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Lectures

françaises
NUMÉRO SPÉCIAL

PARTIS, iHMH
et HOMMES POLITIQUES
et d'aufaatd foui
EW
SOUS LA DIRECTION DE
Lectures
françaises

PARTIS, JiifiB
et MMES PWWK
&l d aujouzddjul
sous la dir c ion d

Kl K US £3 CE O S TF ©US

NUMÉRO SPÉCIAL
Déc mbr 1960
1
Lectures françaises --------
Revue mensuelle
Directeur-Rédacteur, en chef : HENRY COSTON
Directeur de la publication : Michel DE MAUNY

— 58, rue Mazarine, Paris 6e —


Adresse postoie : B.P. 92-18, Paris (18e)
Par an : 10 N.F, (Etranger : 12 N.F.)
Soutien : 15 N.F. (Bienfaiteur : 50 N.F.)
C.C.P. H. COSTON, Paris 2048-96

O A ou d mand d chang m n d’adr ss , v uill z joindr 50 frs


pour l s frais.
Ecr- IMPORTANT : L s abonn m n s par n du mois d la réc p ion.
L s Numéros suivan s p uv n ê r fournis à par . (Inu il d nous
d mand r l s au r s numéros, qui son épuisés.)

Séri m nsu ll (1957-1960)


N- 3. — SA MAJESTE LA PRESSE, par H nry Cos on. —
L’EXPRESS, c 1 NF
N- 9. — UNE PREFACE FRAICHE ET JOYEUSE, par P.-A.
Cous au. — ENTREPRISE, c 1 NF
N” 10. — LE JOURNALISTE DE LA BOURGEOISIE INTELLI­
GENTE, par P.-A. Cous au NF
N° 11. — LES DERNIERES CARTOUCHES, par P.-A. Cous au 1 NF
N“ 12. — CEUX QUI SUBVENTIONNENT L’HUMANITE, par
P.-A. Cous au H nry Cos on 1 NF
N- 14. — LES ESCROCS DE LA LIBERTE DE LA PRESSE,
par P.-A. Cous au NF
N" 15. — LES BELLES AMES DECOUVRENT LA TORTURE,
par P.-A. Cous au ............................................................... 1 NF
N’ 16. — LE GENERAL DE GAULLE ET LA PRESSE, par
H nry Cos on NF
N' 17. — ANDRE MALRAUX, par P.-A. Cous au. — L s lis s
noir s d 1944, c NF
N° 18. — LE REFERENDUM DEVANT L’OPINION 1 NF
N-19/20. — LES OUI ET LES NON. — P i por rai du
Figaro, par P.-A. Cous au 1,50 NF
N 21. — P.-A. COUSTEAU ET SON TEMPS 1 NF
N’ 22. — LES FRANÇAIS ONT LA MEMOIRE COURTE, par
H nry Cos on ............................. 1 NF
N" 23. — DE L’OR, DE LA BOUE, DU SANG. — Ici Paris, c.. NF
N 24. — POUR UNE PRESSE LIBRE ET NATIONALE, par
H nry Cos on .................................................... ;................................ NF
N° 25. — DEMAIN, LE I RONT POPULAIRE ? NF
N 26. — LES MENSONGES DE L’EXPRESS 1 NF
N- 28/29. — LES INFILTRATIONS PROGRESSISTES DANS LA
PRESSE CATHOLIQUE 1,50 NF
N" 30. — VERS LA NOUVELLE ALLIANCE FRANCO-SOVIE­
TIQUE. — L dossi r du Figaro 1 NF
N" 31. — PETITE HISTOIRE D’UN GRAND JOURNAL : La
Dépêch du Midi 1 NF
N' 32. — LES CONSEQUENCES DE L’AFFAIRE MITTERRAND 1 NF
N‘ 33/34. — L’AFFAIRE LAROUSSE. L Midi libr 2 NF
N" 35. — ALGERIE ! ALGERIE ! — E ud sur la pr ss algé­
ri nn • NF
N“ 36. — VIVE LA LIBERTE! — La pr ss V n illard NF
N' 37/38. — LE CATHOLICISME DE GAUCHE ............................. 2 NF
N" 39. — REMOUS AUTOUR DES « 200 FAMILLES » 1 NF
N" 40. — LES EDITEURS DE LA « QUESTION » ET DE LA
« TORTURE » 2 NF
N° 41/42. — LES ALLIES CAPITALISTES DU COMMUNISME
INTERNATIONAL - 1 NF

Reproduction, même partielle, interdite,


sauf autorisation spéciale de « Lectures Françaises
PREFACE

■77» E présent ouvrage sur les « Partis, journaux et hom-


// mes politiques » est si différent de nos publications
habituelles qu’un exposé liminaire nous parait utile.
Dans ces pages, nulle polémique ; nous avons voulu garder
la sérenniié de Varchiviste ou du chercheur qui expose ses
découvertes et dit ce qu’il a trouvé. Autant manuel d’his­
toire que dictionnaire, ce livre fut écrit avec la pensée
directrice de renseigner, d’apprendre souvent, de préciser
des notions trop souvent fausses. Chaque parti est donc
présenté objectivement, de l’extrême-droite à l’extrême-
gauche, grand ou petit, et nous espérons que le lecteur, par
ces courtes monographies, se fera une idée plus claire des
différentes tendances de ces groupements que la confusion
englobe sous des vocables imprécis, mais qu’on croit com­
modes, comme « fasciste » ou « marxiste », « gauche » ou
« droite ».
On nous reprochera, certes, quelques lacunes et certai­
nes erreurs. Elles étaient fatales dans un ouvrage aussi
considérable qui a nécessité un an et demi de travail en
recherches, dépouillements d’archives, puis de mise en
ordre. Mais nous espérons pouvoir faire, par la suite, une
mise à jour qui redressera ces erreurs de détail. D’autre
part, il ne fut pas toujours possible de parler librement de
certaines personnes et de certains partis, notamment de
ceux qui se créèrent sous l’occupation, puisque la loi de
1953 établit des inhibitions et, faute de pouvoir s’exprimer
4 LECTURES FRANÇAISES

avec la liberté voulue, nous avons préféré ne pas asservir


nos plumes en écrivant ce qui nous paraissait offenser la
vérité et froisser l’équité, car la critique ne se peut donner
cours que s’il lui est loisible de se prononcer également
sur le bien et le mal, sur le pour et le contre.
Afin que l’usage de ce livre soit facile et commode, nous
avons dressé un index général, en sorte que le lecteur
peut, sans vaine recherche, trouver le groupement, le
parti ou le journal auquel se trouve liée la personne qui
l’intéresse.
Nous espérons ainsi n’avoir rien négligé pour gagner
la faveur du public, et si ces pages sont accueillies par lui
avec intérêt, notre peine recevra sa couronne.

Michel de MAU NY.

Jacques PLON CAR D d’ASSAC

Edouard Drumon la fin d'un mond . — Mauric Barr s ou l dé rmi­


nism na ionalis . — Paul Bourg ou l radi ionalism par posi ivism . —
Charl s Maurras ou l na ionalism in égral. — Philipp Pé ain, Maréchal d
Franc , ou la Rég nc du na ionalism . •— Enrlco Corradini ou la naissanc
du na ionalism i ali n. — B ni o Mussolini. Duc du Fascism . — L'All ­
magn n r la Na ion la Rac . — Adol Hi l r du 111° R ich : 1" d
« Ri nzi » à « M in Kampf » ; 2" d « M ln Kanipf » au « Crépuscul d s
di ux ». — José An onio Primo d Riv ra ou la na ion comm uni é d d s­
in dans l’univ rs l. — Ramiro L d sma Ramos ou la héori d la Révolu ion
na ionalis . — On simo R dondo ou l pr ss n im n d la vic oir . — L’idé
na ionalis au Por ugal. — An onio d Oliv ira Salazar ou un homm libr .
Prix : 9,90 N.F.
Du mêm au ur :

(gOfôPOfôÆÏÏDP Prix : 5,40 N.F.

LA LIBRAIRIE FRANÇAISE
I

L A D R OIT E E T L E F A S CIS M E

Dans la phraséologi couran , l rm « fasciste » (1) désign


c lui qui, poli iqu m n , s si u à droi .
« Le mot de FASCISME — écri un démocra -chré i n dans son
livr consacré aux « Fascism s » — a, depuis une trentaine d’an­
nées, acquis droit de cité dans notre vocabulaire politique.
« L’a-t-on assez entendu, ou lu, ce mot, à tort et à travers,
depuis les événements de mai 1958 ! C’est l’occasion d’observer
sans peine que l’explosion de ce vocabulaire coïncide avec les
moments de déchaînement passionnel ; car enfin on se traite
réciproquement de fasciste lorsque, de part et d’autre, on est
incapable de penser correctement une situation politique révolu­
tionnaire et que l’on préfère s’abandonner à la passion polémique
la moins contrôlée... » (2)

Le fasciste est-il un homme de droite ?

Il s’ nsui qu l rm possèd , aux y ux d s mass s, un


c pouvoir de détestation magique » (3) qu l’homm d gauch ,
sur ou l communis , mploi volon i rs pour désign r c lui qui
r fus sa défini ion du socialism d la démocra i .
Pour l’homm d la ru , façonné par son journal ou par la
radio- élévision, l fascism , c’ s l’ x rêm -droi . Err ur gros­
sièr : l s mili an s d'Aspects de la France r j n av c hor-

(1) Nous mployons ici l prés n par commodi é. D puis la gu rr , il n’y a plus d
mouv m n fascis n Franc l s nos algiqu s du fascism son rar s.
(2) H nri L maî r : Les Fascismes dans ['Histoire, Paris, 1959.
(3) « L mo fascis — écri Paul Séran — s ainsi d v nu, dans la s nsibili é
populair , synonym d massacr s d charni rs. L s é rang rs s’é onn n d r ncon­
r r n All magn n I ali an d g ns affirman qu’ils n’on jamais é é nazis ni
fascis s, alors qu’ils on ou d mêm dû l’ê r p ndan un c r ain mps. C’ s qu
c s All mands, c s I ali ns on l s n im n qu , pour c lui qui l s in rrog , un
répons affirma iv s rai in rpré é comm un complici é av c d s crim s dans l squ ls
ils n’on u aucun par . E b aucoup song n sans dou à l’époqu où on l ur disai
« Vous n pouvi z pas n pas savoir » alors qu’ils é ai n s upéfai s d c qu’ils
v nai n d’appr ndr . D plus, à c époqu , ou av u d sympa hi pour Hi l r
ou pour Mussolini n raînai un risqu d prison, ou au moins d priva ion d s droi s
civiqu s. Mêm lorsqu l’on n’adhérai pas aux idé s du vainqu ur, il fallai f indr
d l s acc p r si l’on voulai con inu r à vivr ... » (Le Romantisme fasciste, Paris,
1960, pag 294.)
6 LECTURES FRANÇAISES

r ur un é iqu qu l ur accol n volon i rs l s « an i­


fascis s » (4).
La droi ou l’ x rêm -droi n’ s pas forcém n fascis . L
mouv m n fascis — qui comp d’aill urs dans s s rangs d s
homm s v nus du socialism d s mili an s issus d s par is
radi ionalis s — possèd un gauch un droi , comm ous
l s au r s mouv m n s. Il y a d s fascisan s d droi d s
fascisan s d gauch .
L’ rr ur d class m n , — qu la gauch n’ s pas s ul à
comm r — s impu abl , croyons-nous, à c qu l’on pourrai
app l r la « géomé ri poli iqu ».
L’hémicycl du Palais-Bourbon donn un imag fauss d la
véri abl « géomé ri poli iqu », un imag qui a provoqué
main s incid n s ragi-comiqu s à l’Ass mblé na ional . Qu’on
v uill bi n s souv nir d s pro s a ions du R.P.F. ( n 1951)
d s Poujadis s ( n 1956) con rain s d’all r siég r sur l s ra­
vé s d droi .
Si l’on subs i u l c rcl au d mi-c rcl (ou hémicycl ), on
s’ap rçoi qu la no ion d droi d gauch n corr spond plus
aux réali és poli iqu s mod rn s.
Dans un Chambr qui aurai la form d’un arèn romain ,
l s fascis s n siég rai n pas à la droi d s modérés cons r­
va urs au mili u d s réac ionnair s, mais n r c s d rni rs
l s communis s.
Car « si les fascistes sont hostiles au Bolchevisme, comm l
fai r marqu r Paul Séran dans son « Roman ism fascis »,
ils ne veulent pas, ou ne veulent plus être des « réactionnaires »
ou des « hommes de droite ». S’ils refusent le communisme parce
qu’ils sont nationaux, ils refusent le capitalisme parce qu’ils sont
socialistes.
« Be quel socialisme s’agit-t-il ? Ce n’est évidemment pas celui
du Parti Socialiste S.F.I.O. allié au communisme dans la coalition
du Front populaire. Et précisément, le Parti socialiste dénoncera
toujours avec énergie le prétendu « socialisme fasciste » dans
lequel il ne verra qu’un artifice démagogique, ingénieuse parade
d’un capitalisme aux abois contre le socialisme orthodoxe. Mais
les « fascistes » retournent l’accusation et affirment que le Parti
Socialiste, prisonnier du régime parlementaire, est incapable
d’opérer une véritable révolution sociale ».
Rob r Brasillach, qui s’ s cru fascis qui, par c r ains
cô és -—- mais s ul m n par c r ains — l fu incon s abl m n
écrivai dans « Notre avant-guerre » :
« Nous ne voulions pas être les gladiateurs de la bourgeoisie et
du conservatisme, nous aimions la liberté de notre vie ».
E il ajou ai , un p u plus ard, dans son « Journal d’un homme
occupé » (publié après sa mor , par son b au-frèr Mauric Bar-
dèch ) :
« Le fascisme n’est pas le marxisme, mais les injustices contre
lesquelles il propose ses mauvais remèdes, le fascisme les combat,
lui aussi, et les excècre. Fils de dictateur, héritier d’un grand nom,
élevé dans une tradition seigneuriale et monarchiste, José-Antonio
déclarait que le socialisme était juste dans ses aspirations. C’est

(4) Dans un numéro spécial d Temps Présent (10-6-1938), l démocra -chré i n Pi rr -


H nri Simon, aujourd’hui résolum n « d gauch », voir « progr ssis », écrivai qu
« l’antifascisme tend lui-même, bien souvent, à devenir un fascisme à l’envers ».
LA DROITE ET LE FASCISME 7

l’esprit de José-Antonio que nous avons toujours salué ici, et que


nous voulons maintenir, à notre mode, pour nous ».
L « socialisme fasciste » auqu l rêvai , il y a ving -cinq ans,
Dri u La Roch ll , é ai for éloigné d la droi bourg ois : Ï1
r fusai d compos r av c l s puissanc s d’arg n comp ai bi n
l s bris r n mêm mps qu ou s l s au r s féodali és. C
fascism -là réalis rai nfin un « ordr r posan », loin d la
cours foll à la produc ion d l’é a capi alis ou sovié iqu :
« L’homme, disai -il, a besoin d’autre chose aujourd’hui que
d’inventer des machines. Il a besoin de se recueillir, de chanter
et de danser. Une grande danse méditée, une descente dans la
profondeur » (5).
For éloigné égal m n du marxism , l fascism apparaissai
à Dri u comm un socialism réformis , « mais un socialisme
réformiste qui a, semble-t-il, plus de cœur au ventre que celui des
vieux partis classiques ». L « socialism fascis » é ai , p nsai -
il, dans la lign du vrai socialism français, du socialism d
Sain -Simon, d Fouri r, d Cab , d Touss n l, d Proudhon,
qui avai r vécu dans l socialism révolu ionnair d G org s
Sor l d P llou i r.
C socialism français, « qui fut calomnié et étouffé par Marx et
par les marxistes, n’était nullement matérialiste, il était
humain » (6).
D fai , l fascism français doi au an au socialism français
qu’au na ionalism populair . E c’ s pourquoi, l s rar s héori­
ci ns fascis s français, l’économis G org s Valois l li é­
ra ur Dri u La Roch ll , é ai n d s homm s d gauch ralliés
à l’idé na ional .
C s rai sor ir du cadr d c ouvrag qu d n r d’analys r
l carac èr profond du fascism , ou plu ô d s div rs fascism s.
Jacqu s Ploncard d’Assac, l’un d s doc rinair s du néo-na iona­
lism français, a mon ré (7) qu l fascism d Mussolini, si
proch d c lui d Hi l r, n s’id n ifiai pas à lui, qu l
« phalangism » d José An onio é ai rop spagnol pour s
confondr av c ux. D mêm , l fascism français.
Pour Valois comm pour Dri u, l fascism s la syn hès du
na ionalism du socialism .
« Je sais, li -on dans « Socialisme fasciste » — que les êtres
nourrissent plusieurs désirs en même temps, mais que, parmi ces
désirs, il en est un qui seul mordra. Il en est ainsi du fascisme qui
porte en lui socialisme et nationalisme. Le nationalisme est l’axe
de l’activité fasciste. Un axe, ce n’est pas un but.
« Ce qui importe pour le fascisme, c’est la révolution sociale, la
marche lente, effarée, détournée, subtile, selon les possibilités
européennes, au socialisme.
« D’ailleurs, le nationalisme devient une cause occasionnelle pour
le socialisme... Non seulement le nationalisme n’est qu’un prétexte,
mais ce n’est aussi qu’un moment dans l’évolution socialiste du
fascisme. Si d’abord les pays fascistes d’Europe trouvent dans le
socialisme un remède pour l’économie étouffée dans le cadre
national, bientôt pour cette économie mieux ramassée le cadre
n’en paraît que plus cruel. Et s’ils ne se jettent pas dans une

(5) Dri u La Roch ll : « Socialisme fasciste », Paris, 1934, p. 52.


(6) Dri u La Roch ll : «frai socialisme français », in Le Fait, 21-12-1940.
(7) J. Ploncard d’Assac : « Doctrines du nationalisme », Paris, 1957.
8 LECTURES FRANÇAISES

guerre folle, ils reviendront à Genève. Si l’Europe ne s’anéantit pas,


il y aura une Genève des fascismes socialisants, plus efficace dans
la fusion économique que la Genève des démocraties capita­
listes. » (8)
L pr mi r ch f fascis français, lui, définisai l fascism par
un équa ion : nationalisme + socialisme = fascisme ». (9)
E , précisan sa p nsé , il ajou ai :
« Le nationalisme et le socialisme ont été jusqu’ici deux mouve­
ments presque toujours complètement opposés, bien que les socia­
listes aient souvent marqué qu’ils se rendaient compte de la néces­
sité où ils étaient d’être NATIONAUX ; bien que les nationalistes
aient souvent exprimé leurs préoccupations SOCIALES.
« Mais la dominante du nationalisme était nécessairement le
salut de cette société fondamentale qui est la nation, et il y subor­
donnait, jusqu’à les méconnaître parfois, certaines obligations
sociales.
« Et la dominante du socialisme était la préoccupation de justice
sociale, à quoi les socialistes ont souvent subordonné jusqu’à les
méconnaître parfois, les nécessités nationales.
« L’opposition du nationalisme et du socialisme a paru irré­
ductible dans le régime parlementaire.
« Avec l’absurbe disposition des partis, le nationalisme était
« la droite », le socialisme, « la gauche », et ne pouvaient échanger
qu’injures et menaces d’un côté à l’autre des salles d’assemblées.
« L’opération salvatrice du fascisme est d’annuler le caractère
inéductible de cette opposition : le fascisme incorpore, dans un
seul mouvement national et social, sur le plan de la vie sociale et
nationale, le nationalisme et le socialisme ». (10)
A l’adv rsair qui lui r proch , non sans raison d’aill urs,
d’impos r son socialism par la forc , d subs i u r à la démocra i
parl m n air un régim polici r, d’élimin r sans m rci l s oppo­
sai! 1s, l fascis répondra qu l s Républicains français d 1792,
d 1818, d 1870 d 1944 on aussi usé d la forc pour é ablir
l régim d l ur choix qu « système policier, comm l’écri
H nri L maî r , n'est pas le monopole des seuls régimes fascites ».

(8) Dri u La Roch ll , op. cit., pp. 233-234. C’ s l ur spri « européen » au an


qu l ur an icommunism fonci r, qui poussèr n l s fascis s (l 1940-1944 v rs la
« collabora ion ». Raymond Aron, parlan d c ux qui « souhaitaient la victoire de
VAllemagne » ajou aussi ô : « Dès juillet 1940 ». « Précision capi al — écri Paul
S ron (L Romantisme fasciste ) — il n s’agissai donc plus d’un vic oir d l’All ­
magn sur la Franc . En fai , l s écrivains « fascistes » on plu ô cru à un compromis
n r l s b lligéran s, ils on souhai é qu’il s fass au profi d la Franc . Ils
s rompèr n sur l’évolu ion du confli : mais avai n -ils or lorsqu’ils s méfiai n
d s in n ions anglo-saxonn s ? L général D Gaull nous a rappor é dans s s Mémoires
l comba qu’il du m n r con r l s pré n ions impérialis s d l’Angl rr d s
E a s-Unis. E on n voi pas n ou cas l rappor n r l’a i ud d s « fascistes »
c ll d s journalis s d la Gazette des Ardennes qui, n 1914-1918, propag ai l
défai ism d rrièr l s lign s all mand s.
Après avoir xaminé l cas d s Français qui « collaborèr n » av c l’occupan all mand,
Raymond Aron parl d s All mands qui p ndan la gu rr résis èr n à Hi l r, parfois
av c l concours d s s rvic s alliés. C s All mands é ai n -ils d s raî r s ? « Au regard
des nationaux-socialistes, à coup sûr. Au regard de leur conscience, certainement pas.
Au regard de la notion classique de la patrie, peut-être, mais cette notion est mise en
question nu temps des religions séculières. » (Préfac d « Essai sur les trahisons »,
par A. Thériv .)
(9) .G. Valois : « Le fascisme », Paris, 1927.
(10) Ibid.
8 LECTURES FRANÇAISES

guerre folle, ils reviendront à Genève. Si l’Europe ne s’anéantit pas,


il y aura une Genève des fascismes socialisants, plus efficace dans
la fusion économique que la Genève des démocraties capita­
listes. » (8)
L pr mi r ch f fascis français, lui, définisai l fascism par
un équa ion : nationalisme -|- socialisme — fascisme ». (9)
E , précisan sa p nsé , il ajou ai :
« Le nationalisme et le socialisme ont été jusqu’ici deux mouve­
ments presque toujours complètement opposés, bien que les socia­
listes aient souvent marqué qu’ils se rendaient compte de la néces­
sité où ils étaient d’être NATIONAUX ; bien que les nationalistes
aient souvent exprimé leurs préoccupations SOCIALES.
« Mais la dominante du nationalisme était nécessairement le
salut de cette société fondamentale qui est la nation, et il y subor­
donnait, jusqu’à les méconnaître parfois, certaines obligations
sociales.
«.Et la dominante du socialisme était la préoccupation de justice
sociale, à quoi les socialistes ont souvent subordonné jusqu’à les
méconnaître parfois, les nécessités nationales.
« L’opposition du nationalisme et du socialisme a paru irré­
ductible dans le régime parlementaire.
« Avec l’absurbe disposition des partis, le nationalisme était
« la droite », le socialisme, « la gauche », et ne pouvaient échanger
qu’injures et menaces d’un côté à l’autre des salles d’assemblées.
« L'opération salvatrice du fascisme est d’annuler le caractère
inéductible de cette opposition : le fascisme incorpore, dans un
seul mouvement national et social, sur le plan de la vie sociale et
nationale, le nationalisme et le socialisme ». (10)
A l’adv rsair qui lui r proch , non sans raison d’aill urs,
d’impos r son socialism par la forc , d subs i u r à la démocra i
parl m n air un régim polici r, d’élimin r sans m rci l s oppo­
san s, l fascis répondra qu l s Républicains français d 1792,
d 1848, d 1870 d 1944 on aussi usé d la forc pour é ablir
l régim d l ur choix qu « système policier, comm l’écri
H nri L maî r , n’est pas le monopole des seuls régimes fascites ».

(8) Dri u La Roch ll , op. cit., pp. 233-231. C’ s l ur spri « européen » au an


qu l ur an icommunism fonci r, qui poussèr n l s fascis s <lc 1940-1944 v rs la
v collabora ion ». Raymond Aron, parlan d c ux qui « souhaitaient la victoire de
l'Allemagne » ajou aussi ô : « Dès juillet 1940 ». « Précision capi al — écri Paul
Séran (.Le Romantisme fasciste) — il n s’agissai donc plus d’un vic oir d l'All ­
magn sur la Franc . En fai , l s écrivains « fascistes » on plu ô cru à un compromis
n r l s b lligéran s, ils on souhai é qu'il s fass au profi d la Franc . Ils
s rompèr n sur l’évolu ion du confli : mais avai n -ils or lorsqu’ils s méfiai n
d s in n ions anglo-saxonn s ? L général D Gaull nous a rappor é dans s s Mémoires
l comba qu’il du m n r con r l s pré n ions impérialis s d l’Angl rr d s
E a s-Unis. El on n voi pas n ou cas l rappor n r l’a i ud d s « fascistes »
c ll d s journalis s d la Gazette des Ardennes qui, n 1914-1918, propag ai l
défai ism d rrièr l s lign s all mand s.
Après avoir xaminé l cas d s Français qui « collaborèr n » av c l’occupan all mand,
Raymond Aron parl d s All mands qui p ndan la gu rr résis èr n à Hi l r, parfois
av c l concours d s s rvic s alliés. C s All mands é ai n -ils d s raî r s ? « Au regard
des nationaux-socialistes, à coup sûr. Au regard de leur conscience, certainement pas.
Au regard de la notion classique de la patrie, peut-être, mais cette notion est mise en
question au temps des religions séculières. » (Préfac d « Essai sur les trahisons »,
par A. Thériv .)
(9) .G. Valois : « Le fascisme », Paris, 1927.
(10) Ibid.
LA DROITE ET LE FASCISME 9
Fau -il donc jug r un doc rin sur l s xcès ou l s crim s qu
— comm n c ux qui v ul n l’appliqu r ?
Croi -on qu l s mar yrs chré i ns mourai n pour la fu ur
Inquisi ion ? Qu l s volon air s d l’An II mourai n pour la
machin du Doc ur Guillo in ou l s bâ aux à soupap s d Car­
ri r ? Qu l s communis s d l’époqu saris mourai n pour qu
l s anks sovié iqu s puiss n , un jour, écras r l s révol és d
Budap s ? Croi -on qu l s fasci s qui son ombés sur l s
champs d ba aill d l’Europ mourai n pour l s camps d con­
c n ra ion nazis ?
L’au r r proch qu l’on fai l plus communém n au fascism ,
c’ s d n’ê r qu « le produit spécifique du capitalisme dépéris­
sant, de la crise du système capitaliste devenue permanent ». (11)
Dans l livr qu’il consacr au phénom fascis , Dani l Guérin
xpliqu qu la « march sur Rom » la révolu ion na ional -
socialis fur n subv n ionné s par l grand capi al. Il n conclu
qu , néc ssair m n , l fascism s l’ul im r ssourc du capi a­
lism aux abois. Doi -on aussi considér r qu l bolch vism s
l’ins rum n du capi alism parc qu d s banqui rs américains
on commandi é la révolu ion d Lénin d Tro sky n 1917 ? (12)
N fau -il pas voir, dans c « cynique alliance », un mano uvr
poli iqu , du r s profi abl aux d ux par i s au mom n où ll
s’ ff c u ?
L s capi alis s i ali ns, (13) qui financèr n l’opéra ion musso-
lini nn d 1922, l s magna s d la Ruhr qui commandi èr n
l plan hi léri n d 1933, n’é ai n pas plus fascis s qu l s ban­
qui rs d Wall S r , qui. subv n ionnèr n l s bolch vicks n
1917, n’é ai n communis s. Ils réalisai n un bonn affair , du
moins l p nsai n -ils. Il s évid n qu l fascism au pouvoir, n
I ali n All magn , n’a pas brisé l capi alism , qu’il a flirté,
pac isé mêm , av c lui, qu’il n l’a pas j é par-d ssus bord mais
qu’il a é é, au con rair , sa vic im .
« Le 20 juillet 1944, en Allemagne, — écri Dani l Guérin -— de-
même que le 25 juillet 1913 en Italie (jour où le maréchal Badoglio
et le roi firent arrêter Mussolini) apportent la preuve éclatante que
la classe dirigeante n’a pas été absorbée par le soi-disant Etat
totalitaire... Aucun régime politique ne peut gouverner contre la
classe qui détient le pouvoir économique. N’en déplaisent à quel­
ques naïfs, les vieilles lois qui, de tout temps, ont régi les rapports
des classes ne se trouvent pas, pour une fois, en défaut. Le fascisme
ne les a pas, d’un coup de baguette magique, suspendues. Entre
fascisme et grand capital, le lien est si intime que le jour où le
grand capital lui retire son appui est, pour le fascisme, le com­
mencement de la fin ». (15)

(11) Dani l Guérin : « Fascisme et Grand Capital », Paris, 1945.


(12) Nous r nvoyons l l c ur aux docum n s r produi s dans « Les Financiers qui
mènent le monde » (pag s 106 à 123) La Haute Banque et les Trusts (pag s 13 à 17).
(13) S lon Rossi (La naissance du fascisme) D. Guérin (op. cit.), la Confédéra ion
Général d l’indus ri (r prés n é pur A. S cfano H nni Gino Oliv i), l’Associa­
ion Bancair , E or Con i, grand magna - d l’El c rici é, la Bunca Comm rcial , l
financi r Tœpli z qu lqu s au r s aurai n é é l s baill urs d fonds du fascism .
(14) On sai qu Fri z Tl yss n subv n ionna larg m n du N.S.D.A.P. ; Emil Kirdorf,
du puissan consor ium mé allurgiqu G ls nkirch n, fu aussi parmi l s commandi air s
d Hi l r. Enfin, s lon B nois -Méchin (Histoire de l’Armée Allemande), l banqui r
von Schro d r, for lié à l’indus ri lourd rh no-w s phali nn , aurai joué un rôl
décisif dans l’acc ssion d Hi l r au pouvoir.
(15) Dani l Guérin, op. cit., pp. 10-11.
10 LECTURES FRANÇAISES

L s financi rs on , là ncor , sou nu l’E a (fascis ) comm


la cord sou i n l p ndu...

Le premier parti fasciste français.

R v nons au fascism français, qui n fu jamais au pouvoir.


S s mili an s s s doc rinair s, à la fois socialis s na iona­
lis s, an i-capi alis s uropé ns, r j n na ur ll m n c
qu’ils considèr n comm d s « corps étrangers » « antiso­
ciaux-». Ils n divinis n pas la rac comm l s fascis s all ­
mands, ils n considèr n pas Vethnie française (16) comm supé­
ri ur aux au r s hni s, mais ils n nd n prés rv r l ur p u­
pl d s appor s jugés par ux « inassimilables». D’où l ur an isé­
mi ism , d’aill urs plus virul n ch z l s mili an s qu ch z l s
dirig an s. (17)
Composés principal m n d ca holiqu s — d’aill urs plus ou
moins pra iquan s — l s mouv m n s fascis s français on cons­
amm n prôné un accord av c l’Eglis n r nu d s rappor s
é roi s av c s s r prés n an s. (18)
Enfin, s’ils on fai l ur l führerprinzip (princip du ch f), sur
l qu l r pos « Y état fort », l’ spri d’équip a bi n souv n fr iné
c mball m n pour « l’homme providentiel » qui d m ur si
vif ch z l s na ionaux.
Il y u avan p ndan la gu rr , plusi urs group s par is
s réclaman du Fascism : l Parti Franciste, d Marc l Bucard
(fondé n 1933), l Parti Populaire Français, d Jacqu s Dorio
(1936), l Mouvement Social Révolutionnaire, d’Eugèn D lon d
(1940), l Rassemblement National-Populaire, d Marc l Déa (1941)
qu lqu s au r s, don nous parlons dans un chapi r suivan .
Mais l pr mi r par i fascis français s b aucoup plus anci n :
il da d 1925. C’ s , n ff , au l nd main d la vic oir du
Cartel des Gauches qu naqui , à Paris, l Faisceau.
L 11 nov mbr 1925, s p ièm anniv rsair d la vic oir , plu­
si urs milli rs d comba an s d produc urs, convoqués à la
sall Wagram par G org s Valois Jacqu s Ar huys, fondai n
Le Faisceau.
L’anné précéd n , l 11 nov mbr égal m n , l s bas s d’un
fascism français, inspiré d l’ x mpl romain, avai n é é j é s

(16) L prof ss ur Mon andon, qui fu ué par d s F.T.P. au débu d l’é é 1944,
avai publié ch z Payo un livr in i ulé « L’Ethnie Française ».
(17) C an isémi ism , qu l’on confond aujourd’hui av c l s mons ru us s héca omb s
d juifs dans l s d rnièr s anné s du IIP R ich, a d s racin s profond s dans l
p upl français .Au Moy n Ag , l s rois d Franc on bi n souv n édic é d s m sur s
con r l s Juifs. A la fin du XIX' siècl , l ca holiqu Edouard Drumon avai donné
un vigu ur nouv ll à c s n im n . La gu rr , don l s fascis s r ndai n l s Juifs
r sponsabl s, la défai qu’ils a ribuai n à la désorganisa ion du pays par l
gouv rn m n d Léon Ilium, avai n xac rbé l ur an isémi ism . Mais aucun d’ ux
« ne pouvait soupçonner — écri Paul S ron (« Le Romantisme fasciste », p. 77) —
les massacres scientifiquement conçus et organisés par certains dirigeants du régime
hitlérien ».
(18) Le Parti Franciste, don Marc l Bucard, anci n séminaris , é ai l ch f, avai
chargé l’un d s s dirig an s, Paul Guiraud, fils d’un anci n rédac ur d La Croix,
d s liaisons av c l cl rgé. Au P.P.F., don l cardinal Baudrillar é ai un ac if
sympa hisan , l s « qu s ions cul u ll s » avai n pour « r sponsabl » Emil Janvi r.
S ul l R.N.P., composé principal m n d socialis s d’anci ns maçons, fu sourd ­
m n hos il à l’Eglis .
LA DROITE ET LE FASCISME 11
au cours d’un ass mblé analogu . L 21 févri r 1925, un h bdo­
madair é ai v nu é ay r c ini ia iv : Le Nouveau Siècle,
lancé par Valois av c l’appui d L’Action Française. (19)
La prés nc d l’A.F. au b rc au du fascism surpr ndra c ux
qui ignor n l rôl qu joua, dix-hui anné s duràn , l pr mi r
ch f fascis , dans l mouv m n monarchis . C’ s n 1907 qu
G org s Gr ss n , di Valois, n ra à l'Action Française. Né l
7 oc obr 1878, il n’avai pas ving -n uf ans. Fils d p i g ns, il
avai dû abandonn r s s é ud s à l’âg d quinz ans. Très j un ,
il avai mili é dans l s mili ux d gauch appar nu au group
lib r air L’Art Social, d Charl s Louis-Philipp , l’au ur d
« Bubu de Montparnasse » av c Alb r M han, qui fu par la sui
minis r plusi urs fois, Augus in Hamon, l raduc ur d B rnard
Shaw, qui d vai publi r l s r marquabl s « Maîtres de la France »,
F rnand P llou i r, fonda ur d la Fédéra ion d s Bours s du
Travail, A. D l ssall , qui fu librair ru Monsi ur-l -Princ ,
c... Il avai fréqu n é l s group s d s Temps Nouveaux (J an
Grav ) d L’ Humanité Nouvelle (Charl s Alb r A. Hamon).
C j un syndicalis révolu ionnair avai é é nvoyé à Maurras
par Paul Bourg auqu l il avai soumis l manuscri d’un ouvrag
in i ulé « L’Homme qui vient. Philosophie de l’autorité ». Dans c
livr , inspiré d s œuvr s d Proudhon, d G org s Sor l d
Ni zsch , « la monarchie y était conçue comme un pouvoir réali­
sant ce que la démocratie n’avait pu [aire contre la ploutocratie »
(Valois clixi ). L’ouvrag son au ur avai n plu au doc rinair
du na ionalism in égral qui s n ai qu son mouv m n manquai
d bass s populair s. Sans dou , Maurras avai -il rouvé un p u
xc ssiv s c r ain s hès s du néophy — l s d ux homm s
s’é ai n mêm un p u h ur és sur l problèm économiqu
social — mais l'Action Française é ai alors un mouv m n n
pl in xpansion qu’agi ai n bi n d’au r s ndanc s. Il s mêm
probabl qu son ch f comp ai sur l bouillan Valois pour con r ­
balanc r l’ spri cons rva ur d c r ains vi ux monarchis s
ralliés au na ionalism in égral. (20)
Toujours s -il qu l’anci n socialis -anarchis d vin l’un d s
principaux collabora urs d la Revue Critique des Idées et des
Livres (un publica ion monarchis fondé par J an Rivain),
av c R né d Marans, Pi rr Gilb r , H nri Rouzaud Eugèn
Marsan. Il y déf ndi son programm social av c b aucoup d’appli­
ca ion, mais s s n an gêné par l mili u, rès li érair qu l­
qu p u guindé, il r por a bi n ô ous s s ffor s sur Les Cahiers
du Cercle Proudhon, qu’il fonda av c qu lqu s amis na ionalis s
syndicalis s. « Ce fut, a- -il écri , la première tentative fasciste
en France. » (21)

(19) Au procès Valois-Action Française (1927) un émoin révéla qu l s pr mi rs


numéros du Nouveau Siècle lui é ai n parv nus ncar és dans l journal PAction,
Française sous band d L'Action Française. L s dirig an s d c ll -ci on alors
accusé Valois d’avoir usé d procédés irréguli rs n la circons anc .
(20) L fai s , n ou cas, qu G. Valois s fi applaudir au congrès d l’A.F. d
1909, par d vi ux chouans auxqu ls il v nai d fair un rappor sur l syndicalism
l na ionalism ; mais il n’ xposa qu rès rar m n dans L'Action Française, d v nu
quo idi nn , s s hès s sur l’organisa ion prof ssionn ll économiqu . L s ar icl s sur
c s problèm s é ai n rédigés par Mauric Pujo, Emil Para (un journalis qui fini
au Bonnet Rouge), Pi rr Gilb r Firmin Bacconni r.
(21) G. Valois : Basile, Paris, 1927.
12 LECTURES FRANÇAISES

C s Cercles Proudhon fonc ionnai n n marg d YAction Fran­


çaise, mais av c son appui, un p u comm aujourd’hui la C.G.T.
agi n liaison av c l Par i Communis .
Valois, qui avai é é our à our mployé à L’Observateur Fran­
çais à La France Nouvelle, préc p ur d s nfan s du gouv r­
n ur d Kovno, n Russi , s cré air d la Librairie Armand
Colin, v nai d pr ndr la dir c ion d la Nouvelle Librairie
Nationale (fondé par An oin -Eugèn Marsan commandi é par
J an Rivain), don l s affair s péricli ai n . Exc ll n chnici n
prodigi ux anima ur, Valois d vai bi n ô fair d c
n r pris la grand maison d’édi ion na ionalis . C’ s la N.L.N.
qui édi a l s ouvrag s d s doc rinair s d la monarchi , jusqu là
publiés ch z div rs édi urs.
Après la gu rr , qu’il fi dans l’infan ri , — du moins jusqu’à
sa mis hors cadres — Gèorg s Valois r pri son ac ion économiqu
social au s in d 1’Action Française. Il avai publié, n 1918,
Le Cheval de Troie qui xposai l plan d’un nouv ll organisa­
ion économiqu d la Franc basé sur l s l çons d la gu rr .
Qu lqu s mois plus ard, il comm nça à m r n pra iqu qu l­
qu s-un s d s s héori s. Il fonda un socié é corpora iv du
livr , la Société mutuelle des Editeurs Français qui d vin , n
1921, la Maison du Livre Français, don il fu l’adminis ra ur-
délégué. (22) En mêm mps, il organisa, av c qu lqu s confrèr s,
la Semaine du Livre où s réunissai n l s syndica s du livr
qui, n qu lqu s jours, fi un ravail qu l’on a ndai d puis dix
ans.
L 18 déc mbr 1922, sous l’égid d Y Action Française, il lan­
çai un campagn pour la convoca on d s E a s Généraux, idé
qu r pr ndra, r n - rois ans plus ard, l fils d’un na ionalis
in égral d son époqu , Pi rr Poujad . Un Comité National pour
la convocation des Etats Généraux. — qui u pour organ un
r vu m nsu ll : Les Cahiers des Etats Généraux •—- fu cons i ué,
av c sièg ru Boissy-d’Anglas. A sa ê aux cô és d G org s
Valois s rouvai n l’indus ri l Eugèn Ma hon, l journalis
E . B rnard-Précy (l’un d s fonda urs du Club National av c Dar-
qui r d P ll poix), Max L cl rc, l colon l B rnard d V sins,
Paul Robain, Augus Caz n uv , Mar in-Mamy (fu ur dir c ur d
L’Ami du Peuple du soir), G org s Coqu ll (di Vianc , plus ard
spécialis d s qu s ions social s à la Fédération Nationale Catho­
lique) Ambrois R ndu, cons ill r municipal royalis d
Paris. (23)
C campagn u un l succès, non s ul m n dans l s mili ux
na ionaux, mais aussi dans l s mili ux prof ssionn ls, qu l s
adv rsair s réagir n . Ils fir n in rv nir Le Temps, journal du
Comi é d s Forg s, qui dr ssa un par i d s organisa ions pa ro­
nal s con r l’ini ia iv brisa n son élan.
La doc rin d c mouv m n avai é é fixé par G org s Valois
dans son livr L’Economie Nouvelle. Ell s’opposai à l’économi
libéral , don ll condamnai l par i-pris individualis la

(22) Sous la présid nc d P. Gillon, la M.L.F. groupai alors 130 édi urs 700
librair s. C organism , qui r nd l s plus grands s rvic s à la prof ssion, xis
oujours (4, ru Félibi n, Paris). Son dir c ur général s Yv s Proucb , qui a succédé
n juin 1960 à J an Mis l r, anci n minis r , cri iqu li érair à L’Aurore.
(23) Un Comité de liaison des grandes associations économiques avai é é créé par
Valois à la mêm époqu .
LA DROITfe ET LE FASCISME 13

fauss conc p ion d la lib r é, à l’économi socialis , à


laqu ll Valois r prochai sa doc rin d la lu d s class s sa
méconnaissanc du rôl d l’in llig nc dans la produc ion :
« Le principe de l’organisation, désormais, commande la réunion
des producteurs selon les caractères professionnels, qu’ils soient
patrons, techniciens ou ouvriers, chaque catégorie constituant son
syndicat, la réunion des syndicats constituant le groupe écono­
mique (livre, vêtement, chaussure, c...) ou le groupe provincial.
Cette organisation aura pour aboutissement un Conseil Economique
National ».
C la suppos , disai ncor Valois, un E a libr for :« Or, il
n’y a d’Etat libre et fort que la Monarchie ».
C conclusion n’é ai c p ndan pas xposé aussi n m n
aux audi oir s du Comité pour la convocation des Etats Généraux ;
ll é ai rés rvé à l’usag in rn , aux adhér n s d la Confédé­
ration de l’intelligence et de la Production française, (24) qui fonc­
ionnai ru du Havr , don la Production Française é ai
l’organ h bdomadair .
Consci n d la puissanc d s idé s qu’il r prés n ai , mais
aussi d s difficul és qu l’on éprouv rai à l s fair péné r r dans
l s mili ux républicains socialis s qu’il ch rchai à a indr
dès lors qu l’ac ion é ai m né au nom d la Monarchi , G org s
Valois s’ori n a v rs l’organisa ion d’un mouv m n non royalis .
Tou d’abord, l s ch fs d l'Action Française approuvèr n . Lors­
qu Valois convoqua s s amis l 11 nov mbr 1924, pour j r l s
bas s d’un mouv m n poli iqu d comba an s, l s mili an s d’A.F.
répondir n nombr ux à son app l. Lorsqu’il fonda l Nouveau
Siècle, n févri r 1925, il fu aidé par la ru d Rom , s s
Légions, (25) cons i ué s à Pâqu s 1925, r cru èr n passabl m n
ch z l s maurrassi ns. Mais quand Valois Ar hys annoncèr n la
créa ion d’un nouv au par i, Le Faisceau, invi èr n l s monar­
chis s à l s suivr , l'Action Française in rdi à s s m mbr s
d’assis r à la réunion cons i u iv du 11 novmbr 1925.
Puis c fu la rup ur la bagarr . L s cam lo s du roi sabo­
èr n la réunion qu Le Faisceau universitaire donnai à la sall
d’Hor icul ur l 13 déc mbr suivan . Dans l'Action Française,
chaqu ma in, on déballa l « dossi r Valois », on agrém n a l s
fai s d comm n air s d’injur s — « la bourriqu Valois »,

(24) C organisa ion d vin l'Union des Corporations Françaises, qu Valois présida
qu lqu mps, s condé par Pi rr Dumas, l colon l Cal é, s cré air général,
R my Wasi r, un ch mino qui anima Le Rail, organ na ionalis du p rsonn l d s
Ch mins d F r, qui d vin l ch f d publici é d L’Action Française. L colon l
b rnard d Vcsins, présid n d la Ligue d’A.F., é ai alors vic -présid n d 1 ’U.C.F.
(25) « L’appel aux combattants », lancé par Le Nouveau Siècle (16-4-1925) pour la
créa ion d s Légions soulignai la décrépi ud d l’E a : « Tout ce que nous aimons est
menacé... Les portes du pays sont ouvertes à ceux qui nous ont poignardé dans le dos ;
la France subit l’insulte du bolchevisme ; l’étranger nous prend en pitié ; l’armature
du pays, l’Etat se décompose et craque. De notre victoire, il ne reste presque rien. »
C app l é ai signé par l s fonda urs d s « Légions » : Jacqu s Ar huys, S rg
André, Mauric d Barrai, Philipp Barrés, Marc l Bucard, Mauric d Dar in, D là-
commun , Emil Fois, Louis Cahi r, André d’Humièr s, J an d’Indy, Pi rr d
Laur ns, Philipp L doux, J. du Pl ssis d Gr n dan, Paul T z nas d Mon c l, G org s
Valois ( ous i ulair s d la croix d gu rr , pr squ ous décorés d la Légion d’hon­
n ur à i r mili air ). L bâ onni r Mari d Roux, d 1’A.F., appar in égal m n ,
au débu , à c mouv m n n fu mêm l’un d s dirig an s.
L règl m n in éri ur d s Légions précisai qu s uls l s comba an s pouvai n n
fair par i qu l s parl m n air s n é ai n xclus.
14 LECTURES FRANÇAISES

« l’ scroc Valois », « Valois, l’indica ur d polic » — qui fai­


sai n la joi d s fidèl s d Maurras pour qui l fonda ur du
Faisceau é ai brusqu m n d v nu l’ nn mi n* 1. La ripos vin
plus ard, un an après : l 14 nov mbr 1926, un équip du Fais­
ceau nvahi l s bur aux d l’A.F. pour l s m r à sac ; l s fas­
cis s fur n r çus à coup d révolv r. Après c s viol nc s, ou d
mêm xc ssiv s, la polémiqu con inua qu lqu mps, mais s
can onna au domain du papi r imprimé.
Chargé d l’organisa ion du Faisceau dans la Région Parisi nn
— principal m n n banli u — Philipp Lamour prés n ai n
c s rm s la doc rin du par i (« La République des Produc­
teurs ») :
« Que voulons-nous ? écrivai l j un avoca fascis . Substituer
certains politiciens à d’autres politiciens ? Préparer les « bonnes
élections » ? Non. Nous voulons créer une atmosphère, des institu­
tions, un régime où puissent respirer ceux qui sont nés vers 1.900,
la France qui vient.
« C’est ce qu’ont rêvé les générations nouvelles, les générations
de la Victoire. C’est ce qu’elles doivent réaliser. Nous sommes les
fils du xxc siècle. Nous réclamons notre cube d’air. Pas autre
chose.
« Nous cherchons l’Etat qui nous donnera les institutions adap­
tées à notre façon de voir, de penser et d’agir, à nos goûts, à nos
besoins. Qui pensera jeune, clair, neuf. Et qui réalisera.
... Nous crogons que c’est l’Etat fasciste, qui apportera la foi,
l’organisation et la discipline, qui permettront :
« 1") Une vie sociale organisée, encadrée par des institutions
solides, fécondes, propres à assurer la grandeur et la prospérité
de la Nation.
« 2") La libération de l’individu pour le développement de la
plénitude de ses initiatives et de ses talents, et le reclassement des
valeurs pour l'utilisation rationnelle des mérites.
« 3°) La réalisation d’une civilisalon jeune, adaptée à la trans­
formation du monde, comportant une nouvelle prospérité et une
nouvelle beauté.
« NOUS SOMMES FASCISTES.»
L on d c j un propagandis du Fascism français mon r
qu l n housiasm la fonda ion du Faisceau avai susci é dans la
j un ss comm ch z l s anci ns comba an s l s syndicalis s
qu G org s Valois « ravaillai » d puis la gu rr .
L s pr mi rs élém n s du Faisceau fur n na ur ll m n c ux
qui, n avril 1925, avai n cons i ué l s Légions, « formation de
co/nbalanls pour lu politique de la Victoire » A cô é d Valois, qui
présidai , un équip d j un s homm s résolus n housias s
s’associèr n à la pr mièr n r pris fascis français :
Jacqu s Ar huys, un anci n offici r d la gu rr 14-18, lic ncié
n droi a aché d dir c ion dans un puissan syndica indus­
ri l ; (26)
Philipp Barrés, lils du doc rinair du na ionalism , fu ur rédac­
ur n ch f du Matin ; (27)

(26) Né l 15-2-1894, marié à Yvonn Caz n uv , il u rois nfan s : J an, Philipp


Jacqu lin .
(27) Né l 8-7-1896, marié à E h l Gr gson. A fondé Paris-Presse n 1945 fu
dépu é R.P.F. n 1951-1955.
LA DROITE ET LE FASCISME 15
S rg André, l’un d s « pa rons » d la Spidoléïne, frèr du pré­
sid n ac u l d l’Union des Chambres Syndicales de l’industrie
du pétrole ;
Hub r Bourgin, anci n socialis S.F.I.O., qui avai né d
cons i u r qu lqu s anné s auparavan un par i socialis na ional
(av c Frédéric Brun G org s R nard) qui fu , b aucoup
plus ard, l’un d s dirig an s d la Spirale (Cagoul ) av c Lous-
aunau-Lacau Mm Mari -Mad l in Fourcad (alors Mm Méric);
R né d la Por (qui signai Lusignac), arrièr -p i -fils d
Vill main, minis r , pair d Franc , s cré air p rpé u l d l’Aca­
démi Français , p i -fils d’Allain-Targé, minis r d s Financ s,
fils d’Amédé d la Por , minis r d s coloni s ;
Pi rr Dumas, anci n vic -présid n d l'Union des Corporations
Françaises, v nu d VAction Française ;
Philipp Lamour, avoca , fu ur g ndr d Wal r, l magna des
Mines de Zélidja, fu ur s cré air général d la C.G.A. ;
Auxqu ls s joignir n :
André d’Humièr s ; Mauric d Barrai, fu ur dirig an d’Asso-
cia ions d’Anci ns Comba an s ; E i nn d’Eaubonn , un anci n
du Sillon, fondé d pouvoirs d banqu ; Marc l D lagrang , anci n
mair communis d Périgu ux ; l’avoca Jacqu s Marx, fils d’un
brillan journalis du S cond Empir ; Raymond Ba ardy, qui
v nai d Y Action Française ; J an Brièr , écrivain indus ri l
d la M us ; Pi rr Daucour , avia ur p ndan la gu rr , indus­
ri l n S in - -Marn ; G org s L coin r , chimis proprié­
air rri n à Loch s ; J an d Rocqu vigny, indus ri l ; Yv s
Nicolaï, avoca , anci n s cré air général d l’U.N.C. à Bord aux ;
J an-Alb r Bar h , d Toulous ; Marc l Dumoulin, journalis ,
anci n démocra -chré i n ; Pi rr Bézard ; Emil F ls, fonda ur
du Syndicat des Journaux de Combattants ; H nri Ponso , archi­
c , un anci n d la Patrie Française ; Charl s Briziou, insp c­
ur d’Assuranc s, d Cl rmon (Ois ) ; R né Pins , vic -présid n
d la Corporation de la Banque et de la Bourse ; H nri Lauridan,
anci n s cré air général d l’Union Dépar m n al d s Syndica s
du Nord (C.G.T.U.) ; Sauvag , dir c ur d Construire; Emil
Gourdin, un anci n J.P., présid n d la Fédération Nationale des
Transports Urbains ; R né Poulain, s cré air général du Club
Sportif Français ; R né V no , vic -présid n du syndica d s
Cuisini rs ; Louis Doré, un anci n cégé is , présid n d la Corpo­
ration du Bijou ; l maî r -imprim ur Rob r Guillo ; l capi ain
Cr v au ; Camill Voino , comm rçan à Mon argis ; Mauric Lan­
glois-Longu vill ; Gas on Noc on (M us ) ; l Dr Juli n B aug n-
dr , anci n socialis S.F.LO. ; Gabri l Bonn , ingéni ur, Léon
Daroug , M. D foly, II. L Hoc, Philipp Lang, J an May r (28)
Ed, d Turckh im, ous l s s p indus ri ls ; l s Drs L princ
P. Win r, d la Corpora ion d s Méd cins Chirurgi ns ; l'avia­
ur François Coli, compagnon d Nung ss r ; P. Ch. Biv r ; l
Dr Philipp L doux ; l commandan Gu gu n (Normandi ) ;
G org s Johns on, ch f d s Fascis s d’Aqui ain ; J an Bar h
(Normandi ) ; Gilb r Drain (Nord) ; Lajonchèr (Lyonnais) ;
Pi rr Darras ; Marc l Bucard, fu ur ch f du Parti Franciste ; J an
Vi ux, H nri Barb au Jacqu s P i , ch fs du Faisc au Univ r­
si air (E udian s fascis s) ; l s pas urs Alb r Fin Morin ;

(28) M. May r, qui n’é ai pas l s ul Israéli fascis , r prés n ai l Faisceau


dans l s cérémoni s à la synagogu .
16 LECTURES FRANÇAISES

Jacqu s D bu-Brid l, s cré air délégué à la propagand finan­


cièr du Faisc au (29) ; Mm d Haas ; c...
L par i compr nai qua r branch s principal s (auxqu ll s
fu adjoin un cinquièm : les Amis du Faisceau et du Nouveau
Siècle :
— l Faisc au d s Comba an s : Les Légions ;
— l Faisc au d s Produc urs : Corporation ou Confédération
des Producteurs, Ouvriers et Paysans ;
— l Faisc au d s J un s : Jeunesses fascistes Faisceau uni­
versitaire ;
— l Faisceau Civique.
La pr ss du Par i compr nai , ss n i ll m n : Le Nouveau
Siècle, Construire, l Bulletin Juridique, L’Habillement Frater­
nité (é udian s).
Le Nouveau Siècle, qui fu d’abord h bdomadair (1925) puis
quodi i n (1925-1926), avan d r d v nir h bdomadair (1927)
quo idi n (il disparu n avril 1928), avai susci é un l ngou ­
m n , qu’il groupa, n 1925-1926, l’un d s m ill ur s équip s
rédac ionn ll s d Paris. Ou r Valois qu lqu s-uns d s diri­
g an s fascis s qu nous v nons d nomm r, avai n acc p é d’y
collabor r :
R né B njamin, Marc l B noi , Gabri l Bonvalo , présid n du
Comité Dupleix, F. Van d n Brock d’Obr nan, Mauric D nis, H nri
Ghéon, Rog r Giron, Léon d Lap rous , L. Marc llin, Eugèn Mar­
san, Mar in-Mamy, H nri Massis, Ambrois R ndu, Jacqu s Roujon,
André Rouss aux, Thi rry Sandr , Edouard Souli r, G org s Sua­
r z, Jérôm J an Tharaud, au urs connus, qui avai n signé
la déclara ion-programm , n ê du n° 1 (26-2-1925) du Nouveau
Siècle, à cô é d’un imm ns d ssin d Forain nan pr squ ou
la pr mièr pag . Par la sui , Le Nouveau Siècle, don Rob r
Coll é ai l géran , u la collabora ion d : Pi rr B noi , l
fu ur académici n, J an Ob rlé, Paul Baud, J an-Loup Forain,
iils du grand Forain, Xavi r Valla , An oin Fouroux, Jacqu s Bou-
l ng r, Luci n Coqu , Rob r d Boy r-Mon aigu, Eugèn Thé-
baul , H nri Du h il, l s d ssina urs H rmann-Paul, R. Chanc l,
Plus, B n E. Tap, l prof ss ur J. du Pl ssis, Gus av Gau h ro ,
Umb r o F rrini (un I ali n qui signai an ô F rnand Rigny,
an ô R né Lafoy), anci n édi orialis du Figaro, rédac ur
au Gaulois, à VAvenir à La Liberté ; c...
Lorsqu’il d vin quo idi n l 7 déc mbr 1925, parmi, l s rédac­
urs collabora urs annoncés, on r marquai : G org s Oudard,
J an Draul (qui donna un f uill on), Louis Al may r, Simon
Arb llo , Pi rr Arlhuys, Paul Baud, Louis Béraud, Bin -Valm r,
Gabri l Boissy, Ab l Bonnard, Rob r Bourg -Paill ron, J an Bucÿ,
Jam s d Coqu , Pi rr Dominiqu , Pi rr Dufr nn , Claud Far-
rèr , R né Groos, Paul Haurigo , Paul L Faivr , André Maurois,
Y van Noë, Louis-Piéchaud, Mar ial Piéchaud, Charl s Poidlouë,

(29) Jacqu s-Ern s Dibu, di D bu-Brid l, p i -fils du héologi n pro s an Philipp


Brid l, né l 22 aoû 1902, débu a dans l journalism au Nouveau Siècle. Il v nai
d L’Action Française. Dans sa l r d’adhésion (paru dans Le Nouveau Siècle du
28 mai 1925), il s'affirmai à la fois fascis monarchis . Il qui a l Faisceau n
oc obr 1926 r vin à L’Action Française, pour qu lqu mps, avan d pass r à
L’Ordre (d’Emil Buré), puis à L’Action Nouvelle (av c Pi rr Mou on). Il fu , nsui ,
l’un d s dirig an s du ommunisan Front National, du gaullis R.P.F., séna ur
républicain-social d la S in , m mbr d la Réforme Républicaine (gaullis s d
gauch ).
LA DROITE ET LE FASCISME 17
R né Richard, J an Sub rvill , André Thériv , Xavi r Valla , l
Dr Vaudr m r qu lqu s au r s, qui d’aill urs, n donnèr n pas
ous d s ar icl s signés d l ur nom (ou qui, par ami ié pour
YAction. Française, r noncèr n à c collabora ion).
Par la sui (1927-1928), R né Johann , R né Varrains, J an
Nœ ing r, H nri Charasson, Gaë an B rnovill , André Four-
g aud, avoca économis , J an Manès, Guy Souvill , C. E.
Dugu , fu ur rédac ur au Ma in, alors ch f du Faisceau dans
l’Indr , Dani l Didi r on collaboré au Nouveau Siècle, ainsi qu ,
mais s ul m n n « Tribun libr » : J an Luchair (alors rédac­
ur n ch f d La Volonté, d’Alb r Dubarry), Ang l Sabourdin,
Mauric Lacroix, Pi rr Dominiqu , Pi rr D scav s, André Boll,
H nri Cl rc Mauric Allard.
L financ m n du Nouveau siècle du Faisceau é ai assuré
par un group d’amis for unés, indus ri ls homm s d’affair s,
parmi l squ ls l banqui r J an B urri r, l’indus ri l S rg André,
— qui s ruina dans c n r pris don il é ai l’adminis ra ur
— , s lon l s brui s qui circulèr n n 1925-1926, l s indus ri ls
H nn ssy (30), l’ambassad ur du Car l d s Gauch s, François
Co y, l parfum ur. L colon l Larp n a fai é a dans L’Action
Française d’un au r concours : c lui d B r rand d’Aramon, g n­
dr d’Edgar S rn, adminis ra ur d la Banque de Paris d s
Pays-Bas (31). Enfin, on r l vai fréqu mm n dans l journal d
grands placards publici air s d Peugeot. Fau -il n déduir qu
G org s Valois avai aliéné sa lib r é ? Nous n l croyons pas. La
sui , d’aill urs, d vai mon r r qu l’an icapi alis d l’Art
social, d l’Action Française l du Nouveau siècle, — qui r ourna,
comm di Maurras, « à son vomiss m n », c’ s -à-dir , à gauch
— n ménag a pas davan ag l s puissanc s d’arg n à Nouvel
âge.
A par ir d 1927, l mouv m n fascis déclina rapid m n .
L s coups qu lui avai por és Y Action Française arissai son
r cru m n ch z l s na ionaux. Après un nouv ll n a iv d
rapproch m n av c la Droi (32), Valois s ourna résolum n
v rs la Gauch . A « la Républiqu au ori air », préconisé au
débu par l Faisceau, é ai subs i ué « la Républiqu Syn­
dical ».
C « virag » provoqua un impor an scission au s in du
par i. Dans l s d rni rs jours d mars 1928, Philipp Lamour, qui
v nai d’ê r xclu, n raîna un par i d s élém n s d Paris
d banli u sur l squ ls son al n ora oir lui donnai un
grand influ nc . Av c Valois, n d m urèr n au Faisceau qu
qu lqu s milli rs d fascis s, qui. finir n d’aill urs par l’ x­
clur (33).
Ainsi s’ach vai la pr mièr xpéri nc fascis français .

(30) Procès Valois-Action Française. Comp r ndu, pag 122.


(31) 'Ibid., p. 70-71. C’é ai d'au an plus surpr nan — inquié an -— qu Valois
avai fai ( faisai ncor ) campagn con r Horac Finaly, dir c ur général d la
B.P.P.-B. ;
(32) Cf. in rvi w d G org s Valois pris par Rob r Fabr -Luc , in Vers l’Unité,
organ d « La Droi Nouv ll » (juin 1927).
(33) Le Nouveau Siècle disparu n avril 1928. Son d rni r numéro publiai un
déclara ion d s d rni rs fidèl s : Hub r Bourgin, Ar huys, R né d la Por -Lusignac,
Ed. d Turkh im, C.E. Dugu , André Jamm , J an d Rocquigny, c... Après
l’ xclusion d Valois, l d rni r carré., cons i ué n Parti Fasciste Révolutionnaire, publia:
La Révolution Fasciste (1928-1930), qui avai son sièg ru d Maub ug qu’animai
2
18 LECTURES FRANÇAISES

L'homme de droite.

L’impuissanc d la Droi s un suj qu d’au r s qu nous


on abordé av c bonh ur. S s caus s on é é analysé s av c b au­
coup d fin ss par l’un d nos grands écrivains, Ab l Bonnard,
qu l’on s surpris d voir classé parmi l s fascis s (34). Dans
« Les Modérés », parus n 1936, puis dans un séri d’ar icl s
in i ulés « Les réactionnaires », publiés par Je suis partout p n­
dan la gu rr , l’anci n minis r du maréchal Pé ain a brossé un
por rai d l’homm d droi qui n manqu ni d sav ur, ni d
véraci é.
« Pour les pensées et les sentiments, écri -il, le réactionnaire
vit dans une ruine, mais elle est à lui. Le modéré loge à l’auberge :
il emprunte à n’importe qui des idées qu’il n’aura que pour un
moment et il est plaisant d’observer que ces gens qui, jusqu’à ces
derniers temps, ont été des hommes nantis, possédant hôtel, châ­
teau ou villa, sont intellectuellement des vagabonds sans feu ni
lieu. Leur grand argument contre le réactionnaire est de dire que,
par l’isolement auquel il s’est réduit, il se condamne à n’agir en
rien sur le temps présent. Croient-ils donc le modifier davantage
en s’abandonnant à lui ? Quelle influence la fumée a-t-elle sur la
direction du vent ? » (35).
« Un réactionnaire, au plein sens du terme — xpliqu - -il —
c’est un homme qui reste fidèle aux vérités de la vie, dans un
régime qui se constitue sur des principes opposés à elle. Ainsi
Joseph de Maistre et Ralzac, ainsi Taine, Fustel et Renan peuvent-
ils être qualifiés de réactionnaires. »
E il ajou :
« ... Pour être sûr qu’il ne se rendra pas à l’esprit du temps, le
réactionnaire se sépare malgré lui de la vie du monde. Il ne
ferme pas seulement sa porte, il bouche sa fenêtre. Ainsi le réac­
tionnaire, c’est au commencement un homme qui dit non aux
forces de mort. Cela peut être à la fin un homme qui dit non aux
forces de vie » (36).
C’ s là, à n’ n pas dou r, l’un d s caus s ss n i ll s d l’in­
succès d l’homm d droi . Mais il y n a d’au r s, qui i nn n
aux circons anc s au an qu’à son é a d’ spri , qui, ll s, s’ap­
pliqu n aussi bi n au cons rva ur au réac ionnair , qu’au
fascis ou pré ndu l.

l Dr P. Win r. C d rni r é ai n ouré d’un équip composé d’E i nn d’Eaubonn ,


pèr d François d’Eaubonn , Camill Voino , Mauric d Barrai, Marc l Dumoulin,
Jacqu s B rnbnrd, II. K n r (Alsac ), P. Longu val, Xavi r Add (Normandi ), H nri
Baumgar n, Régis Lamb r , Louis Casaii (Prov nc ), Mauric Valmi r (Bord aux),
A. Fauloulli r (Nord), Pi rr Bézard, indus ri l (M us ), c... qui s r commandai n
d Philipp Larnour, don ils pr nai n l s « Entretiens sous la Tour Eiffel ». L Dr
Win r, r groupan d s anci ns du Faisc au, créa qu lqu s anné s plus ard, Prélude,
r vu du Comi é C n ral d’Ac ion Régionalis Syndicalis , don l s principaux
rédac urs é ai n L Corbusi r, F. d Pi rr f u IL Lagard ll .
(31) Dans son r marquabl ouvrag sur « Le Romantisme fasciste » (Paris, 1960),
Paul Séran rang abusiv m n Ab l Bonnard parmi l s « fascis s ». Sans dou
l’illus r écrivain l s a- -il b aucoup fréqu n és ; sans dou s’ s -il mêlé à ux dans
la pr ss , voir dans c r ains group m n s ; mais l’au ur d s Modérés n’ s c r ai­
n m n pas fascis . L fascis , nous l’avons vu, s sépar n m n du « modéré »
du « réac ionnair » : c’ s un « révolu ionnair ».
(35) A. Bonnard : « Les Modérés », Paris, 1936 (pp. 121-122).
(36) Ci é par Paul Séran , dans Le Romantisme fasciste.
LA DROITE ET LE FASCISME 19

Parlons d s pr mièr s, d s caus s occasionn ll s, du s aux


évén m n s.
Lorsqu l gouv rn m n Pé ain, qu’un vo d l’Ass mblé na io­
nal avai approuvé n 1940, s’ ffondra sous la poussé d s Alliés
qu la Résis anc lui subs i ua un Gouv rn m n provisoir pré­
sidé par l général D Gaull , un séri d m sur s par iculièr ­
m n sévèr s bru al s fur n pris s à l’ ncon r d s par isans
d la Révolu ion Na ional : l urs ch fs l urs cadr s fur n mas­
sacrés (37) ou mprisonnés, l urs par is dissous l urs journaux
confisqués.
Du jour au l nd main, c ux qui é ai n qualifiés d « collabora­
urs » — qui n’é ai n , bi n souv n , qu d s na ionaux pour­
suivan sous l’E a Français l’ac ion poli iqu qu’ils m nai n
sous la III Républiqu — fur n privés d l urs moy ns d’ x­
pr ssion du droi d s r group r d s réunir.
En qu lqu s mois, l Droi qui, dans son imm ns majori é,
avai suivi l maréchal Pé ain approuvé, plus ou moins ouv r ­
m n , l’ac ion mili air d s E a s fascis s con r l Bolch vism
abhorré, fu rédui à l’impuissanc .
Tandis qu s s ch fs s s mili an s, condamnés par l s ribu­
naux d l’épura ion, é ai n parqués dans d s camps d conc n­
ra ion ou nf rmés dans l s c n ral s l s bagn s (Clairvaux,
Fon vraul , Il d Ré), qu s s écrivains s s journalis s é ai n
frappés d'in rdi (38), qu l s imm ubl s l s imprim ri s d
s s organisa ions d s s journaux é ai n u ilisés par l s clan­
d s ins l s p rsécu és d la v ill , d nouv aux par is d
nouv aux journaux, — condui s animés par d s homm s nou-

(37) Cf. Rob r Aron : Histoire de la Liberation. On s im l s xécu ions som­


mair s à 45.000 ou à 100.000, s lon l s sourc s.
(38) L C.N.E. (Cons il Na ional d s Ecrivains) j a, n 1914, l’in rdi sur un
c r ain nombr d’écrivains fascis s, pé ainis s ou simpl m n an icommunis s, ls
qu : J an Ajalb r , Colon l Al rm , Paul Allard, Rob r Brasillach, Barjav l, B nois -
Méchin, Pi rr Béarn, Ab l Bonnard, G org s Blond, Pi rr B noi , H nry Bord aux,
R né B njamin, H nri Béraud, Marc l B l in, Emil Bocquillon, Jacqu s Boulang r,
G org s Champ aux, Léon Em ry, Guy Crouzc , L.-F. Célin , A. d Cha aubriand,
Jacqu s Chardonn , Camill Mauclair, G org s Claud , Luci n Comb ll , André Cas l-
lo , Paul Chack, Félici n Challay , André Chaum , Dri u La Roch ll , Jacqu s Dyssord,
Pi rr Dominiqu , Francis Délais!, Paul D masy, André D maison, Marc l Espiau,
André Fraign au, Paul For , B rnard Fay, Rob r Francis, Alfr d Fabr -Luc , J an
Giono, Marc l Jouhand au, B rnard Grass , Sacha Gui ry, R né Gonlicr, Ab l H rman ,
J an d La Dir , J. Jacoby, R né Lusn , J an Lass rr , J an Lous au, G org s d
La Fouchardièr , Alain Laubr aux, J an Luchair , La Var nd , Charl s Maurras, H nry
d Mon h rlan , Paul Morand, G org s Mon andon, Xavi r d Magallon, J an-Pi rr
Max nc , Pi rr Mou on, J an Marquès-Rivièr , Armand P i j an, Edmond Pilon,
G org s Pclorson, H nri Poulain, Pi rr Pascal, J.-M. Rochard, Luci n R ba , J an-
Mich l R nai our, Raymond R couly, Jul s Riv , André Thériv , Louis Thomas, Mauric
Vlaminck, Vand rpyl, H nri Val n ino, J an Xydias, R né d Narbonn , A. d Puységur,
J an Thomasson, c...
L s dirig an s du C.N.E. épura urs é ai n alors : G org s Duham l, François
Mauriac, Al xandr Arnoux, Louis Aragon, Gabri l Audisio, Pi rr Bénard, J an-Jacqu s
B rnard, J an Blanza , R né Bl ch, Jul s B nda, Simon d B auvoir, Pi rr Bos ,
Janin Bouissounous , l R.P. Bruckb rg r, Alb r Camus, J an Cassou, André Chamson,
Gabri l Ch vali r, Jacqu s D bu-Brid l, Paul Eluard. Rog r Giron, R né Groos, J an
G hcnno, Hélèn Goss , Pi rr d L scur , R né Maran, Gabri l Marc l, H nri Mal­
h rb , André Malraux, Raymond Mill , H nri Mond r, Claud Morgan, Rog r Mar in
du Gard, G org s Oudard, Louis Parro , Raymond Qu n au, Léon Moussinac, Claud
Roy, André Rouss aux, G org s Sadoul, J an-Paul Sar r , J an Schlumb rg r, Pi rr
S gh rs, V rcors, Charl s Vildrac, André Viollis, c...
20 LECTURES FRANÇAISES

v aux (39) surgis d l’ombr ou miracul us m n ralliés au Grand


Képi du 18 juin, — pr nai n l s plac s, occupai n l s posi ions,
r mplaçai n l s vaincus.
Non s ul m n l s group m n s l s journaux nés p ndan
l’occupa ion fur n supplan és par d s group m n s dés journaux
« issus d la Résis anc », mais c ux qui xis ai n avan 1940
fur n éliminés.
L’ordonnanc du 9 aoû 1944 (ar icl 10), r la iv au ré ablis­
s m n d la légali é républicain , avai prononcé la dissolu ion
d s par is poli iqu s d s organisa ions pé ainis s.
E ai n donc déclarés illégaux, n v r u d c décision, l s
group m n s créés p ndan la gu rr : R.N.P., M.S.R., Milice,
group Collaboration, Légion Française des Combattants (Anci ns
Comba an s), S.O.L., Phalange africaine, L.V.F. (an i-bolch viqu ),
Légion tricolore, Comité Ouvrier de Secours immédiat (C.O.S.I.),
c, c. (40). Quiconqu par icip rai , « directement ou indirec­
tement, au maintien ou à la reconstitution des groupements énu­
mérés » risqu rai un mprisonn m n d un à cinq ans un
am nd d 1.000 à 100.000 francs.
Un au r ordonnanc , c ll -là da é du 22 juin 1944, avai
prévu qu :
« Au fur cl à mesure de la libération du territoire métropoli­
tain, la publication de tous les journaux et périodiques ayant
appliqué les consignes de l'autorité occupante et de l’autorité de
fait se disant Gouvernement de l’Élat français est suspendue.
« Les biens et éléments d’actif de tous ordres servant ù leur
exploitation sont placés à la requête du Commissaire à l’informa­
tion sous séquestre judiciaire par ordonnance du président du
Tribunal civil compétent. »
Un circulair du S cré air général chargé d s s rvic s proJ
visoir s d l’informa ion, H nri Bonn , circulair connu sous l
nom d Cahier bleu, avai prévu la suppr ssion d 560 organ s
d pr ss (don 56 quo idi ns n zon nord 51 n zon sud), la
main-mis sur l s n r pris s d s poursui s con r l urs diri­
g an s, c’ s -à-dir l ur arr s a ion immédia .
C s ins ruc ions n faisai n qu confirm r l s décisions du
M.U.R. (Mouvements Unifiés de Résistance) qui, l 15 oc obr 1943,
sous la plum d Pascal Cop au, avai ordonné « l’occupation des
imprimeries des quotidiens » la « publication par des moyens
de fortune d’un journal provisoire de la Résistance ».
L s imm ubl s d s journaux fur n donc pris d’assau par l s
organisa ions cland s in s (41). L s locaux l'imprim ri du Petit
Parisien fur n occupés par L’Humanité par l Parisien Libéré
(ce d rni r s’ins alla par la sui 124, ru Réaumur, dans l’anci n

(39) Pas oujours « nouv aux » d’aill urs. Qu lqu s journaux échappèr n à l’épura­
ion : La Croix, Le Figaro, c... qui avai n c p ndan sou nu la poli iqu du
maréchal applaudi à sa pris du pouvoir n 1940 (cf. « Petit portrait du Figaro »,
in Lectures Françaises, oc obr 1958);
(40) L P.S.F. (du colon l d La Rocqu ) VAction, Française, déjà dissous avan
la gu rr , l r s ai n na ur ll m n .
(41) « Un ll n r pris répondai ou d’abord à d s visé s poli iqu s : l’ x rêm -
gauch no amm n préparai minu i us m n son acc ssion aux l vi rs d command ,
la pr ss lui apparaissai à jus i r , comm un d s moy ns l s plus fficac s d
la conquê d la cons rva ion du pouvoir » (Hub r B uv -Méry, dir c ur du Monde,
dans la r vu Esprit, mars 1947).
LA DROITE ET LE FASCISME 21

imm ubl d L’Information) ; c ux d’Aujourd’hui par L’Aube ; l


building d Paris-Soir Paris-Midi par Ce soir, Libération et
Front National ; la maison cons rui pour 1’Intran, où l s All ­
mands avai n ins allé la Pariser Zeitung, d vin l sièg d
Combat, d Franc-Tireur d Défense de la France ; l s bur aux
d s Nouveaux Temps r çur n l s s rvic s d La France Libre, et
la façad roug du Malin abri a c ux du Populaire d Libé-Soi'r.
P u après, Paris-Presse s’ins alla au Journal, Le Monde au Temps
L’Aurore à L’Œuvre.
En provinc , un opéra ion id n iqu p rmi l’évic ion d s
anci ns journaux, don plusi urs é ai n c n nair s, l ur r m­
plac m n par d nouv ll s f uill s issu s d la Résis anc (42).
C’ s ainsi qu :
La République Nouvelle r mplaça Le Courrier de l’Ain
La Marseillaise — Le Petit Marseillais
Le Provençal — Le Petit Provençal
Le Patriote du Sud-Est — L’Eclaireur de Nice
La République du Sud-Ouest — La Dépêche de Toulouse
Midi-Libre — L’Eclair de Montpellier
La Voix de la Patrie — Le Petit Méridional
Les Allobroges — L s rois quo idi ns de
Gr nobl .
L’Espoir — La Tribune Républicaine
La Nouvelle République — La Dépêche du Centre
La Liberté — Le. Nouvelliste de Lyon
L'Union . — L'Eclaireur de l’Est
Sud-Ouest — La Pelile Gironde
Ouest-France — Ouest-Eclair
Normandie — Le Journal de Rouen
L’Ardennais — Le Petit Ardennais
La Bourgone Républicaine — Le Progrès de la Côte-d’Or
Le Comtois — Le Petit Comtois
La Nouvelle République — La France de Bordeaux
Le Courrier de l’Ouest — Le Petit Courrier
Le Journal du Centre — Paris-Centre
Nord-Malin — Le Réveil du Nord
La Voix du Nord — Le Grand Echo du Nord
Le Républicain du Midi — L’Indépendant, des Pyré­
nées-Orientales
c., c.
C pris d poss ssion d s journaux d s imprim ri s qui
n assurai n l irag s’accompagna d s scèn s d viol nc qu
l’on sai d’un épuration qui a é é, d puis, viol mm n cri­
iqué (43).

(42) L s dirig an s d s « journaux spoliés » on cons i ué un « Syndica d déf ns


d la Pr ss acqui é », don l présid n s M. R né Collard (sièg : 128 ru Sain -
M rry à Fon ain bl au) un « Group m n na ional d la Pr ss spolié injus­
m n condamné » (Présid n : A. Ca hrin , 84, Ru d l’Assomp ion, Paris 16°).
(43) Au cours d’un déba sur la pr ss , l Présid n H rriol s’ s él vé con r l s
confisca ions d journaux (Ass mblé Consul a iv , 7 mars 1945). Quan aux condamna­
ions qui frappèr n lourd m n l s journalis s pé ainis s fascis s, ll s on inspiré
à Pi rr Bourdan, minis r d l’informa ion, l s lign s suivan s écri s pour d mand r
la grâc d l’un d’ ux : « Je considère (...) avec beaucoup de Français, que la Justice
en use avec une partialité flagrante dans son traitement des faits de collaboration.
Ecrivains et journalistes qui ont accepté, par leur signature, la responsabilité de leurs
22 LECTURES FRANÇAISES

Un législa ion nouv ll modifia s nsibl m n la vi ill loi d


1881. L’au orisa ion préalabl fu imposé : nul n pu fair paraî­
r libr m n un journal, comm c la s faisai avan la gu rr (44).
D’au r par , un ordonnanc du Gouv rn m n provisoir n da
du 30 s p mbr 1944, confirmé par c ll du 17 févri r 1945,
susp ndi l’usag du i r d’un publica ion ayan paru sous
l’occupa ion.
C s disposi ions légal s on p rmis aux Résis an s au h n iqu s,
aux camarad s d Pi rr Brossol d Gabri l Péri — mais
aussi à qu lqu s au r s —- d s’ mpar r sans coup férir d la o a­
li é d s journaux. La l c ur du abl au suivan , é abli par l
Cons ill r d’E a J an Mo in (45) donn un idé d la physio­
nomi d la pr ss français après la Libéra ion :
Journaux d’information : 14 journaux d plus d 20.000 x m­
plair s d’un irag au orisé d 1.574.000 x mplair s, soi 14,9 %
d la Pr ss , con r 4.965.000 x mplair s n 1939, qui r prés n­
ai n 41,6 % d la Pr ss .
Journaux Résistance et C.D.L. : 18 journaux (46), d’un irag
au orisé d 1.115.000 x mplair s (10,6 %).
Parti Communiste, assimilés et Front National : 17 journaux
communis s, d’un irag au orisé d 1.598.000 x mplair s, soi
15,2 % d la Pr ss . Si l’on ajou l s journaux Fron Na ional
(14 journaux, 1.218.000 x., 11,6 %), la pr ss communis appa­
r n é compr nai 31 journaux (46) d’un irag global d
2.816.000 x mplair s, soi 26,8 % d la Pr ss , con r
600.000 x mplair s 4,6 % d la Pr ss n 1939.
Parti S.F.I.O. assimilés et M.L.N. : 18 journaux socialis s,
1.368.000 x mplair s, soi 12,7 % d la Pr ss . Si l’on ajou l s
journaux M.L.N. (7 journaux, 878.000 x., 8,3 %), la Pr ss socia­
lis ou appar n é compr nai 25 journaux, d’un irag global d
2.246.000 x mplair s, soi 21% d la Pr ss , con r 830.000 x m­
plair s 6,4 % d la Pr ss n 1939.
Radicaux-Socialistes et assimilés : 5 journaux, 229.000 x m­
plair s, soi 2,1 % d la Pr ss , con r 1.813.000 x mplair s
13,9 % d la Pr ss n 1939.
U.D.S.R. et assimilés : 4 journaux (d’un irag supéri ur à
20.000), 348.000 x mplair s, soi 3,3 %.
Quan aux journaux na ionaux d droi , qui avai n un
irag global d 3.527.000 x mplair s n 1939 (soi 29,9 % d
ou la pr ss ), ils fur n pra iqu m n r mplacés par 28 journaux
(d’un irag supéri ur à 20.000 x.) dirigés par d s m mbr s du
M.R.P. (démocra s-chré i ns) ou d s modérés (nuanc Lani l),

actes, sont frappés avec toute la rigueur de la loi. En revanche, une remarquable
clémence et parfois l'immunité complète s’appliquent ,î toutes les autres formes de
collaboration, quand même ces dernières ont été les plus graves, les plus viles ou les
plus efficaces... » (Ci é par J. Gal i r-Boissièro dans « Non journal dans la drôle de
pagaïe ».
(44) L’au orisa ion préalabl a é é supprimé . C p ndan la lib r é o al n’ xis pas
puisqu’un publica ion n p u paraî r qu si ll a du papi r qu’ ll n’ob i n
c <i a ribu ion » n mêm mps qu l arif d s périodiqu s, qu sur avis favorabl
d’un organism gouv rn m n al.
(45) J an Mo in : « His oir poli iqu d la Pr ss 1941-1949 ». (Edi ions Bilans
Hebdomadaires).
(46) L s journaux d’un irag au orisé inféri ur à 20.000 x. n son pas compris
dans c s chiffr s.
LA DROITE ET LE FASCISME 23
c’ s -à-dir d s adv rsair s d la Droi radi ionn ll . C s quo­
idi ns irai n ns mbl à 2.151.000 x mplair s.
Comm l s imprim ri s, sauf rar s xc p ions, n’on jamais
é é r ndu s à l urs proprié air s, mais r mis s aux dirig an s d
la « pr ss issu d la Résis anc », qu la suppr ssion d « l’au o­
risa ion préalabl » n’in rvin qu’un fois la si ua ion d s nou­
v aux journaux consolidé , qu l s dirig an s d s anci nn s f uil­
l s é ai n , pour un mps, mis sur la touche, comm dis n l s
spor ifs, la Droi n parvin pas à r cons i u r sa pr ss . En
d hors du quo idi n mars illais Le Méridional-La France d
qu lqu s h bdomadair s locaux, n d hors d s journaux pério­
diqu s qu nous xaminons plus loin (chapi r VII), la Droi n’a
plus d pr ss , c’ s -à-dir plus d moy n d’ xpr ssion, plus d’ins­
rum n d propagand , plus d moni ur. Ell n p u ni fair
connaî r sa posi ion sur l s grands problèm s d l’h ur , ni
a indr l s mass s à convaincr , ni guid r ou ndoc rin r l’él c­
ur na ional.
Il s’ nsui qu l’homm d droi manqu à p u près o al m n
d forma ion poli iqu , c qui favoris l’éclosion d nombr us s
chap ll s, d groupuscul s éphémèr s, d ndanc s mul ipl s qui
n r i nn n la division. L p rspicac Raymond Barrillon, dans
un nquê du Monde (47), n’a pas or d soulign r qu l’insuf-
iisanc d la pr ss na ional ( aussi, di -il, « son incapacité à
définir une réelle doctrine) s l’un d s caus s principal s d la
s agna ion d la Droi .
L’homm d droi , disons-nous, manqu d forma ion poli i­
qu . C n’ s pas lou -à-fai sa fau , puisqu’il n rouv plus dans
l quo idi n qu’il li , l s nouv ll s l s comm n air s d’ordr
ac iqu ou doc rinal qu lui prodiguai n au r fois d s journaux
comm L’Action Française ou L’Eclair, d Mon p lli r.
C n’ s pas entièrement sa fau , d vrions-nous dir , car il a
ou d mêm sa par d r sponsabili é. Il n’a plus d quo idi n,
l s h bdomadair s qu’il p u lir néglig n souv n — pas ou­
jours ! — son éduca ion poli iqu , l s journalis s l s écrivains
qui l s dirig n manqu n ux-mêm s — pas ous ! -—- d’ spri
poli iqu ; mais il p u s’inform r, s’il l v u , pour p u qu’il
v uill lir , av c un c r ain s ns cri iqu na ur ll m n , l s livr s
qui s publi n , l s livr s d doc rin d docum n a ion poli­
iqu s, il a la possibili é d’acquérir c forma ion qui lui fai si
cru ll m n défau .
Malh ur us m n , l’homm d droi s’in ér ss p u à la doc­
rin , n li guèr d journaux, d r vu s d livr s ( n d hors
d son quo idi n d’un ou d ux h bdomadair s), néglig pr s­
qu complè m n la poli iqu é rangèr . Il s , d’aill urs, b au­
coup plus s nsibl à la form qu’au fond. Pour lui, l bon ar icl ,
c’ s c lui d’un bon écrivain. S’il a ri n l lisan — ri aux
dép ns d l’adv rsair — l’ar icl s très bon, xc ll n . Il n’ n
sai na ur ll m n pas plus après c l c ur qu’avan , mais
il s sa isfai . Il a l’impr ssion, comm nous l’écrivai un jour
G org s B rnanos, d’avoir sauvé la pa ri pour s’ê r sbaudi d’un
bon mo , d’un imag cocass , d’un ross ri bi n v nu . Il s , n
général, moins réfléchi qu l’homm d gauch , plus s nsibl
qu lui aux b ll s phras s, c qui l’inclin ou na ur ll m n à

(47) Le Monde, 14, 15 16-2-1958.


24 LECTURES FRANÇAISES

pr ndr un brillan ora ur ou un romanci r d al n pour un


ch f possibl , pourvu qu’il ai su lui plair . Si l Parti Commu­
niste écar sys éma iqu m n l s li éra urs d s pos s d com­
mand s — Aragon n’a aucun rôl dans la dir c ion du P.C., il n’ s
qu’un figuran d marqu — la Droi , au con rair , a pr squ
oujours u pour ch f d fil d s écrivains n r nom. Dri u La
Roch ll a écri , qu lqu par , qu l li éra ur, sur ou l roman­
ci r, n p u fair un bon ch f poli iqu parc qu’il vi dans
un mond à par , qu la fic ion s son domain , non la réali é. On
rouv rès rar m n réunis ch z un s ul homm , l’ spri poli i­
qu l s ns d l’organisa ion, qui son l s quali és ss n i ll s
du ch f d par i, d l’homm d’E a , c s dons d’ora ur ou
d’écrivain, qui a ir n ou par iculièr m n l’homm d droi .
Il s p u qu c soi là un rav rs commun à b aucoup d
Français, qu’ils soi n d droi ou d gauch . Mais c’ s un ra­
v rs rop général à droi pour qu’il n corr spond pas à un é a
d’ spri .
— Cet homme parle bien, donc c’est un chef ! La désillusion
vi n vi , mais l’é rn l op imis a ô fai d découvrir, parmi
l s aspiran s parl m n air s, un nouv au « ch f » don la voix
ou l s écri s l’auron sédui .
Car, pour lui, la lu poli iqu n’ s p nsabl qu d rrièr
ou à cô é d’un chef. Au con rair d l’homm d gauch , qui
r ch rch ou acc p l’équip , d’où sor ira l ch f, l’homm d
droi v u l ch f r fus l’équip . On l’a vu, our à our, s’ m­
ball r pour Boulang r pour Déroulèd , pour La Rocqu pour
Pinay, pour Pé ain pour D Gaull . Mêm s’il a p rsonn ll ­
m n souff r d la poli iqu du Général dans un réc n passé,
mêm s’il l r nd r sponsabl d la si ua ion dans laqu ll la
Franc s déba aujourd’hui, il s prê à r nouv l r l g s qu’il
a fai n s p mbr 1958, à vo r oui, d nouv au, à un év n­
u l référ ndum.
Son amour du képi é oil , qui n’a d’égal qu son a iranc pour
la phras fignolé , l por a donn r sa confianc au mili air ,
pour p u qu c mili air ai su ouch r la cord s nsibl . E la
cord s nsibl , ch z c pa rio , c’ s na ur ll m n la Franc .
« Plotle petit drapeau !... » Au nom d la pa ri , on lui fai aval r
n’impor qu ll coul uvr , on lui fai acc p r ous — nfin,
pr squ ous — l s sacrific s, on lui fai comm r ou s l s
so is s. Ah ! c n’ s pas lui qui aurai fai , n 1870, un insurr c­
ion d van l’ nn mi. L’homm d gauch , plus réalis , n’avai
pas hési é à r nv rs r Napoléon III, bi n qu l s Prussi ns
fuss n à qu lqu s é ap s d Paris. Son homologu russ n'a pas
davan ag hési é à fom n r un révolu ion dans l dos d s sol­
da s du Tsar n 1917. L s d ux opéra ions on é é payan s,
puisqu d c s d ux coups d "orc son sor is d s pays plus
puissan s. L monarchis Lyau y, minis r d la .Gu rr n
1916, n’a pas un ins an songé qu « la Gueuse » pourrai ê r
é ranglé aisém n qu , maî r d l’armé , il pouvai balay r
sans coup férir « les bavards du Palais Bourbon » pour l squ ls,
c’ s connu, il n’avai pas plus d’ s im qu l « général jésuite »
(Foch), ou l général Mangin. C’ s un « général républicain ».
sinon d gauch (Pé ain) d ux homm s d gauch — n ou
cas v nus d la gauch (Laval Marqu !) — qui s’y son résignés
n 1940.
Son amour d la pa ri in rdi à l’homm d droi ou
parol , ou g s , ou ac ion qui n’ s pas conform à un c r­
LA DROITE ET LE FASCISME 25

ain imag ri d’Epinal, mêm si c parol , ou c g s , ou


c ac ion, p u sauv r sa pa ri .
C homm d’honn ur n’a qu mépris pour c qu Flandin, —
qui n’a jamais manqué d ri n, h ur us m n pour lui — app la
un jour « le matérialisme sordide des masses ». Aussi n s’in é­
r ss - -il jamais aux qu s ions bass m n rr -à- rr . Bi n sûr,
lui arriv - -il d vilip nd r l Fisc, mais c’ s sur ou parc qu
l’arg n qu’il donn au p rc p ur s r , comm il di , « à gav r
l s budgé ivor s ». C’ s Pi rr Pou jad qui, l pr mi r, ch z l s
na ionaux, a parlé l langag qu l s « mass s » compr nn n .
L’homm d droi n a é é ou ébahi. Il n’a pas compris. Lui
qui n parl qu d’Honn ur, d Travail, d Famill d Pa ri ...
Car, pour l’homm d droi , c son l s grand s idé s qui,
s ul s, comp n . Foin d laids, d bas in érê s ! Moy nnan quoi,
il s fai naïv m n plum r par l s « gros » s fai ross r par
l’homm d gauch — à moins qu c n soi l con rair — pour
la déf ns du Grand Capi al qu’il confond av c la. proprié é.
C la dur d puis bi n ô d ux siècl s, c’ s -à-dir d puis qu’il
y a un opinion publiqu , un homm d gauch un homm d
droi .
Pourquoi voul z-vous qu c la chang ?
Eh bi n ! il paraî qu c la pourrai chang r un jour. P u -
ê r à propos d l’Algéri , p u -ê r à propos d’au r chos . C’ s
un xp r n poli iqu , un d s grands du Socialism d’hi r, — qui
connaissai bi n l’homm d droi auqu l il avai j é un jour à
la fac , n pl in Chambr , l fam ux « J vous hais ! » — qui
nous l’a di . App lé à dépos r d van l ribunal qui jug ai l s
« cagoulards » — c’é ai l 8 nov mbr 1948 — Léon Blum fi
c déclara ion :
« Il y a en France un vieux courant qui de temps en temps
perce le sol et jaillit, un vieux fonds de césarisme insurrectionnel...
Je ne suis pas sûr que ceux qui ont fait le 6 février 1934 aient eu
tant de complices. Mais je crois qu’ils auraient eu beaucoup de
partisans fidèles peu d’heures après la réussite. »
En qu lqu s mo s, l ch f socialis résumai l’un d s donné s
d la vi poli iqu français . S’il évoquai c possibili é d’un
révolu ion na ional qui ralli rai , un fois réussi , an d par­
isans fidèl s, c’ s qu’il n’ignorai pas l résor d dévou m n
d’én rgi , d désin ér ss m n d courag qu r prés n
l’homm d droi . Naïf, promp à s’ n housiasm r pour un
bavard ou d s é oil s, l'homm d droi à un fond d’op imism
qui lui p rm d surmon r ou s l s épr uv s d cons rv r
in ac sa foi dans l d s in d son pays. « La France est éter­
nelle... La France ne peut pas mourir. »
C’ s c foi av ugl , c dévou m n sans calculs, c obs i­
na ion farouch , c courag qu nourriss n l goû du panach
l’ spri d sacrific , qui d m ur n l s arm s l s plus fficac s d
l’homm d droi .
A un époqu où ou n’ s qu rus , profi lâch é, com­
ba r av c d ll s arm s, c’ s p u -ê r s’ xpos r à la plus dou­
lour us d s défai s.
C’ s p u -ê r aussi s’assur r la plus glori us d s vic oir s.
Henry COSTON.
Pour mieux connaître les dessous de la politique française et les coulisses
de la politique internationale, lisez les trois livres de Henry COSTON :
O LES FINANCIERS QUI MÈNENT LE MONDE NF 7,80
O LA HAUTE BANQUE ET LES TRUSTS NF 9,90
O LE RETOUR DES « 200 FAMILLES » NF 12

La Libraire Française, 58, rue Mazarine, Paris VI°.


Il

LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE

I. — L'Action Françoise.

Un siècl mourai lorsqu naqui l’Action Française. Déjà, d puis


« VAffaire » — qu’il n’é ai plus b soin d’app l r Dreyfus —
avan mêm d connaî r l’acqui m n d l’offici r Israéli , d s
foul s souhai ai n , sans rop n connaî r la form , un réac ion
con r l s xcès d la Troisièm Républiqu . A l ur ê , qu lqu s
homm s, écrivains pour la plupar , é ai n ncor , n 1898, n
quê d’un ch f, d’un doc rin . Auprès d Drumon , d Barrés,
d Jul s L maî r , s groupai n d s « homm s nouv aux » ls
qu Jacqu s Bainvill (1) H nri Vaug ois. (2) C d rni r avai
déjà comm ncé à réunir s s amis n un cénacl nommé « Comité
d’Action Française » (8 aoû 1898), républicain à s s débu s, qui
s proposai , dans un bu posi if, d group r par un r vu —
manif s a ion plus consci n d’un opinion — l s noyaux d
na ionalism qui agi ai n la Franc . C’ s à c mom n qu’un
homm d r n ans, un discipl ami d’Ana ol Franc , Moréas
Mis ral, s joignai à ux : Charl s Maurras qui allai d v nir
la souch du mouv m n .
Prov nçal né à Mar igu s n 1878, Maurras avai conquis, par
s s écri s — poèm s chroniqu s —- un plac impor an dans
l mili u d s g ns d l r s. P u à p u, n s s réunions du Café
fi Flor , Maurras comm nça à ébauch r l s fond m n s d la
doc rin à laqu ll il avai abou i : « l na ionalism in égral » :
il y conv r i rapid m n s s amis. Au « Comité d’Action Fran­
çaise», don la dir c ion é ai assumé par Vaug ois, qu s con­
dai n Mauric Pujo (3) l colon l d Vill bois-Mar uil — qui
d vai , l’anné suivan , all r comba r « la p rfid Albion »
aux cô és d s Boërs — fu adjoin , l’anné suivan sa fonda ion,
un p i r vu gris , bi-m nsu ll , L’Action Française, à laqu ll
collaborèr n non s ul m n Vaug ois Maurras, mais aussi Paul
Bourg , Luci n Mor au (4), Bainvill , Léon d Mon csquiou (5)
qu lqu s au r s.

(1) H nri Vaug ois, né à L’Aigl l 25 avril 1861, mor à Paris l 11 avril 1916.
Univ rsi air d sc ndan d’un conv n ionn l régicid .
(2) Jacqu s Bainvill , né à Toulon l 9 févri r 1879, mor à Sidi B l Abbés l
9 févri r 1936. Issu d’un famill d républicains.
(3) Mauric Pujo, né l 26 févri r 1872 à Lorrcz-lc-Bocug , mor l 6 s p mbr 1955.
D sc ndan d paysans qu rcinois gâ inais.
(4) Luci n Mor au, né l 19 janvi r 1875, à Paris, mor l 6 a\ril 1932 à Paris
égal m n .
(5) Léon d Mon squi u, né l 14 juill 1873 à Bligny, mor au champ d’honn ur
à Souain l 25 s p mbr 1915.
28 LECTURES FRANÇAISES

L 14 janvi r 1905, l « Comité » s ransform n Ligue


d’Action Française — l mo par i déplaisan par rop aux Maur-
rassi ns. André Buff Eugèn d Lur-Saluc s — l pèr du mar­
quis qui 'accu illi si cordial m n M. Khrouch ch v au prin­
mps d rni r lui prodigua main s complim n s n russ —
n fur n l s présid n s d’honn ur : v nan d’ê r condamnés n
Hau Cour pour complo con r la Sûr é d l’E a , l s fonda­
urs s imèr n qu la plac l ur r v nai d droi . H nri Vaug ois
n fu l présid n Léon d Mon squi u, l s cré air général.
Chaqu adhér n é ai lié par l’ ngag m n suivan , qu’il signai
n s’affilian à la Ligue d’A. F. :
« Français de naissance et de cœur, de raison et de volonté,
je remplirdi tous les devoirs d’un patriote conscient.
« Je m’engage à combattre tout régime républicain. La Républi­
que en France est le régime de l’étranger. L’esprit républicain
désorganise la Défense Nationale et favorise les influences reli­
gieuses directement hostiles au catholicisme traditionnel. Il faut
rendre à la France un régime qui soit français.
«.Notre unique avenir est donc dans la Monarchie, telle que la
personnifie Monseigneur le Duc d’Orléans, héritier des quarante
rois qui, en mille ans, firent la France. Seule, la Monarchie assure
le salut public et, répondant de l’ordre, prévient les maux possi­
bles que l'antisémitisme et la nationalisme dénoncent. Organes
nécessaire de tout intérêt général, la Monarchie relève l’autorité,
les libertés, la prospérité et l’honneur.
« Je m'associe à l’œuvre de la restauration monarchique.
« Je m’engage à la servir par tous les moyens. » (6)
Mais il manquai un grand journal à c mouv m n qui comp­
ai déjà d s milli rs d’adhér n s dans ou la Franc , don l
congrès du 12 déc mbr 1907, réunissan à Paris un c n ain
d délégués, mon rai la forc naissan .
L 21 mars 1908, L’Action Française quo idi nn sor ai d s
pr ss s son pr mi r numéro.
C fu , a di Mich l Vivi r, « un événement de première impor­
tance, non seulement dans l’histoire du journalisme, mais dans
l'histoire des idées au xxü siècle. Depuis 1900, aucun quotidien, ni
L’Humani é de Jaurès, ni L’Aub des années 30, ni le Comba
d’Albert Camus n’ont exercé une influence comparable sur les
esprits. Pour trouver des précédents il faudrait remonter à L’Uni­
v rs de Veuillot, à L’Av nir de Lamennais ou, sous la Restauration,
à l’équipe du Glob . L Cons rva ur de Chateaubriand, malgré
l’oraison funèbre qui lui est consacrée dans les « Mémoires d’Outre-
Tombe » ne fut qu’un brillant feu d’artifice sans influence durable :
on doute qu’il ait jamais converti un seul adversaire, alors que
l’A. F. a fait des conversions par milliers.
« Pour neuve, pour originale qu'elle soit, l’Ac ion Français
n’est évidemment pas le fruit d’une génération spontanée. En elle

(6) Pour l s révolu ionnair s qu’é ai n alors l s homm s d l’A.F., la fin jus ifiai
l s moy ns, à condi ion, bi n n ndu, qu’on réussiss : « L’irrégularité, je ne dis pas
le crime, écrivai Maurras dans 1‘Action Française du 1 r nov mbr 1900, trouve une
excuse naturelle dans le succès. Elle doit réussir. Elle en a le devoir. La dépêche d’Ems
eût pesé sur la vie de Bismarck si les armes françaises avaient eu le dessus. Mais elle
reçoit aujourd’hui les bénédictions de l’Allemagne. »
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 29
aboutissent et se mêlent plusieurs grandes traditions jusqu’alors
divergentes. René Rémond s’est plu à montrer comme l’.A.F. héri­
tait non seulement des fidélités légitimistes, mais encore, quoiqu’à
des degrés moindres des élégances académiques et bourgeoises de
l’orléanisme en même temps que des violences plébéiennes et
tricolores du bonapartisme. Il semble toutefois qu'il ait quelque
peu majoré l’importance de ces deux traditions, et il importe
davantage de mettre en lumière comment l’A.F. prolonge l’ensei­
gnement contre-révolutionnaire de Maistre et de Bonald, de Balzac
et de Le Play, du Taine des Origin s et du Renan de la Réform .
A ces traditions, hautement proclamées, il convient d’en ajouter
d’autres : celle de Comte évidemment, que d’aileurs les démocra­
tes-chrétiens surestiment, car on ne croit pas que Mourras ait fait
partager sa ferveur cointiste a beaucoup de ses disciples. Ce posi­
tivisme est, en outre, balancé par l’influence des grands réac­
tionnaires catholiques : un Barbey d’Aurevilly, et un Léon Bloy.
On discernait encore dans la jeune A. F. quelques traces minimes
mais sensibles, du néopaganisme fin de siècle, unissant le culte
de l’antique cher à Moréas, à France, à Pierre Longs, avec le
nietzschéisme d’un Hugues Rebell ou d’un René Quinton. On
pourrait voir enfin, dans l’anticonformisme violent de l’A.F., une
manière d’anarchisme, cet « anarchism d’ x rêm droi » dans
lequel peuvent communier les héritiers des Chouans et les disciples
de Proudhon.
« De ces éléments fort divers où domine la pensée contre-
révolutionnaire du xix siècle, l’esprit ingénieux et volontaire de
Charles Mourras allait faire la puissante synthèse ■— une synthèse
architecturale, toute dorée des feux d’un grand style, une sorte de
Versailles de la politique française. Plus qu’une doctrine toutefois,
Mourras apportait une méthode : il montrait chaque jour comment
un sage empirisme peut juger les faits et les hommes selon le cri­
tère du bien commun national ».
Mais, na ur ll m n , l’Action Française quo idi nn n' s pas
l’œuvr d’un s ul homm ; ll s c ll d l’équip don il s
d v nu l ch f spiri u l l doc rinair , don ém rg n « les
deux personnalités contrastées du voltairien Jacques Bainville,
lucide, élégant, ironique, et du catholique de choc Léon Daudet
par qui revivent les fureurs joyeuses du xvi” siècle cl les vertes
polémiques de la Sa ir Ménippé . Au pur maurrassisme, qui a pour
patrie la mer latine et la tradition classique, Léon Daudet apportait
le complément d’une culture aussi vaste qu’éleclique où Goethe,
Shakespeare, Rembrandt et Beethoven n’avaient pas une moindre
place que Virgile ou Mistral.
«Telle quelle, l’Aclion Français a pour quelque dizaines d’an­
nées insuflé un sang neuf et une jeune vigueur au viaux
royalisme ».
D fai , l s g ns d'Action Française son royalis s (7), voyan
n un nouv ll r s aura ion d la Monarchi l s ul spoir d’un
gouv rn m n s abl , pro ég an d s lib r és individu ll s, ou
local s, puisqu possédan un ê puissan . L ur doc rin , sou­
nu , s’il l fau , par la viol nc , au s rvic d la logiqu raison-

(7) Comm ous l s monarchis s, l s amis d Maurras n pouvai n n’ê r légi i­


mis s qu sur un plan an éri ur d puis la mor du com d Chambord, au châ au
d Froshdorfï (Au rich ), n 1883.
30 LECTURES FRANÇAISES

né , plaçai la Na ion, n an qu’ n i é indivisibl , avan c ux qui


la compos n . Marquan un profond r sp c pour l’Eglis Ca ho­
liqu l s radi oins é abli s, VAction Française lu ai n mêm
mps con r la plou acra i in rna ional , symbol d la p rv r­
sion républicain , con r l’influ nc juiv maçonniqu .
Par la sui , la Ligu for d la doc rin , d s s cadr s d
s s pro c urs, Barrés Paul Bourg , aura droi d ci é sous la
Coupol du quai Con i — Jacqu s Bainvill , puis Charl s Maurras
— à l'a Chambr d s dépu és — Léon Daud —, car Léon
Daud , biograph , écrivain fils d’écrivain, vi n aussi d par a­
g r, av c Maurras, la dir c ion du journal. A l ur group s join­
dron ncor , après Jul s L maî r , l’anci n présid n d c
« Pa ri Français » qui fi c n mill adhér n s n un jour, l
sculp ur Maxim Réal d l Sar , fougu ux déf ns ur du défilé
commémora if n l’honn ur d J ann d’Arc, la « Sain d la
Pa ri », Léon d Mon squiou, fonda ur d 1’ « Institut d’Action
Française », G org s Valois, un syndicalis sor li n, qui marqua
si profondém n l programm social économiqu d l’A. F.
C' s l’époqu , jusqu’aux approch s d la gu rr , où l s incid n s
plus ou moins viol n s abond n , l s ba aill s d ru s, livré s
par l s ard n s « Camelots du Roi», n manqu n pas. L’Action
Française s’a ir procès sur procès, Charl s Maurras, condamna­
ion sur condamna ion, mais l mouv m n n’ n a cur , fidèl
ii son mo d’ordr d «conspira ion au grand jour», m nac ,
complo ouv r m n . Son influ nc s alors considérabl : agis­
san n Sorbonn comm à la Chambr , au héâ r comm dans la
ru , VAction Française s manif s par ou . Ell s à c mom n ,
comm l’écrira plus ard Pi rr Andr u, « une Action Française
nationale et sociale, syndicale et corporatiste, ouverte à tous —
le compromis nationaliste — lettrée, ardente, révolutionnaire,
catholique, non conformiste. »
G org s Sor ) disai alors qu « les vrais ennemis de l’Action
Française sont à droite » il ajou ai : « Je ne suis pas prophète :
je ne sais pas si Maurras ramènera le roi en France. Et ce n’est
pas ce qui m’intéresse chez lui. Ce qui m'intéresse, c’est qu’il se
dresse devant la bourgeoisie falote et réactionnaire en lui faisant
honte d’avoir été vaincue et en essayant de lui donner une
doctrine. »
La doc rin d l’Action Française, l pr mi r numéro la résu­
mai n rois raccourcis décisifs : « Nous n’épargnerons ni cette
anarchie parlementaire qui annule le pouvoir en le divisant, ni
l’anarchie économique dont l’ouvrier .français est la plus cruelle
victime, ni l’anarchie bourgeoise qui se dit libérale et qui cause
plus de malheurs que les bombes des libertaires. »
L’A.F., radi ionalis monarchis , s’affirmai franch m n
révolu ionnair pas du ou d droi : «Nous ignorons, pour
notre part, » écrivai alors Maurras, dans sa pr mièr r vu d
pr ss (signé Cri on), « ce que sont les partis de droite, n’étant
d’aucun parti, n’étant que Français et par déduction royalistes. »
C fu l grand mom n , dira ncor Pi rr Andr u, où la r n­
con r « parut ou put se faire dans les esprits et dans les cœurs,
entre le nationalisme et le syndicalisme, entre le prolétariat et la
bourgeoisie, entre la droite et la gauche. En esprit, si ce n’est dans
les détails si changés d’aujourd’hui, la leçon reste bonne. »
Rompan av c l cons rva ism orléanis qu’avai s igma isé l
Drumon d « la Fin d’un monde » d < la Dernière bataille »,
l’A. F. allai s h ur r aux vi ux cadr s royalis s d m urés a a­
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 31

chés à l’asp c bourg ois « louis-philippard » d la monarchi .


L s anné s 1910 1911 vir n naî r , s dév lopp r s’aigrir l
confli d s néo-royalis s d l’A.F. d s « bonz s » d l’opposi­
ion d Sa Maj s é. La gu rr alla si loin qu l’on cru , un mom n ,
à un rup ur o al du duc d’Orléans av c l s dirig an s de
l’Action Française. En fin d comp , ou s’arrang ra... au dé ri­
m n d’un délégué du pré ndan jugé rop ré rograd .

La gu rr pass , qui décim l s cadr s du mouv m n : Léon d


Mon squi u, ué n 1915 à la ê d’un compagni du 2" Régim n
é rang r, H nri Lagrang , spoir d la j un ss na ionalis , Oc av
d Barrai, s cré air général d la Fédéra ion d Paris-Banli u ,
J Commandan d Mongins-Roqu for , présid n d la s c ion du
XIII", Jacqu s d M rlis, vic -présid n d la s c ion du XV",
Alfr d d La Barr d Nan uil, vic -présid n d la s c ion du
XVI", B rnard d Roman , J an d T rlin , Jacqu s d L ss ps,
Fronval, ous qua r avia urs r nommés, an d’au r s, « généra­
ion sacrifié », couché froid sanglan sur no r rr mal
déf ndu ...
Quand vi n l’h ur d l’armis ic — 11 nov mbr 1918 — la
Ligu s oujours n plac , l journal, qui n’a c ssé d pour­
suivr sa lu con r l s c n r s d’ spionnag l s foy rs d ra­
hison, a l’audi nc d’un grand par i d l’opinion, par iculièr ­
m n ch z l s comba an s.
L’ xpéri nc él c oral d 1919 s mbl d’abord séduir Maurras
Daud : c d rni r n’a- -il pas é é élu dépu é d Paris andis
qu’un quinzain d s s amis royalis s l’avai n é é n provinc ?
Mais ils cons a n bi n vi l’inu ili é d l urs ffor s dans l
cadr parl m n air ; l grand spoir qu’a fai naî r ch z l s
modérés l s g ns d droi l riomph du Bloc Na ional la
Chambr bl u-horizon, s ransform rapid m n n amèr
désillusion.
C’ s l mom n choisi pour organis r l s comba an s l s
lanc r con r l régim . G org s Valois qui a fai la gu rr joui
d’un grand pr s ig auprès d s s compagnons d lu , n d’or­
ganis r l mouv m n sur un bas mi ux adap é aux circons an­
c s. Il s mbl ou d’abord y réussir, dans l cadr mêm d
F Action Française, puis n d hors d’ ll , mais av c son accord.
C p ndan , la qu r ll survi n , c’ s la brouill , la lu à mor
n r Maurras lui-mêm . B aucoup d c ux qu l syndicalism
d Valois avai am nés à l’A.F. s r ir n du mouv m n royalis :
ils suivron qu lqu mps l Faisceau, puis s’éparpill ron . L’Ac­
tion Française, qui désormais n pourra plus avoir grand spoir
d s’ mpar r du pouvoir, n s ra plus qu’un écol où s form ra
l’éli d la Droi français .
R dou é d s s nn mis, ll d vi n l’obj d’un séri d mani­
f s a ions hos il s allan d la campagn d diffama ion au m ur­
r prémédi é ; Marins Pla au, s cré air général d la Ligu ,
B rg r, omb n sous l s ball s d l urs adv rsair s, Philipp Dau­
d m ur dans d s circons anc s mys éri us s, Maurras, lui-mêm
visé à plusi urs r pris s, n’échapp qu d jus ss à qu lqu s
a n a s. Pour avoir déf ndu la mémoir d son fils, Léon Daud
s poursuivi condamné à cinq mois d prison. A p in l’aura-
-on incarcéré, après un sièg d’un s main d s bur aux d l’Ac­
tion Française, sis 12, ru d Rom , qu’il s’évad ra — l 25 juin
32 LECTURES FRANÇAISES

1927 — réussira, xilé pour rois ans, à s réfugi r n B l­


giqu .
L’Action Française, qui r nd pour an coup pour coup, subi
ncor , du poin d vu spiri u l, la condamna ion papal d son
mouv m n , qui survi n l 29 déc mbr 1926. D s milli rs d
ca holiqu s doiv n s dé ach r d Maurras d sa doc rin .
C lui-ci, malgré l’affaibliss m n d la Ligu qui s’ nsui , a ndra
douz ans pour fair nvoy r d ux suppliqu s au pap Pi XII
pour ob nir final m n —- l 15 juill 1939 — la l vé d l’in­
rdic ion.
La Ligue d’Action Française, alors for d près d c n mill
m mbr s, disséminés sur ou l’é ndu du pays, n Afriqu du
Nord, dans l s plus loin ain s coloni s mêm à l’é rang r (B l­
giqu , Suiss , Canada, c.) s dirigé par d s ca holiqu s f r­
v n s : l’amiral Schw r r, présid n d’honn ur, l colon l B rnard
d V sins, présid n , l com François d La Mo , vic -
présid n , Pi rr L cœur, s cré air général. Aucun d’ ux n
qui l mouv m n , lors d l’in rdic ion. A la Fédéra ion Paris-
Banli u , fondé n mars 1913 par H nri Ban ni r, mêm fidéli é :
IL Bram , l doc ur H nri Mar in — ac ivis connu, mprisonné
sous ous l s régim s (111° Républiqu , E a Français, IV
V" Républiqu ) —, Mauric Dard ll , P. Chas r s, H rvé L
Grand, l commandan Dublaix, J an Gazav , d’au r s ncor ,
d m ur n au s in d VA.F. ou comm l s s cré air s régionaux :
Mauric Dupon (Ami ns), Jacqu s D nisan (S rasbourg), l com­
mandan Ariès (Br s ), André F ild l (Nan s), J an Jamain (Poi­
i rs), Paul Courcoural (Bord aux). Ell Jacqu (Limog s), Louis
Jass ron (Lyon), AI ban Cas lb r (Toulous ), J an-Aulin Brun i
(Mars ill ), Louis Sanlupéry (Nîm s) Paul Sicard (Algéri ).
Si c n r -d ux gu rr s appor à VAction Française qu lqu s
démissions r n issan s, — c ll s d G org s Valois d s s
amis fascis s n 1925-1926, c ll s du colon l d V sins, d F. d
La Mo , d’H nri Mar in, du doc ur Paul Guérin, d s frèr s
Claud Gabri l J an , n 1930, d G org s B rnanos n 1932,
d s « cagoulards » n 1936-1937, — ll fu aussi l’époqu d’adhé­
sions nouv ll s non moins r n issan s. R né B njamin,
Thi rry Sandr , François Duhourc au, Pi rr Dominiqu (qui
ralli ra nsui Le Rappel, puis La République d ndanc radi­
cal , avan d d v nir l’un d s principaux rédac urs d Riva-
rol (8), André Lav dan, Ambrois R ndu, cons ill r municipal d
Paris, Eugéni Marsan, Pi rr Gaxo , Rob r Vall ry-Rado , Jul s
D lahay , Alb r P s our, Mauric Cons an in-W y r,. Rob r Bra­
sillach, Luci n R ba , l prof ss ur P rro , Xavi r d Magallon,
anci n dépu é, l prof ss ur Mauriac, Franz Funck-Br n ano,
André B ll ssor , André Rouss aux, Dominiqu Sord , l fu ur
fonda ur d l’ag nc Inter-France, G org s Plan s, Paul Ma hi x,
l général Lavign -D lvill , N. San ’Andréa, Ab l Manouvri z,
Louis d Gérin-Ricard, l colon l Larp n , Hub r d la Massu ,
l... pr nn n la parol dans l s réunions d l’Action Française,
écriv n dans s s publica ions, par icip n à s s manif s a ions ;
l s d ssina urs S nn p, Bib, B n, Ralph Soupaul , l chansonni r
Augus in Mar ini, c lui-ci malgré son s n im n bonapar is ,
collabor n à sa pr ss .

(8) L doc ur Dominiqu Luchini é ai , aux l nd mains d la gu rr , l présid n


d la s c ion d’A.F. d Sar én .
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 33

C pr ss r vê alors un c r ain impor anc : ou r L’Action


Française quo idi nn , L’ACtion Française Agricole (h bdoma­
dair ), La Production Française (h bdomadair ), Le Bail, organ
d s ch mino s royalis s, La Bevue Universelle, l’Etudiant Fran­
çais, qui dép nd n dir c m n d s Comités Directeurs de l’A.F.
— ins anc s suprêm s du mouv m n —, plusi urs journaux son
liés à l’A.F. par d s convic ions poli iqu s commun s : L’Eclair
(Mon p lli r), L’Express du midi (Toulous ), d ux quo idi ns
influ n s du midi, Le Boussillon (P rpignan), dirigé par l’anci n
dépu é Pi rr Joly, Le Paysan du Sud-Ouest, (Tonn ins), La Nou­
velle Guyenne (Bord aux), La Gazette de l’Ouest, L’Echo du Maine,
L’Ordre Provençal, Le Nouveau Berry, Le Courrier des Alpes, Le
Charivari (Paris), Le Petit Patriote, dirigé par J.-Rob r L f vr ,
L'Intérêt Français, d’Augus Cavali r, Candide, Je suis Partout,
L’Insurgé, c.
Parmi l s Camelots du Foi, à la Ligue d’Action Française mili­
n c ux qu la Gauch app ll « la fine fleur de la réaction » :
l baron Tris an Lamb r , Maxim Réal d l Sar , G org s Calzan ,
Philipp Roulland, B rnard D nisan , B rnard d Vaulx — qui
lu , après Amédé d’Yvignac, l s cré air d Maurras —, H nry
Luzuy, Pi rr Chaboch , l « pa ron » d La Salamandre, Rog r
Sémichon, Firmin Baconni r, Émil Brun, indus ri l du Lyonnais,
l commandan Paul Robin, Luci n Lacour — pèr du doc ur
La cour, d « l'affair Wal r-Lacaz » —, Pi rr Galli, Jacqu s
D lafon, l’indus ri l d s Etablissements Jacob Delafon, l colon l
d s M loiz s, Marc l Wiria h, l’ac u l vic -présid n dir c ur géné­
ral du Crédit Lyonnais d la Régie Renault, adminis ra ur d s
Téléphones Ericsson, d s Nouvelles Galeries Réunies, d l’Union
Française de Banque, d qu lqu s au r s, H nri Bagu ni r-D sor-
m aux, Charl s Ru llan, anci n dépu é, Jacqu s d B rnonvill , B r-
hi r d Sauvigny, J an Riondé, Luci n Chaduc (Bourg), Augus in
d Mon golfi r (Annonay), Chris ian d Lorg ril, l vicom Hub r
d Luppé, l com d Chois ul-Praslin, J an L fèvr -Pon alis, l
doc ur Jouss lin (Dr ux), l com Guy d Hau clocqu , Aris­
id Pomarèd , l doc ur L Pann i r d Roissay (R nn s), l
vicom Pa ric 0’ Mahony, l com Charl s d’Orléans, Fran­
çois d Puységur (Fig ac), l marquis d Sain -Exupéry, l
vicom d Tocqu vill (Ch rbourg), Pi rr Chombar d Lauw
(Lill ), B rnard d’Halluin (Roubaix), H nri Mabill d Ponch vill ,
baron Rob r d Franc , Ell d Séz , l commandan d Colb r ,
l vicom Guy d Mon ssus, Mauric Bonni r d La Chap ll
(Cons an in ), Pi rr d Caz nov s d Pradin s, Mauric Bisson,
Alb r L rnp r ur, André Grandmoujin, Fouqu -Lapar, l joailli r,
Pi rr L Corgn (Rou n), F. P rr -G n il, Maur \vmi ns, l
com J an d Sapor a, Augus in B zia , l com M. d L ss ps,
J an d Wailly, l vicom du Halgouë (Sain -Pol-d -Léon), l
baron Gabri l du Foussa , l com Adri n d Mon bron, Mauric
Harlé (d la H.S.P.), l com d Toulous -Lau r c, l com E. d
Pas, l marquis d Mons i rs-Mérinvill , Louis d Sain -Qu n in
(Alg r), l com Pi rr d La Ro qu , Jacqu s Tardi u nis, d
Bu nos-Ayr s, — par n d l’ac u l Présid n du Cons il Muni­
cipal d Paris Juli n Tardi u, —- Louis Gonn , Eugèn Ma hon,
l’indus ri l du Nord, H c or Talvar , G org s Gaudy, présid n d
l’Associa ion Marius Plateau, Pi rr Héricour , fu ur consul géné­
ral d Franc à Barc lon , Bin -Valm r, écrivain, c.
A cô é d VAction Française, VUnion des Corporations fran­
çaises, qui fai sui , n qu lqu sor , à la Confédération de l’In­
3
34 LECTURES FRANÇAISES

telligence et de la Production Française, fondé par G org s


Valois (9), group l s c rcl s ouvri rs corpora ifs, di s c rcl s
La Tour du Pin, sous la dir ci on d Pi rr Chaboch , puis d
Jacqu s D lafon, assis és d Rog r Sémichon, Firmin Façonni r,
Rog r Magni z, Marc l Fclgin , c.
Quan à c ux qui, ou n par ag an l s idé s général s d
Maurras, n croi n pas à la possibili é ou à l’oppor uni é d’un
r s aura ion d’ordr monarchiqu , ou qui n p uv n sign r la
déclara ion d ligu ur d l’A.F., ils s’inscriv n à VAlliance d’Ac­
tion Française. C son d s sympa hisan s, don l rôl n’ s pas
néglig abl . L’un d’ ux, R né Groos, Israéli na ionalis fran­
çais, écrira un livr sur l Problème juif qui s ra rès apprécié
dans l s mili ux monarchis s an isémi s.
Malgré l dépar d’un grand par i d s s ff c ifs ca holiqu s
in imidés par la condamna ion va ican — principal m n dans
la région parisi nn , l’Ou s l’Alsac —, VAction Française s
ncor r dou é . S s roup s son légèr m n affaibli s, s s Cam ­
lo s moins nombr ux, mais oujours aussi agr ssifs. Aris id
Briand, qu l s mili an s d’A.F. von régulièr m n siffl r à sa
d sc n du rain quand il r vi n d siég r à la S.D.N., s’ap rçoi ,
n 1931. qu Maurras — qui n brandi pas ncor l cou au d
cuisin ! —- a un c r ain influ nc sur l congrès d V rsaill s.
L fai s qu , soi par convic ion, soi par p ur, l s séna urs
l s dépu és réunis pour élir un succ ss ur à Gas on Doum rgu .
ach van son s p nna , écar n l’apôtre de Locarno au profi
d Paul Doum r... Moins d d ux ans plus ard, l’adv rsair d la
poli iqu d S r ssmann d Briand, Adolf Hi l r, n rai à
la chanc ll ri du R ich. Dès lors, Charl s Maurras, qui n’avai
c ssé d dénonc r l « péril all mand », lança l cri d’alarm
comm il l’avai fai ving ans auparavan . Lorsqu la poli iqu
du quai d’Orsay, nous brouillan av c l’I ali , j a Mussolini dans
l s bras d Hi l r, il n vin mêm à d s m nac s publiqu s nv rs
l s 140 dépu és qui avai n vo é la sanc ion con r Rom ; con­
damné à douz mois d’ mprisonn m n pour « m nac d mor
sous condi ions », il n fi ff c iv m n hui , n dé n ion à la
prison d la San é.
S s app ls r s an sans échos au Parl m n comm au gouv r­
n m n . il voyai av c rr ur la gu rr approch r, sachan la
Franc désarmé voulan à ou prix évi r un suicid coll c if
par un gu rr désas r us . S s ffor s r s èr n vains. 11 é ai
rop ard ! En ff la droi la gauch é ai n , dans l’ ns mbl ,
déjà acquis s à l’idé d’un confli aussi inévi abl qu néc ssair .
Impuissan , il du ncor assis r, à la déclara ion d gu rr d’un
p upl insuffisamm n préparé, affaibli par d ux décad s d lais­
s r-all r démagogiqu . Chassé av c son journal v rs Poi i rs
Lyon, il subi av c ris ss la défai d 1940 — ris ss mpé­
ré , il s vrai, par la « divine surprise » d l’ ffondr m n du
« Régim abj c »...

L maréchal Pé ain qui v nai , d s mains d l’Ass mblé , d


r c voir, l 10 juill , l gouv rn m n d la moi ié du rri oir

(9) En 1922, sous l’impulsion d G org s Valois, l'Action Française avai cons i ué
un Comité National pour la Convocation des Etats Généraux (voir no r é ud sur l
Faisceau, chapi r I).
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 35
français, n’ u pas d m ill urs déf ns urs qu l s g ns d'Action
Française, r groupés au our d lui. L bu d Maurras é ai n
ff d n’accord r, pour mi ux r s r dans c qu’il app lai la
ligne française, pas plus d bi nv illanc à l’ nvahiss ur qu’au
mouv m n d résis anc . L'Action Française réunissai dans la
mêm hain l’All magn nazi l’Angl rr qui, av c M r- l-
Kébir, v nai d donn r un raison supplém n air à Fanglophobi
d Maurras.
Voilà qui p u xpliqu r, n par i , la doubl condamna ion qui
paralysa l mouv m n ; l’un é ai l fai d s All mands qui,
ayan in rdi plusi urs ouvrag s d Maurras la publica ion d
son journal à Paris, n’avai n pu c p ndan mpêch r la diffu­
sion cland s in d s Documents Nationaux, nvoyés dans ou la
Franc aux fidèl s à’Action Française. La s cond vin , après la
« Libéra ion », d la Résis anc qui fi condamn r Charl s Maur­
ras à la dé n ion p rpé u ll .
Privé d son maî r , rédui à la cland s ini é, désorganisé
par cinq anné s d gu rr , chassé d s s bur aux mêm désa­
voué , d puis l s 22 nov mbr 4 déc mbr 1937 par l Com
d Paris —- alors n xil av c l s si ns jusqu’au 17 mai 1950 —
l'Action Française u du mal à r rouv r son équilibr . C’ s à
G org s Calzan qu’ ll du un résurr c ion à laqu ll b aucoup
n s’a ndai n plus.
Pr nan la lourd succ ssion d Daud disparu d Maurras
mprisonné, G org s Calzan , anci n ch f d s Etudiants d’A.F.
d s Camelots du Hoi, dir c ur d s Documents Nationaux clan­
d s ins, s’ mploya dès 1944 à réorganis r l s c rcl s l s group s
d'Action Française. 11 sor ai du For Mon Un d Lyon où la
G s apo l’avai j é av c Mauric Pujo un ma in d juin 1944. Sa
âch fu d’au an plus dur qu c an i-all mand s h ur a aux
résis an s pour qui la Résis anc n’é ai pas s ul m n la lu
con r l'occupan , mais aussi la lu con r l Maréchal Pé ain
c ux qui l’avai n aidé ou sou nu.
L s Documents Nationaux r parur n , oujours cland s ins mal­
gré la Libéra ion, d’abord dac ylographiés, puis ronéo ypés
nfin imprimés. Pour déjou r l s r ch rch s d la polic , l s
Documents Nationaux fur n parfois con rain s d chang r, sinon
d’é iqu , du moins d i r : ils s’app lèr n our à our La
Presse Libre, Paroles Libres, L’Avenir Français, I\ Seule France.
Aspects de la France et du Monde ■— alors i r compl du journal
— vi l jour plus ard. C’ s l 10 juin 1947 qu sor i son pr -

(lU) G org s Calzan a racon é comm n il avai ach é c i r à un israéli socialis


à un mom n où, pour pouvoir paraî r , un journal d vai ob nir un d c s préci us s
« a ribu ions d papi r » : « Lu IV’ renonçant à la censure, nous décidâmes de
quitter lu clandestinité. Nous étions Lien décidés à profiter de cette demi-liberté rendue
à la Presse. Demi-liberté et non liberté totale, car le Régime contraint de relâcher son
étreinte d’un côté (la censure s’accordait mal avec la Liberté qu’il proclamait à tous
les carrefours), entendait bien rester maître de la Presse... et gardait pour lui la distri­
bution du papier. Le papier étant « attribué », il ne restait plus qu’à se mettre en
quête de l’un de ces « nouveaux messieurs » qui avait obtenu de lu faveur du pouvoir
une « attribution » et qui consentirait à la monnayer.
Celui que nous finîmes par rencontrer venait d’Algérie, il avait « résisté » — au
général Giraud je crois — et avait dans ses poches ces « attributions » de papier dont
il ne faisait rien, attendant preneur. L’une de ces précieuses « attributions » était
libellée au nom d’un certain M. Asp c s d la Franc du Mond , transformation
et modernisation des « Veillées de campagne et des villes », publication d’avant-guerre.
Nous fûmes le preneur... » (Aspects de la France, 30 aoû 1957.)
36 LECTURES FRANÇAISES

mi r numéro ; d bi-m nsu l, il n d vin h bdomadair qu l


25 nov mbr d l’anné suivan . D’abord ins allé ru Véz lay, il
s’é abli dans s s m ubl s, 10, ru Croix-d s-P i s-Champs, l
23 févri r 1950.
D nouv au, VAction Française a droi d ci é ; mais à p in s -
ll sor i d la cland s ini é d l’oubli où v ul n la main nir
s s adv rsair s qu la mor frapp s s rangs. Après Charl s
Maurras qui m ur à Sain -Symphori n (Indr - -Loir ), à la cli­
niqu Sain -Grégoir où il a é é ranspor é à sa sor i d la C n­
ral d Clairvaux (1952), c son Maxim Réal d l Sar , n
1954, Mauric Pujo, n 1955, qui abandonn n défini iv m n
l urs longu s lu s d la T rr pour laiss r à l urs succ ss urs
l soin d main nir l ur œuvr vivan ...
Cedric de GENTISSARD.
II. — La Restauration Française.

Donc, du 24 aoû 1944, da d la paru ion du d rni r numéro


d l'Action Française, jusqu’ n 1947, l s liaisons n r monar­
chis s fur n assuré s la radi ion main nu , grâc aux clan­
d s ins Documents Nationaux r mplacés, n 1947, par l journal
Aspects de la France.
Dans l s arrondiss m n s d Paris l s vill s d Provinc s
r formèr n alors l s c rcl s, d s group s d’é ud s d s comi és
d propagand qui r prir n l’œuvr d s anci nn s s c ions d’Ac-
tion Française.
Au Congrès d 1950 fu cons i ué l s rvic d la Propagande et
des Amis d’Aspects de la France, afin d coordonn r l’ac ion d s
organism s locaux, d susci r la fonda ion d Comi és nouv aux
d’Unions Royalis s d Provinc , d m r à la disposi ion d s
group s l ma éri l indisp nsabl à la propagand d r cru r
d s confér nci rs. C’ s la néc ssi é d group r ou s c s ac ivi és
sous un mêm i r plus évoca ur, d cons i u r un véri abl
mouv m n poli iqu hiérarchisé, qui am na la créa ion, fin
1955, d la Restauration Nationale, Centre de Propagande Roya­
liste et d’Action Française, 10, ru Croix-d s-P i s-Champs, à
Paris.
La doc rin du group m n , l « na ionalism in égral », a é é
dégagé par Charl s Maurras, s s dirig an s la résum ainsi :
1° Sans ordre politique, il n’est, pour les hommes vivants en
société, ni sécurité, ni bonheur, ni honneur.
2° Seule la Nation constitue une communauté assez complète,
assez vaste et assez durable pour permettre aux hommes de créer
dans un effort historique les lois, les mœurs et les œuvres de la
civilisation humaine.
3° Le Régime Républicain met la France en danger de mort.
4" La Restauration de la Monarchie Traditionnelle peut, seule,
sauver la France.
D puis sa créa ion, la Restauration Nationale n’a c ssé d s
mon r r favorabl à l’Algéri Français à l’in égra ion, c qui
l’a condui , après avoir fai campagn pour l « oui » au réfé­
r ndum (11), à s’oppos r au général D Gaull , d puis l discours

(11) Un oui, à vrai dir bi n ré ic n , G org s Calzan in à l dir qu lqu s jours


avan l référ ndum :
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 37
du 16 s p mbr , à approuv r ouv r m n l s insurgés d’Alg r.
Un Comi é Dir c ur v ill aux d s iné s du group , il s com­
pos d rois commissions : la Commission Adminis ra iv
Financièr , la Commission d Propagand la Commission du
journal. En dép nd n immédia m n l s Fédéra ions ou Unions
Royalis s, au nombr d 12 qui corr spond n aux provinc s
français s, sous l urs ordr s d s s c ions réuniss n l s m mbr s
ac ifs, qu l’on p u s im r à dix mill nviron (12).
Un socié é d’édi ion, La seule France (con rôlé par la
S.Ü.F.R.I.E.D., s.a.r.l. don l s associés son l s dirig an s d’As-
pects) publi diffus l s œuvr s d s doc rinair s d s ch fs
du mouv m n .
IL xis , par aill urs, différ n s organisa ions, don l s un s,
ou n n s ra achan pas dir c m n à la Restauration Natio­
nale s r connaiss n dans la lign d VAction Française, l s
au r s n’on appar mm n aucun rappor av c ll .
Parmi l s pr mièr s, m n ionnons : YAssociation des Jeunes Fil­
les Royalistes l s Cercles Féminins de Propagande Royaliste
(dirigés par Mad mois ll d li rr ), l'institut de Politique Natio­
nale (s cré air général : J an-Mari Hardy), l’Association d’An-
ciens Combattants Marias Plateau (présid n : G org s Gaudy).
Parmi l s s cond s, ci ons :
— l Cercle Fustel de Coulanges qui a pour âch d main­
tenir et de répandre l’esprit national dans le corps enseignant.
Animé jusqu’à c s d rni rs mois par H nri Bo gn r (s cré aria :
37, ru Vandr zann , Paris 13°), décédé réc mm n , il publi d s
Cahiers bi-m s ri ls for in ér ssan s.
— l’Association Professionnelle de la Presse Monarchique et
Catholique des déparlements, présidé par Xavi r Valla don
l comi é s compos d Firmin Bacconni r, Paul Courcoural, Ab l

Nul ne saura se tromper sur ce OUI des nationalistes d’Action Française ;


Ce oui est un non aux faux principes du Préambule,
Il est un non à une Constitution mauvaise mais éphémère,
Il est un non au pouvoir personnel de M. De Gaulle,
Il est un non à l’abandon,
Et si, pour un jour, il est mélangé dans une boîte en bois avec les oui de MM. Robert
Schuman, Ilttron, Defjerre, Le Troquer et autres Jean Monnet,
l’équivoque ü laquelle le référendum nous aura contraint sera vite levée ;
POUR LE SALUT D'UN PAYS QUE L’ON TRAHIT, NOUS REPRENDRONS LE
MOUVEMENT DU 13 MAI ALGÉROIS DONT LE GÉNÉRAL DE GAULLE AURA
UN MOMENT DÉTOURNÉ LA MENACE QU’IL CONSTITUAIT POUR LA RÉPU-
ULIQUE. (12-9-58.)
< 12) L d rni r congrès du mouv m n s’ s nu à Paris l s 21 22 nov mbr 1959.
A l'issu d c s d ux journé s, l s congr ssis s, au nombr d 1.500 nviron, s réuni­
r n n un banqu auqu l par icipèr n , ou r l s dirig an s du mouv m n , ci s par
aill urs : Jacqu s Charp n i r, présid n d l'Union Royaliste d’Algérie ; l général
Barré, anci n commandan supéri ur d s Troup s français s d Tunisi ; la baronn
François d I.assus ; L P u, dépu é d Paris ; Mll Y. d K rr , présid n d s
Jeunes Filles Royalistes ; Jacqu s Mourras ; Mm Mauric Pujo ; Mll s J. H. d
Cabrièr s ; l cons ill r Corvisy ; Wi dnmnn-Goirand, anci n dépu é ; l général Manhès ;
l D’ Raymond B rnard’; l Dr R. Tournay ; l bâ onni r J an M yni r ; M’ Haiz ;
l prof ss ur Morlo ; l baron A. d Lassus ; l com P. d Sarrazin ; l préf
Roimarmi r ; Claud J an ; H. Courmon ; Jos ph Récami r ; l com Aymar d
la Ch val ri ; J. L fèvr -Pon alis ; l’ingéni ur général L hr ; J an-Pi rr Guérin, é u­
dian n droi ; J an-Mari Hardy ; J an-Pi rr Fon ain ; Pi rr Morlo , é udian n
méd cin , anima ur du Cercle Charles-Vergnaud d L’Etudiant National, d Nancy,
c... (cf. Aspects de la France, 5-12-1959.)
38 LECTURES FRANÇAISES

Manouvri z (vic -présid n s), Claud Hisard, au ur d La spolia­


tion de la Presse française 1944-1955 ( résori r), H nri Bo gn r,
Paul Courcoural, G org s Gaudy, R. Havard d la Mon agn ,
Jos ph Thirion, Max Vi ry, L.F. Auphan, Pi rr Béca , Lion l d
Brun lis, Pi rr -Luci n Brun, l’abbé R né Philipp au, B rnard de
Vaulx (s cré aria , ch z A. Manouvri z, 125, ru d l’Univ rsi é,
Paris).
— Le Souvenir Royaliste Historique, succ ss ur (réc n ) d
VŒillet Blanc, qui a pour obj d main nir l souv nir d c ux
qui on s rvi la monarchi . Présidé par Guy Coû an ,d Saiss val
(14, av nu Charl s-Floqu , Paris), l’associa ion s pa roné par
un comi é compr nan : P. B rry r, l duc d Brissac, l comman­
dan Buff , l colon l d Cadoudal, d Char d la Cou ri , l
com J. d Colb r -Laplac , l marquis d’Elbé , l duc d La
Forc , l duc d’Harcour , lé duc d Lorg , l marquis d Lur-
Saluccs, l duc d Luyn s, l marquis d Praslin, l com d
Roux, A. T ssi r Xavi r Valla .
— Le Souvenir vendéen, qui p rpé u l souv nir du comba d s
royalis s d l’ou s soul vés con r la Révolu ion. Sa r vu a
R. Chéné-Morinièr , l colon l H. d Bourmon , l chanoin
pour collabora urs : l Dr Coubard, l chanoin A. Billaud,
J.-B. Russon, c. (s cré aria : 6, ru Barjo , Chol , M.- -L.).
— Les Cercles île France,, organism d propagand édi an
diffusan d s brochur s d s rac s monarchis s (s cré aria :
!), ru S -Suffr n, Mars ill VI').
— Le Souvenir Chouan de Normandie, associa ion voué au
cul d s royalis s normands ués p ndan la Révolu ion. Animé
par J an d La Var nd (décédé), puis par H nri L baindr
(s cré aria : Mll .l vai, 11, ru d s Marais, Viroflay, S.- -O.).
— Les Amis de Charles Mimeras, fondés par Mauric Pujo
présidés par l Dr François Daud (31, ru Sain -Guillaum ,
Paris.)
— Les Anciens de la Rue Sl-André-des-Arls, qui réuniss n l s
anci ns é udian s d’A.F. c ux qui fréqu n ai n l'institut d’Ac-
tion Française, au comi é duqu l figur n : Ab l Manouvri z, l
Dr Raymond Tourna y, J an Hu , Félix Durand, Claud J an ,
Félici n Maud , l Dr Rémy Barri r, G org s L for , Rob r Cas­
ill , cons ill r municipal d Paris, Mich l S rv au, Edmond
Duplan, Mauric Duran , l Dr J an Dijon (Présid n : G org s
Calzan , avoca , 18 bis, ru H nri Barbuss , Paris V ).
— Les Amis du Chemin de Paradis, qui édi n d s œuvr s iné­
di s d Maurras ou d s ouvrag s sur l s maî r s d VA.F. (Prési­
d n : J an Forg s, 16, av nu Gamb a, Roann , Loir ),
L Présid n d la Restauration Nationale s l Com Louis-
Olivi r d Roux, fils du bâ onni r Mari d Roux (13), qui déf ndi
brillamm n VAction Française lors d s s procès, l’époux d
Mll J anin Réal d l ISar , ill du sculp ur Maxim Réal d l
8ar , l’un d s ligur s l s plus illus r s l s plus marquan s
d s anci ns « Cam lo s du Roi ».
L s cré air général s M. Pi rr Juh l, mili an royalis
d puis l’âg d 16 ans ; il assum n fai la plupar d s r sponsa­
bili és du mouv m n .

(13) Il s donc l frèr du marquis Pi rr d Roux, ami p rsonn l du Pr mi r


minis r Mich l D bré, qui honora d sa prés nc la cérémoni du mariag du com
Dominiqu d Roux, son fils, av c la fill d Max Bruss , anci n dépu é R.P.F.,
lui-mêm g ndr d Rob r Vall ry-Rado .
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 39

Au s in du Comi é Dir c ur, on r lèv l s noms d :


MM. Xavi r Valla , anci n dépu é d l’Ardèch (1919-1940), anci n
minis r du Maréchal Pé ain, co-dir c ur d'Aspects de
la France ;
Guy Coû an ;
G org s Calzan , avoca , dir c ur d'Aspects de la France ;
G org s Gaudÿ, présid n d l'Association Marins Plateau ;
Jacqu s P rr , l’au ur du « Caporal épinglé » ;
Yv s L maign n ;
Pi rr D bray, dir c ur d l'Ordre National ;
H nri Bo gn r, s cré air du Cercle Fustel de Coulanges
(décédé réc mm n ) ;
Rob r Havard d la Mon agn , anci n dir c ur d Rome.
En provinc , d s mili an s royalis s connus r mpliss n l s
fonc ions qui é ai n c ll s d s s cré air s régionaux au mps d
VA.F. : Pi rr D lapor (Rou n), Mad l in Floran -Pliqu
(Ca n), Marc l Gérard (R ims), Jacqu s Luporsi (Nancy),'Yv s
O'Mahony (Orléans), B rnard d’Org val (B aun ), d La Mo h (L
Mans), André Glandy (Poi i rs). O. Lachanaud (Angoulèm ), Paul
Wad l (Cl rmon -F rnand), Louis d Pardi u (Gr nobl ), Théo
Ripoull (P rpignan), l commandan Parison (Ag n), Jacqu s Car­
p n i r (Alg r), c.
L principal organ du group m n s l’h bdomadair Aspects
de la France — qui fusionna n juill 1950 av c L’Indépendance
Française —, auqu l collabor n : X. Valla , G. Calzan , G. Gaudy,
P. D bray, Jacqu s P rr , Claud Chavin (Cl. J an ), Jacqu s
Massann s, alias L.-F. Auphan, R. Havard d la Mon agn , Jacqu s
Ploncard d’Assac, R né d’Argil (Dargilla ), H nri Courmon , B n,
Rog r Jos ph, H nri Massis, Ang Pi ou (Louis Truc), Mari -
Mad l in Mar in (d s Editions du Conquistador), c.
S r fusan à ê r un journal d’informa ion, il s limi à un
rôl ss n i ll m n poli iqu , l on d viv polémiqu , si ch r
à Léon Daud , y s cons amm n à l'honn ur.
Lancé s n mars 1955, Amitiés Françaises Universitaires s
l’organ m nsu l d s é udian s d la R s aura ion Na ional , s ul
publica ion s udian in qui puiss rivalis r av c l journal com­
munis Clartés (rédac ur n ch f : Mich l L doy n, dir c ur-
géran : Philipp Rouss l).
Les Cahiers du Cercle Fustel de Coulanges, bim s ri ls,
L’Ordre Français, r vu m nsu ll , p rm n n d s domain s
spécialisés, la diffusion d s idé s d’A ion Français , don l sou­
v nir s p rpé ué d puis d ux ans par la paru ion annu ll d'un
Almanach d’A.F. d for b ll nu .
Dans l sillag d La Restauration Nationale, bi n qu'indép n­
dan d’ ll , paraî la r vu Les Libertés Françaises, fondé n
1956 dirigé par l Dr François Daud , li s d l’anci n dir c­
ur d l'Action Française. Parmi l s collabora urs d s Libertés
Françaises on r marquai au cours d c s d rnièr s anné s :
H nry Bord aux, Olivi r Clém n , André Joussain, Pi rr D bray,
Mériad c Paqu , Gonzagu Truc, G. Gaudy, J. Ploncard d’Assac
J an Riondé (1), décédé n 1958, qui fu rédac ur au Journal des
Débats avan 1939 rédac ur n ch f d Paris-Midi, p ndan la
gu rr .
(13 bis) C’ s lui qui disai un jour, parlan d s « g ns d droi » : « Ils ont
toujours eu, chez nous, un grand tort : ils ne ramassent pas leurs blessés. »
40 LECTURES FRANÇAISES

Les Libertés Françaises on connu, c s d rnièr s anné s, d


grand s difficul és du s à un ralli m n jugé xc ssif par s s
l c urs maurrassi ns, à la p rsonn du Général D Gaull .
Edmond SEUILLARD
et Georges VIREBEAU.

III. — Les Cercles de la Nation Française.

En nov mbr 1954, à la sui d’un long différ nd mi-p rsonn l,


mi-idéologiqu , un scission s produi au s in d l’équip d s
rédac urs d'Asp c s de la France. Ell s radui par l dépar d
Pi rr Bou ang, d Mich l Vivi r (14) d qu lqu s collabora­
urs. C ux-ci décid n alors d fond r un nouv l h bdomadair
royalis : La Nation Française don l pr mi r numéro paraî
l 12 oc obr 1955 (14 bis). La réussi qui s’ nsui xig bi n­
ô la mis sur pi d d’un organisa ion d s iné à nou r d s li ns
n r l s l c urs l s sympa hisan s du journal, à répandr l s
idé s qu’il déf nd. Naiss n alors l s Cercles de la Nation Fran­
çaise (7, ru Cad , Paris, 9°).
La doc rin propagé par l s C rcl s s’appar n rès é roi ­
m n à c ll d Maurras. Mais s s anima urs n nd n la raj u­
nir. la rénov r. La Nation Française s’affirm avan ou na io­
nalis , n c s ns ciu’il s’agi d « résoudre chaque problème
réel en fonction de l'intérêt bien entendu des Français, honnêtes
gens et efficaces, présents et à venir, intérêt qui porte finalement
le nom d’intérêt national », qui n’a pas d « pires ennemis
que le Système et l'esprit démocratiques ».
L r j d la démocra i a pour p ndan l choix d’un
« monarchie moderne dessinée par l’expérience, sévère à toute
vieillerie ». Pour parv nir à un ll monarchi , incarné par
l Com d Paris, l s Cercles, sans r ni r la formul du « poli­
tique d’abord » d Maurras, s’a ach n c p ndan moins à pro­
mouvoir un ordr poli iqu qu’à j r l s « fondements nouveaux
d’une civilisation à définir », d’où d s préoccupa ions philoso­
phiqu s moral s ass z rar s aill urs.
Sur l plan poli iqu immédia , la Nation Française, après avoir
éé n m n hos il à la IV" Républiqu , s’ s adouci à l’égard
d la V“, l général D Gaull incarnan , à s s y ux, un c r ain
princip d’au ori é réclamé par ll (15). Par isan d l’in égra­
ion n Algéri , son dir c ur s mbl main nan p nch r v rs
l’au odé rmina ion, c qui lui vau qu lqu s déboir s.
L s Cercles son organisés d façon for mpiriqu , av c un
présid n , un s cré air qui s r égal m n d résori r. La par­
icipa ion aux réunions s libr , mais y vi nn n l plus souv n
l s abonnés du journal d la région. S ul un ving ain d
Cercles fonc ionn n régulièr m n — séanc s ou s l s s main s

(14) Mich l Vivi r, univ rsi air (décédé n 1957) collaborai à Fraternité Française,
d P. Poujad , à l'Action Ouvrière Française, d Mars ill .
(14 bis) Edi é par la Société pour le développement de l’information française,
fondé n nov mbr 1955 par Pi rr Bou ang (4 % du capi al), Mich l Mon ! di
Vivi r (48 %), Ab l Pomarèd (1 %), François Loiz au, géran du journal (47 %).
(15) « Comme J.-J. Servan-Schreiber a raison de penser que le général De Gaulle
est un disciple de Charles Maurras. » (La Nation Française, 4-11-1959.)
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 41
ou ous l s quinz jours — à Mars ill , Bord aux, Bayonn , Tou­
lous , Sain -E i nn , S rasbourg, Lill , Roubaix, Dunk rqu ,
Rou n, R nn s, Nan s Paris ; il fau soulign r l’abs nc d
c rcl à Lyon.
A Paris xis n ou r un Cercle d’Etudes Nationales, rés rvé
plus spécial m n aux é udian s d s iné à la forma ion d
cadr s. Il n fonc ionn qu six mois d l’anné consis
n séminair s d r ch rch s confér nc s. Y on pris la parol
n 1959-1960 : l colon l Thomazo, l s prof ss urs Girard
Na rr l’anci n s cré air confédéral d la C.G.T.-F.O., Ray­
mond L Bourr .
L s p rsonnali és du group m n son ss n i ll m n l s ora­
urs l s rédac urs du journal. Pi rr Bou ang n s l véri­
abl ch f, bi n qu’il r j absolum n c i r . Agrégé d l r s,
prof ss ur, romanci r, ssayis , pamphlé air , il mili a rès j un
à la Ligue d’Action Française. En 1940, il sou in ac iv m n l
Maréchal Pé ain avan d gagn r, n 1942, l Sud Algéri n, où il
fu prof ss ur. En 1947, il d vin l’un d s principaux rédac urs
d'Aspects de la France, qu’il qui a n 1954, pour fond r la
Nation Française n 1955. Il n s l dir c ur poli iqu .
Av c Bou ang, à s s cô és, pr nn n la parol aux réunions du
group : Raymond L Bourr , Philipp Méry, Jacqu s Navaill s,
Gérard Lauz r h , Gus av Thibon J.-M. L P n, dépu é.
Tous par icip n égal m n à la rédac ion du journal, qui
comp n ou r au nombr d s s collabora urs : l prof ss ur
Jul s Monn ro , philosoph poli iqu , An oin Blondin, R né Gil-
louin, anci n cons ill r municipal d Paris, François Lég r, his­
ori n, H nri Massis, Dani l Halévy, Philipp Ariès, his ori n
sociologu , Pi rr Andr u, biograph d Sor l d Dri u La
Roch ll , Jacqu s D spu ch, journalis , au ur du « Trafic des
piastres », Rog r Nimi r, écrivain, ch f d s rvic s aux Editions
Gallimard - N.H.F., André Figuéras, Louis Pauw ls, Louis Sall ron
son frèr Paul Séran , Pi rr Nord, Mich l Braspar (Roland
Laud nbach), J an Brun , Firmin Bacconni r, Norb r Dufourcq,
Jacqu s Silb rf ld, l prof ss ur Pi rr Brous , Mich l d Sain -
Pi rr , Chamin , Marc l D Cor , J. Ploncard d’Assac, Paul Gui-
ard, l duc d Lévis-Mir poix, Gabri l Marc;!, Gilb r Com ,
c...
Parmi l s délégués d banli u d provinc , dirig an s d
cercles, ci ons : J.-M. d’Hau vill (Courb voi ), Défianc (N uil-
ly), Rog r Brièr (Cha on), Roland Houillon (Mon mor ncy), J an
Dupl ssy (Clamar ), Hoiz y (Sain -G rmain- n-Lay ), Paul Durand
(Rouvr s), Mm J an L com (An ), Pi rr L v l-D qui d
(Arras), Alain L mais r (Douai), Dujardin (Arm n ièr s), J an
Pascal (Alg r), Gérard Vill bois (Union d s E udian s Monarchis­
s, Gr nobl ), Louis Br ssang (Mars ill ), Sarda (Sain -E i nn ),
Commandan J an Rouss au (Royan), J an Falgad (Bayonn ),
Charl s R y (Mars ill ), E. Marcou (Cas r s), Mich l Laco , Alain
L Pichon (Ch rbourg), Mauric Bon (Roubaix), .1. D nis-Farg
(Toulous ), Grosbois (Ar achon), Branqu (Blay ), Dr II. F rron
(Bord aux), Rob r D scub s (La Roch ll ), Dr Démarqué (Bor­
d aux), Mm Bridi r (Sain -E i nn ), E i nn Malnoux, J.-D. Bi-
gourdan (Bord aux), Jos ph Bori s (Cas r s), c... (16).

(16) Au banqu d La Nation Française du 12 nov mbr 1959, qui réunissai l s


mili an s l s amis d s Cercles, on r marquai , ou r l s rédac urs du journal l s
42 LECTURES FRANÇAISES

La Nation Française, qui paraî sur s iz pag s (forma d mi-


quo idi n) ous l s mardis, comp plusi urs milli rs d’abonnés
fidèl s v nan principal m n d s mili ux d'Action Française
d’avan -gu rr . En raison d sa poli iqu pro-gaullis , ll s m­
bl avoir subi un p r d irag ass z s nsibl (17). Tou fois,
son carac èr séri ux m suré lui assur rai , n comp nsa ion,
un influ nc non néglig abl dans l s hau s sphèr s adminis­
ra iv s poli iqu s. Ell s d’aill urs régulièr m n ci é à la
radio son dir c ur r prés n souv n la Droi aux déba s
qu la R.T.F. organis sur d s suj s d’ac uali é.
E. S.
IV. — Le Bureau Politique du Comte de Paris.

La Restauration Nationale Aspects de la France, La Nation


Française s s c rcl s, Les Libertés Françaises l s au r s publi­
ca ions group s ci és précéd mm n son fidèl s à la maison
d’Orléans, qui s , à l urs y ux, la s ul maison d Franc , d puis
la mor du com d Chambord, p i -fils d Charl s X, mor n
1883 sans pos éri é.
L ch f ac u l d la maison s l com d Paris (18), fils du
duc d Guis , p i -fils du duc d Char r s, donc arrièr -p i -
fils du d rni r roi, Louis-Philipp , don l pèr , l fam ux Phi­
lipp -Egali é, Grand Maî r d la Franc-Maçonn ri , vo a la mor
d son cousin Louis XVI.
La réconcilia ion d s d ux branch s — ayan rapprochés l s
fidèl s du com d Chambord d s par isans du com d Paris —
du pr mi r, d c lui qu l s mili an s monarchis s d la fin du
xix' siècl app lai n Philipp VII — l’uni é royalis paru réa­
lisé . La poli iqu ac u ll <!u Princ s mbl ou fois avoir favo­
risé l ralli m n d div rs group s monarchis s à d’au r s pré­
ndan s don il s ra parlé plus loin.
L com d Paris n’a pas a ndu la mor d son pèr pour
adop r la poli iqu qui a an ulcéré c r ains d s s par isans. Dès
1935, il fonda Fourrier Royal, h bdomadair dép ndan dir c ­
m n d son Bureau Politique, don Pi rr Ch ylus fu long­
mps l'adminis ra ur. A c journal collaborai n d s p rsonna­
li és d s l r s comm André Maurois, d s journalis s con­
nus, comm Rog r d Laflor s , Jacqu s Sain -G rmain Jacqu s
Ploncard.
Rompan av c l s mé hod s d VAction Française répudian
un nar i d son na ionalism , l com d Paris s alors apparu
comm un « Prince social », av c l qu l l s homm s du régim

dirig an s du mouv m n (ci és par aill urs) : Mll Hélèn Mourras ; l colon l Rémy ;
Luci n Gachon ; B rlh Gavalda, d la Télévision -, l général du Vi ri r ; R né B lin,
anci n minis r du maréchal Pé ain ; Mich l Chr s i n ; l’économis A. Dauphin-
M uni r ; G. Fanucchi ; Yv s Gignac, présid n d s A.C. d l’L'nion Français ; l
marquis d Villain s ; l'indus ri l Luci n Arb l ; Jacqu s d Monlalais, d Combat, c,
(17) D’où l'app l lancé aux l c urs par Pi rr Bou ang. D l'indus ri l Pi rr Puis ux
(Mich lin) à l’ac ur Pi rr Fr snay, n passan par Mgr Lacos , d'Oran, ous y
répondir n génér us m n , ainsi qu l'indiqu n l s lis s publié s par la N.F, n
juill I960.
(18) H nri d'Orléans, com d Paris, s né n 1908 à Nouvion- n-Thiérarch . 11 s
l fils d J an d’Orléans, duc d Guis (1871-19-10 cl d’Isab ll d’Orléans, sa cousin ,
fill du com d Paris ( 1838-1891) sœur du duc d’Orléans (1869-1926). Il a épousé
à Pal rm , n 1931, sa cousin , la princ ss Isab ll d’Orléans-Bragacn , don il a
onz nfan s.
LE MOUVEMENT MONARCHISTE UN FRANCE 43
pouvai n n r r n rappor . Au con rair d Maurras, qui or u­
rai ous l s ma ins dans l'Action Française, l s nan s d la IIP
Républiqu , l com d Paris l s rassurai : « La monarchie est
exactement à l’opposé des dictateurs, déclarai -il à Jacqu s Sain -
G rmain ; la République, au contraire, les côtoie sans cesse aujour­
d’hui. Trop faible, un coup de force habile la réduira à la merci
d’un parti décidé ».
R j an l s xclusifs, il ajou ai : « Qu’ils soient de « droite »
ou de « gauche », les hommes que la politique a arbitrairement
divisés sont à ses yeux des Français dignes des mêmes soins •«
car « la monarchie ne cannait pas de mots d’ordre » (19).
Bi n qu l ch f d son organisa ion poli iqu ai é é Emil
Mor au, anci n dir c ur d la Banque de Paris et des Pays-Bas
-— p u -ê r à caus d c la — l com d Paris nai à pr n­
dr s s dis anc s av c l s puissanc s d’arg n . S souv nan d la
« sortie » d son oncl , l duc d’Orléans, con r « la fortune ano­
nyme et vagabonde », il affirmai qu « la monarchie est le SEUL
REGIME indépendant par nature des puissances financières »
qu’ ll « ne saurait adopter, vis-à-vis des puissances d’argent une
politique autre que celle, absolue et ferme, de Louis XI vis-à-vis
des grands féodaux ».
Lorsqu la IV Républiqu abrog a, n mai- 1950, la loi d’ xil
qui l main nai éloigné d la rr d s s ancê r s, l com d
Paris fu na ur ll m n for bi n accu illi dans l s mili ux offici ls
qui lui inr n comp d son a i ud d s anné s sombr s. Il fu
souv n r çu comm un p rsonnag offici l dans s s déplac m n s
n provinc plusi urs p rsonnali és d la 1V° Républiqiu acc p­
ai n s s invi a ions à déj un r ou à dîn r : Edgar Faur , H nri
Ulv r, M ndès-Franc , Pi rr Bloch, b aucoup d’au r s ncor
fur n s s hô s à Louv ci nn s, sa résid nc . Lorsqu’il maria
son fils aîné, l princ H nri, com d Cl rmon , l s grands du
régim s pr ssai n au our d s j un s époux. La Républiqu é ai ,
alors, bi n malad , l s malins pr nai n d s assuranc s du cô é
d’un candida à la succ ssion qui avai bi n d s chanc s d l’ m­
por r. L général D Gaull lui-mêm nvoyai un cad au, l
journal d Marc l Bloch-Dassaul , Jours de France, consacrai ou
un numéro au comp -r ndu d la cérémoni d Dr ux.
L r our du Général au pouvoir a qu lqu p u modifié l s don­
né s du problèm , l s homm s poli iqu s son p u -ê r moins
mpr ssés au our d l’év n u l souv rain. Néanmoins, pour un c r­
ain nombr d’ n r ux, il d m ur l’ spoir suprêm , l’ul im
chanc après la dispari ion d D Gaull . D’au an plus qu c
d rni r aurai laissé n ndr qu l d sc ndan d H nri IV
d Louis-Philipp pourrai bi n ê r son succ ss ur...
D puis la gu rr — après ou fois un ssai déc van (20) av c
Ici France, in rrompu n nov mbr 1947 — l com d Paris
born sa propagand écri à la publica ion d’un Bulletin mensuel
d’informations, édi é par la Société d’Etudes, de Documentations
et d’informations (9, ru d Cons an in , Paris) qui s lu com­
m n é dans l s mili ux offici ls r produi fréqu mm n par l s
grands journaux. 25.000 p rsonnali és no abili és l r çoiv n
régulièr m n . Il s dirigé — souv n rédigé, n par i — par

'(19) « Voici le roi », in Problèmes Actuels, Paris, n° spécial, 1935.


(20) « La propagande que j'ai faite, disai -il, n’a réussi qu’à m’aliéner les monarchistes
sans me permettre, faute de moyens, d'atteindre les masses populaires » (ci é par Jacqu s
Fauv , in Les Forces Politiques en France, Paris, 1951).
41 LECTURES FRANÇAISES

D longray -Mon icr, l’anci n d ssina ur du Porc-Epic d l'In­


surgé, qu s cond Paul Griffoulièr , l géran d la publica ion.
Favorabl au général D Gaull , l Bureau Politique du com
d Paris a cons amm n sou nu sa poli iqu . C’ s sur son ordr
qu l s monarchis s, mêm l s plus an i-gaullis s, on fai cam­
pagn pour l oui n s p mbr 1958. C’ s sur son ordr qu’un
par i d’ n r ux on acc p é l princip d l’au o-dé rmina ion
après la l c ur d’un ar icl du Bulletin in i ulé : « De Gaulle a
raison » (21) où l por -parol du Princ faisai si nn la poli i­
qu du Général n Algéri , après c ll d’un au r édi orial (22)
où il condamnai p rsonn ll m n l s « deux extrémismes », l s
« deux fanatismes » — c lui d s « ul ras » c lui d s « f lla­
gha » — qui con rari n c poli iqu .
Grand proprié air rri n au Maroc, disposan d’un confor­
abl résid nc à Es oril du b au domain du « Cœur volan »,
l com d Paris vi an ô n Afriqu , an ô au Por ugal, an ô
n Franc . S s con ac s av c l s plus hau s p rsonnali és poli i­
qu s d no r époqu con ribu n à lui donn r un larg ur d vu
un s ns d s réali és qui fon d lui l’homm l mi ux informé
d s problèm s con mporains , au r gard d s s par isans, l’ar­
bi r don la Franc aura p u -ê r plus ncor b soin d main
qu’aujourd’hui.
Pierre SAINT-CHARLES.
V. — L'Association Générale des Légitimistes de France.

D puis la mor sans pos éri é du com d Chambord n 1883,


la qu r ll d s légi imis s d s orléanis s pour la succ ssion
au rôn d Franc , s mblai s’ê r ach vé par la vic oir d
c s d rni rs. E , d fai , jusqu’ n 1931, la d sc ndanc du d u­
xièm p i -fils d Louis XIV : Philipp duc d’Anjou, s in à
l’écar , ou occupé qu’ ll é ai à régn r n Espagn .
Mais, après la mor d’Alphons XIII, d s s d ux fils, l’aîné,
Jaim H nri, pu pré ndr d nouv au à la couronn d Franc ,
c ll d’Espagn ayan é é dévolu à son cad : Juan d Bourbon.
C p ndan , c n’ s qu’ n juin 1946 qu’il déclara n r nonc r
pour lui s s nfan s à aucun d s préroga iv s a aché s à sa
naissanc , c qui équivalai à affirm r comm princip sa légi i­
mi é, au cas d’un év n u ll r s aura ion d la monarchi n
Franc .
C déclara ion ayan for p u d’écho dans l’opinion publi­
qu , il é ai néc ssair d cré r un organ d diffusion favorabl ,
d’où la cons i u ion n 1957 d l'Association générale des légiti­
mistes de France. D puis, un in rvi w du doc ur L fèvr , p u
avan l s évén m n s du 24 janvi r 1960, ainsi qu d s qu s ions
familial s, on a iré l’a n ion sur l s par isans d Jacqu s-H nri
d Bourbon, duc d’Anjou d Ségovi (23).
L'Association déf nd ss n i ll m n l s droi s du duc d’Anjou,
l s préoccupa ions doc rinal s n passan pour l’ins an qu’au

(21) N» du 23-9-1959.
(22) N° du 17-2-1960.
(23) Né l 23 juin 1908, l princ s l fils d’Alphons XIII d’Espagn . Il a d ux
fils, Louis-Alphons , duc d Bourgogn , né n 1936, Charl s Gonzalv , né n 1937,
don la Gazette Royale (n° 22, mars 1960) donn un généalogi complè d puis
H nri IV.
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 45
s cond plan. Ell s con n d’affirm r l r our néc ssair d la
Franc à s s radi ions, no amm n par l ré abliss m n d la
primau é du ca holicism l’ins aura ion d’un ordr corpora if
s’inspiran du Doc ur L fèvr . Tou c ci s vagu , la s ul pré­
cision conc rn l’Algéri qui doi r s r Français ê r in é­
gré , d’où un r j défini if d la poli iqu du général D Gaull .
L’organisa ion s sommair : un comi é d dir c ion, un group
d’é udian s, dix « r prés n an s d provinc », uni é d bas du
group m n . Un ass mblé général réuni ous l s ans, n jan­
vi r, l s m mbr s ac ifs, l s abs n s déléguan l urs pouvoirs.
L principal anima ur d l’Associa ion s Pi rr Tollé, chargé
d s liaisons av c l s adhér n s l s abonnés du journal (82,
av nu Parm n i r, Paris XI0). L s é udian s légi imis s on pour
ch f d fil Richard Pica . Parmi l s au r s dirig an s, ci ons :
Aill M.-T. d Tassin, présid n n 1958, Jos ph Jackson, son
succ ss ur n 1959, Mauric E i nn , géran d la Gazette Royale,
Ch. Cl rg -Guinaud, délégué général n Afriqu du Nord, l baron
L. d Condé, présid n du Mémorial d Franc à Sain -D nis,
l duc d Bauffr mon , Sacli r d La Bâ i , Yv s L Moyn , B r-
naudin d Roch chinard, l com A. d Chansi rgu s-Ornano,
Rob r L Dru (d R ims), Sarrazin d Vill rs, Guy Augé, c...
L’Associa ion dispos d’un journal m nsu l La Gazette Royale,
fondé n 1956, don la prés n a ion s’ s b aucoup amélioré
d puis l mili u d 1959.
L s ar icl s conc rn n principal m n l s droi s du duc d’An­
jou la périod révolu ionnair . Ils son rédigés par Mm Edi h
D lamar , rédac ric à Rivarol, J.-P. d Valmigèr , au ur d’un
« Enquête sur la Révolution », André D. Tol dano, d l'Acadé­
mie Diplomatique Internationale, Jacqu s D sch ma k r, his o­
ri n, cri iqu li érair d La Vie Judiciaire, H rvé Pino au,
L sag d la Franqu ri , l com d Roqu f uil-Anduz Mich l
Joss aum , anci n dir c ur du Drapeau Blanc (décédé réc m­
m n ).
P u nombr ux, l s m mbr s d VAssociation s r cru n parmi
l s monarchis s opposés à la poli iqu du com d Paris.
E. S.
VI. — Le Cercle Louis XVII.

D’au r s monarchis s, égal m n rès a achés à la Maison d


Bourbon, on pour pré ndan l princ Xavi r d Bourbon-Parm ,
qui d sc nd égal m n d Louis XIV. Mais c d rni r n s mbl
pas rès désir ux d répondr à l urs aspira ions s con n
d’assis r ous l s ans, l 21 janvi r, à la m ss anniv rsair d la
mor d Louis XVI, à Sain -Philipp du Roul , andis qu l s
fidèl s du com d Paris n nd n la m ss di à Sain -G rmain-
l’Aux rrois.
D’au r s ncor s déclar n pour l d sc ndan d l’infor uné
fils d Louis XVI, offici ll m n mor au T mpl , mais qui, au
dir d’his ori ns comm L nô r , André Cas llo b aucoup
d’au r s, aurai échappé à la surv illanc du sav i r Simon, son
g ôli r.
Ayan cons i ué un Cercle Louis XVI, — qui succèd , n fai ,
à un sui d group m n s « naundorffis s » — c s monarchis­
s n nd n démon r r qu , non s ul m n , l fils d Louis XVI
d Mari -An oin n’ s pas mor au T mpl , mais qu’il a
survécu, qu’il n’ s mor qu’ n 1845 à D lf n Holland (où il
46 LECTURES FRANÇAISES

vivai sous l nom d Naundorff où il fu r connu comm l


princ Charl s-Louis, duc d Normandi , roi d Franc d
Navarr , par la Cour d Holland ) qu’il a laissé un pos éri é
nombr us , don d ux fils, Charl s-Edmond (1833-1888) Ad l-
b r h (1840-1887). L d sc ndan du pr mi r, H nri, duc d Bour­
gogn , né n 1899, é an mor sans pos éri é n 1960, s s d ux
cousins é an déclarés — « non dynastes » (24), c’ s l d sc n­
dan du s cond, Louis, duc d Normandi , qui s d v nu l ur
pré ndan :
« Devenu par la mort de mon cousin Henri, duc de Bourgogne,
chef de la famille de Bourbon, je suis décidé à faire face à tous
mes devoirs », déclar - -il l 10 juin 1960 à La Hay .
Né n 1908, Louis a d ux fils : Charl s-Louis, né n 1933,
H nri-Emmanu l, né n 1935, qui on ux-mêm s d s nfan s.
L Cercle Louis XVII, fondé par l marquis d Cas llan , dé­
cédé, qui publi un r vu rim s ri ll Flos Florum, s dirigé
par un comi é ainsi composé : com ss Mich l d Pi rr don,
né princ ss d Polignac, présid n d’honn ur ; marquis B r­
rand d Bourmon -Coucy, anci n dir c ur-adminis ra ur dé
France Béelle, présid n ; Bou i d Frévill , Guy d Closièr s,
com Yv s-Mich l d Pi rr don, J. d Mon y, m mbr s ; Mich l
Dupl ssis, résori r ; auxqu ls il fau joindr rois d s plus ac i­
v s adhér n s du c rcl : la com ss d Vill rmon , Mm d
Cazillac, a aché à la dir c ion d Rivarol, Mm Tiss ran ,
(24, Boul vard d S rasbourg, Paris) ch z laqu ll s i n un
p rman nc un fois par mois. L s cré aria du Cercle Louis XVII
s ins allé 32, ru d s Ma hurins, Paris (8°).
P. St CH.
(24) Il s'agi d Charl s-Edmond d R né. « Ces deux heritiers ne sont pas
dynastes », nous di Flos Floriem, Revue du Cercle Louis XVII (n° 76-77, 1960) parc
qu l pèr d Charl s-Edmond s maria « civilement » l 11 mai 1926 n régu­
larisa « religieusement » son mariag qu l 1 r juin 1932, c’ s -à-dir rois ans avan
la naissanc d l’ nfan ; parc qu R né, né n 1898, n fu r connu qu l 20 févri r
19-10 par son pèr , Louis-Edmond.

[POOWUE E€E«
« le mensuel de l’élite française »
4, ru Saulni r, PARIS IX

paraît le 15 de chaque mois, sous format poche (48 pages).

publie des centaines d'informations confidentielles.

Sa devise : « petit format... grandes informations ».

Specimen sur demande


III

B ON A P A R T IS T E S E T P L E B IS CIT A IR E S

D puis qu l princ Napoléon a c ssé d fair ac d pré­


ndan pour s lanc r dans l s affair s — il adminis r la Cie du
Katanga la Société Cotonnière Equatoriale Française — l par i
bonapar is s n ré n lé hargi .
Louis-Jérôm -Vic or-Emmanu l-Léopold-Mari , princ Napoléon,
fils du princ Vic or-Napoléon — lui-mêm fils du princ Jérôm
— d la princ ss Clém n in d B lgiqu , marié à Alix d
For s a, pèr d qua r nfan s, s né l 23 janvi r 1914 à
Brux ll s.
Au débu d la gu rr , il s’ ngag a sous l nom d Louis Blan­
chard dans la Légion E rangèr . Démobilisé n s p mbr 1940,
il s r ira n Suiss , où il n ra n con ac av c l s s rvic s
s cr s gaullis s. R n ré n Franc , il n a, av c l baron Rog r
d Saivr , alors a aché au Cabin du Maréchal Pé ain, l fds
du général G org s, d franchir la fron ièr spagnol . Arrê é à
S ix (Arrièg ) par l s All mands l 20 déc mbr 1942, il fu
ransféré an For du Hâ, puis à la prison d Fr sn s , nfin,
dans un villa d la G s apo à N uilly. R lâché sur l’in rv n ion
d la Couronn d’I ali , il poursuivi son ac ivi é s crè comm
ag n du B.C.R.A. sous l s noms d R naul d Milli r. A la
Libéra ion, sous l nom d Luci n Monni r, il comba i dans l s
F.I. Bl ssé à Ecu illé (Indr ) l 28 aoû 1944, il fu fai li u ­
F.
nan par l général Ko nig n s p mbr . Il fu nsui nommé à
l’E a -Major général d la gu rr n quali é d’offici r d liaison
d la 27“ D.A. Un décr signé : D Gaull Mich l a fai d
Louis d Mon for , au r nom du princ Napoléon, un ch vali r
d la Légion d’Honn ur à i r mili air (4-2-1946).
Sa isfai du d voir accompli, l princ s r ira sous sa n
abandonna ou ac ivi é poli iqu . Il fi mi ux : il in rdi à
s s fidèl s d s livr r à la propagand bonapar is il ordonna
la dissolu ion d s group m n s xis an s (1).
L s bonapar is s, ncor rès nombr ux aujourd’hui — il s’agi
sur ou d’un fidéli é au souv nir du grand mp r ur d’un
hommag r ndu à la mémoir d Napoléon III, « le seul souve­
rain, disai Drumon , qui se soit sincèrement préoccupé d’amé­
liorer le sort des classes ouvrières » (2) — é ai n puissan s à la
(1) Il n’a laissé subsis r qu l Comité Central Bonapartiste, d’Ajaccio, l Comité
de la messe du 5 mai (anniv rsair d la mor d l’Emp r ur), don Mll J ann Mari
(8, ru Gr ffulh ) s la s cré air , Marc l Dunan, d l’Académi d s Sci nc s
Moral s Poli iqu s, l présid n .
(2) J an-Bap is Barbi r, anci n minis r plénipo n iair , lui a consacré d ux volum s
for in ér ssan s : « Outrances sur le Second Empire » « Mensonges sur le Second,
Empire ».
48 LECTURES FRANÇAISES

lin du siècl d rni r, malgré un qu r ll n r Jérôiniens


Victoriens, n r par isans du princ républicain (3) an iclé­
rical par isans d son fils, l princ impérialis .
Il faudrai un livr pour racon r l du l épiqu qu s livrèr n
l s d ux ndanc s qui n pri fin qu’à la mor d Jérôm
Bonapar . Lorsqu Vic or Napoléon fu l s ul uniqu pré­
ndan , la propagand bonapar is r pri d l’ampl ur.
A vrai dir , la vagu boulangis avai égal m n con ribué à
m r l bonapar ism offici l n sourdin . L s fidèl s d s d ux
princ s s’é ai n j és à corps p rdu dans l’av n ur (4), d rrièr
« l’homm à la barb blond au ch val noir ». L boulangism
é an — comm l s ra rois-quar s d siècl plus ard l néo­
gaullism — la conjonc ion spon ané (ou orch s ré ) d ous l s
mécon n m n s, il é ai bi n normal qu’il ralliâ aussi l s bona­
par is s. Mais, s lon l mo d’Ar hur M y r, « le boulangisme,
c’est du bonapartisme qui ne réussit pas ».
« Jérômi ns » « Vic ori ns » réconciliés voulur n fair
n sor qu l bonapar ism fû un boulangism qui réussî .
Afin d résoudr la qu s ion d la form du gouv rn m n —
Républiqu , Royau é, Empir ? — l princ Vic or proposai
qu’ ll fû soumis à un plébisci don l résul a s’impos rai
à ous. Dès lors, l s comi és bonapar is s d vinr n l s comités
plébiscitaires. Du moins, c’ s c qu’aurai voulu l princ , mais
il n fu pas suivi d ous l s bonapar is s : plusi urs comi és
p rsonnali és impérialis s n’acc p èr n pas c s disposi ions ;
« ils n’admettaient pas que la forme IMPERIALE de gouverne­
ment, instituée d’ailleurs par les plébiscites antérieurs, pût être
remise en discussion » (5).
C dissid nc — d princip — n dura guèr , l s organi­
sa ions bonapar is s prir n , l plus souv n , — mais pas ou­
jours — l i r d parti, groupe ou comité plébiscitaire dans
l ur propagand él c oral .
Sur l plan él c oral, l s plébisci air s ur n d’impor an s suc­
cès, principal m n n Cors , dans l G rs, n Char n -Inféri ur .
D s journaux for répandus comm L’Autorité, d Paul d Cassa-
gnac — auqu l succédèr n Guy Paul-Juli n d Cassagnac, s s
fils — Le Petit Caporal, d Cunéo d’Ornano d Lasi s, ous
d ux dépu és, d Charl s Faur -Bigu , déf ndai n av c
vigu ur l’idé napoléoni nn (6).
(3) La conc p ion républicain du Princ Napoléon Jérôm é ai d’aill urs ass z spé­
cial . Ar hur M y r rappor dans s s souv nirs la conv rsa ion qu’un d s s amis avai
u av c l Princ . C lui-ci xpliquai ainsi sa conc p ion :
« Quand un f mm du mond cons n à vous all r voir dans vo r garçonnièr , l
plus souv n ll vous fai prom r qu vous la r sp c r z comm un sœur. Vous
prom z, vous jur z mêm , au b soin ; mais si vous é i z ass z niais pour vous
mon r r fidèl à c ngag m n , ll n vous l pardonn rai jamais. Eh bi n, j’invi
la Républiqu à v nir dans ma garçonnièr . Compr n z-vous ? » (« Ce que mes yeux
ont vu », Paris, 1912, p. 243.)
(4) L Princ Napoléon Jérôm r çu , n 1888, la visi du général Boulang r, v nu
s crè m n d Cl rmon -F rrand où l gouv rn m n l’avai « xilé ». Il l’avai assuré
d son appui : « ... S’il arrive, disai alors Jérôm , il aura besoin de moi. »
E il ajou ai :
— D’ailleurs, il m’a tout pris : mon idée, ma politique, mon système.
(5) Dr J. Flammarion, Le Bonapartisme, Paris, 1950.
(6) Avan la pr mièr gu rr mondial , la pr ss plébisci air comp ai plusi urs
grands journaux : L’Autorité, fondé n 1886, par Paul d Cassagnac ; Le Petit Caporal
(1877) ; L’Appel au Peuple, d Paris (1882) d la S in (1888) ; La Patrie, d’Emil
Massard, Marc l Hab r Pugli si-Con i (fondé n 1842) ; La Volonté Nationale (1907)
BONAPARTISTES ET PLÉBISCITAIRES 49
Les comités plébiscitaires, nombr ux ac ifs, mul ipliai n l s
manif s a ions publiqu s privé s, sou nai n l s candida ur s
bonapar is s, r couvrai n la Franc d’affich s à la gloir d
Napoléon d s s succ ss urs.
A Paris, l s comités plébiscitaires de la Seine é ai n par icu­
lièr m n r muan s. Ils avai n à l ur ê Gas on L Provos d
Launay, qui d vin dépu é qui fu , avan la gu rr d 1939-
1945, présid n du Cons il municipal d Paris. C d rni r avai
succédé au duc d Padou , au général d Parai , anci n minis r
d la Gu rr , au baron L goux, qui avai n animé l s organisa­
ions bonapar is s avan lui. Il é ai s condé par l com d
Marois, m mbr du comi é d dir c ion (7), par un ou j un
homm , alors mployé aux Magasins du Prin mps, qui fi b au­
coup parl r d lui par. la sui , Pi rr Tai ing r.
C d rni r é ai l présid n d l’Union de la Jeunesse Bonapar­
tiste de la Seine, don André D smar s , fu ur dir c ur d La
Volonté Nationale, assurai l s cré aria général, qu d Moro-
Giaff rri, fu ur dépu é radical, avai animé avan ux.
La gu rr d 1914-1918 por a un coup fa al au mouv m n n
provoquan la dispari ion d l urs grands journaux parisi ns
provinciaux, n par iculi r d L’Autorité qui c ssa d paraî r dès
l s pr mi rs jours du confli , sa sall d rédac ion ayan é é li é­
ral m n vidé , n qu lqu s h ur s, par la mobilisa ion (8).
Sur l plan él c oral, l mouv m n plébisci air u ncor d s
succès locaux. La Chambr bl u-horizon u s s dépu és plébisci­
air s, qui siég ai n non loin d s dépu és royalis s : Gas on L
Provos d Launay, Pi rr Tai ing r (Char n -Inféri ur ), Mau­
ric Bind r, Paul Chassaign -Goyon (S in ), l marquis d Dion
(Loir -Inféri ur ), F rnand Engirand, H nry Fougèr (Indr ),
Ern s Flandin (Calvados), Mauric Flay ll (Vosg s), Gas on Gal-
pin (Sar h ), Paul d Cassagnac (G rs), P i fils (Ard nn s),
c... (9).
L ur ac ion au parl m n , d’aill urs plus na ionalis qu bona­
par is ou plébisci air , é ai sou nu dans la pr ss par l urs
amis journalis s, parmi l squ ls on r marquai : Charl s Four--
ni r-Carvill , rédac ur n ch f d la Sarthe ; Louis Aurray, dir c­
ur d l'Echo de la Mayenne ; Louis Philouz , rédac ur n ch f

, n provinc , plusi urs Appel au Peuple : d Bord aux, d la Char n , d s Cha­


rp n s, d Mon p lli r, c... ; Le Centre, quo idi n d l’Alli r, c... Parmi l s journa­
lis s bonapar is s l s plus connus, ci ons : Xavi r d Lassall , dir c ur du Journal de
Lot-et-Garonne, présid n d VAssociation de la Presse Plébiscitaire ; Albin Gi ur ,
dir c ur d l'Adour ; Ar hur H rbin, dir c ur du Centre ; Emil Mar ial, dir c ur
du Journal du Cher ; Louis Guiraud, dir c ur d VAppel au Peuple du Midi ; Charl s
Fourni r Carvill , rédac ur n ch f d La Sarthe ; J.-B. Carrèr , rédac ur n ch f du
Courrier de l’Eure, puis d La Normandie ; Adolph Mav , rédac ur n ch f du
Matin Charentais ; André Casis, dir c ur du Nouvelliste de l’Yonne ; Louis Mich l ,
dir c ur du Glaneur d Sarla ; Gus av Roy, dir c ur du Journal de l'Ouest ; c...
(7) L s ora urs habi u ls d s Comités é ai n : l marquis d Dion, dépu é, l’un
d s fonda urs d s Au omobil s D Dion-Bou on, l dépu é Lasi s, Paul Guy d
Cassagnac, l s avoca s Qu r n Guillaumin, c...
(8) L’un d s s dir c urs, journalis d grand class , Guy d Cassagnac, fu ué
à 32 ans, n 1914, sur l fron lorrain. Son frèr , Paul-Juli n, né n 1880, fu bl ssé
(croix d gu rr , légion d’honn ur, médaill d la Marn ) ; il présid aujourd’hui la
Légion Français d s Décorés au Péril d l ur Vi . Ils avai n r fusé ous l s d ux d
s laiss r mobilis r au bur au d la pr ss , n 1914, avai n f rmé l ur journal,
qui é ai l ur proprié é p rsonn ll , pour r joindr l ur régim n d’infan ri .
(9) Avan ux, il y avai u Gas on Roqu s, ' Théodor Rud ll , Napoléon Magn ,
Mari us Mar in, F rnand Mèg , l marquis Odon d Pins, c...
4
50 LECTUR ES FR AN ÇA IS ES

du Journal de VOuest; Mauric Bas i n, rédac ur au Suffrage Uni­


versel ; Noël C ccaldi, rédac ur à La Volonté Nationale ; Juli n
Coudy, rédac ur à La Croix ; Jul s D vri s, dir c ur du Progrès
d Nic ; Charl s Faur -Bigu , dir c ur du Petit Caporal ; Napo­
léon Magn , dir c ur du Journal de la Dordogne ; Louis Mar­
chand, rédac ur au Napoléon ; G org s Poignan , anci n rédac­
ur n ch f du Pays ; F rnand R jou, dir c ur du Journal de
Ribérac ; G org s R jou, dir c ur du Journal de la Vezère ;
Charl s R noux, dir c ur d l'Union Nationale, d S -J an d’An-
g ly ; c...
P ndan la gu rr , ralliés à l'Union Sacrée, l s plébisci air s
avai n sou nu la poli iqu d Cl m nc au d Poincaré. L s
Comités Plébiscitaires de France, di s « Group s d s Plébisci ai­
r s mili an s » (10), qu’animai Ch. L François, avai n sur ou
borné l ur ac ivi é à la publica ion d la Revue Plébiscitaire.
Immédia m n après, ils s’é ai n r groupés an bi n qu mal,
au Comité Politique Plébiscitaire, don l’anci n dépu é Rud ll
é ai l s cré air général. C’ s au banqu bonapar is
du 9 déc mbr 1923, organisé par c d rni r, auqu l par ici­
pai n l L -Colon l Rouss , anci n dépu é, Gau hi r d Clagny,
G org s Poignan Jos ph Maybon, anci n vic -présid n d s
Comi és Plébisci air s d la S in , qu fu annoncé la forma ion
la cons i u ion du Parti de VAppel au Peuple, don la Volonté
Nationale, dirigé par André D smar s , fu l’organ c n ral.
En r mps, l s j un s bonapar is s, réunis périodiqu m n
ch z J.P. B sançon, aujourd’hui commissair -pris ur, avai n
r cons i ué l ur organisa ion. Ils faisai n r paraî r la Revue Plé­
biscitaire don l rédac ur n ch f é ai Charl s-Louis Vrigno-
n aux — qui d vai avoir d s av n ur s judiciair s comm « d r­
ni r d s Sfuar s » — l s cré air général, R. Palmi r!, l’avoca
mili an na ional bi n connu.
L s Etudiants Plébiscitaires, r cons i ués, ur n alors pour diri­
g an s : Rog r Giron (fils d’un vi ux mili an bonapar is ), fu ur
rédac ur à L’Eclair, à l'Ami du Peuple du soir," à Paris-Midi,
d France-Soir, au Figaro, R. Palmi ri, succ ssiv m n pré­
sid n s, Charl s Giron, frèr du pr mi r, fu ur collabora ur d
l’avoca J an-Charl s L grand, Pi rr Bloch d’Aboucaya, qui fi
nsui un carrièr xc p ionn ll dans l Parti Socialiste S.F.I.O.
à la iS.N.E.P., sous l nom d J an Pi rr -Bloch. L présid n
d’honn ur d s Etudiants Plébiscitaires é ai l princ Achill
Mura , d v nu l b au-pèr d’Albin Chalandon, dirig an d
l’U.N.R.
Après l s él c ions d 1924, qui fur n néfas s à la plupar d s
parl m n air s bonapar is s — Tai ing r, ayan abandonné la
Char n -Inféri ur n mêm mps qu l’é iqu plébisci air ,
fu élu à Paris comm candida d’Ünion na ional — l s mili an s
é ai n p u nombr ux dans l s organisa ions offici ll s; ils adhé­
rai n plu ô à la Ligue des Patriotes. On l s r rouva, nsui ,
groupés aux Jeunesses Patriotes, don l s ch fs n cachai n pas
l urs s n im n s plébisci air s.
L Comité de l’Appel au Peuple, qui précéda d p u l Parti,
avai pour anima urs l princ Achill Mura , Rud ll , son s cré­
air général, l’abbé H nocqu , aumôni r mili air , H nry Provos ,
qui sous l nom d Provos d la Fardinièr fu l ch f d s Jeu­
nesses Patriotes d la Loir -Inféri ur , l’avoca Rog r Guérillon

(10) L’avialcur Guyn m r y fu inscri .


BONAPARTISTES ET PLÉBISCITAIRES 51

La dir c ion du par i fu assuré à par ir d 1925 par un rium­


vira nommé par l princ composé du duc d Massa, d I udcl
du princ Joachim Mura . L s cadr s é ai n fournis par d s
anci ns comba an s, comm Edmond N v u A. Dufour, qui
avai n fondé l’Association Bonapartiste des Anciens Combattants,
par d s mili an s éprouvés : Raymond N v u, Louis Wal h r,
Marc l Gabori , d Paris, Cour ois d Viçois , d Toulous , l mar­
quis d Pins, du G rs, André Barada , d Caudéran, Paul Chabaul ,
avoca , l com d Lacroix-Vaubois, d Toulous , G org s T rri r,
Présid n du Syndica Na ional d s Employés d’Assuranc s, Luc
d Pi rr f u, c s d rni rs candida s du Parti Républicain Plébis­
citaire ■—- un é iqu él c oral plus qu’un véri abl par i —
dans l 2 s c ur d Paris, aux él c ions par i ll s du 14 mars
1926.
Les Jeunesses Bonapartistes, réorganisé s, publièr n n 1929 un
journal, L’Aiglon, don Emil Mario i C.A. O aviani, é ai n
l s fonda urs, qu dirig ai n rédig ai n André D smar s
Louis O aviani. L s J un ss s avai n alors un é a -major com­
posé d’E i nn Philipp , Pi rr Canavaggio, Kna p n J an Phi­
lipp , auqu l Sacha B rnhard, appor ai son concours. Mais l’or­
gan offici l du Par i é ai oujoufs'La Volonté Nationale, sabordé
puis r ssusci é l 3 nov mbr 1928, qu Brumaire a r mplacé par
la sui .
Brumaire fu d’abord l journal d s Etudiants Bonapartistes
(E.B.). Fondé n 1931 par R né-Louis Joliv , é udian n droi
présid n d s E.B., il é ai rédigé diffusé par un équip à
laqu ll appar nai n André L f bvr , Mauric Pio , délégué d s
Etudiants Bonapartistes, fu ur délégué général d s Francistes sous
l nom d Mauric H rblay, André Chaum , qui dirig a div rs
journaux d 1930 à 1944, Jacqu s Pi ri, s cré air général puis
présid n d s E.B., Rog r Savary, J an-Adri n Marx (J an Jam),
Jacqu s Dr ux, J an Magné, J an Thor l, R né M rland, Jacqu s
D lahay , Jacqu s D niz , c...
La dir c ion du Parti de l’Appel au Peuple, au cours d s anné s
1931-1939, fu assuré par l colon l Brun , André Lévyli r ( ré­
sori r), l baron Sau r au, Louis Jam , l commandan Brég aux,
S d Chocqu us , Napoléon d’Albuf ra, ,1 duc d Massa, Marc l
Rouss au (Bord aux), l princ Mura , l général Kœchlin-
Schwar z (Croix d f u), c...
L s dam s bonapar is s avai n l ur propr associa ion, l s
Abeilles, don la duch ss d Massa MM"S Vic or Blanch
E. Lévyli r, fur n l s dirig an s après la mor d Mm Fré­
déric Masson, la f mm d l’his ori n.
Ou r l s r prés n an s d la nobl ss napoléoni nn , qui s
croyai n obligés d figur r aux manif s a ions bonapar is s
(principal m n aux m ss s anniv rsair s), l mouv m n comp ai
d s p rsonnali és d la poli iqu mili an comm Charl s Trochu,
H nri d Bonifacio, ami par isan d Marc l Bucard, du Théâ­
r comm Col Mars, d la li éra ur comm J an Savan , ou
d la pr ss comm Juli n Coudy, du Petit Parisien, Paul d
Cassagnac, qui avai fai r paraî r qu lqu mps L’Autorité, h b­
domadair n 1928.
L s . journalis s plébisci air s réunis n Associa ion é ai n
ass z nombr ux à la v ill d la gu rr . L ur présid n é ai
Rob r Laënn c, l’anci n dir c ur d L’Echo du Cher. Siég ai n
av c lui au Cons il d’adminis ra ion : Pi rr Blanch , adminis­
ra ur d La Sarthe Pi rr Tai ing r, dépu é, vic -présid n s ;
52 LECTURES FRANÇAIS ES

Jacqu s Dr ux, s cré air général ; H nry F r du Longbois,


rédac ur au Charivari ; G org s Réjou, dir c ur d l'Union
Nontronnaise ; Xavi r Giacobini, dir c ur d VAction Patrioti­
que d Nic ; Jos ph Has ing, du Nouvelliste d Lyon, c... Parmi
l s principaux m mbr s, on r marquai : Mauric , Jul s, Jacqu s
Pi rr -J an Amigu s, d Bord aux ; Paul Chassaign -Goyon,
anci n dépu é ; l marquis d Colb r (Ch r) ; H nri Juli n
Coudy, du Petit Parisien ; Guy d F uilhad d Chauvin ; H nry
Fougèr ; l com J an d Garni r d s Gar s ; l com Rog r
d Gon au -Biron ; Mll Goss lin-L nô r , fill d l’his ori n ; Paul
d Cassagnac ; Ern s d’Hau riv , l’his ori n ; H nri Hillair -
Darrigrand, dir c ur d La Bataille d Bord aux; l chanoin
A. L scur ; l’édi ur Albin Mich l ; l marquis Alb r d Luppé ;
l marquis E i nn d Mal issyé ; l com Adhémar d Mon gon ;
l com Guy d Murard d Sain -Romain ; l s abbés An oin Pé­
lissi r Rob r P i ; Paul Poi ou-Dupl ssy, dépu é, dir c ur
du Réveil Charentais ; l vicom Armand d Prin ; Gas on Pu-
ch u ; l com François d Puységur ; Mgr J an Rodié, évêqu
d’Ag n ; André Toul mon, c...
Au cours d s dix d rnièr s anné s qui précédèr n la gu rr ,
l’ac ivi é du mouv m n plébisci air fu rès rédui . Ell s
confond av c c ll d s au r s par is na ionaux auxqu ls l Par i
s joigni n main s occasions.
L 6 s p mbr 1934, l princ Mura , anci n dépu é du Lo ,
manif s a à sa manièr , dans l s couloirs mêm s du Palais-
Bourbon, s ba i av c d s parl m n air s « s avisqu ux »,
comm l s app lai alors la Droi . L s mili an s bonapar is s
é ai n dans la ru av c l s Anci ns comba an s, l s J.P., l’A.F.,
la Solidarité Française, l s Croix de Feu l s Francistes. Plu­
si urs fur n bl ssés : l’un d’ ux, G org s D lluc, imprim ur d
Brumaire, r çu un ball dans l cou.
L Parti de l’Appel au Peuple, s s n an solidair d s au r s
group m n s d Droi , donna son adhésion au Front National.
Il n’ n cons rvai pas moins son carac èr propr .
A la v ill d la gu rr , l Parti de l’Appel au Peuple résumai
ainsi son programm dans un rac diffusé au quar i r La in :
LA RÉPUBLIQUE NAPOLÉONIENNE, C’EST L’ORDRE PAR L’AUTORITÉ

Un chef élu par plébisci populair ,


un chef contrôlé par référ ndums populair s,
des ministres indép ndan s du Parl m n ,
une chambre rédui n nombr ,
un sénat économique sous rai à la poli iqu ,
un Conseil d’Etat rédig an l s lois,
un Conseil suprême réglan l s confli s,
un pouvoir larg m n déc n ralisé,
un régionalisme économiqu ,
l’égalité des droits pour l capi al l ravail,
des corporations groupan mploy urs mployés,
du travail pour l s Français d’abord,
un mode d’élections av c r prés n a ion d s minori és,
pas de partis : la France !
LA PROBITÉ PAR LA RESPONSABILITÉ,
C’EST LA RÉPUBLIQUE NAPOLÉONIENNE

L’Appel au Peuple, 82, ru Bonapar (VF).


BON APAUTISTES ET PLEBISCITAIRES 53
Lorsqu la gu rr écla a, l princ Napoléon ordonna aux orga­
nisa ions bonapar is s plébisci air s d s dissoudr . Nous
avons vu qu’il par icipa aux comba s dans la Légion E rangèr
qu’il fu démobilisé n s p mbr 1940.
Trois mois plus ard, l 14 déc mbr 1.940, l l nd main d la
« révolu ion d Palais » qui r nv rsa Laval paru infléchir la
poli iqu d collabora ion d Vichy, O o Ab z, ambassad ur
d’All magn n Franc , réunissai , à ving - rois h ur s, ru d
Lill , l s r prés n an s d la pr ss français é rangèr l ur
annonçai un nouv ll qui, croyai -il, allai boul v rs r a n­
drir l s Français : la r s i u ion du corps du roi d Rom , fils d
Napoléon I°r. L’All magn , faisan un g s d réconcilia ion,
r ndai à la Franc la dépouill mor ll d l’Aiglon.
L’ambassad ur all mand, avan d’invi r l s journalis s à
assis r à la cérémoni qui allai avoir li u aux Invalid s, in à
fair l’élog d l’Emp r ur :
« A aucune époque, di -il, la grande figure de Napoléon n’a été
plus près de nous. C’est avec Napoléon qu’ont commencé les
grands mouvements populaires revivifiés par l’Italie fasciste,
l’Allemagne nationale-socialiste et même par la France, en dépit
de certains mouvements réactionnaires. Le duc de Reichstadt, le
fils du grand1 soldat, l’enfant pâle et démuni, fut victime de cette
réaction... »
A l’issu d la cérémoni qui s déroula aux Invalid s, n
prés nc d s au ori és français s all mand s, d van d s c n­
ain s d gard s x-Républicains d solda s all mands n
grand nu , l’amiral Darlan s rra la main d’O o Ab z :
— Merci, lui di -il, de nous avoir rendu le fils de notre Empe­
reur.
Chacun p nsa qu ou é ai fini , n r n ran à l ur journal
pour y rédig r l ur « papi r » l s rédac urs avai n la convic­
ion qu’ils avai n assis é à un cérémoni for émouvan , mais
sans grand por é poli iqu .
Eh ! bi n, on s rompai . C manif s a ion n’é ai qu’un
manœuvr poli iqu d s All mands con r l Maréchal Pé ain. Dans
un ar icl d Quatre et Trois (19-9-1946), Alain D caux, faisan é a
d s souv nirs du com d Gü ll, un Grand d’Espagn , don il
avai u connaissanc par un ami d s confid nc s du princ
d B..., affirma qu la cérémoni d vai marqu r l ré abliss ­
m n d FEmpir n Franc .
P ndan l’inhuma ion, n prés nc du princ Napoléon, on
d vai cri r « Vive l’Empereur ! » l’héri i r d s Bonapar
s rai condui aux Tuil ri s proclamé par l p upl la muni­
cipali é d Paris, mp r ur d s Français. D van c xplosion
populair , l s All mands aurai n fai un g s sp c aculair : ils
aurai n libéré ou la Franc à l’ xc p ion d s por s d la m r
du Nord, d la Manch d l’A lan iqu , c qui d vai p rm r
au nouv l mp r ur d déclar r la gu rr à « l’ nn mi hérédi­
air ».
« La libération de la France, écrivai M. d Gü ll, le souvenir
de Sainte-Hélène et la probabilité d’un succès militaire seraient
suffisants pour entraîner la majorité de l’opinion française.
« Il parait, ajou ai l com , que c’est Langeron, chef de la
police française, qui a fait échouer le projet ».
L malh ur, c’ s qu l’anci n préf d polic qu s ionné à c
suj , a déclaré n ri n savoir :
LES PRETENDANTS

H LE PRINCE NAPOLÉON (Jérôme), appelé tantôt


prince J'érôme, tantôt prince Napoléon, — mais aussi,
par ses intimes et ses adversaires : Plonplon — né
en 1822 à Trieste, était le fils du roi Jérôme et de la
reine Catherine de Wurtemberg. Il fut député sous la
Seconde République, général de division, sénateur,
ministre de l'Algérie, puis conseiller d'Etat sous le
second Empire, conseiller général de la Corse au
début de la IIIe République. Devenu le chef de la
famille Bonaparte à la mort du prince impérial (le fils
de Napoléon III, en 1879) il fut exilé en France en
1886. Il mourut en 1891, à Rome.
□ LE PRINCE VICTOR NAPOLEON naquit en 1862
au Palais Royal, la résidence de ses parents, le Prince
Napoléon (Jérôme) et la Princesse Clotilde de Savoie,
fille du roi Victor-Emmanuel II. C'est lui que le Prince
Impérial, tué au Zoulouland en 1879, avait désigné
comme successeur au trône impérial : « Moi mort,
avait écrit le prince dans son testament, la tâche-de
continuer l'œuvre de Napoléon Ier et de Napoléon III
incombe au fils aîné du Prince Napoléon... » Le
testateur avait mis cette disposition en raison de la
mésentente politique survenue entre les bonapartistes
blancs (l'impératrice Eugénie, le Prince Impérial et
leurs fidèles) et les bonapartistes rouges (Jérôme et
ses amis). Réfugié à Bruxelles depuis la loi de 1886
condamnant les princes à l'exil, il y épousa la prin­
cesse Clémentine de Belgique, fille du roi Léopold II,
arrière-petite-fille de Louis-Philippe, roi des Fran­
çais. Il mourut dans la capitale belge en 1926.
□ LE PRINCE NAPOLÉON (Louis), fils du précédent,
est le chef actuel de la famille Bonaparte, (voir notre
étude sur le Bonapartisme.
n o p q rq s t tu t e u e t rv w n tu x tt q ts e u 55
— Il m'est impossible de démentir une chose dont je n’ai
jamais entendu parler, répondi -il à Alain Dccaux.
Quan à O o Ab z, dans l s mémoir s qu’il a laissés —- il l s
écrivi à Fr sn s n 1950 — il n souffl mo d c complo :
« Par l ransf r d la dépouill du duc d R ichs ad , Hi l r
avai voulu r ndr hommag à la Franc dans la p rsonn d
son grand capi ain Napoléon. Il d vai d’au an plus r ss n ir
comm un a liron p rsonn l l s insinua ions aussi m nsongèr s
qu ridicul s donné s à son g s par Vichy. » Mais c s insi­
nua ions n por n null m n sur l complo bonapar is , s ul ­
m n sur l coup du 13 déc mbr , qui avai éliminé, provisoir ­
m n , Pi rr Laval du gouv rn m n .
Qui fau -il croir ? Alain D caux rminai son ar icl n affir­
man qu’il avai r ncon ré « quelqu’un dont nous devons taire
le nom, mais dont nous pouvons dire tout de même que per­
sonne d’autre n’aurait pu mieux confirmer ou démentir l’affaire »
qu c « quelqu’un » lui aurai déclaré textuellement :
« Il est exact qu’en décembre 1940, les Allemands aient pro­
posé au prince Napoléon un rétablissement de l’Empire, et, pour
lui, le trône impérial. C’est le refus du prince qui a empêché au
dernier moment la réalisation du projet ».
L fai s qu l Princ , invi é, n’assis ai pas à la cérémoni ...
Laissons aux his ori ns d l’av nir l soin d découvrir, s’ils
l p uv n , la véri é sur c é rang affair .
A la Libéra ion, l princ Napoléon confirma l’ordr .d disso­
lu ion qu’il avai donné à la déclara ion d gu rr (11). « Cepen­
dant, écrivai Louis Pauw ls dans un nquê sur l s par is
poli iqu s non-conformis s, les partisans n’ont pas, eux, renoncé
à toute activité. Il existe une association, L Souv nir Napoléo­
ni n, qui, en fait constitue le nouveau parti bonapartiste... »
En fai , Le Souvenir Napoléonien, qu dirig Mm H.-E. Gai
(3, av nu G org s-Cl m nc au, Nic ) s un r vu his oriqu
consacré à l’épopé napoléoni nn . Ell n’ s pas la s ul du
g nr : l’institut Napoléon publi égal m n un r vu ( rim s­
ri ll ) à la gloir d ('Emp r ur. S s bur aux son ins allés 82, ru
Bonapar , à Paris, dans l s anci ns locaux du Parti de l’Appel
au Peuple.
Poli iqu m n parlan , la Cors s l s ul pays où il y ai d s
Bonapar is s. A Ajaccio, sièg l Comité Central Bonapartiste
don l’organ , h bdomadair , s’app ll Le Drapeau. An oin Cbia-
roni n s l s cré air général.
Fondé à la fin du siècl d rni r, l journal avai c ssé d
paraî r v rs 1935. Il r ssusci a au l nd main d la gu rr sous
l doubl pa ronag du Comité Central Bonapartiste d’un
Union Nationale Gaulliste sous la dir c ion d J an Colombani.
« Aujourd’hui, —- proclamai dans l n° 1 d la nouv ll séri
(22-9-1945) l Comi é dir c ur du Parti Bonapartiste Ajaccien —
comme il y a soixante ans avec ses fondateurs, les Thomas Santa-
maria, le docteur Lalance et tant d’autres Ajacciens dont il nous
plait de saluer la mémoire, il luttera pour que se maintienne
vivace dans les cœurs, le culte de l’Enfant d’Ajaccio qui condui­
sit la France aux extrêmes limites de la gloire...
Vive Napoléon !
Vive le Général De Gaulle !

(ir> Ci. Carrefour, 1-2-1950.


56 LECTURES FRANÇAISES

Viv la République nouvelle !


Vive Ajaccio ! »
C’ s sous l sign d Napoléon av c l’appui du bonapar ism
ajacci n qu s son prés n és la plupar d s radicaux (12) d s
él c ions can onal s législa iv s : Paul Giacobbi, Adolph Lan-
dré, Jacqu s Faggian lli, l Dr J an-Paul d Rocca-S rvia, Achill
P r i, l Dr Pompé Quilici, H nri Maillo , c...
Dans l mêm numéro l journal du par i bonapar is ajac­
ci n fai app l aux Cors s « pour une seule France, pour un seul
chef : De Gaulle » l s invi à sou nir d s candida s radi­
caux : « Demain, vous voterez pour la liste de l’Union Radicale
et Socialiste ».
C qui surpr ndrai n Normandi n Alsac , paraî ou
na ur l n Cors . Tan il s vrai qu « le véritable caractère, la
nuance exacte du bonapartisme ajaccien est d’ordre sentimental
plutôt qu’intellectuel... » (13).
G. V.
(12) La Drapeau (26-5-1946) a mêm publié n pr mièr pag un app l aux radicaux
bonapar is s signé : « La S c ion Radical -Socialis , l Comi é C n ral Bona­
par is . »
(13) E.-L. F rrèr : Le Bonapartisme Ajaccien, in Le Drapeau, 4-11-1945.

Deux publications qui se complètent :

le pamphlet de l'opposition

qui dit TOUT haut


ce que TOUT le monde
pense TOUT bas.

©n
l'organe technique et d'information
du journaliste et de l'homme politique

Demandez de notre part un numéro spécimen à l'administration de ces


revues : 19, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois — Paris (1er).
N A T ION A U X E T N A T ION A LIS T E S

Les Jeunesses Patriotes.

Au l nd main du riomph car llis d 1924, l’inquié ud é ai


grand dans l s mili ux d droi . La vi ill Ligue des Patriotes,
qu présidai l général d Cas lnau, comp ai b aucoup sur sa
s c ion d j un s pour organis r la résis anc aux roup s commu­
nis s rop souv n maî r ss s d la ru . Ell avai chargé un j un
dépu é bonapar is d s Char n s, Pi rr Tai ing r, d la dir c­
ion d s s roup s juvénil s. Bi n ô , c ll s-ci voulur n vol r d
l urs propr s ail s ; ll s s séparèr n d la Ligu prir n l
nom d Jeunesses Patriotes.
L nouv au group m n , auqu l adhérèr n d s homm s d s
f mm s d ous âg s, s posa aussi ô n adv rsair dé rminé du
Par i Communis . L s h ur s n r ad p s d la IIP In rna io­
nal par isans d Tai ing r fur n fréqu n s souv n d’un
rar viol nc .
L 25 avril 1925, à la sor i d’un réunion ru Damrémon , à
Paris, d s coups d f u son irés : qua r J.P., Marchai, Till ,
Trull R caud omb n mor ll m n a in s. Un p u plus ard,
un cinquièm J.P. s ué dans un réunion d Paul R ynaud
H nri d Kérillis. C s assassina s marqu n l débu d’un asc n­
sion foudroyan . Par dizain s d milli rs, l s Parisi ns qui on
assis é aux obsèqu s d s vic im s donn n l ur adhésion n hou­
sias au mouv m n qui susci un l sacrific . En frappan qua­
r d s l urs, l P.C. n vi n -il pas d désign r l’ nn mi N° 1 du
Communism ?
L’anné suivan , l 10 janvi r 1926, Tai ing r fond Le Natio­
nal, qui s ra l’h bdomadair d s Jeunesses Patriotes. L journal
s aussi ô diffusé par l s mili an s jusqu dans l s faubourgs
ouvri rs. Au Quar i r La in, il s v ndu par l s équip s du Group
univ rsi air J.P. qu vi n d cré r Pi rr -H nri Simon qui
cons i u n l noyau d s fu ur s Phalanges universitaires, créé s
n 1927 par Pigh i d Rivasso, Rog r d Saivr J. Mar in-Sané.
L congrès d déc mbr 1928, qui survi n p u après la rup ur
d l’Union Na ional poincariste par l s radicaux, nr gis r un
nouv au pas n avan . Au our d Pi rr Tai ing r s pr ss un
cohor d j un s homm s d’anci ns comba an s auxqu ls son
fra rn ll m n mêlés d s p rsonnali és poli iqu s connu s : l
colon l d s Isnards, H nri d Kérillis, Louis Duma , l plus j un
dépu é d la législa ur , Appourchaux, dépu é du Pas-d -Calais, l
pas ur Souli r, dépu é d " Paris, Ybarnégaray, qui s ra l’un d s
dirig an s d s Croix de feu du Parti Social Français, Désiré
F rry, dépu é d M ur h - -Mos ll , H nri Provos d la Fardi-
nièr , H nry Bord aux, d l’Académi Français , l li u nan -
58 LECTURES FRANÇAISES

colon l d Franqu vill , Edouard d Warr n, dépu é d M ur h -


-Mos ll , présid n d l'Union lorraine des Syndicats Agricoles,
G org s Pascalis, anci n Présid n d la Chambr d Comm rc
d Paris, Charl s Cou l, dépu é du Nord, c... On y applaudi
av c n housiasm l s rappor s prés n és par Raymond Car i r —
aujourd’hui édi orialis d Paris-Match — F. François L gu u,
l’économis , J an Vicair , l li u nan -colon l Fay , Mll V rda ,
c...
En r mps, l s J.P. avai n absorbé La Légion, dirigé par
l’édi ur An oin Rédi r.
Cibl s d s communis s, l s mili an s J.P. son par iculièr m n
éprouvés ; Rog r d Saivr s poignardé dans un café du boul ­
vard Sain -G rmain par un Annami n doi l salu qu’à sa
robus cons i u ion ; R né Richard, délégué à la propagand —
fu ur s cré air général du Syndicat des Cadres C.G.T.-Force
Ouvrière — s séri us m n malm né dans un réunion él c o­
ral ; à Bord aux, au cours d’un réunion d Tai ing r d
K rillis sabo é par d s adv rsair s, rois mili an s, Bosr don,
Paillèr Sidos, pèr d s ac u ls anima urs d Jeune Nation,
omb n grièv m n bl ssés. Un p u par ou , l s J.P. s’oppos n
av c vigu ur aux roup s communis s. Ell s par icip ron na u­
r ll m n , av c l s au r s ligu s na ional s, aux manif s a ions
sanglan s du 6 févri r. L ur mar yrolog s’augm n d d ux nou­
v aux noms : J an Fabr Raymond Rossignol, ués par l s Gar­
d s mobil s qui déf nd n l’ n ré du pon d la Concord .
Libéral s à s s débu s, l s Jeunesses Patriotes r j n dès
1935 « le libéralisme qui a fait la fortune de la France », mais
« s’est avéré insuffisant au lendemain de la guerre ».
« Libéralisme et socialisme sont condamnés, déclar Pi rr Tai ­
ing r (1). Ce sont là les deux faces d’une même erreur ». E d
préconis r « la Charte nationale du Travail » qu r pr ndron , un
lus r plus ard, l s homm s d Vichy. Comm n provoqu r l
chang m n spéré ? Par la Révolu ion. « Nous estimons qu’une
Révolution est nécessaire », affirm av c forc l ch f d s J.P., qui
ajou qu’ ll s ra na ional : « La Révolution Nationale est celle
de la Jeunesse. Par conséquent, elle fait abandon des vieilles rou­
tines de la politique modérée ou conservatrice... Pour nous, les
mots de Droite et de Gauche ne signifient plus rien. Qui pourrait
dire si le socialisme-nationaliste de Mussolini est de droite ou de
gauche ? La Révolution nationale sera la révolution, non d’une
classe, mais. d’une génération... Elle combattra impitoyablement
l’internationalisme, que ce soit celui des banquiers ou celui des
agitateurs sociaux. » (2)
L s r mous provoqués par l’affair S avisky l 6 févri r m ­
n l s J.P. n v d . L s adhésions s fon plus nombr us s.
In rvi wé par Philipp Bo gn r, alors rédac ur au magazin
gauchisan Marianne, Pi rr Tai ing r déclar qu s s par isans
son , n mars 1934, rois c n mill . « Nous avons des sections
partout, même en Afrique du Nord, à Alger et à Tunis. Nos sec­
tions les plus fortes sont à Nantes, Lille, Bordeaux, Marseille et
Lyon, surtout dans les grands centres universitaires » (3).
A c époqu , l s Phalanges universitaires d s J.P., qui
publi n un journal Les Etudiants de France, son dirigé s ani-

(1) Vers la Révolution nationale, Paris s.d., p. 15.


(2) Ibid., p. 18.
(3) Marianne, 28-3-1934.
NATIONAUX ET NATIONALISTES 59
nié s par Rog r d Saivr , Jacqu s Po i r, Philipp (Loury, Jacqu s
Poinso , J an Goudar au, Pi rr Bou i r Rob r Thi lland, é u­
dian n droi .
L’anné suivan , un scission impor an affaibli l mouv ­
m n . H nri d K rillis, rédac ur à L’Echo de Paris fonda ur
du C n r d Propagand d s Républicains Na ionaux, ora ur
habi u l d s réunions J.P. — av c l’abbé H nocqu , aumôni r d
Sain -Cyr, Charl s Trochu, qui présid ra l Cons il Municipal d
Paris (p ndan l’occupa ion), G org s Scapini Philipp H nrio ,
dépu és — s brouill av c Tai ing r r nd publiqu sa rup ur .
Mo if : la cons i u ion du Front National auqu l par icip n rès
offici ll m n la Solidarité Française , offici us m n , l'Action
Française, mais don l s Croix de Feu n fon pas par i , sur­
ou l’affich qu l s J.P., ransformé s n Parti National Popu­
laire, on placardé dans Paris con r c qu Pi rr Tai ing r
app ll « la manœuvre Ybar ».
On s souvi n qu’ n déc mbr 1935, l s ligu s fur n dissou s.
Ell s l’avai n é é d’au an plus aisém n , disai n c r ains diri­
g an s, qu M. Ybàrn garay, passé d s J.P. aux Croix de Feu,
avai off r spon aném n d dissoudr c s d rni rs.
Dans l’affich incriminé par H nri d K rillis (4), l ch f d s
J.P. avai , n ff , form ll m n mis n caus l s Croix le Feu,
c « belle association, (qui), lâchant pied au milieu du combat
(...) a replié son drapeau et, pour apaiser communistes et socia­
listes, s’est rendue à eux sans conditions ».
« M. Ybarnegaray a tendu la main au Front Populaire ! La
journée du 6 décembre, commencée par une embrassade à Thorez,
Blum et le représentant des Croix de Feu à la Chambre, s’est
terminée le soir par l’étranglement du Front National et le triom­
phe des socialo-communistes. Joli travail en vérité ! » (5).
Fau -il r ndr r sponsabl s l s Croix de Feu d la dissolu ion
d s ligu s na ional s qu lqu s mois avan l s él c ions , par an ,
d l’éch c d s na ionaux d la vic oir du Fron Populair n
mai 1936 ? C’ s difficil à dir , mais il s bi n évid n qu la
dissolu ion d s Jeunesses Patriotes a s oppé n l dév lopp m n
d’un mouv m n qui pouvai , sur l rrain él c oral, r mpor r
d grands succès. D’au r par , la division d s na ionaux, mal
la n aggravé par l’a i ud d s Croix de Feu, n pouvai qu
gên r l ur campagn él c oral ; ll r ndai pr squ impossibl
l ur n n , au pr mi r our d scru in, sur un candida uniqu .
Quoi qu’il n soi , l mouv m n d Pi rr Tai ing r connu
dès lors d s difficul és grandissan s : ransformé n Parti Natio­
nal Populaire l 11 nov mbr 1935, il abandonn ra c nom p u
après (6) pour adop r c lui d Parti Républicain National et
Social (7), lorsqu’un décr , signé n juin 1936, in rdi l P.N.P.
accusé d n’ê r qu’un « reconstitution de ligue dissoute ».

(4) Echo de Paris, 11-12-1935.


(5) Affich du Parti National Populaire (J un ss s Pa rio s). Imprim ri Roch lais ,
8, ru Ch f-d -Vill , i.U Roch ll , 1935.
(6) Un décr du minis r d l’in éri ur Sal ngro avai ordonné la dissolu ion du
P.N.P.
(7) Av c l r cul, on s surpris d cons a r qu plusi urs poin s du programm
républicain na ional social d 1936 on é é adop és, n 1958, par l général D
Gaull :
— El c ion du Présid n d la Républiqu par un collèg élargi.
— Droi d dissolu ion d la Chambr aux mains du pouvoir xécu if.
60 LECTURES FRANÇAISES

L i r du Parti Républicain National et Social n’é ai pas


nouv au. En 1930, Tai ing r l’avai régulièr m n déposé av c
qu lqu s amis, mais il n l’avai pas u ilisé. Comm l P.R.N.S.
xis ai (sur l papi r) d puis six ans, il é ai difficil d l’incri­
min r, donc d l dissoudr .
L nouv au par i confirmai l s ndanc s corpora is s d s
par isans d Pi rr Tai ing r préconisai la « lutte contre
l’oppression à capitalisme international et la dictature des
trusts » ; « Vétablissement d'une Charte sociale du travail ■»
mêm la « réforme des sociétés anonymes ».
Tandis qu R né Dommang , F rnand Laur n , G org s Scapini,
J an-Louis Tixi r-Vignancour, Noël Pin lli, Frédéric-Dupon ,
J an Chiapp , François Val n in, dépu és, l vic -amiral Morn ,
l gouv rn ur général J. Guyon, l général A. Ni ss l, l’avoca
Charl s-Mauric Ch nu, l séna ur H nri L m ry, Saz rac d
Forg , s cré air dépar m n al d la Fédéra ion Républicain ,
l Dr Cousin, appor ai n au par i l concours d l ur al n
d’ora ur, sans lui avoir donné un adhésion form ll , d’au r s
d’ora ur, sans lui avoir donné un adhésion form ll ; d’au r s
p rsonnali és poli iqu s d droi n d v nai n l s dirig an s.
Son comi é d dir c ion compr nai :
Présid n : Pi rr Tai ing r ; vic -présid n s : Charl s d s
Isnards, dépu é cons ill r municipal d Paris, Philipp H nrio .
dépu é d la Girond , Louis Brun ss aux, vic -présid n du Con­
s il municipal d Paris, Mich l D caz s ; présid n d’honn ur :
l pas ur Edouard Souli r, dépu é cons ill r municipal d
Paris ; s cré air général : Charl s Ab ill ; résori r général :
J an-Paul B sançon ; m mbr s : Xavi r Valla , dépu é d l’Ardè­
ch , Jos ph D nais, dépu é d Paris, anci n dir c ur d La Libre
Parole (succ ss ur d’Edouard Drumon ), Du r r d la Coudr ,
dépu é d la Loir -Inféri ur , Francis d’Azambuja, présid n d
la Fédéra ion du Sud-Es , Charl s Trochu, cons ill r municipal
d Paris s cré air général du Front National, François d
Gouvion Sain -Cyr, l colon l Floqu , F rnand Allair , délégué
à la Propagand , l commandan Mauric Brun , l colon l d
Massignac, Mari -Thérès Mor au, avoca , présid n d s c ions
féminin s, R né Richard, délégué général du Par i m mbr du
C.D. du Fron Na ional, Jacqu s Kahn, indus ri l, Mich l Parés,
anci n dépu é d’Oran, Emmanu l Evain, anci n dépu é d Paris,
Rog r d Saivr , rédac ur n ch f du National (8). C d rni r
présidai , n ou r , l s Jeunesses Nationales et Sociales, av c
Rob r Thi lland, aujourd’hui avoué à Paris. C group d s j u­
n s du Parti Républicain National et Social fu , r>ar la sui ,
présidé par Pi rr Pich ri , puis par Jacqu s Schw iz r, qu
s condai n B. Gaub r d’Aubagna , Charl s Mosch i, P. Allard
Marc l Bonisol.
L Par i c ssa pra iqu m n d’ xis r après la déclara ion d
gu rr n’ u aucun ac ivi é sous l’occupa ion. Mais plusi urs
d s s dirig an s, ralliés au gouv rn m n Pé ain, occupèr n

— Ins i u ion d’un Cour Suprêm (...) chargé d v ill r à l’obs rva ion d s lois
cons i u ionn ll s.
—- Minis r s r sponsabl s d van l ch f d l’E a la Cour Suprêm ...
(8) L s principaux collabora urs du National é ai n alors : l séna ur H nri
Lém ry, l prof ss ur Emil B rg ron, François Hulo , anci n édi orialis du Porc-
Epic, Ch. M. Ang bardicr, Alb r Orry, Pi rr Pich ri , Jacqu s Schw iz r, Mich l
Colli r, c...
NATIONAUX ET NATIONALISTES 61

dans l’E a Français d’impor an s fonc ions : Pi rr Tail ing r


présida l Cons il municipal d Paris — il succéda à Charl s
Prochu —; Philipp H nrio , assassiné n 1944, Xavi r Valla
fur n minis r s ; Rog r d Saivr assura l s cré aria du Maré­
chal l colon l Floqu fu mair du IX arrondiss m n d
Paris.
R iré d la vi publiqu d puis la Libéra ion, Pi rr Tai ing r
s consacr désormais aux affair s — il présid Le Louvre Le
Lutetia adminis r plusi urs au r s socié és — laissan à s s
fils Pi rr -Chris ian, cons ill r municipal indép ndan d Paris,
J an, dépu é U.N.R. d R ims, l soin d con inu r son œuvr
poli iqu .

La Solidarité Française.

C’ s n 1933 qu La Solidarité Française fu lancé par Fran­


çois Co y.
L’illus r parfum ur, qu or urai l démon d la poli iqu ,
s’é ai in ér ssé à V Action Française — rès p u d mps -— au
Faisceau. Souci ux d jou r un rôl dans la vi publiqu , il avai
d’abord acquis Le Figaro Le Gaulois, puis s’é ai prés n é aux
él c ions séna orial s n Cors . Son éch c, — r la if dans s s
affair s d pr ss o al dans s s n r pris s él c oral s —
l’avai inci é à fond r n 1928 un journal populair , n m n
m ill ur marché qu s s concurr n s : L’Ami du Peuple, qu
doubla un Ami du Peuple du soir, v ndu dix c n im s à Paris
quinz n provinc . C f uill quo idi nn avai u aussi ô
un larg audi nc malgré un campagn d dénigr m n sys é­
ma iqu orch s ré par l s « cinq grands », s s principaux concur­
r n s, par l rus Hach . (9) Après un procès r n issan .
François Co y avai riomphé d s s adv rsair s... sur l papi r
( imbré). En fai , la ba aill n d vai c ss r qu’à la mor du fon­
da ur d L’Ami du Peuple.
Tandis qu l s « cinq grands » l urs aliés s’ mployai n à
l’é rangl r financièr m n , F. Co y s’ n pri à c ux qu’il croyai
avoir découv r d rrièr s s nn mis. D’où sa viol n campagn
dans Le Figaro L’Ami du Peuple con r Horac Finaly sa
banqu — qualifié d « banque trop puissante dans un Etat trop
faible » — con r la Hau financ judéo-américain , accusé
publiqu m n d’in llig nc av c Moscou. (10) D’où, égal m n , la
créa ion du mouv m n d la Solidarité Française, don François
Co y fu l présid n , L’Ami du Peuple, la ribun .
L journal « co ydi n » é ai alors dirigé par un équip d
journalis s ch vronnés, rès fascisan for m n in é d’an i­
sémi ism , qu conduisai Jacqu s Roujon, l’anci n rédac ur n
ch f du Nouveau Siècle. Trois d s principaux rédac urs d
L’Ami du Peuple■ d vinr n , av c Co y, l s dirig an s d la Solida­
rité Française : Jacqu s From n in, dir c ur d la pag d s
anci ns comba an s, aujourd’hui s cré air général d la Maison

(9) On rouv ra un his oir d la pr ss où son rappor s n dé ail c s fai s dans


Le Journalisme en 30 leçons, d Gilb r H nry Cos on (Paris, 1960).
(10) C s ar icl s, bi n qu signés François Co y, é ai n rédigés an ô par Urbain
"Colli r, anci n dir c ur d l’an isémi Vieille France, an ô par Flavi n Br ni r d
Sain -Chris o, anima ur d l’ins i u an imarxis d Paris, don l duc Pozzo di Borgo,
ch f Croix d f u, é ai l présid n .
(>2 LECTURES FRANÇAISES

d s Journalis s ; Jacqu s Di li , g ndr d H nry-Rob r b au-


frèr d Paul R ynaud, connu ux avoca répu é, qui rédig ai
fréqu mm n l s édi oriaux ; l commandan J an-R naud,
anci n offici r d’ordonnanc d’Alb r Sarrau n Indochin , égal ­
m n édi orialis d L’Ami du Peuple.
A l urs cô és, cons i uan l s cadr s — souv n in xpérim n és —
d c ll foul n housias impa i n , d s anci ns comba an s
d j un s in ll c u ls : l com d Gu ydon, di Vinc guid ,
fils d’un anci n gouv rn ur général d l’Algéri , r sponsabl d s
roup s d choc ; l li u nan -colon l Sall rin, dir c ur d la
« maison bl u », s condé par Mo is, Frémon , fas , A. Féval,
Lim s Camus Découvr ur l Dr Willis ; J an-Pi rr Max nc ,
(alias Godmé) délégué à la propagand , ora ur for goû é d s
j un s na ionalis s d’alors ;l marquis d Tanlay, m mbr influ n
du comi é dir c ur ; G org s Cormon , qui occupai un pos d
dir c ion au s cré aria général collaborai à l’h doma-
dair du mouv m n ; R. A. Dord , doc rinair du mouv m n ;
Mauric Onfroy (d Mon roug ) ; J an S. d Goldfi m ; Rog r
Frébaul ; l commandan Magni n (d Mars ill ) ; Roland Gris l ,
R né Thomas (d Di pp ) ; F. H. Gavard (d’Ann cy) ; François
Di , avoca , frèr d Jacqu s Di ; Chôm ! (d’Annonay) ; H nri
Jurass ; Luci n Durand, d l’Union Ar isanal Corpora iv Fran­
çais ; Pi rr H pp ; P. Blin ; Rob r Pann i r ; Pi rr D lamain ;
Mich l Da iny ; J ann Découvr ur, dirig an d la Brigad fémi­
nin d la S.F. ; Louis Mouill s aux, édi ur écrivain, au ur d’un
p i livr sur « l Corpora ism la Réform d l’E a » d’un
pamphl écri n collabora ion av c P. Nicoll : « Pour n oy r
l s écuri s d’Augias » ; F. L long, ch f d s milic s d la S.F. ;
E. R if nra h, Alsaci n n r pr nan ambi i ux, qui do a l
mouv m n d’un h bdomadair agr ssif, La Solidarité Française,
auqu l succéda, après l dépar d son fonda ur, Le Journal de la
Solidarité Française ; c d rni r, égal m n h bdomadair , avai
pour s cré air général Luci nn Blond ll pour collabora urs,
ou r l s ch fs du mouv m n , l’écrivain Rob r Francis, frèr d
J. P. Max nc , R né Vinc n Jacqu s Sain -G rmain. Au débu
d 1934, La Solidarité Française groupai nviron 250.000 adhé­
r n s, don b aucoup ndossai n la ch mis bl u pour assis r
aux manif s a ions. C ll s-ci é ai n nombr us s alors : réunions,
m ings, rass mbl m n s, défilés s mul ipliai n (11). On hési ai
ncor à s’avou r fascistes, mais l’organisa ion s mblai calqué
sur c ll du par i mussolini n l s parol s prononcé s du hau
d s ribun s par l s « ch mis s bl u s » rapp lai n é rang m n
c ll s qui ombai n d’un célèbr balcon. Au ori é, jus ic social ,
an i-communism , corpora ism , lu con r l s rus s la Franc-
maçonn ri , ls é ai n l s poin s ss n i ls d son programm .
La mor d François Co y, au cours d l’é é 1934, marqua l’apogé
du mouv m n . Déjà, d s scissions, an à Paris qu’ n provinc ,
avai n nrayé la progr ssion d la Solidarité Française. Non s u­
l m n E, R if nra h, di J an d’Alsac , qui d vai plus ard diri­
g r un journal an isémis à S rasbourg, (12) démissionna

(11) La S.F. pri un par impor an aux ém u s du 6 févri r 1934, au cours d s­


qu ll s fur n ués plusi urs d s s mili an s.
(12) A l’origin , c f uill , La Voix d’Alsace, é ai un h bdomadair ca holiqu
sans r li f. Jusqu’ n juin 1937, son dir c ur-proprié air é ai un écrivain originair
d Budap s qui signai Oscar d F r nzy d s chroniqu s ass z rn s, mais conform s
à la lign d la hiérarchi . R if nra h ransforma l journal n pamphl na ionalis
NATIONAUX ET NATIONALISTES 63

saborda l'h bdomadair qu’il avai fondé, niais l’un d s plus géné­
r ux mili an s d la S. F. aux Hall s, Fl ury, rompi av c la dir c­
ion du mouv m n créa La Solidarité Nationale, pôl d’a rac­
ion pour l s ac ivis s d’alors.
L’Ami du Peuple, lui-mêm , avai changé d mains. Ruiné par
son divorc , « l’od ur qui n’a plus d’arg n » avai é é con rain
d céd r l journal à l’Ag nc Havas qui n pri l con rôl por a
immédia m n son prix d v n à 25 c n im s, « pour la bonn
règl », disai Gal i r-Boissièr . Na ur ll m n , la nouv ll dir c­
ion s gardai bi n d modifi r la lign poli iqu du journal ; ll
r mplaça s ul m n l’équip « co ydi nn », par un nouv ll
animé par M. Pi rr B rmond, cons ill r général radical-socia­
lis d s Alp s-Mari im s dir c ur du journal d gauch Le
Petit Niçois~ qui signai s s ar icl s « Demos » (13). Souci ux d
rassur r l s l c urs S.F. qui cons i uai n l gros d son public,
l nouv au « pa ron » d l’Ami du Peuple affirmai hau m n ,
dans un ar icl (1), sa fidéli é à l’œuvr d ’François Co y n’hési­
ai pas à écrir : « Nous voulons instaurer un ordre nouveau, le
régime corporatif, sur lequel notre journal s’est expliqué bien des
fois, malgré les réformes profondes que les partis dits de gauche
ont été impuissants — et demeurent impuissants à réaliser... Cette
doctrine, la Solidarité Française entend la mettre en >œuvre — en
l’application. Et voilà le lien, moral mais combien prenant, qui
unit le groupement et le journal. L’un et l’autre veulent la Révolu­
tion Nationale » (14). Cinq ans avan Vichy, c radical nai
l langag d’un maréchal d Franc ...
L’Ami du Peuple chang a plusi urs fois d proprié air au cours
d s anné s qui suivir n . Pi rr Tailling r, dépu é d Paris
fonda ur d s J un ss s Pa rio s, n fu qu lqu s mps l dir c­
ur poli iqu . La rédac ion é ai alors sup rvisé par d ux écri­
vains d al n , François L Gris, d La Revue Hebdomadaire,
Rob r Vall ry-Rado , au ur d plusi urs ouvrag s an i-maçon­
niqu s, b au-pèr d’un collabora ur d G org s Mand l, l fu ur
dépu é gaullis Max Bruss . Final m n , l journal fu por é n
rr p u avan Munich par Mich lsohn, anci n ch f d publici é
d La République fu ur proprié air d pos radiophoniqu
(sous la IV° Républiq ), qui agissai pour l comp d Mand l.
La Solidarité Française connu d nombr ux ava ars avan d
disparaî r . Frappé , comm l s au r s ligu s, ll na d s
survivr sous l nom d Amis de la S.F. d Parti du Faisceau
Français (15). L s pr mi rs é ai n dirigés par un cons il c n ral
composé du Commandan J an R naud, présid n , Ern s Pillon,
s cré air général, V rnois (Paris), Pan l (Manc ll ), Cardon,
(Lill ), Ru (L Mans), Rabichon (Roann ) Colas (Cour nay).
L s cond, égal m n présidé par J an R naud, avai pour s cré­
air général Raymand Joux ], qu s condai n M° Laur n -
C ly, avoca à la Cour d’App l d Paris, pèr d Cécil Sain -

où Israéli s maçons é ai n régulièr m n malm nés. C a i ud aurai inci é


Fér nzy à pr ndr la déf ns d c s d rni sr, d’où la r vu , La Juste Parole, qu’il
créa, qu lqu s mois plus ard, pour lu r con r l’an isémi ism .
(13) C’é ai l nom d la log du Grand Orient à Nic , c qui fi dir à c r ains
m mbr s d la S.F., un p u hâ ifs dans l urs déduc ions, qu M. B rmond .é ai maçon.
(14) Pi rr B rmond, in La Solidarité Française, brochur publié par « Problèm s
Ac u ls », Paris 1935, pag 10.
(15) Il y u mêm un Parti de Rassemblement Populaire Français qui réuni , qu l­
qu s mois, l s s c ions d la Solidarité Française dissou . "
64 LECTURES FRANÇAISES

Laur n , l’au ur d « Carolin Chéri », M” Raymond Princ ,


égal m n avoca , l fils du cons ill r Princ don la mor mys­
éri us roubla long mps l’opinion publiqu , E. Pillon, Ré haul ,
l colon l Lampl , l capi ain Dumand, Pau l, Abram, Claud
R yn, c...
L’organ du Par i, La Solidarité Française de Paris, avai pour
dir c ur poli iqu , l commandan J an-R naud, pour colla­
bora urs : Pi rr Quimay, rédac ur n ch f, Pi rr Vignon-
Sanch z, Luci n R naul , Paul Robichon, Jacqu s Tanguy, Jacqu s
Tissi r, Rog r Cazy, Pi rr Dion, Mich l L g ndr , Paul Mon­
r ux Pi rr Thorn.
L s m ings du mouv m n , for nombr ux au mom n du Fron
Populair , réunissai n au our du présid n d s parl m n air s
na ionaux qui acc p ai n d pr ndr la parol à s s cô és — ls
qu Pi rr Tai ing r l Dr Cousin, présid n d l’Union An i
maçonniqu — un public fidèl , mais d plus n plus rédui .
La gu rr mi fin à c longu agoni .

Le Centre de Propagande des Républicains Nationaux.

L s mili an s d s par is na ionaux on bi n souv n r proché


à l urs ch fs d fil d néglig r la propagand écri basé sur
un docum n a ion sûr . La Gauch , n par iculi r l Par i
Communis Français, n’a jamais méconnu c asp c d la propa­
gand . La Droi , par con r , épris d’éloqu nc , a ach plus d
prix à l’ora ur qu’à l’imprimé ; lorsqu’ ll cons n à r connaî r à
la brochur , au livr ou à l’affich un forc d p rsua ion au
moins égal à c ll du ribun du confér nci r, c’ s au li é­
ra ur qu’ ll s’ n r m du soin d l s rédig r. La form y gagn ,
mais l fond ?
H nri d Kérillis (16), qui fu un prodigi ux anima ur, avai
compris l rôl d la propagand dans la conquê d l’opinion.
Dir c ur d s s rvic s poli iqu s d L’Echo de Paris, n con ac
p rman n av c l s parl m n air s modérés l s c n ain s d
milli rs d l c urs du quo idi n cons rva ur, il avai é é frappé
par l’indiffér nc qu l s na ionaux émoign n à la propagand .
Ayan b aucoup voyagé, il avai cons a r qu , dans ous l s au r s
grands pays, la vi poli iqu é ai fondé sur la propagand . En
U.R.S.S. comm n I ali , n All magn comm n Amériqu
n Angl rr , c’é ai , r marquai -il, sur ll qu r pos ou la
machin él c oral . « Dans le monde nouveau, disai -il, où les
anciennes élites ont perdu leur influence, où les masses ont pro­
digieusement évolué grâce à l’instruction publique obligatoire et
sous l’influence du journal quotidien, de la radio, d’innombrables
moyens de publicité, la propagande est une nécessité absolue. C’est
le grand levier moderne de la politique. » (17).
Voilà pourquoi H nri d Kérillis u l’idé , n 1926, d cré r un
organisa ion puissan au s rvic d la Droi cons rva ric . Il
u à lu r con r l s par is modérés, sc p iqu s pl ins d pré­
jugés, qui lui. mir n d s bâ ons dans l s rou s. Mais l’appui d
L’Echo de Paris c lui d s grand s affair s (18) lui p rmir n

(16) Mor n 1958, à l’âg d 68 ans, aux E a s-Unis. U avai publié au Canada, n
1946, un livr in i ulé : « De Gaulle, dictateur ».
(17) L Document, n° 6, janvi r 1936.
(18) H nry Cos on a publié dans L Retour des 200 Familles la lis d s Socié és
d s banqu s qui subv n ionnai n d Kérillis. N.D.L.R.
NATIONAUX ET NATIONALISTES 65

d fond r l C n r d Propagand d s Républicains Na ionaux,


.qui comp a bi n ô plusi urs c n ain s d comi és locaux d
nombr ux cours dora urs. Il pu s lla r, grâc à c machin
puissan bi n huilé , d’ê r n m sur d’affich r l mêm jour
dans 17.000 commun s d nir 500 confér nc s par mois. Orga­
nisa ion él c oral d’abord, ll par icipa à la prépara ion d s
campagn s d 1928, 1932 1936. Radicaux-na ionaux, amis d
Marin, d Flandin d Tai ing r, combi n d’élus modérés lui
dur n l ur succès !
Ouv r à ous l s na ionaux, l C n r d la ru Am lo — il é ai
ins allé au n° 102 d c voi du popul ux XI arrondiss m n d
Paris, à d ux pas d la plac d la Républiqu — compor ai : un
écol d’ora urs s ramifian n provinc , un s rvic d docu­
m n a ion d’archiv s, un s rvic d’édi ion, un s rvic d pr ss
un s rvic d con n i ux él c oral.
L’écol d’ora urs fonc ionnai chaqu s main , dans un grand
sall parisi nn , sous la dir c ion ff c iv du prof ss ur Emil
B rg ron, l’un d s dirig an s d s Jeunesses Patriotes, qui publiai
au our d 1928 un journal h bdomadair an icommunis an i­
maçonniqu in i ulé Le Réveil Français. C s cours d’ora urs
é ai n , avan ou , d s cours pra iqu s : à our d rôl , l s élèv s
mon ai n sur l s planch s rai ai n p ndan cinq minu s un
suj donné. Dans c rès cour laps d mps, l’appr n i ribun
d vai ou dir . C xc ll n x rcic d’ spri , qui con raignai
l’élèv à cond ns r à l’ x rêm à r ch rch r la formul qui
frapp , s h ur ai aux réac ions d la sall don l’audi oir s’ ffor­
cai d cré r un a mosphèr d réunion publiqu . Plus d’un can­
dida p rdai pi d d van « c imi a ion rop fidèl d la
réali é ». Mais, l’épr uv passé , il d v nai ap à affron r
n’impor qu l adv rsair .
L prof ss ur B rg ron é ai assis é dans sa âch par Vois n .
C d rni r é ai chargé d l’organisa ion d s cours qu plusi urs
c n ain s d’élèv s suivai n assidûm n .
C’ s parmi c s j un s homm s qu K rillis r cru ai l s confé­
r nci rs l s con radic urs du C n r . Parmi l s plus connus d
s s « poulains », J an L g ndr , l’ac u l dépu é d l’Ois , Roma-
zo i, anci n cons ill r municipal d Paris, Alb r Naud, l célèbr
avoca , l prof ss ur Goualard, Romé, F rrand, d M ndi , Pous­
san , V yss , Goy, Moncorgé s fir n r marqu r dans l s mili ux
na ionaux par l ur al n ora oir l ur habili é poli iqu .
En provinc égal m n , d s cours d’ora urs fonc ionnai n sous
l con rôl d Paris qui l ur fournissai la docum n a ion néc s­
sair l ur prodiguai l s cons ils d s « pa rons ». Lyon, Bor­
d aux, Dijon, V rsaill s, R ims, Orléans soixan -quinz au r s
vill s impor an s avai n l ur écol .
La néc ssi é d docum n r l s appr n is ribuns, d’un par ,
la grand mass d s candida s d s mili an s na ionaux, d’au r
par , avai na ur ll m n condui H nri d K r llis à cré r un
s rvic d’archiv s, un s rvic d’édi ion un s rvic d pr ss .
L pr mi r fournissai aux candida s na ionaux d s précisions
sur l compor m n poli iqu d l urs adv rsair s : il préparai
égal m n l s dossi rs qu’u ilisai l s rvic d’édi ion chargé
d la conf c ion d s rac s, d s brochur s d s affich s. L roi­
sièm publiai un bull in d’informa ion ronéo ypé d s iné aux
journaux, principal m n aux p i s h bdomadair s d provinc s
prb. és d « copi » rop pauvr s pour s pay r d s rédac-
5
66 LECTURES FRANÇAISES

ours. (19) Quan au s rvic d con n i ux él c oral, il é ai chargé


d s cas épin ux li igi ux ass z fréqu n s au l nd main d s él c­
ions ; son aid é ai préci us aux candida s isolés mal infor­
més d la procédur à ngag r.
Il s mbl qu l s ffor s d H nri d Kérillis, ndan à do r
la droi républicain d’un puissan ins rum n d propagand ,
ai é é appréciés par c ux qui profi èr n d son ac ion fficac .
D nombr ux élus lui émoignèr n l ur sa isfac ion : Cliiapp ,
Con no , d’Andigné, d Fon nay, Guillaumin, d Pr Ssac plu­
si urs d l urs collègu s du Cons il municipal d Paris du
Parl m n l félici èr n d s résul a s ob nus par l C n r .
La dir c ion d l’organisa ion é ai x rcé dir c m n par
Kérillis, qu’assis ai n l prof ss ur B rg ron Vois n , pour l s
cours d’ora urs, Marc l D lion, pour la propagand dans la
région parisi nn , l commandan Say , pour la propagand n
provinc , d s délégués régionaux : Pi rr Pi ois (Marn ), B c-
quar (Nord), Dupon -Huin (Loir ), Lagandré (Saôn - -Loir ),
D nis (Alp s-Mari im s), G org s Riond (Hau s Bass s-Alp s),
Didi r (Rhôn ).
L s difficul és du C n r comm ncèr n lorsqu son dir c ur,
élu dépu é d N uilly, ayan lancé L’Epoque pour r mplac r
L’Echo de Paris absorbé par Le Jour, préconisa ouv r m n
l’allianc franco-sovié iqu pour comba r l na ional-socialism
all mand. L s accords d Munich, qu Kérillis condamna av c
véhém nc , provoquèr n alors au C n r d Propagand d s Répu­
blicains-Na ionaux un flo m n , puis un ff rv sc nc nfin
d s lu s in s in s qui affaiblir n considérabl m n son ac ion.
La gu rr lui donna l coup d grâc .
On s surpris qu l’héri i r na ur l d H nri d Kérillis, Rog r
Duch , qui a su fair il y a dix ans c qu l’édi orialis d L’Echo
de Paris avai fai un quar d siècl plus ô , n’ai pas do é, à son
our, « s amis poli iqu s d’un organism aussi préci ux. C qu
p nsai l fonda ur du C n r d la. ru Am lo s oujours vrai :
La propagande est une nécessité PERMANENTE, elle est le pre­
mier acte d’une politique quelle qu’elle soit et, sans ce travail à la
base, sans cet effort de persuasion dans les masses, les idées les
plus justes et les plus saines sont condamnées à disparaître.
H. C.

(19) S lon Le Document, déjà ci é, c s rvic d pr ss ouchai 420 journaux d


provinc .
L C n r appuyai aussi la Fédération des périodiques républicains-nationaux créé
l 26 nov mbr 1933 à Chambéry, d v nu qu lqu s anné s plus ard l Syndicat des
Journaux et Périodiques nationaux. C organism , animé par G org s Riond, délégué
du C n r d Propagand d s Républicains Na ionaux dans l s Alp s, avai pour diri­
g an s : Pi rr d Monicaul , anci n dépu é, adm. d la Presse Régionale de FAin ;
Louis Marr , dir c ur d PEveil Provençal ; Laur n Marfour , s cré air général d
la Fédéra ion Na ional d s Corr spondan s ; Chal roux (Arcachon) ; E. d Champ aux
(Morvan) ; Coll (Hau -Saôn ) ; D nis (Sud-Es ) ; Barab z (Nord) ; Fau ra (Es ) ;
Laigroz (Banli u Sud) ; L roux (Rou n) ; L roy (Châ audun) ; c...
V

DES CR OIX DE FEU


A LA R É CON CIL IA T ION F R A N ÇA IS E

D ous l s group m n s na ionaux d’avan -gu rr , l s Croix de


Feu on é é, à n’ n pas dou r, l mouv m n l plus nvié l
plus honni.
C’ s qu’ils occupèr n — , av c ux, l ur succ ss ur l P.S.F.
— un plac impor an sur l’échiqui r poli iqu d s anné s 30-39.
A l’origin , in 1927, ils n’é ai n qu’un associa ion d’anci ns
comba an s riés sur l vol , choisis parmi c ux don l s s rvic s
d gu rr é ai n indéniabl s. C n’ s qu’un p u plus ard, lors­
qu’ils s fur n répandus n provinc qu’ils ur n créés l urs
filial s, l s Fils des Croix de Feu l s Volontaires Nationaux, qu
l ur mouv m n d vin rès n m n poli iqu . « En d hors
au-d ssus d s par is », disai n l s ch fs, mais axé à droi malgré
ou n raison d son r cru m n p u -ê r aussi d s a aqu s
don il é ai l’obj d la par d la gauch .
Jusqu -là l s Croix de Feu avai n vécu à l’ombr d François
Co y qui l s avai rès larg m n aidés. L parfum ur, qui possédai
alors Le Figaro L’Ami du Peuple, avai non s ul m n mis s s
journaux à la disposi ion d s fonda urs d l’associa ion, l capi­
ain G nay s s amis, mais il l ur avai v rsé d’impor an s
subsid s.
En mai 1933, lorsqu l mouv m n d vin plus n m n poli­
iqu , l s li ns av c Co y é ai n rompus d puis long mps. C
d rni r avai alors son propr mouv m n , La Solidarité Française.
L s Croix de Feu acc p èr n d s homm s qui n’avai n pas com­
ba u n 14-18, mais qui désirai n appor r aux anci ns comba ­
an s dirigés par l colon l d La Rocqu , succ ss ur du capi ain
G nay, l ur aid ff c iv n vu du r dr ss m n na ional néc s­
sair . C fu l débu du Regroupement national autour des Croix
de Feu.
L 6 févri r 1934 fu l poin d dépar d l’asc nssion v r igi­
n us d’un group m n qui n’é ai guèr connu, jusqu -là, qu dans
l s mili ux na ionaux d’anci ns comba an s.
Comm l s au r s group m n s d droi , comm un c r ain
nombr d’associa ions d’anci ns comba an s, l s Croix de Feu
prir n un par ac iv aux manif s a ions qui s déroulèr n c
jour-là plac d la Concord d van la Chambr d s Dépu és.
Mais ll n fu ni plus impor an , ni plus décisiv qu c ll d s
Jeunesses Patriotes, d 1 ’U.N.C., d l'Action Française ou d la
Solidarité Française. L s Croix de Feu n’ ur n pas plus d bl ssés
68 LECTURES FRANÇAISES

qu l urs camarad s d comba , , sauf rr ur, l s ués du cô é


na ional appar nai n précisém n à c s au r s group m n s. (J)
Néanmoins, pour d s raisons in xpliqué s, sinon mys éri us s, (2;
la grand pr ss l ur 'a ribua l bénéfic d l’opéra ion l s
désigna comm l s grands vainqu urs du gouv rn m n Dalmli r-
Fro con rain d démissionn r.
L s déclara ions du ch f d s Croix de Feu n pouvai n qu’aff r­
mir l s l c urs d la grand pr ss dans l ur convic ion :
« Le Mouvement Croix de Feu, déclarai -il à G org s Suar z p u
après, n’est pas intervenu le 5 et le 6 février, à la suite d’un sursaut
individuel et spontané de tous ses membres. Ces derniers étaient
entièrement d’accord, et depuis longtemps pour agir si une cir­
constance utile au but général se produisait au-dessus des questions
de personnes et de partis. QUANT A L’EXECUTION ELLE A ÉTÉ
ENTIEREMENT PREMEDITEE, PRÉVUE DÈS LE 3, PRÉPA­
RÉE LE 4 ».
C s parol s, d’aill urs id n iqu s à c ll s qu La Rocqu pro­
nonça d van la commission parl m n air d’ nquê sur l
6 févri r (4), n pouvai n qu’ ffray r la Gauch l’a i ud du
colon l lui donna, n ff , l’impr ssion qu la Droi , don l s
Croix de Feu formai n l group ss n i l, avai fom n é un
véri abl complo con r la Républiqu . La p ur du « fascism »
— pour l s mili an s radicaux, socialis s communis s, la
Droi s oujours fasciste — fu aussi à l’origin du grand ras­
s mbl m n d s par is d gauch . Ainsi, l’ac ion d s Coix de Feu
l 6 févri r, l s manif s a ions défilés qu’ils organisèr n par la
sui l s déclara ions d l ur ch f d vai n conduir au raz d
maré socialo-communis d 1936.
Dans l’immédia , l s rodomon ad s d la Droi abou ir n à la
cons i u ion du Fron Populair , imp nsabl d ux ans aupara­
van , à la fin d l’isol m n du Parti Communiste d s s
28.000 adhér n s, à la dissolu ion d s ligu s d s Croix de Feu
ux-mêm s.
Mais n’an icipons pas r v nons au mouv m n qu la pr ss
v nai d plac r à la ê d l’opposi ion d’alors.
L s Croix de Feu n ndai n d m ur r n d hors au-d ssus
d s par is. Au fond, l ur ch f aurai aimé l s coiff r ous il y
s rai p u -ê r parv nu s’il avai é é plus diploma . L colon l
d La Rocqu n pouvai qu’inspir r confianc à ou la Droi .
Brillan offici r d’E a -Major (5), organisa ur d pr mi r ordr .

(1) L s Croix de Feu é ai n alors 12.000 dans la région parisi nn 50.000 n


provinc .
. (2) D s adv rsair s d La Rocqu on cru pouvoir xpliqu r c a i ud d la
pr ss lorsqu’ils ur n connaissanc d s révéla ions du duc Pozzo di Borgo au journal
Choc : « Puisque le colonel émarge aux fonds secrets, dir n -ils, il est bien naturel
que la presse, elle aussi stipendiée par le gouvernement, monte en épingle ses hauts
faits et lui attribue en même temps ceux des autres. » Explica ion bi n osé , nous
s mbl - -il...
(3) G. Suar z : Que veulent, que peuvent les Croix de feu ? (pag 8.)
(4) Il avai c p ndan déclaré l con rair , un p u avan , à Philipp Bo gncr, l’ nvoyé
d Marianne, h bdomadair d gauch : « Nos manifestations ont été décidées au
dernier moment. Vous savez l'ordre dans lequel elles se sont déroulées. » (Enquê d
P. Bo gncr : L'Heure des Ligues ? )
•(5) D’origin .auv rgna , François d La Rocqu — qu la gauch s’obs inai à
app l r Casimir — naqui à Lori n , l 6 oc obr 1885. R çu à Sain -Cyr à 19 ans,
il s rvi d’abord comm offici r d caval ri , n Algéri , puis au Maroc av c Lyau y.
Main nu à son pos n 1914, il fu grièv m n bl ssé n 1916 r gagna la Franc .
DES CHOIX DE FEU A DA RÉCONCILIATION FRANÇAISE 69

ii appar nai à un famill cons rva ric for lié aux Princ s
d’Orléans. Son frèr n’é ai -il pas l’un d s principaux collabora­
urs du duc d Guis , pèr du com d Paris, au Manoir
d’Anjou près d Brux ll s ? Mais l on cassan qu’il pr nai lors­
qu’il parlai , d s « par is ricolor s », comm ils l s app lai n , n
pouvai qu’indispos r l urs ch fs.
« Nous avons constaté, disai -il, que, dans le domaine des
questions essentielles, des plus urgentes, auxquelles est suspendue
l’existence immédiate de notre pays, aucune différence fonda­
mentale ne les dresse les uns contre les autres. Nous avons constaté
à quel point leurs dirigeants ont trahi eux-mêmes les hommes qui
leur avaient fait confiance, pour tout subordonner à leurs combi­
naisons électorales ou politiques. Nous estimons que, dans tous les
partis, nous pouvons* recruter la « RÉCONCILIATION FRAN­
ÇAISE » à condition que nous débarrassions le peuple de tant de
faux chefs, tout juste capables de travailler à leur propre durée
sans chercher à construire. »
C a i ud ulcérai l s dirig an s l s mili an s d la Droi
qui y répondai n par d s sarcasm s d s accusa ions pas ou­
jours fondé s souv n for grav s. On v rra plus loin qu’un d
s s anci ns compagnons, l duc Pozzo di Borgo, l prés n a un jour
comm l s ip ndié du gouv rn m n . Mais c n fu pas .la s ul
accusa ion qu’on por a con r La Rocqu , si c fu la plus connu .
On chucho a égal m n qu l ch f dés Croix de Feu é ai franc-
maçon qu’il avai é é ini ié au Maroc, dans un log don on
donnai l nom. On répandi mêm , sous l man au, un rac ,
évid mm n anonym , où La Rocqu é ai désigné comm un ag n
ac if d l'Intelligence Service n Franc , donc, à la fois, comm
un indica ur préci ux un ag n provoca ur. C la n’é ai
évid mm n pas fai pour favoris r un rapproch m n .
L programm d s Croix de Feu s résumai n qu lqu s poin s
ss n i ls.
Sur l plan économique et social :
L salair minimum garan i, la duré du ravail limi é , l s
congés payés, la r fon d s Assuranc s Social s, a appliqu r éga­
l m n aux campagn s, l r foul m n d s ravaill urs é rang rs
sans ravail, un s a u d s fonc ionnair s, un simplifica ion du
sys èm fiscal, la réform d la socié é anonym la lu con r
là ndanc monopolisa ric d s grand s socié és, l con rôl d
la Banque de France, l’organisa ion d la prof ssion, l r sp c
d la laïci é, la sauv gard d l’ ns ign m n libr ;
Sur l plan politique :
Un présid n d la Républiqu pourvu d droi s n ndus, nom­
man l présid n du Cons il, l ré abliss m n d la propor ion­
n ll aux él c ions, la limi a ion d l’âg d s parl m n air s, la
réduc ion d l ur nombr d l ur pouvoir, in rdic ion l ur
é an fai d’ x rc r la prof ssion d’avoca , d’appar nir à d s
cons ils d’adminis ra ion ou d bénéfici r d’un rai m n ou

A p in ré abli, il r joigni un régim n d’infan ri dans la Somm , rmina la


gu rr av c l s galons d commandan , la ros d’oflici r d la Légion d’honn ur,
rois bl ssur s n uf ci a ions. En 1919, il fu ch f d’E a -Major d la s c ion français
du Cons il supéri ur in rallié, puis passa à l’E.M. du maréchal Foch. Il fu nsui
nvoyé n Pologn comm r prés n an du maréchal Foch auprès d Pilsudski. Puis
lorsqu la gu rr du Riff écla a, il fu aff c é au 2” Bur au d l’armé du Maroc,
qu’il dirig a. En 1928, l’E.M. d Foch é an dissous, La Rocqu pri sa r rai . Il
adhéra l’anné suivan aux Croix de Feu n d vin l vic -présid n n 1930,
l présid n n 1931.
70 v e | t } ~ e u • s q p € q tu e u

d’appoin m n s dans un n r pris privé ou d’E a , un cons il


na ional économiqu , l vo obliga oir familial, l con rôl
d s r ssourc s d la pr ss n général d s par is poursuivan
d s campagn s con r l d voir mili air , l d voir civiqu , l
loyalism à l’égard du pays ou d s ins i u ions, l con rôl d s
n r pris s prés n an un in érê ss n i l pour l’éconnomi la
sécuri é na ional s (arm s, cons ruc ions naval s aéronau iqu s,
én rgi , ch mins d f r, assuranc s, produi s chimiqu s, c...)
Sur l plan international :
La rup ur av c la S.D.N., sauf m ill ur fonc ionn m n d c ll -
ci, un déf ns na ional mod rnisé fficac , la r ch rch d s
moy ns propr s à ach min r l mond v rs un conc p ion pra­
iqu d sécuri é coll c iv (6).
L s moy ns d’ac ion d s Croix de Feu allai n d la simpl
réunion d s c ion au m ing d mass , d la v n à la crié
d l ur journal Le Flambeau, h bdomadair , jusqu’à la dis ribu ion
d rac s sur la voi publiqu , d van l s Eglis s à la sor i d s
usin s d s bur aux, n passan par l’affichag , la manif s a ion
ch z l’adv rsair mêm l’organisa ion d soup s populair s.
L mouv m n s dirig ai n s c ions rri orial s, chaqu arron­
diss m n d Paris cons i uan un s c ion. Chacun d’ ll é ai
dirigé par un homm choisi par l présid n lui-mêm . C s ch fs
é ai n , pour l’imm ns majori é, non pas d s anci ns offici rs,
ainsi qu’on a pu l croir , mais d s caporaux ou d simpl s
solda s.
Aux él c ions d 1936, l s Croix d F u ur n près d’un ving­
ain d’élus qui cons i uèr n un group à la Chambr L s Dépu és :
Ybarn garay, Cr yss l, P b lli r, D vaud, P r, Robb , d Poli-
gnac, Foucauld d Pavan , c... (7)
L’un d s pr mi rs ac s du gouv rn m n d Fron Populair
issu d c s él c ions fu d dissoudr l ligu s. Un décr visai
l s Croix d F u :
Le Président de la République Française,
Sur la proposition du président du Conseil des ministres, du
garde des Sceaux, ministre de la Justice, et du ministre de l’in­
térieur, ■
Vu la loi du 10 janvier 1936,
Le Conseil des ministres entendu,
Décrète ;
Article Premier. — L’association déclarée, dite « le mouvement
social français des Croix de Feu », dont le siège est à Paris, 12, rue
Edmond-Valentin, est dissoute.

(6) Cf. Manifeste Croix de Feu. Pour le peuple, par le peuple, mars 1936.
(7) En ou r , plusi urs dépu és non P.S.F; — du moins offici ll m n — appar ­
nai n au Comité de Défense des Libertés républicaines et de sympathie pour le P.S.F. :
l chanoin Polimann (M us ), Ponsard (B.-du-Rh.), Doussain (S in ), F rnand Laur n
(S in ), d’Aillièr s, B. d’Aramon, B cquar , Blanc (Prosp r), Burg o , Chiapp , Claudc ,
d Cl rmon -Tonn rr , Crouan, Dr Cousin (présid n d l’Union an i-maçonniqu d
Franc ), Dall r, R. Dommang , Frédéric-Dupon , Al xandr Durai, d Framon . Caill -
min, Gas on-Gérard, G r n , Guérin, Marc l H raud, d s Isnards, H. d Kérillis, mar­
quis d La F rronnays, Lardi r, L cach ux, François Mar in. Ma hé, Augus in Mich l,
Nad r, P iss l, Pin lli, Plichon, .Poi ou-Dupl ssy, Qu n , Roull aux-Dugag , Sabl s,
Scapini, d Sain -Jus , Rob r S ro , Edouard Souli r, Taudièr , E. T mpl , d Tinguy
du Pouë , Tixi r-Vignancour, Tris an, Wi d mann-Goiran.
D’au r s, comm , l s séna urs Gau h ro d Juigné, l dépu é Baux, d Casson,
assis ai n aux banqu s d congrès P.S.F. (L Flambeau, 9-1-1937). '
DES CROIX DE FEU A LA RÉCONCILIATION FRANÇAISE 71

•'1/7. 2. — Le ministre de l’intérieur et le garde des Sceaux,


ministre de la Justice, sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
de l’exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 18 juin 1936.
Signé : Albert LEBRUN.
Par le président de la République :
Le président du Conseil des ministres, Signé : Léon BLUM.
Le ministre de l’intérieur, Signé : Roger SALENGRO.
Le garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Signé : Marc RUCART.
C décision s référai à la loi du 10 janvi r 1936, don l vo
avai é é facili é par la manœuvr du por -parol d s Croix de
Feu au parl m n , Ybarnégaray (voir no r é ud sur l s Jeunesses
Patriotes). La di loi, ar icl pr mi r, prévoyai n ff qu :
« Seront dissous par décret rendu par le président de la Répu­
blique, en Conseil des ministres, toutes les associations ou grou­
pement de fait :
1° Qui provoqueraient à des manifestations armées dans la rue ;
2° Ou qui, en dehors des sociétés de préparation au service
militaire agréées par le gouvernement, des sociétés d’éducation
physique et sportive présenteraient par leur forme et leur organi­
sation militaire, le caractère de groupe de combat ou de milice
privée ;
3“ Ou qui auraient pour but de porter atteinte à l’intégrité du
territoire national ou d’attenter par la force à la forme républi­
caine du gouvernement. »
Pro s an con r la dissolu ion, l li u nan -colon l d La
Rocqu déclarai l l nd main :
« Les membres du mouvement Croix de Feu voulaient la rénova­
tion. Ils appelaient la réconciliation ; ils l’avaient, les premiers,
annoncée. Les puissances destructrices ont exigé qu’ils soient pros­
crits. La mesure prise contre nous est illégale. Porte-parole de plus
d’un million de citoyens et de citoyennes, je ne saurais l’accepter.
Je vais immédiatement me pourvoir en Conseil d’Etat : il y a
encore des juges en France. L’honneur ne s’incline jamais devant
l’iniquité.
Mais notre vague patriotique ne saurait être un seul instant arrê­
tée. Dés demain un grand parti social français va être créé, au-des­
sus des partis. Tous nos adhérents, toutes nos adhérentes se retrou­
veront certainement dans son sein : une multitude soulevée de
dégoût, vibrante d’enthousiasme, les y accompagnera. Son pro­
gramme, de tout point conforme à notre dernier manifeste, paraîtra
incessamment. Sa mystique, ses idées auront été fondées par les
Croix de Feu. Rien n’en brisera l’élan. »
P u après, n ff , l Parti Social Français s cons i uai . S s
fonda urs n déposai n l s s a u s à la Préf c ur d Polic l
11 juill 1936.
Àu mom n d la dissolu ion, l mouv m n é ai dirigé par
La Rocqu qu’ n ourai n d s anci ns comba an s comm l
maréchal Franch d’Espér y, présid n d’honn ur d s s c ions
du Morbihan, l duc Pozzo di Borgo, Léonardi (Nord), Blouin, l
prof ss ur S rg n , Jacqu s Arnoul , G. Riché, L ramb r -Po in,
Paul Rouillon, S anislas Sicé, Louis Gas, Gabri l Olivi r, l s pro­
f ss urs Cunéo Sorr l, d s j un s, r sponsabl s d s Volontaires
Nationaux, J an M rmoz, l célèbr avia ur, Bigonn (Mars ill ),
J an Boro ra, B r rand d Maud’huy, Claud Pop lin, Paringaux,
72 LECTURES FRANÇAISES

Hugu s d Barbual, Paul Faus , Marc l G rmain (Alg r), An oin


K rgall, chargé d s camps d vacanc s d s j un s, R né Ga um l,
Philipp V rdi r, Chabourcau, ch f d group univ rsi air , Jac-
qu lin, délégué général d s V. N. à la Fac. d méd cin , Suirc,
in rn d s hôpi aux, c...
Sauf Pozzo di Borgio, Sicé, d Maud’huy, Claud Pop lin, Par n-
gaux, qui qui èr n l mouv m n Croix d F u av c qu lqu s
vi ux mili an s, la plupar d s dirig an s d s cadr s Croix de
Feu suivir n l colon l au P. S. F. L gouv rn m n pri pré x
d c id n i é pour ngag r d s poursui s con r l Parti Social
Français nouv ll m n créé. L 5 avril 1937, on appr nai qu l s
m mbr s du Comi é dir c ur du nouv au par i é ai n radui s
n corr c ionn ll : Là Rocqu , Ybarnégaray, Riché, Vallin, O avi
V rdi r, l’ac ion publiqu é an é in n c qui conc rnai
J an M rmoz, l héros d l’A lan iqu -Sud, disparu qu lqu s mois
plus ô au cours d’un raid. Quan aux au r s dirig an s H ibig,
C ss ns Sépulchr , ils bénéficiai n d’un ordonnanc d non-
li u. A qu lqu s mps d là, la 14 Chambr corr c ionn ll d la
S in , présidé par un fu ur magis ra d l’épura ion, l présid n
Gâché, condamnai La Rocqu à 3.000 francs d’am nd , Riché
Vallin, Ybarnégaray, V rdi r O avi chacun à 1000 francs, pour
« par icipa ion au main i n ou à la r cons i u ion d’associa ions
dissou s.
Dans s s a ndus, l jug m n r pr nai pr squ ous l s argu­
m n s d l’accusa ion , s fondan sur d s docum n s saisis,
concluai qu : « le caractère de groupe de combat et de milice
privée ne saurait être dénié au P.S.F. ; que les prévenus ne peu­
vent utilement se prévaloir de ce qu’il n’existerait ni armes ni uni­
formes dans les groupements du parti; que l’organisation hiérar­
chisée, la discipline, Ventrainement, la souplesse, et la mobilité
des diverses formations suffisent à révéler la véritable structure
du P.S.F. ».
C’ s à c époqu qu l duc Pozzo di Borgo, faisan é a d
déclara ions privé s fai s par l’anci n présid n du Cons il André
Tardi u, affirma dans Choc, journal h bdomadair d droi , qu
l’anci n présid n d s Croix de Feu avai émargé aux fonds s cr s
du gouv rn m n . Un procès s’ nsuivi . Au cours d s déba s l pré­
sid n Tardi u vin déclar r à la barr qu’il avai r mis à La
Rocqu , d’abord vic -présid n d s Croix de Feu, puis l ur prési­
d n , d s somm s impor an s pour l’époqu :
« Je l’ai subventionné, déclara l’anci n présid n du Cons il,
dans les conditions que je vais préciser. Il m’a demandé de ne voir
que moi : il n’a vu que moi. Il m’a demandé à être reçu à mon
domicile particulier, 26, avenue de Messine : il y est venu vingt ou
vingt-cinq fois... Je ne l’ai pas reçu le 30 de chaque mois, je l’ai
reçu quand il me le demandait, par rendez-vous. Je le subvention­
nais quand il venait.
(...) Au printemps de 1931, à une date que je ne peux pas pré­
ciser, c’était au printemps, j’ai iinformé M. de La Rocque que les
fonds secrets dont je disposais étaient épuisés et touchaient à
leur fin. Il m’a alors demandé de le recommander, de l’introduire
chez le président du Conseil de l’époque.
(...) Je laisse ma déposition au point où j’introduis M. de La
Rocque chez mon successeur et je la reprends à l’époque où, étant
redevenu moi-même président du Censeil et même ministre des
Affaires Etrangères, j’ai repris personnellement les versements.
DES CHOIX DE FEU A LA RÉCONCILIATION FRANÇAISE 73

A c moment-là, je dois le dire, M. de La Rocque m’a demandé


une assez sensible augmentation et je la lui ai accordée. Je peux le
dire puisque j’ai retrouvé dans mes notes que, dans le seul mois
d’avril 1932, je lui ai donné 60.000 francs. » (8)
L’anci n ch f du gouv rn m n convainqui aisém n l s adv r­
sair s d La Rocqu , mais s s révéla ions n roublèr n null ­
m n l s fidèl s du ch f du P,S.F. E l ribunal évi a d s pronon­
c r sur un affair qui divisai si bi n l s na ionaux.
« L’affaire La Rocque », comm on disai alors, pas s ul m n
pour l’incid n d s « fonds s cr s », mpoisonna l s mili ux d
droi jusqu’à la gu rr . Ell cr usa un fossé pr squ infranchis­
sabl n r l P.S.F. l s au r s par is na ionaux. Dans un c r­
ain m sur , ll facili a la âch d s homm s du Front Populaire
qu’un rass mbl m n d ous l urs adv rsair s aurai singulièr ­
m n gênés. L’acharn m n d s adv rsair s d La Rocqu au an
qu son propr n ê m n r ndir n impossibl ou spèc d
rapproch m n . On l vi bi n lorsqu Dorio n a d’unir ous l s
an i-communis s dans un Front de la Liberté.
La pr ss d droi , appar nan aux forc s radi ionn ll s, é ai
ass z p u favorabl , dans l’ ns mbl , au colon l d La Rocqu . Il
y avai , c r s, dans l s journaux d s mili an s ou d s sympa hi­
san s P.S.F., — l M. d P rson, ou Salut Public d Lyon, qui a a­
qua l duc Pozzo di Borgo déf ndi La Rocqu — mais l P.S.F.
n’avai qu’un pr ss « in éri ur », n s’adr ssan qu’à s s mili­
an s : Le Flambeau Normand, Le Volontaire de l’Ouest, La Flamme
d’Alg r,La Volonté Bretonne, Le Flambeau de l’Est, Le Volon­
taire 36, d Lyon, Le Ralliement, d Lill , L’Heure Française, d
Mars ill , La Volonté du Centre, Le Flambeau du Gard. La Flamme
Catalane, c...
L’organ c n ral du mouv m n , Le Flambeau, r ss mblai lui-
mêm davan ag à un « feuille d’ordre » qu’à un véri abl
journal. (9)
Il impor ai donc d do r ce grand mouv m n , groupan plus
d’un d mi-million d mili an s, d’un quo idi n dign d lui. En
cré r un é ai un n r pris rop risqué pour qu l prud n
La Rocqu s’y décidâ . On r ch rcha un quo idi n à v ndr : l
radical Petit Journal, qui avai coû é d s millions aux héri i rs
Louch ur à Raymond Pa nô r , fi l’affair . Un socié é fu
cons i u é pour son xploi a ion.

(8) Comp r ndu d procès publié dans Le Jour, 27 oc obr 1937. L’anci n gard d s
sc aux Léméry, v nu égal m n dépos r, racon a qu lors d la chu du cabin
Doum rgu , il avai é é rév illé la nui par un coup d éléphon du minis r d
l’in éri ur l’invi an à un confér nc urg n . Il s’agissai d’assur r l’ordr dans la
ru on r dou ai ri s manif s a ions viol n s d la par d s ligu s. Au cours d la
conv rsa ion qu’il u alors av c l minis r d l’in éri ur plusi urs hau s fonc ion­
nair s, Léméry h allusion au Croix de jeu. « A ce moment, di -il, le ministre de
l’intérieur m’a dit : — De ce côté, rassurez-vous, rien à craindre. La Rocque comprend
et je l’ai bien en main. »
(9) Il avai , c p ndan , un xc ll n équip rédac ionn ll , composé d Sain -Bric ,
Gill s Margu rin, Francis G org s, Louis Truc, Jacqu s D f r, Pi rr For s , Jacqu s
d Lacr ll , prof. S rg n , Dr Philipp Encauss , J an Naur uil, J. Ca h lin au, J an
Murols, Louis B rg r, Jacqu s Mirb ll , André D lacour, Gabri l Boissy — au ur du
Chant des Croix de Feu don Claud D lvincour écrivi la musiqu — H nry Malh rb ,
Gas on Rag o , J an-Pi rr Liausu, Mauric Mur , Mauric Cons an in-V y r, André
Maurois, André Thériv , Marc Chadourn , André D maison, H nry d Monfr id, l
général Duval, Habib, Claud Farrèr , Marc ll Tinayr , Paul Morand, Augus Bailly,
J an Vignaud, G org s L com , H nri Pourrai, Alfr d Silb r . c...
74 LECTURES FRANÇAIS ES

La major ié d s ac ions d la Société du Petit Journal fu


acquis n 1937 par l s amis du colon l d La Rocqu qui fon­
dèr n la Société Indépendante de Pr ss , au capi al d G millions
ainsi répar i :
J an Schwob d’Héricour , indus ri l 30.000 frs
Léon S irnbcrg d Armélia, ingéni ur 110.000 frs
Richard-H nri Pélissi r, adm. d socié és 90.000 frs
André Por i r, xp r près l Tribunal civil .... 5.000 frs
Mll G rmain Ricli lô , s.p 200.000 frs
Philipp Crus , banqui r ................. 60.000 frs
F rnand Javal, indus ri l (Houbigan ) 150.000 frs
Léon Roland-Goss lin, indus ri l 30.000 frs
Marc l B r olus, indus ri l 50.000 frs
H nri-Louis d Nalèch 5.275.000 frs
La plupar d s ac ions souscri s par c d rni r fur n nsui

à 14 millions. L s ac ions nouv ll s (8 millions) fur n souscri s


par :
Léon Roland-Goss lin .'................... 3.400.000 frs
Richard Pélissi r 500.000 frs
Mll G. Rich lo ..................................................... 500.000 frs
F rnand Javal ................. 150.000 frs
Marc l B r olus 500.000 frs
Gérard Fon ana, joailli r 600.000 frs
Charl s Labourd .......................................... 300.000frs
Colon l François S cr ain 100.000 frs
André Bachy, assur ur .. 300.000 frs
J an Kr mp, indus ri l 150.000 frs
Gérard d Vi nn , indus ri l 50.000 frs
Charl s Thi no , dir c ur d socié é .......... 250.000 frs
Marc l Bross , orfèvr 200.000 frs
Pi rr Fourni r, indus ri l 700.000 frs
Rob r B aufor , cour i r n marchandis s 250.000 frs
L s 3.400.000 frs d Roland-Goss lin r prés n ai n l s avanc s
fai s par lui à la caiss du Petit Journal don l succès n
répondi pas n ièr m n aux spéranc s d s dirig an s du Par i :
si l s adhér n s parisi ns du P.S.F. ach èr n l quo idi n ou s’y
abonnèr n , la plupar d s mili an s d provinc d’ou r -m r,
qui formai n la gross majori é d s ff c ifs du par i d La
Rocqu con inuèr n à lir l ur journal régional. Av c 160.000
x mplair s Le Petit Journal pouvai vivr néanmoins, s’il
n’é ai pas d v nu l rès grand quo idi n qu’avai rêv l ch f du
P.S.F. (10), il faisai for bonn ligur parmi l s journaux poli­
iqu s. Sa brillan rédac ion n’é ai pas é rangèr à c d mi-
succès : à cô é d s leaders écri s par l s dirig an s du mouv ­
m n , d s écrivains connus publiai n l urs ar icl s chroniqu s :

(10) C r ains cons ill rs d la dir c ion du Petit Journal avai n , di -on, laissé spér r
un irag au moins égal à c lui du Matin (300.000 x.) ou du Journal (410.000 x.); il
u , n fai , l irag du Jour, d Léon Bailby. D mêm , l s dirig an s avai n scomp é
un accroiss m n d la publici é qu la socié é Le Petit Journal-Publicité l ur appor ai .
(C socié é, fondé n 1916 par VAgence Havas Le Petit Journal, é ai présidé
n 1938 par Léon Réni r. A l’ass mblé général x raordinair du 28-1-1942, présidé
par An onin Thiollicr, l s d ux principaux ac ionnair s é ai n J. Saulni r-Blach ,
r prés n an l Petit Journal, Mauric D pi rr , r prés n an YAgence Havas. L
s cré air é ai M. Planson, g ndr d f u Léon Réni r, pèr d Claud Planson,
dirig an du Par i Francis .)
DES CROIX DE FEU A LA RÉCONCILIATION FRANÇAISE 75

Gabri l Hano aux, Louis Mad lin, André Si gfri d, l duc d La


Forc , Jérôm J an Tharaud, Jacqu s d Lacr ll , — fu ur
adminis ra ur du Figaro, au ur d’un vi d La Rocqu (Qui
est La Rocque ? Flammarion, édi ur) -—-, Edmond Jaloux, Léo
Largui r, Charl s Roux, l com d Sain -Aulair , H nry Bor­
d aux, Mauric Cons an in-W y r, l s prof ss urs Rich
S rg n , c...
A la fonda ion, l P.S.F. é ai dirigé par un comi é provisoir
composé d La Rocqu , présid n , Ybarn garay, M rmoz, Riché,
Vallin, ch f d la propagand V rdi r, s cré air général.
L congrès d s 18, 19 20 déc mbr 1936 nomma l Comi é
xécu if : Présid n : La Rocqu ; vic -présid n s : M rmoz, Noël
O avi, Ybarn garay ; m mbr s : Arnoul , Barrachin, dir c ur du
Bur au poli iqu , Bonnard l, Causa r , Cliquo d M n qu , Faivr .
Gas, l général Grollmund, Horais , Jos ph L v , Gabri l Olivi r,
Olivi r-Mar in, Riché, Rouillon, T z nas, Vallin, Varia, ch f d s
Equip s Volan s d Propagand , qu s condèr n : Charl s d
Bailli ncour , André Blaiso , Mauric d Bouillann , J an Bru-
m aux. Pi rr Couillard, Philipp Crus , Louis D j an, J an
D lag , Marc l D launay, Mauric Ell , H nri Grimm, Emil
Harlé, Dr G org s La aix, Louis L coconi r di L coc, colon l
d Sain -Quan in, J an S pulchr , Chris ian Sorr ns n, Dr Luci n
Vaz ux, André Voisin. André d Bonduw , G org s Savour , Emil
Sclrw i z r, c...
L programm du P.S.F. é ai c lui d s Croix de Feu. La
Rocqu n avai s ul m n acc n ué l cô é poli iqu : déf ns
na ional , déf ns du p upl , déf ns d l’E a . Bi n qu s décla­
ran républicain possédan un group d dépu és à la Chambr ,
la ndanc é ai oujours aussi an iparl m n air .
Duran l’occupa ion, l P.S.F., in rdi n zon Nord, é ai olé-
n zon Sud. La Rocqu s’affirmai par isan du maréchal Pé ain
ou n r j an la poli iqu d collabora ion pra iqué par son
gouv rn m n (11). Il é ai d c ux qui, à l’ins ar du général
W ygand, a ndai n la r vanch . Pour lui, comm pour la maj ur
par i d s s li u nan s, l’armis ic n’é ai qu’un répis ; il fallai
souffl r r pr ndr d s forc s. Con rair m n aux au r s organi­
sa ion poli iqu s na ional s au orisé s ou oléré s par l Pouvoir
par'l’occupan , l P.S.F. — Progrès Social Français d puis
1940 — é ai n m n hos il à l’Europ (12). Bi n qu’opposé au
communism , il s r fusa oujours à au oris r s s mili an s à
s’ ngag r dans la Légion des Volontaires Français contre le Bol­
chevisme qui comba ai à l’Es . Au con rair , « malgré l’oppo­
sition doctrinale fondamentale existant entre le P.S.F. et le Parti
Communiste, soulign n d ux fidèl s d La Rocqu ,ri n ne sera
fait qui ne puisse contrecarrer les activités communistes pendant
l’occunation. La Rocque donnera lui-même toutes directives en ce
sens >> (13). D mêm , il n’au oris ra pas l s cadr s du P.S.F. à
par icip r à la dir c ion mêm local , d la Légion Française des

(11) La Rocqu aurai déclaré à Toulous , n oc obr 1940 : « Si je vous dis d’être
tous derrière le Maréchal, je ne vous demande pas d’être derrière le Gouvernement ».
(12) L’an ig rmanism du mouv m n da ai du débu , à un époqu où il n’y avai
ni nazis, ni réarm m n all mand. J an G.L. d’Orsay J an Brum aux no n dans
l ur brochur Les Droits de La Rocque homme et citoyen, qu l’av ugl d gu rr
Scapini fu radié d s Croix de feu n 1930 ou 1931, parc qu rop souv n n con ac
av c d s A.C. all mands.
(13) J. d’Orsay J. Brum aux, op. cit., pag 44.
76 LECTURES FRANÇAISES

Combattants (14) créé par l maréchal, il s’abs in d’y adhér r


lui-mêm . Il créa, par con r , d s socié és d prépara ion d’édu­
ca ion spor iv qui aurai n for bi n pu ê r d s socié és d pré­
para ion mili air s s Artisans des Devoirs Patriotiques ( x-
Auxiliaires de la Défense Passive) avai n un organisa ion ou
mili air .
Chaqu fois qu’il fu qu s ion d’unifi r l s mouv m n s na io­
naux u zon Sud, La "Rocqu s’arrang a pour qu l proj
échouâ : n 1940 av c l Par i Uniqu , n 1941 av c l Comi é d
Rass mbl m n pour la Révolu ion Na ional . Lorsqu l ch f du
P.S.F. s r ndai n zon nord, c’é ai pour y r command r la pru­
d nc à s s mili an s, sur ou l’abs n ion vis à vis d s au r s
par is.
En c qui conc rn la qu s ion juiv , l P.S.F. r s a sur un pru­
d n rés rv . Mêm avan la gu rr , à un époqu où l s Israéli s
n’é ai n pas p rsécu és où ils a aquai n , dans l ur Droit
de vivre, l colon l d La Rocqu , l par i s’é ai r fusé à fair ,
n r l s ci oy ns français, c dis inc ion qu l s na ionalis s
faisai n ou na ur ll m n . C ux-ci l lui r prochai n d’aill urs
av c vivaci é (15).
C a i ud é ai , na ur ll m n , un posi ion offici us , dis­
crè , voir s crè . Offici ll m n l P.S.F. é ai pour « la Révolu­
ion Na ional ». Dans le Petit Journal (16) r plié à Cl rmon -
F rrand, il s’aligna sur l s au r s par is na ionaux. L 27 s p mbr
1941, quand l s roup s all mand s r nforcé s par l s armé s
roumain s, hongrois s, bulgar s, l s corps xpédi ionnair s i ali ns
spagnols, l s légions d volon air s hollandais, danois, b lg s,
français, marchai n sur Moscou, La Rocqu écrivai : « On
comprendra que nous souhaitions l’écrasement du satanisme que le
Komintern anime et que Staline incarne ». E il ajou ai l 18 oc o­
br suivan : « Un succès de l’U.R.S.S. eut engendré une catas­
trophe européenne et mondiale. »
Lorsqu l s Anglo-Américains débarquèr n n Afriqu du
Nord, La Rocqu s igma isa c « agression » (9 nov mbr 1942).

(14) Dans sa déposi ion au procès du Petit Journal, M Nicolaï, avoca bord lais
ch f P.S.F. n Girond , précisa qu La Rocqu avai , d van lui, « r nouv lé l s dir c­
iv s qu’il avai donné s à l’égard d la Légion (d s Comba an s) ; il a donné, n ou r ,
c dir c iv rès f rm d radi r impi oyabl m n ous c ux qui aurai n donné l ur
adhésion au S.O.L., à la milic , a fortiori, à la L.V.F. ». (Le Petit Journal acquitté
en Cour de justice, p. 33.)
(15) Un pamphl for docum n é précis paru mêm , à l’époqu , sous l ir
« La Rocque et les Juifs ». L principal adv rsair du ch f du P.S.F. n avai payé
l’impr ssion.
(16) Le Petit Journal avai d mandé à r n r r à Paris fin 19-10. Son dir c ur avai
fai prés n r au s rvic d l’ambassad d’All magn la d mand régl m n air d r our
à Paris xigé d ous l s journaux repliés. Mais l s condi ions posé s, d par
d’au r s, é ai n incompa ibl s av c c proj . E Le Petit Journal é ai r s é à Cl rmon .
Il avai un cons il d’adminis ra ion d n uf m mbr s : La Rocqu , présid n -dir c ur
général ; André Por i r, vic ?présid n ; G org s Bonnard l ; Louis Gas ; An onin
Thiolli r ; R né Tuai ; Jos ph L v ; Chris ian M lchior-Bonn , l’ac u l dir c ur d
la r vu Historia, J. Saulni r-Blach , adminis ra ur. (En 1950, au cons il d’adminis­
ra ion d la socié é — don l s bi ns fur n placés sous la dép ndanc d la S.N.E.P.,
alors présidé par Pi rr Bloch — siég ai n ncor : André Por i r, G org s Bonnard l,
Chr. M lchior-Bonn , Saulni r-Blach , Tuai, Thiolli r L v .) D’au r par , la
Société Indépendante de Presse, principal ac ionnair d la socié é, avai nu d ux
ass mblé s général s n 1942, sous la présid nc d Roland-Goss lin, n prés nc d
Noël O avi Comar Crus , scru a urs. (Ell é ai , n 1957, présidé par Mauric
Roland-Goss lin, d la Clin-Byla — Socié é d produi s chimiqu s animé par l s
Comar — adminis ré par Charl s d Baill ncour , André Jouiss , Edmond Duham l
Edouard Michal.
DES CROIX DE FEU A LA RÉCONCILIATION FRANÇAISE 77
Il n’avai , offici ll m n , qu mépris pour l général D Gaull .
L 25 mai 1941, il écrivai , oujours dans Le Petit, .tournai :
« L’ex-général De Gaulle s’est rendu coupable de désertion. Qui se
fait l’instrument de l’étranger trahit les intérêts sacrés de son
pays : communistes et gaullistes sont ainsi alliés depuis le premier
jour par les forces des choses ».
C s écri s fur n , à la Libéra ion, r prochés aux dirig an s du
Petit Journal. C ux-ci, par la voix d’un d l urs émoins, — l
prof ss ur H rmann, doy n d la Facul é d Méd cin d Phar­
maci d Lyon mili an ac if du P.S.F. —, fir n c répons ;
« Nous savions tous qu’il fallait en prendre exactement le contre-
pied » (17).
L fai s qu si le Petit Journal donnai l’impr ssion au l c­
ur non av r i d’avoir mboi é l pas aux propagandis s vichys-
sois, l « pa ron », lui, œuvrai n s ns inv rs . L commissair
du gouv rn m n Prévos d vai avou r publiqu m n , au procès
du Petit Journal, (Cour d Jus ic d la S in , XIII0 chambr ,
10 juill 1948, jug d’ins ruc ion : Raoul ) qu La Rocqu s s
amis avai n r ndu d’incon s abl s s rvic s à la Résis anc :
« La défense a constitué, déclara- -il, un certain dossier à cet
égard, qui me parait hors de discussion. Il est établi, en effet,
qu’à partir de mai 1942 le colonel de La Rocque, avec le colonel
Charandeau qui représentait à Madrid l’intelligence Service, eut
des relations dans un intérêt de résistance. Il parait avéré qu’il
créa le réseau Klan et la défense nous dira sans doute que c’est
pour des raisons de politique que ce réseau Klan se vit diffici­
lement reconnaître ses droits et ses titres de résistance. Je ne le
discuterai pas, pour ma part. » (18).
Dans sa déposi ion, l colon l Charand au l confirm :
« J’ajoute, écri ca égoriqu m n l’ag n d 1’1.S. n Espagn , que
c’est au mois de février 1941, alors que j’étais à Madrid, que je
reçus des instructions pour prendre contact avec le colonel de La
Rocque » (19).
C con ac fu pris n oc obr -nov mbr 1941 à par ir d c
mom n -là, l rés au Klan— au débu on l’avai app lé « la Toil
d’Araigné » — é ai n plac . Il fonc ionna si bi n qu La Rocqu
r c vra d 1’Anglo-Frend Communication Bureau, l’a s a ion sui­
van du 11 juin 1945 :
« Nous certifions que le colonel de La Rocque a été le chef du
réseau Klan à partir du 1 r juin 1942 jusqu’au mois de février 1943
(moment de son arrestation par les Allemands) et a fourni au
Service de l’intelligence Militaire Britannique des renseignements
politiques et militaires ,lesquels nous sont parvenus, avec régu­
larité, pendant la période en question. » (20).
Bi n sûr, il é ai difficil aux mili an s du P.S.F. d oujours
s’y r rouv r dans un aussi sub il doubl j u. Résul a : l’uni é
du P.S.F. s’ ffri a, p u à p u. Tandis qu Cr yss l d v nai l
collabora ur du Maréchal à l’informa ion qu d nombr ux
anci ns comba an s d 14-18 s m ai n au s rvic du vi ux
(17) C l phras s rappor n fai aux ar icl s signés Charles Vallès —- ps udonym
coll c if du Petit Journal — mais p u na ur ll m n s’appliqu r à l’ ns mbl . (Cf.
comp r ndu du procès du Petit Journal, in « Le Petit Journal acquitté en Cour de
Justice », pag 28.)
(18) Op. cit., p. 42.
(19) Ibid., p. 51.
(20) Docum n pho ographiqu r produi dans la brochur d J. d’Orsay J. Bru-
mcaux, op. cit., p. 54.
78 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

ch f pour comba r , à l’in éri ur, l s marxis s — on a mêm


pré ndu qu d s group s d déf ns fur n mis à la disposi ion
d c r ains préf s pour lu r con r l communism — un au r
dépu é P.S.F., Charl s Vallin, gagnai l’Angl rr s plaçai
sous l s ordr s du général D Gaull .
Quan au li u nan -colon l d La Rocqu , â la fois pé ainis
an i-all mand, il fu un jour arrê é par la G s apo dépor é
à Eis nb rg, n Bohêm (s p mbr 1943), puis à I r, au Tyrol
(janvi r 1944), où sa san é s’al éra grav m n . Libéré par l s
roup s américain s, il fu arrê é par la polic français à son
r our (8 mai 1945) mprisonné par l s épura urs à V rsaill s.
L s in rv n ions d s s amis l’aggrava ion d son é a inci èr n
l s au ori és à l m r n résid nc forcé à Croissy (S.- -O.)
où, malgré un in rv n ion chirurgical , il mouru l 28 avril
1946 (21).
S s fidèl s, c ux qui n’avai n ni collaboré rès é roi m n av c
l gouv rn m n du Maréchal, comm Cr yss l, ni r join l Géné­
ral à Londr s (ou à Alg r), comm Vallin, qui avai n échappé
au sor d Noël O avi, mor n dépor a ion (22), voulur n pour­
suivr son œuvr r ssusci r l P.S.F. ; mais ils s h ur èr n
à un décision gouv rn m n al , guidé par d s mo ifs qui, p u -
ê r , n’é ai n pas inspirés par l s ul amour d la jus ic : « En
vertu des lois de la République et de décisions judiciaires défini­
tives prononcées avant le début de la guerre actuelle, le P.S.F.
est et demeure dissous », avai -on déclaré n hau li u (déclara ion
du minis r d l’informa ion T i g n à l’issu du Cons il d s
minis r s présidé par l Général D Gaull , 9 mars 1945). L s
dirig an s du Par i d m urés libr s avai n pris con ac s av c l s
cadr s r s és fidèl s préparai n un congrès na ional, n l’ab­
s nc d La Rocqu , pour l 9 mars l s jours suivan s, lorsqu
l Gouv rn m n provisoir pri c décision. Il s curi ux d
cons a r qu’un s main plus ô , à la ribun d l’Ass mblé
na ional , Jacqu s Duclos, por -parol du P.C. avai réclamé la
dissolu ion du P.S.F., c « par i hi léri n »...
En fai , l’Union interfédérale du P.S.F. n’avai é é dissou qu
par l général Ob rg, l 2 nov mbr 1942.
Comm il é ai impossibl aux dirig an s d s pourvoir d van
l Cons il d’E a con r c qui n’é ai qu’un déclara ion sans
val ur juridiqu , ils organisèr n un réunion à Mon r uil-sous-
Bois, au sièg d la p rman nc local du Par i. La polic in r­
vin : ll dissou la réunion arrê a l ch f d s c ion, D mol .
Un ordonnanc d non-li u r ndu l 22 mai 1946 r laxa c
d rni r, mais l P.S.F. d m urai oujours in rdi . En r mps,
l Parti républicain et social de la Réconciliation française avai
é é fondé (aoû 1945). L s mili an s du P.S.F. y avai n adhéré
n mass . Au congrès, l pr mi r, qui suivi ,- André Por i r,
(21) S s obsèqu s ur n li u à Sain -Honoré d’Eylau n prés nc d plusi urs milli rs
d s s amis accourus d par ou pour lui r ndr un d rni r hommag . Il lu inhumé
dans l Can al, à Sain -Clém n , près du ham au d La Rocqu (à 9 kms d Vic-sur-
Cèr ).
(22) Noël O avi, vic -présid n du P.S.F., fu arrê é par l s All mands au sièg du
Par i l 9 mars 1943 dépor é au camp d conc n ra ion d N u ngamm , puis à c lui
d Sanbos l, où il mouru l 15 avril 1945. D’au r s dirig an s du P.S.F. connur n
un sor analogu , no amm n Louis Cas, adminis ra ur du Petit Journal. D’au r s ncor
fur n in rnés : André Por i r (16 mois à Fr sn s), G org s Bonnard l (12 mois à
Fr sn s), ous d ux adminis ra urs du Petit Journal, c n cinquan d l urs cama­
rad s, arrê és n mars 1943. Pi rr L Tann ur, qui pri la dir c ion du P.S.F. après
l’arr s a ion d La Rocqu , fu arrê é à Vichy n 1943, puis dépor é. L D’ Dod l, d
Cl rmon -F rrand, l r mplaça.
DES CHOIX DE FEU A LA RÉCONCILIATION FRANÇAISE 79
58 ans, xp r près l ribunal civil, qui assumai déjà la dir c ion
d VUnion Interfédérale du P.S.F., alors ins allé 3 bis, ru Dumon -
Durvill , fu élu présid n . Jos ph L v , adminis ra ur du Petit
Journal, André Voisin occupèr n la vic -présid nc , Gill s
d La Rocqu , fils du colon l, J an Ybarn garay, anci n dépu é
(inéligibl ) n rèr n au Comi é xécu if.
« Le relèvement de la France, déclarai n l s dirig an s d la
R.F., ne sera obtenue que dans la réconciliation préalable de nos
concitoyens » (alors divisés n jié ainis s gaullis s d ou s
coul urs).
L Parti de la Réconciliation Française conviai , disai un rac
diffusé n aoû 1945, « tous les Français et Françaises, refusant
d’abdiquer devant la démagogie, devant la subversion, devant la
réaction comme devant toutes tentatives séditieuses ou fascistes à
s’accorder sur des principes rénovateurs du pays :
—- Réconciliation de tous ceux qui veulent accomplir leur devoir
civique.
—- Evolution sociale conforme aux principes des droits de l’homme
et du citoyen dans le respect des principes traditionnels de la
civilisation chrétienne comme dans une stricte indépendance
vis-à-vis de toutes les confessions.
— Rénovation des institutions républicaines et des élites françaises
avec une participation sans cesse accrue des éléments popu­
laires inlassablement acheminés vers le mieux-être moral, intel­
lectuel, et matériel.
— Entente de tous les partis attachés aux principes de la souverai­
neté nationale et de la fidélité patriotique.
— Défense des libertés républicaines et démocratiques ; liberté
d’opinion, d’expression, de presse, d’enseignement, d’associa­
tion, de réunion, etc...
'— Coopération de tous les éléments du travail dans une écono­
mie affranchie des oligarchies financières, libérées des pres­
sions politiques irresponsables.
■— Opposition résolue contre toutes les idéologies inspirées de con­
ception totalitaires et matérialiste, contre toute tentative visant
à mettre le régime au service d’un homme, d’un parti, d’une
formation économique, politique ou sociale quelconque.
Principes essentiels qui permettront à la Nation toute entière de
retrouver, après la paix des armes, la paix sociale indispensable à
l’avenir de notre descendance. »
Aux él c ions d juin 1951, l Par i prés n a ou sou in d s
candida s, à Paris : Ch. Gou ry, Pi rr d Léo ard, R né Mar­
chand, G. Rog r, Cramb s, Paul P rnin, pr squ ous sur d s
lis s du R.G.R. (23), n provinc : Paqu (Isèr ), J. L f bvr
(Pas-d -Calais), Edmond L fèvr (Nord), R. Tamar ll (S in -Infé­
ri ur ), P. Olmi (Alp s-Mari im s), G. P i (Bass s-Pyréné s),
P b lli r pèr (Hau -Loir ), J. Dixmi r (Puy-d -Dôm ), Pour ou
(S in - -Ois ), c. prés n és sous div rs s é iqu s:
Plusi urs fur n élus : Aimé Paqu , Guy P i , Ph. Olmi, d
Léo ard, Jos ph Dixmi r, c., ainsi qu d s sympa hisan s, comm
l Doc ur B rnard Lafay, qui pri p u après la parol a un
réunion d la R.F. (Mu uali é, 6 juill 1951) y évoqua av c
émo ion l souv nir l’ x mpl du colon l d La Rocqu .
La dir c ion du mouv m n é ai alors assuré par André Por­
i r, présid n , d Léo ard, A. Voisin, Paul P rnin, Jos ph L v
(23) C Rassemblement des Gauches Républicaines avai la R.F. parmi s s adhér n s.
80 LECTURES FRANÇAISES

(<l Nic ), J. Nicol (d Lyon), un c r ain nombr d’au r s fidèl s


d La Rocqu .
Malgré l s difficul és financièr s qui l’am nèr n un p u plus
ard à susp ndr la publica ion du Flambeau, r mplacé par un
bull in in éri ur, in i ulé Notes d’Actualité politique (»<:, ru
Tai bou , Paris ixc), la R.F. poursuivi son ac ion au cours d s
anné s 1952-1956, av c un foi qu’animai l souv nir d « celui
qui a donné sa vie pour son pays ».
L XI Congrès na ional d la R.F., s in à Paris n déc mbr
1956, sous la présid nc d’André Por i r ; l s délégués d s Fédé­
ra ions, Raymond Boul ng r (Fédéra ion sud), Rioll (P.-d -JD.),
L ourn ur (H -Vi nn ), Houd (Main - -Loir ), Balp Cor­
bièr (Rhôn ), Coll D crèm (Nord), Schaub (S.- -O.),
Allardi (Alp s-Mari im s), E. P b lli r, D sjardins, Crambs, Eugèn
L vass ur (Rou n), Mich l Douroux (Nan s), J an Pupa , anci n
dépu é (Loir ), André Voisin, d Warrand, d Bailli ncour (Féd.
Ou s ), Escand (Féd. sud), Villard (Isèr ), A. A ari, Mll Duha­
m l (Loir ), Langlad , d Nadaillac, Lainé (Féd. sud), Passéri ux
(Féd. ou s ), Mar y (S.- -O.) y prir n la parol .
L banqu d clô ur réuni congr ssis s mili an s, au our
d’André Por i r. A la abl d’honn ur, aux cô és d s vic -prési­
d n s André Voisin Alfr d A ari, d J an Pupa , rappor ur,
figurai n l présid n du Cons il général d la S in , Chochon, l
dépu é Quinson, l cons ill r municipal T rcin qu’ n ourai n
A. Paqu , dépu é, Labr , cons ill r général d la S in , d s élus
municipaux : B aumon (Colomb s), Mm L Pla (Si-L u), D f r
B lhomm (Joinvill ), Boir i (Asnièr s), Charr (Clamar ),
Dagan (Char n on), Lacomb (Asnièr s), Laulaign (Boulogn -sur-
S in ), L Dœuil (Mon roug ), Marin (S -Cloud), Marmora (Cla­
mar ), Mass no (Viroflay), May r (Char n on), Moracchini (En-
ghi n), P rdriz (Mon r uil), Pod vin (Bourg), Rœrich (G n illy),
Sabron (Vill momb ), Schaub (Enghi n), Vidal (Viroflay) (24).
A son d rni r congrès, nu à Paris n nov mbr 1959, n
prés nc d’André Por i r, présid n , Alar , Boul ng r André
Voisin, vic -présid n s, Pupa , anci n dépu é, Al xandr , cons il­
l r économiqu , Bourn Aimé Paqu , dépu és, Guy P i , séna­
ur, la R.F. a rapp lé sa posi ion. Dans sa déclara ion final , ll
réclama no amm n « une réforme du crédit permettant une baisse
effective du loyer de l’argent ». Ell d manda d’au r par qu « le
pouvoir s’exerce dans un esprit véritablement démocratique »
qu « le premier ministre, responsable devant le Parlement, orga­
nise une collaboration régulière avec celui-ci ».
La déclara ion réclama aussi d s économi s sur l rain d vi
d l’E a la suppr ssion d s dép ns s somp uair s.
Au suj d l’Algéri ll cons a a qu les promesses formulées
le 16 septembre engagent la France et prit acte que la France ne
traitera jamais avec le pseudo-gouvernement rebelle.
Enfin l congrès s’él va con r « toute tentative de nationalisa­
tion de l’enseignement privé ».
La posi ion d la R.F. s’appar n aujourd’hui à c ll du Centre
des Indépendants auqu l appar i nn n d’aill urs la plupar d s s
élus un par i d s s cadr s.
H. C. et J.-L. M.
(24) Comp r ndu publié dans Le Flambeau, déc mbr 1956.
(25) Le Monde, 1 r déc mbr 1959. Dans Le Figaro du 26 s p mbr précéd n , ll
avai pubilé un communiqué fixan sa posi ion sur l’Algéri .
VI

L E S P A R T IS E T L A R É S IS T A N CE S OU S L ’OCCU P A T ION

A l’Armis ic d 1940, la division d la Franc n d ux zon s


a profondém n marqué l s par is group m n s nés p ndan
l’occupa ion. D mêm qu’il y u , ini ial m n , « deux catégories
de mouvements de résistance » (1), il y u d ux ca égori s d
mouv m n s collaborationnistes, s lon la zon où ils on x rcé
l ur ac ivi é. Mêm lorsqu l’armé all mand u franchi la
ligne de démarcation l 11 nov mbr 1942, après l débarqu m n
d s anglo-américains n Afriqu du nord, c dis inc ion, c
opposi ion s rai -on n é d’écrir , subsis a fu à l’origin d
main s confli s qu l comba , d plus n plus sanglan , n’a pas
oujours applanis.
Il s malaisé d fair l’his oriqu d c s div rs mouv m n s -—
l s uns offici ls, offici ux, r connus ou s ul m n au orisés, l s
au r s cland s ins pourchassés —- sans paraî r fair œuvr
d par isan. On a b aucoup écri , d puis la Libéra ion, sur l
suj : la plupar d s livr s ou d s ar icl s publiés l’on é é par
d s homm s qui avai n par icipé à l’ac ion ou avai n pris par i
pour l’un ou l’au r camp. Il faudra, sans dou , a ndr ncor
plusi urs lus r s avan qu’un j un au ur puiss écrir l’his oir
vrai d s anné s 1940-1944. M. Rob r Aron, qui s’y s ssayé,
sans y réussir pl in m n , a séri us m n défriché ; il n’y aura
plus qu’à complé r sa docum n a ion, u ilis r c ll qui d m ur
ncor inacc ssibl (dossi rs d s Cours d Jus ic , mémoir s iné­
di s d s principaux ac urs du grand dram ) qu s ul, un
homm non ngagé dans l s comba s fra ricid s d s h ur s som­
br s d l’occupa ion pourra prés n r av c impar iali é com­
m n r libr m n . Nous n ndons nous born r à l’énoncé d s fai s
impor an s à la ci a ion d s x s émanan d s div rs group ­
m n s xaminés — ou d s p rsonnali és qui on x rcé sur ux
un pouvoir normal r connu d ous. Nous nous abs i ndrons
d ou apprécia ion p rsonn ll , d ou comm n air , r nvoyan
l l c ur aux sourc s qu nous avons nous-mêm s consul é s pour
un xam n plus approfondi.

De la Légion Française des combattants à la Milice Française.

Comm nçons par l mouv m n pétainiste don l’ac ion a laissé


l plus mauvais souv nir à s s adv rsair s d la Résis anc , c lui
qu l s cours d jus ic ( ribunaux d’ xc p ion créés pour procéd r

(1) J an Gcmalhing : «La Résis anc in éri ur » in La France et son Empire dans
la guerre, Paris, 1947 ( om II, p. 49).
6
82 LECTURES FRANÇAISES

à l'épuration) on , sans dou , l plus dur m n sanc ionné n la


p rsonn d s s dirig an s d s s m mbr s.
La Milice française, qui « s’est toujours refusée à être considérée
comme seulement une garde prétorienne ou une police supplé­
tive » (2), a é é créé l 30 janvi r 1943 par un loi du gouv rn ­
m n Laval :
« La Milice française, qui groupe des Français résolus à prendre
une part active au redressement politique, social, économique,
intellectuel et moral de la France, est reconnue d’utilité publique.
Ses statuts, annexés à la présente loi, sont approuvés.
« Le Chef du gouverement est le chef de la Milice française.
La Milice française est administrée et dirigée par un secrétaire
général nommé pai' le Chef du gouvernement. Le secrétaire général
représente la Milice française à l’égard des tiers » (3).
Mais, si sa da d naissanc offici ll s bi n c ll d la loi
de l’Etat promulgué par Vichy, la Milice n’ s pas sor i ou
armé du c rv au d Pi rr Laval. Son origin r mon à 1940
son pèr véri abl s Jos ph Darnand.
Darnand, anci n mili an d'Action Française du Parti Popu­
laire Français, en-cagoulard (du C.S.A.R., d’Eugèn D loncl ), vou­
lai cons i u r un forc poli iqu puissan capabl d s’oppos r
vic ori us m n au r our d c ux qu’il r ndai r sponsabl s
du désas r d juin 1940. C anci n ch f d corp franc (1939-
1940), décoré d la Légion d’honn ur par l général G org s sur
l s li ux mêm s d s comba s, n pardonnai pas aux homm s d
la IIP Républiqu l’humilia ion d la défai . Il r prochai aux
minis r s l ur incapaci é aux mili an s du Fron populair
l ur « rahison » — bi n qu c accusa ion s’adr ssâ plus
par iculièr m n aux communis s qu’il haïssai .
Nous somm s n 1940. Démobilisé, ins allé sur la Cô d’Azur,
Darnand présid la Légion français d s Comba an s d s Alp s-
Mari im s. Il s rouv ainsi à la ê d qua r -ving s mill anci ns
comba an s, pé ainis s n housias s pour la plupar , qu’ nca­
drai n d s homm s résolus poli iqu m n sûrs, comm s s
adjoin s, Pi rr Gall , un anci n d son corps-franc d 1939-40,
J an Rassompi rr , un offici r d carrièr qui r mplissai l s
fonc ions d s cré air général d la Légion à "Nic .
Lorsqu s répand l brui d’un occupa ion i ali nn d la
région niçois , Jos ph Darnand déclar à s s amis qu’il fau s'y
oppos r. Il cons i u d s group s d s dépô s d’arm s au s in
d la Légion d s Alp s-Mari im s. La m nac écar é , l s uni és
ainsi créé s d m ur n : ll s form n l S rvic d’Ordr Légion­
nair d Nic . C x mpl s suivi discrè m n offici us m n
n Hau -Garonn , par l’avoca oulousain Colomb, n Hau -Savoi
, bi n ô , dans ou la zon sud où la Légion français d s
Comba an s, dirigé par M. François Val n in, dépu é d Nancy,
comp d s millions d’adhér n s.
Après l’ n ré n gu rr d l’All magn con r la Russi , l
S.O.L. s offici ll m n cons i ué : Présid n : François Val n in ;
s cré air général : Jos ph Darnand. Mais l r our d Pi rr Lava6
provoqu un cris à la Légion : M. Val n in s r mplacé à la
ê d l’organisa ion par M. Raymond Lachal, un dépu c n ris
du Puy-d -Dôm , ami’ du séna ur-mair d’Aub rvilli rs. D son

(2) Pour la Milice, justice !, par un Ch f d Corps d la Milic . Préfac du général


Lavign D lvill . Paris, s.d. (1955), p. 23.
(3) Loi n° 63 J. O., N° 27, 31-1-1943, p. 290.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 83
cô é, Darnand, gui dirig n fai l S.O.L., s offici ll m n délé­
gué par la Légion français d s Comba an s auprès du Goùv r-
n m n s’ins all à l’Hô l du Parc.
D puis qu l’U.R.S.S. s offici ll m n l’allié d s Anglais. Dar­
nand, pour qui l’All mand s oujours l «Boche», s déclar
c p ndan favorabl à un n n av c Hi l r. Quand M. Jacqu s
B nois -Méchin pr nd la présid nc d la Légion tricolore, qui
d vai all r comba r l Bolch vism sur l Fron d l’Es , sous
la dir c ion du général Puaux, Darnand délègu Bassompi rr
pour l r prés n r dans c nouv l organism (4). Dès lors, l
fossé s cr us n r la Légion français d s Comba an s l
S.O.L. Au modéré Lâchai s’oppos Darnand l dur. La cassur
s pra iqu m n réalisé n oc obr 1942, lorsqu c d rni r
décid d ransform r l Service d’Ordre Légionnaire. n Milice
française.

Les idées de Darnand.

C Milice française, dans l’ spri d son fonda ur, doi ê r


un ins rum n poli iqu mili air d « la Révolution nationale
qui reste à faire ». Ell n fai qu poursuivr , av c d s pouvoirs
accrus, l s bu s du S.O.L. définis dans un m ssag d Darnand à
s s camarad s :
« Je ne vous ai vas rassemblés uniquement pour parader et
défiler.
« Sui• l’ordre du Maréchal, je vous ai rassemblés pour former
la véritable troupe de la Révolution nationale.
« Sur l’ordre du Maréchal, je vous ai rassemblés pour vous enga­
ger dans la lutte révolutionnaire.
« (...) Notre Révolution intérieure sera d’abord nationale. La
Patrie est en danger. Cette évidence nous rallie tous dans un même
élan et vers ce seul but : sauvegarder, maintenir et transmettre
l’héritage de nos pères.
« (...) Mais au lieu d’opposer, en un conflit néfaste, la réalité
européenne que certains prétendent encore incompatible avec la
grandeur française, nous voulons conquérir à notre pays une place
digne de son passé dans cette Europe enfin solide.
(...) Qu’on ne s’acharne pas à voir en nous de simples réaction­
naires pressés de prendre, sur le terrain politique et social, une
revanche hargneuse. On se tromperait. En nous déclarant « contre
l’égoïsme, bourgeois, pour la solidarité humaine », nous avons
voulu stigmatiser les fautes d’une classe que nous estimons res­
ponsables pour une grande part de nos malheurs présents.
(...) Nous sommes contre le capitalisme qui paye trop inégale­
ment possédants et travailleurs. Il écarte le producteur des béné­
fices de la production.
(..) Nous sommes contre le marxisme qui, nivelant par le bas,
mène fatalement à l’avilissement général et supprime avec le goût
du risque l’éclosion des voleurs » (5).
La doc rin s rès flou , mais déjà poin l fascism , c fas­
cism qu nombr d mili an s d cadr s n’acc p n pas ncor ,
n’acc p ron p u -ê r jamais. La plupar d s « homm s d Dar-

(4) La Légion Tricolore n fu pas r connu par l s All mands ; ll disparu p u


apr s sa créa ion.
(5) M ssag d Jos ph Darnand au S.O.L. Mars ill , 4-10-1942.
84 LECTURES FRANÇAISES

nan i. » vi nn n d la Droi ; rès p u son issus d s mili ux d


gauch . L s Maurrassi ns, l s plus nombr ux sans dou , son
hos il s à l’idéologi fascis ; l ur na ionalism , xac rbé par la
gu rr la défai , r j ou collabora ion ff c iv av c
1/All magn (6). S lon l s régions, l S.O.L., puis la Milic s ron
donc, jusqu’à la lin ou pr squ , composés principal m n d
réac ionnair s classiqu s ou d na ionalis s plus ou moins ralliés
à l’Europ fascis . L’opposi ion à l’All magn s manif s ra à
main s r pris s, non s ul m n n Franc jusqu’ n 1944, mais
aussi n All magn , après l dépar forcé du Maréchal à Sigma-
ring n l’absorb ion d la milic par l s Waffen-SS (7).
Jusqu’ n 1943, ni l S.O.L., ni la milic n s mbl n avoir é é
mêlés à un opéra ion con r la Résis anc . L s mili an s, sauf
qu lqu s uni és for rédui s, n son d’aill urs pas armés (8).
En juill 1943, Darnand, auqu l on r fus d s arm s, song à
dissoudr la Milic ou à démissionn r. Pi rr Laval, ch f légal d
c forma ion, n’acc p pas ; d mêm l Maréchal Pé ain, qui
lui rapp ll l s rm s d son discours du 29 avril 1943 aux
légionnair s aux milici ns : La Milic « doit constituer la
force indispensable pour mener la lutte contre toutes les puis­
sances occultes » ; ll « doit être investie par priorité de toutes
les missions d'avant-garde, notamment celles relatives au main­
tien de l'ordre, à la garde des points sensibles du territoire, à
la lutte contre le communisme ».
C n’ s qu’après l’ ngag m n d 200 d s s milici ns dans
un forma ion d S.S. français allan comba r sur l fron all ­
mand d Russi (9) qu Darnand ob i n l s arm s qu’il d mand

(6) « La Milice, écrivait Charl s Maurras n 1950, qui m’avait inspiré une grande
espérance, en mars 43, parce qu’elle me semblait s’annoncer comme une force d’ordre
au service de la ‘Fs q p x e u e } v e et sans aucune compromission avec l’étranger, la Milice,
qui avait commencé par être tp t e s ‚ tt e e p ƒ o p e o x x } rw e , la Milice avait fini, vers
l’automne suivant, par glisser à des ententes que nous ne cessions de réprouver quant
à nous, depuis l’armistice. Mais c’étaient des erreurs et, sauf les exceptions, la plupart
de ceux qui les commettaient n’y mettaient aucune intention coupable, la plupart
croyaient obéir au Maréchal... J’ai bien connu Darnand. Il n’a Jamais trahi ni pensé
à la trahison, et je crois que tel fut le cas de l’immense majorité de ses compagnons(...).
Ils ont été, là comme ailleurs, de bonsk Français innocents du faux-pas essentiel que
leur avait fait commettre Darnand en contractant une alliance contraire aux promesses
de sa première déclaration : brave soldat, certes, „ s q t ~ w s o u , mais sans lumière politique.
Je considère sa condamnation comme un assassinat, vous pouvez le dire à ceux qui ont
marché avec lui... » (L r d Charl s Maurras à M. Pi rr R.-D., Clairv aux, 8-9
juin 1950.)
(7) L’opposi ion à l’All mand s si n ch z c r ains milici ns qu l’adhésion à la
division d JFaffen-SS Charlemagne, fin 1944, fu r fusé par ou un frac ion d
la Milic .
(8) C qui xpliqu l nombr d milici ns aba us par la Résis anc , d’avril à
nov mbr 1943.
(9) Dans l journal d s Waff n-SS français, Devenir, un anci n mili an d la Ligu
In rna ional con r l’An isémi ism l Racism , rallié à l’Europ Nouv ll , J an
Pal s r , xpliquai qu l s j un s Français ngagés sur l fron d l’Es lu ai n
con r l communism pour la Franc :
« L s Français d la Waff n-SS sav n qu’on n’ n fai jamais ass z pour sa pa ri
ils v ul n , n créan un nouv ll lég nd d héros, rév ill r la j un ss français d
sa lé hargi , l’arrach r à sa v ul ri , lui rapp l r par s s ac s qu’il y a ncor n
Franc d s homm s qui son dign s d Poi i rs, d Valmy, d’Eylau ou d V rdun...
L s volon air s français d la SS lu n pour l ur pa ri , n a ndan d’aid r
d main l ch f d la Franc à fair la Révolu ion, ils son l s solda s du Fu hi r.
Ils son l s solda s fana iqu s fidèl s d’Adolph Hi l r, qui l ur a accordé par d ux
fois l plus grand d s honn urs. » J an Pal s r , SS-Schü z (Devenir, n° 2, mars 1944).
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 85

pour la Milic . C s arm s s ron prél vé s sur l s s ocks d


î’Armis ic .
Darnand, qui a un répu a ion d’iionnn for , s nommé au
Main i n d l’ordr . Pi rr Laval n’a signé sa nomina ion qu’à
con r -cœur. Non qu’il dou d la fidéli é du s cré air général
d la Milic , mais parc qu’il répugn à ou solu ion d forc
con r l maquis. Pour lui, Darnand s d’abord un pion, un
pion qu’il pouss sur-l’échiqui r poli iqu qu’il oppos à Déa
à Dorio .

Les cadres de la Milice et ses propagandistes.

Pour la forma ion d s s cadr s, la Milic avai créé un Ecol


spécial à Uriag n 1943. D’abord dirigé par la Nou du Vair,
un Canadi n-français d forma ion maurrassi nn , doc ur ès
l r s n philosophi homis , puis par d Vaug las , nfin,
par Giaum , égal m n d forma ion maurrassi nn , l bu d
l’écol é ai non s ul m n d’éduqu r poli iqu m n l s gradés,
mais aussi d form r d s propagandis s d donn r aux élèv s
un ins ruc ion mili air ori n é v rs l s comba s d la gu rr
révolu ionnair — ll qu’ ll s pra iqué aujourd’hui n Algéri .
Il y avai n p rman nc , à Uriag , un p lo on d’aspirants — un
r n ain nviron — d s j un s g ns d 18 à 25 ans, fraîch m n
émoulus du lycé ou d l’Univ rsi é. L s cadr s d la Milic y
ff c uai n , à our d rôl , d s s ag s d 21 jours. On y é udiai
la doc rin d s maî r s (Bonald, d Mais r , Maurras, Gobin au,
R nan, Proud’hon), l’his oir poli iqu d la Franc l s 21 poin s
d la Milic . L s mé hod s communis s d propagand faisai n
l’obj d’un xam n par iculi r. L’écol publiai un r vu m n­
su ll , Les cahiers d’Uriage, d s iné principal m n à la bas
aux cadr s subal rn s qui n pouvai n suivr dir c m n l s
cours.
La Milic publiai égal m n , d puis 1943, un journal h bdoma­
dair , Combats, d’abord édi é à Vichy, puis à Paris. Son dir c ur-
géran é ai H nry Charbonn au, un anci n cam lo du roi qui
avai rallié l group d’Eugèn D lon d , d’abord à la Cagoul ,
nsui au M.S.R. La rédac ion d Combats faisai app l non s u­
l m n à la collabora ion d s mili an s, mais aussi à c ll d
journalis s d’écrivains amis ou d’opinions voisin s. C’ s ainsi
qu’à cô é d’ar icl s d s milici ns Claud Mar in, J an Turlais,
François Gauch r, Pi rr Gall , Jacqu s Car onn , Charl s
Bau r (François Chalais), Francis Bou d l’An, Claud Maubour-
gu , Ch. Roland-Goss lin, Max Knipping, P.-A. Cous au, Philipp
H nrio , Alfr d M. Giaum , c., l’organ d la Milic publiai l s
ar icl s d Pi rr Mari ], J an Savan , Marc l Champagn , Emil
Vuill rmoz (musiqu ), J an Lous au, J an-André Burna , Guy
Crouz , Ch.-Emm. Dufourcq, François Davignon, Francis Lachaux,
G org s Bozonna , Mauric Lapor , André Lamy, Paul Ascain,
J an Br y r (spor s), Amabl Prada , Gilb r Sigaux, G org s
Suar z, Pi rr Hambourg, Adolph d Falgairoll , R. Comb -
mal , Marc l Bin , J an Fon noy, G org s Champ aux, J an
Guyon-C sbron, J an Lass rr , Charl s L sca, Jacqu s Roujon,
B rnard G rvais , Jacqu s Boul ng r, R né-Paul Gu h , S rg
J ann r , Pi rr Andréa, Pi rr Mac-Orlan, G org s L com ,
Rog r V rc l, Claud Orval, Col , Paul Morand, Mauric Don-
nay, Pi rr Vi oux, Gilb r Prad (Guy Vina r l), Gas on D nizo ,
86 LECTUHES EH ANC. AISES

François Maz lin , J an Haas, François Hulo , André B n cau,


Vic or-Jacqu s Siro , J an-Charl s R ynaud, Pi rr Vill main,
Jacqu s d Sal rs, c. d s d ssins d Ralph Soupaul André
François.
La Alilic , qui n’a pas é é au orisé jusqu là n zon nord (10)
p u s’ins all r à Paris. C’ s c qu’ ll fai n févri r 1044 :
ll occup , carr four Châ audun, l’anci n imm ubl du Par i
Communis qu l gouv rn m n Daladi r a confisqué n 1930.
Désormais, officialisé dans l s d ux zon s, placé sous l com­
mand m n du r sponsabl au main i n d l’ordr , ll par icip
aux opéra ions d polic con r l s maquis. C’ s la grand , la
sanglan , la ragiqu épr uv qui comm nc ...

Arrê é n I ali n juill 1945, Jos ph Darnand fu radui n


Hau Cour après un ins ruc ion promp m n m né , condamné
à mor malgré un émouvan in rv n ion du Dominicain résis­
an , l P. Bruckb rg r, fusillé (oc obr 1945).
Au our d Darnand, composan son é a -major ou par icipan à
son ac ion, l s offici rs é ai n n majori é ; il y avai aussi d s
prof ss urs, d s journalis s, d s indus ri ls : Pi rr Gall , offi­
ci r d chass urs, dir c ur du cabin d Darnand (In éri ur) :
Raymond Cl moz, capi ain au long cours, dir c ur du cabin
(Main i n d l’Ordr ) ; Max Knipping, colon l d’avia ion, dir c­
ur du cabin (Main i n d l’Ordr n zon nord) ; G org s
Radici, ch f du cabin (Main i n d l’Ordr n zon nord) ; J an
d Vaug las, offici r d’avia ion ; H nri d Bourmon , capi ain d
iraill urs ; Jacqu s d B rnonvill , indus ri l ; F. Bou -d -l’An,
prof ss ur d Lycé , succ ss ur d Darnand au s cré aria général
d la Milic ; Noël d Tisso , prof ss ur, délégué général d la
Milic ; Mauric B r h ux, prof ss ur au Lycé d’Ann cy, dir c­
ur d la propagand ; Claud Mar in, prof ss ur au Lycé
Carno d Tunis, dir c ur d la propagand ; J an Bassompi rr ,
offici r d’ac iv , insp c ur général ; H nry Charbonn au, jour­
nalis , délégué à la pr ss ; du Vair, doc ur ès l r s n phi­
losophi , dir c ur d l’Ecol d s Cadr s ; Alfr d Giaum , doc ur
n droi ; H nry d Lacaz , indus ri l, délégué n zon sud ; c.
Tous fur n l’obj d poursui s, b aucoup fur n condamnés à
mor fusillés (11), , av c ux, d s c n ain s d ch fs régionaux
locaux.

La Presse de zone Sud.

En zon sud, où l s par is é ai n in rdi s, paraissai n non


s ul m n l s journaux d s forma ions poli iqu s d Paris, comm
L’Emancipation nationale, pour l P.P.F., Le Franciste, (dirigé
par H nri Bonifacio) pour l par i du mêm nom, L’Effort, quo­
idi n lyonnais d ndanc R.N.P., mais l s journaux r vu s
qui s’é ai n « r pliés » d Paris l s nouv aux v nus, créés
pour répandr l s idé s « révolu ionnair s na ional s » du Maré­
chal Pé ain.

(10) Un n a iv d’ins alla ion à Paris s’é ai h ur é à l’in rdic ion form ll d s
All mands, n 1943.
(11) Cl moz, Knipping, Radici, Bassompi rr , c... on éé xécu és. B r h ux s
mor n prison.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 87
Simon Arb llo , qui occupa à Vichy, p ndan la gu rr , d’im­
por an s fonc ions à l’informa ion, a xpliqué comm n ravaillai
« la Pr ss sous la Francisqu » (12). Il a fai allusion aux diffi­
cul és financièr s qu l s journaux « r pliés » connur n alors,
fau d pouvoir ê r diffusés n zon nord, principal m n à
Paris où s rouvai la majori é d l urs l c urs. Sans dou , plu­
si urs d’ n r ux r fusèr n l’aid financièr d Vichy — c fu
l cas d L’Action. Française (13) ; mais l s au r s n méprisèr n
pas l s subv n ions du Maréchal Pé ain. Dans son rappor annu l
à l’Ass mblé général d s ac ionnair s d la Société du Figaro
(9-12-1942), l présid n du Cons il d’adminis ra ion xpliqu rès
na ur ll m n qu : « ... même avec l’essor continu de notre chiffre
d’affaires et malgré nos compressions de dépenses, notre exploita­
tion se serait soldée par un déficit important si le Maréchal n’avait
décidé, au mois de février 1941, d’accorder à la presse parisienne
repliée, l’aide oui lui devenait indispensable pour subsister en
zone libre. Grâce à cette aide importante, notre déficit d’exploita­
tion, dont nous vous donnons plus loin le détail, s’est trouvé
ramené de 2.438.350 francs à 268.350 francs. »
Pour l s d ux s ul s anné s 1941 1942 Le Figaro r çu
4.469.504 francs 50 d subv n ions (14).
En 1943, La Croix, journal quo idi n d l’épiscopa français,
r plié n zon sud, ob in un subv n ion d 1.920.000 francs. Le
Journal des Débats r çu , d son cô é, 2.280.000 frs, Le Journal,
3.540.000 frs. L Quo idi n du colon l d La Roqu , qui paraissai
à Cl rmon -F rrand avai cons rvé un grand influ nc sur
l s m mbr s du P.S.F. d la zon sud, ncaissa la mêm anné
2.400.00 frs. Le Mot d’ordre, qu L.O. Frossard publiai à Mars ill ,
u droi à un subv n ion d 1.410.00 frs, L’Effort, quo idi n
socialis na ional, paraissan à Lyon, à un subv n ion d
2.640.000 frs (15).

(12) Edi ions Noël Jacqu mar , Paris, 1951.


(13) L’Action Française, oujours dirigé par Charl s Maurras Léon Daud (mor
n 1942), assis és d Mauric Pujo, r pri dès juill 1940 sa publica ion à Lyon.
Pé ainis , mais oujours hos il à l’All magn , ll évi ai soign us m n d publi r d s
ar icl s pouvan gên r la poli iqu é rangèr du maréchal (voir no r é ud sur l
mouv m n monarchis ). S s rédac urs é ai n alors : Jacqu s D l b cqu , 'J an Arl l
— connu aujourd’hui sous l nom d J an Madiran — L.F. Auphan, R né Brécy, Noël
Boy r, G org s Calzan , l’ac u l dir c ur à'Aspects de la France ; l D’ François Daud ,
fils d Léon ; H nri Dibon (Farfan llo); Louis Gonn , anci n s cré air régional
d la Ligu d’A.F. ; Rob r Havard d la Mon agn , anci n dir c ur d Rome ;
Kléb r Ha d ns ; H nry Hugaul ; Rog r Jos ph ; Jacqu s d Laprad ; Alb r P s our ;
Edouard Mich l ; Alb r Mor l ; F rnand P rdri l ; Thi rry Maulni r ; Tissi r d
MaR rais ; Pi rr Varillon, c...
(14) Voir no r é ud sur Le Figaro dans Lectures Françaises n”‘ 19-20. Rapp lons
qu’après avoir sou nu la poli iqu du gouv rn m n Pé ain, Le Figaro c ssa d paraî r
l 10 nov mbr 1942. J an Maz (Orion), dans son Nouveau Dictionnaire des Girouettes
(Edi ions Le Régent, Paris, 1948), écri à c propos : L’ac u ll dir c ion du Figaro
laiss répé r complaisamm n qu’ ll a « sabordé » l journal lors d l’ n ré d s
All mands n zon sud. La véri é s mbl un p u moins glori us . D van l’Ass mblé
général d s ac ionnair s d la Socié é du Figaro, nu à Lyon l 9 déc mbr 1942,
l Présid n du Cons il d’Adminis ra ion s’ xprimai n c s rm s : « ... Par élégramm
du S cré air d’E a à. l’informa ion, du 10 nov mbr 1942, Le Figaro a é é susp ndu
sine die un pr mièr fois. Qu lqu s jours plus ard, la susp nsion ayan é é l vé ,
Le Figaro a décidé, d’accord av c l s pouvoirs publics, d c ss r d paraî r comm
quo idi n d main nir d ux fois par s main comm auaparavan Le Figaro
littéraire... »
(15) La lis d s bénéficiair s d s subv n ions d Vichy à la pr ss a é é r produi
dans La Presse d’opinion, d’Alcidiad (n° spécial d L’Echo de la Presse, 1958).
88 LECTURES FRANÇAISES

La pr ss poli iqu , d doc rin d comba , paraissan n


zon sud, s composai ss n i ll m n d L’Action Française
d s organ s d s par is parisi ns, xaminés par aill urs, d Can­
dide, oujours édi é par Fayard, d Gringoire, dirigé par Horac
d Carbuccia rédigé par H nri Béraud, Philipp H nrio , c...,
d l’Alerte, d'Idées, d France, d L’Espoir français, d Franc-jeu,
d Compagnons, d Demain d L’Union Française,, journal lyon­
nais.
L’Alerte r mplaçai — imparfai m n d’aill urs — Le Jour qu
Léon Bailly avai dû abandonn r à F rnand Laur n , dépu é d
la S in , qui disparu après un cour agoni n zon sud
où son nouv au «pa ron» avai n é d l’acclima r. L’Alerte,
fondé par Léon Bailby n s p mbr X940, paraissai à Nic .
Ell r pr nai l s hèm s d la Révolu ion na ional réclamai
non s ul m n l châ im n d s r sponsabl s d la gu rr d
la défai , mais aussi la dissolu ion ff c iv d la Franc-maçonn ­
ri l’élimina ion d s Israéli s d ous l s l vi rs d command
an poli iqu s qu’économiqu s. Son rédac ur n ch f, Guillain
d Bénouvill xig ai , dès l pr mi r numéro, la révision d s
décora ions déc rné s p ndan la « drôl d gu rr » : « Il faut.
écrivai -il, réviser toutes les croix de guerre. Il faut réviser toutes
les citations et ne pas confondre la croix avec une médaille com­
mémorative. » La foi d L’Alerte n Pé ain é ai o al :
« L’heure de la justice est venue, écrivai G. d Bénouvill dans
l numéro 3 (8-10-40). Enfin, vous êtes véritablement représentés
par des organismes purs. Aujourd’hui, la Légion française des
Combattants, demain, le Rassemblement de tous les Français. Les
coupables vont être jugés. La vie reprend. Avec tous, le Maréchal
veut reconstruire. Donnez-vous avec foi et confiance. »
L châ im n d s homm s qui rahissai n l Maréchal Pé ain
l’E a nouv au d vai ê r x mplair : « Il faut être sans pitié
et sans rage. Il faut se souvenir et frapper. » (G. d Bénouvill ,
15-10-1940.)
Après l débarqu m n anglo-américain n Afriqu du nord,
L’Alerte r s f rm à cô é du Gouv rn m n s’insurg con r
« la majorité des chefs militaires et civils que le Maréchal Pétain
avait pourtant chargés de défendre contre quiconque notre Em­
pire » (L. Bailby, 19-12-1942).
Auprès d Léon Bailby d Guillain d Bénouvill , cons i uan
l’équip d L’Alerte, s nai n : J an K rdro, qui écrivai d s
ar icl s sur la qu s ion juiv , G org s Maur v r , Mauric Mar in
du Gard, Léon Daud , J an R noir (pour l cinéma xclusiv m n
rès p u d mps), J han d Cas llan , Pi rr Gall , R. Val-
l ry-Rado „ R né Jôugl , l duc d La Forc , P. d’Es aill ur-Chan-
rain , H. Laur n !, ch f d s Compagnons d Nic , G. Hano aux
l’his ori n, André Rivoll , anci n minis r , A. Pravi l, Guy d s
Cars, Louis Jass ron, Sain -Bric , Claud Roy, H nri Pourrai.
Rob r Bré, Kléb r Ha d ns, c...
Créés pour fix r la doc rin d la Révolu ion na ional , France
Idées paraissai n à Vichy.
L n° 1 d France, revue de l’Etat nouveau paru n juin 1942.
Dirigé par Gabri l J an , anci n ch f d s E udian s d’A.F.
anci n « cagoulard », Adri n Bagarry, c publica ion s’hono­
rai d la collabora ion — plus ou moins régulièr — d André
D maison, J an d Fabrègu s, André d la Far, prof. Louis Bou-
nour , Noël d Tisso , s cré air général du S.O.L., Adolph d
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 89

Falgairoll , Paul Riv s, Jacqu s Laur n -Cély (Cécil Sain -Laur n ),


Pi rr Ordioni, Mich l Morh , Paul Cr yss l, François Mi rrand,
Yv s Flor nn (pour la musiqu ), R. Vall ry-Rado , Paul Lombard,
G org s Riond, Paul B rg r, Gilb r Prad , J an Vi iano, Pi rr
Humbourg, Mauric Bouvi r-Ajam, présid n d l'Institut d’Etudes
corporatives et sociales, Philipp d’Elbé , dir c ur du Bulletin
des Jeunes (révolu ionnair s na ionaux), Armand Lanoux, J an
Savan , c...
« R vu d la Révolu ion na ional », Idées da d 1941. Fondé
par R né Vinc n , ll é ai rédigé par d s écrivains d s jour­
nalis s connus : S rg J ann r , anci n présid n d s Ins i u urs
royalis s, Pi rr Andr u, Philipp d Clinchamps, Gilb r Prad ,
Alain Galan , Pi rr Dominiqu , Charl s Mauban (Caill m r),
Gilb r Sigaux, L. d Gérin-Ricard, M. Morh , J an Turlais Mau­
ric Gaï , M. Mar in du Gard, A. P i j an, Louis Sall ron, Kl b r
Ha d ns, François-Charl s Bau r (François Chalais), J an Maz ,
Dri u La Roch ll , François P rroux, Gus av Thibon, André
Fraign au, La Var nd , Gaé an Sanvoisin, c...
C’ s n 1934, pour r mplac r L’Animateur des Temps nouveaux
disparu, qu fu lancé L’Espoir Français. L’équip d’avan -gu rr
s composai d G org s S rvoig , l dir c ur, d R né d’Argil ,
Pi rr Liss , Dr Javal, d s d ssina urs A.R. Charl Mosdyc
d collabora urs occasionn ls. L journal con inua sa publi­
ca ion à Vichy p ndan l’occupa ion, sous la dir c ion d S rvoig .
S s fascicul s, oujours rès docum n és, appor èr n un aid
fficac à la propagand pé ainis .
Demain, h bdomadair ca holiqu na ionalis , paraissai à
Lyon. Il avai é é créé par J an d Fabrègu s, un monarchis -
d'A.F., qui avai dirigé qu lqu mps av c Thi rry Maulni r un -
r vu doc rinal in i ulé Combat. S s collabora urs appar nai n
à la droi radi ionn ll : J an L Cour-Grandmaison, anci n
dépu é cons rva ur, présid n d la Fédération Nationale Catho­
lique, Gus av Thibon, J an Guiraud, d La Croix (pèr du rédac­
ur n ch f du Franciste), Sain -Bric , H nri Pourrai, c...
France Jeu Compagnons son xaminés plus loin.
Quan à l'Union Française, c n’é ai pas à propr m n parl r-
un nouv au journal. V rs 1929, un f uill por an c i r avai
é é fondé à Lyon par E i nn d Raulin — l fu ur colon l Labou­
r ur, d la Résis anc —- av c l concours ac if d’un j un mili an
na ionalis nommé Sap . C d rni r, sous l ps udonym d
Philipp Dr ux, r ssusci a l journal fin 1940 n fi un h bdo­
madair résolum n fascis . La rédac ion, animé à Lyon par
R né Rozand, , à Paris, où L’Union Française avai d s bur aux,
par Mich l Moyn — au ur du Mythe bolchevique, av c André
Chaum —, é ai nombr us varié : J an Draul Urbain
Gohi r y publiai n l urs ar icl s an isémi s, Philipp H nrio
s s édi oriaux radiophoniqu s l s plus incisifs ; Claud Wacogn
y parlai d s socié és s cré s J an-A. Foëx, d l’Europ fu ur ,
av c Jacqu s Schw iz r, l d ssina ur A.R. Charl ridiculisai n
l’adv rsair poli iqu andis qu son confrèr J an Mara carica­
urai l s célébri és d la scèn d l’écran. Il y avai aussi José
G rmain, Mauric C sbron, Rob r Franca, Mauric Giffard, J an
Trig ry, Mauric Voisin, Paul Burna , Rob r d B auplan (à l’il­
lustration), C.E. Dugu (du Matin), J an Barrai, Olivi r Dussian,
J an Florac, Armand Charp n i r, Gas on D rys, J an Ajalb r ,
Rudy Can l, J.A. Fauch r, J.L. Rimaud, J an Monfiss , André
Moréal, c... A la Libéra ion, l dir c ur du journal, Philipp
!)0 LECTURES FRANÇAISES

Dr ux, fu condamné à mor fusillé. Un an plus ô , l’un d s


collabora urs d VUnion Française, François Cusquin, avai é é
ué par l s F.T.P.

Groupements politiques parisiens.

A Paris, immédia m n après l’armis ic qui marquai , aux


y ux d la grand majori é d s Français, la fin d la gu rr , l s
par is r parur n s’organisèr n . A c ux qui xis ai n déjà n
1939, qui fur n au orisés ou olérés par l’occupan , s’ajou èr n
d nouv aux group m n s.
Le Matin (26 aoû 1940) annonçai qu Le Jeune Front, Les
Gardes Françaises l Parti Français National-Collectiviste
avai n inauguré l ur sièg commun 28 Champs-Elysé s où « les
chefs Pierre démenti, Charles Lefebvre et Robert Hersant ont
brièvement pris la parole pour préciser les buts de leur mouve­
ment qui es't avant'tout, anti-juif et anti-maçonnique ». Un au r
journal précisai qu « Le jeune Front, groupement jeune des
Gardes Françaises, est un des éléments du Parti Français National-
Collectiviste ».
Le Jeune Front, principal m n composé d rès j un s g ns
(auxqu ls il fu r proché, à or ou à raison, d’avoir bris r qu l­
qu s vi rin s d magasins juifs aux Champs-Elysé s n 1940-1941),
é ai dirigé par un j un na ionalis , Rob r H rsan (16). A la
ê d s Gardes Françaises, don l’organisa ion rapp lai c ll d s
j un ss s fascis s, s rouvai un homm én rgiqu n r pr ­
nan , Charl s L f bvr , qu s condai n Samson, son adjoin à la
dir c ion du mouv m n , Bor lly, chargé d la propagand , R. d s
Essar s, s cré air général, An onucci C. B llo , insp c urs
généraux, Pau, .lard , L m ray Ch val, ch fs d Group (17).
L Parti Français National-Collectiviste cons i uai l’ossa ur poli­
iqu d c s group s.
Il da ai d 1934. C’ s n ff , au l nd main du 6 févri r qu’un
j un rédac ur spor if d La République, l quo idi n radical
d’Emil Roch , Pi rr dém n i, avai fondé c par i sous l nom
d Parti Français National-Communiste, av c Mauric Maur r, qui
rallia l Francism n 1935, Ma hi u D g ilh, fu ur francis éga­
l m n fu ur collabora ur d La Libre Parole qu lqu s au r s
j un s homm s v nus d la gauch .
A par ir d 1936, l Par i avai publié un journal d paru ion
in rmi n , Le Pays Libre, auqu l collaborai n , plus ou moins
régulièr m n : R né-Louis Joliv , l’un d s fonda urs du mouv ­
m n Les Francistes (frèr - nn mi du Par i d Marc l Bucard),
Guillain d Bénouvill , fu ur dépu é gaullis , aujourd’hui dir c­
ur d Jours de France, Rob r Vall rÿ-Rado , écrivain ca holi­
qu , rédac ur n ch f p ndan la gu rr d s Documents maçon-

(16) Aujourd’hui dépu é radical d l’Ois , R. H rsan s l « pa ron » d’un group


d pr ss (L’Auto-Journal, Centre-Presse, L’Oise-Matin, c...), commandi é par l finan­
ci r Igoin — homm d’affair s israéli d’origin roumain , r prés n an d s in érê s
sovié iqu s n Franc — (cf. H. Cos on : Les Finances qui mènent le monde Lectures
Françaises, n"‘ 11, 12 13, 1958) — auqu l collabor n Pa rick H rsan , frèr d
Rob r ; J an Pal s r , principal rédac ur d Devenir n 1944, Marc Augi r, anci n
rédac ur à La Gerbe, l’un d s m ill urs écrivains d l’Europ nouv ll na ional
socialis .
(17) Le Cri du Peuple, 8 nov mbr 1940.
LES PA UT J S ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION' 91

niques, b au-pèr d Max Bruss — l collabora ur d G org s


Mand ), fu ur dépu é d Char n -Mari im — G org s Ba aul ,
au ur d’un livr sur « l Problèm Juif ». Un 1939, Le Pays Libre
avai dû susp ndr sa publica ion, qui fu r pris n .1940, oujours
sous la dir c ion d Clém n !. Il s rvai d’organ aux div rs grou­
p s gravi an au our du P.F.N.C. ransm ai l s mo s d’ordr
aux mili an s d bas , p u nombr ux, aux ach urs au numéro.
C s mo s d’ordr é ai n principal m n an i-démocra iqu s, an i­
maçonniqu s an i-sémi s.
Avan la gu rr , lorsqu l fu ur général Guillain d Bénouvill
y collaborai assidûm n , Le Pays Libre réclamai la confisca ion
d s for un s Israéli s : « Faites payer les Juifs ! » por ai sa
manch . En 1941, il d mandai ,- sous la plum d’un fu ur vic -
présid n gaullis du Cons il municipal d Paris, Jacqu s Dur-
sor , l’élimina ion d la « gangrène juive » : « Il faut exterminer
les Juifs fossoyeurs de la France », préconisai l bouillan rédac­
ur n ch f du journal na ional-coll c ivis (12 avril 1941). Consi­
déran qu la défai français d 1940 é ai l résul a d la
poli iqu x ravagan d s gouv rn m n s qui s’é ai n succédés
d 1936 à 1940, Dursor , au nom d son par i xig ai un « châ­
timent » qui n soi pas « une parodie de justice » :
« Il fau cons i u r sans r ard un ribunal d salu public,
un ribunal viol n , un ribunal d hain d passion composé
d’anci ns comba an s, d v uv s d gu rr , d réfugiés...
« C ribunal chargé d fair d s x mpl s, raduira au ban
d’infâmi l s m mbr s d s div rs gouv rn m n s qu nous avons
us dans l passé : l s généraux qui on poussé à la gu rr ou
qui l’on admis , l s m mbr s d s commissions d l’Armé d
l’Air, l s parl m n air s d s d ux Chambr s.
« D c manièr s ul m n apparaî ra la véri é sur l dram
qu nous v nons d vivr naî ra la jus ic , ng ndré par un
répression et une détermination vraiment inflexibles. Un s ul
p in applicabl par l ribunal d salu public : la p in d
mor . C’ s la s ul manièr d « nettoyer les écuries d’Augias ».
« Il n’ s poin d circons anc s a énuan s pour la band à
Daladi r, L brun, Mand l, R ynaud, Pi rr Co , Blum, c... d
sinis r mémoir .
« L s homm s aux ordr s d la judéo-maçonn ri doiv n pay r
répondr sur l ur vi d s consign s crimin ll s xécu é s... »
(3 mars 1941).
Lors d la cons i u ion d la Légion des volontaires Français
contre le Bolchevisme (L.V.F.), dém n i fu l’un d s dirig an s
du Comi é d Paris. Puis il s’ ngag a, n mêm mps qu plu­
si urs d s s amis, no amm n d Pi rr Vigouroux (18), rédac­
ur au Pays Libre, dans c forma ion mili air comba i
n Pologn . A par ir d 1942, Le Pays Libre paru à Lyon, il
disparu n 1944, ainsi qu l par i don il é ai l’organ .
En mêm mps qu l s rois organisa ions don nous v nons
d parl r, plusi urs par is fir n parl r d’ ux n 1940.
Tou d’abord l Parti national-socialiste français, fondé ani­
mé par Chris ian M ssag , un anci n séminaris par agé n r l
désir, for légi im , d réussir c lui, non moins légi im , d

(18) Réfugié ay Vénézu la après la gu rr , il a publié il y a qu lqu s anné s un


livr d souv nirs in i ulé : « H reste le drapeau noir et les copains » sous l ps udonym
d Ma hi u-Lauri r.
92 LECTURES FRANÇAISES

sauv r l pays. Il avai é é, avan la gu rr , l s cré air d’un


syndica d limonadi rs , n 1939-1940, l dir c ur d’un .jour­
nal in i ulé La Défense Passive. Ins allé d’abord au r s auran
Le Tyrol, aux Champs-Elysé s, puis 19, ru Sain -G org s, dans
l s locaux du Consis oir Israéli , l Par i na ional-socialis
français n’ u qu p u d’adhér n s c ssa bi n ô ou ac ivi é.
Son ch f n’ n fu pas moins condamné à mor à la Libéra ion,
mais il n fu pas xécu é : après un rès longu a n « aux
chaîn s », il fu gracié par l présid n d la Républiqu .
L par i d M ssag avai u un concurr n : la Croisade fran­
çaise du National-Socialisme, ins allé 21, ru Casimir-Péri r, à
Paris, dans l s locaux du Cercle des Nations, group m n disparu
n juin 1940, don l s cré air général é ai Mauric -B rnard d
la Gâ inais, qui fu nsui délégué régional à la j un ss , puis
chargé d mission à la Présid nc du Cons il nfin à la Franc-
Gard milici n n . L s au r s dirig an s d la Croisade é ai n
Mu z r, présid n du C n r d’E ud s, Poincignon, s cré air -
adjoin du mouv m n , Ch vali r D s u r -Poussin, chargé d s
équip s spor iv s. Marc Augi r, ch f du Front de la Jeunesse, pri
la parol à c r ain s réunions d la Croisade.
L Parti Français, don la pr ss annonça la créa ion . n
févri r 1941, avai pour ch f, H nri Ours, un p i indus ri l d
banli u , qu l fascism à la français a irai . Ins allé 110, ru
d Rich li u, il n’ u jamais b aucoup d’adhér n s c ssa ou
ac ivi é l’anné suivan .
Un illuminé, élu dépu é n 1936 dans un circonscrip ion nor­
mand , Mauric D launay, avai lancé à la mêm époqu un mou­
v m n , Le Feu, qui couvri l s murs d Paris d’affich s annon­
çan l sauv ag d la pa ri par François-H nry Promé hé ,
« L Maî r du F u ». Son journal, La Tempête, diffusai un
programm dign d s poè s d’an an :
Je veux l’ordre nouveau orienté vers le beau
Je le veux développant le cœur et le cerveau,
Je veux la Société prodigue et énéreuse,
Pour que l’Humanité vive confiante et heureuse.
Equilibrer les forces, organiser le Bien,
Bien orienter la vie, c’est le but de demain,
Suppprimer les chômeurs et leur donner du pain,
Supprimer les abus, c’est cela faire du bien.
c... c... (19).
On s d mand si l s commandi air s d c opéra ion poli­
ico-lyriqu n ch rchai n pas à déconsidér r l s na ionaux fran­
çais à rav rs no r Promé hé -D launay.
A la mêm époqu , un anci n cagoulard, l commandan Pi rr
Cos an ini fondai La Ligue Française qu’il do ai d’un organ
h bdomadair L’Appel. Cos an ini, anci n comba an d 14-18,
qua r fois ci é, médaillé mili air , fai ch vali r d la Légion
d’honn ur au Fron n avril 1916, prisonni r d gu rr évadé,
commandai n 1940 la bas aéronau iqu d’E.M. d Coulommi rs.
En aoû 1940, la flo anglais v nan d coul r un par i d nos
navir s à M rs-El-Kébir, l commandan Cos an ini avai fai pla­
card r un affich qui fi un c r ain brui . Ell s’in i ulai :
« Je déclare la guerre à TAngleterre ! »

(19) La Tempête, 28 févri r 1941.


LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 93

En fai , il par icipa sur ou à la lu con r l Communism •


il fu l’un d s fonda urs d la Légion des Volontaires Français
contre le Bolchevisme.
L’Appel, ribun d Cos an ini, é ai rédigé par un équip ,
souv n r manié , don R né Joliv (ri n d commun av c R né-
Louis Joliv , sauf l nom), Vauqu lin, Paul Rich fur n our
à our l s dirig an s. Ell compr nai , à la fois, d s li érair s
aux idé s ass z flou s d s poli iqu s aux convic ions bi n ran­
ché s : Pi rr Pascal, B rnard D nisan , B rnard Fay, Emil
Dor ignac, J an Con oux, Rob r Julli n-Cour in , Guy B r h
(qui signai aussi J an Gébé, sa f mm , la carica uris Foussi,
Firmin Bacconni r, Jos ph Rouaul (Prix Drumon 1944), Xavi r
Si r, André Chaum , Jacqu s Dyssord, Charl s-Louis L coc,
R né Trin zius, Sylvain Franc , R. Gardinn -P i , S rp ill d
Gobin au, Pi rr D vaux, J an Draul , Luci n R ba , Gas on
D nizo , prof ss ur Mon andon, Camil Mauclair, N. San ’Andréa,
Jacqu s Boul ng r, Louis Léon-Mar in, Philib r Géraud, Noël
B. d la Mor , Rog r d Laffor s , H nry Cas illou, J.-A. Foëx,
Luci nn D lforg , Pi rr Mar au, G org s Claud , Charl s Kuns -
l r, Edmond Pilon, J an Héri i r, Xavi r d Magallon, Colon l
Larp n , Pi rr Mou on, Louis-Charl s Roy r, Pi rr Imbourg, l s
d ssina urs R. Soupaul , Julhès, A.-R. Charl , God, Zazou , Mi­
ch l Jacquo , J. B rg r-Buchy, c...
La Ligue Française é ai animé par J an Troup au-Housay,
Raoul Tav rni r, Rob r Pann i r, E. Pros , Xavi r Pasqui r (20),
Ramdani, Francis Jon s, c...
S s adhér n s n fur n jamais rès nombr ux dans la région
parisi nn , mais c r ain s vill s d provinc , Dijon par x mpl ,
comp ai n d’ac ifs mili an s cos an ïnis s.
A cô é d la Ligu , l dir c ur d L’Appel créa n 1942 l
Mouvement social européen, qui, dix ans avan l plan Schumann,
préconisai l’ n n d s é a s uropé ns l ur uni é économiqu .
L ch f d la Ligue Française évi a l’ xécu ion n raison d’un fai­
bl ss m n al qu l s méd cins commis par l jug fur n una­
nim s à r connaî r : il r s a nf rmé un dizain d’anné s dans
un asil . La plupar d s s collabora urs fur n j és n prison
connur n l s c n ral s d Poissy, Clairvaux, Fon vraul ou l
péni nci r d l’îl d Ré. L’un d’ ux, Paul Rich , fu condamné
à mor xécu é. C anci n franc-maçon, nommé Mamy, payai
non s ul m n sa « rahison » nv rs l Grand Ori n , mais s s
révéla ions s nsa ionn ll s sur un socié é s crè , don il a é é
b aucoup parlé d puis : la Synarchi . C’ s , n ff , .l’anci n
Vénérabl d la Log Ern s R nan, rallié n 1940 à la Révolu­
ion na ional qui, l pr mi r à Paris, révéla dans L’Appel du
21 aoû 1941 l’ xis nc d c socié é d’un yp par iculi r
n décrivi l s rouag s, n n dénonça l s plans. C .son d s
chos s qu l’on n pardonn pas...
Créé dirigé par un anci n collabora ur d Marc l Déa ,
d v nu l dir c ur d La France Socialiste, R né Châ au, la
Ligue de la Pensée Française, n’ û qu’un xis nc difficil
éphémèr . Dès sa créa ion, ll fu l'obj d’un ir d barrag n
règl d la par d s journaux group s na ionaux fascis s

(£0) X. Pasqui r dirig ai la Ligue des Jeunes de France et de !'Empire av c Emil


Drû. R né Carlin. J.-A. Foëx, Raymond Garapon, Rob r Gill , Paul Goislard, H nri
Niclo , Rog r P rros-Laur n , Pi rr Vigour ux, c...
94 LECTURES FRANÇAISES

qui lui r prochai n d n’ê r qu’un s cond mou ur d la


Ligue des Droits de VHomme, d la Ligue de V Enseignement
réuni s, c’ s -à-dir un socié é d’obédi nc maçonniqu . L s diri­
g an s d la Ligue de la Pensée Française réagir n comm d
b aux diabl s, mais l'accusa ion d « maçonnismé » fu un handi­
cap rop séri ux : l s mili an s d droi r fusèr n d’y adhér r
pour « ne pas favoriser, disai n -ils, la reconstitution de la secte »
l s homm s d gauch l s imi èr n par crain d’ê r ca alo­
gués comm « inaçonnisants ».
L Comi é d la Ligu s composai d : R né Châ au, dépu é,
présid n , Pi rr Hamp, écrivain, Luci n-Marc l Roy, d la
Fédéra ion d s Mé aux, Francis D laisi, Jul s Bur au, anci n
s cré air d la Fédéra ion d s Ins i u urs d la S in , Marc l
Braiban , Edouard Chaux, présid n du Cercle Européen, G org s
Guyo , sculp ur, R né Gérin, journalis , Camill Planch , dépu é,
R né d Rob r , dir c ur du Centre Paysan, c...
Fondé avan la gu rr , Le Front Franc fu l’un d c s « p i s
par is » qui répandai n n 1935-1944 l s idé s fascisan s an i­
sémi s dans l s mili ux d droi . Son ch f, J an Boiss l, un
archi c originair du V lay, avai u, n 1914-1918, un brillan
condui au f u : s rg n d’infan ri n 1914, offici r n mars
1915, ch f d corps franc, puis avia ur, 3 ci a ions, 5 bl ssur s,
mu ilé à 100 %, il é ai offici r d la Légion d’Honn ur i u­
lair d s croix d gu rr français i ali nn .
Après avoir suivi qu lqu mps La Solidarité Française, Les
Francistes l Parti Socialiste National, il avai créé un group ­
m n , F.LF. (Racism In rna ional Fascism ), puis fondé un
journal, Le Réveil du Peuple (1936) Le Front Franc, qu dou­
blai un Ligue anti-juive universelle, pa roné par la v uv
d’Edouard Brumon , Jacqu s Bi , J an Braul Luci n P m-
j an. S s ar icl s con r Léon Blum lui valur n un condamna­
ion sévèr : qua r mois d prison sans sursis (1937).
P ndan la gu rr , n mai 1940, Boiss l fu arrê é sur l’ordr
d G org s Mand l, minis r d l’in éri ur, n mêm mps qu
Charl s L sca Laubr aux, d Je suis partout, n fu libéré,
av c s s co-dé nus, qu’au cours d l’é é 1940.
Il fi aussi ô r paraî r son journal av c la collabora ion d
H nri Vib r , H nri Farau , Marc Aur ll (R.-J. Cour in ), Augus
Féval, Mauric Lasch , Max Fran l, Simon Mohy, R né Gérard,
s cré air général d l'Institut des Questions Juives, Luci n P m-
j an, Rog r Cazy, Paul L Fl m, l s d ssina urs God, Moisan,
Julhès, Laborn , Frick, c... Il r lança son par i Le Front Franc,
qui n parvin à group r qu qu lqu s c n ain s d’adhér n s
convaincus dévoués, mais sans audi nc .
A la Libéra ion, il fu arrê é av c sa f mm s s d ux fils.
Tous fur n sévèr m n condamnés. J an Boiss l, qu s s bl ssu­
r s d gu rr avai n singulièr m n affaibli, mouru n prison
p u après.

Le Groupe Collaboration et les J.E.N.

Sans ê r , à propr m n parl r, un par i, l group Collabora­


tion son ann x , Les Gerbes Françaises, méri n d’ê r ci és.
S’ils n’ x rcèr n pas un grand influ nc par ux-mêm s —
Collaboration fu sur ou un é a -major Les Gerbes Françaises
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 95

n’é ai qu’un c rcl d’é ud s fonc ionnan par in rmi nc (21)


— l ur présid n , Alphons d Cha aubrian n u , au con rair ,
un non néglig abl sur ou un s c ur d l’opinion, au our d
1940. C écrivain d class , au ur d Monsieur des Lourdines,
prix Concour , avai é é sédui par l na ional-socialism . Il avai
écri , avan la gu rr , La Gerbe des Forces, un volumin ux ouvrag
à la gloir d la nouv ll All magn dans laqu ll il voyai « Vélé­
ment le moins inapte à être utilisé pour le salut des communautés
d’Occident ». Sans acc p r l fascism , il s déclarai favorabl
à un n n durabl av c lui.
Pour répandr s s idé s, il lança l 1.0 juill 1940, La Gerbe,
un h bdomadair poli iqu li érair qui fu , n qu lqu sor ,
l’organ du group Collaboration. Sa prés n a ion ypographiqu
rapp lai un p u Gringoire. S s rédac urs é ai n ainsi prés n és
par Alphons d Cha aubrian : « Des hommes qui, dans leur
amour sincère de la France, et connaissant particulièrement
l’Allemagne actuelle, rêvaient que l’on fit de la France son alliée
dans la force, au lieu de l’exposer à n’être plus que sa satellite
dans la défaite ».
L s rédac urs d La Gerbe v nai n d ous l s horizons poli­
iqu s : Camill Fégy, qui u la r sponsabili é du journal à
par ir d 1941, v nai du Par i communis n passan par l
P.P.F. d Dorio , Marc Augi r é ai un anci n dirig an d s rès
laïqu s Aub rg s d la J un ss , andis qu B rnard Fay, qui
publia un ar icl dans l n° 2 (18 juill 1940), s un ca holiqu
f rv n un monarchis convaincu. L gros d la rédac ion
é ai formé d Mm Gabri ll Cas lo , qui signai Guy Harv ng,
d son fils André Cas lo , l’his ori n, d Roch brun , Aimé Cassar,
Michèl Lapi rr , Yvonn Galli, Gonzagu Truc, Louis-Charl s
L coc, Claud Chabry, François d la M sanchèr , J an Darcan ,
Mauric Mor l, Vandéric, H nri Bach lin, J. Auln au, H nri Bus-
s r, Anni Achard, J annin P ign r, J ann Van Loo, Lydi Vil-
lars, auxqu ls s joignai n , n « x ra » : Pi rr B r in, li u ­
nan -colon l H nri Carré, Adolph Borchard, l pianis , H. Car-
dinn -P i , J an Sarm n , S èv Pass ur, Charl s Dullin, J an
Anouilh, Ab l Bonnard, Mauric Ros and, Jacqu s d L sdain,
Pi rr Ducrocq, l prof ss ur Mon andon, Pi rr d Pr ssac,
G org s Claud , José G rmain, Rob r Vall ry-Rado , G org s
Blond, Luci n Comb ll , André d Laumois, André Val ry, Armand
L Corb ill r, Od d Puigaud au, Clém n S rp ill , p i -fils
d Gobin au, Pi rr Bay , l’écrivain b lg , J an Héri i r, l’his­
ori n d Ca h rin d Médicis d la 111° Républiqu (av c
Zévaès), H c or Ghilini, J.-M. Rochard, Yv s Dau un, Rudy Can l,
J an Lass rr , Pi rr D vaux, l vulgarisa ur sci n ifiqu , Géo-
Charl s Véran, H nri Cl rc, Gas on D nizo , J an Hérold-Paquis,
l’édi orialis d Radio-Paris (« L’Angleterre comme Carthage... »),
J an Mon igny, l général Jaun aud, J. B nois -Méchin, Armand
P i j an, Ramon F rnand z, Marc l Péguy, Rog r d LafTor s ,

(21) L’ac ion d s Gerbes Françaises d vai ê r son nu par un séri d confér nc s
publiqu s organisé s sous l’égid d La Gerbe. S lon l’h bdomadair d Cha aubrian ,
qui n publia la lis n s p mbr 1941, l s p rsonnali és suivan s avai n acc p é d
fair c s confér nc s : Ab l Bonnard, Jacqu s Chardonn , H nri Cl rc, dépu é, Luci n
Comb ll , Marc l Déa , Paul D masy, Charl s Di udonné (G org s Ol ramar ), Jacqu s
Duboin, l’économis d l’Abondanc , Charl s Dullin, Camill Fégy, Ramon F rnand z,
Sacha Gui ry, Louis-Charl s L coc, H.-R. L normand, J an Luchair , J an Mon igny,
H nry d Mon h rlan , J an Sarm n G org s Suar z.
96 LECTURES FRANÇAISES

Claud Farrèr , Alphons Séché, an d’au r s. D s homm s d


héâ r comm J.-L. Vaudoy r, Marc l Lh rbi r mêm larry
Baur y parlai n d l ur mé i r, H nry d Mon h rlan y donnai
un réci d gu rr , Paul Morand, un nouv ll , Marc l Aymé son
roman La Vouivre.
L s j un s amis sympa hisan s du group Collaboration (22)
é ai n réunis au s in d s Jeunes de l’Europe Nouvelle qu diri­
g ai l’avoca Jacqu s Schw iz r, présid n d s Jeunesses Natio­
nales et Sociales (group Tai ing r ) n 1939. Fixan la âch d
s s mili an s, la collabora ion franco-all mand , Schw iz r, disai
dans sa brochur « De France-Allemagne à France-Europe » (23),
qu’ ll é ai vas méri ai l urs ffor s : « Sachons les
uns et les autres participer à cette œuvre féconde : nos deux
jeunesses, hier face à face, demain côte à côte, sauront bâtir un
monde digne à la fois de l’Allemagne et de la France ».
E , dans la mêm plaqu , complé an sa p nsé , il ajou ai :
« Le stade France-Allemagne se trouve dépassé ; pour ou contre
une politique européenne : la question aujourd’hui est nette et
bien posée... Sur notre horizon européen montent déjà trois visages
que je veux saluer comme jeune Français et comme jeune Euro­
péen, trois jeunes qui, avec des tempéraments divers, mais avec
un courage égal, précurseurs dans ce vaste combat aux multiples
aspects, ont donné leur vie parce qu’ils ne voulaient rien abdiquer
de leurs idées, trois jeunes qui sont tombés, le premier frappé
sur son lit d’hôpital par le poignard communiste, le second abattu
dans sa prison sur l’ordre de son roi, le troisième assassiné par les
communistes, trois héros qui ne sont pas seulement allemand, rou­
main ou espagnol, mais que peut fièrement revendiquer toute la
Jeunesse européenne : Horts Wessel, Codreanu et José-Antonio
Primo de Rivera (24) ».

La jeunesse maréchaliste.

L s j un s, « ngagés » dans la poli iqu fascis , na ionalis


ou pé ainis , s r rouvai n parfois dans d s congrès organisés
par l Commissaria à la J un ss ou par l s div rs group m n s
auxqu ls ils adhérai n . C’ s ainsi qu l 28 juin 1942, quinz
organisa ions d j un ss s réunir n à la Mu uali é pour affirm r
l ur fidéli é à l ur « seul chef : Pétain ». Ou r l s Jeunes de
l’Europe Nouvelle é ai n prés n s : l s Jeunes du Maréchal, la
Ligue des Jeunes de France et de l’Empire, la Phalange Féminine
Française, l s Jeunes Equipes de France (J un s du M.S.R.), la
Section spéciale de l’institut des Questions Juives, l s j un s du
Centre Intellectuel d’Expansion Française, la Jeunesse Ouvrière
Française, l s Jeunes Ailes Françaises, l s Jeunes du Berry, l s

(22) L s group s Collaboration s réclamai n na ur ll m n du Comité France-


Allemagne d’avan -gu rr , don Jul s Romains é ai l’un d s principaux dirig an s,
les Cahiers Franco-Allemands, l’organ offici ux. C s Cahiers avai n publié d s ar icl s,
é ud s, c... d H nri Picho (Anci ns Comba an s), H nry-Hay , ambassad ur, A. d
Cha aubrian , François Pié ri, B rnard Fay, G org s Scapini, H nri Malh rb , G org s
Blond, H. Lich nb rg r, Mar ial-Piéchaud, André Cas lo , Léon Bancal, Dri u La
Roch ll , G org s Duham l, Paul Morand, F. d Brinon, Armand Maésard, B nois -
Méchin, Léon Baré y, c...
(23) Paris, 19'13.
(24) Hor s W ss l s l’au ur du chan na ional-socialis l Horts IFessel Lied ;
Codr anu é ai l ch f d la Carde de fer roumain ; José-An onio Primo d Riv ra s
l fonda ur d la Phalange spagnol . (N.D.L.R.)
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 97
Jeunesses Normandes, pour la zon occupé , la Jeunesse de
France et d’O litre-Mer, l s Jeunesses Unitaires, l s Jeunes Amis de
l’Appel l s Equipes du Bulletin des Jeunes, pour la zon non
occupé .
A c s organisa ions d j un s, il fau na ur ll m n ajou r l s
J un ss s d s div rs par is : Jeunesses Populaires Françaises, diri­
gé s par Vauqu lin, Jeunesse Franciste, commandé par Claud
Planson, Jeunesse Nationale Populaire, présidé par Roland Silly,
l Front de la Jeunesse (1940), d Marc Augi r, la Ligue des
Jeunes, d J.-A. Foëx.
Tandis qu , sous la condui d Jacqu s Schw iz r, l s J.E.N.
n ai n , n zon Nord, d ralli r aux idé s nouv ll s l s j un s
Français, un au r group m n , n zon Sud, s’ fforçai n d l s
a ir r à lui : l mouv m n Jeunesse de France et d’Outre-Mer.
Fondé à Mars il n janvi r 1941, la J.O.F.M., avai , au dir
d s s dirig an s (Franc Jeu, 11-4-1942), r çu un appui séri ux
d la par d Jos ph Darnand. C’ s d’aill urs à Nic , où Darnand
commandai la Légion Français d s Comba an s, qu s in ,
n oc obr 1941, l 1 r Congrès d la J.F.O.M., au cours duqu l
l s délégués fixèr n l s grand s lign s du programm du mouv ­
m n . L s rappor s l ur fur n prés n és par H nry E. Pugib ,
Paul F rrand, J an-Marc l R naul , Mu° Y. En raigu s (Mm“ H nri
P r au), J. Cord ss , P. Gâch , J an Malo Mll Luc T lli r,
ch f d s group s féminins d s Alp s Mari im s, prof ss ur à
l’Ecol d s Cadr s, puis délégué na ional féminin . L Congrès
avai é é honoré d la prés nc d Rog r d Saivr , anci n ch f
J.P., d G org s Riond, délégué na ional à l’Ac ion civiqu ,
nvoyés par Vichy.
L mouv m n y pri n m n posi ion con r la « dissid nc
gaullis » con r l s in rna ional s, c ll d l’or c ll du
sang.
La J.F.O.M. publiai un journal, Franc-Jeu, ou d’abord à Mar­
s ill , puis à Lyon :
« Jeunes ouvriers ! Jeunes ouvrières ! publiai -il dans son N" 11
(31-1-1942), trahis par le Bolchevisme, exploités souvent par un
capitalisme antisocial, venez à la J.F.O.M. où, unis à vos camarades
des Bureaux, des Usines, des Lycées, des Universités et des
Champs, vous lutterez pour la vraie Révolution Nationale et Sociale
voulue par le Maréchal. »
L s dirig an s du mouv m n du journal v nai n d ous l s
horizons poli iqu s : b aucoup é ai n d’anci ns mili an s d s
ligu s dissou s n 1936 ; l’un d’ ux é ai mêm un Francis d
la pr mièr h ur (25). Aux cô és du fonda ur, H nry E. Pugib ,
du ch f na ional, J.-M. R naul , figurai n , ou r l s rappor­
urs aux congrès déjà nommés : Claud Planson, l p i -fils
du « grand pa ron » d l’Ag nc Havas, R. D lamarr , ch f du
Bur au d command m n , R né Van Cauw la r , ch f d la Pro­
pagand ; P. Gâch , Guy D sg org s, Marc An oin , Eugèn
Dimi r, c... qu s condai n l s cadr s ins rui s à l’Ecol spécial
du mouv m n : MM11CS Agnès Doniol, Margu ri Pi i-F randi,
Suzann Domin , Luci nn Fugèr , Mari -Thérès Tochon, Moni­
qu Goub , Yvonn Doum nc (Arièg ), E. Vayrola i, Jacqu lin
Vinc n lli (Mmc Mich l Grosj an, Dordogn ) MM. Marc l Glass
(Hau -Garonn ), Gérard Falchi (Hau -Vi nn ), Mauric Caub l

(25) 11 r joigni l par i d Marc l Bucard n 1942, av c plusi urs mili an s


cadr s d la J.F.O.M.
7
98 LECTURES FRANÇAISES

(Av yron), Boux d Casson (Isèr ), A. Quidaciolu (Alp s-Mari­


im s), Gilb r Lagardc (Bouch s-du-Rhôn ), J. Por s (Lo - -Ga­
ronn ), Mauric P zous (Tarn), André Bou (Rhôn ), J. Bou­
vi r (Bouch s-du-Rhôn ), J an André (Auv rgn ), J an-André Fau­
ch r (Hau -Vi nn ), Guy Lu gu s (Prov nc Mon p lli r), Pi rr
Pas ron (Var), André P rs ini, Marc l L m sl , Louis Guiraud
(Var), R u nau r (Lo ), Raoul Dugas , c..
Franc-Jeu é ai rédigé par un équip d j un s r nforcé par
qu lqu s vé érans du journalism : Gabri l d’Aubarèd , L. d
Gérin-Ricard (d l’Action Française), Chris ian Carrol, Armand
Chauvi r, Adhémar d Mon gon, R né Barbiz (d s J un s Ecri­
vains Français), J an Pla au, Armand Macé, Eugèn Dimi r, P.
Asli r (d fa Socié é Spéléologiqu d Franc ), André D maison,
Gas on Bid (s cré air général du journal), J.-P. Var da-Jous-
saum , l s d ssina urs Carb Jo Paz, c...
Toujours n zon sud, paraissai Compagnons, fondé n 1940.
Son programm , simpl rès « révolu ion na ional », s résu­
mai n qu lqu s lign s :
« Sur ce grand chantier qui a nom France, il y a de bons
ouvriers. Il y a un bon chef de chantier (l maréchal Pé ain. N.D.
L.R.) Sur les bords, une masse de garçons et d’hommes qui atten­
dent qu’on leur fasse signe, ne demandant au fond, qu’à s’y met­
tre. » (19-10-1940).
« La Révolution Nationale trouvera toujours des suiveurs doci­
les. Elle réclame des combattants. » (17-5-1941).
Lorsqu l’Empiré s mbla n péril, qu la Syri fu occupé par
l s roup s bri anniqu s, Compagnons confirmai sOn a ach m n
au nouv au régim : « Tous unis autour du Maréchal pour défen­
dre l’Union Française ! » (14-6-1941).
L’équip d Compagnons s composai d journalis s, d’écri­
vains, d’homm s poli iqu s d mili an s connus, pour la plu­
par : Philipp Gausso , rédac ur n ch f, Armand P i j an,
J an Maz , Kléb r Ha d ns, André Boll, J an Oüdino , H nri Dha-
v rnas, Rob r B auvais, H nri Pourrai, Louis F. Gal y, S rg
Bromb rg r, Gérard Dupra , Dominiqu Soro, Rog r Massip,
Rob r D la r , Paul Vinc n , G. V rpra , Claud Roy, l’amiral
Pla on, P llos, B r rand Flornoy, Guy Thor l, G org s Lamirand,
Paul Mon ch, H nri d Mon h rlan , Emmanu l Moùni r, Louis
T rr noir , mêm Pi rr Corval, qui écrivai parfois l s édi o­
riaux affirmai qu « le Maréchal a suscité de magnifiques élans
d’union qui tiennent du miracle » (22-3-1941).

Le Comité d'Action Antibolchevique.

Enfin, avan d’ n v nir aux qua r grands — M.S.R., R.N.P., Fran-


cism P.P.F., —- signalons l C.A.A. l C.E.A., spécialisés
dans l’an icommunism , parlons d s journaux qui, sans ê r
l s organ s d c s group m n s, l ur s rvai n souv n d por -
parol répandai n c r ain s d l urs idé s.
L Comité d’Action Antibolchevique (C.A.A.) qui organisa un
xposi ion an ibolch viqu à Paris dans div rs s grand s vill s
d provinc , é ai dirigé par l commandan Paul Chack, écri­
vain fécond cons rva ur d la Biblio hèqu du Minis èr d
la Marin . Il é ai s condé par Louis-Charl s L coc, anci n colla­
bora ur du colon l d La Rocqu au P.S.F., qui dirig ai l Cen­
tre d’Etudes Antibolcheviques (C.E.A.), chargé d la docum n a­
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION gg

ion dé la propagand du C.A.A. L C.E.A. avai pour principal


anima ur André Chauni , mili an d s organisa ions na ionalis­
s d’avan gu rr , dir c ur d la r vu Notre (tombât du
magazin Revivre (26).

La Presse de zone Nord.

Au l nd main d l’armis ic , sur la r commanda ion du Préf


d polic du préf d la S in , l s journaux avai n r parus.
Il y u d’abord La Victoire (d Gus av H rvé) — don l i r
s ul in rdisai la publica ion après la défai — puis Paris-Soir
Le Matin, auxqu ls s’ajou èr n , par la sui , Les Dernières
Nouvelles de Paris, La France au Travail, L’Œuvre, Aujourd’hui,
Le Cri du Peuple, Le Petit Parisien, La Vie Industrielle, Les
Nouveaux Temps, L’Echo de France, ous quo idi ns, L’Atelier,
La Gerbe, Le Rouge et le Bleu, L’Illustration, Au Pilori, L’Appel,
Je suis Partout, Le Franciste, Le Réveil du Peuple, Combats, Le
National-Populaire, Révolution Nationale, Germinal, c...
L’ xam n approfondi d chacun d’ ux nous n raîn rai rop
loin. C la pourrai fair l’obj d’un é ud par iculièr , qu’il fau­
drai confi r à un au ur impar ial non engagé n 1940-1944
dans c gu rr civil larvé (au débu ), puis sanglan ( n
1943-1944), qui opposa Pé ainis s Fascis s, d’un par ,
Résis an s Communis s, d’au r par (27). Bornons-nous à l s
xamin r succinc m n .
Paris-Soir, qu’Eugèn M rl avai n é d’impos r. comm jour­
nal d gauch av c la collabora ion d L.O. Frossard d rans­
fug s du Par i communis comm Vic or. Méric, B rnard L -
cach , S éphan Mani r, Rob r Tourly, Paul Louis, c... l’appui
d la franc-maçonn ri (28), avai acquis un plac rop impor­
an dans la pr ss français sous la dir c ion d J an Prou­
v s! d Pi rr Lazar ! pour qu sa résurr c ion n fû pas
décidé . L fai s qu’il r paru , dès juin 1940, sous la dir c­
ion (provisoir ) d’un mployé d la maison, Schi ssl , qui, fau
d mi ux, n confia la conf c ion à un anci n rédac ur d
L’Auto, François Janson.
L’armis ic signé, Rog r Capgras, manda air aux Hall s (d
prof ssion) dir c ur d héâ r (par voca ion) n pri la dir c­
ion ff c iv . H nri J anson (29), Alb r Nad, H nry Cos on, J an

(26) Revivre, qui s’app la ou d'abord Le Cahier jaune, é ai l’organ d l'Institut


des questions juives, group m n créé n 1941.
(27) Un journalis d l’occupa ion, anci n rédac ur à Inter-France, s’y s ssayé ;
n 1945, qu lqu s mois après la Libéra ion, il publia un volum don la docum n a ion
avai é é réuni pour un au r livr , infinim n plus compréh nsif, di -on, pour s s
anci ns confrèr s. C livr fu édi é par un maison qui comp ai fair ainsi oubli r
par l nouv au Régim qu’ ll avai publié, p ndan la gu rr , un h bdomadair connu
pour s s sympa hi s maréchalis s.
(28) Raymond Barrillon, du Monde, a consacré à Paris-Soir un xc ll n monographi
publié ch z Armand Colin. Ajou ons qu Paris-Soir ira, n avril 1924, un numéro
spécial d s iné aux Log s maçonniqu s, con nan un app l aux maçons, l s inci an à
sou nir l journal « à la veille même de la grande bataille électorale que nous allons
livrer ». L’app l é ai signé par d s maçons : C. Mahi ux, 30' d gré, présid n du
Cons il d surv illanc d la S.E.P.T. (S é édi an Paris-Soir), M. Galliano, d la log
La Raison, A. Bon mps, d la log La Fidélité, R. Darcy, d la log Ernest Renan.
(29) J anson signai XXX d s ar icl s ironiqu s mordan s, for p u « vichissois »
ou « lavalistes ».
100 LECTURES FRANÇAISES

Draul , R né Sain -S rg (R. d Main non), André Margo y col­


laborèr n qu lqu s s main s, n mêm mps qu Suzy Ma nis —
« an Suzy » d la Radio —, Yvonn J ann , un spor iv ,
André Moran , G org s For s i r, François Holban , J an Allou-
ch ri , Max Rouss l, puis G org s d La Fouchardièr , qui signai
J an Cha l, André-Charl s Moric , Max Rouss l, Yann Lor nz,
c... Marc l B rg r, J.-J. R naud, H.-J; Magog, José G rmain don­
nèr n d s con s.
P u à p u, l’équip fu r manié par Eugèn G rb r, au ur
drama iqu à s s h ur s, qui n pri la dir c ion : Marc Hély, l
chansonni r francis , Rob r P cqu ry, di Jacqu s La Brèd ,
un anci n d Paris-Soir (auqu l on r procha bi n ô son appar­
nanc à la maçonn ri ), P.-A. Cous au, d Je suis partout, J. Vi­
dal d la Blach , l’ac u l dir c ur d France-Dimanche, Carm n
T ssi r, la fu ur commèr d France-Soir, H nry Jannièr s, R né
Mar ], un prof ss ur d lycé d gauch rallié à la poli iqu d
collabora ion, Maxim B r, Luci n Migno on, Jacqu s Marcy,
E. Lau , ous journalis s d al n qui r donnèr n à Paris-Soir
— d’aill urs con r la volon é d son proprié air J an Prou-
vos (30) — la vogu qu’il avai connu auparavan .
Le Matin avai r paru qu lqu s jours avan Paris-Soir. Jacqu s
Ménard, qui n’avai nu dans la pr ss qu d p i s rôl s, u
pra iqu m n la r sponsabili é d c rès grand quo idi n don
l « pa ron », Bunau-Varilla, disai qu’il valai un rôn . J an d
la Hir , l célèbr f uill onnis , n pri la dir c ion li érair ,
S éphan Lauzann , son rédac ur n ch f d puis près d’un
d mi-siècl , qui séjournai n zon libr , fu r mplacé qu lqu
mps par J an Luchair , l dir c ur d Notre Temps, par
Jacqu s Roujon, l’anci n rédac ur n ch f du Nouveau Siècle
d 1 ’Ami du Peuple. Il r pri sa plac , à son r our, mais n’ x rça
pas l s fonc ions : il s borna à écrir d s édi oriaux. Jacqu s
Ménard fu offici ll m n nommé rédac ur n ch f qu lqu mps
plus ard par ag a la dir c ion d la rédac ion av c Roujon ;
il u comm adjoin s Pi rr Har l-Darc, Pi rr Pascal, B uv
Spr ch r.
Trois jours après Le Matin, d’anci ns mployés d l'Agence
Economique et Financière, d Rob r Bollack, lançai n Les Der­
nières Nouvelles de Paris. Son dir c ur, Louis Bur ll , aurai é é
un anci n d s orph lins-appr n is d’Au uil, d v nu pro d’im­
prim ri . C’ s du moins c qu’on a di à l’époqu . On n’ s pas
mi ux r ns igné sur l s d ux rédac urs n ch f, L. D laland
G org s Lanuss . L s collabora urs du journal son , ux, mi ux
connus : Mauric Ajam, anci n rédac ur n ch f d l'Exporta­
teur Français, fu minis r sous la IIP ; Gas on Riou, anci n dé­
pu é, é ai un par isan résolu d l’union uropé nn ; J an Mar­
quès-Rivièr , anci n franc-maçon r v nu au ca holicism , collabo­
rai avan la gu rr à La France Catholique, du général d Cas­
lnau ; J.-J. Almira é ai l s cré air général d la Phalang d s
Comba an s Français ; J an Por ail avai appar nu à la rédac ion
d L’Intransigeant ; F rnand D m ur mili ai .d puis qu lqu s
anné s n fav ur d’un rapproch m n franco-all mand ; André
Chaum , nous l’avons vu, é ai rès répandu dans l s mili ux
na ionalis s fascis s d s anné s 1930-1939.

(30) C lui-ci faisai paraî r Paris-Soir n zon libr .


LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOCS L'OCCUPATION 101
Les Dernières nouvelles disparur n à la mi-s p mbr , or­
pillé s par on n sai rop qu ls « combinards masqués qui,
revenus un par un, se sont infiltrés sans bruit au milieu de nous,
et ont repris leur poste de commande » (31).
C s journaux d’informa ions ur n , à par ir du 30 juin, un
journal poli iqu qui nai , à la fois, d L’Action Française
d L’Humanité : l on é ai révolu ionnair prolé ari n, l s
rédac urs é ai n d droi . C nouv au quo idi n s’app lai La
France au Travail. Bi n qu for mal fai à s s débu s, il ob in
rès rapid m n un gros succès, sur ou dans l s quar i rs popu­
lair s l s faubourgs. En aoû 1940, il dépassai 180.000 x m­
plair s.
Son créa ur, Picard, é ai un avoca qui mili ai , avan la gu rr ,
à La Solidarité Française. Pacifis , il avai déf ndu main s mili­
an s poursuivis par l gouv rn m n n raison d l ur hos ili é
au confli . Il avai fondé l journal av c l’appui moral d Juli
Goufl , égal m n avoca , qui avai dans sa cli n èl b aucoup
d communis s radui s d van l s ribunaux mili air s p ndan
« la drôl d gu rr ».
Charl s Di udonné (G org s Ol ramar ), anci n dépu é d
G nèv , n fu l rédac ur n ch f, J an Draul (G ndro ),
compagnon d’Edouard Drumon , l dir c ur poli iqu . H nry
Cos on assura, qu lqu s mois, l s cré aria d rédac ion, av c Paul
Alb r , un anci n journalis d Nancy, H nri Philippon.
G org s Bérard-Quélin l r mplaça. La pr mièr équip du journal
compr nai Jacqu s Dyssord (baron d B llaing), au ur connu.
Ti ayna, grand r por r d la pr ss à s nsa ion, Sylvain Bom
mariag , Sain -S rg , Rob r J. Cour in , in rodui au journal par
Cos on, Paul Bénédix, Jacqu s Di , anci n rédac ur h ch f
d «L’Ami du Peuple», b au-frèr d Paul R ynaud, Rob r
M uni r (Dumoulin). On y s igma isai « l s b llicis s d 39 »,
l s Juifs l s francs-maçons, r ndus « r sponsabl s d la
défai ». Cos on y m nai campagn pour l’amnis i d s prison­
ni rs poli iqu s d Daladi r ’d Paul R ynaud, main nus n
prison sous Pé ain : « Libérez-les ! » é ai d v nu l l i -mo iv
d s s ar icl s.
La v nu d J an Fon noy, r commandé —- imposé, disai -on —
par Pi rr Laval, am na un ransforma ion complè du journal.
Pour l s l c urs d La France au Travail, la publica ion du por­
rai d Laval sur rois colonn s n 1™ pag fi l’ ff d’un dou­
ch . En d ux mois, l’ xpéri nc Fon noy ram na l irag du
journal d 180.000 à 60.000 x mplair s. La plupar d s collabo­
ra urs du débu disparur n : Bérard-Quélin alla cré r Corres­
pondance de Presse, un xc ll n ag nc qui fourni d la copi
aux journaux d provinc d 1941 à 1944 ; J an Draul d vin l
principal collabora ur du Pilori, puis son dir c ur; H nri Philip­
pon n ra à 1’Agence Française d’information de Presse (A.F.I.P.).
Fon noy qui a au débu d l’anné 1941 ; Cos on, qu lqu s
mois plus farci, pour fond r l Bulletin d’information.
Jacqu s Duboin, l héorici n d l’abondanc , Eugèn Schu ll r,
l’indus ri l (cagoulard) d Mon Savon d L’Oréal, B rnard
Grass , l’édi ur, Urbain Gohi r, l fam ux pamphlé air , Luci n
P mj an, l’anci n dir c ur du Grand Occident, l prof ss ur

(31) C’ s n c s rm s qu l s Dernières Nouvelles avai n annoncé, dès l 8 aoû ,


qu’ ll s é ai n « sournois m n orpillé s » qu l’on complo ai l ur p r .
102 LECTURES FRANÇAISES

Mon andon, Pi rr Vign , l s cré air d la Fédéra ion Français


d s Min urs (C.G.T.), Luci nn D lforg , pianis répu é , colla­
borai n alors, par in rmi anc , à La France au Travail.
L dépar d Fon noy coïncida av c l’arrivé d d ux journa­
lis s qui ur n un influ nc considérabl sur l s d s iné s du
journal : G org s Daud R né Saiv . L pr mi r n’é ai pas un
prof ssionn l, mais l s cond n’avai ri n d’un ama ur. Anci n
collabora ur d’Emil Buré à l'Ordre, connaissan à fond l mé i r,
R. Saiv fu l cons ill r d Daud , promu au pos d dir c­
ur. L’anci nn rédac ion fu progr ssiv m n éliminé : un
nouv ll , composé d journalis s ch vronnés, la r mplaça n
févri r 1941.
Paul Achard d vin rédac ur n ch f Eli Richard, ch f d s
informa ions ; l pr mi r v nai d L’Ordre d Vu ; l s cond
d Ce Soir, l quo idi n communis in rdi par Daladi r n 1939.
L socialism fascisan d la pr mièr équip l céda p u à p u
au socialism démocra iqu . A l poin qu La France au Travail
s mua, un b au jour (nov mbr 1941) n France Socialiste, sous la
dir c ion poli iqu du dépu é R né Châ au. G org s Daud
R né Saiv cons rvèr n l ur pos d dir c ion. La rédac ion
r manié dirigé par Rob r Bobin s composa pr squ xclusi­
v m n d collabora urs d gauch : Eugèn Fro , anci n
minis r , Paul Riv s, dépu é, qui dirig ai à Lyon, L’Effort, quo i­
di n socialis adminis ré par Eugèn Gaillard, un anci n du
Populaire, Gabri l Lafay , dépu é néo-socialis , Francis D s-
ph ippon, Camill Planch , Francis D laisi, Pi rr Hamp, R. d
Marmand , Félici n Challay , Claud Jam , Hub r Lagard ll ,
Aimé R y, Marc l Bonn , Marc l Roy, J. Arnol, c..
Un p u avan l r our d L’Œuvre à Paris, n s p mbr 1940,
l lanc m n du Cri du Peuple, par Jacqu s Dorio , — jour­
naux qu nous xamin rons av c l s par is don ils fur n l s
organ s — paru un nouv au quo idi n don l i r avai é é m­
prun é à un f uill éphémèr d Paul Lévy : Aujourd’hui (32).
L’idé é ai d H nri J anson, qui é ouffai à Paris-Soir rêvai
d fair un journal parisien. La réalisa ion fu l’œuvr commun
d Capgras, homm d’affair s n r pr nan , d J anson, l’humo­
ris féroc du Canard Enchaîné d La Flèche, d’un anci n
rédac ur d L’Auto, Rob r P rri r.
« La défaite, écrivai H nri J anson dans l n’ 1 d’Aujourd’hui,
a eu ceci de bon qu’elle a libéré la France des trusts, des banques
et des radicaux-socialistes. »
No r pacifis s faisai alors qu lqu s illusions... pas long­
mps, d’aill urs. L 23 oc obr , il écrivai : « Le Maréchal Pétain
veut abattre les trusts. Mais quels sont ses collaborateurs ? Les
représentants des trusts J. Et l’on songe irrésistiblement, en par­
courant le message, à un décret que le père Vbu signerait avec
empressement :
« ARTICLE PREMIER. — Les trusts sont abolis.
« ART. 2. — Les représentants des trusts sont chargés de l’exé­
cution du présent décret. »

(32) En 1933, Paul Lévy, dir c ur d Aux Ecoutes, avai fondé un quo idi n ul ra­
na ionalis b llicis , Le Rempart, d v nu qu lqu s mois plus ard Aujourd’hui.
L s fonds ayan manqués, l journal disparu n 1934. L s mauvais s langu s affirmèr n ,
à l’époqu , qu l sdi s fonds avai n é é fournis par S avisky, don Paul Lévy avai
signalé l s agiss m n s dans Aux Ecoutes n 1931 1932.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 103

Il s’ n pr nai aussi aux r sponsabl s d la défai d mandai


aux l c urs d désign r, sur un bull in à découp r dans l jour­
nal, l s plus coupabl s (33). « II y a crime. Il y a préméditation.
On cannait les noms des coupables. Il y a une victime, une victime
de qualité : la France ».
« Aujourd’hui, — poursuivai J anson — a l’extrême audace de
consulter ce livre qu’on ne consulte jamais : le peuple français. Et
il lui demande de dresser la liste de ceux qu’il tient pour respon­
sables de la guerre.
« Il attend avec sérénité son verdict. L’audience est ouverte ».
S’il d mandai la ê d s coupabl s, J anson voulai aussi l’am­
nis i pour l s pacifis s. Comm Cos on à La France au Travail,
il réclamai l ur libéra ion.
S s ar icl s faisai n ball s. Mais J anson, vi il an ifascis ,
n’adop ai pas pour au an l s idé s nouv ll s. Il du bi n ô qui ­
r son pos pour r joindr n prison d’au r s an ifascis s (34).
L’équip d’Aujourd’hui comp ai alors d’au r s non-conformis­
s : Rob r D snos, qui d vai mourir n dépor a ion, J an Gal i r-
Boissièr , l dir c ur du Crapouillot, H nry Poulaill , Félici n
Challay , Achill Dauphin-M uni r, l’au ur d’un r marquabl
his oir d la Banqu , anci n collabora ur du minis r Charl s
Spinass , dir c ur d la Revue d’Economie Contemporaine
p ndan la gu rr , J an Aur nch , au ur av c J anson d’un séri
d’ar icl s sur l s Jésui s, J an-Marc Champagn , Mauric Yvain,
Rob r Bré, Tony Burnand, O.P. Gilb r , J an Lass rr , l fils du
maurrassi n Pi rr Lass rr , Mauric Wan cq, auxqu ls s’é ai n
join s la plupar d s écrivains journalis s collaboran aux
au r s journaux parisi ns.
L 8 oc obr 1940, Le Petit Parisien fi sa r n ré à Paris. Sous
la dir c ion d Jos ph-Eli Bois, il avai é é l’un d s plus f rm s
sou i n d la poli iqu an i-hi léri nn pro-sovié iqu . Sans
chang r d proprié air , il d vin , av c un au r équip rédac­
ionn ll , l plus chaud par isan d l’Europ nouv ll . L s Dupuy,
s s « pa rons », son d s g ns qui sav n s r ourn r (35)...
L r our du Petit Parisien avai posé qu lqu s problèm s :
l’occupan n s mblai , pas ou d’abord décidé à pass r l’épong
sur l s campagn s d naguèr . On avai b au l ur xpliqu r qu
l coupabl , l s ul coupabl é ai l nommé Bois qu c Bois-
là é ai réfugié à Londr s, l s All mands avai n opposé un fin
d non-r c voir. Il fallu ri n moins qu l’in rv n ion d’un
anci n minis r d l’in éri ur d Vichy, Adri n Marqu , pour qu
l vainqu ur s laissâ fléchir. Il é ai mps, déjà l s s rvic s
all mands s’apprê ai n à m r la main sur l’imprim ri
l’imm ubl du journal.

(33) Aujourd’hui, lor oc obr 1940.


(34) Il é ai n prison n juin 1940 lorsqu l s All mands occupèr n un par i d
la Franc . Il y avai é é j é par l gouv rn m n à la sui d’un ar icl in i ulé « Non,
mon Daladier, nous ne la ferons pas, votre guerre ! », paru dans l périodiqu anarcho-
syndicalis Solidarité Internationale Antijascite. Il n’ u donc aucun mal à ob nir sa
libéra ion. Mais lorsqu la G s apo appri qu , moins d’un an plus ô , il avai publié
dans l mêm journal un ar icl déf ndan Grynzpan, l’assassin du diploma all mand
Vom Ra b, l s chos s s gâ èr n il r ourna n prison pour qu lqu mps.
(35) C r n ré à Paris avai é é précédé d la publica ion d’un ar icl d Pi rr
Dupuy, dans l’édi ion du journal r plié n provinc , où l’au ur r ndai hommag à
Hi l r, c « formidable bâtisseur d’Empire ». *
104 LECTURES FRANÇAISES

L r sponsabl du quo idi n é ai Marc l L monon, nommé par


Pi rr Dupuy, l géran uniqu d la Société du Petit Parisien,
qui avai confié la dir c ion d l’équip rédac ionn ll à un anci n
ch f d cabin d’Adri n Marqu !, Paul-Edmond Dccharnic. (l
d rni r u d ux adjoin s : Raymond d Nys, vi ux journalis
parisi n, Claud J an . Anci n ch f d s E udian s d’Ac ion
Français , c lui-ci avai r mpli d hau s fonc ions au Petit
Journal à La Liberté appar nai à la rédac ion d Je suis
partout.
L s rédac urs collabora urs réguli rs ou in rmi n s du
Petit Parisien é ai n nombr ux. Il y avai d’abord d s amis d
J an , qui v nai n d Je suis partout du P.P.F. : Alain Lau-
br aux, G org s Blond, François Vinn uil (Luci n R ba ), H nri
Poulain, Rob r Brasillach, l d ssina ur Ralph Soupaul . Il y
avai égal m n André Salmon, Mauric Prax, Yv s Dar ois, O.P.
Gilb r , Jul s Riv (du Canard Enchaîné), l s carica uris s Chas-
Labord , Els n, Dubosc (d L’Humanité), J an Pruvos . Il y avai
nfin d s collabora urs poli iqu s ou li érair s rès connus :
Col , L.P. Fargu , La Var nd , Ab l Bonnard, André D maison,
Ab l H rman , André Thériv , Sacha Gui ry, Claud Farrèr , R né
B njamin, Pi rr Day , Pi rr B noi ; d s his ori ns comm
Oc av Aubry, d s chansonni rs comm G orgius, d s juris s com­
m L Fur. Un p u plus ard, Jacqu s Roujon André Algarron
s joignir n à l’équip av c G.-Ch. Véran, Pi rr Vi oux, G org s
Mar y, L Corné , H nry Thé ard, Léon Groc, Ed. Parm n i r,
Rog r D groo , Marc l Mon arron, Noël Prico , c...
Le Petit Parisien c ssa sa publica ion n aoû 1944. Mais un
édi ion d s iné aux ravaill urs français n All magn paru à
Cons anc p ndan l’hiv r 1944-1945 n mêm mps qu l quo­
idi n La France, créé à Sigmaring n par J an Luchair .
P i -fils d l’his ori n A. Luchair , fils d Juli n Luchair , dir c­
ur d l'Institut de Coopération Intellectuelle, J an Luchair
avai débu é dans l journalism à s iz ans, au Matin. C journal,
qui « valai un rôn », lui ouvrai ou s l s por s. Il é ai
d v nu l famili r d Briand, qui l’avai aidé à publi r un p i
r vu , Notre Temps (36), c lui d’un p rsonnag balzaci n, qu
Daud n’app lai jamais qu « l vol ur d por f uill », Alb r
Dubarry, dir c ur d La Volonté, don B rnard L cach é ai l
principal rédac ur.
En 1940, l 1 r nov mbr xac m n , J an Luchair avai lancé,
av c l’arg n d’amis for unés — don l’indus ri l Marc l Bous-
sac (37) —- un quo idi n du soir : Les Nouveaux Temps. C’é ai un
journal du forma du Temps, mais infinim n moins aus èr qu
l’organ offici ux qu’il visai à r mplac r. Il avai bénéficié, au
dépar , d’un appui séri ux : c lui d l’ambassad ur du R ich à

(36) No t ~ e Te ‰ru . Fondé n 1927. H bdomadair don la d vis é ai : « Refaire la


France, faire l’Empire, unir l’Europe ». Dir c ur : J an Luchair (assis é p ndan qu l­
qu s anné s par Rob r Lang ). Rédac ur n ch f : Jacqu s Chabann s, puis G org s
Suar z. Principaux collabora urs : F rnand Schmid , Gilb r Dav l, G org s Van Parys,
André Boll, Guy Crouz , Guy Zucar lli, Gas on Riou, Louis D schiz aux, J an Mon ’gny,
J.-M. R nai our, c...
(37) L 22-1-1946, lors du procès d J an Luchair d van la Cour d Jus ic d la
S in , l présid n m n ionn qu « le journal « Les Nouveaux Temps » a été fondé
par l'accusé le lor novembre 1940, avec un capital de 500.000 francs, dont l’origine a été
indiquée, à savoir : fonds personnels, en partie de l’accusé, avances d’un M. Marcel
Roussac, prêt d'un M. Justin Gerber... ».
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 105

Paris, O o Ab z ; c d rni r, alors qu’il n’é ai ncor qu d s­


sina ur social-démocra , avai collaboré à Notre Temps, ,
d puis d longu s anné s, discipl all mand d Bi*iand, il é ai
rès lié av c Luchair .
Aux Nouveaux Temps, J an Luchair é ai s condé par O.P. Gil­
b r , Pi rr Causs Guy Zùccar lli, rédac urs n ch f, Guy
Crouz , don l s édi oriaux é ai n souv n r marquabl s, Nino
Frank, Emil Vuill rmoz, Rog r Régin , Philipp Pié ri, G org s
Prad , J an Thouv nin, Marc l Espiau, auxqu ls s’ajou ai n d
nombr ux collabora urs réguli rs ou occasionn ls : Pi rr Mac
Orlan, qui assurai la cri iqu d livr s, Marc l D lannoy
Rob r B rnard, pour la rubriqu d la Musiqu , Charl s Riv ,
J.-M. Champagn , cri iqu d’ar , un pléiad d’homm s poli i­
qu s d ou s ndanc s d puis l radical Emil Roch jusqu’au
na ionalis Rob r Francis, frèr d J.-P. Max nc , n passan
par P.-E. Flandin, André B augui , R né Brun , Charl s Danié-
lou, Bar hélémy, Mon agnon, J an Goy, G org s Rivoll , auxqu ls
s mêlai n un foul d journalis s d’écrivains d val ur sou­
v n inégal mais connus : J.-M. R nai our, G. Suar z, d L sdain,
Louis-Charl s Roy r, Audib r i, José G rmain, André Thériv ,
Marc l Aymé, Paul For , Ab l H rman , Armand Charp n i r, Jac­
qu s Sain -G rmain, J an-Al xis N r , E i nn R y, Gas on D -
rys, c... La r vu d la pr ss fu long mps l’œuvr d’Alfr d
Mall , un journalis av r i, anci n rédac ur n ch f du Petit
Journal, qui dirig ai , pour l comp d Luchair , l magazin
Toute la Vie, concurr n dir c d’Actu d La Semaine.
J an Luchair , n raison d s s hau s r la ions, présida duran
l’occupa ion la Corporation Nationale de la Presse Française d la
zon Nord. Mais c s hau s r la ions lui fur n fa al s : arrê é n
1945, il fu condamné à mor fusillé qu lqu s mois plus ard.
B aucoup d s s collabora urs fur n égal m n mprisonnés ou
épurés.
Journal économiqu , d s iné à r mplac r la Journée Industrielle
L’Usine d’avan la gu rr , La Vie Industrielle, Commerciale,
Agricole, Financière paru à par ir du 20 nov mbr . Ell avai
nour rédac ur n ch f un anci n collabora ur d Pi rr -E i nn
Flandin, Pi rr Bérang r. Y collaborèr n , à d s époqu s différ n-
cratique, auqu l succéd ra, n 1941, un au r collabora ur d
Flandin, Pi rr Bérang r. Y collaborèr n , à d s époqu s différ n­
s : l’anci n présid n du Cons il déjà nommé, l prof ss ur
Bar hélémy, l séna ur G org s Por mann, l’économis F.-F. L
Gu u, C.-J. Gignoux, c...
L d rni r né d la pr ss parisi nn quo idi nn , L’Echo de
la France, paru duran l s d rni rs mois d l’occupa ion. 11 é ai
dirigé par un anci n d Tunisi , G org s Guilbaud, qu’assis ai n
div rs collabora urs : Emil Vuill rmoz, H nri Blond, Franc
Roch , François D lpra , R né Lasn , c...
' L s h bdomadair s d par is s ron xaminés au cours d c
é ud , lorsqu’il s ra parlé d l urs forma ions r sp c iv s.
Passons l s au r s rès rapid m n n r vu :
JE SUIS PARTOUT. H bdomadair don l s ndanc s fascis­
s s’appar n ai n , à la fois, à c ll s d s mouv m n s d Jos ph
flamand d Jacqu s Dorio . Fondé par la maison Fayard, é ai ,
au débu , royalis (Action Française). Dirigé par Pi rr Gaxo ,
jusqu’ n 1940, puis par Charl s L sca, Rob r Brasillach Pi rr -
106 LECTURES FRANÇAISES

An oin Cous au (C d rni r r mplaça Rob r Brasillach n 1943


fu l rédac ur n ch f du journal jusqu’ n aof l 1944, da d
sa dispari ion). Rédac urs collabora urs :
AVANT 1940 : Pi rr Gaxo , qui rédig ai l’édi orial; Thi rry
Maulni r ; R. Brasillach ; l d ssina ur H rmann-Paul ; Pi rr -
A. Cous au; l d ssina ur H rvé Baill ; J an Fayard; J.-J.
Brousson ; André B ll ssor ; J an D crais ; H nri Claud ; Mar­
c l Chaminad ; André Foucaul ; R né Richard ; Mm G.-M. Tra-
cy ; François Dau ur (H nri L br ) ; prof ss ur B rnard Fay ,
Claud J an ; B njamin Crémi ux ; Charl s Kuns l r ; Dani l
Halévy ; B rnard d Vaulx ; Dr Paul Guérin ; Dorsay ; l d ssi­
na ur Phil ; J an Bar ho ; J an Bauv rd ; L. d Gérin-Ricard ;
François Fosca (B aux-Ar s) ; Pi rr Day ; G org s Roux ; Gabri l
Brun ; Claud Roy ; C. B rnovill ; Philipp Hcnrio ; J an
M illonnas (C. Fégy) ; Jacqu s Nissol ; Max Faval lli (spor s) :
Margu ri -Y r a M l ra ; André Nicolas ; Dri u La Roch ll ;
Pi rr Varillon ; J han S nn p ; Rob r Andriv au ; Paul Bonny :
Jacqu s P rr ; Mauric Bardèch ; Ch. L sca ; L. R ba ;
A. Laubr aux; R. Soupaul , c...
PENDANT LA GUERRE : R. Brasillach, P.-A. Cous au, Charl s
L sca, Luci n R ba (qui signai aussi François Vinn uil), André
B ll ssor , Dr Paul Guérin, Alain Laubr aux, G org s Blond, H nri
Poulain, Dorsay (Pi rr Vill ), Morvan L b squ (nouv ll ),
Ab l Manouni z, J. Couduri r d Chassaign , La Var nd (roman),
Dri u La Roch ll , Ralph Soupaul , Rob r Andriv au, Noël B. d
La Mor , J. Vidal d la Blach , R. Soupaul , R né Barjav l (roman
nouv ll s), G org s Bozonna , G.P. d Rouvil , A. B rnardini,
Mich l Dav (roman), Mich l Mohr , J an Maubourgu , Gérald
D vri s ( nquê cinéma français), Mich l P rrin, Claud Mau-
bourgu , G org s Champ aux, ^.-Al xis Nér (roman), François-
Charl s Bau r (François Chalais), Jos ph Rouaul , Mari L j un ,
J an Sch rb, J an Lacroix (nouv ll ), André Cœuroy, Jacqu s
Boul ng r, Pi rr Lucius, H nri L grand, Camill Bruyèr , G or­
g s Maur v r , Marc l Aymé (roman nouv ll s), Pi rr d’Esp -
z l, Louis l Fur, Luci n Comb ll , l colon l Al rm , André
Fraign au, G org s D vais (G. Champ aux), c...
O L’Atelier (38). H bdomadair (socialis nuanc R.N.P.) Dir c­
ur : R né M snard ; Rédac ur n Ch f : Marc l Lapi rr (an­
ci n rédac ur n ch f d L’Ecole Libératrice) ; Rédac urs
collabora urs : G org s Dumoulin, Gabri l Lafay , G org s Alb r­
ini, Marc l Roy, Aimé R y, Charl s Kuns l r, E.G. Fourmy, Walds-
purg r, Dr Charl s E. Boursa , H nri T s ard, Eugèn Schu ll r,
H.-J. Du il, G org s Brack , G org s Vign , Francis D laisi, Gas­
on Guiraud, Félici n Challay , R. d Marmand , Ludovic Zor i,
Roland Lap yronni , c..
O Le Rouge et le Bleu. H bdomadair (socialis démocra iqu ).
Disparu n 1942. Tirag : 25.000 x. Dir c ur : Charl s Spinass ,
anci n minis r du gouv rn m n Blum. Principaux collabora­
urs : G org s Alb r ini, R. d Marmand , c..

(38) C i r fu c lui d qua r journaux succ ssifs. Il y u L’Atelier, fondé n 1810


par « d s ouvri rs pour d s ouvri rs », don Agricol P rdigui r é ai l’un d s rédac urs.
Il y u aussi L’Atelier, lancé n 1919 par l s socialis s Mauric Harm l, Hyacin h
Dubr uil, A. M rrh im, G org s Dumoulin, R. Man vy, G org s Buisson. Il y u
ncor L’Atelier, journal maçonniqu — a li r s synonym d log n langag maçon­
niqu — paru n r l s d ux gu rr s. Il y u nfin L’Atelier, fondé n 19'10.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 107

• L’Illustration. H bdomadair . Dir c urs : R né Louis


Basch . Rédac ur n ch f : Gas on Sorb s. Rédac urs colla­
bora urs : Jacqu s d L sdain, Rob r d B auplan, Louis
Thomas, Gabri l Hano aux, François Duhourcau, Cl. S rp ill d
Gobin au, G. Suar z, J.-M. Aimo , R né Mar l, Gérard d Ba ck r,
Rudy Can l, P.-B. Gh usi, J an d Agraiv s, François Hulo , J. Cou-
duri r d Chass !gn , Pi rr Lucius, H nri Cl rc; Louis R ynaud,
c...
O Au Pilori. H bdomadair (an isémi ). Fondé par H nry-Rob r
P i n 1940. Dir c ur : J an L s andi d Villani, puis Rob r
Pi rr nfin J an Draulr. Principaux rédac urs : Luci n P m-
j an, Urbain Gohi r, Rob r -Juli n Cour in , J. d F raudy, l
Colon l Labonn , J. Marquès-Rivièr , H nri Labrou , anci n
dépu é, prof ss ur à la Sorbonn , H nri Carré, l’his ori n, Louis
Thomas, dir c ur d s Edi ions C.L. (Aux Armes de France, x-
Calmann-Lévy « aryanisé s »), Paul Ma hi x, Pi rr Vigouroux,
Sylvain Bonmariag , Vinc guid (Com d Gu ydon), Paul Rich .
O Révolution Nationale. H bdomadair fondé n 1941 par J an
Fon noy. Dir c ur : Luci n Comb ll . Principaux collabora­
urs : Dri u La Roch ll , Léon Em ry, Marins Richard, François-
Paul Raynal, H nri Poulain, G org s P lorson, J an Pi rr , à
par ir d 1943, Rob r Brasillach.
O Notre Combat. Bi-m nsu l œuvran « pour la Franc socialis »
son in égra ion dans « l’Europ nouv ll ». Dirigé par André
Chaum , mili an na ionalis d’avan gu rr , d’origin bonapar­
is , H nry Janièr s, d Paris-Soir. Prés n é sous la form d’un
brochur d grand ur moy nn , Notre Combat publiai d s nu­
méros spéciaux consacrés à d s suj s xclusiv m n poli iqu s ou
d’ac uali é : Le Socialisme vaincra, Cinq ans de trahison, Les Juifs
et la France, Le Gaullisme, La Réconciliation franco-allemande ;
principaux collabora urs : Marc Augi r, Marc l Déa , dir c ur
d 1 'Œuvre, G org s Dumoulin, Mich l Moyn , G org s P lorson,
J an Luchair , J an-Alb r Foëx, C.E. Dugu , J an Riondé, Alfr d
Cor o , Léon Cayla, gouv rn ur général d Madagascar, c...
O Germinal. H bdomadair socialis fondé au prin mps d 1944
à Paris. Collabora urs : J an Ajalb r , Marc l Braiban , Mm°
Marc ll Cap y, Félici n Challay , Francis D laisi, Armand Char­
p n i r, G org s Dharn s (alias Dumoulin), Léon Em ry, Claud
Jam , Rob r Jospin, Gérard d Lacaz -Du hi rs, David Lamboray,
Charl s Piv r (frèr d Marc au), Paul Riv s, Mauric Ros and,
Pi rr Vailland , c...
O Le Fait. H bdomadair (Economiqu social). Fondé l 12
oc obr 1940 par G org s Roux, B r rand d Jouv n l, Jacqu s
Sain -G rmain, Dri u La Roch ll Achill Dauphin-M uni r.
Rédac ur n ch f : G org s Roux, puis Camil Fégy. Collabora­
urs : Pi rr Day , Pi rr Auclair (Lucius), Ramon F rnand z,
J.-P. B rnard, Vic or E. Bollar , Raymond Froid val, Luci nn
D lforg , c... (Disparu n 1941).

L'Agence Inter-Fronce.

L s informa ions la docum n a ion d s iné s à la pr ss fran­


çais é ai n réuni s diffusé s par qua r ag nc s principal s :
l'Office Français d’information (O.F.I.), organism offici l ayan
108 LECTURES FRANÇAISES

absorbé l s s rvic s d pr ss d l'Agence Havas ; VAgence


Française d’information et de Presse, fondé par J an Fon noy,
qui raduisai répandai l s nouv ll s d D.N.B. all mand ;
La Correspondance de la Presse, créé dirigé par G org s
Bérard-Quélin,’ anci n s cré air d rédac ion d La France au
Travail ; Y Agence Inter-France, dirigé par Dominiqu Sord ,
anci n cri iqu musical d L’Action Française, l Colon l Al rm ,
frèr d l’ac ur d cinéma.
Con rair m n à c qui a é é di imprimé bi n souv n , Inter-
France n’é ai pas un créa ion all mand . C’ s n 1938 qu , sur
l’ini ia iv d Sord , 27 quo idi ns 11 h bdomadair s pério­
diqu s d provinc avai n fondé c ag nc . La dir c ion é ai
alors assuré par : l colon l Mich l Al rm , présid n du Cons il
d’Adminis ra ion d la Socié é, Dominiqu Sord , dir c ur
général, Marc Prad ll , dir c ur adjoin , G org s Vign di
P. Dovism , rédac ur n ch f, G org s Riond, rédac ur n
ch f-adjoin .
Dans un brochur aujourd’hui rarissim , publié à l’occasion
du congrès d'Inter-France d s 10, 11 12 oc obr 1942, Sord a
con é comm n l’ag nc é ai né : « Au cours de l’été de 1936.
chacun pouvait constater l’impuissance de la presse qui se flattait
de défendre les idées nationales. Elle était pourtant la plus nom­
breuse et la plus riche. Pendant la période électorale, plusieurs
centaines de journaux avaient fait campagne contre le Front
Populaire. Ils continuaient à en dénoncer les méfaits, et les événe­
ments fournissaient chaque jour à leur indignation une matière
abondante. Et pourtant, la dispersion de leurs efforts, l’insuffisance
de leur documentation, les erreurs, les contradictions, les injustices
aussi dont leurs colonnes étaient remplies, les condamnaient à
l’impuissance. Beaucoup d’argent, et parfois de talent, se dépen­
saient sans résultats. »
C’ s alors qu Sord u l’idé d’écrir à d nombr ux dir c­
urs d journaux na ionaux, la v ill ncor inconnus d lui. « Il
s’agissait, xpliqua- -il, d’obtenir de la presse nationale qu’elle
consentît a la discipline d’une manifestation de masse. Un vaste
ensemble de quotidiens et d’hebdomadaires devait faire paraître
au jour dit, en première page, un bilan sérieux, nourri de faits et
de chiffres, des'quatre premiers mois de Front Populaire. L’entre­
prise heurtait les habitudes des journaux. Elle les effrayait dans
la mesure où le Gouvernement en place (c lui d Blum. N.D.L.R.)
était, malgré tout redouté. Ell v nai d’un journalis isolé qu s s
a ach s (L’Action Française) sa spécialisa ion (la cri iqu musi­
cal ) r ndai n doubl m n susp c . Ell réussi pour an au-d là
d ou spéranc ... Un ma in d’oc obr (1936), l Gouv rn m n
d Léon Blum fu mis n accusa ion dans rois c n s journaux
qui avai n ou l’air d s’ê r fédérés pour un campagn d
grand s yl . Le Populaire, L’Humanité, Ce Soir réagir n av c un
viol nc qui rahissai l ur inquié ud . La puissanc d’un pr ss
mé hodiqu m n dirigé s’affirmai n Franc pour la pr mièr
fois. »
C pr mi r succès nhardi Sord . Au débu d 1937, il créai
av c Marc Prad ll , dir c ur d L’Avenir du Loir-et-Cher, d
Blois, l’ag nc Inter-France, qui fu ins allé ru d Téhéran. L s
fonda urs avai n ob nu l’aid financièr d plusi urs indus ri ls
français qu’ ffrayai la vagu communis : G org s-R né La d -
rich, B rnard d R v l, G org s Marigni r, c... L’équip du débu
compr nai , ou r Sord Prad ll , André D lav nn , fils d’un
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 109

présid n na ional du Cons il Municipal d Paris, Louis K mpf,


auxqu ls s joignir n bi n ô l colon l Al rm , G org s Vign ,
Xavi r d Magallon, anci n dépu é royalis , J an Quéval.
En 1941, l’ag nc créai Inter-France-Informalions. L’anné sui­
van , un subv n ion du minis èr d l’informa ion (3.000.000 d
francs n. 1943, 4.200.000 prévus n 1944) officialisai l’organism .
L congrès d'Inter-France nu à Paris l s 10, 1.1 12 oc o­
br 1942 donnèr n un idé d l’impor anc d c ag nc ,
qui groupai alors 215 journaux. L s p rsonnali és offici ll s
é ai n prés n s à c s journé s, d puis l préf d la S in ,
M. Bussièr , jusqu’au dir c ur d la pr ss d Vichy, A.-M. Pié ri,
n passan par M. Charl s Trochu, présid n du Cons il munici­
pal d Paris, Paul Marion, minis r du maréchal Pé ain. Au
banqu qui clô ura l s Journées Inter-France, ou r l s inévi a­
bl s r prés n an s d s occupan s l s nvoyés d s gouv rn ­
m n s, on r marquai :
Gabri l Cognacq, pa ron d La Samaritaine, présid n d Y En­
traide d’hiver du Maréchal, Gilb r C sbron H nri Philippon,
d Secours National, Raymond Lachal, dir c ur général d la
Légion Français d s Comba an s, J. Darnand, ch f du S.Ô.L.,
Paul Gui ard, du s rvic d Pr ss du gouv rn m n général d
l’Algéri , l colon l Puaud, Xavi r d Magallon, Marc l Bouch r,
dépu é d s Vosg s, Mich l Brill , dépu é d la Somm , l’abbé
F rdinand R naud, H nri Dorgèr s, d la Corpora ion Paysann ,
Joannès Dupraz, fu ur dépu é M.R.P., R né M snard, présid n
du C.O.S.I., Pi rr Tai ing r, Paul Chack, Marc l Bucard, Vau-
qu lin, d s J.N.P., Pi rr Cos an ini, d la Ligue Française, J an
Filiol, du M.S.R., Jacqu s Dorio , J an Fossa i, du P.P.F., H nri
Barbé, Marc l Béa , G org s Alb r ini, du R.N.iP.
G org s Suar z, Rob r Gaillard, d’Aujourd’hui, H nri L br ,
du Cri du Peuple, R né Châ au, d La France Socialiste, R. d
B auplan, J. Ménard, du Matin, J an Luchair , G org s Prad ,
J an Riondé, d Paris-Midi, Jacqu s Vidal d La Blach , P.-A.
Cous au, B r rand Dup yra , d Paris-Soir, Jacqu s Roujon,
Claud J an , André Algarron, du Petit Parisien, Gabri l J an ,
d France, H nri Charbonn au, d France-Europe, A. d Cha au-
brian , Camill Fégy, d La Gerbe, Louis Basch , J. d L sdain,
d VIllustration, J an-J. Charl s, H nri' Forissi r, d Terre Fran­
çaise, Charl s L sca, Rob r Brasillach, G org s Blond, Alain Lau-
br aux, Luci n R ba , d Je suis partout, R né J an No-
gr , Ralph Soupaul , Emil Vuill rmoz, Max Hod ig , Mauric
d Séré, Luci n Comb ll , Mich l P i j an, François Hulo , Alfr d
Mall , journalis s parisi ns.
Un foul d journalis s d provinc : Aimé Chaduc, H nri
d’Arcoss , Gaë an Sanvoisin, Alb r L j un , Xavi r Giacobini,
Léon Colomès, J.-L. Ro h, l’abbé Jos ph Tron, Pi rr Clairac,
Pi rr Bonardi, Pi rr Char russ , Achill d Susini, Eugèn Mi -
l r, André Millo , l’abbé Marc l B rgonni r, l chanoin Claud
Bas id , Rog r P rdria , Vic or L spin , Louis-G org s Plan s,
Louis Daussa , G org s Sous ll , Jul s Dassonvill , Jul s Haag,
André Quinqu , Ern s Gaub r , R né Sain -S rg , l’abbé Ern s
Thur l, Eugèn P b lli r, Mauric Midol, Pi rr S'ain -Lann ,
Ana ol Manc au, R né Génin, Gabri l Bur au, l chanoin Poli-
mann, H nri Courmon , Charl s Tardi u, G org s Tê ard, l’abbé
J an Anna , l chanoin Louis Lansalo , l chanoin Paul Bailly,
Philipp Dr ux, l’abbé R né Bar , André Nicolas, Max B ll ?.,
110 LECTURES FRANÇAISES

Mauric P rr -Carno , Pi rr Vicair , Pi rr Lafond, J an Lafond,


Mich l Lafond, Louis-Mari Poullain, R né Collard, Jos ph Pica-
v , Edouard Bonnafous, l chanoin André Li aiz , Pi rr -Louis
Cann s, Léopold Mor l, Paul Mannoni ;
l s rédac urs poli iqu s du Radio-Journal de Paris, Gabriel du
Chas aing J an Az ma ; l s r prés n an s d l'Agence Pournier
Presse-Informations : Augus Ardoino Gas on Morancé ;
d s p rsonnali és du mond d s affair s : H nri Ardan , pré­
sid n du C.O. d s Banqu s, J an Bérard R né Mag , d
Pathé-Marconi, Paul B rli , d s Automobiles Berliet, G org s
Braban , présid n d l'Union Bancaire du Nord, G org s Claud ,
Pi rr d Fon nay, B rnard d Gasqu , indus ri l, Fran z Ha-
car , G org s-R né La d rich, G org s Marigni r, Pi rr Nicoll ,
présid n du Comité de Salut Economique, Marc l Paul-Cavalli r,
présid n d s Fonderies et Hauts Fourneaux de Pont-à-Mousson,
B rnard d Rév l, vic -présid n d s Raffin ri s d Sain -Louis,
G org s Rouzaud, d La Marquise de Sévigné, Eugèn Schu ll r,
d Mon Savon - L’Oréal, c...
Inter-France é ai alors divisé n d ux branch s :
L’un VAgence Inter-France, avai pour âch ss n i ll d’ap­
por r aux dir c urs d journaux aux journalis s l s ma é­
riaux in ll c u ls qu’ils u ilis rai n pour fair l urs journaux ;
ll é ai l’ag nc rédac ionn ll docum n air d la Révolu ion
Na ional (offici us m n ) d l’E a Français.
L’au r , Inter-France-Informations, é ai l’ag nc d dépêch s,
rès souv n comm n é s, oujours ra aché s à l’ac uali é brû­
lan . ■
Inter-France é ai la proprié é commun d s 215 journaux qui
avai n par icipé à sa créa ion délégué à sa dir c ion l colon l
Mich l Al rm , présid n du Cons il d’Adminis ra ion, Domi­
niqu Sord , dir c ur général. Marc Prad ll avai la r sponsa­
bili é d s s rvic s d YAgence Inter-France André D lav nn ,
c ll d s s rvic s d’Inter-France-Informalions. L s cré aria d
D. Sord , c rv au d l’ n r pris , é ai assuré par H nri Caldairou
Odil Lign au. G org s Vign , Alfr d du V rrai , G org
Hénin, J an Pouilloux, Pi rr Vino , Pi rr Paris, Thérès Eud s
cons i uai n l s cadr s d VAgence Inter-France, R né Gas ,
G org s Ricou, Achill Lépinoux, Marc l Cayla, R né Sédillo ,
Rob r Corvol, Raymond Gas . Pi rr Mor l, Pi rr Rémon , c ux
d'Inter-France-Informations. Un équip r marquabl à laqu ll
s joignir n d’ xc ll n s prof ssionn ls comm R. d’Argil ,
Gabri l B rnard, H nri Didi r, E i nn Fraiss , J an Roll , Didi r
d Sain -Qu n in, pour l’ag nc , pour Inter-France-Informa­
tions : R né Aub r , Eydou, Gas on Baur, Jacqu s Cou anc , Paul
Ch valli r, Mm° Claud Gaudin, Louis Nobl , H nri Scarabin,
Félix S rg n , B rnard Simio (Simin sco) Louis Truc, P.A. V b r,
c..
Un s rvic d’édi ions, dirigé par Mauric B x, publiai d s
livr s : « La Croisades des Démocraties », d G org s Champ aux,
« Les raisons d’un silence », d H nri Béraud, son l s plus
connus.
Dominiqu Sord mouru p u après la Libéra ion. Inter-France
avai é é f rmé s s collabora urs é ai n disp rsés ou in r­
nés. L brui couru qu l s fonds d l’ n r pris — « l résor
à Sord » avai n échappé aux « spoliateurs de la Presse-
Française », comm l s app ll Claud Hisard. Toujours s -il qu
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 111
l s bi ns d'Inter-France fur n saisis qu’il n r s ri n du ra­
vail considérabl d son créa ur (39).
L s na ionaux, qui ur n our à our un K rillis pour l ur
organis r un C n r d propagand un Sord pour fédér r l urs
journaux, n’on aujourd’hui ni offic d docum n a ion, ni ag nc
d pr ss , ni s rvic d propagand .

Les organisations corporatistes.

Chacun d s organisa ions poli iqu s qu nous xaminons ici


é ai acquis na ur ll m n au corpora ism . L’E a , s lon l Maré­
chal Pé ain, d vai ê r un E a corpora if, l s grands par is
é ai n , av c d s nuanc s, favorabl s à la doc rin d La Tour
du Pin.
Aussi, vi -on d s organism s s’in ér ss r ou spécial m n au
problèm ravaill r à l’élabora ion d’un doc rin corpora iv
adap é aux impéra ifs d la poli iqu français ac u ll . L’un
d’ ux, l'Institut d’Etudes Corporatives et Sociales fu , n qu lqu
sor , officialisé par l gouv rn m n dès 1940. Créé n 1934, il
é ai déjà pa ronné par l Maréchal Pé ain.
« Au lendemain de l’armistice, le Maréchal voulut bien s’inté­
resser personnellement à cet organisme, dont il connaissait l’acti­
vité antérieure. Un programme beaucoup plus vaste fut mis au
point, afin que l’institut puisse répondre à la mission qui lui était
confiée par le Maréchal lui-même : conseil aux groupements pro­
fessionnels désireux de mettre en pratique les principes de colla­
boration sociale et d’organisation confraternelle mis en valeur par
les messages du Chef de l’Etat, formation des élites au sein de cha­
que branche de l’activité économique par • l’enseignement des
principes et des moyens d’une organisation professionnelle corpo­
rative. ». (40)
L cons il supéri ur d 1 ’I.E.C.S. é ai présidé par François
Olivi r-Mar in, d la Facul é d Droi d Paris, assis é d : G org s
Blond l, prof ss ur à l’Ecol d s Sci nc s Poli iqu s ; Alfr d
Rolland, vic -présid n s ; Jacqu s André, Louis Baudin, prof ss ur
à la Facul é d Droi d Paris ; Pi rr Ch ylus, anci n dir c ur-
géran d Courrier Royal, H nri Hugu , Louis L Fur, prof ss ur
à la Facul é d Droi d Paris ; J an-Guillaum H nri-Mar in, d
l'Académi d s B aux Ar s ; Achill M s r , prof ss ur à la
Facul é d Droi d Paris.
Un Comi é pa ronnai l’organisa ion. En faisai n par i : Luci n
Allix, présid n d la Confédéra ion d s Cadr s d l’Economi
Na ional ; Firmin Bacconni r, Mauric Clavièr , (écrivains';
Alb r Cous nobl , présid n d l’Ass mblé d s Présid n s d s
Chambr s d Mé i rs ; G org s Dumoulin, anci n s cré air d la
C.G.T. ; M1"0 Dussan , d la Comédi français ; J.C. Gignoux,
anci n minis r ; Sacha Gui ry, d l’Académi Concour ; Hub r
Lagard ll , G org s Lamirand, l Marquis d La Tour du Pin,
J. L Cour-Grandmaison, présid n d la Fédéra ion Na ional
Ca holiqu ; l duc d L vis-Mir poix ; Pi rr Loy r, dir c ur du

(39) Pi rr Mor l, ch f d s rvic d'Inter-France, R né Ma liavin, b au-frèr


d’André D lav nn cons il juridiqu d l’ag nc , n èr n d sauv r, au cours d
l’é é 1944, l’ n r pris d Sord . Ens mbl , ils fir n paraî r la brochur Perspectives,
qui précéda d p u Questions Actuelles Ecrits de Paris.
(40) Brochur d l’institut, anné univ rsi air 1941-1942, p. 3.
112 LECTURES FRANÇAISES

S rvic d l’Ar isana , anci n édi orialis d la Revue Interna­


tionales des Sociétés secrètes ; Pi rr Lucius ; J an M rsch, prési­
d n d s J un s Pa rons ; Jos ph d P squidoux, d l’Académi
français ; Raudo d’Orbigny, présid n d s J un s d l’U.N.C. ;
Pi rr Vign , anci n présid n d l’in rna ional d s min urs ;
Lanio , anci n s cré air du C rcl La Tour du Pin, c...
La forma ion d s cadr s é ai assuré par rois organism s :
l Collège d’Etudes Syndicales et Corporatives, dirigé par André
Voisin siég an à Paris, boul vard Sain -G rmain ; l'Ecole de
Hautes Etudes Corporatives, dirigé par Rob r Guill rmain ; l
Cours supérieur de l’institut d’Etudes Corporatives, dirigé par
Louis Sall ron.
A cô é d c ns ign m n d’ordr général, rois au r s orga­
nism s disp nsai n un ns ign m n plus spécialisé : l’Ecole des
Hautes Etudes Artisanales (dir c ur : G org s Chaudi u), l Cours
social d l'Institut d’Etudes Corporatives et Sociales (dir c ur ' :
Marc l Didi r) l Collège Paysan (dir c ur : Louis Sall ron).
La dir c ion ff c iv d l’ins i u é ai assuré par Mauric
Bouvi r-Ajam, assis é pour l’adminis ra ion général par J an
A. Vi ux, André Géraud Raymond Por ail, pour l s é ud s
par Rob r Guill rmain.
L corps prof ssoral é ai nombr ux choisi. A cô é d s vé é­
rans du corpora ism comm Firmin Bacconni r (d l'Action
Française), Louis Sall ron Marc l F lgin s, figurai n Claud
J. Gignoux, d la Journée Industrielle, Pi rr Virion, Jacqu s
Basso , Alphons Joffr , Pi rr Mar y, Mauric Duv rg r, anci n
dirig an d l’U.P.J.F. (j un s d Dorio ), Mauric H. L normand,
M° François Prévos , J an Quéval, d XAgence Inter-France, Pi rr
Tixi r, c...
Le Collège d’Etudes Syndicales et Corporatives avai pour obj
principal « de diffuser les idées sociales de la Révolution natio­
nale, par l’illustration de la doctrine corporative du maréchal
dans les milieux professionnels et dans les organisations de
jeunesse » (41).
Pour la forma ion d s cadr s d s propagandis s d la Révo­
lu ion Na ional , H. Tixi r A. Halgand ns ignai n 1’ « His oir
du ravail n Franc » H. Vassor l s « Doc rin s social s ».
d puis l libéralism jusqu’au corpora ism n passan par l
socialism français l marxism ; Rob r Ti rc lin donnai d s
no ions d « législa ion social » J an Quéval m ai n val ur
l s xpéri nc s é rangèr s (i ali nn , all mand , por ugais , b lg ,
anglais , c...) ; G org s Monlau comm n ai l s discours l s
ac s sociaux du maréchal Marc l F lgin s l s ava ars du mou­
v m n ouvri r ; Mauric Duv rg r ns ignai l droi public.
Aux anci ns élèv s du Collèg précéd n , l s prof ss urs d
l'Ecole des Hautes Etudes Corporatives ns ignai n l’His oir d s
Corpora ions Français s, l’Economi Général Corpora iv , la
Doc rin Corpora iv , la législa ion syndical , l s économi s
rural s ar isanal s, l droi social, c...
C ux d s élèv s qui avai n subi av c succès l’ xam n d fin
d’anné ob nu l diplôm s condair d s Hau s E ud s Cor­
pora iv s pouvai n suivr l Cours Supérieur d l’ins i u .
L’ ns ign m n d l’ins i u s faisai égal m n par corr spon­
danc . Mais c ux d s mili an s d la Révolu ion Na ional d s

(41) Op. cit., p. 17.


LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 113

fidèl s du maréchal qui n pouvai n suivr l s cours régulièr ­


m n pouvai n r c voir l’ ns ign m n d l’ins i u n lisan Le
Corporatisme, sa r vu offici ll , l’Organisation Corporative,
journal d vulgarisa ion édi é par l'Office Central d'Organisation
Corporative.
La forma ion « corpora iv » d s cadr s d s mili an s é ai
parallèl m n poursuivi par un group m n siég an à Vichy
mêm , l Centre Français de Synthèse — « placé sous la hau
pro c ion du maréchal Pé ain, ch f d l’E a » -— qui avai aussi
pour obj d r ch rch r, d r cru r l s homm s qualifiés pour
l s âch s xigé s par la Révolu ion Na ional .
C C n r é ai dirigé par un Conseil Général composé d :
Max Bonn fous, minis r , Gabri l Boissy, J an Loisy, Hub r Lagar-
d ll , Al xis Carr l, Paul Es èb , ch f adjoin du cabin civil du
maréchal, Luci n Romi r, J an Bich lonn , minis r s, J an d
Fabr gu s, dir c ur d Demain, R né Gillouin, Paul Riv s, Alfr d
Sauvy, dir c ur d l’ins i u d Conjonc ur , Gus av Thibon, c...
Un Conseil Corporatif s condai l Cons il Général. En faisai n
par i d s syndicalis s, d s homm s d’affair s, d s indus ri ls :
Fouis B rlin, dir c ur d Au Travail, H nri B r rand (d’Oran).
Louis B rfron, ( ravaill urs du sous-sol), Marc l Bonn (synd. d
l’habill m n ), Ed. Davyf indus ri chimiqu ), Rob r L maignan
(C.O. d s Por s Docks), Rog r Vi rac (synd. prof ssionn ls fran­
çais), Prof ss ur Achill M s r , c.;.

Le Parti Franciste.

V nons- n main nan aux qua r grands par is qui s par a­


gèr n , duran l’occupa ion, la cli n èl na ional ou fascis . L
plus anci n é ai l Parti Franciste.
Le rm francisme désignai à la fois, un c r ain form
d na ionalism l’ xpr ssion français du fascism . D ux grou­
p m n s l’on mployé n r 1933 1944 : Les Francistes, group
na ionalis fondé n juill 1933 animé par H nry Cos on,
Jacqu s Ploncard, R né-Louis Joliv , Le Francisme, d v nu
l Parti Franciste, fondé qu lqu s mois plus ard par Marc l
Bucard. Mais il s mbl bi n qu R né-Louis Joliv n ai é é
l’inv n ur. C j un é udian n droi qui dirig ai au our d
1930 l group bonapar is du quar i r’ la in rédig ai l s
édi oriaux d Brumaire, rêvai d’un na ionalism social, populair
qui réconcili rai l s mass s labori us s av c la pa ri . L cons r­
va ism d s mili ux bonapar is s d’alors lui faisai horr ur : il
rompai av c l Par i d l’App l au P upl n 1932 , l’anné sui­
van , s’inscrivi au mouv m n qu l parfum ur François Co y,
proprié air du Figaro d ï’Ami du Peuple, v nai d lanc r :
La Solidarité Française (voir no r é ud sur c mouv m n ). C’ s
là, au con ac d s p i s g ns qui suivai n l s réunions d la S.F.,
qu’il compri la néc ssi é d r nouv l r l vocabulair d la Droi
n mêm mps qu l con nu social d sa doc rin , si l’on voulai
a indr l s mass s. H n’ u pas d mal à convaincr son ami
H nry Cos on, son aîné d’un an, qui dirig ai d puis 1930 l jour­
nal fondé par Edouard Drumon : La Libre Parole. L’idé d’un
nouv au group m n , na ionalis in ransig an mais aussi fon­
cièr m n social, for m n in é d’an isémi ism ouv r m n
an icapi alis , pri corps au prin mps d 1933. L proj r çu
l’adhésion d Jacqu s Ploncard, Mauric -Chris ian Dub rnard.
8
114 LECTURES FRANÇAISES

R né Plisson François d Boisjoslin , n juill 1933, l s


s a u s d’un associa ion poli iqu in i ulé « L s Francisiez »
fur n déposés à la préf c ur d Polic (voir la no ic consacré
aux Francisiez dans no r « petit dictionnaire des partis poli­
tiques »). L mouv m n Les Francisies fu dissous fin 1934.
Qu lqu s mois après la créa ion d s Francisies par Cos on s s
amis, (s p mbr 1933) un par i du mêm nom é ai fondé par d s
collabora urs d Gus av H rvé, l’anci n dir c ur d La Guerre
Sociale qui avai dés r é l’in rna ional pour fond r, sous l i r :
La Victoire, un quo idi n socialis na ional.
L ch f du nouv au group m n , — qui s’app la d’abord Le
Francisme, puis l Parti Franciste — é ai un glori ux comba an
d la Grand Gu rr , Marc l Bucard, don H rvé avai fai son
bras droi à la Milice Socialiste Nationale. (42)
L s cadr s l s pr mi rs adhér n s du Francisme (fondé l
29 s p mbr 1933) v nai n , pour la plupar , d La Victoire d
son group .
Marc l Bucard, issu d’un famill d la p i bourg oisi
provincial , naqui n 1895. Il ach vai s s é ud s au séminair
s d s inai à la carrièr cclésias iqu lorsqu la gu rr
écla a. Par i au f u à dix-n uf ans, il fu nommé sous-li u nan
à ving , li u nan à ving - -un, capi ain à ving -d ux. Trois fois
bl ssé, dix fois ci és, il r çu la croix d gu rr à dix-n uf ans
la Légion d’honn ur à ving -d ux. A iré par la poli iqu , il avai
é é candida du Bloc Na ional n 1924, avai par icipé à la fon­
da ion d s Légions, group m n poli iqu d’anci ns comba an s
qui donna naissanc au Faisceau. Il avai é é l’un d s pr mi rs
adhér n s du par i d G org s Valois (43), don il dirig a l s r­
vic s d propagand . Journalis , il avai collaboré au Nouveau
Siècle, à L’Ami du Peuple, à La France Combattante, à L’Autorité,
à La Victoire à plusi urs au r s journaux d droi d’anci ns
comba an s. Il avai égal m n par icipé à la cons i u ion d s
Croix de Feu : c’ s lui qui prononça, n 1928, n l’hô l du Figaro,
l pr mi r discours d fonda ion d c mouv m n .
Bucard, qui é ai pour an un d s m ill urs ora urs na ionaux
d’avan -gu rr , avai un influ nc for rédui dans l s mili ux
poli iqu s di « d droi ». S s propos choquai n l s cons rva­
urs s s mé hod s indisposai n l s réac ionair s classiqu s.
Il n’ n parvin pas moins à réunir, à la b ll époqu du Fran­
cisme, plusi urs dizain s d milli rs d par isans disciplinés
résolus, qui échang ai n volon i rs d s coups av c l’adv rsair .
Au cô é d Bucard, d ux au r s anci ns collabora urs d Gus­
av H rvé, Paul Lafi J. B. Lhéraul , occupai n d s pos s d
dir c ions au Francisme. Ils é ai n , av c l ur ch f, l s rois pr ­
mi rs signa air s du manif s qu publia, l 11 nov mbr 1933,
l journal qui s rvi d’organ offici l au nouv au par i. (44)
Parmi l s au r s signa air s, on r marquai : l capi ain Cr -
v au ; Armand Grégoir , avoca ; qu lqu s journalis s : Bon oux,
Négri r, P yri ux, Mo ; d s é udian s : G rmaix, P r, Lévi,
Thi rry, La Fon a, Chall , Mor l, Gros, Régni r ; d s comm rçan s,

(42) Voir no r « Petit dictionnaire des partis politiques ».


(43) Voir no r chapi r I.
(44) L n° 1 d c journal s’app lai Le Francisme. A par ir du n° 2, son i r fu :
Le Franciste.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 115

d s indus ri ls : Diaman -B rg r, un prochc-par n du cinéas ,


Susf ld, L riclic, Thibaur nq, Jor , Gérald, Léon Husson, présid n
d s Phalanges Françaises ; Claud Planson, l p,cli -lils d Réni r,
présid n d l'Agence Havas ; Ma hi u D g ilh, fonc ionnair d s
P.T.T., x-communis , c... ; un proprié air rri n, d Cas l-
lan ; d s ingéni urs, d s ar isans, d s ar is s, d s ouvri rs, d s
paysans.
L journal, qui d vin h bdomadair l 17 mai 1934, é ai
dirigé par Marc l Bucard lui-mêm . S s principaux rédac urs, l s
plus réguli rs, é ai n na ur ll m n d s m mbr s du par i :
l’avoca Grégoir , qui faisai la Poli iqu é rangèr , signai Grégoir
L Franc ; Léon Husson s’occupai d s anci ns comba an s
Claud Planson d s j un s ; J an L princ d ssinai , bi n ô r layé
par Daix, l créa ur du « Prof ss ur Nimbus ».
Il y avai aussi d s mili an s : Paul L f vr , M. Rouaix, Mauric
Larroux, R. Chris ian-Frogé, J.-M. Aimo , p i -fils d condamné à
mor d la Commun , B r rand Mo , d la famill d s grands
indus ri ls du Nord, H nri Dàvous , Marc Pobanz, qui sign
aujourd’hui Marc Marc au dans Le Monde, I alo Sullio i, dir c ur
d L’Italie Nouvelle, d Paris, Rob r Souvay, Léon Dargoug ,
G org s Villi rs (un homonym d l’ac u l présid n du C.N.P.F.),
J an P r, François Laroch , l chansonni r Marc Hély, prési­
d n d l’Union professionnelle des auteurs et compositeurs de
musique (45).
La prés nc d ce d rni r rassurai — médiocr m n d’aill urs
— la communaun é Israéli qu l s Francistes avai n pu inquié­
r. Con rair m n à son concurr n , l par i, d Marc l Bucard
n’é ai pas an isémis à l’origin :
« Le Francisme ne fait aucune différence entre les chrétiens,
catholiques ou protestants, libres-penseurs, juifs ou musulmans.
H ne cannait que les Français dignes de ce nom ! Quelques misé­
rables individus, faisant profession d’antisémitisme, de sectarisme
et de haine, essaient, en se couvrant de notre nom de francistes,
de créer la confusion dans l’opinion publique.
« Français plus qu’eux, parce que nous réalisons dans notre vie
l’idéal si profondément humain qui est la caractéristique de la
France, nous, Israélites français, engagés volontaires pour servir
au péril de la vie, anciens combattants, mutilés, nous invitons nos
coreligionnaires français (...) à rallier le seul et vrai mouvement
français qui réalise pleinement l’union des vrais Français. »
Signé : Un groupe de Français Israélites. (46)
Mêm a i ud concilia ric à l’ ndroi d s francs-maçons qu
l s na ionaux d’alors vouai n aux gémoni s :
« Nous connaissons d s camarad s qui son d v nus francs-
maçons, comm d’au r s son ca holiqu s, pro s an s, ou libr s-
p ns urs : l s uns pour mi ux assur r l ur avanc m n l ur
av nir, c qui s , hélas ! dans la na ur mêm d no r faibl
na ur ! l s au r s, parc qu’ils on cru sincèr m n y rouv r un
sor d’idéal fra rn l par iculi r don ils avai n b soin pour l ur
âm désabusé ou chaviré au con ac d s r mous d la vi .
« Nous n connaissons qui l d m ur n par la forc d l’habi­
ud n’assis n ni aux « nu s », ni n fon pr uv d’obédi nc ,

(45) Il y u mêm un ar icl d Paul F rdonn , qui é ai alors l corr spondan à


B rlin d journaux ca holiqu s régionaux.
(46) Le Francisle, n° d févri r 1934.
116 LECTURES FRANÇAISES

comm il y a nombreux catholiques, protestants et Israélites qui ne


le sont que de nom.
« Nous n connaissons qui n son pas d s s c air s s r fu­
s n à l’ê r , qui on fai magnifiqu m n l ur d voir sur l s champs
d ba aill r mpliss n parfai m n l urs d voirs d bons
ci oy ns.
« Le Francisme n’entend pas les brimer. C’est leur droit de res­
ter attachés, si telle est l’exigence de leur conscience, à une insti­
tution de leur choix. » (47).
Marc Hély, dans un ar icl in i ulé « Antisémite ? Non ! Antiiné-
tèque ? Oui ! », avai confirmé c posi ion. (48)
Il n’ mpêch qu’à par ir d 1936, l Francism d vin rès vio­
l mm n an i-juif. Marc l Bucard, qui avai é é arrê é à S ras­
bourg n déc mbr 1935, r ndai l s organisa ions juiv s maçon­
niqu s r sponsabl s d son incarcéra ion d s poursui s qu l
gouv rn m n avai ngagés con r son par i. Qua r ans après
avoir n é d fair sabo r un réunion d s Francistes d La
Libre Parole par s s par isans (49), Bucard publiai un vigour ux
pamphl con r Israël in i ulé «L’Empris juiv » s réconci­
liai av c l s dirig an s d La Libre Parole, qui v nai n d publi r
d s docum n s ndan à prouv r qu l s Log s la Ligu d s
Droi s d l’Homm é ai n à l’origin d s évén m n s d S ras­
bourg, « Un Parti, écrivai -il dans son livr , n’est vraiment natio­
nal et donc pleinement français que dans la mesure où il échappe
aux juifs, s’en préserve, les combat. »
En r mps, l par i Iran cis s’é ai nrichi d nouv ll s
r cru s : Gus av Wihaul , Rob r d la Sall , R né Féry, H nri d
Bonifacio, Raoul Tav rni r, Rog r Vauqu lin d s Yv o s, Paul
Guiraud, G org s Souchèr s, Philipp Dr ux, Charl s Vaumouss ,
Jacqu s Brécard, Jacqu s Di , Edouard La our, Charl s Driar ,
Mich l Biuso, Francis P yron, Mauric Maur r, c...
Plusi urs d c s nouv aux francis s on laissé un nom dans l s
annal s d la poli iqu . Bonifacio v nai du bonapar ism avai
mili é dans div rs mouv m n s d droi ; Vauqu lin, qui fonda
plus ard l s Comi és d Rass mbl m n An i-Sovié iqu (C.R.A.S.),
fu l’un d s dirig an s du P.P.F. ; Guiraud, prof ss ur d philoso­
phi , é ai l fils d J an Guiraud, rédac ur n ch f d La Croix
l n v u d Mgr P i d Jull vill , arch vêqu d Rou n du
prof ss ur Audoll n , d la Facul é d s l r s d Cl rmon -F r­
rand ; Souchèr s, journalis , fu candida dans l XVI° arrondis­
s m n n 1935 ; Dr ux, alias Sap , dirig a L’Union Française d
Lyon ; Vaumouss , chansonni r à s s h ur s marchand d
abl aux, collaborai à la pr ss na ional , an ô sous son nom,
an ô sous l ps udonym d Charvau ; Brécard, fils du général
Brécard, Grand Chanc li r d la Légion d’honn ur, r mpli d s
fonc ions sous Vichy ; l’avoca Di v nai d la Solidari é Fran­
çais collabora à L’Ami du Peuple à La Libre Parole ; Mau-

(47) Ibid.
(48) Le Fran ciste, 24 juin 1934.
(49) Les Francistes avai n organisé l 29 nov mbr 1933, sall d s Ingéni urs civils,
un réunion privé , présidé par J han Duri ux, un écrivain m mbr d l’associa ion,
au cours d laqu ll R.-L. Joliv J. Ploncard (F rgus) définir n l s buis du
mouv m n . D s par isans d M. Bucard n èr n , dès l débu , d pr ndr la ribun
d’assau . Sans succès : ils fur n chassés d la sall par l s assis an s. Il y u d s
bl ssés d par d’au r . La qu r ll d s d ux Francism s amusai b aucoup la pr ss
d gauch .
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 117

lic Maur r, xp r n publici é, avai é é qu lqu mps au


Par i Français Na ional Communis à La Libre Parole ; il
dirig a long mps l s s rvic s d propagand du par i francis
fu vic im d’un accid n mor l n 1944.
Dès 1935, l Francism avai adhéré à c qu la pr ss commu­
nis app lai « l’in rna ional fascis ». En s p mbr , Marc l
Bucard s s amis par icipèr n aux ravaux d la Commission
p rman n pour l’En n dü Fascism univ rs l, à Mon r ux
n Suiss . « L’Union des fascismes, affirmai l par i francis ,
fera la paix du monde ». P u après, Bucard é ai r çu par Musso­
lini à Rom .
L’anné suivan , pour s conform r à la législa ion sur l s
ligu s, l Francism s ransforma offici ll m n n Par i Fran­
cis . Il fu néanmoins dissous par l gouv rn m n Blum l 18 juin
1936. Au cours d l’é é, l s locaux du Franciste fur n p rqui-
sionnés son rédac ur n ch f, Paul Guiraud, fu arrê é. L s
poursui s gouv rn m n al s abou ir n à la condamna ion d
Bucard à six mois d prison (av c sursis, « n raison d son passé
mili air ») d Rog r Ram lo , géran du journal, à un mois
f rm .
Après un n a iv d r cons i u ion d son par i sous l nom
d’Amis du Francisme, Marc l Bucard créa l il nov mbr 1938
l Parti Unitaire Français d’Action socialiste nationale, don L’Uni­
taire Français fu l’organ c n ral.
Ins allés 104, ru d Rich li u, par i journal avai n cons rvé
un par i d s ff c ifs d l’anci n Francism . Ils n faisai n d’ail­
l urs qu r pr ndr l s idé s d c lui-ci. L Francism avai pour
d vis : « Ni à droite, ni à gauche, En avant ! » L Par i Uni air
répudiai égal m n c classifica ion radi ionn ll : il s , écri­
vai Marc l Bucard, « un parti qui ne se situe ni à droite, ni à
gauche, mais qui prend résolument sa place légale de combat
politique à la [ois contre la réaction ploutocratique et contre le
judéo-marxisme. Un parti qui ne fera jamais le jeu des droites
conservatrices contre le peuple travailleur. Un parti qui n’iden­
tifiera point le peuple avec les mouvements internationalistes
négateurs de la patrie » (50).
En mai 1939, n v r u du décr -loi Marchand au qui in rdi
ou s a aqu s con r l s Israéli s, l Par i Uni air fu p rqui­
si ionné n mêm mps qu plusi urs group m n s journaux
an isémi s.
Son ac ivi é, for rédui dès lors, fu pra iqu m n in rrompu
p ndan « la drôl d gu rr ». Mobilisé n 1939, l Commandan
(d rés rv ) Bucard par icipa aux comba s dans l’Es fu ci é
à nouv au. A l’arminis ic , il fu in rné, av c s s homm s, n
Suiss où il r s a cap if p ndan six mois. Blanchard assurai la
liaison n r l ch f du mouv m n s s fidèl s amis.
Au débu d 1941, il r pri la ê du Par i Francis , av c l s
ncourag m n s du ch f d l’E a français : « J’adresse mon
remerciement aux Francistes, écrivai l maréchal Pé ain n 1941,
pour leur courage civique et leur dévouement patriotique, je
compte sur eux comme sur tous les ouvriers pour m’aider à faire
la Révolution. »
L’E a -Major du Par i s’é ai b aucoup modifié. Paul Lafi ,
Vauqu lin, Aimo avai n rallié l P.P.F. d Dorio . D’au r s fran-

(50) L’Unitaire Français, 11 nov mbr 1938.


118 LECTURES FRANÇAISES

cis s d’avan -gu rr s’é ai n r irés d la poli iqu ac iv ou


avai n r join la Résis anc .
Au congrès d juill 1943, qui marqua l’apogé du mouv m n ,
l Par i Francis avai pour principaux dirig an s : Marc l
Bucard, l ch f du Par i ; Paul Guiraud, principal collabora ur
du Franciste l’ora ur véhém n d s réunions du mouv m n ;
Mauric Maur r, qui dirig ai la propagand ; Mauric Kœnig ;
Louis T ssi r, commissair à l’Ac ion Social du Par i ; l Dr d La
Füy ; J an-Mari L duc ; l Dr Mar in aud, d Bord aux ; Claud
Planson, un fidèl (adhér n d puis 1933), qui réclamai , av c
« l’épuration de L’Université >>, « les châtiments les plus sévères s
pour « ceux qui voudraient détourner la jeunesse de l’Ordre Nou­
veau » (51) ; H nri Bonifacio (Félix An ona), rédac ur n ch f du
Franciste d zon sud ; l Dr André Rainsar , ch f d s group s d
choc, passé à la Milic Français n 1944 ; Rob r Poïmiroo, ch f
d s J un ss s après l dépar d Planson ; Dupon , qui é ai chargé
d s qu s ions ouvrièr s ; Pi rr Hardouin, résori r d s J u­
n ss s Francis s ; Raymond Boisn y, anci n m mbr d s J u­
n ss s Na ional s Populair s d Déa , ch f d s Cad s Francis s
(don Marc Pobanz, di Marc au, avai é é l’organisa ur n 1934) ;
Lamour, ch f d la Propagand d s J un ss s Francis s ; D l -
ang, dir c ur, Puzin,'prof ss ur à l’écol d s Cadr s du Fran-
cism à V rsaill s (av c Paul Guiraud, Maur r, Kœnig, Pi rr
Hardouin, l commandan Broussaud, l box ur Francis Ru z.
c...) ; l Dr Za pf l, ué par l s F.T.P. n 1943 ; An onin Coulan-
don, c...
A la Libéra ion, l’épura ion décima l s cadr s du Par i s s
m ill urs mili an s. B aucoup d francis s fur n condamnés à
la prison, aux ravaux forcés ou à mor . Marc l Bucard fu con­
damné à la p in capi al par la Cour d Jus ic d la S in
fusillé l 19 mars 1946.

Le Parti Populaire Français.

C’ s l 28 juin 1936, à Sain -D nis, n prés nc d 450 délégués


d s organisa ions d l’ x-Rayon communis (majori air ) d
quinz c n s invi és appar nan aux ndanc s l s plus div rs s,
qu Jacqu s Dorio fonda l Par i Populair Français : « Parce que
nos dirigeants ont été aussi peu actif à l’extérieur que conservateur
à l’intérieur, déclarai -il, ils nous ont mis dans une situation catas­
trophique et notre pays est doublement menacé de la révolution
soviétique et de la guerre.
« C’est pour tenter de sortir de cette situation que nous entrons
en lutte■ et que nous formons notre parti.
« Notre parti aura donc deux ennemis : la conservation sociale
et son esprit routinier, le parti de Staline et son esprit de per­
version nationale.
« En d’autres termes, il utilisera du capital tout ce qui est utile,
il le dirigera au profit du pays, mais il l’empêchera de diriger le
pays à son profit.

(51) Il é ai alors l ch f d s J un ss s Francis s. Tombé malad n 1944, il fu


r mplacé par Rob r Poïmiroo. D puis la Libéra ion, d v nu l g ndr d M. Spira,
il a fai carrièr dans l héâ r offici l : d’abord au T.N.P., puis au Théâ r d s
Na ions, qu’il dirig . Il vi n d’ê r décoré d la Légion d’Honn ur (1960).
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 11!)
« En d’autres termes, il priera les admirateurs sans limite de
Staline et de l’Union Soviétique d’aller au paradis soviétique, mais
il les empêchera d’amener le paradis soviétique sur la terre de
France. » (52)
Pi rr Dominiqu , qui é ai à c «R nd z-vous d Sain -D nis »,
comm n ai ainsi l s déclara ions du fonda ur du R.P.F. :
«.Jacques Doriot est parti de Saint-Denis. But: la reconquête
de Paris, considéré comme la tête de la France.
« (...) Toute la question est, maintenant, de savoir si le capital
aux dents longues ne tâchera pas de saisir Doriot. Si les membres
des Deux Cents Familles entreront dans la parti. »
On v rra plus loin qu l s crain s d Pi rr Dominiqu n’é ai n
pas sans fond m n .
« L’autre jour, poursuivai -il, je voyais Alfred Fabre-Luce dans
l’auditoire de Doriot à Saint-Denis. Je ne sais pas s’il fut blessé de
l’allusion sur les Deux Cents Familles, mais enfin il en fait partie
(c sont les privilégiés modernes, ceux qu’il faut démolir). Comme,
il est, lui, un des hommes les plus intelligents de l’heure, il s’est
dit peut-être qu’il fallait passer quelques violences de langage à
Doriot et néanmoins entrer dans le mouvement. Mon avis ? C’est
que ses intérêts à lui et les intérêts de ses amis, possesseurs de
dizaines et de centaines de millions, ne sont pas les nôtres ■—
je lui dis avec cette admiration pour son talent que j’eus toujours
il faudra en venir à un dépouillement forcé. Doriot y songe-
A p in fondé, l Parti Populaire Français diffusa un manif s
où é ai n précisés l s poin s ss n i ls d son programm :
« Le P.P.F., y li -on, luttera pour obtenir :
1. — La réforme de l’Etat républicain, de ses institutions et de
son administration, en vue d’en faire l’instrument indépendant et
fort des transformations économiques et sociales qui sont à l’ordre
du jour du pays.
2. —- La création d’un pouvoir exécutif, stable et durable, capa­
ble d’assurer une direction politique ferme au pays et de réaliser
pleinement son rôle d’arbitre des conflits sociaux.
3. —• L’institution d’assemblées économiques fondées sur la
représentation des professions organisées, du syndicalisme des
ouvriers et de celui des techniciens qui devront s’employer à
équilibrer périodiquement et dans le sens de leur développement,
la production et la consommation selon des plans établis pour
chaque branche industrielle, agricole, commerciale, nationalement
et régionalement. Cette institution permettra de régler plus rapi­
dement les problèmes sociaux posés par la production.
4. — La réalisation des conditions d’indépendance du Gouver­
nement, du Parlement, de la Justice, de l’Administration, de la
Presse et de toute la vie sociale et économique vis-à-vis des puis­
sances financières.
5. — Le maintien et la défense de toutes les activités moyennes,
paysannes, artisanales, commerciales et industrielles, qui consti­
tuent l’essence même de la Nation.
6. — La formation, dans les colonies, d’une' économie complé­
mentaire de celle de la Métropole, qui permettra de susciter un
vaste courant d’échange, entre la France Métropolitaine et ses

(52) L'Emancipation nationale, numéro spécial (d lanc m n ), juin 1936.


(53) Doriot. Coll c ion « Un homm , un œuvr », n° 1, Paris 1936.
120 LECTURES FRANÇAISES

Colonies et d’élever sans cesse le niveau dtexislence des cent


millions d’habitants qui vivent à l’abri des institutions de la Répu­
blique.
7. — Le développement cohérent et simultané à la ville et à la
campagne de l’enseignement public et spécialement de l'enseigne­
ment professionnel, des sports, des transports, de l’urbanisme,
de l’hygiène générale, des habitations saines et à bon marché, de
façon à engendrer une race plus forte, plus saine, et qui connaîtra
dans l’ensemble de la communauté française une vie nouvelle,
physiquement et moralement meilleure que celle des ouvriers et
des paysans d’hier et d’aujourd’hui. La refonte des lois régissant
les pouvoirs des communes, en vue de leur donner plus d’initia­
tive, notamment dans la réalisation de leur politique sociale. L’orga­
nisation rationelle des loisirs des masses populaires.
8. — La résurrection d’une France capable de reprendre, dans
l’ordre extérieur, sa mission traditionnelle d’influencer dans le
sens de progrès humain, de la justice et de la paix, capable sur­
tout de réconcilier et d’unir tous les peuples. » (54)
En mêm mps qu’ils avai n approuvé c progranlm l s
« dorio is s » ass mblés à Sain -D nis s'é al n donnés d s ch fs.
Ou r Jacqu s Dorio , nommé présid n , l bur au provisoir du
Par i compr nai : H nri Barbé (s cré air général), Jul s T ulad
Al xandr Abr mski (s cré air s), Marc l Marchai ( résori r),
Vic or Arrighi Paul Marion.
Fils d’un ouvri r forg ron d Br sl s, dans l’Ois , Jacqu s
Dorio appar nai à un vi ill famill d rri ns. L pèr d
Dorio é ai un fds d paysan du Morvan d’un ouvrièr don l s
par n s v nai n d’I ali . La mèr du fonda ur du P.P.F. é ai
fill d’un Flamand d’un Br onn . La famill Dorio , d’origin
i ali nn , séjournai d puis l xvi° siècl dans la région d Four-
chambaul (Niv rnais).
C’ s à Br sl s, n 1898, qu naqui Jacqu s Dorio . Bi n qu son
pèr fû m mbr d la Ligu d s Droi s d l’Homm affichâ
un an icléricalism bon in , Jacqu s fréqu n a l ca héchism ,
fi sa pr mièr communion. Ainsi l’avai voulu sa mèr , don la
famill é ai croyan .
Nan i du c r ifica d’é ud s primair à douz ans, il n ra à
l’écol prof ssionn ll d Cr il, puis fu mployé — à d ux francs
par jour ! — dans un lai ri d l’ ndroi . A dix-n uf ans, il vin
à Paris n ra ch z Sohier, à la Courn uv . Il habi a d’abord
ch z un oncl , puis s ul à l’hô l. « n garni » à Sain -D nis.
C’é ai n 1915.
Il qui a Sohier, pour Aster, puis n ra à La Fournaise, où il
ob in un salair plus impor an . L j un ajus ur dyonisi n, qui
s passionnai déjà pour la lu syndical , mili a bi n ô aux
J un ss s Socialis s (1916).
Mobilisé n avril 1917, Dorio é ai au Ch min d s Dam s au
prin mps 1918 : son régim n , l 264° d’infan ri , y fu pr squ
anéan i. Sur l fron d Lorrain , il r çoi un ci a ion, à la sui
d’un coun d main pour avoir ram né un camarad bl ssé : l
grand Jacqu s l’avai por é sur son dos p ndan près d d ux
kilomè r s.
Envoyé à l’armé d’Ori n après la vic oir , il faisai par i d’un
régim n d colonial can onné n Hongri lorsqu là révolu ion

(54) L’Emancipation Nationale. N° spécial (d lanc m n ), juin 1936.


LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 121

écla a à Budap s . Sa compagni fu , qu lqu s jours, prisonnièr


d s roug s. Lorsqu l’amiral Hor hy riompha d Bêla Kun, la
compagni d Lorio défila dans l s ru s d Budap s ambour
ba an pour marqu r la sympa hi du gouv rn m n français au
mouv m n an ibolch viqu . Il s r rouva à Fium , lors du coup
d forc d d’Annunzio. Ag n d liaison d son ba aillon, il fu
fai prisonni r par l s arditi qui l r lâchèr n p u après.
Après un séjour n Albani , où il fu nommé solda d lro class
pour avoir organisé, av c d s moy ns d for un , un c n ral
él c riqu dans un bourgad , il r n ra n Franc . Il fu démo­
bilisé n 1920.
Il r pri son ravail à la Fournais , puis n ra à la S.O.M.U.A. Il
r pri aussi son ac ion poli iqu aux J un ss s socialis s. Après
la scission d Tours, il mili a au Par i Communis . Jacqu s Lorio
é ai déjà un ora ur écou é d s s camarad s.
Il faisai figur d ch f savai s’impos r : on l’ nvoya à Mos­
cou, au 3 congrès d l’in rna ional communis , r prés n r l s
J un ss s Communis s. Il y fu à bonn écol : l s l çons d
Lénin d Tro sky, maî r s s-révolu ion mais aussi vi ux
r nards d la poli iqu , formèr n l j un homm . Trop nclin
aux a i ud s in ransig an s x rémis s, Lorio appri à réflé­
chir à agir av c prud nc . P ndan plus d’un an, n élèv
s udi ux, il f ra connaissanc av c la grand poli iqu n décou­
vrira ous l s asp c s.
Fin 1922, il r n ra n Franc , où s nai l congrès du Par i,
puis il par i pour l’All magn , où il passa six mois. A son r our,
n 1923, il d vin l s cré air général d s J un ss s Commu­
nis s, sous l ps udonym d Guyo .
Lès lors, sa vi s confondi av c c ll du Par i Communis .
Elu dépu é n 1924, il fu long mps l por -parol l plus écou é
du P.C., non s ul m n dans l s m ings, mais aussi au Parl m n .
L son séjour n Chin (1926), Lorio rappor a un ns ign m n :
l sovié ism é ai par ou vomi : on l’avai chassé d Pologn
d Finland ; on l’avai écrasé n Hongri , n All magn n
I ali ; on v nai d l ba r n Chin , où Tchang-Kaï-Ch k rom­
pai av c lui poursuivai s s ag n s. L communism , qui r n­
con rai si souv n la sympa hi d s mass s, l ur d v nai -il
odi ux lorsqu’il pr nai la form russ l ur apparaissai comm
un ins rum n d domina ion d Moscou sur lés au r s p upl s ?
Fau -il voir là l’origin d’un évolu ion qui s d ssin déjà dans
l compor m n d Lorio ?
Toujours s -il qu s s pris s d posi ions fur n bi n souv n
cri iqué s n hau li u. L rio Suzann Giraud-Tr in -Sémard
s’é ai déjà opposé à lui ; Thor z s h ur a av c forc à c homm
qui lui dispu ai la dir c ion du par i qu la maj ur par i d s
mili an s, sur ou l s j un s, considérai n comm l ur ch f.
C lu sourd , don l s g ns du d hors n’on guèr u cons­
ci nc , s rmina par l’ xclusion d Jacqu s Lorio , qu lqu s mois
après l s journé s d févri r 1934 au cours d squ ll s il fu l s ul
ch f communis à r c voir d s coups. « Pendant des années,
— écrivai Dri u La Roch ll , dans un brochur consacré au
fonda ur du P.P.F. — Doriot s’est donné sans compter à l’inter­
nationale de Moscou. Il a joyeusement récolté les coups, les mois
de prison (55). Il s’est risqué et il a risqué avec lui la nation.

(55) Il fu main s fois condamné fi un séjour à la San é n 1923-1924, à Mars ill


n 1925, d nouv au à la San é n 1927. (N.D.L.R.)
122 LECTURES FRANÇAISES

A~ moment de la Ruhr, au moment du Rif, il n’a pas craint de


s’opposer aux gouvernements français, aux intérêts français
— croyant marcher vers un but universel.
« Aujourd’hui, il sait qu’il ne servait qu’une puissance particu­
lière, la puissance la plus ambitieuse et la plus rusée qu’on ait
vue depuis longtemps.
Il sait aussi que le socialisme à 100 °/o (...) est un leurre sanglant.
Les Russes nous convient à tenter cette utopie qui a [ait couler
chez eux des flots de sang et qui en ferait couler aussi chez nous,
alors qu’eux-mêmes y renoncent et rétablissent chaque jour davan­
tage hiérarchie, inégalité, discipline, respect de la famille, de
l’armée, des grands hommes... »
Exclu du Par i Communis n juin 1934, Jacqu s Dorio n’ n
cons rva pas moins un grand influ nc ch z l s communis s d
Sain -D nis. Mair d la ci é royal d puis rois ans, il jouissai
d’un répu a ion d’adminis ra ur qui lui valai la sympa hi d
la grand majori é d s s adminis rés. Aussi, lorsqu’il fonda
L’Emancipation, d s iné à d v nir sa principal ribun , u -il
l’appui d la maj ur par i du Rayon communis d Sain -D nis,
qui, d ux 'anné s plus ard, assura son succès aux él c ions
législa iv s con r l candida offici l du P.C. C son l s cadr s du
di « rayon majori air » qui fournir n l s cadr s du j un
Par i Populair Français.
L bras droi d Dorio à la dir c ion du P.P.F. é ai un d s s
vi ux compagnons d lu , H nri Barbé, anci n ouvri r mé allur­
gis , comm lui, x-dirig an du P.C. Eliminé plusi urs anné s
auparavan (voir no r chapi r sur l Par i Communis ), c
anci n s cré air d la III In rna ional é ai d v nu l colla­
bora ur in im du « grand Jacqu s » dans sa lu à Sain -D nis.
L s d ux adjoin s d Barbé, Jul s Tculad Al xandr Abr m-
ski, v nai n égal m n d l’ x rêm -gauch . L pr mi r, ouvri r
du bâ im n , avai mili é dans sa j un ss dans l s rangs anarcho-
syndicalis s ; il é ai d v nu cons ill r prud’homm s cré air
d la Confédéra ion Na ional d s Ouvri rs du Bâ im n (C.G.T.).
L s cond, anci n ouvri r maçon, avai é é s cré air d la Belle-
velloise, puis d’un group du Comi é Ams rdam- P y l (an i-fas­
cis an i-nazi).
L résori r, Marc l Marschall, compagnon d ravail d Dorio
aux usin s As r, lu ai d puis plusi urs anné s au cô é d son
camarad . Adjoin au mair d Sain -D nis, il n d vin plus ard
l mair lorsqu Marx Dormoy révoqua Dorio ; il l r s ra jus­
qu’ n 1944.
Vic or Arrighi, qui avai dirigé dans sa j un ss la c llul d s
Galeries Lafayette, v nai égal m n du Par i Communis , qu’il
avai qui é n 1929, après y avoir x rcé l s fonc ions d s cré­
air adminis ra if. Anci n dir c ur d la Banque Ouvrière et
Paysane — ann x du P.C. -—-, r sponsabl d s s rvic s sociaux d
Courb voi , il avai égal m n assuré l s cré aria poli iqu d
l’anci n ambassad ur H nn ssy (du Cognac H nn sy), fonda­
ur d’un éphémèr Parti Social National au l nd main du
6 févri r 1934.
Quan à Paul Marion, considéré comm l’in ll c u l d l’équip ,
il avai mili é aux Jeunesses Communistes puis au Parti Socialiste
avai suivi Marc l Déa Bar hélémy Mon agnon lors d la c s­
sion « néo-socialis » d 1933.
Au congrès qui suivi , l pr mi r, qui s in l 9, 10 11 nov m­
br 1936 au héâ r municipal d Sain -D nis, l bur au provisoir
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 123

fu confirmé dans s s fonc ions : il pri l i r d Bur au Poli iqu ,


s’augm n a d’un m mbr , Yv s Paringaux, un ingéni ur qui
v nai d s Volon air s Na ionaux (Croix d F u) avai appar nu
au group Travail et Nation (av c Cou ro , Marion, d Jouv n l
Puch u). Il é ai l’émana ion du Comi é C n ral du P.P.F. auqu l
appar nai n , ou r l s hui m mbr s du Bur au Poli iqu :
B r rand d Maud’huy, fils du général, anci n dirig an d s Vo­
lon air s Na ionaux (aujourd’hui présid n ou adminis ra ur d
socié és indus ri ls financièr s) ; Ma hurin Boloré, s cré air d
la Fédéra ion Paris-Vill ; Parra, r sponsabl d Paris-Nord ;
Frézia, r sponsabl d la Région Paris-Ou s ; Yv s Malo, s cré­
air d l’impor an s c ion d Sain -D nis ; Mauric Touzé,
l’un d s délégués à la Propagand ; Pi rr Du ill ul, anci n com­
munis , s cré air d la commission d disciplin ; R vi r, délé­
gué à la propagand paysann ; Falass , r sponsabl du S rvic
d’ordr ; Simon Sabiani, anci n dépu é d’ x rêm -gauch , s cré­
air d la Fédéra ion Mars illais ; L Can, n r pr n ur, s cré­
air d la Fédéra ion bord lais ; Alb r B ugras, s cré air d
la Fédéra ion lyonnais ; Philip, (l pèr d l’ac ur Gérard Phi­
lip ), s cré air d la Fédéra ion d Cann s ; Asqui r, r spon­
sabl d la s c ion d Grass ; Vic or Bar hélémy, s cré air d la
Fédéra ion d Nic ; Pranchèr , r sponsabl d la Fédéra ion du
Puy-d -Dôm ; Fran z, s cré air d la Fédéra ion lorrain ; H ck,
s cré air d la Fédéra ion d’Alsac : J an Fossa i, anci n r spon­
sabl d s Volon air s Na ionaux à Alg r, s cré air d la Fédéra­
ion algéri nn ; l Doc ur B n Tarai, r prés n an l s musul­
mans du Par i ; Lascol, s cré air d la Fédéra ion oulousain ;
l Dr Jolicœur, d R ims, s cré air d la Fédéra ion champ nois ,
(il fu assassiné p ndan la gu rr ) ; H nri Lèbr , journalis
(fu ur dir c ur du Cri du Peuple rédac ur à Rivarol); Con ,
r sponsabl d la Fédéra ion d s Alp s ; François Gauch r, doc­
ur n droi , r prés n an l s s c ions du C n r (fu ur dir c ur
d cabin d Paul Marion, puis d Darnand à Vichy) ; Dri u La
Roch ll , homm s d l r s, au ur d « Socialism fasci » ;
B r rand d Jouv n l, journalis , (56) ch f adjoin d s S rvic s
Poli iqu s du Petit Journal, anci n dir c ur d La Lutte des
Jeunes (av c Sammy Béracha) ; Camill Fégy, journalis , anci n
rédac ur à L’Humanité, (plus ard rédac ur n ch f d La Gerbe);
Claud J an , anci n dirig an d s E udian s d’Ac ion Fran­
çais , anci n rédac ur au Coup de Patte (dir c ur : Augus in
Mar ini), rédac ur d poli iqu é rangèr au Petit Journal à
Je suis partout (fu ur rédac ur n ch f adjoin du Petit Parisien) ;
Paul Gui ard, journalis ; Mauric L brun (S rr ), anci n colla­
bora ur d L’Humanité ; Claud Pop lin, anci n mployé d ban­
qu , avoca , anci n dirig an du mouv m n d s Croix d F u

(56) L baron B r rand d Jouv n l s l fils d H nry d Jouv n l, séna ur d


la III' Républiqu . Bi n qu’il soi aussi l fils d’un Israéli , Mm Boas, il parvin à
pr ndr un in rvi w d Hi l r n 1934. Il mili ai alors dans l s mili ux d gauch
s fla ai d’avoir appar nu à plusi urs par is au mom n d son adhésion au P.P.F.
Parlan d s s compagnons d lui-mêm , il écrivai dans Do s to t (op. cit., p. 12) :
« Les hommes assis là comptaient les pactes auxquels ils ont adhéré, les mouvenients
auxquels ils ont participé.
« — Moi, quatre !
« — Moi, six !
« C’était une émulation joviale. » (Do s to t , op. cit., p. 12). M. d Jouv n l qui a
l P.P.F. n 1938. Il s aujourd’hui à La France Catholique.
124 LECTURES FRANÇAISES

Volon air s Na ionaux (fu ur collabora ur du général Giraud à


Alg r, aujourd’hui ag n publici air rappor ur à la Commis­
sion d s R la ions Economiqu s In rna ional s du C.N.P.F.) ;
Copp ri , méd cin ; Rob r Cous au, ingéni ur ; l com B rnard
d Plas, dir c ur d l’ag nc d publici é d Plas (aujourd’hui
par isan ac if du rapproch m n av c Moscou) ; G org s D shair s,
ouvri r mé allurgis , anci n m mbr d s J un ss s Communis s,
s cré air général d l'Union Populaire de la Jeunesse Française
(j un s du P.P.F.) ; Johann s Tê , délégué adjoin à la propa­
gand ; M° Mar in- Sanné, du s c ur Paris-Vill ; Vidal, s cré air
d la Fédéra ion d’Oran ; Marins Paqu r aux, anci n communis ,
du s c ur d Paris-Sud.
Par la sui , l Comi é C n ral s’app la Conseil National. En
1938, à l’issu du 2° Congrès du P.P.F., il compr nai , ou r Barbé,
Marion, Marshall, Arrighi, T ulad , Cous au, Paringaux, Pop lin,
Touzé, Du ill ul, Dri u Ca Roch ll , F gy, d Jouv n l, Gui ard,
J an , D brun Malo :
Emil Masson, résori r du Par i.;
J an Fon noy, journalis , anci n communis ;
Pi rr Puch u, du Comptoir Sidérurgique ;
Ramon F rnand z, homm s d l r s, v nu d l’ x rêm -gauch ;
Pinaul , r sponsabl du s cré aria d s class s moy nn s ;
Mm Suzann Grandy (qui succédai à Mm Guillaum ), r spon­
sabl du s cré aria féminin ;
Aimo , journalis , anci n francis , r snonsabl du mouv m n
d’ nfan s ;
l s r sponsabl s du s cré aria corpora if, du s cré aria à
la propagand , du s cré aria paysan, d s Phalang s, d s Unions
Spor iv s, d la Docum n a ion’ j na ur ll m n , d l’U.P.J.F.
D’Union Populair d la J un ss Français groupai l s j un s
dorio is s qui v nai n d ous l s horizons poli iqu s (57). Son
comi é d dir c ion, n 1937, compr nai : G. D shair s, s cré air
général (anci n communis ) ; R. Grandj an, résori r (anci n
communis ) ; Rob r Michard, s cré air ; Mauric Duv rg r,
r sponsabl bord lais (fu ur rédac ur poli iqu du Mond ) ;
Lan yri , d Lyon ; d’Albr y, d Mars ill ; Elf Dilain, r spon­
sabl du s c ur Nord-Parisi n ; Chaz ll , d B rck ; Chav .
d’Oran ; Hélèn Milon, r sponsabl féminin .
L s idé s d s j un s doriotistes n’é ai n pas moins affirmé s
qu c ll s d l urs aînés :
« Si tant de jeunes ouvriers, ■— s’écriai Mauric Duv rg r au
congrès d l’U.P.J.F. d 1937 — si tant de nos camarades se sont
détournés de la Patrie, c’est parce qu'ils n’ont vu d’elle que ce
masque posé sur son visage et qui la défigure': le régime
capitaliste !
« Mais ce masque, nous l’arracherons. Et la France pourra
reprendre son vrai visage. Nous ne supprimerons pas le capital ;
mais nous supprimerons le capitalisme, c’est-à-dire la domination
du capital.
« (...) Jeune de ce pays, à qui les hommes aujourd’hui au pouvoir
offrent un avenir gris, un avenir miteux, un avenir lympathique,

(57) Sur l s 277 délégués au lor congrès na ional d l’U.P.J.F. (1937), 61 v nai n
d s J un ss s Communis s, 23 d s J un ss s Pa rio s, 14 d s Volon air s Na ionaux,
9 d s J un ss s Socialis s, 8 d PAc ion Français , 8 d s J un ss s Radical s, 7 d s
J un ss s Ouvrièr s Chré i nn s, 13 d div rs par is 134 n’avai n appar nu à aucun
par i (cf. Jeunesse de France, 30 mai 1937).
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION J 25

à qui ils essaient de forger une Ame de rond de cuir... regarde


l’Empire Français que nous allons bâtir. A ces peuples de toutes
races et de toutes couleurs, nous allons apporter la civilisation.
D’abord notre civilisation matérielle, nous bâtirons des routes,
des ponts, des villes, nous développerons les industries et les cul­
tures, et nous leurs apporterons aussi notre civilisation spiri­
tuelle (...) Jeune de ce pays, voilà l’idéal que t’apporte le Parti
Populaire Français, voilà l’œuvre immense qu’avec toi et pour toi
il a juré d!accomplir jusqu’au bout ! (...) Autour de Jacque Doriot,
nous réaliserons l’unité de la jeunesse française ! » (58).
Aux cô és d Mauric Duv rg r, d G org s D sliair s d s
au r s m mbr s du comi é d dir c ion mili ai n , alors : B n d i,
du s c ur Paris-vill ; D los-Dorb s, d Bord aux, é udian n
méd cin ; D smas, mployé à Nan s ; Lann ry, ouvri r lyon­
nais ; L p squ ur, d’Ois l, d la Fédéra ion normand ; Bas in,
anci n s cré air d la c llul d s J un ss s Communis s d Dax ;
Barri r, qui é ai ncor n 1936 s cré air d la c llul d s J u­
n ss s Communis s d S ains ; Salvi, d la Fédéra ion d’Alg r ;
Pasqui r, du Group Univ rsi air d Paris ; B. Foub r , qui s ra
chargé d la propagand du Par i ; c...
L’organ d l’U.P.J.F., Jeunesse de France, paraissai d ux fois
par mois, puis ou s l s s main s. Son équip é ai ainsi
composé :
Dir c ur poli iqu : G. D shair s ; adminis ra ur : Grandj an ;
rédac ur n ch f : Mauric -Ivan Sicard, alors ch f d s informa­
ions d La Liberté (59) ; rédac urs : Armand Lanoux, r por r
à La Liberté (fu ur « Prix Interallié », aujourd’hui sympa hisan
communis ) ; B. Michard, Foub r , B n d i, Hélèn Milon,
André Aviss , rédac ur à La Liberté, J. B din, Tony Gu d l. jour­
nalis , Jacqu s Dursor , du bur au fédéral U.P.J.F. d Paris,
(fu ur vic -présid n U.N.1U du Cons il Municipal d Paris).
La pr ss du Par i Populair Français, qui s bornai , au débu ,
à un s ul h bdomadair , L’Emancipation Nationale, s’augm n a
bi n ô d :
Marseille Libre, l’h bdomadair d Simon Sabiani Philib r
Géraud ; L’Attaque, d Lyon, dirigé par Alb r B ugras doublé

(58) Jeunesse de France, 30 mai 1937, p. 4.


(59) M. Y. Sicard, anci n rédac ur n ch f du pamphl Le Huron — « L Huron
bo l c.. à ous l s salauds ! » — d vi ndra l’un d s principaux dirig an s du Par i
, sous l ps udonym d Sain -Pauli n, l grand romanci r du Soleil des Morts d s
Maudits.
(60) Qu lqu s anné s plus ard, Mauric -Ivan Sicard, d v nu l dir c ur du Bureau
Central de Presse, d’information et de Publication du P.P.F., énumérai l s journaux
du Par i : « Il fau soulign r, déclarai -il, qu l P.P.F. s l s ul par i poli iqu qui,
d Lill , à Dakar, ai un appar il d pr ss cohér n , obéissan c n ral m n à d s
dir c iv s précis s.
« Dans c zon , Le Cri du Peuple, L’Assaut, à Bord aux, Le Journal de Pau, La
Relève, à Ang rs, Révolution, l’organ d s LP.F., L’Effort Breton, qui va paraî r
à Lori n , son épaulés par d nombr ux journaux sympa hisan s, comm La Liaison à
S nlis, L’Atlantique, d no r xc ll n camarad Pi rr Bonardi, à La Roch ll , c...
« En zon non occupé . L’Emancipation Nationale r s l’organ c n ral du Par i, il
mèn un comba rès difficil , mais on p u cons a r qu’il s ac u ll m n l'h bdoma­
dair poli iqu ayan l plus grand nombr d’abonnés. D s journaux sympa hisan s
comm Le Petit Vauclusien l’impor an Midi Libre, d no r ami Philib r Géraud,
nous aid n for m n . En Afriqu du Nord, Le Pionnier lu s ul pour déf ndr l s
idé s d la Révolu ion na ional uropé nn . Enfin, dans l s d ux zon s circul n l s
Cahiers de L’Emancipation Nationale, organ 'd comba d doc rin du P.P.F. »
(L Cri du Peuple, 29 oc obr 1942.)
126 LECTURES FRANÇAISES

par L'Attaque Paysanne, dirigé par H nri Mouni r ( ué par l s


F.
T.P. n 1944) ; Le Libérateur du Sud-Ouest, qui paraissai à
Bord aux sous la dir c ion d Gérard Molis. assis é d Mauric
Duv rg r ; Le Cri Populaire Français, d Toulon ; L’Essor, d
N uilly ; La Paix Sociale, d Cl rmon -F rrand ; c... (60).
L Par i u , n ou r , à comp r du 24 mai 1937, un quo idi n
(du soir), La Liberté, don Gorio s s amis avai n pris l
con rôl . Fondé n 1864, La Liberté avai , é é dirigé dans l s
anné s précéd n s par Camill Aymard, puis par Désiré
F rry (61). Sous la dir c ion poli iqu d Jacqu s Dorio , ll é ai
conf c ionné rédigé par un équip composé d Marion
Fégy, rédac urs n ch f, Mauric L brun, s cré air général,
Claud J an ( poli iqu é rangèr ), d Jouv n l Paul Gui ard
(grand s nquê s), Dri u La Roch ll , Alfr d Fabr -Luc , J an
Fayard, G org s Suar z, G org s Blond, Alain Laubr aux, G org s
Roux, l séna ur Lém ry, Marc l Espiau, André Salmon, Gaë an
Sanvoisin, Rob r K mp, Chamin , Sicard, Lagarigu , Aimo ,
Aviss , H rvé d K rillis, Massiani, F. Hulo , P. For , d Poncha-
lon, P. Mannoni, Dumas-Vorz , P.A. Girard, Lab rg ri , Armand
Lanoux, Marins Richard, c...
L P.P.F. comp alors 150.000 adhér n s. S s sympa hisan s
son nombr ux dans ous l s mili ux. Il s considéré, av c l
P.S.F. du colon l d La Rocqu , comm l par i na ional l plus
puissan , l mi ux organisé. Grâc au Fron d la Lib r é (62),
rass mbl m n d s mouv m n s an icommunis s don Jacqu s
Dorio s l’anima ur, il x rc sur b aucoup d’organisa ions un
influ nc non néglig abl (63). S s moy ns financi rs son impor­
an s sa-propagand fficac .
L s accords d Munich, qui r cul n la gu rr d près d’un an,
provoqu n un écla m n in rn au P.P.F. comm dans l s au r s
forma ions poli iqu s.
« Il y a, écri H nri L br , des munichois dans tous les partis,
de la Droite à la Gauche, chez les modérés, chez les radicaux,
chez les socialistes et même chez les communistes. Mais ces der­
niers ne se révéleront que sous l’occupation. Les scissions, les
démissions ou les exclusions pleuvent. Au conseil national du
P.P.F., les 15 et 16 octobre, Bertrand de Jouvenel lance un véhé­
ment réquisitoire contre la politique de Munich. Il est soutenu
par Pucheu qui, au début de 1939, quittera le parti de Jacques
Doriot, entraînant avec lui Paul Marion, Arrighi, Paringaux... Chez
les socialistes, les « munichois » se groupent autour de Paul Faure,

(61) La Liberté appar nai à un socié é don F rnand d’Hangouwar , Désiré F rry,
R né Virâ G org s Gau i r é ai n l s adminis ra urs. Paul Mannoni Luci n
P rri r, d La Dépêche Algérienne, é ai n ac ionnair s. C socié é a é é liquidé
n 1950 par H c or Ghilini.
(62) L Front de la Liberté avai r çu un xc ll n accu il d s radicaux na ionaux
(André Grisoni, Milliès-Lacroix), du Parti Agraire (P. An i r), d s forma ions na ional s
d Pi rr Tai ing r.
(63) U.P.J.F., qui par icipa n 1937 aux E a s Généraux d la J un ss Europé nn ,
fi adop r par l’ass mblé (29 voix con r 13) un résolu ion inspiré par Dorio . L s
group s journaux suivan s é ai n r prés n és à c congrès : U.P.J.F., J un ss
Na ional , Franc Ré ll , L’E udian Français, L’Ac ion Farnçais , C n r d Doc rin
d la Communau é Na ional Français , C rcl Dan , J un ss d Franc , La Prov nc ,
Fron La in, L Na ional, J un s d l’U.N.C., J un ss s Paysann s Rural s (Pi ri),
Comi é d s milici ns r our d’Espagn . D s r prés n an s d s j un ss s i ali nn (Sandro
d l Grass ), roumain (Pop ncin , Pascanu), au ri i nn (Bau r), chécoslovaqu (Svo-
borda), c...
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 127
les « aiitiinunichois » autour de Léon Bltun. Les instituteurs
socialistes sont plutôt « Munichois », tandis que les professeurs de
lycée et d’Université sont contre l’esprit de Munich. » (64),
B r rand d Jouv n l qui a ff c iv m n l Par i : ami d
Bénès, il n pouvai acc p r la posi ion « muniçhois » du
pacifis Dorio , qui condamnai à mor la Tchécoslovaqui . C
déf c ion aurai é é sans grand por é si Pi rr Pu ch u, Vic or
Arrighi l urs amis n’avai n pas, à l ur our, démissionné du
Par i, provoquan ainsi non s lu m n la dispari ion du « brillant
état-major » (65), don il pouvai , sans dou s pass r — l s in l­
l c u ls son rar m n d bons mili an s ils son pr squ ou­
jours d s cadr s médiocr s — mais aussi, c qui é ai grav , l
ariss m n subi d la sourc qui alim n ai la caiss dorio is .
Pi rr Puch u r prés n ai , n ff , l’indus ri lourd , Claud
Pop lin, B. d Plas B. d Maud’hui avai n d s r la ions av c
l mond d s affair s. Du jour au l nd main, la caiss fu à s c.
L Par i connu l s pir s difficul és : l s r sponsabl s l s
mployés du sièg é ai hi payés av c r ard ; d s coup s sombr s
réduisir n singulièr m n s rvic s p rsonn l. L’Emancipation
Nationale s réfugia dans un imprim ri d Sain -D nis, n
a ndan d’ê r pris n charg par l’imprim ur G org s Lang
qui, bi n qu’israéli , manif s ai d la sympa hi pour Dorio
s s amis. D la r marquabl équip rédac ionn ll d s anné s 1936-
1938 (66), L’Emancipation Nationale n cons rvai qu l s m m­
br s du Par i r s és fidèl s à l ur ch f. Jeunesse de France é ai ,
nr mps, d v nu un pag d L’Emancipation. Quan à La
Liberté, ll c ssa bi n ô d paraî r .
Lorsqu la gu rr écla a, Jacqu s Dorio par i aux armé s. Il
laissa pra iqu m n à H nri Barbé la dir c ion du Par i. Pas pour
long mps puisqu , p u après, Barbé qui ai l s cré aria général
du F.P.F. créai , ru Tronch , un organism an i-communis ,
l Bureau d’Etudes Sociales. En mêm mps qu lui, Paringaux
Grandj an démissionnai n . En janvi r 1940, Vic or Bar hélémy
fu nommé s cré air général.
Après l’armis ic d 1940, l Parti Populaire Français r pri son
LTn quo idi n, Le Cri du Peuple — qui s s rai , sans dou app lé
ac ivi é. La poigné d fidèl s s’augm n a d’élém n s nouv aux.
L’Humanité Nouvelle si Dorio avai é é au orisé à l fair — fu
lancé à Paris l 19 oc obr 1910. (67) En manch , l nouv au

(64) Les origines secrètes de la guerre 1939-1945, n° spécial d Lectures Françaises,


juin 1957.
(65) La cris d 1938-1939 a provoqué l dépar d -B. d Jouv n l, Puch u, R. Lous-
au, P. Marion, Dri u La Roch ll , B. d Plas, Frézia, c... ; Pop lin, d Maud’huy,
Fon noy s mir n simpl m n n somm il.
(66) Ou r l s l ad rs du par i, ll compr nai : J.-M. Aimo , Pi rr Andr u, J. Mar in-
Dubois, R. Card nn -P i , André Cubzac (P.-A. Cous au), Claud Bi nn (Claud
J an ), J an Lagarigu , André Or iol, J an Clairy, Chamin , Claud Mar ial, Edouard
La our, l d ssina ur A.R. Charl , Jacqu s Sain -G rmain, J an-Pi rr Luc , J an
Villars, François Dau ur (H. L br ), André R naudin, l d ssina ur Collas, Mauric
Bécuw .
(67) L s fonds avai n é é fournis par l cabin du maréchal Pé ain. C’é ai d’aill urs
l’époqu où Dorio s’affirmai comm « l’homme du maréchal » (cf. « Je suis un
homme du Maréchal », par J. Dorio ).
Immédia m n après l’armis ic , J an Fon noy avai créé un h bdomadair , La Vie
Nationale, « organ d’Emancipa ion Populair Français » don l s bur aux é ai n
ins allés 10, ru d s Pyramid s, dans l s locaux du P.P.F. Y collaborai n : Marc l
Marschall, Od d Puigaud au, Marion S non s, F rri-Pisani, J.-P. Jaur guib rry,
J. T ulad , Pi rr Du ill ul, Raoul d’As , c... Au r our d Dorio , l journal disparu .
128 LECTURES FRANÇAISES

journal por ai , n r au r c ci a ion d Dorio : a Au travail,


sa place. Toute sa place. Au capital, sa place. Rien que sa place.
L pr mi r numéro dr ssai la lis d s journalis s d s écrivains
qui avai n promis l ur collabora ion. Parmi ux, Dri u La
Roch ll , — qui é ai r v nu au P.P.F. qui l qui ra un p u
plus ard — Ramon F rnand z, B nois -Méchin, Alphons d Châ-
aubrian , Ab l Bonnard, Alphons Séché, La Var nd , B rnard
Grass .
H nri L br n assumai la dir c ion. Alb r Clém n , qui s ra
assassiné l 2 juin 1942 par d s communis s, n é ai l rédac­
ur n ch f, J.-M. Aimo , l rédac ur n ch f adjoin . L s
signa ur s d s collabora urs du journal é ai n connu s du mond
poli iqu : Clamamus, Marc l Gi on v nai n du Par i Commu­
nis s, qu’ils avai n qui é à la sui du pac g rmano-sovié iqu ;
Dorsay (Pi rr Vill ), Charl s L sca, Alain Laubr aux, Luci n
R ba appar i n à l’équip d Je suis partout ; S rg J ann -
r , anci n anima ur d l’Union Corpora iv d s Ins i u urs, l
colon l G. Larp n (décédé n 1942), Firmin Bacconni r, Pi rr
Lucius, H rvé L Grand é ai n monarchis s ; H nri R nau (H.
Jacob) avai é é délégué d l’in rna ional communis . Il y avai
aussi H nri Poulain, G org s Champ aux, qui écrivi un p u plus
ard un é onnan Croisade des Démocraties, l s d ssina urs
Dubosc (avan la gu rr à L’Humanité) Ralph Soupaul (du
Charivari, d L’Action Française, d la France Enchaînée). Il y
u nfin E i nn Rouchon, J an Lagarigu , anci n communis ,
qui v nai du Courrier Royal où il rédig ai la chroniqu agricol ,
Tony Gu d l, un j un rédac ur d la pr ss U.P.J.F.
L s édi oriaux é ai n rédigés par Jacqu s Dorio , H nri L br ,
M. I. Sicard, J.-M. Aimo . Ils fur n aussi parfois rédigés par
Marc l Guillou, qui omba sous l s ball s d s s s anci ns camara­
d s communis s (68) n rés dans la Résis anc n juin 1941, après
la rup ur du pac g rmano-sovié iqu .
En zon Sud, après l’éch c d la n a iv d par i uniqu , l
P.P.F., qui n pouvai fonc ionn r ouv r m n comm l puis­
qu l s par is n’é ai n pas au orisés, avai fai r paraî r L’Eman­
cipation Nationale don M. I. Sicard avai la dir c ion ff c iv .
Vic or Bar hél my, s cré air général du Par i, s’é ai ins allé à
Mars ill pour r group r l s dorio is s d la zon au s in d s
Amis de VEmancipation Nationale organis r c associa ion.
P u d s main s après l congrès d la zon Nord, nu à
Paris, l s dorio is s d la zon Sud inr n l ur congrès à Vill ur­
bann . C’é ai l s 20, 21 22 juin 1941. La d rnièr séanc é ai à
p in comm ncé lorsqu’écla a, comm un coup d onn rr , la
nouv ll d l’ n ré d s roup s all mand s n Russi sovié iqu .
L discours d clô ur d Dorio fu , ou n i r, axé sur c évèn ­
m n . En iran l s conclusions qu lui dic ai la hain du Bolch ­
vism , il préconisai la créa ion d la Légion des Volontaires Fran­
çais (L.V.F.) annonça son dépar prochain sur l fron d l’Es .
« Au cours de ces deux importantes manifestations, — écri­
vai p u après Vic or Bar hélémy -—- notre parti se déclare plus
décidé que jamais à réaliser les. buts qui, depuis cinq ans, étaient
les siens, c’est-à-dire le rassemblement des nouvelles forces jeunes,
nationales et sociales de ce Pays. Pour une politique intérieure anti-

(68) D ux au r s collabora urs du Cri du Peuple fur n égal m n bl ssés par l s


ball s communis s : Soup Clamanus.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 129
parlementaire, anti-démocratique, anti-juive, anti-maçonnique, har­
diment socialiste, dans le cadre d’un Etat totalitaire, pour une
politique extérieure de reconstruction européenne par la réconci­
liation franco-allemande et la collaboration avec tous les Etats de
l’Europe. » (69)
La L.V.F. fu , ff c iv m n cons i ué av c l s au r s par is
(R.N.P., M.S.R., Ligue Française, c.) , après avoir réunifié son
mouv m n jusqu là divisé n d ux zon s, rapp lé à Paris
Vic or Bar hélémy, il par i av c s s camarad s d la L.V.F.
comba r l s Bolch vicks (aoû 1941) (70).
L Bur au Poli iqu du Par i compr nai alors : V. Bar hélémy,
J an Fossa i, Janvi r, R y, B ugras, Cl. J an , M. L brun,
Marshall, P. Du ill ul, J. T ulad , R. F rnand z, Sicard, B au,
Sabiani, Thuro , L si ur, Vauqu lin, Giraud, B n Tami
H. L br .
Pour augm n r l r cru m n d la L.V.F., Dorio r vin au
débu d 1942 fi , à rav rs la Franc , un séri d confé­
r nc s sur l péril bolch viqu .
Au débu d nov mbr 1942, l congrès du P.P.F. s in à Paris.
Malgré l s pr ssions du gouv rn m n Laval, qui r fusa l s au o­
risa ions néc ssair s à d nombr ux délégués d’Afriqu du Nord,
I. 198 congr ssis s y par icipèr n l s 4, 5, 6. 7 8 nov m­
br (71).
C’ s au congrès, alors qu’il v nai d’appr ndr l débarqu m n
anglo-américain n Afriqu du Nord, qu l Dr Djillali B n Tami,
pr nan la parol au nom d s musulmans du Par i, prononça c s
parol s lourd s d s ns :
« Cruellement frappé par le destin, je ne suis pas sûr d’aller avec
vous jusqu’au bout du chemin que nous avons juré de parcourir
ensemble » (72).
L Dr B n Tami, qui s aujourd’hui, l présid n du Croissan
Roug — équival n d la Croix-Roug — du F.L.N. à G nèv
avai déclaré qu lqu s h ur s avan :
« On parle de l’Empire parce que nous en avons nous mêmes
parlé depuis 1936 ...Nous disons avec force, et sans équivoque,
que nous sommes décidés à défendre l’Empire contre les Anglais„
contre les Américains, contre les Juifs... » (73)
Rog r Nicolas, d son cô é, avai rapp lé qu « le principe
(du P.P.F.) a été de longue date posé que, dans le futur, les droits
des Français Musulmans seront les mêmes que ceux des Français
d’origine. Ce qui est vrai aujourd’hui dans le P.P.F., où l’on ne
distingue pas entre chrétiens et musulmans, le sera également
demain dans l’Etat Populaire Français ».
Parmi l s congr ssis s, prés n an d s rappor s, pr nan la
parol dans l s commissions ou in rv nan dans l s déba s, l s
Cahiers de l’Emancipation Nationale no n : J an V llav , H nri

(69) Cahiers de V Emancipation Nationale, aoû 1942.


(70) C’ s à c occasion, d van l s légionnair s rass mblés dans un cas rn d
V rsaill s, qu Coll n a d’aba r Laval béa .
(71) Voici l’origin poli iqu d s délégués au congrès : 1.556 anci ns P.C. ; 588
anci ns S.F.I.O. ; 789 anci ns P.S.F. ; 318 anci ns V.N. ; 47 anci ns Rad. soc. ;
63 anci ns F d. Républ. ; 21 anci ns D moc. Pop. ; 11 anci ns Union Soc. R p. ;
84 anci ns J.P. ; 53 anci ns Solid. Franç. ; 27 anci ns Francis s ; 3 anci ns Par i
Na ional Coll c ivis ; 52 anci ns R.N.P. ; 112 anci ns M.S.R. ; 6 anci ns Fron Soc.
du Travail ; 37 anci ns Anarchis s ; 420 anci ns A.F. ; 3.011 sans par i.
(72) Cahiers de l’Emancipation Nationale (n° sur l Congrès), Paris, 1913.
(73) Ibid.
9
130 LECTURES FRANÇAISES

Mouni r (Paysann ri ), M.I. Sicard (Pr ss ), Yv s Dau un, Gas on


Dcnizo , Raoul Cour ois, Tony Gu d l, Emil Bougèr , Alb r Muin-
b r i, J. Phialy, d Gringoire (assassiné n 1943), J an Nicolaï, l
Dr Ch. E. Boursa (San é, E hni ), Jacqu s Boul ng r, S rg André,
l frèr du présid n ac u l d s Pé roli rs, H nri Qu yra , d’Oran,
Emil Nédél c, anci n vic -présid n d l'Association Républicaine
des Anciens Combattants, d Brianson, l baron d Plinval, Pi rr
Bonardi, Rob r Duqu noy (J un ss ), c...
La si ua ion créé par l’occupa ion d la zon sud à la sui du
débarqu m n allié n Afriqu du Nord, am na un durciss m n d
l’a i ud du P.P.F. à l’égard du Présid n Laval. Dorio r par i
pour l fron d l’Es . Avan son dépar , il réuni s s mili an s
parisi ns à la Mu uali é l 21 mars 1943 l ur annonça qu’ n son
abs nc la condui du mouv m n s rai confié à un directoire
composé d Bar hélémy, Sabiani, Fosa i, L br , B ugras, Marschall,
Sicard, L su ur Vauqu lin. A cô é d c dir c oir offici l,
Dorio n avai nommé un au r , offici ux confid n i l, com­
posé d Vic or Arrighi, Claud J an B nois -Méchin, qui avai
qui é l gouv rn m n l’anné précéd n .
C’ s p ndan l’abs nc d Dorio au s si u l’incid n du
F. N.R.
Cédan à div rs s pr ssions, l R.N.P., l M.S.R., l s Francistes
qu lqu s au r s group s avai n créé l Front National Révo­
lutionnaire (voir no r é ud sur c group m n un p u plus loin).
Con ac é par l s r prés n an s d c s par is, J an Fossa i, qui é ai
plus par iculièr m n chargé au P.P.F. d c qu nous app lons
aujourd’hui l s « relations publiques », u av c ux plusi urs
n r i ns. Engag a- -il rop loin l Par i ? Toujours s -il qu
Dorio , av r i par l’un ou l’au r d s s collabora urs, r vin
inopiném n à Paris , au cours d’un réunion nu n juill ,
à Paris, « démissionna » pur m n simpl m n Fossa i, r ndu
r sponsabl d s « imprud nc s » commis s.
A la mêm époqu , qua r mili an s fir n l ur n ré au Bur au
Poli iqu : Yv s Dau un, rédac ur à 1 ’Emancipation Nationale
d puis 1938, Rog r Nicolas, égal m n journalis , H nri Mouni r,
agricul ur, r sponsabl d s qu s ions paysann s, Larabi Fodil,
un musulman d Kabyli , qui avai par icipé à la fonda ion d
YEtoile Nord-Africaine av c M ssali Hadj, qui par icipa à c ll
d 1 ’Eloile du soir, av c H nri d’As i r d La Vig ri après la
Libéra ion.
Au débu d l’é é 1943, l P.P.F. ransformai son S rvic
d’Ordr , don H nri Souvill é ai l r sponsabl na ional, n
Gardes Françaises. L 8 aoû suivan , plusi urs milli rs d c s
G.F., n ch mis s bl u foncé, défilai n aux Champs-Elysé s
d van l ur ch f, qui r par ai aussi ô sur l fron g rmano-sovié­
iqu . Il n’ n r vin qu’au débu d 1944, pour donn r son accord
à la créa ion, n marg du Par i, d s Groupes d’Action. C fu là
son d rni r ac poli iqu impor an .
Après l débarqu m n allié, il par i av c s s principaux mili­
an s v rs la Lorrain , d’où il gagna l’All magn . Il n’ n r vin
jamais : l 23 févri r 1945, il fu ué d’un rafal d mi raill us
par un avion inconnu (74).

(74) C r ains d scs amis, qui l’avai n suivi jusqu’au bou , son p rsuadés qu’il a
é é « liquidé » par d s s rvic s all mands (Abw l r ? G s apo ? ) qui l soupçonnai n
d’ê r n ré n rappor av c d s élém n s x-giraudis s (av c l squ ls il aurai songé
à r pr ndr n Franc l comba an i-communis ). C la nous paraî p u vrais mblabl .
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 131

Le Mouvement Social-Révolutionnaire.

L M.S.R.. lui, da ai d 1.940. C’ s , n ff , fin 40 qu l


Mouvement Social-Révolutionnaire fi connaî r son xis nc n
répandan à Paris d s rac s du g nr d c lui-ci :
M.S.R.
Ces initiales sont celles d’un Grand Mouvement dont la devise
est :. « At‰ e e t u e s u », le « Mouv m n Social. Révolu ionnair
pour la Révolu ion Na ional ».
C n’est pas un ancien parti politique né avant-guerre, c’est un
groupement d’hommes d’action, décidés, parlant peu, dont le passé
souvent fait de sacrifices, est un sûr garant de l'avenir.
Sous les ordres d’Eugène Deloncle, ces hommes avaient, depuis
plusieurs années voulu avertir le pags et le sauver, malgré lui, de
la défaite qui l’attendait. Reprenant son action révolutionnaire
nationale, Eugène Deloncle et son groupe d’hommes ont repris la
lutte pour réaliser la Révolution nationale entreprise par le maré­
chal Pétain. Eugène Deloncle et son M.S.R. veulent que la Révo­
lution nationale se fasse enfin autrement que par des décrets :
Ils veulent que tous les « salopards » en place soient balayés,
qu’il n’y ait plus de juifs ni de francs-maçons en mesure de nuire
encore ;
Ils veulent que chacun puisse vivre et travailler, que celle Révo­
lution soit enfin sociale ;
Ils veulent que soit réalisée la Collaboration amorcée à Mon-
toire, qu’elle le soit dans la dignté et dans la volonté de relever Le
pays et de lui permettre de prendre la place qu’il mérite en
Europe ;
Ils veulent que cessent la politique et ses combinaisons, les pro­
pagandes néfastes qui divisent et gênent le regroupement des élé­
ments sains et français ;
Ils veulent, pour réparer notre défaite, un Gouvernement fort,
autoritaire, qui punisse impitoyablement les mauvais bergers, les
faiseurs de vie chère et les coupables de trahison ;
Ils veulent enfin que la France travaille et qu’elle puisse revivre.
C’est pour cela que- les nationaux de bonne volonté se sont grou­
pés derrière Eugène Deloncle et ses hommes, dans le M.S.R. dont
l’action se développe considérablement. Le M.S.R. s’étend sur toute
la France : les sections de provinces, de Paris grandissent chaque
jour englobant dans leurs rangs toutes les élites de l’intelligence
et du travail. Que tous ceux qui sont anxieux du relèvement du
pays et du destin de la France, que tous ceux qui se savent hom­
mes d’action prêts à servir leur patrie, que tous ceux qui sentent
le besoin d’une discipline nationale, viennent au M.S.R. dont le
programme leur sera expliqué. Ils comprendront que l’heure est
de se grouper avec des nationaux purs, durs et droits, prêts ù agir
pour la Révolution nationale et sociale.
Au 80, rue Saint-Lazare, Paris (9omo), du « Mouvement Social
Révolutionnaire pour la Révolution Nationale » vous trouverez un
groupement d’hommes d’action au service du pays. Qu’attendez-
vous pour être des leurs ?
L ch f du nouv au par i, D loncl n’é ai pas un inconnu. Ani­
ma ur du C.S.A.R., d FÔ.S.A.R.N., il avai b aucoup fai parl r
d lui n 1937.
Quelques personnalités compromises
dans le "Complot de la Cagoule"
ARRETES :
Michel HARISPE, ingéniieur ; Pierre LOCUTY, ingénieur ;
Paul RENNE, représentant de Henri VOGEL, ingénieur ;
commerce ; Gustave VAUCLARD, ingénieur ;
Fernand JAKUBIEZ, dessinateur ; Andrée P-AUGIER, domestique ;
Louis MALICONNE, employé de Jacques FAURAN ;
la Compagnie des Eaux ; Soldat Jean BOUVYER ;
René ANCEAUX, entrepreneur de Robert PUIREUX, de Fleuves, an­
couverture ; tiquaire ;
Robert de LA MOTTE SAINT- Paul BILLECOQ, magasinier ;
PIERRE ; Léopold SAUVAGE, mécanicien ;
Gaston JUCHEREAU, gérant de Armand HASENFUSS, concierge ;
pension de famille ; René CREIET, entrepreneur ;
Henri MAULER, antiquaire ; Benoit SAPIN ;
Antonin LAROMIGUERE-LAFON, René DALET, agent d’assurances ;
entrepreneur de transports ; Jean BOIROT, chauffeur ;
Jean-Dominique MOREAU DE LA Antoine FUSTIER, électricien ;
MEUSE, adm. de sociétés ; Jean VEDRINES, entrepreneur ;
Edmond VOLLE, entrepreneur; Jean MARRON, dessinateur ;
Henri DELONCLE, dit GROSSET, Maurice VALLET, chauffeur ;
bijoutier ; Paul DALET, agent d’assurances ;
Eugène DELONCLE, ingénieur, VAN de KERVOCHE, ingénieur ;
adm. de sociétés ; Gilbert DESMOULINS, chapelier ;
Général aviateur en retraite DU- Jean ROUEL. caoutchoutier ;
SEIGNEUR ; Georges VORNADE, directeur d’u­
Mohammed EL MAADI, publiciste; sines ;
Hubert PASTRE ; Victor CHAUCHE, ingénieur ;
Pierre PARENT, architecte ; Michel VALERY, confiseur ;
Duc POZZO di BORGO ; Louis MARMINAT, électricien ;
Vicomte Guy de DOUVILLE- (ces quatorze derniers à Clermont-
MAILLEFEU ; Ferrand.)
André TENAILLE ; Jacques de BERNONVILLE ;
Charles TENAILLE ; Michel BERNOLLIN ;
Rémy DURIEUX, conducteur de Jacques-Henri BENOIT, lieute­
travaux ; nant-colonel de réserve ;
Gaston JEANNIOT, garagiste ; Georges CACHIER, lieutenant-co­
Jean FAUTRE, concierge ; lonel de réserve ;
François METENIER, industriel ; Robert de JURQUET DE LA
Pierre PROUST, vice-président du SALLE, adm. de sociétés à Pa-
Comité du marché du blé à la
Bourse de commerce ; Dr Jean FARAUT, de Nice ;
Jacques PERCHERON, secrétaire ; Joseph DARNAND, de Nice ;

EN LIBERTE PROVISOIRE :
Henri PLACE, ingénieur ; Raymond CHERON, sergent avia­
Mlle Suzanne MAULER, anti­ teur ;
quaire ; Gabriel VOLPI, entrepreneur ;
Joseph LEMARESQUIER, adminis­ Roger MANDEREAU, dessinateur ;
trateur de sociétés ; Théophile BORLOT ;
Antoine MANEBY, comptable ; Jean THUEL-CHASSAGNE, caout­
Joseph VASSELIN, ouvrier plom­ choutier ;
bier ; HABRIAL ;
Amar HAMOUNI, agent commer­ Gaston MATHIEU, cantonnier ;
cial ; (Ces six derniers à Clermont-Fer­
Kaddour FACI, cultivateur ; rand.)

EN FUITE :
Jacques CORREZE, employé de Alfred, dit Léon MACON, mé­
commerce ; canicien ;
Gabriel JEANTET, représentant Mme MACON, née Madeleine
de commerce ; BELVAL ;
Aristide CORRE, homme de let­ Louis HUGUET, boxeur ;
tres ; Henri ROIDOT, ingénieur ;
Jean FILLIOL, représentant ; Docteur Henri MARTIN ;
etc... etc...
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 133
Rapp lons l s fai s :
L 18 nov mbr 1937, l minis r d l’in éri ur annonça, dans
l s couloirs d la Chambr d s Dépu és, la découv r d’un vas
complo con r la Républiqu . A vrai dir , d puis plusi urs mois
déjà, ou l mond connaissai l’his oir d c mys éri us
« Cagoul » qui s’armai cland s in m n , organisai d s réunions
s crè s faisan prê r d r dou abl s s rm n s à s s affiliés. Dès
1936, Charl s Maurras n avai parlé dans 1 ’Action Française
c’ s à l’un d s s collabora urs, Mauric Pujo, qu c s nouv aux
carbonari d vai n l ur surnom d « cagoulards ». Mais on n’a a­
chai guèr d’impor anc à c s p i s conjura ions qu l’on qua­
lifiai d’agi a ions s éril qui, p nsai -on, sombr rai dans l
ridicul .
La polic é ai na ur ll m n au couran . Ell laissai fair ,
gonflan son dossi r d s rappor s qu s s ag n s s s indica­
urs lui ransm ai n a ndan pour in rv nir, l mom n
favorabl ... favorabl au gouv rn m n Blum s’ n nd.
Pourquoi choisi - ll nov mbr 1937 pour décl nch r son opé­
ra ion an i-« cagoul » ? L s adv rsair s du gouv rn m n affir­
mèr n qu c’é ai pour dé ourn r l’a n ion d s pr mi rs résul­
a s, jugés désas r ux, d la poli iqu inauguré n juin 1936.
L’opposi ion na ionalis pré ndi qu l’on voulai ainsi ach v r
d la réduir à l’impuissanc . L s c rcl s offici ux, d l ur cô é,
déclarèr n qu l coup d fil polici r é ai donné à la sui
d s a n a s d l’E oil . L fai s qu l 17 s p mbr 1937,
qu lqu s jours après qu d mys éri ux conjurés ur n fai sau­
r à la bomb l sièg d la Confédération Générale du Patronat
Français, ru d Pr sbourg, c lui d P Union Patronale Inter­
professionnelle, ru Boissièr , alors qu l s r ch rch s -parais­
sai n s’ori n r v rs l s mili ux anarchis s i ali ns, la polic
avai arrê é rois rafiquan s d’arm s : Paul R nn , Mich l Harisp
H nri Plac . Mais l’affair n é ai r s é là. On avai , c r s,
fai un rapproch m n n r c s arr s a ions l m ur r d’un
fourr ur niçois nommé Juif, soupçonné d rafic d’arm s av c
l’I ali , la dispari ion mys éri us d’un au r rafiquan , J an
Bap is . La pr ss d gauch d’ x rêm -gauch avai bi n insi­
nué, à c occasion, qu l s ins iga urs du rafic pourrai n bi n
ê r l général Dus ign ur l duc Pozzo di Borgo. Ri n n
s mblai d voir sor ir d c banal affair .
E puis, brusqu m n , l l nd main mêm d s déclara ions d
Max Dormoy, l minis r d l’in éri ur du présid n Léon Blum,
c’ s -à-dir l 19 nov mbr , la polic découvrai rois impor an s
dépô s d’arm s : ch z Gas on Juch r au, géran d p nsion d
famill , ru d Rib ra ; ch z l’an iquair H nri Mani r, ru d
Ro rou ; ch z un n r pr n ur d ranspor s, An onin Laro-
miguèr -Lafon, ru J an-B ausir . D s fusils-mi raill urs, d s car­
ouch s, d s gr nad s, d s pos s d’émission radiophoniqu s-clan­
d s ins é ai n saisis au cours d s p rquisi ions. Quaran -hui
h ur s plus ard, à la sui d’un nquê à Di pp , s p p r­
sonn s é ai n inculpé s d’associa ion d malfai urs par l par­
qu d la S in ; on précisai , placé B auvau, qu’il s’agissai ,
n fai , d’inculpa ions pour complo con r la sûr é d l’E a
pour dé n ion d’arm s d gu rr .
Dès lors, l s arr s a ions suiv n à un ry hm accéléré : l
21 nov mbr , c’ s c ll d Mor au d la M us ; l 22, c ll
d’Edmond Voil ; qu lqu s jours plus ard, c ll d’Eugèn D -
134 LECTURES FRANÇAISES

loncl , ch z l qu l on découvr un lis d 4.000 noms, puis


c ll s du général Dus ign ur, du journalis musulman El Maadi,
du duc Pozzo di Borgo, d b aucoup d’au r s. L s p rquisi ions
s mul ipli n ; quiconqu s soupçonné d’ n r nir d s r la­
ions poli iqu s ou d s rappor s d’ami ié av c un « cagoulard »
r péré par la polic voi son domicil ou son bur au nvahi par
d s polici rs, fouillé, boul v rsé d fond n combl . Plusi urs
journaux son ainsi « visi é » : Courrier Royal, organ du com
d Paris, don l s cré air , Longuon , s invi é à s nir à la
disposi ion d la jus ic ; La Libre Parole, journal d H nry Cos-
on, don l’un d s rédac urs, François d Boisjoslin, s convaincu
d sympa hi « cagoulard », c... Au cours d c s p rquisi­
ions, on rafl l s ag ndas, la corr spondanc , l s rép r oir s
d’adr ss s , bi n n ndu, l s arm s, quand on n rouv . L
15 déc mbr , on découvr un véri abl ars nal dans un garag ,
boul vard d Picpus : son proprié air , Gas on J annio s na u­
r ll m n arrê é.
L 1.1 janvi r 1938, la jus ic r nd publiqu s l s révéla ions
d J an-Pi rr Locu y qu la Sûr é na ional a fai arrê r, la
v ill , à Cl rmon -F rrand. C ingéni ur d s usin s Mich lin,
anci n communis d ndanc ro skys , r connaî appar nir
au C.S.A.R. avoir par icipé aux a n a s d la ru Boissièr
d la ru d Pr sbourg. Il donn l s noms d c ux qu’il
désign comm s s complic s : Mé éni r, Mor au d la M us ,
Maçon. Il nomm aussi c ux av c l squ ls il mili ai à Cl rmon -
F rrand : H nri Vog l Gus av Vauclard, ingéni urs égal m n
ch z Mich lin.
— Je n’ai été, concluai -il, qu’un instrument entre les mains
du C.S.A.R.
L 13 janvi r, nouv au coup d héâ r : la polic arrê c ux
qu’ ll prés n comm l s m ur ri rs d s frèr s Ross li, rouvés
assassinés aux nvirons d Bagnol s-d -l’Orn l 1.1 juin 1937,
C son d s m mbr s du C.S.A.R.
Dès lors, ous l s m ur r s d m urés impunis son mis au
comp du C.S.A.R., n r au r s c ux d Navachin , l’économis
russ émigré for lié av c la Grand Log d Franc , d
La i ia Tour aux. L minis r d l’in éri ur va mêm jusqu’à
affirm r qu l’ém u d Clichy, un c r ain soir d 1936, s
l’œuvr du C.S.A.R.
Qu ll s donc c mys éri us associa ion mis ainsi n
accusa ion ? L sigl C.S.A.R. désign l’un d s group m n s
s cr s, l plus ac if s mbl - -il, qui pullulai n n Franc d puis
qu Léon Blum avai é é por é au pouvoir par la coali ion d s
par is d gauch du par i communis .
Dans sa déclara ion du 23 nov mbr 1937, Marx Dormoy, minis­
r d l’in éri ur, n avai révélé l’ xis nc n c s rm s :
« La perquisition opérée au siège de la Caisse hypothécaire mari
lime êt fluviale, 78, rue de Provence, dont l’administrateur-délégué
est M. Delonclc, ingénieur-conseil aux Chantiers de Penhoët, a
établi qu’on se trouve en face d’une organisation secrète, para­
militaire, entièrement calquée sur les services de l’armée. Elle
comprend un état-major, un premier, deuxième, troisième et qua­
trième bureaux et un service sanitaire. La répartition des effectifs
en divisions, brigades, régiments, bataillons, etc... montre le carac­
tère indiscutable de guerre civile de celte organisation.
« Les documents saisis établissent que les coupables s’étaient
assigné pour but de substituer à la forme républicaine que notre
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 135

pays s’est librement donnée, un régime de dictature devant précé­


der la restauration de la monarchie. »
Comm n l s organisa ions na ional s si florissan s au l nd ­
main du 6 févri r 1934, don l s défilés l s manif s a ions au
grand jour confirmai n la puissanc , n é ai n - ll s arrivé s à
fom n r d ls « complo s » ? Un journalis d droi , Simon
Arb llo l’ xpliquai dans Le Document du 15 févri r 1938 :
« L’épanouiss m n x raordinair d s ligu s, au l nd main du
6 févri r n’ u d’égal qu l désarroi dans l qu l, l s ligu urs s
rouvèr n au l nd main d la dissolu ion (juin 1936). Convaincus
qu’un injus ic profond avai é é commis à l ur ndroi , mais
p u nclins à résis r n fac à un gouv rn m n unanim , c ux
qu la pr ss d fron populair nommai sans null dis inc ion
l s « fascis s » n èr n d s r group r dans la légali é. Réu­
nions in rdi s, poursui s, m nac s, p rquisi ions, ri n n fu
épargné à c qu l s vainqu urs d s él c ions app ll n dédaign u­
s m n! à or , la minori é. L s ligu s d v nu s par is, ls
« l s Croix d F u » ransformés n Par i social français, n’of­
frir n plus à un j un ss ard n promis à l’ac ion qu la
p rsp c iv d manœuvr s él c oral s. D s discord s surv nu s
dans l s E a s-Majors, l’impa i nc d s mili an s, l s inévi abl s
déc p ions hâ èr n la scission. L s désordr s sociaux, l s rodo­
mon ad s d s communis s, la faibl ss d s gouv rn m n s fir n
l r s . On n’a pas oublié l’audac d s par is du désordr , l s
défilés d drap aux roug s n pl in Paris, l s occupa ions d’usin s
c s grèv s organisé s mul iplié s qui marquèr n , n Franc ,
l’avèn m n du Fron populair . La gu rr civil n Espagn , av c
s s horr urs, ach va d j r l roubl dans d s spri s déjà
inqui s auxqu ls, d s anné s duran , on n’avai parlé qu
« d’h ur H », d « spor » d coups d forc (75). No ons,
n passan , qu l mêm phénomèn s produisi dans l s par is
d gauch . E aussi la crain du fascism la crain du commu­
nism xploi é s jusqu’à l’obs ssion dr ssèr n n r l s Français
un mur d hain d méfianc .
« Bon nombr d c ux qui é ai n sans c ss m nacés s’ar­
mèr n , puis s’unir n . Mais l s « m naçan s », ux, é ai n -ils
armés ?
« On nous obj c ra' qu , jusqu’à prés n , l s dépô s d’arm s
communis s n’on pas é é découv r s. Nous répondrons par c
mo d M. Pi rr Co , ncor dans l f u d la vic oir du
Fron populair :
« Nos masses n’ont pas besoin d’être armées, pour agir ; au
besoin elles auraient les arsenaux. » (Le Document, juill 1935.)
« Il s indéniabl qu c’ s la crain d la révolu ion, d
« pu sch », a- -on di souv n , qui décida l s pa rio s à s’orga­
nis r. »
L général Dus ign ur, qui é ai l émoin d l’inquié ud d s
na ionaux « dissous », écrivi dans Choc, l’h bdomadair du colo­
n l Guillaum , n r juill nov mbr 1936, un séri d’ar icl s
invi an l s pa rio s à s’unir. Il préconisai ouv r m n l
« rass mbl m n » aux l c urs qui v nai n l voir ou qui lui
écrivai n , il ranimai l ur én rgi , final m n , fondai av c

(75) Simon Arb llo fai allusion ici aux déclara ions du colon l d La Rocqu
(L’h ur H) aux héori s d Maurras (l coup d forc s -il possibl ?).
136 LECT l) H ES FB AN ÇA 1S ES

ux, n nov mbr , l’Union d s Comi és d’Ac ion Déf nsiv


(U.C.A.D.), don l s s a u s fur n déposés à la Préf c ur d
Polic . Il n pri la présid nc app la, à son cô é, l duc
Pozzo di Borgo.
Dus ign ur, général d l’air n r rai , . n’avai appar nu à
aucun par i, à aucun ligu . C’é ai un homm . « n uf » qui s
lançai dans la poli iqu av c ou la naïv é d s néophy s.
Son adjoin , l duc Pozzo di Borgo, par con r , é ai un mili­
an poli iqu ch vronné. Il avai é é l’un d s pr mi rs « Croix
d f u » appar nai , avan un écla an démission, à son
comi é dir c ur. Il avai , égal m n , fréqu n é François Co y, au
mps d s s campagn s an i-communis s, présidé l Comité
Anti-Marxiste de Paris, don l s cré air général, Flavi n Br -
ni r d Sain -Chris o avai publié, av c son aid financièr , un
é onnan p i livr signé Sallus in i ulé Les origines secrètes
du Bolchevisme. C’ s Pozzo di Borgo, fidèl abonné bi nfai­
ur d la rès an i-maçonniqu Libre Parole, qui avai révélé à
la Commission d’ nquê parl m n air du 6 févri r qu l pré­
sid n Chau mps é ai , dans la maçonn ri , « Sublime Prince du
Royal Secret ». Il d vai , par la sui , par icip r à div rs s mani­
f s a ions pr ndr la parol à d s réunions d l'Union Anti-
maconnique de France du Rassemblement Anti-Juif (1937-
1938).
L s cré air général d l’U.C.A.D. é ai un adminis ra ur d
socié és, qu lqu mps in ér ssé par l Francisme, Rob r Jur-
qu d la Sall (76).
L’U.C.A.D. é ai p u ac iv à s s débu s. C « Rass mbl m n »,
an souhai é par l général Dus ign ur, n s mblai donn r
aucun résul a . C’ s alors qu’il fu noyau é par d s ac ivis s
révolu ionnair s d droi qui, ux, ch rchai n la bagarr . Ils
v nai n , pour la plupar , d L’Action Française. C’ s c ux-là
qu Mauric Pujo, qui l s connaissai bi n, bap isa « l s cagou-
lards ». Parallèl m n , s’é ai cons i ué, oujours av c d’anci ns
ligu urs, souv n d’A.F., l C.S.A.R. Aucun li n organiqu n
ra achai c Comité Secret d’Action Révolutionnaire au group ­
m n d Dus ign ur d Pozzo di Borgo. Mais, rès rapid m n
-—- du moins c’ s c qu l’on a cru — d s élém n s du C.S.A.R.
manœuvrèr n 1 ’U.C.A.D.
A la ê du C.S.A.R. s rouvai Eugèn D loncl . Né à Br s
n 1890, c fils d C l d Cors , é ai un « bo i r » d Poly­
chniqu , un major du Géni mari im . Il appar nai alors au
Comi é C n ral d s Arma urs d Franc au Cons il d’admi­
nis ra ion d s Chantiers de Penhoët ; il é ai , n ou r , à l’épo­
qu , m mbr du Comi é chniqu du Bureau Véritas prési­
d n d la Caisse hypothécaire maritime et fluviale. Ri n n
s mblai donc l d s in r à un carrièr dans l s socié és s crè­
s na ionalis s, ni à un par icipa ion ac iv aux complo s d la
« Cagoul ». E c p ndan , on a r ibua à Eugèn D loncl un rôl
prépondéran dans la dir c ion du C.S.A.R.

(76) Il y u bi n d’au r s socié és « cagoulard s » : l Parti Révolutionnaire National


et Social, fondé n mars 1936, par d’anci ns cam lo s du roi ligu urs dissid n s ;
la Spirale, du commandan Lous aunau-Lacau, di Navarr , d Mari -Mad l in
Méric, alors la f mm d’un offici r supéri ur ; l s Chevaliers du Glaive, don l’anima­
ur, a- -on di , é ai l g ndr d’un cons ill r général radical d s Alp s-Mari im s ; c...
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 137
C’ s n 1934 qu’il s’é ai lancé dans la poli iqu . Il avai suivi,
jusqu -là d’ass z loin L’Action Française. Il décida d’y n r r
y n ra d’abord comm simpl cam lo , dans l’équip d cam ­
lo d roi du xvi° commandé par J an Filliol. Parallèl m n ,
on lui confia l’organisa ion d s ingéni urs il d vin vic -
présid n d la s c ion d’A.F. du quar i r d La Mu . Mais il
s brouilla bi n ô av c l s ch fs du mouv m n royalis
décida d cré r un group m n cland s in.
« Je me demandais, a- -il di un jour à un rédac ur d La
Gerbe, s’il fallait comme d'autres nationaux, fonder des partis ;
mais il me semblait que les forces techniques de l’adversaire em­
pêchaient le développement d’un parti normal. Par conséquent,
une seule solution : l’action souterraine et comme une franc-
maçonnerie retournée au bénéfice de la nation. Il fallait accumu­
ler une force explosive, et qui pourrait exploser, et bien exploser,
le jour du péril. Des sociétés secrètes convenablement morcelées,
séparées les unes des autres et s’ignorant les unes des autres
(le point était capital). L’expérience a prouvé que le calcul était
juste : dix mill commissions rogatoires ont été lancées contre
nous, et c n ving homm s s ul m n furent arrêtés ».
La polic n pu d’aill urs jamais m r la main qu sur une
d s nombr us s socié és n ac ion, ainsi qu D loncl l’a racon é
dans un curi us piquan confér nc sur s s souv nirs d
prison. La mé hod d r cru m n é ai analogu à c ll d s
anci ns Illuminés : soin x rêm dans l choix d s r cru s, dési-
na ion d parrains no abl s qui vi nn n donn r confianc à
l’appr n i mili an .
D loncl é ai ff c iv m n , l véri abl ch f d c « ca­
goul » av c Mé éni r, T naill , Fauran, Corrèz , Filliol qu l­
qu s au r s mili an s na ionalis s ch vronnés comm adjoin s
ou collabora urs. Son frèr , H nri D loncl , bijou i r, passai
pour l s cond r dans sa âch .
T naill é ai un cousin d’Eugèn D loncl . François Mé é­
ni r —, qui rois ans plus ard, l 13 déc mbr 1940, arrê ra
Pi rr Laval sur l’ordr du Maréchal — é ai un anci n li u nan
d’ar ill ri , co-proprié air d’un p i usin d caou chouc
manufac uré à Chamolièr s, dans la banli u d Cl rmon -F rrand.
Il avai ins allé au mêm ndroi un p i a li r d mon ag d
pos s d radio pour l comp d div rs s firm s. Très lié aux
D loncl , sa f mm avai é é vic im qu lqu s mois auparavan
d’un grav accid n d’au o alors qu’ ll s rouvai dans la voi­
ur d Mm D loncl . Délaissan un p u la condui d s s
affair s indus ri ll s, il s’é ai ins allé d puis p u à Paris pour y
mi ux par icip r aux n r pris s poli iqu s du C.S.A.R.
Jacqu s Fauran, qui avai fai s s é ud s au lycé d’Ang rs,
é ai l fils d’un indus ri l parisi n. Il fu accusé par un m mbr
du M.S.R. nommé Bouvi r, d’avoir par icipé à l’a n a con r
l s frèr s Ros lli.
Homm d confianc d D loncl , Jacqu s Corrèz é ai mployé
d comm rc . Lorsqu l s polici rs voulur n l’arrê r, il s’ nfui
r s a long mps dans la cland s ini é. R iré aujourd’hui d la
vi poli iqu , il vivrai n Espagn — av c la vèuv d D loncl
qu’il aurai épousé — y r prés n rai la firm d l’un d s
bi nfai urs du C.S.A.R., f u Eugèn Schu ll r.
J an Filliol, l « dur » du C.S.A.R., é ai cam lo du roi ; il
avai , nous l’avons di , dirigé l’équip du 16° arrondiss m n .
138 LECTURES FRANÇAISES

Lorsqu s produisi l’incid n Léon Blum, boul vard Sain -


G rmain n 1936, il é ai à la ê d’un group d’assaillan s d la
voi ur du leader d la S.F.I.O. Un p u après, il fu xpulsé d
l'Action Française pour d s mo ifs ass z obscurs.
La gu rr la défai mir n fin, pour un mps, aux r ch r­
ch s d la polic aux poursui s judiciair s. Lors d la créa­
ion du M.S.R., qu lqu s-uns d s amis d D loncl é ai n parmi
l s fonda urs. Mais, par prud nc , ils n figurai n pas parmi
l s dirig an s : sauf D loncl , c ux-ci n’avai n pas é é « mouil­
lés » dans l s affair s d la « Cagoul ».
D’au r s anci ns cagoulards é ai n auprès du Maréchal Pé ain
(Gabri l J an , Mé éni r, c...), auprès du général D Gaull
(Passy, Corvisar , Bi nv nu , c...) (77), dans la Résis anc
(Mari -Mad l in Méric, l doc ur H nri Mar in, Pozzo di Borgo,
c...) ou réfugiés dans l’a n ism .
L s fonda urs offici ls du MlS.R., c ux qui, dès l débu livrè­
r n l ur nom à la publici é, é ai n au nombr d six : Charl s
D loncl , l ch f ; J an Fon noy, journalis , anci n dir c ur
d Y Agence Fournier, anci n dirig an du P.P.F. d Jacqu s Do-
rio ; l général Lavign -D lvill , anci n m mbr d La Spirale
d Y Œillet Blanc ; J.-L. Dossch , indus ri l d la région pari­
si nn ; Eugèn Schu ll r, « pa ron » d L’Oréal, d Mon Savon,
d Vernis Valentine d Votre Beauté (78), b au-pèr d’André
B ncour , l’anci n minis r dé Pi rr M ndès-Franc ; Jacqu s
Dursor , anci n dirig an d s j un s du P.P.F. du Front de la
Jeunesse, qui r mpli qu lqu mps l s fonc ions dè s cré air
général du M.S.R.
Eugèn D loncl , xpliquan c qu’é ai l nouv au par i, nai
à ra ach r son ac ivi é nouv ll , ouv r , publiqu c ll -là, au
ravail révolu ionnair s cr d’avan la gu rr : L M.S.R., décla­
rai -il, « succède sur le plan visible à l’organisation secrète que
j’avais fondée en 1936-1937, lorsque le péril couru par la patrie
est apparu tellement grave, tellement imminent, qu’une seule solu­
tion pouvait être envisagée le recours aux armes, pour éviter
te malheur et le désastre qui se sont, hélas ! abattus sur nous.
« L’Organisation Secrète d’Action Révolutionnaire Nationale,
composée d’hommes venus de TOUS les horizons poli iqu s et
de TOUTES les couches sociales, s’est efforcée avec un dévoue­
ment et UNE ABNEGATION TOTALE d’arrêter la chute verticale
de notre pays dans l’abîme.
« Ce qui nous distingue des autres partis qui existaient alors,
c’est que nous n’avons eu aucune ambition politique, que nous
n’avons voulu employer ni LA PAROLE, ni le PAPIER, parce que
l’heure était seulement d’accomplir DES ACTES VIRILS.
« Ce qui nous distingue des politiciens de l’époque, c’est que
nous avons fui les tréteaux et les places publiques, où l’on récol-

(77) L colon l Passy, alias D wavrin, s aujourd’hui hau mployé d la banqu


Worms av c son x-adv rsair G org s Alb r ini, s cré air général du R.N.P. d Déa ;
Corvisar s’app ll B rcsnikofT Bi nv nu , Lagi r. H. d K rillis qui fonda à N w
York n 1942 l journal gaullis Pour la Victoire, ci ai c s p rsonnag s dans « De
Gaulle dictateur », il ajou ai : « L’heure n’est pas venue, pour certaines raisons
faciles à comprendre, de publier les noms cagoulards les plus marquants parmi les
cadres gaullistes. Tout Londres et tout Alger les ont connus. » (pag 57.)
(78) R vu don François Mi rrand fu l dir c ur à un époqu , déjà loin ain , où
il passai , à or ou à raison, pour ê r « cagoulard » comm son « pa ron ». Anci n
maçon, f u Eugèn Schu ll r, s’in ér ssai à la poli iqu d puis 1936. Il s l’au ur
du sys èm fiscal « L’impôt sur l’énergie ».
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 139

lait applaudissements et avantages, pour nous réfugier unique­


ment dans l’action et dans la préparation de la Révolution natio­
nale, là où l’on ne trouvait sur sa route que coups, comba s
prison.
« Les Blum, les Borinoy, les Sarraut, les Chautemps, les Mandel,
assistés de leurs alliés communistes poussés par les Juifs et les
francs-maçons, nous ont incarcérés. De nombreux mois de prison
et d’exil nous ont récompensés d’avoir préparé, non pas un com­
plot con r la sûr é d l’E a , mais — comme j l’ai dit au juge
d’instruction — « un complot, certes, mais un complot pour la
sûreté de la France ».
« Telle a été notre action passée. Dès septembre 1940, j’ai
jugé qu’il fallait regrouper nos anciens membres et trouver de
nouveaux adhérents ».
Précisan la doc rin d son mouv m n , il affirmai qu c lui-
ci avai « choisi l’Europe nouvelle, l’Europe nationale-socialiste
en marche, que rien n’arrêtera.
« Elle sera nationale, disai -il, cette nouvelle Europe, parce
que, dans la nouvelle extension des groupements humains, la
nation reste l’unité de base, la cellule élém n air du mond
nouveau.
« La nation, c’est la communauté tutélaire à l’abri de laquelle
un peuple issu du même sang, vivant sur le même sol, parlant
la même langue, pénétré d’un même idéal, assure un libre déve­
loppement à sa vie propre, et donne la mesure de son génie
original.
« Elle sera socialis , cette Europe, parce que les progrès de la
technique moderne ont créé des sommes de richesse dont la
production disciplinée permet au plus humble travailleur de par­
ticiper largement au bien-être général.
« Elle sera racis enfin, cette nouvelle Europe, parce que
l’anarchie économique et la division politique n’ont jamais servi
que les intérêts d’une seule caste : celle des Juifs, celle des ban­
quiers internationaux dont la guerre est la principale source de
profits.
« Et cette Europe nouvelle, croyez-vous que réellement elle ne
veuille pas de nous ? Croyez-vous qu’elle nous rejette hors de sa
communauté? Que non! Elle attend notre décision. Elle attend
des gestes sincères pour nous recevoir.
« Nous n’espérons pas d’elle des faveurs ou des privilèges spé­
ciaux : ce serait normalement injuste. Nous n’aurons dans l’ave­
nir que la place que nous saurons méri r et que nous saurons
déf ndr .
« Il faut donc refaire la Nation, redonner aux Français le goût
de leur pays, le goû d l’ ffor , l goû du ravail, l goû du
courag . C’est cela notre premier but : construire une commu­
nauté nationale vivante, nombreuse et pleine de confiance en
elle-même » (79).
Il fau croir qu l’ac ivi é d’Eugèn D loncl , bi n qu favo­
rabl à la poli iqu d Mon oir , n plaisai pas b aucoup aux
occupan s puisqu l fonda ur du M.S.R. fu aba u, n 1942,
ch z lui, à cô é d son j un fils qui fu bl ssé, par la G s apo
v nu pour l’arrê r.

(79) Révolution, organ du M.S.R., mai 1942,


140 LECTURES FRANÇAISES

En r mps, l M.S.li. avai par icipé à la fonda ion du R.N.P.


(voir plus loin) av c Déa s s amis.
L Comi é xécu if du Mouvement Social Révolutionnaire é ai
ainsi composé n 1942 :
Ch f : D loncl ; ch f-adjoin : Fon noy ; sécuri é infor-
fa ion : J an Filliol ; organisa ion rri orial : Jacqu s Corrèz ,
s condé par H nry Çharbonn au ; r la ions x éri ur s : Jacqu s
Fauran ; comi és c llul s chniqu s : G org s Soûl s.
Il y avai aussi, parmi l s dirig an s na ionaux, régionaux ou
dépar m n aux : l général Lavign -D lvill ; A. Girardin, s cré­
air général d s Camarades du Feu ; Ch. Gaudio ; J. B r rand ;
Mm G nay ; J.-L. Dossch ; H. Gousso ; R. Tr mblay ; M. Huicq ;
l’avoca Wilh lm-B rnard ; Alain d Sain -Méloir ; Louis Dus-
sar ; Mohamm d El Maadi ; V. L fauch ux ; l doc ur B rrri r ;
l doc ur Ma his, c...
Après la mor d D loncl , un révolu ion d palais modifia
complè m n la composi ion du Comi é. C lui-ci, qui pri l nom
d Bureau Politique, comp a s p m mbr s : J. d Cas llan ,
Raymond Gaudin, R. L ourn au, André Mahé, G org s Soulès,
C. Roy r M. T s a r .
L capi ain Gaudin, anci n m mbr d La Spirale, dirig ai
l s cré aria adminis ra if, C. Roy r, la Région parisi nn .
L s cré aria général du Par i é ai assuré par Mahé Soulès.
André Mahé, qui avai alors 35 ans, s issu d’un famill d
paysans d’ar isans, br ons du cô é pa rn l, alsaci ns du cô é
ma rn l. Ayan qui é l’écol à r iz ans, il ravaillai d puis sa
j un ss . En 1936, il é ai communis dirig ai l can on d
N mours. L’anné suivan , ayan démissionné du P.C., il pu­
bliai un ar icl con r la dir c ion du Par i dans Le Libertaire.
Mili an syndicalis ac if, il fondai p u après l’Union local d s
Syndica s C.G.T. d N mours la Bours du Travail d sa p i
vill . A iré par Gas on B rg ry, il mili a qu lqu mps au Front
Social puis créa un Cellule d’Unité Française à N mours. Mobi­
lisé n 1939-1940, il adhéra au P.P.F. fi campagn con r l
préf Voizard av c Alb r Clém n . L P.P.F. lui confia alors
l s cré aria général (adjoin ) du Comi é Jeunesse de France.
Déçu par l par i d Dorio « attiré par la virginité politique
de Deloncle et par le prestige de la Cagoule », il adhéra à son
Mouv m n fi par i d « l’équipe qui décida l’épuration du
M.S.B. et qui la réalisa le 14 mai 1942 ».
G org s Soulès, son aîné d’un an, s l fils d’un ouvri r ou­
lousain d’un paysann ang vin . Anci n poly chnici n, ingé­
ni ur d s Pon s- -Chaussé s, il appar nai à ving - rois ans aux
J un ss s Socialis s d la S in . Puis, il mili a à la S.F.I.O.
fi par i d la ndanc Gauche Révolutionnaire, composé prin­
cipal m n d ro skys s d pacifis s an i-blumis s, A c
époqu — plus xac m n au débu d 1932 — il fu ini ié
à la Log Laland qu’il fréqu n a (p u assidûm n ) jusqu’ n 1940.
Lorsqu la frac ion Gauche Révolutionnaire s ransforma n
Parti Socialiste Ouvrier et Paysan, sous la dir c ion d Marc au
Piv r , Soulès r joigni la ndanc di du Redressement Socia­
liste, don L. Zor i é ai l’un d s leaders, la r prés n a au
Congrès du Par i socialis n 1939 à Nan s comm il avai
r prés n é la Gauche Révolutionnaire à la C.A.P. d la S.F.I.O.
n 1937. Bi n qu mobilisé n 1939 comm li u nan du Géni ,
il fu p rquisi ionné à son domicil parisi n par la polic d
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 141

Daladi r à la sui d’un viol n a aqu du pacifis Zorc i


con r Léon Blum. Fai prisonni r à Calais, il fu in rné à
l’Oflag IV D y organisa, av c d s offici rs ralliés au Maréchal
Pé ain, un group m n révolu ionnair na ional. Libéré n mars
1941, il adhéra pr squ aussi ô au M.S.R.
Epuré à la Libéra ion, comm la plupar d s s camarad s du
par i, G org s Soulès s d v nu un écrivain connu apprécié.
Il s , sous l ps udonym d’Ab lio, l’au ur d « Heureux les
pacifiques » « Les Yeux d’Ezéchiel sont ouverts ».

Le Rassemblement National Populaire.

L M.S.R., avons-nous di , avai fondé av c Marc l Déa s s


amis l Rassemblement National-Populaire. C’é ai au l nd main
du 13 déc mbr 1940. Pi rr Laval v nai d’ê r arrê é, d’ordr
du maréchal Pé ain, par un anci n collabora ur d D loncl ,
d v nu , ch f d’un polic spécial à Vichy. L s na ionaux pari­
si ns acquis à la poli iqu d Mon oir ur n l’impr ssion qu l
gouv rn m n faisai march arrièr . Pas ous, puisqu l P.P.F.
l Parti Franciste n bronchèr n pas, mais l s amis d D lon­
cl , c ux d Marc l Déa l s anci ns comba an s qui suivai n
J an Goy.
En janvi r 1941, l Rassemblement National Populaire (R.N.P.)
é ai cons i ué. L M.S.R., qui subsis ai , n cons i uai l’élém n
d choc, son ch f d v nai l ch f du Comi é d Sécuri é
c lui d la Légion Nationale Populaire. Déa , Fon noy, Goy
Van or é ai n , av c D loncl , l s cinq dirig an s du R.N.P.
Un affich (80), placardé sur l s murs d Paris d s gran­
d s vill s d la zon nord, annonçai n c s rm s la naissanc
du nouv au par i :
Le Rassemblement National Populaire, au nom d s innoc n s,
au nom d s vic im s,
ACCUSE
Vichy d mépris r la réali é humain social français , d
nous laiss r cr v r d faim...
Vichy d nous avoir fai p rdr , l 13 déc mbr
— dés libéra ions d prisonni rs,
— l’unifica ion du rri oir ,
— la réduc ion d nos pai m n s,
— l s p rsp c iv s d’un paix répara ric dans l’honn ur
l’équi é.
Oui, Vichy v u r s aur r un passé périmé nous ridiculis
par un parodi d révolu ion ;
Vichy frico av c l s dép c urs d no r mpir ;
Vichy in rigu av c l s Juifs l s maçons in rna ionaux, av c
l s financi rs l s marchands d canons américains qui y fon
la loi.
Le Rassemblement National Populaire app ll à lui ous l s
Français qui n’on pas voulu la gu rr n v ul n pas un paix
d’écras m n , ous c ux qui n dés spèr n pas d la Pa ri . Il
l s group con r c s so is s, il l s dr ss con r c s malfai urs.
Pour que la France ait sa place en Europe.

(80) Cf. L’Œuvre, 16-2-1941.


142 LECTURES FRANÇAISES

Pour un Etat fort appuyé sur un grand mouvement national


et social.
Pour le mieux être de chacun, pour la famille, le métier, la
Nation.
D no orié é publiqu , D loncl Déa n pouvai n pas,
comm on di vulgair m n , s s n ir. Bi n qu l pr mi r u
affirmé qu Déa lui s’é ai n r rouvés, « là où il le fallait,
dans l’axe même de la France, pour unir les nationaux en les
rendant sociaux et ceux des socialistes à qui l’on pouvait rendre
le sens national », l’allianc n dura guèr . Un b au jour d 1942,
l M/S.R. s r ira du R.N.P., laissan Déa s ul à la ê du
Rass mbl m n .
Déa , qui v nai d la gauch — il avai mili é long mps à la
S.F.I.O. puis à la dir c ion d s par is néo-socialis s qu’il avai
con ribué à fond r (Parti Socialiste de France, Union Socialiste
et Républicaine) — avai un é a -major principal m n formé
d’anci ns socialis s. Plusi urs d’ n r ux é ai n mêm maçons,
d’où l’accusa ion por é con r l R.N.P. d’ê r un par i maçon­
niqu .
« Quels seront demain les révolutionnaires efficaces, répondai -
il, les nationaux authentiques, les socialistes réalisateurs ? On
verra bien. Ce qui est sûr, c’est qu’ils viendront de partout. Des
Juifs, il n’y en aura point parmi eux, cela va de soi. D’anciens
francs-maçons, il y en aura sans doute, et non seulement je n’y
vois pas d’inconvénient, mais je trouve cela très bien. Comme
il y aura des catholiques, des protestants, et des mécréants dé
tout poil.
« Je ne suis pas, et n’ai jamais été franc-maçon (81). Cela se
trouve ainsi : il aurait pu en être autrement/ Je n’en tire rli
amertume ni satisfaction. Le bon sens exige qu’un franc-maçon
converti à la révolution nationale soit accueilli avec la même
amitié qu’un disciple de Drumont pareillement gagné par la
contagion du bien public. Autant que je sache, il y avait dans la
franc-maçonnerie française une certaine proportion de salopards,
soumis aux influences bellicistes et ficelés par l’Angleterre. Il y
en avait d’autres, qui. voulaient la paix, et 'l’entente européenne,
et qui ignoraient tout des machinations de leurs mystérieux
meneurs. La franc-maçonnerie est dissoute, et on a bien fait de la
dissoudre. On devra même examiner avec soin si de petites
obédiences curieusement protégées n’ont pas échappé aux rédac­
teurs du décret. Mais la révolution nationale, la vraie, celle de
Paris, non pas celle de Vichy, ne demande pas à ses partisans
d’où ils viennent : elle vérifie seulement s’ils savent où ils veulent
aller, et s’ils vont où il faut » (82).
Déa appar nai à c gauch qui, dès 1935, s’é ai affirmé
pacifis . A la rédac ion d L’Œuvre, il avai comba u, avan la
gu rr , la ndanc jacobin du journal r prés n é par Alb r
Bay G n vièv Tabouis ; il é ai alors sou nu par Francis
Délais!, l’au ur d s Financiers et la Démocratie d plusi urs

(81) C qui é ai parfai a n xac . La plupar d s s dé rac urs avai n confondu


initié conférencier en loges. Déa n’avai jamais é é ini ié à la maçonn ri ; il
avai s ul m n par icipé, comm confér nci r, à un douzain d tenues blanches xdu
Grand Ori n ou d la Grand Log .
(82) L’Œuvre, 10-2-1941.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOCS L’OCCUPATION 143

volum s con r l s rus s l s « 200 Famill s », H nri Cl rc,


Paul Elb l Jacqu s Duboin, andis qu J an Pio , J an Noch r
André Guérin s mblai n indécis, allan d l’un à l’au r n­
danc s lon l s évén m n s. En raison mêm d c duali é,
chacun pouvai écrir à p u près c qu’il p nsai . C’ s ainsi
qu’un jour d’aoû 1939, n r d ux ar icl s « rès f rm s », comm
on disai alors, Marc l Déa avai publié son fam ux ar icl :
« Mourir pour Dantzig », où il déclarai qu l couloir polonais
n valai pas la p in qu l’on sacrifiâ un s ul vi français .
La gu rr déclaré , ou la rédac ion d L’Œuvre avai na ur l­
l m n adop é un a i ud parfai m n loyal , oléran c p ndan
qu Déa publiâ , d mps à au r , comm un « ribun libr »,
un ar icl d’un pacifism or uré prud n .
P u après la déclara ion d la gu rr , Marc l Déa avai é é
mêlé à un affair qui, à l’époqu , fi grand brui . Il s’agi du
rac in i ulé : « Paix immédiate ».
L 10 s p mbr 1939, sur l’ini ia iv du pacifis L coin,
aujourd’hui dir c ur d Liberté, ncouragé par Nicolas Fauci r,
adminis ra ur d la publica ion S.LA. (où H nri J anson publia
un ar icl qui lui valu un dur condamna ion), l corr c ur
d’imprim ri Dr mièr , avai paru un rac iré à 100.000 x m­
plair s ainsi conçu ;
PAIX IMMEDIATE
Malgré tout l’effort des pacifistes sincères, le sang coule. Déjà
presque toute l’Europe est dans la guerre. Le monde entier va
sombrer dans le sang des hommes.
Tous le savent, tous le- sentent.
La tristesse infinie des mobilisés eux-mêmes et la douleur pathé­
tique de leurs proches en sont la preuve.
Pas de fleurs aux fusils, pas fie chants héroïques, pas de bravos
au départ des militaires. Et l’on nous assure qu’il en est ainsi
chez tous les belligérants. La guerre est donc condamnée dès le
premier jour, par la plupart des participants de l’avant et de
l’arrière.
Alors, faisons vite la paix.
N’attendons pas qu’elle nous soit offerte par les fauteurs de
guerre.
Le prix de la paix ne sera jamais aussi ruineux que le prix de
la guerre. Car on ne construit rien avec la mort ; on peut tout
espérer avec la vie.
Que les armées, laissant la parole à la raison, déposent les
armes /
Que le cœur humain trouve son compte dans une fin très rapide
de la guerre.
Réclamons la paix ! Exigeons la paix !
Signa air s : Alain, Victor Marguerite, Marcel Déat, Germaine
Decaris, Félicien Challage, Vigne, Georges Dumoulin, Georges
Pioch, Lucien Jacques, Thyde Monnier, Giroux, Lecoin, Charlotte
Bonnin, Yvonne et Roger Hagnauer, Vives, Marie Langlois. Robert
Tourly, René Gérin, Maurice Wullens, Henri Poulaïlle, Marceau
Pivert, Zoretti, Georges Yvetol, Jeanne et Michel Alexandre, Ro­
bert Lauzon, Hélène Laguerre, Emery, Henri Jeanson, Jean Giono.
La dis ribu ion du rac avai é é assuré par L coin Fau­
ci r, à raison d cinq x mplair s glissés dans chacun d s 15.000
J44 LECTURES FRANÇAISES

nv lopp s préparé s à l’avanc d 200 paqu s d 100 rac s


adr ss s n paqu s-pos à 200 pacifis s éprouvés aux qua r
coins d la Franc .
L gouv rn m n ému par l r n iss m n d l’affair avai
ordonné l’ouv r ur d’un informa ion. Qu s ionnés par l jug
d’ins ruc ion, la plupar d s signa air s, sauf. Lauzon, Poulaill ,
Yv o , Tourly, Giroux, Hagu nau r, Challay , na ur ll m n ,
L coin, qui d vai ê r arrê é p u après, avai n répudié, av c
d s nuanc s, l x incriminé.
Déa , lui, avai mêm fai annonc r dans la pr ss qu’il n’avai
pas signé c rac . En fai , il avai bi n apposé sa signa ur au
bas du papi r, mais l’avai sans dou oublié (83).
L’armis ic signé, Déa avai pris la dir c ion d L’Œuvre
ob nu d s au ori és all mand s l’au orisa ion d la fair r pa­
raî r à Paris (21-9-1940).
L’Œuvre, dirigé par Déa , ch f du Rassemblement National
Populaire, avai pour rédac ur n ch f André Guérin, qui avai
succédé à J an Pio , jugé indésirabl par la c nsur all mand .
La Fouchardièr , G org s Pioch, J an-Mich l R nai our (alias
Tournair ), dépu é d l’Yonn , Eugèn Fro , dépu é du Loir , an­
ci n minis r , Emil Périn, Charl s Spinass , égal m n dépu és
complé ai n la rédac ion, av c G org s Zévaès, Mauric Laban,
Armand Charp n i r, Léon Eméry, G org s Alb r ini, Zor i,
Pi rr Vign , Raymond Froid val G org s Dumoulin.
L R.N.P. u ainsi, dans L’Œuvre, un ribun quo idi nn où
son leader u l loisir d’ xpos r p ndan qua r ans l s idé s du
par i. Il n s’ n priva poin : chaqu ma in, l quo idi n fondé
par Gus av Téry, publiai un édi orial d Déa . Dès l débu ,
c lui-ci s’y affirma républicain : « Le gouvernement actuel, écri­
vai -il l 25 oc obr 1940, ne tient son pouvoir et son mandat que
de l’Assemblée nationale, laquelle ne tenait que du suffrage uni­
versel le droit de confier sa haute mission au maréchal Pétain ».
Pour lui, on r s ai donc n Républiqu .
Plus ard, lorsqu Mussolini proclam ra la déchéanc d la
monarchi , Déa écrira, ou joy ux : « L’Italie devient une Répu­
blique fasciste. Nous saluons cette alliance de mots, non pas
comme une nouveauté, mais comme la consécration solennelle
d’une évidence depuis longtemps proclamée par nous (L’Œuvre,
17 s p mbr 1943).
Aux cadr s du R.N.P., réunis l 15 févri r 1941, à Paris, ru d s
Cloys, il déclarai qu pour fair la révolu ion na ional , il fallai
« reprendre la France et la rendre à elle-même en délivrant le
Maréchal ». Il s’agissai , n ff , d l délivr r d la camarilla
vichyssois qui rahissai , disai -il, la Révolu ion.
« Ce que le peuple de France retient de l’action gouvernemen­
tale, avai -il écri qu lqu s mois auparavan (13 oc obr 1940),
c’est surtout une entreprise assez platement réactionnaire, mais
poursuivie avec un esprit de revanche non dépourvu de conti­
nuité et de fanatisme ».
An i-vichyssois, Marc l Déa l r s ra jusqu’au jour où Pi rr
Laval lui f ra, nfin, un plac au gouv rn m n , — un plac
qu’il failli bi n n pas ob nir, ainsi qu’ n émoign sa colèr
dans rois ar icl s d L’Œuvre n févri r 1944 con r « le plus

(83) « D puis, écri Louis L coin (« De prison en prison »), j’ai r rouvé, dans m s
■papi rs, c docum n signé d la main d D caris d c ll d Déa .» (p. 180.)
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 145

costaud des sous-maurrassiens » (84) don l s a aqu s avai n ,


p nsai -il, fai échou r l s rac a ions d s s amis à Vichy.
Car, il n’ s pas inu il d l rapp l r, l s div rs s ndanc s
d l’opinion -— sauf l s ndanc s marxis s — con inuai n d’ê r
r prés n é s sous l’occupa ion, , pour l s na ionalis s d Vichy
— ou d Paris — l R.N.P. cons i uai l’adv rsair auqu l il é ai
r proché ou s l s ar s d la IIP Républiqu du Fron Popu­
lair !
E c p ndan , la plupar d s socialis s d la V Républiqu
aurai n rouvé bi n ré rograd cons rva ur l programm
du R.N.P. l qu l’ xposai , n juin. 1941, Rassemblement, la
f uill in éri ur du R.N.P.
Jug z- n :
La France ne se sauvera qu’à deux conditions, d’ailleurs insé­
parables :
S’INTEGRER A L’EUROPE
et FAIRE SA REVOLUTION.
Le programme d’action en découle immédiatement :
I. — POLITIQUE EXTERIEURE.
Collaboration franco-allemande. Défense de l’Empire. Construc--
tion économique, politique et spirituelle de l’Europe. Mise en
valeur de l’Afrique, par coopération européenne.
II. — POLITIQUE INTERIEURE.
Etat fort, appuyé sur un Mouvement national et populaire puis­
sant, instrument de la Révolution nationale, à l’exclusion de toute
influence occulte de caractère international.
Autorité fondée sur la capacité technique du pouvoir, tradui­
sant avec impartialité l’intérêt national et garantissant les libertés
individuelles, communales, syndicales et corporatives.
Restauration des valeurs morales : familiales, professionnelles,
nationales, européennes.
Education populaire assurant à chaque enfant une culture, un
métier, un idéal.
Organisation et orientation de la jeunesse dans le sens du Mou­
vement.
Epuration et protection de la race, régénération physique et
morale de la population.
HP POLITIQUE ECONOMIQUE ET SOCIALE.
Economie dirigée, à base corporative, ni étatiste, ni anarchi­
que.
Monnaie garantie par le travail national, circuits de crédits,
équilibre des salaires et des prix. Hausse constante du niveau de
vie, par accroissement parallèle de la production et du pouvoir
d’achat.
Résorption rapide et totale du chômage par l’équipement ration­
nel du pays, dans le cadre d’un plan de longue durée.
Organisation du marché de la consommation avec participa­
tion des groupements paysans, sous le contrôle public.
Echanges réglés par contrats collectifs intercorporatifs.
Lutte contre le désordre né de la misère et contre la domina­
tion des trusts. Suppression du prolétariat et du profitariat capi-

(84) C mauvais j u d mo désignai H nry Cos on, dir c ur d’un Bulletin d'infor­
mation, où Marc l béa avai é é cri iqu .
10
146 LECTURES FRANÇAISES

taliste. Toutes les classes fondues dans la communauté nationale.


Vie individuelle et familiale garantie et étagée par le syndicat
et la corporation, sous l’arbitrage de l’Etat. Prise en charge des
œuvres et lois sociales par la corporation.
Tout Français considéré, du berceau à la tombe, comme membre
de la communauté nationale, avec les droits et les devoirs qui en
découlent sans autre hiérarchie que celle du travail et du mérite .
L pr mi r congrès du R.N.P. u li u à Paris, au Palais d la
Mu uali é l s 14 15 juin 1941. Il s piquan d lir aujourd’hui
l comp -r ndu qu’ n faisai alors dans Mon Pays (1 r juill 1941)
un dépu é d la IV° Républiqu qui u son h ur d célébri é...
lorsqu’il s ua n voi ur qu’on découvri qu d s él c urs
d la IV Républiqu avai n élu sous l nom d Ducr ux, un « x­
collabo » app lé Jacqu s Tacn .
« (...) Nous somm s loin, écrivai Tacn , d l’a mosphèr ndu
d réunion publiqu ; ici c’ s la plus pur flamm révolu ionnair
qui anim l rass mbl m n : plus qu’à un group m n d s mass s,
rop souv n occasion à d s sur nchèr s démagogiqu s, c’ s à un
ralli m n d s spri s qu l par i, à sa naissanc aux pr mièr s
h ur s roubl s d janvi r 41, convia l s homm s d bonn
volon é: c’ s c qu rapp ll Marc l Déa quand il évoqu «l
péril couru par l s Français à la sui du 13 déc mbr du
complo d Vichy. »
« Qu d ch min parcouru d puis ! Nous somm s loin d s
16.000 adhér n s du débu : « Après qua r mois d mi, nous
comp ons plusi urs C n ain s d milli rs d’adhér n s. » Dès l
24 janvi r c p ndan , c s 16.000 adhér n s, issus n qu lqu s jours
d c noyau cons i ué par Déa , D loncl , J an Goy, Van or
Fon noy, savai n parfai m n où ils allai n , où d vai n ndr
l urs ffor s : an icapi alis s an imarxis s à la fois, « par
conséqu n an ijuifs an imaçonniqu s » comm l di Vanor, ils
s’a lèr n à un âch d’épura ion : débarrass r l pays un fois
pour ou s d s s ar s, l communism la juiv ri , «l
d rni r nfan na ur l d c d rnièr , l Gaullism , d s ruc ur
d l’ mpir français ».
Sur l plan r ligi ux, l R.N.P. é ai ca égoriqu :
« La mys iqu chré i nn , sans dou a un val ur n soi, décla­
rai G org s Alb r ini au congrès d s .Jeunesses Nationales Popu­
laires (25-9-1943), l chris ianism a joué dans l passé un rôl
civilisa ur qu’il fau ê r fou ou ignoran pour con s r ; mais
dans la Franc ^aujourd'hui, dans la Franc d 1943, l’idéal r li­
gi ux, la mys iqu chré i nn ca holiqu , qu ll qu soi , j l
répè , sa val ur propr , n p uv n pas avoir d val ur pour-
l’ ns mbl d s Français. C n’ s pas aujourd’hui au our d l’idéal
r ligi ux, d la mys iqu chré i nn qu’il s possibl d r fair un
âm à la j un ss , c’ s au our d la mys iqu na ional d la
mys iqu socialis . »
La dir c ion du E.N.P., après l dépar du M.S.R., é ai assuré
par sa commission permanente réuni sous la présid nc d Déa .
Ell comp ai 13 m mbr s :
G org s Alb r ini, s cré air général du mouv m n , anci n diri­
g an d VInstitut Supérieur Ouvrier, m mbr , avan la gu rr ,
du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes ; H nri
Barbé, anci n dirig an du Par i Communis , s cré air général
n 1936-1940 du P.P.F. ; R né Bénéd i ; Mich l Brill , dépu é d
la Somm , anci n m mbr d 1 ’Alliance Démocratique ; Francis
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 147

D sph lippon ; G org s Dumoulin, anci n s cré air général d la


G.G.T. (« l rival d Jouhaux ») ; Emil Favi r ; Jacqu s Guionn ;
Gabri l Lafay , dépu é d la Girond , anci n sous-s cré air d’E a
au Travail ; Mauric Lévillain, cons ill r municipal d Paris, con­
s ill r général d la S in , anci n socialis S.F.I.O. ; B. Mon a-
gnon, anci n dépu é d Paris (S.F.I.O., puis néo-socialis ) ; G org s
Rivoll ,/ dépu é, anci n minis r d s Anci ns Comba an s ;
Roland Silly, anci n s cré air d la Fédéra ion C.G.T. d s T chni­
ci ns, anci n socialis S.F.I.O. ( ndanc Paul Faur ), fonda ur
du group France-Europe, ch f d s Jeunesses Nationales Popu­
laire.
Dans l s cadr s du R.N.P., nombr ux é ai n l s syndicalis s :
Kléb r L g ay, (synd. d s min urs), J an Péllisson (synd. d s
chnici ns), Charl s Doogh (synd. d s mployés), présid n du
Centre Syndicaliste de Propagande, un ann x du R.N.P., Louis
Louis (Féd. Na . d la Naviga ion), Rog r Paul (Féd. ouvrièr du
x il ), R né M snard. présid n du Comi é ouvri r d S cours
Immédia , dir c ur d l'Atelier, Francis D laisi, Vailland (Union
d ('Ens ign m n ).
Il y avai aussi d s j un s : Mich l Courag (E udian s R.N.P.),
Mauric Mar in, H nri Offroy, Alb r Mancasola, J an Bringui r,
Rodolph Saba i r, J. Grau, G org s Grandhomm , H nri Macé,
Raymond Fayoll (cad s J.N.P.), P.-L. .Touill , François Gramp ix
(propagand J.N.P.), Chris ian d Cl rck, Yv s Guilb r , Roland
B rni r. c...
Mohamm d El Maadi assura qu lqu s mps la dir c ion du
Comi é R.N.P. d s Nord-Africains, Paul P rrin, anci n dépu é,
dirig a l Comité National d’Action Economique son bull in
in i ulé Petites et Moyennes Entreprises.
Après l dépar d s m mbr s du M.S.R., la Légion Nationale
Populaire avai é é r mplacé par un Milice Nationale Populaire
don Rog r Poisson é ai l r sponsabl pour la Région Parisi nn .
Dans l s mili ux ouvri rs, l’ac ion psychologiqu , comm on
dirai aujourd’hui, é ai confié au Centre Syndicaliste de Propa­
gande, issu d l'Atelier don l s cré air général é ai G org s
Dumoulin. C d rni r é ai s condé par G. Lafay , R. M snard,
Aimé R y, G. Alb r ini, Léon Béca , F rnand liamard, Augus
Daulhuill , Pi rr Vign , c...

Le Front Révolutionnaire National.

En raison du dév lopp m n du P.P.F., inquié an pour Pi rr


Laval — qui é ai bi n l con rair d’un fascis quoi qu’on ai
di — l gouv rn m n favorisai volon i rs l s mouv m n s pou­
van soi « dam r l pion » à Dorio , soi aggrav r l s divisions
dans l s mili ux poli iqu s parisi ns. Il s mbl bi n qu l Front
Révolutionnaire National ai é é, avan ou , un machin d
gu rr con r l s doriolis s don l’opposi ion au Présid n Laval
s’é ai b aucoup durci d puis 1942. Il s p u , ou fois, qu nous
nous rompions qu l Front ai é é, au con rair , un n a iv
sincèr d rapproch m n d s par is d la collabora ion. Il s
bi n c r ain, d ou s façons, qu l s organisa urs n’avai n n
vu , ux, qu la réalisa ion d’un union véri abl d s div rs mou­
v m n s fasci s fascisan s d’alors.
L Front Révolutionnaire-National fu cons i ué au débu d
1943 par l R.N.P., l M.S.R., l Parti Franciste, l s Jeunes de l’Eu-
1-18 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

rope Nouvelle, l Comité d’Action Antibolchevique, l s Jeunes de


France, l s Croupes Collaboration l Front Social du Travail.
Sa pr mièr manif s a ion u li u à Paris, sall Pl y l, l
28 févri r 1943, sous la présid nc d H nri Barbé, s cré air
général du R.N.P. s cré air général, égal m n , du F.R.N. A
s s cô és, Claud Planson, du Parti Franciste, Francis D sph -
lippon, s cré air général du Front Social du Travail, G org s
Soulès, s cré air général du M.S.R. prir n la parol .
L bu du nouv au rass mbl m n fu rès clair m n précisé par
G org s Soulès, qui déclara, viv m n applaudi par l’audi oir :
« Corriger Vinjustice sociale, voilà la première tâche qui s’impose.
Mais il serait vain de s’en tenir là. Pour lutter efficacement contre
la menace bolchevique, il faut opposer la force à la force et la
violence à la violence. Ce ne sont pas des porteurs de cartes qu’il
nous faut, mais des combattants. La tâche essentielle du F.R.N.
est donc, avant tout, la milice. » (85)
En annonçan la créa ion d la Milice Révolutionnaire Nationale,
l s homm s "du F.R.N. adr ssai n l ur « salu cordial fra rn l »
à la Milic d flamand, qui xis ai déjà n zon sud. E ils
ajou ai n :
« Devant le péril menaçant du bolchevisme, allié au grand capi­
talisme international, ils" font (l s dirig an s du F.R.N.) le plus
pressant appel à tous les Français pour qu’ils s’engagent à leur
côté dans les rangs de la milice révolutionnaire nationale.
« Pour la France, pour l’Europe, au côté des héroïques combat­
tants européens du Front de l’Est, vive l’unité d’action pour la
révolution socialiste et nationale française ! » (86)
L Comi é dir c ur du Fron Révolu ionnair Na ional com­
pr nai hui m mbr s :
H nri Barbé, s cré air général, Marc l Béa qui r prés n­
ai n l R.N.P. ; Paul Chack, présid n du Comité d’Action Anti­
bolchevique ; Alphons d Cha aubrian , dir c ur d La Gerbe,
r prés n an l s group s Collaboration ; Francis D sph lippon,
s cré air général du Front Social du Travail ; l Dr Rainsar ,
r prés n an l Parti Franciste ; G org s Soulès, s cré air géné­
ral du M.S.R. ; Luci n R ba , rédac ur à Je suis partout.
C d rni r avai é é choisi n raison d s s ndanc s par icu­
lièr , qui l si uai à droi — la Droi fascis — c qui faisai n
d lui, n d hors au-d ssus d s par is, (87) l r prés n an d s
p i s, d s sans-grad d la Révolu ion Na ional .
Ni l P.P.F., ni La Ligue Française n’avai n adhéré au F.R.N.
J an Fossa i qui, n l’abs nc d Dorio , ngagé dans la L.V.F.,
avai paru n raîn r l Par i dans c n r pris fu publiqu ­
m n désavoué par l ch f du P.P.F.
Il n s mbl pas qu la n a iv d’union ai ob nu d bons
résul a s. L s divisions, no amm n n r par isans d Bucard
mili an s du M.S.R., paralisèr n l’ac ion F.R.N.
S ul, l R.N.P. bénéficia d l’opéra ion : son ch f apparu , dès
lors, comm l principal leader du Fron aussi comm l prin­
cipal concurr n d Dorio . C la d vai p rm r à Marc l Déa
d' n r r au gouv rn m n , l’anné suivan .
On sai qu’il n fu minis r qu qu lqu s mois. L débarqu ­
m n allié, n chassan l’All mand d Franc , p rmi aux organi-

(85) (86) Le Matin, mars 19-13.


(87) Il n’appar i n plus, alors, au P.P.F.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 149

sa ions poli iqu s d la Résis anc d’écras r l urs adv rsair s


d subs i u r au gouv rn m n du Maréchal c lui du Généra].
Déa pri l ch min d l’ xil av c d s milli rs d’au r s mili an s
poli iqu s pé ainis s, na ionalis s fascis s. Il n d vai jamais
r voir l sol d la pa ri . (88)
On aura r marqué, ou au long d c é ud , qu l s « par is
d l’occupa ion » on u cons amm n la han is du communism
d la Russi Sovié iqu . L urs écri s, c ux d s journalis s
d s écrivains qui l s suivai n ou approuvai n l ur ac ion, n r
1940 1944, son imprégnés d c « an icommunism primair »
qui fai sourir l s in ll c u ls progr ssis s l s l c urs bour­
g ois d L’Express. Il s ra difficil d n’ n pas nir comp
lorsqu’on voudra por r un jug m n x mp d par i pris sur
l ur ac ion poli iqu .
Répé ons-l : c n’ s pas là no r propos, nous nous bornons
à rapp l r l s fai s n évi an , au an qu fair s p u , d déf n­
dr ou d’accabl r) l s homm s, l s journaux l s par is poli­
iqu s d c s sombr s anné s.
C ux qui n pouss n pas l s c arism poli iqu jusqu’à mépri­
s r l courag d’un adv rsair malh ur ux n pourron qu r ndr
hommag à c s homm s qu’a ndai n l s fusillad s qui, à
qu lqu s jours d l ur défai d l ur mor , savai n écriron
d s morc aux comm c lui-ci (89) :
« L’avenir ne nous appartient pas, répétons-le, Mais les écri­
vains réunis ici, lorsque commença l’immense folie, en septem­
bre 1939, avaient le sentiment d’entrer dans une nuit dangereuse,
où tout ce qui faisait nos raisons de vivre pouvait soudain s’écrou­
ler : fierté nationale, bonheur individuel, beauté de la terre. La
suite des temps à prouvé, et au-delà de toutes nos craintes, que
tout ce pour quoi nous craignions était effectivement condamné.
Rien n’empêchera jamais noire inutile fierté d’avoir inutilement vu
clair. Aujourd’hui où tout a été mis en œuvre pour réduire notre
malheureuse patrie à un rôle passif, où la France est désarmée e-.
décriée, où l’assassinat politique est la seule activité qui semble
laissée à la jeunesse — et les plus douloureux, les plus prévisibles
de ses assassinats, sont perpétrés dans des circonstances qui ren­
dent inexcusable l’absence des plus simples précautions -— aujour­
d’hui où le feu du ciel jette au vent les murailles vénérables, les
trésors de la piété et du charme, secourir les misères, maintenir
l’ordre qui peut être maintenu, garder intactes les vérités, et plus
encore peut-être, continuer à faire son métier dans les pires
tempêtes, demeurent des commandements chaque jour aussi impé­
ratifs. Eux seuls nous permettront de protéger, pour l’avenir qui
est sur les genoux d’autres dieux, le petit feu nécessaire de notre
espérance entêtée. »

(88) 11 vécu dans la cland s ini é n I ali p ndan plus d douz ans y mouru
l 5 janvi r 1955, muni d s sacr m n s d l’Eglis av c laqu ll il s’é ai réconcilié.
D puis plusi urs anné s, il é ai r v nu à la r ligion d s s ancê r s. L 11 juin 1947,
il avai épousé chré i nn m n Hélèn Déa , qui é ai civil m n sa f mm d puis ving -
rois ans. C’ s l Pèr carmc-déchaux Alphons As ngo qui, av c l’au orisa ion du
Sain -Sièg , l s uni d van Di u dans l s cr . Déa laissa plusi urs inédi s, rédigés
dans sa r rai i ali nn : d s ssais, d ux om s dé mémoir s : « L massacre des
possibles 14-18 » « Le combat pour l’impossible 39-45 », d délici us s « Lettres à
Hélène sur l’expérience religieuse ».
(89) La Chronique de Paris (n° d juill 1944). C r vu m nsu ll avai é é
créé fin 1943 ; ll n é ai à son n° 9.
150 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

Mouvements et Partis de la Résistance.

Fac aux fascis s aux pé ainis s, comba an dans la clan­


d s ini é la propagand d s organisa ions d Vichy d la colla­
bora ion, s dr ssai n l s anci ns par is d gauch l s mouv ­
m n d la Résis anc .
C son c s par is c s mouv m n s qu nous allons xamin r
main nan . Si nous l ur consacrons moins d plac dans c
volum , c n’ s pas parc qu’ils ur n un rôl moins impor an —
bi n au con rair — mais parc qu’ils son mi ux connus, qu d s
ar icl s d journaux d s livr s nombr ux l ur on é é consa­
crés, qu l urs ac ions héroïqu s on é é bi n souv n ci é s, qu
l urs mar yrs on é é donnés n x mpl s à la j un ss français .
Nous croyons avoir b aucoup appris au l c ur sur l s par is d
l’occupa ion ; nous craignons d n pas lui révél r grand chos
sur c ux d la Résis anc (90).
Si nous n croyons l’un d l urs plus r marquabl s his ori ns, l
dépu é U.N.R. R né Hos ach , il y u , n zon Nord, un mul i­
plici é d p i mouv m n s, qui disparaissai n souv n après
qu lqu s mois d’ xis nc . L’un d s ou pr mi rs r mon à juill
1940 : un j un hnologu , Boris Vild , n é ai l’organisa ur.
Il groupai qu lqu s an ifascis s farouch s du Musé d l’Homm .
Il fusionna av c un group d prof ss urs d Bé hun c lui d s
Avocats Socialistes (animé par Léon-Mauric Nordmann R né
G org s-E i nn ) forma l Comité National de Salut Public, qui
fi paraî r un p i journal clad s in, Résistance, av c la colla­
bora ion d J an Paulhan, Claud Av lin J an Cassou. « L’orga­
nisation dite du Musée de l’Homme fut détruite dès le mois de
février 1941, nous di R. Hos ach , et ses chefs fusillés au Mont-
Valérien. D’autres mouvements avaient pris, entre temps, leur essor.
Ils s’ignorèrent presque tous mutuellement jusqu’en 1943 et cinq
d’entre eux seulement, participèrent alors à la formation du Conseil
National de la Résistance. » (91)
Il y u , no amm n : L s Ba aillons d la Mor l’Armé Vo­
lon air , rès ô décimés; Défense de la France, qui publia jus­
qu’au bou un journal rédigé principal m n par Philipp Viann y;
Pantagruel, édi é par Raymond D iss ; Vahny, organ d la Jeune
République ; La Voix du Nord, imprimé diffusé dans la région
d Lill par un group d socialis s d démocra s-chré i ns
lillois : Van Wolpu , No our, Dum z ; L’Homme Libre, du socia­
lis J an L bas ; Résistance, journal rédigé par Jacqu s D s ré
(Dr Marc l R n ), André Lafargu , Paul S in r, Rog r Lardcnois,
André Bossin, Charl s S rr , Mauric Lacroix, Rob r L cour ;
La Flamme, du Mans, La Porte Normande, Résistance de l’Ouest
Résistance de Bordeaux, ann x du précéd n ; Lorraine ; Le Cer­
cle, équip d francs-maçons ; Socialisme et Liberté, d J an-Paul
Sar r , c...

(90) La li éra ur publié d puis quinz ans par l s vainqueurs s’ s chargé d s


r proch s d s accusa ions. Nous r nvoyons à c s livr s, parfois docum n és, rop
souv n xc ssifs, c ux d nos l c urs qui désir n s fair un opinion sur l suj .
Il manqu , malh ur us m n , la con r par i : la loi in rdisan ou c qui p u
apparaî r comm un jus ifica ion d la poli iqu di de collaboration, aucun livr —
à par d ux ou rois — n nous donn l’au r son d cloch . L s his ori ns d d main
.auron du pain sur la planch ...
(91) R né Hos ach : Le Conseil National de la Résistance, Paris, 1958.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 151
Mais c’ s aux « cinq grands » qu r vi n la plac d choix
dans l’organisa ion d la Résis anc aux occupan s, d’un par , au
gouv rn m n d Vichy aux mouv m n s poli iqu s pé ainis s
fascis s d’au r par .
Né n déc mbr 1940 d la fusion d div rs group s, no amm n
d’un organism mili air créé par l colon l H ur aux l’anci n
fascis Ar huys, l'Organisation Civile et Militaire (O.C.M.) fu
l’un d s cinq plus impor an s mouv m n s d résis anc . L colon l
Touny, di Langlois, n fu l ch f jusqu’à son arr s a ion l
25 févri r 1944. Son adjoin , l financi r Maxim Blocq-Mascar ,
cons i ua un's rvic d’é ud s économiqu s poli iqu s qui m ai
au poin l s m sur s à pr ndr après la chu d s au ori és vichys-
sois s ; il avai d s an nn s d s collabora ions dans ou s l s
adminis ra ions.
Ceux de la Résistance• (C.D.L.R.), — don l g ndr du général
Mangin, L comp -Boin a écri l’his oir dans Volontés (29
nov mbr 1944 la sui ) — fu d’abord l prolong m n , n zon
Nord, du mouv m n Petites Ailes (fu ur Combat). Puis, sous la
dir c ion d L comp -Boin , d’ingrand, d Pi rr Arrighi d
J an d Vogu , il u son xis nc propr organisa d s forma­
ions paramili air s cland s in s n Normandi n Champagn .
Puis il absorba Défense de la Patrie, d Lorrain .
Ess n i ll m n mili air , organisé pour fournir aux alliés d s
r ns ign m n s sur l s All mands favoris r l s évasions v rs
l’Angl rr , l mouv m n Ceux de la Libération fu créé par
Ripoch . Il u pour ch fs succ ssifs, après son fonda ur :
Coquoin, di L normand, Médéric, l colon l Binas, our à our
arrê és. Lié à Franc-Tireur, au débu , l mouv m n absorba
nsui l rés au Vengeance. Son ac ion s’ x rcai principal m n
dans la Région parisi nn .
Ceux de la Résistance Ceux de la Libération é ai n ass z p u
poli iqu s. Sauf p u -ê r J an d Vogu , don l s sympa hi s
sovié iqu s é ai n connu s, la plupar d s dirig an s d c s d ux
group s é ai n plu ô hos il s aux homm s aux ins i u ions
d la IIP Républiqu . Ils é ai n sur ou d s pa rio s comba an s
l’All mand , acc ssoir m n , l s « Vichyssois ».
Il n’ n é ai pas d mêm pour Libération-Nord, composé princi­
pal m n d’homm s d gauch , marxis s ou démocra s-chré i ns,
dirigé par H nri Ribièr , Louis Vallon, J an T xci r, Chris ian
Pin au, Louis Saillan , Charl s Laur n , Gas on T ssi r, d
l’Aube d la C.F.T.C., J an Cavaillès, c... C group publia
régulièr m n Libération, mais son ac ion é ai plus poli iqu
d propagand qu mili air . En raison d s ndanc s d s s
dirig an s, La Voix du Nord fu qu lqu s mps associé à l’ac ion.
L cinquièm d c s « grands » é ai l Front National, qu l s
communis s fondèr n qui groupa, sous l ur égid un grand
nombr s d p rsonnali és d’opinion rès div rs s. H nri Mich l a
xpliqué dans son Histoire de la Résistance qu la créa ion du
Front National avai é é d mandé par L’Humanité cland s in , n
mai 1941, « pour défendre une position de neutralité entre la
France et l’Angleterre. » Bi n n ndu, c pris d posi ion fu
modifié l mois suivan , lorsqu l’All magn hi léri nn rompi
l pac av c Moscou nvahi l’U.R.S.S. Dès lors, l Front
National d vin farouch m n pa rio an i-all mand. Sous la
dir c ion du communis Gingsburg r, qui pri l ps udonym d
Pi rr Villon, l mouv m n s’organisa n zon Nord na d
LES JOURNAUX CLANDESTINS DE LA RÉSISTANCE
Quelle fut au .juste l’importance de la presse clandestine ? En avril
1944. la Fédération de la Presse Clandestine représentait 13 journaux.
Le 20 septembre, les représentants des premiers hebdomadaires nés
de la Résistance se rencontraient. Ils étaient douze : onze clandestins
et un sabordé (déclaration de M. Amaury). Selon M. Francisque Gay,
il y avait environ cinquante journaux clandestins.
Voici la liste des journaux parus dans la clandestinité à Paris et
en province telle qu'elle fut publiée par l'Annuaire de la Presse, édi­
tion 1947 :
Action, Aisne Libre, Appel des Femmes, Aube Libre, Avenir de
l’O.C.M. (animé par Fabien alias Claude Bellanger, qui devint Le
Parisien libéré), Bir-Hakeim, La Bretagne, les Cahiers de l’O.C.M.,
Combat, Le Combat du Berry (devenu La Voix du Sancerrois), Le
Combat du Languedoc, Le Combat National-Révolutionnaire (devenu
La République Moderne), Le Combat Républicain, Le Cri des Travail­
leurs (devenu L’Aurore du Sud-Est), La Défense, Défense de la France
(devenu France-Soir), Le Démocrate (devenu La Liberté du Centre),
La Dépêche de l’Aube, Droit et Liberté, Eaux-Vives, L’Ecran français,
Entre Nous (devenu L’Oise Républicaine), L’Espoir, de Saint-Etienne,
L’Espoir, de Guérande (devenu Le Pays Guérandais), L’Essor, L’Etin­
celle, Les Etoiles, La Flamme, Forces Françaises, Franc-Tireur (animé
par Albert Bayet, Dumont dans la Résistance), La France au Combat,
la France Intérieure, France Libre, Fraternité (devenu La Liberté de
Nice et du Sud-Est), Le Frontalier (devenu La Frontière), La Gazette
des Temps (devenu l’Essor Paysan), la Gironde populaire, Honneur et
Patrie (devenu Dimanche-Soir), L’Humanité, L’Industrie française,
L’Italie libre, Jaurès (devenu La Liberté Normande), Jeune Provence,
Journal de Nuit, Les Lettres Françaises, Libération (zone sud), Libé­
ration (zone nord), Libération (Paris), Libération-Champagne, Libéra­
tion Lochoise, Libération du Pays de Montbéliard, Liberté, de l’Aisne,
Liberté (devenu Brive-Information), La Libre Comté, Le Libre Poitou,
Libres (devenu Soir-Express), La Lorraine Résistante, La Lutte Balka-
nique-Bulgarie nouvelle (devenu Paris-Sofia), Maristelle, La Marseil­
laise Berry-Touraine-Marche, La Marseillaise de Seine-et-Marne), Le
Médecin français, Le Messager de la Victoire, La Nouvelle République
(devenu La Voix de Paris), La Nouvelle République du Centre-Ouest,
Ouest-Journal, Pantagruel. Patrie et Liberté (devenu La Dépêche de
Paris), Le Patriote d’Ajaccio, Le Patriote de Marseille, Le Patriote
d'Auvergne (devenu La Nation), Le Patriote de l’Eure, Le Patriote de
Nice, La Patrie Nivernaise (devenu Le Cliaritois), Le Patriote de l’Oise,
Le Patriote du Sud-Ouest, Les Petites Ailes. La Picardie Libre, Qua­
rante-Quatre (ex-Voix du Maquis, devenu La Quatrième République
des Pyrénées), La République française. Résistance. Résistance Ouvrière,
Le Réveil socialiste de l’Allier, Rouge-Midi, Le Spectateur, Sport Libre,
Témoignage Chrétien, Trait-d’Union entre les sanas, Le Travailleur
Alpin, Le Travailleur de la Creuse, Le Travailleur de l’Oise, Le Tra­
vailleur de la Somme. Unir, Vérité, La Vie Ouvrière, La Voix du
Combattant Jurassien (devenu Le Journal de Dole), La Voix des femmes
(devenu Femmes françaises), La Voix des Femmes, de Saint-Etienne,
La Voix du Maquis de Paris La Voix du Maquis de Pau, La Voix du
Nord, La Voix de la Patrie, La Voix de la Résistance Berrichonne (1).

(1) L urs rédac urs, pourchassés par la polic , connur n bi n souv n la


prison l ' camp d conc n ra ion. « Ecrivains n prison » (Edi ions Pi rr
S gh rs) a publié un lis d journalis s d s homm s d l r s mprisonnés :
Gabri l Péri (fusillé), Rog r Pironn au (fusillé), Jacqu s D cour (fusillé), Max
Jacob (mor à Drancy), B njamin Crémi ux (mor à Buch nwald), Mariann
Colin di Colin (fusillé ), J an Cayrol, Rob r D snos (mor n dépor a ion),
Jacqu lin Farg , Louis Mar in-Chaufîi r di D lisl , Camill M un l, Pironn ,
Pi rr Vill s r , Aragon, Cl. B llang r, J an A. B rnard, J.-J. B rnard, J an
Cassou, S . Fum , R né Lacô c, Mad l in L grand, A.-J. Maydi u, Léon Mous-
sinac, J an Paulhan, Mad l in Sabin , Ph. Soupaul , Eisa Triol , Charl s
Vildrac, J an Wahl, Gabri l Audisio, lis bi n incomplè puisqu’il manqu
l s noms d Brossol , qui mouru n prison, d H nri Jcanson d’André
^Frossard, l spiri u l « Z » d VAurore. A la Libéra ion, l urs adv rsair s fur n
mprisonnés à l ur our : Rob r Brasillach (fusillé), Paul Chack (fusillé),
G org s Suar z (fusillé), J. Luchair (fusillé), Philipp Dr ux (fusillé), Marc l
Bucard (fusillé), J an Hérold-Paquis (fusillé), Charl s Mourras, H nri Béraud,
R. d B auplan, Claud J an , P.-A. Cous au, Luci n R ba , Algarron,
S éphan Lauzann , Vauqu lin, J an Draul , Rob r -Juli n Cour in , F rri-Pisani,
Alb r Simonin, G org s Prado, qu lqu s c n ain s d’au r s.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 153

coiff r ou la Résis anc . Il n’y parvin pas, mais noyau a Habi­


l m n l s organism s créés par l Conseil National de la Insis­
tance qu’il con ribua à fond r s’infil ra dans ous l s mili ux
grâc aux group s spécialisés qu’il créa : Front National des Méde­
cins, Front National des Avocats, Front National des Paysans,
Front National des Commerçants, Fronts Nationaux d’usines,
Union des Femmes Françaises, c... L’opéra ion é ai facili é par
l i r mêm d s group s qui inspirai n confianc aux modérés
aux an imarxis s : avan -gu rr , n’é ai -c pas l nom d’un ras­
s mbl m n an icommunis s ?
En zon Sud, du fai d «l’absence des Allemands jusqu’en
novembre 1942 (qui) permit plus de liberté d’expression », la
âch d s résis an s fu , au débu , b aucoup plus aisé qu’ n zon
Nord. L’organisa ion y s ra donc plus poussé . L commandan
Lous aunau-Lacau n’a p u -ê r pas u or d’écrir , dans s s
Mémoires d’un Français rebelle, qu la signa ur d l’armis ic
l’ xis nc d’un zon libr avai n é é somm ou , favorabl à
la Résis anc . D’au an plus qu , ou n r s an fidèl s au Maré­
chal, du moins l s pr mi rs mps, nombr d’offici rs d hau s-
fonc ionnair s d Vichy con r carrèr n la poli iqu d collabo­
ra ion ébauché à Mon oir . Il s mbl , c p ndan , qu l s mouv ­
m n s d résis anc d la zon Sud on é é, dès l ur fonda ion,,
plus poli iqu s qu mili air s, plus préoccupés d fair éch c
au gouv rn m n Pé ain à la Révolu ion Na ional qu’aux
n r pris s d l’All magn .
C’ s H nri Frénay qui, dès 1940, pri d s con ac s à Mars ill ,
où il é ai offici r, n vu d cons i u r d s group s au s in mêm
d l’armé d l’armis ic . Pour s consacr r à c âch , il démis­
sionna d l’armé p u après organisa son Mouvement de Libé­
ration Nationale non s ul m n dans la ci é phocé nn , mais à
Lyon, à Toulous , à Nic n zon Nord. Les Petites Ailes,
d’abord apé s à la machin , puis imprimé s, fur n l’organ du
group . Plus ard, c bull in pri l i r d Vérités. Frénay n r ­
nai déjà d s rappor s suivis av c d s offici rs du con r - spion-
nag vichyssois qui, n’acc p an pas l’armis ic , con inuai n à
ravaill r con r l’All magn .
A Cann s, Emmanu l d’As i r d La Vig ri , anci n rédac ur
au journal d droi 1935, avai fondé n r mps, av c l com­
mandan d’avia ion Corniglion-Molini r, fils d’un anci n cons ill r
général d s Alp s-Mari im s, un group d résis anc , La Der­
nière Colonne. Après l’arr s a ion d Corniglion-Molini r, d’As i r
s’ins alla à Cl rmon -F rrand où, à l’ombr d’Al xandr Var nn ,
anci n gouv rn ur d l’Indochin vi ux mili an S.F.I.O., qui
dirig ai La Montagne offici ll m n pé ainis cland s in m n
gaullis , il pu m r sur pi d un nouv au group , qui d vi ndra
l mouv m n Libération, animé par G org s Buisson, R. Lacos ,
André Philip, Vi nno , Augus in Laur n , Poimbœuf.
D s publica ions ou organisa ions cland s in s paraissai n
aussi à Sain -E i nn (L’Espoir, d J an Noch r), à Lyon (Le Coq
enchaîné, d’un group d francs-maçons, L’Insurgé, d s amis d
Marc au Piv r , Les Cahiers du Témoignage Chrétien, du Pèr
Chaill , France-d’abordj, à Toulous (Libérer et Fédérer, d
J an Cassou, Jul s Moch, Vinc n Auriol), c...
Il y avai aussi Franc-Tireur (ex-France Liberté), dirigé par
An oin Avinin, J.-P. Lévy, Ell Péju, composé d mili an s radi­
caux-socialis s d la Jeune République, Liberté, group démo­
154 LECTURES FRANÇAISES

cra -chré i n, animé à Mon p lli r par d M n hon T i g n, à


Cl rmon par Cos -Flor Prélo , à Briv par Edmond Mich l ,
don l s group s d comba é ai n dirigés par Jacqu s
R nouvin.
Liberté fusionna un p u plus ard av c Vérités d H nri Frénay
pour form r Combat.
L colon l Passy, qui dirig ai à Londr s l s s rvic s s cr s d
la Franc Libr , soulign dans s s Souvenirs qu’aucun d s rois
mouv m n s d zon libr don il connaissai l’ xis nc « n’avait
envoyé d’agent de liaison auprès du général de Gaulle ». H nri
Frénay, qui s moins ca égoriqu , a di dans un rappor au
B.C.R.A., qu l s mouv m n s oui pris naissanc s son dév ­
loppés « sans liaison sérieuse avec les Alliés ni avec la France
Livre ». H s bi n évid n qu 1 intelligence Service, don l'ac ivi é
n s ral n i pas n Franc après l’Armis ic — au con rair — s
souciai p u d s group s politiques qui s créai n ça là n zon
Sud. Par con r , on s dou qu l s s rvic s s cr s bri anniqu s,
on pris un in érê ou par iculi r aux ffor s d c r ains rés aux
qui lui fournissai n d’u il s r ns ign m n s sur l’ nn mi.
« Très vi , écri R. Hos ach , d s rés aux fur n créés don
ous l s m mbr s é ai n Français, mais qui dép ndai n é roi ­
m n d 1’1.S. n’avai n aucun li n av c l s rés aux créés par l
B.C.R.A., S rvic d R ns ign m n s d la Franc Libr . C fu
l cas du rés au « Allianc » (créé par l commandan Lous aunau-
Lacau dirigé nsui par l commandan Fay , puis par
Mm Méric di «Mari -Mad l in »), du rés au «Sorci r,» (com­
mandé d G nèv par l colon l Groussard , n Franc , par l s
d ux frèr s Ponchardi r), du rés au « Albi », c... »
R. Hos ach précis qu l s s rvic s s cr s bri anniqu s d man­
dai n aux Français d s can onn r dans l domain d l’ac ion
mili air . Néanmoins, di -il, « à plusieurs reprises, des agents de
l’I.S. ou de S.O.E. (au r s rvic s cr anglais N.D.L.R.) rendirent
visite à Léon Jouhaux ; d’autres contactèrent le président Herriot
et financèrent pendant quelque temsps, à Lyon, le journal clandes­
tin de tendance radical « Le Coq Enchaîné » (bull in édi é par l s
francs-maçons lyonnais). Car, pour l’Angl rr réalis « il n’y a,
s lon un mo d Churchill, que deux catégories de Français : ceux
qui veulent la victoire de l’Allemagne et ceux qui ne la veulent
pas : que ces derniers se réservent, poursuivait Churchill, qu’ils
jouent double jeu ou flirtent avec l’Allemand, peu importe ; ce sont
des outils dont lui, t’Anglais, peut se servir... » (ci é par R. Hos­
ach ).
L s s rvic s s cr s américains, mêm avan l’ n ré n gu rr
con r l’All magn , sou nai n d s résis an s. C’ s ainsi qu l
général d La Laur nci , anci n délégué général du gouv rn m n
français n zon occupé , r çu plusi urs dizain s d millions d
francs d s E a s-Unis pour organis r la résis anc n zon libr .
« Il comptait déjà, écri R. Hos ach , sur l’appui de l’armée d’armis­
tice dont le service de camouflage lui fournirait des armes et il
avait un ministère tout prêt , dans sa poche (pour r mplac r c lui
d Darlan) comprenant Louis Marin, le sénateur Lémery, Louis
Jacquinot, l’amiral de Laborde et M. Fournier, de la Banque de
France. » (92)

(92) Le Conseil National de la Résistance, op. ci ., p. 27.


LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 155

Si la âch d résis an s d la pr mièr h ur é ai facili é par


l’abs nc d s All mands n zon Sud, (93) ll r ncon rai d s
obs acl s du fai d l’indiffér nc d s Français d’alors à l’app l du
18 juin : «Pas un Français sur mille », écri -il, n l’avai n ndu
« il n’en est guère davantage qui, six mois plus tard, le connais­
saient. » (94)
La Franc s alors pé ainis à 80 %. Ell a accu illi av c soula­
g m n l’armis ic qui m ai fin au carnag à l’ xod . Ell
croi n c solda pr s igi ux qui lui a di qu « la Patrie demeure
intacte tant que subsiste l’amour de ses enfants pour elle. »
La Résis anc n p u donc r cru r qu ch z l s adv rsair s
poli iqu s du nouv au régim , ch z l s nn mis p rsonn ls d
s s dirig an s, parmi l s pr mièr s vic im s d s s m sur s légis­
la iv s policièr s, c’ s -à-dir dans l s mili ux d gauch
d’ x rêm -gauch (pour l s communis s, s ul m n à par ir d
juin 1941), démocra s progr ssis s chré i ns, dans l s mili ux
parl m n air s hos il s à Pé ain à Laval , na ur ll m n , dans
l s socié és s crè s dissou s l s communau és Israéli s p rsé­
cu é s. La par icipa ion d s juifs aux mouv m n s d résis anc
fu considérabl . N’oublions pas qu « la'première victime fusillée
par les Allemands pour « outrage à la Wehrmacht », dès l’occu­
pation de la France, fut un humble Juif de Bordeaux » (95)
Gygès, dans s s Israélites dans la Société Française, donn c s
précisions sur la par icipa ion d s Juifs au comba con r l’All ­
mand :
Sans prétendre pouvoir dresser la liste des juifs ayant eu des
fondions au sein des organisations de Résistance, rappelons
d’après l’ouvrage documenté de David Knout les noms de quelques-
uns d’entre eux.
Libéra ion a été fondée par six hommes dont trois Israélites :
Albert Kohan, qui fut plus Lard chef du réseau Nestlé, Samuel dit
Aubrac, Georges Zérapha.
Le secrétaire de Comba était le fils du colonel Bernard. Auprès
de lui figuraient Cerf-Ferrière, futur président du groupe « Résis­
tance » à VAssemblée Consultative d’Alger, et Bloch-Michel.
En 1942, les Mouvements Unis de la Résistance (M.U.R.) englobè­
rent Libéra ion, Comba et Franc-Tir ur. Le fondateur de ce der­
nier s’appelle Jean-Pierre Lévy, dit Lenoir.
Libéra ion-Nord a été fondée par deux juifs : Cavaillès et Brun-
scluvig-Bordier.
Blocq-Mascart était le chef civil de O.C.M., et Daniel Mayer,
l’un des fondateurs de D rnièr colonn et secrétaire générai du
Parti socialiste clandestin.
L’agent de liaison entre le B.C.R.A. (2° Bureau) de Londres
et le Comité National de la Résistance était Jacques Bingen (suc­
cessivement N ck r et R clus dans la clandestinité), qui fut ensuite
délégué du général De Gaulle et directeur politique de la Résistance
en zone Nord. (Il s’empoisonna au moment d’être arrêté.)
(93) « C’était, écri R. Hos ach , une époque curieuse en zone sud que celle de
cette semi-clandestinité. Tandis qu’en zone nord la répression allemande décime les
premiers groupes de résistants, ici certains fonctionnaires de la police ou des officiers
des bureaux des menées anti-nationales ferment parfois les yeux sur leur activité. »
Op. ci -, p. 34.
(94) Cf. Souvenirs du B.C.R.A., par l colon l Passy, om III, p. 391.
(95) David Knou : Contribution à l’histoire de la Résistance Juive en France, 1910-
1944.
156 LECTURES FRANÇAISES

L’adjoint du chef du B.C.R.A. était le colonel Manuel.


Jean Rosenthal, qui organisa le premier maquis, était délégué
militaire régional pour la Savoie.
José Aboulker, d’Alger, organisateur du « coup d’Etat » d’Al­
ger en 1042, supervisait l’action militaire des P.EJ.
liriegel-Valrimonl, co-fondateur (/'Ac ion, et Villon (Ginzbur-
ger), secréaire général du Fron Na ional, jouèrent un rôle impor­
tant au C.O.M.A.C.
Robert Salmon, co-fondateur de Déf ns d la Franc , était
chargé du travail civil dans la zone nord.
Max Hymans fut l’un des premiers Français à collaborer avec
l’intelligence Service, et Georges Boris l’un des premiers adeptes
du général De Gaulle.
André Moch, le fils de Jules Moch, mort héroïquement les armes
à la main, était membre d’un réseau anglais de destruction.
Benjamin Crémieux, qui mourut à Buchenwald, était le chef du
S.R. et du Noyautage des Administrations Publiques de la Région
de Marseille.
Chambrey, le chef de liaison de la zone Sud, exécuté par les
Allemands, s’appelait Gilles Lévy de Souza.
L’un des chefs de « commandos terroristes » qui lancèrent des
bombes contre les postes et les hôtels allemands de Paris était le
jeune Marcel Rayman qui fut exécuté en 1944 pour le meurtre du
général Schaamburg, commandant du Gross-Paris, et du général
SS Julius Ritter.
Les meurtriers du Président de la Cour d’Appel de Lyon, Les-
pinasse, qui avait condamné à mort le jeune Israélite Marcel Lan­
ger, étaient des F.T.P. juifs.
Parmi les chefs trotzkystes clandestins, figuraient Henri Souzin,
responsable du travail syndical illégal, Jean Meichler, Henri Kuns-
tlinger et l’acteur Sylvain Itkine, qui furent arrêtés et fusillés.
Le chef du réseau des F.F.L. était le commandant Sacha Krinsky.
Le libérateur de Castres et de Mazamet, qui s’empara d’un train
blindé allemand dans celte dernière ville, est le capitaine Gamzon,
dit Lagnes.
Le créateur du réseau de radio clandestin de Lyon est un Israé­
lite nommé Rivière.
Mentionnons aussi, parmi les résistants de marque animateurs
de groupes et de journaux clandestins : le socialiste Jean-Maurice
Hermann ; Marc Bloch, chef des réseaux Comba pour Clermont-
Ferrand et Limoges ; Pierre Bloch, ancien député ; Bloch-Laroque ;
Georges Altman, de Résis anc ; Pierre Stibbe, de Libération ;
Lazare Rachline, de la L.LC.A. ; Madeleine Braun, de Fron Na io­
nal ; Georges Gombault et Louis Lévy, rédacteurs au quotidien
Franc de Londres ; Raymond Aron, rédacteur en chef de La
Franc Libr , de Londres ; Henry Torrès, directeur de Franc -
Amériqu de New York ; Marcel Abraham, dit J. Villefranche,
directeur de Quaran -Qua r et collaborateur des Cahi rs d la
Libéra ion, dirigeant des Mouvements de Libération de Toulouse ;
Francis Cohen, rédacteur en chef de l’Univ rsi é libr , revue à
laquelle collaboraient le professeur Debré et Pierre Villon (Gins-
burger) et qu’avait fondée Georges Politzer ; Dreyfus, directeur du
bulletin des embastillés de la prison Saint-Paul de Lyon, L’Uni é :
Léo Hamon (Goldenberg), collaborateur des Cahi rs Poli iqu s ;
Robert Lazurick, qui signait L’Insurgé Jacques Vintras dans
L’Auror à laquelle collaboraient Farel (Pierre Kahn), Pierre
Lœwel, Robert Salomon et Francine Bonitzer ; Anatole Levitsky et
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 157

Léon-Maurice Nordmann, fondateurs de Résis anc (96), bulletin


officiel du Comité National de Salut Public, dont le premier
numéro parut le 15 décembre 1940.
Arrêtons là cette énumération : s’il fallait nommer tous les
juifs qui se sont distingués dans la Résistance, et mentionner leurs
faits d’armes ou leurs activités, un fort volume n’y suffira pas.
Rien que parmi les médaillés de la Résistance, on relève les noms
de 290 juifs (sans compter les 38 Israélites des deux sexes ayant
reçu la médaille de la France libérée) (97).
David Knout peut donc affirmer, dans La Résis anc juiv n
Franc , que « la Résis anc juiv a précédé la Résis anc général
n Franc . L s Juifs son n droi d r v ndiqu r l’honn ur d
r prés n r dans c pays la pré-cland s ini é. Engagés dans la
Résis anc à un époqu où an d Français dés spérai n ou hési­
ai n , ils on ainsi bi n souv n mon ré aux 'au r s la voi à
suivr (98). »

C’ s J an Moulin, hau fonc ionnair ayan l s ns d l’E a , qui


réalisa l’unifica ion d la Résis anc , c’ s -à-dir d c s group ­
m n s qui, comm disai Fr nay, voulai n se battre contre l’en­
nemi mais aussi jeter bas Vichy et la Révolution Nationale. Il fi
d’abord adm r aux dirig an s d s rois principal s organisa­
ions n zon Sud d fondr n un s ul , nommé Armée Secrète,
l urs ff c ifs mili air s. Puis il créa d ux organism s nouv aux
d s inés à réunir l s s rvic s épars d c s group m n s : l
Bureau d’informations et de Presse (B.I.P.) l Comité Général
d’Etudes (C.G.E.). Il confia à G org s Bidaul , anci n rédac ur
n ch f d L’Aube démocra -chré i nn , qui v nai d’ê r libéré
par l s All mands d son Oflag, la dir c ion du pr mi r. L
B.I.P. d vai c n ralis r, puis diffus r l s informa ions propr s à
sou nir l moral d s cland s ins ransm r à Londr s d s
r ns ign m n s d s docum n s in éri urs. L C.G.E. d vai
prépar r l s m sur s législa iv s, adminis ra iv s judiciair s qui
s rai n 'appliqué s après la chu du régim d Vichy.
L 26 janvi r 1943, l’unifica ion o al fu réalisé n r :
Combat, dirigé par II. Fr nay, d M n hon, Mauric Ch vanc -
B r in, Ed. Bourd , P.H T ilg n, G. Bidaul , André Hauriou, Paul
Cos -Flor , Mauric Ingrand, av c au s cré aria général : J an-
Guy B rnard, aux group s francs ( xpédi ions puni iv s, xécu­
ions sabo ag s) : Jacqu s R nouvin, aux Affair s Ex éri u­
r s : Gui lia in d Bénouvill ;
Libération, don l comi é xécu if compr nai : Emm. d’As i r
d la Vig ri , Samu l, di Aubrac, Brunschwig, di Bordi r, Pi rr
Vi no (Comité d’Adion Socialiste), Rob r Lacos (C.G.T.)
Marc l Poimbœuf (C.F.T.C.) :
Franc-Tireur, au Comi é d Dir c ion duqu l s rouvai n :
A. Avinin, E. Péju, Noël Clavi r, Aug. Pin on, J.-P. Lévy, J an
Soud ill , G org s Al mann Eugèn P i , di Claudius.
L group m n né d c fusion s’app la : Mouvements Unis
de la Résistance (M.U.R.).

(96) N pas confondr av c Résistance créé l 21 oclobr 1912 par un résis an non
juif, Jacqu s D s ré , alias Doc ur Marc l R n .
(97) Voir lis s publié s dans Au Service de la France, op. ci .
(98) Gygès : Les Israélites dans la Société Française, Paris, 1956,
158 LECTURES FRANÇAISES

D l ur cô é l s group s d résis anc d la zon Nord : O.C.M.


Libération. Front National. C.D.L.R.. C.D.L.L. avai n cons i ué: l
Comi é d Coordina ion d zon Nord. A c ll occasion, ils avai n
r nouv lé « collectivement l'assurance, individuellement donné/
déjà pour chacun de. ces groupements » d comba r non s ul ­
m n l’All mand « par tous les moyens et particulièrement le
armes à la main », mais aussi, là l bu poli iqu s évid n , « à
abattre toutes les dictatures, celle de Vichy comme celles de
Berlin et de Borne, et de quelque marque qu’elles se parent ; à
rétablir les libertés républicaines en rompant, par une profonde
rénovation politique et administrative, avec les faiblesses du
régime passé aussi bien qu’avec l’arbitaire de Vichy ; à promou­
voir des réformes économiques et sociales décisives » (99).
C p ndan il n’ xis ai pas ncor d’organism groupan l s
r prés n an s d ous c s mouv m n s c ux d s par is poli iqu s
d s c n ral s syndical s r cons i ués. C’ s alors qu fu fondé
lé Comité National de la Résistance.
L C.N.R. compri 16 m mbr s r prés n an : l s rois mouv ­
m n s d zon Sud : Libération (Pascal Cop au), Combat (Aubin),
Franc-Tireur (Claudius P i ) ; l s cinq mouv m n s d zon Nord:
O.C.M,. (Colon l Touny), Libération Nord (Ch. Laur n ), Front Na­
tional (P. Villon), C.D.L.L. (L normand), C.D.L.R. (L comp -Boi-
n ) ; l s par is ndanc s poli iqu s : P.C. (M rci r) ; S.F.LO.
(L Trocqu r), Radicaux-Socialistes (Marc Rucar ), Démocrates
Chrétiens (G. Bidaul ), Alliance Démocratique (Lani l), Fédération
Républicaine (D bu-Brid l) ; l s d ux c n ral s syndical s :
C.G.T. (Louis Saillan ) C.F.T.C. (Gas on T ssi r).
L présid n du C.N.R. é ai J an Moulin, l’unifica ur, pr mi r
délégué du général D Gaull n Franc . Son succ ss ur s ra G or­
g s Bidaul , puis Louis Saillan , lorsqu l’anci n rédac ur n ch f
d L’Aube d vi ndra minis r .
Aux cô és du C.N.R. fonc ionnai n d’au r s organism s, plus
spécialisés, ls qu : l Comité d’Action contre la Déportation qu
présidai Yv s Farg , l Comité de la Résistance qu dirig ai l
Prof ss ur Pas ur-Vall ry-Rado , l Comité des Œuvres Sociales,
créé par l R.P. Chaill , ï N.A.P., chargé du noyau ag d s admi­
nis ra ions vicyssois s, présidé par Claud l Bourd , l Super-
N.A.P., plus spécial m n aff c é au noyau ag d s mili ux gouv r­
n m n aux, dirigé par Mauric Nègr , un anci n rédac ur du fas-
cisan Ami du Peuple, d François Co y, fu ur dir c ur d
VAgence France-Presse, , na ur ll m n , l COMAC (Comité d’Ac-
tion militaire) présidé par Pi rr Villon (Ginsburg r).
L COMAC, qu dirig ai un homm d confianc du Par i Com­
munis , con rôlai l'ac ivi é d s F.F.I. (Forces Françaises de l’in­
térieur) don un au r communis , l’ouvri r mé allurgis Mall r
di Joinvill , général dans la Résis anc , avai l command m n .
L s F.F.I. fur n créés l 1 r févri r 1944. Ils absorbèr n la plu­
par d s group s armés d s mouv m n s d la Résis anc . L’E.M.
d s F.F.I. nommé par l COMAC fu d’abord dirigé par l général
d Jussi u, di Pon carral. Joinvill n pri l pos qu’après l’arr s­
a ion la dépor a ion d c lui-ci n mai 1944.
L’unifica ion la fusion d s mouv m n s d la Résis anc
avai n é é difficil m n réalisé s par J an Moulin, n raison d s
rivali és n r mili air s poli iqu s. L s s conds s méfiai n d s

(99) Passy, op. cil., III, p. 173.


LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS T.’OCCUPATION > 15'?

pr mi rs. Comm l’écrivi l li u nan -colon l F.F.L E i nn


(H nri Rog (100), « nombreux étaient ceux qui se demandaient si
le général De Gaulle, qui épousait leurs conceptions sur la politique
étrangère, aurait des idées voisines des leurs en politique inté­
rieure. Beaucoup pensaient que le général de Gaulle n’était pas atta­
ché aux institutions républicaines (...) Parmi les partis politiques
un seul avait réalisé l’unité contre l’Allemand : le parti commu­
niste. C’était une conséquence de l’impolitique mesure de proscrip­
tion mise contre lui par Daladier en septembre 1939. Les autres
partis politiques étaient divisés en partisans et adversaires de la
politique du maréchal Pétain. En zone Sud, la Résistance avait une
forme politique dirigée surtout contre le Maréchal Pétain. »
L r group m n d s uni és armé s dép ndan d s div rs mouv ­
m n s fu plus malaisé ncor .
« Il convenait d’agir avec diplomatie, — xpliqu ncor l li u­
nan -colon l F.F.I. E i nn — dans la désignation des chefs régio­
naux et départementaux, car en dehors du choix des hommes basé
sur la valeur, fallait-il respecter l’importance des groupements et
leur nuance politique. Ce ne fut pas une tâche facile, les Francs-
Tireurs et Partisans (101) groupaient en effet surtout des commu­
nistes, alors que l’armée secrète rassemblait des éléments de gau­
che et du centre depuis les socialistes jusqu’aux démocrates-chré­
tiens. Enfin les éléments de l’armée d’armistice qui se réunissaient
dans l’O.R.A. (102) restèrent à part. »
La par icipa ion d s F.F.I. d s F.T.P. — comm c ll d 1’0.
R.A. — à la libéra ion du rri oir fu impor an offici ll m n
r connu . L’héroïsm d s forc s armé s d la Résis anc facili a,
n main s ndroi s, la âch d s roup s anglo-américain s.
27.000 d c s résis an s fur n fusillés, d s dizain s d milli rs
d’au r s fur n ués au comba où périr n n dépor a ion.
Mais, hélas ! combi n d’ xécu ions sommair s, d viol nc s,
son mis s à l ur comp par d s his ori ns impar iaux :
60.000 vic im s, s lon Rob r Aron, 105.000 (103) au dir du minis­
r d l’in éri ur d l’époqu , d s vic im s qui n’é ai n ni all ­
mand s ni nazi s, qu l’on fusilla sans jug m n .
Pour alim n r n informa ions la pr ss d la Résis anc , il
y û TA.I.D. (Ag nc d’informa ion d Docum n a ion) qui avai
nglobé VAgence France Libre, l Centre d’information et de Docu­
mentation (du M.U.R.) l Bulletin de la France combattante
(publié par l Bureau d’information et de Presse, dir c ur : G or­
g s Bidaul ; collabora urs : Rémy Rour , Louis T rr noir , André
Lang r, Pi rr -Louis Falaiz , Pi rr Cour ad , Pi rr H rvé, Pi rr
Corval, c..).
Pour financ r la pr ss d la Résis anc assur r la vi. ma é­
ri ll d l’ ns mbl d s organisa ions cland s in s, il y û l COFI.
L Comité Financier ou COFI, fu créé par l C.N.R., sur la pro­
posi ion d Jacqu s Bing n, n 1944. André D bray, frèr d

(100) Annuaire de la Résistance, Paris, 1948, pag 119.


(101) L s Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P.) é ai n l s plus nombr ux, dans l s
d ux zon s. Ils dép ndai n du Front National' et l communis Tillon l s commandai ,
cons illé par l général Bloch (Dassaul ).
(102) L’O.R.A. était dirigée par l général V rm au, dépor é mor n cap ivi é,
puis par l général R v rs, cons ill r mili air du C.O.M.A.R.
(103) Cf. Rob r Aron : Histoire de la Libération. L minis r socialis d l’in éri ur,
Adri n Tixi r, déclara n févri r 1945 au colon l Passy, alors ch f d la D.G.E.R. qu ,
d’après l s rappor s d s préf s, il y avai u, d juin 1944 à févri r 1945, 105.000 xécu­
ions sommair s. Cf. L r du colon l Passy aux Ecrits de Paris d’aoû 1950.
160 LECTURES FRANÇAISES

Mgr l’évêqu d . M aux, n pri la présid nc . Dir c ur d la


Banque de Paris et des Pays-Bas, informa ur d s s rvic s s cr s
alliés auxqu ls il fournissai d s r ns ign m n s d pr mi r ordr
sur la si ua ion économiqu d l’Europ occupé l s ravaux
ff c ués par l s All mands n Franc n B lgiqu occupé s,
André D bray u pour principaux collabora urs d s p rson­
nali és for connu s dans l mond d s affair s : F. Bloch-Lainé,
fils d’un d s associés d la Banqu Lazard frèr s Ci (r pré­
s n an à Paris l group pé roli r Royal-Dutch-Shell) ; Mich l
D bré, fu ur pr mi r minis r d la V Républiqu ; Félix Gaillard
d’Aimé, insp c ur d s financ s, fu ur présid n du Cons il d la
IV; l prof ss ur Nicol , d l’Union d s Cadr s Indus ri ls
français ; Lorain Crus , fils du financi r Philipp Crus , frèr d
l’un d s associés d la Banqu d Neuflize, Schlumberger et Cie,
lui-mêm dirig an , aujourd’hui, d grand s affair s franco-maro­
cain s ; Jacqu s M yno Jacqu s Soûlas, v nu d’Alg r.
Bloch-Lainé a xpliqué dans la Revue d’histoire de la deuxième
guerre mondiale comm n l COFI coll c ai l s fonds. Tou
d’abord, il y u l s irag s d chèqu s d .vir m n s sur
la Banque de l’Algérie, qu con rôlai l gouv rn m n d’Alg r :
Bossu (alias D bray) r m ai aux prê urs, n échang d s
fonds v rsés, soi un r çu l doubl d’un ordr d vir m n
ransmis à Alg r, soi un chèqu iré sur un comp ouv r à sa
d mand par la Banque de l’Algérie. Par m sur d précau ion,
l s comp s é ai n désignés par l s prénoms da s d naissanc
d l urs i ulair s. Il y u aussi l s Bons du Trésor qu d s pro­
f ssionn ls négociai n au marché noir, d s chèqu s c r ifiés
par la Banqu d l’Algéri ll -mêm qu c s mêm s in rmédiair s
écoulai n moy nnan un honnê commission.
Il y u nfin l s parachu ag s ff c ués par la R.A.F. l s raids
sur l s succursal s d la Banque de France don l produi n’alla
pas oujours aux organisa ions d la Résis anc (104) qui, d
ou façon, n’é ai n pas du r ssor du COFI.
Nous avons vu qu l s mouv m n s d Résis anc n’é ai n pas
s uls au C.N.R. qu’il y avai , aussi, l s par is poli iqu s.
La r cons i u ion d c s d rni rs —- nous parlons d s par is
poli iqu s hos il s à la poli iqu du maréchal Pé ain — fu un
âch malaisé . L Parti Communiste, dissous par l gouv rn m n
Daladi r, n r nai alors d s rappor s cour ois av c l’All mand
qu’un pac liai à Moscou. Sans l’in rv n ion d la polic fran­
çais , agissan sur l’ordr dir c d Vichy, il s aujourd’hui avéré
qu L’Humanité communis aurai r paru n juill 1940 à
Paris (105). Dans L’Humanité cland s in , l s communis s avai n
mis ou l mond « dans l bain » :
« Ont des comptes à rendre ceux qui ont criminellement déclaré
la guerre, le 3 septembre 1939, ceux qui, après l’encerclement de la
Pologne ont refusé de faire la Paix sans se préparer à faire la
guerre, ceux qui ont envoyé du matériel de guerre en Finlande
pour combattre l’U.R.S.S., ceux qui ont persécuté les communistes,
défenseurs de la Paix, ceux qui par haine de classe et par incurie
ont conduit la France au désastre.

(104) « L’ mprun » ainsi opéré n 1944 à la succursal d la Banque de France


d’Abb vill , par x mpl , aurai soul vé d s pro s a ions.
(105) Noël Jacqu mar a publié, dans son ouvrag Quatre ans d’histoire de la Presse
française, la r produc ion pho ographiqu d la déposi ion fai par l s r sponsabl s
communis s, Mauric Tréand D nis Ginollin.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 161
« Et ceux qui ont fait ça s’appellent Daladier, Reynaud, Game-
lin, M and cl, Serai et Cie ; ils ont été soutenus par Herriot, Blum,
Paul Faure, Jouhaux, Belin, La Rocque, Doriot, Mourras, Laval
et autres politiciens que ous son dans l bain.
« Il y a des comptes à régler et ces MESSIEURS ne perdent
rien pour attendre. » (106).
En c qui conc rn l général D Gaull L’Humanité (mêm
numéro) n’é ai pas moins xplici :
« Le général De Gaulle et autres agents de la finance anglaise
voudraient faire battre les Français pour la City et ils s’efforcent
d’entraîner les peuples coloniaux dans la guerre.
« Les Français répondent le mot de . Cambronne à ces
Messieurs... »
Dans l programm diffusé par l Par i n janvi r 1941,
auqu l l s communis s s référèr n jusqu’au 22 juin, l châ­
im n d s « responsables de la guerre » é ai l’un d s princi­
pal s r v ndica ions. E parmi c s r sponsabl s, ou r Daladi r
Paul R ynaud, figurai n l s Présid n s L brun, J ann n y
H rrio , ous l s présid n s du Cons il d puis 1933, y compris
Léon Blum, ous l s anci ns minis r s d la Déf ns Na ional
(gu rr , marin , air), d puis l maréchal Pé ain jusqu’à Pi rr
Co n passan par Guy La Chambr , Marc l Déa Campinchi),
ous l s dépu és' séna urs ayan sou nu la poli iqu d gu rr
Daladi r-Réynaud, ous l s journalis s, homm s publics ag n s
occul s ayan m né campagn n fav ur d la gu rr con r
l’U.R.S.S., l s généraux Gam lin W ygand, ainsi qu l s m m­
br s d s Cons ils Supéri urs d la Gu rr , d la Marin d
l’Air d puis 11)33 (107). A la mêm époqu , François Billoux,
in rné par Daladi r, écrivai au ch f d l’E a Français pour lui
d mand r « d’être entendu en qualité de témoin par la Cour
suprême de Riom » (ci é par R. Hos ach ).
On compr nd qu l P.C.F. n’ û guèr d’amis, n d hors d s s
propr s mili an s, n 1940. « Il a fallu, écri D bu-Brid l, toute
l’absurde propagande anticommuniste des collaborateurs, l’admi­
rable lutte menée par VArmée rouge, puis la conduite héroïque
des communistes dans la Résistance pour rendre son lustre et son
prestige à un parti qui s’était alors discrédité. » (108)
Lorsqu l’U.R.S.S. fu n gu rr av c l’All magn , la posi ion s
modifia, l s communis s n rèr n résolum n dans la Résis­
anc , r cru an d s par isans parmi c ux qui s’opposai n à la
Révolu ion Na ional au gouv rn m n du maréchal Pé ain.
La III Républiqu é ai alors ll m n déconsidéré , s s
homm s si décriés qu’aucun d s par is d’opposi ion n r ncon rai
b aucoup d sympa hi dans l public.
« La République vaincue et assassinée ne trouvait pas de défen­
seur et son personnel politique, s’il ne s’était pas bruyamment
rallié au maréchal, ce qui le blanchissait ipso facto, était décrié
et destiné à servir de bouc émissaire. »
Ainsi s’ xprim André W il-Curi l, anci n dirig an du Par i
socialis -piv r is , dans Eclipse en France. Il aurai pu ajou r
qu l s s uls véri abl s « républicains- français » s rouvai n

(106) N° du 1-7-1940. R produi par pho ographi dans « Les communistes français
pendant la drôle de guerre », par Rossi.
(107) App l Pour le salut du Peuple de France, signé : L Comité Central du P.C.F.
(108) J. D bu-Brid l : Les partis contre De Gaulle, p. 55.
11
162 LECTURES FRANÇAISES

alors à l’Ambassad d’All magn où la poli iqu d Bismarck s m­


blai n honn ur (109).
« Le parti socialiste, écri Gérard Jacqu , donnait le spectacle
d’un effondrement sans gloire. Une très importante majorité de son
groupe parlementaire venait d’acorder Les pleins pouvoirs au
maréchal Pétain. La C.A.P., son comité directeur d’alors, n’avait
même pas jugé nécessaire de se réunir; on avait vraiment l’impres­
sion que le socialisme en France et peut-être aussi dans le monde,
allait disparaître de la carte politique. » (110)
Grâc à Dani l May r à s s amis, il n’ n fu ri n. Mili an
ac if d la S.F.I.O. avan la gu rr , May r n pouvai ê r du cô é
d c ux qui ac p ai n l’armis ic . Tou comm Léon Blum, qui
inspirai son ac ion, il é ai convaincu qu l v n ourn rai ,
qu’ n fin d comp , l marxism riomph rai du nazism all ­
mand d la Révolu ion Na ional français qu’il confondai
dans un mêm horr ur. Il fu , dès l mois d déc mbr 1940, la
ch vill ouvrièr du Par i Socialis r cons i ué dans la cland s i­
ni é. Il con ac a l dépu é Félix Gouin, à Mars ill , , av c lui
organisa un véri abl p i congrès cland s in à Toulous l 20 juin
1941 auqu l par icipèr n un quaran ain d délégués. Un comi é
dir c ur d qua r m mbr s y fu nommé, Dani l May r, désigné
comm s cré air général. Pi rr Bloch, Edmond From n , Ribièr ,
L Trocqu r appar nai n au cadr du par i cland s in alors
app lé Comité ~d’Action Socialiste. Le Populaire, organ d la
S.F.I.O. d puis 1920, r paru cland s in m n .
A droi , sauf d rès rar s xc p ions, la grand mass d s na io­
naux l urs ch fs s rallièr n , nous l’avons vu dès 1940, à la
Révolu ion Na ional , qu b aucoup avai n app lé d l urs vœux
avan la gu rr . Mais au fur à m sur qu l confli s dév lop­
pai , qu l’occupa ion s prolong ai , qu l s vivr s s raréfiai n ,
qu l s m sur s* policièr s d la G s apo s faisai n plus cru ll s,
qu la vic oir d l’All magn s mblai plus probléma iqu , l s
propagand s gaullis , anglais , américain sovié iqu é ai n
mi ux écou é s. Un grand nombr d c ux qui, ch fs d fil ,
avai n invi é l urs roup s à suivr l maréchal l s avai n
ngagés dans la voi d la Révolu ion Na ional s fir n plus
ré ic n s. D’abord a n is s, ils n’hési èr n plus à r joindr l
camp d la Franc comba an lorsqu l s Anglo-Américains
ur n débarqué n Afriqu du Nord.
Tous l s ralliés d la onzièm h ur n subir n pas l sor d
Puch u. L dépu é Charl s Valin, qui s’é ai mis au s rvic du
maréchal n 19*40 avai inci é, dans un ourné d confér nc ,
s s camarad s P.S.F. à fair confianc au gouv rn m n , gagna
Londr s dans l s d rni rs mois d 1942, a p u près n mêm mps
qu Félix Gouin. Il y r rouva s s collègu s Paul An i r, Max
Hymans M ndès-Franc qui avai n , ux aussi, r join l géné-

(109) L cons ill r Ach nbach sou nai ouv r m n la gauch « collaborationniste ».
M° W il-Curi l, qui é ai un ami d l’ambassad ur O o Ab z, bi n qu’il n lui û
jamais caché s s origin s Israéli s s s a ach s maçonniqu s, racon dans c mêm
livr qu l’ambassad ur d’All magn à Paris « était trop averti des choses françaises
pour ne pas savoir (...) que la France était « à gauche ». E il ajou qu’Ab z « se
méfia toujours des hommes de droite et déploya tous ses efforts pour séduire les hommes
de la gauche, les plus proches du peuple ». Au poin qu , s lon W il-Curi l, il fonda
av c d s syndicalis s d gauch l’un d s h bdomadair s d l’occupa ion (op. ci . p. 177).
(110) G. Jacqu : Les mouvements de résistance en France (Ecol du propagandis ,
Fédéra ion socialis d la S in , 15-6-1945).
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 163
ral D Gaull . G org s Villi rs, l’ac u l r prés n an du grand
capi alism au C.N.P.F., qu Vichy avai fai mair d Lyon,
François Val n in, l’anci n ch f d la Légion, n rai n ux aussi
dans la Résis anc . Un p u plus ard, l’anci n pro égé d Magino ,
l dépu é Louis Jacquino , qui n’é ai pas ncor l’époux d’un
associé d la banqu Lazard, rallia Londr s égal m n . D puis
d ux ans déjà, l’ x-cam lo du roi Guillain d B nouvill , qui écri­
vai oujours dans l journal ul ra-pé ainis d Léon Bailby,
appar nai à un rés au d r ns ign m n s allié, andis qu
l’anci n fascis D bu-Brid l l s modérés Louis Marin Lani l
ournai n l urs amis d la Fédération Républicaine d l’Alliance
Démocratique con r l gouv rn m n Pé ain.
L s démocra s-chré i ns, à qu lqu s xc p ions près (111),
é ai n r s és unis hos il s à Vichy. La r cons i u ion d l ur
par i n fu facili é . Bidaul , Flory, d M n hon, T i g n, Gilb r
Dru. Francisqu Gay, Edmond Mich l , André Colin l’animèr n ;
c d rni r, fu ur s cré air général du M.R.P., fu chargé d son
organisa ion.
Dans un rappor da é d déc mbr 1942, l’avoca mars illais
Boy r, m mbr ac if du Comité d’Action Socialiste, nr gis rai
av c sa isfac ion l’ xis nc du Parti Communiste, du Parti Socia­
liste adap é aux circons anc s, d’un for noyau radical r c van
d s dir c iv s d Tony-Révillon Paul Bas id, d’un group
animé par Louis Marin (112).
L s c n ral syndical s, dissou s par Vichy n 1940, s r cons­
i uèr n aussi dans la cland s ini é. Après avoir n é d m r
s s s a u s n harmoni av c la législa ion nouv ll (113) d
fléchir Pi rr Laval auqu l ll avai nvoyé un déléga ion, la
C.G.T. — ampu é d s syndicalis s parisi ns d YAtelier du
R.N.P., privé du concours d l’un d s s principaux s cré air s
confédéraux, R né B lin, don l maréchal fi un minis r —
la C.F.T.C. cons i uèr n un group commun app lé Comité
d’Etudes économiques et syndicales, qui fonc ionna rès offici l­
l m n , ins allé dans l s locaux d la C.G.T. Il publia mêm un bul­
l in bi-m nsu l, cri iqua la char du ravail , à l’occasion du
1 r mai 1942, réclama l’abroga ion d s disposi ions r s r ignan la
lib r é syndical . S s dirig an s son d s démocra s-chré i ns
d s marxis s : Zirnh ld, Gas on T ssi r, Boul doux, d la
C.F.T.C., Capocci, Gazi r, Pin au, Lacos , N um y r, Ch valin ,
Jaccoud, Saillan Vand pu , d la C.G.T.
Parallèl m n , d’au r s syndicalis s marxis s démocra s-
chré i ns avai n fondé n zon sud un répliqu cland s in du
di Comité : l Mouvement ouvrier français, qui s’ mploi ra à
comba r la « r lèv », à ncourag r l s réfrac air s à provo­
qu r d s grèv s con r l S.T.O.
Léon Jouhaux, avan sa dépor a ion n All magn , u d s
con ac s av c l socialis Louis Vallon, qui dirig ai l’un d s
s c ions du B.C.R.A. à Londr s. Il n u égal m n av c Ylntel-
ligence Service, nous di R Hos ach dans son livr , r çu
mêm , par son in rmédiair , d s somm s ass z considérabl s
pour son ac ion cland s in . Il n u nfin av c l Par i Commu­

n ) Par x mpl , Pi rr Corval Louis T rr noir collaborai n à Compagnons,


l journal maréchalis d zon sud.
(112) R. Hos ach , op. ci ., p. 67.
(113) Réunion d la C.G.T. du 30-7-1940, à Toulous .
164 LECTURES FRANÇAISES

nis : 1 22 s p mbr 1942, il r ncon ra son nvoyé ; mais c


n’ s qu’après son arr s a ion qu « l’accord de Ferreux » sc lla
l’union d s socialis s d la C.G.T. d s communis s (accord
signé par Bo h r au, Saillan , Raynaud Toll ).
La r cons i u ion d l’uni é d la C.G.T. u pour conséqu nc
la rup ur d s cégé is s av c l s confédérés chré i ns. Dès lors,
c s d rni rs cré ron d ux organism s : l Comité de Résistance
des Syndicats chrétiens l Comité National de Liaison des
Organisations Syndicales Chrétiennes, ous d ux présidés par
Gas on T ssi r. C lui-ci, au orisé par l’occupan par l gouv r­
n m n français, in plusi urs s ssions n 1943 1944 ; il avai
un s cré aria ins allé à Roubaix. C lui-là, cland s in résolum n
an i-nazi, lança n accord av c la C.G.T. l fam ux ordr d grèv
insurr c ionn ll d’aoû 1944.
L s par is résis an s é an plus longu m n xaminés par aill urs,
(voir no r é ud sur l s group m n s ac u ls), nous rmin rons
n parlan d’un organisa ion poli iqu d comba qui, s lon l
mo d R né Hos ach , avai un « carac èr mili air con s abl »
émanai dir c m n d s communis s : l s Milices patriotiques.
Nous somm s à la v ill du débarqu m n allié n Normandi .
L s communis s l s n n . Ils sav n qu , pour ux, l’h ur H d
la Libéra ion ou proch s ra aussi c ll d la Révolu ion. L
désir d’union pa rio iqu qu’ils affich n cach mal l ur b soin d
con rôl r l s organism s ac ifs d la Résis anc . Ils n nd n
cons rv r la hau main sur l s group s qu’ils on créés, no am­
m n l s F.T.P., comp n bi n, par l noyau ag l concours
d’élém n s non-communis s mais sovié ophil s ou rès compromis,
manœuvr r l s au r s group s. C’ s ainsi qu’ils on la majori é
du C.O.M.A.C., qui x rc l command m n héoriqu d s F.F.I.
C p ndan , pour ê r c r ains d’ x rc r plus dir c m n l ur
au ori é sur l s group s armés qui, d main, par icip ron aux
comba s sur ou à la pris d poss ssion d s édific s publics,
d s imprim ri s, c... l s communis s cons i u n l s MILICES
PATRIOTIQUES (114).
« Les traîtres espèrent effrayer les patriotes avec les milices
de bandits de Darnand, écri l journal communis La Vie
Ouvrière (5.2.1944). Le devoir des patriotes est d’organiser une
riposte énergique et immédiate ; contre les milices de Darnand, il
faut constituer les milic s pa rio iqu s qui liquideront les organi­
sations armées des traîtres et qui constitueront la base de l’armée
nationale. »
A la v ill d la grèv insurr c ionn ll , dans 1’Appel aux Tra­
vailleurs français d la C.G.T. d la C.F.T.C. d juill 1944, la
créa ion d milices patriotiques s ra r commandé dans l s usin s.
La Libéra ion opéré , l s au ori és nouv ll s n nd n x rc r
l pouvoir ll s-mêm s, av c l urs propr s forc s, composé s sur­
ou d la Gard d G ndarm ri , rallié s n bloc à la Résis anc
n aoû . C p ndan , d ux mois après l dépar d s All mands, la
dissolu ion d s milices patriotiques n’ s pas ff c ué . C

(114) L Cons il C n ral d s Milices Patriotiques compri d s r prés n an s du Front


National, d s Francs-Tireurs et Partisans (F.T.P.), d la C.G.T., d l'Union des Femmes
Françaises d s Forces Unies de la Jeunesse Patriotique, a Or, l s F.T.P. l’U.F.'F.
n son pas au r chos qu l s forc s armé s la branch féminin du Front National ;
l s r prés n an s d la C.G.T. d s F.U.J.P. s rouv n ê r c ux d la ndanc
communis d c s d ux organisa ions. » (R. Hos ach , op. oi ., p. 434.)
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 165
qu s ion provoqu un véri abl confli n r l s communis s l
Gouv rn m n Provisoir d la Républiqu .
Il faudra ou l’au ori é d Mauric Thor z, qui vi n d r n r r
n Franc , amnis ié par l général D Gaull , pour qu l s milic s
acc p n d s dissoudr d r m r l urs arm s aux au ori és.
L’ spoir qu l s comba an s communis s d la Résis anc nour­
riss n d pr ndr l pouvoir au moy n d l urs group s armés
d s Comi és d Libéra ion noyau és par l P.C. s’évanouira. Un
fois ncor l s impéra ifs d la poli iqu sovié iqu l’ mpor a sur
l s aspira ions d s mili an s français...
H. C. et A. J.

iwmr OE LWBMPE?
L prof ss ur Usca sco, réfugié roumain, a publié n Espagn
un livr qui u un grand r n iss m n . C’ s c ouvrag , radui
n français par J an-Marc Guérin (Prix Savorgnan d Brazza 1955)
qui vi n d paraî r .
Vic im d s s rr urs, rompé xploi é par s s chnocra- '
s, écrasé n r l coloss américain l coloss russ , l’Europ
va- - ll mourir ? Pour la pr mièr fois n Franc , un poin d vu
original sur un qu s ion brûlan .
Prix : 5,40 NF.
166 LECTURES FRANÇAISES

Le Conseil National du Maréchal Pétain.


« Les Assemblées, — écrivai l maréchal Pé ain à l’un d s s
minis r s (135) — ne seront plus ces arènes où l’on se battait
pour conquérir le pouvoir, où se nouaient des intrigues et des
combinaisons d’intérêts. Elles seront, dans l’Etat autoritaire et
hiérarchique où chacun se trouve mis à sa place, les conseils
éclairés du chef qui, seul, est responsable et commande. »
L’ass mblé d l’E a français s’app lai Conseil National. S s
m mbr s é ai n choisis nommés par l maréchal Pé ain ; ils
informai n cons illai n l ch f d l’E a lorsqu c lui-ci
d mandai l ur avis (116).
L Cons il Na ional fu na ur ll m n r cru é parmi l s p r­
sonnali és l s no abl s qui avai n fai mon r , au l nd main
d la défai , d’un sympa hi marqué pour l Régim ins auré
sur l s ruin s d la IIP Républiqu .
Si l’ n housiasm d s Cons ill rs Na ionaux s’ s progr ssi­
v m n r froidi après l débarqu m n d s Anglo-Américains n
Afriqu du Nord, s’ils répudièr n pour la plupar la poli iqu
d collabora ion franco-all mand inauguré à Mon oir (oc obr
1940) par l maréchal Pé ain —- pour qui « cette collaboration
devait être sincère, exclusive de toute pensée d’agression » (117) —
ils n’ n cons i uai n pas moins, au mom n d l ur nomina ion,
l s cadr s poli iqu s sur l squ ls l’E a Français s’appuyai n
moral m n . S lon l s vœux du maréchal, ils organisai n , n
qu lqu s sor , l « circuit continu entre l’autorité de l’Etat et la
confiance du peuple » (118). A c i r , il nous paraî u il d
rapp l r l urs noms.
A
A‰ tq } ‚ (André)) [S in ]. Prof ss ur à la Facul é d droi d Paris.
B
Bq x • } e t (Paul) [Pas-d -Calais]. Dépu é.
Bq ~ o p -Rq } v t [Ill - -Vilain ], Présid n d région économiqu .
Bq s ‚ (R né). S cré air général d la Fédéra ion d s min urs.
Bq s ‚ tp (R né) [Nièvr ], Présid n d la Fédéra ion d s Syndica s
d’él vag d la Nièvr .
Bq s ‚ o } Ž (Jacqu s) [Puy-d -Dôm ]. Séna ur, m mbr d l’ins i u .
Bq s w t • (Léon) [Alp s-Mari im s]. Dépu é, cons ill r général.
Bq s s q } v t (Rog r) [Eur - -Loir]. Ouvri r agricol .
Bq s t ~ e (Edouard) [Héraul ], Dépu é, présid n d l’Offic in r­
na ional du vin.
(S. G. Mgr) [S in ]. Coadju ur du Cardinal-arch ­
Be q } u u q s t
vêqu d Paris.
Be p • } e t [Lo - -Garonn ]. Méd cin.
Be s | e s • (Gas on [S in - -Ois ]. Ambassad ur d Franc , dépu é.
Be s t ~ w (E i nn ) [Cr us ], Dir c ur d la Coopéra iv agricol
d la Cr us .

(115) Télégramm à J. Bar hél my, gard d s sc aux, 14 oc obr 1941.


(116) A vrai dir ils n fur n pas ous consul és, c ux qui ur n à donn r l ur
avis l fir n rar m n.
(117) M ssag du 31 oc obr 1940.
(118) Télégramm déjà ci é.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 167
Bv q p x (Alb r ) [Corrèz ]. Cons ill r général, présid n du Comi é
d s Céréal s d la Corrèz .
Bv q p x ~ q s ‚ [Isèr ]. Prof s ur à la Facul é d s L r s d
Mon p lli r, m mbr du Comi é dri c ur d la Légion d s
Comba an s.
Bv o p ‚ e v v e (R né) [Aisn ]. Présid n d l’Union d s Syndica s
agricol s d l’Aisn .
Bo e | p e s [S in ], Pas ur, présid n d la Fédéra ion pro s an
d Franc .
Bo t„ tp -C~ q ‰ re q } Ž (J an) [Calvados]. Séna ur.
Bo p p q s ‚ (Ab l) [S in ], M mbr d l’Académi français .
Bo p p e t (G org s) [Dordogn ], Ambassad ur d Franc , dépu é,
maî r d s r quê s honorair s au Cons il d’E a .
Bo p p e t [Syndicalis ] du Syndica d l’habill m n .
Bo p „ o tu tp (Gus av ) [S in ]. Dir c ur général du Comi é c n ral
d s alloca ions familial s d s assuranc s social s.
Bo s ‚ • s e u [Alg r], Présid n d s déléga ions financièr s d l’Algé­
ri d l’Union d s Colons.
Bo } ‚ e (An oin ) [Bouch s-du-Rhôn ], Présid n d la Chambr d
Comm rc d Mars ill .
Bo } tu u o } ‚ (Charl s) [Saôn' - -Loir ]. Séna ur, cons ill r général.
BRAS SEAU (Paul) [S in - -Ois ]. Séna ur.
Bs o | v te (Princ Louis-Vic or d ) [S in ]. M mbr d l’Académi
d s Sci nc s.
Bs } p e t (R né) [Drôm ], Dépu é.
B} • q t (Louis) [Isèr ], Dépu é, cons ill r général.
C
Cq p ‚ q x e (Gra i n) [Coloni s]. Dépu é, cons ill r général.
Cq s s te s (Jos ph) [Bouch s-du-Rhôn ]. Dir c ur général hono­
rair d s Eaux Forê s.
Cq u u e ƒ (Emil ) [Hau -Marn ], Séna ur.
Cq • s e v (An oin , G org s) [Girond ]. Dépu é, cons ill r général.
C~ q ‰ n s o p (Luci n) [Alli r]. Présid n d la Caiss d Crédi
agricol d l’Alli r.
C~ q ‰ rto p (Pi rr ) [S in ]. M mbr d l’ins i u , mair d Nog n -
sur-Marn .
C~ q p t e s q x (Alain d ) [Tarn], Présid n d l’Union na ional d s
Syndica s agricol s du Tarn.
C~ q rto p (Eli ) [Ois ]. Présid n du Syndica d s maréchaux
charrons d l’Ois , pr mi r ouvri r d Franc n 1939.
C~ q s n tp (P.) [Rhôn ], Présid n d la Chambr d Comm rc du
Rhôn .
C~ tx ~ e s • (Alb r ) [Indr ], Dépu é, cons ill r général (119).
Cv q } ‚ e (G org s) [S in ]. M mbr d l’Académi d s Sci nc s.
Co | p q x • (Gabri l) [S in ]. Négocian , présid n du Comi é d
l’ n r’aid d’hiv r d la région parisi nn .
Co p u t q p t (Vic or) [S in ], Séna ur, cons ill r général.
Co s n t• s e (H nri) [Orn ]. Agricul ur.
Co s p tv v q x (Louis) [Vauclus ]. Cons ill r général.
Co s t o t (Alfr d) [S in ], né à Nyon [Suiss ]. Composi ur,
pianis .
Co u t q ‚ e Be q } s e | q s ‚ (Léon) [Savoi ], Présid n d la Légion d s
Comba an s d la Savoi .

(119) Assassiné à la Libéra ion.


168 LECTURES FRANÇAISES

Co } s p q } v t (Charl s) [M ur h - -Mos ll ]. Séna ur.


Co } s t te s (R né) [S in - -Marn ]. Séna ur.
Co } s t o tu (Pi rr d ) [Bass s-Alp s]. Séna ur.
Co } u t e p o n v e [Nord]. Présid n d la Chambr d s Mé i rs d
Lill .
Cs q ƒ q p p e u (Chauduc d ) [D ux-Sèvr s], Présid n d l’Associa ion
agricol d s Char n s du Poi ou.
C~ o } q p (J an) [Finis èr ], Dépu é.
D
Dq s p q p ‚ [Alp s-Mari im s]. Présid n d la Légion d s Comba ­
an s d Nic .
Dq } ‰ (Paul) [S in ]. Indus ri l.
De x q } v t (H nri) [Loir- -Ch r]. Présid n d la Fédéra ion d s
Syndica s hor icol s d Franc .
De ‰ q tu o p (André) [Coloni s]. Homm d l r s.
De „ q } ‚ (S anislas) [Cons an in ]. Dépu é.
Dte u n q x ~ - ‚ e Be v v e s o x ~ e (Louis d ) [Pas-d -Calais]. Dépu é,
cons ill r général.
Dt| p q x (Pi rr ) [Girond ]. Dépu é, cons ill r général.
Do x t e } s [S in ], Amiral.
Do s | • s e u (H nri) [S in ]. Délégué à la propagand du Comi é
c n ral d’ac ion d déf ns paysann .
Do s to t (Jacqu s [S in ], Dir c ur du Cri du Peuple.
Ds o } o t (Mauric ) [Hau -Saôn ]. Dépu é.
D} q } v t (Alfr d) [Cô s-du-Nord]. Indus ri l.
D} n o u x (Alb r ) [S in -Inféri ur ]. Dépu é.
E
la Fédéra ion d s famill s
Eu x q v v te s [Bass s-Alp s]. Présid n d
nombr us s d s Alp s.
Eu • } ts o v (Jos ph- [Hau -Garonn ]. Présid n d la Commission
dépar m n al d la Hau -Garonn .
F
Fq n s • (J an) [Doubs], Séna ur, homm d l r s, anci n offici r.
Fq } s e (Paul) [Saôn - -Loir ]. Dépu é, publicis .
Fw | q (Jos ph). Dépu é, indus ri l.
Fe s s e (Marc) [Vi nn ]. Vic -Présid n du Syndica d s agricul­
urs d la Vi nn .
Ftv v o p [S in ]. Mair d Bois-Colomb s.
Fv e } s • (Jos ph) [T rri oir d B lfor ]. Ouvri r-frais ur.
Fo p x e (R né) [S in ]. Colon l.
Fo } s x q ‚ e (Manu l) [Hau s-Pyréné s], Séna ur, anci n bâ on­
ni r d l’Ordr d s avoca s d Paris.
Fs q tu u tp e t (J an) [Bouch s-du-Rhôn ]. Arma ur.
Fs q ‰ o p ‚ (Ern s d ) [Lozèr ], Dépu é.
Fs q p € o tu [Oran], Général, présid n d la Légion d s comba an s
d’Afriqu du Nord.
G
Gq s € tp (Félix) [Saôn ]. Présid n d l’Union d s syndica s agri­
col s du Sud- s .
Ge s ‰ q tp -Mq s t tp [S in ]. Anci n minis r d s Financ s, m mbr
d l’ins i u .
Gt‚ e v (Gilb r ) [S in ]. Vic -doy n d la Facul é d droi d Paris,
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 16!)

Gt| p o } Ž (Claud -Jos ph). Journalis . Prisonni r d gu rr libéré.


Gtp ‚ s e (H nri) [Ch r]. Présid n du Syndica d s agricul urs
du Ch r.
Go } p tp (R né) [Char n ]. Séna ur.
Go } u u q } v t (Rémy) [S in ]. S cré air général d l’Union na io­
nal d s Syndica s agricol s.
Gs q p ‚ (Rog r) [Morbihan], M mbr d l’Académi d’agricul ur .
Gs q p ‚ t• s e (Jacqu s d la) [Main - -Loir ]. Cons ill r général.
G} w n s tq p t (H rvé d ) [Finis èr ]. Présid n d l’Union d s Syn­
dica s agricol s du Finis èr d s Cô s-du-Nord.
G} tv v o p (Louis) [Vosg s], Adminis ra ur d’Union d Coopéra iv s
agricol s, agricul ur.
G} ts q } ‚ [Girond ], du Syndica d s él c rici ns.
H
Hq p p o t tp (Edmond) [Ard nn s].. Séna ur, cons ill r général.
He s u e p t (G org s) [S in ], Indus ri l.
He } s t e q } [S in ]. Colon l. M mbr du Comi é dir c ur d la
Légion d s Comba an s.
Ho „ q e s e (Marc l). Indus ri l, prisonni r d gu rr libéré.
J
Jq x • } • (J an) [Marn ], Séna ur, agricul ur, cons ill r général.
Jq p o ‚ (Privâ ) [Jura]. M mbr d la Chambr d’agricul ur du
Jura.
L
Lq n e • s te [S in ], Mair d Pan in.
Lq x o tp (Gas on [S in ]. Présid n d la Plus Grand Famill .
Lq e ‚ e s tx ~ (G org s), [Vosg s]. Indus ri l, présid n du Syndica
co oni r. ■
Lq ‰ o } s e } Ž (Luci n) [Alli r]. Dépu é (anci n minis r ).
Lq Ro x • } e (d ) [S in ], Li u nan -colon l. Ch f du P,S.F.
Lq u u q v v e (Luci n) [S in ], Présid n d la Chambr d Comm rc
d Paris.
Le Bt| o t (R né) [Cô s-du-Nord]. Comm rçan , xpor a ur.
Le Co } s -Gs q p ‚ ‰ q tu o p (J an) [Loir -Inféri ur ]. Dépu é. Prési­
d n d la Fédéra ion Na ional Ca holiqu .
Le • o s t -Lq „ q } ƒ e v v e [Hau -Vi nn ] .Edi ur] présid n d
la Cham­
br d Comm rc d Limog s.
Le Go } „ e v v o [Loir -Inféri ur ]. Présid n d l’Union d s syndi­
ca s agricol s d la Loir -Inféri ur .
Le s tx ~ e (R né) [S in ], Prof ss ur, présid n du Cons il d
l’Ordr d s méd cins.
L’Hw „ w ‚ e s (Louis) [Morbihan]. Dépu é.
Ltp • e s (Louis) [Loir -Inféri ur ], Séna ur.
Lto x ~ o p [Syndicalis ], du Syndica du Livr .
L} ‰ t• s e (Louis) [S in ], M mbr d l’Académi d s Sci nc s,
indus ri l.
M
Mq | p q p (André) [Loir ], Dépu é.
Mq v v q s ‰w (André) [Alg r], Séna ur.
Mq s t tp (François) [Av yron], né à Millau. Dépu é.
Mq u n q t tp [Sydicalis ], du Syndica d la chaussur .
MAS sis (H nri) [S in ]. Homm d l r s.
Mq t ~ w (Pi rr ) [Cô -d’Or]. Dépu é, agricul ur.
170 LECTURES FRANÇAISES

Mq } v to p (Paul) [Morbihan], Séna ur, cons ill r général.


Mq • o } ‚ [Syndicalis ], du Syndica d s x il s.
Me p p e v e t [Syndicalis ], du Syndica d s mployés.
Me s x e s o p e -Vtx q t [Isèr ]. Indus ri l.
Mtx ~ e v (Augus in) [Hau -Loir ], Dépu é.
Mt| p o p [Syndicalis ], du Syndica d s ag n s d fabriqu .
Mts e q } Ž (Emil ) [Hau s-Pyréné s]. Séna ur.
Mtu t v e s (J an) [Aud ]. Dépu é.
Mo p tx q } v t (Pi rr d ) [Ain]. Anci n présid n d l’Académi
d’agricul ur d Franc .
Mo p t t ‚ e Rw ƒ w (H nri d ) [May nn ], Anci n offici r d caval ri .
Mo p t t| p • (J an) [Sar h ]. Dépu é, cons ill r général.
Mo t e t [Var], Con r -amiral.
Mo • u u e t (H nri). Minis r d’E a à la présid nc du Cons il, dir c­
ur honorair au minis èr d la Marin .
O
O} s • [Aub ]. Présid n d la Coopéra iv lai ièr d Troy s.
P
Pq o } tv v q x [G rs]. Présid n d la Fédéra ion d s vign rons du
G rs d l’Armagnac.
PAS gu 1ER [Syndicalis ], du Syndica du rail.
Pq } v tp (Alb r ) [Puy-d -Dôm ], Dépu é.
Pq „ tp ‚ e Lq • q s | e (H nri) [Ardèch ], Séna ur, indus ri l.
Pe tu u e v (François) [Rhôn ], Dépu é.
Pw s • u [Syndicalis ], du Syndica d s mé aux.
Pe s p o t (G org s) [Doubs]. Séna ur.
Pe s s e q } -Ps q ‚ te s (Pi rr ) [Yonn ], Dépu é.
Pe u • } t‚ o } Ž (Jos ph d ) [G rs]. M mbr d l’Académi français
Pw t q „ • (J an) [S in ], Indus ri l.
Pe } x ~ (Louis) [S in ], Présid n du Cons il municipal d Paris.
Ptp q • (An oin ) [Loir ]. Séna ur, indus ri l.
Ptp e v v t (Noël) [S in ], Dépu é.
Ptt t t -Fe s s q p ‚ t [Cors ], Séna ur.
Po tp t te s [Somm ]. Présid n d l’Associa ion d s produc urs
d blé.
P‘ v t‰ q p p (Luci n) [M us ]. Dépu é, vicair général.
Po p x e t (André-François) [S in ], Ambassad ur d Franc .
Po p u q s ‚ (H nry) [Bouch s-du-Rhôn ]. Dépu é.
Po s s e • e (Mauric ), d l’Union d s syndica s du Nord.
Ps q x ~ e (Gas on) [Syndicalis ]. S cré air général d la Fédéra ion
d s coopéra iv s d consomma ion.
Ps q t (Charl s) [Land s]. Ouvri r g mm ur.
Ps o u t (H nri) [S in ]. Archi c .
Pu EL [Syndicalis ], du Syndica d l’imprim ri .
R
Rtn q p (Pi rr ) [Can al]. Dir c ur d min s, présid n d la
17° région économiqu .
Rtre s t (G org s) [S in ]. M mbr d l’ins i u , doy n d la
Facul é d droi d Paris.
Ro n tp , Gouv rn ur général d s coloni s.
Ro n e s t (Léopold) [V ndé ]. Séna ur.
Ro | e s [Syndicalis ], du Syndica du x il .
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 171
Ro ‰ te s (Luci n) [Savoi ]. Journalis , Présid n du Cons il na io­
nal.
Ro u t q p ‚ (André) [Manch ], Présid n d la Chambr d’agricul ur
d Sain -Lo.
Ro } ‰ e | o } Ž [Land s]. Cons ill r général.
Rous (Marc l) [Tarn- -Garonn ]. Ar isan f rronni r, m ill ur
ouvri r d Franc n 1937.
Ro } u u e v (Edouard) [Nord]. Séna ur, indus ri l.
Ro } „ t• s e [Gard]. Présid n d la Chambr d’agricul ur du Gard.
Ro • [Syndicalis ], du Syndica d s mé aux.

S
Sq v v e s o p (Louis) [S in ], Délégué d l’Union na ional d s syn­
dica s agricol s.
Sq s s q ƒ -Bo } s p e t (F rdinand) [Pas-d -Calais], Arma ur, prison­
ni r d gu rr libéré.
Sq } s tp (Paul) [Oran], Dépu é.
Sq „ o te [Syndicalis ], du Syndica d l’alim n a ion.
Sw s o t (Rob r ). Dépu é, ingéni ur agronom .
So s e v [Hau -Garonn ], curé d Lagrâc -Di u (120).

T
Tq } ‚ t• s e (Emil ) [D ux-Sèvr s]. Dépu é, cons ill r général.
Te ‰ rv e (Emmanu l) [Av yron], Dépu é.
T~ ts te ƒ [Nord]. Présid n d la Chambr d comm rc du Nord.
T~ t„ s te s (Isidor ) [Alli r], Dépu é, cons ill r général.
To } x ~ o p [Isèr ], Général d’armé .
Ts q p x ~ q p ‚ (Aimé) [Vi nn ], Dépu é, cons ill r général.

V
Vq v q ‚ te s (J an) [Eur - -Loir]. Séna ur.
Vq p ‚ e p ‚ s te u x ~ e (Rob r ) [Aisn ], Fila ur.
Vq „ q u u e } s (Charl s) [Indr - -Loir ], Présid n d la Socié é
d’agricul ur d’Indr - -Loir .
Ve s | q tp [Hau -Savoi ], Présid n d la Légion d s Comba an s
d Hau -Savoi .
Ve s | e s (Jul s) [S in ], Présid n d la Fédéra ion d s ins alla­
urs él c rici ns.
Ve s ‚ e p q v [Bass s-Pyréné s], Avoca , mair d Pau.
Ve • u u t• s e (Gas on) [S in -Inféri ur ]. Séna ur.
Vt‚ q v (H nri) [Pyréné s-Ori n al s]. Présid n d la Confédéra ion
d s produc urs d vins doux na ur ls.
Vte v ’ e } Ž (Léonc ) [Char n -Mari im ]. Arma ur à La Roch ll .
Vt| p q } ‚ (J an) [S in ], Présid n d la Socié é d s g ns d
l r s.
Vt| p e (Pi rr ) [S in ], S cré air général d la Fédéra ion du
sous-sol.
Vtp x e p t (Emil ) [Cô -d’Or], Séna ur, prof ss ur à l’Ecol d
méd cin d Dijon.
Vtt s q x (Rog r). S cré air du Comi é d liaison d s syndica s pro­
f ssionn ls français.

. (120) Tué par l s F.T.P. n 1942.


172 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

L'Assemblée Consultative du Général De Gaulle.


L Comité Français de Libération nationale (121) cons i ué à
Alg r par l général D Gaull , avai créé un Ass mblé consul­
a iv , don l rôl , s ric m n limi é, s bornai à ém r d s
vœux.
En voici la composi ion s lon l Journal Officiel (Alg r) du
11-13 nov mbr 1943, p. 260 :
1er Bureau. — G org s Buisson, Hamrion, Jacquino , Charl s
Laur n , André Mar y, Mayou, Jul s Moch, Mus lli, S ignon, Sévèr .
2° Bureau. — Florimond Bon , R né Capi an , Croiza , Gia­
cobbi, Giro , Félix Gouin, Alb r Guérin, Guill ry, Pi rr Bloch,
Val n ino.
3° Bureau. — Paul An i r, Claudius, Clavi r, Damai, André
Duval, Ely, Marc l Fall, G rvolino, Giovoni, Gr ni r, M° Simard.
4° Bureau. — Auriol, Cu oli, F rrièr , Fr nay, From n , L
Troqu r, Prig n , Qu uillc, Souvi ill .
5" Bureau. — Marc l As i r, Aurang , Azaïs, Marc l Duclos,
Jus Evrard, Gazi r, Pour al , Ribièr , S rda.
6° Bureau. — B ndj lloul, Fr. Billoux, Blanc, Bordi r, R ncur l,
Marc Ru car , Louis Vallon, Paul-Emil Viard, Zavara inous.
7° Bureau. — H nri d’As i r d la Vig ri , Bissagu , Alb r
Bosman, l R.P. Carrièr , Dum snil d Gramon , Médéric, André
M rci r, Marc l Poimbœuf, d Villèl .
Membres arrivés après le 4 novembre 1943 :
Cos a, H rvé, Frévill , Léon Moranda , Pi rr Co , Boillo ,
d Boissoudy, Bourgouin, R né Cassin, Paraz, l Général Tub r ,
l Général Bass .

(121) La composi ion du Comi é Français d Libéra ion Na ional é ai alors la


suivan : Emmanu l d’As i r d la Vig ri , H nri Bonn , R né Capi an , Général
Ca roux, André Di h lm, H nri Frénay, Louis Jacquino , André L Troqu r, R né
Massigli, R né May r, P. Mond s-Franc , François d M n hon, J an Monn , André
Philip, R né Pl v n, H nri Qu uill , Adri n Tixicr.

LISEZ

CHARIVARI
le mensuel non-conformiste
19, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, Paris 1er
VII

LA P R E S S E D E L ’OP P OS IT ION N A T ION A L E


D E P U IS L A L IB É R A T ION

Plus h ur us s qu la Troisièm Républiqu qui, ou au long


d son his oir , s rvi d cibl aux pamphlé air s aux polémis s
d’un pr ss d droi puissan larg m n répandu ,' la Qua-
rièm la Cinquièm n son l’obj d cri iqu s ou d’a aqu s
virul n s qu d la naî d’un frac ion for rédui d nos jour­
naux.
C faibl ss d la pr ss d’opposi ion na ional , qui p u
surpr ndr l profan , a d ux caus s ss n i ll s :
D’abord la si ua ion qui lui a é é fai à la Libéra ion : l s
journaux na ionaux qui avai n paru n r 1940 1944 (à l’ xclu­
sion du Figaro d La Croix) on é é in rdi s, l urs bi ns confis­
qués par la S.N.E.P. (dir c ur général : M. Pi rr Bloch, anci n
dépu é S.F.I.O.) l urs locaux imprim ri s occupés pur m n
simpl m n par l urs adv rsair s.
Ensui , l s arifs d’impr ssion : n raison d s condi ions d
ravail imposé s dans l s imprim ri s d pr ss , l s prix on
augm n é dans d s propor ions inouï s — 200 à 250 fois c ux
d’avan la gu rr .
Privés d l urs imprim ri s d l urs bur aux, mis dans l’im­
possibili é d’u ilis r l s i r s souv n pr s igi ux ( n ou cas
connus du public) d l urs anci ns journaux, parfois mêm frap­
pés d’indignité nationale n raison d l ur Fidéli é au maréchal
Pé ain, l s na ionaux n on é é rédui s à cré r d ou s pièc s
d s publica ions don l’audi nc , fau d moy ns financi rs,
d m ur insuffisan . L public, qui lisai au r fois, Le Jorur-Echo
de Paris, Le Petit Journal, l’Aclion Française ou La Liberté, qui
s’a acha qu lqu mps à L’Epoque au our d 1948, li aujourd’hui
L’Aurore d Lazurick Boussac, Le Parisien Libéré d’Amaury
B llang r, Le Figaro d Pi rr Brisson J an Prouvos , Paris-
Presse d Pi rr Lazar ff Hach ou Jours de France d Bloch-
Dassaul .
L’opposi ion na ional n’a plus d quo idi n l’ xpéri nc du
Temps de Paris (1) ou d s Débats de ce Temps (2) s mbl indiqu r
qu’il s ra for difficil , sinon impossibl d’ n cré r un viabl .

(1) C lui-ci u c p ndan d puissan s moy ns : 800 millions dép nsés n 66 jours •
Il é ai né l 17-4-1956 d s œuvr s d’un puissan lobby financi r, à la ê duqu l s
rouvai M. Rob r André, présid n d la Chambr syndical du Pé rol ,
M. Philipp Bœgn r, un chnici n d la pr ss don M. D l Duca s’ s assuré l s
s rvic s n 1959-1960.
(2) Quo idi n du soir, né n mai 1956, mor au bou d’un mois, qu’anima M. Jacqu s
Mar aux, anci n pé ainis , au ur d d ux volumin ux ouvrag s sur l mouv m n
LA PRESSE FRANÇAISE A LA VEILLE DE LA GUERRE
1. — Grande Information (Tira­ 7. — Modérés (Tirages en mil­
ges en milliers d'exemplaires) : liers d'exemplaires) : Le Petit
Paris-Soir (1.800), Petit Parisien Journal (160), Le Jour-Echo de
(1.320), Le Journal (410), La Pe­ Paris (155), La Croix de Paris
tite Gironde (325), Le Matin (300), (100). Le Courrier du Centre (100),
Le Petit Dauphinois (280), L’In­ Le Figaro (50), Le Journal des
transigeant (170), Excelsior (130), Débats (25), Le Journal de Rouen
Paris-Midi (120), Le Temps (90). (80), Le Petit Courrier d’Angers
2. — Grande Information modé­ (60), Le Journal de Roubaix (60),
rée (Tirages en milliers d’exem­ Le Journal de Mulhouse et La
France de l’Est (48), Le Moniteur
plaires) : L’Ouest-Eclair (350), (45), Le Progrès de la Côte-d’Or
L’Echo du Nord (315), Les Der­ (45), Le Nouvelliste . du Morbihan
nières Nouvelles de Strasbourg (42), Le Mémorial de Saint-
(155), L’Est Républicain (140), Étienne (40), Le Nord-Est (40),
L’Eclaireur de Nice et l’Eclaireur Havre-Eclair (35), Le Journal
du Soir (135), Le Phare de la d’Alsace et de Lorraine (35), La
Loire (90). Loire Républicaine (30), L’Eclair
3. —- Grande Information Radi- de l’Est (30), La Dépêche d’Eure-
calisante (Tirages en milliers et-Loire (30), Le Département
d’exemplaires) : La Dépêche de (30). L’Indépendant des Basses-
Toulouse (270), La France de Bor­ Pyrénées (30), La Liberté du Sud-
deaux (235), Le Progrès de Lyon Ouest (25), Le Nord Maritime
(220), Le Petit Provençal (165), (25). La Tribune de P Aube (25),
La Dépêche du Centre (140), Le Journal de Caen (25), Le Ré­
L’Eclaireur de l’Est (106). publicain Orléanais (25), Le Nou­
4. — Communistes et assimilés veau Journal de Strasbourg (22),
(Tirages en milliers d’exemplai­ Le Soleil de Marseille (22), L’Ex­
res) : L’Humanité (320), Ce Soir press de l’Est (20), L’Ouest d’An­
(250), L’Humanité de Strasbourg gers (20). Le Républicain des
(30). Hautes-Pyrénées (20), Le Salut
Public de Lyon (20). Moins de
5. -— Socialistes ou Bloc des 20.000 : L’Aube, La Liberté, L’Or­
Gauches (Tirages en milliers dre, La Victoire, Le Courrier de
d’exemplaires) : Le Réveil du l’Allier. Le Journal des Ardennes.
Nord (250), La Tribune Républi­ L’Express de l’Aube. Le Petit
caine de Saint-Etienne (140), Le Bastiais, La Liberté de la Haute-
Populaire de Paris (60), Le Petit Loire, Le Journal de la Meuse.
Niçois (60). Le Populaire du Cen­ Le Petit Champenois, Le Courrier
tre (52), Le Midi (48), Lyon-Répu­ du Pas-de-Calais, Le Petit Calai-
blicain (40), La Bourgogne Répu­ sien, La Presse du Sud-Ouest, Le
blicaine (32), La Montagne (31), Sud-Ouest. La Gazette de Biar­
La Dépêche Dauphinoise (20). ritz, Le Journal de Hagueneau,
Moins de 20.000 : La Justice, Le Le Journal de Fécamp, Le Mémo­
Peuple. Le Républicain du Haut- rial des Deux-Sèvres, Centre et
Rhin, L’Ere Nouvelle, La France Ouest.
8 du Centre, L’Express du Haut-
Rhin. 8. —■ Droite traditionnelle et
6. — Radicaux et Assimilés (Ti­ Droite catholique (Tirages en mil­
rages en milliers d'exemplaires) : liers d’exemplaires) : Le Nouvel­
L’Œuvre (115), Le Petit Méridio­ liste de Lyon (130), Paris-Centre
nal (80), La Dépêche de Brest (60), L’Epoque (70). L’Eclair de
(70), Le Républicain Lorrain (70), Montpellier (58), Marseille-Matin
La Sarthe du Soir (70), Le Popu­ (50), L’Avenir du Plateau Central
laire de Nantes (62), L’Indépen­ (50). La République de l’Est (42).
dant des Pyrénées-Orientales (60), Le Télégramme du Pas-de-Calais
Le Radical (45), Le Petit Comtois (40), L’Action Française (40), La
(40), Le Bourguignon (38), La Dé­ Croix du Nord (35), La Libre
pêche du Berry (30), La Dépêche Lorraine (32), Le Nouvelliste de
de Rouen (30), Le Petit Var (30), Bretagne (28), Le Patriote des
Le Petit Havre (26), Le Républi­ Pyrénées (27), La Garonne (21),
cain du Gard (25), Le Progrès de Marseille-Midi (20), Le Lorrain
l’Allier (20), Le Petit Haut-Mar- (20), Le Bien Public (20), La Ré­
nais (20), Lyon-Soir (20), Le Pro­ publique du Sud-Est (20), Le
grès de Saone-et-Loire (20). Moins Messin (20), La Gazette de Ba­
de 20.000 : L’Homme Libre, Le yonne (20), Le Télégramme des
Petit Bleu, La République de Vosges (20). Moins de 20.000
Paris, Le Courrier de l’Ain, Le exemplaires : L’Avenir du Loir-
Petit Ardennais, La Dépêche et-Cher, L’Echo de la Haute-
Corse, Le Journal de la Corse, La Loire, L’Echo de Thionville, Le
Charente et La Petite Charente, Courrier de Bayonne, Le Messa­
La Haute-Loire, L’Union Républi­ ger de Strasbourg, L’Echo de Se-
caine de la Marne, Le Phare de lestat, Le Courrier de Saone-et-
Calais, La République du Var, 1 Loire, Le Journal d’Amiens, Poi­
L’Avenir de la Vienne. tiers-Soir, Le Matin Charcutais.
LA PRESSE DE L'OPPOSITION NATIONALE 175

C’ s donc dans la pr ss h bdomadair périodiqu qu


l’opposi ion na ional , l’opposi ion au « Sys èm », s’ s aujour­
d’hui réfugié .
Si l’on n croi l’ins i u du World Jeivish Congres (2) la pr ss
d l’opposi ion na ional , qualifié d « réac ionnair », d « fas­
cis » d « néo-nazi » par un rappor ur pour l moins
xc ssif, aurai comp é ( n 1954) 34 organ s. Mais comm M. Gold­
s in — c’ s l nom d c rappor ur p ssimis ou x ravagan —
a omis d’énumér r c s 34 journaux r vu s, nous n saurons
sans dou jamais qu ls périodiqu s il a cru d voir class r dans
c ca égori .
En véri é, la pr ss d’opposi ion na ional , maréchalis ou non,
comp infinim n moins d’organ s : ou au plus pouvons-nous
n dénombr r un quinzain , qui von du néo-fascism l plus,
in ransig an au socialism l plus démocra iqu .

La presse clandestine.

En raison d la si ua ion créé à la Libéra ion par la nouv ll


législa ion . l s m sur s xc p ionn ll s di s « d’épura ion »,
l s opposan s à la IV° Républiqu avai n b aucoup d mal à s’ x­
prim r. Dans l urs imprim ri s placé s sous séqu s r , impossibl
d ir r un journal ou un r vu qui n fû agréé par l Pouvoir.
Tou publica ion d vai , pour paraî r , ob nir un au orisa ion.
C ll -ci é ai na ur ll m n r fusé aux sollici urs soupçonnés
d’avoir u d s accoin anc s av c l’occupan ou av c Vichy.
Aussi, nombr d bull ins ou f uill s d’opposi ion fur n -ils
plus ou moins cland s ins au our d s anné s 1944-1947. T l fu
l cas d s Documents nationaux, organ d s mili an s d’Ac ion
Français , qui parur n sous form d bull in ronéo ypé, puis
imprimés n 1945-1946 ; d La Dernière Lanterne (1946), rédigé
par d ux écrivains d al n qu’unissai un commun av rsion
pour la Républiqu d « Sys èm » : Pi rr Bou ang, j un
univ rsi air maurrassi n, An oin Blondin, j un lic ncié ès-
L r s qui d vai s aill r un plac nvié dans la pr ss
la li éra ur ; d Drapeau Noir, organ d mys éri ux « anci ns
comba an s d l’Europ » (1946), d bi n d’au r s publica ions
mor -né s.
C p ndan , l 6 déc mbr 1944, paru à Paris la r vu Questions
actuelles (4) qui s mbl bi n avoir é é l pr mi r d s périodiqu s
d’opposi ion na ional d l’après-gu rr .

Le doyen de la presse d'opposition.

Il s’agissai , à vrai dir , d’un bull in confid n i l plu ô qu


d’un véri abl r vu . L C n r d’E ud s d s qu s ions ac u ll s
qui v nai d’ê r créé avai décidé d publi r c bull in pour

ca holiqu : L’Eglise de France devant la Révolution marxiste. On rouv ra d s précisions


sur l s commandi air s d c s d ux journaux dans La haute banque et les trusts, par
H nry Cos on (La Librairie Française, Paris, 58, ru Mazarin ).
(3) Survey of events in jewish life in 1954. — Par III, An is mi ism and "War
crim s (Ins i u of J wish Affairs, 15 Eas 84 h S r , N w York 28, N.Y.), pag 5
suivan s.
(4) Ell avai é é précédé d’un brochur , Perspectives, publié par Pi rr Mor l
R. Malliavin.
176 LECTURES FRANÇAISES

fournir à s s m mbr s « des éludes et des informations que le


régime de ■ l’autorisation préalable ne permettait pas toujours de
trouver dans la seule presse autorisée ».
R né Malliavin, l’un d s anima urs du C n r d’E ud d s Qu s­
ions ac u ll s, qui avai é é l collabora ur du Présid n Paul
D schan l (c qui é ai bi n), mais aussi l cons il juridiqu d
VAgence Inter-France (c qui l’é ai moins — aux y ux d s hau s
fonc ionnair s du Gouv rn m n provisoir ) n pouvai spér r
ob nir un au orisa ion d c g nr . Il s’ n ndi donc av c
d'au r s p rsonn s qui, ll s, é ai n bi n vu s (ou moins mal) du
Pouvoir. Ainsi naquir n Ecrits de Paris, r vu d s qu s ions
ac u ll s (1 r janvi r 1947).
J an Colonna Charl s Or ngo — c d rni r édi ur à Mo­
naco — munis d’un au orisa ion n bonn du form d puis
1945, s’associèr n à la famill Malliavin-D lav nn à la Société
d’Etudes Economiques et Sociales (S.E.E.S.) pour cons i u r la
S.P.E.P. au capi al d 400.000 frs chargé d publi r la nouv ll
r vu . Colonna Or ngo appor ai n la préci us au orisa ion
l i r — s imés à 200.000 frs — Gus av D lav nn , Mm G or­
g s D lav nn , Mm Mad l in Malliavin, né D lav nn ,
l fils d c d rnièr , Paul Malliavin, v rsai n ns mbl
100.000 frs, andis qu la S.E.E.S. (5) fournissai un somm équi­
val n .
C’ s c S.P.E.P. (Société Parisienne d’Editions et de Publica­
tion) — don l capi al fu bi n ô por é à 1.200.000 frs (av c l
concours financi r d r n -d ux associés, don MM. Ch n au d
Léri z, Paul Marchand au, anci n Gard d s Sc aux, la Société
d’Etudes Economiques et Sociales) — qui édi a, édi ncor ,
Les Ecrits de Paris. A la plac d’un bull in confid n i l, l s m m­
br s l s amis du Centre d’Etude des Questions actuelles r çur n
un véri abl r vu , d prés n a ion agréabl , où d s homm s, cou­
rag ux donnèr n chaqu mois l poin d vu d l’opposi ion
na ional .
L s plus grands noms d la li éra ur d la poli iqu y
cô oyai n c ux d mili an s d journalis s obscurs. Combi n
d ps udonym s fur n u ilisés, n la circons anc , par d’émi­
n n s p rsonnali és épuré s, inéligibl s ou xilé s ! L’édi orial
lui-mêm é ai signé d’un ps udonym : « Mich l Daci r », nom
d’ mprun — d gu rr ï — d R né Malliavin.
C d rni r, qui fu , dès l débu , l véri abl dir c ur d la
r vu , é ai s condé par Mm Mad l in Malliavin par son fils,
Paul Malliavin, ous d ux géran s s a uair s d la Socié é édi ric
Collaborai n alors aux Ecrits de Paris (ins allés 354, ru Sain
Honoré, Paris I r, où ils son oujours) : l R.P. Bulli r, l chanoin
D sgrang s, anci n dépu é du Morbihan, l m ill ur ora ur ca ho­
liqu av c l’abbé B rg y Philipp H nrio ; l colon l Fabry,
anci n minis r ; l prof ss ur Louis Rougi r, anci n chargé d
mission du Maréchal Pé ain auprès du roi d’Angl rr ; Jacqu s
Chas n , anci n dir c ur du Temps (don Le Monde occup l s

(5) La Société d’Etudes Economiques et Sociales, fondé avan la gu rr , avai pour


dirig an s n 1941 Pi rr L Normand, Pi rr Grison, Rob r Fabr , Louis Laboussay
Emil Mir aux, dir c ur du Temps. S s ac ionnair s é ai n principal m n l s
Socié és d charbonnag s (na ionalisés n 1946), la Cie de Suez, la Cie Générale d’Elec-
tricité F Union Syndicale des Cies d’Assurances (ac déposé ch z M” Ad r, no air
à Paris, l 9-12-1941). En 1946, M. L Normand présidai l Cons il d’Adminis ra ion
don faisai n par i MM. Pi rr L Poull n, s cré air général d l'Union Syndicale
.des Cies d’Assurances, Vi u, Tuai L’Electro-Crédit.
LA PRESSE DE L’OPPOSITION NATIONALE 177
locaux), H nry Bord aux Claud Farrèr , d l’Académi Fran­
çais ; Paul Faur , anci n minis r , l’ac u l dir c ur d La Répu­
blique libre ; Gus av Gau h ro , anci n séna ur, qui dirig ai n
1926-1932 La Vague Rouge, r vu d docum n a ion an icommu­
nis ; Pi rr Tai ing r, anci n présid n du Cons il municipal d
Paris; E. B au d Loméni , au ur d’un livr fam ux sur l s dynas­
i s bourg ois s ; François L Grix, anci n dir c ur d la Revue
Hebdomadaire d Plon ; Jacqu s Isorni, l déf ns ur du Maréchal
Pé ain d Rob r Brasillach ; B rnard d Vaulx Pi rr Virion,
anci ns rédac urs à VAction Française ; B r rand d Jouv n l,
L. Mabill d Ponch vill , J an-Louis Lagor (J an Madiran, alias
Arf l), un j un prof ss ur ca holiqu ; François d Romainvill
(alias d Goulévi ch) fu ur dir c ur d'Exil et Liberté ; Hugu s
Sain -Canna (Mauric G ai (6). Vinr n nsui Xavi r Valla ,
anci n commissair général aux qu s ions juiv s, Guy Vina r l
(alias Gilb r Prad ), Paul C. B rg r, Simon Arb llo , Louis Gui-
ard, Jacqu s D l b cqu , André Joussain, G org s d Plinval
Claud Harm l, G org s Barbul, un journalis roumain xilé,
Hub r Lagard ll , anci n minis r du Maréchal Pé ain, C.J.
Gignoux, Alfr d Fabr -Luc , Charl s Mauban (ps udonym du
dépu é Caill m r), G org s Roux, François Ca hala, J. S avnik, un
anci n collabora ur d Bénès, Jacqu s Mordal, Paul d Cassa-
gnac, Pi rr d Luz, Louis Sall ron, l Doc ur François Daud ,
lils d l’écrivain monarchis , Paul Morand, B nois -Méchin, l
Général Vésin d la Ru , H nri Sabar h z, c...
Très vi , Les Ecrits de Paris prir n un ssor qui i n du pro­
dig : 30.000 x mplair s, 15.000 abonnés, un publici é abondan
choisi . La mod s n a iv du débu d v nai un brillan
n r pris . Ell l’ s r s é , grâc à un prud n vigilan admi­
nis ra ion à un au r réussi , v nu confirm r , n qu lqu
sor , épaul r la pr mièr : l lanc m n d Rivarol.
Mais « l’h bdomadir d l’opposi ion na ional » n da u d
janvi r 1951. Avan son appari ion, qu d n a iv s sans l nd ­
main, qu d’éch cs ! La rou qui s’é ir sur cinq longu s anné s
d’après^Libéra ion s jalonné d cadavr s.

Presse mort-née et éphémère.

Questions actuelles - Ecrits de Paris ur n d s imi a urs,


d’aill urs ass z nombr ux. Ou r l s Documents Nationaux, La
Dernière Lanterne Le Drapeau Noir, don nous avons parlé,
plusi urs journaux d’opposi ion n èr n d s’impos r n r 1945
1951. Ils on ous disparu. Passons-l s rapid m n n r vu :
Force Populaire, journal d « comba » socialis -monar­
chiqu don l n° 1 paru l 25 s p mbr 1947, sous la dir c ion
d François Sain -Ann qui avai pour géran Pi rr B rnad .
Courrier 48 égal m n monarchis , publié, s mbl - -il, n liai­
son av c M. D longray-Mon i r. ci-d van collabora ur du pam­
phl an isémi Le Porc Epie, s cré air du bur au poli­
iqu du Com d Paris.

(6) Les Ecrits de Paris é ai n irés sur l s pr ss s d l’imprim ri G org s Lang. Plus
ard, ils auron l ur propr imprim ri : L’Imprimerie des Tuileries, 9, passag d s
Marais, à Paris, où s égal m n iré Rivarol. L succès un bonn adminis ra ion
on p rmis aux dirig an s d s Ecrits de Paris — qui son aussi c ux d Rivarol —
d réalis r c qu’aucun au r journal d’opinion n pouvai spér r.
12
178 LECTURES FRANÇAISES

La Sentinelle, r vu m nsu ll ( n princip ), qui r mplaçai d s


f uill s in rmi an s éphémèr s (Front Noir, Le Combattant
Européen, L’Unité) qu dirig a (offici ll m n du moins) Claud -
Mari Dragon. S s collabora urs s r cru ai n principal m n
parmi l s nos algiqu s du fascism : R né Bin , un anci n mili­
an communis rallié au na ionalism , qu l’on r rouv à l’ori­
gin ou à la ê d div rs group s ac ivis s na ionaux d
1948 à 1955 qui a rouvé la mor , n 1957, dans un accid n
d’au omobil ; G.-A. Amaudruz, l dir c ur d’un r vu suiss
agr ssiv m n an idémocra iqu '; Pi rr Hofs r, un spécialis
av r i d s qu s ions d poli iqu é rangèr ; Pi rr Mor l, s cré­
air d l’Union d s In ll c u ls Indép ndan s ; Louis Girard,
Claud V rnoux, Mauric Achar , Jacqu s Gu rland, J.-L. Dino, c.
Le Nouveau Prométhée, créé n juill 1950, don l véri abl
dir c ur é ai R né Bin , qu s condai l dir c ur n i r :
Dominiqu Anqu il. C journal publiai d s ar icl s d Paul
Chan pi , Mauric Achar , A. Am lin , F rnand D m ur , Gon­
zagu Truc, François Sauvag (J an-Alb r Foëx, anci n rédac ur
à L’Union Française d Lyon), Claud Jam , l’au ur d Fifi roi
d’images mêlées, M. Jus ini n, J.-M. D ss , Rob r P rno ,
Hardouin, c.
La Jeune Révolution, d Claud V rnoux, G. Gaylin, F. Varn -
vill , Hardouin, auxqu ls succédèr n un p u plus ard Rob r
Darvill , J an R nard, André Riv rand J an Tixi r.
Les Cahiers de la Cité, r vu al r docum n é , qu diri­
g ai M. Emmanu l B au d Lom ni .
La Liberté du Peuple, journal bi-m nsu l à for irag , rédigé
par un anci n fonc ionnair , d Vichy, G org s Villar , di J an
Roy, Max nc B arn , H nry Babiz , Philipp Sain -G rmain,
Dani l B rry, R né Warr ns, A. Schn id r. P. Hofs r, Pi rr
H. Scha ff r, Mauric d Nys, F. d Romainvill , J an L long, c.
Contre Révolution, organ d s é udian s pa io s, don l géran
é ai Pi rr Roos, auqu l collaborai n MM. B. Lahur , Mich l
Vivi r (qu nous r rouv rons rédac ur à Aspects de la France,
puis rédac ur n ch f d La Nation Française) Thomas P r-
roux. C f uill avai succédé à Etudiants, journal fondé par
M. Philipp Wolf (l fils du mécèn d la pr ss na ionalis d s
anné s 1947-1954) qui signai Philipp L loup d s chroniqu s par­
iculièr m n agr ssiv s.
France Quo Vadis, magazin illus ré animé par Augus Féval, fils
p i -fils d s célèbr s romanci rs populair s, anci n rédac ur
du Réveil du Peuple (d J an Boiss l, grand mu ilé d gu rr ,
mor dans l s prisons d l’épura ion), par Jacqu s Sidos, frèr
d s dirig an s du mouv m n Jeune Nation. Collabora urs :
P. Joss , anci n séna ur, J an Maro , Alb r H uclin, Guy L
Pri ur, Pi rr Savary, c.
Occident, organ du mouv m n d’ac ion univ rsi air cul u­
r ll , fondé n janvi r 1951 dirigé par Mm G. Maréchal.
Les Cahiers de la Révolution Européenne, d Mich l Houi .
Le Nouveau Régime, qui d vin nsui Ici France, bi-m nsu l
puis h bdomadair royalis , dirigé par Paul Griffoulièr , homm
d confianc , s mbl - -il, du com d Paris. Collabora urs :
Jacqu s P rr , P. Liévin, J an Loisy, Pi rr Longon , Jacqu s
Baulmi r, c. (C i r a é é r pris, plus ard, n 1956, par la
r vu d Philipp Bur n.)
Paris-Dimanche, h bdomadair qui n’ u qu qu lqu s numéros
(1950).
LA PRESSE DE L’OPPOSITION NATIONALE 179

Politique Française, paraissan n liaison av c France Réelle.


Lys Rouge, organ d s j un s socialis s monarchis s, mouv ­
m n fondé n nov mbr 1944 par J an-Marc Bourquin, un j un
avoué d Compiègn , qui connu l s pir s difficul és dans son
n r pris . Con rain d chang r fréqu mm n d i r , l’organ du
group s’app la ou à our : La Voix Royale, Les Nouvelles Monar­
chistes, L’Avant-Garde Royaliste, c.
Courrier Blanc, d Bord aux, qui aurai é é cland s in p n­
dan l’occupa ion.
La Revue du Bas-Poitou, dirigé par l vicom d Maup ou,
mili an royalis poi vin.
Terre et Roi, f uill d propagand monarchis d la Marn .
La Province, d R nn s, résurr c ion d l’organ du vi ux jour­
nalis na ional Eugèn D lahay . In rdi n 1945, ll r pa­
ru n 1949 disparu défini iv m n d ux ans plus ard.
L’Etendard, organ s mi-cland s in d l’Associa ion Royalis
Ca holiqu (A.R.C.) fondé par M° Pi rr d’André.
L’Appel d Paris, organ du Rass mbl m n Travaillis Fran­
çais, dirigé par M. Mich l Coan . Y collaborai n : Juli n Dal-
bin (7), présid n du di Rass mbl m n , avan -gu rr dir c ur
dé La Belle France, ami d Pérou don il aurai r çu un appui
financi r impor an (cf. Le Monde, 28-1 7-2-1953), G org s
Val nçav, Marc l Gilli , Jacqu s Mafioly, J an S rr land , S. Th -
naud. C journal abandonna bi n ô un i r (bi n comprom ­
an ) (8) pour c lui (plus anodin) d La République Moderne,
rach é au group fédéralis d M. C-M. Hy , anc. collabora ur
d M. Gas on B rg ry. Les Cahiers de la République Moderne, d
Hy , é ai n l’organ du mouv m n na ional révolu ionnair .
Ils avai n é é fondés dès 1944.
L’Unité Populaire, organ du Par i Républicain d’Uni é Popu­
lair (P.R.U.P.), animé par MM. Mauric Plais, anci n adjoin
communis au mair d Clamar , R né Bin , F rnand Pigna l,
Jacqu s Gras, Paul L fèvr , c. D vis : « La Franc aux vrais
Français ! »
La Lutte, qui por ai n sous- i r : « Pour l’uni é d la na ion
par la révolu ion social ». Fondé n nov mbr 1949, c journal
é ai lié au Fron d s Forc s Français s don l s cré air é ai
R. Par (aujourd’hui rédac ur à France-Observateur). Collabora­
urs : Paul Es èb , Mich l Trécour , A. Burchard , Félix Nomb l,
J an Rivoll , c.
Elan National, organ du Mouv m n Révolu ionnair Na ional,
fondé l 6 juin 1950 par Mll Edi h Pigach .
Contact, organ d s Equip s d Franc , animé s par M. Rob r
Giroux, l’un d s fonda urs d Réalisme, qu s condai n MM. J an

(7) Candida aux él c ions municipal s n 1947 (4° s c ur d Paris : 1 r, 2", 8'
9" arrondiss m n s), Juli n Dalbin, anci n dépor é poli iqu (Buch nwald Dora), avai
pour co lis i rs du Rassemblement Travailliste Français : l colon l Pi rr D m ry ;
Anaïs Gui ard, prof ss ur d langu s, présid n d s Femmes Françaises Travaillistes ;
Emil Lali ux, anci n m mbr du Parti Radical-Socialiste, pu;s du Parti Radical-Socialiste
Camille Pelletan (Présid n : Gabri l Cud n ), anci n présid n d la 3° s c ion d
la Ligue des Droits de l’Homme ; Kléb r Poncin, anci n m mbr du Parti Républicain
d’Unité Populaire ; Léoni François-Arl ncoür , ins i u ric .r. ; J an D b rquc, ag n
chniqu , anci n m mbr du P.R.U.P. ; Alain Grésillai , ag n d fabriqu , du C D.
d la Fédération Démocratique des Travailleurs ; Gilb r Labbé, comp abl .
(8) D 1941 à 1944 paru , n ff , sous c i r , un h bdomadair parisi n don
l dir c ur, l commandan Cos an ini, fu condamné par l s ribunaux d l’épura ion.
ISO LECTURES FRANÇAISES

Traissac, anci n préf , Mich l M rland, délégué à la propa­


gand du P.R.L.
Les Idées et les Faits, r vu dirigé par Mauric Barbarin
(Max nc B arn ), assis é d Philipp Bur n (M ï r), rédac ur n
ch f. Principaux collabora urs : Mauric Clavièr , B r rand D sa-
v nn s, J.-M. Gau h ron, Jacqu s H nri, Paul K mpf, Comd L
Roch. Paul Mon for , Chris ian P rroux, Claud Mal , Pi rr
Luci n, Charl s d Jonquièr s, J an Niv rnois, c. D ux xc l­
l n s numéros spéciaux fur n larg m n répandus : « L ur
Libéra ion » « Bilan d la IV° ».
La Victoire, séqu ll du quo idi n d Gus av H rvé, qui parais­
sai chaqu s main au cours d s anné s 1950-1953 sous la dir c­
ion d M. G org s-Emil Dulac, vi ux compagnon du fonda ur.
C « h bdomadair d la Républiqu au ori air , socialis
plébisci air » é ai rédigé par un group d na ionalis s composé
d Camill H nry, H nri Bonifacio (Félix An ona, anci n rédac­
ur du Franciste d zon sud), André Loin i r, Hub r Sain -
Juli n Philipp d Lus. Paul d Cassagnac, anci n dépu é plébis­
ci air du G rs, l’amiral D coux, anci n gouv rn ur d l’Indo­
chin , Charl s R ib l, P. Joss , anci n séna ur, J an Savary,
Louis T ss r , J.-M. Dupl ssis, c... y collaborai n d mps à
au r .
Faisceaux, r vu m nsu ll d s J un Na ionaux Europé ns,
dirigé par M. P. Savary. La plupar d s j un s rédac urs d La
Victoire y collaborai n , no amm n : H. Sain -Juli n, C. H nry,
G. L Pri ur, H nri Bonifacio, c... L s bur aux é ai n ins allés
24, boul vard Poissonnièr , sièg d La Victoire.
Pour ê r compl , il faudrai sans dou ci r ncor un bonn
ving ain d’au r s journaux r vu s qui parur n ( disparur n )
au our d 1950.
En d hors d c s périodiqu s préma urém n défun s, vic im s
s mbl - -il d l’in xpéri nc d l urs dirig an s (à moins qu c
fu d l ur impécunosi é : « le grisbi est à gauche ! » disai l’an­
ci n rédac ur n ch f d Je suis partout, P.-A. Cous au), cinq
organ s d pr ss doiv n r nir no r a n ion : Paroles Fran­
çaises, Réalisme, France Réelle, L’Heure Française L’Indépen­
dance Française. L s uns l s au r s on occupé, p ndan plu­
si urs anné s, un plac non néglig abl dans la pr ss d’opinion.

Développement de la presse anti-système.

Paroles Françaises, journal fondé n 1946 pour s rvir d’organ


au Parti Républicain de la Liberté (P.R.L.), fu dès l débu , l
déf ns ur d s épurés d s prisonni rs poli iqu s n fav ur d s­
qu ls son dir c ur, l dépu é André Mu r, un résis an au h n­
iqu , réclamai l’amnis i . C h bdomadair , agr ssif d on
classiqu d’allur , connu un larg succès dans l s mili ux « pé ai-
nis s ». Il irai n 1947-1948 à plus d 100.000 x mplair s.
L s procès qui s’aba ir n sur lui d ous cô és arir n un b au
jour la caiss d la socié é qui l publiai . L journal fu cédé à
un socié é d ' géranc (9), puis à Paul Es èb , cons ill r d

(9) La Société de Gérance de Paroles Françaises, qui avai pris la sui ( n 1949)
d la Société Paroles Françaises (créé n 1947) dans l’ xploi a ion du journal, avai
pour fonda urs Mm An oin Brun, R né Châ au, l’anci n dépu é socialis épuré,
LA PRESSE DE L’OPPOSITION NATIONALE 181
l’Union français , qu l s na ionaux d la Girond nvoyèr n
siég r au parl m n n 1951. La rédac ion d Paroles Françaises
é ai assuré par MM. Sain -Méran, Claud Jam , André Thériv ,
Marc l Espiau, anci n rédac ur à L’Ami du Peuple, Pi rr Domi­
niqu , Dani l B rry, E. B au d Lom ni , Pi rr Ducas l, Pi rr
Hamp, François Sauvag , J.-A. Foëx, R né Gillouin, Rog r Par ,
André du Dognon, Adolph d Falgairoll , Juli n Gu rn c, F. d
Romainvill , Philipp Sain -G rmain, J an Ebs in, Rob r P r-
no , Mauric H im, Ang Pi ou (Louis Truc), M.-II. Bourquin,
Jacqu s Baulmi r, H nri Bonifacio (An ona), Mauloy, André d
La Far, c...
L s abonnés du journal é ai n groupés' au s in d s Amis de
Paroles Françaises, don l s cré air général, S. Vinc n , jouan
l s Ravachol l s Vaillan , j a la paniqu au Palais Bourbon,
un jour d séanc , n iran d s coups d r volv r (à blanc).
L 11 déc mbr 1948, un au r publica ion, c ll -ci n m n
maréchalis , fu lancé à Paris : Réalisme. C’é ai un r vu d
32 pag s, d’un rar viol nc con r l sys èm con r l géné­
ral D Gaull , dirigé par J.-L. Bi naimé (r mplacé qu lqu s
mois plus ard par Rob r Giroux). S s rédac urs s r cru ai n
parmi l s journalis s proscri s. D s carica ur s agr ssiv s illus­
rai n l s x s : ll s é ai n l’œuvr d Pédro, l d ssina ur
d Gringoire, d B n, au ur d pamphl s cland s ins don
l’un, Voyage en absurdie, véri abl ch f-d’œuvr du g nr , connu
d ux irag s succ ssifs o alisan 200.000 x mplair s; Louis Gui-
ard, j un avoca pl in d prom ss s qui d vai ralli r l m n-
désism collabor r à L’Express. Mais l’anima ur ré l d la
r vu é ai Chris ian Wolf, un indus ri l dynamiqu farouch ­
m n na ionalis , qui n’hési ai pas à pr ndr lui-mêm la plum
pour y malm n r l s « homm s du Sys èm ». M. Wolf, don l s
affair s é ai n florissan s, non s ul m n sou in financièr m n
Réalisme, mais subv n ionna p ndan près d dix ans ou s l s
publica ions, ous l s mouv m n s, ou s l s maisons d’édi ion d
l’opposi ion na ional d nuanc pé ainis (10).
Dans son abl au d « la pr ss d’opposi ion d’inspira ion maré­
chalis », L’Index quotidien de la Presse Française (28-10-1954)
écrivai , à propos d Réalisme : c’é ai « un pamphlet anti-com
muniste, anti-gaulliste, dont les six premiers numéros (bi­
mensuels') furent tirés à 250.000 exemplaires, ce qui inquiéta les
Pouvoirs publics : un « commando » d’anciens résistants défe-
nestra (sic), le 9 février 1949, le siège social des Editions Réa­
lisme et, dès le lendemain le ministre de l’intérieur frappa la
revue d’une mesure d’interdiction à l’exposilion dans les kiosques
et à la vente à la criée ». Après un succès considérabl , l irag
baissa. C’ s alors qu M. Wolf, qui possédai l’un subv n ion­
nai l’au r , imposa la fusion d Réalisme d Paroles Françaises
sous un nouv au i r : France Réelle, nom por é avan la gu rr
par un journal d droi dirigé par H nry Babiz , d s Essar s
X. d Toy o .

au ur d « L’âge de Caïn » (sous l ps udonym d’Ab l) Xavi r L urq iin. C s


d rni rs, qui é ai n géran s d la socié é, fur n r mplacés n 1950 par André S n rr
di Roubaud, auqu l succédèr n Pi rr Bor ly, puis Rob r Janiaud.
(10) Aujourd’hui, par isan d la « co xis nc pacifiqu », il s l’un d s grands
fourniss urs d l’U.R.S.S. d s s sa lli s. « M. K. » a ci é n x mpl la firm
d Chr. Wolf (av c qu lqu s au r s) aux homm s d’affair s accourus pour lui ' fair
l urs offr s d s rvic , lors d son passag à Paris (prin mps 1960).
182 LECTURES FRANÇAISES

France Réelle, h bdomadair , paru n nov mbr 1951 sous la


dir c ion poli iqu du dépu é Paul Es èb . J an-Marc Poullain, n
assurai la dir c ion ff c iv n é roi collabora ion 'av c son
pèr , l’anci n dir c ur d la Vigie de Dieppe, qui avai présidé,
sous J gouv rn m n du Maréchal Pé ain, la commission d s h b­
domadair s d la Corpora ion d la Pr ss . La rédac ion compr ­
nai : S éphan Lausann , anci n rédac ur n ch f du Matin, L
Marin (Poullain), Claud Vi nn (Claud J an ), J an Maz , la
la maj ur par i d s anci ns collabora urs d Paroles Françaises.
L journal débu a av c un irag d 40.000 x mplair s 8^000
abonnés. Chris ian Wolf finançai l’ n r pris . Mais n juin 1953,
il c ssa d la subv n ionn r pour s consacr r au Centre des Indé­
pendants. C fu la liquida ion. Paul Es èb , qui avai cons i ué un
nouv ll socié é d g s ion, pri la r sponsabili é poli icju d l’h b­
domadair qu’il fi dès lors imprim r à Libourn . L sièg parisi n
fu ransféré du 51, boul vard S -Mich l au 2 bis, ru d la Baum ,
où Mich l Trécour , l marquis d Bourmon J an-André Fau­
ch r, anci n rédac ur à La Seine, animai n la rédac ion. Un
désaccord ayan surgi n r M. d Bourmon M. Trécour , l
journal disparu fin 1954.
Il fu immédia m n r mplacé par L’Heure Française, conf c­
ionné n équip par Mich l Trécour , dir c ur, J.-A. Fauch r,
rédac ur n ch f, R.-A. Soy r, admini ra ur, Claud Bi nn , S é­
ph n H cqu , Rog r L roy, Hub r Sain -Juli n, Marc l Cordon­
ni r, J an Lous au, Adolph d Falgairoll , Guy Vina r l, H nri
D lavign , Mar ial A aiîé, c... Un comi é d’homm s poli iqu s
na ionaux pa ronnai l journal. Après un xis nc difficil ,
L’Heure Française disparu n 1956. Ell d vai s survivr sous l
i r d Nouveau Régime, (dir c ion : Philipp M ï r di Bur n).
A cô é d’Aspects de la France (don nous avons parlé) adop an
l s mêm s a i ud s poli iqu s, déf ndan l s mêm s hès s,
arboran l mêm drap au, paru d 1946 à 1950 un journal
monarchis , L’Indépendance Française, don l dir c ur-fonda­
ur, M. Marc l Jus ini n (11) s aujourd’hui l collabora ur d
Rivarol. L principal rédac ur é ai J an-Louis Lagor, fu ur dir c­
ur d’itinéraires, sous l ps udonym d J an Madiran. An oin
Blondin, J.-M. H ss , Rog r Par , Juli n Gu rn c, Sylvain Bonma-
riag , André Joussain, Pi rr Buffièr , c... collaborai n égal ­
m n à c bi-m nsu l.
L’Indépendance Française fu la s ul publica ion, à no r con­
naissanc , qui s p rmi , n févri r 1949 d r ndr hommag à
Drumon , à l’occasion d l’anniv rsair d sa mor . C’ s ll éga­
l m n qui osa ouvrir six ans après la Libéra ion, un vas
nquê sur l Fascism , suj abou, à laqu ll prir n par Alfr d
Fabr -Luc , Simon Arb llo , Pi rr Dominiqu , Jacqu s P rr ,
Pi rr Nicolas, R né Barjav l, Mich l Mohr , Jacqu s Isorni, Fran­
çois L Grix, Gonzagu Truc, Luci n Maulvau , E. B au d Lom -
ni , Pi rrr Varillon, Rob r Havard d la Mon agn , R né Johan-
n ... Charl s Maurras, lui-mêm , sous l ps udonym d’Oc av
Mar in (il é ai alors dé nu à Clairvaux).
(11) Marc l Jus ini n du in rrompr la publica ion d L’Indépendance Française
d’oc obr 1946 à mars 1947 pour raison d ... San é ! Il avai , n ff , comm ncé la
publica ion d son journal avan d’avoir r çu la fam us « au orisa ion préalabl »,
l gouv rn m n Bidaul l’avai fai j r n prison. Déf ndu par M" Isorni, il fu
r laxé n corr c ionn ll (mars 1947). L s am nd s l s frais qui l’obligèr n à
s’ nd r d plus d d ux millions, l’am nèr n à fusionn r, comm nous l’avons di ,
av c Aspects de la France.
LA PRESSE DE L'OPPOSITION NATIONALE 183
Au débu d l’é é 1950, L’Indépendance Française fu absorbé
par Aspects de la France et du Monde. Jus ini n r joigni (pour
qu lqu s mps) l journal d G org s Calzan , mais sans Arf l-
Lagor qui poursuivi s ul la publica ion d’un Indépendance Fran­
çaise Nouvelle, laqu ll paru rès irrégulièr m n mouru d’ina­
ni ion à son qua rièm numéro.

Pour la réconciliation des Pétainistes et des Résistants.

Aux él c ions d 1951, l s « pé ainis s » •— du moins c ux qui


n’é ai n pas frappés d’inéligibili é par l s div rs ribunaux d
l'épura ion — ur n l urs candida s : Jacqu s Isorni, l déf ns ur
du Maréchal Pé ain, l’amiral D coux, anci n gouv rn ur d l’Indo­
chin , Rog r d Saivr Paul Es èb , qui avai n appar nu au
cabin du Maréchal, s prés n èr n . L pr mi r fu élu à Paris,
l roisièm à Oran, l qua rièm dans la Girond .
La lis parisi nn s prés n ai sous l’é iqu d’U.N.I.R. (Uni é
Na ional Indép ndan s Républicains), mouv m n cons i ué par
M° Isorni av c l concours d’Od Mor au, dépor é d Rav ns-
bruck, André Moulini r, compagnon d la Libéra ion (12).
U.N.I.R. préconisai la réconcilia ion d s Français fondai n
juin 1951 un journal Unir, dirigé par Mich l P i j an, don l pr ­
mi r numéro lançai c app l : « Hors de tous les conformismes
de droite et de gauche, uniquement soucieux de l’unité nationale,
fidèles aux traditions, adversaires des privilèges, défenseurs des
libertés, nous voulons un gouvernement qui gouverne et une répu­
blique qui ne fasse plus rire d’elle. Et nous appelons tous les
Français, sans distinction de classe ou d’opinion, à participer à ce
bon combat. » (13)
L N° 2, qui paru l 1 r s p mbr 1951, con nai d s ar icl s
d Jacqu s Isorni, Rog r d Saivr , J an Maz , l’au ur d Système
Jacqu s Rang ras. « U.N.I.R. contenue », annonçai Isorni. E d
d mand r l’aid d c s 250.000 él c urs qui v nai n d vo r
pour l s candida s d s lis s U.N.I.R. Mais l’ini ia iv n’ û pas d
sui , Isorni r joigni bi n ô l C n r d s Indép ndan s.
Rog r d Saivr , ou n collaboran à Unir, avai lancé, à la
mêm époqu , un journal h bdomadair , Contre — con r ... la
pagaill , la misèr , la gu rr , lisai -on n manch .
« Le peuple français 1951, écrivai -il, n’est pas POUR. Il est
CONTRÉ.
« Et il a raison d’être CONTRE.
« Il a raison, parce que, si un organisme vient à tomber grave­
ment, très gravement malade ; s’il est rongé par un microbe perni­
cieux, usé par la fièvre, menacé de mort, ce n’est pas le moment
que choisira le médecin pour disserter sur le meilleur système
de culture physique ou sur la station de cure la plus efficace. L’im­
médiat, c’est de lutter CONTRE le microbe, CONTRE la fièvre,
CONTRE la mort (qui rôde... » (14)
Tou comm Unir, l journal d Rog r d Saivr é ai ins allé 18,
ru d’Enghi n, dans l’imm ubl d l’anci n Petit Parisien.

(12) La lis U.N.I.R., condui par Jacqu s Isorni, é ai composé d l’amiral


D coux, Od Mor au, Pi rr H nry, anci n s cré air général d la Préf c ur d la
S in , A. Moulini r, Joël S ri yx, J an Corcol, Mich l Mor l, Jacqu s Tincq, G org s
Palous, Pi rr Lé Poi vin.
(13) Unir, n« 1, 12-6-1951.
(14) Contre, n° I, 2 mai 1951.
184 LECTURES FRANÇAISES

Scs collabora urs appar nai n à la droi , voir pour c r ains


aux mili ux x-pé ainis s : Alb r Mon agn y, Yv s Quinsac.
N. Cas l, J.-L. G org s, Philipp L loup (Wolf) —- l fils d l’indus­
ri l Chris ian Wolf, qui subv n ionnai l journal, — Pi rr Orval,
J an Crécy, J an Davril, Claud S rval, R né d’Argil (Dargila ),
Gin A. Gui ard, l d ssina ur R. Guérin.
Contre c ssa d paraî r au bou d qu lqu s s main s.

Le fier Artaban.

En r 1951 1960, d’au r s journaux, d’au r s r vu s naquir n


disparur n , qui s réclamai n , p u ou prou, d s mêm s idé s.
L plus connu, n raison d la p rsonnali é d son proprié air ,
Jacqu s Héb r o , s c r ain m n Artaban. Héb r o , d son vrai
nom André David, poè , drama urg , dir c ur d héâ r (Théâ r
d s Champs-Elysé s, Théâ r d s Ma hurins, puis d s Théâ r d s
Ar s), dir c ur d journaux (Paris-Journal, La Dans , Comœdia
illus ré, Ar aban), édi ur d musiqu d disqu s (« L Disque
du Roi », 1932) anima ur d s a ion h rmal (Casino d Forg s-
l s-Eaux), s l’un d s rar s non-conformis s d Paris. A soixan -
-onz ans (1957), il lança Artaban, h bdomadair poli iqu li ­
érair , don J an Lous au J an-André Fauch r fur n l s prin­
cipaux rédac urs, Jacqu s Bori , l’adminis ra ur. D nombr ux
collabora urs complé ai n la rédac ion : J an d La Var nd , l
bâ onni r Mauric Rib , H nri Clouard, G org s Hillair , anci n
préf , ami collabora ur d Pi rr Laval, Guy Vina r l, Alfr d
Mall , André Rivoll , S ph n H cqu , André D lacour, Paul S n-
nac, c... Artaban publia égal m n d s ar icl s d H nry Bor­
d aux, G org s Bonn , Pi rr Gaxo , Thi rry-Maulni r (alias
Talagran), H nri d Mon h rlan J an-Louis Vaudoy r. Ils dis­
paru avan son 100° numéro.
Ou r Artaban, il y û :
Cyrano d Paris, dirigé par Jacqu s Grav r au (1958) ;
L’Indépendance, dirigé nar M. Marchand, imprimé à Alg r
(1959) ;
Réveil de la France, d Louis-J. Gay (1953-1955) ;
Le Combat National, bull in d s lycé ns collégi ns na ionaux
(1957-1958) d ndanc monarchis , animé par Louis Darmon ,
Marc Vanoin, Alain Mill , Chalonn s, Philipp Saur l, François
L f vr , J an Danjou (alias Toublanc), qui publiai d’ xc ll n s
dossi rs ou « docum n s d’é ud », pour la forma ion d s s j un s
l c urs amis ;
Le Bloc National (1958), animé par J. Cabo , anci n offici r,
Pi rr Jacqu s, d K rsain , anci n s cré air général du P.R.L.
Le Courrier du Salut Public (1958) organ du C.S.P. d Rou n,
dirigé rédigé par G org s Havard, J an Rouss l , J ann B ll -
vill , Mauric B rnard, Pi rr Mar inièr , A. L Bon ;
France Future, organ du Par i Na ional Démocra Français,
dirigé par J an Casoni, avoca à Rou n, J an Br una , Paul Cia-
valdini, François Foa a, Mauric B rnard, Paul Jaou n ;
Forces Réelles, m nsu l fondé par Mich l Trécour , dirigé par
lui jusqu’ n 1955, puis cédé à l’Ünion d s In ll c u ls Indép n­
dan s.

Le n° 1 de la presse d'opposition : Rivarol.

L’éch c d c s journaux s’ xpliqu d’au an mi ux qu l public


auqu l ils s’adr ssai n avai déjà sa pr ss : pour l s monarchis s
LA PBESSE DE L'OPPOSITION NATIONALE 185
Aspects de la France, La Nation Française, Les Libertés Françaises,
Les Amitiés Françaises, L’Ordre Nouveau ; pour l s révolu ionnai­
r s-na ionaux l s néo-fascis s, Jeune Nation, Fidélité, Défense
de l’Occident ; pour l s socialis s démocra s an i-marxis s
na ionaux, La République Libre, d Paul Faur ; pour l s ca holi­
qu s d droi , Itinéraires, d J an Madiran ; pour l s na ionaux
n général, Rivarol, Les Nouveaux Jours; C’est-à-dire, le Bulletin
de Paris Le Charivari ;
L s journaux royalis s ca holiqu s, révolu ionnair s-na ionaux
néo-fascis s é an xaminés par aill urs, nous nous occup rons
ici d s au r s, n pr mi r li u du vins répandu d’ n r ux :
Rivarol.
L’h bdomadair d l’opposi ion na ional da d janvi r 1951.
Il faisai sui , n qu lqu sor , à La Fronde, fondé d ux mois
plus ô par Marc l Laignoux, Mauric Gaï (15) Juli n Gu rn c
(16). C pamphl vigour ux (17) avai qu lqu p u ffrayé son
commandi air , l’indus ri l Chris ian Wolf. L dir c ur d s Ecrits
de Paris, qui avai fai pr uv d’habili é d al n dans la
condui d c r vu , fu sollici é par l mécèn d pr ndr n
main c journal d’ n fair un h bdomadair capabl d ralli r
la majori é d s l c urs d’ x rêm -droi . Il lui r mi , pour c fair ,
un impor an somm d’arg n — 18 millions, croyons-nous -—
l’assura d son appui. La Fronde s ransforma n Rivarol.
La rédac ion du nouv au journal, coiffé par R né Malliavin,
qui signai Mich l Daci r l s édi oriaux, s’ins alla dans l’imm ubl
du 354 d la ru Sain -Honoré (proprié é d l’indus ri l Wolf).
Ou r Gu rn c, qui s , d puis, passé à Paris-Presse (mêm
dir c ion qu France-Soir') à L’Auto-Journal (dir c ion Rob r
H rsan ), Gaï , oujours au journal, la rès brillan équip d
Rivarol compr nai : l’écrivain An oin Blondin, l’un d s anci ns
rédac urs dé La Dernière Lanterne, qui avai , n r mps, ob nu
l « Prix des Deux Magots » pour sa r marquabl « Ecol buisson­
nièr », J an Pl yb r (alias Emil Grandj an, gouv rn ur du colo­
ni .r.), Pi rr Dominiqu , (18) anci n dirig an d s s rvic s d
l’informa ion à Vichy ( n 1940-1944), Charl s Mauban (l’ac u l
dépu é Caill m r), Jacqu s Ricard, Romain Mo i r, ps udonym
h lvé iqu d l’écrivain André Thériv (Rog r Pu hos ), anci n
cri iqu li érair du Temps x-Présid n d l’Associa ion d la
Cri iqu li érair ; B. d Garambé (Gill s Mar ain), Chris ian
Errans (ps udonym du journalis roumain G org s Barbul), Jac­
qu s T gly (Tony Gu d l), anci n rédac ur à Jeunesse de France
au Cri du Peuple, Yv s Jacqu min, alias Guy Crouz , anci n
rédac ur à Notre Temps aux Nouveaux Temps, B rnard Dufour,.
(15) Anci n d Normal Supéri ur (où il é ai l condiscipl d Bardèch , Brasillach,
Thi rry Maulni r, J an Noch r, R né Châ au), Gaï avai é é poursuivi à la Libéra ion
parc qu ■ Commissair général à la J un ss d Vichy (non-li u l 18-11-1947 pour
faits de résistance).
(16) Juli n Gu rn c avai collaboré n 1948-1950 à Paroles Françaises (chroniqu s d
Coco B l Œil). Il sign aujourd’hui François Brign au ù Paris-Presse.
(17) C rès agr ssif journal avai pour collabora urs : Mauric Gaï , qui signai
Fabricius Dupon , Gu rn c (François Brign au), J an Pl yb r, B rnard Borval, Philipp
Sain -G rmain, J an Dufour, An oin Blondin, Charl s Mauban, Ossian Ma hi u, Mauric
Bardèch , Léon Gaul i r, J an Bardi r, c...
(18) Pi rr Dominiqu appar in qu lqu mps à l’Action Française après la gu rr
d 1914-1918. Il é ai alors l doc ur Luchini, méd cin à Sar èn . Ins allé nsui à
Paris, il collabora à la grand pr ss fu rédac ur n ch f d La République
p ndan un dizain d’anné s. Il y m na d vigour us s campagn s con r l b llicism -
sovié iqu .
186 LECTURES FRANÇAISES

Alb r Paraz, Mauric Mar in du Gard, Alb r Simonin, qui d vai


ob nir p u après l Prix des Deux Magots pour son « Touch z pas
au grisbi ! », l d ssina ur B n (B njamin Gui on au).
Au cours d la pr mièr périod , l journal fu viol n , agr ssif,
souv n parodiqu . On y rouvai alors un spri ass z voisin d
c lui du Canard' Enchaîné, c ci sous l’influ nc d’An oin Blondin,
par iculièr m n doué pour l pas ich . Après l dépar d Gu r-
n c d Blondin, la réin égra ion d Gaï dans l corps ns i­
gnan , Guy Crouz , di Jacqu min d vin rédac ur n ch f. L
d ssina ur Léno (Ralçh Soupaul ) J an Madiran (Arf l), qu
nous avons vu à L’Indépendance Française sous l nom d Lagor,
r prés n an d la j un droi ca holiqu , n rèr n au journal,
bi n ô r join s par Pi rr -An oin Cous au, « le plus grand jour­
naliste de l’occupation » (Gal i r-Boisièr dixi ), fraîch m n
émoulu d Clairvaux d’Eyss s, qui donna à la rubriqu d’échos
un x nsion qu’ ll n’a pas aujourd’hui.
En nov mbr 1954, l baron Alfr d Fabr -Luc , p i -fils du fon­
da ur du Crédit Lyonnais, d vin rédac ur n ch f d Rivarol.
D s difficul és financièr s, qu’Alb r Paraz a décri s av c humour
dans son roman à clé « Villa Grand Siècle » (19) avai n con rain
la SODINO (20), socié é xploi an l journal, à céd r c lui-ci
pour un duré limi é — un an — à Fabr -Luc , moy nnan un
m nsuali é conv nabl , mployé « à bouch r l s rous ». La
v nu d c d rni r provoqua d s r mous au s in du journal : l s
« durs » nai n un cons il d rédac ion qu’animai Cous au —
Paraz vivan à V n c Pl yb r n Br agn — andis qu l s
« mous » s réunissai n sous la présid nc d Fabr -Luc .
« L’ xpéri nc Fabr -Luc » fu à la fois h ur us malh u­
r us pour Rivarol : ll p rmi à la SODINO d combl r l défici
d r par ir sur d s bas s financièr s assaini s, mais ll j a
un c r ain désarroi ch z l lecteur de base fi baiss r l irag .
Dans son livr La Presse d’Opinion (21) qu’il signa Alcibiad ,
Pi rr -An oin Cous au a xpliqué qu Fabr -Luc « imposa le
petit format, peu propice aux mises en pages de combat, et un ton
académique et modéré qui ne correspondait nullement aux aspira­
tions de la clientèle du journal ». « Cette expérience qui faillit tuer
« Rivarol » — concluai Cous au -— ne dura qu’un an. Depuis le
départ M. Fabre-Luce, l’hebdomadaire a repris de sa vigueur et
retrouvé la confiance de ses lecteurs. Un récent référendum a
montré que — contrairement à une opinion répandue par ses
adversaires — le public de Rivarol était loin d’être composé uni­
quement de « demi-soldes », qu’il comptait aussi de nombreux
ex-résistants écœurés sur le Système et beaucoup de jeunes qui
n’étaient pas en âge de prendre parti pendant l’occupation ».
L irag , qui avai qu lqu p u baissé, r mon a progr ssiv ­
m n lorsqu l’anci nn équip ’ r pris l s rên s (22). La mor

(19) Mar l, édi ur (1955) Dans c livr rucul n agr ssif, f u Paraz racon
l s difficul és d Rivarol, bap isé Ravachol, l s xploi s du baron Scdormid (Fabr -
Luc ) qui nchan ai n l s rédac urs d l’Omnibus (lis z : L’Express) Zif-Chr s i n
(c’ s -à-dir M ndès-Franc ).
(20) La SODINO (S é La Diffusion Nouvelle) a é é fondé l 28-12-1950 (s a u s
déposés ch z M" Thibi rg , no air à Paris) par R né Malliavin (900 par s d 1.000
francs) Paul Malliavin (150 par s d 1.000 francs).
(21) Alcibiad : « La Pr ss d’opinion ». — N° spécial d L'Echo de la Presse,
juill 1958.
(22) L d rni r ar icl d Fabr -Luc é ai un hommag , à p in nuancé, à M ndès-
Franc .
LA PRESSE DE L’OPPOSITION NATIONALE 187
d Alb r Paraz d P.-A. Cous au l dépar d Madiran on
por é un coup rès dur à Rivarol, qu l’arrivé d R ba L br
a h ur us m n amor i. Sous la dir c ion d R né Malliavin,
s condé par Mauric Gaï .(mis n congé sur sa d mand par l
Minis èr d l’Educa ion Na ional ), l’équip rédac ionn ll du
journal poursui son comba con r l Sys èm . Au mom n du réfé­
r ndum, c p ndan , ll n pri pas posi ion con r l Général D
Gaull cons illa l’abs n ion.
Ayan r pris, plus ard, s s a aqu s con r « L Guid », —
comm il di , — Rivarol fu main s fois condamné, n par iculi r
pour la publica ion du « R our n absurdi » d B n.
La rédac ion du journal s assuré ac u ll m n par Mich l
Daci r (Malliavin), Fabricius (Gaï ), Pl yb r, Ecrans, P. Domi­
niqu , Thériv , d Garambé, déjà nommés, auxqu ls s son join s
d puis plusi urs anné s, Sach r Basoch (Louis Truc), Edi h D la-
mar , Rob r Poul , journalis b lg , condamné à mor à Brux l­
l s grâcié, Luci n R ba , H nri Sabar h z, anci n condamné à
mor , G org s Bousqu , Aub rg r (qui sign « L Muscadin »,
H nri L br , l’anci n dir c ur du Cri du Peuple, c. B n Léno
illus r n Rivarol d l urs d ssins sa iriqu s féroc s.

L'ombre de Léon Bailby.

Au r h bdomadair na ional : Les Nouveaux Jours (23), fondé


l 15 mars 1953, av c l’appui d Léon Bailby, l’un d s grands dir c­
urs d journaux d l’avan -gu rr , sous son égid , par Rog r
R né-Lignac (alias Rog r Lacor).
Anci n rédac ur à L’Intransigeant, au Matin, au Jour, ou­
jours avan la gu rr , qu lqu mps rédac ur n ch f d L’Echo
des Etats-Unis d La Liberté du Sud-Ouest, R né-Lignac s
s condé par d ux anci ns collabora urs d Léon Bailby, J ann
Coll , qui dirig ai son s cré aria par iculi r, An oin -Mari
Pi ri, qui avai débu é au Petit Journal é ai n ré nsui au
Jour.
Sou nan l s ffor s d s parl m n air s « récalci ran s », Les
Nouveaux Jours bénéficièr n d la collabora ion d dépu és, d
journalis s d’écrivains connus comm d s adv rsair s du Sys­
èm (du moins avan mai 1958) : J an L g ndr , dépu é d l’Ois ,
André Joigny, Rob r d Narbonn , D nis d Fon fr yd , anci nn
collabora ric d Révolution Nationale, Simon Arb llo , Louis d
Charbonnièr s, Marc l Espiau, l d ssina ur B n, c...
Au mom n du référ ndum, après avoir long mps hési é, Les
Nouveaux Jours fir n campagn pour l Oui. Son dir c ur affir­
mai alors qu « Si le Maréchal sortait demain de sa pauvre tombe
d’exil, il voterait « oui » sans hésiter ».
Aujourd’hui, la rédac ion s mbl for divisé , B n, qu l s ri­
bunaux on condamné pour a in à la digni é du Général D
Gaull , y publi d s d ssins parfois for irrévér nci ux pour l
nouv au régim .

(23) Les Nouveaux Jours son édi és par la, Ci Gle d’Edition, d’impression et de
Publicité (anci nn m n Sté Nouveaux Jours SONOJO) cons i ué n févri r 1953 par
R né Lignac, l com Pa ric d la S ll , Paul Anrich A.-M. Pi ri. Lors d
l’augm n a ion d capi al (s p mbr 1954), un nouv l associé apparu : Mll J ann
Coll .
188 LECTURES FRANÇA IS ES

Une revue de luxe au service de l'opposition nationale.

Au r publica ion na ional , C’est-à-dire, après bi n d s vicissi­


ud s, s mbl avoir mis un plac d choix dans la pr ss fran
çais . L’abbé Boulin — l Pi rr Colm d la Revue Internationale
‘ es Sociétés Secrètes — qui avai é é rédac ur à L’Univers d
d
Louis V uillo , disai qu’ « un journal d’opposition doit être petit,
violent, mal fait ». C’ s xac m n l con rair qu li l fonda­
ur d C’est-à-dire : J an F rré i n à un forma 'conv nabl , à
un prés n a ion luxu us à un xc ll n nu . C j un dir c­
ur d r vu d’opposi ion, — il n’a qu’un r n ain d’anné s —
s un journalis éprouvé. Il a collaboré à Sciences et Vie, à Aux
Ecoutes à Notre Epoque (24).
Lancé n 1956, C’est-à-dire (ins allé d’abord à L vallois, puis ru
d’Enghi n nfin ru d s J ûn urs, n" 10) avai alors pour prin­
cipaux collabora urs : Charl s Fuy , pour l’admini ra ion ; Dau-
v n, J an Lous au, P.A. Cous au, Jacqu s Ploncard d’Assac, l
chansonni r Oliv , Pi rr Fon ain , Luci n R ba , S ph n
H cqu , c., pour la rédac ion.
Fau d moy ns, l magazin paru rès irrégulièr m n n
1958-1959 la Société des Editions de la Vigie Française qui l
publiai fu mis n failli n 1959.
J an F rré, proprié air du i r , a r pris la publica ion d la
r vu . Un par i d s s collabora urs lui son r s és fidèl s ,
parmi ux, l j un journalis François Chiapp (fils du préf
Ang lo Chiapp , fusillé à la Libéra ion, n v u d l’anci n préf
d polic ué n 1941), don l’ironi mordan valu a C’est-à-dire
l s foudr s d la jus ic la saisi dans l s kiosqu s. L l ad r
paysan H nri Dorgèr s, Paul Gâch , Pi rr Hofs r, Pi rr
Fon ain lui donn n régulièr m n d s ar icl s.

Austère ou satirique.

Le Bulletin de Paris, l’h bdomadair d France-Document (61,


av nu F.-D.-Roos v l , Paris 8 ) a é é lancé n 1955. Il s pré­
s n ai alors sous la form d’un journal s’ norgu illissai d
collabora ions brillan s : c ll s d J an Rigaul (rédac ur n
ch f), l’anci n minis r d l’in éri ur du gouv rn m n Giraud à
Alg r, d l’académici n Pi rr Gaxo , ci-d van dir c ur d Je
suis partout, du présid n Pi rr -E i nn Flandin, d l’anci n
minis r vichyssois R né B lin, aussi d c ll s d J an Maz ,
André Frossard, Jos ph Barsalou S éph n H cqu .
L irag , qui é ai d 50.000 au débu , allan n s’am nuisan ,
la dir c ion susp ndi n 1957 la v n dans l s kiosqu s. Trans-

(24) H bdomadair ca holiqu illus ré, Notre Epoque, don l s pr mi rs numéros


irèr n à plus d 200.000 x mplaiOrcs, fu lancé n mars 1956, par un group qui
rêvai d’affaiblir La vie catholique illustrée, jugé rès progr ssis . Son dir c ur é ai
Paul L sourd, prof ss ur à la Facul é Ca holiqu à Paris. S lon C’est-à-dire, l s com­
mandi air s appar nai n au mond d s affair s : Paul Van Z land, anci n présid n
du Cons il d B lgiqu ; l baron d Lassus, présid n d la Ci Français Thomson-
Hous on ; Guillaum d Tard , anci n présid n d la B.N.C.I. ; l prof ss ur Louis
Baudin, d l’ins i u , présid n d la Banqu Franco-Por ugais ; H nri G rmain-Mar in,
d la B.N.C.I. ; l marquis d Fi rs, dir c ur général d la Banqu d l’Indochin , c...
Il y avai aussi l’édi ur Cino D l Duca, l proprié air de Paris-Journal (ex-Franc-
Tireur).
LA PRESSE DE L'OPPOSITION NATIONALE 189

formé n f uill g nr Capital, imprimé sur un s ul cô é, Le


Bulletin de Paris n’ n con inu pas moins son bonhomm d ch ­
min sous la dir c ion d son fonda ur, J an Lé ang (25), av c la
collabora ion d R né Saiv , anci n rédac ur à L’Ordre à La
France Socialiste, collabora ur d La France Indépendante
du Journal du Parlement, d l’économis F.-F. L gu u, anci n
édi orialis d la Vie Industrielle, l journal économiqu publié
p ndan la gu rr , d qu lqu s-uns d s rédac urs du débu .
L d rni r né d s machin s d gu rr lancé s con r l Sys­
èm , l m nsu l illus ré Charivari (19, ru d s Prê r s Sain -
G rmain-l’Aux rrois, Paris 1 r), a é é r ssusci é n 1957 par Noël
Jacqu mar , l dir c ur d Y Echo de la Presse. Il succédai à
d ux au r s Charivari, c lui d Daumi r, au xix° siècl , c lui
qu’avai n lancé, n r l s d ux gu rr s, l d ssina ur J han S n-
n p l chansonni r Augus in Mar ini, sous l’égid d’un group
rès Action Française.
L Charivari d Noël Jacqu mar , — don Claud Jacqu mar ,
fils du pr mi r, s l rédac ur n ch f —, fu p ndan près d
d ux ans rédigé n grand par i par André Cubzac (P.-A. Cous­
au). L s au r s collabora urs appar i nn n aux mili ux non-
conformis s di s « d droi » : Simon Arb llo , Pi rr Fon­
ain (qui sign aussi Pi rr Navarr ), Mm° Edi h D lamar ,
G org s Vir b au, c...
Copi us m n illus ré d pho ographi s — souv n d pho o­
mon ag s — d carica ur s (Pina l, Léno, Massias), Charivari,
av c s s 20.000 x mplair s m nsu ls, a pris un plac nvié
dans la pr ss d’opposi ion, n raison mêm d son non-confor­
mism agr ssif, comparabl à c lui du Crapouillot d Gal i r-
Boissièr . Il xis , au Charivari, d s suj s-chocs ; il n’y a pas d
suj s- abous.

Systématiquement anti-système.

Au r h bdomadair d’opposi ion, c lui-ci plus n m n à


gauch puisqu socialis démocra iqu , mais rès vigour ux
for hos il à la V° Républiqu : La République Libre (66, ru
d s Mar yrs, Paris 9°).
Fondé n 1949, c « h bdomadair d la démocra i socialis »
a pour dir c ur-géran J an Rouss au pour dir c ur poli­
iqu , Paul Faur , anci n minis r du gouv rn m n d Fron
Populair . S cré air général du Par i socialis p ndan ving
ans, Paul Faur , qui appar nai à la frac ion pacifis na io­
nal d la S.F.I.O., fonda Le Populaire av c d’au r s mili an s
(25) J an Lé ang Mm Jacqu s Nouhan , né Jacqu lin Lé ang son l s prin­
cipaux associés d la S é Les Editions de France-Documents, qui publi n Le Bulletin
•de Paris. C S.A.R.L. a é é fondé n avril 1945 par Jos ph Barsalou, corr spondan
d La Dépêche d Toulous à Vichy (1940-1944), puis dir c ur d s s rvic s poli iqu s
du journal Libération (1945-1946), Arnoldo Bon mpi, di Arnold Bon mps, vi ux
journalis d gauch , qui dirig ai à l’époqu l s s rvic s poli iqu s du quo idi n
radical La Dépêche de Paris. Qu lqu s anné s plus ard, l s par s d Bon mps fur n
cédé s à J an Lé ang qui, à son our, n céda un par i à Mm Nouhan , sa par n .
S lon C’est-à-dire, l Bulletin de Paris aurai bénéficié, n 1955, d l’appui financi r
du C.N.P.F., n par iculi r d M. Bruhlf r, adminis ra ur général d Progil, présid n
d la Compagni Algéri nn d Pé rochimi , d la Socié é d s Produi s Chimiqu s
d Clam cy, présid n d l’Union d s Indus ri s Chimiqu s, d M. Cado , anci n
dir c ur d la Sûr é d Vichy succ ss ur d M. Bou my à la dis ribu ion d s fonds
d sou i n du Pa rona .
190 LECTURES FRANÇAISES

n assuma la rédac ion n ch f n r l s d ux gu rr s, fu d c ux


qui vo èr n pour l maréchal Pé ain n juill 1940 qui acc p­
èr n d figur r dans son Cons il Na ional. Il fu xclu du Par i
par la frac ion Dani l May r qui pri la ê d la S.F.I.O. rénovée
n 1944, déclaré inéligibl .
Pour sa diffusion, La République Libre bénéficia, dès l débu ,
du concours d s s c ions du Parti Socialiste Démocratique, qu
Paul Faur avai créé av c s s amis (voir no r é ud sur l Parti
Socialiste Démocratique) (26).
D puis sa créa ion, La République Libre mèn campagn con r
« les fondateurs et les exploiteurs du Système » auxqu ls Paul
Faur a réc mm n consacré un brochur , préfacé par J an Cas­
agn ?, anci n dépu é du Ch r : Histoire d’un faux et de ses
conséquences.
L journal s édi é par la Société Anonyme Les Publications de
la République Libre, qu présid Paul Faur , au Cons il d’ad­
minis ra ion d laqu ll figur n Pi rr Burg o , Pi rr Cauchoix,
J.-L. G uri , Noël Pin lli, G org s Pio , Charl s Thonon, assis és
d rois cons ill rs chniqu s : André B r hon, J an Cas agn ?
Al xandr Ca hrin , présid n du Groupement de la Presse
Spoliée m mbr du Comi é d VUnion des Intellectuels Indé­
pendants.
Au r publica ion résolum n an i-« Sys èm » : Défense de
l’Occident (27), d Mauric Bardèch , b au-frèr d - Rob r Bra­
sillach. Bardèch n'avai pas fai d poli iqu avan la Libéra ion.
Prof ss ur, il n’avai publié qu d s é ud s li érair s. La condam­
na ion l’ xécu ion du poè na ionalis ransforma c paisibl
écrivain n un pamphlé air féroc m n non-conformis . Coup
sur coup, Mauric Bardèch publia : « Lettre à François Mau­
riac », cri iqu ac rb d l’épura ion, « Nuremberg ou la Terre
Promise », viol n réquisi oir con r la Hau Cour In rna io­
nal d Jus ic . C d rni r fu saisi par la polic . Poursuivan
son ac ion poli iqu , Bardèch lança n 1952 Défense de l’Occi­
dent, à laqu ll Jacqu s Isorni Tixi r-Vignancour accordèr n
l ur pa ronag . Résolum n hos il à la démocra i , la r vu s
lu par l s na ionalis s « uropé ns » « néo-fascis s ». Y
collabor n : Pi rr Fon ain , P. Hofs r, B rnard Vorg ,
Paul Séran , Claud Els n, J. Poillo , J.-M. Aimo , R. Poul , c...
Enfin, pouvan ê r classé parmi l s publica ions d’opposi ion
na ional , malgré son carac èr par iculi r l’indép ndanc
qu’ ll affich à l’égard d s par is d s group s, m n ionnons
no r r vu , Lectures Françaises, fondé n mars 1957 par H. Cos-
on, Pi rr -An oin Cous au Mich l d Mauny, spécialisé
dans l’é ud d la pr ss , d s mili ux poli iqu s d s c rcl s
financi rs. Y collabor n régulièr m n : Jacqu s Ploncard d'As-
sac, vi ux compagnon d lu d Cos on, Pi rr Hofs r, un
journalis suiss , corr spondan d pr ss aux E a s-Unis n
Angl rr , qui donn un chroniqu for docum n é sur l s
évén m n s poli iqu s mondiaux.
Georges VIREBEAU.

(26) Voir chapi r XVIII.


(27) Adminis ra ion : Edi ions Les Sept Couleurs, 58, ru Mazarin , Paris 6".
La Presse Française
au lendemain de la Libération
Cler Mars 1947}
1. — Journaux d’information manité (400), Ce Soir (420). —
(Tirages en milliers d’exem­ En Province : L’Avenir Normand
plaires) : A Paris : France-Soir (35), La Gironde Populaire (38),
(450), Le Monde (160), Le Pari­ L’Humanité d’Alsace (34), La Li­
sien Libéré (310). - En Province : berté, de Lille (112), La Marseil­
L’Alsace (90), Le Berry Républi­ laise, de Marseille (125), La Mar­
cain (47), L’Est Républicain (210), seillaise du Berry (42), Midi-Soir
Le Journal d’Alsace et de Lor­ (40), Le Patriote, de Toulouse
raine (25), La Liberté de l’Est (110), Le Patriote, de Saint-
(45), La Nouvelle République du Etienne (42), Le Patriote, de Nice
Centre-Ouest (220), La Nouvelle (31), Le Petit Varois (32), Rouge
République, de Tarbes (24), La •Midi (75), Le Travailleur Alpin
Presse Clierbourgeoise (30), Le (46), Valmy (29), Voix de la Pa­
Républicain Lorrain (140), Le trie (100), Voix du Peuple (82).
Rouergue Républicain (24), Sud- Moins de 20.000 : L’Etincelle, La
Ouest (265), Le Télégramme, de Liberté des Charentes, Le Pa­
Brest (120), L’Yonne Républicaine triote, de Bastia et d’Ajaccio, La
(45), La Voix du Nord (tendance Renaissance Républicaine du
modérée) (170). Gard.
Informations locales : Brive-
Informations, Le Cantal Libre, Le 6. — Socialistes S.F.Ï.O. et So­
Journal de Biarritz, La Résistance cialistes (Tirages en milliers
Républicaine (Bayonne). d’exemplaires) : A Paris : Le
Populaire (150). — En Province :
2. — Information, Centre Gau­ La Bourgogne Républicaine (42),
che ou R.G.R. (Tirages en milliers Centre Républicain (73), Le Com­
d'exemplaires) : A Paris : L’Au­ tois (38), L’Espoir, de Toulouse
rore (480), Combat (120). — En (33), L’Espoir, de Nice (35),
Province : La Charente Libre L’Ouest Républicain (40), Le Po­
(40), Le Courrier Picard (85). Les pulaire du Centre (50), Le Répu­
Dernières Nouvelles d’Alsace blicain du Haut-Rhin (20), La
(130), Les Dernières Nouvelles de République de Toulon (18). Moins
Colmar (25), L’Espoir, de Saint- de 20.000 : Populaire du Sud-
Etienne (97), Le Midi Libre (95), Ouest, Chalon-Matln, Le Cri du
Le Progrès (255), La République Soir, de Perpignan, L’Echo de la
du Centre (58). Corrèze, Liberté-Soir, de Tou­
louse. Le Libre Artois, La Voix
3. — Information, tendance so­ Républicaine, du Puy, Le Petit
cialiste (Tirages en milliers Maçonnais, La Presse Libre, de
d’exemplaires) : A Paris : Libé- Strasbourg, La Quatrième Répu­
Soir (210). — En Province : Le blique, d’Ajaccio, La Voix Nou­
Dauphiné Libéré (130), Le Havre velle, de Périgueux.
Libre (40). Libre-Poitou (22), Le
Maine Libre (95), Nice-Matin 7. — Radicaux - Socialistes,
(60). Nord-Littoral (20), Nord- U.D.S.R. et R.G.R. (Tirages en
Matin (160), Nord-Soir (22). La milliers d’exemplaires) A Paris:
Nouvelle République de Bor­ La Dépêche de Paris (30). — En
deaux (150), Le Provençal (125), Province : L’Ardennais (36), La
La Quatrième République (24), Démocratie (40), L’Echo du Soir,
La République, de Toulouse (165), de Lyon (42), La Montagne (90),
Le Soir, de Marseille (55), Lyon Le Populaire de l’Ouest (67), Le
Libre (45), Le Journal du Centre Nouveau Journal de Strasbourg
(50). (20), La Résistance de l’Ouest
(95). Moins de 20.000 : La Dor­
4. — Information, tendance dogne Libre, La Gazette Proven­
communiste (Tirages en milliers çale, Le Haut-Marnais Républi­
d'exemplaires) : A Paris : Franc- cain, Le Journal de la Corse, Le
Tireur (320), Libération (180). — Petit Bastiais, Le Progrès de Fé-
En Province : Les Allobroges camp, Le Républicain du Sud-
(169), L’Echo-Marseillaise du Cen­ Ouest, La République Nouvelle,
tre (50), Libération Champagne de Bourg, L’Union Républicaine,
(32), Le Républicain du Midi de Chalon, L’Indépendant d’Eure-
(tendance socialiste communiste) et-Loir, Le Rhin.
(70), L’Union (105).
8. — M.R.P. et Démocrates-
5. — Communistes et Front Na­ chrétiens • (Tirages en milliers
tional (Tirages en milliers d’exemplaires) : A Paris : L’Aube
d’exemplaires) : A Paris : L’Hu­ (120). Le Pays (75), Ce Matin
(200). — En Province : Le Cour­ (Tirages en milliers d’exemplai­
rier de Metz (35), Le Courrier de res) : A Paris : Paris-Presse (430-,
l’Ouest (110), L’Eclair - La Voix La France Libre (110), Le Figaro
du Centre (47), La Dépêche dé­ (380), L’Epoque (110), L’Ordre
mocratique (47), L’Echo du Midi (15). — En Province : L’Avenir
(40), L’Essor du Centre-Ouest de l’Ouest (50), Le Bien Public
(36), La Liberté, de Lyon (120), (42), Courrier Eclair (22), La
La Liberté du Centre (34), La Li­ France, de Marseille (33), La
berté. de Nice (30), Nord-Eclair Haute-Marne libérée (35), Le
(130), Le Nouveau Rhin Français Journal du Pas-de-Calais (21), La
(29), Le Nouvel Alsacien (50), Liberté du Morbihan (27), La
Ouest-France (400), Le Réveil Presse du Calvados (20), La Li­
(55), La Victoire, de Toulouse berté de l’Ouest, au Mans (25),
(95). Moins de 20.000 : La Tri­ Le Lorrain (40), Le Méridional
bune de Mulhouse, Centre-Eclair, (75), Le Nouveau Nord (28), La
L’Eclaireur du Sud-Ouest, L’Eveil République de Franche-Comté
de la Haute-Loire, Le Journal de (38), La Liberté du Massif Cen­
la Marne, Pyrénées, Le Soir, de tral (75). Moins de 20.000 : Cen­
Bordeaux, Le Pays, de Rodez. tre-Eclair-Soir, Le Courrier de
Bayonne, La Concorde Républi­
9. — Catholiques d'information caine, Le Courrier Français du
(Tirages en milliers d’exemplai­ Sud-Ouest, L’Eclair de l’Est,
res) : La Croix, de Paris (160). L’Eclair des Pyrénées, Est-Matin,
La Croix du Nord (31), La Voix Havre-Eclair, L’Indépendant de
de l’Ouest (50). F Aube, La Liberté de Normandie,
La Montagne Noire, Quarante-
10. — Nationaux et Modérés Quatre. d'Agen.

Indispensable
à tous ceux qui écrivent ou sont en rapport avec la
Presse

rû R nfl Bo € o • ” u
par Gilberte et Henry COSTON
Introduction. — Histoire de la Presse. — La Presse d’aujourd’hui. —
Les règles générales du journalisme. — Composition, sujet, citations,
plagiat, revue de la presse. — La rédaction : rédacteur en chef, secré­
taire de rédaction, chef des informations, éditorialiste. — Le reportage :
grand reporter, petit reporter. — L’interview, l’enquête. — Les rédac­
teurs de politique étrangère et de politique intérieure. — La chronique
judiciaire. — Les critiques littéraire, théâtrale, musicale, artistique. —
Les diverses chroniques. — La chronique médicale et la chronique
scientifique. — La chronique sociale, la chronique économique et finan­
cière. — Les sports. — La chronique agricole. — La chronique reli­
gieuse. — La mode. — Le correspondant de presse ; le correspondant
local. — La polémique : règles et usages, la loi, les polémistes. — La
direction, l’administration et la publicité. — Les diverses formes de la
publicité. — La gérance devant la loi. — La fabrication du journal :
la composition, la correction, lés illustrations, la mise en pages, le cli-
chage et le tirage, le papier journal. — Le départ et les expéditions :
dépositaires et vendeurs, abonnés, services gratuits. — Vocabulaire et
argot du journalisme.
Un beau volume 14x22,5 de 240 pages. Une édition
soignée, sur beau papier. Nombreuses illustrations.
PRIX : 15 N.F.
vin

L E P É T A IN IS M E S OU S L E S IV e E T V ° R É P U B L IQU E S

L'A.D.M.P.

L 23 juill 1951, mourai à l’îl d’Y u, qu’il n’or hographiai


plus qu « l’îl Di u », H nri-Philipp -Bénoni-Jos ph Pé ain,
Maréchal d Franc , mprisonné d puis six ans par l s si ns, à
l’âg d qua r -ving -quinz ans. C ux qui, indignés d n’avoir
pu l fair libér r, voulur n au moins ob nir après sa mor
c qu’ils n’avai n pas u d son vivan , fondèr n aussi ô (1)
l’Association pour défendre la Mémoire du Maréchal Pétain.
C’ s dans l s s a u s d l’A.D.M.P. qu’il fau r ch rch r un
défini ion xac d s s in n ions :
« Cette association a pour but de poursuivre, par la recherche
et la publication de tous documents, l’étude objective de la vie et
de l’œuvre du Maréchal Pétain, et d’exercer toutes activités en
vue de défendre sa mémoire ».
A c ci s’ajou n d s proj s d carac èr plus ac u l :
1) Obtenir conformément au désir exprimé par le Maréchal, la
translation de son corps au cimetière de Douaumont, au milieu
des soldats qu’il a commandés et conduits à la victoire.
2) Obtenir la révision du procès de 1945, marqué du double
sceau de l’illégalité et de l’iniquité ».
Révis r l procès, c’ s l Bur au Na ional qui l’avou , néc s­
si un accord parfai n r ous l s Français, ou pr squ ,
c’ s n vu d réalis r c accord qu VAssociation v u r mu r
l’opinion n publian d s x s convaincan s, n organisan d s
confér nc s, afin d ralli r à s s idé s, sinon s s adv rsair s, du
moins la mass indécis . A c ff , 1 ’A.D.M.P. fi paraî r , à par­
ir d 1952, un p i brochur rim s ri ll d s iz pag s,
por an son nom n guis d i r (géran : Claud Bonn ), qui
fu r mplacé n mars 1959 par un grand journal m nsu l Le
Maréchal (2), (dir c ur : Pi rr H nry). Dans s s r vu s, l’A.D.­
M.P. publi d s souv nirs sur l Maréchal, d s in rvi ws, d s
discours, l comp r ndu d s s réunions, d s répons s aux
« Mémoir s » du général D Gaull , d s analys s d livr s conc r-

(!) L s s a u s parur n au .Journal Officiel du 6 nov mbr 1951.


(2) Le Maréchal é ai , dès la naissanc du mouv m n , l bull in d la filial d s
Bouch s-du-Rhôn ; voyan son dév lopp m n , l présid n , M. Foug r , n fi don
à 1 ’A.D.M.P.
13
194 LECTURES FRANÇAISES

nan V rdun, l Maréchal ou la périod vichyssois mêm d s


ar icl s signés d G. Noll au, l gardi n du omb au d l’îl d’Y u,
nfin ou c qui, d près ou d loin, ouch à la vi , à la
mémoir du « vainqu ur d V rdun ».
Quan au ransf r d s c ndr s à. Douaumon , 1 ’A.D.M.P. nvoya
plusi urs d mand s aux ch fs succ ssifs d l’E a , mais n’ob in
jamais d résul a s. Lorsqu l général D Gaull r vin au Pou­
voir, la v uv d Philipp Pé ain lui d manda, comm g s d
pi ié pour ll l s si ns, l’au orisa ion du ransf r ; l général
r fusa n à la Maréchal ... Lors du voyag présid n i l à la
Mar iniqu , M. Ros -Ros , qui dirig la filial d l’îl , fi par­
v nir à l’Elysé (car l s au ori és préf c oral s avai n r fusé, l
26 avril 1960, d ransm r au général) un pé i ion composé
dans l mêm spri ; ll u l sor d s précéd n s.
L’anné 1956 vi un r gain d’ac ivi é pour l’associa ion. Ell
marquai n ff l c n nair d la naissanc du- Maréchal Pé ain
qui, d sc ndan d’un famill d paysans, vi l jour l 24 avril
1856, à Cauchy-à-la-Tour (Pas-d -Calais). On décida à c occa­
sion d cons i u r un « Comi é d’honn ur » don l présid n fu
l général W ygand l s m mbr s : l s académici ns Pi rr B ­
noi , Léon Bérard, H nri Bord aux, Claud Farrèr , Alb r Buis­
son, Mauric G n voix, l duc d L vis-Mir poix l duc d
Brogli , l’anci n minis r J an Boro ra, Sacha Gui ry, Dani l
H'al vy, d l’ins i u , l général H ring, l’amiral D coux, G org s
Chr s il, anci n bâ onni r d l’ordr d s Avoca s d Paris, Jac­
qu s Isorni, dépu é présid n d l'Union des Intellectuels Indé­
pendants, G org s-R né La d rich, présid n du Centre d’Etudes
Politiques et Civiques, M» J an L mair , m mbr du Cons il d
l’Ordr , G org s Rip r , d l’ins i u , l com J an d La Var nd ,
Alb r Rivaud l Doc ur Alb r Sclrw i z r, d l’ins i u .
S s n an d plus n plus sou nu par d s p rsonnali és influ­
n s, 1’A.D.M.P. décida qu’ ll i ndrai un grand réunion na io­
nal dans un vill d provinc , qui group rai ous l s adhér n s
sympa hisan s d l’Associa ion. E l s 8 9 mars 1958, s
déroula, à Mars ill , l pr mi r Congrès Na ional d 1 ’A.D.M.P.
Il n d vai pas ê r l d rni r ; un s cond suivi , à Lyon, n
1959, un roisièm , à R nn s, l s 14 15 mai 1960. C lui-là
fu marqué par qu lqu s roubl s locaux. En ff , c r ains mou­
v m n s d résis anc manif s èr n pour fair in rdir la réu­
nion. L préf d’Ill - -Vilain , l’ayan au con rair au orisé , n
fi pour an ri n pour n pro ég r l s assis an s ; l’anci n
dépu é paysan Dorgèr s fu bl ssé plusi urs f mm s frappé s.
Dans l numéro 1 du Maréchal, l général H ring rapp ll qu .
l’Association doi « s’abstenir de faire de la politique parti­
sane ». C p ndan , à l’Ass mblé général d 1 ’A.D.M.P., qui s’ s
nu à l’Hô l d Franc à R nn s, l 6 déc mbr 1959, l s
confér nci rs inr n à déclar r : « Lorsqu’un illustre chef de fa
Grande Guerre comme notre président d’honneur, le général Wey­
gand, affirme en substance que la politique du régime actuel,
en ce qui concerne l’Algérie, est mauvaise et inconstitutionnelle,
qu’elle mènera le pays à l’abandon et à la catastrophe, est-ce faire
de la politique que déclarer que nous sommes avec le général
Weygand pour « l’Algérie Française » ?... « Déclarer que le Maré­
chal a été victime d’une injustice, faire célébrer des messes à
son intention, c’est bien ; mais ce n’est pas suffisant, nous ne
pouvons songer à le défendre sérieusement sans attaquer l’adveç-
saire sur son propre terrain ».
LE PÉTAIN ISME SOUS LES IV" ET V" RÉPUBLIQUES 195

Parmi l s confér nci rs d c jour, s rouvai n J présid n


d la lilial , l Commandan Urvoy d Por zamparc, Dorgcr s,
Grain, D lacour, cons ill r général, l s commandan s B r h lo ,
présid n d la Société de la Légion d’Honneur, L M ur, l s
colon ls Arnauld, délégué du Mouv m n Saug , Faugèr , pré­
sid n d la s c ion d s offici rs d rés rv , c...
L’Associa ion s dirigé par un Bur au Na ional qui fu
d’abord composé du général Pi rr Béring, présid n , d E. L ­
f bvr du Pr y, d s amiraux J an D coux J an F rn , vic -
présid n s, d Louis-Dominiqu Girard, s cré air général, assis é
d Gas on Moys , résori r, Pi rr H nry, résori r adjoin , M° Jac­
qu s Isorni J an L mair , m mbr s s a u air s. Mais il y u
d s r mani m n s. C’ s ainsi qu J an L mair , m mbr du
Cons il d s Avoca s anci n déf ns ur du Maréchal, r mplaça
l général Béring à la présid nc d l’Associa ion ; l s cré aria
général fu assumé à plusi urs r pris s par Pi rr H nry,
Mll Auphan l li u nan -colon l L roy, n r mplac m n d
L.-D. Girard, andis qu J an Boro ra Noël Pin lli succédai n
à l’amiral J an F rn à E. L f bvr du Pr y.
D son sièg , ranspor é du 15, ru Las Cas s (7°) au 6, ru d
Mar ngo (1 r), 1’A.D.M.P. s cré d nouv ll s ac ivi és ; ll a
décidé par x mpl d déc rn r la « médaill d l’îl d’Y u »
à c ux qui auron fai spécial m n un pèl rinag sur l omb au
du Maréchal, d fair célébr r d s m ss s anniv rsair s n l’églis
Sain -Philipp -du-Roul , d r cu illir d s fonds pour l’acquisi ion
d son appar m n , à l'Hôtel du Parc d Vichy.
L s congrès na ionaux l s au r s réunions d 1 ’A.D.M.P. appor­
èr n aux dirig an s d l’Association l s sympa hi s l s pré­
s nc s d Rog r d Saivr , dépu é d’Oran, Gui on, dépu é d
V ndé , Cl Louarn, G org s Calzan , dir c ur d’Aspects de la
France, l colon l Rémy, G org s Po u , R né Fayssa , vic -
présid n du Cons il municipal d Paris, R né d Vassal-Sin uil.
l’amiral Rob r , Hau -Commissair d s An ill s Français s, d
Guébrian , l colon l d Bourmon , Jacqu s Ch valli r, H nri
Caill m r, E. Barrachin, l chanoin Polimann, l général Bon-
mps, c...
L’Association pour défendre la Mémoire du Maréchal Pétain
s un d s rar s organisa ions xis an s qui s’ s fixé, comm
mission, d déf ndr , non pas l s opinions poli iqu s d’un vivan ,
mais la mémoir d’un Maréchal d Franc mor dans sa g ôl .
C. de G.
L'Union des Intellectuels Indépendants.

Pour concili r l s d ux impéra ifs qu pos n l s problèm s


d la poli iqu na ional l s affair s d l’ spri , s’ s créé, p u
après la Libéra ion, sous l’impulsion ini ial d Charl s d Jon-
quièr s (3), — qui désirai sur ou fournir un aid moral è s s
amis mprisonnés ravaill r n fav ur d l’Amnis i —, l'Union
des Intellectuels Indépendants qui, par s s confér nc s mul i­
plié s, a ob nu d nombr us s sympa hi s. S voulan la grand
ribun d’opposi ion na ional , 1 ’U.I.I. manif s un prés nc

(3) Charl s d Jonquièr s s l fonda ur d s Edi ions L s Ac s d s Apô r s, aux­


qu ls il publia n r au r s « L’homme qu’il fallait tuer » d Juli n Cl rmon alias
G org s Biliair (1949) ainsi qu différ n s ouvrag s por an sur l’Epura ion l
procès d Nur mb rg.
196 LECTURES FRANÇAISES

oujours grandissan par d s coklails li érair s, d s réunions


d’informa ions d s commémora ions.
Son Comi é dir c ur u plusi urs présid n s succ ssifs :
Pi rr H uzé, J an-Mari Aimo , anci n dirig an du Par i Cran-
cis du P.P.F., François L Grix. Jusqu’ n 1956, da à laqu ll
il céda la plac d présid n à M“ Pi rr L roy, avoca à la Cour
anci n déf ns ur d’H nri Béraud, pour acc p r c ll d pré­
sid n d’honn ur, c fu M° J an Mon igny, anci n dépu é, qui
assuma la dir c ion d l’Union. Enfin, Jacqu s Isorni r mplaça
Pi rr L roy au débu d l’anné 1959.
Au cours d c s d rnièr s périod s, l bur au d 1 ’Ü.I.I. s’a a­
cha par vo l s p rsonn s d : José G rmain, homm d l r s,
André Thériv , agrégé d l’Univ rsi é, Raoul Minjoz, ingéni ur,
Pi rr H nry, n an qu vic -présid n s ; M° François Ca hala,
avoca à la Cour — don l pèr , Pi rr Ca hala, fu minis r
d s financ s du Maréchal Pé ain —, présid n -adjoin ; Pi rr Mo­
r l, anci n élèv d l’écol d s Char r s, Mll Maur l, agrégé
d l’Univ rsi é, Rivoll , anci n minis r , Clair fond, Pi rr Gi­
rard, doc ur n droi , Corvisy, anci n Cons ill r à la Cour d
Cassa ion ; andis qu’au Comi é dir c ur, s’inscrivai n l s noms
d A. Ca hrin , journalis , Cour y, Couissin, anci n insp c ur
général d l’Univ rsi é, M° Gui ard, avoca à la Cour, C. Hisard,
journalis , Nobl , s cré air général d Chambr syndical ,
général Ruby, colon l Tézé, P. Taro , P lici r, anci n gouv rn ur
d coloni s, colon l Langlad , S éphan Lauzann , Rauzy, anci n
dépu é, Adam, Bourin, c...
L s créa ions d 1 ’U.I.I. fur n nombr us s ; la pr mièr s
sans dou l Comité pour la Grande Amnistie qui poursui sa
lu con r l’Epura ion la « T rr ur d 1945 ». C p ndan
s s ac ivi és n s born n pas là ; s s confér nc s r nou n l s
li ns qui uniss n la Franc l Canada, comba n pour dr s­
s r la foi chré i nn fac à la dép rsonnalisa ion communis .
Ell par icip aussi à la fonda ion d Vigilance Française, pré­
sidé par J an Mon igny, organism qui n d sauv gard r
l s in érê s dans nos coloni s par iculièr m n n Afriqu du
Nord, ainsi qu’à la naissanc du Comi é Défense de la France
don l bu s , pour gard r l’Algéri Français , d m r un
rm aux déchéanc s na ional s d la poli iqu d’abandon.
C s manif s a ions d vai n ou na ur ll m n por r VU.I.I.
à s’oppos r à la v nu au pouvoir du général D Gaull . C’ s
pourquoi, pr squ s ul , mêm parmi l s organism s d droi ,
l'Union des Intellectuels Indépendants, a fai vo r « non » au
référ ndum d 1958, écrivan , n un circulair nvoyé à ous
l s m mbr s signé d Pi rr Mor l d ous l s dirig an s
d VU.I.I. :
Le Bureau et le Comité directeur de l’Union des Intellectuels
Indépendants (...) constatent :
1°) Que la Constitution qui nous est proposée ramène le Sys­
tème et constitutionnalise les partis.
2°) Qu’elle prépare et organise la liquidation de la France
d’Outre-Mer.
En conséquence, ils invitent les adhérents de l’Union à voter
« non ».
Puis, l 19 s p mbr 1959, un an plus ard, un ar icl d Jac­
qu s Isorni, publié par Le Monde concluai :
LE PÉTAINISME SOUS LES IV° ET V" RÉPUBLIQUES 197

« L’Union des Intellectuels Indépendants affirme :


« Que rien n’autorise le président de la République à soumettre
au vote d’une fraction quelconque ou de la totalité des Français,
par voie de référendum ou d’élections, la sécession d’une partie
du peuple français et du territoire de la France, pas plus que
toute disposition qui y conduirait à brève ou lointaine échéance ;
qu’il a violé la Constitution dont il est le gardien ;
« Elle proclame que le principe d’autodétermination et les actes
qui en découlent portent atteinte à l’unité nationale et à l’intégrité
de la Patrie ;
« Elle constate enfin qu’en application de la Constitution, le
Sénégal et le Soudan, suivant l’exemple de la Guinée, vont accé­
der à l’indépendance, et que la V° République apparaît comme
une entreprise de liquidation sans précédent dans l’Histoire de
France ».
L s adhér n s du Mouv m n , on l’a di , fur n nombr ux : g ns
d l r s avoca s, journalis s homm s poli iqu s.
Quan aux manif s a ions d 1’Ü.I.I., qui a irèr n d s milli rs
d na ionaux d ou s ndanc s, ll s s déroulèr n an ô aux
Socié és Savan s (réunions confér nc s), an ô au Lu ia
(ass mblé s général ), an ô dans l s salons Ricard (v n s
signa ur s d livr s). Soi comm au urs dédicaçan l urs œuvr s,
soi comm confér nci rs ou comm ora urs, l s p rsonali és sui­
van s on par icipé à c s manif s a ions sans, pour au an , ê r
oujours m mbr s d l’Associa ion : Pi rr B noi , H nri Bord aux
H nri Massis, d l'Académi Français ; Horac d Carbuccia,
B nois -Méchin, H nry Cos on, homm s d L r s ; Paul Morand,
ambassad ur ; l colon l Ma ignon ; Allion , présid n d l’ins i u
Ar isanal ; A. d’Yvignac, anci n dir c ur d la Gazette Française ;
Rougi r, Mauric Mar in du Gard, J an-Louis Tixi r-Vignancour,
anci n dépu é ; J an L mair , avoca ; l général W ygand ; Pal­
mi r!, avoca ; André B r hon, avoca , anci n dépu é ; François
Mar in, dépu é ; G ouffr d la Prad ll , avoca ; l s anci ns minis­
r s Marchand au, Paul Faur , Louis Rollin, R né B lin, Pin lli
Jacqu s Ch valli r ; l chanoin D sgrang s, anci n dépu é ;
Es èb , dépu é; abbé Popo , aumôni r d Fr sn s; l’amiral
F r n ; l Commandan Tracou ; l Doc ur Claoué ; L Bourr ,
mili an syndicalis ; Rob r Bos, anci n présid n du Cons il
général d la S in ; Pi rr Tai ing r, anci n présid n du Cons il
Municipal d Paris ; Jérôm Carcopino ; M° Escaich ; Léon Bérard,
anci n minis r ; Jacqu s Chas n , R né-William Thorp ; l s an­
ci ns dépu és F. Wi d mann-Goiran, Parm n i r, J an Cas agn z,
l s ambassad urs Rocha d Robi n ; Bradi r, minis r plénipo­
n iair ; Cayla, gouv rn ur général ; A. Séché ; Louis-Dominiqu
Girard, n v u du minis r d Pé ain s cré air général d
1’A.D.M.P. ; Ab l Manouvri z ; l colon l d B ll val ; l marquis d
Bourmon , présid n du c rcl Louis XVII ; Simon Arb llo ; l
chansonni r Paul Collin ; A. Dauphin-M uni r, économis ;
Mich l Trécour , fonda ur d Forces Réelles ; Poullain, anci n
dir c ur d France Réelle ; l doc ur Rouss au ; Biaggi, Did s
J an-Mari l P n, dépu és ; Juli n Coudy ; P.-A. Cous au.
Pi rr Fon ain , l R.P. J an Gu i r, E i nn Guid i, Paul Scor-
sco, l s généraux Charbonn au Héring ; Mauric Bardèch .
l’amiral D coux, Francis Féraud Paul d Cassagnac, anci n
dépu é du G rs ; Chris in Garni r, R clus Rip r , d l’ins­
i u ; l général Lacaill , Pi rr Poujad , Boux d Casson, anci n
dépu é ; G org s Calzan , dir c ur d'Aspect de la France ; Pi rr
198 LECTURES FRANÇAISES

Bonardi, homm d L r s ; Gignoux, dir c ur d La Revue des


Deux-Mondes ; Malliavin, dir c ur d’Ecrits de Paris d Rivarol;
maî r D j an d la Bâ i , avoca à la Cour ; l général Bourg ;
G org s Po u Xavi r Valla , anci ns dépu és ; J an Boro ra,
anci n minis r , Clamamus, anci n séna ur ; P. Fl urio d Lan-
gl ; Bourd -Pl vill , J.-B. Barbi r, minis r plénipo n iair ;
P. B ssand-Mass n ; Pi rr d Léo ard, dépu é d Paris ; P.L.
Alb r ini, c...
L’Union des Intellectuels Indépendants (84, ru d l’Assomp ion,
16°, pour l s cré aria , 24, ru Molièr , I°r, pour l sièg social)
s un d s organisa ions ma inal s qui on su l mi ux réunir
d s g ns d’opinion poli iqu proch , grâc à l urs goû s communs
pour l s affair s d l’ spri .
C. de G.
Le Comité Fronçais pour la défense des Droits de l'Homme.

Bi n qu’il n’ û jamais é é un group m n pé ainis , ni mêm


un organism « national » — dans l s ns qu la droi donn
à c rm — c comi é a sa plac ici n raison d son obj
principal d s s ac ivi és. N fu -il pas créé pour v nir n
aid aux fidèl s du maréchal poursuivis, arrê és, condamnés par
l s ribunaux d l’épura ion ?
C’ s n 1947 qu l Comité Français pour la Défense des Droits
de l’Homme fu fondé par J an Ebs in. Vic -présid n d l’Asso-
ciation des Résistants du 11 Novembre 1940, m mbr d ]’Orga­
nisation de Résistance de l’Armée d s Premiers de la Résistance,
c anci n mili an d l’Allianc Royalis d’Alsac avai é é ulcéré
par l s m sur s pris s à l’égard d s par isans du Maréchal. Lui
qui connaissai bi n l s homm s d la Droi , qui savai l ur
pa rio ism l ur désin ér ss m n , il n pouvai adm r d l s
voir fusillés ou j és n prison à la sui d procès condui s, l
plus souv n , par d s communis s, pr squ oujours par d s
adv rsair s poli iqu s d s prév nus. « On ne peut être juge et
partie ». L s jug m n s r ndus é ai n donc, à s s y ux, n achés
d nulli é. Il fallai , au plus ô , provoqu r la dispari ion d s
cours d jus ic fair libér r « l urs vic im s ».
Il su fair par ag r son s n im n par un group d’homm s
d f mm s, résis an s comm lui-mêm , l s associ r à son
œuvr d jus ic .
L’obj du Comité é ai donc d déf ndr dans ous l s domai­
n s où ils son m nacés l s droi s d l’homm ; d provoqu r
la suppr ssion d s juridic ions d’ xc p ion (épura ion) ; d’in rv ­
nir n fav ur d s pé ainis s condamnés injus m n ; d’é udi r
l s moy ns propr s à am n r l parl m n à vo r un amnis i
général pour l s condamnés poli iqu s.
L pr mi r comi é dir c ur d l’Associa ion s composai du
séna ur socialis H nri Barré d M™° Hélèn d Suzann ,
anci n dépu é d droi , ous d ux présid n s ; d s vic -prési­
d n s Edmond Mich l , André Mu r, H nry Torrès Ann -
Mari Trinqui r ; d J an Ebs in, s cré air général ; R.L. Prud-
homm , dir c ur adminis ra if André J.-H. Schn id r, réso­
ri r. Un comi é d pa ronag un comi é parl m n air
appuyai n l’ac ion du Group . Au pr mi r, appar nai n : Rob r
Aron, G org Barbiz , M° Mich l Boi ard, l Princ Jacqu s d
Brogli , l R.P. Chaill , Rog r Dom c, Paul Faur , l’ambassad ur
André François-Ponc , J an Fribourg, l Dr J an Hu , l Doc­
LE PÉTAINISME SOUS LES IV" ET V" RÉPUBLIQUES 199

ur G org s d’H ucqu vill , Claud -Marc l Hy , M° Jacqu s


Isorni, M° Marc ll Kra m r-Bach, Paul Ma ho , l Dr Paul Mil­
li r, M° Od Mor au, l méd cin général Paloqu , l présid n
Péan, Suzann P ll an, l colon l Dominiqu Ponchardi r, l
colon l Rémy, l prof ss ur Charl s Rich , J an S nnac, Hélèn
d Suzann , G n vièv Tabouis, M° H nry Torrès, M” André
Toul mon, Marc l V n na , Mariann V rg r, H nri V rgnoll s
André Voisin. Faisai n par i du s cond : An oin -Louis Avinin,
Jacqu s Bardoux, H nri Barré, Charl s Brun , Juli n Bruhn s,
J an Chaînan , l Doc ur Pi rr Ch valli r, An oin Colonna,
Gabri l Cud n , J.-P. David, Jos ph D nais, Jacqu s D s ré , G or­
g s Laffargu , l Pas ur La Gravièr , M ck, Edmond Mich l , l
colon l H nri Monn , André Mu r, Eugèn Claudius-P i , Louis
Rollin, Mauric Schumann, Ann -Mari Trinqui r, Mnlc Charl s
Vallin, Mauric Violl .
D’au r s p rsonnali és pr ss n i s s’é ai n récusé s : Edgar
Faur , qui avai ou d’abord acc p é, d fair par i du comi é,
r fusa invoquan « un manqu d mps pour n suivr l s ra­
vaux », l prof ss ur R né Cour in n’aurai acc p é d’y n r r
qu s’il n’é ai pas qu s ion d’amnis i si M" Isorni n’ n é ai
pas ; l R.P. Riqu , préférai n pas n r r dans l Comi é pour
n pas avoir à n démissionn r nsui ; l’abbé Pi rr rouvai
l’amnis i dang r us équivoqu ; H nri Fr nay s imai qu’il
s rai désagréabl d’avoir à xamin r d nouv au c r ain dossi r.
L’ac ivi é du Comi é fu rès impor an n 1947-1949 : 10.000
dossi rs fur n é udiés, plusi urs condamnés à mor ob inr n
l ur grâc à la sui d s in rv n ions d l’associa ion, d s milli rs
d dé nus poli iqu s fur n libérés grâc à s s démarch s, puis
r classés- par s s soins, d s milli rs d colis fur n nvoyés à c ux
qui d m urai n dans l s prisons, l s bagn s l s camps d
conc n ra ion.
En 1948, J an Ebs in, épuisé, donna sa démission d s cré­
air général. S s fonc ions fur n , qu lqu mps, r mpli s par
l présid n Barré. Lorsqu c lui-ci abandonna, à son our, l
s cré aria sous la pr ssion d s élém n s « résis an ialis s » d
la S.F.LO. (à laqu ll il appar nai ), c’ s R.L. Prudhomm , puis
son adjoin Moisan qui prir n la succ ssion, Mm Hélèn d
Suzann , d m uran présid n (4). L’ac ivi é du Comi é c ssa
pr squ complè m n n 1953.
G. V.
(4) Ell é ai s condé par Philipp Sain -G rmain, l’au ur d s « Gaîtés de l'Officiel »,
qui fu , au our d 1951, l’un d s dirig an s ac ifs d l’associa ion.

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publie tous les dessous, de l’actualité généralement réservés aux seuls
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secret, et d’une centaine de correspondants dans le monde entier,
C’EST-A-DIRE a les meilleurs collaborateurs. Des noms comme Henry
Bordeaux, de l’Académie française, Henry de Monfreid, Henri Bosco,
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von Braun — le père des VL — Pierre Devaux, Henri Dorgères, Ray­
mond Le Bourre ou Guy Lambert pour les techniciens, se retrouvent à
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teur, Jean Ferré et à son directeur artistique, le peintre Ray Bref Koch
qui fut de la première équipe du TIME américain, rend la lecture de
C’EST-A-DIRE facile et passionnante. Ses photos et leurs légendes spi­
rituelles font rire. Des innovations, comme ses dossiers ou l’Argus de
la peinture, ont eu un retentissement considérable. L’éventail des sujets
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IX

L E S M OU V E M E N T S N A T ION A U X

Le Rassemblement National.

En d hors d s group s royalis s d’Asp c s de la France, qui


n réuniss n qu l s na ionalis s intégraux, c’ s -à-dir l s maur-
rassiens, l’ x rêm -droi , divisé n p i s chap ll s, n’avai
pra iqu m n aucun organisa ion séri us au our d 1953. J an-
Louis Tixi r-Vignancour, qu l s lois d’ xc p ion d 1944 nai n
ncor éloigné du Parl m n , cru l mom n v nu d la do r
d’un par i qui rass mbl rai ou s l s ndanc s d l’opposi­
ion na ional :
« Le Rassemblement National, affirmai dans son manif s
M° Tixi r-Vignancour, n’est pas un nouveau parti sur le modèle
des anciens, mais le lieu de rencontre de tous les Français ani­
més d’une volonté d’action ».
Son programm , s résumai n cinq poin s principaux :
— Lu con r l Sys èm « pourri », « incapabl d r médi r
à la décad nc in éri ur comm d déf ndr l pays à l’ x é­
ri ur ».
— Poli iqu économiqu d pl in mploi, par icipa ion d s
ravaill urs aux résul a s d l’ n r pris organisa ion d l’éco­
nomi sur un bas syndical prof ssionn ll .
— E abliss m n d’un E a na ional for , don son xclus l s
« hommes trop récemment entrés dans la communauté nationale
pour se permettre de le diriger.
— Déf ns d l’Empir par un « collaboration loyale avec les
populations », la « répression sévère des excès dûs aux Socié­
tés capitalistes ou aux fonctionnaires mal formés ».
— Cons ruc ion d l’Europ d s pa ri s, unissan d s na ions
for s, mais bannissan « un mélange cosmopolite privé d’âme
et de traditions (qui) ne ferait qu’étendre à un continent les maux
dont chaque peuple est atteint, pour le seul profit d’une caste
de financiers louches et de hauts fonctionnaires irresponsables ».
« Né pour le combat », l R.N. r nonçai à fair app l aux
P rsonnali és « trop connues qui encombrent les tréteaux de la
IV° République ».
« (leux qui viendront à nous doivent savoir que nous ne dis­
tribuerons ni faveurs, ni mandats. Nous ne connaîtrons que des
militants, des combattants volontaires pour le salut du pays » (1).

(1) Manif s du R.N., 31 n:ars 1954.


202 LECTURES FRANÇAISES

L Bur au Poli iqu , organism dir c ur du Rass mbl m n


Na ional, n comp , n ff , à s s débu s, aucun parl m n air :
J an-Louis Tixi r-Vignancour, dépu é d la IIP Républiqu , n
r n r ra au parl m n qu’ n 1955 (2) ; il n s ra d’aill urs pas
réélu n 1958, bi n qu’il s fu laissé n raîn r à fair campagn
pour l « Oui à De Gaulle ».
V nu d l' x rêm -droi — il fl ur a jadis av c YAction Fran­
çaise, l s Jeunesses Patriotes l Parti Populaire Français —,
rallié au Maréchal Pé ain n 1940 fuyan Vichy n 1942,
M° Tixi r-Vignancour (3) s considéré comm l m ill ur ora­
ur d l’opposi ion na ional : au pré oir comm à la ribun ,
sa « voix d bronz » (L Monde dixi ) boul v rs s s audi oir s.
Journalis à s s h ur s, il publi chaqu s main un grand ar i­
cl dans son Espoir des Basses-Pyrénées (d’Or h z), qu L’Opinion
Indépendante (d’Ag n), dirigé par l publicis na ional Arri-
v s, r produi à l’in n ion d s s l c urs na ionaux (4).
Fonda ur s cré air général du R.N., Tixi r-Vignancour é ai
s condé au Bur au Poli iqu par un équip d’homm s j un s
pour la plupar , compr nan : Alb r Frouard, délégué à la pro­
pagand , puis s cré air général (après l r rai d Tixi r-
Vignancour), comba an d la Résis anc , adminis ra ur d la
Sécuri é Social ; Rog r Juéry, comp abl , résori r ; Louis
Allion , présid n d l’ins i u Na ional d l’Ar isana , dir c ur
d la Mu u ll général du Comm rc , d l’indus ri d l’Ar i­
sana ; Juli n Coudy, avoca , fils du journalis du Petit Parisien ;
Louis Bouchy, ar isan, délégué général aux class s moy nn s
à l’ar isana ; J an Ebs in, anci n rédac ur à Paroles Françaises,
fonda ur (av c Mm d Suzann ) du Comi é Na ional d s Droi s
d l’Homm pour l’Amnis i ; J an Thaly ; l Doc ur François
Boy r ; Pi rr D spr z, négocian ; H nri Borja d Mozo a ; J an
L si ur ; R né Barrièr (délégué dépar m n al d la Girond ) ;
J an Féraudy ; l commandan Paul O aviani (d Nic ) ; Hub r
Sain -Juli n, journalis , ac u ll m n édi ur dir c ur d la
coll c ion Les Documents Français ; Raymond d Wi (d Sain -
Dié) ; Mich l Trécour , ingéni ur, anci n dir c ur d France
Réelle ; G org s B r h li r (d Lyon) ; l doc ur H nry Mor au,
cons ill r municipal d Mars ill ; Marc l Couran ; J an Tré-
villy (d Rou n), c... (5).
L’an iparl m n arism évid n d s m mbr s du R.N. n l s
mpêcha pas, c p ndan , d n r « l’av n ur él c oral ».
Un c r ain nombr d dirig an s d mili an s du par i s
prés n èr n aux él c ions d janvi r 1956 : J an Mon igny, anci n

(2) Elu à un él c ion par i ll dans l s Bass s-Pyréné s qu’il r prés n ai n 1936-
1940.
(3) J an-Louis Tixi r s l p i -fils du dépu é Vignancour, qui r prés n a l’arrondis­
s m n d’Or h z au défau d la IIP Républiqu qui. fu l’un d s 363 républicains
élus con r la poli iqu d Mac Mahon.
(4) L R.N. u comm organ offici l un p i journal, Face à Face, qui disparu
après qu lqu s numéros. Vigilance, le journal mars illais du Doc ur H nri Mor au, fu
égal m n l’organ du mouv m n n 1957: Il c ssa d l’ê r après qu son dir c ur
u qui é l R.N.
(5) Au défau , un m ing du R.N. (11-6-1954) fu présidé par l prof ss ur G org s
Darmois, d la Facul é d s Sci nc s ; à un au r m ing (12-10-1954), organisé par
l R.N. égal m n , plusi urs dépu és na ionaux prir n la parol : Paul Es èb , anci n
collabora ur du maréchal Pé ain, dépu é d la Girond , J an Grousscaud. dépu é d
Paris, J an L g ndr , dépu é d l’Ois , A.-F. M rci r, dépu é d s D ux-Sèvr s, Jul s
Vall , dépu é d Cons an in , Pi rr C. Tai ing r, cons ill r municipal d Paris.
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 203
dépu é d la Sar h , qui présidai alors l’Union d s In ll c u ls
Indép ndan s, dans l l°r s c ur d la S in ; Juli n Coudy, Louis
Hol zmann, délégué d la Fédéra ion d s P i s Moy nn s
En r pris s du 16° arrondiss m n , la confér ncièr An oin
B. La Fon a, dans l 2° s c ur ; Louis Boucliy, Pi rr D spr z,.
Moniqu Mar in, présid n d s œuvr s social s d s 3" 4°
arrondiss m n s, Charl s Larri u, vic -présid n d l’Offic Mu­
nicipal d s Spor s, R. Juéry, dans l 3° s c ur ; Alb r Frouard,
A, François Boul , comm rçan , André Gardi n, chauff ur-
livr ur, délégué syndical, Pi rr Goss , ingéni ur, André Simo­
nin, Mari -Louis L gal, H.R. Roh n, journalis , G org s-
André B lin, A. Cr spin, dans l 4” s c ur ; Mich l Précour , dans
l 5° s c ur, où un au r m mbr du R.N., démissionnair vrai­
s mblabl m n , J an Ebs in, s prés n ai égal m n à la ê
d’un lis d’Union Na ional d Salu Public ; Louis Allion ,
Marc l Vé il, cons ill r municipal présid n du Syndica Agri­
col d G nn villi rs, André Louis-Xavi r, dans l 6° s c ur ;
R né Gr ss r, avoca , présid n d l’Union Dépar m n al d s
Anci ns Marins, Chris ian Mazo, commandan d’avia ion, Guy
Danièr , pharmaci n, G org s D scan s, agricul ur, Jacqu s Fro ,
ch f d’ n r pris n S in - -Marn , Rog r Paillasson, archi c ,
Juli n Choffé , ingéni ur, Chris ian Wagn r, H nri Tichi , Léon­
in Doum nq, Marc l Ros aing, Maxim R yd ll , Rog r Sain -
Roch, dans l Rhôn , c... Candida dans l s Bass s-Pyréné s.
Tixi r-Vignancour s prés n ai sous l’é iqu « républicain
d’ac ion social paysann » av c son bras droi dans l Béarn,
Samu l d L s apis, l’anci n dépu é J. Ybarn garay, André I hur-
rald , J an Tarascon Dani l Laclau ; il fu l s ul élu d sa
lis . J an-Mauric D marqu , qui avai é é candida du Ras­
s mbl m n Na ional, qu lqu s mois plus ô , é ai élu dans l
Finis èr , mais sous l’é iqu poujadis .
Aux él c ions suivan s, n 1958, l par i n prés n a aucun
candida : s s dirig an s s s mili an s ayan rallié l’U.D.C-A.,
l C n r Républicain, l Par i Pa rio Révolu ionnair , J un
Na ion ou div rs group s gaullis s, il é ai déjà ombé n lé har­
gi . Il n r s plus qu’à dr ss r son ac d décès.
G. V.
Du M.N.A.C.S. au Front National des Combattants.

L’affair d Su z, qui divisa profondém n l s par is, n’épargna


na ur ll m n pas l Mouv m n Poujad . Plusi urs dépu és, qui
approuvai n c qu l’on a, d puis, app lé la « foll équipé »,
donnèr n l ur démission du group Union Fra rni é Fran­
çais s, qui réunissai l s parl m n air s élus sous l’é iqu d
l’U.D.C.A. d s s filial s. J an-Mari L P u J an-Mauric
D marqu fur n d c ux-là. Ils é ai n alors aux armé s : L
P n, qui par icipa à l’ xpédi ion d Por -Saïd, dirig ai un s r­
vic d sécuri é à Alg r ; D marqu , baroud ur-né, « cassait da
fellagah » dans l s Aurès, où il fu grièv m n bl ssé.
L ur ngag m n d six mois xpiré, ils s’associèr n à l ur
collègu Louis Alloin, x-poujadis égal m n , appuyèr n l

(6) Allion , Coudy, L si ur son n rés au mouv m n Poujad ; Frouard s d v nu


l’un d s dirig an s parisi ns du C n r Républicain ; Trécour , qu lqu mps au Par i
Pa rio Révolu ionnair d Biaggi, collabor av c Saug .
204 LECTURES FRANÇAISES

Mouv m n Na ional d’Ac ion Civiqu Social qu l dépu é d


Lyon v nai d cré r don l s cré aria parisi n fu ins allé
au domicil mêm d L P n, 9, villa Poiri r, à Paris.
L M.N.A.C.S., don l m nsu l Volonté Française é ai l’organ ,
avai à sa ê un équip composé uniqu m n — ou pr squ —-
d’anci ns mili an s d l’U.D.C.A. Ou r l s rois parl m n air s
nommés, n faisai n par i H nry Quaran a, Laur n Labranch
(Rhôn ), E. Luciani, dépu é d la Somm , J an-Pi rr Lussan,
L. Roussin (Morbihan), B. Guill maind, Claud Eymard (Oran),
c...
L nouv au par i n’ u qu’un xis nc éphémèr : bi n ô ,
R marqu ! L P n lançai n l Fron Na ional d s Comba an s,
av c sièg 9, villa Poiri r, Paris (15°), où il s rouv oujours.
« Considérant que l’ancien combattant, citoyen d’élite, a, comme
tel, des devoirs sur le plan civique, nous leur avons donné l’occa­
sion de mener l’action résultant de ces devoirs, en particulier sur
la défense de l’Algérie. Autour de ce noyau de valeur, le F.N.C.
a groupé tous ceux qui ont le droit et le devoir de préparer l’ave­
nir dans le cadre de ce que sera demain notre pays. »
Ainsi s’ xprimai l s fonda urs dans l ur bull in m nsu l
in éri ur. (7)
L « noyau » du F.N.C. s composai alors, principal m n , d
Rog r D lp y, anci n présid n d s Comba an s d’Indochin ,
au ur d Soleil de Mort. J.-M. L P n, J.-M. D marqu , Yv s Col-
man , anci n parachu is , av ugl d gu rr , J an-Pi rr R v au
R né Man l, qui cons i uai n l Bur au Na ional.
La pr mièr grand manif s a ion du F.N.C. fu c our d
Franc , véri abl caravan , (8), qu L P n s s amis organi­
sèr n dans l couran d l’é é 1957. D’Arras à Nic d’Ann cy à
Quimp r, ils inr n plusi urs dizain s d réunions répandi­
r n , ou r l ur journal L’Unité (dir c ur : J.-M. L P n, s cré­
air général : Guy Moug no ), d s c n ain s d milli rs d rac s
invi an la popula ion à manif s r son a ach m n à l’Algéri
français . Au nombr d s par icipan s, aux cô és d L P n,
D marqu D lp y, un poigné d j un s g ns dynamiqu s :
J an Gau ro , présid n d l’Associa ion général d s E udian s
d’Algéri , Jacqu s Lapor , anci n présid n d c Associa ion,
Marc Cioméi, c... auxqu ls s’é ai n mêlés l prof. Rog r Milli r,
d’Alg r, J an Did s, Luciani, Raing ar , Frédéric-Dupon , dépu és,
Cosso, présid n du Comi é d’En n d s Anci ns Comba an s
d’Algéri , mêm d s gaullis s ard n s comm M° J.-B. Biaggi
Triboul .
Un au r manif s a ion du F.N.C. u li u sall Wagram, l
11 févri r 1958 : au cours d c m ing houl ux in housias ,
présidé par Yv s Colman , un nouv au v nu sur la scèn poli iqu
pri la parol : G org s Saug , — « de la Centrale Catholique des
Conférences » annonçai l’affich — qui fi b aucoup parl r d lui
dans l s anné s qui suivir n .
L r our au pouvoir du Général, favorabl m n accu illi par
l s mili an s — l s dirig an s fir n d’aill urs campagn pour la
« OUI à DE GAULLE » —- brisa n l’élan du F.N.C.
Aux él c ions d 1958, L P n fu réélu sous l’é iqu d s
Indép ndan s grâc à l’appui d Frédéric-Dupon , l ad r d s

(7) Le Front National des Combattants, n° 1, janvi r 1958.


(8) C ll -ci compr nai 10 camions, 3 camionn s un dizain d voi ur s.
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 205
élus modérés parisi ns. D marqu , par con r , fu ba u ; candida
con r Edgar Faur dans son fi f, il ira l s marrons du f u pour
un au r p rmi à un hô li r jurassi n nommé Jaillon dê ravir
l sièg d l’anci n présid n du Cons il.
G. V.
Le Centre d'Etudes Politiques et Civiques.

L bu visé par l C.E.P.E.C., l s programm s qu’il s’ s fixé


son lourds d 'difficul és. Pour an c organism qui n désir
ri n moins qu d « refaire un esprit public » au our d s problè­
m s d la poli iqu , s dév lopp d plus n plus d puis l prin­
mps d 1954, da d sa fonda ion, av c pour présid n Alfr d
Pos , m mbr d l’ins i u présid n d la B.N.C.I.-Afriqu ,
anci n cons ill r du général Giraud, pour vic -présid n ,
G org s-R né Læd rich, indus ri l d l’Es .
En ff , l Centre d’Etudes Politiques et Civiques don l s
bur aux son sis au 25 du boul vard d s I ali ns (2°) s’adr ss
aux « éli s » d la Na ion afin, sans s’a ach r aux qu r ll s
par isan s — l s él c ions —- ou aux opinions r ligi us s pro­
f ssionn ll s d chacun, d r s aur r « l’esprit civique et la culture
politique » n Franc : « Les chefs d’entreprise » -—• di l
C.E.P.E.C. dans un rac publié n 1954 réédi é n oc obr 1959,
— les cadres supérieurs et les ingénieurs sont considérés par
l’opinion comme responsables des destinées de la nation. Ils en
prennent de plus en plus conscience sur le plan social. C’est une
bonne chose, car le sens social préparé à l’esprit civique. C’est
insuffisant cependant, car l’esprit civique n’est pas social et moral;
il est aussi et surtout politique. Culture politique et esprit civique
vont de pair avec le progrès moral et la formation sociale, dans le
développement spirituel des dirigeants de l’Economie ».
Car l s m mbr s du C.E.P.E.C. son , pour la plupar , d s p rson­
nali és ayan d s in érê s plus ou moins impor an s dans d s
n r pris s d l’économi con mporain . Ainsi, parmi l s vic -
présid n s, on no Pi rr Baruzy, anci n dir c ur général d la
Compagnie des Meubles Norton, Yvon Cho ard, géran d s Editions
France-Empire présid n -fonda ur d la Jeune Chambre Eco­
nomique Française, Marc l D monqu , vic -présid n dir c ur
général d s Ciments Lafarge, Mauric Firino-Mar ll, co-géran
d Martell et Cic, vic -présid n délégué du Comité d’Etudes Econo­
miques et Sociales pour la Mise en Valeur du Centre-Ouest (C.E.
S.C.O.), G org s Lamirand, présid n dir c ur général du group
S.I.G.M.A. (E ud s, Inv s iss m n s G s ion au Maroc), Pi rr
Masqu li r, présid n dir c ur général d la Compagnie de Châ-
tillon-Commêntrg et Neuves-Maisons, Mauric d War squi l,
m mbr du Cons il d Dir c ion du Centre des Jeunes Patrons (9).
Loin d vouloir ê r l fai d qu lqu s-uns, l C.E.P.E.C. v u
rayonn r s déc n ralis r sur ou l pays. C’ s la raison pr ­
mièr d la fonda ion d’un c r ain nombr d group m n s régio­
naux. T l, l C.E.P.E.C. Sud-Ouest, dirigé par H nri Biraud
Louis-G org s Plan s, d van l qu l G.R. Læd rich prononça, son
pr mi r discours d présid n . Ên ff , Alfr d Pos a dû laiss r.

(9) Parmi l s au r s m mbr s on r lèv ncor l s prés nc s d Gilb r R nau (colon l


Rémy), Vic or B rg r-Vachon, prof ss ur à la Facul é d Droi d Paris, ‘anci n
m mbr d FAss mblé Algéri nn R né Gillôuin, anci n vic -présid n d YUnion
des Industries Textiles, Louis Sallcron, qui s prof ss ur à la Facul é Libr d Droi
d Paris, c...
206 LECTURES FRANÇAISES

pour raisons d san é, son pos d présid n , à Læd rich, l’un


d s pr mi rs à donn r la vi au C n r d’E ud s.
G org s-R né Læd rich, présid n dir c ur général d s Etablis­
sements Læderiche, anci n présid n d l’Union d s Indus ri s
T x il s, avai u, dès 1938, comm l s cré air général du
C.E.P.C.E., Marc Prad ll , d s in érê s dans l’ag nc d pr ss
In r-Franc , fondé n 1938 par l’anci n rédac ur musical à
L’Action Française, Dominiqu Sord . Tandis qu Prad ll avai
la r sponsabili é d s s rvic s d l’ag nc , Læd rich é ai , av c
B rnard d R v l, G org s Marigni r qu lqu s au r s, l’un d
c ux qui fournir n l’appor financi r.
Pour a indr l s obj c ifs qu’ils s propos n , l s dirig an s
du C.E.P.E.C. fon paraî r un r vu régulièr « les Cahiers du
C.E.P.E.C. », un bull in « le Courrier du C.E.P.E.C, » d s bro­
chur s consacré s à d s problèm s plus par iculi rs, aux résul a s
d s ravaux du C n r , « Les Dossiers du C.E.P.E.C. ». L urs au r s
moy ns d propagand son d s dîn rs d’informa ion d s xpo­
sés prononcés aux réunions du Bur au d’E ud s du C.E.P.E.C. C s
confér nc s on déjà ob nu l’adhésion d’un grand nombr d
sympa hisan s, à la ê d squ ls s plac l général W ygand qui
a é é nommé présid n d’honn ur du C n r (10). L numéro 19
du Courrier du C.E.P.E.C. s ou n i r consacré à la v nu d
Khrouch ch v n Franc . A c occasion, l C.E.P.E.C., qui avai
déclaré qu’il n’ n ndai pas « lutter contre le communisme au
sens épisodique et superficiel que revêt habituellement cette
expression », sans au r précision, s’él va viol mm n con r l
voyag du Pr mi r sovié iqu . Bi n qu plusi urs d s s m mbr s
ai n connu l s rigu urs d l’épura ion, l C.E.P.E.C., comm la
plupar d s organism s d la grand Indus ri d la Banqu ,
n’ s pas hos il au général D Gaull puisqu’il déclar qu’ « on
est en droit de penser que les vices du régime actuel (...) se
développent malgré lui et contre ses intentions profondes... ».
Am né à affirm r s s opinions sur un c r ain nombr d pro­
blèm s ac u ls, l C n r a proclamé, n r au r s, son approba­
ion au Marché commun -—- av c un rés rv sur l s proposi ions
bri anniqu s à c suj — (numéro 17 du Courrier du C.E.P.E.C.,
10 janvi r 1959), sa confianc n l’armé (numéro 17), l n uvièm
xposé fai au bur au d’E ud s du C.E.P.E.C. ayan d’aill urs u
rai à « La Politique et l’armée ». Faisan oujours confianc au
général D Gaull , l C n r a publié, pour xprim r s s s n i­
m n s sur la poli iqu algéri nn l s évén m n s du 24 janvi r
1960, dans l numéro 19 du Courrier du C.E.P.E.C., « l’opinion
d’un haut fonctionnaire d’Alger ».
L Centre d’Etudes Politiques et Civiques v u donc par s s
réunions par s s publica ions, subs i u r à l’ spri «poli icard »,
l’ spri « poli iqu ». Lourd âch qui lui fai , d puis six ans.
n r d group r d rrièr lui, sans qu’ils l dépass n , la majori é
d s mouv m n s par is sinon na ionalis s (11), du moins
na ionaux.
C. DE G.
(10) D’au r s p rsonnali és on prononcé d s allocu ions au cours d s confér nc s du
C.E.P.E.C. ou écri dans s s r vu s ; il n s ainsi d’Alb r Ducrocq, dir c ur d
la Société Française d’Electronique et de Cybernétique, Léon Em ry, l dir c ur d s
Cahiers Libres, Jacqu s D smy r , J an K üling, Paul Coulbois, l’amiral Auphan, c...
(11) Dans l s mili ux na ionalis s, on r proch au C.E.P.E.C. son « caractère synar-
chique » scs « formules technocratiques » quand c n’ s pas s s li ns av c l s
v 200 Familles ».
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 207

Le Centre d'Etudes Supérieures de Psychologie Sociole.

« Il est remarquable de voir combien, dans les écoles du Parti et


particulièrement dans les écoles nationales ou internationales, on
peut étudier.
« On étudie d’une façon quasi sauvage. J’emploie le mot « sau­
vage » dans le sens où l’entendent les communistes (...) Et pour
mettre, dès le début, ces projets en pratique, ils instituent dans
les écoles du Parti, celte discipline sauvage: de dix heures du
soir à cinq heures du matin, les élèves étudient la sociologie, le
maxisme, la philosophie. »
C’ s G org s Saug , dans un confér nc donné sur « Lénine
et sa doctrine ». qui prononça c s parol s. C’ s ncor lui qui,
pour réagir con r la car nc évid n d’un ns ign m n social
n Franc , décida d fond r l « Centre d’Etudes Supérieures de
Psychologie Sociale » (21, ru For uny, Paris).
L bu pr mi r d c écol s un lu acharné , basé sur
l’é ud du P.C. lui-mêm , con r l Communism . G org s Saug ,
qui connaî d’au an mi ux la qu s ion qu’il fu au r fois mili an
communis , n’a c ssé, d puis la fonda ion du Centre, n déc mbr
1956, d mul ipli r s s ac ivi és.
11 ch rcha d’abord à form r d s cadr s an i-marxis s par d s
cours donnés au C n r . C s cours son organisés n s ssions d
forma ion qui compr nn n rois soiré s, compor an d ux confé­
r nc s chacun . Mais ll s s’adr ss n à d s publics différ n s, car
l s ns ign m n s y son d rois sor s. Voici d’aill urs l ripla
bu qu s son fixés l s ora urs prof ss urs qui s’ n occup n .
« L’enseignement du premier degré a pour but de démasquer
les courants de désagrégation. C’est pourquoi on y étudie parti­
culièrement la doctrine et la stratégie du Parti Communiste, celui-
ci représentant à l’heure actuelle, avec ses organisations satel­
lites, le plus authentique danger pour notre civilisation.
« Les sessions du second degré sont réservées à l’étude de la
doctrine chrétienne dans ses applications historiques, juridiques
et sociales, mais aussi à l’étude des théories psycho-techniques
utilisées par les socialo-marxistes pour la conquête des masses.
« L’enseignement du troisième degré a pour objet — dans un
but d’action — l’étude de la sociologie, de la philosophie, de la
pédagogie collective, de l’art oratoire... » (12).
Mais G org s Saug , n bornan pas à c s cours l’influ nc d
son C n r , donn d s confér nc s — qui son parfois mêm
nr gis ré s sur disqu s —, dirig d s nquê s social s mul i­
pli n provinc l s écol s d forma ion d’informa ion. C’ s
ainsi qu s son nu s d rnièr m n , du 10 mars au 19 mai, d s
s ssions n d s vill s div rs s, ll s qu Nan s, Evr ux, Lannion.
Gr nobl , Toulon, Nancy, Ca n, Bord aux, Cl rmon -F rrand.
Un livr s ncor paru, égal m n signé d G org s Saug , aux
édi ions « L s Il s d’Or », v nan r nforc r son é ud du mar­
xism -léninism par d nouv ll s affirma ions d la désagréga ion
du mond ac u l sous l’influ nc d s Sovi s. Il s’agi d’ « Echec
au Communisme ».
Pour r médi r aux maux qu’inocul n chaqu jour à la socié é
français l s agi a urs propagandis s du Par i, G org s Saug
propos un r group m n d ou s l s ndanc s non-marxis s.

(12) Trac dis ribué par l C.E.S.P.S.


208 LECTURES FRANÇAISES

placé sous l’égid d l’Eglis ca holiqu . En ff , l maî r du


mouv m n , qui a oujours lu é con r l vocabl d « natlonal-
catholique » qu L’Express (19 févri r 1959) lui appliquai (13), di
volon i rs d lui-mêm : « J’ai toujours été un homme libre. Ce
n’est pas pour accepter d’être prisonnier d’une étiquette que l’on
m’impose. Je suis catholique. Je suis national. Je ne suis pas
« national-catholique » (14). Il publi d’aill urs, dans son bull in
Lettre d’information, qui paraî chaqu mois sur hui pag s d puis
1958, d s d mand s d prièr s, d s ar icl s sur l’Evangil , sur J
problèm missionnair ou (No. 19) sur l’ ncycliqu « Princ ps Pas-
orum ». D plus, au sièg du Centre, passé du 1.5, ru d’Arg n-
uil (1 r), au 21, ru For uny (17°), nombr d’ ncycliqu s
d’œuvr s d Mgr Gu rry d l’abbé Loy z son n v n .
Quan au r group m n d s par is na ionaux, équival n d c ux
qu réalis n l s c llul s communis s ou l Parti Socialiste Unifié,
G org s Saug n d l’opér r av c l’aid d plusi urs p rson­
nali és appar nan à d s mouv m n s for différ n s. Au pr ­
mi r plan s plac L’Ordre Français, dirigé par Pi rr D bray
(collabora ur *d’Asp c/s de la France) qui répondi aussi ô à
l’app l du C.E.S.P.S. : « Que l’on ne nous dise'pas untel est un
ultra, untel est modéré. Si l’ultra et le modéré acceptent de s’unir
pour sauver ce qu’ils ont en commun, ce sont de bons Français,
l’un et l’autre. S’ils s’y refusent, ce sont des diviseurs et qu’ils se
taisent » (15).
Poursuivan la lign d son programm , l C.E.S.P.S. é ai ou
na ur ll m n por é à manif s r con r la v nu , n Franc , d
Niki a Khrouch ch v. C’ s pourquoi, au mois d mars 1960, s
mul iplièr n l s rac s dis ribués par l s Comités Civiques qu l
C n r avai ins allé dans un grand nombr d vill s afin d pour­
suivr son œuvr par d s réunions d’é ud d s opéra ions d
propagand . La visi du 27 mars l ur fourni un r gain d’ac i­
vi é. Ainsi, l Comité Civique du Havre (41, ru d’Ingonvill ), dès
l 12 janvi r 1960, publiai qu lqu s x s marxis s n con ra­
dic ion flagran av c l s offr s d dé n mondial off r s par
Khrouch ch v. S alin , Lénin , Marx M. Illich y vinr n ainsi
j r un c r ain dou sur l s possibili és d la « co xis nc
pacifiqu » (16). Au mêm mom n dans la Lettre dfInformation d
mars 1960, l’ ns mbl d s Comi és Civiqu s proposai un voyag à
pi d v rs Char r s un r nd z-vous n la ca hédral pour la
grand-m ss du dimanch 27 mars.
Toujours à propos d la v nu du Pr mi r sovié iqu , G org s
Saug avai écri l 8 mars à M. S rgu i Vinogradov, ambassad ur
d l’U.R.S.S.; un l r où il lui d mandai no amm n un n r ­
i n « loyal » av c M. Khrouch ch v : « Quoi de plus fructueux
qu’une explication de quelques textes intéressants, mais aussi
inquétants » ajou ai M. Saug ... La répons n s fi pas a ndr ,
G org s Saug qui avai é é arrê é l 28 janvi r 1960, à la sui

(13) E qui fu la caus d’un différ nd n r l C.E.S.P.S. M. G org s Hourdin


d s « Informa ions Ca holiqu s ».
(14) Propos r cu illis par J an-Yv s B auvr l, in L’Ordre Français d mai 1960.
(15) Ibid.
(16) On lisai n r au r s : « Il ne peut pas plus y avoir de coexistence pacifique
entre les deux idéologies qu’il n’est et ne sera possible de reconcilier la lumière et les
ténèbres (M. Illich y in « La Nouv ll R vu In rna ional » ) : « A bas les niaiseries
sentimentales et les soupirs imbéciles après la paix. A tout prix, levons l'étendard de
la guerre civile. » (Lénin .)
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 209
d s évén m n s d’Alg r (17) par la brigad crimin ll puis r lâché
— après un séjour au dépô —, fu d nouv au mis n é a d’arr s­
a ion l 22 mars I960 un confér nc qu’il d vai prononc r à
ia sall Gramon in rdi . Aussi ô , l s Comités Civiques d la
région Havrais c lui d Fécamp, dans d s rac s dis ribués l
8 avril, pro s èr n viol mm n con r c m sur , d mandan :
« Paris sera-t-il un nouveau Budapest ? Notre gouvernement est-il
encore libre ? Sommes-nous déjà en démocratie populaire ? ».
Un procès vin ncor roubl r l’ac ion du Centre ; c’ s con r
L’Express qu’il s’ ngag a. G org s Saug , las d s a aqu s d la
pr ss d gauch qu’il subissai d puis plus d’un an, décida
d’am n r d van l s ribunaux l s dirig an s du journal L’Express
qui l’avai accusé d viol r l s s cr s d la déf ns na ional (18).
L s réunions s ssions du C.E.S.P.S. n s’ n mul iplièr n pas
moins. C’ s ainsi qu , du 30 mars au 12 mai, s inr n d s réu
nions d forma ion d s rois d grés, sur l s hèm s suivan s
— pour l pr mi r d gré — : « La dial c iqu marxis , S ns
Con r s ns d l’His oir , Pédagogi du proc ssus d’imprégna ion,
un chniqu d la conquê d s mass s », qu l Centre.
National dé Liaison' des Comités Civiques — qui s , av c l
Comité de Défense des Persécutés du Communisme, l’un d s grou­
p m n s animés par G org s Saug — s’ s réuni à la Mu uali é l
31 mai 1960, au suj d s ns ign m n s à ir r d la v nu d
M. Khrouch ch v n Franc . On y vi , parmi l s ora urs, Pi rr
D bray Pi rr Juh l, ous d ux monarchis s, Mich l Pré­
cour , anci n dir c ur d Forces Réelles d L’Heure Française.
Enfin, plus impor an , u li u, l s 28 29 nov mbr 1959, au
Parc dès xposi ions d la por d V rsaill s, un S ssion Na io­
nal d’E ud s, organisé par l C.E.S.P.S., qui réuni nombr d
par icipan s d’appar nanc s div rs s.
Un avoca français, un All mand d l'Ou s , un Géorgi n, un
Africain, un prê r hongrois appor èr n ou d’abord l urs émoi­
gnag s à l’ouv r ur d la S ssion auxqu ls succédèr n d s
« cours magis raux » donnés par l’anima ur principal du C n r ,
G org s Saug , n pr mi r, puis par J an Damblans, qui n r pri
un longu diss r a ion cri iqu d la dial c iqu marxis ,
Pi rr D bray, qui voulu démasqu r l s véri abl s in n ions du
Par i au rav rs d la diploma i sovié iqu ; nfin, l général
Chassin André Gau i r rminèr n c séri par d s xposés,
l’un sur l s ac iqu s d la gu rr révolu ionnair , l’au r sur la
chniqu marxis d’imprégna ion (19). Un déj un r-déba vin ,
avan la réunion d clô ur , donn r aux assis an s l s opinions d
plusi urs p rsonnali és sur l s moy ns d r médi r à l’ nvahis­
s m n communis . On pu alors' n ndr l s déclara ions d
Pi rr d La For s -Divonn , H nri Dorgèr s, Jacqu s Isorni,
qu lqu s dépu és U.N.R. : Guy Vasch i, Mich l Habib-D loncl ,
ou indép ndan s : J an-Mari L P n, d Lacos d Lar ymondi ,
l présid n d VU.D.C.A., Pi rr Pou jad , l présid n d s comi és
dir c urs d’Action Française : Louis-Olivi r d Roux, l doc ur

(17) M. Saug a déclaré à ll occasion qu c r ain s volon és affirmé s par l général


Zakharov, du minis èr d s Affair s E rangèr s sovié iqu s, principal dirig an d la
répr ssion d 1956 à Budap s , pourrai n n’avoir pas é é é rangèr s à son arr s a ion.
(18) « L’Expr ss » u comm émoins à décharg , MM. Dom nach, d la r vu
Esprit Mon aron, d Témoignage Chrétien.
(19) Ou r MM. Damblans Gau i r, l C n r compr nd d’au r s ora urs ls qu
MM. Paulou, Echivard l R.P. Manch ron.
14
210 LECTURES FRANÇAISES

L f vr , François d Romainvill Mgr Pinaul , évêqu xpulsé


d Chin .
L C n r d’E ud s Supéri ur s d Psychologi Social n’ n s
pas à sa d rnièr s ssion. Au con rair , il n c ss d’é ndr
son ac ion, pr squ s ul, n Franc , à é ay r sa lu par un
séri us forma ion d cadr s.
C. de G. et E. S.
Jeune Nation.

Bi n qu dissous l 15 mai 1958, l mouv m n Jeune Nat'gon


d m ur bi n vivan . S s m mbr s son r s és fidèl s à l ur idéal
au journal du mêm nom qui, av c d s in rrup ions impu­
abl s aux difficul és susci é s par l s au ori és poli iqu s judi­
ciair s, con inu à paraî r (162, ru du Faubourg Sain -D nis,
Paris xc).
L’ n ré dans l’ac uali é poli iqu d Jeune Nation pourrai ê r
da é du 11 oc obr 1954. C jour-là, l quo idi n du Par i Commu­
nis , assor issan son informa ion d comm n air sur « le Fas­
cisme qui redresse la tête », signalai l’a aqu d’un camionn
d L’Humanité, par un « commando » d Jeune Nation la d s­
ruc ion d s 25.000 x mplair s du journal qu’ ll ranspor ai .
C p ndan l’origin du mouv m n r mon plus loin. Dès la fin
d la d rnièr gu rr , d s homm s, v nus d’horizons poli iqu s
rès différ n s : F.F.L., Résis anc , Fascism , Ex rêm -droi , cons­
a an qu’av c « le retour des politiques » la IV n’é ai qu la
sui d la III , avai n s n i la néc ssi é d rouv r d s solu ions
n uv s aux problèm s posés par l’après-gu rr , mais d s solu ions,
français s.
Exaspérés par l’impuissanc du Régim n fac d « la rahison »
qui m naçai l’Armé français n Ex rêm -Ori n , ils é ai n
décidés à lu r par ous l s moy ns, « mêm s légaux ».
La néc ssi é d coordonn r c réfl x d déf ns na ional l s
am na , à cons i u r un group m n , n 1954, l Mouvement
Jeune Nation vi l jour.
L 11 nov mbr 1955 — on r marqu ra ici, par la sui , l
choix symboliqu d s da s d c r ain s d s s manif s a ions —
avai li u l 1 r Congrès du Mouv m n .
Placé sous l sign d la Croix C l iqu (c rcl barré d’un
croix), mblèm na ional ayan figuré sur l s pièc d monnai ,
casqu s ns ign s d s habi an s d la Gaul , symbol du sol il
considéré comm sourc d la vi univ rs ll , l Mouvement
Jeune Nation, au cours d c 1 r Congrès, d vai formul r c qui
s rai la bas d sa mé hod d sa doc rin :
Pas d référ nc au passé, l Mouv m n n voulan pas épous r
l s qu r ll s par isan s, séqu ll s d la d rnièr gu rr ; pas d
référ nc s, non plus, aux «p rsonnali és», mêm si l ur ac ivi é
s si uai dans un cadr na ional , corollair d c princip ,
r fus absolu d’un ac ion dans l cadr parl m n air .
Un au r poin qui méri d r nir no r a n ion, car c s ra
oujours un d s règl s principal s d son ac ion — il n s
cach aucun m n d’avoir profi é d l’ x mpl du Parti Com­
muniste — s l’impor anc du rôl mili an . R fusan d’ê r un
par i d mass , allourdi gêné par un ff c if d’adhér n s d
sympa hisan s fluc uan au gré d l’ac uali é, vo an ou approu­
van d s mo ions sans l nd main, l Mouv m n s v u l rass m­
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 211

bl m n d mili an s cons amm n mobilisés au s rvic d l ur


idéal.
On r rouv , là, comm nous l’écrivions plus hau , la mé hod
du Parti Communiste fidèl à l’ ns ign m n d S alin qui disai
— nous ci ons d mémoir — : « On juge la force et l’influence
d’un mouvement révolutionnaire, non à l’effectif de ses adhérents,
mais aux manifestations qu’il est capable, soit d’organiser, soit
de contrôler. »
'***
Au cours d l’anné 1955 ur n li u qu lqu s manif s a ions
d’obs ruc ion à « la propagand défai is pro-f llagha » aux­
qu ll s par icipèr n ac iv m n l s mili an s d Jeune Nation.
E , sur l s murs d la capi al , comm sur l s rou s d provinc ,
l sigl « J. N. » ncadran la croix c l iqu , d vin famili r aux
l c urs d graffi i.
Jeune Nation fu , dès lors, d ou s l s manif s a ions na ional s,
an icommunis s pro « Algéri Français » : con r l sièg du
Parti Communiste d l’Humanité, (7 nov mbr 1956), pour l
capi ain Mourr au (30 mai 1957), vic im d s xénophob s maro­
cain, n fav ur duqu l aucun gouv rn m n n pu ou n voulu
in rv nir
En sign d pro s a ion l général Rim -Brun au, anci n ch f
d’E a - Major du général D Gaull , avai organisé un cérémoni ,
qui s prolong a plusi urs jours : au our d la dall du Solda
Inconnu, d j un s mili an s na ionalis s, jour nui , mon ai n
un gard d’honn ur. Le Monde (2 avril 1957) r v nan sur c
cérémoni , no ai qu d s applaudiss m n s fréné iqu s avai n
salué l s band roll s d Jeune Nation.
L 11 nov mbr 1957, au cours d son Congrès Na ional, l Mou­
v m n affirma qu ou l’Algéri du Nord d vai ê r français ,
« de Tunis a Casablanca ». Tiran la philosophi d s fai s d l’ac­
uali é —nous somm s qu lqu s mois avan l 13 mai — il
déclara qu la cris du Régim é ai ouv r , qu la IV° Répu­
bliqu é ai défini iv m n condamné qu l Mouv m n s
nai prê à assur r son rôl dans la Révolu ion Na ionalis .
Dimanche Matin (17-11-1957), r ndan comp d c Congrès, no ai
qu l Mouvement Jeune Nation s’organisai qu , d ou s l s
forc s ultra, il paraissai l plus séri ux.
Qu lqu s jours plus ard, l 25 nov mbr , un d mi-milli r d
mili an s, manif s ai d van l’Ambassad d s E a s-Unis, con r
l s livraisons américain s d’arm s à la Tunisi . Convaincus qu
c arm m n s rai u ilisé par l s r b ll s algéri ns con r nos
solda s d’Algéri , ils m ai n n ac ion l ur princip d défendre
VArmée française, partout où elle se bat !
Un ngin ayan xplosé l 6 févri r 1958 dans l s w.-c. du Palais-
Bourbon, la grand pr ss c r ains polici rs y vir n , à or
d’aill urs, la main d s « fascis s » d Jeune Nation.
Bi n qu la pr ss n’ n ai pas r ndu comp , p u -ê r pour n
minimis r l’impor anc — Jeune Nation réuni dans la grand sall
Wagram, l 14 mars 1958, da anniv rsair d la mor n Algéri
d l’offici r parachu is H nri Sidos, 3 à 4.0PO j un s homm s
d 18 à 25 ans l ur fi applaudir d s mo s d’ordr na ionaux.
L 9 mai 1958, à qu lqu s jours d la révol na ional d’Alg r,
un nouv ll manif s a ion r mplissai la sall d s Socié és Savan­
s. Sous un larg band roll proclaman « Aujourd’hui, Orléans
212 LECTURES FRANÇAISES

c'est Alger », un mili an J.N. lançai un app l à l’union d s na io­


naux.
Pour la fê d J ann d’Arc, (11. oc obr 1958), Jeune Nation,
à qui in rdic ion avai é é fai d par icip r au cor èg radi­
ionn l conspua l Régim s s mili an s s h ur èr n av c vio­
l nc à la polic . D’où plusi urs arr s a ions.
L soir du 13 mai, l s mili an s d Jeune Nation d’Alg r, unis
aux é udian s aux Anci ns Comba an s, fur n na ur ll m n à
la ê d s manif s an s qui prir n d’assau l Gouv rn m n
Général. A Paris, un band roll blanch por an n l r roug s
l nom d Jeune Nation é ai déployé au-d ssus d la colonn d s
manif s an s qui d sc ndai n l s Champs-Elysé s. D ux jours
plus ard, l Mouvement Jeune Nation é ai dissous par l Gouv r­
n m n Pflimlin.
Dès la v nu au pouvoir du Général, malgré l s spoirs qu
l’arrivé d l’anci n ch f d la « Franc Libr » pouvai fair
naî r ch z c r ains na ionalis s, l s mili an s du Mouv m n ,
main nan groupés au our du journal r fusèr n l ur confianc à
D Gaull . Ils n croi n pas qu’il dé ruira l « Sys èm » ni qu’il
m ra un rm à la poli iqu d’abandon d s gouv rn m n s d la
Républiqu .
En nov mbr 1958, l journal Jeune Nation■ lançai un app l
pour c qui s rai la pr mièr manif s a ion d l’opposi ion sous
la V Républiqu , manif s a ion où l’on r nouv l rai l « S r­
m n d’Alg r » : « Envers et contre tout, sur nos tombes et nos
berceaux, devant le souvenir de nos morts au Champ d’Honneur,
nous jurons de vivre et de mourir français sur la terre d’Agérie,
à jamais terre française. »
Cons a an qu la poli iqu d la V Républiqu , abandonnan l s
idé s forc s du 13 mai — in égra ion, lu con r l s par is, mis
hors la loi d s communis s — n’é ai sous un chiffr nouv au,
qu la sui d c ll d la IV0, l s mili an s d Jeune Nation orga­
nisai n l 6 févri r 1959, un réunion ayan pour obj la créa ion,
av c div rs s p rsonnali és n’ayan jamais appar nu au mouv ­
m n dissous, un grand Parti Nationaliste. L Front National Fran­
çais d Jos ph Or iz, l C. S. P. du 13 mai, ainsi qu d s r spon­
sabl s poujadis s monarchis s invi és, é ai n prés n s. Son
r cru m n d vai ê r b aucoup plus ouv r qu c lui d Jeune
Nation son ac ion, plus div rs plus é ndu .
Mais l Gouv rn m n , craignan qu l Par i Na ionalis n
pr nn rop d’impor anc , ordonna, par décr sa dissolu ion
inculpa s s dirig an s d’ « atteinte à la sûreté intérieure de
l’Etat. » (20)
Gênés dans l ur ac ion par l s dissolu ions succ ssiv s, d s
inculpa ions, d s p rquisi ions, d nombr us s saisi s par l’in­
rdic ion d l urs réunions, l s anima urs d Jeune 'Nation,
con inu n l ur comba par l journal, l s con ac s p rsonn ls ou
l s réunions privé s, n a ndan d s jours m ill urs.
Il arriv , mêm , à rompr la conspira ion du sil nc : émoin la
rédac ion la diffusion d son manif s (comm n é par Radio-
Lux mbourg Le Monde) faisan connaî r son opposi ion à la

(20) L gouv rn m n pri pré x d cris hos il s à M. Mich l D bré, Pr mi r


Minis r , au général D Gaull , Présid n d la Républiqu , n ndus l 9 févri r 1959
à Alg r, au cours du voyag du pr mi r dans la provinc algéri nn , pour in rdir l
Parti Nationaliste.
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 213

poli iqu algéri nn formulé n s p mbr 1959 par l ch f d


la V Républiqu réaffirman son n ièr solidari é av c l s
group m n s pa rio iqu s d’Algéri .

Ci an la formul lapidair donné dans son numéro 7


(4-10-1958), on pourrai écrir qu l programm d J un Na ion
i n n c s mo s : « le pouvoir aux mains des nationalistes... » ;
mais c s rai rop dir , pour -c r ains -—- pas ass z pour
d’au r s...
Formulé s dès la cons i u ion du Mouv m n , l s bas s d son
programm on é é r pris s dév loppé s à l’occasion d s s
différ n s Congrès au cours d s s div rs s réunions.
C’ s n lançan son app l pour la forma ion du Parti Nationa­
liste, qu l journal Jeune Nation (11-12-1958) r pr nai l s obj c­
ifs qu’il s’ s fixé :
— Renverser la République, c’est-à-dire le Système actuel pour
instaurer l’Etat Nationaliste ;
— Suppression des pratiques électorales : responsables et diri­
geants choisis pour leurs compétences ;
— Elimination des Partis, synonymes de divisions ;
—- Eviction des « métèques » des postés politiques et économi­
ques, c’est-à-dire des individus qui ne veulent se fondre dans
l’ethnie française ; ils doivent avoir le statut d’étranger ;
— Châtiment des coupables, responsables des morts inutiles
depuis 1940 et de l’abandon des terres d’Empire ;
— Sauvegarde du patrimoine national ; défense du sol de la
nation, des terres conquises et reconquête politique ou militaire
de territoires perdus ;
— Refonte de VArmée, d’abord la ramener à son seul devoir
national, pouvoir faire la guerre, obtenir la victoire et non l’avilir
à des besognes serviles (ramassage des ordures, campagnes électo­
rales, police, etc...) ;
— Lui donner les moyens de remplir sa mission guerrière et
d’éducation de la jeunesse ;
— Promotion de la valeur ;
— Elle devra avoir, de par sa tradition et sa fonction, la
place la plus haute dans la Nation ;
— Un logement pour chaque français (récupération en atten­
dant des locaux détournés de leur emploi : administration,
bureaux, etc...),
— Appropriation des entreprises — c’est-à-dire reconnaissance
des droits du travail dans le capital et les bénéfices — mais non
par les nationalisations qui ne sont qu’un collectivisme au profit
de l’Etat;
— Instauration d’un syndicalisme corporatif — organisation des
professions dans l’économie de la nation et représentation du
monde du travail auprès des pouvoirs politiques ;
— Elimination du capitalisme apatride et des revenus sans
travail (intermédiaires) — « Le capital, le but du travail, doit
redevenir un moyen » ;
— Instauration de l’Etat Nationaliste en unissant et organi­
sant en un même faisceau, les activités et les forces de la nation. ;
cet Etat nouveau sera autoritaire et hiérarchisé ;
214 LECTURES FRANÇAISES

— Construction de l’Europe, une Europe des Patries (par


opposition a une Europe capitaliste et technocratique) fondée sur
une civilisation commune et qui devra se défendre, à la fois, contre
le matérialisme américain, contre le matérialisme soviétique et
contre la montée des peuples de couleurs.
D 1955 à 1958, l s r ssourc s financièr s du Mouv m n , limi­
é s aux co isa ions aid s volon air s, d m mbr s ncor p u
nombr ux n p rm ai n pas la créa ion d’un véri abl jour­
nal d’informa ions d comba poli iqu . Mais, la néc ssi é pour
ou forma ion poli iqu d fair connaî r sa doc rin d’é n­
dr son rayonn m n am na l Mouv m n à fair paraî r un
Courrier d’informations, bi-m nsu l ronéo ypé, qui r ns ignai
s s l c urs non s ul m n sur l mouv m n lui-mêm mais aussi
sur la posi ion d l’adv rsair .
Y collaborai n :
Alb r H uclin, A. Lacroix, Dominiqu V nn r, un' mili an
décidé lucid , anci n ngagé volon air n Algéri qui connu
la prison à plusi urs r pris s, bi n n ndu Pi rr Sidos, l
n“ 1 du Mouv m n .
Après la dissolu ion d Jeune Nation, l 15 mai 1958, qui n raî­
nai l’in rdic ion d con inu r l comba m né jusqu’à c da
l’impossibili é d diffus r sa doc rin , l s ch fs du Mouv m n
décidèr n la créa ion d’un véri abl organ d Pr ss . Il cons i­
uèr n , dans c in n ion, un Socié é, la S.P.E.C.C. (Société
de Presse et d’Edition de la Croix Celtique) don l sièg s
aujourd’hui 162, ru du Faubourg Sain -D nis, Paris Xp.
Sous l i r d Jeune Nation, l pr mi r numéro sor i l
5 juill 1958, jour anniv rsair d la pris d’Alg r, n 1830, pan
l’Armé français .
Tiré à 5.000 x mplair s, (21) c bi-m nsu l forma d mi-quo­
idi n cons rv ra c asp c l mêm ry hm d paru ion jus­
qu’au 24 déc mbr 1958. D puis l 1 r janvi r 1959, il s m nsu l.
D s iné à un public plus élargi qu c lui du Courrier d’infor­
mation, bull in in éri ur, l journal* Jeune Nation faisai un plus
grand plac à l’informa ion.
Ou r l s édi oriaux d Pi rr Sidos l s ar icl s d son équip ,
Jeune Nation a publié d s é ud s d journalis s d’écrivains
na ionaux qui, sans fair l urs ou s l s idé s d la dir c ion,
n’ n on pas moins d la sympa hi pour l ou l asp c d la
poli iqu suivi . C’ s ainsi qu , d mps n mps, on paru dans
l s colonn s d Jeune Nation la signa ur d s na ionalis s Jacqu s
Ploncard d’Assac Hub r Sain -Juli n, d s an icapi alis s Pi rr
Fon ain H nry Cos on, c ll s d s p rsonnali és poli iqu s
li érair s d ndanc s ass z div rs s : Horac Lan z, Pi rr
Hofs r, J an-André Fauch r, Rob r Blanc, G org s Rob r ,
anci n délégué à la pr ss d Présence Française-Tunisie, Paul
O aviani, l ad r na ional niçois, Sain -Pauli n, l’au ur du Soleil
des Morts d s Maudits, l général Rim -Brun au, présid n d
Présence Française-Tunisie, Dr Gas on Thouv no , mili an na io­
nalis connu n Algéri , J an-Louis Tixi r-Vignancour, avoca
d s mili an s d J un Na ion, Pi rr -An oin Cous au, qui d vai
nir un chroniqu régulièr dans l journal lorsqu la mor
l’ mpor a, S ph n H cqu , c...

(21) En déc mbr 1959, son irag a ignai 20.000 (v ndus).


LES MOUVEMENTS NATIONAUX 215

Sans collabor r au journal, plusi urs p rsonnali és poli iqu s


on émoigné l ur sympa hi à s s anima urs: l général Navarr ,
l s colon ls Big ard Ma ignon, Mar in Sanné, François Prévô ,
Farré Jacqu s Frouin, avoca s paris ns, l doc ur L fèvr
Or iz, d’Alg r, un grand nombr d’écrivains, d journalis s,
d’homm s poli iqu s rop prud n s pour s déclar r publiqu m n
mais qui par ag n la plupar d s idé s d Pi rr Sidos d s s
amis.
Sidos, fils d’un mili an poli iqu ué à la Libéra ion, frèr d
d ux solda s mor s pour la Franc (l’un n 1940, l’au r n 1956),
s considéré comm l principal leader du mouv m n , puis du
journal. Il s d’aill urs l dir c ur d c lui-ci. A r n -qua r
ans, c’ s déjà un vé éran d s lu s na ionalis s. Comm b aucoup
d s s amis, il a connu la prison. Il fu n ou r l’obj d douz
inculpa ions pour a in à la sûr é d l’E a . S s d ux frèr s
vivan s, François Jacqu s, son égal m n d s mili an s ch ­
vronnés : ingéni ur d s min s diplômé d l’Univ rsi é Hopkins
(U.S.A.) l pr mi r comba i dans l s F.F.L. ; l s cond fu
condamné mprisonné pour avoir par icipé à l’agr ssion d’un
voi ur d L’Humanité, au mom n d la gu rr d’Indochin .
A s s cô és, Louis Dan y, lic ncié n droi , offici r n Algéri ,
J an Malardi r, égal m n anci n comba an anci n mpri­
sonné (1955), Jacqu s M yni l, ag n d publici é, offici r n
Algéri après avoir comba u n Indochin , Dominiqu V nn r,
déjà ci é, Alb r Malbrun, par icip n à la dir c ion, à la rédac­
ion à l’adminis ra ion du journal.
En raison d son hos ili é ouv r — souv n agr ssiv au
nouv au Régim —, Jeune Nation a é é saisi à six r pris s. En
l « frappan à la caiss », on spèr n hau li u provoqu r sa
dispari ion défini iv .
Christian POINS1GNON.
Le Parti National-Syndicaliste Français.

L Parti National-Syndicaliste Français (14, boul vard d Cour-


c ll s, Paris XVIF), créé l 19 juin 1959, succèd au Mouvement de
la Jeunesse Combattante et Syndicaliste (cons i ué l 9 févri r
1959), l qu l adr ssai , d puis l mois d mars d la mêm anné ,
un app l à l’union d s « j un s Français ».
L par i r pr nd l s hèm s ch rs à José-An onio Primo d
Riv ra : hos ili é au capi alism au communism , primau é d
la Na ion d la famill , r sp c d la Lib r é humain , par i
uniqu xpr ssion poli iqu du s ul syndica na ional.
L s cré aria , dirigé par l s rois fonda urs, s’occup xclusi­
v m n d’élabor r la doc rin d la fair connaî r , s rés rvan
l soin d r cru r ul éri urm n d s adhér n s d s mili an s. Il
s aussi l’ins iga ur d’un Comi é Na ional pour la déf ns d s
vic im s du communism .
A la ê du Par i s rouv un riumvira composé d Mll
Lilian Ernou , j un comédi nn lancé à corps p rdu dans
la poli iqu d puis qu lqu s anné s, qui occup l pos d s cré­
air général ; Rog r Bru, anci n mili an cégé isf , délégué
fédéral d la Fédéra ion Na ional d s Chauff urs, qui r mpli l s
fonc ions d résori r ; Luci n Bo r, journalis , collabora ur
no amm n d La Dépêche de Lens. .
Dans sa « l r confid n i ll » du 29 juin 1960, l s dirig an s
xpliquai n comm n ils fur n l’obj d « p rsécu ions injus i­
21(5 LECTURES FRANÇAISES

fié s injus ifiabl s » d la par d la polic du régim , au l n­


d main d s évén m n s du 24 janvi r d rni r :
« Le 18 février 1960, la Sûreté Nationale procédait, sans man­
dat, à une vaine perquisition du siège social, appréhendait, san
même un mandat d’amener, la secrétaire générale, Liliane Ernout
et, toujours en pleine illégalité, la détenait 36 heures, rue des
Saussaie* où elle devait être interrogée par des policiers qui ne
cachaient pas leur sympathie communiste. Le bureau politique
-alertait alors la presse et devant la divulgation, notamment par
Franc -Soir et L Mond , de cette arrestation et devant l’arbitraire
dont il avait usé, le commissaire Delarue relâchait la secrétaire
générale du P.N.S.F.
« Le 28 février 1960, une bombe explosait à l’angle des rues de
Logelbach et de Phalsbourg. A cet endroit, comme en bien
d’autres, étaient dessinés sur les murs, l’insigne et le sigle du
P.N.S.F. Il n’en fallai pas plus pour que le lundi 29 février 1960.
à la première heure, les agents de la brigade criminelle, commis­
saires en tête, fassent irruption simultanément au siège du parti,
au domicile de Rog r Bru, secrétaire à l’action idéologique, et de
Luci n Boër, membre du bureau politique. Perquisitions illégales
et infructueuses, arrestations arbitraires de Lilianne Ernout et de
Roger Bru. Lucien Boër ne devant qu’à son absence de ne pas être
inquiété. Retenus une journée dans les locaux du Quai des Orfè­
vres, L. Ernout et R. Bru devaient être relâchés faute de présomp­
tion, malgré la procédure de « flagrant délit » dont a usé et abusé
en violation de « sa » propre loi et du droit des gens, un procu­
reur de la République contrevenant. La presse s’emparait de
l’affaire et saisissait cette occasion de répandre les informations
les plus malveillantes, en toute fantaisie.
« A ce sujet, reprenant les termes des différents communiqués
de presse rectificatifs que le parti avait adressé aux journaux et
dont seuls Franc -Soir et L Mond ont tenu compte dans une
faible mesure, le P.N.S.F. doit préciser de nouveau . Liliane Ernout
n’a jamais exercé la profession de « cover-girl » (?) mais a tenu,
par contre, au théâtre et à la R.T.F. plusieurs rôles de premier
plan dans différentes productions. S’il est bien exact qu’elle a
publié un recueil de poèmes, elle n’est nullement membre eu
adepte de la secte dite du « Christ de Montfavet ». Elle est une
pratiquante catholique de l’Eglise Apostholique et Romaine. Mon­
sieur Louis Ernout, son père, dirige une galerie de peinture à
Montmartre. Il n’a pas été inquiété et n’appartient pas au P.N.S.F.
« A la veille de la venue en France du chef du bolchevisme
mondial, les dirigeants du national-syndicalisme en France n’ont
dû qu’à leur départ de Paris de ne pas être, de nouveau incar­
cérés. »
Ayan é é accusés d’appar nir à un socié é s crè néo-cagou-
lard Les Templiers, l s dirig an s du P.N.S.F. on pro s é con r
c affirma ion :
« Nous ignorons si cette secte existe ou non — disent-ils dans
le même n° du bulletin — mais ce qui est certain, c’est que le
P.N.S.F. n’a jamais cessé de s’élever contre l’action des sociétés
secrètes quelles qu’elles soient. Quant aux T mpli rs, si nous
devions nous référer à l’Histoire, il semble que leur évolution
devait leur attirer l’excommunication papale et qu’ils sont à l’ori­
gine de la franc-maçonnerie internationale au service du judaïsme
mondial ».
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 217
L Par i s’ s signalé par la diffusion d rac s, d circulair s.
Un « courrier mensuel, privé et confidentiel » s xpédié à un
c r ain nombr d p rsonn s év n u ll m n favorabl s ; il con­
i n , sur plus d 50 pag s, d s nouv ll s, un docum n , d s
élém n s d doc rin .
Edmond SEU1LLARD.
Le Mouvement Populaire du 13 mai.

En 1955, l soulèv m n d s na ionalis s algéri ns n raîna la


créa ion n Algéri d différ n s group m n s d’Europé ns, plus
ou moins cland s ins, don l bu s d répondr à la viol nc par
la forc , d’assur r un sor d’au o-déf ns .
Parmi c ux-ci, l plus impor an s l'Union Française Nord-
Africaine cons i ué par un anci n colon, M. Boy r-Bans , dir c­
ur du Prestige Français. L’U.F.N.A. comp ai qu lqu 17.000
homm s d’origin mod s , lorsqu l 8 mai 1956, un manif s a­
ion hos il à Rob r Lacos , gouv rn ur général, provoqua
l’ xpulsion d M. Boy r-Bans .
C d rni r fu alors r mplacé par Rob r Mar l. Couran juin
un rac , ournan n dérision la pr mièr dir c iv du gouv r­
n m n . s rvi d pré x à la dissolu ion d 1 ’U.F.N.A., don l s
dirig an s fur n nvoyés n résid nc surv illé à Aumal . A
l ur r our, ils réussir n à r pr ndr n main l urs mili an s,
r groupés s crè m n rop por és à l’ac ion dir c , pour l s
m n r d ux ans après, l 13 mai 1958, à l’assau vic ori ux d la
Déléga ion Général .
Dans l’in rvall d s con ac s avai n é é pris av c la mé ropol ,
no amm n av c l général Chassin. Aussi, lorsqu c lui-ci décid
n juin 1958, d cré r l Mouvement Populaire du 13 mai, Rob r
Mar l proposa- -il un n n . Un p u avan l Pr mi r Congrès
du mouv m n , n s p mbr , la fusion av c 1’U.F.N.A. fu réalisé ,
c d rnièr conféran alors au group m n son s yl lui
fournissan s s ch fs.
Au mom n du r f r ndum, l mouv m n fu divisé n r par i­
sans du Ouï par isans du Non. L s pr mi rs, qui faisai n néan­
moins d s rés rv s sur l s proj s du général D Gaull , fur n mis
n minori é. La ma;ori é, hos il au Oui au général, é ai n raî­
né par Rob r Mar l. Final m n , on laissa chaqu adhér n libr
d c prononc r s lon sa consci nc .
P u après, l général Chassin, rès aff c é par la mor d son
épous , donnai sa démission d Présid n na ional du M. P. 13. (22)
Rob r Mar l l r mplaça.
La posi ion p rsonn ll du nouv au présid n fu clair m n
xuosé dans la l r qu c lui-ci adr ssa, dès l 29 aoû 1958, au
général Massu, alors présid n du C.S.P. du 13 mai et du C.S.P.
Algérie-Sahara, pour lui donn r sa démission.
C longu missiv , qui n fu r ndu publiqu qu’ n s p m­
br 1959, s un réquisi oir con r la poli iqu du général D
Gaull d son Pr mi r minis r :

(22) Candida aux él c ions d nov mbr 1958 con r Chaban-D lmas, l général Chassin
fu ba u malgré un courag us campagn m né dans l fi f mêm d l’anci n minis r
d M ndès-Franc .
218 LECTURES FRANÇAISES

« Considérant que les imperfections inadmissibles de la Consti­


tution sont dangereuses pour l’unité de la Nation ;
Considérant que cette Constitution est source d’une catastrophe
nationale sans précédent dans notre Histoire ;
Considérant qu’un discours d’homme d’Etat « provisoire » si
honnête soit-il, ne peut en aucun cas pallier ces imperfections ;
Considérant que le général de Gaulle offre l’indépendance aux
Territoires de l’Union Française... dont certains demandaient
l’intégration ;
Considérant que le Président du Conseil légalise la sécession au
lieu de la considérer comme une atteinte à la sûreté intérieure et
extérieure de l’Etat ;
Considérant que la désintégration va se faire désormais en
chaîne et que, ce faisant, rien ne pourra plus l’arrêter ;
Considérant que depuis trois mois Bourguiba et Mohamed V ont
intensifié leurs attaques contre la France sans qu’aucune autorité
n’ait voulu enrayer leur action ;
— qu’ils peuvent mitrailler nos frontières, alimenter le F.L.N.
et tuer nos soldats sans qu’aucune action punitive ne soit entre­
prise ;
Considérant que les troupes françaises de Tunisie et du Maroc
se retirent sous les huées des femmes et les vexations multiples ;
Considérant que la Presse, la Radio et tous les organes d’infor­
mation sont aux mains d’un système que l’Esprit du 13 Mai veut
et doit détruire et que. de ce fait, les élections futures ne pourront
se réaliser qu’à gauche et à l’extrême-gauche ;
Considérant que le « NON » communiste n’est qu’une manœu­
vre tactique pour mieux duper les Nationaux ;
Considérant que les partis et les hommes de partis qui font
aujoud’hui la Constitution n’en reviendront que plus forts ;
Considérant que le matérialisme athée ne cesse d’étendre son
influence, que voter la Constitution implique la participation à la
proclamation de principes impies ; ,
Considérant que 38 millions de Catholiques, 9 millions de Musul­
mans, 1.300.000 Protestants, ne doivent plus supporter le diktat de
1million de Francs-Maçons et d’Athées ;
Considérant que toute société humaine qui exclue Dieu de sa
Constitution se rend indigne et porte en elle un principe de mort ;
Considérant que l’autorité est sans force parce qu’elle n’a pas
Dieu comme fondement ;
Considérant que les mœurs sont corrompues sur le plan public
et privé parce que l’Etat a rejeté la Religion ;
Considérant que c’est une insulte vis-à-vis de 9 millions de
Musulmans devenus Français à part entière, d’imposer la négation
de Dieu ;
Considérant que des mutations d’officiers loyaux et courageux
vont bientôt avoir lieu et porteront de ce fait à notre Armée des
coups mortels ;
Considérant que la Mission de la France a d’autres buts que de
supporter les insultes et les vexations des Nations étrangères ;
En conséquence : Je me refuse désormais à cautionner ce
régime des Sans-Dieu, source de la perversion qui nous désagrège,
et j’ai l’honneur de vous donner ma démission du Comité de
Salut Public du 13 mai, ainsi que du Comité de Salut Public Algé­
rie-Sahara ;
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 219

et vous adjure de croire qu’en disant Non au Référendum, nous


dirons Oui à la Vocation de la France, Oui à son Empire et Oui
à sa glorieuse Armée. »
A Alger, le 29 août 1958. Rob r Mq s t e v .
***
L HI.P. 13, oui d’un larg audi nc auprès d s p i s colons
d s p i s bourg ois d la région d’Alg r. Il comp , n ou r ,
d s noyaux d mili an s rès nombr ux dans l s au r s dépar ­
m n s algéri ns n mé ropol . Il pass pour dispos r d’un forc
mobilisabl rapid m n , sans dou p u nombr us mais par icu­
lièr m n solid . Aussi, lorsqu l dépu é gaullis N uwir h affirma
qu d s « commandos de tueurs (ultras} avaient franchi la fron­
tière d’Espagne pour venir assassiner des hommes politiques »
s’ mpr ssa- -on d p rquisi ionn r au sièg du M.P. 13 (18, ru
Daunou, à Paris) d’in rdir l congrès qu l mouv m n avai
organisé pour l s 24 25 oc obr 1959 à Paris.
Quand l clima s dégrada n r l Paris légal l’Alg r ré l,
au l nd main du fam ux discours du 16 s p mbr 1959, la grand
pr ss la radio s mblèr n découvrir l’impor anc d c mou­
v m n « factieux », qui, au dir d’un grand h bdomadair pari­
si n, s dirigé par un homm qui « a joué un rôle décisif le
13 mai 1958 ».'
Ce mêm journal r produisai c av r iss m n d Rob r
Mar l, qui n disai long sur l’é a d’ spri d son au ur :
« Notre serment sera tenu, même si nous devons avoir recours
à la solution du désespoir. C’est un droit de légitime défense que
nous accorde le préambule de la Constitution. Notre complot est
public. Il a pour nom : Ici la France. »
On sai comm n Rob r Mar l fu am né, un fois l mouv ­
m n du 24 janvi r 1960 décl nché, a s joindr à Or iz Lagail-
lard , bi n qu’il ai r dou é un pièg :
« Je crais la provocation, déclarai -il à Eugèn Mannoni p u
AVANT l s évén m n s sanglan s d janvi r. Il y aura une espèce
de complot civil et militaire qui entraînera avec lui une minorité
d’officiers et de civils conscients et qu’on laissera déboucher :
ce qui permettra à Paris de proclamer la République en danger,
de déceler ceux qui y ont trempé et d’exiger les pleins pou­
voirs » (23).
L s princip s s rvan d fond m n à son ac ion, l M,P. 13 l s
déclar dic és par « la nature et les traditions vivantes de la
France ». C s princip s son :
— Un xécu if for basé sur l r nforc m n d la « cellule
fondamentale de toute société : la famille » ;
— L’organisa ion d corps in rmédiair s sur l s plans prof s­
sionn l local ;
— La « représentation universelle de la population dans les
conseils dirigeants » par l s associa ions familial s l s corps
in rmédiair s à l’ xclusion d s par is ;
— La r s aura ion d la « dignité du travail », spécial m n
agricol ;

(23) Ci é par E. Mannoni, nvoyé spécial du Monde (4-2-1960).


220 LECTURES FRANÇAISES

— La créa ion d’un vrai « communauté d’intérêt entre les


travailleurs de toute qualification, au sein de l’entreprise et de la
profession » ;
— La r fon o al d d’ ns ign m n laissé à l’ini ia iv ,
« seulement contrôlée et harmonisée », d s par n s, d la r ligion,
d s éli s in ll c u ll s ;
— La ransforma ion d l’économi au dé rim n d s capi a­
lis s ;
— La r sponsabili é financièr physiqu d s ch fs d van la
Hau Cour ;
— Enfin, « sur le plan de l’actualité immédiate », « la défense
farouche de l’Algérie et du Sahara, parties intégrantes de la
France », d’où un opposi ion sys éma iqu au général D Gaull
soupçonné d vouloir abandonn r 1’ « Algéri Français » au pro­
fi d’un E a au onom don l s Français s rai n rapid m n
xclus.
On rouv à la ê du M.P. 13 un Cons il d’Adminis ra ion, ou
Déléga ion Na ional Exécu ivè, composé d’un ving ain d
m mbr s compr nan , à égali é, d s délégués prof ssionn ls d s
délégués régionaux, élus pour six ans r nouv labl s par i rs
ous l s d ux ans par l 'Cons il Na ional. C cons il d’Adminis-
ra ion désign l présid n , l s cré air général l résori r
du mouv m n .
Tous l s ans, un Congrès Na ional réuni l s principaux r spon­
sabl s, don l nombr a é é fixé à cinquan par l d rni r
congrès.
T rri orial m n , l group m n compr nd n uf déléga ions
régional s, un par région mili air , ayan sous l urs ordr s d s
déléga oins dépar m n al s, communal s (la déléga ion d’Algéri -
Sahara ayan é é dissou par M. D louvri r, lors du 24 janvi r
1960). L nombr d’adhér n s a indrai 10.000.
D s li ns rès é roi s (sièg commun, mêm s dirig an s) ra ­
ach n l M.P. 13 au Conseil National des Métiers groupan rois
organisa ions — l’Union des Paysans de France (associé au Ras­
semblement Paysan), Vünion des Travailleurs Indépendants pour
la Liberté VUnion des Salariés de France — don l’obj s
d’œuvr r « en. faveur de la réconciliation sociale dans un esprit
corporatif et chrétien ».
Enfin, l M.P. 13 s l promo ur d s Comités d’Action pour
l’Algérie Française, composés sur ou d’é udian s, du Comité
National pour'la Justice Scolaire qui déf nd la lib r é d l’ ns i­
gn m n .
La présid nc du group m n s assuré par Rob r Mar l,
agricul ur originair d Chébli, p i villag d la Mi idja. Agé
d 38 ans, profondém n croyan , c’ s un m n ur d’homm s. Il a
joué un rôl d pr mi r plan l 13 mai, puis au s in du Comité de
Salut Public du 13 mai'e au cours dé « la s main d s barri­
cad s » n janvi r 1960. D son « maquis contre-révolutionnaire
quelque part en France », où il d m ur d puis qu’un manda
d’arrê a é é lancé con r lui, il adr ss d s messages aux Fran­
çais publi La Voix du Maquis (ronéo ypé ).
Jos ph Nig r s l s cré air général résori r de M P 13.
Mili an na ional connu n Alsac d puis un quar d siècl , syn­
dicalis paysan ac if, Nig r fu our à our’dépor é à Dachau,
pour son oposi ion à l’occupan , mprisonné à la Libéra ion,
pour son hos ili é au gaullism , (voir la pag qu nous consacrons
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 221
par aill urs à son ac ivi é paysann ). En l’abs nc d Rob r
Mar l, réfugié dans la cland s ini é, il dirig n fai l M. P. 13.
Parmi l s au r s p rsonnali és du mouv m n , on p u ci r :
Mauric Cr spin, méridional, algérois d’adop ion (d puis 25 ans),
anci n mili an d 1 ’U.F.N.A. mprisonné av c Rob r Mar l, du
23 févri r au 7 mai 1957 sur l’ordr du minis r d l’Algéri
Rob r Lacos ; Paul Mor au, Rodolph Parachini Marc l
Schambill, ous rois m mbr s du C;S.P. d’Alg r signa air du
« Manif s d s 14 » (Voir no r no sur l Mouvement pour
l’instauration d’un Ordre Corporatif') ; Louis M hr nb rg r ;
Luci n R ssor , délégué à la Propagand ; J an Orfila, lui aussi
anci n dirig an d l’U.F.N.A. ; Pi rr d Vill mar s , journalis
écrivain ; Pi rr Richard Mich l d Sabl , r sponsabl s
na ionaux d s Jeunesses du M. P. 13 ; Chan al d La Chap ll ,
r sponsabl na ional d s J un ss s féminin s, c... (24)
L mouv m n dispos d div rs organ s d pr ss — d paru­
ion irrégulièr d puis qu Mar l a pris l « maquis » — don
Salut Public de l’Algérie Française s l plus connu.
Fondé par J an B rni r n 1958, c h bdomadair s passé,
dans l couran d l’hiv r 1958-1959 sous la dir c ion d Mar l
d Paul Chévall , anci n dir c ur-géran d Fraternité Fran­
çaise, mili an na ional connu à Alg r d puis l’avan -gu rr . Son
sièg é ai alors à Alg r. Il a é é ransféré à Paris, 18, ru Dau-
nou, d puis l’in rdic ion du M. P. 13 n Algéri . Il publi d s
ar icl s d s é ud s d s dirig an s du mouv m n d div rs s
p rsonnali és na ionalis s : Mauric J anson, présid n na ional
d l’Union des Paysans de France, Claud Mou on, François d
Saizi u, Jacqu s Ploncard d’Assac, J an d Bronac, Louis d Sain -
Qu n in, F. Pigna l, l d ssina ur Sic.
L s au r s publica ions du mouv m n son ■—- ou on é é----
au nombr d s p : M.P. 13, bull in d’informa ion in éri ur ;
Le Sursaut national, d Bord aux (d Turb -D lof, qui a r pris
sa lib r é d puis plusi urs mois déjà), Le Courrier paysan, d
l’Aub , Notre Résistance, d Nic ; Promotion Paysanne, Tra­
vail Libre, l Bulletin d’information, d la s c ion Algéri -
Sahara.
Ed. S. et G. V.
N.D.L.R. — Au mom n d la mis sous pr ss , nous appr nons qu’un scission s’ s
produi au s in du MP 13. D’un cô é, Jos ph Bilg r s s amis, d l’au r Paul
Ch vall , François d Saizi u, vic -présid n , un par i d s adhér n s. Rob r Mar l,
dans « le maquis » d puis l s évén m n s d’Alg r (janvi r 1960), n s mbl pas ê r
parv nu à r fair l’union (cf. Le Monde, 19-10 2-11-1960). (Sièg : 3, ru Claud -
Tilli r, Paris XII’.)

Mouvement Populaire Français.

« ... Une espèce de mélange de socialisme, d’ascétisme, de guerre,


de sport ; le fascisme a voulu les réunir dans ses méthodes et dans
son action... » C’ s , sans dou , au an dans l’ spri qui s dégag
d c si jus défini ion d Pi rr Ândr u, qu dans un op ion
poli iqu qu’il fau r ch rch r l s origin s d s mouv m n s fas-
cisan s d l’après gu rr , par iculièr m n d c lui d Phalange
Française d v nu Mouvement Populaire Français.

(24) A hanas Hadji-Gavril J an Goull on qui é l mouv m n n févri r 1960.


222 LECTURES FRANÇAISES

En 1947, cinq j un s homm s don Charl s Luca, ch f d l’ac u l


M.P.F., fond n la « Formation de Préparation Militaire Antoine
de Saint-Exupéry » , dès c da nous voyons c s j un s s
réunir pour ch rch r vivr ns mbl « un style de vie basé
sur des valeurs vraies » c’ s l’un d’ ux qui écrira, parlan d
c spri « ... celui de l’esprit combattant, de la pureté, de la pri­
mauté de l’idéal, du service de l’ordre et de la discipline, de la
fidélité jusqu’aux sacrifices de chaque jour et jusqu’au sacrifice
suprême ».
Un an plus ard, l s « Commandos de Saint-Ex » é ai n pré­
s n s dans 19 vill s d Franc ils groupai n plus d d ux mill
adhér n s.
La Pr ss la Radio comm nçai n à parl r d l urs réalisa­
ions : compé i ions spor iv s, march au Rhin, r cons ruc ion d
Thury-Harcour , lu con r l’inc ndi dans l s Land s, c...,
quand l s poli ici ns, inqui s d c forc qui s dév loppai n
d hors d l ur influ nc n’ayan pu, malgré prom ss s pr s­
sions, s la concili r, réclamèr n sa dispari ion. En nov mbr
1949, un décr signé Jul s Moch, prononçai la dissolu ion d s
« Commandos de Saint-Ex ».
L coup por é é ai bru al, mais l s plus dynamiqu s décidèr n
qu’il n s rai pas mor l, c fu la naissanc du Mouvement
National Citadelle.
A aqué par l s poli iqu s, l mouv m n s d vai , main nan ,
d déf ndr son idéal sur l rrain poli iqu . L’ spri qui animai
l group s définissai n d ux mo s —- qu nous r rouv rons,
d’aill urs, jusqu dans l’ac u l M.P.F. : Ordr Fidéli é.
— « Ordre : condition du bien commun qui ne peut s’épanouir
que dans le respect de l’autorité, de la hiérarchie, de la disicipline
intelligente.
— « Fidélité : raison d’être de ce mouvement qui lui assigne
ses buts, en conformité avec les virtualités inscrites dans la race
même au cours des siècles ».
Décidé à pr ndr oujours l par i d la Franc , il s voulai
na ionalis , consci n d la répar i ion injus du r v nu na io­
nal, il s rai socialis ; c’ s ainsi qu l Mouvement national
Citadelle d vin l Parti Socialiste Français.
L Parti Socialiste Français d vai pr ndr , nsui , l nom d
Phalange Française qu’il s imai plus conform aux néc ssi és du
comba con r l « Sys èm ».
C’ s alors qu l mouv m n découvr « ... que son idéal natio­
nal, ses aspirations sociales, son goût de l’effort... cette mystique
temporelle qui informe tous ses jugements et élabore ses réactions ;
que cette manière de voir, de vivre et de penser est celle-la même
qui s’exprime dans le Fascisme » (Fidélité, janvi r 1960).
E c’ s l 13 mai 1958. Comm d’au r s mouv m n s na io­
nalis s, La Phalange Française s dissou .
R pr nan aussi ô l comba , sous un au r nom, c lui d
Mouvement Populaire Français, Luca allai fair campagn con r
D Gaull à l’occasion du référ ndum : « Les vraies intentions de
de Gaulle restent secrétes. Le « Oui » aussi, c’est l’aventure. Non
à la sécession ! Non à l’équivoque f] Non à de Gaulle ! »
Cons i ué pour prépar r un pris d pouvoir, l M.P.F. s ,
évid mm n organisé sur un mod au ori air :

(25) No ons ici, qu l’insign du mouv m n s c lui d la Croix Fléché .


LES MOUVEMENTS NATIONAUX 223

— Un ch f : Charl s Luca, n ouré d cons ils, qui décid


ordonn (26).
— Un comi é xécu if n liaison av c l s délégués régionaux
qui ransm n l s consign s d propagand d’ac ion.
L’organisa ion à la bas s sur ou r ch rché dans la cons i u­
ion d c llul s, prof ssionn ll s ou au r s, don la consign s
d’ê r prés n s par ou . Cons il l ur s donné d noyau r l s
organisa ions déjà xis an s sur c plan d n’agir qu lors­
qu’ ll s son ass z for s pour ê r fficac s.
Un group m n d J un ss s Phalangis s Français s (ou J u­
n ss s Populair s Français s - J.P.F.) s animé par J an Francis
qui n s l r sponsabl , J an M rci r.
D ux s c ions d « S. P. », s c ions d pro c ion, avan -gard s
du Par i son n raîné s aussi bi n sur l plan ins ruc ion poli­
iqu qu sur c lui du spor .
L mouv m n a pour organ s l journal Fidélité, « f uill d
comba » m nsu ll * dirigé par Charl s Luca, assis é d Ray­
mond Fouch r, anci n Francis , Vic or Lardin aux, La
Vague, bull in confid n i l rés rvé aux s uls adhér n s. L ur sièg
s au 19, ru B rgèr , Paris, où s rouv égal m n l sièg du
Par i.
Y collabor n ou on collaboré : Roland Cavalli r, Marc Rémy
Raimon, anci n S.F.I.O., qui suivi Déa Marqu ! n 1933,
J. Brang r, J.-C. Pran , J.-Y. Ely, fonc ionnair d’Algéri , J an
Francis, Charl s-H nri Papin, anci n Francis , Claud V rnoux,
co-fonda ur d Jeune Révolution, av c Dri u La Roch ll , c...
L M..P.F. s dirigé par Charl s Luca, alias Charl s Gas au
(né l 10 oc obr 1920, n v u d Mm Marc l Déa ) don l pèr ,
alors socialis , suivi l s néo-socialis s n 1933. A s s cô és,
figur n Raymond Fouch r, s cré air général, qui fu jadis au
Francism d Marc l Bucard ; Cr spin, chargé du comi é d
Déf ns d Fidélité, m mbr du comi é xécu if ; H rmann Molla
r sponsabl d la région d Mars ill ; Pi rr Galop au, r spon­
sabl d la région d Nan s ; Palacand , r sponsabl d la région
d Toulon ; A. Mall mor , r sponsabl d la Cors ; J an Floy,
r sponsabl d l’Isèr ; Claud Bézioux, bl ssé d gu rr , offici r
d la Légion d’Honn ur ; Rob r Gré , anci n d’Indochin , bl ssé à
Di n Bi n Pbu, ch vali r d la Légion d’Honn ur ; P. R boux,
anci n mili an communis , r sponsabl d’un group syndical
d pos i rs ; R. Girard Thi lland, du s rvic propagand , c...
L Mouv m n n r i n d s r la ions d’ami ié av c d s grou­
p s néo-fascis s uropé ns (I ali , All magn , Au rich , Angl ­
rr , Arg n in , c.) a cons i ué av c ux un organism d
liaison, don Tradizione, publica ion i ali nn s l’organ .
C in rna ional fascis mbrionnair s’a ach principal ­
m n à la déf ns d l’Homm blanc d la Civilisa ion occid n­
al , la d s ruc ion du sys èm démocra iqu parl m n air
son r mplac m n par un ordr corpora if na ional, la cons­
ruc ion d l’Europ , sauf aucun référ nc au chris ianism ,
con rair m n à la plupar d s au r s organism s na ionalis s
fascisan s d’Europ .
Ch. P. et J.-L. M.

(26) L s Congrès son l’occasion d’un cérémoni au cours d laqu ll s prê é


s rm n d fidéli é au ch f.
224 LECTURES FRANÇAISES

L'Europe Réelle.

For lié av c l M.P.F., l group d l'Europe réelle da d


1958. Il s animé par rois s c ions : l’un , b lg , r prés n é par
J an-Rob r D braud , ch f du Mouvement Social Belge,
Advi nn Tar (sièg : D braud , 190, ru d Mérod , Brux ll s 6);
un au r , suiss , p rsonnifié par. G.-A. Amaudruz, l dir c ur
d s Nouvelles du Continent, au ur d vigour ux pamphl s con r
« l’épuration » « Nuremberg » (Cas vill 728, Lausann ) ,
un roisièm , français , à ch val sur Paris Alg r, av c Roland
Cavalli r Yv s J ann (J ann , 8° group , Bâ . C, Bd Lu aüd,
Alg r).
L journal s diffusé dans l pays d langu français , jus­
qu’au Canada.
An i-démocra iqu , an i-marxis an i-capi alis , l'Europe
réelle s rédigé par Roland Cavali r, Amaudruz, D braud .
J ann , s s dirig an s ; G org s Ol ramar , qui fu l rédac ur
n ch f d La France au Travail n 1940-1941, anci n dépu é d
G nèv , décédé réc mm n ; Mikaël Joss aum ; Horia Lima, suc­
c ss ur d Codr anu à la ê d la Gard d f r roumain ;
J an Mirand , H nri Roqu s ; J an Maro , au ur d « Face au
Soleil », un ouvrag sur José-An onio d Riv ra ; R né Dayras.
L group d l’Europe réelle prôn ia supréma i d l’homm
blanc la jus ic social , l’uni é uropé nn ; il s hos il à la
Franc-Maçonn ri , à Israël, au capi alism . S s r la ions in r­
na ional s son é ndu s : dans son numéro, d’avril I960, il a
donné l s noms adr ss s d s publica ions av c l squ ls il n r ­
i n d s r la ions suivi s amical s. En voici la lis :
En Pie, San Lor nzo 15, Madrid (Espagn ) ; Europaruf, Hum-
bolds r. 27, Graz (Au rich ) ; La Prima Fiamrna, Cas lla Pos al
207, Turin (I ali ) ; La Legione, via Sard gna 5, Milan (I ali ) ;
Ordine Nuovo Ordine Nuovo Europeo, Via Ach rusio 57. Rom
(I ali ) ; Pilori, ru du T mpl 10, G nèv (Suiss ) ; La Bretagne
réelle, J. Qua r bœufs, ru Ph. L m rci r, M rdrignac (Cô s-du-
Nord) ; Minoranza, Cas lla Pos al 104 — R ggio Calabria (I ali ) ;
Resurgence, P.J.N. Bury, Ballymoun ain Ilous Nr Wa rford
(Irland ) ; Ordem Nova, Rua da Pra a 10, 3° — Lisbonn (Por­
ugal) ; Fidelité, 19, ru B rgèr , Paris ; Inter-Europa-Informa-
tion : Bad Godesberg/Rh, Ubi rs rass , 55 (All magn ) ; Der
Trommler : Wien XVI, Wa gass , 3-12 (Au rich ) ; Formazione,
Via F. Tolli, 2, Rom (I ali ) ; Fanal : Koln-Ehrenfeld, M la-
ngür l, 78 (All magn ).
J.-L. M.
Mouvement- National Révolutionnaire.

L M.N.R. a é é fondé à la fin d l’anné 1956, p u après l s


évén m n s ragiqu s d Budap s d Hongri (nov mbr 1956).
C’ s dir qu’il s avan ou un par i an i-communis .
Dès son lanc m n , il par icipa à un manif s a ion viol n au
V l’ d’Hiv, lors d’un réunion d M ndès-Franc (janvi r 1957).
C bagarr , qui fi 10 millions d dégâ , a é é provoqué par
plusi urs group s poli iqu s na ionalis s.
C n fu qu’ n mai n juin 1957, qu l Mouvement National
Révolutionnaire in , aux socié és savan s, où il é ai alors domi-
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 225
cilié, s s pr mièr s grand s réunions d van un public composé
ss n i ll m n d’é udian s lycé ns.
Un c r ain nombr d’ouvri rs é ai n égal m n assidus. E
Léon Dupon , ch f paysan, connu sur ou dans l’Es d la Franc
(Champagn , Ard nn s, Bourgogn ), y pr nai régulièr m n la
parol .
Il dirig ai alors un journal, Chevrotine, don il é ai l fonda­
ur. J an Daspr , anima ur du M.N.R., y publia d s ar icl s n
fav ur d son par i. En r our, l s mili an s du M.N.R. assurè­
r n la diffusion du journal dans différ n s quar i rs d Paris
préparèr n l s réunions d Léon Dupon n provinc (Châlons-
sur-Marn , Troy s, Tonn rr , c.).
C collabora ion dura un p u plus d’un an, jusqu’à la dis­
pari ion d Chevrotine n févri r 1958.
L s évén m n s du 13 mai 1958 n’ ur n pas, d loin, la
mêm ampl ur n mé ropol qu’ n Algéri . Ainsi l M.N.R. par­
icipa- -il aux div rs s manif s a ions qui ur n li u à Paris
n provinc , dans l s journé s qui suivir n l 13 mai algéri n.
L’anné 1958 fu ass z rn pour l M.N.R. C n fu qu’ n
1959, lorsqu Daspr , n mars, ob in la collabora ion d Max
Baéza, qui vin , av c s s amis, r nforc r l s rangs du M.N.R., qu
l par i connu un r nouv au d vigu ur. Il publia un bull in
d’informa ion, d s iné aux mili an s sympa hisan s ainsi qu’aux
p rsonnali és poli iqu s na ional s. Sa viol nc , mêm dans l s
mili ux « ul ras », fi s nsa ion. L d rni r numéro paru p n­
dan l s journé s d janvi r 1960. Favorabl à Or iz, L fèvr
Lagaillard , il a aqua l gouv rn m n av c virul nc .
L’ac ivi é du mouv m n fu alors m n ionné par plusi urs
journaux, dans L’Humanité, Libération, Le Monde no amm n .
J an Grandmoujin, édi orialis poli iqu d Radio-Lux mbourg,
signala mêm l rac qu l M.N.R. avai répandu dans Paris lors
d s barricad s d’Alg r. Jaun , bordé d noir comm un fair -par
d décès, c rac ch rchai à xci r l s na ionaux parisi ns
con r l régim :
De } tv Nq t to p q v
Pour la première fois dans l’histoire de la France, à Alger,
des hommes, des femmes, des enfants ont été abattus à la mitrail­
leuse, sans sommations, sur l’ordre formel du gouvernement répu­
blicain.
Le jour où sont tombés ces héros, le 24 janvier 1960, s’est levé
pour notre patrie l’aube d’une nouvelle ère de gloire.
Français, souviens-toi des martyrs d’Alger.
Prie pour eux.
Par leur sacrifice, ils ont vaincu les ennemis de la Nation.
Ils ont racheté l’honneur de la France.
Ils ont libéré la Patrie.
Vive la France !
Vive l’Afrique française !
Vive les héros d’Alger !
Mouvement National Révolutionnaire, 8, rue Casimir-Delavigne,
Paris (6°).
Mouv m n uropé n, l M.N.R. n r i n d s r la ions av c l s
mouv m n s analogu s n I ali , n All magn , n Suiss , n Espa-
15
22G LECTURES FRANÇAISES

gn , au Por ugal. A Rom , où il a pris la parol à l’occasion d’un


manif s a ion néo-fascis , Daspr s n rappor av c l s dépu és
Anfuso, Caradonna, Pomp i, Almiran l s j un s du M.S?I.
Il s égal m n lié av c l’anci n cons ill r municipal d Mar­
s ill , l doc ur H nry Mor au, l M.N.R. s allié au Comi é
mars illais d Vigilance pour l’indépendance nationale.
L par i s réclam d’un socialism français, na ional uro­
pé n. Il s hos il à la V° Républiqu comm il l fu à la IV .
S s dirig an s son d s j un s : J an Daspr , commissionnair
n librairi , qui fu é udian à Mars ill a gardé d s con ac s
av c l s mili an s na ionaux d la région, appar i n d puis l’ado­
l sc nc au mouv m n na ionalis an isémi ; il r mpli l s
fonc ions d s cré air général du mouv m n .
Max Ba za, « cadr » d l’au omobil , issu d’un famill bour­
g ois foncièr m n na ional , n s l délégué général. Il vin
au M.N.R. n 1959 av c un par i d s adhér n s d l'Union des
Français Nationaux à laqu ll il appar nai .
Un comi é na ional l s assis . Il s composé d : J an-Phi7
lipp Pénicaud, fonda ur d La Gazelle du Centre (disparu ),
délégué na ional à la Propagand , ch f régional du Limousin ;
G org s Adam, anci n R.P.F., ch f d la Région parisi nn ; Paul-
An oin Quilichini, offici r d carrièr , mili an na ional ch -
vroné (offici r d la Légion d’honn ur), ch f régional d la Cors ;
An oin Cozzolino, délégué na ional pour l’Algéri ; An oin
d’E igny, é udian , délégué na ional d la J un ss ; Pi rr
Gorc , anci n d’Indochin , délégué na ional au s rvic d’ordr ;
Guy Charl s-Vallin, fils d l’anci n dépu é, dirig l s J un s.
L’an isémi ism ard n du M.N.R. a valu à son s cré air général,
J an Daspr , la curi us somma ion d’un Comi é cland s in Israé­
li , oui a é é r produi dans l n° d juin du Charivari.
J.-L M.
Le Comité de Vigilance pour l'indépendance Nationale.

Il s’agi là d’un group m n d’origin mars illais , don l s


dirig an s son principal m n d s Mars illais, ou d s habi an s
d la ci é phocé nn .
Vigilance, son journal, a é é fondé n 1954, par l doc ur H nry
Mor au, alors cons ill r municipal (12, ru J an-Marc Ca hala,
Mars ill , 2 ).
Lorsqu l group qui sou i n l journal qui a Le Rassemble­
ment National (1955) pour adhér r au Mouvement Travailliste
National d Mich l Trécour J an-André Fauch r, Vigilance
d vin l’organ d c forma ion poli iqu , publia d s ar icl s
d s s leaders. Il r pri sa lib r é lorsqu ’ l M.T.N. s mi n som­
m il il s ransforma n Comité de Vigilance pour l’indépen­
dance Nationale.
A la fois social na ional, l Comité de vigilance pour l’indé­
pendance nationale s signala dès l prin mps 1958 comm l
par isan résolu d la poli iqu du 13 mai d l’Algéri français :
« Depuis quatre ans, proclamai -il dans un rac larg m n dif­
fusé dans ou la Franc , l F.L.N. nous fait une guerre atroce en
Algérie et dans la Métropole, depuis 4 ans la France est la risée
du monde et le sang de ses fils coule.
« On ne fera croire à personne que notre pays est incable de
détruire militairement les forces du F.L.N. en Algérie et d’anéantir
le terrorisme sur le sol national où les commandos de tueurs puis­
samment armés opèrent dans une incroyable sécurité.
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 227

« Si les généraux qui commandent en Algérie et les responsables


de la police en Métropole sont des incapables, qu’on les destitue. Si
la responsabilité incombe à l’incapacité et à l’incurie du Gouver­
nement, qu’on en change !
« La France, ne tolérera plus cette sanglante et sinistre comédie
qu’elles que soient les raisons politiques ou autres qu’on puisse
mettre en cause.
« La parole est aux armes et à la guillotine qui doit être dressée
en permanence en Algérie et dans la Métropole. Toutes forces
réunies et sans restrictions, l’armée doit frapper jusqu’à la vic­
toire totale, les condamnés à mort doivent être exécutés sur le
champ et les autres envoyés à la Guyane.
« Que De Gaulle fasse la guerre comme Clemenceau. Il en a les
moyens et tout le peuple de France sera derrière lui. Sinon qu’il
s’en aille ! »
Convaincu qu la poli iqu du général D Gaull s rai néfas ,
au pays — principal m n à l’Algéri — l Comi é fi ouv r­
m n campagn pour l non n s p mbr 1958 :
« Nous refusons de céder à l’épouvantail communiste, i rai
Vigilance sur ou la larg ur d sa pr mièr pag . Voter le. réfé­
rendum, c’est renforcer le Système !. Voter la Constitution, c’est
liquider l’Empire. Pour la défense du patrimoine national, pour la
défense de nos métiers et de nos libertés, pour la paix en Algérie
française et contre un Munich africain, NON au référendum de
l’équivoque ! »
E dans un rac répandu dans la région mars illais , il ajou­
ai :
« Ne vous faites pas dicter la Loi par les négresses à plateau et
les cannibales qui, en Côte d'ivoire, ont mangé leur sénateur
Biaka Boda et la femme du conseiller général Gbouley, et qui au
Soudan viennent de sacrifier leur sénateur M’Bodge Mamadou.
Ayez la fierté de votre civilisation, qui n’est pas celle du coco­
tier.
Ne laissez vas prendre à levers la France authentique !
Votez NON !
Démasquez le chantage au communisme. C’est de Gaulle, lui, qui
s’est fait le sauveur du parti de la trahison. N’oubliez pas sa visite
à Staline, son accord franco-soviétique, ses six ministres « cocos »
dont son vice-président Maurice Thorez.
Voter pour le référendum-plébiscite serait renforcer le Système.
Voter la Constitution serait liquider l’Empire.
Contre ceux qui veulent négocier avec le terrorisme « fella­
gha ■»,
Votez NON ! »
Aux él c ions d nov mbr 1958, l doc ur H nry Mor au,
principal anima ur du Comité, s prés n a dans la 8° circons­
crip ion d s Bouch s-du-Rhôn , ÿ comba i av c vigu ur l
socialis D ff rr . L s d ux adv rsair s fur n ba us au profi
d’un roisièm candida .
D puis, la âch ss n i ll du Comité s la publica ion du
journal Vigilance (bi-m nsu l) auqu l collabor n , ou r l s diri­
g an s du mouv m n : Paul Ch vâll , l commandan Paul O a-
viani, d Nic , Hub r Sain -Juli n, Mich l Valdour, R né Tinnac.
L Comité de Vigilance pour l’indépendance Française s pré­
sidé par l colon l Alfr d d B auvais. L Doc ur H nry Mor au
n s l s cré air général l général Rim -Brun au, anci n
228 LECTURES FRANÇAISES

ch f d’E a -Major du Général D Gaull , anci n ch f d la mission


mili air français au G.Q.G. in rallié, l présid n d’honn ur.
Parmi l s au r s dirig an s, nous r marquons : Max B urard, délé­
gué régional du M.T.N., Paul Cair , syndicalis paysan d Pro­
v nc , l’abbé Paul Plass , l doc ur Causs , anima ur d Pré­
sence Française-Maroc, A. d Monfp yroux, anci n offici r S.A.S.,
cons ill r général d l’Indr , Francis Pasqu , J. Fiori, J.-M. Brun,
c...
L Comité n r i n d s r la ions suivi s av c l Front Corpo­
ratif Français, l Mouvement national des Pillés et Sinistrés, l
Mouvement National Révolutionnaire, l Comité de Salut Public
des Contribuables, l'Union des Paysans de France, Présence Fran­
çaise-Tunisie Présence Française-Maroc.
G. V.
Le Mouvement pour l'instauration d'un Ordre Corporatif.

En mars 1959, l doc ur B rnard L fèvr , qui avai é é, l’anné


précéd n , l’un d s guid s du grand mouv m n d’opinion qui
s coua si for l’Algéri , publiai n brochur « Le manifeste des
Quatorze ».
C docum n émanai d s 14 m mbr s du Comité de Salut Public
d’Alg r qui, l 14 juill 1958, soi d ux mois après l’insurr c ion
na ional d’Algéri , avai n conclu à la néc ssi é d’un ordre cor­
poratif.
P u après, l doc ur L fèvr fondai l Mouvement pour l’ins­
tauration d’un Ordre Corporatif (M.P.I.C., 1, ru Nocard, Alg r),
don il fixai l s obj c ifs dans un s cond manif s diffusé n
Afriqu du Nord dans la Mé ropol : « Le Mouvement pour l’ins­
tauration d’un ordre corporatif (M.P.I.C.), né au moment où il fut
évident que le C.S.P. du 13 mai ne pourrait plus remplir sa mis­
sion, s’est voué à la réalisation des véritables objectifs du 13 Mai :
faire de l’Algérie une province française à part entière ; instaurer
un ordre corporatif illuminé par les principes de la civilisation
chrétienne. » 11 concluai n réclaman la cons i u ion d’un Conseil
National groupan ou s l s organisa ions désiran r ch rch r
av c lui l s condi ions l s voi s d l’ins aura ion d l’Ordr cor­
pora if.
L s Cahiers corporatifs (1959), puis un Bulletin de Liaison
(1959), nfin un journal L’Ordre Corporatif (1960) fur n l s
organ s du M.P.I.C. Un livr du Doc ur L fèvr : « Sur le che­
min de La Restauration » (Nouv ll s Edi ions La in s, Paris
1959) fix la doc rin du mouv m n .
L M.P.I.C. s présidé par l Dr A. Labord , d’.Oran, assis é d
MM. D lor , agricul ur ; R. Cahuzac, chimis ; G. D sch ma k r,
avoca , vic -présid n s ; l Dr B. L fèvr , s cré air général ; l
Dr L. Lauriol, s cré air général adjoin ; P. Dumond, assur ur,
résori r d MM. M. Baill , avoca , D. Za ara, ins i u ur, A.
Cuv lli r, agricul ur, V. Mirall s, comm rçan , ass ss urs.
D puis l s évén m n s d janvi r d rni r l’arr s a ion du
Dr L fèvr , accusé d complo ’con r la Sûr é d l’E a », l
mouv m n s mbl paralysé. Il n’ n con inu pas moins sa pro­
pagand n liaison av c d ux au r s group m n s « corporati-

(27) Baudi r, Cr spin, Gou alli r, L fèvr , Joliv , Madani, M rlo, Mon igny, Mor au,
Or iz, Parachini, Ros au, Schambill Vach r.
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 229
vistes » L’Action Doctrinale et Politique (16, ru J an-Jacqu s-
Rouss au, Paris lor) Efforts vers l’Ordre Corporatif (47 bis, ru
d la Californi , Nic ).
H. C.
Autres groupements et publications.

Pour rmin r voici qu lqu s forma ions, r vu s journaux


d ndanc na ional d Paris d provinc :
LA FÉDÉRATION DES ETUDIANTS NATIONALISTES. — Fon­
dé au prin mps 1960 par un group d’é udian s d lycé ns
sympa hisan s d Jeune Nation du M.P. 13, ou l c urs d
Rivarol, d Charivari, d C’est-à-dire d Défense de l’Occident,
pour lu r con r « la marxisa ion d l’Union Nationale des Etu­
diants de France ». La F.E.N. s fix pour obj c ifs : « D fair
fair n ndr la voix d s é udian s qui r fus n à l’U.N.E.F.,
d v nu un fi f marxis , l droi d parl r n l ur nom ; d
chass r l marxism d s Univ rsi és d s Lycé s d Franc ;
d’oppos r au syndicalism marxis d l’U.N.E.F. un Syndicalism
Corpora if ; d prépar r l’av nir français par l’é ud d s grands
problèm s na ionaux la diffusion du Na ionalism français ; d
sou nir l’ac ion d s déf ns urs d l’in égra ion rri orial d
l’Agérie Française à la Mèr -Pa ri (36, ru N.D.-d -Nazar h,
Paris 3°).
L’ASSAUT DES JEUNES ET DU PEUPLE. — Publica ion ri-
m s ri l fondé n 1956 dirigé par Jacqu s V icl , s cré air -
adjoin du Syndicat (ouvri r) de l’industrie du Bijou (C.G.T.) d
Paris, organ du Mouvement National-Communautaire. Collabora­
urs : Pi rr Allois au, Jacqu s Blouin, Yv s J ann (d’Alg r)
(Boî Pos al 29-09, Paris IX0).
L’UNITÉ. — Journal d s é udian s na ionaux fondé n juin 1960
dirigé par Gérard Tal ux, é udian n méd cin , av c la colla­
bora ion d J an-Philipp Fraud, égal m n é udian n méd cin
(G. Tall ux, 5, ru Grignon, Paris 6°).
CENTRE NATIONAL D’ACTION CIVIQUE. — Group d’é ud s
poli iqu s animé par P. Archamb aud, assis é d’un comi é-dir c­
ur composé d :* Arguillèr , Aumôni r, Glavany, Mor au, Rob r ,
T mpli r, Turca , Toulous Wilmo -Rouss l. S propos d
fair paraî r un ouvrag d docum n a ion sur l s parl m n air s
in i ulé : « Connaissez-vous vos élus ? », malgré l s difficul és qu
soulèv un l proj (86, ru d Sèvr s, Paris 7°).
LA FORCE. — Organ d la Fédération des Braves Gens de
France, dirigé par Hippoly Mar l (33, ru S -Augus in, Paris 2°).
PRELUDE. — R vu docum n air con r -révolu ionnair pu­
blié par J an Parcé (B.P. 23, à An ony, S in ).
FRONT NATIONAL FRANÇAIS. — Group s éphanois, fondé
n 1947, par Marc l Billard, puis déclaré à la Préf c ur n 1956.
Comp d s s c ions dans l C n r l Sud-Es d la Franc .
Publi un bull in Résurrection Nationale, av c la collabora ion
d Marc l Billard, dir c ur, Louis d B sançon, rédac ur n
ch f, Louis-Gérard Doubl , Yv s J ann , Jérôm Alib r , c...
A diffusé l’an d rni r un rac con r l s « progr ssis s-chré­
i ns » qu’il signa av c d’au r s organisa ions : Association Natio-
230 LECTURES FRANÇAISES

tiale pour la Défense des Combattants de l’Union Française, « Pré­


sence Française », Union Nationale Française Anti-Communiste,
Union des Travailleurs Nationaux, Action Réformiste Commer­
çante, Mouvement d’Action Nationale des Etudiants, Jeunes du
Renouveau, Action Nationale Paysanne, Union des Intellectuels et
Cadres Nationaux, Mouvement Réformiste des Artisans, Cercles
d’Etudes et de Culture Européennes, Comité d’Action pour la
Confédération des Nations Européennes, Mouvement Populaire
Européen (Province du Lyonnais). Sièg : Sall M rmoz (5, plac
Mi-Carêm , S -E i nn ).
UNION NATIONALE DE LA JEUNESSE DE FRANCE. — Grou-
(18, ru Rob r , Toulous ).
UNION DE LA JEUNESSE NATIONALE DE FRANCE. — Fon­
dé n 1958. Possèd d s s c ions dans qu lqu s grand s vill s
d Franc . S cré air général : Jacqu s Rolland ; s cré air géné­
ral-adjoin : J an-Claud Blancho (9, ru d la Colomb , Tou­
lous ).
ACTION NATIONALE (£,’). — Organ d liaison d’informa­
ion du Mouvement National Etudiant. Fondé n 1958 rédigé
par Paul Raynal, Paul Mar in z, Louis-Jacqu s Mar in, Jacqu s
Saulni r, François Caviglioli, c... (136, cours Lafay , Lyon).
EFFORTS VERS L’ORDRE CORPORATIF. — Group d na io­
naux niçois animé par H nri L Roux l P. Bodard ayan pour
obj d fair mi ux connaî r l corpora ism , don l Doc ur
B rnard L fèvr , d’Alg r, s aujourd’hui l héorici n connu.
(47 bis, av nu d la Californi , Nic ).
RENOVATION DE LA RÉPUBLIQUE. — Group bord lais s
réclaman du 13 Mai arboran l V la Croix d Lorrain du
Gaullism . Publi — ou publiai —- d puis 1958 un journal in i ulé
13 Mai, dirigé par J an-Rog r M z l (6, ru Buffon, Bord aux).
SALUT NATIONAL (Le). —- Journal m nsu l na ionalis d
Bord aux, dirigé par Mich l Turb -D lof auqu l collabor
L. Cadars G org s F rrièr . N m n hos il à la poli iqu
du Général d Gaull (29 bis, av nu J ann -d’Arc, Bord aux).
COMITÉ DES JEUNES PATRIOTES. — Group animé par Guy
L Bas ard (23, ru d la Tour-d’Auv rgn , Paris 9 ).
LÉGION NATIONALISTE. — Créé n 1960 par J an-Pi rr Mau-
duché (185, av nu Wilson, La Plain -S -D nis, S in ).

En raison d l'abondanc du courri r...


© Nous rappelons à nos correspondants qu'il nous est impossible de répon­
dre aux lettres non acompagnées d'une enveloppe timbrée.

0 A toute demande de renseignement — faite la moitié gauche d'une


feuille de papier, la moitié droite étant réservée à la réponse — joindre
4 timbres-poste pour les frais.
LE M OU V E M E N T P OU J A D E

D ou mps, l s class s moy nn s s son considéré s, — il


s mbl av c raison, — défavorisé s par rappor aux au r s class s
d la na ion, par l sys èm r prés n a if d la Démocra i , l
qu’il s appliqué n Franc .
C posi ion d’infériori é, olérabl dans l s époqu s ranquill s
florissan s, abou i , dans l cas con rair , fau d’ xécu oir
légal, à d s mouv m n s d révol . On no ra, n passan , qu
l s ligu s mouv m n s d’avan -gu rr rouvai n dans c com­
pl x d’infériori é l r ssor d l ur ac ion an i-parl m n air .
Aussi, n c anné 1953, l poids d la fiscali é, conséqu nc
d la nouv ll poli iqu économiqu financièr inauguré n
1952 (1), d v nu, pour b aucoup d comm rçan s, insuppor abl ,
par iculièr m n dans l s régions pauvr s (2), allai donn r nais­
sanc au Mouv m n Poujadis .
1953. — « Tout commença le 22 juillet... » comm l déclar
Pi rr Poujad à Chris ian Guy, un collabora ur d Paris-Presse,
au ur du « Cas Poujade » (3).
L’annonc , à c da , d’un séri d con rôl s fiscaux par
l s Insp c urs d s Con ribu ions, ch z d s comm rçan s d Sain -
Céré, amèn la créa ion d’un Comi é d Déf ns ; Pi rr Poujad
s nommé Présid n . C’ s Fréjac, cons ill r municipal commu­
nis (4), qui a n raîné son ami Poujad —. lui aussi cons ill r
municipal, mais élu sur un lis R.P.F., — dans c ac ion.
La néc ssi é d van laqu ll s rouv , bi n ô , c group m n
local, d fair du Comi é d Déf ns d Sain -Céré, un forc
capabl d lu r con r l fisc, pouss Poujad à prosp c r l s
comm rçan s dans ou l dépar m n pour rouv r d s adhér n s.
L 19 oc obr 1953, à Grama , l Comi é cons i u un Syndica
Indép ndan d Déf ns Prof ssionn ll d s Comm rçan s Ar i­
sans du Lo . Poujad s ncor nommé présid n du Bur au.
Un programm n hui poin s s adop é, don l s différ n s
r v ndica ions s ron r pris s dans ous l s manif s s fu urs du
mouv m n . L’acc n y s mis sur :

(1) Fin d l’infla ion — s abilisa ion d s prix —- réévalua ion d s forfai s -— r nforc ­
m n d s mé hod s d con rôl .
(2) L Lo , a di Poujad , n produi qu d s noix d s minis r s (Notes et Essais
sur le Poujadisme — Cahi r du Poujadism n° 1).
(3) A. Mar l, édi ur à Givors. "
(4) Bi n qu’il soi communis , Poujad lui cons rv son s im (.F.F., 5-6-59).
232 LECTURES FRANÇAISES

— l’égali é d van l’impô l s pa n s av c l s rus s, maga­


sins à succursal s mul ipl s coopéra iv s (5) ;
— l s imposi ions uniqu s à la bas ; (6)
— l’égali é pour l s droi s sociaux.
On r marqu ra — bi n qu l mouv m n s’ n déf nd — qu
c programm ouch déjà à la poli iqu ; à cô é d r v ndica ions
pur m n prof ssionn ll s, il dénonc l’inégali é qu favoris
dans l s droi s sociaux pour c r ain s ca égori s d ci oy ns (l
l’E a : fiscali é favorabl aux gross s n r pris s préfér nc s
fonc ionnair , par x mpl , bénéfici d’un r rai corr spondan
à la moi ié d son salair dès 55 ans).
L 29 nov mbr 1953, d van 2.000 prof ssionn ls, l pr mi r
Congrès s i n à Cahors, l Syndica pr nd l nom d'Union
de Défense des Commerçants et Artisans ; un journal « L’Union »
s créé. Qu lqu s jours plus ard, l 6 déc mbr , aux él c ions
d la Chambr d Comm rc du Lo , la lis U.D.C.A. r mpor son
pr mi r succès él c oral.
1954. — P ndan l’anné 1954, l mouv m n s’é nd aux dépar­
m n s voisins. A l’occasion d’opposi ions à d s con rôl s fiscaux
s cré n , dans c s régions, d s Comi és locaux qui form ron d s
Unions Dépar m n al s, r lié s à l'Union d S -Céré.
En juin, 60 dépar m n s s ron déjà con ac és l s pr mièr s
grand s manif s a ions s déroul ron c anné -là. C’ s l’époqu
d s épr uv s d forc n r l gouv rn m n l mouv m n :
accrochag av c l s C.R.S., bl ssés, arr s a ions.
Un grand spoir s lèv « ch z c ux qui pli n sous l’écras ­
m n du fisc ». La pr ss fai d Poujad un ch vali r au s rvic
d s humbl s ; « Constellation », l’app ll l « Robin des Bois de
l’impôt ».
D van l’ampl ur d la vagu qui s soulèv , l Minis r d s
Financ s, Edgar Faur , (gouv rn m n Jos ph Lani l), avou :
« Nous ne sommes plus maîtres de la situation au Sud de la
Loire ».
Déjà au our d lui, Poujad a rass mblé un noyau d mili an s
ac ifs :
Al x Rozièr , d Capd nac (Av yron), négocian n vins —
journalis à s s h ur s, — qui vi n d l’ x rêm -droi , organisa­
ur d la Pr ss du mouv m n ;
Bos, un carrossi r du Can al, qui s ra xclu d l’U.D.C.A. n
s p mbr 1955 ;
Mar ial David, op ici n à Sain -Afriqu (Av yron), présid n
d la Chambr d s Mé i rs d Rod z ; m mbr d la Commission
qui prononça l s pr mièr s xclusions (1955), présid n dépar ­
m n al U.D.C.A. pour l’Av yron, élu consulair au Comi é Dir c­
ur U.D.C.A. (Févri r 1959).

(5) H nry Cos on, dans scs ouvrag s : Les Financiers qui mènent le Monde, La Haute
Banque et les Trusts Le Retour des « 200 Familles » (La Librairi Français , Paris),
xpliqu c inégali é voulu , qui vis à la dispari ion d s « p i s » au profi d s
« gros ».
(6) A no r qu l Mouv m n (Congrès juill 55) a r fusé l vo d’un mo ion
favorabl à l’impô sur l’En rgi , formul préconisé par Eugèn Schu ll r, pa ron du
rus Monsavon-Oréal-Valentine, fonda ur d Votre Beauté, d l’Action Patronale, d
Coiffures de Paris d Révolution Fiscale. Rapp lons qu’il par icipa à la créa ion du
M.S.R. d D loncl collabora p ndan la gu rr à La France au Travail, VAtelier,
Révolution Nationale aux publica ions du R.N.P. d Déa .
LE MOUVEMENT POUJADE 233
H nri Bonnaud, ag n immobili r, qui adminis r ra l mouv ­
m n jusqu’ n 1955 publi ra, par la sui , un livr hos il à
Poujad ;
Tbinièr s, r s aura ur, propagandis du mouv m n pour
l'Ardèch la Lozèr , qui r s ra aux cô és d Poujad jusqu’aux
débu s 1959. (7)
C’ s n nov mbr d c anné qu Fraternité Française s
créé .
A la fin d 1954, l Par i Communis a déjà n é d’accapar r l
mouv m n poujadis (rapp lons qu c’ s un communis , Fré-
j ac, qui avai n raîné Poujad dans la lu an i-fisc).
A Paris, pour la réunion du Vélodrom d’Hiv r, n juill , c’ s
Vignaud (8), présid n du Syndica d l’Epic ri français , mili­
an communis no oir qui l’accu ill , accompagné d Vand r-
b cq, mili an du P.C.F., qui a placé l Syndica d s marchands
d poissons sous l’influ nc communis .
Dans l Can al, l « Conseil ouvrier et paysan » du P C.
s’infil r dans l mouv m n . Dans l Gard l « Midi Libre »
(gauch ) insèr un app l n fav ur d l’U.D.C.A. (9).
Au cours d réunions du Comi é C n ral du P.C., no amm n
l 28 juin 1954, la par icipa ion communis aux m ings pou-
jadis s s é udié , à S rasbourg, Jacqu s Duclos, s cré air du
P.C., propos ra à Poujad d par icip r à sa réunion publiqu (10).
Il s rai malhonnê d r proch r à Poujad l’aid qu lui appor­
n l s communis s : il n l’a jamais sollici é par aill urs
l s group m n s d déf ns prof ssionn ll lui son hos il s, n r
au r s la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises
(P.M.E.) (Léon Ging mbr , présid n ) l mouv m n paysan
d Dorgèr s (11) fu ur dépu é d’Ill - -Vilain .
P u à p u, Poujad dégag ra son mouv m n d l’ mpris com­
munis .
1955. ■— Par i d’un simpl réfl x d déf ns prof ssionn ll , l
l ad r du mouv m n déclarai l’anné précéd n : « Nous, de
l’U.D.C.A., nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes pour
le beefteack, peu nous importe qu’il soit communiste ou roya­
liste.... » Main nan , il n vi n à s souci r d poli iqu .
Il s’ap rçoi qu , pour qu s s ffor s abou iss n , il fau qu
c r ain s condi ions « politiques » soi n r mpli s (12). C’ s alors
l’ ssai d’un ac ion sur par l s dépu és n plac . S uls l s Indé­
p ndan s l s A.R.S. s déclar n prê s à sou nir l s r v ndica­
ions d l’U.D.C.A. Mais ils s’abs i ndron l mom n v nu d nir
l urs prom ss s.
L 24 janvi r, c’ s la « mon é d la Provinc à Paris ». Av c
l s 150.000 sympa hisan s qui nvahiss n l Palais d s Exposi ions
d la Por d V rsaill s, l Poujadism n r dans la vi poli iqu
français (13).

(7) A aqué dans F.F. du 20-2-59.


(8) Il i ndra div rs s réunions av c Poujad , no amm n l 20 s p mbr 1954, à
Tours, l 4 oc obr suivan , à Mars ill .
(9) Le Mouvement Poujade, par S. Hoffmann (Ed. Armand Colin).
(10) Paris-Presse, 13-1-55.
(11) C n’ s qu’ n 1956 qu c lui-ci s rapproch ra d Poujad , puis il s’alli ra à
lui n 1957.
(12) On r rouv , ici, l « politique d’abord » ch r à Maurras, qui fu l maî r d
Poujad pèr , anci n mili an d’A.F.
(13) 200.000, s lon Notes et Essais sur le Poujadisme, op. cit.
234 LECTURES FRANÇAISES

Main nan , n plus d s r v ndica ions prof ssionn ll s, la cri­


iqu d s homm s n plac , d s dépu és, du Régim , i n un
grand plac dans la propagand du mouv m n .
La Pr ss , alors, comm nc d viol n s campagn s con r l
Poujadism son l ad r (14). L journal m ndésis L'Express dé­
nonc l péril fasciste son ch f « Poujadolf ». Pa rick K ss l,
l n v u du romanci r, rédac ur au journal d s S rvan-Schr ib r
. n mêm mps qu’au journal progr ssis Libération, con mêm
froid m n qu’il r gr , quand i.l voi d s Poujadis s, d n pas
avoir d mi raill .
Le Canard. Enchaîné (15) mêl à c lui d Poujad l s noms d
Mauric Bardèch , dir c ur d Défense de l’Occident b au-
frèr d Brasillach, d H nri Barbé, anci n collabora ur d Do-
rio d Déa , d P r Engdahl, l ad r du Mouv m n Social
Europé n n Suèd , d L si ur, un anci n rédac ur d Défense
de l’Occident.
Le Droit de Vivre, d B rnard L cach , présid n d la Ligue
Internationale contre l’Antisémitisme dir c ur du Journal du
Dimanche, dénonc l racism (16), l’an irépublicanism l
fascism d Poujad .
Syndica s par is d gauch app ll n à la vigilanc à la
déf ns républicain , la pr ss ch rch à provoqu r d s scis­
sions. Pi rr Bloch, l’anci n dir c ur général d la S.N.E.P. (orga­
nism chargé du séqu s r d s journaux in rdi s à la Libéra ion)
inci l s comm rçan s juifs inscri s à l’U.D.C.A. à démissionn r.
Fin 1955, av c la dissolu ion d l’Ass mblé , un voi nouv ll
s’ouvr d van l Mouv m n : la voi parl m n air . L’U.D.C.A.
décid d prés n r d s candida s dans ou la Franc .
Son .slogan, Sortez les sortants ! s’é al sur l s murs ; il d vi n
vi populair .
L s plus op imis s accordai n cinq ou six sièg s à c nou­
v au syndica d s class s moy nn s.
1956. Au ma in du 3 janvi r, l’annonc d s résul a s du scru in
fai m sur r la forc d c qu ous app ll n la « bomb Pou­
jad » : d ux millions six c n mill voix 51 élus. Au our
d’un million d prof ssionn ls (17) s’é ai n rass mblés plus
d’un million d mi d mécon n s d ou s class s, qui croyai n
qu l s 51 « balais » saurai n fair l « ménage de la Cham­
bre ». Mais l « Sys èm » sai s déf ndr : d s 51 élus, il allai
n invalid r douz .
L’év n ail élargi d sa cli n èl d vai am n r l Mouv m n
à cré r d s ins rum n s nouv aux :
1°) Un Ecole des Cadres à Sain -Croix, puis à Alvignac, pla­
cé sous la dir c ion d Paul Ch vall , originair d’Algéri , dir c­
ur géran d Fraternité Française (jusqu’ n mai 1956) fu ur
collabora ur d Chevrotine, d Léon Dupon (1958-1959), puis co­
dir c ur av c Rob r Mar l, d Salut Public de l’Algérie Fran-
(14) N pas oubli r qu’ n plus d l ur ac ion indir c sur la pr ss , l s gouv rn ­
m n s agiss n dir c m n sur c ll -ci par la Publici é (Emprun s, S és Na ionalisé s
comm la S.N.C.F., Lo ri Na ional , Régi d s Tabacs, c...) l s avan ag s fiscaux.
(15) N° du 11-1-56.
(16) Poujad s’ n s d’aill urs déf ndu dans un l r au Grand Rabbin : « J’attaque
des hommes, ce n’est pas ma faute s’ils sont Juifs... », déclara- -il. (Confér nc d Pr ss
d P. Poujad , 16-1-56.)
(17) S lon l s s a is iqu s du mouv m n , n févri r 1956 : 420.000 adhér n s avai n
l ur car d l’U.D.C.A. (rapp lons qu la co isa ion é ai d 1.000 francs).
(18) « Notes et Essais sur le Poujadisme », Cahi r du Poujadism , n° 1.
LE MOUVEMENT POUJADE 235

çaise ; il é ai aidé dans c âch par un ins i u ur dé l’Isèr ,


Thomas, Juli n Quincy, un syndicalis v nu du marxism , délé­
gué à la propagand d l’U.D.T.F.
2° Un bureau d’Etudes, dirigé par S rg J ann r , anci n
ligu ur d’A.F., propagandis d s Compagnons de France n 1940,
rédac ur du Cri du Peuple n 1941-1944, qui assur , à par ir d
1956, la « rédac ion n ch f » d Fraternité Française.
On organis on dév lopp la pr ss d mouv m n l s
Unions parallèles (Travaill urs, Agricul urs, J un ss Prof s­
sions libéral s (19), créé s n 1955 mais sans grand ac ivi é.
Un group U.F.F. (Union et Fraternité Française), s’ s formé à
l’Ass mblé Na ional . Il group l s dépu és poujadis s élus n
janvi r 1956. En fon par i :
Clair Bar ylon (Bouch s-du-Rhôn ), invalidé ; Louis Alloin
(Rhôn ), x-socialis , x-R.P.F., anci n Présid n du comi é d
Libéra ion, mair d Bron, qui qui ra l mouv m n qu lqu s
mois plus ard s’appar n ra au R.G.R. n 1958 ; J an Baylac
(Aud ), x-Présid n fédéral Présid n local du Parti Démocrate
Populaire, candida d c par i aux législa iv s d 1936, Cons ill r
municipal d Marmand d 1935 à 1940, candida aux Séna o­
rial s n 1946 (s désis a au profi du S.F.I.O.), candida aux
législa iv s d juin 51, Ch f d rés au Résis anc à .Marmand , Pré­
sid n d l’Union d s comm rçan s d Marmand (P.M.E. d Gin­
g mbr ), invalidé ; H nri B rrang (Drôm ), Présid n du Comi é
d la Foir d Mon p lli r ; J an B r hommi r (S in - -Ois ),
apissi r, un mili an na ionalis farouch résolu, qui s ra
arrê é n oc obr 1959 à la fron ièr b lg au mom n où il rans­
por ra un bomb au plas ic d s iné , a- -on di , à la d s ruc ion
d’un « nid FLN » ins allé n B lgiqu ; F rnand Bon (Sar h ),
x-Croix d F u, x-R.P.F., candida aux municipal s 1953 sur lis
d Max Brus , qui r joigni l group Paysan d Paul An i r,
d’accord av c Pou jad , l’anné suivan ; Marc l Bouy r (Char n -
Mari im ), x-résis an , Jug suppléan au ribunal d Mar nn s
d puis 1954, Vic -Présid n na ional U.D.C.A. (57-58) m mbr du
Comi é dir c ur comm élu consulair (Congrès 1959) ; Rog r
Bour (Cô s-du-Nord), x-R.P.F., du Comi é d la s main
comm rcial d Dinan ; Marins Br in (Ain), Cons ill r Municipal
d Trévoux d puis 1947, qui r joindra n 1957 l Group Paysan
d Paul An i r, d’accord av c Poujad ; Cypri n Calm l (Aud ), ré­
sori r-adjoin du Syndica d s fl uris s d Toulous , invalidé ;
Pi rr Charl s (Loir -A lan iqu ), Indus ri l, x-R.P.F., candida
aux Can onnal s n 1951 ; Edgar Coch (Loir ), invalidé ; Lion l
Co (Indr - -Loir ), invalidé ; Charl s Courri r (Aub ) ; R né
Cou uraud (S in - -Ois ), x-Prisonni r d Gu rr , fu ur résori r
d l’U.D.C.A. ; Eus ach Cuicci (D ux-Sèvr s) ; J an Damasio
(S in ), x-socialis , candida S.F.I.O. aux municipal s d mai
54 ; Alb r Davous (Girond ), d la Chambr d Comm rc d
Bord aux, qui r joigni l Group Paysan d’An i r d’accord av c
Poujad , n 1957 ; J an-Mauric Démarqu ! (Finis èr ), anci n
comba an volon air n 1944, volon air n Indochin n 1947,
candida du Rassemblement National n 1955 ; J an Did s (S in ),
Commissair Principal d Polic , un d s principaux accusa urs
dans l'Affaire des Fuites, qui. qui ra l mouv m n lors d
« l’équipé d Su z » ; Duchoud (Hau -Savoi ), Présid n du Syn-

(19) Voir plus loin : branch s filial s.


236 LECTURES FRANÇAISES

dica d s Bouch rs d Sain -Gingolph, invalidé ; André Gayrard


(S in ), présid n du syndica d s Bouch rs d Carmaux, S cré­
air général d la Fédéra ion du Midi d la bouch ri , m mbr du
Cons il adminis ri if d la confédéra ion na ional d la bouch ri
français ; Mauric Guichard (Ardèch ), invalidé ; Guignard (Ch r),
Dir c ur d l’h bdomadair l « Coq Libre » d’Ambois , inva­
lidé ; G org s H lluin (Nord), M mbr d l’Union Comm rcial d s
Marchés d Franc ; R né Ich r (Av yron), x-Cons ill r muni­
cipal à Vill franch (1945-53), Vic -Présid n d la Chambr d s
Mé i rs d l’Av yron ; G org s Juliard (Gard), Présid n d la
Chambr Syndical dépar m n al du Bâ im n Travaux Pu­
blics du Gard, M mbr du Comi é Dépar m n al d s Comm rçan s,
Indus ri ls Ar isans du Gard ; J an Lamall (Yonn ), horlog r,
invalidé ; Raymond Lain , qui r joindra l’anné suivan l Group
Paysan d’An i r ; Raymond Lam (Vi nn ) ; Rog r Lég r (S in -
Mari im ), x-Prisonni r d Gu rr ; J an-Mari L P n (S in ).
Pupill d la Na ion, Comba an d’Indochin , Anci n mili an d s
Etudiants des Groupes Nationaux U.N.LR. (d’Od Mor au
Isorni), fu ur Présid n du Fron Na ional d s Comba an s, qui
qui ra l mouv m n lors d l’affair d Su z r joindra plus
ard l s Indép ndan s ; Emil Luciani (Somm ), x-prisonni r d
gu rr , qui démissionn ra du Mouv m n lors d l’affair d Su z
s ra réélu dépu é n nov mbr 1958 sous l’é iqu U.N.R. ;
Rob r Mar in (S in - -Marn ), mili an na ional connu dans
sa région, invalidé ; R né Monni r (May nn ), Croix d Gu rr
39-45, Présid n d l’Union d s Indus ri ls Comm rçan s
d Châ au-Gon i r, Adminis ra ur d la Caiss Rural
Ouvrièr d Châ au-Gon i r ; Rob r N rzic (Ill - -Vilain )",
anci n du S.T.O. (43-45) ; Mauric Nicolas (S in ) ; J an-
Pi rr Parro (Alli r), Présid n du Syndica d s Hô li rs,
Caf i rs R s aura urs d Mon luçon ; Anfonin Paulin (Puy-
d -Dôm ), Croix d Gu rr 39-45 ; Al xis P lâ (Bouch s^
du-Rhôn ), Vic -Présid n d la Confédéra ion Na ional d
la Pâ iss ri Confis ri ; Alb r Privâ (S in ), anci n Prisonni r
candida aux municipal s d 1954, délégué d s PME jusqu’ n 1954,
fonda ur d’un Comi é d Déf ns d s Comm rçan s, Ar isans
Indus ri ls du 13 arrondis m n , m mbr du Syndica d l’Epi-
c ri d l’Alim n a ion ; Pi rr Pommi r (Vauclus ) ; Louis
R oyo (Girond ), m mbr d la Chambr Syndical d s Commis­
sionnair s n Frui s Légum s d Bord aux, d v nu Présid n
du Group Parl m n ai U.F.F., puis nommé par l gouv rn m n
D Gaull , m mbr du Cons il Economiqu ; Alfr d R yn s (Tarn);
Joannès Ruf (Isèr ), anci n m mbr d la Commission xécu iv
du Par i Radical ; Adri n Salv a (Aud ), x-Radical ; Adri n
Sch id r (Loir ) ; R né Tamar ll (S in Mari im ), x-Croix d
F u, anci n résis an , candida aux législa iv s d juin 51 él c­
ion par i l d nov mbr 52 sur lis d s Indép ndan s, Mair d
Bihac (d puis 1945), dir c ur d s Œuvr s Social s d Fra rni é
Français (1956) ; Ma hi u T ul (Héraul ), x-P.S.F., m mbr d
la Pr mièr Commission chargé d s xclusions (1955) ; Vahé Paul
(Saôn - -Loir ), x-P.S.F., x-ch f du S rvic Dépar m n al d
Saôn - -Loir du R.P.F., qui r joindra n 1957 l Group Paysan
d P. An i r, fu ur délégué régional U.D.C.A. pour la 7' Région
(juin 59) ; Luci n Vaug lad (Puy-d -Dôm ) ; Marc l Varvi r
(Isèr ), qui r joindra l Group Paysan d P. An i r ; Jos ph
Vignal (Rhôn ), S cré air d’un Associa ion d’Anci ns Dépor és,
invalidé.
LE MOUVEMENT POUJADE 237
L’anné 1957, rès dur pour l poujadism n raison d l’ ffri­
m n d l’U.D.C.A. du flo m n d s s cadr s, s pass sans
évén m n no abl . C p ndan , à S rasbourg, n nov mbr , au
Congrès du mouv m n , Pi rr Poujad qui s n la fin d la IV
rès proch r dou l pir , fai app l à d ux solda s : au
général D Gaull au maréchal Juin, qu’il suppli d v nir
pr ndr n main la déf ns d la Franc d s s poss ssions
d’ou r -m r rahi s par l « Sys èm ».
1958. Lorsqu la révolu ion d’Alg r s produi , n mai 1958,
l mouv m n poujadis s au pr mi r rang. Il par icip à
Alg r comm n Franc 'au r group m n d s na ionaux. Mais
l’arrivé au pouvoir du général l surpr nd. L group parl m n­
air manœuvr dans un s ns qui n’ s pas conform aux ordr s
d la dir c ion d l’U.D.C.A. Poujad r proch ra à R oyo d’avoir
compromis lès parl m n air s poujadis s av c l « Sys èm »
d’ê r la caus d son éch c : « Si le groupe U.F.F. avait été
solide, écrira- -il, j’aurais été ministre, avec, peut-être, plusieurs
de nos amis » (20). Il avai spéré s’in roduir dans la plac pour
mi ux fair écla r nsui l nouv au « Sys èm » qui s’in-
aurai ...
Au procès Ro yo con r Poujad , l doc ur B rnard L f vr
Ch vro affirm ron qu Lagaillard , dépu é d’Alg r, avai di à
R oyo qu l s élus algéri ns spérai n un vo hos il du group
U.F.F. (21) à l’inv s i ur du général.
En juin 1958, un congrès x raordinair réuni un milli r d
délégués pour arbi r r l confli dépu és-Poujad . Par 83 voix
con r 2, la dissolu ion du group U.F.F. s décidé . Un mo ion
vo é à l’unanimi é, mo ion modifian l s s a u s, accord l s
pl ins pouvoirs à Pi rr Poujad , présid n na ional, pour fair
par icip r l mouv m n à un Comi é Na ional d Salu Public (22).
L s anci ns dépu és U.F.F., r j és par l’U.D.C.A., prir n l’ap­
p lla ion d’Union et Action Libérale et Sociale. C’ s sous c i r
qu 30 x-U.F.F. vo èr n l’inv s i ur du général D Gaull , l s
pl ins pouvoirs l proj d révision cons i u ionn ll , con rai­
r m n aux consign s d Poujad (23).
C’ s égalai n au i r d’Ù.A.L.S. qu’ils fon campagn pour
l oui au référ ndum d s p mbr 1958 andis qu Poujad s
favorabl au non inci s s amis à vo r con r la Cons i u ion
proposé par D Gaull .
L raz d maré gaullis mpor ra l s résis an s, non s ul ­
m n au référ ndum — véri abl plébisci — mais aux él c ions
qui suivron n nov mbr 1958. Av c 600.000 voix, l s pouja­
dis s n’auron aucun élu : la loi él c oral , qui écar ra 80 %
d s dépu és communis s, provoqu ra l’élimina ion o al d s
poujadis s qui s prés n ron sous l’é iqu « Défense des
libertés ».
C qu’il jug comm un ingra i ud condui , dès lors, Pi rr
Poujad à s’in ér ss r un p u moins aux comm rçan s ar isans
qui on vo é pour « les candidats des trusts », c’ s -à-dir pour
l urs pir s nn mis :

(21) Fraternité Française, 20-2 6-3-1959.


(22) A c congrès é ai prés n un déléga ion algéri nn du Comité de Salut Public
du 13 Mai, condui par l Doc ur L f vr , Jos ph Or iz Vach r.
(23) D Gaull n’avai pas nu la prom ss fai d pr ndr d s poujadis s dans
son gouv rn m n (cf. déclara ions fai s au congrès d l’U.D.C.A. d févri r 1959).
(24) Fraternié Française, 20-12-1958.
238 LECTURES FRANÇAISES

« D 1953 à 1958, j’ai œuvré av c un s ul bu : la déf ns d s


comm rçan s d s ar isans ; aujourd’hui, s uls m’in ér ss n l s
poujadis s, à qu lqu class qu’ils appar i nn n » (24).
L s « lâch urs », comm dis n l s poujadis s, n’on pas é é
plus h ur ux : sauf L P n Luciani, l s anci ns dépu és U.F.F.
n’on pas é é réélus n nov mbr 1958.
1959. En févri r, l Congrès U.D.C.A. i n s s assis s à Vichy.
Mill délégués y par icip n . Pi rr Poujad , faisan l bilan d s
cinq anné s passé s, insis sur l s occasions p rdu s par la fau
d s r sponsabl s U.D.C.A. (dépu és au r s) insis sur la
néc ssi é d r nforc r l’ spri d disciplin .
Signalan l divorc qui s’aggrav n r l gouv rn m n
l’opinion, il rapp ll l’u ili é d’un consul a ion d s E a s généraux
, pour prépar r c ll -ci, s propos « de promouvoir les Unions
parallèles, ailes marchantes du Mouvement » (25).
A c Congrès, la confianc d s délégués n Poujad l’ x n­
sion d s s pouvoirs s vo é par 80 % d s manda s, ainsi qu
l’acc p a ion d la modifica ion d l’organisa ion in éri ur dans
l s ns d la c n ralisa ion (26).
1960. La ndanc d 1959 é ai à la c n ralisa ion ; c ll d
1960 s au con rair à la déc n ralisa ion. L Congrès d s 29 30
mai nu n Avignon a mis l’acc n sur un sépara ion d s diffé­
r n s branch s du poujadism .
La div rsi é d s problèm s posés par l’ac uali é — qui, compris
d c r ains, n l’é ai n pas par d’au r s —, avai mpêché l s
dirig an s d pr ndr d s posi ions f rm s, au nom du Mouv ­
m n . C’ s c qu , p u avan l Congrès, r connaissai Fraternité
Française du 4 juin 1960 : « Devant les événements qui se pré­
parent pour l’automne, il convenait de donner au Mouvement des
structures solides et d’en finir avec les tiraillements qui se pro­
duisent entre l’action civique et professionnelle ». C’ s à c s
néc ssi és qu pré nd n répondr l s mo ions adop é s par l
Congrès : la sépara ion d l’ac ion civiqu d l’ac ion prof s­
sionn ll s décidé . Pi rr Poujad r s présid n d l’U.D.C.A.,
mais c ll -ci l s Unions parallèl s d déf ns s ron d s ric
déf ns prof ssionn ll . L comba poli iqu é an rés rvé au
Rassemblement Civique, créé à c ff par Pi rr Poujad .
L Congrès d 1960 marqu un ournan . Sans abandonn r la
déf ns d s class s moy nn s m nacé s à la fois par l’E a ism ,
la chnocra i l s rus s, l Mouv m n Poujad n r dir c ­
m n , offici ll m n drap au déployé dans l’arèn poli iqu .
D quoi d main s ra- -il fai ? Pi rr Poujad aurai -il dû,
ainsi qu l lui cons illai un par i d s s mili an s, r v nir
aux sourc s r s r l champion d s class s moy nn s d s vill s
d s campagn s — qui son la majori é n Franc ? Fai -il bi n
d s’ori n r n m n v rs la poli iqu ?
Dans Union et Défense (janvi r 1959), organ d l’U.D.C.A.,
Al x Rozièr s, faisan , sous l i r « Poujade est mort ! Vive
Poujade ! » l bilan d s spéranc s du Mouv m n , écri qu si
l Poujad d la déf ns du iroir-caiss s mor , l Poujad d
la déf ns d c ux qui, au d là d l urs préoccupa ions pur m n
ma éri ll s, v ul n vivr libr s, s oujours vivan bi n vivan .
L’av nir nous dira s’il fai un pas d cl rc ou s’il voi jus .

(20) Cf. Fraternité Française, 20-2 6-3-59.


(25) Fraternité Française, du 13 févri r 1959.
(26) Voir chapi r « Organisa ion ».
LE MOUVEMENT l’OUJADE 239

Le Programme Poujadiste.

L Poujadism , comm l’écrivai J an P rré, (27) é an « mpi­


riqu » s carac érisan sur ou par son cô é néga if, c lui d s s
r v ndica ions, on a pu, à bon droi , lui r proch r un abs nc
d programm .
C’ s à c r proch qu voulai répondr l proj d réunion d s
E a s-Généraux. En juill 1957, Poujadé déclarai : « Nous ne pré­
tendons pas imposer un programme tout fait au peuple français.
Nous voulons, au contraire, que chacun exprime ses revendica-
tionsd... nous lancerons un manifeste des Etats-Généraux... et, de
l’ensemble des revendications populaires, nous tirerons un pro­
gramme précis ! »
Il s c p ndan possibl , av c l s x s, d rac r l s grand s
lign s d c qu’on p u app l r, quand mêm , son Programm .
Dès sa cons i u ion, l’U.D.C.A. (28) approuv un manif s n
hui poin s :
1, 2, 5. — Egali é fiscal d s Comm rçan s Ar isans av c l s
gross s Socié és, coopéra iv s grands magasins ;
3. — Imposi ion uniqu à la bas ;
4. — En a ndan , aba m n à la bas ,- égal à c lui d s
salair s ; ,
6. — Suppr ssions du con rôl fiscal ;
7. — Amnis i fiscal abroga ion d s am nd s ;
8. — Egali é d ous l s ravaill urs (ouvri rs, comm rçan s,
fonc ionnair s c...) dans l s droi s sociaux (S.S., A.F.,
R rai ).
Né d’un révol con r l fisc, la réform fiscal s évid m­
m n l’ ss n i l d s r v ndica ions d l’U.D.C.A.
Mais au fur à m sur d son dév lopp m n par iculièr ­
m n après l s él c ions d janvi r 1956, l Mouv m n ayan fai
l’union d s mécon n s, d’au r s problèm s s pos n , qui xig n
un solu ion. A c s pr mièr s r v ndica ions s’ajou n d nou­
v ll s, qui in ér ss n d’au r s ca égori s d ci oy ns. L’U.D.C.A.
xig donc :
— La pro c ion d l’agricul ur qui doi ê r rai é aussi bi n
qu l’indus ri ;
-— La suppr ssions d s subv n ions économiqu s l’abansdon
du dirigism ;
— La par icipa ion d s ravaill urs aux bénéfic s d s En r ­
pris s (Indus ri Agricul ur ) ;
— La R prés n a ion d s Prof ssions n an qu ll s, auprès
d l’E a ;
— L r our au circui privé d s n r pris s na ionalisé s ;
— E , nfin, la sépara ion ff c iv s d s Pouvoirs.
L Mouv m n confirm son a ach m n à l’Afriqu Français
réclam un déf ns résolu d la Prés nc Français dans
l’Empir par iculièr m n n Algéri . (29)

(27) Défense de l’Occident, nov mbr 1956.


(28) Réunion cons i u iv du 19-10-1953, à Grama .
(29) L pr mi r Congrès U.D.C.A. s’ s nu à Alg r n nov mbr 195'1.
240 LECTURES FRANÇAISES

En poli iqu x éri ur , l Poujadism n’a jamais caché son


hos ili é aux impérialism s sovié iqu américain, sa méfianc
vis-à-vis d la poli iqu bri anniqu . En raison d la conc n ra­
ion capi alis qu’ ll provoqu , la Communau é Europé nn n’ s
guèr sympa hiqu au Mouv m n .
En nov mbr 1958, la campagn él c oral é ai l’occasion d la
r pris d hèm s anci ns son programm insis ai par iculièr ­
m n sur l sou i n à l’Ecol Libr , la déf ns d la Famill , c ll
d s ravaill urs par la corpora ion, l’uni é Franc -Algéri la lu
con r l Marché Commun. (30)
Poussé d fièvr d s class s moy nn s qui n voulai n pas s
laiss r écras r par l s ou ranc s du Dirigism é a iqu , sur ou d
l’individualism con r l Coll c ivism m naçan , l Poujadism ,
plus qu ch z l s Croquan s Maillo ins d s mps anci ns, rou­
vai son idéal dans l libéralism d la Démocra i d’avan -gu rr .
L s a aqu s d la Gauch in rna ionalis (P.C.F. S.F.I.O.),
d s au r s grands par is, cons rva urs du « Sys èm », d s
chnocra s, liés aux oligarchi s financièr s,on p u à p u poussé
l Poujadism v rs c qu’on app ll la Droi .
La néc ssi é qu’il r connaî pour la Franc d cons rv r c qui
r s d son anci n Empir , l’a n raîné, aussi, du cô é d s na io­
nalis s français : « Nous sommes des opposants nationalistes »,
clam n s s mili an s dans Fraternité Française (19.6.1959).
C s élém n s, rapprochés d s ndanc s social s don il s
réclam , p rm n d dir , bi n qu l rm n soi honni, qu
l Poujadism s’appar n d plus n plus à un socialism na io­
nal à la français .

Les branches et filiales du Mouvement.

Lorsqu l s dirig an s du mouv m n s’ap rçur n qu l ur


ac ion in ér ssai d’au r s ca égori s d ci oy ns qu l s com­
m rçan s l s ar isans, n fav ur d squ ls ils avai n rompu l urs
pr mièr s lanc s, d s group m n s di s « Union parallèl s » fur n
créés.
Il y u d’abord, l'Union de Défense des Travailleurs Français
(U.D.T.F.), don l sièg fu fixé à Sain -Céré, 7 ru du Maquis,
où son ins allés d’au r s s ric s du mouv m n . Pi rr Poujad
n pri la présid nc Jacqu s Tauran, l s cré aria . Juli n
Quincy, qu nous avons déjà nommé, brillan ora ur populair ,
fu chargé d la propaagnd , mais il n r s a pas long mps à c
pos . En 1959, l'Union fu r pris n main par Duvignau,
Hammon Robill .
Il y u nsui l'Union de Défense des Agriculteurs de France,
don Poujad Raoul L mair , un vi ux comba an du « Bon
Pain d Franc » fur n l s présid n s d’honn ur. Léon Dupon ,
prodigi ux ora ur paysan, véri abl forc d la na ur , n é ai
l délégué à la propagand . D s m ings mons r s réunir n d s
dizain s d milli rs d paysans dans l s campagn s du C n r
du Midi. Mais l carac èr d Poujad c lui d Dupon é ai n
rop n i r pour qu’ils puiss n long mps s’accord r. Au cours
du congrès d l’U.D.C.A., l pr mi r xclu l s cond sans qu’on

(30) Poujad parl du « suicide de la France par le marché commun » (Fraternité


Française, 16-11-58).
LE MOUVEMENT POUJADE 241

su rès bi n pourquoi. Il s’ nsuivi à qu lqu s mps d là, après


l’ xclusion d Paul Ch vall , un polémiqué ass z viol n nr
l s d ux x-poujadis s l présid n du mouv m n .
C’ s Larri u, un agricul ur du Sud-Ou s , qui fu chargé d
l’organisa ion d la propagand d l’U.D.AF.
En oc obr 1957, la Défense Paysanne d H nry Dorgèr s le
Parti Paysan d Paul An i r conclur n un accord av c l’U.D.A.F. :
l s rois group m n s s’unir n dans l Rassemblement Paysan don
Raoul L mair pri la présid nc (Il fu plus ard r mplacé par
R. Larri u). Barrièr , du Parti Paysan, é ai chargé d la propa­
gand . Parmi l s au r s dirig an s du Rassemblement Paysan figu­
rai n : Rog r Palmiéri, avoca , cons ill r municipal d V rsaill s,
mili an na ional ch vronné, m mbr du Par i Paysan, Dringaul ,
Pr ssigou, d l’U.D.A.F., c...
L R.P. disposai d s organ s d s rois mouv m n s : La Gazette
Agricole, d Dorgèr s, L’Unité Paysanne, d Paul An i r, Fra­
ternité Paysanne, d l’U.D.A.F.
La campagn d Pi rr Poujad con r l gouv rn m n D
Gaull provoqua n mars 1959 l’écla m n du Rassemblement
Paysan. Dorgèr s, qui é ai ncor favorabl à « l’ xpéri nc
D Gaull », r pris sa lib r é.
Un roisièm « union parallèl » avai é é créé n r mps :
VU.D.J.F. (Union de Défense de la Jeunesse Française) siég an à
Capd nac, ru Maru jouls. C’ s J an-Mari L P n, élu dépu é n
janvi r 1956, qui n fu l présid n jusqu’ n oc obr 1956. Il fu
r mplacé par Roland Guézé. Aujourd’hui, Yv s d Coa gour d n
anim l'Union. L s adhér n s d VU.D.J.F. son souv n mêlés aux
manif s a ions organisé s par l s na ionaux con r l s group ­
m n s d gauch , principal m n c ux qui réclam n la paix n
Algéri par la négocia ion av c l F.L.N.
L’Union de Défense des Professions Libérales et Intellec­
tuelles s la qua rièm d c s «unions parallèl s». Ell da d
mai 1955. S s anima urs Juli n Coudy Farré son d ux avo­
ca s parisi ns connus comm mili an s na ionaux. Paul R boux,
l’écrivain non-conformis , lui donna son adhésion n 1956.
Bi n qu’il n s’agiss pas, à propr m n parl r d’ « unions paral­
lèl s », ci ons ncor parmi l s filial s du Mouv m n Poujad :
— La Société de Défense et de Documentations des Contribua­
bles (S.O.D.D.E.C.), 21, ru Parch min ri à Ang rs, qui m à la
disposi ion d s comm rçan s poujadis s un s rvic juridiqu ffi­
cac qui cons ill c ux d’ n r ux qui désir n cons i u r un
groupement d’achats ; la S.A.D.E.C.O. (Société de Défense des
Consommateurs) agi sous son con rôl ;
— La Société Quercynoise de Publicité (60, ru d Prov nc ,
Paris IX ), chargé d c n ralis r la publici é d s organ s d pr ss
du mouv m n , don Louis V nn i r, délégué régional d l’U.D.C.A.
s l dir c ur ;
— La Société d’impression et d’Editions (49, ru Emil -Zola,
Limog s), qui con rôl Les Presses Rapides, rès impor an
imprim ri limousin iran l s journaux du mouv m n ;
— La Société de Gestion des Entreprises de Presse (mêm
adr ss ), qui édi Fraternité-Française Fraternité-Matin ;
— La Société de Gestion des Journaux d’informations Régionales
(mêm adr ss ), qui con rôl l s journaux régionaux du mouv m n .
L s Unions parallèl s son , d puis l congrès d Sain -Céré nu
l’é é d rni r, groupé s dans l’U.F.F., qui d vi n ainsi la fédéra­
l
242 LECTURES FRANÇAISES

ion d s div rs s branch s prof ssionn ll s du mouv m n . (31)


Pi rr Poujad s l présid n na ional d l’U.F.F.
D puis l Congrès d’Orang (mai I960), un au r 'group m n
parallèl a é é cons i ué : l Rassemblement Civique, qui doi réunir
l s poujadis s voulan m n r un ac ion poli iqu plus n qu
c ll d l’U.D.C.A., can onné dans l’ac ion prof ssionn ll du
comm rc d l’ar isana . L présid n du R.C. s Pi rr Pou-
jad qu’assis M° Juli n Coudy, s cré air général.
La presse poujadiste.
C’ s n janvi r 1954, p u après la créa ion d l’U.D.C.A., qu
paru l pr mi r numéro d'Union et Défense, l journal offici l du
mouv m n (49, ru Emil -Zola, Limog s). Il s principal m n
d s iné aux comm rçan s ar isans. Sa rédac ion s assuré par
Al x Rôzièr s, n ouré d’un équip d mili an s connaissan bi n
l s qu s ions prof ssionn ll s, don Louis Cay , délégué régional
d l’U.D.C.A. n M ur h - -Mos ll . L’anné suivan , n janvi r
1955, paru un s cond journal, Fraternité Française (mêm adr ss
qu l précéd n ), qui fu d’abord m nsu l qui d vin h bdo­
madair n juill d la mêm anné . Vivan , larg m n répandu —
il u , n 1956, près d 200.000 abonnés — il s prés n comm
«la Tribune de Pierre Poujade». C’ s l principal journal du
mouv m n .- En 1956, il é ai rédigé par un équip d journalis s
ch vronnés : Camill Fégy, anci n rédac ur n ch f d La Gerbe,
Al x Rôzièr s, Claud J an (Claud Thi rry), anci n rédac ur
n ch f du Petit Parisien, R né Dargila (R. d’Argil ) aujourd’hui
rédac ur à Aspects de la France, Yv s Dau un (Roland Cluny),
anci n rédac ur au Cri du Peuple, aujourd’hui collabora ur d
Témoignage Chrétien, S rg J ann r , anci n présid n d s Ins­
i u urs d’A.F., anci n collabora ur du Cri du Peuple, S rr (Mau­
ric L brun), anci n s cré air général d L’Humanité, anci n
adminis ra ur d La Liberté, à laqu ll s joignir n Claud
Mach cour , Mich l Rohar , André D launay, H nri Phalip, Léon
Dupon , Mich l Vivi r, fonda ur d La Nation Française, J an-
Marc Dufour, Amédé d’Yvignac, Armand D p nn , Camill Fabr ,
J.-M. Fourn ll , J. D lmouly, délégué à la propagand du mouv ­
m n , Alain Du ill , André L cl rcq, Francis Caill , anci n dépu é,
J an Viann y, J an Dru ll , c...
L dir c ur d la publica ion é ai alors Paul Ch vall . Après
son xclusion d l’U.D.C.A., Jacqu s Tauran l r mplaça.
L rédac ur n ch f s , aujourd’hui, Mauric L brun ; il a suc­
cédé l’an d rni r à S rg J ann r qui avai lui-mêm succédé à
Camill Fégy. L s signa ur s l s plus fréqu n s dans Fraternité
Française son , ac u ll m n , c ll s d’Al x Rôzièr s, H nri Amayon,
M. L brun, André Figuéras, anci n rédac ur au Journal du Parle­
ment, collabora ur d La Nation Française, J an Hon arèd ,
Hub r Sain Juli n, J an L si ur, Juli n Coudy, anci n rédac­
ur à Face à Face (Rassemblement National) , na ur ll m n ,
Pi rr Poujad .
Pour sou nir l journal, un associa ion, l s Amis de Fraternité
Française, (7, av nu d s Maquis, Sain -Céré, Lo ) animé par
Pi rr R v r , a é é cons i ué . Sans appar nir à c organisa­
ion, plusi urs p rsonnali és on émoigné d l ur sympa hi au
journal, no amm n Pi rr R noi , d l’Académi Français ,
(31) Fraternité Française, 26-8-1960.
LE ‰o } „ e ‰e p t ro } ’ q ‚ e 243
H nry Cos on, l’au ur du « Retour d s 200 famill s », qui l ur
accordèr n un in rvi w.
Paraissan ous l s jours, mais plu ô comm un supplém n quo­
idi n d Fraternité Française, Fraternité-Matin appor aux diri­
g an s régionaux locaux d l’U.D.C.A. l s consign s du mouv ­
m n . C’ s un journal du forma d L’Express ou d Rivarol, qui
n con i n qu d s informa ions poli iqu s u il s à la âch du
r sponsabl poujadis . Sa rédac ion s la mêm qu c ll d
Fraternité Française.
A cô é d c s rois journaux, l mouv m n publi ou con rôl
un c r ain nombr d’au r s journaux :
Fraternité Paysanne, Fraternité Ouvrière, Ouest-Information,
Auvergne-Information, Aube-Information, Roussillon-Information,
Seine-Maritime-Information, Drôme-Information, Quercy-Informa­
tion, Information-Centre, Paris-Information, Information-Champa ­
gne, Information-Marne, Information-Haute-Marne, Information-
Vivarais, Information-Côte-d’Azur, c...
D’au r s journaux, sans ê r ra achés au mouv m n , ni mêm
dirigés par d s adhér n s d l’U.D.C.A., on sou nu s s ffor s dans
main s circons anc s. C’ s l cas d L’Opinion Indépendante,
dirigé par Charl s Arriv s (Ag n), d L’Artisan, du Coq Libre,
fondé par l dépu é invalidé Guignard, c...
L s Dirig an s.
L ch f incon s é du mouv m n s son fonda ur, Pi rr
Poujad . Malgré l s cris s, souv n viol n s, • qui on s coué
l’U.D.C.A. s s filial s — sur ou n 1956 n 1958 —. Il a su
cons rv r la confianc d s cadr s d s mili an s s main nir
à la présid nc .
Pi rr Poujad , d’origin auv rgna , s né l 1 r déc mbr 1920
à Sain -Céré (Lo ). Son pèr , archi c , appar nai à 1 ’Action
Française. Elèv d la « communal », puis au collèg Sain -
Eugèn à Aurillac, il du in rrompr s s é ud s n raison d s
difficul és financièr s d s si ns. Il *fu alors, our à our, ypo­
graph , v ndang ur, goudronn ur dock r (32). A dix-s p ans, il
s’inscrivi à l’U.P.J.F. (j un s du P.P.F.) , à dix-hui d mi, il
s’ ngag a dans l’armé d l’air.
Après l’armis ic , il fi un s ag aux Compagnons de France
passa par l’un d l urs écol s d cadr s. Mais, l’orsqu la zon
Sud fu occupé par l s All mands, il gagna l’Algéri par l’Espagn
s’ ngag a dans l’armé . C’ s lors d’un cour séjour dans un
hôpi al mili air d’Alg r qu’il fi la connaissanc d l’infirmièr
Yv S va, qui d vi n sa f mm (33). Ti ulair d’un diplôm d
l’Ecol H b rf, il fu moni ur d’éduca ion physiqu avan d’ouvrir
un librairi -pap ri à Sain -Céré, à son r our n Franc . Aux
él c ions municipal s d 1952, il s prés n a comm candida
IUP.F. sur un lis radical : il fu élu la municipali é lui confia
la présid nc du Comi é d s Fêl s. P u après, il s lançai dans la
bagarr « an i Fisc ». Dès lors, son his oir s confond av c c ll
du mouv m n .
A s s cô és, un group d’homm s, j un s pour la plupar ,
assum l s âch s d dir c ion du mouv m n , d s s filial s d
sa pr ss :

(32) Cf. Pi rr Poujad : « J’ai choisi le combat ».


(33) Mm Poujad , « première militante du mouvement », s la collabora ric d son
mari. Cinq nfan s son nés d l ur union.
244 LECTURES FRANÇAISES

Juli n Coudy, né l 20 oc obr 1924 à Carcassonn , doc ur n


droi , avoca à la cour d’app l d Paris, prof ss ur agrégé à la
Facul é Ca holiqu du Droi d Lill , anci n s cré air d la
Confér nc du s ag (1951-1952), anci n dirig an du Rassem­
blement National, au ur d d ux ouvrag s d droi , anci n
comba an (croix d gu rr 39-45), s cré air général du Rassem­
blement d’Action Civique ;
Pi rr R v rc , ngagé à dix-s p ans (campagn d Franc ,
gu rr d’Indochin ), présid n dépar m n al d l’U.D.C.A. du
Puy-d -Dôm , puis r sponsabl d s Amis de Fraternité Française,
dir c ur d la SADECO, élu s cré air général d l’U.D.C.A. n
mai 1960 ;
Al x Rozièr s, anci n mili an d s group s na ionalis s, r spon­
sabl d la Pr ss du mouv m n ;
J an L si ur, anci n collabora ur d Défense de l’occident, r s­
ponsabl d l’Ecol d s cadr s du mouv m n ;
Louis V nn i r, présid n du l’U.D.C.A. d la S in , délégué
régional pour l’Il d Franc ;
Mar ial David, présid n d la Chambr d s Mé i rs d Rod z,
m mbr du Comi é dir c ur ;
Schilis, op ici n, jug au ribunal d Comm rc d Langr s,
vic -présid n d la Hau -Marn , rappor ur d la Commission
civiqu au congrès d 1960 ; Bouy r, jug au ribunal d Com­
m rc d la Char n Mari im ; Louis Bouv ; Mich l D vaul ;
J an Gay, vic -présid n d la Chambr d Comm rc d Nic ;
F rnand Maillochaud ; Soupa, présid n d la Chambré d Com­
m rc d Mon auban ; André Sur au, négocian , délégué pour
l’Eur - -Loir ; H nri Dénoué, présid n d la Chambr d s Mé i rs
d Nior ; P ll rin, présid n d la Chambr d Comm rc d
M lun, délégué pour la S in - -Marn ; J an Hon arèd , m mbr
d la Chambr d Comm rc d P rpigan, délégué pour l s
Pyréné s Ori n al s ; Faix, jug au Tribunal d Comm rc d
Gap ; Dio , présid n d la Chambr d Comm rc d Tours ;
Ponch , jug au Tribunal d Comm rc d Cl rmon -F rrand ;
Vahé, anci n dépu é ; Duham l, n r pr n ur d ravaux publics,
vic -présid n d l’Ass mblé d s Présid n s d s Chambr s d s
Mé i rs d Franc ; Doc ur Barbi r, délégué d la lr° Région ;
R né Cou uraud, anci n dépu é, résori r général ; l commandan
Richard, délégué d la 3° région ; Clair Bar ylon, dépu é invalidé
n 1956, m mbr d la Chambr d Comm rc d’Arl s, propagan­
dis na ional d l’U.D.C.A. ; l’Abbé L br on, curé d l’Ou s , qui
s prés n comm « l’aumôni r du mouv m n », c...
L’ac ion poujadis , rédui sur l plan s ric m n poli iqu
— sur ou d puis l’arrivé au pouvoir du général D Gaull —
s singulièr m n dév loppé sur l plan prof ssionn l : l s élus
consulair s U.D.C.A. (chambr s d Comm rc , chambr s d s
Mé i rs, Tribunaux d Comm rc , organism s sociaux) son rès
nombr ux. 25 % d s m mbr s d s Chambr s d Comm rc d
Franc son poujadis s, l fau uil d présid n , dans 22 d c s
chambr s, s occupé par un m mbr d l’U.D.C.A. La propor ion
s ncor plus grand dans l s Chambr s d Mé i rs : 38 % d’ad­
minis ra urs 36 présid n s son U.D.C.A. Plusi urs chambr s
d’agricul ur aussi on é é conquis s par d s poujadis s, , aux
d rnièr s él c ions municipal s " rois mill candida s, m mbr s du
mouv m n , on é é élus sur d s lis s d’in érê s communaux.

Christian POINS1GNON.
XI

L E M OU V E M E N T D U M A N IF E S T E A U X F R A N ÇA IS

L Mouvement du Manifeste aux Français s un d c s par is


qu fir n , sinon éclor , du moins pré ndr à un plus impor an
dév lopp m n , l s évén m n s du 13 mai 1958.
Dans un brochur édi é dès la naissanc du Mouvement,
— répandu dans l public p ndan ou son xis nc mêm
in extenso dans s s publica ions — l s dirig an s du M.M.F.
résum n l urs proj s l urs bu s. C ux-ci surpr nn n par
l ur mul iplici é par l ur précision. « La démonstration est faite
par l’expérience : le régime d'Assemblée est le terrain propice
au développement du totalitarisme. » Ainsi comm nc c plan d
réorganisa ion, qui propos pour y r médi r div rs s sugg s ions,
ll s qu la sépara ion d s pouvoirs, la divison du gouv rn m n
n d ux Chambr s —- Chambr d s dépu és (élu au suffrag uni­
v rs l par scru in d’arrondiss m n uninominal) l Séna ou
Grand Cons il d s Commun s Français s —, l’in rdici on d s
dépass m n s budgé air s, l’ ncourag m n à la r cons ruc ion, la
pro c ion d l’Agricul ur , « marché fondamental de la produc­
tion industrielle ». Quan au sys èm fiscal, il doi ê r , dis n -ils
aussi, « simple, infraudable, dans lequel le prélèvement de l’impôt
devra être peu coûteux pour un rendement maximum ».
L M.M.F. prêch ncor la jus ifica ion d s na ionalisa ions,
mais affirm qu’il fau « désétatiser le secteur nationalisé et placer
chacune de ses entreprises dans les disciplines de l’exploitation et
de la gestion normale de toute entreprise commerciale ».
Afin d’ n r pr ndr la réalisa ion d ou c programm ,
Camill Born ri -Clarus, s cré air général du M.M.F., au ur du
livr « Résurrection », édi orialis du journal Le Capital, a pris
la ê du par i, s condé par Aimé Guib r , indus ri l, s cré air
général adjoin , J an Bouch r, corr c ur d’imprim ri , s cré air
à l’organisa ion, Aymar Achill -Fould, indus ri l, s cré air à la
propagand , Rog r Robin, résori r général, pour l Bur au
Exécu if, andis qu l Comi é Exécu if Na ional réuni l Doc ur
Paul Baron, Mauric Du Parc, Mm Bari sch, journalis , André
Frayss , mili an r sponsabl C.G.T.-F.O., cadr d la Sécuri é
Social , Pi rr Guérard, ingéni ur, J an-Bap is Hamon, dir c­
ur, J.-P. Mar in- Paris, Marc l Mouch , P.-J. Truffan , journa­
lis , Marc l Van d Pu , r rai é d pr ss , l doc ur Souli r,
J an Ar h au, mili an syndicalis C.F.T.C., H nri Barré, x-séna­
ur S.F.I.O. d la S in , R né-J an Cazanav , avoca à la Cour,
S cré air général adjoin à la propagand .
246 LECTURES FRANÇAISES

En s p mbr 1958, l M.M.F. avai invi é ,(cf. VOffensive, n" 3)


« les Français à répondre « oui » au référendum » el « ses adhé­
rents — ajou ai -il — feront une campagne active dans ce but en
union avec les groupes et autres mouvements qui ont pris la même
décision ». Mais il ajou ai qu lqu s rés rv s : « Il tient cepen­
dant à préciser les raisons qui motivent sa décision. Elles se
résument ainsi : ratifier le texte constitutionnel est, à ses yeux, un
acte de raison que justifient des circonstances politiques très
inquiétantes. Mais le M.M.F. n’approuve pas pleinement la Consti­
tution. Il n’adhère pas, non plus, intégralement à la politque ébau­
chée depuis le 31 mai.
« Cela veut dire qu’il votera et fera voter « oui » sans trop
d’illusion ».
C s rés rv s xprimé s dès 1958, s’accrur n p u à p u ; l
19 mars 1959, Born ri -Clarus écrivai : « Des êtres végétatifs,
ambitieux avant tout, nés politiquement sous la IV”, dont ils étaient
des plus brillants ornements et sous le couvert du double jeu et
de la fidélité, se retrouvent, aujourd’hui, replacés aux postes de
commandement de la V0 (...) Gaullistes, nous le sommes et ne le
sommes pas.
« Entre De Gaulle et le matérialisme notre choix est fait : nous
optons pour De Gaulle. Entre la déchéance nationale et la vie
nationale libre, là encore nous sommes gaullistes. Mais dans
l’optique actuelle de la politique gaulliste, alors, nous ne sommes
plus gaullistes.
« Nous rejetons le gaullisme d’improvisation et en fin de compte
d’aventure. » (1).
Enfin, n 1960, ou r la gra i ud manif s é à l’égard d l’armé
français n Algéri , on li , au comp r ndu- d’un Confér nc
Na ional , qu l M.M.F. « proclame que, de ce fait, les pleins
pouvoirs doivent être donnés à l’armée française pour en terminer
avec la pacification, en élevant les initiatives à la hauteur même
des tâches et de la mission qui lui- incombent.
« Salue tous ceux qui sont actuellement frappés, emprisonnés et
menacés par le seul fait de leur attachement à l’Algérie française,
et tous les militaires désignés au limogeage et à la répression par
la vigeur même des coups portés par eux à l’adversaire.
« Considère celte répression comme la preuve flagrante que
l’actuel gouvernement de la V république et son chef trahissent
sciemment la volonté exprimée le 13 mai à Alger et, dans ses votes
ultérieurs, par le peuple français; que l’explosion politique et
nationale du 13 mai a été confisquée et détournée au profit d’une
opération de politique intérieure et personnelle (...).
« Rejette la solution dite « d’autodétermination », pour ce seul et
suffisant motif qu’il n’appartient pas à une génération d’hommes
de dilapider et d’abandonner ce qui a été l’œuvre de cinq géné­
rations. »
Pour mi ux comba r l Communism l s poli ici ns qu’il
s im incapabl s, l Mouv m n a publié plusi urs journaux qui
fur n pour la plupar ass z éphémèr s. C’ s ainsi qu’au m nsu l
« Manifeste aux français » (géran : J an Bouch r) vin d’adjoindr
au débu d 1959 : « L’Offensive » (géran : J. Cabo ) qui disparu
au bou d qu lqu s numéros. D puis paraî un Bulletin National

(1) In Le Manifeste aux Français, numéro 8.


LE MOUVEMENT DU MANIFESTE AUX FRANÇAIS 247

d’informations por an l mêm li r d «.Manifeste aux Fran­


çais », mais qui consis n un ns mbl d f uill s ronéo ypé s
agrafé s.
C s publica ions, diffusé s du sièg d l’organisa ion, — passé
du 139, ru Lafay (10"), au 13, ru d’Enghi n (10"), n nov mbr
1956, puis au 105 r, ru d Lill n 1960 — son répandu s n
provinc n mêm mps qu l s « Circulair s » d Born ri -
Clarus (aujourd’hui s oppé s dans l ur paru ion) par l s organi­
sa ions régional s mis s n plac par l M.M.F., ll s qu l s
group s d la Dordogn , d la Drôm , d la Loir -A lan iqu , l s
Fédéra ions du Nord (s cré air général Mauric Fiév ), d s
Hau s-Pyréné s, d Normandi , d Lorrain , d l’Isèr -Drôm -
Loir , d s Bouch s-du-Rhôn , d s Alp s Mari im s, d la Girond
d s Land s. C s organisa ions n groupai n qu p u d’adhér n s
puisqu’on avril 1959, R.-J. Cazanav écrivai : « Une arrière-salle
de bistrot nous suffira pour commencer. Les mouvements qui
commencent par emplir le Vel’ d’Hiv’ vieillissent vite et mal.
« Un secrétaire, un trésorier, quelques membres. Et cela peut
donner des réunions passionnantes, une intervention rapide dans
les problèmes locaux, un rôle éminent dans la clarification des
idées, une belle bousculade parmi les partis de tous les Systèmes. »
C s fédéra ions c s group s fon pr uv d’un grand ac i­
vi é : l 7 mai 1958, c’ s un réunion du Comi é Exécu if Na ional
qui décid la créa ion d rois commissions : commissions d pro­
pagand , financièr d’organisa ion ; l 14 mai 1958, c’ s un
discussion sur l s évén mn s d’Alg r, puis la division d la capi­
al n group s (Paris 6°-7", Paris 16°, Paris 17° N uilly-sur-
S in ), la créa ion d c n r s d banli u , d s group s in r­
communaux d V rsaill s-Ou s , c... an d’au r s Confér nc s
d’informa ion où r vi nn n l s mêm s noms d’ora urs : Born ri -
Clarus, Maî r Cazanav , J. Bouch r, Alb r Duqu nn , Rog r Paul,
Mauric L villain, ous c ux qui, d puis plus d d ux ans, par la
plum ou la parol , n n d’élargir l rayon d’ac ion du Mou
veinent pour le Manifeste aux Français.
C. de G.

« Si vous voulez vous appuyer sur le jugement de quelqu'un,


sachez d'abord ce qu'il a fait : qui n'a pas vu clair hier ne sera
pas demain plus lucide. »
Edmond JALOUX.
XII

D E S P L A N IS T E S D U « 9 J U IL L E T »
A CE U X D E « P A T R IE E T P R OG R È S »

S si uan à la fois à Droi à Gauch , — à droi par son


a i ud pro-Algéri Français s s déclara ions néo-na ionalis s,
à gauch par s s ndanc s coll c iv s planistes — l mou­
v m n Patrie et Progrès, fondé n mai 1958, apparaî à b aucoup
comm un socié é quasi-s crè , dirigé par un group d’homm s,
nan curi us m n à l’anonyma (1).
L bull in d Patrie et Progrès (janvi r 1960) xpliqu bi n qu
l’associa ion, « dont les 3/4 des adhérents ont staturairement
moins de 35 ans », s dirigé par « un Comité Central de 12 mem­
bres et un Bureau Politique de 4 membres », mais l s s uls noms
révélés son c ux du dir c ur-géran du bull in, Jacqu s
Gagliardi, du i ulair du C.C.P. auqu l son v rsés abonn m n s
co isa ions, Philipp Rossillon.
L s noms d s au r s dirig an s n son pas communiqués.
C discré ion xc ssiv la publici é ass z considérabl don
Patrie et Progrès a bénéficié, au dépar , dans la pr ss d gauch
(L’Express, France-Observateur, c...) a na ur ll m n inci é l s
g ns méfian s à r ch rch r l s fils mys éri ux qui r li n Patrie
et Progrès à qu lqu nouv ll synarchi (2).
P. Thuro , dir c ur d L’Indiscret de Paris (13.3.59) géné­
ral m n bi n informé, écrivai à c propos :
« Franc -Obs rva ur du 5 mars avait consacré une page
entière à un mystérieux document ronéotypé, paru sous le titre
« Patrie et Progrès ». Georges Suffert le qualifiait d’ « authenti­
quement fasciste » tout en ne cachant pas sa sympathie pour cer­
taines idées exprimées. Les auteurs, en fait, se référaient à un
« socialisme patriotique » et ne cachaient pas leur « admiration

(1) Dans l N° d déc mbr 1959 d son bull in, Patrie et Progrès, publiai c l
no significa iv :
« L s ar icl s publiés dans Patrie et Progrès son anonym s ; ils l r s ron . C’ s
qu’ n ff l’Associa ion Pa ri Progrès n assum coll c iv m n l’ n ièr r sponsabi­
li é. D’au r par , si nous voulons réform r l s mœurs poli iqu s d no r pays, il s
grand mps d’ n bannir l’individualism l’arrivism forc né qui carac éris n nos
aînés ; il s grand mps d’y réin roduir l s no ions d disciplin d’ ffac m n
p rsonn l, d doc rin d collégiali é, sur ou pour qui spèr comba r fficac m n
l communism . »
(2) Il s roublan qu Patrie et Progrès ai cru d voir consacr r la moi ié d son
bull in d janvi r 1960 — 4 pag s sur 8 — à la réfu a ion d’un docum n ronéo ypé
d 47 pag s con r la synarchi la chnocra i diffusé anonym m n l’hiv r d rni r.
250 LECTURES FRANÇAISES

devant la supériorité économique et politique des pays commu­


nistes ». « Ce texte, disaient-ils, est l’œuvre collective de quelques
jeunes gaullistes socialistes à leur retour d’Algérie. » Ils prônaient
une révolution Kémaliste dirigée essentiellement contre le capita­
lisme français et laissaient entendre qu’ils avaient l’appui d’offi­
ciers supérieurs, de hauts fonctionnaires et d’hommes politiques
influents. Franc -Obs rva ur, à ce propos, mettait en avant le
nom du Général Cogny.
« Fort copieux, cet étonnant document ne pouvait manquer
d’éveiller de nombreuses curiosités dans des milieux divers.
D’après les renseignements qui nous parviennent de très bonnes
sources, on serait arrivé à percer l’anonymat de certains de ces
prétendus « jeunes gaullistes ». Il s’agit de MM. Nora, Hirsch-Ollen-
dorf dit Grandval et Roland Pré.
« Ce qui confirme l’impression première des observateurs
avertis : à savoir qu’il ne s’agissait pas d’une plaisanterie mais
de l’amorce d’une opération de la synarchie de gauche. Affaire
à suivre... »
Salut Public de l’Algérie Française consacra plusi urs numéros
à l’é ud d c rès discrè socié é :
« Il y a quelques jours, — écrivai H nri Tr sson dans son
n° du 9.4.59 — sortait un fort cahier broché de 73 pages, ronéo­
typées-, sous le titre: «Patrie et Progrès». Ce document n’est pas
signé et, à l’adresse donnée pour siège, on ne trouvait personne. Il
constitue le « Manifeste » d’un mouvement national et socialiste.
Dès le premier alinéa, les auteurs affichent « leur admiration
devant la supériorité économique et politique des pays commu­
nistes ». Le texte n’apporte aucune donnée nouvelle. Qaelqu’indi­
gente qu’en soit la pensée, suspecte l’argumentation et discutables
les données statistiques fournies, une analyse critique en sera
faite, mais dès maintenant, il importe de mettre en pleine lumière
la manœuvre politique, ses animateurs et leurs buts.
Un premier fait doit frapper : la sortie du document a été aussi­
tôt soulignée par deux articles importants de « France Observa­
teur » du 5 mars et de « l’Express » du 12 mars. Tous deux, large­
ment illustrés de photos, donnaient les premières indications sur
les animateurs et quelques commentaires bienveillants.
Ce « lancement » publicitaire, la sympathie nuancée des rédac­
teurs, la qualité de ceux-ci (...) montrent que nous ne sommes pas
devant le banal manifeste d’un éphémère mouvement (...)
L’ouvrage se résente comme « l’œuvre collective de quelques
jeunes gaullistes et socialistes ». En fait, la plume a été tenue par
deux ex-élèves de l’Ecole Nationale d’Administration, jeunes et, par
là, faciles à désavouer à l’occasion : MM. Gagliardi et Ph. Rossillon,
actuellement, fonctionaires de l’Economie nationale, au service
des relations économiques avec les pays soviétiques.
Les inspirateurs et auteurs réels sont beaucoup plus représen­
tatifs. Leurs noms seuls et leurs qualités éclairent le problème.
Tous deux réclament la paternité du Mouvement : Roland Pré
et le général Cogny. »
Après avoir prés n é c s d ux p rsonnali és, Salut Public ajou­
ai qu , d rrièr ux, manœuvrai n d’au r s homm s plus dan­
g r ux, l s ir urs d fic ll s : Simon Nora, Gilb r Grandval,
Cornu -G n il , Pi rr H rvé, l colon l Passy, l colon l Barb ro ,
Closon, l dir c ur général d l’I.N.S.E.E., l préf Boujard, c...
pr squ ous amis par isans d Pi rr M ndès-Franc .
DES PLANISTES DU « 9 JUILLET » 251

Un au r journal na ionalis , Jeune Nation, ayan confirmé c s


révéla ions, s vi inflig r un dém n i ca égoriqu dans un commu­
niqué paru dans L’Express (23-4-1959) :
M. Roland Pré et le général Cogny se voient attribuer par « Jeune
Nation» la paternité du mouvement «Patrie et Progrès », ce qui
est inexact. MM. Grandval, Closon Cornut-Gentille, Boujard, etc,,
que nous connaissons peu ou prou, seraient également, d’après
«Jeune Nation», les instigateurs de notre complot «titiste». De
même, le colonel Barberot aurait [ait quelques démarches finan­
cières pour «.Patrie et Progrès».
De ce fatras, il ressort qu’une fois de plus la réaction nationaliste
s’efforce de brouiller définitivement l’armée avec la gauche non
communiste, en accusant cette dernière de cosmopolitisme et de
trahison au profit des soviétiques.
C’est pourquoi nous plaçons au premier rang de nos adversaires
tous ceux qui, de Duchet aux activistes à brassard, présentent
systématiquement la lucidité de progressistes indépendants, cons­
cients de la supériorité économique socialiste sur l’anarchie capi­
taliste, comme une manœuvre de traîtres, acharnés contre l’armée
et nos intérêts nationaux. Pq t s te ET Ps o | s • u
3, avenue Franklin-Roosevelt.
Publi r c mise au point dans « l’organe du mendésisme »
n’é ai -c pas, aux y ux d s adv rsair s d Patrie et Progrès,
avou r l s li ns éxis an n r c associa ion l s p rsonnali és
qu’ils désignai n ? D’au an plus qu L’Express é ai for sympa­
hiqu au nouv au group m n , répondan à l’accusa ion d
fascism lancé con r lui, avai écri : « Qu’y a-t-il donc de fas­
ciste et de national-socialiste dans l’idéologie de « Patrie et Pro­
grès » ? Somme toute, « Pairie et Progrès » rappelle le mendésisme
de la meilleure époque. » (3)
Qu’y a- -il d vrai dans c s accusa ions ? En ou bonn foi,
nous d vons bi n avou r qu nous l’ignorons. Tou c qu nous
pouvons dir , c’ s qu Pairie et Progrès s’appar n é rang m n
à c fam ux « Plan du 9 juillet » (1934) qu l’on a qualifié d
synarchiqu n raison du rôl joué lors d son élabora ion par
J an Cou ro , considéré comm l principal anima ur du Mou­
vement Syharchiste d’Empire.
D ux journaux aussi différ n s qu Le Monde Salut Public
on fai , ux aussi, c rapproch m n . Dans un ar icl for in ér s­
san , paru dans l quo idi n d B uv -Méry (14-7-1959), Mauric
Mégr soulignai qu « dans les deux cas des militants venus de la
droite et de la gauche s’accordent sur un procès-verbal de faillite
des partis et définissent les principes d’un ordre nouveau ; moyen­
nant quoi l’exigence communautaire du service de la nation, sub­
stitué à la concurrence des partis, tend à contester le droit de ces
mêmes vocables de droite et de gauche à demeurer la charnière
de la société politique française. « Français sans conservatisme »,
et « socialistes sans sentimentalisme », ainsi se présentent les mem­
bres du groupe Patrie et Progrès : cet autoportrait conviendrait
à ceux du Plan du 9 juillet.

(3) Ex rai du prosp c us édi é par Plon pour la publici é d l’ouvrag d Patrie et
Progrès. C mêm rac ci ai l’opinion d’un m ndésis connu, Léo Hamon, qui, dans
Combat, avai déclaré : « Qu’il soit permis à un aîné de souhaiter ici la bienvenue à
ceux pour qui la foi en la France colore le socialisme tandis que la pensée du socialisme
nourrit et arme le patriotisme. »
252 LECTURES FRANÇAISES

« Ainsi donc la constante serait dans la double référence au


socialism — apport de la gauche — et à la na ion — apportée
par la droite ; le malheur est que la combinaison de ces deux
apports produit un hybride qui se développe mal dans le contexte
français : un souci trop exclusif de la nation tend à ne se satis­
faire que d’une autorité exécutive sans contrôle, et le socialisme,
coupé du contrôle populaire, dégénère dans les formes anonymes
de la technocratie ou s’égare dans les ténèbres de la synarchie. »
Salut Public de l’Algérie Française (23-4-1959), d son cô é, con­
sidérai l plan d Patrie et Progrès comm « réédi ion du Plan
du 9 juillet 1934 » :
Reprenons « l’affaire » à son origine. Au lendemain des journées
de février 1934, paraissait le « Plan du 9 juillet », qui élaboré par
16 syndicalistes, « managers » industriels et financiers, hauts fonc-
tionaires, etc... voulait proposer au « Parlement désemparé » un
programme «de redressement national». Aujourd’hui, après la
grande peur qui a étreint les « républicains » (c’est-à-dire ceux qui
identifient la France à leurs habitudes et à leurs ambitions per­
sonnelles) au soir du 13 Mai 1958, une tentative identique à celle
d’il y a 25 ans est en cours, qui groupe des hommes de milieux
aussi divers qu’autrefois. Ses recherches veulent « proposer une
doctrine révolutionnaire » susceptible d’éviter de nouvelles crises
politiques, en un moment où « tous les partis sont sclérosés »...
Tous ces « chercheurs » envisagent avec terreur le moment où
de Gaulle disparaîtra. Ils ont derrière son retour au Pouvoir,
obtenu un succès qu’ils avaient manqué depuis 25 ans à chacun des
tourants de l’Histoire ! Leurs hommes s’étaient répartis entre la
France Libre et Vichy. Ils se sont retrouvés et mutuellement rendu
de nombreux services à la Libération, chacun étouffant ce que
l’autre avait pu faire, ou laisser faire, de plus ou moins gênant,
criminel, ou simplement malhonnête. »
Rapp lan l s noms d s signan air s du Plan du 9 juillet, Salut
Public donnai c s précisions sur chacun d’ ux, r produi s ici à
i r docum n air :
1) Gérard Bardet : Ancien élève de Polytechnique, l’un des pro­
moteurs de l’automation — En 1941, administrateur des Ets Japy
Frères — ensuite gérant d’importantes papeteries. Aujourd’hui
directeur du bureau d’études « Automatisme et Technique »..
2) Raoul Bertrand ex-consul de France à San Francisco -— en
1945, directeur du cabinet d’Henri Frenay. (Ce dernier fondateur
du mouvement de résistance «Combat». Par la suite fervent
adepte des technocrates apatrides groupés autour de Jean Monnet).
3) Jacques Brancher : issu de Polytechnique — fui chef de ser­
vice des études économiques au ministère de l’Economie nationale,
avant guerre, lié à Spinasse, alors ministre du cabinet Blum ■—-
Depuis 1947, membre de la « Caisse nationale des marchés de
l’Etat », membre du Conseil supérieur de la recherche scientifique
membre du Conseil économique.
4) Alfred Fabre-Luce : publiciste, petit-fils du fondateur du
Crédit Lyonnais. De 1954 à 1955, rédacteur en chef de l’hebdoma­
daire anti-gaulliste « Rivarol ». Auteur de nombreux ouvrages con­
cernant l’Histoire des 20 dernières années.
5) Pierre Frédérix, journaliste et écrivain.
6) René Fouque : ex-administrateur au ministère des Colonies.
DES PLANISTES DU « 9 JUILLET » 253
7) Armand Hoog ; issu de « Normale Supérieure », fils de
Georges Hoog, ami de Marc Sangnier (Le Sillon), rédacteur en chef
de «Démocratie Nouvelle ». Professeur à l’Université de Harvard.
8) Pierre Olivier Lapie : appartenait en 1934 à « l’Ordre nou­
veau » animé par Robert Aron — Député de Nancy en 1936 —
Adhère alors à la S.F.I.O. — Directeur des affaires politiques au
cabinet De Gaulle en 1940 — En 1945, député de Meurthe-et-
Moselle — Sous-Secrétaire d’Etat aux affaires étrangères du minis­
tère Blum en 1946-1947 —- Ministre de l’Education nationale des
cabinets Pleven et Queuille (1950-1951).
9) Bertrand de Maud’hug : ancien chef des « Volontaires natio­
naux » du colonel de la Rocque — Conseiller général de la
Moselle — Président de la Société Lorraine de développement et
d’expansion (Lordex).
10) Georges Roditi : Maison d’éditions Flammarion et Amiot-
Dumont, puis directeur littéraire des « Presses de la Cité ».
11) Jules Romains : issu de Normale Supérieure, Académie
française, l’ « Aurore » ; passait en 1934 pour l’animateur du
groupe de 9 juillet.
12) Roger de Saivre : journaliste, chef du cabinet civil du maré­
chal Pétain, rejoint ensuite la France combattante — Député
d’Oran de 1.951 à 1956 — tenta de rentre dans le C.S.P. du 13 mai,
en rejoignant Alger par l’Espagne, mais écarté par ses animateurs.
13) Jean Thomas : issu de « Normale Supérieure », directeur
général des services de l’U.N.E.S.C.O.
14) Louis Vallon : issu de Polytechnique, fat directeur-adjoint
du cabinet De Gaulle — Député R.P.F. de 1951 à 1956 — Lié aux
équipes de « l’Express », « France-Observateur », etc. Ancien
directeur de la monnaie —- Commissaire du gouvernement à la
Banque de Madagascar en fin 58.
15) Paul Marion (décédé) : secrétaire général à l’information
du gouvernement Pétain.
16) Jean Coutrot : Issu de Polytechnique, mort en 1941.
E Salut Public ajou ai :
Quels étaient les principes essentiels du « Plan du 9 juillet » ?
1) La primau é d s chnici ns.
2) L r nforc m n d l’ xécu if.
3) L’organisa ion la régl m n a ion par l s pr mi rs d l’éco­
nomiqu du social. Une idée-type : les « directeurs » ont « le
pouvoir réel », le gouvernement n’a que « le pouvoir légal ». Il
s’agit de « faire concorder » les deux.
Or, sur l plan poli iqu , la plupart des suggestions du plan ont
été réalisées, depuis l’adoption de la Constitution actuelle, —
Renforcement de l’exécutif (réalisé) — organisation permanente
de la Présidence du Conseil (réalisé) — initiative des dépenses
réservées au gouvernement (réalisé) — limitation des cas dans les­
quels la Chambre peut renverser le gouvernement (réalisé).
Réforme de l’Etat.
— Sur l plan économiqu social étaient prévues : — l’orga­
nisation et la réglementation des ententes industrielles — la régle­
mentation du droit de grève — une organisation technocrate de la
production (en cours) création d’un « grand ministère de l’Econo­
mie nationale » (en cours).
254 LECTURES FRANÇAISES

Qu ls son , d mandai alors Salut Publie, l s princip s ss n­


i ls du plan d Patrie et Progès ? E d répondr :
Sur l plan poli iqu : rapprocher des hommes que les événe­
ments survenus depuis 1940 ont pu séparer, alors que les mêmes
idées-force les animent, de la droite à la gauche classique, et
notamment « La primauté des techniciens » — le moment est
urgent de dépasser les heurts et polémiques autour de sujets brû­
lants, sans quoi les remous populaires risquent d’emporter dans
d’autres mains la direction politique du pays — la « doctrine
nouvelle » doit s’inspirer à la fois « des expériences collectivistes
soviétiques et de l’évolution du « capitalisme » aux Etats-Unis...
Sur l plan économiqu : Mêmes principes que dans le « Plan
du 9 juillet » — Divergences de fait en ce- qui concerne l’avenir
de la France, de l’Europe, et mondiale en général. Les uns conti­
nuent de suivre aveuglement Jean Monnet (pris ici comme exem­
ple notoire) — les autres découvriront en temps opportun leurs
attaches avec les théoriciens marxistes, qu’ils se rattachent à la
file « nationaliste de gauche » (Tito) ou à celle du Kremlin. Il ne
s’agit là d’ailleurs que de divergences tactiques.
Bien entendu, nous ne prétendons pas que tous les participants
aux réunions de ce groupe sont absolument conscients des buts
finaux désirés par quelques-uns des animateurs. L’inquiétant est
en tout cas que la tendance B van-N nni-M ndès soit présente,
et active, au sein de ce groupe de travail. Leur but reste toujours
d’aboutir, par petites touches successives, à un changement total
des « structures » économiques de l’Europe occidentale — à l’affai­
blissement simultané des attaches populaires aux traditions spiri­
tuelles, sociales et nationales qui ont fait les patries. »
R v nons aux d ux dirig an s connus d ' Patrie et Progrès.
G org Elg y, alias Lacour-Gay , qui pri con ac av c ux l’an
d rni r, nous prés n ai ainsi Philipp Rossillon dans Paris-
Presse (11-4-1959) :
« Un jeune homme mince, distingué, un physique quelconque.
A peine la trentaine et frais émoulu de l’Ecole nationale d’admi­
nistration. Un nom encore inconnu du public ; Philippe Rossillon.
Un passé déjà tumultueux : stagiaire à la préfecture de Blois, il
entre en conflit avec le conseil général du département, lui repro­
chant avec véhémence une motion en faveur des bouilleurs de
cru. La bagarre devint si violente que le haut fonctionnaire en
herbe fut expulsé de la préfecture et envoyé à l’Ecole d’Agricul­
ture de Grignon, sanction qu’il qualifie aujourd’hui encore de
« mesure de déportation sans précédent ».
... Après un court passage au R.P.F. puis chez les gaullistes de
gauche, il s’apprête à- effectuer son entrée dans les coulisses, sinon
sur la scène de la vie politique. Avec un groupe de camarades,
pour la plupart anciens de l’E.N.A. et anciens officiers de l’ar­
mée d’Afrique, il a décidé de reconstruire la société française et
d’influer sur l’évolution du monde. Cette modeste ambition s’est
traduite, jusqu’à présent, par maintes réunions dans un grenier de
l’avenue Franklin-Roosevelt et par la prochaine publication aux
Editions Plon d’un manifeste doctrinal d’une centaine de pages. »
Quand à Gagliardi, c^ s égal m n un anci n d l’E.N.A., qu
G org Elg y disai ê r « imbibé de la pensée de Drieu La
Rochelle, au point que certains passages du manifeste- peuvent
apparaître comme un démarquage ».
DES PLANISTES DU « 9 JUILLET » 255

L s dirig an s d Patrie et Progrès s déf nd n c p ndan


d’ê r « fascis s » :
« La preuve, me dit Rossillon, c’est que le fascisme préconise en
matière économique une autarcie totale. » Et toujours sur le même
ton doux et mesuré qui contraste avec sa bouillante personnalité,
Rossillon poursuit :
« Or l’autarcie, c’est la caractéristique essentielle du fascisme.
Ce n’est ni Dachau ni Buchentvald. Les camps de concentration ne
sont pas typiquement fascistes, ils ne sont que des épiphénomènes
dus à l’hystérie collective. »
C qui pouvai , alors, fair pass r l s dirig an s d Patrie et
Progrès pour d s «fascis s», c’é ai un c r ain an icapi alism
■allié à un pa rio ism poin ill ux. Mais d puis qu la rédac ric
d Paris-Presse nous a fai savoir qu , par sa f mm , Philipp
Rossillon fai par i d c H.S.P. (lis z : Hau Socié é Pro s­
an ), don l s banqui rs V rn s, Mall d N ufliz au r s
son l s illus ra ions, nous nous faisons mal à l’idé qu’il puiss
ê r un an i-capi alis farouch .
Qu l sor aura c group m n dans un proch av nir ? Il s
rop ô pour l dir . P u -ê r disparaî ra- -il fau d’avoir pu
in ér ss r un ass z grand nombr d’homm s aux idé s qu’il s m­
bl prôn r. P u -ê r s’organis ra- -il publiqu m n surgira- -il
brusqu m n sur l Forum, prê à affron r l s au r s par is. Mais
il s p u aussi qu’inqui d s réac ions provoqué s par s s pr ­
mièr s rar s manif s a ions d’ xis nc , il s r ir dans sa
coquill , s résign n à c rôl d m n or qu l s au urs d
Survivre à De Gaulle s mbl n aff c ionn r.
Jean-Louis MARTIN.

Xavier VALLAT

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XIII

L E S P A Y S A N S E T L A P OL IT IQU E

Le Parti Paysan.

« La représentation politique des paysans — écri Raymond


Barrillon dans un xc ll n é ud paru dans Les Paysans et la
Politique (1) — est difficile à définir et à apprécier si 'l’on tourne
ses regards du côté des modérés. Les résultats électoraux ne per­
mettent pas de tirer des conclusions vraiment nettes. Si l’on s’en
tient à la profession des élus, il est bien malaisé de conclure à
une représentation des paysans par eux-mêmes. »
C la i n , croyons-nous, au fai qu la paysann ri français ,
d ous mps a aché aux radi ions d m uré dans l’ ns mbl
ass z cons rva ric , s’ s davan ag soucié d l’opinion d s can­
dida s qu d l ur origin social ou d s in érê s véri abl s qu’ils
r prés n n .
Il y avai déjà près d’un siècl qu l s ravaill urs d s a li rs
d s usin s s’organisai n poli iqu m n lorsqu l s ravaill urs
d s champs prir n consci nc d l ur isol m n s’inquié èr n
d voir l urs in érê s rop souv n sacrifiés au profi d’au r s in é­
rê s infinim n moins r sp c abl s.
Ainsi qu l’écrivai Paul An i r dans l pr mi r numéro d
son journal L’Unité Paysanne (2), l’ac ion prof ssionn ll syn­
dical d s agricul urs doi ê r sou nu poli iqu m n :
« La classe ouvrière peut être représentée, en mass , par un
géant armé de deux bras vigoureux : le bras syndical représenté
par la C.G.T., nombreuse et disciplinée ; le bras politique, repré­
senté par des partis nombreux et disciplinés entraînés à la lutte
et qui projettent aujourd’hui de s’unir en un grand parti ouvrier.
En face de la classe ouvrière, se trouve la classe paysanne qui, elle
aussi, est un géant parce qu’elle est aussi nombreuse que la classe
ouvrière ■—- mais c’est un géant mutilé : il n’a qu’un bras, le bras
syndical, et encore ! Le bras politique est absent. La classe pay­
sanne est manchote. Cela explique toute son histoire depuis un
siècle : elle est faite de misère, d’humiliations et de défaites.
Manchote hier, elle a été battue. Manchote demain, elle sera encore
battue. »
D’où la néc ssi é d do r la paysann ri français d’un par i
puissan , son s cond bras, son bras poli iqu . Paul An i r s’y

(1) Les Paysans et la Politique, œuvr coll c iv publié sous la dir c ion d Jacqu s
Fauv H nri M ndras. Paris, 1958.
(2) 6-10-1945.
17
258 LECTURES FRANÇAISES

mploi ra n 1945 comm s’y é ai mployé, quinz ans plus ô ,


Fl uran Agricola, fonda ur du Parti Agraire et Paysan Fran­
çais (3).
C Parti vert, comm on l’app lai alors, avai é é créé à l’issu
■d’un m ing paysan nu à Aurillac par Fl uran -Agricola, l
:26 nov mbr 1927. En 1928, s s candida s ob nai n 30.000 voix ;
«n 1932, ,180.000 l vic -présid n du par i é ai élu dépu é d s
Vosg s ; n 1936, ils r cu illai n 250.000 voix avai un dou­
zain d’élus, don Pi rr Ma hé, fu ur minis r du maréchal Pé ain-
L par i avai div rs journaux n provinc , no amm n La Répu-
lique Paysanne, du Puy-d -Dôm , La République agraire,
d’Aurillac, dirigé par H nri Noilhan, à laqu ll s’in ér ssai
Pi rr Clairac, journalis imprim ur aurillacois.
Mais son organ c n ral é ai à Paris : La Voix de la Terre,
fondé par Fl uran -Agricola n 1928, rédigé par un équip
composé d Pi rr Gabr au, B noi Rambaud, P. R nau ,
P. Ma hé, P. An i r, d Cl rmon -Tonn rr , Ihu l, c...
L 11 juill 1945, il fondai , av c qu lqu s anci ns du Parti
agraire, du Front Paysan (L roy-Laduri ) d la Corporation
Paysanne (Poin i r Laur ns), l Parti Paysan don L’unité
Paysanne, lancé rois mois plus ard, s l’organ (4).
Dans son manif s , l Parti Paysan proclamai qu « la classe
paysanne est une classe moyenne » qu’ ll « entend se libérer
de toutes les tutuelles : politiques, économiques et sociales dont
elle a été victime jusqu’à ce jour ». Il s déclarai ouv r m n par i­
san d « la mise à la disposition de la nation mais sans fonction­
narisation des monopoles de fait qui se sont établis dans tous les
secteurs de la vie économique et financière au détriment de la
richesse publique et de la liberté des citoyens » (Paragraph s
3 8).
Au congrès na ional d s 25 26 juill 1946, l s dépu és
séna urs affiliés au Par i é ai n au orisés à form r un group
parl m n air ; l groupe républicain d’action paysanne et d’union
sociale comp ai , lors d la lr Ass mblé Cons i uan 6 dépu és,
7 à la 2" Cons i uan . Aux él c ions législa iv s suivan s, il u
ncor 7 dépu és, ayan Paul An i r à l ur ê , andis qu’au
Cons il d la'Républiqu l group qu présidai Ch. Mor l, séna­
ur d la Lozèr , frèr d Pi rr Mor l, l’un d s anima urs d
VUuion des Intellectuels Indépendants, comp ai 4 m mbr s.

(3) Cf. coll c ion La Voix de la Terre.


(4) L Parti Paysan s h ur a na ur ll m n à la Confédération Nationale de VAgri­
culture (C.G.A.), « conçue dans Venthousiasme » « née dans Véquivoque », héri ièr
— abusiv , disai n s s adv rsair s — d la Corpora ion Paysann d Vichy. C’ s n
1943 qu Tanguy-Prig u , minis r d l’Agricul ur du Comi é d’Alg r, j a l s bas s
d la C.G.A. dans son journal cland s in La Résistance Paysanne. Dans l’ spri d c
socialis d gauch , ll , d vai ê r l syndica uniqu — c qui fi croir dir
qu’il aurai voulu « sovié is r l’agricul ur ». L fai s qu l Comi é Français d
Libéra ion na ional l Gouv rn m n provisoir promulguèr n un séri d m sur s
in rdisan la créa ion d syndica s agricol s. Malgré un r our au pluralism (ordon­
nanc du 6 juin 1945, loi du 12 mars 4946), s ul la C.G.A. é ai r connu du
Pouvoir. Par l biais d s comi és dépar m n aux, l s socialis s prir n alors la dir c ion
d s organisa ions d la défun Corpora ion paysann ; ils dur n c p ndan abandonn r
la plupar d s pos s qu’ils dé nai n après l s él c ions agricol s d janvi r-févri r-mars
1946. A la ê d la C.G.A., l s résis an s avai n placé l g ndr du financi r Wal r
(d s mines de Zélidja), M° Philipp Lamour, anci n dirig an fascis (Le Faisceau),
aujourd’hui m mbr du brain trust chnocra iqu du Plan. Lorsqu la C.G.A. s
saborda (26-11-1953), Ph. Lamour créa l Comité général d’Action Paysanne qui n’ u
qu’un ac ivi é for rédui .
LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 259
L Par i s dév loppa rapid m n dans l Massif C n ral où
la famill d son fonda ur présid n a un grand influ nc .
L s An i r son originair s du Vivarais , d puis d ux siècl s,
la plupar d l urs m mbr s s son consacrés à l’Apos ola . Un
Ordr r ligi ux, l s Sœurs d l’Enfan -Jésus d Chaufaill s, lui
doi mêm sa fonda ric .
L frèr d Paul An i r s aumôni r mili air , sa an é ai r li­
gi us d Sain -Vinc n -d -Paul à Damas, son grand oncl
Alphons An i r, jésui , é ai supéri ur du Séminair du Puy
(vais), sa grand’ an Euphrasi , r ligi us d Sain -Vinc n -d -
Paul.
Dès l débu , l Par i comp a six fédéra ions : Hau -Loir ,
Lozèr , Puy-d -Dôm , Can al, Ardèch Hau s Alp s, qua r
comi és provisoir s. Au bou d cinq ans, il u quaran -cinq fédé­
ra ions dix-s p comi és, dépassan ainsi larg m n l’air géo­
graphiqu d l’anci n Parti agraire don l Massif C n ral é ai l
b rc au.
A la v ill d s él c ions d 1951, l Parti Paysan groupai
25.000 mili an s r v ndiquai 2.800 mair s 77 cons ill rs géné­
raux.
En r mps, l group parl m n air s’é ai considérabl m n
augm n é : d 7, il é ai passé à 19 à l’Ass mblé Na ional , grâc
à l’adhésion d dépu és indép ndan s ou x-M.R.P. ; au Cons il
dé la Républiqu , 15 séna urs é ai n inscri s au group d puis
l s él c ions d 1948.
Son journal, L’Unité Paysanne, é ai larg m n diffusé : n avril
1950, il avai un irag d 48.000 x mplair s.
Son comi é s composai alors d 16 m mbr s : 7 parl m n­
air s 9 mili an s -—- don l’anci n présid n du Parti Agraire,
Gabr au, l’anci n syndic d la Corpora ion Paysann (au mps
du Maréchal), Poin i r, son bur au comp ai rois m mbr s :
Paul An i r, présid n , Camill Laur ns, s cré air général,
E i nn -Eugèn B r hé, s cré air - résori r.
Aux él c ions général s d juin 1951, l Parti Paysan ob i n
un succès appréciabl , non s ul m n dans l Massif C n ral mais
dans div rs s au r s régions agricol s : 47 dépu és n rèr n au
Palais-Bourbon, 4 d’ n r ux, l présid n An i r, l s cré air
général du Par i, Laur ns, Rib yr Bruyn l d vinr n minis r s
du gouv rn m n Plév n.
Qu lqu s mois plus ard, à la sui d’un confli av c R né
May r( 5), minis r d s Financ s, Paul An i r qui a l gouv rn ­
m n ; il fu r mplacé par Camill Laur ns, qui s mon ra, n la
circons anc , plus accommodan qu son ch f d fil . H nri Dor-
gèr s écrira plus ard qu « Camille Laurens se jetterait à la nage
dans une mare à purin pour aller chercher un portefeuille » (6).
L’évèn m n provoqua un nsion rès grand dans l s mili ux
paysans. Un scission s’ nsuivi au s in du Par i : l 29 nov mbr
1951, 21 dépu és (sur l s 47 élus paysans d juin précéd n ) con­
s i uai n l Groupe paysan d’Union sociale, don Paul An i r prit
la présid nc , assis é d J an Raffarin, dépu é d la Vi nn ,

(5) C proch par n d s Ro hschild — l ur principal collabora ur — fu l


minis r d s Financ s du prélèv m n xc p ionn l du r rai d s bill s d 5.000 frs
don on gard , dans l s class s moy nn s d s vill s d s campagn s, un rès mauvais
souv nir.
(3) La Gazette Agricole, 13-5-1953.
260 LECTURES FRANÇAISES

nommé s cré air général. L s au r s dépu és paysans, groupés


au Centre républicain d’Action paysanne et sociale, suivir n
Camill Laur ns.
Proclaman l ur fidéli é aux princip s au nom d squ ls ils
avai n é é élus, l s m mbr s du nouv au group invi ai n « à se
joindre à eux les parlementaires également soucieux de la défense
du monde rural, des'classes moyennes et de tous les travailleurs ».
La brouill fu d’ass z cour duré : n juin 1952, à l’occasion
du VI0 congrès na ional du par i, l s d ux ndanc s s réconci­
lièr n . Au comi é dir c ur du par i réunifié, Camill Laur ns
r pris sa plac , d ux d s s amis poli iqu s, J an Sourb
André Mu r, l’y suivir n . L s cré air général B r hé in c p n­
dan à précis r qu si l par i n song ai pas à impos r un
disciplin s ric à s s parl m n air s, il n ndai « se tenir
informé des décisions importantes que peuvent être amenés à
prendre ses élus ».
C’ s dir qu la dir c ion du par i — l présid n Paul An i r
s s amis — n r nonçai pas à con rôl r l’ac ion d s dépu és
paysans qu’il cau ionnai dans l mond rural.
C fu , sans dou , la raison d la nouv ll cris qui s coua l
Groupe Indépendant-Paysan, cons i ué sous la présid nc d Jul s
Ramarony, anci n présid n du Groupe républicain d’Action pay­
sanne et sociale. L s par isans d’An i r c ux d Laur ns s’af­
fron èr n av c vigu ur au VII congrès du par i (déc mbr 1953).
La déf ns paysann , la poli iqu agricol du gouv rn m n Lani l
mais aussi f dév lopp m n — l’ mpiè m n , disai n c r ains —
du Centre des Indépendants n fur n la caus .
L Groupe Paysan d’Union sociale fu r cons i ué sous la prési­
d nc du dépu é Pupa ; il réuni ving un m mbr s d l’Ass m-
blé na ional .
Après avoir r proché à Camill Laur ns d’avoir cons rvé l
por f uill d l’Agricul ur dans un gouv rn m n considéré
comm défavorabl à la paysann ri , Paul An i r admi for bi n
qu son ami Raffarin fî par i du gouv rn m n M ndès-Franc ,
considéré par l’imm ns majori é d s organisa ions agricol s —
par Laur ns s s amis —- comm un adv rsair dang r ux.
Comm l gouv rn m n é ai vigour us m n comba u par l
gros d s Indép ndan s, Rog r Duch n ê , l s rappor s n r
l Parti Paysan l Centre national des Indépendants s’aigrir n .
Au VIII0 congrès (déc mbr 1954), Aimé Paqu , anci n P.S.F.,
inci a à un accord av c Duch s s amis, andis qu L Roy
Laduri l décons illai . Final m n , on op a pour l’au onomi du
par i ou n gardan l con ac av c l Centre.
Lorsqu l s dépu és amis d Camill Laur ns s lièr n aux
Indép ndan s cons i uèr n av c ux, à l’Ass mblé , l group
d s Indépendants-Paysans d’Action sociale (I.P.A.S.), l s qua orz
dépu és du Parti Paysan r fusèr n d s’y affili r : ils s’y appa­
r n èr n simpl m n .
Au congrès qui suivi (1956) la ndanc An i r précisa qu’ ll
é ai prê à « poursuivre la collaboration cordiale avec le Centre
national des Indépendants » ou n sauv gardan la « personna­
lité propre (du par i) qui devra continuer à s’exercer par l’action
de son grouple parlementaire, en liaison étroite avec les militants
de ses fédérations ».
En mai 1957, Paul An i r signai av c H nri Dorgèr s Pi rr
Poujad un accord fondai av c ux l Rassemblement Paysan,
LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 261
don VUnité paysanne fu l’un d s organ s. C décision con
somma la brouill n r antiéristes laurenlistes, n uf d s
qua orz dépu és du Parti Paysan r joignir n l Centre national
des Indépendants créèr n un Mouvement d’Union paysanne et
sociale ainsi qu’un nouv au journal, La France Rurale (27. quai
Ana ol -Franc , Paris 7°) don E i nn B r hé, s cré air général
du par i, pri la dir c ion av c R né Rouss l (7).
L group An i r, à l'Ass mblé na ional , fu alors grossi d
dépu és U.F.F. qu Pi rr Poujad lui nvoya.
Mais, d puis la brouill qui survin l’an d rni r dans l rium­
vira qui provoqua l’écla m n du Rassemblement paysan —
chacun r pr nan son indép ndanc — Paul An i r s rouv for
isolé à la dir c ion du Parti Paysan d’Union sociale d son
journal L’Unité Paysanne, désormais m nsu l (auqu l collabor
Clarus).
Bi n qu rallié, d puis mai 1958, au néo-gaullism , l présid n
An i r n s mbl pas rès sa isfai d la poli iqu agricol d la
V" Républiqu .
« Un Pouvoir qui se veut fort et grand, écri -il, n’a pas le droit,
alors qu’il dispose de moyens exceptionnels, qu’il a lui-même
sollicités, de laisser pourrir des questions vitales pour le Pays.
Il lui reste encore, Dieu merci, un léger répit pour se reprendre
en faisant appel à son conseiller naturel et legal en la circon­
stance : LES CHAMBRES D’AGRICULTURE. En négligeant ou
repoussant cette collaboration, en laissant de légitimes revendica­
tions se transformer en injonctions, il pourrait être acculé, pour
ne pas perdre la face, soit à répandre le sang d’honorables citoyens,
soit à capituler devant LA REVOLTE AINSI PROVOQUEE de
ceux qui l’avaient, peu de mois auparavant, accueilli avec l’en­
thousiasme de l’espérance. »

L Mouv m n Dorgèr s.
Encor qu l Mouv m n Dorgèr s ai connu son plus grand
succès sous" la IIP Républiqu , son ac ion sous la V° n’ n d m ur
pas moins ré ll . Sans dou , son ch f, un ins an rallié au général
D Gaull , n’ s -il plus dépu é; sans dou s s mili an s son -ils
privés d l ur ins rum n d propagand d liaison d puis la
dispari ion d la Gazette agricole ; sans dou s s fédéra ions son -
ll s qu lqu p u désori n é s par l’affaibliss m n dû à un cris
fiancièr in rn . Il n’ n r s pas moins l’un d s pions impor an s
d la par i qui s livr n r la paysann ri l « Sys èm ».
L’his oir du dorgérism s confond av c la vi d Dorgèr s -
lui-mêm .

(7) Fondé n 1957, La France Paysanne, s édi é par la Société d*Edition de la


France Rurale, don l s fonda urs associés son d s ch fs paysans : E i nn B r hé,
cons ill r d ï’Union Français ; R né Blond ll , présid n d chambr d’Agricul ur ,
Mar ial Brouss , anci n présid n d la C.G.A., présid n d’honn ur d la S c ion
Na ional d s F rmi rs Mé ay rs (av c André Gau hi r, associé d la Socié é édi ric
d YInformation. Agricole), Orn r Cap ll , ous rois séna urs ; H nri Crépin, di
Claud Darc y, journalis ; J an Labord , anci n s cré air général d la F.N.S.E.A.,
Aimé Paqu , x-P.S.F., dépu és ; J an Raffarin, anci n s cré air d’E a du Gouv r­
n m n M ndès-Franc ; Marias Gau h ron, présid n d la Mu uali é Social d Saôn -
-Loir ; R né Robin au, vé érinair ; l baron Jacqu s Roull aux-Dugag , fils d
l’anci n dépu é d l’Orn , avoca , cons ill r d Ï’Union Français ; Raoul Viaud,
vic -présid n d la Fédération Nationale des Experts Agricoles.
262 LECTURES FRANÇAISES

H nry Dorgèr s s né l 6 févri r 1897 à Wasqu hal, dans l


Nord. Parc qu son nom d famill s D’Halluin, s s adv rsair s
n on fai an ô un vicom , an ô un marquis.
— Outre que ces titres n’ont jamais diminué un homme digne
de ce nom, je ne suis ni vicomte, ni comte, ni marquis, répond
Dorgèr s à c ux qui l’a aqu n (8). Mon père était boucher, je
l’ai été aussi avant de devenir journaliste et de choisir mon pseudo­
nyme. Pour m’abattre il faudra trouver autre chose que de m’en­
noblir ! Ceux qui m’accablent de ces sottises ignorent sans doute
la différence qui existe entre le DE majuscule et la particule « de »
qui accompagne — et pas toujours — un titre nobiliaire » (9).
P u après la pr mièr gu rr mondial — au cours d laqu ll
il fu in rné à Brug s par l s All mands — l j un D’Halluin
n r à l'Echo des Syndicats agricoles du Nord, puis, s’é an marié
(1921), il par i pour la Br agn d vin l rédac ur du cons r­
va ur Nouvelliste d R nn s, rival du journal démocra -chré i n
d l’abbé Trochu, l’Ouest-Eclair (1922). Il y r s ra plus d qua r
ans, avan d pr ndr la dir c ion d l’h bdomadair Le Progrès
agricole de l’Ôuest, proprié é d’un grand socié é don l duc
d’Harcour é ai , a- -on di (10), l principal ac ionnair .
D c mod s f uill il fi un grand h bdomadair régional
au our duqu l s’organisèr n d s Comités de défense paysanne.
Ayan pris par à un manif s a ion n fav ur d’un f rmi r d
la Somm , Val n in Salvaudon, anci n comba an (9 ci a ions,
légion d’honn ur), pèr d six nfan s, n vu d’ mpêch r la saisi
d s s bi ns, Dorgèr s fu arrê é condamné à rois mois d
prison par l Tribunal corr c ionn l d P ronn .
— J’ai fait vingt-sept jours de droit commun et j’en suis plus
fier que si j’étais resté pendant vingt-sept ans député ! écrivi -il
plus ard dans « Haut les fourches » (11).
L gouv rn m n v nai d fair d lui « l héros d la pay­
sann ri ».
Son mouv m n é ai lancé. La cris agricol , qui réduisi con­
s amm n , d 1931 à 1940 l r v nu agricol l pouvoir d’acha
du paysan (baiss d 25 p. 100 par rappor au niv au général
d s prix), lui p rmi d dév lopp r l hèm d la misèr paysann
provoqué par l’incuri adminis ra iv la rahison du Parl m n
qui sacrifia l s in érê s d la paysann ri à c ux d s rus s d
la hau banqu (12).
Il préconisai la cons i u ion d’un véri abl Fron d s organisa­
ions agricol s qui oblig rai l’E a à adop r un a i ud plus
compréh nsiv à l’égard d s agricul urs.
L Front paysan, don l sign symboliqu d ralli m n é ai
un g rb sur laqu ll s crois n un fourch un faux, fu
créé n 1934. Il é ai l faisc au d rois impor an s mouv m n s :
(8) Cf. L. Gabri l-Robin : Dorgères et le Front Paysan, Paris, 1937.
(9) Le Monde a mêm parlé d « M. d’Orgères d’Halluin ». On sai qu l s marxis s,
par x mpl , déni n aux vi ill s famill s l droi d parl r au nom d s paysans aux
mains cal us s. Le Monde (18-2-60) a dû publi r un mis au poin : Dorgèr s s’app ll
bi n D’Halluin mais il n’ s pas nobl . Son pèr é ai un p i bouch r d Wasqu hal
(Nord). Dans l Nord, la par icul De (D’Halluin, D Gaull , c...) n’impliqu aucun
i r d nobl ss .
(10) Cf. Pi au in La Terre au paysan, paru n 1936.
(11) Il n fi qu 27 jours d droi commun, parc qu’un loi d’amnis i fu vo é
à la sui d pro s a ions paysann s.
(12) A ving -cinq ans d dis anc , c’ s aussi l hèm déf ndu, av c forc docum n s
révéla urs, par H nry Cos on dans La Haute Banque et les Trusts (1958), puis dans
Le retour des « 200 Familles » (1960).
LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 253

— l Bv o x r~ o • e u u to p p e v di Comité d’Action paysanne (grou­


pan F Union nationale des Syndicats agricoles l s dirig an s d s
principal s associa ions agricol s c n ral s spécialisé s),
.— l Bv o x q | s q tn e (c’ s -à-dir l Parti agraire et paysan fran­
çais),
. — l Bv o x ‚ e Dw • e p u e rq • u q p p e (unissan l s Comités de
Défense paysanne d Dorgèr s.
Chacun d s blocs gardai son au onomi , m nai la ba aill à
sa guis , mais déléguai à la dir c ion du Front qu lqu s-uns d
s s m mbr s chargés d coordonn r l’ac ion commun .
L s rois ê s marquan s d la coali ion é ai n , av c Dorgèr s,
Fl uran -Agricola Jacqu s L Roy-Laduri , s cré air général d
F Union nat ionale des Syndicats agricoles.
C d rnièr , principal élém n du « Bloc prof ssionn l »,
da ai d 1886. Ell é ai né au s in d la vi ill Société des Agri­
culteurs de France (fondé n 1886) après qu la Républiqu u
r connu aux ravaill urs l droi d’associa ion qu la Iro l ur avai
nl vé (Loi L Chap li r du 14 juin 17.91).
L mo « syndica s », qui s rouvai dans l i r , donnai à
l'Union un p i air révolu ionnair qui ffrayai qu lqu p u l s
b aux m ssi urs d s Agriculteurs de France.
C n’ s qu d ux ans nviron après l vo d la loi du 21 mars
1884 au orisan la créa ion d syndica s prof ssionn ls (14) qu
l marquis d Dampi rr , présid n d s Agriculteurs de France,
cons n i , à son corps déf ndan , à c conc ssion fai à l’ spri
nouv au : « Cette loi (d 1884) n’était pas acceptée sans inquiétude
par la partie sage de la nation — déclara- -il -—. Qui eût dit que
nous trouverions dans cette loi redoutable le moyen de constituer
une réelle représentation de l’agriculture ? C’est cependant ce qui
est arrivé... Nous l’avouons sans détour, ce n’est pas sans appré­
hension que nous avons vu, conformément au vœu voté, la Société
invitée à entrer dans cette voie et à promouvoir des syndicats. »
On compr nd aisém n qu l s grands proprié air s rri ns
qui dirig ai n l s Agriculteurs de France ai n é é inqui s d voir
s cons i u r d s syndica s groupan l s proprié air s- xpor an s
d s p i s moy nn s n r pris s agricol s.
L’Union s dév loppa l n m n , mais sans in rrup ion. Au
mom n d la créa ion du Front paysan, ll groupai 10.000 syn­
dica s r prés n an un million d famill s paysann s.
En 1934 1935, l Front in d nombr us s réunions dans
ou la Franc ; ll s s rminai n souv n par d s échauffouré s
av c l s adv rsair s d gauch ou la polic . C’ s à l’un d’ ll
qu Dorgèr s préconisa la grèv d l’impô l r rai d s fonds.
Inculpé d’a in au crédi d l’E a , il répondi n posan sa

(13) Parmi c s associa ions c n ral s spécialisé s, ci ons : la Confédération Générale


des Producteurs de Blé, présidé par Poin i r, fu ur syndic d la Corporation Paysanne
(19'12), c ll d s Planteurs de Betteraves, d s Producteurs de Lin, d pommes de terre,
fruits et légumes, c...
(14) C’ s ou à fai par hasard qu l ravaill ur d s champs bénéficia d la loi
d 1884. A l’ar icl 3 du proj , l législa ur n’avai pas prévu l s syndica s prof s­
sionn ls d l’agricul ur . Au cours d la discussion d c ar icl , au Lux mbourg, un
séna ur du Doubs nommé Ond qui n rai dans la sall d s séanc s au mom n
■précis où avai li u la l c ur du passag « ayant pour objet l’étude et la défense
des intérêts économiques, individuels et commerciaux », s’écria, n gagnan sa plac :
— lut pourquoi pas AGRICOLES aussi ?
On s rallia à son poin d vu . Désormais l’isol m n où s rouvai l paysan allai
c ss r (cf. Le Document, n° 3, déc mbr 1935).
264 LECTURES FRANÇAISES

candida ur à un él c ion par i ll à Blois : malgré l s pr ssions


gouv rn m n al s — Camill Chau mps déf ndai son li f — il
ob in 6.760 voix au pr mi r our con r 4.800 à son suivan immé­
dia , niais fu ba u au s cond, s s adv rsair s du c n r d
gauch s’é an coalisés con r lui. Un nouv ll condamna ion à
hui mois d prison f rm par l ribunal d Rou n, valu au
l ad r paysan la v d .
C p ndan , n 1936, la mor d Fl uran -Agricola ayan n raîné
la division du Parti agraire n d ux group s rivaux, am na aussi
la fin d la coali ion paysann . Rédui à s s s ul s roup s, Dor-
gèr s va donc n r d ralli r ou la paysann ri à son drap au.
Il y parvi n n par i : à la v ill d la gu rr s s Comités de
Défense paysanne comp n soixan fédéra ions don un dizain
group dix mill adhér n s au moins, c r ain s, comm c ll s du
Pas-d -Calais du Nord, dépassan rès larg m n c chiffr .
Son group d pr ss comp principal m n : Le Progrès
Agricole de l’Ouest, qui annonc quaran mill abonnés, l Cri
du Sol, la ribun p rsonn ll d Dorgèr s, qui ir à 100.000 x m­
plair s, l Cri du Paysan, organ m nsu l d s Comités et Ligues
d’Action et de Défense paysanne, Le Paysan du Centre-Ouest
La Provence paysanne.
Av c sa pr ss , Dorgèr s s fla d ouch r la quasi- o ali é
d s famill s paysann s.
Après la chu d la IIP Républiqu , Dorgèr s d vin ou na u­
r ll m n l’un d s ar isans d la Révolu ion na ional au s in d
la paysann ri . Nommé délégué à la Propagand d la Corpora ion
paysann , créé à Vichy par c lui qu’il app lai « le Maréchal
paysan », il a r pris la publica ion d son Cri du Sol, r plié à
Dyon, publi un livr « Révolution paysanne » (1943) où il
xposa la poli iqu paysann maréchalis .
Hos il à la poli iqu d collabora ion, il facili a l passag d
la lign d démarca ion à plusi urs résis an s l ur p rmi ainsi
d s réfugi r n zon Sud. R j an l fascism , il n s’é ai rallié
qu’au Maréchal.
Il n’ n fu pas moins incarcéré à la Libéra ion il d m ura
dix-hui mois dans l s g ôl s du nouv au régim ; mais il n fu
gra ifié qu d’un condamna ion à dix ans d dégrada ion na io­
nal par un Chambr civiqu (15).
Il ii pu r pr ndr l comba qu’ n 1949, lorsqu’il u rach é
La Gazette agricole, l’un d s plus vi ux journaux français (fondé
n 1840). Il a près d cinquan -cinq ans, mais il d m ur ac if,
n housias agr ssif.
L s « politiciens », mêm paysans, son s s nn mis : « Un
paysan élu comme tel mais prisonnier des politiciens, écri -il,
est le pire ennemi de la paysannerie » (16). Il souhai qu soi
fondé « un nouveau parti paysan débarrassé de ses politiciens,
de ses traîtres et de ses trouillards » (17).
Il avai fai allianc avan la gu rr av c la Ligue des Contri­
buables d L maigr -Dubr uil (18). En 1957, il s’allia av c Paul
An i r Pi rr Poujad ; on sai qu c accord fu moins h u­
r ux qu’il pri fin rès rapid m n .
(15) Il lu aussi ô r l vé d c condamna ion pour fai s d résis anc .
(16) La Gazette Agricole, 13-5-1953.
(17) Ibid., 16-6-1955.
(18) L dirig an d s Huiles Lesieur é ai , alors, l’un d s commandi air s d la pr ss
d’opposi ion na ional .
LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 265
Dorgèr s é ai alors dépu é. Il avai é é élu n Ill - -Vilain
n janvi r 11)56 sur un programm sans équivoqu .
Enfin, sa Gazelle agricole sou in l s candida ur s d s amis du
mouv m n : Palmicri, n S in - -Ois , L f bvr -Pon alis, dans l
Calvados, Hénaul , dans la Manch , d’au r s ncor .
Dorgèr s, qui fu mprisonné cinq fois inculpé près d
soixan , r iré sous sa n , consacr s s loisirs à écrir s s
mémoir s (19).
Déçu, mais non découragé, il a nd, à soixan - rois ans, au
mili u d s s fidèl s (20), l mom n où il pourra r pr ndr , av c
d nouv ll s arm s, l mêm comba con r l mêm nn mi...

De ('Union Paysanne d'Alsace à ('Union des Paysans de France.

C qu Dorgèr s a fai dans l’Ou s , à la mêm époqu , un j un


paysan alsaci n l faisai dans l’Es : Jos ph Bilg r. Son mouv ­
m n n’ u sans dou jamais l’ampl ur d la Déf ns Paysann :
il n’ n déborda pas moins rès larg m n la vi ill Alsac , son
b rc au.
Né l 27 s p mbr 1905 à S ppois-l -Hau , dans l Hau -Rhin,
à qu lqu s pas d la fam us borne des trois frontières (Franc -
All magn -Suiss ), Jos ph Bilg r s issu d’un famill d r­
ri ns é abli dans l pays d puis la Gu rr d Tr n Ans,
profondém n français . Son pèr , p i fonc oinnair , fu réfrac­
air au s rvic mili air all mand.
A ving -d ux ans, après d solid s é ud s aux lycé s collèg s
d Mon r ux-Vi ux d B sançon, puis à l’écol d’Agricul ur ,
libéré du s rvic mili air , il organis un group m n syndical
du Sundgau l ralli à l'Union Paysanne d’Alsace. A ving -
qua r , il s s cré air général d VUnion fond la Gazette
Paysanne d’Alsace-Lorraine, don il pr nd la dir c ion.
L’Union Paysanne, d’abord can onné à l’Alsac , s dév lopp
s’é nd sous sa dir c ion : un Union parallèl s fondé n
Lorrain un au r à B lfor . C’ s n 1930. Organisa ur,
connaissan l s b soins d s s adhér n s, il do l mouv m n
d div rs s rvic s organism s impor an s : Coopérative agri­
cole (Colmar), Banque des Paysans d’Alsace (Mulhous ), Laiterie
coopérative St-Morand (Mulhous ), Coopératives vinicoles, Coopé­
ratives laitières (Mulhous , Sain -Louis, Gu bvill r, Colmar, S ras­
bourg, c.).
1935 : l’Union d vi n VUnion Paysanne d’Alsace et de Lor­
raine. A cô é d’ ll , r lié s à ll par d s mili an s ou d s cadr s
communs, s cons i u n VUnion ouvrière, VUnion des classes
moyennes.
La mêm anné , Bilg r fond l Front National du Travail
organis l s pr mièr s « ch mis s v r s » alsaci nn s.
L’ ssor pri alors par l mouv m n l’oblig à fond r d’au r s
journaux : Volk, h bdomadair alsaci n pour l s vill s, Peuple
libre de France, à Paris, ou a pr ndr d s in érê s dans d’au r s :
Le Courrier agricole (Limog s), La Nouvelle Oranie (Oran). Il créé
(19) L pr mi r volum , qui mbrass la périod d’avan gu rr , a paru l’an d rni r
sous l i r : « Au XXe siècle, dix ans de Jacquerie », aux Édi ions du Scorpion,
qu dirig son fils.
(20) Auprès d Dorgèr s, l’épaulan , l sou nan , l s condan dans son ac ion
poli iqu syndical , s rouv un équip d’homm s ac ifs courag ux : Pi rr
D’Holland r, un mair paysan du Pas-d -Calais, Raoul Girr b uk, c...
266 LECTURES FRANÇAISES

l s Nouvelles Editions Populaires. Il parl pr squ ous l s jours


dans l s m ings sillonn non s ul m n l’Alsac la Lor­
rain , mais aussi, av c Dorgèr s ou s ul, la Normandi la Br ­
agn .
Av c la v nu au pouvoir d Léon Blum du Fron Populair ,
l'Union Paysanne s durci . S s mili an s in rdis n pra iqu ­
m n ou ac ivi é marxis dans l s campagn s d l’Es ; ils
pré nd n néanmoins fair n ndr l ur voix dans l s vill s. Là,
l s homm s du Fron Populair son organisés ; ils dispos n d
la polic d s gard s mobil s. L s ch mis s v r s d Bilg r l s
affron ron c p ndan . C’ s la bagarr : Bilg r s arrê é l
18 déc mbr 1936 à S rasbourg à l’issu d’un réunion in rdi
par l gouv rn m n . La polic a chargé : il y a d nombr ux
bl ssés, d s arr s a ions, d s poursui s. L Régim s déf nd,
il a d s auxiliair s préci ux : l s rus s lai i rs mino i rs. C ux-
ci fon condamn r Bilg r à d ux mois d prison ; c lui-là l fai
poursuivr pour « a in au crédi d l’E a ». Qu’impor ! Il
s ra candida n 1936, sans l’aid d’aucun par i — plu ô con r
ux — adop ra l programm d Quadregesimo Anno. Il s ra
ba u à Gu bvill r par un coali ion d ca holiqu s au onomisan s
d socialis s bolch visan s. L s anné s 1937, 1938 1939 s
pass n n lu s épiqu s con r l gouv rn m n , l s « féodaux »
( rus s) la Gauch .
Puis c’ s la gu rr , qu Bilg r fai dans un uni é comba an
n Sarr , puis n Champagn . Fai prisonni r près d Paris, il s
libéré comm Alsaci n r gagn son pays. L s All mands on
na ur ll m n dissous, dès oc obr 1940, son mouv m n confis­
qué l s bi ns d c d rni r d s journaux affiliés. Il s dép n­
s ra sans comp r pour s s compa rio s, l s déf ndra au Cons il
lorrain in rvi ndra cons amm n pour ux auprès du gaul i r
Burck l. Il ob i ndra ainsi 18.000 rapa ri m n s, la libéra ion d
Rob r Schuman, fu ur présid n du Cons il d la IV Républiqu
la grâc d nombr ux condamnés. Il aura aussi maill à par ir
av c l s All mands s ra arrê é par la G s apo.
Malgré c la, n raison d s solid s hain s qu lui on valu s s
campagn s d’avan -gu rr , il connaî ra dès 1945, la rigu ur d s
g ôl s d l’épura ion.
R ndu à la vi publiqu , à la sui d’un libéra ion an icipé ,
long mps réclamé par ous c ux qu’il avai aidé p ndan la
gu rr , il r pri du s rvic dès qu sa si ua ion fu ré abli ,
d’abord à la Défense Paysanne, puis au Rassemblement Paysan,
don il fu l s cré air général, nfin au Mouvement Populaire
du 13 mai (M.P. 13) qu’il organisa n mé ropol .
Il s aujourd’hui s cré air général du Centre National des
Métiers de France n mêm mps qu rédac ur n ch f d Pro­
motion Paysanne d Salut Public de l’Algérie Française, c d r­
ni r, organ du M.P. 13.
A l’Union Paysanne d’Alsace et de Lorraine (fondé n 1924),
Jos ph Bilg r, qui avai succédé à André G s rmann, é ai n ouré
d B n no M nsch, César Frick, Jul s Bol z, Charl s Smil r (Mou­
v m n paysan), André Quiqu r z, Ambrois Moys s (Ch mis s
v r s), Ern s Schlumb rg r, Eugèn N u (Union Paysann ),
Eugèn Foul (Fron Na ional du Travail), Pi rr Pflimlin, fu ur
présid n du Cons il, Gabri l Charp n i r (d’Algéri ), Doc ur
Paul Sp cklin, M° A. Mos r, c.
For m n in é d’an isémi ism d fascism , l Mouv m n
Bilg r é ai rop profondém n chré i n pour s’appar n r au
LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 267
na ional-socialism all mand. Adv rsair d l’au onomism , na io­
nalis français in ransig an sans ou fois ni r ni r j r la
communau é uropé nn , il s s n ai plus près d la Card d f r
d Codr anu, dü phalangism d José An onio Primo d Riv ra ou
du Na ional-Syndicalism d Salazar qu du fascism propr m n
di .
La collabora ion qu Jos ph Bilg r appor a, après la gu rr , à la
Défense paysanne d Dorgèr s, au Rassemblement paysan d’Anü r
d P. Poujad , n’a n ri n modifié l s ndanc s du l ad r
paysan alsaci n. Au con rair , l s cré air général du Rassemble­
ment paysan influ nça rès for m n l mouv m n s s
cadr s (21). S s idé s r ncon rai n d’aill urs b aucoup d sym­
pa hi au Cons il d s r n qui, sous la présid nc d Raoul
L mair , vé éran d s lu s paysann s adv rsair obs iné d s
rus s, dirig ai l Rassemblement.
Lorsqu c lui-ci s divisa, ainsi qu l l c ur l’a vu dans l s
pag s précéd n s, un impor an frac ion d s cadr s d s mili­
an s suivi Bilg r à Promotion Paysanne , grossi d’élém n s
v nus du M.P. 13, fonda l 2 févri r 1959, au Congrès d Troy s,
l'Union des Paysans de France.
Placé sous la présid nc d’honn ur d Rob r Mar l, agricul­
ur à Chébli (Alg r), présid n du M.P. 13, l nouv au mouv ­
m n s dirigé par : Mauric J anson, agricul ur à Maison-l s-
Soulain s (Aub ), présid n ; H nri Morill , Raoul d B aunay,
F rnand Llur ns (Algéri ), Rog r M yèr (réfugié du Maroc)
J an N v u, vic -présid n s ; Jos ph Bilg r, rédac ur n ch f d
Promotion Paysanne, s cré air général.
Du sièg d l’organisa ion, 18, ru Daunou à Paris, l s cré aria
général anim l s s c ions fédéra ions d provinc , par iculiè­
r m n ac iv s n Algéri , n Alsac , n Champagn , n V ndé ,
n Normandi , n Lorrain n Prov nc .
« Leur action, nous di J. Bilg r, se situe entre la démagogie
stérile et l’opportunisme officiel, également néfastes. Elles appuient
la F.N.S.E.A. (exploitants agricolés) dans la mesure où son action
se libère de la tutelle officielle et de l’emprise marxiste imposée
à la Libération par Tanguy-Prigent. Notre mouvement désire la
restauration d’une véritable corporation paysanne représentée
dans tous les Conseils de la Nation. Son action est principalement
axée sur la défense de l’exploitation agricole familiale. Il veut
être, pour le M.P. 13 — mais dans le sens contre-révolutionnaire
— ce qu’est la C.G.T. pour le Parti communiste, dans le sens
le sens opposé » (Déclara ion à Lectures Françaises, 10-5-1960).

D ux francs- ir urs d'un mod rn Jacqu ri .


No r é ud sur l Mouv m n Poujad m n ionn 1 ’U.D.A.F. —
Union de Défense des Agriculteurs de France — fondé à Sain -
Affriqu (Av yron) l 1 r mai 1955, n prés nc d six mill pay­
sans accourus du c n r du sud d la Franc . Nous n’y r vi n­
drons pas : branch paysann du poujadism , son ac ion . son
his oir s confond av c lui.
L’un d s fonda urs pr mi rs anima urs d 1’U.D.A.F., av c
Pi rr Poujad Raoul L mair , é ai un paysan d s Ard nn s,

(21) Au congrès d’avril 1958 à Poi i rs, l Rassemblement Paysan s prononça, à la


d mand d J. Bilg r, pour un « Etat chrétien, corporatif et décentralisé ».
268 LECTURES FRANÇAISES

Léon Dupon . C d rni r, qui p u ê r considéré comm la ch ­


vill ouvrièr du mouv m n à s s débu s, n é ai l délégué
na ional à la propagand . Il l r s ra jusqu’ n avril 1956, da
d son xclusion ina ndu par Pi rr Poujad , présid n d’hon­
n ur d l’U.D.A.F.
C forc d la na ur n pouvai r s r long mps in mployé .
A soixan ans, Léon Dupon d m urai l grand ribun d la
paysann ri qui a consacré sa vi à la lu con r ous grou­
p m n s agricol s « vendus, comm il di , aux partis politiques
et défendant les gouvernements contre les paysans ». Pour déf n­
dr s s idé s, il fu candida à main s él c ions poli iqu s
prof ssionn ll s, sous d s é iqu s d gauch d’abord, puis d
droi . Il a nu plus d mill réunions ou m ings écri pr s­
qu au an d’ar icl s.
C anci n résis an , qui n’avai d hain qu pour l’occupan ,
ndai la main à s s adv rsair s pé ainis s l s conviai
« comme l’écrivait le grand Sully au roi Henri, à remettre de
l’ordre dans la maison ».
« Il est temps, ajou ai -il, de faire l’union des cœurs et des
esprits et de leur voler dans les plumes » (22).
C « l ur » visai l s « forces occultes », l s « communautés
religieuses agressives », la « bande de ratés, de compromis, de
pourris, de vendus » plus par iculièr m n c s « grands trusts
apatrides », c s « monopoles internationaux », c s « grands finan­
ciers » qui « mènent tous les Gouvernement des vainqueurs et des
vaincus, ruinent l’économie, imposent la guerre et la paix », c s
« marxistes et banquiers endurcis, rivaux pour dominer le monde,
mais associés pour faire disparaître les classes moyennes » (23).
Dans l pr mi r numéro du journal Chevrotine, — qu’il fonda
n juin 1956 av c la collabora ion du signa air d c s lign s, a iré
par l’an icapi alism fonci r d l’anci n leader d s paysans pouja-
dis s, son ard n pa rio ism — Léon Dupon s prés n ai
ainsi au l c ur :
« Je n’ai pas attendu 1955 (fonda ion d l’Ü.D.F.A.) pour entrer
dans la bagarre et organiser la résistance des classes moyennes,
puisque j’ai lutté vingt ans à la Chambre d’Agriculture des Ardennes
contre les trusts ennemis et les politiciens vendus.
Certes, mon action vigoureuse s’est toujours située dans l’opposi­
tion, car jamais la IIIm° République (pas plus que la IV") n’ont été
celles des paysans de France. Elles ont été les républiques d’asso­
ciations occultes internationales d’inspirations étrangères et de
banquiers apatrides, le tout coiffé par une franc-maçonnerie offi­
cielle.
« Ces maffias ont toujours travaillé dans l’ombre pour exploiter
les gens de la terre ; vos campagnes se dépeuplent avec régularité
depuis soixante-dix ans. Pourquoi ? Parce que depuis longtemps
on n’y gagne plus sa vie comme ailleurs, on ne vont pas payer la
famille paysanne, les fermières, nouveles esclaves, et leurs enfants,
sont exclus des salaires de la société moderne.
Le 25 janvier 1952 je déposai les statuts de l’Union Nationale des
Agriculteurs Indépendants, statuts précis, libéraux, nationaux, que
j’aurais voulu présenter au Congrès de Saint-Affrique l’an dernier..
Ces statuts n’étaient pas établis pour faire la popularité d’un prési­
dent, car l’Union devait être présidée par une région élue pour un

(22) Chevrotine, 15 juill 1956.


(23) Ibid., 15 juin 1956.
LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 269
an seulement. La présidence aurait ainsi fait le tour des provinces
françaises. L’Union était inspirée de la grandeur de la France :
c’était notre Présidente.
« En 1952 je publiai une brochure : « L’agriculture française
veut survivre ». Cette brochure contient toutes les idées maîtresses
de l’Union du Mouvement Poujade, en particulier la lutte contre les
trusts, contre la C.G.A. et la F.N.S.E.A. inféodées à ces trusts et
fourrées dans la culotte des politicards de droite et de gauche. Je
dénonçai la veulerie des associations agricoles, qui en reconnais­
sance de rubans et. d’avantages personnels, acceptaient jour après
jour, comme des béni-oui-oui, Les dispositions gouvernementales
qui amenèrent la situation actuelle : l’agriculture française au bord
de l’abîme et une jeunesse désemparée !
« En 1952, je menai vivement la campagne aux élections des
Chambres d’agriculture (élections professionnelles que je préconise
toujours) dans sept arrondissements de la Marne et des Ardennes.
Ces listes furent battues par les listes C.G.A. et membres sortants
colisés et furent combattues par sept journaux, par les partis appa­
rentés de 1951 menant la bagarre contre nous avec tout l’appareil
officiel, depuis les instituteurs jusqu’aux curés, ce qui n’empêcha
pas nos listes d’Union des Agriculteurs de recueillir le tiers des
suffrages à Vétonnement général. »
Puis, ayan rapp lé son ac ion à 1’ U.D.A.F., il concluai :
« Je me suis mis à la disposition du pays et j’ai servi avec fou­
gue et' mouvement de révolte des braves gens qui m’est cher. J’ai
fait ce que. j’ai pu, j’ai apporté mes connaissances de la question,
acquises au cours de quarante années de lutte et de défense de
l’agriculture, je crois d’ailleurs que si je ne suis pas le champion
de ces questions, je suis un de ceux qui les ont le plus étudiées
pour bien les comprendre.
« J’ai mis ma vieille peau à la disposition de mon pays. J’ai
soixante ans, deux guerres, quarante ans d’heures supplémentaires ;
elle ne vaut plus bien cher. Bien entendu je n’ai plus l’ardeur, la
vigueur, le punch des jeunes, je ne peux qu’apporter ma volonté
d’agir et mes connaissances avec le plus complet désintéressement ;
je ne veux ni galons, ni honneurs, je ne recherche aucunement la
considération publique.
« Mon orgueil passionné, peut-être, c’est de donner à ma chère
terre de France tout mon cœur, et il bat encore solidement. » (24)
Ou r , nous-mêm s (25), Chevrotine, — don l irag a igni
60.000 x mplair s au cours d l’é é 1956 — avai pour rédac urs
collabora urs : Zazou , journalis carica uris , jadis à
La Libre Parole, à Aux Ecoutes, aujourd’hui au Hérisson ; Pi rr
Fon ain , l’au ur d la « Guerre Secrète du Pétrole » d plu­
si urs au r s livr s con r l s grands rus s d « L’Or Noir » ;
Raoul L mair , un poujadis « or hodox », dirig an d l’U.D.A.F.
fu ur présid n d Rassemblement Paysan ; Paul Ch val ,
anci n dir c ur-géran d Fraternité Française, xclu qu lqu s
mois après Dupon du Mouv m n Poujad .
La v nu d Ch vall à Chevrotine fu considéré par b au­
coup d poujadis comm un déclara ion d gu rr offici ll à
l ur ch f. C lui-ci l’ n ndi -il ainsi ? Il fau l croir puisqu’il
consacr un ar icl à Ch vall Dupon , où il malm nai rès

(24) Chevrotine, 15 juin 1956.


(25) H. Cos on qui a Chevrotine, ou n r s an l’ami d son dir c ur, lorsqu l
journal comm nça s s a aqu s con r Pi rr Poujad . N.D.L.R.
LÀ REPRÉSENTATION PAYSANNE
AU PARLEMENT

En 1889, sur 576 députés, il y avait 131 grands pro­


priétaires terriens, 10 agriculteurs moyens, 3 vétérinaires
et 1 agronome, auxquels on pouvait ajouter une trentaine
d'hommes d'affaires et d'avocats propriétaires de fermes
et de champs ; l'agriculture -— sinon les cultivateurs eux-
mêmes — était donc assez largement représentée (30 %
de l'effectif de la Chambre).

En 1910, sur 597 députés, 52 étaient de grands pro­


priétaires, souvent titrés, 32 des paysans aisés, 6 des
viticulteurs moyens et 2 des vétérinaires, soit en tout 92
représentants de l'agriculture, auxquels s'apparentaient 15
autres députés possédant des propriétés rurales (18 % de
l'effectif parlementaire).

Avant la guerre, ils étaient encore 80 environ (12 % de


l'effectif).

Après la Libération, les représentants de l'agriculture


n'étaient plus que 47 (9 %) : l'épuration avait lourde­
ment frappé les notables de l'agriculture en raison de
la sympathie qu'ils avaient témoigné au Maréchal Pétain.

L'action des groupes paysans reconstitués fera, par la


suite, remonter la proportion..

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LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 271
séri us m n l pr mi r ou n ménag an J s cond, un « hon­
nête homme, jusqu’à preuve du contraire ». C fu l débu d’un
bagarr épiqu n r l s d ux group s. Chaqu numéro d Chevro­
tine é ai pl in d’a aqu s viol n s con r Poujad . L s l c urs
poujadis s, qui avai n appuyé Dupon dès l débu , s choquèr n
d c s dia rib s, l s non-poujadis s, qui lisai n l journal parc
qu'ils par ag ai n l s idé s général s d s s rédac urs, s lassè­
r n vi d c s polémiqu s don l on dépassai rop souv n c lui
d la cri iqu : ils s’é ai n abonnés à Chevrotine pour l s lir d s
ar icl s con r l « Système » con r s s « profiteurs », non
pour assis r à un lavag public d ling plus ou moins propr .
Chevrotine disparu l’anné suivan . Léon Dupon , qui n -
r nonc pas à la lu , s’ s r iré provisoir m n dans sa proprié é
d Bourgogn où il s livr , av c sa famill , à l’él vag d s bê s
à corn s — d s « vrai s », précis - -il n rian , — « ce qui me
change des taureaux à cornes d’escargot que j’ai connu à la direc­
tion des organisations agricoles. » (26)

Au r franc- ir ur d c mod rn jacqu ri , Yv s d Hau -


clocqu s , lui, un au h n iqu aris ocra . Il s aussi a aché à
sa rac , c ll d s L cl rc d Hau clocqu , qui on donné an d
bons s rvi urs au pays, qu’à la rr d Franc .
C paysan-g n ilhomm , qui fui comm la p s ou c qui
ouch à la poli iqu , s un prodigi ux mili an . D puis d s
anné s, par la parol sur ou par la plum , il comba l s mêm s
nn mis qu D’orgèr s, L mair Dupon .
Il a publié l’an d rni r un pamphl , « Paysan, fais ta prière »,
(27) qui pourrai s rvir d bas doc rinal à un grand mouv m n
d déf ns agricol .
Lui aussi s’insurg con r l s chnocra s — « La tour de
contrôle », comm di c anci n pilo — con r l s rus s
« qui tirent leur toute-puissance de redoutables forces occultes ».
« Ce n’est, — écri -il, — ni le Chef de l’Etat, ni le Chef du Gou­
vernement, ni le Gouvernement, ni le Parlement, qui commande
l’Economie, mais une poignée de techniciens semi-clandestins qui
tirent leur toute puissance de redoutables forces occultes. Ces
« forces de la nuit » qui n’ont ni couleur, ni patrie, ni scupules.
« Leurs consignes sont sans appel et malheur à l’homme d’Etat,
qu l qu’il soi , qui prendrait une décision engageant l’économie
sans les avoir consultés. Défense absolue de toucher à « l’inten­
dance », l’intendance c’est leur affaire. Ces messieurs ont émis
le principe que pour faire le bonheur de l’homme, il faut couper
tout contact avec lui. Et nous sommes allés ainsi de.' bévues en
bévues, jusqu’à tomber dans la faute psychologique de la non
convocation du Parlement.
« Depuis 1944 (pour ne pas nous perdre dans le temps), 3 prési­
dents, 25 ministères et 18 chefs de gouvernement, venus de tous
les horizons politiques, se sont succédé, mais la politique anti-pay­
sanne est demeurée invariable...
« Elle est demeurée invariable parce que, avant de constituer
son équipe ministérielle, le futur chef de gouvernement a, toutes

(26) Léon Dupon l s désignai dans Chevrotine sous l s vocabl s. l s plus div rs :
« syndicalistes couchés », « Béni oui oui », « syndicas rés », c...
(27) C pamphl fu r produi par Fraternité Française, bi n qu l’au ur n soi pas
poujadis .

J
272 LECTURES FRANÇAISES

affaires cessantes, convoqué les techniciens de la Tour, véritables


directeurs de conscience de la France qui lui ont dicté sa ligne
de conduite. »
E , désignan l’un d s grands r sponsabl s s lon lui, d la
« démission » d l’Agricul ur français , il ajou :
« Depuis le 4 décembre 1959 c’est un inspecteur des finances,
mis en « service détaché » le 16 mars 1960, qui conduit le présent
et l’avenir de toute l’agriculture française ; « plan de modernisa­
tion et d’équipement », orientation de la production », établisse­
ment des prix agricoles », « crédit agricole (C.N.C.A.) », « O.N.
C. », vins courants.
I.
« Ce fonctionnaire des finances est assurément un homme dis­
tingué, intelligent, rempli de bonne volonté, sinon de spécialité.
Mais, tout de même, que diriez-vous d’un directeur des services
agricoles ambitieux nommé du jour au lendemain directeur de la
Marine Marchande ?
« Ne tirons pas sur les Ministres de l’Agriculture... Depuis qu’en
1881 Gambetta a fondé ce ministère, leur rôle est allé s’amenuisant.
On leur donne tout juste les moyens, et ce n’est pas d’aujourd’hui,
d’administrer la misère.
« De grâce, il est urgent de comprendre qu’on ne guérit pas une
maladie si on ne sait pas d’où vient le mal, la moderne forteresse
à abattre c’est la Tour de Contrôle.
« Ne continuez pas à écrire que la politique est anti-agricole,
c’est faux ! Elle est anti-paysanne et anti-humaine ; voilà la vérité.
« Déjà en 1878, l Journal des Débats, con rôlé par Ro hschild,
imprimait :
« Que nous parle-t-on d’améliorer le sort des paysans pour em­
pêcher la désertion des campagnes ! Avant longtemps on pourra se
passer des paysans et ils disparaîtront comme ont disparu les
espèces dont le rôle 6<st fini. Il n’y aura que des ingénieurs
agricoles ».
« Que chacun se rappelle cette phrase elle est strictement
actuelle.
« Il est urgent de comprendre que lorsqu’on discute avec des
Messieurs on ne parle pas le même langage. Si on prononce : prix,
ils entendent : rendement, si on parle hommes, ils entendent :
unités de travail.. Pour eux la famille paysanne se divise en U. T.
comme la betterave fourragère se divise en U.F. et le gros bétail en
U. G. B.
« Tout dialogue est temps perdu ». (28)
Dans s s in rv n ions — il n fai mêm à la radio, pas à la
R.T.F., bi n sûr — il n manqu jamais d m r l’acc n sur
l’abs nc d’humani é d s m sur s pris s par l s chnocra s à
l' ncon r d la paysann ri français :
« Si au fond de notre pays ne veillait pas encore un semblant de
liberté, le responsable de la production agricole convoquerait une
délégation de paysans et leur dirait ceci :
« Messieurs, même si cela doit vous être désagréable, je suis dans
l’obligation de vous parler franchement.
Sachez d’abord et avant toutes choses que la France pastorale est
morte. Une nation agricole est une nation moyenâgeuse. L’intérêt
supérieur de la France commandé par les impératifs économiques
internationaux, exige que notre expansion industrielle s’accroisse
de 25 à 30 % dans les délais les plus courts. Pour y parvenir j’ai

(28) Le Berry républicain, 14-4-1960.


LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 273
un besoin absolu, avant le plein rendement de l’automation, de la
main-d’œuvre paysanne inutile.
Vos exploitants familiaux n’ont aucun rendement, et, je ne dis
pas cela pour vous Messieurs qui êtes des cultivateurs avertis, mais
ce sont des traine-misère, des arriérés, voire des alcooliques.
Je veux une agriculture productive, un équipement mécanique
approprié, des structures de terre révisées et de dimensions ren­
tables, car en-dessous de cent hectares, au petit minimum, une
exploitation végète. »
Le plus hardi des délégués étorquerait à cette affirmation :
— Mais monsieur, si nos produits étaient payés à leur juste prix,
nos exploitations familiales seraient rentables, notre production
serait d’une qualité inégalable et nous ne traînerions pas la misère,
comme vous le dîtes si bien. »
Le technicien lui couperait alors sèchement la parole :
■— Ah, Messieurs, permettez, l’histoire des prix agricoles insuffi­
sants, c’est une plaisanterie qui a assez duré ; je ne vous le répé­
terai plus : il n’y a pas de prix sans rendement et pas de rende­
ment sans surfaces...
Quant à votre malheur, je vous en prie, lorsque le destin de la
France est en jeu il est déplacé de faire du sentiment.
Je regrette que votre obstination in'ait contraint de vous mettre
aussi brutalement devant vos responsabilités ».
Et regardant sa montre :
« Je suis forcé de vous quitter car je représente la France
demain au Congrès de la productivité à Chicago ; excusez-moi, mes
minutes sont -comptées...
L’app l d’Yv s d Hau clocqu à la raison s fai alors pa hé­
iqu :
Techniciens qui nous méprisez tant et depuis si longtemps, vous
engagez notre avenir dans 'le chemin maudit de la concentration ;
d’une France pilote vous êtes en train de faire une France à la
remorque, un pays sans clochers à l’image des nations qui ont
perdu leur âme.
Et malgré les fumées d’encens qui nous suffoquent, dans le
domaine de la grandeur et du bonheur des humbles, la France
recule partout....
Le soir de la pensée tombe-t-il sur notre pays malheureux ?
Hommes indifférents, incrédules ou même hostiles, dont le cœur
est encore capable d’amour et le cerveau de lucidité, ne souriez
pas : le massacre des paysans équivaudrait à un véritable « géno­
cide », il marquerait la démission de la France.
Et disons-le sans orgueil, que serait sans nous le monde occi­
dental ?
Aidez-nous, avant que le glas se mette ù tinter l’agonie d’un des
derniers pays civilisés.
Le plus grand de tous... » (29).

La Pr ss Paysann .
A cô é d s par is d s homm s poli iqu s, dir c m n nga­
gés dans la déf ns d l’agricul ur , s rouv n un grand nombr
d journaux agricol s, chniqu s prof ssionn ls pour la plu­
par , for répandus dans l s campagn s. Parmi ux, plusi urs
x rc n un influ nc non néglig abl .
(29) Ibid.
18
274 LECTURES FRANÇAISES

11 j' a na ur ll m n :
La Terre, qu dirig l dépu é Wald ck Hoch , h bdomadair
paysan du Parti Communiste Français (5, ru du Faubourg-
Poissonnièr , Paris.
Le ' Paysan, h bdomadair d la C.G.T. (59, ru du Châ au-
d’Eau, Paris X ).
La Tribune du Monde Rural, dirigé par André D conninck,
s condé par Mauric Cari é, rédac ur n ch f, proprié é d la
SOGETAP — André Mor au Charl s Van Box l, associés —
(47, ru d la Vic oir , Paris).
Foyer Rural, organ du Mouvement Familial Rural (13, ru du
Doc ur-Roux, Paris), d ndanc démocra -chré i nn , édi é par
la Société de Publicité et d’Editions Rurales, don Léandr Lam­
b r , Pi rr L masson, Gilb r Fraud au l’abbé Pi rr Poiri r
son l s dirig an s.
Rustica (1, ru Gazan, Paris), h bdomadair publié par l s
Editions de Montsouris (démocra s-chré i nn s).
L’Information Agricole (1.1 bis, ru Scrib , Paris) h bdomadair
édi é par la S.E.D.P.A., don l s associés, au nombr d 22, son
for liés à la F.N.S.E.A. : F rnand Vangra fsch p (30), vic -
présid n d la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants
Agricoles, anci n m mbr ,du Comi é Consul a if Cons i u ionn l;
Alb r G nin, s cré air général d la Fédéra ion ; Armand-Louis -
Bidau, adminis ra ur d s Pétroles d’Aquitaine ; Hub r Buchou,
présid n du Centre des Jeunes Agriculteurs ; H nri Cha ras,
cons ill r économiqu ; André Gau hi r, dépu é radical-socialis ,
résori r d VAmicale parlementaire agricole et rurale ; Jacqu s
L picard, anci n syndic régional d la Corpora ion paysann ;
Flor n Nov -Joss rand ; c...
Le Figaro Agricole (14, R.-P. d s Champs-Elysé s, Paris), h b­
domadair appar nan à la Société du Figaro (adminis ra urs :
J an Schlumb rg r, d la banqu de Neuflize, Schlumberger et
Cie ; J an Prouv s! J. S gard, du rus d la lain ; F. B ghin
Cl. D schamps, du rus sucri r Béghin ; G. Raspail, présid n
d s Grands Moulins de Corbeil, c...)
Jeunes Agriculteurs (11 bis, ru Scrib , Paris), m nsu l dirigé
par Hub r Buchou (déjà ci é).
Jeunes Forces Rurales (95, ru d Vaugirard, Paris), d’obé­
di nc démocra -chré i nn .
Le Journal de la France Agricole (9, ru d s P i s-Ecuri s),
h bdomadair édi é par la Société d’Edition et de Publications
Agricoles, présidé par Philipp Schw isgu h, d la famill du
banqui r Schw isgu h d Mm Couv d Murvill , dirig an du
Réarmement Moral (an i-communis ) pour la Franc (31).

(30) Dans un ar icl d L’Injormatoin Agricole (n° 221, mars 1960), F. Vangra fsch p
n crain pas d’a aqu r l’Elysé qu’il r nd r sponsabl d la non-convoca ion d l’Ass m­
blé : « Il ne peut pas nous être indifférent, écri -il, que les pouvoirs des représentants
de la Nation (...) soient réduits à un point tel qu’aucune catégorie de citoyens ne
puisse plus faire entendre sa voix et doive s’en remettre « au fait du prince ».
Dans l numéro suivan (avril 1960), un au r vic -présid n à la F.N.S.E.A., s’ n
pr nan égal m n au Pouvoir, écri :
« Le mécontentement paysan ? Il s’explique par ces différences de traitement que
nous constatons aujourd’hui entre l’acier, l’aluminium et nos produits.
« Nous ne demandons pas que l’on brime l’industrie, nous entendons que l’on
n’étouffe pas VAgriculture. »
(31) Voir aussi Le retour des « 200 Familles », par H. Cos on p. 116.
LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 275
La Vie à la Campagne (79, boul vard Sain -G rmain, Paris), ma­
gazin m nsu l édi é par l rus Hach , c...
En ou r , d ux c n s journaux, r vu s bull ins paraiss n
n provinc d puis VAction Agricole d’Angoulêm , jusqu’à la
Volonté Paysanne d Rod z, n passan par rois organ s qu nous
ci rons ici plus par iculièr m n à raison d l ur a i ud n ­
m n poli iqu :
Le Progrès Agricole, d’Ami ns, La Semaine du Lait, d Lyon
L’Action Paysanne, d Gournay- n-Bray.
L pr mi r s c r ain m n l’un d s plus impor an s journaux
agricol s ac u ls. Lu dans ou la Franc n raison d s s
informa ions d sa docum n a ion oujours r marquabl , il
pr nd résolum n posi ion son dir c ur-rédac ur n ch f,
M. G. Raqu , fils du fonda ur, n’hési pas à d sc ndr dans
l’arèn poli iqu pour déf ndr à la fois la lib r é d la Pr ss
l s in érê s d s agricul urs. S s ar icl s con r l s « poli i­
ci ns », l s « chnocra s », l s « vampir s d la Financ »
son d véri abl s pamphl s. Bi n qu’ayan cons rvé un prés n­
a ion vi illo , for p u au goû du jour, Le Progrès Agricole a
r conquis l’audi nc qu’il avai avan la gu rr qu lui avai
fai p rdr un non-paru ion consécu iv à l’occupa ion à l’épu­
ra ion.
Av c s s 35.000 abonnés, sa rédac ion poli iqu chniqu -—
Bacconni r, anci n rédac ur n ch f d la Production Française
s parmi s s collabora urs — Le Progrès Agricole s , c r ain ­
m n , l’un d s organ s l s plus influ n s dans l s mili ux ruraux
(38-40, ru d s Jacobins, Ami ns — Somm ).
L s cond occup un plac d choix dans la pr ss agricol .
Il s l s ul h bdomadair d l’économi lai ièr diffusé dans
86 dépar m n s, l plus anci n aussi l mi ux docum n é d s
journaux consacrés à la lai ri . Il s lu par près d 10.000 pro­
duc urs d lai . Son dir c ur, qui jou un rôl poli iqu non
néglig abl dans la région lyonnais , qu l’on r rouv n 1958
cons i uan av c d’au r s group m n s un sor d car l d s
na ionaux, s un « corpora ivis » convaincu : A.-L. Cros
publia, n ff , n 1941, un impor an ouvrag sur la corpora ion,
où il prônai , av c convic ion, l sys èm ch r à La Tour du
Pin.
Pour a indr un plus grand nombr d l c urs paysans, La
Semaine du Lait (68, av nu d Sax , Lyon), consacr sa d rnièr
pag , in i ulé : Les libertés paysannes, à la poli iqu agricol .
S s ar icl s con r « l s rus s margarini rs lai i rs », con r
« la démagogi marxis » la « foli d s chnocra s » lui
a ir la sympa hi d s p i s produc urs d lai , mais aussi l’hos­
ili é d s grands annonc urs.
L roisièm d c s journaux agricol s poli iqu s s dirigé par
un paysan discipl d Charl s Maurras, J.-P. Foug rouss (L
Croqu -du-Bosc, par Gournay- n-Bray, S in -Mari im ). Bi-m n-
su l, s ul m n répandu dans son dépar m n d’origin , L’Ac­
tion Paysanne s prés n sous la form d’un journal du forma
légèr m n inféri ur à Rivarol sur l s pr ss s duqu l ll s iré .
Son irag s faibl . Il n’ n s pas moins lu comm n é
av c passion dans c par i d la Normandi où la gauch
i n l hau du pavé. Dé ail curi ux, qui n fai un f uill pay­
sann for original : L’Action Paysanne s uniqu m n rédigé
par d s « maurrassi ns » (condi ion sine qua non imposé par
son dir c ur).
276 LECTURES FRANÇAISES

T rminons c rapid passag n r vu d la pr ss agricol n


m n ionnan un ag nc fournissan aux journaux d s chroni­
qu s d s ar icl s ou fai s sur l s qu s ions paysann s : Agra-
Presse (29, ru du Général-Foy, Paris), qui occup un plac
prépondéran . Ell ouch c ii -çinquan journaux nviron —
non xclusiv m n agricol s d’aill urs, puisqu parmi s s abon­
nés s rouv n d s quo idi ns -—- près d cinq c n s p rsonna­
li és poli iqu s paysann s. An i-communis , mais sans os n a­
ion, Agra-Presse s dirigé par H. D ramond P. L grand-
Krug ll, don l s opinions son n m n « c n ris s » qui n
p uv n pass r, n aucun manièr , pour d s « ul ras » d la
paysann ri français .

On s’ s souv n é onné qu l s organisa ions paysann s ai n


é é, rès fréqu mm n , dirigé s, adminis ré s, animé s, à ous, l s
éch lons, mais principal m n dans l s cadr s supéri urs, par d s
homm s « qui ne tenaient plus guère le manche de la charrue ».
C r proch s fondé. C son sur ou l s gros xploi an s qui
son à la ê d s syndica s. Comm n pourrai -il n ê r au r ­
m n ? L p i xploi an s rop nu : a aché à la glèb , il n
p u qu’à grand p in qui r s s champs sa f rm . Lorsqu’il
s r nd à un réunion, souv n loin d son villag , il n p u
fair son ravail , dans c cas, c’ s sa f mm qui doi rair
l s vach s : c’ s un b sogn qui n’a nd pas, qu l’on n p u
r m r au l nd main.
D’au r par , du fai d la si ua ion par iculièr fai à la Pay­
sann ri , il s p u ins rui , s’il connaî bi n l s problèm s d
son « coin », il manqu d’ xpéri nc pour s’occup r d s qu s ions
in ér ssan ou l’agricul ur ou mêm simpl m n l’un d s s
branch s.
C ux qui, c p ndan , s fon viol nc « montent à Paris »
pour fair connaî r aux dirig an s l s b soins d l urs frèr s, s
rouv n dépaysés au mili u d c s homm s poli iqu s, d c s
hau s fonc ionnair s, d c s aris ocra s qui compos n l s comi­
és offici ls. In imidés, mal à l’ais , ils n’os n él v r la voix. Ils
s r nd n comp qu l ur prés nc s inu il . La prochain fois,
sur ou si l s ravaux d s champs son pr ssan s, ils r s ron
ch z ux, p rsuadés qu l’on f ra aussi bi n — ou aussi mal —
sans ux.
Rar s son donc l s p i s agricul urs qui p uv n ré ll m n
s’occup r d l urs organisa ions syndical s ou poli iqu s au ni­
v au na ional. Par con r , un gros xploi an , bi n s condé, p u
assis r aux réunions , s’il a qu lqu ins ruc ion, par icip r sans
difficul és aux ravaux d’un Congrès ou aux Cons ils d’adminis­
ra ion du syndica ou du mouv m n .
L malh ur, c n’ s pas qu l paysan confi la déf ns d s s
in érê s à un grand proprié air ou à un homm don l’occupa ion
principal n’ s pas d labour r lui-mêm son champ. L dram
du p i paysan, c’ s qu’il délègu l plus souv n s s pouvoirs
à d s homm s poli iqu s pour qui la paysann ri n’ s qu’un
r mplin « pour arriv r » ou à d s « agricul urs » qui son
sur ou d s homm s d’affair s, financièr m n liés aux pir s nn ­
mis d l’agricul ur français .
Il s vrai qu l s au r s Français n son pas mi ux lo is...
Henry COSTON.
XIV

LES M OD É R É S

Le Centre National des Indépendants.

C’ s l G janvi r 1949 qu fu offici ll m n cons i ué l Centre


National des Indépendants.
L séna ur Rog r Duch n s l fonda ur. Sa p rsévéranc
a vaincu l’influ nc — on s rai n é d’écrir : l’hos ili é — d s
modérés d s homm s d droi pour ou form d’organisa­
ion (1). L s xpéri nc s précéd n s avai n mon ré qu l s
« na ionaux » n’é ai n pas parv nus à s’organis r pour pr ndr
x rc r l pouvoir. L succès du gouv rn m n Pinay l dév ­
lopp m n du Centre s mbl n bi n indiqu r qu l s modérés
son , ux aussi, capabl s d par icip r à la vi poli iqu d la
Républiqu au r m n qu comm opposan s impuissan s
divisés.
Pr nan n main l s d s iné s d s modérés d s libéraux,
Rog r Duch , mair d R aun (d puis 1932) séna ur d la
Cô d’Or (d puis 1946), créa donc n 1949 l C.N.I. av c l’appui
d s s collègu s R né Co y Boivin-Champ aux , comm s cré­
air général d c forma ion, s consacra à la âch épuisan
d coordonn r l’ac ion d s div rs group s parl m n air s na io­
naux au s in d’un organism x éri ur au Parl m n .
Un pr mi r pas avai é é fai l’anné précéd n lorsqu Du­
ch avai am né l P.R.L. (voir no r no sur l Parti Répu­
blicain de la Liberté) à s'unir aux Républicains Indépendants. A
la v ill d s él c ions général s d 1951, l’adhésion du Groupe
d’Action Paysanne c ll d l'Union Démocratique des Indé­
pendants p rmi au Centre d r group r ous l s modérés au
mom n où allai s’ ngag r un rud ba aill non s ul m n con­
r la gauch , mais aussi con r l R.P.F. qui n ai d ralli r
la grand mass d s na ionaux.
L C.N.I. — d v nu l Centre National des Indépendants et des
Paysans — con rac a d s allianc s (appar n m n s) av c l s grou­
p s voisins (M.R.P., radicaux, c...) prés n a d s candida s
dans la plupar d s circonscrip ions. Il u un c n ain d’élus.
Sa posi ion au parl m n , où l R.P.F. s bornai alors à un
opposi ion sys éma iqu , lui p rmi bi n ô d’accéd r au gouv r-

d) La répugnanc d s « na ionaux » pour l « parti », qui impliqu un véri abl


organisa ion, s bi n connu d s c rcl s poli iqu s.
278 LECTURES FRANÇAISES

n m n : son l ad r, An oin Pinay, d vin présid n du Cons il


l 5 mars 1952. L’anné suivan , R né Co y é ai élu à la pré­
sid nc d la Républiqu .
Dès lors, l s Indép ndan s fur n pr squ d ous l s gouv r­
n m n s, y compris du gouv rn m n M ndès-Franc — où, mal­
gré l’hos ili é offici ll du Centre (2), n rèr n Rog r Houd ,
Guy La Chambr , Emmanu l T mpl , d Mous i r, J. Ch valli r,
B ncour , Moyn , Monin, Guérin d B aumon , affiliés au
C.N.I.P. ou s s sympa hisan s (3).
L s évén m n s du 13 mai on , p ndan qu lqu s s main s,
divisé l s Indép ndan s. Un par i d s dépu és modérés — la
minori é — sou in l gouv rn m n . Ving -cinq parl m n air s
indép ndan s vo èr n l’inv s i ur d Pi rr Pflimlin, dans la
nui du 13 au 14 : Api hy, Baronn s, B ncour , Boscary-Mon-
s rvin, Coirr , Couran , D lach nal, Fauchon, Gar , Joub r , l
chanoin Kir, Lallé, La Chambr , Laîné, d Mous i r, André Mu -
r, Pian a, Plan vin, Puy, Paul R ynaud, Rib yr , Ri r, Ro-
clor , T mpl Vigi r, andis qu qua r au r s s’abs nai n :
Baudry d’Asson, Hénaul , Raing ard Thébaul .
La maj ur par i du C.N.I.P. paru favorabl aux insurgés
d’Alg r Rog r Duch lança, av c G. Bidaul , André Moric
G. Sous ll , un manif s pour un gouv rn m n d’Union d
Salu . Mais lorsqu l général D Gaull s déclara prê à assu­
m r la r sponsabili é du pouvoir, il y u , dans l camp « Algérie
Française » du C.N.I.P. un c r ain flo m n . Tandis qu’An oin
Pinay, qui v nai d r ncon r r D Gaull , cons illai à Pflimlin
d’ n ndr la grand voix d Colomb y — é an ainsi « le pre­
mier à ouvrir les voies de la légalité républicaine au seul homme
capable de sauver à la fois l’Algérie et la France » (4) -—- Rog r
Duch s faisai ir r l’or ill : ayan créé l C.N.I. con r D
Gaull groupé con r lui un impor an frac ion du gaul­
lism poli iqu (l’A.!?.§.), l s cré air général d s Indép ndan s
n s s rai p u -ê r pas aussi promp m n aligné sur la posi­
ion d’An oin Pinay si l grand pa rona n’avai pas fai pr s­
sion sur lui (5).
Lorsqu l général forma son gouv rn m n , il ob in l s suf­
frag s d la o ali é d s dépu és du Centre, sauf c lui d Jacqu s
Isorni, il bénéficia d l ur collabora ion au gouv rn m n (l
l ad r indép ndan Pinay fu mêm son minis r d s Financ s).
Il r çu égal m n l ur appui au mom n du référ ndum, n
s p mbr 1958.
Aux él c ions législa iv s d nov mbr 1958, l C.N.I.P. pré­
s n a d s lis s dans ous l s dépar m n s,- souv n n accord
av c s s alliés du Centre Républicain (Lafay-Moric ) d la
Démocratie Chrétienne (G. Bidaul ). L hèm principal d c
coali ion é ai , na ur ll m n , la déf ns d l’Algéri la lu
con r l marxism .
L Congrès d 1958 fi r ssor ir d s div rg nc s d’opinion n r
l s participationnistes nuanc Pinay-Jacquino l s anti-partici-

(2) La plupar d s dépu és s’é ai n abs nus ou avai n vo é con r lois d l’inv s i ur
d M ndès-Franc .
(3) Au congrès d C.N.l.P.-A.R.S. (Indép ndan s, Paysans Ac ion Républ.
Social ) nu n déc mbr . 1954, la poli iqu du gouv rn m n M ndès fu sévèr m n
cri iqué l s minis r s fur n pris à par i .
(4) France Indépendante, 10-11-1958.
(5) Cf. Le Retour des « 200 Familles », pp. 63-68.
LES MODÉRÉS 279

pationnistes nuanc Ducli . L fossé n c ssa d s cr us r nsui


n r l s d ux ndanc s qui d vinr n plus n m n gaullis s
an i-gaullis s. Mais lorsqu la pr mièr p rdi son leader —,
An oin Pinay, ayan qui é l gouv rn m n , r joigni discrè­
m n la s cond ndanc — la grand majori é d s Indép n­
dan s Paysans s révéla sourd m n hos il à la poli iqu du
général (6).
La dir c ion du C.N.I.P. é ai alors assuré par An oin Pinay,
présid n , Rog r Duch , s cré air général, qu’assis ai n :
J an Chaînan , avoca , François Val n in, anci n présid n d la
Légion Française des Combattants, B r rand Mo , indus ri l
du Nord, dépu és, vic -présid n s ; Philipp Vayron, J an Turc
Gilb r D v z , dépu és, J an D lach nal, anci ns dépu és,
s cré air s ; An oin Gui on Pi rr F rri, dépu és, résori rs.
P u à p u l’hos ili é à la poli iqu du général s li plus ouv r .
La déclara ion du 16 s p mbr inci a un douzain d dépu és
modérés à vo r con r l gouv rn m n . « Nous restons partisans
de l’Algérie Française », affirma Rog r Duch (7). Lorsqu l
Général u r nvoyé l présid n du C.N.I.P., don la poli iqu
financièr lui donnai sa isfac ion, mais don l s cri iqu s c r­
ain s a i ud s lui d v nai n insuppor abl s, l noyau d résis­
an s — résis an s au gouv rn m n — s’augm n a d plusi urs
parl m n air s. Dès l s pr mi rs jours d l’insurr c ion d janvi r
1960, l C.N.I.P. adop a un mo ion favorabl à Pi rr Lagaillard
s s amis, vo é par l s 300 délégués (dépu és, séna urs r pré­
s n an s d s fédéra ions dépar m n al s), c qui fi dir au pré­
sid n Paul R ynaud, — gaullis d’au an plus f rv n qu’il fu
l « découvreur » du colon l D Gaull n 1940 (8) — « Le Centre
National des Indépendants est tombé entre les mains des ultras ».
Sans dou , Rog r Duch s s amis avai n -ils é é un p u
loin. Aussi, dans un communiqué qui suivi la réddi ion d s « in­
surgés », l C.N.I.P. modifiai -il qu lqu p u l s ns d la mo ion
précéd n . Duch lui-mêm acc p a qu la municipali é d
B aun , qu’il présid , nvoyâ au général, l 3 févri r, un m s­
sag l’assuran d sa fidéli é d son sou i n. E lorsqu l
gouv rn m n D bré d mand ra l s pl ins pouvoirs, pour assur r
l’ordr ma r l’opposi ion viol n d s déf ns urs d l’Algéri
Français , r n dépu és Indép ndan s s ul m n vo ron con r
(Caill m r, D vèz , Fraissin , François Val n in, Frédéric-Du­
pon , A. Gui on, Jarrosson, d Lacos -Lar ymondi , L gar ,
L g ndr , L P u, Migno , Mo , Tardi u, Trémol d Vill rs,
Vayron, Yrissou, c...) andis qu la majori é vo ai pour (d’Ail-
lièr s, B ncour , Boisdé, Chaînan , D lach nal, Pi rr F rri,
Mich l Jacqu , L Roy-Laduri , Mondon, A. Paqu , Paul R y­
naud, c...) Au Séna , propor ion analogu n r adv rsair s
par isans d s pouvoirs spéciaux (9). Parmi l s abs n ionnis s
figurai n B rgass , J. Féron, Hénaul , Juno , à l’Ass mblé Na io­
nal , Rog r Duch , au Séna .

(6) J an L g ndr , anci n R.P.F., dépu é indép ndan , déclara mêm qu l s na io­
naux é ai n « cocus ».
(7) France Indépendante, 9-11-1959.
(8) C’ s dans un gouv rn m n (éphémèr ) présidé par P. R ynaud qu D Gaull
(nommé général à i r mporair ) fu sous-s cré air d’E a .
(9) L numéro d févri r 1960 d Lectures Françaises, publi , dans un abl au d s
vo s sur l s pouvoirs spéciaux, la lis complè d s parl m n air s (Séna Ass mblé )
ayan pris par aux scru ins ou s’é an abs nus.
280 LECTURES FRANÇAISES

C’ s principal m n sur la poli iqu algéri nn qu l’opposi ion


d s modérés à la poli iqu du Généra] s’ s acc n ué d puis six
mois. Mais il y a bi n d’au r s suj s d mécon n m n ,
l’a i ud rop nuancé — ou inc r ain — du Présid n d la
Républiqu vis-à-vis d l’Europ du Pac A lan iqu risqu d
r j r un jour la quasi- o ali é d s Indép ndan s Paysans dans
l’opposi ion ouv r à D Gaull .
On p u c p ndan dou r qu c opposi ion ouv r quasi-
o al s produis an qu l général jouira d’un rès grand
populari é dans la p i moy nn bourg oisi d s vill s d s
campagn s qui r prés n l’ ss n i l d la cli n èl él c oral du
C.N.I.P.

A l’inv rs d s par is don l s m mbr s ir n l ur impor anc


d l ur appar nanc à c lui-ci, l Centre National des Indépen­
dants (106, ru d l’Univ rsi é, Paris) s cons rui sur la p rson­
nali é r prés n a iv d c ux qui vi nn n à lui. Très larg m n
ouv r aux élus locaux, aux no abili és aux cadr s, qui cons r­
v n l ur lib r é n ièr , l C.N.I.P., possèd un organisa ion rès
soupl .
Théoriqu m n , chaqu région doi organis r un C n r dépar­
m n al composé d’éîus locaux d’anima urs d’organisa ions
agricol s, indus ri ll s, ar isanal s, comm rcial s, c..., don un
s cré air général assur la liaison p rman n av c l C n r
na ional. « L plus souv n possibl » (10), l s r sponsabl s dépar­
m n aux doiv n m r n plac d s délégués d can ons d
commun s.
Av c l C.IJi.N. (Centre des Indépendants et Républicains Natio­
naux), Paris la S in possèd n un organisa ion par iculièr .
C ll -ci s animé par Fr déric-Dupon , cons ill r municipal d
Paris (d puis 1935), dépu é (d puis 1936) succ ssiv m n affilié au
P.R.L. (1946), au R.P.F. (1951), à l’A.R.S. (1953), au C.N.I. (1956),
qu s cond n d s parl m n air s d la S in . Mauric Dard ll ,
anci n Cons ill r d l’Union Français , n s l s cré air .
Chaqu s c ur possèd son propr bur au, qui cons i u n qu l­
qu sor l comi é él c oral du candida indép ndan .
Coiffan c qu nous app ll rons l’organisa ion régional , un
Comi é dir c ur formé pour d ux i rs d parl man air s pour
un i rs d mili an s d no abl s, s ins allé à Paris. (Nous
donnons plus loin sa composi ion ainsi qu c ll d s group s d
ravail organisés par l C n r .)
Un Congrès annu l doi , n princip , (11) fair l bilan d
l’ac ion passé é ablir l plan d c ll à v nir.
***
L libéralism , qui présid à l’ac ion poli iqu d s Indép ndan s
à l ur organisa ion, r nd malaisé l’é abliss m n d’un véri abl
programm , ncor qu dans div rs domain s impor an s, la posi­
ion d la quasi- o ali é d s modérés soi la mêm .

(10) France Indépendante, 14-12-56.


(11) Nous écrivons « en principe », car l r fus d’uni é doc rinal l’abs nc d
disciplin n donn n qu’un s ns indica if aux mo ions vo é s. Rapp lons ici qu la
lib r é d vo an à la Chambr qu’au Séna s n ièr sauf, oujours « en principe »,
pour l s inv s i ur s.
LES MODÉBÉS 281
C’ s l Présid n Pinay qui, au pr mi r congrès d s Indép n­
dan s, Paysans A.R.S. (déc mbr 1954), fixa l s grand s lign s
du plan auqu l pouvai n s ralli r l s modérés :
« La France inscrit son destin dans une civilisation humaniste
et chrétienne, déclara- -il. Aussi, les Indépendants sont-ils pour le
respect de la personnalité humaine (...) r fus n -ils l o ali a­
rism la chnocra i .
L s Indép ndan s Paysans v ul n « faire la synthèse des
valeurs spirituelles et du progrès technique qui doit servir et non
asservir ». Ils aspir n à « une civilisation du travail, intégrant
le travailleur par un intéressement matériel et moral, au dévelop­
pement de l’entreprise », — d la « libre entreprise », car, libé­
raux, ils r j n l’é a ism l s na ionalisa ions. Ils son pour
« une expansion économique dans la stabilité monétaire ».
Ils réclam n la « révision de la Constitution qui doit assurer
l’autorité dans la stabilité » — c’é ai n 1954 — la « construc­
tion de l’Europe, étape de l’organisation du monde occidental »,
l « désarmement contrôlé, général et absolu », s déclar n
favorabl s à la « coexistence pacifique pour la paix entre toutes
les nations malgré les antithèses de leur corps de croyance et
d’idéologie » (12) n invoquan la « solidarité humaine entre pays
de vieille civilisation et territoires sous-développés ».
Au Congrès d déc mbr 1956, auqu l par icipèr n l s princi­
paux l ad rs indép ndan s paysans, l C.N.I.P. s prononça
con r l communism l progr ssism d manda la mis hors
la loi du P.C.F. d s s fidèl s, réclama la déc n ralisa ion, la
réform fiscal , la réform du pouvoir xécu if législa if, d s
pouvoirs plus é ndus pour l Séna , la r prés n a ion d s syndi­
ca s d s organisa ions prof ssionn ll s un poli iqu na io­
nal pour l dév lopp m n d l’Agricul ur la sauv gard d
l’ xploi a ion familial .
L s Indép ndan s xigèr n aussi la déf ns d l’Afriqu — « la
France est une puissance africaine », — , na ur ll m n , d
l’Algéri « partie intégrante de la France », (13) l r nforc m n
d l'allianc a lan iqu , « instrument de la solidarité occidentale »
l’union d s uropé ns pour la déf ns d l urs posi ions dans l
mond .
Enfin, sur l’épin us qu s ion scolair , ils déclarèr n vouloir
« dans le respect de la justice et de la liberté, mettre un terme
aux luttes périmées des Enseignements ».
Par i cons rva ur, l C.N.I.P. a donc r pris à son comp l s
grand s lign s du programm d s par is libéraux na ionaux
d’avan -gu rr , r prés n és alors par l'Alliance Démocratique la
Fédération Républicaine.
Mais il n paraî pas ncor avoir mis au poin un organisa ion
d propagand comparabl au Centre de Républicains Nationaux

(12) C ci paraî n con radic ion av c l’an icommunism fonci r d s modérés l ur


méfianc à l’égard du socialism . Es -c un conc ssion au Grand Pa rona (C N P.F.)
qui, on l sai , comm rc av c l’U.R.S.S. ? N.D.L.R.
(13 ) C p ndan , souci ux d d m ur r d s « modérés », l s dirig an s du Centre
on fai publi r dans la pr ss (Le Monde 8-7-1960) un communiqué' dans l qu l ils
déclarai n laiss r l urs amis « libr s d par icip r au colloqu d Vinc nn s (sur
l’Algéri ), qui réuni d s homm s v nan d ous l s par is na ionaux », mais qu’ils
n saurai n « adm r qu s s élus par icip n à c r ains mouv m n s d’ x rêm
droi don l’agr ssivi é l s maladr ss s comprom n l s caus s qu’ils pré nd n
déf ndr ». C la visai , c’ s évid n , l mouv m n créé par c r ains dépu és
anci ns dépu és indép ndan s comm l F.N.A.F.
282 LECTURES FRANÇAISES

qu K rillis (14) avai fondé avan la gu rr qui r ndi d si


grands s rvic s à la Droi parl m n air d’alors.

Les personnalités dirigeantes.

La ch vill ouvrièr du C.N.I.P. d m ur son fonda ur. C


homm d 54 ans, ac if n r pr nan , s un prodigi ux anima­
ur. Il a su fair du Centre, sinon un par i comparabl au Par i
cons rva ur bri anniqu , du moins un organisa ion capabl
d’unir l s p rsonnali és modéré s jusqu -là éparpillé s dans div rs
group s , par an , incapabl s d’agir fficac m n .
Né l 4 juill 1906, à Lyon, Rog r Duch s l fils d’un no a­
bl d provinc , don il a héri é l goû d l’adminis ra ion muni­
cipal l bon s ns rural. Il n’avai pas ving -six ans lorsqu’il
fu por é à la mairi d B aun (1932). Il évoluai alors dans l s
aux radical s modéré s n ai d s nir à égal dis anc
d la gauch marxis d la droi réac ionnair . Y parvin -il
oujours ? S s él c urs s s amis bourguignons pourrai n l
dir . Toujours s -il qu’après la Libéra ion, il n ra au Cons il d
la Républiqu (1946) où il fu cons amm n réélu par l s délégués
séna oriaux d la Cô d’Or. Il a é é, par la sui , s cré air d’E a
aux Travaux Publics (Cabin Pl v n 1951), minis r d s P.T.T.
(Cabin s Pl v n, Edgar Faur , Pinay 1952, R. May r, 1953), minis­
r d la R cons ruc ion du Log m n (Cabin E. Faur 1955-
1956). S cré air général du C.N.I.P. d puis l débu sans in r­
rup ion, il s l dir c ur poli iqu d France Indépendante.
L ch f (parl m n air ) du C n r s An oin Pinay, l ad r d s
modérés d puis son xpéri nc d 1952. Né l 30 déc mbr 1891 à
S -Symphori n-sur-Cois , dans l Rhôn , l présid n Pinay s un
indus ri l moy n d S -Chamond (cuirs p aux), proprié air ,
av c sa f mm d s Tanneries Fouletier, héri é s d son b au-pèr .
A iré par la poli iqu , il d vin mair d Sain -Chamond n 1929,
cons ill r général n 1934, dépu é n 1936 séna ur n 1938,
oujours sous l’é iqu d l'Alliance Démocratique d Flandin.
L Maréchal Pé ain n fi , n 1941, un m mbr d son Cons il
Na ional l confirma, na ur ll m n , dans s s fonc ions d
mair . A la Libéra ion, il û qu lqu s difficul és av c l s épura­
urs, mais il su rouv r d s émoignag s favorabl s à son ac i­
vi é p ndan l’occupa ion , dès la d uxièm Cons i uan , il r n­
rai au Palais Bourbon. Il n’ n s sor i qu’ n 1959, lorsqu’il s
d v nu Minis r d s Financ s du pr mi r cabin d la V°. Répu­
bliqu , la nouv ll Cons i u ion in rdisan l cumul d s pos s
parl m n air gouv rn m n al. ■ En r mps, il fu s cré air
d’E a ou minis r dans 7 cabin s (Qu uill , 1949 ; Pl v n, 1950-
1951 ; Qu uill , 1951 ; E. Faur , 1952 1955-56 ; d Gaull , 1958-
1959 ; D bré, 1959-1960) présida l Cons il d s Minis r s n
1952. Il présida l Group d s Indépendants et Paysans d’Action
Sociale de l’Assemblée Nationale n 1956-1958, n mêm mps qu
l C.N.I.P. D puis plusi urs anné s, il s , n ou r , l’un d s prési­
d n s du Mouvement National des Elus locaux (voir no r é ud sur
c mouv m n ).
Ou r l présid n Pinay l séna ur Duch , l Comi é Dir c­
ur du Centre s compos , sauf modifica ion réc n , d dix dépu­
és élus par l ur group :

(14) Voir no r é ud sur c organism disparu.


LES MODÉRÉS 283
Aimé Paqu , agricul ur, anci n m mbr du P.S.F. (du Colon l
d La Rocqu ), dirig an d La Réconciliation Française, dépu é
d puis 1951 ;
Alb r Lallé, argicul ur, dépu é d puis 1946, présid n d l’Ami­
cal parl m n air agricol rural ;
Raymond Mondon, anci n procur ur d la Républiqu , dir c­
ur du cabin du préf d la Mos ll , n 1944, dépu é d la
Mos ll , mair d M z, anci n s cré air d’E a d M ndès-Franc
(péndan 15 jours n 1955) ;
Pi rr Baudis, adminis ra ur civil (Financ s), dépu é d la
Hau -Garonn d puis 1958 ;
J an D bray, méd cin, anci n s cré air général d Cons il
Na ional d l’Ordr d s Méd cins, dépu é d la S in d puis 1958;
Rog r Pino au, méd cin-ch f adjoin d l’Assis anc Publiqu ,
cons ill r municipal d Paris, dépu é d la S in d puis 1958 ;
H nri Collomb, avoca , cons ill r général du Rhôn , adjoin au
mair d Lyon, dépu é du Rhôn d puis 1958 ;
H nri Yrissou, insp c ur d s Financ s, anci n ch f adjoin d
cabin d’Yv s Bou hilli r, l minis r d l’Economi Na ional du
Maréchal Pé ain, anci n in ndan (Affair s Economiqu s 1942-
1946), collabora ur d’An oin Pinay, adminis ra ur d la Socié é
de l’Oiienza, élu dépu é du Tarn n 1958 ;
Francis Rip r , prof ss ur à la Facul é libr d droi d Mar­
s ill , dépu é d s Bouch s-du-Rhôn d puis 1958 ;
Jacqu s L Roy-Laduri , agricul ur, anci n minis r d l’Agri-
culiur du Maréchal Pé ain (1942), dépu é du Calvados n 1951-
1956 (15) d puis 1958, présid n d la Chambr d’Agricul ur
d Normandi .
Son m mbr s d droi du Comi é Dir c ur :
L nrésid n du groun oarl m n air : H nry B rgass , anci n
minis r ;
L s vic -présid n s du di group : Marc l An honioz, B r rand
Mo , Tr mol d Vi 11 rs, François Val n in ;
L s cré air du group : Raymond Marc llin ;
L présid n d la Commission d s Financ s : Paul R ynaud ;
L résori r du C n r : Pi rr Couran ;
L présid n d la s c ion agricol du group : Roland Boscary-
Monss’ rvin ;
E l présid n du C n r d s Indép ndan s Républicains
Na ionaux d Paris : Edouard Frédéric-Dupon .
L s séna urs indép ndan s paysans délègu n qu lqu s-uns
d s l urs au Comi é :
Edmond Barrachin, anci n dirig an du P.S.F., anci n dépu é
d S dan (1934-1936), anci n dépu é d la S in (1946-1958), anci n
vic -présid n du group parl m n air R.P.F., fonda ur d
Y A.R.S., anci n minis r ;
R né Enjalb r , anci n dépu é d’Oran (1936-1940), séna ur
d’Oran d puis 1951).
Léon Joz au-Marign , séna ur d la Manch d puis 1948 ;
Rog r Lachèvr , dir c ur d VAvenir de France, adjoin au
mair d Pon ois , séna ur d S in - -Ois d puis 1952 ;
Jacqu s d Maup ou d’Abl ig s, collabora ur d La Revue des
Deux Mondes d Hommes et Mondes, séna ur d la V ndé
d puis 1948 ;

(15) S s vo s favorabl s au gouv rn m n M ndès-Franc lui avai n fai p rdr la


sympa hi d nombr ux él c urs.
284 LECTURES FRANÇAISES

L prof ss ur G org s Por mann, doy n d la Facul é d Méd ­


cin d Bord aux, anci n s cré air d’E a à l’informa ion du
Maréchal Pé ain (1941), anci n dirig an d l'Alliance Démocra­
tique, séna ur d la Girond n 1932-1940 d puis 1955 ;
Pi rr Gar , anci n dépu é, anci n minis r (Cabin s Pinay,
1952 ; Gaillard 1957-1958 ; Pflimlin, 1958) ;
Son égal m n m mbr s d Droi , l s séna urs Raymond
Pinchard, présid n du group séna orial d s Indép ndan s ; Paul
Dréan , anci n présid n d la C.G.A., H nri Cornâ , mair d
Valogn , Juli n Brunh s, ous rois vic -présid n s du group d s
Indép ndan s ; ainsi qu c s cinq séna urs paysans : l doc ur
H c or P schaud, mair d Mura ; R né Blond ll , présid n d
l’Ass mblé P rman n d s Présid n s d s Chambr s d’Agricul­
ur s, présid n d l'Action Civique et Républicaine ; Max Moni-
chon, mair d Bousca ; Mar ial Brouss , anci n présid n d la
C.G.A. ; J an D lorm , rédac ur à div rs journaux paysans,
sous l ps udonym d J an Goiff ux, présid n d l’Union d s
Syndica s agricol s du Rhôn .
Appar i nn n nfin au Comi é Dir c ur, n raison d s fonc­
ions qu’ils occup n dans l mouv m n : J an Mor au, anci n
dépu é, con rôl ur financi r du C n r ; Roland Poyoou, s cré air
général d s Jeunesses Indépendantes (16) ; Jacqu s Roull aux-
Dugag (fils d l’anci n dépu é), s cré air général du C n r d
l’Orn ; Honn , s cré air général du C n r d l’Aub ; Pluch ,
s cré air général du C n r d l’Eur ; Camill Laur ns, anci n
dépu é, anci n minis r , dir c ur poli iqu d France Indépen­
dante ; B rnard L n uf, dir c ur adminis ra if, D nis Baudoin,
dir c ur-géran du journal.
L Bur au xécu if s composé du s cré air général : Rog r
Duch ; d s présid n s d s Group s d s d ux ass mblé s : B r-
gass , Pinchard, P schaud, d s vic -présid n s d s mêm s grou­
p s : An honioz, Mo , Tr mol d Vill rs, F. Val n in, Drian ,
Cornâ , Brunh s, Blond ll , Monichon ; qu lqu s p rsonnali és
x ra-parl m n air s complè n l Bur au.
A l’Ass mblé Na ional , l Groupe des Indépendants et Paysans
d’Action Sociale comp 110 m mbr s 9 appar n és :
J an Alb r -Sor l, Allio , An honioz, Baudis, Baylo , André Bé-
gouin, J an Bénard, B rgass , B ncour , Raymond Boisdé, Bos-
cary-Monss rvin, Bouillol, Bourn , Bréchard, d Brogli , Caill -
m r, d Carvill , Chaînan , Char yr , Charv , Chopin, Colin ,
Collomb, Colonna d’Anfriani, Coulon, Pi rr Couran , Crouan,
Cru ls, D bray, D lach nal, B r rand D nis, D vèz , Dixmi r, Dou­
bl , Dufour, Durand, Faulqui r, Jacqu s Féron, Pi rr F rri,
F uillard, Fouchi r, François-Val n in, Frédéric-Dupon , Ful-
chiron, Gavini, Godonnèch , d Grandmaison, Grass -Mor l, Grè-
v ri , Guillain, An oin Gui on, du Halgouë , Hanin, Hémain, Hé-
naul , Mich l Jacqu , Japio , Jarrosson, Jouaul , Joyon, Juno ,
Kir, Lacaz , d Lacos -Lar ymondi , J an Lainé, Lall , J an L
Duc, L gar , L g ndr , L Mon agn r, L P n, L Roy-Laduri ,
Lombard, Maloum, Marc llin, Mari , Migno , Mondon, Mo ,
Moyn , Orrion, Paqu , P cas aing, François P rrin, P rus, Pian-

(16) Au congrès d s J un ss s Indép ndan s Paysann s d juill 1957, qui fu


par iculièr m n agr ssif à l’ ndroi du Parti Communiste Français, l s délégués l s
plus r marqués, n raison d l urs in rv n ions fur n : B noî Mar i (Toulous ),
Ch nain (Paris), Mll R né Dumar au (Mars ill ), Duprc (Paris), Jacqu s Ernw in,
Hongr (Paris), Gérard L bas (Toulous ), Mll Chan al D U y (Lyon).
LES MODÉRÉS 285
a, Pino au, Pinvidic, Poud vign , Quinson, Paul R ynaud, Ri­
p r , Robichon, Roch -D lTanc , Roclor , Rouss lo , Sall nav ,
Salliard du Rivaul , d S smaisons, Sourb , Tardi u, T rré, Tré-
bosc, Tr mol d Vill rs, J an Turc, Turroqu s, Philipp Vayron,
d Vill n uv , Pi rr Vi r, Yrissou.
Appar n és aux rm s d l’ar . 1.9 du Règl m n :
D’Aillièr s, Brug roll , Dalainzy, D lapor , D shors, Duch sn ,
Fraissin , L fèvr d’Orm sson, W b r.

La presse des Indépendants.

L’h bdomadair France Indépendante s l’organ offici l du


C.N.I.P. D’abord ins allé 205, boul vard Sain -G rmain, à Paris,
il s aujourd’hui 106, ru d l’Univ rsi é, au sièg du C n r .
Il a é é fondé n 1950. L géran du journal é ai alors Rog r
Duch , lui-mêm . L séna ur-mair d R aun n é ai aussi l
dir c ur-rédac ur n ch f. A la sui d s évén m n s d’Alg r
d s pris s d posi ion rop ouv r m n an i-gaullis s du journal,
Camill Laur ns n s d v nu l dir c ur ( sup rvis ur) poli­
iqu . D puis 1952, la géranc s assuré par B. L n uf , qu l­
qu s anné s plus ard, D nis Baudoin a pri la rédac ion n main.
L’équip rédac ionn ll , à vrai dir ass z écl c iqu , va d
Rog r Priour , collabora ur réguli r du Droit de Vivre (journal
d s Israéli s d gauch ) à François Brign au, x-collabora ur
d Rivarol (Juli n Gu rn c) d Paroles Françaises (Coco B l
Œil), n passan par E i nn Falck, Jacqu s Plossard, Armand
Lano , Col Audoll n , Pi rr d Boisd ffr , B r rand Gaud ric,
Thi rry Morhan , Edouard H ls y (pour an rès p u « uro­
pé n »), Callix L cœur, Paul-Eugèn Rivoll , Mich l Aub r ,
cons ill r d l’Union Français , Paul Brièr , Max Richard, An­
oin All aum s, E i nn Péricard, Raymond B auj u, J an Falla-
vi r, Jacqu s Carré, Pi rr Hamp, André S ibio, François D s i r,
Pascal Pia, anci n édi orialis d Combat, Louis Pauw ls, d
Paris-Presse, R né Saiv , anci n s cré air d rédac ion d la
France an Travail, d la France Socialiste d L’Ordre, rédac­
ur au Journal, du Parlement, c...
D nombr ux journaux dépar m n aux, sans ê r à propr m n
parl r d s organ s du C.N.I.P. son liés à lui, soi par l urs diri­
g an s ou rédac urs, m mbr s du Centre, soi par un idéal com­
mun ou d s ndanc s rès voisin s. Par x mpl :
L’Avenir de l’Allier (Vichy), L’Indépendant des Hautes-Alpes
(Briançon), Le Valentinois (Val nc ), L’Elan Roubaisien (Roubaix),
L’Indépendant de la banlieue sud, Le Progrès Politique (Vannés),
L’Est-Eclair (Troy s), Le Méridional (Mars ill ), Journal du Can­
tal (Aurillac), L’Echo Charentais (Angoulêm ), L’Impartial (L s
And lys), L’Indépendant du Sud et du Centre Ouest (Bord aux),
Liberté du Midi (Mon p lli r), Les Nouvelles de Bretagne (R n­
n s), Le Pays Dauphinois (Gr nobl ), L’Indépendant de Loir-et-
Cher (Blois), L’Indépendant et Paysan de Maine-et-Loire (Ang rs),
Le Progrès de l’Oise (Compiègn ), Le Journal de l’Orne (Arg n­
an), L’Echo Indépendant (V rsaill s), Le Pays Mellois (M ll ),
Vendée Semaine (La Roch -sur-Yon), L’Eclaireur de l’Yonne
(S ns), c...
Bi n qu’organiqu m n libr d ou a ach av c l C.N.I.P.,
Inter-Hebdo p u -ê r considéré comm l’un d s por -parol s d s
Indép ndan s Paysans n raison d s li ns poli iqu s d son
286 LECTURES FRANÇAISES

dir c ur général anima ur, G org s Riond (17), anci n vic -


présid n d l’Ass mblé d l’Union Français , av c l Centre.
Fonda ur délégué général, avan la gu rr , du Syndicat des
Journaux et Périodiques des Départements, group m n prof s­
sionn l d la pr ss d modéré d droi , G. Riond s l’un
d s journalis s l s plus ac ifs l s plus n r pr nan s d s
anné s 1950-1960. . Vic -présid n d VAssociation Internationale
de la Presse pour l’étude des problèmes d’outre-mer, m mbr
dirig an d VAssociation Nationale des Rédacteurs en Chef, dir c­
ur d Communautés et Continents, r vu du Comité Central
Français pour l’outre-mer, présid n du Cons il p rman n
d la Biennale Internationale de l’information. Il dirig l s
Journaux Régionaux Associés (rédac ur n ch f : Pi rr Mayèr ),
ag nc d pr ss fournissan à plusi urs c n ain s d journaux
dépar m n aux, non s ul m n d s ar icl s, mais aussi d s illus­
ra ions d s clichés ( x s, pho os, d ssins).
Sans ê r aussi impr ssionnan qu c lui du Par i Communis
ou d la S.F.I.O., l group d s journaux indép ndan s — auqu l
il faudrai joindr un c r ain nombr d’h bdomadair s d
périodiqu s paysans — méri considéra ion.
Ch. P. et J.-L. M.
L Mouv m n d s élus locaux.
En Franc , 475.000 mair s, cons ill rs municipaux cons il­
l rs généraux n pouvai n , disséminés sur l rri oir , qu pré­
ndr à un ac ion d’ fficaci é r s r in , pour la plupar , à
l’é ndu d l ur commun . C’ s pour ux qu’ n s p mbr 1953
s créa l « Mouvement National des Elus Locaux » (23, ru
d’An in, Paris 2°).
Rapid m n , for d la présid nc d’honn ur assuré par Cha-
ban-D lmas, l dépu é-mair d Bord aux, Gas on Monn rvill ,
présid n du Cons il d la Républiqu , Edouard H rrio An oin
Pinay, l mouv m n s dév loppa régulièr m n . Bi n qu’ouv r
« à toutes les tendances nationales », l M.N.E.L. n groupa
jamais n fai qu d s élus appar nan à d s ndanc s modéré s
radical s.
C r group m n s’ s imposé pour bu la discussion, n vu
d’un rénova ion, d’un c r ain nombr d problèm s ls qu la
fiscali é, l chang m n d s s ruc ur s adminis ra iv s, ou l’appli­
ca ion d s ar icl s d la Cons i u ion aux coll c ivi és d bas .
Lors d s él c ions d 1958, l s dirig an s du M.N.E.L. avai n
préconisé « l’union des « oui » sur une même candidature et
recommandé la stricte discipline des « oui » au second tour le
cas échéant », faisan n sor qu « les candidatures de même
nuance se multiplient dans toutes les circonscriptions » (18). Mais,
avan mêm qu d s’occup r d la mis n val ur du pays ou

(17) Né l 12-6-1909 à Evian, G. Riond fu , our à our ou simul aném n , s cré air
d dir c ion du Nouvelliste d Lyon, dir c ur d la Presse Périodique du Sud-Est,
rédac ur n ch f d Presse Union, dir c ur d Presse de France, délégué régional du
Centre de Propagande des Républicains nationaux, rédac ur n ch f adjoin d
l’Ag nc Inter-France, c ci avan la gu rr ; puis s cré air général adjoin d la
Légion Française des Combattants dir c ur d la Propagand du Parti Républicain
de la Liberté.
(18) Le Monde du 12 nov mbr 1958.
LES MODÈRES 287
d déf ndr la déc n ralisa ion, l M.N.E.L. a c n ré s s ac ivi és
comm l di Le Monde (du 12 oc obr 1958), sur l’Algéri qu’il
n nd cons rv r uni à la Franc . E c’ s à c ciT qu son
œuvr la plus impor an aura c r ain m n é é produi ; il
s’agi du parrainag d vill s algéri nn s par d s vill s mé ropo­
li ain s, afin d l ur accord r pro c ion d p rm r d s
échang s comm rciaux, cul ur ls p rsonn ls.
L’idé d parrainag vin à André Voisin, s cré air général du
M.N.E.L., lors d’un voyag d’informa ion n Algéri qui s déroula
n avril 1956. E dès l mois d’aoû , comm ncèr n c s visi s
mu u ll s d solidari é n r r prés n an s d la Mé ropol d
l’Algéri qui n d vai n plus c ss r. C’é ai Philipp vill , parrai­
né par V rsaill s, Cons an in par R ims, Blida par M z ; ban­
qu s, réunions, voyag s d’é ud subv n ions suivir n . L s par­
rainag s é ai n lancés... Ils son aujourd’hui plus d c n ving -
cinq, jum lan ainsi l s plus impor an s d nos vill s.
On é ai à p in n oc obr 1956 qu l pr mi r voyag d s
élus locaux n Algéri s’organisai ; un dizain d mair s d
cons ill rs municipaux — don Mm Cardin — visi èr n l s vil­
l s qu’ils parrainai n . Puis, n nov mbr 1957, un s cond voyag
s’ ff c ua, l chiffr d s élus locaux avai déjà riplé. Enfin,
du 20 au 27 févri r 1960, un déléga ion composé d 30 mair s,
divisé n rois group s, visi a l’Orani , l’Algérois l Cons an-
inois, insp c an mêm l s ins alla ions pé rolièr s du c n r éco­
nomiqu d’Hassi-M ssaoud (19).
Ou r d s con ac s algéri ns, l M.N.E.L. a ncor organisé un
voyag à Lux mbourg l s 21 22 mars 1957 nu plusi urs
congrès. L’un, qui s’ s déroulé à Troy s, l 11 oc obr 1958,
nr gis ra d s déclara ions d Chaban-D lmas, Allouach , prési­
d n d la déléga ion d Cons an in , Dorg Voisin, favorabl s
à l’Algéri français . Au s cond, qui s in à B aun , l s 3, 4
5 juill 1959 sur l hèm : « la V° est-elle démocratique ? »,
G org s Bidaul , Rog r Duch Raymond Mondon prir n la
parol n compagni d s ora urs du mouv m n fédéralis fran­
çais : La Fédération, rès lié au M.N.E.L.
D puis s p ans, l Mouvement National des Elus Locaux accroî
donc s s adhér n s s s manif s a ions, r lian nfin à la
Franc la provinc d’Algéri par d’invisibl s mais solid s li ns.
C. de G.
La Fédéra ion.
La Fédération (Mouv m n Fédéralis Français 9, ru Aub r,
Paris 9°), qui jou un rôl impor an dans la propagand n
fav ur d l’unifica ion d l’Europ , a é é fondé au l nd main d
la Libéra ion (13 oc obr 1944). Ell fu d’abord un « C n r
d’é ud s ins i u ionn ll s pour l’organisa ion d la Socié é fran­
çais ». S s fonda urs v nai n principal m n d ' la gauch
proudhoni nn d la droi « corpora is ». Un circulaire
intérieure l ur s rvai d’organ d liaison. Paul Chanson, J an
Bar h y publiai n l urs ar icl s. P u à p u l c n r d’é ud s

(19) C mission d’informa ion compr nai , guidés par MM. G rgaud, L mari
Mar in, d s r prés n an s d’All magn , d B lgiqu , d s Pays-Bas, d Grand -Br agn ,
du Dan mark d Suiss , parmi l squ ls M. O o Bach, séna ur d B rlin, M. John
L wis, Lord-Mair d Birmingham M. Dani ls, ob rburgm is r d Bonn.
288 LECTURES FRANÇAISES

s ransforma n mouv m n . D l’é ud d s problèm s locaux,


communaux, municipaux, la Fédération passa à l’Union Français ,
qui v nai d naî r , puis à l’Europ , qui allai naî r . L fédéra­
lism gagnai n profond ur, n é ndu . Il a aujourd’hui d s
ad p s dans ous l s mili ux, dans ous l s par is, dans ous
l s pays.
Sur l plan français, La Fédération s donn pour âch d
« fortifier l’autonomie régionale et obtenir une représentation
exacte de l’entité régionale dans le corps national ». Pour ll ,
« l’Union française sera fédérale ou ne sera pas » (20). Ell s im
qu « travailler pour la commune ou pour la région, c’est tra­
vailler aussi pour l’Europe ». Mais l’unifica ion d l’Europ xig
« le maintien des libertés fondamentales, c’est-à-dire l’autonomie
des communautés au sein desquelles l’homme exerce ses activités
essentielles ».
L mouv m n s dirigé par un bur au xécu if présidé par
André Voisin (Bourg ois). Parmi l s au r s dirig an s d La
Fédération, ci ons : Max Richard, dir c ur du Bur au d’E ud s,
l général Bé houard, présid n du Cons il Na ional, Jacqu s Bas-
so , présid n du Comi é Dir c ur, Rog r Duch , anci n minis­
r , m mbr du Comi é Dir c ur, J an-Mauric Mar in, rédac ur
n ch f d La Voix du Combattant, c...
L mouv m n publi un organ où son dév loppés l s idé s
déf ndu s par s s anima urs. C fu d’abord, la Circulaire inté­
rieure, puis Fédération, r vu m nsu ll à laqu ll collaborèr n
Dani l Halévy, Maxim L roy, Gabri l Marc l, ous rois d
l’ins i u , Rob r Aron, Hyacin h Dubr uil, B r rand d Jouv -
n l, Thi rry Maulni r, Paul Séran , G org s V d l, c... nfin
Le xx siècle fédéraliste, bi-m nsu l don J an Maz s l’ani­
ma ur.
G. V.

(20) Ti r d’un brochur édi é par La Fédération rédigé par J. Durand, André
d la 'Far, A. Gau i r-Wal r R. Mangin.
XV

L E M OU V E M E N T G A U L L IS T E

L Gaullism s né n 1940 à Londr s, quand l général D


Gaull lança son appel du 18 juin.
L Gaullism politique s né six ans plus ard, à Bay ux. lors­
qu l général, qui avai abandonné qu lqu s mois auparavan la
présid nc du Gouv rn m n provisoir , ébaucha dans un discours
célèbr l s princip s d son ac ion fu ur .
L'Union Gaulliste fu l pr mi r ssai d’union d s Français
au our du programm révisionnis d Bay ux. R né Capi àn ,
prof ss ur à la Facul é d Droi d S rasbourg, anci n minis r d
l’Educa ion Na ional , n a d group r l s gaullis s dans c
Union qui s disai au d ssus d s par is. Il réuni sur ou un bril­
lan é a -major, mais l s résul a s ob nus aux él c ions d nov m
br 1946 fur n déc van s.
L s dirig an s d l'Union Gaulliste, é ai n ous d s par isans
éprouvés du général : l général François d’As i r d la Vig ri ,
ambassad ur d Franc ; E i nn d Raulin (l colon l Labour ur
d la Résis anc ), anci n dépu é ; Aubry-Avricour , anci n ch f
d’E a -Major d l'Armé S crè ; Bouvi r O’Co r au, dépu é
P.R.L. ; Pi rr Clos rmann, dépu é indép ndan d gauch ;
Alfr d Cos -Flor , maî r d s r quê s au Cons il d’E a ; Chris­
ian Funck-Br n ano, du Monde ; Léo Hamon (Goïd nb rg),
cons ill r municipal M.R.P. d Paris ; R né Malbran , dépu é
U.D.S.R. ; Paul Viard, dépu é M.R.P. ; d Récy, présid n d
l’Union d s Evadés d Franc , c...
C’ s à Brun val, l 30 mars 1947, qu l général di son in n ion
d rass mbl r lui-mêm l p upl français. Mais c’ s à S rasbourg,
hui jours plus ard, cru’il annonça n rm s sol nn ls la créa ion
du R.P.F.
« Il est temps, déclara- -il, que se forme et s’organise le Rassem­
blement du Peuple Français qui, dans le cadre des lois, va pro­
mouvoir et faire triompher par dessus les différentes opinions le
grand effort de salut commun et de réforme profonde de l’Etat. »
L R.P.F., ff c iv m n fondé l 14 avril 1947, fu , au débu ,
un véri abl rass mbl m n au our d D Gaull , n vu d’un
révision d la Cons i u ion d 1946 qu l général avai bruyam­
m n condamné à la v ill d son adop ion. Mais il d vin bi n
vi un par i, ncor qu s s dirig an s s’ n fuss n déf ndus. Au
hèm d la révision cons i u ionn ll fur n alors ajou és d ux
nouv aux slogans : « l’associa ion capi al- ravail » « l’alloca ion-
éduca ion », l pr mi r visan à a ir r l s ouvri rs, l s cond à
19
LES PRINCIPAUX DIRIGEANTS
DU R. P. F.
L s s a u s du R.P.F. déposés l 29 mai 1947
é ai n signés d s fonda urs : général D Gaull ,
André Malraux, prof ss ur Léon Maz aud, Pas ur-
Vall ry-Rado , Gilb r R naud (colon l Rémy),
Jacqu s Sous ll Gas on Pal wski.
Parmi l s m mbr s du Comi é Exécu if, puis
d s Comi és d Dir c ion du R.P.F., ci ons :
Jacqu s Baum l, Guillain d B nouvill , l géné­
ral Billo , l colon l Rémy (démissionnair n
1950), Cbr. Fouch , André Malraux, G. Pal wski,
Pas ur Valléry-Rado , l prof ss ur M. Pr lo , Jac­
qu s Sous ll (s cré air général), Louis Vallon,
Mm Eboué, Vic or Cha nay, Ed. Barracbin; R né
Capi an , Edmond Mich l , Louis T rr noir ,
Giacobbi, c...
Au Cons il na ional (150 m mbr s) compr nan
l s r prés n an s d s group s d’ n r pris s, d s
délégués d s fédéra ions d s m mbr s désignés
par la dir c ion du Rass mbl m n , siég ai n :
Raymond Aron, P.-L. B r haud, Félix Gras, J an
Noch r, Alb r Ollivi r, J an-Louis Vigi r, André
Rouss aux, écrivains journalis s ; Aimé Cla-
riond, ar is drama iqu ; Paul Claud l, Brugèr ,
Gabri l Puaux, ambassad urs d Franc ; l s géné­
raux Ca roux, d Monsab r d Philip ; Mgr
Hincky l’abbé Viall ; Carlini, mair d Mar­
s ill ; Durb , d N v rs ; Gu hmull r, d’Epinal ;
c... c...
LE MOUVEMENT GAULLISTE 291
ralli r l s ca holiqu s. Mais ni c aid dé ourné à l’écol libr ,
ni c oroni ssc d par icipa ion aux bénéfic s d l’ n r pris n
d vai n sa isfair la cli n èl r ch rché .
L R.P.F. d vai aussi, dans l’ spri d son fonda ur, s rvir d
poin d ralli m n aux adv rsair s du communism . D’où s s a a­
qu s con r c ux qu’il app la l s « sépara is s » :
« Sur noire sol, di -il dans son discours d R nn s (juill 1947),
an milieu de nous, des hommes ont fait vœu d’obéissance aux
ordres d’une entreprise étrangère de domination dirigée par les
maîtres d’une grande naissance slave... Pour atteindre leurs fins, il
n’y a pas de moyens que ces hommes n’emploient... »
L R.P.F. réussi à group r 500.000 adhér n s , aux él c ions
municipal s d’oc obr 1947, près d 6 millions d suffrag s. On
parla d’un « raz d maré gaullis ». On scomp a la pris du
pouvoir par l général. Mais la IV° Républiqu s déf ndi bi n,
l r flux vin . Aux él c ions séna orial s qui suivir n , l R.P.F.
û c r s d nombr ux élus, mais 52 s ul m n r s èr n fidèl s.
Aux él c ions 5 juin 1951, grâc à un ingéni ux sys èm d’appa­
r n m n , grâc aussi à la créa ion du Centre des Indépendants
par l séna ur Duch , qui glana la moi ié d s voix d droi mal­
gré l s prom ss s gaullis s d’amnis i pour l s pétainistes, l
Régim riompha : l R.P.F. n’ û qu 120 élus. C’é ai l’éch c.
Sans dou , l group parl m n air gaullis n a- -il d manœu­
vr r, vo an av c ns mbl , con r l s proj s financi rs du gou­
v rn m n , con r la C.E.C.A., con r l s princip s d la C.E.D.
pour la loi Barangé, s’abs nan n bloc lors d s vo s d’inv s i­
ur , n’hési an pas à mêl r s s voix à c ux d s communis s dans
l’ spoir d’ mpêch r l « Sys èm » d fonc ionn r, d provoqu r
la paralysi du Régim d cré r un clima poli iqu favorabl
au r our du général. L s ch fs du R.P.F. d vron a ndr ncor
s p ans c h ur ux évén m n l clima poli iqu qui l r ndra
possibl n’aura pas é é créé par, ux, mais par d s g ns qui
n’é ai n pas l urs amis...
La si ua ion financièr , n s dé érioran , n facili a poin la
âch du R.P.F. Lorsqu l fu ur « sauv ur du franc », An oin
Pinay, sollici a l’inv s i ur d l’Ass mblé na ional (6 mars 1952).
l group parl m n air gaullis s divisa : bi n qu la dir c ion
du R.P.F., — pour d s mo ifs qu H nry Cos on a analysé dans son
Retour des « 200 Familles » (1), — û invi é à l’abs n ion, 27
dépu és R.P.F. Vo èr n pour Pinay. Ils s r rouvèr n 34 l 8
avril pour vo r l’amnis i 41 l 21 mai pour l’ mprun ind xé
sur l’or. L Gaullism é ai n p r d vi ss son par i n rai
n agoni .
On l vi bi n lorsqu l fu ur Gard d s Sc aux d la V° Répu­
bliqu . Edmond Mich l , posa sa candida ur à l’él c ion par­
i ll du 2" s c ur d la S in y fu hon us m n ba u. Sa
défai mon ra aux modérés élus sous l’é iqu R.P.F. qu l ur
av nir poli iqu é ai séri us m n compromis s’ils d m urai n
fidèl au par i moribond. Ils l qui èr n n juill 1952 lorsqu l
concil R.P.F. û adop é par 478 voix con r 56 un mo ion impli­
quan la disciplin d vo d s parl m n air s gaullis s. L 12
juill , 26 dépu és R.P.F. démissionnair s cons i uai n l group
d'Action Républicaine et Sociale. (2)

(1) Op. oi ., p. 51-55.


(2) L’A.R.S. s’augm n a d qu lqu s m mbr s par la sui . Ell compr nai alors
29 m mbr s : Lardon, Barrachin, B rgass , B illo , Boisdé, Cochar , Couinaud, Coulon,
292 LECTURES FRANÇAISES

N’a ndan pas qu s s parl m n air s l’abandonn n , l général


D Gaull , ulcéré par l nouv l éch c él c oral du R.P.F. aux él c­
ions municipal s du 26 avril 1953 (3) r ndi l ur lib r é aux élus
gaullis s (déclara ion du 6 mai 1953). C ux-ci formèr n à l’Ass m-
blé l 12 juin 1953 l group d’Union Républicaine d’Action
Sociale (U.R.A.S.) qui s’app la nsui group d s Républicains
Sociaux. Chaqu dépu é U.R.A.S. n cons rvai av c l R.P.F. qu
d s li ns p rsonn ls.
L R.P.F. n’é ai plus, dès lors, qu’un c rcl d fidèl s, auxqu ls
la bonn parol d *Colomb y-l s-D ux-Eglis s l ur é ai disp nsé
par l’in rmédiair du Courrier d’informations Politiques (40.000
x. nviron) par d s confér nc s d pr ss ass z irrégulièr s. L
général mi un rm à l’agoni d son mouv m n n annonçan
l 2 juill 1955 qu’il s désin ér ssai désormais d s affair s publi­
qu s : l 14 s p mbr , l Rassemblement du Peuple Français
s’é ignai .
L s dépu és gaullis s s disp rsèr n : l’A.Æ.S. s’augm n a d
qu lqu s nouv ll s adhésions, puis fusionna av c l Centre Natio­
nal des Indépendants (23-6-1954); Mm d Lipkowski Louis
Vallon s rapprochèr n d la Nouvelle Gauche n g s a ion ; la
plus grand par i d s dépu és d m urés fidèl s au général (69 au
débu ) cons i uèr n l Centre National des Républicains sociaux.
A par ir d 1953, l s Républicains sociaux r prés n èr n l
gaullism parl m n air . Trop long mps nus éloignés du pou­
voir, ils fir n ou pour conquérir qu lqu s por f uill s minis é­
ri ls, mêm inv s ir l gouv rn m n M ndès-Franc auqu l ils
accordèr n nsui un sou i n cons an . L ur ralli m n au m n-
désism l ur valu six sièg s au cons il d s minis r s : Jacqu s
Chaban-D lmas, aujourd’hui présid n d l’Ass mblé Na ional ,
Général Kœnig, H nri Ulv r, Chris ian Fouch , Diomèd Ca roux,
Mauric L mair . Ils avai n é é 60 à vo r l’inv s i ur du Prési­
d n M ndès-Franc ; ils fur n 54 à approuv r l s accords d
G nèv consacran la p r d l’Indochin ; 49 à vo r l s pouvoirs
spéciaux à son gouv rn m n ; 46 à approuv r sa poli iqu n
Afriqu du Nord — « l’indépendance dans l’interdépendance » —
ncor 45 à vo r pour l l ad r radical, spoir d la j un
gauch d la' nouv ll vagu , l 5 févri r 1955, à la chu du
minis èr (4).
L Centre National des Républicains Sociaux fu séri us m n
ébranlé nar l’ xuéri nc M ndès-Franc . Plusi urs ndanc s
s’affron èr n : Guillain d B nouvil qu lqu s dépu és louchè­
r n v rs la droi , la ndanc Schmi l in s rapprocha d
1 ’A.R.S. c ll d Chaban-D lmas, d 1’U.D.S.R. L group n’avai
d’aill urs é é uni qu pour vo r con r la C.E.D.

F bvay, Frédéric-Dupon , G org s, Godin, Hall gu n, R naul , July, Ku lrn, L g ndr ,


Mall z, Migno , Mondon, Pa ria, P ll ray, Priou, Puy, Raing ard, R naud, Samson, d
S smaisons, Thiri , d ux appar n és : B ndj lloul Rouss au.
(3) L R.P.F. n’ u qu 10 % d s sièg s.
(4) Dépu és républicains-sociaux ( x-R.P.F.) ayan vo é pour l minis èr M ndès-
Franc l jour mêm d sa chu :
MM. Barrés, Barry-Diawadou, Bayrou, Bignon, Bourg ois, Ca roux, Chaban-D lmas,
Charr , Chal nay, Clos rmann, Dam , D liaun , D sgrang s , Durb , Fouch , Fou-
qués-Duparc, Garni r, Gaub r , Pi rr D Gaull , Gaumon , Gillio , Golvan, Gu hmull r,
H i r d Boislamb r , Kauffmann, Kri g r L mair , Liquard, Mag ndi , Mauric -
Bokanowski, Molina i, Niss , Noël, Gas on Pal wski, J an-Paul Pal wski, Quinson,
Ri z. n hal r, Schmi l in, Sérafini, S yna , Sidi El Mokh ar, Sou, Triboul , Ulv r
Wolff.
LE MOUVEMENT GAULLISTE 293
C’ s dans l domain d la poli iqu x éri ur qu la doc rin
d s gaullis s fu la plus n *. Tandis qu l'an i-g rmanism d s
démocra s-chré i ns, d s socialis s S’un par i d la droi
s’ s ompai d van l « péril soviétique », c lui du R.P.F., d
l'U.R.A.S. ou d s Républicains Sociaux s’ xarc rbai . A l poin
qu fair éch c à la" C.E.D. fu l ur souci cons an . La campagn
orch s ré d Moscou con r la Communau é Europé nn d
Déf ns r ncon ra ch z ux d singuli rs échos. On vi mêm l s
plus acharnés d’ n r ux, comm l séna ur D bré (5), pr ndr
la parol dans l s m ings, non s ul m n au cô é d s m ndésis s
ou d socialis s x rémis s, mais aussi à la mêm ribun qu d s
communis s.
L ur compromission av c l présid n M ndès-Franc fu néfas
aux candida s républicains-sociaux. Ils avai n é é élus n 1951
« contre le Système ». En 1956, ils fur n ba us parc qu nan s
d c mêm Sys èm .
L ur group parl m n air passa d 57 à 16 dépu és. B aucoup
d l urs leaders fur n ba us : Schmi l in, qui présidai l ur
group , Bloch-Dassaul , J.-P. Pal wski, l général d Monsab r
on mordu la poussièr . L ur n n av c l Front Républicain
d Guy Mo M ndès-Franc n l ur avai n pas fai gagn r
un voix à gauch mais ll ach vai d l ur fair p rdr la
confianc d s na ionaux.
Dès lors, l s Républicains-Sociaux m nèr n un xis nc ass z
lam n abl , qu’un par icipa ion (rédui ) au gouv rn m n Moll
(d ux minis r s : Chaban-D lmas L mair ) n parvin pas à
r ndr plus pr s igi us . Il fallu l coup d onn rr du 13 mai
1958 l’habil manœuvr d Léon D lb cqu canalisan , comm
il l r connu lui-mêm , l mouv m n d’hos ili é au régim v rs
un app l au général D Gaull pour qu l brillan é a -major
républicain-social pû nfin conquérir l pouvoir au nom à la
sui d 1’ « Homme du 18 juin ».
L Centre National des Républicains Sociaux é ai alors dirigé
par un commission xécu iv composé d :
Jacqu s Chaban-D lmas, dépu é-mair d Bord aux (présid n ) ;
L Bass r, dépu é ; G. Oudard, fonda ur d France-Illustration,
présid n du group d s Républicains-Sociaux d l’Ass mblé d
l’Union Français *; Mich l D bré, séna ur, dir c ur du Courrier
de la Colère* ; Chris ian Fouch , anci n minis r ; R. Laurin,
cons ill r d l’Union Français ; R. Triboul , anci n dépu é ;
Rog r Fr y, dir c ur-géran d Les Idées... Les Faits, organ du
mouv m n (s cré air général) ; R né Fillon, dir c ur d la
banqu d Rothschild frères, anci n séna ur ( résori r) ; Jacau s
Sous ll , anci n dépu é, x-gouv rn ur général d l’Algéri ; Max
Bruss ; J an-Mich l Flandin ; L. d Gracia, R. Malbran , Gas on
Pal wski, l prof ss ur Marc l Pr lo , anci ns dépu és ; J. B r-
aud, Jul s Cas llani, G. d Mon al mb r , g ndr du maî r d
forg s d W nd l, R né Radius Léon T iss ir , séna urs; P.-L.
B r haud, anci n journalis à Vichy (dépor é n 1943), D lmas.
La mass d s fidèl s du gaullism s r cru ai dans l s mili ux

(5) Mich l D bré fu d’aill urs lui-mêm l’un d s plus f rm s sou i ns d M ndès-
Franc au Séna n 1955. André Figuéras a r la é dans Fraternité Française (17-11-1959)
la conv rsa ion qu’il u av c l colon l Ba s i, dépu é U.N.R., commandi air
principal ac ionnair du Courrier de la Colère, à propos du Pr mi r minis r . Comm
il lui d mandai c qu’il p nsai d l’a i ud ac u ll d M. Mich l D bré, hi r leader
du Courrier de la Colère, l colon l lui répondi n soupiran : « Quand je pense que
fai empêché Debré de devenir le ministre des Affaires étrangères de Mendès-France... »
294 LECTURES FRANÇAISES

populair p i -bourg ois, parmi c s mployés, c s ar isans


c s bou iqui rs qui r j n ins inc iv m n la condi ion prolé a­
ri nn bi n qu’ils n’ n soi n pas oujours rès loin ma éri ll m n .
L s cadr s subal rn s appar nai n à la p i bourg oisi éga­
l m n (méd cins, ingéni urs, prof ss urs, avoca s, c...) ; ils
é ai n , pour la plupar , d’anci ns m mbr s d s rés aux d Résis­
anc , d’anci ns F.F.I. ou F.F.L. Quan aux dirig an s, qui appar­
nai n aux mili ux gaullis s d la pr mièr h ur , ils é ai n , l
plus souv n , d s bourg ois, mêm lorsqu’ils v nai n , comm
André Malraux, d l’ x rêm -gauch (6). En 1950, parmi l s 150
m mbr s du Cons il na ional, l s adminis ra urs d socié és, l s
indus ri ls l s ingéni urs v nai n n ê (33), av c l s hau s
fonc ionnair s (15) l s prof ssions médical s (17).
C’ s , à p u d chos près, la composi ion social ac u ll du
par i gaullis offici ux, c’ s -à-dir d 1 ’U.N.R. L s 4 millions d
voix qu s s candida s on ob nu n nov mbr 1958 provi nn n
d c s mêm s mili ux populair s p i -bourg ois qui avai n
fai l succès du R.P.F. n 1947, puis c lui du mouv m n Poujad
n 1950. On m sur l’inconsci nc du corps él c oral à c rappro­
ch m n ... (7)
L’Union pour la Nouvelle République s’ s cons i ué , au l nd ­
main du référendum du 28 s p mbr 1958. Ell s issu d la
fusion d s div rs group m n s gaullis s qui avai n app lé ou
sou nu l général D Gaull , à l’ xc p ion du group d s gaullis s
d gauch don nous parl rons plus loin.
Il y avai , na ur ll m n , la Convention Républicaine, animé
par Léon D l b cqu , collabora ur d Chaban-D lmas, s cré air
régional d s Républicains-Sociaux du Nord, rédac ur à La Croix
de Lorraine au Rassemblement du Nord, qui fu l principal
ar isan du r our du général au pouvoir (8). Il y avai aussi l s
Comités Ouvriers, pour le soutien de VAction du général De Gaulle,
dirigés par d s mili an s républicains-sociaux, no amm n J an
B rnascôni, aujourd’hui dépu é, l Centre National des Républi­
cains Sociaux, don nous avons parlé, l'Union pour le Renouveau
Français, groupan qu lqu s ac ivis s fidèl s au général.
La créa ion d 1 ’U.N.R. avai é é précédé d’un rès habil pro­
pagand , offici ll m n d s iné à inci r l s él c urs à approuv r
la nouv ll cons i u ion, n fai à ralli r l plus grand nombr
possibl d Français au gaullism poli iqu .
C propagand avai é é principal m n organisé par d ux
group m n s impor an s : VAssociation Nationale pour le Soutien
de l’Action du général De Gaulle l'Union Civique pour le Refe­
rendum en vue de l’avènement de la V° République.
L pr mi r xis ai d puis qu lqu s mps déjà. Il s’app lai ,
ou d’abord, l’Association pour l’Appel au générai De Gaulle dans

(6) A. Malraux s l fils d’un banqui r.


(7) Pi rr Poujad avai ob nu 2.600.000 suffrag s n faisan campagn con r l s
rus s l s chnocra s ; 35 mois plus ard, 2.000.000 d c s mêm s suffrag s s son
por és sur l s candida s d’un mouv m n rès n m n favorabl à la conc n ra ion
indus ri ll à l’économi planifié d s chnocra s.
(8) A la réunion d s Républicains Sociaux du Nord, qui s in à Lill l 6 juill
1958, Léon D lb cqu a déclaré : « Il est exact que j’ai été l’organisateur du 13 mai.
Aux jonctions que j’occupais, j’ai été sollicité pour participer à des complots dirigés
bien souvent contre la République et le régime républicain, complots que connaissait
la polce, mais qu’elle était incapable d’empêcher. JE ME SUIS OCCUPÉ D’ETRE
AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT, POUR DÉTOURNER VERS LE GÉNÉRAL
DE GAULLE CE SOULÈVEMENT QUI DEVAIT SE PRODUIRE. »
LE MOUVEMENT GAULLISTE 295

le respect de la légalité républicaine é ai considéré, dans l s


mili ux poli iqu s, comm l « lobby » gaullis l plus agissan .
Son comi é dir c ur s composai , à la v ill du référ ndum, du
présid n : B rnard Dupéri r, vic -présid n d’Algin Corp. of Ame­
rica d Marine Research Prod'ucl Inc., adminis ra ur d la
Société des Techniques Industrielles des Alpines d la Société
Française des Alpines (présid n ) ; d rois vic -présid n s : Pi rr
Bourgoin, vic -présid n d l’Associa ion général d s mu ilés,
aujourd’hui dépu é U.N.R,, Pi rr Ruais, anci n présid n du
Cons il Municipal d Paris, ac u ll m n dépu é U.N.R., .J an
Sain ny (précéd Rog r), anci n délégué général d Franc au
Nord-Vi nam ; du s cré air général : Rog r Morang , présid n
d la Compagnie d’Equipement International, assis é d Philipp
N uhaus, indus ri l (Ets Jean Neuhaus), fils du présid n d la
Société du Sud de Madagascar, J an Run î, dir c ur d
socié és ; d plusi urs m mbr s, don : Mich l Bosch r, commis­
sair -pris ur, élu dépu é U.N.R. n nov mbr 1958; Alla Dum snil,
anci n commandan d s Forc s Féminin s d l’Armé d l’Air ;
Emil Fauqu no , vic -présid n d la Conf. Na . d s Comba an s
Volon air s d la Résis anc ; H nri Gorg -Franklin, compagnon
d la Libéra ion ; Alb r Marc n , ch f du P rsonn l d s usin s
Simca, élu dépu é d puis ; Yvon Moranda , journalis , anci n
dirig an syndicalis C.F.T.C. n Savoi , anci n dirig an d
l’Ac ion Ouvrièr du R.P.F., passé au m ndésism n 1954-1955.
aujourd’hui présid n d s Houillères du Bassin de Provence.
L s cond d c s group m n s, 1’Uninon Civique pour le Réfé­
rendum, d’asp c plus n u r , é ai né au cours d l’é é 1958. Il
é ai présidé par l Prof ss ur Pas ur-Vall ry-Rado , gaullis
fidèl , assis é d Claud d P yron, s cré air général, Guy Vas-
ch i, avoca , dirig an d s j un s républicains-sociaux, fu ur
dépu é U.N.R., Jacqu s Mouz l, dir c ur d socié és, Jacqu s
Mouss au, journalis , H nri Monn , indus ri l, résori r d
VUnion Civique, Bald nsp rg r, adminis ra ur d socié és,
J an Lag a , adminis ra ur d la Genarep (Pé rol s), d s Etablis­
sements Antoine Chéris, d Cogema d’Astra, la branch fran­
çais du rus in rna ional Uniliver. E ai n égal m n m mbr s
du Comi é Dir c ur : Vic or Basso , dir c ur d’Edi ions, Bar h,
mair -adjoin d Boulogn , Jacqu s Chaban-D lmas, dépu é, Jac­
qu s Chabann s, journalis , anci n collabora ur d J an Luchair
a Notre Temps, Gabri l du Chas aing, anci n sp ak r d Radio-
Tunis, dir c ur d L’Opinion en 24 heures, l Dr D may,
Mm Fon ain ,' doc ur n’méd cin , Dr yfous-Ducas, fu ur dépu é
U.N.R., G org s Jouin, r oor r à la R.T.F., Marc l Mar in, maî r
d s R quê s au Cons il d’E a , Guy Rib aud, adminis ra ur d
socié és, André Schmi , dir c ur d s Coopéra iv s d s M ssag ­
ri s d la Pr ss Parisi nn (N.M.P.P.), l’indus ri l Sursol
Gérard Van d n K mp, cons rva ur d s musé s d V rsaill s
d s Trianons.
Parmi l s m mbr s fonda urs d VUnion, on r marquai ncor
l journalis Ludovic Bar hélémy, l prof ss ur Capiill Bègu , la
comédi nn J ann Boi ), l’économis Camill Brissa , l prof s­
s ur d’Allain s, l journalis G org s D lamar , l colon l Passy.
alias André D wavrin (d la Banqu Worms), Mm Eboué, l pro­
f ss ur P. Funck-Br n ano, l’ambassad ur Garr au, Léo Hamon
(Gold nb rg), anci n séna ur, Mm L cl rc d Hau cloqu ,
cons ill r municipal d Paris, Rog r H im, d l’ins i u , Jullio d
la Morandièr , L coq d K rland, du Cons il d la Magis ra ur ,
296 LECTURES FRANÇAISES

R. Margo -Nobl mair , adm. d S és (Wagons-Lits, Ateliers et


Chantiers de Bretagne, c...), l’avoca Michard-Pélissi r, Mon l, d
l’Académi d s Sci nc s, l dépu é Mondon, Mm J. Pagni z,
f mm d l r s, l dépu é d Pi rr bourg, l’ambassad ur Pila,
l séna ur Alain Poh r, l’avoca Marc l Poignard, anci n bâ on­
ni r, l prof ss ur Charl s Rich , l’écrivain Jul s Romains, l’indus­
ri l J an Ros n hal, l journalis Rémy Rour , Tr fou l, dir c­
ur d l’ins i u Pas ur, Louis T rr noir , collabora ur d Bl us-
in-Blanch à Publicis, fu ur s cré air à l’information, l dépu é
R. Triboul , l prof ss ur d V rn joul, présid n d l’Ordr d s
Méd cins, l général H nri Z ll r, anci n gouv rn ur d Paris.
Enfin, au comi é dépar m n al d la S in , figurai n : Rob r
Charri r, présid n d l’U.N.C. à Paris, l syndicalis Mauric
Nickmild r, Mm Riv s-H nrys, vic -présid n d l'Union Fémi­
nine Française, Rob r Dupon , présid n d l’Union d s Comm r­
çan s Ar isans d la S in , Pi rr D Gaull , D caris, d l’ins­
i u , l prof ss ur Marchai, d la Facul é d Méd cin , François
d La Nbé, du Comi é d s Ecrivains Ca holiqu s, l journalis
Jacqu s Baum l, l syndicalis Rob r Calm jan , l’avoca Habib-
D loncl , fu ur dépu é U.N.R., l cinéas Rog r Ribad au-Dumas,
l général d Goys d M z yrac, l syndicalis Al x Pariso
André Har h, adminis ra ur d socié és (Mines de Douaria, Société
de Banques et de Participations, Aciéries et Forges de Firminy,
Ateliers et Forges de la Loire, S.T.E.M.I., Cotonnière de Saint-
Quentin, Mines de Huaron, c...).
Av c 1’U.N.R., l gaullism poli iqu pri un nouv au dépar .
Sans fair n ièr m n « p au n uv », il n’é ai plus c
« petite phalange », don parlai Jacqu s Sous ll au Cons il Na­
ional du par i n juill 1959, qui s ba ai dés spérém n pour
la conquê du pouvoir, mais l’armé civiqu du général au pou­
voir.
« Que doit être l’Union pour la Nouv ll Républiqu ? deman­
dait Soustelle à ce Congrès. Je voudrais répondre très brièvement
à cette question, d’abord en disant que l’Union pour la Nouvelle
Bépublique, dans cette République, doit être, disons-le franche­
ment, un parti, c’est-à-dire l’expression organisée et concertée
d’un certain secteur que nous voulons naturellement majoritaire
de l’opinion.
On a souvent discuté, et on discutera sans doute jusqu’à la fin
des temps, sur la question de savoir si une organisation politique
comme la nôtre doit être un parti de cadres ou un parti de mas­
ses. Je crois que cette discussion n’a pas de fondement réel les
cadres ne peuvent servir qu’à une chose, c’est à y mettre des mas­
ses !
Et si je n’aime pas beaucoup l’expression de « masses » trop
souvent galvaudée par ceux qui cherchent à faire de ces masses
des robots automatiquement soumis à la mécanique de la propa­
gande totalitaire, je dirai plus justement, dans notre tradition
française et gaulliste, que l’U.N.R. doit être un parti du peuple.
Donc, premier point, l’U.N.R. doit être un parti, un parti popu­
laire, un parti largement ouvert, et un parti imbu d’un esprit
d’action, j dirai mêm d’agr ssion con r l s adv rsair s » (9).
Toujours au mêm Cons il Na ional, qui fixa l s grand s lign s
du programm U.N.R., Albin Chalandon, alors s cré air général
du par i, déclarai à son our :

(9) Bull in d Pr ss d l’U.N.R., 6-11-1959.


LE MOUVEMENT GAULLISTE 297
« Pour avoir mis fin ù la IV" République, on nous accuse de
fascisme. Il y a bien des fascistes dans le pays ; à l’extrême-
gauche comme à l’extrême-droite, il y a des hommes qui com­
plotent. et qui espèrent profiter des circonstances pour supprimer
tout ce qui peut s’opposer à eux. Mais, ce n’est pas nous ; et,
s’il n’y a pas l’un de ces fascistes aujourd’hui au pouvoir, c’est
grâce ù nous : à ceux qui nous reprochent d’avoir fait disparaître
la IV" République, il nous est facile de répondre qu’en créant
la V°, nous avons sauvé la liberté et la République tout court.
« Mais nous avons plus à faire encore : nous devons permettre
au général De Gaulle de faire sa politique. Certes, il y a des anti­
gaullistes dans le pays mais, plus dang r ux qu’ ux, son c ux
qui son gaullis s à la condi ion qu l général D Gaull p ns
comm ux, fass comm ils v ul n . Il y a toujours, et il y aura
toujours, des tentatives pour intégrer l’U.N.R. dans un bloc qui
puisse forcer la main du général De Gaulle et en fairë~~ùn pri­
sonnier. L’U.N.R. doit rester à l’écart de toutes ces manœuvres :
elle doit rester libre, toujours à la disposition du Président de la
République. Il s’agit donc pour nous d’être purement et simple­
ment des gaullistes et non pas de vouloir embrasser le général
pour mieux l’étouffer. Cette fidélité impose le devoir de le suivre
dans tous les problèmes pour lesquels l’intérêt national se trouve
engagé et qu’il se réserve de trancher lui-même en tant que chef
de l’Exécutif. IL S’AGIT ESSENTIELLEMENT DE LA POLITIQUE
INTERNATIONALE, DE LA COMMUNAUTE ET DE L’ALGE­
RIE » (10).
E , abordan l problèm économiqu , qui occup un plac
impor an dans l s préoccupa ions d l’U.N.R., Albin Chalandon
ajou ai :
« Quelle que soit la nécessité et l’ampleur de ce redressement,
tout n’a pas été fait pour autant. Le terrain a été préparé, mais
le principal problème reste posé : Il s’agit de savoir quelle expan­
sion sera réalisée. Se contentera-t-on de l’expansion modérée, telle
que le pratiquent les pays occidentaux ; de l’ordre de 2 4 3%,
ou plutôt au contraire, maintenir le rythme rapide que nous
avons connu certaines années passées, qui est celui que suivent
les économies communistes, 6 4 8%. Pour nous, il ne saurait
y avoir d’hésitation, ne serait-ce qu’en raison des charges qui
vont incomber à notre pays dans les années à venir ».
E , par isan à p in masqué d’un sys èm chnocra iqu
planifica ur, Chalandon, il précisai :
« Mais, qui v u la fin, v u l s moy ns. L’instrument de l’ex­
pansion a été, en France comme dans les pays collectivistes,
l’existence d’un plan. Pour faire une expansion accélérée et coor­
donnée, il faut une planification accrue des investissements pu­
blics et privés et qui s’étende de l’industrie lourde, où elle existe
déjà, vers les industries de transformation ».
Il va d soi qu l s n r pris s capi alis s n’auron qu’avan ag
au sys èm . S’il s’ n rouvai qui v uill n m r obs acl au
plan, — on sai qu l s p i s moy nn s n r pris s répu­
gn n au dirigism à la planifica ion —, la na ionalisa ion sanc­
ionn rai l ur opposi ion :
« Les entreprises doivent se conformer aux objectifs du plan,
être raisonnables en matière de prix et de profits et la propriété

(10) Ibid.
298 IÆCTUBES FBANÇAISES

elle-même doit devenir une [onction sociale ; si cette fonction


n’est pas remplie, l’Etat doit intervenir.
« La nationalisation n’apparaît donc plus comme l’appropria­
tion des moyens de production, comme cela a été le cas en 1944-
45, mais comme le fait, pour une profession, de se soumettre ù
l’intérêt général.
« La nationalisation conçue comme l’appropriation des moyens
de production ne peut donc plus être conçue que comme une
sanction.
« C’est à des formes économiques nouvelles, associant l’épar­
gne, l’Etat et les. techniciens, qu’il appartient de compléter l’initia­
tive privée, éventuellement déficiente, et de permettre aux objec­
tifs du plan d’être atteints » (11).
La poli iqu é rangèr d 1 ’U.N.R., — d mêm qu sa poli iqu
algéri nn —-, s subordonné aux décisions pris s par l’Exécu-
if, c’ s -à-dir par l général D Gaull . On sai qu c ll -ci n’a
pas oujours ob nu l’ass n im n d l’opinion. L rapproch m n
n é du cô é d Moscou, a qu lqu p u désori n é l s modérés,
gaullis s ou non, qui s souvi nn n d s dia rib s du R.P.F.
con r l Kr mlin l s communis s français. Ils n pouvai n
na ur ll m n prévoir qu l’homm qui onnai con r « les sépa­
ratistes de notre époque (s rvan ) les ambitions d’une puissance
qui tient sous sa loi de fer plus de la moitié de l’Europe », (1) don
l journal offici l, Le Rassemblement, dénonçai l s communis s
qui « Sous la marque de la paix (...) préparent la guerre » (2) l s
d ss ins diaboliqu s d « Staline (qui) conquiert l’Europe par la
peur », (3) invi rai un jour « Monsi ur K » à Paris propos rai
la mis n somm il du Pac A lan iqu , s uls ins rum n d
déf ns (ac u ll m n ) con r la poussé sovié iqu .
Quan à la poli iqu algéri nn , qui a provoqué déjà l dépar
ou l’ xclusion d plusi urs p rsonnali és gaullis s du pr mi r plan
— don Jacqu s Sous ll —, ll n’a pas fini, s mbl - -il, d sur­
pr ndr ou d cons rn r c ux qui, à l’U.N.R., son d m urés a a­
chés aux radi ions na ional s n compr nn n pas « la solution
libérale » d « l’association avec la France » nvisagé par l ch f
d l’E a . Tous l s adhér n s él c urs d l’U.N.R. n’on pas la
confianc av ugl du colon l Hub r , délégué d Sé if au congrès
d Bord aux (nov mbr 1959) qui déclarai av c b aucoup d’assu­
ranc : « Il ne nous appartient pas de discuter les intentions du
général De Gaulle, mais nous déclarons que nous le suivrons quoi
qu’il commande ». (12)
D’abord ins allé 44, av nu G org V, Paris 6 , dans l s locaux
d SOFIFRANCE (Société Française de Financement des Ventes à
Crédit, n r pris dirigé par Pi rr Dollfus, R né L gros, Charl s-
H nri Lévêqu , - Jard , du Crédit Foncier d’Orient, Bouy, d la
C‘° Générale d’Assurance, c...) 1 ’U.N.R. a é abli son sièg 8, ru
d B rri, Paris 8 , andis qu c lui du Courrier de la Nouvelle
République é ai fixé 18, ru d’Enghi n, Paris 10°.
L Par i s dirigé par un Comi é C n ral composé :
a) d s Présid n s d’Ass mblé Minis r s n x rcic appar ­
nan au Mouv m n ; b) d s d ux Présid n s d group au Séna
à l’Ass mblé Na ional , d quinz m mbr s parl m n air s
(Séna Ass mblé Na ional ) élus par l s Assis s Na ional s ;

(11) Ibid.
(12) Cf. Le Monde, 15-16 nov mbr 1959.
LE MOUVEMENT GAULLISTE 299
c) d quinz m mbr s non parl m n air s pris parmi l s m mbr s
du Cons il Na ional égal m n élus par l s Assis s ; d) du S cré­
air Général du Mouv m n du Trésori r.
A la fonda ion d l’U.N.R., l Comi é C n ral é ai l suivan :
Mich l D bré, fils du Prof ss ur Rob r D bré, p i -fils du
rabbin D bré, séna ur d’Indr - -Loir ;
Jacqu s Sous ll , dépu é du Rhôn , jadis s cré air d s Intellec­
tuels Antifascistes collabora ur d VHumanité (1937), prési­
d n d YAlliari.ee France-Israël d l’U.S.R.A.F. (voir no r é ud
sur l group Sous ll ) ;
Edmond Mich l , anci n séna ur, comm rçan d l’alim n a ion
v nu à la poli iqu par l’ac ion ca holiqu (démocra -chré i nn )
la Résis anc ;
Jacqu s Chaban-D lmas, dépu é-mair d Bord aux (déjà
nommé) ;
Léon D lb çqu (déjà nommé) ;
Rog r Fr y, originair d Nouméa, indus ri l (« Frey et
Pidoux », Lyon), cons ill r d l’Union Français (R.P.F., anci n
s cré air général d s Républicains sociaux ;
Albin Chalandon, issu d’un famill d la bourg oisi lyonnais ,
marié à un Princ ss Mura , insp c ur d s Financ s, anci n
a aché d cabin d Léon Blum (1946), d Ramadi r d R né
May r (1947), dir c ur général d la Banque commerciale de
Paris, adminis ra ur d Francarep (Pé rol s), du Bon Marché, d s
Sucreries d’Outre-Mer . d s Hauts Fourneaux, Forges et Aciéries
du Chili (13) ;
Mm Mari -Mad l in Fourcad , x-Mm M ric, anci nn s cré­
air général d l'Ordre National, organ du mouv m n « cagou-
lard » La Spirale (dirigé par l commandan Lous aunau-Lacau, di
Navarr ), m mbr du rés au d résis anc L’Alliance ;
André Jarro , s cré air d’un syndica (CGT) du gaz, puis gara­
gis , spécialisé dans l s parachu ag s p ndan la Résis anc , ani­
ma ur du rés au Action (qui comp ncor d ux c n s offici rs
d s missions spécial s d Londr s, oujours ac ifs) anci n s cré­
air dépar m n al du R.P.F. n Saôn - -Loir ;
Ali Mall m, avoca musulman, marié à un Toulousain , fill d’un
prof ss ur d’anglais, anci n présid n du C.S.P. d Ba na, fonda­
ur d s Comités d’informations et d’Action Nationale pour l’Algérie
et le Sahara ;
Alb r Marc n , ch f du p rsonn l ouvri r d SIMCA, anci n
du rés au Allianc , anci n anima ur d s comi és ouvri rs R.P.F. ;
Pi rr -Mari Picard, avoca , fonda ur du rés au Armand (lié
au rés au Allianc ) anci n délégué régional du R.P.F., fonda ur
av c Jacqu s Sous ll d l’Union pour l R nouv au d l’Algéri
Français ;
Jacqu s V yssièr s, insp c ur d s P.T.T., mili an syndicalis
chré i n s cré air général du Syndica d s Cadr s supéri urs
d s s rvic s d’ xécu ion d s P.T.T. ; (14)

(13) Albin Chalandon s la cibl d l’ x rêm -droi d’un par i d la gauch


qui lui r proch s s « attaches capitalistes ». Dans Le retour des « 200 Familles »,
H nry Cos on s’é nd longu m n sur l s li ns du gaullism av c la hau financ
sur l rôl d c d rnièr dans l ralli m n d la droi au général.
(14) On aura r marqué qu l s m mbr s d « rés aux d r ns ign m n s », ayan
ravaillé p ndan la gu rr av c Vlntell'gence Service l s au r s s rvic s s cr s alliés,
son nombr ux à la dir c ion d l’U.N.R. Es -c pour c la qu . dans un m ssag du
s cré aria général d l’U.N.R. aux mili an s, A. Chalandon a déclaré qu l Général
300 LECTURES FRANÇAISES

L’élargiss m n du Comi é C n ral a é é ff c ué au Cons il


Na ional d juill 1.959. La démission ou l’évic ion d s par isans
d l’in égra ion ou francisa ion d l’Algéri , d s « sous lli ns »
(D lb cqu , Sous ll , Picard, Pascal Arrigbi, l colon l Ba s i,
Biaggi, Bric , Ca hala, Grass , Souchal, l colon l Thomazo, Jac­
qu s Domina i, dépu és, c...) l r mplac m n , au s cré aria
général, d Rog r Fr y par Albin Chalandon, puis d c d rni r
par François Missoff , fils d l’amiral (adminis ra ur d’un filial
du rus Unilever), époux d’un p i -fill d l’indus ri l d
W nd l, jusqu là résori r général, à qu lqu p u modifié la
composi ion du di comi é qui compr nd un soixan ain d m m­
br s, don l s minis r s Louis T rr noir , Mauric Bokanowski
Triboul , l s séna urs J an B r aud Bayrou, l dépu é N u­
wir h l délégué à la j un ss du par i, B r rand Flornoy. (15)
Un Bureau Politique, créé l 29 juill 1959, s un émana ion
du Comi é C n ral qui l’éli . Il compr nd :
L S cré air Général, l s M mbr s d la Commission P rma­
n n , l s Minis r s n x rcic , l Présid n d l’Ass mblé Na io­
nal , l s Présid n s d s Group s parl m n air s, l R prés n an
d l’Algéri (Ali Mall m), l Trésori r.
Un Conseil National, qu’il n fau pas confondr av c l con­
grès —- il n’ n a ni l’assi , noi l’ampl ur, ni l s pouvoirs —
s chargé d v ill r à l’applica ion d s décisions pris s par l s
Assis s Na ional s.
Il s assis é d s Commissions p rman n s chniqu s, qui on
pour mission d’ xamin r l s qu s ions d’ordr poli iqu , prof s­
sionn l, social ou organiqu qui p uv n s pos r au Mouv m n
dans l cadr d s obj c ifs définis par l s précéd n s Assis s
Na ional s.
L Cons il Na ional qui s réuni au moins un fois par an, s
composé d s Parl m n air s (séna urs, dépu és), ainsi qu d s
m mbr s du Cons il économiqu social appar nan au Mouv ­
m n , d s S cré air s généraux d’Union dépar m n al d s'
m mbr s désignés par l s Unions dépar m n al s, l ur nombr
é an fixé par l Comi é C n ral, propor ionn ll m n au nombr
d’adhér n s d chaqu Union d ll sor qu l s r prés n­
a ions parl m n air s non parl m n air s au Cons il Na ional
soi n égal s.-
Auprès du s cré aria général fonc ionn n div rs s rvic s :
1°) l s relations extérieures l s études générales, (1.6) don l
pr mi r r sponsabl é ai J an-Chris ian Barbé (17), à la fois s r­
vic d pr ss d docum n a ion écol d s cadr s ; c’ s
sous l ur con rôl qu son publiés : Lo Courrier de la Nouvelle
Bépnblique, h bdomadair (dir c ur-géran : Charl s D sang s),

é ai « leur chef clandestin >» qu’ils d vai n désormais s considér r comm « des
agents secrets » ? (ar icl du dépu é suppléan U.N.R. G org s Salvago, dans Le Journal
du Parlement, ci é par La France Indépendante, 15-6-1959).
(15) M. Cornu -G n ill n faisai égal m n par i lorsqu’il é ai minis r n x rcic .
(16) L’ ns mbl d s Commissions d’é ud s (un r n ain nviron) son répar i s n
qua r C n r s d’in érê : é ud s d doc rin s poli iqu s informa ion d la na ion ;
organisa ion général d la na ion ; organisa ion économiqu d la na ion ; problèm s
sociaux organisa ion du ravail.
(17) L s adv rsair s d J an-Chris ian Barbé, ch f d la pr ss à l’U.N.R. avai n fai
circul r un rac anonym lui r prochan d’avoir fai campagn pour l’armé uropé nn
sur l s ins anc s du présid n R né Plévcn d sa collabora ric Mm J ann Sicard,
dans un congrès d’A.C. qui s in naguèr à Biarri z (cf. Juvénal du 13-11-59).
LE MOUVEMENT GAULLISTE 301
Le Courrier Politique (d s iné aux cadr s), Les Fiches d’infor­
mation, l Bulletin de Presse, L’Espoir des Jeunes, L’Espoir des
Travailleurs, c... (18)
2°) F Organisation départementale, (19) confié à André Roul-
land, prof ss ur d’his oir dépu é d Paris ;
3°) la Jeunesse, dirigé par B rnard Flornoy, xplora ur
homm d l r s (20) ;
4° YAction Ouvrière, condui par J an B rnasconi, anci n
mili an syndicalis aux Usin s SIMCA, naguèr délégué à Fac ion
ouvrièr du R.P.F. d s Républicains sociaux, élu dépu é n 1958;
5°) l s Elus locaux, dirigés par Jacqu s Baum l, séna ur d la
S in .
L group parl m n air d l’U.N.R. à F Ass mblé Na ional s
présidé par Raymond Schmi l in. Il comp 197 m mbr s 12
appar n és :
Albrand, B ck r, B cu , Moham d Bédrédin , Bégué, B kri, Sli-
man B lab d, François Bénard, Kh lil B nhalla, d B nouvill ,
Bérard, Béraudi r, B rnasconi, Rob r B sson, Bignon, Bisson,
Boinvilli rs, Bord, Borroco, Bosch r, Bouch , Boud , Hach rai
Boudj dir, Boulin, G org s Bourg ois, Pi rr Bourgouin, Gabri l
Bourgund, Bourriqu !, Bricou , Brio H nri Buo , Gilb r Buron,
Gâchâ , Calméjan , Camino, Garons, Car r, Ca alifaud, Chaban-
D lmas, Chapalain, Charié, Charr , M. Saïd Ch ikh, Ch lba, Clé­
m n , Cl rg , Cl rmon l, Coll , Com -Off nbach, Coumaros,
Dalbos, JDam , Danilo, Marc l Dassaul , D gra v , D liaun ,
Ern s D nis, Mm Marc ll D vaud, MM. Di , Dr yfous-Ducas,
Dronn , Drouo L’H rmin , Du lo , Dumas, Durb , Duss aul ,
Du rn , Duvillard, Falala, F n on, Filliol, Fouqu s-Duparc, Foy r,
Fric, Frys, Gam l, Garni r, Garraud, God froy, Hassan Goul d, d
Gracia, J an-Mari Gr ni r, Gruss nm y r, Guillon, Habib-D lon-
cl , Haur , Hos ach , Saïd Ibrahim, Marc Jacqu , Jacson, Jamo ,
Jarro , Jouhann au, Karch r, d K rv gu n, Labbé, La Comb ,
Lap yruss , Laudrin, Laur lli, Laurin, Lavign , L Baul d la
Morinièr , L cocq, L Douar c, R né L duc, L mair L pidi, L
Tac, L Th ul , Liog r, Liquard, Lop z, Luciani, Luri , Maillo
Mainguy, Lun d la Malèn , Ali Mall m, Mall vill , Marc n , Mar­
ch i, Mll Mar inach , Maziol, Mazo, B zz ghoud M kki, Mirgu ,
Mirio , Mosoff , Moa i, Max Mon agn , Moor , Moras, Moriss , Abbés

(18) D puis p u (mai I960 -, l’anci n journal d s Républicains sociaux s d v nu


l’organ U.N.R. d la région parisi nn : La Nation (241, boul vard Sain -G rmain), s
dirigé par Joël L Tac, dépu é s cré air d la Fédéra ion U.N.R. d la S in .
J an Fabiani, Mauric Fcrro, J.-C. Pros , Chris ian Arb , Mich l Mar au, Edouard
Sabli r, R. Marcillac Sanguin i on accordé l ur collabora ion à c nouv au
m nsu l.
D puis nov mbr 1959, Joël L Tac a succédé à Alb r Marc n au s cré aria
général d la S in . Elu U.N.R. d Paris, L Tac, l fils d’un héroïn d la Résis anc ,
s lui-mêm un anci n dépor é. Il a fai campagn n Coré p ndan un an comm
capi ain .
(19) Chaqu Union Dépar m n al éli un Comi é Dépar m n al, qui éli lui-mêm
son s cré air général son résori r. C s désigna ions n d vi nn n défini iv s qu’après
agrém n du Comi é C n ral. D mêm , ou désigna ion à un fonc ion local d’ xécu­
ion ou d r sponsabili é doi ê r soumis pour agrém n au Comi é Dépar m n al. L
résori r dépar m n al s r sponsabl d s fonds don il a la charg d van l résori r
na ional du Mouv m n . L s Unions dépar m n al s désign n l urs représentants au
Cons il Na ional l urs mandataires aux Assis s Na ional s.
(20) Il s s condé, dans la S in , par un anci n dirig an du Club des Montagnards,
J an-Jacqu s Baron, qui écrivi , il y a qu lqu s anné s, un livr à la gloir du Présid n
H rrio , n collabora ion av c Jacqu s-Louis An ériou.
302 LECTURES FRANÇAISES

Moul ss houl, Moulin, Nad r, N uwir h, Noirci, Non, Nung ss r,


J an-Paul Pal wski, Pasquini, P r i, Jos ph P rrin, P yr fi ,
P yr , P y l, P zé, Picard, Plazan , d Poulpiqu , Pou i r,
Profich , Qu n i r, Radius, Raphaël-L ygu s, Ré horé, R y, R né
Ribièr , Richards, Rivain, Roqu s, Ro h, Roulland, Rouss au, Roux,
Ruais, Sag , d Sain -Mari , Sammarc lli, Jacqu s Sangli r,
Sanson, San oni, Sarazin, Schmi l in, Sicard, T iss ir , T rr noir ,
Thoralli r, Tomasini, Tour , Tou ain, Valabrègu , Van JD r
M rsch, Vani r, Vasch i, V ndroux, Viall , Vidal, Vill di u,
J an Vi l, Voisin, Wagn r, W inman, Zill r.
Appar n és : Ali B ndj lida, Chavann , Ehm, Escudi r, H nri
Fabr , Hogu , Sadok Khorsi, Marid , Mocquiaux, P rro , Rous an,
J an Tai ing r.
On a pu craindr dans c r ains mili ux qu l’U.N.R. n s rv à
appuy r la pris o al du pouvoir par un homm qui n s rai
plus l général D Gaull . D puis l dépar d Sous ll d s s
amis, c dang r paraî écar é. L’U.N.R. s —- sans dou
d m ur ra — l’ins rum n du général aussi long mps qu c lui-ci
cons n ira à lui donn r son appui.

L'Union démocra iqu du ravail.


Car, n l'oublions pas, l’U.N.R. a plus ncor b soin d l’appui
du général qu c lui-ci n’a b soin d l’appui d l’U.N.R.
Si l Par i qu nous v nons d’ xamin r s bi n c lui du général,
il n’ s pas l s ul.
Sans parl r d Renouveau et Fidélité, qui s si u plus à
droi , (21) ni d s div rs group m n s associa ions poli iqu s
qui s réclam n du présid n d la Républiqu , ou qui appui n
offici ll m n sa poli iqu , il xis un au r mouv m n , d
gauch c lui-là, qui s di ouv r m n gaullis : L’Union Démo­
cratique du Travail. , ■
L bull in d naissanc d 1 ’Ù.D.T. por la da du 14 avril
1959, mais, n fai , l group d s « gaullis d gauch » r mon
au l nd main d s évèn m n s d’Alg r n 1958 du r our du
général D Gaull au pouvoir.
C’ s , n ff , l 1 r juill d c anné -là, qu lqu s mois
avan la référ ndum, qu plusi urs p rsonnali és poli iqu s syn­
dicalis s annoncèr n la créa ion d’un nouv au group m n d s­
iné à sou nir l Général in i ulé Centre de la Réforme Répu­
blicaine (25, ru Marbœuf, Paris). (22)
(21) Renouveau et Fidélité, issu d la Convention Républicaine (1958), prés n a
103 candida s, don 52 dans la région parisi nn . Il a (ou avai ) pour anima ur Guy
Ribcaud, ac ivis poli iqu connu, anci n s cré air général d s é udian s R.P.F., puis
d s é udian s républicains sociaux, qui fu a aché au cabin d Chaban-D lmas.
Ribcaud, don l dépu é Biaggi di qu’il s le-seul révolutionnaire sérieux qu’il con­
naisse qu l journalis J.-R. Tournoux, qualifi d « véritable secrétaire général de
la rue », fu l’obj , n juill d rni r, d’un nquê policièr après la découv r
dans sa voi ur d’un c r ain quan i é d muni ions d gu rr . S s d ux amis, l
D' An oin Lorcy l modélis André Samson, rouvés dans c voi ur , fur n
inculpés.
Parmi l s p rsonnali és d Renouveau et Fidélité, ou r Guy Rib aud, ci ons : Charl s
Damary, Léo M ras, Louis Cambon, Mich l Carrièr , Charl s Moys , avoca , Philipp
Baum , consul d Franc , anci n présid n d s Fonc ionnair s R.P.F., Jacqu s d Back r.
(22) Philipp D char r a xpliqué l 21 avril 1959, dans la confér nc d pr ss
organisé par l’U.D.T. qu « le C.R.R. était né des travaux du Comité Républicain
d’appel au Général De Gaulle, créé dès avant le 13 mai ».
LE MOUVEMENT GAULLISTE 303
A qu lqu s jours d là, d s « gaullis s d gauch » publiai n
un manif s dans l qu l ils affirmai n qu «si l’on veut un
gouvernement capable de prendre les initiatives nécessaires pour
ramener la paix en Algérie, d’ouvrir des négociations, de rétablir
les libertés, il faut donner au Général De Gaulle le maximum
d’autorité par un vote favorable massif et non l’affaiblir par une
majorité étroite qui le laisserait impuissant devant, les ultras
d’Alger » (23)
L s signa air s é ai n au nombr d ving : Paul Alduy, dépu é
S.F.I.O., G org s Al mann, anci n dir c ur li érair d La
Lumière, anci n rédac ur à Monde (d H nri Barbuss ), anci n
rédac ur n ch f d Franc-Tireur, s cond s cré air général d
rédac ion du Figaro Littéraire, Paul Aujoula , anci n minis r , l
colon l Rog r Barh ro , collabora ur d L’Express, J an-Pi rr
Bloch, anci n dépu é S.F.I.O., J. Paul-Bon cour, anci n présid n
du Cons il, Mauric Clav l, journalis , R né C rf-F rri r, anci n
m mbr d l'Ass mblé Consul a iv , Jacqu s D bu-Brid l, anci n
séna ur, Philipp D char r (J an Dupra -Gén au), anci n candi­
da m ndésis aux él c ions par i ll s du 2° s c ur d la S in ,
m mbr du bur au fédéral d la S in du Par i Radical, S anislas
Fum , dirig an du Centre Catholique des Intellectuels Français,
Goéau-Brissonn au, Léo Hamon (Gold nb rg), anci n séna ur,
J an d Lipkovski, dépu é, Jacqu s M rci r, avoca , Rog r Mis ral,
Yvon Moranda , Pi rr Naud , dépu é m ndésis , H nri S ignon
Louis Vallon, anci n dépu é.
C s p rsonnali és avai n fondé un Comité Républicain et Démo­
crate, qui n’ u qu’un xis nc éphémèr s borna principa­
l m n à fair d la propagand pour l « oui » au référ ndum.
Bi n qu grossi, n r mps, d’adhésions nouv ll s (Charl s
d’Aragon, Jos ph K ss l, Luci n Rach . alias Lazar Rachlin ,
adminis ra ur d Publiais, J an Ann d’As i r d La Vig ri ), il
s confondai bi n ô , n fai , av c l Centre de la Réforme Répu­
blicaine, don H nri Fr nay, anci n minis r , pri la présid nc ,
qu r joignir n Pi rr Emmanu l, Edouard Sabli r div rs s
p rsonnali és d gauch souci us s d’arrach r l général à l’in­
flu nc d s « fascis s d l’U.N.R. ».
Aux él c ions général s d nov mbr 1958, l s « gaullistes de
gauche », affiliés ou non au C.R.R., sollici èr n l’inv s i ur du
group m n . Dans son journal La Réforme Républicaine (n° 1,
nov mbr 1958), l C.R.R. r commandai aux él c ions l s candi­
da s qu’ ll prés n ai ou pa ronai offici ll m n .
Dans la Seine, s s candida s é ai n au nombr d ving -cinq :
André W ill-Curi l, avoca , Jacqu s D bu-Brid l, Yvonn G org s-
Pico , anci n cons ill r municipal R.P.F. d Paris, radical-m n-
désis , J an S nard, journalis socialis , D. Jacir, François
D lmas, avoca , J.-B. Bab yrin, s cré air du C n r d’E ud s
Economiqu s Social s, Jacqu s M rci r, l colon l Barb ro ,
Pi rr Clos rmann, anci n dépu é, Jacqu s Roum gu rr , compa­
gnon d la Libéra ion, J an Du ourd, écrivain, Jacqu s Larché,
maî r d s R quê s au Cons il d’E a , Ph. D char r , Vic or
Roch noir, avoca , Marc l Pavio , socialis S.F.LO., Luci n Vail­
lan , dirig an S.F.I.O. Pi rr Naud , avoca , dépu é sor an , H nri
Fr nay, Pascal Bompard, avoca , Paul Bacon, minis r M.R.P.,
Louis Lapi rr , Irèn d Lipkowski, anci n dépu é R.P.F., Rog r
Sauphar, cons ill r général d la S in , Rob r T ng r, avoca .

(23) Des hommes de gauche parlent aux hommes de gauche, Paris, 1958.
304 LECTURES FRANÇAISES

s cré air général du Comi é d’E ud s Economiqu s Agricol s


Fiscal s.
En S in - -Ois , cinq candida s proposés : G org s GuiJl min,
Emil Magnon, Mauric Laban, anci n rédac ur d L’Œuvre,
rédac ur n ch f du Redressement Economique et Financier, J an
d Lipkowski, dépu é sor an (l pr mi r à avoir d mandé à
l’Ass mblé l r our du général D Gaull , l 16 mai 1958),
Rob r Aubry.
L s au r s candida s « gaullistes de gauche » du C.R.R. s pré­
s n ai n n provinc . En voici la lis :
Ain : colon l Romans-P i . -— Aisne : Max Dauja , avoca . —
Alpes Maritimes : Jacqu s Rounin, anci n dépu é, marié à la p i -
fill du banqui r Hugo Finaly, commandan Augus d Poli, J an
Favr , mair d La Turbi .— Allier: H nry Cas aing. — Hautes
Alpes : Rob r L cour , anci n minis r M.R.P. — Ardennes :
Jacqu s Rouss au, — Arriège : Mauric By , prof ss ur. -— Bas-
Rhin : Lan , Pfrisch Bl ssig. — Bouches-du-Rhône : Ta ilon,
Chaz au, Pi rr Marquand-Gairard, ous rois adjoin s au mair
d Mars ill , J.-F. Fïlippi, Max Juv nal. — Calvados : G org s
L P l i r. — Cantal : Yv s Amblard, avoca . — Corrèze : général
Pouyad , anci n commandan du Group Normandi Ni m n. —
Côtes-du-Nord : Pi rr Chaslin L Mon r. — Dordogne :
Lavign . — Eure : Louis Maury, prof ss ur. — Finistère : Doc ur
Griff Corcuff. — Indre : Léon Bou bi n, anci n dépu é S.F.I.O.,
J an Anh d’As icr d la Vig ri , anci n m mbr d l’Ass mblé
Consul a iv . — Loire : Mich l Soulié, dépu é, François-Paul Pill ,
Eugèn Claudius-P i . — Loiret : Yv s Go au-Brissonnièr , doc­
ur Qu s iau. — Lot : G. Juski w nski.— Mayenne : Rob r Buron,
minis r . — Meurthe-et-Moselle : J an Kr h r, avoca , P. O. Lapi ,
anci n minis r , Luc, anci n dépu é S.F.I.O., diploma , — Nord :
Eugèn Thomas, minis r , André Bouch z, For s , mair d Mau-
b ug , Dr Jacqu s Loriau. — Pas-de-Calais Louis Cha illon,
cons ill r général. — Pyrénées Orientales : Paul Alduy, anci n
dépu é S.F.I.O. -— Basses-Pyrénées : Jos ph Garai. -—- Hautes-
Pyrénées : Caz nav . — Savoie : H nri Viaud, prof ss ur. —
Seine-Maritime : Didi r R mon. — Var : Gabri l Escudi r P rri-
mond. — Vienne : F rnand Chauss bourg.
L succès fu ass z limi é (24). Sauf qu lqu s p rsonnali és d
pr mi r plan, d’aill urs sou nu s par l ur propr par i, l C.R.R.
n’ u pas d’élus : VU.N.R., qui s prés n ai aux él c urs comm
l par i offici l du gaullism ’ — ncor qu l général l’ û form l­
l m n déf ndu — cap a la quasi- o ali é d s suffrag s s ric m n
gaullis s.
C fu là, p u -ê r , c qui inci a qu lqu s mois plus ard l s
anima urs dû C.R.R. à cons i u r, av c (di -on) l’approba ion du
général, VUnion Démocratique du Travail qui s’ mploi ra à ras­
s mbl r au our du ch f d l’E a l s homm s d la gauch qui,
qu lqu s anné s plus ô , avai n suivi M ndès-Franc .
« Devant l’incapacité des formations traditionnelles à se réno­
ver, face au désarroi des travailleurs, l’Union Démocratique du
Travail souhaite répondre par son action à l’espoir du pays et
devenir le grand mouvement populaire et national que l’opinion
démocratique attend. »

(24) « Bi n sûr, nous avons subi un lourd éch c él c oral ; mais il n fau pas
oubli r non plus qu , n’ayan d’au r moy n d comba qu no r n housiasm , l s
80 candida s du C.R.R. on fixé plus d 500.000 voix )> (Ph. D char r , 21-4-1959).
LE MOUVEMENT GAULLISTE 305
L s fonda urs du nouv au par i appar nai n , pour la plupar ,
à c « bourgeoisie intelligente » don parl n , av c sympa hi
l s communis s, qui s’ém rv ill d s réalisa ions sovié iqu s
ou n r s an rès a aché aux avan ag s d la for un .
L comi é dir c ur d 1 ’U.D.T., qui siég ai alors 25, ru Mar-
b uf (l par i s’ s ins allé nsui 25, ru L P l i r, Paris 9"),
s composai d : G org s Al mann, Rog r Barb ro , .1. D bu-Bri-
d l, Philipp D char r , J. Du ourd, Léo Hamon, Irèn d Lip-
kowski son fils J an, Jacqu s M rci r, Yvon Moranda , Vic or
Roch noir, H nri Romans-P i , Rob r T ng r, Louis Vallon, déjà
ci és, d : Gilb r B aujolin, fonda ur d s Amitiés Chrétiennes,
s cré air général du Comi é d s Anci ns Ch fs d Rés aux, pré­
sid n d la Société d’Equipeinent pour l’Afrique d la Cie Fer­
mière d’Oulmès-Etat ; l général Pi rr Billo , par n (par sa
f mm ) d s D us ch d la M ur h (Pétroles Jupiter, puis Shell
française) (par sa mèr ) d s Na han, famill bi n connu dans
l mond d s affair s ; J an-Claud Brous ra, dirig an d
l’U.D.S.R. ; Thaddé Diffr , anci n s cré air par iculi r d R né
Plév n collabora ur d'Houphouë -Boigny, au ur d’un livr
sur l’E a d’Israël ; André Gillois, alias Diaman -B rg r, journalis ,
anci n sp ak r à la B.B.C. (L s Français parl n aux Français)
produc urs à la R.T.F. ; Gas on Goss lin, collabora ur d’Edmond
Mich l ; Gilb r Granval (précéd mm n : Hirsch-Oll ndorf),
anci n Hau -Commissair au Maroc, s cré air général à la Marin
Marchand ; Azziz K ssous, fonda ur du journal Communauté
Algérienne (25), insp c ur général d la San é Publiqu ; J an-
Pi rr Lévy, co-fonda ur d Franc-Tireur ; J an Mair v, s cré­
air général du Minis èr d l’in éri ur, x-dir c ur d la Sûr é
Na ional ; Simon Pélabon, épous du préf André Pélabon, pré­
sid n d s Ateliers de Construction du Nord de la France, anci n
collabora ur du Présid n M ndès-Franc ; Roland Pré, anci n
gouv rn ur d s coloni s, présid n du Bureau Minier de la France
d’Outre-Mer, m mbr du Comi é T chniqu d Organisation des
Régions Sahariennes (connu pour s s opinions « chnocra­
iqu s ») ; Pi rr Sandahl, dir c ur d La Semaine Internationale ,
Claud S rr ull s (alias Bouchin y), anci n collabora ur du géné­
ral D Gaull (à Londr s) du minis r T xi r (In éri ur), admi­
nis ra ur dir c ur général d s Ateliers de Construction Lava-
lette d la Société Financière Brésilienne pour l’Europe, admi­
nis ra ur d la Compagnie Financière d la S.A.V.E.M., pré­
sid n dir c ur général d La Finance des Caraïbes ; J an-Claud
S rvan-Schr ib r, co-fonda ur d L’Express, dir c ur général
adjoin d s Echos ; H nry Torrès, anci n dépu é radical, anci n
séna ur R.P.F., anci n rédac ur à L’Humanité, à L’Œuvre à
Gringoire. L s cré aria général adminis ra if é ai assuré par
G org s Guill min, ch f du s rvic d s r la ions x éri ur s d
F Aéropor d Paris, Rog r Sauphar.
Plusi urs p rsonnali és d gauch appor èr n l ur adhésion à
l’U.D.T. : Jos ph K ss l, Mauric Clavêî, Alb r Ollivi r, collabo­
ra ur du présid n D Gaull , Jacqu s Ch vali r, anci n dépu é-
mair d’Alg r, minis r du gouv rn m n M ndès-Franc , c... (26).
A p in cons i ué , 1 ’U.D.T. organisa un confér nc d pr ss à
Paris (21.4.1959), au cours d laqu ll Louis Vallon, Philipp

(25) S s adv rsair s affirm n qu’il fu , égal m n , l rédac ur n ch f d La Répu­


blique Algérienne d F rha Abbas.
(26) Cf. Le Monde, 16-4-1959.
20
306 LECTURES FRANÇAISES

D char r , Roland Pré, l général Billo Gilb r Grandval défi­


nir n l s obj c ifs du mouv m n .
« L’arrivée au pouvoir du général De Gaulle, déclara Louis
Vallon, en marquant le départ d’une remontée de l’Etat républi­
cain, préalable indispensable à tout effort de rénovation du pays,
a réconforté tous ceux qu’associe aujourd’hui l’U.D.T. »
A c ux qui p ns n qu l général s un homm d droi ,
Louis Vallon xpliqua qu’il n’ n s ri n : « Etre de droite, c’est
presque toujours avoir peur de ce qui existe, car l’existence c’est
le changement. De ce point de vue, De Gaulle n’est manifestement
pas un homme de droite. Aujourd’hui comme hier, des hommes
de gauche ont le droit de soutenir son action, sans rien abandonner
de leurs préférences personnelles. »
L’U.D.T. faisai confianc au général pour résoudr l problèm
algéri n : « s’il fallait, dés aujourd’hui, di P. Billo , dans la
situation telle qu’elle est opter entre les diffentes formules : fédé­
ration, autonomie, et a fortiori intégration, assimilation, et à
l’opposé indépendance, y aurait-il une seule chance sur mille pour
que le statut politique choisi soit valable, acceptable, durable ?
Nous ne le pensons pas ; nous pensons, au contraire, avec De
Gaulle, qu’au fur et à mesure des progrès accomplis dans tous les
domaines, la sécurité enfin revenue avec « la Paix des Braves »,
les pressions et les contraintes, même involontaires, écartées, les
esprits enfin apaisés, se dégagera du fond des populations mieux
informées une volonté clairement exprimée. Alors avec tous ses
représentants qualifiés pourra être conçu et débattu un statut poli­
tique conformé à la réalité vivante » (27).
Au journalis é rang r qui lui d mandai c qui avai dé r­
miné « l’éloignement de certains d’entre vous de Mendès-France »,
Louis Vallon répondi qu’il n’y a pas « éloignement », mais qu
la posi ion pris par l ur ch f d fil lors du référ ndum avai
mom n aném n écar é s s amis lui d M ndès-Franc . Qu s ion
d ac iqu d form , mais on d m ur d’accord sur l fond,
on spèr qu’il r pr ndra « sa place comme l’un des animateurs de
la Gauche française ».
Comm n an l s déclara ions d s dirig an s d l’U.D.T., nous
écrivions dans Lectures Françaises (mars 1959) :
« Nous ne croyons pas, personnellement, que M. Mendès et ses
amis se rallient offici ll m n au néo-gaullisme. Ils ne le feraient
que si l’opération leur paraissait rentable un jour. Jusqu’ici, ils.
se méfient de l’expérience gaulliste et c’est la raison pour laquelle
ils n’ont pas accepté de la cautionner. Mais ce qu’ils peuvent faire
offici ll m n , ils peuvent le laisser faire par des amis sûrs : si les
choses tournent bien, ils en profiteront grâce à l’U.D.T. ; si elles
tournent mal, ils pourront toujours dire qu’ils l’avaient prévu et
qu’ils avaient mis en garde l’opinion contre « l’aventure ».
Le Canard Enchaîné, d’ordinair bi n informé, annonça l
22 avril 1959 qu c’é ai à la d mand xpr ss du général lui-
mêm qu l s « gaullistes de gauche » avai n créé l'Union
Démocratique du Travail. L présid n D Gaull aurai é é for

(27) Complé an l ur p nsé dans la brochur >> L’U.D.T. nous parle... » l s « gaullis s
d gauch » écrivai n : « L’autodétermination. — elle est dans la nature des choses...
Les « ultras » répondent : personne n'admet, ne parle d’autodétermination pour la
Corse ou la Bretagne... C’est vra', parce que la question n’y est pas posée, mais si
la Corse ou la Bretagne voulait quitter la France, aucune Constitution ne pourrait, à
la longue, les en empêcher. » (pag 9.)
LE MOUVEMENT GAULLISTE 307
mécon n d l’U.N.R., n par iculi r d l'a i ud d la majori é
d s s parl m n air s à l’égard du problèm algéri n. Il aurai
alors chargé son proch collabora ur Alb r Ollivi r, lui-mêm
« gaullis d gauch », d réorganis r la gauch gaullis . Sans
dou fi -il connaî r lui-mêm son poin d vu aux dirig an s du
nouv au par i qu’il r çu n mars avril 1959, no amm n à Louis
Vallon, J.-C. S rvan-Schr ib r, Mauric Clav l l colon l Bar-
b ro (28),
Résuman l poin d vu du général, L’Express, por -parol du
m ndésism , annonçai l 23 avril 1959 :
« Le Président de la République allait avoir besoin des gaullistes
de gauche... Ses fonctions d’arbitre n’étaient pas possibles sans un
mouvement gaulliste qui pourrait faire équilibre à l’U.N.R., surtout
dans les mois à venir... L’Union démocratique du travail se servi­
rait autant que l’U.N.R. du nom du Général de Gaulle et elle ne
serait pas desavouée... mais l’U.D.T. ne ferait pas non plus d’anti-
commûnisme. »
-— J n’ai jamais cru à l’ fficaci é d l’an icommunism , aurai
di D Gaull .
L’inv s iss m n d la plac par la gauch s f rai donc av c
l cons n m n d l’in ér ssé lui-mêm .
E si l’ n r pris échouai ?
« Eh bien ! di à L’Express l’un d s plus lucid s dirig an s d
l’U.D.T., même si nous ne servions qu’à faciliter un glissement à
gauche de l’U.N.R., même si nous ne servions qu’à donner aux
nombreux militaires d’Algérie le courage d’être gaullistes à une
place où il va devenir dangereux de l’être, alors nous nous senti­
rions justifiés. »
L’ n r pris d s « gaullis s d gauch » n’ s pas d ou r pos.
L 23 juin 1959, onz m mbr s du Comi é Dir c ur démission­
nai n : l colon l Barb ro , G. B aujolin, Brous ra, D char r ,
Diffr , Du ourd, Goss lin, J. M rci r, Romans-P i , J.-C. S rvan-
Schr ib r T ng r qui jug ai n impossibl l rôl « d’opposi­
tion de Sa Majesté » qu’ils n ndai n assum r (29). L’anné sui­
van , au prin mps, 1’ U.D.T. susp ndai la publica ion régulièr
d son h bdomadair Notre République (30) s m ai n pra­
iqu m n n somm il. S s dirig an s s born n a publi r un bul­
l in ronéo ypé donnan l poin d vu d la gauch gaullis sur
l s problèm s d l’h ur .
Georges VIREBEAU.

(28) Le Monde du 16-4-1959 a révélé qu l Général avai r çu p rsonn ll m n , « dans


les dernières s main s » c s qua r p rsonnali és du gaullism d gauch .
(29) Ils fur n r mplacés par François Baron, S anislas Fum , Jos ph K ss l, E i nn
Kraiï , Raymond L fèvr , Chris ian Marcilhacy, J an Poilv , Mauric Rh ims, Alfr d
Rosi r (L Monde, 6-9-1959).
(30) L rédac ur n ch f du journal é an J an Poilv , anci n collabora ur d’E i nn
d Raulin-Labour ur, anci n dirig an d s j un s du R.P.F., dir c ur d la Gazette de
l’Ile-de-France, du Moniteur d’E amp s du Journal d.e Seine-et-Oise.
L s OUI l s NON d S p mbr 1958

App lés au pouvoir n mai 1958 par l s Comi és d Salu Public


d’Algéri , l général D Gaull a é é inv s i rès régulièr m n -par
l Parl m n .
Sachan par xpéri nc qu ou ac ion gouv rn m n al d' n­
v rgur , sur ou qu TOUT CHANGEMENT D’ORIENTATION
impor an doi r c voir l’approba ion d la na ion, l nouv au
présid n du Cons il s fi . pra iqu m n , plébisci r, n s p m­
br 1958 par 17.666.828 él c urs sur 26.606.948 inscri s (1), soi
66,4 %.
A i r docum n air , rapp lons la posi ion d chacun à la v ill
du référ ndum-plébisci d s p mbr 1958 qui p rmi au Général
d m r à xécu ion l plan don France-Observateur Lectures
Françaises raçai n , dès 1957, l s grand s lign s.
D’abord l s journaux, l s grands quo idi ns l s grands h bdo­
madair s, publiés à Paris répandus dans ou la Franc :
OUI : Aspects de la France (av c b aucoup d ré ic nc n l
r gr an ), L’Aurore, Aux Ecoutes, Carrefour, Combat, La Croix,
Le Figaro, La France Catholique, La France Indépendante, France-
Soir, L’Information. Jours de France, Les Libertés. Françaises, Les
Nouveaux Jours, Paris-Journal, Paris-Presse, Le Parisien libéré,
Le Populaire, etc...
NON : Le Canard Enchaîné, Défense de l’Occident, L’Express,
France-Observateur, Fraternité Française, L’Humanité, Jeune
Nation, Libération, Témoignage Chrétien, etc...
ABSTENTIONNISTES OU HESITANTS : La République libre,
Rivarol.
E main nan , l s par is, l s associa ions, l s homm s poli­
iqu s.
On fai campagn pour l OUI :
a) Par is group m n s « au orisés » à fair d la propagand
n vu du référendum :
Association pour le soutien de l’action du général De Gaulle ;
Centre National des Indépendants et Paysans ; Centre National
des Républicains Sociaux (héri i r d l’ x-R.P.F.) ; Centre Républi­
cain (B rnard Lafay) ; Convention Républicaine ; Démocratie
Chrétienne de France (G org s Bidaul , J.-L. Tixi r-Vignancour) ;
Mouvement du Manifeste aux Français (Clams, alias Born ri ) ;
Mouvement National des Elus Locaux ; Mouvement Républicain
Populaire ; Parti Paysan d’Unité Sociale ; Parti Radical-Socialiste
(André Moric ) ; Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste
(son congrès s’é ai prononcé pour l oui par 716 voix con r 544;
majori air s : Gas on Monn rvill , Emil Roch , Félix Gaillard,
Clos rmann, P. Naud , Laur n -Eynac, R. Valabrègu , Caillav ,
Maros lli, c.) ; Parti Républicain Socialiste Parti Socialiste
S.F.I.O. ; Rassemblement des Gauches Républicaines (Edgar Faur ,
J.P. David, L. Gau i r-Chaum ) ; Union Civique pour le Référen­
dum et la V” République ; Union pour le Renouveau (prolong ­
m n d l’U.S.A.F. — Jacqu s Sous ll ).
(1) S lon La Presse (23-9-58). 1.700.000 Français Français s n âg d vo r
n’é ai n pas inscri s sur l s li s él c oral s, soi par néglig nc ou indiffér nc , soi
parc qu’ils on p rdu l urs droi s civiqu s poli iqu s à la sui d’un condamna ion
infaman ou polî/ique (épura ion).
LES « OUI » ET LES « NON » 309
b) Au r s par is group m n s :
Alliance Démocratique ; Centre de la Réforme Républicaine (di
d s « gaullis s d gauch ) ; Club des Montagnards (1) (An ériou,
Guy Vina r l, Baylo ) ; Comité Républicain et Démocrate (Paul-
Boncour, Francisqu Gay, D bu-Brid l, Léo Hamon, Charl s d’Ara­
gon, Jos ph K ss l, J an d’As i r d la Vig ri , C rf-F rrièr ) ;
Comité de Salut Public Algérie-Sahara ; Comité de Salut Public du
24 Mai ; Mouvement Socialiste Monarchiste Nation Française
(group m n s d la) ; Parti Communiste Internationaliste (s c ion
français d la IV" In rna ional ro zkys ) ; Parti Républicain
Social de la Réconciliation Française ( x-P.S.F.) ; Union Sociale et
Nationale (gaullis ) , Minoritaires de l’U.D.S.R. (R né Pl v n,
Claudius P i ), c... c...
c) Associa ions div rs s :
Association des Français Libres ; Association Nationale des
Anciens des Forces Françaises de l’O.N.U. (Coré ) ; Association
Nationale des Combattants Volontaires de la Résistance ; Associa­
tion Nationale pour la Défense des Libertés Publiques (Edmond
Mich l , Jos ph R nais) ; Comité de Coordination des Contri­
buables ; Comité de Coordination des Groupements Nationaux des
A.C. Juifs ; Centre de Coordination de la Jeunesse ; Comité d’in­
formation et d’Action Nationale pour l’Algérie et le Sahara
(CIANAS) ; Comité National de la Jeunesse Française pour la
Défense de l’Algérie (J an Boisson) ; Comité National Paysan pour
le Référendum (J an Bohuon) ; Comité National de Rénovation et
de Résistance à la dégradation de la France ; Esprit de la Résis­
tance ; Fédération des Amicales de Réseaux « Renseignements et
Evasions » de la France Combattants; Fédération des Braves Gens;
Ligue des Instituteurs et Enseignants Patriotes (gaullis ) ; Ligue
Universelle du Bien Public ; Mouvement Fédéraliste (La Fédéra­
tion) ; Mouvement de Salut National (général Ch vanc -B r in) ;
Réseau Brutus Boyer; Union et Action Libérale et Sociale (U.A.L.S.,
dissid nc parl m n air poujadis ) ; Union Mondiale des Intel­
lectuels (G org s Bonn ) ; Union Nationale des Associations de
Parents d’Elèves de l’Enseignement Libre (APEL) ; Union Natio­
nale des Combattants (Al xis Thomas) ; Union Nationale des Offi­
ciers de Réserve.
A Alg r s iz forma ions poli iqu s on é é au orisé s à fair
campagn pour l référ ndum : Centre d’information et d’action
sociale Algérie-Sahara ; Centre National des Indépendants ; Centre
National des Républicains sociaux; Comité Central d’action sociale
et de solidarité féminine; Comité d’entente des Anciens Combat­
tants et Cadres de réserve d’Algérie ; Démocratie Chrétienne de
France ; M.R.P. ; Mouvement universitaire pour le maintien de la
souveraineté française en Algérie ; Organisation des C.S.P. Algérie-
Sahara ; Parti Radical-Socialiste (André Moric ) ; Parti Socialiste
S.F.I.O.; Rassemblement National; Union chrétienne et musulmane
Alger-Sahara ; U.D.C.A. ; Union pour le Renouveau Français ( x-
U.S.R.A.F. —- J. Sous ll ) ; Union Royaliste d’Algérie. Tous pour
l OUI.
d) P rsonnali és ayan fai publiqu m n connaî r l ur opinion
par la voi d la pr ss :
S.A.R. l Comte de Paris ; S.A.I. l Prince Napoléon ;
M. l Maréchal Juin, l s généraux Billotte, Kœnig, l L -Cl Roche,
présid n d l’Amical Médéric d la Forma ion « V ng anc s>
F.F.L — Uni é Rong r ;
(1) La minori é « nonis » (J.-A. Fauch r, Pi rr Bolom y) s’inclina d van la
majori é.
310 LECTURES FRANÇAISES

MM. Jean Baylol, anci n préf d polic , Marcel Blenstein-


Blanchet, l « roi d la Publici é », Bertrand Flornoy, présid n
d la Socié é d s Explora urs, Goutallier, présid n d 1TJ.D.C.A.-
Algéri , R. Le Bourre, l ad r syndicalis , Jean Le Cour Grand-
Maison, présid n d la Fédéra ion Na ional d’Ac ion Ca holiqu ,
Mm Brigitte Luc, présid n d la Fédéra ion Na ional d s F m­
m s, MM. Jean Monnet, Léon Noël, ambassad ur d Franc , Pierre
Taittinger, présid n d s Indép ndan s d Paris, J.-L. Tixier-
Vignaricour, dépu é, Georges Wolf, présid n d l’Union Na ional
d s Ingéni urs Chimis s ;
L cinéas Marcel L’Herbier, l sp ak r Jean-Jacques Lévitan,
di Vital, la chan us Marianne Oswald ;
L s journalis s Albert Bayet, anci n dir c ur d La Lumière,
présid n d la Ligu d l’Ens ign m n d la Fédéra ion Na io­
nal d la Pr ss , François Daudet, dir c ur d s Libertés Fran­
çaises, Jean Fabiani, Noël Jacquemart, dir c ur d Charivari,
Edmond Sée, présid n d la cri iqu drama iqu musical ,
Roger Worms, di S éphane (2), Geneviève Tabouis ;
L s écrivains F.-R. Bastide, Pierre Daninos, Adrien Dansette,
Thierry Talagran, dit Maulnier, François Mauriac, André Maurois,
Dominique Ponchardier, André Soubiran, Simone (né B nda),
Louise de Vilmorin ;
MM. Van Graefschèpe, s cré air général d la Fédéra ion d s
Syndica s d’Exploi an s agricol s, Dorgères, présid n du Syndica
agricol d Déf ns Paysann , André Malterre, présid n d la
Confédéra ion général d s Cadr s, Dallant, présid n d la Confé­
déra ion Na ional Ar isanal , c..., c...
Par con r , s son prononcé pour l NON on fai campagn
dans c s ns :
a) Par is group m n s « au orisés à fair d la propagand
n vu du référ ndum » :
Parti Communiste; Union Démocratique et Socialiste de la Résis­
tance (l comi é d l’U.D.S.R. s’é ai prononcé pour l non par 38
voix con r 15) ; Union des Forces Démocratiques ; Union de la
Gauche Socialiste ; Union Progressiste ; Union et Fraternité Fran­
çaise (par la voix d son présid n Pi rr Poujad , à i r p r­
sonn l).
b) Au r s par is group m n s :
Club des Jacobins ; Comité National Universitaire pour la
Défense de la République (prof ss urs Châ l , Bruha , Fraiss ,
(2) Dans un ar icl paru dans France-Observateur, don il s l’un d s associés,
R. S éphan , famili r du général D Gaull , a xpliqué, dès 1957, c qu’é ai la poli iqu
d l’ac u l présid n d la Républiqu :
« Si l’on en croit les nombreux visieurs qu’a reçus le général — et leurs témoignages
sont trop concordants pour qu’on puisse les mettre en doute — l’ancien chef du
gouvernement provisoire s prononcerait effectivement pour la reconnaissance d’un état
nation algérien dans le cadre d’un nouveau Commonwealth français. En évoquant la
fameuse déclaration de Brazzaville, le général ne manquerait jamais de préciser qu’il
faut maintenant parler d’indépendance là où l’on n’avançait jadis que le mot d’autonomie.
« Dans le domaine de la politique internationale, le général parlerait de la nécessité
de construire une Europe indépendante, où grâce à l’appui de la Pologne et à celui
de quelques autres pays de l’Est, la France pourrait contrebalancer l’influence germanique.
Pour réaliser une telle Europe, De Gaulle serait prêt à ouvrir une négociation avec
Moscou et à reconsidérer l’ensemble des traités qui lient aujourd’hui le pays. Une
France indépendante du bloc atlantique comme du bloc soviétique, et soutenue par une
fédération de nations africaines, pourrait être à nouveau un grand ■ pays. »
C qu l journal d la nouv ll gauch socialis écrivai l 4 juill 1957, la r vu
na ional Lectures Françaises l disai à son our dans son numéro d juill -aoû 1957,
sous l i r : « Retour du général De Gaulle au pouvoir ? ». Ell l rapp lai dans
son numéro d’Oc obr 1959 sous l i r : « Le tort d’avoir raison... trop tôt ».
LES « OUI » ET LES « NON » 311
Sicard, J.P. Vigi r) ; Comité de Résistance contre le Fascisme ;
Comité de Vigilance des Juristes Républicains (Mich l Brugui r,
E i nn Nouv au, J.-Vic or M uni r, D. S fanaggi) ; Comité de
Vigilance pour l’indépendance Nationale (général Rim -Brun au,
anci n ch f d’E.-M. du général D Gaull ) ; Jeune Nation ; Jeune
République ; Ligue des Droits de l’Homme ; Mouvement Commu­
niste Democratiÿue (dissid nc Augus L cœur, Pi rr H rvé) ;
Mouvement Populaire Français (Phalang Français ) ; Mouvement
Populaire du 13 Mai ; Parti Socialiste Autonome (3) ; Radicaux-
Socialistes Minoritaires (Pi rr M ndès-Franc , Ed. Daladi r, Bay­
l (dir c ur d La Dépêche du Midi), Châ lain, Souquès, Bon-
nair . Ch. H rnu) (4) ; Union des Intellectuels Indépendants
(Pi rr -H nry, P. Mor l, Mll Maur l) ; Groupe Vigilance, d
Mars ill .
c) Associa ions div rs s :
Amicale des Déportés, Résistants et Patriotes de Bucheiuvald-
Dora ; Association Nationale des Anciens Combattants de la Résis­
tance ; Comité de Défense Républicaine du Cinéma (Carlo Rim,
J. Prév r , Pi rr Laroch , Au an -Lara, Gérard Philipp , Louis
Daquin) ; Fédération Nationale des Anciens d’Algérie ; Mouvement
Français pour l’Abondance (Jacqu s Dubois) ; Union des Femmes
Françaises.
d) P rsonnali és ayan fai p rsonn ll m n connaî r l ur opi­
nion par la voi d la pr ss :
A Gauche :
Vincent Badie. François de Menthon, dépu és ; Henri Maupoil,
anci n minis r , Marcel Plaisant, présid n d la Commission d s
Affair s E rangèr s du Séna ;
L s journalis s Alexis Danan, J.-M. Domenach ; l s écrivains
Aragon, Georges Arnaud, Simone de Beauvoir, Pierre Gascar, Pierre
de Lescure, Jacques Madaule, Robert Merle, Léon Moussinac, J.-P.
Sartre, Eisa Triolet, Vercors.
Chez les Nationaux :
Jacques Isorni, déf ns ur du Maréchal Pé ain, Pierre Montel,
anci n minis r , mair adjoin d Lyon, dépu és ; Amiral de Pen-

(3) Au congrès S.F.I.O. d’Issy-l s-Moulin aux l s OUI on ob nu 2.786 manda s


l s NON 1.176 manda s. C vo provoqua l dépar d la maj ur par i d s minori air s
démissionnair s, déjà groupés au our d La Tribune du Socialisme, la créa ion du
Parti Socialiste S.F.I.O. autonome (voir no r é ud sur l Parti socialiste Unifié).
L s fédéra ions socialis s suivan s s son prononcé s n majorité pour l NON :
Ardèch , Calvados, Ch r, Cô s-du-Nord, Eur , Eur - -Loir, Finis èr , Gard, G rs,
Isèr , Lo , Main - -Loir , May nn , M ur h - -Mos ll , Ois , Sar h , Hau -Savoi ,
S in , S in - -Ois .
Parmi l s parl m n air s socialis s qui s son prononcés pour l NON, ci ons :
Auban (Hau -Garonn ), Arb l i r (S in - -Marn ), Baur ns (G rs), B r h (Isèr ),
Bino (S in -Mari im ), Briflod (Hau -Savoi ), Coû an (Nord), Darou (Nord), D pr ux
(S in ), D sson (Ard nn s), Gazi r (S in ), Gouin (Bouch s-du-Rhôn ), Gourdon (Gard),
Guill (Aud ), Jaqu (S in ), Rach l L mp r ur (Nord), L Troqu r (S in ), L bail
(Hau -Vi nn ), Lussy (Vauclus ), Mabru (Puy-d -Dôm ), Mazi r (Cô s-du-Nord), Mazu z
(Saôn - -Loi r), M rigond (Ois ), Mé ay r (S in - -Ois ), Jul s Moch (Héraul ), No -
bar (Nord), Na g l n (Bass s-Alp s), Palm ro (Ardèch ), Pin au (Sar h ), Tanguy-
Prig n (Finis èr ), Ti ux (Ard nn s), V rdi r (S in ), Vais (Aud ), dépu és ; Aub r
(Bass s-Alp s), B chard (Gard), Dard l (S in ), J oflroy (Vauclus ), Thaillad s (Gard),
Vanrull n (Nord), Champ ix (Corrèz ), séna urs ; Cour ois, Charl s-André Juli n, Or s
Ros nf ld, Armand Coquar , cons ill rs d l’U.F.
(4) Au congrès radical d Lyon, 43 % d s manda s s’é ai n prononcés contre la
Cons i u ion, don l s anci ns minis r s Dézarnaulds, mair d Gi n, Mauric Violl ,
mair d Dr ux, l s fédéra ions d la S in , d la S in - -Ois , d Tarn- -Garonn ,
312 LECTURES FRANÇAISES

fentenyo, L -Colon l de Beauvais, Max Beurard, s cré air du Mou­


v m n Travaillis Na ional, Paul Caire, l ad r paysan d Pro­
v nc , de Montpeyroux, anci n offici r S.À.S. n Algéri , cons ill r
général d l’Indr , Doc ur Henri Moreau, cons ill r municipal d
Mars ill , Commandan Paul Ottoviani, présid n du Comi é d
liaison d s Mouv m n s Na ionaux d Nic ;
L s journalis s écrivains : Maurice Bardèche, Emmanuel Beau
de Lomenie, Henry Coston, Pierre-Antoine Cousteau, Jean-André
Faucher, Georges Ferrière, Pierre Fontaine, Stephen Hecquet,
Henri Lebre, Pierre Sidos, Pierre Thurotte, Michel Turbet-Delof,
dir c ur du Sursaut National, c..., c...
iÉ-k
Dans l s syndica s, si la C.G.T. (communis ) a fai vo r non,
, ou comm l Syndicat National des Instituteurs, l Syndicat Géné­
ral de l’Education Nationale (C.F.T.C.) l Syndicat National de
l’Enseignement Supérieur, si la C.G.T.-Force-Ouvrière (socialis ),
la C.F.T.C. (démocra i chré i nn ) VU.D.C.A. (poujadis ), s
son offici ll m n abs nus, par con r d’au r s organisa ions syn­
dical s ou prof ssionn ll s s son prononcé n fav ur d la cons i­
u ion : Confédération Générale des Syndicats Indépendants,
Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises,
F Union des Commerçants et Artisans de la Seine (Rob r Dupon ),
C.N.P.F., Union des Intérêts Economiques, Comité National des
Classes Moyennes (Rog r M'illo ), Centre National des Métiers
(André R r h , dir c ur d La vie des Métiers), c...

NOUVEAUTÉS
Pol VANDROMME :
LA DROITE BUISSONNIERE ........... 7,50 N.F.
Pierre FONTAINE :
LE PETROLE DU MOYEN-ORIENT ET LES TRUSTS,
(avec 9 cartes)...................................................... 9 N.F.
Du même auteur :
0 LA NOUVELLE COURSE AU PETROLE.
° DOSSIER SECRET DE L'AFRIQUE DU NORD.
• LA MORT ETRANGE DE CONRAD KILIAN.
0 U.R.S.S.-U.S.A.
Lisez aussi la revue mensuelle
DEFENSE DE L'OCCIDENT
Directeur: Maurice BARDECHE

. Ly z Sy { | C} ~ • y ~ € z 1 —■ z
XVI

L E S P A R T IS E T L E P R OB L È M E A L G É R IE N

« Le rôle du Comité de Salut Public Algérie-


Sahara est terminé. »
J. DELBECQUE
L Monde, 16-10-1958).

« Il n’y aura pas d’autre 13 mai en France,


car maintenant il y a le général De Gaulle. »
André MALRAUX
(Sao Paulo, 27-8-1959).

L problèm algéri n a profondém n divisé l’opinion français .


Au débu d l’insurr c ion d s f llagha, l’imm ns majori é d s
Français — y compris d s homm s d gauch comm François
Mi rrand — considérai l’Algéri comm un provinc français .
Après l 13 mai 1958, l c n r la droi — mêm un
par i d la gauch —- sans parl r d la grand mass d s musul­
mans d la quasi- o ali é d s Israéli s d s uropé ns d’Algéri
— s mblai n acquis à un solu ion s ric m n français , qu
s uls r j ai n l s communis s, l s socialis s d gauch l s
progr ssis s chré i ns.
D puis l 16 s p mbr 1959 sur ou d puis l s évèn m n s
d janvi r 1960, l’opinion s boul v rsé , indécis , désori n é .
Ell voudrai , à la fois, la c ssa ion du confli l’adop ion d la
solu ion la plus français , qu l’on c ssâ d s ba r qu l’on
cons rvâ l’Algéri . Mais ll s d mand si c’ s possibl com­
m n on pourrai y parv nir. Doi - ll écou r la gauch ? ou
suivr la droi ? ou croir l général ?
La gauch , sauf rar s xc p ions, v u un paix négocié lui
di qu’ ll n p u in rv nir qu si l’on acc p l’indép ndanc ,
c’ s -à-dir la ' séc ssion.
L s par isans du Général D Gaull , av c ux, l M.R.P. l
C n r , s proclam n favorabl s à l’au o-dé rmina ion l’invi
à acc p r c posibili é d’un association d l’Algéri d la
Franc , ou d’un par i ion d l’Algéri , d’un par ag n d ux é a s,
l’un musulman indép ndan , l’au r dir c m n ra aché à la
Franc .
La droi , qui s , n général, pour l main i n pur simpl
d la Franc n Algéri , lui c r ifi qu c la s ncor possibl
pour p u qu l’on mploi l s grands moy ns : « L’Armée, di - ll ,
314 LECTURES FRANÇAISES

a été constamment gênée dans la pacification ». Ell préconis ,


d’accord n c la av c d s homm s poli iqu s d gauch du
c n r favorabl à l’in égra ion, un allianc av c Israël pour
con nir r pouss r l’Islam.
Enfin, l’ x rêm -droi monarchis ou fascisan lui déclar ,
ll aussi, qu la Franc s ch z ll n Algéri , qu’ ll doi y
r s r an pour d s mo ifs d’in érê na ional qu pour d s raisons
d’ordr s a égiqu qu’un E a for , qui appor rai d s réform s
social s économiqu s profond s c ss rai d fair la gu rr
au mond arab par é a in rposé (Israël), pourrai y parv nir.
Ell pré nd mêm qu dans l s rangs du F.L.N. il y a ncor d s
homm s capabl s d compr ndr l dang r qu cour l’Algéri n
s séparan d la Franc .
L s évèn m n s d janvi r on é é l’occasion pour l s par is, l s
journaux, l s homm s poli iqu s d pr ndr posi ion av c plus d
n é sur l problèm .
Il y u , d’un cô é, ous c ux qui s im n qu l s Algéri ns
musulmans on droi à l’indép ndanc qu’il l ur appar i n d
s prononc r libr m n ; , d l’au r , c ux qui considèr n qu
la poli iqu d’au odé rmina ion, apparaissan aux y ux d s musul­
mans comm un sign d faibl ss , s à r j r qu’il fau chan­
g r d mé hod pour cons rv r l’Algéri à la Franc .
L abl au suivan donn ra un idé d s forc s n prés nc :
I. — On sou nu l’ac ion du gouv rn m n D Gaull con r l s
«insurgés» d’Alg r (Lagaillard , Or iz, c...):
a. — Journaux : Combat (av c qu lqu s rés rv s), Le Figaro (à
fond), Les Echos, L’Humanité, Paris-Jour (av c d s rés rv s),
L’Aurore (à fond), Le Monde (à fond), Le Populaire, France-Soir,
Paris-Presse-L’Intransigeant ( rès modérém n av c nuanc s),
Ouest-France, L’Express, c... (1)
b. — Par is group m n s : U.N.R., M.R.P., P.C.F., S.F.I.O., Club
des Jacobins, Union de la Gauche Socialiste (Claud Bourd ),
Parti Socialiste Autonome (D pr ux-M ndès-Franc ), Union Démo­
cratique du travail, Mouvement contre le Racisme, VAntisémitisme,
pour la Paix (M.R.A.P.), Association nationale des A.C. de la Résis­
tance, Comité Central Bonapartiste, YUnion des Anciens de l’Assem­
blée Consultative, Patrie et Progrès, Union des Forces Démocrati­
ques, Jeunesses et Etudiants Socialistes, Compagnons de la Fidélité,
Elus Républicains Municipaux, Union nationale des Etudiants de
France, Ligue des Droits de l’Homme, C.G.T., C.F.T.C., Force
Ouvrière, Conseil Français des Mouvements de Jeunesse, Mouve­
ment des Jeunes de la Gauche Européenne, A.R.A.C. Vie Nouvelle,
Union Progressiste, Mouvement de la Paix, Association nationale
des Résistants de 1940, c...
c. — P rsonnali és poli iqu s : 441 dépu és (2) don : d’Aillièr s.
J an Alb r -Sor l, Alduy, Ouali Az m, A. B augui , Guillain d
Bénouvill , B ncour , Billèr s, Boisdé, G org s Bonn , d Bro-
gli , Chaînan . Paul Cos -Flor , D lb cqu , D schiz aux,
Mm M. D vaud, Mauric Faur , Fouqu s-Duparc, Félix Gaillard,
d Grandmaison, Habib-D loncl , Hos ach , Mich l Jacqu , Jaillon,
d K rv gu n, F. L nhard , L f vr d’Orm sson, Max L j un ,
L Roy Laduri , d la Malèn , Ali Mall m, Méd cin, G. Moll ,

(D Plusi urs journaux é rang rs on adop é c a i ud : New York Times, New


York Herald, Tribune, Wall Street Journal, Daily Herald, News Chronicle, Pravda, c...
(2) Lis complè publié dans no r numéro d févri r 1960.
v e u rq s t tu e t v e rs o n v • ‰ e q v | w s te p 315

Rémy Mon agn , N uwir h, Nung ss r, J.-P. Pal wski, Quinson,


Paul' R ynaud, Rob r Schuman, Mauric Schumann, d Scsmai-
sons, J an Tai ing r, Mm Thomé-Pa nô r , c... ;
225 séna urs don : J. B r houin, général B houar , Ed. Bonn -
fous, J. Bord n uv , André Colin, André Cornu, Mm Suzann Cré-
mi ux, Edgar Faur , général Gan val, G. d La Vass lais, J. L ca-
nu , A. Maros lli, G. d Mon al mb r , G org s Por mann. J.-L.
Vigi r, c... ; div rs s p rsonnali és ayan fai d s déclara ions
publiqu s : Mauric Simonn , Claud Bourd , Camill D nis,
Paul Boncour, Ch. H rnu, H nri Frénay, C rf-F rrièr , Grand-
mougin (Radio-Lux mbourg), c...
II. —- On désapprouvé l’a i ud ou l s m sur s gouv rn ­
m n al s :
a. — Journaux : Charivari, Aspects de la France, Rivarol, Fra­
ternité-Matin, Fraternité-Française, Juvénal, Jeune Nation, Défense
de l’Occident, Aux Ecoutes, La République Libre, c... , av c d s
rés rv s d s nuanc s : Carrefour, Le Parisien Libéré, Le Méri­
dional, c...
b. — Par is group m n s : U.D.C.A. (Poujad ), Restauration
Nationale, Jeune Nation, M.P. 13, Comité Civiques (Saug ), Comité
d’Action pour l’Algérie Française, Front National Combattant, Mou­
vement National Etudiant, Rassemblement pour l’Algérie Fran­
çaise, Cons il Na ional d s Indépendants et Paysans (29-1-60),
Centre Républicain, Union des Intellectuels Indépendants, Ass. des
Anciens Combattants de l’Union Française, c...
c. -— P rsonnali és poli iqu s : Pascal Arrighi, G. Bidaul , Saïd
Boual m, Caill m r, D vèz , Fraissin , François-Val n in, Fré­
déric-Dupon , loualal m, d Lacos -Lar ymondi Lauriol, L ga-
r , L g ndr , L P n, Marçais, André Mari , Migno , d Mon s­
qui u, Mo , R nucci, Sourb , Tardi u, Thomazo, Trémol d
Villi rs, Ph.Vayron, Vincigu rra, Yrissou, dépu és, Ed. Barrachin,
R né Blond ll , J. Brunh s, Vinc n D lpu ch, B rnard Lafay,
P. Marcilhacy, J. d Maup ou, G. Paulian, séna urs ; Isorni,
Tixi r-Vignancour, Pi rr Poujad , H. Dorgèr s, Pi rr D vraign ,
présid n du Cons il municipal d Paris, c...
L’approba ion d la poli iqu du gouv rn m n , n c qui con­
c rn l s évèn m n s d janvi r, impliquai na ur ll m n c ll
d s m sur s qu’il avai cru d voir pr ndr con r l s ac ivis s
algérois, c’ s -à-dir l’in rdic ion la dissolu ion d six mouv ­
m n s algéri ns considérés comm « ul ras » l’arr s a ion d s
p rsonnali és poli iqu s ayan soi par icipé aux manif s a ions
sanglan s du 24 janvi r, soi sou nu, ncouragé, approuvé Or iz
Lagaillard .
Rapp lons qu l gouv rn m n ordonna, n ff , la dissolu ion
d s group m n s suivan s :
—- Le Front National Français, dirigé par M. Jos ph Or iz ; lié
qu lqu mps à Jeune Nation, don il avai adop é l’insign ;
— L Mouv m n populair du 13 mai, (3) cons i ué au l nd ­
main du 13 mai par M. Mar l l général Chassin ; organ :
Salut Public de l'Algérie Française, dirigé par MM. Mar l Paul
Ch vall :
— Le Mouvement pour l’instauration d’un ordre corporatif,
animé par l doc ur L fèvr , l héorici n algérois du corpora­
ism ;

(3) En Algéri s ul m n ; il d m ur légal n mé ropol .


316 LIS CT U HES F RAN ÇAISES

— Le Mouvement nationaliste étudiant, animé par M. J an-


Jacqu s Susini, filial s udian in du Front National Français ;
— Assistance et protection, présidé par M. Féral, assis é du
Prof ss ur Gross du Dr Filiu ;
•—- Le Comité d’Entente des Mouvements Nationaux (animé par
Arnould) qui groupai : Le Rassemblement pour l’Algérie Fran­
çaise, l F.N.I.F. (prof ss ur Lamb r ), 1’Union Chrétienne et
Musulmane d’Algérie eu du Sahara (Lopin o), l M.P. 13, l Mou­
vement pour l’instauration d’un Ordre Corporatif, l Front Natio­
nal Français, l’Association Générale des eudiants d’Algérie l
Mouvement Nationaliste étudiant, Assistance et Protection,
l’U.D.C.A. (Gou alli r), l'Association Générale des élèves des lycées
et collèges d’Algérie (Lég r), 1 ’Union Royaliste (Palmon ), l’Asso­
cia ion des élus d’Algérie et du Sahara (Bachaga Boual m) (4).
D’au r par , l gouv rn m n a fai arrê r, ou s ul m n incul­
p r, ou r "Pi rr Lagaillard , dépu é ( mprisonné) Jos ph Or iz
( n fui ) :
J an Bap is Biaggi, dépu é, Alain d Sérigny, . dir c ur d
l'Echo d’Alger, l Dr B rnard L fèvr , J an D marqu , anci n
dépu é (arrê é), Parachini, Schambill, Féral, J an Méningaud,
rédac ur à Aspects de la France, Rob r Mar l, Mauric Cr spin,
l Dr Pér z, J an-Jacqu s Susini, l prof ss ur Mi chaud, Philipp
d Mass y, G org s Saug , R né D sruèn , Pi rr Sidos, Domi­
niqu V nn r, J an Par , Rog r Sain -Roch, Pi rr Oliv si.
Mll Janin J an, Yv s Gignac, Arnould (A.G. d’Algéri ), Guy Vil­
l n uv (cons ill r municipal d’Oran), H nri Tabaro , J an Bass ,
colon l Langlad , Jacqu s R y, Rob r Girard, Pi rr Sand , Chris­
ian Con ssa, Guy Sainro r , Mallardi r, c...
A droi , comm à gauch , l s posi ions s fon d jour n jour
plus dur s. Il n’ n r pas dans no r in n ion d’ n signal r ici
ou s l s manif s a ions (5). Nous m n ionnons s ul m n l’ac i-

(4) Si c Comité d’entente s dissous n an qu l, s uls son frappés parmi s s


adhér n s l s cinq group m n s ci és n pr mi r dans no r lis : F.N.P., M.P. 13,
M.I.O.C., M.N.E. ■ A.P.
(5) Pour l’anniv rsair du 13 mai, l s p rsonnali és group m n s suivan s avai n
manif s é l ur a ach m n à l’Algéri français dans un confér nc d pr ss commun
(cf. Le Monde, 12 mai 1959) :
L s m mbr s du Comité de salut public du 13 tuai non démissionnair s (MM. Arnould,
Cr spin, D nis, Gou alli r, Joliv -Laquièr , L fèvr , Mar l, Mor au, Mull r, Or iz,
Parachini, Pros , Ros au, Chambill) ;
Association générale des étudiants d’Algérie (A.G.E.A.) ;
Association générale des élèves des lycées et collèges d’Algérie (A.G.E.L.C.A.) ;
Mouvement français communautaire et national ;
Boy r-Bans (ex-U.F.N.A.) ;
Mouvement universitaire pour le maintien de la souveraineté française (prof ss urs
P.-E. Viard, R. Mull r Mll Gondard) ;
Front national pour l’intégration et la fraternité (prof ss ur Lamb r ) ;
Mouvement pour l’instauration de l’ordre corporatif (M.P.I.C.) (doc ur L fèvr ) ;
Mouvement Poujade d’Algéri ;
Démocratie chrétienne de France et Union chrétienne et musulmane d’Algérie et du
Sahara ;
Mouvement populaire du 13 mai ;
Restauration nationale - Union royalis d’Algéri ;
Union des jeunes de France ;
Comité de salut public de la ville d'Alger ;
Comité de salut public des contribuables de France ;
Groupement national des pillés et sinistrés ;
Mouvement nationaliste étudiant ;
Union de défense des travailleurs de France (U.D.T.F. Algéri ) ;
LES PARTIS ET LE PROBLÈME ALGÉRIEN 317
vi ou l’ xis nc d qu lqu s group m n s cons i ués pour sou­
nir l’un ou l’au r poli iqu :
— Témoignages et Documents, publica ion d gauch , à laqu ll
collabor n : Pi rr S ibb , Mich l Brugui r, J.;J. Mayoux, J.-M. Do-
m nach, Dani l May r, Marc l Paul, L. Mar in-Chauffi r, Rob r
Barrai, Mauric Paga , c...
. —- L’Espoir, journal libéral d’Alg r, fondé n 1956, disparu n
1957 réapparu n 1960, qui comba l s hès s « ul ra », édi é
par la Société d’Editions cl de Publications Algériennes, fondé
par MM. Paul Houard (100.000 frs), André Galic (10.000), Moham d
Mouloud Mamm ri (15.000), H nri D chandol (20.000), J an Gonn
(290.000), M hfoud Kaddach (15.000) Paul Grandj an (50.000),
En 1957, après l’augm n a ion du capi al l s par s social s é ai n
répar i s n r MM. J. Gonn (210.000), Ang l D ch z ll s (50.000),
Mad. D nis Allé (40.000), MM. Eloi Hakou (10.000), Rog r Albou
(80.000), P. Grandj an (100.000), M. Mamm ri (30.000), Rob r
Malan (80.000), Paul Fohr (80.000), Paul Houard (60.000), H. D ­
chandol (80.000), Mahf. Kaddach (50.000), B rnard Chouraqui
(80.000) André Gallic (20.000).
— L’Association pour l’autodétermination de l’Algérie, créé
par d s dissid n s d l’Union Démocra iqu du Travail (gaullis s
d gauch ). MM. Rog r Barb ro (naguèr rédac ur à. l’Expr ss).
Pa ric Bougrain, Philipp D char r (anci n candida m ndésis
dans l 18° arrondiss m n d Paris), J an Dufour, Gilb r B au-
jolin, Mauric Clav l (d la.R.T.F.). J an-Claud S rvan-Schr ib r
(dir c ur d s Echos co-fonda ur d l’Express), Jacqu s M r­
ci r, c...
— L Cartel libéral d’Algérie, cons i ué par l s fédéra ions algé­
rois s d la S.F.LO. (r prés n é par Williams Lévy), du M.R.P.
(Ang Florès), du Parti Socialiste autonome (F rnand Mosch i),
la Ligue des Droits de l’Homme (Gérard Lévy-Val nsi) par la
Fédérations des Libéraux (Rog r Albou). S cré air général :
M° Pi rr Popi .
— L Cartel d’action contre la guerre d’Algérie créé dans l s
Cô s-du-Nord par la C.G.T., la C.F.T.C., la C.G.T.-F.O., l'Action
Travailliste (d S -Bri uc), l P.C.F., la S.F.I.O. l P.S.U., c. D s
organisa ions dépar m n al s d c g nr on é é fondé s dans
div rs dépar m n s : Hau -Garonn , Isèr , M ur h - -Mos ll ,
c. Réalisan un vas fron populair pour la paix n Algéri ,
div rs s p rsonnali és d gauch d’ x rêm -gauch on mêm
proj é un Journée nationale contre la guerre d’Algérie, andis
qu cinquan mouv m n s d j un ss réuni s n groupe d’étude
et de recherche des organisations de jeunesse et d’éducation popu­
laire (Scouts, Guides de France, U.N.E.F., Ligue de l’Enseigne-
ment, Cercle National de Jeunes Agriculteurs, J.E.C., J.O.C., J.A.C.,
Tourisme et Travail, c.) s prononçai n pour « une solution
rapide du conflit par l’application loyale d’une politique permet­
tant aux Algériens de déterminer librement leur destin ».
— L Rassemblement pour l’Algérie Française, fondé n s p­
mbr 1959 par G org s Bidaul , R. Duch , d Lacos -Lar y-

Front national français ;


Comité de salut public d Mars ill ;
Association civile interdépartementale des médaillés militaires Algérie-France ;
Rassemblement des Français d'Algérie.
318 LECTURES FRANÇAISES

mondi , Caill m r, Por olano, loulal n, Biaggi, D lb cqu (6), Tho-


mazo, Ba s i, Boual m, Az m Ouali, Marçais, Dj bbour, Vinci-
gu rra, B laïd Bouadjra, Abd lmadjd B n Hacin Cana ; l
R.A.F. s prononça, dès la créa ion, con r la sécession à terme
(au onomi in rn ) pour l’in égra ion ;
— L Comité de liaison parlementaire pour la défense de l’Al­
gérie française, composé d dépu és indép ndan s paysans,
radicaux modérés (Centre Républicain), démocra s - chré i ns
(nuanc Bidaul ), U.N.R. dissid n s, c.
— L Front de l’Algérie Française ;
— Div rs s associa ions local s: l'Union pour l’Algérie Fran­
çaise d Toulon, l'Union pour l’Algérie Française, Ann cy, l
Comité d’Entente- et d’Action pour l’Algérie Française, d Mars ill
(J.-F. Fl urigan An oin Coppolani), l Comité d’Entente pour
l’Algérie Française d Lill (M° J an Canonn P. Girardin), l
Comité d’Action pour l’Algérie Française, d la Facul é d Droi
d Paris, l Mouvement Algérie-Sahara, d’Alg r (Gilb r Jammy,
J an Pascal, Lion l Ogilvi ), l Comité d’Entente d Cons an in ,
Algérie, terre française d’Oran (R mi Pujol), c.
A c s organisa ions, il fau ajou r d ux au r s group s, don
l rôl p u ê r considérabl dans l s mili ux pro-Algéri Fran­
çais : l group Sous ll c lui du F.N.A.F.
Il s longu m n parlé du pr mi r dans l’ar icl qui sui . Exa­
minons donc l s cond.
L « colloque de Vincennes », qui s in n juin 1960 sur
l’ini ia iv d G org s Sous ll , ayan mis à l’écar c ux qu’il
considèr comm d s « ultras », un c r ain nombr d par isans
résolus d l’Algéri français cons i uèr n n juill l Front
national pour l’Algérie française (27, ru For uny, Paris 17”, puis
146, ru Mon mar r , Paris 2°).
« L’Algéri qui paraissai sauvé , s d nouv au grav m n
m nacé . L s mêm s forc s d subv rsion, d rahison, d dés r-'
ion, l s mêm s in érê s sordid s s’acharn n à mu il r l pa ri­
moin na ional.
« On n sauv ra pas l’Algéri , on n sauv ra, pas la pa ri sans
bris r l Sys èm , s s cadr s, s s organisa ions, s s idéologi s. »
L manif s , d’où c s lign s son x rai s, r çu l’adhésion d
nombr us s p rsonnali és : Fr d Af alion, ingéni ur (g ndr du
Présid n d l'Union des Chambres Syndicales de l’Industrie du
Pétrole) ; Barbi r (Rass mbl m n d’Ac ion Civiqu ; Bourgin , di­
r c ur du journal Finance ; François Brign au, journalis ; H.
Caill m r, dépu é d V ndé ; E. Cana , dépu é d Cons an in ; Col­
is lin du Boccag , ingéni ur ; H. Colonna, dépu é d Kabyli ; Juli n
Coudy (Rass mbl m n d’Ac ion Civiqu ); P. D bray (Ordr Fran­
çais); J an Did s, anci n dépu é, cons ill r municipal d Paris;
H nri Dorgèr s, anci n dépu é, délégué général du Syndica d
Déf ns Paysann ; Frédéric-Dupon , dépu é d Paris; A. Frouard,
adminis ra ur d la Sécuri é Social (C n r Républicain); J.
Grouss aud, avoca , anci n dépu é; A. Guib r , avoca (Rass mbl ­
m n Na ional d s rapa riés d'A.F.N.);, Jacqu s Isorni, anci n
dépu é; S. J ann r , journalis ; A. d Lacos -Lar ymondi ,
dépu é d la Roch ll ; B. Lafay, anci n minis r , séna ur d la
S in ; A. Laffin, dépu é d l’Yonn ; Général Lanuss ; L blanc-
P naud, délégué général d s J un ss s Paysann s d Franc ; B. L
Coroll r, avoca ; J.-M. L P u, dépu é d Paris, présid n du F.N.C.;
(6) C d rni r s’ s r iré pr squ immédia m n .
LES PARTIS ET LE PROBLÈME ALGÉRIEN 319
P. Malagu i, s cré air général du F.N.C.; Marc llin, séna ur d
Kabyli ; P.-E. M nu , cons ill r municipal d Paris ; L. Olivi r
d Roux (R s aura ion Na ional ); Général R nucci, dépu é d s
Aurès; II. Sain -Juli n, dir c ur d s «Docum n s Français»;
G. Saug , dir c ur du C.E.S.P.S. ; M. Sy, dépu é d Paris ; Colon l
Thomazo, dépu é d s Bass s-Pyréné s; J.-L. Tixi r-Vignancqur,
anci n dépu é; M. Tr cour (Comi és Civiqu s); P. Troisgros, anci n
cons ill r d l’U.F.; Général V sin d la Ru , présid n du R.N.
d s réfugiés d’A.F.N., c...
La présid nc du Front s assuré par l colon l Thomazo,
dépu é, qu’assis n un s cré air général, J.-M. L P u, dépu é,
Malagù i, résori r. Mais s s véri abl s anima urs son l s
m mbr s d la Commission adminis ra iv : J.-M. L P n, J an
Did s, cons ill r municipal d Paris, L blanc-P naud, Paul Trois­
gros G org s Saug (c d rni r vi n d qui r l F.N.A.F.).
C ux qui, à droi , r gr n « l’éternelle division des natio­
naux », n’on pas manqué d r marqu r l’an agonism qui oppos
l F.N.A.F. au group -Sous ll . A vrai dir , l’opposi ion d s d ux
ndanc s n’ s pas irréduc ibl . L’é ud du group Sous ll va
nous mon r r oourquoi.
J.-L. M.

Georges Soustelle et l'Algérie française.

L’ard n déf ns ur d « l’Algéri français », l’ins iga ur prin­


cipal du « colloque de Vincennes », fu , jusqu’à c s d rnièr s
anné s, un homm d gauch .
Né l 3 févri r 1912 à Mon p lli r, Jacqu s Sous ll , dès avan
1936, avai adhéré au Comité de Vigilance des Intellectuels anti­
fascistes , lui qui s rouvai déjà aux cô és d Paul Riv , l
pèr du Front populaire, n c ssa d déf ndr con r Franco la
j un Républiqu spagnol . Collabora ur d L’Humanité n 1937,
il ff c ua, jusqu’aux approch s d la gu rr , d s missions sci n­
ifiqu s n Amériqu la in sans ou fois c ss r d mili r : il
adhéra, après Munich, à l’Union des Intellectuels français (con r
l’hi lérism l fascism ).
Lorsqu la Franc fu occupé par l s All mands n 1940, il
s rouvai oujours n Amériqu la in . Il r joigni aussi ô l
général D Gaull à Londr s, où il d vin un d c ux qui, à la
ê du B.C.R.A. (Bur au C n ral d R ns ign m n s d'Ac ion)
avai n la charg d s s rvic s d sabo ag (7). A la fin d s hos i­
li és, Sous ll , qu D Gaull avai nommé Commissair na ional
à l’informa ion (1942), Commissair d la Républiqu à Bord aux
(1944), minis r d l’informa ion minis r d s Coloni s (1945)
d vin m mbr d 1 ’U.D.S.R. (1946), puis s cré air général du
Rassemblement du Peuple français (1947). Elu n 1945, réélu
dépu é du Rhôn n 1951, il fu nfin nommé n janvi r 1955,
Gouv rn ur général à Alg r par l présid n M ndès-Franc . L s
dépar m n s français d’Algéri d vai n r s r dorénavan l
c n r d s s préoccupa ions.
Jacqu s Sous ll , qui avai é é l’un d s par isans d la v nu
du général D Gaull " au pouvoir, l’avai " mêm , pour sa par ,

(7) S s adv rsair s lui impu n la r sponsabili é d div rs s ac ions don l m ur r


d Philipp H nrio .
320 LE CT U BUS FB AN Ç AI S ES

facili é , n fu pour an pas choisi pour occup r l pos rès


impor an qu’il é ai n droi d’ spér r. Dès lors, il n va plus
c ss r, au s in d son par i, d conc n r r s s ac ivi és sur l’Al­
géri , n v nan mêm à s’oppos r, par la sui , à la poli iqu
gouv rn m n al .
Sous ll avai créé, l 20 avril 1956, n union av c l s anci ns
gouv rn urs L B au, Na g l n, Violl Léonard, un nouv au
mouv m n , L’Union pour le Salut et le Renouveau de l’Algérie
française (Ù.S.R.A.F.). Il décida d lui donn r un r gain d’impor­
anc : ’
En ff , malgré scs nombr ux adhér n s (8) l s sympa hi s
d div rs group s poli iqu s ou prof ssionn ls, VU.S.R.A.F. avai
dû, après l s évén m n s d mai 1958, ral n ir s s ac ivi és, p n­
san main nan sa âch qu lqu p u sup rflu . La poli iqu
ac u ll lui fi compr ndr l ur rr ur... Jusqu’ici ll n s’é ai
guèr manif s é qu par la publica ion d brochur s ou d rac s,
par d s n a iv s d rass mbl m n d’Anci ns Comba an s
don , n janvi r 1957, c lui d , « l’Union na ional d s Anci ns
d’Algéri », nouv ll m n créé .
L’U.S.R.A.F. don la char xclu ou possibili é d « négo­
ciation politique avec les rebelles » s’ s rouvé dérou é par l
proj d’au odé rmina ion du général D Gaull , résul a d’un
poli iqu à laqu ll ll avai pour an é é d’abord favorabl . D s
scissions s produisir n , conséqu nc s d div rs s pris s d posi­
ion l group m n fini par n plus ê r n fai , ou p u s’ n
fau , qu’un branch d l’Ü.N.R. Jacqu s Sous ll qui, d puis
l 2 févri r 1958, avai r mplacé l socialis Na g l n à la prési­
d nc du mouv m n , main in sa posi ion n fav ur d l’Algéri
français , publian ainsi un brochur « Algérie, chemin de la
paix », supplém n d son journal poli iqu Voici pourquoi (9),
où il analys lui-mêm l s div rs s manièr s d rmin r la gu rr ,
posan comm conclusion qu l m ill ur s a u r s l’in égra ion.
En aoû 1958, Sous ll adjoin à 1’U.S.R.A.F., l'Union pour le
Renouveau Français, don l s manif s a ions s ron s nsibl m n
l prolong m n d c ll s du pr mi r mouv m n . L s fonds d
c nouv ll Union — qui, d’après Correspondance de la Presse

(8) A la char d l’U.S.R.A.F. adhérèr n d s milli rs d p rsonn s, parmi l squ ll s


d nombr ux noms illus r s ; ci ons au hasard : Mich l D bré, D vraign , Pi rr D
Gaull , François-Ponc , Baylo , Bidaul , Bruyn l, Carcopino, Duham l, André Mari ,
Mich l , Mu r, Pinay, Qu uill , Rob r Schuman, l s généraux : Ko n'g, d Larmina ,
Monsab r , Touz du Vigi r, la maréchal L cl rc. A c s adhésions individu ll s s’ajou­
èr n d’impor an s adhésions coll c iv s : Confédération Générale des Cadres, Fédéra­
tion Nationale des Synd'cats d’Explôitants Agricoles, Fédération Nationale des Femmes,
Mouvement Nn'ional des Elus Locaux ving -d ux associa ions d’anci hs comba an s.
Ou r l s p rsonnali és ci é s, figurai n comm dirig an s d l’U.S.R.A.F. sur un
car invi an à un confér nc d pr ss l 31 mai 1956, à l’Hô l Con in n al :
Vinc n Badi , Mm s Eboué-T ll Brigi Luc, Emmanu l Monick, anci n gouv rn ur
d la Banque de France, l Prof. Paul Riv , Emil Roch , Rémy Rour , Ludovic Tron,

L’U.S.R.A.F. (9, ru Louis-L Grand, Paris) é ai dirigé jusqu’à c s d rni rs mois


par un comi é dir c ur, d’abord d r n -qua r , puis d cinquan -n uf m mbr s,
présidé par Na g l n, puis à comp r du 2 févri r 1958, par Jacqu s Sous ll ; l s
vic -présid n s é ai n alors G. Bidaul , Bruyn l, André Moric , Lauriol, dépu és,
Mal rr , présid n d la Confédération Générale des Cadres, Al xis Thomas, présid n
général d 1 ’U.N.C. ; l s cré air général é ai Picard, l s cré air adminis ra if, H nri
Bua , l s cré air d bur au, Mll M nu , l s cons ill rs : Bougouin, prof ss ur agrégé,
Léon D lb cqu Mass n , audi ur au Cons il d’E a .
(9) Voici pourquoi (9, ru Louis L Grand, Paris) a é é fondé n 1957.
LES PARTIS ET LE PROBLÈME ALGÉRIEN 321

(23-9-1958), r çu l’appui du journal La Voix de la France (10),


organ sou nan « l s différ n s organisa ions d’inspira ion gaul­
lis » — fur n fournis par d s p rsonnali és algérois s par
d s homm s d’affair s d VAlliance France-Israël, présidé
fondé égal m n par Jacqu s Sous ll .
En avril-mai 1960, d ux évén m n s s produis n :
créa ion du Centre d’information sur les Problèmes de l’Algérie
et du Sahara qui, par s s réunions son dossi r bim nsu l d
docum n s Vérités sur l’Algérie et le Sahara a pour bu « de faire
connaître par tous les moyens (...) les problèmes d’Algérie et du
Sahara et d’en rechercher les solutions »,
nomina ion d Sous ll à la présid nc du Comité d’Action
de Défense Démocratique qui, d puis 1958, s’oppos « au racisme
et au fascisme » (11).
Mais, n s p mbr 1959, après l fam ux discours du général
prom an « l’au odé rmina ion », d s roubl s s produisir n
à l’U.N.R., par i d Jacqu s Sous ll . C d rni r fonda un
nouv au mouv m n , l R.A.F. (Rassemblement pour l’Algérie Fran­
çaise) qui, à p in créé, éli domicil au sièg d 1’U.S.R.A.F.
L’annonc d l’ins alla ion d s s bur aux, par voi s d pr ss
d radio, pouvan laiss r suppos r qu l’un d s group m n s
n’é ai n fai qu l succ ss ur d l’au r (d’au an plus qu plu­
si urs dépu és U.N.R. : Vasch i, Biaggi, Ba s i l colon l
Thomazo avai n décidé d’adhér r au R.A.F.) am na 1’U.S.R.A.F.
à fair connaî r s s posi ions à c suj . Son s cré air général,
l dépu é U.N.R. Pi rr Picard, précisa (12) qu 1 ’U.S.R.A.F. m ­
nai son ac ion « apolitique et non partisane », o al m n n d ­
hors d c ll du R.A.F., il ajou a qu c lui-ci n’avai aucun li n
av c F Union. Quan aux dépu és séc ssionnair s, l’U.N.R. fî savoir
qu’ ll l ur in rdisai la « doubl appar nanc ».
C fu l mom n où 1 ’U.S.R.A.F., qui s’é ai « mise en veilleuse
depuis l’avènement de la V République, faisant confiance au géné­
ral De Gaulle pour résoudre le problème algérien » (13), comm nça
à agi r véri abl m n l’opinion publiqu . Ell n d vai plus
s’arrê r, s dr ssan à c poin con r la solu ion « Algéri Algé­
ri nn », nvisagé par l présid n D Gaull , qu d nouv aux
r mous f ron xclur d l’U.N.R. au débu d 1960, c lui-là mêm
qu l’on désignai comm un d s s « meneurs de jeu ».
C xclusion é ai inévi abl , écri l’h bdomadair France-
Indépendante d M. Rog r Duch , dans son numéro du 2 mai 1960.
« En effet, il suffit quo Soustelle soit présent à l’U.N.R. pour que les
autres donnent l’impression de ne plus exister. » Il faudrai donc
voir, dans l s caus s d l’évén m n , un c r ain rivali é d p r­
sonn s, join au manqu d doc rin , avoué par M. Chalandon lui-

(10) Dirigé par Jacqu s Tro , La Voix de la France avai pour rédac ric n ch f
Nicol d Hau clocqu .
(11) C mouv m n (C.A.D.D., 6 ter, ru Gabri l-Laumain, Paris) qui nvoi gra ui ­
m n aux offici rs d’Algéri div rs docum n s brochur s d propagand , compr nd,
dans son comi é, Alfr d Cos -Flor , Léon Bou bi n, anci n dépu é S.F.I.O., Brocas,
dépu é radical, Dronn , dépu é U.N.R., G org s Duham l, d l’Académi Français , l
général Ko nig, Raymond Schmi l in, vic -présid n d l’associa ion Franc -U.R.S.S.,
Luci n Rach , alias Lazar Rachlin , adminis ra ur d L’Express d l’Ag nc d
publici é Publicis, Mm Mari -Mad l in Fourcad , x-Méric, d l’U.N.R.
(12) Après un n r i n d d ux h ur s n compagni d MM. Chaban-D lmas, Chalan­
don, T rr noir , B r aud, D lb cqu , Marc no N uwir h.
(13) Le Monde du 23 s p mbr 1959.
21
L'ALLIANCE FRANCE-ISRAËL
Président : Jacques SOUSTELLE
Secrétaire général : Lazare Marcel Anthonioz, André Ar-
Rachline (Lucien Kacliet); vice- mengaud, Jean Balestreri, Alex­
présidents : Pierre André, Arthur andre Baurens, Maurice Bayrou,
Conte, A. Coste-Floret, Louis Ja- Marcel Boulance, Fernand Bou-
quinot, le général P.-E. Kœnig. le xom, Jean Brard, Robert Bruy-
général E. Laurent, André Marie; neel, Colonel Louis Castex, Gas­
Membres : Patrice Brocas, Jean ton Chazette, Bernard Clioclioy,
Crouzier, Miciiel Debré, Pliilippe Maurice Cormier, Pierre Courant.
Decliartre, Georges Duhamel, Ro­ Camille Délabré, Louis Delmas,
ger Frey, Miciiel Jacquet, Edmond Mme Marcelle Devaud, Guy Des­
Michelet, O. Harty de Pierrebourg, son, Pierre de Félice, Pierre Ga­
Maurice Schumann, Raymond Tri- belle, Gilles Gozard, Jean Guitton.
boulet. Jacques Isorni, Emond Jollit, Mau­
rice Kaouza, Ernest Koessler, Pas­
Ont, d’autre part, donné leur teur Emmanuel La Gravière, An­
adhésion à l’Alliance France-Is­ dré Laurent-Eynac, Constant Le­
raël : cteur, Général Légentilhomme,
Edmond Barrachin, Henri Barré, Jean Léonetti, Paul Longuet, René
Robert Bicliet, Henri Borgeaud, Malbrant, Pierre Marcilhacy, Jean
Martial Brousse, Orner Capelle, Meunier, François Mitterrand,
Jules Castellani, René Cassagne, Georges Monet, Arthur Notebart.
Jean Cayeux, Victor Chatenay, Claude Panier, Marc Pauzet, Jean
Louis Christiæns, Edouard Corni- Peridier, Guy Petit, André Plaît.
glion-Molinier, Arthur Conte, Georges Portmann, Jean-Louis
Pierre Coulon, Jean Crouan, Rolland, André Roger Sanglier,
Pierre de Clievigny, Jean Doussot, Maurice Satineau, Jean Sauvage,
Maurice Faure, Louis Gautier- Raymond Susset, Henry Torrès,
Chaumet, Général Paul Gérardot. Félix Viallet, Valentin Vignard,
François Giaceobi, Paul Kalb. Joseph Voyant, Modeste Zussy;
Jean Laborde, Henri Laforest. Achille Auban, André Bonnaire,
Pierre Lazareff, Claude Leclercq. Jean Eric Bousch, Jean-Yves Clia-
Jean Legendre, Félix Lelant, An­ palain, Maurice Charpentier. .Ma­
dré-François Mercier, Eugène xime Fauchon, Etienne Gagnaire,
Monte], Marcel-Edmond Naegelcn. Maurice Georges, Germain Gui-
Raymond Pincliard, Victor Priou, bert, Armand Josse, Charles Lau-
Georges Repiquet, René Radius.. rfent-TIiouvenet, Francis Le Basser,
Maurice Schumann, Robert Séné. Etienne Le Sassier, Georges Mau-
Jean Sourdet, Jean Turc, Philippe rice, Lucien Nicolas. Paul Pelle-
Vairon, Joseph Yvon; ray, Xavier Idoux de la Maduère,
Fernand Angibault, Pascal Arri- René Plazanet, Georges Prisset,
ghi, Pierre de Chevigné, Guy Michel Raingeard;
Capter, Raymond Dronne, René Robert Aube, Vincent Badie.
Dubois, Jules Duquesne, Mme Eu­ Marc Baudru, André Blumel.
génie Eboué-Tell, André Georget, Amédée Bouquerel, Henri Briffod,
Paul Gosset, Marie-Thérèse Le- Julien Brunes, Joseph Cadic,
fauclieux, Jean Médecin, Jean André Cornu, Antoine Darian,
Moreau, Roger Moreve, Pierre Edmond Desouches. Emile Engel,
Naudet, Georges Oudart, Jacques René Fillon, Georges Gaillemin,
Rolland, Edouard Thibault, Paul Félix Gouin, Pierre Hénault, An­
Troigros; dré Hugues, Max Juvénal, Roger
Alix Berthet, Robert Brizard, Lachèvre, Alexis Le Strat, Etienne
Antoine Colonna, Pierre de Léo­ Lux, Pierre Mazuez, Jacques de
tard. Jean Dides, Joseph Dixmler, Menditte, Jean Montalat, Marcel
Jacques Féron, Joseph Ferrand, Pellenc, Pierre Segelle, Raymond
Joseph Garat, Auguste Grandin, Schmittlein, président du groupe
Joseph Kloclc, Joseph Laniel, parlementaire France-Israël, René
Charles Lussy (Rufl), Raymond Pinoteau, Brahim Sahnouni. (Ces
Mondon, Pierre Monte!, Aimé Pa­ personnalités sont, ou ont été,
quet, Louis Puy, Josepii Rey, pour la plupart, des membres de
Jules Thiriet, Furcie Tyrolien, l’Assembblée, du Conseil de la
Pierre Vitter, Joseph Wasmer ; République, ou du Conseil de
Paul Bastid, Maurice Dardelle, l’Union Française.) (cf. Bulletin
Alex Moscovitch, Achille Peretti, du Comité Alliance Franc-Israël,
Paul Theeten, Jacques Verneuil, numéros 1 à 12, 1957-1958-1959 —
Paul Wach; Siège : 18, rue Volney, Paris 2e.)
LES PARTIS ET LE PROBLÈME ALGÉRIEN 323

mêm , mais aussi l fai d’un équivoqu : la poli iqu algéri nn .


Un phras du mêm journal résum l dil mm d s m mbr s d
l’U.N.R. ayan vo é l’ xclusion : « On ne peut pas avoir ses idées
personnelles sur l’Algérie tout en conservant des responsabilités
dans un parti qui. ne veut avoir d’autre idées que celle de la
fidélité inconditionnelle. »
Chassé par l s si ns, Jacqu s Sous ll pouvai désormais s
consacr r ou n i r à FU.S.R.A.F. au C.I.P.A.S. C’ s pourquoi,
afin d réalis r un proj décidé d puis qu lqu mps qu l s
pourparl rs ngagés à M lun av c l F.L.N. r ndai plus brûlan ,
Jacqu s Sous ll , aidé d qu lqu s amis, rass mbla d s par i­
sans d l’Algéri Français . C fu l « colloqu d Vinc nn s »
qui s rmina l 25 juin 1960.
Parmi l s assis an s l s ora urs d c réunion, on r lèv
l s noms d G org s Bidaul , Bourgès-Maunoury, Rob r Lacos ,
André Moric , Alfr d Cos -Flor , François-Val n in, Rob r
Bich , Vinc n D lpu ch, J an-Paul David, Philipp Vayron,
Yrissou, B rnard Lafay, Ca hala, Olivi r L fèvr d’Orm sson,
Philipp Marçais, Por olano, Rog r Duch , Quinson, Pi rr André,
Raymond Drônnè, Arrighi, B rnard Cornu -G n ill , G org s-R né
Laéd rich, présid n du Centre d’Etudes Politiques et ,Civiques
(C.E.P.E.C.), son vic -présid n , Yvon Cho ard, Pi rr D vrai-
gn , Léon D lb cqu , Bric , Claud -Al xandr Dumon , séna ur,
R nucci, Béraudi r, M ll ro, s cré air général d l’Associa ion des
Français d’Afrique du Nord, Simakis, présid n du Syndicat Indé­
pendant des Instituteurs, Pi rr Picard, dépu é U.N.R., Moa i, l
colon l Thomazo, l bachaga Boual m, Por u d la Morandièr ,
présid n d l'Union Nationale des Combattants d’Afrique du Nord,
D princ , dirig an d l’Association des Combattants de l’Union
Française, Morvan Duham l, d l’Association d’Etudes et d’infor­
mations Politiques Internationales, Pi rr Thuro , Guy Vina r l,
du Club des Montagnards, c.
L « Coloqu » s’ s rminé par un s rm n prê é par la plu­
par d s p rsonnali és déjà ci é s, la créa ion d’un Centre de
Liaison et de Coordination du Coloque de Vincennes (70, av ­
nu Kléb r, Paris 16 ), l vo d’un mo ion final , qui r j
« toute formule telle que celle de l’Algérie Algérienne qui conduirait
à la sécession et à la dictature du terrorisme. »
On l voi , Jacqu s Sous ll a su group r au our d lui, un grand
nombr d déf ns urs d «l’in égra ion». Mais l’Humanité l fai­
sai r marqu r, c’ s à l’ x rêm -droi qu’il fau r ch rch r parmi
l s plus acharnés d s s opposan s. En ff , c ux qu l journal
communis désign sous l vocabl d groupuscules nationalistes
voi n dans l s mouv m n s créés par Sous ll , l’ac ion d’un
« droi israéli nn ». Il impor d n pas oubli r, dis n -ils,
qu M. Sous ll r s l présid n -fonda ur d l'Alliance France-
Israël (14) qu ri n n p u ê r plus u il à la Pal s in juiv
qu la poursui d la gu rr d’Algéri : c « abcès d fixa ion »
r i n dans l Magr b l’a n ion l s forc s du mond arab
qui, au r m n , s ourn rai con r l ur principal nn mi : l’Etat
d’Israël. D là à insinu r qu G org s Sous ll , homm d
gauch , n’a joué la car « Algéri français » qu pour s rvir s s
amis israéli ns, il n’y a qu’un pas...
(14) A l’aid appor é , offici us m n , par Paris à T l Aviv (avions Mys èr anks
R naul ), G. Sous ll s s amis désir n subs i u r un véri abl allianc mili air
con r l’Islam.
324 LECTURES FRANÇAISES

L’a i ud d l’in ér ssé n p u , d’aill urs, qu confirm r l s


na ionalis s français dans l ur convic ion. N’a- -il pas déclaré
à N w York, où ïl r ncon ra n mars d rni r d s p rsonnali és
impor an s, qu’il é ai inqui d s « menaces que la Ligue arabe
fait peser sur Israël » d s m né s du « président fasciste »
(Nass r) dans l Proch -Ori n ? (15)
Quoi qu’il n soi , G org s Sous ll s viv m n comba u par
l s na ionaux, pas s ul m n à Paris. En Algéri mêm , il
d vra affron r l’hos ili é d’un frac ion impor an d s Europé ns
pra isans d l’in égra ion : a Oran, évoquan « le cas Soustelle »,
l journal Algérie, terre française (n° 2, juin 1960) écrivai qu
s s amis n’é ai n pas « prêts à commettre une seconde erreur en
le suivant (lui, Sous ll ) à nouveau ». D son cô é, l Comité
d’entente des mouvements nationaux d Cons an in , qui group
l s élém n s locaux d la Démocratie Chrétienne, du M.P. 13 d
l’Union Royaliste d’Algérie, après avoir dénoncé l’au odé rmina­
ion réaffirmé qu « l’intégration est la seule doctrine valable
pour le maintien inconditionnel de l’Algérie française (...) met en
garde les patriotes contre l’adresse de M. Soustelle qui, ayant
calomnié les ultras, condamne les infras de métropole ».
C a i ud , di l Comité d’Entente, « pourrait lui permettre
éventuellement de compter sur les modérés d’Algérie et une por­
tion de l’armée encore abusée par le personnage ».
« Le Comité n’a pas oublié qu’en dépit de son beau timbre de
voix et son langage, dit de droite, M. Soustelle avait été nommé
Gouverneur de l’Algérie par M. Mendès-France » (16).
Sincèr ou non, c homm , don Mauric Mouilland a di qu’il
« est arrivé à pas de loup », n’ n a pas moins, par l’Union pour
le Salut et le Renouveau de l’Algérie Française, par l Comité
d’Action de Défense Démocratique par son nouv au Centre d’in­
formations sur les Problèmes de l’Algérie et du Sahara (17), n r ­
nu au our du problèm algéri n, l’a n ion d’un rès grand
par i d l'opinion publiqu . "
C. de G.

(15) Dépêch d VUnited Press du 31-3-1960 r produi par Le Monde.


(16) Le Monde, 15/16-11-1959. Rapp lons qu J. Sous ll é ai l collabora ur d
L'Express lorsqu l présid n M ndès-Franc l nomma à Alg r.
(17) 34, av nu d s Champs-Elysé s, Paris 8°.

FACE AU SOLEIL
La vie et l'œuvre de José-Antonio Primo de Rivera

par Jean MAROT


Prix : 9 NF.
XVII

LES D É M OCR A T E S CH R É T IE N S

L M.R.P.
En oc obr 1944, d s p rsonnali és poli iqu s, d s mili an s
démocra s-chré i ns, v nan d group m n s différ n s mais unis
par l s li ns d la Résis anc , annonçai n offici ll m n la créa­
ion du Mouvement Républicain Populaire, au cours d’un Congrès
cons i u if. Mauric Schuman, Israéli conv r i au ca holicism ,
anci n édi orialis à la B.B.C. d Londr s, c., assura la pr mièr
présid nc .
L’idéologi d c nouv au par i n rouvai pas son origin
dans la Résis anc . Ell da ai du mps d s « démocra s spiri­
ualis s » qu Lam nnais avai condui au comba au débu du
xix° siècl . Voulan confirm r main nir c li n av c l passé,
l s congr ssis s prièr n Marc Sangni r d’acc p r la présid nc
d’honn ur du Mouv m n . Son Sillon n’avai -il pas é é un chaînon
vivan n r l'Avenir d Lam nnais l'Aube d Francisqu Gay ?
Avan qu d’ê r fondé, l M.R.P. é ai déjà au pouvoir. G org s
Bidaul é ai minis r d s Affair s E rangèr s, François d M n-
hon, minis r d la Jus ic Pi rr -H nri T i g n, minis r d
l’informa ion.
Il s c r ain qu c s p rsonnali és n’avai n pas é é choisi s
par l Général D Gaull n raison d l ur appar nanc au Mou­
v m n . G org s Bidaul , é ai présid n du C.N.R., François d
M n hon, Commissair à la Jus ic du gouv rn m n d’Alg r
co-au ur, av c Paul Cos -Flor , d s lois sur l’épura ion ; quan
à Pi rr H nri-T i g n, n’é ai -il pas un ami d G org s Bidaul ?
L’appari ion du M.R.P. après la libéra ion, l rôl qu’il joua
dans l’opinion publiqu , à l’Ass mblé Na ional comm dans l s
div rs gouv rn m n s d la IV Républiqu , n’é ai n donc pas
dû à d s circons anc s poli iqu s for ui s. Son origin poli iqu
sa forma ion doc rinal , s’é ai n ff , progr ssiv m n dév ­
loppé s d puis 1836, dans l sillag mêm d s Républiqu s.
En s ournan v rs c passé, on p u dis ingu r rois grand s
é ap s dans l’évolu ion d la « démocra i chré i nn » :
— L mps d s pionni rs : du débu du xix° siècl à la gu rr
d 1914-1918 ;
— L s pr mièr s xpéri nc s parl m n air s : d 1918 à 1939 ;
— L’accès au pouvoir d la Résis anc à la Libéra ion.
Sans r mon r aux brav s curés du Ti rs ordr élu aux E a s-
Généraux d 1789, on p u sou nir qu la p nsé poli iqu d la
démocra i chré i nn r mon à 1830 av c Lacordair , sur ou ,
326 LECTURES FRANÇAISES

Lam nnais, pour n ci r qu l s précurs urs l s plus impor an s,


par l’influ nc qu’ils x rcèr n sur l dév lopp m n d la p nsé ,
poli ico-r ligi us d s ca holiqu s d l urs mps du nô r (1).
Curi us s inquié an s figur s qu c ll s d c s d ux homm s
don l’ami ié fu si viv , si é roi , mais aussi si ragiqu dans s s
conséqu nc s dans sa rup ur mêm . L’abbé d Lam nnais
x rçai déjà son minis èr qu Lacordair , j un é udian n
droi , s dis inguai n r s s condiscipl s par son acharn m n
par iculi r con r l s idé s r ligi us s : il s’affirmai libéral
adorai Vol air . A ving -cinq ans, la vi d socié é lui paru m s­
quin sans bu , suivan sa propr xpr ssion, il demande au
ciel et à la terre une grande cause à servir par un grand dévoue­
ment. S agiair au barr au d Paris, il abandonna la og pour
r vê ir la sou an r n r r au Séminair d S -Sulpic . Ordonné
prê r , il fu nommé aumôni r au collèg d Juilly. C’ s là qu’il
r ncon ra l’abbé d Lam nnais.
On é ai n 1830. La Révolu ion d juill avai créé n Franc
un malais r ligi ux poli iqu . On s’ n pr nai aussi bi n au
pouvoir poli iqu qu’à l’au ori é r ligi us . L ca holicism , pour
c r ains, avai b soin d’un hèm nouv au pour r conquérir son
influ nc compromis par la chu d s Bourbons. C hèm , « la
lib r é », allai ê r c lui d Lam nnais. Lacordair é ai un
r cru rop préci us pour qu’on n l’associâ poin à c r con­
quê d s spri s par la lib r é.
C fu donc sous l’inspira ion la dir c ion d l'au ur d
« L’Essai sur l’indifférence en matière de religion » qu . rois
mois après la Révolu ion d 1830, l 17 oc obr , l s abbés
Lacordair , G rb , Salinis, Rohrbach r, MM. d Caux, d Mon a-
l mb r , Har l d Tan r l l réfugié poli iqu b lg Bar ch,
fir n paraî r l 1 r numéro d VAvenir. Ils pr nai n pour d vis :
Dieu et Liberté (2) à laqu ll ils ajou ai n comm p ndan : Le
Pape et le Peuple. L Pap é ai considéré comm l li u nan
général d Di u sur la rr , l p upl é ai l’origin du pouvoir
l jug suprêm d s ins i u ions xis an s.
Poli iqu m n , l s anima urs d l'Avenir comm ncèr n par
adhér r sans rés rv à la monarchi cons i u ionn ll ; ils lui pro­
mir n mêm l ur concours pour l ré abliss m n d l’ordr . La
val ur d c adhésion é ai , il s vrai, for amoindri , non s u­
l m n par l s apprécia ions qu l journal por ai sur l s consé­
qu nc s d s d rni rs évén m n s, mais aussi par s s cri iqu s d
la poli iqu in éri ur sa posi ion duran l s évén m n s pré­
révolu ionnair s d l’Europ . Lam nnais s s discipl s récla­
mai n , d’au r par , la lib r é d l’ ns ign m n , la déc n ralisa­
ion du pouvoir, la sépara ion d l’Eglis d l’E a .
La cour d Rom jug a comm p rnici ux mêm schisma­
iqu s l s moy ns préconisés l s posi ions doc rinair s pris s
pour main nir l’au ori é papal régénér r la foi ca holiqu . L
Pap Grégoir XVI, dans son Encycliqu du 15 aoû 1832, con­
damna form ll m n l’a i ud r ligi us d s rédac urs d l’Ave-
nir. L journal avai d’aill urs c ssé d paraî r dès l 15 nov m­
br 1831. L s collabora urs d Lam nnais : Lacordair , Mon a-
l mb r , G rb , l s au r s s soumir n ; quand à Lam nnais,
forcé d choisir n r sa foi ca holiqu son idéologi démocra-

(1) Voir no r é ud sur La Jeune République.


(2) Vol air avai déjà prononcé c s mo s n bénissan l fils d Franklin.
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 327

iqu , il paru hési r un mom n , mais il pri liual m n par i


pour la démocra i ; Tout chemin mène à Rome-, di un prov rb
populair , mais ou ch min p u aussi n éloign r, mêm l’ul ra­
mon anism . Lam nnais n s un curi ux x mpl ; c’ s par c
voi qu’il arriva à la démocra i .
Après un n a iv infruc u us d r pris d la doc rin d
l'Avenir, au mom n d la Révolu ion d févri r 1848, par L’Ere
Nouvelle, av c Lacordàir , Mon al mb r , Ozanam (3) l’abbé
Mar (4), il fau a ndr 1894 pour qu l s démocra s-chré i ns
r pr nn n l ur ac ion publiqu . Au l nd main d l’affair Dr y­
fus, du combism , Marc Sangni r, in rpré an dans l s ns démo­
cra iqu l’ ncycliqu Rerum Novarum l s cons ils d ralli m n
du Va ican, fonda le Sillon r pri l s idé s chèr s aux fonda urs
d l’Avenir d l’Ere Nouvelle.
Comm Lam nnais, mpor é par sa fougu la néc ssi é d la
propagand , Marc Sangni r s laissa all r à d r dou abl s confu­
sions n r la r ligion la poli iqu l s rr urs doc rinal s
n raînèr n , comm pour l’Avenir, sa condamna ion par l
Pap (5).
Pour an l’ac ion l’ac ivi é d la démocra i -chré i nn n
l’arrê a pas à c ssai malh ur ux.
A R nn s, n 1899, Emmanu l D sgrés du Lou l’abbé Trochu
fondèr n un grand journal régional démocra 1 ’Ouest-Eclair.
C fu la plus b ll réussi d la pr ss régional français .
L’Ouest-Eclair é ai lu n Br agn , n Normandi , dans l Main ,
n Anjou jusqu dans l Poi ou. Sa d vis é ai : Justice 'et
Fidélité (6).
Duran l s r n anné s qui suivir n la condamna ion romain
du Sillon surv nu n. 1910~ la mys iqu d la démocra i chré­
i nn n’ û qu’un influ nc rès r s r in sur l dév lopp m n
ou ,1’ori n a iôn d la noli iau français . Ell ch minai s
répandai l n m n maïs pa i mm n par la parol l s écri s.
La Quinzaine, fondé par G org s Fons griv , Les Semaines
Sociales, d Marins Gonin, « l s abbés démocra s »,. comm
L mir , dépu é du Nord, Naud , à Bord aux, Garni r à Paris,
Six, dans l Nord, D sgrang s, dépu é du Morbihan, Gayraud,
dépu é du Finis èr bi n d’au r s poursuivir n l’ac ion, dév ­
loppèr n la p nsé d Lam nnais d Lacordair .

(3) Fonda ur d la Socié é d Sain -Vinc n d Paul.


(4) Qu lqu s mois avan sa mor , il publia un ouvrag , « La Vérité catholique et la
paix rel'gieusê », dans l qu l il ch rchai un d rnièr fois à concili r PEglis l
mod rnism déclarai qu la Républiqu la démocra i n’éla' n null m n incom­
pa ibl s av c l s dogm s d PEglis l’Evangil .
(5) Voir no r é ud sur la Jeune République.
(6) Malgré s s ndanc s démocra iqu s l s s rvic s r ndus à la résis anc dans,
la cland s ini é, L’Ouest-Eclair fu condamné à la Libéra ion. A p in disparu, s s bi ns
séqu s rés fur n r mis à un nouv ll socié é qui publia Ouest-France. Dans l cons il
d’adminis ra ion d la nouv ll socié é, d s m mbr s influ n s du M.R.P. s r rouvèr n :
Bidaul , min's r ; Collin (André), prof ss ur agrégé, s cré air général du M.R.P.,
m mbr d l’Ass mblé Consul a iv d’Alg r ; D sgré s du Lou (François), mair d
Sain -Léry (Morbihan), oflici r dans l s F.F.I. p ndan l’occupa ion ; Flory (Charl s),
doc ur n droi , mili an dans la cland s ini é du Mouv m n Républicain d la Libé­
ra ion ; Gay (Francisqu ), dir c ur d VAube, minis r , puis ambassad ur d Franc
au Canada ; Sangl r (J an), journalis , s cré air général d Carrefour ; Schumann
(Mauric ), édi orialis à la B.B.C. à Londr s, minis r ; T i g n (Pi rr -H nri), prof s­
s ur agrégé, minis r .
328 LECTURES FRANÇAISES

C propagand d vai abou ir, après l s él c ions législa iv s


du 11 Mai 1924, à la forma ion, à la Chambr , d’un « group d s
démocra s » qui comp a bi n ô qua orz dépu és (7).
En nov mbr d la mêm anné ils formèr n l Parti Démocrate
Populaire, don l journal Le Petit Démocrate, lancé n 1912 par
Rob r Cornill au, d vin l’organ offici l.
Raymond-Laur n , cons ill r municipal d Paris n é ai l
s cré air général, Alfr d Pour, Flory, Pi rr Trémin in.
dépu é, Paul Simon, R ill -Soul (duc d Dalma i ), D fos, du
Rau, Ern s P z , ag n d publici é, Champ i r d Rib s,
dépu é, Bas ian lli, G org s Hourdin, fu ur dir c ur d la Vie
Catholique Illustrée, n é ai n l s dirig an s. A la ê d s Jeunes­
ses Démocrates Populaires, on r marquai : Rob r L cour , fu ur
minis r d la IV" République d la V”, Louis Bo } t , Hub r
Monmarchi , Bicih , fu urs dépu é, MMmrs Solang Lamblin,
G rmain P yroll s, avoca , fu ur dépu é, G rmain Poinso-Cha-
puis, fu ur minis r d la San é publiqu sous la IV° Républiqu ;
c... (8)
Jusqu’ n 1939, l group démocra -populair à la Chambr
comp a n moy nn un quinzain d dépu és. Son influ nc sur
l’opinion fu rès faibl ’sa par icipa ion au gouv rn m n rar .
S ul A. Champ i r d Rib s fu minis r . C s résul a s mod s s
sur l plan poli iqu é ai n dûs n par i , à la disp rsion d s
ffor s d la « famill démocra ».
« Les forces qui, au total, n’étaient pas si considérables se neutra­
lisaient entre elles dans une large mesure faute d’une coordination
suffisante ». Francisqu Gay s’ n é ai r ndu comp . En mars
1935, après avoir analysé l s caus s d c s agna ion, n avoir
cri iqu l’ spri par icularis d chacun l s rr urs d mé hod ,
F. Gay publiai un « mémoire confidentiel pour un rassemblement
des forces démocratiques d’inspiration chrétienne ». C cam­
pagn d’unifica ion fu sou nu par L’Aube, journal qu’avai fondé
n févri r 1932, l’au ur du mémoir , à par ir d 1938, Les Nou­
velles Equipes Françaises ssayèr n d group r dans un forma­
ion n uv pour un ac ion posi iv d propagand , l s élém n s
démocra s disp rsés qui mon rai n qu lqu répugnanc à
s’inscrir à un nan i poli iqu . La gu rr d 1939 arrê a n l’ ssor
d la N.E.F.
La défai , puis la démission d s homm s poli iqu s d s ch fs
d s par is d van l’invasion all mand , la r mis , par l parl ­
m n , d s pl ins pouvoirs, législa ifs xécu ifs n r l s mains
du Maréchal Pé ain, marquèr n l’écroul m n du sys èm d la
HP Républiqu .
Dans la confusion qui suivi l’ ffondr m n poli iqu mili air
d la IIP Républiqu ,' d s homm s, qui d puis d longu s anné s,
mili ai n pour un démocra i chré i nn , rouvèr n dans la
Résis anc un occasion d’agir. Dans l’a n d’un vic oir d s
démocra i s, ils s rallièr n au Général D Gaull .
Mauric Schumann, por -parol du Général ransmi , d la
radio d Londr s, l s consign s d la Résis anc ; André Colin,
d Radio-B yrou h, app la l’Empir français à la dissid nc ;

(7) A. Champ i r d Rib s, Paul Simon, Vic or Balanan , Mich l Wal r, Camill
Bilg r, Jos ph Brom, J an Jad , A. L Douar c, l chanoin Louis, Louis M y r, Edmond
P i fils, F. Saudubray, Thomas S l z, Pi rr Trémin in.
(8) L group démocra -populair fu , on l voi , un pépinièr d parl m n air s
d minis r s.
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 329
Francis Gay, ayan sabordé L’Aube, lança un f uill cland s in ,
La France continue... d vin , av c Pi rr -H nri T i g n, r s­
ponsabl d l’informa ion cland s in , andis qu François d
M n hon, jusqu’à son dépar pour Alg r, présidai l « Comi é
Général d’E ud d la Résis anc » ; G org s Bidaul , libéré par
l s All mands d son Oflag nommé prof ss ur à Lyon par l
Gouv rn m n présida, à par ir d 1943, l C.N.R. : à l urs cô és
mili èr n dans la Résis anc , Gas on T ssi r, s cré air général d
la C.F.T.C., Solang Lamblin, R né Prév r , l s rédac urs d
L’Aube, don c r ains avai n n é d s fair un plac dans la
nouv ll pr ss : T rr noir , fu ur minis r , Corval, Dan nmull r
Pochard Richard.
D’au r s démocra s-chré i ns s'inscrivir n dans div rs mou­
v m n s d Résis anc dans l s F.T.P. : Max André, à Front
National ; Rob r L cour , à Résistance ; Mari -Hélèn L fauch ux,
à 1’0.CM. ; G rmain Poinso-Chapuis, au M.L.N., à Mars ill , c...
Il n s’agissai plus d’un simpl coordina ion plus ou moins
lâch n r l s div rs s organisa ions déjà xis an s, mais d la
mis n plac d’un appar il dynamiqu poli iqu capabl d’accé­
d r au pouvoir. D s r ncon r s fur n organisé s à Lyon, à Pau,
à Lill , à Gr nobl . Dès 1943, G org s Bidaul nvisag ai un
r group m n d s différ n s famill s d la Démocra i chré i nn .
C car l d s chré i ns avancés é ai , dans la p nsé du présid n
du C.N.R., un pr mi r pas v rs la forma ion d’un grand mouv ­
m n . Mais qu lqu s j un s, r muan s dynamiqu s, qui n’avai n
pas é é mêlés aux organisa ions aux déba s d la IIP Républiqu ,
r fusèr n c solu ion qui n’é ai pour ux qu’un pas d cl rc.
Ils voulai n , d’ mblé , la forma ion d’un vas mouv m n poli­
iqu idéologiqu . Gilb r Dru, mili an d la J.E.C., é udian n
L r s à la Facul é d Lyon, é ai d c ux-là. La J.E.C. s s
cours à la Facul é lui laissai n ass z d loisirs pour qu’il pû
par icip r aux ravaux du Comité Chrétien d’Action Civique
(C.C.A.C.) d la s c ion d Lyon. Aidé d Jos ph Hours d Mau­
ric Guérin, ous d ux mili an s du C.C.A.C., Gilb r Dru rédig a n
1943 un proj d manif s , dans l qu l il affirmai qu c’é ai
aux j un s, forc n uv , d rompr av c l s rou in s du passé
n concilian « les droits de l’homme avec la mystique démocrate
d’inspiration chrétienne ». Après avoir é udié ou s l s form s d
« libération », rri orial , poli iqu , in ll c u ll économiqu
néc ssair s pour r donn r à la Républiqu Français son vrai
visag — démocra chré i n, s’ n nd — l manif s concluai
à la néc ssi é d cré r d s mouv m n s poli iqu s nouv aux « dont
l’intérêt viendrait de ce qu’ils dépasseraient le champ de la poli­
tique et de l’action parlementaire... Ils seraient fondés sur une
conception du monde, ils seraient écoles de pensées en même
temps que partis politiques. » (9) Gilb r Dru prés n a son mani­
f s à Francisqu Gay qui lui cons illa d r ourn r à Lyon d
voir G org s Bidaul , ch f du Mouv m n « Avenir », qui l s
adr ssa à André Colin.
Dès l s pr mi rs mois d 1944, la réalisa ion pra iqu d c
idé fu mis au poin . G. Bidaul s préoccupa d l’assis poli­
iqu , l’organisa ion n é an confié à A. Colin. L jocis
Gilb r Dru, moins h ur ux qu s s camarad s, n pu par icip r
long mps aux ravaux : arrê é à Lyon par l s All mands, il fu
fusillé n juill 1944 av c d s mili an s communis s.

(9) « Origines et mission du M.R.P. », in Forces Nouvelles (Edi ion spécial ).


330 LECTURES FRANÇAISES

Sur l s bas s li s ravaux d Gilb r Dru d s s camarad s,


André Colin Mauric -R né Simonn fir n approuv r à Paris,
l 3 s p mbr d la mêm anné , l x d’un manif s r manié
in i ulé : « Ligue d’action pour la Libération ». C char faisai
si n l programm du C.N.R. don G org s Bidaul é ai présid n ;
ll s complé ai , pour l’ac ion poli iqu social , par la créa­
ion du.Mouvement Républicain de Libération, qui d ux mois plus
ard, au Congrès cons i u if d vin l « Mouvement Républicain
Populaire ».
L Mouv m n pr nai posi ion con r l régim an éri ur
faisai la cri iqu d la démocra i individualis . Il s fondai
« sur le respect des droits imprescriptibles de la personne
humaine dans le cadre social, sur le respect et la protection des
libertés spirituelles et humaines » affirmai qu « le but essen­
tiel du nouveau régime était d’assurer à chaque homme les condi­
tions économiques de la liberté politique... »
Au l nd main d la Libéra ion, l M.R.P. apparu comm l
« Parti de la IV” République ». D puis c da jusqu’au 13 mai
1958, il par icipa à ous l s gouv rn m n s, sauf à c lui d M ndès-
Franc (10).
Jusqu’au congrès d Nan s — nu du 18 au 21 mai 1950 n
vu d s él c ions d 1951 —, l M.R.P. avai fai si n l pro­
gramm poli iqu social du C.N.R. C’ s ainsi qu’ n pl in accord
av c l s communis s l s socialis s, au mps du « ripar­
ism », l s dépu és du Mouv m n avai n vo é l s na ionalisa­
ions.
Après l r j d s communis s dans l’opposi ion, la pr mièr
grav « con rov rs » du Mouvement Républicain Populaire av c
l s socialis s da d mai 1948. La qu s ion d s écol s conf s­
sionn ll s d s Houillèr s n fu la caus . Rob r Schuman, é an
présid n du Cons il, l M.R.P. d manda au gouv rn m n d’accor­
d r « une subvention aux associations familiales afin que celles-
ci puissent distribuer des allocations d’étude aux élèves de l’en­
seignement primaire, public ou privé ». C d mand é ai pré­
s n é à l’Ass mblé sous form d décr sou nu par Mm
Poinso-Chapui. L s Socialis s, au nom d la laïci é, vo èr n
con r ob inr n d l’Ass mblé la na ionalisa ion d s écol s
d s Houillèr s. La qu r ll d l’ ns ign m n é ai ouv r .
Il apparu dès lors néc ssair au M.R.P. d définir, d’un façon
plus p rsonn ll , un programm d poli iqu économiqu social
dans l qu l s rai inclu la qu s ion d la lib r é d l’ ns ign ­
m n . R j é à droi par sa posi ion dans la qu s ion scolair ,
il voulu s main nir à gauch par un programm social rès
poussé apais r ainsi l malais in rn qu faisai p s r sur la
poli iqu du Mouv m n la qu s ion r ligi us . L M.R.P. n réus­
si pas, néanmoins, à fair disparaî r l vi ux cri èr d républi­
canism qu’é ai la laïci é.
P u avan l’ouv r ur du congrès d Nan s, l’abbé Pi rr l
marquis d’Aragon, par solidari é av c l dépu é-mair d Mon ­
p lli r, xpulsé du Mouv m n pour sup r-gauchism , donnèr n
l urs démissions. Aux por s du congrès, l’abbé Pi rr dis ribuai

(10) Rob r Buron fu xclu pour indisciplin par l M.R.P. parc qu’il é ai n ré,
con rair m n aux décisions d son par i, dans l cabin M ndès-Franc . Il fu réin égré
par la sui .
(11) Bilan hebdomadaire, nü 256, avril 1951.
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 331
aux délégués un brochur dans laqu ll il déclarai qu l M.R.P.
jouai sa d rnièr chanc : « II faut montrer si oui ou non, vous
êtes encore porteurs de sève ou fossilisés... »
Au cours d s débâ s, un ch mino , d m uré dans la plus pur
radi ion syndicalis d’ x rêm -gauch , d manda un améliora­
ion du niv au d la vi « par la réduction des crédits militaires ».
C in rv n ion n’é ai au fond qu la manif s a ion offici ll
d’un campagn d couloir m né par « la gauch in ll c u ll »
du Mouv m n , con r l’écol libr .
G org s Bidaul , présid n d’honn ur du M.R.P., scamo a av c
adr ss l problèm : « Ce qui est nécessaire, ce n’est pas d’être
d’accord sur les méthodes ni même sur les hommes, mais d’être
d’accord sur l’esprit, le but et l’amitié ».
L s div rg nc s é ai n mom n aném n apaisé s, mais n dis­
paraissai n pour au an . D puis, Mauric Schuman fu considéré
comm l l ad r d la gauch in ll c u ll du M.R.P. G org s
Bidaul comm l por -parol d sa droi .
L congrès avai néanmoins racé l s grand s lign s d’un pro­
gramm poli iqu social. C programm n’avai ri n d’original :
sous un form ou sous un au r ous l s par is poli iqu s d
gauch ou d droi , l’avai n fai l ur.
L M.R.P. s d vai , après la na ionalisa ion d s 28 écol s d s
Houillèr s, d pr ndr posi ion d définir sa poli iqu scolair .
C qu s ion é ai d’au an plus urg n qu l s Indépendants
l R.P.F. avai n ndanc à l débord r sur sa droi qu
c r ains m mbr s d la hiérarchi ca holiqu r prochai n au
Mouv m n son p u d’ mpr ss m n à déf ndr à pro ég r
l’Ecol Libr . L s congr ssis s affirmèr n qu « le libre choix
des modes d’éducation doit être assuré aux familles » décla­
rèr n qu « les écoles privées assurant un service social, avaient
le droit comme telles à l’appui de l’Etat. Il était donc nécessaire
de présenter un nouveau statut d’ensemble de l’enseignement pour
aboutir à un règlement pratique et équitable de la question sco­
laire, problème de stricte justice... »
Dans c domain l M.R.P. fi vo r principal m n la loi Mari
(bours s aux élèv s du s cond d gré public privé) la loi
Barangé (alloca ions scolair s). C s m sur s fur n l prélud
d’un ba aill qui s poursui sous la V° Républiqu .
En c qui conc rn l s problèm s d l’Union Français , l
M.R.P. s’ s associé à la poli iqu d ous l s gouv rn m n s qui
s son succédés n Franc d puis la Libéra ion, sauf à c lui d
Pi rr M ndès-Franc qui mi fin à la gu rr d’Indochin
accorda « l’indépendance dans Vinterdépendance » à la Tunisi .
L 28 s p mbr 1958, après avoir approuvé la nouv ll Cons i­
u ion, l s dirig an s du Mouv m n dé rminèr n l ur posi ion
sur l problèm algéri n : ni abandon, ni intégration. L M.R.P.
s’ n i n aux déclara ions offici ll s du Général D Gaull « la
paix d s brav s ». Il s’ s prononcé pour l règl m n libéral du
problèm .
L M.R.P. s’é ai prononcé n 1.945, pour un allianc av c
l’U.R.S.S. D puis 1948, il n’a nd plus l sain qu dans un r n­
forc m n d l’allianc av c l’Amériqu . Il a sou nu par la pro­
pagand l vo d s s parl m n air s l plan Marshall, l plan
d’assis anc mu u ll l s offr s d crédi pour la campagn

(12) « Bilan h bdomadair », n° 256, avril 51.


332 LECTURES FRANÇAISES

d’Indochin . En 1.949 l M.R.P. a vo é l’adhésion au Pac A lan­


iqu Rob r Schuman lança l’idé d la Communau é uropé­
nn du Charbon d l’Aci r (C.E.C.A.), pr mi r pas v rs l’uni-
lica ion économiqu poli iqu d l’Europ (13). D puis, la poli­
iqu x éri ur du M.R.P. s basé sur d ux hèm s ss n i ls :
iidéli é à l’allianc a lan iqu volon é d « faire l’Europe ».
Fac 'au communism , l M.R.P. affirm qu l’Europ Uni l
Pac A lan iqu son l s « deux axes de la sécurité de la France■ ».
Dans son rappor sur la poli iqu x éri ur prés n é au XVI"
Congrès du M.R.P., Mauric Schumann, présid n d’honn ur du
Mouv m n , irai rois conclusions d l’ac ivi é poli iqu d son
par i. Trois conclusions précis s don chacun app lai d la par
d s mili an s « une option conforme à la doctrine et au passé
du M.R.P. »
La pr mièr vis la Communau é né d la Cons i u ion d
1958, qui couronn l s spéranc s d s dirig an s du M.R.P. :
« Par un acte sans précédent, le Général De Gaulle a fondé la
présence de la France en Afrique Noire sur Vexistence d’une Com­
munauté dont l’entrée et la sortie sont également libres ».
La d uxièm a rai à la Communau é A lan iqu grâc à laqu ll
d puis dix ans il n’y a pas u d nouv au « coup d Pragu »
n Europ (14).
La roisièm conc rn la Communau é Europé nn qui doi son
xis nc au M.R.P. « S’il n’avait tenu qu’à nous, elle serait aujour­
d’hui plus vaste et mieux armée, elle requiert de notre part un
effort redoutable de vigilance, de fidélité et d’imagination ».

L M.R.P. por n lui la sourc d sa forc d sa faibl ss ,


d son asc nsion d sa décad nc -él c urs d droi , mili an s
d gauch . C allianc , conclu par néc ssi é, n pouvai abou ir
qu’à un divorc , d’au an plus inévi abl qu l M.R.P. s un par i
au s in duqu l l s mili an s l’ mpor n oujours sur la volon é
d s él c urs.
L’ar icl 2 du i r I d s s a u s na ionaux défini l s bu s du
M.R.P. sans n indiqu r l s moy ns : « Le Mouvement Républicain
Populaire a pour objet de poursuivre — dans le cadres des institu­
tions républicaines renouvelées — une action politique démocra­
tique suivant les principes qui ont animé la Résistance et une
œuvre d’éducation politique et social ».
Donc d ux obj c ifs principaux : la déf ns républicain l’ins­
aura ion d’un nouv l é a social.
Pour la déf ns républicain , l M.R.P. su nou r rompr l s
allianc s poli iqu s néc ssair s. Dès la libéra ion, au mps du
ripar ism , l’allianc av c i s communis s l s socialis s paru
indissolubl . L’épura ion l désir d chacun d s main nir au
pouvoir, sous l’au ori é du général D Gaull , favorisèr n c
pr mièr coali ion.
1945 fu l’anné d la vic oir d’ins alla ion. (15) A l'Ass mblé
Consul a iv d’Alg r, l s démocra s-chré i ns n’avai n qu 16
dépu és. En mai s p mbr 1945, l M.R.P. gagna 240 plac s d
(13) A c suj , lir dans La Haute Banque et les Trusts, par H nry Cos on, l s
chapi r s consacrés à J an Monn , véri abl inspira ur d la C.E.C.A.
(14) Mauric Schumann n parl pas d s répr ssions sanglan s d s grèv s n All ­
magn ori n al ni d l’écras m n d la Hongri .
(15) Nous avons suivi l mod d’analys for pra iqu d s « Chroniques Sociales de
France ».
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 333
cons ill rs généraux. Aux él c ions général s du 21 oc obr , il
ob in 134 sièg s à la pr mièr Ass mblé (4.500.000 voix — 25 %
du corps él c oral). Jusqu’au prin mps 1948, il d vai r s r, av c
l Par i Communis , l’un d s pr mi rs par is d Franc . L
M.R.P. apparu alors comm l s ul mouv m n capabl d s’oppo­
s r aux communis s. « Pour ce motif, de nombreux électeurs
conservateurs, sans accepter son programme, lui avait tout de
même apporté leurs voix ». (16)
« Mais' le choc révolutionnaire est déjà amorti ; le général de
Gaulle n’a su parler que le langage abstrait des généralités politi­
ques »... (17) L’épura ion l’élabora ion d’un nouv ll cons i­
u ion r s n l s problèm s maj urs. Un paralysi gouv rn m n­
al gagn l s par is au pouvoir « on fait de l’anachronisme et de
Varchaïsme en imitanl esthétiquement les révolutions du passé »...
(18).
1946 fu l’anné d s pr mièr s rup ur s : « la façade de Vanité
de la résistance ne peut être maintenue plus longtemps ». L géné­
ral D Gaull qui a brusqu m n l pouvoir. Qu l é ai son s cr
spoir ? P nsai -il qu c allianc con r na ur , marxis s rou­
g s ros s av c ca holiqu s, s disloqu rai d’ ll -mêm qu
« devant le chaos menaçant, son grand nom resterait le recours
suprême de la nation ? » La mêm rr ur ac iqu avai é é com­
mis n 1940 par Paul R ynaud... Av c l ripar ism s ul, la
Résis anc au pouvoir, n’ s plus qu’un coalisa ion caho iqu
s éril .
L s communis s l s socialis s nd n v rs un gouv rn m n
d’ass mblé nvisag n mêm la supr ssion pur simpl du
Présid n d la Républiqu . L M.R.P. s’ ffarouch d’un n a iv
hardi , av n ur où il risqu d disparaî r , débordé sur sa gauch
par l s x rémis s. L Comi é Na ional p ns à s s él c urs d
droi qui form n l gros d s s roup s. Il n r dans l’oppo­
si ion. « Si le texte de la première constitution a été repoussé par
le référendum du 5 mai 1946, c’est sans doute sous l’infulence d’un
indéniable mouvement d’opinion, mais au fond parce que le M.R.P.,
se séparant des communistes et des socialistes, recommandait un
vote négatif ». (20) C opposi ion n’é ai qu’occasionn ll
fragm n air . L r j d la Cons i u ion n raînai ipso facto d s
él c ions pour un nouv ll Cons i uan . Ell s ur n li u l 2
juin 1946. L’opposi ion du M.R.P. à la pr mièr cons i u ion rop
manif s m n d gauch , d vrai -ê r profi abl au Mouv m n :
ll lui p rmi d main nir d’abord d’élargir nsui sa cli n­
èl d droi . L M.R.P. ob in av c 5.500.000 voix (28 % du corps
él c oral) 173 sièg s à la s cond Cons i uan . For d c mass
él c oral , l M.R.P. r pri l s conv rsa ions av c l s socialis s
l s communis s pour l s cond proj d cons i u ion.
L 15 oc obr 1946, l’acc p a ion du nouv au x d la Cons­
i u ion n faisai plus d dou , n dépi d la condamna ion for­
m ll prononcé par l général D Gaull ; l M.R.P. avai ob nu
sa isfac ion. Pour c cons i u ion, élaboré par pour l s par­
is, l M.R.P., don l s dirig an s son d s mili an s d gauch ,
é ai par i pr nan .

(16) « Initiation civique », om IV d s Chroniques sociales de France.


(17) « Forces Nouvelles » (M.R.P.), n° spécial, juin 1954.
(18) Ibid.
(19) Ibid.
(20) André Si gfri d : « D la IV* à la V* Républiqu ».
334 LECTURES FRANÇAISES

L s él c ions législa iv s du 10 nov mbr n répondir n pas aux


spéranc s. L M.R.P. p rdai sur sa droi ; 168 dépu és élus au
li u d 173, mais 30 % d s grands él c urs é ai n du par i 63
cons ill rs M.R.P. siég ai n au Cons il d la Républiqu .
1947 fu l’anné d s « grandes déchirures » : L « lab ur
s'accomplissait dans un climat de défiance et une atmosphère de
suspicion »... « En d ux ans, la si ua ion n’avai c ssé d s dégra­
d r... », (21).
D ux évén m n s maj urs marquèr n l’anné ; l’un, in éri ur :
la r n ré du général D Gaull dans l’arèn poli iqu (R.P.F.) ;
l’au r x éri ur : la créa ion du Kominform, qui r donnai au
P.C. l rôl d s c ion français d l’in rna ional communis .
D ux fois assailli, l ripar ism mouru .
En lançan l Rass mbl m n Populair Français (R.P.F.), D
Gaull dé acha du M.R.P. l s voix d droi . « Le Général de
Gaulle s’en prenait aux institutions du pays ». (22) L succès du
R.P.F. aux él c ions municipal s d’oc obr 1947 cons rna l M.R.P.
qui, dès nov mbr , â la sui d s grèv s, s vi oblig r d s sépa­
r r plus n m n d s communis s.
S gard r à l’ x rêm -droi (23) fu l souci maj ur du M.R.P.
D’accord av c la S.F.I.O., d s radicaux qu lqu s modérés, s s
dirig an s ch rchèr n à cons i u r un roisièm forc capabl
d’assur r « la défense républicaine ».
Rob r Schuman d vi n présid n d c pr mi r gouv rn m n
d « défense républicaine ».’Sa mission é ai 'moins d promouvoir
l s réform s poli iqu s social s néc ssair s d mandé s, qu
d s’oppos r aux communis s au R.P.F.
C pr mièr manif s a ion d l’immobilism gouv rn m n al
ng ndré par la qu r ll d s par is, nous ram nai aux radi ions
parl m n air s d la IIP Républiqu , c’ s -à-dir aux rass mbl ­
m n s, aux unions, aux fron s, aux blocs, aux allianc s d’au an
plus urécair s qu c r ains alliés pra iquai n l doubl j u av c
l R.P.F.
L s mili an s M.R.P., aussi l s dirig an s s souvinr n
p u -ê r d c p nsé d Paul Valéry : « Le monde ne vaut que
par les extrêmes et ne dure que par les moyens. Il ne vaut que par
les ultras et ne dure que par les modérés. » L M.R.P. comp ai sur
sa posi ion c n ris sa modéra ion pour r s r maî r d la
si ua ion.
P u à p u, l s no abl s du « mps passé » réapparur n , L s
él c ions séna orial s d 1948 con onnal s d 1949 nvoyèr n
dans l s ass mblé s d rès nombr ux « anci ns » , pour la
pr mièr fois d puis la Résis anc , l Par i radical accéda à la
présid nc du Cons il G org s Bidaul fu écar é d s Cons ils
gouv rn m n aux.
On s prépara aux él c ions d juin 1951.
Pour l M.R.P., la parad d vai ê r doubl : sur la droi , il
y avai l R.P.F., sur la gauch , l s communis s. La loi él c oral
fu longu m n âpr ir n discu é . Du mod choisi dép ndai ,
non s ul m n l sor d s gouv rn m n s c n ris s, mais aussi
c lui du M.R.P., pili r, av c la S.F.I.O. d s majori és succ ssiv s
d puis 1949. Si la S.F.I.O. avai ou s l s chanc s d s main nir.

121) ■< Le sens de notre engagement politique ». Forces Nouvelles, n° spécial, juin 1954.
(22) Ibid.
(23) C’é ai un rr ur d pr ndr l R.P.F. pour un mouv m n d’ x rêm -droi ,
mais un rr ur voulu , profi abl sur l plan él c oral.
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 335
l M.R.P. savai qu'il subirai d s éch cs sur sa droi mêm
sur sa gauch . La majori é gouv rn m n al s’arrê a donc au sys­
èm d s appar n m n s.
Aux él c ions général s du 17 juin 1951, malgré d s p r s sévè­
r s, l M.R.P. s’ n ira for bi n. Il n’avai plus qu 88 dépu és, —
y compris 5 dépu és d’ou r -m r, — av c 2.353.544 voix ; son
pourc n ag él c oral passai d 26,4 à 12,3 %, soi un p r
d' nviron 53 % d s s suffrag s. Au Cons il d la Républiqu ,
il n cons rva bi n ô qu 20 sièg s. A chacun d s él c ions
législa iv s, l M.R.P. p rdi d s suffrag s : n 1956, 71 dépu­
és 44 s ul m n aux législa iv s d nov mbr 1958, av c
1.858.380 d voix soi 9,10 % d s suffrag s.

L M.R.P. (sièg : 7, ru d Roissy, Paris-V°) s cons i ué par


l’ ns mbl d s Fédéra ions dépar m n al s d la Franc Mé ropo­
li ain d s Fédéra ions d la Franc d’ou r -m r. Chaqu fédé­
ra ion par l’ ns mbl d s group s locaux app lés aussi « s c­
ions ». Chaqu s c ion doi avoir, au moins, dix m mbr s un
bur au élu démocra iqu m n .
Tou m mbr du M.R.P. doi r mplir l s condi ions suivan s :
1) E r Français.
2) Donn r son adhésion à l’un d s fédéra ions du Mouv m n .
3) N’appar nir à aucun au r par i poli iqu .
4) N pas ê r privé d s s droi s civiqu s poli iqu s.
Chaqu Fédéra ion s do é d la p rsonnali é civil doi
ê r déclaré sous l i r d Fédération départementale dé... du
M.R.P. L s s a u s fédéraux, qui on é é vo és lors d’un congrès
fédéral, n son valabl s qu’après approba ion par la Commission
xécu iv . On p u fair app l d s décisions d c Commission
d van l Comi é Na ional. L s fédéra ions, n d hors d la com­
munica ion d l ur si ua ion économiqu d s publica ions, jour­
naux, r vu s, déplian s ou ou au r qui l ur son par iculi rs,
son nu s d’ nvoy r au Commissaria général, au moins un
fois par an, un rappor écri sur l urs différ n s form s d’ac i­
vi és.
S ul la fédéra ion p u , dans s s limi s géographiqu s, don­
n r aux candida s l’inv s i ur offici ll du M.R.P. sous rés rv
qu c ll -ci soi soumis à la Commission xécu iv du Mouv ­
m n qui, s prononçan à la majori é d s m mbr s prés n s,
pourra ou non la ra ifi r.
La dir c ion du M.R.P. appar i n au Congrès Na ional. Il s
réuni chaqu anné décid souv rain m n d ou s l s qu s­
ions in ér ssan l Mouv m n . Dans l’in rvall d s Congrès, la
dir c ion du M.R.P. appar i n au Comi é Na ional suivan la
lign défini par l s Congrès Na ionaux. L s él c ions au Congrès
Na ional on li u au scru in s cr . L’ar icl 32 d s s a u s na io­
naux défini la composi ion du Comi é Na ional. Il compr nd :
— L présid n l s cré air général élus par l Congrès
Na ional ; l s m mbr s du gouv rn m n n x rcic c ux qui
occupai n , lors du d rni r Congrès, c s fonc ions, ainsi qu l s
présid n s d s Ass mblé s parl m n air s d la Communau é
français , s’ils son m mbr s du Mouv m n ; l s parl m n air s
élus par l s group s d l’Ass mblé Na ional du Cons il d
la Républiqu (l présid n du group fai par i d droi d
c déléga ion) ; d s r prés n an s d chaqu fédéra ion (1 pour
1.000 frac ion d 1.000) ; douz r prés n an s d s équip s spé­
336 LECTURES FRANÇAISES

cialisé s xis an à l’éch lon na ional (féminin s, j un ss ouvrièr


rural s, cadr s, prof ssions indép ndan s) d ux r prés n an s
d s élus municipaux ou dépar m n aux ; dix mili an s élus par
l Comi é Na ional n raison d l urs fonc ions, i r s ou s rvic s.
L’ar icl 33 prévoi qu « dans l’hypothèse » où il n’y aurai pas
d minis r n x rcic où il n’y aurai pas u lors du d rni r
congrès, l s group s d s rois ass mblé s éliron cinq anci ns
minis r s pour siég r au Comi é Na ional.
L Comi é Na ional s réuni au moins ous l s d ux mois
chaqu fois qu c la s néc ssair sur convoca ion d la Com­
mission xécu iv , qui assur la dir c ion du Mouv m n dans
l’in rvall d s séanc s du Comi é Na ional. C Commission
pr nd n cas d’urg nc , ou s l s décisions xigé s par l s cir­
cons anc s, mais ll n réfèr dès qu possibl , pour applica­
ion, au Comi é Na ional.
La Commission xécu iv compr nd d s m mbr s d droi
d s m mbr s élus par l Comi é Na ional.
M mbr s d droi : l présid n , l s cré air général, l ré­
sori r ; l s m mbr s du gouv rn m n n x rcic ou cinq anci ns
minis r s (si aucun m mbr n’ s n x rcic ), l s présid n s d s
Ass mblé s.
M mbr s nommés : douz parl m n air s nommés par l Co­
mi é Na ional ; dix-hui r prés n an s d s Fédéra ions (non par­
l m n air s) ; cinq mili an s.
La Commission xécu iv désign son bur au ( r iz m mbr s) :
n fon par i d droi , l présid n , l s cré air général, l
résori r ainsi qu l s présid n s d s group s parl m n air s.
C bur au s r sponsabl d van la Commission xécu iv
s , à ou mom n , révocabl par c ll -ci. La Commission xécu­
iv s habili é pour décid r d s cas dans l squ ls l s group s
parl m n air s doiv n obs rv r l’uni é d vo .
L s s rvic s c n raux du Mouv m n fonc ionn n sous la dir c­
ion du s cré air général sous l con rôl d la Commission
xécu iv . La dir c ion du M.R.P. s pra iqu m n la mêm d puis
d s anné s. A Pi rr Pflimlin, anci n présid n du Cons il, qui
n assurai la présid nc a succédé André Colin. L s cré air
général s Mauric -R né Simonn , dépu é d la Drôm , un
homm d quaran ans, ac if dynamiqu , qui appar i n à
l’ail gauch du par i, l résori r na ional, André Pairaul .
Au Bur au na ional, ou r l présid n na ional, l s cré air
général, l résori r na ional, l s présid n s d s group s parl m n­
air s sièg n : Pi rr Pflimlin, H nri Dor y, Pi rr -H nri T i -
g n, Rob r Schuman, Léon Dubois, Mauric Schumann, Mauric
Blin, R né L’H lgu n.
L s m mbr s d la Commission xécu iv son au nombr
d 31 :
N s or Romb au , B rnard Laur n , Louis Raymond-Cl rgu ,
Pi rr Gab ll , Mari -Mad l in Di n sch, J an S i ling r, R né
Charp n i r, dépu és.
Mauric By , Rog r Poudonson, Francin L f bvr , G org s L
Brun-K ris, Edmond Gabou y, Charl s Barangé, Philipp Farin ,
G rmain Touqu , Raymond Do rfling r, J an-Pi rr Prévos ,
J an d Mon gascon, J an T i g n, André Edo , Dani l Mor nn ,
Mauric Lucas, Pi rr Dh rs, J an Ca ric , Charl s F rri , r pré­
s n an s d s Fédéra ions.
E i nn Born , J an Fon n au, G org s D lfoss , Charl s Flory,
F rnand Bouxom, mili an s.
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 337
En plus d s m mbr s parl m n air s d s délégués d s fédéra­
ions, l Comi é na ional a é é ainsi complé é :
Mili an s ès quali é : G rmain Voisin, Mari Van d r Els ,
J an Gilib r , H nri T i g n, Adri n Wahl, R né Com , J an Pi­
lo , François Garcia, Louis Bour, R né Plan ad .
R prés n an s d s équip s spécialisé s d s élus municipaux :
Equip rural : Bouvi r Bois ; Equip féminin : Mar h
Gouff , G rmain Touqu ; Equip ouvrièr : Rog r Dobigny,
R né L’H lgu n ; Equip j un : Jacqu s Blo , Marc R ymann ;
Equip ou r -m r : An oin Lawr nc ; Equip s cadr s pro­
f ssions libéral s : Jacqu s Bour, Louis Cê r , Doc ur Mou hon ;
Elus municipaux : Mari -Angèl Charvolin, Raymond Gourm -
l n ; cinq délégués d fédéra ions sans parl m n air s : Dani l
Mor nn , J an T rp nd, Richard Chapu , Al xandr Chaz aux,
D nis Pi rr .
Commission de discipline et d’arbitrage :
Parl m n air s i ulair s : Charl s Du h il, H nri Dor y ; sup­
pléan : Edouard Ri unaud ; non parl m n air s : i ulair s :
J an Cay ux, Charl s Barangé ; suppléan : J an Ch lini.
Commission des Finances et des Comptes :
Commissair s aux comp s : Paul Bâ on, H nri. Dor y, J an d
Mon gascon.
A l’Ass mblé na ional , l group du M.R.P. comp 51 m m­
br s : Bosson, présid n , Mm Aymé d la Ch vr lièr , Barniau-
dy, Noël Barro , Blin, Chris ian Bonn , Burlo , Cass z, Charp n­
i r, Chaz ll , Paul Cos -Flor , Coudray, Davous , D l mon x,
D v my, Mll Di n sch, Dilig n , Do z, Dor y, Dubuis, Du h il,
Fourmond, Frévill , Pi rr Gab ll , Halbou , Ihu l, Jaillon, Lam­
b r , Laur n , L Gu n, L normand, Lux, Mahias, M ck, Méhai­
gn ri , Louis Michaud, Orvoën, Pflimlin, Philipp , Raul , Ray-
mond-Cl rgu , Ri unaud, Romb au , Rob r Schuman, Mauric
Schumann, S i ling r, Simonn , Edouard Thibaul , Thomas,
Tr llu, Ulrich.
D’au r s dépu és son appar n és au group : MM. Comm nay,
D lr z, Dom n ch, Kun z, Félix May r, Jos ph Rivièr .

A la Libéra ion, L’Aube, l quo idi n qu Francisqu Gay, l’édi­


ur ca holiqu (Bloud et Gay) avai fondé n 1932 pour s rvir d
ribun à l’ail gauch du mouv m n démocra -chré i n, r pa­
ru comm organ du M.R.P.
Dirigé avan la gu rr par F. Gay Gas on T ssi r, s cré­
air général d la C.F.T.C., rédigé par G org s Bidaul , Louis
T rr noir , J an Soulairol, L’Aube (24) s’é ai sur ou fai r mar­
qu r pour son agr ssivi é à l’égard d s dic a ur s (Franco, Mus­
solini, Hi l r, S alin ). Encor qu son rédac ur n ch f ai
par icipé à « l’allégresse des peuples saluant la paix maintenue »
à Munich (25), Mauric Schumann, présid n d’honn ur du Par i,

(24) Emili n Amaury, aujourd’hui « grand pa ron » du Parisien libéré, d Carrefour,


d Point de vue - Images du monde, c... n é ai l régiss ur d publici é.
(25) Ti r d l’Aube sur six colonn s, l 1-10-1938, suivi d c s lign s :
« Maintenant regardons devant nous. L’accord de Munich a fait échec à la guerre
et partiellement contenu le déferlement du germanisme... Il semble vraiment qu'après
22
338 LECTURES FRANÇAISES

rapp lons-l , a célébré dans L’Aube mêm dans un m ing


M.R.P. au V l’d’Hiv, la lucidi é l courag d s homm s qui,
« autour de Bidault, sauvèrent les valeurs morales, nationales et
spirituelles, lors de Munich... » (26).
Oublian l s dia rib s d L’Aube d son rédac ur n ch f
Bidaul con r « l’infâmie du Kremlin » (30-9-1939) « le parti
stalinien » don l s ch fs, disai -il, d vrai n subir l sor « qu’ils
ont eux-mêmes demandé pour les complices de Hitler » (6-10-
1939), Marc l Cachin déc rnai c sa isf ci au minis r d s Affai­
r s E rangèr s Bidaul , qui v nai d sign r l’allianc av c Mos­
cou : « Pour M. Bidault, nous (s connûmes à nos côtés avant la
guerre, dans les rangs du Rassemblement Universel pour la Paix.
Ce chrétien n’hésitait pas à se mêler aux communistes pour com­
battre de son âme ardente le nazisme monstrueux en Allemagne,
la politique de non-intervention en Espagne, la honte infligée à la
France à Munich... » (27). C’é ai l’époqu d s amours M.R.P.-
Communis s. Mauric Schumann, qui donnai l on à L’Aube,
xpliquai aux bons ca holiqu s qui l lisai n qu l’armé roug
libérai l’Europ : « Au moment où l’armée victorieuse de la plus
grande puissance du continent se rapproche à la fois du triom­
phe- et de l’Occident, personne ne se pose plus la question qui,
naguère encore, pesait comme une sourde hypothèque sur la coa­
lition : « La Russie veut-elle bolcheviser l’Europe ? » Car elle est
désormais tranchée, non plus seulement par des gestes comme la
dissolution du Komintern, mais par les faits. Les armées soviéti­
ques ont déjà libéré, totalement ou partiellement, plusieurs des
pays qui s’interposent entre l’Allemagne et l’U.R.S.S. Or, dans
aucun de ces pays l’influence russe, prédominante ou, pour mieux
dire exclusive, n’a pris la forme du communisme, léniniste ou
même stalinien ».
C’é ai l 17 janvi r 1945. D puis... Après la Libéra ion, l’équip
démocra -chré i nn qui dirig ai L’Aube n 1939 la dirig a d
nouv au. L irag d l’organ M.R.P. qui n dépassai pas 15.000
x mplair s n 1939, a ignai 148.000 x mplair s dans l s pr ­
mi rs mois d la Libération. En 1947, il ombai à 120.000, n
1949 à 70.000. D ux ans plus ard, il é ai insuffisan pour assur r
l’ xis nc d’un quo idi n. P u souci us d’ nglou ir d s dizain s,
d s c n ain s d millions dans un publica ion qu l public —
mêm l public démocra -chré i n —■ boudai visibl m n , la
dir c ion du M.R.P. supprima son organ c n ral quo idi n (28).
Mais ll cons rva un influ nc prépondéran sur c r ains quo­
idi ns d provinc don la publica ion n 1944 avai é é assuré
par d s m mbr s (ou d s fu urs m mbr s) du Mouv m n (Ouest-
France, Courrier de l’Ouest, Courrier de Metz, La Dépêche d
Sain -E i nn , La Liberté du Centre, Le Nouveau Rhin Français,
Le Nouvel Alsacien, c...), bi n qu l’ori n a ion d c s journaux
dép nd davan ag d s in érê s locaux d la cli n èl — ou d s
in érê s d s s commandi air s annonc urs — qu d s xig nc s
d s dirig an s M.R.P.
cette rencontre des Quatre, le recours à la guerre devenue une impossibilité morale
et même matérielle. Les Quatre se sont finalement mis d’accord sur un grand refus :
le refus de recourir aux armes. Une situation ' nouvelle, un équilibre nouveau en sont
résultés en Europe. Le bon sens commande que la voie entrepr se soit suivie jusqu’à
son terme. » (G. Bidaul .)
(26) Cf. L’Aubé d s 12-12-1945, 7-4-1946, 19-6-1946, 27-6-1946, 2-7-1947, 9-7-1947, c...
(27) Discours d M. Cach’n à l’Ass mblé Consul a iv , l 21-12-1944, I.O., p. 581.
(28) La Victoire, d Toulous , disparu à la mêm époqu .
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 33'.)

Cons a an l manqu d’uni é d la pr ss du par i — ou diri­


gé par d s adhér n s du par i — un fâch us ndanc à
réduir la plac accordé dans s s colonn s à la propagand
M.R.P., l Congrès d Mars ill (1955) décida qu l’organ d’in­
forma ion Forces Nouvelles d vi ndrai h bdomadair s rai
l’organ d liaison d la dir c ion d s publica ions d provinc .
Rédigés sous l con ôl dir c d s dirig an s M.R.P., l s ar icl s
d Forces Nouvelles pourrai n ê r publiés par l s journaux
r vu s d s dépar m n s, propag an ainsi l s mo s d’ordr du
Mouv m n .
L’h bdomadair Forces Nouvelles (7, ru d Poissy, Paris-V0)
s dirigé par un Comi é composé d Mauric Schumann, M. R.
Simonn , André Colin, E i nn Born , J. L canu J. Fon-
an . Son rédac ur n ch f s R. Plan ad , r sponsabl d la
pr ss M.R.P., son géran : J an Fon n au.
Un r vu d doc rin , où son déba u s l s grand s qu s ions
du jour, paraî égal m n sous la r sponsabili é d’E i nn Born :
France-Forum (24 bis, boul vard Sain -G rmain, Paris-V“). L
M.R.P. publi dir c m n l'Action Artisanale, YAction Civique
et Politique, YAction Ouvrière, YAction Rurale, Les Ames de la
Liberté, Bulletin des équipes féminines M.R.P. d la S in , Consi­
gnes d’action aux équipes ouvrières, Fonctionnaires, Jeunesse
Information, Parler Clair, Pour l’information féminine, Pour ser­
vir le monde étudiant, c... Plusi urs fédéra ions du Mouv m n
on aussi l ur propr journal, no amm n : L’Eveil du Cantal,
L’Eclair de Cambresis, Action M.R.P. de Moselle, L’Avenir de la
Haute-Marne, Bulletin de liaison M.R.P. de l’Ain, Forces Nouvelles
Afrique Noire, Forces Nouvelles Lorraines, Libres, Le M.R.P. vous
parle (S in ), Le Trait d’Union (May nn ), La Tribune Républi­
caine (Ill - -Vilain ), Bâtir la République (Région parisi nn )
Servir et Agir (Rhôn ).
Enfin l M.R.P. n r i n d s rappor s d’ami ié av c l s au r s
par is démocra s-chré i ns ou chré i ns-sociaux d’Europ . C’ s
ainsi qu’au d rni r congrès (1960), assis ai n aux déba s, l
doc ur Bruno H ck, du C D U. (All magn ), Théo L fèvr , pré­
sid n du P.S.C. (B lgiqu ), Raksanyi (Hongri ), Eusfachi zwicz,
du Par i Chré i n du Travail (Pologn ), E or T nchio, présid n
du Par i Cons rva ur Chré i n Social (Suiss ), Konrad Si ni wicz,
s cré air général d l’Union Chré i nn démocra d’Europ
C n ral , c... Forces Nouvelles (4-6-1960) ajou qu l Congrès
r çu , d’au r par , d s élégramm s d sympa hi du présid n
Landaburu L izaola, présid n du Gouv rn m n basqu d s
m ssag s d s démocra s chré i ns ca alans, du présid n du Par i
Ca holiqu Populair né rlandais, d la Démocra i chré i nn
i ali nn .

La démocratie chrétienne de France.

L d rni r gouv rn m n d M. Guy Moll avai p rmis au


M.R.P., sur l plan gouv rn m n al, d r nou r son allianc av c
la S.F.I.O., qu l passé avai bi n compromis . Son ac ion social
r pri alors un c r ain vigu ur. C nouv l élan n réussi pour­
an pas à main nir l’unanimi é au s in d sa dir c ion sur l’ n­
s mbl d la doc rin poli iqu .
G org s Bidaul op an pour la hès d « L’Algérie Française »,
proclamai qu si l’in égra ion n s faisai pas du Nord au Sud
ll s f rai d l’Es à l’Ou s .
340 LECTURES FRANÇAISES

La grand majori é du M.R.P. n pouvai adop r c poin d


vu . Sa posi ion libéral , mais aussi, la nouv ll « lun d mi l »
av c la S.F.I.O. l lui in rdisai n .
G org s Bidaul s sépara alors du Mouv m n sans pour au an
ê r rayé d s cadr s du M.R.P. L 13 juin 1958, un mois après l s
évèn m n s d’Alg r, l’anci n minis r d s Affair s é rangèr s lan­
çai son pr mi r app l pour la Démocratie Chrétienne de France :
« J’en appelle aujourd’hui aux hommes fidèles à la tradition la
plus profonde de la France, à son esprit libéral, à la volonté de
justice sociale qui a toujours animé les meilleurs parmi les
croyants et parmi ceux qui respectaient les croyances, pour consti­
tuer un mouvement de Démocratie chrétienne ne rejetant personne,
ni pour des motifs d’erreur récente, ni pour des motifs d’erreur
ancienne, mais dont la volonté d’agir pourrait le rendre égal à ce
que j’avais jadis rêvé et à ce que d’autres pays ont su réaliser ».
(29) '
L s dirig an s du M.R.P, n’approuvèr n pas l’ini ia iv d l ur
présid n d’honn ur. G org s Bidaul acc n ua c ndanc
s’allia av c J. Sous ll , Duch , Moric Mich l D bré qui
avai n favorisé l r our au pouvoir du général D Gaull pour
cons rv r « l’Algérie Française ».
A s s débu s, La Démocratie Chrétienne de France —- D.C.F. —
é ai sur ou un rass mbl m n . Chaqu adhér n cons rvai la
lib r é d mili r au par i d son choix, pourvu qu’il souscrivî à ,
l’ ns mbl du programm d la D.C.F. "G org s Bidaul mon ra
l’ x mpl n n donnan pas sa démission d présid n du M.R.P.
n assis an au cons il du Mouv m n l 12 oc obr 1958.
L’ori n a ion général d D.C.F., à c époqu , pouvai s ' résu­
m r ainsi : Pour de Gaulle, pour la politique sociale et européenne
du M.R.P., pour la politique algérienne des « quatre » Bidault,
Soustelle, Duchet, Morice, c’est-à-dire l’Algérie Française.
Trop faibl pour affron r s ul l s él c ions, la D.C.F., ch rcha
d s alliés. Ell s rapprocha d s Indépendants du Centre Répu­
blicain. Div rs s p rsonnali és sollici èr n son inv s i ur ou
adhérèr n à son organisa ion : l’anci n préf J an Baylo ,
M° Tixi r-Vignancour, l dépu é sor an J an Did s, c...
L programm é ai simpl : cons ruir un nouv ll Républiqu
sous l’au ori é du général D Gaull . L dirigism , qui avai sévi
d puis 1944 d vai disparaî r fair plac à un poli iqu réso­
lum n libéral . L’E a -Provid nc é ai mor .
L’Algéri occupai la pr mièr plac dans c campagn él c­
oral : « une Algérie fraternelle et à jamais française ».
For d s qu lqu 500.000 voix ob nu s aux él c ions d nov m­
br 1958 par c s candida s, la D.C.F. réuni s s amis au cours
d’un Journée nationale qui û li u à Paris, l 15 févri r 1959. Six
c n s délégués d Paris, d s dépar m n s mé ropoli ains d’ou-
r -m r é ai n prés n s. On r marquai , parmi l s parl m n air s
prés n s, au our du présid n Bidaul : J an-Louis Chaz ll , dépu é
d la Loir ; Chris ian Bonn , dépu é du Morbihan ; l’abbé Lau-
drin, dépu é du Morbihan ; Olivi r d’Orm sson, dépu é d S in -
-Ois ; D vèz , dépu é d l’Aisn ; Lacomb , dépu é du Main -
-Loir .

(29) La démocra i chré i nn n All magn , av c l chanc li r Ad nau r, n


I ali , av c l présid n d Gasp ri.
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 341
Assis ai n égal m n à c manif s a ion : J an Robyn, anci n
R.P.F., qui dirig ai l s s c ions d la S in ; l’anci n séna ur d
l’Aisn , Paul Gargominy ; André Bérang r, anci n compagnon d s
Volontaires de la Paix, d Marc Sangni r, anci n dépu é d la Niè­
vr ; H nri Braud l, anci n parl m n air égal m n ; An oin
Pa rni ; Jos ph Blain, d Roubaix, Mauric Sco i, d Mars ill ;
J an Pochard, dir c ur-géran d Démocratie Chrétienne ; M r­
ci r, anci n dépu é d s D ux-Sèvr s ; G org s Lopin o, présid n
d l'Union Chrétienne et Musulmane de l’Agérie et du Sahara ; l
général Dufour , c...
Programm classiqu : un rappor d’ac ivi é par l s cré air
général, un xposé sur l’organisa ion la propagand nfin l
discours du présid n .
J an-Louis Capron, s cré air général, dans son rappor d’ac i­
vi é, faisai r mon r sinon la naissanc , du moins la conc p ion
d la D.C.F. à avril 1958, lors d la d rnièr n a iv (30) d
G org s Bidaul qui d vai « sortir la nation de l’abime dans lequel
elle risquait d’être entraînée » (31). L s évén m n s du 13 mai
avai n balayé l « Sys èm » d la IV" Républiqu . C’qs alors
qu , d van c cons a d failli , G org s Bidaul avai lancé son
app l du 13 juin.
L’ar icl 2 d s s a u s défini l’obj principal d la D.C.F, :
« Créer et organiser sur le plan national et dans l’Union Française
un mouvement d’action politique et de progrès social tendant à
- assurer la défense de la communauté française par une propa­
gande dans l’esprit de la démocratie et par le regroupement des
forces fidèles à la Patrie ».
A la fin d l’é é, dans un dizain d dépar m n s, « s’ébau­
chai » un fédéra ion G org s Bidaul parfai fair un our­
né d propagand n Algéri .
L s résul a s aux législa iv s fur n prom urs ; sur 100 inv s­
i ur s accordé s, 31 candida s avai n é é élus, sur plus d
100 candida s pa ronnés par la D.C.F., 51 d vinr n dépu és. Il
é ai c p ndan impossibl au mouv m n d’ xploi r c s résul­
a s sur l plan parl m n air . L règl m n , ou plu ô la nouv ll
Cons i u ion, prévoyai qu’aucun group n pouvai s cons i u r
à l’Ass mblé Na ional s’il n réunissai pas un minimum d
r n dépu és. La plupar d s élus ayan r join l ur par i, la
Démocratie chrétienne (32) s con n a d form r un in rgroup :
l’Association parlementaire pour la Démocratie Chrétienne et
l’Unité Française, don l s cré air général s M. l’abbé Lau-
drin, dépu é du Morbihan.
Après avoir r j é (33), comm préjudiciabl à la poli iqu
qui doi ê r défini n commun, «la division en équipes de sec­
tions correspondant à telle ou telle catégorie sociale ou à telle
organisation syndicale ou professionnelle », il a é é r connu qu
l s mé hod s d’informa ion d propagand é ai n , pour an ,
différ n s s lon l s organism s ou l s ca égori s à ouch r.

(30) On s souvi n qu l s dirig an s du M.R.P. r fusèr n l ur confianc à G org s


Bidaul .
(31) Démocratie chrétienne de France, n° spécial, mars 1959.
(32) G org s Bidaul classé à l’Ass mblé « non inscrit, isolé, indéterminé », fu
néanmoins élu m mbr d la Commission d s Affair s E rangèr s à un majori é d
90 % d s vo an s.
(33) Rappor ur Rob r Bich , délégué général d D.C.F., anci n minis r .
342 LECTURES FRANÇAISES

Pour c raison, l’organisa ion du nouv au par i d vai ê r


spécialisé , div rs n mêm mps, dirigé n vu d s obj c­
ifs à a indr . C pr mièr organisa ion c n ralisé é ai ainsi
ar iculié dirigé du C n r Na ional (47, ru Monc au, Paris
8 ) par :
— un délégué chargé d la liaison av c l s organisa ions poli­
iqu s, fonc ion qu’ x rc J an-Louis Capron, prof ss ur au lycé
Mon aign , s cré air général ;
— un délégué chargé d la liaison av c l s organisa ions fami­
lial s social s : Gargomini ;
— un délégué chargé d s con ac s av c l’Ass mblé Na ional :
l’abbé Laudrin, s cré air d l'Association parlementaire pour la
démocratie chrétienne et l’unité française ;
— un délégué chargé d s r la ions av c l’Algéri l s div r­
s s organisa ions algéri nn s : Ham nky ;
-T- un délégué chargé d s liaisons av c l s organisa ions uro­
pé nn s l s par is démocra s-chré i ns d s au r s pays :
Alfr d Cos -Flor ;
— un délégué à la propagand : Jacqu s Gouaul ;
-— un délégué à la pr ss : J an Dann nmull r ;
— un délégué à la j un ss (34), c...
C s délégués agiss n sous l con rôl dir c du présid n ,
G org s Bidaul , du délégué général, Rob r Bich .
C c n ralisa ion x rêm n d vai ê r qu provisoir . Au
fur à m sur du dév lopp m n d l’organisa ion d s dépar ­
m n s, la déc n ralisa ion s f rai au profi d s group s dépar­
m n aux dirigés par un délégué dépar m n al, assis é d’un
r sponsabl par circonscrip ion législa iv d’un r sponsabl
par can on mêm par commun . C organisa ion déc n ra­
lisé a déjà é é mis n plac dans la S in (J an Hémard, pré­
sid n , An oin Pa rni, Paul Gargominy, Pi rr Armand, Doc-»
l ur S rg B m lmans, Mich l Foub r , Doc ur Gavign , Doc­
ur Mar ini -Dubousqu , V r n ll , général V sin d la Rü ),
la S in - -Ois (Bich ), l Nord (Jos ph Blain), l Rhôn , la Gi­
rond (Jacqu s Du Vignau, J an Rougi r, Mm J an Roch , J an
Monvill , Adri n Junca), la Hau -Garonn , la Loir , l s Al p s--
Mari im s l s Bass s-Pyréné s (R. Adoll , Tixi r7Vignancour,
M Lafargu ).
L’Algéri , poin névralgiqu d la Franc , a fai l’obj d’un
a n ion ou par iculièr . La Démocratie Chrétienne de France
ch rch à unir sous sa bannièr chré i ns musulmans. C’ s
donc pour a indr c bu qu l s dirig an s d la D.C.F. on
créé « L’Union Démocrate Chrétienne et Musulmane de l’Algérie
et du Sahara », qui possèd son journal Ici la France (2, ru
D nf r -Roch r au, Alg r).
L’organ c n ral d la D.C.F., don l’adminis ra ion s 47, ru
d Monc au, Paris-8°, s un bull in m nsu l qui por l nom du
Mouv m n . Son dir c ur-géran s J an Pochard. Il s rédigé
par l’équip dirig an à laqu ll s’ajou n d s collabora ions
régulièr s ou épisodiqu s Doc ur Philipp Encauss , fils d
Papus, Édouard Lizop, Léon B r hi r, dir c ur d l’U.N.C.,
Li u nan -Colon l Alain Bas i n, dir c ur d Sahara de Demain,
Guy MARGOT-DUCLOT.
(34) L s j un s d la Fédéra ion d la S in son animés par Rog r Allair , Mari -
José Ramos, Yv s d G rmay, Emmanu l Pa url , c...
XVIII

LE CE N T R E G A U CH E

Le R.G.R.

Jacqu s Fauv , l rédac ur poli iqu du Monde, écrivi un jour


qu l Rassemblement des Gauches 'Républicaines (1) é ai c lui
d’homm d droi siég an au C n r .
En fai , il s’agi principal m n d’un syndica d p i s
moy ns par is du c n r gauch du c n r droi , qui avai n é é
éliminés d la scèn poli iqu après la libéra ion. Il s -—- ou
fu —- égal m n l r fug d s homm s poli iqu s impor an s ou
ambi i ux qu l par i radical écar a au cours d c s d rnièr s
anné s.
L R.G.R. da d mars 1946. Il fu , à l’origin , un véri abl
r group m n c n ris , où d s homm s aussi différ n s d’opinion
qu Pi rr Bourdan Yv s Farg , Gas on Monn rvill Jacqu s
Sous ll s r rouvai n . Il é ai , alors présidé par l séna ur
Marc l As i r ; l fu ur Hau -Commissair n Indochin , Emil
Bolla r , n é ai l présid n adminis ra if J an-Paul David, l
s cré air général. À la mor d’As i r, Gabri l Cud n , fonda ur
du Parti Radical-Socialiste Camille Pelletan, fu nommé présid n .
Edouard Daladi r occupa nsui la présid nc p ndan d longu s
anné s, s condé par J.-P. David.
L R.G.R. groupai : l Parti Radical et Radical-Socialiste,
VU.D.S.R., la Réconciliation Française, l'Alliance Démocratique, l
Parti Socialiste Démocratique l Parti Républicain Socialiste.
S lon Le Monde (20 mars 26 avril 1946), y aurai n égal m n
adhéré la Ligue de la République l Rassemblement de la Résis­
tance.
Présidé par un homm qui s considéré dans l s mili ux parl ­
m n air s comm l’homm poli iqu l plus brillan d l’après-
gu rr , Edgar Faur , l R.G.R. allai n r r n confli av c l Parti
Radical et Radical-Socialiste, lorsqu c lui-ci passa sous la coup
d Pi rr M ndès-Franc .
L dépu é d l’Eur s’é ai mployé à noyau r l Parti
radical n in roduisan dans s s rouag s adminis ra ifs d s adhé­
r n s nouv aux qui v nai n d s mili ux progr ssis s n u ra­
lis s. Son bu é ai d’élimin r Edgar Faur . Il y parvin lors du
congrès radical d nov mbr 1955. La rup ur n r l R.G.R. l
Parti radical fu alors complè .

7
(1) bis, plac du Palais-Bourbon, Paris 7'
344 LECTURES • s q p € q tu e u

Aux él c ions législa iv s du 2 janvi r 1956, alors qu Mcndès-


Franc n raînai son par i dans l sillag du Front Républicain,
l R.G.R. inv s i d s candida s qui s’opposèr n rès souv n à
c ux d la ru d Valois.
L véri abl anima ur du R.G.R. s son s cré air -général, J an
Paul David, qui s égal m n présid n d la Fédéra ion d l’Il
d Franc . Dépu é d S in - -Ois proprié air d s journaux
Le Réveil de Mantes Le Réveil de Poissy, J an-Paul David fu
long mps l’anima ur d l’organism « Paix et Liberté » qui,
à grand r nfor d’affich s d rac s, lu ai con r l Par i Com­
munis . Bi n qu l s dép ns s ngagé s ai n é é considérabl s,
l s résul a s ob nus sur l plan d la propagand fur n rès limi­
és. P u à p u, J.-P. David délaissa « Paix et Liberté » pour s
consacr r a la cons i u ion, à rav rs l R.G.R., d’un forma ion
c n ris libéral .
Sur l plan dépar m n al, J.-P. David donna son appui à
l’U.N.R. sou in l s candida ur s d Drouo -Lh rmin , dans l
s c ur d Poissy, d Mich l Jamo , dans l can on d M snil-l -
Roy. Par la sui , il sacrifia son m ill ur collabora ur, Maxim
Pacaud, dir c ur-rédac ur n ch f du Réveil de Poissy, qui r fu­
sai d pass r sous la coup d s syndica s gaullis s d SIMCA, rès
influ n s à Poissy. L journalis Pacaud allai con r -a aqu r n
créan un journal local, par iculièr m n réussi, La Dépêche des
Trois Cantons, qui grigno a la cli n èl du Réveil.
Au référ ndum d 1958, l R.G.R. s prononça pour l Oui. Il fi
diffus r un numéro spécial d son journal La Liberté Républicaine
(7 bis, plac du Palais-Bourbon, Paris IV") por an n gros : « La
France démocratique va répondre : Oui ».
L numéro con rai d s ar icl s d s dirig an s du R.G.R. (2),
Edgar Faur , présid n , Louis Gau i r- Chaum , vic -présid n ,
R né Gounin, anci n séna ur, d mandan à l urs amis sympa­
hisan s d fair confianc au général D Gaull . Néanmoins, aux
él c ions d nov mbr 1958, l s l ad rs du R.G.R. fur n ba us,
c n’ s qu’aux él c ions séna orial s suivan s qu’Edgar Faur
pû pr ndr sa r vanch .
A l’Ass mblé Na ional , l s dépu és R.G.R. on cons i ué1 un
group commun av c l s radicaux or hodox s ou non, av c l s
dépu és du C n r Républicain, av c ous l s parl m n air s qui
sièg n au c n r gauch . L Groupe de l’Entente Républicaine —
c’ s son nom ■—- comp 38 m mbr s 5 appar n és : B augi ,
Billièr s, G org s Bonn , Bourd llès, Brocas, Caillaud, Chapuis,
Chauv ,. Clam ns, J an-Paul David, Mm D labi , MM. D l sall ,
D soucn s, Di ras, Douzans, Ducos, Guy Ebrard, Mauric Faur ,
Félix Gaillard. Gau hi r, Gu hmull r, H rsan , Juski w nski, Lon­
gu , Méd cin, Rémy Mon agn , d Mon squi u, Palm ro, Eugèn
Claudius-P i , d Pi rr bourg, Pill , R né Pl v n, R nouard,
Rossi, Sablé, Szig i, Mm Thom -Pa nô r , M. Voilquin.
Appar n és : Barboucha, Boulsan , C rn au, Chibi, J an Val n­
in.
J.-J. À. et J.-L. M.

(2) L R.G.R. possèd aussi un ag nc d pr ss qui publi un bulletin d’information.


L’Agence de Presse R.G.R. (3, ru Fr ycin , Paris 16') s dirigé par J an-Paul
David, s condé par Chris ian Loyau é Pi rr -Marc Vinc n , rédac urs n ch f, Chas-
sagnac, Pa oz, Pi rr Roubaud Bruno Tav rni r, rédac urs parl m n air s.
LE CENTRE GAUCHE 345

Le Parti Socialiste Démocratique.

L Parti Socialiste Démocratique da d la Libéra ion, ou plu­


ô d l’épura ion qui suivi la Libéra ion. C’ s , n ff , d
l’ xclusion massiv d s anci ns parl m n air s mili an s S.F.I.O.
qui avai n fai confianc au Maréchal Pé ain qu’ s né, sous l’im­
pulsion d Paul Faur , l Parti Socialiste Démocratique.
L’un d s pr mi rs ac s publics du j un mouv m n fu d
s’oppos r à la cons i u ion proposé l 5 mai 1946.
A l’issu du Cons il Na ional qu’il in à Paris, aux Socié és
Savan s, l 28 avril 1946, l Parti Socialiste Démocratique fi
appos r sur l s murs d Paris d s grand s vill s d Franc c
affich :
Votez NON au référendum du 5 mai.
NON à la Dictature des Partis.
NON à la bolchevisation de la France.
NON aux ennemis de la Liberté.
NON à la justice des clans.
NON à la politique des incapables et des prébendiers.
NON à ceux qui menaçent la civilisation occidentaLe et ce
qu’elle représente pour nous, Français de France, d’espérance et de
salut.
NON ET CENT FOIS NON.
Suivai n l s signa ur s d s dirig an s fonda urs du P.SD. :
Paul Faur , anci n minis r J.-B. S v rac, prof ss ur, s cré­
air s généraux ; André Cha ignon, résori r général ; F rdinand
Morin, anci n vic -présid n d la Chambr d s Dépu és, anci n
Mair d Tours ; A. B douc , anci n dépu é mair d Toulous ,
anci n minis r ; H nri Sal ngro, B rlia, Lh v d r, B l r mi ux,
Cas agn z, Dupon , M nn ci r, Baron, Basquin, Garch ry, Dubosc,
L Maux, Vill di u, Nou ll , Bur in, L vass ur, D udon, Dubois,
L Roux, Maffray, Théo Br in, Six -Qu nin, anci ns dépu és ;
G org s Boully, anci n Séna ur ; Rob r Bos, anci n Présid n du
Cons il Général d la S in : Louis Saumon au, Mad l in Fini-
dori, Marc ll Pomm ra, du Comi é Na ional d s F mm s Socia­
lis s ; Rob r Vi ll , s cré air d la Fédéra ion d la Girond ;
Juli n Sa onn , mair d Châlon-sur-Saôn , cons ill r général,
s cré air d la Fédéra ion d Saôn - -Loir ; G ndr D vaux,
s cré air s d la Fédéra ion du Rhôn ; Pri ur, anci n mair d
Nan s, s cré air d la Fédéra ion d la Loir -Inféri ur ; S r-
buisson Lafor , s cré air s d la Fédéra ion d la Char n ;
Jul s Masqu r , cons ill r général, s cré air d la Fédéra ion d
la S in ; Jul s Mallar , s cré air à la Propagand d la Fédé­
ra ion d la S in ; Magni n, anci n délégué p rman n du Par i
S.F.I.O.
Rédui à l’impuissanc fau d moy ns financi rs n raison
d »; m sur s d’ xc p ion qui paralysai n la plupar d s s diri­
g an s, l P.S.D., qui fu parmi l s fonda urs du R.G.R., conc n ra
s s ffor s sur la République Libre, son organ . (Voir no r é ud
dans «La pr ss d l’opposi ion na ional »).
Fondé n 1949, c h bdomadair d la Démocra i socialis
s dirigé, par J an Rouss au. Son leader dir c ur poli iqu s
Paul Faur , anci n minis r , qui fu ving anné s duran s cré­
air général d la S.F.I.O. Fonda ur du Populaire, av c d’au r s
mili an s socialis s, il n assuma la rédac ion n ch f n r l s
d ux gu rr s.
346 LECTURES FRANÇAISES

Con rair m n à la plupar d s na ionaux, La République libre a


fai pr uv d’un rès grand rés rv à l’égard du nouv au régim
d l’homm qui l’incarn :
« Avan d pavois r, — écrivai son dir c ur poli iqu l 26
s p mbr 1958 — nous jug ons prud n d’a ndr un p u, l
mps d savoir si la Cinquièm n s ra pas un carica ur un
« r sucé » d la Qua rièm . On s’ s ll m n moqué d nous —
d la Franc — d puis qua orz ans. qu’on voudra bi n nous
xcus r d n pas voir rès n dans « c obscur clar é qui
omb d s é oil s ».
Il n s mbl pas qu l journal ai p rdu d s l c urs à la sui
d c abs nc d’ n housiasm ...
Paul Faur s’ s mployé, d puis quinz ans, a dénoncé c qu’il
app ll « un faux » (3) qui û pour résul a d’ xclur d la vi
poli iqu la majori é d s parl m n air s qui avai n vo é pour l
Maréchal Pé ain n juill *1940.
L P.S.D. (66, ru d s Mar yrs) a d s li ns d’ami ié rès é roi s
av c Y Association de<s anciens de la IIIc République, dirigé par
Luci n Lamour ux, anci n minis r radical, A. Rauzy, anci n
dépu é socialis .
G. V.
Le Parti Radical-Socialiste et le Centre Républicain.

Lorsqu l’ mpris d M ndès-Franc sur l Parti Républicain ■


Radical et Radical-Socialiste, d vin in olérabl à c ux qui lui
r prochai n l’ ns mbl d sa poli iqu , c s d rni rs rompir n
av c lui s s amis.
C rup ur r mon au Congrès d Lyon, n 1956. A c
époqu , Pi rr M ndès-Franc faisai l’unanimi é con r lui. S uls
qu lqu s j un s urcs, comm on l s app lai ru d Valois, lui
é ai n ncor fidèl s ; la plupar allai n , par la sui , grossir
l s cadr s progr ssis s n u ralis s d s p i s forma ions
d’ x rêm -gauch qui prépar n l Fron -Populair .
La cohor d s adv rsair s d M ndès-Franc , composé xclu­
siv m n (au débu ) d mili an s na ionaux d mili air s, s
grossi rapid m n d modérés, d M.R.P. d nombr ux radi­
caux, parmi l squ ls la frac ion an i-communis d la maçonn ­
ri n’ s pas la moins ac iv . C’ s ainsi qu l mair d Louvi rs,
élu grâc aux voix communis s, fu viol mm n a aqué par l s
radicaux r s és fidèl s aux radi ions du par i, comm Léon
Mar inaud-Dépla , André Moric , Vinc n Badi , H nri Qu uill ,
André Mari , d Pi rr bourg Pascal Arrighi.
Rompan av c l s mœurs valoisi nn s nouv ll formul , c s
homm s allèr n fond r un nouv au par i, « radical » lui aussi,
c qui l ur vaudra d’ê r raînés d van l s ribunaux par l s
valoisi ns qui s im n qu l i r s l ur s ul proprié é (l
Tribunal l ur donn ra d’aill urs raison).
Ralliés à D Gaull parmi l s pr mi rs, l s radicaux morici ns
— comm on l s app ll — v ul n , s lon un déclara ion d’André
Moric , qui r mon au 25 janvi r 1958 mais cons rv ou sa
val ur : « répondre à l’appel angoissé des millions d’êtres qui
ont mis en nous tous leurs espoirs en mettant un terme aux entre­
prises de démoralisation et de trahison, en ne laissant plus place
(3) Histoire d'un faux et de ses conséquences, par Paul Faur , Paris, 1959. C
ouvrag é ai sous pr ss lorsqu nous avons appris la mor du fonda ur du P.S.D.
LE CENTRE GAUCHE 347
au doute, en traduisant en actes de fermeté clairvoyante notre
résolution que des discours ne suffisent plus à concrétiser. Plier
l’échine devant M. Bourguiba, ne pas avoir spontanément cette
riposte de défense quand on nous porte des coups serait démentir
ce que nous avons jusqu’alors entrepris. Ce serait ne pas respecter
tant de sacrifices déjà consentis ! »
L’anci n minis r é ai plus qualifié qu ou au r parl m n­
air sans dou , pour nir un par il langag , puisqu’il fu l
s ul, n s p mbr 1957, à au oris r l droit de suite aux roup s
français s a aqué s par d s band s v nu s d Tunisi ou du
Maroc.
L 19 mai 1958, J an-André Fauch r cons a ai : « Pendant
que M. Morice se rapproche de Soustelle'et par là même d’Alger ;
alors que le radical dissident Pascal Arrighi se rallie au général
De Gaulle, leurs amis Queuille et Vincent Badie reviennent vers
la place de Valois afin d’y défendre la République aux côtés de
Daladier et de Maroselli-».
La sui d s évén m n s d vai démon r r qu , loin d condam­
n r la Républiqu , l général D Gaull allai la sauv r.

Ouvran l Congrès du Par i, l 27 mars 1.958 à Nan s, André


Moric déclarai :
« Démocrates de toujours, nous aurons à étudier les meilleurs
moyens pour assurer la sauvegarde du. régime républicain ; mais
nous aurons aussi à souligner que, pour que ce régime soit dé­
fendu, il faut qu’il soit défendable ». No ons au passag qu l
présid n du Cons il d l’époqu é ai Félix Gaillard, radical
valoisi n.
En c qui conc rn l’Union Français , An onini, présid n d
la Commission d s Financ s d l’Ass mblé d l’Union Français
à l’époqu , soulignai à c mêm Congrès qu la Franc d vai
in nsifi r son ffor financi r dans l s rri oir s d’Ou r -M r.
L Par i Radical-Socialis s im qu la solu ion n’ s pas dans
l’indép ndanc , mais dans un plus larg déc n ralisa ion d s
rri oir s d’Ou r -M r qui l ur donn ra un au onomi ré ll
la libr g s ion d l urs r ssourc s, av c c qu c la compor ra
dans ous l s domain s, à l’ xc p ion, na ur ll m n , d la déf ns
commun , d s affair s x éri ur s d s financ s.
Pour Paul D vinâ , anci n minis r , rappor ur d la poli iqu
é rangèr « la situation internationale est toujours et plus que
jamais dominée par le conflit permanent entre l’Est et l’Ouest.
A l’extérieur, la politique de Moscou n’a jamais varié : elle vise
ouvertement à la destruction du capitalisme et à l’avènement du
communisme universel ».
L par i cons a qu l’Occid n réagi d façon moins fficac
qu l mond communis don la forc s sur ou fai d . nos
faibl ss s d nos divisions in éri ur s. En conséqu nc , il
s im qu l s obj c ifs maj urs d la Franc son : arm m n s,
r fon d l’O.T.A.N., réalisa ion d l’uni é uropé nn cons­
ruc ion d la Communau é Europ -Afriqu .
Au Congrès d Nan s, d Bailli ncour , dépu é d la S in , s i­
mai qu : « La France doit fabriquer la bombe atomique, si elle
veut encore, entre l’Est et l’Ouest, jouer le rôle d’une grande
puissance ». II fu unanim m n approuvé, sauf par un délégué
nommé Poiri r.
3-18 LECTURES FRANÇAISES

« L’Algérie, cons a ai Vinc n Badi , dans un rappor rès


vigour ux, demeure le problème numéro un de la France, qui
domine tous les autres et conditionne la survie du régime dans
notre pays ».
Pour l s radicaux-morici ns, l’Algéri doi r s r Français ,
malgré la n ion communis la pr ssion d nos alliés. Dans
c mêm congrès, l Par i s' s déclaré favorabl à un poli iqu
d pl in mploi : « Le chômeur ne doit plus être considéré
comme un cas social, mais comme un cas économique ; il ne
s'agit plus d’assister, il s’agit de réadapter, pour le plus grand
bénéfice de l’intéressé et de la collectivité ». Il s’ s égal m n
prononcé pour un législa ion du droi d grèv un accroiss ­
m n d la produc ion. Précisan la posi ion xac d son par i
sur l’échiqui r, l présid n André Moric a souligné au d uxièm
congrès qu l radicalism d vai r s r un élém n d’équilibr :
« Lorsqu’il y avait des excès à gauche — déclara- -il--- le parti
radical penchait à droite, et inversement. C’est le rôle nécessaire
d’une force d’équilibre ». Pour l présid n d s J un ss s du
Par i, c s « xcès d la gauch », c son c ux du par i commu­
nis : « Aujourd’hui, affirm - -il, la situation exige que les mesu­
res nécessaires soient prises à l’encontre du Parti communiste ».

L’organisa ion du Par i s simpl démocra iqu :


bl ui l s adhér n s d’un mêm vill ou bourgad , l s comi és
régionaux dans l s con ré s où l s m mbr s ac ifs son p u nom­
br ux. C s comi és locaux régionaux son groupés dans un
Fédéra ion Dépar m n al qui l ur ransm l s consign s du
sièg .. Dans l s régions où l radicalism s un p u plus séri u­
s m n implan é, il xis d s Fédéra ions Régional s ; c’ s l
cas d la Br agn , du Sud-Es , d l’Es , bi n n ndu, du Sud-
Ou s .
Lors du Congrès Na ional, chaqu fédéra ion dispos d’un man­
da pour d ux c n s adhér n s ; c s manda air s appar i nn n au
Comi é Exécu if don son m mbr s d droi l s parl m n air s
l s cons ill rs généraux.
C Comi é Exécu if désign , au cours du congrès, un commission
chargé , à son our, d cons i u r un bur au qui n’a d’aill urs
qu’un rôl adminis ra if.
L Bur au du Par i, sauf modifica ions ass z réc n s, s
ainsi composé :
Présid n : André Moric ; s cré air général : B rnard Lafay ;
s condé par Gabori Lan ; résori r général : Vinc n D lpu ch,
assi é d Jacqu min Mass ; vic -présid n parl m n air s :
André Cornu, Monin, d Pi rr bourg, Quinson, E. Ramon , Sus-
s ; vic -présid n s non-parl m n air s : Cuny (s cré air d la
Fédéra ion d la S in ), Duca l, Fab r, Grouss aud, Saval ,
Zi l ; m mbr s : Abadi , B hmon , Clavi r, Humb r , Labr ,
Pourc l, Armand Tap rnoux (adj. au mair d Lyon), Th ollièr ,
V nc (s cré air d la Fédéra ion d s Bouch s-du-Rhôn ), Vill -
pon oux (comi és d Paris), An onini Ribéra (cons ill rs d
l’Union français ).
Tou comm l Par i valoisi n, l Parti Radical-Socialiste s
sur ou un par i d cadr s él c oraux. L s mili an s son donc p u
nombr ux, mais ous rès r prés n a ifs : Al xandr Thouraud,
Claud Charbonniaud, Mm L lord, prof ss ur à l’écol normal
LE CENTRE GAUCHE 349

d Nan s, Dr D la (Féd. d Cons an in ), Mazucca (Féd. d


Sé if), Broch (Fédé. d’Oran), Sicard (Féd. d Tl mc n), Bor-
g aud (séna ur) Ripoll (Féd. d Sidi-B l-Abbès), Soissons Durn r
(Féd. du Maroc). Mar inaud-Dépla Paul D vinâ (anci ns
minis r s), Li ais (séna ur), Morèv (dépu é), M nguy, R ncur l
Ramus (cons ill rs d l’Union Français ), c.. .
L Par i dispos d’un journal La République (229, Boul vard
Sain -G rmain, Paris) don Vinc n Badi s l dir c ur, Morvan
Duham l l géran G. Jacqu min, l’adminis ra ur.
L Parti Radical-Socialiste édi égal m n un bull in d liaison
in éri ur, qui s rés rvé aux cadr s du mouv m n . A l’occasion
d’évèn m n s x raordinair s, d s numéros spéciaux d c bull in
son imprimés.
En raison d s difficul és soul vé s à propos du i r , l Comi é
dir c ur du Par i a décidé l 17 s p mbr 1958 d’adop r, pour
i r général d l’organisa ion : Centre Républicain, qui s c lui
d’un organisa ion ayan fusionné av c lui.
L Centre Républicain s un créa ion du Doc ur B rnard
Lafay, anci n minis r , anci n présid n du Cons il municipal d
Paris, qui organisa, n avril 1958, un sor d congrès d s élus
municipaux radicaux non-valoisi ns d la région parisi nn . Ou r
Edouard Bonn fous An oin Quinson, minis r s n x rcic , 350
élus municipaux don 40 mair s mariés-adjoin s assis èr n à c s
« Journées du Centre Républicain ».
C’ s sous c é iqu qu fur n prés n és, aux él c ions
général s d 1958, (après la fusion du Parti Radical-Socialiste du
Centre Républicain) l s candida s ayan l’inv s i ur du Par i
(s lon La République, nov mbr 1958) :
AISNE : Rossi ; ALLIER : Nigay ; HAUTES-ALPES : B rnard ;
ALPES-MARITIMES : Palm ro V rd ; AUBE : Fl ury ; AVEY­
RON : Ich r ; BOUCHES-DU-RHONE : Mar inaud-Dépla , Dubos
Massona ; CALVADOS : Humb r ; CANTAL : Chauv ;
CHARENTE-MARITIME : Gabori , Nail R v illaud ; CORRÈZE :
Bori Bounaix ; CORSE : Faggian lli, Arrighi Rocca-S ra ;
COTES-DU-NORD : Bourd l s L monni r ; CREUSE : d Pi r-
r bourg D guillaum ; DROME : B rrang Nicolas ; EURE-ET-
LOIR : Ras l S rfa i ; FINISTRE : Rohou ; GARD : Vialla ;
HAUTE-GARONNE : Douzans ; GERS : Mon squiou ; GIRONDE :
Es èb ; HÉRAULT : Badi F rraci ; INDRE : Ramon
Morèv ; ISERE : Raffin Bori ; LOIRE : Durafour ; LOIRE-
A lan iqu : Moric V rb ; LOT : P rrou ; LOT-ET-GARONNE:
Grasso ; MANCHE : L bas L cach ux ; MARNE : Cayr ;
MEUSE : B augui ; NORD : P i ; OISE : Barrachin ; PUY-
DE-DOME : Soisson ; PYRÉNÉES-ORIENTALES : Pams; SARTHE:
Gass ; SEINE : Lafay, d Léo ard, L vêqu , Fab r, Grouss aud,
Allion , Gayrard, Baylo , Soubiran, Monod, Susini, B hmond,
Duroux, Bouch r, Quinson, Min gu , Guérin, Frouard Jum l ;
SEINE-ET-OISE : Salvi, D nis, Bonn fous Galli nn ; SEINE-ET-
MARNE : Chavan s ; SEINE-MARITIME : Mari ; VAR : Favr ,
Coulomb, Pr v l H uillard ; VAUCLUSE : Pommi r Mich -
li r ; VIENNE : Long pi rr ; YONNE : Flandin.
No ons au passag la div rsi é d s origin s poli iqu s d s
candida s : à cô é d radicaux dissid n s, comm André Moric ,
Mar inaud-Dépla , André Mari , c..., s rouvai n d’anci ns dépu­
és poujadis s comm Gayrard Pommi r, d s dirig an s d la
Réconciliation Française, comm d Léo ard, d s homm s d la
Démocratie Chrétienne comm l’anci n préf J. Baylo , d’an-
350 LECTURES FRANÇAISES

vi ns ch fs du Rassemblement National comm Allion Fouard.


L C n r avai alors adop é la Croix de Lorraine comm
mblèm , mon ran ainsi qu’il é ai foncièr m n gaullis . Malgré
c référ nc à l’homm provid n i l, l s ff c ifs parl m n air s
du group s rouvèr n for rédui s après l s él c ions. L s d ux
leaders, André Moric , présid n , B rnard Lafay, s cré air
général, subir n mêm d s éch cs p rsonn ls aussi cuisan s
qu’ina ndus. Néanmoins, l 11 déc mbr , l group parl m n­
air , réuni n prés nc d’André Moric , cons i uai son bur au :
Présid n : André Mqri ; Vic -Présid n s : J an Méd cin (Alp s-
Mari im s) J an Baylo (S in ) ; S cré air : Augus in Chauv
(Can al) ; Trésori r : Louis Bru ll (Madagascar).
Aux él c ions municipal s d mars 1959, l Centre Républicain
n . d vai pas ê r plus h ur ux. A d rès rar s xc p ions près,
s s candida s n’arrivèr n jamais n ê au 1 r our, c r ains
mêm s, cons ill rs d puis d nombr us s anné s, p rdir n l ur
sièg (par x mpl : Mm An oin Valmi r, Vic -Présid n du
Cons il Municipal d Paris, Cons ill r Général d la S in
Cons ill r Municipal du 18° arrondiss m n ). Tou fois, l Doc-
Lafay fu plus h ur ux qu'aux él c ions législa iv s : l s él c urs
lui r donnèr n l ur confianc .
J.-J. A.
L Club d s Mon agnards.
Un mois après l Congrès nu à Lyon (1956) par l Parti Radical
valoisi n, un journalis radical, dir c ur à l’époqu du Réveil
de Poissy, Maxim Pacaud, proposai à un au r mili an radical,
J ck Domic lli, au journalis J. A. Fauch r d cré r un c n r
libéral.
Maxim Pacaud, présid n d s Jeunesses Radicales et Radicales-
Socialistes, v nai d’ê r xclu du par i d’H rrio pour avoir é é
ê d lis du R.G.R. à d réc n s él c ions.
L’idé fi son ch min. Qu lqu s mps plus ard, l s rois homm s
s r rouvai n ch z Lipp, Pacaud proposai d publi r une
Charte du Libéralisme. « Remontons aux racines du radicalisme,
■— disai -il — faisons un club se réclamant du jacobinisme intégral
contre le faux-jacobinisme d’Hernu qui a dissocié le Parti
Radical. »
Fauch r proposa qu c c n r libéral pr nn l nom d « Club
îles Cordeliers ». Domic lli préférai : « Club des Montagnards ».
C d rnièr app lla ion prévalu .
Au débu , l group é ai ss n i ll m n « radical » comm
l voulai s s promo urs. L s pr mièr s adhésions vinr n d
p rsonnali és n désaccord av c l m ndèsism : Jacqu s Louis-
An ériou, fils d l’homm poli iqu d la IIP Républiqu , qui
d vin présid n du Club, Vinc n Abadi , Guy Vina r l.
Par la sui l s ff c ifs s’é offèr n un p u, l’équip rédac­
ionn ll du Montagnard, journal m nsu l du Club, accu illi
Mich l L sag , B rnard Mar in, Pi rr Bolom y, son adminis ra­
ur, J an Drouo -L’H rmin , anci n cons ill r municipal
R.P.F. d Paris, qui alla ch rch r n 1958 un manda d dépu é
U.N.R. à Poissy avan d’all r s fair ba r par un candida indé
p ndan aux él c ions municipal s d 1.959 à V rnouill (S- -O).
L Club des Montagnards n’a jamais r cru é dans la « mass » ;
s s m mbr s son sur ou d s no abili és d la poli icru d la
pr ss .
LE CENTRE GAUCHE 351

Au mom n d la cris du régim , l Club é ai fréqu n é par


d s p rsonn s v nan d’horizons poli iqu s rès éloignés. On y vi
d’anci ns « pé ainis s » comm Mich l Trécour , d’anci ns pou-
jadis s comm Allion , d’anci ns collabora urs d Tixi r-Vignan-
cour, comm Alb r Frouard ; on’ y vi égal m n l’anci n préf
d polic vic im d son zèl an icommunism J an Baylo , l
général R nucci, élu d puis dépu é d’Algéri , l’avoca cors Rog r
Palmièri, Raymond L Bourr , s cré air d la C.G.T.-F.O.,
qu lqu s au r s.
L Club des Montagnards considèr qu la Révolu ion d’Alg r
du 13 Mai, « accomplie dans l’esprit jacobin de la Grande Révo­
lution Française », offr , nfin, au p upl l’occasion d voir
s’édifi r un " véri abl républiqu débarrassé d s gangs, poli iqu s.
Lorsqu survin l référ ndum, l Dir c oir Na ional du Club
des Montagnards fu divisé, c r ains d s s m mbr s préconisan
d vo r « Non » (c’é ai l cas no amm n d Fauch r). Néan­
moins, la majori é s’é an prononcé pour l « Oui », par disci­
plin la minori é s’inclina.
L Club des Montagnards, don l s cré air général Gilb r
Prad , di Guy Vina r l, é ai candida dans l V arrondiss m n ,
sou in la candida ur d plusi urs p rsonnali és aux él c ions
législa iv s d nov mbr 1958 : Marc l Moulard (8 arrondiss m n
d Paris), Al xis Thomas, présid n d l’U.N.C. (9 ), Camill Caba
(13 ), J an Rab yrin (13°), André Gayrard (19°), André Grisoni
(Courb voi ), César Rib i (Sain -Maur), Alb r Frouard (Mon ­
roug ), Claud Blum (Vann s), Charl s Moys (V rsaill s), J an
Drouo L’H rmin (Poissy), Maillo , séna ur (Doubs), Gérard
Cayr (Marn ), Marc l Mar in, maî r d s r quê s au Cons il
d’E a (M.- -M.), Asc.ion (Ois ), Rog r Palmièri (S in Mari im ),
Roland Boud (Orn ), Tiroli n, mair d Mari -Galan (Gua­
d loup ).
En s p mbr 1958, il donna son adhésion au Comité d’Etude et
d’Action pour la Sauvegarde, des Principes Républicains, don l
présid n , Marc l Mar in, a é é admis à siég r au s in du Dir c oir
Na ional du Club, andis qu c lui-ci déléguai rois d s s m m­
br s (An ériou, Fauch r, Vina r l) au Comi é d Pa ronag du di
Comité.
D’au r par , il cons i ua un Comité National poui• l’Union
Sacrée au cours d’un d s s réunions présidé par un r prés n­
an n rsonn l du général D Gaull (Correspondance de la Presse,
25.9.1958).
Sur l’ n ê d son papi r à l r , l Dir c oir Na ional du
Club des Montagnard por , sous la d vis « Pa ri , Progrès,
Lib r é » c rapp l du s rm n d s Mon agnards :
« Je jure de maintenir la République Française une et indivisi­
ble, de mourir à mon poste en la défendant, de dénoncer indistinc­
tement tous ceux qui trameraient et formeraient des complots
contre le peuple souverain, je jure de dénoncer les abus et toutes
les oppressions qui parviendraient à ma connaissance. Je jure enfin
de me soumettre au règlement de la Société et de l’exécuter dans
tous ses points ».
C s rm n fu prononcé n l’an II d la Républiqu par l Club
d Baill n . L ransposan dans l’ac uali é, l s libéraux — v rsion
xx° siècl — allai n s h ur r au « défai ism » qu’incarn n à
l urs y ux l s communis s, M ndès-Franc s s jacobins :
«L s Montagnards -— déclarai n -ils l 21 oc obr 1958 — émus
de constater que la répression du terrorisme algérien oblige aujour-
352 LECTURES FRANÇAISES

d’hui les services de la Surveillance du Territoire ù rechercher


des complicités jusque dans les églises et les séminaires, inquiets
d’apprendre que les complices les plus efficaces s’abritent sous des
soutanes de prêtres, surpris du communiqué de l’évêque auxiliaire
de Lyon qui place l’activité de ces prêtres progressistes dans le
cadre d’une mission évangélique et sociale, attendent que la Hiérar­
chie prenne enfin position et précise formellement si une telle
mission peut aller jusqu’à faire de ces prêtres les auxiliaires et les
agents des assassins du F.L.N. »
C communiqué é ai mo ivé par la découv r d’un c r ain
nombr d u urs du F.L.N. réfugiés dans d s séminair s d s
ann x s d la « Mission de France » à Lyon. Bi n n ndu, la Hié­
rarchi ca holiqu n daigna jamais y répondr .
L s dirig an s d s Mon agnards é ai n d’au an plus à l’ais
pour m r n caus l s mili ux ca holiqu s qu’ils appar i nn n ,
n majori é à la Franc-Maçonn ri (4).
Accusé par Le Monde d’ê r un émana ion d s log s, l Club
pro s a par la plum d son s cré air général, Guy Véna r l, qui
s lui-mêm maçon dir c ur d la r vu Les Lettres M. . ;
« Le Club des Montagnards n’étant pas un organisme maçonni­
que ne groupe pas l’extrême-droite de la maçonnerie. Nos militants
appartiennent au Parti Radical-Socialiste, ou au Parti Socialiste ou
au Syndicalisme ouvrier, ou sont sans parti. Nous ne saurions
être qualifiés de mouvement d’extrême-droite, ne fût-ce que parce
que, partisans affirmés de la séparation de l’Eglise et de l’Etat,
nous sommes opposés aux récentes lois scolaires. Nous avons donné
notre adhésion au Comi é Na ional d’Ac ion laïqu . » (L Mond ,
17-6-1960).
Lorsqu survinr n l s évèn m n s du 13 mai à Alg r, l s Mon a­
gnards s’é ai n ralliés au mouv m n , sur l’ini ia iv d Fau­
ch r, l Club avai créé l Centre National de Liaison des Organis­
mes de Salut Public qui in un réunion cland s in au domicil
d Vina r l.
Au our d s m mbr s du Club s’é ai n , réunis ce soir-là, d s
p rsonnali és r prés n a iv s d b aucoup d’organisa ions modérés,
n r au r : Mich l Trécour , anci n dir c ur d L’Heure Fran­
çaise qui fu l li u nan d Tixi r-Vignancour au Rassemblement
National avan d pass r au Parti Patriote Révolutionnaire d
Biaggi (1957-1958) ; l général R nucci ; D spr z, candida an i­
marxis malh ur ux à un él c ion par i ll dans l Nord, anci n
comba an volon air n Hongri ; Mich l Carrièr , qui, par la
sui , d vin l’un d s pili rs du group m n gaullis d’ x rêm -
droi Renouveau et Fidélité, ainsi qu’un quinzain d’au r s obs r­
va urs ou journalis s d s group m n s na ionaux.
L Club d s Mon agnards n s’adr ss pas à la mass ; aussi
n’a- -il pas ch rché à fond r d s s c ions ou d s fédéra ions. L’op i­
qu p rsonn ll d s s dirig an s a condui c ux-ci a cré r , d s
clubs don l s adhér n s provi nn n sur ou d s prof ssions libé­
ral s. Tou nouv au m mbr s r cru é par r la ion p rsonn ll ;
il doi ê r parrainé avan d’ê r admis.

(4) Sous l’égid du Club d s Mon agnards, M. Francis Viaud, anci n Grand Maî r
du Grand Ori n d Franc , a fai un confér nc sur « la Franc-Maçonn ri d van
l s inquié ud s ac u ll s » (‘1-5-59). MM. J.-L. An ériou, Achill Rick r, Charl s H rnu,
Guy Vina r l, Jacqu s P ri r no r confrèr J.-A. Fauch r, qui s qualifi lui-mêm
« le plus profane des dirigeants montagnards », prir n égal m n la parol .
LE CENTRE GAUCHE 353
Faisan « ach d’huil », l Club a provoqué la naissanc d’orga­
nism s frèr s ou ann x s,, l l Comité d’Etude des Questions
d’Extrême-Orient qui publi un bull in s domicilié 62, ru
Na ional , Paris XIII0 au sièg d s Mon agnards. Guy Vina r l, s
d’aill urs, s cré air général du Comi é.
Son obj principal s é udi r l s évèn m n s con mporains
d diffus r l s informa ions nouv ll s d na ur à aid r l s
p upl s d l’Ex rèm -Ori n , principal m n la Chin na ionalis ,
dans l ur lu pour la lib r é l’indép ndanc .
L Comi é d Parrainag compr nd : Rob r Bruyn l, dépu é,
vic -présid n d l’Ass mblé Na ional d la IV Républiqu ,
Ern s P z , séna ur, vic -présid n du Cons il d la Républiqu ,
J an-Louis Vigi r, anci n dépu é d Paris, anci n présid n du
Cons il Municipal d Paris, élu séna ur n avril 1959, J an
Baylo , anci n Préf d Polic , dépu é du XV arrondiss m n d
Paris.
Parmi l s m mbr s fonda urs ci ons : Louis B rlin, journalis ;
Mich l Carrièr , anci n s cré air général du R.P.F. pour la
Région Parisi nn ; Félix Ch vri r, vic -présid n d l’Associa ion
prof ssionn ll d la Pr ss Républicain présid n d l’Asso­
cia ion Fra rn ll (maçonniqu ) d s journalis s ; J an Drouo -
L’H rmin ; J an-André Fauch r, anci n dir c ur d VAgence
Vietnam-Presse ; Adolph d Falgairoll , s cré air général d la
Pr ss américano-la in ; Augus Gallois, dir c ur d la r vu
L’Ecole et la démocratie ; Jul s Haudy, résori r du Parti Répu­
blicain Socialiste ; Pi rr M rci r, indus ri l ; Maxim Pacaud,
présid n d’honn ur d s Jeunesses Radicales-Socialistes ; Rob r
Poulain , anci n rédac ur n ch f du Temps Colonial, présid n
du C rcl Républicain ; Guy Vina r l ; J an Vi iano, édi ur ;
Paul Vir , journalis , au ur d’un brochur démon ran qu l
Parti Communiste avai for m n xagéré l nombr d s s fusillés
d 1941-1944.
L Bur au d l’Associa ion s présidé par : Félix Ch vri r,
assis é par Pi rr M rci r ( résori r), Mich l Carrièr (archivis ),
Augus Gallois Paul Vir (adminis ra urs) Guy Vina r l,
s cré air général.
J-J. À.
N. B. — Au mom n du irag , nous appr nons qu J an-André
Fauch r vi n d donn r sa démission du Club des Montagnards.
Le Mouvement Fronçais de ('Abondance.
Fondé n 1932, par l’économis Jacqu s Duboin, l M.F.A. (30,
ru d Léningrad, Paris VIII0) s difficil à class r. Il n’ s ni d
droi , ni d gauch , ni monarchis , ni fascis , ni marxis .
Bi n qu son présid n -fonda ur soi un homm d gauch , ayan
long mps collaboré à d s journaux d gauch (L’Œuvre, d’avan
gu rr , La France au Travail, c...), il s difficil d’affirm r qu’il
n s ralli rai pas à un gouv rn m n d droi si c lui-ci s
déclarai hos il à la poli iqu d s grands féodaux d l’Arg n s’il
pouvai acc p r qu lqu s-un s d s idé s maî r ss s d la doc rin
« abondancis ».
Anci n banqui r, Jacqu s Duboin xpos s s idé s, chaqu
s main , dans La Grande Relève des Hommes par la Science, jour­
nal qu’il a fondé n 1935 pour s rvir d’organ à la Ligue pour le
droit au travail et le progrès social, — pr mièr dénomina ion du
M.F.A.
23
354 LECTURES FRANÇAISES

C ll s-ci, for bi n résumé s dans un rac illus ré d B né


L ourn ux, d’après Dùpiré, p uv n ê r prés n é s n 28 poin s :
1. — Dans la produc ion, la machin r mplac l’homm ;
2. — D ux conséqu nc s : un produc ion accrue, l chômag ;
3. — L Chôm ur n’ayan pas d capacité d’achat...
4. — ...n p u pas ach r l’abondance d s produi s d la
machin ! (paralysi d s échang s) ;
5. — D’où l paradox : la misèr dans l’abondanc !
' 6. — L’abondance tue le profit.
7. — S ul la rareté p rm l comm rc av c bénéfice.
8. —• En 1935, pour nray r la cris économiqu , pour ranim r
l s échang s, pour sauv r l profi , on lu con r l’abondanc !
9. — A Los Ang l s, on jetait le lait aux égouts...
10. — ... l s chôm urs qui n ai n d’ n r cu illir un p u dans
l ur gam ll é ai n matraquées par la police.
11. — Au Brésil, on brûla du café ; n Franc , n déna ura du
blé, on arracha d s vign s, alors qu’un mul i ud d’homm s
manquait de tout !
12. — C s d s ruc ions pacifiqu s n suffisan pas, on abou i
à la grand d s ruc ion La Guerre !
13. — Après la gu rr , la produc ion abondante r vi ndra très
vite. Pour n pas r comm nc r l cycl inf rnal, il fau ...
14. — ... abandonn r l régim échangis « v ndr -ach r »
ins aur r Yéconomio distributrive qui consis à :
15. — n) produir beaucoup — il suffi d n pas fr in r la'
machin . — b) distribuer c produc ion abondante.
16. — Pour réalis r c l dis ribu ion dans l’ordr , un monnaie
de consommation gagné sur la Production :
17. — L s bill s d c monnai s ron émis chaqu anné
en quantité égale à la production.
18. — Ils s ron valabl s un an, ils n s rviron qu’un s ul
fois. La monnai disparaî ra lorsqu la marchandis qu’ ll r pré­
s n s ra consommé .
19. — Conséqu nc s : chaqu anné , ou la production sera
consommée ;
20. — Plus d stocks inv ndus, plus d chômag , plus b soin d
fr in r la produc ion ni l machinism .
21. — Donc, par l’ ff du Progrès chniqu , la produc ion va
croî r , sans qu c la cons i u un calami é.
22. — Car, au débu d chaqu anné , on pourra ém r plus
d monai qu l’anné précéd n s,
23. — D’où augm n a ion du s andard d vi , pour tous. L’abon­
dance ne sera plus une calamité.
24. — E l’épargn ?... si ll d vi n impossible, ll s ra aussi
inu il , parc qu ...
25. — ...l’ nfan qui vi n au mond a droit à la vie, la société
lui donne une vie large. Le nouv au-né ouch ra donc un salaire
jusqu’à sa mort.
26. — En r vanch , l’individu doit à la socié é son travail, dans
la m sur d s s capaci és p ndan un c r ain nombr s d’anné s,
app lé s s rvic social.
27. — Don la duré s ra fixé d’après : a) l s b soins d la pro­
duc ion ; b) l d gré d dév lopp m n d la machin .
28. — L machinism , au li u d provoqu r d s crises d
déclanch r d s guerres, donn ra donc 'aux homm s l'abondance
l s loisirs.
LE CENTRE GAUCHE 355

Jacqu s Duboin a dév loppé s s idé s dans plusi urs livr s :


« Réflexions d’un Français moyen », préfac d H nry d Jouv n ),
« Nous faisons fausse route », prés n é par Jos ph Caillaux, anci n
minis r d s Financ s, Demain ou le Socialisme de VAbondance,
L’Economie distribution s’impose, Les yeux ouverts, c... qu dif­
fus l c n r d’édi ion d librairi du mouv m n .
D s collabora urs d Duboin, d s mili an s du M.F.A. par ici­
p n à la propagand « abondancis » : l’abbé Monin, l colon l
G org s Muni r, Marc l Di udonné, Mm Raymond Curi , Gas on
Barillon, c... on écri d s livr s d s brochur s, andis qu
H. Cèdr , Jul s God au, syndicalis , Gabri l Lafon , Ricard, par i­
cip n à la rédac ion à la dir c ion du journal La Grande Relève.
G. V.
Le Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste.

Le Parti Radical-Socialiste, — di aussi «Par i valoisi n », n


raison d son sièg , si ué 1, Plac d Valois, à Paris — a é é l
par i l plus impor an d la III Républiqu . Du fai d sa posi ion
in rmédiair n r l s modérés l s socialis s, il é ai d ou s
l s combinaisons gouv rn m n al s : « Union Na ional » lorsqu
l s na ionaux l’avai n mpor é aux él c ions, « conc n ra ion
républicain », lorsqu’il é ai lui-mêm l vainciu ur d la consul­
a ion él c oral s, ou « Fron Populair » lorsqu la gauch avai
riomphé. F rm m n a aché à la form républicain d l’E a
à la laïci é d la Républiqu , « il ne fixe point, cependant, de
limites étroites à son œuvre. Il ne reconnaît aucun dogme. De
même, il n’anathématise personne. S’il combat tous les abus et
veut supprimer tous les privilèges, il se refuse à établir, même
théoriquement, entre les citoyens des classes en lutte les unes
contre les autres. Parti d’action sociale parlementaire, il réprouve
toute manifestation violente que ne justifierait pas une atteinte
grave à la Constitution républicaine et aux volontée de la
nation » (1).
L mo « radicalism » n’ s pas n uf. Il fu in rodui dans l
vocabulair poli iqu français sous Louis-Philipp . L s radicaux
s confondai n alors av c l s républicains : c son « les parti­
sans de l’extension des droits électoraux et de la soumission du
pouvoir exécutif à la volonté nationale » (2). Armand Marras
L dru-Rollin, sous la Monarchi d juill , Jul s Simon sous
l’Empir , Gamb a, Jul s F rry Cl m nc au, au débu d la
III Républiqu , é ai n d s radicaux.
En 1868, Jul s Simon xposa la doc rin l programm du
radicalism dans son fam ux ouvrag « La Politique radicale »,
, l’anné suivan , à l’occasion d la candida ur d Gamb a
dans la lro circonscrip ion d la S in , 1.500 él c urs adr ssai n
au ribun qui. por ai l urs coul urs, un programme déinocratique-
radical qu c lui-ci acc p a.
Connu dans l’his oir sous l nom d « programme de Belle-
ville », il cons i u la bas sur laqu ll s’édifièr n l s programm s
radicaux ultérieurs :
Lib r é n ièr d la pr ss , d réunions d’associa ions ; appli­
ca ion in égral loyal du suffrag univ rs l ; sépara ion d s
Eglis s d l’E a .

(1) « Programm d Nancy » (1907).


(2) J. Carrèr G. Bourgin : Manuel des Partis politiques en France, Paris, 192L
356 LECTURES FRANÇAISES

El c ion d s magis ra s ;
Réform fiscal ndan à l’ins i u ion d’un impô uniqu ;
Au onomi d s commun s ;
Ins ruc ion primair laïqu , gra ui obliga oir , av c con­
cours n r l s in llig nc s d’éli pour l’admission aux cours
supéri urs, égal m n gra ui s ;
Suppr ssion d s armé s p rman n s.
Quan au problèm social, sa solu ion s « subordonnée, di l
programm d B ll vill , à la transformation politique ».
Unis aux au r s républicains pour barr r la rou à la R s au­
ra ion monarchiqu , l s radicaux s groupèr n à par ir d 1880
au our d Clém ncau d Camill P ll an, qui avai n fondés
l journal La Justice. Ayan ajou é à l ur programm un séri d
réform s social s, un c r ain nombr d c s radicaux s prés n­
ai n alors aux él c urs sous l’é iqu d « radicaux-socia­
lis s ».
Aux él c ions d 1898, ils riomphèr n d s oppor unis s qui
dé nai n l pouvoir d puis l’éch c monarchis « l coup
d’E a du 16 mai ». Ils avai n mis l’acc n sur rois r v ndica­
ions principal s : l’impô progr ssif global sur l r v nu, la
sépara ion d s Eglis s d l’E a la révision d la Cons i u ion.
Ils s’organisèr n alors n par i. Réunis à Paris l s 21, 22 23
juin 1901, sur l’ini ia iv du Comité d’action pour les réformes
républicaines, ils s réunir n n congrès sous la présid nc d
Léon Bourg ois, M sur ur, R né Cobl H nri Brisson, fon­
dèr n l Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste.
Dès l débu , l Par i Radical connu , comm la plupar d s
par is, div rs s ndanc s. Aux él c ions d 1910, par x mpl , sur
l s 260 sièg s ob nus, 110 élus é ai n favorabl s au syndicalism
formai n c qu l’on app lai déjà la Gauch radical . Si la
majori é é ai « bourg ois », c minori é s déclarai favorabl
à un poli iqu commun av c l s socialis s.
For lié à la Franc-Maçonn ri , — n par iculi r au Grand
Ori n don 50 % au moins d s m mbr s é ai n radicaux —, l
Par i disposai d’un impor an frac ion d la pr ss régional
dépar m n al républicain , don l s log s s’é ai n assuré, à
l’origin d la IIP Républiqu , l con rôl . C’ s grâc à c s jour­
naux qu l Par i Radical pu sou nir l’impi oyabl gu rr qu
Gamb a avai déclaré au cléricalism qui avai provoqué
l’ xpulsion d s congréga ions, puis la sépara on d s Eglis s d
l’E a .
L s él c ions d 1919 fur n par iculièr m n néfas s au Parti
Radical-Socialiste. On lui r procha l s imprud nc s — on disai
mêm l s rahisons — d c r ains d s s l ad rs. Malvy, l’anci n
minis r d l’In ér ur, Jos ph Caillaux, l’anci n présid n du
Cons il, n’avai n -ils pas é é condamnés n Hau Cour ? Sans
dou Cl m nc au, l Pèr la Vic oir , é ai -il aussi, un radical ;
mais l s mé hod s qu’il avai mployé p ndan la gu rr pour fair
riomph r nos arm s n’é ai n ni démocra iqu s, ni radical s, l
corps él c oral n mi pas son succès au crédi du par i valoisi n.
C lui-ci p rdi la moi ié d s s sièg s aux él c ions d 1919 il
fu bi n h ur ux d’ n sauv r 85.
Il pri sa r vanch aux él c ions d 1924. Ayan conclu un
allianc av c l s socialis s S.F.I.O. div rs group s républicains
sous l nom d « Cartel des gauches », il nl vai la majori é av c
s s associés cons i uai un gouv rn m n , sans par icipa ion
LE CENTRE GAUCHE 357
socialis , mais av c l sou i n S.F.I.O., sous la présid nc
d’Edouard H rrio , son principal l ad r.
L pr mi r g s du nouv au présid n du Cons il fu d r con­
naî r l gouv rn m n sovié iqu , d r nou r d s r la ions nor­
mal s av c la Russi d v nu communis , d’évacu r la Ruhr, d
proclam r l’amnis i pour l s mu ins d la m r noir (Mar y,
Tillon, c.), l s d ux condamnés d la Hau Cour (Malvy
Caillaux), l s journalis s du Bonnet Rouge (J. Goldsky, J. Lan­
dau), l’agr ss ur d Cl m nc au (Co in, qui avai n é d’assas­
sin r l « igr ») pour l s ins i u urs communis s précéd m­
m n condamnés.
Dans sa déclara ion minis éri ll du 17 juin 1924, l présid n
H rrio avai égal m n annoncé la rup ur d s r la ions diploma­
iqu s av c l Va ican, c qui fu fai n s p mbr d la mêm
anné .
Malh ur us m n , l s radicaux son m ill urs poli ici ns qu
bons adminis ra urs. Au débu d l’é é 1926, l s caiss s é ai n
vid s ; par crain s d s manif s a ions qui s’annonçai n qui
aurai n mis « la Républiqu n dang r », la majori é radical
parl m n air r nv rsa la’ vap ur , abandonnan s s alliés
socialis s, n ra dans un gouv rn m n di d’Union Nationale
composé d modérés d radicaux présidé par Raymond
Poincaré.
L s él c ons d 1928 fur n favorabl à « l’Union Na ional »,
c’ s -à-dir aux modérés aux radicaux poincaris s. R dou an
l s conséqu nc s d c défai , l s radicaux décidèr n au
congrès suivan d s r ir r du gouv rn m n . La démission
coll c iv d’H rrio d s s collègu s radicaux marqua la fin d
l’ xpéri nc Poincaré.
La désagréga ion du « Cartel » r ndai difficil un rapproch ­
m n n r socialis s radicaux. Il fallai un cim n d bonn
quali é pour r coll r l s morc aux d la « bonn allianc » d
1924. C cim n , c fu la Franc-Maçonn ri , à laqu ll l s diri­
g an s l s cadr s d s d ux par is appar nai n .
« Nous savons, avai -on di au couv n du Grand Ori n à la
v ill d s él c ions, que l’un des premiers résultats matériels du
mal est la rivalité des partis de gauche. Que les républicains soient
unis, ils seront victorieux... L’idée directrice : la Franc-Maçonnerie
devenant l’arbitre moral des partis de gauche, pour assurer un
agrégat loyal des forces républicaines et leur donner la victoire
en 1932, cette idée n’a pas été perdue de vue un seul instant. H
faut cette première victoire pour obtenir les autres » (3).
L nouv au « Bloc des Gauches » ob in la vic oir . Un majo­
ri é d radicaux d socialis s n rèr n à la Chambr , l
radical Chau mps cons i ua l gouv rn m n . C riomph fu d
cour duré : fin 1933, un épouvan abl scandal financi r écla­
ai brusqu m n , éclaboussan d nombr us s p rsonnali és radi­
cal s. Parmi l s pro c urs d l’ scroc S avisky, on désignai
l’anci n minis r Dalimi r Louis Prous , ous d ux radicaux ;
parmi s s in rmédiair s, on nommai l s dépu és Gara Bon-
naur , égal m n radicaux ; parmi s s avoca s cons ill rs juri­
diqu s, on ci ai l s dépu és radicaux R né R noul André
H ss .
Sans dou , l congrès radical qui suivi prononça- -il l’ xclusion
d c s p rsonnali és compromis s, mais l coup é ai dur : l s

(3) Comp r ndu du Couv n du Grand Ori n , 1931.

J
ASSOCIATION AMICALE
DE LA PRESSE DÉMOCRATIQUE

Fondée après la Libération, cette Association groupe


des représentants de journaux de gauche, allant du radi­
cal modéré au socialiste le plus extrême. Ses adversaires
la considèrent, à tort ou à raison, comme une association
à caractère maçonnique, sous prétexte que plusieurs de
ses membres dirigeants (Meunier, Soulié, etc...) sont
francs-maçons.
Ce groupement, dont le siège social est à Paris-, 21,
boulevard Montmartre, est dirigé par un Comité ainsi
composé :
Président : Jean Meunier, ancien ministre, président
du C.A. de La Nouvelle République, de fours ,-
Vice-présidents : Robert Salmon, directeur général de
France-Soir, et Pierre Mouriez, de Nord-Matin -,
Secrétaire général : Louis Richerot, du Dauphiné libéré;
Secrétaires adjoints : Michel Soulié, de La Tribune de
Saint-Etienne, et Clair-Gérard Lagarde, de l'Agence
Centrale d'information -,
Trésorier : Pierre Brantus, directeur des Dépêches (Cô-
tes-d'Or, Jura; Haute-Marne, Doubs), successeur d'André
Houtin, directeur du Comtois ,-
Membres : Pierre Archambault (Nouvelle République,
de Tours) ; Mme Baratte (Nord-Littoral), Henri Blavoet
(Nord-Eclair), Ambroise ’Bordelongue (République des
(Pyrénées), Maurice Catelas (Courrier Picard), Gaston
Châtelain (Liberté de l'Est), Paul Chichet (Indépendant
des Pyrénées), Gilbert Coltice (Courrier de l'Ain), Ray­
mond Dubreuil (Haut-Marnais), Michel Kwiatkowski (Na-
rodowiec), Yves Lavoquer (Libération-Champagne), Fran­
cis Leenhardt (République de Toulon), Jean Lhospied
(Journal du Centre), Georges Lustac (Provençal), Georges
Morel-Fourrier (Berry Républicain), André Morice (Eclair
de l'Ouest), Roger Nahon (Le Populaire), Cino del Duca
(Paris-Jour), René Ribière (Centre-Matin), Pierre Teintu­
rier (Ardennais).
LE CENTIME GAUCHE 359

ém u s du 6 févri r con raignir n l gouv rn m n du radical


Daladi r, — qui avai d’abord voulu résis r n faisan ir r sur
l s manif s an s (d ux douzain s d ués, plusi urs c n ain s d
bl ssés) —, à r m r sa démission au Présid n d la Républiqu .
On fi alors app l à un anci n radical, r iré d la vi poli qu , l
présid n Doûm rgu , qui su appais r l s spri s pans r l s
plai s.
L’anné suivan , pour fair éch c aux fac i ux, aux « fascistes »
qui m naçai n la Républiqu , l Parti Radical-Socialiste par ici­
pai à la créa ion du Front Populaire av c l s socials s, l s com­
munis s l s au r s par is d gauch . C nouv ll coali ion
écrasa l s modérés la droi aux él c ions d 1936. Mais l s
radicaux é ai n n rés moins nombr ux à la Chambr qu l s
socialis s : c fur n donc c ux-ci qui occupèr n dans l nou­
v au gouv rn m n l s m ill ur splac s, la Présid nc du Cons il
(Léon Blum) l Minis èr d l’in éri ur (Marx Dormoy).
L s radicaux r çur n c p ndan d s por f uill s impor an s :
c ux d la Déf ns Nai onal , d la Jus ic , d l’Air, d la Marin ,
d l’Eduça ion Na ional , c...
Comm n 1924 l’ xpéri nc du Car l, c ll du Fron Populair
n 1936 fu ass z déc van sur l plan financi r, L s réform s
social s provoquèr n d s dép ns s considérabl s. Malgré un
dévalua ion opéré par Vinc n Auriol, minis r socialis d s
Financ s (ampu a ion du franc d 60 %), l s caiss s d l’E a
é ai n vid s un an plus ard. L s radicaux inqui s changèr n
d cap s séparèr n d l urs alliés socialis s. Appuyés au
Parl m n par un par i du c n r gauch , ils parvinr n à
pr ndr la dir c ion du gouv rn m n n 1937 ils l cons r­
vèr n jusqu’ n 1939 — sauf un p i in rrup ion n 1938
(s cond gouv rn m n Blum, av c d’aill urs par icipa ion radical ).
L s évén m n s x éri urs l s divisèr n , comm ils divisèr n
la plupar d s "au r s par is d droi ou d gauch , mis à par
l Par i Communis (du moins avan aoû 1939). Il y u , plac d
Valois, d s munichois d s an imunichois, d s « pacifis s »
d s « b ll cis s ». Lorsqu la gu rr écla a, ils fir n air l urs
div rg nc s s rangèr n d rrièr Daladi r, l ur ch f, qui pré­
sidai l gouv rn m n . Sauf l radical Gas on B rg ry, —- d’ail­
l urs n d hors du Par i d puis qu lqu s anné s —, ous l s dépu­
és l s imi èr n .
La défai d 1940 fu , dans l’ spri du public, du moins sur
l mom n , a ribué n grand par i à la poli iqu qu l Parti
radical-socialiste avai approuvé ou à laqu ll il s’é ai associé
au cours d s quinz anné s qui avai n précédé s la gu rr . La
prés nc d qu lqu s-uns d s s m mbr s l s plus illus r s au
s in du gouv rn m n Pé ain, n par iculi r c ll d Camill Chau-
mps, n pu mpêch r l nouv au Régim d v rs r dans un
an i-républicanism qui éliminai l par i s s homm s d la
scèn poli iqu .
L’a i ud du présid n H rrio , c ll non moins significa iv
du présid n — égal m n radical — J ann n y, l 10 juill 1940,
n fur n pas in rpré é s par l Maréchal s s collabora urs
comm un'g s d ralli m n , l Par i radical n’ n ira aucun
avan ag . S s li ns av c la Franc-Maçonn ri lui fur n néfas s :
à la sui d la dissolu ion d s log s maçonniqu s, l s adhér n s du
Grand Ori n , d la Grand Log , du Droi Humain, du moins
c ux qui avai n u d s fonc ions ou un grad él vé dans la Maçon­
n ri , fur n évincés d l’Adminis ra ion. Parmi ux s rouvai n
360 LECTURES FRANÇAISES

na ur ll m n , n rès grand nombr , d s cadr s radicaux. Si c ux


d’ n r ux qui n’avai n pas é é frappés par c s m sur s ur n
ndanc à s ralli r au nouv au Régim ou à s’affili r aux par is
group m n s nés n 1940, l s au r s, l s plus nombr ux, mani­
f s èr n plus ou moins ouv r m n l ur hos ili é à Vichy. B au­
coup n rèr n dans la Résis anc . Mais du fai d l ur origin
social — l s radicaux son , n général, d s « bourg ois » vol a-
ri ns —■ ils s s n ai n rop différ n s d s mili an s communis s,
qui cons i uai n alors l’élém n l plus ac if d la Résis anc
armé , rop éloignés d s démocra s-chré i ns qui formai n l
noyau d la Résis anc non-communis , pour par icip r rès ac i­
v m n à la lu con r l gouv rn m n Pé ain-Laval con r
l s All mands.
A la Libéra ion, l Par i Radical r cons i ué é ai donc n
fâch us pos ur d van l corps él c oral, l s consul a ions lui
fur n rès défavorabl s. La p rsonnali é du présid n H rrio n
suffi pas à r donn r au par i l pr s ig qu’il avai au r fois
auprès d s class s moy nn s d s vill s d s campagn s. Habil s
manœuvri rs, l s radicaux n èr n d sépar r' socialis s
communis s du M.R.P. n m an l’acc n sur la laïci é, l ur
vi ux ch val d ba aill ; mais ils n’y réussir n poin . La ma­
nœuvr d’Edouard H rrio , adhéran publiqu m n au rès commu-
nisan Mouvement Unifié de la Résistance d v nan l présid n
d’honn ur d VUnion des Jeunesses Républicaines de France
(nouv au i r d s Jeunesses Communistes dissou s par l gou­
v rn m n Daladi r n 1939) n’ û pas plus d résul a . C
a i ud équivoqu parû mêm indispos r for m n l corps
él c oral ; si bi n qu’aux él c ions législa iv s d 1945 l Par i
radical n’ob in qu 29 sèg s.
Il lui faudra a ndr l s él c ions d 1951 pour r rouv r un
c r ain audi nc . Grâc aux appar n m n s av c l s m mbr s
non-radicaux du R.G.R. 1 ’U.D.S.R., il ob in d ux millions d
suffrag s u 67 élus. La plac for radi ionn ll du radica­
lism , l Sud-Ou s , où La Dépêche d Toulous avai pû r pa­
raî r , fournissai l plus for con ing n , av c qu lqu s ilô s don
la p rsis nc s’ xpliquai par la for p rsonnali é du l ad r local
(ou par l’in xis nc d’adv rsair s dang r ux), comm dans l
Rhôn , av c Edouard H rrio , l Jura av c Edgar Faur , l Vau­
clus av c Daladi r, l’Eur av c M ndès-Franc .
A par ir d 1947, c p ndan , l Par i avai r pris d l’impor anc
dans l s cons ils gouv rn m n aux : André Mari , H nri Qu uill ,
Edgar Faur , R né May r, M ndès-Franc , M. Bourg s-Maunoury,
Félix Gaillard d’Aimé fur n ch fs du gouv rn m n ; Yvon D lbos,
André Maros lli, André Moric , P. Giacobbi, B rnard Lafay, Tony
Révillon, Emil Hugu s, H nri Caillav , c... fur n minis r s
ou sous-séculair d’E a .
La vi in rn du Par i Radical avai é é agi é avan 1939
par « la gu rr d s d ux Edouard » qui opposai l s par isans
d’H rrio à c ux d Daladi r. L’arrivé au pouvoir d M ndès-
Franc provoqua d s r mous ass z s mblabl s à c ux qu connu­
r n l s' congrès radicaux d’avan -gu rr . C fois c’ s n r
M ndès-Franc d’un par , Edgar Faur R né May r d’au r
par , qu la lu s’ ngag a. Un mom n , l pr mi r paru l’ mpor­
r sur l s s conds : n rompan l’allianc av c l R.G.R. qu
présidai l radical Edgar Faur , M ndès-Franc élimina c lui-ci ;
quan à R né May r, s désin ér ssan brusqu m n d la poli iqu ,
il r vin à s s pr mièr s amours, l s affair s à l’ombr d s
LE CENTRE GAUCHE 361

Ro hschild. Mais l s amis d Faur d May r, d m urés nom­


br ux au s in du Par i, finir n par évinc r à l ur our M ndès-
Franc .
L par i fu na ur ll m n rès affabli par c s divisions in s­
in s. Si M ndès-Franc , n d v nan pra iqu m n l présid n
du Par i, avai a iré d s élém n s j un s, b aucoup d vé érans
s’é ai n r irés : av c André Moric , ils cons i uèr n un au r
Par i radical (voir no r é ud sur l Parti Radical-Socialiste l
Centre Républicain'). Après l dépar d s m ndésis s (4), qui
allai n grossir, un p u plus ard, l Parti socialiste dissid n d
D pr ux, il n r s a donc plac d Valois qu’un poigné d purs
radicaux, condui s par Félix Gaillard.
L s él c ions d 1958 fur n un désas r pour l radicalism :
dans l Rhôn , par x mpl , don l Présid n H rrio fu si
long mps l « grand homm », où l Par i possèd d s racin s
anci nn s profond s, où l’opinion publiqu s rouv sous l’in­
flu nc d’un grand journal radical comm Le Progrès, la plac d
Valois n’a plus aucun dépu é.
Un séna ur d c dépar m n , l radical Pin on, ffondré
d van c nouv ll si ua ion, écrivai au l nd main d s él c­
ions d nov mbr 1958 : « La cause du désastre se trouve dans
les querelles internes du parti, mais aussi dans l’épithète « men-
désiste » dont ses adversaires ont affublé tous les candidats radi­
caux, même lorsque cette épithète était totalement injustifiée ».
C s raisons, pour bonn s qu’ ll s soi n , n son probabl m n
pas l s s ul s, puisqu l corps él c oral a rés rvé l mêm sor
à M ndès-Franc , André Moric Edgar Faur , c s frèr s nn ­
mis du radicalism .
Après un cour in rmèd Galy-Gasparrou, la dir c ion ff c iv
du Par i a é é confié à Félix Gaillard, anci n présid n du
Cons il, andis qu’Edouard Daladi r, don un minis r M.R.P. a
pu dir qu’il é ai « radical par sincérité, mendésiste par oppor­
tunisme et vélléitaire par tempérament », s dém ai d s s
fonc ions d présid n , qu l s minori air s du bur au : Châ­
lain, Masson Valabrègû décidai n d n plus par icip r
aux ravaux.
D m uran dans l’ xp c a iv , l Parû Radical paraî a ndr
l mom n où un faill lui p rm ra d péné r r dans la V° Répu­
bliqu d’y jou r un rôl comparabl à c lui qu’il joua dans la
111° sous la IV°.

Dans la par i « his oriqu » du radicalism , nous avons donné


un ap rçu d s div rs s ndanc s qui, d puis l congrès d 1901,
fon d c par i l plus compl x d ous, mêm (comm l souli­
gnai Rob r Roula y dans Paris-Presse) « pour les spécialistes les
plus érudits de la balistique parlementaire ».
Au con rair , l programm , ou c qui n i n li u, s simpli­
fié à l’ x rêm . La d rnièr déclara ion-programm d s valoisi ns
da d s él c ions d nov mbr 1958. L’Information Radicale-

(4) Profi an d l’éch c cuisan d M ndès-Franc , qui d plus a p rdu la majori é


au bur au du par i, l s radicaux c n ris s on confié l’appar il valoisi n au radi ionna-
lis Galy-Gasparrou. Condamné à jou r l s francs- ir urs, M ndès s r ira d la vi
du par i pour s ourn r v rs l'Union, des Forces Démocratiques. Mis n d m ur d
choisir n r VTJ.F.D. l Par i radical, M nèds-Franc op a pour la pr mièr forma ion.
C n’ s pas sans r gr s qu’il qui a la vi ill maison d la Plac d Valois, où il a
régné n maî r voici qu lqu s anné s.
362 LECTURES FRANÇAISES

Socialiste l’a publié in égral m n à c époqu . Il nai n un


quar d pag forma quo idi n !
A c périod souillai un v n an i-sys èm , rès viol n .
Aussi l préambul s -il d’abord un plaidoy r un ac d foi
dans l régim d’Ass mblé . Nous n pouvons mi ux fair qu d
l publi r in- x nso ;
« Le Parti Radical qui avait repoussé la Constitution de 1946,
dont il n’avait cessé de demander la révision notamment dans le
sens du renforcement du pouvoir exécutif, a approuvé le texte de la
Constitution élaborée par le gouvernement du général De Gaulle. Il
est résolu à tout mettre en œuvre pour que les institutions nouvelles
assurent la stabilité gouvernementale, réclamée avec insistance par
les Présidents du Conseil et ministres radicaux, sans laquelle
aucune œuvre de longue haleine, de quelque nature que ce soit,
n’est possible.
« Le Parti Radical, qui n’avait cessé de combattre la proportion­
nelle et de réclamer le scrutin uninominal à deux tours, est heu­
reux d’enregistrer la décision gouvernementale qui rétablit ce
mode de scrutin.
« Le Parlement, et notamment l’Assemblée Nationale directement
issue du suffrage universel, doit pouvoir remplir conformément à
la Constitution le double rôle qui lui appartient de contrôle de
l’action gouvernementale et d’élaboration des lois. »
L Par i Radical n p u donc s plaindr qu s s amis n s
soi n r rouvés qu r iz sur l s ravé s d l’Ass mblé Na ional .
Comm l rapp lai , qu lqu s jours après c s él c ions, J an B n ­
d i dans Paris-Presse : « de Moro Giafferri avait été bon pro­
phète lorsque, s’étonnant du zèle de ses amis radicaux en faveur
du scrutin d’arrondissement, il s’écriait : — Qu’est-ce donc que ce
parti minoritaire qui parle constamment de scrutin majoritaire !
Cela va lui coûter très cher ! »
L’addi ion a é é lourd , mais c qui p u consol r l s radicaux,
c’ s qu’av c ou au r mod d scru in, l résul a u é é l
mêm .
En c qui conc rn l’Algéri , l s radicaux v ul n « restituer
aussi rapidement que possible les tâches d’administration aux fonc­
tionnaires civils, afin de libérer l’armée des tâches qui ne sont pas
les siennes, de poursuivre l’installation de collectivités locales
librement élues. Le Parti Radical estime, enfin, que parrallèlement
à la construction de l’Algérie Nouvelle qui doit être poursuivie sans
relâche toute occasion d’aboutir à un cessez-le-feu doit être recher­
chée et saisie. »
L radicalism s a aché à l’Allianc a lan iqu à l’Europ .
Il s félici d la créa ion, par l général D Gaull , d la Com­
munau é Franco-Africain . Mais c qui r i n sur ou l’a n ion
d s radicaux c’ s la poli iqu économiqu , financièr social .
Dans c domain , l programm s un p u plus compl , plus
précis plus n :
« Le Parti Radical défendra une position d’équilibre des finan­
ces publiques ; une politique de réorganisation et de développe­
ment systématique de notre commerce extérieur. L’assurance-
chômage sera défendue par le Parti Radical. La participation des
travailleurs à la prospérité des entreprises sera recherchée par
l’établissement d’accords de salaire du type Raccords Renault»,
Le système de Sécurité Sociale devra permettre un remboursement
plus complet des frais effectifs de la maladie sans porter atteinte
au caractère libéral des professions médicales. »
LE CENTRE GAUCHE 363

Arrê ons-nous pour soulign r qu l s dépu és radicaux élus sur


c programm sou i nn n l gouv rn m n d M. Mich l D bré
qui a pris l s m sur s qu l’on sai dans l domain d la Sécuri é
Social . M sur s qui von à l’ ncon r du programm social du
Par i Valoisi n !
E c’ s ou , ou à p u près. L’on n parl mêm plus d la
« défense de l’école laïque » qui fu long mps l ch val d ba aill
d « l’infanterie de la République ». .

La Dir c ion du Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste


(1, plac d Valois, Paris) s assuré par l Bur au Na ional pré­
sidé par Félix Gaillard d’Aimé, (5) anci n présid n du Cons il,
considéré dans l s mili ux poli iqu s comm l « poulain » d
J an Monn . Il s s condé par l s cré air général G org s Galy-
Gasparrou, l s cré air général-adjoin , Pi rr Brouss , l
résori r général Rob r Fossori r.
Six vic -présid n s, six s cré air s ving -d ux m mbr s com­
plè n l bur au. C son :
Vic -présid n s : R né Billèr s, prof ss ur d Lycé , dépu é d s
Hau s-Pyréné s, Mauric Bourgès-Maunoury, anci n dépu é, anci n
présid n du Cons il, Mauric Faur , dépu é du Lo , Pi rr d
Félic , anci n dépu é du Loir , Marc l P rrin, Augus Pin on,
prof ss ur, séna ur du Rhôn , anci n s cré air d’E a d Guy
Moll ;
S cré air s : Jacqu s Bord n uv , séna ur d Lo - -Garonn ,
anci n sous-s cré air d’E a , Pi rr Carn au, d la Fédéra ion
d’Ill - -Vilain , Guy Ebrard. dépu é d s Bass s-Alp s, Pi rr Mi-
lani, H nri Paum ll , Gabri l P ronn , d la Fédéra ion d l’Alli r;
M mbr s : J an B ffaras, Pa ric Brocas, dépu é du G rs, Olivi r
Caho , Pi rr Ch min, Gus av D l au, cons ill r économiqu , délé­
gué général à la propagand d la Confédération Générale des
Petites et Moyennes Entreprises, présid n dir c ur général d la
Société d’Etudes pour le Développement Industriel et Commercial
du Pas-de-Calais, Edmond D souch s, dépu é d’Eur - -Loir, Bap­
is Duf u, François Giacobbi, anci n dépu é d la Cors , anci n
sous-s cré air d’E a , fils d Paul Giacobbi, anci n minis r
radical, Raymond Gu sdon, Rob r H rsan , dépu é d l’Ois , dir c­
ur général du group d pr ss Oise-Matin, Auto-Journal, Centre-
Presse, (6) H nry Lafor s , anci n dépu é d la Dordogn , anci n
minis r , Claud D cl rcq, d la Fédéra ion S in -Sud, l Dr Marin,
d la Fédéra ion du Vauclus , Emil Maur r, H nri Pad, Gas on
Pams, séna ur d s Pyréné s-Ori n al s, Jacqu s Péri r, Jul s Pin-
sard, séna ur d Saôn - -Loir , Sampi ro Quilici, d la Fédéra­
ion S in -Sud, Mich l Soulié, journalis , rédac ur n ch f d la

(5) L présid n Félix Gaillard s’app ll rès légal m n Gaillard d’Aimé d puis qu
l ribunal civil l’a au orisé à ajou r au nom d son pèr c lui d’un oncl ma rn l.
11 a épousé la v uv d l’anci n minis r radical Raymond Pa nô r (cl. H. Cos on :
La Haute Banque et les Trusts, Paris, 1958). N.D.L.R.
(6) Rob r H rsan , mili an fascis n 1940, rallié au radicalism après la Libéra ion,
dirig un impor an group d pr ss compr nan six quo idi ns dans l C n r l
C n r -Ou s , un quo idi n dans l’Ois , un h bdomadair à Paris, div rs journaux
n Eur - -Loir. Il a pour commandi air l financi r Igoin, r prés n an discr du
gouv rn m n sovié iqu n Franc (cl. Lectures Françaises, N” d janvi r d févri r
1958. — Les Financiers qui mènent le monde, op. cité) N.D.L.R.
364 LECTURES FRANÇAISES

Tribune d Sain -E i nn , anci n dépu é d la Loir , anci n


s cré air d’E a (iils du séna ur Louis Soulié d Mm Adri n n
Gin zburg r, d la famill d s proprié air s d l’anci nn Tribune
Républicaine), Pi rr Thrivaud y, d la Fédéra ion d la Hau -
Saôn , Camill Hélin , délégué du bur au na ional. (7)
Au mps d la dir c ion M ndès-Franc , l bur au du Par i
compr nai div rs s p rsonnali és qui on , aujourd’hui, qui é la
ru d Valois, ou qui son , ou simpl m n , r n ré s dans l rang :
Mm Suzann Crémi ux, séna ur, mèr d J an-Claud S rvan-
Schr ib r, dir c ur d s Echos ac ionnair d la Société du Jour­
nal l’Express, Pi rr Souqu s, dépu é, Pi rr d la Gonfri ,
Mm Brigi Grosz, rédac ric à l’Express, sœur d J an-Jacqu s
S rvan-Schr ib r, G org s Bérard-Quélin, dir c ur d Correspon­
dance de Presse d la Société Générale de Presse, Edmond Bis-
choff, Paul-André Falcoz, du Club des Jacobins, Harris Puissais,
Mm Yvonn Pons d Poli, c...
Jusqu’ n 1959, l’organ offici l du par i é ai L’Information
Radicale-Socialiste. D puis l débu d l’anné 1960, c journal a
disparu c’ s la r vu d Félix Gaillard, Le Démocrate, qui
s mbl l r mplac r. C m nsu l a pour principaux collabora ur :
Pa ric Brocas, Guy D b yr , Pi rr Dr yfus, Mauric Faur , R né
Billèr s André 'Maros lli. Il s édi é par la Société d’Edition
Républicaine, 6,A,R,L, au capi al d 15.000 N. F. don l sièg s
1, plac d Valois, qu dirig n MM. Rob r Fossori r Pi rr
Bard , géran s MM, Mich l Soulié, rédac ur n ch f d la
Tribune d Sain -E i nn , J an Sain -Cyr, anci n dépu é, Emil
Claparèd ;
L Par i, indir c m n , con rôl n provinc , un c r ain nom­
br d journaux : La Tribune du Centre, La Dépêche du Midi, Le
Progrès, La Tribune Libre (Arièg ), Le Démocrate des Charcutes,
La Cité Républicaine (Corrèz ), La Vie Républicaine (Eur - -
Loir ), un cinquan ain d’au r s plus ou moins impor an s,
plus ou moins déclarés.
Avan la gu rr , la pr ss radical é ai par iculièr m n puis­
san . Un c n ain d journaux d provinc (h bdomadair s, bi
ou ri-h bdomadair s) dép ndai n du Comité de la presse radi­
cale-socialiste de province, présidé par Emil Brachard qu s con­
dai Alb r L Bail, s cré air général. L Par i avai n ou r ,
à sa disposi ion, plusi urs grands quo idi ns don La Dépêche, d
Toulous (8) Le Progrès, d Lyon, qui paraiss n ncor son
oujours dirigés par d s radicaux.
Én raison d s scissions surv nu s au cours d c s d rnièr s
anné s, l s radicaux d s différ n s ndanc s d s div rs grou-

(7) L 57" congrès na ional du Par i s’ s nu à Paris, alors qu c é ud é ai


déjà composé sous pr ss . L 7 oc obr 1960, l s congr ssis s on élu ou réélu
au Bur au Na ional : Mm Thom -Pa nô r , x-épous d f u Raymond Pa cnô r ,
anci n minis r d la IIP Républiqu , André Gau hi r (Isèr ) Vic or Sablé (Mar i­
niqu , ous rois dépu és ; l s séna urs Augus Billi maz (Ain), Emil Claparèd
(Héraul ) André Maros lli (Hau -Saôn ) ; Bloch (Vosg s), Boiron (B.-du-R.), Bon-
nard l (Rhôn ), C llard (S in ), Al xis Fabr (Aud ), Hélin (D ux-Sèvr s), D' Juli n
(Girond ), Marc l Mar in (M.- -M.), Mazaud (Somm ) l’anci n dépu é J an Sain -
Cyr (Ain), l’un d s dirig an s du Comité d’Etudes pour la République.
(8) L’his oir d la Dépêche du Midi a é é con é n dé ail dans Lectures Françaises
(N° d’oc obr 1959). No ons qu l’anci n minis r d la Polic d Vichy, R né Bousqu ,
s l’un d s adminis ra urs d la Dépêche d puis 1960, qu Vi al Gayman, anci n
dirig an communis , qui sup rvisa l journal d la R.T.F. p ndan dix ans, dir g
la rédac ion du journal radical av c Jos ph Barsalou. (N.D.L.R.)
LE CENTRE GAUCHE 365
p m n s qui désir n cons rv r d s r la ions n r ux s r rou­
v n aux Ami iés Radical s qu présid Marc l Mar in don
Achill Rick r, rédac ur à Juvénal, s l s cré air général. L
bur au d c associa ion, qui s réuni général m n au C rcl
Républicain d l’av nu d l’Ôpéra, (fondé par Mascuraud), s
compos d Vinc n Badi , anci n minis r , Ludovic Bar hélémy,
Vic or Basso , Claud Blum, André Maros lli, séna ur, anci n
minis r , Edgar Vill pon oux.
Jean-Jacques AUPY.
et Jean-Louis MARTIN.
L'Union Démocratique et-Socialiste de la Résistance.

L’U.D.S.R. fu , à l’origin , un rass mbl m n d mouv m n s


d la Résis anc . En juin 1945, 1’O.C.M., la majori é du Mouvement
de la Libération Nationale (M.L.N.), l s group s Libération-Nord,
Ceux de la Résistance s’unissai n pour form r c organi­
sa ion poli iqu , qui n d vin un par i qu l’anné suivan .
Son programm é ai analogu à c lui d la S.F.I.O. av c laqu ll
l’U.D.S.R. é ai lié par un pac qu’avai égal m n signé la
Jeune République. Par la sui d’au r s group m n s, comm
Libérer et Fédérer, Combat, Empire La Voix du Nord s’in é­
grèr n à l’U.D.S.R. don l s cré air général fu d’abord Francis
L nhard , aujourd’hui parl m n air S.F.I.O., assis é d Jacqu s
Baum l, s cré air général du M.L.N., G. Izard, anci n dépu é
fron is , dépu é à la Cons i uan , s cré air général d I’O.C.M.,
H nri Ribièr , m mbr du Comi é dir c ur d la S.F.I.O., s cré­
air général d Libération-Nord, Laug ni , s cré air général d
Combat-Outre-Mer, Avinin, l’un d s fonda urs d Franc-Tireur,
Blocq-Mascart, présid n d 1’O.C.M., Gas on T ssi r, d la C.F.T.C.,
Eugèn Claudius-P i , Moranda , Priou, d Libération-Nord, J an
T xi r, d la S.F.I.O., Pi , d VO.C.M., Rib yrol, Gorc , d la
France Combattante, L comp -Boin , du C.D.L.R., Jurg ns n,
André Philip, Salmon, du M.L.N., Mm L fauch ux, d 1’O.C.M.,
Zacksas, d Libérer et Fédérer, l colon l Labour ur (alias E i nn
d Raulin), André Malraux, R né Capi an . Rob r Lacos H nri
Fr snay, puis André-Pi rr Bourdan François Mi rrand r pré­
s n ai n l group au gouv rn m n .
L 10 juil 1946, l’U.D.S.R. chang a sa s ruc ur d vin un
par i poli iqu : ll n ndai ê r « la cellule mère d’un mou­
vement travailliste ». Qu lqu s mois auparavan , n mars 1946.
ll avai cons i ué av c l Parti Républicain Radical et Radical-
Socialiste, l Rds.R. (voir no r é ud sur l Rassemblement des
Gauches Républicaines) auqu l d’au r s forma ions poli iqu s
adhérèr n .
L pr mi r congrès du mouv m n u li u à Paris l s 24, 25
26 mai 1947. R né Pl v n fu élu présid n ; il l d m ura jus­
qu’ n 1951.
Bi n qu’ayan admis la doubl appar nanc aux congrès d
1947 d 1948, l’U.D.S.R. s sépara au mom n d son roisièm
congrès —- juin 1949 — d s élém n s gaullis s (R.P.F.) qui lui
avai n donné l ur adhésion. R né Capi an s s amis, qui
s’é ai n déjà r irés du group parl m n air U.D.S.R., « se consi­
dérèrent comme exclus » du par i lui-mêm . Un an après, l pré­
sid n Pl v n d v nai ch f du gouv rn m n .
En r mps, Jacqu s Sous ll avai abandonné l Mouv m n ,
au s in duqu l n r s ai n qu d s homm s, comm J an Marin,
366 LECTURES FRANÇAISES

à la fois R.P.F. U.D.S.R., don l rôl é ai p u ac if dans l’un


ou l’au r mouv m n .
En 1951, François Mi rrand fu élu à la présid nc du par i.
Dès lors, un lu sourd — comparabl à la « guerre des deux
Edouard » d la plac d Valois — s’ ngag a n r l nouv au pré­
sid n l’anci n : ll abou i , l 28 s p mbr 1958, à la rup ur .
L s div rg nc s au suj d l’a i ud à adop r au référ ndum
n fur n l pré x : l Présid n R né Pl v n, Eugèn P i di
Claudius-P i , l’un d s fonda urs d Combat, Rog r S cré ain,
dir c ur d la République du Centre, ous rois parl m n air s,
l urs amis favorabl s au OUI qui èr n l’U.D.S.R., laissan l
champ libr à François Mi rrand s s par isans, adv rsair s
d la cons i u ion gaullis (1). L s pr mi rs cons i uèr n l’anné
suivan un nouv au par i, l'Union Démocratique.
C scission réduisai considérabl m n l s ff c ifs du par i.
Si un dizain s ul m n d s fédéra ions (sur cinquan ) qui ai n
l’U.D.S.R., l s plus impor an s é ai n du nombr (Cô s-du-Nord,
Loir , Loir , Rhôn , c...). Au congrès suivan , l XII", qui s
in à Paris (débu 1959), 27 fédéra ions s ul m n é ai n r pré­
s n é s.
Analysan la posi ion d VU.DS.R. d son ch f au l nd main
d c congrès, L’Express, l’h bdomadair d la nouv ll vagu
m ndésis écrivai , l 5 févri r 1959 :
« Cette perte d’effectifs a sa contrepartie : ceux qui ont décidé
de rester aux côtés de M. François Mitterrand sont maintenant
liés par un engagement politique précis. La Fédération du Rhône
a proposé une motion préconisant la réconciliation avec les dissi­
dents ou la dissolution du parti : elle n’a recueilli que neuf man­
dats. M. Jean-Claude Broustra, militant jeune, mais ancien dans
le parti, a voulu défendre l’option des 'gaullistes de gauche : il
n’a pas réussi. Le XI1° congrès a montré que le temps des motions
de synthèse est révolu pour l’U.D.S.R. Dans l’analyse complète
qu’il a faite du régime et de la politique de Gaulle, M. François
Mitterrand n’a laissé subsister aucune équivoque sur ce point.
L’ancien ministre a affirmé : « Pendant que le général de Gaulle
« règne et gouverne, les factions gagnent chaque jour dans leur
« entreprise pour conquérir le pouvoir. »
Il a cité, entre autres, une anecdote : « Bourgès-Maunoury.
« minis r d l’in éri ur, s r ndi un jour à l’Elysé pour y
« d mand r l’arr s a ion d s p offici rs supéri urs. Dans l
« bur au du général Gan val, il rouva l’un d c s s p -là :
« aujourd’hui, il s ch f d l’é a -major par iculi r du général
« d Gaull . »
Son analyse amène M. François Mitterrand à une hostilité totale
ù la politique actuelle, qu’il condamne sous tous ses aspects :
une communauté qui « vient trop tard », une « espérance vaine »
en Algérie, un inquiétant « noyautage » des administrations.
La nouvelle U.D.S.R. entend demeurer dans l’opposition, jus­
qu’au jour où, comme l’a dit le rapporteur, s’effaceront ceux qui
« ont préparé les révoltes futures qui les balaieront et se sont
interdit d’invoquer l’histoire et le droit pour les défendre ».
L s él c ions d nov mbr 1958, qui précédèr n c congrès,
marquèr n un r cul rès n du mouv m n : son présid n , Fran-

(D Par 38 voix con r 15, l comi é dir c ur d l’U.D.S.R. s’é ai prononcé, l 20


s p mbr 1958, pour l A OA au référ ndum.
LE CENTRE GAUCHE 367

çois Mi rrand, fu ba u dans son fi f l c n’ s qu l’anné sui­


van qu’il s fi élir au Séna , don il s d v nu l’un d s plus
for s p rsonnali és.
L mouv m n qui a son sièg 21, ru du Mon -Thabor, Paris Ior,
s dirigé par un Comi é dir c ur d 70 m mbr s qui délègu
un par i d s s pouvoirs à la déléga ion xécu iv compr nan
l s m mbr s du Bur au na ional l s m mbr s suppléan s
d la di déléga ion élus par l Comi é Dir c ur. Un congrès
na ional réuni chaqu anné l s délégués d s fédéra ions dépar ­
m n al s.
La bas d l’U.D.S.R. s la s c ion local . L s s c ions d’un
mêm dépar m n cons i u n un fédéra ion.
Jusqu’ n 1958, l mouv m n é ai lié au Rassemblement Démo­
cratique Africain (2) formai av c lui un group parl m n air
commun, for d’un ving ain d dépu és. Au Cons il d la Républi­
qu , l s séna urs U.D.S.R. n’avai n pas d group propr : ils
é ai n inscri s, pour la plupar , à la Gauch Démocra iqu ,
group séna orial du Rassemblement des Gauches Républicaines
(l’U.D.S.R. é an l’un d s principaux m mbr s du R.G.R.).
A la v ill d la scission, l s organism s dir c urs du Par i
é ai n ainsi composés :
Bureau :
Présid n : François Mi rrand ; s cré air général : Jos ph
P rrin ; s cré air -adjoin : G org s B auchamp (Ros nf ld), pré­
sid n d la Confédération Nationale des Déportés du Travail ;
vic -présid n s : L. D ix. Gas on Escargu l, mair d Sè ;
L ccia, général L g n ilhomm , Richaud, F. Ko chlin (vic -prési­
d n à vi ) ; résori r : C.-B. Raynal ; m mbr s : Claudius-P i
(Eugèn P i ), Lib ro i, S cré ain.
Délégation exécutive (ou r l s m mbr s du bur au) : Avinin,
F. B r in, Colin, Cruchon, G org s Dayan, R. Duv au, Jos ph
Lan , Ti rcin, L p l i r, Magn , Ma ras, M rli, Louis M rnaz,
R né Pl v n Rib s ; suppléan s : Brous ra, D sbœuf, Faucon­
n , Gau i r, Grib , L ygnac, Maub rna, Od V rdi r, F rnand
W il.
Parmi l s au r s p rsonnali és d l’U.D.S.R. on r marquai
no amm n : Koscziusko-Moriz , g ndr du parl m n air socia­
lis disparu Moriz collabora ur du Présid n Vinc n Auriol ;
Dumas d Rauly (délégué d la S in ) ; Lévêqu , présid n du
; ons il Municipal d Paris ; Charl s Lyron, dir c ur-géran du
Courrier de la Nièvre ; d Mon squi u ; Jos Worms ; c.
L Bur au ac u l s présidé par François Mi rrand com­
pr nd qua r vic -présid n s : L. D ix, F. Kœchlin, B. L ccia,
Jos ph P rrin ; un s cré air général : G org s B auchamp (Ros n­
f ld), d ux s cré air s généraux adjoin s : G org s Dayan
F. Lib ro i ; un résori r : Dani l Doïlfus, plus d ux m mbr s :
Louis M rmaz l G org s L ygnac.
Avan la scission, l’U.D.S.R. disposai d’un organ na ional (d
périodici é irrégulièr ), Le Combat Républicain, fondé n 1949
dirigé par Jos ph P rrin, , pra iqu m n , d d ux h bdoma­
dair s : Le Petit Bleu, d S -Bri uc, dirigé par R né Pl v n,
Le Courrier do la Nièvre, don F. Mi rrand s l’édi orialis .

(2) L R.D.A., présidé par Houphou -Boigny, alors dépu é d la Cô d'ivoir , m nai
n Afriqu noir un propagand n fav ur d l’émancipa ion d s p upl s africains dans
l cadr d’un collabora ion av c la Franc .
368 LECTURES FRANÇAISES

D puis 1959, Le Combat Républicain s’ s fai plus irréguli r


ncor ; Le Petit Bleu s d v nu l por -parol du nouv au
group d MM. Pl v n Claudius-P i ; s ul, Le Courrier de la
Nièvre d m ur un organ du par i.
Bi n qu son présid n ai fai , n 1954, d s déclara ions rès
Algéri Français , la posi ion d l’U.D.S.R. a é é fluc uan dans la
qu s ion algéri nn .
L 12 nov mbr 1954, François Mi rrand, alors minis r d l’in­
éri ur — n’oublions pas qu -l’insurr c ion f llagha écla a sous
l minis èr M ndès-Franc — déclar à l’Ass mblé Na ional :
« ... L’Algérie c’est la France. Des Flandres au Congo, il y a la
loi, une seule nation, un seul Parlement. C’est la Constitution et
c’est notre volonté... Le gouvernement veillera à ce que nos conci­
toyens d’Algérie sachent qu’ils ont une espérance et que cette
espérance est française.. Nous ferons tout pour que le peuple algé­
rien, partie intégrante du peuple française, se sente chez lui,
comme nous et parmi nous... »
Aux congrès U.D.S.R. suivan s, l’a i ud s infinim n moins
ranché . Au congrès d 1957, François Mi rrand parl d « Répu­
blique fédérale », d Communauté Franco-Africaine égalitaire et
fraternelle » réconnai qu « la volonté de libération et d’éman­
cipation africaine est un objectif louable » (3).
« Il n’est pas possible, proclam - -il, que la France trahisse sa
mission et préfère les avantages acquis de ses propres privilèges à
l’émancipation nécessaire des peuples qui vivent grâce à elle » (4).
L’U.D.S.R. s déclar ouv r m n socialis . « Mais le socia­
lisme, tel qu’elle l’envisage, se sépare du marxisme qu’elle accuse
de tendre à substituer au capitalisme privé un capitalisme d’Etat,
destructeur de la personnalité et des libertés fondamentales » (5).
« En un mot, le Socialisme humaniste qu’incarne l’U.D.S.R. se
résume dans la Justice Sociale, la Liberté et la Paix entre les
peuples » (6).
Mouv m n d gauch , l’U.D.S.R. l’ s plus ncor aujourd’hui,
sous la dir c ion d François Mi rrand débarrassé d s élé­
m n s pro-gaullis s, qu’ ll n l fu sous la présid nc d R né
Pl v n.
Tou n proclaman sa fidéli é au Pac A lan iqu , l’U.D.S.R..
sur ou sa dir c ion, s mbl rès a iré v rs l’U.R.S.S. v rs l
n u ralism . Très divisé sur l problèm d la C.E.D., ll s’ s
c p ndan déclaré favorabl au Pool Charbon-Aci r — l prési­
d n Pl v n s un anci n pro égé d J an Monn , pr mi r pré­
sid n d la C.E.C.A. — à l’Eura om.
C’ s sur l plan d l’Union Français d la Communau é qu
son a i ud fu par iculièr m n cri iqué . En fai , sur c s qu s­
ions, l’opinion p rsonn ll d son présid n s mbl général m n
l’ mpor r. Malgré la scission d 1958, qui a considérabl m n
rédui l’impor anc d l’U.D.S.R., malgré l’équipé bouffonn ou
navran d l’Obs rva oir (affair Pasqu -Mi rrand), l’au ori é
d François Mi rrand d m ur in ac dans l par i. S s amis
s s adv rsair s son d’accord pour lui r connaî r d s quali és
qui, souv n , assur n la réussi : volon é, énaci é, habil é, con-

(3) Combat Républicain, 30-10-1957.


(4) Ibid.
(5) Bull in ronéo ypé d l’U.D.S.R., sans da .
(6) Programme de l’U.D.S.R., Imprim ri Gom l-Po i r, Paris, s.d.
LE CENTRE GAUCHE 369.
naissanc d s homm s ( d l urs faibl ss s), , c qui n gâ
ri n n poli iqu , goû d l’in rigu grand facili é d’adap a ion.
Il fallai bi n qu’il l s û , c s quali és, pour parv nir aux pos s
l s plus nyiés dû gouv rn m n d la IV" Républiqu .
Par i d la droi la plus x rêm — on a di qu’il avai é é
cagoulard avan la gu rr (7) — il su non s ul m n rompr av c
un passé comprom an à la Libéra ion, mais s gliss r dans l
p lo on d ê d la Résis anc par an à la conquê du pouvoir.
En 1946, il é ai élu dépu é, n 1947, il d v nai minis r d s
anci ns comba an s (cabin s Ramadi r Schuman), puis s cré­
air d’E a à la Présid nc du Cons il (av c André Mari , R. Schu­
man H nri gu nill ), minis r d’E a (cabin Edgar Faur ),
minis r d l’in éri ur (cabin M ndés-Franc ), minis r d’E a
Gard d s Sc aux (cabin Moll ), nfin, n a ndan « l
r our du balanci r d ('His oir », séna ur d la V° Républiqu .
C asc nsion rapid , pour b aucoup, ina ndu , lui a valu
qu lqu s solid s inimi iés. L s mili ux na ionaux, qui on u à
souffrir d son passag à la Jus ic à l’in éri ur, l i nn n
pour un « homm dang r ux » (8).
G. V.
L'Union Démocratique.

Lorsqu , qu lqu s jours avan l référ ndum d s p mbr 1958,


l comi é dir c ur d l’U.D.S.R. s prononça à la majori é pour
l NON, la rup ur é ai vir u ll m n consommé n r l s majo­
ri air s, groupés au our d François Mi rrand, l s minori air s
condui s par R né Pl v n, Claudius-P i , Rog r S cré ain
Augus in Chauv .
Au débu d’oc obr , c’ s -à-dir à qu lqu s s main s d s él c­
ions général s d nov mbr (1958), l s par isans d s OUI s réu­
nir n à Paris. Ou r l s p rsonnali és du par i qui avai n adop é
un a i ud hos il à sa dir c ion — comm l prof ss ur Edouard
Bonn fous, anci n minis r , alors dépu é d S' in - -Ois —, assis­
ai n à c r ncon r , véri abl p i congrès d la dissid nc ,
l s r prés n an s d s fédéra ions d Cors , d s Cô s-du-Nord, du
Fnis èr , d’Ill - -Vilain , d’Indr - -Loir , du Loir , du Loir- -
Ch r, du Rhôn , d Saôn - -Loir d s mili an s d’au r s fédé­
ra ions, no amm n d la S in d S in - -Ois , qui avai n
pris par i pour la cons i u ion du Général.
« Pr nan ac qu l s dirig an s ac u ls du par i n’on c ssé
d puis un an d’ ngag r l par i par d s pris s d posi ion p r­
sonn ll s con rair s aux opinions aux s n im n s non s ul m n
d s adhér n s d s fédéra ions sus-nommé s, mais d la majori é
d s élus du group parl m n air , ainsi qu d nombr ux élus
locaux d l’imm ns majori é d s m mbr s ou sympa hisan s d
l’U.D.S.R.-R.D.A., ils on vo é la résolu ion suivan :

(7) C qui r s à démon r r, car p rsonn n’ n a appor é la pr uv . Tou c qu’on


sai , c’ s qu’il fu , p ndan la gu rr , l’ami d d ux « cagoulards » no oir s : Gabri l
J an , qui l fi écrir dans sa r vu France (1942-1944) lui fi déc rn r la Francisqu
du Maréchal Pé ain, Eugèn Schu ll r (fonda ur du M.S.R. av c D loncl ) qui lui
donna la dir c ion d sa r vu . Il s , n ou r , l cousin d’Yv s Dau un, anci n dirig an
P.P.F.
(8) Sous l i r : François Mitterrand ou « cet homme est dangereux », a paru n
1958 un p i livr , for agr ssif d on, mais con nan un docum n a ion impor an
sur la vi du présid n d l’U.D.S.R., don l’ac ivi é poli iqu d puis bi n ô d ux
lus r s s confond av c c ll d son par i.
24
370 LECTURES FRANÇAISES

« 1. Le u rq s t tx trq p t u ‚ w x t‚ e p t ‚e s o ‰ rs e q „ e x vq ‚ ts e x t to p
OFFICIELLE DU PARTI ;
« 2. Ils décident de maintenir entre eux, les fédérations qu’ils
représentent et celles qui s'associeront à leur action un lien per­
manent en créant une délégation chargée de prendre contact avec
toutes les formations républicaines en vue de rassembler les démo­
crates français. Ce rassemblement est indispensable pour réaliser,
parallèlement à la rénovation des institutions, la renovation des
mœurs politiques françaises ;
« 3. Ils désignent MM. Pleven, Claudius-Petit, Secrétain et Chau
vet pour les représenter dans tous les échanges de vues avec les
autres formations politiques républicaines. Cette délégation gar­
dera un contact permanent avec le R.D.A. »
En févri r 1959, la pr ss annonçai qu R né Pl v n s s
amis avai n créé un Union pour une démocratie moderne.
A qu lqu mps d là, R né Plév n s s amis fondai n VUnion
Démocratique, qui in un congrès à Sain -Bri uc, l 14 juin 1959.
R pr nan l s hèm s principaux d l’U.D.S.R. d s anné s 1948-
1951, ll n d concili r l s impéra ifs d sa poli iqu libéral
uropé nn av c l s xig nc s d’un fidéli é au général
D Gaull (9). « Planis », mais an i-marxis , l’U.D. préconis
l’union d s gauch s.
Le Petit Bleu (8, av nu d la Libéra ion, Sain -Bri uc), don
R. Pl v n s l dir c ur poli iqu Mll Sicard, sa collabora­
ric , dir c ric -géran rédac ric n ch f, s l por -parol
du group m n .
G. V.
Le Parti Républicain Socialiste.

Appar nan égal m n au B.G.B., l Parti Républicain Socialiste,


fi parl r d lui au mom n du référ ndum d 1958. Il fu , n ff ,
offici ll m n « autorisé à faire de la propagande en vue du réfé­
rendum » c qui n’é ai pas un minc avan ag pour un par i (10).
L Parti Républicain Socialiste, qui fu c lui d Paul-Prud n
Painl vé d Mauric Violl , d ux pr mi rs rôl s sous la
III Républiqu , s pr squ quinquagénair . Son bull in d nais­
sanc por , n ff , la da du 10 juill 1911.
L s él c ions législa iv s d 1910 avai n révélé l’ xis nc d’un
c r ain nombr d group m n s socialis s indép ndan s, n nd z
indép ndan s d l'unité socialis réalisé n 1905 par l Parti
Socialiste Unifié (voir no r é ud sur l Parti Socialiste S.F.I.O.).
On s préoccupa d réunir c s group s épars, parmi l squ ls rois
par is plus impor an s : l s socialistes-réformistes, l s socialistes-
français l s républicains-socialistes. L’union fu réalisé par un
sor d congrès, app lé Conférence interfédérale, qui s in à
Paris l s 9 10 juill 1911. Mauric Violl , alors dépu é, fi
adop r par l s congr ssis s un déclara ion d princip , rédigé
par lui, qui concluai à la néc ssi é d’un socialism réformis :
« Les réformes doivent être considérées comme les étapes d’une

(9) A cô é d R né Pl v n, l’assis an dans sa âch d présid n d VUnion Démo­


cratique, ci ons (ou r l s m mbr s dirig an s d 1’U.D.S.R. Payan suivi), André Cornu,
séna ur ; Pi rr Bourd llès, dépu é ; Ern s Roux l, cons ill r général d s Cô s-du-
Nord, c...
(10) S ul, l s par is group m n s « autorisés à faire c... » ur n l droi d
fair parl r l’un d l urs dirig an s à la R.T.F.
LE CENTRE GAUCHE 371
transformation plus complète et l’établissement progressif d’un
ordre social où les travailleurs conquerront avec leur part de pro­
priété et l’intégralité des fruits de leur travail leur entière éman­
cipation. »
L’union n dura guèr . Déjà, au congrès d 1912, d s div r­
g nc s é ai n apparu s d ux ndanc s s’é ai n opposé s :
d’un cô é la droi , av c Al xandr Zévaès, Ory Proi ; d
l’au r la gauch , av c Charl s Désirâ , G org s Buisson, B r hi r,
G org s E i nn qu lqu s au r s. La gauch l’ mpor a confia à
Gr nobl , c fu la scission. La gauch l’ mpor a confia à
Désirâ Buisson la réorganisa ion du Par i sur l s bas s d sa
déclara ion d 1911. L group parl m n air du par i, qui
approuva la .lign général , s composai d Painl vé, Paul Bon-
cour, Augagn ur, An oin Borr l, J.-L. Br on, H nri Coû an ,
D vèz , Emil Favr , Violl , c.
La gu rr d 1914-1918 mi l par i n somm il. Après l’armis­
ic , l congrès d Mars ill l réorganisa charg a l s séna urs
Lanci n, Mario Rous an Louis Soulié l s dépu és An ériou,
Bovi r-Lapi rr Paul Painl vé d l r prés n r au Parl m n .
Au congrès suivan , nu à Sain -E i nn n mars 1924, Painl vé,
Durafour Louis Soulié lancèr n la formul du Cartel des Gau­
ches, approuvés par Violl , J an H nn ssy, au congrès d
févri r 1925, Emil Faur d mandai qu’un n n av c l Parti
Socialiste Français ( 11) fu réalisé . Un congrès x raordinair ,
nu à Paris l 30 mai 1926, consacra ff c iv m n la fusion d s
d ux par is.
D s lors, l Par i Républicain Socialis fu pr squ cons am­
m n r prés n é au gouv rn m n . Son group à la Chambr
comp a d s homm s comm Aris id Briand, An oin Borr l, Gra-
i n Candac , Biais Diagn , Max nc -Bibié, Emil Morinaud,
P. Painl vé, Paul B naz , Paul Laffon , Poi vin, Alcid D lmon ,
Louis An ériou, Paul Aubrio , Paul B llamy, G org s Boully, Bovi r-
Lapi rr , Vic or Br mond, César Chabrun, Falcoz, Fiori, d
Moro-Giaff rri, d Monzi , c.
Si la pr mièr gu rr mondial n’avai pas ué l Par i, il s mbl
bi n qu la s cond lui ai por é un coup mor l. Il n group
aujourd’hui, sous la présid nc d R né Gounin, anci n dépu é d
la Char n , s condé par Louis Gau i r-Chaum , journalis
édi ur, s cré air général du Par i (12) du résori r, Jul s
Haudy, rédac ur n ch f adjoin d La Volonté du Commerce et
de l’industrie, qu qu lqu s c n ain s d p rsonnali és poli iqu s,
d’élus locaux d no abl s. Son sièg s 26, ru Chalgrin, à Paris.
G. V.

(11) Fondé n 1919 par d s socialis s démissionnair s d la S.F.I.O., s s dirig an s


é ai n (périod 1919-1925) : l s dépu és anci ns dépu és Aubrio , L vass ur, J an Bon,
Job r , André L b y, l vic -amiral Jaurès, l journalis Jérôm Lévy, Frédéric Brun ,
présid n du Cons il général d la S in , la féminis Maria Véron , Copign aux,
Paul Fl uro , c... Son organ é ai l quo idi n La France Libre.
(12) L. Gau i r-Chaum , né n 1895 à Ang rs, fu dir c ur d s s rvic s poli iqu s d
L’Intransigeant (1932-1936), puis rédac ur n ch f du pos d’émission Radio-Cité (d
Marc l Bl us in) (1938). En janvi r 1939, il fu nommé s cré air d la Fédéra ion d
la S in du Par i ; n 1945, il d vin m mbr du Bur au du R.G.R., puis son vic -
présid n n 1955. Il fu dépu é d la S in d 1956 à 1958.
XIX

L A G A U CH E E T L ’E X T R Ê M E -G A U CH E

L'homm d gauch .
En r l’homm d droi l’homm d gauch , la différ nc s
la suivan : l pr mi r bénéfici d l’acquis d s siècl s l n m n
accumulé pro égé par d s ins i u ions évoluan d puis d s millé­
nair s dans un s ns où l souci d cons rv r,c qu l’on connaî
l’ mpor régulièr m n sur l b soin d’amélior r à l’av ugl ;
l s cond mon à l’assau d c for r ss , brandissan s s in n­
ions d la dé ruir sans pr ndr la précau ion élém n air d
précis r par quoi il r mplac ra c qu’il aura dé rui ou, s’il l
précis , sans pr ndr gard qu’il sombr général m n dans l s
cons ruc ions d l’ spri l s plus décourag an s parc qu l s plus
abracadabran s ou l s plus farf lu s. Ainsi s’ xpliqu qu’à
l’homm d droi impuissan à cons rv r, fass p ndan un
homm d gauch impuissan à conquérir, l s ul résul a d l ur
affron m n é an un march au chaos social don il n s ra
rès bi n ô plus ll m n av n ur ux d dir qu’ ll s irrésis­
ibl .
Nos grands-pèr s nous racon ai n , nos pèr s nous racon n
ncor qu’aux mps d J’Affair Dr yfus pour l s pr mi rs,
d la sépara ion d s Eglis s d l’E a pour l s s conds,
si la foudr ombai sur la maison du juif, du sacris ain, du s cré­
air d Mairi ou d l’ins i u ur, il n’y avai plus ni homm d
droi , ni homm d gauch : ou l mond faisai la chaîn
pour é indr l’inc ndi . A c s époqu s béni s, on n connaissai
rès bi n ni H g l, ni Marx — l s b au és d la dial c iqu
n’avai n d séduc ion qu pour rès p u d g ns.
On sai qu l’argum n fondam n al d la dial c iqu hégéliano-
marxis s la concilia ion d s con rair s, fuss n -ils inconcilia­
bl s, par la mé hod d l’affron m n : hès , an i hès , syn hès .
L’ x mpl l plus connu s c lui d la célèbr lu d s class s,
mo ur d l’His oir : l s class s dirig an s ( hès ) affron é s aux
class s dirigé s (an i hès ) couv n la socié é sans class s (syn­
hès ) dans un lu sans m rci. L malh ur s qu réalisé , la
socié é sans class s d vi ndrai à son our la hès qu , jus­
qu’ici, l s héorici ns du marxism n lui on pas ncor rouvé
d’an i hès ... Ram né au du l qu s livr n l’homm d droi -
hès l’homm d gauch -an i hès , la héori hégéliano-
marxis n’a ncor rouvé d’au r syn hès qu l chaos social
374 LECTURES FRANÇAISES

c’ s son malh ur à ll . C’ s aussi c par quoi s définiss n l


mi ux l’impuissanc d l’homm d droi c ll d l’homm
d gauch .
On ns ign — hélas ! — on pra iqu aujourd’hui la dial c­
iqu d H g l r visé adap é par Marx, jusqu dans l s bis­
ro s. C’ s dir qu l’opinion publiqu n s imprégné . Il n’y
a donc guèr d’ spoir qu si, comm aux anci ns âg s, la foudr
ombai ncor sur la maison du juif, du sacris ain, du s cré air
d mairi ou d l’ins i u ur, l’homm d gauch l’homm d
droi s r rouv rai n sans ré ic nc s dans la mêm chaîn d
s cours. Il fau d s malh urs plus grands : la gu rr par x mpl ,
qui fai l s unions sacré s dans l’acc p a ion résigné du fléau
qui n réussi pas à l s fair pour l’ mpêch r d fondr sur
THumani é. Mais l’ x mpl d la gu rr n prouv qu’un chos :
c’ s qu’un fois qu la gu rr s là, il s rop ard pour s’arra­
ch r aux impéra ifs d la dial c iqu r v nir au bon s ns...
L’homm d droi résis au an qu’il l p u au « couran d
l’his oir », par p ur d l’inconnu ; il s laiss c p ndan por r
par lui n raison d’un disposi ion d’ spri qui lui fai préfér r l s
discu aill ri s aux discussions con rov rs s confondr l’amour
du ch f av c l b soin d l’ordr , l’élocu ion facil av c l’élo­
qu nc , l’ spri d décision av c la compé nc , s s b soins d’ar­
g n av c la jus ic social , c. Tou c la qui rahi l’abs nc
o al d cul ur d forma ion poli iqu d’un bourg oisi om­
bé comm un qu nouill n p i -bourg oisi où l parv nu s
roi, s r rouv à rès p u près ch z l’homm d gauch où, à la
fav ur d d ux gu rr s mondial s, l souci d parv nir a fini par
l’ mpor r sur la sincéri é d s convic ions.
L’abs nc d cul ur d forma ion poli iqu , ou s là. E
d’abord, on n voi pas bi n c qui, au xix° au xx° siècl s, pour­
rai , à l’in n ion d l’homm d gauch , corr spondr à Vol air ,
Rouss au, Mon squi u, l s ncyclopédis s, c. Non pas du poin
d vu du con nu d la p nsé , mais s ul m n d son niv au
d’ xpr ssion. Du xvm° au xix” siècl s, ous l s his ori ns on é é
unanim s à no r un affaiss m n du niv au d la p nsé qu l
du l Dan on-Rob spi rr a fai pass r du plan d la mys iqu
d la spécula ion in ll c u ll à c lui d’un pragma ism poli iqu
don l moins qu’on puiss dir s qu’il é ai d’ass z bas é ag .
Du xvm° au xx" siècl s, la chu a é é plus ca as rophiqu ncor :
n 1960, nous n somm s oujours au du l Dan on-Rob spi rr qui
nous i n li u d philosophi qu l marxism a d’au an moins
réussi à r légu r à l’arrièr -plan qu’il n’ n s , au fond, qu’un d s
asp c s dans un au r phraséologi , — qu ll ! Au an dir qu
l siècl n’a pas d p nsé qui lui soi propr , donc pas d p nsé
du ou qu’ n poli iqu , ou s ram né à d s confli s d’in érê s
individu ls ou d ca égori s dans l squ ls après s’ê r épuisé un
siècl duran , la dial c iqu a fini par mourir sous l s coups
répé és d MM. Sar r M rl au-Pon y qui vi nn n d dr ss r
son ac d décès.
D pris s d posi ion xclusiv m n pragma iqu s n pris s d
posi ion xclusiv m n pragma iqu s, l’homm d gauch a donc
é é, d puis qu l s immor ls princip s on é é couchés sur l
papi r, invi é à médi r pêl -mêl sur l manif s commu­
nis (1847), la cri iqu du programm d Go ha (1855), l pro­
gramm d B ll vill (1869), l s Bours s du Travail l syndi­
calism (1890-1900) l’Affair Dr yfus (1894), l problèm r ligi ux
(1880 1904), la « Révolu ion » russ (1917), l programm du
LA GAUCHE e t v ’e Ž t ~ • ‰ e -| q } x ~ e 375
Car l d s gauch s (1924) c lui du Fron populair (1935 à...
ça dur ncor !).
Il fau concéd r qu , jusqu’à la gu rr d 1914-18, ous c s
problèm s lui é ai n proposés n rm s d’ass z bon aloi, dans la
m sur où l s héri i rs d s socialis s di s u opis s, no amm n d
Proudhon, nai n un plac r sp c abl dans l s discussions
publiqu s réussissai n à l s ra ach r aux préoccupa ions ss n­
i ll s d l’humanism . En r 1900 1914, on a pu parl r, non
sans raison d cul ur prolé ari nn : la gu rr puis la « révo­
lu ion » russ on ué c cul ur sans l’œuf d puis l rai é
d V rsaill s, l’homm d gauch vi sans fil conduc ur.
Circons anc aggravan -—- n r l s d ux gu rr s d puis,
— écri Paul Rassini r, (1) « beaucoup des prises de position de
la droite sont devenues celles de la gauche et parfois, quoiqu’as-
sez rarement, l’inverse. Surtout en matière de nationalisme, de
politique internationale et de guerre : il n’a, par exemple, échappé
à personne qu’en 1939, le bellicisme était à gauche... ».
La poli iqu n proposan qu d s choix au plan pra iqu ,
quand c s choix son o al m n dépourvus d référ nc s d prin­
cip s’il arriv au surplus qu’on n puiss pjus dis ingu r
la droi d la gauch , qu’on n sach plus où s l’un où s
l’au r , il n’y a plus d choix possibl .
Il y a aussi l’écu il d s choix où ou s l s paill s son cour s,
mêm si l’on dis ingu rès bi n la droi d la gauch . Ex mpl :
la « Révolu ion russ ».
« L’homme de gauche est un libéral, ajou Paul Rassini r. Le
communisme authentique aussi est libéral. On conçoit donc qu’en­
tre le tzarisme et le communisme, les préférences de l’homme de
gauche fussent allées d’instinct au communisme. Mais cette singu­
lière « révolution » n’était pas plutôt installée au Pouvoir qu’il
fallut bien convenir que les chances de la liberté restaient du côté
du capitalisme traditionnel. D’où la nécessité de les combattre tous
les deux et, dans la pratique, les difficultés ne furent pas moindres
qu’au plan de la spéculation : d’abord, la prise du pouvoir par les
bolcheviques signifia l’extermination des hommes de gauche- en
Russie et le combat ne put avoir lieu que dans le clan du capita­
lisme traditionnel où les hommes de gauche apparurent, n fai ,
comme les alliés du bolchevisme et où, dans la mesure où ils le
combattaient aussi, ils tuèrent dans son principe, une révolution
dont il fut très vite admis qu’elle ne pouvait pas produire autre
chose. Il n’y avait plus de choix et pas d’issue : bientôt il n’y eut
plus de combat du tout.
« Mais il y eut la guerre..
« Ici, voici comment se présentèrent les choses : exproprié et
chassé du Caucase par le bolchevisme, le magnat du pétrole Deter-
ding entreprit de dresser, avec l’aide de tous les pétroliers anglo-
saxons, un barrage contre lui en Allemagne, voire une offensive
pour rentrer en possession de ce qu’il considérait comme ses biens.
Et les hommes de gauche du monde entier se trouvèrent de nou­
veau coincés dans un impossible choix : combattre le bolchevisme,
c’était voler au secours du capitalisme, et combattre Deterding,
c’était voler au secours du bolchevisme.
Après avoir longtemps essayé de se battre alternativement ou
simultanément contre l’un et l’autre, ils ne firent plus rien ou
presque.

(1) La Voie de la Paix, oc obr 1960.


376 LECTURES FRANÇAISES

« On sait la suite : les intérêts de Deterding (2) étant les leurs,


les magnats anglo-saxons aidèrent Hitler à se hisser au Pouvoir
pour faire pièce au bolchevisme, après quoi comme le régime de
Hitler menaçait lui aussi leurs intérêts, ils s’allièrent au bolche­
visme pour l’écraser. Ce dernier épisode fut d’ailleurs marqué par
un incident dont l’homme de gauche paiera longtemps encore le
caractère tragique : pris au dépourvu et affolé par des événements
dont il n’avait pas prévu le cours, il accepta la guerre contre
laquelle il s’était toujours prononcé par principe et dont ses lea­
ders furent les plus chauds zélateurs — et souvent jusqu’à l’hys­
térie — tandis que ceux de la droite, en France, du moins, ' se
déclaraient très réservés sur ce moyen quand ils n’y étaient pas
des plus hostiles.
« La gauche américaine a revécu ce drame en 1950, au moment
de la guerre de Corée, lorsqu’il lui fallut choisir entre le candidat
démocrate (de gauche) qui eût soutenu Mac Arthur et précipité le
monde dons la guerre, et le candidat républicain (de droite) qui
était hostile au New Deal mais se déclarait pacifiste. Le candidat
républicain l’emporta et, quelques semaines après, la paix du
monde ne dépendait plus que du malade Foster Dulles... Ce qui
revenait au même !
« La gauche mondiale n’est pas plus favorisée aujourd’hui, qui
ne semble plus avoir d’autre choix que de se prononcer contre le
colonialisme et voler au secours du capitalisme ou contre le bol­
chevisme envahissant et voler au secours du colonialisme. »
Il n’ s pas jusqu’à la moindr qu s ion d salair à propos d
laqu ll l’homm d gauch n s r rouv dans l cas soi d fair
l j u du capi alism , soi d fair c lui du bolch vism .
L’impass s par ou .
Il s facil d dir qu ous l s problèm s n s pos n n
c s rm s à l’homm d gauch qu d puis l’ n ré du bolch ­
vism sur la scèn du mond . C’ s vrai, mais il fau ajou r qu ,
con r l bolch vism , l’homm d gauch n’a pas pu dr ss r un
barrag qu’il fau r por r ou s l s r sponsabili és sur lui. E
qu c’ s la raison d son impuissanc .
Qu l’homm d droi non plus n’ai pas su dr ss r c barrag ,
l s é ap s d la « décolonisa ion », l’Egyp , l Congo, l Moy n-
Ori n , c., jusqu’à l’affair d Cuba n l prouv n qu rop.
Mais l s mps n son pas à c qu pour l’homm d gauch
l’impuissanc d l’homm d droi soi un consola ion vic
v rsa : l’ nj u s rop grand.
Au fai , n r l’homm d droi - hès l’homm d gauch -
an i hès , qu l dial c ici n rouv ra un au r syn hès qu l
chaos social ?
C’ s la qu s ion d s qu s ions.
Jean-Pierre BERMONT.
(2) N.D.L.R. — En c qui conc rn l s li ns d s par is av c la Hau Financ , no r
collabora ur n’ignor pas l s gri fs d la Gauch con r la Droi . L’his oir d s
par is poli iqu s d droi — au mps où il y avai d puissan s par is na ionaux,
c’ s -à-dir avan la gu rr — révèl main s accords n r la Droi l grand capi al.
Il y a é é fai allusion, çà là. La gauch n’ s pas, non plus, x mp d r proch s.
VHumanité n fu - ll pas fondé av c l’arg n d qu lqu s banqui rs, L'Express
n comp - -il pas, parmi s s gros ac ionnair s, l rus mé allurgiqu financi r
Schn id r ? Si l’on voulai rai r à fond c qu s ion, il faudrai ou un livr .
Il s ra p u -ê r écri un jour... No ons d’aill urs qu H nry Cos on a donné d’u il s
précisions sur l’influ nc d s financi rs dans la pr ss la poli iqu (cf. Les Financiers
qui mènent le monde, La Haute Banque et les Trusts Le retour des .« 200 Familles »).
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 377

Union des Forces démocratiques.

L’U.F.D. s né d la « poussé fascis » du 13 mai. L s répu­


blicains l s socialis s d gauch , ffrayés par l grand sabr —
c lui d D Gaull qu d’au r s, moins libéraux, pouvai n un jour
mani r à sa plac — décidèr n d s group r au our d la vi ill
Ligue des Droits de l’Homme don l présid n , Dani l May r,
v nai d lanc r un app l à l’union l 18 juill 1958. L s pr mièr s
adhésions fur n c ll s d Pi rr M ndès-Franc d s s amis,
d’Edouard D pr ux d Rob r V rdi r, suivis d la minori é
S.F.I.O. qui d vai rompr p u après av c l ur par i, d François
Mi rrand d la majori é d 1’U.D.S.R., d Mauric Lacroix
d s mili an s d la Jeune République, d’univ rsi air s comm
Francis P rrin, l doy n Châ l , J an Hyppoli , Laur n
Schwar z — cousin g rmain d Mich l D bré l’un d s signa­
air s d l’app l à l’insoumission, — Mauric M rl au-Pon y,
Alfr d Kas l r, l s l ad rs syndicaux Pi rr L brun For s i r,
du parl m n air progr ssis Pi rr Dr yfus-Schmid . La plupar
d s adhér n s d 1 ’U.F.D. é ai n d s an igaullis s incondi ionn ls
ayan par icipé au défilé du 25 mai « d la Na ion à la Répu­
bliqu ».
Dans l ur manif s , l s fonda urs déclarai n qu’ils s’asso­
ciai n « pour mettre un terme au fractionnement néfaste des
forces démocratiques ».
. « Ensemble, déclarai n -ils, nous construirons une France démo­
cratique, rénovée, fidèle à sa- mission dans le monde, une France
aimée et respectée au dedans et au dehors. Telle est notre concep­
tion du patriotisme.
« ... Nous constituons l’Union des Forces Démocratiques d’abord
pour lutter contre toutes les formes du fascisme que l’on veut nous
imposer par la violence et par la ruse.
« ... Lutter contre le fascisme, c’est lutter pour la paix en Algérie
et pour l’établissement de nouveaux liens avec les territoires d’Ou-
tremer.
« ... L’avenir exige une gauche authentique, unie, rénovée. Pour
la forger ensemble, nous faisons appel aux jeunes, aux enseignants,
aux syndicalistes, aux travailleurs, à tous les démocrates, à tous
les patriotes déterminés à reconstruire la France dans le respect
de ses plus belles traditions. Contre les prétentions insolentes de
la force et de la violence, la France assurera une fois de plus
le triomphe de la raison et du progrès. »
Au bur au provisoir , aussi ô cons i ué, on r marquai : l
doy n Châ l , M rl au-Pon y, D pr ux, Hyppoli , Kas l r,
Lacroix, Gill s Mar in , M ndès-Franc , Mi rrand, Francis
P rrin, Schwar z, V rdi r, auxqu ls é ai n adjoin s, pour assur r
l s cré aria , Rog r Châ lain, B r rand Schn id r, André S ura
Mm François Séïigmann.
L’U.F.D. n’ u pas à a ndr long mps pour éprouv r sa forc ,
comp r s s mili an s, jaug r son crédi . Ell l fi à l’occasion d
rois épr uv s él c oral s.
Ell ouvri la campagn él c oral d nov mbr 1958 n adr s­
san à div rs s p rsonnali és à d nombr ux mili an s républi­
cains démocra s la l r suivan :
Afin d’éviter une dispersion des efforts, les signataires de cette
lettre appartenant à divers partis (Jeune République, Union de la
Gauche Socialiste, Parti Socialiste Autonome, Parti Radical, Union
Démocratique et Socialiste de la Résistance) ainsi que des person­
378 LECTURES FRANÇAISES

nalités n'appartenant à aucun parti, et qui composent le Bureau


National de l'UNION DES BOUGES DEMOCRATIQUES ont décidé
de ne soutenir qu’un candidat par circonscription. Ils ouvrent une
souscription à travers toute la France.
« Cette souscription a une importance essentielle, car la nouvelle
loi électorale oblige le candidat à assumer par avance tous les
frais de la campagne. Cela représente au. moins 400.000 frs par
candidat, c’est-à-dire que seules des organisations pourvues de
puissants moyens financiers, ou des individus fortunés peuvent
affronter la campagne.
« L’UNION DES FORCES DEMOCRATIQUES s’adresse à chacun
des lecteurs de ce journal et lui demande de l’aider financièrement
pour présenter ses candidats et pour faire connaître son pro­
gramme.
« Vous savez comme nous que la Liberté n’est pas un cadeau,
mais qu’elle impose à ceux qui la défendent des sacrifices perma­
nents.
« Nous sommes prêts à affronter la bataille électorale. A vous
de nous aider. »
LE BUREAU NATIONAL DE L’U.D.F.
Adresser votre contribution à: M. Pierre MUGNIER, C.C.P. 51.8072
UNION DES FORCES DEMOCRATIQUES, 8, rue Renner, PARIS 9°
P u après, l’U.F.D. faisai connaî r l s noms d s candida s
qu’ ll pa ronai aux él c ions législa iv s, n ou qua r -ving -’
n uf p rsonnali és appar nan à la frac ion m ndésis du Parti
Radical, au P.S.A., à 1 ’U.G.S., au Progr ssism , à 1 ’U.D.S.R. Au
l nd main d la consul a ion, Le Journal du Parlement (4.12.1958)
cons a ai qu c s 89 candida s n’avai n ob nu qu 153.840 voix
sur 4.084.537 suffrag s xprimés dans l s circonscrip ions où ils
s prés n ai n , soi n moy nn 3,8 p. 100 par candida .
Aux él c ions présid n i ll s, l’U.F.D. prés n a l doy n Châ l
con r l général D Gaull . C « personnage à proprement parler
sans parti », s lon Ja Tribune du Peuple (27.12.1958), s rvi d
s pour dé rmin r la forc d l’opposi ion d gauch à la p r­
sonn à la poli iqu du général D Gaull . Il ob in 9 p. 100
d s voix. « Les maires et conseillers municipaux U.G.S., P.S.A. et
mendésistes ne dépassaient pas quelques centaines. La plus grande
partie des suffrages recueillis par M. Châtelet viennent de S.F.I.O.
ou de radicaux classiques et peut-être parfois de M.R.P. » (1).
9 p. 100 d’opposan s d gauch , c’é ai p u. Il s vrai qu’il fau
ajou r l pourc n ag r cu illi par l candida du par i commu­
nis ...
La roisièm épr uv , l s él c ions municipal s, fur n plus
profi abl s à l’U.F.D. Son bur au na ional s réjoui « qu’à l’occa­
sion des élections municipales, des premiers efforts d’organisation
et de regroupement d’une gauche renouvelée aient permis de ces­
ser de nombreux barrages contre l’U.N.R. ses alliés et ses com­
plices ». Il s félici a du nombr d voix ob nu s par l’U.F.D.
dans différ n s commun s, no amm n à Sain -Bri uc, Toulous ,
Carcassonn , Narbonn , So vill , Rou n, Châ au-Chinon, Rocroy,
Alfor vill , Alès, Evr ux, An ony, Sc aux, B lfor , Sain -Gra i n,
Louvi rs. Dans la S in c p ndan , l’U.F.D. n’avai qu’un s ul
élu, Claud Bourd , dir c ur d France-Observateur. Mais dans

(1) Tribune du Peuple, 27-12-1958.


LA GAUCHE ET v ’EXTRÉME-GAUCHE 379
la grand banli u n provinc , d nombr ux candida s U.F.D.
é ai n élus au s cond our, soi sur d s lis s commun s av c l
P.C., soi sur d s lis s néo-fron populair (S.F.I.O.-P.C.-U.F.D.)
Au cours d sa réunion du 1 r déc mbr 1958, l Bur au Na ional
d l’U.F.D. « ncaissan » son éch c aux él c ions, cons a a « que
les événements avaient — malheureusement ! — confirmé les pré­
visions qu’il avait faites sur l’évolution du régime issu du 13 mai ».
Un commission d’é ud fu nommé pour r ch rch r l s moy ns
d poursuivr , av c plus d chanc d succès, « la lutte qui a
pour but la restauration et le renouvellement de la démocratie ».
Ou r qu lqu s-uns d s dirig an s d l'U.F.D., n fir n par i :
Pi rr Navili , Paul Vign aux, Alb r D raz, Alfr d Sauvy, G org s
Boris, Léon Hovnanian, J.-J. Grub r, Or s Ros nf ld P. Anxion-
naz.
L s div rg nc s qui séparai n la plupar d s m mbr s d la
commission n p rmir n pas aux dirig an s d l'U.F.D. d pré­
cis r, comm ils l’aurai n voulu, l s bu s d l'Union. Ils s bor­
nèr n à é ablir un « charte d’association » où l’U.F.D. confirmai
son opposi ion sys éma iqu à la V Républiqu :
« Opposés au régime qui a été établi dans ce pays (la France),
à la suite du coup de force du 13 mai 1958, les signataires de ce
pacte s’engagent :
« — à lutter pour l’établissement d’une démocratie nouvelle qui
garantisse l’exercice de toutes les libertés essentielles ;
« —-à faire triompher une politique économique fondée sur une
planification démocratique ;
« —-à appuyer les efforts entrepris par les organisations syn­
dicales ouvrières pour l’information des travailleurs ;
« — à combattre pour obtenir la création d’un service public
du logement ;
« — à défendre le principe du droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes ;
« — à lutter en vue du rétablissement de la paix en Algérie
par l’ouverture de négociations directes, franches et loyales avec
les nationalistes F.L.N. ;
« — à faire campagne pour un désarmement général !
« — à tout mettre en œuvre pour que cesse la séparation du
monde en deux blocs et pour que les forces européennes de gauche
harmonisent leur action en vue d’une construction opposant à la
politique des cartels un programme de démocratie, de progrès et
de paix » (3).
L pac signé par l s group m n s adhér n s ngag chacun
d’ ux à « agir en commun en vue de la réalisation des objectifs
proposés » à « déléguer à cette fin les compétences et les pou­
voirs nécessaires au Comité Exécutif de l’U.F.D. » (4).
L’organisa ion na ional d l’Union compr nd :
— l Comité National, composé d s r prés n an s (5 au maxi­
mum) d chaqu organisa ion adhér n , ainsi qu d s p rsonna­
li és n’appar nan à aucun forma ion poli iqu qui on par i­
cipé à la créa ion d l’U.F.D. ;
— l Bureau National, composé d quinz m mbr s désignés
par l Comi é Na ional ; l s organisa ions fonda ric s y son au o­
ma iqu m n r prés n é s ;

(2) France-Observateur, 4-12-1958.


(3) Bull in in éri ur (ronéo ypé), 12-3-1959.
(4) Ibid.
380 LECTURES FRANÇAISES

-— l Secrétariat compr nan un s cré air , rois adjoin s un


résori r, qui s chargé d’appliqu r l s dir c iv s du Comi é
du Bur au Na ional.
L s comi és dépar m n aux locaux compr nn n pour moi ié,
d s r prés n an s d s organisa ions associé s, pour moi ié d s p r­
sonn s élu s au cours d’un ass mblé général d s adhér n s d
l’U.F.D. Son considérés Comm adhér n s, l s m mbr s d s orga­
nisa ions associé s, ainsi qu l s p rsonn s n’appar nan pas aux
di s organisa ions, mais ayan donné p rsonn ll m n l ur adhé­
sion à l’U.F.D. C s d ux ca égori s d’adhér n s on l s mêm s
droi s.
L’U.F.D. s donc un car l d « la gauch rénové ». C r ains
d s s dirig an s avai n rêvé d’ n fair un par i, mais la créa ion
du Par i Socialis Unifié n p rm ra sans dou pas la réalisa­
ion d c proj . L s conv rsa ions qu M ndès-Franc u , l’an
d rni r, av c Pi ro N nni B van, mon r n c p ndan qu
l'Union n’ s pas isolé qu’ ll s for bi n vu d la 11° In r­
na ional Socialis .
L group m n n possèd pas d’organ propr n d hors d’un
bull in inféri ur ronéo ypé d s iné aux cadr s aux s c ions.
Mais il s sou nu par L’Express, France-Observateur, Tribune
Socialiste un c r ain nombr d journaux radicaux, socialis s
progr ssis s d provinc (5), don l irag o al dépass c r­
ain m n l d mi-million d’ x mplair s.
G. M.-D.
Parti Socialiste S.F.I.O.

C’ s du Congrès In rna ional d’Ams rdam (14/20 aoû 1904)


du Congrès Na ional d Paris (Sall du Glob , 23/25 avril 1905)
qu son sor i s l’unifica ion d s group m n s socialis s n Franc
la créa ion du Parti Socialiste, S c ion Français d l’in rna­
ional Ouvrièr (S.F.I.O.).
En véri é, d puis l’Affair Dr yfus, l’idé é ai dans l’air, d
nombr us s n a iv s s’éch lonnan sur l s anné s 1897-1903,
avai n é é fai s qui, ou s, avai n échoué s : allémanis s,
gu sdis s, jaurèsis s, possibili és, c., é an chaqu fois r s és
sur l ur posi ions dans d s organisa ions qui s’app lai n r sp c­
iv m n : Parti Socialiste Ouvrier Révolutionnaire, Parti Socialiste
Révolutionnaire, Parti Socialiste Français, Parti Socialiste de
France ou, ou simpl m n , Fédération Départementale (ou régio­
nal ) Autonome.
Au Congrès In rna ional d’Ams rdam, un mo ion visan plus
par iculièr m n la si ua ion d s socialis s n Franc fu pro­
posé par B b l, Kaus sky, Enrico F rri, Adl r Vand rv ld ,
qui disai : « ... Il ne doit y avoir qu’un Parti Socialiste comme
il n’y a qu’un prolétariat » qui ngag ai « tous les militants,
fractions ou organisations qui se réclament du Socialisme, à tra­
vailler de toutes leurs forces à la réalisation de l’unité socialiste
sur la base des principes établis par les Congrès internationaux ».

(5) L’U.F.D. rouva d s appuis au s in d YAssociation de la Presse Démocratique


d YAgence Coopérative d’information, auxqu ll s son liés plusi urs grands journaux
radicaux socialis s (Tribune de Saint-Etienne, Bourgogne Républicaine ou Les
Dépêches, Haut-Marnais, c...) don plusi urs sou i nn n c p ndan l gouv rn m n
D Gaull -D bré.
LA GAU CHU ET L’EXTRÊME-GAUCHE ' 381
En c mps-là, ous l s socialis s é ai n résolum n in rna­
ionalis s, pacifis s an i-mili aris s. En r la Franc l’All ­
magn , l orchon brûlai , m naçan déjà d m r l f u au
mond .
Gu sd Jaurès s s rrèr n la main. La mo ion fu vo é à
l’unanimi é, l 27 nov mbr 1904 un commission d’unifica ion
fu nomm é qui compr nai d s r prés n an s d s div rs s n­
danc s : All man , B rnard, A. H rvé, Lavaud, c... (pour l
Parti Socialiste Révolutionnaire) ; Brack , Ch radam , Cons ans,
Dubr uilh, Hub r Lagard ll , c. (pour l Parti Socialiste de
France) ; A. Briand, J. Jaurès, Longu , Orry, d Pr ss nsé, R -
naud l, c. (pour l Parti Socialiste Français) ; Brun ièr , d
Br agn , Cad na , d s Bouch s-du-Rhôn , D camps, d la Somm ,
D smons, du Nord, F rr ro, du Var, Gus av H rvé, d l’Yonn ,
Willm, d l’Héraul , c... (pour l s Fédéra ions au onom s).
L s 23, 24 25 avril suivan s, à la sall du Glob , l «Congrès
d’Unifica ion d s Forc s Socialis s Français s » adop a à l’una­
nimi é l règl m n du nouv au par i don l’ar icl 1 r disai :
« Le Parti socialiste est fondé sur les principes suivants : En­
tente et action internationale des travailleurs ; organisation poli­
tique et économique du prolétariat en parti de classe pour la
conquête du pouvoir et la socialisation des moyens de production
et d’échange, c’est-à-dire la transformation de la société capita­
liste en une société collectiviste ou communiste ».
C’é ai l riomph du marxism , promu au rang d socialism
sci n ifiqu , sur l socialism français inspiré par Sain -Simon,
Proudhon, Cab , Louis Blanc, désormais r légués au rang d
socialis s u opiqu s (1).
De l’unité socialiste à la guerre de 1914-18
Au congrès d Chàlon (29 oc obr 1905), l Parti Socialiste
annonçai 34.688 adhér n s, 41 journaux, don d ux quo idi ns,
(.L’Humanité, à Paris, Le Droit du Peuple, à Gr nobl ), 3 bi­
h bdomadair s (L Socialiste du Centre, à Limog s, Le Socialiste
de l’Ouest, à Nior , Le Travailleur, à Lill ), 36 h bdomadair s.
Aux él c ions d s 6 20 mai 1906, il réuni au pr mi r our
877.999 voix u 51 élus. Au congrès d Limog s (lor-4 nov m­
br 1906), il annonçai 43.462 adhér n s don 8.300 pour l Nord
6.987 pour la S in . Au congrès d Nîm s (6-9 févri r 1910),
un nouv ll augm n a ion s nsibl du nombr d s adhér n s fu
cons a é : 53.928 , aux él c ions qui suivir n (24 avril 1910),
il r cu illi 1.106.047 voix, c qui lui vau 76 élus.
A la v ill d la gu rr , au congrès d’Ami ns (25-28 janvi r
1914), on dénombrai 72.765 adhér n s ; aux él c ions qui sui­
vir n (26 avr 11-10 mai 1914) nouv ll augm n a ion d s suffrag s
d s élus : 1.398.000 voix 103 dépu és. L Parti Socialiste
possédai alors qua r quo idi ns : L’Humanité, à Paris (1), Le
Droit du Peuple, à Gr nobl , Le Populaire du Centre, à Limog s,
Le Midi Socialiste, à Toulous ; rois r vu s : La Revue Socialiste,
dirigé par Alb r Thomas, Le Socialisme, dirigé par Jul s Gu sd ,
Le Mouvement Socialiste, dirigé par Hub r Lagard ll ; un
soixan ain d’h bdomadair s don un à gros irag : La Guerre
Sociale, d Gus av H rvé.

(1) L’his oîr d L'Humanité figur dans no r é ud sur l Parti Communiste Français.
382 LECTURES FRANÇAISES

Tou c périod fu la périod asc ndan du socialism .


L s homm s qui l r prés n ai n é ai n , c r s, n rés dans
l’uni é socialis ou s l urs div rg nc s r s an affron é s, mais
av c un foi commun dans la néc ssi é d main nir la paix
x éri ur à ou prix pour assur r l progrès social. Ils pro­
f ssai n un socialism à l’in n ion à' p u prés xclusiv d la
class ouvrièr , mais auqu l ils voulai n in ér ss r l s class s
moy nn s, ils ur n la suprêm habil é d n pas ch rch r
à dom s iqu r l syndicalism don la doc rin é ai d v nu la
Char d’Ami ns n 1906, mais au con rair , d s’appuy r sur
lui. Par-d ssus ou , ils é ai n d s homm s cul ivés : on n s
souvi n pas sans nos algi d s con rov rs s n r Francis d
Pr ss nsé, Jaurès (2) ou S mba . Alb r d Mun, ou n r Gu sd
Jaurès. Sans dou y u -il parmi ux d s homm s poli iqu s
qui voulur n fair carrièr dans la Républiqu bourg ois (Mill -
rand, Briand, Vivian!, c...) ou d s homm s xc ssifs (comm
Gus av H rvé), mais an é ai for l ur volon é d sauv r la
paix in rna ional nraciné ch z ux l ur in rna ionalism
qu l’uni é socialis n souffri jamais ni d s xcès d s uns,
ni d « lâchag » d s au r s. Av c l r cul du mps, on s s n
por é à jug r av c un c r ain indulg nc l s p r urba ions qu
l ur poli iqu appor a dans la vi social français (grèv géné­
ral d s ch mino s n 1910, grèv s par i ll s un p u par ou )
l sang qu parfois ll fi coul r (l s 1er mai sanglan s, l s solda s
du 17"). Quan à l ur volon é d paix, don Jaurès fu la vic im ,
il r s sur ou d’ ll qu’ ll r posai sur un grand illusion :
un volon é parallèl ch z l s sociaux-démocra s all mands.
La gu rr r ndu possibl par l’ass n im n d c s d rni rs à
la poli iqu du Kais r — don l’un d’ ux s’é ai écrié : « je pars
défendre la liberté du monde » — Jul s Gu sd , Marc l S mba ,
Alb r Thomas, n rèr n au Gouv rn m n . L gros d s roup s
suivi , mais l’uni é socialis n résis a pas à l’épr uv ...

(2) J an Jaurès, don la p nsé s’imposa au Par i Socialis qu’il con ribua à unir
qu’il rallia cons amm n à s s vu s p ndan ou c périod , naqui à Cas r s
l 3 s p mbr 1859. Il fi s s é ud s à Louis l Grand n ra à Normal Supéri ur
n 1878. Il n sor i agrégé d philosophi n 1881. Prof ss ur au Lycé d’Albi
(1881-1883), puis à la Facul é d s L r s d Toulous , il fu élu dépu é pour la
pr mièr fois dans l Tarn n 1885 sur un lis oppor unis . En 1889, l scru in
d’arrondiss m n é an ré abli, il fu ba u par un monarchis , à Cas r s. Il r pri son
pos à la Facul é d Toulous fu r çu Doc ur n Sorbonn sur prés n a ion d d ux
hès s qui fir n s nsa ion à la fois dans l mond d s philosoph s (« D la réali é du
mond s nsibl », hès principal ) dans c lui d la poli iqu (« Pr mièr s bas s du
Socialism all mand ch z Lu h r, Kan , Fich H g l », hès s condair ). Elu à un
él c ion par i ll n 1893, dans la d uxièm circonscrip ion d’Albi, au l nd main d la
grèv d Carmaux, sur un programm socialis , il fu réélu qu lqu s mois après aux
él c ions général s, mais il fu d nouv au ba u n 1898 apr l marquis d Salag s.
Réélu n 1902, il r prés n a comm dépu é socialis , la d uxièm circonscrip ion d’Albi
jusqu’à sa mor . Il a laissé un œuvr impor an dans l domain philosophiqu , his o­
riqu du socialism comm doc rin comm ac iqu . Il avai , hélas 1 plus d
al n ora oir d cul ur qu d’in ui ion d bon s ns (son av ugl m n n 1914
l’a prouvé). S s adv rsair s, n par iculi r Urbain Gohi r, lui on r proché un c r ain
oppor unism poli iqu qu s s discipl s con s n . Il n’ n s pas moins vrai qu c
an i-capi alis fi app l à d s banqui rs pour fond r son journal L’Humanité (révéla ions
d Francis D làisi dans La Guerre Sociale. — Voir no r é ud sur l Par i Communis ).
LA GAUCHE ET L’EXTHÈME-GAUCHE 383

La guerre de 1914-1918
L s 14, 15 16 juill 1914 a li u à Paris l congrès Na ional
du Par i. La qu s ion qui domin l s déba s s c ll d la grèv
général , conçu comm l’ul im moy n d’ mpêch r la gu rr
à laqu ll l s socialis s all mands l s socialis s au richi ns
on oujours r fusés d s ralli r dans l urs assis s in rna ional s.
C qu s ion doi ê r à nouv au posé au congrès qu l’in r­
na ional doi nir n nov mbr à Vi nn . La mo ion vo é à la
quasi-unanimi é sur rappor d Jaurès con r Gu sd Gus av
H rvé di : Entre tous les moyens employés pour prévenir et
empêcher la guerre et pour imposer au gouvernement le rapport
à l’arbitrage, le congrès considère comme particulièrement effi­
cace la grève générale ouvrière simultanément et internationale­
ment organisée dans les pays intéressés, ainsi que l’agitation et
l’action populaires sous les formes les plus actives ».
Hui jours après, nous somm s n pl in nsion diploma iqu :
r mis , l 22 juill , d la no commina oir d l’Au rich à
B lgrad , pr mièr s m sur s d mobilisa ion n Franc , à par ir
du 25 pour répondr aux ncourag m n s publics d l’All magn
à l’Au rich -Hongri , c... L’In rna ional Socialis s’ém u . Un
réunion d son bur au s convoqué à Brux ll s l 29 juill , qui
avanc au 9 aoû l congrès in rna ional l fix à Paris, l s
Au richi ns s’é an récusés par la bouch d Vic or Adl r ,
sou nus par l s All mands r prés n és par Hugo Has , ayan fai
b aucoup d rés rv s à la fois sur l’oppor uni é la possibili é
d la grèv général rès impopulair ch z ux, jusqu dans l urs
propr s par is. Gu sd , Vaillan , S mba Longu qui accompa­
gn n Jaurès à Brux ll s son ca as rophés : s ul Jaurès s mbl
croir à la possibili é d’un grèv général qui pourrai arrê r
la gu rr ; d r our à Paris l l ad r socialis con inu ra son
ac ion, sou nu par s s amis qui n’os n l décourag r, bi n qu
rès sc p iqu s. L 31 juill 1914, il s assassiné par Villain...
L 4 aoû , l l nd main d la déclara ion d gu rr d l’All ­
magn à la Franc , l s Chambr s s réuniss n pour pr ndr ou­
s l s m sur s d gu rr néc ssair s (vo d s crédi s mili air s,
é a d sièg , suppr ssion d s lib r és d pr ss d réunions,
c.), qui son vo é s à l’unanimi é par l s élus du par i, socia­
lis , l blanquis Vaillan n ê (3).
L’Union Sacré , ngloban l Par i socialis r prés n é au
Gouv rn m n , dur sans faill jusqu’ n mai 1915. A c da ,
un au r ndanc qui s r fus à fair por r ou s l s r s­
ponsabili és d la gu rr par l s Empir s C n raux qui r com­
mand au Par i d « prêter une oreille attentive à toute propo­
siton de paix d’où qu’elle vienne » (4), naî à Limog s, av c

(3) D’aoû à oc obr 1914, c d rni r s prodigu mêm , dans la pr ss socialis ,


n ar icl s jugés si viol mm n an i-pacifis s, an i- ols oï ns, mili aris s chauvins,
qu R naud l lui-mêm n s ffrayé l’écar progr ssiv m n d la rédac ion d
L'Humanité. Dans La Guette Sociale, Gus av H rvé, qui va bi n ô fond r La Victoire,
rivalis d’émula ion av c lui. Quan à La Bataille Syndicaliste (C.G.T.), d v nu La
Bataille ou cour , ll s’ s égal m n rallié à l’Union Sacré , s s collabora urs :
Jouhaux, Pi rr Laval, H nry Pré é, Marc l Bid garray, Louis Grandidi r, Charl s
Alb r , Francis D laisi, Vic or Bl d, poursuiv n l ur ac ion d déf ns ouvrièr sous
l sign d la déf ns na ional .
(4) C’ s l’époqu d s rac a ions av c l’Au rich -Hongri , auxqu ll s fur n in im m n
mêlés l princ Six d Bourbon-Parm , b au-frèr d l’Emp r ur Charl s, succ ss ur d
384 LECTURES FRANÇAISES

Parvy, Pr ss man , B oull V'alièr , qui s sou nu par l s


Fédéra ions du Rhôn d l’Isèr , à Paris, par J an Longu .
C ndanc n c ss d progr ss r, épaulé par l s syndica­
lis s oujours dominés par l’influ nc anarchis , quand l urs
mili an s l s plus écou és n son pas, ux-mêm s, d s anarchis s
qu l « carnet B » a r ndus prud n s. L hèm général d c
ndanc s la r pris d s r la ions in rna ional s. Sur l’ini­
ia iv d s Socialis s suiss s, i ali ns, américains d s pays
n u r s d l’Europ du Nord, d s r pris s d con ac s fur n
égal m n n é s, l plus souv n sans résul a . La pr mièr qui
u son impor anc fu la r ncon r à B rn d R naud l J an
Longu av c un social-démocra all mand, l 11 aoû 1915.
Qu lqu s jours après a li u la r ncon r d Zimm rwald où son
r prés n és l s socialis s d’All magn , d Franc , d’I ali , d
Russi , d Pologn , d Bulgari , d Suèd , d Norvèg , d Hol­
land d Suiss . L s r prés n an s français son Bourd ron
M rrhèim, d ux syndicalis s connus pour l urs ndanc s paci­
fis s.
C pris d con ac s suivi par la Confér nc d Ki n hal
(24-29 avril 1916) à laqu ll par icip n rois dépu és français :
Al xandr Blanc (Vauclus ), P. Brizon (Alli r) Raffin-Dug ns
(Isèr ). On y réclam un armis ic immédia . D r our n Franc ,
c s rois dépu és vo n sys éma iqu m n con r l s crédi s mili­
air s.
Au Congrès Na ional du Par i, qui a li u l s 24, 25 26 déc m­
br 1916, la ndanc di Zimm rvvald-Ki n hal a progr ss au
poin qu la poli iqu du group parl m n air socialis , n’ s plus
approuvé qu par 1.595 voix con r 233 1.104 abs n ions, la
par icipa ion minis éri ll n l’é an qu par 1.637 voix con r
1.
372 la non-r pris d s rappor s in rna ionaux qu par 1.537
con r 1.407.
L 7 s p mbr 1917, l minis èr Ribo ayan démissionné, l
gouv rn m n Painl vé qui lui succèd n compr nd aucun socia­
lis .
A Bord aux, un Congrès Na ional a li u du 6 au 10 oc obr
1917 : à l’unanimi é, la r pris d s r la ions in rna ional s au
niv au socialis y s décidé ainsi qu la nu , sans délai, du
Congrès Socialis In rna ional d S ockholm, don l’idé avai
é é lancé au prin mps par l s Socialis s Scandinav s. La déléga­
ion à c Congrès s mêm désigné (s’il avai u li u, Pi rr
Laval d vai n fair par i ). L s 29 30 juill 1918, un Cons il
Na ional consacr l riomph défini d s minori air s, 1596 voix
allan à un mo ion Longu -Lorio 1172 s ul m n à un mo ion
R naud l.
En r mps la Révolu ion russ avai écla é, qui d vai avoir
un influ nc si considérabl dans l’évolu ion ul éri ur du Socia­
lism français (5).

François-Jos ph. L s log s maçonniqu s, qui s réunir n n congrès in rna ional n


1917, fir n échou r l s pourparl rs pour sauv r l s j un s républiqu s qui allai n naî r
du morc ll m n d l’Empir d s Habsbourg qui fur n à l’origin du d rni r confli
(sauf l’Au rich n u ralis la Yougoslavi i is , ils son aujourd’hui d l’au r cô é
du rid au d f r).
(5) C’ s alors qu Pi rr Brizon fonda La Vague, qui inci a l p upl français à
imi r l p upl russ .
LA GAUCHE ET L’EXTRÈME-GAUCHE 385

L’entre-deux-guerres
Au Congrès Na ional d s 29 30 juill 1918, l s minori air s
d vinr n majori air s. A Pi rr Brizon, Al xandr Blanc Raffin-
Dug ns s’é ai n join s, nous l’avons vu, Adri n Pr ss man , J.
Parvy, J an Longu S. Valièr , aussi Mis ral, dépu é-mair d
Gr nobl , F. Morin, dépu é d Tours, Bar hél my May ras, Paul
Pouc , Paul Dormoy, r prés n an s d la S in , Paul Faur ,
fu ur s cré air général, pour n ci r qu l s plus connus. Ludovic-
Oscar Frossard d vin s cré air général Marc l Cachin pri n
main la rédac ion d YHumanité. L s x-majori air s s r grou­
pèr n au our d la France Libre, don l pr mi r numéro avai
paru l 2 juill 1918. Av c Compèr -Mor l, dépu é du Gard, Hau -
Commissair à l’Agricul ur , Ar hur Rozi r, dépu é d Paris,
Adri n V b r, dépu é d la S in , ous rois dir c urs, on r rou­
vai à sa rédac ion d s homm s comm J an L bas, dépu é du
Nord, fu ur minis r du Travail d s P.T.T., André L b y, dépu é
d S in - -Ois , fu ur s cré air du Grand Collèg d s Ri s du
Grand Ori n (6), Frédéric Brun , dépu é du XVII qui fu prési­
d n du Cons il général d la S in , sous-s cré air d’E a dans
un cabin S g, Lauch , ouvri r mécanici n d v nu dépu é du
XI , Ar hur L vass ur, fu ur Hau -Commissair au Log m n ,
Rognon, dépu é du Rhôn , Hub r -Roug r, dépu é-mair d Nîm s,
vign ron pé illan d’ spri — l plus souv n x rcé aux dép ns
d s s collègu s parl m n air s -—- Aris id Job r , dépu é d
l’Yonn , anci n h rvéis , non-conformis impéni n , G org s
R nard, du Collèg d Franc , Hub r Bourgin, J an Ajalb r , l s
d ux Rosny un journalis i ali n, don on n ndi b aucoup
parl r par la sui , B ni o Mussolini.
C’ s à Paris, n avril 1919, qu’ û li u l Congrès suivan . Un
p u par ou s’é ai n cons i ués d s Comités pour la IIP Interna­
tionale. (La III avai é é fondé au l nd main d la Révolu ion
russ , n raison d la failli d la II d van la gu rr ). A c
Congrès d’avril 1919, la qu s ion d l’adhésion du par i français
à c III In rna ional s rouvai posé par l s circons anc s :
l par i i ali n avai qui é l II n mars, l par i suiss annonçai
son dépar pour aoû , au Congrès d L ipzig, la plus grand par i
d s sociaux-démocra s all mands (Kau zky, B rns in, c...)
é ai n ux aussi par is n claquan l s por s...
L Congrès vo a l x suivan , manda an l prochain congrès
in rna ional pour :
— Procéder dans l’internationale, aux épurations nécessaires ;
— remettre en pleine vigueur les principes de lutte de classe
et d’opposition irréductible aux partis de gouvernement bour­
geois ;
— orienter nettement et immédiatement l’internationale vers la
révolution sociale à l’exemple de la Russie, de la Hongrie et de
l’Allemagne ;
« C’est pour faire triompher celte politique que le Parti socia­
liste maintient, pour le moment, son adhésion à l’internationale.
En attendant, il affirme sa volonté de maintenir, autant que les
circonstances matérielles le permettent, des relations fraternelles
avec l’organisation de Moscou, etc... »

(6) Il avai par icipé au Congrès In rna ional Maçonniqu d 1917 r j é av c


horr ur l’idé d’un paix séparé av c la monarchi ca holiqu danubi nn .
25
386 LECTURES FRANÇAISES

A un au r Congrès, qui û li u la mêm anné , (11-14 s p­


mbr , ru d la Grang -aux-B ll s) on décida, sur l’ini ia iv d
Brack , d r fus r ou s allianc s av c l s par is démocra iqu s
bourg ois aux él c ions législa iv s qui allai n avoir li u. L r s
du Congrès fu consacré à d s règl m n s d comp s n r par i­
sans adv rsair s d la mo ion d’avril, qui s’ xclur n mu u ll ­
m n (7).
C’ s au Congrès d S rasbourg (févri r 1920) qu fu décidé l
r rai d la 11° In rna ional : sur proposi ion d la Fédéra ion
du Nord par 4.330 manda s con r 337. Mais par 3.000 manda s
con r 1.600, l’adhésion à la III In rna ional fu écar é ; on
convin qu’un déléga ion s rai nvoyé , au préalabl , à Moscou,
av c mission : 1°) d’ n r r n rappor s av c l par i bolch vick
russ av c l s organism s qualifiés d la III In rna ional pour
nvisag r l s moy ns d’abou ir au ré abliss m n d l’uni é socia­
lis ; 2°) d r cu illir l s r ns ign m n s l s informa ions l s
plus précis s sur la si ua ion prés n d la Russi , son orgâni
sa ion poli iqu , économiqu social .
Par i pour Moscou n juin, la déléga ion n rappor a l s 21
condi ions qui fur n l c n r d s discussions du Congrès d
Tours (20-24 déc mbr 1920). En r juin déc mbr , Cachin
Frossard avai n fai dans l s fédéra ions un propagand mé ho­
diqu n fav ur d l’acc p a ion d s di s condi ions d l’adhé­
sion, qui fu décidé par 3.208 manda s con r 1.122. L résul a
é an acquis, la scission n r l s d ux ndanc s n fu ff c iv
qu’à la sui d’un élégramm d Zinovi v qui annonçai l’ xclu­
sion d s c n ris s (Longu -Paul Faur ) d s droi i rs. C
décision d Moscou fu âpr m n discu é ; d ux mo ions s’oppo­
sèr n : un d Dani l R noul , qui l’approuvai sans rés rv s ;
un d Mis ral qui la r j ai . La mo ion R noul l’ mpor a sur la
mo ion Mis ral par 3.247 manda s con r 1.398 172 abs n ions
ou abs nc s.
A la sui d c vo , l Par i s scinda n rois frac ions qui
d vinr n ll s-mêm s d s par is : d’un cô é, l s majori air s d
Tours qui formèr n l Parti Communiste (S.F.I.C.) ; d’un au r ,
l s c n ris s, qui cons rvèr n l’anci nn app lla ion d Parti
Socialiste (S.F.I.O.) ; d’un roisièm cô é, l s droi i rs qui cons i­
uèr n l Parti Socialiste Français (pour c Par i, voir no r é ud
sur l Parti Républicain Socialiste').
L s pr mi rs gardèr n L’Humanité l’appar il du par i. L s
s conds gardèr n la majori é du group parl m n air socialis
fir n du Ponulaire l’organ d l ur par i. Léon Blum pri la
dir c ion poli iqu du journal ; Compèr -Mor l, l’adminis ra
ion ; Paul Faur , la rédac ion n ch f, Salomon Grumbach,
André Pi rr , Léon Osmin Louis Lévy fur n chargés d s prin
cipalcs rubriqu s.
Paul Faur , Longu , Léon Blum, Brack , R naud l, Compèr -
Mor l l urs amis s’a achèr n à la r cons ruc ion d la S.F.I.O.

(7) La qu r ll avai écla é à propos du vo , n juill , d s crédi s mili air s par


onz dépu és socialis s. L 22 juill , la Fédéra ion d la S in avai d mandé l’ xclusion
d N c oux, D j an Rozicr. N c oux. démissionna l 25 aoû , l s au r s, auxqu ls
s’é ai n join s Audrio , L vass ur, Lauch , Brun , Navarr W b r, démissionnèr n
l 13 oc obr . L 29, s joignir n à ux : J an Var nn , D sland s (anci n Présid n du
Cons il Général d la S in ), Gr ni r, Gas on Lévy, c... qui s prés n èr n à la
dépu a ion sur d s lis s div rs s, fur n pour lu plupar élus xclus du Par i par
l Congrès d S rasbourg (25-29 févri r 1920). Dans la sui , on l s r rouv ra, ous
ou à p u près, à la S.F.I.O. après la scission d Tours.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 387
n s’appuyan sur l s Fédéra ions du Nord, du Pas-d -Calais du
C n r d la Franc qui l s avai n suivis. L urs ffor s n com­
m ncèr n à por r l urs frui s qu’à par ir du Congrès du P.C. à
Mars ill (15-Î9 oc obr 1922) où l’applica ion d s 21 condi ions
d Moscou — n par iculi r c ll s qui visai à l’appar nanc à la
Franc-Maçonn ri — n raînèr n d nombr us s xclusons. Para­
dan , V rf uil, Bloch, Pouc , qu lqu s au r s, fondèr n l'Union
Fédérative Socialiste ; L.-O. Frossard, G org s Pioch, Vic or Méric,
H nry Torrès (8), F rdinand Faur , E. Lafon fondèr n un Parti
communiste, unitaire, don l journal fu L’Unité. En 1923, l s d ux
organisa ions fusionnèr n au cours d’un Congrès commun, nu
à Boulogn prir n l nom d'Union Socialiste-Communste, (9)
don , à par ir d 1924, la plupar d s m mbr s r joignir n la
S.F.I.O. — « la vi ill maison », comm on avai accou um d
dir d puis un c r ain mps.
En 1925, au Congrès d Gr nobl (8-12 févri r), la S.F.I.O. s’é ai
r mplumé ; ll comp ai 73.000 m mbr s, 104 dépu és (élus sur
l s lis s du « Car l d s Gauch s », l 11 mai 1924) 6 séna­
urs (10).
Au Congrès Na ional d Nancy (9-12 juin 1929), on nr gis rai
1.719.115 voix socialis s r cu illi s aux él c ions d’avril 1928 av c
97 élus au . scru in uninaminal à d ux ours, 17 séna urs. On
comp ai n ou r 78.000 adhér n s. La si ua ion él c oral é ai
r d v nu c qu’ ll é ai avan la scission ; ll s’é ai mêm
un p u amélioré .
L’asc nsion s poursuivi , au Congrès d Paris (14-17 juill
1933) c’ s 1.975.593 voix qui fur n nr gis ré s pour l s él c ions
précéd n s d s lor 8 mai 1932, à l’issu d squ ll s 129 dépu és
n rèr n à la Chambr . L Par i comp ai alors 137.749 adhé­
r ns disposai d 83 h bdomadair s d 6 quo idi ns (11), un
douzain d’au r publica ions é an n ou r dirigé s par d s m m­
br s du par (parmi c s d rnièr s : La Tribune du Centre, ri-
h bdomadair , La Montagne, d Cl rmon -F rrand, quo idi nn ).
C’ s c anné -là qu naqui l néo-socialism qui abou i , n

(8) L grand arocal — qui d vai ê r par la sui dépu é radical, rédac ur à
Gringoire, séna ur gaullis — fu , jusqu’ n 1922, l’un d s plus b aux fl urons d la
rédac ion d L’Humanité. Sa pr mièr f mm fu la d rnièr épous d Léon Blum
(sa s cond é an c ll du général Massu). Au Congrès d Tours, il avai é é l’un d s
plus chal ur ux approba urs du élégramm d Z’novî v l’un d s plus fougu ux
par isans d l’adhésion à la IIP In rna ional .
(9) L'Union socialiste-communiste fu fondé n avril 1923. Ell s proposai r fair
l'uni é poli iqu d la class ouvrièr , brisé au congrès d Tours. Organisé sur l
modèl d là S.F.I.O., av c laqu ll ll avai sc llé un n n à Sain -Ou n l 23
déc mbr 1923, ll é ai dirigé par un Comi é C n ral composé d : Auray, Oscar
Bloch, Mm Bouch r, Gérard, L.-O. Frossard, Vic or Méric. H. Torrès, Morizc , Charl s
Lussy, Rainvoir , Lissac (Jura), G org s Pioch, Marsais, H nri S lli r, Raoul V rf uil,
Al xandr Bach l , Paul Louis, E. Lafon , Planchon, Trémouillc, Naudin, D g z, Guyon,
Junk r. c... L’organ offici l du par i é ai L’Egalité, h bdomadair , qu doublai n
l s « Cahi rs Jaurési ns », don l pr mi r, signé : L.-O. Frossard, é ai consacré à « la
décomposi ion du communism ».
(10) Aux él c ions du 16 nov mbr 1919, qui avai n u li u à un scru in d lis
mi igé d propor ionn ll , l s d rnièr s avan la scission, il avai ob nu 1.691.216 voix
66 sièg s répar is dans 29 dépar m n s.
(11) Le Populaire, Le Midi socialiste (Toulous ), La Presse libre (S rasbourg),
Le Républicain (Mulhous ), Tunis Socialiste (Tunisi ), Le Populaire du Centre (Limog s),
auxqu ls s’ajou a n 1936 La Bourgogne Républicaine (fondé par J an Bouhcy, l
s ul dépu é socialis qui osa vo r con r Munich n 1938, Léon Blum lui-mêm s’é an
abri é d rrièr la célèbr formul du « lâch soulag m n », pour approuv r).
388 LECTURES FRANÇAISES

1933, au dépar sp c aculair d’Adri n Marqu !, Eugèn Fro , Mar­


c l Déa , Bar hélémy Mon agnon, Paul P rrin, c...
L’anné suivan (27-7-1934), un pac d’uni é d’ac ion uni la
S.F.I.O. au Par i Communis (voir no r é ud sur l P.C.F.).
C’é ai l prélud à un forma ion b aucoup plus vas , l Rassem­
blement populaire, qui ngloba pra iqu m n ou la gauch fran­
çais .
L 14 juill .1935, l’ n n fu sc llé au cours d’un mani­
f s a ion mons r qui réuni 300.000 par icipan s d la Républiqu
à la Na ion. L’Humanité (10-7-1935), publian l communiqué d s
organisa urs, donnai la lis d s par is mouv m n s ayan
donné l ur adhésion. Voici c lis imposan :
Ligue des Droits de l’Homme, Comité de 'Vigilance des Intellec­
tuels anti-fascistes, Amsterdam-Pleyel, C.G.T., C.G.T.U., Parti Répu­
blicain Radical et Radical-Socialiste, Parti Socialiste (S.F.I.O.),
Parti Communiste (S.F.I.C.), Parti Socialiste de France, Parti Socia­
liste Français, Parti Républicain Socialiste, Parti Radical-Socialiste
Cainille-Pelletan, Parti d’Unité Prolétarienne, Jeune République ;
Secours Rouge International, Amis de l’U.R.S.S., Rassemblement
mondial des Femmes, Ligue Internationale des Combattants de la
Paix, Comité National du Cinquantenaire de Victor Hugo, Fédé­
ration des Locataires de la Région Parisienne, Fédération Ouvrière
et Paysanne des Associatons de Mutilés, Veuves, Orphelins de
guerre el anciens combattants, Union des Jeunesses Pacifistes de
France, Fédération autonome des Fonctionnaires, Secours ouvrier
international, C.G.P.T., Fédération Sportive et Gymnique du Tra­
vail, Fédération générale des P.T.T., Fédération des Libres Pen­
seurs de France et des Colonies ;
Confédératon du petit commerce el de Vartisanat, Cercle des
coopérateurs révolutionnaires, Comité fraternel des Francs-Maçons
révolutionnaires, Fédération des Officiers de Réserves républi­
cains, Association juridique internationale, Ligue anti-impéraliste,
Ligue des Médecins contre la guerre, Association des Ecrivains et
Artistes Révolutionnaires, Université Ouvrière, Union des Comités
de chômeurs, Ligue des Femmes pour la Paix et la Liberté, Union
Fraternelle des Femmes contre la Guerre et la Misère ;
Ligue Internationale contre l’Antisémitisme, Travailleurs sans
Dieu, Comités de Défense de. l'Humanité, Patronage Maçonnique,
Ligue des Bleus de Normandie, Fédération Nationale des Comités
d’Action et de Défense Laïque, Union Naturiste, Ligue Juive de
L’Enseignement, Fédération des Socialistes Chrétiens, etc... (12)
V nai n nsui l s associa ions suivan s : Faucons rouges,
Comité national de la Jeunesse, Jeunesses Laïques et Républicai­
nes, Jeunes Socialistes Chrétiens, Comité National des Etudiants,
Etudiants Socialistes, Etudianls Communistes, L.A.U.R.S., Etu­
diants du Front Social, Jeunesses Radicales-Socialistes, Equipes
de la Jeune République, J.E.U.N.E.S., Jeunes de la LICA, Jeunes
Démocrates Populaires, Jeunes des Volontaires de la Paix,
Groupes des Auberges de la Jeunesse, Jeunes Anarchistes, c... (13)

(12) L'Humanité (12-7-35) annonçai qu l'Etoile Nord-Africaine, l’organisa ion na io­


nalis d M ssali Hadj, avai donné son accord.
(13) Pour accu illir l s manif s an s, v nus d provinc , un s cré aria fonc ionnai
sous la dir c ion d Jacqu s Kays r, G. Guiraud Oc av Raba é. C d rni r, aujour­
d’hui adminis ra ur d L'Humanité, é ai alors m mbr dirig an du Comité National
de Lutte contre la Guerre et le Fascisme ; c’ s lui qui lu l x du s rm n qu
l s fonda urs du Front populaire (Rassemblement populaire) prê èr n à Buffalo l
14 juill 1935.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 389
L’anné 1936 s c ll du riomph : l l ad r du Par i, Léon
I31ub, d vi n ch f du Gouv rn m n près d la moi ié d s s
minis r s appar i nn n à la S.F.I.O. L Congrès d Mars ill (15-1 <3
mai 1937) célèbr c vic oir . Il nr gis r 202.000 adhér n s
(av c 1.604.315 imbr s m nsu ls s ul m n , il s vrai), 40.000
m mbr s aux Jeunesses Socialistes, 1.922.493 voix r cu illi s aux
él c ions d 1936 (la légèr p r s dû au dépar d s néo-socia­
lis s) 146 élus.
L’anné 1938 amorc , la décru , conséqu nc d s désillusions qu
provoqu l’éch c gouv rn m n al du Fron Populair , malgré l s
avan ag s accordés à la class ouvrièr (40 h ur s, congés payés,
c... )
A la v ill d la gu rr , un profond discord opposai paci­
fis s b llicis s au s in du Par i, c’ s -à-dir , n gros, Paul
Faur à Léon Blum (14). Au Congrès d Boyau (mai 1938), l
s cond l’ mpor a sur l pr mi r d jus ss grâc au dépar d
Marc au Piv r , suivi d W il-Curi l, qui avai qui é l par i pour
fond r l P.S.O.P. (15) n 1937. Ludovic Zor i avai bi n n é
d pr ndr sa r lèv n créan , au s in du par i, un ndanc
don sa publica ion Redressement é ai l c n r , mais il n’avai
qu’un faibl influ nc .
Après Munich (s p mbr 1938) la co xis nc d s d ux ndan­
c s au s in d la S.F.I.O. d vin à p u près impossibl ; l’uni é
n’é ai plus qu vir u ll . C’ s au Cons il na ional d c anné -
là (déc mbr ) qu’ xcédé Zor i s’écria : « On ne va tout de même,
pas faire la guerre pour 100.000 Juifs polonais ? » s rouva n
d hors du Par i, laissan s uls, fac à fac , Paul Faur Léon
Blum s r gard r n chi ns d faï nc s’accus r mu u ll m n
dans la couliss , d fair l’un l j u d Moscou, l’au r c lui d s
par is d droi (don l s ndanc s an i-b llicis s é ai n n ­
m n affiché s) , uar voi d conséqu nc , d fair l j u d
Hi l r.
L’après-guerre (16)
D puis 1945, l Socialism français n’ s plus, comm avan la
gu rr d 1914-1918 p ndan l’ n r -d ux-gu rr s, un doc rin
qui r ch rch la paix social par la ransforma ion d s s ruc ur s
économiqu s à par ir d la r fon du régim d la proprié é,

(14) En réali é, l s ndanc s qui s’affron ai n dans l Par i, si ll s pouvai n s


ram n r à c apprécia ion schéma iqu sommair , prés n ai n un asp c b aucoup
plus compl x . Jusqu’ n 1936, il y avai u la ndanc Zyromski-Piv r , don l’organ
é ai La Gauche Révolutionnaire, n concurr nc av c La Bataille Socialiste (Louis
Lévy), L'Etincelle (F. Morin), L'Action Socialiste La Vie Socialiste (« Paul Fauris s »),
c s d ux d rnièr s d v nan , n 1938, Le Pays Socialiste. Dès 1937, ll s’é ai ncor
compliqué du ralli m n d Zyromski aux hès s d La Bataille Socialiste, ll -mêm
rallié à la poli iqu d Léon Blum, d la publica ion d Redressement, par Zor i.
Il fau nfin no r qu’un impor an frac ion d s ro zkys s, Pi rr Navill n ê ,
avai r join l Parti Socialiste, dès 1934, c qui ajou ai ncor à la confusion.
(15) Parti Socialiste Ouvrier et Paysan, don Juin 36 Masses é ai n , av c La
Gauche révolutionnaire, l s organ s d’ xpr ssion. Juin 36, h bdomadair du P.S.O.P.,
é ai dirigé par Marc au Piv r . Y collaborai n : M“ W il-Curi l, l’un d s plus ard n s
déf ns urs d Karl Marx au Palais, ami p rsonn l d’O o Ab z (fu ur ambassad ur
d’All magn à Paris) ; Simon Khan ; Mich l Colinn ; J.-M. H rmann ; Rob r
J an-Longu ; J an Ziromsky ; Paul Louis ; G org s Soulès (fu ur s cré air général
du M.S.R. ; n li éra ur : Abélio) ; Charl s Vinc n ; Mad l in Paz ; R né Modiano ;
J an P ll i r ; Mauric Jacqui r (g ndr d Marc l Cachin) ; Dani l Guérin ; L f uvr ,
un anci n d Spartacus, c...
(16) Pour la périod 1940-1944, voir no r é ud sur Les Partis pendant Voccupation.
390 LECTURES FRANÇAISES

la paix in rna ional indisp nsabl à la poursui d son bu dans


la voi d’un humanism génér ux à bas d’in rna ionalism (17)
prolé ari n d pacifism . L syndicalism , la coopéra ion av c
l souci d cré r, au s in mêm d la socié é ac u ll , d s circui s
économiqu s (Familis èr s d Guis , V rr ri d’Albi, c...) on
disparu d s s préoccupa ions n mêm mps qu ou ffor cul­
ur l (maisons du p upl , bours s du ravail, univ rsi és popu­
lair s) ; il n’ s plus qu’un poli iqu qui consis à r ch rch r l
pouvoir n d hors d ou considéra ion moral ou d princip ,
uniqu m n sur l plan él c oral par d s allianc s, souv n ina ­
ndu s, r ch rché s n raison d s résul a s qu’ ll s p uv n
appor r quan au nombr d s élus.
C chu v r ical dans l domain d s val urs in ll c u ll s
s a ribué par c r ains obs rva urs d gauch à la s cond
gu rr mondial à l’ spri d Résis anc qui a dégénéré n
« Résis an ialism », don la S.F.I.O. s’ s imprégné à la manièr
d’un épong sous l’occupa ion all mand . A l’in rna ionalism
au pacifism qui é ai n la radi ion cons an du Socialism , s’ s
subs i ué, s im n c s obs rva urs d gauch , un c r ain na io­
nalism , voir un chauvinism don la droi l’ x rêm -droi
français , n’avai n , ll s-mêm s, jamais donné l’ x mpl . A l’ori­
gin , p u -ê r y avai -il, dans c brusqu r vir m n , l souci
d fair pièc dans l’opinion au Par i communis don la ac­
iqu d subv rsion commandé par l s in érê s d la Russi
Sovié iqu r posai sur la gu rr comm moy n d’arriv r à l’in­
surr c ion ( hès s du III" congrès d l’in rna ional Communis )
ainsi qu c la s’é ai produi dans la Russi d 1917, la gu rr
ll -mêm n pouvan ê r por é à c s x rêm s conséqu nc s qu
par la cul ur , au s in d s par is b lligéran s, d’un pa rio ism
sans princip don l s ul alim n é ai l’ xac rba ion. C souci
s rai alors d v nu progr ssiv m n dominan , n fin d comp ,
la s ul préoccupa ion d s socialis s. C’ s , répé ons-l , c qu
p ns n c r ains obs rva urs d gauch , qu n’av ugl pas l
conformism d l ur par i. Quoi, qu’il n soi , si ou s’ s passé
comm s’il n é ai ainsi, d’au r s influ nc s on probabl m n
joué (18).
E si aucun r dr ss m n doc rinal n’a é é possibl jusqu’ici,
on l doi , croi -on, à un réform dans la s ruc ur d la S.F.I.O.
qui s passé à p u près inap rçu d ou l mond : la suppr s­
sion d s ndanc s, organisé s dans son s in mêm , par l congrès
na ional d déc mbr 1944. A par ir d c da , aucun vi
in ll c u ll n’a plus é é possibl . Au li u d’ê r choisis pour l s

(17) L Par i s , c p ndan , oujours la « Section française de VInternationale


Ouvrière ». Il par icip d’aill urs régulièr m n aux assis s d la II" In rna ional . A
Haïffa, n Israël, où s’ s réuni du 26 au 29 avril 1960 l bur au l cons il général
d l’in rna ional socialis di ouvrièr , Guy Moll , Bru ll , Gérard Jaqu , Francis
L nhard , Jul s Moch Chris ian Pin au r prés n ai n la S.F.I.O.
(18) Fau -il a ribu r par x mpl à la prés nc d nombr ux juifs au s in d la
S.F.I.O. la pris d posi ion du présid n Guy Moll d son minis r d s Affair s
é rangèr s, Chris ian Pin au, ous d ux dirig an s socialis s, lors d la na ionalisa ion
du canal d Su z par l gouv rn m n Nass r ? Il s bi n évid n qu d s Jaurésis s
aurai n hési é à décl nch r un xpédi ion mili air pour la déf ns d’in érê s capi a­
lis s (qui n’é ai n d’aill urs pas m nacés, on l’a vu par la sui ) pour prê r
main for à l’héroïqu p i armé israéli nn don la « prom nad mili air » fu
grand m n facili é par l s pilonnag s d l’avia ion français dans l Sinaï. (Cf. M rry
S rg Bromb rg r : Les Secrets de VExpédition d’Egypte, Paris 1957. — H nry
Cos on : La Haute Banque et les Trusts, Paris, 1958.)
LA GAUCHE ET L’EXTBÉME-GAUCHE 391
idé s qu’ils r prés n ai n l’écol socialis à laqu ll ils appar­
nai n , l s homm s chargés d’adminis r r l par i n l’on plus
é é qu’ n fonc ion d l ur quo a p rsonn l, l qu l s définissai
par l compor m n dans la Résis anc , la quali é d héros ou
d mar yr qu’il suffisai d savoir r v ndiqu r. C fu l riomph
d c ux qui avai n plus d’allan , d dynamism d’ambi ion qu
d ê .
L Parti communiste con inuan à r v ndiqu r d van l’opi­
nion l i r d « Parti des 75.000 fusillés » au nom d la Résis­
anc , donc d la Pa ri (l syllogism é ai parfai ), s prévalan
par aill urs d la réalisa ion du Socialism « dans un sixième du
globe », au congrès S.F.I.O. d déc mbr 1944, d s homm s comm
Dani l May r, Rob r V rdi r, D sch z ll s, c., qui avai n
r cons i ué l Par i sous l’occupa ion, n é ai n arrivés à nvi­
sag r la fusion organiqu d s Socialis s d s Communis s fran­
çais dans un s ul par i —- comm dans l s pays d’Europ C n ral
livrés à la Russi par la poli iqu d Yal a. Ils n’échouèr n dans
l ur n r pris qu parc qu ‘Léon Blum r vin à mps d
Buch nwald pour la orpill r. L congrès d déc mbr 1944 xclu
c p ndan du Par i 94 parl m n air s —- Paul Faur n ê (19)
— qui n’avai n pas par icipé à la Résis anc , qui avai n pour la
plupar é é « munichois », n 1938 (20) qui, l 10 juill 1940,
avai n é é favorabl s au Maréchal Pé ain sur adjura ion d’Edouard
H rrio , présid n d la Chambr , d Jul s J ann n y, prési­
d n du Séna , ou, on affirmé c r ains d’ n r ux (don Marc l
Rivièr , J an Cas agn ? André Févri r (21) n s fondan sur
l’a i ud évasiv d Léon Blum lui-mêm qui avai approuvé
l’ n ré d Rivièr Févri r dans l gouv rn m n qui sollici a
l’Armis ic . L Par i avai , dès 1944 d puis la Libéra ion d
Paris, é é nvahi par un mul i ud d nouv aux adhér n s, j un s
pour la plupar , (d s assuj is au S.T.O. qui avai n pris l
maquis) don aucun n’avai pris con ac av c l socialism
au r m n qu par la Résis anc , raison pour laqu ll ils p n­
sai n qu c ll -ci é ai la subs anc mêm d c lui-là. L s nou­
v aux dirig an s mpor èr n la décision, non s ul m n rès
facil m n , mais dans l’ n housiasm à l’unanimi é (il fau dir
qu l’ n ré du congrès avai é é r fusé à ous l s r prés n an s
d s anci nn s fédéra ions qu l s organisa ions d Résis anc
r connu s n’avai n pas habili és à c ux qui figurai n parmi
l s fu urs xclus). Marc au Piv r , qui avai passé la gu rr n
Amériqu la in qui avai sollici é sa réin égra ion, n l’ob in
qu’apr s un déba pénibl hors sa prés nc . Charl s Lussy
Rob r Lazurick ux-mêm s fur n rès discu és, à l poin qu ,
réadmis, l s cond démissionna dédaign us m n , andis qu l
pr mi r r pr nai imid m n sa plac dans l rang, affligé d’un
p in d susp nsion d déléga ion pour cinq ans (c qui n l’ m­
pêcha pas d’ê r , plus ard, présid n du group parl m n air
socialis ).

(19) S cré air du Par i à la déclara ion d la gu rr , Paul Faur occupai c pos
d puis la r cons i u ion d la S.F.I.O., don il fu l principal ar isan, raison pour
laqu ll il foui long mps d’un rès grand influ nc . Il fallu l Fron Populair ,
la Gu rr d’Espagn la Gu rr Mondial pour qu l’uni é du Par i, à un faibl
ndanc x rémis près, cons amm n réalisé sur son nom, s rompi n sa défav ur.
(20) Léon Blum écrivai l 1 r oc obr 1938, dans Le Populaire : « Il n’y a pas
une femme et pas un homme en France pour refuser à M. Neuille Chamberlain et
à Edouard Daladier leur juste tribut de gratitude ».
(21) Voir brochur d c d rni r, édi é par l’au ur, à Lyon, n 1947. '
392 LECTURES FRANÇAISES

Il s rai vain d suivr congrès par congrès l s iluc ua ions


d s ff c ifs d la S.F.I.O. d puis c s évén m n s. Aussi bi n, l s
rappor s d s congrès n donn n plus qu d s évalua ions approxi­
ma iv s : nviron 140.000 m mbr s n 1946 (22), nviron 60.000
n 1958. La poli iqu du Par i n’é an plus la mêm , la cli n èl
n l’ s pas non plus ; ll n’ s cons i ué aujoud’hui qu par
« l s par i s pr nan s d la na ion » (fonc ionnair s : 51 °/o, pro­
f ssions libéral s : 26 %, agricul urs : 12 %, ouvri rs : 10 %,
s lon L’Express du 15 aoû 1957), la class ouvrièr donnan ,
dans son écrasan majori é, la préfér nc au Par i communis .
A un poli iqu principal m n él c oralis , corr spond un
cli n èl qui a nd d s s élus d s avan ag s.
A c suj , il s in ér ssan d no r un apprécia ion d l’an­
ci n mair d Toulous , Badiou, aujourd’hui socialis unifié, don­
né au Monde à propos d c qui s’ s passé à Toulous lors du
pr mi r r our d s él c ions municipal s :
« Il est évident que l’Entente socialiste (P.S.A. et U.G.S.), qui
obtient 11,2 %, ayant fait une campagne claire et ferme, contre
le régime actuel, et pour la paix par la négociation en Algérie,
a recueilli les voix de l’opposition non communiste, voix qui pré­
cédemment se portaient en majorité sur la S.F.I.O. Celle-ci les a
donc compensées par des voix recueillies vers la droite, à la faveur
de la désagrégation radicale et de la confusion qui règne dans les
autres partis. Il s’agit donc pour la S.F.I.O. d’un décalage impor­
tant vers la droite ; et cette constatation n’est pas spéciale à Tou­
louse, car le maintien numérique de la S.F.I.O. à travers le pays,
malgré la forte poussée communiste l’apparition sporadique
des formations de l’U.F.D., ne s’explique que par ce décalage vers
la droite. La S.F.I.O. devient de plus en plus, le « parti centre »,
le « parti de gouvernement », foncièrement opportuniste, qui
jouera demain le rôle assumé par le parti radical au temps de sa
splendeur. Les alliances conclues indifféremment à droite ou .à
gauche confirment cette évolution de la S.F.I.O., qui méritait,
semble-t-il, d’être notée » (23).
C avis s par agé par b aucoup. On sai c qu'il s adv nu
d la « spl nd ur radical ».
Bi n plus qu l s fluc ua ions d l’impor anc numériqu d s
adhér n s, son significa ifs l s résul a s d s él c ions, car ils don­
n n la m sur d l’influ nc d la S.F.I.O. sur l’opinion son
évolu ion. On l s rouv ra ci-d ssous, à la fois n voix n pour­
c n ag s, comparés à c ux d s d rnièr s él c ions législa iv s d
l’ n r -d ux-gu rr s, c’ s -à-dir c ll s d 1936.
1936 (avril-mai). . ... 1.927.654 voix 19,9 % 146 élus
1945 (oc obr . . . .... 4.561.411 » 23,8 % 146 »
1946 (Juin). . - . .... 4.187.818 » 21,1 % 127 »
1946 (nov mbr ). . . 3.431.954 » 17,9 % 102 »
1951 (mai)............ . ... 2.744.842 » 14,3 % 96 »
1956 (janvi r). . . ... 3.180.656 » 14,8 % 88 »
1958 (nov mbr ). . . 3.167.354 » 15,5 % 43 »

(22) S lon La République Libre (6 juin 1952), l Parti Socialiste avai 352.742
m mbr s n 1945 96.000 n 1951.
(23) Le Monde, 15-16 mars 1959.
(24) 11 n’a pas é é nu comp d s él c ions séna orial s qui, au d uxièm d gré,
r flè sur ou l s allianc s con rac é s.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 393

C abl au n'app ll qu’un s ul comm n air : l’augm n a ion


du nombr d s sufi'rag s r cu illis s dû à l’in roduc ion du vo
d s f mm s dans la vi - poli iqu français . Pour l r s , l l c­
ur pourra dr ss r lui-mêm la courbé d s % d s élus. Il s
s ul m n d mandé d r nir qu l par i socialis s loin
d’avoir r rouvé son influ nc d’avan gu rr sur l corps él c­
oral.
La r rouv ra- -il ? La doc rin socialis n’é an plus qu’un
poli iqu c poli iqu un oppor unism él c oral, ainsi qu
l soulign l socialis unifié Badiou, c’ s possibl , mais c’ s
p u probabl , sauf à i r provisoir . L’ xpéri nc his oriqu s m­
bl ns ign r qu’un par i qui s v u ouvri r, ou ou simpl m n
social, qui n s’ nracin pas dans l s mass s ouvrièr s au
moy n d’un ac iqu corr spondan à l urs aspira ions, n’a aucun
chanc d cons rv r sa plac . C fu l cas du Par i radical qui
s’anémi progr ssiv m n d puis l’abandon du programm d
B ll vill .
Or, aucun r our à un poli iqu social qui jus ifi rai son
i r n paraî ê r n vu . L s ndanc s ayan é é supprimé s
organiqu m n , c ux qui aurai n pu y rouv r r fug on qui é
l Par i ou on é é xclus. Un pr mi r dépar , d puis l’épura ion
du congrès d 1944, a u li u n 1947 : Eli Bloncour , anci n
dépu é d l’Aisn , Y. D sch z ll s, anci n s cré air adjoin à la
Libéra ion qu lqu s au r s, qui on n é d fond r un par i.
Marc au Piv r , malgré l’in rdic ion d s ndanc s avai réussi
à publi r un organ m nsu l, Correspondance Socialiste Interna­
tionale, gauchis mais an i-communis , s mor alors qu’il v nai
d’ê r frappé d plusi urs sanc ions. Mm André Pi rr Vi no ,
suivi par Pi rr Doridam, Eli Gilquin, J an Lamb r , Mm Ma­
d l in Lamb r , Paul P ubl R né Thiry, d la Fédéra ion d s
Ard nn s, on qui é l Par i n 1956. André Philip a é é xclu,
Dani l May r a démissionné pour pr ndr la présid nc d la
rès progr ssis Ligue des Droits de l’Homme lanc r l’idé d
l’Union des Forces Démocratiques. Rob r V rdi r, Edouard D -
pr ux l urs amis on démissionné, , dans l’ombr d Pi rr
M n dés-Franc , n n ac u ll m n d dév lopp r l ur Parti So­
cialiste Unifié auqu l Claud Bourd d s progr ssis s on
adhéré. D’au r s p rsonnali és, comm Paul Alduy, s son rou­
vé s n d hors du par i pour avoir n é d lanc r l’idé d’un
gaullism d gauch . En r mps, bon nombr d socialis s ch ­
vronnés s son rouvés xclus, ou on démissionné, parc qu l
Résis an ialism n’avai pour ux aucun a rai . Guy Moll s mbl
donc assuré d cons rv r un majori é dans un par i où ous
c ux qui aurai n pu s’oppos r à sa poli iqu s rouv n xclus,
ou son éliminés au fur à m sur qu’ils n manif s n l’in­
n ion. Sur l s possibili és d c poli iqu , il s rai , c r s,
av n ur ux d s prononc r dès main nan : pour l’ins an , à
chaqu élém n hos il qu’il p rd sur sa gauch , Guy Moll a
réussi à fair la comp nsa ion au moy n d’un élém n nouv au,
à lui acquis v nan d sa droi . Il y a d s limi s au d là d s­
qu ll s la mé hod n’ s plus fficac ...
Sans dou la dir c ion ac u ll d la S.F.I.O., profondém n
« uropé nn », favorabl à la déf ns d l’Europ con r l
Bolch vism s - ll opposé à la r naissanc du Fron Populair .
Sans dou s’ mploi ra- - ll , an qu’ ll l pourra, à main nir
l Parti Communiste dans l’isol m n qui s l si n d puis la
sanglan répr ssion d Budap s la non moins sanglan épu­
394 LECTURES FRANÇAISES

ra ion qui a suivi. Sans dou inclin - - ll plus volon i rs à


con rac r d s allianc s sur sa droi , av c l Par i Radical ou
mêm av c l M.R.P. — la qu s ion d la laïci é mis à par —
qu’av c l s Communis s, l s Progr ssis s l s Socialis s d
gauch . Mais l s él c ions municipal s d 1959 (25) sur ou , la
d rnièr él c ion du bur au du Cons il Général d la S in , où
un socialis a é é por é à la présid nc où l s maxis s on
nl vé ou s l s plac s à la sui d’un accord n r socialis s
communis s, mon r n bi n qu ous l s adhér n s élus
n’acc p n pas la lign « bourg ois » qu l ur rac Guy Moll .
La presse et les dirigeants du Parti
L Parti Socialiste S.F.I.O., don l sièg social s Ci é Mal s-
h rb s, n" 12, Paris, publi un journal quo idi n, Le Populaire
(61, ru Lafay , Paris), don l irag , qui é ai d 235.000 x m­
plair s n 1944 d 150.000 n 1947, n’a in pas 20.000 x m­
plair s aujourd’hui. Le Populaire-Dimanche, h bdomadair , s
plus larg m n diffusé, mais n’a pas un irag n rappor av c l
nombr d voix qu l Par i r cu ill aux él c ions s lon « la
Pr ss socialis n Europ », édi é par l C n r In rna ional
d la Pr ss il y a qu lqu s anné s, la S.F.I.O. con rôl (ou con­
rôlai ) 10 quo idi ns, 62 h bdomadair s, 3 m nsu ls auxqu ls il
fau ajou r 10 quo idi ns sympa hisan s :
Quo idi ns : Le Populaire, d Paris, déjà ci é ; Le Provençal, d
Mars ill ; La Bourgogne Républicaine, d v nu Les Dépêches, d
Dijon ; Le Comtois, d B sançon, succédané du précéd n ; Nord-
Matin, d Lill ; Libre-Artois, cl’Arras ; Presse libre, d S rasbourg;
Le Républicain du Haut-Rhin, d Mulhous ; La République du
Var, d Toulon ; Le Populaire du Centre, d Limog s.
H bdomadair s : Le Populaire-Dimanche, offici ll m n S.F.I.O.,
déjà ci é ; Démocratie 60, (26) ; L’Espoir, d’Arras ; La Volonté
(25) L’ x mpl d Dr ux s significa if : du mair sor an , l radical Violl , anci n
minis r anci n gouv rn ur général d l’Algéri , au délégué communis , ous l s
candida s d la lis di d Déf ns Républicain , au r m n di d Fron Populair ,
on é é élus. Lectures- Françaises (avril 1959) a dmné c lis d vill s où l Fron
Populair a é é réalisé n mars 1959 : "
Av • u (P.C., S.F.I.O., Rad., U.D.S.R.), Gs q p ‚ -Co ‰n e (P.C., S.F.I.O.), Be q } x q ts e (P.C.,
S.F.I.O.), N•‰ e u (P.C., Socialis s au onom s), To } s x o tp x (P.C., S.F.I.O.), Do } q t (PC
S.F.I.O.), Av n t (P.C., U.F.D., Soc.), Gs q } v ~ e t (S.F.I.O., P.C.), Mo p t re v v te s (P.C.,
U.G.S., Soc.), Cq s x q u u o p p e (P.C., S.F.I.O., U.F.D.), Nq s n o p p e (P.C., Soc au on )
Gs e p o n v e (P.C., S.F.I.O., U.G.S., U.D.S.R.), Vte p p e (P.C., S.F.I.O., U.F.D.), Vo ts o p
(P.C., Soc.), Lq o p (P.C., S.F.I.O., U.D.S.R.), Hts u o p (P.C., Soc., U.G.S.), Ap | e s u ,
(P.C.; S.F.I.O., U.G.S., Rad.), C~ o v e t (P.C., S.F.I.O.), Be s x ž -Pv q x e (P.C., Soc., Rad.),
C~ q v o p u -u } s -Mq s p e (P.C., Soc. au on., S.F.I.O., Radicaux), Bo } s x -e ‚ -Bs e u u e (P.C.’
U.F.D.), Lq Ro x ~ e -u } s -Yo p (P.C., S.F.I.O., Rad., U.F.D.), Le u Sq n v e u ‚ ’Ov o p p e (P.C.,
Soc., Progr ssis s), Mo p t x e q } -Le u -Mtp e u (P.C., S.F.I.O.), Nto s t (P.C., Soc. au on.,
S.F.I.O., U.F.D.), Rt„ e u -‚ e -Gte s (P.C., Soc.), Vtv v e p e } „ e -Sq tp t -Ge o s x e u (P.C., U.F.D.),
Cv tx ~ • (P.C., Soc. au on., U.G.S., Progr ssis s, U.D.S.R., M ndésis s), Co v o ‰n e u
(P.C., U.F.D., U.G.S.,) Ds e } Ž (P.C., S.F.I.O., Rad.), C~ q t e q } ‚ } p (P.C., Soc. Rad.,
U.G.S.), Sq tp t -O‰e s (P.C., S.F.I.O.), Pe s rt| p q p (P.C., Soc., Rad., U.F.D.), Re p p e u
(P.C., U.F.D.), Q} t‰ re s (P.C., Soc., Rad.), Me v } p (P.C., S.F.I.O., Soc. au on., U.G.S.,
Radicaux), Co } v o ‰‰te s u (P.C., Soc. au on., Progr ssis s), Gq r (P.C., Soc., Rad.),
Bo } s | e u (P.C., U.G.S., Progr ssis s), Po tu u • (P.C., Soc. au on., U.F.D., Soc.), Pq p t tp
(P.C., Rad., Soc.), Ap p o p q • (P.C., Soc.), Cq u t s e u (P.C., Soc.), L} p e v (P.C., Soc., div.
gauch ), Cq ~ o s u (P.C., Soc., Rad.), C~ q t e q } -C~ tp o p (P.C., U.F.D., Ù.D.S.R.), c...
(26) Démocratie 60 s publié par la Société d’Edition et de Publication Républicaine,
S.A.R.L. au capi al d 1.000.000 d francs (anci ns). Guy Moll n s l principal
associé. S lon Le Canard Enchaîné (16-9-1959), l s fonds d lanc m n aurai n é é
fournis par Israël (75 millions d’anci ns francs).
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAU CHE 395

Socialiste, à Val nc ; Le Réveil Socialiste, à Tours ; L’Espoir


Socialiste, à Gr nobl ; Le Savoyard Socialiste, d Chambéry ;
Le Prolétaire, d Clichy ; Le Progrès Socialiste, d Chavill , c...
M nsu ls : La Revue Socialiste, Le Travailleur Socialiste, Luttes,
L’Etudiant Socialiste, La Femme Socialiste.
Quo idi ns sympa hisan s : Le Centre Républicain, d Mon lu-
■çon ; Libération-Champagne, d Troy s ; Le Berry Républicain, d
Bourg s ; La Nouvelle République, d Bord aux du Sud-Ou s ;
Midi-Libre, d Mon p lli r ; La Nouvelle République du Centre-
Ouest, d Tours ; Le Dauphiné Libéré, d Gr nobl ; La Répu­
blique du Centre, d’Orléans ; Naradiviec, d L ns (organ d s
immigrés polonais) ; Paris-Normandie, d Rou n.
En ou r , l Parti socialiste possèd d s organism s spécialisés
chargés d la Pr ss d la Propagand . C s s rvic s son c n ra­
lisés 12, ci é Mal sh rb s. Ils compr nn n : 1°) l Bur au Na io­
nal d Propagand qui organis d s manif s a ions publiqu s, d s
réunions d s m ings ; 2°) l Bur au d Docum n a ion
d’informa ion qui publi l’h bdomadair in rn Documentation
socialiste, d s iné aux r sponsabl s du Par i aux élus, ainsi qu
l s Cahiers du Propagandiste socialiste, fich s ncar é s dans la
Documentation socialiste con nan l s x s discours d s
principaux dirig an s du par i ; l bur au a égal m n un publi­
ca ion, Arguments et Ripostes, con nan d véri abl s p i s dos­
si rs fournissan un argum n a ion s rré aux mili an s sur l s
grand s qu s ions à l’ordr du jour ; 3°) l Bur au c n ral d
pr ss , qui assur la liaison av c l s quo idi ns socialis s socia­
lisan s, av c l s h bdomadair s d s fédéra ions l s ag nc s d
pr ss , la radio la élévision, qui diffus l s communiqués du
Comi é Dir c ur ; 4°) l s rvic cinéma ographiqu qui a no am­
m n produi un film sur l 48" Congrès d la S.F.I.O. ; 5°) l
dépar m n « Edi ions » chargé d la publica ion d s rac s, d s
brochur s d s affich s.
Enfin l Par i dispos d’un ag nc d pr ss , l’Ag nc d Pr ss
d la Lib r é (12, Ci é Mal sh rb s) qui diffus un bull in d’infor­
ma ion h bdomadair , l’A.P.L., dans l qu l l s journaux socialis s
d provinc puis n un par i d s ar icl s d fond d s informa­
ions poli iqu s qu’ils publi n , d’un librairi , la Librairi -
Pap ri d s Municipali és (7, ru Frocho , Paris) qui fourni
aux mili an s, s cré air s fédéraux d s c ions aux élus muni­
cipaux, l s livr s poli iqu s, mais aussi l s livr s scolair s, la pap ­
ri , l s ar icl s d bur au, l s drap aux, crava s insign s,
voir mêm l s bus s d la Républiqu d s grands homm s du
Socialism .
La s ruc ur ac u ll d la S.F.I.O. r pos sur la s c ion. L s
m mbr s du Par i son groupés n s c ions local s (commun s ou
can ons, arrondiss m n s d Paris) réunis au s in d fédéra ions
dépar m n al s. L s délégués d . c s fédéra ions form n l
Congrès na ional, qui s l’ins anc supéri ur du Par i qui
pr nd l s décisions poli iqu s ss n i ll s. L Comi é dir c ur,
élu par lui, dirig l Par i, dans l cadr d s dir c iv s du Congrès.
Un Cons il Na ional, sor d Congrès r s r in , s convoqué lors­
qu d s décisions poli iqu s impor an s son à pr ndr . L s s c­
ions son r prés n é s aux Congrès fédéraux l s fédéra ions au
Congrès a ional par d s délégués por urs d’un nombr d man­
da s propor ionn l à c lui d s adhér n s d la s c ion ou d la
fédéra ion. Si d s div rg nc s apparaiss n sur un problèm dé r­
miné, la Fédéra ion ou la S c ion a la possibili é d’élir s s délé­
gués à la r prés n a ion propor ionn ll .
396 LECTURES FRANÇAISES

C s ruc ur s évid mm n for démocra iqu . C p ndan la


lib r é y s limi é puisqu , ainsi qu nous l’avons déjà di , l s n­
danc s ou « group m n s p rman n s d’affini és » y son in r­
di s. C la mpêch l s cadr s du Par i qui n par ag n pas l’opi­
nion d s dirig an s d publi r régulièr m n d s docum n s à l’in­
n ion d s adhér n s.
D’au r par , l Comi é Dir c ur, qui a r mplacé l’anci nn
Commisssion Adminis ra iv , s élu au scru in majori air ; il
s donc homogèn . L s m mbr s du Parl m n n p uv n y ê r
élus qu’à concurr nc d’un i rs. L Comi é Dir c ur désign l
s cré air général l s d ux s cré air s généraux adjoin s du
Par i. C son c s rois homm s qui dirig n n fai la S.F.I.O.
L s parl m n air s affiliés au group socialis son as r in s à
un disciplin d vo . C ux qui ch rch n à s’y sous rair son
passibl s d sanc ions grav s pouvan all r jusqu’à l’ xclusion (27).
Présidé par Francis L nhard , dépu é d s Bouch s-du-Rhôn ,
présid n du Cons il d’Adminis ra ion du journal Le Provençal, l
group socialis compr nd, au mom n où nous écrivons c s
lign s, 41 m mbr s plus 3 appar n és :
Raoul Bayou, Paul Béchard, Pi rr Bourg ois, Bou ard, Cassa-
gn , Chand rnagor, Ar hur Con , Darchicour , Darras, D rancy,
D j an, D nv rs, Duchâ au, Dumor i r, Durroux, Jus Evrard,
For s , G rn z, Lacroix, Ion y Laru , Francis L nhard . Max
L j un , Long qu u , Mazuri r, Guy Moll , Pi rr Monn rvill ,
Mon ala , Eugèn Mon l, Mull r, Padovani, Pavo , Pic, Charl s
Privâ , Priv , R gaudi , Schaffn r, R né Schmi , Francis Vais,
Var, Emmanu l Véry, Wid nloch r ; appar n és aux rm s d l’ar
19 du règl m n : D schizc-aux, M rci r, Poignan .
C disciplin , imposé à ous l s niv aux, lass suppos r qu
l Par i dispos d moy ns d’ac ion néc ssair s pour influ nc r l s
mass s qu’il v u a indr . Mais si l Par i Communis a, lui, d s
arm s rès fficac s d’ac ion, l Par i Socialis n’ n a qu d
rès mod s s. D’un par , l’uni é d bas é an la s c ion non
la c llul d’ n r pris , l con ac n r l s m mbr s, bi n qu régu­
li r, n’ s pas ass z fréqu n . Il xis c r s d s « group s socia­
lis s d’ n r pris », mais c ux-ci n’on qu’un xis nc sporadi­
qu . L s j un s socialis s son p u nombr ux. La C.G.T.-Force

(27) C’ s ainsi qu , lors du vo sur la C.E.D., d nombr ux dépu és fur n sanc­


ionnés pour avoir nfr in l s décisions du congrès, favorabl s à la déf ns uropé nn .
(L Congrès d mai 1954 avai approuv la C.E.D. par 1.969 manda s con r 1.215
265 abs n ions.) Le Monde, du 1-10-195-1, a donné la lis d s « indisciplinés » :
« Cinquan - rois dépu és socialis s avai n vo é l 30 aoû la qu s ion préalabl
r j an la C.E.D. MM. Max L j un , Dani l May r Jul s Moch ayan é é xclus
précéd mm n , M. P.-O. Lapi l’ s à son our l s quaran -n uf au r s élus son
frappés d susp nsion d déléga ion d manda : il s’agi d MM. Arb l i r (S inc- -
Marn ), Arnal (Var), Auban (Hau -Garonn ), Audcguil (Girond ), Baurons (G is),
Bcnbham d (Cons an in ), B r h (Isèr ), Bino (S in -Inféri ur ), Bouh y (Cô -d’Or),
Briiïod (Hau -Savoi ), Capd vill (S in -Inféri ur ), Car i r (Drôm ), Chario (Var,)
Coiïin (Ch r), D sson (Ard nn s), Dicko (Soudan), Dou r llo (Somm ), Florand (Cr us ),
Gourdon (Gard), Gui on (Loir -Inféri ur ), H nn gu ll (Pas-d -Calais), Léon J an
(Héraul ), Lacps (Dordogn ), Mm Laissac (Héraul ), MM. L nhard (Bouch s-du-
Rhôn ), L Sénéchal (Pas-d -Calais), L vindr y (Aisn ), Liur (Guiné ), Lussy (Vau-.
clus ), Mabru (Puy-d -Dôm ), Mazi r ,Cô s-du-Nord), J an M uni r (Indr - -Loir ),
Eugèn Mon l (Hau -Garonn ), Na g l n (Bass s-Alp s), Nénon (Lo - -Garonn ), Ninin -
(Cam roun), Quénard (Indr - -Loir ), Rabi r (Oran), R gaudi (Hau -Vi nn ), R y
(Hau -Garonn ), Savary (Sain -Pi rr - -Miqu lon), S g ll (Loir ), Sibué (Savoi ),
Sissoko (Soudan), Thomas (Cô s-du-Nord), Ti ux (Ard nn s), Val n ino (Guad loup ),.
V rdi r (S in ), Wagn r (Hau -Rhin). »
Un amnis i in rvin p u après, qui réin égra ou l mond .
LA GAUCHE ET L’EXTRtëME-GAUCIlE 397
Ouvrière, qui pass pour ê r la c n ral syndical du Socialism ,
lui échapp n grand par i . Mêm la Ligue des Droits de
l’Homme, sur ou d puis l’acc ssion d Dani l May r, dissid n d
la S.F.I.O., n’ s plus sous son influ nc comm naguèr . La s ul
arm puissan , somm ou , fficac d la S.F.I.Ô. d m ur son
rés au d municipali és, qui lui p rm d’ob nir ncor d s résul­
a s appréciabl s lors d s consul a ions él c oral s. L Par i Socia­
lis s n ff l mouv m n qui comp l plus grand nombr
d mair s d cons ill rs municipaux, d’aill urs souv n élus —
comm par x mpl à Abb vill — par d s modérés qui paraiss n
sa isfai s d l ur g s ion (28).
Il s sans dou aussi l par i qui avai , sous la IV Républiqu ,
l plus grand nombr d’ad p s dans l s hau s sphèr s d la
Franc d’Ou r m r. L 29 janvi r 1958, Carrefour dr ssai la lis
d s « Socialis s à la conquê d l’Afriqu ». Laissan d cô é
l’ spri polémiqu d l’ar icl , nous no rons simpl m n qu ous
l s minis r s qui é ai n alors r sponsabl s d l’Afriqu Français
é ai n m mbr s d la S.F.I.O. :
Chris ian Pin au, minis r d s Affair s E rangèr s, avai la
charg d s affair s d Tunisi où l’ambassad ur G org s Gors ,
é ai socialis , du Maroc, où l socialis Al xandr Parodi é ai
ambassad ur ; au quai d’Orsay, c’é ai ncor un socialis , Basd -
van , qui é ai à la ê d s Affair s unisi nn s marocain s..
L minis r d l’Algéri é ai l socialis Rob r Lacos c lui
du Sahara l socialis Max L j un . L socialis Gérard Jaqu
avai succédé, au minis èr d la Franc d’Ou r -M r, à un au r
socialis , Gas on D ff rr . L socialis J an Pon illon dirig ai
la Radio d’Ou r -M r. L ch f d Cabin d Gérard Jaqu , M ss-
m r, égal m n socialis , Hau -Commissair d la Républiqu au
Cam roun, v nai d’ê r nommé Hau -Commissair d la Répu­
bliqu n A.E.F. L pos laissé vacan au Cam roun par M ssm r
é ai occupé aussi ô par l fils d l’anci n minis r socialis d s
Financ s, J an-Paul Ramadi r ; c lui-ci é ai r mplacé comm gou­
v rn ur d la Guiné par l socialis Maub rna, jusqu’alors ch f
du s rvic d la Déf ns au minis èr d la Franc d’Ou r -m r.
Un au r socialis Soupaul , dir c ur du cabin du minis r d
la F.O.M., qui avai laissé vacan plusi urs mois son pos d gou­
v rn ur du Moy n Congo, é ai nommé s cré air général d
FA.E.F.; son succ ss ur fu D riaud, dir c ur du cabin du socia­
lis H. Dicko, s cré air d’E a à la Franc d’Ou r -m r. L socia­
lis Cusin é ai hau -commissair d la Républiqu n A.O.F., l
socialis Soucadaux, hau commissair d la Républiqu à Mada­
gascar, l socialis Bourgès, gouv rn ur d la Hau Vol a, l
socialis Gipoulon, gouv rn ur du Soudan ; l socialis Troad c,
gouv rn ur du Tchad, l socialis Chimi r, s cré air général
d la Cô Français d s Somalis. A l’adminis ra ion c n ral , l s
socialis s occupai n un plac nvié : l gouv rn ur Sp nal
é ai dir c ur poli iqu adjoin du minis èr d la F.O.M., l gou­
v rn ur L Lay c, dir c ur du p rsonn l, assis é d l’insp c ur
d s Financ s Moussa, dir c ur d s Affair s Economiqu s du

(28) L s mair s cons ill rs municipaux généraux S.F.I.O. son groupés n un


Fédération Nationale des Elus socialistes municipaux et cantonaux, don L’élu socialiste
(50, ru d Rivoli, Paris), s l’organ . L d rni r bur au connu d la Fédéra ion é ai
présidé par Mauric Pic, séna ur-mair d Châ aun uf-du-Rhôn , avai pour s cré­
air général G org s Dard l, séna ur, réc mm n élu présid n du, Cons il général d
la S in grâc aux voix communis s, c qui lui a provoqué sa non-réél c ion au
Comi é Dir c ur d la S.F.I.O.
398 LECTURES FRANÇAISES

Plan, Sago , dir c ur d la Caiss d s R rai s du Minis èr d


la Franc d’Ou r -M r, l’insp c ur du Travail Pélisson, au s r­
vic d s Affair s social s, av c Luccioni, c...
Dans l s n r pris s na ionalisé s d’Ou r -m r, on rouvai
ncor d s socialis s comm Wybaux, à l’Offic du Nig r, Blum-
Picàrd, au bur au mini r d la Franc d’Ou r -M r, l’ambassa­
d ur Cha aign au, au bur au pour l dév lopp m n d la produc­
ion agricol d’Ou r -m r. Marins Mou é ai présid n d la
Hau Commission d l’Organisa ion Commun d s Régions Saha­
ri nn s, Boulloch , dir c ur d l’Adminis ra ion d s Régions
Sahari nn s.
An i-colonialis s dans l urs propos, l s socialis s n’ n s rvai n
pas moins la poli iqu di « colonialis » d la Franc . A moins
qu’ils n’ai n hâ é, ainsi qu l l ur r proch n main s adv rsair s,
l’évolu ion qui m nai à l’indép ndanc d l’Afriqu ...
L Comi é’ Dir c ur d la S.F.I.O. s compos ac u ll m n d :
S cré air général : Guy Moll , prof ss ur d’anglais, anci n dépu é
aux Ass mblé s cons i uan s, dépu é d’Arras d puis 1946, anci n
minis r d Léon Blum, anci n présid n du Cons il, anci n minis­
r d’E a du Général D Gaull ; Bru ll , Caz ll s H rbau ,
s cré air s généraux adjoin s ; F. L nhard , dépu é d s Bouch s-
du-Rhôn présid n du group d l’Ass mblé na ional ; Kléb r
Lous au, anci n dépu é, anci n minis r , adminis ra ur civil au
minis èr d l’in éri ur ; Marc l Champ ix, séna ur ; R né
Schmi , dépu é ; Mauric Pic, séna ur ; Jul s Mo ch, anci n
minis r ; Alb r Gazi r, anci n minis r ; Chris ian Pin au,
anci n minis r ; Claud Fusi r ; J an Minjoz, anci n minis r ;
Augus in Laur n , anci n minis r , dir c ur d Nord-Matin ;
Vic or Provo, anci n dépu é ; l Doc ur Léon Bou bi n, anci n
dépu é, l’un d s fonda urs ac ionnair s d Franc-Tireur ;
André Bid , journalis , anci n cons ill r d l’Union Français ;
R né Na g l n ; Délabré, d la Fédéra ion du Pas-d -Calais : L
Cou all r, anci n dépu é, d la Fédéra ion du Morbihan ; No -
bar , anci n dépu é, d la Fédéra ion du Nord, c...
J.-F. B. et G. V.
Le Parti Socialiste Unifié.

Jusqu’au r our du général D Gaull au pouvoir, mêm lors


du passag du s cré air général d la S.F.I.O. au Gouv rn m n ,
l’opposi ion d gauch qui s manif s ai au s in du Parti Socia­
liste n’ nvisag ai pas la rup ur . Ell s’ mployai à r dr ss r la
lign général comba ai l s dévia ions doc rinal s r proché s
à Guy Moll à s s amis.
C opposi ion minori air avai pour ch f d fil Edouard
D pr ux. La majori é, faisan fi d s argum n s d l’opposi ion,
vo ai régulièr m n la confianc à Guy Moll , approuvan ainsi
l’ac ion gouv rn m n al d l ur l ad r, n par iculi r sa poli iqu
algéri nn .
Il s possibl d’aill urs qu c opposi ion abri ai non s ul ­
m n un différ nc 'd doc rin , mais aussi un rivali é d p r­
sonn s. Edouard D pr ux, vi ux mili an socialis , n’é ai -il pas
n ré avan Guy Moll au Comi é dir c ur d la S.F.I.O. n’avai -
il pas spéré qu s s camarad s, n r connaissanc d s s s rvic s,
l nomm rai au s cré aria général ?
L s évén m n s du 13 mai, l ralli m n d la majori é d la
S.F.I.O., Guy Moll n ê , à « l’homme du 18 juin » poussèr n la
minori é à la rup ur . Déjà, on savai qu « l orchon brûlai » à
LA GAUCHE ET g ’EXTUÉME-GAÛCHE 399
la S.F.I.O. n r l clan d s « mous » r prés n é par Guy Moll ,
Commin, R. Lacos Max L j un , l clan d s « durs »
condui par R pr ux, Dani l May r, Ros nf ld. L s pr mi rs
avai n in rdi l Comité d’Etudes et d'Action pour la Paix en
Algérie qu l s s conds avai n créé. Ils avai n mêm xclu
qu lqu s 'mili an s jugés rop ncombran s, l qu’André Philip,
l’anci n minis r . Mais l s an i-moll is s n s’é ai n pas s im s
ba us : ils avai n lancé un p i journal, Tribune du Socialisme,
l qu l, dès l débu , avai r çu la cau ion du fils d Léon Blum
c ll d l’anci n présid n socialis d la IV" Républiqu .
Parmi l s collabora urs d c Tribune figurai n : Edouard
R pr ux, André Hauriou, Mauric Kl in, H nri Laugi r, Badiou,
Dani l May r, André Philip, Marc au Piv r , Or s Ros nf ld,
J an Rous, Camill Ti ux Rob r V rdi r.
La dir c ion d la S.F.I.O. avai for mal pris la chos : Pi rr
Commin, s cré air général adjoin du Par i, avai nvoyé aux
s cré air s fédéraux aux parl m n air s un l r -circulair
annonçan qu l Comi é dir c ur, au cours d sa réunion du j udi
13 févri r, a décidé d’in rdir la publica ion d « La Tribun
dn Socialism » d’invi r l s m mbr s du Par i à n pas colla­
bor r à c organ . C décision faisai sui à c ll s du 30 avril
1957 du 27 nov mbr 1957 compor an dissolu ion du « Comi é
Socialis d’E ud d’Ac ion pour la Paix n Algéri . »
L s anima urs d Tribune du Socialisme pré ndai n na u­
r ll m n n’avoir aucun li n av c l di Comi é. Ils n s’ n él ­
vai n pas moins con r l gri f « jusqu’ici inconnu au sein d’un
parti démocratique, de reconstitution de ligue dissoute ». Dans
l n° 3 d Tribune (15 mars 1958), ils s’insurg ai n con r la
décision du Comi é dir c ur :
« Il serait interdit de faire connaître dans une Tribun loyale,
ouverte et franche, les opinions de socialistes qui réfléchissent,
dans le cadre du socialisme, aux graves et difficiles problèmes de
l’heure ? L’échange des idées ne serait licite qu’à des dates et
dans des formes prescrites ? Dans notre Parti socialiste, nous ne
pouvons ni le penser, ni l’admettre. Et ceux qui ne le pensent,
ni ne l’admettent ont rédigé une sorte de manifeste pour protester
contre la décision de la S.F.I.O. et pour réclamer « la, lib r é d la
p nsé d l’ xpr ssion » et « l main i n d’un journal p r­
m an d larg s confron a ions n r mili an s du Par i ».
C manif s por ai l s signa ur s suivan s :
ALDUY Paul, ARBELTIER R né, dépu és ; AURIOL Vinc n ;
BADIOU Raymond, mair d Toulous ; BAURENS Al xandr ,
BERTHET, Alix, BINOT J an, dépu és ; BLUM Rob r ; BONCOUR
Paul ; BRIFFOD H nri, dépu é ; CARCASSONNE Rog r, séna ur ;
CARTIER Marc l, dépu é ; DEFFERRE Gas on, mair d Mars ill ;
DEPREUX Edouard, DESSON Guy, dépu és ; DETRAVES Guil­
laum , Cons ill r d l’Union Français ; DOUTRELLOT Pi rr ,
dépu é ; EECKHOUTTE, Cons ill r Général d la Hau -Garonn ;
GOMBAULT G org s, journalis ; GOURDON Rob r , dépu é ;
HAURIOU André, prof ss ur ; JOUBLOT André, Cons ill r Muni­
cipal d Paris ; JULIEN Ch.-A., Cons ill r d l’Union Français ;
LABROUSSE Ern s , prof ss ur ; LAPIE Pi rr -Olivi r, dépu é ;
LAUGIER H nri, prof ss ur ; LEO LAGRANGE Mad l in ; LUSSY
Charl s, MABRUT Adri n, MARGUERITTE Charl s, dépu és ; MAR-
TET Urbain, Comi é dir c ur ; MAYER Dani l, MAZIER An oin ,
MO CH Jul s, MONTEL Eugèn , dépu és ; OSMIN Mir ill , Comi é
dir c ur ; PALMERO J an, dépu é ; PERRIN Francis, prof ss ur ,
400 LECTURES FRANÇAISES

PRIOU-VALJEAN, Cons ill r Municipal d Paris ; RAPUZZI Irma,


séna ur ; ROSENFELD Or s , Cons ill r d l’Union Français ;
ROCS J an, ROUSSEAU Marc l, journalis s ; SAVARY Alain,'CHO­
RAL, TITEUX Camill , VERDIER Rob r , dépu és. On r marquai
qu , pour la plupar , c s p rsonnali és socialis s appar nai n à
la frac ion gauch qui préconisai un’ nouv au Front Populaire
av c l s Communis s.
L r our du Général, provoqué par c qu’ils app lai n un
ém u fascis , fu l signal d la rup ur . Mais ous l s signa­
air s du manif s n .qui èr n pas la S.F.I.O. b aucoup, bi n
qu’ n désaccor av c Guy Moll , préférèr n d m ur r dans l
Par i d Jaurès.
L dépar , n 1956, d qu lqu s mili an s qui avai n cons i ué
d p i s group s d’Unité socialiste ou d'Action socialiste, n’avai
pas u grand conséqu nc pour l pr s ig d la S.F.I.O. Mais la
scission provoqué par D pr ux, V rdi r Sayary fu d’un au r
impor anc . Mili an s ac ifs influ n s, s r fusan à poursuivr
un poli iqu «droi ièr » «oppor unis », ils n ndai n
r pr ndr à la bas l’ac ion socialis r conquérir ainsi l s
mass s labori us s aux dép ns du Parti Communiste d la
S.F.I.O. La dissid nc é ai d’au an plus désagréabl à la dir c ion
d la S.F.I.O. qu D pr ux s s amis s mblai n bi n avoir ob nu
l’appui d l’in rna ional Socialis qui condamnai la poli iqu
in éri ur d Guy Moll , n par iculi r la poursui d la gu r r n
Algéri , comm ' ll avai désaprouvé, sur l plan in rna onal,
« l’équipe de Suez ». Dés l pr mi r congrès du par i dissid n ,
on r marqua n ff l s délégués ou l s obs rva urs d s par is
frèr s (Labour Par y, Par i Socialis I ali n, Par i Social-Démo­
cra All mand, c...).
La rup ur u li u au Congrès na ional d la S.F.I.O. qui s
réuni à Issy-l s-Moulin aux n s p mbr 1958. A la sui du vo
qui confirmai la confianc qu l s mili an s plaçai n n Guy
Mo s s amis, approuvan ainsi sa poli iqu passé sa con­
dui prés n au s in du minis èr D Gaull , Edouard D pr ux
mon a à la ribun déclara au nom d s minori air s : « Croire
qu’en se rangeant aujourd'hui aux côtés des vainqueurs du
13 mai, on évitera le pire, c’est au contraire provoquer le pire
pour le lendemain... »
E il ajou a : « Certains de rester fidèles à l’idéal de Jean Jaurès
et de Léon Blum, nous défendrons la République et ses libertés » (1)
L s minori air s qui èr n immédia m n l congrès ; ils s
réunir n dans un café, ru d la Déf ns , à Issy-l s-Moulin aux,

(1) Tribune du Socialisme, n° 9, 25 s p mbr 1958. —? La déclara ion lu par


E. D pr ux au Congrès Socialis é ai signé par : D pr ux, dépu é (S in ); Arb l i r,
dépu é (S in - -Marn ), Ar r (Calvados), Bodiou, mair d Toulous ; B h ry (Aub ) ;
Blanc Marc l (Girond ); Bouy ux (S in ); Brillod, dépu é (Hau -Savoi ); Mm Bros-
sol Gilb r (S in ); Car ayrad (Lo - -Garonn ); Fabr , Raymond (Rhôn ); Flo­
rian (S in - -Ois ); Gouin, Félix, dépu é (Bouch s-du-Rhôn ); Grani r (Av yron); Hum-
blo (Marn ); Karila Jacqu s (Rhôn ), Imb r (Ain); Joublo , cons ill r municipal d
Paris; Juli n Ch.-A., x-cons ill r Union Français (Dordogn ); Lamarqu ,s cré air
fédéral (Hau -Marn ); Lanc ll (S in ); Laval (S in ); Lavoqu r (Aub ); L M rl
(Cô s-du-Nord); Lévy Rob r (Doubs); Lussy Charl s, dépu é (Vauclus ); Mari r, dépu é
(Cô s-du-Nord); May r Dani l, Présid n d la Ligu d s Droi s d l’Homm ; Mm
Osmin Mir ill (S in ); Palm ro, dépu é (Ardèch ); Priou-Valj an, cons ill r municipal
d Paris (S in ); Ros nf ld, x-cons ill r d l’Union 'Français (S in ); Rous J an
(S in ); Savary Alain, dépu é ; Suan , mair d’An ony (S in ); Tanguy-Prig n , dépu é
(Finis èr ); V rdi r, dépu é (S in ).
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 401
général, V rdi r Savary comm s cré air s généraux adjoin s,
Mauric Kl in comm résori r. C’é ai l 13 s p mbr 1958.
D ux jours plus ard, l 15, Edouard D pr ux nai un pr mièr
confér nc d pr ss à l’Hô l du Pon -Royal, ru Mon al mb r . Il
définissai l s in n ions du nouv au par i — « grouper tous les
socialistes et rien que des socialistes » -—- précisai l s r la ions
du nouv au Parti Socialiste Autonome av c l’U.F.D. (Union d s
Forc s Démocra iqu s), rass mbl m n don Pi rr M ndès-
Franc Dani l May r é ai n l s l ad rs.
L s fonda urs du P.S.A., après accord av c André S ura , dir c­
ur d Tribune du Socialisme, faisai n d ce p i journal l’or­
gan offici l d l ur mouv m n . Il n r s ai plus qu’à nir un
congrès na ional : c lui-ci u li u au prin mps, l s l°r, 2 3
mai 1959 à la mairi d Mon roug . Il n fi qu’ n érin r l s déci­
sions pris s par s s fonda urs. A la Commission Adminis ra iv
P rman n , — homologu du Comi é dir c ur d la S.F.I.O.
nom d l’organism dir c ur du Par i Socialis avan la gu rr ,
— fur n nommés par l s congr ssis s : D pr ux Mazi r, élus
à l’unanimi é, Badiou, Savary, Bino , Kl in, Mm Gilb r Bros-
sol , Hauriou, Mosch i, Ch. Lussy, anci n présid n du group
parl m n air S.F.I.O., Arb l i r, Chario , Laval, adminis ra ur d
France-Observateur, Roubaul , Ch ramy, Joublo , Humblo , As r ,
Suan , Blanc, Florian, Rimb r .
L’élabora ion d la Char du par i donna li u à discussion.
Or s Ros nf ld, qui prés n ai l proj d la char , sou nai
qu la lu d s class s cons i uai , aujourd’hui ncor , l fond ­
m n d la doc rin socialis . S ul , disai -il, ll a p rmis p r­
m ra ncor aux ravaill urs « d’arracher de nouvelles con­
quêtes ». C ll s-ci n p uv n ê r acquis s qu par l’ xpropria ion
d s principaux moy ns d produc ion d’échang par l ur
na ionalisa ion : à un démocra i poli iqu doi corr spondr
un économi démocra iqu . Au con rair , André Philip s imai
qu la div rsi é croissan l'hé érogénéi é d la class labori us ,
du s n grand par i à la mul iplici é d s spécialisa ions, é ai n
xigé s par l’économi mod rn . Il concluai qu , dans l’économi
ac u ll , la no ion d « class » d « solidari é d class » n­
dai d plus n plus à disparaî r ainsi qu l vi ux princip du
« socialism dis ribu if ». La discussion fu si viv qu , pour n pas
provoqu r un scission dans l par i naissan , l s délégués déci­
dèr n d r nvoy r prud mm n l’adop ion d la char à d s
assis s ul éri ur s.
L s ff c ifs du nouv au par i é ai n ass z rédui s : d l’av u
mêm d’Edouard D pr ux, ils n dépassai n pas 15.000 adhér n s.
On n pouvai donc song r à fair un par i puissan av c un poi­
gné d mili an s dans chaqu dépar m n . Il fallai é off r l
par i pour c la r ch rch r d s adhésions au d hors ou, à
défau , la fusion av c d s group s rès voisins.
C’ s ainsi, qu l’on n ra n pourparl rs av c l s m nd ssis s
qui, sous l nom d Centre d’Action Démocratique (8, ru H nn r,
Paris) s’é ai n cons i ués n group m n poli iqu d puis l ur
rup ur av c l Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste. A
l’issu d’un réunion qu’ils inr n l s 19 20 s p mbr 1959 à
Noisy-l -S c, l s m mbr s du C.A.D. décidèr n , à un rès for
majori é, d donn r l ur adhésion au Parti Socialiste Autonome.
M ndès-Franc in rvin lui-mêm rès n m n dans un s ns
favorabl à c décision. Il fu conv nu qu l s adhésions s
f rai n sous form individu ll , mais s rai n r mis s coll c i-
26
402 LECTURES FRANÇAISES

v ul n , dans chaqu dépar m n , par l s r sponsabl s du C.A.D.


aux r sponsabl s du P.S.A. Un commission composé d Charl s
H rnu, Hovnanian Paul Anxionnaz ranch rai l s cas li igi ux.
La mo ion vo é l 20, à l’issu d l’ass mblé d Noisy-l -S c,
r pr nan l s rm s d l’in rv n ion d M ndès-Franc , déclarai
no amm n :
« 1) Le C.A.D. faisant abstraction de toute considération égoïste
ou partisane, conscient de demeurer fidèle à son passé de combat
et à ses principes, appelle tous ses adhérents et ses sympathisants
à tirer immédiatement des conclusions de l’accord constaté avec le
programme et les statuts du parti socialiste autonome, tels qu’ils
ont été fixés par le congrès de Montrouge, en donnant leur adhé­
sion à ce parti.
» — Il décide que le Centre d’action démocratique sera dissous
dès que cet appel aura été pleinement entendu et réaliser...
» 2) Il exprime le vœu que les hommes et les formations qui,
depuis des années, ont mené les mêmes combats que les membres
du C.A.D., sur les bases de principes et d’aspirations identiques,
soient mis en mesure de prendre aussi prochainement que possi­
ble des décisions semblables aux siennes.
» 3) En prenant ces décisions consulté la motion, le C.A.D. a
conscience de donner un exemple de désintéressement et de dis­
cipline et d’apporter une contribution constructive au renouveau
socialiste et démocratique du pays, sur des bases adaptées aux
conditions et aux problèmes du monde moderne. » (2)
L Centre d’Action Démocratique avai é é créé par M ndès-
Franc s s amis radicaux à la sui d la posi ion qu l Parti
Radical et Radical-Socialiste avai pris à l’ ndroi d l'Union des
Forces Démocratiques (voir no r é ud sur l’U.F.D.). Félix Gail­
lard, présid n du par i valoisi n, avai fai adop r par c d r­
ni r un décision in rdisan aux radicaux l’appar nanc à
1 ’U.F.D. L 14 janvi r 1959, il avai mis n d m ur l s m mbr s
du par i, l s candida s aux d rnièr s él c ions l s présid n s d
fédéra ions d s soum r aux décisions du bur au d signal r
c ux qui pré ndrai n ! r s r au Par i Radical ou n d m uran
m mbr s d 1’ U.F.D. Ving -qua r anci ns parl m n air s ou pré­
sid n s d fédéra ions, suivis ou approuvés par b aucoup d’au r s,
avai n alors nvoyé à la plac d Valois un l r d pro s a­
ion ainsi conçu :
Paris, le 26 janvier 1959.
Monsieur le Président,
Votre lettre circulaire du 14 janvier 1959 formule une, invitation
à choisir entre le Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste
et l’appartenance à des groupements tels que ÎUnion des Forces
Démocratiques.
Les membres du Parti soussignés ne peuvent tenir compte de
cette injonction formulée sans qu’aucune discussion préalable n’ait
eu lieu avec eux. Cette discussion aurait dû porter sur les pro­
blèmes politiques essentiels qui se posent aujourd’hui en France.
Les soussignés ont en ef]'et la conviction profonde que leur
action répond aux nécessités de la situation présente de notre Pays,
ainsi qu’à la tradition la plus haute du Parti Radical, bien mieux
qu’une attitude d’opportunisme et de complaisance à l’égard de la
réaction passagère triomphale.

(2) Libération, 21-9-1959.


LA GAUCHE ET L’EXTRÉME-GAUCHE 403

Ils n’ont jamais sosucrit, en ce qui les concerne, à une politique


de guerre sans issue en Algérie. Ils ont blâmé ceux des radicaux
qui, pour entrer à tout prix dans n’importe quelle combinaison
ninistérielle, n’on jamais reculé devant l’alliance des formations
les plus conservatrices, voire ouvertement antidémocratiques. Ils
ont désapprouvé les parlementaires qui, tout récemment, ont sou­
tenu de leur vote les mesures du prétendu redressement écono­
mique et financier, lesquelles se gardent de remonter aux causes
— c’est-à-dire aux charges militaires écrasantes de la guerre
d’Algérie et à une conception erronée du progrès économique de
notre pays — réduisant le niveau de vie des classes moyennes des
salariés et du monde agricole avec une désinvolture impitoyable.
Ce radicalisme-là n’a jamais été le leur, il ne le sera pas plus
demain qu’hier.
Vous ne serez donc pas surpris que nous ne puissions ressentir
qu’indifférence pour les procédures et les chicanes sulbaternes
entretenues contre nous sous des prétextes divers. Notre certitude
de rester fidèles à notre engagement politique fondamental ne sau­
rait en être ébranlée à aucun degré. Cette certitude demeurera
aussi longtemps que nous continuerons à travailler, comme nous
avons plus que jamais l’intention de le faire, regroupés entre radi­
caux et avec d’autres démocrates, pour une véritable grandeur
nationale qui doit s’inscrire dans le monde de demain, pour la
justice sociale, pour la paix.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sen­
timents les meilleurs et de notre considération distinguée.
C l r , adr ssé à Félix Gaillard, présid n du Par i, é ai
signé par :
Paul ANXIONNAZ, anci n Minis r , anci n S cré air général
du Par i, Raoul AUBAUD, anci n Minis r , anci n S cré air géné­
ral du Par i, Adri n ANDRÉ, anci n Dépu é, Mauric BENE, anci n
Dépu é, Mauric BERTRAND, Mm J. BILLIAU, S cré air géné­
ral d la Fédéra ion d l’Eur , m mbr du Bur au du Par i,
Edmond BISCHOFF, Présid n d la Fédéra ion du Bas-Rhin,
Rog r CHARNY, S cré air général d la Fédéra ion d la S in ,
m mbr du Bur au du Par i, Rog r CHATELAIN, anci n Dépu é,
m mbr du Bur au du Par i, Paul-André FALCOZ, anci n m mbr
du Bur au du Par i, Mm Brigi GROS, anci n m mbr du
Bur au du Par i, Charl s HERNU, anci n Dépu é, Léon HOVNA-
NIAN, anci n Dépu é, Rog r HUMBERT, anci n Présid n d la
Fédéra ion du Doubs, Jacqu s KAYSER, anci n S cré air général
du Par i, Rob r KUHN, Présid n d’Honn ur d la Fédéra ion d
la Cô -d’Or, R né d LACHARRIERE, Pi rr MENDES-FRANCE.
anci n Présid n du Cons il, Claud PANIER, anci n Dépu é,
Alb r SECQUEVILLE, Présid n d la Fédéra ion d la S in ,
Pi rr SERANDOUR, anci n Dépu é, Présid n d la Fédéra ion
d s Cô s-du-Nord, Pi rr SOUQUES, anci n Dépu é, Dominiqu
STEFANAGGI, m mbr du Bur au du Par i, J an VILLATTE, Pré­
sid n d la Fédéra ion d FAlli r ;
Auxqu ls s’ajou èr n :
Paul AUBRY, anci n Dépu é, Présid n d la Fédéra ion d la
Hau -Marn , BERNARDI, Vic -Présid n d s J un ss s radical s,
CHAPUIS, S cré air général d la Fédéra ion d la Cô -d’Or,
Dr CAILLET, S cré air général d la Fédéra ion d s Cô s-du-
Nord, Dr P. CHARLIN, Présid n d’Honn ur d la Fédéra ion du
Doubs, G. FROMENT, Cons ill r général d l’Ois , LEROUX, Pré­
sid n d la Fédéra ion du Morbihan, A .LABARRIERE, anci n
404 LECTURES FRANÇAISES

S cré air général d la Fédéra ion du Loir , J an MOUNE, S cré­


air général d la Fédéra ion d la Nièvr , NEBOUT, Vic -Prési­
d n d la Fédéra ion d la M ur h - -Mos ll , PERNET, Présid n
d la Fédéra ion d la Cô -d’Or, PERROT-MIGEON, anci n Séna­
ur d la Hau -Saôn , TRIOREAU, Présid n d la Fédéra ion d
la Sar h , VIENNEY, Adjoin au Mair d Lyon, WEISBERG, Pré­
sid n d la Fédéra ion d la Mos ll .
Dans un l r -circulair qu Paul Anxionnaz adr ssa aux
m ndésis s l 20 févri r 1959 au nom du C.A.D., l s fonda urs
d c lui-ci précisai n qu :
« Le CENTRE D’ACTION DEMOCRATIQUE n'est pas un parti
politique nouveau. Il y a déjà trop de partis politiques à ce jour,
et nous n’avons aucune intention d’en constituer un de plus. Nous
espérons même que des partis et des formations de la gauche non
communiste, aujourd’hui trop nombreux, fusionneront un jour
dans un grand groupement nouveau auquel nous donnerons alors
notre appui et notre confiance. Le CENTRE D’ACTION DEMOCRA­
TIQUE défendra cet espoir au sein de l’U.F.D. »
La circulair d’Ânxiônnaz annonçai la créa ion d’un bull in
m nsu l, Le Courrier de la République, d s iné aux m mbr s
aux sympa hisan s du C.A.D. La r vu doc rinal du group é ai
na ur ll m n Les Cahiers de la République qu Pi rr M ndès-
Franc avai fondé n 1956, av c la collabora ion d plusi urs
p rsonnali és qui n cons i uai n l comi é d dir c ion :
G. ARDANT, Commissaire Général à la Productivité ;
R. CASSIN, Vice-Président du Conseil d’Etat;
A. CHATELET, Doyen honoraire de la Faculté dès Sciences de
Paris ;
M. DURRY, Professeur à la Sorbonne ;
J. ELLUL, Professeur à la Faculté de Droit de Bordeaux ;
Rog r HUMBERT, Conseiller à la Cour des Comptes ;
C.-A. JULIEN, Professeur à la Sorbonne, Conseiller de l’Union
Française ;
E. LABROUSSE, Professeur à la Sorbonne ;
H. LONGCHAMBON, Président du Conseil Supérieur de la
Recherche Scientique ;
H nry-I. MARROU, Professeur à la Sorbonne ;
C. MORALE, Directeur d’Eludes à l’Ecole des Hautes Etudes ;
P. MUS, Professeur au Collège de France ;
Alfr d SAUVY, Directeur de l’institut National d’Etudes Démo­
graphiques ;
P.-H. SIMON, Doyen de la Faculté des Lettres de Fribourg (3).
L comi é d rédac ion d la r vu é ai composé d R. d
La Charrièr , J.-L. Brilhac, Jacqu s Kays r, M. Roncayolo, M. Sorr ,
qu s condai n Claud Nicol !, s cré air , Paul Bli k, dir c ur d
la publica ion A. Schmid, adminis ra ur-géran .
Quan à l’équip rédac ionn ll , ll compr nai , ou r qu lqu s-
un s d s p rsonnali és désigné s ci-d ssus : Pi rr Aug r, Jacqu s
B rqu , Mauric Duv rg r, Pi rr Emmanu l, E i mbl , André
Hauriou, S anl y Hoffmann, H nri Laugi r, G org s Lavau, Pi rr
L Brun, Gabri l Lis , Jul s Moch, Tibor M nd , Vinc n Mon-
il, Louis Périlli r, François P rroux, André Philip, Or s
Ros nf ld, Léopold Sédar S nghor, c...
Fin 1959, G org s Suff r , anci n dir c ur d la r vu Les
malpensants, qui v nai d qui r (con rain forcé) l pos

(3) Les Cahiers de la République, r vu rim s ri ll d poli iqu , n° 1, 1956.


LA GAUCHE ET L’EXTREME-GAUCHE 405
d rédac ur n ch f d Témoignage Chrétien, pri n main la
rédac ion d s Cahiers de la République. Dès lors, n raison d
modifica ions in rv nu s n r mps, l comi é d rédac ion
compri , ou r Suff r : R, Barillon, du Monde, G org s Boris,
J.-L. Brilhac, B. Caz s, R. d La Charrièr , S. K ss l, J. Kays r,
G. Mamy, C. Nicol , M. Roncayolo, M. Sorr ; Pi rr Avril Lau­
r nc Mar in fur n nommés r sp c iv m n s cré air général
dir c ur d la publica ion. L s bur aux, d’abord dans
l’imm ubl du Par i Radical-Socialis , avai n é é ransférés 8, ru
H nn r.
La fusion du C.A.D. av c l Parti Socialiste Autonome é ai
condi ionné par l’adhésion d Pi rr M ndès-Franc au socia­
lism . L s fonda urs du P.S.A., qui appar i nn n à la gauch d
l’in rna ional socialis , n’aurai n pu adm r qu’un group d
p rsonnali és radical s puiss n r r dans l ur j un par i. L
ralli m n du présid n M ndès-Franc au socialism in rvin l
20 juin 1959. C’ s par un discours sur J an Jaurès qu l’anci n
l ad r du Par i Radical-Socialis mon ra qu’il avai désormais
choisi l ch min qu l fonda ur d L’Humanité avai suivi avan
lui :
« Avec le recul du temps, déclara- -il, la leçon politique de
Jaurès prend pour nous sa signification réelle et sa grandeur véri­
table. Nous voyons se dessiner clairement l’idée maîtresse, partout
présente dans ses pensées et dans ses actions, et qui a dominé sa
conduite politique : devant les luttes, les souffrances, les contradic­
tions qui déchiraient la France il y a un demi-siècle (comme elles
la déchirent aujourd’hui), devant les rivalités internationales oui
allaient mener à la Grande Guerre (comme aujourd’hui elles mena­
cent la paix), Jaurès n’a pas cessé d'être hanté par ce qu’il appe­
lait « l plus profond l plus nobl b soin d l’ spri humain »,
la recherche de l’unité. C’est pourquoi il reste pour nous, avant
tout, le réconciliateur des groupements socialistes désunis, l’inspi­
rateur de l’union de la gauche républicaine, et celui dont les
efforts désespérés pour la fraternité des peuples tentait, jusqu’au
jour même de sa mort, de repousser la guerre menaçante.
« ... Cet effort conciliateur, il l’avait d’abord entrepris en ras­
semblant en un parti unifié, les groupements socialistes éparpillés
que divisaient des querelles de doctrine et de personnes. L’unité
obtenue ne reposait pas sur l’obéissance aveugle à un inflexible
credo, à un nouveau conformisme, car elle n’eût jamais, été alors,
selon sa propre expression, qu’un uni é d spo iqu mor . »
Non, ce qu’il voulait dégager, au-delà de tout dogmatisme, c’était
l’âme commune, l’élan commun vers le progrès social, A l’inverse
de bien des théoriciens, Jaurès refusait de déterminer, une fois
pour toutes, une ligne rigide à suivre, et disait qu’il n’était
« p rmis à p rsonn d rac r d’avanc , av c c r i ud , la rou
par où pass ra l prolé aria ».
« Des divergences sur la lactique peuvent apparaître ; elles n’ont
à ses yeux, rien d’irréductible ; seul compte l’idéal poursuivi en
commun même si, pour ceux qui y aspirent ensemble, il demeure
d’abord relativement imprécis et comme auréolé de nuages car,
écrit Jaurès « l s écol s socialis s p uv n s ransform r ».
D’ailleurs, dit-il encore mais pour le déplorer, « l s s c s socia­
lis s, après avoir r ndu d s s rvic s, p uv n périr par l’ xclu­
sivism ». L’exclusvisme, voilà l’un des dangers qui, pour lui,
menacent l’action efficace vers le progrès social.
406 LECTURES FRANÇAISES

« ... A ceux qui craignaient que l’idéal socialiste ne s’abatardit


en adoptant les méthodes de la démocratie et du suffrage universel,
il répliquait que, bien au contraire, « c son l s app ls déclama­
oir s à la viol nc , c’ s l’a n quasi mys iqu d’un ca as roph
libéra ric qui disp ns n l s homm s d précis r l ur p nsé
d dé rmin r l ur idéal. »
« Ainsi, le grand parti socialiste, refusant d’être un parti de
minorité, doit « é ndr sa surfac d con ac av c lés au r s
class s », pour amener graduellement la France au socialisme,
comme elle est venue à la République. »
Tou comm J an Jaurès, Pi rr M ndès-Franc é ai p rsuadé
qu « la Révolution Française contient le socialisme tout entier ».
« Jaurès réclamait donc l’union des républicains, la réunion
de tendances nées d’une source commune et orientées dans une
direction semblable à celle du socialisme, même si certaines
d’entre elles n’avaient pas encore pris conscience que désormais
« ce n’ s pas s ul m n dans l s r la ions poli iqu s d s homm s,
mais aussi dans l urs r la ions économiqu s social s qu’il fau
fair n r r la lib r é vrai , l’égali é, la jus ic »...
« Dès lors il demandait aux hommes de gauche dé « complé r
pacifiqu m n la démocra i poli iqu n démocra i social . »
Après avoir rompu av c l Par i Radical-Socialis , l présid n
M ndès-Franc ralliai l camp socialis auqu l il n ndai
« amener graduellement », sinon ous l s Français, du moins l s
républicains qui l’avai n suivi approuvé.
L’adhésion du C.A.D. (4) r prés n ai sans dou un appor in é­
r ssan quan à la quali é, mais insuffisan quan à la quan i é. A la
sui d M ndès-Franc , c’é ai n sur ou d s homm s poli iqu s
qui avai n adhéré au P.S.A. ; rès p u d « mili an s » l s avai n
suivi.
•Àrk
Parallèl m n au par i d’Edouard D pr ux, un au r mouv m n
poursuivai sa march v rs l socialism n d hors d la S.F.I.O. :
c’é ai 1 ’Union de la Gauche Socialiste. C forma ion prov nai
d la fusion d div rs group m n s par is s si uan , poli i­
qu m n , n r l Parti Communisme l Parti Socialiste. Pour
donn r un ap rçu d son impor anc d s s ndanc s, faisons
un r our n arrièr .
Lorsqu l présid n Ramadi r u xclu d son gouv rn m n
l s minis r s " communis s (qui par icip n au pouvoir d puis
l’avèn m n du gouv rn m n provisoir d la Républiqu —
avan mêm la cons i u ion d c lui-ci, à Alg r, au s in du Comi é
d Libéra ion Na ional ) -— Mauric Thor z s s amis s r i­
rèr n dans l’opposi ion (1947). L M.R.P., dès lors, ssaya d
main nir la liaison n r l c n r la gauch , andis qu la
S.F.I.O. d v nai l’arbi r d s majori és. Au cours d s anné s
1944-1947, l s par is radi ionn ls d la gauch é ai n organisés
n vu d s prochain s lu s él c oral s pour la pris du pou-

(4) L s m mbr s du C.A.D. d la S in — la fédéra ion pilo — v nai n principa­


l m n du Par i Radical, du Club d s Jacobins, d l’Associa ion d s E udian s ravail-
lis s du public d L’Express. Son comi é d quinz m mbr s compr nai : Rog r
Charny, s cré air général, anci n s cré air général d la Fédéra ion Radical d la
S in ; Charl s H rnu, anci n dépu é, présid n du Club d s Jacobins ; d Crisnoy :
Fri dmann Mm Brigi Grosz, né S rvan-Schr ib r, d L’Express ; B nsussan, du
Club d s Jacobins, résori r ; Claud Pani r, anci n dépu é, c...
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 407

voir, soi isolém n si l’un d’ n r ux ob nai la majori é absolu


à l’ass mblé , soi n collabora ion, n n ran dans un coali ion
du yp Fron Populair .
Pour ê r n m sur d m n r à bi n l ur âch , l s ch fs d fil
d c s d ux par is imposèr n à l ur mili an s un cadr ass z
rigid un programm qu’üs n pouvai n discu r. Mais l s réa­
li és du pouvoir am nèr n c s ch fs à nuanc r l ur programm
à assouplir l cadr qu’ils avai n primi iv m n fixé à l ur ac ion.
La S.F.I.O., comm l Parti Communiste, n vinr n ainsi à mécon­
n r un par i d l urs mili an s, qui l s accusèr n d « dévia-
ionism » ou d « cons rva ism social ». Il s’ nsuivi d s scis­
sions, d s cons i u ions d par is, d s r group m n s n d hors d s
d ux grands mouv m n s marxis s.
C’ s ainsi qu naquir n l Parti Socialiste Unitaire, l'Union
Républicaine et Résistante, l'Union des Chrétiens Progressistes,
qui, après d s éch cs répé és, fusionnèr n n un Union Progres­
siste (voir no r é ud sur ce group m n ). Il y u aussi l Rassem­
blement Démocratique Révolutionnaire cons i ué par J an-Paul
Sar r , Alb r Camus David Douss , qui mouru à p in né,
fau d’audi oir d’uni é d vu n r l s fonda urs. Parlons
pour mémoir d la pr mièr Union Démocratique du Travail qui
n’ u pas, non plus, un rès longu xis nc .
Après la défai d c s indép ndan s d la gauch aux él c ions
d 1951, un mouv m n d’union par i d provinc où d p i s
group s au onom s avai n rass mblé d s élém n s épars v nan
du socialism , du communism d la démocra i chré i nn .
Sous l'é iqu « Nouv ll Gauch », ils avai n r mpor é qu lqu s
succès locaux aux él c ions municipal s d 1953. La v nu d
Pi rr M ndès-Franc au pouvoir n’avai fai qu’accélér r l mou­
v m n , sur ou après l’éch c d c n a iv d gauch d
laqu ll l s par is radi ionn ls du marxism avai n é é pra i­
qu m n évncés (bi n qu l urs vo s au débu uss n favorisé
l’ xpéri nc ).
En nov mbr 1954, l s Fédéra ions parisi nn s d la Nouvelle
Gauche (s cré air général : Claud Bourd ), d la Jeune Répu­
blique (sous l’imnulsion d Mauric Lacroix), du Mouvement de
Libération du Peuple (5) d l'Union Progressiste décidèr n d
cons i u r un comi é d liaison. Chaqu par i cons rvai son au o­
nomi , mais ous adop ai n un programm d’ac ion commun qui
n d vai guèr différ r d c lui d l’Union d la Gauch Socialis .
La p rsonnali é la plus marquan d c coali ion é ai l dir c­
ur d France-Observateur, Claud Bourd . Sa si ua ion d for­
un , qui s , di -on, ass z considérabl , p rm ai au fils
d’Edouard Bourd d’avoir un a i ud rès indép ndan , son
al n faisai d lui l por -parol d’un impor an frac ion d

(5) L Mouvement de Libération du Peuple é ai issu du Mouvement Populaire des


Familles qu’un group d mili an s d la Jeunesse Ouvrière Chrétienne avai cons i ué
n 1942. C’é ai à l’origin un mouv m n d’éduca ion populair , d’ac ion social ,
d’ n r’aîd d solidari é. Après la Libéra ion, la cris du log m n d v nan d plus
n plus aiguë, il s’ mploya à r log r par squattage d s famill s ouvrièr s. Sous la
pr ssion d s évén m n s in éri urs x éri urs, n raison d s lu s él c oral s, l s
préoccupa ions poli iqu s l’ mpor èr n bi n ô sur l s préoccupa ions pr mièr s du
mouv m n . Il s’ nsuivi , n 1951, un écla m n du Mouvement Populaire des Familles.
L s mili an s plus sociaux qu poli iqu s s r groupèr n dans un Mouvement de Libéra­
tion Ouvrière ; l s au r s, affirman la supréma i du poli iqu , créèr n l Mouvement
de Libération du Peuple, don un mili an d gauch , Louis Alv rgna , pri l s cré aria
général.
408 LECTURES F R A N Ç AIS ES

cc nouv au fron . C’ s n grand par i grâc à son influ nc


p rsonn ll qu l’on n vin , n déc mbr 1957, à fusionn r n un
s ul organisa ion l s principaux élém n s d s qua r organisa­
ions adhér n s d s div rs group s socialis s d provinc (6).
C p ndan , la fusion n fu pas o al : après la cons i u ion d
l'Union de la Gauche Socialiste, l Par i d la Jeune République
l'Union Progressiste on subsis é.
« La première question que pourrait se poser au sujet de cette
fusion le spectateur extérieur, écrivai Claud Bourd , c’est :
Pourquoi cela a-t-il pris si longtemps ? L’extrême proximité poli­
tique des divers groupements se réclamant du socialisme de
gauche rend, en effet, depuis longtemps anormale leur persistence
à l’état d’organisations séparées. Mais les différentes organisations
avaient une origine et une histoire différente et dès lors des façons
particulières d’aborder les problèmes. Il y a de longues discussions
pour définir un langage commun et aboutir à des accords formels.
« ... Ce n’est pas seulement l’accord pratique et idéologiques qui
a permis cette fusion. Ce sont aussi les circonstances extérieures
qui tj ont poussé. » (7).
L’U.G.S. s proclamai , dès l débu , favorabl à un rapproch ­
m n av c l s communis s. Tou n s méfian d la dir c ion du
Par i, ll r ch rchai l’uni é d’ac ion av c l s mili an s. C’ s
pourquoi, prés n an l programm d’ac ion d 1 ’U.G.S. à son pr ­
mi r congrès d’uni é, Manu l Bridi r insis ai sur la volon é du
nouv au mouv m n d jou r « un rôle important dans le rassem­
blement des forces de gauche, SANS AUCUNE EXCLUSIVE, pour
renverser la position réactionnaire au pouvoir. » (8)
Après l s évèn m n s d’Algéri l r our au pouvoir du Géné­
ral, hui jours avan l r f r ndum, YU.G.S. nai son pr mi r
grand congrès à Lyon (19, 20 21 s p mbr 1958).
Si G org s Tamburini, s cré air fédéral du Rhôn , qui ouvri
l congrès, paru sa isfai d l’union d s élém n s d gauch
hi r éparpillés, Gill s Mar in , qui v nai d l'Union Progressiste,
n cacha pas s s crain s d voir c r ain s ini ia iv s fair gliss r
l par i « vers ce au’on anpelle le « travaillisme », (9) c’est-à-dire
vers une formule qui renie la réalité des positions socialistes, qui
chercher à faire amalgame entre le radical-socialisme, le libéra­
lisme bourgeois et les perspectives socialistes. »
Il y avai aussi d’au r s crain s, c ll d voir l par i abandon­
n r l’idé d’un rapproch m n av c l s communis s (10) pour

<f>ï L’Action Socialiste da ai d 1956. Ell avai pour anima urs Pi rr Doridam.
s cré air général, Mm André Vi no , anci n dépu é, qui avai qui é la S.F.T.O.
l 12 nov mbr 1956 pour pro s r con r la poli iqu d Guy Moll dans l’aiïair
d Su z. L’Unité Socialiste rass mblai , dans qu lqu s dépar m n s, d’anci ns mili an s
d la S.F.LO. du Parti Communiste. Pi rr H rvé Augus L c ur, après la
rup ur av c l P.C.F., avai n mis l ur journal La Nation Socialiste à la disposi ion
d P Unité Socialiste.
(7) France-Observateur, 5-12-1957.
(8) La Monde, 10-12-1957.
(9) « L Travaillism aujourd’hui, c’ s du bavardag », France-Observateur, 9-1-1958.
(10) L mo d’ordr d VU.G.S. é ai : pas d’ nn mis à gauch . » Ce qui signifie,
en clair, qu’une politique qui viserait à renverser le cours réactionnaire du gouverne­
ment, mais qui voudrait en même temps IGNORER la réalité du parti communiste et
la nature de ses contradictions, que cette politique serait nécessairement vouée à l’échec.
Ceci était vrai AVANT le XX° Congrès et AVANT Budapest. Ceci l’est encore davantage
APRES le XXe Congrès et APRÈS Budapest. Où conduit d’ailleurs le refus de toute
action commune, voire de tout contact avec les communistes ? A la faillite du « Front
Républicain » et à l’impuissance des petites sectes. » (France-Observateur, 6-5-1957).
LA GAUCHE ET L’EXTHÊME-GAUCHE 409

omb r dans « une sorte d’anti-communisme systématique », c ll


d l voir v rs r « dans le bavardage révolutionnaire » s dé our­
n r « des problèmes réels ».
C s crain s s’appais ron par la sui n raison mêm d l’a i­
ud révolu ionnair ,, comba iv socialis du mouv m n .
Après avoir chargé la dir c ion d l’U.G.S. d cons i u r un
Comité d’Entente et de Liaison av c l Parti Socialiste Autonome
n vu d l’unifica ion, l Congrès approuva l’adhésion du mouv ­
m n à l'Union des Forces Démocratiques don la créa ion répon­
dai aux néc ssi és du mom n . S lon l s congr ssis s, 1 ’U.F.D.
d vai : « a) assurer le regroupement dans l’opposition au régime
gaulliste de l’ensemble des forces de la gauche indépendante du
P.C.F. ; b) faciliter par là même le dialogue avec le parti commu­
niste et promouvoir les différentes formes d’action unie possible
avec celui-ci et avec les organisations de masse qui l’influence ;
c) permettre en son sein le contact étroit de l’U.G.S. avec les autres
courants socialistes d’opposition, avec les militants syndicalistes et
avec les enseignants. »
Enfin, l congrès clô urai s s ravaux par un app l au P upl
Français qu’il invi ai à répondr NON à D Gaull :
« Debout pour un NON massif ! En avant sous la grande devise
que le socialisme a faite sienne : Liberté, Egalité, Fraternité ! »
Duran la périod ransi oir , qui. va d l’uni é au pr mi r con­
grès d Lyon, la dir c ion d l’U.G.S. é ai assumé par un comi é
poli iqu un bur au na ional composé d s r prés n an s d s
différ n s organisa ions fusionné s.
V nai n d la Nouvelle Gauche : J an Ar huys, J an Bar hélémy,
Claud Bourd , Manu l Bridi r, Yvon Craip au, Yv s D ch z ll s,
Pi rr H sp l, Yv s Jouffa, Gill s Mar in , Al xandr Mon ariol,
Béginald Poing , Philipp Viannay ; suppléan : J an-Pi rr D ron,
Pi rr S ibb ;
du Mouvement de Libération du Peuple : Louis Alv rgna , Rog r
B aun z, J an B gassa , Pi rr B ll vill , J an Bonn vill , André
Buisson, Alphons Gar lli, Louis Gu ry, H nri Long o , Guy Rous-
ang, Marc S rra ric , G org s Tamburini ; suppléan s : Alb r Pu l,
Marc ll Varys ;
d la Jeune République : Guillaumin, J.-J. Grub r, Rog r Jacqu s,
G. E. Lavau, Luci n L grand, H. Mouss y, Jacqu s Nan , Camill
Val ; suppléan s : J an Bron, S rg Woronoff, Marc Cadio , H nri
Bourd ;
d 'L’Action Socialiste d l'Unité Socialiste : Pi rr Doridam,
Paul Dr v , André Goury, J an Lamb r , J. Poussin, J an W b r ;
suppléan s : André Bur l, Na hali W i z.
Au congrès, l Comité Politique fu ainsi cons i ué :
Ti ulair s : MONTARIOL Al xandr (Toulous ), LONGEOT H nri
(Nancy), BOURDET Claud (Paris), GUERY Louis (Paris), DORI­
DAM Pi rr (Paris), MARTINET Gill s (Paris), GRUBER J an-
Jacqu s (Sc aux), HESPEL Pi rr (Paris), STIBBE Pi rr (Paris),
BELLEVILLE Pi rr (Paris), TAMBURINI G org s (Lyon), ALVER­
GNAT Louis (Sain -E i nn ), VIANNAY Philipp (Paris), ARTHUYS
J an (Sain -Ou n), NAVILLE Pi rr (Paris), BRIDIER Manu l,
(Paris), BONNEVILLE J an (Bord aux), VINCENT J an-Mari
(Issy-l s-Moulin aux), BARTHELEMY Edmond (Jalli u), BUISSON
André (Limog s), FRAISSE Paul (Cha nay-Malabry), BEGASSAT
J an (Mars ill ), DECHEZELLES Yv s (Paris), BEUQUE Yvonn
(Boulogn ), BEAUNEZ Rog r (Colomb s), JOUFFRA Yv s (Paris),
GARELLI Alphons (Paris), VERLHAC J an (La Var nn -Sain -
410 LECTURES FRANÇAISES

Hilair ), TARDY Mich l (Mulhous ), FILIATRE Roland (Maisons-


Alfor ), POINGT Réginald (Dorigni s-Douai), LAPRADE André
(Bois-Colomb s), DREVET Paul (Paris), BERON J an-Paul (So -
vill ), BRON J an (Mon c au-l s-Min s).
Suppléan s : CORNIERE Paul (Bobigny), CHOVET J an (Sain -
E i nn ), BARTHOD Mich l (Mon béliard), NANTET Jacqu s
(Paris), KINER Luci n (Malakoff).
Réuni l sam di 4 l dimanch 5 oc obr 1958, l Comi é
Poli iqu procéda à la désigna ion d sa déléga ion coll c iv p r­
man n , l bur au na ional. Fur n élus :
J an ARTHUYS, Rog r BEAUNEZ, Pi rr BELLEVILLE, Claud
BOURDET, Yv s DECHEZELLES, Pi rr DORIDAM, J an-Jacqu s
GRUBER, Louis GUERY, Pi rr HESPEL, Gill s MARTINET, Pi rr
STIBBE, J an VERLHAC, Philipp VIANN AY.
En ou r , il désigna l s m mbr s d la Commission d Con rôl
Financi r : Rob r Moussay (Mulhous -Dornach), Paul Dan on l
(Paris), Laur n Courbièr s (Lyon), H nri Janod (Clamar ),
Charl s Lan oin (Douai), c ux d la Commission d s Confli s :
R né Bob nri h (Charm s), Pi rr Soubr (Lyon), André Jacoby
(Paris), Eli Bloncour , (anci n dépu é, Paris).
La fusion s’é ndai na ur ll m n à la pr ss d s organisa ions
par icipan s. Nouvelle Gauche, dirigé par Col Audry, Philipp
Viann y, Rog r Gérai, Luci n Kin r, c... l’h bdomadair
Monde Ouvrier, organ du Mouvement de Libération du Peuple,
d vinr n Tribune du Peuple. L’U.G.S. publiai égal m n Liaisons
Rurales, Tribune Etudiante■ Le Courrier de l’U.G.S.
Mais l’organ l plus répandu l plus influ n , bi n qu n’ap­
par nan pas offici ll m n à la Gauch socialis , é ai d m ur
France-Observateur. C h bdomadair fu créé n 1950 par Claud
Bourd qui avai dû qui r l quo idi n Combat don l Doc ur
H nry Smadja avai pris l con rôl . Il s édi é par un S.A.R.L.
au capi al d 220.000 1rs (2.200 N.F.) don l s associés son : Claud
Bourd , Jacqu s Hav , Jacqu s L har, Claud Rouss l, Jacqu s
Charnièr , Rog r Worms di S éphan , Mauric Laval, Gill s Mar­
in , G org s Fradi r, Mm R né Dani l, né D nis D lag
H c or d Galard. A l’origin la Socié é d’Edi ion d Publica ion
— c’ s l i r d la S.A.R.L. — publiai L’Observateur, qui fu
con rain d modifi r son i r à la sui d’un procès av c un jour­
nal d V rsaill s. Bi n fai , vivan , séri ux docum n é, France-
Observateur s lu par un public composé principal m n d fonc­
ionnair s d’in ll c u ls d gauch . S s dirig an s rédac urs,
à d s rar s xc p ions, appar nai n alors à l’U.G.S. appar i n­
n n aujourd’hui au Parti Socialiste Unifié. Il a d ux dir c urs
poli iqu s : Claud Bourd Gill s Mar in , un dir c ur admi­
nis ra if : Mauric Laval, un rédac ur n ch f : H c or d
Galard. La lign général du journal s précisé n cons il d
rédac ion par c s qua r journalis s-mili an s qu’assis n : Jac­
qu s Arm ], Claud L har, S rg Mall , Rog r Par , Pi rr
S ibb , G org s Sufi r . (11)

(11) France-Observateur s sou nu par l’intelligentsia d gauch .« la bourg oisi


in llig n », qui li aussi l'Express. D’un lis d souscrip ions paru dans France-
Observateur (mars-avril 1958), on r lèv l s noms d : François Mauriac, Morvan
L b squ , B rnard L cach , Jacqu s Kays r, Mond s-Franc , Claud Av lin , Jacqu s
Nan , Mich l Gorday (alias Rappapor ), J an M rcur (alias Pi rr Lib rmann),
Mm André Picrr -Vi no , Claud Roy, c... ainsi qu l s v rs m n s d s Editions
LA GAUCHE ET g ’EXTRÈME-GAUGHE 411
L’U.G.S. réalisa sa fusion av c l Parti Socialiste Autonome; d
D pr ux M ndès-Franc , l 3 avril I960, à Issy-l s-Moulin aux.
Au dir d’Edouard D pr ux, l’unifica ion é ai néc ssair « pour
combler un redoutable vide politique, (la S.F.I.O.) se transformant
peu à peu en confédération de comités électoraux groupés autour
des députés, des sénateurs, plus souvent des maires ». (12)
D longs pourparl rs avai n précédé c impor an déci­
sion. L sagac Raymond Barillon, — qui appar i n lui-mêm au
group m ndésis d s Cahiers de la République, —- écrivai dans
Le Monde qu l’unifica ion n s’é ai pas réalisé dans l’ n hou­
siasm :
« La fusion de l’Union d la gauch social (U-G.S.), du Par i
socialis au onom (P.S.A.) et du groupe Tribun du communism
a été célébrée dimanche à Issy-les-Moulineaux devant une assem­
blée nombreuse et satisfaite.
Parler de réel et profond enthousiasme serait peut-être excessif,
s’il est vrai que chacun des orateurs a insisté sur l’importance des
tâches qui restent à accomplir et que, d’autre part, l’unification
n’est pas allée sans difficultés.
L’adhésion en bloc des socialistes autonomes —- que M. Depreux
n’a pas manqué de souligner — ne signifie pas qu’ils soient tous
exactement d’accord sur l’orientation à donner an nouveau parti,
voire sur les bases doctrinales.
Du côté de l’Union de la gauche socialiste la fusion a pour
conséquence le retrait d’une fraction gauchiste irréductible, fort
limitée d’ailleurs, qui entend chercher ailleurs appuis et concours
pour la construction d’un «socialisme de lutte de classes ».
Sur vingt-cinq représentants de l’ex-P.S.A. au comité politique,
on compte douze ancien parlementaires, la moyenne d’âge des
vingt-cinq étant de quarante-trois ans et le benjamin ayant trente-
trois ans. L’ex-U.G.S. n’a pas délégué d’anciens parlementaires, et
pour cause, mais sur Ses vingt-cinq représentants (moyenne d’âge
treinte-neuf ans, benjamin vingt-six ans) on dénombre treize res­
ponsables syndicaux. (13)
L P.S.U. n’ s , n ff , qu’un group m n réunissan l s dissi­
d n s d ous l s par is d gauch , d puis l Par i Radical jus­
qu’aux c rcl s ro skys s. C’ s un par i d fonc ionnair s où l’élé­
m n ouvri rs n’ s r prés n é qu par d s ch fs syndicalis s. S s
cadr s son composés d’anci ns parl m n air s mêm d’anci ns
minis r s don l s ambi ions poli iqu s n’inspir n pas oujours
confianc aux élém n s d bas .
A 1 ’U.G.S. au P.S.A. s joigni , au mom n d la cons i u ion, l
group d Tribune du Communisme, composé d’anci ns m mbr s
du P.C.F.
La fusion d c s rois group m n s n s fi pas sans h ur s
n r mili an s. L’U.G.S., qui avai rass mblé à la Grang -aux-
B ll s l s délégués d s s 78 fédéra ions, n s décida qu’après d s

Julliard, d s Editions du Seuil, d s Editions Gallimard, d s Editions Tronche d


div rs homm s d’affair s comm Lazar Rachlin , di Luci n Rack (Matelas Racket,
Agence Publiais, L’Express, c...), l’un d s dirig an s d VAlliance France-Israël (av c
J. Sous ll ), Gold (d la famill d s pé roli rs), c... ,
(12) E. D pr ux in France-Observateur, 31-3-196(1.
(13) Le Monde, 5-4-1960.
412 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

déba s passionnés. 2.490 manda s s’opposèr n à la fusion andis


qu 7.061 adop ai n un mo ion n m n favorabl qu 1.162 s
prononçai n pour la fusion av c nuanc s. L s adv rsair s d
l’uni é, ulcérés par l’a i ud d la majori é d l’U.G.S., annoncèr n
par l’in rmédiair d Mll N uboi , d la Fédéra ion d la Girond ,
qu l s an i-fusionnis s é ai n bi n décidés à la rup ur qu’ils
nvisag ai n la créa ion d’un véri abl « par i socialis d lu
d class s ». A c ndanc appar nai n égal m n d ux
p rsonnali és du mouv m n , J an Bonn vill , m mbr du Comi é
poli iqu , r prés n an la Fédéra ion d la Loir , André Buisson,
égal m n m mbr du Comi é poli iqu délégué d la Fédéra ion
d la Hau -Vi nn .
D son cô é, l P.S.A. avai réuni dans la sall d s Fê s d la
Mairi d’Alforvill , l s 400 délégués r prés n an s s 90, fédéra­
ions. Dans l’ ns mbl , l s m mbr s du P.S.A. — s imés alors
à 20.000 par Edouard D pr ux — r dou ai n la méfianc qu
manif s ai n à l ur égard l s fu urs par nair s. Dani l May r, qui
avai é é l’un d s opposan s au princip d la fusion lors du congrès
cons i u if du Par i, n l cacha poin : « Nous sommes l’objet
d’une méfiance énorme de la part de l’U.G.S. Avoir été membres
de la S.F.I.O. vous rend immédiatement suspects a leurs yeux :
mais si vous avez été parlementaires et mieux encore ministres
alors méfiance est encore un mot bien faible. » (14) C’é ai aussi
l’opinion d’André Philip qui s’él va av c viol nc con r l prin­
cip d’un dir c ion « bicéphal » : « Je veux un mariage, di -il,
mais je ne veux pas être cocu dés la première nuit. » Dani l May r
insis a ou par iculièr m n . Il mi n gard s s camarad s con r
l s bavards d l’U.G.S. : « Ils sont verbeux, déclara- -il, je vous le
dis mes chers camarades, dans vos réunions de sections où vous
êtes vingt-cinq, vous verrez arriver trois ou quatre U.G.S. Ils mono­
polisent la discussion. Supportez-les. Supportez leur verbalisme
révolutionnaire pendant trois ou quatre réunions s’il le faut,
mais ne vous abstenez pas, ne vous découragez pas, car vous per­
mettriez à ces trois U.G.S. minoritaires de devenir majoritaires »
(15). Pas davan ag qu’André Philip, Dani l May r n voulai ê r
« cocu » dans c « mariage de raison ». Aux princip s concilia­
urs d Gill s Mar in (U.G.S.) « nous ne souhaitons pas faire
passer les hommes, mais faire triompher des idées », la majori é
du P.S.A. répondai : Nous acc p ons d fair cohabi r nos n­
danc s, mais sans sacrifi r nos p rsonn s. C méfianc à l’égard
d l’U.G.S. xis ai au s in mêm du P.S.A., d puis l’adhésion d
M ndès-Franc d s s amis. Au congrès, d s an im ndésis s
fir n circul r un x ronéo ypé où l’on pouvai lir : « Nous
n’entendons pas prendre part à une nouvelle tentative de mysti­
fication de la classe ouvrière ». C’ s à p u d chos s près c
qu’avai di au Congrès d l’U.G.S. un adv rsair d la fusion.
M. Bonn vill n déclaran : «Le courant mendésiste, c’est le fer
de lance du capitalisme, celui qui a le plus de possibilités de nous
vaincre parce qu’il n’hésite pas à s’insérer au besoin dans le cou­
rant socialiste ». C à quoi Dani l May r répondai , pr nan la
déf ns d son ami (« absent du Congrès apparemment autant par
mouvement d’humeur que par maladie », s lon Témoignage Chré­
tien} (16) : « J’ai pour Mendès-France une affection chaque jour

(14) Témoignage Chrétien, 8-4-1960.


(15) Le Monde, 3/4-4-1960 L’Express, 7-4-60.
(16) Témoignage Chrétien, 8-4-1960.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAU GUE 413
renforcée en raison de son courage et parce qu’il est la cible de la
dioite et de l’extrême-droite. Il apporte au socialisme une adhésion
dont le socialisme devrait être beaucoup plus fier qu’il ne
l’est... » (17).
En c qui conc rn la posi ion du P.S.A. à l’ ndroi du Parti
Communiste, on no a l’in rv n ion du m ndésis Fallas d
Foulon Roubaul qui souhai èr n la r ch rch d « l’unité du
prolétariat » c’ s -à-dir d l’uni é d’ac ion av c l Par i Commu­
nis (18).
L dimanch 3 avril 1960, dans un sall d s fê s d la Mairi
d’Issy-l s-Moulin aux, 1 ’U.G.S., l Parti Socialiste Autonome l
group Tribune du Communisme proclamèr n l ur fusion. En
prés nc d 1200 délégués mili an s d 200 invi és, l Prof s­
s ur Laur n Schwar z, dirig an du Comité Maurice Audin, qui
présidai la séanc , s félici a du « mariage de raison » qui v nai
d’ê r conclu qui assura- -il, é ai indisp nsabl à un époqu
où « le fascisme nous menace, même s’il n’est pas sûr ». Edouard
D pr ux, élu s cré air na ional du nouv au Parti Socialiste Unifié
souligna qu l s polémiqu s du passé d vai ê r oublié s app la
s s camarad s à « construire demain la VP République ou la
Première République Socialiste » qu Claud Bourd nomm ra
« la Première République Socialiste de France ».
Désignés par l s congr ssis s, l s organism s dir c urs du
.P.S.U. son l s suivan s :
SECRETARIAT : s cré air na ional, M. Edouard D pr ux ( x-
P.S.A.) ; s cré air s na ionaux adjoin s, MM. Gill s Mar in
H nri Long o ( x-U.G.S.).
COMITE POLITIQUE NATIONAL : 25 x-P.S.A. (19) : MM. D ­
pr ux*, Savary*, V rdi r*, Kl in, Dani l May r’, Bino *, Badiou*,
Tanguy-Prig nf, S ura , Rous, D sson’, Mm Osmin, MM. Lussy*,
H rnu’, Ch ramy, Roubaul , Florian, Hauriou’, Fallas, Laval,
André Philip’, Mosch i, Joublo , Sufl' r Humblo ; 25 x-U.G.S.
(19) : MM.’Gu ry, Bourd , Mon ariol, Bar hod, B ll vill , S rra-
ric , Long o , Mar in , Tamburini, Smaggh , Garni r, V rlhac,
Filiâ r , Ar huys, Moussay, Navill , Viaud, Craip au, B aun z,
R my, S rv n , D lavill , Picand, S ibb , D chéz ll s ; 5 x-« Tri­
bun du communism » : MM. S rg Mall , Marcus, P nin, Pop -
r n, R vaul d’AUon s.
Tribune du Socialisme ayan fusionné à son our av c Tribune
du Peuple Tribune du Communisme, pri l i r d Tribune
Socialiste (54, Boul vard Garibaldi, Paris, 15”).
L bur au na ional du Par i, qui sièg 8, ru H nn r, Paris, 10°.
s comnos d 5 ex-P.S.A. : D pr ux, Alain Savary, Rob r V rdi r,
Mauric Kl in, Charl s H rnu (c d rni r r prés n an la ndanc
m ndésis ) ; d 5 ex-U.G.S. : Claud Bourd , H nri Long o ,
Gill s Mar in , V rlhac, J an Ar huys ; d’un ex-Tribune du
Communisme : J an Pop r n. Plusi urs dirig an s du P.S.A. qui
appar nai n à la Commission Adminis ra iv P rman n
n’avai n nas posé l ur candida ur au Comi é poli iqu ; parmi
ux d ux 'socialis s connus Mm Gilb r Brossol Or s
Ros nf ld.

(17) Le Monde, 3/4-4-1960.


(18) Le Monde, 5-4-1960.
(19) Dans l’ordr où ils on é é désignés par l urs congrès r sp c ifs. L s noms suivis
d’un as érisqu son c ux d s anci ns parl m n air s.
414 LECTURES FRANÇAISES

A la è d s fédéra ions dépar m n al s, l s mili an s on


placé qu lqu s nouv aux v nus dans l’arèn poli iqu socialis ,
mais aussi b aucoup d vé érans ; Mich l Oriol (Alp s-Mari im s),
Guy D sson (Ard nn s), Aimé Hu (Aud ), Emili n P liss (Ch r),
Guy D lpi (Corrèz ), Jardon (Dordogn ), G org s Minazzi (Doubs),
Pi rr Àud b r (Indr - -Loir ), Marc Cos (Loir ), Marc Pau-
dry (Lo ), H nri Humblo (Marn ), Louis Alb r (Pas-d -Calais),
Simon Boy r (Hau -Saôn ), Gabri l Léo ard (Savoi ), Jacqu s
R y (D ux-Sèvr s), Mauric Poiro (Vosg s), L long (Aisn )
Gabri l Grani r (Av yron), J ann Tourn ux (Cô d’Or), J an
Rabin (Eur - -Loir), Charl s Pisfr (Hau -Garonn ), L Coadic
(Ill - -Vilain ), F rnand T ssi r (Indr ), G nsburg r (Isèr ), Sil-
b r (Isèr ), Paul Richard (Loir A lan iqu ), J an Lar igau (Loir ),
Gonnaud (Manch ), R. Brigan (Morbihan), B r h Fouchèr (Ois ),
G org s S rv n (Puy-d -Dôm ), Bayl (Hau s-Pyréné s), H nri
Buffod (Hau -Savoi ), Luci n L grand (S in -Mari im ). Louis
Cluz l (Tarn), Kam n nski (Var), Goichon (V ndé ), Raoul Four­
ni r (Vi nn ), Duroudi r (Hau -Vi nn ), Mich l Domon (Yonn ),
c...
Si l s élém n s dynamiqu s appar i nn n à la ndanc Claud
Bourd , la dir c ion du P.S.U. s n fai bicéphal : n raison
d l ur p rsonnali é, Pi rr M ndès-Franc Edouard D pr ux
apparaiss n comm l s véri abl s l ad rs du mouv m n .
L pr mi r s l’homm d’E a , l ch f du gouv rn m n socia­
lis d d main, l s cond s l’organisa ur qui v ill à la pur é
d la lign poli iqu .
Né l 11 janvi r 1907 à Paris (3°), M. Pi rr Isaac Isidor M n­
dès-Franc , fils d C rf David, marchand d issus, d Palmyr
Sarah Cahn, s issu d’un vi ill famill Israéli por ugais é abli
à Bord aux au xvi" siècl qui su s gard r in ac d ou
allianc non mosaïqu . En ré j un dans la poli iqu , au Quar i r
La in, il mili ai à la Ligue d’Action Universitaire Républicaine et
Socialiste (L.A.U.R.S.), filial d la Ligue des Droits de l’Homme.
Il y é ai v nu, a- -il xpliqué, « à cause d’un coup de poing sur le
nez » r çu n 1929 sur l Boul’Mich’ : son adv rsair é an d
droi , il avai rallié la gauch . A 18 ans, il présidai c orga­
nisa ion s udian in . C’ s à c i r , croi -on, qu’il s r ndi à
Louvi rs pour y pr ndr la parol d van la s c ion radical -
socialis . L dépar m n d l’Eur é ai considéré à l’époqu
comm un fi f réac ionnair . L s « vi ill s barb s » radical s
du li u, comp an sur l s j un s pour n oy r c chouann ri ,
d vai n nsui fair app l à lui pour ba r l dépu é Al xandr
Duval, qui r prés n ai la droi . M ndès-Franc fu ff c iv m n
élu n 1932.
En r mps, il s’é ai fai ini i r au Grand Ori n d Franc ,
à la Log Paris (19.5.1928), puis, affilié à la Log Union et Progrès
d Pacy-sur-Eur . Après la vic oir du Fron Populair n 1936,
il composa av c G org s Boris, G org s Gombaul , d Paris-Soir,
W ill-Raynal d ux au r s fonc ionnair s, un brain- rus chargé
d m r au poin l s m sur s financièr s du cabin . Il d vin
d ux ans plus ard sous-s cré air d’E a au Trésor dans l s cond
gouv rn m n Léon Blum. Arrê é p ndan l’occupa ion s’é an
fai ransfér r à l’hôpi al, il s’ n évada parvin à gagn r Londr s
où il r fusa l s pos s civils pour acc p r un pos d comba
dans la R.A.F.. En nov mbr 1943, il roqua l’uniform d’avia ur
con r un por f uill d commissair aux Financ s dans l Comi é
d’Alg r. La Ci y lui é an favorabl il n profi a pour sign r av c
LA GAUCHE ET g ’EXTHÉME-GAUCHE 415

l'Angl rr un accord moné air poin rop défavorabl aux


financ s du Comi é d’Alg r. L général D Gaull l cons rva
comm , minis r d l’Economi Na ional dans l pr mi r gouv r­
n m n provisoir (s p mbr 1944) ; il y r s a p u d mps.
L’anné suivan , ou n gardan l con ac av c l Palais-
Bourbon — il é ai l’élu d l’Eur — il s’occupa un p u moins d
poli iqu s consacra davan ag à s s dossi rs d’avoca
d’affair s. Mais dans l sil nc d son cabin il préparai son
r our. L’occasion favorabl s prés n a après Di n-Bi n-Phu. Un
puissan lobby — diron s s adv rsair s •— l fi alors apparaî r
comm l négocia ur ou désigné pour m r fin à la « sal
gu rr ». N préconisai -il pas d puis d s anné s l’ouv r ur d
négocia ions dir c s av c Ho Chi-minh ? Dans son livr « M ndès
ou Pinay ? » Sapi ns, alias Alfr d Fabr -Luc , xpliqu qu l’opé­
ra ion n pouvai qu réussir. Pour y parv nir, M ndès-Franc
avai b soin d l’appui d s Russ s don la pr ssion sur Ho Chi-
minli Mao-Tsé-Tiïng é ai alors dé rminan . L s Sovi s cons n­
irai n à in rv nir auprès d l urs amis Vi s Chinois à condi­
ion qu’ils y rouv n "l ur avan ag . C s rai donnan -donnan :
« Je te permets de terminer la guerre d’Indochine en invitant tes
adversaires à se montrer plus conciliants. En échange, tu profi­
teras de la popularité que te vaudra la fin des hostilités pour faire
rejeter par l’Assemblée Nationale la Communauté Européenne de
Défense. » Un an après la publica ion d son livr , Alfr d Fabr -
Luc pouvai cons a r qu s s déduc ions — ou s s informa­
ions (20) — s révélai n xac s. M ndès-Franc signai à G nèv ,
n prés nc d s Russ s d s Chinois, l s accords m an fin aux
hos ili és. D ux mois plus ard, il faisai r fus r par l Parl m n
la ra ifica ion d la C.E.D. (21).
C s succès fur n sans l nd main. Malgré l’appui (du moins au
débu ) du group communis c lui (p rman n ) du group
gaullis , il du qui r l pouvoir au débu d 1955. H parvin ,
av c l’aupui d s J un s Turcs du Par i Radical, principal m n
composés d s m mbr s du Club d s Jacobins, à pr ndr la ê
du Par i Radical mais il n pu s’y main nir. Il sc lla av c Guy
Moll , Chaban-D lmas, François Mi rrand un allianc él c­
oral fin 1955 sous l nom d Front Républicain ; la poussé
poujadis balaya la maj ur par i d s s candida s. En minori é
au s in du Fron Républicain, il n pu ob nir dans l gouv r­
n m n cons i ué après l s él c ions d janvi r 1956 qu’un plac
s condair . Son é oil pâlissai s s ffor s pour r gagn r l
rrain p rdu fur n inu il s. Il fu bi n ô con rain d qui r
l Par i Radical au s in duqu l il mili ai d puis plus d r n
ans. Son adhésion au socialism n fai l’un d s ch fs du P.S.U.
S ra-c suffisan pour n fair , d nouv au, un ch f d Gouv r­
n m n ?
La p rsonnali é d’Edouard D pr ux s moins n vu . Né l
31 oc obr 1898 à Vi sly (Nord), Edouard Gus av D pr ux s l
fils d’H c or D pr ux, ingéni ur, d Mm né Mari Pouli .
Lic ncié s-l r s n droi , il s égal m n diplômé d’é ud s
supéri ur s d’His oir d Géographi . C’ s un mili an ch -

(20) Alfr d Fabr -Luc , au ur du livr « M ndès ou Pinay », édi é par Grass n
1953, appar i n à c qu l’on a app lé -d s 200 Famill s ». P i -fils du fonda ur du
Crédi Lyonnais, il s , par sa f mm , appar n é aux Faucigny-Lucirig .
(21) C s précisions son iré s du livr d H nry Cos on : Les financiers qui mènent
le monde, pag s 132 à 147.
416 LECTURES FRANÇAISES

vronné du Par i Socialis ; il fu l collabora ur du présid n


Léon Blum. Il é ai cons ill r général d la S in (élu n 1938)
lorsqu , in 1940, l préf d la S in lui offri la présid nc
d la Commission Adminis ra iv d son dépar m n . On fi mêm
mi ux qu d la lui offrir puisqu’il fu ff c iv m n nommé prési­
d n d ladi commission au débu d 1941. Il adr ssa aussi ô
sa l r d démission au préf n lui d mandan d bi n vouloir
nr gis r r n mêm mps sa démission d m mbr d la Com­
mission adminis ra iv qui- avai r mplacé l Cons il général d
la S in . Au Pilori l félici an d son g s ■—- c lui d’un « socia­
lis honnê » —- r produisai ladi l r d démission, ainsi
qu l comm n air d M. D pr ux : « J’ s im qu ma posi ion
poli iqu passé n’ s pas, n ff , ass z dans l’ax d la poli iqu
ac u ll , puisqu j’appar nais au Par i Socialis , bi n qu’é an ,
il s vraf, d la ndanc Paul Faur , an i-bolch vik an i-b lli­
cis ».
Edouard D pr ux jug ai n ff indign d lui d jou r l
doubl j u : il é ai déjà dans la Résis anc appar nai à un
rés au sous l s ps udonym s d Mari -Laur Brigi . En 1944,
il fu nommé délégué a l’Ass mblé consul a iv provisoir , puis
il appar in aux d ux ass mblé s cons i uan s, n 1945 1946,
nlin à l’Ass mblé Na ional jusqu’ n 1956. Homm én rgiqu
bon adminis ra ur, il fu minis r d l’in éri ur d juin 1946
à nov mbr 1947, d l’Educa ion na ional , d févri r à avril 1948
Mair d Sc aux p ndan plusi urs lus r s. S s amis affirm n
qu’il a sauvé la Républiqu n 1946-47 n m an fin à l’ac ivi é
d s dang r ux complo urs du Plan Bl u. Hos il à là poli iqu
d Guy Moll au an qu’à l’homm lui-mêm , il n pouvai d m u­
r r long mps l ch f d l’opposi ion au s in du par i : c’ s c
qui l dé rmina à la scission. Il s considéré comm la ch vill
ouvrièr du Par i Socialis Unifié.
La créa ion du P.S.L'. a susci é main s cri iqu s, mais aussi
b aucoup d’in érê an ch z l s communis s qu ch z l s an i­
communis s. L’un d c s d rni rs, Claud Harm l, considèr l
nouv au par i comm un march -pi d qui « s r à mon r au
communism » mais qui p u aussi « s rvir à n d sc ndr » :
« Cela dépend de l’orientation générale de l’esprit public, écri -
il. Quand elle est contraire au P.C., une partie de la clientèle com­
muniste peut chercher une position de repli dans les organisations
auxquelles les dirigeants communistes eux-mêmes ont reconnu des
mérites puisqu'ils ont accepté leur alliance. Pour cette même rai­
son, les critiques que font à Khrouchtchev les militants du P.S.U.
portent évidemment beaucoup plus auprès des militants ou des
sympathisants communistes que celles qui sont formulées dans les
autres secteurs de l’opinion. Aussi convient-il de dénoncer l’allié
plus vertement que n’importe qui, afin qu’il ne profite pas de cette
alliance et du préjugé favorable qu’elle crée à son égard pour
jeter le trouble au sein du P.C. C’est la raison pour laquelle les
communistes rappellent sans cesse que, dans toute alliance par
eux contractée, ils se réservent le droit de pleine et entière critique
envers les autres membres de l’alliance ou du front.
« Destinée à protéger les militants contre les faiblesses cou­
pables, cette méthode s’avère aussi généralement très efficace pour
ramener à de meilleurs sentiments les alliés récalcitrants. Les
communistes savent parfaitement que ceux qui gravitent autour
du P.C.F. sont des faibles, des hommes qui cherchent dans l’al­
liance avec le parti communiste une justification, un « confort
LA GAUCHE ET L’EXTRUi E-GAUCHE 417
intellectuel » et politique. En particulier, ils quêtent de lui une
approbation qui leur donnerait le sentiment qù’ils sont, eux aussi,
des révolutionnaires, qu’ils ont dépouillé leur « bourgeoisie » (22).
D son cô é, Raymond Guyo , au Comi é c n ral du P.C.F. réuni
l 23 mai .1960, déclarai :
« Les gens du P.S.U., ceux de la S.F.I.O. et Mendès-France font
une grossière erreur d’appréciation. Ils croient se mettre dans un
courant antisoviétique dont ils supposent l’existence et qu’ils s’ef­
forcent d’alimenter. Ils pensent pouvoir nous porter des coups.
Mais ils se trompent. Il n’y a pas un tel courant. Si cette grossière
erreur montre le peu de liaison qu’ils ont avec les masses, elle
montre également, et pour des raisons de classe, combien est
vivace chez eux l’antisoviétisme et l’anticommunisme, atteignant
l’état maladif. Cela leur jouera à la longue un mauvais tour. »
Es -c pour conjur r c m nac qu Mauric Duv rg r, du
Monde, qui s souvi n d’avoir é é an i communis au mps du
P.P.F., r command au P.S.U. d « se méfier du gauchisme » ? (23)
G. M.-D. et G. V.
Les Marginaux et les Cryptos.

A cô é d s grands par is xis n un c r ain nombr d p i s


group m n s s r commandan du Socialism , du Radicalism , ou
mêm d’un c r ain Communism (Progr ssism ), cons i ués l plus
souv n par d s homm s qui r fus n la disciplin d s grands
mouv m n s ou qui r j n la lign poli iqu imposé par la
dir c ion d c s d rni rs.
Parmi ux, vivan n marg du Parti Communiste, il fau
ci r n pr mi r li u l'Union Progressiste.
L’U.P. a é é formé n déc mbr 1950 par la fusion du Parti
Socialiste Unitaire, d l'Union des Républicains Progressistes
d l'Union des Chrétiens Progressistes. C par i adop l s mé ho­
d s l s idé s du marxism pour ou c qui conc rn la vi
économiqu social , par isan d l’uni é d’ac ion av c l s
Communis s, il x rc un influ nc non néglig abl dans c r ains
s c urs dirig an s d la C.G.T.
L Parti Socialiste Unitaire s né n s p mbr 1948 du Mou­
vement Socialiste Unitaire et Démocratique, lui-mêm issu, au
débu d la mêm anné , d la ndanc Bataille Socialiste d’un ,
scission au s in d la S.F.I.O. Il avai u l’in n ion d cons i u r
av c l Parti Communiste la C.G.T. un Front Démocratique don
il aurai é é l c n r . En fai , il n fu qu’un ann x commu­
nis . Lors du 2" Congrès Na ional (déc mbr 1949), plusi urs d
s s dirig an s mili an s s’él vèr n con r la condamna ion
por é con r Ti o par l Kominform. C la l ur valu un rapp l à
l’ordr d Raymond Guyo , dans l’Humanité : « C’est au nom
de la démocratie pure et de la liberté pour tous que certains diri­
geants socialistes unitaires se refusent à dénoncer le traître Tito ».
C accusa ion, lancé con r d s compagnons d rou , s mblai
vis r n par iculi r Gill s Mar in qui avai désapprouvé « cer­
taines méthodes et certaine façon de poser les problèmes » du
par i communis . C’ s c qui faisai dir à Jacqu s Fauv :
« Rien n’est plus éloigné en effet du Communisme stalinien que

(22) Est et Ouest, 16/30-6-1960.


(23) « Les maladies infantiles du nouveau socialisme », par Mauric Duv rg r, in
Le Monde, 5-4-1960.
27
418 LECTURES FRANÇAISES

cette tendance extrémiste, quelquefois anarchisante, et saunent


indisciplinée, ce gauchisme que Les communistes ont Loujours
dénoncé comme étant le germe du trotskysme hier et du titisme
aujourd’hui » (24).
' Le Parti Socialiste Unitaire é ai dirigé, au mom n d la fusion
au s in d VU.P., par Mauric Pr ssouyr , du Secours populaire
(ann x du P.CP.}, J.-M. H rmann Marc l Fourri r, rédac urs
à Libération, Eli Bloncour , c... A la dir c ion d la C.G.T.,
Y Union Progressiste comp ai rois affiliés : Alain L Léap, co­
s cré air général (av c B noî Frac ion), Ducha Jaya .
Plusi urs dirig an s du Par i fir n néanmoins un voyag n
Yougoslavi l réci qu’ils n prés n èr n provoqua d s r mous
dans l s mili ux communis s, c qui con raigni la dir c ion du
Parti Socialiste Unitaire à l s xclur (Yv s D llac, anci n s cré­
air d la C.G.T., Mich l Morin, rédac ur n ch f d la Bataille
Socialiste, Gérard d Sèd , journalis , révoqué d s s rvic s d
la Radiodiffusion pour avoir pris publiqu m n l par i d Mau­
ric Thor z dans un différ nd qui opposai c lui-ci à la R.T.F.).
L s xclus accusèr n na ur ll m n « une fraction du Comité
directeur (d donn r) la direction du Parti au Parti communiste ».
L’Union des Républicains Progressistes s’é ai d’abord app ­
lé l'Union Républicaine et Résistante. Ell é ai sur ou un group
parl m n air , qui comp a jusqu’à s p dépu és. Son présid n
é ai Emmanu l d’As i r d la Vig ri (25), un anci n offici r d
Marin d v nu journalis , qui s’é ai fai r marqu r avan la
gu rr par s s ar icl s favorabl s à Edouard Drumon , l’au ur
d « La Franc Juiv », à Jacqu s Dorio , l fonda ur du
Parti Populaire Français. L l ad r du group parl m n air é ai
Pi rr Co , l’anci n minis r radical du Fron Populair , d v nu
rès sovié ophil après la Libéra ion. L’U.R.P. s’é ai r nforcé
n 1947 1948 d’élém n s radicaux d gauch , m mbr s d’un
Comité National des Radicaux et des Résistants de gauche, animé
par Pi rr Co , Rob r Chamb iron, Pi rr M uni r Dr yfus-
Schmid , ous dépu és.
L’Union des Chrétiens Progressistes, créé n 1947, é ai diri­
gé par l marquis Gilb r d Chambrun, dépu é, m mbr du
group progr ssis d l’Ass mblé Na ional . A l’origin , l’Union
n voulai ê r ni un par i poli iqu , ni un group m n prof s­
sionn l, mais un « mouvement d’opinion des chrétiens, qui, ayant
connaissance de leur solidarité avec les travailleurs, prennent place
à côté d’eux dans les forces progressistes ». Ils voulai n « être
DE l’Eglise DANS le progressisme AVEC les communistes ». L
s cré air général d 1'U.C.P., Moiroud, s condai G. d Cham­
brun ; l prof ss ur Mandouz , d Témoignage Chrétien, é ai l’un
d s doc rinair s. L s chré i ns progr ssis s x rçai n un c r­
ain influ nc dans l s mili ux syndicalis s chré i ns où l urs
publica ions, Les Chrétiens prennent position L’U.C.P. en mar­
che é ai n larg m n diffusé s.
Un confér nc na ional qui réuni l s dirig an s d c s rois
mouv m n s n déc mbr 1950 décida d fusionn r progr ssis s
uni air s. Ell nomma un bur au na ional d la nouv ll Union
Progressiste, parmi l s m mbr s duqu l figurèr n : Gill s Mar­
in , Jacqu s Bounin, anci n dépu é, Jacqu s Ambrois , Pi rr
S ibb , Camill Val, Yv s Farg , dir c ur d'Action, Jus in GodarR

(24) Jacqu s Fauv : « Les Forces politiques en France », Paris, 1951.


(25) Il a ob nu n 1958 l « Prix Lénine ».
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 419
anci n séna ur, Mauric d Barrai, anci n dirig an du Par i
fascis Le Faisceau, anima ur d’associa ions d’Anci ns Comba ­
an s, plusi urs parl m n air s : Pi rr Co , d’As i r d la Vig -
ri , Paul Riv , Gilb r d Chambrun, Rob r Chamb iron, Mar­
c l Pouy , Charl s S rr Pi rr M uni r.
L’Union. Progressiste ins alla alors son sièg dans l s locaux du
journal quo idi n Libération, don Emmanu l d’As i r d la Vig -
ri s l dir c ur.
La posi ion poli iqu d l’Union fu précisé dans un rac
diffusé p u arpès la créa ion du mouv m n : « Nous sommes,
dis n l s dirig an s d l’U.P., déterminés à mener le combat
à côté d’eux (l s communis s) et de tous les autres démocrates
qui voudront se joindre à nous, dans l’esprit du Front Populaire,
qui a permis les conquêtes sociales de 1936, et du Programme du
Conseil National de la Résistance, qui a permis celles de 1945 ».
Dans un au r rac , publié n 1958, ll précisai s s ndanc s :
« C’est par l’Union des Gauches que le peuple pourra enfin
imposer sa volonté de progrès social, en particulier grâce à une
réduction sensible des dépenses improductives — notamment des
dépenses militaires —- qui permettra un développement réel de
l’économie nationale.
C’est par l’Union des Gauches qu’il pourra également imposer
son attachement aux libertés démocratiques et son souci de vivre
en paix.
Pour l’Union Progressiste, l’Union des Gauches est une exi­
gence fondamentale qui implique comme corollaire le strict res­
pect de la tradition républicaine dans les élections qui veut que
tout candidat se réclamant de la Gauche se désiste, au second tour,
pour le candidat de gauche placé en tête du scrutin par le suf­
frage universel ».
Sur l plan d la poli iqu in éri ur , l'Union Progressiste s
«n u ralis ». Ell « répudie la politique dite « des blocs », qui,
sous le couvert d’une croisade anti-communiste, maintient le Mon­
de dans un perpétuel état de tension. Elle préconise une politique
d’indépendance nationale qui peut permettre à la France de jouer
un rôle positif dans le rapprochement des peuples.
« L’Union Progressiste est opposée au réarmement de l’Alle­
magne, sous quelque forme que ce soit et préconise, par une
entente directe entre les grandes puissances, une solution paci­
fique du problème allemand, condition nécessaire à la sécurité col­
lective en Europe.
« Cette politique d’indépendance nationale, que P. Cot a carac­
térisée en 1950 en lui donnant le nom de « neutralisme actif »,
peut seule permettre à la France de décider souverainement en
toute circonstance, conformément à ses intérêts propres et à l’in­
térêt de la paix ».
" Ell r connaî ouv r m n « la vocation des peuples d’Outre-
Mer à l’indépendance et se prononce en faveur d’une association
basée, dans le respect de l’égalité des droits de tous, sur le libre
consentement des peuples intéressés ».
Enfin, « fidèle aux traditions républicaines, l’Union Progres­
siste affirme son attachement à la laïcité de l’Etat et de l’Ensei­
gnement, seule capable d’assurer le véritable respect de la
croyance de chacun et de faire régner la paix scolaire en France ».
Définissan l « progr ssism », l’un d s leaders d l’U.P. décla­
rai (s lon Paris-Presse, du 16 juin 1951) : « Je ne suis pas com­
muniste, mais je considère que le communisme est un mouvemev*
420 LECTURES FRANÇAISES

irrésistible... Noire devoir est de préparer une période d'évolution


politique pacifique comme en connaissent maintenant les démo­
craties populaires. Tel est le rôle du progressisme. »
La Dir c ion d l'Union Progressiste (18, ru d’Enghi n, Paris),
s assuré par un Commission adminis ra iv qui jou l rôl
d Cons il d’adminis ra ion. En raison d scissions répé é s, sa
composi ion a cons amm n varié. M n ionnons, à i r docu­
m n air , l s p rsonnali és l s mili an s poli iqu s qui n on
fai par i d puis 1956 : Emmanu l d’As i r d la Vig ri , Pi rr
Co , dir c ur d Horizons, R. Chamb iron, P. Dr yfus-Schmid ,
Doc ur Pi rr F rrand, P. M uni r, J an Dur , dir c ur d s
Cahiers Internationaux, P. L Brun, d la C.G.T., Jacqu s Mi -
rand, l’amiral Moull c, l général P i , ous anci ns, parl m n­
air s ou cons ill rs d l’Union Français ; Raoul Alban, Mll s
Aud b r Simon B r rand, Eli Bloncour , anci n dépu é d
l’Aisn , Marc l Br ni r, G. d Chambrun,. Louis-Léon d Dann ,
Charl s Dussarps, Go lib, J an Guign b r , anci n cons il r muni­
cipal d Paris, Mm Labruss , Gill s Mar in , rédac ur n ch f
d France Observateur, Pi rr S ibb , l général L Corguillé,
Marc Jacqui r, R né Brun , s cré air d la Fédéra ion du Ch r,
l général Paul Tub r , anci n mair d’Alg r, Adolph Espiard,
prof ss ur d philosophi , S. S ololf, c..., auxqu ls il fau ajou r
l s cadr s d l’organisa ion (Paris provinc ) : Lamblin (Ill - -
Vilain ), Jacqu (Hau -Marn ), Po l (S in -Mari im ), Gilb r
Mamain R. Sard , avoca (Bouch s-du Rhôn ), Marc ll Na-
vaul (Ch r), Louis Bourdon (Indr ), Mauric Gris l, cons ill r
municipal d Ch rbourg, Rog r Rivièr Hub r J an (Manch ),
Ki ffé, avoca (S in ), Jacqu s Sadrcn, anci n présid n d la
Fédéra ion radical -socialis d l’Indr , J an Rolland, d La Châ­
r , Léon Audoin, d’Arg n on (Indr ), A dis , R. Gar l, l
Doc ur Lacos Mich l Jacquin (Alp s-Mari im s), J an Guilh m
l Doc ur Pi rr Vinc n (Lo ), Aïn (Héraul ), J an Fon (Pyré­
né s Ori n al s), Paul Pérou (Pas-d -Calais), Doc ur P rsigan
(V ndé ), Elian Braul (S in ), Colon l Lacaz (Rhôn ), c...
L mouv m n dispos d d ux organ s : Libération, l
quo idi n d’Emmanu l d’As i r d la Vig ri (6, boul vard Pois­
sonnièr , Paris) les Cahiers du Progressisme (qui on r mplacé
l journal L’Union progressiste, fondé n 1951). La rédac ion d
c s d rni rs, r vu offici ll du mouv m n , s assuré par l s
dirig an s ; mais div rs collabora urs x éri urs y publi n égal ­
m n d s ar icl s : Louis Vallon, H nri Rég n , Mad l in Jacob
(26), Odil Arnaud, Alb r -Paul L n in, c...
L’Union Progressiste par icipa à la créa ion d la Fédéra ion d s
Groupements unis de la Nouvelle Gauche, n 1955. Ell s imai
qu’il é ai urg n d’unir l s group s l s p rsonnali és qui s
si uai n poli iqu m n n r l Parti communiste l Parti socia­
liste. Ell délégua plusi urs d s s dirig an s à la dir c ion d
c fédéra ion no amm n J an Dur , Marc Jacqui r, Pi rr
S ibb Gill s Mar in . Mais lorsqu’il fu qu s ion, un p u plus
ard, d s fondr au s in d l'Union de la Gauche Socialiste, l’U.P.
r fusa ou n :

(26) Mad l in Jacob, qui é ai par aill urs chroniqu ur judiciair à Libération
après l’avoir é é à Franc-Tireur, publiai dans l n° 3 d 1956 d s Cahiers du Progres­
sisme un ar icl in i ulé : « La révision du procès d s fui s s’impos ». C a i ud ,
qui choqu rai un non-marxis , s ou na ur ll puisqu Rog r Labruss , l principal
condamné, é ai un anci n dirig an d l’U.P.
LA GAUCHE ET g ’EXTBÈME-GAUCIIE 421
« Vous êtes partisans de l’union des gauches et vous êtes' absents
alors que s’accomplit un premier effort de regroupement 1 L’objec­
tion ne manque pas de poids et nous savons qu’elle n’a pas été
sans troubler certains de nos camarades. L’impression que l’on
serait plus fort si l’on était davantage, la constatation que l’on fait
d’une communauté de vues sur la plupart des problèmes semble
devoir l’emporter sur toute autre considération. C’est vrai pour
l’unité d’action, ce ne l’est plus pour la fusion organique. Car la
fusion organique présuppose une harmonie totale, profonde, non
seulement sur les problèmes et leurs solutions, mais aussi, dans
les états d’esprit, sur les objectifs, sur les intentions de la mili­
tance, dans le cadre et dans la perspective d’une éventuelle Union
des Gauches.
« ... Quel peut être le rôle des petits groupements de gauche qui,
par leur recrutement, se situent entre les grands partis tradition­
nels ? D’être entre eux une sorte de liant, en attendant d’être le
ciment ; d’arrondir les angles ; de favoriser les échanges de vues ;
de chercher les dénominateurs communs et de réduire les divi­
seurs. Il ne saurait s’agir d’être tantôt avec les uns, tantôt avec les
autres. Un tel jeu de balance ne ferait que creuser les fossés au
lieu de les combler. Il ne saurait davantage être question de se
développer au détriment de celui-ci ou de celui-là. On n’unit pas
en dissociant. Par contre, il est légitime, souhaitable et recomman­
dable que rien ne soit négligé pour attirer ou ramener à la vie
politique ceux qui sont dans la nature et qui cherchent une forma­
tion de combat. Il est certain que bien des républicains s’abstien­
nent lors des consultations électorales parce qu’ils ne trouvent
nulle part un seul climat politique qui leur convienne. Ils se réfu­
gient dans une sorte de scepticisme négativiste dont il nous appar­
tient de les faire sortir. C’est là la véritable clientèle de formation
comme les nôtres. Sans pour autant renoncer à critiquer les posi­
tions ou les comportements de tel ou tel de nos partenaires, ce
n’est pas contre eux que nous devons engager la lutte. C’est contre
l’ennemi commun, qui, lui, est à droite. Encore convient-il que ces
critiques soient formulées de telle sorte qu’elles ne puissent en
aucun cas profiter au dit ennemi. Dans le cas d’une union des
gauches constituée, les désaccords qui pourraient surgir en son
sein devraient être considérés comme des affaires de famille et.
par conséquent, ne pas être exposés sur la place publique. Chaque
fois que les gauches font étalage de leurs querelles, c’est la droite
qui les arbitre. » (27)
L’app l d l'Union Progressiste n fu . pas n ndu d ous plu­
si urs d s s principaux anima urs, no amm n Gill s Mar in ,
r joignir n la nouv ll forma ion qui, ll -mêm , nous l’avons vu,
fusionna p u après l s socialis s dissid n s pour cons i u r l
Parti Socialiste Unifié.
J.-L. M
La Jeune République.

L mouv m n d La Jeune République da d 1912. Mais n


fai il s plus anci n, puisqu’il s la con inua ion du Sillon.
En 1894', d ux élèv s du Collèg S anislas, Pi rr R naudin
Marc Sangl r (28), avai n lancé un r vu d’abord li érair , puis
(27) Les Cahiers du Progressisme, n° 7, janvi r 1958.
(28) Né à Paris, l 3 avril 1873, Marc Sangni r n ra à l’Ecol Poly chniqu n
1895. P ndan c s d ux anné s à l’Ecol , il ob in sa lic nc n droi . Nommé sous-
422 LECTURES FRANÇAISES

cinq ans plus ard consacré à la poli iqu : L Sillon. En 1901,


Marc Sangi r fonda, au our d . la r vu , un group m n d’é ud s
d’ac ion social , si ué à l’avan -gard du mouv m n ca holiqu
démocra iqu qu l’ ncycliqu Rerum novarum s mblai préco­
nis r. Il n ndai m r ainsi « au service de la démocratie fran­
çaise les forces sociales que nous trouvons dans le Catholicisme ».
L Sillon n voulai pas ê r un par i poli iqu : il s proposai
simpl m n « l’éducation civique et sociale » d s ouvri rs pour
l squ ls il créai d s c rcl s d’é ud s. Il imi ai n c la, dans un
au r s ns, Alb r d Mun, l l ad r du Chris ianism social du
XIX0 siècl .
Mais l Pap Pi X condamna Le Sillon, Marc Sangni r créa
La Jeune République qui fu , ll , dès l débu , un véri abl mou­
v m n poli iqu , n s’adr ssan pas ou fois xclusiv m n à d s
ca holiqu s comm Le Sillon.
Marc Sangni r, d m uré l s ul ch f du mouv m n après l
dépar d Pi rr R naudin, n 1902, axa principal m n la propa­
gand l’ac ion d son Par i sur l pacifism la démocra i
chré i nn . En r l s d ux gu rr s, l par i, -—- don Marc Sangni r
é ai l présid n , G org s Hoog l principal anima ur — s fi
r marqu r par s s campagn s con r l s « xpédi ions colonial s »,
la gu rr d’Abyssini n par iculi r, n pr nan posi ion n
fav ur d s Républicains spagnols. Farouch par isan du rappro­
ch m n franco-all mand au mps d’Aris id Briand, il fu d
c ux qui r fusèr n d ndr la main à l’All magn d Hi l r
Avan d par icip r à la créa ion du Fron Populair n 1936, son
ch f, Marc Sangni r, bi n qu ca holiqu pra iquan , n’hési ai pas
à pr ndr la parol dans l s log s maçonniqu s pour y déf ndr
l’idé uropé nn l’ spri d Locarno
A par ir d 1936, la fédéra ion d la S in , sous l’impulsion d
Mauric Lacroix, s dév loppa au poin d cons i u r bi n ô
l’ ss n i l du mouv m n . Sa faibl ss n lui p rmi pas c p ndan
d jou r un rôl rès impor an au s in du Fron Populair , mono­
polisé n qu lqu sor par l s rois grands : l P.C., la S.F.I.O.
Par i Radical.
En 1940, la J un Républiqu fu l s ul par i don ous l s dépu­
és, d’aill urs rès p u nombr ux, vo èr n con r l Maréchal
Pé ain, l 10 juill , à Vichy.

li u nan à Toul, il démissionna p u après pour s consacr r à l’ac ion poli iqu
à la r vu Le Sillon don il r s a l s ul dir c ur n 1902. Il n r pri alors dans
ou l pays un campagn d réunions publiqu s ; ora ur brillan , il a irai l s
foul s. Sous son impulsion, Le Sillon d vin un « mouvement laïque qui se propose
de réaliser une république démocratique, honnête, juste et fraternelle ». Ou r la r vu ,
l mouv m n possédai égal m n un h bdomadair , L’Eveil Démocratique. L 17 mai
1908, Sangni r créa l journal La Démocratie. La condamna ion du Va ican arrê a
alors son élan. Mais l lor juill 1912, il fonda un nouv au group m n , La Jeune
République, don la Démocratie fu l’organ . Marc Sangni r fu mobilisé l 3 aoû
1914, son journal c ssa alors d paraî r , comm b aucoup d’au r s journaux. Après
l’armis ic , Sangni r r pri son ac ivi é. Il fu élu dépu é d Paris n 1919 réélu n
1924. A par ir d 1920, il organisa d s « Congrès in rna ionaux pour la paix » ,
n 1929, fonda la Ligue française des Auberges de la Jeunesse, don l’obj c if principal
é ai l rapproch m n franco-all mand. A par ir d 1932, sa ribun fu L’Éveil des
Peuples qui c ssa d paraî r n 1939. Duran l’occupa ion, Marc Sangni r s r ira
à Tr ignac. Ayan adop é un a i ud poli iqu n m n an i-all mand à par ir d
1933, considéré par l s occupan s comm un adv rsair dé rminé, il fu arrê é par
la G s apo n févri r 1944. En nov mbr d la mêm anné , il fu désigné comm
présid n d’honn ur du M.R.P. élu dépu é d la S in aux él c ions suivan s. II
r s a au Parl m n jusqu’à sa mor n 1950.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 423

P ndan la gu rr , la J un Républiqu n ra dans la cland s­


ini é. D ux d s s mili an s, Avinin Claudius P i r joignir n
l général D Gaull à Londr s.
A la Libéra ion, la naissanc du M.R.P., qui a r groupé l s démo­
cra s-chré i ns élu, à sa présid nc d’honn ur, Marc Sangni r.
pos à la Jeune République un problèm difficil . Doi - ll ou non
con inu r son ffor au onom ? Ell r pouss final m n la fusion
, sous la dir c ion d Mauric Lacroix, d m ur indép ndan du
Mouvement Républicain Populaire. Bi n qu s s dirig an s mili­
an s mul ipli n l urs ffor s d propagand , la Jeune République
n’ s dès lors qu’un group m n sans grand influ nc .
Sa poli iqu s n m n an i- « uropé nn ». Hos il au Pac
A lan iqu , au réarm m n all mand, à la gu rr d’Indochin , ll
s par con r favorabl à l’indép ndanc d s p upl s africains
à un paix négocié n Algéri . Ell s proclam socialis
démocra , mais non marxis .
Qu lqu s parl m n air s d la IV” République, dissid n s du
M.R.P., appar inr n à la Jeune République : Charl s d’Aragon,
André D nis, H nri Bour , Léo Hamon, c... (29)
Après l 13 mai n raison du « péril fascis », jugé immi­
n n , la Jeune République adhéra à l'Union des Forces Démocra­
tiques. D ux d s s dirig an s, Mauric Lacroix B r rand
Schn id r, appar inr n au comi é d c coali ion. Av c l’U.F.D.,
ll s prononça pour l Non (au référ ndum.
Ayan r fusé, au l nd main d la libéra ion, la fusion av c l
M.R.P., la Jeune République, au l nd main du référ ndum, r j a
l’adhésion au Par i Socialis dissid n d’Edouard D pr ux. La
décision fu pris au Congrès Na ional x raordinair nu l
6 déc mbr 1959.
Favorabl à M ndès-Franc , la Jeune République sou in sa poli­
iqu au cours d s anné s 1954-1957, lorsqu c lui-ci é ai au gou­
v rn m n , puis à la ê dû Par i Radical. A c époqu , l s
dirig an s d la J.R. l s rédac urs d son journal La Jeune
République é ai n d s journalis s d s homm s poli iqu s
connus': Mauric Lacroix, Jacqu s Nan , Charl s d’Aragon,
Rob r Barra , J an Bauché, J an Cassou, J an-Mari Dom nach,
J.-J. Grub r, G rmain K ll rson, Marc ll L con , R né Maran,
Paul Mor ll , Pi rr Paolini, Camill Val, G org s Gon charoff,
S rg Woronoff, André D nis, Claud -Roland Souch , Léo Hamon,
Rog r Dauphin, Claud Gaul , Yv s Goussaul , G org s Morvan,
François Sarcla, André Vim ux, Paul Andr y, B r rand Schn id r,
Rob r B ss ig , Jacqu s Gouin, Mauric Roch ry, Elisab h
B aur pair , c.
C brillan é a -major s’ ffri a p u à p u. Au Congrès d s 27
28 juin 1959, la plupar d c s p rsonnali és d c s mili an s
avai n déjà qui é l par i pour r joindr , soi l m ndésism ,
soi l Par i Socialis Au onom . La commission xécu iv , r nou­
v lé par l Congrès, compr nai : J an Barni r (S in ), J an Bau­
ché (S in ), Pi rr Blanchard (S in ), J an-Paul Brugidou (Paris),
Mauric ' Fon ain (S in ), Al xandr Fur (Girond ), H nri

(29) Aux él c ions à l’Ass mblé Cons i uan la Jeune République avai d’aill urs
cons i ué d s lis s commun s av c la S.F.I.O. l'U.D.S.R. c qui lui avai p rmis
d’avoir cinq élus, don Mauric Lacroix. Mais c s n n s s’é an rapid m n désagrégé s,
l par i n’ u bi n ô plus d r prés n an à l’Ass mblé na ional . En r mps, Pi rr
Bourdan, qui avai r join la Jeune République n avril 1946. avai é é nl vé n 1948
par un s upid accid n .
424 LECTURES FRANÇAISES

Join r (S in ), Mauric Lacroix (Paris), Gin L vr ux (S in ),


Aud Ma ignon (Paris), G org s Mon aron (S in ), Claud P rro
(Hau -Garonn ), Mich l Roland (S in ), Mauric Sain -Four (Tarn-
-Garonn ), Mari -An oin Rouss l (S in ), Jos ph Sar houl
(Girond ), Jul s Smirg ld (S in ), Claud -Roland Souch ! (Paris),
Rob r Valadon (S in ). Rog r Vin l (Av yron).
Av c la créa ion du Par i Socialis Unifié, qui group ou s l s
ndanc s du Socialism non-S.F.I.O., la Jeune République a p rdu
la maj ur par i d s s dirig an s d s s adhér n s. Ell a
mêm p rdu son sièg : c lui-ci ins allé 13, ru d’Enghi n à Paris,
n 1955, 163, ru Sain -D nis, n 1956, 82, ru d Rivoli n 1958-
1959 s aujourd’hui ransféré à Bord aux, 7, ru Kiés r. Sa dir c­
ion s assuré par un poigné d mili an s fidèl s : Jos ph Sar­
houl , J an L roy, anci n dépu é d s Vosg s, Paul Boul , anci n
dépu é d l’Héraul , B noi Ranchoux, cons ill r général d la
Loir , Luci n-Noël Crosson (Val nc ), Edmond F rcan (Bord aux).
Claud P rro (Toulous ), Mauric Sain -Flour (Tarn- -Garonn ),
Mauric Fon ain Claud Roland Souch , un j un avoca pl in
d dynamism d al n , qui c n ralis (à son domicil 124, bou­
l vard Roch chouar , Paris), ou s l s ac ivi és d la J.R. dans la
région parisi nn .
Prés n m n , la Jeune République s donc rédui à sa plus
simpl xpr ssion. Mais, comm aimai à dir Philipp S rr ,
dépu é d Bri y minis r du Par i dans l gouv rn m n Léon
Blum : « La Jeune République, comine le Phénix, renaît toujours
de ses cendres ». S s fidèl s n’on donc pas li u dé dés spér r...
G. M.-D. et G. V.
Le Club des Jacobins.

En marg du Par i radical, Charl s H rnu, fu ur dépu é radical-


socialis d la S in , fonda n 1953 l Club des Jacobins. L’in n­
ion d c j un mili an é ai d réunir au our d’un programm
minimum : déf ns d la Républiqu déf ns d la Laïci é, un
c r ain nombr d p rsonnali és r prés n an l s différ n s n­
danc s d la Gauch , du radicalism ros au progr ssism l
plus roug .
Il organisa plusi urs r ncon r s don l’un , nu n oc obr
1953, sous l nom d « Journées Jacobines », réuni d s r prés n­
an s d La Quinzaine (r vu progr ssis ca holiqu ), du progr s­
sism , du radicalism du socialism d gauch .
C pr mièr n a iv d’union d s gauch s n s mbla pas
réussir. Ell avai c p ndan un avan ag sur un grand nombr
d’ini ia iv s d c g nr : Charl s H rnu s s j un s amis appar­
i nn n à l’ail marchand d la Franc-Maçonn ri (30) ils béné­
ficiai n , d c cô é, d’appuis impor an s d’ami iés puissan s.
L’arrivé d Pi rr M ndès-Franc au pouvoir fi bascul r l
Club d s Jacobins dans l m ndésism , d’où il n’ s pra iqu m n
pas sor i d puis. C’ s la raison pour laqu ll son r cru m n s’ s
brusqu m n ari à droi comm à gauch . H rnu, suivan son

(30) C s j un s maçons, d l’av u mêm d .France-Observateur (auqu l Charl s


H rnu a parfois donné un ar icl ), « considèrent que le principal objectif de la maçon­
nerie est de devenir le creuset des idées de la gauche française » (n° du 13-1-1955). Ils
fur n ncouragés par Mauric Arnaud, r prés n an l Grand Maî r d la Grande
Loge de France, par Francis Viaud, Grand Maî r du Grand Orient de France
(cf. Le Jacobin, 11-2-1955).
LA GAUCHE ET g ’EXTRÊME-GAUCHE 425
ch f d fil M ndés-Franc , a adhéré au débu d l’anné 1960 au
Par i Socialis Au onom d v nu, après la fusion av c l’U.G.S.,
l Par i Socialis Unifié.
L Club d s Jacobins publi , ass z irrégulièr m n d’aill urs l
journal Le Jacobin (79, av nu d Wagram, Paris), don Charl s
H rnu s l dir c ur poli iqu Charl s Briand , l géran . S s
collabora urs appar i nn n principal mn à la dir c ion du Club
aux mili ux radicaux d gauch socialis d gauch . Parmi
l s plus connus, ci ons : Gas on Mauric , Rog r Charny, Rog r
Châ lain, dépu é d s D ux-Sèvr s, Pi rr Naud , dépu é d la
S in , Dominiqu S fanaggi, Roland Dumas, dépu é d la Hau -
Vi nn , J an Masson, anci n minis r , Claud Pani r, anci n
dépu é, H nri Caillav , anci n dépu é d Lo - -Garonn , Léo
Hamon, anci n séna ur, Léon Hovnanian, dépu é d S in - -
Ois , Édouard D pr ux, J an Pavillon, Pi rr Souqu s, anci n
dépu é d’Indr - -Loir , Jacqu s Nis n, Edouard Daladi r, P.-A.
Falcoz, H nri H rmand, François Mi rrand, J an Ca h lin, Marc l
P rrin, anci n s cré air d "l’Ass mblé na ional , J an Noch r,
anci n dépu é d la Loir , André D nis, anci n dépu é d la Dor­
dogn , Alain Gourdon, Philipp Alg r, d la Vie des Métiers, Mau­
ric T xi r, Mich l Drancour , Pi rr Bramaud, Charl s Labar h .
André d’Aubigny, Charl s Brun , anci n minis r , J an L scur ,
Charl s C ccaldi-Raynaud, présid n du Club d s Jacobins d’Alg r,
Mich l Dr u , Gus av Sairé, G org s Jouv n , François-Régis B r­
rand, un séna ur d la IV° Républiqu , alors fougu ux par isan
d M ndès-Franc (c’é ai n 1955), Mich l D bré, fu ur Pr mi r
Minis r (31).
Ou r c s collabora urs (réguli rs ou épisodiqu s) du Jacobin,
bi n d’au r s p rsonnali és poli iqu s émoignèr n l ur sympa­
hi au Club : Pi rr M ndés-Franc (32), Emil Roch , présid n
du Cons il Economiqu , Pi rr Co , Jacqu s Mi rand, d Moro-
Giaff rri, alors dépu é radical (décédé), H nri Ulv r, anci n mi­
nis r gaullis d M ndés-Franc , J an Rous, Rog r Labruss ,
qui dirig ai , avan son arr s a ion, la Fédéra ion Na ional d s
Cons ils d Par n s d’Elèv s d s Ecol s Publiqu s, appar nai
au comi é d la Ligue de VEnseignement au Comité d’Action
Laïque, l séna ur F rnand P rro , Al x Moscovi ch, André B r­
h , présid n du Centre National des Métiers dir c ur d
La Vie des Métiers, J an Pi rr -Bloch, anci n dépu é S.F.I.O.
anci n Présid n d la S.N.E.P., Dani l May r, l séna ur R. L
Guyon, Paul D vinâ , Jos ph P. Lan , G org s Maury, présid n
d s J un ss s Radical s-Socialis s, Pi rr Barrucand, cons ill r
municipal socialis d Clichy, Guy D sson, alors présid n d la
Commission d la Pr ss à l’Ass mblé Na ional , Rob r Buron,
minis r d M ndés-Franc du général D Gaull , C rf-F rrièr ,
J an Sain -Cyr, anci n dépu é, Rob r H rsan , dépu é, « pa ron »
du group d pr ss Oise-Matin - Centre-Presse - Auto-Journal,
G org s Bérard-Quélin, dir c ur d Correspondance de Presse
(1941-1960), J.-J. S rvan-Schr ib r, dir c ur d L’Express, son
cousin J.-C. S rvan-Schr ib r, co-dir c ur d s Echos, c...

(31) La République lenonce à être elle-même, par Mich l D bré, séna ur d’Indr -
-Loir , in Le Jacobin, n° 36, 23-9-1955.
(32) Le Club des Jacobins a fourni l s cadr s d la Fédéra ion d la S in du
Centre d’Action Démocratique d M ndés-Franc auqu l il fi adhér r d s amis (cf.
Bull in du Club, n° 3, 20 juin 1959).
426 LECTURES FRANÇAISES

Par isan d’un nouv au Fron Populair , l Club d s Jacobins n


s connaî pas d’ nn mis à gauch . Candida dans la S in , où il
fu d’aill urs élu l 2 janvi r 1956, son présid n , Charl s H rnu,
déclarai au mom n d sa campagn él c oral : « Je m’interdis
toute attaque contre les candidats de gauche... La consultation
populaire dans laquelle nous nous engageons sera un test précieux,
mais qui risque de n’être point décisif. Bien des luttes nous atten­
dent encore ; mais ne perdons pas de vue la nécessité de l’union
des forces de gauche, la nécessité de constituer une majorité
parlementaire de progrès. » (33).
Il confirmai aussi c qu’il avai déclaré un p u plus ô , à savoir
qu « la gauche sera encore longtemps dominée par la droite, si
elle ne fait d’une manière, ou d’une autre, UN CERTAIN TYPE
D’ALLIANCE AVEC LES COMMUNISTES » (34).
J.-L. M.
La Ligue des Droits de l'Homme.

La Ligu d s Droi s d l’Homm s né d l’affair Dr yfus.


Ell a é é fondé l 20 févri r 1898.
Dès son origin , la Ligu fu un mouv m n n m n révolu­
ionnair :
« Nous sommes, déclarai l 18 mai 1907 l’un d ' s s fonda­
urs, Francis d Pr ss nsé, un dirig an du Par i Socialis , des
hommes qui avons mis notre vie au service de la Révolution ».
C la xpliqu son compor m n chaqu fois qu’un « révolution­
naire » comparaî d van la Jus ic , mais aussi mon mu ism
lorsqu’il s’agi d’un « réac ionnair » ou d’un « fascis ».
En 1917, ll a pris la déf ns d s rédac urs du Bonnet Rouge
fai graci r J an Goldsky, l s cré air général du journal,
après un longu bruyan campagn don l mo d’ordr é ai :
« à toutes les réunions publiques organisées par les sections de la
Ligue, le martyre de Goldsky (doi ê r ) invoqué et sa libération
demandée » (35).
En 1924, ll réclama ob in la grâc d’André Mar y, « mutin
de la Mer Noire ».
En 1956, fidèl à sa radi ion, ll pri la déf ns d Labruss
condamné à six ans d prison par l Tribunal Mili air d Paris
pour avoir livré, disai l’accusa ion, l s s cr s d la Déf ns
Na ional don il é ai dé n ur n sa quali é d hau fonc­
ionnair .
Par con r , ll n’ s jamais in rv nu n fav ur d s par isans
d s collabora urs du Maréchal Pé ain, condamnés par l s
Cours d Jus ic au l nd main d la Libéra ion (36). D mêm
qu’ ll n’a pas pro s é con r l s arr s a ions, souv n arbi rair s,
d s « ul ras » d’Algéri d Franc au cours d c s d rnièr s
■anné s, alors qu’ ll s’ s él vé con r c qu son présid n , Dani l
May r, app ll « la forme moderne de la lettre de cachet », c’ s -

(33) Le Jacobin, 23-12-1955.


' (34) Ibid., 25-1-1955.
(35) Cahiers des Droits de l’Homme, 25 aoû 1923.
(36) Non s ul m n ll n s’ s pas él vé con r l s arr s a ions abusiv s l s
mauvais rai m n s (on dirai aujourd’hui . : l s or ur s) don fur n vic im s l s
pé ainis s, mais ll in rvin con r ux. Ell adr ssa mêm un app l au Gouv rn nun
pour qu l s c ndr s du maréchal Pé ain n soi n pas ransféré s à l’ossuair d
Douaumon (.Cahiers des Droits de l’Homme, s p mbr 1955).
LA GAUCHE ET L’EXTRÉME-GAUCHE 427
à-dir l s camps d’héb rg m n dans l squ ls son parqués l s
mili an s du F.L.N. du M.N.A. soupçonnés d’ac ivi é an i- fran­
çais .
L 20 juin 1960 sa dir c ion s’él vai av c vigu ur con r la
manièr don avai n é é condui s l s procès All g, Boupacha,
Arnaud : ■
« Le Comité central de la Ligue des Droits de l’Homme,
« Constate avec inquiétude que trois récents procès révèlent une
méconnaissance croissante par les Tribunaux militaires des liber­
tés fondamentales et des garanties élémentaires de la défense :
« Au procès Henri Alleg, un tribunal — présidé par un magis­
trat qui n’a pas fait honneur aux hautes fonctions dont il a été
récemment investi — a ordonné le huis clos sans motif valable, en
fait pour empêcher Mme Audin de faire connaître publiquement,
comme elle en avait le droit, les douloureuses circonstances qui
empêchaient son mari de déférer à la convocation du tribunal, et
pour interdire à Henri Alleg d’exposer les sévices dont il affirme
avoir été victime.
« Au procès de Djamila Boupacha, après qu’ait été arbitrairement
expulsé d’Algérie, à la veille du procès, l’avocat qui devait assister
l’accusée, le renvoi de l’affaire n’a été obtenu qu’à la suite d’une
intervention pressante du président de la Commission de Sauve­
garde des Droits et Libertés Individuels, alors que ce renvoi s’im­
posait de toute évidence pour permettre d’élucider les condi­
tions dans lesquelles ont été obtenus les aveux de l’accusée.
« Au procès Georges Arnaud, le tribunal a fait une application
manifestement abusive de l’article 104 du Code Pénal, en condam­
nant un journaliste qui, conformément au Code de l’honneur de
sa profession, a seulement voulu respecter le secret de ses sources
d’information, secret sans lequel il n’est pas de véritable liberté
d’information.
«La Ligue des Drots de l’Homme demande à nouveau que la
compétence des tribunaux militaires soit, en temps de paix, exclu­
sivement limitée aux infractions à la discipline militaire, et que
soit confié à la Cour d’Assises le jugement de toutes les infractions
à la sûreté de l’Etat. » (37)
L’argum n a ion d la Ligu aurai infinim n plus d poids si
l s in rv n ions n’é ai n pas à s ns uniqu . C qui s vrai pour
l s uns, l’ s aussi pour l s au r s. Mais on n’a jamais n ndu
dir qu l Comi é C n ral d la Ligu avai pro s é, par x mpl ,
con r la composi ion d s jurys d Cours d Jus ic , cons i ués
xclusiv m n d’adv rsair s poli iqu s d s inculpés.
N m n axé à gauch , -—- à l’ x rêm -gauch pourrai -on dir ,
d puis quinz ans, — la Ligu s égal m n foncièr m n an i­
clérical , voir an i-ca holiqu :
« L’ennemi de la Ligue des Droits de l’Homme, li -on dans l’un
d s s Cahiers, c’est l’Eglise Romaine. L’ennemie de la tolérance,
c’est l’Eglise Romaine, l’Eglise, par la voix infaillible de son chef,
se déclare contre la liberté, se fait championne de l’intolérance...
Ainsi la question entre eux et nous se trouve clairement
posée ». (38)
Aussi n fau -il pas s’é onn r d voir la Ligu réclam r av c
insis anc la dispari ion d l’ ns ign m n libr . Ell xig no am-

(37) Les Cahiers des Droits de l’Homme, juin-juill 1960.


(38) Ibid., n° 29, 1929,
428 LECTURES FRANÇAISES

ni n l’abroga ion d la loi Barangé r proch mêm « aux mem­


bres du gouvernement et aux autres, élus du Front Républicain de
ne pas tenir l’engagement formel d’abolir sans tarder l’attribution
de fonds publics aux écoles privées » (39)
D mêm , ll s’élèv con r « le système frauduleux (qui a)
donné le< pouvoir à la réaction cléricale » (40), con r « la présence
de représentants du gouvernement aux cérémonies culturel­
les » (41), con r « l’envoi à Rome d’un délégué du gouvernement
français chargé de le représenter à la béatification des martyrs de
Laval » (prê r s réfrac air s massacrés sous la Révolu ion) (42),
voir mêm con r la visi qu l présid n Co y nvisag ai , lui
ca holiqu , d fair au Sain Pèr (43). En fai , la Ligu r s fidèl
à sa doc rin . L’un d s s dirig an s n’a- -il pas déclaré : « Com­
ment faire disparaître cette lèpre (l’idé r ligi us ) qui couvre
nos cerveaux ? Ce n’est pas avec des lois, il ne faut pas légiférer
contre la religion ; ce qu’il faut, c’est changer l’esprit du peuple,
dresser quelque chose à côté de la religion qui fasse qu’elle tombe
un jour comme un arbre mort. » (44) C a i ud s d’au an
plus incompréh nsibl qu plusi urs dirig an s d la Ligu , à
comm nc r par M. Dani l May r, appar i nn n à un r ligion
don on n’a jamais di qu’il fallai qu’ ll ombâ comm un arbr
mor ...
Sur l problèm d la Paix, la Ligue des Droits de l’Homme
s c p ndan divisé . Avan la gu rr , un minori é é ai sincè­
r m n pacifis , andis qu la majori é affichai d s s n im n s
con rair s. En 1951, alors qu la Franc fai fac à un agr ssion
communis s n Indochin , M. Emil Kahn, qui présid la Ligu ,
publi dans L’Observateur (d v nu d puis France-Observateur)
un ar icl dans l qu l il dénonc à la fois l’armé français
no r colonialism . Il écrivai : « On dit : défense nationale. Assu­
rément, mais la défense nationale ne consiste pas seulement en
prolongation du temps de service et en accumulation de matériel.
Le matériel n’est rien sans les hommes pour le manier, et les
hommes sont peu, sans un idéal à servir. Offrir pour idéal aux
'Français d’aujourd’hui la perspective de se battre aux côtés des
Franquistes et des Nazis absous (L.V.F. et Légion Azul ressuscitées
et combinées) pour la cause de Syngman Rhee, de Tchang Kaï
Chek et de Bao Daï n’est peut-être pas suffisent. » (45)
Non s ul m n la Ligu réclama d 1946 à 1954 l’indép ndanc
d l’Indochin , mais ll s réjoui d s accords d G nèv qui
consacrèr n l’abandon d c s rri oir s, (46) comm ll s’ s
réjoui d l’indép ndanc du Maroc d la Tunisi ... (47)
Sur la qu s ion algéri nn son a i ud n’ s pas moins n :
« On a dit, et beaucoup répètent encore : « l’Algérie, c’est la
France », ce n’est pas vrai. L’Algérie n’est pas la France... » Ell
réclam « le renoncement à l’arbitraire, c’est-à-dire la libération
des prisonniers politiques, la suppression des camps, l’interdic-

(39) Comi é C n ral d la L.D.H., 18 mars 1957.


(40) Congrès d la Ligu d s Droi s d l’Homm , 1955.
(41) Cahiers des Droits de VHomme, oc obr 1956.
(42) L r du présid n d la Ligu au ch f du Gouv rn m n , 22-6-1955.
(43) Cahiers des Droits de l’Homme, mars 1957.
(44) Congrès d la Ligu , 1921.
(45) L'Observateur, 8 févri r 1951.
(46) Déclara ion du Bur au d la Ligu , 21-7-1954,
(47) Cahiers des Droits de l’Homme, oc obr 1954.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 429
tion des violences policières el le rétablissement de la liberté
d’expression. » (48)
A c propos, l présid n d la Ligu , Emil Kahn, écrivai au
ch f du Gouv rn m n : « Il en est parmi eux (l s condamnés f lla-
gah) qui ont été condamnés par des juridictions militaires en rai­
son d’une activité, assurément criminelle, mais qui reste une
activité politique... » (49) Mais qu lqu mps auparavan , la Ligu
s’é ai él vé av c horr ur con r l s « grâces inquiétantes » don
« bénéficiaient l’Alsacien lioss et l’écrivain Maurice Bardè-
che » (50).
On p u donc dir , sans donn r d’aill urs un s ns péjora if à
c apprécia ion, qu la Ligue des Droits de l’Homme s d’abord
avan ou un ligu d s droi s d l’homme marxiste, c’ s la
raison pour laqu ll nous l’avons classé à c ndroi d no r
ouvrag . S s sympa hi s pour l Parti communiste son d’aill urs
connu s, bi n qu’offici ll m n l P.C.F. n’ai pas d r prés n an
au s in du Comi é C n ral. La Ligu a main s fois pro s é con r
l’in rdic ion d manif s a ions communis s. (51) Ell a d mandé
la réin égra ion d s s p fonc ionnair s communis s révoqués par
l'UNESCO, (52) ll s’ s indigné d l’in rdic ion d s r prés n­
a ions d programm sovié iqu qu cons i uai n l s Ball s d
Moscou d Léningrad, s’ s él vé con r l r fus d s candi­
da ur s d cinq communis s au Concours d’En ré à l’Ecol
d’Adminis ra ion d plusi urs au r s au concours d s P.T.T. (53)
Ell a fai campagn con r l s poursui s ngagé s con r Guin-
gouin qu l’on accusai d’assassina p ndan la gu rr à la libé­
ra ion, assura qu’il é ai un « résistant exemplaire » bi n qu l
dépu é socialis L Bail, dans l quo idi n Le Populaire du Centre,
ai assuré l con rair . (54) Ell a fai d s démarch s pr ssan s
auprès du minis r d l’in éri ur n fav ur d s Espagnols roug s
qui avai n r cons i ué l Par i Communis spagnol é ai n
frappés d’arrê é d’ xpulsion ou mis n résid nc surv illé , au
mom n mêm où ll pro s ai con r « la scandal us n ré
d l’Espagn » an i-communis d Franco à l’ONU. (55) Ell par­
icipa à la vas campagn déclanché par l s organisa ions com­
munis s n fav ur d s époux Julius E h l Ros nb rg qui
avai n é é condamnés à mor par l s ribunaux américains pour
avoir livré à l’U.R.S.S. d s s cr s a omiqu s. (56) Ell réclam
aujourd’hui av c insis anc , l’admission d la Chin communis à
l’ONU. (57)

(48) Cahiers des Droits de l'Homme, 1-4-1956. L présid n ac u l d la Ligu , Dani l


May r, déclarai d son cô é : « Je ne suis pas du tout partisan d’une victoire militaire,
quelle qu’elle soit dans le conflit algérien. Je ne suis pas partisan de la victoire militaire
française parce qu’elle searit la victoire des ultras, parce qu’elle serait la victoire des
colons, et que l’on reviendrait rapidement à la situation sociale d’avant l’insurrection
algérienne. » E il ajou ai qu’il n l’ s pas davan ag d la vic oir militaire du
F.L.N. (Cahiers des Droits de l’Homme, juin-juill 1960).
(49) Cahiers des Droits de l’Homme, 1-4-1956.
(50) Cahiers des Droits de l’Homme, oc obr 1954.
(51) Ibid., févri r-mars 1955.
(52) Résolu ion d la Ligu , 8 avril-2 mai 1955 5 nov mbr 1956.
(53) Cahiers des Droits de l’Homme, mai-juin-juill 1954.
(54) Ibid., n" 1, 2, 3, 1956.
(55) Comi é C n ral, 21 nov mbr 1955.
(56) Qu’ s -c qu la Ligu d s Droi s d l’Homm ? Ligue-Informations nov mbr
1958.
(57) Cahiers, juin-juill 1960.
430 LECTURES FRANÇAISES

La dir c ion d la Ligu s assuré par un Comi é C n ral, qui


délègu pra iqu m n s s pouvoirs au présid n au s cré air
général. L s présid n s d la Ligu on é é succ ssiv m n : Ludo­
vic Trari ux (1898-1903), Francis d Pr ss nsé (1903-1914), F rdi­
nand Buisson (1914-1926), Vic or Basch (1926-1940), Paul Lang vin
(1944-1946), Dr Sicard d Plauzol s (1947-1953), Emil Kahn (1953-
1958), Dani l May r (d puis l 9 mars 1958).
C d rni r n’a p u -ê r pas la no orié é d s s prédéc ss urs ni
l ur au ori é, mais il s incon s abl m n un anima ur. Sous sa
dir c ion, la vi ill Ligu , qui s’ ndormai , s n ré résolum n
dans la bagarr poli iqu .
Né l 29 avril 1909 à Paris, Dani l May r s l fils d’un p i
r prés n an d comm rc d’un ins i u ric , Mm Luci W ill.
En 1931, il a épousé Mll Clair L ibovici-Livian. (58) S s adv r­
sair s on pré ndu qu’il avai débu é dans la vi comm ouvri r
bijou i r, mais ri n d précis n p rm d l’affirm r. D puis 1933
au moins, il collabor à la pr ss : il fû l ch f d la rubriqu
social du Populaire p ndan six ans, jusqu’ n 1939. Il n’occupai
alors qu’un plac for mod s dans la pr ss d gauch . En fai ,,
c’ s la Résis anc qui lui donna l’occasion d s’affirm r.
P ndan l’occupa ion, il dirig a Le Populaire cland s in l
Parti Socialiste égal m n cland s in, c qui lui p rmi d’ n r r
dans l’é a -major du Cons il Na ional d la Résis anc . A la libéra­
ion, il fi par i d l’Ass mblé Cons i uan d 1945, fu réélu à
c ll d 1946, puis n ra à l’Ass mblé Na ional où il r s a jus-,
qu’ n 1958. Léon Blum, qui avai d la sympa hi pour lui, l pri
dans son gouv rn m n n fi un minis r du Travail d la
Sécuri é Social , jus r vanch con r l clan Guy Moll qui lui
avai ravi son pos d s cré air général d la S.F.I.O. rois mois
plus ô . Son asc nsion s’ s poursuivi jusqu’ n 1958 : présid n
du group d s Ami iés Franc -Espagn libr , du group d s Parl ­
m n air s Résis an s, d la Commission d s Affair s E rangèr s
d l’Ass mblé Na ional ; nfin, présid n d la Ligue des Droits
de l’Homme l 9 mars 1958, da à laqu ll il r nonça à son
manda d dépu é, p rsuadé qu son ac ion é ai inu il au Parl ­
m n qu d’aill urs s s él c urs n l’y r nv rrai n pas aux
él c ions suivan s.
L s vi ux mili an s d la Ligue des Droits de l’Homme, qui on
cons rvé l’ spri génér ux d s républicains d jadis, s son c p n­
dan é onnés qu’on l’ai choisi pour présid r l ur vi ill associa­
ion. Courag ux én rgiqu , Dani l May r n’ s pas précisém n
indulg n , ni chari abl . N s’ s -il pas xclamé, n pl in cons il
d s Minis r s, alors qu’on nvisag ai d p rm r au Maréchal
Pé ain dé nu à Fil d’Y u d’all r mourir parmi l s si ns : « Le
vieux est bien, où il est, qu’il y crève » ! C’ s ncor lui qui, au
cours d’un réunion d la , Ligue Internationle contre l’Antisémi­
tisme (L.I.C.A.), déclara à propos d l’épura ion : « Il y eut beau­
coup de crânes tondus, mais pas assez de têtes coupées » (59)
Dani l May r s n ouré, au Comi é C n ral, d p rsonnali és-
connu s s imé s dans l s mili ux radicaux, socialis s, progr s­
sis s communis s : G org s Boris (décédé au mom n d la

(58) Cf. « Who’s who in World Jewry », N w "York, 1955. La maj ur par i d s
précisions con nu s dans c é ud provi nn n d l’ouvrag « Daniel Mayer ou « Je
vous hais », Paris, 1958.
(59) Réunion d la L.I.C.A., 31 janvi r 1590.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 431
composi ion du prés n ouvrag ), cons ill r du présid n M ndès-
Franc , Luci Samu l, di Aubrac, André Boissari , anci n pro­
cur ur général d la Cour d’App l d Paris (p ndan l’Epura ion),
Mm Gilb r Pi rr -Brossol , d la R.T.F., Charl s Chap lain,
Mm Suzann Coll -Kahn, Pi rr Co , anci n minis r , d
l’Union Progressiste, J an Co r au, d la Fédération des Libres-
Penseurs, R né G org s-E i nn , Pi rr Gu u al, Mm Od Gui-
ard, Jacqu s Hadamard, d l’ins i u , André Hauriou, prof ss ur
d Droi , Pi rr Hérold, Charl s-André Juli n, s cré air générai
d la Revue Historique, anci n cons ill r socialis d l’Union
Français , Jacqu s Kays r, Pi rr Kra m r-Rain , David Lamb r ,
Mm André Mossé, Louis Pansard, Pi rr Paraf, homm d l r s,
Louis Rouss ll , Mm François Séligmann, dir c ric d'Après-
demain, Pi rr Ablin, H nry Chaub , Emil Dupuy, André Gu f-
ii r, Pi rr Lavas r , J an L Drogou, Emil Moa i, Urbain
Raul , G org s C rf, Paul Anxionnaz, G org s W iskopf, di Gom-
baul , Philipp B rnard, Pi rr Juvigny, J. Ri s, Pi rr Cou au,
s cré air général d la Ligu , c...
La L.D.H., ins allé dans son p i hô l d la ru J an-Dol n ,
au n° 27, pa ronn la Fédération Internationale des Droits de
l’Homme, don la présid nc s assumé par un anci n présid n
du Cons il d la III Républiqu , Jos ph Paul-Bon cour, qu’assis­
n cinq vic -présid n s : Mm J. Vand rv ld (B lgiqu ), A. Bois­
sari (Franc ), J. Ball s r (Espagn républicain ), R. Blum
(Lux mbourg) A. Z chn r (Au rich ), un s cré air général ,
Mm S. Coll -Kahn, un résori r, P. Cou au. Au d rni r con­
grès d la fédéra ion, qui u li u à La Roch ll l s 2 3 juin 1960,
l s déléga ions compr nai n ou r l s p rsonn s déjà ci é s —
du moins c ll s qui avai n pu s’y r ndr — E. Tsirimokos, dépu é
d l’opposi ion au Parl m n gr c, Ducour i ux, Vallé E. Aro-
n anu (Franc ), Viéniamin Diano (roumains xilés), Mm Koch r
Ko chlin (Suiss ), Mrs Pym. s cré air d l’associa ion anglais
pour la r s aura ion d s lib r és démocra iqu s n Grèc , B n
Barka (Maroc), Michio Nishihara (Japon).
La Ligu a d ux organ s principaux : Les Cahiers des Droits de
l’Homme, n princip m nsu ls, don la s cré air d rédac ion
s Aim Blanch Cougn nc, Après-demain, créé par la 7° S c ion
d Paris d la Ligu , plus spécial m n consacré à l’éduca ion poli­
iqu d s mili an s d gauch . C d rni r, égal m n m nsu l, dirigé
par Mm François Séligmann, a pour collabora urs, d s diri­
g an s d la Ligu div rs mili an s p rsonnali és d la Gauch :
Pi rr Miqu l, Alic Holl aux, Pi rr M ndès-Franc , Alfr d Sauvy,
Mm André Pi rr -Viéno , Claud Durand, André Philip, Gilb r
Ma hi u, rédac ur au Monde, Jos ph P rrin, séna ur, Luci
Girod, Alain Gourdon, J an Sclrwo b l, J an Ami l, Pi rr L
Brun, s cré air d la C.G.T., André Fon ain son collègu
Jacqu s Fauv , du Monde, c... C s d ux publica ions on l ur
sièg , 27, ru J an-Dol n , Paris.
P. Si Ch.
Le Parti Communiste.

En aoû 1915, un group d socialis s d syndicalis s créai


un Comité pour la reprise des relations internationales, don l
programm s résumai n rois mo s : « Fair la Paix ».
C group compr nai no amm n Mona , Rosm r, Bourd ron,
Boris Souvarin , Louis Saumon au, M rrh im, Mari Mayoux, Car-
432 LECTURES FRANÇAISES

fi r Lorio ; il con rôlai un h bdomadair syndicalis , La Vie-


Ouvrière, fondé n 1909 par Mona .
En 1917, andis qu M rrh im Bourd ron é ai n xclus pour
avoir applaudi ouv r m n l’app l d Wilson, Lorio manda é par
l Comi é pr nai con ac av c Lénin n Suiss . Il n r vin
convaincu d la néc ssi é d r mplac r par un IIP In rna ional
vigour us révolu ionnair , la 11° In rna ional moribond
oppor unis . Il n r vin ausi flanqué d’un j un collabora ric
d Lénin , In ssa Armand, qui allai ê r , avan la l r , « l’œil d
Moscou » au s in du Comi é. Par ll , désormais, Lénin dirig a
l’ac ivi é du group con rôla l compor m n d chacun. D ux
ans plus ard, l’in rlocu ur d Lorio é ai au pouvoir n Russi ;
il y créai , av c l concours d div rs par is mouv m n s com­
munis s ou socialis s du mond n i r,—- don l group Lorio
l s organisa ions socialis s syndicalis s français s solidair s
d son ac ion -—- un nouv ll In rna ional , la IIP. Qu lqu s
jours après l’orag ux 1 r mai 1919, au cours duqu l d s milli rs
d grévis s d polici rs fur n bl ssé, l comi é chang ai d
nom d v nai l Comité pour l’adhésion à la III° Internationale.
Il r çu alors l’adhésion d nouv aux mili an s révolu ionnair s,
don plusi urs vinr n siég r aux cô és d Lorio , Car i r Louis
Saumon au qui dirig ai n l group : Gas on Monmouss au, Péri-
ca , s cré air du Syndica du Bâ im n , Siroll , mili an syndica­
lis , Mar in , c...
Av c Lorio Périca , Mona Rosm r qui s consacrai n
â la dir c ion d La Vie Ouvrière, (1) formèr n un sor d
« Bur au poli iqu ». Tro zky Lénin é ai n n liaison av c ux.
La vagu d grèv décl nché au cours d l’hiv r 1919-1920 —
n par iculi r c ll d s ch mino s, à par ir du 20 févri r 1920 —
provoqua un réac ion gouv rn m n al : dix-hui syndicalis s
fur n arrê és sous l’inculpa ion d complo con r la Sûr é d
l’E a , don Mona , Lorio Souvarin , d v nu n r mps,
l’un d s dirig an s du Comi é.
L’ac ion du group au s in du Par i Socialis fu dé rminan :
l Congrès S.F.I.O. d S rasbourg (févri r 1920) décida d qui r
la IP In rna ional d’ nvoy r à Moscou un déléga ion pour
pr ndr con ac av c l s dirig an s d la IIP. Marc l Cachin
J an Longu fur n chargés d c mission. Au d rni r mom n ,
c d rni r fu r mplacé par L.-O. Frossard.
L s d ux délégués é ai n chargés : 1° d’ nvisag r l s moy ns
d’abou ir au ré abliss m n d l’uni é socialis in rna ional ; 2°
d r cu illir l s r ns ign m n s l s informa ions l s plus pré­
cis s sur la si ua ion prés n n Russi , son organisa ion poli i­
qu , économiqu social (2).
D Moscou, où ils arrivèr n n juill où s nai précisé­
m n l IP Congrès (3) d la IIP In rna ional , l s d ux délégués

(1) Ou r La Vie Ouvrière, l comi é avai pour ribun Le Journal du Peuple. Il


.créa aussi, n mars 1920, Le Bulletin communiste.
(2) L s d ux Français qui assis èr n à c congrès comm « délégués » français é ai n
un condamné à mor « pour in llig nc av c l’ nn mi », H nri Guilbcaux, l
.capi ain Jacqu s Sadoul (Vic or S rg : De Lénine à Staline, 1937).
(3) L pr mi r congrès, don l Par i bolch vik avai pris l’ini ia iv , avai u li u
n mars 1919 à Moscou, sous la présid nc d Lénin .
Il comp ai p u d m mbr s : 33 r prés n an s d 19 par is organisa ions av c voix
délibéra iv , 19 r prés n an s d 16 organisa ions av c voix consul a iv . L pr mi r
group compr nai sur ou l s par is communis s d pays ayan fai au r fois par i
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 433
I
français nvoyèr n à Paris un élégramm dans l qu l ils disai n :
« Personnellement, nous pensons l’adhésion necessaire ». Le
Comi é xécu if d la IIP In rna ional adr ssai , d son cô é, un
m ssag aux m mbr s du Par i Socialis français l s invi an à s
débarrass r d s R naud l, d s S mba d s Alb r Thomas qui
approuvai n l’in rv n ion armé con r la Russi nouv ll , d s
M rrh im, d s Jouhaux d s Dumoulin, c s ch fs d la C.G.T.
bris urs d grèv s ! Il précisai qu l’adhésion du Par i Socialis
français à la IIP In rna ional impliquai l’acc p a ion d s 21
condi ions qui, cons i uai n la bas d l’organisa ion communis
mondial .
En raison d l’impor anc du docum n , véri abl char du
Communism mondial, nous l r produisons in égral m n , d’après
« Manifestes, thèses et résolutions des quatre premiers Congrès
mondiaux de l’internationale communiste » :
1° La propagand l’agi a ion quo idi nn doiv n avoir un
carac èr ff c iv m n communis s conform r au programm
aux décisions d la IIP In rna ional . Tous l s organ s d la
pr ss du par i doiv n ê r rédigés par d s communis s sûrs,
ayan prouvé l ur dévou m n à la' caus du prolé aria . Il n
convi n pas d parl r d la dic a ur prolé ari nn comm d’un
formul appris couran ; la propagand doi ê r fai d
manièr à c qu la néc ssi é n r ssor pour ou ravaill ur,
pour ou ouvrièr , pour ou solda , pour ou paysan, d s fai s
mêm s d la vi quo idi nn , sys éma iqu m n no és par no r
pr ss . La pr ss périodiqu ou au r ous l s s rvic s d’édi ions
doivn ê r n ièr m n soumis au Comi é c n ral du par i, qu c
d rni r soi légal ou illégal. Il s inadmissibl qu l s organ s d
publici é mésus n d l’au onomi pour m n r un poli iqu non
conform à c ll du par i. Dans l s colonn s d la pr ss , dans l s
réunions publiqu s, dans l s syndica s, dans l s coopéra iv s, par­
ou où l s par isans d la IIP In rna ional auron accès, ils
auron à flé rir sys éma iqu m n impi oyabl m n non s ul ­
m n la bourg oisi , mais aussi s s complic s, réformis s d
ou s nuanc s ;
2° Tou organisa ion désir us d’adhér r à l’in rna ional
communis doi régulièr m n sys éma iqu m n écar r d s
pos s impliquan an soi p u d "r sponsabili é dans l mou-
v n ouvri r (organisa ions d par i, rédac ions, syndica s, frac­
ions parl m n air s, coopéra iv s, municipali és) l s réformis­
s l s « c n ris s » l s r mplac r par d s communis s
éprouvés, sans craindr d’avoir à r mplac r, sur ou au débu ,
d s mili an s xpérim n és par d s ravaill urs sor is du rang ;
3° Dans pr squ ous l s pays d l’Europ d l’Amériqu ,
la lu d class s n r dans la périod d gu rr civil . L s
communis s n p uv n dans c s condi ions s fi r à la légali é
bourg ois . Il s d l ur d voir d cré r par ou , parallèl m n à
l’organisa ion légal , un organism cland s in, capabl d r mplir

d l’ mpir russ : Ukrain , L oni , Es oni , Arméni ... L’Angl rr , la Franc , la


Tchécoslovaqui , la Bulgari , l s E a s-Unis n’avai n qu voix consul a iv .
L 4 mars 1919, l s délégués russ s, d’accord av c c ux du Par i communis d
l’Au rich all mand , du par i social-démocra d gauch d Suèd , d la social-démo-
cra i révolu ionnair d s Balkans du par i communis d Hongri , déposèr n un
mo ion d mandan la cons i u ion immédia d la IIP In rna ional . L vo u li u :
1 In rna ional communis fu proclamé à l’unanimi é moins un abs n ion, c ll d
l’All magn (r prés n é par Eb rl in).
28
434 LECTURES FRANÇAISES

au mom n décisif son d voir nv rs la révolu ion. Dans ous l s


pays, où, par sui d l’é a d sièg ou d loi d’ xc p ion, l s
communis s n’on pas la possibili é d dév lopp r légal m n ou
l ur ac ion, la concomi anc d l’ac ion égal d l’ac ion illégal
s indubi abl m n néc ssair ;
4° L d voir d propag r l s idé s communis s impliqu la
néc ssi é absolu d m n r un propagand un agi a ion sys é­
ma iqu s p rsévéran s parmi l s roup s. Là où la propagand
ouv r s difficil par sui d lois d’ xc p ion, ll doi ê r
m né illégal m n ; s’y r fus r s rai un rahision à l’égard du
d voir révolu ionnair par conséqu n incompa ibl av c l’affi­
lia ion à la IIP In rna ional ;
5° Un agi a ion ra ionn ll sys éma iqu dans l s campagn s
s néc ssair . La class ouvrièr n p u vaincr si ll n’ s pas
sou nu ou au moins par un par i d s ravaill urs d s campa­
gn s (journali rs agricol s paysans l s plus pauvr s) si ll
n’a pas n u ralisé par sa poli iqu ou au moins un par i d la
campagn arriéré . L’ac ion communis dans l s campagn s
acqui r n c mom n un impor anc capi al . Ell doi ê r prin­
cipal m n l fai d s ouvri rs communis s n con ac av c la
campagn . S r fus r à l’accomplir ou la confi r à d s d mi-réfor­
mis s dou ux, c’ s r nonc r à la révolu ion prolé ari nn ;
6° Tou par i désir ux d’appar nir à la IIP In rna ional a
pour d voir d dénonc r au an qu l social-pa rio ism avoué l
social-pacifism hypocri faux ; il s’agi d démon r r sys éma­
iqu m n aux ravaill urs qu , sans l r nv rs m n révolu ion­
nair du capi alism , nul ribunal arbi ral in rna ional, nul déba
sur la réduc ion d s arm m n s, null réorganisa ion « démocra i­
qu » d la Ligu d s na ions n p uv n prés rv r l’humani é d s
gu rr s impérialis s ;
7° L s par is désir ux d’appar nir à- l’in rna ional commu­
nis on pour d voir d r connaî r la néc ssi é d’un rup ur
complè défini iv av c l réformism la poli iqu du c n r
d préconis r c rup ur parmi l s m mbr s d s organisa­
ions. D’ac ion communis conséqu n n’ s possibl qu’à c prix.
L’In rna ional communis xig impéra iv m n sans dis­
cussion c rup ur , qui doi ê r consommé dans l plus br f
délai. L’In rna ional communis n p u adm r qu d s réfor­
mis s avérés, l qu Tura i, Kau sky, Hilf rding, Longu . Mac
Donald, Modigliani au r s, ai n l droi d s considér r comm
d s m mbr s d la IIP qu’ils y soi n r prés n és. Un par il é a
d chos s f rai r ss mbl r par rop la IIP In rna ional à la IP ;
8° Dans la qu s ions d s coloni s d s na ionali és opprimé s,
l s par is d s pays don la bourg oisi possèd d s coloni s ou
opprim d s na ions doiv n avoir un lign d condui par icu­
lièr m n clair n . Tou par i appar nan à la IIP In rna­
ional a pour d voir d dévoil r impi oyabl m n l s prou ss s d
« s s » impérialis s aux coloni s, d sou nir, non n parol s mais
n fai , ou mouv m n d’émancipa ion dans l s coloni s, d’ xig r
l’ xpulsion d s coloni s d s impérialis s d la mé ropol , d nour­
rir au cœur d s ravaill urs du pays d s s n im n s véri abl m n
fra rn ls vis-à-vis d la popula ion labori us d s coloni s d s
na ionali és opprimé s d’ n r nir parmi l s roup s d la
mé ropol un agi a ion con inu con r ' ou oppr ssion d s p u­
pl s coloniaux ;
9° Tou par i désir ux d’appar nir à l’in rna ional commu­
nis doi poursuivr un propagand p rsévéran sys éma iqu
LA GAUCHE ET L’EXTBÉME-GAUCHE 435

au s in d s syndica s, coopéra iv s au r s organisa ions d s mas­


s s ouvrièr s. D s noyaux communis s doiv n ê r formés don
l ravail opiniâ r cons an conqu rra l s syndica s au commu­
nism . L ur d voir s ra d révél r à ou ins an la rahison d s
social-pa rio s l s hési a ions du « c n r ». C s noyaux com­
munis s doiv n ê r complè m n subordonnés à l’ ns mbl du
par i ;
10° Tou par i appar nan à l’in rna ional communis a
pour d voir d comba r av c én rgi énaci é 1’ « In rna io­
nal » d s syndica s jaun s fondés à Ams rdam. Il doi répandr
av c énaci é au s in d s syndica s ouvri rs l’idé d la néc ssi é
d la rup ur av c l’in rna ional jaun d’Ams rdam. Il doi ,
par con r , concourir d ou son pouvoir à l’union in rna ional
d s syndica s roug s adhéran à l’in rna ional communis ;
11° L s par is désir ux d’appar nir à l’in rna ional commu­
nis on pour d voir d r vis r la composi ion d l urs frac ions
parl m n air s, d’ n écar r l s élém n s' dou ux, d l s soum r ,
non n parol s, mais n fai , au Comi é c n ral du par i, d’ xig r
d ou dépu é communis la subordina ion d ou son ac ivi é
aux in érê s véri abl s d la propagand révolu ionnair d l’agi­
a ion ; .
12° L s par is appar nan à l’in rna ional communis doi­
v n ê r édifiés sûr l princip d . la c n ralisa ion démocra i
qu . A l’époqu ac u ll d gu rr civil acharné , l par i commu­
nis n pourra r mplir son rôl qu s’il s organisé d la façon
la plus c n ralisé , si un disciplin d f r confinan à la disci­
plin mili air y s admis si son organism c n ral s muni d
larg s pouvoirs, x rc un au ori é incon s é , bénéfici d la
confianc unanim d s mili an s ;
13° L s par is communis s d s pays où l s communis s mili­
n légal m n doiv n procéd r à d s épura ions périodiqu s d
l urs organisa ions, afin d’ n écar r l s élém n s in ér ssés
p i -bourg ois ;
14° L s par is désir ux d’appar nir à l’in rna ional com
munis doiv n sou nir sans rés rv ou s l s républiqu s sovié-
is s dans l urs lu s av c la con r -révolu ion. Ils doiv n préco­
nis r inlassabl m n l r fus d s ravaill urs d ranspor r l s
muni ions l s équip m n s d s inés aux nn mis d s républiqu s
sovié is s poursuivr , soi légal m n , soi illégal m n , la pro­
pagand parmi l s roup s nvoyé s con r l s républiqu s sovié­
is s ;
15° L s par is qui cons rv n jusqu’à c jour l s anci ns pro­
gramm s sôcial-démocra s on pour d voir d l s r vis r sans
r ard d’élabor r un nouv au programm communis adap é
aux condi ions spécial s d l ur pays conçu dans l’ spri d
l’in rna ional communis . Il s d règl qu l s programm s d s
par is affiliés à l’in rna ional communis soi n confirmés par
l Congrès in rna ional ou par l Comi é xécu if. Au cas où c
d rni r r fus rai sa sanc ion à un par i, c lui-ci aurai l droi
d’ n app l r au Congrès d l’in rna ional communis .
16° Tou s l s décisions d s Congrès d l’in rna ional commu­
nis , d mêm qu c ll s du Comi é xécu if, son obliga oir s
pour ous l s par is affiliés à l’in rna ional communis . Agissan
n périod d gu rr civil acharné , l’in rna ional communis
son Comi é xécu if doiv n nir comp d s condi ions d lu
si varié s dans l s différ n s pays n’adop r d résolu ions géné­
ral s obliga oir s qu dans l s qu s ions où ll s son possibl s ;
436 LECTURES FRANÇAISES

17" Conformém n à ou c qui précèd , ous l s par is adhé­


ran à l’in rna ional communis doiv n modifi r l ur app lla­
ion. Tou par i désir ux d’adhér r à l’in rna ional communis
doi s’in i ul r : Par i communis d ... (s c ion d la IIP In r­
na ional communis ). C qu s ion d’app lla ion n’ s pas un
simpl formali é : ll a aussi un impor anc poli iqu considé­
rabl . L’Tn rna ional communis a déclaré un gu rr sans
m rci au vi ux mond bourg ois ou n i r à ous l s vi ux
par is social-démocra s jaun s. Il impor qu la différ nc n r
l s par is communis s l s vi ux par is « social-démocra s »
ou « socialis s » offici ls qui on v ndu l drap au d la class
ouvrièr soi plus n aux y ux d ou ravaill ur ;
18° Tous l s organ s dirig an s d la pr ss d s par is d ous
l s pays son obligés d’imprim r l s docum n s offici ls impor an s
du Comi é xécu if d l’in rna ional communis ;
19° Tous l s par is appar nan à l’in rna ional communis
ou sollici an l ur adhésion son obligés d convoqu r aussi vi
qu possibl -—- dans un délai d qua r mois après l 2“ Congrès
d l’in rna ional communis au plus ard — un Congrès x raor­
dinair , afin d s prononc r sur c s condi ions. L s Comi és c n­
raux doiv n v ill r à c qu l s décisions du 2“ Congrès d l’in­
rna ional communis soi n connu s d ou s l s organisa ions
local s ;
20° L s par is qui voudrai n main nan adhér r à la IIP In r-
na ioal , mais qui n’on pas ncor modifié radical m n l ur
anci nn ac iqu doiv n préalabl m n v ill r à c qu l s d ux
i rs d s m mbr s d l ur Comi é c n ral d s ins i u ions c n­
ral s l s plus impor an s soi n composés d camarad s qui, déjà
avan l 2° Congrès, s’é al n ouv r m n prononcés pour i’adhé-
sion du par i à la IIP In rna ional . D s xc p ions p uv n ê r
fai s av c l’approba ion du Comi é xécu if d l’in rna ional
communis . L Comi é xécu if s rés rv d fair d s xc p ions
pour l s r prés n an s d la ndanc c n ris m n ionnés dans
l paragraph 7.
21° L s adhér n s au par i qui r j n l s condi ions l s hè­
s s é abli s par l’in rna ional communis doiv n ê r xclus du
par i. Il n s d mêm d s délégués au Congrès x raordinair .
L’adhésion d Cachin d Frossard à la Révolu ion russ é ai
o al . Mais, dans l s cadr s du Par i socialis , il y û aussi ô
un viv opposi ion. Plusi urs dirig an s r dou ai n « l’ xpé­
ri nc russ » craignai n d d voir abandonn r l s l vi rs d
command . Il y û bi n ô d ux clans, viol mm n opposés, don
l s polémiqu s r mplir n l s colonn s d L’Humanité. Paul Bon
cour, Pi rr R naud l l urs amis déclarèr n qu’ils n pou
val n acc p r d subordonn r la poli iqu d l ur pays aux dir c­
iv s d’un organism é rang r qu’ils qui rai n l Par i plu ô
qu d s ralli r à la IIP- In rna ional . Marc l Cachin, Vaillan -
Couluri r l ur répliquai n qu’ils s faisai n l s complic s d la
bourg oisi n a aquan la Révolu ion russ .
D sa prison, où l main nai l gouv rn m n , Boris Souvarin
écrivai sous l nom d Varin , dans L’Humanité du 20 aoû 1920 :
« Nous n’avons jamais compris les bienfaits de l’ « Unité » qui
condamne des révolutionnaires sincères et propres à cohabiter
dans le même parti avec des « camarades » douteux... Aussi nous
saluerons avec joie la scission qui nous délivrera de tels contacts
et mettra les contre-révolutionnaires du Parti à leur vraie place :
dans le camp de la bourgeoisie ».
LA GAIJCHE ET L’EXTRÉME-GAUCHE 437
V nan à la r scouss , l’his ori n Alb r Ma hi z, ajou ai dans
L’Humanité, cinq jours plus ard :
« Le citoyen Renaudel ne veut pas qu’on renie, même pour une
heure, le suffrage universel. S’il connaissait mieux ces traditions
révolutionnaires dont il se réclame, il ne ferait pas aux Russes un
tel reproche. Nos ancêtres de la Terreur, sans être communistes le
moins du monde, ont supprimé les élections pendant toute la crise
de la lutte contre l’Europe. Ils se sont emparés d’une dictature
aussi dure, aussi disciplinée, peut-être, que celle qu’exercent les
socialistes russes ».
R naud l n a d fair compr ndr à s s camarad s qu c s
polémiqu s conduisai n ou droi à l’écla m n du par i : on
v u bris r l’uni é d la class ouvrièr , clamai -il ; c s ra un
crim ...
« L’unité ouvrière est la vraie force au-dessus de la Révolution,
même considérée comme moyen. Car sans l’unité ouvrière en face
de la bourgeoisie, U n’y aura vas de Révolution ». (L’Humanité,
6-10-1920).
« L’Uni é ouvrièr » fu c p ndan rompu au Congrès d Tours
malgré l s xhor a ions du dépu é F rdinand Morin qui avai
ouv r l Congrès n invoquan la mémoir d Jaurès : « Vous
n’oublierez pas ses efforts pour réaliser l’Unité ».
Après d houl ux déba s (4) l 29 déc mbr , par 3.028 manda s
con r 1.022, l’adhésion à la II1° In rna ional é ai vo é .
A l’issu du Congrès, la nouv ll dir c ion du Par i fu élu . Ell
compr nai : Al xandr Blanc, Boy , R. Bur au, Marc l Cachin,
Car i r, An onio Coën, fu ur Granà Maî r adjoin d la Grande
Loge de France, Amédé Danois, Dondicol, A. Fourni r, L.-O. Fros­
sard, Gourd aux, K r, G org s Lévy, F rnand Lorio , Paul-Louis
(Lévy), Luci L iciagu , Vic or Méric, Charl s Rappopor , Dani l
R nôul , Louis S lli r, S rvan i r, Boris Souvarin , Tr in , Vail-
lan -Cou uri r, plus hui m mbr s suppléan s.
La pr mièr séanc du nouv au Comi é Dir c ur û li u l
4 janvi r 1921. Frossard y fu nommé s cré air général ; Lorio ,
— oujours n prison — s cré air in rna ional ; Coën, s cré air
adjoin , Dondicol, résori r.
A la Chambr , l group communis n comp a c p ndan qu
13 m mbr s (5) : André B r hon, l grand avoca , Pi rr Dor-
moy, P. Vaillan -Cou uri r, Marc l Cachin, Philbois, Ern s La o ni,
G org s Lévy, Aussol il, Maur l, Morucci, R naud J an, Al xandr
Blanc Charl s Baron.
D’au r par , l group du par i s rouva rédui à six m mbr s
au Cons il municipal d Paris à dix au Cons il général d la
S in (6) (cons ill rs municipaux d Paris compris).
L’Humanité r s a sous la dir c ion d Marc l Cachin, qu’assis ai
Amédé Dunois, s cré air général, Paul Vaillan -Cou uri r,
rédac ur n ch f. Tous l s collabora urs an ibolch vis s ayan
démissionné, un nouv ll équip s cons i ua au our d Cachin,
Dunois Vaillan -Cou uri r : Vic or Méric, Souvarin , Noël
Garni r, André Gybal, Charl s Lussy (Ruff), Rob r P ll i r, S é-

(4) Bravan l s au ori és français s qui lui avai n r fusé l visa, Clara Z kin, la
mili an marxis all mand , é ai v nu r command r à s s camarad s français d s
sépar r d « ceux qui mènent une politique de compromission et d’opportunisme ».
(5) La majori é d s 78 dépu és socialis s avai r fusé l’adhésion à la IIP In rna­
ional (voir no r é ud sur l Par i Socialis ).
(6) Don Garch ry, Al xandr Bach l Marsais.

J
•438 LECTURES FRANÇAISES

phan Mani r, Guy Tour , Armand Salacrou, G org s Pioch,


G org s Ch nn vièr , l cri iqu d’ar Jacqu s M snil, l d ssina­
ur H.P. Gassi r, l’his ori n G. Em. Labrouss , Gabri l R uillard,
Marc l Mar in , Alzir R lia, di Parijanin , c... B rnard L ca-
ch , l’ac u l l ad r d l’israéli L.I.C.A. dir c ur du .Journal du
Dimanche (édi ion dominical d France-Soir), in p ndan qu l­
qu mps la rubriqu an i-mili aris (l s « gu ul s d vach »)
l prof ss ur Alb r Ma hi z un sor d chroniqu poli ico-
his oriqu , andis qu H nry Torrès x rçai sa v rv con r la
bourg oisi français dans d s Billets caus iqu s ou viol n s.
Aux rédac urs d L’Humanité, Tro zky alors chargé d surv il­
l r l’ac ivi é du P.C. français r commandai d m r n val ur l
s ns la por é général d c qu disai n amis adv rsair s
afin d’ê r parfai m n compris d s l c urs : « Il faut, l ur écri­
vai -il, répéter, souligner, insister, encore une fois répéter, encore
une fois souligner et non papillonner aimablement autour des dis­
cussions. » Il r prochai aux écrivains qui collaborai n à L’Huma­
nité d fair du journalism boul vardi r, au r m n di d fair
rir l l c ur sans l convaincr ou l’éduqu r poli iqu m n . C
r proch pourrai ê r adr ssé, aujourd’hui, à plusi urs journaux
d droi F
Au l nd main d la scission d Tours, l Parti Communiste
cons rvai la majori é d s m mbr s d l’anci n Parti Socialiste :
110.000 nviron, andis qu l s ff c ifs du nouv au par i S.F.I.O.
é ai n rédui s à 50.000. L s cris s in éri ur s qui s couèr n l
P.C. dans l s anné s suivan s fir n fondr progr ssiv m n l s
ff c ifs communis s : n 1922, l s communis s inscri s au par i
n fur n plus qu 60.000 ; l’anné suivan , ils p rdir n ncor
15.000 adhér n s. Lég r r dr ss m n n 1924-1927, puis chu
pr squ v r ical jusqu’ n 1934 :
1924 : 57.000 ; 1925 : 76.000 ; 1926 : 55.000 ; 1927 : 64.000 ;
1928 : 52.000 ; 1929 : 25.000 ; 1930 : 38.000 ; 1931 : 29.000 ; 1932 :
32.000 ; 1933 : 30.000 ; 1934 : 40.000.
L Parti Communiste connu , dès l prin mps 1921, d s lu s
in s in s qu révélai n l s pris s d posi ions d c r ains d s s
m mbr s connus dans div rs journaux révolu ionnair s, no am­
m n dans Le Journal du Peuple d H nri Fabr . C s mécon n s
m ai n principal m n Moscou n caus , sa « yranni » son
« d spo ism ». Fabr allai mêm jusqu’à écrir qu « tout
communiste doit garder et défendre sinon sa liberté d’action, tout
au moins sa liberté d’expression ». L’In rna ional , dans son 111°
Congrès, d vai l rapp l r à l’ordr , n mêm mps d’aill urs qu
Brizon sa Vague (7).

Un an après Tours, l Par i communis in son pr mi r


Congrès à Mars ill (déc mbr 1921). Il û li u sous l sign du
« r dr ss m n », c’ s -à-dir du durciss m n d la disciplin
in éri ur d l’obéissanc à la 111° In rna ional .
C ll -ci avai d’aill urs fai connaî r offici ll m n s s deside­
rata : « Contrairement à la IF Internationale, l’internationale com­
muniste ne se contente pas d’un envoi de félicitaions et de compli-

(7) La Vague avai é é fondé p ndan la gu rr par Pi rr Brizon, qui r v nai


■d Ki n hal (Suiss ) où il avai r ncon ré, av c Raffin-Dug ns Al xandr Blanc,
d’au r s pacifis s uropé ns, no amm n d s All mands.
LA GAUCHE ET L’EXTBÊME-GAUCHE 439

menls à ses sections. Son devoir est de leur montrer leurs défauts
et de s’efforcer de les corriger, en travaillant avec elles dans un
esprit d’étroite concorde et en s’inspirant uniquement des intérêts
de la révolution mondiale. » L Comi é xécu if d la III In r­
na ional r prochai no amm n à la dir c ion d sa s c ion fran­
çais d n comp r qu rès p u d’ouvri rs : « Nous estimons
indispensable que lors des prochaines élections du Comité direc­
teur, on y réserve aux éléments ouvriers plus de placer »
Sur la qu s ion d la Déf ns na ional , pr mièr d s rois qu s­
ions principal s don l Congrès d vai s’occup r, l s divisions
apparur n n m n : « droi i rs » pacifis s anarchisan s s
r fusai n à fair la moindr différ nc n r l’armé d la bour­
g oisi l’Armé roug , n r la gu rr impérialis la gu rr
révolu ionnair . Ils préconisai n , comm ifs l’avai n fai nu Par i
socialis d Jaurès, l’an imili arism absolu.
La d uxièm qu s ion, c ll d s syndica s, révéla aussi d s
opposi ions irréduc ibl s. La C.G.T., n raîné par Jouhaux G or­
g s Dumoulin, avai r j é (à la majori é) l s hès s communis s
d Monmouss au d Pi rr S mard. Ell s’é ai mêm ampu é ,
au Congrès d Lill (juill 1921), d s syndica s favorabl s au com­
munism , qui créèr n bi n ô la C.G.T.U. (8). C s xclusions
n ravan l’ac ion du P.C., il impor ai d réagir au plus ô . Mais
l s « droi i rs » n’avai n pas l s mêm s solu ions qu l s
« lignards » (dans la lign d Moscou).
Mêm s rivali és, mêm s div rg nc s sur la paysann ri , roi­
sièm grand qu s ion.
Rappopor s’opposa à Souvarin , Vaillan -Cou uri r à G org s
Pioch à Vic or Méric, l s an i-mili aris s aux admira urs d
l’Armé roug .
A Vaillan -Cou uri r qui préconisai l noyau ag d l’Armé par­
la propagand auprès d s solda s mêm d l urs offici rs — « Il
serait facile de les attirer dans le Parti », disai -il — Méric répon­
dai : « On parle de la conquête de l’armée. C’est là un vieux
bateau qui fait eau de toutes pièces... Il suffira de donner de l’avan­
cement à un officier sympathique à nos idées pour que nous ayons
moins de prises sur lui. Napoléon était jacobin quand il était petit
officier. »
Au mili u d c s discussions, un j un Annami proposa qu
l’on é udiâ aussi la poli iqu colonial du Par i. Il s faisai app ­
l r Nguy n Aï Quoc ; un quar d siècl plus ard, il d vai fair
parl r d lui sous l nom d’Ho Chi Minh.
La séanc d clô ur , consacré à l’él c ion du Comi é dir c ur,
fu agi é d vifs r mous lorsqu’on apprî qu Souvarin , l délégué
à l’in rna ional , n’é ai pas réélu. Tour à our, Lorio , Tr in ,
Vaillan -Cou uri r, Dunois' annoncèr n qu’ils démissionnai n
pour pro s r con r la « cabal » qui éliminai Souvarin d la
dir c ion du par i. Pour n pas nv nim r l confli , on invi a,
par la sui . Souvarin à v nir siég r au Comi é dir c ur, mais il
r fusa.

(8) S c ion français d l’in rna ional Syndical roug (Profintern), la Confédéra­
tion Générale du Travail Unitaire avai son sièg 33, ru d la Grang -aux-B llcs,
Paris 10 . L chiffr s offici ls d s ff c ifs d la C.G.T.U. d 1922 à 1935, da d la
réunifica ion av c la C.G.T., son l s suivan s : 1922 : 371.638 ; 1923 : 389.000 ; 1924 :
450.000 ; 1925 : 460.000 ; 1926 : 475.000 ; 1927 : 462.000 ; 1928 : 375.000 ; 1929 :
411.480 ; 1930 : 348.578 ; 1931 : 294.390 ; 1932 : 292.953 ; 1935 : 231.222 (d’après
T. F rlé, in Le Communisme en France, Paris, 1937).
440 LECTURES FRANÇAISES

L malais alla n s’acc n uan . L 20 janvi r 1922, Rappopor


écri dans L’Humanité qu’un « véritable révolutionnaire n’est
esclave de personne ni de rien. Il n’obéit jamais aveuglément ni à
Rome, ni à Moscou ». Son opinion é ai pa agé par un impor­
an frac ion 'du par i, qui s imai qu l’adhésion à la 111° In r­
na ional n’é ai pas un ac d soumission mais d’allianc . A
l’ xécu if d l’in rna ional qui n voyai dans l P.C. qu’un d
s s s c ions, b aucoup d communis s français répondai n qu .
héri i rs d s révolu ionnair s d 1789, d 1830 d 1848 fils
ou p i s-fils d s révolu ionair s d la Commun d 1871,
ils n pouvai n ê r rai és comm la plupar d s au r s par is
communis s é rang rs.
Lorsqu la dir c ion d l’in rna ional voulu impos r l
« fron uniqu » à la dir c ion la s c ion français , la bagarr
r pri d plus b ll . Vic or Méric écrivai dans L’Humanité l
21 janvi r 1922 : « Un an après Tours et la scission qui nous fut
imposée, il nous paraît impossible de crier au prolétariat français :
« Unissez-vous aux traîtres et aux agents de la bourgeoisie que
vous avez chassés ! Une telle manœuvre, ce serait simplement la fin
du Parti Communiste en France. Le gouvernement des soviets
s’illusionne s’il croit pouvoir retirer le. plus léger bénéfice de cette
opération malencontreuse ».
Quan à Frossard, il annonçai l 29 : « Les ponts sont coupés.
Nous ne les rétablirons pas ».
Néanmoins, Frossard fi min d s soum r à l’in rna ional .
Après un séjour à Moscou (juin 1922), où il pri par aux ravaux
d l’in rna ional , il déclarai d van l s mili an s d la fédéra ion
d la S in : « Je me suis demandé ce qui pourrait arriver si,
devant les décisions de l’Exécutif élargi, le Parti français adoptait
une attitude d’inertie ou d’hostilité. J’ai été conduit à me rendre
compte qu’une attitude de cette sorte, infailliblement, nous mène­
rait à une rupture avec l’internationale ».
L’ nvoyé d Moscou, l’anci n pas ur pro s an Jul s Humb r -
Droz, homm habil , n a d’arrondir l s angl s. En vain ch r­
cha- -il a rapproch r l « c n r » (group Cachin-Frossard) d
la « gauch » (Souvarin s s amis). C ll -ci réclamai qua r
sièg s sur s p au comi é dir c ur, voulai r mplac r Cachin
par Dunois à la dir c ion d L’Humanité. Pourquoi Moscou vou­
lai -il, alors, élimin r Cachin ? S lon Frossard (De Jaurès à Lenine
p. 194-195), Manouilski, l’un d s ch fs d l’in rna ional , song ai
à nvoy r l dir c ur d VHumanité à Moscou p ndan six mois.
L d uxièm Congrès du Par i u li u à la Grang aux B ll s
(oc obr 1922) n pl in confusion. Moscou voulai nray r la cris
ram n r l s div rs s ndanc s dans l droi ch min. Il dépêcha
Manouilski pour s rmonn r l s congr sis s. C qu’il fi . En vain.
La « gauch » ayan voulu xclur H nri S lli r (9) vi s dr ss r
un par i d la sall qui lui r procha d’avoir xclu Jaurès ! L’inci­
d n Jaurès, xploi é par l « C n r », p rmi à c lui-ci d l’ m­
por r. L Congrès ayan à s prononc r sur d ux mo ions conc r­
nan la cons i u ion d s organism s c n raux du Par i adop a
c ll du « c n r » par 1698 voix con r 1516 814 abs n ions.
« Ai! nom du Centre, di alors Cachin, je déclare que nous pren­
drons seuls la direction du Parti. » C’é ai un nouv au camou­
fl pour l’in rna ional . C ll -ci n s in pas pour ba u . Réu-

(9) E av c lui V rf uil, Brizon, Mayoux a f mm .


LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 441

nissan à Moscou son congrès (au omn 1922), ll s’ n pri , par la


bouch d Boukharin , à « la tendance centriste (...), survivance
de l’ancienne mentalité social-démocrate ». Ell s’ n pri égal m n
aux in ll c u ls aux francs-maçons, nombr ux dans l Par i
Communis Français, pr squ ous « c n ris s ». Ell vo a un
« Résolution sur la question française » (1 r déc mbr 1922) qui
condamnai form ll m n l s « éléments qui ont engendré la crise
et qui ne cessent de l’aggraver », désignan ainsi la « ndanc
c n ris » du P.C. français :
« L’avant-garde communiste a besoin naturellement d’intellec­
tuels qui apportent à son organisation leurs connaissances théo­
riques, leurs dons d’agitateurs et d’écrivains, mais à condition
que ces éléments rompent absolument et sans retour avec les
mœurs et les coutumes du milieu bourgeois, brûlent derrière eux
tous les ponts les rattachant au camp dont ils sont sortis, ne
demandent pour eux ni exceptions ni privilèges et se soumettent à
la discipline à l’égal des simples militants. Les intellectuels, si
nombreux en France, qui entrent dans le Parti en amateurs ou en
carriéristes, lui causent non seulement un immense dommage, ils
le compromettent devant les masses prolétariennes et l’empêchent
de conquérir la confiance de la classe ouvrière. »
L’appar nanc d nombr ux communis s français à la Maçon­
n ri é ai considéré comm « le témoignage le plus manifeste et
en même temps le plus pitoyable que notre Parti français a
conservé, non seulement l’héritage psychologique de l’époque du
réformisme, du parlementarisme et du patriotisme, mais aussi des
liaisons tout à fait concrètes, extrêmement compromettantes pour
la direction du Parti, avec les institutions secrètes, politiques et
carriéristes de la bourgeoisie radicale ». Aussi l Congrès charg -
-il l Comi é dir c ur du P.C. français d m r l s maçons
communis s dans l’obliga ion d qui r ou l ur log ou l Par i
avan l 1 r janvi r 1923. « La dissimulation par quiconque de son
appartenance à la .franc-maçonnerie sera considérée comme une
pénétration dans le Parti d’un agent de l’ennemi et flétrira l’indi­
vidu en cause d’une tache d’ignominie devant tout le prolétariat. »
Quiconqu s soum rai à c ukase romprai av c l s log s
maçonniqu s s rai néanmoins privé p ndan d ux anné s du
droi d’occup r un pos impor an dans l Par i. La Ligue des
Droits de l’Homme é ai assimilé à la maçonn ri n raison d
s s li ns bi n connus av c ll .
Nous ignorons qu ll avai é é l’a i ud d la déléga ion fran­
çais composé d Marc l Cachin K r, maçons no oir s, P. Dor-
moy, Souvarin , Rosm r, Lauridan, Dani l R noul , Dur , R naud
J an, Gabri l Péri, Mauric Lapor , Jacqu s Dorio qu lqu s
au r s.
Mais lorsqu’il appri à Paris l con nu d la Résolution, Fros­
sard lui-mêm maçon, publia dans VHuinanité du 7 déc mbr un
ar icl résigné, Cachin, r n ré à Paris, déclara l 19, oujours
dans l quo idi n du P.C. qu’il obéirai à la disciplin communis .
C d rni r s’inclina ff c iv m n , mais l 1 r janvi r 1923, da
limi imposé par l’in rna ional , l maçon Frossard donnai sa
démission du Par i.
Un group d maçons, auxqu ls s joignir n d s amis, non-
ini iés mais favorabl s à la maçonn ri , cons i ua un « Comité de

(.10) H.-P. Gassi r, qui qui a l par i à c époqu , s mor n 1953... carica uris
a i ré d VHumanité !
442 LECTURES FRANÇAISES

résistance » au s in mêm du Par i. Ils é ai n un c n ain , don


Moriz , l mair d Boulogn -sur-S in , Charl s Lussy, G. R uil-
lard, l dépu é Lafon , Vic or Méric, G org s Pioch, H nry Torrès,
S éphan Mani r, B rnard L cach , Noël Garni r, l d ssina ur
Gassi r (10), l prof ss ur A. Juli n.
La résis anc d c Comi é s manif s a par la publica ion d’un
Déclaration s’él van « contre la division que l’on voudrait faire
dans le Parti entre les ouvriers manuels et ceux que l’on qualifie
d’ « intellectuels ». C « baroud d’honn ur », pur m n v rbal,
n’ u d’au r s conséqu nc qu l’ xclusion immédia d s signa­
air s par l Comi é dir c ur qui s félici a, dans l'Humanité
(8.1.1923), d s débarrass r « d’un grand nombre de francs-
maçons, d’arrivistes, de petits et gros bourgeois qui voulaient s’en
servir (du Par i) et non le servir ».
Désormais épuré, l Par i, pouvai s r lanc r à la conquê d s
mass s n a ndan d s lanc r dir c m n à la conquê du
pouvoir. En fai , il s j a d'abord dans la « bagarr d la Ruhr ».
L’un d s Thèses sur la tactique adop é s par l’in rna ional
n juill 1921, ayan rai à « la coordina ion in rna ional
d l’ac ion » prévoi qu « pour hâter la victoire de la révolution,
il faut s’efforcer avec la dernière énergie de donner à la lutte révo­
lutionnaire une direction internationale unique ». Ell ajou qu
« dans le cas où les gouvernements capitalistes prennent des'
mesures de violence contre un autre pays pour le piller ou le sub­
juguer, c’est le devoir des partis communistes de ne pas se conten­
ter de protestations, mais de faire tout pour empêcher l’expédition
de brigandage de son gouvernement ». (11)
Il é ai donc na ur l qu l P.C. français appor â son aid au
P C. all mand lors d l’occupa ion d la Ruhr par l s Français au
cours d l’hiv r 1922-1923.
L Par i all mand é ai déjà un organisa ion puissan qui
comp ai 218.000 adhér n s -—- rois fois plus qu l Par i français
— avai 14 dépu és au R ichs ag (12) publiai 38 journaux quo­
idi ns don l irag global a ignai 340.000 x mplair s. Il
é ai dirigé par un équip d révolu ionnair s ch vronnés : Clara
Z kin, Erns M y r, Wilh lm Pi ck, Franz Dalh m.
Un campagn d’agi a ion, décl nché par l P.C.F., débu a par
un app l (26-12-1922) dénonçan l’occupa ion d la Ruhr comm un
crim con r l prolé aria all mand français. Un m ing à la
Grang -aux-B ll s réuni , l 3 janvi r 1923, cinq mill corïimunis s
auxqu ls Cachin, Tr in , — qui succéda à Frossard au s cré aria
général, —- Monmouss au Sémard, dirig an s d la C.G.T.U., l’orga­
nism syndical créé par l Par i, donnèr n l s consign s :
mul ipli r l s con ac s av c l s organisa ions ouvrièr s prépar r
l s ac ions commun s l s plus én rgiqu s.
Trois jours plus ard, l s r prés n an s du P.C. français (13) r n­
con rai n l urs amis all mands à Ess n. D s communis s b lg s,

(11) C ci fu appliqué n Indochin l’ s ncor n Algéri . Nous n’avons pas


n ndu dir qu c la l’avai é é n Hongri , il y a qua r ans. Il s vrai qu la
claus vis l s gouv rn m n s « capi alis s » s ul m «n .
(12) Chiffr s ci és par Pi ck au congrès du P.C. all mand d L ipzig (29-1/1-2-1923).
Il avai , n ou r , 76 dépu s dans l s div rs s diè s d s E a s all mands, 69 dans l s
cons ils provinciaux, 12.014 cons ill rs municipaux dans 420 vill s, 1.507 cons ill rs
communaux dans 479 commun s 281 cons ill rs can onaux dans 67 can ons (cf.
G. Wal r : Histoire du Parti Communiste Français, Paris, 1948).
(13) Cachin, Tr in , K r, Charl s Hu b r (du Bas-Rhin), Monmouss au, Sémard,
Masso (Synd. d s mé aux) Jacob (Féd. d s x il s).
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 443
anglais, hollandais, i ali ns, chécoslovaqu s par icipèr n au
colloqu .
D s décisions y fur n pris n pour r nforc r l’ac ion commun
con r c « capitalisme de brigandage » qu Rappopor dénonçai
av c fougu dans VHumanité.
Par crain d roubl s, l gouv rn m n sévi con r l s commu­
nis s. L 10 janvi r 1923, la polic p rquisi ionna à L’Humanité :
c’é ai la pr mièr fois d puis sa fonda ion. A l ur r our d’Ess n,
plusi urs délégués français fur n arrê és : Marc l Cachin — don
îa l vé d’immuni é parl m n air avai 'é é vo é au cours d’un
séanc houl us à la Chambr — ainsi qu Marran , Gourd aux
L f bvr , pour l P.C., Cazals, Lar igu Pié ri, pour la C.G.T.
A la dir c ion du Par i, Louis S lli r, assura l s cré aria général,
Vaillan -Cou uri r Dunois poursuivir n la campagn dans
L’Humanité. En d hors d s communis s d s syndica s uni air s,
p u d Français par agèr n l ur indigna ion. L s n a iv s d
grèv général échouèr n la grand mass d s ouvri rs n
par icipa guèr au mouv m n . (14) Le prolétariat, avouai Tr in
au congrès d Lyon n janvi r 1924, un moment réveillé par la
menace de la guerre, retomba ensuite dans un demi-sommeil lors­
que le danger d’une nouvelle tuerie sembla s’éloigner. L’opinion
publique s’installa dans la politique de la Ruhr, comme elle s’était
installée jadis dans la guerre ».
L s él c ions d 1924 allai n donn r au P.C. l’occasion d s
m sur r av c l’adv rsair d fair la pr uv d sa forc . La
Gauch ba u n 1919 song ai à la r vanch la préparai ac i­
v m n . Ell avai mêm créé pour c la l Cartel des gauches (qui
groupai l s socialis s or hodox s indép ndan s l s radicaux)
un grand quo idi n populair , Le Quotidien.
Consci n d’ê r l guid d la gauch , l Grand Orient, alors
rès puissan , avai sc llé l’allianc d s bourg ois radicaux d s
révolu ionnair s marxis s.
« Nous devons, avai di l’un d s s délégués au Couv n d 1922,
organiser la défense de la République. C’est grâce à l’ünion des
Gauches dont la loge sera les cellules que nous triompherons. Il
nous faut grouper toutes les bonnes volontés républicaines et,
MEME AVEC LES COMMUNISTES, adopter un programme qui
puisse rallier toutes les énergies ». (15)
L programm fu ff c iv m n é abli par l Progrès Civique
qui passai pour l’organ offici ux d s Log s. Mais l s commu­
nis s, qui v nai n d r j r l urs adhér n s maçons, n pou­
vai n 'na ur ll m n acc p r un organisa ion un programm
dus au Grand Ori n . Ils ch rchèr n mêm à orpill r l Car l
n cons i uan un Bloc Ouvrier et Paysan dans l qu l ils voulu­
r n , n vain d’aill urs, a ir r l urs voisins socialis s socialis­
s-communis s. (16) Mais la campagn m né con r l Bloc
National au pouvoir profi a, n fin d comp , au Par i qui u , l

(14) La propagand auprès d s solda s français fu arrê é par la répr ssion. L


délégué du P.C. français, Loz ray, nvoyé spécial m n dans la Ruhr (av c qu lqu s
mili an s résolus) fu arrê é condamné à dix ans d prison. Il fu amnis ié p u après.
(15) Comp r ndu d Conv n , 1922, pag 236.
(16) L'Union Socialiste-Communiste — où s r rouvai n l s xclus du P.C. (Frossard,
M ric, Torrès, Moriz , Lussy, Pioch, H. S lli r, V rf uil, E. Lafon , Paul Louis, c...) —
accu illi favorabl m n l proj d Bloc Ouvrier et Paysan (Congrès d P U.S.C.,
Sain -Oucn, 23-12-1923). Mais, dans la pra iqu , ll usa plus volon i rs du Cartel qu
du Bloc.
444 LECTURES FRANÇAISES

11 mai 1924, 25 élus : 15 dans la région parisi nn , 3 dans l Nord,


n S in - -Ois . 1 dans chacun d s dépar m n s suivan s : S in -
Inféri ur , Ch r, Lo - -Garonn Bas-Rhin.
Parmi l s nouv aux dépu és communis s figurai l s cré air
général d s Jeunesses Communistes don L’Humanité brossai , l
24 avril 1924, l por rai suivan : « Un grand, fort garçon brun,
à la figure mâle, aux yeux francs. Ses gestes sont sobres et précis
comme sa parole. Tout en lui respire l’énergie et la volonté. » Il
s’agissai d Jacqu s Lorio qu l s él c urs d Sain -D nis avai n
iré d prison n l’élisan dépu é. Dorio , qui fu , un quar d siècl
plus ard, l ch f d’un par i ouv r m n fascis , avai é é con­
damné d ux jours avan l scru in, à six mois d prison, v nus
s’ajou r aux d ux anné s « écopé s » auparavan pour s s ar icl s
dans Le Conscrit. 105.590 él c urs avai n vo é pour lui. C fu
l’un d s plus b ll s vic oir s él c oral s du P.C.
La rou du Par i Communis français fu , dès lors jusqu’ n
1934, jalonné d p i s succès d cuisan s éch cs. Pour un
manif s a ion réussi (Sacco Vanz i) — d’aill urs organisé
par l s « anars » sur l’ini ia iv d L coin — un augm n a ion
d suffrag s (él c ions d 1928 : 1.060.334 voix), combi n d’ac ions
sans résul a s (gu rr du Maroc, propagand an i-colonialis , agi­
a ion an i-mili aris ), combi n d cris s, d schism s, d scissions.
La baiss d s ff c ifs, l s p r s d sièg s, l’affaibliss m n d la
pr ss n fur n l s conséqu nc s.
Ainsi qu nous l’avons di , à la v ill d la vic oir él c oral
du Front Populaire malgré la « m nanc fascis » (6 févri r),
l Par i n’a qu 40.000 m mbr s. L’Humanité, qu lis n pour an
b aucoup d syndicalis s, d’anarchis s d socialis s, n ir
qu’à 160.000 x mplair s. Souvarin , Mona , Rosm r, Lorio ,
Dunois, Paz, D lagard ( ro skys s), Tr in , Suzann Giraul (17).
Margu ri Fauss cav , Louis S lli r, Garch ry, Cas llaz, Joly,
Gélis, Camill R naul , Célor, Barbé, Dorio , an d’au r s moins
connus, on qui é l P.C. « Le Parti s’était affaibli », r connu
plus ard Mauric Thor z. E , c qui é ai grav , au mom n mêm
où l gouv rn m n acc n uai la répr ssion con r s s diri­
g an s s s propagandis s, il é ai complè m n isolé. Sa ac­
iqu « class contre classe », s s a aqu s con inu ll s con r
d’au r s fils d Karl Marx, qu s s ora urs s s journalis s
rai ai n d « social-fascis s », l’avai n coupé d ous s s voisins.
L s socialis s, r d v nus un grand par i, n lui pardonnai n pas
d l ur avoir fai p rdr un cinquan ain d sièg s n 1928 : « La
trahison bolcheviste a fait ses odieux ravages », annonçai Le
Populaire (30.4.1928). Au d uxièm our d scru in, l commu­
nis Duclos avai mêm ba u l ch f d la S.F.I.O., Léon Blum :
« Il faut en finir, s’écriai c lui-ci, l l nd main d l’él c ion.
L’Unité ouvrière elle-même a, désormais, pour condition nécessaire
la destruction des cadres du Parti Communiste » (18). Il avai ,
h ur us m n , ajou é : « Noire lutte contre le bolchevisme ne devra
jamais être poussée jusqu’au point où nous heurterions les ins­
tincts, les traditions de la classe ouvrière... Il faut nous garder
d’apparaître comme associés à la grande croisade anticommu­
niste qui s’organise visiblement en France. »

(17) Fauss sor i , sans dou , pour c d rnièr puisqu’on appri , b aucoup plus-
ard, qu’ ll é ai à la ê d’un appar il illégal cland s in du par i.
(18) Le Populaire, Z mai 1928.
LA GAUCHE ET L’j XTBÉME-GAUCHE 445
C ins ruc ion allai p rm r , qu lqu s anné s plus ard, au
Parti Communiste, d r nou r av c l s socialis s plus inqui s d s
progrès du « fascism » (lis z : d s ligu s d droi d s croix
d f u) qu d s m né s communis s. Déjà, aux él c ions d 1932,
— qui fur n un succès pour l’Union d s gauch s, sinon pour l
P.C. qui n’ u qu 10 élus — l Par i avai admis l princip du
désis m n mu u l au s cond our n r s s candida s c ux d
la S.F.I.O. (19). Bi n qu la dir c ion du P.C. u main s fois
xprimé sa méfianc son hos ili é nv rs l s ch fs socialis s
con r l squ ls d s candida s communis s fur n prés n és, Mau­
ric Thor z fu élu n 1.932 av c 14.413 voix con r 10.740 au
candida d’Union Na ional , grâc au r rai du socialis au
s cond our. Si la S.F.I.O. p rdi 13 sièg s au profi d la « réac­
ion » par la fau d s communis s, c s d rni rs ur n . 8 élus
grâc au désis m n d s candida s socialis s. La lu con r la
Droi l « fascism » avai facili é un imid rapproch m n .
L 6 févir r 1934 — coup d’é a ou révolu ion na ional manqué —
allai j r l s socialis s dans l s bras d s communis s.
« Nous sommes entrés à fond dans l’idée du front unique, dans
l’idée du front populaire, déclara plus ard Marc l Cachin, après le
Congrès d’Amsterdam en août 1932... Nous avons tâtonné jus­
qu’alors, mais à ce moment-là nous nous sommes jetés à fond dans
la lutte. »
L fam ux Congrès an i-fascis d’Ams rdam (27 aoû 1932),
organisé sous l pa ronag d H nri Barbuss d Romain
Rolland (20), avai n ff réuni d s homm s d gauch , don
38 % s ul m n é ai n communis s. Il y avai u là d s socia­
lis s, d s syndicalis s (C.G.T.), d s radicaux. La p ur d Hi l r
poussai la gauch l’ x rêm -gauch à écar r ou c qui divis
pour n p ns r qu’à c qui uni .
Après l s journé s d févri r 1934 (21), malgré l s déclara ions
agr ssiv s d Mar y dans L’Humanité ■— « On ne peut pas lutter
contre le fascisme sans lutter aussi contre la social-démocratie » —-
d s con ac s fur n pris n r la S.F.I.O. l P.C. D s délégués
socialis s r ncon rèr n Mar y Vaillan -Cou uri r au sièg d
L’Humanité, dans la nui du 6 au 7 ; il s’agissai d’organis r un
manif s a ion commun . C s démarch s socialis s n’ ur n
d’abord aucun résul a . S uls l s cégé is s, l s néo-socialis s
l s ligu urs d Vic or Basch y répondir n favorabl m n . L s
communis s organisèr n l ur propr manif s a ion l 9 févri r, à
laqu ll par icipèr n , d’aill urs, d for s group s d J un ss s
socialis s accu illis au cri d « Unité d’Action ! ». L 12 févri r,
socialis s communis s manif s èr n ns mbl d Vinc nn s à
la Na ion.
L pr mi r pas v rs l’uni é d’ac ion é ai fai . Sans dou
Jacqu s Duclos précisai -il dans l s Cahiers du Bolchevisme qu

(19) A un él c ion par i ll , à M aux, dès 1931, l candida communis avai bénéficié
au s cond our d voix socialis s.
(2U) Clarté (r vu dirigé par R. Rolland, Norman Ang ll, Paul Lang vin André
Ribard) Paix et Liberté (fondé par Barbuss ) é ai n l s d ux principaux organ s
d propagand (non communis ) d s organism s créés sous l’égid du P.C. ou av c
son concours.
(21) Aux cours d c s journé s, n par iculi r l 6 févri r, « on avait vu des commu­
nistes se battre avec la police confondus avec les camelots du Roy et avec les hommes
du colonel de La Rocque » (G. Wal r, op. oi -, p. 255. — Cf. Cahiers des Droits de
l’Homme, 1934, p. 638, Marc B rnard, in Les Journées ouvrières des 9 et 12 février,
p. 62).
446 LECTURES FRANÇAISES

« jamais le front unique ne peut signifier le silence sur la politique


qui conduit le prolétariat à la défaite » (15.2.1934), sans dou l
Cons il Na ional d la S.F.LO. proclamai -il qu « la lutte contre
le- fascisme ne peut être conduite que sous l’action socialiste »
(11.3.1934), mais à la bas l’accord s faisai dans l s spri s. P u
après, un débu d’union é ai réalisé sous l sign du Comi é
Ams rdam-Pl y l, qui organisa l 20 avril 1934 un manif s a ion
commun aux d ux par is. Après d s hau s d s bas dans l s
rappor s n r socialis s ■ communis s, l’ n n fu réalisé .
D’abord un déléga ion communis condui par Cachin, Thor z,
Gi on Billoux s r ndi l 14 juill 1934, ru Vic or Massé, au
sièg du Par i Socialis , où ll r ncon ra Blum, Paul Faur ,
Frossard, Zyromski, S v rac qu lqu s au r s dirig an s S.F.LO. ;
nsui , l s socialis s, réunis n Cons il Na ional l 15 juill , s
prononcèr n sur l’offr d collabora ion av c l P.C. l’acc p­
èr n par 3471 manda s con r 366 67 abs n ions. Enfin, l
27 juill , au r s auran Bonval , boul vard du T mpl , Thor z,
Duclos l urs amis signai n l pac d’ac ion commun av c l s
délégués socialis s Zyromski, Sév rac, L bas, Blum l, Jus , Lagor-
g D scour i ux. L s d ux par i s con rac an s s’ ngag ai n
à par icip r par ous l urs moy ns (mili an s, élus, journaux, c...)
à un campagn organisé n commun ayan pour obj la mobi­
lisa ion d s mass s labori us s :
1° con r l s mouv m n s d droi , di s « fascis s », n vu d
l ur dissolu ion ;
2° pour la déf ns d s lib r és démocra iqu s, pour la r pré­
s n a ion propor ionn ll la dissolu ion d la Chambr ;
3° con r l mili arism ;
4" con r l s décr s-lois ;
5° con r la rr ur fascis n All magn n Au rich , pour
la libéra ion d Tha lmann d s s compagnons mprisonnés
par l s nazis.
Il é ai convaincu qu l s group s d’au o-déf ns d s d ux par is
s prê rai n main for qu l s ora urs journalis s commu­
nis s socialis s évi rai n d s cri iqu r rop viol mm n l s
uns l s au r s.
Mauric Thor z, s félici an d c pr mi r succès, a di qu’il
n’é ai pas un fin, mais un comm nc m n : « Nous avions posé
les bases de l’unité de la classe ouvrière, mais il était nécessaire
d’élargir notre alliance, de l’étendre aux classes moyennes, afin
d’assurer la défaite du fascisme. Cela signifiait l’alliance avec les
masses radicales et le Parti Radical lui-même » (22).
C p ur du « fascism », r prés n é par l s Croix d f u
l s cam lo s du roi, jus ifiai - ll c r vir m n ? Pour l s mass s
ouvrièr s, c r ain m n . Mais pour l s ch fs ? On n p u s’ mpê­
ch r d fair un rapproch m n av c d ux fai s impor an s, : un
ac socialis , un déclara ion sovié iqu . Pour la pr mièr fois
d puis la gu rr d 1914-1918, l group socialis , Léon Blum n
ê , avai vo é n 1933 l s crédi s mili air s ; pour la pr mièr
fois aussi, par la plum d’un d s s dirig an s, l’U.R.S.S. r con­
naissai qu’un confli franco-all mand f rai bi n s s affair s. C’ s ,
n ff , n mai 1933 qu l’on appri la décision du Par i S.F.I.O d
vo r l budg du minis èr d la gu rr qu’il r j ai régulièr m n
n raison d s s radi ions an imili aris s. E c’ s l 22 janvi r
1934, cru l b au-frèr d S alin , L. M. Kaganovi ch, m mbr du

(22) M. Thor z : « Fils du peuple ».


LA GAUCHE ET L’EXTRÉME-GAUCHE 447
Par i bolch vik d puis 191.1, s cré air m mbr du Bur au
d’organisa ion du Comi é C n ral du Par i Pansovié iqu Commu­
nis d s Bolch vis s, écrivai dans l s lzve.st.ia : « Le conflit
entre l’Allemagne et la France renforce notre situation en Europe...
Il faut appronfondir les divergences entre les divers Etats
.européens ».
La lu con r l’All magn , considéré comm l champion du
fascism d l’an isémi ism abhorés, fu dès lors la proccupa ion
ss n i ll d s nouv aux alliés. Qu’on r gr l s conséqu nc s
dir c s d la gu rr , (défai d 1940, occupa ion d la Franc
p ndan qua r ans, dépor a ions r présaill s) ou qu’on s
réjouiss d s s conséqu nc s indir c s (libéra ion sovié iqu d
l’Es uropé n, créa ion d s républiqu s populair s d Pologn ,
Roumani , Hongri , Bulgari , Tchécoslovaqui , c... ffondr m n
du colonialism rév il d s con in n s africains asia iqu s),
il fau bi n r connaî r qu l’ac ion socialo-communis (23) d s
anné s 1934-1939 a prodigi us m n hâ é l’écla m n du confli
souhai é par l’émin nc gris du Kr mlin. La gu rr , qui fi périr
d s millions d comba an s d s millions d civils — parmi l s­
qu ls un impor an frac ion du p upl d’Israël — u au moins
pour résul a d fair avanc r à pas* d géan l’humani é sur la
rou qui condui à l’èr communis ...

L Fron Populair —- ou, plus xac m n , l Rassemblement


Populaire, don Vic or Basch é ai l principal dirig an offici l —
fu cons i ué l’anné suivan av c l s Radicaux. Trois s main s
après la réunion communis d la Mu uali é (15-6-1935), au cours
d laqu ll l l ad r du Par i Radical-Socialis Daladi r vin
assur r l s communis s d son a ach m n indéf c ibl (24), dix
mill délégués r prés n an soixan -n uf par is, group m n s
organisa ions réunis à Buffalo n « Assises de la Paix et de la
Liberté » (14 juill 1935) jurèr n sol nn ll m n « de rester
unis pour désarmer et dissoudre les ligues factieuses, pour défen­
dre et développer les libertés démocratiques et pour assurer la
grande paix humaine ». (25)
Qu lqu s jours après, Mauric Thor z r c vai à Moscou l s
félici a ions d la III0 In rna ional (VI congrès). Dimi rov magni­
fia l’ x mpl du Par i Communis Français qui, annonça- -il,
« contribuera grandement au déploiement de la lutte antifasciste
dans les autres pays capitalistes » « contribuera à remonter le
moral des prolétaires d’Allemagne écrasés par la dictature
fasciste ». (26)
L Front Populaire p rmi au P.C. d fair élir 72 dépu és
d’ x rc r, du moins au débu , un for pr ssion sur l gouv rn ­
m n Léon Blum qu’il sou nai au Parl m n dans l pays. C
résul a in spéré é ai l frui d l’habil propagand qu l s com­
munis s faisai n dans ous l s mili ux, y compris dans l s mili ux
ca holiqu s. La ac iqu d « la main tendue » — « nous te tendons
la main, catholique ! » avai di Thor z parlan pour la pr mièr

(23) A la S.F.I.O., no amm n ch z Paul Faur l s ins i u urs, l’an ifascism é ai


mpéré par un pacifism ard n profondém n français.
(24) Cf. Gérard Wal r, op. oi ., p. 287.
(25) T x rédigé lu par Vaillan -Cou uri r.
(26) Comp r ndu du VII Congrès, pag 511.
448 LECTURES FRANÇAISES

fois au micro d Radio-Paris (17-4-1936) — é ai « payan , mal­


gré la mis n gard d l’Episcopa français. Rob r Honn r , un
j un au ur ca holiqu , écrivi dans la r vu Europe (15-5-1936),
qu’il é ai prê à acc p r «la main ndu ». D’au r s in ll c u ls
ca holiqu s organisèr n d s colloqu s av c d s communis s. Sous
la présid nc d’André Malraux, m mbr d VAssociation des Ecri­
vains et Artistes Révolutionnaires, présid n du Comité de Libé­
ration de Thaelinann collabora ur d L’Humanité, Jacqu s
Madaul Louis Mar in-Chauffi r prir n la parol à la Maison d
la Cul ur av c l s communis s Vaillan -Cou uri r Paul Nizan
(2-7-1936). A l'Union pour la Vérité, Honn r , Madaul l com
J an d Pang confron èr n l urs idé s av c c ll s d’Aragon d
Vaillan -Cou uri r (7-11-1936). L’abbé R gis Joliv , prof ss ur à
l’ins i u ca holiqu , qui r j ai un allianc form ll av c l s
communis s adm ai qu « le soulagement immédiat des misères
humaines », proné par l P.C., é ai « un terrain sur lequel les
catholiques tiendront toujours à apporter leur concours désinté­
ressé non seulement aux communistes mais, si c'était possible, au
diable en personne ». (27)
11 fallu ri n moins qu’un nuov ll ncycliqu (Divinis Redemp-
loris, 19.3.1937) pour’ rapp l r à c r ains ca holiqu s — un
p i minori é d’aill urs — qu « le communisme est intrinsè­
quement pervers », aux y ux d l’Eglis , qu « l’on ne peut
admettre sur aucun terrain la collaboration avec lui ».
Du cô é d s communis s, l’ini ia iv d Thor z avai é é
accu illi par d s sourir s n ndus. Il n’ n avai pas é é d mêm
ch z l urs nouv aux alliés. L s socialis s r j ai n av c indi­
gna ion ou ironi (28) c nouv ll ac iqu don l s radicaux,
oujours viol mm n an icléricaux, n voulai n pas n ndr
parl r.

Après qu l s pa rons ur n accordés aux ouvri rs l s avan­


ag s qu l Fron Populair l ur avai promis (29), —- l s occu­
pa ions d’usin avai n affolé la plupar d s p i s indus ri ls (30)
— la lu con r l fascism s’ori n a v rs la péninsul ibériqu
où, au dir d s communis s, Hi l r é ablissai un ê d pon
av c l’aid d son ami Franco.
Réuni l 13 aoû 1936 pour xamin r la si ua ion créé par la
gu rr civil d’Espagn décl nché qu lqu s s main s plus ô , l
Bur au Poli iqu du Par i cons a ai qu’ n aidan l s na ionalis s

(27) Cahiers du Bolchevisme, 25-8-1936, p. 947-950.


(28) « H est révolu le .temps de la lutte des classes, écrivai La Bataille Ouvrière,
organ socialis d Roubaix; Les révolutionnaires de la nouvelle école entonnent un
cantique » 28-11-1937).
(29) On lira av c profi dans Le retour des « 200 Familles », par H nry Cos on
(Paris, 1960), l s chapi r s consacrés à la poli iqu du grand pa rona français au
cours d s anné s 1935-1938. L l c ur s ra surpris d’appr ndr qu la « capi ula ion »
d s dirig an s d la grand indus ri n fu pas ou à fai c qu’on n a di .
(30) L’his ori n du P.C.F., Gérard Wal r, croi qu l s communis s n fur n pas
à l’origin d s occupa ions d’usin . L na ional H nri d K rillis, fonda ur du C n r
an icommunis d la ru Am lo , qui prôna nsui l’allianc av c l s Sovi s, a
pré ndu qu « les chefs communistes auraient été manœuvres et entraînés par certains
de leurs agents intérieurs, « agents doubles » au service de l’Allemagne. Ils auraient
donc été surpris par le déclenchement des grèves et n’ayant pu les arrêter, ils a
seraient réduits à suivre le mouvement, à l’encadrer, dans l’espoir d’en reprendre peu
à peu le contrôle et la direction » (L’Echo de Paris, 3-6-1936).
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 449

spagnols, l s fascism s i ali ns all mands « poursuivent systé­


matiquement leur plan d’encerclement de la France » pro s ai
con r l « blocus d fai » qu l gouv rn m n provoquai n
r fusan d livr r d s arm s ’aux Républicains. Tous s’ nquérir
d s moy ns pra iqu s n vu d’un aid à c ux qu Hi l r v u
é rangl r (31), il nvoya un déléga ion di an i-fascis condui
par Duclos. A son r our, c lui-ci lança un av r iss m n angoissé :
« Pas un Français digne de ce nom ne devrait pouvoir être contre
l’Espagne républicaine parce qu’on sait très bien que la défaite de
l’Espagne républicaine, c’est Hitler de l’autre côté des Pyrénées,
c’est la reconstitution de l’empire de Chartes-Quint, c’est le
recommencement des grandes batailles contre notre pays pour le
faire disparaitre ».
L P.C. s’ mploya, dès lors, d’un par , à fair pr ssion sur l
gouv rn m n pour l’am n r à sou nir l gouv rn m n répu­
blicain spagnol — Pi rr Lo , minis r d l’air, lui é ai , di -on,
ou acquis —- , d’au r par , à aid r dir c m n l s révolu­
ionnair s marxis s. D’où sa par icipa ion ac iv à la créa ion
à la dir c ion du ba aillon français d s Brigad s In rna ional s :
« Ses membres, écri G. Wal r, paient d’exemple en s’enrôlant
dans les brigades internationales 'qui, combattent dans les rangs
de l’armée républicaine et qui doivent, pour une bonne part, leu'•
existence à André Marty. » (32).

T nus n éch c par Franco, l s Communis s n s’avouèr n


c p ndan pas ba us par l fascism . La dur l çon spagnol l s
inci a à s mon r r moins agr ssifs nv rs « les hommes de
bonnes volontés », (33) c’ s -à-dir l s pa rio s av c l squ ls y
voulai n collabor r. L’Anschluss d l’Au rich , la « capi ula ion
d Munich », l’ann xion d la Tchécoslovaqui é ai n au an d
m nac s sur l squ ll s l P.G.F. comp ai pour ralli r à la déf ns
an ifascis l s c n ris s l s modérés qu’avai n ffrayé, jus­
qu’ici, l’ogr moscovi .
La III" In rna ional , par la voix d son s cré air général Dimi-
rov, n’avai - ll pas invi é l s par is communis s à la « lutte
directe contre l’agression des Etâts fascistes » ? N l ur avai - ll
pas r commandé d’ x rc r un « pression (...) sur les' gouverne­
ments démocratiques bourgeois, afin que ces gouvernements pour­
suivent une politique ferme à l’égard des agresseurs » ? (34)
On connaî la sui . Au mom n où l’affair d Dan zig s’aigri ,
où la gu rr m nac d plus n plus, on appr nd brusqu m n qu
l minis r d s Affair s é rangèr s d Hi l r, von Ribb n rop. a
signé à Moscou un pac d non-agr ssion av c l s Sovi s.

(31) Cf- Pas de blocus pour VEspagne républicaine, in Cahiers du Bolchevisme,


25 aoû 1936.
(32) G. Wal r, op. ci ., p. 330. Parmi l s comba an s d s Brigades, ci ons : André
Malraux, Charl s Tillon, fu ur organisa ur d s F.T.P., Roi-Tanguy Fabi n, ch fs d s
F.'F.I. parisi ns n aoû 1944, Vi al Gayman, anci n s cré air général de VHumanité,
ins ruc ur à l’écol d’Albac sous l nom d « commandan Vidal », av c André
Mar y. C d rni r, qui s ra xclu du P.C.F. ving ans plus ard, avai adhéré au par i
après sa sor i d prison n 1924. Franc-maçon, il avai par icipé aux mu in ri s d la
marin français n M r Noir n 1919, avai é é condamné par l ribunal mili air
L’amnis i d 1924 l’avai Ebéré. '
(33) L’Humanité a mployé c xpr ssion dans son numéro du 13 mars 1938.
(34) Rappor d Dimi rov au VU" Congrès* d l’in rna ional Communis (Cahi rs
du Bolch vism , avril 1938).
29
450 LECTURES FRANÇAISES

Pi rr -Laur n Darnar, rédac ur n ch f d L'Humanité, salua


l’évén m n comm un vic oir d la paix, comm « la politique
à la fois énergique et intelligente, seule conforme à la cause de la
Paix ». 24-8-1939) L P.C. déclarai à son our, l 25 aoû , qu
« 1 ’U.R.S.S. vient de rendre un inoubliable service à la cause de la
paix, à la sécurité des peuples menacés et de la France en parti­
culier. »
L soir mêm , on appr nai qu l Gouv rn m n Daladi r in r­
disai L’Humanité son succédané v spéral Ce Soir, qu diri­
g ai n Louis Aragon, l poè surréalis conv r i au communism ,
l’écrivain J an-Richard Bloch, d v nus l s plus fougu ux
apologis s du pac g rmano-sovié iqu . Un mois plus ard, l
26 s p mbr , un décr prononçai la dissolu ion du P.C.F., d
« toute association, toute organisation ou tout groupement de fait
qui s’y rattachent et tous ceux qui, affiliés ou non à ce Parti, se
conforment, dans l’exercice de leur activité, à des mots d’ordre
relevant de la IIP Internationale Communiste ». E ai n in rdi s
la publica ion la diffusion d s périodiqu s imprimés propa­
g an l s mo s d’ordr d la IIP In rna ional sous p in d’ mpri­
sonn m n (1 à 5 ans) d’am nd (100 à 5.000 fr.). L s bi ns d s
organisa ions communis s é ai n , n ou r , confisqués.
L s alliés d s communis s au s in du Fron populair é ai n
na ur ll m n cons rnés par c « volte-face qui a rapproché les
dirigeants de l’U.B.S.S. des dirigeants des nazis » (35).
E i nn Fajon, qui avai é é chargé par la dir c ion du P.C., d
pro s r du hau d la ribun d la Chambr con r la proscrip­
ion d s élus communis s, s’acqui a non sans mal av c qu lqu
courag d c âch ingra . La déchéanc d s dépu és français
d la IIP In rna ional n’ n fu pas moins vo é par 522 voix
co r 2, c ll s d Fajon. d son collègu communis Mou on. Un
p u plus ard, 35 dépu és d m urés fidèl s (36) à la poli iqu d
Moscou é ai n radui s d van la jus ic mili air condamnés à
d s p in d prison d d ux à cinq ans. Thor z (37), Duclos. Péri,
Rain , Till'on, Monmouss au, Ca las, Rigal Du ill ul, qui
s’é ai n nfui, é ai n jugés par con umac .
(35) Manif s d l'Union- des Intellectuels français (an ifascis s) don Irèn Jolio -
Curi , Paul Lang vin, J an P rrin, Frédéric Jolio -Curi , Vic or Basch, Alb r Bay ,
G org s Sous cll , c... é ai n l s dirig an s.
(36) Par con r , d nombr ux dépu és communis s répudièr n l « Par i d Mos­
cou ». Parmi ux : Marc l Brou (Paris), Emil Fouchard (S in -c -Marn ), Gilb r
D cl rcq (Nord), Sulpic D w z (Nord), R né Nicod (Ain), Luci n Raux (Nord), Marc l
Capron (S in ), Marc l Gi on (S in ), Gus av Sausso (Dordogn ), F rnand Vala
(Gard), Alfr d Daul (Bas-Rhin), Paul Loubradou (Dordogn ), c... L séna ur Cla-
mamus l s imi a. Qu lqu s-uns formèr n . l -group d l’Union Populair Français .
Gi on, x-s cré air du Par i, r joigni Dorio n 19'10 (voir no r é ud sur l P.P.F.
dans l chapi r consacré aux par is p ndan la gu rr ). Av c Capron, il fonda
un Parti Ouvrier et Paysan qui, p ndan l’occupa ion, publia n affich l fam ux app l
d Marc l Cachin con r l s a n a s rroris s d la Résis anc .
(37) L fu ur vic -présid n du Cons il du gouv rn m n D Gaull ( d s gouv rn ­
m n s Gouin, Bidaul Ramadi r), « s cré air général » du Par i Communis d puis
1930, avai d’abord r join son régim n , plus xac m n la C‘° 321/4 d sap urs d
naviga ion à Chauny n s p mbr 1939. Puis il avai dés r é (4-10-39) gagné la
Russi où s rouvai n déjà Mar y Raymond Guyo . Pour c mo if, l ribunal
mili air d la 2° région, siég an à Ami ns, l condamna à six ans d prison. Un
décr gouv rn m n al lui r ira la na ionali é français (21-2-1940) l 3° Tribunal
mili air d Paris l condamna à cinq ans d prison par con umac dans l procès
d s dépu és communis s. Il fu gracié n nov mbr 1944 par l général D Gaull
par décr spécial. S lon Souvarin , qui a r ndu publiqu un l r d Thor z, c
d rni r é ai ro zkys n 1924 (cf. La République, 13-9-1937).
LA GAUCHE ET L’EXTRÛME-GAUCHE 451
Ainsi s’ach vai , pour plusi urs anné s, l’ac ivi é publiqu du
par i l plus ac if l plus dynamiqu d Franc .

Nous l’avons di , jusqu’à la signa ur du pac g rmano-sovié­


iqu , l 23 aoû 1939, l P.C.F. n’avai c ssé d’app l r s s adhé­
r ns ous l s Français à la résis anc con r l Fascism hi lé­
ri n s s visé s impérialis s. Il avai mêm approuvé (affich :
Staline a raison) l ch f d la Russi sovié iqu lorsqu c lui-ci
avai assuré à Pi rr Laval, n 1935, qu’il approuvai « la politique
de défense nationale faite par la France ». E lorsqu von Ribb n-
rop, qu lqu s mois avan d’all r à Moscou sign r l pac av c
S alin , é ai v nu à Paris, L’Humanité avai ouv r m n accusé l
gouv rn m n d vouloir « réhabiliter les assassins et les incen­
diaires du troisième Reich » (25-11-1938). Ell s’é ai d’aill urs
él vé av c vigu ur con r la « Honte de Munich », comm ll
s’insurg a con r l’abandon d la Pologn : « Alerte! s’ xclama
son rédac ur Magni n, on veut encore trahir la France en sacri­
fiant la Pologne! (17-8-1939).
li puis, brusqu m n , la sain croisad d s démocra i s con r
l s Fascism s d vin , par la s ul v r u du pac S alin -Hi l r,
un abominabl gu rr impérialis (38) : « La rage des impéria­
listes français et de leurs valets S.F Ï.O. est compréhensible, écri­
vai Le Monde, organ d l’in rna ional Communis , publié n
B lgiqu , en exprimant le désir unanime de paix du peuple
français, nos amis communistes démasquent les plans de carnage
des 200 familles qui veulent continuer la guerre impérialiste à tout
prix ». (N° 4 — 7 oc obr 1939).
Lorsqu l s All mands, provisoir m n vainqu urs, con raigni­
r n l gouv rn m n français à sign r l’armis ic , Thor z Duclos
écriv n à l urs mili an s : « Pendant la première guerre impé­
rialiste, ce fut seulement au bout de plus de trois ans de guerre
que se rompit le front de l’impérialisme et que la classe ouvrière
prit le pouvoir sur un sixième du globe. Nous sommes au quator­
zième mois de la deuxième guerre impérialiste en Europe et nous
avons sous les yeux le bilan suivant : un puissant impérialisme
a été abattu ; ceux qui avaient l’habitude, de faire la guerre par
procuration sont obligés de se battre directement (38 bis) ».
D puis la signa ur du pac B rlin-Moscou, la ac iqu du
P.C.F. avai complè m n changé. Au poin qu l par i n’hési a
pas à manda r d ux d s s mili an s pour sollici r d s occupan s
l’au orisa ion d fair r paraî r L’Humanité offici ll m n . Qu l­
qu s jours après l’ n ré d s All mands à Paris, D nis Ginollin,
fu ur dépu é communis d la S in (après la Libéra ion), Mau­
ric Tréand, l’un d s ch fs d l’appar il illégal du P.C.F., s’abou­
chai n av c l s s rvic s d pr ss d s vainqu urs l ur xpo­
sai n l s in n ions d l urs camarad s d publi r un journal coin-

(38) La signa ur du pac créa un division dans l par i : 1° c ux qui désapprou­


vèr n la nouv ll lign du P.C.F. qui démissionnèr n ; 2° c ux qui désapprouvèr n ,
mais qui d m urèr n au Par i : Charl s Tillon, Augus L cœur, Augus Hav z, J an
Ca las, Pi rr S mard, c... ; 3° c ux qui « s’alignèr n » aussi ô : Thor z, Duclos,
R. Guyo , Ar hur Ramc , B noî -'Frachon, Marc l Cachin, Mm J ann V rm rsch,
c...
(38 bis) L r diffusé par rac s n nov mbr 1940 r produi dans l s Cahiers du
Bolchevisme, 1 r rim s r 1941, p. 6-10.
452 LECTURES FRANÇAISES

munis . L 20 juin l’au orisa ion l ur é ai accordé , av c invi a­


ion d fair r paraî r L’Humanité le plus tôt possible. L’anci n
imprim ur du quo idi n communis , G org s Dangon, é ai d’ac­
cord pour n assur r la fabrica ion. L n° 1 d la nouv ll
Humanité d vai paraî r l 23 v rs midi. La polic français , sur
l’ordr d Vichy, in rvin n r mps : ll arrê a Mm Ginollin,
Tréan qu lqu s au r s mili an s l 20, dans la soiré , n v r u
d’un décr -loi du 26 s p mbr 1939 qui in rdisai l quo idi n
du P.C.F.
In rrogé par la polic , D nis Ginollin r connaissai form l­
l m n avoir songé à faire paraître régulièrement le journal
« L’Humanité » n accord av c s s amis Tréand Mm Schro •
« Je me suis adressée à cet effet il y a deux ou trois jours au
service de presse de la Kommandantur, 12, boulevard de la Made­
leine, à Paris. J’ai été reçue par le lieutenant Weber à qui j’ai
exposé le dessein de mes camarades et le mien. Il m’a répondu
qu’en principe, rien ne s’opposait à la publication d’un journal,
sous réserves de se conformer aux instructions qui seraient don­
nées : interdiction d’y faire paraître des nouvelles de caractère
militaire, des bulletins météorologiques, des appels à des rassem­
blements et, d’une façon générale tous articles pouvant créer une
certaine agitation. Il a ajouté qu’il ne pouvait se prononcer immé­
diatement et de son propre chef, une conférence de presse devant
avoir lieu à la Kommandantur.
« Je suis retournée le voir le lendemain, c’est-à-dire hier. Il
Il m’a fait attendre toute la matinée et s’est borné à m’inviter à
repasser l’après-midi, le résultat de la conférence de presse n’étant
pas encore' connu. Dans l’après-midi, à quatre heures environ, il
m’a reçue et après m’avoir donné les consignes générales dont j’ai
parlé, il m’a déclaré que 1’ « Humanité » pouvait paraître, ajou­
tant même qu’elle devait le faire le plus tôt possible. Il était
entendu que tous les articles devaient être préalablement soumis
à la censure de la Kommandantur (39) ».
D nis Ginollin Mauric Tréan fur n , p u après, r mis n
lib r é sur l’ordr d s All mands (40).
A p in libéré, Mauric Tréand fi un s cond n a iv auprès
d s au ori és all mand s. Il é ai accompagné dans sa démarch par
l dépu é communis J an Ca las — « qui s ra guillo iné un an
plus ard après sa condamna ion par l ribunal d’E a », précis
J an Gal i r-Boissièr — d l’avoca d l’ambassad sovié iqu
M° Foissin.
« L’Humanité publiée par nous —- écrivaient-ils au conseiller
allemand Turner — se fixerait pour tâche d’être au service du
peuple et de dénoncer les responsables de la situation actuelle de la
France. L’Humanité publiée par nous se fixerait pour tâche de dé­
noncer les arguments des agents de l’impérialisme britannique qui

(39) Ex rai d l’in rroga oir d Mm D nis Ginollin, né R yd , par l commis­


sair E.-F. Lafon , d s Déléga ions spécial s judiciair s, l 21-6-1940. Cf. Pho ocopi
publié dans « Quatre ans d’histoire de la Presse française », par Noël Jacqu mar .
Paris, 1947.
(40) Dans son Histoire de la guerre 1939-1945, J an Gal i r-Boissièr r produi l s
no s qu l dir c ur d la San é c lui d la P i Roqu é ablir n à la sui
d la libéra ion, l 25 juin 1940, d Mm Ginollin d M. Tréan « sur l’ordre de
M. le Dr Fritz, conseiller supérieur prés le chef de l’Administration supérieure alle­
mande » (Tom II, pp. 140-141).
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 453
veulent entraîner les colonies françaises dans la guerre et d’appe­
ler les peuples coloniaux à lutter pour leur indépendance contre
les-oppresseurs impérialistes.
« L’Humanité » publiée par nous se fixerait pour tâche de pour­
suivre une politique de pacification européenne et de défendre la
conclusion d’un pacte d’amitié franco-soviétique qui serait le com­
plément du pacte germano-soviétique et ainsi créerait les condi­
tions d’une paix durable. » (41)
L cons ill r Turn r, ransm an la d mand au command ­
m n all mand n Franc , écrivai l 29 juin 1940 qu l s rois
communis s lui s mblai n « disposés à nous rendre d’utiles ser­
vices dans le cadre d’une claire entente pour le relèvement de
l’économie française et l’établissement d’une plus saine compréhen­
sion sociale » (42).
L s au ori és all mand s, sans dou à la d mand d Vichy, n
donnèr n pas sui au proj .
L’Humanité paru donc cland s in m n . Ell fu à la fois an i-
maréchalis an i-gaullis , pacifis anglophob .
L 1 r juill 1940, ll publiai un cour no ainsi conçu :
« Le général De Gaulle et autres agents de la finance anglaise vou­
draient faire battre les Français pour la City et ils s’efforcent
d’enlrainer les peuples coloniaux dans la guerre. Les Français
répondent le mot de Cambronne à ces Messieurs ; quant aux peu­
ples coloniaux ils pourraient bien profiter des difficultés que
connaissent leurs oppresseurs pour se libérer. » (43)
L lor mai 1941, ll flé ri d’un mêm élan, l s E a s-Unis, l’An­
gl rr D Gaull qualifiés d « ploutocrates », d’ « impéria­
listes », d « réactionnaires ».
Tou n affirman hau m n qu « le nazisme n’est pas le socia­
lisme » (Gabri l Péri, avril 1941), l s communis s, qui s’ n prir n
volon i rs à Déa à Dorio , ménagèr n l s All mands. C ux-
ci-d’aill urs, n l s pourchassèr n pas. La répr ssion x rcé
con r l s mili an s communis s é ai l fai du Gouv rn m n
Pé ain, qui poursuivai l’œuvr du gouv rn m n Daladi r. L s
fam us s brigad s an i-communis s qui s dis inguèr n dans la
lu con r la propagand du P.C. cland s in avai n é é créé s
par Daladi r ; sous l Maréchal, ll s n fir n qu con inu r l
ravail comm ncé sous la III Républiqu . En 1940-1941, près d
6.000 communis s fur n ainsi arrê és.
« La Sûreté Nationale, — écri un s cré air du Maréchal Pé ain
-— multipliait ses rafles... /I Marseille et dans la Drôme, de nom­
breux chefs étaient arrêtés. A Paris, M. Langeron (44) témoignait
d’une exceptionnelle activité ». (45)
F rnand Gr ni r, Léon Mauvais, Charl s Mich ls, Guy Môqu ,
Timbaul , arrê és av c 300 au r s mili an s, fur n mprisonnés à
Clairvaux, puis à Châ aubrian . L s All mands n’y fur n pour
ri n. Dans c r ains cas, ils in rvinr n pour fair libér r d s com­
munis s é rang rs. C’ s ainsi qu Franc sco An on, l’ami d la
Passionara, qui pri plus ard la dir c ion du P.C. spagnol, aurai

(41-42) Histoire de la guerre 1939-1945, par J an Gal i r-Boissièr , Tom III, p. 223,
d’après « La Trahison permanente », par C yra .
(43) Pho ocopi du n° 58 du 1-7-1940, publié dans « Les communistes français pen­
dant la drôle de guerre », par A. Rossi, Paris, 1951, planch LV.
(44) Préf d polic .
(45) Du Moulin d la Bar hè : (! Le Temps des Illusions », G nèv , 1946.
454 LECTURES FRANÇAISES

é é libéré du camp du V rn , puis r gagné Moscou n avion via


B rlin, sur la d mand d s au ori és all mand s (46).
Tou chang a brusqu m n n juin 1941, quand l s armé s d
Hi l r nvahir n la Russi . Dès lors, l’All magn , l Nazism ,
l Fascism r d vinr n l’ nn mi. E , pour l vaincr , l P.C.F.
cland s in s’allia av c c ux qu’il insul ai la v ill . On sai la
sui ... (47).

L 31 avril 1944, l Comi é C n ral du P.C.F. s réunissai à


Paris, libéré d s All mands d puis qu lqu s jours. L s décisions
pris s ndai n na ur ll m n à la pris du pouvoir à la fav ur
d la Libéra ion. Pourquoi l s communis s, qui é ai n alors l s
plus nombr ux, l s mi ux organisés, l s plus dynamiqu s n fir n -
ils pas c qu’ils annonçai n d puis si long mps ? Pourquoi n
s’ mparèr n -ils pas d’un gouv rn m n don ils con rôlai n pr s­
qu ous l s rouag s ? On a di écri b aucoup d chos s à c
propos. Il s vrais mblabl qu l s accords américano-sovié iqu s,
qui avai n par agé l’Europ n d ux zon s d’influ nc , aurai n
au orisé, l cas échéan , l s Américains à in rv nir n Franc
con r l s Communis s si c ux-ci avai n mis l ur plan à xécu­
ion. Il s c r ain, n ou cas, qu Moscou, qui ménag ai alors
Washing on, donna d s cons ils d modéra ion aux camarad s
du P.C.F. (48) La grâc amnis ian d Mauric Thor z, signé par
l général D Gaull n fu pas s ul m n un g s d’apais m n ,
mais un g s d’un grand por é poli iqu : n r n ran à Paris,
l pr mi r soin du s cré air général du P.C.F. fu d calm r l s
plus xci és d s s amis d dissoudr l s milices patriotiques,
c’ s -à-dir d’écar r la m nac qu l s communis s faisai n alors
p s r dir c m n sur l Pouvoir. A l’assau bru al gros d consé­
qu nc s, Thor z subs i ua la ac iqu du ch val d Troi . C’ s d
l’in éri ur du gouv rn m n qu’il spérai agir, comm d vai n l
fair s s amis chèqu s. D Gaull s s succ ss urs n’ ur n pas

(46) Cf. Jésus H rnand z, ch f communis , in Horizontes, d M xico. Ci é par


J. Gal i r-Boissièr , op. oi ., T. III, p. 225.
(47) Lir no r chapi r sur « les Partis et la Résistance sous l'occupation ». No ons,
n passan , qu l dir c ur d L’Humanité d’avan d’après la gu rr , Marc l Cachin,
avai flé ri l s a n a s rroris s dans un affich qu l s parisi ns pur n lir sur l s
murs d Paris : (I On m’a demandé si j’approuvais les attentats individuels contre la
vie des soldats de l’armée allemande. Je réponds que les attentats individuels se
retournent contre le but que prétendent atteindre leurs auteurs. Je ne les ai jamais
ni préconisés, ni suscités. J’en ai toujours détourné tues camarades. » En publian l
fac-similé d c déclara ion écri (manuscri ), J. Gal i r-Boissièr (Histoire de la
guerre, om IV, p. 258) ci l comm n air d la cland s in Vie Ouvrière : « Le
vieux Cachin qui, pendant des dizaines d’années, fut un militant révolutionnaire consé­
quent et un hardi défenseur du prolétariat vient de trahir pour sauver sa peau. Arrêté,
il n’a pas hésité, pour recouvrer sa liberté et retourner vivre tranquillement dans son
castel breton, à faire des dépositions qui ont permis l’arrestation d’un certain nombre
de nos camarades. » C qui, sans dou , é ai xc ssif...
M. Cachin, rapp lons-lc, avai , au débu d la révolu ion russ , r j é l bolch vism
auqu l il d vai s ralli r par la sui : « Nous ne sommes pas des bolcheviks, écrivai -il
l 24 juill 1918 dans l’Humanité socialis . Depuis l’exécution de. Mirbach, les bolche­
viks se sont tellement rapprochés du gouvernement allemand que celui-ci les prend
ouvertement en tutelle... » Il avai évolué par la sui ...
(48) S alin avai ncor b soin d l’aid américain il n nai pas à j r l
désordr sur l s arrièr s d l’armé qui comba ai à l’ou s . Il n voulai pas, n
inquié an l s U.S.A., l s inci r à sign r av c l’All magn un paix séparé , comm
lui-mêm avai songé à l fair au cours d la gu rr .
LA GAUCHE ET L?EXTRÊME-GAUCHE 455
c p ndan l sor d B nès d Masaryk : ils fir n bi n n r r
un d mi-douzain d ch fs communis s dans l ur minis èr (49),
mais ils n fur n pas évincés par ux (50).
L Par i offici ll m n r cons i ué s’organisa dans ou l pays.
Il n a aussi ô d réalis r la fusion av c l Par i Socialis . Tou
d’abord fu cons i ué un Comité d’Entente (déc mbr 1944), à
l’ins ar d c lui d 1934. Puis, au X° Congrès du P.C.F. (juin 1945).
Thor z proposa l’union au s in d’un Par i ouvri r français ainsi
qu l fir n l s communis s d s pays d’Europ c n ral ori n­
al s. Mais la S.F.I.O. r fusa la fusion au congrès d’aoû 1945. (En
déc mbr 1944, Dani l May r é ai d’accord pour la fusion qu
Bhim orpilla n 1945, dès son r our d dépor a ion).
L P.C.F. nr gis ra, sur l plan él c oral, un succès sans précé­
d n dans son his oir . Usan habil m n d l’é iqu d'Union
patriotique républicaine anti-fasciste, il nl va 1.413 municipali és
aux él c ions communal s d s 28 avril 13 mai 1945. Aux él c­
ions général s suivan s (pour la Cons i uan ), il r cu illi
5.004.121 voix (26 % d s suffrag s) û 152 élus sur 545. Il s
proclama dès lors « l pr mi r par i d Franc ».
C’ s à c mom n -là qu’il d manda au général D Gaull , qui
r fusa, l’un d s minis èr s-clés .
Poursuivan son ffor d propagand , l Par i ob in , aux él c­
ions du 2 juin 1946 (2° Cons i uan ), 5.199.111 voix (26,2 % d s
suffrag s) 146 sièg s sur 522, à c ll s du 10 nov mbr 1946,
5.475.355 voix (28,2 %) 166 sièg s sur 544.
C s résul a s inci èr n l P.C.F. a d mand r l s r sponsabili és
du pouvoir pour son ch f, Mauric Thor z, qui posa sa candida ur
à la Présid nc du Cons il l 4 déc mbr 1946. Il n’ob in qu
259 voix, il lui n aurai fallu 310. L s socialis s avai n r çu
l’ordr d vo r pour lui, mais ving -cinq d’ n r ux avai n
r fusé.
La voi légal d la pris du pouvoir é ai donc f rmé aux com­
munis s ; la par icipa ion minis éri ll l ur fu mêm r fusé
qu lqu s mois plus ard par Ramadi r qui l s chassa d son gou­
v rn m n . L P.C. n r vin donc à la ac iqu habi u ll : c ll
d la viol nc . Il s’y i ndra jusqu’ n 1953. En r mps (1947),
il avai brisé l’uni é syndical pour y mi ux réussir.
C’é ai l’époqu d s r v ndica ions ouvrièr s, d s campagn s
an i-américain s, d s manif s a ions an i-colonialis s. Sans dou
l minis r socialis Jul s Mo ch brisa- -il, l s grèv s à carac èr
insurr c ionn l qu l s cégé is s avai n décl nché s à l’ins iga­
ion du P.C.F. Mais « l’occupa ion américain », l s « r vanchards
d Bonn », l s « gu rr s impérialis s » fournir n aux communis­
s l’occasion d fom n r d s roubl s parfois sanglan s (no am­
m n l’ém u organisé con r l général Ridway). Il s’agissai
alors non s ul m n d « travailler à la défaite de l’armée fran-

(49) Gouv rn m n s D Gaull (5/8-9-1944) : F. Eilloux F. Gr ni r ; (9-9-1944-


6-11-1945) : Ch. Fillon F. Billoux ; (21-11-1945/20-1-1946) : Mauric Thor z, Ch.
Tillon, F. Billoux, M. Paul, A. Croiza ; gouv rn m n Gouin (23-1/12-6-1946) :
M. Thor z, Ch. Tillon, M. Paul, A. Croiza , F. Billoux, L. Casanova, M. Pa inaud,
A. L cœur ; gouv rn m n Bidaul (23-6/22-11-1946) : Thor z, Tillon, Paul, Croiza ,
R. Ar haud, Billoux, Casanova, L cœur, Pa inaud, G. Gosna ; gouv rn m n Ramadi r
(22-1/19-11-47) : Thor z, Billoux, Tillon, Croiza , G. Marran (ils fur n évincés du
gouv rn m n l 5-5-1947).
(50) L général D Gaull qui a c p ndan l gouv rn m n n 1946 par sui d
l’opposi ion grandissan d s communis s à l’in éri ur mêm du cabin .
456 LECTURES FRANÇAISES

çaise en Corée, au Viêt-Nam, en Tunisie » (51), mais d sabo r


sys éma iqu m n la déf ns occid n al , d r ndr impossibl la
cons i u ion d c forc uropé nn d s iné à con nir la pous­
sé russ v rs l’Ou s .
P ndan plusi urs anné s, l P.C. lança pr squ sans répis s s
mili an s dans la bag rr . Mais l s résul a s ob nus, la lassi ud
d’un par i d s s roup s, l’inci èr n à modifi r, un fois ncor ,
sa lign d condui . C’ s final m n à la ac iqu du ch val d
Troi qu’il r vin . Au nom du na ionalism , il n r pri d réalis r
un nouv au « fron » ngloban ous c ux qui r dou ai n ncor
l’All magn .
« Nous sommes prêts, déclarai Jacqu s Duclos, avec tous les
Français quels qu’ils soient, NOUS DISONS BIEN QUELS QU’ILS
SOIENT, qui comme nous ne veulent pas d’une nouvelle Wehr-
macht, à participer à toutes les actions politiques qui peuvent et
doivent être organisées en une puissante campagne à travers la
France (52). »
Tou n prêchan l’Union Na ional con r l réarm m n all ­
mand qui inquié ai an Moscou, l Par i proposai aux socialis s
un « front unique prolétarien » (XIII congrès, 3/7-6-1954) r j ­
ai ou n n av c l s démocra s-chré i ns du M.R.P. d la
C.F.T.C. « foncièrement réactionnaires, anti-laïques, anti-républi­
cains et anti-nationaux » , sur ou , favorabl s, dans l ur ns m­
bl , à c Communau é Europé nn d Déf ns don l’U.R.S.S. n
voulai à aucun prix.
Il s’agissai donc, d’un par , d’ n finir av c la gu rr d’Indo­
chin — la sale guerre — , d’au r par , d r j r la C.E.D.
M ndès-Franc , qui. avai l s mêm s obj c ifs, fu na ur ll m n
sou nu par l s communis s qui, pour la pr mièr fois d puis
1947, vo èr n l’inv s i ur d’un présid n du Cons il (53).
L 18 juin 1954, mêlan s s voix à c ll s d s gaullis s du
c n r , l group parl m n air communis fi riomph r la candi­
da ur M ndès-Franc . L s communis s n fur n récomp nsés
p u après puisqu l’Indochin fu évacué par l s roup s fran­
çais s (54) l proj d’armé uropé nn r fusé par l’Ass mblé
Na ional .

(51) Cf. carn pris sur Jacqu s Duclos l 28 mai 1952, au r s docum n s saisis
dans div rs s organisa ions communis s (Journal Officiel, A.N., 21-10-1952, ann x 4415).
Jacqu s Duclos avai é é arrê é au cours d la manif s a ion communis du 28 mai
1952. La jus ic ayan d mandé la l vé d l’immuni é parl m n air pour lui qua r
au r s dépu és communis s, un déba u li u à l’Ass mblé na ional (6-11-1953). La
d mand fu r j é . Parmi l s dépu és qui s’é ai n prononcés n fav ur d l urs
collègu s communis s on r marquai : Charl s Barangé (d la loi Barangé), l Doc ur
B ndj loul (anci n sympa hisan P.P.F.), Léon Bou bi n, André L Troqu r la plupar
d l urs amis socialis s, Buron (l minis r ac u l), Francis Caill (fu ur s cré air
du group parl m n air poujadis c, nu débu d 1956), Edouard Daladi r (qui avai
dissous l P.C. fai mprisonn r s s ch fs n 1939), Pi rr M ndès-Franc (qui
bénéficia d l urs voix l’anné suivan ), Jul s Moch (qui avai por é d grav s accu­
sa ions con r ux n 1948), J an Noch r (dépu é gaullis ), Louis Vallon, c... (Journal
Officiel, A.N., 7-11-1953).
(52) Comi é C n ral du P.C.F. à Drancy, 22-10-1953. On vi , n 1953-1954, d s
ora urs communis s cryp orcommunis s pr ndr la parol dans d s m ings av c
d s gaullis s, d s radicaux d s 0 modérés an i-C.E.D.
(53) H nry Cos on xpliqu dans « Les Financiers qui mènent le monde » comm n
la qu s ion d la C.E.D. s rouvai lié à la paix n Indochin par sui d’un « mar­
chandag plané air » sovié o-capi alis .
(54) Rapp lons qu Ho Chi Minh s un vi ux mili an du P.C. qu l dépar d
l’armé français s signifiai l débu d la bolch visa ion d l’Indochin .
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 457

L Par i é ai alors dirigé par Mauric Thor z, Jacqu s Duclos,


Marc l Cachin, B noi Frac ion, Gas on Monmouss au (55),
François Billoux, E i nn Fajon, Raymond " Guyo , Léon Mauvais,
Wald ck Roch , Laur n Casanova, J ann V rm rsch, du
Bur au Poli iqu , auqu l appar nai n aussi, comm suppléan s,
Léon F ix, G org s Frischmann Marc l S rvin, par l Comi é
C n ral composé d : Louis Aragon, Joanny B rlioz, Florimond
Bon , Raoul Calas, G org s Cognio , Rog r Garaudy, F rnand
Gr ni r, Eugèn H naff, M. Kri g l-Valrimon , Léon Mauvais,
Luci n Midol, A. Ram , Gabri l Roucau , Mari -Claud Vail-
lan -Cou uri r, Pi rr Villon (Ginzburg r), c. Pi rr Cour ad ,
Léo Figuièr s, G org s Gosna , général Joinvill (Alfr d Mall r ),
André S il, c. La Commission d con rôl financi r é ai prési­
dé par G org s Marran , assis é d Virgil Bar l, H nri Gour-
d aux, G org s Lévy, Dani l R noul , c.
Avai n é é xclus du Par i, dans l s anné s précéd n s (56) ;
André Mar y, Augus L cœur, Pi rr H rvé, rois grands p rson­
nag s du communism français.
L pr mi r, l’un d s « mu ins d la m r Noir » don il pré­
sidai VAmicale, — ncor qu’il n’ai jamais é é l véri abl guid
d s marins révol és (57) — animai l Secours Populaire ( x.
Secours Rouge), ainsi qu 1’Amicale. des anciens volontaires fran­
çais en Espagne républicaine, J Comité National de Défense
d’Henri Martin (av c l séna ur Léon David Luci Aubrac)
appar nai au Bur au Poli iqu du P.C.F. Il n fu écar é av c
Charl s Villon parc qu’il s livrai , av c c d rni r, à un « ra­
vail frac ionn l » visan à cré r un ndanc par iculièr au
s in du Par i. Villon paraî avoir acc p é la sanc ion, mais Mar y
r jimba ous li ns n r l s communis s lui fur n rompus.
A la mêm époqu , d ux au r s ch fs communis s, H naff, s cré­
air d la C.G.T. pour la région parisi nn , Guingouin, l san­
glan épura ur d la Hau -Vi nn , fur n limogés.
La disgrâc d’Augus L cœur in rvin d ux ans plus ard.
L cœur occupai alors un plac impor an à la dir c ion du
Par i : l s cré aria à l’organisa ion. On lui r procha, no amm n
d’avoir voulu, plus ou moins consci mm n d’aill urs, « transfor­
mer le parti en une force d’appoint de certaines formations politi­
ques dé la bourgeoisie » d « faire de la section d’organisation
un organisme se subslitutant à la direction du parti ». Il avai ,
paraî -il, « critiqué la forme d’organisation du P.C.F. parce que,
calquée sur celle du P.C. de l’Union soviétique, elle ne convenait
pas à un pays aussi évolué que la France. Ses préférences allaient
à l’organisation type S.F.I.O. ». (58)

(55) C s d ux dirig an s d la C.G.T. appar nai n cland s in m n au B.P. du

(56) Il avai u, égal m n , « une véritable hécatombe de résistants » au XII Congrès


d’aoû 1950, di Augus L cœur : « Leur liquidation au sein du Comité central
fut massive. Entre autres éliminés citons : Bossus, Chaintron, Chaumeil, Prenant, Marc
Dupuy, Lallemand, Signor, Ballanger, Havez, Vittori, etc. » Il y avai u aussi G org s
Guingoin, qu la dir c ion du Par i avai condamné à mor à la Libéra ion.
(57) L mouv m n fu m né par un anarcho-syndicalis nommé Vill min. La
lég nd du « mu in d la M r Noir » aurai é é créé d ou s pièc s, assur
l B.E.I.P.I. (16/31-10-1952) par L.O. Frossard alors s cré air général du P.C.. Ajou ons
qu la solidari é maçonniqu joua c r ain m n n l’occurr nc , Frossard Mar y é an
maçons ous l s d ux.
(58) Comi é C n ral ; Arcu il, 5/6-3-1954.
458 LECTURES FRANÇAISES

L « condamné » a r join la S.F.I.O. après un n a iv d


« communism na ional » av c Pi rr H rvé à La Nation Socia­
liste.
L cœur s J'organisa ur d la grèv d mai-juin 1941 dans l s
min s du Pas-d -Calais, don L’Humanité cland s in (n° 118 du 20
juin 1941) donnai l mo if :
«- Les mineurs du Nord et du Pas-de-Clais, en faisant la grève,
ont montré le chemin de la lu r v ndica iv aux travailleurs
de France qui exigent l’augm n a ion d s salair s un m ill ur
ravi aill m n . Les traîtres de Vichy font tuer des Français en
Syrie pour l’Allemagne tandis que De Gaulle et Catroux en font tuer
dyautres pour l’Angleterre: »
La Vie du Parti, au r publica ion communis cland s in (4°
rim s r 1941), analysai ainsi c grèv d s min urs qu l
P.C.F. a prés n é , après la gu rr , comm un « grèv pa rio­
iqu » :
« Les mineurs obtinrent des augmentations de salaires se chif­
frant à 18 francs par jour ; leurs conditions de ravitaillement
furent sensiblement améliorées ; enfin, c’est au lendemain de cette
grève que le gouvernement, dans la crainte de nouvelles explo­
sions de grèves, dût prendre la décision d’augmenter les salaires
d’environ 10 %. »
Pi rr H rvé, prof ss ur journalis , anci n s cré air général
du Mouvement de Libération Nationale m mbr du C.N.R.,
anci n dépu é du Finis èr (don il s originair ), fu our à our
rédac ur n ch f d.’Action, l’h bdomadair d’Yv s Farg , édi o­
rialis d L’Humanité. Accusé d dévia ionnism , il fu xclu l
14 févri r 1956. 11 s’associa bi n ô à L cœur publia av c lui
La Nation Socialiste, d’abord indép ndan , puis rallié à la
S.F.I.O. av c s s dirig an s. (59).

La gu rr d’Algéri fourni , à par ir d 1954, un nouv ll occa­


sion aux communis s d’amplifi r l ur propagand . On sai qu’ils
fur n , dès l mois d nov mbr 1954, l s amis d s’ insurgés ,
av c d s nuanc s, l s par isans d « l’Algéri Algéri nn » (avan
la l r ). C qu’on sai moins, c qu’on a oublié, c’ s qu’un accord
xis ai , bi n avan l’insurr c ion, n r l P.C. l s fu urs f lla­
ghas.
L 25 juill 1951, l s communis s d’Algéri avai n , n ff ,
signé un pac av c l s organisa ions na ionalis s musulman s.
L’accord" por ai sur cinq poin s ss n i ls. En voici l x
compl (60) :
Conscients de la gravité de l’heure, les Oulamas, l’Union démo­
cratique du manifeste algérien, le Parti communiste algérien et le
Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques, ont
décidé la création d’un Comité d’initiative pour la formation d’un
Front Algérien pour la défense et le respect de la liberté en vue de
coordonner leur action.
(59) Au r s éliminés du Comi é C n ral, pour mo ifs div rs d’un manièr plus
ou moins défini iv : Bar olini, du Var ; Lun , du Syndica d s Mé aux d la S in ;
Molino, du s cré aria d la C.G.T. ; Pa inaud, Agass , Lin Arman , d s Usin s
R naul ; Bar hélémy, J. D wîn r , L grand Pann quin (amis d L cœur) ; S billo ,
Olga Tournad , du s cré aria d la C.G.T. ; Théo Vial, anci n adjoin d L cœur
à la s c ion d’organisa ion.
(60) Publié l 27-7-1951 par l quo idi n Alger Républicain don H nri All g fu l
rédac ur n ch f.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 459
A cet effet, les personnalités et mouvements soussignés se sont
mis d’accord sur le texte suivant : "
— Constatant que la conscience et la dignité de l’Algérien musul­
man sont bafouées à l’occasion de chaque consultation électorale
et surtout depuis 1948 ;
— Constatant que les libertés fondamentales sont pratiquement
inexistantes pour les Algériens électeurs dans le 2° collège ;
— Constatant que des Algériens sont privés de leur liberté indi­
viduelle pour leurs opinions politiques ;
— Constatant que cette situation crée un climat de haine et de
mésentente qui ne saurait se perpétuer ;
Les Mouvements et personnalités soussignés, après avoir exa­
miné la situation générale créée au lendemain des prétendues élec­
tions législatives du 17 juin 1951 ;
— Dénoncent les méthodes de contraintes et de falsification uti­
lisées à l’égard des électeurs du 2“ collège par les agents de l’auto­
rité en violation de la loi et plus particulièrement lors des élections
législatives du 17 juin 1951 ;
— Dénoncent les méthodes policières de tortures utilisées à
l’égard des patriotes algériens pour leur arracher des « aveux »
afin de les faire condamner ;
— Décident de constituer un Front Algérien pour la Défense
et le Respect de la Liberté en vue de mener l’action :
1° — Pour l’annulation des prétendues élections législatives du
17 juin 1951 qui ont abouti, en réalité, à faire désigner par l’Admi­
nistration des hommes à qui le peuple algérien n’a donné aucun
mandat et à qui il dénie le droit de parler en son nom ;
2° — Pour le respect de la liberté de vole dans le 2° collège ;
3° — Pour le respect des libertés fondamentales : libertés de
conscience, d’opinion, de presse et de réunion ;
4" — Contre la répression sous toutes ses formes : pour la libé­
ration des emprisonnés politiques ; contre les mesures d’exception
qui frappent Messali Hadj ;
5° — Pour la fin de l’ingérence administrative dans les affaires
du culte musulman :
Les soussignés décident d'élargir le Front à des personnalités et
d’autres organisations.
Pour les Oulamas : Ch ikh Larbi T b ssi, Ch ikh Kh irr din ;
Pour le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques :
Ahm d M z rna, Mus apha F rrouldii ; Pour l’Union Démocratique
du Manifeste algérien : Dr. Ahm d Francis, M“ Kaddour Sa or ;
Pour le P. C. Algérien : Paul Caball ro, Ahm d Mahmoudi..
Les mouvements et. personnalités désirant associer à leur action
toutes les organisations et personnalités connues pour leur atta­
chement et l’idéal de Démocratie et de Liberté ont décidé de
convoquer une assemblée générale constitutive du FRONT ALGE­
RIEN pour la DEFENSE l RESPECT d la LIBERTE.
Ils font appel à tous les Algériens soucieux de réaliser l’UNION
pour renforcer leur action et leur permettre d’abattre la répression
et d’imposer le respect de la liberté et de la dignité humaine.
Fai à Alg r, l 25 juill 1951.
LE COMITÉ D’INITIATIVE.
460 LECTURES FRANÇAISES

L’affair Maillo (61), qui écla a p u après la réb llion, la pré­


s nc d plusi urs d s signa air s dans l s hau s sphèr s du
F.L.N. aujourd’hui mon r qu c allianc n s bornai pas à
un n n d s yl él c oral.
C a i ud du P.C.F. s , d’aill urs, dans l droi fil d l’ac­
ion communis . L s x s suivan s, qui da n d’avan l’insur­
r c ion ou d s pr mi rs mois d soulèv m n f llagha, l prou­
v n :
« Assailli de toutes parts, ayant à faire face au mouvement révo­
lutionnaire dans les colonies, l’impérialisme français peut moins
facilement réprimer les grèves et l’action des masses en France.
« Chaque coup porté à la bourgeoisie française par nos frères
indochinois et algériens est une aide directe à notre mouvement.
En retour, chaque coup porté par nous à notre bourgeoisie est une
aide directe aux esclaves qu’elle opprime dans « ses » colonies.
Les prolétaires de la métropole et les peuples opprimés des colo­
nies doivent s’appuyer mutuellement dans leurs luttes contre l’en­
nemi commun. » (Maurice Thorez, Œuvres complètes, tome III,
page 74.)
« Notre Parti soutient dans ces pays coloniaux tout mouvement
national, tout parti, toute organisation, toute personnalité qui lutte
effectivement contre les impérialistes, quels que soient par ailleurs
le caractère de classe ou le programme de ces partis, de ces orga­
nisations, de ces personnalités. » (Léon Feix, « Conférences éduca­
tives du P.C.F. », 2° série, n° 1. « Le Mouvement de Libération
des peuples opprimés et la lutte anticolonialiste », édité en 1952,
page 21.)
« Le Parti communiste appelle les travailleurs français à lutter
pour la reconnaissance et le soutien des légitimes aspirations natio­
nales des peuples d’Algérie, de Tunisie et du Maroc. » (Résolution
du Comité Central du P.C.F., L’Humanité, 28 janvier 1955.)
« Les efforts faits par les militants communistes pour expliquer
la politique de leur parti et les causes profondes qui ont amené
des patriotes à prendre les armes commencent à porter leurs
fruits.
«Dans sa lutte, le peuple algérien n’ignore pas qu’il a, à ses
côtés, tout le camp de la paix et de la démocratie, avec, à sa tête,
la Grande Union Soviétique et la Chine Populaire. » (Franc Nou­
v ll , hebdomadaire du P.C.F., 11 juin 1955.)

No ons, n 1956, un évén m n qui u un c r ain r n iss ­


m n : la dissolu ion du Kominform (62).
On s souvi n qu , pour rassur r s s alliés, S alin avai dis­
sou l Komintern, c’ s -à-dir l’in rna ional Communis , l
15 mai 1943. C ini ia iv é ai alors apparu comm un g s
amical d’appais m n . L prof ss ur Harold Laski, l’un d s

(61) Tou la pr ss a signalé, n avril 1956, la rahison d l’aspiran H nri Maillo ,


mili an communis , qui avai livré aux f llagha l charg m n d’arm s d’un camion
qu’il convoyai (France-Soir, 7-4-1956).
(62) L s délégués français é ai n Jacqu s Duclos, E. Fajon , acc ssoir m n ,
G. Cognio .
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 461

héorici ns du socialism bri anniqu , avai déclaré qu’ ll ouvrai


« des perspectives d’unification, des intérêts de la classe laborieuse
en Europe et en Asie ».
Qua r ans plus ard, n s p mbr 1947, l’In rnaional avai
é é r cons i ué sous un form nouv ll sous un nouv au nom ;
Kominforrn, Bur au d’informa ion d s par is communis s. Pour­
quoi, brusqu m n ,. sa dissolu ion é ai - ll annoncé par Khrou­
ch ch v l 17 avril 1.956 ?
Si l’in rna ional r nd d s s rvic s aux div rs par is qui la
compos n , ll l s gên aussi singulièr m n dans l ur ac ion. En
par iculi r, lorsqu l P.C.F. .v u a ir r à lui l s socialis s ou
conclur av c ux un nouv ll allianc . D mêm qu la disso­
lu ion du Komintern, n 1943, avai rassuré l s alliés mili air s
sur l s in n ions d Moscou, la dissolu ion du Kominforrn é ai
un opéra ion poli iqu don l bu é ai d rassur r l s év n u ls
alliés poli iqu s sur l s in n ions du communism . L communi­
qué publié à Moscou n parlai -il pas d « la nécessité qui s’im­
pose avec une force particulière de surmonter la scission du mou­
vement ouvrier et de resserrer l’unité de la classe ouvrière ? ».
L’insurr c ion hongrois la répr ssion qui s’ nsuivi r ndir n
inu il , pour plusi urs anné s, c savan manœuvr , an fur n
bru al s l s réac ions d l’opinion publiqu .
L P.C.F. n fu viol mm n s coué. D nombr ux mili an s, indi­
gnés m ur ris, démissionnèr n ou pro s èr n publiqu m n .
Aimé Césair , dépu é communis d la Mar iniqu , démis­
sionna du Par i (oc obr 1956).
Claud Boy, anci n rédac ur à Je suis partout, n ré au P.C.F.
lorsqu l s alliés apparur n à b aucoup comm vainqu urs pro­
babl s (1943 ou 1944), Rog r Vailland, romanci r, au ur d’un
pièc d héâ r an i-américain (L colonel Foster plaidera cou­
pable), d’aill urs in rdi , Jacqu s-Francis Rolland, prof ss ur d
lycé , Claud Morgan, üls d l’académici n G org s L com , fon­
da ur d s Lettres Françaises (av c Jacqu s D cour) qui avai n
signé l 8 nov mbr 1956, av c d s écrivains d gauch , un
pro s a ion con r l’in rv n ion sovié iqu n Hongri lur n
sanc ionnés : Rolland fu xclu, Roy, Vailland Morgan r çur n
un « blâm public », par décision du Comi é C n ral du 20-21 no­
v mbr 1956.
L prof ss ur Gérard Lyon-Ca n, prof ss ur à la Facul é d
Droi d Dijon, dir c ur d la Revue progressiste du Droit, s cré­
air d l'Union internationale des juristes progressistes, qui avai
égal m n pro s é, fu xclu pour six mois, par l mêm Comi é
C n ral.
Hélèn Parm lin, rédac ric à l'Humanité, écrivain, Pablo
Picasso, p in r , H nri Wallon, prof ss ur honorair au Collèg
d Franc , R né Zazzo, prof ss ur à l’ins i u d Psychologi ,
Edouard Pignon, p in r , Marc l Cornu, agrégé d l’Univ rsi é,
au ur d livr s sur La Jeunesse de Marx, Francis Jourdain, p in­
r , écrivain, cri iqu d’ar , m mbr du Comi é dir c ur d la
r vu communis La Pensée, G org s B sson, écrivain, Paul Til-
larad, anci n rédac ur à C Soir, romanci r, déjà réprimandé
pour avoir publié dans l'Express un roman sur la Chin , l Doc­
ur J. Har l, chargé d r ch rch s au C n r Na ional d la
R ch rch sci n ifiqu , qui avai n cri iqué l’a i ud d l’U.R.S.S.,
n dur n l ur main i n au Par i qu’ n raison d l ur soumission
(cf Humanité, 22 24-11-1956).
462 LECTURES FRANÇAISES

L sympa hisan B igb d r fu évincé d s Lettres françaises a


la mêm époqu . François Mauriac, sovié ophil ard n , démis­
sionna d France-U.R.S.S.
L s progr ssis s d'Esprit d France-Observateur s’él vèr n
av c indigna ion con r la répr ssion sanglan . S anislas Fum ,
qui présidai n s cond l C.N.E. donna sa démission ; Log r
Ilior Armand Lanoux ux-mêm s r fusèr n d sign r l urs
œuvr s à la v n du C.N.E. qui fu final m n annulé (10-11-956).
L’isol m n du P.C.F. fu dès lors o al (63). C la pourrai xpli­
qu r, — ncor qu la mémoir d s Français fû cour — son
éch c aux él c ions can onal s qui ur n li u un an d mi plus
ard, éch c dû à l’hos ili é d la gauch non-communis , n par­
iculi r d s socialis s.
Dév lopp n la ac iqu squissé aux él c ions can onal s
d’avril 1955, l s ch fs communis s, impuissan s à ob nir d s
socialis s la conclusion d’un allianc él c oral à l’éch ll na io­
nal , avai n donné l’ordr aux candida s du Par i d s désis r
« sans condition... pour les candidats socialistes, radicaux ou répu­
blicains arrivés en tête, en vue de battre la réaction ». On spérai
évid mm n , ob nir la réciproci é. Par c é alag d bonn
volon é, l s communis s scomp ai n influ r sur l s él c urs
socialis s , par sui , con raindr l s r sponsabl s d la S.F.I.O.
à répondr favorabl m n aux avanc s du P.C.
« Nous voulions faire avancer l’idée de l’union des forces de
gauche en bas et spécialement l’idée de l’unité socialiste-commu­
niste, a déclaré l s cré air à l’organisa ion du par i, Marc l S r-
vin. Nous voulions jeter un coin entre le Parti socialiste et les
partis réactionnaires, c’est-à-dire entre les partis unis dans la
majorité gouvernementale et tirer à gauche les masses (64). »
Dans 49 dépar m n s, 179 candida s communis s s’é ai n
ff c iv m n désis és n fav ur du socialis ou du radical, andis
qu 122 socialis s qu lqu s radicaux s r irai n au s cond
our, mais sans fair aucun ffor pour qu l urs él c urs r por­
ass n l urs suffrag s sur l s candida s communis s mi ux placés
qu’ ux.
« Le choix des masses socialiste et radicales, di M. S rvin, tient
à des choses profondes qui touchent à la politique internationale,
au problème algérien, au sens qu’on a de l’intérêt national. C’est sur
ces données-là que les masses socialistes se sont déterminées, et
plus spécialement sur la question de l’Algérie. Or, là-dessus, mis à
part essentiellement de larges masses ouvrières qui ont voté com­
muniste, les autres pensent d’un commun accord qu’il faut « gar­
der l’Algérie » et consentent les sacrifices de jeunes gens et les
sacrifices financiers à ce qu’ils pensent être l’intérêt national.
Depuis deux ans, sur cette politique de guerre, il y a l’accord du
Parti socialiste avec la réaction. Le deuxième tour montre que- les
électeurs socialistes dans leur majorité ne désapprouvent pas
Guy Mollet et sa politique.

(63) Néanmoins, plusi urs p rsonnali és non communis s n’avai n pas hési é à assis r,
au l nd main mêm d l’écras m n d s insurgés d Budap s par l s roup s sovié iqu s,
à la réc p ion off r aux amis d l’U.R.S.S. par l’ambassad ur sovié iqu à Paris.
L'Humanité (11-11-1956) signalai la prés nc d Juli n Cain, adminis ra ur d la
Biblio hèqu Na ional , B rnard d Plas, dir c ur d’ag nc d publici é ( x-m mbr
du P.P.F. !), Pi rr Co , Nordmann, d’As i r d la Vig ri , l prof ss ur Aub l, l
p in r André Foug ron, l doc ur Aron, l général P i , C rf-F rrièr , c...
(64) L'Humanité, 3-5-1958.
LA GAUCHE ET L’EXTRÛME-GAUCHE 463
« Ils se sont sentis plus proches d’un candidat réactionnaire
pour sauver l’Algérie■ que du communiste dont ils pensent qu’avec
iotre Parti, c’est l’abandon et Faffaiblissement de la France... C’est
là un phénomène social. La petite bourgeoisie des villes et des
campagnes, les petits paysans sont encore, dans leur grande majo­
rité, sur des positions chauvines, suivent les partis qui veulent
régler par la force le problème algérien. Que, comme toujours, cela
entraîne également une frange de la classe ouvrière ici ou là, cela
n’a rien d’étonnant (65). »
La faibl ss d s communis s é ai si grav l ur isol m n si
compl qu’ils fur n — comm d’aill urs l s socialis s — inca­
pabl s d décl nch r, après l 13 mai 1958, un vas mouv m n
populair an ifascis ou un grèv général , arm préféré d s
révolu ionnair s d gauch . André Ribard, l’écrivain confér n­
ci r communis bi n connu, d vai air l’av u d c impuis­
sanc au cours d l’un d s s caus ri s à la Mu uali é, qu lqu s
mois plus ard. (Il s vrai qu l’ambassad ur sovié iqu Vino-
gradov, qui pass pour « le plus gaulliste des diplomates russes »,
n d vai pas souhai r un opposi ion fficac au r our du
Général.)
Aux él c ions général s suivan s, l P.C.F. connu un baiss
ncor plus s nsibl d s s élus. Il avai , au dir d s s
adv rsair s, ssuyé un dur éch c au référ ndum (66). Aux él c­
ions d nov mbr 1958, la défai fu par iculièr m n marqué :
av c 3.882.204 voix, l Par i n r cu illai qu 18,9 % d s suffra­
g s xprimés 14,2 % d s él c urs inscri s. E , c qui é ai
plus grav ncor , il n’avai qu’un dizain d’élus (67).
C habil our d pass -pass , qui aurai fai , jadis, l’admira ion
d’un Rob r Rondin, privai l Par i d’un véri abl r prés n a­
ion au Parl m n — où il n’a pu cons i u r un group , donc par i­
cip r aux ravaux d s div rs s commissions d l’Ass mblé —- mais
il l privai égal m n d’un sourc d r v nu considérabl . C la
nous amèn à parl r d s financ s du par i.
On a cou um d dir , à droi mêm ch z l s adv rsair s
d gauch du Communism qu la propagand du Par i s finan­
cé par Moscou. Jacqu s Lorio , dans un livr célèbr (68) a xpli­
qué qu c’é ai Pia nisky, un délégué d l’in rna ional , qui dé ­
nai la majori é d s ac ions d L’Humanité con rôlai l journal
pour l comp du Par i communis d l’U.R.S.S. Il a révélé qu la
Banque Ouvrière et Paysanne avai avancé 2.000.000 d francs au
Par i affirmé qu l s comp s d .l’organ c n ral du P.C.F.
é ai n « arrangés ». Onz ans plus ard, l minis r socialis Jul s
Moch faisai à F Ass mblé na ional d s déclara ions analogu s

(65) Ibid.
(66) « Ce serait insuffisant de dire qu’un million d’électeurs communistes ont voté
a oui », cons a ai M. Marc l S rvin au Comi é c n ral nu l s 4 5 oc obr à Iviy.
Ce n’est pas un million d’électeurs qui ont voté « oui », mais davantage. » (Le Monde,
7-10-1953). L P.C.F. avai fai campagn con r l oui au Général, mais b aucoup d
communis s d progr ssis s —- André Ribard, par x mpl , é ai ouv r m n
favorabl à « l’ xpéri nc D Gaull » — avai n vo é oui, sans parl r d s ro zkys s
(Parti Communiste Internationaliste) d div rs syndicalis s (voir l’é ud paru dans
Lectures Françaises, n“‘ 19-20, oc obr -nov mbr 1958 sur « Les OUI et les NON ».
(67) Il fau dir qu l mod d scru in n pouvai qu défavoris r l s communis s.
On a calculé qu’il avai fallu 388.220 voix pour élir un dépu é communis
s ul m n 19.169 voix pour élir un U.N.R. (gaullis ).
(68) J. Dorio : C’est Moscou qui paie, Paris, 1937. Con i n l s ar icl s publiés n
1935 dans L’Emancipation d Sain -D nis.
46-1 LECTURES FRANÇAISES

donnai d s précisions sur la manièr don l grand par i frèr ali­


m n ai la caiss d la s c ion français du Kominform. Puis c
fu L’Aurore (d Rob r Lazürick Marc l Boussac) qui r pri
l’accusa ion : l procès qui s’ nsuivi ourna à la confusion du
P.C., l ribunal s iman qu’il n’y avai pas diffama ion : l fai ,
disai n l s jug s, é ai no oir .
Il s évid n , p rsonn n p u sou nir l con rair , qu l
Par i russ n pourrai laiss r dans l’ mbarras l Par i français.
Il s incon s abl qu c d rni r a é é aidé bi n souv n par l s
communis s russ s. Mais c’ s un rr ur d p ns r qu Moscou
v rs , à j con inu, d l’arg n aux organisa ions communis s
français s. C ll s-ci on l urs r ssourc s propr s.
Il y a d’abord l s co isa ions d s m mbr s, qui son infinim n
plus él vé s qu c ll s payé s dans l s au r s par is. Mêm l s
adhér n s sans r ssourc s ou économiqu m n faibl s pai n un
co isa ion. Jusqu’au 31 déc mbr 1951 (69), l barèm d la co i­
sa ion MENSUELLE é ai l suivan :
Salaire ou revenu Cotisation
mensuel mensuelle
Pour l s m mbr s du Par i n’ x rçan pas d pro­
f ssion rémunéré ................................................. 10fr.
Jusqu’à 10.000 francs ............................................................. 50fr.
D 10.000 francs à 15.000 fr.................................................... 40fr.
Au-d ssus d 15.000 fr............................................................. 60fr.
A par ir du 1 r janvi r 1952, l barèm a é é modifié comm
sui (70) :
Salaire ou revenu Cotisation
mensuel mensuelle
Sans r ssourc s, économiqu m n faibl ............................... 10fr
Salair s jusqu’à 20.000 fri ................................................ 50 fr.
Salair s jusqu’à 35.000 fr................................................... 100 fr.
Salair s au-d ssus d 35.000 fr........................................... 250 fr.
Il y a aussi l s souscrip ions l s coll c s, l s r c s prov ­
nan d s fê s, bals, soiré s ar is iqu s cinéma ographiqu s, l s
bénéfic s d s n r pris s comm rcial s (Edi ions, librairi s, c...)
con rôlé s par l Par i, pourc n ag sur la v n d c r ains pro­
dui s sovié iqu s ou au r s écoulés n Franc , l’aid fra rn ll d s
par is d s pays sa lli s, (71 ) c...
(69) France Nouvelle, 3-11-1951.
(70) Un c r ain ré ic nc s’é an manif s é ch z d nombr ux m mbr s, l 5 jan­
vi r 1952, l S cré aria du Par i, dans un no adr ssé aux Dir c ions fédéral s,
précisai qu :
« Dans l’esprit du Comité Central, la cotisation mensuelle de 250 fr. était destinée à
ceux des membres du Parti de diverses professions telles que : commerçants, hauts
fonctionnaires, professions libérales, etc... qui, eux-mêmes, avaient demandé un toux
de cotisation plus élevé.
« Par conséquent, la cotisation de 250 fr. ne saurait être imposée aux ouvriers dont
le salaire avoisine 35.000 fr .par mois. Pour cette catégorie de travailleurs, d’ailleurs
peu nombreux dans le pays, la cotisation mensuelle imposée doit être 100 fr. Pour eux,
le barème, de 250 fr. ne peut être versé que volontairement. »
C conc ssion, con rair aux s a u s, a p rmis d’apais r l s r mous causés par
l’augm n a ion d s co isa ions, inchangé s d’aill urs, d puis 1948. (Cf. Anatomie du
P.C.F., par Alain B ayanc , Paris 1952.)
(71) Ex mpl s : lors d s grèv s d’oc obr d nov mbr 1948 — grèv s don l
carac èr poli iqu n’ s pas niabl — l s syndica s d s pays d’au d là l rid au d
f r nvoyèr n à l urs camarad s n grèv d s fonds don L’Humanité a annoncé alors
la v nu nr l 3 l 16 nov mbr 1948.
LA GAUCHE ET g ’EXTRÈME-GAUCHE 4G5
Il y a nfin l s ind mni és parl m n air s ( au r s) d s élus
du par i, qui son p rçu s dir c m n par l’organisa ion non
par l s in ér ssés ux-mêm s. L Par i n r v rs qu’un par i d
c ind mni é aux élus cons rv l’au r par i , soi nviron 2
millions par dépu é. En 1945-1946, l Par i ncaissa ainsi
72.500.000 fr. r prés n an 51 % d s r c s.
Comm n an dans France Nouvelle, l r lèv m n d s co isa ions
(voir plus hau ), Gosna déclarai qu’il é ai r ndu néc ssair par
« la diminution sensible des ressources du Comité central par suite
du vol de 80 sièges opéré par le parti américain grâce au truquage
de l’apparentement. » (3-11-1951)
Aussi la p r d plus d c n -ving sièg s n 1958 û - ll sur
l s financ s du P.C.F. d grav s rép rcussions, d’au an plus qu
non s ul m n l s r n ré s son considérabl m n rédui s, mais
qu’il fau aussi cas r l s parl m n air s ba us qui n r ourn n
pas à l ur anci n mé i r.
La défai d nov mbr 1958 a donc un influ nc dir c sur
l’ac ivi é du par i. Pour sor ir d son isol m n r conquérir
la plac qu’il occupai , il doi , coû qu coû , r courir à la
ac iqu du Front Populaire qui s ul s’ s révélé payan .
La campagn n fav ur d la laïci é, l’agi a ion social pour
l’augm n a ion d s salair s la lu pour la paix n Algéri
lui r donn ron - ll s l leader ship d la gauch ? Il s , n ou
cas, probabl qu’il saura r rouv r, grâc à la complaisanc d
c r ains group s d c r ains homm s, grâc aussi à la p ur
qu’inspir l sabr aux mili an s d gauch , l’impor anc numé­
riqu él c oral qu’il avai il y a qu lqu s anné s.

L'organisation du P.C.F.
Comm l’a judici us m n écri M. Héraul dans son livr
Subversion, « l’organisation, selon la doctrine marxiste-léniniste,
est la réunion de personnes au même niveau de conscience ».
C réunion p u n’ xis r qu sur l plan d p nsé : cré r un
journal, par x mpl , s un ac d’organisai on. C réunion
p u égal m n ê r concré isé par l rass mbl m n d p rsonn s
physiqu s : syndica , associa ion régional , par is poli iqu s, n
son d s x mpl s.
L’organisa ion s l’abou iss m n d la propagand . Puisqu’il
fau agir, il s indisp nsabl d s group r, car l’homm s ul
n p u ri n réalis r.
C r s, nous avons connu, dans l passé, d s mouv m n s bour­
geois ou fascistes plus ou moins bi n organisés... Mais organisés
n an qu mouv m n s ! Il n’ n s pas d mêm du P.C.F. don
ou l’appar il cons i u un véri abl E a dans l’E a prê à
pr ndr la r lèv — dans des conditions normales — n cas d
révolu ion.
L’appar il — on s doi d l répé r — fonc ionn comm un
E a , puisqu’il compor un gouv rn m n à sa ê (l Bur au
poli iqu ), un Parl m n (l Comi é C n ral), d s Minis r s por­
an sur ou s l s ac ivi és (Commissions), un polic (« s rvic
d’ordr » qui va jusqu’à organis r d s dizain s d « fila ur s »
chaqu jour »), un minis èr d la Déf ns Na ional , un s c ion
colonial , un s rvic mili air (l P.C.F. dispos mêm d’un club
d’avia ion qui, sous couv r spor if, n raîn l s mili an s l s plus
sûrs), d s écol s où l’on ns ign l’ar d la révolu ion, sans par-
30
466 LECTURES FRANÇAISES

1 r d véri abl s « écol s du soir » où la langu russ s ns i­


gné à c ux qui, d main, auron à collabor r av c l s libéra urs.
L s commissions d s « cadr s » d « con rôl », qui « jug n »
l s mili an s coupabl s d rahison ou d fau s son d véri abl s
tribunaux puisqu’ ll s prononc n d s condamna ions plus ou
moins impor an s, allan du « r our à la bas » (pour un diri­
g an ) jusqu’à l’ xclusion (André Mar y... an d’au r s), c ll -ci,
é an un m sur mporair n préjug an pas d c qui s
produirai n cas d pris d pouvoir.

Anci n minis r du ravail, mili an x mplair , Ambroiz Croi-


za (décédé d puis d nombr us s anné s) déclarai fréqu mm n :
« Le Parti doit ouvrir largement ses portes... mais aussi ses
fenêtres. » C’ s -à-dir qu l s adhésions doiv n ê r acc p é s
sans ré ic nc mais, qu’après ssai, l s mauvais élém n s qui on
franchi la por du P.C.F. p uv n pass r... par la f nê r . Nous
somm s loin du mps où un bull in d’adhésion faisai l’obj
d’ nquê s approfondi s duran parfois plusi urs mois. L par i
s main nan suffisamm n for pour convoqu r un camarad à
un pr mièr réunion d c llul , qu lqu s jours s ul m n après la
signa ur du bull in d’adhésion.
La « vigilanc révolu ionnair » p rm , ass z rapid m n —
à d rar s xc p ions près — d démasqu r l s provoca urs ou
l s « flics » qui s’infil r n dans l s rangs du par i. L ravail
n c llul , où l nombr d mili an s s r s r in , p rm d jug r
aux ac s l nouv l adhér n , d surv ill r son rain d vi , s s
fréqu n a ions, év n u ll m n d déc l r s s vic s. Il s rar ,
par x mpl , qu’un pédéras d m ur long mps dans l s rangs
du P.C.
La c llul , qui s la bas d l’organisa ion, cons i u l m il­
l ur d s appr n issag s. Qu’il s’agiss d’un c llul « local »
ou « d’ n r pris », ll group d s homm s d s f mm s qui,
par la forc d s chos s, s surv ill ron mu u ll mn , puisqu’ils
habi n l mêm quar i r ou ravaill n dans l mêm a li r ou
dans l mêm bur au.
Si l’on par du princip qu ou n r pris , ou é abliss ­
m n comm rcial, ou minis èr , ou usin (y compris c ll s
ravaillan pour la Déf ns Na ional ), ou quar i r, ou villag
compor un ou plusi urs c llul s, il fau bi n adm r qu ,
par c moy n, l P.C.F. dispos d’un arm r dou abl qui lui
p rm d péné r r l’appar il d l’E a bourg ois.
Un princip à r nir : ou communis salarié, fonc ionnair ,
mployé ou ouvri r doi obliga oir m n adhér r à un c llul
d’ n r pris où, normal m n , il r nd d grands s rvic s.
La c llul local s donc moins fficac , n c s ns qu’ ll
compr nd sur ou d s p rsonn s n ravaillan pas, d s « ména­
gèr s », d s vi ux , parfois, d s ouvri rs appar nan aux
rar s n r pris s non péné ré s par l P.C.F. Dans son quar i r, l
mili an qui adhèr à un c llul d’ n r pris p u suivr , néan­
moins, l s ravaux d sa c llul local aid r l s camarad s.
« Les devoirs de la cellule, li -on dans l s s a u s, sont : l’ac­
complissement du travail du Parti parmi la population laborieuse
par une propagande et une agitation communistes systématiques, le
recrutement, la diffusion de la littérature du Parti, la publication
régulière de feuilles de propagande reflétant la vie et les revendi­
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 467
cations des travailleurs, l’éducation et la culture des membres
du Parti et des ouvriers de l’entreprise, dans toutes les revendica­
tions des travailleurs de l’endroit, l’étude et la défense de ces
revendications en liaison avec l’action de classe et les buts d’éman­
cipation sociale poursuivis par le Parti Communiste. »
L s c llul s d’ n r pris s, local s ou « rural s », s réuniss n
n princip un fois par s main , dans c r ains cas d ux fois par
mois. Bi n n ndu, d s réunions x raordinair s son prévu s
n cas d’évén m n s poli iqu s impor an s, grèv s, c., qui néc s­
si n un « ac ion ».
L s dirig an s du P.C.F. souhai n ob nir d s s cré air s d
c llul s qu l s réunions ai n li u à un h ur déc n qu’ ll s
soi n aussi brèv s qu possibl , afin d n poin fa igu r c ux
qui doiv n s r ndr au ravail l l nd main. Si l s cré air d
c llul doi s’ fforc r d « fair parl r » l s mili an s sur ous
l s problèm s afin qu’ils xprim n l urs opinions, il s’ mploi à
mpêch r l « bavardag » qui d m ur l’un d s fau s l s plus
comba u s à ous l s éch lons. L s bavardag s n’on ri n à fair
dans un par i d’ac ion.
L’ordr du jour d’un réunion d c llul , compor général m n
l s poin s suivan s : 1) L c ur du procès-v rbal d la réunion
précéd n ; 2) con rôl d s âch s ; 3) xam n d la si ua ion
(poli iqu ou local , ou d l’ n r pris ) ; 4) dis ribu ion d s
âch s ; 5) qu s ions div rs s.
L con rôl d s âch s, lié à la l c ur du procès-v rbal d la
précéd n réunion, p rm , précisém n , d jug r l s mili an s aux
ac s. C ux qui on omis d dis ribu r d s rac s, d par icip r à
un « s rvic d’ordr », d coll r d s affich s ou d v ndr L’Hu-
manité-Dimanche doiv n fournir d s xplica ions séri us s, subir
l’assau d s cri iqu s , normal m n , fair l ur au ocri iqu .
Grâc à c moy n, on saura si l s adhér n s son d vrais mili­
an s, d s « br bis gal us s » ou, au con rair , d s élém n s sus­
c p ibl s d « mon r ».
Théoriqu m n , l bur au d la c llul doi s réunir afin d
prépar r la réunion. Souv n , il n l fai pas, c qui provoqu d
viv s cri iqu s.
L bur au d la c llul s animé d’un s cré air , s condé par
un s cré air -adjoin , un résori r, un résori r-adjoin , un r s­
ponsabl à la diffusion d la pr ss d la li éra ur . Mais ous
l s mili an s on un r sponsabili é.
Si l bur au d la c llul s élu n ass mblé général (cha­
cun d van xpliqu r son vo ), il n’ n d m ur pas moins qu
c bur au s , n fai , désigné par la s c ion don dép nd la
c llul . L s r sponsabl s d la s c ion chargés d’assis r aux réu­
nions d c llul , n ard n pas, n ff , à déc l r l s m ill urs
élém n s qu l par i a ou in érê à fair « avanc r ».
La s c ion s formé par un ving ain d c llul s. Dans c r­
ains arrondiss m n s d Paris, il n xis d ux. En provinc ,
chaqu vill a sa s c ion. L s « s c ions local s » son , d rès
loin, l s plus nombr us s (72). Il xis , néanmoins, d s « c llul s
d’ n r pris », ch z R naul par x mpl .
Si la c llul s un élém n mo ur, la s c ion dirig donn
l’impulsion. Un fois par an, la Confér nc d s c ion, n pré-

(72) « 480 comités existent à Paris, mais notre Parti y compte 1.200 cellules. Nous
dénombrons quelque 300 comités en Seine-et-Oise, mais nous y avons 800 cellules. A
468 LECTURES FRANÇAISES

s nc d s délégués d ou s l s c llul s du s c ur (local s ou


n r pris s), désign son appar il. Mais si l bur au d la c llul
s , n fai , désigné par la s c ion, l comi é d s c ion s , lui,
désigné à l’avanc , par la dir c ion d la Fédéra ion. L s mili­
an s, ransformés n « délégués » disposan d manda s, n fon
qu ra ifi r l s « proposi ions » d la Commission poli iqu
« élu » dès l’ouv r ur d la Confér nc d s c ion qui xa­
min l s candida ur s grâc à l’é ud approfondi d s biogra­
phi s à d’in rminabl s discussions conc rnan chaqu cas.
L’impor anc d la s c ion s ll qu’un m mbr du Bur au
poli iqu ou du Comi é c n ral assis oujours aux délibéra ions
dé la Commission poli iqu .
La s c ion s animé par un Comi é d s c ion don l s cré­
aria s l’émana ion ; d s Commissions d ravail dé rmin n
l’ac ivi é poli iqu , l s âch s à accomplir sur l plan local, c...
L s cré air d s c ion (ou s cré air poli iqu ) dirig pra­
iqu m n ou , sous l con rôl vigilan d la Fédéra ion.
L s cré air à l’organisa ion ■— comm son nom l’indiqu —
a d lourd s r sponsabili és ; il charg ra no amm n chacun d s
m mbr s du Comi é d s c ion qui aura à v ill r sur la bonn
march d’un ou d d ux c llul s.
L s cré air à la propagand jou , égal m n , un rôl d pr ­
mi r plan.
L Bur au d la s c ion (qui compor un résori r) s réuni
chaqu s main ; l Comi é d s c ion -— ass z larg — un fois
par mois n princip .
La s c ion dispos d’un Commission, d’un con rôl financi r
d’un s rvic d’ordr av c son ou s s r sponsabl s.
La Fédéra ion nglob , général m n , ou s l s s c ions d’un
dépar m n . L s ff c ifs d s différ n s fédéra ions p uv n évo­
lu r n r mill plusi urs dizain s d milli rs d’adhér n s,
puisqu c r ains dépar m n s comp n bi n p u d communis s
par rappor à d’au r s. Ainsi, n raison d l’impor anc d s s
ff c ifs, l’anci nn Fédéra ion d la S in s’ s scindé , la Fédé­
ra ion d Paris é an placé sous l con rôl d Raymond Guyo .
La Fédéra ion r prés n un forc , pr squ oujours, dis­
pos d « p rman n s », c’ s -à-dir d fonc ionnair s du par i.
C’ s la Confér nc fédéral qui, n princip chaqu anné ,
désign la dir c ion d la Fédéra ion. Toujours l mêm méca­
nism : c’ s l Comi é c n ral qui, pra iqu m n , « nomm »
c ux qui s ron « élus ».
L Comi é fédéral compr nd plusi urs dizain s d m mbr s
qui s répar iss n l s âch s don la principal résid dans l bon
fonc ionn m n d s s c ions , par là mêm , d s c llul s.
L Comi é fédéral dispos d’un s cré aria , d’un bur au fédéral,
d’un Commission d con rôl financi r, d’un s rvic d’ordr ,
d’un résor ri d’innombrabl s Commissions d Travail.

l’échelle du pays, 3.500 comités seulement existent à côté d’environ 18.000 cellules. »
{Cahiers du communisme, aoû 1958, n° 8, p. 1135.) Grâc aux rappor s prépara oir s
au Congrès d S rasbourg (1947) au rappor d Marc l S rvin au Congrès d’Ivry
n 1954, nous connaissons l nombr d s c llul s qu comp ai l Par i communis
« n 1937, 1946 1953.
On p u ainsi dr ss r c abl au :
1937, 12.992 c llul s ; 1946, 36.283 c llul s ; 1953, 19.219 c llul s ; 1958, 18.000 c llul s.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 46!)

Le Comité Central
A l’éch lon na ional, l Comi é C n ral r prés n héoriqu ­
m n la dir c ion du Par i. Théoriqu m n , n ff , l Bur au
Poli iqu l S cré aria , désignés par l Comi é C n ral, doi­
v n appliqu r la poli iqu l s décisions dudi Comi é C n ral.
Dans la réali é, l con rair s produi puisqu , dans s s réu­
nions, bi n qu’usan rès larg m n du droi d cri iqu , l Comi é
C n ral n fai qu’avalis r l s décisions du Bur au Poli iqu . En
l’occurr nc , l Comi é C n ral r ss mbl à c s parl m n s qui,
- n princip , r prés n n l p upl alors qu’ils s con n n —
fau d mi ux — d ra ifi r l s décisions du Ch f d l’E a .
Obj c iv m n , on p u donc dir , qu’au P.C.F., ou s décidé
par l Bur au Poli iqu , l qu l agi n pl in accord av c l s
hau s ins anc s du communism in rna ional.
Toujours obj c iv m n , nous nous d vons d soulign r qu si,
dans c r ains E a s l s dépu és son d s robo s ou d s incapabl s,
l s m mbr s du Comi é C n ral on ous fai l urs pr uv s
jou n un rôl d pr mi r plan dans la prépara ion d la révo­
lu ion. C’ s volon air m n , n connaissanc d caus , qu’ils
adm n , qu’ils approuv n c démocra i par iculièr .
Ins anc suprêm du P.C.F., l Congrès na ional éli l Comi é
C n ral. Mais l’él c ion d s m mbr s du Comi é C n ral s pré­
paré p ndan l Congrès -—- n séanc s crè — par la Com­
mission Poli iqu , laqu ll compr nd, d droi , l s m mbr s du
Bur au Poli iqu sor an c ux d s m mbr s du Comi é C n ral
gui on fai l urs pr uv s. Dès la fin d s ravaux du Congrès, la
ommission Poli iqu s dissou .
Tou s l s Fédéra ions son r prés n é s au Congrès innom­
brabl s son l s in rv n ions, voir l s cri iqu s l s plus sévèr s.
L s cri iqu s vis n sur ou c ux qui doiv n ... laiss r la plac
à d’au r s. Bi n avan l Congrès, l Bur au Poli iqu , à l’occasion
d s div rs Comi és Fédéraux, aura informé l s Fédéra ions d s
rr urs d s « condamnés » l s ré rograda ions n’ n s ron
qu plus aisé s au Congrès où l s vo s à main l vé p rm n
d’ob nir l’unanimi é...
Après un discussion qui dur plusi urs jours, l Congrès
« éli » son Comi é C n ral. Puis l Comi é C n ral éli son Bur au
Poli iqu son s cré aria .
La Commission d Con rôl financi r s égal m n désigné
par l Congrès don l s délégués adop n un grand nombr d
résolu ions.
Qu lqu s mo s sur l s principal s Commissions :
1°) Commission Centrale de Contrôle Financier. — S s m mbr s
« élus » par l Congrès, son désignés par l Bur au Poli iqu .
D la sor , ll n fai qu’ n érin r l s décisions d la véri abl
dir c ion du Par i. Ell surv ill la g s ion d s fonds, propos d s
r ssourc s prés n un rappor au Congrès.
2°) La Commission Centrale de Contrôle Politique. — (A n
pas confondr av c la Commission poli iqu don nous parlons
plus hau ). Ell jou un rôl d pr mièr impor anc puisqu’ ll
con rôl l s ac ivi és poli iqu s d s dirig an s — comm dans
l’affair André Mar y — p u all r jusqu’à suggér r un xclusion
à la ra ifica ion du Comi é C n ral.
3°) La Commission d’organisation don l s ul i r xpliqu
l rôl décisif sur ou quand il s’agi d’un Par i communis .
470 LECTURES FRANÇAISES

4°) La Commission de propagande.


5°) La Commission militaire, sup rvisé par Laur n Casanova ;
ll fu long mps placé sous la dir c ion d Charl s Tillon
(r nvoyé à la bas à la sui d l'affair Mar y). Nous r rouvons
d s « durs » comm Pi rr Villon au s in d c Commission.
6°) La Commission de la jeunesse.
7°) La Commission féminine.
c..., c...
C s Commissions son ou s placé s sous la dir c ion d’un
m mbr du Bur au Poli iqu ; ll s compr nn n d s m mbr s
éprouvés qui son passés par ou s l s écol s du Par i.
Car l P.C.F. dispos d’écol s à ous l s éch lons : Ecol s d
s c ions, écol s fédéral s, écol s c n ral s.
L s s c ions du Comi é C n ral son : la Section d’organisation ;
la Section des cadres, qui dé i n un imposan fichi r l s bio­
graphi s d s dirig an s, « p rman n s » fonc ionnair s du par i,
c ; l Service d’ordre, véri abl polic du P.C.F. ; l s rvic
d’ordr , don l général Joinvill fu l grand r sponsabl (il s
décédé n 1960), assur la sécuri é d s réunions publiqu s ou pri­
vé s, appor au Bur au Poli iqu — bi n qu l P.C. s’ n
déf nd — un docum n a ion impor an (73) ; la Commission
syndicale, qui anim ff c iv m n la C.G.T. où l P.C.F. r cru
principal m n s s adhér n s.
Les adhérents du P.C.F.
Si l P.C.F. puis la mass d s s adhér n s dans l s rangs
d la C.G.T., c la n signifi null m n qu ous l s adhér n s
du par i d Mauric Thor z soi n d s ouvri rs.
L rappor d la Commission d s manda s du XV° Congrès
(Ivry, 24-28 juin 1959) donn un larg idé d la composi ion
du P.C.F. Oui, rès larg , puisqu , nraison d’un incon s abl
volon é d’équilibr , l Bur au Poli iqu s’ fforc d’ob nir d s
Fédéra ions qu l s délégués soi n l r fl à p u près xac d la
composi ion du par i n c qui conc rn l s prof ssions, l’âg , l
s x .
Du rappor d la Commission d s manda s, qu prés n ai Guy
Ducoloné au Congrès d 1959, r nons l s poin s suivan s :
Parmi l s 507 délégués, il y avai :
— 440 homm s ,
— 67 f mm s, soi 13,2% d s par icipan s au Congrès.
L pourc n ag d s f mm s é ai au XIV° ■ Congrès (l précé­
d n ), d 16,5 %, soi un diminu ion d 3,2 %.
— 41 déléga ions comp ai n au moins un f mm .
— 11 déléga ions ayan au moins 4 délégués n comp ai n pas
d f mm s.
(73) Un véri abl s rvic d r ns ign m n s ( rès s cr évid mm n ) fonc ionn au
s in du s rvic d’ordr . Il appor au Bur au poli iqu d s « élém n s » don nul n sai
où ils abou iss n ... Quoiqu’il n soi , la vigilanc d m uran l souci maj ur d la
dir c ion du P.C.F., aucun m mbr du s rvic d’ordr (branch r ns ign m n s) n doi ,
sous aucun pré x , avoir d con ac s av c l s fonc ionnair s d s ambassad s d s démo­
cra i s populair s. L s con ac s av c c s ambassad s ou av c l s pays qu r prés n n c s
ambassad s n’on li u qu’à un éch lon rès él vé. L s rvic d’ordr , an à l’éch lon
na ional qu fédéral, assur la surv illanc d s locaux du Par i. Il s’ fforc d connaî r
l s m sur s poli iqu s n g s a ion dans l s mili ux gouv rn m n aux ; il s docum n
sur l’ac ivi é d s au r s par is , sur ou , s’inform d s ac ions répr ssiv s d la polic :
p rquisi ions, arr s a ions, c...
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 471
La moy nn d’âg é ai d 37 ans 9 mois. « C’ s là un j un âg
pour un grand Par i comm l nô r », déclarai Guy Ducoloné.
— 42 délégués avai n moins d 25 ans ;
— 200 délégués avai n d 26 à 35 'ans ;
— 161 délégués d 36 à 45 ans ;
— 87 délégués d 46 à 60 ans ;
— 17 d plus d 60 ans.
Mauric Thor z ayan souligné dans son rappor qu la « pro­
portion. des cadres prolétariens, dès maintenant, est conforme aux
principes de notre Parti », Guy Ducoloné l démon rai par l s
chiffr s suivan s :
L s Ouvri rs cons i uai n 53 % d s délégués au Congrès. On
dénombrai :
— 113 ouvri rs d la mé allurgi ;
— 41 ouvri rs du bois du bâ im n ;
— 22 min urs ;
— 10 ouvri rs du x il d l’habill m n ;
— 41 ouvri rs d div rs s corpora ions d l’indus ri privé ;
— 88 ravaill urs d l’E a ou d grands s rvic s publics comm
la S.N.C.F., E.D.F., P.T.T., parmi l squ ls 27 ouvri rs ;
— 15 ouvri rs agricol s paysans ;
— L s mployés é ai n au nombr d 57 ;
— L s chnici ns cadr s : 18.
Il y avai 1.5 ins i u urs 13 prof ss urs auxqu ls s’ajou ai n
2 ch rch urs sci n ifiqu s (Hélèn Lang vin J an-Pi rr Vigi r).
3 « camarad s d prof ssion libéral » , parmi ux « le plus
Il y avai , n ou r : 7 fonc ionnair s, 6 é udian s, 6 journalis s,
grand écrivain de notre époque, le camarade Louis Aragon ».
Enfin, on dénombrai 15 ménagèr s 10 comm rçan s
ar isans.
Conclusion d Guy Ducoloné : « Par sa composition, le Congrès
de notre Parti est l’image même de la population laborieuse de
notre pays ».
Au r s s a is iqu s non dénué s d’in érê :
— 382 délégués au XV” Congrès é ai n syndiqués à la C.G.T. ;
— 17 mili ai n à la C.G.A. ou dans d s organisa ions d déf ns
paysann ;
-— 26 é ai n d s adhér n s d s syndica s d l’ ns ign m n
primair , s condair supéri ur ; /
— 4 é udian s m n ionnai n l ur appar nanc à l’U.N.E.F.
5 délégués à d s organisa ions d comm rçan s ar isans.
En c qui conc rn l s délégués « ayant des responsabilités
dans les mouvements de masse », on no ai :
— 65 mili an s du mouv m n dè la Jeunesse Communiste ;
— 31 d l'Union de la Jeunesse Communiste de France ;
— 10 d la Jeunesse Agricole ;
— 6 d l'Union des Etudiants ;
— 36 d l’Union des Femmes Françaises ;
— 36 du Mouvement de la Paix ;
— 37 d s mouv m n s d’Anci ns Comba an s ;
— 31 d s associa ions laïqu s ou d par n s d’élèv s ;
— 9 d France-U.R.S.S. ;
— 7 d s Associations d loca air s ;
— 4 d div rs s au r s organisa ions.
Parmi l s 507 délégués :
— 249, soi 49,2 % adhérai n à d s c llul s d’ n r pris s ;
— 231, soi 45,5 % adhérai n à d s c llul s local s ;
472 LECTURES FRANÇAISES

— 27, soi 5,3 % à d s c llul s rural s.


Pour la da d’adhésion :
— 18 délégués figurai n parmi l s fonda urs du Par i; adhé­
r n s d s organisa ions socialis s ou affiliés lors du
Congrès d Tours, c s 18 délégués on adhéré n 1920 ou
avan 1920 ;
— 38 on adhéré d 1921 à 1930 ;
— 79 d 1931 à 1939 ;
soi 26,4 % (plus d 1/4) qui on adhéré avan la gu rr .
— 55, soi 10,8 % on adhéré d 1939 à 1944 ;
— 317 d puis la Libéra ion.
C in ér ssan xam n s a is iqu p rm ai à Guy Ducoloné
d cons a r :
1°) L s ouvri rs cons i u n la majori é du Par i, mais « un
grand effort doit être fait pour renforcer le nombre des cellules
d’entreprises » ;
2°) Faibl ss d s ff c ifs, d’où « la nécessité d’augmenter le
nombre de paysans dans les Comités fédéraux et de sections »,
néc ssi é aussi « d’un travail plus important, plus opiniâtre à la
campagne pour développer notre propagande et notre action pour
renforcer nos rangs et faire surgir de nouveaux cadres paysans » ;
3°) Insuffisanc du nombr d f mm s dans l Par i, no am­
m n d f mm s ouvrièr s : 11 ouvrièr s s ul m n sur 507
délégués ;
4°) Insuffisanc du nombr d communis s mili an s du Mou­
vement de la Paix.
Combi n l P.C.F. comp - -il d’adhér n s. Suivan l s s i­
ma ions l s plus div rs s d 300.000 à 400.000. Mauric Thor z
annonçai 425.000 adhér n s au XV° Congrès, c qui cons i u un
séri ux déch d puis 1945. Mais il s vrai qu l s « par an s »
n’é ai n général m n pas d s mili an s.
On no ra qu , d puis la découv r d « complo s fascis s »
n Franc , l P.C.F. a gagné d s dizain s d milli rs d’adhér n s.
L’Etat-Major du P.C.F.
Voici comm n s prés n ai , après l XV" Congrès, l’E a -Major
du Par i Communis (sièg : 44, ru L P l i r, Paris-IX°).
Les membres titulaires du Comité Central : Gus av Ansard,
Louis Aragon, Guy F ss , François Billoux, Florimond Bon , J an
Br au, J an Burl s, Raoul Calas, Oswald Calv i, Laur n Casa­
nova, Claudin Chômâ , G org s Cognio , Pi rr Cour ad , Pi rr
Doiz , Juli Dubois, Jacqu s Duclos, Guy Ducoloné, Marc l Du-
frich , Yvonn Dumon , F rnand Dupuy, Paul Fabbri, E i nn
Fajon, Léon F ix, Léo Figuièr s, B noî Frachon, G org s Fris-
chmann, Rog r Garaudy, G org s Gosna , F rnand Gr ni r, Ray­
mond Guyo , Eugèn Hénaff, Vic or Joannès, B rnard Jourd’hui,
H nri Krasucki, Mauric Kri g l-Valrimon , Luci n Lan rni r,
J an Lian , Paul Laur n , Roland L roy, Alfr d Mall r -Joinvill ,
G org s Marchais, Léon Mauvais, Luci nn Maz lin, André M rlo ,
Vic or Michau , Gas on Monmouss au, Marc l Paul, Gas on Plis-
sonni r, J an Pron au, Ar hur Rain , Wald ck Roch , Gabri l
Roucau , Rog r Roucau , Jos ph Sangu dolc , G org s S guy,
Marc l S rvin, André Souquièr , André S il, G org s Thév nin,
Mauric Thor z, J an Tricar , Mari -Claud Vaillan -Cou uri r,
F rnand Valigna , Camill Vallin, Mich l Vand l, J ann V r-
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 473
m rsch, Théo Vial, Gas on Vi ns, Pi rr Villon, Mad l in Vin­
c n , André Vogu .
Les membres suppléants du Comité Central : Rob r BaJIang r,
Paul Balmigèr , Alphons Boosz, G org s Bricho , Augus Brun ,
F rnand Clavaud, Mich l Couill , Paul Cour i u, S rg Hub r,
Gisèl Joannès. J an Kanapa, G org s Lazzarino, Léandr L o-
quar , Luci n Ma h y, H nri Mar in, J an Oogh , Mauric P rch ,
J an Ri u, Emil Tournay, H nri Védrin s, André Vi ugu , J an-
Pi rr Vigi r.
La Commission centrale de contrôle financier : Virgil Bar l.
R né Canc , Augus Gillo , Ar hur Giovoni, H nri Jourdain.
G org s Marran , H nri Mar l, J ann Prin.
G org s Marran présid la Commission c n ral d con rôl
financi r.
Le Bureau Politique : Mauric Thor z, François Billoux, Lau­
r n Casanova, Jacqu s Duclos, E i nn Fajon, Léon F ix, B noî
Frachon, G org s Frischmann, Raymond Guyo , Léon Mauvais,
Wald ck-Roch , Marc l S rvi , J ann V rm rsch. Suppléan s
du Bureau Politique : Gus av Ansar , Rog r Garaudy, G org s
S guy, G org s Marchais.
Le Secrétariat
Le Secrétariat .- S cré air général du Par i : Mauric Thor z ;
s cré air s du Comi é C n ral : Jacqu s Duclos, m mbr du Bur au
Poli iqu , Wald ck-Roch , m mbr du Bur au Poli iqu , Marc l
S rvin, m mbr du Bur au Poli iqu , Gas on Plissonni r, m mbr
du Comi é C n ral, Léo Figuièr s, m mbr du Comi é C n ral.
De quelques principes d’organisation
Con rair m n aux au r s mouv m n s poli iqu s (bourg ois),
l Par i Communis Français u ilis tous s s cadr s. Dans l
par i on dira du s cré air qu’il ff c u « ou l ravail ». Il
n’ n s pas d mêm au Carr four Kossu h.
A i r indica if, voici, s lon d s r ns ign m n s dign s d
foi, comm n son spécialisés 'l s différ n s m mbr s du Bur au
Poli iqu :
Maurice THOREZ, s cré air général (74), dirig l’ ns mbl du
Par i. Théorici n x mplair , il v ill jalous m n au r sp c d
la « lign » poli iqu . Il n’ s pas xagéré d dir qu Mauric
Thor z s l’un d s dirig an s communis s mondiaux l s plus n
vu . Sur l plan du communism in rna ional, il pass avan c r­
ains dirig an s d démocra i populair , sans aucun dou ,
avan Palmiro Toglia i don l pr s ig d m ur pour an rès
impor an . Il convi n d rapp l r qu la Franc , si ll s la
fill aîné d l’Eglis s aussi la fill aîné du communism . Au
Komin rn d’abord, au « Kominform » nsui , on a oujours
admis qu l jour où la Franc aurai fai sa véri abl révolu ion,
(74) Dans Fils du Peuple (édi ion d 1949), Mauric Thor z écri (pag 70) qu’il
fu nommé s cré air général du Par i n juill 1930. Mais, dans l’édi ion d 1937
(pag 73), il n parl pas d c nomina ion. En véri é, l VF Congrès du P.C.F.
(Sain -D nis, 31 mars-7 avril 1929) avai supprimé l s cré aria général l’avai
r mplacé par un s cré aria coll c if (cf. Humanité, 21-4-1929), puis avai désigné
Mauric Thor z comm « s ul camarad poli iqu m n r sponsabl » (Humanité, 2-11-1930).
C n' s qu’à par ir d janvi r 1936 (VIII0 Congrès, Vill urban ) qu Thor z s app lé
s cré air général. {Humanité, 27-1-1936.)
474 LECTURES FRANÇAISES

d s pays comm l’I ali , la B lgiqu , la Holland , l Lux mbourg,


mêm la Suiss , suivrai n av c ass z d facili é. Dans ous
l s manu ls héoriqu s, dans ous l s P.C. du mond , on ci
c s lign s écri s par Lénin dans L’Etat et la Révolution.
« La France, écrivai Eng ls dans l’avan -propos d la 3° édi­
ion du 18 Brumair d Louis Bonapar , la France est le pays
où, dans les luttes historiques des classes, on a plus que partout
ailleurs livré des combats décisifs. C’est le pays où les formes
politiques successives dans les limites desquelles ces luttes se
produisent, en lesquelles elles résument leurs résultats, prennent
l’aspect le plus caractéristique.
« Contre le féodalisme au Moyen-Age, pays classique de la
monarchie unitaire, dés l’époque de la Renaissante, la France
a ruiné le féodalisme dès l’époque de sa Grande Révolution et a
donné à l’emprise de la bourgeoisie un caractère de pureté
classique qu’aucun autre pays n’a atteint en Europe.
« De même, la lutte entreprise par le prolétariat à son éveil
contre la bourgeoisie dominante revêt une forme aiguë autre
part inconnue ».
Jacques DUCLOS, pr mi r s cré air du Par i, xc ll n ora ur,
habil , rusé, s l principal p rsonnag du Par i, après Mauric
Thor z. Il sup rvis l’agi a ion dans l s pays coloniaux l ra­
vail d s group s parl m n air s.
François BILLOUX, spécialisé dans la poli iqu é rangèr
plus par iculièr m n chargé d s problèm s all mands, con rôl
l s ac ivi és d la Commission mili air . Considéré (par s s adv r­
sair s) comm plus « s c air » qu Mauric Thor z Jacqu s
Duclos. C’ s l’un d s élém n s l s plus durs du P.C.F. Il a la hau
main sur l s mouv m n s d j un ss .
Laurent CASANOVA, grand r sponsabl du Mouvement de la
Paix, champion d la co- xis nc pacifiqu , sui égal m n d
près l’évolu ion d s in ll c u ls con rôl l’ac ivi é dans l s
pays coloniaux. Il doi sa no orié é au sacrific d sa pr mièr
f mm , Dani ll , mor n dépor a ion
Etienne FAJON, dir c ur d L’Humanité, r sponsabl d la
pr ss communis , du Bureau de Presse du Par i, d l'Union
Française d’information (U.F.I.), ag nc d pr ss du P.C., d
la propagand . Par son carac èr , il s plus près d Mauric Tho^
r z d Jacqu s Duclos qu d François Billoux.
Léon FEIX, qui mili a long mps n Algéri , s l r sponsabl
d la S c ion Colonial (19, ru Sain -G org s, à Paris), impor an
organism don la dénomina ion a souv n changé, mais don l’ob­
j c if s oujours r s é l mêm : susci r l’agi a ion ou r -m r,
aid r l s « pa rio s » n lu pour l ur indép ndanc . Léon F ix
a pris la sui d’André Mar y ; il s’ s révélé comm l’un d s
m ill urs spécialis s mondiaux n ma ièr d lu « an icolo­
nialis ».
Benoît FRACHON, s cré air général d la C.G.T., dirig , évi­
d mm n , ou l’ac ivi é syndical . P u s c air , in llig n , xc b
l n organisa ur, il joui d’un imm ns pr s ig au d là du rid au
d f r c’ s pourquoi, quand Mauric Thor z fu malad , on
nvisag a séri us m n d lui confi r l s cré aria général du
P.C.F.
Georges FRISCHMANN s’occup d l’agi a ion sydical , plus
spécial m n dans la fonc ion publiqu .
Raymond GUYOT, s cré air d la Fédéra ion d Paris, s
considéré comm « l’agent de liaison » av c Moscou. En d hors
LA GAUCHE ET g ’EXTRÉME-GAUCHE 475
d c s « liaisons », il consacr ou son mps à c Fédéra ion
d Paris don l’agi a ion cons i u oujours l m ill ur x mpl
pour la provinc .
Léon MAUVAIS, ncor plus « dur » qu François Billoux —
c qui n’ s pas p u dir — s , n qu lqu sor , l procur ur
général du P.C.F., l grand épura ur, l’homm d la vigilanc :
il a la charg d la Commission C n ral .d Con rôl Poli iqu
don nous avons parlé.
WALDECK-ROCHET, r sponsabl du group parl m n air à
l’Ass mblé Na ional , ora ur moy n mais homm poli iqu
« séri ux », dirig l’ ns mbl d la poli iqu paysann du P.C.F.
, du mêm coup, l’h bdomadair La Terre.
Marcel SERVIN, considéré comm l « poulain » d Mauric
Thor z, s l r sponsabl n ch f à l’organisa ion.
Jeannette VERMEERSCH, épous d Mauric Thor z, qui joua un
c r ain rôl dans l’ xclusion d’André Mar y, présid aux d s iné s
d s Mouv m n s féminins dans l P.C.F. ; ll s s condé par
Claudin Chômâ , m mbr du Comi é C n ral, s cond épous d
Laur n Casanova.
R nons la prés nc , au s cré aria , d Léo Figuièr s, qui s’oc­
cup d la j un ss , sous la dir c ion d Léon F ix, d s qu s­
ions colonial s.
Les paysans communistes
Nous avons énuméré l s principal s s c ions ou commissions
du Comi é C n ral. En raison d l ur impor anc , nous préférons
xamin r séparém n l’ac ivi é d s d ux s c ions qui on joué,
jou n jou ron un rôl prépondéran dans la vi poli iqu
français : la section agraire la section des pays d’outre-mer
ou section coloniale.
Comm nçons par la section agraire, animé par Wald ck-
Roch .
C r s, on l sai , grâc à la composi ion du d rni r Congrès,
l’influ nc du P.C.F. dans l s mili ux paysans s ncor ass z
faibl . Néanmoins, sur ou d puis l’acc n ua ion du malais agri­
col , l’influ nc du P.C.F. nd à progr ss r : l s réunions s
mul ipli n , La Terre (habil p u s c air ) don la prés n a­
ion n’a ri n d commun av c c ll d L’Humanité, gagn d s
milli rs d’abonnés; l s créa ions d c llul s rural s s mul ipli n .
On lu na ur ll m n con r l s gros proprié air s rri ns,
mais on s’ fforc d séduir l s « p i s '» l s « moy ns ».-
L rrain s d’au an plus facil qu l malais paysan s , fondé.
Mauric Thor z, for habil m n , déclarai au XV0 Congrès du
P.C.F. :
« La calomnie anticommuniste, l’affirmation que nous serions
les ennemis de la petite propriété, sert tout simplement à détour­
ner l’attention des véritables responsables de la spoliation pay­
sanne, de ceux qui évincent des centaines de milliers de petits
exploitants agricoles ». (
Il n’ mpêch qu’il s souv n difficil d ransform r l s
paysans n xc ll n s mili an s. Wald ck-Roch l r connaissai
quand il soulignai d van l Comi é C n ral d’oc obr 1955 à
Sain -D nis :
« La plupart de nos cellules rurales sont trop peu actives, man­
quent de vie politique, se réfugient dans la passivité, se replient
sur elles-mêmes.
476 LECTURES FRANÇAISES

« Nous n’avons pas encore réussi à faire assimiler par la masse


des membres de nos cellules rurales la conception que notre Parti
est un Parti d’avant-garde et d’action dont le rôle n’est pas seu­
lement de faire un peu de propagande par intermittence, mais
surtout d’organiser, de diriger l’action des masses pour qu’elles
puissent tirer des leçons de leur propre expérience.
« La composition sociale assez souvent défectueuse de nos cel­
lules rurales contribue à cet état de choses non satisfaisant. Dans
nos cellules rurales, on trouve trop peu d’ouvriers et de petits
paysans, ce qui est pourtant la condition pour établir des liens
solides et vivants avec les couches fondamentales de la paysan­
nerie ».
C’ s sur ou dans l C n r l Midi d la Franc , s lon
l’ins i u Français d’Opinion Publiqu , qu l’influ nc du P.C.F.
( n dir c ion d s paysans) s impor an , mais la si ua ion paraî
moins favorabl dans l Nord, l’Es l’Ou s .
Dé achons un par i d la conclusion du livr Les paysans et
la politique, publié sous la dir c ion d Jacqu s Fauv é H nri
M ndras :
« L’action du Parti communiste à la campagne constitue un
succès dans la mesure où, dans nombre de départéments et par­
ticulièrement dans les régions pauvres, il a réussi à attirer à lui,
en dehors des ouvriers agricoles dont il est l’organisme politique
le plus représentatif, bon nombre de petits paysans et d’exploit
tants familiaux qui, théoriquement, devraient être rebelles aux
objectifs qu’il leur propose.
« Cette action représente cependant un échec dans la mesure
où le Parti Communiste n’a su conserver la masse d’adhérents
qu’il avait conquise à la Libération et dont le départ a fait dépérir
plus de la moitié des cellules rurales dont il disposait il y a dix
ans et qui sont la condition de la pénétration dans les cam­
pagnes ».
L’acc n ua ion du malais agricol a donné un nouv l ssor
à la péné ra ion communis dans l s campagn s. La s c ion
agrair du P.C.F., av c Wald ck-Roch d r marquabl s élé­
m n s (J an Flavi n no amm n ), méri ra, avan p u, la confianc
placé n ll par l Bur au Poli iqu .

L’action anti-colonialiste
Indochin , Tunisi , Maroc, Algéri ... au an d « soucis » pour
la s c ion colonial du P.C.F. Sans oubli r l s pays d’Afriqu Noir
qu M. André Mar y d’abord, Léon F ix nsui -— sous la vigi­
lan dir c ion d Jacqu s Duclos — n’on c ssé d pouss r v rs
l’indép ndanc .
D puis la créa ion d la Communau é, l ravail s’ s rouvé
simplifié, du moins n c qui conc rn l s pays d’Afriqu noir .
La d s ruc ion du sys èm colonial a oujours é é l’obj c if n° 1
du marxism : « La conquête de l’Europe se fera par l’Afrique »,
a di Lénin .
D son cô é, S alin écrivai dans « Le Marxisme et la question
coloniale » ; « Les principaux pays coloniaux et dépendants sont
déjà entrés dans la voie du mouvement de libération nationale
qui doit infailliblement amener la crise du capitalisme mondial.
Sans l’application de ce mot d’ordre, il est impossible d’orga■
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 477
niser l’union et la collaboration des nations dans une économie
mondiale unique, base matérielle de la victoire du socialisme •>,.
C’ s dir l’impor anc d la s c ion colonial du Parti Commu­
niste Français. D s s ag s où l’on form d s agi a urs, d s
écol s, d s liaisons av c l s au och on s, un aid ac iv aux
pays « dép ndan s » p rm n à la s c ion colonial d marqu r
d s poin s, donc d’affaiblir l’E a . La âch n’ n s qu plus aisé
d s é ap s son franchi s quand l’E a s mon r libéral
accord un s mi-indép ndanc . Il n r s plus, alors, qu’à por­
r l coup d grâc ...
L 18 mai 1925 — s s ordr s fur n suivis —- S alin défi­
nissai la âch d s communis s n Asi du Sud-Es :
« L’affranchissement des pays coloniaux n’est pas possible sans
une révolution victorieuse. Cette révolution n’est possible que si
l’élite ouvrière groupée dans un Parti communiste prend la direc­
tion du prolétariat rural et ouvrier et discrédite la bourgeoisie
nationale conservatrice. La victoire suppose aussi que le mouve­
ment révolutionnaire local soit soutenu par les mouvements pro­
létariens des pays évolués d’occident ».
C s phras s prononcé s, répé ons-l , n 1925, doiv n ê r médi­
é s. L’affranchiss m n d s pays coloniaux possibl grâc à un
révolu ion vic ori us ? Tou a comm ncé av c la « vic oir »
n Indochin , qui a marqué l débu d « l’affranchiss m n »
d s au r s pays coloniaux (Maroc, Tunisi , Algéri ). Mais c
vic oir n Indochin n’é ai possibl , si nous nous n nions aux
phras s d S alin , qu’av c l sou i n d s « mouvements prolé­
tariens des pays évolués de l’Occident ».
La gu rr qu l P.C.F. mèn sur c rrain, souv n par l’in­
rmédiair ou l ruch m n d’organisa ions libéral s ou mêm
na ionalis s, connaî d’ordinair rois é ap s :
Première étape : conquê d’un sou i n populair é ndu, grâc
à un organisa ion poli iqu puissan , capabl d réduir au
sil nc l s nn mis in éri urs, d façon à ob nir un n ièr
lib r é d manœuvr dans la lu con r la na ion pro c ric .
Deuxième étape : ouv r ur d’un périod d’ac ion dir c , à
bas d rrorism dans l s vill s l s campagn s, d s iné à
accroî r l’ spri d résis anc d l’indigèn sur ou à affaiblir
c lui d l’adv rsair .
Troisième étape : off nsiv général , ou s forc s réuni s :
« Armé s d la Libéra ion », group s cland s ins urbains sou­
lèv m n d la popula ion pour rrass r l’adv rsair , diminué
dans sa capaci é d résis anc .
Les alliés des communistes
Ni l communism in rna ional, ni l P.C.F. n pourrai n
parv nir à l urs fins s’ils n bénéficiai n d la collabora ion
d’alliés plus ou moins consci n s. Qu’il s’agiss d la co xis nc
ou d la mobilisa ion d s mass s con r la « sale guerre », la
vic oir n’ s possibl qu’av c d s alliés, l’isol m n é an un
ca as roph pour l s marxis s.
E l s organisa ions parallèl s foisonn n .
C son c r ain s organisa ions d s iné s à group r l s in l­
l c u ls l s m mbr s d s prof ssions libéral s (la Maison d la
P nsé Français , l’Union Na ional d s In ll c u ls, l s Amis
d s Lettres Françaises, l’Associa ion d s Travaill urs sci n ifi­
478 LECTURES FRANÇAISES

qu s, l’Union d s Méd cins Français, c.), ous l s Comi és an i­


colonialis s qui fl uriss n à l’h ur ac u ll (l Comité pour
l’amnistie aux condamnés politiques d’outre-mer, l Comité
d’Action des Intellectuels contre la poursuite de la guerre en
Algérie, c.)
C’ s sur ou dans l s organisa ions d mass (suivan la rmi­
nologi communis ) qu l P.C.F. découvr s s « alliés ». Car,
dans c s organisa ions d mass , il n’y a pas qu d s commu­
nis s.
Parmi l s principal s, ci ons :
— La C.G.T., don l’ac ivi é r d vi n rès puissan après un
périod d’isol m n ;
— L’Union des Femmes Françaises ;
— L’Union des Jeunes Filles de France ;
— L’Union des Jeunesses Communistes (75) ;
— Les Etudiants Communistes de France ;
— La Fédération Sportive et Gymnique du Travail ;
— L’Union des Vaillants et des Vaillantes ;
— France-U.R.S.S.
— France-Hongrie ;
— L’Association des Anciens Prisonniers et Déportés ;
— L’Association Nationale des Anciens F.F.L-F.T.P. ;
— L’Association Républicaine des Anciens Combattants ;
— La Fédération des Déportés, Internés, Résistants, Patriotes ;
—- Le M.R.A.P. (Mouvement contre le Racisme et l’Antisémitisme,
pour la Paix) ;
— L’Union Française' Universitaire ,-
—. Le Comité National des Ecrivains ;
— L’Union Nationale des Vieux Travailleurs de France ;
— Le Secours populaire français, qui aid moral m n ma é­
ri ll m n ous c ux qui son dé nus pour la « bonn caus »,
no amm n pour l ur ac ion con r l colonialism , qui désign
l s avoca s (l Secours populaire édi un périodiqu in i ulé La
Défense) ;
— La Fédération des locataires ;
— Le Mouvement de la Paix, animé par Laur n Casanova,
mais qui comp n son s in, d s progr ssis s, d s ca holiqu s
mêm d s prê r s. L Mouvement de la Paix s , d loin, l’organi­
sa ion la plus apprécié par Moscou. Emmanu l d’Às i r d la
Vig ri s , au s in du Mouvement de la Paix, un ami sûr du P.C.F.
Tou s c s organisa ions d mass , à l’ xc p ion d s Jeunesses
Communistes, son offici ll m n « indép ndan s », voir apoli i­
qu s. L s communis s son s nsés y adhér r au mêm i r qu l s
au r s ci oy ns. Eh véri é, dans l s bur aux, l s communis s son
ou na ur ll m n l s plus ac ifs. Ils son admirés par l s au r s
puisqu’ils acc p n ou s l s âch s, rédig n l s mo ions, prépa­
r n l s réunions, c.

(75) En mars 1946, l s Jeunesses Communistes de France s’é ai n ransformé s n


Union de la Jeunesse Républicaine de France (U.J.R.F.). Na ur ll m n , précisai
L cœur, « la plus large indépendance d'action » é ai laissé à l'U.J.R.F. « dans le
cadre de ses obligations et des directives du Parti quant à l'orientation et à l’éducation
de la jeunesse ». (Comi é C n ral, Ivry, 1947.) Edouard H rrio , l l ad r radical, qui
u alors un « flir » ass z poussé av c l P.C.F., présida l'Union (cf. Dani l Pardonnâ :
Evolution de la structure du Parti Radical, Paris 1960, pag 155). En juill 1956,
l'U.J.R.F, fu liquidé r mplacé par l'Union des Jeunesses Communistes.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 47!)

Les publications communistes


L Parti Communiste Français, ou r l s organisa ions d mass ,
con rôl d s maisons d’édi ions, un ag nc d publici é, d s gara­
g s, d s socié és d’impor - xpor (C.O.F.R.L).
Mais la Banque Commerciale pour l’Europe du Nord, dirigé
par Hilsum, s la plus gross affair . Ell a la r sponsabili é d
ou s l s ransac ions du P.C.F. n r i n l s liaisons régulièr s
av c l s pays d l’Es (76). L s cadr s d c Banqu son n
majori é communis .
Parmi l s au r s affair s du Par i ci ons :
C n r d diffusion du Livr d la Pr ss (C.D.L.P.) ;
Paris-Provinc -Impr ssion (P.P.I.) ;
Socié é d’ xpédi ion d rou ag d Pr ss (S.E.R.P.) ;
Coopéra iv d produc ion d diffusion du Film (C.P.D.F.) ;
Union français pho ographiqu (U.F.P.) ;
In r-Pr ss Publici é (I.P.P.) ;
Edi urs français réunis (E.R.F.) ;
Edi ions social s ;
Socié é d’Edi ion d’impr ssion du Croissan (S.E.D.I.C.) ;
Socié é français d’Edi ions d Publica ions syndical s in r­
na ional s (IS.F.E.P.S.I.) ;
Socié é d g s ion Poissonnièr (S.G.P.) ;
Imprim ri c n ral d la Pr ss (I.C.P.) ;
Librairi d la R naissanc français ;
Edi ions Franc -U.R.S.S. ;
Edi ions d la J un ss ;
Edi ions d la Nouv ll Cri iqu ;
Edi ions d l’Union français univ rsi air (U.F.U.) ;
Odéon-Diffusion ;
Edi ions Vaillan ;
Edi ions du S cours populair français ;
Edi ions d s Trois Collin s ;
Edi ions du C rcl d’Ar ;
Edi ions du Glob ;
Librairi d la C.G.T.
Un machin aussi puissan qu l P.C.F. n pouvai s pass r
d’énorm s moy ns d propagand . Aussi l P.C.F. dispos - -il d’un
pr ss ouchan ou s l s class s d la socié é, d puis l m nsu l
pour ous p i s (n sachan pas ncor lir !) jusqu’aux périodi­
qu s pour in ll c u ls ouvri rs... sans oubli r l s organ s d’in­
forma ion ou d doc rin .
Lé Bur au d Pr ss , placé sous la dir c ion d’E i nn Fajon,
s un véri abl minis èr . Sous son con rôl — sinon sous sa
dir c ion — paraiss n plusi urs c n ain s d quo idi ns, h bdo­
madair s périodiqu s don voici qu lqu s i r s, classés par
l r alphabé iqu (77).
Almanach Ouvrier-Paysan. Almanach annu l d L’Humanité
d la Pr ss démocra iqu é abli sous la dir c ion d François.
Coh n, R né Hilsum, Jos ph Ducroux. Dir c ur : Oc av Raba é.
(76) Voir l’é ud d H. Cos on dans Le Retour des 200 Familles, Paris, 1960.
(77) Il faudrai y ajou r l s nombr ux journaux d s Fédéra ions d provinc . Eh
raison d l’impor anc d c ouvrag , composé n r 1958 1960, il p u y avoir
d s chang m n s don nos l c urs voudron bi n nous xcus r.
Le Charivari (n"‘ 19, 21 22, 1959-1960) a publié un impor an é ud sur l s
group s l s publica ions du P.C.F.
480 LECTURES FRANÇAISES

Amis d’Espagne. Bull in d l’Amical d s anci ns volon air s


français n Espagn républicain d s Amis du P upl spagnol
(A.V.E.R.). — Dir c ur : Rog r Ni chau .
Antoinette. R vu féminin m nsu ll d la Confédéra ion géné­
ral du Travail (C.G.T.); a succédé, n nov mbr 1955, à La Bevue
des Travailleuses. — Dir c urs : Gas on Monmouss au, Mad l in
Colin G rmain Guill .
L’Armée française. R vu m nsu ll édi é par la Fédéra ion d s
Offici rs d rés rv républicains (F.O.R.R.) par la Fédéra ion
d s sous-offici rs d rés rv républicains (F.S.O.R.R.). — Dir c­
ur : général Ern s P i .
L’Avant-Garde. « Organ d comba d s j un s ravaill urs ».
H bdomadair d l’Union d la J un ss communis d Franc
(U.J.C.F.). — Dir c ur : Léo Figuèr s.
bulletin d’information. Bull in d liaison n r la Fédéra ion
d la S in du Par i communis ou s l s organisa ions du
Par i à Paris.
Bulletin de propagande. Edi é par la s c ion d propagand du
Comi é c n ral du Par i communis . C bull in s d s iné aux
s cré air s d s s c ions d s c llul s. A r mplacé, n avril 1956,
l bull in Apprendre. — Dir c ur : Luci n Ma h y.
Bulletin Badio-Presse. Bull in d’informa ion h bdomadair pu­
blié par la Fédéra ion démocra iqu in rna ional d s f mm s
(F.D.I.F.). Présid n : Eugéni Co on.
Les Cahiers du communisme. R vu héoriqu poli iqu m n­
su ll du Comi é c n ral du Par i communis . Organ doc rinal
offici l du par i. Dir c ur : Rog r Garaudy.
Cahiers franco-chinois (Paris-Pékin). La r vu d s Ami iés
franco-chinois s. Dir c ur : André Haudricour .
La Chine. R vu m nsu ll illus ré édi é par la Républiqu
communis chinois . Diffusé par l’Associa ion d s Ami iés
franco-chinois s.
Clarté. Organ m nsu l d l’Union d s é udian s communis s
d Franc (U.C.E.F.). — Dir c ur : Ar hur Giovoni.
La Défense. Organ m nsu l du S cours populair français.
Dir c ur : L. Gav .
Démocratie nouvelle. R vu m nsu ll d poli iqu mondial .
Dir c ur : Jacqu s Duclos.
Droit et Liberté. Organ m nsu l du Mouv m n con r l
racism l’an isémi ism , pour la paix (M.R.A.P.). Dir c ur :
Charl s Ov zar k.
L’Ecole et la Nation. R vu pédagogiqu m nsu ll édi é par l
Par i communis . Dir c ur : E i nn Fajon.
Economie et Politique. R vu marxis d’économi édi é par
l s Edi ions social s. Dir c ur : J an Pron au.
Enfance (psychologi , pédagogi , n uro-psychia ri , sociologi ).
R vu bim s ri ll . Dir c ur : H nri Wallon.
Etudes soviétiques. R vu m nsu ll illus ré rai an d s problè­
m s d la vi poli iqu , social , économiqu , ar is iqu cul ur ll
d s p upl s d l’U.R.S.S. A succédé n mai 1948 à l’h bdomadair
La Vie soviétique. Dir c ur : E. Carbonn l.
Europe. R vu li érair m nsu ll . Dir c ur : Pi rr Abraham.
Filles de France. Organ m nsu l d l’Union d s j un s fill s d
Franc (U.J.F.F.). Dir c ric : Manch Gill .
France Nouvelle. H bdomadair c n ral du Par i communis .
Dir c ur ; François Billoux.
LA GAUCHE ET L’EXTRÉME-GAUCHE 481
France-U.R.S.S. M nsu l illus ré d l’Associa ion Franc -U.R.S.S.
Dir c ur : André Pi rrard.
Heures claires des femmes françaises. H bdomadair publié par
l’Union d s f mm s français s (U.F.F.). Né d la fusion, n mars
1957, d Femmes françaises d la r vu Heures claires. Dir c­
ric : Luci nn Maz lin.
Horizons. La R vu d la Paix. R vu m nsu ll in rna ional
du Cons il mondial d la Paix (C.M.P.). Dir c ur : Pi rr Co .
L’Humanité-Dimanche. H bdomadair du Par i communis . Di­
r c ur : E i nn Fajon.
Informations algériennes. Bull in d’informa ions du Par i com­
munis algéri n (P.C.A.).
L’Information municipale. Publica ion m nsu ll d l’Amical
na ional d s élus communis s d Franc . Dir c ur : Louis Pé-
ronn .
Les jeux de Riquiqui et Roudoudou. Bim s ri l d coloriag s,
découpag s j ux, d s iné aux nfan s. Edi ions Vaillan . Dir c­
ric : Mad l in B ll .
Les Lettres française (ar s, sp c acl s). H bdomadair . Dir c­
ur : Louis Aragon.
La Liberté. Grand quo idi n régional du Par i communis ,
Lill . Dir c ur : Ar hur Ram .
La Marseillaise. Grand quo idi n régional d la démocra i
Dir c ur : Marc l Guizard.
Miroir-Sprint. L’h bdomadair démocra iqu du spor . La plus
plus for v n d s h bdomadair s spor ifs. Dir c ur : Mauric
Vidal.
Le Mouvement syndical mondial. R vu m nsu ll d la Fédé­
ra ion syndical mondial (F.S.M.), édi é par la S.F.E.P.S.I. Dir c­
ric : Mari -Thérès L roux.
Nos éditions. Bull in d’informa ions d s Edi ions social s
Dir c ur : Guy B ss .
Notre Richesse. Bull in d liaison d s corr spondan s d s
diffus urs d L’Humanité (C.D.H.).
Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest. — H bdomadair ,
Bord aux. Dir c ur : H nry Bordag .
La Nouvelle critique. R vu m nsu ll du marxism mili an .
Dir c ur : Ed. L moin .
Les Nouvelles de Moscou. Journal bi-h bdomadair n langu
français ; informa ions sur l’ac uali é économiqu , poli iqu
cul ur ll d l’U.R.S.S. Edi é par l’Union d s Socié és sovié iqu s
pour l’ami ié l s r la ions cul ur ll s av c l’é rang r.
Ouest-Matin. H bdomadair ( x-quo idi n), R nn s. Dir c ur :
H nri D nis.
L’Ouvrier du Bois. Organ m nsu l d , la Fédéra ion na ional
d s ravaill urs du Bâ im n , du Bois par i s similair s d
Franc d l’Union français (C.G.T.). Dir c ur : J an Eloi.
L’Ouvrier coiffeur. Organ m nsu l d la Fédéra ion na ional
d s Coiff urs (C.G.T.).
Le Patriote de Nice et du Sud-Est. Quo idi n d’informa ions.
Dir c ur : Virgil Bar l.
Le Paysan. Organ h bdomadair d la Fédéra ion d s ravail­
l urs d l’Agricul ur d s Forê s (C.G.T.). Dir c ur : Mauric
Carroué.
La Pensée. R vu d ra ionalism mod rn (ar s, sci nc , philo­
sophi ). Dir c ur : H nri Wallon ; adminis ra ur : Francis
Coh n.
Le Petit Varois. Quo idi n régional d’informa ions d Toulon.
Edi ion régional d La Marseillaise.
31
482 LECTURES FRANÇAISES

Le Peuple. Organ offici l bim nsu l d la Confédéra ion géné­


ral du Travail d puis l 1" mai 1952. Dir c ur : J an Scha ff r.
Pipolin. Magazin m nsu l illus ré. Edi ions Vaillan . Dir c ric :
Mad l in B ll .
La Presse nouvelle (Naï Pr ss ). Quo idi n communis juif
(Yddisch).
Radio-Liberté. Tous l s programm s d radio d élévision.
Supplém n h bdomadair d L’Humanité.
La Raison. R vu bim s ri ll « Cahi rs d psycho-pa hologi
sci n ifiqu ». Dir c ur : Prof. H nri Wallon. ,
Regards. Magazin m nsu l illus ré. Dir c ur : S rg Z yons.
Le Réveil des Combattants. Organ m nsu l d s d l’Associa ion
républicain d s anci ns comba an s (A.R.A.C.). Dir c ur : Félix
Brun.
Le Réveil des Locataires. Organ m nsu l d la Confédéra ion
na ionl d s Loca air s d s usag rs du gaz d l’él c rici é.
Dir c ur : A. Huzard.
Revue progressiste de droit français. R vu m nsu ll d’é ud s
du droi . Dir c ur : Gérard Lyon-Ca n.
Riquiqui. Magazin m nsu l illus ré « pour l s p i s » (édi ions
d Vaillan ). Dir c ric : Mad l in B ll .
Roudoudou. (Id m).
Sept Jours (L’Humanité d’Alsac d Lorrain ). H bdomadair
du Par i communis , édi ion bilingu pour l Bas-Rhin, l Hau -
Rhin la Mos ll . Dir c ur : Marc l Ros nbla .
Servir la France. R vu m nsu ll d’é ud s pra iqu s d droi
social, édi é par la Confédéra ion général du Travail (C.G.T.).
Dir c ur : H nri Gourd aux.
Le Spectacle. Organ d la Féd. Na . du Sp c acl (C.G.T.).
Dir c ur : O. Radou.
Sport el Plein Air. Bim nsu l d la Fédéra ion spor iv gym­
niqu du Travail (F.S.G.T.). Dir c ur : R. Ga gno.
La Terre. H bdomadair paysan du Par i communis . Dir c­
ur : Wald ck-Roch .
Le Travailleur du cuir et de la peau.
Le Travailleur de la mer. Directeur : A. Gruénais.
Le Travailleur du papier-carton. Dir c ur : Oswald Calv i.
Le Travailleur parisien. Informa ions h bdomadair s d l’Union
d s syndica s C.G.T. d la S in . Dir c ur : J an Dolidi r.
Le Travailleur des transports. Dir c ur : Marc l D di u.
Le Travailleur du verre. Dir c ur : Ab l Champion.
La Tribune des cheminots. Organ d la Fédéra ion na ional
d s ravail urs, d s cadr s d s chnici ns d s ch mins d f r
(C.G.T.). Dir c ur : Raymond Tourn main .
L’Union des métallurgistes. Dir c ur : J an Br au.
Vaillant. H bdomadair d l’Union d s vaillan s vaillan s.
Dir c ric : Mad l in B ll .
La Vie ouvrière. H bdomadair d la Confédéra ion général du
Travail. Dir c ur : Gas on Monmouss au (décédé réc mm n ).
La Voix des Employés. Organ d la Fédéra ion na ional d s
mployés cadr s du Comm rc , du Crédi , d s Assuranc s, d la
Sécuri é social div rs (C.G.T.). Dir c ur : L. Fix.
La Voix des Industries chimiques. Dir c ur : R. Crép aux.
La Voix des Polices. Organ d la Fédéra ion na ional d s syn­
dica s d polic d Franc d’ou r -m r (C.G.T.). Dir c ur :
Jacqu s Nadro .
Le Voyageur représentant. Organ d la Fédéra ion d s syndi­
ca s d voyag urs d comm rc (C.G.T.).
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 483

L’Humanité
L’his oir d la pr ss communis s’id n ifi à c ll du P.C.F.,
donc d L’Humanité qui n s l’organe central d puis la cons i­
u ion du Par i n 1920.
L’Humanité da d 1904. J an Jaurès l’avai fondé parc qu
La Petite République, — qui lui s rvai d ribun avai m né
ba aill n fav ur du capi ain Dr yfus, condamné pour rahison
— é ai aux mains « d’un groupe d’hommes d’affaires dont il faut
dire que les opérations attestaient un faible esprit socialiste » (78).
Ayan qui é La Petite République l 23 déc mbr 1903 n compa­
gni d s s amis Viviani, Mill rand, A. Thomas, Briand, Léon
Bluïn H rr, il avai lancé L’Humanité qua r mois plus ard
— l lundi 18 .avril 1904 xac m n — av c un brillan équip
d rédac urs d collabora urs, don voici la composi ion :
Dir c ur poli iqu : J an Jaurès ; édi orial : Gus av Rouan ;
S cré air d rédac ion : Gabri l B r rand ; Rédac urs poli i­
qu s : All man , Aris id Briand, Eugèn Fournièr , Francis d
Pr ss nsé, Louis Rav lin, R né Viviani ; Poli iqu x éri ur :
Francis d Pr ss nsé, Luci n H rr, Charl s Andl r, J an Longu ,
Rémy ; Collabora urs li érair s : Ana ol Franc , Oc av Mir-
b au, Ab l H rman , Jul s R nard, Gus av G ffroy, Tris an B r­
nard, R né Viviani, G org s L com (79), J an Ajalb r , Léon
Blum, Mich l Zévaco, H nry d Jouv n l, Alfr d A his, B. Marc l,
Louis Vauxc ll s ; Parl m n : Paul Po i r, Michaël Py ; Cons il
municipal : Eugèn Fournièr ; Mouv m n social : Aris id
Briand ; Communica ions : A. Maur l ; Mouv m n syndical :
Alb r Thomas ; Coopéra iv s : Philipp Landri u, Marc l Mauss ;
Qu s ions agrair s prolé aria paysan : Gabri l EU n ; Qu s ions
économiqu s : Edgar Milhaud ; Tribunaux : H nry Bréal ; Infor­
ma ion : H nri Amor i, Dani l Halévy, Géroul , Parassols ;
L’ ns ign m n : Gus av Lanson ; Chroniqu sci n ifiqu : J.-L.
Br on ; Chroniqu médical : E i nn Brun .
L s bur aux fur n ins allés dans un imm ubl d la ru d
Rich li u qui appar nai alors au préf d polic n x rcic :
Lépin ! L’arg n avai é é fourni par d s homm s qui n s sou­
ciai n du socialism qu dans la m sur où il n lésai pas l urs
in érê s. Voici c qu H nry Cos on écri à c suj dans son
« Retour des 200 Familles » :
« Si l’on n croi La Guerre sociale (80), journal révolu ion­
nair d la « b ll époqu », l fu ur quo idi n offici l du Par i

(78) Tl y u mêm un sordid affair di « des cent mille paletots » qu l journa­


lis Urbain Gohi r avai révélé aux républicains ébahis : sous pré x d donn r d s.
prim s à s s l c urs, mais n réali é pour s procur r d s r ssourc s, La Petite Répu­
blique avai ann xé à s s bur aux un véri abl magasin d conf c ion. Là, sur prés n­
a ion d qu lqu s bons dé achés du journal, on pouvai ach r d s vê m n s à d s
prix invrais mblabl s. C s prix rès bas é ai n ob nus aux dép ns d malh ur us s
ouvrièr s payé s à d s prix d famin . — Cf. Documentation Catholique, 10 nov mbr
1934, col. 844.
(79) L’académici n G org s L com évolua. (Il v nai d’aill urs d l’anarchi .) Mais
son fils, Claud Morgan, s l’un d s plum s du P.C.F.
(80) N° du 16-11-1910. La Guerre Sociale é ai l’h bdomadair d gauch du socia­
lism . Gus av H rvé n é ai l dir c ur. Il l’avai fondé av c Vic or Méric, Eugèn
M rl (fu ur fonda ur d Paris-Soir), Migu l Alm r yda, alias Vigo (qui mouru
é ranglé dans sa prison lors d l’affair du Bonnet Rouge), Louis P rc au (fu ur rédac­
ur à La Lumière d G org s Boris Alb r Bay ), H nri Fabr (d s Hommes du
Jour). Y collaborai n : R. d Marmand , Francis Délais!, Raquill , mair d M rcur y.
484 LECTURES FRANÇAISES

communis a é é lancé grâc aux subsid s d rich s banqui rs


homm s d’affair s Israéli s. Aucun dém n i, n’ s v nu infir­
m r c s s nsa ionn ll s révéla ions, l’on p u considér r l
sil nc du quo idi n marxis comm un av u.
Il s avéré aujourd’hui qu si 50 % d s ac ions d la Société
du journal « L’Humanité », créé n 1904, fur n bi n r mis à
Jaurès à i r d’appor , l s 400.000 francs ré ll m n v rsés l’on
é é par d s p rsonnag s qui, à d ux ou rois xc p ions près,
n’avai n absolum n ri n d commun av c la class ouvrièr .
Voici, n ff , la lis d s pr mi rs souscrip urs :
MM. Lévy-Bruhl : 1.000 ac ions ; Picard, di L Pic : 1.000
ac ions ; .Jaurès qu lqu s amis : 204 ac ions; Javal : 200 ac­
ions ; Rouff : 180 ac ions ; Salomon R inach : 1.20 ac ions ;
Cas wi z : 20 ac ions ; G. Rouan : 20 ac ions ; André : 20
ac ions ; Band au : 20 ac ions ; Landri u : 20 ac ions ; Mauss :
20 ac ions ; L vy-Brahms : 20 ac ions.
Qu lqu mps après, l banqui r Louis Dr yfus appor ai , à
son our 20.000 francs.
La pr mièr Humanité, gr vé dès l’origin d charg s xc s­
siv s, fu bi n ô à bou d souffl . Jaurès lança un app l l 5 oc o­
br 1906 : il r çu 25.000 francs du par i frèr d’All magn (81)
1.000 francs du par i chèqu . C’é ai insuffisan .
La fonda ion d’un Société Nouvelle du journal l’Humanité fu
décidé . L capi al fu fixé à 125.000 francs.
Parmi l s m mbr s d l’anci nn socié é figurai n n r au r s,
dans la nouv ll : MM. Lévy-Bruhl : 123 ac ions ; Picard : 123
ac ions ; Louis Louis-Dr yfus : 31 ac ions Charl s Louis-
Dr yfus : 31 ac ions. A c s anci ns ac ionnair s s’ajou ai n l s
nouv aux :
MM. J. Clém n : 10.000 francs ; Hoy r : 1.250 francs ; Vaillan :
000 francs ; Poisson : 1.000 francs ; Bun l : 1.000 francs ; Léon
1.
Blum : 1.000 francs ; div rs s organisa ions ouvrièr s : 5.875
francs ; Achill Rosnobl : 28.000 francs ; Mm Hélèn Rosno-
bl : 25.000 francs.
L s d ux d rni rs souscrip urs fournissai n donc à ux s uls
l s 2/5 du capi al. On d vai appr ndr par la sui qu M. Mm
Rosnobl é ai n l s prê -noms d s Ro hschild ».
A la sui d s révéla ions qu’il avai fai s dans La Guerre
sociale, Francis D laisi avai é é invi é par Pi rr R naud l, qui
adminis rai L’Humanité, à. v nir xamin r l s comp s du jour­
nal. Il avai donné à s s l c urs, l résul a d s s inv s iga­
ions. Parlan d s ac ionnair s d la pr mièr socié é, donc d s
co-fonda urs d L’Humanité, il écrivai :
« Les trois quarts des actions sont souscrites par trois per­
sonnes dont les noms doivent être retenus.
« L’une est M. Salomon Reinach, le frère de Joseph Reinach,
que les Rothschild donnèrent comme secrétaire à Gambetta.
(81) C’ s l socialis all mand A. B bcl qui, l 12 oc obr 1906, annonça l’ nvoi d
c s 25.000 francs-or à J. Jaurès. Louis Dubr uil, Brack Pi rr R naud l acc p èr n
au nom du Par i par l r du 17 oc obr 1906 (Cf. L’Humanité, 18-10-1906).
A la sui d c l r du ch f du par i social-démocra d l’ nvoi d s fonds
all mands, Forain publia un d ssin sa iriqu dans Le Figaro du 21 oc obr 1906.
C carica ur r prés n Guillaum II, coiffé du casqu à poin , r mplissan d’or
chap au qu Jaurès, incliné profondém n d van l’ mp r ur d’All magn , nd d
s d ux mains. Un barrièr — la fron ièr — sépar l’All mand l Français.
La lég nd s aussi féroc qu l d ssin : « C n’est pas un secours, Monsieur
’aurès... : c’est une dette. »
LA GAUCHE ET L’EXTRÉME-GAÙCHE 485
« L’autre, M. Lévy-Brühl, philosophe éminent, est professeur à
la Sorbonne, où il gagne environ 10.000 francs par an. On s’éton­
nerait qu’il plaçât 120.000 francs à fonds perdus dans un jour­
nal socialiste s’il ne passait pour être le dispensateur des libéra­
lités des Rothschild parmi les jeunes revues qui naissent et meu­
rent comme les feuilles dans les environs de l’Odéon.
« Quant au troisième, Picard, dit Le Pic, publisciste et polé­
miste de talent, il venait de tuer sous lui le journal L s Droi s
d l’Homm , et s’il avait eu 125.000 francs à lui, peut-être les eût-
ils employés à défendre de la mort son propre journal » (82).
Le Matin d vai , r n ans après la fonda ion d L’Humanité,
publi r un docum n qui prouvai qu’ n d hors d s banqui rs
Israéli s (83) qui aidèr n Jaurès d l urs d ni rs, la Compa­
gni d s Ag n s d Chang d Paris avai fourni un gross
somm : 300.000 francs-or. Il s’agi d’un déclara ion rédigé
signé par Léon Picard, pr mi r souscrip ur d L’Humanité
ncaiss ur d s 300.000 francs-or. En voici l x (84) :
« Durant les années 1902 et 1903, la presse socialiste, notam­
ment le journal La P i Républiqu , faisait une campagne ardente
contre les agents de change. Cette campagne avait pour objet de
faire supprimer leur privilège.
« Un groupe de militants et de journalistes socialistes dont
faisaient partie notamment Jaurès, Albert Thomas et Viviani,
décida de quitter La P i Républiqu à la suite de la campagne
des cent mille paletots et de fonder un journal qui serait l’organe
du Parti.
« Pour cela il fallait de l’argent, et c’est ainsi que ce groupe
eut l’idée de cesser la campagne contre les agents de change et
de faire appel à leur concours.
« Ceux-ci remirent une somme d’environ 300.000 francs. Cette
somme fut encaissée par M. Picard chez M. Perquel, agent de
change, place de la Bourse, et servit à MM. Léon Picard, Lévy-
Brühl, Dr Lévy-Brahms, de Pressensé, Jaurès, Briand, Bouanet,
Rouff, à souscrire à la nouvelle Société constituée pour éditer
L’Humani é.
« C’est ainsi que ce journal vit le jour grâce au concours finan­
cier de la Compagnie des agents de change.
« Le bulletin financier de L’Humani é fut confié à M. Léon Pi­
card, l’un des souscripteurs, avec l’accord de Jaurès. Ce bulletin
parut pendant plus d’une année et recrutait de la publicité finan­
cière, M. Picard touchant 25 % sur les encaissements de cette
publicité ».
Qu lqu s anné s plus ard, l Par i socialis aurai rach é
par l’in rmédiair d Camélina , 2.120 ac ions souscri s par l s
Rosnobl (Ro hschild, s lon H. Cos on) pour la somm d
17.500 francs.
(82) La Guerre Sociale, 16-22-11-1910.
(83) On li dans l s Archives Israélites du 11 oc obr 1906, p. 324, sous la plum
d’Emil Cah n :
« ... Les grands services rendus à la cause de la justice et de la vérité (allusion, sans
dou , à l’affair Dr yfus — N.D.L.R.) par M. Jaurès lui ont créé des titres indiscutables
à la reconnaissance de tous les Israélites français. Ce sont eux qui, en très grande
partie, Vavaient, il faut bien le dire, aidé à fonder son journal, mais ses commanditaires
n’appartenaient en aucune façon au monde financier Israélite. Un grand parisien, entre
autres, a pendant fort longtemps soutenu de ses deniers la lutte de M. Jaurès contre
les difficultés inhérentes à l’existence d'un grand quotidien... »
(84) Cf. Le Matin, 3 oc obr , 6 oc obr 12 oc obr 1934.
486 LECTURES FRANÇAISES

La Société nouvelle du journal L’Humanité xis oujours. C’ s


ll qui possèd l journal du Parti Communiste Français. La
majori é d s ac ions, qu dé nai Camélina , homm d confianc
du Parti socialiste, fu r mis au Parti communiste, n 1920, la
majori é s’é an prononcé pour l’adhésion à la 111° In rna ional .
Camélina , vi ux communard (85), s’é ai d’aill urs rallié au P.C.
av c son ami Marc l Cachin, qui dirig ai L’Humanité.
Lorio , nous l’avons di , affirma avan la gu rr qu c paqu
d’ac ions é ai n la poss ssion du délégué du Komin rn, Pia -
ni ski, c qu l s communis s con s èr n . Lorsqu Lorio
d manda un xam n d s comp s — comm L laisi l’avai fai
n 1910 — l Par i s borna à publi r un bilan, c lui d 1934,
qui accusai un bénéfic d 466.873 fr. 54 : 16.027.576 fr. 85 d
dép ns s pour 16.503.600 fr. 46 d r c s. Pi rr Mona fi alors
obs rv r dans La Révolution prolétarienne (10-10-1935) qu :
« les questions de Doriot visent la période allant de 1926 à 1934.
L’Humani é répond en publiant ses comptes de 1924, année où il
est incontestable que le « tournant » du Parti communiste a
redonné à son quotidien les lecteurs — et donc les ressources —
qu’il avait perdus. Mais il serait curieux de connaître les comptes
des années 1926, 1927, 1928, 1929, 1930, 1931, 1932 et 1933, en
tout huit années, comptes qui, sauf erreur, n’ont pas été publiés ».
L son cô é, Lorio répliqua qu : « Ce bilan a été fait pour les
besoins de la cause... » il affirma qu la publici é é ai fourni
par l ruch m n d’un socié é d publici é fondé par l bras
droi d Pia ni ski (86). L’Humanité publia, par la sui , son bilan
d 1935 (87), qui faisai r ssor ir un bénéfic d 1.107.357 frs 60
av c 1.181.517 frs 20 d publici é.
L s chos s n r s èr n là, l s par i s n’ayan d’aill urs pas
convaincu l’adv rsair ...
L irag d L’Humanité augm n a considérabl m n après la
vic oir él c oral du Fron Populair . L 22 janvi r 1937, à la
Confér nc na ional du Par i, Mauric Thor z annonçai qu
400.000 x mplair s sor ai n chaqu jour d s pr ss s (88). L
journal é ai oujours dirigé par Marc l Cachin. Il avai pour rédac­
ur n ch f Paul Vaillan -Cou uri r, qu’assis ai n P.-L. Larnar,
Paul Nizan, Luci n Sampaix, J. Moussinac, c...
Dans l’équip d collabora urs li érair s figurai n no am­
m n : Louis Aragon, Claud Av lin , J an Baby, G org s B sson,
R né Bl ch, J an-Richard Bloch, Juli n B nda, Pi rr Bocho ,
Charl s Braiban , J an Cassou, André Chamson, Léopold Chau­
v au, Rog r L sormièr s, J.-P. Dr yfus, Luc Dur ain, Charl s Dul-
lin, Eli Faur , J an Frévill , G org s Fri dmann, Jos ph Jolinon,
Paul Gs ll, J an Gu h nno, J an Giono, R né Garmy, Louis Guil-
loux, F rnand J an, H nri J anson, Louis Jouv , Pi rr Kaldor,
Charl s Ko chlin, Pi rr Labér nn , H.-R. L normand, R né La-
lou, R né Maran, André Malraux, R né Maublanc, Vic or Margu -
(85) Zéphirin Camélina , né à Mailly-la-Vill (Yonn ) n 1840, l’un d s fonda urs d
la Pr mièr In rna ional d s Travaill urs ; créa ur d s Sociétés ouvrières ; délégué à
la Monnai sous la Commun ; réfugié n Angl rr (1871-1880) ; dépu é socialis d
Paris (1885-1889). Mor l 5 mars 1932.
(86) UEmancipation d Sain -D nis, 12-10-1935.
(87) L'Humanité, 12-4-1936.
(88) L s chiffr s du irag du journal, d’après l VIH* Congrès na ional d jan­
vi r 1936, é ai n l s suivan s :
1930, 173.947 x. ; 1931, 159.940 x. ; 1932, 161.394 x. ; 1933, 154.820 x. ; 1934,
201.255 x. ; 1935, 217.850 x. ; 1936 (janvi r), 240.000 x.
LA GAUCHE ET L’EXTRiiME-GAUCIIE 487
ri , Léon Moussinac, Louis Paul, S éphan Priac l ; prof ss ur
Pr nan , Radigu r, Tris an Rémy, Romain Rolland, G org s Sa-
doul, H nri Sauv plan , Gérard S rvèz , Pi rr Unik, Charl s
Vildrac, André Wurms r, Mauric d Vlaminck. (89)
Parmi l s collabora urs sci n ifiqu s on r marquai : Marc l
Pr nan , prof ss ur à la Sorbonn ; J.-M. Lahy, prof ss ur à
l’Ecol d s hau s é ud s ; H nri Wallon, prof ss ur à la Sor­
bonn ; Marc l Coh n, prof ss ur à l’Ecol d s hau s é ud s ;
J an Lang vin, prof ss ur au lycé Louis-l -Grand' ; Pi rr Labé-
r nn , prof ss ur au lycé Rollin ; G org s Fri dmann, chargé d
cours à l’Ecol normal supéri ur ; Charl s Parain, prof ss ur
au lycé Buffon ; H nri Min ur, as ronom à l’Obs rva oir d
Paris ; R né Maublanc, agrégé d l’Univ rsi é ; G org s Poli z r,
prof ss ur au lycé d’Evr ux ; P. G org , prof ss ur au lycé d
Mon p lli r ; Ma hi u, assis an à la Sorbonn ; Jacqu s Sous ll ,
assis an au Musé d’ hnographi , c...
A c époqu , l P.C.F. avai aussi un quo idi n v spéral
Ce Soir, dirigé par Louis Aragon J an-Richard Bloch, qu com­
mandi èr n l s Républicains spagnols (90). Il r paru p ndan
qu lqu s anné s anrès la gu rr , puis disparu fau d l c urs
n 1953.
Par con r , L’Humanité, sor i d la cland s ini é n aoû 1944,
connu un succès grandissan jusqu’ n 1946 : 326.000 x. fin 1944,
600.000 n 1945, 500.000 n 1946, puis 400.000 n 1947,
310.000 n 1949 192.000 n 1952. Ell ir ncor à 192.000
x mplair s n 1960.
Sous la dir c ion d’E i nn Fajon qu’assis n R né Andri u,
rédac ur n ch f (91), Rog r Raucau , adminis ra ur (92),
L’Humanité s rédigé par un équip composé d Pi rr L s-
ch m ll , anci n adminis ra ur d s Lettres françaises d’lnter-
Presse Publicité, André Carr l, rédac ur n ch f d L’Humanité-
Dimanche, Marc l V yri r, J an Méro , Raymond Lavign , ,
ou r l s grands ch fs du P.C.F., Jacqu s Gauch ron, Guy Sadoul,
Armand Monjo, Guy L cl rc, Gilb r Bloch, G org s Léon, R né
Laco , Eugèn Aub l, J. Orliagu , A. Michéor, Y. L Goff, Domi­
niqu D san i, N lly F ld, Simon Téry — la fill d Gus av Téry,
fonda ur d L’Œuvre (av c U. Gohi r) d’André Viollis, — Ab l
Mich a, Roland Pass van , F rnand Clavaud, Mauric Choury, Jac­
qu s Rali , Géo-Mouss ron, J an-Pi rr Chabrol, H nri R ynaud,
Hélèn Parm llin, Mari -Louis Barron, Pi rr Cour ad , Marins
Magni n, Pi rr H u gès, André Wurms r, c... (93)
Au Cons il d’Adminis ra ion, qu présidai Firmin Pélissi r,
r mplacé n 1957 par Oc av Raba é, anci n rédac ur à L’Huma­
nité à La Vie Ouvrière, anci n rédac ur n ch f d la cland s­
in Voix des Charentes anci n dépu é, on r marquai — n
1955-1959 — : Joanny B rlioz-B ni r^ H nri Gourd aux, Louis
J gon, Luci n Midol, J an Oswald di Dorval, G org s Cognio ,

(89) André Gid y figurai ncor débu 1936.


(90) Indal cio Pri o, l’anci n minis r d la Déf ns na inoal , a révélé dans son
livr Como y par que sali del ministerio de Defensa nacional (M xico, 1940), pag III,
qu Ce Soir avai é é subv n ionné av c l s fonds du gouv rn m n républicain don
il faisai par i .
(91) En 1947, l rédac ur n ch f é ai G org s Cognio , qui fu nsui r mplacé
par Pi rr H rvé, André Carr l, J an Guillon, dépu é, André S il.
(92) Il y a six ans, l’adminis ra ur d L’Humanité é ai Jacqu s d Sugny, anci n
adminis ra ur d La Marseillaise, d Mars ill .
(93) Signa ur s r l vé s au cours d c s cinq d rnièr s anné s.
488 LECTURES FRANÇAISES

Marc Dupuy, Eugèn Hénaff, Dani l R noul , c... Marc l Cachin


André Mar y n fir n égal m n par i .
L’édi ion dominical , L’Humanité-Dimanche, diffusé par l s
mili an s communis s, a in un irag moy n d 50Ü.00Ô x m­
plair s. C’ s l journal d par i l plus répandu.
Georges VIREBEAU et Félix ANDRÉ.
Trotskystes et communistes internationalistes.

En marg du Par i communis , profondém n imprégnés d la


doc rin d Marx d Lénin mais opposés au S alinism , l s
ro zkys s jou n un rôl non néglig abl dans l mouv m n
ouvri r. Mais, du fai d l urs chican s con inu ll s, d l urs
divisions p rman n s d s scissions divisions qu’ ll s n raî­
n n , ils n’on pu parv nir à s’organis r n véri abl par i. L
Parti Communiste Internationaliste, l plus impor an d s group s
ro skys s, n’ s lui-mêm qu’un p i chap ll composé d’hom­
m s plus nclins aux palabr s qu’à l’ac ion révolu ionnair . L’his­
oir du ro skysm , a di Jacqu s Fauv , s « un peu celle de
toutes les hérésies, vérités isolées et affolées, qui détachées du
principe d’unité se multiplient à l’infini et ne se regroupent
que pour bien vite se disperser. » (94)
L s communis s in rna ionalis s s réclam n d L iba
Brons in, di L v Davidovi ch Tro zky, plus communém n app lé
Léon Tro sky, l fam ux révolu ionnair né n 1879 mor assas­
siné n 1940. L’anci n compangon d Lénin , évincé par S alin ,
r prés n aux y ux d s purs marxis s-léninis s, l véri abl
héorici n d la Révolu ion mondial .
Qu lqu s mois avan sa mor , Tro sky prés n ai ainsi l mou­
v m n don il é ai l créa ur :
« Le mouvement auquel j’appartiens est un mouvement jeune
qui surgit sous des persécutions sans précédent de la part de l’oli­
garchie du Kremlin et de ses agences dans tous les pays du monde.
Pour parler en général, il est difficile de trouver dans l’histoire
un autre mouvement qui ait eu à déplorer autant de victimes en
si peu de temps que le mouvement de la Quatrième Internationale.
C’est ma profonde conviction personnelle que dans notre époque
de guerres d’annexions, de régimes, de destructions et de toutes
sortes de bestialités, la Quatrième Internationale est destinée à
jouer un grand rôle historique. Mais ceci est l’avenir.
« Dans le passé, elle n’a connu que coups et persécutions. Per­
sonne n’aurait espéré, durant ces douze dernières années, se faire
une carrière avec l’aide de la Quatrième Internationale. Pour cette
raison, le mouvement était rejoint par des gens désintéressés,
convaincus, et prêts à renoncer non seulement aux biens matériels,
mais aussi, si ce devait être nécessaire, à sacrifier leur vie. Sans
aucun désir de tomber dans l’idéalisation, je peux néanmoins me
permettre de dire qu’il est difficilement possible de trouver dans
toute autre organisation une telle situation de gens dévoués à
leur drapeau et étrangère à toute prétention personnelle dans la
Quatrième Internationale. » (95)
Laissons d cô é l lyrism ch r aux prophè s d’Israël. L
ro skysm s loin d’ê r aussi puissan qu son fonda ur l

(94) J. Fauv : Les jorces politiques en France, Paris, 1951.


(95) Ci é par L’Epoque, 10-11-1946.
LA GAUCHE ET L’EXTRÉME-GAUCHE 489
laissai n ndr . Mais s’il s rès faibl , comm nous l v rrons,
sur l plan d l’organisa ion, il rayonn d plus n plus sur la
Gauch ," plusi urs ro skys s no oir s occup n , dans div rs
group m n s" socialis s, d s pos s d dir c ion souv n impor­
an s.
Fondé n 1936 par rois group s ro skys s, l Parti Commis
niste Internationaliste, qui s si u à la gauch du Parti Commu­
niste Français, s réclam d’un IV° In rna ional , créé par
Tro sky avan la gu rr . A p in cons i ué, il connu n 1937 un
scission : un par i d s s mili an s r joignir n l Parti Socia­
liste Ouvrier Paysan d Marc au Piv r andis qu d’au r s adhé­
rai n rès offici ll m n au Parti Socialiste ou créai n d s par is
indép ndan s.
J. Fauv no qu « l’état d’esprit trotskyste a souvent conta­
miné les jeunesses socialistes ». L fai s qu l s j un s d la
S.F.I.O., sous la dir c ion d Fr d Z ll r, é ai n ouv r m n
ro skys s avan la gu rr , ur n main s démêlés av c la
dir c ion du Par i.
Disp rsés n 1939, nus à l’œil par la polic d Daladi r ou
d Laval, raqués par c ll d s All mands, l s ro skys s r cons­
i uèr n l ur par i dans la cland s ini é n févri r 1944. L nou­
v au Parti Communiste Internationaliste réuni l s élém n s d s
rois ndanc s ro skys s d’avan la gu rr : Parti Ouvrier Inter­
nationaliste, Comité Communiste Internationaliste Groupe octo­
bre (96). Il s proclama aussi s c ion français d la IV° In r^.
na ional .
Il é ai alors dirigé par Alb r D mazièr , Max Cl m nc au,
Mauric Laval, B aufrèr (di Lib r, di aussi L s in).
L pr mi r, né l 19 déc mbr 1914 à Mars ill , lic ncié n
droi lic ncié ès-l r s, mili ai n 1935 aux Etudiants anti­
fascistes au Comité Amsterdam-Pleyel avai adhéré, n 1936
au Parti Ouvrier Internationaliste. En ré dans l’ ns ign iy n pri­
mair , il avai donné, n 1939, son adhésion au Parti socialiste
ouvrier paysan par icipai à la propagand d l’Ecole Emanci­
pée. P ndan la gu rr , il avai réorganisé l mouv m n ro skys
subi l s rigu urs d la jus ic mili air du Gouv rn m n d
Vichy ( ravaux forcés à p rpé ui é pour « ac ivi é communis »).
Evadé d la prison du Puy av c 85 au r s dé nus poli iqu s
l 2 oc obr 1943, il avai r join l maquis. Il occupai , n 1945»
l pos d s cré air général du Par i n mêm mps qu l s
fonc ions d m mbr du Cons il C n ral du Syndica d s Fonc­
ionnair s du Ravi aill m n .
Max Cl m nc au, anci n d s Jeunesses communistes, mili ai
d puis l’âg d 14 ans dans l s mili ux communis s, auxqu ls
son pèr appar nai . Il é ai s cré air d s Etudiants communis­
tes n 1935-1936, mais n avai é é xclu comm « gauchis ».
Mis n résid nc surv illé à Angoulêm n 1940, il é ai v nu
mili r dans l s group s communis s cland s ins d Paris. A la
Libéra ion, il é ai à la ê d s ouvri rs communis s qui occu­
pèr n l’usin C.M.S.C. d Sain -Cloud où il ravaillai , c qui lui
valu un ci a ion du commandan F.T.P. Migno .
L roisièm d c s dirig an s, l plus connu, Mauric Laval»
avai é é l s cré air général du C n r Laïqu d s Aub rg s

(96) L s d ux pr mièr s organisa ions é ai n issu s d l’anci nn Ligue Communiste


Internationaliste, x-« opposi ion d gauch » d l’in rna ional Communis da an
d 1928.
490 LECTURES FRANÇAISES

d la J un ss . Son ac ivi é résis an p ndan la gu rr l’avai


fai r marqu r par l s All mands, d’où sa dépor a ion. A son r our
d s K.Z., il avai pris plac au Comi é dir c ur du P.C.l. Il s ra,
plus ard, s cré air général d Combat, puis d France-Observa­
teur cons ill r municipal socialis d Mon roug .
Marc l B aufrèr , l qua rièm d rni r, r v nai égal m n
d s camps nazis. M mbr d s Jeunesses Socialistes à 15 ans, il
n’avai c ssé d mili r d puis dans l s syndica s organisa ions
auxqu ls il avai adhéré (Syndica d s P.T.T., Amis de l’U.R.S.S.,
group ro skys ). En 1939, géran du journal Révolution s cré­
air na ional d s J un ss s Socialis s Ouvrièr s Paysann s,
il avai é é arrê é par la polic d Daladi r révoqué d s P.T.T.
Libéré comm b aucoup d pacifis s n 1940, il s’é ai occupé du
Parti Ouvrier Internationaliste sous l nom d Lib r. Arrê é par
la polic d Vichy, puis r lâché, il avai fini par ê r r péré par la
G s apo dépor é à Buch nwald n janvi r 1944.
T nus pour dang r ux par l s communis s alors ou -puissan s,
l s ro skys s ur n b aucoup d p in à s fair r connaî r
à ob nir l’au orisa ion d’œuvr r à ci l ouv r . On l ur r pro­
chai l ur an imili arism l minis r d l’informa ion avai
répondu à la d mand d’autorisation de paraître qu’ils faisai n
pour l ur journal La Vérité —- qui avai u 73 numéros cland s­
ins sous l’occupa ion — « qu’il ne pouvait accorder le droit de
parole, en temps de guerre, à un journal qui était contre la défense
nationale » (La Vérité, 4-6-1945).
La gu rr fini , ils pur n nfin s’ xprim r plus libr m n . Aux
él c ions d’oc obr 1945, ils prés n èr n d s candida s, no am­
m n à Paris : D mazièr s, B aufrèr , Ma hias, Corvin, l’ins i u­
ric Margu ri Uscla , l’é udian J an Chauvin, di Duv rg r,
Roland Filia r , c...
Aux él c ions d juin 1946, l Parti Communiste Internatio­
naliste prés n a d s candida s dans un dizain d dépar m n s,
n r au r s dans la S in :
Pi rr Gal i, ch mino , anci n s cré air d s J.S. du 17°, Mar­
c l Bl ib r u, s cré air du P.C.I., Yvan Craip au, ins i u ur, fon­
da ur d s J un ss s Communis s d V ndé , anci n dirig an
d s J.S. d S in - -Ois , Pi rr Frank, ingéni ur, anci n commu­
nis , dé nu dans l s g ôl s bri anniqu s p ndan 37 mois (1940-
1943), Jacqu s Galli nn , ins i u ur, anci n communis , anci n
S.F.I.O., anci n rédac ur à La Vérité cland s in ; dans l Finis­
èr : Alain L D m, André Calv s, Désiré L Bris ; n Lo - -
Garonn : R né D nz au ; dans la Girond : Mm Mad l in For-
cada ; dans l Rhôn : Marc Paill ; Dans l’Isèr : l prof ss ur
Laur n Schwar z, cousin g rmain d Mich l D bré, l Doc ur
H nri Fabr ; n Savoi : l journalis Paul Pariso ; dans l
Puy-d -Dôm : Gérard Bloch, anci n dépor é, Guy T xi r, admi­
nis ra ur d La Vérité ; dans la Marn : Rob r Chéramy, pro­
f ss ur, c...
Aux él c ions suivan s, prés n dans dix dépar m n s, l Par i
o alisai 59.824 suffrag s ; il n’avai aucun élu, mais il faisai
ba r d ux communis s, l’un dans l’Isèr l’au r dans l Puy-
d -Dôm .
P u après, la division scindai l P.C.l. Au Congrès d 1948, un
ndanc ul ra-gauchis condui par Jacqu s Galli nn s’op­
posai à la majori é, r j an Ti o aussi bi n qu S alin . Aupara­
van , l s m mbr s du Par i qui avai n adhéré au R.D.R. (Ras­
semblement Démocratique Révolutionnaire) d Sar r , Al man
LA GAUCHE ET g ’EXTHÊME-GAUCHE 491
David Rouss l — lui aussi anci n ro skys n 1936 — avai n
é é xclus (B aufrèr , Pariso , D mazièr s (97), c...), andis
qu’Yvan Craip au, nommé s cré air général n r mps don­
nai sa démission, laissan la dir c ion du P.C.I. aux mains d
Jacqu s Privas, Marin, Pi rr Frank, Pi rr Lamb r .
Un par i d s dissid n s ayan r join l s Jeunesses Socialistes
l s ayan noyau é s, la S.F.I.O. du s’ampu r d ce m mbr
gangr né. Séparé s du Par i Socialis , l s J.S. s ransformèr n
n Mouvement d’Action Socialiste Révolutionnaire, qui s’é iola s
p rdi dans l R.D.R.
Divisés n par isans adv rsair s d la IV° In rna ional , n
par isans du noyau ag in éri ur ou x éri ur du Parti Commu­
niste Français n par isans d’un ac ion communis indép n­
dan du P.C.F., l s ro skys s avai n alors plusi urs journaux
ou r vu s r flé an l urs div rs s ndanc s (98) : La Jeune Garde,
organ d s Jeunesses Communistes Internationalistes, La Lutte de
Classes, organ d l'Union Communiste de la IV" Internationale,
dirigé par Jacqu s Ramboz, La Flamme, r vu d l'Union des
Communistes Internationalistes, Le Prolétaire, Les Cahiers de
l’internationalisme L’Internationaliste, c s d ux d rni rs é an
l s organ s d s ndanc s minori air s majori air s du bordi-
ghisme (99), frac ion gauchis du ro kysm .
L’organ offici l du Parti Communiste Internationaliste, s c ion
français d la IV° In rna ional , é ai La Vérité, qui s prés n­
ai comm « le premier journal paru dans la clandestinité »
(aoû 1940). Tour à our h bdomadair ou m nsu l, journal ou
r vu , La Vérité u pour rédac urs dirig an s, succ ssiv m n
ou simul aném n , d s mili an s ro skys s .éprouvés comm Mau­
ric Juillia, Guy T xi r, P. Lamb r , J an P rrin, F. Tarran .
Pi rr Braban , H nri Langlois, Ern s Boivin , G. Bloch, c...
Aujourd’hui La Vérité des Travailleurs (64, ru d ' Rich li u,
Paris), s l’organ offici l du Par i (s c ion français d la IV°
In rna ional ). Ell a pour dir c ur-géran G. Davy. La plupar
d s ar icl s n son pas signés. Qu lqu s-uns s ul m n on pour

(97) Après la dispari ion du R.D.R., c s rois ro skys s fondèr n l’éphémèr r vu


Confrontation Socialiste.
(98) Aujourd’hui on p u class r, rès sommair m n , l s ro skys s n qua r ca é­
gori s : 1° l s amis d la Vv Tro sky, laqu ll poursui aux E a s-Unis l’œuvr d son
mari — aidé par d s homm s comm Max Schach mann, G org s Fish r , jadis, par
Jam s Burnham (au ur d la chnocra iqu Ere des Organisateurs) ; n Franc , son
r prés n an s rai Gus av Aucou uri r ; 2° l group Pi rr Navill ; 3° l Parti
Communiste Internationaliste ; 4° l s isolés l s groupuscul s dissid n s ou
indép ndan s.
Résul a d c s divisions : un x rêm confusion ch z l s ro skys s. En 1952, un
Parti Communiste Internationaliste, s c ion français d la IV In rna ional , s réuni
l s 12, 13 14 juill , andis qu’un s cond Parti Communiste Internationaliste,
ro skys mais non affilié à la IV In rna ional , nai congrès l s 13, 14 15
juill . Tous d ux nvoyèr n un communiqué à la pr ss . (Le Monde, 17-7-1952).
L’anné suivan , l par i ro skys d s E a s-Unis publiai dans son journal The
Militant un app l aux ro skys s du mond n i r, dans l qu l, dénonçan l révision­
nism « pablis » (Pablo, alias Mich l Rap is, é ai l’un d s dirig an s d la IV In r­
na ional ), il s igma isai l s ac ivi és n Franc du group Frank-M s r -Privas. {Le
Monde, 20-11-1953). C d rni r répliquai , qu lqu s jours plus ard, n accusan
Bl ib r u Lamb r , xclus du Par i pour « s c arism » « s alinophobi » d ux
ans plus ô , d’ê r à l’origin d c communica ion. {Le Monde, 24-11-1953.)
(99) Bordigha, fonda ur d’un par i i ali n marxis -léninis an i-s alini n, r j ai
ou n n av c l s communis s ou ac ion favorabl à l’U.R.S.S.
492 LECTURES FRANÇAISES

au urs : R. M rlin, Luci n Collong s, P. Vinc n , Pi rr Frank,


c...
Un r vu doc rinal d’informa ion, Quatrième Internationale,
paraî ous l s rois mois (mêm adr ss ). Ell s dirigé par
Pi rr Frank. Y collabor n l s ch fs ro skis s d s div rs pays
, pour la Franc , J an-Paul Mar in, Léon David, E. G rmain, c.
La doc rin du P.C.I. s ou n ièr dans l’ouvrag bi n connu
d Tro sky, La Révolution trahie. Il s’agi d r m r l commu­
nism — donc l’U.R.S.S. — dans l droi ch min, c lui du léni­
nism don il s’ s écar é d puis l’èr s alini nn . L P.C.I. s
donc un par i communis pur dur, qui n’adm aucun com­
promission av c l capi alism , aucun coup d canif dans la bibl
léninis qui n’acc p pas l capi alism d’E a , la bur au­
cra i du Par i l’a i ud « na ionalis » du communism
sovié iqu .
L Par i avai qu lqu chanc d’ê r écou é — sinon n ndu —
au mps loin ain du ripar ism , quand l P.C.F. s « compro­
m ai » av c l s bourg ois M.R.P. l s sociaux-démocra s d la
S.F.I.O. Aujourd’hui qu l s communis s, qui suiv n Thor z
Duclos, son dans l’opposi ion, l s ro skys s n’on d’au r spoir
qu d noyau r qu lqu s c llul s communis s, qu lqu s group ^
m n s progr ssis s ou qu lqu s s c ions du Par i socialis unifié,
où ils comp n b aucoup d’amis ou d'anci ns camarad s.

L s ro skys s offici ls n son d’aill urs pas l s s uls à vouloir


noyau r l Par i communis . Il y a aussi l s ro skys s qui
n’avou n pas l ur nom. Par x mpl l s dirig an s d La Voie
Communiste, qui paraissai n 1959 (bur aux 53, ru No r -Dam -
d -Nazar h, Paris) don G. Spi z r (qu la V Républiqu r i n
n prison d puis qua orz mois) é ai l dir c ur, B rnard
Mo llic, l résori r, Augus Bav z, anci n s cré air admi­
nis ra if du Parti Communiste Français (décédé n 1959), l’un
d s principaux suppor rs. Il y a aussi l s « communis s d
droi » —- ou pré ndus ls, comm c ux d Tribune du Com­
munisme, qui on r join l s amis d D pr ux c ux d Bourd
pour cons i u r l Par i Socialis Unifié. Il y a nfin l s « commu­
nis s démocra iqu s » d la Nation Socialiste (100), c’ s -à-dir
Augus L cœur Pi rr H rvé, anci ns dirig an s du P.C.F., qui
on adhéré fin 1958 à la S.F.I.O. après avoir fai campagn pour
l OUI au général D Gaull , n s p mbr 1958 r fusé d’adhér r
à l’U.F.D. d May r-M ndès-Franc -Mi rrand.

A l’au r bou d la dissid nc , mais sur un ou au r plan,


l Groupe d’étude et d’informations politiques « La Vie Publi­
que » occup un si ua ion rès par iculièr . Son anima ur, André
Ribard, s un communis in ransig an . Karl Marx Lénin ,
qu’il ci volon i rs, son pour lui d s guid s sûrs, infaillibl s,
(100) La Nation. Socialiste, qui s’in i ulai alors « Tribune du Communisme démocra­
tique français », avai é é fondé n mai 1956 par L cœur H rvé après l ur dépar
du P.C.F. Ell é ai rédigé par un équip ass z p u homogèn d’homm s d gauch
qu’unissai l ur hos ili é commun au bolch vism s alini n : Fr d Z ll r, Pi rr Ro h-
di n r, P rucaud (d Confol ns), J an D lion, P.-B. Marqu , S rg Maurin, Rob r
Bord n uv , Augus Vass ur, Claud Gérard, c...
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 493
qu l’on doi suivr av uglém n . Anci n fonc ionnair d l’Admi­
nis ra ion préf c oral , collabora ur d f u Painl vé d f u
H nri Barbuss , écrivain journalis , dur m n éprouvé par
un long séjour dans l s K.Z. nazis, Ribard' s’ s consacré, d puis
la gu rr , à un âch difficil : c ll d’éduqu r poli iqu m n
s s amis marxis s , év n u ll m n , l s au r s. Tous l s mois,
dans la grand sall d la Mu uali é, il réuni un audi oir sou­
v n nombr ux, oujours a n if, rar m n déçu. C dial c ici n
d class , non s ul m n sai pr ndr son public, mais il sai
aussi s fair compr ndr d lui. Confér nci r brillan , il inci
s s audi urs à la réfl xion. Il l ur prés n sans fard l s pro­
blèm s d l’h ur , l ur donn chaqu fois un xc ll n l çon
d ac iqu poli iqu . S s cri iqu s n plais n pas oujours aux
ch fs du P.C.F., mais ll s son acc p é s sans rop d mauvais
hum ur par l s mili an s, qui finiss n par compr ndr qu l
bu à a indr vau bi n qu’on sacrifi n ch min qu lqu s pré­
fér nc s p rsonn ll s.
C’ s ainsi qu c communis -léninis a fai applaudir par d s
marxis s d s progr ssis s, n 1958, l général D Gaull , pré­
s n é par lui comm l libéra ur d l’Afriqu noir , l boucli r
d la gauch con r l fascism l s ul homm qui puiss
appor r n Algéri un solu ion libéral sans provoqu r un
réac ion rop bru al d la droi d s colon ls d’Alg r.
Qu lqu s anné s auparavan , alors qu l s mili an s d la gau­
ch parlai n sur ou d la r valorisa ion d s salair s, il l ur
avai fai compr ndr qu l plus impor an n’é ai pas d’ob nir
un p i augm n a ion mais bi n d’ mpêch r l réarm m n
all mand, c’ s -à-dir la cons i u ion d’un barrièr armé d
60 millions d’habi an s s’in rposan n r la pa ri du commu­
nism l’Europ occid n al . E il avai fai applaudir c lui qui,
for habil m n , allai fair r j r par l parl m n la fam us
C.E.D. : l présid n M ndès-Franc . *
C homm , physiqu m n diminué par r n mois d souf­
franc s, s l’un d s « m n urs » l s plus lucid s d l’ x rêm -
gauch . L’influ nc qu’il x rc sur l s é udian s noirs d l’Uni-
v rsi é d Paris, qui form n souv n l gros d son audi oir ,
s considérabl . C’ s pour l’Eglis , qu’il xècr , pour la
Droi , qu’il mépris , un dang r ux adv rsair .
Il prolong l’ ff d s s caus ri s par d s livr s, ass z p u
répandus, mais lus av c confianc par un éli d marxis s
d’homm s d coul urs. L s plus connus son « La prodigieuse
histoire de L'Humanité », « 1960 et le secret du Vatican » « La
Révolution est-elle pour demain ? » (« Au P i Lux mbourg »,
38, ru d Vaugirard, Paris).
H. C.
L'Anarchie et les anarchistes.

Du poin d vu philosophiqu , la héori anarchis s réclama


ou d’abord d rois homm s :
—- l pas ur anglais Godvin (Principles of political Justice,
qui proclama, l pr mi r, d s droi s d l’individu incompa ibl s
av c l régim social d son mps ;
— l philosoph all mand Max S irn r (L’unique et sa pro­
priété), .qui défini c s droi s dans la célèbr phras :
« L’humanité n’a d’existence et de valeur que par les individus
qui la composent ; le vrai culte est donc le culte de l’individu, le
494 LECTURES FRANÇAISES

culte du MOI qui sera complet lorsque toutes les entités scolasti­
ques de l’Humanité, de la Nationalité, de l’Etat, de VAutorité, de la
Loi auront fait place à la réalité unique : le Moi ».
—- l Français P.J. Proudhon (Du principe fédératif), qui conçu
ou un sys èm social à bas d mu u llism , d coopéra ion
d fédéralism pour , donn r à c s droi s xclusiv m n moraux
dans l ur formula ion an éri ur , un con x social sans au ori é,
donc sans E a .
Bakounin , Kropo kin , Elisé R clus Sébas i n Faur on
con inué c s rois homm s n opposi ion av c l s marxis s qui,
ux, préférai n conquérir 1 E a pour l dé ruir après plu ô qu
d s' ssay r à l dissoci r dès l dépar .
En 1895 (101), Louis Mich l Sébas i n Faur fondèr n Le
Libertaire qui xprima dès lors un sor d syn hès d l’anar­
chism social (Proudhoni n) d l’individualism (S irnéri n).
L s individualis s, c p ndan , marquai n l ur préfér nc pour
L’Anarchie, où l’on r ncon ra, un p u plus ard, Vic or S rg
(Kibal ich , d l’affair Bonno ), pour Les Temps Nouveaux, d
J an Grav , ou Les Hommes du .Jour, d H nri Favr . (102)
Tous, néanmoins é ai n d’accord sur la primau é d l’ ffor
syndical. Griffu lh s P llou i r (d s Bours s du Travail), Yv -
o , c... x rcèr n un influ nc considérabl sur l syndicalism
qu’ils ori n èr n v rs la grèv général l’indép ndanc à l’égard
d l’E a , d s par is d s r ligions. D c époqu da l’anar­
cho-syndicalism à qui l’on doi n ou r la héori d l’ac ion
dir c la Char d’Ami ns (1906).
Tous, ils avai n pris un par ac iv à l’affair Dr yfus l ur
syndicalism s doublai d’un laïcism raisonné sans aucun
commun m sur av c l’an icléricalism radical.
Jouhaux (l défun s cré air d la C.G.T.) fi s s pr mièr s
arm s dans c anarchism -là qui fu , jusqu’à la gu rr , l’ail
marchan du Socialism . Sébas i n Faur réussi mêm à fond r
un quo idi n, Le Peuple...
Coll c iv m n individu ll m n an imili aris s, l s anar­
chis s s rouvèr n pr squ ous sur l « carn B » à la décla­
ra ion d gu rr . La plupar d s mili an s connus par ir n à
l’é rang r ( n Espagn , no amm n ), d’au r s fur n rapid m n
mprisonnés (Vigo di Alm yr da). D’au r s nfin qui n’é ai n
soumis à aucun obliga ion mili air fur n é roi m n surv illés.
En mai 1916, paru le Manifeste des Seize qui por ai no amm n
la r sponsabili é o al d la gu rr , répondai aux Zimm rvaldi ns
l s signa ur s d Pi rr Kropo kin , Charl s Mala o, C. A. Laisan ,
Paul R clus (frèr d’Elisé ), c... qui, r por an sur l’All magn
la r sponsabili é o al d 1 agu rr , répondai aux Zimm rvalsi ns
aux Ki n hali ns qu’ils faisai n « le jeu du parti ministériel
allemand, de Biilov et de ses agents ».
Après la gu rr , l s anarchis s n s’ n r l vèr n pas : la dis­
cord s’ins alla parmi ux à la fav ur d la rahison d s l ad rs. On
por ncor à l ur ac if l’a n a d Co in con r Cl m nc au

(101) Jusqu’à c l da c fu la périod di « ragiqu » d l’Anarchism : Procès


d Lyon (1883) après div rs a n a s à la bomb dans la région lyonnais ; Affair
O uval (1886) ; Procès d s 18 (1890) ; Affair d L vallois, d Clichy ; Procès d s
Tr n ; A n a d ‘ Vaillan ; la Bomb H nry, c... L s lois di s scéléra s d 1894
r ndir n c « propagand par l fai » à p u près impossibl l s anarchis s y
r noncèr n pour, n r r dans l s mili ux corpora ifs syndicaux y fair prévaloir
qu lqu s-uns d l urs princip s ou d l urs mé hod s d’ac ion.
(102) Ac u l rédac ur an i-résis an ialis d La Voix Corrézienne.
LA GAUCHE ET L’j XTRÈME-GAUCHE 495
(1919), qui aggrava l s zizani s n s mblan marqu r un r our
d s mé hod s (Ravachol, H nry, c...) abandonné s p u popu­
lair s.
En r l s d ux gu rr s, l Libertaire subsis a, paraissan an ô
h bdomadair m n , an ô m nsu ll m n , mêm disparaissan
pour d longu s périod s (103). D nombr us s publica ions spo­
radiqu s lui fir n un concurrr nc in rmi n parmi l squ ll s
il fau ci r le Semeur (A. Barbé).
A la v ill d la s cond gu rr mondial , la cons i u ion d’un
Entente anarchiste fu n é qui n’ u qu p u d succès. Louis
L coin, l mili an anarchis qui domina c périod , fonda
ncor un h bdomadair (S.Z.A. soi Solidari é in rna ional an i­
fascis ) auqu l collabora H nri J anson, c qui l ur valu , à ous
d ux, d’ê r condamnés à la prison. L l nd main d la déclara­
ion d gu rr à l’All magn , c fu ncor Louis L coin qui pri
l’ini ia iv du célèbr rac « Paix immédia » l qu l por ai n
ou r l s signa ur s d Marc l Déa , R né Gérin, J an Giono,
Alain, G org s Pioch, V. Margu ri qu lqu s au r s p rsonna­
li és moins connu s. On sai comm n b aucoup d s signa air s d
c rac pré ndir n après coup con r ou évid nc qu’ils
n’avai n pas é é consul és.
Au l nd main d la s cond gu rr mondial , le Libertaire
r paru sous la r sponsabili é d’un Fédéra ion don l comi é
dir c ur nvoû é par l’ins i u ur G. Fon nis (aujourd’hui dans
l’illégali é condamné à d s am nd s à d s anné s d prison
don l nombr s incalculabl ) s r commandai d l’ spri d
la résis anc avai adop é l s mé hod s du bolch vism .
C fédéra ion s’é an écroulé sous l s coups d la jus ic
le Libertaire (qui avai adop é Mar y dans s s d rni rs numé­
ros) ayan disparu, l’ac u ll ncor squ l iqu fédéra ion
comm son organ Le Monde Libertaire définiss n l s pr mi rs
résul a s d’un n r pris d r cons ruc ion. En sus d s ndanc s
individualis s, pacifis s social s, la Franc-maçonn ri mis
n caus dans ous l s congrès publica ions in éri ur s (Bulletin
intérieur, m nsu l, rés rvé aux m mbr s, Rouge et Noir, organ
iré au duplica ur, d’un ndanc qui s ch rch , paraissan
quand il p u ) s un élém n supplém n air d division.
Sur l plan syndical, l s anarchis s son aujourd'hui sans in­
flu nc no abl : qu lqu s-uns d’ n r ux, don Fauchois, publi n
Le Combat syndicaliste (36, ru d la Tour-d’Auv rgn , Paris),
'rgan d la C.N.T. (Confédération Nationale du Travail), adhé­
r n à VA.LT. (Association internationale des Travailleurs) proion-

(103) En 1919, un for con ing n d’anarchis s avai r join l Par i Communis ,
suivan n c la l’ x mpl donné par Vic or S rg : Mona , Rosm r, Colom r, c...
Sur l plan syndical, c ux-là r joignir n la C.G.T.U. L ur hès é ai qu , la Révolu­
ion é an fai n Russi , il fallai l’ori n r. Vic or S rg , réfugié n Espagn p ndan
la gu rr d 1914-1918, par i n Russi où il joua un rôl aux cô és d Lénin .
Bi n ô il fu nvoyé n Sibéri par l s bolchcvicks qui liquidèr n progr ssiv m n
physiqu m n ous l s anarchis s sur ou l rri oir d ' ou s l s Russics. Après
avoir long mps résis é, l s arm s à la main à la ê d’un armé n Ukrain , l
plus célèbr d’ n r ux, Makno, s réfugia n Franc où il mouru n 1924. Quan à
Vic or S rg , il fu arraché à la Sibéri par Laval n 1934 r vin n Franc .
(104) En janvi r 1956, la Fédération Communiste Anarchiste, don Le Libertaire
(145, quai d Valmy, Paris X°) é ai l’organ , prés n a d s candida s, no amm n à
Paris (1 r s c ur d la S in ) : l’ins i u ur G org s Fon nis, l cégé is Mich l
Mulo , l prof ss ur d collèg chniqu Louis Roch ry, Rob r Joulin, délégué ouvri r
d pr ss , Mich l Hulo , chnici n d l’En rgi a omiqu , c...
496 LECTURES FRANÇAISES

g m n d la lro in rna ional . L Combat Syndicaliste s n


princip m nsu l, mais la C.N.T. n’ayan qu’un nombr rédui
d’adhér n s, il n réussi guèr à paraî r qu d ux ou rois fois
par an. Quan à 1’A.I.T., ll s , dans un Europ coupé n d ux
par l rid au d f r, plus un my h qu’un réali é, é an ss n­
i ll m n composé d s c ions na ional s xilé s, sur l rri oir
français (Espagn Républicain , Europ C n ral , Russi , Europ
s p n rional ).
Par con r , dans l s c ur d la libr -p nsé animé par
A. Lorulo (qu d’aucuns accus n d cryp o-communism ) f x-
abbé Las V rgnas, on rouv b aucoup d’anarchis s (l s frèr s
Lap yr d Bord aux) , publiqu m n , l’ac ion d propagand d
la Fédéra ion anarchis ac u ll n s’ x rc plus guèr qu dans
c dir c ion.

La Fédération anarchiste (3, ru T rnaux, Paris, XI0) don l’or­


gan s Le Monde Libertaire (m nsu l, mêm adr ss ) s un
fédéra ion d group s locaux « d’é ud s d’ac ion social s ». A
sa ê un « Comité de liaison » élu par un congrès annu l d s
group s r sponsabl d son adminis ra ion d la publica ion
d son journal. L s cré air général d la Fédéra ion s Faug ras,
lino ypis , qu’ n our n Clém n Fourni r, Joachim Salam ro,
Aris id Lap yr , André D vri nd , c... L s noms d s au r s
m mbr s du « Comi é d liaison » n son pas r ndus publics. L s
mili an s anarchis s l s plus connus d la Fédéra ion son c ux
don on voi la signa ur dans Le Monde Libertaire : Mauric
Joy ux (anci n mployé d la S.N.C.F., anci n librair ), Fayoll
( mployé à l’E.D.F., V rsaill s), Mauric Laisan (voyag ur d
comm rc , p i -fils du Prof ss ur C. A. Laisan ), André Prudhom-
m aux (fils du Prof ss ur d Droi d sc ndan par sa mèr du
célèbr Godin, çlu Familis èr d Guis ), Ch. Aug. Bon mps (qui
s égal m n un mili an d la L.I.C.A. un ora ur du Club du
Faubourg).
D mps à au r , on rouv aussi dans le Monde Libertaire, la
signa ur d Paul Rassini r, anci n dépu é socialis d B lfor ,
xclu d la 8.F.1.0. pour avoir écri « Le Mensonge d’Ulysse ».
Mais ous l s anarchis s français n’appar i nn n pas à la Fédé­
ra ion laqu ll n comp qu’un r n ain d group s pour ou
la Franc qu lqu s c n ain s d’adhér n s. L mouv m n s , n
ff , profondém n divisé : l s anarchis s sociaux s’y oppos n
aux individualis s. L s pr mi rs s subdivis n ncor n par isans
d la viol nc révolu ionnair n non-viol n s n anarchis s-
communis s n socialis s lib r air s, n pacifis s in égraux,
obj c urs d consci nc , an imili aris s, c... n pacifis s
révolu ionnair s qui subordonn n la paix à l’ fficaci é d la lu
social .
L s individualis s son groupés au our d’E. Armand (22, ci é
Sain -Jos ph, Orléans) discipl d S irn r qui publi l’Unique
(d puis 1949, après avoir publié avan gu rr l’En dehors). C ux-
là son hos il s à ou organisa ion anarchis , à ou form d
socié é parc qu’à ou form d’au ori é fu - ll fédéralis n
s’in ér ss n à aucun problèm économiqu ou social.
L s socialis s lib r air s son groupés au our d Gas on Laval
(obj c ur d consci nc qui passa un grand par i d sa vi
dans l’illégali é) d sa r vu Les Cahiers du Socialisme liber­
taire (B.P. 92 à N uilly-sur-S in ) qui s ronéo é ir m n­
su ll m n à 250 numéros.
LA GAUCHE ET L’EXTRPi j -GAUCHE 497
Un ndanc qui ssai d concili r anarchism social indi­
vidualism sur l plan d l’éduca ion populair , s’ xprim au
moy n d la r vu m nsu ll Contre-Courant (34, ru d s B rg rs
24 ru Pi rr -L roux, Paris) don l’anima ur s M. Louis
Louv , s cré air du syndica d s corr c urs.
L s pacifis s in égraux groupés au our d Bauch (anci n mili­
an anarchis long mps insoumis) Louis L coin (14 anné s
d prison pour ac ion anarchis ou pacifis ) auxqu ls s son
ralliés d s’ homm s comm Félici n Challay , Paul Rassini r,
Gou noir d Toury, Paul R houx, c...
L pr mi r, qui publi La Voie de la Paix (m nsu l : Aub rvill -
sur-M r, Calvados), n a d pr ndr la sui d La Ligue des
Combattants de la Paix, d La Pairie humaine du Barrage d
l’ n r -d ux-gu rr s n fondan l C.N.R.G.O. (Comité National de
Résistance à la Guerre et à l’Oppression, sor d car l d ou s
l s organisa ions pacifis s).
L s cond, qui avai fondé n 1949 la r vu m nsu ll Défense
de l’Homme (105), (aujourd’hui publié par Louis Dorl , Domain
d la Bas id , à Magagnosc - A.-M.) sur l doubl plan d l’anar­
chism social du pacifism in égral, fonda n janvi r 1958,
l’h bdomadair Liberté, aujourd’hui m nsu l par sui d diffi­
cul és financièr s, plus spécial m n axé sur la propagand n
fav ur d’un s a u d l’obj c ion d consci nc d la libéra ion
d s obj c urs mprisonnés. Il ob in d’aill urs par i ll m n
sa isfac ion puisqu l s obj c urs (la plupar Témoins d Jého­
vah) mprisonnés d puis plus d cinq ans on é é libérés par l
gouv rn m n D Gaull .
Il y a, nfin, La volonté populaire, pacifis spéran is , diri­
gé par G. Duval (Echarcon, par M nn cy, S in - -Ois ) qui fai
connaî r diffus l s livr s non-conformis s.
On prévoi un fusion d c r ains périodiqu s groupuscul s
pacifis s non communis s (Ligues d’actions pacifiste, Forces
Libres de la Paix, Résistants à la Guerre, Gandhis s, Comité
National de Résistance à la guerre et à l’oppression, c... n ou
27) n un s ul organisa ion na ional d yp fédéralis . L s
évén m n s du 13 mai on susci é, au s in d la Fédéra ion anar­
chis , un mêm souci d’unifica ion d ou s l s ndanc s du
mouv m n dans un s ul organisa ion na ional s’ xpriman par
un s ul journal qui s rai anarchis social, syndicalis , pacifis
coopéra ur. Pour ou la Franc , l nombr d s anarchis s
d ou s ndanc s s s imé à un quinzain d milli rs don la
moi ié son abonnés soi à l’un , soi à l’au r , soi à plusi urs d s
publica ions ci-d ssus ci é s don l s au r s s son r pliés sur
î’Av n in.
Jean-Pierre BERMONT.

(105) Parmi l s collabora urs, d Défense de l’Homme, ci ons : P. Rassini r, P.-V.


B r hi r, Rob r Gaillard, Gas on L vai, Paul R boux, H nri Roug mon , qui s’ s
spécialisé dans la lu con r la Hau Financ , Mich l Ragon, J an Poilv L Gu nn,
E. Armand, qui publi son Unique dans la r vu , Louis Dorival, l D' Hcrscovi i,
Ch.-Aug. Bon mps, Rob r Proix, H nri P rrucho , c...
32
IMPORTANT
Nous prions nos lecteurs de bien vouloir

nous signaler les erreurs et les omissions

qu'ils pourraient relever dans ce volume.

D'avance nous les en remercions.

L. F.
XX

L E S COM M U N A U T É S R E L IG IE U S E S
E T L E S S OCIÉ T É S P H IL OS OP H IQU E S D A N S L A P OL IT IQU E

Dans un ouvrag d c g nr , paru il y a r n -six ans (1), l s


l s au urs abordan la qu s ion d s églis s d la poli iqu ,
n’hési ai n pas à écrir : « Nous n’insisterons pas sur le protes­
tantisme, qui a ses conservateurs et ses radicaux, mais dont la
masse numérique est trop faible pour compter globalement dans
une consultation électorale, ni sur les Israélites, chez lesquels les
tendances confessionnelles sont réduites à leurs plus simple
expression ».
E ils ajou ai n :
« Le catholicisme, au contraire, est une puissance spirituelle
qui s’appuie sur de forts effectifs. » (2)
C’é ai , assurém n , un argum n pér mp oir . Nos illus r s
d vanci rs nous xcus rai n d n pas ê r ou à fai d l ur
avis d n pas m sur r l’influ nc poli iqu d’un group au
nombr d s s m mbr s.
Lorsqu Charl s Maurras parlai , jadis, d s « quatre Etats confé­
dérés » (l’E a juif, l’E a pro s an , l’E a franc-maçon, l’E a
mé èqu ), il xagérai sans dou b aucoup dans l’au r s ns. Mais
c p ndan il n faisai qu cons a r la prés nc d group s r li­
gi ux, philosophiqu s ou hniqu s, p u -ê r pas « confédérés »
comm il l disai , mais qui avai n l ur impor anc poli iqu
malgré la faibl ss numériqu d l urs ff c ifs.
Il faudrai , — comm l’on fai , incomplè m n d’aill urs, à
no r avis, André La r ill André Si gfri d (3) — consacr r
ou un livr à c suj si l’on voulai l rai r à fond. C n’ s pas
no r in n ion.
Nous voudrions, c p ndan , dans c s qu lqu s pag s, rapp l r
l rôl qu l s rois principal s communau és l s socié és philo­
sophiqu s on joué dans la poli iqu français , ou, si l’on préfèr ,
mon r r qu c r ains d l urs m mbr s on ou on u dans l’E a
d s fonc ions souv n considérabl s.
L s an icléricaux, ou comm l s an isémi s l s an imaçons,
on ndanc à xagér r l’impor anc qu la Compagni d Jésus,

(1) Manuel des partis politiques en France, par J. Carrèr G. Bourgin, Paris 1924.
(2) Ibid., p. 268.
(3) A. La r ill , André Si gfri d : Les Forces religieuses en France, Paris 1951.
500 LECTURES FRANÇAISES

l’Allianc Israéli ou l Grand Ori n occup dans la vi poli iqu


français . N ombons pas dans l’ xcès con rair n nions pas
sys éma iqu m n l’in rv n ion d c s group s dans l’E a .
C qu l monarchis Maurras — qui comp a c p ndan , plus
ard, bi n d s discipl s hugu no s — r prochai , par x mpl ,
aux pro s an s, c’é ai na ur ll m n l ur républicanism l ur
hos ili é aux radi ions ca holiqu s d la vi ill Franc . Il é ai
non moins na ur l, qu’au b rc au d la III0 Républiqu , l s pro s­
an s y fuss n nombr ux, propor ionn ll m n plus nombr ux qu
l s ca holiqu s. La p rsécu ion qu’ils avai n subi s aux xvi° xvii°
Ž „ ttt 0 siècl s l s disposai n for mal à l’égard d’un régim — la
monarchi -— qu’il r ndai r sponsabl d l urs malh urs. L s
ca holiqu s, au con rair , n pouvai n qu r gr r l mps où
la Franc é ai , sous un roi « très chrétien. », la « fille aînée de
l’Eglise ».
D’où, par x nsion, « dans le protestantisme français, une
méfiance profonde des régimes politiques autoritaires ou antili­
béraux, une condamnation spontanée et sincère de toutes les per­
sécutions, quelles qu’elles soient, une défense instinctive du droit
des minorités. De là aussi, et l’observation n’est pas moins essen-
tiele, un attachement passionné aux principes de 1789, en tant
qu’ils expriment une liberté politique dont les protestants savent
bien qu’elle est la garantie indispensable de la liberté religieuse.
Le protestantisme français ne se définit donc pas seulement par
son caractère religieux, certain aspect politique en est manifes­
tement inséparable » (4).
L s ca holiqu s cons rva urs français on r ndu r sponsabl s
à la fois l s pro s an s, l s juifs l s maçons d la sépara ion
d l’Eglis d l’E a n 1905 d s m sur s pris s, auparavan ,
con r l s congréga ions. C’ s , sans dou , c la qui avai inci é
Maurras à parl r d « confédérés » , d’au r s, d « complicité »
n r c s rois group s. L urs adv rsair s, — j v ux dir c ux
qui s rouvai n du cô é d la Républiqu naissan con r l s
nos algiqu s d la Royau é ca holiqu — l ur répliquai n qu’il
é ai bi n na ur l qu l s p rsécu és fuss n unis con r l urs
p rsécu urs — ou anci ns p rsécu urs. Il n’y avai pas si long­
mps qu l s Juifs avai n ob nu l urs droi s d ci oy ns n
Franc ,” si d s princ s d’Orléans avai n pro égé l s log s
l’Eglis , don l urs d sc ndan s s réclamai n volon i rs — sur­
ou d puis la mor du com d Chambord qui faisai n d’ ux l s
héri i rs du rôn , aux y ux d l’imm ns majori é d s royalis s
— n’é ai , n’ s oujours pas r v nu , sur la condamna ion
form ll por é con r l s francs-maçons.
En c qui conc rn l s pro s an s, André Si gfri d, qui s d s
l urs, r connaî d’aill urs qu « le régime de la séparation est bien
davantage dans l’esprit véritable de la Réforme française ».
« Celle-ci, ajou - -il, qui déjà a accepté avec conviction la
III0 Républiaue et l’Ecole laïque, s’accommode parfaitement du
statut nouveau de 1905. » (5)
E , plus loin, il soulign av c sa isfac ion qu’au xix" siècl ,
« une sorte de marée soulève le protestantisme, qui parait mieux
convenir qu’un catholicisme du Syllabus aux besoins d’une époque
de libéralisme et de progrès technique » (6).

(4) André Si rgfri d, in Les Forces religieuses en France, op. cit., p. 210.
(5) Ibid. p. 210.
(6) Ibid.t p. 213.
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 501

L grand his ori n Mich l , qui u un si grand influ nc sur


ou un généra ion d Français, Edgar Quin , G org s Sand
é ai n « de sympathie protestante ou même effectivement protes­
tants » (7). Tain , au r his ori n influ n dans l s mili ux univ r­
si air s, s fi n rr r pro s an par l pas ur Hollard. Sur l
plan s ric m n poli iqu , « plusieurs des inspirateurs de Jules
Ferry, dans sa grande œuvre scolaire, les Steeg, les Buisson, les
Pécaut, sont d’origine réformée... » (8). Tou comm l cons rva­
ur dr yfusard C. d Wi , Léon Say, Ch. d Fr ycin , plus
ard, Théodor S g, Jos ph d S lv s Gas on Doum rgu .
Aujourd’hui, il n s mbl pas qu l pro s an ism soi d’un
s ul cô é : il y a, assurém n , comm l’écrivai n l s au urs don
nous parlions ou à l’h ur , d s cons rva urs d s radicaux,
bi n n ndu d s progr ssis s ; mais il y a égal m n d s
« réac ionnair s » d s « fascis s ». Sans dou n son -ils
qu’un minori é, mais ils xis n .
C’ s qu , d nos jours, l s pro s an s n’on plus c crain
qui l s faisai n , naguèr , préfér r la Gauch à la Droi ,
fuss n -ils m mbr s d la fam us H.S.P. (9), s j r dans l s
bras d s pir s adv rsair s d l ur Di u d l urs bi ns.
Dès avan la d rnièr gu rr , on avai nr gis ré un séri us
évolu ion. Un Mauric Harlé, un baronn Ho ingu r mili ai n à
1’Action Française, av c ux un pléiad d pro s an s d l’Es
du Midi groupés au our du pas ur Noël V sp r à l’Associa ion
Sully. La baronn Ern s Mall , f mm du banqui r (10), suivai
av c assidui é l s réunions d la 11J.S.S. (11), Philipp Crus ,
fondai av c l colon l d La Rocqu s s amis la socié é char­
gé d’édi r L Petit Journal. L s Jap y l s P ug o passai n
pour commandi r la Droi . C n son là qu d s x mpl s, qu’il
fau mul ipli r par mill pour avoir un ordr d’impor anc .
On a mêm connu — ils é ai n , paraî -il, ass z nombr ux —
d s pro s an s ouv r m n fascis s ndossan la ch mis
bl u du Faisceau. C’é ai n 1925-1926. G org s Valois, ch f du
Faisc au, donnai d s confér nc s dans c r ains c rcl s pro s­
an s, n par iculi r à l'Association des Etudiants protestants. L s
pas urs Alb r Fin Morin, convaincus par l s argum n s d
l’ora ur, avai n adhéré au mouv m n fascis ; l s cond d vai
mêm rédig r un chroniqu pro s an dans Le Nouveau siècle
(proj abandonné).
D puis la gu rr , la poussé v rs la Droi s’ s singulièr m n
ral n i . Mais l’anci nn méfianc n’y s pour ri n; c’ s la poli­
iqu d’épura ion qu’il fau incrimin r : n décapi an l s mou­
v m n s na ionaux, ll a dé ourné d’ ux l s g ns prud n s. C ux-
ci s r rouv n au nar i gaullis dans l’ n ourag du prési­
d n d la Républiqu (12). Mais l s hugu no s na ionalis s, sous

(7) (8) Ibid.


(9) Haute Société Protestante.
(10) L s Mall , il s vrai, son un vi ill famill r s é long mps a aché à la
Royau é. L s Mall qui vivai n à Paris sous la Révolu ion ur n d grav s nnuis :
Guillaum Isaac Mall l ur cousin Jacqu s Torras fur n incarcérés p ndan la
T rr ur. (Cf. H. Cos on : Les Financiers qui mènent le monde.)
(11) Revue Internationale des Sociétés Secrètes, fondé par Mgr Jouin, curé d Sain -
Augus in pour lu r con r la judéo-maçonn ri .
(12) L s pro s an s son r la iv m n nombr ux au our du général : ou r Couv d
Murvill , Bo gn r Baumgar n r, un journalis n dénombrai rois ou qua r . Auprès
du Maréchal Pé ain, il y avai l’amiral Pla on, ué par l maquis.
502 LECTURES FRANÇAISES

la V°, on l ur journal : Tant qu’il fait jour (14, ru du Ch rch


Midi, Paris), don Roland Laud nbach, n v u d Pi rr Fr snay
— un ac ur d droi ! — écrivain, dir c ur li érair d s Edi­
tions de la Table Ronde, au ur d plusi urs films (« La Rou
Napoléon », « L s Aris ocra s », « L s grand s famill s », c...)
rédac ur à la monarchis Nation Française (sous l ps udo­
nym d Mich l Rraspar ) s l principal dirig an . Au our d
Laud nbach, O. R igb d r, Philipp Brissaud, H. Eng lhard, Ray­
mond Hauri , R. d Lign roll s Claud Chopy anim n c
group don l’influ nc s’é nd malgré la méfianc d Réforme,
l’h bdomadair libéral pro s an du pas ur Alb r Fin (53-54,
av nu du Main , Paris) sur ou l’hos ili é d Cité Nouvelle
(52, ru d Londr s), l journal d s pro s an s socialis s.
Si, comm l p nsai Maurras, il ÿ avai à la fin du xix° siècl
collusion n r un c r ain pro s an ism poli iqu la Franc-
maçonn ri (13), — c qui s couran dans l s pays anglo-
saxons —, il s rai pour l moins hasard ux d l pré ndr
aujourd’hui. C n’ s pas l na ionalis Tant qu’il fait jour qui
nous l’assur , mais la rès offici us Réforme qui nous l prouv .
Dans son numéro du 25 avril 1959, aux qu s ions : Que pensent
les églises de la Franc-maçonnerie ? Un chrétien évangélique
peut-il sans inconvénient en faire partie ? », l’h bdomadair du
pro s an ism français faisai c répons :
« En France, à l’heure présente, les positions philosophiques
de la Franc-maçonnerie (Grand Orient), autant qu’on peut les
connaître, la manière dont cette « société » envisage l’action poli­
tique, le caractère occulte de son action et l’obéissance exigée de
ses membres, nous paraissent incompréhensibles avec la foi refor­
mée on, pour reprendre la formule de notre correspondant, avec la
condition d’un chrétien évangélique. »
C’ s , évid mm n , sans équivoqu .
L’Eglis ca holiqu n’ s pas moins n . D puis l xvm° siècl ,
l s ncycliqu s papal s on form ll m n condamné la Franc-
maçonnri , c qui n’ mpêcha pas d s ca holiqu s mêm d s
prê r s d s préla s d’ n fair par i , no amm n avan la Révo­
lu ion. L’abbé Grégoir , qui fi adop r un loi accordan aux
Juifs l s droi s d ci oy n, é ai un initié.
La publica ion d div rs ouvrag s, no amm n c ux du Pèr J.
B r loo , ayan pu laiss r croir qu la posi ion d l’Eglis avai
é é modifié , 1 ’Osservatore Romano du 19.3.1950 fi paraî r un
ar icl du Pèr Cordovani, conf ss ur d Pi XII, qui confirmai
l s condamna ions an éri ur s (14).

L’an inomi n r l Chris ianism la Maçonn ri d m ur


donc, l rapproch m n n é p ndan la gu rr n r l s ca ho­
liqu s l s fils d’Hiram, à la fav ur d la Résis anc con r
l’ nn mi commun, l nazi, n’a pas u d sui . La qu s ion sco­
lair qui vi n d’ n r r dans sa phas aigu , cr us d nouv au
l fossé qui sépar chré i ns francs-maçons uu’un comba
commun dans la cland s ini é avai n par i comblé.

(13) Au débu du siècl , l Grand Ori n é ai présidé par l pas ur Dcsmons


l s prê r s pro s an s n’é ai n pas rar s dans l s log s.
(14) L s x s d c ar icl d s ncycliqu s d s pap s figur n dans Les Mystères
de la F.:. M.:. (Librairi Français ).
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 503
Car il s bi n évid n qu l Comi é Na ional d’Ac ion Laïqu
n’a pu s cons i u r n’a pu réunir d s élém n s aussi dispara s
qu l s progr ssis s, amis d l’U.R.S.S., l s bourg ois radicaux
l s socialis s moll is s, « uropé ns » an icommunis s, qu
grâc à c ciment d s par is d gauch qu’ s la maçonn ri .
« La F.-.M.-. doit être le lien vivant entre tous les laïques »,
proclamai -on au couv n du Grand Ori n d 1951 (15).
Si, ou fois, l’ac ion d s log s s aujourd’hui moins visibl
qu’avan la gu rr , c’ s sans dou la crain d s r présaill s,
oujours possibl s, qui r nd l urs ad p s plus prud n s.
« Je me permets d’attirer l’attention du Couvent, disai l’un
d’ ux, sur le danger qu’il y aurait à ce que la Maçonnerie prenne
elle-même position formellement dans le monde profane, en ce
qui concerne le problème laïque. » (16)
P u d maçons s m n donc n avan dans la campagn
d déf ns laïqu décl nché c anné . L Grand Ori n a
mêm u la sag ss d n’ê r , offici ll m n , qu’un simpl adhér n
du Comité National d’Action Laïque.
Mais l’âm du di Comi é, la Ligue Française de VEnseignement,
n’ s - ll pas, au dir d son fonda ur, J an Macé, « une maçon­
nerie extérieure » (17), ou comm la Ligue des Droits de
l’Homme 1
D puis la gu rr — ou plus xac m n d puis sa dissolu ion
par l gouv rn m n du Maréchal Pé ain n 1940 -— la Maçonn ­
ri s’ s fai plus discrè ncor qu dans l passé, b aucoup
plus prud n dans son ac ion poli iqu . Il s vrai qu son uni é
a é é rompu qu l Grand Orient a hé la Grand Loge déis ,
hi r alliés, s fon aujourd’hui gris min . Il s vrai égal m n
qu l s vi ux radicaux bourg ois modérés s s n n main ­
nan mal à l’ais dans l s log s nvahi s par l s socialis s d
gauch l s progr ssis s, c qui xpliqu l’an icommunism viru­
l n d c r ains frèr s.
Mais c discré ion, qui cach mal l s roubl s don ll souffr ,
n l’ mpêch pas d’ê r prés n où il fau , c’ s -à-dir où l’ xig n
l s in érê s supéri urs d s « nfan s d la V uv ».
Dans un é ud réc n publié par Le Monde (18), Alain Gui­
chard écri qu « son caractère fermé et secret lui permet d’ac­
tionner d’une manière occulte les leviers du pouvoir, et d’orienter
ses décisions en régime démocratique sans avoir besoin du soutien
direct de l’opinion publique ».
Il lui suffi , n ff , d’avoir d s ad p s aux bons ndroi s, par
x mpl à la dir c ion d s par is, d s syndica s, d s journaux.
« En fait, nous di Alain Guichard, elle intervient essentielle­
ment au Parlement par la voie (et la voix) des « frères » radicaux
ou socialistes, cés derniers ayant pris dans le peloton de tête la
place de la Eue de Valois, et l’on compte parmi eux MM. Rama-
dier et Guy Mollet. Mais l’éventail politique est beaucoup plus
ouvert ; il y a au moins un dépu é M.R.P. maçon, et plusieurs
communistes ont pris la place de MM. André "Marty et Marcel
Cachin. Hors du Parlement, le P.S.U. a aussi parmi ses dirigeants
plusieurs maçons. Il en est de même, à l’Assemblée nationale et

(15) Comp r ndu, p. 152.


(16) Comp r ndu d Conv n du Grand Orient, 1951, p. 74.
(17) Ci é dans La Franc-Maçonnerie gouverne (Le Parlement, les Partis, les Ligues,
la Presse), Paris 1958.
(18) Le Monde, 7-6-1960.
504 LECTURES FRANÇAISES

au Sénat, de l’U.N.R. La maçonnerie a même ses « ultras » :


l’ancien préfet de police, M. Jean Baylot, député « indépendant »,
qui du Grand Orient a dû chercher refuge, après avoir voté la loi
d’aide à l’enseignement privé, à la Grande Loge nationale indépen­
dante et régulière, composée en partie de sujets britanniques, en
est une illustration. »
Pi rr Sain -Charl s, dans un livr aujourd’hui in rouvabl bi n
qu réc n (19) signalai il y a qu lqu s anné s qu l s qua r
ass mblé s d la IV" Républiqu é ai n présidé s par d s amis
ou d s ad p s d la maçonn ri : au Séna , Gas on Monn rvill ,
hau digni air du Ri écossais ; à l’Ass mblé na ional , André
L Trocqu r, confér nci r d s Log s Le Libre Examen Europe ;
à l’Ass mblé d l’Union français , Alb r Sarrau , loivton maçon­
niqu (au dir du Bulletin du Grand Orient) ; au Conseil Econo­
mique, Emil Roch , maçon fidèl ch vronné, qui y avai r m­
placé f u Léon Jouhaux, confér nci r n log s.
Alain Guichard ajou à c lis — légèr m n modifié puis­
qu l l ad r bord lais du gaullism r mplac au Palais Bourbon
l’ama ur d s « ball s ros s » — l nom du Dr D vraign , hi r
ncor présid n du Cons il municipal d Paris.
L cas d c gaullis maçon n’ s pas isolé : l R.P.F., puis
l’U.N.R. n’on jamais manqué d’initiés. L Général, bi n qu ca ho­
liqu pra iquan , n r pouss ni l s pro s an s, ni l s Israéli s,
ni l s maçons. Lorsqu’il r vin au pouvoir, n 1958, il confia à
un affilié du Grand Ori n , l préf Émil P ll i r, l por f uill
d l’in éri ur (20).
Son Pr mi r minis r n’a pas davan ag d prév n ion con r
la maçonnn ri . Alain Guichard racon , c qu nous savions
déjà, qu Mich l D bré pri la parol n log :
« M. Michel Debré, écri -il, invité par le ministre R.P.F. et
maçon Ulver, a au moins une fois participé à une « tenue blanche
fermée » au temple parisien Franklin-Roosevelt II y eut même
droit aux honneurs de la voûte d’acier (Z s « frères » lui faisant
une voûte de leurs épées) réservés aux personnalités importantes.
Le sénateur Michel Debré, ému par le cérémonial, grave, tendu
et pâle, dénonça devant l’assemblée maçonnique, c’était en 1955,
les tares du « système ». La même loge, pour manifester son
éclectisme, recevait quelques jours après M. Pierre Cot, lui aussi
non initié » (21).
La Républiqu u d’aill urs, pour présid r son Cons il d s
minis r s, d’au h n iqu s maçons : Jul s F rry, H. Brisson, Gobl ,
Floqu , Dupuy, E. Comb s, C. Chau mps, Gas on Doum rgu ,
Félix Gouin, Paul Ramadi r, P. M ndès-Franc , Guy Moll , c...
Sous la III" Républiqu , l Groupe Fraternel Parlementaire, qui
réunissai l s maçons d la Chambr d s Dépu és, é ai par icu­
lièr m n puissan : sans jamais comp r plus d 150 ad p s,
il x rçai un influ nc ré ll s ir la majori é, du Par i socialis
à l’Allianc Démocra iqu . Sous la IV°, av c d s ff c ifs rédui s,
il a joué un rôl non néglig abl . Sous la V", l s dépu és n’ayan
qu’un 'impor anc / rès s condair , il n s mbl ipas qu la

(19) P. Sain -Charl s : La Franc-Maçonnerie au. parlement, Paris 1956 (épuisé). L


fai a é é confirmé dans l livr coll c if : La F.'. M.-. gouverne ( oujours n v n ).
(20) L général n faisai qu r sp c r un radi ion républicain : d 1871 à 1940,
pr squ ous l s minis r s d l’in éri ur fur n d s maçons. Mêm P yrou on, minis r
du Maréchal, é ai un initié du 18’ d gré.
(21) Le Monde, 7-6-1960.
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 505
maçonn ri x rc un pouvoir qu lconqu sur l Pouvoir par l
ruch m n d s s parl m n air s. C n’ s , na ur ll m n , qu
passag r...
L Parti Radical, rès séri us m n diminué, s oujours l
group d prédil c ion d s log s ; mais il l cèd , n impor anc
numériqu , à la S.F.I.O., don l leader, Guy Moll , s un maçon
zélé. L s j un s urcs d la maçonn ri parl m n air , ayan à
l ur ê l présid n du Club des Jacobins, Charl s H rnu, on
r join l Parti Socialiste Unifié, à la sui d l ur ch f, Pi rr
M ndès-Franc ; il y on r rouvé plusi urs d l urs collègu s
anci ns collègu s d l’Ass mblé na ional , no amm n Charl s
Lussy, présid n maçon du group parl m n air socialis il y
a qu lqu s anné s.
Au Parti Communiste Français, où l s log s é ai n plu ô mal
vu s d 1922 à 1936 (22), l s frèr s son p u nombr ux, bi n qu ,
s lon l Couv n du Grand Ori n d 1947, l par i ai « levé
l’interdit qu’il avait dirigé contre la Maçonnerie » (23).
C son principal m n l s Progr ssis s qui assur n , pr squ
offici ll m n , la liaison n r la maçonn ri l Communism .
Un hau digni air du Grand Ori n , Jacqu s Mi rand, s 1S
principal dirig an d l’Union Progressiste.
L’animosi é qu l s maçons molletistes d la S.F.I.O. émoign n
au P.C.F. n’ s pas par agé par ous l s socialis s initiés. Charl s
H rnu, par x mpl , qui appar i n au Parti Socialiste Unifié
(d M ndès-Franc Dèpr ux) n’hési pas à préconis r l’ n n
av c l s communis s. 11 a écri dans son journal Le Jacobin
(25-1-1955) qu « la Gauche sera encore longtemps dominée par
la Droite, si elle ne fait, d’une manière ou d’une autre, un certain
type d’alliance avec les communistes ».
C la n’ s pas l’avis d s Lettres maçonniques, qu dirig Guy
Vina r l, du Club des Montagnards, furi us m n an icommunis ;
mais il s mbl qu c r ains ca holiqu s n soi n pas rès éloignés
d c posi ion.
C la nous amèn à parl r d s ca holiqu s d l ur ac ion dans
la poli iqu français .
C ux d nos l c urs qui on lu l s ouvrag s d J. Calbr (24),
d l’abbé Ducaud-Bourg ’ (25) J an Madiran (26), pour n parl r
qu d c s rois écrivains, sav n qu la droi ca holiqu accus
publiqu m n La Vie Catholique illustrée, Esprit, Témoignage
Chrétien qu lqu s au r s, d fair l j u du communism .
(22) L Komintern avai in rdi aux communis s d d m ur r dans la maçonn ri .
A c mom n -là, l Par i Communis comp ai d rès nombr ux maçons (Ludovic-Oscar
Frossard, pèr du « Rayon Z » d L’Aurore ; Marc l Cachin ; André Mar y ; Zunino,
c...) qui finir n par démissionn r ou du Par i, ou d la Log . Mais n nov mbr 1956,
Mauric Thor z Florimond Bon n’hési èr n pas à fair anonc r dans l Bull in
d s log s parisi nn s l s confér nc s qu’ils comp ai n fair d van l s maçons. L’écri­
vain André Ribard, l’un d s in llig nc s l s plus viv s du Communism français, y
parlai alors fréqu mm n , faisan n qu lqu sor la liaison n r l P.C. l Grand
Orient. Après la Libéra ion, précis Alain Guichard dans Le Monde, (7-6-1960), « un
l r d M. Mauric Thor z à M. Francis Viaud, grand maî r du Grand Ori n , a
normalisé c s rappor s n r l s d ux puissanc s a ouv r la voi à un accord, qui a
d’aill urs é é ass z p u suivi d’ il s. L s communis s, ou fois, n son pas l’ xc p ion
dans c r ain s log s, dans la d rnièr législa ur il y avai ncor au moins un
dépu é communis maçon, M. Rosan Girard, r prés n an la Mar iniqu . »
(23) Comp r ndu, pag 18.
(24) « Le Catholicisme de gauche à l'empoigne de l’Eglise de France. » -— « La Crise
Actuelle du Catholicisme français ».
(25) « Claudel, Mauriac et Cie ». — « Faux Témoignage Chrétien ».
(26) « Ils ne savent pas ce qu’ils font ».
506 LECTURES FRANÇAISES

E , pour bi n mon r r qu l urs a aqu s son fondé s, l s


adv rsair s du « catholicisme de gauche » ci n d s x s d
c g nr , découpés dans la pr ss « progr ssis -chré i nn » :
« On croirait souvent... que le communisme constitue le phéno­
mène premier e! que nous devons, nous, réagir plutôt qu’agir...
Nous refusons de pratiquer cet anticommunisme systématique qui
ne cache bien souvent que la crainte de perdre des privilèges...
Ceux qui se font les propagandistes d’une telle campagne, écrivait
en 1943 l’un des nôtres dans un cahier clandestin, « en veulent
« au communisme de menacer leur situation, de troubler leur
« conception étroite de l’ordre, d’être un péril pour leur égoïsme.
« Une telle sorte d’opposition au communisme ne nous intéresse
« pas, et nous trouvons même qu’après tout le communisme, quoi-
« qu’il se trompe, a du moins le mérite de prendre le parti d’une
« foule de miséreux »... (27).
C pr ss , ainsi axé d gauchisme, s compos ss n i ll ­
m n d s rois publica ions qu nous v nons d désign r.
C’ s Esprit qui s l’aîné. Fondé n 1932 par Emmanu l .Mou-
ni r — qui s proclamai résolum n homme de gauche à un
époqu où l s dirig an s ac u ls d la pr ss ca holiqu é ai n
sans grand influ nc —, c r vu a é é r pris , après sa mor ,
par Alb r Béguin J.-M. Dom nach. Béguin, xécu ur s am n­
air , n qu lqu sor , d G org s B rnanos, au ur d’ouvrag s
r marquabl s sur Péguy, aurai s rvi d para onn rr dans
l’ n r pris . Jouissan d’un c r ain r nommé auprès d s ca ho­
liqu s, il jou rai , dis n s s adv rsair s, l rôl d « couv r ur »
p rm rai à Dom nach, don l s ndanc s son n m n
progr ssis s (28), d propag r d s idé s voisin s du marxism .
Esprit, don l s bur aux son ins allés 27, ru Jacob, dans
l'imm ubl d s Editions du Seuil, un maison d’édi ion ami ,
s publié par un socié é don Alb r Béguin, Dom nach.
P.-A. Touchard (d la Comédi Français ), Mm Vv Mouni r c.
son l s associés.
Témoignage Chrétien da d 1941. C’ s dans la cland s ini é
qu’il fu créé sous la form d Cahiers par un jésui , l R.P. Pi rr
Chaill , qu s condèr n d’au r s r ligi ux, l s RR. PP. Gas on
F ssard, Pi rr Gann , H nri d Imbac, Yv s d Mon ch uil.
R. d’Harcour , André D squ yra , l’abbé Bock l qu lqu s laïcs,
Jos ph Viala oux, F rnand B lo , Jos ph Hours André Man-
douz .
En juin 1943, c s cahi rs fur n doublés par un f uill in i ulé
Courrier français du témoignage chrétien, rédigé par la mêm
équip , don André Mandouz pri la dir c ion.
C d rni r, qui n’a jamais caché s s s n im n s — « Les com­
munistes, di -il un jour, je suis avec eux ! » —, d vai marqu r
Témoignage Chrétien d son mpr in , c la défini iv m n .
C’ s , n grand par i , à son influ nc à c ll d son ami
G org s Suff r , qui dirig a la rédac ion du journal un p u plus
ard (avan d d v nir, c qu’il s aujourd’hui, rédac ur réguli r
à France-Observateur), qu TIC. doi la répu a ion don il joui .
Sous un au r dir c ion —- Témoignage Chrétien a connu d
nombr ux chang m n s d dir c ion — l journal s d m uré
(27) J.-P. Dubois-Dumé , dans Témoignage Chrétien, du 8-11-1946. Ac u ll m n ,
M. Dubois-Dumé dirig l’information Catholique Internationale.
(28) Il n f rai qu suivr l’ x mpl du fonda ur d'Esprit, Mouni r, qui r comman­
dai , n 1945, d n « rien faire en France contre ou sans les communistes » affir­
mai qu « l’anticommunisme, c’est la trahison déclarée et virtuelle » (Esprit, juin 1945).
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 507
l’un d s grands h bdomadair s d la gauch français . Son irag ,
qui a igni 100.000 x mplair s il y a qu lqu s anné s, s si u
aujourd’hui au our d 60.000. Bi n qu’in rdi dans l s cas rn s
, d puis l’an d rni r, dans l s églis s, Témoignage Chrétien
qui s un journal vivan bi n rédigé, d m ur rès influ n
dans l s mili ux J.O.C. C.F.T.C.
A l’origin , la socié é qui l’édi avai pour associés : un écri­
vain, Rob r d’Harcour , d ux insp c urs d s Financ s, Jacqu s
Auboyn au H nri Bizo , un prof ss ur, H nri Bédarida,
Marc l Van Hov , auxqu ls s joignir n , un p u plus ard :
J an Baboulèn , J.-P. Dubois-Dumé , Jos ph Folli , dir c ur d
La Chronique Sociale de France d La Vie Catholique Illustrée,
G org s Mon aron, du Par i d la Jeune République, l P. Chaill ,
c... c.
La dir c ion d Témoignage Chrétien s assuré par G org s
Mon aron André Vial, anci n présid n d l'Association Catho­
lique de la Jeunesse Française. Rob r d Mon valon, qui a succédé
à G org s Suff r , n s l rédac ur n ch f. L’équip rédac­
ionn ll compr nd no amm n : B rnard Féron, J an Schwœb l.
Rob r Barra , André Mandouz , Charl s d’Aragon, Jacqu s Ma-
daul , Jos ph Folli , Pi rr -H nri Simon, J an Rous, G org s
Suff r , c... (29). L s bur aux du journal son ins allés à Paris,
49, ru du Faubourg-Poissonnièr .
La roisièm , d b aucoup, la plus impor an d c s publi­
ca ions s La Vie Catholique Illustrée. Ell n da qu d 1945,
mais l group qui l’édi s plus anci n puisqu’il xis ai déjà
avan la gu rr publiai l journal Temps présent qu rédi­
g ai n S anislas Fum , Jos ph Folli , Pi rr -H nri Simon,
Jacqu s Madaul , Jacqu s Mari ain, François Mauriac, qui avai
succédé à Sept, supprimé n 1938 par la Hiérarchi .
Nous aurions u scrupul à rang r c grand magazin ca ho­
liqu parmi l s r vu s de gauche si l’his ori n ca holiqu Adri n
Dans n l’avai fai avan nous : « Il existe, écri -il, depuis
la Libération, une gauche chrétienne notable... Elle dispose d’or­
ganes importants... Aux revues d’intérêt général d’avant-guerre,
La Vi In ll c u ll , Espri , sont venus s’ajouter des hebdoma­
daires tels que Témoignag Chré i n... et La Vi Ca holiqu . Men­
tionnons enfin La Quinzain , organe des chrétiens progressis­
tes » (30).
L s fonda urs d La Vie Catholique Illustrée son au nombr
d s p . L’ac cons i u if d la socié é du journal, n da du
30 aoû 1945, donn l urs noms : Mm Chamb r , G. Hourdin,
Jos ph Folli , l R.P. Pi rr Boiss lo , Mll G n vièv d Bon-
duw , Mm Sauvag o la Socié é Temps Présent. Il précisai
qu : « Mm Ella, Planche, Lasthéme Thuillier, administrateur de
sociétés, demeurant à Paris, 59, rue de Babylone, divorcée de
M. Sauvageot (agissait) en vertu des pouvoirs qui lui ont été con­
férés par le Conseil d’Administration de la société anonyme L s
Edi ions du T mps Prés n , en date du 12 juillet 1945 » qu
c socié é avai « elle-même agi comme fondateur et futur gérant
de la société en commandite par actions La Vi Ca holiqu Illus­
ré , etc... »
D puis l s ransforma ions in rv nu s n juin 1956 — la socié é
n commandi par ac ions fu ransformé n socié é anonym —
(29) On rouv ra un docum n a ion abondan sur c s journaux dans Les Infiltrations
progressistes dans la presse catholique, par G org s Vir b au (Paris, 1959).
(30) A. Dans : Destins du Catholicisme Français (Paris, 1957), pag 133.
508 LECTURES FRANÇAISES

Hub r B uv -Méry, dir c ur du Monde, a fai son n ré dans


la socié é, comm ac ionnair , qua r nouv aux adminis ra urs
son v nus siég r aux cô és d G org s Hourdin, P.-H. Simon,
J. Folli , S anislas Fum Mm Sauvag o (31) ; Rob r Buron,
anci n minis r d M ndès-Franc minis r d s gouv rn m n s
D Gaull D bré ; André Ca ric , x-géran d la socié é du
journal Le Monde, r prés n an l group B uv -Méry ; Désiré
Goddyn, adminis ra ur d la Ftanpar (France-soir, Paris-presse,
l Journal du Dimanche), r prés n an l group Hach ;
Francis Mich l, indus ri l.
L group d pr ss don La Vie Catholique Illustrée s l prin­
cipal organ con rôl Les Informations Catholiques Internatio­
nales, r vu bi-m nsu ll dirigé par G. Hourdin J.P. Dubois-
Dumé , l Centre d’information Catholique, qui publi un bull in
d pr ss à l’in n ion d s journaux r vu s ca holiqu s -— 400
publica ions l r çoiv n — don l R.P. Boiss lo , du Comi é
dir c ur d La Quinzaine, s (ou é ai ) l’anima ur ; il possèd
d s in érê s dans plusi urs au r s n r pris s d pr ss (Socié é
Radio-Cinéma-Télévision, Société des Publications Religieuses, La
Quinzaine, c...)
La Croix — qui paru sans in rrup ion n zon sud p ndan
l’occupa ion, u l privilèg d pouvoir r pr ndr sa publica­
ion, av c son i r d’origin , à la Libéra ion — s l’organ offici l
d l’Episcopa . Si ll fu d droi , jadis, ll s i n aujourd’hui
dans l sillag du M.R.P. s gard d ou manif s a ion rop
ouv r m n poli iqu .
« Plus encore qu’un Journal d’opinion, xpliquai un jour son
dir c ur à L’Echo de la Presse, La Croix a évolué dans le sens
d’un journal d’orientation pour les catholiques français. En raison
même de l’évolution du catholicisme en France, « La Croix » a
cessé d’être ce qu'on peut appeler un journal populaire pour
devenir le journal des catholiques qui ont — ou qui veulent exer­
cer — une responsabilité dans la Cité. »
L s édi ions d la Bonn Pr ss (5, ru Bayard, Paris), qui
publi n La Croix, son l'un d s plus puissan s group s d pr ss
français. Non s ul m n ll s possèd n d s in érê s dans div rs
journaux ca holiqu s d provinc , mais ll s fon paraî r à Paris
plusi urs publica ions à gros irag : La Croix du Dimanche, Le
Pèlerin, Bayard, Bernadette, Foyers, Rallye Jeunesse, c... d ux
r vu s : Presse Actualité et La Documentation Catholique, qui
s’adr ss n aux cadr s d mouv m n ca holiqu .
Taxé s d cons rva ism par la « gauch ca holiqu », La Croix
l s publica ions ann x s son souv n accusé s par la Droi
d pac is r av c l’adv rsair d’avoir, no amm n dans la qu s­
ion algéri nn , un a i ud ass z équivoqu .
L s mili an s du « ca holicism d gauch » s r rouv n prin­
cipal m n au M.R.P. (ail gauch ), au Parti de la Jeune Répu­
blique au Parti Socialiste Unifié. L s ca holiqu s d droi
adhèr n aux div rs s forma ions na ional s na ionalis s qu
nous xaminons par aill urs.

(31) Ou r Mm Sauvag o , la Socié é d s Editions du Temps Présent avai pour


dirig an s au mom n d la fonda ion d la Socié é La Vie Catholique Illustrée : Pi rr
B rnard, G org s Hourdin, Jos ph Folli , J. d M nil, P.-H. Simon Gas on T ssi r (d
la Confédéra ion d s Travaill urs Chré i ns). A l'Ass mblé Général x raordinair du
26-6-1956, présidé par Mm Sauvag o , l s d ux scru a urs é ai n MM. Hub r B uv -
M ry G org s Hourdin.
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 509
L’Action Catholique (ex-Fédération Nationale Catholique, 12, ru
Edmond-Val n in, Paris) — don l’organ s La France Catholique,
h bdomadair dirigé par l’anci n dépu é J an L Cour-Grand-
maison, assis é d J an d Fabrègu s R.G. Nob cour (32) —
réuni la plupar d s ca holiqu s pra iquan s r s és a achés aux
radi ions na ional s.
Mais l s plus ac ifs d’ n r ux — ou l s plus agr ssifs — s
group n au our d qu lqu s publica ions ou appar i nn n à
div rs s associa ions connu s pour l ur « anti-progressisme »
virul n .
Itinéraires (4, ru Garancièr , Paris), fondé par J an Arf l,
s l’un d c s r vu s. Sous l nom d Lagor, J an Arf l fu l
principal rédac ur d la monarchis Indépendance Française.
Sous l ps udonym d J an Madiran, il a publié, il y a un p u
moins d'un lus r , « Ils ne savent pas ce qu’ils font » qui u
plusi urs édi ions succ ssiv s. L succès d son livr l’inci a n
mars 1956, alors qu’il é ai l’un d s rédac urs l s plus lus d
Rivarol n mêm mps qu l collabora ur d'Est et Ouest ( x-
B. E.I.P.I.) à cré r Itinéraires pour y poursuivr sa lu con r
l s ndanc s qu’il dénonçai . L’équip d la r vu compr nd
no amm n : l’amiral Auphan, Louis Sall ron, H nri Massis, Pi rr
Andr u, Hyacin h Dubr uil, H nri Pourrai, H nri Barbé, G org s
Dumoulin, H nri Charli r Marc l Clém n . C d rni r s l
présid n du Centre Français de Sociologie (s cré aria : 17, av ­
nu Ni l, Paris) don Itinéraires s un p u l’organ . J an Madiran
donn d s cours sur l communism aux élèv s audi urs du
C. F.S. (33).
Au r publica ion, égal m n axé d'intégrisme par s s adv r­
sair s, La Pensée Catholique (13, ru Mazarin , Paris 6 ) s dirigé
par l’abbé L fèvr .
D ndanc monarchis , c r vu s principal m n lu par
d s prê r s d s mili an s d’Ac ion Français . Ell s publié par
l s Editions du Cèdre qui diffus n d s livr s d mêm ndanc .
L Groupe d’Etudes .Economiques et Sociales (G.E.T.E.S.), qui
a é abli un organigramm du « boby na ional-ca holiqu » (r pro­
dui par Témoignage Chrétien, 4 mars 1960), class délibérém n
parmi l s « in égris s » l group Saug (Centre d’Etudes Supé­
rieures de Psychologie Sociale) s s ann x s (Comités Civiques.
Comités de Défense des Persécutés du Communisme, Comités
d’Electeurs), qu nous é udions d’au r par , ainsi qu’itinéraires et
La Pensée Catholique, déjà vus, L’Ordre Français, ci é dans
no r é ud sur l mouv m n monarchis . Il y rang égal m n
1 ’Association Jeanne-d’Arc, La Défense du Foyer, La Cité Catholi­
que son organ Verbe.
L’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc (52, av nu
d Br uil, Paris), a é é fondé n 1954 qui s’a ach , dis n s s
dirig an s, « à ranimer le sens de la vocation chrétienne de la
(32) Collabor n à La France Catholique : J an Gui on, Gus av Thibon, L.-H. Parias,
dir c ur du Miroir de L’Histoire, Rob r Vall ry-Rado , anci n rédac ur n ch f d s
Documents Maçonniques à Vichy, Alain Palan , Gilb r Gann , Guy Lamb r , d La
Vie Française, Mm G.-M. Tracy, du Miroir de L’Histoire, c...
(33) Fondé n 1954, l Centre Français de Sociologie s dirigé par un comi é composé
d : Marc l Clém n , présid n ; Gus av Thibon J an d Livonnièr , vic -présid n s ;
André Clém n , délégué général ; R né Brun -L com , s cré air ; Mich l Tisso ,
s cré air adjoin ; Jos ph Lara , résori r ; Abbé André Richard, André Aumôni r,
Mari -Thérès Barb ron, Michèl Brun -L com , Suzann Cha illon, J an Dauja , Ray­
mond D la ouch , André Dupra , Gér n d Salun au, H nri 'François d’Harcour ,
Brigi Luc.
510 LECTURES FRANÇAISES

France » ll par icip « au mouvement de patriotisme qui sou­


lève la population française face aux menaces tragiques de
l’heure ». L com d Mal issy -M lun, l commandan L coq, l
gouv rn ur général Labour , l R.P. H nrion, G org s Hardy,
anci n dir c ur d l’Ecol colonial , Marc l Clém n , J an d
Bronac, c... son parmi l s p rsonnali és dirig an s d l’Asso­
cia ion, à laqu ll l journalis André Frossard, d l'Aurore, fils
d L.O. Frossard, anci n minis r , Raoul Foll r au, anci n prési­
d n d la Ligue d’Union Latine, lé princ Xavi r d Bourbon-
Parm on manif s é l ur sympa hi .
Pour con inu r prolong r son ac ion, l général W ygand.
présid n d’honn ur d l’Associa ion, a fondé n mai 1956
l'Alliance Jeanne-d’Arc (81, ru Madam , Paris), plus n m n
poli iqu , don il assum la présid nc , Mm la général Giraud,
Léon Bérard, l prof ss ur Marc Rivièr André Frossard n
é ai n alors l s 'vic -présid n s, J an d Bronac, l s cré air
général, l Prof ss ur Rémy Collin, H rvé d Guébrian , Gus­
av Thibon, c... l s m mbr s.
La Défense du Foyer a succédé n mars 1958 à la r vu Pater­
nité Maternité susp ndu à la sui d’un in rv n ion d
Mgr Chappouli , évêqu d’Ang rs. Son anima ur s Pi rr
L mair .
Plus impor an , for bi n organisé , La Cité Catholique (3, ru
Cop rnic, Paris) a é é créé l 29 juill 1946 sous l nom d
Centre d’Eludes Critiques et de Synthèse (34). C’ s un véri abl
group m n poli iqu ca holiqu na ional, don J an Ouss , l
fonda ur, s l c rv au. Compr nan qu « le combat qui déchire
le monde est un combat doctrinal dont l’enjeu n’est autre que
l’ordre naturel lui-même », Ouss son ami Masson ch rchai n
un doc rin capabl d s’oppos r vic ori us m n aux « ff s
p rnici ux » d s princip s révolu ionnair s. Ils n ur n la
« révéla ion » à la sui d’un r rai à Chab uil, près d Val nc ,
r rai dirigé par l R.P. Vall l s « Coopéra urs parois­
siaux du Chris -Roi ». Ell nai dans c phras d sain
Ignac : « L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu
notre Seigneur et, par ce moyen, sauver son âme », fin surna u­
r ll qui n connaî pas d pir obs acl qu la « Dévolution, ce
naturalisme en action ». L s ns d la lu ainsi délimi é, l s
d ux amis décidèr n d susci r un éli con r -révolu ionnair
par l’ ns ign m n mé hodiqu d la doc rin social d l’Eglis
pour c fair créèr n La Cité Catholique.
C ns ign m n s disp nsé d manièr discrè au s in d
c llul s « d’études et d’action », groupan un nombr r s r in d
par icipan s, au maximum un douzain , sous la dir c ion d’un
s cré air . C s c llul s s réuniss n n princip ou s l s s mai­
n s, on y é udi duran un h ur l s principaux x s pon ifi­
caux ou canoniqu s con nus dans un r vu m nsu ll édi é par
l group m n Verbe, prés n é comm l « livr du maî r ».
On comp près d 400 c llul s disséminé s dans l s mili ux
l s plus div rs comm l’indiqu l’év n ail d s propor ions sui­
van s é abli n 1957 : cadr s du comm rc d l'indus ri 17 %,
j un s 14 %, ruraux 9,5 %, ns ignan s 9 %, ar isans comm r­
çan s 7,5 %, prof ssions libéral s 6 %, dam s 10 %, fonc ionnai-

(34) L s précisions donné s sur la Cité Catholique son x rai s d’un é ud inédi
d no r collabora ur Edmond S uillard.
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 511

r s 5 %, prof ssions médical s 4 %, mili air s 3,5 %, ouvri rs 3 %,


assis an s social s, infirmièr s 2%. On rouv d s c llul s dans
l s grand s écol s : Poly chniqu , C n ral , Min s, H.E.C., Ins­
i u d’E ud s Poli iqu s dans div rs é abliss m n s chniqu s
publics ou privés. Au o al, c’ s qu lqu 5.000 m mbr s qu
group La Cité Catholique.
Un équip d dir c ion assur la coordina ion d l’ ns mbl .
Ell s compos d : un présid n , un dir c ur qui donn l’impul­
sion l’ori n a ion, un s cré air général chargé d s âch s admi­
nis ra iv s, un s cré air d rédac ion à Verbe, un ch f d bur au
d s rés aux. La Franc s divisé n 17 rés aux régionaux, plus
l’Afriqu du Nord, l’A.O.F. l’é rang r ; il xis égal m n un
c r ain nombr d rés aux d’ « états » (prof ssionn ls), afin d
facili r l s ravaux d prosp c ion d r nforc r l con rôl
d la Dir c ion. Chaqu rés au s « p nsé » par un s cré air
n é roi rappor av c l ch f d bur au d s rés aux.
Au-d ssous d c s s cré air s ravaill n c ux qu La Cité
Catholique app ll l s « anima urs ». C son d s mili an s par­
iculièr m n doués, chargés d cré r d s c llul s d répan­
dr un clima psychologiqu favorabl ; ils son nviron 300. Il
xis nfin un organism spécial qui a pour bu d coll c r
auprès d s sympa hisan s l maximum d fonds possibl : « la
Conjugaison ».
L présid n d La Cité Catholique s l Com Amédé d’Andi-
gné, caméri r s cr d Pi XII, doc ur n droi , lic ncié
ès l r s, diplômé d l’Ecol Libr d s Sci nc s Poli iqu s. La
dir c ion aff c iv du mouv m n s assuré par l dir c ur, J an
Ouss , un homm d gauch conv r i au ca holicism , l ch f d
bur au d s rés aux, François Gouss au, l s cré air général
Mich l d P nf n nyo, fils d l’amiral.
L mouv m n s’honor d comp r au nombr d s s amis, d
hau s digni air s cclésias iqu s : NN.SS. Marmo in, arch vêqu
d R ims, Picard d la Vacqu ri , Rupp, évêqu auxiliair d
Paris, Vion, évêqu d Poi i rs, L Couëdic, évêqu d Troy s,
Moril au, évêqu d La Roch ll , Br ssol s, dir c ur général d
l’CEuvr pon ifical d la Sain Enfanc , Luss au, doy n d la
Facul é d Théologi d’Ang rs, c... d s laïcs d marqu :
l s généraux W ygand, Touz du Vigi r, Chassin, l’amiral d P n­
f n nyo mêm l maréchal Juin qui assis a n p rsonn au IX?
Congrès Na ional nu du 11 au 14 juill 1959 à Issy-l s-Mouli­
n aux (35).
Verbe, qui arbor l s coul urs pon ifical s, s l’ins rum n d
ravail l’organ d liaison d s c llul s d La Cité Catholique.
Ell comn 5.000 abonnés ouch n ou r 2.000 à 3.000 l c urs.
Son con nu s aus èr : ncycliqu s, x rai s d S Thomas.
d’Alb r d Mun, d L Play, d Blanc d Sain -Bonn . Ell
connaî un c r ain vogu dans l s mili ux mili air s pass
pour inspir r d nombr ux offici rs sous-offici rs d’Alg r sou­
ci ux d’oppos r dans la gu rr psychologiqu , un mys iqu à un
au r mys iqu .

(35) L d rni r congrès, l X°, qui u li u l s 1 r, 2 3 juill 1960, é ai présidé


our à our par H nri Massis l général W ygand. Y assis ai n : Mgr Hamayon,
vicair général ; Mgr dégoû , dir c ur général d l’Œuvr d sain François d Sal s ;
l R.-P. Réginald Orn z, d s Dominicains ; l chanoin Ponc l ; l’abbé Richard, d
l'Homme Nouveau ; Poimbœuf, anci n dépu é ; Trémol d Villcrs, dépu é ; L Bourr ,
syndicalis ; l’amiral Auphan ; c...
512 LECTURES FRANÇAISES

« Les observateurs de gauche, qui ont dénoncé le « nalional-


catholicisme », ont tendance à pratiquer à cet égard le même
amalgame qu’ils reprochent à juste titre à la « droite » de prati­
quer à leur égard. Ils en viennent à construire une vaste machine­
rie « ultra » réactionnaires, aux rouages secrets »...
Ainsi s’ xprim n l s Informations Catholiques internationales,
don l s ndanc s, nous l’avons di , son n m n favorabl s
à la Gauch ., Ell s ajou n : « Cette façon de voir les choses ne
semble pas correspondre à la réalité. Il paraît plus simple et plus
vrai de dire que ces centres, groupes, groupuscules et publications
ont entre eux des « relations de famille ». (36)
R la ions d famill s mbl bi n ê r l rm qui convi n , non
s ul m n aux publica ions group m n s don il vi n d’ê r
parlé, mais aussi à rois au r s, qu Témoignage Chrétien n ci
pas, qu l’organigramm du G.E.T.E.S. ignor qui on , c p ndan
l ur impor anc dans l mouv m n poli iqu di « na ional-ca ho-
liqu » :
Civitec, (134, ru d Rivoli, Paris) dirigé par Charl s-Pi rr
Doazan Luci n Garrido, qui publi un volumin ux bull in d’in­
forma ion d docum n a ion in i ulé : Nouvelles de Chrétienté ;
Action Doctrinale et Politique (16, ru J an-Jacqu s-Rouss au.
Paris), r vu dirigé par P. d la For s -Divonn ;
Réactions (32, cours G org s-Cl m nc au, Bord aux), publica­
ion m nsu ll rédigé par J.-A. Chanu .
C rapid coup d’œil sur l s forma ions publica ions poli i­
qu s ca holiqu s nous p rm d cons a r qu , ou au an qu
l s pro s an s, l s fidèl s d Rom son for divisés.
Il n s d mêm d s Israéli s, ncor qu la Droi nous s m­
bl l s séduir infinim n moins qu la Gauch . On rouv , n
ff , d s Juifs dans la plupar d s organisa ions poli iqu s, ch z
l s Cons rva urs comm ch z l s révolu ionnair s. S’ils son plus
nombr ux ici qu là, n fau -il pas n r ch rch r la raison dans
l compor m n d s au r s Français à l ur égard ? C’ s à la
Révolu ion français qu’ils doiv n d’ê r d s ci oy ns « à part
entière », pour mploy r un xpr ssion à la mod . N’ s -il pas
logiqu qu’ils soi n a irés par l s idé s génér us s d la Révo­
lu ion qu nous l s r rouvions, n grand nombr , dans l s
par is qui s réclam n d s grands ancê r s ?
B rnard Lazar , l célèbr journalis juif, écri à c propos
dans son célèbr ouvrag , L’Antisémitisme :
« Pendant la seconde période révolutionnaire, celle qui part de
1830, ils (les Israélites) montrèrent plus d’ardeur encore que pen­
dant la première. Ils y étaient d’ailleurs directement intéressés,
car, dans la plupart des états de l’Europe, ils ne jouissaient pas de
la plénitude de leurs droits. Ceux-là même d’entre eux qui n’étaient
pas révolutionnaires par raisonnement et tempérament le furent
par intérêt ; en travaillant pour le triomphe du libéralisme, ils
travaillaient pour eux. Il est hors de doute que par leur or, leur
énergie, leur talent, ils soutinrent et secondèrent la révolution
européenne. » (37)
L fai s qu’on l s vi nombr ux au XIX au XX° siècl dans
ous l s mouv m n s révolu ionnair s : Karl Marx, l doc rinair
du socialism sci n ifiqu , é ai juif ou comm Tro zky, Zinovi v,
Rad k, Kam n v, Li vinoff, Kaganovi ch, qui mir n sa doc rin

(36) N° 114, 15 févri r 1960.


(37) B. Lazar : L'Antisémitisme (Paris, 1894). pag 341.
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 513

n applica ion n Russi , ou comm Léon Blum (S.F.I.O.), Vic or


Bascli, Emil Kahn, Dani l May r (Ligu d s Droi s d l’Homm ),
M ndès-Franc , Lussy (Par i Socialis Unifié), Rappopor , J an-
Richard Bloch, André Wurms r (Par i Communis ) qui animèr n
l Fron Populair n 1936 ou song n à l r cons i u r aujour­
d’hui. (38)
Moins nombr ux qu’à gauch , l s Israéli s n’ n son pas pour
au an sys éma iqu m n xclus d la droi . Ar hur M y r diri­
g ai l monarchis Gaulois ; André Maurois collaborai au Cour­
rier Royal ; Lévyli r é ai l résori r du Parti Bonapartiste ;
Jacqu s Kahn appar nai au comi é dir c ur d s Jeunesses Pa­
triotes ; R né Groos parlai dans l s réunions d'Action Française ;
l Doc ur Javal aidai La Rocqu à rach r Le Petit Journal ;
Diaman -B rg r Susf ld signèr n l pr mi r manif s du Fran-
cisrne... C’é ai avan la gu rr . D nos jours, ils son ncor moins
nombr ux dans l s par is d droi d’ x rêm -droi , On n’ n
connaî na ur ll m n pas à la Restauration Nationale (Aspects de
la France), ni à Jeune Nation, ni à la rédac ion d Rivarol. P u
d’israéli s au Centre National des Indépendants et Paysans :
Mm Al xandr -D bray, qu r v ndiqu l Congrès Mondial Juif
(39), s un xc p ion. Par con r , nombr us s son l s p rson­
nali és juiv s à 1’1J.N.R. : R né Moa i, Mauric Bokanowski, Dr y-
fous-Ducas, L. N uwir h, Mm D vaud, né Goug nh im, Al x Mos-
covi ch, A. Valabrègu , Marc l Dassaul , C rf-Luri , Zill r, Raphaël
di L ygu s, on é é élus à l’Ass mblé Na ional sur d s lis s
gaullis s. Jacqu s Sous ll , qui é ai alors l’un d s dirig an s
d l’U.N.R. xpliquai à un rédac ur du Bulletin Juif d’informa­
tion (40) qu’ « un véritable gaulliste ne peut pas être antisémite ».
E il ajou ai : « Parmi les dirigeants de notre groupe se trouvent
des Juifs, comme M. Lucien Neuwirth, fils d’un fourreur juif.
L’U.N.R. a présenté aux élections des candidats juifs, dont certains
ont été élus députés... L’altitude amicale des fondateurs et diri­
geants de l’U.N.R. à l’égard de l’Etat d’Israël et du peuple juif
est amplement connue... Vous savez bien que l’on me qualifie de
judéophile... Pour ce qui est des relations entre la France et
Israël, je vous ferai remarquer pour finir que je suis moi-même
Président du Comité Français « Alliance France-Israël » et que les
autres dirigeants de l’U.N.R., Michel Debré, Chaban-Delmas et
Edmond Michelet, sont aussi membres de ce Comité. »
Dans la pr ss quo idi nn poli iqu , sur ou à Paris, l s
Israéli s occup n d s pos s impor an s. Pi rr Lazar ff, l’un
d s m ill urs « anima urs d pr ss » qu nous ayons, dirig ,
av c Rob r Salmon, Sam Coh n Gombaul -W iskopf, l group
d la Franpar, qui compr nd à la fois un quo idi n d gauch :
France-Soir, "un quo idi n d droi : Paris-Presse-L’Intran.
Rob r Lazurick. (R. Bony) dirig L’Aurore, l journal modéré qu
lis n l s class s moy nn s, l Doc ur H nri Smadja, Combat,
un journal pour dil an s an ifascis s. André Wurms r s rédac­
ur n ch f d L’Humanité. André Bollack dirig L’Information
(modéré ) L’Agence Economique et Financière, d puis la mor

(38) Nous n’ n ndons pas donn r un lis d s Israéli s d s par is d gauch , non
plus d’aill urs qu d s Israéli s mili an à droi . Dans son livr Les Israélites dans la
Société Française (La Librairi Français Paris, 1956), Gygès a fai un é ud sur
l’ac ivi é poli iqu juiv n Franc à laqu ll l l c ur p u s r por r.
(39) Cf. Mauric Vanikoff in bull in du Congrès Mondial Juif, n° 49, avril 1959.
(40) N° du 8-12-1958.
33
514 LECTURES' FRANÇAISES

d son frè . Le Journal du Parlement, don l’écl c ism poli iqu


s for apprécié, a pour dir c ur Mauric B rlow, jadis dir c ur
d L’Opinion juive. G org s Al mann, anci n « pa ron » du socia­
lis Franc-Tireur, s l s cré air général du rès bourg ois
Figaro littéraire. Rog r Na ion adminis r Le Populaire, quo idi n
d la S.F.I.O. ; il s égal m n l s cré air général du Popu-
laire-Dimanche. B rnard L cach dirig Le Journal du Dimanche,
la s ul f uill d’informa ion paraissan l dimanch soir. Kri g l-
Valrimon avai , jusqu’à c s d rni rs mps, la hau main sur
la rédac ion d France Nouvelle, h bdomadair du Par i Commu­
nis Français. Paul Lévy, mor réc mm n , dirig ai Aux Ecoutes,
l’h bdomadair na ional don il é ai l fonda ur. J an-Jacqu s
S rvan-Schr ib r dirig L’Express, organ du m ndésism , av c la
collabora ion d Philipp Grumbach, rédac ur n ch f. Son pèr
son oncl , l s frèr s S rvan-Schr ib r, son cousin J an-Claud
S rvan-Schr ib r dirig n , adminis r n , rédig n Les Echos, l
quo idi n du mond d s affair s. Mm Suzann d Mon for , né
F ingold, présid l cons il d’adminis ra ion d’ici Paris, don R né
Cassin s l’un d s principaux ac ionnair s. L na ional Jours de
France s la proprié é d Marc l Dassaul .
Pas plus qu’il n’ xis d par i poli iqu ca holiqu ou pro s­
an , il" n’ xis d par i poli iqu juif. Il y avai , avan la gu rr ,
un Par i Juif sionis , mais c’é ai n Pologn . C p ndan , d
mêm qu’il y a un par i français d’ « obédi nc ca holiqu », l
M.R.P., il y a d ux organisa ions poli iqu s d’ « obédi nc Israé­
li » qui, ou s d ux, son d gauch n s compos n d’ail­
l urs pas xclusiv m n d juifs : la Ligue internationale contre
l’Antisémitisme (L.I.C.A.) l Mouvement contre le Racisme et
TAntisémitisme, pour la Paix (M.R.A.P.).
La pr mièr d c s organisa ions n cach d’aill urs pas s s
ndanc s l s p rsonnali és d droi ou apoli iqu s qui lui don­
nèr n l ur adhésion s rai n mal v nu s d lui fair d s r pro­
ch s. Aux él c ions législa iv s, ll pr nd ouv r m n posi ion,
son journal, Le Droit de Vivre, (41) publi offici ll m n s s
consign s :
«• Votez Front Républicain ! Votez à gauche ! » por ai , n gros
carac èr s, sur ou la larg ur d la pr mièr pag , l N" 351 du
1 r janvi r 1956.
La L.I.A.C. (40, ru d Paradis, Paris), a é é fondé n 1929 par
B rnard L cach , qui é ai alors l principal collabora ur d’Alb r
Dubarry, à La Volonté. Av c b aucoup d p rsévéranc , s h ur­
an bi n souv n à l’hos ili é du Consis oir Israéli (qui lui
r prochai d susci r l’an isémi ism par réac ion con r d s
pris s d posi ion rop n s) à l’incompréh nsion d s « grands
juifs », rop absorbés par l urs affair s, L cach parvin à orga­
nis r avan la gu rr un mouv m n ass z impor an , do é d’un
h bdomadair bi n prés n é, agr ssif à souhai ass z répandu
dans l s mili ux d gauch . La gu rr , puis l’occupa ion l s
m sur s an ijuiv s réduisir n la L.I.C.A. au sil nc . Son présid n -
fonda ur é ai d’aill urs in rné adminis ra if n Algéri . Après
la Libéra ion, l mouv m n r pri son ac ivi é, sous la dir c ion
(41) Le Droit de Vivre, fondé n 1931, s dirigé p rsonn ll m n par B rnard
L cach ; il a pour collabora urs,’ ou r c r ains d s dirig an s d la L.I.C.A. (nommés
plus loin) : G org s Gombaul , d France-Soir ; Dani l May r, présid n d la Ligue
des Droits de l’Homme ; François Musard, d L’Aurore, qui son Israéli s ; D nis
For s i r, du Syndica d s Ins i u urs ; Louis Mar in-Chauffi r, J. Paul-Boncour, qui
n l son pas.
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 515

clC' B rnard L cach . Mais un impor an scission, provoqué


par l s élém n s communis s qui allèr n fond r l M.R.A.P., n’a
pas p rmis: à la L.I.C.A. d r pr ndr la plac qu’ ll occupai n
1939. Ell s sur ou , aujourd’hui, un é a -major composé d p r­
sonnali és (juiv s non juiv s) souv n émin n s ; ll n’a plus
guèr d mili an s, l s l c urs d son journal, d v nu m nsu l,
son p u nombr ux.
La dir c ion d la Ligu s assuré par un Comi é C n ral don
l s principaux m mbr s son , ou r l présid n L cach : l
pas ur V rgara, Charl s-Augus Bon mps, bi n connu dans l s
mili ux anarchis s, S.E. Gold nb rg, Lazar Lachlin , di Luci n
Rach , indus ri l, adminis ra ur dé la Socié é édi an L’Express
d 1’Agence Publicis (la lr0 ag nc d publici é après Havas),
Gérard Ros n hal, G org s Zérapha, vic -présid n s ; Oc av Chan-
lo , Rob r Borowski, Gérard Roudin , s cré air s ;. Léon Nam r,
J an Miln r, résori rs ; Léo Hamon, anci n séna ur, Jacqu s
Nan , écrivain J an Rous, J an-Pi rr Bloch, anci n dépu é,
Charl s L vin , J.-Cl. W il, Mich l Ro hschild, c...
Un comi é d’honn ur pa ronn l’associa ion. S s m mbr s
appar i nn n au mond in rna ional. A cô é d s présid n s
H rrio , Vinc n Auriol. Gas on Monn rvill , figur n l’homm
d’E a b lg Paul-H nri Spaak, Philib r Tsirana, Félix Houphou -
Boigny ; Mm Eléonor Roos v l y voisin av c Eins in, J an-
Paul Sar r av c Ignazio Silon , Mauric Schumann av c Richard
Wrigh , H nry Torrès av c l’abbé Fulb r Youlou.
Un group parl m n air d la L.I.C.A. a é é cons i ué au l nd ­
main d s él c ions d nov mbr 1958. En voici la composi ion :
J an Alb r -Sor l (S in , Ind. Pays.), J an B rnasconi (S in ,
U.N.R.), André B ncour (S in -Mari ., Ind. Pay.), André Bord
(Bas-Rhin, U.N.R.), Roland Boud (Orn , U.N.R.), Edouard Charr
(Rhôn , U.N.R.), Louis Chaz ll s (Loir , Démocr. chré .), Alfr d
Cl rg (Hau -Saôn , U.N.R.), Doc ur J an-Claud Dalbos (Gi­
rond , U.N.R.), F rnand Darchicour (Pas-d -Calais (S.F.I.O.)
Louis D schiz aux (Indr , app. S.F.I.O.), André Dilig n (Nord,
M.R.P.), Dani l Dr yfous-Ducas (S in , U.N.R.), Raymond Dronn
(Sar h , U.N.R.), Charl s Du h il (Av yron, M.R.P.), Guy Ebrard
(Bass s-Pyréné s, Rad. Soc.), Louis .Taillon (Jura, M.R.P.), Pi rr
F rri (S in , Ind. Pays.), B rnard Lamb r (Loir -A lan iqu ,
M.R.P, R.F.D.), R né La comb (Main - -Loir , U.N.R.), Tony
Laru (S in -Mari ., S.F.I.O.), R né L cocq (Nord, U.N.R.), Francis
L nhard (B.-du-Rh., S.F.I.O.), J an L gar (S in , R.G.R.-C.N.L),
J.-Ch. L pidi (S in , U.N.R.), Joël L Tac (S in , U.N.R.), Mich l
Mauric -Éokanowski, alias Bokanowski (S in , U.N.R.), R né.
Moa i (S in , U.N.R.), Max Moras (Land s, U.N.R.), Rémy Mon a­
gn (Eur , non insc.), Eugèn Mull r (Hau -Rhin, S.F.I.O.), Luci n
N uwir h (Loir , U.N.R.), Jos ph P rrin (Hau -Rhin, U.N.R.), R né
Radius (Bas-Rhin, U.N.R.), Jacqu s Raphaë l, dî Raphaël-L ygu s
(Lo - -Garonn , x-Rad. Soc., U.N.R.), R né Régaudi (Hau -
Vi nn (S.F.I.O.), Mauric Schumann (Nord, M.R.P.), Louis T rr -
noir (Orn ), U.N.R., Démocr. Chré .), R né Tomasini (Eur ,
U.N.R.), Pi rr Zill r (Alp s-Mari ., U.N.R.) (42)
En 1949, lés élém n s communis s, avons-nous di , qui èr n la
L.I.C-A. créèr n , av c d s p rsonnali és progr ssis s, un nou­
v au group m n , l Mouvement contre le Racisme et l’Antisémi­
tisme, pour la Paix (M.R.A.P.).

(12) Le Droit de Vivre, n"' 280 281, 1959.


516 LECTURES FRANÇAISES

A la ê d c lui-ci s rouvai n André Blum l, anci n colla­


bora ur d Léon Blum, l’un d s ch fs du Sionism n Franc ;
Mauric Grinspan, Charl s L d rmann Pi rr Roland-Lévy, qui
prir n la dir c ion du « grand h bdomadair d la vi juiv »
Droit et Liberté, — fondé dans la cland s ini é paraissan régu­
lièr m n d puis 1948, — n fir n l’organ offici l du Mouv ­
m n (aujourd’hui m nsu l).
L’un d s pr mi rs ac s poli iqu s du M.R.A.P. fu la créa ion
d’un Comité' de Défense d s’ époux Ros nb rg, condamnés à mor
pour spionnag rahison au profi d s Sovi s par l s ribunaux
américains. C campagn , à laqu ll l M.R.A.P. sû in ér ss r
un impor an frac ion d l’opinion publiqu , avai é é précédé
d’un au r n fav ur d « L’Appel de Stockholm » lancé par l s
organisa ions communis s. La C.E.D. fourni égal m n l’occasion
au mouv m n d décl nch r un roisièm campagn , n liaison
av c l Par i communis l s au r s opposan s.
L procès d s « b’ous s blanch s » d Moscou ayan j é un c r­
ain roubl dans l s rangs du group , André Blum l, (43) souci ux
d cons rv r son influ nc dans l mouv m n sionis , for mon é
con r S alin , a cédé la présid nc à Léon Lyon-Cahn, pr mi r
présid n honorair d la cour d cassa ion, don l s s n im n s
communis s son connus. Auprès d c d rni r, Charl s Palan
s cré air général ; Rob r A uly, cons ill r honorair à la Cour
d Cassa ion, Luci Aubrac (M'"° Samu l), Charl s Ov zar ck,
géran du journal, Pi rr Paraf, l général P. Tub r , Raph F ig l-
son, c... C fu l’époqu d s grand s manif s a ions, d s « jour­
né s », d s m ings. D s p rsonnali és non-juiv s , du moins
nous l p nsons, non communis s y par icipèr n : Edouard
H rrio , Êli Bloncour , R. Didi r, présid n d la Chambr d s
mis s n accusa ion, Claud Av lin , V r cors, Mich l Droi , Rob r
M rl , J an Ros and, l Prof. Louis Massignon, P.-H. Chombar d
Lauw , maî r d r ch rch s au C.N.R.S., Rob r Buron, Diomèd
Ca roux, André Boissari , anci n procur ur général, Yv s Gan-
don, l prof ss ur Alb r Dauza , Francisqu Gay, Jacqu s D bu-
Brid l, Edmond Na g l n, Pi rr Co , Edmond Mich l , à cô é
d s Israéli s H nri Hiv r, dépu é, Grun baum-Ballin, présid n
honorair au Cons il d’E a , Mauric Druon, Pi rr Paraf, l
Prof ss ur Gus av Coh n, André Spir , Doc ur W ill-Hallé, d
l’Académi d Méd cin , R né Cassin, vic -présid n du Cons il
d’E a , Léo Hamon, H. Torrès, R. C rf-F rrièr , anci n présid n
du Group d la Résis anc à l’Ass mbl’é consul a iv , Al x Mos
covi ch, c... d s communis s Laur n Casanova, Florimond
Bon , Jacqu s Duclos, Frédéric Jolio -Curi , Raoul Calas Louis
Daquin.
L s bur aux du M.R.A.P. d Droit et Liberté son ins allés
à Paris, 15, ru du faubourg Mon mar r .
G. V.
(43) Tou réc mm n , à son r our d’un voyag n U.R.SS., M' André Blum l, anci n
présid n du M.R.A.P. d la Fédéra ion Sionis d Franc , a donné un confér nc
d pr ss pour m r l s chos s au poin n c qui conc rn l pré ndu an isémi ism
d s Sovi s.
Il a no amm n précisé qu s’il xis ai , dans l p upl , d s f rm n s d’an isémi ism
carac érisé, l s au ori és sévissai n con r l s coupabl s d’ac s an ijuifs. « Les trois
auteurs de l’incendie de la synagogue de Malakhovka, à Kippour, l’année dernière, ont
été jugés et condamnés à dix et à douze ans de prison » (La Terre Retrouvée, 1-11-1960).
André Blum l a m n ionné qu la municipali é d L ningrad v nai d ra ifi r l proj
d cons ruc ion d’un nouv ll synagogu .
XXI

P E T IT D ICT ION N A IR E
DES P A R T IS E T J OU R N A U X P OLIT IQU E S

Nous signalons ici, classés par lettre alphabétique, quelques-


uns des partis et des journaux jouant ou ayant joué un certain•
rôle dans la vie politique française et que nos collaborateurs
n’ont pu examiner dans les études qui précèdent.

A
Ax t to p x t„ t• } e p o p „ to v e p t e . — Organisa ion d gauch favo­
rabl à un paix d compromis n Algéri . Principaux par ici­
pan s : Rob r Barra , Claud Bourd , J an Cassou, André Cay ux
d Sénarpon , J an-Mari Dom nach, Mm Camill Dr v , pas­
ur J.-M. Hormis, Jacqu s Madaul , L. Mar in-Chauffi r, Jacqu s
Nan , pas ur H nri Ros r, Rob r V rdi r, Pi rr Vidal-Naqu ,
Mm André-Pi rr Viéno , pas ur Mauric Vog .
Ax t to p v q t tp e (L’). — Mouv m n fondé n 1953 par Rog r
Bar h , assis é d Paul Gâch , H nry Cos on, l général d’As i r d
la Vig ri , c... R. Bar h s l’au ur d’un livr , L’Idée Latine,
préconisan l’union d s pays la ins.
Ax t to p v tn w s q v e ro r} v q ts e . — Fondé par Jacqu s Piou, ch f
d fil d s ca holiqu s ralliés ( x-monarchis s ralliés à la Répu­
bliqu ). G org s Goyau, d l’Académi français , n fu long mps
l’anima ur.
Ax t to p p q t to p q v e s w r} n v tx q tp e . -— Fron groupan div rs par­
is ligu s d droi créé à la v ill d s él c ions d 1924. La
Ligue Civique, la Ligue des Patriotes, YAction libérale populaire,
la Fédération des républicains démocrates la Fédération répu­
blicaine n faisai n par i . Principal s p rsonnali és adhér n­
s : François Arago, l pas ur Ed. Soulié, Ed. d Warr n,
Xavi r d La Roch foucauld, Alb r Orry (anci n socialis ), Yv s
Guyo , François d W nd l, Raphaël-G org s Lévy, Marc l Hab r ,
Chassaign -Goyon, Boivin-Champ aux, c...
Ax t to p p o } „ e v v e (L’). — Journal publié n 1933 par Pi rr
Mou­
on (1) Jacqu s D bu-Brid l, av c la collabora ion d Nino Bal-

(1) Pi rr Mou on dirig a, avan la gu rr , l'Agence Prima-Presse ; n 1941-43 il fu


l’un d s rédac urs n ch f d Paris-Soir, à Paris.
518 LECTURES FRANÇAISES

danza, R. Ch minâ , André Chaum , c... Avai organisé n 1933


un congrès d s div rs s ndanc s na ional s auqu l par icipè­
r n : l Mouvement National Populaire (Mou on, D bu-Brid l),
Ordre et Bon Sens (Dall , Malv rg ), l Parti Social National (A.
Escau i r), La Voix de la Terre (Pi ri), l s Jeunesses Agraires
(L roux), La France Ouvrière (Bourgoin), l s Comités Nationa­
listes de la Seine (B rnardini, Ploncard), l s Groupes d’Action
(Ax l d Hols in), l'Action Publique (Jacqu s Ar huys), la Ligue
des Patriotes. A propos d c congrès, Jacqu s D bu-Brid l fai­
sai c déclara ion : « Nous somm s an i-capi alis s parc qu
na ionaux an i-marxis s... No r doc rin a s s racin s dans l
sol du pays. L rm mêm dè na ional-socialism , on l rouv
ch z un d nos maî r s l s plus ch rs : Barrés » (L’Action Nou­
velle, 18-8-1933).
Ax t to p s w r} n v tx q tp e ‚ e u x o ‰ n q t t q p t u . — Fondé au l nd ­
main du référ ndum d 1946 par d s offici rs résis an s an icom­
munis s qui avai n fai campagn pour l r j d la cons i u­
ion. L Mouv m n é ai animé par An oin Chalv d Récy —
l Récy d s « bons d’Assas » — alors présid n d l’Union d s
Evadés d Franc , Thadé Dli r , compagnon d la Libéra ion,
a aché d cabin d R né Plév n Pi rr Maur ss -L brun,
champion d polo, fu ur g ndr d l’indus ri l Solvay. A fusionné
av c l s Compagnons de la Victoire pour cons i u r la Confédéra­
tion Générale des Combattants, organisa ion poli iqu na ional .
Ax t to p u o x tq v tu t e et — Group d’ x rêm -
s w „ o v } t to p p q ts e .
gauch né (mor -né) d’un scission à la S.F.I.O. Anima ur ;
Yv s D ch z ll s.
Av v tq p x e ‚ w ‰ o x s q t t• } e . — Créé par Wald ck-Rouss au, u
pour présid n s, ou r son fonda ur : d Lan ssan, Paul D s-
chan l, Jul s Si gfri d, Pi rr -E i nn Flandin. D longu s an­
né s, — avan la gu rr immédia m n après —, l'Alliance
fu profondém n divisé n r par isans d Flandin par isans
d Paul R ynaud. S s d rni rs anima urs é ai n : son prési­
d n , Flandin, son s cré air général, V n na , ainsi qu Jac­
qu s Charp n i r, G. Oudard, André François-Ponc , Od
Gilb r -Priva , l prof ss ur G. Por mann, Jacqu s Pirch , Jos ph
Clochard, Frédéric Dupon , Jul s Loub yr ,. Mauric Drouo ,
Louis Rougi r, Mauric Grimaud, Armand Lano , l s parl ­
m n air s An oin Pinay, J an Mor au, Chaînan , Louis Rollin,
Jacquino , Lani l, Léon Baré y, c...
Av v tq p x e s w r} n v tx q tp e ‚ w ‰ o x s q t t• } e . — Fondé n 1901 par
Adolph Carno d s républicains d gauch a achés à la poli­
iqu oppor unis . S réclamai d Gamb a d Sadi-Carno .
Par icipa ac iv m n à la créa ion, n 1919, d la coali ion él c­
oral connu sous l nom d Bloc National (voir à c nom).
Présidé par Adolph Carno , puis par l séna ur Cél s in Jon-
nar . En 1920, s ransforma n Parti Républicain Démocratique
et Social.
A‰ tu ‚ e s o n e s t Bs q u tv v q x ~ . — Associa ion ayan son sièg à
Lausann (Suiss ), don l bu s d fair connaî r l’œuvr d
l’écrivain fusillé l 6 févri r 1945. En raison d l ur non-confor­
mism , group n d s p rsonnali és d ou s ndanc s uni s
PETIT. DI ÇTIONNAIRE ihlH

par un commun av rsion pour c qu l . chanoin . D sgrang s


app lai l « . résis an ialism », c’ s -à-dir « l’ xploi a ion d la
Résis anc ». Présid n : Pi rr Favr ; s cré air général : André
Mar in. Publi l s Cahiers des Amis de Robert Brasillach.
Ont donné leur appui à l’Association des Amis de Robert Bra­
sillach :
J an Anouilh, Marc l Aymé, Jacqu s Isorni, G org s Blond,
M. Paul Léau aud, Gonzagu d R ynold, + M. J an d La Va-
r nd , l Prof ss ur Lombard, Edmond H uzé, d l’ins i u , + M.
Gas on Ba y, + M.. Valéry Larbaud, Xavi r Valla , H nry Bord aux,
Pi rr Fr snay, J an Davy, J an Hor , Sain -Pauli n, Frédéric
Dupon , Félici n Challay , Alfr d Fabr -Luc , Willy d Sp ns,
Philipp Amigu , Mich l Braspar , Claud Jam , André Soubi-
ran, Pol Vandromm , Mauric Gai , J an Pl yb r, B rnard d
Fallois, Raymond Ab llio, J an-Mari Aimo , H nry Cos on, Alic
Coc a, Jacqu s H b r o , Charl s Mauban, Paul Es èb , Général
H nry d Forn ll d La Laur nci , J an-Alb r Fo x, Paul Ras-
sini r, Claud Els n, G org s Allary, Rob r Cas ill , H nri Massis,
J an Madiran, c... ,
A‰ tu ‚ e v q R} u u te p q t to p q v e (L s). — Organisa ion an i-bol­
ch viqu (fondé avan la gu rr ), présidé par l séna ur H nry
Lém ry, assis é d’Arsèn d Goulévi ch.
Ap t‰ q t e } s ‚ e u t e ‰ ru p o } „ e q } Ž (L’). — H bdomadair parais­
san n r l s d ux gu rr s, dirigé par Louis For s (Na han).
An i-é a is an i-marxis .
Arre v s w r} n v tx q tp (L’). — H bdomadair fondé n 1934. An i­
fascis . Dir c ur : F rnand Corcos.
Au u o x tq t to p • s q p € q tu e ‚ eu q ‰ tu ‚e v ’} p to p u o „ tw t t• } e . —
Socié é créé avan la gu rr dirigé par Aub r , s cré air
général, Paul P rrin, Alb r Bay , li u nan -colon l Ducas,
Gabri l Péri, Racamond, F rnand Gr ni r, c... Préconisai n
1938 un allianc franco-anglo-sovié iqu .
Au u o x tq t to p p q t to p q v e ro } s v q ‚ w • e p u e ‚ e u v tn e s t w u r} n v t ­
• } e u . — Fondé n 1955, par Jos ph D nais, anci n dépu é
na ional.
B
Bv o x p q t to p q v . — (1919) Coali ion d par is né d’un accord,
in rv nu n r l na ionalis Mauric Barrés l socialis
indép ndan Al xandr Mill rand. Y adhérai n : L’Alliance Répu­
blicaine Démocratique, présidé par A. Carno , m mbr d l’ins­
i u , la Fédération Républicaine, r prés n é par l séna ur Mil­
liard, l Comité Républicain du Commerce et de l’industrie, ani­
mé par l séna ur A. Mascuraud. L’Action Libérale Populaire
l Parti Républicain Démocratique et Social.
Bv o x p q t to p q v . — (1956). Group d droi dirigé par un anci n
offici r, Cabo , un anci n s cré air du P.R.L., d K rsain .
Bs q p v e n q u . — Fondé n 1938. H bdomadair
d s Camarad s du
F u d la Légion d Franc . Dir c ur : S anislas Sicé, anci n
520 LECTURES FRANÇAISES

dirig an Croix-d -F u. S’adr ssai principal m n aux m mbr s


du P.S.F. Réclamai l’ xpulsion d s Juifs du Gouv rn m n d s
m sur s con r la franc-maçonn ri l Par i, communis .
Lq Bs e t q | p e s w e v v e . —. Journal comba an pour l’avèn m n
d’un Europ d s é bni s, paraissan d puis qu lqu s anné s à
M rdrignac (Cô s-du-Nord), sous la dir c ion d J. Qua r bœufs.
B} s e q } ‚ e u v tq tu o p u e } s o rw e p p e u . — Fondé à Vicby n 1943.
Obj : ravaill r à l’unifica ion d l’Europ . Dir c ur : Rob r
Val ry-Rado ; dir c ur-adjoin : Régis d Vibray ; s cré air
général : Mauric Giffard.

C
Cq ~ te s u Ip t e s p q t to p q } Ž . — R vu m nsu ll marxis dirigé
par J an Dur , J.-M. H rmann Rob r Fuzi r. Son comi é d
pa ronag compr nd no amm n : Alain L L ap, x-s cré air
général d la C.G.T., Rob r Ki f Pi rr S ibb , avoca s, J an
Bruha , prof ss ur, J an Zyromski, anci n dirig an d la
S.F.I.O. (66, ru J an-Jacqu s Rouss au, Paris).
Cq p q s ‚ e p x ~ q •p w (L ). — Prés n an c h bdomadair sa iriqu
dans La Presse d’opinion (n° spécial d L’Echo de la Presse,
1958), Alcibiad (alias Pi rr -An oin Cous au) écrivai : « Pour
ces gens de droite — et en cela ils montrent une « bêtise » qui
donne raison à M. Mollet. — L Canard Enchaîné n’est qu’une
amusette, un divertissement pas toujours très drôle dont les calem­
bours et les rabâchages ne tirent pas à conséquence. En réalité,
L Canard Enchaîné est, de très loin le journal français qui,
depuis l’autre guerre, a exercé sur la politique de ce pays l’in­
fluence la plus profonde et la plus durable, qui a fait ou défait le
plus de' réputation. C’est que la formule du Canard Enchaîné est
admirablement adoptée au tempérament français, c’est qu’elle cor­
respond à un besoin, à une tournure d’esprit, à un état d’âme qui
sont sans équivalents au delà de nos frontières. » Le Canard
Enchaîné fu créé par Mauric Maréchal n 1916. Raymond
Man vy a di qu son fonda ur n’avai qu 10.000 francs n
caiss pour l lanc m n du journal. L succès rapid p rmi , sans
dou , à Maréchal d doubl r l cap difficil d s pr mi rs mois.
L d ssina ur II.-P. Gassi r, G org s d La Fouchardièr , qui col­
laborai à L’Œuvre — il signai Mowgli dans L’Œuvre h bdoma­
dair , alors farouch m n na ionalis an isémi —, Vic or
Sn U, Rodolph Bring r composai n l’équip du débu . Plus ard,
Pi rr S iz , André Guérin. J an Gal i r-Boissièr , H nri J anson,
Pi rr Bénard, Rog r Salard nn , Jul s Riv , H nri Guilac, J an
Eff l, J an Pruvos , Cha lain-Tailhad , Al xandr Br ffor , Mich l
Duran, H nri Monni r, bi n d’au r s journalis s d ssina­
urs d al n , pas ous marxis s, mais ous d gauch , appor è­
r n l ur collabora ion à c phénomèn du non-conformism .
Aujourd’hui, sous la dir c ion d la v uv du fonda ur, l’équip
rédac ionn ll , guidé par Rob r Tréno (R naud) anci n rédac­
ur n ch f d Franc-Tireur, compr nd : André Saug r, d Libé­
ration (progr ssis ), J an-Paul Grouss , Pol F rjac, Moisan, Mor­
van L b squ , d Carrefour, Gabri l Macé, F. Lap, André Ribaud,
Jérôm L fèvr , Pi rr Laroch , c. Tirag : d 150.000 à
170.000 x mplair s.
PETIT DICTIONNAIRE 521

Cq p ‚ t‚ e . — H bdomadair fondé n 1923 par l’édi ur Fayard.


Poli iqu li érair d droi , favorabl aux idé s déf ndu s
par l s par is na ionaux, n par iculi r par L’Action Française.
Disparu à la Libéra ion.
Cq s t e v ‚ e v q v tn e s t w (L ). —- Fondé n 1933. Group m n
an ifascis s unissan div rs s forma ions d gauch , don : l s
Anciens Combattants Pacifistes, la Ligue Internationale contre
l’Antisémitisme (présid n : B rnard L cach ), la Fédération Na­
tionale des Combattants Républicains (s cré air général : J an
S nnac), la Ligue d’Action Universitaire Républicaine et Socia­
liste, la Ligue des Femmes pour la Paix et la Liberté, la Jeune
République, l Cercle International de Jeunesse, Notre Temps
(dir c ur : J an Luchair ), l Foyer de la Paix, le Foyer de la
Nouvelle Europe, l s Jeunesses Laïques et Républicaines, c...
Ce p t s e ‚ ’q x t to p ‚ e u | q } x ~ e u tp ‚ w re p ‚ q p t e u . — Group socia­
lis créé n 1954. S cré air général : Jacqu s Nan . Comi é
dir c ur : Charl s d’Aragon, André D nis, Jacqu s Bloch-
Morhang , Claud Bourd , Paul Riv , Pi rr Aron, Paul Gran ,
Pi rr Brochay, J an Calm jan , J.-R. Chauvin, J an Coh n,
Prosp r Coh n, Yv s D ch z ll s, Guy Dh llin, Mm Franck Emma­
nu l, G org s D lang , Claud Gérard, B rnard Gill s, G org s
Gouss au, J an-Mari Krus , Mauric Lacroix, Guy L for , Rob r
Luc n , Jacqu s Madaul , H nri Mar y, J an M urio , Pf iff r,
J an Rous, Camill Val. Journal : Le Libérateur, dirigé par R né
Gr usard, assis é d J an Ar huys.
Ce p t s e ‚ ’q x t to p e t ‚ e ‚ o x } ‰ e p t q t to p . — Group d’é ud s
d’édi ion (sur l s socié és s crè s), créé n 1941 par H nry Cos-
on Paul Lafi , sous l con rôl du Gouv rn m n du Maré­
chal Pé ain. Publiai un Bulletin d’information h bdomadair d s­
iné aux journalis s aux p rsonnali és d l’Adminis ra ion
d la Poli iqu .
Ce p t s e ‚ ’tp • o s ‰ q t to p e t ‚ e x o o s ‚ tp q t to p ro } s vq ‚ w• ep ue
‚ eu v tn e s t w u et ‚e v q rq tŽ . — Anima urs principaux m m­
br s : Alb r Châ l , Laur n Schwar z, Rob r Barra , Yv s
D ch z ll s, Claud Bourd , Pas ur Vog , J an Dr sch, Jacqu s
V rg s, Mm H nri All g, Claud Es i r, d Libération d
France-Observateur, Falcoz, du Jacobin, André Philip, G org s
Suff r , Manu l Bridi r, Claud Roy, Mauric Paga , H nri L ­
f bvr , d la Nouvelle Critique, Roland Marin, c... Publi un
bull in in i ulé : Témoignages et documents sur la guerre en
Algérie. Sièg : 14 r, ru d Landy, Clichy, S in ).
Ce p t s e ‚ e u ’ e } p e u v tn w s q } Ž . — Fondé n 1958 par d s m m­
br s d s Jeunesses Radicales, d s J un ss s du R.G.R. du Cen­
tre Républicain, ainsi qu d s Jeunesses Européennes Libérales.
Dirig an s : Jacqu s Carp n i r (R.G.R.), B rnard Mar in, c...
Ce s x v e x o ‰ ‰ } p tu t e (L ). — Group fondé par Boris Souvarin
(Lifschi z), qui fusionna av c la Fédération communiste indé­
pendante d l’Es (voir Parti Communiste Indépendant).
Ce s x v e ‰ q s • } tu ‚ e ‰ o s • u . —- Group na ionalis an isé­
mi , créé n 1931 par Rog r Boulogn , Y. Mar y Jacqu s
Ensch, collabora ur d La Libre Parole, fu ur dir c ur-géran
d'Aspects de la France.
522 v e x t } s e u , • s q p € q tu e u

Ce s x v e u ’ e Ap p e -‚ ’q s x ‚ ’e t } ‚ e u x t„ t• } e u . — Group m n na io­
nal dirigé par . François Guérard. ;
Ce u o ts . — Quo idi n communis du soir fondé n 1937.' Dirigé
rédigé avan gu rr par Aragon,. J an Richard-Bloch, Ell
Richard, Gas on B nsan (B n Soussan), Pi rr Abraham, Darius
Milhaud, Paul Nizan, c... R paru après la Libéra ion, puis sus­
p ndu fau d l c urs..
. C~ o x . — H bdomadair d droi fondé n 1935. Dir c ur :
colon l Mauric Guillaum . Fu à l’origin d la campagn con ré
l colon l d La Rocqu , accusé d’avoir émargé aux fonds s cr s
d s gouv rn m n s Tardi u Laval.
Cv } n .t e q p ‰ o } v tp . — Group m n s mi-cland s in d gauch ,
animé par G org s Suff r Ab l Thomas. A cons i ué un Comité
National pour le succès des pourparlers, lors d s conv rsa ions
d M lun av c l s nvoyés du F.L.N., don l s dirig an s son :
Mm G rmain Tillon, MM. Eugèn D scamps André J anson
(C.F.T.C.), P. L Brun (C.G.T.), Dhombr s (Féd. d l’Educa ion
na ional ), P. Gand z (U.N.E.F.), G org s Suff r , H ss l
P. Flamand.
Cv } n ‚ e u Ps o } „ q ts e u . — Group m n républicain du c n r
droi , fondé par J an L gar , maî r d s R quê s au Cons il
d’E a , x-U.D.S.R., co-fonda ur d YU.S.R.A.F. (Sous ll ) d
FAssociation pour l’Appel au général De Gaulle (1, ru d s Prou­
vair s, Paris).
Co ‰ n q t . -— R vu m nsu ll d’ x rêm -droi , fondé n 1936
par J an d Fabrègu s Thi rry Maulni r.
Co ‰ n q t u • p ‚ tx q v tu t e (L ). — Organ m nsu l d la Confédé­
ra ion général du ravail syndicalis révolu ionnair . Rédac ur
n Ch f : Pi rr B snard.
Co ‰ tt w ‚ ’q x t to p ‚ e ‚ w • e p u e ‚ w ‰ o x s q t t• } e . -—- Organism fondé
n 1958 par d s p rsonnali és juiv s non-juiv s désiran par i­
cip r à la déf ns d’Israël con r l s Arab s, d s Juifs n
général con r l’an isémi ism . Par isan d l’allianc Franc -
Israël, a d s li ns é roi s av c M. Jacqu s Sous ll (6 r, ru
Gabri l-Laumain, Paris-X°).
Co ‰ tt w ‚ ’At‚ e q } Ž Vtx t t‰ e u ‚ e v q Rw rs e u u to p . -— Fondé n
1960 par l prof ss ur Marc l Pr nan l’anci n dépu é socialis
Eli Bloncour (15, ru Daub n on, Paris 5 ). Obj : sou nir l s
mili an s inquié és sous un form qu lconqu pour un pris d
posi ion con r la gu rr d’Algéri .
Co ‰ tt w ‚e x o o s ‚ tp q t to p ‚ eu ‰o } „ e ‰e p t u q p t t -‰ q s Ž tu t e u . —
Fondé p u avan la gu rr par J an Ebs in, d l'Alliance Roya­
liste d’Àlsace, présid n d s Jeunesses Etudiantes royalistes d’Al­
sace, av c la collabora ion d Pi rr Pflimlin (r prés n an l Parti
Républicain National et Social, ex-Jeunesses Patriotes), fu ur prési­
d n du Cons il, Gillmann, délégué d YU.P.R., Jos ph Bilg r,
dirig an d s ch mis s v r s d’Alsac , c...
PETIT DICTIONNAIRE 523
Co ‰ tt w ‚ e u Je } p e u Pq t s to t e u . — Group na ional compr nan
principal m n d s, é udian s. Dirigé par Guy L Bas ard (23, ru
d la Tour d’Auv rgn , Paris).
Co ‰ tt w ' p q t to p q v ‚ ’q x t to p e t ‚ e ‚ w • e p u e s w r} n v tx q tp e .— Fondé
l 23 mai 1958 pour fair fac aux « ém u i rs du 13 mai »
appor r un « soutien loyal et résolu au gouvernement légal de la
République dans son action pour la sauvegarde de l’unité nationale,
la défense des institutions républicaines, des libertés démocrati­
ques et de l’ordre public. » Y avai n adhéré : l Parti socialiste
S.F.I.O., l M.R.P., l Parti Républicain Radical et Radical-Socia­
liste, 1 ’U.D.S.R., l Rassemblement Démocratique Africain l
Parti du Regroupement Africain. Dir c ion : Commin, D ixonn
Courrièr (S.F.I.O.) ; P.-H; T i g n, Moisan d M n hon
(M.R.P.) ; Mi rrand, J. P rrin Duv au (U.D.S.R.), c... L
comi é prévoyai la créa ion d comi és dépar m n aux, mais sa
s ul manif s a ion fu c ll du 28 mai 1958, d la Na ion à la
Républiqu , à laqu ll par icipèr n nviron 70.000 républicains,
socialis s communis s (bi n qu non adhér n , l P.C.F. avai
app lé s s mili an s à manif s r).
Co ‰ tt w p q t to p q v ‚ ’q x t to p v q • } e . — Créé par la Fédération de
l’Education nationale, l Syndical national des Instituteurs, la
Fédération des Conseils de Parents d'élèves des écoles publiques,
la Ligue française de l’Enseignement la Fédération nationale
des délégués cantonaux. Y’ on adhéré nsui div rs group m n s
poli iqu s d gauch l Grand Ori n . Aux manif s a ions orga­
nisé s n 1959-1960 pour réclam r l’abroga ion d s lois d’aid à
l’ ns ign m n ca holiqu , VUnion nationale des Etudiants de
France, l s Auberges de la Jeunesse, l Parti Communiste, le Parti
socialiste S.F.I.O., J Parti Communiste Internationaliste, l Parti
Socialiste Unifié, la C.G.T., la C.G.T.-F.O., c... on appor é l ur
concours.
Co ‰ tt w p q t to p q v ro } s vq rq tŽ • s q p € q tu e . — Fondé n 1959.
Animé par l colon l Mauric Ma ignon.
Co ‰ tt w p q t to p q v ‚ e v q s w u tu t q p x e . — Fondé p ndan la gu rr
(voir no r é ud sur l s par is la Résis anc p ndan l’occu­
pa ion). Comi é : Présid n : Charl s Laur n ; vic -présid n s :
F rnand Bolvin, Léon Bou bi n, Rog r Carcassonn -L duc. Jacqu s
D s ré s, Pi rr Fourcaud, Gas on Hyllair , Augus Lajonchèr ,
J an-Pi rr Lévy, Louis Marin, J an Pi rr -Bloch, Alfr d Rosi r,
Rob r Salmon, Rob r Vuill mo ; s cré air général : Mari -
Mad l in Fourcad . Publi chaqu mois La Voix de la Résistance
(5, ru Lamar in , Paris).
Co ‰ tt w ‚ ’} p tt w ‚ ’q x t to p q p t t• q u x tu t e (ex-Centre de liaison des
Forces Antifascistes). — Fondé n 1933. Présid n : Gas on Bon-
naur , dépu é ; s cré air général : D scour i ux, dir c ur du
Bulletin Hebdomadaire des Loges de la Région Parisienne ; au r s
dirig an s : J an S nnac, Marc au Piv r , B rnard L cach , Emil
Kahn, C rf (C rf-F rrièr ), adminis ra ur d La Flèche (d Gas on
B rg ry),. Gabri l Cud n , c...
Co ‰ tt w — Fondé
‚ e „ t| tv q p x e ‚ e u tp t e v v e x t } e v u q p t t -• q u x tu t e u .
n 1934 par Alain, Paul Lang vin l prof. Riv . Principaux
524 LECTURES FRANÇAISES.

m mbr s : l s prof ss urs J an P rrin, Jacqu s Hadamard


L. Lévy-Bruhl, G org s Urbain, Marc l Pr nan , E. Ba aillon, Marc
Bloch, P. Fauconn , Goug nh im, H. M y r, H. Sé , Edmond V r­
m il, H. Wallon, Emm. Lévy, H. Lévy-Bruhl, Rob r Mossé, André
Philip, M. Coh n, J. Bloch, J.-M. Lahy, J. M y rson, F. Dom nois,
Roussy, l s écrivains journalis s Léon-Paul Fargu , J an Gu -
h nno, J.-R. Bloch, R. Mar in du Gard, André Gid , J an Giono,
Romain Rolland, J an Ros and, Marc l Abraham, Pi rr Abraham,
J.-J. B rnard, Eugèn Dabi , Eli Faur , Pi rr Gérôm , Paul Gs ll,
Jos ph Jolinon, Ludovic Mass , Magd l in Paz, G org s Pioch,
H nri Poulaill , André Spir , André Wurms r, Jul s Riv , G org s
Alb r ini, G org s Boris, Simon Téry, J an S nnac, G org s La-
pi rr , Vic or Basch, A. Bay , Em. Kahn, André Viollis, R né
G rin, D mar ial, Camill Br v , G org s Sous ll , c... Au mo­
m n d Munich, l’Associa ion s scinda n d ux : d’un cô é, l s
an i-fascis s qui faisai n pass r l ur désir d paix avan l ur
hain du fascism ; d l’au r , l s an ifascis s qui acc p ai n l
risqu d provoqu r la gu rr pour dé ruir l fascism .
Co ‰ tt w u ‚ ’q x t to p p q t to p q v e . — Group s na ionalis s animés
par H nri Bonifacio (1953).
Co ‰ tt w u ‚ ’q x t to p s w „ o v } t to p p q ts e . — Group s animés par d s
communis s d s syndicalis s d’ x rêm -gauch . Publiai n
au our d 1950 un journal : La Latte.
Co ‰ ‰ tu u to p p q t to p q v e ‚ e v tq tu o p ‚ e u | q } x ~ e u . — Cons i ué
à l’issu d s journé s d’é ud s jacobin s (1) d s 3 4 oc obr
1953. Réclamai la fin d la gu rr d’Indochin , s’affirmai hos­
il à l’Europ n ndai unir la gauch n un nouv au Car l
ou Fron populair . Par icipèr n à c s journé s, s lon Le Jacobin
d’oc obr 1953 : Philipp A g r, vic -présid n d s Jeunesses
Radicales, Alain Gourdon (rad.), Rob r Buron (M.R.P.), André
D nis (M.R.P.), Jos ph Lan (U.D.S.R.), C rf-F rrièr , Thor l,
dir c ur du Courrier Syndical, Cha agn r, dir c ur d La Quin­
zaine, Doc ur Hu , mair socialis d’Asnièr s, T ng r, avoca ,
radical-indép ndan , Gas on Mauric (progr ssis ), Léo Hamon,
séna ur (M.R.P.), J an L scur , J an-Jacqu s Mayoux, prof s­
s ur à la Sorbonn , G org s Suff r , rédac ur n ch f d Témoi­
gnage Chrétien, Jacqu s Mi rand, Troisgros, cons ill rs d
l’Union Français , c...
Co ‰ ‰ } p q } t w q t v q p t t• } e (Association française pour la). —
Group m n favorabl au Pac A lan iqu présidé par G org s
Bidaul , assis é d’An oin Pinay R né Pl v n. Comi é d Pa ro­
nag : J. Bardoux, Edward Corniglion-Molini r, A. Cos -Flor ,
R né Cour in, Maréchal Juin, R né May r, Guy Moll , Paul
Ramadi r.
Co ‰ ‰ } p e . — R vu « pour la défense de la culture » ; organ
d 1 ’ Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires
(A.E.A.R.). Fondé n 1933. Comi é dir c ur : André Gid , Ro­
main Rolland, Paul Vaillan -Cou uri r ; s cré air d rédac ion :
Aragon ; principaux collabora urs : H nri d Mon h rlan , Vic-

(2) Organisé s par l Club des Jacobins (voir no r é ud sur c group m n ).


PETIT DICTIONNAIRE 525

or Margu ri , J an-Richard Bloch, André Malraux, Paul Nizan,


Louis Guilloux, Eli Faur , Jul s Romains, J an Giono, André
Chamson, J an Cassou, Léon Moussinac, Charl s Vildrac, R né
Lalou, G org s Sadoul, Tris an Rémy, G org s Fri dmann,
Luci n H nry, J an Frévill , Claud Av lin , Monn ro , c. (dis­
paru avan la gu rr ). L’A.E.A.R. lu ai con r l ro skysm ,
l souvarisme (3), l group Poulaill (4), la conc p ion « p i
bourg oisi » d’Alain.
Co ‰ rq | p o p u ‚ e v q „ tx t o ts e (L s). — Associa ion d’anci ns
résis an s br ons, s réclaman d la chouann ri plus pro­
ch s du pé ainism qu du gaullism . Fondés qu lqu s anné s
après la gu rr par Edm d Vulpian, qui l s présidai . S cré air
général : Rob , x-mili an d'Action française, ag n d’assu­
ranc s n Br agn m mbr du C.D. d s A.P.E.L. (Associa ion
d s Par n s d’Elèv s d s Ecol s Libr s). L s rvic d’informa ion
d r ns ign m n s d s Compagnons é ai dirigé par un anci n
polici r, Sou if, qui s faisai app l r Cuvilli r (r ch rché par la
polic , il fu acqui é p u après). Fusionna nsui av c l'Action
Républicaine des Combattants forma la Confédération Géné­
rale des Combattants (voir plus loin).
Co p x o s ‚ e (La). — Quo idi n du Fron Républicain (radical-
socialis ), fondé n 1930. Dirigé par Louis Damblanc.
Co p • w ‚ w s q t to p | w p w s q v e ‚ e u x o ‰n q t t q p t u (di A.R.C.). —
Né n 1946 d la fusion d . YAction Républicaine des Combat­
tants (A.R.C.) d s Compagnons de la Victoire. Group m n d
droi présidé par E. d Vulpian, assis é d P. Mair ss -L brun,
T. Diffr (s cré air général), Luc Rob (propagand ), Paul Mus-
quin ( résori r), J an Ebs in (pr ss ), Cuvilli r, alias Sou if (r n­
s ign m n s), Chris ian d Vauz ll s (r la ions publiqu s), Du-
chi r, d Coudray, Philipp au, c... Comi é d pa ronag : géné­
ral Masnou, Chalv d Récy, Clos rmann, Bourgès-Maunbury,
Bé olaud, dépu é, d Boissoudy, d Rod ll c, du Porzic, Marc l
Boch , André d Foug roll s, indus ri l, Koli Yorgui, D bau-
marché, ch f na ional d la Résis anc P.T.T., Barb ro , compa­
gnon d la Libéra ion, c... Journal (offici ux) : France Vivante.
L mouv m n disparu n 1947. Son présid n d Vulpian fu
arrê é pour par icipa ion au « complo du plan bl u », Thadé
Diffr s’ ngag a, di -on, dans l’armé israéli nn lu an con r la
Ligu arab .
Co p u e tv p q t to p q v ‚ e u • e ‰ ‰ e u • s q p € q tu e u . — Forma ion c n­
ris présidé par Mm M.-H. L fauch ux, cons ill r d l’Union
Français . Principaux m mbr s : MMm s la com ss J an d
Pang , S.J. Major ll , la général R quin, D vaud, dépu é, Poinso-
Chapuis, anci n minis r , c...

(3) C’ s -à-dir l s mili an s l s écrivains qui s’é ai n groupés au our d Boris


Souvarin à la Critique sociale : Luci n Laura , Pi rr Pascal, G org s Ba aill , J an
B rni r, Pi rr Kaan, c...
(4) H nry Poulaill , l’au ur d Nouvel âge littéraire, Le Pain quotidien, Les Damnés
de la terre, s considéré comm l ch f du mouv m n li érair di « prolé ari n »
qui a rallié d s écrivains d s ar is s comm Edouard Poisson, Cr sson, Luci n Gachon,
Ludovic Massé, Léon G rb , Guillaumin, Luci n Bourg ois, Jacqu s R boul, Cons an
Malva, Louis Gérin, R né Bonn , Tris an Rémy, Marc B rnard, Eugèn Habi , J an
Giono (c s qua r d rni rs son passés nsui à l’A.E.A.R. à Commune.
526 v ex t } s eu Fs q p € q tu e u
Co p „ e p t to p p q t to p q v e . -— Group fondé n 1957 animé par
Philipp -An oin (Baillod) André Vaillan .
Co o s ‚ tp q t to p p q t to p q v e (La). — Rass mbl m n d div rs par­
is group m n s na ionaux opéré n 1958 sous la présid nc du
général Lion l Chassin, assis é d Jus in-J an Cabo , vic -présid n
du Centre Social Chrétien. Principaux dirig an s : J an Ebs in,
général R nucci, Bourquin, Louis Maug r, Pi rr D spr z, Hadji-
Gavril, c... Sou in n 1958 d s candida s : Cabo (47° circons­
crip ion d la S in ), Carré, présid n du Centre Social Chrétien
(14° cir .), Philipp -An oin (Baillod) (12° cir .), B r h lin (20°
cir .), Lavign (4° cir .), Mazal yra (48° cir .), Prévô ■ (21° cir .).
Cs q ro } tv v o t . — R vu m nsu ll fondé n 1915, au fron , par
J an Gal i r-Boissièrc. L’un d s rar s périodiqu s non-confor­
mis s d c s quaran d rnièr s anné s. A publié d nombr ux
numéros spéciaux sur l s qu s ions d’ac uali é : « Les mystères
de la guerre », « Les marchands de canons », « Les Anglais »,
« Les Allemands », « Les Juifs », « Les 200 Familles », « La
Franc-Maçonnerie », « Les gros », « Histoire de la guerre 39-45 ».
« Pétain-De Gaulle », c... La coll c ion d c s fascicul s fourni
un foul d r ns ign m n s inédi s d docum n s (souv n pho­
ographiqu s) rar s p u connus. J an Gal i r-Boissièr , qui s
i n n d hors d s par is, x rc un influ nc considérabl sur
l s Français « ngagés » d son époqu .
Cs o tŽ ‚ e • s q p | e (L s). —- Mouv m n fondé animé par l
colon l Ma ignon (1957).

D
Dw • e p ‚ s e vq n 1956 av c l’appui
Fs q p x e . —- Group m n fondé
la collabora ion d plusi urs p rsonnali és d droi , don l
général Barré, s cré air général d « Présence Française-Tuni­
sie », Pi rr Baruzy, du Centre d’Etudes Politiques et Civiques,
M. Dab r, cons ill r d l’Union Français , s cré air général du
Comité d’Action contre la désagrégation de l’Union Française,
J an Ebs in, présid n d l’Union Nationale et Sociale de Salut
Public, Jacqui r, s cré air général d Présence Française-Algérie,
Juh l, s cré air général d la Restauration Nationale, Ma ignon,
présid n du Comi é A.P.S., Mon igny, présid n d 1 ’U.I.I. d
Vigilance Française, M'abonn , s cré air général d Présence
Française-Maroc, l général Touz du Vigi r.
Dw • t (L ). — H bdomadair na ional an isémi , fondé par
l’avoca J an-Charl s L grand n 1937. Organ du Front de la
Jeunesse, dirigé par M° L grand. Rédac urs : Mm Rospars-
L grand, Marys Choisy, André Falco, Noël Félici, J an-Cl rc.
Dw ‰ o x s q t te x o ‰ n q t t q p t e . — R vu m nsu ll d gauch , favo­
rabl à la co xis nc pacifiqu . Dirigé par H nri Laugi r •
Louis Doliv . Comi é : MMm s Mari Cu oli . Mari -Hélèn
L fauch ux, MM. E. H rrio , R né Cassiri, Mauric d Barrai,
André Boissari , Alb r Gazi r, P. Grun baum-Ballin, Léo Hamon,
Gérard Jouv , B rnard L cach , Jérôm Lévy, R. Man vy, Dani l
May r, Pi rr Paraf, J. Paul-Boncour, André Philip, J. Pi rr -
Bloch, Paul Ramadi r, Marc Rucar , Mauric Schumann, Ludo­
vic Tron, c...
PETIT DICTIONNAIRE 527
Dw ‰ o x s q t te p o } „ e v v e (La). — Par i fondé n 1918 par l jour­
nalis Lysis, alias Eugèn L aill ur, anci n collabora ur d
L’Humanité d La Victoire. Publiai l journal du mêm nom.
Do x } ‰ e p t u ro v tt t• } e u e t • tp q p x te s u . (L s). — R vu m n­
su ll publié d puis 1920 par Rog r M nn vé (16, boul vard
Mon mar r , Paris-9C). T ndanc s d gauch . Spécialisés dans
l’é ud d s influ nc s économiqu s, financièr s r ligi us s dans
la poli iqu in rna ional . A publié d s numéros spéciaux rès
impor an s sur Bazil Zaharpff, J an Monn , l’ spionnag in r­
na ional, c... L’un d s r vu s l s plus in ér ssan s sur l s d s­
sous d la poli iqu d la financ .
Ds o tt e (La). —- Journal royalis spécialisé dans l’ac ion con r
l s démocra s-chré i ns. Dirig an s : H nri Babiz , Xavi r d
Toy o , Léon Gédéon, l balzacien bi n connu.

E
Ex ~ o ‚ e u w t } ‚ tq p t u (L’). —- « H bdomadair d la J un ss
in ll c u ll du corps ns ignan », fondé n 1910 paraissan
à Mon p lli r, d’abord comm organ d s é udian s d l’Univ rsi é
d c vill . Transformé à da r du 25 janvi r 1941 n journal rès
Révolution Nationale. Edi é par la S.À.P.P. (Présid n : Eugèn
Causs , dirigé par R né Ba-rjav l, l fu ur romanci r cinéas ,
J an R non, un mili an d’A.F. connu, qui avai n rallié av c
n housiasm l’Etat nouveau. Ou r d nombr ux prof ss urs
é udian s, collaborai n au journal : Rob r Barra , commissair
d s Chan i rs d la J un ss , R né Gillouin, André D rriaison,
François-Ch. Bau r (François Challais), Claud Roy ( ous d ux
rédac urs à Je Suis Partout), Mich l Mohr , H nri Pourrai, Marc l
Aymé, Pi rr Andr u, Pi rr Ordioni, J an Riyain, Armand P i ­
j an, Mauric Bouvi r-Ajam, chargé d mission à la J un ss par
l gouv rn m n Pé ain, J an Maloss , Hoang Van Co, Olivi r Jas-
s rron, Jacqu s Baulmi r, Prof. L. Barbillon, Raymond d G ouffr
d la Prad ll , François P rroux, Raymond Cas ans, Jacqu s B.os-
an, H nri Saba i r, Ÿvan Chris , J. Onimus, H nri-François P i ­
j an, François S cré ain, H nri Bu , L. d Gérin-Ricard, c.
Ex ~ o p q t to p q v (L’). — Fondé au l nd main d la pr mièr
gu rr mondial par André Tardi u G org s Mand !.
Ex ~ o ‚ e rq s tu (v ’). — Quo idi n cons rva ur fondé n 1884 par
Val n in Simon. Considéré comm l por -parol offici ux du
grand E a -Major. Disparu p u avan la gu rr , absorbé par Le
Jour, d Léon Bailby. Principaux collabora urs (périod 1930-
1936) : H nri d K rillis, H. Simond, André Pironn au, L. Pi -
cbaud, J an Hu in (Hirsch), Raymond Car i r, P r inax (Géraud),
Gérard Bau r, H nri Bord aux, Louis Mad lin, général d Cas l­
nau, Jérôm J an Tharaud, H. d Mon h rlan , Rob r K mp,
J an D lag , Jaboun , Marc l Hu in (Hirsch), c...
E‰ q p x trq t to p u o x tq v tu t e (v ’). — H bdomadair fondé n 1939.
Dirigé par André Moriz , séna ur, Louis Lagorg .
Ep t e p t e ‚ w ‰ o x s q t t• } e . — Groupai au parl m n l s élus d
FAction Nationale Républicaine (voir à c nom). . ■
528 LECTURES FRANÇAISES

Ep t e p t e ‚ w ‰ o x s q t t• } e . — Group parl m n air fondé n 1959


par l s dépu és « non inscri s ». Présid n : J an Méd cin. Princi­
paux m mbr s : Pa ric Brocas, Bob r Szig i, Guy Ebrard, Jac­
qu lin Thom -Pâ nô r , R né Pl v n, J.-P. David, Claudius-P i ,
G org s Bonn , H nri Longu , d Mon squi u, Rémy Mon agn ,
Juski w nski, c..
Ep t e p t e rq x t• tu t e tp t e s p q t to p q v e . — Group fondé avan la
gu rr dirigé par Louis-J an Fino , Paul P rrin, Riand y, Ray­
mond Offn r, E. Figuièr , c...
Ep t e p t e s w r} n v tx q tp e ro } s v q v tn e s t w e t v e rs o | s • u u o x tq v . —
(Avan la gu rr ) Car l d par is modérés compr nan principal ­
m n : d s radicaux indép ndan s (G. Bouch ron, anci n dépu é),
l'Alliance Démocratique (r prés n é par L for ), la Fédération
Républicaine (r prés n é par Louis Marin d Fon nay), l
Parti de la Rénovation Républicaine l'Union Patriotique Répu­
blicaine.
L'EPOQUE. •— Quo idi n fondé n 1937, par H nry Simond
H nri d Kérillis qui v nai n d’ê r évincés d L’Echo de Paris
par Le Jour (d Léon Bailby) qui l’absorbai . Tandis qu la droi ,
n général , s mon rai hos il à la gu rr , L’Epoque fi figur
d b llicis . H. d Kérillis réclamai , d’au r par , un allianc
av c l s Sovi s, L s commandi air s du journal appar nai n au
mond d s affair s : parmi ux, l banqui r Louis Louis-Dr yfus
s dis ingua n nvoyan un circulair à s s pairs pour l ur
d mand r d subv n ionn r l’ n r pris (1). L journal avai un
s cond dir c ur, André Pironn au, ami fidèl d Kérillis. Ray­
mond Car i r n é ai l ch f d la rédac ion composé d Guy
Moun r au, Charl s Pichon, Rob r d’Harcour , H nri Chand ,
c... L’Epoque r paru duran qu lqu s anné s, après la libéra ion,
sous la dir c ion d J an-Louis Vigi r, mais disparu fau d
moy ns sur ou d l c urs.
Es e p o } „ e v v e (L’). — Quo idi n d l’Union d s Gauch s.
Radical . Fondé n 1917. Dirigé avan la gu rr par Léo-
Ab l Gaboriaud rédigé par Ed. H rrio , Paul Bas id, Alb r L
Bail, c...
Eu t e t o } e u t ( x-B.E.I.P.L). R vu mi-m nsu ll d docum n a­
ion an i-communis . Géran : M. Coqu . Principaux dirig an s
rédac urs : G org s Alb r ini, anci n s cré air général du
Rassemblement National Populaire (d Mar cl Déa ), cons ill r
poli iqu d la banqu Worms ; H nri Barbé, anci n s cré air
du Parti Communiste", puis du P.P.F. du R.N.P. ; Luci n Laura ,
c... Organ d l’Associa ion d’Etudes et d’informations Politiques
Internationales, group m n spécialisé dans la lu an icommu­
nis . Publi d s é ud s rès r marqué s sur la poli iqu sovié iqu
l s par is communis s dans l mond . (86~ boul vard Hauss-
mann, Paris 8°).
Et } ‚ tq p t u o x tq v tu t e (L'). — Organ m nsu l d l’in rna ional
d s E udian s socialis s. Fondé n 1925 animé par Léon Bou -
bi n Rog r Pagoss .

(1) Cf. docum n r produi par H. Cos on dans Les Financiers qui mènent le monde,
Paris 1955.
PETIT DICTIONNAIRE 52!)

E} s o re . — R vu d cul ur in rna ional . Rédigé avan


gu rr par Romain Rolland, Pi rr Abraham, Aragon, R né Arcos,
J.-R. Bloch, Dominiqu Braga, J an Cassou, André Chamson, Luc
Dur ain, G org s Fri dmann, R né Lalou, R né Maublanc.
E} s o re p o } „ e v v e (L’). — H bdomadair « briandis » an i­
fascis , fondé n 1918 long mps dirigé par Louis W iss. A la
v ill d la gu rr , avai pour dirig an s Mad l in L V rri r
P r inax pour rédac urs : Hub r B uv -Méry, G org s Bidaul ,
H nri Bidou, Pi rr Brossol , Rob r Marjolin, Edmond V rm il,
c...
E„ o v } t to p o } „ s t• s e (L’). — Bull in poli iqu ouvri r dirigé
par A hanas Hadji-Gavril. En liaison av c MP 13 la Coordina­
tion nationale.
EŽ rs e u u (L’). — Fondé n mai 1953 par la famill S rvan-
Schr ib r (J an-Claud , J an-Jacqu s, Brigi Grosz, Chris ian
Cobl nz, B rnad Gradis, Mari -G n vièv , Mari -Clair d Fl u-
ri u). D v nu rès vi l’organ d la bourg ois d gauch
c lui du m ndésism mili an . T n a d d v nir l quo idi n du
Front Républicain (Guy Moll , M ndès-Franc , Fr. Mi rand,
Chaban-D lmas) n 1955, mais échoua fau d l c urs. Avai
alors é é aidé financièr m n par l group indus ri l bancair
Schn id r (L Cr uso ) div rs s p rsonnali és du mond d s
affair s (cf. La Haute Banque et les Trusts, par H. Cos on, cha­
pi r sur L’Express — Docum n s pho ographiqu s dans Lectures
Françaises, mai 1959). L’un d s journaux l s mi ux fai s (pour l
public un p u sup rfici l auqu l il s’adr ss ) l s plus répandus.
On collaboré à L’Express, dans l s pr mièr s anné s d sa créa­
ion, ou r l s S rvan-Schr ib r déjà nommés : Mm François
Giroud (alias Gourdji-Eliach ff), Pi rr Viansson-Pon é, J an Dani l
(alias B nsaïd), Philipp Grumbach, Léon G org s-Pico (Mm Si­
mon Nora), Pi rr M ndès-Franc , Alb r Camus, Jacqu s Sous-
ll , François Mauriac, François Mi rrand, Alfr d Saury, Ev ­
lyn R yr (épous du dir c ur général d la Banque de Paris et
des Pays-Bas), Pa rick K ss l, J an Cau, Jacqu s Blu au, l s d s­
sina urs Tim (alias Mi lb rg), J an Eff ( ous d ux collabora­
urs d s publica ions communis s), Siné Mauric H nry.
Parmi l s collabora ions plus réc n s, ci ons : Claud Kri f,
Jul s Roy, Chris ian Collang , Ann Guérin, B rnard Frank, Mad ­
l in Chapsal, Mauric Nad au, J an Duvignaud, Michèl Man­
c aux, Pi rr Billard, Bruno Gay-Lussac, Chris in d Rivoyr ,
Rob r Kan rs, Pi rr Schn id r, Claud Samu l, J.-M. Dom -
nach, Rob r Badin r, Mich l Bosqu , André Chavann , H nri
Nizan, M.-C. d Brunhoff, Dani ll H ymann, Camill Ram au,
R né Dumon , J an-Louis Bory, Alfr d Sauvy, J an M uni r,
Yv s B rg r, François Sagan, Dani l Filipacchi, G org s Franson,
Gas on D ff rr , Rosi Maur l, Nicol Béhar, Mar in F ll, Moniqu
Gilb r , André Gob r , Col Gouvion, Suzann Havas, Anouk
Lau i r, Mich l Z raffa, François Erval, P.-M. d la Gorc , Alb r
Ducrocq, H nri Guill min, Edi h Thomas, F. R ich nbach, Tho­
mas L noir, Jos ph Alsop, Rob r Paris, J an B noi , B r rand
Caz s, J an Cau, Thibor M nd , Dani l May r, J an-François Cha-
brun, Ann -Mari d Vilain , Dominiqu F rnand z, Jacqu s Char-
pi r, Col Audry, Mauric H nry, c.

34
530 LECTURES FRANÇAISES

F
Fw ‚ w s q t to p p q t to p q v e ‚ e u q p x te p u ‚ ’q v | w s te . —- Group m n
d’anci ns comba an s d’Algéri axé à gauch . Fondé par J .-J. S r-
van-Schr ib r, dir c ur d L’Express. Organisa l 22 mai 1959 un
réunion av c l concours d Sérvan-Schr ib r, Alfr d Sauvy, l
R.P. Avril R né B nhamou, mair adjoin communis d Sain -
D nis.
Fw ‚ w s q t to p p q t to p q v e ‚ e u • e ‰ ‰ e u . — Group m n féminin s
donnan pour âch ss n i ll l’informa ion d s f mm s français s
sur l s grands problèm s poli iqu s s’inspiran d s princip s
fédéralis s chré i ns. Publi Le Devoir National, créé n 1928,
dirigé par Brigi Luc.
Mo } „ e ‰ e p t ro } s } p e u o x tw t w v tn s e . — Organisa ion libéral
na ional fondé n 1959 par l prof ss ur Mauric Allais, d
l’Ecol d s Min s. L mouv m n s propos d donn r pour idéal
à l’opinion publiqu uropé nn la cons ruc ion d’un « Socié é
vraim n libr humain » concilian l libéralism l socia­
lism (non marxis ) radi ionn ls. L s Présid n s An oin Pinay
R né May r, Edmond Mich l , Mauric Faur on émoigné d
la sympa hi pour l mouv m n .
A publié au mom n d sa créa ion un manif s d 59 pag s
élaboré par Jacqu s Ru ff, J an Cou ard, l s prof ss urs D nis
Rougi r, Thi rry-Maulni r, R né Cour in, Mich l Mass n J an
d So o.
Fw ‚ w s q t to p p q t to p q v e ‚ e u v tn s e u -re p u e } s u ‚e Fs q p x e et ‚e
m n ra ionalis
v ’} p to p • s q p € q tu e . — Group an iclérical pré­
sidé par André Lorulo , dir c ur d La Calotte, d Vidée Libre
d La Raison, c d rnièr é an l’organ d liaison d’ac ion
d la F.N.L.P. Sièg social : 86 bis, av nu Foch, Fon nay-sous
Bois. Principaux dirig an s : J an Co r au (d Fon nay-sous-
Bois), Tomasi (d Brunoy), résori r, V. Charrièr s, Aris id
Lap yr , P rrodo-L Moyn , anci n prê r , Jacqu s Landronn ,
Labrégèr (d Val nc ), Lods (d V soul), Gaudin (d’Ang rs),
Bourg ois (d Maçon), Alfr d Thébaul (d Rou n), c... L’un d
s s m mbr s, Amabl Tuisa (5, boul vard Duclaux, Cl rmon -F r­
rand) publi « L’Almanach des francs penseurs » un rim s ri l
Forces laïques et sociales.
Fw ‚ w s q t to p s w r} n v tx q tp e u . — Group m n né n 1903 d la
fusion d l'Union Libérale républicaine, présidé par l bâ onni r
Barboux, du Groupe des progressistes, dirigé par l’anci n prési­
d n du cons il Mélin , d’Association Nationale Républicaine,
du séna ur Audiffr d. Son principal obj c if é ai d comba r
l’ac ion du Par i Radical au s in d la p i bourg oisi . Grossi,
après 1914-18, par l s élém n s d l'Union républicaine lorraine,
présidé par Guy d W nd l.
P ndan l’ n r -d ux-gu rr , ll fu l group l plus r pré­
s n a if d s modérés dans l s ass mblé s. S s parl m n air s
é ai n groupés à l'Union Républicaine Démocratique. Illus ré par
Charl s B nois , d l’ins i u (rallié plus ard à la monarchi ),
Augus Isaac Louis Marin, anci n minis r s. C d rni r la
présida à par ir d 1925. Rallié au général D Gaull p ndan
l’occupa ion, Marin son collabora ur Jacqu s D bu-Brid l pous­
re t tt ‚ tx t to p p q ts e 531
sai n la Fédéra ion au Front National, con rôlé par l s commu­
nis s. La quasi- o ali é d s élus mili an s d la Fédéra ion
r joigni n 1945, l Parti Républicain de la Liberté (sauf Louis
Marin Jos ph Bas id , dépu és, Jacqu s D bu-Brid l).
Fw ‚ w s q t to p ‚ e u s w r} n v tx q tp u ‚ w ‰ o x s q t e u . — Group à n­
danc ca holiqu cons i ué n 1920, s réclaman d Lacordair ,
Lam nnais, Lamar in , Alb r d Mun l’abbé L mir . Princi­
paux élus : Dr Thibou , présid n d la Fédération, Charl s B r­
rand Louis Rollin, ous rois dépu és d la S in n 1924.
Fw ‚ w s q t to p ‚ e u s w r} n v tx q tp u s w p o „ q t e } s u . — Fondé n 1923
par J. Corr aud di Probus. Principal s p rsonnali és dirig an s :
Prof ss ur Hadamard, André Lich nb rg r, Emil B rg ron, amiral
B rry r, Dunod, édi ur, prof ss ur Marion, c... R vu s : France
et Monde France Vivante.
Fs q p x e ‚ ’An o s ‚ . — R vu fondé n 1934 (disparu n 1936)
pour lu r con r l Marxism la Franc-Maçonn ri . Dir c ur :
André Lav dan. Principal collabora ur : Philipp H nrio .
Fs q p x e O} „ s t• s e (La). —• (Ex-La Révolte Ouvrière). Journal
na ionalis fondé par H nri Bourgoin ouvri r mé allurgis
A. D ri ux, ouvri r- ranspor ur, n 1930. Rédac urs : G org s
H nry (H. Cos on), A. Bonn au, H nri Charbonn au, c... (Dis­
paru n 1933).
Fs q p x e Rw e v v e (La). — (Ex-La Droite). H bdomadair royalis .
Dir c ur : Yv s d s Essards ; Rédac ur n ch f : J an B r rand
(H nry Babiz ) ; Adminis ra ur : Léon Gédéon. Collabora urs :
Gabri l Guilb r , R né Bailly, Paul Nahon, A. d Goul vi ch,
Jos ph D l s , c...
Fs q p x tu t e u (L s). — Mouv m n na ionalis fondé n juill
1933 (n pas confondr av c l Parti Frahciste d Marc l Bucard,
créé p u après. — Voir no r é ud sur « les partis pendant l’occu­
pation »). Principaux dirig an s : H nry Cos on, dir c ur d La
Libre Parole, R né-Louis Joliv , fonda ur d Brumaire, F r gus
(J. Ploncard d’Assac), d s Comités nationalistes de la Seine, M.-Ch.
Dub rnard, anci n s cré air général du Parti National Populaire,
R né Plisson, Raymond Franss n, anci n anarchis , auxqu ls s
joignir n d’anci ns « co ys s » (Solidarité Française) : Marc
Somon, J. Gui on, R iff nra h, Luci n Durand, Fl ury (d la mai­
son Fleury et Michon). c... Organ :La Libre Parole Populaire.
Dissous n nov mbr 1934.
Fs q t e s p tt w . — Organ d liaison d s ravaill urs français
émigrés (an ifascis s), publié n 1936-38. — Comi é d pa ronag :
Gabri l Cud n , Mm Camill Dr v , Vic or Margu ri , Marc l
Pr nan , O. Raba é, Juli n Racamond, M° Marc l Willard.
Fs o p t ‚ e u Co ‰ n q t t q p t u . — (1958). Group m n na ional dirigé
par J an-G org s Maillo , J an Michaud, Rog r Vuill min, l géné­
ral Touz du Vigi r, Jos ph Bron s, général d R nding r, J an
F uga, c...
Fs o p t x o ‰ ‰ } p . — Group m n fondé n 1933 par Gas on B r-
g ry, G org s Monn , l prof ss ur P. Lang vin B rnard L ca-
532 LECTURES FRANÇAISES

ch pour provoqu r un rass mbl m n d s gauch s, d s radicaux


aux communis s. Parmi l s dirig an s ci ons, ou r l s qua r
p rsonnali és nomirié s : H nri Bovill (Féd. d l’Alim n a ion),
Rob r L fèvr (C.G.T.), G org s Monn dépu é (S.F.I.O). J an
B rni r, journalis , J.-R. Bloch (Ass. d s Ecrivains Ar is s
Révolu ionnair s), Félici n Challay (L.D.H.), Gabri l Cud n
(Par i Rad-soc.), André D lmas (Synd. d s Ins i u urs), J an-
Claud Favr (E udian s socialis s), Raymond Froid val (C.G.T.),
Alb r Guigui (Union d s Mécanici ns), G org s Izard, avoca , Mar­
c l Jams (L.A.Ù.R.S.), Rob r Lacos (Féd. général d s Fonc ion­
nair s), B rnard L cach (L.I.C.A.), Juli n L P n (Synd. d s Mon-
urs-El c rici ns), Pi rr Lévy, édi ur, J an-Vic or M uni r
(J.L.R.), Emil Mich l (Par i Rad.-Soc.), Mad l in Paz, Marc au
Piv r (S.F.I.O.), J an S nnac (F.N.C.R.), H nri Siroll (Féd. d s
ch mino s), J.-M. Thomas, dépu é c...
Fs o p t ‚ e u Fo s x e u Fs q p € q tu e u . — Group na ional favorabl à
l’amnis i d s pé ainis s. S cré air général : R. Par . Organisa
d s réunions av c l concours d Max nc B arn (Barbarin), Paul
Es èb , Mich l Trécour , Noël Pin lli, B au d Lom ni , J an Mon-
igny, c...
Fs o p t Fs q p € q tu . — (Alg r). Group m n na ional créé à Alg r
n 1936 par H nry Cos on R né Bar hélémy.
Fs o p t Fs q p € q tu . — (Mars ill ). Group m n créé n 1935 par
Simon Sabiani, adjoin au mair d Mars ill , dépu é socialis -
indép ndan . Après l’adhésion d Sabiani au P.P.F. d Jacqu s
Dorio , l s élém n s du Front Français r joignir n c par i.
Fs o p t ‚ e v q Je } p e u u e . — Fondé n 1937 par l’avoca J an-
Charl s L grand, dir c ur du Défi. Principaux dirig an s : Jac­
qu s Dursor , Marc l Cas ll , José Rièr , c... (di aussi : Mouve­
ment National-Syndicaliste et Corporatif). Disparu n 1939.
Fs o p t v q t tp (L ). — R vu créé n 1935 pour déf ndr l’idé
la in compromis par l s sanc ions con r l’I ali . Anima urs :
Philipp d Zara F rnand Sorlo , édi ur.
Fs o p t ‰ o p ‚ tq v (L ). — Organ du Comi é mondial d lu
con r la gu rr l fascism .
Fs o p t Nq t to p q v ‚ } Ts q „ q tv . (Parti de la Liberté). — Fondé n
1937. Organ : Le Peuple Libre. Dirigé par Jos ph Bilg r André
Chaum , av c la collabora ion d G org s Bénard, J an Lorrain,
Mauric Koch, H.-R. B llang r, c...
Fs o p t Nq t to p q v -S• p ‚ tx q v tu t e . — Mouv m n an i-démocra i­
qu socialis fondé n 1933. Organ -.L’Assaut, dirigé par J an
Roumanès rédigé par Pi rr Andr u, J an-François Thomas,
Guy Dancour , B rnard F uilly, J an-Edouard Giraud, Raymond
Saz nac, c...
Fs o p t Po r} v q ts e . — Voir Rassemblement Populaire.
Fs o p t Rw r} n v tx q tp (L ). — (1935). Rass mbl m n d
modérés
d radicaux-na ionaux. Présid n : Franklin-Bouillon. M mbr s-
dirig an s : Edmond Barrachin, Rog r Sarr (l dépu é d Man s,
vainqu ur d Gas on B rg ry).
PETIT DICTIONNAIRE 533
dirigé (1937) par Fran­
Fs o p t Rw r} n v tx q tp Nq t to p q v . — Créé
klin-Bouillon, dépu é radical modéré. A fusionné nsui av c l
Parti Radical Indépendant.
Fs o p t u o x tq v . — Organ d la III0 Forc (1933), dirigé par
G org s Izard.
Fs o p t u o x tq v . — (Pq s t t Fs o p t tu t e ). — Fondé par Gas on B r-
g ry, anci n dépu é d S in - -Ois , radical dissid n . Principaux
dirig an s : J an Maz , Félici n Challay , Hub r Lagard ll , c...
Journal : La Flèche, h bdomadair . Dir c ur : G. B rg ry. Colla­
bora urs : J an Maz , C rf, A. Hun b ll , André Boll, Marc l Déa ,
Marc l Raval, H nri J anson, G org s Pioch, J. Gal i r-Boissièr ,
Gas on Coh n, c...
Fs o p t So x tq v tu t e Rw r} n v tx q tp Fs q p € q tu . — H bdomadair néo­
socialis fondé n 1935 dirigé par Marc l Déa .

G
Gq } x ~ e (La). — Journal d’union d s gauch s, dirigé par G org s
Ponso (1935).
Gq } x ~ e Rw „ o v } t to p p q ts e (La). — M nsu l, créé n 1934. Bull ­
in d la ndanc gauch d la S.F.I.O. animé par par Marc au
Piv r L f uvr .
Gq ƒ e t t e Fs q p € q tu e (La). — H bdomadair d s royalis s ayan
fai l ur soumission à l’Eglis après la condamna ion d F Ac ion
français par l Va ican. Dir c ur : Amédé d’Yvignac (Piévach ).
Gs tp | o ts e . — H bdomadair poli iqu li érair fondé par
Horac d Carbuccia n 1928. D’abord d gauch (av c H nry
Torrès, J. K ss l, c...) ; rallia la droi n 1934. Principaux
collabora urs : H nri Béraud, Pilipp H nrio , G. Champ aux,
Raymond R couly, André Billy, Géo London, Françis d Croiss ,
Rob r Brasillach, J.-P. Max nc , G. Suar z, c...
Gs o } re ‰ e p t p q t to p q v ‚ e u rtv v w u . — Créé n 1946. Réuni dés
sinis rés d gu rr d s « pé ainis s » don l s bi ns on é é
pillés lors d la Libéra ion par l urs adv rsair s poli iqu s (1944-
1945). Publi un journal Rénovation française, dirigé par Louis
Dussar , rédigé par F rnand Pigna l, l général B r on- Bous-
sou, Rob r V rlon, J. d K rl cq, c... Aux XII assis s d s E a s
généraux nu s par c group m n l 4.10.1959 prir n la
parol : L. Dussar , F. Pigna l, M° S lli r, R. V rlon, Paul Ch -
vall , Pi rr Cl m n i J an Garv noff. Lié au Front Corporatif
Français. Sièg social : 11, ru Ern s Cauvin, Ami ns (Bur aux à
Paris, 5, ru Log lbach).
G} ¢ re u (L s). — Journal fondé n 1906 par Eugèn Laco ,
prof ss ur révoqué pour déli d’opinion, qui fu dépu é d l’Aud
d 1919 à 1924. Célèbr pour s s campagn s con r l s pé roli rs
la « p rfid Albion ». Disparu n 1939 (son dir c ur fu assas­
siné n 1943 par s s adv rsair s poli iqu s).
534 LECTURES FRANÇAISES

Ho ‰ ‰ e v tn s e (L’). — Quo idi n fondé n 1913 par G org s Cl ­


m nc au, puis dirigé par Eugèn Gau i r. S’ s app lé L’Homme
enchaîné n 1916 ( n raison d s rigu urs d la c nsur ). Animé
avan la gu rr par H nri Dié, L.O. Frossard, L. Masson-For s i r,
A. B rni r, Paul Lombard, av c la collabora ion d Pi rr Malo,
J an Thouv nin, c...
Ho ‰ ‰e u ‚} ’o } s . — Journal poli iqu d gauch , dirigé par
H nri Fabr .
H} s o p (L ). — Pamphl h bdomadair d gauch , fondé n
1932. Dir c ur : Paul Langlois. Rédac ur n ch f : M. I. Sicard.
Disparu n 1935.
I
Ip ‚ w re p ‚ q p t ‚ e rq s tu (L’). — Journal modéré, an icommunis ,
fondé n 1936 par l séna ur H nry Lém ry disparu à la
gu rr . Rédac urs : Mauric H im, H nry Janièr s, Hub r d
Lagard , c...
Ip u } s | w (L’). — H bdomadair na ionalis d ndanc fascis
fondé n janvi r 1937. Dirigé par Thi rry-Maulni r, Guy Rich l
J an-Pi rr Max nc . Principaux collabora urs : Dominiqu
B r in, Kléb r Hæd ns, M. I. Sicard, Mich l Lombard, Rob r
Cas ill , F rnand J. Sau és, J an Paillard, Mauric Grandchamp,
Dominiqu Aury, H. d R inach-Hir zbach, l s d ssina urs D lon-
gray-Mon i r, B n, R. Soupaul , Ch. Sain -G org s, Zazou , c...
(Passai pour ê r commandi é par L maigr -Dubr uil (d s Huil s
L si ur), qui fu un ac ivis d droi avan d jou r un au r
car au Maroc, c qui causa sa p r ).
Ip t w s ¢ t • s q p € q tu (L’). — H bdomadair fondé n 1921. D vis :
« Pas d’ nn mi à droi ». Dir c ur : Augus Cavali r, au ur d s
« Roug s Chré i ns ». (disparu avan la gu rr .)
Ip t s q p u t| e q p t (L’). — Quo idi n modéré fondé n 1880. Dirigé
our à our par H nri Roch for , Léon Bailby Louis Louis-Dr y­
fus, l séna ur-banqui r. Principaux collabora urs (avan la
gu rr ) : J an Fabry, Louis La zarus (Gallus), Rob r Duhard,
Marc l Sauvag , Pi rr Humbourg, Yv s Gandon, c... Absorbé
après la gu rr par Paris-Presse.

J
Je } p e E} s o re . — Organisa ion fondé n 1960 pour pr ndr
la sui d la S c ion Français d la Campagne Européenne de la
Jeunesse (48, ru Lafli , Paris 9“). Présid n : Philipp Farin ;
s cré air général : Jacqu s Eugèn .
Je } p e Fs q p x e s w r} n v tx q tp e . — Fondé n 1924. Favorabl à un
Républiqu modéré . Principaux anima urs : Paul R ynaud,
A. Du h illon d Lamo h , André d F ls Pi rr Co .
PETIT DICTIONNAIRE 535
J.e .} .p .e .u . (Jeunes Equipes Unis pour une Nouvelle Economie
Sociale). — Group m n d gauch dirigé par J an Noch r
(Charron), rédac ur à L’Œuvre (disparus).
Je } p e u u e 39. — Fondé n 1934. Dir c urs poli iqu s : Philipp
H nrio François Val n in. S’in i ulai : Organ d comba d la
j un ss na ional français . Disparu avan la gu rr .
Je } p e u u e o } „ s t• s e (La). — Journal fondé n 1926. Organ d
la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, d ndanc démocra s-chré
i nn , don l rédac ur n ch f é ai , v rs 1935-1936, Paul Bacon,
fu ur minis r d . la IV° d la V° Républiqu s. Ac u ll m n
animé par A. Thioll n , P. Wilh m, L. Rizzo, c...
Je } p e u u e u s w „ tu to p p tu t e u . — Fondé s n 1938 par Marc l
Cas ll , anci n dirig an du Front de la Jeunesse (d J. Ch. L ­
grand), R. L. Moyson. Réclamai n un « IV° République auto­
ritaire et plébiscitaire à base professionnelle ayant à sa tête le
maréchal Pétain » (disparu s n 1939).
Jo } s (L ). — Quo idi n na ional fondé par Léon Bailby n 1933.
Principaux collabora urs: Al x D lp yrou, An oin d Courson,
Mich l Pob rs, Marc l Idzowski, H rvé Lauwick, Mich l Dav ,
André Suar z, Léon d Poncins, c...
Jo } s p q v (L ). — Quo idi n modéré. Fondé n 1892 par F. Xau.
Dirigé avan la gu rr par Pi rr Guimi r. Principaux collabo­
ra urs : Clém n Vau l, Sain -Bric , Géo London, Edouard H r-
s y, Ti ayna, J an Ob r é, Yv s Morvan (J an Marin), P.A. Cous­
au, Pi rr Wolff, c...
Jo } s p q v ‚ e u ‚ w n q t u (L ). — Quo idi n modéré fondé n 1789.
Fu long mps l moni ur d la droi cons rva ric . Dirigé avan
la gu rr par E i nn d Nalèch .
Jo } s p q v ‚ } re } rv e (L ). — Fondé n 1915. « Le premier jour­
nal bolcheviste français » (R. Manévy dixi ). Dirigé par H nri
Fabr , l pr mi r journal français où l s idé s bolch vis s fur n
libr m n xprimé s. Y collaborai n alors : Raymond L fèvr ,
Paul Vaillan -Cou uri r, H nry Torrès, B rnard L cach , Souva-
rin , Vic or Méric, André Gybal, c... qui dénonçai n l s « pour­
voy urs d charni rs », l s « suppô s d l’Union sacré », l s
collabora urs d « Poincaré-la-gu rr », qu’ils fuss n bourg ois
ou socialis s.
J} u t tx e (La). — Quo idi n d gauch fondé n 1939 par
L.O. Frossard. Principaux collabora urs : Mary Morgan, J. D bu-
/Brid l, Mauric Nau, Francin Boni z r (fu ur Mm Lazurick),
Rob r Lazurick, R né Gounin, R né Na g l n, Gus av Joly, c...
J} „ w p q v . — H bdomadair non-conformis fondé n 1933.
Dirigé avan la gu rr par Max nc Thomas. Dir c ur : Mar in
Salvador!. Rédac ur n ch f : J.-A. Fauch r. Publi l s m ill urs
échos d Paris, l s plus indiscr s sur l s d ssous d la poli iqu
d droi d gauch (7, ru Marivaux, Paris).
536 LECTURES FRANÇAISES

Lq v tn s e rq s o v e . —- Journal na ionalis an isémi . Fondé


n 1892 par Edouard Drumon . Dirigé d'abord par Drumon , puis
par Jos ph D nais, dépu é d Paris. Disparu comm quo idi n n
1924. R pris n 1928 par Jacqu s Ploncard, puis Raymond
Durand, di Durand-Massi . Publica ion in rrompu n oc obr
1929. R pris n oc obr 1930 par H nry Cos on R né Plisson.
Publié jusqu’ n 1939 sous la dir c ion d H nry Cos on, av c la
collabora ion d : Jacqu s Ploncard, J an Draul , Alb r Monnio ,
Pi rr En s ch, R né-Louis Joliv , Jacqu s Di , Louis Tournayr ,
Ma hi u D g ilh, Gabri l Gobin, Zazou , c...
Lq v tn s e rq s o v e p o s ‚ -q • s tx q tp e . —- Edi ion algérois d La
Libre Parole, publié à Alg r n 1936-1938 par H nry Cos on
R né Bar hélémy.
Lq v tn s e rq s o v e ro r} v q ts e . — Edi ion d La Libre Parole.
D s iné aux mili an s sympa hisan s d s Francistep (voir à c
nom) ; publié par H nry Cos on (1933-1934).
Ltn s e u rq s o v e u . — Sui du précéd n (1934-1935).
Le t t s e u x o p • t‚ e p t te v v e u (L s). —- D puis un dizain d’anné s
paraiss n , sous la form d bull ins ronéo ypés, d s lettres d’in­
forma ions qu l s abonnés r çoiv n sous nv lopp f rmé . La
dispari ion à p u près o al d s journaux poli iqu s, si nombr ux
avan la gu rr , a facili é l’éclosion l succès d c s lettres
confidentielles don l prix d’abonn m n s ass z él vé.
C’ s l journalis Paul D hèm (d Méri ons) qui créa la pr ­
mièr d c s l r s : la « lettre de minuit » (quo idi nn , 25, ru
J an-Dol n , Paris 14 ), — don l s ndanc s son n m n na io­
nal s.
Gabri l du Chas ain, anci n rédac ur-sp ak r d Radio-Tunis
n 1942, anima ur d déj ûn rs-déba s for suivis, publi égal ­
m n un l r L’Opinion en 24 heures son supplém n L’Opi­
nion des confidentiels (1, ru Voln y, Paris 2 ).
La Lettre du cousin Jean La Lettre de l’oncle Pierre, consa­
cré s la pr mièr aux d ssous d la poli iqu , la s cond aux pro­
blèm s d pr ss , son rédigé s par J an-André Fauch r, mili an
na ional, connu rédac ur n ch f d Juvenal (2, ru d Cha au-
dun, Paris 9 ).
L’anci n dépu é M.R.P. André Noël publi l s Lettres d’infor­
mations politiques et économiques (23, ru Paul-Vaillan Cou uri r,
Maisons-AIfor ) l cons ill r municipal indép ndan d Sain -
Maur, Pi rr Thuro ,, anci n dirig an P.P.F., fai paraî r
L’Indiscret de Paris (104, quai du Parc, S -Maur), l s d ux l r s
l s plus an i-gaullis s d Paris av c c ll s d J an-André Fau­
ch r.
R né d Livois (alias Ev illard), anci n mili an P.P.F., lui
aussi, édi un lettre consacré à la pr ss aux r la ions publi­
qu s, qu complè un rép r oir d s journaux d s journalis s
(6, ru Nicolas-Chuqu , Paris 17 ).
L’Office Français d’Etudes et de Documentation (129, Boul vard
Mass na, Paris 13°) publi un l r quo idi nn qu rédig J an
Thouv nin, journalis , jadis à Vichy où il a publié un séri d
p i s volum s sur l s Actes du maréchal Pétain (S quana-Julliard,
édi ur, 1940-1941).
PETIT DICTIONNAIRE 537
Jacqu s Block-Morhang , qui s fi connaî r comm collabora­
ur du Monde, où il publia « l docum n F ch l r » (47, ru
Vivi nn , Paris), J.-L. F bvr (400, ru S -Honoré, Paris), au ur
av c J.-A. Fauch r d’un livr sur « ’.’Afl'aire des Fuites », J an-
Dani l Sch rb (38, av nu d l’Opéra, Paris) Philipp Gardy
(69, av nu du Général L cl rc, Paris) dirig n égal m n d s
l r s qui connaiss n un inégal succès.
Lt| } e x t„ t• } e . — Fondé n nov mbr 1917 par l s prof ss urs
Lanson, Alli r, Hub r Bourgin Ern s D nis, qui la dirigèr n ,
Mauric Lai i r, B r hél my, doy n d la Facul é d Droi ,
Gallois, prof ss ur à la Sorbonn , Andl r Ros n hal. Organ :
L’Information Civique.
Lt| } e ro } s v e x o ‰ n q t s w r} n v tx q tp . — Organisa ion créé
réc mm n pour s rvir d rai d’union à div rs s forma ions
homm s poli iqu s d gauch . M mbr s dirig an s : François Mi -
rand, séna ur, Aub r , séna ur socialis , Hovnanian/ Roland
Dumas, Aimé Pas r , d la C.G.T., Ludovic Tron, séna ur, Péril-
li r, anci n igam d Toulous , J an Ramadi r, anci n hau -
commissair , J an Baboulèn , journalis , c...
Ltn s e o rtp to p (La). -— H bdomadair fondé n 1922 par
H. Roux-Cos adau, anci n dépu é. Na ional, révisionnis , an imar­
xis (Disparu avan la gu rr ).
Lt| } e ‚ ’q x t to p } p t„ e s u tt q ts e s w r} n v tx q tp e et u o x tq v tu t e
(L.A.U.R.S.). — Dans l’ n r -d ux-gu rr , group s udian in d
la Ligue des Droits de l’Homme.
Lt| } e ‚ e v q s w r} n v t• } e . — Fondé n 1921 pour lu r con r
l Bloc National. Formé d’élém n s radicaux socialis s. Prin­
cipaux dirig an s : Paul Painl vé, Ed. H rrio , Prof ss ur G org s
Sc ll , G org s Ricou, Jacqu s Jaujard, J an Pio , Rob r d Jou-
v n l, S ph n Valo , Francis Délais!, Yvon D lbos, François d
T ssan, J. Prudhomm aux, Ern s P rn y, A.-J. Kays r, R né
B snard, général Sarrail, G rmain-Mar in, Ch. Ris , Gas on Jèz ,
Mauric Violl , J an H nn ssy, Dr Ch. D bi rr , c...
Lt| } e ‚ e u rq t s to t e u . — Fondé n 1882. Fu dirigé par Paul
Déroulèd d 1885 à 1914. Sur ou axé , avan la lro gu rr mon­
dial , sur « la guerre de revanche » con r l’All magn , pour la
récupéra ion d l’Alsac -Lorrain p rdu n 1871. Par i d droi ,
la Ligu é ai hos il à la cons i u ion d 1875 au régim parl ­
m n air . Ell fu l’un d s f rm s sou i ns du général Boulang r
m na un campagn acharné con r l s « dr yfussards » au
cô é d la Ligue de la Patrie Française d Jul s L maî r .
Convaincu d complo con r la sûr é d l’E a , Déroulèd fu
condamné à d ux ans d banniss m n à la fin du xixc siècl .
Mauric Barrés puis l général d Cas lnau lui succédèr n . L s
j un s du mouv m n , dirigé par Pi rr Tai ing r, dépu é d la
Char n inféri ur , formèr n n 1924 les Jeunesse Patriotes
(é udié s par aill urs) qui s séparèr n d la Ligu p u après.
Lt| } e ‚ eu rq t s to t e u (D uxièm du nom). — Fondé n 1956
par J an-Louis F bvr .
538 LECTURES FRANÇAISES

Lt| } e • s q p € q tu e . — Créé n 1914 par div rs s p rsonnali és


don l’his ori n Ern s Laviss . S s principaux dirig an s é ai n ,
au l nd main d la lro gu rr mondial , c’ s -à-dir à l’époqu d
son plus grand succès : l général Pau, Emil B r in, d l’ins i u ,
Louis Bar hou, Léon Bourg ois, Gabri l Hano aux, Jul s Isaac,
Jonnar , Mill rand, l’abbé W rlé, c...
Lt| } e p q t to p q v e -ro r} v q ts e . — Né d la ransforma ion du
Parti National-Populaire après l’adhésion dfE i nn d Paulin
d s s amis lyonnais. Dirig an s : E. d Raulin, G org s B s-
nard, M. C. Dub rnard, Jacqu s B r in-Schul r, l com Al xandr
d’As , Gas on Tan sy, A. Moi r l, André Chaum , R né d Raulin,
Mauric H rblay (Plo ), André Cordi r, Mauric L clair, Rob r
Chazol, Dr Mill (d Lyon), c...
Lt| } e ro } s v q ‚ w • e p u e ‚ e u v tn e s t w u r} n v t• } e u . — Cons i ué
n juin 1923 pour résis r à l’ac ion à la propagand d s na io­
nalis s. Dirig an s : Sév rin , Alfr d Dominiqu , H nry Torrès,
L. O. Frossard, Rob r Lazurick, An ériou, Vic or Basch, Alb r
Dubarry, Noël Garni r, André Grisoni, Vic or Méric, J an Longu ,
d Moro-Giaff ri, Marius Mou , G org s Pioch, G org s Ponso ,
Rob r Salomon, H nri S lli r, Violl , c...
Lt| } e s w r} n v tx q tp e ‚ }n te p r} n v tx . — Fondé n 1935. Animé
par Paul Orsini R.-H. Birnbaum. Organ : Journal du Bien
Public.
Lt| } e ‚ e v q s w „ o v } t to p p q t to p q v e . — Fondé n 1934 par
Jacqu s R boul, Guy d M r di u, R né Audo, J an-Pi rr Mill .
Journal : Le Peuple Français (dir c ur-géran : B. Murzi-R boul).
L} ‰ t• s e (La). — H bdomadair d’éduca ion civiqu d’ac ion
républicain . Laïqu , an ifascis . Dirigé par G org s Boris,
Alb r Bay , Emil Glay, G org s Gombaul (W isskopf), av c la
collabora ion d G.-E. Vallois, fu ur dir c ur d Franc-Tireur,
B njamin Crémi ux, Louis P rc au, Salomon Grumbach, Emil
Kahn, Alain, G org s Al mann, c... Fondé n 1926 par d s rédac­
urs du Quotidien mécon n s d la nouv ll lign du journal.
Passai alors pour l’organ offici ux du Grand Ori n bi n qu
ous s s dirig an s n fuss n pas maçons.
L} t t e q p t t -s e v t| te } u e e t rs o v w t q s te p p e (La). -— Journal an i­
clérical communis , dirigé par l Dr Galpérin di G. L vass ur
(1933-1937).
M
Mq tu o p ‚ e v q x } v t } s e (La). — Inauguré n avril 1934, comp­
ai n 1936 près d 50.000 m mbr s. Sous influ nc communis
groupai alors : l'Association des Ecrivains et Artistes Révolution-

A toute lettre demandant réponse, veuillez joindre timbres-


poste. Merci.
PETIT DICTIONNAIRE 539
naires, (voir : Commune) ; l'Union des théâtres indépendants de
France (Charl s Vildrac, Louis Jouv , Charl s Dulin, Gas on Ba y,
Ludmilla Pi oëff.Colonna Romano, André B rl y, Mich l Simon,
Paul Colin, Tony Grégory, Vidalin, Jacqu s Chabann s, II.-R. L nor-
mand, Harry Baur) ; la Fédération musicale populaire (Charl s
Ko chlin, Can r ll , E ch v rry, d l’Opéra, Rog r Désormiér s,
G org s Auric, H nry Sauv plan ) ; L’Alliance du cinéma indé­
pendant (Ciné-Liberté) (J an R noir, Jacqu s F yd r, G rmain
Dulac, J an Painl vé, H nri J anson, Gas on Modo , R né L fèvr ,
Léon Moussinac, L.-P. Quin ) ; Les peintres et sculpteurs de la Mai­
son de la sculpture (Go rg, Gromair , F. Lég r, A. Lho , Lipchi z,
Mas r l, J. Lurça ) ; L’Art mural (Président : Sain -Maur) ; Les
Architectes (L Corbusi r, alias J ann r , A. P rr , Char au,
F. Jourdain, A. Lurça , Ch. P rrian) ; Les Jeunes architectes, déco­
rateurs, urbanistes ; Les Amis de « Commune ».
Mq s tq p p e . — Fondé n 1936. H bdomadair poli iqu li é­
rair d gauch , édi é par Gallimard, , di -on, commandi é par
R. Pa nô r . Dir c ur : Emmanu l B rl, puis André Cornu (1939).
Collabora urs : Ramon F rnand z, Mich l Duran, Marc l Aymé,
J. K ss l, c... Disparu n 1939.
Me s v e n v q p x (L ). — H bdomadair sa iriqu d gauch fondé
n 1919. Son dir c ur fu long mps Eugèn M rl , anci n colla­
bora ur d Gus av H rvé, au journal socialis révolu ionnair
La Guerre Sociale. Collabora urs : G. d La Fouchardièr , P. Cha-
lain-Tailhad , B rnard G rvais , c...
Mtv tx e u o x tq v tu t e p q t to p q v e . — Fondé par Gus av H rvé,
dir c ur d La Victoire, jadis mili an socialis révolu ionnair
dir c ur d La Guerre Sociale. Dirig an s : H rvé, M. Bucard,
Emil Lissi r, Paul Lafi , Luci n B rnard J.-B. Lhéraul . La
Milic succédai au Parti de La République Autoritaire, au r créa­
ion d’H rvé (1925) d son fidèl Lissi r, anci n dirig an d s
Jeunes Gardes Révolutionaires. « Au con rair du socialism com­
munis coll c ivis , qui s d l’é a ism poussé jusqu’à l’ab­
surd , no r socialism s un socialism corpora if basé sur l r s­
p c d la proprié é individu ll d la r sponsabil é p rsonn ll
d s ch fs d’ n r pris ... No r socialism na ional mprun à ous
l s par is c qu’ils on d bon : aux révolu ionnair s aux radi­
caux, l ur passion d jus ic social , l ur idéal d paix in rna­
ional , l urs génér us s audac s in ll c u ll s ; aux modérés
aux réac ionnair s l ur r sp c d la proprié é individu ll , l ur
cul d la pa ri d l’armé , l ur r sp c d la r ligion, l ur
goû d l’ordr d la disciplin . » (Manifeste des Socialistes
Nationaux, déc mbr 1932). L dépar d Bucard, Lafi Lhé­
raul qui fondèr n n 1933 l Francisme (voir no r é ud sur c
par i) provoqua l' ffondr m n d la M.S.N. Organ : La Victoire
(quoi.) La Victoire du Dimanche (h bd.).
Mo p ‚ e o } „ s te s . — H bdomadair démocra chré i n d s iné
aux mili ux ouvri rs, fondé n 1937 dirigé par Paul Bacon.
D v nu, après la gu rr , l’organ du Mouvement de Libération du
Peuple, qui fusionna dans l'Union de la gauche socialiste (voir
no r é ud sur l Parti Socialiste Unifié).
Mo } „ e ‰ e p t ‚ ’Ax t to p Up t„ e s u tt q ts e e t C} v t } s e v v e . — Fondé
n 1950, c group m n publiai n 1951 un journal m nsu l, Occi­
540 LECTURES FRANÇAISES

dent (géran : G. Marchai). L s anima urs du mouv m n du


journal s r cru ai n principal m n ch z l s j un s l s é u­
dian s na ionaux : J an-Jacqu s Var nn , Philipp D nis, J. Wal­
r, Jacqu s Wagn r, Philipp Wolf, Ch. V h r, J.-M. d Faléz ,
Jacqu s Pérod au, H nri Gaillard, Y. K rmo , J. Tissi r, J an
C rnay, R. Mil on, Pi rr Mon al , B rnard L sfargu s, c...
Plusi urs dirig an s du M.A.U.C., — don Philipp Wolf, l fils
d l’indus ri l Chris ian Wolf, don il s parlé par aill urs, —
v nai n du journal Etudiants, qui paraissai n 1949-1950. C m n­
su l é ai ins allé dans l s locaux d Réalisme avai pour dir c­
ric géran François Poullain, proch -par n du fu ur dir c­
ur d France Réelle, J.-M. Poullain.
Ou r Philipp Wolf, — qui signai Philipp L loup, — François
Sauvag , Paul Bonn , Dani l B rry, Edouard d Ribaucour ,
R. Cardinn -P i Sylvain Bonmariag donnai n à Etudiants
d s ar icl s ou d s chroniqu s propr s à in ér ss r l s j un s.
Un scission provoqué par l s ndanc s « uropé nn s » d
Philipp Wolf s s amis in rvin dans l couran d 1950 l
journal, modifian son i r — il s’app la dès lors Contre-Révolution
— d vin l’organ d s é udian s monarchis s du Syndicat Uni­
versitaire Français, sous la dir c ion d Pi rr Roos assis é d’un
équip d j un s rédac urs : Thomas P rroux, Pi rr Visan, Louis
P illon, Pi rr Poy , Paul Ko nig, c..., auxqu ls s joignir n d s
écrivains d la « Nouv ll Droi » : Mich l Vivi r Pi rr
Bou ang, qui d vai n fond r La Nation Française, Mich l Br asp ar
(alias Roland Laud nbach) Rog r Nimi r, appor ai n l’appui
d l ur nom.
Mo } „ e ‰ e p t Co ‰ ‰ } p tu t e Ip ‚ w re p ‚ q p t . -— Group m n an i­
s alini n publian n 1950-1951 un bi-m nsu l in i ulé La Lutte.
Collabora urs : R. Mon s i r, H nri Fraval, Mauric Comb s,
s cré air d s ch mino s F.O. d Mon luçon, G. Gérico, c... Aux
él c ions d 1951, l s candida s du M.C.I. ob inr n 7.000 voix dans
la VT circonscrip ion d la S in , au an n S in - -Ois , 3.000
n M ur h - -Mos ll 2.400 n Girond .

Mo } „ e ‰ e p t Je } p e u ‚ e Fs q p x e . — Fondé n 1936. Animé par


Guy d s Cars R né-Louis Joliv . An i-parl m n air , ' an i-com­
munis , an i- rus . Sou nu par Savez-vous, h bdomadair na ional.

Mo } „ e ‰ e p t p q t to p q v rs o | s e u u tu t e . — Créé sous l nom d Na­


tion et Progrès n 1952. Dirig an s : Charl s d Jonquièr s, journa­
lis édi ur (Actes des Apôtres), R né Bin , Pi rr Mor l, édi­
ur, Mauric Achar , Raoul Minjoz, Léon Bourd l, prof ss ur à
l’Ecol supéri ur d’an hropobiologi , Jacqu s G n vay, prof ss ur
à la mêm écol , G org s V r us, prof ss ur d philosophi , Comd
Lacos , anci n commandan d s Sap urs-pompi rs d Paris. La
pr mièr manif s a ion du mouv m n fu la candida ur (d prin­
cip ) d son s cré air général, Charl s d Jonquièr s, aux él c­
ions par i ll s du 22 juin 1952. L s na ionaux progr ssis s récla­
mai n alors « Un E a na ional, un E a populair , un E a for
(qui) s ra ach au sol, au sang, aux radi ions», ils r j ai n
« l cosmopoli ism , l s na uralisa ions hâ iv s la doubl ci oy n­
n é », pos ulai n « un disciplin na ional , qui xclu l’égoïsm
d s ruc ur l’égoïsm d clans » ; ils s déclarai n hos il s au
plan Schumann aux rus s. L’app l du M.N.P. s rminai par
PETIT DICTIONNAIRE 541
c s mo s : « Ni Busse, ni Américain : votez Français ! ». Aux con­
fér nc s réunions du mouv m n pr nai n la parol : l séna­
ur Arm ngaud, G org s Prad ,. anc. vic -présid n du Cons il
Municipal d Paris anc. adminis ra ur d Paris-Soir (1942-1944),
Al x Rossign ux, André d La Far, l général G. G org s-Pico ,
Charl s R ib l, anci n minis r , c..;
Mo } „ e ‰ e p t ro } s v ’o s | q p tu q t to p ‚ e v q Bs e t q | p e . — Dirig an s :
Yann Fouéré, Laur n Poupino . C mouv m n régionalis , qu
c s adv rsair s ax d’au onomis , proclam : « Nous sommes des
habitants de l’appartement Bretagne, dans la maison France, quar­
tier de l’Europe. »
Mo } „ e ‰ e p t ro } s } p e u o x tw t w v tn s e . -— Organisa ion libéral
fondé n 1959 par l prof ss ur Mauric Allais, assis é .d Jacqu s
Ru ff, J an Cou ard, D nis Rougi r, Thi rry Maulni r, R né Cour-
in, Mich l Mass n , J an d Go o, c...
Mo } „ e ‰ e p t u o x tq v e } s o rw e p . — Emana ion d la r vu Défense
de l’Occident, d Mauric Bardèch . « S ul l’Union d s pays
d’Europ , proclamai -il, n un s ul communau é l ur p rm ra
d dispos r d r ssourc s analogu s à c ll s d s E a s-Unis d
Union Sovié iqu d r donn r à l’Europ un rôl his oriqu . »
L bur au compr nai , ou r Bardèch , Vic or Bar hélémy, Francis
D sphilippon, J an L si ur, Jacqu s Sidos, Guy Moug no , Paul
Riv s, anci n dépu é socialis , J.-L. Tixi r-Vignancour, anci n
dépu é, Od Mor au, avoca , c...
Mo } „ e ‰ e p t u o x tq v tu t e ‰ o p q s x ~ tu t e . — Fondé n déc mbr
1945 par M. J an Bourquin, avoué, qui fu candida du M.S.M. aux
él c ions d 1945, 2° s c ur d Paris, où il ob in 7.152 voix.
Principaux dirig an s mili an s : Salomon-Alb r Mal branch ,
Désiré Barnoin, Raymond d s Essards, Jacqu s Danos, Emil d
Taxis, J an Moussoir, Rob r Linand d B ll fonds, Jacqu s Porr ,
Léon d Parny, Mich l Surr -Calv , Léon B rgon, c...
Mo } „ e ‰ e p t t s q „ q tv v tu t e p q t to p q v . — (Travail Na ion),
Fondé n 1955. A nu son pr mi r congrès à Paris l 21 janvi r
1956, auqu l par icipèr n : Francis Caill , anci n dépu é U.D.S.R.,
H nri Barbé, anc. s cré air du Parti Communiste, puis du Parti
Populaire Français du Bassemblement National Populaire, Amar
Naroun, dépu é d Cons an in , c... Principaux dirig an s : J an-
André Fauch r, s cré air général, Mich l Trécour , dir c ur d
L’Heure Française, présid n du Cons il Na ional, Hub r Sain -
Juli n, s cré air général d s J un ss s, l Dr H nry Mor au, con­
s ill r municipal d Mars ill , François Mor i, Paul Fa aciolli,
Rob r Dupon , présid n d l’Union d s Comm rçan s d la S in ,
André d La Far, Boux d Casson, cons ill r général d la V ndé ,
Yv s Fossi r, Ab l Clar é, Vinc n Ascion , dir c ur d Paris-
Indépendant, Paul R. B nois , Laur n D l uil, mair d Mari-
gnann , Max B urard, c... « Pourquoi les jeunes élites sont-elles
travaillistes ? Parce qu’elles sentent et constatent que tout renou­
veau de la Nation Française est impossible sans le consentement
des masses populaires — ouvriers, paysans et classes moyennes —
qui sont l’ossature et la chair du Pays. Cela implique une réforme
profonde du capitalisme ». (Ex rai d’un rac du M.T.N.).
542 LECTURES FRANÇAISES

N
Nq t to p (La). — Fondé n 1935 par G org s Ducrocq. Son dir c­
ur, Louis Marin, anci n minis r , n fi l’organ d la Fédération
Républicaine ; il é ai s condé par Pi rr Rossillion. Principaux
collabora urs avan la gu rr : François Val n in, Gus av Gau-
h ro , Philipp H nrio , c...
Nq t to p e t rs o | s • u . —- Voir Mouvement National Progressiste.
Nq t to p q v -u • p ‚ tx q v tu t e (Group ). — Animé par Philipp
Dr ux
(alias Sap ) Caudmon . Journal : L’attaque, d Lyon (1937-1938).
No t s e E} s o re . — Bull in an i-communis franco-hongrois,
fondé n 1958 par J an Buzas (à B lligni s, Nord).
No t s e t e ‰ ru . —- Publica ion pro- uropé nn , pacifis . an i­
fascis publié par J an Luchair avan 1939. Favorabl à la
poli iqu d’Aris id Briand. Fu qu lqu s s main s quo idi n n
1934. Principaux collabora urs : Jacqu s Chabann s, Rob r
Lang , Guy Crouz , G org s Suar z, O o Ab z ( n 1931-1932),
Pi rr M ndès-Franc , Paul Marion, Gabri l Cud n , Marc l Déa ,
H nri Cl rc, Paul Riv s, B. Mon agnon, Mar in au-Dépla .
No } „ e v v e | q } x ~ e . — Journal fondé n 1956 pour s rvir d’organ
au mouv m n du mêm nom. Comi é d Rédac ion : Col
Audry, Ph. Bauchard, L.-M. Colonna, C. D v nu , Y. Dominiqu ,
G. Ducaroy, R. G rland, H. H rmand, L. Houd vill , L. Kin r,
J. Limousin, L. Rioux, Ph. Viannay. Adminis ra ion : Rog r C ra .
No } „ e v v e s e „ } e • s q p € q tu e . — M nsu l fondé n 1909. Publié
avan la gu rr par l’édi ur Gas on Gallimard, sous la dir c ion
d J an Paulhan, av c la collabora ion d’André Br on, André
Gid , Paul Claud l, J.-P. Sar r , J an Giraudoux, André Malraux,
Paul L au aud, André Suarès, c... La dir c ion n fu confié ,
p ndan l’occupa ion, à Dri u La Roch ll , qui n fi n qu lqu
sor la r vu li érair du ' fascism av c la collabora ion d
Ramon F rnand z, Aurian , J an Fougèr , Armand P i j an, J an
Giono, André Salmon, Marins Richard, Jacqu s Chardonn , Luci n
Comb ll , J an Ros and, Alfr d Fabr -Luc , c... Au r s collabo­
ra urs : Alain, Marc l Jouhand au, H. d Mon h rlan , B rnard
Fay, Rob r Francis, Marc l Arland, Claud Roy, G org s Izard,
c... La N.R.F. publia mêm n 1942 1943 d s x s d Boris
Pas rnak. D v nu la Nouvelle N.R.F. après la Libéra ion.
Œ} „ s e v q t tp e (L’). — Journal fondé n 1927 pour la déf ns
la gloir d la civilisa ion la in . Lu a ouv r m n con r l s
sanc ions appliqué s à l’I ali fascis n 1935. Dir c ur : Raoul
Foll r au (disparu ).
Os ‚ s e (L’). — Quo idi n fondé n 1929 par Emil Buré av c
l’appui financi r d c r ains aris ocra s proprié air s fonci rs
monarchis s. Avai alors pour adminis ra ur Jacqu s Ebs in.
Journal na ional, rédigé par P r inax, J an Sarrus, André S ibio,
S. d Giv , Jacqu s D bu-Brid l, Pi rr Lœw l, Léon Tr ich,
Alfr d Silb r (Silb rb rg), Rog r D l planqu , J an Tomasi, R né
PETIT DICTIONNAIRE 543
Saiv , c... Fu accusé d b llicism (1938 1939) par la droi
n raison d son a i ud an i-munichois pro-sovié iqu . R pa­
ru qu lqu s mps après la Libéra ion.
. Os ‚ s e p q t to p q v (L’). — Organ d la Spirale, group « cagou-
lard » animé par l commandan Navarr (alias Lous anau-Lacau)
Mm Mari -Mad l in Méric (aujourd’hui M.-M. Fourcad ). Prin­
cipaux collabora urs : général Lavign -D lvill , J an d Rich -
mon , avoca , s cré air d s C rcl s d’E ud s du group , Hub r
Bourgin, R. Dair , Pi rr Loy r, rédac ur à la Revue Interna­
tionale des Sociétés Secrètes, M. d Bacqu vill , J an Thi rry,
A. Brodrick, J.-G. Trico , Mar ial-Piéchaud, d s Gar s, c... An i­
communis an isémi , L’Ordre National publiai d s ar icl s
sur la qu s ion juiv , signés d Navarr d’Hub r Bourgin
(16.11.1938). Lous aunau-Lacau écrivai à un corr spondan l
10 aoû 1938 : « Il n’y a pas de juifs dans notre organisation, sous
quelque forme que ce soit ; il n’est pas, en effet, possible de mener
un redressement national en leur compagnie, alors que ce redres­
sement ne peut se faire que contre la volonté du réseau israélite
international ».
Os ‚ s e p o } „ e q } (L’). — R vu m nsu ll fondé n 1933 par
Arnaud Dandi u, animé n 1934-1935 par Dani l Rops, Rob r
Aron, Al xandr Marc, Dominiqu Ardouin , D nis d Roug mon .
P
Pq tŽ et v tn e s t w .— Bi-m nsu l fondé n 1935. Pacifis an i­
fascis . Dirigé par D. Raba é. (N pas confondr av c l’organism
Paix et Liberté d J.-P. David, ci-d ssous.)
Pq tŽ e t v tn e s t w . — Organism d propagand an i-communis
(d s anné s 1950) animé par J an-Paul David, dépu é d S in - -
Ois s cré air général du R.G.R. Disposan d fonds considé­
rabl s, couvri la Franc d’affich s illus ré s, parfois for bi n
nu s, souv n apag us s qui rapp lai n c ll s du Centre des
Républicains Nationaux d K rillis. Publiai Défendre la Vérité,
brochur m nsu ll , puis Démocratie Française, édi é par l'Office
National d’information pour la Démocratie Française.
Pq s t t x o ‰ ‰ } p tu t e tp ‚ w re p ‚ q p t . — Fondé n 1932. Prov nai
d la fusion d la Fédération Communiste Indépendante d l’Es ,
dirigé par Paul Rassini r d s dissid n s du P.C., l Cercle
Communiste d Boris Souvarin (Lifschi z). Publiai Le Travailleur
(en-Travailleur de l’Est) ; principaux collabora urs : Paul Rassi­
ni r, Paul B nichou, insp c ur primair , J an B rni r, Louis
Bouë , J. Carr z, ins i u ur, R né Coulon, J an Rabaud (alias
Rabbinovi ch), aujourd’hui à la R.T.F., Mauric Dommang , his o­
ri n, Marc l Ducr , ins i u ur, E. F rrand, s c. d la Féd. d s
Mé aux, Ed. Li n r , E. Mourlo , J an Prad r, J an P rdu,
Ch. Ros n (alias Ros n lial), ag n d publici é, J. Rollo (mor n
dépor a ion), Gilb r S rr , d la Féd. Uni air d l’Ens ign -
m n , Louis R nard, Boris Souvarin (alias Lipchi z), anci n rédac­
ur à L’Humanité, Daudé-Banc l, Simon W il, Luci n Erard,
Mauric Mad l in Paz, ainsi qu H nri Jacob, anci n délégué
d la IIP In rna ional , R né Plard, mair d Troy s, dir c ur
du quo idi n La Dépêche de l’Aube, qui çjui èr n bi n ô l P.C.I.
pour cons rv r l’au onomi à l ur Fédération Communiste Indé­
pendante d l’Aub .
544 LECTURES FRANÇAISES

Pq s t t ‚ w ‰ o x s q t e ro r} v q ts e . — Cons i ué n nov mbr 1924


par d s démocra s-chré i ns. Principaux anima urs : Raymond-
Laur n , cons ill r municipal d Paris, A. Champ i r d Rib s, l
chanoin D sgrang s, Camill Bilg r, c... Possédai d puissan s
fédéra ions dans l Nord, l Pas-d -Calais, l’Isèr , la Loir , l
Tarn, n Br agn dans la Région Parisi nn . Lié à J'U.P.R.
d’Alsac . Comp ai n 1939, un quinzain d dépu és. Publiai
Le Petit Démocrate (dir c ur : R. Cornill au). Journaux amis :
L’Aube (quo .) La Vie Catholique (h bd.).
Pq s t t Fs o p t tu t e . — Voir Front Social.
Pq s t t Je } p e Rw r} n v tx q tp . — Fondé n 1934 par Félix Mor l,
anci n dirig an d s Francistes, après Ja dissolu ion d c mouv
m n (n pas confondr av c l Parti Franciste d Bucard).
Organ : Pour une IV° République (1935). Dirig an s : Félix Mor l,
ch f du Par i, E. Parm n i r, s cré air général. Disparu n 1935.
Félix Mor l s prés n a aux él c ions dans l’Indr n 1936 sous
un é iqu d circons anc ; il n fu pas élu.
Pq s t t Nq t to p q v Bs e t o p . — Group au onomis , sinon sépara­
is , animé p ndan la gu rr par R nan Pich ry, R. D lapor ,
Yv s Croiz r, G. G fflo , G. Connan, S. K rdual, Marc l Gui yss ,
Pi rr Loyan , c... Organ : L’Heure Bretonne.
Pq s t t Nq t to p q v Fs q p € q tu . —■ Fondé n 1949 par J an Roy
(G org s Villar ), anci n commisair d polic « épuré », qui
avai appar nu qu lqu mps au R.P.F. où il é ai chargé d s
Comi és d diffusion d Rassemblement. Principaux dirig an s :
Capi ain André Moulini r, J an-Mich l Sor l, R né Guill m ,
Pi rr II. Scha ff r, fils d’un prof ss ur d’His oir . Journal : La
Liberté du Peuple.
Pq s t t Nq t to p q v -Po r} v q ts e . — Fondé n 1930 par l Dr Moll ,
dépu é-mair d’Oran, Jacqu s Ploncard, Armand B rnardini, H nry
Cos on, Mauric -Chris ian Dub rnard. Organ : La Libre Parole.
A la mor du Dr Moll (févri r 1931), l Par i fi paraî r un
au r journal L’Indépendance Française à laqu ll collaborèr n
Dub rnard, B rnardini, H nri d Bonifacio, André Chaum , Ray­
mond Ba ardy, F rnand G org , Géo D lcamp Ch. Gramp x.
Transformé n oc obr 1931 n Ligue Nationale Populaire (voir à
ce nom).
Pq s t t Nq t to p q v -Ps o v w t q s te p . — Créé n 1935 par Eugèn -Napo­
léon B y. An isémi , an i-maçonniqu , pour l’union uropé nn .
Organ : Le Gant d’Acier.
Pq s t t p w o -u o x tq v tu t e ‚ e Fs q p x e . — Créé par Adri n Marqu
après la fusion du Parti Socialiste de France au s in d l'Union
Socialiste et Républicaine.
Pq s t t Pq t s to t e Rw „ o v } t to p p q ts e . — Fondé au cours d l’hiv r
1957-1958 par l’avoca J.-B. Biaggi, anci n collabora ur d H nry
Torrès, anci n comba an s d 1939-1945, médaillé d la Résis anc .
En ndai fair l’union d s « pé ainis s » d s « gaullis s »
r conciliés sous l sign d l’Algéri Français . Publiai un jour-
PETIT DICTIONNAIRE 545
irai La France au Pouvoir, don l s principaux rédac urs é ai n
s s dirig an s : Biaggi, Mich l Trécour , G. F rrièr , Pi rr Mara-
val, c... Après l r our au pouvoir du général D Gaull , l
Par i disparu. Son ch f, Biaggi a é é élu dépu é d Paris sous
l’é iqu d l’U.N.R. à laqu ll il avai adhéré don il fu xclu
un an plus ard n raison d son a i ud pro-« Algéri Français ».
Pq s t t ‚ } Pe } rv e Av | w s te p . -— Créé par M ssali-Hadj, anci n
m mbr du Par i Communis , fonda ur d L’Etoile Nord Afri­
caine. Prônai l’indép ndanc d l’Algéri .
Pq s t t Rq ‚ tx q v Fs q p € q tu . — Fondé n 1936, par d s candida s
radicaux modérés non-élus n 1936. Assis ai n au 1 r Cons il
Na ional du Par i (déc. 1936) : Miliès-Lacroix, séna ur, Gas on-
Gérard, anci n minis r , Coquillaud, dépu é, Millo , mair d
Val nci nn , D lzangl s, dépu é, Dumor , anci n dépu é d Loir-
-Ch r, Dr Casalis, cons ill r général d la S in , c... Comi é :
A. Grisoni, présid n ; Edouard Pf iff r, anc. s cré air gl du
Par i Radical-Socialis , Dr Casalis, Por ali r, d l’Union Féd.
d s Employés, Mm Charlo Charp n i r, Dupras, vic -présid n s;
R né Ausch r, Vic or S gouin, J an Ba r , Dominiqu Follacci,
Gélin , Jacqu s Fi schi, J an Goldsky, Pi rr Mou on, G. Mori-
naud, Adolph Ch ron, c...
Pq s t t Rq ‚ tx q v Ip ‚ w re p ‚ q p t . — Fondé n 1934. Présid n ;
Pi rr Ca hala, anci n minis r ; s cré air général : André
Grisoni.
Pq s t t Rq ‚ tx q v -So x tq v tu t e Cq ‰ tv v e Pe v v e t q p . -— Fondé n 1935
par Gabri l Cud n , dissid n du Parti Radical et Radical-Socia­
liste. Faisai par i du Rassemblement Populaire (Fron populair ).
Eu un élu n 1936 : R né Cha au, fu ur dir c ur d La France
Socialiste. Cud n fini sa carrièr comm présid n du Rassem­
blement des Gauches Républicaines.
Pq s t t Rw r} n v tx q tp Co p u e s „ q t e } s . — Organism ayan sur ou
manif s é son xis nc à l’occasion d s él c ions général s d
nov mbr 1958, dans la 2 circonscrip ion d la S in , où son
s cré air général, Raymond Collicux, x-s cré air d l’Associa­
ion d s Prisonni rs d Gu rr du 3° arrondiss m n , son sup­
pléan , Mauric Siri s, s prés n èr n sous l’é iqu « républi­
cain cons rva ric ».
Pq s t t s w r} n v tx q tp ‚ w ‰ o x s q t t• } e e t u o x tq v . — Ex-Alliance répu­
blicaine démocratique, cons i ué n 1920 par l s dirig an s d c
associa ion auxqu ls s’é al n join s d s radicaux du Comité répu­
blicain du Commerce et de l’industrie (di Comi é Mascuraud).
Par i bourg ois résolum n hos il à « la réac ion monarchis
.clérical » au an qu’au socialism . Principaux dirig an s : Mascu­
raud, André-François Pouc , Louis Bar hou, Léon Bérard, Vic or
Bor , Raoul P ré , Charl s R ib l, H nry Chéron, Paul Doum r,
J. Noul ns, J. d S lv s, Charl s Chaum , ous parl m n air s
connus. Journal : La République démocratique, h bdomadair .
Pq s t t s w r} n v tx q tp ‚ e v q v tn e s t w . — Fondé n déc mbr 1945
sur l’ini ia iv d div rs m mbr s d YUnité Républicaine. P r­
sonnali és dirig an s : André Mu r, x-P.S.F., m mbr du
35
546 LECTURES FRANÇAISES

Comité de la Libération du Conseil National de la Résistance,


anci n présid n d Ceux de Libération-Vengeance, Jos ph Lani l,
J. Ramarony, Frédéric-Dupon , Pi rr R naul , Charl s Vallin,
G org s P rno , Rob r Bruyn l, G org s Riond, Mm D vaud,
Mauric Dard ll , Mich l Clém nc au (lils du « Tigr »), c...
Organ : d’abord Paroles Françaises (dir c ur : André Mu r),
puis L’Echo Républicain de la Liberté. D puis la créa ion du
Centre National des Indépendants et des Paysans, l Par i a é é
progr ssiv m n absorbé par c group m n .
Pq s t t s w r} n v tx q tp ro r} v tu t e . — Fondé n 1934 par l colon l
Al xis Mé ois, dir c ur d La IV" République (gauch ). Organ :
La vraie République, puis La IV” République.
Pq s t t s w r} n v tx q tp ‚ e s w o s | q p tu q t to p p q t to p q v e . — Créé n
1919 par André d F ls, fu ur dépu é d S in - -Ois , J an
d Goï isolo. S’app lai aussi La IV” République, i r qu por ai
égal m n son journal h bdomadair . Principaux dirig an s :
Jos ph Bar hél my, J an Fabry, François-Marsal, Marc l Gou-
nouilhou, d Las yri , Guy d Mon jou, colon l Pico , L Provos
d Launay, Pi rr Tai ing r, Pi rr Valud , Ed. d Warr n,
Charl s B r rand, du C.D. d l’U.N.C., Ern s P z , c...
Pq s t t u o x tq v p q t to p q v . -— Fondé par J an H nn ssy, ambassa­
d ur d Franc , anci n minis r (l’un d s « pa rons » du Cognac
H nn ssy), commandi air du quotidien. Organ offici l : Six
Février, puis A nous, Français !, dirigé par Rog r Du ilh.
Pq s t t u o x tq v tu t e • s q p € q tu , — Né d’un scission qui s forma, n
nov mbr 1919, au s in du Parti Socialiste S.F.I.O. S réclamai
d s vi ill s radi ions du socialism français d B noî Malon.
Paul Brouss , Jul s Joffrin Edouard Vaillan . Principaux
m mbr s : J an Bon, Ar hur L vass ur, Jérom Lévy, André L b y,
vic -amiral Jaurès, Copign aux, Aubrio , Frédéric Brun , Ana ol
d Monzi , c... S’ s uni n 1926 au Parti Républicain-Socialiste,
puis a fusionné, av c c d rni r l Parti Socialiste de France,
pour cons i u r l'Union Socialiste et Républicaine. Publiai La
France Libre, quo idi n.
Pq s t t u o x tq v tu t e ‚ e Fs q p x e (} p to p ’ e q p Jq } s • u ). — Formé n
1933 par l s dissid n s du Par i Sosialis S.F.I.O., di s néo-socia­
lis : Adri n Marqu !, Marc l Déa , Bar hél my Mon agnon, Paul
P rrin, R né Gouiîin, Paul Ramadi r, R naud l, Al xandr Va-
r nn , Dh rbécour , Max Hymans, c... Journal : Le Front, sous-
i r : « socialis , républicain, français ».
Pq s t t u o x tq v tu t e p q t to p q v ‚ e Fs q p x e (L ). — (1935). (Fascis ,
an isémi ). Fonda ur : Mauric -Chris ian Duh rnard. Dirig an s :
Raymond Franss n, J an Boiss l, Mauric H rblay (Plo ), Doc ur
A. Chariou d s Diguièr s, L. Bonn , Taphan l, Ansaldy, Migu l
Migno , c... Organ : Le siècle nouveau (m nsu l).
Pq s t t u o x tq v tu t e o } „ s te s -rq • u q p . — Fondé n 1937 par Marc au
Piv r , André W il-Curi l au r s m mbr s dissid n s d la
S.F.I.O, d ndanc Tro skis . Organ : Juin 1936, h bdomadair .
Pq s t t ‚ ’} p tt w rs o v w t q s te p p e (P.U.P.). — Fondé n 1929 par d s
dissid n s du Par i communis : Louis S lli r, Garch ry, Cas llaz,
PETIT DICTIONNAIRE 547
Joly, Gélis Camill R naul . S’app la d’abord Parti ouvrier et
paysan. En 1932, l P.U.P. u 9 dépu és au Parl m n . Son s cré­
air général é ai alors Paul-Louis (Lévy). Au mom n du Fron
Populair , il fusionna av c la S.F.I.O.
»
Pq t s te H} ‰ q tp e (La). — H bdomadair pacifis fondé n 1931.
Dir c ur : Vic or Méric.
Pe t tt Bq s q (L ). — H b. fondé n 1932. « L P i Bara cri
« Viv la Républiqu » fac à ous l s chouans. » Favorabl à
l’union d s gauch s. Dirigé par G org s Vinc n Charl s
Bélino.
Pe t tt Dw ‰ o x s q t e (L ). — Journal démocra -chré i n fondé n
1905. Dirigé (avan -gu rr ) par Rob r Cornill au, assis é d Ray­
mond Laur n , anci n présid n du Cons il Municipal d Paris.
Principaux collabora urs : A. Champ i r d Rib s, Ern s P z ,
ag n d publici é dépu é, Rob r Schuman, G org s Bidaul ,
G org s Hourdin, J an L ourn au, Paul Archambaul , c.
Pe t tt Jo } s p q v (L ). —- Quo idi n d’informa ion fondé n 1863.
Chang a plusi urs fois d mains. En r l s d ux gu rr s, u pour
« pa rons » succ ssifs : Louis Louch ur, anci n minis r ; Sarrad ,
son g ndr ; Raymond Pa nô r , aidé par Alb r L j un
Alfr d Mall , p ndan qu lqu mps par l’ x-adminis ra ur du
Populaire, Compèr -Mor l ; , nfin, l colon l d La Rocqu ,
ch f du Parti Social Français.
Pe t tt Pq t s to t e (L ). — H bdomadair royalis ca holiqu
publié au our d 1930 par J.-Rob r L fèvr .
Po s x -Ertx (L ). — H bdomadair fondé n 1934. Na ionalis ,
an isémi , an i-maçonniqu . Principaux collabora urs : François
Hulo , D longray-Mon i r, fu ur ch f d la propagand du Com
d Paris, c.
Po } s • } e „ t„ e v q Fs q p x e (Mouv m n na ional). — Fondé n
1952 par André d Foug roll s, Od Mor au, André Moulini r,
Rog r Palmi ri, Ern s Pérou, Philipp Pié ri, s cré air général
du Syndicat National des Paysans, Philipp Sain -G rmain, l
colon l Mauric T z , Gas on Tison, c. Hos il au dirigism , au
marxism , à l’épura ion d 1944.
Ps w v } ‚ e . — M nsu l fondé n 1933. Organ du Comi é C n ral
d'Ac ion régionalis syndicalis , dirigé par l Dr P. Win r.
Collabora urs : L Corbusi r, F. d Pi rr f u, H. Lagard ll ,
div rs élém n s d l’anci n Faisceau de G. Valois.
Ps e u u e Rw | to p q v e (L ). — Group m n d journaux ca holiqu s
républicains fondé n 1905 fonc ionnan avan la gu rr sous
la dir c ion d Jul s Dassonvill aujourd’hui sous c ll d Rog r
L pou r -L pou r . ,
Ps o | s • u Ct„ t• } e (L ). — R vu d’union d s gauch s fondé n
1922 par H nri Dumay, qui v nai du Petit Parisien dirig ai
Nos Loisirs, l prof ss ur Aulard, F rdinand Buisson Pi rr
R naud l. Fu à l’origin du Quotidien du Cartel des Gauches.
E ai considéré n 1924 comm l’organ offici ux du Grand Orient.
548 LECTURES FRANÇAISES

Ps o „ tp x e (La). -— Bi-h bdomadair na ionalis ca holiqu


créé à R nn s n 192.7 par Eugèn D lahay , anci n rédac ur n
ch f du Nouvelliste. Susp ndu n 1939, r pri après la Libéra ion
qu lqu mps.
Q
Q} o t t‚ te p (L ). — Journal fondé n 1923 « pour défendre et
perfectionner les Institutions républicaines » par H nri Dumay,
aidé cons illé par l prof ss ur Aulard, F. Buisson, H rrio
R naud l. Fu d’abord l’organ offici ux du Cartel des Gauches.
av c comm rédac ur n ch f Pi rr B r rand, comm s cré­
air s généraux Caspar-Jordan G org s Boris, fu ur collabora­
ur du financi r b lg .Lœw ns in d M ndès-Franc . D’an­
ci ns collabora urs d VHumanité : André Gybal, Noël Garni r,
d s journalis s socialis s ou d gauch : H nri Danjou, Pi rr
S iz , Marins Larrjqu , Louis P rc au, Pi rr Brossol , c...
composai n la rédac ion.

R
Rq u u e ‰ n v e ‰ e p t Ap t t -x o ‰ ‰ } p tu t e . — Fondé n 1936 par André
Grisoni, G org s Bouch ron André Faill .
Rq u u e ‰n v e ‰ e p t Dw ‰ o x s q t t• } e e t Rw „ o v } t to p p q ts e . — Mouv ­
m n éphémèr animé par J.-P. Sar r , David Rouss Gérard
Ros n hal, don La Gauche é ai l’organ .
Rq u u e ‰ n v e ‰ e p t ‚ e u Fo s x e u Dw ‰ o x s q t t• } e u . — L’n c n ain d
mili an s poli iqu s syndicalis s d ndanc démocra -chré­
i nn réunis à Paris l 18 janvi r 1959 on j é la bas d c
rass mbl m n . M. R. Simonn , s cré air du M.R.P., n’a pas caché
s s sympa hi s pour l R.R.D., dans l rappor poli iqu qu’il a
prés n é au Congrès républicain populair nu débu févri r 1959.
L’un d s congr ssis s, M. B rnard Lamb r , dépu é d la Loir -
A lan iqu , qui fai par i du group fonda ur du Rass mbl m n ,
a xposé l s conc p ions d la nouv ll organisa ion à laqu ll ,
d’au r par , on adhéré plusi urs parl m n air s don Claudius-
P i ( x-U.D.S.R.), Mauric Faur ( x-Radical), J han Faulqui r
(U.N.R.), R nouan (non inscri ), Szig i (non inscri ), Romb au
(M.R.P.), Rémy Mon agn Lamb r (déjà ci é) (M.R.P.).
« A travers ce Rassemblement des forces démocratiques, écri­
vai B rnard Lamb r , dépu é d la Loir -A lan iqu , dans Le
Monde du 28 janvi r 1959, qui regroupe déjà dans tous les dépar
temenls des forces syndicales et familiales nombreuses fortement
implantées, c’est l’appel d’une jeune génération qui vient de reten­
tir. Les partis politiques fortement ébranlés lors des événements
du 13 mai entendront-ils cel appel, ou, refusant toute transforma­
tion, se contenteront-ils de reprendre leurs anciennes habitudes,
leurs anciennes méthodes ? »
En févri r 1959, l bur au provisoir é abli son sièg 52, ru
Galilé , à Paris 8". R. Laviall assurai l s cré aria .
Rq u u e ‰n v e ‰ e p t Nq t to p q v . — Group m n fondé n 1937. Avai
pour dirig an s : R. d Billy, ambassad ur, Ab l Bonnard, G org s
Braban , l général Emily, l prof ss ur B rnard Fay, H nri Gar­
ni r, R né Gillouin, Gas on L Provos d Launay, anci n dépu é,
présid n du Cons il municipal d Paris, l général W ygand.
PETIT DICTIONNAIRE 549
Rq u u e ‰n v e ‰ e p t Po r} v q ts e . -—■ Plus connu sous l nom d Front
Populaire, il r mon à l’él c ion du prof ss ur Paul Riv au
Cons il municipal d Paris, du à l’union d la gauch d
l' x rêm -gauch (mai 1935). A par ir d juill 1935, l Comité
permanent du Rassemblement Populaire, siég ai offici ll m n
Boul vard Mag n a, à Paris ; n fai , s réunissai au sièg d la
Ligue des Droits de l’Homme. S cré aria assuré par Emil Kahn,
d la Ligue des Droits de l’Homme, O. Raba é, du Mouvement
« Amsterdam-Pleyel » R né R lin, d la C.G.T. (Voir lis d s
par is organism s adhér n s dans no r é ud sur l Parti
S.F.I.O.)
Rq u u e ‰n v e ‰ e p t Rw r} n v tx q tp (L ). — M nsu l fondé n 1935.
Organ du Mouv m n Wald ck Rouss au, dirigé par Gourlay.
Rq u u e ‰ n v e ‰ e p t Rw r} n v tx q tp . — Group m n créé n déc mbr
1944 par d s élém n s radicaux modérés ch rchan à réagir
con r l s progrès communis s. Animé par Louis Rollin, Marc
Rucar , H nri Roy, Boisvin-Champ aux.
Rw q s ‰ e ‰ e p t Mo s q v (L ). — Organism d propagand d
docum n a ion an i-communis , d carac èr in rna ional, animé
par Philipp Sclrw isgu h, présid n d la Socié é édi an Le Jour­
nal de la France Agricole. Publi Courrier d’information, r vu
illus ré paraissan ous l s quinz jours. A diffusé, n 1960, au
mom n d la visi d Khrouch ch v, un brochur in i ulé
« Idéologie et coexistence » dénonçan la « co xis nc pacifiqu »
comm un dup ri . (C brochur fu iré à cinquan millions
d’ x mplair s dis ribué dans qua r grands pays. L’ ns mbl
d c opéra ion r prés n un dép ns d 8 millions d nou­
v aux francs, soi 8Ô0 millions d francs anci ns. C s fonds,
xpliqu Courrier d’information du 18-3-1960, on é é fournis au
Rearmement moral par un souscrip ion.)
Re x o p u t s } x t to p . — Group publian d puis 1946 l s Cahiers
Reconstruction « pour un socialisme démocratique, pour une cul­
ture sociale ». Comi é d dir c ion : Pi rr Ayçob rry, Alb r
D raz, Emm. G rmains, Marc l Gonin, Jacqu s Julliard, Raymond
Marion, Louis Moulin , Paul Vign aux.
Re | q s ‚ u . — Magazin illus ré d’obédi nc communis fondé
n 1931. A la v ill d la gu rr , sa rédac ion é ai assuré par :
Romain Rolland, André Malraux, Louis Aragon, R naud d Jou-
v n l, Pi rr Bénard, Claud Mar ial, Léon Moussinac, Paul Nizan,
Gabri l Péri, G org s Sadoul, Simon Téry (fill du fonda ur d
l’CEuvré), Charl s Vildrac, c... E ai alors « l’h bdomadair illus­
ré du Fron Populair ».
Re | s o } re ‰ e p t ‚ e u Rq ‚ tx q } Ž e t Rw u tu t q p t u ‚ e Gq } x ~ e . -— For­
ma ion d s xclus du Par i Radical da an d 1946. Groupai , n r
au r s, Pi rr Co , Alb r Bay , Rob r Chamb iron, Jus in
Godar , Jacqu s Kays r, Pi rr L Brun, c...
Rw p o „ q t to p ‚ w ‰ o x s q t t• } e . — Fondé n 1922 par l s m mbr s
d La Démocratie nouvelle qui xclur n Lysis confièr n la
dir c ion du mouv m n à l’amiral B rry r.
Rw r} n v tx q tp u Ip ‚ w re p ‚ q p t u (group d s). — Forma ion parl ­
m n air (1947) groupan 29 dépu és (don 2 appar n és) 10 con­
550 LECTURES FRANÇAISES

s ill rs d la Républiqu (don 1 appar n é). Principaux m m­


br s : R né Co y, R. Séro , Jacquino , L. Marin, Paul R ynaud, c.
Rw r} n v t• } e (La). — Quo idi n radical-socialis fondé n 1928.
Disparu n 1940. Dir c ur : Emil Roch . Rédac ur n ch f :
Pi rr Dominiqu . Principaux collabora urs : Jos ph Caillaux,
A. d Monzi , Marc l D a , Jacqu s Kays r, L.O. Frossard, André
Saug r, Pi rr Paraf, Pi rr Brossol , Ann Saug r, c.
Rw r} n v t• } e Po r} v q ts e (La). — Organ radical indép ndan
publié avan la gu rr par André Grisoni, anci n dépu é, mair d
Courb voi .
Rw r} n v t• } e u o x tq v e tp ‚ w re p ‚ q p t e (La). — Organ offici l d s
Républicains sociaux, fondé n 1932 dirigé par André N au.
Rw „ e tv Ex o p o ‰ t• } e (L ). — H bdomadair d l'Union des Inté­
rêts Economiques, fondé n 1910. Dirig an s : Ern s Louis
Billi . (L’Union commandi ai la campagn él c oral d s candi­
da s ayan acc p é son programm économiqu fiscal.)
Re p o } „ e q } e t Ft‚ w v tt w . — Group gaullis créé n 1958 par
d s dissid n s d la Convention Républicaine. Principaux anima­
urs : l colon l Charl s D mari, Léo Méras, c.
Rw „ o v t e Po r} v q ts e (La). — Organ d comba socialis na io­
nal, fondé par Pi rr Pichon dirigé par André Chaum .
Rw „ o v } t to p Nq t to p q v e . — Organ m nsu l du Mouv m n Tra­
vaillis Français (1935). Dir c ur : Raoul d Lagausi . S cré­
air général : R né Bourg ois.
Rw „ o v } t to p Ps o v w t q s te p p e (La). — R vu syndicalis d’ x­
rêm -gauch fondé n 1925 par Pi rr Mona , l’un d s fonda­
urs d la C.G.T. d la C.G.T.U. (communis ), après son xclu­
sion du Par i communis . Pr mi rs collabora urs : Rosm r, Boris
Souvarin (alias Lifschi z), Mauric Chamb lland, s cré air d la
Fédéra ion d s Chap li rs, J.-P. Finidori, Jos ph P yra, Marc l
Mar in , pèr du méd cin, Rob r Louzon, ingéni ur, principal
commandi air d la r vu , c... Ac u ll m n rédigé par Rog r
Hagu nau r, ins i u ur « épuré » à la Libéra ion (parc qu’il avai
appar nu au S cours d’Hiv r du Maréchal), J an Dup rr y, ins i­
u ur, v nu du surréalism , Cécil Michaud, ins i u ric , mili an
anarchis , F. Charbi , socialis S.F.I.O., Gilb r Walusinski. pro­
f ss ur au Collèg Claud -B rnard, R. Guilloré, Mauric Domman-
g , prof ss ur d’his oir , l’un d s fonda urs d la Fédéra ion
Uni air (communis ) d l’Ens ign m n , Rog r Lap yr , hau
fonc ionnair , Paul Bar on, ami d B. Souvarin , c... Poli iqu ­
m n , ail marchan du syndicalism non-communis (anarcho-
syndicalism ). S’ n i n à la char d’Ami ns, (suppr ssion du
pa rona du salaria , g s ion ouvrièr , indép ndanc syndical ,
c., c...). (14, ru d Tracy, Paris.)

S
Sq v } t P} n v tx (L ). -— H bdomadair d la Confédéra ion Na io­
nal du Public. Na ionalis an i-parl m n air . Dir c ur :
André Faill (1928-1930).
7
PETIT DICTIONNAIRE 551
So v t‚ q s tt w Ip t e s p q t to p q v e Ap t t• q u x tu t e . — Group cons i ué
par d s anarchis s d s socialis s d gauch au cours d la
gu rr d’Espagn . Sièg du Comi é Na ional : 21, ru Palapra ,
Toulous .
S.O.S. Ox x t‚ e p t . — Journal fondé n 1932, sous l nom d
Psyché, pour la déf ns d s radi ions occid n al s. Dirig an s :
Jacqu s H ug l A. Savor .
Srq s t q ž } u . -— M nsu l socialis fondé n 1934. Dir c ur :
R né L f uvr . Rédac urs : A. Pa ri, Collin , Paul Bénichou, Jac- '
qu s Sous ll .
Srts q v e (La). — Mouv m n discr — considéré alors comm
« cagoulard » — fondé n 1937 par l commandan Navarr , alias
Lous aunau-Lacau, qu s condai Mm Mari -Mad l in Méric
(aujourd’hui Mm M.-M. Fourcad ). Compr nai div rs s ann x s
ou organ s : L’Union Militaire Française, Notre Prestige, Barrage,
L’Ordre National, c. L Comi é dir c ur, app lé « Spiral c n­
ral » é ai composé, n 1938, d : Lous aunau-Lacau, présid n ;
l’in ndan mili air Tris ani ; Basso , offici r d marin ; com­
mandan Cour ; capi ain d Mar uil ; commandan Maro ; d
la Raudièr , insp c ur d s financ s ; commandan Mich l-Dansac,
résori r ; capi ain Valabr ; J an d Rich m n , avoca ; général
Lavign -D lvilï (Paris) ; Bonzon, minis r d Franc ; L Lor­
rain, consul général ; Péringu y, bâ onni r d L’Ordr d s Avo­
ca s (Alg r) ; Craignic, avoca (Tunisi ) ; commandan La Bâ i
(Lyon) ; colon l Paul-Mar in (Tours) ; prof ss ur Coll d Carr ra
(Mon p lli r) ; commandan Bail (Bézi rs) ; doc ur G rmain
(M z) ; capi ain L Brass ur (Br s ) ; c. Comi é d’hon­
n ur : R né B njamin, Boivin-Champ aux, général Brécard, Claud
Farrèr , général Duvaï, amiral Joub r , H. Lém ry, séna ur, Louis
Marin, anci n minis r , d Monicaul , c. L mouv m n avai
signé av c l Parti Populaire Français (d Jacqu s Dorio ) un
« pac an icommunis » (1938).

T
Te ‰ ru (L ). — Quo idi n long mps considéré comm l journal
offici ux d la 111° Républiqu . (Proprié é du Comi é d s Forg s
du Comi é d s Houillèr s.) Dirig an s principaux collabora urs
avan la gu rr : Jacqu s Chas n , Emil Mir aux, André Chê-
n b noi , Simon Arb llo , Emil H nrio , Rob r K mp, Rémy
Rour , G org s Suar z, André Thériv , Emil Vuill rmoz, c...
Te ‰ ru Mo ‚ e s p e u . — R vu fondé n 1937 pour s rvir d’organ
au Mouvement Badical Français. Dirigé par R né Ausch r
Mm Charlo Charp n i r. J an Goldsky (Goldschild), anci n
rédac ur au Bonnet Rouge, n fu nsui l dir c ur poli iqu .
(A pris l i r d Revue des Temps Modernes.) R ssusci é n 1945.
R vu progr ssis édi é par R né Julliard dirigé par J an-
Paul Sar r .
Te ‰ ru No } „ e q } Ž . — Group m n d gauch fondé n 1960 pour
« rechercher les évolutions qui, dans l’organisation des sociétés
s’imposeront aux générations à venir ». Comi é dir c ur :
Mll G rmain Tillon, M" H nry Torrès, l bâ onni r R.W. Thorp,
552 LECTURES • s q p € q tu e u

François P rroux, x-cons ill r na ional, prof ss ur à l’Ecol d s


Cadr s du May -d -Mon agn , au ur d div rss brochur s vichy-
sois s, aujourd’hui prof ss ur à la Facul é d droi d Paris.
Te s s e e t Ltn e s t w . — Organ d la Ligu pour la Réform fon­
cièr , animé par Daudé-Banc l.
Te s s e No } „ e v v e . — Fondé n 1935. Organ d s chré i ns
révolu ionnair s. Arborai la croix, la faucill l mar au. Diri­
gé par H nri Trico Mauric Laudrain. Condamné par l’Epis-
copa français! disparu).
Ts q „ q tv v e } s ‚e v ’Eu t (L ). — (Voir Parti Communiste Indé­
pendant.')
Ts q „ q tv v tu t e (L ). — Organ du Par i Travaillis , • fondé n
1929. Dir c ur : Aris id Job r .
Ts tn } p e ‚ e u Nq t to p u (La). — H bdomadair fondé n 1934 par
J an d Rov ra. Paraissai alors n cinq langu s publiai d s
supplém n s na ionaux. Y collaborai n alors : J. Thouv nin,
M. Pob rs, P. Dominiqu , H nry Bér ng r c... Con rôlé d puis
la Libéra ion par d s mili an s communis s progr ssis s :
Marc l Gimon , Jos ph Dubois, André Dalmas, André Ulmann.
l prof ss ur B rnard Lav rgn , J an Tonry c...

U
Up to p Dw ‰ o x s q t t• } e ‚ eu Ip ‚ w re p ‚ q p t u . — Fusion du Parti
Radical Indépendant d l'Union Démocratique des Français
Indépendants, réalisé n déc mbr 1953. Dirig an s : André Liau-
y Jacqu s Bardoux.
Up to p Dw ‰ o x s q t t• } e ‚ } Mq p t• e u t e Av | w s te p . — Par i créé par
F rha Abbas n 1946. Héri i r d s Amis du Manifeste et de la
Liberté (créés n 1944) , dans un c r ain m sur , d l'Union
Populaire Algérienne (fondé n 1938). Groupai au onomis s
sépara is s musulmans.
Up to p Fs q p € q tu e ‚ eu Nq t to p q } Ž . — Dirig an s : Raymond Mar­
ini, H nry Bandi r, c... (1955).
Up to p Fs q p € q tu e No s ‚ -A• s tx q tp e . — Group m n fondé
animé nar L. Boy r-Bans Rob r Mar l (1956). Pr mièr form
du M.P. 13.
Up to p ‚ e u Ip t w s ¢ t u Ex o p o ‰ t• } e u (L’). — Fondé n 1910. S
proposai alors d déf ndr l s compagni s d’Assuranc s qu l’on
s’apprê ai à na ionalis r. Plus ard, r çu l’adhésion d div rs s
associa ions d’indus ri ls, d proprié air s rri ns d comm r­
çan s s ransforma n lobby — comm on dirai aujourd’hui —
du pa rona du grand capi al. L séna ur Ern s Billi n
fi un formidabl ins rum n d pr ssion sur l s pouvoirs publics
sur l parl m n . Ayan misé sur l Bloc Na ional n 1919, l
Car l d s Gauch s, vainqu ur aux él c ions d 1924, voulu lui
fair pay r son hos ili é. La chambr car llis nomma un com­
PETIT DICTIONNAIRE 553

mission d’ nquê chargé d découvrir l’origin d s fonds él c o­


raux; ll in rrog a l s dirig an s d s grand s associa ions pa ro­
nal s ; c ux-ci dur n avou r l ur par icipa ion au financ m n
d la propagand él c oral . L séna ur Billi s’é an r fusé à
ou déclara ion fu condamné à 300 francs d’am nd . C’ s son
frèr , Louis Billi , qui lui a succédé. Il dirig Le Réveil Econo­
mique (16, plac d la Mad l in , Paris 8°), organ d l’Union.
Up to p Ip t e s p q t to p q v e Ap t ts q x tu t e . — Organisa ion d lu
con r l’an isémi ism , dirigé par E.-R. Louapr , Pi rr Frico ,
Paul Hagu nau r, Irèn Gl iz r-Krawczyk, Simon Wichèn , Vic­
or G rmains, José Fr sco, André M ffa, Armand Ziwès, l doc­
ur Pi rr Vach , Or s Ros nf ld, Mm Eboué-T ll, J an Rous,
Pi rr S ibb , Marc au Piv r , Louis Bigmann, c... Organ : Nos
Combats, m nsu l fondé n 1951 (5, ru Lamar in , Paris).
Up to p Nq t to p q v e e t So x tq v e ‚ e Sq v } t P} n v tx . — Group na io­
nal d la banli u ou s d Paris fondé n 1956 par J an Ebs in
G org s B llancour , av c l concours d Jacqu s Laulaign ,
mair adjoin d Boulogn , Gérard Lacomb , cons ill r municipal
d’Asnièr s, c...
Up to p Pq t s to t t• } e Rw r} n v tx q tp e . — Fondé n 1944 par Charl s
Vallin Edmond Barrachin, anci n dirig an du P.S.F. (du colo­
n l d La Rocqu ).
Up to p ro } s v q Dw • e p u e ‚ e u Pe } rv e u Orrs t‰ w u . — Organisa ion
an i-communis publian un journal m nsu l Exil et Liberté (fondé
n 1954) dirigé par François d Romainvill (A. d Goulévi ch,
7, av nu Léon-lî uz y, Paris 16°).
Up to p ro } s v e Sq v } t ‚ e v q Nq t to p . — Fondé n 1954. S cré­
air général : Mich l Trécour . Organisa l 23 mars 1954 un
journé « municipalis » av c la collabora ion d D u schmann,
séna ur, J an Mon igny, anci n minis r , Frédéric Dupon , dépu é,
Rob r Cas ill , cons ill r municipal d Paris, Méd cin, dépu é-
mair d Nic , Paul Es èb , dépu é, André Grisoni, anci n dépu é,
Jacqu s Isorni, dépu é.
Up to p ro } s v w Sq v } t Nq t to p q v . — Fondé n 1958 par soixan
group m n s poli iqu s, familiaux, prof ssionn ls syndicaux,
parmi l squ ls VAssociation de l’Entreprise à Capital Personnel.
l’Association Nationale des Sociétés à Responsabilité Limitée, l s
Cercles de la Liberté, la Coordination Nationale. L’anima ur n
é ai A.L. Cros , dir c ur d La Semaine du Lait.
Up to p ‚ eu Rw r} n v tx q tp u Ip ‚ w re p ‚ q p t u ‚ ’Ax t to p So x tq v e . —
Mouv m n na ional fondé n 1946 par Rog r Nor h, xp r n
imbr s-pos . Au congrès d 1951, l s principaux dirig an s
rappor urs d l’U.R.I.A.S. é ai n : Rog r Nor h, présid n , André
David (Main - -Loir ), Mauric Barri r, présid n d Chambr
pa ronal , l Dr Lagaillard (Ch r), Mich l Domang (Sar h ),
E. B au d Loméni , l colon l d Rosièr s, Pi rr Vino , du
Cons il économiqu , Marc d Bruchard, B rnard Jouss , du Pa ro­
na chré i n, J an Mon igny, Armand Massard, anci n cons ill r
municipal d Paris, Jacqu s Roull aux-Dugag , cons ill r d
l’Union français , P ll nc, séna ur, l général Hano aux, R né
554 LECTURES FRANÇAISES

Bazin d Jouy, c... Assis ai n au banqu d clô ur : Guy d


La Vass lais, Mall , anci n dépu é d la Char n , R né Biqu ,
Pi rr Mor l, d s In ll c u ls Indép ndan s, Lévêqu , anci n
dépu é d la Vi nn , Jacqu s d Schryv r, l colon l d Maz ra ,
Max Richard, d la r vu La Fédération, c...
L’anné suivan , l’U.R.I.A.S. s’allia rès é roi m n av c la
Fédération des Indépendants de Paris et de la R.P., présidé par
Pi rr Tai ing r don Rog r Nor h é ai l s cré air général.
Aux réunions organisé s n commun par l s d ux group m n s
prir n la parol : J an Maz , Noël Pin lli, Rog r d Saivr , l
séna ur Arm ngaud, J an Bu chi r, Rob r Bos, Pi rr Gu rard,
dépu é, Pi rr Pich ry, Pi rr - Chris ian Tai ing r, Jacqu s
Isorni, c...
Up to p So x tq v tu t e -Co ‰ ‰ } p tu t e . -—- Né d’un scission du Par i
Communis (congrès scissionnis d Dijon, déc mbr 1922, con­
s i u ion n avril 1923). Fondé par Pi rr Brizon, V rf uil,
H. S lli r, anci ns communis s r b ll s à la III In rna ional . S
proposai d’ê r l rai d’union n r la S.F.I.O. l Par i Com­
munis d prépar r la réunifica ion du par i ouvri r divisé
d puis l congrès d Tours n 1920. Principaux dirig an s mili­
an s : L.-O. Frossard, Vic or Méric, Oscar Bloch, H nry Torrès,
Moriz , Charl s Lussy (alias Ruff), G org s Pioch, H nri S lli r,
Raoul V rf uil, Ern s Lafon , F rdinand Faur , Bach l , Paul
Louis (alias Lévy), c. Organ s : L’Egalité, h bdomadair , Les
Cahiers Jaurésiens.
Up to p So x tq v tu t e e t Rw r} n v tx q tp e . — Par i prov nan d la
fusion, l 3 nov mbr 1935, du Par i Républicain Socialis , du
Par i Socialis Français du Par i Socialis d Franc . L par i
é ai , à l’époqu , présidé par Paul Boncour, séna ur ; Mauric
Viol , séna ur, G org s E i nn n é ai n l s vic -présid n s,
Marc l Béa , dépu é, l’un d s dirig an s av c Bar hélémy Mon-
agnon, Paul P rrin, Eugèn Fro , L.-O. Frossard, R. B r ng r,
R né Gounin, Max Hymans, Paul Ramadi r, Al xandr Var nn ,
J.-M. R nai our, P.O. Lapi .

Up to p u Ct„ t• } e u . — Group m n s formés n 1919-1920 pour lu ­


r con r l s grèv s communis s : à Lyon, par Mill voy , à
Paris, par l général Bailloud, c. Compr nai n d s volon air s
classés par ca égori s d’ mploi, n raînés d’accord av c l’E a
l s compagni s d ch min d f r, du mé ro d s ranspor s d
surfac , qui é ai n chargés d pr ndr la plac d s grévis s
n cas d’arrê d s s rvic s publics. En princip , c s Unions civi­
ques bornai n l ur in rv n ion aux cas d « grèves lésant les
intérêts vitaux de la cité et de la nation ».
Up to p u rq x t• tu t e u . — Group m n s pacifis s liés à La Voie de
la Paix (dir c ur : Emil Bauch ). Unions ac u ll m n créé s ou
n voi d forma ion : Union des Pacifistes de la Seine, Philipp
Humb r , ch z M. Briard, 7, ru L sdiguièr s, Paris (4 ) ; Union
des Pacifistes de Provence, 32, cours d’Es i nn -d’Orv s, Mars ill
(lor) ; Union des Pacifistes du Rhône, R né Villard, 64, av nu
L cl rc, Lyon (7 ) ; Union des Pacifistes de l’Aube, J an Michi ls,
132, av nu Pi rr -Brossol , Sain -André-l s-V rg rs (Aub ) ;
Union des Pacifistes de la Loire-Atlantique, Louis Chén au, L
PETIT DICTIONNAIRE 555
Por -Launay (L.-A.) ; Union des Pacifistes d’Eure-et-Loir, André
Baud , 10, plac Drouais , à Char r s, Alb r Ra z, ins i u ur,
à Ann au (E.- -L.) ; Union des Pacifistes du Calvados, Emil Bau-
ch , à Aub rvill -sur-M r (Calvados) ; Union des Pacifistes de la
Loire, Jacqu s Bichon, boul vard d la Roch , Firminy (Loir ) ;
Union des Pacifistes de la Moselle, Dani l S phann, 11, ru Sain -
G org s, M z ; Union des Pacifistes du Var, Marc l Viaud,
La Cour in , Ollioul s (Var).
Up tt w Rw r} n v tx q tp e . — Group parl m n air (1945) présidé par
Jul s Ramarony, dépu é d la Girond .

V
Ve p ‚ s e ‚ t . — « H bdomadair li érair , poli iqu sa iriqu ,
fondé sur l’ini ia iv d’écrivains d journalis s dirigé par
ux. » Formul : « D’André Gid à Jacqu s Mari ain. D s in ll c­
u ls qui on rallié la Révolu ion aux in ll c u ls ca holiqu s qui
on main nu l par i d la lib r é » (Cryp o-communis ). Fondé
l 8 nov mbr 1935 ; Comi é dir c ur : André Chamson, J an
Guéh nno, André Viollis (disparu avan gu rr ).
Voix ‚ ’Av u q x e e t ‚ e Lo s s q tp e (La). — H bdomadair ca ho­
liqu , na ionalis , an isémi , paraissan n 1937-1939, à S ras­
bourg. Dirigé par J an d’Alsac (R iff nra h).
Vw s tt w - Ltn e s t w . — Cahi rs d’informa ion sur la gu rr d’Algé­
ri , favorabl s à un paix immédia à l’indép ndanc réclamé
par l F.L.N. Collabora urs : R. Barra , C. Bourd , M. Crouz ,
J.-M. Dom nach, L. Laland , H. Marron, J.-J. Mayoux, P. Mouni r,
J. Panij l, A. Philip, J. Pouillon, P. Ricœur, C. Roy, J.-P. Sar r ,
L. Schwar z, P. S ibb , P. Thibaud, E. Thomas, V rcors, P. Vidal-
Naqu , A.-P. Vi no , Pas ur Vog (L. Laland , 10, ru J an-Bar ,
Paris 6°).
Et, pour finir, les inclassables...
En d hors d s par is d s journaux, à cô é d s homm s poli­
iqu s d s mili an s, s rouv n c ux qu nous app ll rons l s
inclassables qu Pol Vandromm , dans un réc n rès r mar­
quabl ouvrag , app ll la Droite buissonnière (1).
Il s’agi d’écrivains, don la signa ur s rouv , bi n souv n ,
dans la pr ss de droite, cons rva ric ou réac ionnair , d’écri­
vains qu la gauch qualifi d « nouv ll droi », mais qu’il s
impossibl d class r séri us m n à droi , n raison d l ur
compor m n poli iqu , d l ur spri d’indép ndanc , ou d l ur
non-conformism : Louis Pauw ls, l’ nn mi juré d s S rvan-
Schr ib r ; Rog r Nimi r, ac u ll m n ch f d S rvic ch z l’édi­
ur Gallimard ; An oin Blondin, qui fu naguèr à Rivarol ; Jac­
qu s Laur n -Cély, di Jacqu s Laur n — di aussi Cécil Sain -
Laur n Alb ric Var nn s — l’un d nos plus populair s roman­
ci rs, fonda ur d La Parisienne ; Kléb r Ha d ns, l chroni­
qu ur d Paris-Presse, jadis l’un d s anima urs d l'Insurgé ;

(1) Aux Edi ions Les Sept Couleurs.


556 LECTURES FRANÇAISES

Mich l Déon ; Marc l Aymé, qu l s ou ranc s d la gauch


on por é v rs la droi , don il n’acc p ni l s conc p ions
réac ionnair s, ni.mêm ou s l s hain s ; Paul Séran (Sall ron),
qui connaî bi n l s « homm s d droi » pour l squ ls, d puis
bi n ô d ux ans il romp d s lanc s sans parv nir à arbor r l urs
coul urs...
IN D E X D E S N OM S CIT É S

ABADIE, Vincent, 350. ALEXANDRE, 80.


ABADIE, 348. ALEXANDRE-DEBRAY, 513.
ABBAS, Ferhat, 305, 552. ALGARRON, André, 104, 109, 152.
ABEILLE, Charles, 60. ALIBERT, Jérôme, 229.
ABEL (alias René Château), 181. ALLAIN-TARGÉ, 15.
ABELLIO, Raymond (voir Georges ALLAMES, Professeur d’, 295.
SOULÈS). ALLAIRE, Fernand. 60.
ABETZ, Otto, 53, 55, 105, 162, 389, 542. ALLAIRE, Roger, 342.
ABLIN, Pierre, 431. ALLAIS, Professeur Maurice, 530. 541.
ABOULKER, José, 156. ALLARD, Maurice, 17.
ABRAHAM, Marcel (dit J. Villefran- ALLARD, Paul, 19.
che), 156, 524. ALLARD, P., 60.
ABRAHAM, Pierre, 480, 522, 524, 529. ALLARDI, 80.
ABRAM, 64. ALLARY, Georges, 519.
ABREMSKI, Alexandre, 120, 122. ALLEAUMES, Antoine, 285.
ACHARD, Annie, 95. ALLÉE, Denise, 317.
ACHARD, Paul, 102. ALLEG, Henri, 427, 458.
ACHART, Maurice, 178, 540. ALLEG, Mme Henri, 521.
ACHENBACH, 162. ALLEMAND, 381, 483.
ACHILLE-FOULD, Aymar, 245. ALLIER (Professeur), 537.
ADDE, Xavier. 18. ALLIONE. Louis, 197, 202, 203, 349,
ADAM, Georges, 226. 350, 351.
ADAM, 196. ALLIOT, 284.
ADENAUER, 340. ALLIX, Lucien, 111.
ADLER, Victor, 380, 383. ALLOIN, Louis. 203, 235.
ADOLLE, René, 342. ALLOISEAU, Pierre. 229.
AFTALION, Fred, 318. ALLOUACHE, 287.
AGASSE, 458. ALLOUCHERIE, Jean, 100.
AGRAIVES, Jean d’, 107. ALMEREYDA, Miguel, 483, 494.
AGRICOLA, Fleurant. 258, 263, 264. ALMIRA, J.-J., 100.
AILLIÈRES, Bernard d’. 70. ALMIRANTE, 226.
AILLIÈRES. d’, 279, 285, 314. ALPHONSE XIII. 44.
AIMOT, Jean-Marie, 115, 117, 124, 126, ALSACE, Jean d’ (voir E. REIFFEN-
127, 128, 190, 196, 519. RATH).
AIN, 420. ALSOP, Joseph, 529.
AJALBERT, Jean, 19, 89, 107, 385, 483. ALTMANN, Georges, 156, 157, 303, 305,
AJ AM, Maurice. 100. 490, 514, 538.
ALAIN, 143, 495, 523, 525, 538, 542. ALTMAYER, Louis, 16.
ALART, Alfred, 80. AUVERGNAT, Louis. 407, 409.
ALBAN, Raoul, 420. AMAUDRUZ, G.-A., 178, 224.
ALBERT, Charles, 11, 383. AMAURY, Emilien, 152, 173, 337.
ALBERT, Louis, 414. AMAYON, Henri, 242.
ALBERT, Paul, 101. AMBLARD. Yves, 304.
ALBERT-SOREL, Jean, 284, 314, 515. AMBROISE, Jacques, 418.
ALBERTINI, Georges, 106, 109, 138, AMELINE, A., 178.
144, 146, 147, 524, 528. AMIAUD, André, 166.
ALBERTINI, P.-L., 198. AMIEL, Jean, 431.
ALBRAND, 301. AMIGUES, Jacques, 52.
ALBREY, d’, 124. AMIGUES, Pierre-Jean, 52.
ALBOU, Roger, 317. AMIGUET, Philippe, 519.
ALBUFERA, Napoléon d’, 51. AMORETTI, Henri, 483.
ALCIBIADE (voir P.-A. Cousteau). ANCEAUX, René, 132.
ALDUY, Paul, 393, 399, 303, 304, 314. ANDIGNÉ, comte Amédée d’, 511.
ALERME, colonel Michel, 19, 106, 108, ANDIGNÉ, d’. 66.
109, 110. ANDLER, Charles, 483.
ALEXANDRE, Jeanne. 143. ANDLER, 537.
ALEXANDRE, Michel, 143. ANDRÉ, Adrien, 403.
558 LECTURES FRANÇAISES

ANDRÉ, Jacques. 111. ARMENGAUD, André, 322, 541, 554.


ANDRÉ, Jean. 98. ARNAL, 396.
ANDRÉ, Max. 329. ARNAUD, Georges, 311, 427.
ANDRÉ. Pierre. 322. 323. ARNAUD. Maurice. 424.
ANDRÉ, Robert, 173. ARNAUD, Odile, 420.
ANDRÉ, Serge, 13, 15, 17. ARNAULD, colonel. 195.
ANDRÉ, 484. ARNOL, J., 102.
ANDRÉ, Pierre d’. 179. ARNOULD, 316.
ANDREU, Pierre, 30, 41, 85, 89, 127, ARNOULT, Jacques, 71.
221, 509, 532. ARNOULT, 75.
ANDREY. Paul. 423. ARNOUX, Alexandre. 19.
ANDRIEU, René, 487. ARON, Pierre, 521.
ANDRIVEAU. Robert, 106. ARON, Raymond, 8, 156, 290.
ANFUSO, 226. ARON, Robert, 19, 81, 159, 198, 253,
ANGEBARDIER, Ch.-M., 60. 288, 543.
ANGIBAULT, Fernand, 322. ARON (docteur), 462.
ANGELL. Norman, 445. ARONEANU, E., 431.
ANJOU, duc Philippe d', 44. ARRIGHI, Pascal, 300, 315, 322, 323,
ANJOU ET DE SÉGOVIE, duc d’, 44. 346, 347, 349.
ANNAT, abbé Jean, 109. ARRIGHI, Pierre. 151.
ANNUNZIO, d’, 121. ARRIGHI, Victor, 120, 122, 124, 126,
ANOUILH, Jean, 95, 519. 130.
ANQUETIL, Dominique, 178. ARRIVETS, Charles, 202, 243.
ANRICH, Paul, 187. ARTHAUD, R., 455.
ANSALDY, 546. ARTHEAU, Jean, 245.
ANSARD, Gustave, 472, 473. ARTHUYS, Jacques, 10, 13, 14, 17, 151,
ANTÉRIOU, Jacques (dit Louis-Anté- 518.
riou), 301. 309, 351, 352. ARTHUYS, Jean, 409, 410, 413, 521.
ANTÉRIOU, Louis, 371. 538. ARTHUYS, Pierre. 16.
ANTIER, Alphonse. 259. ARTRE, 400.
ANTIER, Euphrasie, 259. ASCAIN, Paul. 85.
ANTIER, Paul, 126, 162, 172, 235, 241, ASCIONE, Vincent, 351, 541.
257, 258, 259, 260, 261, 264, 267. ASLIER, P.. 98.
ANTHONIOZ, Marcel, 283, 284, 322. ASQUIER, 123.
ANTOINET, Marc. 97. AST, Raoul d’, 127.
ANTON, Francesco, 453. ASTE, comte Alexandre d’, 538.
ANTONA, Félix (voir H. Bonlfacio). ASTIER, Marcel. 172. 343.
ANTONINI, Félix, 347, 348. ASTENGO, Alphonso, 149.
ANTONUCCI, 90. ASTIER DE LA VIGERIE, Emmanuel
ANXIONNAZ, Paul, 379, 431, 402, 403, d'. 153, 157, 172, 418, 419, 420, 462,
404. 478.
APITHY, 278. ASTIER DE LA VIGERIE, François,
APPOURCHAUX, 57. 289 517.
ARAGO, François, 517. ASTIER DE LA VIGERIE, Henri d',
ARAGON, marquis Charles d’, 303, 130, 172.
309, 330, 423, 507, 521. ASTIER DE LA VIGERIE, Jean-
ARAGON, Louis, 19, 24, 152, 311, 448, Annet d’, 303, 304, 309.
450, 457, 472, 481, 486, 487, 522, 524, ASTRE, 401.
529 549. ATGER, Philippe, 425, 524.
ARAMON, Bertrand d’. 17, 70. ATHIS, Alfred, 483.
ARBE, Christian, 301. ATTANÉ, Martial. 182.
ARBEL, Lucien, 42. ATTULY, Robert, 516.
ARBELLOT, Simon, 16, 87, 135, 177, AUBAN, Achille, 311, 322, 396.
182, 187, 189, 197, 551. AUBARÈDE, Gabriel d’. 98.
ARBELTIER, René, 311, 396, 399, 400, AUBAUD. Raoul, 403.
401. AUBE. Robert. 322.
ARCHAMBAULT, Pierre. 358. AUBEL, Eugène, 487.
ARCHAMBAULT, Paul. 547. AUBEL (prof.), 462.
ARCHAMBEAUD, P., 229. AUBERGER (dit « Le Muscadin »),
ARCOS, René, 529. 187.
ARCOSSE, Henri d', 109. AUBERT, E., 537.
ARDANT, G., 404. AUBERT, Michel, 285.
ARDANT, Henri, 110. AUBERT, René, 110.
ARDOINO, Auguste, 110. AUBERT (divers), 311, 519.
ARDOUINT, Dominique, 543. AUBIGNY. André d'. 425.
ARFEL, Jean (voir J. Madiran). AUBIN, 158.
ARGILE, René d’, 39, 89, 110. 184, 242. AUBOYNEAU, Jacques, 507.
ARGUILLÈRE, 229. AUBRAC (alias Samuel), 155, 157.
ARIÈS (commandant), 32. AUBRAC, Lucie (alias Samuel). 431.
ARIÈS, Philippe, 41. 457, 516.
ARLAND, Marcel, 542. AUBRIOT, Paul, 371. 386, 546.
ARMAND, E„ 496, 497. AUBRY, Octave, 104.
ARMAND, Inessa, 432. AUBRY, Paul, 403.
ARMAND, Pierre, 342. AUBRY, Robert. 304.
ARMANET, 458. AUBRY-AVRICOURT. 289.
ARMEL, Jacques, 411. AUCLAIR, Pierre (voir Lucius).
INDEX DES NOMS CITÉS 559

AUCOUTURIER, Gustave, 491. BADINTER, Robert, 529.


AUDEBERT, Pierre, 414. BADIOU, Raymond, 392, 393, 399, 400,
AUDEBERT, Mlle, 420. 401, 413.
AUDEGUIL, 396. BADAGLIO, (maréchal), 9.
AUDIBERTI, 105. BAECKER, Gérard de, 107.
AUDIFFRED, 530. BAERT, Jean, 545.
AUDIN (Mme), 427. BAEZA, Max. 225, 226.
AUDISIO, Gabriel, 19, 152. BAGARRY, Adrien, 88.
AUDO, René, 538. BAGUENIER-DESORMAUX, Henri, 33.
AUD OIN, Léon, 420. BAHON-RAULT, 166.
AUDOLLENT, Colette. 285. BAIL, (Cdt), 551.
AUDOLLENT (prof.), 116. BAILBY, Léon, 74, 88, 163, 187, 527,
AUDRY, Colette, 410, 529, 542. 528, 534.
AUGAGNEUR, Victor, 371. BAILLE Hervé, 106.
AUGÉ, Guy, 45. BAILLE, M., 228.
AUGER, Maurice, 404. BAILLIENCOURT, Charles de, 75, 76.
AUGIER, Marc. 90, 92, 95, 97, 107. BAILLIENCOURT, de, 80, 347.
AUJOULAT, Paul, 303. BAILLOD, (voir Philippe-Antoine).
AULARD (professeur), 547, 548. BAILLOUD (général), 554.
AULNEAU, J., 95. BAILLY, Auguste, 73.
AUMONIER, André, 509. BAILLY, Léon, 88.
AUMONIER, 229. BAILLY, chanoine Paul, 109.
AUPHAN, L.-F., 38, 39, 87. BAILLY, René, 531.
AUPHAN (amiral), 206, 509, 511. BAINVILLE, Jacques, 27, 29, 30.
AUPHAN. (Mlle), 195. BAKOUNINE, 494.
AURANGE, 172. BALANANT, Victor, 328.
AURAY, 387. BALDANZA, Nino, 517.
AURELLE, Marc (voir R.-J. COUR­ BALDENSPERGER, 295.
TINE). BALESTRE, Jean. 84, 90.
AURENCHE, Jean, 103. BALESTRERI, Jean, 322.
AURIANT, 542. BALLANGER. Robert, 473.
AURIC, Georges, 539. BALLANGER, 457.
AURIOL, Vincent, 153, 172, 359, 367, BALLESTER, J., 431.
399, 515. BALMIGÈRE, Paul, 473.
AURRAY, Louis, 49. BALP, 80.
AURY, Dominique, 534. BALZAC, H. de, 29.
AUSCHER, René, 545, 551. BANCAL, Léon, 96.
AUSSOLEIL, 437. BANDIER, Henry. 552.
AUTANT-LARA, 311. BANNIER, Henri, 32.
AVELINE, Claude, 150, 410, 486, 516, BAO DAI. 428.
525. BAPTISTE, Jean, 133.
AVININ, A., 153, 157, 199, 365, 367, BARABEZ, 66.
BARADANT, 387.
AVISSE, André, 125, 126. BARADAT, André, 51.
AVRIL, Pierre, 405. BARAIL (général de), 48.
AVRIL (le Père), 530. BARANGÉ, Charles, 291, 331, 336, 337,
AYÇOBERRY, Pierre, 549. 428, 456.
AYMARD, Camille, 126. BARATTE, (Mme), 358.
AYMÉ, Marcel, 96) 105, 106, 519, 539, BARBARIN, (voir Maxence BEARNE).
556. BARBÉ, A. 495.
AYME DE LA CHEVRELIÈRE (Mme), BARBÉ, H. 444.
337. BARBÉ, Henri, 109, 120, 122, 124, 127,
AZAIS 172. 146, 148, 234, 444, 509, 541, 582.
AZAMBUJA, Francis d’. 60. BARBÉ, Jean-Christian, 300.
AZEN, Ouali, 314. BARBEAU, Henri. 15.
AZEMA, Jean, 110. BARBERON, Marie-Thérèse, 509.
BARBEROT, colonel Roger, 250, 251,
BABEYRIN, J.-B., 303. 303, 305, 307, 317, 525.
BARBEY D'AUREVILLY, 29.
BABIN, Jean, 414. BARBIER, Jean-Baptiste, 47, 198.
BABIZE, Henry, 178, 181, 527, 531. BARBIER, (Docteur), 244.
BABOULÈNE, Jean, 507, 537. BARBIER, 318.
BABY, Jean. 486. EARBIZET, Georgette, 198.
BACCONNIER, Firmin, 11, 33, 34, 37, BARBIZET. René. 98.
41, 93, 111, 112, 128, 275. BARBOUCHA, 344.
BACH, Otto, 287. BARBOUX (bâtonnier), 530.
BACHELET, Alexandre, 387, 437, 554. BARBOUAT, Hughes de. 72.
BACHELIN, Henri, 95. BARBUL, Georges, 177.
BACHY, André, 74. BARBUSSE, Henri, 303, 429, 445, 493.
EACKER, Jacques de, 302. BARD, René, 166.
BACON, Paul, 303, 535, 539. BARDÊCHE, Maurice, 6, 106, 185, 190,
BACQUET, Paul, 166. 197, 234, 312, 429, 541.
BACQUEVILLE, M. de. 543. BARDET, Gérard, 252.
BADIE, Vincent, 311, 322, 346, 347,
348, 349, 365. BARDET, Robert, 364.
560 LECTURES FRANÇAISES

BARDIER, Jean. 185. BASOCHE, Sacher (voir Louis Truc).


BARDIN, René, 166. BASQUIN, 345.
BARDON, 291. BASSE (Général). 172.
BARDONNET, Daniel, 478. BASSET, Jean, 316.
BARDOUX, Jacques, 166, 199, 524, 552. BASSOMPIERRE, Jean. 82, 83. 86.
BAREL, Virgile, 457, 473, 481. BASSOT, Jacques, 112, 288.
BARENNES. 278. BASSOT, Victor, 295, 365.
BARET, abbé René, 109. BASSOT, 551.
BARETH, Jean. 287. BASTIANELLI, 328.
BARETA, 295. BASTID, Paul, 163, 322, 528.
BARÉTY, Léon. 96, 166, 518. BASTIDE, chanoine Claude, 109.
BAREYLON, Clair, 235, 244. BASTIDE, F.-R., 310.
BARILLON, Gaston, 355. BASTIDE, Joseph, 531.
BARITSCH, Mme, 245. BASTIEN, Alain, 342 ■
BARJAVEL, René, 19, 106, 182. BASTIEN, Maurice, 50.
BARNIAUDY, 337. BASTIN, 125.
BARON, Charles, 43" BATAILLE, Georges, 525.
BARON, François, 307. BATAILLON. E., 524.
BARON, Jean-Jacques, 301. BATARDY, Raymond, 15, 544.
BARON. Paul, 245. BATAULT, Georges, 91.
BARON, 345. BATY, - Gaston. 519, 539.
BARNIER, Jean, 423. BATON, Paul, 337.
BARNOIN, Désiré, 541. BATTESTI, 293, 300, 318, 321.
BARRACHIN, Edmond, 75, 195, 283, BAUCHARD, Ph. 542.
290, 291, 315, 322, 349, 532, 553. BAUCHÉ, Jean. 423.
BARRAL, Jean. 89. BAUCHET, Emile, 497, 554, 555.
BARRAL, Maurice de, 13, 15, 18, 419, BAUD Paul, 16.
526. BAL'(•EAU 484
BARRAL, Octave de, 31. BAUDET, André. 55.5.
BARRAT, Robert, 317, 423, 507, 517, BAUDIER, 228.
591 555 BAUDIN, Louis, 111. 188.
BARRAULT, Roger, 166. BAUDIS, Pierre, 283. 284.
BARRÉ, Henri, 198, 199, 245. 322. BAUDOIN, Denis, 284, 285.
BARRÉ, (général), 37. BAUDRILLART, (Cardinal), 10.
BARRÉS, Maurice, 27, 30, 518, 519, BAUDRU, Marc, 322.
BAUDRY, Marc, 414.
BARRÉS, Philippe, 13, 14, 292. BAUDRY D’ASSON, 278.
BARRIER, Dr Rémy. 38. BAUER, Charles, 85.
BARBIER, 125. BAUER, François-Charles, (voir Fran­
BARRIÈRE. René. 202. çois Chalais).
BARRIÈRE, 241. BAUER. Gérard. 527.
BARRILLON, Raymond, 99. 257, 405, BAUER, 126.
411. BAUFFREMONT (duc de), 45.
BARRON, Marie-Louis, 487. BAUGIER, Andrée, 132.
BARROT, Noël. 337. BAULMIER, Jacques, 178, 181.
BARRUCAND. Pierre. 425. BAUME, Philippe, 302.
BARRY-DIAWADOU, 292. BAUMEL, Jacques, 290, 296, 301, 365.
BARSALOU, Joseph. 188, 189, 364. BAUMGARTEN, Henri, 18.
BARTCH, 326. BAUMGARTNER IV., 501.
BARTHE, Edouard, 160. BAUR, Gaston, 110.
EARTHE, Roger, 517. BAUR, Harry, 96, 539.
BARTHELEMY, Edmond. 409. BAURENS, Alexandre. 311, 322, 396,
BARTHELEMY, Jean. 409.
BARTHÉLEMY, Joseph, 546. BAUVERD, Jean, 106.
BARTHÉLEMY. J.. 166. BAYET, Albert. 142, 310, 450, 483,
BARTHELEMY. Ludovic, 295, 365. 59. 524, 549.
BARTHELEMY, René, 532, 536. BAYLAC, Jean, 235.
BARTHÉLÉMY, Victor, 123, 127, 128, BAYLE, 414.
129. 130, 541. BAYLOT, Jean, 284, 309, 310, 320, 340,
BARTHELEMY (Professeur), 105. 349, 350, 351, 353, 504.
BARTHELEMY, 458. BAYLET, 311.
BARTHET, Jean-Albert. 15. BAYON, Noël, (voir Noël B. de La
BARTHOT, Jean, 106. Mort).
BARUZY, Pierre, 205. BAYOU, Raoul. 396.
BASCHET, Louis, 107, 109. BAYROU, Maurice. 292, 300, 322.
BASCHET, René, 107. BAZIN DE JOUY. René. 553.
BASDEVANT, 397. BÉARN, Pierre, 19.
BARTHOD. Michel, 410. BÉARNE, Maxence, 178, 180, 532.
BARTHOD, 413. BEAU, 129.
BARTHOD, Louis, 538, 545. BEAU DE LOMENIE, Emmanuel, 177.
BARTOLINI, 458. 178, 181, 182, 312, 532, 553.
BARTON. Paul. 550. BEAUCHAMP, Georges, (alias Rosen­
BARUZY, Pierre, 526. feld), 367.
BASCH, Victor, 430, 445, 447, 450, 513, BEAUFORT, Robert, 74.
524, 538. BEAUFRÈRE, Marcel, 489, 490, 491.
INDEX DES NOMS CITÉS 561

BEAUGENDRE, Julien, 15. BENDA, Julien, 486.


BEAUGUITTE, André, 105, 314, 344, BENDJELIDA, Ali, 302.
BENDJELLOUL, (Docteur) ,172, 292,
BEAUJEU, Raymond, 285. 456.
BEAUFOLIN, Gilbert, 305, 307, 317. BÉNÉ, Maurice, 403.
BEAUMONT, 80. ' BENEDETTI, Jean, 362.
BEAUNAY, Raoul de, 267. BENÉDETTI, René. 146.
BEAUNEZ, Roger, 409, 410, 413. BENEDETTI. 125.
BEAUPLAN, Robert de, 89, 107, 109, BÉNÉDIX, Paul, 101.
152. BENÈS, 455.
BEA UREPAIRE, Elisabeth, 423. BENETEAU, André, 86.
BEAUSSART, (Mgr), 166. BENHALLA, Khelil, 301.
BEAUVAIS, Robert, 98. BENHAMOU, René. 530.
BEAUVAIS, Lt-Cl de, 312. BÉNICHOU, Paul, 543, 551.
BEAUVOIR, Simone de, 19, 311. BENJAMIN, René, 16, 19, 32, 104, 551.
BEAUVREL, Jean-Yves, 208. BENNI, A. Stefano, 9.
BEBEL, A. 380. 484. BENOIST, Charles, 530.
BÊCAT, Léon, 147. BENOIST, Paul-R., 541.
EÉCAT, Pierre. 38. BENOIST-MËCHIN. Jacques. 9. 19, 83,
BÉCHARD, Paul, 396. 95, 96, 128, 130, 177, 197.
BECHARD, 311. BENOIST, Jacoues-Henri,. 132.
BEKER, 301. BENOIT, Jean, 529.
BECQUART, Henri, 66, 70. BENOIT, Marcel, 16.
BEGUE. 301. BENOIT, Pierre, 16, 19, 104, 194, 197,
BÉCUWE, Maurice, 127.
BÉDARIDA. Henri, 507. BENÔIT-FRACHON, 451.
BEDIN, J. 125. BÉNOUVILLE. Guillain de, (voir
BEDOUCE, A., 345. Guillain de Bénouville).
BEDRÉDINE, Mohamed, 301. BENOUE, Yvonne, 409.
BEETHOVEN, 29. BENQUET, (Docteur), 166.
BEFFARAS. Jean, 363. BENSAID, (voir Jean DANIEL).
BEGASSAT, Jean. 409. BENSAN, Gaston, 522.
BEGHIN, F., 274. BENSUSSAN, 406.
BÉGUIN, Albert, 506. BER, Maxime. 100.
BEGOUIN, André. 284. BERACHA, Sammv, 123.
BÈGUE, Camille, 295, 301. BÉRANGER, André, 341.
BÉHAR, Nicole. S’O. BÉRANGER. Pierre. 105.
BEIGBEDER, O., 502. BÉRARD, Jean, 110.
BEIGBEDER, 462. BÉRARD, Léon, 194, 510, 545.
BEKRI, 301. BÉRARD, 301.
BELABED, Slimane, 301. BÉRARD-QUÉLIN, Georges, 101, 108.
BELGIQUE, Clémentine de, 47, 54. 364 425.
BELHOMME, 80. BÉRAUD,' Henri, 19. 88, 110. 152. 196.
BELIN, G.-A., 203.
BELIN, Marcel, 19. BERAUD. Louis, 16.
BELIN. René, 42. 163, 188, 197, 549. BÉRAUDIER, 301, 323.
BELIN. 161. BERENGER. Henrv, 552.
BELINO, Charles. 547. BERENGER. R., 554.
BELLAING (baron de), (voir Jacques BERESNIKOFF, (voir Corvisart), 138.
DYSSORD). BERGASSE, Henry. 279, 283, 284. 291.
BELLAMY, Paul, 371. BERGER, Louis. 73.
BELLANCOURT. Georges, 553. BERGER, Marcel, 100.
BELLANGER, Claude (dit Fabien), BERGER. Paul, 89. ,
152, 173. BERGER, Paul-C.. 177.
BELLANGER, H.-R„ 532. BERGER, Yves. 529.
BELLESSORT, André. 32. 106. BERGER, 31.
BELLET, Madeleine, 481, 482. BERGER-BUCHY, J.. 93.
BELLEVAL (colonel de), 197. BERGER-VACHON. Victor. 205.
BELLE VILLE, Jeanne, 184. BERGERON, Professeur Emile, 60, 65,
BELLEVILLE, Pierre, 409, 410, 413. 66, 531.
BELLOT, C„ 90. BERGERY, Gaston, 140, 166, 179, 359,
BELOT, Fernand, 506. 523. 531, 532.
BELTREMIEUX, 345. BERGEY (abbé), 176.
BEMELMANS. Dr Serge, 342. BERGON. Léon, 541.
BEN (alias Beniamin Guittonneau), BERGONNIER, abbé Marcel, 109.
16, 32, 39, 181, 186, 187, 534. BERHARD, Jacques, 18.
BEN BARKA, 431. BERL, Emmanuel, 539.
BEN HACINE. A. 318. BERLEY, André, 539.
BEN SOUSSAN, (voir Gaston Bensan). BERLIA, 345.
BEN TAMI. Dr. 123, 129. BERLIET, Paul, 110.
BÉNARD, François, 301. BERLIOZ, Joanny. 457.
BENARD, Georges. 532. BERLIOZ-BENIER, Joanny, 487.
BÉNARD, Jean. 284. BERLOW, Maurice, 514.
BÉNARD. Pierre, 19, 520, 549. BERMOND, Pierre. 63.
BENAZET, Paul, 371. BERNADET, Pierre, 177.
BENBHAMED, 396. BERNANOS. Georges, 23, 24, 32, 506.
36
562 LECTURES FRANÇAISES

BERNARD, Gabriel, 110. BERTRAND, Raoul, 252.


BERNARD, Jean-A., 152. BERTRAND, Simone, 420.
BERNARD, Jean-Guy, 157. BERTRET, Guy. 93.
BERNARD, Jean-Jacques, 19, 152, 524. BERTRON, Louis, 113.
BERNARD, J.-P., 107. BESANÇON, Jean-Paul, 50, 60.
BERNARD, Maurice, 184. BESANCON, Louis de, 229.
BERNARD, Lucien. 539. BESNARD, Georges, 538.
BERNARD, Marc. 445, 525. BESNARD, Pierre. 522.
BERNARD, Pierre, 508. BESNARD, René, 537.
BERNARD, Philippe, 431. EESSAND-MASSENET, 198.
BERNARD, Dr Raymond, 37. BESSE, Guy, 472, 481.
BERNARD, Robert, 105. BESSEIGE, Robert, 423.
BERNARD, Tristan, 483. BESSON, Georges, 461, 486.
BERNARD, (Colonel), 155. BESSON, Robert, 301.
BERNARD, (divers), 349, 381. BETHERY, 400.
BERNARD-PRÉCY, Et., 12. BETHMONT, 348, 349.
BERNARDI, 403. BÉTHOUART (général), 288, 315.
BERNARDINI, Armand, 106, 518, 544. BETOLAUD, 525.
BERNASCONI, Jean, 294, 301, 515. BETOULLE, 384.
BERNARDIN DE ROCHECHINARD. 45. BETTENCOURT, André, 138, 278, 279,
BERNIER, A., 534. 284, 314, 515.
BERNIER, Jean, 221. BEUGRAS, Albert, 123, 129, 130.
BERNIER, Jean, 525, 532, 543. BEURARD, Max, 228, 312, 541.
BERNIER, Roland, 147. BEURRIER, Jean, 17.
BERNHARD, Sacha, 51. BEUVE, 100.
BEUVE-MÉRY, Hubert, 20, 251, 508,
BERNOLLIN, Michel, 132.
BERNONVILLE, Jacques de, 33, 86, BEVÀN, 254, 380.
132. BEX, Maurice, 110.
BERNOVILLE, Gaëtan, 17. 106. BEY, Eugène-Napoléon, 544.
BERNSTEIN, 385. BÉZARD, Pierre, 15, 18.
BERON. Jean-Paul, 410. BEZIAT, Augustin, 33.
BERQUE, Jacques, 404. BÉZIOUX, Claude, 223.
BERRANG, Henri, 235. BEZZEGHOUD MEKKI, 301.
BERRANG, 349. BIAGGI. J.-B., 197, 203, 204, 300, 302,
BERRIER (docteur). 140. 316, 318, 321, 544, 545.
BERRY. Daniel, 178, 181, 540. BIB, 32.
BERRYER, P., 38. BTCHELONNE, Jean. 113.
BERRYER, (Amiral), 531, 549. BICHET, Robert, 322, 323, 328, 341, 342.
BERTAUD, J., 293, 300, 321. BIDAU, Armand-Louis, 274.
BERTELOOT, (Père), 502. BIDAULT, Georges, 157, 158, 159, 163,
BERTHAUD, P.-L., 290. 293. 278. 287, 308, 315, 317, 320, 323, 325,
BERTHÉ, Etienne-Eugène, 166, 259, 327, 329, 330, 331, 334, 337, 338, 339,
260, 261. 340, 341, 450, 455, 524, 529, 547.
BERTHÉLEMY, (Prof.), 537. BIDOU, Henri, 529.
BERTHELIN, 526. BIDEGARRAY, Marcel, 383.
BERTHELIER, Georges, 202. BIDET, André, 398.
BERTHELOT, Comdt. 195. BIDET, Gaston, 98.
BERTHET, Alix, 322, 399. BIENAIMÉ, J.-L., 181.
BERTHET, Ancré, 312. 425. BIENNE, Claude (voir Cl. Jeantet).
BERTHET, (divers). 311, 396. BIENVENUE, 138.
BERTHEUX, Maurice, 86. BIGEARD (colonel), 215.
BERTHIER, Léon, 342. BIGMANN, Louis, 553.
BERTHIER, P.-V-, 497. BIGNON. 292, 301.
BERTHIER, 371. BIGONNET, 71.
BERTHIER DE SAUVIGNY, 33. BIGOURDAN, J.-D., 41.
BERTHOMMIER, Jean, 235. BILGER, Camille, 328, 544.
BERTHON, André. 190, 197, 345, 437. BILGER, Joseph, 220, 221, 265, 266,
BERTHOUIN, J., 315. 267, 522, 532.
BERTIN, Dominique, 534. BILLARD, Marcel, 229.
BERTIN, Emile. 538. BILLARD, Pierre, 529.
BERTIN, F., 367. BILLAUD, chanoine A., 38.
BERTIN, Louis, 113. 353. BILLECOQ, Paul, 132.
BERTIN, Marius, 235. BILLÈRES, René, 314, 344, 363, 364.
BERTIN, Pierre, 95. BILLIEMAZ, Auguste, 364.
BERTIN-BOUSSOU (général), 533. BILLIAU, Mme J.. 403.
BERTIN-SCHULER, Jacques, 538. BILLOTTE, général Pierre, 291, 305,
BERTOLUS, Marcel, 74. 306, 309.
BERTRAND, Charles, 531, 546. BILLOUX, François. 161. 172, 446, 455,
BERTRAND, François-Régis, 425. 457, 472, 473, 474. 475, 480.
BERTRAND, Gabriel, 483. BILLY, André, 533.
BERTRAND, Henri, 113. BILLY, R. de, 548.
BERTRAND, Jean (voir Henry BA- BILLIET, Louis. 550, 552, 553.
BIZE). BILLIET, Ernest, 550, 552, 553.
BERTRAND. J„ 140. BINDER, Maurice, 49.
BERTRAND, Maurice. 403. BINET, Marcel, 85.
BERTRAND, Pierre, 548. BINET, ' René, 178, 179, 540.
INDEX DES NOMS CITÉS 563

BINET-VALMER, 16, 33. BLUM, Claude, 351, 365.


BINGEN, Jacques. 155 159. BLUM, Léon, 25, 59, 71, 91, 94, 108,
BINOT, Jean, 311, 396, 399, 401, 413. 117, 127, 133,134, 138, 139, 141. 161,
BIRAUD, Henri. 205. 162, 252, 253, 266, 299, 359, 386, 387,
BIRNBAUM, R.-H., 538. 389, 391, 398, 399, 400, 414, 416, 424,
BISCHOFF, Edmond, 364, 403. 430, 431, 444, 446, 447, 483, 484, 513,
BISMARCK, 28 516.
BISSAGUET, 172. BLUM, Robert, 399.
BISSON, Maurice, 33. BLUM-PICARD, 398.
BISSON, 301. BLUMEL, 322, 446, 516.
BIUSO, Michel, 116. BOAS, Mme, ex-Mme H. de Jouvenel.
BIVER, P.-Ch., 15. BOBENRIETH, Renée, 410.
BIZOT. Henri, 507. BOBIN, Robert, 102.
BLAIN, Joseph, 341, 342. BOCHET, Marcel, 525.
BLAISOT, André. 75. BOCHOT, Pierre, 486.
BLANC. Albert, 167. BOCKEL (abbé), 506.
BLANC, Alexandre. 384, 385, 437, 438. BOCQUILLON, Emile. 19.
BLANC, Louis, 381. BODARD, P., 230.
BLANC, Marcel, 400. BCEGNER, Henri, 37, 38, 39.
BLANC, Prosper, 70. BCEGNER, Jean-Marc, 501.
BLANC, Robert, 214. BCEGNER, Philippe, 58, 68, 173.
BLANC (divers), 172, 401. BCEGNER (pasteur), 167.
BLANC DE SAINT-BONNET, 511. BOER, Lucien, 215, 216.
BLANCHARD, Louis (voir Prince BOHUON, Jean, 309.
NAPOLÉON). BOILLOT, 172.
BLANCHARD, Pierre, 423. BOINVILLIERS, 301.
BLANCHARD (prof.), 167. BOIRET, 80.
BLANCHARD, 117. BOIRON, 364.
BLANCHET, Pierre, 51. BOIROT, Jean, 132.
BLANCHET, Mme Victor, 51. BOIS, Joseph-Elie, 103.
BLANCHOT, Jean-Claude, 230. BOIS, 337.
BLANZAT, Jean, 19. BOISDE, Raymond, 279, .284, 291, 314.
BLECH, René, 19. 486. BOISDEFFRE, Pierre de, 285.
BLED, Victor, 383. BOISJOSLIN, François de, 114, 134.
BLEIBTREU, 490, 491. BOISNEY, Raymond, 118.
BLESSIG, 304. BOISSARIE, André, 431, 516, 526.
BLEUSTEIN-BLANCHET, Marcel, 296, BOISSEL, Jean, 94, 178, 546.
310, 371. BOISSELOT, Pierre, 507, 508.
BLIEK. Paul, 404. BOISSON, Jean, 309.
BLIN, Maurice, 336, 337. BOISSOUDY, de, 172, 525.
BLIN, P., 62. BOISSY, Gabriel, 16, 73, 113.
BLOCH. G., 491. BOITARD, Michel, 198.
BLOCH, Gérard, 490. BOITEL, Jeanne, 295.
BLOCH, Gilbert, 487. BOIVINT, Ernest, 491.
BLOCH, J., 524. BOIVIN-CHAMPEAUX, Jean, 167, 277.
BLOCH, Marc, 156, 524. BOIVIN-CHAMPEAUX, 517, 549, 551.
BLOCH, Oscar, 387, 554. BOKANOWSKI (voir Maurice-Boka-
BLOCH, Pierre (voir PIERRE- nowski).
BLOCH) . BOLL, André, 17, 98, 104, 533.
BLOCH (Jean-Richard), 450, 486, 487, BOLLACK, André, 513.
513, 524, 525, 529, 532. BOLLACK, Robert, 100.
BLOCH (général), (voir Dassault). BOLLAERT, Emile. 343.
BLOCH, 364. BOLLART, Victor-E., 107.
BLOCH D’ABOUCAYA, Pierre (voir BOLOMEY, Pierre, 309, 350.
Jean PIERRE-BLOCH). BOLORÉ, Mathurin, 123.
BLOCH-DASSAULT, Marcel (voir BOLTZ, Jules, 266.
Marcel Dassault). BOLVIN, Fernand, 523.
BLOCH-LAINÉ, François, 160. BOMPARD, Pascal, 303.
BLOCH-LAROQUE, 156. BON. Jean, 371, 546.
BLOCH-MICHEL, 155. DONALD, 29, 85.
BLOCH-MORHANGE, Jacques, 521, BONAPARTE, Jérôme, 48.
537. BONAPARTE, Louis, 474.
BLOCQ-MASCART, Maxime, 155, 365. BONARDI, Pierre, 109, 125, 130, 198.
BLONCOURT, Elle, 393, 410, 418, 420, BONCOUR, Paul (voir J. PAUL-BON-
516, 522. COUR).
BLOND, Georges 19, 95, 96, 104, 105, BONDUWE, André de, 75.
106. 109, 126, 519. BONDUWE, Geneviève de. 507.
BLONDEL, Georges, 111. BONE, Fernand, 235.
BLONDELLE, Lucienne, 62. BONIFACIO, Henri de, 51, 86, 116, 180,
BLONDELLE, René, 167, 261, 284, 315. 181, 524, 544.
BLONDIN, Antoine, 41, 175, 182, 185, BONISOL, Marcel. 60.
186, 555. BONITZER, Francine, 156, 535.
BLOT, Jacques, 337. BONMARIAGE, Sylvain, 101, 107, 182,
BLOUIN, Jacques, 229. 540.
BLOUIN, 71. BONNAFOUS, Edouard, 110.
BLOY. Léon. 29. BONNAIRE, André, 311, 322.
564 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

BONNARD, Abel, 16, 18, 19, 95, 104, BOSSIN, André, 150.
128, 167, 548. BOSSON, 337.
BONNARDEL, Georges, 75, 76, 78. BOSSUET (voir A. Debray).
BONNAUD, Henri, 233. BOSSUS. 457.
BONNAURE, Gaston, 357, 523. BOST, Pierre, 19.
BONNEAU, A., 531. BOTHEREAU, 164.
BONNEFOUS, Ed., 315, 349, 369. BOUADJRA, Belaïd, 318.
BONNEFOUS, Max, 113. BOUALEM, Saïd, 315, 316, 318, 323.
BONNET, Christian, 337, 340. BOUCHER, Jean, 245, 246, 247.
BONNET, Claude, 193. BOUCHER, Marcel, 109.
BONNET, Gabriel. 15. BOUCHER. Mme, 387.
BONNET, Georges, 167, 184, 309, 314, BOUCHER, 349.
344 528 BOUCHERON, G., 528, 548.
BONNET.’ Henri. 20, 172. BOUCHET, 301.
BONNET, L., 546. BOUCHEZ. André, 304.
BONNET, Marcel, 102, 113. BOUCHINEY (voir Claude Serreul-
BONNET, Paul. 540. les).
BONNET, René, 525. BOUCHY, Louis, 202, 203.
BONNET, 167. BOUDE, Antoine, 167.
BONNEVILLE, Jean, 409, 412. BOUDET. Roland, 351, 515.
BONNIER DE LA CHAPELLE, Mau­ BOUDET, 301.
rice, 33. BOUDJEDIR, Hachemi, 301.
BONNIN. Charlotte, 143. BOUÉT, Louis, 543.
BONNY, Paul, 106. BOUGÈRE,' Emile, 130.
BONTE, Florlmond, 172, 457, 472, 505, BOUGOUIN, 320.
516. BOUGRAIN, Patrice. 317.
BONTE, Maurice, 41. BOUHEY, Jean, 387. 396.
BONTEMPS, Arnold, 99, 189. BOUKHARINE, 441.
BONTEMPS, Ch.-Aug., 496, 497, 515. BOUILLANNE, Maurice de, 75.
BONTEMPS (général), 195. BOUILLOL, 284.
BONTOUX, 114. BOUISSOUD, Charles, 167.
BONVALOT, Gabriel. 16. BOUISSOUNOUSE, Janine. 19.
BONVOISIN, Gustave, 167. BOUJARD (préfet), 250, 251. '
BONY, Robert (voir Lazurick). BOULANCE, Marcel, 322.
BONZON, 551. BOULANGER (général), 24, 48, 53?
BOOSZ, Alphonse, 473. BOULAY, Robert. 361.
BORCHARD, Adolphe, 95. BOULEDOUX, 163.
BORD, André, 515. BOULENGER, Jacques, 16, 19, 85, 93.
BORD, 301. 106, 130.
BORDAGE, Henry, 481. BOULENGER, Raymond, 80.
BORDEAUX, Henry, 19, 39, 57, 75, 177, BOULET, Paul, 424.
184, 194, 197, 519, 527. BOULIN, abbé, 188.
BORDELONGUE, Ambroise, 358. BOULIN, 301.
BORDENEUVE, Jacques, 315, 363. BOULLOCHE, 398.
BORDENEUVE, Robert, 492. BOULLY, Georges, 345, 371.
BORDÈRES, 167. BOULOGNE, Roger, 521.
BORDIER (voir Brunschwig-Bordier). BOULSANE, 344.
BORDIGHA, 491. BOUNAIX, 349.
BORELLY, 90. BOUNIN, Jacques, 304, 418.
BORELY, Pierre, 181. BOUNOURE, professeur Louis, 88.
BORET, Victor, 545. BOUPACHA, Djamila, 427.
BORGEAUD, Henri, 322, 349. BOUQUEREL, Amédée, 322.
BORIE, Jacques, 184. , BOUR, Alfred, 328.
BORIE, 349. BOUR, Jacques, 337.
BORIES, Joseph, 41. BOUR, Louis, 328. 337.
BORIS, Georges, 156, 379, 405, 414, 430, BOURBON, Charles Gonzalve de, 44.
483, 524, 538, 548. BOURBON, Jacques-Henri de, 44.
BORJA DE MOZOTA, Henri, 202. BOURBON. Juan de, 44.
BORLOT, Théophile, 132. BOURBON (dynastie), 326.
BORNE, Etienne, 336, 339. BOURBON (Naundorff), Adelberth
BORNERIE, Camille (voir CLARUS). de, 46.
BOROTRA, Jean, 71, 194, 195, 198. BOURBON (Naundorff), Charles-Ed­
BOROWSKI, Robert, 515. mond de, 46.
BORREL, Antoine, 371. BOURBON (Naundorff), Charles-Louis
BORROCO, 301. de, 46.
BORVAL, Bernard, 185. BOURBON (Naundorff), Henri-Emma­
BORY, Jean-Louis, 529. nuel de, 46.
BOS, Robert, 197. 345, 554. BOURBON (Naundorff), Louis-Ed­
BOS, 232. mond de, 46.
BOSCARY-MONSSERVIN, 278, 283, BOURBON (Naundorff), René de, 46.
284. BOURBON-PARME, Sixte de, 383.
BOSCHER. Michel, 295. BOURBON-PARME, Xavier de, 45,
BOSCHER, 301. 510.
BOSMAN, 172. BOURDAN, Pierre. 22, 343, 365, 423.
BOSQUET, Michel, 529. BOURDEL, Léone, 540.
BOSREDON, 58. BOURDELLÈS, Pierre, 344, 349, 370.
INDEX DES NOMS CITÉS 565

BOURDERON, 384. 431. 432. BOYER, Noël, 87.


BOURDET, Claude, 158. 314. 315, 378, BOYER. Simon, 414.
393, 407, 408, 409, 410, 413, 414, 492, BOYER, 163.
517, 521, 555. BOYER-BANSE, 217, 316, 552.
BOURDET, Edouard, 157, 407. BOYER-MONTAIGU, Robert de, 16.
BOURDET-PLEVILLE, 198. BOYET, 437.
BOURDON, Louis, 420. BOZONNAT, Georges, 85, 106.
BOURET, Henri, 423. BRABANT, Georges, 110, 548.
BOURET, Roger. 235. BRABANT, Pierre, 491.
BOURGEOIS, Georges, 301. BRACHARD, Emile, 364.
BOURGEOIS. Léon. 356. 538. BRACKE (Desrousseaux), 381, 386,
BOURGEOIS, Lucien, 525. 484.
BOURGEOIS, Pierre, 396. BRACKE, Georges, 106.
BOURGEOIS, René. 550. BRADIER, 297.
BOURGEOIS (voir André VOISIN). BRAGA, Dominique, 529.
BOURGEOIS (divers), 292, 530. BRAIBANT, Charles, 486.
BOURGÈS, 397. BRAIBANT, Marcel, 94, 107.
BOURGÈS-MAUNOURY, 323, 360, 363, BRAMAUD, Pierre, 425.
366, 525. BRAME. H.. 32.
BOURGET (général), 198. BRANCHER, Jacoues, 252.
BOURGET, Paul, 11, 27, 30. BRANDEL, Henri. 341.
BOURGET-PAILLERON, Robert, 16. BRANGER, J., 223.
BOURGIN, G., 355. BRANQUET, 41.
BOURGIN, Hubert, 15, 17, 385, 537, BRANTUS, Pierre, 358.
BRARD, Jean, 322.
BOURGINE, 318. BRASILLACH, Robert, 6, 19, 32, 104,
BOURGOGNE, duc Henri de, 46. 105, 106, 107, 109, 152, 177, 185, 190,
BOURGOGNE, duc Louis-Alphonse 234 518 533
de, 44. BRASPART, Michel (voir Roland
BOURGOIN, Henri, 518, 531. Laudenbach).
BOURGOIN, Pierre, 295, 301. BRASSEAU, Paul. 167.
BOURGOUIN, 172. BRAULT, Eliane, 420.
BOURGIN, G.. 499. BRAUN, Madeleine, 156.
BOURGUIBA, 218, 347. BRAYANCE, Alain, 464.
BOURGUND, Gabriel, 301. BRÉ, Robert, 88, 103.
BOURIN, 196. BRÉAL, Henry, 483.
BOURMONT. Henri de, 38, 86. BRÉCARD, Jacques, 116.
BOURMONT, colonel de, 195. BRÉCARD (général), 116, 551.
BOURMONT-COUCY, marquis Ber­ BREFFORT, Alexandre, 520.
trand de. 46. 182, 197. BRÉGEAUX, commandant, 51.
BOURNE, 80. 284. BREMOND, Victor, 371.
BOURQUIN, M.-H„ 181. BRENIER, Marcel, 420.
BOURQUIN, Jean, 541. BRENIER DE SAINT-CHRISTO, Fla-
BOURQUIN, J.-M., 179. vien, 61, 136.
BOURQUIN, 526. BRESSANGE, Louis, 41.
BOURRIQUET, 301. BRESSOLES (Mgr), 511.
BOURSAT, Dr Ch.-E., 106, 130. BRETEAU, Jean, 472, 482.
BOUSCH, Jean-Eric, 322. BRETIN, Théo, 345.
BOUSQUET, Georges, 187. BRETON, André, 542.
BOUSQUET, René, 364. BRETON, J.-L., 371, 483.
BOUSSAC, Marcel, 104, 173, 464, BREUNAT, Jean, 184.
BOUT DE L’AN, Francis, 85, 86. BREYER, Jean, 85.
BOUTANG, Pierre, 40, 41, 175, 540. BRÉCY, René, 87.
BOUTARD, 396. BRIAND, Aristide, 34, 104, 371, 381,
BOUTBIEN. Dr Léon, 304, 321, 398. 382, 422, 483, 485, 542.
423, 523, 528. BRIANDET, Charles, 425.
BOUTEMY, 189. BRIANSON, de. 130.
BOUTHILLIER, Yves. 283. BRICE, 300, 323.
BOUTTE, André, 98. BRICHOT, Georges, 473.
BOUTTE DE FRÉVILLE. 46. BRICHARD, 284.
BOUTTIER, Pierre, 59. BRICOUT, 301.
BOUVET, L„ 244. BRIDEL, Philippe, 16.
BOUVIER, 137, 337. BRIDIER, Manuel, 408, 409, 521.
BOUVIER-AJAM, Maurice, 89, 112. BRIDIER, Mme, 41.
BOUVIER O’COTTEREAU, 289. BRIq RE, Jean.
BOUVYER, Jean, 132. BRIME, Paul, 285.
BOUX DE CASSON, François, 70. BRIÈRE, Roger, 41.
BOUX DE CASSON, 98, 197, 541. BRIFFOD, Henri, 311, 322, 396, 399,
BOUXOM, Fernand, 322, 336. 400.
BOUY, 298. BRIGANT, R., 414.
BOUYER, Marcel, 235, 244. BRIGITTE (voir Edouard DEPREUX).
BOUYEUX, 400. BRIGNEAU, François (voir Julien
BOVIER-LAPIERRE, 371. Guernec).
BOVILLE, Henri, 532. BRILHAC. J.-L., 404, 405.
BOYER, Dr Fr., 202. BRILLE, ' Michel, 109, 146.
566 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

BRINGER, Rodolphe, 520. BRUNHES, Julien, 199, 284, 315.


BRINGUIER, Jean, 147. BRUNHOFF, M.-C. de. 529.
BRINON, Fernand de, 96. BRUNSCHWIG-BORDIER, 155, 157.
BRIOT, 301. 172.
BRISSAC, duc de, 83. BRUSSET, Max. 38, 63, 91, 235, 293.
BRISSAT, Camille, 295. BRUTELLE, 390, 398.
BRISSAUD, Philippe, 502. BRUYÈRE, Camille, 106.
BRISSON, Henri, 356, 504. BRUYNEEL, Robert, 259, 320, 322. 353.
BRISSON. Pierre. 173. 546.
BRIZARD, Robert. 322. BUAT, Henri, 301, 320.
BRIZIOU, Charles, 15. BUCARD, Marcel, 10, 13, 15. 51, 90, 97,
BRIZON, P.. 384, 385, 438, 554. 109, 113, 114, 115, 116, 117, 118. _
BRIZON, 440. 152, 223, 531, 539.
BROCAS, Patrice, 321, 322, 344, 363. BUCHOU, Hubert, 274.
364, 528. BUCY, Jean, 16.
BROCHAY, Pierrette, 521. BUFFET, André, 28.
BROCHET, 349. BUFFET (commandant), 38.
BRODICK, A., 543. BUFFIÈRE, Pierre, 182.
BROGLIE, Jacques de, 198. BUFFOD, Henri, 414.
BROGLIE, Prince Louis-Victor de, 167. BUISSON, Albert, 194.
BROGLIE, duc de, 194. BUISSON, André. 409. 412.
BROGLIE, de. 284. 314. BUISSON, Ferdinand, 430. 547, 548.
BROM, Joseph, 328. BUISSON, Georges, 106, 153, 172, 371.
BROMBERGER, Merry, 390. BUISSON, 501.
BROMBERGER, Serge, 98, 390. BULLIER (Père), 176.
BRON, Jean, 409. 410. BUNAU-VARILLA, 100.
BRONAC. Jean de, 221. 510. BUNEL, 484.
BRONSTEIN, Leiba, (voir Lev Davi­ BURCHARDT, A., 179.
dovitch, dit Léon TROTZKY). BURÉ, Emile, 102.
BROSSE, Marcel, 74. BUREAU, Jules, 94.
BROSSOLETTE, Mme Gilberte, 400, BUREAU, Gabriel, 109.
401. 413. 431. BUREAU, R.. 437.
BROUSSAUD, (Commdt), 118. BURÉ, Emile, 542.
BROUSSE, Martial. 261, 284, 322. BUREL, André. 409.
BROUSSE, Paul, 546. BURELLE, Louis. 100.
BROUSSE, Pierre. 363. BUREN, Philippe, (alias Meier), 178,
BROUSSON. J.-J. .106. 180, 182.
BROUSTET, Professeur Pierre. 41. BURGEOT. Pierre. 70. 190.
BROUSTRA, Jean-Claude, 305, 307, BURLES, Jean, 472.
366, 367. BURLOT, 337.
BROUT. Marcel, 450. BURNAND, Tony, 103.
BRU, Roger, 215, 216. BURNAT. Jean-André, 85.
BRUCHARD, Marc de. 553. BURNAT, Paul. 89.
BRUCKBERGER, (R.P.), 19, 86. BURNHAN, James, 491.
BRUELLE, Louis. 350. BURON, Gilbert, 301.
BRUGÈRE, 290. BURON, Robert, 37, 304, 330, 425, 456,
BRUGEROLLE, 285. 508. 516, 524.
BRUGIDOU, J.-P., 423. BURTIN, 345.
BRUGUIER, Michel, 311, 317. BUSSER, Henri, 95.
BRUHAT, Jean, 520. BUSSIÊRE, Amédée, 109.
BRUHAT, 310. BUYAT, Louis, 167.
BRUHLFER, 189. BUZAS, Jean, 542.
BRUMEAUX, Jean, 75. BUZELIN, René, 520.
BRUN, Mme Antoine, 180. BYE, Maurice, 304. 336.
BRUN, Emile, 33.
BRUN, Félix, 482.
BRUN, J.-M., 228. CABALLERO. Paul. 459.
BRUN, Pierre-Lucien. 38. CABAT. Camille, 351.
BRUNE, Charles, 425. CABET. 7. 381.
BRUNE, Jean, 41. CABOT, Justin-Jean, 519, 526.
BRUNEL, Jean-Autin. 32. CABOT, J., 184, 246.
BRUNELIS, Lionel de. 38. CABRIÈRES, Melles J. et H. de, 37.
BRUNES, Julien, 322. CACHAT, 301.
BRUNESSEAUX, Louis. 60. CACHIER, Georges, 132.
BRUNET, Etienne, 483. CACHIN, Marcel, 338, 385, 386, 389,
BRUNET, Frédéric, 15, 371, 385, 546. 432, 436, 437, 440, 441, 442, 443, 445,
BRUNET. Gabriel. 106. 446, 450, 451, 454, 457, 486, 488, 503,
BRUNET, Maurice. 60. 505.
BRUNET, René, (ministre), 105, 167. CADARS. L. 230.
BRUNET, René, 420. CADENAT, 381.
BRUNET, (Colonel), 51. CADIE, Joseph, 322.
BRUNET, 386. CADIOT, Marc, 409.
BRUNET-LECOMTE, Michéle, 509. CADOT, 189.
BRUNET-LECOMTE, René, 509. CADOUDAL (colonel de), 38.
BRUNE. Charles. 199. CAHEN, Emile. 485.
BRUNETIÈRE, 381. CAHN, Palmyre, Sarah, 414.
INDEX DES NOMS CITÉS 567

CAHUZAC, R.', 228. CARROL. Christian. 98.


CAILLAUD. 344. CARROUE, Maurice, 481.
CAILLAUX, Joseph, 355, 356, 357, 550. CARS, Guy des, 88, 540.
CAILLAVET, Henri, 308, 360, 425. CARTAYRADE, 400.
CAILLEMER, Henri, (dit Ch. Man- CARTER, 301.
ban), 177, 185, 195, 279 284, 315, 318. CARTIER, Raymond, 58, 527, 523.
CAILLEMER, (voir aussi Charles CARTIER. Marcel. 396. 399.
MAUBAN. CARTIER, 432. 437.
CAILLET, Francis, 242, 456, 541. CARTONNET, Jacques, 85.
CAILLET (Dr), 403. CARVILLE, de, 284'.
GAIN, Julien. 462. CASALI, Louis, 18.
CAIRE, Paul. 228. 312. CASALÈS, Dr, 545.
CALAS. Raoul, 457. 472, 516. CASANOVA, L., 455, 457, 470, 472, 473,
CALBRETTE, J. 505. 474, 475, 478, 516.
CALDAIROU, Henri. 110. CASEWITZ, 484.
CALIOT, Olivier. 363. OASIS, André, 49.
CALMEJANE, Jean, 521. CASONI, Jean, 184.
CALMEJANE, Robert, 296, 301. CASPAR-JORDAN, 548.
CALMEL, Cyprien, 235. CASSAGNAC, Guy de. 48, 49.
CALTÉ. (Colonel), 13. CASSAGNAC. Paul de. 48. 49.
CALVES, André. 490. CASSAGNAC, Paul-Julien de, 48, 49,
CALVETTI, Oswald. 472. 482. 51. 52. 177, 180. 197.
CALZANT, Georges, 33, 35, 36, 38, 39, CASSAGNE, René, 322.
87, 183, 195, 197. CASSAGNE, 396.
CAMBON, Louis, 302. CASSAR, Aimé, 95.
CAMBRONNE, 161, 453. CASSEZ, Emile. 167.
CAMEAU. Pierre, 363. 777
CAMÉLINAT, Zéphirin, 485, 486. GASSIN.' René, 172, 404, 514, 516, 526.
CAMINO, 301. CASSOU, Jean, 19, 150, 152, 153, 423,
CAMPINCHI, 161. 486, 517, 525, 529.
CAMUS, Albert, 19, 28, 407, 529. CASTAGNEZ, Jean, 190, 197, 345, 391.
CAMUS (Mme), 62. CASTAING, Henry, 304.
CANAT, E. 318. CASTEL, N. 184.
CANAVAGGIO. Pierre. 51. CASTELBERT, Alban, 32.
CANCE. René. 473. CASTELLANE, Jehan de, 88.
CANDACE, Gratien. 167, 371. CASTELLANE, J. de. 140.
CANONNE, Jean, 318. CASTELLANE, Marquis de, 46.
CANTEL. Rudy, 89, 95, 107. CASTELLANE, de, 115.
CANTRELLE, 539. CASTELLANI, Jules, 293. 322.
CAPDEVILLE, 396. CASTELLAZ, 444, 546.
CAPELLE, Orner. 261, 322. CASTELLE, Marcel, 532, 535.
CAPGRAS, Roger, 99, 102. CASTELNAU, (Général de), 57, 100,
CAPITANT, René, 172, 289, 290, 365. 527 537
CAPOCCI. 163. CASTELOT, André. 19, 45. 95, 96.
CAPRON, J.-L., 341. 342. CASTELOT, Gabrielle. 95.
CAPRON, Marcel, 450. CASTEX, Colonel Louis, 322.
CAPY, Marcelle, 107. CASTILLE, Robert, 38, 519. 534, 553.
CARADONNA, 226. CASTILLOU, Henry, 93.
CARB. 98. CATALIFAUD, 301.
CARBONNEL, E. 480. CATELAS, Jean, 450. 451, 452.
CARBUCCIA. Horace de, 88, 197, 533. CATELAS, Maurice, 358.
CARCASSONNE, Roger, 399 . CATHALA, François, 177. 196.
CARCASSONNE-LEDUC, Roger, 523. CATHALA, Pierre. 196. 545.
CARCOPINO, 320. CATHALA. René. 300. 323.
CARDIN, Mme, 287. CATHELIN, Jean, 425.
CARDINNE-PETIT, R., 93, 95, 127, 540. CATHELINEAU. J. 73.
CARDON. 63. CATHRINE, Alexandre, 20, 190, 196.
CARITÉ. Maurice, 274. CATRICE. André, 508.
CARLIN. René, 93. CATRICE, Jean, 336.
CARLINI, 290. CATROUX, Diomède, 292, 516.
CARNOT, Adolphe, 518, 519. CATROUX (Général), 172, 290, 458.
CAROUS. 301. GAU. Jean. 529.
CARPENTIER, Jacques, 39. 521. CAUBEL, Maurice. 97.
CARRÉ, Jacques, 285. CAUCHOIX. Pierre, 190.
CARRÉ, Lieutenant-Colonel Henri, 95, CAUDMONT, 542.
107. CAUSAERT, 75.
CARRÉ, 526. CAUSSE, Pierre. 105.
CARREL. André. 487. CAUSSE (Docteur), 228.
CARREL, Alexis, 113. GAUX, de, 326.
CARRÈRE. J. 355. 499. CAVAILLÈS, Jean. 151, 155.
CARRÈRE, J.-B.. 49. CAVALIER, Auguste; 33, 534.
CARREZ. J. 543. CAVALLIER, Roland, 223. 224.
CARRIER, (Conventionnel), 9 . CAVIGLIOLI, François, 230.
CARRIER, Joseph. 167. CAYE, Louis. 242.
CARRIÈRE, (Père). 172. CAYEUX, Jean. 322, 337.
CARRIÈRE, Michel, 302, 352. CAYEUX, André. 517.
5 lis v e x t } s e u • s q p € q tu e u

CAYLA, Léon. 107. CHAMBRON, Lucien, 167.


CAYLA, Marcel, 110. CHAMBRUN, Gilbert de. 418, 419, 420.
CAYLA, 197. CHAMINADE, Marcel, 106.
■CAYRE, Gérard, 349, 351. CHAMINE, 41, 126, 127.
CAYREL, Antoine. 167. CHAMPAGNE, Jean-Marc, 103, 105.
CAYROL, Jean, 152. CHAMPAGNE, Marcel, 85.
CAZANAVE, R.-J.. 245. CHAMPEAUX, E. de, 66.
CAZALS, 443. CHAMPEAUX, Georges, 19, 85, 106,
GAZELLES, 398. 110, 128, 533.
CAZENAVE. 304. CHAMPEIX, Marcel, 311, 398.
CAZENEUVE, Auguste, 12. CHAMPETIER DE RIBES, A., 328, 544.
CAZENOVES DE P RADINES, Pierre, 547.
33. CHAMPION, Abel, 482.
CAZES, Bertrand, 529. CHAMPION, Pierre, 167.
CAZES, B., 405. CHAMSON, André, 19, 486, 525, 529,
CAZILLAC, Mme de, 46. 555.
CAZY, Roger, 94. CHANCEL, R., 16.
CECCALDI, Noël, 50. CHANDERNAGOR, 396.
CECCALDI-RAYNAUD, Charles, 425. CHANDET, Henriette, 528.
CÈDRE, H. 355. CHANLOT, Octave, 515.
CÉLINE, L.-F., 19. CHANUT, J.-A., 512.
CELLARD, 364. CHANSIERGUES-ORNANO, Cte A. de,
CELLIER, H. 554. 45.
CÉRAT, Roger, 410, 542. CHANSON, Paul, 287.
CERF, Georges, 431. CHANTEPIE, Paul, 178.
CERF, (voir Cerf-Ferrière). CHANTERAC, Alain de, 167.
CERF-FERRIÈRE, (René Cerf dit). CHAPALAIN, Jean-Yves, 322.
155, 172, 303, 309, 315, 425, 462, 516. CH APALAIN, 301.
523, 524, 533. CHAPALAIN, Charles, 431.
CERF-LURIE, 513. CHAPION, Elle. 167.
CERNAY, Jean. 540. CHAPPOULIE (Mgr), 510.
CERNEAU, 344. CHAPSAL. Madeleine, 529.
CESBRON, Maurice. 89.
CESBRON. Gilbert, 109. CHAPUIS, 344, 403.
CESSENS, 72. CHAPUT, Richard, 337.
CÊTRE, Louis. 337. CHARANDEAU. Colonel. 77.
CESAIRE, Aimé, 461. CHARASSON, Henriette, 17.
CEYRAT 453 CHARBIN. P. 167.
CHABAN-DELMAS, Jacques, 217, 286, CH ARBIT. F. 550.
287, 292. 293, 294, 295, 299, 301, 302, CHARBONNEAU, Henry, 85, 86, 109,
?91 4-1R 51? 59Q 140, 531.
CHÂBANNES,’ Jacques, 104, 295, 539, CHARBONNEAU, (Général) 197.
CHARBONNIAUD, Claude, 348.
CHABAULT, Paul. 51. CHARBONNIÈRES, Louis de, 187.
CHABOCHE, Pierre. 33, 34. CHARDONNE, Jacques, 19, 95, 542.
CHABOUREAU, 72. CHARTEAU, 539.
CHABROL. Jean-Pierre, 487. CHARETTE DE LA CONTRIE, de, 38.
CHABRUN, César, 371. CHAREYRE, 284.
CHABRUN, Jean-François, 529. CHARIÉ, 301.
CHABRY, Claude. 95. CHARLES, (Empereur d’Autriche-
CHACK, Paul, 19, 98, 109, 148, 152. Hongrie), 383.
CHADOURNE, Marc. 73. CHARLES X, 42.
CHADUC, Aimé. 109. CHARLES-QUÏNT, 449.
CHADUC, Lucien, 33. CHARLES, Jean-J., 109.
CHAILLET, Père Pierre, 153, 158, 198, CHARLES, Pierre, 235.
506, 507. CHARLES-VALLIN, Guy, 226.
CHAINTRON, 457. CHARLET, A.R. 89. 93, 127.
CHALAIS, François, (alias F. Ch. CHARLIER, Henri, 509.
Bauer). 89, 106. CHARLIN. Dr P.. 403.
CHALANDON, Albin, 50. 296, 297, 299, CHARLOT, 396, 401.
300, 321. CHARNY, Roger, 403, 406, 425.
CHALEROUX, 66. CHARPENTIER. Armand, 89, 105, 107.
CHALLAYE, Félicien, 19, 102, 103, 106, CHARPENTIER, Mme Charlotte, 545,
107. 143, 144, 497, 519, 532, 533. 551.
CHALLE, 114.
CHALVET DE RÉC Y (voir Antoine CHARPENTIER, Gabriel, 266.
de Récy). CHARPENTIER, Jean, 37.
CHALONNES, 184. CHARPENTIER, Jacques, 518, 529.
CRAMANT, Jean, 199, 279, 284, 314. CHARPENTIER, Maurice, 322.
518. CHARPENTIER, René, 336, 337.
CHAMBEIRON, Robert, 418, 420, 549. CHARPENTIER, 144. .
CHAMBELLAND, Maurice, 550. CHARRE, 80.
CHAMBERLAIN, Neville, 391. CHARRET, Edouard. 515.
CHAMBERT, (Mme), 507. CHARRET, 301. 292.
CHAMBORD, Comte de, 29, 42, 44, 500. CHARRIER, Robert. 296.
CHAMBREY, (voir Gilles Lévy de CHARRIÈRE, Jacques. 410.
Souza). CHARRIÈRES. V.. 530.
INDEX DES NOMS CITÉS 569

CHARRIOU DES DIGNIÈRES, A. 546. CHÊNEBENOIT, André, 551.


CHARRON, (voir Jean NOCHER). CHENNEVIÈRE Georges, 438.
CHARTRES, duc de, 42. CHENU, Charles-Maurice, 60.
CHARTRUSSE, Pierre, 109. CHERADAME, 381.
CHARVOLIN, Marie-Angèle, 337. CHÉRAMY, Robert. 490.
CHARVET, 284. CHERAMY, 401, 413.
CHAS-LABORDE, 104. CHÉRON, Adolphe. 545.
CHASLIN, Pierre. 304. CHÉRON, Henry, 545.
CHASSAGNAC, 344. CHÉRON, Raymond, 132.
CHASSAIGNE-GOYON, Paul, 49, 52, CHEVAL, 890.
517. CHEVALIER, Gabriel, 19.
CHASSIN, Général Lionel, 209, 217, CHEVALIER, 92.
315. 511, 526. CHEVALLET, Paul, 221, 227, 234, 241.
CHASTAIN, Gabriel du, 110, 295, 536. 242, 269, 315. 533.
CHASTENET, Jacques. 176, 551. CHEVALLIER, Jacques, 195, 197, 278,
CHASTRES, P. 32. 305.
CHATAIGNEAU, 398. CHEVALLIER, Paul. 110.
CHATAGNER, 524. CHEVALLIER. Pierre. 199. ,
CHATEAU, René, 93, 94, 102, 109, 180, CHEVALME, 163.
185 545 CHEVANCE-BERTIN, Général Mau­
CHATEAUBRIAND, René de, 28. rice, 157, 309.
CHATEAUBRIANT, Alphonse de, 19 CHEVIGNY, Pierre de. 322.
95. 96. 109. 128, 148. CHEVRIER, Félix, 353.
CHATEL, Jean. 100. CHEVROT, 237.
CHATELAIN, Gaston, 358. CHEYLUS, Pierre. 42, 111.
CHATELAIN, Roger, 311, 361, 377, 403, CHIAPPE, François, 188.
CHIAPPE, Jean, 60. 66, 70.
CHATELAIN-TAILHADE, P., 520, 539. CHIARONI, Antoine. 55.
CHATELET. Albert, 310, 377, 378, 404, CHIBI, 344.
521. CHICHERY, Albert, 167.
CHATENAY, Victor, 322. CHICHET, Paul. 358.
CHATENAY, 292. CHIMIER, 397.
CHATIGNON, André, 345.
CHATILLON, Louis, 301. CHOCHON, 80.
CHATÏLLON, Suzanne. 509. CHOCHOY, Bernard. 322.
CHATRAS, Henri, 274. CHOCQUEUSE, S. de. 51.
CHAUBET, Henry, 431. CHOFFÉE, Julien, 203.
CHAUCHE, Victor, 132. CHOISEUL-PRASLIN, comte de, 33.
CHAUDIEU, Georges, 112. CHOISY, Maryse, 526.
CHAUMEIL, 457. CHOMAT, Claudine, 472, 475.
CHAUMET, André, 19, 51, 89, 93, 100, CHOMBART DE LAUWE, Pierre, 33.
107. 518, 532, 538, 544, 550. CHOMBART DE LAUWE, P.-H. 516.
CHAUMET, Charles. 545. CHOPIN, 284.
CHAUSSEBOURG, Fernand, 304. CHOPY, Claude. 502.
CHAUTEMPS, Camille, 136, 139, 264, CHOTARD, Yvon, 205. 323.
359, 504. CHOURAQUI, Bernard. 317.
CHAVANNE, André. 529. CHOURY, Maurice, 487.
CHAUVEAU, Léopold, 486. CHOVET, Jean. 410.
CHAUVET, Augustin, 344, 349, 350, CHRESTEIL, Georges, 194.
369. CHRISTIAENS, Louis, 322.
CHAUVET, 370. CHRISTIAN-FROGÉ, R. 115.
CHAUVIER, Armand. 98. CHRESTIEN, Michel, 42.
CHAUVIN, J.-R. 521. CHURCHILL, 154.
CHAUVIN, Jean, 490. CIAVALDINI, Paul, 184.
CHAUX. Edouard. 94. CIOMÉI, Marc. 204.
CHAVANNE, 302. CLAIRAC, Pierre. 109, 258.
CHAVANES, 349. CLAIREFOND, 196.
CHAVET, 124. CLAIRY, Jean. 127.
CHAVIN, Claude, (voir Claude Jean- CLAMAMUS, 128, 198, 450.
tet). CLAMENS, 344.
CHAZEAU, 304. CLAOUÉ, Dr, 197.
CHAZEAUX, Alexandre, 337. CLAPARÈDE, Emile, 364.
CHAZELLE, J.-C. 337, 340. CLARIOND, Aimé, 290.
CHAZELLE, 124. CLARTÉ, Abel, 541.
CHAZELLES, Louis, 515. CLARUS, 245, 246, 261, 308.
CHAZETTE, Gaston, 322. CLAUDE, Georges, 19, 93, 95, 110, 167.
CHAZOL, Robert, 538. CLAUDEL, Paul, 290, 542.
CHEIKH, Mohamed Saïd, 301. CLAUDET, Henri, 106.
CHELHA, 301. CLAUDET, Fernand. 70.
CHELINI, Jean. 337. CLAUDIUS (voir Claudius-Petit).
CHEMIN .Pierre. 363. CLAUDIUS-PETIT, Eugène (alias Pe­
CHEMINAT, 518. tit), 157, 158, 172, 199, 304, 309, 344,
CHENAIN, 284. 365, 366, 367, 368, 369. 423, 528, 548.
CHÉNÉ-MORINIÈRE, 38. CLAVAUD, Fernand, 473, 487.
CHÉNEAU. Louis. 554. CLAVEL, Maurice, 303, 305, 307, 317.
CHENEAU de ÉÉRITZ, 176. CLAVIER, Noël. 157.
570 LECTURES FRANÇAISES

CLAVIER, 172, 348. COLLARD, René, 20. 110.


CLAVIÈRE. Maurice, 111, 180. COLLAS, 127.
CLEMENCEAU, Georges, 50, 227, 355, COLLE 66.
356, 357. 494, 534. COLLET, Jeanne, 187.
CLEMENCEAU, Max. 489. COLLET Robert, 16.
CLEMENCEAU, Michel, 546. COLLETTE, Henri. 301.
CLÉMENT, Albert, 128, 140. COLLETTE, 80.
CLÉMENT. André, 509. COLLETTE-KAHN, Suzanne, 431. -
CLÉMENT, J., 484. COLLIER, Michel, 60.
CLÉMENT, Marcel, 509, 510. COLLIEUX, Raymond, 545.
CLÉMENT, Olivier, 39. COLLIN, André. 327.
CLÉMENT, 301. COLLIN, prof. Rémy, 510.
CLÉMENT!, Pierre, 90, 91, 533,. COLLIN DU BOCCAGE, 318.
CLEMOZ, Raymond, 86. COLLINE, Paul, 197.
CLERC, Henri, 17, 95, 107, 143, 542. COLLINET, 551.
CLERCK, Christiane de, 147. COLLOMB. Henri, 283. 284.
CLERGET, Alfred, 515. COLLONGES, Lucien. 492.
CLERGET, 301. COLMANT, Yves, 204.
CLERGET-GUINAUD, Ch., 45. COLMET, Pierre (voir abbé Boulin).
CLERMONT, Henri, comte de, 43. COLOMB (Maître), 82.
CLERMONT, Julien (voir G. Hillaire). COLOMBANI. Jean, 55.
CLERMONT - TONNERRE, François COLOMER, 495.
de. 70. COLOMÊS, Léon, 109.
CLERMONT-TONNERRE, de. 258. COLONNA, Antoine, 199. 322.
CLERMONTEL, 301. COLONNA, Jean. 176.
CLINCHAMPS, Philippe de, 89. COLONNA, H., 318.
CLIQUOT DE MENT QUE, 75. COLONNA, L.-M., 542.
CLOCHARD, Joseph, 518. COLONNA D’ANFRIANI, 284.
CLOSIÈRES, Guy de, 46. COLTICE, Gilbert. 358.
CLOSON. 250, 251. COMAR, 76.
CLOSTERMANN, Pierre, 289, 292, 303, COMBELLE. Lucien, 19, 95, 106, 107,
308. 525. 109. 542.
CLOUARD. Henri, 184. COMBEMALE, R., 85.
CLUZEL, Louis, 414. COMBES, E„ 504.
CLUNY. Roland (voir Yves Dautun). COMBES, Maurice, 540.
COANET, Michel. 179. COMMENAY, 337.
COATGOUREDEN, Yves de. 241. COMMIN. Pierre, 399.
COBLENZ, Christiane, 529. COMMIN, 523.
COCEA. Alice, 519. COMPÈRE-MOREL. 385, 386, 547.
COCHART. 291. COMTE. Gilbert. 41.
COCHET. Edgar, 235. COMTE-OFFENBACH, 301.
COCO-BEL-ŒIL (voir Julien GUEH- COMTET, René, 337.
NEC). CONDÉ. Baron L. de, 45.
CODREANU, 96, 224, 267. CONESSA. Christian, 316.
COËN, Antonio, 437. CONNAN. G.; 544.
COGNIOT, Georges, 457, 460, 472, 487. CONSTANS, 381.
CŒUROY, André, 106. CONSTANT. Victor, 167.
COFFIN, 396. CONSTANTIN-WE YER, Maurice, 32,
COGNACQ, Gabriel, 109, 167. 73. 75.
COGNY (général), 250, 251. CONTE, Arthur, 322, 396.
COHEN, Francis, 156, 481. CONTE, 123.
COHEN, François, 479. CONTENOT, 66.
COHEN, Gustave, 516. CONTL Ettore, 9.
COHEN, Gaston, 533. CONTOUX. Jean, 93.
COHEN. Jean, 521. ' COPEAU. Pascal. 20. 158.
COHEN, Marcel (professeur), 487. COPIGNEAUX, 371, 546.
COHEN, M„ 524. COPPERIE (docteur), 124.
COHEN. Prosper,, 521. COPPOLANI, Antoine, 318.
COHEN, Sam, 513. COQUART, Armand, 311.
COIRRE, 278. COQUELLE, Georges (dit Viance), 12.
COLAS, 63. COQUET, James de, 16.
COLBERT, commandant de, 33. COQUET, Lucien, 16.
COLBERT, marquis de, 52. COQUET, 528.
COLBERT-LAPLACE, J. de. 38. COQUILLAUD, 545.
COLETTE, 85, 104. COQUOIN (voir Lenormand).
COLL François, 15. CORBIÈRE, Henri. 167.
COLIN, André, 163, 315, 328, 329, 330, CORBIÈRE, 80.
336, 339, 367. CORCOL, Jean, 183.
COLIN, Marianne, alias Cohn, 152. CORCOS, Fernand, 519.
COLIN, Madeleine. 480. CORCUFF, 304.
COLIN, Paul, 539. CORDESSE, J., 97.
COLINET, 284. CORDIER, André, 538.
COLINNET, Michel, 389. CORDONNIER, Marcel, 182.
COLL DE CARRERA (professeur). CORDOVANI (Père), 502. ,
CORMIER, Maurice, 322.
COLLANGE, Christiane, 529. CORMONT, Georges, 62.
INDEX DES NOMS CITÉS 571

CORNAT, Henri, 284. COURRIÈRE, 523.


CORNIÈRE, Paul, 410. COURSON. Antoine de, 535.
CORNIGLION-MOLINIER, Edward, COURTADE, Pierre, 159, 457, 472, 487.
153, 322, 524. COURTIER, René, 168.
CORNILLAC, Louis, 167. COURTIEU, Paul, 473.
CORNILLEAU, Robert, 328, 544, 547. COURTIN, René, 199, 524, 530, 541.
CORNU, André, 530.' COURTINE, Robert-J., 94, 101, 107.
CORNU, André, 315, 322, 348, 370. 152.
CORNU, Marcel, 461. COURTOIS, Pierre de, 168.
CORNUT-GENTILLE, Bernard, 250. COURTOIS, Raoul, 130.
251, 300, 323. COURTOIS, 311.
CORRE, Aristide. 132. COURTOIS DE VIÇOISE, 51.
CORREARD, J., 531. COURTY, 196.
CORRÈZE, Jacques, 132, 137, 140. COUSIN, docteur Georges, 60, 64, 70.
CORTOT, Alfred, 107. 167. COUSTEAU, Pierre-Antoine, 85. 100.
CORVAL, Pierre, 98, 159, 163, 329. 106, 109, 127. 152, 180, 186, 187, 188,
CORVIN, 490. 189, 190, 197, 214, 312, 520, 535.
CORVISART, 138. COUSTENOBLE, Albert, 111, 168.
CORVISY (conseiller), 37, 196. COUTANCE, Jacques, 110.
CORVOL, Robert, 110. COUTANT, Henri, 371.
COSSO 204. COUTANT, 311.
COSTA DE BEAUREGARD, Léon, 167. COUTANT DE SAISSEVAL, Guy, 38.
COSTANTINI, Pierre, 92. 109, 179.
COSTE, Marc, 414. COUTARD, Jean, 530, 541.
COSTE-FLORET, Alfred, 289, 321, 322, COUTEAU, Pierre, 431.
323 342 524 COUTEL, Charles, 58.
COSTE-FLORET, Paul, 157, 314, 325, COUTROT, Jean. 123, 251, 253.
COUTURAUD. René, 235. 244.
COSTE-FLORET, 154. COUVE DE MURVILLE. 501.
COSTON, Gilberte, 61. COUVE DE MURVILLE, Mme, 274.
COSTON. Henry, 61, 64, 90, 99, 101 COZZOLINO, Antoine, 226.
103, 113, 116, 134, 145, 175, 190, 197, CRAIGNIC, 551.
214, 243, 291, 312, 332, 376, 390, 483. CRAIPEAU, Yvan, 409, 413, 490, 491.
485, 517, 519, 521, 529, 531, 532, 536 CRAMBES, 79. 80.
544. CRAZANNES, Chauduc de, 168.
COT, Pierre, 91, 135, 161, 172, 418, 420, CRÉCY, Jean. 184.
425, 431, 449, 462, 481, 504, 516, 534. CRÉMIEUX. Benjamin, 106, 152, 156,
538.
COTÀ, 172. CRÉMIEUX, Suzanne, 315, 364.
COTEREAU, Jean. 431, 530. CRÉPEAUX, R., 282.
COTTET, Lionel, 235. CRÉPIN, Henri (dit Claude Darcey),
COTTIN, 357, 494. 261.
COTTON. Eugénie, 480. CRESPIN, A., 203.
COTY, François (alias Sportuno), 17. CRESPIN, Maurice. 221, 228, 316.
61, 62. 63, 67. 113. 158. CRESPIN, 223.
COTY. René, 277, 278, 428, 550. CRESSON, 525.
COUBARD (Dr), 38. CRETET, René, 132.
COUDRAY, 337. CREVEAU (capitaine), 114.
COUDRAY, de. 525. CREYSSEL, Paul, 70, 77. 78, 89.
COUDURIER DE CHASSAIGNE, J., CRISNOY, de, 406.
106, 107. CRITON, 30.
COUDY, Henri, 51. CROISSET, Francis de, 533.
COUDY, Julien (I), 50, 51, 52. CROIZAT, Ambroise. 455, 466.
COUDY, J. (II), 197, 202, 203, 241, 242, CROIZAT, 172.
244, 318. CROIZER, Yves. 544.
COUGNENC, Blanche, 431. CROS, 114.
COUILLARD, Pierre. 75. CROSET, A.-L., 275, 553.
COUILLET, Michel, 473. CROSSON, Lucien-Noël, 424.
COUINAUD, 291. CHOUAN, Jean, 70, 168, 284, 322.
COUISSIN, 196. CROUZET, Guy. 19, 85, 104, 185, 186,
COULANDON, Antonin, 118.
COULBOIS, Paul, 206. CROUZET, M„ 555.
COULOMB, 349. CROUZIER, Jean. 322.
COULON, Pierre, 284, 291, 322. CRUCHON, 367.
COULON, René, 543. CRUCIS, 284.
COUMAROS, 301. CRUSE, Lorain, 160.'
COURAGE, Michel. 147. CRUSE, Philippe, 74, 75, 76, 160, 501.
COURANT, Pierre, 283, 284, 322. CUBZAC, André (voir P.-A. Cous-
COURANT, Marcel. 202.
COURANT, 278. CUDENET, Gabriel, 179, 199, 343, 523,
COURBIÈRES, Laurent, 410. 531, 532, 542, 545.
COURCOURAL, Paul. 32, 37, 38. CUICCI, Eustache. 235.
COURET (commandant). 551. CUNÉO (prof.), 71.
COURMONT, Henri, 37, 39, 109. CUNÉO D’ORNANO. 48.
COURNAULT, Charles, 168. CUNY, 348.
COURRIER, Charles, 235. CUPFER, Guy, 322.
572 LECTURES FRANÇAISES

CURIE, Mme Raymonde, 355. DAROU, 311.


CUSIN, 397. DAROUGE, Léon, 15.
CUSQUIN, François, 90. DARQUIER DE PELLEPOIX, 12.
CUTTOLI, 172. DARRAS, Pierre, 15, 396.
CUTTOLI, Mme Marie, 526. DARTEIN, Maurice de, 13.
CUVELLIER, A., 228. DARTOIS, Yves, 104.
CUVILLIER (voir SOUTIF). DARVILLE, Robert, 178.
DASPRE, Jean, 225, 226.
DASSAULT, général, 159.
DABER, 526. DASSAULT (Marcel ex-Bloch), 43,
DABIT, Eugène, 524, 525. 173, 293, 301, 513, 514.
DACIER, Michel (voir René Mallia- DASSONVILLE, Jules, 109, 547.
vin). DATTINY, Michel, 62.
DAGAN, 80. DAUCOURT, Pierre, 15.
B AIRE, R., 543. DAUDÉ-BANCEL, 543, 552.
DAIX. DAUDET, Dr François, 38, 39, 87, 177,
DALADIER, Edouard, 68, 86, 91, 101, 310.
102, 103, 141, 159, 160, 161, 311, 343, DAUDET, Georges, 102.
347, 359, 360, 361, 391, 425, 447, 450, DAUDET, Léon, 29, 30, 31, 35, 36, 87
453, 456. 489. 490. 88, 104.
DALBIN, Julien, 179. DAUDET, Philippe, 31.
DALBOS, Jean-Claude, 301, 515. DAUJAT, Jean. 509.
DALET, Paul. 132. DAUJAT, Max, 304.
DALET, René, 132. DAUL, Alfred, 450.
DALHEM, Franz, 442. DAUM, Paul, 168.
DALIMIER, Albert, 357. DAUMIER, Honoré, 189.
DALLANT, 310. DAUPHIN, Roger, 423.
DALLE, 518. DAUPHIN-MEUNIER, Achille, 42, 103,
DALMAS, André, 552. 107, 197.
DAMASIO, Jean. 235. DAUSSAT, Louis, 109.
DAMBLANC, Louis, 525. DAUTHUILLE, Auguste, 147.
DAMBLANS, Jean, 209. DAUTUN, Yves, 95, 130, 242, 369.
DAMETTE, 292, 301. DAUTURE, François, (alias H. Lebre).
DAMPIERRE, marquis de, 263. DAUVEN, 188.
DAMRY, Charles, 302. DAUZAT, Albert, 516.
DANAN, Alexis, 311. DAVEL, Gilbert, 104.
DANCOURT, Guy, 532. DAVET, Michel, 106, 535.
DANDIEU, Arnaud. 543. DAVID, André, 553.
DANEY, Louis, 215. DAVID, J.-P., 199, 308, 323, 343, 344,
R90 \
DANGON, Georges, 452.
DANIEL, Jean (alias Bensaïd), 529. DAVID, Léon, 457. 492.
DANIEL, Mme René. 410. DAVID, Martial. 232. 244.
DANIEL-ROPS, 543. DAVIEL, André, (voir J. Hebertot).
DANIELOU, Charles, 105. DAVIGNON, François, 85.
DANIELS, 287. DAVOUST, Albert, 235.
DANIÉRE, Guy, 203. DAVOUST, Henri, 115.
DANILO, 301. DAVOUST, 337.
DANINOS, Pierre. 310. DAVRIL, Jean. 184.
DANJOU, Jean, alias Toublanc. 184. DAVY, Ed., 113.
DANJOU, Henri, 548. DAVY, G. 491.
DANNE, Louis-Léon de, 420. DAVY, Jean. 519.
DANNENMULLER, Jean, 329, 342. DAYAN, Georges, 367.
DANOS, Jacques, 541. DAYE, Pierre, 95, 104, 106, 107.
DANSETTE, Adrien, 310, 507. DAHER. André. 70.
DANTON, 374. DAYRAS, René, 224.
DANTONEL, Paul, 410. DEAT, Hélène, 149.
DAQUIN, Louis, 311, 516. DÉAT, Marcel, 10, 85, 93, 95, 107, 109,
DARCANTE, Jean, 95. 118, 122, 138, 140, 141, 142, 143, 144,
146, 148, 149, 161, 223, 234, 388, 453,
DARCEY, Claude (voir Henri CRÉ- 495, 528, 533, 542, 546, 550, 554.
PIN). DEBAUMARCHÉ, 525.
DARCHICOURT, Fernand, 515. DEBERQUE, Jean, 179.
DARCY, R., 99. DEBEYRE, Guy, 364.
DARDEL, Georges, 397. DEBIERRE, Dr Ch.. 537.
DARDEL, 311. DEBRAUDT, Jean-Robert. 224.
DARDELLE, Maurice, 32, 280, 322, 546. DEBRAY, (Mgr), 160.
DARGILAT, René (voir R. d’Argile). DEBRAY, André, 159, 160.
DARGOUGE, Léon, 115. DEBRAY,. Jean, 283.
DARLAN, amiral, 53, 154, 322. DEBRAY, Pierre, 39, 208, 209, 318.
DARMONT, Louis, 184. DEBRAY, 284.
DARMOIS, prof. Georges, 202. DEBRÉ, Michel, 38, 160, 212, 279. 282,
DARNAL, 172. 293, 299, 320, 322, 340, 377, 380, 425,
DARNAR, P.-L., 450, 486. 490, 504, 508, 513.
DARNAND, Joseph, 82, 83, 84, 85, 86, DEBRÉ, Prof. Robert, 156, 299.
97, 105, 109, 132, 148, 164, 168. DEBRÉ (Rabbin Simon), 299.
DARNICOURT, 396. DEBU, Jacques (voir Debu-Bridel).
INDEX DES NOMS CITÉS 573

DEBU-BRIDEL, Jacques, 16, 19, 158, DELAHAYE. Jules. 32.


161, 163, 303, 305, 309, 516, 517, 518, DELAINZY, 285.
530, 531, 535, 542. DELAISI, Francis, 19, 94, 102, 106, 107,
DECAMPS, 381. 142, 147, 382, 383, 483, 484, 486, 537.
DECARIS, Germaine, 143. DELALANDE, L. 100.
DECARIS, 144. 296. DELAMAIN. Pierre, 62.
DECAULT, Henri, 168. DELAMARE, Mme Edith, 45. 187, 189.
DECAUX, Alain. 53, 55. DELAMARE, Georges, 295.
DECAZES. Michel. 60. DELAMARE. R. 97.
DECHANDOL, Henri, 317. DELANGE, Georges, 521.
DECHARME, Paul-Edmond, 104. DELANNOY, Marcel, 105.
DECHARTRE, Philippe, (alias Duprat- DELAPORTE, 285.
Géneau), 302, 303, 304, 305, 306, 307. DELAPORTE, Pierre, 39.
317, 322. DELAPORTE, R. 544.
DECHEZELLES. Angel, 317. DELARUE, 216.
DECHEZELLES, Yves, 391, 393, 409, DELATOUCHE, Raymond, 509.
410, 413, 518, 521. DELATTE, Dr, 349.
DECLERCQ, Claude, 363. DELATTRE. Robert, 98.
DECLERCQ, Gilbert, 450. DELAUNAY, André, 242.
DECONNINCK, André, 274. DELAUNAY, Marcel. 75.
DE CORTE. Marcel. 41. DELAUNAY, Maurice, 92.
DECOUR, Jacques, 152, 461. DELAVENNE, André. 108, 110, 111.
DECOUX, (Amiral), 180, 183, 194, 195, DELAVENNE, Mme Georges, 176.
197. DELAVENNE, Gustave. 176.
DECRAIS, Jean. 106. DELAVIGNETTE, Henri, 182.
DECRÈME, 80. DELAVILLE, 413.
DEDIEU, Marcel, 482. DELBECQUE, Léon, 293, 294, 299, 300.
DEFER, 73. 313, 314, 318, 320, 321, 323.
DEFERT, 80. DELBOS, Yvon, 360, 537.
DEFFERRE, Gaston, 37, 227, 397, 399, DELCAMP, Géo, 544.
DEL DUCA, Cino, 173, 188, 358.
DEFLEZ. Max, 109. DELEAU, Gustave, 363.
DEFOLY, M„ 15. DELEBECQUE, Jacques, 87, 177.
DEFOS, 328. DELEMONTEX, 337.
DEFRANCE, 41. DELEPLANQUE, Roger, 542.
DE GAULLE, Charles, 8, 19, 24, 36. 40, DELE SALLE, 344.
43, 44, 45, 47, 55, 56, 59. 64, 77, 78. DELESALLE, A., 11.
138, 155, 158, 159, 161, 163, 165, 172, DELEST, Joseph, 531.
187, 193, 194, 206, 211, 212, 217, 218. DELETANG, 118.
227, 228, 230, 236, 237, 241, 246, 252, DELEUIL, Laurent, 541.
253, 255, 261, 278, 279, 282, 289, 290, DELFORGE, Lucienne, 93, 102, 107.
292, 293, 294, 296, 297, 298, 302, 304, DELFOSSE, Georges, 336.
305, 306, 307, 308, 310, 311, 313, 319, DELIAUNE, 292, 301.
320, 321, 325, 328, 331, 332, 333, 334, DELION. Jean. 492.
340, 344, 346, 347, 351, 362, 366, 370, DELION, Marcel. 66.
377, 378 , 380, 398, 400, 409, 415, 423, DELISLE, (voir Martin-Chauffler).
425, 450, 453, 455, 458, 492, 493, 497, DELLAC, Yves. 4181
508. 530 ,545. DELLEY, Melle Chantal, 284.
DEGEILH. Mathieu, 90, 115, 536. DELLUC, Georges. 52.
DEGEZ, 387. DELMAS, François, 303.
DEGRAEVE. 301. DELMAS, Louis, 322.
DEGROOTE, Roger, 104. DELMAS, 293.
DEGUILLAUME, 349. DELMONT, Alcide, 371.
DEHÈME, Paul, (alias de Meritens) DELMOUCHY, J .242.
536. DELONCLE, Eugène, 10, 82, 85, 131,
DEISS, Raymond, 150. 132, 133, 134 136, 137, 138, 139. 140,
DEIXONNE, 523. 141, 142, 146, 232.
DEJEAN, Louis ,75. DELONCLE, Henri, 132, 137.
DEJEAN, 396. DELONCLE, (Mme), 137.
DEJEAN DE LA BATIE, 198. DELONGRAY-MONTIER, 44, 177, 534,
DEJE ANTE, 386. 547.
DELABIE, 344 DELMAS. André, 532.
DELABRE, Camille, 322. DELORME, Jean ,284.
DELABRE, 398. DELORT, 228.
DELACHENAL. Jean, 279, 284. DELOS-DORBES, 125.
DELACOMMUNE, 13. DELOUVRIER, 220.
DELACOUR, 195. DELPEY, Roger, 204.
DELACOUR André. 73. 184. DELPEYROU, Alex, 535.
DELAFON, Jacques. 33, 34. DELPIT, Guy, 414.
DELAGARDE, 444. DELPRAT, François, 105.
DELAGE, Denise, (voir René DA­
NIEL). DELPUECH, Vincent, 315, 323, 348.
DELACE, Jean, 75, 527. DELREZ, 337.
DELAGRANGE, Marcel, 15. DELVINCOURT. Claude, 73.
DELAHAYE, Eugène, 179, 548. DELZANGLES, 545.
DELAHAYE, Jacques, 51. DEMARI, Colonel Charles, 550.
574 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

DEMARQUET, J.-M., 203, 204, 205, DESORMIÈRES, Roger, 486, 539.


235, 316. DESOUCHES, Edmond, 322, 363.
DEMARTIAL, 524. DESOUCHES, 344.
DEMAISON,'André, 19, 73, 88, 98, 104, DESPHELIPPON, Francis, 102, 147,
168. 148. 541.
DEMARQUE (Dr), 41. DESPREZ, Pierre, 202, 203, 526.
DEMASY, Paul. 19. 95. DESPREZ, 352.
DEMAY (Dr), 295. DESPUECH, Jacques, 41.
DEMAZIÈRE, Albert, 489, 490, 491. DESQUEYRAT, André. 506.
DEMERY, Colonel Pierre, 179. DESRUÈNE, René. 316.
DEMEURE. Fernand, 100, 178. DESSE, J.-M., 178, 182.
DEMOLE, 78. DESSON, Guy, 311, 322, 396, 399, 413,
DEMONQUE. Marcel. 205. 414, 425.
DESTIER, François, 285.
DENAIS, Joseph, 60, 199, 309, 519, 536. DESTRÉE, Jacques, (allas Marcel Re­
DENIS, André, 423, 425, 521, 524. net), 150. 157, 199. 523.
DENIS, Bertrand, 284. DETEIX, L„ 367.
DENIS, Camille, 315. DETERDING, 375, 376.
DENIS, Ernest, 301, 537. DETRAVES, Guillaume, 399.
DENIS, Henri, 481. DETRAZ, Albert, 379, 549.
DENIS, Maurice, 16. DEUDON, 345.
DENIS, Philippe, 540. DEUTSCH DE LA MEURTHE, 305.
DENIS (divers) 66, 316, 349. DEUTSCHMANN, 553.
DENIS-FARGE, J.. 41. DEVAISE, Georges, (voir G. Cham­
DENISANE, Bernard. 33, 93. peaux).
DENISANE, Jacques, 32 DEVAUD, (Mme Stanislas, née Gou-
DENIZET, Jacques, 51.- genheim), 301, 314, 322, 513, 546.
DENIZOT, Gaston, 85. 93, 95. DEVAUD, 525.
DENIZOT, Yves, 130. DEVAUD, Stanislas, 70, 168.
DENOUE, Henri, 244. DEVAULT. Michel. 244.
DENVERS, 396. DEVAUX. Pierre. 93. 95.
DENZEAU. René, 490. DEVAUX, 345.
DÉON. Michel, 556. DEVEMY, 337.
DEPENNE, Armand, 242. DEVENCE, C.. 542.
DEPIERRE, Maurice, 74. DEVÈZE. Gilbert, 279.
DEPREUX, Edouard-Gustave, 311, 314, DEVÊZE, 284, 315. 340. 371.
361, 377, 393, 398, 399, 400, 406, 411, DEVINAT, Paul, 347, 349, 425.
412, 413, 414, 415, 416, 423, 425, 492, DEVRAIGNE, Pierre, 315, 320, 323, 504.
505. DEVRIENDT, André, 496.
DEPREUX, Hector. 415. DEVRIES, Jules, 50.
DEPRINCE, 323. DEWAVRIN, André, (voir colonel
DERAMOND. H., 276. Passy).
DERANCIF, 396. DEVIEZ, Sulpice, 450.
DERANCY, 396. DEWINTRE, J., 458.
DERIAUD, 397. DEZARNAULDS, 311.
DERIEUX, 531. D’HALLUIN, Bernard, 33.
DERON, Jean-Pierre, 409. D’HALLUIN, (voir Henri Dorgères).
DEROULÈDE, Paul, 24, 537. DHARNES, Georges, (voir G. Dumou­
DERYS, Gaston. 89, 105. lin).
DESANGES, Charles, 300. DHAVERNAS, Henri, 98.
DESANTI, Dominique, 487. DHELLIN, Guy. 521.
DESAVENNES, Bertrand, 180. DHERBÉCOURT, 546.
DESBŒUF, 367. DHERS. Pierre, 336.
DESCAMPS, Eugène, 522. D’HOLLANDER, 265.
DESCANTES, Georges, 203. DHOMBRES, 522.
DESCAVES. Pierre. 17. DIAGNE. Biaise. 371.
DESCHAMPS, Cl. 274. DIAMANT-BERGER, (voir André Gil-
DESCHANEL, Paul, 176, 518.
DESCHEEMACKER, G., 228. DIAMANT-BERGER, 115, 513.
DESCHEEMACKER, Jacques, 45. DIANO, 431.
DESCHIZEAUX, Louis, 104, 515. DIBON, Henriette, 87.
DESCHIZEAUX, 314. 396. DICKO, H. 396, 397.
DESCOURTIEUX, 446, 523.
DESCUBES, Robert, 41. DIDES, Jean, 197, 204, 235, 318, 319.
DESEUTRE-POUSSIN, 92. 322. 340.
DESGEORGES, Guy, 97. DIDIER, Daniel. 17.
DESGRANGES (chanoine), 176, 197, DIDIER, Henri. 110.
327, 519, 544. DIDIER. Président R.. 516.
DESGRANGES, 292. DIDIER, 66.
DESMAREST, André, 49. 50, 51. DIÉ, Henri, 534.
DESMAS, 125. DIENESCH, M.-M., 336.
DESMONS, (pasteur), 502. DIENESCH (Mlle), 337.
DESMONS, 381. DIERAS, 344.
DESMOULINS, Gilbert de, 132. DIESBACH, Louis de. 168.
DESMYTTERE, Jacques, 206. DIET, 301.
DESMOS, Robert, 103, 152. DIETHELM, André. 172.
INDEX DES NOMS CITÉS 575
DIEUDONNÉ, Charles, (alias G. Oltra- DOSSCHE, J.-L., 138, 140.
mare), 95, 101. DOUBLET, Louis-Gérard, 229.
DIEUDONNÉ, Marcel. 355. DOUBLET, 284.
DIFFRE, Thoddée, 305, 307, 518, 525. DOUMENC. Yvonne, 97.
DIGNAC, Pierre, 168. DOUMENQ, Léontine. 203.
DIJON, Dr Jean. 38. DOUMER, Paul. 34. 545.
DILAIN, Elie. 124. DOUMERGUE, Gaston. 34, 73, 359, 501,
DILIGENT, André, 515. 504.
DILIGENT, 337.. DOUROUX. Michel. 80.
DILUER, Eugène, 97, 98. DOUSSAIN, Gustave, 70.
DIMITROV, 449. DOUSSOT, Jean. 322.
DINO, J.-L., 178. DOUTRELLOT, Pierre, 396, 399.
DION. Marquis de. 49. DOUVILLE - MAILLEFEU, Vicom'e
DIOT, 244. Guy de, 132.
DITTE, François, 62. DOUZANS, 344, 349.
DITTE, acques, 62, 94, 101, 116, 536. DOVISME, P. (voir Georges Vigne).
DIXMIER, Joseph, 79; 322. DRAGON, Marie, 178.
DIXMIER, 284. DRAIN, Gilbert. 15.
DJEBBOUR, 318. DRANCOURT, Michel, 425.
DOAZAN, Charles-Pierre, 512. DRAULT, Jean, (alias Gendrot), 16,
DOBIGNY, Roger, 337. 89, 93. 94, 100, 101, 107, 152, 536.
DOCTEUR, (amiral), 168. DRÉANT, Paul. 284.
DODEL, (Docteur), 78. DREMIÈRE, 143.
DOERFLINGER, Raymond, 336. DRESCH, Jean. 521.
DOGNON. André du. 181. DRENE, Michel, 425.
DOIZE. Pierre. 472. DREUX, Jacques, 51, 52.
DOLEZ, 337. DREUX, Philippe, (alias Sape), 109,
DOLLFUS, Daniel, 367. 116, 152, 542.
DOLLFUS. Pierre. 298. DREVET, Mme Camille, 517, 524, 531.
DOLIDIER, Jean. 482. DREVET. Paul. 409. 410.
DOL1VET, Louis, 526.. DREYFOUS-DUCAS, Daniel, 295, 301,
DOMANGE, Michel. 5. 513, 515.
DOMEC, Roger, 198. DREYFUS, Pierre, 364.
DOMENACH, Jean-Marie, 209, 311, 317, DREYFUS, J.-P.. 486.
423, 506, 517, 529. 555. DREYFUS, (divers), 27, 156, 327, 373,
DOMENECH, 337. 380, 426, 483.
DOMENOIS. F. 524. DREYFUS-SCHMIDT, Pierre, 377. 418.
DOMICELLI. Jeck, 350. 420.
DOMINATI, Jacques, 300. DRIANT, Charles. 116.
DOMINE, Suzanne, 97. DRIANT, 284.
DOMINIQUE, Alfred. 538. DRIEU LA ROCHELLE, Pierre, 7, 8,
DOMINIQUE, Pierre, 16. 17. 19, 32, 89, 19, 24, 41, 89, 96, 106, 107, 121, 123,
119, 181, 182, 185, 187, 550, 552. 124, 126, 128, 223, 254, 542.
DOMINIQUE, Y. 542. DRINGAULT, 241.
DOMMANGE, René, 60, 70. DROIT, Michel. 516.
DOMMANGET, Maurice, 543, 550. DRONNE, Raymond, 301, 321, 322, 323,
DOMONT, 414.
DONDICOL, 437. DROUOT, Maurice, 168, 518.
DONIOL, Agnès, 97. DROUOT L’HERMINE. Jean, 301, 344,
DONNAY. Maurice, 85. 350, 351, 353.
DOOGHE, Charles. 147. DRU, Emile, 93.
DORDET, R.-A.. 62. DRU, Gilbert, 163, 329, 330.
DORÉ, Louis, 15 . DRUELLE, Jean, 242.
DOREY. Henri. 336 . 337. DRUMONT, Edouard, 10, 27, 30, 47,
DORGÈRES, Henri (alias D’Halluin), 60, 94, 101. 142, 418, 536.
109, 168, 188, 194, 195, 209, 233, 241. DRUON, Maurice, 516.
259. 261, 262, 263, 264, 265, 266, 267, DUAULT, Alfred, 168.
271, 310, 315. 318. DUBARRY, Albert, 17, 104, 514, 538.
DORIDAM, Pierre. 393, 408, 409, 410. DUBERNARD, Maurice-Christian, 113,
DORGET, 287. 531, 534, 538, 544, 546.
DORIOT, Jacques, 10, 73, 85, 95, 102, DUBLAIX (commandant), 32.
105, 109, 112,118, 119, 120. 121, 122, DUBOIN, Jacques, 95, 101, 143, 353,
123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130,
138. 140, 148, 161, 168, 234, 418, 441, DUBOIS, Jacques, 311.
444, 450, 453, 463, 486, 532, 551. DUBOIS, Joseph, 552.
DORIOT, (famille) 120. DUBOIS. Juliette. 472.
DORIVAL, Louis, 497. DUBOIS, Léon, 336.
DORLET, Louis, 497. DUBOIS, René, 322.
DORMOY, Marx, 122, 133, 134, 359. DUBOIS, 345.
DORMOY. Paul, 385. DUBOIS-DUMÉE, J.-P. 506, 507, 508.
DORMOY, Pierre. 437, 441. DUBOSC, Albert. 168.
DORMOY, 139. DUBOSC, (divers), 104, 128, 345.
DORSAY, (alias Pierre Villette). 106, DUBOST, 349.
128. DUBREUIL, Hyacinthe, 106, 288, 509.
DORTIGNAC, Emile, 93. DUBREUIL, Louis, 484.
DORVAL (voir Jean OSWALD). DUBREUIL, Raymond, 358.
576 LECTUBES FRANÇAISES

DUBREUILH, 381. DUMOULIN, 433.


DUBUIS, 337. DUNAN, Marcel, 47.
DUCAROY. G. 542. DUNOD, 531.
DUCAS, Lt-Cl. 519. DUNOIS, Amédée, 437, 439, 443, 444.
DUCASTEL, Pierre. 181. DU PARC, Maurice, 245.
DUCATEL, 348. DUPERIER, Bernard, 295.
DUCAUD-BOURGET, (abbé), 505. DUPERREY. Jean. 550.
DUCHAT, 418. DUPEYRAT, Bertrand, 109.
DUCHATEAU, 396. DUPIRÉ, 354.
DUCHESNE. 285. DUPLAN, Edmond. 38.
DUCHET, Roger, 66, 251, 260, 277, 278, DUPLESSIS, J.M., 180.
279, 282, 284, 285, 287, 288, 291, 317, DUPLESSIS, Michel, 46.
321, 323, 340. DUPLESSY, Jean, 41.
DUCHIER, Jean, 554. DUPONT, Léon, 225, 234, 240, 242, 268.
DUCHIER, 525. 269, 271.
DUCHOUD, 235. DUPONT, Fabricius, (voir Gaït).
DUCLOS, Jacques, 78, 172, 233, 444, DUPONT, Frédéric, (voir’Frédéric-Du­
445, 446, 449, 450, 451, 456, 457, 460, pont) .
461, 472, 473, 474, 476, 480, 516. DUPONT. Maurice. 32.
DUCOLONÉ, Guy, 471, 472. DUPONT, Robert, 296, 312, 541.
DUCOS, 344. DUPONT, 118, 345.
DUCOURTIEUX, 431. DUPONT-HUIN, 66.
DUCRET, Marcel, 543. DUPRAS, 545.
DUCREUX, (voir J. Tacnet). DUPRAT. André, 509.
DUCROCO, Albert, 206. 529. DUPRAT, Gérard, 98.
DUCROCQ, Georges, 542. DUPRAT-GÊNEAU (voir Philippe
DUCROCQ, Pierre. 95. DECHARTRE).
DUCROUX, Joseph, 479. DUPRAZ Joannès, 109.
DUFEU. Baptiste, 363. DUPRÉ, 284.
DUFLOT, 301. DUPUY. Emile. 431.
DUPUY, Fernand, 472.
DUFOUR, A. 51. DUPUY, Marc, 457, 488.
DUFOUR, Bernard, 185. DUPUY, (Divers), 103, 104, 504.
DUFOUR, Jean-Marc. 242. DUQUENNE, Albert. 247.
DUFOUR, Jean, 317. DUQUENOY, Robert. 130.
DUFOUR, 284. DUQUESNE. Jules. 322.
DUFOURCQ. Ch.-Emm., 85. DURAFOUR, 349, 371.
DUFOURCQ. Norbert. 41. DURAME, Maurice, 38.
DUFOURT (général), 341. DURAN, Michel. 520, 539.
DUFRENNE, Pierre. 16. DURAND. Claude. 431.
DUFRICHE, Marcel, 472. DURAND, Félix, 38.
DUGAST, Raoul. 98. DURAND. J.. 288.
DUGUET, C.-E. 17, 89, 107. DURAND, Lucien, 531.
DUHAMEL. Edmond, 76. DURAND, Paul. 41.
DUHAMEL, Georges, 19, 96, 321, 322. DURAND, Raymond. 536.
DUHAMEL, Morvan, 323, 349. DURAND, 284.
DUHAMEL, (Melle), 80. DURAND-MASSIET, (voir Raymond
DUHAMEL, 244. 320. DURAND).
DUHOURCAU, François, 32, 107. DURBET, 290. 292, 301.
DUJARDIN, 41. DURET, Jean, 420. 441. 520.
DULAC, Germaine, 539. DURIEUX, Jehan, 116.
DULAC, G. E.. 180. DURIEUX, Rémy, 132.
DULLES, Foster, 376. DURNER, 349.
DULLIN, Charles, 95, 486, 539. DUROUDIER, 414.
DUMAND (capitaine), 64. DUROUX, 349.
DUMAREAU, Melle Renée, 284. DURROUX, 396.
DUMAS, Pierre, 13. DURRY, M., 404.
DUMAS, Roland, 425. 537. DURSORT, Jacques, 91, 125, 138, 532.
DUMAS, 301. DURTAIN, Luc, 486, 529.
DUMAS DE RAULY, 367. DUSEIGNEUR (général), 132, 133,
DUMAS-VORZET, 126. 135, 136.
DUMAT, Louis. 57. DUSSANE, (Mme). 111.
DUMAY, Henri. 547. 548. DUSSARPS, Charles, 420.
DUMESNIL, Alla, 295. DUSSART,. Louis. 140, 533.
DUMESNIL DE GRAMONT, 172. DUSSE AULX ,301.
DUMEZ, 150. DUSSIAN, Olivier. 89.
DUMOND, P„ 228. DUTEIL, H.-J., 106.
DUMONT. C.A., 323. DUTERNE, 301.
DUMONT, René. 529. DUTERTRE DE LA COUDRE, 60.
DUMONT, Yvonne, 472. DUTHEIL, Charles, 337, 515.
DUMORET, 545. DUTHEIL, Henri, 16.
DUMORTIER, 396. DUTHEIL, 337.
DUMOULIN, Georges, 106, 107, 111, 143, DUTHEILLON DE LAMOTHE, A..
144, 147. 439, 509.
DUMOULIN, Marcel. 15, 18. DUTILH, Roger, 546.
DUMOULIN (voir Robert Meunier). DUTILLET, Alain, 242.
INDEX DES NOMS CITÉS 577
DUTILLEUL, Pierre, 123, 124, 127, 129. ESQUIROL, Joseph, 168.
DUTILLEUL, 450. ESSARTS, Raymond des, 90, 541.
DUTOURD, Jean, 303, 305, 307. ESSARTS, Yves des, 531.
DUVAL, Alexandre, 70, 414. ESSARTS) des, 181.
DUVAL, André. 172. ESTAILLEUR-CHANTERAINE, P. d',
DUVAL, G., 497. 88.
DUVAL, (général), 73, 551. ESTÈBE, Paul, 113, 179, 180, 182, 183,
DUVEAU, R.. 367. 197, 202, 349, 519, 532, 553.
DUVEAU, 523. ESTIER, Claude, 521.
DUVERGER, Maurice, 112, 124, 125, ETCHEVERRY, 539.
126, 404, 417. ETIEMBLE, 404.
DUVERGER, (voir Jean CHAUVIN). ETIENNE, It-colonel (voir Henri
DU VIGNAU, Jacaues. 342. Rogé).
DUVIGNAU. 240. ETIENNE, Georges, 554.
DUVIGNAUD, Jean, 529. ETIENNE, Georges, (voir Georges-
DUVILLARD, 301. Etienne) .
DYSSORD, Jacques, 19, 93, 101. ETIENNE, Maurice. 45.
ETIGNY, Antoine d'. 226.
EUGÈNE, Jacques, 534.
EAUBONNE. Etienne d’. 15. 18. EUGÉNIE (impératrice), 545.
EAUBONNE, Françoise d’, 18. EUDES, Thérèse, 110.
EBERLEIN, 433. EUSTACHIEZWICZ, 339.
EBOUÊ-TELL, Mme Eugénie, 290, 295, EVAIN, Emmanuel, 60.
320. 322, 553. EVEILLARD, (voir René de Livois).
EBRARD, Guy, 344, 363. 515, 528. EVRARD, Just, 172, 396.
EBSTEIN, Jean, 181, 198, 199, 202, 203, EYDOU, 110.
522, 525, 526. 553. EYMARD, Claude. 204.
EBSTEIN, Jacques, 542.
ECHIVARD. 209.
EDOT, André, 336. FABBRI, Paul, 472.
EECKHOUTTE, 399. FABER, 348. 349.
EFFEL. Jean. 529. 520. FABIANI, Jean, 301, 310.
EHM, 302. FABIEN, 449.
EINSTEIN. 515. FABRE, Henri, 438, 483, 534, 535.
ELLEN. Gabriel. 483. FABRE, Dr Henri, 490.
ELLUL. J., 404. FABRE. Alexis, 364.
EL MAADI, Mohammed, 132, 134, 140, FABRE. Camille, 242.
147. FABRE, Jean, 58.
EL MOKHTAR, Sidi. 292. FABRE, Raymond, 400.
ELBÉE, Philippe d’. 89. FABRE, Robert, 176.
ELBÉE. Marquis d'. 38. FABRE, 302.
ELBEL, Paul, 143. FABRE-LUCE, Alfred, 19, 119, 126.
ELGEY, Georgette, 254. 177, 182, 252, 415, 519, 542.
ELIE, Maurice, 75. FABRE-LUCE, Robert. 17.
ELOI, Jean, 481. FABRÈGUES, Jean de, 88, 89, 113,
ELSEN, Claude, 104, 190, 519. 509 522
ELUARD, Paul, 19. FABRY, jean, 168. 534, 546.
ELY, J.-Y.. 223. FABRY, (colonel), 176.
ELY, 172. FACI, Kaddour, 132.
EMERY, Léon, 19, 107, 143, 144, 206. FAILLET, André, 548, 550.
EMILY (général),. 548. FAGGIANELLI, Jacques, 56.
EMMANUEL, Mme Franck. 521. FAGGIANELLI, 349.
EMMANUEL, Pierre, 303, 404. FAIVRE, 75.
ENCAUSSE, Dr Philippe, 73, 342. FAJON, Etienne, 450, 457, 460, 461„
ENGDAHL. Per, 234. 472, 473, 474, 480, 481. 487.
ENGEL, Emile, 322. FALAIZE, Pierre-Louis, 159.
ENGELHARD, H., 502. FALALA, 301.
ENGELS, 474. FALASSE, 123.
ENGIRAND, Fernand, 49. FALCHI, Gérard. 97.
ENJALBERT, René, 283. FALCK, Etienne, 285.
ENSCH, Pierre, 521, 536. FALCO, André, 526.
ENTRAIGUES, Melle Y.. 97. FALCOZ, 371, 521.
ERNOUT, Liliane. 215. 216. FALCOZ, Paul-André, 364, 403, 425.
ERARD, Lucien, 543. FALÊZE, J.-M. de. 540.
ERNWEIN, Jacques, 284. FALGADE. Jean, 41.
ERRANS, Christian, (alias G. Barbul), FALGAIROLLE, Adolphe de, 85, 88,
185, 187. 181, 182, 353.
ERVAL, François, 529.
ESCALLIER, 168. FALL, Marcel. 172.
ESCANDE, 80. FALLAS, 413.
ESCARGUEL, Gaston, 367. FALLAVIER, Jean. 285.
ESCAUTIER, A., 518. FALLOIS, Bernard de. 519.
ESCUDIER, Gabriel, 302, 304. FANUCCHI, G.. 42.
ESPEZEL, Pierre d’, 106. FARAUT. Henri. 94.
ESPIAU, Marcel, 19, 105, 126, 181, 187. FARAUT, Dr Jean. 132.
ESPIARD, Adolphe, 420. FAREL, (voir Pierre Kahn).
37
I
578 LECTURES FRANÇAISES

FARFANTELLO, (voir Henriette DI- FÉLICE, Pierre de, 322, 363.


BON). FELICI, Noël, 526.
FARGE, Jacqueline, 152. FELL, Martine, 529.
FARGE, Yves. 158, 343, 418. 458. FELS, André de, 534, 546.
FARGUE, Léon-Paul, 104, 524. FELS, Emile, 13, 15.
FARINE, Philippe, 336, 534. FENTON, 301.
FARRÉ, 215, 241. FÉRAL, 316.
FARRÈRE, Claude, 16, 73. 96, 104, 177, FÉRAUD, Francis, 197.
194 551. FERAUDY, J. de. 107, 202.
FATTACIOLLI, Paul, 541. FERCAN, Edmond, 424.
FAUCHER, Jean-André. 89, 98, 182, FERDONNET, Paul, 115.
184, 214, 226; 309, 312, 347, 350, 351, FERENZY, Oscar de, 62.
352, 353. 535, 536, 537, 541. FERET DU LONGBOIS, Henry, 32.
FAUCHOIS, 495. FERGUS (voir J. Ploncard d’Assac).
FAUCHON, Maxime, 322. FERJAC, Fol, 520.
FAUCHON, 278. FERNAND-LAURENT, 70.
FAUCIER. Nicolas. 143. FERNANDEZ, Dominique, 529.
FAUCIGNY-LUCINGE, 415. FERNANDEZ, Ramon, 95, 107, 124, 539,
FAUCONNET, P.. 524. 542.
FAUCONNET, 367. FERNANDEZ, Raoul. 129.
FAUGERAS, Jacques, 183. FERNET, amiral Jean, 195, 197.
FAU GERAS, 496. FÉRON, Bernard, 507.
FAUGÈRE (colonel), 195. FÉRON, Jacques, 279, 284, 322.
FAULQUIER, Jehan, 548. FERRACI, 349.
FAULQUIER, 284. FERRAND E„ 543.
FAUQUENOT, Emile, 295. FERRAND, Joseph, 322.
FAURAN, Jacques, 132, 137, 140. FERRAND, Paul, 97.
FAURE. Edgar, 43, 199, 205, 232, 282, FERRAND, Dr Pierre, 420.
308. 315. 343, 344, 360, 361, 369. FF.RRAUD, 65.
FAURE, Elle, 486, 524, 525. FERRÉ, Jean, 188.
FAURE, Emile, 371. FERRÉ, Marc, 168.
FAURE, Ferdinand, 387, 554. FERRÈRE, E.-L., 56.
FAURE, Maurice, 314, 322, 344, 363, FERRERO, 381.
364. 530. 548. FERRI, Enrico, 380.
FAURE. Paul. 126. 147, 161, 168, 177. FERRI, Pierre, 279, 284, 515.
189, 190. 197, 198. 345, 346, 385, 386, FERRÉ-PISANI, 127, 152.
389, 391, 416, 446, 447. FERRIE, Charles.
FAURE, Sébastien. 494. FERRIÈRE (voir CERF-FERRIÈRE).
FAURE-BIGUET, Charles, 48. 50. FERRIÈRE, Georges, 230, 312, 545.
FAUSSECAVE, Marguerite. 444. FERRINI, Umberto, 16.
FAUST, Paul, 72. FERRO, Maurice, 301.
FAUTOULLIER. A.. 18. PERRON, Dr H., 41.
FAUTRAT. 66. FERROUKHI, Mustapha, 459.
FAUTRE. Jean, 132. FERRY, Désiré, 57, 126.
FAUVET. Jacques. 43, 257, 343, 417, FERRY, Jules, 355, 501, 504.
418 , 431. 476, 488 , 489. FESSARD. Père Gaston, 506.
FAVALELLI, Max, 106. FEUGA, Jean, 531.
FAVIER, Emile, 147. FEUILHADE DE CHAUVIN, Guy de.
FAVRE, Emile, 371. 52.
FAVRE, Jean, 304. FEUILLARD, 284.
FAVRE, Jean-Claude, 532. FEUILLY, Bernard, 532.
FAVRE, Henri, 494. FEYDER, Jacques, 539.
FAVRE, Pierre, 519. FÉVAL, Auguste, 62, 94, 178.
FAVRE. 349. FÉVRIER, André, 391.
FAY. Bernard, 19, 93, 95, 96, 106, 542, FICHTE, 382.
548. -FIESCHI, Jacques, 545.
FAYARD, Jean, 106. 126. FIÉVET, Maurice. 247.
FAYARD, 88, 105, 521. FIGUÉRAS, André, 41, 242, 293.
FAYE (lieutenant-colonel), 58. FIGUIÈRE, E„ 528.
FAYE (commandant), 154. FIGUIÈRES, Léo, 457, 472, 473, 475,
FAYOLLE, Raymond, 147. 480.
FAYOLLE. 496. FILIATRE, Roland, 401, 490.
FAYSSAT, René, 195. FILIATRE, 413.
FEBVAY, 292. FILIPACCHI, Daniel, 529.
FEBVRE, Jean-Louis, 537. FILIPPI, J.-F., 304.
FÉGA, 168.„ FILIU (Dr), 316.
FÉGY. Camille, 95, 106, 107, 109, 123. FILLIOL, Jean, 109, 132, 137, 140.
124, 242. FILLON, René, 293, 322.
FEIGELSON, Raph, 516. FILLON, 168.
FEILDEL, André, 32. FINALY, Horace. 17, 61.
FEINGOLD (voir Suzanne de Mont- FINALY, Hugo, 304.
fort) . FINET, pasteur Albert, 15.
FEIX, Léon, 457, 460, 472, 473, 474, 475, FINIDORL J.-P., 550.
476. FINIDORI, Madeleine, 345.
FELD, Nelly, 487. FIORI, J„ 228, 371.
FELGINE, Marcel, 34, 112. FINET, Albert, 15, 501, 502.
INDEX DES NOMS CITÉS 579
FINOT, Louis-Jean, 528. FORT. Paul, 19, 105, 126.
FIQUET, René, 554. FOSCA, François, 106.
FIRINO-MARTELL, Maurice, 205. FOSSATI, Jean, 109, 123, 129, 130, 148.
FISCHER, Georges, 491. FOSSORIER, Robert, 363, 364.
FIX, L.. 482. FOUBERT. Michel, 342.
FLAMAND, P., 522. FOUBERT, R.. 125.
FLANDIN, Ernest, 49. FOUCAULT, André, 106.
FLANDIN, Jean-Michel, 293. FOUCHARD, Emile, 450.
FLANDIN, Pierre-Etienne, 25, 65, 105. FOUCHER, Raymond, 223.
188, 282. 518. FOUCHÈRE, Berthe, 414.
FLANDIN, 349. FOUCHET, Christian, 290, 292, 293.
FLAVIEN, Jean, 476. FOUCHIER, 284.
FLAYELLE, Maurice, 49. FOUÉRÉ, Yann, 541.
FLEURIEU, Marie-Claire de, 529. FOUGÈRE, Henry, 49, 52.
FLEURIGANT, F., 318. FOUGÈRE, Jean, 542.
FLEURIOT DE LANGLE, P., 198. FOUGERET, 193.
FLEUROT, Paul, 371. FOUGEROLLES, André de, 525, 547.
FLEURY, 531. FOUGERON, André, 462.
FLERS, marquis de, 188. FOUGEROUSSE, J.-P.. 275.
FLEURY, Joseph, 168. FOULE, Eugène, 266.
FLEURY, 63, 349. FOULETIER (famille), 282.
FLOQUET, colonel. 60, 61. FOULON, 413.
FLOQUET, 504. FOUQUE, René, 252.
FLORAC, Jean, 89. FOUQUÈS-DUPARC, 292, 301, 314.
FLORAND, 396. FOUQUET-LAPAR, 33.
FLORANT-PLIQUE, Madeleine, 39. FOURCADE, Manuel, 168.
FLORENNE. Yves, 89. FOURCADE, Marie-Madeleine (ex-
FLORÈS. Ange, 317. Méric), 15. 136, 299, 321, 523, 543, 551.
FLORIAN, 400, 401, 413. FOURCAUD, Pierre, 523.
FLORNOY, Bertrand, 98, 300, 301. 310. FOURCAULD DE PAVANT, François,
FLORY, Charles, 327. 70.
FLORY, Charles, 336, 337. FOURGEAUD, André, 17.
FLORY, 163, 328. FOURIER, 7.
FLOY, Jean, 223. FOURMOND, 337.
FOATA, François, 184. FOURMY, E.-G., 106.
FOCH (maréchal), 25, 69. FOURNELLE, J.-M., 242.
FOËX, Jean-Albert, 89. 93, 97, 107, 178. FOURNIER, A., 437.
181, 519. FOURNIER. Clément, 495.
FOHR, Paul. 317. FOURNIER, Pierre, 74.
FOISSIN. 452. FOURNIER, Raoul, 414.
FOLLACCI, Dominique, 545. FOURNIER, 154.
FOLLEREAU, Raoul, 510, 542. FOURNIER-CARVILLE, Charles, 49.
FOLLIET, Joseph, 507, 508. FOURNIÈRE, Eugène, 483.
FONCK, René, 168. FOUROUX, Antoine, 16.
FONSEGRIVE, Georges, 327. FOURRIER, Marcel, 418.
FONT, Jean, 420. FOUSSAT, Gabriel du, 33.
FONTAINE, André, 431. FOUSSI, 93.
FONTAINE. Jean-Pierre, 37. FOYER, 301.
FONTAINE, Maurice, 423, 424. FRACHON, Benoît, 418, 457, 472, 473,
FONTAINE, Pierre, 188, 189, 190, 197, 474.
214, 269. 312. FRADIER, Georges, 410.
FONTAINE, Mme, 295. FRAIGNEAU, André. 19, 89, 106.
FONTANA, Gérard, 74. FRAISSE, Etienne, 110.
FONTANET, J., 339. FRAISSE, Paul. 409.
FONTENAY, Pierre de, 110. FRAISSE. 310.
FONTENAY, de. 66, 528. FRAISSINET, Jean, 168, 279, 285, 315.
FONTENEAU, Jean, 336. 339. FRAMOND, Ernest de, 70, 168.
FONTENIS, Georges, 495. FRANCA, Robert, 89.
FONTENOY, Jean, 85, 101, 102, 107, FRANCE, Anatole, 27, 483.
108, 124, 127, 138, 140, 141, 146. FRANCE, Sylvain, 93.
FONTFREYDE, Denise de. 187. FRANCE, Robert de, 33.
FORAIN, Jean-Loup, 16. FRANCHET D’ESPÉREY (maréchal),
FORAIN, 16, 484. 71.
FORCADA, Mme Madeleine, 490. FRANCK, P., 492.
FOREST, Louis. 519. FRANCIS, Robert, 19, 62, 105, 542.
FOREST, Pierre. 73. FRANCIS, Jean, 223.
FOREST, 304, 396. FRANCO, 337, 448, 449.
FORESTA, Alix de, 47. FRANÇOIS (général), 168.
FORESTIER, Denis, 514. FRANÇOIS, André, 86.
FORESTIER, Georges, 100. FRANÇOIS-ARLENCOURT, Léonie,
FORESTIER, 377. 179.
FORGES, Jean, 38. FRANÇOIS-JOSEPH (empereur), 384.
FORISSIER, Henri. 109. FRANÇOIS-MARSAL, 546.
FORMELLE DE LA LAURENCIE, gé­ FRANÇOIS-MARTIN, 169, 197.
néral Henry de, 519. FRANÇOIS-PONCET, André, 170, 198,
FOSSIER, Yves, 541. 320, 518, 545.
580 LECTURES FRANÇAISES

FRANÇOIS-VALENTIN, 279, 283, 284, GABOUTY, Edmond, 336.


315 323 GABREAU, Pierre, 258, 259.
FRANK, Bernard, 529. GABRIEL-ROBINET, L., 262.
FRANK, Nino, 105. GACHE, Paul, 97, 188, 517.
FRANK, Pierre, 490, 491. GÂCHÉ (président), 72.
FRANKLIN-BOUILLON, 532, 533. GACHON, Lucien, 42, 525.
FRANQUEVILLE (lieutenant-colonel GAGLIARDI, Jacques, 249, 250, 254.
de), 58. GAGNAIRE, Maxime, 322.
FRANSON, Georges, 529. GAILLARD, Eugène, 102.
FRANSSEN, Raymond, 531, 546. GAILLARD D'AIMÉ, Félix, 160, 284,
FRANTEL, Max, 94. 308, 314, 344, 347, 360, 361, 363, 364.
FRANTZ, 123. 402, 403.
FRAUD, Jean-Philippe, 229. GAILLARD, Henri. 540.
FRAUDEAU, Gilbert, 274. GAILLARD, Robert, 109, 497.
FRAVAL, Henri, 540. GAILLEMIN, Georges, 322.
FRAYSSE, André. 245. GAILLEMIN, Louis, 70.
FRÉBAULT, Roger, 62. GAIT, Maurice, 89, 177, 185, 186, 187,
FRÉDÉRIC-DUPONT, Edouard, 60, 70,
204, 279, 280, 283. 284. 292, 315, 318, G AL, Mme H.-E., 55.
518. 519, 546, 553. GALANTE, Alain, 89.
FRÉDÉRIX, Pierre. 252. GALARD, Hector de, 410.
FRÉJAC, 231. GALETTI, Pierre, 490.
FRÉMONT, 62. GALEY, Louis-F., 98.
FRÉNAY, Henri, 153, 154, 157, 172, 199, GALLICE, André, 317.
252, 303, 315, 365. GALLET, Pierre, 82, 85. 86, 88.
FRESNAY, Pierre, 42, 502, 519, 553. GALLI. Yvonne, 95.
FRÉVILLE, Jean. 486, 525. GALLI, Pierre, 33.
FRÉVILLE, 172, 337. GALLIANO, 99.
FREY, Roger, 293, 299, 300, 322. GALLIENNE, Jacques, 490.
FRÉZIA, 123, 127. GALLIENNE, 349.
FREYCINET, Charles de, 501. GALLIMARD, Gaston, 411, 539, 542,
FRIBOURG, Jean, 198. 555.
FRIC, 301. GALLOIS, Auguste, 353.
FRICK, César, 266. GALLOIS (prof.), 537.
FRICK, 94. GALLUS (voir Louis LATZARUS).
FRICOT, Pierre, 553. GALOPEAU. Pierre, 223.
FRIEDMANN, Georges, 486, 487, 525, GALPÉRINE (Dr), 538.
GALPIN, Gaston, 49.
FRIEDMANN, 406. G ALTIER, Louis, 13.
FRISCHMANN, Georges, 457 , 472, 473, GALTIER-BOISSIÈRE, Jean, 22, 63,
474. 103, 186, 189, 452, 454, 520, 526, 533.
FRITZ (docteur). 452. GALY-GASPARROU, Georges, 361,
FROIDEVAL, Raymond, 107, 144, 403, 363.
FROMENT, Edmond, 162. GAMBETTA, Léon, 272, 355, 356, 484,
FROMENT, 172. 518.
FROMENTIN, Jacques, 61. GAMEL. 301.
FRONVAL, 31. GAMELIN (général), 161.
FROSSARD, André, 152, 188, 510. GAMZON (dit Lagnes), 156.
FROSSARD, L.-O., 87, 99, 385. 386, 387, GANDEZ, P., 522.
432, 436, 440, 441, 442, 443, 446, 457, GANDON, Yves, 516, 534.
505, 510, 534, 535. 538, 550, 554. GANEVAL (général). 315, 366.
FROT, Eugène, 68. 102, 144, 388, 554. GANNE, Gilbert, 509.
FROT, Jacques, 203. G ANNE, Pierre. 506.
FROUARD, Albert, 202, 203, 318, 349. GANNES, Pierre-Louis, 110.
350, 351. GARAMBÉ, B. de, 185, 187.
FROUIN, Jacques, 215. GARAPON, Raymond, 93.
FRYS, 301. GARAT, Joseph, 304, 322, 357.
FUGÈRE, Lucienne, 97. GARAUDY, Roger, 457, 472, 473, 480.
FULCHIRON, 284. GARCHERY, 345, 437, 444, 546.
FUMET, Stanislas, 152, 303, 307, 462, GARCIA, François, 337,
507, 508. GARCIN. Félix, 168.
FUNCK-BRENTANO, Christian, 289. GARDIEN. André. 203.
FUNCK-BRENTANO, Franz, 32. GARDY, Philippe, 537.
FUNCK-BRENTANO, Paul, 295. GAREL. R., 420.
FURT, Alexandre, 423. GARELLI, Alphonse, 409.
FUSIER, Claude, 398. GARET, Pierre. 284.
FUSTIER, Antoine, 132. GARET, 278.
FUYET, Charles, 188. GARETS, des, 543.
FUZIER, Robert. 520. GARGOMINY. Paul, 341, 342.
G ARMY, René, 486.
GARNIER. Christine, 197.
GABELLE, Pierre, 322, 336, 337. GARNIER, Henri, 548.
GABORIAUD, Léo-Abel, 528 . GARNIER, Noël, 437 , 442, 538, 548.
GABORIT, Marcel, 51. GARNIER (abbé), 327.
GABORIT, 348, 349. GARNIER, 292, 301, 413.
INDEX DES NOMS CITÉS 581

GARNIER DE GARETS, Jean de, 52. GÉLIS, 444, 547.


GARRAUD, 301. GEMALHING, Jean, 81.
GARREAU (ambassadeur), 295. GENAY (Mme), 140.
GARRIDO, Lucien, 512. GENA Y (capitaine), 67.
GARVENOEF, Jean, 533. GENDRE, 345.
G AS, Louis, 71, 75, 76. 78. GENDROT (voir Jean Drault).
GASCAR, Pierre, 311. GENEVAY, Jacques, 540.
GASPERI, de, 340. GENEVOIX, Maurice, 194.
GASQUET, Bernard de, 110. GENIN, Albert, 274.
GASSE, 349. GÉNIN, René, 109.
GAST, Raymond, 110. GENSBURGER, 414.
GAST, René, 110. GÉO-MOUSSERON, 487.
GASSIER, H.-P., 438, 441, 520. GEOUFFRE DE LA PRADELLE, 197.
GASTAUT, Charles (voir Charles GEORGE, Fernand. 544.
LUCA). GEORGE, P., 487.
GASTON-GÉRARD, 70, 545. GEORGES, Francis, 73.
GATUMEL, René, 72. GEORGES, J.-L.. 184.
GATTEGNO, R., 482. GEORGES, Maurice. 322.
GAUBERT, Ernest, 109. GEORGES (général), 47.
GAUBERT, 292. GEORGES (fils), 47.
GAUBERT D’AUBAGNAT, B., 60. GEORGES, 292.
GAUCHER, François, 85, 123. GEORGES-ETIENNE, René, 150, 371,
GAUCHERON, Jacques. 487. 431.
GAUDERIC, Bertrand, 285. GEORGES-PICOT, général G., 541.
GAUDIN, Mme Claude, 110. GEORGES-PICOT, Léone, 529.
GAUDIN, Raymond, 140. GEORGES-PICOT, Yvonne, 303.
GAUDIN, 530. GEORGET, André. 322.
GAUDIOT, Ch., 140. GEORGIUS, 104.
GAUDY, Georges, 33, 37, 38, 39. GÉRALD, 115.
GAULLE, de, voir De Gaulle. GÉRARD. Claude, 492, 521.
GAULT, Claude. 423. GÉRARD, Marcel. 39.
GAULTIER, Léon, 185. GÉRARD, René, 94.
GAUMONT, 292. GÉRARD, 387.
GAUSSOT, Philippe, 98. GÉRARDOT, général Paul, 322.
GAUTHERON, J.-M., 180. GÉRAUD, André, 112.
GAUTHERON, Marius, 261. GÉRAUD, Philibert, 93. 125.
GAUTHEROT, Gustave, 16. 70, 177, GÉRAUD (voir Pertinax).
GERBE, Léon, 525.
GAUTHIER. André. 261. 274. 364. GERBER, Eugène, 100.
GAUTHIER, Jérôme, 520. GERBER, Justin. 104.
GAUTHIER, 344. GERBET, 326.
GAUTHIER DE CLAGNY, 50. GERENTE, Henri, 70.
GAUTIER, André, 209. GÉRENTET DE SALUNEAU, 509.
GAUTIER, Georges, 126. GERGAUD, 287.
GAUTIER, 367. GÉRICO, G., 540.
GAUTIER-CHAUMET, Louis, 308, 322, GERIN, Louis, 525.
344 371. GÉRIN, René, 94, 143, 495, 524.
GAUTIER-WALTER, A., 288. GÉRIN-RICARD, Louis de, 32. 89. 98,
GAUTROT, Jean, 204. 106.
GAVALDA, Berthe, 42. GERLAND, R., 542.
GAVARD, F.-H.. 62. GERMAIN, docteur, 551.
GAVARD, 349. GERMAIN, E., 492.
GAVET, L.. 480. GERMAIN, José, 89, 95, 100, 105, 196.
GAVIGNET, docteur, 342. GERMAIN, Marcel, 72.
GAVINT, 284. GERMAIN-MARTIN, Henri, 168, 188.
GAXOTTE, Pierre, 32, 105, 106, 184, GERMAINS, Emm., 549.
188. GERMAINS, Victor, 553.
GAY, Francisque, 152, 163, 309, 325, GERMAIX, 114.
327. 328, 329, 337, 516. GERMAY. Yves de, 342.
GAY, Jean, 244. GERNEZ, 396.
GAY-LUSSAC, Bruno. 529. GÉROME, Pierre, 524.
GAYET, Louis-J., 184. GÉROULE, 483.
GAYLIN, G., 178. GERVAISE, Bernard, 85. 539.
GAYMAN, Vital, 364, 449. GERVOLINO, 172.
GAYRARD, André, 236, 349, 351. GESTERMANN, André, 266.
GAYRAUD, 327. GEURIE, J.-L., 190.
GAZAVE, Jean, 32. GHÈON, Henri, 16.
GAZIER, Albert, 163, 172, 398. 311, 526. GHEUSI, P.-B.. 107.
GBOULEY, 227. GHILINI, Hector, 95, 126.
GÉBÉ (voir Guy BERTRET). GIACCOBI, François, 322, 363.
GÉDÉON. Léon, 527, 531. GIACOBBI, P., 56, 360, 363.
GEFFLOT, G.. 544. GIACOBBI, 172, 290.
GEFFROY, Gustave, 483. GIACOBINI, Xavier, 52, 109.
GEGOUT (Mgr), 511. GIAUME, Alfred M„ 85, 86.
GEHENNO, Jean, 19. GIDE, André. 487, 524, 542, 555.
GÉLINET, 545. GIDEL, Gilbert, 168.
582 LECTURES FRANÇAISES

GIEURE, Albin, 49. GODIN, 292. 496.


GIFFARD, Maurice, 89, 520. GODMÉ, voir Jean-Pierre MAXENCE.
GIGNAC, Yves, 42, 316. GODONNÊCHE, 284.
GIGNOUX, Claude-Joseph, 105, 111, GODVIN. 493.
112. 169, 177, 198. GOEAU-BRISSONNIÈRE ou GOÉAU-
GILBERT, O.-P., 103, 104, 105. BRISSONNEAU, Yves, 303, 304.
GILBERT, Pierre, 11. GOERG, 539.
GILBERT. Monique, 529. GOETHE, 29.
GILBERT-PRIVAT, Odette, 518. GOHIER, Urbain, 61, 89. 101, 107, 382,
GILIBERT, Jean, 337. 483, 487.
GILLES, Bernard, 521. GOICHON. 414.
GILLET, Blanchette. 480. GOIFFEUX, Jean (voir DELORME
GILLET, Robert. 93. Jean).
GILLIET, Marcel, 179. GOISLARD, Paul, 93.
GILLIOT, 292. GOITISOLO, Jean de, 546.
GILLMANN, 522. GOLDENBERG, S.-E.. 515.
GILLOIS, André, 305. GOLDENBERG (voir Léo Hamon).
GILLON. P.. 12. GOLDET, 411.
GILLOT, Auguste, 473. GOLDFIEM, Jean S. de, 62.
GILLOUIN, René, 41, 113, 181, 205, 548. GOLDSCHILD (voir Jean GOLDSKY).
GILQUIN, Elie, 393. GOLDSKY Jean, 426, 545, 551.
GIMONT, Marcel, 552. GOLDSTEIN, 175.
GINAS (colonel), 151. GOLVAN, 292.
GINDRE, Henri, 169. GOMBAULT, Georges (alias Weis-
GINGEMBRE, Léon, 233. kopf), 156, 399, 414, 431, 513, 514, 538.
GINOLLIN, Denise, 160, 451, 452. GONDARD, Mlle, 316.
GINTZBURGER, Adrienne, 364. GONIN, Marcel. 549.
GINZSBURGER (voir Pierre Villon). GONIN, Marius, 327.
GIONO, Jean, 19, 143, 486, 495, 524, GONNAUD, 414.
525 542. GONNET, Jean, 317.
GIOVONL Arthur, 172, 473, 480. GONNET, Louis, 33, 87.
GIPOULON, 397. GONTAUT-BIRON, comte Roger de.
GIRARD, Louis, 178. 52.
GIRARD, L.-D.. 195, 197. GONTCHAROFF, Georges, 423.
GIRARD, P.-A., 126. GONTIER, René, 19.
GIRARD, Pierre, 196. GONTRIE, Pierre de la. 364.
GIRARD. Robert, 316. GORCE, Pierre, 226.
GIRARD, Rosan, 505. GORCE, 365. .
GIRARD, R., 223. GORCE-FRANKLIN, Henri, 295.
GIRARDET (professeur). 41. GORDEY, Michel, (alias Rappaport),
GIRARDIN, A., 140. 410.
GIRARDIN, P., 318. GORSE, Georges, 397.
GIRAUD. Jean-Edouard, 532. GOSNAT, Georges, 455, 457, 465, 472.
GIRAUD, Suzanne, 121. GOSSELIN, Gaston, 305, 307.
GIRAUD (général), 35, 124, 205. GOSSELIN-LENOTRE (Mlle), 52.
GIRAUD (Mme la générale), 510. GOSSET, Hélène, 19, 20.
GIRAUD, 129. GOSSET, Paul, 322.
GIRAUDOUX, Jean, 542. GOSSET, Pierre, 203.
GIRAULT, Suzanne, 444. GOTLIL, 420.
GIROD, Lucie, 431. GOUALARD (professeur), 65.
GIRON. Charles, 50. GOUAULT, Jacques, 342.
GIRON, Roger, 16. 19. 20, 50. GOUBET, Monique, 97.
GIROUD, Mme Françoise, 529. GOUDAREAU , Jean, 59.
GIROUX, Robert, 179, 181. GOUFFE, Marthe, 337.
GIROUX, 143, 144. GOUFLET, 101.
GIROT, 172. GOUGENHEIM, 524.
GIRREBEUK, Raoul, 265. GOUIN, Félix, 162, 172, 311, 322, 400.
GITTON, Marcel, 128, 450. 450, 455, 504.
GIVET, S. de, 542. GOUIN, Jacques, 423.
GLANDY, André, 39. GOULED, Hassan, 301.
GLASS, Marcel, 97. GOULEVITCH, de (dit F. de Romain-
GLAVANY, 229. ville), 177, 519, 531.
GLAY, Emile, 538. GOULLET, Jean, 221.
GLEIZER-KRAWCZYK, Irène, 553. GOUNIN, René, 169, 344, 371, 535, 546,
GLISE, A., 420.
GOBINEAU, A. de. 85. 95. GOUNOUILHOU, Marcel, 546.
GOBERT, André, 529. GOURDEAUX, Henri, 457, 482. 487.
GOBIN, Gabriel, 536. GOURDEAUX, 437. 443.
GOBLET, René. 356. GOURDIN, Emile, 15.
GOBLET, 504. GOURDJI-ELIACHEFF, (voir Fran­
GOD, 93, 94. çoise GIROUD).
GODART, Justin, 418, 549. GOURDON, Alain, 425, 431, 524.
GODDYN, Désiré, 508. GOURDON, Robert, 399.
GODEAU, Jules, 355. GOURDON, 311, 396.
GODEFROY, 301. GOURLAY, 549.
INDEX DES NOMS CITÉS 583

GOURMELEN, Raymond, 337. GRISONI, André, 126, 351, 538, 545,


GOURY. André, 409. 548, 550, 553.
GOUSSAULT, Rémy, 169. GROC, Léon, 104.
GOUSSAULT, Yves, 423 GROLLMUND, (général), 75.
GOUSSEAU, François, 511. GROMAIRE, 539.
GOUSSEAU, Georges, 521. GROOS, René, 16, 19, 34, 513.
GOUSSOT, H., 140. GROS, Mme Brigitte, 403.
GOUTALLIER, 228, 310, 316. GROSBOIS, 41.
GOUTREY, Ch., 79. GROSJEAN, Mme Michel, (voir Jac­
GOUTTENOIRE DE TOURY, 497. queline Vincentelli).
GOUVION, Colette, 529. GROSS, (Prof.), 316.
GOUVION-SAINT-CYR, François de, GROSSET, (voir H. Deloncle).
60. GROSZ, Brigitte, (née Servan-Schrei-
GOY, Jean, 105, 141, 146. ber), 364, 406, 529.
GOY, 65. GROUSSARD, (Colonel), 154.
GOYAU, Georges, 517. GROUSSEAUD, Jean, 202, 318, 348,
GOYS DE MEZEYRAC, général de, 349.
296. ' GROUSSET, Jean-Paul, 520.
GOZARD, Gilles, 322. GRUBER, Jean-Jacques, 379, 409, 410,
GRACIA, L. de, 293, 301.
GRADIS, Bernadette, 529. GRUÉNAIS, A.. 482.
GRAMPEIX, François, 147. GRUMBACH, Philippe, 514, 529.
GRAMPEX, Ch.. 544. GRUMBACH, Salomon, 386, 538.
GRAND, Roger, 169. GKUNEBAUM-BALLIN,, P., 526.
GRANDCHAMP, Maurice, 534. GRUNEBAUM-BALLIN, 516.
GRANDIDIER, Louis, 383. GRUSSENMEYER, 301.
GRANDIÈRE, Jacques de la, 169. GRYNZPAN, 103.
GRANDIN, Auguste, 322. " GSELL, Paul, 486, 524.
GRANDHOMME, Georges, 147. GUÉBRIANT, Hervé de, 169, 510.
GRANDJEAN, Emile, (voir J. Pley- GUÉBRIANT, de, à
GUÉDEL, Antoine dit Tony, 125, 128,
GRANDJEAN, Paul, 317. 130, 185.
GRANDJEAN. R. 124. 125. GUEFFIER, André, 431.
GRANDJEAN, 127. GUEGUEN, (commdt), 15.
GRANDMAISON, de, 284. 314. GUEHENNO, Jean. 486, 524, 555.
GRANDMOUGIN, Jean, 225. 315. GUELL, Comte de, 53.
GRANDMOUGIN, André, 33. GUÉRARD, François, 522.
GBANDVAL, Gilbert, (voir , Hirsch - GUÉRARD, Pierre, 245, 554.
Ollendorf). GUÉRIN, Albert, 172.
GRANDY, Suzanne, 124. GUÉRIN, André, 143, 144, 520.
GRANET, Paul. 521. GUÉRIN, Anne, 529.
GRANIER, Gabriel, 414. GUÉRIN, 349.
GRANIER, 400. GUÉRIN, Daniel, 9, 389.
GRAS, Jacques. 179. GUÉRIN, Gustave, 70.
GRAS, Félix, 290. GUÉRIN, Jean-Pierre, 37.
GRASSET, Bernard, 19, 101. 128. GUÉRIN, Maurice. 329.
GRASSET, 300. GUÉRIN, Paul, 32.
GRASSET-MOREL. 284. GUÉRIN, Dr Paul, 106.
GRASSOT, 349. GUÉRIN, R. 184.
GRAU, J., 147. GUÉRIN DE BEAUMONT, 278.
GRAVE, Jean, 11, 494. GUÉRILLON. Roger, 50.
GRAVEREAU, Jacques, 184. GUERLAND, Jacques, 178.
GRÉE, Robert, 223. GUERNEC, Julien, 181, 182, 185, 186,
GRÉGOIRE, Armand, 114, 115. 285.
GRÉGOIRE (abbé), 502. GUERNEC, Julien, (voir aussi Bri-
GRÉGOIRE, XVI. 326. gneau François).
GRÉGORY, Tony, 539. GUERRY, (Mgr), 208.
GRENIER, Fernand, 453, 455, 457, 472, GUERY, Louis, 409, 410, 413.
519. GUESDE, Jules, 381, 382, 383.
GRENIER, Jean-Marie. 301. GUESDON, Raymond, 363.
GRENIER, (divers), 172, 386. GUETTIER, Père Jean, 197.
GRÉSILLON, Alain. 179. GUEUTAL, Pierre, 431.
GRESSER, René, 203. GUEYDON, Comte de. 62. ■
GREUSARD, René, 521. GUÉZÉ. Roland. 241.
GRÈVERIE, 284. GUIBERT, Aimé. 245.
GRIBE, 367. GUIBERT. A., 318.
GRIFFE (docteur). 304. GUIBERT, Germain. 322.
GUICHARD, Alain. 503. 504.
GRIFFOULIÈRE, Paul, 44, 178. GUICHARD, Maurice. 236.
GRIFFUELHES, 494. GUIDETTI, Etienne. 197.
GRIMAUD, Maurice, 518. GUIGNARD, 236, 243.
GRIMM, Henri, 75. GUIGNEBERT, Jean, 420.
GRINSPAN, Maurice, 516. GUIGUI, Albert, 532.
GRISEL, Maurice, 420. GUILAC. Henri. 520.
GRISEL, Roland, 62. GUILBEAUX, Henri, 433.
GRISON, Pierre, 176. GUILBERT, Gabriel. 531.
584 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

GUILBERT, Yves. 147. HAGUENAUER, Paulette, 553.


GUILHEM, Jean. 420. HAGNAUER, Roger, 143, 144, 550.
GUILLAIN, 284. HAGNAUER, Yvonne, 143.
GUILLAIN DE BÉNOUVILLE, 88, 90. HAIZET (Maître), 37.
91. 157, 163, 290, 292, 301, 314. HAKOU, Eloi, 317.
GUILLAUME, Maurice, 522. HALBOUT, 337.
GUILLAUME, (colonel), 135. HALÉVY, Daniel, 41. 106, 194, 288, 483.
GUILLAUME, (Mme), 124. HALGAND, A., 112.
GUILLAUMIN, (divers), 49, 66, 409, HALGOUËT, vicomte du, 33.
HALGOUËT, du, 284.
GUILLAUME II, 484. HALLEGUEN, 292.
GUILLE, Germaine, 480. HAMARD. Fernand, 147.
GUILLE, 311. HAMAYON (Mgr), 511.
GUILLEMAIND, B., 204. HAMENKY, 342.
GUILLEMETTE, René. 544. HAMMON, 240.
GUILLEMIN, Georges, 304, 305. HAMON, Augustin, 11.
GUILLEMIN, Henri, 529. HAMON, J.-B., 245.
GUILLERMAIN, Robert, 112. HAMON, Léo (alias Goldenberg), 156,
GUILLERY, 172. 251, 289, 295, 303, 305, 309, 423, 425,
GUILLON, Jean, 487. 515, 516, 524, 526.
GUILLON, Louis, 169. HAMOUNI, Amar. 132 .
GUILLON, 301. HAMP. Pierre, 94, 102, 181, 285.
GUILLORÉ, R., 550. HAMRION, 172.
GUILLOTIN (docteur), 9. HANGOUWART, Fernand d’, 126.
GUILLOUX, Louis, 486, 525. HANIN, 284.
GUIMIER. Pierre, 535. HANNOTIN, E., 169.
GUIEYSSE, Marcel. 544. HANOTAUX, G.. 75, 88, 107, 538, 553.
GUIGOUIN, 429. 457. HARCOURT, Françoise d’. 509.
GUIONNET, Jacques, 147. HARCOURT. Henri d’, 509.
GUISE, (duc de), 42, 69. HARCOURT, Robert d’, 506. 507, 528.
GUITARD, Odette. 431. HARCOURT (duc d'). 38. 262.
GUIRAND, Gaston. 106. HARDOUIN, Pierre. 118.
GUIRAND, G., 388. HARDOUIN, 178.
GUIRAUD, Jean. 89. HARDY, Georges, 510.
GUIRAUD, Louis, 49, 98. HARDY, Jean-Marie, 37.
GUIRAUD, Paul, 10, 116, 117, 118. HAREL, J.. 461.
GUIRAUD, 169. HAREL-DARC, Pierre. 100.
GUITARD, Ginette A., 184. HARISPE, Michel. 132, 133.
GUITARD, Louis, 177, 181, 196. HARLË, Emile, 75.
GUITARD, Paul, 41, 109, 123, 124, 126. HARLÉ, Maurice, 33, 501.
GUITRY. Sacha, 19, 95, 104, 111, 194. HARMEL, Claude, 177, 416.
GUITTON, Antoine, 279. 284. HARMEL, Maurice. 106.
GUITTON, Jean, 322, 509. HARTH, André, 296 .
GUITTON, J.. 531. HARTY DE PIERREBOURG, O., 322.
GUITTON, 195, 396. HARVENG, Guy, (voir Gabrielle CAS-
GUITTARD, Anaïs, 179. TELOT).
GUTHE. René-Paul, 85. HASE, Hugo, 383.
GUTHMULLER, 290, 292, 344. HASENFUSS, Armand, 132.
GUY, Christian, 231. HASTING. Joseoh, 52.
GUYON, J.. 60. HANDRICOURT, André, 480.
GUYON, 387. HAUDY. Jules, 353, 371.
GUYON-CESBRON, Jean, 85. HAURET, 301.
GUYOT, Georges, 94. HAURIE, Raymond. 502.
GUYOT, Raymond, 417, 450, 451, 457 HAURIGOT, Paul. 16.
472, 473, 474. HAURIOU, André, 157, 399, 401, 404,
GUYOT. Yves. 517. 413, 431.
GUYOT, (voir Doriot). HAUTECLOCQUE, Guy de, 33.
GUIZARD. Marcel, 481. HAUTECLOCQUE, Nicole de, 321.
GYBAL, André, 437, 535, 548. HAUTECLOCQUE. Yves de, 271, 273.
GYGÈS, 155, 513. HAUTERIVE, Ernest d', 52.
HAUTEVILLE, J.-M. d’. 4L
HAVARD, Georges, 184.
HAAG, Jules, 109. HAVARD DE LA MONTAGNE, Ro­
HAAS, Jean, 86. bert, 38, 39, 87, 182.
HABERT, Marcel, 48, 517. HAVAS, Suzanne. 529.
HABIB, 73. HAVET, Jacques. 410.
HABIB-DELONCLE, Michel Habib, HAVEZ, Auguste, 451, 457, 492.
dit, 209, 296, 301, 314. HEBERTOT, Jacques, (alias André
HABRIAL, 132. Daviel), 184, 519.
HACART, Frantz, 110. HECK, Bruno, 339.
HACHETTE, 61. HECK, 123.
HADAMARD, Jacques, 431, 524, 531. HECQUET, Stéphen, 182, 184, 188, 214,
HADJI-GAVRIL, Athanase, 221, 526, 312.
HEGEL. 373, 382.
HAEDENS, Kleber, 87, 88. 89, 98, 534, HEIBIG, 72.
555. HEIM, Maurice, 181, 534.
INDEX DES NOMS CITÉS 585
HEIM, Roger, 295. HEUILLARD, 349.
HÉLINE, Camille. 364. HEURTEAU, 169.
HELLA, Alzir (voir Parijanine). HEURTEAUX, (colonel), 151.
HELLUIN, Georges, 236. HEUZÉ, Edmond. 59.
HÉNAFF, Eugène, 457, 472, 488. HEUZÉ, Pierre, 196.
HELSEY, Edouard, 285. HEYMANN, Danielle, 529.
HÉLY. Marc. 100. 115. HILFERDING, 434.
HÉMAIN, 284. HILLAIRE, Georges, 184, 195.
HÉMARD, Jean, .342. HILLAIRE-DARRIGRAND, Henri, 52.
HENAULT, Pierre, 278, 279, 284, 292, HILSUM, René. 479.
199 14R HINCKY, (Mgr), 290.
HÉNIN, Georges, 110. HIRSCH, (voir Jean HUT1N).
HENNEGUELLE, 396. HIRSCH-OLLENDORF, Gilbert, (dit
HENNESSY, Jean, 17, 371, 537, 546. Grandval), 250, 251, 305, 306.
HENOCQUE, Abbé. 50. 59. HISARD, Claude, 38, 110, 196.
HENRI, Jacques, 180. HITLER, Adolf, 5, 7, 8, 9, 34, 55, 84,
HENRI IV, 43, 268. 103, 123, 337, 376, 389, 422, 448, 449.
HENRI-MARTIN, Jean-Guillaume, 111. 451, 454.
HENRION, (Père). 510. HO CHI-MINH, 415, 439.
HENRIOT, Emile. 551. HODEIGE, Max, 109.
HENRIOT, Philippe, 59, 60, 61, 85, 88, HOFMANN, Stanley, 404.
89. 106, 176, 531, 533, 535, 542. HOFFMANN, S. 233.
HENRY, Camille, 180. HOFSTETTER, Pierre, 178, 188, 190,
HENRY Georges, (voir Henry Coston). 214.
HENRY, Lucien, 525. HOGUET, 302.
HENRY, Maurice. 529. HOIZEY, 41.
HENRY, Pierre, 183, 193, 195, 196. HOLBANE, Françoise, 100.
HENRY, 494. HOLLARD, 501.
HENRY-HAYE, 96. HOLLEAUX, Alice, 431.
HENRY-ROBERT, 62. HOLSTEIN. Axel de, 518.
HENTGÈS, Pierre, 487. HOLTZMANN, Louis, 203. :
HEPP, Pierre. 62. HONGRE, 284.
HÉRAUD, Marcel, 70. HONNERT. Robert. 448.
HERAULT, 465. HONNET, 284.
HERBAUT, 398 HONTARÈDE, Jean, 242, 244.
HOOG, Armand, 253.
HERBIN, Arthur. 49. HOOG, Georges. 253, 422.
HERBLAY, Maurice, (voir Maurice HORAIST, 75.
PICT). HORNUS, Pasteur J.-M., 517.
HERICOURT, Pierre. 33. HORT, Jean, 519.
HERING, (général). 194, 195, 197. HORTHY, (amiral), 121.
HÉRITIER. Jean. 93, 95. HOSTACHE, René. 150, 154, 155, 161.
HERMAND, Henri, 425. 542. 163. 164, 301, 314.
HERMANN, J.-M., 156, 389, 418, 520. HOTTINGUER (baronne), 501.
HERMANN, (Prof.). 77. HOUARD. Paul. 317.
HERMANN, Paul, 16. HOUDET, Roger, 80,. 278.
HERMANT, Abel. 19, 104, 105, 483. HOUDEVILLE. L.. 542.
HERNANDEZ, Jésus, 454. H OUDIN, Robert, 463. '
HERNU, Charles, 311, 315, 352, 402. HOU1LLON, Roland, 41.
403, 406, 413, 424, 426, 505. HOUITTE, Michel, 178.
HEROLD, Pierre, 431. HOUPHOUET-BOIGNY, Félix, 305,
HÉROLD-PAQUIS. Jean, 95, 152. 367, 515.
HERR, Lucien, 483. HOURDIN, Georges, 208, 328, 507, 508,
HERRIOT, Edouard, 22, 154, 161, 286, 547
301, 350, 357, 359, 360, 361, 391, 478, HOURIEZ, Pierre. 358.
515. 516, 526, 528, 537, 548. HOURS. Joseph, 329, 506.
HERSANT, Patrick, 90. HOUTIN, André, 358.
HERSANT, Robert, 90, 185, 344, 363, HOVAERE, Marcel, 169.
HOVNANIAN, Léon, 379, 402, 403, 425,
HERSENT, Georges, 169.
HERSCOVICI. Dr H„ 497. HOYÉR, 484.
HERSEY. Edouard, 535. HUBER, Serge, 473.
HERVÉ, A.. 381. HUBERT, (colonel). 298.
HERVÉ, Gustave, 99. 114, 180, 381, 382, HUBERT-ROUGER, 385.
181 411 110 1 HUC, Aimé. 414.
HERVÉ, Pierre, 159, 172, 250, 311. 408, HUEBER, Charles, 442.
457. 458, 487, 492. HUET, Jean, 38.
HESPEL, Pierre, 409, 410. HUET. Dr Jean 198. 524.
HESSE, André, 357. HUGAULT, Henry, 87.
HESSEL, S., 405. HUGUES, André, 322.
HUGUES, Emile, 360.
HESSEL 522 HUGUET, Henri, 111.
HETTIER DÉ BOISLAMBERT, 292. HUGUET, Louis, 132.
HEUCLIN, Albert, 178, 214. HUCQ. M.. 140.
HEUCQUEVELLE, Dr G. d', 199. HULOT, François, 60, 86, 107, 109, 126,
HUEGEL, Jacques, 551. 547.
586 LECTURES FRANÇAISES

HULOT. Michel. 495. JACQUIER, Maurice. 389.


HUMBERT. Philippe, 554. JACQUIER, 525.
HUMBERT, Roger, 403, 404. JACQUIN, Michel, 420.
HUMBERT. 348, 349 JACQUINOT, Louis, 154, 172, 278, 322,
HUMBERT-DROZ, Jules, 440. 518, 550.
HUMBLOT, Henri, 400, 401, 413, 414. JACQUOT, Michel, 93.
HUMBOURG, Pierre, 85, 89. 534. JACQUY, Jean, 169.
HUMIÈRES, André d', 13, 15. JACSON, 301.
HUNEBELLE, A. 533. JADE, Jean, 328.
HUSSON, Léon. 115. JAILLON, Louis, 314, 337, 515.
Ht'TEAU, Jacques, 529. JAILLON, 205.
BUTIN. Jean. 527. JAKUBIEZ, Fernand, 132.
HUTIN, Marcel, (alias Hirsch), 527. JALOUX, Edmond, 75.
HUZARD, A.. 482. JAM, Jean (voir Jean-Adrien MARX).
Hy LLAIRE, Gaston, 523. JAMAIN, Jean, 32.
HYMANS, Max, 156, 162, 546, 554. JAMET, Claude, 102, 107, 178, 181, 519.
HYPPOLITE, Jean, 377. JAMET, Louis, 51.
HYTTE, C.M.. 179, 199. JAMME, André, 17.
JAMM Y, Gilbert, 318.
JAMOT, Michel, 344.
JAMOT, 301:
IBRAHIM, Saïd. 301. JANIAUD, Robert, 181.
ICHER, René, 236. JANNIÈRES. Henry, 100, 107, 534.
ICHER, 349. JANOD, Privât, 169.
TDOUX DE LA M ADHÈRE, Xavier. JANODET, Henri, 410.
JANS, Marcel, 532.
IDZOWSKI, Marcel. 535. JANSON, François, 99.
IGOIN, 90. 363. JANVIER, Emile, 10, 129.
IHUEL, 258, 337. JAOUEN, Paul. 184.
IKOR, Roger, 462. JAPIOT, 284.
ILLICHEY, 208. JAPY, 501.
IMBERT, 400. JAQUET, Gérard, 311, 390, 397.
IMBOURG, Pierre, 93. JARDE, 90.
INDY, Jean d’. 13. JARDET, 298.
INGRAND, Maurice, 151, 157. JARDON, 414.
IOUALALEM, 315, 318. JARROSSON, 279, 284.
ISAAC, Auguste, 530. JARROT, André, 299. 301.
ISAAC, Jules. 538. JASSERON, Louis, 32, 88.
ISORNI, Jacques, 177, 182, 183, 190, JAUREGUIBERRY, J.-P., 127.
194, 195, 196, 199, 209, 236, 278, 311, JAUNEAUD (général), 95.
315, 318, 322, 519, 553, 554. JAUJARD, Jacoues, 537.
ISNARDS, colonel Charles des. 57. 60, JAURÈS, Jean, 381, 382, 383, 400, 405,
70. 406. 437 , 483. 484, 485.
ITHURRALDE, André, 203. JAURÈS (vice-amiral), 371, 546.
ITKINE, Sylvain, 156. JAVAL, Dr Fernand, 74, 89, 513.
IZARD, Georges, 365, 532, 542. JAVAL, 484.
JAYAT, 418.
JEAN, Fernand. 486.
JABOUNE, 527. JEAN, Hubert, 420.
JACCOUD, 163. JEAN, Janine, 316.
JACIR, D.. 303 JEAN, Léon, 396.
JAKSON, Joseph, 45. JEAN, Renaud, 437, 441.
JACOB, Henri. 442, 543. JEAN-CLERC, 526.
JACOB, Henri, (voir aussi H. Re- JEAN-LONGUET, Robert, 389.
naut). JEAN-RENAUD, commandant, 62, 64.
JACOB, Madeleine, 420. JEANNE, Yvonne, 100, 224, 229.
JACOB, Max. 152. ' JEANNERET (voir LE CORBUSIER).
JACOBY. J., 19. JEANNENEY, Jules, 161, 359, 391.
JACQUELIN, 72. JEANNERET, Serge, 85, 89, 128, 235,
JACQUEMART, Claude, 189. 242. 318.
JACQUEMART, Noël, 87, 160, 189, 310, JEANNIOT, Gaston, 132, 134.
JEANSON, André, 522.
JACQUEMIN, G., 348, 349. JEANSON, Henri, 99, 102, 103, 143, 152,
JACQUEMIN, Yves, (voir Guy Crou- 486, 495, 520, 533, 539.
zet). JEANSON, Maurice, 221, 267.
JACQUES, Lucien, 143. JEANTET, Claude, 32, 37, 38, 39, 104,
JACQUES, Pierre, 184. 106, 109, 123, 124, 126, 127, 129, 130,
JACQUES, Roger, 409. 152, 182, 242.
JACQUET. Elie. 72. JEANTET, Gabriel, 32, 88, 109, 132,
JACQUET, Gérard, 162. 138, 369.
JACQUET, Marc, 301. JEGON, Louis, 487.
JACQUET, Michel, 279, 284, 314, 322. JEOFFROY, 311.
JACQUET, 420. JÉROME (prince), 47, 54.
JACQUIER, Marc. 420. JEVAL (Mlle). 38.
INDEX DES NOMS CITÉS 587
JÈZE, Gaston, 537. JUÉRY, Roger, 202, 203.
JOANNÈS, Gisèle, 473. JUHEL, Pierre, 38, 209, 526.
JOANNÈS, Victor, 472. ' JUIF, 133.
JOBERT, Aristide, 371, 385, 552. JUIGNÉ marquis Jacques de, 70.
JOFFRE, Alphonse, 112. JUILLIA, Maurice, 491.
JOFFRIN, Jules, 546. JUIN, maréchal, 237, 309, 511, 524.
JOHANNET, René, 17, 182. JULES, Maurice, 52.
JOHNSTON. Georges, 15. JULHÊS, 93, 94.
JOIGNY, André, 187. JULIARD, Georges, 236.
JOINER. Henriette, 424. JULIEN, Charles-André, 311, 399, 400,
JOINVILLE (général, alias Malleret), 404, 431.
158, 457, 470, 472. JULIEN, docteur. 364.
JOLICŒUR (docteur), 123. JULIEN, prof. A., 442.
JOLINON, Joseph, 486, 524. JULLIEN-COURTINE, Robert, 93
JOLIOT-CURIE, Frédéric, 450, 516. (voir aussi Courtine, R.-J.).
JOLIOT-CURIE, Irène. 450. JULLIARD, Jacques, 549.'
JOLIVET, abbé Régis, 448. JULLIARD, René, 411, 551.
JOLIVET, René, 93. JULLIOT DE LA MÛRANDIÊRE, 295.
JOLIVET, René-Louis, 51, 90, 93, 113, JULY, 292.
116, 531, 536, 540. JUMEL, 349.
JOLIVET, 228. JUNCA, Adrien. 342.
JOLIVET-LAQUIÈRE, 316. JUNKER, 387.
JOLLIET, Joseph, 507. JUNOT, 279, 284.
JOLLIT, Edmond, 322. JURGENSEN, 365.
JOLY, Gustave, 535. JURQUET DE LA SALLE, Robert
JOLY, Pierre, 33. (voir de la Salle).
JOLY (divers), 444, 547. JUSKIEWENSKI, G.. 304, 344, 528.
JONES, Francis, 93. JUSSIEU, général de (dit Pontcarral),
JONNART, Célestin, 518. 158.
JONNART, 538. JUST, 446.
JONQUIÈRES, Charles de, 180, 195, JUSTINIEN, Marcel, 178. 182, 183.
540. JUVENAL, Max, 304, 322.
JORET, 115. JUVIGNY, 431.
JOSEPH, Roger, 39, 87.
JOSPIN, Georges, 107.
JOSSE. Armand, 322. KAAN, Pierre, 525.
JOSSE, P., 178, 180. KADDACHE, Mehfoud, 317.
JOSSEAUME, Michel, 45. KAGANOVITCH, L.-M., 446, 512.
JOSSEAUME, Mikaël, 224. KAHN, Emile, 428, 429, 430, 513, 523.
JOUAULT, 284. 524 538.
JOUBERT (amiral), 551. KAHN, Jacques. 60, 513.
JOUBERT, 278. KAHN, Pierre (dit Farel), 156.
JOUBLOT, André, 399, 400, 401, 413. KAHN. Simone, 389.
JOUFFA, Yves. 409. KALB, Paul, 322.
JOUGLET, René, 88. KALDOR, Pierre, 486.
JOUHANDEAU, Marcel. 19, 542. KAMENENSKI, 414.
JOUHANNEAU, 301. KAMENEV. 512.
JOUHAUX, Léon, 154, 161, 163, 383, KANAPA, Jean, 473.
433, 439, 494, 504. KANT, 382.
JOUILLE, P.-L., 147. KANTERS, Robert, 529.
JOUIN, Georges, 295. KAOUZA, Maurice, 322.
JOUIN (Mgr), 501. KARCHER, 301.
JOUISSE, André, 76. KARILA, Jacques, 400.
JOULIN, Robert, 495. KASTLER, Alfred. 377.
JOURDAIN, F., 539. KAUFFMANN, 292.
JOURDAIN, Henri. 473. KAUTZKY, 380, 385, 434.
JOURD'HUI, Bernard, 472. KAYSER, A.-J., 537.
JOURDIN. Francis, 461. KAYSER, Jacques, 388, 403, 404, 405,
JOUSSAIN, André, 39, 177, 182. 410, 431, 549, 550.
JOUSSELIN (docteur), 33. KELLERSON, Germaine, 423.
JOUSSET, Bernard, 553. KEILLING, Jean, 206.
JOUVE. Gérard, 526. KEMP, Robert (alias Kempf), 126,
JOUVENEL, Mme Boas, ex-de (voir 527 551.
Boas). KEMPF, Louis, 109.
JOUVENEL, A. de, 549. KEMPF, Paul, 180.
JOUVENEL, baron Bertrand de, 107, KER, 437, 441, 442.
123, 124, 126, 177, 288. KERDRO. Jean, 88.
JOUVENEL, Henry de, 355, 483. KERDUAL, S., 544.
JOUVENEL, Robert de, 537. KERGALL. Antoine. 72.
JOUVENT, Georges, 425 KERILLIS, de, 57, 58, 59, 64, 65, 66,
JOUVET, Louis, 486, 539. 70, 111, 138, 282, 448, 527, 528, 543.
JOUXTEL, Raymond, 63. KERILLIS, Hervé de, 126.
JOYEUX, Maurice, 496. KERLECQ, J. de. 533.
JOYON, 284. KERMOT, Y., 540.
JOZEAU-MARIGNE, Léon. KERRET. Mlle Y. de, 37.
JUCHEREAU, Gaston, 132, 133. KERSAINT, de, 184, 519.
588 LECTURES FRANÇAISES

KERVEGUEN. de. 301, 314. LABOUREUR (colonel), (voir Etienne


KESSEL, Joseph, 303, 305, 307, 309, de RAULIN).
533 539 LABRANCHE, Laurent, 204.
KESSEL, "Patrick, 234, 529. LABRE (divers), 80, 348.
KESSOUS, Azziz, 305. LA BRÈDE, Jacques (voir Robert
KETTNER, R., 18. PECQUERY).
KHEIRREDINE, Cheikh, 459. LABRÉGÈRE, 530.
KHROUCHTCHEV, 206, 208, 461, 549. LABROUSSE, C. Em„ 438.
KIBALTICHE (voir Victor SERGE).' LABROUSSE, Ernest, 399, 404.
KIEFE, Robert, 520. LABRUSSE, Roger, 420, 425, 426.
KIEFFÉ, 420. LABRUSSE (Mme). 420.
KINER. Lucien, 410, 542. LACAILLE (général), 197.
KIR (chanoine), 278, 284. LACAZE, 284.
KIRDORF, Emil, 9. LACAZE, Henry de, 86.
KLEIN, Maurice. 399. 401. LACAZE (colonel), 420.
KLEIN, 413. LACAZE-DUTHIERS, Gérard de, 107.
KLOCK, Joseph, 322. LACHAL, Raymond, 82, 83, 109.
KHORSI, Sadok, 302. LA CHAMBRE, Guy, 161, 278.
KNAEPEN, 51. LACHANAUD, O., 39.
KNIPPING, Max, 85, 86. LACHARRIÈRE, René de, 403, 404,
KNOUT, David, 155, 157. . 405.
KOCH, Maurice. 532. LA CHAPELLE, Chantal de, 221.
KOCHER (Mme), 431. LACHAUX, Francis, 85.
KOECHLIN, Charles, 486, 539. LA CHEVALERIE, Aymar de, 37.
KOECHLIN, F., 367. LACHÈVRE, Roger, 283, 322.
KOECHLIN, 431. LACLAU, Daniel. 203.
KOECHLIN-SCHWARTZ (général), 51. LACOIN, Gaston. 169.
KŒNIG (général), 47, 292, 309, 320, LACOMBE, Gérard, 553.
321 322 LACOMBE, René, 515.
KŒNIG, Maurice, 118. LACOMBE (divers), 80, 340.
KŒNIG, Paul, 540. LA COMBE, 301.
KOESSLER, Ernest, 322. LACOR, Roger (voir R. René-Lignac).
KOHAN, Albert, 155. LACORDAIRE, 325, 326, 327. 531.
KOLI YORGUI, 525. LACOSTE, Robert, 153, 157, 217, 221,
KOSCZUISKO-MORIZET, 367. 323, 365, 396, 397, 399, 532.
KRAEMER-BACH, Mme M., 199. LACOSTE (commandant), 540.
KRAEMER-RAINE, Pierre, 431. LACOSTE (docteur), 420.
KRAFFT, Etienne, 307. LACOSTE (Mgr), 42.
KRASUCKI, Henri. 472. LACOSTE 163.
KREHER, Jean, 304. LACOSTE-LAREYMONDÉE, de, 209,
KREMP, Jean, 74. 279, 284, 315, 317, 318.
KRIEF, Claude, 529. LACOSTE, René. 152, 487.
KRIEGEL-VALRIMONT, Maurice, 156. LACOTTE, Eugène, 533. '
457, 472, 514. LACOTTE, Michel. 41.
KRIEGER, 292. LACOUR, Lucien, 33.
KRINSKY. Sacha. 156. LACOUR (docteur). 33.
KROPOTKINE, Pierre. 494. LACOUR-GAYET (voir Georgette EL-
KRUST, Jean-Marie, 521. GEY).
KUEHN, 292. LACRETELLE, Jacques de, 73, 75.
KUHN, Robert, 403. LACROIX, A., 214.
KUN, Bêla. 121. LACROIX, Jean, 106.
KUNSTLER, Charles, 93, 106. LACROIX, Maurice, 17, 150, 377, 407
KUNSTLINGER, Henri, 156. 422, 423, 424, 521.
KUNTZ, 337. LACROIX, 396.
KWIATKOWSKI, Michel, 358. LACROIX-VAUBOIS, comte de, 51.
LAEDERICH, Georges-René, 108, 110,
169, 194, 205, 206, 323.
LABAN, Maurice, 144, 304. LAËNNEC, Robert, 51.
LA BARRE DE NANTEU1L, Alfred LA FAR, André de, 88, 288, 541.
de, 31. LAFARGUE, André, 150.
LABARRIÈRE, A., 403. LAFARGUE (M°). 342.
LABARTHE, Charles, 425. LAFAY, Dr Bernard, 79, 278, 308, 315.
LA BATIE (commandant), 551. 318, 323, 348, 349, 350, 360.
LABÉRENNE, Pierre, 486, 487. LAFAYE, Gabriel, 102, 106, 147.
LABBÉ, Gilbert, 179. LA FERRONNAYS, marquis Henri
LABBÉ, 301. de, 70.
LA BERGERIE. 126. LAFFARGUE, Georges, 199.
LAFFIN, A., 318.
LABEYRIE, 169. LAFFONT, Paul. 371.
LABONNE (colonel), 107. LAFFOREST, Roger de, 42, 93, 95.
LABORDE, Jean, 261, 322. LAFITTE, Paul, 114, 117, 521, 539.
LABORDE, amiral de, 154. LAFOND, Jean, 110.
LABORDE. Dr A., 228. ■ LAFOND, Michel. 110.
LABORNE,. 94. LAFOND, Pierre, 110.
LABOURDETTE, Charles, 74. LAFONT, Ernest, 387, 437, 442, 443,
LABOURET (gouverneur général), 510. 554.
INDEX DES NOMS CITÉS 589

LAFONT, Gabriel, 355. LAMBORAY, David; 107.


LAFONT (commissaire), 452. LAMENNAIS, 28, 325, 326, 531.
LA FONTA, Antoinette B., 203. LA MESANCHÈRE, François de. 95.
LA FONTA, 114. LAMIRAND, Georges, 98, 111, 205.
LA FORCE (duc de), 38, 75, 88. LA MORT. Noël B. de, 93, 106.
LAFOREST, Henri. 322, 363. LA MOTTE, François de, 32.
LA FOREST-DIVONNE, Pierre de. LA MOTHE, de. 39.
209. 512. LAMOTTE, 112.
LAFORT, 345. LA MOTTE SAINT PIERRE, Robert
LA FOUCHARDIÈRE, Georges de, 19, de, 132.
100, 144, 520, 539. LAMOUR, Philippe, 14, 18, 258.
LAFOY, René (voir Ferrini). LAMOUR, 118.
LA FUYE. Dr de. 118. LAMOUREUX, Lucien, 169, 346.
LAGAILLARDE, Pierre, 219, 225, 237, LAMPLE (colonel), 64.
970 Q14 91 « LAMY, André, 85.
LAGAILLARDE (Dr), 553. LANCELLE, 400.
LAGANDRÉ, 66. .LANCIEN, 371.
LAGARDE Clair-Gérard, 358. LANDRÉ, Adolphe, 56.
LAGARDE, Gilbert. 98. LANDRIEU, Philippe, 483, 484.
LAGARDE. Hubert de. 534. LANDRONNE, Jacques, 530.
LAGARDELLE, Hubert, 18, 102, 111, LANESSAN, de, 518.
113, ' 177, 381, 533, 547. LANET, Joseph, 348, 367, 425, 524.
LAGARIGUE, Jean, 126, 127, 128. LANEYRIE, 124.
LA GATINAIS. Maurice-Bernard de, LANG, Georges, 127.
LANG, Philippe, 15.
LAGAUSIE, Raoul de, 550. LANGE, Robert, 104, 542.
LAGEAT, Jean, 295. LANGER, Marcel, 156.
LAGIER (voir Bienvenue). LANGERON, 53, 453.
LAGOR (alias J. Arfel), (voir J. Ma- LANGEVIN, Jean (professeur), 487.
diran). LANGEVIN, Paul, 430, 445, 450, 523,
LA GORCE. P.-M. de. 529. 531.
LAGORGETTE, Louis, 446, 527. LANGLADE, 80.
LAHY, J.-M., 487, 524. LANGLOIS, Henri, 491.
LAGRANGE, Henri, 31. LANGLOIS, Paul, 534.
LA GRAVIÈRE, pasteur Emmanuel, LANGLOIS-LONGUEVILLE, Maurice,
199 322 15.
LAGUERRE, Hélène, 143. LANGLADE (colonel), 196, 316.
LA HIRE, Jean de, 19, 100. LANGLOIS, Marie, 143.
LAHOUSSAY, Louis, 176. LANGLOIS (alias colonel Touny).
LAHURE, B.. 178. 151.
LAIGNOUX. Marcel, 185. LANIEL, 158, 163, 232, 322, 518, 546.
LAIGROZ, 66. LANNERY, 125.
LAILLER, Maurice. 537. LA NOÉ, François de, 296.
LAINE, 80, 278. LANOTE, Armand, 285, 518.
LAINÉ, Jean, 284. LA NOUE DU VAIR, 85, 86.
LAINE, Raymond, 236. LANOUX. Armand, 89, 125, 126, 462.
LAISANT, C.-A., 494, 496. LANSALOT, chanoine Louis, 109.
LAISANT, Maurice, 496. LANSON, Gustave, 483.
LAISSAC (Mme), 396. LANSON (professeur), 537.
LAJONCHÈRE, Auguste, 523. LANTE, 304.
LAJONCHÈRE, 15. LANTERNIER, Lucien, 472.
LALANCE (docteur), 55. LANTOINE, Charles, 410.
LALANDE, L„ 555. LANTZ, Horace. 24.
LA LAURENCIE (général de), 154. LANUSSE, Georges, 100.
LALIEUX, Emile, 179. LANUSSE (général), 318.
LALLÉ, Albert, 278, 283, 284. LAP, F., 520.
LALLEMAND, 457. LAPEROUSE, Léon de. 16.
LALOU, René, 486, 525, 529. LAPEYRE, Aristide, 495, 530.
LA MALÈNE, de. 314. LAPEYRE, Roger. 550.
LAMALLE, Jean, 236. LAPEYRONNIE, Roland, 106.
LAMARQUE, 400. LAPEYRUSSE, 301.
LAMARTINE, 531. LAPIE, Pierre-Olivier, 253, 304, 395,
LA MASSUE, Hubert de. 32. 399, 554.
LAMBERT, Bernard, 515, 548. LAPIERRE, Georges, 524.
LAMBERT, David. 431. LAPIERRE, Louis, 303.
LAMBERT, Guy, 509. LAPIERRE, Marcel, 106.
LAMBERT, Jean, 393, 409. LAPIERRE, Michèle, 95.
LAMBERT, Léandre, 274. LAPORTE, Jacques, 204.
LAMBERT, Mme /Madeleine, 393. LAPORTE, Maurice, 85, 441.
LAMBERT, Pierre, 491. LA PORTE, Amédée de, 15.
LAMBERT, Régis, 18. LA PORTE-LUSIGNAC, René de, 15,
LAMBERT, Tristan, 33. 17.
LAMBERT (prof). 316. LAPRADE, André, 410.
LAMBERT, 337, 491. LAPRADE, Jacques de, 87.
LAMBLIN, Solange, 328, 329. LARABI FODIL, 130.
LAMBLIN, 420. LARAT, Joseph, 509.
590 v e x t } s e u • s q p € q tu e u

LA RAUDIÈRE, de. 551. LAURENT, général E-, 322.


LARBAUD, Valéry. 59. LAURENT. Paul, 472.
LARCHE, Jacques. 303. LAURENT, Raymond, 547.
LARDENOIS, Roger, 150. LAURENT, 337, 541.
LARDIER, Emile. 70. LAURENT-CELY, Maître, 63.
LARDINAUX, Victor, 223. LAURENT-CELY, Jacques, 89, 555.
LARGUIER, Léo, 75. LAURENT-EYNAC, 308, 322.
LARMINAT (général de), 320. LAURENT-THOUVENET, Charles, 322.
LAROCHE, François, 115. LAURENTI, H., 88.
LAROCHE. Pierre, 311. 520. LAURIDAN, 15, 441.
LA ROCHEFOUCAULD, Xavier de, LAURIER, Mathieu (voir VIGOU-
517. ROUX Pierre).
LA ROCQUE, L'-Colonel François de, LAURIN, R.. 293, 301.
20, 24, 67, 68, 69, 71, 72, 73, 74, 75. LAURIOL, Dr L.. 228.
76. 77. 78, 79. 80, 98, 135, 161, 169, LAURIOL, 315, 320.
253, 283, 501, 522, 547, 553. LAUT, E„ 100.
LA ROCQUE. Gilles de, 79. LAUTIER, Anouk, 529.
LA ROCQUE, Pierre de. 33. LAUTIER, Eugène, 534.
LAROMIGUÈRE-LAFON, Antonin, LAUWICK, Hervé, 535.
132 133 LAVAL, Pierre, 25, 53, 55, 82, 84, 85.
LARPENT (colonel), Georges. 32, 93, 101, 129, 130, 141, 144, 147. 155, 163,
128. 360, 383, 451. 489, 495, 522.
LARRIEU, Charles, 203. LAVAL, Maurice, 400, 401, 410, 413,
LARRIEU. R.. 241. 489.
LARRIQUE, Marius, 548. LA VARENDE, Jean de, 19, 38, 89,
LARROUX, Maurice. 115. 104, 106, 128, 184, 194, 519.
LARTIGAU Jean. 414. LA VASSELAIS, G. de, 315, 554.
LARTIGUE- 443. LAVASTRE, Pierre. 431.
LARUE, Raymond, 236. LAVAU, Georges, 404, 409.
LARUE, Tony, 396, 515. LAVAUD, 381.
LASCHETT, Maurice, 94. LAVEDAN, André, 32. 531.
LASCOL. 123. LAVERGNE, professeur Bernard, 552.
LAVIALLE, R.. 548.
LASIES. de, 48 LAVIGNE, 301, 304, 526.
LASKY, Harold, 460. LAVIGNE, Raymond, 487.
LASNE, René, 19, 105. LAVIGNE-DELVILLE, général, 32, 82,
LASSALLE, Lucien. 169. 138. 140. 543. 551.
LASSALLE, Xavier de, 49. LAVISSE, Ernest. 538.
LASSERRE. Jean, 19, 85, 95, 103. LAVOQUER, Yves, 358.
LASSERRE, Pierre, 103. LAVOQUER. 400.
LASSUS, A. de. 37. LAUZANNE, Stéphane, 100, 152, 182.
LASSUS, baronne François de, 37. 196.
LASSUS, baron de, 188. LAUZERTHE, Gérard, 41.
LASTEYRIE. de. 546. LAUZON, Robert, 143, 144.
LAS VERGNAS. 495. LAWRENCE, Antoine, 337.
LATAIX, Dr Georges, 75. LAZARE. Bernard. 512.
LATOUR. Edouard, 116, 127. I.AZAREFF, Pierre, 99, 173, 322, 513.
LA TOUR DU PIN (marquis de). 111. LAZURICK, Robert, 156, 173, 391, 464,
LA TOUR DU PIN. 111, 275. 513, 538.
LATREILLE, André, 499. LAZURICK (Mme), 535.
LATZARUS Louis. 534. LAZZARINO, Georges, 473.
LAUBREAUX, Alain, 19. 94, 104, 106, LÉAUTAUD, Paul, 519.
109, 126. LEBAIL, 311.
LAUCHE, 385, 386. LE BAIL, Albert, 364. 528.
LAUDENBACH, Roland (dit M. Bras- LE BAIL, 429.
part), 41, 502, 519, 540. LEBAINDRE, Henri. 38.
LAUDRAIN, Maurice, 552. LEBAR, Claude, 411.
LAUDRIN (abbé), 340, 341. LEBAR, Jacques, 410.
LAUDRIN, 301. LEBAS, Gérard, 284.
LAUGENIE, 365. LEBAS, Jean, 150, 385, 446.
LAUGIER, Henri, 399, 404, 529. LEBAS, 349.
LAULAIGNE, 80. LE BASSER, Francis, 322.
LAULAIGNE, Jacques, 553. LE BASSER, 293.
LAUMOIS, André de. 95. LE BASTARD, Guy. 523.
LAURAT, Lucien, 525, 528. LE BAULT DE LA MORINIÈRE, 301.
LAURELLI, 301.
LAURENS, Camille, 258, 259, 260, 284, LE BEAU, 320.
285. LEBESQUE, Morvan, 106, 410, 520.
LAURENS, Pierre de, 13. LEBEY, André, 371, 385, 546.
LAURENT, Augustin, 153, 398. LE BIGOT, René. 169.
LAURENT, Bernard, 336. LEBLANC-PENAUD, 318.
LAURENT, Charles, 151. 158, 172, 523. LE BON, A., 184.
LAURENT, Fernand, 60. 88. LE BOURRE, Raymond, 41, 197, 310,
LAURENT, Jacques (voir Laurent- 351, 511.
Cely). LE BRASSEUR. 551.
INDEX DES NOMS CITÉS 591

LEBRE, Henri, 106, 109, 123, 124, 127, LE FAIVRE. Paul, 16.
128. 129. 130. 187. 312. LEFAUCHEUX, Mme Marie-Hélène,
LEBRETON, (abbé), 244. 329, 365, 525, 526.
LE BRIS. Désiré, 490. LEFAUCHEUX, Marie-Thérèse, 322.
LEBRUN, Albert, 71, 91, 161. LEFAUCHEUX, V., 140.
LEBRUN, Maurice (alias Serre), 123, LEFEBVRE. André. 51.
124, 126, 129, 242. LEFEBVRE, Charles, 90.
LE BRUN, Pierre. 377, 404, 420, 431, LEFEBVRE, Francine, 336.
522 549. LEFEBVRE, Henri, 521.
Lj “w RUN-KÉRIS, G., 336. LEFEBVRE, J„ 79.
LECACHE, Bernard, 99, 104, 234, 410, LEFEBVRE, 443.
438. 442, 514, 515, 521, 523, 526, 531, LEFEBVRE DU PREY, E., 195.
532 535 LEFEUVRE, René, 551.
LECACHEUX, Joseph, 70. LEFEUVRE, 389, 533.
LECACHEUX, 349. LEFÈVRE, docteur Bernard, 44, 45.
LE CAN, 123. 210, 215 , 225 , 228, 230, 237 , 315, 316.
LECANUET, J., 315, 339. LEFÈVRE, Edmond. 79.
LECCIA, B.. 367. LEFEVRE, François, 184.
LECLAIR, Maurice, 538. LEFEVRE, J.-Robert, 33, 547.
LECLERC, Guy, 487. LEFÈVRE, Raymond, 307, 535.
LECLERC, Max, 12. LEFÈVRE, Paul, 115, 179.
LECLERC DE HAUTECLOCQUE, LEFÈVRE, René, 520, 539.
Mme, 295. LEFÈVRE, Robert, 532.
LECLERC DE HAUTECLOCQUE (fa­ LEFÈVRE, Théo, 339.
mille), 271. LEFÈVRE (abbé), 509.
LECLERC DE HAUTECLOCQUE (ma­ LEFÈVRE D’ORMESSON, Olivier. 285.
réchal), 320. 314 323 340.
LECLERCQ, André, 242. LEFÈVRE-PONTALIS, Jean, 33, 37.
LECLERCQ, Claude, 322. LEFÈVRE-PONTALIS, 265.
LE COADIC, 414. LE FLEM, Paul, 94.
LECOC, Louis-Charles (alias Lecoco- LEFORT, Georges, 38.
nier), 75, 93, 95. 98. LEFORT, Guy, 521.
LECOCONIER, voir Lecoc.
LECOCQ, René, 515. LEFORT, 528.
LECOCQ, 301. LEFORT-LAVAUZELLE, 169.
LECCEUR, Auguste, 311, 408, 451, 455, LE FRANC, Grégoire (voir A. Gré­
457, 478, 492. goire) .
LECŒUR, Callixte, 285. LE FRANÇOIS, Ch., 50.
LECŒUR, Constant. 322. LE FUR, Louis, 104, 106, 111.
LECŒUR, Pierre, 32. LEGAL, M.-L., 203.
LECOIN, Louis, 143, 144, 444, 495, 497. LEGARET, Jean, 279, 284, 315, 515,
LECOINTRE, Georges, 15.
LECOMTE, Georges, 73, 85, 461, 483. LEGEAY, Kléber. 147.
LECOMTE, Mme Jean, 41. LEGENDRE, Jean, 65, 187, 202, 279.
9 Od 9Q9 91 r: 999
LECOMPTE-BOINET, 151, 158, 365. LEGÉNTILHOMMÉ (général), 322, 367.
LECONTE, Marcelle, 423.
LECOQ (commandant), 510. LÉGER, François, 41.
LECOQ DE KERLAND, 295. LÉGER, F., 539.
LE CORBEILLER, Armand, 95. LÉGER, Roger, 236.
LE CORBUSIER (alias Jeanneret), 18. LÉGER, 316.
539, 547. LE GOFF, Y.. 487.
LE CORGNE, Pierre, 33. LE GOUVELLO, 169.
LE CORGUILLÊ (général), 420. LEGOUX (baron), 48.
LE CORNEC, 104. LEGRAND, Jean-Charles, 50, 526, 532.
LE COROLLER, 318.
LE COUËDIC (Mgr), 510. LEGRAND, Henri, 106.
LE COUR-GRANDMAISON, Jean, 89, LE GRAND, Hervé. 32, 128.
111, 169, 310. 509. LEGRAND, Madeleine, 152.
LECOURT, Robert, 150, 304, 328, 329. LEGRAND, Lucien, 409, 414.
LE COUTALLER, 398. LEGRAND, 458.
LECOUVREUR, Jeanne. 62. LEGRAND-KRUGELL, P., 276.
LE DOUAREC, 301, 328. LE GRIX, François, 63, 177, 182, 196.
LE DEM, Alain, 490. LEGROS. René, 298.
LEDERMANN, Charles, 516. LE GUEN, 337.
LE DŒUIL, 80. LE GUEU, F.-F., 58, 105, 189.
LEDOUX, Philippe, 13, 15. LE GUYON, R., 425.
LEDOYEN, Michel, 39. LE HOC, H., 15.
LE DROGOU, Jean, 431. LEUR (ingénieur général), 37.
LE DRU, Robert, 45. LEIBOVICI-LIVIAN, Claire, 430.
LEDRU-ROLLIN, 355. LEICIAGUE, Lucie. 437.
LE DUC, Jean, 284. LEIZAOLA, Landaburu, 339.
LEDUC, Jean-Marie, 118. LEJEUNE, Albert, 109, 547.
LEDUC, René, 301. LEJEUNE, Marie, 106.
LEENHARDT. Francis, 314, 358, 365, LEJEUNE, Max, 314, 396, 397, 399.
390, 396, 398, 515. LE LÉAP, Alain, 418, 520.
592 LECTURES FRANÇAISES

LELANT, Félix. 322. LEPINOUX, Achille, 110.


LE LAYEC. 397. LE PLAT, 80.
LELONG, F., 62. LE PLAY, 29, 511.
LELONG, Jean, 178. LE POITTEVIN, Pierre. 183.
LELONG, 414. LE POULLEN, Pierre, 176.
LELORD. Mme, 348. LEFOUTRE-LEPOUTRE, Roger, 547.
LE LORRAIN, 551. LE PRIEUR, Guy. 178. 180.
LELOUP, Philippe (voir Philippe LEPRINCE (Dr), 15.
WOLF). LEPRINCE, Jean, 115.
LEMAIGNAN, Robert. 113. LE PROVOST DE LAUNAY, Gaston,
LEMAIGNEN, Yves. 39. 49. 546, 548.
LEMAIGRE-DUBREUIL, 264, 534. LERAMBERT-POTIN, 71.
LEMAIRE, Jean, 194, 195, 197. LERICHE, René, 169.
LEMAIRE, Maurice, 292, 293, 301. LERICHE, 115.
LEMAIRE, Pierre, 510. LE ROCH. 180.
LEMAIRE, Raoul, 240, 241, 267, 269, LE ROUX, 345.
271. LEROUX (divers), 66, 403, 518.
LEMAISTRE, Alain, 41. LEROUX, Marie-Thérèse, 481.
LEMAITRE, Henri, 5. 7. LE ROUXEL, Henri. .230.
LEMAITRE, Jules. 27 , 30, 537. LEROY, Jean, 424.
LEMARESQUIER, Joseph, 132. LEROY, Maxime, 288.
LEMARIE, 287. LEROY, Pierre, 196.
LEMASSON, Pierre. 274. LEROY, Roger, 182.
LE MAUX, 345. LEROY, Roland. 472.
LE MARIN (alias M.-L. Poulain). LEROY (lieutenant-colonel), 195.
LEROY, 66.
LEMÉRAY, 90. LE ROY-LADURIE, Jacques, 258, 260,
LE MERLE, 400. 263, 279, 283, 284, 314.
LÉMERY, Henry, 60, 73, 126, 154, 519, LESAGE, Michel, 350.
534, 551. LESAGE DE LA FRANQUERIE, 45.
LEMESLE. Marcel, 98. LE SASSIER, Etienne. 322.
LE MEUR (commandant), 195. LESCA, Charles, 85, 94, 105, 106, 109,
LEMÈRE (abbé). 327, 531. 128.
LEMOINE, Ed„ 481. LESCHEMELLE, Pierre. 487.
LE MONIER, 304. LESCURE, Pierre de, 19, 311.
LEMONNIER, 349. LESCURE, Jean, 425, 524.
LEMONON, Marcel, 103. LESCURE. chanoine A.. 52.
LE MOYNE, Yves. 45. LESDAIN, Jacques de, 95, 107, 109.
LE MONTAGNER, 284. LESFARGUES, Bernard, 540.
LEMPEREUR, Albert, 33. LE SÉNÉCHAL. 396.
LEMPEREUR, Rachel, 311. LESIEUR, Jean, 202, 234, 242, 244, 541.
LENEUF, Bernard. 284, 285. LESPINASSE, 156.
LENINE, 9, 121, 208, 432. 476, 488, 492, LESPINE. Victor, 109.
LESSEPS, Jacques de. 31.
LENOIR, Thomas, 529. LESSEPS. comte M. de. 33.
LENORMAND, H.-R., 95, 486, 539. LESTANDI DE VILLANI, Jean, 107.
LENORMAND, Maurice M.. 112. LESTAPIS, Samuel de, 203.
LE NORMAND, Pierre, 176. LESTIN (voir BEAUFRÈRE).
LENORMAND (alias Coquoin), 151. LE STRAT. Alexis. 322.
LENORMAND (divers), 158, 337. LESUEUR. Chr., 129, 130.
LÉNO (voir Ralph Soupault). LE TAC. Joël. 301. 515.
LENOTRE, 45. LETAILLEUR, Eugène (voir LYSIS).
LENTIN, Albert-Paul. 420. LÉTANG, Jean, 189.
LÉO-LAGRANGE, Madeleine, 399. LE TANNEUR, Pierre. 78.
LÉON, Georges, 487. LE THEULE, 301.
LÉON-MARTIN, Louis, 93. LETOQUART, Léandre, 473.
LÉONARD, 320; LETOURNEAU, Jean, 547.
LÉONETTI, Jean, 322. LETOURNEAU, R., 140.
LÉONARDI, 71 LETOURNEUR, 80.
LÉOPOLD II, 54. LETOURNEUX, René. 354.
LÉOTARD, Gabriel, 414. LE TROQUER, André, 37, 158, 162, 172,
LÉOTARD, Pierre de. 79, 198. 322, 349. 311, 456, 504.
LE PANNETIER DE ROISSAY (doc­ LEURQUIN, Xavier, 181.
teur), 33. LEVAL, Gaston, 497.
LEPELTIER, 367. LEVASSEUR, Arthur, 345, 371, 385.
LE PELTIER, Georges, 304. 386, 546.
LE PEN, Julien, 532. LEVASSEUR, Eugène, 80.
LE PEN, J.-M., 37, 41, 197, 203, 204, LEVASSEUR, G. (voir Dr Galpérine).
209, 236, 238, 241, 279, 284, 315, 318. LEVEL-DEQUIEDT, Pierre, 41.
319. LEVÊQUE, Charles-Henri, 298.
LEPESQUEUR, 125. LEVÊQUE, 349, 367. 554.
LE PIC (voir PICARD). LE VERRIER, Madeleine, 529.
LEPICARD. Jacques, 274. LEVET. Joseph, 75, 76, 79.
LE PICHON. Alain. 41. LÉVI. 114.
LEPIDI, J.-Ch., 301, 515. LEVILLAIN, Maurice, 147, 247.
LÉPINE (préfet), 483. LEVINDREY, 396.
INDEX DES NOMS CITÉS 593
LÉVINE. Charles. 515. LOISY, Jean, 113, 178.
LEVIS-MIREPOIX (duc de), 41, 111, LOIZEAU, François, 40.
194. LOMBARD, Michel, 534.
LEVITAN. Jean-Jacques, 310. LOMBARD. Paul, 89, 534.
LEVITSKY, Anatole, 156. LOMBARD, 284.
LEVREUX, Ginette. 424. LOMBARD (professeur), 519.
LÉVY, Emm., 524. LONDON, Géo, 533, 535.
LÉVY, Georges, 437 , 457. LONGCHAMBON, H., 404.
LÉVY, Gaston, 386. LONGEOT. Henri. 409, 413.
LÉVY, J.-P. (dit Lenoir), 153, 155, 157 LONGEPIERRE, 349.
305 523 LONGEQUEUE, 396.
LÉVY (Jérôme), 371. 526. 546. LONGONE, Pierre, 178.
LÉVY, Louis, 156, 386. 389. LONGUET, Henri, 528.
LEVY, Paul. 102, 514. LONGUET, Jean, 381, 383, 384, 385, 386.
LEVY, Pierre, 532. 432, 434, 483. 538.
LEVY, Raphaël-Georges, 517. LONGUET, Paul, 322.
LEVY, Robert. 400. LONGUET, 344.
LÉVY. Williams. 317. LONGUEVAL, P„ 18.
LEVY-BRAHMS. 484. 485. LONGUONE, 134.
LEVY-BRUHL, L„ 524. LOFEZ, 301.
LEVY-BRUHL. H., 524. LOPINTO. Georges, 316, 341.
LEVY-BRUHL. 484, 485. LORCY, Dr Antoine, 302.
LÉVY DE SOUZA, Gilles, 156. LORENZ, Yann. 100.
LÉVY-VALENSI, Gérard, 317. LORGE (duc de). 38.
LÉVYLIER, André. 51. 513. LORGERIL, Christian de, 33.
LÉVYLIER. Mme E.. 51. LORIAUX, Dr Jacques, 304.
LEWIS. John, 287. LORIOT, Fernand, 384, 432, 437, 439,
LEYGNAC, Georges, 367. 444.
LEYGUES (voir Raphaël). LORRAIN, Jean. 532.
L’HELGUEN, René, 336. 337. LORULOT. André, 496, 530.
LHÉRAULT. J.-B., 114, 539. LOUAPRE, E.-R., 553.
L'HERBIER, Marcel, 96, 310. LOUARN, 195.
L'HÉVÉDER. Louis. 169. 345. LOUBEYRE. Jules, 518.
LHOSPIED, Jean. 358. I.OUBRADOU, Paul. 450.
LHOTE, A.. 539. LOUCHEUR, Louis. 73. 547.
LIAUSU, Jean-Pierre. 73. LOUIS, Louis, 147.
LÉAUTAUD. Paul, 542. LOUIS, Paul (voir Paul-Louis).
LIAUTEY, André. 552. LOUIS (chanoine), 328.
LIBER (voir Marcel Beaufrère). LOUIS XI. 43.
LIBEROTTI,. F., 367. LOUIS XIV, 44, 45.
LICHTENBERGER, André, 531. LOUIS XVI. 42. 45.
LICHTENBERGER. H., 96. LOUIS-ANTÉRIOU, Jacques, 350.
LIENERT. Ed.. 543. LOUIS-DREYFUS, Louis. 484, 528, 534.
LIÉVIN. P., 178. LOUIS-PHILIPPE, Charles, Tl.
LTFSCHITZ (voir Boris SOUVA- LOUIS-PHILIPPE 1°'. 42, 43, 54. 355.
RINE). LOUIS-PIÉCHAUD, 16.
LIGNEAU, Odile, 110. LOUIS-XAVIER, André, 203.
LIGNEROLLES. R. de, 502 LOURY, Philippe, 59.
LINYER, Louis. 169. LOUSTAUNAU-LACAU, 15, 136, 153,
LIMOUSIN, L.. 542. 154 299 543
LIN AND DE BELLEFONDS, Robert, LOUSTEAU, jean, 19, 85, 182, 184,
541. 188.
LIOCHON, 169. LOUSTEAU, Kléber, 398.
LIOGIER, 301. LOUSTEAU, R„ 124, 126.
T TPC’TTT'r'Z LOUVET, Louis, 497.
LIPKOWSKI, Irène de, 292, 303, 305. LOUYS, Pierre, 29.
LIPKOWSKI, Jean de, 303, 304, 305. LOUZON, Robert, 550.
LIQUARD. 292. 301. LOUANT, Fierre. 544.
LISETTE, Gabriel. 404. LOYAUTÉ, Christian, 344.
LISSAC, 387. LOYER, Pierre, 11. 543.
LISSE. Pierre, 89. LOYEZ, (abbé), 208.
LITAISE, 349. LOZERAY, 443.
LITAIZE, chanoine André, 110. LUBAC, Henri de. 506.
LITVINOFF, 512. LUC, Mme Brigitte, 310, 320, 509, 530.
LIURETTE, 396. LUC, 304.
LIVOIS, René de (alias Eveillard), LUCA, Charles, 222, 223.
536. LUCAS, Maurice, 336.
LIVONNIÈRE, Jean de, 509. LUCCIONI, 398.
LIZOP, Edouard. 342. LUCE, Jean-Pierre, 127.
LLANTE. Jean. 472. LUCENTE. Robert, 521.
LLURENS, Fernand, 267. LUCHAIRE, A.. 104.
LOCUTY, Jean-Pierre, 132, 134. LUCHAIRE, Jean, 17, 19, 95, 100, 104,
LODS. 530. 105, 107, 109, 152, 295, 521, 542.
LŒWEL, Pierre, 156, 542. LUCHINI, Dr, (voir Pierre Domini­
LŒWENSTEIN, 548. que).
LOINTIER, André, 180. LUCIANI, Emile, 204, 236, 238, 301.
38
591 I, UCT U RES FRANÇAIS ES

LUCIEN. Pierre. 180. MAINTENON. R. de, (voir René


LUCIUS, Pierre. 108. 107, 112, 128. SAINT-SERGE).
LUMIÈRE, Louis. 169. MAIRESSE-LEBRUN, P.. 525.
LUNET, 458. MAIREY, Jean, 305.
LUPORSI. Jacques, 39. MAISTRE, de. 29. 85.
LUPPÉ. Albert de, 52. MAJORELLE, S. J„ 525.
LUPPÉ. vicomte Hubert de. 33. MAKNO. 495.
LUOUES, Guv. 98. MALAGUTTI, P., 319.
LURÇAT, J., 539. MALAN. Robert, 317.
LUR-SALUCES, Eugène de, 28. MALATO, Charles, 494.
LUR-SALUCES. Marquis de, 38. MALEBRANCHE, Salomon-Albert, 541.
LURIE, 301. MALBRANT, René, 289, 293. 322.
LUS, Philinpe de, 180. MALBRUN, Albert, 215.
LUSSAN, j.-P., 204. MALEISSYÉ, Etienne de, 52.
LUSSEAU, (Mgr), 511. MALEISSYE-MELUN, comte de. 510.
LUSSY. Charles, (alias Ruff), 322. MALET, Claude, 180.
387, 391, 396, 399, 400, 401, 413, 437, MALHERBE. Henry, 19. 73, 96.
442, 443. 505. 513, 554. MALICONNE, Louis, 132.
LUSTAC. Georges, 358. MALLARDIER, Jean, 215, 316.
LUTHER, 382. MALLARMÉ,- André. 169.
LUX. Etienne. 322. 337. MALLARTE, Jules, 345 .
LUYNES (duc de), 38. MALLEM, Ali, 299, 300. 314.
LUZ, Pierre de. 177. MALLEMORT. A., 223.
LUZUY, Henry. 33. MALLERET, Alfred. (voir général
LYAUTEY, (Maréchal), 24, 68. Joinville).
LYON-CAEN, Gérard, 461, 482. MALLET, Alfred, 105, 109, 184.
LYON-CAÉN, Léon, 516. MALLET, Mme Ernest, 501.
LYRON, Charles, 367. MALLET, Guillaume, 501.
LYSIS, (alias E. Letailleur), 527, 549. MALLET, Isaac. 501.
MALLET, Serge, 411, 413.
MALLET, (famille), 255. 501.
MALLET, 554.
MABILLE DE PONCHEVILLE, Henri. MALLEZ, 292.
MALLIAVIN. Mme Madeleine. 176.
MABILLE DE PONCHEVILLE, L., 177. MALLIAVIN, Paul. 176, 186.
MABRUT. Adrien. 311, 396, 399. MALLIAVIN, René, 111, 175, 176, 185,
M’BODGE MAMADOU. 227. 186, 187.
MAC ARTHUR. 376. MALLIAVIN, 198.
MAC MAHON, 202. MALNOUX, Etienne. 41.
MAC ORLAN, Pierre, 85, 105. MALON, Benoît, 546.
MACÉ, Armand. 98. MALO, Jean, 97.
MACÉ. Henri. 147. MALO, Pierre, 534.
MACHECOURT. Claude, 242. MALO, Yves. 123.
MACON. 134. MALO, 124.
MADANI. 228. MALOUM. 284.
MADAULE, Jacaues, 311. MALRAUX, A., 19, 290, 294. 313, 365,
MADELIN, Louis. 75. 448, 449. 486, 525. 542. 549.
MADIRAN, Jean, (alias Arfel), 87, 177, MALTERRE, André, 310, 320.
182, 185. 186. 187. MALVA, Constant, 525.
MAFFRAY, 345. MALVERGE, 518.
MAFIOLY. Jacques, 179. MALVY, J.-L., 356. 357.
MAGALLON, Xavier de, 19, 32, 93. MAMBERTI, Albert. 130.
109. M AM AIN, Gilbert. 420.
MAGENDIE. 292. MAMMERI, M. M., 317.
MAGET. René, 110. MAMY. G., , 405.
MAGINOT. 163. MAMY. (voir Paul RICHE).
MAGNAN, André, 169. MANCASOLA. Albert. 147.
MAGNE. Jean. 51. MANCEAU. Anatole. 109.
MAGNE, Nanoléon, 49. 50. MANCEAUX. Michèle. 529.
MAGNE, 367. MANCHERON, 209.
MAGNIEN (Cdt), 62. MANDEL, Georges, 63, 91, 139, 161, 527.
MAGNIEN, 345. MANDEREAU, Roger, 132.
MAGNIEZ, Roger, 34. MANDOUZE, André, 418, 506, 507.
MAGNON, Emile, 304. MANEBY, Antoine. 132.
MAGOG. H.-J., 100. MANEVY, Raymond, 520, 526, 535.
MAHÉ, André, 140. MANÈS, Jean. 17.
MAHIAS, 337. MANEVY, R., 106.
MAHIEUX. C.. 99. MANGIN, (général), 25, 151.
MAILLOCHAUD, Fernand, 244. MANGIN. R„ 288.
MANHÈS, (général), 37.
MAILLOT. Henri. 56. MANIER, Stéphane, 99, 438, 442.
MAILLOT, aspirant Henri, 460. MANNONI, Eugène, 219.
MAILLOT, Jean-Georges, 531. MANNONI, Paul. 110, 126.
MAILLOT, Louis. 351. MANUILSKI, 440.
MAILLOT, 301. MANOUVRIEZ. Abel. 32, 38. 106, 197.
MAINGUY, 301. MANTEL, René, 204.
INDEX DES NOMS CITÉS 595
MANUEL, (colonel), 156. MARQUAND-GAIRARD, Pierre, 304.
MAO-TSÉ-TUNG, 415. MARQUÈS-RIVIÈRE. 19, 100, 107.
MARA, Jean. 89. MARQUET, Adrien, 25, 103, 104, 223,
MAEAN, René, 19, 423. 486. 388, 544, 546.
MARANS, René de, 11. MARQUET, P.-B.. 492.
MARAVAL, Pierre, 545. MARRANE, Georges, 443, 455, 457, 473.
MARC, Alexandre, 543. MARRAST, Armand. 355.
MARÇAIS, Ph.. 315. 318, 323. MARRET, Louis, 66.
MARCEAU, Marc, (voir Marc Pobanz). MARRON. Jean. 132.
MARCEL. B., 483. MARROU, H.. 404. 555.
MARCEL, ■ Gabriel. 19, 41, 288. MARS, Colette, 51.
MARCELLIN, L„ 16. MARSAIS, 387. 437.
MARCELLIN, Raymond. 283. MARSAN, A.-Eugène. 11. 12, 16, 32.
MARCELLIN. 284, 318. MARSCHALL, Marcel, 120, 122, 124,
MARCENET, Albert. 295, 299, 301. 127, 129, 130.
MARCENOT, 321. MARTAIN, Gilles, (voir B. de Ga-
MARCHAIS, Georges, 473. rambé).
MARCHAL, G., 540. .MARTEAU, Michel. 301.
MARCHAL, J.-P.. 57. MARTEAU. Pierre. 93.
MARCHAL, (prof.), 296. MARTEAUX, Jacques. 173.
MARCHAND. Louis. 50. MARTEL, Henri, 473.
MARCHAND. René, 79. MARTEL. Hippolyte, 229.
MARCHAND, 184. MARTEL. René. 100. 107.
MARCHANDEAU, Paul. 117, 176, 197. MARTEL. Robert, 217. 219, 220, 221,
MARCHETTI, 301. 234, 267, 315, 316, 552.
MARCILHACY, Christiane, 307. MARTET, Urbain, 399.
MARCILHACY, Pierre, 315, 322. MARTI, Benoit. 284.
MARCILLAC, R.. 301. MARTIAL. Claude. 127, 549.
MARCOU, E.. 41. MARTIAL, Emile. 49.
MARCUS, 413. MARTIAL-PIÉCHAUD, 96. 543.
MARCY, Jacques. 100. MARTIN, André, 519.
MARÉCHAL, Mme G.. 178. MARTIN. Bernard. 350. 521.
MARÉCHAL. Maurice. 520. MARTIN. Claude. 85. 86.
MARET, 327. MARTIN. François. 70.
MAREUIL, (capitaine de), 551. MARTIN. Germain. 537.
MARFOURE. Laurent. 66. MARTIN, Louis-Jacques, 230.
MARGOT, André, 100. MARTIN, Marcel, 295, 351. 364, 365.
MARGOT-NOBLEMAIRE, R., 296. MARTIN, Marie-Madeleine, 39.
MARGUERIN. Gilles. 73. MARTIN, Marius. 49.
MARGUERITTE, Charles, 399. MARTIN, Maurice, 147.
MARGUERITTE, Victor, 143, 486, 495, MARTIN, Monique. 203.
525 531 MARTIN, Octave (voir Maurras).
MARÏDET, 302. MARTIN, Robert. 236.
MARIE, André, 315, 320, 322, 331, 346, MARTIN, Dr Henri. 32. 132. 138.
349, 350, 360. 369. MARTIN, Henri. 473.
MARIE, Melle Jeanne. 47. MARTIN, Jean-Maurice, 288.
MARIE-ANTOINETTE, 45. MARTIN, Jean-Paul. 492.
MARIE-LAURE, (voir Edouard DE­ MARTIN, 287.
PREUX). MARTIN-CHAUFFIER, Louis, (dit De-
MÀRIEL. Pierre. 85. lisle), 152, 317, 448, 514, 517.
MARIGNIER, Georges, 108, 110, 206. MARTIN-DUBOIS, J., 127.
MARIN, Jean, (alias Yves Morvan), MARTIN DU GARD, Maurice, 88, 89.
365, 535. 186, 197.
MARIN, Louis, 65, 154, 163, 523, 528, MARTIN DU GARD. Roger, 19, 524.
530, 531. 542. 550. 551. MARTIN-MAMY, 12. 16.
MARIN. Roland. 521. MARTIN-PARIS, J.-P., 245.
MARIN (Dr), 363. MARTIN-SANÉ, J.. 51, 124, 215.
MARIN. (Divers), 80. 491. MARTINACHE, Melle, 301.
MARION, Paul, 109, 120, 122, 123, 124, MARTINAUD-DÉPLAT, Léon, 346,
126, 253, 542. 349, 542.
MARION, Raymond, 549. MARTINEAUD, Docteur, 118.
MARION, (Professeur), 531. MARTINET, Gilles, 377, 408, 409, 410,
MARIOTTE, 284. 412, 413, 417, 418, 420, 421.
MARIOTTI. Emile. 51. MARTINET. Laurence. 405.
MARITAIN, Jacques. 507, 555. MARTINET, Marcel, 432, 438.
MARJOLIN, Robert, 529. MARTINET. Marcel. 550.
MARMANDE. R. de, 102. 106, 483. MARTINEZ, Paul, 230.
MARMINAT. Louis. 132. MARTINI, Augustin, 32, 123, 189.
MARMORAT, 80. MARTINI, Raymond. 552.
MARMOTTIN, (Mgr), 510. MARTINIE-DUBOUSQUET, (Docteur),
MARDIS, comte de. 48.
MAROSELLI, André, 308. 315, 347. 360, MARTINIÈRE, Pierre. 184.
364, 365. MAC DONALD. 434. -
MAROT. Jean. 178. 224. MACÉ, Gabriel, 520.
MAROT, (Cdt), 551. MACÉ. Jean. 503.
596 LECTURES FRANÇAISES

MADAULE, Jacques, 448, 507, 517, 521. MAUD'HUY, Bertrand de, 71. 72. 123,
MADELIN. Louis. 527. 127 253.
MADÉRAN, Jean, 505, 509, 519. MAULER,’ Henri. 132. 133.
MAGNIEN, Marins, 487. MAUGER, Louis, 526.
MAGNIEN, 451. MAULER, Suzanne, 132.
MAHMOUDI, Ahmed, 459. MAULION, Paul. 170.
MARTY, André, 80, 172, 357, 426, 445, MAULNIER, Thierry, 87, 89, 106, 288,
449, 450, 457, 466, 469, 470, 474, 475, 310, 522.
476, 488, 495, 503, 505. MAULOY, 181.
MARTY, Georges, 104.. MAULVAUT, Lucien. 182.
MARTY. Henri. 521. MAUNY. Michel de. 190.
MARTY. Pierre. 112. MAUPEOU, (vicomte de), 179.
MARTY, Y., 521. MAUPEOU D'ABLEIGES, Jacques de,
MARX, Jean-Adrien, 51. 283, 315.
MARX, Jacques, 15. MAUPOIL, Henri, 311.
MARX, Karl, 208, 373, 389, 444, 488, MAUREI1, A., 483.
492, 512. MAUREL, Rosie, 529.
MASARYK. 455. MAUREL, Blanche, 196, 311.
MASBATIN, 169. MAUREL, 437.
MASCURAUD. A., 365, 519, 545. MAURER, Emile. 363.
MASEREEL. 539. MAURER, Maurice, 90, 116, 117, 118.
MASNOU (général), 525. MAURESSE-LEBRUN, Pierre, 518.
MASQUELIER, Pierre, 205. MAUREVERT, Georges, 88, . 106.
MASQUERE. Jules. 345. MAURIAC, François. 19, 310, 410, 462,
MASSA iduc de). 51. 507 529
MASSA (duchesse de), 51. MAURIAC, (professeur), 32.
MASSANNES, Jacques, 39. MAURICE, Gaston, 425. 524.
MASSARD, Armand, 96, 553. MAURICE, Georges, 322.
MASSARD, Emile, 48. MAURICE-BOKANOWSKI, René, 292,
MASSÉ, Ludovic, 524, 525. 300, 513. 515.
MASSE. 348. MAURIN, Serge, 492.
MASSENET, Michel, 530, 541. MAUROIS. André, 16, 42, 73, 310, 513.
MASSENET, 320. MAURRAS. Charles, 11, 19, 27, 28, 29,
MASSENOT. 80. 30, 31. 32. 34, 35, 36. 38, 40, 84, 85,
MASSET, Philinpe de. 316. 86, 133, 135, 152, 161, 182, 233, 275, 499,
MASSIANI, 126. 500, 502.
MASSIAS, 189. MAURRAS. Melle Hélène. 42.
MASSIGLI, René, 172. MAURRAS. Jacques, 37.
MASSIGNAC, (colonel de), 60. MAURY, Georges, 425.
MASSIGNON. Louis, 516. MAURY. Louis. 304.
MASSIF, Roger, 98. MAUSS. Marcel. 483. 484.
MASSIS, Henri, 16, 39, 41, 169, 197, MAUVAIS, Léon, 453, 457, 472, 473,
509. 511, 519. 475.
MASSON. 361. 510. MAVET, Adolphe. 49.
MASSON. Emile, 124. MAXENCE, Jean-Pierre, 19, 62,. 105.
MASSON. Mme Frédéric. 51. 533 534
MASSON, Jean. 425. MAXENCÊ-BIBIÉ, 371.
MASSON-FORESTIER, L., 534. MAYBON, Joseph. 50.
MASSONAT, 349. MAYDIEU, A.-J.. 152.
MASSOT, 442. MAYER, Daniel, 155, 162, 190, 317, 377,
MASSU, (général), 387. 391, 393, 396, 397, 399, 400, 401, 412,
MATHÉ, Pierre, 70. 169, 258. 413, 425, 426, 428, 429, 430. 455, 492,
MATHEY. Lucien, 473. 480. 513, 514, 526. 529.
MATHIAS. 490. MAYER, Félix. 337.
MATHIEU, Gaston. 132. MAYER. Jean. 15.
MATHIEU. Gilbert, 431. MAYER, René, 172, 259, 282, 299, 360,
MATHIEU, Ossian. 185. 524. 530.
MATHIEU. 487. MAYER, 80.
MATHIEX, Paul. 32, 107. MAYÉRAS, Barthélémy, 385.
MATHIEZ, Albert. 437. 438. MAYÈRE, Pierre, 286.
MATHIS, (docteur). 140. MAYOU, 172.
MATHIS, Suzy, 100. MAYOUD. 170.
MATHON, Eugène. 12. 33. MAYOUX, J.-J., 317, 524. 555.
MATHOT. Paul. 199. MAYOUX, Marie. 431.
MATIGNON, (colonel Maurice, 197. MAYOUX, (Mme). 440.
215, 523, 526. MAYOUX, 440.
MATIGNON, Aude. 424. MAZALEYRAT. 526.
MATRAS, 367. MAZAUDEY.
MAUBAN, Charles, (alias Caillemer), MAZE, Jean, 89, 98, 182, 183, 188, 288,
89. 177. 185. 519. 533 554
MAUBERNA, 367, 397. MAZEAUD, Léon. 290.
MAUBLANC, René, 486, 487. 529. MAZELIN, Lucienne, 472, 481.
MAUBOURGUET, Claude, 85. MAZELINE, François. 86.
MAUBOURGUET, Jean. 106. MAZERAT, (colonel de), 554.
MAUCLAIR, Camille, 19, 93. MAZIER, Antoine, 311, 396, 399, 400,
MAUDET, Félicien. 38. 401.
INDEX DES NOMS CITÉS 597
MAZIOL, 301. MERLIN, R., 492.
MAZO, Christian. 203. MERLO, 228.
MAZO, 301. MERLOT. 472.
MAZUCCA, 349. MERMAZ, Louis, 367.
MAZUEZ. Pierre, 311. 322. MERMOZ, Jean, 71. 72, 75.
MAZURIER, 396. MÉROT, Jean. 487.
MECK. 199. 337. MERRHEIM, 106, 384,' 431, 432, 433.
MÉDECIN, Jean, 314, 322, 344, 349, MERSCH, Jean. 112.
528, 553. MÉRY, Philippe. 41.
MÉDÉRIC, 151. 172. MESNARD, René, 106. 109, 147.
MEFFA, Andrée, 553. MESNIL, Jacques. 438.
MÈGE, Fernand, 49. MESNIL. J. de. 508.
MÉGRET, Maurice. 251. MESSAGE, Christian, 91, 92.
MÉHAIGNERIE. 337. MESSALI-HADJ, 388, 545.
MEHAN, Albert, 11. MESSMER, 397.
MEHRENBERGER, Louis, 221. MESTRE, prof. Achille, 111, 113.
MEILLONNAS, Jean, (voir Fégy, Ca­ MESTRE, 491.
mille) . MESUREUR. Gustave. 356.
MEICHLER, Jean, 156. MÉTAYER, 311.
MELCHIOR-BONNET. Christian, 76. MÉTÉNIER, François, 132, 134, 137,
MELERA, Marguerite-Yerta, (voir 138.
Mme G.-M. Tracy). MÉTOIS, colonel Alexis, 546.
MELLERO, 323. MEUNEL, Camille. 152.
MELOIZES, (colonel des), 33. MEUNIER, Jean, 322, 358, 396, 529.
MÉNARD, Jacques, 100, 109. MEUNIER, Jean-Victor, 311, 532.
MENDE, Tibor, 404, 529. MEUNIER, Pierre, 418, 419. 420.
MENDÈS-FRANCE, Cerf-David, 414. MEUNIER, Robert, 101.
MENDÈS-FRANCE. Pierre-Isaac-Isi- MEURIOT. Jean. 521.
dore, 43, 138, 162, 172, 186, 217, 224, MEYER. Arthur. 48. 513.
250, 254, 260, 261, 278, 283, 292, 293, MEYER, Ernst, 442.
304, 305, 306, 311, 314, 319. 324, 330. MEYER, H., 524.
331, 343, 344, 346, 351, 360. 361, 364, MEYER, (Louis), 328.
368, 369, 377, 380, 393, 401, 402, 403, MEYÊRE, Roger, 267.
405, 406, 407, 410, 411, 412, 414, 415, MEYERSON, J.. 524.
417, 423, 424, 425, 431, 456, 492, 493, MEYNIEL, Jacques, 215.
504, 505, 508, 513, 529, 542, 548. MEYNIER, bâtonnier Jean, 37.
MENDITTE, Jacques de. 65, 322. MEYNOT, Jacques, 160.
MENDRAS, Henri, 257. 476. MEZEL, Jean-Roger. 230.
MENGUY, 349. MEZERNA, Ahmed. 459.
MÉNINGAUD, Jean, 316. MICHAL, Edouard. 76.
MENNECIER, 345. MICHARD, Robert, 124, 125.
MENNELET, 170. MICHARD-PÉLISSIER, 296.
MENNEVÉE. Roger, 527. MICHAUD. Cécile, 550.
MENSCH, Benno. 266. MICHAUD, Jean. 531.
MENTHON, François de, 154, 157, 163, MICHAUD. Louis. 337.
172. 311. 325. 429. 523. MICHAUD, (professeur), 316.
MENUT, (Mlle). 320. MICHAUT, Roger, 480.
MÉRAS, Charles. 302. MICHAUT, Victor. 472.
MÉRAS, Léo. 550. MICHEA, Abel. 487.
MERCENET. 301. MICHEL. Albin. 52.
MERCERONE-VICAT, 170. MICHEL, Augustin. 70, 170.
MERCIER, André, 158. 172. MICHEL. Edouard, 87.
MERCIER, A.-F.. 341. MICHEL, Emile, 532.
MERCIER, André-François, 202, 322. MICHEL, Francis, 508.
MERCIER. Jean, 223. MICHEL. Henri. 151.
MERCIER, Jacques, 303, 305, 307, 317. MICHEL, Louise. 494.
MERCIER, Pierre, 353. MICHEL-DANSAC, (Cdt), 551.
MERCIER, 396. MICHELET, Edmond, 47, 154, 163, 198
MERCURE, Jean, (alias Pierre Liber- 199. 290, 291, 299, 305, 309, 320, 322
mann), 410. 513, 516, 530.
MEREDIEU. Guy de. 538. MICHELET. Louis, 49.
MÉRIC, Marie-Madeleine, 138, 154, 299. MICHELET, Jules. 500.
(voir aussi Mme M.-M. Fourcade). MICHELIER, 349.
MÉRIC, Victor, 99, 387, 535, 437, 439, MICHELIN. 42. 134.
440, 442, 443, 483, 538, 547, 554. MICHELS. Charles. 453.
MÉRIGONDE, 311. MICHELSOHN, 63.
MERLAND, Michel, 180. MICHÉOR. A.. 487.
MERLAND. René. 51. MICHIELS, Jean. 554.
-MÉRITENS, Paul de. (voir Paul De- MIDOL, Maurice. 109.
hème). - MIDOL, Lucien. 457. 487.
MERLE, Eugène, 99, 483, 539. MIGNON, 170.
MERLE Robert. 311, 516. MIGNOT, André, 279, 284, 292, 315.
MERLEAU-PONTY, Maurice, 374, 377. MIGNOT, Miguel, 546.
MERLI, 367. MIGNOT, (comdt), 489.
MERLIS, Jacques de. 31. MIGNOTON. Lucien. 100.
598 LECTURES FRANÇAISES

MILANI. Pierre. 363. MONCORGÉ, 65.


MILHAUD. Darius, 522 MONDON, Raymond, 279, 283, 284, 287,
MILHAUD, Edgar, 483. 292, 296, 322.
.MILLERAND, Alexandre, 382, 483, 519, MONDOR, Henri, 19.
538. MONESTIER, R„ 540.
MILLET. Alain. 184. MONET, Georges, 322.
MILLET, Jean-Pierre. 538. MONFISSE, Jean, 89. .
MILLET, Raymond, 19. MONGINS-ROQUEFORT (comman­
MILLET, (Docteur). 538. dant de), 31.
MILLEVOYE, 554. MONICAULT, Pierre de, 66, 170.
MILLIÈS-LACROIX, 126, 545. MONICAULT, de, 551.
MILLIÈZ, Dr Paul. 199. MONICHON, Max, 284.
MILLIARD, (sénateur). 519. MONICK, Emmanuel, 320.
MILLOT, André. 169. MONIN (abbé), 355.
MILLOT, Roger, 312. MONIN, 278, 348.
MILLOT, 545. MONJO, Armand, 487.
MILNER. Jean. 515. MONLAU, Georges, 112.
MILON. Hélène. 124. 125. MONMARCHIE, Hubert, 328.
MILTON, R., 540. MONMOUSSEAU, Gaston, 432, 439,
MINAZZI, Georges, 414. 442. 450. 457, 472, 480. 482.
MINEUR. Henri, 487. MONNEROT, professeur Jules, 41.
MINGUET, 349. MONNEROT, 525.
MINJOZ, Jean. 398. MONNERVILLE, Gaston. 286, 308, 343,
MINJOZ. Raoul. 196. 540. 504 515.
MIQUEL. Pierre. 431. MONNERVILLE. Pierre. 396.
MIRALES, V.. 228. MONNET, Georges. 531. 532.
MIRANDE, Jean. 224. MONNET, colonel Henri. 199.
MIRBACH, 454. MONNET, Henry, 295.
MIRBEAU, Octave, 483. MONNET, Jean, 37, 172, 252, 254, 310,
MIRBELLE, Jacques, 73. 332, 363, 527.
MIREAUX, Emile, 170, 176, 551. MONNIER, Henri. 520.
MIRGUET, 301. MONN1ER, Lucien, (voir prince NA­
MIRIOT, 301. POLÉON) .
MISTLER, Jean. 12, 170. MONNIER, René, 236.
MISSOFFE (amiral), 300. MONNIER, Thyde, 143.
MISSOFFE, François, 300, 301. MONNIOT, Albert, 536.
MISTRAL, Frédéric. 27, 29. MONOD, 349.
MISTRAL, Paul, 385, 386. MONSABERT, (général de), 290, 293,
MISTRAL, Roger, 303. 320.
MITTELBERG (voir TIM). MONSTIERS-MERINVILLE, (marquis
MITTERAND, Jacques, 420, 425, 505, de), 33.
524. MONTAGNE, Rémy, 315, 344, 515, 528,
MITTERRAND, François, 89, 138, 313. 548.
322, 365. 366, 367, 368. 369, 377, 415, MONTAGNE, Max, 301.
425, 492, 523. 529, 537. MONTAGNEY, Albert, 184.
MITTLER, Eugène. 109. MONTAGNON, Barthélémy, 105, 122.
MOATTI, Emile, 431. 147. 388, 542, 546, 554.
MOATTI, René, 301, 323, 513, 515. MONTALAIS, Jacques de. 42.
MOCH, André, 156. MONTALAT, Jean, 322.
MOCH. Jules, 153, 156, 172, 222, 311. MONTALAT, 396.
390, 396, 398, 399, 404, 455, 463. MONTALEMBERT, G. de, 293, 315.
MOCQUIAUX, 302. MONTALEMBERT, de, 326, 327.
MODIANO, René, 389. MONTALTE, Pierre, 540.
MODIGLIANI, 434. MONTANDON (professeur), 10, 19, 93
MODOT, Gaston. 539. 95, 102.
MOELLIC, Bernard. 492. MONTARIOL, Alexandre, 409, 413.
MONFREID, Henry de. 73. MONTARON, Georges, 209, 424, 507.
MOHAMMED V. MONTARRON, Marcel, 104.
MOHRT, Michel, 106, 182. MONTBRON. Adrien de. 33.
MOIROUD, 418. MONTECH. Paul. 98.
MOHY, Simone, 94. MONTEIL, Vincent, 404.
MOISAN, Edouard, 520, 523. MONTEL, Eugène, 322, 396, 399.
MOISAN, 94, 199. MONTEL, Michel. 40.
MOITREL, A., 538. MONTEL, Pierre, 311. 322.
MOLINATTI, 292. MONTEL, 296.
MOLINO, 458. MONTESQUIEU, 374.
MOLIS, Gérard, 126. MONTESQUIOU, de, 315, 344, 349, 367,
MOLLAT, Hermann, 223. 528.
MOLLE, (Docteur), 544. MONTESQUIOU, Léon de, 27. 28. 30.
MOLLET, Alfred, 547. 31.
MOLLET, Guy, 293, 314, 339, 363, 369, MONTESSUS. Guy de. 33.
390, 393, 394, 396. 398, 399, 400, 415, MONTETY, J. de. 46.
416, 430, 462, 503, 504, 505, 520, 524, MONTFORT, Paul, 180.
MONTFORT, Louis de, (voir prince
MONATTE, Pierre, 431, 432, 444, 486, NAPOLÉON).
495, 550. MONTFORT, Suzanne de, 514.
INDEX DES NOMS CITÉS 599

MONTGASCON, Jean de, 336, 337. MORINAUD, G., 545.


MONTGOLFIER, Augustin de, 33. MÛRISSE, 301.
MONTGON, Adhémar de, 52, 98. MORIZET, André, 367, 387. 442. 443.
MONTHERLANT, Henry de, 19, 95. 527 554.
96, 98, 184, 524, 527, 542. MOx 'g OT, Pierre. 37.
MONTI DE RÉZÉ. Henri de. 170. MORLOT (professeur), 37.
MONTIGNY, Jean, 95, 104, 170, 196, MORNET, (vice-amiral), 60.
202. 228, 526, 532, 553. MORO-GIAFFERRI, Vincent, de. 49.
MONTJOU, Guy de, 546. 362, 371, 425, 538.
MONTON, Pierre, 16. MORUCCI, 437.
MONTPEYROUX, A. de, 228, 312. MORVAN, Georges, 423.
MONTREUX, Paul, 64. MORVAN, Yves (voir Jean MARIN).
MONTVALON, Robert de, 507. MOSCHETTI, Charles. 60.
MONVILLE, Jean, 342. MOSCHETTI, Fernand, 317, 401, 413.
MONZIE, Anatole de, 371, 546, 550. MOSCOVITCH, Alex, 322. 425, 513,
MOORE, 301. 516.
MOQUET, 453. MOSDYC, 89.
MORACCHINI, 80. MOSER. M° A.. 266.
MORANCÉ, Gaston, 110. MOSSÉ, Andrée, 431.
MORAND, Paul, 19, 73, 85, 96, 177. MOSSÉ, Robert, 524.
197 MOTET (contre-amiral), 170.
MORANDAT, Yvon, 295, 303, 305. MOTTE (divers), 114, 115, 279, 283,
MORANDAT, Léon, 172. 284. 315.
MORANDAT, 365. MOTTIER, Romain, (voir A. Thérive).
MORANDIÈRE, Porteu de la, 323. MOTTIN, Jean, 22.
MORANE, Andrée, 100. MOTTIS, 62.
MORANGE, Roger. 295. MOUCHE, Marcel. 245.
MORAL, Max, 515. MOUGENOT. Guv, 204, 541.
MORAL, 301. MOUILLAND, Maurice, 324.
MORAZÉ, Charles. 404. MOUILLESEAUX, Louis, 62.
MORDAL, Jacques, 177. MOULARD, Marcel, 351.
MORÉAL, André. 89. MOULESSEHOUL, Abbés, 302.
MORÉAS. 27. 29. MOULIN, Arthur. 302.
MOREAU, André, 274. MOULIN, Jean. 157, 158.
MOREAU, Emile, 43. MOULIN DE LA BARTHÈTE. du, 453.
MOREAU, Dr Henri, 202, 226, 227, 312, MOULINET. Louis. 549.
541. MOULINIER, André, 183, 544, 547.
MOREAU, Jean. 284. 322. 518. MOULLEC. (amiral), 420.
MOREAU, Lucien, 27. MOUNE, Jean, 404.
MOREAU. Marie-Thérèse, 60. MOUNEREAU. Guy. 528.
MOREAU, Paul, 221. MOUNIER, Emmanuel. 98, 506.
MOREAU, Odette, 183, 199, 236, 541, MOUNIER, Mme Vve Emm., 506.
547. MOUNIER, Henri, 126, 130.
MOREAU (divers), 228, 229, 316. MOUNIER, P.. 555.
MOREAU DE LA MEUSE, J.-D., 132. MOURLOT, E„ 543.
133 134 MOUSSA, 397.
MOREL, Albert, 87. MOUSSAY, Robert. 410, 413.
MOREL, Ch.. 258. MOUSSEY, H., 409.
MOREL, Félix, 544. MOUSSEAU, Jacques, 295.
MOREL, Léopold, 110. MOUSSINAC, Léon, 19, 152, 311. 487,
MOREL, Maurice. 95. 525, 539, 549.
MOREL, Michel, 183. MOUSSINAC, J.. 486.
MOREL, Pierre. 110, 111, 175, 178, 196, MOUSSOIR. Jean. 541.
258, 311, 540, 554. MOUSTIER, (marquis de), 278.
MOREL, 114. MOUTET, Marius. 398, 538.
MOREL-FOURRIER, Georges, 358. MOUTHON, docteur, 337.
MORELLE. Paul, 423. MOUTHON, (docteur), 337.
MORENNE. Daniel. 336 . 337. MOUTON, Claude, 21.
MORETTI, François, 541. MOUTON, Pierre, 19, 93, 517, 545.
MORÊVE, Roger, 322, 349. MOUTON, 518.
MORGAN, Claude (alias Lecomte), MOUZEL, Jacques, 295.
19, 460, 483. MOYNE. Michel. 89. 107.
MORGAN, Mary, 535. MOYNET, 278, 284.
MORHANT, Thierry, 285. MOYSE, Charles. 302, 351.
MORHT, Michel, 89. MOYSE, Gaston. 195.
MORICE, André, 278, 308, 309, 320, 323. MOYSES, Ambroise, 266.
340, 346, 347, 348, 349, 350, 358, 360, MOYSON, R.-L., 535.
361. MOYSSET, Henri, 170.
MORICE, André-Charles, 100. MOWGLI (voir Georges de LA FOU-
MORILLE, Henri, 267. CHARDIÈRE).
MORIN (pasteur). 15, 501. MOZOTA, Henri de (voir Borja de
MORIN, Ferdinand, 345, 385, 389. Mozota).
MORIN, Michel, 418. MUGNIER, Pierre, 378.
MORINAUD, Emile, 371. MULLER, Eugène, 515.
MORILEAU (Mgr), 511. MULLER, R., 316.
MORIN, Ferdinand, 437. MULLER (prof.), 204.
600 LECTURES FRANÇAISES

MULLER, (voir prince NAPOLÉON). NÉDÉLEC. Emile. 130.


MULLER (divers). 316. 396. NÈGRE, Maurice, 158.
MULOT, Michel, 495. NEGRIER, 114.
MUN. Albert de, 382, 422, 511, 531. NENNI, Pietro, 254, 380.
MUNIER, Georges, 355. NÉNON, 396.
MURARD DE SAINT ROMAIN, comte NÉRET, Jean-Alexis, 105, 106.
Guy de, 52. NERZIC. Robert, 236.
MURAT, prince Achille, 50. NEU, Eugène, 266.
MURAT, prince Joachim, 51. NEUBOIT, Mlle. 412.
MURAT, prince, 51, 52. NEUFLIZE. de 255.
MURAT; nrincesse, 299. NEUHAUS, Philippe, 295.
MURET, Maurice, 73. NEUMEYER, 163.
MUROLS, Jacques, 73. NEVEU, Jean, 267.
MURZI-REBOUL, B., 538. NEVEU. Edmond. 51.
MUS, P., 404. NEVEU. Raymond, 51.
MUSARD, François, 514. NEUWIRTH, Lucien, 219, 300, 302, 315,
MUSELLI, 172. 321, 513, 515.
MUSSOLINI, Bénito, 5, 7, 9, 117, 144, NGUGEN AI QUOC (voir Ho Chi
337, 385. Minh).
MUSQUIN, Paul, 525. NICOD, René. 450.
MUTTER. André, 180, 198, 199, 260, NICKMILDER, Maurice, 296.
278. 320, 545, 546. NICLOT, Henri. 93.
MUTZER, 92. NICOL, J.. 80.
NICOLAI, Jean, 130.
NICOLAI, Yves, 15.
NICOLAI (maître), 76.
NABONNE, 526. NICOLAS, André, 106. 109.
NAD, Albert, 99. NICOLAS, Lucien, 322.
NADAILLAC, de, 80. NICOLAS, Maurice, 236.
NADEAU, Maurice. 529. NICOLAS, Pierre. 182.
NADER, Hervé, 70. NICOLAS, Roger, 129, 130.
NADER, 302. NICOLAS, 349.
NADROT, Jacoues, 482. NICOLE (prof.), 160.
NAEGELEN, Marcel-Edmond, 322, 516. NICOLET, Claude, 404.
NAEGELEN, René. 398, 535. NICOLET. G.. 405.
NAEGELEN, 311, 320, 396. NICOLLE. Pierre. 62, 110.
NAHON, Paul, 531. NIESSEL, général A., 60.
NAHON. Roger, 358, 514. NIETZSCHE, 11.
NAIL, 349. NIGAY, 349.
NALÈCHE. Etienne de. 535. NIMIER, Roger, 41, 540, 555.
NALÈCHE, Henri-Louis de, 74. NININE, 396.
NAMER, Léon, 515. NISEN, Jacques. 425.
NANTET, Jacques, 409, 410, 423, 515, NISHIHARA, 431.
517, 521. NISSE, 292.
NAPOLÉON 1-'. 54. 55, 56. NISSOL, Jacques, 106.
NAPOLÉON III, 24. 54. NIVERNOIS. Jean. 180.
NAPOLÉON, prince Jérôme, 54. NIZAN, Henriette, 529.
NAPOLÉON, prince Louis, 47, 53, 54, NIZAN, Paul, 448, 486, 522, 525, 549.
55. 309. NOBECOURT, R.-G., 509.
NARBONNE. René de. 19. NOBLE, 196.
NARBONNE, Robert de. 187. NOBLET, Louis, 110.
NAROUN, Amar, 541. NOCHER, Jean (alias Charron), 143.
NASSER. 390. 153, 185, 290. 425, 456, 535.
NATERRE (professeur), 41. NOCTON, Gaston, 15.
NATHAN, 305. NOË, Yvan, 16.
NATHAN (voir Louis FOREST). NOËL, André, 536.
NAU, Maurice. 535. NOËL. Léon, 292, 310.
NAUDET (abbé). 327. NOETINGER, Jean, 17.
N AUD, Albert. 66. NOGRETTE, Jean, 109.
NAUDET, Pierre, 303, 308, 322, 425. NOGRETTE, René, 109.
NAUDIN, 387. NOILHAN, Henri. 258.
NAUNDORFF, 46. NOIRET, 302.
NAUREUIL, Jean, 73. NOLLEAU. G., 194.
NAVACHINE, 134. NOMBEL, Félix. 179.
NAVAILLES, Jacques, 41. NORA, Simon (alias Aron). 250.
NAVARRE, Pierre (alias Fontaine), NORA (Mme Simon), (voir Léone
189. GEORGES-PICOT).
NAVARRE (commandant), (voir aussi NORD. Pierre. 41.
Loustaunau-Lacau), 386, 551. NORDMANN, Léon-Maurice, 150, 157.
NAVARRE, (général), 215. NORDMANN, 462.
NAVILLE, Pierre, 379, 389, 409, 413, NORMANDIE, duc Charles-Louis de,
491. 46.
NE AU, André, 550. NORMANDIE, duc Louis de, 46.
NEBOUT, 404. NORTH, Roger, 553, 554.
NECKER (voir Bingen). NOTEBART. Arthur, 311, 322, 398.
NEOTOUX. 386. NOTOUR, 150.
INDEX DES NOMS CITÉS 601
NOU, 302. OVEZÀREK, Charles, 480, 516.
NOUELLE, 345. OZANAM, 327.
NOUHANT, Mme Jacques (née Jac­
queline Létang), 189.
NOULENS, J., 545. PABLO, 491.
NOUVEAU. Etienne, 311. PACAUD, Maxime, 344, 350, 353.
NOVE-JOSSERAND, Florent, 274. PAD. Henri, 363.
NUNGESSER, 302, 315. PADOUE (duc de), 49.
NYS, Raymond de, 104. PADOVANI, 396.
NYS. Maurice de, 178. PAGAT, Maurice, 317, 521.
PAGNIEZ, Mme J., 296.
PAGOSSE, Roger, 528.
OBERG (général), 78. PAILLARD, Jean, 534.
OBEREE, Jean. 16, 535. PAILLASSON. Roger, 203.
OFFNER, Raymond, 528. PAILLÈRE, 58.
OFFROY. Henri, 147. PAILLET, Marc, 490.
OGILVIE. Lionel, 318. PAINLEVÉ, Jean, 539.
OLIVE, 188. PAINLEVÉ, Paul, 370, 384, 493, 537.
OLIVESI. Pierre, 316. PAIRAULT, André. 336.
OLIVETTI. Gino. 9. PALACANDE, 223.
OLIVIER, Gabriel, 71. 74. PALANT, Charles, 516.
OLIVIER-MARTIN, François, 75, 111. PALANTE, Alain, 509.
OLLIVIER, Albert, 290, 305, 307. PALEWSKI, Gaston, 290, 292, 293.
OLMI, ?.. 79. PALEWSKI, Jean-Paul, 292, 293, 302,
OLTRAMARE, Georges, 224. 315.
O’MAHONY, Yves, 39. PALMERO, Jean, 311, 344, 349, 399,
O’MAHONY, Patrice, 33. 400.
OMEZ, Réginald, 511. PALMIERI, Roger, 50, 197, 241, 265,
ONDET, 263. 9-ii ^47
ONFROY, Maurice, 62. PALMONT, 316.
OOGHE, Jean, 473. PALOQUE, 199.
ORAIN, 195. PALOUS, Georges, 183.
ORDIONI, Pierre, 89. PAMS, Gaston, 349, 363.
ORENGO, Charles, 176. RANGE, Jean de. 448.
ORFILA. Jean. 221. P ANGE, comtesse Jean de, 525.
ORGEVAL, Bernard d’, 39. PANIER. Claude, 322, 403, 406, 425.
ORIOL, Michel, 414. PANIJEL. J.. 555.
ORLÉANS, Charles d'. 33. PANNEQUIN, 458.
ORLÉANS, Henri d'. 42. PANNETIER, Robert, 62, 93.
ORLÉANS, Jean d', 42. PANSARD. Louis, 431.
ORLÉANS, Philippe, duc d', 28. 43. PANTEL. 63.
ORLÉANS (famille), 500. PAOLINI, Pierre, 423.
ORLÉANS-BRAGANCE, princesse Isa­ PAOUILLAC, 170.
belle d’, 42. PAPIN, Charles-Henri, 223.
ORLIAGUET, J., 487. PAPUS 342.
ORMESSON, d’ (voir Lefèvre d'Or- PAQUERAUX. Marius, 124.
messon). PAQUET, Aimé, 79, 260, 261, 279, 283,
ORRION, 284. Oo 990
ORRY, Albert. 60, 517. PAQUET,' Gérard. 397.
ORRY. 381. PAQUET. Meriadec, 39.
ORSAY. Jean G.-L. d’, 75. PARA, Emile, 11.
ORSINI. Paul. 538. PARACHINI, Rodolphe, 221.
ORTIOL, André, 127. PARACHINI, 228. 316.
ORTIZ. Joseph. 212. 215, 219, 225, 228, PARAF, Pierre. 431. 516, 526.
237, 314, 315, 316. PARAIN, Charles, 487.
ORVAL, Claude, 85. PARASSOLS, 483.
ORVAL, Pierre. 184. PARAZ, Albert, 186, 187.
ORVOËN, 337. PARAZ, 172.
ORY, 371. PARCE, Jean. 229.
OSMIN, Léon, 386. PARDIEU, Louis de. 39.
OSMIN, Mme Mireille, 399, 400, 413. PARENT, Pierre. 132.
OSWALD, Jean (dit Dorval), 487. PARÉS, Michel. 60.
OSWALD, Marianne, 310. PARET, Jean. 316.
OTTAVI. Noël, 72, 75, 78. PARET, Roger, 179, 181, 182, 411, 532.
OTTAVIANI. C.-A., 51. PARIS, Robert. 529.
OTTAVIANI, Louis, 51. PARIAS, L.-H., 509.
OTTAVIANI, commandant Paul, 202, PARIJANINE, 438.
914 919 PARINGAUX, Yves, 71, 72, 123, 124,
OÜÂLI, Âzem, 318. 126, 127.
PARIS, Henri, comte de, 35, 40, 43,
OUDARD, Georges, 16, 19, 293, 322, 44, 45, 69, 134. 177, 178, 309, 547.
518. PARIS, Philippe, comte de, 42.
OUDINOT, Jean, 98. PARIS, Pierre. 110.
OURS, Henri, 92. PARISON, commandant, 39.
OURY, 170. PARISOT, Alex, 296.
OUSSET, Jean. 510, 511. PARISOT, Paul. 490.
602 LECTURES FRANÇAISES

PARISOT, 491. PEISSEL, François, 70. 170.


PARMELIN, Hélène, 461, 487. PEISSON. Edouard, 525.
PARMENTIER, E„ 544. PÉLISSON, 398.
PARMENTIER, Ed„ 104. PÉJU, E., 153. 157.
PARMENTIER, 197. PÉLABON, André. 305.
PARNY, Léon de, 541. PELAT, Alexis. 236.
PARODI. Alexandre, 397. PELICIER, 196.
PARRA, 123. PELISSET,. Emilien, 414.
PARROT, Jean-Pierre, 236. PÉLISSIER; abbé Antoine, 52.
PARROT, Louis, 19. PÉLISSIER. Firmin, 487.
PARVY, J., 384, 385. PÉLISSIER, Richard-Henri, 74.
PAS, comte E. de, 33. PELLENC. Marcel. 322, 533.
PASCAL, Jean. 41, 318. PELLERAY, Paul, 322.
PASCAL, PierTe, 19. 93, 100, 525. PELLERAY, 292.
PASCALIS, Georges, 58. PELLERIN, 244.
PASCANU, 126. PELLETAN. Camille, 356.
PASERON. Pierre. 98. PELLETAN, Suzanne, 199.
PASQUET, Francis, 228. PELLETIER, Emile, 504.
PASQUIER, 125, 170. PELLETIER, Jean, 389.
PASQUIER, Xavier, 93. PELLETIER, Robert, 437.
PASQUINI, 302. PELLISSON, Jean. 147.
PASSÉRIEUX, 80. PELLOS 98.'
PASSEUR, Stève, 95. PELLOUTIER, Fernand, 7. 11. 494.
PASSEVANT, Roland. 487. PELORSON, Georges. 19. 107.
PASSIONARIA, La, 453. PEMJEAN, Lucien, 94. 101, 107.
PASSY (colonel), 138, 154, 155, 158. PENFENTENYO, Michel de, 511.
159, 250, 295. PENFENTENYO. amiral de, 311, 511.
PASTERNAK, 542. PENICAUD, Jean-Philippe, 226.
PASTEUR-VALLERY-RADOT (profes­ PENIN, 413.
seur), 158. 290, 295. BERCEAU, Louis, 483, 538, 548.
PASTRE, Aimé, 537. PERCHE, Maurice, 473.
PASTRE, Hubert, 132. PERCHERON, Jacoues, 132.
PATENOTRE, Raymond, 73, 363, 364, PERDRIAT, Roger, 109.
539 547 PERDRIEL, Fernand, 87.
PATÉRNÏ, Antoine. 341, 342. PERDIGUIER, Agricol, 106.
PATINAUD, M„ 455, 458. PERDRIZET, 80.
PATOZ, 344. PERDU, Jean. 543.
PATRI, A., 551. PEREAU, Mme Henri (voir Y. EN­
PATRIA, 292. TRAIGUES) .
PATURLE, Emm., 342. PÉRÈS, 170.
PAU (général), 538. PERET. Raoul, 545.
PAU, 90. PERETTI, Achille, 56, 322.
PAUL, Louis, 487. PERETTI, 302.
PAUL. Marcel, 317, 455, 472. PÉREZ, Dr. 316.
PAUL, Roger, 147, 247. PÉRI, Gabriel, 22, 152, 441, 450, 453.
PAUL-BONCOUR, Joseph, 303, 309, 519 549.
315, 371, 399, 431, 436, 514, 526, 554. PÉRICARD, Etienne, 285.
PAUL-CAVALLIER, Marcel, 110. PÉRICAT, 432.
PAUL-LOUIS, 99, 387, 389, 437, 443. PERIDIER, Jean. 322.
547 554 PERIER, Jacques, 352, 363.
PAUL-MARTIN (colonel), 551. PERILLIER, Louis, 404.
PAULHAN, Jean, 150, 152, 542. PÉRILLIER, 537.
PAULIAN, G.. 315. PÉRIN, Emile, 144.
PAULIN, Albert, 170. PERINGUEY, 551.
PAULIN, Antonin, 236. PERNET, 404.
PAULOU, 209. PERNEY, Ernest. 537.
PAUMELLE, Henri, 363. PERNIN, Paul, 79.
PAUWELS, Louis, 41, 55, 285, 555. PF.RNOT, Georges, 170, 546.
PAUZET. Marc. 322. PERNOT, Robert, 178. 181.
PAVILLON, Jean, 425. PÉRODEAU, Jacques, 540.
PA VIN DE LAFARGE. 170. PÉRON, Juan, 179.
PAVIOT, Marcel. 303. PÉRON, Paul. 420.
PAVOT, 396. PERONNET, Gabriel, 363.
PAZ, Jo. 98. PÉRONNET, Louis, 481.
PAZ, Madeleine, 389, 524, 532, 543. PÉROU, Ernest. 547.
PAZ, Maurice. 543. PERQUEL, 485.
PAZ, 444. PERRÉ, Jean. 239.
PLAN, 199. PERREAU-PRADIER, Pierre, 170.
PEBELLIER, Eugène, 70, 80, 109. PERRET. A.. 539.
PEBELLIER (père), 79. PERRET, Jacques, 39. 106, 178, 182.
PECASTAING, 284. PERRET-CARNOT, Maurice, 110.
PÉCAUT, 501. PERRET-GENTIL, F., 33.
PECQUERY. Robert, 100. PERRIAN, Ch., 539.
PÉDRO, 181. PERRIER, Georges, 51.
PÉGUY, Marcel. 95. PERRIER, Lucien. 126.
PEILLON, Louis, 540. PERRIER, Robert. 102.
INDEX DES NOMS CITÉS 603
PERRIMOND, 304. PHIL, 106.
PERRIN. François. 284, 377, 399. PHILBOIS, 437.
PERRIN, Jean, 450, 491, 523, 524. PHILIP. André, 153, 172, 365, 393, 399.
PERRIN, Joseph, 302, 367, 431, 515. 401, 404, 412, 413, 431, 521, 524, 526,
PERRIN, Marcel. 363. 425. 555.
PERRIN, Paul, 147, 388, 519, 528, 546. PHILIP, 123.
PHILIPE, Gérard, 123.
PERRODO-LEMOYNE, 530. PHILIPPE, Etienne, 51.
PERROS-LAURENT, Roger, 93. PHILIPPE; Gérard, 311.
PERROT, Claude. 423. 424. PHILIPPE, Jean, 51.
PERROT, Fernand, 425. PHILIPPE, 337.
PERROT (professeur), 32. PHILIPPE-ANTOINE (alias Baillod),
PERROT, 302. 526.
PERROT-MIGEON, 404. PHILIPPE-ÉGALITÉ (duc d’Orléans),
PERROU, 349. 42.
PERROUX, Christian. 180. PHILIPPEAU, abbé René, 38.
PERROUX, François, 89, 404, 552. PHILIPPEAU, 525.
PERROUX, Thomas, 178, 540. PHILIPPON, Henri, 101, 109.
PERRUCHOT, Henri. 497. PHILOUZE, Louis, 49.
PERSIGAN (docteur), 420. PIA, Pascal. 285.
PERSON, de. 73. PIANTA, 278, 284.
PERSTINI, André, 98. PIATNISKY, 463, 485.
PERTINAX (alias Géraud), 527, 529. PIC, Maurice, 396, 397, 398.
PICAND, 413.
PERÛCAUD, 492. PICARD, Léon, 485.
FERUS, 284. PICARD, Pierre-Marie, 299, 302, 321,
PESCHAUD, Dr Hector, 284.
PESQUIDOUX, Joseph de, 112, 170. PICARD, (ou Le Pic), 485.
PESTOUR, Albert. 32. 87. PICARD, (divers), 101, 300, 320, 484.
PÉTAIN, maréchal, 19, 24, 25, 34, 35, PICARD DE LA VACQUERIE, (Mgr),
39, 41, 42, 47, 53, 60, 84. 86. 87. 88,
96, 97, 98, 101, 102, 109, 111, 113, 117, PICASSO, Pablo, 461.
127. 131, 138, 153, 155, 159. 160, 16Î, PICAT, Richard, 45.
163. 166, 173, 176. 177, 183, 190, 193, PICAVET, Joseph, 110.
194, 197, 202, 253, 258, 270, 282. 283, PICHERIT, Pierre, 60.
284. 311, 328, 345, 346, 359, 360, 391, PICHERY, Pierre, 554.
422, 426, 430, 453, 501. 503. 521. PICHERY, Renan, 544.
PÉTAIN, Mme la maréchale, 194. PICHON, Charles, 528.
PÉTAVY, Jean. 170. PICHON, Jacques, 555.
PETER, Emile, 70. PICHON, Pierre, 550.
PETER, Jean, 114, 115. PICHOT, Henri, 96.
PETIT, général Ernest. 420, 462, 480. PICOT (colonel), 546.
PETIT, Guy. 322. PIDSUDSKI, (Maréchal), 69.
PETIT, G.. 79. PIE XII, 32.
PETIT, Henry-Robert, 107. PIÉCHAUD, Martial, 16 .
PETIT, Jacques. 15. PIÉCHAUD, L., 527.
PETIT, Robert. 52. PIECE, Wilhelm, 442.
PETIT, 349. PIERI, Jacques, 51.
PETIT DE JULLEVILLE (Mgr), 116. PIERRARD, André, 481.
PETITFILS, Edmond, 328. PIERRE, (abbé), 199, 330.
PETITFILS, 49. PIERRE, André, 386.
PETITJEAN, Armand, 19, 89, 95, 98, PIERRE Denys, 337.
PIERRE-BLOCH, Jean, 43, 50, 76, 156,
PETITJEAN, Michel, 109. 183. 162, 172, 173, 234, 303, 425, 515. 523,
PEUCH, Louis, 170. 526.
PEUGEOT, 501. PIERRE - BROSSOLETTE, Gilberte,
PEUPLE, Paul, 393. (voir Gilberte Brossolette).
PEYRA, 550. PIERRE-HENRY, 311.
PEYREFITTE, 302. PIERRE-VIENOT, Andrée, (voir An­
PEYRET, 302. drée Vienot).
PEYRIEUX, 114. PIERREBOURG, de, 296, 344, 346, 348,
PEYROLLES, Germaine, 328.
PEYRON, Claude de. 295. PIERREDON, Comtesse Michel de, 46.
PEYRON, Francis. 116. PIERREDON, comte Yves-Michel de,
PEYROUTON, 504. 46.
PEYTEL. 302. PIERREFEU, F. de, 18, 547.
PEZÉ 302 PIERREFEU, Luc de, 51.
PEZET, Ernest, 328, 353, 546, 547. PIERRET, Jean. 107.
PEZOUS, Maurice, 98. PIERRET, Robert, 107.
PFEIFFER, Edouard. 545. PIÉTRI, Antoine-Marie, 109, 187.
PFEIFFER, 521. PIÉTRI, François, 96.
PFLIMLIN, Pierre, 266, 278, 284, 336, PIÉTRI, Philippe, 105, 547.
337, 522. PIÉTRI, (divers), 126, 443, 518.
PFRISCH, 304. PIETTE, 365.
PHALIP, Henri, 242. PIÉVACHE, (voir Amédée d’Yvignac).
PHIALY, J., 130. PIGACHE, Edith, 179.
60-1 LECTURES FRANÇAISES

PIGHETTI DE RIVASSO, 57. PLINVAL, Georges de, 177.


PIGNATEL, Fernand, 179, 221, 533. PLINVAL, (baron de), 130.
PIGNON, Edouard, 461. PLISSON, René, 114.
PILA, (ambassadeur), 296. PLEVEN, René, 253, 282, 309, 344, 365,
PILLET, François-Paul, 304. 367, 368, 369, 370. 518, 524, 528.
PILLET, 344. PLISSON, René. 531, 536.
PILLON, Ernest, 63, 64. PLISSONNIER, Gaston, 472, 473.
PILLOT, Jean, 337. PLONCARD D’ASSAC, Jacques, 7, 28,
PILON, Edmond. 19, 93. 39, 41, 42, 113, 116, 188, 190, 214, 221,
PINATEL, 189. 518, 531, 536. 544.
PINAULT (Mgr), 210. PLUCHET, 284.
PINAULT, 124. PLUS, 16.
PINAY, Antoine, 24, 170, 277, 278, 281, POBANZ, Marc (dit MARCEAU), 115,
282, 283, 284, 286, 291, 320, 415. 518, 118.
524. 530. POBERS, Michel, 535. 552.
PINCHARD, Raymond, 284, 322. POCHARD, Jean, 329, 341, 342.
PINEAU, Christian, 151, 311, 390, 398. PODEVIN, 80.
PINEAU, 163. POHER, Alain, 296.
PINELLI, Noël, 60. 70, 170. 190, 195, POIDLOUË, Charles, 16.
197, 532. 554. POIGNANT, Georges, 50.
PINOTEAU, Hervé, 45. POIGNARD, Marcel, 296.
PINOTEAU, René, 322. POIGNANT, 396.
PINOTEAU, 285. POILLOT, J. ,190.
PINS, Marquis Odon de, 49, 51. POILVET, Jean, 307.
PINSARD, Jules, 363. POILVET LE GUENN, Jean. 497.
PINSET, René. 15. POIMBŒUF, Marcel, 157, 172.
PINTON, Auguste, 157, 361, 363. POIMBŒUF, (divers), 153. 511.
PINVIDIC, 285. POIMIROO, Robert, 118.
PIOCH, Georges, 143, 144, 387, 438, 439, POINCARÉ, R., 50, 357, 535.
442, 443, 495, 524. 533. 538, 554. POINCIGNON. 92.
PIOT. Georges, 190. POINGT, Réginald, 409, 410.
PIOT, Jean, 143, 144. 537. POINSO-CHAPUIS, Germaine, 328,
PIOT, Maurice, (alias Herblay), 51, 329, 330, 525.
538, 546. POINSOT, Jacques, 59.
PIOU, Jacques, 517. POINTIER, 170. 258, 259. 263.
PIRCHE, Jacques, 518. POIRIER, abbé Pierre, 274.
PIRONNE, 152. POIRIER, 347.
PIRONNEAU, André, 527. 528. POIROT, Maurice. 414.
POISSON, Roger, 147.
PIRONNEAU, Roger, 152. POISSON, 484.
PISTRE. Charles, 414. POITEVIN, 371.
PITAUT, 262. POITOU-DUPLESSY, Jacques, 70.
PITOËFF, Ludmilla, 539. POITOU-DUPLESSY, Paul, 52.
PITOIS, Pierre, 66. POLI, Cdt Auguste de, 304.
PITOU, Ange, (alias Louis Truc), 39. POLIGNAC, François de, 70.
PITTI-FERANDI, Marguerite, 97. POLIGNAC (Princesse de), 46.
PITTI-FERRANDI, 170. POLIMANN, chanoine Lucien, 70, 109,
PIVERT, Charles. 107. 170, 195.
PIVERT, Marceau. 140, 143, 153, 389, POLITZER, Georges, 156.
391, 393, 399, 489, 523, 532, 533, 546, POMARÈDE, Abel, 40.
553. POMARÈDE, Aristide, 33.
PLACE, Henri. 132, 133. POMPEI, 226.
PLAIS, Maurice. 179. PONCELET (chanoine), 511.
PLAISANT, Marcel, 311. PONCET, 387.
PLAIT, André. 322. PONCET, André-François, (voir Fran­
PLANCHE, Camille. 94. 102. çois-Poncet).
PLANCHON, 387. PONCET, Paul, 385.
PLANES, Georges, 32. PONCHALON, de, 126.
PLANES, Louis-Georges, 109, 205. PONCHARDIER, Dominique, 154, 199,
PLANSON, Claude, 74, 97, 115, 118, 310.
148. PONCHET, 244.
PLANSON, (père), 74. PONCIN, Kléber, 179.
PLANTADE, René, 337, 339. PONCINS, Léon de, 535.
PLANTEVIN, 278. PONS DE POLI, Yvonne, 364.
PLARD, René, 543. PONSARD, Henri, 70. 170.
PLAS, Comte Bernard de, 124, 127, PONSOT, Georges, 533, 538.
462. PONSOT, Henri, 15.
PLASSE, abbé Paul, 228. PONTCARRAL. (général), (voir de
PLATEAU, Jean, 98. Jussieu).
PLATEAU, Marius, 31. PONTILLON, Jean, 397.
PLATON, (amiral), 98, 501. POLITZER, Georges, 487.
PLAZANET, René, 302, 322. POMMERA, Marcelle. 345.
PLESSIS, J. du, 16. POMMIER. Pierre. 236.
PLESSIS DE GRENEDAN, (J. du), 13. POMMIER, 349.
PLEVEN, René, 172, 259, 300, 305. POPELIN, Claude, 71, 72, 123, 124, 127.
FLEYBER, Jean, 185, 187, 519. POPENCINE, 126.
PLICHON, Jean-Pierre, 70. POPEREN, 413.
INDEX DES NOMS CITÉS 605
POPIE, Pierre, 317. PREVEL, 349.
POPOT, (abbé), 197. PRÉVET. J., 311.
PORRE, Jacques, 541. PRÉVERT, Renée. 329.
PORREYE, Maurice. 170. PRÉVOST, François, 112, 215.
PORTAIL, Jean. 100. PRÉVOST, Jean-Pierre, 336.
PORTAIL, Raymond, 112. PRÉVÔT, 526.
PORTALIER, 545. PRIACEL, Stéphan, 487.
PORTES, J., 98 PRICOT, Noël, 104.
PORTIER, André, 74, 76, 78, 80. PRIEUR, 345.
PORTMANN, Georges, 105, 284, 315, PRIETO. Indalecio. 487.
322. 518. PRIGENT, Robert. 172.
PORTOLÂNO, 318, 323. PRIMO DE RIVERA, José-Antonio, 6,
POSE, Alfred, 205. 7. 96. 215. 224. 267.
POTEL, 420. PRIN, Armand de. 52.
POTIER, Jacques, 59. PRIN. Jeannette, 473.
POTTIER, Paul, 483. PRINCE, Raymond, 64.
POTUT, Georges, 195, 198. PRINCE, (Conseiller). 64.
POUDEVIGNE, 285. PRIOU, Victor. 322.
POUDONSON, Roger, 336. PRIOU, 292, 365.
POUILLON, Jf, 555. PRIOU-VALJEAN, 400.
POUILLOUX. Jean, 110. PRIOURET, Roger. 285.
POUJADE, Pierre, 12. 25, 40, 197, 209, PRISSET, Georges, 322.
231, 232 , 233, 234, 237, 238 , 239, 240, PRIVAS, Jacques, 491.
241, 242, 243, 260, 261, 264, 267, 269, PRIVAS. 491.
294, 310, 315. PRIVAT. Albert, 236.
POUJADE, (Mme). 243. PRIVAT, Charles, 396.
POULAILLE, Henri, 103, 143, 144, 524. PRIVET, 396.
PROBUS, (voir J. Correard).
POULAIN, Henri, 19, 104, 106, 107. PROFICHET, 302.
128. PROIX, Robert, 497.
POULAIN. René. 15. PROLE, 371.
POULET, Robert, 187, 190, 353. PROMÉTHÉE. François-Henry, (voir
POULIT. Marie, 415. Maurice DELAUNAY).
POULLAIN. Françoise, 540. FRONTEAU, Jean. 472. 480.
POULLAIN. J.-M.. 540. PROST, E. 93.
POULLAIN, Louis-Marie, 110. PROST, Henri, 170.
POULLAIN, Jean-Marc. 182. PROST, J.-C., 301.
POULLAIN, 197. PROST, 316.
POULPIQUET, de, 302. PROUCHE, Yves, 12.
POUPINOT, 541. PROUDHON, 7, 29, 85, 381, 494.
POURCEL, 348. PROUST, Louis, 357.
FOURRAT. Henri, 73, 88, 89, 98, 509. PROUST, Pierre, 132.
POURTALET, 172. PROUVOST, Jean, 99, 100, 173. 274.
POURTOUT. 79. PROVO. Victor. 398.
FOUSSARD. 65. PROVOST, Henri, 50. 57.
POUSSIN, J., 409. PROVOST DE LA FARDINIÈRE, (voir
POUTIER, 302. Henry PROVOST).
POUYADE, (général), 304. PRUDHOMME, P.-L., 198, 199.
POUYET. Marcel. 419. PRUDHOMMEAUX, 496.
POYET, Pierre, 540. PRUDHOMMEAUX, J.. 537.
POZZO DI BORGO. (duc). 61, 69, 71, FRUVOST, Jean, 104, 520.
72, 132. 133, 134, 136, 138. PUAUD, (colonel), 109.
PRACHE, Gaston, 170. PUAUX, Gabriel. 290.
PRADAT, Aimable, 85. PUAUX, (général), 83.
PRADE, Georges, 105, 109. 152, 541. PUCHEU, 'Gaston. 525 .
PRADELLE, Marc, 108, 110, 206. PUCHEU, Pierre, 123, 124, 126, 162.
PRADET, Gilbert, (dit Guy Vinatrel), PUEL, Albert, 409.
85. 89. PUÉL, 170.
PRANCHÈRE. 123. PUGIBET, Henry-E., 97.
PRANET, J.-C., 223. PUGLIESI-CONTI, 48.
PRASLIN (marquis de), 38. PUIG AUDE AU, Odette de, 95. 127.
PRAVEIL. A.. 88. PUIREUX, Robert, 132. —•
PRAT, Charles, 170.
PRAX. Maurice, 104. PUISEUX, Pierre, 42.
PRÉ, Roland, 250, 251, 305, 306. PUISSAIS, Harris, 364.
PRELOT, Marcel. 290, 293. PUJO, Maurice, 11, 27, 35, 36. 38, 87,
PRÉLOT, 154. 133, 136.
PRENANT, Marcel, 457, 487, 522, 524, PUJO, Mme Maurice. 37.
531. PUJOL, Rémi. 318.
PRESSAC, Pierre de, 95. PUPAT, Jean, 80.
PRESSAC. 66. PUPAT, 260.
PRESSEMANE, Adrien, 384, 385. PUY, 278, 292.
PRESSENSÉ, Francis de, 381. 382, 430. PUY, Louis, 322.
483, 485. PUYOOU. Roland, 284.
PRESSIGOU, 241. PUYSÉGUR. A. de, 19.
PRESSOUYRE, Maurice, 418. PUYSÉGUR, comte François de, 33,
PRÊTÉ, Henry, 383. 52.
606 LECTURES FRANÇAISES

PUZIN, 118. RAMOS, M.-J„ 342.


PY. Michaël, 483. RAMUS, 349.
PYM, Mme, 431. RANCHOUX, Benoit, 424.
RANGEART, 204.
RAPHAËL, (Jacques dit Raphaël-Ley-
QUARANTA, Henry, 204. gues), 302. 513, 515.
QUATREBŒUFS, J.. 520. RAPPOPORT, Charles, 437, 439, 513.
QUÉNARD, 396. RAPTIS, Michel, (voir PABLO).
QUENEAU, Raymond, 19. RAPUZZI, Irma, 400.
QUENETTE, Jean, 70. RAQUET, M.-G., 275.
QUENTIER, 302. RAQUILLET, 483.
QUERENET, 49. RASPATÏ d 974
QUESTIAU (Dr), 304. RASSINIÉR, "PauL 375, 496, 497, 519,
QUEUILLE, H., 172, 253, 282, 320, 346,
347, 360, 369. RASTEL, 349.
QUÉVAL. Jean. 109. 112. RATZ, Albert, 555.
QUEYRAT, Henri, 130. RAU. du, 328.
QUIDOCIOLU, A.. 98. BAUDOT D’ORBIGNY, 112.
QUILICI, Dr Pompée, 56. RAULET. Urbain, 431.
QUILICI. Sampiero, 363. / RAULIN, René de, 538.
QUILICHINI, Antoine. 226. RAULIN-LABOUREUR, Etienne de
QUIMAY, Pierre, 64. Raulin, dit de, 89, 289, 307, 365, 538.
QUINCY, Julien. 235. 240. RAULT, 337.
QUINET, Edgar. 501. BAUX. Lucien, 450.
QUINQUETTE. André. 109. RAUZY. A., 196. 346.
QUINSAC. Yves, 184. RAVACHOL, 494.
QUINSON, Antoine, 80, 285, 292, 315. RAVAL, Marcel, 533.
323, 348. 349. RAVELIN, Louis. 483.
QUINT, L.-P., 539. RAYMAN, Marcel. 156.
QUINTON. René. 29. RAYMOND-CLERGUE, Louis, 336, 337.
QUINQUEREZ. André. 266. RAYMOND-LAURENT, 328, 544.
RAYNAL, C.-B., 367.
RAYNAL, François-Paul, 107.
RABATS, Octave, 388, 479, 487, 531, RAYNAL, Paul. 230.
543, 549. RAYNAUD, 164
RABAUD, Jean, (alias Rabbinovitch), RAYON, Z., (voir André Frossard).
RÉAL DEL SARTE, Maxime, 30, 33,
RABBINOVITCH, (voir Jean Rabaud). 36, 38.
RABEYRIN, Jean. 351. REAL DEL SARTE, Jeannine, 38.
RABICHON, 63. REBATET, Lucien, 19, 32, 93, 104,
RABIER, 396. 109, 128, 152, 187, 188.
RACAMOND, Julien. 519, 531. REBELL, Hugues, 29.
RACHET, Lucien, (alias Rachllne, REBEYROL, 365.
Lazare). REBOUL, Jacques, 525, 538.
RACHLINE, Lazare, 156, 303, 321, 322, REBOUX, Paul, 223, 241, 497.
411, 515. RÉCAMIER, Joseph, 37.
RADEK, 512. RECAUD, 57.
RADICI, Jean, 86. RECLUS, Elisée, 494.
RADIUS. René, 293. 322, 515. RECLUS, Paul, 494.
RADIUS, 302. RECLUS, 197.
RADIGUER, 487. RECLUS, (voir Bingen).
RADOU, O., 482. RECOULY, Raymond, 19, 533.
RAFFIN-DUGENS, 384. 385. 438. RÉCY, Antoine Chalvet de, 289, 518,
RAFFINE, 349.
RAFFARIN. Jean, 259, 261. RÉDIER, Antoine, 58.
RAGEOT, Gaston, 73. RÉGAUDIE, René. 515.
RAGON, Michel, 497. REGAUDIE, 396.
RAKSANYI, 339. RÉGENT, Henri, 420.
RAIMON, Marc-Rémy, 223. RÉGINT, Roger, 105.
RAINGEARD, Michel, 322. RÉGNIER, 114.
RAINGEARD, 278, 292. REIBEL, Charles, 180, 541, 545.
RAINSART, Dr André. 118, 148. REICHENBACH, F., 529.
RAINVOIRET, 387. REICHSTADT (duc de). 55.
RALITE. Jacques, 487. REIFFENRATH, E., (dit Jean d’Al­
RAMADIER, Paul, 299, 369, 406, 450, sace), 62, 531, 555.
455, 503, 504, 524, 526, 546, 554. REIGNER, Jeannine, 95.
RAMADIER, Jean-Paul, 397, 537. REILLE-SOULT, 328.
RAMARONY, Jules. 546, 555. REINACH, Joseph, 484.
RAMBAUD, Benoit. 258. REINACn, Salomon. 484.
RAMBOZ, Jacques, 491. REINACH-HIRTZBACH, H. de, 534.
RAMDANI, 93. REJOU, Georges, 50. 52.
RAMEAU, Camille, 529. REJOU, Fernand. 50.
RAMELOT, Roger, 117. REMBRANDT, 29.
RAMETTE, Arthur, 450, 451, 457, 472, REMON, Didier. 304.
481. REMOND. René, 29.
RAMONET, E„ 348, 349. RÉMONT, Pierre, 110.
INDEX DES NOMS CITÉS 607
RÉMY. Marc. 223. REYN, Claude. 64.
RÉMY' (colonel, alias Gilbert Re­ REYNAUD, Henri. 487.
naud). 42, 195, 199, 205. REYNAUD, Jean-Charles, 86.
RÉMY, (divers). 413, 483. REYNAUD, Louis, 107.
RÉMY, Tristan, 487, 525. REYNAUD, Paul, 57, 62, 91, 101, 161,
RENAITOUR, Jean-Michel, (alias 278, 279, 283, 285, 315, 333, 518, 534,
Tournaire), 19, 104, 105, 144, 554. 550.
RENAN, 29, 45. REYNES, Alfred, 236.
RENARD, Georges, 15, 385. REYNOLD, Gonzague de, 519.
RENARD, Jean. 178. REYRE, Evelyne. 529.
RENARD, Jules, 483. RHEIMS. Maurice, 307.
RENARD, Louis, 543. RIANDEY, 528.
RENAUD, Gilbert (voir colonel Ré­ RIBADEAU-DUMAS, Roger, 296.
my). RIBAN, Pierre, 170.
RENAUD, abbé Ferdinand, 109. RIBARD, André, 445, 463, 492, 493.
RENAUD, Jean. 63. RIBAUCOURT, Edouard de, 540.
RENAUD, J.-J., 100. RIBAUD, André, 520.
RENAUD, (voir Robert TRÉNO). RIBBENTROP, von, 449, 451. •
RENAUD, 292. RIBEAUD, Guy, 295, 302.
RENAUDEL, Pierre, 381, 383, 384, 386, RIBÉRA, 348.
433, 436, 437, 484, 546, 547, 548. RIBES, 367.
RENAUDIN, André, 127. RIBET, Maurice, 184.
RENAUDIN, Pierre, 421, 422. RIBETTI, César, 351.
RENAULT, Camille, 444. 547. RIBEYRE, 259, 278.
RENAULT, Jean-Marcel. 97. RIBIÈRE, Henri, 151, 365.
RENAULT. Lucien. 64. RIBIÈRE, René, 302. 358.
RENAULT, (voir Prince Napoléon). RIBIÈRE, 162, 172.
RENAUT, Henri, (alias H. Jacob), 128. RIBOT, 384.
RENAUT, P., 258. RICARD, Jacques, 185.
RENCUREL, 172, 349. RICARD, 355.
RENDINGER (général de), 531. RICHARD, Elie, 102, 522.
RENDU, Ambroise. 12, 16, 32. RICHARD, Marius, 107, 126, 542.
RENÉ-LIGNAC, Roger, (alias Lacor), RICHARD, Max, 285. 288, 554.
187. RICHARD, Paul, 414.
RENET, Dr Marcel, (voir Jacques Des- RICHARD, Pierre, 221.
trée). RICHARD, René, 17, 58, 60, 106.
RÉNIER, Léon, 74. RICHARD, abbé André, 509, 511.
RÉNIER, 115. RICHARD (commandant), 244.
RENNE, Paul, 132, 133. RICHARD, 329.
RENOIR, Jean, 88. 539. RICHARD-BLOCH, Jean, 522.
RENOUARD, 344, 548. RICHARDS, 302.
RENOULT, Daniel, 386, 437, 441, 457, RICHAUD, 367.
488. RICHÉ, G., 71, 72, 75.
RENOULT, René, 357. RICHELET, Guy, 534.
RENOUVIN, Jacques, 154, 157. RICHELOT, Germaine, 74.
RENOUX, Charles, 50. RICHEMONT, Jean de. 543, 551.
RENUCCI, (général), 315, 319, 323, 351. RICHEROT, Louis, 358.
352, 526. RICHET, professeur Charles, 75, 199,
REOYO. Louis. 236. 237. 296.
REPIQUET, Georges, 322. RICHE, Paul, 93, 107.
REQUIN (Mme la générale), 525. RICKER, Achille, 352, 365.
RESSORT, Lucien, 221. RICŒUR, P., 555.
RÉTHAULT, 64. RICOU, Georges, 110, 537.
RÉTHORÉ, 302. RIDGWAY (général), 455.
REUILLARD, Gabriel, 438, 442. RIÈRE, José, 532.
REUTENAUER, 98. RIÈS, J., 431.
RIEU, Jean, 473.
REVAULT D'ALLONES, 413. R1GAL, 450.
REVEAU. J.-P., 204. RIGAULT, Jean, 188.
REVEILLAUD, 349. RIGNY, Fernand (voir FERRINI).
P.ÉVEL, Bernard de, 108, 110, 206. RIM, Carlo, 311.
REVERS, Paul, 541. RIMAUD, J.-L., 89.
REVERS, Général, 159. RIMBERT, 401.
REVIER, 123. RIME-BRUNEAU (général), 211, 214,
REVILLON, Tony, 360. 311.
REY, (divers). 129, 302. 396. RIOLLET, 80.
REY, Aimé. 102, 106, 147. RIOND, Georges, 66, 89, 97, 108, 286.
REY. Charles, 41. 546.
REY, Etienne, 105. RIONDÉ, Jean, 33, 39, 107, 109.
REY, Jacques, 316, 414. RIOU, Gaston, 100, 104.
REY. Joseph, 322. RIOUX, L., 542.
REYDELLET, Maxime, 203. RIPERT, Francis, 283, 285.
REYDET, Denise, (voir Denise Ginol- RIPERT, Georges, 170, 194.
lin). RIPERT, 197.
REYMANN, Marc, 337. RIPOLL, 349.
608 LECTURES FRANÇAISES

RIPOULL, Théo, 39. ROGER, 170.


RIQUET (R. Père). 199. ROGNON, 385.
RIST, Ch., 537. ROHART, Michel, 242.
RITTER, Julius, 156. ROHEN, H.-R., 203.
RITTER, 278. ROHOU, 349.
RITZENTHALER, 292. ROHRBACHER, 326.
RIEUNAUD, Edouard, 337. ROIDOT, Henri, 132.
RIVAIN, Jean, 11, 12. ROIMARMIER, 37.
RIVAIN, 302. ROL-TANGUY, 449.
RIVAUD, Albert, 194. ROLAND, Michel, 424.
RIVERAND, André, 178. ROLAND-GOSSELIN, Ch., 85.
RIVERET, Pierre, 242, 243. ROLAND-GOSSELIN, Léon, 74, 76.
RIVES, Paul, 89, 102, 107, 113, 542. ROLAND-GOSSELIN, Maurice, 76.
RIVES-HENRYS, Mme, 296. ROLAND-LÉVY, Pierre. 516.
RIVET (professeur), 523. ROLLAND, Alfred, 111.
RIVET, Charles, 105. ROLLAND, prof. Jacques-Francis, 461.
RIVET, Jules, 19, 104, 520, 524. ROLLAND, Jacques, 230.
RIVET, Paul, 319, 320, 419, 521. ROLLAND, Jean, 420.
RIVIÈRE. Joseph, 337. ROLLAND, Jean-Louis, 322.
RIVIÈRE, Marc, 510. ROLLAND, J.. 322.
RIVIÈRE, Marcel, 391. ROLLAND, Romain, 445, 487, 524, 529.
RIVIÈRE, Roger. 420.
RIVIÈRE (divers), 156, 391. ROLLET, Jean, 110.
RIVOLLET, André, 88, 184. ROLLIN, Louis, 197, 199, 518, 531, 549.
RIVOLLET, Georges, 105, 147. ROLLO, J., 543.
RIVOLLET, Jean, 179. ROMAINS, Jules, 96, 253, 296, 525.
RIVOLLET, Paul-Eugène, 285. ROMAINVILLE. François de, 177, 178.
RIVOLLET, 196. 181, 210, 553.
RIVOYRE, Christine, 529. ROMANET, Bernard de. 31.
RIZZO, L., 535. ROMANO, Colonna, 539.
ROBAIN, Paul, 12. ROMANS-PETIT, colonel Henri, 304,
ROBBE, Fernand, 70. 305, 307.
ROBERT, Georges, 214. ROMÀZOTTI, 65.
ROBERT, Léopold, 170. ROMBEAUT, Nestor, 336, 337, 548.
ROBERT (amiral), 195. ROMÉ, 65.
ROBERT, 229. ROMIER, Lucien. 113, 171.
ROBERT, René de. 94. RONCAYOLO, M„ 404, 405.
ROBET, Luc, 525. ROOS, Pierre, 178, 540.
ROBESPIERRE, 374.
ROBICHON, Paul. 64. ROOSEVELT, Eléonor, 515.
ROBICHON, 285. ROQUEFEUIL-ANDUZE, comte de, 45.
ROBIEN, de. 197. ROQUES, Gaston, 49.
ROBILLET, 240. ROQUES. Henri, 224.
ROBIN, commandant Paul, 33. ROQUES, 302.
ROBIN, Roger, 245. ROSE-ROSETTE, 194.
ROBIN. 170. ROSEAU (divers), 228. 316.
ROBINEAU, René. 261. ROSELLI, 137.
ROBYN, Jean, 341. ROSEN, Charles (alias Rosenthal),
ROCCA SERA, 349.
ROCCA-SERVIA, Dr Jean-Paul de, ROSENBERG, Julius et Ethel, 429.
56. ROSENBERG, 516.
ROCHARD, J.-M., 19, 95. ROSENBLATT, Marcel, 482.
ROCHAT, 197. ROSENFELD, Oreste, 311, 379, 399, 400,
ROCHE. Emile, 90, 105, 308, 320, 425, 401, 404. 413. 553.
504, 550. ROSENFELD (voir Georges Beau-
ROCHE, France. 105. champ) .
ROCHE, lieutenant-colonel, 309. ROSENTHAL, Gérard. 515, 548.
ROCHE-DEFRANCE, 285. ROSENTHAL, Jean, 156, 296.
ROCHEBRUNE. de. 95. ROSENTHAL. 537.
ROCHEFORT, Henri. 534. ROSER, pasteur Henri, 517.
ROCHENOIR, Victor, 303, 305. ROSIER. Alfred. 307, 523.
ROCHERY, Louis, 495. ROSIÈRES, colonel de, 553.
ROCHERY, Maurice, 423. ROSMER, 431, 441, 444, 495, 550.
ROCHET, Mme Jean, 342. ROSNOBLET, Achille, 484, 485.
ROCHET, Waldeck (voir Waldeck- ROSNOBLET, Mme Hélène, 484.
Rochet). ROSNY, 385.
ROCLORE, 278, 285. ROSPARS-LEGRAND, Mme, 526.
ROCQUEVIGNY, Jean de. 15. 17. ROSS (divers), 9, 429.
RODIÉ, Mgr Jean, 52. ROSSELI, 134.
RODELLEC DE PORZIC, de, 525. ROSSI, 161, 344, 349, 453.
RODITI, Georges, 253. ROSSIGNEUX, Alex, 541.
ROERICH, 80. ROSSIGNOL, Raymond, 58.
ROGÉ, Henri (dit lieutenant-colonel ROSSILLION, Pierre, 542.
Etienne), 159. ROSSILLON, Philippe, 249, 250, 254,
ROGER, G., 79.
ROGER (voir Jean SAINTENY). ROSTAING, Marcel. 203.
INDEX DES NOMS CITÉS 609
ROSTAND, André, 171. ROUX-COSTADAU, H„ 537.
ROSTAND, Jean, 516, 524, 542. ROUXEL, Ernest, 370.
ROSTAND, Maurice, 95, 107. ROUZAUD, Georges, 110.
ROTH, J.-L., 109. ROUZAUD, Henri, 11.
ROTH, 302. ROVERA-. Jean de. 552.
ROTHDIENER, Pierre. 492. ROY, Claude, 19, 88, 98, 106, 411, 461.
ROTHSCHILD. Michel, 515. 521, 542, 555.
ROTHSCHILD, 259, 272, 484, 485. ROY, 171.
ROUAIX, M„ 115. ROY, Gustave, • 49.
ROUAULT, Joseph, 93, 106. ROY, Henri, 549.
ROUANET, Gustave. 483, 484, 485. ROY, Jean (voir G. Villaret).
ROUBAUD, André (Senterre, dit), 181. ROY, Jules, 529.
ROUBAUD, Pierre. 344. ROY, Lucien-Marcel, 94.
ROUBAULT, 401, 413. ROY, Marcel. 102.
ROUCAUTE, Gabriel, 457, 472. ROY, Marcel, 106.
ROUCAUTE, Roger, 472, 487. ROYER, C., 140.
ROUCHON, Etienne. 128. ROYER, Louis-Charles, 93, 105.
ROUDINE, Gérard, 515. ROZAND, René, 89.
ROUEL, Jean, 132. ROZIER, Arthur, 385, 386.
ROUEE, 484, 485. ROZIÈRES, Alex, 232, 238, 242, 244.
ROUGEMONT, Henri, 497. RUAIS, Pierre. 295, 302.
ROUGEMONT, Denis de, 543. RUBY (général), 196.
ROUGIER, Denis. 530, 541. RUCART, Marc, 71, 158, 172, 526, 549.
ROUGIER, Jean, 342. RUDELLE, Théodore, 49, 50, 51.
ROUGIER, Louis, 176, 197. 518. P.UEFF, Jacques, 530, 541.
ROUILLON, Paul, 71. 75. RUELLAN, Charles, 33.
ROUJON, Jacques, 16, 61, 85, 100, 104, RUET, 63.
109. RUE, Joannès, 236.
ROULET, A. François, 203. RUNEL, Jean, 295.
ROULLAND, André, 301, 302. RUPP (Mgr), 510.
ROULLAND, Philippe, 32. RUSSON. J.-B.. 38.
ROULLEAUX-DUGAGE, Georges, 70 RUTZ, Francis, 118.
ROULLEAUX-DUGAGE, baron Jac­
ques, 261, 284, 553.
ROUMANÈS, Jean, 532. SABARTHEZ, Henri, 187.
ROUMÉGOUX. 171. SABATIER, Rodolphe, 147.
ROUMEGUERRE, Jacques, 303. SABIANI, Simon, 123, 125, 129, 130.
ROURE, Rémy, 159. 296, 551.
ROUS, Jean, 399, 400, 413, 425, 507, 515, SABINE, Madeleine. 152.
521, 553. SABLÉ, Victor. 344, 364.
ROUS. Marcel. 171. SABLET, Michel de, 221.
ROUSSEAU, Jacques, 304. SABLIER, Edouard, 301, 303.
ROUSSEAU, Jean, 189. SABOURDIN, Angel, 17.
ROUSSEAU, commandant Jean, 41. SABRON, 80.
ROUSSEAU, J.-J., 374. SACLIER DE LA BATIE, 45.
ROUSSEAU, Marcel, 51. 400. SACCO, 444.
ROUSSEAU (divers). 197, 292, 302. SADI-CARNOT, 518.
ROUSSEAUX, André, 16, 19, 32, 290. SADOUL, Georges, 19, 487, 525, 549.
ROUSSEL, Edouard, 171. SADOUL, Guy. 487.
ROUSSEL, Claude. 410. SADOUL, Jacques. 433.
ROUSSEL, Marie-Antoinette, 424. SADRON, Jacques, 420.
ROUSSEL, Max, 100. SAGAN, Françoise, 529.
ROUSSEL, Philippe, 39. SAGOT, 398.
ROUSSELET, Jean. 184. SAGETTE, 302.
ROUSSELET, René. 261. SAHNOUNI, Brahim, 322.
ROUSSELLE, Louis, 431. SAILLANT, Louis, 151.
ROUSSELOT, 285. SAILLANT, Louis, 158, 163, 164.
ROUSSET, lieutenant-colonel, 50. SAIMPERT, Guy. 316.
ROUSSET, David, 407, 491, 548. SAINT-ANNE, François, 177.
ROUSSIN. L., 204. SAINT-AULAIRE (comte de), 75.
ROUSSY, 524. SAINT-BRICE, 73, 88. 89. 535.
ROUSTAN. Mario, 371. SAINT-CANNAT, Hugues (voir Mau­
ROUSTAN, 302. rice Gaït),
FOUSTANG, Guy, 409. SAINT-CHARLES, Pierre, 504.
ROUVIER, J., 98. SAINT-CYR, Jean, 364, 425.
ROUVIÈRE, 171. SAINT-EXUPÉRY, marquis de, 33.
ROUVILLE, G.-P. de, 106. SAINT-FLOUR, Maurice, 424.
ROUX, Charles. 75. SAINT-GEORGES, Ch.. 534.
ROUX, Georges, 106, 107, 126, 177. SAINT-GERMAIN, Jacques, 42, 43, 62,
ROUX, 302. 105, 107, 127.
ROUX, Dominique de. 38. SAINT-GERMAIN, Philippe, 178, 181.
ROUX, comte Louis-Olivier de, 38, 185 199 547
209 319 SAINT-JULIEN, Hubert, 180, 182, 202,
ROUX, marquis Marie de, 13, 38. 214, 227, 242, 319, 541.
ROUX, Pierre de, 38. SAINT-JUST, François de, 70.
ROUX, comte de. 38. SAINT-LANNE, Pierre, 109.
39
610 LECTURES FRANÇAISES

SAINT-LAURENT, Cécil (voir aussi SAPORTA, Jean de, 33.


Jacques Laurent-Cély), 63. SARAZIN, 302.
SAINT-MÉLOIR, Alain de, 140. SARDA, François, 423.
SAINT-MÉRAN, 181. . SARDAT, 41.
SAINT-PAULIEN, 125, 214, 519. SARDE. R„ 420.
SAINT-PIERRE, Michel de. 41. SARMENT. Jean. 95.
SAINT-QUANTIN (colonel de), 75. SARRADE, 547.
SAINT-QUENTIN, Didier de, 110. SARRAIL (général), 537.
SAINT-QUENTIN, Louis de. 33, 221. SARRAUT, Albert, 62, 139, 504.
SA1NT-ROCH, Roger, 203, 316. SARRAZ-BOURNET, Ferdinand, 171.
SAINT-SERGE, René, 100, 101, 109. SARRAZIN. P. de. 37.
SAINT-SIMON, 7. 381. SARRAZIN DE VILLERS, 45.
SAINT-THOMAS, 511. SARRET, Roger, 532.
SAINTE-MARIE, de. 302. SARRUS, Jean. 542.
SAINTENY, Jean (alias ROGER), 295. SARTHOULET, Joseph, 424.
SAIRÉ, Gustave. 425. SARTRE, Jean-Paul, 19, 150, 311, 374,
SAIVE, René, 102, 189, 285, 543. 407, 490, 515, 542, 548, 551, 555.
SAIVRE, Roger de, 47, 57, 58, 59, 60, SATINEAU, Maurice, 322. .
61, 97, 183. 195, 253, 554. SATONNET. Julien. 345.
SAIZIEU, "François de. 221. SATOR, Kaddour, 459.
SALACROU, Armand, 438. SAUDUBRAY, F., 328.
SALAMERO, Joachim, 495. SAUGE, G., 203, 204, 207, 208, 209, 315.
SALARDENNE, Roger, 520. 316, 319, 509.
SALAZAR, 267. SAUGER, André, 159, 520.
SALENGRO, Henri, 345. SAUGER. Annette. 550.
SALENGRO, Roger, 59, 71. SAULNIER, Jacques, 230.
SALERS, Jacoues de. 86. SAULNIER-BLACHE, J., 74, 76.
SALINIS, 326. SAUMONEAU, Louise, 345, 431.
SALLE. Robert Jurquet de la, 116, SAUPHAR, Roger, 303, 305.
182 126 SAUREL, Philippe, 184.
SALLENÀVE, 285. SAURIN, Paul, 171.
SALLERIN (lieutenant-colonel), 62. SAUSSOT, Gustave, 450.
SALLERON, Louis, 41, 89, 112, 171, SAUTEREAU (baron), 51.
177. 205, 509. SAUTÉS, Fernand-J., 534.
SALLERON, Paul (voir Paul Sérant). SAUVAGE, François (alias Foëx),
SALLÈS, Antoine, 70. 178, 181, 540.
SALLIARD DU RIVAULT, 285. SAUVAGE, Jean, 322.
SALLUSTE (voir BRENIER. DE ST- SAUVAGE, Léopold, 132.
CHRISTO). SAUVAGE, Marcel. 534.
SALMON, André, 104, 126, 542. SAUVAGE, 15.
SALMON, Robert, 156, 358, 365, 513, SAUVAGEOT, Mme E„ 507, 508.
523, 538. SAUVEPLANE, Henri, 487. 539.
SALOMON, Robert, 156. SAUVY, Alfred. 113, 379, 404, 431, 529.
SALVADORI, Martin, 535. 530.
SALVAGO. Georges, 300. SAVALE, 348.
SALVAUDON, Valentin. 262. SAVANT. Jean. 51. 85. 89.
SALVETAT, Adrien, 236. SAVARY, Alain, 396, 400, 401, 413.
SALVI, 125. 349. SAVARY, Jean. 170.
SAMMARCELLI, 302. SAVARY, Paul, 180.
SAMPAIX, Lucien, 486. SAVARY, Pierre. 178.
SAMSON, 90, 292. SAVARY, Roger, 51.
SAMSON, André, 302. SAVOIE. 171.
SAMUEL (voir Aubrac). SAVOIE, Clotilde de, 54.
SAMUEL. Claude. 529. SAVORET, A„ 551.
SAND, George, 501. SAVOURET, Georges, 75.
SANDAHL, Pierre. 305. SAY, Léon. 501.
SANDRE, Thierry. 16. 32. SAYET (commandant), 66.
SANDRO DEL GRASSO. 126. SAZENAC, Raymond, 532.
SANDT, Pierre, 316. SAZERAC DE FORGE, 60.
SANGLIER, André-Roger, 322. SCAPINI. Georges, 59, 60, 70, 75, 96.
SANGLIER, Jacques, 302. SCARABIN. Henri, 110.
SANGNIER. Jean. 327. SCELLE, Georges, 537.
SANGNIER, Marc, 253, 325, 327, 341, SCHACHTMANN, Max, 491.
421, 422, 423. SCHAEFFER, H., 178.
SANGUEDOLCE, Joseph, 472. SCHAEFFER. Jean, 482.
SANGUINETTI, 301. SCHAEFFER, Pierre-H., 544.
SANSON, 302. SCHAFFNER, 396.
SANT’ANDRw A, N., 32, 93. SCHAMBILL, Marcel, 221, 228, 316.
SANTAMARIA, Thomas, 55. SCHAUB, 80.
SANTONI, 302. SCHAUMBURG (général), 156.
SANTUPÉRY, Louis, 32. SCHEIDER, Adrien. 236.
SANVOISIN, Gaétan, 89, 109, 126. SCHERB, Jean-Daniel, 106, 537.
SAPE (voir Philippe DREUX). SCHIESSLE, 99.
SAPIENS (alias Alfred Fabre-Luce), SCHILIS, 244.
415. SCHLUMBERGER, Ernest, 266.
SAPIN, Benoît, 132. SCHLUMBERGER, Jean. 19. 274.
INDEX DES NOMS CITÉS 611

SCHMID, A.. 404. SERBUISSON, 345.


SCHMIDT, Fernand, 104. SERDA, 172.
SCHMIT. André. 295. SÉRÉ, Maurice de. 109.
SCHMITT. René, 396. 398. SERFEILLE DE GOBINEAU, Clément.
SCHMITTLEIN, Raymond, 292, 293, 93, 95, 107.
301, 302, 321. 322. SERFATI. 349.
SCHNEIDER, André, J.-H., 198. SERGE, André. 130.
SCHNEIDER, A.. 178. SERGE, Victor. 432, 494, 495.
SCHNEIDER, Bertrand, 377, 423. SERGENT (professeur), 71, 73, 75.
SCHNEIDER. Bertrand, 377. SERGENT, Félix, 110.
SCHNEIDER, Pierre, 529. SERIEYX. Joël. 183.
SCHNEIDER, 376, 529. SÉRIGNY, Alain de, 316.
SCHROEDER. von. 9. SÉROL, 161.
SCHROTT (Mme), 452. SEROT. Robert, 70, 171, 550.
SCHUELLER, Eugène, 101, 106, 110, SERRATRICE, Marc, 409. 413.
137, 138, 232, 369.. SERRE, Charles, 150, 419.
SCHUMAN, Robert, 37, 266, 315, 320, SERRE, Philippe, 424.
332. 334. 336, 337, 369, 547. SERRE (voir Maurice Lebrun).
SCHUMANN, Maurice, 199, 315, 322. SERRELANDE, Jean, 179.
325 , 327, 328, 331, 332, 336 , 337, 338, SERRET, Gilbert, 543.
339. 515 526. SERREULLES, Claude, 305.
SCHWARTZ, professeur Laurent, 377, SERVAL, Claude, 184.
413, 490, 521, 555. SERVAN-SCHREIBER, Emile, 514.
SCHWEITZER, Albert, 194. SERVAN-SCHREIBER, Jean-Claude.
SCHWEITZER, Emile, 75. 305, 307, 317, 364, 425, 514, 529.
SCHWEIZER, Jacques, 60, 89, 96, 97. SERVAN-SCHREIBER, Jean-Jacques,
SCHWEISGUTH, Philippe, 274. 549. 40, 364, 425, 514, 529, 530.
SCHWERER (amiral), 32. SERVAN-SCHREIBER, Marie-Gene­
SCHWOB D’HÉRICOURT, Jean, 74. viève, 529.
SCHWŒBEL, Jean, 431, 507. SERVAN-SCHREIBER, Robert, 514.
SCIZE, Pierre, 520, 548. SERVAN-SCHREIBER (voir Mme
SCORTESCO. Paul, 197. Brigitte Grosz).
SCOTTI, Maurice, 341. SERVAN-SCHREIBER, 234.
SEBILLOT, 458. SERVANTIER, 437.
SÉCHÉ. Alphonse. 96, 128, 197. SERVEAU, Michel. 38.
SECQUEVILLE. Albert, 403. SERVENT, Georges, 414.
SECRETAIN, Roger, 366, 367. 369, 370. SERVENT, 413.
SECRETAINE, colonel François, 74.
SÈDE, Gérard de, 418. SERVÈZE. Gérard. 487.
SÉDILLOT, René. 110. SERVOIGT, Georges, 89.
SÉE, Edmond, 310. SERVIN, Marcel, 457, 462, 463, 468, 472,
SÉE, H.. 524. 473, 475.
SEGARD. J.. 274. SESMAISONS, de, 285, 292, 315.
SEGELLE. Pierre. 322. SEURAT, André, 377, 401, 413.
SEGELLE, 396. SEVA. Yvette (Mme Pou jade), 243.
SEGHERS. Jean, 19. SEVERAC. J.-B., 345. 446.
SEGHERS, Pierre, 20. 152. SÉVÈRE, 172.
SÉGOUIN. Victor, 545. SÉVERINE, 538.
SEGUY, Georges, 472, 473. SEYNAT, 292.
SEIGNON. Henri. 172, 303. SÈZE, Elle de, 33.
SEITLTNGER. Jean, 336, 337. SHAKESPEARE, 29.
SELTGMANN. Françoise. 377, 431. SHAW, Bernard. 11.
SELLE, Patrice de la. 187. SIBUÉ. 396.
SELLIER, Henri, 387, 440, 443, 538, 554. SIC 221.
SELLIER, Louis, 437, 443, 444, 533, 546. SICARD, Mlle Jeanne, 300, 370.
SELTZ. Thomas. 328. SICARD (divers), 129, 302, 311, 349.
SELVES. Joseph de, 501, 545. SICARD, M.-L, 125, 126, 128, 534.
SÉMARD. Pierre, 439, 442, 451. SICARD, Paul. 32.
SEMARD, 121. SICARD DE PLAUZOLES. 430.
SEMBAT. Marcel, 382. 383, 433. SICÉ, Stanislas, 71, 72, 519.
SEMICHON. Roger, 33, 34. SIDOS, 58.
SÉNARD. Jean, 303. SIDOS, François, 215.
SENARPONT. de, 517. SIDOS, Jacques. 178, 215, 541.
SÉNÉ, Robert. 322. SIDOS, Henri, 211.
SENGHOR, Léopold Sédar, 404. SIDOS, Pierre, 214, 215, 312, 316.
SENNAC, Jean. 199, 521, 523. 524, 532. SIEGFRIED, André, 75, 333, 499, 500.
SENNEP. Jehan, 32. 106, 189. SIEGFRIED, Jules. 518.
SENONES, Marion. 127. SIENIEWICZ, Konrad, 339.
SENTENAC, Paul, 184. SIGAUX. Gilbert, 85, 89.
SENTERRE, André (dit Roubaud), SIGNOR, 457.
181. SILBER, 414.
SEPULCHRE. Jean, 72. 75. SILBERBERG (voir Alfred SIL-
SERAFINI, 292. BERT).
SERANDOUR, Pierre. 403. SILBERFELD, Jacques, 41.
SÉRANT, Paul (alias Salleron), 5. 6, SILBERT, Alfred (alias Silberberg).
8, 10, 18, 19, 41, 190, 288, 556. 73, 542.
612 LECTURES FRANÇAISES

SILONE, Ignazio. 515. SOUQUIÈRE, André. 472.


SILLY, Roland, 97, 147. SOURBET, Jean, 260, 285, 315, 322.
SIMA, Horla. 224. SOUSTELLE, Georges, 109.
SIMAKIS, 323. SOUSTELLE, Jacques, 278, 290, 293,
SIMARD, 172. 296, 298, 299, 300, 308, 309, 318, 319.
SIMINESCO (voir Bernard Simiot). 320, 321, 322, 323, 324, 340, 343, 365.
SIMIOT, Bernard (alias Siminesco), 411, 487, 513, 522, 524, 529, 551.
110. SOUTIF, 525.
SIMON. Jules. 355. SOUVARINE, Boris, 431, 432, 436, 437,
SIMON, Michel, 539. 439, 440, 441, 444, 451, 521, 525, 535.
SIMON, Paul, 328.
SIMON, Pierre-Henri, 6, 57, 404, 507, SOUVAY,* Robert, 115.
508. SOUVIEILLE, 172.
SIMON. Valentin, 527. SOUVILLE, Guy. 17.
SIMON. 45. SOUVILLE, Henri, 130.
SIMOND. Henry, 527, 528. SOUZIN, Henri, 156.
SIMONE, Mme. 310. SOYER, R.-A., 182.
SIMONIN, Albert. 152. 186. SPAAK, P.-H., 515.
SIMONIN, André, 203. SPECKLIN, Dr Paul, 266.
SIMONNET, Maurice-René, 315, 330, SPENALE, 397.
336, 337, 339. 548. SPENS, Willy de. 519.
SINE, 529. SPINASSE, Charles, 103, 106, 252.
SIRIES,' Maurice. 545. SPIRA, 118.
SIROLLE, Henri. 432. 532. SPIRE, André. 516. 524.
SIROT, Victor-Jacques. 86. SPITZER. G.. 492.
SISSOKO, 396. SPRECHER, 100.
SETTER. Xavier, 93. STALINE. 208, 227, 298, 337, 446, 451,
SIX 327 477, 488. 490. 516.
SIXTE-QUENIN, 345. STAVISKY, Alexandre, 58, 102, 357.
SMADJA, Dr Henri, 513. STAVNIK, J., 177.
SMAGGHE, 413. STEEG. Jules. 501.
SMILER, Charles, 266. STEEG, Théodore, 385, 501.
SMIRGELD. Jules. 424. STEFANAGGI, Dominique, 311, 403,
SNELL, Victor, 520.
SOISSONS, 349. STEINER, Paul. 150.
SOLAGES, marquis de, 382. STEPHANE, Roger (voir Roger
SOLVAY, 518. WORMS).
SOMON, Marc. 531. STEPHANN, Daniel, 555.
SORBETS. Gaston. 107. STERN, Edgar, 17.
SORDET, Dominique, 32, 108, 110, 111, STIBBE, Pierre, 156, 317, 409, 410, 411,
206. 413, 418, 420, 520, 553, 555.
SOREL (abbé), 171. STIBIO, André. 285. 542.
SOREL, Georges, 7, 11, 30, 41. STIL, André, 457, 472, 487.
SOREL, Jean-Michel, 544. STIRNBERG DE ARMÉLIA, Léon, 74.
SORLOT, Fernand, 532. STIRNER, Max. 493, 496.
SORO, Dominique, 98. STOLOFF, S.. 420.
SORRE. M„ 404, 405. STRESSMANN, 34.
SORREL (prof.). 71. SUANT, 400, 401.
SORRENSEN, Christian, 75. SUARÈS. André, 535, 542.
SOTO, Jean de. 530. 541. SUAREZ, Georges, 16, 68, 85, 95, 104,
SOU 292. 105, 107, 109, 126, 152, 533. 542, 551.
SOUBIRÀN, André, 310, 349, 519. SUBERVILLE, Jean, 17.
SOUBRE, Pierre. 410. SUFFERT, Georges, 249, 404, 411, 413,
SOUCADAUX, 397. 507, 521, 522, 524.
SOUCHAL, 300. SUGNY, Jacques de, 487.
SOUCHÈRES, Georges. 116. SUIRE (docteur), 72.
SOUCHET, Claude-Roland, 423, 424. SULLIOTTI, Italo, 115.
SOUDEILLE, Jean, 157. SULLY, 268.
SOULAIROL, Jean. 337. SURRE-CALVET, Michel, 541.
SOULAS, Jacques, 160. SUREAU, André, 244.
SOULÈS, Georges, 140, 141, 148, 389, SUSFELD, 115, 513.
SUSINT, Jean-Jacques, 316.
SOULIÉ, Michel, 304, 358, 363, 364. SUSINI, 349.
SOULIÉ, Louis. 364, 371. SUSINI, Achille de, 109.
SOULIER (docteur). 245. SUSSET, Raymond, 322, 348.
SOULIER, pasteur Edouard, 16, 57, 60, SUZANNET, Mme Hélène de, 198,
70. 517. 1qq ono
SOUPA, 244. SVOBORDA, 126.
SOUPAULT, Ph., 152. SY, 319.
SOUPAULT, Ralph (dit Léno), 32, 86, SYNGMAN RHEE, 428.
93, 104, 106, 109, 128, 186, 187, 189, SZIGETI, Robert. 344, 528, 548.
534.
SOUPAULT, 397.
SOUPÉ, 128. TABAROT, Henri, 316.
SOUQUES, Pierre, 364, 403, 425. TABOUIS, Geneviève, 142, 199, 310.
SOUQUÈS, 311. TACNET, Jacques, 146.
INDEX DES NOMS CITÉS 613

TAITTINGER, Jean, 61, 302, 315. TESTAERT, M„ 140.


TAITTINGER, Pierre, 49, 50, 51, 57, TESTARD, Henri, 106.
58. 59, 60, 61, 63. 64. 65, 96. 109, 126, TÊTARD, Georges, 109.
177, 197, 310, 537, 546, 554. TÊTE, (Johannès), 124.
TAITTINGER, ■ Pierre-Christian, 61, TEULADE, Jules, 120, 122, 124, 127.
202. 554.
TAINE, 29, 501. TEULE, Mathieu, 236.
TAIX 244 TEXCIER, Jean, 151.
TALAGRAN (voir Thierry MAUL- TEXIER, Gaston, 365.
NIER). TEXIER. Gaston, 365.
T AREUX, Gérard, 229. TEXIER, Guy, 490, 491.
TALVART, Hector, 33. TEXIER. Maurice, 425.
TAMARELLE, René, 79, 236. TEXIER, 305.
TAMBURINI, Georges, 408, 409, 413. TÉZÉ, (Colonel Maurice), 196, 547.
TANGUY, Jacques, 64, 258, 267, 311, TEZENAS, DE MONTCEL, Paul, 13.
400, 413. TEZENAS, 75.
TANLAY, Marquis de, 62. THAELMANN, 446.
TANEREL, Harel de, 326. THAILLADES, 311.
TANESY, Gaston, 538. THALY, Jean, 202.
TAP. E., 16. THARAUD, Jean. 16, 75, 527.
TAPERNOUX, Armand/ 348. THARAUD, Jérôme, 16, 75, 527.
TAPHANEL, 546. THÉBAULT, Alfred, 530.
TARASCON, Jean, 203. THÉBAULT, Eugène, 16.
TARDE, Guillaume de, 188. THÉBAULT, 278.
TARDIEU, André, 72, 279, 285, 315, THEETEN, Paul, 322.
522 527. THENAUD, S., 179.
TARDIEU, Charles, 109. THÉOLLIÈRE, 348.
TARDIEU, fils, Jacques, 33. THÉRIVE, André, (alias Roger Pu-
TARDIEU, Julien, 33. thoste), 8, 17, 19, 73, 104, 105, 181,
TARDY, Michel, 410. 185, 187, 196, 551.
TARRANT, F., 491. THÉTARD, Henry, 104.
TAROT, P., 196. THÉVENIN, Georges, 472.
TART, Adrienne, 224. THIBAUT), P., 555.
TASSIN, Melle M.-T. de, 45. THIBAULT, Edouard, 322, 337.
TASTE, 62. THIBAURENQ, 115.
TATIDON, 304 THIBON, Gustave, 41, 89, 113, 509, 510.
TAUDIÈRE, Jacques, 70. THIBOUT, Dr, 531.
TAUDIÈRE, Emile, 171. THIELLAND, Robert, 59, 60.
TAURAN, Jacques, 240, 242. THIELLAND, 223.
TAVERNIER, Bruno. 344. THIENOT, Charles, 74.
TAVERNIER, Raoul, 93, 116. THIERRY, Claude (voir Cl. Jeantet).
TAXIS. Emile de. 541. THIERRY, Jean. 543.
TCHANG KAI CHER, 121, 428. THIERRY, 114.
TEBESSI, Cheikh Larbi, 459. THIERRY-MAULNIER (alias Tala-
TÊGLY Jacques, (voir Tony Guédel). gran), 184, 185, 530, 534, 541.
TEINTURIER, Pierre, 358. THINIÊRES, 233.
TEISSEIRE, Léon, 293, 302. THIOLLENT, A., 535.
TEITGEN, Jean, 336. THIOLLIER, Antonin, 74, 76.
TEITGEN, Henri. 337. THIRIET, Jules, 322.
TEITGEN, P.-H., 78, 154, 157, 163, 325, THIRIET, 292.
327, 329, 336, 523. THIRIEZ, 171.
TELLIER. Melle Lucette, 97. THIRION, Joseph. 38.
TEMPLE, Emmanuel, 70, 171, 278. THIRY, René, 393.
TEMPLIER, 229. THIVRIER, Isidore. 171.
TENAILLE, André, 132. THOMAS, Abel, 522.
TENAILLE, Charles, 132. THOMAS, Albert, 381, 382, 433, 483,
TENAILLE, 137. 485.
TENCHIO, Ettore, 339.
TENGER, Robert, 303, 305, 307, 524. THOMAS, A., 483.
TERCINET, 80. THOMAS, Alexis, 309, 320, 351.
TERLINE, Jean de. 31. THOMAS, Eugène, 304.
TERPEND. Jean, 337. THOMAS. E., 529, 555.
TERRAIL. Alfred du, . 110. THOMAS, Jean, 253.
TERRÉ 285 THOMAS, Jean-François, 532.
TERRENOIRE, Louis, 98, 159, 163, 290 THOMAS. J.-M., 532.
296, 300, 302, 321, 329, 337, 515. THOMAS, Louis, 19. 107.
TÉRY, Gustave, 144, 487. THOMAS, Maxence, 535.
TÉRY, Simone, 487, 524, 549. THOMAS. René, 62.
TESSAN, François de, 537. THOMAS, 235, 337, 396.
TESSÈRE, Louis, 180. THOMAZO (Colonel), 41, 300, 315, 318,
TESSIER, A., 38. 319 321 323.
TESSIER, Carmen, 100. THOME-PATENOTRE, Jacqueline, 315.
TESSIER, Fernand, 414. 344, 364, 528.
TESSIER, Gaston, 151, 158, 163, 164, THONON, Charles. 190.
329, 337, 365, 508. THORAL, 400.
TESSIER, Louis. 118. THORALLIER, 302.
614 LECTURES FRANÇAISES

THOREL, Guy. 98. TOURLY, Robert. 99.


THOREL, Jean, 51. TOUREAUX, Laetitia, 134.
THOREL, 524. TOURET, 302.
THOREZ, Maurice, 59, 165, 227, 406, TOURETTE, Guy, 438.
418, 444, 446, 448, 450, 451, 454, 455. TOURLY, Robert, 143, 144.
457. 460, 470, 472, 473, 475, 486, 505. TOURNADE, Olga, 458.
THORN, Pierre, 64. TOURNAY, Emile, 473.
THORP, bâtonnier R.-W„ 197, 551. TOURNAY, Dr Raymond, 37, 38.
THOURAUD. Alexandre, 348. TOURNAYRE, Louis, 536.
THOUVENIN, Jean, 105, 534, 536, 552. TOURNEMAINE, Raymond, 482.
THOUVENOT, docteur Gaston, 214. TOURNEUX, Jeanne. 414.
THRIVAUDEY, Pierre, 364. TOURNOUX, J.-R., 302.
THUEL-CHASSAGNE, Jean, 132. TOURY, Jean, 552.
THUILLIER, Ella, (voir Mme Sauva- TOUSSENEL, 7.
geot). TOUTAIN, 302.
THUREL, abbé Ernest, 109. TOUZÉ, Maurice. 123. 124.
THUROTTE, Pierre, 129, 249, 312, 323, TOUZET DU VIGIEF (général), 320.
536. 511, 526, 531.
THYSSEN, Fritz. 9. TOYTOT, Xavier de. 181. 527.
TICHIT, Henri, 203. TRACOU (Commdt), 197.
TIERCELIN, Robert. 112. TRACY, Mme G.-M., 106. 509.
TIERCIN, 367. TRAISSAC, Jean. 180.
TILLARD, Paul, 461. TRANCHAND, Aimé, 171.
TILLET, 57. TRARIEUX, Ludovic, 430.
TILLON, Charles, 159, 357, 449, 450, TRÉAND, Maurice, 160, 451, 452.
451, 455, 457, 470. TRÉBOSC, 285.
TILLON, Germaine, 522, 551. TRÉCOURT, Michel, 179, 182, 184, 197,
TIM, 529. 202, 203, 209, 226, 319, 351, 352, 532
TIMBAULT, 453. 541, 544, 545, 553.
T1NAYRE, Marcelle, 73. TRÉFOUEL, 296.
TINCQ, Jacques, 183. TREICH, Léon, 542.
TINGUY DU POUËT, Jean de, 70. TREINT. 121. 437, 439, 442, 444.
TINNAC, René, 227. TRELLU, 337.
TIROLIEN, 351. TREMBLAY, R., 140.
TISSERANT, Mme. 46. TRÉMINTIN, Pierre, 328.
TISSIER, Emile, 539. TRÉMOLET DE VILLERS, 279, 283
TISSIER, J., 540. 284, 285. 315, 511.
TISSIER DE MALLERAIS, 87. TRÉMOUILLE, 387.
TISON, Gaston. 547. TRÉNO, Robert (alias Renaud), 520.
TISSOT, Michel. 509. TRESSON. Henri, 250.
TISSOT, Noël de. 86, 88. TRÉVILLY, Jean, 202.
TITAYNA, 101, 535. TRIBOULET, R., 204, 292. 293. 296, 300,
TITEUX, Camille, 311, 396, 399, 400. 322.
TITO, 254, 417, 490. TRICART, Jean. 472.
TIXIER, Adrien, 159, 172. TRICOT, Henri. 552.
TIXER, H., 112. TRICOT. J.-G., 543.
TIXIER, Jean, 178. TRIGERY, Jean, 89.
TIXIER, Jean-Louis, (voir Tixier Vi- TRINQUIER, A.-M., 198, 199.
gnancour). TRINTZIUS. René, 93.
TIXIER, Pierre. 112. TRIOLET, Eisa, 152, 311.
TIXIER-VIGNANCOUR. Jean-Louis. TRIOREAU, 404.
60. 70, 190, 197, 201. 202, 203, 214, 308, TRISTAN, Firmin, 70.
310, 315, 319, 340, 342, 351, 352, 541. TRISTANI, 551.
TOCHON, Marie-Thérèse, 97. TROADEC, 397.
TOCQUEVILLE (vicomte de), 33. TROCHU, (abbé), 327.
TŒPLITZ, 9. TROCHU. Charles. 51, 59, 60. 61, 109.
TOGLIATTI. Palmiro, 473. TROISGROS, Paul, 319, 322, 524.
TOLEDANO, André-D., 45. TRON, abbé Joseph, 109.
TOLLÉ, Pierre, 45. TRONC, Ludovic, 320, 526, 537.
TOLLET, 164. TROTZKY, ou TROTSKY, Léon, (alias
TOMASI, Jean, 530, 542. Lelba Bronstein), 9, 121, 432, 438,
TOMASINI, René, 515. 488, 492, 512.
TOMASINI, 302. TROTZKY, Mme Veuve, 491.
TONY-REVILLON, 163. TROTTE, Jacques, 321.
TORRAS, Jacques, 501. TROUPEAU-HOUSAY, Jean, 93.
TORRÈS, Henry, 156. 198, 199, 305, TRUC, Gonzague, 39, 95, 178, 182.
322, 387, 438, 442, 443, 515, 516, 533, TRUC, Louis, 39, 73, 110, 181, 187.
535, 538, 544, 551, 554. TRUFFAUT, P.-J., 245.
TOUBLANC, (dit Jean Danjou), 184. TRULLET, 57.
TOUCHARD P.A., 506. TSIRANA, Philibert, 515.
TOUCHON, 171 TSIRIMOKOS, E„ 431.
TOULEMON, André, 52, 199. TU AL. 76, 176.
TOULOUSE, 229. TUBERT (général P.), 172, 420, 516.
TOULOUSE-LAUTREC (comte de), TUISAT, Amable, 530.
TOUNY (colonel), 158. TURBET-DELOF, Michel. 221, 230, 312.
TOUQUET, Germaine, 336. 337. TURC, Jean, 279, 285, 322.
INDEX DES NOMS CITÉS 615
TURCAT, 229. VALTRY, André, 95.
TURCKHEIM, Ed. de, 15. 17. VALUDE, Pierre. 546.
TURLAIS, Jean. 85, 89. VAN BOXEL, Charles.. 274.
TURATI, 434. VAN CAUWELAERT, René, 97.
TURNER (conseiller), 452, 453. VANDEL, Michel, 472.
TURROQUES, 285. VAN DE KERVOCHE, 132.
TYROLIEN, Furcie. 322. VAN DEN BROCK D’OBRENAN, F.,
16.
ULMANN. André, 552. VANDENDRIESCHE, Robert, 171.
ULRICH, 337. VAN DEN KEMP, Gérard, 295
ULVER. Henri, 43, 292, 425, 516. VAN DE PUT, Marcel. 245.
UNIK. Pierre, 487. VANDEPUTTE, 163.
URBAIN, Georges, 524. VANDERBECQ, 233.
URVOY DE PORTZAMPARC, 195. VAN DER ELST, Marie, 337.
USCLAT, Marguerite, 490. VAN DER MEERSCH, 302.
VANDERPYL, 19.
VACHER, 228, 237. VANDÉRIE, 95.
VACHET, Dr Pierre. 553. VANDERVELDE, 380.
VAHÉ, Paul, 236, 244. VANDERVELDE, Mme J.. 431.
VAILLAND, Roger, 461. VANDROMME, Pol. 519, 555.
VAILLANDET, Pierre, 107, 147. VAN GRAEFSCHEPE, Fernand, 274.
VAILLANT, André, 526. VAN GRAEFSCHÈPE, 310.
VAILLANT, Edouard. 546. VAN HOVE. Marcel, 507.
VAILLANT, Lucien. 303. VANIER, 302.
VAILLANT. 383, 484. 494. VANIKOFF, Maurice, 513.
VAILLANT-COUTURIER, Paul, 436. VAN LOO, Jeanne, 95.
437, 439, 443, 445. 448, 486, 524, 535. VANOIN. Marc,. 184.
VAILLANT-COUTURIER, Marie-Clau­ VANOR, 141. 146.
de. 457. 472. VAN PARYS, Georges, 104.
VAIR, du. (voir la Noue du Vair). VANRULLEN, 311.
VAIRON, Philippe, 322. VAN WOLPUT, 150.
VAL, Camille. 409, 418, 423, 521. VAN ZEELAND, Paul, 188.
VALABRE (Capitaine), 551. VANZETTI, 444.
VALABRÈGUE, Albin, 513. VAR, 396.
VALABRÈGUE, R„ 302, 308. VAREDA-JOUSSAUME, J.-P.. 98.
VALABRÈGUE, 361. VARENNE, Alexandre, 153, 386, 546,
VALADIER, Jean, 171. VARENNE, Jean-Jacques, 540.
VALADOU, Robert, 424. VARENNES, Albéric (voir Jacques
VALAT, Fernand, 450. Laurent.
VALDOU, Michel, 227. VARILLON, Pierre, 87, 106, 182.
VALENÇAY, Georges, 179. VARIN, 75.
VALENTIN, François, 60, 82, 163, 284. VARINE (voir Souvarine).
535 542. VARNEVILLE, F.. 178.
VALENTIN, Jean, 344. VARRAINS, René, 17.
VALENTINO. Henri, 19. VARVIER, Marcel. 236.
VALENTINO, 172, 396. VARYSE. Marcelle. 409.
VALERY. Michel, 132. VASSAL-SINEUIL, René de, 195.
VALÉRY. Paul, 334. VASCHETTI, Guy, 209, 295, 302, 321.
VALIÈRE, S., 384, 385. VASSELIN, Joseph, 132.
VALIGNAT, Fernande. 472. VASSEUR, Auguste, 492.
VALLAT, Xavier, 16, 17, 37, 38, 39, VASSORT, H., 112.
60, 61, 177. 198. 519. VAUCLARD, Gustave, 132, 134.
VALLE, Jules, 202. VAUDOYER, J.-L., 96, 184.
VALLÉE, 431. VAUDREMER, (Docteur), 17.
VALLERY-RADOT, Robert, 32, 63, 88, VAUGELADE, Lucien. 236.
89. 90, 95, 509, 520. VAUGELAS, Jean de, 85. 86.
VALLET (Père), 510. VAUGEOIS, Henri. 27, 28.
VALLET, Maurice, 132. VAULX, Bernard de, 33, 38, 106, 177.
VALLIN, Camille, 472. VAUMOUSSE, Charles, 116.
VALLIN, Charles, 72, 75, 78, 162, 546, VAUQUELIN (voir Vauquelin des
Yvetots).
VALLIN. Mme Charles, 199. VAUQUELIN DES YVETOTS, Roger,
VALLIN, Guy (voir Guy Charles-Val­ 93, 97, 109, 116, 117, 129, 130, 152.
lin). VAUTEL, Clément, 535.
VALLOIS, G.-E., 538. VAUXCELLES, Louis, 483.
VALLON, Louis, 151, 163, 172, 253, 290, VAUZELLES, Christian de. 525.
292, 303, 305, 306, 307, 420, 456. VAVASSEUR, Charles. 171.
VALMIER, Antoinette, 350. VAYRON, Philippe, 279, 285, 315, 323.
VALMIER, Maurice, 18. VAYROLATTI, E., 97.
VALMIGÈRE, J.-P. de. 45. VAZEUX, Dr Lucien, 75.
VALOIS, Georges Gressent dit, 7, 8, VEBER, Adrien. 385.
10, 11, 12, 13, 14, 16, 17, 30, 31, 32, VEBER, P.-A., 110.
34, 114, 501, 547. VEDEL, Georges, 288.
VALOT, Stephen, 537. VÉDRINES, Henri, 473.
VALS, Francis, 396. VEDRINES, Jean. 132.
VALS, 311. VEHER, Ch.. 540.
616 LECTURES FRANÇAISES

VEICLE. Jacques, 229. VICTOR-NAPOLÉON (Prince), 47, 48.


VELLAVE, Jean, 129. 54.
VENCE, 348. VIDAL, Henri, 171.
VENDROUX, 302. VIDAL, Maurice, 481.
VENNER, Dominique, 214, 215, 316. VIDAL (commandant) (voir Vital
VENNETIER, Louis, 241, 244. Gayman).
VENOT, René, 15. VIDAL (divers), 80, 124, 302.
VENTENAT, Marcel, 199. VIDAL DE LA BLACHE, Jacques, 100.
VENTENAT, 518. 106, 109.
VÉRAN, Géo-Charles, 95, 104. VIAL-MAQUET, Pierre, 517, 555.
VERBE, 349. VIDALIN, 539.
VERCEL, Roger, 85. VIELJEUX, Léonce. 171.
VERCORS, 19, 311, 516, 555. VIELLE, Robert, 345.
VERDAT (Mlle), 58. VIENIAMIN, 431.
VERDERAL, 171. VIENNE, Gérard de, 74.
VERDET, 349. VIENNEY, 404.
VERDIER, Odette. 367.
VERDIER, Philippe, 72, 75. VIENNOT, 153.
VERDIER, Robert, 311, 377, 391, 393, VIENOT, Mme Andrée Pierre. 393.
396. 399, 400, 401, 413, 517. 408, 411, 431, 517. 555.
VERFEUIL, Raoul, 387, 440, 443, 554. VIENOT, Pierre, 157.
VERGAIN, 171. VIENS, Gaston, 473.
VERGARA (Pasteur), 515. VIEU, 176.
VERGER, Jules. 171. VIEUGUET, André, 473.
VERGER, Marianne. 199. VIEUX, Jean, 15.
VERGES, Jacques, 521. VIEUX, Jean-A., 112.
VERGNOLLES. Henri, 199. VIGIER, Jean-Louis, 278, 290, 311, 315,
VERLHAC, Jean, 409, 410, 413. 353, 473, 528.
VERLON, Robert. 533. VIGIER (général du), 42.
VERMEAU (général), 159.
VERMEERSCH, Jeannette, 451, 457, VIGNAL, Joseph, 236.
472, 473, 475. VIGNANCOUR, Louis, 202.
VERMEIL. Edmond, 524, 529. VIGNARD, Valentin, 322.
VERNEJOUL (nrof. de), 296. VIGNAUD, Jean, 73, 171.
VERNES. 255. VIGNAUD, 233.
VERNEUIL, Jacques, 322. VIGNE, Georges, 106, 108, 109, 110.
VERNOIS, 63. VIGNE, Pierre, 102, 112, 144, 147, 171.
VERNOUX, Claude, 178, 223. VIGNE, 143.
VERONE, Maria, 371. VIGNEAUX, Paul, 379, 549.
VERPRAET. G.. 98.
VERTENELLE, 342. VIGNON-SANCHEZ, Pierre, 64.
VERTUS, -Georges, 540. VIGO (voir Almereyda).
VÉRY, Emmanuel. 396. VIGOUROUX, Pierre, 91, 93, 107.
VESINE DE LA RUE (général), 177, VILAINE, Anne-Marie de, 529.
319 342. VILDE, Boris. 150.
VESINS (colonel Bernard de), 12, 13, VILDRAC, Charles, 20, 152, 487, 525,
539. 549.
VESPER, Noël, 501. VILLAIN, 383.
VÉTIL, Marcel, 203. VILLAINES, Marquis de, 42.
VEUILLOT, Louis, 28, 188. VILLARD, René, 554.
VEYRIER, Marcel, 487. V ILLARD, 80.
VEYSSET, 65. VILLARET, Georges (dit Jean Roy),
VEYSSIÈRE, Gaston, 171. 178, 544.
VEYSSIÈRES, Jacques, 299. VILLARS, Jean, 127. -
VIAL, André, 507. VILLARS, Lydie. 95.
VIAL. Théo, 458. 473. VILLATTE, Jean, 403.
VIALATOUX, Joseph, 506. V1LLEBOIS, Gérard, 41.
VIALLA, 349. VILLEBOIS-MAREUIL (colonel de),
VIALLET (abbé Félix), 290, 302, 322. 27.
VIANCE (voir Coquelle). VILLEDIEU, 302, 345.
VIANNAY, Philippe, 150, 409, 410, 542. VILLÈLE, de. 172.
VI ANNE Y. Jean, 242. VILLEMAIN, Pierre, 86.
VILLEMAIN, 15.
VIANSSON-PONTÉ, Pierre, 529. VILLEMAREST, Pierre de, 221.
VIARD. Paul, 289. VILLEMIN, 457.
VIARD, P.-E., 172, 316. VILLENEUVE, de. 285.
VIAUD, Francis, 424, 505. VILLENEUVE, Guy. 316.
VIAUD. Henri. 304. VILLEPONTOUX, Edgar, 348, 365.
VIAUD. Marcel. 555. VILLERMONT (comtesse de), 46.
VIAUD, Raoul. 261. VILLESERTE, Pierre, 152.
VIAUD, 413. VILLETTE, Pierre (voir Dorsay).
VIBERT, Henri, 94. VILLIERS, Georges, 163.
VILLIERS, Georges, 115.
VIBRAYE, Régis de, 520. VILLON, Pierre (alias Ginzsburger),
VICAIRE, Jean, 58. 151, 156, 158, 457, 470, 473.
VICAIRE, Pierre, 110. VILMORIN, Louise de. 310.
VICTOR-EMMANUEL II, 54. VIMEUX, André, 423.
INDEX DES NOMS CITÉS 617

VINATREL, Guy (alias G. Pradet), WACH, Paul. 322.


177, 182, 184, 309, 323, 350, 351, 352, WACOGNE, Claude. 89.
353, 505. WADDINGTON, W., 501.
VINCEGUIDE (alias comte de Guey- WADEL. Paul. 39.
don), 107. WAGNER, Christian. 203.
VINCENT, Charles, 389. . WAGNER, Jacques, 540.
VINCENT, Emile, 171. WAGNER. 302, 396.
VINCENT, Georges. 547. WAHL. Adrien. 337.
VINCENT, Jean-Marie, 409. WAHL, Jean, 152.
VINCENT, Madeleine, 473. WAILLY, Jean de. 33.
VINCENT. Paul. 98. WALDECK-ROCHET, 274, 457, 472,
VINCENT. Dr Pierre. 420. 473, 475, 476. 482.
VINCENT, P., 492. x WALDECK-ROUSSEAU, 518.
VINCENT, Pierre-Marc, 344. WALDSPURGER, 106.
VINCENT, René. 62. 89. WALLON, professeur Henri, 461, 480,
VINCENT, S.. 181. 481, 482, 487. 524.
VINCENTELLI, Jacqueline, 97. WALTER, G., 442, 449.
VINCIGUERRA, 315, 318. WALTER, J.. 540.
VINEL, Roger, 424. WALTER. Michel. 328.
VINNEUIL, François, (voir L. Reba- WALTER, 258.
tet). WALTHER, Louis. 51.
VINOGRADOV, Serguei, 208, 463. WALUSINSKI, Gilbert, 550.
VINOT, Pierre. 110, 553. WANECQ. Maurice, 103.
VINTRAS, Jacques (voir Robert La- WARESQUIEL, Maurice de, 205.
zürick). WARRANT», de. 80.
VIOLLETTE, Maurice, 199, 311, 320, WARREN, Edouard de, 58, 517, 546.
370. 371, 394, 537. 538, 554. WARRENS, René. 178.
VIOLLIS, Andrée, 19, 487, 524, 555. WASIER, Rémy, 13.
VION, 510. WASMER, Joseph, 322.
VIRAT, René, 126. WEBER, Jean. 409.
VIREBEAU, Georges, 189, 507. WEBER (divers). 285, 386.
VIRET. Paul, 353. WEISKOPF (voir Georges Gombault).
VIRGILE, 29. WEISS, Louise, 529.
VIRION. Pierre. 112. 177. WEIL, Fernand. 367.
VISAN, Pierre. 540 WEIL, J.-Cl.. 515.
VITAL, Jean-Jacques, (voir J.-J. Le- WEIL, Simone, 543.
vitan). WEIL-CURIEL, André, 161, 303, 389,
VITEL, Jean, 302. 546.
VITER. Pierre, 285. WEIL-HALLÉ (docteur), 516.
VITIANO, Jean, 89, 353. WEIL-RAYNAL, 414.
VITOUX, Pierre, 85, 104. WEILL. Lucie. 430.
VITRAC, Roger, 113. WEINMAN, 302.
VITRY, Max, 38. WEISBERG, 404.
VITTER. Pierre. 222. WEITZ. Natalie. 409.
V1TTORI, 457. WENDEL, François de, 517.
VIVES, 143. WENDEL, Guy de, 530.
VIVIANI, René. 382, 483, 485. WENDEL. de. 293, 300.
VIVIER, Michel, 28, 40, 178, 242, 540. WESSEL. Horts, 96.
VLAMINCK, Maurice, 19, 487. WETTERLÉ (abbé), 538.
VOGE, pasteur Maurice, 517, 521, WEYGAND (général Maxime), 75,
161, 194, 197, 206, 510, 511, 548.
VOGÉL. Henri. 132. 134. WIBAULT, Gustave. 116.
VOGUE, Jean de, 151. WICHÈNE, Simon, 553.
VOGUET. André, 473. WIDENLOCHER, 396.
VOILQUIN, 344. WIEDEMANN-GOIRAN, Fernand, 37,
VOINOT, Camille. 18. 70, 197.
VOISENET, 65, 66. WILHEM. P.. 535.
WILHELM-BERNARD, 140.
VOISIN, André, 75, 79, 80, 112, 199, WILLARD. M° Marcel. 531.
287, 288, 302. WILLIS (Dr), 62.
VOISIN, Germaine, 337. WILLM, 381.
VOISIN, Maurice. 89. WILMOT-ROUSSEL, 229.
VOIZARD, 140. WILSON, W., 432.
VOLLE. Edmond. 132, 133. WINTER, Dr Pierre, 15, 17, 18. 547.
VOLPI, Gabriel. WIRIATH, Marcel, 33.
VOLTAIRE. 326. 374. WITT. C. de. 501.
VOM RATH. 103 . WITTE, Raymond de, 202.
VORGE, Bernard. 190. WOLF, Christian, 178, 181, 182, 184,
VORNADE, Georges, 132. 185, 540.
VOYANT. Joseph, 322. WOLF, Georges, 310.
VRIGNONEAUX, Charles-Louis, 50. WOLF, Philippe (dit Leloup), 178,
VUILLEMIN, Roger, 531. 184, 540.
VUILLEMOT, Robert, 523. WOLFF. Pierre. 535.
VUILLERMOZ, Emile, 85, 105, 109, WOLFF, 292.
WORMS, Roger (dit Stéphane), 31(1
VULPIAN, Edme de, 525.
618 LECTURES FRANÇAISES

WORMS, Josette, 367. ZAHAROFF, Baril, 527.


WORONOFF, Serge, 409, 423. ZAKHAROV (général), 209.
WRIGHT. Richard. 515. ZARA, Philippe de. 532.
WULLENS, Maurice, 143. ZATTARA, D., 228.
WULLENS, (Maître), 33. ZAVARATTINOUS, 171.
WURMSER, André. 487. 513, 524. ZAZOUTE, 93, 269, 534, 536.
WURTEMBERG, Catherine de, 54. ZAZZO. René. 461.
WYBAUX, 398. ZECHNER, A., 431.
ZELLER. Fred, 489. 492.
ZELLER, Henri, 296.
XXX (voir Henri Jeanson). ZERAFFA, Michel. 529.
XYDIAS, Jean. 19. ZÉRAPHA, Georges, 155, 515.
ZETKIN. Clara. 437. 442.
ZEVACO, Michel. 483.
YBARNEGARAY, Jean, 57, 59, 70, 72, ZEVAÈS, Alexandre, 95, 371.
75 79 203 ZÉVAÈS, Georges. 144.
YOULOU, abbé Fulbert, 515. ZEYONS, Serge, 482.
YRISSOU, Henry, 279, 283, 285, 315, ZILLER, Pierre, 302, 513, 515 .
ZINOVIEV, 386. 387, 512.
YVAÎN, Maurice, 103. ZIRNHELD. 163.
YVETOT, Georges, 143, 144. ZIROMSKY, Jean. 389.
YVETOT, 494. ZITTEL, 348.
YVIGNAC, Amédée d', (Piévache. ZIWÈS, Armand, 553.
dit), 33, 197, 242. 322, 533. ZORETTI, Ludovic, 106, 140, 141, 143,
YVON, Joseph, 322. 144, 389.
ZUCARELLI, Guy, 104. 105 .
ZUNINO, 505.
ZACKSAS, 365. ZUSSY (Modeste), 322.
ZAEPFEL, (Docteur), 118. ZYROMSKI, Jean, 389, 446, 520.

Nous nous excusons, auprès de nos lecteurs, des nombreu­


ses coquilles et fautes qui subsistent dans ce premier tirage,
après trois corrections successives. Pressés par le temps, il
nous a été impossible de revoir une quatrième fois ce texte,
beaucoup plus dense que nous ne l'avions prévu (624 pages
au lieu de 300 !).
Signalons, par exemple :
— page 509 : lire « lobby national-catholique » et non
« boby... ».
■— page 520 : ajouter, à l’avant-dernière ligne, les noms de
MM. René Gauthier et René Buzelin.
— page 528 : à la 2a ligne, lire : « députés radicalisants »
au lieu de « députés non inscrits ».
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Préfac .............................................................................. 3
I. — Lq Ds o tt e e t v e Fq u x tu ‰e ............................................................................................ 5
IL — Le Mo } „ e ‰e p t ‰o p q s x ~ tu t e e p 'Fs q p x e :
L’Ac ion Français ................................................................................................................ 27
La R s aura ion Na ional ................................................. 36
L s C rcl s d la Na ion Français ............................................................................ 40
L Bur au Poli iqu du Com d Paris.................................................................... 42
L’Associa ion Général d s Légi imis s d Franc ..................................................... 44
L C rcl Louis XVII................................................................ '•..................................... 45
III. — Bo p q rq s t tu t e u e t Pv w n tu x tt q ts e u .................................................... 47
IV. — Nq t to p q } Ž e t Nq t to p q v tu t e u :
L s J un ss s Pa rio s....................................................................................................... 57
La Solidari é Français ....................................................................................................... 61
L C n r d Propagand d s Répubilcains Na ionaux............................................. 64
V. — De u Cs o tŽ ‚ e Fe } q v q Rw x o p x tv tq t to p Fs q p € q tu e ............................................ 67
VI. — Le u Pq s t tu e t v q Rw u tu t q p x e u o p u v ’Ox x } rq t to p :
D la Légion Français d sComba an s à la Milic Français ................................ 81
L s idé s d Darnand................................................ ...................................................... 83
L s cadr s d la Milic s s propagandis s................................................... 85
La Pr ss d la zon Sud................................................................................................ 86
Group m n s poli iqu s parisi ns....................... :. .......................................................... 90
L group Collabora ion l s J.E.N.............................................................................. 94
La j un ss maréchalis .................................................................................................... 96
L Comi é d’Ac ion An i-bolch viqu ............................................................................. 98
La Pr ss d zon Nord.................................. 99
L’Ag nc In r-Franc ............................................................................................................. 107
L s organisa ions corpora is s......................... '............................................................... 111
L Par i Francis c.............................................................................................................. 113
L Par i Populair Français........................................................................................... 118
L Mouv m n Social Révolu ionnair ........................... ’............................ 131
L Rass mbl m n Na ional Populair ........................................................................... 141
L Fron Révolu ionnair Na ional............................................................................... 147
L Cons il Na ional du Maréchal Pé ain................................................................... 166
L’Ass mblé consul a iv du Général D Gaull ......................................................... 172
Mouv m n s par is d la Résis anc ......................................................................... 150
VU. — Lq Ps e u u e ‚ e v ’Orro u tt to p Nq t to p q v e ‚ e r} tu v q Ltn w s q t to p ...................... 173
VIII. — Le Pw t q tp tu ‰e u o } u v e u IV e t V Rw r} n v t• } e u :
L’A.D.M.P..................................... 193
L’Union d s In ll c u ls Indép ndan s......................................................................... 195
L Comi é Français pour la Déf ns d s Droi s d l’Homm .................................. 198
IX. — Le u Mo } „ e ‰e p t u p q t to p q } Ž :
L Rass mbl m n Na ional.............................................................................................. 201
Du M.N.A.C.S. au Fron Na ional d s Comba an s.................................................. 203
L C n r d’E ud s Poli iqu s Civiqu s................................................................. 205
620 LECTURES FRANÇAISES

L C n r d’E ud s Supéri ur s d Psychologi Social ......................................... 207


J un Na ion............................................. 210
L Par i Na ional-Syndicalis français......................................................................... 215
L Mouv m n Populair du 13 Mai............................................................................. 217
L Mouv m n Populair Français................................................................................... 221
L’Europ Ré ll ...................................................................................................................... 224
L Mouv m n Na ional Révolu ionnair ......................................................................... 224
L Comi é d Vigilanc pour l’indép ndanc na ional .......................................... 226
L Mouv m n pour l’ins aura ion d’un Ordr Corpora if...................................... 228
Au r s group m n s publica ions................................................................................. 229
X. -— Le Mo } „ e ‰e p t Po } ’ q ‚ e ............................................ 231
XI. — Le ‰o } „ e ‰e p t ‚ } Mq p t• e u t e q } Ž Fs q p € q tu .......................................................... 245
XII. — De u rv q p tu t e u ‚ } « 9 J} tv v e t » q x e } Ž ‚ e « Pq t s te e t Ps o | s • u »......... 249
XIII. — Le u Pq • u q p u e t v q Po v tt t• } e :
L Par i Paysan.........................................i........................................................................ 257
L Mouv m n Dorgèr s...................................................................................................... 261
D l’Union Paysann d’Alsac à l’Union d s Paysans d Franc .......................... 265
D ux Francs- ir urs d’un mod rn Jacqu ri ................................................................ 267
La Pr ss paysann .............................................................................................................. 273
XIV. — Le u Mo ‚ w s w u :
L C n r Na ional d sIndép ndan s.............................................................................. 277
L Mouv m n d s Elus locaux........................................................................................ 286
La Fédéra ion. . . . ............................................................................................................ 287
XV. — Le Mo } „ e ‰e p t | q } v v tu t e ............................................................................................ 289
L s ouï l s p o p d s p mbr s 1958......................................................................... 308
XVI. — Le u Pq s t tu e t v e rs o n v • ‰e q v | w s te p ..................................................................... 313
G org s Sous ll l’Algéri français ......................................................................... 319
XVII. — Le u Dw ‰o x s q t e u -C~ s w t te p u :
L M.R.P................................................................................................................................. 325
La Démocra i Chré i nn d Franc ............................................................................. 339
XVIII. — Le Ce p t s e Gq } x ~ e :
L R.G.R................................................................................................................................. 343
L Par i Socialis Démocra iqu .................................................................................... 345
L Par i Radical Socialis l C n r Républicain.................................................. 346
L Club d s Mon agnards.................................................................................................... 350
L Mouv m n français d l’Abondanc ......................................................................... 353
L Par i Républicain Radical Radical-Socialis ........................................... 355
L’Union Démocra iqu Socialis d la Résis anc .................................................. 365
L’Union Démocra iqu ............................................................................................. 369
L Par i Républicain Socialis ........................................................................................ 370
XIX. — Lq Gq } x ~ e e t v ’EŽ t s ¢ ‰e -Gq } x ~ e :
L’homm d gauch ............................................................................................................ 373
L’Union d s Forc s Démocra iqu s............................................................ 377
L Par i Socialis S.F.LO.............................................................................................. 380
L Par i Socialis Unifié.................................................................................................. 398
L s marginaux d s cryp os............................................................................................ 417
La J un Républiqu .............................................................................................................. 421
L Club d s Jacobins............................................ 424
La Ligu d s Droi s d l’Homm .................................................................................... 426
L Par i Communis ................................................................. 431
L s ro zkis s.......................................................................................................................... 488
L’Anarchi l s anarchis s............................................................................................ 493
XX. — Le u Co ‰‰} p q } t w u s e v t| te } u e u e t v e u So x tw t w u r~ tv o u o r~ t• } e u ‚ q p u v q
Po v tt t• } e ................................................................................................................................. '499
XXL — Pe t tt Dtx t to p p q ts e ‚ e u Pq s t tu e t Jo } s p q } Ž ro v tt t• } e u .............................. 517
Ip ‚ e Ž ‚ e u p o ‰u x tt w u ......................... . . .................................................................................. 557
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NUMÉROS SPÉCIAUX

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I
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à LECTURES FRANÇAISES
Boî Pos al 92-18, Paris XVIII
V uill z no r d m fair parv nir régulièr m n l s no ic s
sur vos PUBLICATIONS r la iv s à
LA POLITIQUE FRANÇAISE \ Ray r
LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE > la mention
LA HAUTE FINANCE ' inutile

V uill z m’adr ss r vo r d rni r ca alogu (ci-join imbr pour


l’ nvoi).
Nom adr ss : ________________________

Da signa ur :

VOIR AU DOS
^ULLETDN DE COMMANDE
à découper et à retourner à
LA LIBRAIRIE DAUPHINE, 58, rue Mazarine, Paris (VIe)
Nom prénom :
Prof ssion : ; _
Adr ss :

V uill z m’adr ss r l s ouvrag s ci-d ssous désignés d’un X :


Henry COSTON : LES FINAN­ J. CALBRETTE : LA CRISE
CIERS QUI MENENT LE ACTUELLE DU CATHOLI­
MONDE, (364 p.) NF 7,80 CISME FRANÇAIS. La plaie
— : LA HAUTE BANQUE ET progressiste du monde ca­
LES TRUSTS 404 p.) NF 9,90 tholique. - NF 6,90
Sur alfa numér. NF 15,00 GYGES : LES ISRAELITES
— : LE RETOUR DES « 200 DANS LA SOCIETE FRAN­
FAMILLES ». NF 12 ÇAISE. NF 7,80
sur alfa NF 16,50 édit, numér. NF 12,00
G. et H. COSTON : LE JOUR­ J. R. BARBIER : UN FRAC
NALISME EN 30 LEÇONS. DE NESSUS. La politique
Histoire et pratique de la étrangère de la France de
presse. Illustré. NF 15,00 1914-1945. (1.400 p.) NF 20,00
— : TU SERAS JOURNALISTE. — : OUTRANCES SUR LE SE-
Un aperçu de l'ouvrage ' COND EMPIRE.......... NF 9,90
précédent. NF 1,50 — : MENSONGES SUR LE SE­
Jacques PLONCARD D'AS- COND EMPIRE NF 12,00
SAC : DOCTRINES DU NA­ Abbé DUCAUD-BOURGGET :
TIONALISME. NF 9,90 CLAUDEL, MAURIAC et Cle
— : L’ETAT CORPORATIF. Un pamphlet fameux. NF 3,50
NF 5,40 — FAUX TEMOIGNAGE
K. PENDAR : LE DILEMME CHRETIEN. Le progressisme
FRANCE - ETATS-UNIS. s’infiltre dans les milieux
Les Anglo-Saxons à Alger. catholiques. NF 4,20
NF 4,50 G. OLLIVIER : F. ROOSEVELT,
P. A. COUSTEAU : APRES L’HOMME DE YALTA. Com­
LE DELUGE. Pamphlets. ment on a livré l’Europe à
Ex. num. NF12; ord. NF 5,40 Moscou. NF 5,85
— : LES LOIS DE L’HOSPI­ — : L’ALLIANCE ISRAELITE
TALITE. Souvenirs ironi­ UNIVERSELLE 1860-1960.
ques du grand écrivain. NF 9,90
NF 5,40 JEROME : DICTIONNAIRE
— : EN CE TEMPS-LA. DES CHANGEMENTS DE
Mémoires et journal. NF 12 NOMS (1803-1956). NF 15,00

NUMÉROS SPÉCIAUX DE LECTURES FRANÇAISES


LES MYSTERES DE LA Sur le Front Populaire style
F.-. M. . — Histoire. — L'E­ 1960 :
glise et les sociétés secrètes. DANIEL MAYER, OU « JE
VOUS HAIS ! » NF 3,60
— L’organisation maçonni­ FRANÇOIS MITTERRAND, ou
que. — Initiation, mots de « CET HOMME EST DAN­
passe, attouchements, rites GEREUX ». NF 3,60
LA FRANC - MAÇONNERIE
secrets, du 1" au 33° grade, GOUVERNE (Presse, Partis,
etc... etc... NF 6,60 Parlement). NF 3,90
Ci-join l mon an plus 15 % pour l por , soi :

n chèqu ou vir m n C.C.P. Paris 6354-19.


Date et signature :

I
Il a é é iré d c
numéro spécial d
LECTURES FRANÇAISES
c n x mplair s
sur Alfa numéro­
és d 1 à 100
cinq c n s x m­
plair s sur Bouf­
fan numéro és d
101 à 600, rés r­
vés aux abonnés-
souscrip urs,
l ou cons i uan
l’édi ion original .

Imprim ri s Réuni s, R nn s
Directeur de la Publication : Mich l ‚ e Mq } p •
La Librairie Français^ diffuse ------------ -

Les Financiers
qui mènent le monde
Le monde, dit un jnur Disraéli, est gouverné par de tout autres per­
sonnages que ne se l’imaginent ceux dont l’œil ne plonge pas dans les
coulisses...
Ce sont ces personnages occultes que Henry Coston nous fait con­
naître dans son livre : « Les Financiers qui mènent le monde ». Loin
de s'adresser à des spécialistes, cet ouvrage est une explication, par
la -finance, de la politique de tous les temps et du nôtre en parti­
culier - - ......................................................................... N.F. 7,80
Ex. numéroté sur alfa ................................................................. (épuise)

La Haute Banque et les trusts


Un réquisitoire contre la finance internationale et le système capita­
liste. Au sommaire : Le Parlement aux mains des banques — Haute
Administration et Haute Banque — Sa Majesté la Presse (L’EXPRESS,
LE TEMPS DE PARIS, L’AURORE, LES DÉBATS DE CE TEMPS, le
groupe BLOCH-DASSAULT, etc...) — Le trust BOUSSAC en Europe —
M. JEAN MONNET, l’homme mystérieux de la Petite Europe — Les
trusts contre le petit commerce et les paysans — L’automatisation, c’est
l’abrutissement organisé des ouvriers, etc..................................... N.F. 9,90
Ex. numéroté sur alfa........................................................................ N.F. 15.

Le retour des 200 Familles 7


« LE RETOUR DES 200 FAMILLES » n’est pas un complément des
deux livres précédents. Il se suffit à lui seul, car il forme un tout.
Partant du fameux slogan lancé par le Front populaire il y a près
d’un quart de siècle, Henry Coston nous montre ce que fut et ce qu’est
la politique du grand Patronat. Il nous décrit avec une minutie d’hor­
loger le mécanisme de l’opération qui consiste à faire payer aux classes
moyennes désarmées ce que les trusts ont dû céder à la marée de
1936 et de 1944. Il nous dit aussi de quelle manière les politiciens, les
partis et la presse se sont mis au service de cette Haute Finance
Cosmopolite qui règle la vie des Etats modernes. Il termine en nous
prouvant qu’en fait ce ne sont pas 209 familles qu’il faudrait incri­
miner, mais une seule famille puisque toutes ces familles sont liées
entre elles, non seulement par les intérêts communs d’une oligarchie,
mais des parentés et par des alliances.
Avec graphiques et tableaux en couleurs..................................... N.F. 12.
Ex. numéroté sur alfa ........................................................................ (épuisé)

Le journalisme en 30 leçons
Histoire, théorie et pratique de la presse. Illustré .................. N.F. 15,

_______ Dépôt central : 58, rue Mazarine, Paris Vl° —


Adresse postale : La Librairie Française, B P. 92-18, Paris 18"

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