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NUMÉRO SPÉCIAL
PARTIS, iHMH
et HOMMES POLITIQUES
et d'aufaatd foui
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SOUS LA DIRECTION DE
Lectures
françaises
PARTIS, JiifiB
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&l d aujouzddjul
sous la dir c ion d
Kl K US £3 CE O S TF ©US
NUMÉRO SPÉCIAL
Déc mbr 1960
1
Lectures françaises --------
Revue mensuelle
Directeur-Rédacteur, en chef : HENRY COSTON
Directeur de la publication : Michel DE MAUNY
LA LIBRAIRIE FRANÇAISE
I
L A D R OIT E E T L E F A S CIS M E
(1) Nous mployons ici l prés n par commodi é. D puis la gu rr , il n’y a plus d
mouv m n fascis n Franc l s nos algiqu s du fascism son rar s.
(2) H nri L maî r : Les Fascismes dans ['Histoire, Paris, 1959.
(3) « L mo fascis — écri Paul Séran — s ainsi d v nu, dans la s nsibili é
populair , synonym d massacr s d charni rs. L s é rang rs s’é onn n d r ncon
r r n All magn n I ali an d g ns affirman qu’ils n’on jamais é é nazis ni
fascis s, alors qu’ils on ou d mêm dû l’ê r p ndan un c r ain mps. C’ s qu
c s All mands, c s I ali ns on l s n im n qu , pour c lui qui l s in rrog , un
répons affirma iv s rai in rpré é comm un complici é av c d s crim s dans l squ ls
ils n’on u aucun par . E b aucoup song n sans dou à l’époqu où on l ur disai
« Vous n pouvi z pas n pas savoir » alors qu’ils é ai n s upéfai s d c qu’ils
v nai n d’appr ndr . D plus, à c époqu , ou av u d sympa hi pour Hi l r
ou pour Mussolini n raînai un risqu d prison, ou au moins d priva ion d s droi s
civiqu s. Mêm lorsqu l’on n’adhérai pas aux idé s du vainqu ur, il fallai f indr
d l s acc p r si l’on voulai con inu r à vivr ... » (Le Romantisme fasciste, Paris,
1960, pag 294.)
6 LECTURES FRANÇAISES
(16) L prof ss ur Mon andon, qui fu ué par d s F.T.P. au débu d l’é é 1944,
avai publié ch z Payo un livr in i ulé « L’Ethnie Française ».
(17) C an isémi ism , qu l’on confond aujourd’hui av c l s mons ru us s héca omb s
d juifs dans l s d rnièr s anné s du IIP R ich, a d s racin s profond s dans l
p upl français .Au Moy n Ag , l s rois d Franc on bi n souv n édic é d s m sur s
con r l s Juifs. A la fin du XIX' siècl , l ca holiqu Edouard Drumon avai donné
un vigu ur nouv ll à c s n im n . La gu rr , don l s fascis s r ndai n l s Juifs
r sponsabl s, la défai qu’ils a ribuai n à la désorganisa ion du pays par l
gouv rn m n d Léon Ilium, avai n xac rbé l ur an isémi ism . Mais aucun d’ ux
« ne pouvait soupçonner — écri Paul S ron (« Le Romantisme fasciste », p. 77) —
les massacres scientifiquement conçus et organisés par certains dirigeants du régime
hitlérien ».
(18) Le Parti Franciste, don Marc l Bucard, anci n séminaris , é ai l ch f, avai
chargé l’un d s s dirig an s, Paul Guiraud, fils d’un anci n rédac ur d La Croix,
d s liaisons av c l cl rgé. Au P.P.F., don l cardinal Baudrillar é ai un ac if
sympa hisan , l s « qu s ions cul u ll s » avai n pour « r sponsabl » Emil Janvi r.
S ul l R.N.P., composé principal m n d socialis s d’anci ns maçons, fu sourd
m n hos il à l’Eglis .
LA DROITE ET LE FASCISME 11
au cours d’un ass mblé analogu . L 21 févri r 1925, un h bdo
madair é ai v nu é ay r c ini ia iv : Le Nouveau Siècle,
lancé par Valois av c l’appui d L’Action Française. (19)
La prés nc d l’A.F. au b rc au du fascism surpr ndra c ux
qui ignor n l rôl qu joua, dix-hui anné s duràn , l pr mi r
ch f fascis , dans l mouv m n monarchis . C’ s n 1907 qu
G org s Gr ss n , di Valois, n ra à l'Action Française. Né l
7 oc obr 1878, il n’avai pas ving -n uf ans. Fils d p i g ns, il
avai dû abandonn r s s é ud s à l’âg d quinz ans. Très j un ,
il avai mili é dans l s mili ux d gauch appar nu au group
lib r air L’Art Social, d Charl s Louis-Philipp , l’au ur d
« Bubu de Montparnasse » av c Alb r M han, qui fu par la sui
minis r plusi urs fois, Augus in Hamon, l raduc ur d B rnard
Shaw, qui d vai publi r l s r marquabl s « Maîtres de la France »,
F rnand P llou i r, fonda ur d la Fédéra ion d s Bours s du
Travail, A. D l ssall , qui fu librair ru Monsi ur-l -Princ ,
c... Il avai fréqu n é l s group s d s Temps Nouveaux (J an
Grav ) d L’ Humanité Nouvelle (Charl s Alb r A. Hamon).
C j un syndicalis révolu ionnair avai é é nvoyé à Maurras
par Paul Bourg auqu l il avai soumis l manuscri d’un ouvrag
in i ulé « L’Homme qui vient. Philosophie de l’autorité ». Dans c
livr , inspiré d s œuvr s d Proudhon, d G org s Sor l d
Ni zsch , « la monarchie y était conçue comme un pouvoir réali
sant ce que la démocratie n’avait pu [aire contre la ploutocratie »
(Valois clixi ). L’ouvrag son au ur avai n plu au doc rinair
du na ionalism in égral qui s n ai qu son mouv m n manquai
d bass s populair s. Sans dou , Maurras avai -il rouvé un p u
xc ssiv s c r ain s hès s du néophy — l s d ux homm s
s’é ai n mêm un p u h ur és sur l problèm économiqu
social — mais l'Action Française é ai alors un mouv m n n
pl in xpansion qu’agi ai n bi n d’au r s ndanc s. Il s mêm
probabl qu son ch f comp ai sur l bouillan Valois pour con r
balanc r l’ spri cons rva ur d c r ains vi ux monarchis s
ralliés au na ionalism in égral. (20)
Toujours s -il qu l’anci n socialis -anarchis d vin l’un d s
principaux collabora urs d la Revue Critique des Idées et des
Livres (un publica ion monarchis fondé par J an Rivain),
av c R né d Marans, Pi rr Gilb r , H nri Rouzaud Eugèn
Marsan. Il y déf ndi son programm social av c b aucoup d’appli
ca ion, mais s s n an gêné par l mili u, rès li érair qu l
qu p u guindé, il r por a bi n ô ous s s ffor s sur Les Cahiers
du Cercle Proudhon, qu’il fonda av c qu lqu s amis na ionalis s
syndicalis s. « Ce fut, a- -il écri , la première tentative fasciste
en France. » (21)
(22) Sous la présid nc d P. Gillon, la M.L.F. groupai alors 130 édi urs 700
librair s. C organism , qui r nd l s plus grands s rvic s à la prof ssion, xis
oujours (4, ru Félibi n, Paris). Son dir c ur général s Yv s Proucb , qui a succédé
n juin 1960 à J an Mis l r, anci n minis r , cri iqu li érair à L’Aurore.
(23) Un Comité de liaison des grandes associations économiques avai é é créé par
Valois à la mêm époqu .
LA DROITfe ET LE FASCISME 13
(24) C organisa ion d vin l'Union des Corporations Françaises, qu Valois présida
qu lqu mps, s condé par Pi rr Dumas, l colon l Cal é, s cré air général,
R my Wasi r, un ch mino qui anima Le Rail, organ na ionalis du p rsonn l d s
Ch mins d F r, qui d vin l ch f d publici é d L’Action Française. L colon l
b rnard d Vcsins, présid n d la Ligue d’A.F., é ai alors vic -présid n d 1 ’U.C.F.
(25) « L’appel aux combattants », lancé par Le Nouveau Siècle (16-4-1925) pour la
créa ion d s Légions soulignai la décrépi ud d l’E a : « Tout ce que nous aimons est
menacé... Les portes du pays sont ouvertes à ceux qui nous ont poignardé dans le dos ;
la France subit l’insulte du bolchevisme ; l’étranger nous prend en pitié ; l’armature
du pays, l’Etat se décompose et craque. De notre victoire, il ne reste presque rien. »
C app l é ai signé par l s fonda urs d s « Légions » : Jacqu s Ar huys, S rg
André, Mauric d Barrai, Philipp Barrés, Marc l Bucard, Mauric d Dar in, D là-
commun , Emil Fois, Louis Cahi r, André d’Humièr s, J an d’Indy, Pi rr d
Laur ns, Philipp L doux, J. du Pl ssis d Gr n dan, Paul T z nas d Mon c l, G org s
Valois ( ous i ulair s d la croix d gu rr , pr squ ous décorés d la Légion d’hon
n ur à i r mili air ). L bâ onni r Mari d Roux, d 1’A.F., appar in égal m n ,
au débu , à c mouv m n n fu mêm l’un d s dirig an s.
L règl m n in éri ur d s Légions précisai qu s uls l s comba an s pouvai n n
fair par i qu l s parl m n air s n é ai n xclus.
14 LECTURES FRANÇAISES
L'homme de droite.
(39) Pas oujours « nouv aux » d’aill urs. Qu lqu s journaux échappèr n à l’épura
ion : La Croix, Le Figaro, c... qui avai n c p ndan sou nu la poli iqu du
maréchal applaudi à sa pris du pouvoir n 1940 (cf. « Petit portrait du Figaro »,
in Lectures Françaises, oc obr 1958);
(40) L P.S.F. (du colon l d La Rocqu ) VAction, Française, déjà dissous avan
la gu rr , l r s ai n na ur ll m n .
(41) « Un ll n r pris répondai ou d’abord à d s visé s poli iqu s : l’ x rêm -
gauch no amm n préparai minu i us m n son acc ssion aux l vi rs d command ,
la pr ss lui apparaissai à jus i r , comm un d s moy ns l s plus fficac s d
la conquê d la cons rva ion du pouvoir » (Hub r B uv -Méry, dir c ur du Monde,
dans la r vu Esprit, mars 1947).
LA DROITE ET LE FASCISME 21
actes, sont frappés avec toute la rigueur de la loi. En revanche, une remarquable
clémence et parfois l'immunité complète s’appliquent ,î toutes les autres formes de
collaboration, quand même ces dernières ont été les plus graves, les plus viles ou les
plus efficaces... » (Ci é par J. Gal i r-Boissièro dans « Non journal dans la drôle de
pagaïe ».
(44) L’au orisa ion préalabl a é é supprimé . C p ndan la lib r é o al n’ xis pas
puisqu’un publica ion n p u paraî r qu si ll a du papi r qu’ ll n’ob i n
c <i a ribu ion » n mêm mps qu l arif d s périodiqu s, qu sur avis favorabl
d’un organism gouv rn m n al.
(45) J an Mo in : « His oir poli iqu d la Pr ss 1941-1949 ». (Edi ions Bilans
Hebdomadaires).
(46) L s journaux d’un irag au orisé inféri ur à 20.000 x. n son pas compris
dans c s chiffr s.
LA DROITE ET LE FASCISME 23
c’ s -à-dir d s adv rsair s d la Droi radi ionn ll . C s quo
idi ns irai n ns mbl à 2.151.000 x mplair s.
Comm l s imprim ri s, sauf rar s xc p ions, n’on jamais
é é r ndu s à l urs proprié air s, mais r mis s aux dirig an s d
la « pr ss issu d la Résis anc », qu la suppr ssion d « l’au o
risa ion préalabl » n’in rvin qu’un fois la si ua ion d s nou
v aux journaux consolidé , qu l s dirig an s d s anci nn s f uil
l s é ai n , pour un mps, mis sur la touche, comm dis n l s
spor ifs, la Droi n parvin pas à r cons i u r sa pr ss . En
d hors du quo idi n mars illais Le Méridional-La France d
qu lqu s h bdomadair s locaux, n d hors d s journaux pério
diqu s qu nous xaminons plus loin (chapi r VII), la Droi n’a
plus d pr ss , c’ s -à-dir plus d moy n d’ xpr ssion, plus d’ins
rum n d propagand , plus d moni ur. Ell n p u ni fair
connaî r sa posi ion sur l s grands problèm s d l’h ur , ni
a indr l s mass s à convaincr , ni guid r ou ndoc rin r l’él c
ur na ional.
Il s’ nsui qu l’homm d droi manqu à p u près o al m n
d forma ion poli iqu , c qui favoris l’éclosion d nombr us s
chap ll s, d groupuscul s éphémèr s, d ndanc s mul ipl s qui
n r i nn n la division. L p rspicac Raymond Barrillon, dans
un nquê du Monde (47), n’a pas or d soulign r qu l’insuf-
iisanc d la pr ss na ional ( aussi, di -il, « son incapacité à
définir une réelle doctrine) s l’un d s caus s principal s d la
s agna ion d la Droi .
L’homm d droi , disons-nous, manqu d forma ion poli i
qu . C n’ s pas lou -à-fai sa fau , puisqu’il n rouv plus dans
l quo idi n qu’il li , l s nouv ll s l s comm n air s d’ordr
ac iqu ou doc rinal qu lui prodiguai n au r fois d s journaux
comm L’Action Française ou L’Eclair, d Mon p lli r.
C n’ s pas entièrement sa fau , d vrions-nous dir , car il a
ou d mêm sa par d r sponsabili é. Il n’a plus d quo idi n,
l s h bdomadair s qu’il p u lir néglig n souv n — pas ou
jours ! — son éduca ion poli iqu , l s journalis s l s écrivains
qui l s dirig n manqu n ux-mêm s — pas ous ! -—- d’ spri
poli iqu ; mais il p u s’inform r, s’il l v u , pour p u qu’il
v uill lir , av c un c r ain s ns cri iqu na ur ll m n , l s livr s
qui s publi n , l s livr s d doc rin d docum n a ion poli
iqu s, il a la possibili é d’acquérir c forma ion qui lui fai si
cru ll m n défau .
Malh ur us m n , l’homm d droi s’in ér ss p u à la doc
rin , n li guèr d journaux, d r vu s d livr s ( n d hors
d son quo idi n d’un ou d ux h bdomadair s), néglig pr s
qu complè m n la poli iqu é rangèr . Il s , d’aill urs, b au
coup plus s nsibl à la form qu’au fond. Pour lui, l bon ar icl ,
c’ s c lui d’un bon écrivain. S’il a ri n l lisan — ri aux
dép ns d l’adv rsair — l’ar icl s très bon, xc ll n . Il n’ n
sai na ur ll m n pas plus après c l c ur qu’avan , mais
il s sa isfai . Il a l’impr ssion, comm nous l’écrivai un jour
G org s B rnanos, d’avoir sauvé la pa ri pour s’ê r sbaudi d’un
bon mo , d’un imag cocass , d’un ross ri bi n v nu . Il s , n
général, moins réfléchi qu l’homm d gauch , plus s nsibl
qu lui aux b ll s phras s, c qui l’inclin ou na ur ll m n à
I. — L'Action Françoise.
(1) H nri Vaug ois, né à L’Aigl l 25 avril 1861, mor à Paris l 11 avril 1916.
Univ rsi air d sc ndan d’un conv n ionn l régicid .
(2) Jacqu s Bainvill , né à Toulon l 9 févri r 1879, mor à Sidi B l Abbés l
9 févri r 1936. Issu d’un famill d républicains.
(3) Mauric Pujo, né l 26 févri r 1872 à Lorrcz-lc-Bocug , mor l 6 s p mbr 1955.
D sc ndan d paysans qu rcinois gâ inais.
(4) Luci n Mor au, né l 19 janvi r 1875, à Paris, mor l 6 a\ril 1932 à Paris
égal m n .
(5) Léon d Mon squi u, né l 14 juill 1873 à Bligny, mor au champ d’honn ur
à Souain l 25 s p mbr 1915.
28 LECTURES FRANÇAISES
(6) Pour l s révolu ionnair s qu’é ai n alors l s homm s d l’A.F., la fin jus ifiai
l s moy ns, à condi ion, bi n n ndu, qu’on réussiss : « L’irrégularité, je ne dis pas
le crime, écrivai Maurras dans 1‘Action Française du 1 r nov mbr 1900, trouve une
excuse naturelle dans le succès. Elle doit réussir. Elle en a le devoir. La dépêche d’Ems
eût pesé sur la vie de Bismarck si les armes françaises avaient eu le dessus. Mais elle
reçoit aujourd’hui les bénédictions de l’Allemagne. »
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 29
aboutissent et se mêlent plusieurs grandes traditions jusqu’alors
divergentes. René Rémond s’est plu à montrer comme l’.A.F. héri
tait non seulement des fidélités légitimistes, mais encore, quoiqu’à
des degrés moindres des élégances académiques et bourgeoises de
l’orléanisme en même temps que des violences plébéiennes et
tricolores du bonapartisme. Il semble toutefois qu'il ait quelque
peu majoré l’importance de ces deux traditions, et il importe
davantage de mettre en lumière comment l’A.F. prolonge l’ensei
gnement contre-révolutionnaire de Maistre et de Bonald, de Balzac
et de Le Play, du Taine des Origin s et du Renan de la Réform .
A ces traditions, hautement proclamées, il convient d’en ajouter
d’autres : celle de Comte évidemment, que d’aileurs les démocra
tes-chrétiens surestiment, car on ne croit pas que Mourras ait fait
partager sa ferveur cointiste a beaucoup de ses disciples. Ce posi
tivisme est, en outre, balancé par l’influence des grands réac
tionnaires catholiques : un Barbey d’Aurevilly, et un Léon Bloy.
On discernait encore dans la jeune A. F. quelques traces minimes
mais sensibles, du néopaganisme fin de siècle, unissant le culte
de l’antique cher à Moréas, à France, à Pierre Longs, avec le
nietzschéisme d’un Hugues Rebell ou d’un René Quinton. On
pourrait voir enfin, dans l’anticonformisme violent de l’A.F., une
manière d’anarchisme, cet « anarchism d’ x rêm droi » dans
lequel peuvent communier les héritiers des Chouans et les disciples
de Proudhon.
« De ces éléments fort divers où domine la pensée contre-
révolutionnaire du xix siècle, l’esprit ingénieux et volontaire de
Charles Mourras allait faire la puissante synthèse ■— une synthèse
architecturale, toute dorée des feux d’un grand style, une sorte de
Versailles de la politique française. Plus qu’une doctrine toutefois,
Mourras apportait une méthode : il montrait chaque jour comment
un sage empirisme peut juger les faits et les hommes selon le cri
tère du bien commun national ».
Mais, na ur ll m n , l’Action Française quo idi nn n' s pas
l’œuvr d’un s ul homm ; ll s c ll d l’équip don il s
d v nu l ch f spiri u l l doc rinair , don ém rg n « les
deux personnalités contrastées du voltairien Jacques Bainville,
lucide, élégant, ironique, et du catholique de choc Léon Daudet
par qui revivent les fureurs joyeuses du xvi” siècle cl les vertes
polémiques de la Sa ir Ménippé . Au pur maurrassisme, qui a pour
patrie la mer latine et la tradition classique, Léon Daudet apportait
le complément d’une culture aussi vaste qu’éleclique où Goethe,
Shakespeare, Rembrandt et Beethoven n’avaient pas une moindre
place que Virgile ou Mistral.
«Telle quelle, l’Aclion Français a pour quelque dizaines d’an
nées insuflé un sang neuf et une jeune vigueur au viaux
royalisme ».
D fai , l s g ns d'Action Française son royalis s (7), voyan
n un nouv ll r s aura ion d la Monarchi l s ul spoir d’un
gouv rn m n s abl , pro ég an d s lib r és individu ll s, ou
local s, puisqu possédan un ê puissan . L ur doc rin , sou
nu , s’il l fau , par la viol nc , au s rvic d la logiqu raison-
(9) En 1922, sous l’impulsion d G org s Valois, l'Action Française avai cons i ué
un Comité National pour la Convocation des Etats Généraux (voir no r é ud sur l
Faisceau, chapi r I).
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 35
français, n’ u pas d m ill urs déf ns urs qu l s g ns d'Action
Française, r groupés au our d lui. L bu d Maurras é ai n
ff d n’accord r, pour mi ux r s r dans c qu’il app lai la
ligne française, pas plus d bi nv illanc à l’ nvahiss ur qu’au
mouv m n d résis anc . L'Action Française réunissai dans la
mêm hain l’All magn nazi l’Angl rr qui, av c M r- l-
Kébir, v nai d donn r un raison supplém n air à Fanglophobi
d Maurras.
Voilà qui p u xpliqu r, n par i , la doubl condamna ion qui
paralysa l mouv m n ; l’un é ai l fai d s All mands qui,
ayan in rdi plusi urs ouvrag s d Maurras la publica ion d
son journal à Paris, n’avai n pu c p ndan mpêch r la diffu
sion cland s in d s Documents Nationaux, nvoyés dans ou la
Franc aux fidèl s à’Action Française. La s cond vin , après la
« Libéra ion », d la Résis anc qui fi condamn r Charl s Maur
ras à la dé n ion p rpé u ll .
Privé d son maî r , rédui à la cland s ini é, désorganisé
par cinq anné s d gu rr , chassé d s s bur aux mêm désa
voué , d puis l s 22 nov mbr 4 déc mbr 1937 par l Com
d Paris —- alors n xil av c l s si ns jusqu’au 17 mai 1950 —
l'Action Française u du mal à r rouv r son équilibr . C’ s à
G org s Calzan qu’ ll du un résurr c ion à laqu ll b aucoup
n s’a ndai n plus.
Pr nan la lourd succ ssion d Daud disparu d Maurras
mprisonné, G org s Calzan , anci n ch f d s Etudiants d’A.F.
d s Camelots du Hoi, dir c ur d s Documents Nationaux clan
d s ins, s’ mploya dès 1944 à réorganis r l s c rcl s l s group s
d'Action Française. 11 sor ai du For Mon Un d Lyon où la
G s apo l’avai j é av c Mauric Pujo un ma in d juin 1944. Sa
âch fu d’au an plus dur qu c an i-all mand s h ur a aux
résis an s pour qui la Résis anc n’é ai pas s ul m n la lu
con r l'occupan , mais aussi la lu con r l Maréchal Pé ain
c ux qui l’avai n aidé ou sou nu.
L s Documents Nationaux r parur n , oujours cland s ins mal
gré la Libéra ion, d’abord dac ylographiés, puis ronéo ypés
nfin imprimés. Pour déjou r l s r ch rch s d la polic , l s
Documents Nationaux fur n parfois con rain s d chang r, sinon
d’é iqu , du moins d i r : ils s’app lèr n our à our La
Presse Libre, Paroles Libres, L’Avenir Français, I\ Seule France.
Aspects de la France et du Monde ■— alors i r compl du journal
— vi l jour plus ard. C’ s l 10 juin 1947 qu sor i son pr -
(14) Mich l Vivi r, univ rsi air (décédé n 1957) collaborai à Fraternité Française,
d P. Poujad , à l'Action Ouvrière Française, d Mars ill .
(14 bis) Edi é par la Société pour le développement de l’information française,
fondé n nov mbr 1955 par Pi rr Bou ang (4 % du capi al), Mich l Mon ! di
Vivi r (48 %), Ab l Pomarèd (1 %), François Loiz au, géran du journal (47 %).
(15) « Comme J.-J. Servan-Schreiber a raison de penser que le général De Gaulle
est un disciple de Charles Maurras. » (La Nation Française, 4-11-1959.)
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 41
ou ous l s quinz jours — à Mars ill , Bord aux, Bayonn , Tou
lous , Sain -E i nn , S rasbourg, Lill , Roubaix, Dunk rqu ,
Rou n, R nn s, Nan s Paris ; il fau soulign r l’abs nc d
c rcl à Lyon.
A Paris xis n ou r un Cercle d’Etudes Nationales, rés rvé
plus spécial m n aux é udian s d s iné à la forma ion d
cadr s. Il n fonc ionn qu six mois d l’anné consis
n séminair s d r ch rch s confér nc s. Y on pris la parol
n 1959-1960 : l colon l Thomazo, l s prof ss urs Girard
Na rr l’anci n s cré air confédéral d la C.G.T.-F.O., Ray
mond L Bourr .
L s p rsonnali és du group m n son ss n i ll m n l s ora
urs l s rédac urs du journal. Pi rr Bou ang n s l véri
abl ch f, bi n qu’il r j absolum n c i r . Agrégé d l r s,
prof ss ur, romanci r, ssayis , pamphlé air , il mili a rès j un
à la Ligue d’Action Française. En 1940, il sou in ac iv m n l
Maréchal Pé ain avan d gagn r, n 1942, l Sud Algéri n, où il
fu prof ss ur. En 1947, il d vin l’un d s principaux rédac urs
d'Aspects de la France, qu’il qui a n 1954, pour fond r la
Nation Française n 1955. Il n s l dir c ur poli iqu .
Av c Bou ang, à s s cô és, pr nn n la parol aux réunions du
group : Raymond L Bourr , Philipp Méry, Jacqu s Navaill s,
Gérard Lauz r h , Gus av Thibon J.-M. L P n, dépu é.
Tous par icip n égal m n à la rédac ion du journal, qui
comp n ou r au nombr d s s collabora urs : l prof ss ur
Jul s Monn ro , philosoph poli iqu , An oin Blondin, R né Gil-
louin, anci n cons ill r municipal d Paris, François Lég r, his
ori n, H nri Massis, Dani l Halévy, Philipp Ariès, his ori n
sociologu , Pi rr Andr u, biograph d Sor l d Dri u La
Roch ll , Jacqu s D spu ch, journalis , au ur du « Trafic des
piastres », Rog r Nimi r, écrivain, ch f d s rvic s aux Editions
Gallimard - N.H.F., André Figuéras, Louis Pauw ls, Louis Sall ron
son frèr Paul Séran , Pi rr Nord, Mich l Braspar (Roland
Laud nbach), J an Brun , Firmin Bacconni r, Norb r Dufourcq,
Jacqu s Silb rf ld, l prof ss ur Pi rr Brous , Mich l d Sain -
Pi rr , Chamin , Marc l D Cor , J. Ploncard d’Assac, Paul Gui-
ard, l duc d Lévis-Mir poix, Gabri l Marc;!, Gilb r Com ,
c...
Parmi l s délégués d banli u d provinc , dirig an s d
cercles, ci ons : J.-M. d’Hau vill (Courb voi ), Défianc (N uil-
ly), Rog r Brièr (Cha on), Roland Houillon (Mon mor ncy), J an
Dupl ssy (Clamar ), Hoiz y (Sain -G rmain- n-Lay ), Paul Durand
(Rouvr s), Mm J an L com (An ), Pi rr L v l-D qui d
(Arras), Alain L mais r (Douai), Dujardin (Arm n ièr s), J an
Pascal (Alg r), Gérard Vill bois (Union d s E udian s Monarchis
s, Gr nobl ), Louis Br ssang (Mars ill ), Sarda (Sain -E i nn ),
Commandan J an Rouss au (Royan), J an Falgad (Bayonn ),
Charl s R y (Mars ill ), E. Marcou (Cas r s), Mich l Laco , Alain
L Pichon (Ch rbourg), Mauric Bon (Roubaix), .1. D nis-Farg
(Toulous ), Grosbois (Ar achon), Branqu (Blay ), Dr II. F rron
(Bord aux), Rob r D scub s (La Roch ll ), Dr Démarqué (Bor
d aux), Mm Bridi r (Sain -E i nn ), E i nn Malnoux, J.-D. Bi-
gourdan (Bord aux), Jos ph Bori s (Cas r s), c... (16).
dirig an s du mouv m n (ci és par aill urs) : Mll Hélèn Mourras ; l colon l Rémy ;
Luci n Gachon ; B rlh Gavalda, d la Télévision -, l général du Vi ri r ; R né B lin,
anci n minis r du maréchal Pé ain ; Mich l Chr s i n ; l’économis A. Dauphin-
M uni r ; G. Fanucchi ; Yv s Gignac, présid n d s A.C. d l’L'nion Français ; l
marquis d Villain s ; l'indus ri l Luci n Arb l ; Jacqu s d Monlalais, d Combat, c,
(17) D’où l'app l lancé aux l c urs par Pi rr Bou ang. D l'indus ri l Pi rr Puis ux
(Mich lin) à l’ac ur Pi rr Fr snay, n passan par Mgr Lacos , d'Oran, ous y
répondir n génér us m n , ainsi qu l'indiqu n l s lis s publié s par la N.F, n
juill I960.
(18) H nri d'Orléans, com d Paris, s né n 1908 à Nouvion- n-Thiérarch . 11 s
l fils d J an d’Orléans, duc d Guis (1871-19-10 cl d’Isab ll d’Orléans, sa cousin ,
fill du com d Paris ( 1838-1891) sœur du duc d’Orléans (1869-1926). Il a épousé
à Pal rm , n 1931, sa cousin , la princ ss Isab ll d’Orléans-Bragacn , don il a
onz nfan s.
LE MOUVEMENT MONARCHISTE UN FRANCE 43
pouvai n n r r n rappor . Au con rair d Maurras, qui or u
rai ous l s ma ins dans l'Action Française, l s nan s d la IIP
Républiqu , l com d Paris l s rassurai : « La monarchie est
exactement à l’opposé des dictateurs, déclarai -il à Jacqu s Sain -
G rmain ; la République, au contraire, les côtoie sans cesse aujour
d’hui. Trop faible, un coup de force habile la réduira à la merci
d’un parti décidé ».
R j an l s xclusifs, il ajou ai : « Qu’ils soient de « droite »
ou de « gauche », les hommes que la politique a arbitrairement
divisés sont à ses yeux des Français dignes des mêmes soins •«
car « la monarchie ne cannait pas de mots d’ordre » (19).
Bi n qu l ch f d son organisa ion poli iqu ai é é Emil
Mor au, anci n dir c ur d la Banque de Paris et des Pays-Bas
-— p u -ê r à caus d c la — l com d Paris nai à pr n
dr s s dis anc s av c l s puissanc s d’arg n . S souv nan d la
« sortie » d son oncl , l duc d’Orléans, con r « la fortune ano
nyme et vagabonde », il affirmai qu « la monarchie est le SEUL
REGIME indépendant par nature des puissances financières »
qu’ ll « ne saurait adopter, vis-à-vis des puissances d’argent une
politique autre que celle, absolue et ferme, de Louis XI vis-à-vis
des grands féodaux ».
Lorsqu la IV Républiqu abrog a, n mai- 1950, la loi d’ xil
qui l main nai éloigné d la rr d s s ancê r s, l com d
Paris fu na ur ll m n for bi n accu illi dans l s mili ux offici ls
qui lui inr n comp d son a i ud d s anné s sombr s. Il fu
souv n r çu comm un p rsonnag offici l dans s s déplac m n s
n provinc plusi urs p rsonnali és d la 1V° Républiqiu acc p
ai n s s invi a ions à déj un r ou à dîn r : Edgar Faur , H nri
Ulv r, M ndès-Franc , Pi rr Bloch, b aucoup d’au r s ncor
fur n s s hô s à Louv ci nn s, sa résid nc . Lorsqu’il maria
son fils aîné, l princ H nri, com d Cl rmon , l s grands du
régim s pr ssai n au our d s j un s époux. La Républiqu é ai ,
alors, bi n malad , l s malins pr nai n d s assuranc s du cô é
d’un candida à la succ ssion qui avai bi n d s chanc s d l’ m
por r. L général D Gaull lui-mêm nvoyai un cad au, l
journal d Marc l Bloch-Dassaul , Jours de France, consacrai ou
un numéro au comp -r ndu d la cérémoni d Dr ux.
L r our du Général au pouvoir a qu lqu p u modifié l s don
né s du problèm , l s homm s poli iqu s son p u -ê r moins
mpr ssés au our d l’év n u l souv rain. Néanmoins, pour un c r
ain nombr d’ n r ux, il d m ur l’ spoir suprêm , l’ul im
chanc après la dispari ion d D Gaull . D’au an plus qu c
d rni r aurai laissé n ndr qu l d sc ndan d H nri IV
d Louis-Philipp pourrai bi n ê r son succ ss ur...
D puis la gu rr — après ou fois un ssai déc van (20) av c
Ici France, in rrompu n nov mbr 1947 — l com d Paris
born sa propagand écri à la publica ion d’un Bulletin mensuel
d’informations, édi é par la Société d’Etudes, de Documentations
et d’informations (9, ru d Cons an in , Paris) qui s lu com
m n é dans l s mili ux offici ls r produi fréqu mm n par l s
grands journaux. 25.000 p rsonnali és no abili és l r çoiv n
régulièr m n . Il s dirigé — souv n rédigé, n par i — par
(21) N» du 23-9-1959.
(22) N° du 17-2-1960.
(23) Né l 23 juin 1908, l princ s l fils d’Alphons XIII d’Espagn . Il a d ux
fils, Louis-Alphons , duc d Bourgogn , né n 1936, Charl s Gonzalv , né n 1937,
don la Gazette Royale (n° 22, mars 1960) donn un généalogi complè d puis
H nri IV.
LE MOUVEMENT MONARCHISTE EN FRANCE 45
s cond plan. Ell s con n d’affirm r l r our néc ssair d la
Franc à s s radi ions, no amm n par l ré abliss m n d la
primau é du ca holicism l’ins aura ion d’un ordr corpora if
s’inspiran du Doc ur L fèvr . Tou c ci s vagu , la s ul pré
cision conc rn l’Algéri qui doi r s r Français ê r in é
gré , d’où un r j défini if d la poli iqu du général D Gaull .
L’organisa ion s sommair : un comi é d dir c ion, un group
d’é udian s, dix « r prés n an s d provinc », uni é d bas du
group m n . Un ass mblé général réuni ous l s ans, n jan
vi r, l s m mbr s ac ifs, l s abs n s déléguan l urs pouvoirs.
L principal anima ur d l’Associa ion s Pi rr Tollé, chargé
d s liaisons av c l s adhér n s l s abonnés du journal (82,
av nu Parm n i r, Paris XI0). L s é udian s légi imis s on pour
ch f d fil Richard Pica . Parmi l s au r s dirig an s, ci ons :
Aill M.-T. d Tassin, présid n n 1958, Jos ph Jackson, son
succ ss ur n 1959, Mauric E i nn , géran d la Gazette Royale,
Ch. Cl rg -Guinaud, délégué général n Afriqu du Nord, l baron
L. d Condé, présid n du Mémorial d Franc à Sain -D nis,
l duc d Bauffr mon , Sacli r d La Bâ i , Yv s L Moyn , B r-
naudin d Roch chinard, l com A. d Chansi rgu s-Ornano,
Rob r L Dru (d R ims), Sarrazin d Vill rs, Guy Augé, c...
L’Associa ion dispos d’un journal m nsu l La Gazette Royale,
fondé n 1956, don la prés n a ion s’ s b aucoup amélioré
d puis l mili u d 1959.
L s ar icl s conc rn n principal m n l s droi s du duc d’An
jou la périod révolu ionnair . Ils son rédigés par Mm Edi h
D lamar , rédac ric à Rivarol, J.-P. d Valmigèr , au ur d’un
« Enquête sur la Révolution », André D. Tol dano, d l'Acadé
mie Diplomatique Internationale, Jacqu s D sch ma k r, his o
ri n, cri iqu li érair d La Vie Judiciaire, H rvé Pino au,
L sag d la Franqu ri , l com d Roqu f uil-Anduz Mich l
Joss aum , anci n dir c ur du Drapeau Blanc (décédé réc m
m n ).
P u nombr ux, l s m mbr s d VAssociation s r cru n parmi
l s monarchis s opposés à la poli iqu du com d Paris.
E. S.
VI. — Le Cercle Louis XVII.
[POOWUE E€E«
« le mensuel de l’élite française »
4, ru Saulni r, PARIS IX
B ON A P A R T IS T E S E T P L E B IS CIT A IR E S
le pamphlet de l'opposition
©n
l'organe technique et d'information
du journaliste et de l'homme politique
— Ins i u ion d’un Cour Suprêm (...) chargé d v ill r à l’obs rva ion d s lois
cons i u ionn ll s.
—- Minis r s r sponsabl s d van l ch f d l’E a la Cour Suprêm ...
(8) L s principaux collabora urs du National é ai n alors : l séna ur H nri
Lém ry, l prof ss ur Emil B rg ron, François Hulo , anci n édi orialis du Porc-
Epic, Ch. M. Ang bardicr, Alb r Orry, Pi rr Pich ri , Jacqu s Schw iz r, Mich l
Colli r, c...
NATIONAUX ET NATIONALISTES 61
La Solidarité Française.
saborda l'h bdomadair qu’il avai fondé, niais l’un d s plus géné
r ux mili an s d la S. F. aux Hall s, Fl ury, rompi av c la dir c
ion du mouv m n créa La Solidarité Nationale, pôl d’a rac
ion pour l s ac ivis s d’alors.
L’Ami du Peuple, lui-mêm , avai changé d mains. Ruiné par
son divorc , « l’od ur qui n’a plus d’arg n » avai é é con rain
d céd r l journal à l’Ag nc Havas qui n pri l con rôl por a
immédia m n son prix d v n à 25 c n im s, « pour la bonn
règl », disai Gal i r-Boissièr . Na ur ll m n , la nouv ll dir c
ion s gardai bi n d modifi r la lign poli iqu du journal ; ll
r mplaça s ul m n l’équip « co ydi nn », par un nouv ll
animé par M. Pi rr B rmond, cons ill r général radical-socia
lis d s Alp s-Mari im s dir c ur du journal d gauch Le
Petit Niçois~ qui signai s s ar icl s « Demos » (13). Souci ux d
rassur r l s l c urs S.F. qui cons i uai n l gros d son public,
l nouv au « pa ron » d l’Ami du Peuple affirmai hau m n ,
dans un ar icl (1), sa fidéli é à l’œuvr d ’François Co y n’hési
ai pas à écrir : « Nous voulons instaurer un ordre nouveau, le
régime corporatif, sur lequel notre journal s’est expliqué bien des
fois, malgré les réformes profondes que les partis dits de gauche
ont été impuissants — et demeurent impuissants à réaliser... Cette
doctrine, la Solidarité Française entend la mettre en >œuvre — en
l’application. Et voilà le lien, moral mais combien prenant, qui
unit le groupement et le journal. L’un et l’autre veulent la Révolu
tion Nationale » (14). Cinq ans avan Vichy, c radical nai
l langag d’un maréchal d Franc ...
L’Ami du Peuple chang a plusi urs fois d proprié air au cours
d s anné s qui suivir n . Pi rr Tailling r, dépu é d Paris
fonda ur d s J un ss s Pa rio s, n fu qu lqu s mps l dir c
ur poli iqu . La rédac ion é ai alors sup rvisé par d ux écri
vains d al n , François L Gris, d La Revue Hebdomadaire,
Rob r Vall ry-Rado , au ur d plusi urs ouvrag s an i-maçon
niqu s, b au-pèr d’un collabora ur d G org s Mand l, l fu ur
dépu é gaullis Max Bruss . Final m n , l journal fu por é n
rr p u avan Munich par Mich lsohn, anci n ch f d publici é
d La République fu ur proprié air d pos radiophoniqu
(sous la IV° Républiq ), qui agissai pour l comp d Mand l.
La Solidarité Française connu d nombr ux ava ars avan d
disparaî r . Frappé , comm l s au r s ligu s, ll na d s
survivr sous l nom d Amis de la S.F. d Parti du Faisceau
Français (15). L s pr mi rs é ai n dirigés par un cons il c n ral
composé du Commandan J an R naud, présid n , Ern s Pillon,
s cré air général, V rnois (Paris), Pan l (Manc ll ), Cardon,
(Lill ), Ru (L Mans), Rabichon (Roann ) Colas (Cour nay).
L s cond, égal m n présidé par J an R naud, avai pour s cré
air général Raymand Joux ], qu s condai n M° Laur n -
C ly, avoca à la Cour d’App l d Paris, pèr d Cécil Sain -
(16) Mor n 1958, à l’âg d 68 ans, aux E a s-Unis. U avai publié au Canada, n
1946, un livr in i ulé : « De Gaulle, dictateur ».
(17) L Document, n° 6, janvi r 1936.
(18) H nry Cos on a publié dans L Retour des 200 Familles la lis d s Socié és
d s banqu s qui subv n ionnai n d Kérillis. N.D.L.R.
NATIONAUX ET NATIONALISTES 65
ii appar nai à un famill cons rva ric for lié aux Princ s
d’Orléans. Son frèr n’é ai -il pas l’un d s principaux collabora
urs du duc d Guis , pèr du com d Paris, au Manoir
d’Anjou près d Brux ll s ? Mais l on cassan qu’il pr nai lors
qu’il parlai , d s « par is ricolor s », comm ils l s app lai n , n
pouvai qu’indispos r l urs ch fs.
« Nous avons constaté, disai -il, que, dans le domaine des
questions essentielles, des plus urgentes, auxquelles est suspendue
l’existence immédiate de notre pays, aucune différence fonda
mentale ne les dresse les uns contre les autres. Nous avons constaté
à quel point leurs dirigeants ont trahi eux-mêmes les hommes qui
leur avaient fait confiance, pour tout subordonner à leurs combi
naisons électorales ou politiques. Nous estimons que, dans tous les
partis, nous pouvons* recruter la « RÉCONCILIATION FRAN
ÇAISE » à condition que nous débarrassions le peuple de tant de
faux chefs, tout juste capables de travailler à leur propre durée
sans chercher à construire. »
C a i ud ulcérai l s dirig an s l s mili an s d la Droi
qui y répondai n par d s sarcasm s d s accusa ions pas ou
jours fondé s souv n for grav s. On v rra plus loin qu’un d
s s anci ns compagnons, l duc Pozzo di Borgo, l prés n a un jour
comm l s ip ndié du gouv rn m n . Mais c n fu pas .la s ul
accusa ion qu’on por a con r La Rocqu , si c fu la plus connu .
On chucho a égal m n qu l ch f dés Croix de Feu é ai franc-
maçon qu’il avai é é ini ié au Maroc, dans un log don on
donnai l nom. On répandi mêm , sous l man au, un rac ,
évid mm n anonym , où La Rocqu é ai désigné comm un ag n
ac if d l'Intelligence Service n Franc , donc, à la fois, comm
un indica ur préci ux un ag n provoca ur. C la n’é ai
évid mm n pas fai pour favoris r un rapproch m n .
L programm d s Croix de Feu s résumai n qu lqu s poin s
ss n i ls.
Sur l plan économique et social :
L salair minimum garan i, la duré du ravail limi é , l s
congés payés, la r fon d s Assuranc s Social s, a appliqu r éga
l m n aux campagn s, l r foul m n d s ravaill urs é rang rs
sans ravail, un s a u d s fonc ionnair s, un simplifica ion du
sys èm fiscal, la réform d la socié é anonym la lu con r
là ndanc monopolisa ric d s grand s socié és, l con rôl d
la Banque de France, l’organisa ion d la prof ssion, l r sp c
d la laïci é, la sauv gard d l’ ns ign m n libr ;
Sur l plan politique :
Un présid n d la Républiqu pourvu d droi s n ndus, nom
man l présid n du Cons il, l ré abliss m n d la propor ion
n ll aux él c ions, la limi a ion d l’âg d s parl m n air s, la
réduc ion d l ur nombr d l ur pouvoir, in rdic ion l ur
é an fai d’ x rc r la prof ssion d’avoca , d’appar nir à d s
cons ils d’adminis ra ion ou d bénéfici r d’un rai m n ou
(6) Cf. Manifeste Croix de Feu. Pour le peuple, par le peuple, mars 1936.
(7) En ou r , plusi urs dépu és non P.S.F; — du moins offici ll m n — appar
nai n au Comité de Défense des Libertés républicaines et de sympathie pour le P.S.F. :
l chanoin Polimann (M us ), Ponsard (B.-du-Rh.), Doussain (S in ), F rnand Laur n
(S in ), d’Aillièr s, B. d’Aramon, B cquar , Blanc (Prosp r), Burg o , Chiapp , Claudc ,
d Cl rmon -Tonn rr , Crouan, Dr Cousin (présid n d l’Union an i-maçonniqu d
Franc ), Dall r, R. Dommang , Frédéric-Dupon , Al xandr Durai, d Framon . Caill -
min, Gas on-Gérard, G r n , Guérin, Marc l H raud, d s Isnards, H. d Kérillis, mar
quis d La F rronnays, Lardi r, L cach ux, François Mar in. Ma hé, Augus in Mich l,
Nad r, P iss l, Pin lli, Plichon, .Poi ou-Dupl ssy, Qu n , Roull aux-Dugag , Sabl s,
Scapini, d Sain -Jus , Rob r S ro , Edouard Souli r, Taudièr , E. T mpl , d Tinguy
du Pouë , Tixi r-Vignancour, Tris an, Wi d mann-Goiran.
D’au r s, comm , l s séna urs Gau h ro d Juigné, l dépu é Baux, d Casson,
assis ai n aux banqu s d congrès P.S.F. (L Flambeau, 9-1-1937). '
DES CROIX DE FEU A LA RÉCONCILIATION FRANÇAISE 71
(8) Comp r ndu d procès publié dans Le Jour, 27 oc obr 1937. L’anci n gard d s
sc aux Léméry, v nu égal m n dépos r, racon a qu lors d la chu du cabin
Doum rgu , il avai é é rév illé la nui par un coup d éléphon du minis r d
l’in éri ur l’invi an à un confér nc urg n . Il s’agissai d’assur r l’ordr dans la
ru on r dou ai ri s manif s a ions viol n s d la par d s ligu s. Au cours d la
conv rsa ion qu’il u alors av c l minis r d l’in éri ur plusi urs hau s fonc ion
nair s, Léméry h allusion au Croix de jeu. « A ce moment, di -il, le ministre de
l’intérieur m’a dit : — De ce côté, rassurez-vous, rien à craindre. La Rocque comprend
et je l’ai bien en main. »
(9) Il avai , c p ndan , un xc ll n équip rédac ionn ll , composé d Sain -Bric ,
Gill s Margu rin, Francis G org s, Louis Truc, Jacqu s D f r, Pi rr For s , Jacqu s
d Lacr ll , prof. S rg n , Dr Philipp Encauss , J an Naur uil, J. Ca h lin au, J an
Murols, Louis B rg r, Jacqu s Mirb ll , André D lacour, Gabri l Boissy — au ur du
Chant des Croix de Feu don Claud D lvincour écrivi la musiqu — H nry Malh rb ,
Gas on Rag o , J an-Pi rr Liausu, Mauric Mur , Mauric Cons an in-V y r, André
Maurois, André Thériv , Marc Chadourn , André D maison, H nry d Monfr id, l
général Duval, Habib, Claud Farrèr , Marc ll Tinayr , Paul Morand, Augus Bailly,
J an Vignaud, G org s L com , H nri Pourrai, Alfr d Silb r . c...
74 LECTURES FRANÇAIS ES
(10) C r ains cons ill rs d la dir c ion du Petit Journal avai n , di -on, laissé spér r
un irag au moins égal à c lui du Matin (300.000 x.) ou du Journal (410.000 x.); il
u , n fai , l irag du Jour, d Léon Bailby. D mêm , l s dirig an s avai n scomp é
un accroiss m n d la publici é qu la socié é Le Petit Journal-Publicité l ur appor ai .
(C socié é, fondé n 1916 par VAgence Havas Le Petit Journal, é ai présidé
n 1938 par Léon Réni r. A l’ass mblé général x raordinair du 28-1-1942, présidé
par An onin Thiollicr, l s d ux principaux ac ionnair s é ai n J. Saulni r-Blach ,
r prés n an l Petit Journal, Mauric D pi rr , r prés n an YAgence Havas. L
s cré air é ai M. Planson, g ndr d f u Léon Réni r, pèr d Claud Planson,
dirig an du Par i Francis .)
DES CROIX DE FEU A LA RÉCONCILIATION FRANÇAISE 75
(11) La Rocqu aurai déclaré à Toulous , n oc obr 1940 : « Si je vous dis d’être
tous derrière le Maréchal, je ne vous demande pas d’être derrière le Gouvernement ».
(12) L’an ig rmanism du mouv m n da ai du débu , à un époqu où il n’y avai
ni nazis, ni réarm m n all mand. J an G.L. d’Orsay J an Brum aux no n dans
l ur brochur Les Droits de La Rocque homme et citoyen, qu l’av ugl d gu rr
Scapini fu radié d s Croix de feu n 1930 ou 1931, parc qu rop souv n n con ac
av c d s A.C. all mands.
(13) J. d’Orsay J. Brum aux, op. cit., pag 44.
76 LECTURES FRANÇAISES
(14) Dans sa déposi ion au procès du Petit Journal, M Nicolaï, avoca bord lais
ch f P.S.F. n Girond , précisa qu La Rocqu avai , d van lui, « r nouv lé l s dir c
iv s qu’il avai donné s à l’égard d la Légion (d s Comba an s) ; il a donné, n ou r ,
c dir c iv rès f rm d radi r impi oyabl m n ous c ux qui aurai n donné l ur
adhésion au S.O.L., à la milic , a fortiori, à la L.V.F. ». (Le Petit Journal acquitté
en Cour de justice, p. 33.)
(15) Un pamphl for docum n é précis paru mêm , à l’époqu , sous l ir
« La Rocque et les Juifs ». L principal adv rsair du ch f du P.S.F. n avai payé
l’impr ssion.
(16) Le Petit Journal avai d mandé à r n r r à Paris fin 19-10. Son dir c ur avai
fai prés n r au s rvic d l’ambassad d’All magn la d mand régl m n air d r our
à Paris xigé d ous l s journaux repliés. Mais l s condi ions posé s, d par
d’au r s, é ai n incompa ibl s av c c proj . E Le Petit Journal é ai r s é à Cl rmon .
Il avai un cons il d’adminis ra ion d n uf m mbr s : La Rocqu , présid n -dir c ur
général ; André Por i r, vic ?présid n ; G org s Bonnard l ; Louis Gas ; An onin
Thiolli r ; R né Tuai ; Jos ph L v ; Chris ian M lchior-Bonn , l’ac u l dir c ur d
la r vu Historia, J. Saulni r-Blach , adminis ra ur. (En 1950, au cons il d’adminis
ra ion d la socié é — don l s bi ns fur n placés sous la dép ndanc d la S.N.E.P.,
alors présidé par Pi rr Bloch — siég ai n ncor : André Por i r, G org s Bonnard l,
Chr. M lchior-Bonn , Saulni r-Blach , Tuai, Thiolli r L v .) D’au r par , la
Société Indépendante de Presse, principal ac ionnair d la socié é, avai nu d ux
ass mblé s général s n 1942, sous la présid nc d Roland-Goss lin, n prés nc d
Noël O avi Comar Crus , scru a urs. (Ell é ai , n 1957, présidé par Mauric
Roland-Goss lin, d la Clin-Byla — Socié é d produi s chimiqu s animé par l s
Comar — adminis ré par Charl s d Baill ncour , André Jouiss , Edmond Duham l
Edouard Michal.
DES CROIX DE FEU A LA RÉCONCILIATION FRANÇAISE 77
Il n’avai , offici ll m n , qu mépris pour l général D Gaull .
L 25 mai 1941, il écrivai , oujours dans Le Petit, .tournai :
« L’ex-général De Gaulle s’est rendu coupable de désertion. Qui se
fait l’instrument de l’étranger trahit les intérêts sacrés de son
pays : communistes et gaullistes sont ainsi alliés depuis le premier
jour par les forces des choses ».
C s écri s fur n , à la Libéra ion, r prochés aux dirig an s du
Petit Journal. C ux-ci, par la voix d’un d l urs émoins, — l
prof ss ur H rmann, doy n d la Facul é d Méd cin d Phar
maci d Lyon mili an ac if du P.S.F. —, fir n c répons ;
« Nous savions tous qu’il fallait en prendre exactement le contre-
pied » (17).
L fai s qu si le Petit Journal donnai l’impr ssion au l c
ur non av r i d’avoir mboi é l pas aux propagandis s vichys-
sois, l « pa ron », lui, œuvrai n s ns inv rs . L commissair
du gouv rn m n Prévos d vai avou r publiqu m n , au procès
du Petit Journal, (Cour d Jus ic d la S in , XIII0 chambr ,
10 juill 1948, jug d’ins ruc ion : Raoul ) qu La Rocqu s s
amis avai n r ndu d’incon s abl s s rvic s à la Résis anc :
« La défense a constitué, déclara- -il, un certain dossier à cet
égard, qui me parait hors de discussion. Il est établi, en effet,
qu’à partir de mai 1942 le colonel de La Rocque, avec le colonel
Charandeau qui représentait à Madrid l’intelligence Service, eut
des relations dans un intérêt de résistance. Il parait avéré qu’il
créa le réseau Klan et la défense nous dira sans doute que c’est
pour des raisons de politique que ce réseau Klan se vit diffici
lement reconnaître ses droits et ses titres de résistance. Je ne le
discuterai pas, pour ma part. » (18).
Dans sa déposi ion, l colon l Charand au l confirm :
« J’ajoute, écri ca égoriqu m n l’ag n d 1’1.S. n Espagn , que
c’est au mois de février 1941, alors que j’étais à Madrid, que je
reçus des instructions pour prendre contact avec le colonel de La
Rocque » (19).
C con ac fu pris n oc obr -nov mbr 1941 à par ir d c
mom n -là, l rés au Klan— au débu on l’avai app lé « la Toil
d’Araigné » — é ai n plac . Il fonc ionna si bi n qu La Rocqu
r c vra d 1’Anglo-Frend Communication Bureau, l’a s a ion sui
van du 11 juin 1945 :
« Nous certifions que le colonel de La Rocque a été le chef du
réseau Klan à partir du 1 r juin 1942 jusqu’au mois de février 1943
(moment de son arrestation par les Allemands) et a fourni au
Service de l’intelligence Militaire Britannique des renseignements
politiques et militaires ,lesquels nous sont parvenus, avec régu
larité, pendant la période en question. » (20).
Bi n sûr, il é ai difficil aux mili an s du P.S.F. d oujours
s’y r rouv r dans un aussi sub il doubl j u. Résul a : l’uni é
du P.S.F. s’ ffri a, p u à p u. Tandis qu Cr yss l d v nai l
collabora ur du Maréchal à l’informa ion qu d nombr ux
anci ns comba an s d 14-18 s m ai n au s rvic du vi ux
(17) C l phras s rappor n fai aux ar icl s signés Charles Vallès —- ps udonym
coll c if du Petit Journal — mais p u na ur ll m n s’appliqu r à l’ ns mbl . (Cf.
comp r ndu du procès du Petit Journal, in « Le Petit Journal acquitté en Cour de
Justice », pag 28.)
(18) Op. cit., p. 42.
(19) Ibid., p. 51.
(20) Docum n pho ographiqu r produi dans la brochur d J. d’Orsay J. Bru-
mcaux, op. cit., p. 54.
78 v e x t } s e u • s q p € q tu e u
L E S P A R T IS E T L A R É S IS T A N CE S OU S L ’OCCU P A T ION
(1) J an Gcmalhing : «La Résis anc in éri ur » in La France et son Empire dans
la guerre, Paris, 1947 ( om II, p. 49).
6
82 LECTURES FRANÇAISES
(6) « La Milice, écrivait Charl s Maurras n 1950, qui m’avait inspiré une grande
espérance, en mars 43, parce qu’elle me semblait s’annoncer comme une force d’ordre
au service de la ‘Fs q p x e u e } v e et sans aucune compromission avec l’étranger, la Milice,
qui avait commencé par être tp t e s ‚ tt e e p ƒ o p e o x x } rw e , la Milice avait fini, vers
l’automne suivant, par glisser à des ententes que nous ne cessions de réprouver quant
à nous, depuis l’armistice. Mais c’étaient des erreurs et, sauf les exceptions, la plupart
de ceux qui les commettaient n’y mettaient aucune intention coupable, la plupart
croyaient obéir au Maréchal... J’ai bien connu Darnand. Il n’a Jamais trahi ni pensé
à la trahison, et je crois que tel fut le cas de l’immense majorité de ses compagnons(...).
Ils ont été, là comme ailleurs, de bonsk Français innocents du faux-pas essentiel que
leur avait fait commettre Darnand en contractant une alliance contraire aux promesses
de sa première déclaration : brave soldat, certes, „ s q t ~ w s o u , mais sans lumière politique.
Je considère sa condamnation comme un assassinat, vous pouvez le dire à ceux qui ont
marché avec lui... » (L r d Charl s Maurras à M. Pi rr R.-D., Clairv aux, 8-9
juin 1950.)
(7) L’opposi ion à l’All mand s si n ch z c r ains milici ns qu l’adhésion à la
division d JFaffen-SS Charlemagne, fin 1944, fu r fusé par ou un frac ion d
la Milic .
(8) C qui xpliqu l nombr d milici ns aba us par la Résis anc , d’avril à
nov mbr 1943.
(9) Dans l journal d s Waff n-SS français, Devenir, un anci n mili an d la Ligu
In rna ional con r l’An isémi ism l Racism , rallié à l’Europ Nouv ll , J an
Pal s r , xpliquai qu l s j un s Français ngagés sur l fron d l’Es lu ai n
con r l communism pour la Franc :
« L s Français d la Waff n-SS sav n qu’on n’ n fai jamais ass z pour sa pa ri
ils v ul n , n créan un nouv ll lég nd d héros, rév ill r la j un ss français d
sa lé hargi , l’arrach r à sa v ul ri , lui rapp l r par s s ac s qu’il y a ncor n
Franc d s homm s qui son dign s d Poi i rs, d Valmy, d’Eylau ou d V rdun...
L s volon air s français d la SS lu n pour l ur pa ri , n a ndan d’aid r
d main l ch f d la Franc à fair la Révolu ion, ils son l s solda s du Fu hi r.
Ils son l s solda s fana iqu s fidèl s d’Adolph Hi l r, qui l ur a accordé par d ux
fois l plus grand d s honn urs. » J an Pal s r , SS-Schü z (Devenir, n° 2, mars 1944).
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 85
(10) Un n a iv d’ins alla ion à Paris s’é ai h ur é à l’in rdic ion form ll d s
All mands, n 1943.
(11) Cl moz, Knipping, Radici, Bassompi rr , c... on éé xécu és. B r h ux s
mor n prison.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 87
Simon Arb llo , qui occupa à Vichy, p ndan la gu rr , d’im
por an s fonc ions à l’informa ion, a xpliqué comm n ravaillai
« la Pr ss sous la Francisqu » (12). Il a fai allusion aux diffi
cul és financièr s qu l s journaux « r pliés » connur n alors,
fau d pouvoir ê r diffusés n zon nord, principal m n à
Paris où s rouvai la majori é d l urs l c urs. Sans dou , plu
si urs d’ n r ux r fusèr n l’aid financièr d Vichy — c fu
l cas d L’Action. Française (13) ; mais l s au r s n méprisèr n
pas l s subv n ions du Maréchal Pé ain. Dans son rappor annu l
à l’Ass mblé général d s ac ionnair s d la Société du Figaro
(9-12-1942), l présid n du Cons il d’adminis ra ion xpliqu rès
na ur ll m n qu : « ... même avec l’essor continu de notre chiffre
d’affaires et malgré nos compressions de dépenses, notre exploita
tion se serait soldée par un déficit important si le Maréchal n’avait
décidé, au mois de février 1941, d’accorder à la presse parisienne
repliée, l’aide oui lui devenait indispensable pour subsister en
zone libre. Grâce à cette aide importante, notre déficit d’exploita
tion, dont nous vous donnons plus loin le détail, s’est trouvé
ramené de 2.438.350 francs à 268.350 francs. »
Pour l s d ux s ul s anné s 1941 1942 Le Figaro r çu
4.469.504 francs 50 d subv n ions (14).
En 1943, La Croix, journal quo idi n d l’épiscopa français,
r plié n zon sud, ob in un subv n ion d 1.920.000 francs. Le
Journal des Débats r çu , d son cô é, 2.280.000 frs, Le Journal,
3.540.000 frs. L Quo idi n du colon l d La Roqu , qui paraissai
à Cl rmon -F rrand avai cons rvé un grand influ nc sur
l s m mbr s du P.S.F. d la zon sud, ncaissa la mêm anné
2.400.00 frs. Le Mot d’ordre, qu L.O. Frossard publiai à Mars ill ,
u droi à un subv n ion d 1.410.00 frs, L’Effort, quo idi n
socialis na ional, paraissan à Lyon, à un subv n ion d
2.640.000 frs (15).
(21) L’ac ion d s Gerbes Françaises d vai ê r son nu par un séri d confér nc s
publiqu s organisé s sous l’égid d La Gerbe. S lon l’h bdomadair d Cha aubrian ,
qui n publia la lis n s p mbr 1941, l s p rsonnali és suivan s avai n acc p é d
fair c s confér nc s : Ab l Bonnard, Jacqu s Chardonn , H nri Cl rc, dépu é, Luci n
Comb ll , Marc l Déa , Paul D masy, Charl s Di udonné (G org s Ol ramar ), Jacqu s
Duboin, l’économis d l’Abondanc , Charl s Dullin, Camill Fégy, Ramon F rnand z,
Sacha Gui ry, Louis-Charl s L coc, H.-R. L normand, J an Luchair , J an Mon igny,
H nry d Mon h rlan , J an Sarm n G org s Suar z.
96 LECTURES FRANÇAISES
La jeunesse maréchaliste.
(32) En 1933, Paul Lévy, dir c ur d Aux Ecoutes, avai fondé un quo idi n ul ra
na ionalis b llicis , Le Rempart, d v nu qu lqu s mois plus ard Aujourd’hui.
L s fonds ayan manqués, l journal disparu n 1934. L s mauvais s langu s affirmèr n ,
à l’époqu , qu l sdi s fonds avai n é é fournis par S avisky, don Paul Lévy avai
signalé l s agiss m n s dans Aux Ecoutes n 1931 1932.
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 103
L'Agence Inter-Fronce.
Le Parti Franciste.
(47) Ibid.
(48) Le Fran ciste, 24 juin 1934.
(49) Les Francistes avai n organisé l 29 nov mbr 1933, sall d s Ingéni urs civils,
un réunion privé , présidé par J han Duri ux, un écrivain m mbr d l’associa ion,
au cours d laqu ll R.-L. Joliv J. Ploncard (F rgus) définir n l s buis du
mouv m n . D s par isans d M. Bucard n èr n , dès l débu , d pr ndr la ribun
d’assau . Sans succès : ils fur n chassés d la sall par l s assis an s. Il y u d s
bl ssés d par d’au r . La qu r ll d s d ux Francism s amusai b aucoup la pr ss
d gauch .
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 117
(57) Sur l s 277 délégués au lor congrès na ional d l’U.P.J.F. (1937), 61 v nai n
d s J un ss s Communis s, 23 d s J un ss s Pa rio s, 14 d s Volon air s Na ionaux,
9 d s J un ss s Socialis s, 8 d PAc ion Français , 8 d s J un ss s Radical s, 7 d s
J un ss s Ouvrièr s Chré i nn s, 13 d div rs par is 134 n’avai n appar nu à aucun
par i (cf. Jeunesse de France, 30 mai 1937).
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION J 25
(61) La Liberté appar nai à un socié é don F rnand d’Hangouwar , Désiré F rry,
R né Virâ G org s Gau i r é ai n l s adminis ra urs. Paul Mannoni Luci n
P rri r, d La Dépêche Algérienne, é ai n ac ionnair s. C socié é a é é liquidé
n 1950 par H c or Ghilini.
(62) L Front de la Liberté avai r çu un xc ll n accu il d s radicaux na ionaux
(André Grisoni, Milliès-Lacroix), du Parti Agraire (P. An i r), d s forma ions na ional s
d Pi rr Tai ing r.
(63) U.P.J.F., qui par icipa n 1937 aux E a s Généraux d la J un ss Europé nn ,
fi adop r par l’ass mblé (29 voix con r 13) un résolu ion inspiré par Dorio . L s
group s journaux suivan s é ai n r prés n és à c congrès : U.P.J.F., J un ss
Na ional , Franc Ré ll , L’E udian Français, L’Ac ion Farnçais , C n r d Doc rin
d la Communau é Na ional Français , C rcl Dan , J un ss d Franc , La Prov nc ,
Fron La in, L Na ional, J un s d l’U.N.C., J un ss s Paysann s Rural s (Pi ri),
Comi é d s milici ns r our d’Espagn . D s r prés n an s d s j un ss s i ali nn (Sandro
d l Grass ), roumain (Pop ncin , Pascanu), au ri i nn (Bau r), chécoslovaqu (Svo-
borda), c...
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 127
les « aiitiinunichois » autour de Léon Bltun. Les instituteurs
socialistes sont plutôt « Munichois », tandis que les professeurs de
lycée et d’Université sont contre l’esprit de Munich. » (64),
B r rand d Jouv n l qui a ff c iv m n l Par i : ami d
Bénès, il n pouvai acc p r la posi ion « muniçhois » du
pacifis Dorio , qui condamnai à mor la Tchécoslovaqui . C
déf c ion aurai é é sans grand por é si Pi rr Pu ch u, Vic or
Arrighi l urs amis n’avai n pas, à l ur our, démissionné du
Par i, provoquan ainsi non s lu m n la dispari ion du « brillant
état-major » (65), don il pouvai , sans dou s pass r — l s in l
l c u ls son rar m n d bons mili an s ils son pr squ ou
jours d s cadr s médiocr s — mais aussi, c qui é ai grav , l
ariss m n subi d la sourc qui alim n ai la caiss dorio is .
Pi rr Puch u r prés n ai , n ff , l’indus ri lourd , Claud
Pop lin, B. d Plas B. d Maud’hui avai n d s r la ions av c
l mond d s affair s. Du jour au l nd main, la caiss fu à s c.
L Par i connu l s pir s difficul és : l s r sponsabl s l s
mployés du sièg é ai hi payés av c r ard ; d s coup s sombr s
réduisir n singulièr m n s rvic s p rsonn l. L’Emancipation
Nationale s réfugia dans un imprim ri d Sain -D nis, n
a ndan d’ê r pris n charg par l’imprim ur G org s Lang
qui, bi n qu’israéli , manif s ai d la sympa hi pour Dorio
s s amis. D la r marquabl équip rédac ionn ll d s anné s 1936-
1938 (66), L’Emancipation Nationale n cons rvai qu l s m m
br s du Par i r s és fidèl s à l ur ch f. Jeunesse de France é ai ,
nr mps, d v nu un pag d L’Emancipation. Quan à La
Liberté, ll c ssa bi n ô d paraî r .
Lorsqu la gu rr écla a, Jacqu s Dorio par i aux armé s. Il
laissa pra iqu m n à H nri Barbé la dir c ion du Par i. Pas pour
long mps puisqu , p u après, Barbé qui ai l s cré aria général
du F.P.F. créai , ru Tronch , un organism an i-communis ,
l Bureau d’Etudes Sociales. En mêm mps qu lui, Paringaux
Grandj an démissionnai n . En janvi r 1940, Vic or Bar hélémy
fu nommé s cré air général.
Après l’armis ic d 1940, l Parti Populaire Français r pri son
LTn quo idi n, Le Cri du Peuple — qui s s rai , sans dou app lé
ac ivi é. La poigné d fidèl s s’augm n a d’élém n s nouv aux.
L’Humanité Nouvelle si Dorio avai é é au orisé à l fair — fu
lancé à Paris l 19 oc obr 1910. (67) En manch , l nouv au
(74) C r ains d scs amis, qui l’avai n suivi jusqu’au bou , son p rsuadés qu’il a
é é « liquidé » par d s s rvic s all mands (Abw l r ? G s apo ? ) qui l soupçonnai n
d’ê r n ré n rappor av c d s élém n s x-giraudis s (av c l squ ls il aurai songé
à r pr ndr n Franc l comba an i-communis ). C la nous paraî p u vrais mblabl .
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 131
Le Mouvement Social-Révolutionnaire.
EN LIBERTE PROVISOIRE :
Henri PLACE, ingénieur ; Raymond CHERON, sergent avia
Mlle Suzanne MAULER, anti teur ;
quaire ; Gabriel VOLPI, entrepreneur ;
Joseph LEMARESQUIER, adminis Roger MANDEREAU, dessinateur ;
trateur de sociétés ; Théophile BORLOT ;
Antoine MANEBY, comptable ; Jean THUEL-CHASSAGNE, caout
Joseph VASSELIN, ouvrier plom choutier ;
bier ; HABRIAL ;
Amar HAMOUNI, agent commer Gaston MATHIEU, cantonnier ;
cial ; (Ces six derniers à Clermont-Fer
Kaddour FACI, cultivateur ; rand.)
EN FUITE :
Jacques CORREZE, employé de Alfred, dit Léon MACON, mé
commerce ; canicien ;
Gabriel JEANTET, représentant Mme MACON, née Madeleine
de commerce ; BELVAL ;
Aristide CORRE, homme de let Louis HUGUET, boxeur ;
tres ; Henri ROIDOT, ingénieur ;
Jean FILLIOL, représentant ; Docteur Henri MARTIN ;
etc... etc...
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 133
Rapp lons l s fai s :
L 18 nov mbr 1937, l minis r d l’in éri ur annonça, dans
l s couloirs d la Chambr d s Dépu és, la découv r d’un vas
complo con r la Républiqu . A vrai dir , d puis plusi urs mois
déjà, ou l mond connaissai l’his oir d c mys éri us
« Cagoul » qui s’armai cland s in m n , organisai d s réunions
s crè s faisan prê r d r dou abl s s rm n s à s s affiliés. Dès
1936, Charl s Maurras n avai parlé dans 1 ’Action Française
c’ s à l’un d s s collabora urs, Mauric Pujo, qu c s nouv aux
carbonari d vai n l ur surnom d « cagoulards ». Mais on n’a a
chai guèr d’impor anc à c s p i s conjura ions qu l’on qua
lifiai d’agi a ions s éril qui, p nsai -on, sombr rai dans l
ridicul .
La polic é ai na ur ll m n au couran . Ell laissai fair ,
gonflan son dossi r d s rappor s qu s s ag n s s s indica
urs lui ransm ai n a ndan pour in rv nir, l mom n
favorabl ... favorabl au gouv rn m n Blum s’ n nd.
Pourquoi choisi - ll nov mbr 1937 pour décl nch r son opé
ra ion an i-« cagoul » ? L s adv rsair s du gouv rn m n affir
mèr n qu c’é ai pour dé ourn r l’a n ion d s pr mi rs résul
a s, jugés désas r ux, d la poli iqu inauguré n juin 1936.
L’opposi ion na ionalis pré ndi qu l’on voulai ainsi ach v r
d la réduir à l’impuissanc . L s c rcl s offici ux, d l ur cô é,
déclarèr n qu l coup d fil polici r é ai donné à la sui
d s a n a s d l’E oil . L fai s qu l 17 s p mbr 1937,
qu lqu s jours après qu d mys éri ux conjurés ur n fai sau
r à la bomb l sièg d la Confédération Générale du Patronat
Français, ru d Pr sbourg, c lui d P Union Patronale Inter
professionnelle, ru Boissièr , alors qu l s r ch rch s -parais
sai n s’ori n r v rs l s mili ux anarchis s i ali ns, la polic
avai arrê é rois rafiquan s d’arm s : Paul R nn , Mich l Harisp
H nri Plac . Mais l’affair n é ai r s é là. On avai , c r s,
fai un rapproch m n n r c s arr s a ions l m ur r d’un
fourr ur niçois nommé Juif, soupçonné d rafic d’arm s av c
l’I ali , la dispari ion mys éri us d’un au r rafiquan , J an
Bap is . La pr ss d gauch d’ x rêm -gauch avai bi n insi
nué, à c occasion, qu l s ins iga urs du rafic pourrai n bi n
ê r l général Dus ign ur l duc Pozzo di Borgo. Ri n n
s mblai d voir sor ir d c banal affair .
E puis, brusqu m n , l l nd main mêm d s déclara ions d
Max Dormoy, l minis r d l’in éri ur du présid n Léon Blum,
c’ s -à-dir l 19 nov mbr , la polic découvrai rois impor an s
dépô s d’arm s : ch z Gas on Juch r au, géran d p nsion d
famill , ru d Rib ra ; ch z l’an iquair H nri Mani r, ru d
Ro rou ; ch z un n r pr n ur d ranspor s, An onin Laro-
miguèr -Lafon, ru J an-B ausir . D s fusils-mi raill urs, d s car
ouch s, d s gr nad s, d s pos s d’émission radiophoniqu s-clan
d s ins é ai n saisis au cours d s p rquisi ions. Quaran -hui
h ur s plus ard, à la sui d’un nquê à Di pp , s p p r
sonn s é ai n inculpé s d’associa ion d malfai urs par l par
qu d la S in ; on précisai , placé B auvau, qu’il s’agissai ,
n fai , d’inculpa ions pour complo con r la sûr é d l’E a
pour dé n ion d’arm s d gu rr .
Dès lors, l s arr s a ions suiv n à un ry hm accéléré : l
21 nov mbr , c’ s c ll d Mor au d la M us ; l 22, c ll
d’Edmond Voil ; qu lqu s jours plus ard, c ll d’Eugèn D -
134 LECTURES FRANÇAISES
(75) Simon Arb llo fai allusion ici aux déclara ions du colon l d La Rocqu
(L’h ur H) aux héori s d Maurras (l coup d forc s -il possibl ?).
136 LECT l) H ES FB AN ÇA 1S ES
(83) « D puis, écri Louis L coin (« De prison en prison »), j’ai r rouvé, dans m s
■papi rs, c docum n signé d la main d D caris d c ll d Déa .» (p. 180.)
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L'OCCUPATION 145
(84) C mauvais j u d mo désignai H nry Cos on, dir c ur d’un Bulletin d'infor
mation, où Marc l béa avai é é cri iqu .
10
146 LECTURES FRANÇAISES
(88) 11 vécu dans la cland s ini é n I ali p ndan plus d douz ans y mouru
l 5 janvi r 1955, muni d s sacr m n s d l’Eglis av c laqu ll il s’é ai réconcilié.
D puis plusi urs anné s, il é ai r v nu à la r ligion d s s ancê r s. L 11 juin 1947,
il avai épousé chré i nn m n Hélèn Déa , qui é ai civil m n sa f mm d puis ving -
rois ans. C’ s l Pèr carmc-déchaux Alphons As ngo qui, av c l’au orisa ion du
Sain -Sièg , l s uni d van Di u dans l s cr . Déa laissa plusi urs inédi s, rédigés
dans sa r rai i ali nn : d s ssais, d ux om s dé mémoir s : « L massacre des
possibles 14-18 » « Le combat pour l’impossible 39-45 », d délici us s « Lettres à
Hélène sur l’expérience religieuse ».
(89) La Chronique de Paris (n° d juill 1944). C r vu m nsu ll avai é é
créé fin 1943 ; ll n é ai à son n° 9.
150 v e x t } s e u • s q p € q tu e u
(96) N pas confondr av c Résistance créé l 21 oclobr 1912 par un résis an non
juif, Jacqu s D s ré , alias Doc ur Marc l R n .
(97) Voir lis s publié s dans Au Service de la France, op. ci .
(98) Gygès : Les Israélites dans la Société Française, Paris, 1956,
158 LECTURES FRANÇAISES
(106) N° du 1-7-1940. R produi par pho ographi dans « Les communistes français
pendant la drôle de guerre », par Rossi.
(107) App l Pour le salut du Peuple de France, signé : L Comité Central du P.C.F.
(108) J. D bu-Brid l : Les partis contre De Gaulle, p. 55.
11
162 LECTURES FRANÇAISES
(109) L cons ill r Ach nbach sou nai ouv r m n la gauch « collaborationniste ».
M° W il-Curi l, qui é ai un ami d l’ambassad ur O o Ab z, bi n qu’il n lui û
jamais caché s s origin s Israéli s s s a ach s maçonniqu s, racon dans c mêm
livr qu l’ambassad ur d’All magn à Paris « était trop averti des choses françaises
pour ne pas savoir (...) que la France était « à gauche ». E il ajou qu’Ab z « se
méfia toujours des hommes de droite et déploya tous ses efforts pour séduire les hommes
de la gauche, les plus proches du peuple ». Au poin qu , s lon W il-Curi l, il fonda
av c d s syndicalis s d gauch l’un d s h bdomadair s d l’occupa ion (op. ci . p. 177).
(110) G. Jacqu : Les mouvements de résistance en France (Ecol du propagandis ,
Fédéra ion socialis d la S in , 15-6-1945).
LES PARTIS ET LA RÉSISTANCE SOUS L’OCCUPATION 163
ral D Gaull . G org s Villi rs, l’ac u l r prés n an du grand
capi alism au C.N.P.F., qu Vichy avai fai mair d Lyon,
François Val n in, l’anci n ch f d la Légion, n rai n ux aussi
dans la Résis anc . Un p u plus ard, l’anci n pro égé d Magino ,
l dépu é Louis Jacquino , qui n’é ai pas ncor l’époux d’un
associé d la banqu Lazard, rallia Londr s égal m n . D puis
d ux ans déjà, l’ x-cam lo du roi Guillain d B nouvill , qui écri
vai oujours dans l journal ul ra-pé ainis d Léon Bailby,
appar nai à un rés au d r ns ign m n s allié, andis qu
l’anci n fascis D bu-Brid l l s modérés Louis Marin Lani l
ournai n l urs amis d la Fédération Républicaine d l’Alliance
Démocratique con r l gouv rn m n Pé ain.
L s démocra s-chré i ns, à qu lqu s xc p ions près (111),
é ai n r s és unis hos il s à Vichy. La r cons i u ion d l ur
par i n fu facili é . Bidaul , Flory, d M n hon, T i g n, Gilb r
Dru. Francisqu Gay, Edmond Mich l , André Colin l’animèr n ;
c d rni r, fu ur s cré air général du M.R.P., fu chargé d son
organisa ion.
Dans un rappor da é d déc mbr 1942, l’avoca mars illais
Boy r, m mbr ac if du Comité d’Action Socialiste, nr gis rai
av c sa isfac ion l’ xis nc du Parti Communiste, du Parti Socia
liste adap é aux circons anc s, d’un for noyau radical r c van
d s dir c iv s d Tony-Révillon Paul Bas id, d’un group
animé par Louis Marin (112).
L s c n ral syndical s, dissou s par Vichy n 1940, s r cons
i uèr n aussi dans la cland s ini é. Après avoir n é d m r
s s s a u s n harmoni av c la législa ion nouv ll (113) d
fléchir Pi rr Laval auqu l ll avai nvoyé un déléga ion, la
C.G.T. — ampu é d s syndicalis s parisi ns d YAtelier du
R.N.P., privé du concours d l’un d s s principaux s cré air s
confédéraux, R né B lin, don l maréchal fi un minis r —
la C.F.T.C. cons i uèr n un group commun app lé Comité
d’Etudes économiques et syndicales, qui fonc ionna rès offici l
l m n , ins allé dans l s locaux d la C.G.T. Il publia mêm un bul
l in bi-m nsu l, cri iqua la char du ravail , à l’occasion du
1 r mai 1942, réclama l’abroga ion d s disposi ions r s r ignan la
lib r é syndical . S s dirig an s son d s démocra s-chré i ns
d s marxis s : Zirnh ld, Gas on T ssi r, Boul doux, d la
C.F.T.C., Capocci, Gazi r, Pin au, Lacos , N um y r, Ch valin ,
Jaccoud, Saillan Vand pu , d la C.G.T.
Parallèl m n , d’au r s syndicalis s marxis s démocra s-
chré i ns avai n fondé n zon sud un répliqu cland s in du
di Comité : l Mouvement ouvrier français, qui s’ mploi ra à
comba r la « r lèv », à ncourag r l s réfrac air s à provo
qu r d s grèv s con r l S.T.O.
Léon Jouhaux, avan sa dépor a ion n All magn , u d s
con ac s av c l socialis Louis Vallon, qui dirig ai l’un d s
s c ions du B.C.R.A. à Londr s. Il n u égal m n av c Ylntel-
ligence Service, nous di R Hos ach dans son livr , r çu
mêm , par son in rmédiair , d s somm s ass z considérabl s
pour son ac ion cland s in . Il n u nfin av c l Par i Commu
iwmr OE LWBMPE?
L prof ss ur Usca sco, réfugié roumain, a publié n Espagn
un livr qui u un grand r n iss m n . C’ s c ouvrag , radui
n français par J an-Marc Guérin (Prix Savorgnan d Brazza 1955)
qui vi n d paraî r .
Vic im d s s rr urs, rompé xploi é par s s chnocra- '
s, écrasé n r l coloss américain l coloss russ , l’Europ
va- - ll mourir ? Pour la pr mièr fois n Franc , un poin d vu
original sur un qu s ion brûlan .
Prix : 5,40 NF.
166 LECTURES FRANÇAISES
S
Sq v v e s o p (Louis) [S in ], Délégué d l’Union na ional d s syn
dica s agricol s.
Sq s s q ƒ -Bo } s p e t (F rdinand) [Pas-d -Calais], Arma ur, prison
ni r d gu rr libéré.
Sq } s tp (Paul) [Oran], Dépu é.
Sq „ o te [Syndicalis ], du Syndica d l’alim n a ion.
Sw s o t (Rob r ). Dépu é, ingéni ur agronom .
So s e v [Hau -Garonn ], curé d Lagrâc -Di u (120).
T
Tq } ‚ t• s e (Emil ) [D ux-Sèvr s]. Dépu é, cons ill r général.
Te ‰ rv e (Emmanu l) [Av yron], Dépu é.
T~ ts te ƒ [Nord]. Présid n d la Chambr d comm rc du Nord.
T~ t„ s te s (Isidor ) [Alli r], Dépu é, cons ill r général.
To } x ~ o p [Isèr ], Général d’armé .
Ts q p x ~ q p ‚ (Aimé) [Vi nn ], Dépu é, cons ill r général.
V
Vq v q ‚ te s (J an) [Eur - -Loir]. Séna ur.
Vq p ‚ e p ‚ s te u x ~ e (Rob r ) [Aisn ], Fila ur.
Vq „ q u u e } s (Charl s) [Indr - -Loir ], Présid n d la Socié é
d’agricul ur d’Indr - -Loir .
Ve s | q tp [Hau -Savoi ], Présid n d la Légion d s Comba an s
d Hau -Savoi .
Ve s | e s (Jul s) [S in ], Présid n d la Fédéra ion d s ins alla
urs él c rici ns.
Ve s ‚ e p q v [Bass s-Pyréné s], Avoca , mair d Pau.
Ve • u u t• s e (Gas on) [S in -Inféri ur ]. Séna ur.
Vt‚ q v (H nri) [Pyréné s-Ori n al s]. Présid n d la Confédéra ion
d s produc urs d vins doux na ur ls.
Vte v ’ e } Ž (Léonc ) [Char n -Mari im ]. Arma ur à La Roch ll .
Vt| p q } ‚ (J an) [S in ], Présid n d la Socié é d s g ns d
l r s.
Vt| p e (Pi rr ) [S in ], S cré air général d la Fédéra ion du
sous-sol.
Vtp x e p t (Emil ) [Cô -d’Or], Séna ur, prof ss ur à l’Ecol d
méd cin d Dijon.
Vtt s q x (Rog r). S cré air du Comi é d liaison d s syndica s pro
f ssionn ls français.
LISEZ
CHARIVARI
le mensuel non-conformiste
19, rue des Prêtres-Saint-Germain-l'Auxerrois, Paris 1er
VII
(1) C lui-ci u c p ndan d puissan s moy ns : 800 millions dép nsés n 66 jours •
Il é ai né l 17-4-1956 d s œuvr s d’un puissan lobby financi r, à la ê duqu l s
rouvai M. Rob r André, présid n d la Chambr syndical du Pé rol ,
M. Philipp Bœgn r, un chnici n d la pr ss don M. D l Duca s’ s assuré l s
s rvic s n 1959-1960.
(2) Quo idi n du soir, né n mai 1956, mor au bou d’un mois, qu’anima M. Jacqu s
Mar aux, anci n pé ainis , au ur d d ux volumin ux ouvrag s sur l mouv m n
LA PRESSE FRANÇAISE A LA VEILLE DE LA GUERRE
1. — Grande Information (Tira 7. — Modérés (Tirages en mil
ges en milliers d'exemplaires) : liers d'exemplaires) : Le Petit
Paris-Soir (1.800), Petit Parisien Journal (160), Le Jour-Echo de
(1.320), Le Journal (410), La Pe Paris (155), La Croix de Paris
tite Gironde (325), Le Matin (300), (100). Le Courrier du Centre (100),
Le Petit Dauphinois (280), L’In Le Figaro (50), Le Journal des
transigeant (170), Excelsior (130), Débats (25), Le Journal de Rouen
Paris-Midi (120), Le Temps (90). (80), Le Petit Courrier d’Angers
2. — Grande Information modé (60), Le Journal de Roubaix (60),
rée (Tirages en milliers d’exem Le Journal de Mulhouse et La
France de l’Est (48), Le Moniteur
plaires) : L’Ouest-Eclair (350), (45), Le Progrès de la Côte-d’Or
L’Echo du Nord (315), Les Der (45), Le Nouvelliste . du Morbihan
nières Nouvelles de Strasbourg (42), Le Mémorial de Saint-
(155), L’Est Républicain (140), Étienne (40), Le Nord-Est (40),
L’Eclaireur de Nice et l’Eclaireur Havre-Eclair (35), Le Journal
du Soir (135), Le Phare de la d’Alsace et de Lorraine (35), La
Loire (90). Loire Républicaine (30), L’Eclair
3. —- Grande Information Radi- de l’Est (30), La Dépêche d’Eure-
calisante (Tirages en milliers et-Loire (30), Le Département
d’exemplaires) : La Dépêche de (30). L’Indépendant des Basses-
Toulouse (270), La France de Bor Pyrénées (30), La Liberté du Sud-
deaux (235), Le Progrès de Lyon Ouest (25), Le Nord Maritime
(220), Le Petit Provençal (165), (25). La Tribune de P Aube (25),
La Dépêche du Centre (140), Le Journal de Caen (25), Le Ré
L’Eclaireur de l’Est (106). publicain Orléanais (25), Le Nou
4. — Communistes et assimilés veau Journal de Strasbourg (22),
(Tirages en milliers d’exemplai Le Soleil de Marseille (22), L’Ex
res) : L’Humanité (320), Ce Soir press de l’Est (20), L’Ouest d’An
(250), L’Humanité de Strasbourg gers (20). Le Républicain des
(30). Hautes-Pyrénées (20), Le Salut
Public de Lyon (20). Moins de
5. -— Socialistes ou Bloc des 20.000 : L’Aube, La Liberté, L’Or
Gauches (Tirages en milliers dre, La Victoire, Le Courrier de
d’exemplaires) : Le Réveil du l’Allier. Le Journal des Ardennes.
Nord (250), La Tribune Républi L’Express de l’Aube. Le Petit
caine de Saint-Etienne (140), Le Bastiais, La Liberté de la Haute-
Populaire de Paris (60), Le Petit Loire, Le Journal de la Meuse.
Niçois (60). Le Populaire du Cen Le Petit Champenois, Le Courrier
tre (52), Le Midi (48), Lyon-Répu du Pas-de-Calais, Le Petit Calai-
blicain (40), La Bourgogne Répu sien, La Presse du Sud-Ouest, Le
blicaine (32), La Montagne (31), Sud-Ouest. La Gazette de Biar
La Dépêche Dauphinoise (20). ritz, Le Journal de Hagueneau,
Moins de 20.000 : La Justice, Le Le Journal de Fécamp, Le Mémo
Peuple. Le Républicain du Haut- rial des Deux-Sèvres, Centre et
Rhin, L’Ere Nouvelle, La France Ouest.
8 du Centre, L’Express du Haut-
Rhin. 8. —■ Droite traditionnelle et
6. — Radicaux et Assimilés (Ti Droite catholique (Tirages en mil
rages en milliers d'exemplaires) : liers d’exemplaires) : Le Nouvel
L’Œuvre (115), Le Petit Méridio liste de Lyon (130), Paris-Centre
nal (80), La Dépêche de Brest (60), L’Epoque (70). L’Eclair de
(70), Le Républicain Lorrain (70), Montpellier (58), Marseille-Matin
La Sarthe du Soir (70), Le Popu (50), L’Avenir du Plateau Central
laire de Nantes (62), L’Indépen (50). La République de l’Est (42).
dant des Pyrénées-Orientales (60), Le Télégramme du Pas-de-Calais
Le Radical (45), Le Petit Comtois (40), L’Action Française (40), La
(40), Le Bourguignon (38), La Dé Croix du Nord (35), La Libre
pêche du Berry (30), La Dépêche Lorraine (32), Le Nouvelliste de
de Rouen (30), Le Petit Var (30), Bretagne (28), Le Patriote des
Le Petit Havre (26), Le Républi Pyrénées (27), La Garonne (21),
cain du Gard (25), Le Progrès de Marseille-Midi (20), Le Lorrain
l’Allier (20), Le Petit Haut-Mar- (20), Le Bien Public (20), La Ré
nais (20), Lyon-Soir (20), Le Pro publique du Sud-Est (20), Le
grès de Saone-et-Loire (20). Moins Messin (20), La Gazette de Ba
de 20.000 : L’Homme Libre, Le yonne (20), Le Télégramme des
Petit Bleu, La République de Vosges (20). Moins de 20.000
Paris, Le Courrier de l’Ain, Le exemplaires : L’Avenir du Loir-
Petit Ardennais, La Dépêche et-Cher, L’Echo de la Haute-
Corse, Le Journal de la Corse, La Loire, L’Echo de Thionville, Le
Charente et La Petite Charente, Courrier de Bayonne, Le Messa
La Haute-Loire, L’Union Républi ger de Strasbourg, L’Echo de Se-
caine de la Marne, Le Phare de lestat, Le Courrier de Saone-et-
Calais, La République du Var, 1 Loire, Le Journal d’Amiens, Poi
L’Avenir de la Vienne. tiers-Soir, Le Matin Charcutais.
LA PRESSE DE L'OPPOSITION NATIONALE 175
La presse clandestine.
(6) Les Ecrits de Paris é ai n irés sur l s pr ss s d l’imprim ri G org s Lang. Plus
ard, ils auron l ur propr imprim ri : L’Imprimerie des Tuileries, 9, passag d s
Marais, à Paris, où s égal m n iré Rivarol. L succès un bonn adminis ra ion
on p rmis aux dirig an s d s Ecrits de Paris — qui son aussi c ux d Rivarol —
d réalis r c qu’aucun au r journal d’opinion n pouvai spér r.
12
178 LECTURES FRANÇAISES
(7) Candida aux él c ions municipal s n 1947 (4° s c ur d Paris : 1 r, 2", 8'
9" arrondiss m n s), Juli n Dalbin, anci n dépor é poli iqu (Buch nwald Dora), avai
pour co lis i rs du Rassemblement Travailliste Français : l colon l Pi rr D m ry ;
Anaïs Gui ard, prof ss ur d langu s, présid n d s Femmes Françaises Travaillistes ;
Emil Lali ux, anci n m mbr du Parti Radical-Socialiste, pu;s du Parti Radical-Socialiste
Camille Pelletan (Présid n : Gabri l Cud n ), anci n présid n d la 3° s c ion d
la Ligue des Droits de l’Homme ; Kléb r Poncin, anci n m mbr du Parti Républicain
d’Unité Populaire ; Léoni François-Arl ncoür , ins i u ric .r. ; J an D b rquc, ag n
chniqu , anci n m mbr du P.R.U.P. ; Alain Grésillai , ag n d fabriqu , du C D.
d la Fédération Démocratique des Travailleurs ; Gilb r Labbé, comp abl .
(8) D 1941 à 1944 paru , n ff , sous c i r , un h bdomadair parisi n don
l dir c ur, l commandan Cos an ini, fu condamné par l s ribunaux d l’épura ion.
ISO LECTURES FRANÇAISES
(9) La Société de Gérance de Paroles Françaises, qui avai pris la sui ( n 1949)
d la Société Paroles Françaises (créé n 1947) dans l’ xploi a ion du journal, avai
pour fonda urs Mm An oin Brun, R né Châ au, l’anci n dépu é socialis épuré,
LA PRESSE DE L’OPPOSITION NATIONALE 181
l’Union français , qu l s na ionaux d la Girond nvoyèr n
siég r au parl m n n 1951. La rédac ion d Paroles Françaises
é ai assuré par MM. Sain -Méran, Claud Jam , André Thériv ,
Marc l Espiau, anci n rédac ur à L’Ami du Peuple, Pi rr Domi
niqu , Dani l B rry, E. B au d Lom ni , Pi rr Ducas l, Pi rr
Hamp, François Sauvag , J.-A. Foëx, R né Gillouin, Rog r Par ,
André du Dognon, Adolph d Falgairoll , Juli n Gu rn c, F. d
Romainvill , Philipp Sain -G rmain, J an Ebs in, Rob r P r-
no , Mauric H im, Ang Pi ou (Louis Truc), M.-II. Bourquin,
Jacqu s Baulmi r, H nri Bonifacio (An ona), Mauloy, André d
La Far, c...
L s abonnés du journal é ai n groupés' au s in d s Amis de
Paroles Françaises, don l s cré air général, S. Vinc n , jouan
l s Ravachol l s Vaillan , j a la paniqu au Palais Bourbon,
un jour d séanc , n iran d s coups d r volv r (à blanc).
L 11 déc mbr 1948, un au r publica ion, c ll -ci n m n
maréchalis , fu lancé à Paris : Réalisme. C’é ai un r vu d
32 pag s, d’un rar viol nc con r l sys èm con r l géné
ral D Gaull , dirigé par J.-L. Bi naimé (r mplacé qu lqu s
mois plus ard par Rob r Giroux). S s rédac urs s r cru ai n
parmi l s journalis s proscri s. D s carica ur s agr ssiv s illus
rai n l s x s : ll s é ai n l’œuvr d Pédro, l d ssina ur
d Gringoire, d B n, au ur d pamphl s cland s ins don
l’un, Voyage en absurdie, véri abl ch f-d’œuvr du g nr , connu
d ux irag s succ ssifs o alisan 200.000 x mplair s; Louis Gui-
ard, j un avoca pl in d prom ss s qui d vai ralli r l m n-
désism collabor r à L’Express. Mais l’anima ur ré l d la
r vu é ai Chris ian Wolf, un indus ri l dynamiqu farouch
m n na ionalis , qui n’hési ai pas à pr ndr lui-mêm la plum
pour y malm n r l s « homm s du Sys èm ». M. Wolf, don l s
affair s é ai n florissan s, non s ul m n sou in financièr m n
Réalisme, mais subv n ionna p ndan près d dix ans ou s l s
publica ions, ous l s mouv m n s, ou s l s maisons d’édi ion d
l’opposi ion na ional d nuanc pé ainis (10).
Dans son abl au d « la pr ss d’opposi ion d’inspira ion maré
chalis », L’Index quotidien de la Presse Française (28-10-1954)
écrivai , à propos d Réalisme : c’é ai « un pamphlet anti-com
muniste, anti-gaulliste, dont les six premiers numéros (bi
mensuels') furent tirés à 250.000 exemplaires, ce qui inquiéta les
Pouvoirs publics : un « commando » d’anciens résistants défe-
nestra (sic), le 9 février 1949, le siège social des Editions Réa
lisme et, dès le lendemain le ministre de l’intérieur frappa la
revue d’une mesure d’interdiction à l’exposilion dans les kiosques
et à la vente à la criée ». Après un succès considérabl , l irag
baissa. C’ s alors qu M. Wolf, qui possédai l’un subv n ion
nai l’au r , imposa la fusion d Réalisme d Paroles Françaises
sous un nouv au i r : France Réelle, nom por é avan la gu rr
par un journal d droi dirigé par H nry Babiz , d s Essar s
X. d Toy o .
Le fier Artaban.
(19) Mar l, édi ur (1955) Dans c livr rucul n agr ssif, f u Paraz racon
l s difficul és d Rivarol, bap isé Ravachol, l s xploi s du baron Scdormid (Fabr -
Luc ) qui nchan ai n l s rédac urs d l’Omnibus (lis z : L’Express) Zif-Chr s i n
(c’ s -à-dir M ndès-Franc ).
(20) La SODINO (S é La Diffusion Nouvelle) a é é fondé l 28-12-1950 (s a u s
déposés ch z M" Thibi rg , no air à Paris) par R né Malliavin (900 par s d 1.000
francs) Paul Malliavin (150 par s d 1.000 francs).
(21) Alcibiad : « La Pr ss d’opinion ». — N° spécial d L'Echo de la Presse,
juill 1958.
(22) L d rni r ar icl d Fabr -Luc é ai un hommag , à p in nuancé, à M ndès-
Franc .
LA PRESSE DE L’OPPOSITION NATIONALE 187
d Alb r Paraz d P.-A. Cous au l dépar d Madiran on
por é un coup rès dur à Rivarol, qu l’arrivé d R ba L br
a h ur us m n amor i. Sous la dir c ion d R né Malliavin,
s condé par Mauric Gaï .(mis n congé sur sa d mand par l
Minis èr d l’Educa ion Na ional ), l’équip rédac ionn ll du
journal poursui son comba con r l Sys èm . Au mom n du réfé
r ndum, c p ndan , ll n pri pas posi ion con r l Général D
Gaull cons illa l’abs n ion.
Ayan r pris, plus ard, s s a aqu s con r « L Guid », —
comm il di , — Rivarol fu main s fois condamné, n par iculi r
pour la publica ion du « R our n absurdi » d B n.
La rédac ion du journal s assuré ac u ll m n par Mich l
Daci r (Malliavin), Fabricius (Gaï ), Pl yb r, Ecrans, P. Domi
niqu , Thériv , d Garambé, déjà nommés, auxqu ls s son join s
d puis plusi urs anné s, Sach r Basoch (Louis Truc), Edi h D la-
mar , Rob r Poul , journalis b lg , condamné à mor à Brux l
l s grâcié, Luci n R ba , H nri Sabar h z, anci n condamné à
mor , G org s Bousqu , Aub rg r (qui sign « L Muscadin »,
H nri L br , l’anci n dir c ur du Cri du Peuple, c. B n Léno
illus r n Rivarol d l urs d ssins sa iriqu s féroc s.
(23) Les Nouveaux Jours son édi és par la, Ci Gle d’Edition, d’impression et de
Publicité (anci nn m n Sté Nouveaux Jours SONOJO) cons i ué n févri r 1953 par
R né Lignac, l com Pa ric d la S ll , Paul Anrich A.-M. Pi ri. Lors d
l’augm n a ion d capi al (s p mbr 1954), un nouv l associé apparu : Mll J ann
Coll .
188 LECTURES FRANÇA IS ES
Austère ou satirique.
Systématiquement anti-système.
Indispensable
à tous ceux qui écrivent ou sont en rapport avec la
Presse
rû R nfl Bo € o • ” u
par Gilberte et Henry COSTON
Introduction. — Histoire de la Presse. — La Presse d’aujourd’hui. —
Les règles générales du journalisme. — Composition, sujet, citations,
plagiat, revue de la presse. — La rédaction : rédacteur en chef, secré
taire de rédaction, chef des informations, éditorialiste. — Le reportage :
grand reporter, petit reporter. — L’interview, l’enquête. — Les rédac
teurs de politique étrangère et de politique intérieure. — La chronique
judiciaire. — Les critiques littéraire, théâtrale, musicale, artistique. —
Les diverses chroniques. — La chronique médicale et la chronique
scientifique. — La chronique sociale, la chronique économique et finan
cière. — Les sports. — La chronique agricole. — La chronique reli
gieuse. — La mode. — Le correspondant de presse ; le correspondant
local. — La polémique : règles et usages, la loi, les polémistes. — La
direction, l’administration et la publicité. — Les diverses formes de la
publicité. — La gérance devant la loi. — La fabrication du journal :
la composition, la correction, lés illustrations, la mise en pages, le cli-
chage et le tirage, le papier journal. — Le départ et les expéditions :
dépositaires et vendeurs, abonnés, services gratuits. — Vocabulaire et
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C’EST-A-DIRE
1° C'EST-A-DIRE
dit ce que nul n'ose dire
Entièrement libre, indépendante de toutes les puissances, c’est la.
publication la plus courageuse par ses révélations. C’EST-A-DIRE
publie tous les dessous, de l’actualité généralement réservés aux seuls
organes confidentiels. Son information est sûre. Elle permet souvent de
prévoir l’avenir. Les lecteurs de C’EST-A-DIRE n’ont pas oublié qu’un
mois avant le 13 Mal 1958, C’EST-A-DIRE avait annoncé :
— La technique du coup d’Etat ;
— L’arrivée de M. Pinay aux Finances.
2° C'EST-A-DIRE
porte les plus illustres signatures
A côté d’un réseau d’informateurs et de spécialistes, évidemment tenu
secret, et d’une centaine de correspondants dans le monde entier,
C’EST-A-DIRE a les meilleurs collaborateurs. Des noms comme Henry
Bordeaux, de l’Académie française, Henry de Monfreid, Henri Bosco,
Michel de Saint-Pierre ou Michel Déon pour les écrivains, Werhner
von Braun — le père des VL — Pierre Devaux, Henri Dorgères, Ray
mond Le Bourre ou Guy Lambert pour les techniciens, se retrouvent à
son sommaire à côté du prince Michaguine ou du chansonnier Philippe
Olive, par exemple.
3° C'EST-A-DIRE
se lit comme un roman
Une présentation totalement inconnue en France, due à son direc
teur, Jean Ferré et à son directeur artistique, le peintre Ray Bref Koch
qui fut de la première équipe du TIME américain, rend la lecture de
C’EST-A-DIRE facile et passionnante. Ses photos et leurs légendes spi
rituelles font rire. Des innovations, comme ses dossiers ou l’Argus de
la peinture, ont eu un retentissement considérable. L’éventail des sujets
traités, de la politique au cinéma, des sciences aux religions, de l’his
toire à l’économie, de la danse à l’agriculture, satisfait toutes les exi
gences. L’esprit moderne est séduit par la qualité, la clarté, l’intelli
gence de C’EST-A-DIRE.
L E S M OU V E M E N T S N A T ION A U X
Le Rassemblement National.
(2) Elu à un él c ion par i ll dans l s Bass s-Pyréné s qu’il r prés n ai n 1936-
1940.
(3) J an-Louis Tixi r s l p i -fils du dépu é Vignancour, qui r prés n a l’arrondis
s m n d’Or h z au défau d la IIP Républiqu qui. fu l’un d s 363 républicains
élus con r la poli iqu d Mac Mahon.
(4) L R.N. u comm organ offici l un p i journal, Face à Face, qui disparu
après qu lqu s numéros. Vigilance, le journal mars illais du Doc ur H nri Mor au, fu
égal m n l’organ du mouv m n n 1957: Il c ssa d l’ê r après qu son dir c ur
u qui é l R.N.
(5) Au défau , un m ing du R.N. (11-6-1954) fu présidé par l prof ss ur G org s
Darmois, d la Facul é d s Sci nc s ; à un au r m ing (12-10-1954), organisé par
l R.N. égal m n , plusi urs dépu és na ionaux prir n la parol : Paul Es èb , anci n
collabora ur du maréchal Pé ain, dépu é d la Girond , J an Grousscaud. dépu é d
Paris, J an L g ndr , dépu é d l’Ois , A.-F. M rci r, dépu é d s D ux-Sèvr s, Jul s
Vall , dépu é d Cons an in , Pi rr C. Tai ing r, cons ill r municipal d Paris.
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 203
dépu é d la Sar h , qui présidai alors l’Union d s In ll c u ls
Indép ndan s, dans l l°r s c ur d la S in ; Juli n Coudy, Louis
Hol zmann, délégué d la Fédéra ion d s P i s Moy nn s
En r pris s du 16° arrondiss m n , la confér ncièr An oin
B. La Fon a, dans l 2° s c ur ; Louis Boucliy, Pi rr D spr z,.
Moniqu Mar in, présid n d s œuvr s social s d s 3" 4°
arrondiss m n s, Charl s Larri u, vic -présid n d l’Offic Mu
nicipal d s Spor s, R. Juéry, dans l 3° s c ur ; Alb r Frouard,
A, François Boul , comm rçan , André Gardi n, chauff ur-
livr ur, délégué syndical, Pi rr Goss , ingéni ur, André Simo
nin, Mari -Louis L gal, H.R. Roh n, journalis , G org s-
André B lin, A. Cr spin, dans l 4” s c ur ; Mich l Précour , dans
l 5° s c ur, où un au r m mbr du R.N., démissionnair vrai
s mblabl m n , J an Ebs in, s prés n ai égal m n à la ê
d’un lis d’Union Na ional d Salu Public ; Louis Allion ,
Marc l Vé il, cons ill r municipal présid n du Syndica Agri
col d G nn villi rs, André Louis-Xavi r, dans l 6° s c ur ;
R né Gr ss r, avoca , présid n d l’Union Dépar m n al d s
Anci ns Marins, Chris ian Mazo, commandan d’avia ion, Guy
Danièr , pharmaci n, G org s D scan s, agricul ur, Jacqu s Fro ,
ch f d’ n r pris n S in - -Marn , Rog r Paillasson, archi c ,
Juli n Choffé , ingéni ur, Chris ian Wagn r, H nri Tichi , Léon
in Doum nq, Marc l Ros aing, Maxim R yd ll , Rog r Sain -
Roch, dans l Rhôn , c... Candida dans l s Bass s-Pyréné s.
Tixi r-Vignancour s prés n ai sous l’é iqu « républicain
d’ac ion social paysann » av c son bras droi dans l Béarn,
Samu l d L s apis, l’anci n dépu é J. Ybarn garay, André I hur-
rald , J an Tarascon Dani l Laclau ; il fu l s ul élu d sa
lis . J an-Mauric D marqu , qui avai é é candida du Ras
s mbl m n Na ional, qu lqu s mois plus ô , é ai élu dans l
Finis èr , mais sous l’é iqu poujadis .
Aux él c ions suivan s, n 1958, l par i n prés n a aucun
candida : s s dirig an s s s mili an s ayan rallié l’U.D.C-A.,
l C n r Républicain, l Par i Pa rio Révolu ionnair , J un
Na ion ou div rs group s gaullis s, il é ai déjà ombé n lé har
gi . Il n r s plus qu’à dr ss r son ac d décès.
G. V.
Du M.N.A.C.S. au Front National des Combattants.
(22) Candida aux él c ions d nov mbr 1958 con r Chaban-D lmas, l général Chassin
fu ba u malgré un courag us campagn m né dans l fi f mêm d l’anci n minis r
d M ndès-Franc .
218 LECTURES FRANÇAISES
L'Europe Réelle.
(27) Baudi r, Cr spin, Gou alli r, L fèvr , Joliv , Madani, M rlo, Mon igny, Mor au,
Or iz, Parachini, Ros au, Schambill Vach r.
LES MOUVEMENTS NATIONAUX 229
vistes » L’Action Doctrinale et Politique (16, ru J an-Jacqu s-
Rouss au, Paris lor) Efforts vers l’Ordre Corporatif (47 bis, ru
d la Californi , Nic ).
H. C.
Autres groupements et publications.
(1) Fin d l’infla ion — s abilisa ion d s prix —- réévalua ion d s forfai s -— r nforc
m n d s mé hod s d con rôl .
(2) L Lo , a di Poujad , n produi qu d s noix d s minis r s (Notes et Essais
sur le Poujadisme — Cahi r du Poujadism n° 1).
(3) A. Mar l, édi ur à Givors. "
(4) Bi n qu’il soi communis , Poujad lui cons rv son s im (.F.F., 5-6-59).
232 LECTURES FRANÇAISES
(5) H nry Cos on, dans scs ouvrag s : Les Financiers qui mènent le Monde, La Haute
Banque et les Trusts Le Retour des « 200 Familles » (La Librairi Français , Paris),
xpliqu c inégali é voulu , qui vis à la dispari ion d s « p i s » au profi d s
« gros ».
(6) A no r qu l Mouv m n (Congrès juill 55) a r fusé l vo d’un mo ion
favorabl à l’impô sur l’En rgi , formul préconisé par Eugèn Schu ll r, pa ron du
rus Monsavon-Oréal-Valentine, fonda ur d Votre Beauté, d l’Action Patronale, d
Coiffures de Paris d Révolution Fiscale. Rapp lons qu’il par icipa à la créa ion du
M.S.R. d D loncl collabora p ndan la gu rr à La France au Travail, VAtelier,
Révolution Nationale aux publica ions du R.N.P. d Déa .
LE MOUVEMENT POUJADE 233
H nri Bonnaud, ag n immobili r, qui adminis r ra l mouv
m n jusqu’ n 1955 publi ra, par la sui , un livr hos il à
Poujad ;
Tbinièr s, r s aura ur, propagandis du mouv m n pour
l'Ardèch la Lozèr , qui r s ra aux cô és d Poujad jusqu’aux
débu s 1959. (7)
C’ s n nov mbr d c anné qu Fraternité Française s
créé .
A la fin d 1954, l Par i Communis a déjà n é d’accapar r l
mouv m n poujadis (rapp lons qu c’ s un communis , Fré-
j ac, qui avai n raîné Poujad dans la lu an i-fisc).
A Paris, pour la réunion du Vélodrom d’Hiv r, n juill , c’ s
Vignaud (8), présid n du Syndica d l’Epic ri français , mili
an communis no oir qui l’accu ill , accompagné d Vand r-
b cq, mili an du P.C.F., qui a placé l Syndica d s marchands
d poissons sous l’influ nc communis .
Dans l Can al, l « Conseil ouvrier et paysan » du P C.
s’infil r dans l mouv m n . Dans l Gard l « Midi Libre »
(gauch ) insèr un app l n fav ur d l’U.D.C.A. (9).
Au cours d réunions du Comi é C n ral du P.C., no amm n
l 28 juin 1954, la par icipa ion communis aux m ings pou-
jadis s s é udié , à S rasbourg, Jacqu s Duclos, s cré air du
P.C., propos ra à Poujad d par icip r à sa réunion publiqu (10).
Il s rai malhonnê d r proch r à Poujad l’aid qu lui appor
n l s communis s : il n l’a jamais sollici é par aill urs
l s group m n s d déf ns prof ssionn ll lui son hos il s, n r
au r s la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises
(P.M.E.) (Léon Ging mbr , présid n ) l mouv m n paysan
d Dorgèr s (11) fu ur dépu é d’Ill - -Vilain .
P u à p u, Poujad dégag ra son mouv m n d l’ mpris com
munis .
1955. ■— Par i d’un simpl réfl x d déf ns prof ssionn ll , l
l ad r du mouv m n déclarai l’anné précéd n : « Nous, de
l’U.D.C.A., nous ne sommes pas des politiciens, nous sommes pour
le beefteack, peu nous importe qu’il soit communiste ou roya
liste.... » Main nan , il n vi n à s souci r d poli iqu .
Il s’ap rçoi qu , pour qu s s ffor s abou iss n , il fau qu
c r ain s condi ions « politiques » soi n r mpli s (12). C’ s alors
l’ ssai d’un ac ion sur par l s dépu és n plac . S uls l s Indé
p ndan s l s A.R.S. s déclar n prê s à sou nir l s r v ndica
ions d l’U.D.C.A. Mais ils s’abs i ndron l mom n v nu d nir
l urs prom ss s.
L 24 janvi r, c’ s la « mon é d la Provinc à Paris ». Av c
l s 150.000 sympa hisan s qui nvahiss n l Palais d s Exposi ions
d la Por d V rsaill s, l Poujadism n r dans la vi poli iqu
français (13).
Le Programme Poujadiste.
Christian POINS1GNON.
XI
L E M OU V E M E N T D U M A N IF E S T E A U X F R A N ÇA IS
D E S P L A N IS T E S D U « 9 J U IL L E T »
A CE U X D E « P A T R IE E T P R OG R È S »
(1) Dans l N° d déc mbr 1959 d son bull in, Patrie et Progrès, publiai c l
no significa iv :
« L s ar icl s publiés dans Patrie et Progrès son anonym s ; ils l r s ron . C’ s
qu’ n ff l’Associa ion Pa ri Progrès n assum coll c iv m n l’ n ièr r sponsabi
li é. D’au r par , si nous voulons réform r l s mœurs poli iqu s d no r pays, il s
grand mps d’ n bannir l’individualism l’arrivism forc né qui carac éris n nos
aînés ; il s grand mps d’y réin roduir l s no ions d disciplin d’ ffac m n
p rsonn l, d doc rin d collégiali é, sur ou pour qui spèr comba r fficac m n
l communism . »
(2) Il s roublan qu Patrie et Progrès ai cru d voir consacr r la moi ié d son
bull in d janvi r 1960 — 4 pag s sur 8 — à la réfu a ion d’un docum n ronéo ypé
d 47 pag s con r la synarchi la chnocra i diffusé anonym m n l’hiv r d rni r.
250 LECTURES FRANÇAISES
(3) Ex rai du prosp c us édi é par Plon pour la publici é d l’ouvrag d Patrie et
Progrès. C mêm rac ci ai l’opinion d’un m ndésis connu, Léo Hamon, qui, dans
Combat, avai déclaré : « Qu’il soit permis à un aîné de souhaiter ici la bienvenue à
ceux pour qui la foi en la France colore le socialisme tandis que la pensée du socialisme
nourrit et arme le patriotisme. »
252 LECTURES FRANÇAISES
Xavier VALLAT
L E S P A Y S A N S E T L A P OL IT IQU E
Le Parti Paysan.
(1) Les Paysans et la Politique, œuvr coll c iv publié sous la dir c ion d Jacqu s
Fauv H nri M ndras. Paris, 1958.
(2) 6-10-1945.
17
258 LECTURES FRANÇAISES
L Mouv m n Dorgèr s.
Encor qu l Mouv m n Dorgèr s ai connu son plus grand
succès sous" la IIP Républiqu , son ac ion sous la V° n’ n d m ur
pas moins ré ll . Sans dou , son ch f, un ins an rallié au général
D Gaull , n’ s -il plus dépu é; sans dou s s mili an s son -ils
privés d l ur ins rum n d propagand d liaison d puis la
dispari ion d la Gazette agricole ; sans dou s s fédéra ions son -
ll s qu lqu p u désori n é s par l’affaibliss m n dû à un cris
fiancièr in rn . Il n’ n r s pas moins l’un d s pions impor an s
d la par i qui s livr n r la paysann ri l « Sys èm ».
L’his oir du dorgérism s confond av c la vi d Dorgèr s -
lui-mêm .
LA LIBRAIRIE FRANÇAISE
(Librairie Dauphine, 58, rue Mazarine, Paris Vl°)
(26) Léon Dupon l s désignai dans Chevrotine sous l s vocabl s. l s plus div rs :
« syndicalistes couchés », « Béni oui oui », « syndicas rés », c...
(27) C pamphl fu r produi par Fraternité Française, bi n qu l’au ur n soi pas
poujadis .
J
272 LECTURES FRANÇAISES
La Pr ss Paysann .
A cô é d s par is d s homm s poli iqu s, dir c m n nga
gés dans la déf ns d l’agricul ur , s rouv n un grand nombr
d journaux agricol s, chniqu s prof ssionn ls pour la plu
par , for répandus dans l s campagn s. Parmi ux, plusi urs
x rc n un influ nc non néglig abl .
(29) Ibid.
18
274 LECTURES FRANÇAISES
11 j' a na ur ll m n :
La Terre, qu dirig l dépu é Wald ck Hoch , h bdomadair
paysan du Parti Communiste Français (5, ru du Faubourg-
Poissonnièr , Paris.
Le ' Paysan, h bdomadair d la C.G.T. (59, ru du Châ au-
d’Eau, Paris X ).
La Tribune du Monde Rural, dirigé par André D conninck,
s condé par Mauric Cari é, rédac ur n ch f, proprié é d la
SOGETAP — André Mor au Charl s Van Box l, associés —
(47, ru d la Vic oir , Paris).
Foyer Rural, organ du Mouvement Familial Rural (13, ru du
Doc ur-Roux, Paris), d ndanc démocra -chré i nn , édi é par
la Société de Publicité et d’Editions Rurales, don Léandr Lam
b r , Pi rr L masson, Gilb r Fraud au l’abbé Pi rr Poiri r
son l s dirig an s.
Rustica (1, ru Gazan, Paris), h bdomadair publié par l s
Editions de Montsouris (démocra s-chré i nn s).
L’Information Agricole (1.1 bis, ru Scrib , Paris) h bdomadair
édi é par la S.E.D.P.A., don l s associés, au nombr d 22, son
for liés à la F.N.S.E.A. : F rnand Vangra fsch p (30), vic -
présid n d la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants
Agricoles, anci n m mbr ,du Comi é Consul a if Cons i u ionn l;
Alb r G nin, s cré air général d la Fédéra ion ; Armand-Louis -
Bidau, adminis ra ur d s Pétroles d’Aquitaine ; Hub r Buchou,
présid n du Centre des Jeunes Agriculteurs ; H nri Cha ras,
cons ill r économiqu ; André Gau hi r, dépu é radical-socialis ,
résori r d VAmicale parlementaire agricole et rurale ; Jacqu s
L picard, anci n syndic régional d la Corpora ion paysann ;
Flor n Nov -Joss rand ; c...
Le Figaro Agricole (14, R.-P. d s Champs-Elysé s, Paris), h b
domadair appar nan à la Société du Figaro (adminis ra urs :
J an Schlumb rg r, d la banqu de Neuflize, Schlumberger et
Cie ; J an Prouv s! J. S gard, du rus d la lain ; F. B ghin
Cl. D schamps, du rus sucri r Béghin ; G. Raspail, présid n
d s Grands Moulins de Corbeil, c...)
Jeunes Agriculteurs (11 bis, ru Scrib , Paris), m nsu l dirigé
par Hub r Buchou (déjà ci é).
Jeunes Forces Rurales (95, ru d Vaugirard, Paris), d’obé
di nc démocra -chré i nn .
Le Journal de la France Agricole (9, ru d s P i s-Ecuri s),
h bdomadair édi é par la Société d’Edition et de Publications
Agricoles, présidé par Philipp Schw isgu h, d la famill du
banqui r Schw isgu h d Mm Couv d Murvill , dirig an du
Réarmement Moral (an i-communis ) pour la Franc (31).
(30) Dans un ar icl d L’Injormatoin Agricole (n° 221, mars 1960), F. Vangra fsch p
n crain pas d’a aqu r l’Elysé qu’il r nd r sponsabl d la non-convoca ion d l’Ass m
blé : « Il ne peut pas nous être indifférent, écri -il, que les pouvoirs des représentants
de la Nation (...) soient réduits à un point tel qu’aucune catégorie de citoyens ne
puisse plus faire entendre sa voix et doive s’en remettre « au fait du prince ».
Dans l numéro suivan (avril 1960), un au r vic -présid n à la F.N.S.E.A., s’ n
pr nan égal m n au Pouvoir, écri :
« Le mécontentement paysan ? Il s’explique par ces différences de traitement que
nous constatons aujourd’hui entre l’acier, l’aluminium et nos produits.
« Nous ne demandons pas que l’on brime l’industrie, nous entendons que l’on
n’étouffe pas VAgriculture. »
(31) Voir aussi Le retour des « 200 Familles », par H. Cos on p. 116.
LES PAYSANS ET LA POLITIQUE 275
La Vie à la Campagne (79, boul vard Sain -G rmain, Paris), ma
gazin m nsu l édi é par l rus Hach , c...
En ou r , d ux c n s journaux, r vu s bull ins paraiss n
n provinc d puis VAction Agricole d’Angoulêm , jusqu’à la
Volonté Paysanne d Rod z, n passan par rois organ s qu nous
ci rons ici plus par iculièr m n à raison d l ur a i ud n
m n poli iqu :
Le Progrès Agricole, d’Ami ns, La Semaine du Lait, d Lyon
L’Action Paysanne, d Gournay- n-Bray.
L pr mi r s c r ain m n l’un d s plus impor an s journaux
agricol s ac u ls. Lu dans ou la Franc n raison d s s
informa ions d sa docum n a ion oujours r marquabl , il
pr nd résolum n posi ion son dir c ur-rédac ur n ch f,
M. G. Raqu , fils du fonda ur, n’hési pas à d sc ndr dans
l’arèn poli iqu pour déf ndr à la fois la lib r é d la Pr ss
l s in érê s d s agricul urs. S s ar icl s con r l s « poli i
ci ns », l s « chnocra s », l s « vampir s d la Financ »
son d véri abl s pamphl s. Bi n qu’ayan cons rvé un prés n
a ion vi illo , for p u au goû du jour, Le Progrès Agricole a
r conquis l’audi nc qu’il avai avan la gu rr qu lui avai
fai p rdr un non-paru ion consécu iv à l’occupa ion à l’épu
ra ion.
Av c s s 35.000 abonnés, sa rédac ion poli iqu chniqu -—
Bacconni r, anci n rédac ur n ch f d la Production Française
s parmi s s collabora urs — Le Progrès Agricole s , c r ain
m n , l’un d s organ s l s plus influ n s dans l s mili ux ruraux
(38-40, ru d s Jacobins, Ami ns — Somm ).
L s cond occup un plac d choix dans la pr ss agricol .
Il s l s ul h bdomadair d l’économi lai ièr diffusé dans
86 dépar m n s, l plus anci n aussi l mi ux docum n é d s
journaux consacrés à la lai ri . Il s lu par près d 10.000 pro
duc urs d lai . Son dir c ur, qui jou un rôl poli iqu non
néglig abl dans la région lyonnais , qu l’on r rouv n 1958
cons i uan av c d’au r s group m n s un sor d car l d s
na ionaux, s un « corpora ivis » convaincu : A.-L. Cros
publia, n ff , n 1941, un impor an ouvrag sur la corpora ion,
où il prônai , av c convic ion, l sys èm ch r à La Tour du
Pin.
Pour a indr un plus grand nombr d l c urs paysans, La
Semaine du Lait (68, av nu d Sax , Lyon), consacr sa d rnièr
pag , in i ulé : Les libertés paysannes, à la poli iqu agricol .
S s ar icl s con r « l s rus s margarini rs lai i rs », con r
« la démagogi marxis » la « foli d s chnocra s » lui
a ir la sympa hi d s p i s produc urs d lai , mais aussi l’hos
ili é d s grands annonc urs.
L roisièm d c s journaux agricol s poli iqu s s dirigé par
un paysan discipl d Charl s Maurras, J.-P. Foug rouss (L
Croqu -du-Bosc, par Gournay- n-Bray, S in -Mari im ). Bi-m n-
su l, s ul m n répandu dans son dépar m n d’origin , L’Ac
tion Paysanne s prés n sous la form d’un journal du forma
légèr m n inféri ur à Rivarol sur l s pr ss s duqu l ll s iré .
Son irag s faibl . Il n’ n s pas moins lu comm n é
av c passion dans c par i d la Normandi où la gauch
i n l hau du pavé. Dé ail curi ux, qui n fai un f uill pay
sann for original : L’Action Paysanne s uniqu m n rédigé
par d s « maurrassi ns » (condi ion sine qua non imposé par
son dir c ur).
276 LECTURES FRANÇAISES
LES M OD É R É S
(2) La plupar d s dépu és s’é ai n abs nus ou avai n vo é con r lois d l’inv s i ur
d M ndès-Franc .
(3) Au congrès d C.N.l.P.-A.R.S. (Indép ndan s, Paysans Ac ion Républ.
Social ) nu n déc mbr . 1954, la poli iqu du gouv rn m n M ndès fu sévèr m n
cri iqué l s minis r s fur n pris à par i .
(4) France Indépendante, 10-11-1958.
(5) Cf. Le Retour des « 200 Familles », pp. 63-68.
LES MODÉRÉS 279
(6) J an L g ndr , anci n R.P.F., dépu é indép ndan , déclara mêm qu l s na io
naux é ai n « cocus ».
(7) France Indépendante, 9-11-1959.
(8) C’ s dans un gouv rn m n (éphémèr ) présidé par P. R ynaud qu D Gaull
(nommé général à i r mporair ) fu sous-s cré air d’E a .
(9) L numéro d févri r 1960 d Lectures Françaises, publi , dans un abl au d s
vo s sur l s pouvoirs spéciaux, la lis complè d s parl m n air s (Séna Ass mblé )
ayan pris par aux scru ins ou s’é an abs nus.
280 LECTURES FRANÇAISES
(17) Né l 12-6-1909 à Evian, G. Riond fu , our à our ou simul aném n , s cré air
d dir c ion du Nouvelliste d Lyon, dir c ur d la Presse Périodique du Sud-Est,
rédac ur n ch f d Presse Union, dir c ur d Presse de France, délégué régional du
Centre de Propagande des Républicains nationaux, rédac ur n ch f adjoin d
l’Ag nc Inter-France, c ci avan la gu rr ; puis s cré air général adjoin d la
Légion Française des Combattants dir c ur d la Propagand du Parti Républicain
de la Liberté.
(18) Le Monde du 12 nov mbr 1958.
LES MODÈRES 287
d déf ndr la déc n ralisa ion, l M.N.E.L. a c n ré s s ac ivi és
comm l di Le Monde (du 12 oc obr 1958), sur l’Algéri qu’il
n nd cons rv r uni à la Franc . E c’ s à c ciT qu son
œuvr la plus impor an aura c r ain m n é é produi ; il
s’agi du parrainag d vill s algéri nn s par d s vill s mé ropo
li ain s, afin d l ur accord r pro c ion d p rm r d s
échang s comm rciaux, cul ur ls p rsonn ls.
L’idé d parrainag vin à André Voisin, s cré air général du
M.N.E.L., lors d’un voyag d’informa ion n Algéri qui s déroula
n avril 1956. E dès l mois d’aoû , comm ncèr n c s visi s
mu u ll s d solidari é n r r prés n an s d la Mé ropol d
l’Algéri qui n d vai n plus c ss r. C’é ai Philipp vill , parrai
né par V rsaill s, Cons an in par R ims, Blida par M z ; ban
qu s, réunions, voyag s d’é ud subv n ions suivir n . L s par
rainag s é ai n lancés... Ils son aujourd’hui plus d c n ving -
cinq, jum lan ainsi l s plus impor an s d nos vill s.
On é ai à p in n oc obr 1956 qu l pr mi r voyag d s
élus locaux n Algéri s’organisai ; un dizain d mair s d
cons ill rs municipaux — don Mm Cardin — visi èr n l s vil
l s qu’ils parrainai n . Puis, n nov mbr 1957, un s cond voyag
s’ ff c ua, l chiffr d s élus locaux avai déjà riplé. Enfin,
du 20 au 27 févri r 1960, un déléga ion composé d 30 mair s,
divisé n rois group s, visi a l’Orani , l’Algérois l Cons an-
inois, insp c an mêm l s ins alla ions pé rolièr s du c n r éco
nomiqu d’Hassi-M ssaoud (19).
Ou r d s con ac s algéri ns, l M.N.E.L. a ncor organisé un
voyag à Lux mbourg l s 21 22 mars 1957 nu plusi urs
congrès. L’un, qui s’ s déroulé à Troy s, l 11 oc obr 1958,
nr gis ra d s déclara ions d Chaban-D lmas, Allouach , prési
d n d la déléga ion d Cons an in , Dorg Voisin, favorabl s
à l’Algéri français . Au s cond, qui s in à B aun , l s 3, 4
5 juill 1959 sur l hèm : « la V° est-elle démocratique ? »,
G org s Bidaul , Rog r Duch Raymond Mondon prir n la
parol n compagni d s ora urs du mouv m n fédéralis fran
çais : La Fédération, rès lié au M.N.E.L.
D puis s p ans, l Mouvement National des Elus Locaux accroî
donc s s adhér n s s s manif s a ions, r lian nfin à la
Franc la provinc d’Algéri par d’invisibl s mais solid s li ns.
C. de G.
La Fédéra ion.
La Fédération (Mouv m n Fédéralis Français 9, ru Aub r,
Paris 9°), qui jou un rôl impor an dans la propagand n
fav ur d l’unifica ion d l’Europ , a é é fondé au l nd main d
la Libéra ion (13 oc obr 1944). Ell fu d’abord un « C n r
d’é ud s ins i u ionn ll s pour l’organisa ion d la Socié é fran
çais ». S s fonda urs v nai n principal m n d ' la gauch
proudhoni nn d la droi « corpora is ». Un circulaire
intérieure l ur s rvai d’organ d liaison. Paul Chanson, J an
Bar h y publiai n l urs ar icl s. P u à p u l c n r d’é ud s
(19) C mission d’informa ion compr nai , guidés par MM. G rgaud, L mari
Mar in, d s r prés n an s d’All magn , d B lgiqu , d s Pays-Bas, d Grand -Br agn ,
du Dan mark d Suiss , parmi l squ ls M. O o Bach, séna ur d B rlin, M. John
L wis, Lord-Mair d Birmingham M. Dani ls, ob rburgm is r d Bonn.
288 LECTURES FRANÇAISES
(20) Ti r d’un brochur édi é par La Fédération rédigé par J. Durand, André
d la 'Far, A. Gau i r-Wal r R. Mangin.
XV
L E M OU V E M E N T G A U L L IS T E
(5) Mich l D bré fu d’aill urs lui-mêm l’un d s plus f rm s sou i ns d M ndès-
Franc au Séna n 1955. André Figuéras a r la é dans Fraternité Française (17-11-1959)
la conv rsa ion qu’il u av c l colon l Ba s i, dépu é U.N.R., commandi air
principal ac ionnair du Courrier de la Colère, à propos du Pr mi r minis r . Comm
il lui d mandai c qu’il p nsai d l’a i ud ac u ll d M. Mich l D bré, hi r leader
du Courrier de la Colère, l colon l lui répondi n soupiran : « Quand je pense que
fai empêché Debré de devenir le ministre des Affaires étrangères de Mendès-France... »
294 LECTURES FRANÇAISES
(10) Ibid.
298 IÆCTUBES FBANÇAISES
(11) Ibid.
(12) Cf. Le Monde, 15-16 nov mbr 1959.
LE MOUVEMENT GAULLISTE 299
c) d quinz m mbr s non parl m n air s pris parmi l s m mbr s
du Cons il Na ional égal m n élus par l s Assis s ; d) du S cré
air Général du Mouv m n du Trésori r.
A la fonda ion d l’U.N.R., l Comi é C n ral é ai l suivan :
Mich l D bré, fils du Prof ss ur Rob r D bré, p i -fils du
rabbin D bré, séna ur d’Indr - -Loir ;
Jacqu s Sous ll , dépu é du Rhôn , jadis s cré air d s Intellec
tuels Antifascistes collabora ur d VHumanité (1937), prési
d n d YAlliari.ee France-Israël d l’U.S.R.A.F. (voir no r é ud
sur l group Sous ll ) ;
Edmond Mich l , anci n séna ur, comm rçan d l’alim n a ion
v nu à la poli iqu par l’ac ion ca holiqu (démocra -chré i nn )
la Résis anc ;
Jacqu s Chaban-D lmas, dépu é-mair d Bord aux (déjà
nommé) ;
Léon D lb çqu (déjà nommé) ;
Rog r Fr y, originair d Nouméa, indus ri l (« Frey et
Pidoux », Lyon), cons ill r d l’Union Français (R.P.F., anci n
s cré air général d s Républicains sociaux ;
Albin Chalandon, issu d’un famill d la bourg oisi lyonnais ,
marié à un Princ ss Mura , insp c ur d s Financ s, anci n
a aché d cabin d Léon Blum (1946), d Ramadi r d R né
May r (1947), dir c ur général d la Banque commerciale de
Paris, adminis ra ur d Francarep (Pé rol s), du Bon Marché, d s
Sucreries d’Outre-Mer . d s Hauts Fourneaux, Forges et Aciéries
du Chili (13) ;
Mm Mari -Mad l in Fourcad , x-Mm M ric, anci nn s cré
air général d l'Ordre National, organ du mouv m n « cagou-
lard » La Spirale (dirigé par l commandan Lous aunau-Lacau, di
Navarr ), m mbr du rés au d résis anc L’Alliance ;
André Jarro , s cré air d’un syndica (CGT) du gaz, puis gara
gis , spécialisé dans l s parachu ag s p ndan la Résis anc , ani
ma ur du rés au Action (qui comp ncor d ux c n s offici rs
d s missions spécial s d Londr s, oujours ac ifs) anci n s cré
air dépar m n al du R.P.F. n Saôn - -Loir ;
Ali Mall m, avoca musulman, marié à un Toulousain , fill d’un
prof ss ur d’anglais, anci n présid n du C.S.P. d Ba na, fonda
ur d s Comités d’informations et d’Action Nationale pour l’Algérie
et le Sahara ;
Alb r Marc n , ch f du p rsonn l ouvri r d SIMCA, anci n
du rés au Allianc , anci n anima ur d s comi és ouvri rs R.P.F. ;
Pi rr -Mari Picard, avoca , fonda ur du rés au Armand (lié
au rés au Allianc ) anci n délégué régional du R.P.F., fonda ur
av c Jacqu s Sous ll d l’Union pour l R nouv au d l’Algéri
Français ;
Jacqu s V yssièr s, insp c ur d s P.T.T., mili an syndicalis
chré i n s cré air général du Syndica d s Cadr s supéri urs
d s s rvic s d’ xécu ion d s P.T.T. ; (14)
é ai « leur chef clandestin >» qu’ils d vai n désormais s considér r comm « des
agents secrets » ? (ar icl du dépu é suppléan U.N.R. G org s Salvago, dans Le Journal
du Parlement, ci é par La France Indépendante, 15-6-1959).
(15) M. Cornu -G n ill n faisai égal m n par i lorsqu’il é ai minis r n x rcic .
(16) L’ ns mbl d s Commissions d’é ud s (un r n ain nviron) son répar i s n
qua r C n r s d’in érê : é ud s d doc rin s poli iqu s informa ion d la na ion ;
organisa ion général d la na ion ; organisa ion économiqu d la na ion ; problèm s
sociaux organisa ion du ravail.
(17) L s adv rsair s d J an-Chris ian Barbé, ch f d la pr ss à l’U.N.R. avai n fai
circul r un rac anonym lui r prochan d’avoir fai campagn pour l’armé uropé nn
sur l s ins anc s du présid n R né Plévcn d sa collabora ric Mm J ann Sicard,
dans un congrès d’A.C. qui s in naguèr à Biarri z (cf. Juvénal du 13-11-59).
LE MOUVEMENT GAULLISTE 301
Le Courrier Politique (d s iné aux cadr s), Les Fiches d’infor
mation, l Bulletin de Presse, L’Espoir des Jeunes, L’Espoir des
Travailleurs, c... (18)
2°) F Organisation départementale, (19) confié à André Roul-
land, prof ss ur d’his oir dépu é d Paris ;
3°) la Jeunesse, dirigé par B rnard Flornoy, xplora ur
homm d l r s (20) ;
4° YAction Ouvrière, condui par J an B rnasconi, anci n
mili an syndicalis aux Usin s SIMCA, naguèr délégué à Fac ion
ouvrièr du R.P.F. d s Républicains sociaux, élu dépu é n 1958;
5°) l s Elus locaux, dirigés par Jacqu s Baum l, séna ur d la
S in .
L group parl m n air d l’U.N.R. à F Ass mblé Na ional s
présidé par Raymond Schmi l in. Il comp 197 m mbr s 12
appar n és :
Albrand, B ck r, B cu , Moham d Bédrédin , Bégué, B kri, Sli-
man B lab d, François Bénard, Kh lil B nhalla, d B nouvill ,
Bérard, Béraudi r, B rnasconi, Rob r B sson, Bignon, Bisson,
Boinvilli rs, Bord, Borroco, Bosch r, Bouch , Boud , Hach rai
Boudj dir, Boulin, G org s Bourg ois, Pi rr Bourgouin, Gabri l
Bourgund, Bourriqu !, Bricou , Brio H nri Buo , Gilb r Buron,
Gâchâ , Calméjan , Camino, Garons, Car r, Ca alifaud, Chaban-
D lmas, Chapalain, Charié, Charr , M. Saïd Ch ikh, Ch lba, Clé
m n , Cl rg , Cl rmon l, Coll , Com -Off nbach, Coumaros,
Dalbos, JDam , Danilo, Marc l Dassaul , D gra v , D liaun ,
Ern s D nis, Mm Marc ll D vaud, MM. Di , Dr yfous-Ducas,
Dronn , Drouo L’H rmin , Du lo , Dumas, Durb , Duss aul ,
Du rn , Duvillard, Falala, F n on, Filliol, Fouqu s-Duparc, Foy r,
Fric, Frys, Gam l, Garni r, Garraud, God froy, Hassan Goul d, d
Gracia, J an-Mari Gr ni r, Gruss nm y r, Guillon, Habib-D lon-
cl , Haur , Hos ach , Saïd Ibrahim, Marc Jacqu , Jacson, Jamo ,
Jarro , Jouhann au, Karch r, d K rv gu n, Labbé, La Comb ,
Lap yruss , Laudrin, Laur lli, Laurin, Lavign , L Baul d la
Morinièr , L cocq, L Douar c, R né L duc, L mair L pidi, L
Tac, L Th ul , Liog r, Liquard, Lop z, Luciani, Luri , Maillo
Mainguy, Lun d la Malèn , Ali Mall m, Mall vill , Marc n , Mar
ch i, Mll Mar inach , Maziol, Mazo, B zz ghoud M kki, Mirgu ,
Mirio , Mosoff , Moa i, Max Mon agn , Moor , Moras, Moriss , Abbés
(23) Des hommes de gauche parlent aux hommes de gauche, Paris, 1958.
304 LECTURES FRANÇAISES
(24) « Bi n sûr, nous avons subi un lourd éch c él c oral ; mais il n fau pas
oubli r non plus qu , n’ayan d’au r moy n d comba qu no r n housiasm , l s
80 candida s du C.R.R. on fixé plus d 500.000 voix )> (Ph. D char r , 21-4-1959).
LE MOUVEMENT GAULLISTE 305
L s fonda urs du nouv au par i appar nai n , pour la plupar ,
à c « bourgeoisie intelligente » don parl n , av c sympa hi
l s communis s, qui s’ém rv ill d s réalisa ions sovié iqu s
ou n r s an rès a aché aux avan ag s d la for un .
L comi é dir c ur d 1 ’U.D.T., qui siég ai alors 25, ru Mar-
b uf (l par i s’ s ins allé nsui 25, ru L P l i r, Paris 9"),
s composai d : G org s Al mann, Rog r Barb ro , .1. D bu-Bri-
d l, Philipp D char r , J. Du ourd, Léo Hamon, Irèn d Lip-
kowski son fils J an, Jacqu s M rci r, Yvon Moranda , Vic or
Roch noir, H nri Romans-P i , Rob r T ng r, Louis Vallon, déjà
ci és, d : Gilb r B aujolin, fonda ur d s Amitiés Chrétiennes,
s cré air général du Comi é d s Anci ns Ch fs d Rés aux, pré
sid n d la Société d’Equipeinent pour l’Afrique d la Cie Fer
mière d’Oulmès-Etat ; l général Pi rr Billo , par n (par sa
f mm ) d s D us ch d la M ur h (Pétroles Jupiter, puis Shell
française) (par sa mèr ) d s Na han, famill bi n connu dans
l mond d s affair s ; J an-Claud Brous ra, dirig an d
l’U.D.S.R. ; Thaddé Diffr , anci n s cré air par iculi r d R né
Plév n collabora ur d'Houphouë -Boigny, au ur d’un livr
sur l’E a d’Israël ; André Gillois, alias Diaman -B rg r, journalis ,
anci n sp ak r à la B.B.C. (L s Français parl n aux Français)
produc urs à la R.T.F. ; Gas on Goss lin, collabora ur d’Edmond
Mich l ; Gilb r Granval (précéd mm n : Hirsch-Oll ndorf),
anci n Hau -Commissair au Maroc, s cré air général à la Marin
Marchand ; Azziz K ssous, fonda ur du journal Communauté
Algérienne (25), insp c ur général d la San é Publiqu ; J an-
Pi rr Lévy, co-fonda ur d Franc-Tireur ; J an Mair v, s cré
air général du Minis èr d l’in éri ur, x-dir c ur d la Sûr é
Na ional ; Simon Pélabon, épous du préf André Pélabon, pré
sid n d s Ateliers de Construction du Nord de la France, anci n
collabora ur du Présid n M ndès-Franc ; Roland Pré, anci n
gouv rn ur d s coloni s, présid n du Bureau Minier de la France
d’Outre-Mer, m mbr du Comi é T chniqu d Organisation des
Régions Sahariennes (connu pour s s opinions « chnocra
iqu s ») ; Pi rr Sandahl, dir c ur d La Semaine Internationale ,
Claud S rr ull s (alias Bouchin y), anci n collabora ur du géné
ral D Gaull (à Londr s) du minis r T xi r (In éri ur), admi
nis ra ur dir c ur général d s Ateliers de Construction Lava-
lette d la Société Financière Brésilienne pour l’Europe, admi
nis ra ur d la Compagnie Financière d la S.A.V.E.M., pré
sid n dir c ur général d La Finance des Caraïbes ; J an-Claud
S rvan-Schr ib r, co-fonda ur d L’Express, dir c ur général
adjoin d s Echos ; H nry Torrès, anci n dépu é radical, anci n
séna ur R.P.F., anci n rédac ur à L’Humanité, à L’Œuvre à
Gringoire. L s cré aria général adminis ra if é ai assuré par
G org s Guill min, ch f du s rvic d s r la ions x éri ur s d
F Aéropor d Paris, Rog r Sauphar.
Plusi urs p rsonnali és d gauch appor èr n l ur adhésion à
l’U.D.T. : Jos ph K ss l, Mauric Clavêî, Alb r Ollivi r, collabo
ra ur du présid n D Gaull , Jacqu s Ch vali r, anci n dépu é-
mair d’Alg r, minis r du gouv rn m n M ndès-Franc , c... (26).
A p in cons i ué , 1 ’U.D.T. organisa un confér nc d pr ss à
Paris (21.4.1959), au cours d laqu ll Louis Vallon, Philipp
(27) Complé an l ur p nsé dans la brochur >> L’U.D.T. nous parle... » l s « gaullis s
d gauch » écrivai n : « L’autodétermination. — elle est dans la nature des choses...
Les « ultras » répondent : personne n'admet, ne parle d’autodétermination pour la
Corse ou la Bretagne... C’est vra', parce que la question n’y est pas posée, mais si
la Corse ou la Bretagne voulait quitter la France, aucune Constitution ne pourrait, à
la longue, les en empêcher. » (pag 9.)
LE MOUVEMENT GAULLISTE 307
mécon n d l’U.N.R., n par iculi r d l'a i ud d la majori é
d s s parl m n air s à l’égard du problèm algéri n. Il aurai
alors chargé son proch collabora ur Alb r Ollivi r, lui-mêm
« gaullis d gauch », d réorganis r la gauch gaullis . Sans
dou fi -il connaî r lui-mêm son poin d vu aux dirig an s du
nouv au par i qu’il r çu n mars avril 1959, no amm n à Louis
Vallon, J.-C. S rvan-Schr ib r, Mauric Clav l l colon l Bar-
b ro (28),
Résuman l poin d vu du général, L’Express, por -parol du
m ndésism , annonçai l 23 avril 1959 :
« Le Président de la République allait avoir besoin des gaullistes
de gauche... Ses fonctions d’arbitre n’étaient pas possibles sans un
mouvement gaulliste qui pourrait faire équilibre à l’U.N.R., surtout
dans les mois à venir... L’Union démocratique du travail se servi
rait autant que l’U.N.R. du nom du Général de Gaulle et elle ne
serait pas desavouée... mais l’U.D.T. ne ferait pas non plus d’anti-
commûnisme. »
-— J n’ai jamais cru à l’ fficaci é d l’an icommunism , aurai
di D Gaull .
L’inv s iss m n d la plac par la gauch s f rai donc av c
l cons n m n d l’in ér ssé lui-mêm .
E si l’ n r pris échouai ?
« Eh bien ! di à L’Express l’un d s plus lucid s dirig an s d
l’U.D.T., même si nous ne servions qu’à faciliter un glissement à
gauche de l’U.N.R., même si nous ne servions qu’à donner aux
nombreux militaires d’Algérie le courage d’être gaullistes à une
place où il va devenir dangereux de l’être, alors nous nous senti
rions justifiés. »
L’ n r pris d s « gaullis s d gauch » n’ s pas d ou r pos.
L 23 juin 1959, onz m mbr s du Comi é Dir c ur démission
nai n : l colon l Barb ro , G. B aujolin, Brous ra, D char r ,
Diffr , Du ourd, Goss lin, J. M rci r, Romans-P i , J.-C. S rvan-
Schr ib r T ng r qui jug ai n impossibl l rôl « d’opposi
tion de Sa Majesté » qu’ils n ndai n assum r (29). L’anné sui
van , au prin mps, 1’ U.D.T. susp ndai la publica ion régulièr
d son h bdomadair Notre République (30) s m ai n pra
iqu m n n somm il. S s dirig an s s born n a publi r un bul
l in ronéo ypé donnan l poin d vu d la gauch gaullis sur
l s problèm s d l’h ur .
Georges VIREBEAU.
NOUVEAUTÉS
Pol VANDROMME :
LA DROITE BUISSONNIERE ........... 7,50 N.F.
Pierre FONTAINE :
LE PETROLE DU MOYEN-ORIENT ET LES TRUSTS,
(avec 9 cartes)...................................................... 9 N.F.
Du même auteur :
0 LA NOUVELLE COURSE AU PETROLE.
° DOSSIER SECRET DE L'AFRIQUE DU NORD.
• LA MORT ETRANGE DE CONRAD KILIAN.
0 U.R.S.S.-U.S.A.
Lisez aussi la revue mensuelle
DEFENSE DE L'OCCIDENT
Directeur: Maurice BARDECHE
. Ly z Sy { | C} ~ • y ~ € z 1 —■ z
XVI
L E S P A R T IS E T L E P R OB L È M E A L G É R IE N
(10) Dirigé par Jacqu s Tro , La Voix de la France avai pour rédac ric n ch f
Nicol d Hau clocqu .
(11) C mouv m n (C.A.D.D., 6 ter, ru Gabri l-Laumain, Paris) qui nvoi gra ui
m n aux offici rs d’Algéri div rs docum n s brochur s d propagand , compr nd,
dans son comi é, Alfr d Cos -Flor , Léon Bou bi n, anci n dépu é S.F.I.O., Brocas,
dépu é radical, Dronn , dépu é U.N.R., G org s Duham l, d l’Académi Français , l
général Ko nig, Raymond Schmi l in, vic -présid n d l’associa ion Franc -U.R.S.S.,
Luci n Rach , alias Lazar Rachlin , adminis ra ur d L’Express d l’Ag nc d
publici é Publicis, Mm Mari -Mad l in Fourcad , x-Méric, d l’U.N.R.
(12) Après un n r i n d d ux h ur s n compagni d MM. Chaban-D lmas, Chalan
don, T rr noir , B r aud, D lb cqu , Marc no N uwir h.
(13) Le Monde du 23 s p mbr 1959.
21
L'ALLIANCE FRANCE-ISRAËL
Président : Jacques SOUSTELLE
Secrétaire général : Lazare Marcel Anthonioz, André Ar-
Rachline (Lucien Kacliet); vice- mengaud, Jean Balestreri, Alex
présidents : Pierre André, Arthur andre Baurens, Maurice Bayrou,
Conte, A. Coste-Floret, Louis Ja- Marcel Boulance, Fernand Bou-
quinot, le général P.-E. Kœnig. le xom, Jean Brard, Robert Bruy-
général E. Laurent, André Marie; neel, Colonel Louis Castex, Gas
Membres : Patrice Brocas, Jean ton Chazette, Bernard Clioclioy,
Crouzier, Miciiel Debré, Pliilippe Maurice Cormier, Pierre Courant.
Decliartre, Georges Duhamel, Ro Camille Délabré, Louis Delmas,
ger Frey, Miciiel Jacquet, Edmond Mme Marcelle Devaud, Guy Des
Michelet, O. Harty de Pierrebourg, son, Pierre de Félice, Pierre Ga
Maurice Schumann, Raymond Tri- belle, Gilles Gozard, Jean Guitton.
boulet. Jacques Isorni, Emond Jollit, Mau
rice Kaouza, Ernest Koessler, Pas
Ont, d’autre part, donné leur teur Emmanuel La Gravière, An
adhésion à l’Alliance France-Is dré Laurent-Eynac, Constant Le
raël : cteur, Général Légentilhomme,
Edmond Barrachin, Henri Barré, Jean Léonetti, Paul Longuet, René
Robert Bicliet, Henri Borgeaud, Malbrant, Pierre Marcilhacy, Jean
Martial Brousse, Orner Capelle, Meunier, François Mitterrand,
Jules Castellani, René Cassagne, Georges Monet, Arthur Notebart.
Jean Cayeux, Victor Chatenay, Claude Panier, Marc Pauzet, Jean
Louis Christiæns, Edouard Corni- Peridier, Guy Petit, André Plaît.
glion-Molinier, Arthur Conte, Georges Portmann, Jean-Louis
Pierre Coulon, Jean Crouan, Rolland, André Roger Sanglier,
Pierre de Clievigny, Jean Doussot, Maurice Satineau, Jean Sauvage,
Maurice Faure, Louis Gautier- Raymond Susset, Henry Torrès,
Chaumet, Général Paul Gérardot. Félix Viallet, Valentin Vignard,
François Giaceobi, Paul Kalb. Joseph Voyant, Modeste Zussy;
Jean Laborde, Henri Laforest. Achille Auban, André Bonnaire,
Pierre Lazareff, Claude Leclercq. Jean Eric Bousch, Jean-Yves Clia-
Jean Legendre, Félix Lelant, An palain, Maurice Charpentier. .Ma
dré-François Mercier, Eugène xime Fauchon, Etienne Gagnaire,
Monte], Marcel-Edmond Naegelcn. Maurice Georges, Germain Gui-
Raymond Pincliard, Victor Priou, bert, Armand Josse, Charles Lau-
Georges Repiquet, René Radius.. rfent-TIiouvenet, Francis Le Basser,
Maurice Schumann, Robert Séné. Etienne Le Sassier, Georges Mau-
Jean Sourdet, Jean Turc, Philippe rice, Lucien Nicolas. Paul Pelle-
Vairon, Joseph Yvon; ray, Xavier Idoux de la Maduère,
Fernand Angibault, Pascal Arri- René Plazanet, Georges Prisset,
ghi, Pierre de Chevigné, Guy Michel Raingeard;
Capter, Raymond Dronne, René Robert Aube, Vincent Badie.
Dubois, Jules Duquesne, Mme Eu Marc Baudru, André Blumel.
génie Eboué-Tell, André Georget, Amédée Bouquerel, Henri Briffod,
Paul Gosset, Marie-Thérèse Le- Julien Brunes, Joseph Cadic,
fauclieux, Jean Médecin, Jean André Cornu, Antoine Darian,
Moreau, Roger Moreve, Pierre Edmond Desouches. Emile Engel,
Naudet, Georges Oudart, Jacques René Fillon, Georges Gaillemin,
Rolland, Edouard Thibault, Paul Félix Gouin, Pierre Hénault, An
Troigros; dré Hugues, Max Juvénal, Roger
Alix Berthet, Robert Brizard, Lachèvre, Alexis Le Strat, Etienne
Antoine Colonna, Pierre de Léo Lux, Pierre Mazuez, Jacques de
tard. Jean Dides, Joseph Dixmler, Menditte, Jean Montalat, Marcel
Jacques Féron, Joseph Ferrand, Pellenc, Pierre Segelle, Raymond
Joseph Garat, Auguste Grandin, Schmittlein, président du groupe
Joseph Kloclc, Joseph Laniel, parlementaire France-Israël, René
Charles Lussy (Rufl), Raymond Pinoteau, Brahim Sahnouni. (Ces
Mondon, Pierre Monte!, Aimé Pa personnalités sont, ou ont été,
quet, Louis Puy, Josepii Rey, pour la plupart, des membres de
Jules Thiriet, Furcie Tyrolien, l’Assembblée, du Conseil de la
Pierre Vitter, Joseph Wasmer ; République, ou du Conseil de
Paul Bastid, Maurice Dardelle, l’Union Française.) (cf. Bulletin
Alex Moscovitch, Achille Peretti, du Comité Alliance Franc-Israël,
Paul Theeten, Jacques Verneuil, numéros 1 à 12, 1957-1958-1959 —
Paul Wach; Siège : 18, rue Volney, Paris 2e.)
LES PARTIS ET LE PROBLÈME ALGÉRIEN 323
FACE AU SOLEIL
La vie et l'œuvre de José-Antonio Primo de Rivera
LES D É M OCR A T E S CH R É T IE N S
L M.R.P.
En oc obr 1944, d s p rsonnali és poli iqu s, d s mili an s
démocra s-chré i ns, v nan d group m n s différ n s mais unis
par l s li ns d la Résis anc , annonçai n offici ll m n la créa
ion du Mouvement Républicain Populaire, au cours d’un Congrès
cons i u if. Mauric Schuman, Israéli conv r i au ca holicism ,
anci n édi orialis à la B.B.C. d Londr s, c., assura la pr mièr
présid nc .
L’idéologi d c nouv au par i n rouvai pas son origin
dans la Résis anc . Ell da ai du mps d s « démocra s spiri
ualis s » qu Lam nnais avai condui au comba au débu du
xix° siècl . Voulan confirm r main nir c li n av c l passé,
l s congr ssis s prièr n Marc Sangni r d’acc p r la présid nc
d’honn ur du Mouv m n . Son Sillon n’avai -il pas é é un chaînon
vivan n r l'Avenir d Lam nnais l'Aube d Francisqu Gay ?
Avan qu d’ê r fondé, l M.R.P. é ai déjà au pouvoir. G org s
Bidaul é ai minis r d s Affair s E rangèr s, François d M n-
hon, minis r d la Jus ic Pi rr -H nri T i g n, minis r d
l’informa ion.
Il s c r ain qu c s p rsonnali és n’avai n pas é é choisi s
par l Général D Gaull n raison d l ur appar nanc au Mou
v m n . G org s Bidaul , é ai présid n du C.N.R., François d
M n hon, Commissair à la Jus ic du gouv rn m n d’Alg r
co-au ur, av c Paul Cos -Flor , d s lois sur l’épura ion ; quan
à Pi rr H nri-T i g n, n’é ai -il pas un ami d G org s Bidaul ?
L’appari ion du M.R.P. après la libéra ion, l rôl qu’il joua
dans l’opinion publiqu , à l’Ass mblé Na ional comm dans l s
div rs gouv rn m n s d la IV Républiqu , n’é ai n donc pas
dû à d s circons anc s poli iqu s for ui s. Son origin poli iqu
sa forma ion doc rinal , s’é ai n ff , progr ssiv m n dév
loppé s d puis 1836, dans l sillag mêm d s Républiqu s.
En s ournan v rs c passé, on p u dis ingu r rois grand s
é ap s dans l’évolu ion d la « démocra i chré i nn » :
— L mps d s pionni rs : du débu du xix° siècl à la gu rr
d 1914-1918 ;
— L s pr mièr s xpéri nc s parl m n air s : d 1918 à 1939 ;
— L’accès au pouvoir d la Résis anc à la Libéra ion.
Sans r mon r aux brav s curés du Ti rs ordr élu aux E a s-
Généraux d 1789, on p u sou nir qu la p nsé poli iqu d la
démocra i chré i nn r mon à 1830 av c Lacordair , sur ou ,
326 LECTURES FRANÇAISES
(7) A. Champ i r d Rib s, Paul Simon, Vic or Balanan , Mich l Wal r, Camill
Bilg r, Jos ph Brom, J an Jad , A. L Douar c, l chanoin Louis, Louis M y r, Edmond
P i fils, F. Saudubray, Thomas S l z, Pi rr Trémin in.
(8) L group démocra -populair fu , on l voi , un pépinièr d parl m n air s
d minis r s.
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 329
Francis Gay, ayan sabordé L’Aube, lança un f uill cland s in ,
La France continue... d vin , av c Pi rr -H nri T i g n, r s
ponsabl d l’informa ion cland s in , andis qu François d
M n hon, jusqu’à son dépar pour Alg r, présidai l « Comi é
Général d’E ud d la Résis anc » ; G org s Bidaul , libéré par
l s All mands d son Oflag nommé prof ss ur à Lyon par l
Gouv rn m n présida, à par ir d 1943, l C.N.R. : à l urs cô és
mili èr n dans la Résis anc , Gas on T ssi r, s cré air général d
la C.F.T.C., Solang Lamblin, R né Prév r , l s rédac urs d
L’Aube, don c r ains avai n n é d s fair un plac dans la
nouv ll pr ss : T rr noir , fu ur minis r , Corval, Dan nmull r
Pochard Richard.
D’au r s démocra s-chré i ns s'inscrivir n dans div rs mou
v m n s d Résis anc dans l s F.T.P. : Max André, à Front
National ; Rob r L cour , à Résistance ; Mari -Hélèn L fauch ux,
à 1’0.CM. ; G rmain Poinso-Chapuis, au M.L.N., à Mars ill , c...
Il n s’agissai plus d’un simpl coordina ion plus ou moins
lâch n r l s div rs s organisa ions déjà xis an s, mais d la
mis n plac d’un appar il dynamiqu poli iqu capabl d’accé
d r au pouvoir. D s r ncon r s fur n organisé s à Lyon, à Pau,
à Lill , à Gr nobl . Dès 1943, G org s Bidaul nvisag ai un
r group m n d s différ n s famill s d la Démocra i chré i nn .
C car l d s chré i ns avancés é ai , dans la p nsé du présid n
du C.N.R., un pr mi r pas v rs la forma ion d’un grand mouv
m n . Mais qu lqu s j un s, r muan s dynamiqu s, qui n’avai n
pas é é mêlés aux organisa ions aux déba s d la IIP Républiqu ,
r fusèr n c solu ion qui n’é ai pour ux qu’un pas d cl rc.
Ils voulai n , d’ mblé , la forma ion d’un vas mouv m n poli
iqu idéologiqu . Gilb r Dru, mili an d la J.E.C., é udian n
L r s à la Facul é d Lyon, é ai d c ux-là. La J.E.C. s s
cours à la Facul é lui laissai n ass z d loisirs pour qu’il pû
par icip r aux ravaux du Comité Chrétien d’Action Civique
(C.C.A.C.) d la s c ion d Lyon. Aidé d Jos ph Hours d Mau
ric Guérin, ous d ux mili an s du C.C.A.C., Gilb r Dru rédig a n
1943 un proj d manif s , dans l qu l il affirmai qu c’é ai
aux j un s, forc n uv , d rompr av c l s rou in s du passé
n concilian « les droits de l’homme avec la mystique démocrate
d’inspiration chrétienne ». Après avoir é udié ou s l s form s d
« libération », rri orial , poli iqu , in ll c u ll économiqu
néc ssair s pour r donn r à la Républiqu Français son vrai
visag — démocra chré i n, s’ n nd — l manif s concluai
à la néc ssi é d cré r d s mouv m n s poli iqu s nouv aux « dont
l’intérêt viendrait de ce qu’ils dépasseraient le champ de la poli
tique et de l’action parlementaire... Ils seraient fondés sur une
conception du monde, ils seraient écoles de pensées en même
temps que partis politiques. » (9) Gilb r Dru prés n a son mani
f s à Francisqu Gay qui lui cons illa d r ourn r à Lyon d
voir G org s Bidaul , ch f du Mouv m n « Avenir », qui l s
adr ssa à André Colin.
Dès l s pr mi rs mois d 1944, la réalisa ion pra iqu d c
idé fu mis au poin . G. Bidaul s préoccupa d l’assis poli
iqu , l’organisa ion n é an confié à A. Colin. L jocis
Gilb r Dru, moins h ur ux qu s s camarad s, n pu par icip r
long mps aux ravaux : arrê é à Lyon par l s All mands, il fu
fusillé n juill 1944 av c d s mili an s communis s.
(10) Rob r Buron fu xclu pour indisciplin par l M.R.P. parc qu’il é ai n ré,
con rair m n aux décisions d son par i, dans l cabin M ndès-Franc . Il fu réin égré
par la sui .
(11) Bilan hebdomadaire, nü 256, avril 1951.
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 331
aux délégués un brochur dans laqu ll il déclarai qu l M.R.P.
jouai sa d rnièr chanc : « II faut montrer si oui ou non, vous
êtes encore porteurs de sève ou fossilisés... »
Au cours d s débâ s, un ch mino , d m uré dans la plus pur
radi ion syndicalis d’ x rêm -gauch , d manda un améliora
ion du niv au d la vi « par la réduction des crédits militaires ».
C in rv n ion n’é ai au fond qu la manif s a ion offici ll
d’un campagn d couloir m né par « la gauch in ll c u ll »
du Mouv m n , con r l’écol libr .
G org s Bidaul , présid n d’honn ur du M.R.P., scamo a av c
adr ss l problèm : « Ce qui est nécessaire, ce n’est pas d’être
d’accord sur les méthodes ni même sur les hommes, mais d’être
d’accord sur l’esprit, le but et l’amitié ».
L s div rg nc s é ai n mom n aném n apaisé s, mais n dis
paraissai n pour au an . D puis, Mauric Schuman fu considéré
comm l l ad r d la gauch in ll c u ll du M.R.P. G org s
Bidaul comm l por -parol d sa droi .
L congrès avai néanmoins racé l s grand s lign s d’un pro
gramm poli iqu social. C programm n’avai ri n d’original :
sous un form ou sous un au r ous l s par is poli iqu s d
gauch ou d droi , l’avai n fai l ur.
L M.R.P. s d vai , après la na ionalisa ion d s 28 écol s d s
Houillèr s, d pr ndr posi ion d définir sa poli iqu scolair .
C qu s ion é ai d’au an plus urg n qu l s Indépendants
l R.P.F. avai n ndanc à l débord r sur sa droi qu
c r ains m mbr s d la hiérarchi ca holiqu r prochai n au
Mouv m n son p u d’ mpr ss m n à déf ndr à pro ég r
l’Ecol Libr . L s congr ssis s affirmèr n qu « le libre choix
des modes d’éducation doit être assuré aux familles » décla
rèr n qu « les écoles privées assurant un service social, avaient
le droit comme telles à l’appui de l’Etat. Il était donc nécessaire
de présenter un nouveau statut d’ensemble de l’enseignement pour
aboutir à un règlement pratique et équitable de la question sco
laire, problème de stricte justice... »
Dans c domain l M.R.P. fi vo r principal m n la loi Mari
(bours s aux élèv s du s cond d gré public privé) la loi
Barangé (alloca ions scolair s). C s m sur s fur n l prélud
d’un ba aill qui s poursui sous la V° Républiqu .
En c qui conc rn l s problèm s d l’Union Français , l
M.R.P. s’ s associé à la poli iqu d ous l s gouv rn m n s qui
s son succédés n Franc d puis la Libéra ion, sauf à c lui d
Pi rr M ndès-Franc qui mi fin à la gu rr d’Indochin
accorda « l’indépendance dans Vinterdépendance » à la Tunisi .
L 28 s p mbr 1958, après avoir approuvé la nouv ll Cons i
u ion, l s dirig an s du Mouv m n dé rminèr n l ur posi ion
sur l problèm algéri n : ni abandon, ni intégration. L M.R.P.
s’ n i n aux déclara ions offici ll s du Général D Gaull « la
paix d s brav s ». Il s’ s prononcé pour l règl m n libéral du
problèm .
L M.R.P. s’é ai prononcé n 1.945, pour un allianc av c
l’U.R.S.S. D puis 1948, il n’a nd plus l sain qu dans un r n
forc m n d l’allianc av c l’Amériqu . Il a sou nu par la pro
pagand l vo d s s parl m n air s l plan Marshall, l plan
d’assis anc mu u ll l s offr s d crédi pour la campagn
121) ■< Le sens de notre engagement politique ». Forces Nouvelles, n° spécial, juin 1954.
(22) Ibid.
(23) C’é ai un rr ur d pr ndr l R.P.F. pour un mouv m n d’ x rêm -droi ,
mais un rr ur voulu , profi abl sur l plan él c oral.
LES DÉMOCRATES CHRÉTIENS 335
l M.R.P. savai qu'il subirai d s éch cs sur sa droi mêm
sur sa gauch . La majori é gouv rn m n al s’arrê a donc au sys
èm d s appar n m n s.
Aux él c ions général s du 17 juin 1951, malgré d s p r s sévè
r s, l M.R.P. s’ n ira for bi n. Il n’avai plus qu 88 dépu és, —
y compris 5 dépu és d’ou r -m r, — av c 2.353.544 voix ; son
pourc n ag él c oral passai d 26,4 à 12,3 %, soi un p r
d' nviron 53 % d s s suffrag s. Au Cons il d la Républiqu ,
il n cons rva bi n ô qu 20 sièg s. A chacun d s él c ions
législa iv s, l M.R.P. p rdi d s suffrag s : n 1956, 71 dépu
és 44 s ul m n aux législa iv s d nov mbr 1958, av c
1.858.380 d voix soi 9,10 % d s suffrag s.
LE CE N T R E G A U CH E
Le R.G.R.
7
(1) bis, plac du Palais-Bourbon, Paris 7'
344 LECTURES • s q p € q tu e u
(4) Sous l’égid du Club d s Mon agnards, M. Francis Viaud, anci n Grand Maî r
du Grand Ori n d Franc , a fai un confér nc sur « la Franc-Maçonn ri d van
l s inquié ud s ac u ll s » (‘1-5-59). MM. J.-L. An ériou, Achill Rick r, Charl s H rnu,
Guy Vina r l, Jacqu s P ri r no r confrèr J.-A. Fauch r, qui s qualifi lui-mêm
« le plus profane des dirigeants montagnards », prir n égal m n la parol .
LE CENTRE GAUCHE 353
Faisan « ach d’huil », l Club a provoqué la naissanc d’orga
nism s frèr s ou ann x s,, l l Comité d’Etude des Questions
d’Extrême-Orient qui publi un bull in s domicilié 62, ru
Na ional , Paris XIII0 au sièg d s Mon agnards. Guy Vina r l, s
d’aill urs, s cré air général du Comi é.
Son obj principal s é udi r l s évèn m n s con mporains
d diffus r l s informa ions nouv ll s d na ur à aid r l s
p upl s d l’Ex rèm -Ori n , principal m n la Chin na ionalis ,
dans l ur lu pour la lib r é l’indép ndanc .
L Comi é d Parrainag compr nd : Rob r Bruyn l, dépu é,
vic -présid n d l’Ass mblé Na ional d la IV Républiqu ,
Ern s P z , séna ur, vic -présid n du Cons il d la Républiqu ,
J an-Louis Vigi r, anci n dépu é d Paris, anci n présid n du
Cons il Municipal d Paris, élu séna ur n avril 1959, J an
Baylo , anci n Préf d Polic , dépu é du XV arrondiss m n d
Paris.
Parmi l s m mbr s fonda urs ci ons : Louis B rlin, journalis ;
Mich l Carrièr , anci n s cré air général du R.P.F. pour la
Région Parisi nn ; Félix Ch vri r, vic -présid n d l’Associa ion
prof ssionn ll d la Pr ss Républicain présid n d l’Asso
cia ion Fra rn ll (maçonniqu ) d s journalis s ; J an Drouo -
L’H rmin ; J an-André Fauch r, anci n dir c ur d VAgence
Vietnam-Presse ; Adolph d Falgairoll , s cré air général d la
Pr ss américano-la in ; Augus Gallois, dir c ur d la r vu
L’Ecole et la démocratie ; Jul s Haudy, résori r du Parti Répu
blicain Socialiste ; Pi rr M rci r, indus ri l ; Maxim Pacaud,
présid n d’honn ur d s Jeunesses Radicales-Socialistes ; Rob r
Poulain , anci n rédac ur n ch f du Temps Colonial, présid n
du C rcl Républicain ; Guy Vina r l ; J an Vi iano, édi ur ;
Paul Vir , journalis , au ur d’un brochur démon ran qu l
Parti Communiste avai for m n xagéré l nombr d s s fusillés
d 1941-1944.
L Bur au d l’Associa ion s présidé par : Félix Ch vri r,
assis é par Pi rr M rci r ( résori r), Mich l Carrièr (archivis ),
Augus Gallois Paul Vir (adminis ra urs) Guy Vina r l,
s cré air général.
J-J. À.
N. B. — Au mom n du irag , nous appr nons qu J an-André
Fauch r vi n d donn r sa démission du Club des Montagnards.
Le Mouvement Fronçais de ('Abondance.
Fondé n 1932, par l’économis Jacqu s Duboin, l M.F.A. (30,
ru d Léningrad, Paris VIII0) s difficil à class r. Il n’ s ni d
droi , ni d gauch , ni monarchis , ni fascis , ni marxis .
Bi n qu son présid n -fonda ur soi un homm d gauch , ayan
long mps collaboré à d s journaux d gauch (L’Œuvre, d’avan
gu rr , La France au Travail, c...), il s difficil d’affirm r qu’il
n s ralli rai pas à un gouv rn m n d droi si c lui-ci s
déclarai hos il à la poli iqu d s grands féodaux d l’Arg n s’il
pouvai acc p r qu lqu s-un s d s idé s maî r ss s d la doc rin
« abondancis ».
Anci n banqui r, Jacqu s Duboin xpos s s idé s, chaqu
s main , dans La Grande Relève des Hommes par la Science, jour
nal qu’il a fondé n 1935 pour s rvir d’organ à la Ligue pour le
droit au travail et le progrès social, — pr mièr dénomina ion du
M.F.A.
23
354 LECTURES FRANÇAISES
El c ion d s magis ra s ;
Réform fiscal ndan à l’ins i u ion d’un impô uniqu ;
Au onomi d s commun s ;
Ins ruc ion primair laïqu , gra ui obliga oir , av c con
cours n r l s in llig nc s d’éli pour l’admission aux cours
supéri urs, égal m n gra ui s ;
Suppr ssion d s armé s p rman n s.
Quan au problèm social, sa solu ion s « subordonnée, di l
programm d B ll vill , à la transformation politique ».
Unis aux au r s républicains pour barr r la rou à la R s au
ra ion monarchiqu , l s radicaux s groupèr n à par ir d 1880
au our d Clém ncau d Camill P ll an, qui avai n fondés
l journal La Justice. Ayan ajou é à l ur programm un séri d
réform s social s, un c r ain nombr d c s radicaux s prés n
ai n alors aux él c urs sous l’é iqu d « radicaux-socia
lis s ».
Aux él c ions d 1898, ils riomphèr n d s oppor unis s qui
dé nai n l pouvoir d puis l’éch c monarchis « l coup
d’E a du 16 mai ». Ils avai n mis l’acc n sur rois r v ndica
ions principal s : l’impô progr ssif global sur l r v nu, la
sépara ion d s Eglis s d l’E a la révision d la Cons i u ion.
Ils s’organisèr n alors n par i. Réunis à Paris l s 21, 22 23
juin 1901, sur l’ini ia iv du Comité d’action pour les réformes
républicaines, ils s réunir n n congrès sous la présid nc d
Léon Bourg ois, M sur ur, R né Cobl H nri Brisson, fon
dèr n l Parti Républicain Radical et Radical-Socialiste.
Dès l débu , l Par i Radical connu , comm la plupar d s
par is, div rs s ndanc s. Aux él c ions d 1910, par x mpl , sur
l s 260 sièg s ob nus, 110 élus é ai n favorabl s au syndicalism
formai n c qu l’on app lai déjà la Gauch radical . Si la
majori é é ai « bourg ois », c minori é s déclarai favorabl
à un poli iqu commun av c l s socialis s.
For lié à la Franc-Maçonn ri , — n par iculi r au Grand
Ori n don 50 % au moins d s m mbr s é ai n radicaux —, l
Par i disposai d’un impor an frac ion d la pr ss régional
dépar m n al républicain , don l s log s s’é ai n assuré, à
l’origin d la IIP Républiqu , l con rôl . C’ s grâc à c s jour
naux qu l Par i Radical pu sou nir l’impi oyabl gu rr qu
Gamb a avai déclaré au cléricalism qui avai provoqué
l’ xpulsion d s congréga ions, puis la sépara on d s Eglis s d
l’E a .
L s él c ions d 1919 fur n par iculièr m n néfas s au Parti
Radical-Socialiste. On lui r procha l s imprud nc s — on disai
mêm l s rahisons — d c r ains d s s l ad rs. Malvy, l’anci n
minis r d l’In ér ur, Jos ph Caillaux, l’anci n présid n du
Cons il, n’avai n -ils pas é é condamnés n Hau Cour ? Sans
dou Cl m nc au, l Pèr la Vic oir , é ai -il aussi, un radical ;
mais l s mé hod s qu’il avai mployé p ndan la gu rr pour fair
riomph r nos arm s n’é ai n ni démocra iqu s, ni radical s, l
corps él c oral n mi pas son succès au crédi du par i valoisi n.
C lui-ci p rdi la moi ié d s s sièg s aux él c ions d 1919 il
fu bi n h ur ux d’ n sauv r 85.
Il pri sa r vanch aux él c ions d 1924. Ayan conclu un
allianc av c l s socialis s S.F.I.O. div rs group s républicains
sous l nom d « Cartel des gauches », il nl vai la majori é av c
s s associés cons i uai un gouv rn m n , sans par icipa ion
LE CENTRE GAUCHE 357
socialis , mais av c l sou i n S.F.I.O., sous la présid nc
d’Edouard H rrio , son principal l ad r.
L pr mi r g s du nouv au présid n du Cons il fu d r con
naî r l gouv rn m n sovié iqu , d r nou r d s r la ions nor
mal s av c la Russi d v nu communis , d’évacu r la Ruhr, d
proclam r l’amnis i pour l s mu ins d la m r noir (Mar y,
Tillon, c.), l s d ux condamnés d la Hau Cour (Malvy
Caillaux), l s journalis s du Bonnet Rouge (J. Goldsky, J. Lan
dau), l’agr ss ur d Cl m nc au (Co in, qui avai n é d’assas
sin r l « igr ») pour l s ins i u urs communis s précéd m
m n condamnés.
Dans sa déclara ion minis éri ll du 17 juin 1924, l présid n
H rrio avai égal m n annoncé la rup ur d s r la ions diploma
iqu s av c l Va ican, c qui fu fai n s p mbr d la mêm
anné .
Malh ur us m n , l s radicaux son m ill urs poli ici ns qu
bons adminis ra urs. Au débu d l’é é 1926, l s caiss s é ai n
vid s ; par crain s d s manif s a ions qui s’annonçai n qui
aurai n mis « la Républiqu n dang r », la majori é radical
parl m n air r nv rsa la’ vap ur , abandonnan s s alliés
socialis s, n ra dans un gouv rn m n di d’Union Nationale
composé d modérés d radicaux présidé par Raymond
Poincaré.
L s él c ons d 1928 fur n favorabl à « l’Union Na ional »,
c’ s -à-dir aux modérés aux radicaux poincaris s. R dou an
l s conséqu nc s d c défai , l s radicaux décidèr n au
congrès suivan d s r ir r du gouv rn m n . La démission
coll c iv d’H rrio d s s collègu s radicaux marqua la fin d
l’ xpéri nc Poincaré.
La désagréga ion du « Cartel » r ndai difficil un rapproch
m n n r socialis s radicaux. Il fallai un cim n d bonn
quali é pour r coll r l s morc aux d la « bonn allianc » d
1924. C cim n , c fu la Franc-Maçonn ri , à laqu ll l s diri
g an s l s cadr s d s d ux par is appar nai n .
« Nous savons, avai -on di au couv n du Grand Ori n à la
v ill d s él c ions, que l’un des premiers résultats matériels du
mal est la rivalité des partis de gauche. Que les républicains soient
unis, ils seront victorieux... L’idée directrice : la Franc-Maçonnerie
devenant l’arbitre moral des partis de gauche, pour assurer un
agrégat loyal des forces républicaines et leur donner la victoire
en 1932, cette idée n’a pas été perdue de vue un seul instant. H
faut cette première victoire pour obtenir les autres » (3).
L nouv au « Bloc des Gauches » ob in la vic oir . Un majo
ri é d radicaux d socialis s n rèr n à la Chambr , l
radical Chau mps cons i ua l gouv rn m n . C riomph fu d
cour duré : fin 1933, un épouvan abl scandal financi r écla
ai brusqu m n , éclaboussan d nombr us s p rsonnali és radi
cal s. Parmi l s pro c urs d l’ scroc S avisky, on désignai
l’anci n minis r Dalimi r Louis Prous , ous d ux radicaux ;
parmi s s in rmédiair s, on nommai l s dépu és Gara Bon-
naur , égal m n radicaux ; parmi s s avoca s cons ill rs juri
diqu s, on ci ai l s dépu és radicaux R né R noul André
H ss .
Sans dou , l congrès radical qui suivi prononça- -il l’ xclusion
d c s p rsonnali és compromis s, mais l coup é ai dur : l s
J
ASSOCIATION AMICALE
DE LA PRESSE DÉMOCRATIQUE
(5) L présid n Félix Gaillard s’app ll rès légal m n Gaillard d’Aimé d puis qu
l ribunal civil l’a au orisé à ajou r au nom d son pèr c lui d’un oncl ma rn l.
11 a épousé la v uv d l’anci n minis r radical Raymond Pa nô r (cl. H. Cos on :
La Haute Banque et les Trusts, Paris, 1958). N.D.L.R.
(6) Rob r H rsan , mili an fascis n 1940, rallié au radicalism après la Libéra ion,
dirig un impor an group d pr ss compr nan six quo idi ns dans l C n r l
C n r -Ou s , un quo idi n dans l’Ois , un h bdomadair à Paris, div rs journaux
n Eur - -Loir. Il a pour commandi air l financi r Igoin, r prés n an discr du
gouv rn m n sovié iqu n Franc (cl. Lectures Françaises, N” d janvi r d févri r
1958. — Les Financiers qui mènent le monde, op. cité) N.D.L.R.
364 LECTURES FRANÇAISES
(2) L R.D.A., présidé par Houphou -Boigny, alors dépu é d la Cô d'ivoir , m nai
n Afriqu noir un propagand n fav ur d l’émancipa ion d s p upl s africains dans
l cadr d’un collabora ion av c la Franc .
368 LECTURES FRANÇAISES
« 1. Le u rq s t tx trq p t u ‚ w x t‚ e p t ‚e s o ‰ rs e q „ e x vq ‚ ts e x t to p
OFFICIELLE DU PARTI ;
« 2. Ils décident de maintenir entre eux, les fédérations qu’ils
représentent et celles qui s'associeront à leur action un lien per
manent en créant une délégation chargée de prendre contact avec
toutes les formations républicaines en vue de rassembler les démo
crates français. Ce rassemblement est indispensable pour réaliser,
parallèlement à la rénovation des institutions, la renovation des
mœurs politiques françaises ;
« 3. Ils désignent MM. Pleven, Claudius-Petit, Secrétain et Chau
vet pour les représenter dans tous les échanges de vues avec les
autres formations politiques républicaines. Cette délégation gar
dera un contact permanent avec le R.D.A. »
En févri r 1959, la pr ss annonçai qu R né Pl v n s s
amis avai n créé un Union pour une démocratie moderne.
A qu lqu mps d là, R né Plév n s s amis fondai n VUnion
Démocratique, qui in un congrès à Sain -Bri uc, l 14 juin 1959.
R pr nan l s hèm s principaux d l’U.D.S.R. d s anné s 1948-
1951, ll n d concili r l s impéra ifs d sa poli iqu libéral
uropé nn av c l s xig nc s d’un fidéli é au général
D Gaull (9). « Planis », mais an i-marxis , l’U.D. préconis
l’union d s gauch s.
Le Petit Bleu (8, av nu d la Libéra ion, Sain -Bri uc), don
R. Pl v n s l dir c ur poli iqu Mll Sicard, sa collabora
ric , dir c ric -géran rédac ric n ch f, s l por -parol
du group m n .
G. V.
Le Parti Républicain Socialiste.
L A G A U CH E E T L ’E X T R Ê M E -G A U CH E
L'homm d gauch .
En r l’homm d droi l’homm d gauch , la différ nc s
la suivan : l pr mi r bénéfici d l’acquis d s siècl s l n m n
accumulé pro égé par d s ins i u ions évoluan d puis d s millé
nair s dans un s ns où l souci d cons rv r,c qu l’on connaî
l’ mpor régulièr m n sur l b soin d’amélior r à l’av ugl ;
l s cond mon à l’assau d c for r ss , brandissan s s in n
ions d la dé ruir sans pr ndr la précau ion élém n air d
précis r par quoi il r mplac ra c qu’il aura dé rui ou, s’il l
précis , sans pr ndr gard qu’il sombr général m n dans l s
cons ruc ions d l’ spri l s plus décourag an s parc qu l s plus
abracadabran s ou l s plus farf lu s. Ainsi s’ xpliqu qu’à
l’homm d droi impuissan à cons rv r, fass p ndan un
homm d gauch impuissan à conquérir, l s ul résul a d l ur
affron m n é an un march au chaos social don il n s ra
rès bi n ô plus ll m n av n ur ux d dir qu’ ll s irrésis
ibl .
Nos grands-pèr s nous racon ai n , nos pèr s nous racon n
ncor qu’aux mps d J’Affair Dr yfus pour l s pr mi rs,
d la sépara ion d s Eglis s d l’E a pour l s s conds,
si la foudr ombai sur la maison du juif, du sacris ain, du s cré
air d Mairi ou d l’ins i u ur, il n’y avai plus ni homm d
droi , ni homm d gauch : ou l mond faisai la chaîn
pour é indr l’inc ndi . A c s époqu s béni s, on n connaissai
rès bi n ni H g l, ni Marx — l s b au és d la dial c iqu
n’avai n d séduc ion qu pour rès p u d g ns.
On sai qu l’argum n fondam n al d la dial c iqu hégéliano-
marxis s la concilia ion d s con rair s, fuss n -ils inconcilia
bl s, par la mé hod d l’affron m n : hès , an i hès , syn hès .
L’ x mpl l plus connu s c lui d la célèbr lu d s class s,
mo ur d l’His oir : l s class s dirig an s ( hès ) affron é s aux
class s dirigé s (an i hès ) couv n la socié é sans class s (syn
hès ) dans un lu sans m rci. L malh ur s qu réalisé , la
socié é sans class s d vi ndrai à son our la hès qu , jus
qu’ici, l s héorici ns du marxism n lui on pas ncor rouvé
d’an i hès ... Ram né au du l qu s livr n l’homm d droi -
hès l’homm d gauch -an i hès , la héori hégéliano-
marxis n’a ncor rouvé d’au r syn hès qu l chaos social
374 LECTURES FRANÇAISES
(1) L’his oîr d L'Humanité figur dans no r é ud sur l Parti Communiste Français.
382 LECTURES FRANÇAISES
(2) J an Jaurès, don la p nsé s’imposa au Par i Socialis qu’il con ribua à unir
qu’il rallia cons amm n à s s vu s p ndan ou c périod , naqui à Cas r s
l 3 s p mbr 1859. Il fi s s é ud s à Louis l Grand n ra à Normal Supéri ur
n 1878. Il n sor i agrégé d philosophi n 1881. Prof ss ur au Lycé d’Albi
(1881-1883), puis à la Facul é d s L r s d Toulous , il fu élu dépu é pour la
pr mièr fois dans l Tarn n 1885 sur un lis oppor unis . En 1889, l scru in
d’arrondiss m n é an ré abli, il fu ba u par un monarchis , à Cas r s. Il r pri son
pos à la Facul é d Toulous fu r çu Doc ur n Sorbonn sur prés n a ion d d ux
hès s qui fir n s nsa ion à la fois dans l mond d s philosoph s (« D la réali é du
mond s nsibl », hès principal ) dans c lui d la poli iqu (« Pr mièr s bas s du
Socialism all mand ch z Lu h r, Kan , Fich H g l », hès s condair ). Elu à un
él c ion par i ll n 1893, dans la d uxièm circonscrip ion d’Albi, au l nd main d la
grèv d Carmaux, sur un programm socialis , il fu réélu qu lqu s mois après aux
él c ions général s, mais il fu d nouv au ba u n 1898 apr l marquis d Salag s.
Réélu n 1902, il r prés n a comm dépu é socialis , la d uxièm circonscrip ion d’Albi
jusqu’à sa mor . Il a laissé un œuvr impor an dans l domain philosophiqu , his o
riqu du socialism comm doc rin comm ac iqu . Il avai , hélas 1 plus d
al n ora oir d cul ur qu d’in ui ion d bon s ns (son av ugl m n n 1914
l’a prouvé). S s adv rsair s, n par iculi r Urbain Gohi r, lui on r proché un c r ain
oppor unism poli iqu qu s s discipl s con s n . Il n’ n s pas moins vrai qu c
an i-capi alis fi app l à d s banqui rs pour fond r son journal L’Humanité (révéla ions
d Francis D làisi dans La Guerre Sociale. — Voir no r é ud sur l Par i Communis ).
LA GAUCHE ET L’EXTHÈME-GAUCHE 383
La guerre de 1914-1918
L s 14, 15 16 juill 1914 a li u à Paris l congrès Na ional
du Par i. La qu s ion qui domin l s déba s s c ll d la grèv
général , conçu comm l’ul im moy n d’ mpêch r la gu rr
à laqu ll l s socialis s all mands l s socialis s au richi ns
on oujours r fusés d s ralli r dans l urs assis s in rna ional s.
C qu s ion doi ê r à nouv au posé au congrès qu l’in r
na ional doi nir n nov mbr à Vi nn . La mo ion vo é à la
quasi-unanimi é sur rappor d Jaurès con r Gu sd Gus av
H rvé di : Entre tous les moyens employés pour prévenir et
empêcher la guerre et pour imposer au gouvernement le rapport
à l’arbitrage, le congrès considère comme particulièrement effi
cace la grève générale ouvrière simultanément et internationale
ment organisée dans les pays intéressés, ainsi que l’agitation et
l’action populaires sous les formes les plus actives ».
Hui jours après, nous somm s n pl in nsion diploma iqu :
r mis , l 22 juill , d la no commina oir d l’Au rich à
B lgrad , pr mièr s m sur s d mobilisa ion n Franc , à par ir
du 25 pour répondr aux ncourag m n s publics d l’All magn
à l’Au rich -Hongri , c... L’In rna ional Socialis s’ém u . Un
réunion d son bur au s convoqué à Brux ll s l 29 juill , qui
avanc au 9 aoû l congrès in rna ional l fix à Paris, l s
Au richi ns s’é an récusés par la bouch d Vic or Adl r ,
sou nus par l s All mands r prés n és par Hugo Has , ayan fai
b aucoup d rés rv s à la fois sur l’oppor uni é la possibili é
d la grèv général rès impopulair ch z ux, jusqu dans l urs
propr s par is. Gu sd , Vaillan , S mba Longu qui accompa
gn n Jaurès à Brux ll s son ca as rophés : s ul Jaurès s mbl
croir à la possibili é d’un grèv général qui pourrai arrê r
la gu rr ; d r our à Paris l l ad r socialis con inu ra son
ac ion, sou nu par s s amis qui n’os n l décourag r, bi n qu
rès sc p iqu s. L 31 juill 1914, il s assassiné par Villain...
L 4 aoû , l l nd main d la déclara ion d gu rr d l’All
magn à la Franc , l s Chambr s s réuniss n pour pr ndr ou
s l s m sur s d gu rr néc ssair s (vo d s crédi s mili air s,
é a d sièg , suppr ssion d s lib r és d pr ss d réunions,
c.), qui son vo é s à l’unanimi é par l s élus du par i, socia
lis , l blanquis Vaillan n ê (3).
L’Union Sacré , ngloban l Par i socialis r prés n é au
Gouv rn m n , dur sans faill jusqu’ n mai 1915. A c da ,
un au r ndanc qui s r fus à fair por r ou s l s r s
ponsabili és d la gu rr par l s Empir s C n raux qui r com
mand au Par i d « prêter une oreille attentive à toute propo
siton de paix d’où qu’elle vienne » (4), naî à Limog s, av c
L’entre-deux-guerres
Au Congrès Na ional d s 29 30 juill 1918, l s minori air s
d vinr n majori air s. A Pi rr Brizon, Al xandr Blanc Raffin-
Dug ns s’é ai n join s, nous l’avons vu, Adri n Pr ss man , J.
Parvy, J an Longu S. Valièr , aussi Mis ral, dépu é-mair d
Gr nobl , F. Morin, dépu é d Tours, Bar hél my May ras, Paul
Pouc , Paul Dormoy, r prés n an s d la S in , Paul Faur ,
fu ur s cré air général, pour n ci r qu l s plus connus. Ludovic-
Oscar Frossard d vin s cré air général Marc l Cachin pri n
main la rédac ion d YHumanité. L s x-majori air s s r grou
pèr n au our d la France Libre, don l pr mi r numéro avai
paru l 2 juill 1918. Av c Compèr -Mor l, dépu é du Gard, Hau -
Commissair à l’Agricul ur , Ar hur Rozi r, dépu é d Paris,
Adri n V b r, dépu é d la S in , ous rois dir c urs, on r rou
vai à sa rédac ion d s homm s comm J an L bas, dépu é du
Nord, fu ur minis r du Travail d s P.T.T., André L b y, dépu é
d S in - -Ois , fu ur s cré air du Grand Collèg d s Ri s du
Grand Ori n (6), Frédéric Brun , dépu é du XVII qui fu prési
d n du Cons il général d la S in , sous-s cré air d’E a dans
un cabin S g, Lauch , ouvri r mécanici n d v nu dépu é du
XI , Ar hur L vass ur, fu ur Hau -Commissair au Log m n ,
Rognon, dépu é du Rhôn , Hub r -Roug r, dépu é-mair d Nîm s,
vign ron pé illan d’ spri — l plus souv n x rcé aux dép ns
d s s collègu s parl m n air s -—- Aris id Job r , dépu é d
l’Yonn , anci n h rvéis , non-conformis impéni n , G org s
R nard, du Collèg d Franc , Hub r Bourgin, J an Ajalb r , l s
d ux Rosny un journalis i ali n, don on n ndi b aucoup
parl r par la sui , B ni o Mussolini.
C’ s à Paris, n avril 1919, qu’ û li u l Congrès suivan . Un
p u par ou s’é ai n cons i ués d s Comités pour la IIP Interna
tionale. (La III avai é é fondé au l nd main d la Révolu ion
russ , n raison d la failli d la II d van la gu rr ). A c
Congrès d’avril 1919, la qu s ion d l’adhésion du par i français
à c III In rna ional s rouvai posé par l s circons anc s :
l par i i ali n avai qui é l II n mars, l par i suiss annonçai
son dépar pour aoû , au Congrès d L ipzig, la plus grand par i
d s sociaux-démocra s all mands (Kau zky, B rns in, c...)
é ai n ux aussi par is n claquan l s por s...
L Congrès vo a l x suivan , manda an l prochain congrès
in rna ional pour :
— Procéder dans l’internationale, aux épurations nécessaires ;
— remettre en pleine vigueur les principes de lutte de classe
et d’opposition irréductible aux partis de gouvernement bour
geois ;
— orienter nettement et immédiatement l’internationale vers la
révolution sociale à l’exemple de la Russie, de la Hongrie et de
l’Allemagne ;
« C’est pour faire triompher celte politique que le Parti socia
liste maintient, pour le moment, son adhésion à l’internationale.
En attendant, il affirme sa volonté de maintenir, autant que les
circonstances matérielles le permettent, des relations fraternelles
avec l’organisation de Moscou, etc... »
(8) L grand arocal — qui d vai ê r par la sui dépu é radical, rédac ur à
Gringoire, séna ur gaullis — fu , jusqu’ n 1922, l’un d s plus b aux fl urons d la
rédac ion d L’Humanité. Sa pr mièr f mm fu la d rnièr épous d Léon Blum
(sa s cond é an c ll du général Massu). Au Congrès d Tours, il avai é é l’un d s
plus chal ur ux approba urs du élégramm d Z’novî v l’un d s plus fougu ux
par isans d l’adhésion à la IIP In rna ional .
(9) L'Union socialiste-communiste fu fondé n avril 1923. Ell s proposai r fair
l'uni é poli iqu d la class ouvrièr , brisé au congrès d Tours. Organisé sur l
modèl d là S.F.I.O., av c laqu ll ll avai sc llé un n n à Sain -Ou n l 23
déc mbr 1923, ll é ai dirigé par un Comi é C n ral composé d : Auray, Oscar
Bloch, Mm Bouch r, Gérard, L.-O. Frossard, Vic or Méric. H. Torrès, Morizc , Charl s
Lussy, Rainvoir , Lissac (Jura), G org s Pioch, Marsais, H nri S lli r, Raoul V rf uil,
Al xandr Bach l , Paul Louis, E. Lafon , Planchon, Trémouillc, Naudin, D g z, Guyon,
Junk r. c... L’organ offici l du par i é ai L’Egalité, h bdomadair , qu doublai n
l s « Cahi rs Jaurési ns », don l pr mi r, signé : L.-O. Frossard, é ai consacré à « la
décomposi ion du communism ».
(10) Aux él c ions du 16 nov mbr 1919, qui avai n u li u à un scru in d lis
mi igé d propor ionn ll , l s d rnièr s avan la scission, il avai ob nu 1.691.216 voix
66 sièg s répar is dans 29 dépar m n s.
(11) Le Populaire, Le Midi socialiste (Toulous ), La Presse libre (S rasbourg),
Le Républicain (Mulhous ), Tunis Socialiste (Tunisi ), Le Populaire du Centre (Limog s),
auxqu ls s’ajou a n 1936 La Bourgogne Républicaine (fondé par J an Bouhcy, l
s ul dépu é socialis qui osa vo r con r Munich n 1938, Léon Blum lui-mêm s’é an
abri é d rrièr la célèbr formul du « lâch soulag m n », pour approuv r).
388 LECTURES FRANÇAISES
(19) S cré air du Par i à la déclara ion d la gu rr , Paul Faur occupai c pos
d puis la r cons i u ion d la S.F.I.O., don il fu l principal ar isan, raison pour
laqu ll il foui long mps d’un rès grand influ nc . Il fallu l Fron Populair ,
la Gu rr d’Espagn la Gu rr Mondial pour qu l’uni é du Par i, à un faibl
ndanc x rémis près, cons amm n réalisé sur son nom, s rompi n sa défav ur.
(20) Léon Blum écrivai l 1 r oc obr 1938, dans Le Populaire : « Il n’y a pas
une femme et pas un homme en France pour refuser à M. Neuille Chamberlain et
à Edouard Daladier leur juste tribut de gratitude ».
(21) Voir brochur d c d rni r, édi é par l’au ur, à Lyon, n 1947. '
392 LECTURES FRANÇAISES
(22) S lon La République Libre (6 juin 1952), l Parti Socialiste avai 352.742
m mbr s n 1945 96.000 n 1951.
(23) Le Monde, 15-16 mars 1959.
(24) 11 n’a pas é é nu comp d s él c ions séna orial s qui, au d uxièm d gré,
r flè sur ou l s allianc s con rac é s.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 393
<f>ï L’Action Socialiste da ai d 1956. Ell avai pour anima urs Pi rr Doridam.
s cré air général, Mm André Vi no , anci n dépu é, qui avai qui é la S.F.T.O.
l 12 nov mbr 1956 pour pro s r con r la poli iqu d Guy Moll dans l’aiïair
d Su z. L’Unité Socialiste rass mblai , dans qu lqu s dépar m n s, d’anci ns mili an s
d la S.F.LO. du Parti Communiste. Pi rr H rvé Augus L c ur, après la
rup ur av c l P.C.F., avai n mis l ur journal La Nation Socialiste à la disposi ion
d P Unité Socialiste.
(7) France-Observateur, 5-12-1957.
(8) La Monde, 10-12-1957.
(9) « L Travaillism aujourd’hui, c’ s du bavardag », France-Observateur, 9-1-1958.
(10) L mo d’ordr d VU.G.S. é ai : pas d’ nn mis à gauch . » Ce qui signifie,
en clair, qu’une politique qui viserait à renverser le cours réactionnaire du gouverne
ment, mais qui voudrait en même temps IGNORER la réalité du parti communiste et
la nature de ses contradictions, que cette politique serait nécessairement vouée à l’échec.
Ceci était vrai AVANT le XX° Congrès et AVANT Budapest. Ceci l’est encore davantage
APRES le XXe Congrès et APRÈS Budapest. Où conduit d’ailleurs le refus de toute
action commune, voire de tout contact avec les communistes ? A la faillite du « Front
Républicain » et à l’impuissance des petites sectes. » (France-Observateur, 6-5-1957).
LA GAUCHE ET L’EXTHÊME-GAUCHE 409
(20) Alfr d Fabr -Luc , au ur du livr « M ndès ou Pinay », édi é par Grass n
1953, appar i n à c qu l’on a app lé -d s 200 Famill s ». P i -fils du fonda ur du
Crédi Lyonnais, il s , par sa f mm , appar n é aux Faucigny-Lucirig .
(21) C s précisions son iré s du livr d H nry Cos on : Les financiers qui mènent
le monde, pag s 132 à 147.
416 LECTURES FRANÇAISES
(26) Mad l in Jacob, qui é ai par aill urs chroniqu ur judiciair à Libération
après l’avoir é é à Franc-Tireur, publiai dans l n° 3 d 1956 d s Cahiers du Progres
sisme un ar icl in i ulé : « La révision du procès d s fui s s’impos ». C a i ud ,
qui choqu rai un non-marxis , s ou na ur ll puisqu Rog r Labruss , l principal
condamné, é ai un anci n dirig an d l’U.P.
LA GAUCHE ET g ’EXTBÈME-GAUCIIE 421
« Vous êtes partisans de l’union des gauches et vous êtes' absents
alors que s’accomplit un premier effort de regroupement 1 L’objec
tion ne manque pas de poids et nous savons qu’elle n’a pas été
sans troubler certains de nos camarades. L’impression que l’on
serait plus fort si l’on était davantage, la constatation que l’on fait
d’une communauté de vues sur la plupart des problèmes semble
devoir l’emporter sur toute autre considération. C’est vrai pour
l’unité d’action, ce ne l’est plus pour la fusion organique. Car la
fusion organique présuppose une harmonie totale, profonde, non
seulement sur les problèmes et leurs solutions, mais aussi, dans
les états d’esprit, sur les objectifs, sur les intentions de la mili
tance, dans le cadre et dans la perspective d’une éventuelle Union
des Gauches.
« ... Quel peut être le rôle des petits groupements de gauche qui,
par leur recrutement, se situent entre les grands partis tradition
nels ? D’être entre eux une sorte de liant, en attendant d’être le
ciment ; d’arrondir les angles ; de favoriser les échanges de vues ;
de chercher les dénominateurs communs et de réduire les divi
seurs. Il ne saurait s’agir d’être tantôt avec les uns, tantôt avec les
autres. Un tel jeu de balance ne ferait que creuser les fossés au
lieu de les combler. Il ne saurait davantage être question de se
développer au détriment de celui-ci ou de celui-là. On n’unit pas
en dissociant. Par contre, il est légitime, souhaitable et recomman
dable que rien ne soit négligé pour attirer ou ramener à la vie
politique ceux qui sont dans la nature et qui cherchent une forma
tion de combat. Il est certain que bien des républicains s’abstien
nent lors des consultations électorales parce qu’ils ne trouvent
nulle part un seul climat politique qui leur convienne. Ils se réfu
gient dans une sorte de scepticisme négativiste dont il nous appar
tient de les faire sortir. C’est là la véritable clientèle de formation
comme les nôtres. Sans pour autant renoncer à critiquer les posi
tions ou les comportements de tel ou tel de nos partenaires, ce
n’est pas contre eux que nous devons engager la lutte. C’est contre
l’ennemi commun, qui, lui, est à droite. Encore convient-il que ces
critiques soient formulées de telle sorte qu’elles ne puissent en
aucun cas profiter au dit ennemi. Dans le cas d’une union des
gauches constituée, les désaccords qui pourraient surgir en son
sein devraient être considérés comme des affaires de famille et.
par conséquent, ne pas être exposés sur la place publique. Chaque
fois que les gauches font étalage de leurs querelles, c’est la droite
qui les arbitre. » (27)
L’app l d l'Union Progressiste n fu . pas n ndu d ous plu
si urs d s s principaux anima urs, no amm n Gill s Mar in ,
r joignir n la nouv ll forma ion qui, ll -mêm , nous l’avons vu,
fusionna p u après l s socialis s dissid n s pour cons i u r l
Parti Socialiste Unifié.
J.-L. M
La Jeune République.
li u nan à Toul, il démissionna p u après pour s consacr r à l’ac ion poli iqu
à la r vu Le Sillon don il r s a l s ul dir c ur n 1902. Il n r pri alors dans
ou l pays un campagn d réunions publiqu s ; ora ur brillan , il a irai l s
foul s. Sous son impulsion, Le Sillon d vin un « mouvement laïque qui se propose
de réaliser une république démocratique, honnête, juste et fraternelle ». Ou r la r vu ,
l mouv m n possédai égal m n un h bdomadair , L’Eveil Démocratique. L 17 mai
1908, Sangni r créa l journal La Démocratie. La condamna ion du Va ican arrê a
alors son élan. Mais l lor juill 1912, il fonda un nouv au group m n , La Jeune
République, don la Démocratie fu l’organ . Marc Sangni r fu mobilisé l 3 aoû
1914, son journal c ssa alors d paraî r , comm b aucoup d’au r s journaux. Après
l’armis ic , Sangni r r pri son ac ivi é. Il fu élu dépu é d Paris n 1919 réélu n
1924. A par ir d 1920, il organisa d s « Congrès in rna ionaux pour la paix » ,
n 1929, fonda la Ligue française des Auberges de la Jeunesse, don l’obj c if principal
é ai l rapproch m n franco-all mand. A par ir d 1932, sa ribun fu L’Éveil des
Peuples qui c ssa d paraî r n 1939. Duran l’occupa ion, Marc Sangni r s r ira
à Tr ignac. Ayan adop é un a i ud poli iqu n m n an i-all mand à par ir d
1933, considéré par l s occupan s comm un adv rsair dé rminé, il fu arrê é par
la G s apo n févri r 1944. En nov mbr d la mêm anné , il fu désigné comm
présid n d’honn ur du M.R.P. élu dépu é d la S in aux él c ions suivan s. II
r s a au Parl m n jusqu’à sa mor n 1950.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 423
(29) Aux él c ions à l’Ass mblé Cons i uan la Jeune République avai d’aill urs
cons i ué d s lis s commun s av c la S.F.I.O. l'U.D.S.R. c qui lui avai p rmis
d’avoir cinq élus, don Mauric Lacroix. Mais c s n n s s’é an rapid m n désagrégé s,
l par i n’ u bi n ô plus d r prés n an à l’Ass mblé na ional . En r mps, Pi rr
Bourdan, qui avai r join la Jeune République n avril 1946. avai é é nl vé n 1948
par un s upid accid n .
424 LECTURES FRANÇAISES
(31) La République lenonce à être elle-même, par Mich l D bré, séna ur d’Indr -
-Loir , in Le Jacobin, n° 36, 23-9-1955.
(32) Le Club des Jacobins a fourni l s cadr s d la Fédéra ion d la S in du
Centre d’Action Démocratique d M ndés-Franc auqu l il fi adhér r d s amis (cf.
Bull in du Club, n° 3, 20 juin 1959).
426 LECTURES FRANÇAISES
(58) Cf. « Who’s who in World Jewry », N w "York, 1955. La maj ur par i d s
précisions con nu s dans c é ud provi nn n d l’ouvrag « Daniel Mayer ou « Je
vous hais », Paris, 1958.
(59) Réunion d la L.I.C.A., 31 janvi r 1590.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 431
composi ion du prés n ouvrag ), cons ill r du présid n M ndès-
Franc , Luci Samu l, di Aubrac, André Boissari , anci n pro
cur ur général d la Cour d’App l d Paris (p ndan l’Epura ion),
Mm Gilb r Pi rr -Brossol , d la R.T.F., Charl s Chap lain,
Mm Suzann Coll -Kahn, Pi rr Co , anci n minis r , d
l’Union Progressiste, J an Co r au, d la Fédération des Libres-
Penseurs, R né G org s-E i nn , Pi rr Gu u al, Mm Od Gui-
ard, Jacqu s Hadamard, d l’ins i u , André Hauriou, prof ss ur
d Droi , Pi rr Hérold, Charl s-André Juli n, s cré air générai
d la Revue Historique, anci n cons ill r socialis d l’Union
Français , Jacqu s Kays r, Pi rr Kra m r-Rain , David Lamb r ,
Mm André Mossé, Louis Pansard, Pi rr Paraf, homm d l r s,
Louis Rouss ll , Mm François Séligmann, dir c ric d'Après-
demain, Pi rr Ablin, H nry Chaub , Emil Dupuy, André Gu f-
ii r, Pi rr Lavas r , J an L Drogou, Emil Moa i, Urbain
Raul , G org s C rf, Paul Anxionnaz, G org s W iskopf, di Gom-
baul , Philipp B rnard, Pi rr Juvigny, J. Ri s, Pi rr Cou au,
s cré air général d la Ligu , c...
La L.D.H., ins allé dans son p i hô l d la ru J an-Dol n ,
au n° 27, pa ronn la Fédération Internationale des Droits de
l’Homme, don la présid nc s assumé par un anci n présid n
du Cons il d la III Républiqu , Jos ph Paul-Bon cour, qu’assis
n cinq vic -présid n s : Mm J. Vand rv ld (B lgiqu ), A. Bois
sari (Franc ), J. Ball s r (Espagn républicain ), R. Blum
(Lux mbourg) A. Z chn r (Au rich ), un s cré air général ,
Mm S. Coll -Kahn, un résori r, P. Cou au. Au d rni r con
grès d la fédéra ion, qui u li u à La Roch ll l s 2 3 juin 1960,
l s déléga ions compr nai n ou r l s p rsonn s déjà ci é s —
du moins c ll s qui avai n pu s’y r ndr — E. Tsirimokos, dépu é
d l’opposi ion au Parl m n gr c, Ducour i ux, Vallé E. Aro-
n anu (Franc ), Viéniamin Diano (roumains xilés), Mm Koch r
Ko chlin (Suiss ), Mrs Pym. s cré air d l’associa ion anglais
pour la r s aura ion d s lib r és démocra iqu s n Grèc , B n
Barka (Maroc), Michio Nishihara (Japon).
La Ligu a d ux organ s principaux : Les Cahiers des Droits de
l’Homme, n princip m nsu ls, don la s cré air d rédac ion
s Aim Blanch Cougn nc, Après-demain, créé par la 7° S c ion
d Paris d la Ligu , plus spécial m n consacré à l’éduca ion poli
iqu d s mili an s d gauch . C d rni r, égal m n m nsu l, dirigé
par Mm François Séligmann, a pour collabora urs, d s diri
g an s d la Ligu div rs mili an s p rsonnali és d la Gauch :
Pi rr Miqu l, Alic Holl aux, Pi rr M ndès-Franc , Alfr d Sauvy,
Mm André Pi rr -Viéno , Claud Durand, André Philip, Gilb r
Ma hi u, rédac ur au Monde, Jos ph P rrin, séna ur, Luci
Girod, Alain Gourdon, J an Sclrwo b l, J an Ami l, Pi rr L
Brun, s cré air d la C.G.T., André Fon ain son collègu
Jacqu s Fauv , du Monde, c... C s d ux publica ions on l ur
sièg , 27, ru J an-Dol n , Paris.
P. Si Ch.
Le Parti Communiste.
(4) Bravan l s au ori és français s qui lui avai n r fusé l visa, Clara Z kin, la
mili an marxis all mand , é ai v nu r command r à s s camarad s français d s
sépar r d « ceux qui mènent une politique de compromission et d’opportunisme ».
(5) La majori é d s 78 dépu és socialis s avai r fusé l’adhésion à la IIP In rna
ional (voir no r é ud sur l Par i Socialis ).
(6) Don Garch ry, Al xandr Bach l Marsais.
J
•438 LECTURES FRANÇAISES
menls à ses sections. Son devoir est de leur montrer leurs défauts
et de s’efforcer de les corriger, en travaillant avec elles dans un
esprit d’étroite concorde et en s’inspirant uniquement des intérêts
de la révolution mondiale. » L Comi é xécu if d la III In r
na ional r prochai no amm n à la dir c ion d sa s c ion fran
çais d n comp r qu rès p u d’ouvri rs : « Nous estimons
indispensable que lors des prochaines élections du Comité direc
teur, on y réserve aux éléments ouvriers plus de placer »
Sur la qu s ion d la Déf ns na ional , pr mièr d s rois qu s
ions principal s don l Congrès d vai s’occup r, l s divisions
apparur n n m n : « droi i rs » pacifis s anarchisan s s
r fusai n à fair la moindr différ nc n r l’armé d la bour
g oisi l’Armé roug , n r la gu rr impérialis la gu rr
révolu ionnair . Ils préconisai n , comm ifs l’avai n fai nu Par i
socialis d Jaurès, l’an imili arism absolu.
La d uxièm qu s ion, c ll d s syndica s, révéla aussi d s
opposi ions irréduc ibl s. La C.G.T., n raîné par Jouhaux G or
g s Dumoulin, avai r j é (à la majori é) l s hès s communis s
d Monmouss au d Pi rr S mard. Ell s’é ai mêm ampu é ,
au Congrès d Lill (juill 1921), d s syndica s favorabl s au com
munism , qui créèr n bi n ô la C.G.T.U. (8). C s xclusions
n ravan l’ac ion du P.C., il impor ai d réagir au plus ô . Mais
l s « droi i rs » n’avai n pas l s mêm s solu ions qu l s
« lignards » (dans la lign d Moscou).
Mêm s rivali és, mêm s div rg nc s sur la paysann ri , roi
sièm grand qu s ion.
Rappopor s’opposa à Souvarin , Vaillan -Cou uri r à G org s
Pioch à Vic or Méric, l s an i-mili aris s aux admira urs d
l’Armé roug .
A Vaillan -Cou uri r qui préconisai l noyau ag d l’Armé par
la propagand auprès d s solda s mêm d l urs offici rs — « Il
serait facile de les attirer dans le Parti », disai -il — Méric répon
dai : « On parle de la conquête de l’armée. C’est là un vieux
bateau qui fait eau de toutes pièces... Il suffira de donner de l’avan
cement à un officier sympathique à nos idées pour que nous ayons
moins de prises sur lui. Napoléon était jacobin quand il était petit
officier. »
Au mili u d c s discussions, un j un Annami proposa qu
l’on é udiâ aussi la poli iqu colonial du Par i. Il s faisai app
l r Nguy n Aï Quoc ; un quar d siècl plus ard, il d vai fair
parl r d lui sous l nom d’Ho Chi Minh.
La séanc d clô ur , consacré à l’él c ion du Comi é dir c ur,
fu agi é d vifs r mous lorsqu’on apprî qu Souvarin , l délégué
à l’in rna ional , n’é ai pas réélu. Tour à our, Lorio , Tr in ,
Vaillan -Cou uri r, Dunois' annoncèr n qu’ils démissionnai n
pour pro s r con r la « cabal » qui éliminai Souvarin d la
dir c ion du par i. Pour n pas nv nim r l confli , on invi a,
par la sui . Souvarin à v nir siég r au Comi é dir c ur, mais il
r fusa.
(8) S c ion français d l’in rna ional Syndical roug (Profintern), la Confédéra
tion Générale du Travail Unitaire avai son sièg 33, ru d la Grang -aux-B llcs,
Paris 10 . L chiffr s offici ls d s ff c ifs d la C.G.T.U. d 1922 à 1935, da d la
réunifica ion av c la C.G.T., son l s suivan s : 1922 : 371.638 ; 1923 : 389.000 ; 1924 :
450.000 ; 1925 : 460.000 ; 1926 : 475.000 ; 1927 : 462.000 ; 1928 : 375.000 ; 1929 :
411.480 ; 1930 : 348.578 ; 1931 : 294.390 ; 1932 : 292.953 ; 1935 : 231.222 (d’après
T. F rlé, in Le Communisme en France, Paris, 1937).
440 LECTURES FRANÇAISES
(.10) H.-P. Gassi r, qui qui a l par i à c époqu , s mor n 1953... carica uris
a i ré d VHumanité !
442 LECTURES FRANÇAISES
(17) Fauss sor i , sans dou , pour c d rnièr puisqu’on appri , b aucoup plus-
ard, qu’ ll é ai à la ê d’un appar il illégal cland s in du par i.
(18) Le Populaire, Z mai 1928.
LA GAUCHE ET L’j XTBÉME-GAUCHE 445
C ins ruc ion allai p rm r , qu lqu s anné s plus ard, au
Parti Communiste, d r nou r av c l s socialis s plus inqui s d s
progrès du « fascism » (lis z : d s ligu s d droi d s croix
d f u) qu d s m né s communis s. Déjà, aux él c ions d 1932,
— qui fur n un succès pour l’Union d s gauch s, sinon pour l
P.C. qui n’ u qu 10 élus — l Par i avai admis l princip du
désis m n mu u l au s cond our n r s s candida s c ux d
la S.F.I.O. (19). Bi n qu la dir c ion du P.C. u main s fois
xprimé sa méfianc son hos ili é nv rs l s ch fs socialis s
con r l squ ls d s candida s communis s fur n prés n és, Mau
ric Thor z fu élu n 1.932 av c 14.413 voix con r 10.740 au
candida d’Union Na ional , grâc au r rai du socialis au
s cond our. Si la S.F.I.O. p rdi 13 sièg s au profi d la « réac
ion » par la fau d s communis s, c s d rni rs ur n . 8 élus
grâc au désis m n d s candida s socialis s. La lu con r la
Droi l « fascism » avai facili é un imid rapproch m n .
L 6 févir r 1934 — coup d’é a ou révolu ion na ional manqué —
allai j r l s socialis s dans l s bras d s communis s.
« Nous sommes entrés à fond dans l’idée du front unique, dans
l’idée du front populaire, déclara plus ard Marc l Cachin, après le
Congrès d’Amsterdam en août 1932... Nous avons tâtonné jus
qu’alors, mais à ce moment-là nous nous sommes jetés à fond dans
la lutte. »
L fam ux Congrès an i-fascis d’Ams rdam (27 aoû 1932),
organisé sous l pa ronag d H nri Barbuss d Romain
Rolland (20), avai n ff réuni d s homm s d gauch , don
38 % s ul m n é ai n communis s. Il y avai u là d s socia
lis s, d s syndicalis s (C.G.T.), d s radicaux. La p ur d Hi l r
poussai la gauch l’ x rêm -gauch à écar r ou c qui divis
pour n p ns r qu’à c qui uni .
Après l s journé s d févri r 1934 (21), malgré l s déclara ions
agr ssiv s d Mar y dans L’Humanité ■— « On ne peut pas lutter
contre le fascisme sans lutter aussi contre la social-démocratie » —-
d s con ac s fur n pris n r la S.F.I.O. l P.C. D s délégués
socialis s r ncon rèr n Mar y Vaillan -Cou uri r au sièg d
L’Humanité, dans la nui du 6 au 7 ; il s’agissai d’organis r un
manif s a ion commun . C s démarch s socialis s n’ ur n
d’abord aucun résul a . S uls l s cégé is s, l s néo-socialis s
l s ligu urs d Vic or Basch y répondir n favorabl m n . L s
communis s organisèr n l ur propr manif s a ion l 9 févri r, à
laqu ll par icipèr n , d’aill urs, d for s group s d J un ss s
socialis s accu illis au cri d « Unité d’Action ! ». L 12 févri r,
socialis s communis s manif s èr n ns mbl d Vinc nn s à
la Na ion.
L pr mi r pas v rs l’uni é d’ac ion é ai fai . Sans dou
Jacqu s Duclos précisai -il dans l s Cahiers du Bolchevisme qu
(19) A un él c ion par i ll , à M aux, dès 1931, l candida communis avai bénéficié
au s cond our d voix socialis s.
(2U) Clarté (r vu dirigé par R. Rolland, Norman Ang ll, Paul Lang vin André
Ribard) Paix et Liberté (fondé par Barbuss ) é ai n l s d ux principaux organ s
d propagand (non communis ) d s organism s créés sous l’égid du P.C. ou av c
son concours.
(21) Aux cours d c s journé s, n par iculi r l 6 févri r, « on avait vu des commu
nistes se battre avec la police confondus avec les camelots du Roy et avec les hommes
du colonel de La Rocque » (G. Wal r, op. oi -, p. 255. — Cf. Cahiers des Droits de
l’Homme, 1934, p. 638, Marc B rnard, in Les Journées ouvrières des 9 et 12 février,
p. 62).
446 LECTURES FRANÇAISES
(41-42) Histoire de la guerre 1939-1945, par J an Gal i r-Boissièr , Tom III, p. 223,
d’après « La Trahison permanente », par C yra .
(43) Pho ocopi du n° 58 du 1-7-1940, publié dans « Les communistes français pen
dant la drôle de guerre », par A. Rossi, Paris, 1951, planch LV.
(44) Préf d polic .
(45) Du Moulin d la Bar hè : (! Le Temps des Illusions », G nèv , 1946.
454 LECTURES FRANÇAISES
(51) Cf. carn pris sur Jacqu s Duclos l 28 mai 1952, au r s docum n s saisis
dans div rs s organisa ions communis s (Journal Officiel, A.N., 21-10-1952, ann x 4415).
Jacqu s Duclos avai é é arrê é au cours d la manif s a ion communis du 28 mai
1952. La jus ic ayan d mandé la l vé d l’immuni é parl m n air pour lui qua r
au r s dépu és communis s, un déba u li u à l’Ass mblé na ional (6-11-1953). La
d mand fu r j é . Parmi l s dépu és qui s’é ai n prononcés n fav ur d l urs
collègu s communis s on r marquai : Charl s Barangé (d la loi Barangé), l Doc ur
B ndj loul (anci n sympa hisan P.P.F.), Léon Bou bi n, André L Troqu r la plupar
d l urs amis socialis s, Buron (l minis r ac u l), Francis Caill (fu ur s cré air
du group parl m n air poujadis c, nu débu d 1956), Edouard Daladi r (qui avai
dissous l P.C. fai mprisonn r s s ch fs n 1939), Pi rr M ndès-Franc (qui
bénéficia d l urs voix l’anné suivan ), Jul s Moch (qui avai por é d grav s accu
sa ions con r ux n 1948), J an Noch r (dépu é gaullis ), Louis Vallon, c... (Journal
Officiel, A.N., 7-11-1953).
(52) Comi é C n ral du P.C.F. à Drancy, 22-10-1953. On vi , n 1953-1954, d s
ora urs communis s cryp orcommunis s pr ndr la parol dans d s m ings av c
d s gaullis s, d s radicaux d s 0 modérés an i-C.E.D.
(53) H nry Cos on xpliqu dans « Les Financiers qui mènent le monde » comm n
la qu s ion d la C.E.D. s rouvai lié à la paix n Indochin par sui d’un « mar
chandag plané air » sovié o-capi alis .
(54) Rapp lons qu Ho Chi Minh s un vi ux mili an du P.C. qu l dépar d
l’armé français s signifiai l débu d la bolch visa ion d l’Indochin .
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 457
(63) Néanmoins, plusi urs p rsonnali és non communis s n’avai n pas hési é à assis r,
au l nd main mêm d l’écras m n d s insurgés d Budap s par l s roup s sovié iqu s,
à la réc p ion off r aux amis d l’U.R.S.S. par l’ambassad ur sovié iqu à Paris.
L'Humanité (11-11-1956) signalai la prés nc d Juli n Cain, adminis ra ur d la
Biblio hèqu Na ional , B rnard d Plas, dir c ur d’ag nc d publici é ( x-m mbr
du P.P.F. !), Pi rr Co , Nordmann, d’As i r d la Vig ri , l prof ss ur Aub l, l
p in r André Foug ron, l doc ur Aron, l général P i , C rf-F rrièr , c...
(64) L'Humanité, 3-5-1958.
LA GAUCHE ET L’EXTRÛME-GAUCHE 463
« Ils se sont sentis plus proches d’un candidat réactionnaire
pour sauver l’Algérie■ que du communiste dont ils pensent qu’avec
iotre Parti, c’est l’abandon et Faffaiblissement de la France... C’est
là un phénomène social. La petite bourgeoisie des villes et des
campagnes, les petits paysans sont encore, dans leur grande majo
rité, sur des positions chauvines, suivent les partis qui veulent
régler par la force le problème algérien. Que, comme toujours, cela
entraîne également une frange de la classe ouvrière ici ou là, cela
n’a rien d’étonnant (65). »
La faibl ss d s communis s é ai si grav l ur isol m n si
compl qu’ils fur n — comm d’aill urs l s socialis s — inca
pabl s d décl nch r, après l 13 mai 1958, un vas mouv m n
populair an ifascis ou un grèv général , arm préféré d s
révolu ionnair s d gauch . André Ribard, l’écrivain confér n
ci r communis bi n connu, d vai air l’av u d c impuis
sanc au cours d l’un d s s caus ri s à la Mu uali é, qu lqu s
mois plus ard. (Il s vrai qu l’ambassad ur sovié iqu Vino-
gradov, qui pass pour « le plus gaulliste des diplomates russes »,
n d vai pas souhai r un opposi ion fficac au r our du
Général.)
Aux él c ions général s suivan s, l P.C.F. connu un baiss
ncor plus s nsibl d s s élus. Il avai , au dir d s s
adv rsair s, ssuyé un dur éch c au référ ndum (66). Aux él c
ions d nov mbr 1958, la défai fu par iculièr m n marqué :
av c 3.882.204 voix, l Par i n r cu illai qu 18,9 % d s suffra
g s xprimés 14,2 % d s él c urs inscri s. E , c qui é ai
plus grav ncor , il n’avai qu’un dizain d’élus (67).
C habil our d pass -pass , qui aurai fai , jadis, l’admira ion
d’un Rob r Rondin, privai l Par i d’un véri abl r prés n a
ion au Parl m n — où il n’a pu cons i u r un group , donc par i
cip r aux ravaux d s div rs s commissions d l’Ass mblé —- mais
il l privai égal m n d’un sourc d r v nu considérabl . C la
nous amèn à parl r d s financ s du par i.
On a cou um d dir , à droi mêm ch z l s adv rsair s
d gauch du Communism qu la propagand du Par i s finan
cé par Moscou. Jacqu s Lorio , dans un livr célèbr (68) a xpli
qué qu c’é ai Pia nisky, un délégué d l’in rna ional , qui dé
nai la majori é d s ac ions d L’Humanité con rôlai l journal
pour l comp du Par i communis d l’U.R.S.S. Il a révélé qu la
Banque Ouvrière et Paysanne avai avancé 2.000.000 d francs au
Par i affirmé qu l s comp s d .l’organ c n ral du P.C.F.
é ai n « arrangés ». Onz ans plus ard, l minis r socialis Jul s
Moch faisai à F Ass mblé na ional d s déclara ions analogu s
(65) Ibid.
(66) « Ce serait insuffisant de dire qu’un million d’électeurs communistes ont voté
a oui », cons a ai M. Marc l S rvin au Comi é c n ral nu l s 4 5 oc obr à Iviy.
Ce n’est pas un million d’électeurs qui ont voté « oui », mais davantage. » (Le Monde,
7-10-1953). L P.C.F. avai fai campagn con r l oui au Général, mais b aucoup d
communis s d progr ssis s —- André Ribard, par x mpl , é ai ouv r m n
favorabl à « l’ xpéri nc D Gaull » — avai n vo é oui, sans parl r d s ro zkys s
(Parti Communiste Internationaliste) d div rs syndicalis s (voir l’é ud paru dans
Lectures Françaises, n“‘ 19-20, oc obr -nov mbr 1958 sur « Les OUI et les NON ».
(67) Il fau dir qu l mod d scru in n pouvai qu défavoris r l s communis s.
On a calculé qu’il avai fallu 388.220 voix pour élir un dépu é communis
s ul m n 19.169 voix pour élir un U.N.R. (gaullis ).
(68) J. Dorio : C’est Moscou qui paie, Paris, 1937. Con i n l s ar icl s publiés n
1935 dans L’Emancipation d Sain -D nis.
46-1 LECTURES FRANÇAISES
L'organisation du P.C.F.
Comm l’a judici us m n écri M. Héraul dans son livr
Subversion, « l’organisation, selon la doctrine marxiste-léniniste,
est la réunion de personnes au même niveau de conscience ».
C réunion p u n’ xis r qu sur l plan d p nsé : cré r un
journal, par x mpl , s un ac d’organisai on. C réunion
p u égal m n ê r concré isé par l rass mbl m n d p rsonn s
physiqu s : syndica , associa ion régional , par is poli iqu s, n
son d s x mpl s.
L’organisa ion s l’abou iss m n d la propagand . Puisqu’il
fau agir, il s indisp nsabl d s group r, car l’homm s ul
n p u ri n réalis r.
C r s, nous avons connu, dans l passé, d s mouv m n s bour
geois ou fascistes plus ou moins bi n organisés... Mais organisés
n an qu mouv m n s ! Il n’ n s pas d mêm du P.C.F. don
ou l’appar il cons i u un véri abl E a dans l’E a prê à
pr ndr la r lèv — dans des conditions normales — n cas d
révolu ion.
L’appar il — on s doi d l répé r — fonc ionn comm un
E a , puisqu’il compor un gouv rn m n à sa ê (l Bur au
poli iqu ), un Parl m n (l Comi é C n ral), d s Minis r s por
an sur ou s l s ac ivi és (Commissions), un polic (« s rvic
d’ordr » qui va jusqu’à organis r d s dizain s d « fila ur s »
chaqu jour »), un minis èr d la Déf ns Na ional , un s c ion
colonial , un s rvic mili air (l P.C.F. dispos mêm d’un club
d’avia ion qui, sous couv r spor if, n raîn l s mili an s l s plus
sûrs), d s écol s où l’on ns ign l’ar d la révolu ion, sans par-
30
466 LECTURES FRANÇAISES
(72) « 480 comités existent à Paris, mais notre Parti y compte 1.200 cellules. Nous
dénombrons quelque 300 comités en Seine-et-Oise, mais nous y avons 800 cellules. A
468 LECTURES FRANÇAISES
l’échelle du pays, 3.500 comités seulement existent à côté d’environ 18.000 cellules. »
{Cahiers du communisme, aoû 1958, n° 8, p. 1135.) Grâc aux rappor s prépara oir s
au Congrès d S rasbourg (1947) au rappor d Marc l S rvin au Congrès d’Ivry
n 1954, nous connaissons l nombr d s c llul s qu comp ai l Par i communis
« n 1937, 1946 1953.
On p u ainsi dr ss r c abl au :
1937, 12.992 c llul s ; 1946, 36.283 c llul s ; 1953, 19.219 c llul s ; 1958, 18.000 c llul s.
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 46!)
Le Comité Central
A l’éch lon na ional, l Comi é C n ral r prés n héoriqu
m n la dir c ion du Par i. Théoriqu m n , n ff , l Bur au
Poli iqu l S cré aria , désignés par l Comi é C n ral, doi
v n appliqu r la poli iqu l s décisions dudi Comi é C n ral.
Dans la réali é, l con rair s produi puisqu , dans s s réu
nions, bi n qu’usan rès larg m n du droi d cri iqu , l Comi é
C n ral n fai qu’avalis r l s décisions du Bur au Poli iqu . En
l’occurr nc , l Comi é C n ral r ss mbl à c s parl m n s qui,
- n princip , r prés n n l p upl alors qu’ils s con n n —
fau d mi ux — d ra ifi r l s décisions du Ch f d l’E a .
Obj c iv m n , on p u donc dir , qu’au P.C.F., ou s décidé
par l Bur au Poli iqu , l qu l agi n pl in accord av c l s
hau s ins anc s du communism in rna ional.
Toujours obj c iv m n , nous nous d vons d soulign r qu si,
dans c r ains E a s l s dépu és son d s robo s ou d s incapabl s,
l s m mbr s du Comi é C n ral on ous fai l urs pr uv s
jou n un rôl d pr mi r plan dans la prépara ion d la révo
lu ion. C’ s volon air m n , n connaissanc d caus , qu’ils
adm n , qu’ils approuv n c démocra i par iculièr .
Ins anc suprêm du P.C.F., l Congrès na ional éli l Comi é
C n ral. Mais l’él c ion d s m mbr s du Comi é C n ral s pré
paré p ndan l Congrès -—- n séanc s crè — par la Com
mission Poli iqu , laqu ll compr nd, d droi , l s m mbr s du
Bur au Poli iqu sor an c ux d s m mbr s du Comi é C n ral
gui on fai l urs pr uv s. Dès la fin d s ravaux du Congrès, la
ommission Poli iqu s dissou .
Tou s l s Fédéra ions son r prés n é s au Congrès innom
brabl s son l s in rv n ions, voir l s cri iqu s l s plus sévèr s.
L s cri iqu s vis n sur ou c ux qui doiv n ... laiss r la plac
à d’au r s. Bi n avan l Congrès, l Bur au Poli iqu , à l’occasion
d s div rs Comi és Fédéraux, aura informé l s Fédéra ions d s
rr urs d s « condamnés » l s ré rograda ions n’ n s ron
qu plus aisé s au Congrès où l s vo s à main l vé p rm n
d’ob nir l’unanimi é...
Après un discussion qui dur plusi urs jours, l Congrès
« éli » son Comi é C n ral. Puis l Comi é C n ral éli son Bur au
Poli iqu son s cré aria .
La Commission d Con rôl financi r s égal m n désigné
par l Congrès don l s délégués adop n un grand nombr d
résolu ions.
Qu lqu s mo s sur l s principal s Commissions :
1°) Commission Centrale de Contrôle Financier. — S s m mbr s
« élus » par l Congrès, son désignés par l Bur au Poli iqu .
D la sor , ll n fai qu’ n érin r l s décisions d la véri abl
dir c ion du Par i. Ell surv ill la g s ion d s fonds, propos d s
r ssourc s prés n un rappor au Congrès.
2°) La Commission Centrale de Contrôle Politique. — (A n
pas confondr av c la Commission poli iqu don nous parlons
plus hau ). Ell jou un rôl d pr mièr impor anc puisqu’ ll
con rôl l s ac ivi és poli iqu s d s dirig an s — comm dans
l’affair André Mar y — p u all r jusqu’à suggér r un xclusion
à la ra ifica ion du Comi é C n ral.
3°) La Commission d’organisation don l s ul i r xpliqu
l rôl décisif sur ou quand il s’agi d’un Par i communis .
470 LECTURES FRANÇAISES
L’action anti-colonialiste
Indochin , Tunisi , Maroc, Algéri ... au an d « soucis » pour
la s c ion colonial du P.C.F. Sans oubli r l s pays d’Afriqu Noir
qu M. André Mar y d’abord, Léon F ix nsui -— sous la vigi
lan dir c ion d Jacqu s Duclos — n’on c ssé d pouss r v rs
l’indép ndanc .
D puis la créa ion d la Communau é, l ravail s’ s rouvé
simplifié, du moins n c qui conc rn l s pays d’Afriqu noir .
La d s ruc ion du sys èm colonial a oujours é é l’obj c if n° 1
du marxism : « La conquête de l’Europe se fera par l’Afrique »,
a di Lénin .
D son cô é, S alin écrivai dans « Le Marxisme et la question
coloniale » ; « Les principaux pays coloniaux et dépendants sont
déjà entrés dans la voie du mouvement de libération nationale
qui doit infailliblement amener la crise du capitalisme mondial.
Sans l’application de ce mot d’ordre, il est impossible d’orga■
LA GAUCHE ET L’EXTRÊME-GAUCHE 477
niser l’union et la collaboration des nations dans une économie
mondiale unique, base matérielle de la victoire du socialisme •>,.
C’ s dir l’impor anc d la s c ion colonial du Parti Commu
niste Français. D s s ag s où l’on form d s agi a urs, d s
écol s, d s liaisons av c l s au och on s, un aid ac iv aux
pays « dép ndan s » p rm n à la s c ion colonial d marqu r
d s poin s, donc d’affaiblir l’E a . La âch n’ n s qu plus aisé
d s é ap s son franchi s quand l’E a s mon r libéral
accord un s mi-indép ndanc . Il n r s plus, alors, qu’à por
r l coup d grâc ...
L 18 mai 1925 — s s ordr s fur n suivis —- S alin défi
nissai la âch d s communis s n Asi du Sud-Es :
« L’affranchissement des pays coloniaux n’est pas possible sans
une révolution victorieuse. Cette révolution n’est possible que si
l’élite ouvrière groupée dans un Parti communiste prend la direc
tion du prolétariat rural et ouvrier et discrédite la bourgeoisie
nationale conservatrice. La victoire suppose aussi que le mouve
ment révolutionnaire local soit soutenu par les mouvements pro
létariens des pays évolués d’occident ».
C s phras s prononcé s, répé ons-l , n 1925, doiv n ê r médi
é s. L’affranchiss m n d s pays coloniaux possibl grâc à un
révolu ion vic ori us ? Tou a comm ncé av c la « vic oir »
n Indochin , qui a marqué l débu d « l’affranchiss m n »
d s au r s pays coloniaux (Maroc, Tunisi , Algéri ). Mais c
vic oir n Indochin n’é ai possibl , si nous nous n nions aux
phras s d S alin , qu’av c l sou i n d s « mouvements prolé
tariens des pays évolués de l’Occident ».
La gu rr qu l P.C.F. mèn sur c rrain, souv n par l’in
rmédiair ou l ruch m n d’organisa ions libéral s ou mêm
na ionalis s, connaî d’ordinair rois é ap s :
Première étape : conquê d’un sou i n populair é ndu, grâc
à un organisa ion poli iqu puissan , capabl d réduir au
sil nc l s nn mis in éri urs, d façon à ob nir un n ièr
lib r é d manœuvr dans la lu con r la na ion pro c ric .
Deuxième étape : ouv r ur d’un périod d’ac ion dir c , à
bas d rrorism dans l s vill s l s campagn s, d s iné à
accroî r l’ spri d résis anc d l’indigèn sur ou à affaiblir
c lui d l’adv rsair .
Troisième étape : off nsiv général , ou s forc s réuni s :
« Armé s d la Libéra ion », group s cland s ins urbains sou
lèv m n d la popula ion pour rrass r l’adv rsair , diminué
dans sa capaci é d résis anc .
Les alliés des communistes
Ni l communism in rna ional, ni l P.C.F. n pourrai n
parv nir à l urs fins s’ils n bénéficiai n d la collabora ion
d’alliés plus ou moins consci n s. Qu’il s’agiss d la co xis nc
ou d la mobilisa ion d s mass s con r la « sale guerre », la
vic oir n’ s possibl qu’av c d s alliés, l’isol m n é an un
ca as roph pour l s marxis s.
E l s organisa ions parallèl s foisonn n .
C son c r ain s organisa ions d s iné s à group r l s in l
l c u ls l s m mbr s d s prof ssions libéral s (la Maison d la
P nsé Français , l’Union Na ional d s In ll c u ls, l s Amis
d s Lettres Françaises, l’Associa ion d s Travaill urs sci n ifi
478 LECTURES FRANÇAISES
L’Humanité
L’his oir d la pr ss communis s’id n ifi à c ll du P.C.F.,
donc d L’Humanité qui n s l’organe central d puis la cons i
u ion du Par i n 1920.
L’Humanité da d 1904. J an Jaurès l’avai fondé parc qu
La Petite République, — qui lui s rvai d ribun avai m né
ba aill n fav ur du capi ain Dr yfus, condamné pour rahison
— é ai aux mains « d’un groupe d’hommes d’affaires dont il faut
dire que les opérations attestaient un faible esprit socialiste » (78).
Ayan qui é La Petite République l 23 déc mbr 1903 n compa
gni d s s amis Viviani, Mill rand, A. Thomas, Briand, Léon
Bluïn H rr, il avai lancé L’Humanité qua r mois plus ard
— l lundi 18 .avril 1904 xac m n — av c un brillan équip
d rédac urs d collabora urs, don voici la composi ion :
Dir c ur poli iqu : J an Jaurès ; édi orial : Gus av Rouan ;
S cré air d rédac ion : Gabri l B r rand ; Rédac urs poli i
qu s : All man , Aris id Briand, Eugèn Fournièr , Francis d
Pr ss nsé, Louis Rav lin, R né Viviani ; Poli iqu x éri ur :
Francis d Pr ss nsé, Luci n H rr, Charl s Andl r, J an Longu ,
Rémy ; Collabora urs li érair s : Ana ol Franc , Oc av Mir-
b au, Ab l H rman , Jul s R nard, Gus av G ffroy, Tris an B r
nard, R né Viviani, G org s L com (79), J an Ajalb r , Léon
Blum, Mich l Zévaco, H nry d Jouv n l, Alfr d A his, B. Marc l,
Louis Vauxc ll s ; Parl m n : Paul Po i r, Michaël Py ; Cons il
municipal : Eugèn Fournièr ; Mouv m n social : Aris id
Briand ; Communica ions : A. Maur l ; Mouv m n syndical :
Alb r Thomas ; Coopéra iv s : Philipp Landri u, Marc l Mauss ;
Qu s ions agrair s prolé aria paysan : Gabri l EU n ; Qu s ions
économiqu s : Edgar Milhaud ; Tribunaux : H nry Bréal ; Infor
ma ion : H nri Amor i, Dani l Halévy, Géroul , Parassols ;
L’ ns ign m n : Gus av Lanson ; Chroniqu sci n ifiqu : J.-L.
Br on ; Chroniqu médical : E i nn Brun .
L s bur aux fur n ins allés dans un imm ubl d la ru d
Rich li u qui appar nai alors au préf d polic n x rcic :
Lépin ! L’arg n avai é é fourni par d s homm s qui n s sou
ciai n du socialism qu dans la m sur où il n lésai pas l urs
in érê s. Voici c qu H nry Cos on écri à c suj dans son
« Retour des 200 Familles » :
« Si l’on n croi La Guerre sociale (80), journal révolu ion
nair d la « b ll époqu », l fu ur quo idi n offici l du Par i
culte du MOI qui sera complet lorsque toutes les entités scolasti
ques de l’Humanité, de la Nationalité, de l’Etat, de VAutorité, de la
Loi auront fait place à la réalité unique : le Moi ».
—- l Français P.J. Proudhon (Du principe fédératif), qui conçu
ou un sys èm social à bas d mu u llism , d coopéra ion
d fédéralism pour , donn r à c s droi s xclusiv m n moraux
dans l ur formula ion an éri ur , un con x social sans au ori é,
donc sans E a .
Bakounin , Kropo kin , Elisé R clus Sébas i n Faur on
con inué c s rois homm s n opposi ion av c l s marxis s qui,
ux, préférai n conquérir 1 E a pour l dé ruir après plu ô qu
d s' ssay r à l dissoci r dès l dépar .
En 1895 (101), Louis Mich l Sébas i n Faur fondèr n Le
Libertaire qui xprima dès lors un sor d syn hès d l’anar
chism social (Proudhoni n) d l’individualism (S irnéri n).
L s individualis s, c p ndan , marquai n l ur préfér nc pour
L’Anarchie, où l’on r ncon ra, un p u plus ard, Vic or S rg
(Kibal ich , d l’affair Bonno ), pour Les Temps Nouveaux, d
J an Grav , ou Les Hommes du .Jour, d H nri Favr . (102)
Tous, néanmoins é ai n d’accord sur la primau é d l’ ffor
syndical. Griffu lh s P llou i r (d s Bours s du Travail), Yv -
o , c... x rcèr n un influ nc considérabl sur l syndicalism
qu’ils ori n èr n v rs la grèv général l’indép ndanc à l’égard
d l’E a , d s par is d s r ligions. D c époqu da l’anar
cho-syndicalism à qui l’on doi n ou r la héori d l’ac ion
dir c la Char d’Ami ns (1906).
Tous, ils avai n pris un par ac iv à l’affair Dr yfus l ur
syndicalism s doublai d’un laïcism raisonné sans aucun
commun m sur av c l’an icléricalism radical.
Jouhaux (l défun s cré air d la C.G.T.) fi s s pr mièr s
arm s dans c anarchism -là qui fu , jusqu’à la gu rr , l’ail
marchan du Socialism . Sébas i n Faur réussi mêm à fond r
un quo idi n, Le Peuple...
Coll c iv m n individu ll m n an imili aris s, l s anar
chis s s rouvèr n pr squ ous sur l « carn B » à la décla
ra ion d gu rr . La plupar d s mili an s connus par ir n à
l’é rang r ( n Espagn , no amm n ), d’au r s fur n rapid m n
mprisonnés (Vigo di Alm yr da). D’au r s nfin qui n’é ai n
soumis à aucun obliga ion mili air fur n é roi m n surv illés.
En mai 1916, paru le Manifeste des Seize qui por ai no amm n
la r sponsabili é o al d la gu rr , répondai aux Zimm rvaldi ns
l s signa ur s d Pi rr Kropo kin , Charl s Mala o, C. A. Laisan ,
Paul R clus (frèr d’Elisé ), c... qui, r por an sur l’All magn
la r sponsabili é o al d 1 agu rr , répondai aux Zimm rvalsi ns
aux Ki n hali ns qu’ils faisai n « le jeu du parti ministériel
allemand, de Biilov et de ses agents ».
Après la gu rr , l s anarchis s n s’ n r l vèr n pas : la dis
cord s’ins alla parmi ux à la fav ur d la rahison d s l ad rs. On
por ncor à l ur ac if l’a n a d Co in con r Cl m nc au
(103) En 1919, un for con ing n d’anarchis s avai r join l Par i Communis ,
suivan n c la l’ x mpl donné par Vic or S rg : Mona , Rosm r, Colom r, c...
Sur l plan syndical, c ux-là r joignir n la C.G.T.U. L ur hès é ai qu , la Révolu
ion é an fai n Russi , il fallai l’ori n r. Vic or S rg , réfugié n Espagn p ndan
la gu rr d 1914-1918, par i n Russi où il joua un rôl aux cô és d Lénin .
Bi n ô il fu nvoyé n Sibéri par l s bolchcvicks qui liquidèr n progr ssiv m n
physiqu m n ous l s anarchis s sur ou l rri oir d ' ou s l s Russics. Après
avoir long mps résis é, l s arm s à la main à la ê d’un armé n Ukrain , l
plus célèbr d’ n r ux, Makno, s réfugia n Franc où il mouru n 1924. Quan à
Vic or S rg , il fu arraché à la Sibéri par Laval n 1934 r vin n Franc .
(104) En janvi r 1956, la Fédération Communiste Anarchiste, don Le Libertaire
(145, quai d Valmy, Paris X°) é ai l’organ , prés n a d s candida s, no amm n à
Paris (1 r s c ur d la S in ) : l’ins i u ur G org s Fon nis, l cégé is Mich l
Mulo , l prof ss ur d collèg chniqu Louis Roch ry, Rob r Joulin, délégué ouvri r
d pr ss , Mich l Hulo , chnici n d l’En rgi a omiqu , c...
496 LECTURES FRANÇAISES
L. F.
XX
L E S COM M U N A U T É S R E L IG IE U S E S
E T L E S S OCIÉ T É S P H IL OS OP H IQU E S D A N S L A P OL IT IQU E
(1) Manuel des partis politiques en France, par J. Carrèr G. Bourgin, Paris 1924.
(2) Ibid., p. 268.
(3) A. La r ill , André Si gfri d : Les Forces religieuses en France, Paris 1951.
500 LECTURES FRANÇAISES
(4) André Si rgfri d, in Les Forces religieuses en France, op. cit., p. 210.
(5) Ibid. p. 210.
(6) Ibid.t p. 213.
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 501
(34) L s précisions donné s sur la Cité Catholique son x rai s d’un é ud inédi
d no r collabora ur Edmond S uillard.
LES COMMUNAUTÉS RELIGIEUSES 511
(38) Nous n’ n ndons pas donn r un lis d s Israéli s d s par is d gauch , non
plus d’aill urs qu d s Israéli s mili an à droi . Dans son livr Les Israélites dans la
Société Française (La Librairi Français Paris, 1956), Gygès a fai un é ud sur
l’ac ivi é poli iqu juiv n Franc à laqu ll l l c ur p u s r por r.
(39) Cf. Mauric Vanikoff in bull in du Congrès Mondial Juif, n° 49, avril 1959.
(40) N° du 8-12-1958.
33
514 LECTURES' FRANÇAISES
P E T IT D ICT ION N A IR E
DES P A R T IS E T J OU R N A U X P OLIT IQU E S
A
Ax t to p x t„ t• } e p o p „ to v e p t e . — Organisa ion d gauch favo
rabl à un paix d compromis n Algéri . Principaux par ici
pan s : Rob r Barra , Claud Bourd , J an Cassou, André Cay ux
d Sénarpon , J an-Mari Dom nach, Mm Camill Dr v , pas
ur J.-M. Hormis, Jacqu s Madaul , L. Mar in-Chauffi r, Jacqu s
Nan , pas ur H nri Ros r, Rob r V rdi r, Pi rr Vidal-Naqu ,
Mm André-Pi rr Viéno , pas ur Mauric Vog .
Ax t to p v q t tp e (L’). — Mouv m n fondé n 1953 par Rog r
Bar h , assis é d Paul Gâch , H nry Cos on, l général d’As i r d
la Vig ri , c... R. Bar h s l’au ur d’un livr , L’Idée Latine,
préconisan l’union d s pays la ins.
Ax t to p v tn w s q v e ro r} v q ts e . — Fondé par Jacqu s Piou, ch f
d fil d s ca holiqu s ralliés ( x-monarchis s ralliés à la Répu
bliqu ). G org s Goyau, d l’Académi français , n fu long mps
l’anima ur.
Ax t to p p q t to p q v e s w r} n v tx q tp e . -— Fron groupan div rs par
is ligu s d droi créé à la v ill d s él c ions d 1924. La
Ligue Civique, la Ligue des Patriotes, YAction libérale populaire,
la Fédération des républicains démocrates la Fédération répu
blicaine n faisai n par i . Principal s p rsonnali és adhér n
s : François Arago, l pas ur Ed. Soulié, Ed. d Warr n,
Xavi r d La Roch foucauld, Alb r Orry (anci n socialis ), Yv s
Guyo , François d W nd l, Raphaël-G org s Lévy, Marc l Hab r ,
Chassaign -Goyon, Boivin-Champ aux, c...
Ax t to p p o } „ e v v e (L’). — Journal publié n 1933 par Pi rr
Mou
on (1) Jacqu s D bu-Brid l, av c la collabora ion d Nino Bal-
C
Cq ~ te s u Ip t e s p q t to p q } Ž . — R vu m nsu ll marxis dirigé
par J an Dur , J.-M. H rmann Rob r Fuzi r. Son comi é d
pa ronag compr nd no amm n : Alain L L ap, x-s cré air
général d la C.G.T., Rob r Ki f Pi rr S ibb , avoca s, J an
Bruha , prof ss ur, J an Zyromski, anci n dirig an d la
S.F.I.O. (66, ru J an-Jacqu s Rouss au, Paris).
Cq p q s ‚ e p x ~ q •p w (L ). — Prés n an c h bdomadair sa iriqu
dans La Presse d’opinion (n° spécial d L’Echo de la Presse,
1958), Alcibiad (alias Pi rr -An oin Cous au) écrivai : « Pour
ces gens de droite — et en cela ils montrent une « bêtise » qui
donne raison à M. Mollet. — L Canard Enchaîné n’est qu’une
amusette, un divertissement pas toujours très drôle dont les calem
bours et les rabâchages ne tirent pas à conséquence. En réalité,
L Canard Enchaîné est, de très loin le journal français qui,
depuis l’autre guerre, a exercé sur la politique de ce pays l’in
fluence la plus profonde et la plus durable, qui a fait ou défait le
plus de' réputation. C’est que la formule du Canard Enchaîné est
admirablement adoptée au tempérament français, c’est qu’elle cor
respond à un besoin, à une tournure d’esprit, à un état d’âme qui
sont sans équivalents au delà de nos frontières. » Le Canard
Enchaîné fu créé par Mauric Maréchal n 1916. Raymond
Man vy a di qu son fonda ur n’avai qu 10.000 francs n
caiss pour l lanc m n du journal. L succès rapid p rmi , sans
dou , à Maréchal d doubl r l cap difficil d s pr mi rs mois.
L d ssina ur II.-P. Gassi r, G org s d La Fouchardièr , qui col
laborai à L’Œuvre — il signai Mowgli dans L’Œuvre h bdoma
dair , alors farouch m n na ionalis an isémi —, Vic or
Sn U, Rodolph Bring r composai n l’équip du débu . Plus ard,
Pi rr S iz , André Guérin. J an Gal i r-Boissièr , H nri J anson,
Pi rr Bénard, Rog r Salard nn , Jul s Riv , H nri Guilac, J an
Eff l, J an Pruvos , Cha lain-Tailhad , Al xandr Br ffor , Mich l
Duran, H nri Monni r, bi n d’au r s journalis s d ssina
urs d al n , pas ous marxis s, mais ous d gauch , appor è
r n l ur collabora ion à c phénomèn du non-conformism .
Aujourd’hui, sous la dir c ion d la v uv du fonda ur, l’équip
rédac ionn ll , guidé par Rob r Tréno (R naud) anci n rédac
ur n ch f d Franc-Tireur, compr nd : André Saug r, d Libé
ration (progr ssis ), J an-Paul Grouss , Pol F rjac, Moisan, Mor
van L b squ , d Carrefour, Gabri l Macé, F. Lap, André Ribaud,
Jérôm L fèvr , Pi rr Laroch , c. Tirag : d 150.000 à
170.000 x mplair s.
PETIT DICTIONNAIRE 521
Ce s x v e u ’ e Ap p e -‚ ’q s x ‚ ’e t } ‚ e u x t„ t• } e u . — Group m n na io
nal dirigé par . François Guérard. ;
Ce u o ts . — Quo idi n communis du soir fondé n 1937.' Dirigé
rédigé avan gu rr par Aragon,. J an Richard-Bloch, Ell
Richard, Gas on B nsan (B n Soussan), Pi rr Abraham, Darius
Milhaud, Paul Nizan, c... R paru après la Libéra ion, puis sus
p ndu fau d l c urs..
. C~ o x . — H bdomadair d droi fondé n 1935. Dir c ur :
colon l Mauric Guillaum . Fu à l’origin d la campagn con ré
l colon l d La Rocqu , accusé d’avoir émargé aux fonds s cr s
d s gouv rn m n s Tardi u Laval.
Cv } n .t e q p ‰ o } v tp . — Group m n s mi-cland s in d gauch ,
animé par G org s Suff r Ab l Thomas. A cons i ué un Comité
National pour le succès des pourparlers, lors d s conv rsa ions
d M lun av c l s nvoyés du F.L.N., don l s dirig an s son :
Mm G rmain Tillon, MM. Eugèn D scamps André J anson
(C.F.T.C.), P. L Brun (C.G.T.), Dhombr s (Féd. d l’Educa ion
na ional ), P. Gand z (U.N.E.F.), G org s Suff r , H ss l
P. Flamand.
Cv } n ‚ e u Ps o } „ q ts e u . — Group m n républicain du c n r
droi , fondé par J an L gar , maî r d s R quê s au Cons il
d’E a , x-U.D.S.R., co-fonda ur d YU.S.R.A.F. (Sous ll ) d
FAssociation pour l’Appel au général De Gaulle (1, ru d s Prou
vair s, Paris).
Co ‰ n q t . -— R vu m nsu ll d’ x rêm -droi , fondé n 1936
par J an d Fabrègu s Thi rry Maulni r.
Co ‰ n q t u • p ‚ tx q v tu t e (L ). — Organ m nsu l d la Confédé
ra ion général du ravail syndicalis révolu ionnair . Rédac ur
n Ch f : Pi rr B snard.
Co ‰ tt w ‚ ’q x t to p ‚ e ‚ w • e p u e ‚ w ‰ o x s q t t• } e . -—- Organism fondé
n 1958 par d s p rsonnali és juiv s non-juiv s désiran par i
cip r à la déf ns d’Israël con r l s Arab s, d s Juifs n
général con r l’an isémi ism . Par isan d l’allianc Franc -
Israël, a d s li ns é roi s av c M. Jacqu s Sous ll (6 r, ru
Gabri l-Laumain, Paris-X°).
Co ‰ tt w ‚ ’At‚ e q } Ž Vtx t t‰ e u ‚ e v q Rw rs e u u to p . -— Fondé n
1960 par l prof ss ur Marc l Pr nan l’anci n dépu é socialis
Eli Bloncour (15, ru Daub n on, Paris 5 ). Obj : sou nir l s
mili an s inquié és sous un form qu lconqu pour un pris d
posi ion con r la gu rr d’Algéri .
Co ‰ tt w ‚e x o o s ‚ tp q t to p ‚ eu ‰o } „ e ‰e p t u q p t t -‰ q s Ž tu t e u . —
Fondé p u avan la gu rr par J an Ebs in, d l'Alliance Roya
liste d’Àlsace, présid n d s Jeunesses Etudiantes royalistes d’Al
sace, av c la collabora ion d Pi rr Pflimlin (r prés n an l Parti
Républicain National et Social, ex-Jeunesses Patriotes), fu ur prési
d n du Cons il, Gillmann, délégué d YU.P.R., Jos ph Bilg r,
dirig an d s ch mis s v r s d’Alsac , c...
PETIT DICTIONNAIRE 523
Co ‰ tt w ‚ e u Je } p e u Pq t s to t e u . — Group na ional compr nan
principal m n d s, é udian s. Dirigé par Guy L Bas ard (23, ru
d la Tour d’Auv rgn , Paris).
Co ‰ tt w ' p q t to p q v ‚ ’q x t to p e t ‚ e ‚ w • e p u e s w r} n v tx q tp e .— Fondé
l 23 mai 1958 pour fair fac aux « ém u i rs du 13 mai »
appor r un « soutien loyal et résolu au gouvernement légal de la
République dans son action pour la sauvegarde de l’unité nationale,
la défense des institutions républicaines, des libertés démocrati
ques et de l’ordre public. » Y avai n adhéré : l Parti socialiste
S.F.I.O., l M.R.P., l Parti Républicain Radical et Radical-Socia
liste, 1 ’U.D.S.R., l Rassemblement Démocratique Africain l
Parti du Regroupement Africain. Dir c ion : Commin, D ixonn
Courrièr (S.F.I.O.) ; P.-H; T i g n, Moisan d M n hon
(M.R.P.) ; Mi rrand, J. P rrin Duv au (U.D.S.R.), c... L
comi é prévoyai la créa ion d comi és dépar m n aux, mais sa
s ul manif s a ion fu c ll du 28 mai 1958, d la Na ion à la
Républiqu , à laqu ll par icipèr n nviron 70.000 républicains,
socialis s communis s (bi n qu non adhér n , l P.C.F. avai
app lé s s mili an s à manif s r).
Co ‰ tt w p q t to p q v ‚ ’q x t to p v q • } e . — Créé par la Fédération de
l’Education nationale, l Syndical national des Instituteurs, la
Fédération des Conseils de Parents d'élèves des écoles publiques,
la Ligue française de l’Enseignement la Fédération nationale
des délégués cantonaux. Y’ on adhéré nsui div rs group m n s
poli iqu s d gauch l Grand Ori n . Aux manif s a ions orga
nisé s n 1959-1960 pour réclam r l’abroga ion d s lois d’aid à
l’ ns ign m n ca holiqu , VUnion nationale des Etudiants de
France, l s Auberges de la Jeunesse, l Parti Communiste, le Parti
socialiste S.F.I.O., J Parti Communiste Internationaliste, l Parti
Socialiste Unifié, la C.G.T., la C.G.T.-F.O., c... on appor é l ur
concours.
Co ‰ tt w p q t to p q v ro } s vq rq tŽ • s q p € q tu e . — Fondé n 1959.
Animé par l colon l Mauric Ma ignon.
Co ‰ tt w p q t to p q v ‚ e v q s w u tu t q p x e . — Fondé p ndan la gu rr
(voir no r é ud sur l s par is la Résis anc p ndan l’occu
pa ion). Comi é : Présid n : Charl s Laur n ; vic -présid n s :
F rnand Bolvin, Léon Bou bi n, Rog r Carcassonn -L duc. Jacqu s
D s ré s, Pi rr Fourcaud, Gas on Hyllair , Augus Lajonchèr ,
J an-Pi rr Lévy, Louis Marin, J an Pi rr -Bloch, Alfr d Rosi r,
Rob r Salmon, Rob r Vuill mo ; s cré air général : Mari -
Mad l in Fourcad . Publi chaqu mois La Voix de la Résistance
(5, ru Lamar in , Paris).
Co ‰ tt w ‚ ’} p tt w ‚ ’q x t to p q p t t• q u x tu t e (ex-Centre de liaison des
Forces Antifascistes). — Fondé n 1933. Présid n : Gas on Bon-
naur , dépu é ; s cré air général : D scour i ux, dir c ur du
Bulletin Hebdomadaire des Loges de la Région Parisienne ; au r s
dirig an s : J an S nnac, Marc au Piv r , B rnard L cach , Emil
Kahn, C rf (C rf-F rrièr ), adminis ra ur d La Flèche (d Gas on
B rg ry),. Gabri l Cud n , c...
Co ‰ tt w — Fondé
‚ e „ t| tv q p x e ‚ e u tp t e v v e x t } e v u q p t t -• q u x tu t e u .
n 1934 par Alain, Paul Lang vin l prof. Riv . Principaux
524 LECTURES FRANÇAISES.
D
Dw • e p ‚ s e vq n 1956 av c l’appui
Fs q p x e . —- Group m n fondé
la collabora ion d plusi urs p rsonnali és d droi , don l
général Barré, s cré air général d « Présence Française-Tuni
sie », Pi rr Baruzy, du Centre d’Etudes Politiques et Civiques,
M. Dab r, cons ill r d l’Union Français , s cré air général du
Comité d’Action contre la désagrégation de l’Union Française,
J an Ebs in, présid n d l’Union Nationale et Sociale de Salut
Public, Jacqui r, s cré air général d Présence Française-Algérie,
Juh l, s cré air général d la Restauration Nationale, Ma ignon,
présid n du Comi é A.P.S., Mon igny, présid n d 1 ’U.I.I. d
Vigilance Française, M'abonn , s cré air général d Présence
Française-Maroc, l général Touz du Vigi r.
Dw • t (L ). — H bdomadair na ional an isémi , fondé par
l’avoca J an-Charl s L grand n 1937. Organ du Front de la
Jeunesse, dirigé par M° L grand. Rédac urs : Mm Rospars-
L grand, Marys Choisy, André Falco, Noël Félici, J an-Cl rc.
Dw ‰ o x s q t te x o ‰ n q t t q p t e . — R vu m nsu ll d gauch , favo
rabl à la co xis nc pacifiqu . Dirigé par H nri Laugi r •
Louis Doliv . Comi é : MMm s Mari Cu oli . Mari -Hélèn
L fauch ux, MM. E. H rrio , R né Cassiri, Mauric d Barrai,
André Boissari , Alb r Gazi r, P. Grun baum-Ballin, Léo Hamon,
Gérard Jouv , B rnard L cach , Jérôm Lévy, R. Man vy, Dani l
May r, Pi rr Paraf, J. Paul-Boncour, André Philip, J. Pi rr -
Bloch, Paul Ramadi r, Marc Rucar , Mauric Schumann, Ludo
vic Tron, c...
PETIT DICTIONNAIRE 527
Dw ‰ o x s q t te p o } „ e v v e (La). — Par i fondé n 1918 par l jour
nalis Lysis, alias Eugèn L aill ur, anci n collabora ur d
L’Humanité d La Victoire. Publiai l journal du mêm nom.
Do x } ‰ e p t u ro v tt t• } e u e t • tp q p x te s u . (L s). — R vu m n
su ll publié d puis 1920 par Rog r M nn vé (16, boul vard
Mon mar r , Paris-9C). T ndanc s d gauch . Spécialisés dans
l’é ud d s influ nc s économiqu s, financièr s r ligi us s dans
la poli iqu in rna ional . A publié d s numéros spéciaux rès
impor an s sur Bazil Zaharpff, J an Monn , l’ spionnag in r
na ional, c... L’un d s r vu s l s plus in ér ssan s sur l s d s
sous d la poli iqu d la financ .
Ds o tt e (La). —- Journal royalis spécialisé dans l’ac ion con r
l s démocra s-chré i ns. Dirig an s : H nri Babiz , Xavi r d
Toy o , Léon Gédéon, l balzacien bi n connu.
E
Ex ~ o ‚ e u w t } ‚ tq p t u (L’). —- « H bdomadair d la J un ss
in ll c u ll du corps ns ignan », fondé n 1910 paraissan
à Mon p lli r, d’abord comm organ d s é udian s d l’Univ rsi é
d c vill . Transformé à da r du 25 janvi r 1941 n journal rès
Révolution Nationale. Edi é par la S.À.P.P. (Présid n : Eugèn
Causs , dirigé par R né Ba-rjav l, l fu ur romanci r cinéas ,
J an R non, un mili an d’A.F. connu, qui avai n rallié av c
n housiasm l’Etat nouveau. Ou r d nombr ux prof ss urs
é udian s, collaborai n au journal : Rob r Barra , commissair
d s Chan i rs d la J un ss , R né Gillouin, André D rriaison,
François-Ch. Bau r (François Challais), Claud Roy ( ous d ux
rédac urs à Je Suis Partout), Mich l Mohr , H nri Pourrai, Marc l
Aymé, Pi rr Andr u, Pi rr Ordioni, J an Riyain, Armand P i
j an, Mauric Bouvi r-Ajam, chargé d mission à la J un ss par
l gouv rn m n Pé ain, J an Maloss , Hoang Van Co, Olivi r Jas-
s rron, Jacqu s Baulmi r, Prof. L. Barbillon, Raymond d G ouffr
d la Prad ll , François P rroux, Raymond Cas ans, Jacqu s B.os-
an, H nri Saba i r, Ÿvan Chris , J. Onimus, H nri-François P i
j an, François S cré ain, H nri Bu , L. d Gérin-Ricard, c.
Ex ~ o p q t to p q v (L’). — Fondé au l nd main d la pr mièr
gu rr mondial par André Tardi u G org s Mand !.
Ex ~ o ‚ e rq s tu (v ’). — Quo idi n cons rva ur fondé n 1884 par
Val n in Simon. Considéré comm l por -parol offici ux du
grand E a -Major. Disparu p u avan la gu rr , absorbé par Le
Jour, d Léon Bailby. Principaux collabora urs (périod 1930-
1936) : H nri d K rillis, H. Simond, André Pironn au, L. Pi -
cbaud, J an Hu in (Hirsch), Raymond Car i r, P r inax (Géraud),
Gérard Bau r, H nri Bord aux, Louis Mad lin, général d Cas l
nau, Jérôm J an Tharaud, H. d Mon h rlan , Rob r K mp,
J an D lag , Jaboun , Marc l Hu in (Hirsch), c...
E‰ q p x trq t to p u o x tq v tu t e (v ’). — H bdomadair fondé n 1939.
Dirigé par André Moriz , séna ur, Louis Lagorg .
Ep t e p t e ‚ w ‰ o x s q t t• } e . — Groupai au parl m n l s élus d
FAction Nationale Républicaine (voir à c nom). . ■
528 LECTURES FRANÇAISES
(1) Cf. docum n r produi par H. Cos on dans Les Financiers qui mènent le monde,
Paris 1955.
PETIT DICTIONNAIRE 52!)
34
530 LECTURES FRANÇAISES
F
Fw ‚ w s q t to p p q t to p q v e ‚ e u q p x te p u ‚ ’q v | w s te . —- Group m n
d’anci ns comba an s d’Algéri axé à gauch . Fondé par J .-J. S r-
van-Schr ib r, dir c ur d L’Express. Organisa l 22 mai 1959 un
réunion av c l concours d Sérvan-Schr ib r, Alfr d Sauvy, l
R.P. Avril R né B nhamou, mair adjoin communis d Sain -
D nis.
Fw ‚ w s q t to p p q t to p q v e ‚ e u • e ‰ ‰ e u . — Group m n féminin s
donnan pour âch ss n i ll l’informa ion d s f mm s français s
sur l s grands problèm s poli iqu s s’inspiran d s princip s
fédéralis s chré i ns. Publi Le Devoir National, créé n 1928,
dirigé par Brigi Luc.
Mo } „ e ‰ e p t ro } s } p e u o x tw t w v tn s e . — Organisa ion libéral
na ional fondé n 1959 par l prof ss ur Mauric Allais, d
l’Ecol d s Min s. L mouv m n s propos d donn r pour idéal
à l’opinion publiqu uropé nn la cons ruc ion d’un « Socié é
vraim n libr humain » concilian l libéralism l socia
lism (non marxis ) radi ionn ls. L s Présid n s An oin Pinay
R né May r, Edmond Mich l , Mauric Faur on émoigné d
la sympa hi pour l mouv m n .
A publié au mom n d sa créa ion un manif s d 59 pag s
élaboré par Jacqu s Ru ff, J an Cou ard, l s prof ss urs D nis
Rougi r, Thi rry-Maulni r, R né Cour in, Mich l Mass n J an
d So o.
Fw ‚ w s q t to p p q t to p q v e ‚ e u v tn s e u -re p u e } s u ‚e Fs q p x e et ‚e
m n ra ionalis
v ’} p to p • s q p € q tu e . — Group an iclérical pré
sidé par André Lorulo , dir c ur d La Calotte, d Vidée Libre
d La Raison, c d rnièr é an l’organ d liaison d’ac ion
d la F.N.L.P. Sièg social : 86 bis, av nu Foch, Fon nay-sous
Bois. Principaux dirig an s : J an Co r au (d Fon nay-sous-
Bois), Tomasi (d Brunoy), résori r, V. Charrièr s, Aris id
Lap yr , P rrodo-L Moyn , anci n prê r , Jacqu s Landronn ,
Labrégèr (d Val nc ), Lods (d V soul), Gaudin (d’Ang rs),
Bourg ois (d Maçon), Alfr d Thébaul (d Rou n), c... L’un d
s s m mbr s, Amabl Tuisa (5, boul vard Duclaux, Cl rmon -F r
rand) publi « L’Almanach des francs penseurs » un rim s ri l
Forces laïques et sociales.
Fw ‚ w s q t to p s w r} n v tx q tp e u . — Group m n né n 1903 d la
fusion d l'Union Libérale républicaine, présidé par l bâ onni r
Barboux, du Groupe des progressistes, dirigé par l’anci n prési
d n du cons il Mélin , d’Association Nationale Républicaine,
du séna ur Audiffr d. Son principal obj c if é ai d comba r
l’ac ion du Par i Radical au s in d la p i bourg oisi . Grossi,
après 1914-18, par l s élém n s d l'Union républicaine lorraine,
présidé par Guy d W nd l.
P ndan l’ n r -d ux-gu rr , ll fu l group l plus r pré
s n a if d s modérés dans l s ass mblé s. S s parl m n air s
é ai n groupés à l'Union Républicaine Démocratique. Illus ré par
Charl s B nois , d l’ins i u (rallié plus ard à la monarchi ),
Augus Isaac Louis Marin, anci n minis r s. C d rni r la
présida à par ir d 1925. Rallié au général D Gaull p ndan
l’occupa ion, Marin son collabora ur Jacqu s D bu-Brid l pous
re t tt ‚ tx t to p p q ts e 531
sai n la Fédéra ion au Front National, con rôlé par l s commu
nis s. La quasi- o ali é d s élus mili an s d la Fédéra ion
r joigni n 1945, l Parti Républicain de la Liberté (sauf Louis
Marin Jos ph Bas id , dépu és, Jacqu s D bu-Brid l).
Fw ‚ w s q t to p ‚ e u s w r} n v tx q tp u ‚ w ‰ o x s q t e u . — Group à n
danc ca holiqu cons i ué n 1920, s réclaman d Lacordair ,
Lam nnais, Lamar in , Alb r d Mun l’abbé L mir . Princi
paux élus : Dr Thibou , présid n d la Fédération, Charl s B r
rand Louis Rollin, ous rois dépu és d la S in n 1924.
Fw ‚ w s q t to p ‚ e u s w r} n v tx q tp u s w p o „ q t e } s u . — Fondé n 1923
par J. Corr aud di Probus. Principal s p rsonnali és dirig an s :
Prof ss ur Hadamard, André Lich nb rg r, Emil B rg ron, amiral
B rry r, Dunod, édi ur, prof ss ur Marion, c... R vu s : France
et Monde France Vivante.
Fs q p x e ‚ ’An o s ‚ . — R vu fondé n 1934 (disparu n 1936)
pour lu r con r l Marxism la Franc-Maçonn ri . Dir c ur :
André Lav dan. Principal collabora ur : Philipp H nrio .
Fs q p x e O} „ s t• s e (La). —• (Ex-La Révolte Ouvrière). Journal
na ionalis fondé par H nri Bourgoin ouvri r mé allurgis
A. D ri ux, ouvri r- ranspor ur, n 1930. Rédac urs : G org s
H nry (H. Cos on), A. Bonn au, H nri Charbonn au, c... (Dis
paru n 1933).
Fs q p x e Rw e v v e (La). — (Ex-La Droite). H bdomadair royalis .
Dir c ur : Yv s d s Essards ; Rédac ur n ch f : J an B r rand
(H nry Babiz ) ; Adminis ra ur : Léon Gédéon. Collabora urs :
Gabri l Guilb r , R né Bailly, Paul Nahon, A. d Goul vi ch,
Jos ph D l s , c...
Fs q p x tu t e u (L s). — Mouv m n na ionalis fondé n juill
1933 (n pas confondr av c l Parti Frahciste d Marc l Bucard,
créé p u après. — Voir no r é ud sur « les partis pendant l’occu
pation »). Principaux dirig an s : H nry Cos on, dir c ur d La
Libre Parole, R né-Louis Joliv , fonda ur d Brumaire, F r gus
(J. Ploncard d’Assac), d s Comités nationalistes de la Seine, M.-Ch.
Dub rnard, anci n s cré air général du Parti National Populaire,
R né Plisson, Raymond Franss n, anci n anarchis , auxqu ls s
joignir n d’anci ns « co ys s » (Solidarité Française) : Marc
Somon, J. Gui on, R iff nra h, Luci n Durand, Fl ury (d la mai
son Fleury et Michon). c... Organ :La Libre Parole Populaire.
Dissous n nov mbr 1934.
Fs q t e s p tt w . — Organ d liaison d s ravaill urs français
émigrés (an ifascis s), publié n 1936-38. — Comi é d pa ronag :
Gabri l Cud n , Mm Camill Dr v , Vic or Margu ri , Marc l
Pr nan , O. Raba é, Juli n Racamond, M° Marc l Willard.
Fs o p t ‚ e u Co ‰ n q t t q p t u . — (1958). Group m n na ional dirigé
par J an-G org s Maillo , J an Michaud, Rog r Vuill min, l géné
ral Touz du Vigi r, Jos ph Bron s, général d R nding r, J an
F uga, c...
Fs o p t x o ‰ ‰ } p . — Group m n fondé n 1933 par Gas on B r-
g ry, G org s Monn , l prof ss ur P. Lang vin B rnard L ca-
532 LECTURES FRANÇAISES
G
Gq } x ~ e (La). — Journal d’union d s gauch s, dirigé par G org s
Ponso (1935).
Gq } x ~ e Rw „ o v } t to p p q ts e (La). — M nsu l, créé n 1934. Bull
in d la ndanc gauch d la S.F.I.O. animé par par Marc au
Piv r L f uvr .
Gq ƒ e t t e Fs q p € q tu e (La). — H bdomadair d s royalis s ayan
fai l ur soumission à l’Eglis après la condamna ion d F Ac ion
français par l Va ican. Dir c ur : Amédé d’Yvignac (Piévach ).
Gs tp | o ts e . — H bdomadair poli iqu li érair fondé par
Horac d Carbuccia n 1928. D’abord d gauch (av c H nry
Torrès, J. K ss l, c...) ; rallia la droi n 1934. Principaux
collabora urs : H nri Béraud, Pilipp H nrio , G. Champ aux,
Raymond R couly, André Billy, Géo London, Françis d Croiss ,
Rob r Brasillach, J.-P. Max nc , G. Suar z, c...
Gs o } re ‰ e p t p q t to p q v ‚ e u rtv v w u . — Créé n 1946. Réuni dés
sinis rés d gu rr d s « pé ainis s » don l s bi ns on é é
pillés lors d la Libéra ion par l urs adv rsair s poli iqu s (1944-
1945). Publi un journal Rénovation française, dirigé par Louis
Dussar , rédigé par F rnand Pigna l, l général B r on- Bous-
sou, Rob r V rlon, J. d K rl cq, c... Aux XII assis s d s E a s
généraux nu s par c group m n l 4.10.1959 prir n la
parol : L. Dussar , F. Pigna l, M° S lli r, R. V rlon, Paul Ch -
vall , Pi rr Cl m n i J an Garv noff. Lié au Front Corporatif
Français. Sièg social : 11, ru Ern s Cauvin, Ami ns (Bur aux à
Paris, 5, ru Log lbach).
G} ¢ re u (L s). — Journal fondé n 1906 par Eugèn Laco ,
prof ss ur révoqué pour déli d’opinion, qui fu dépu é d l’Aud
d 1919 à 1924. Célèbr pour s s campagn s con r l s pé roli rs
la « p rfid Albion ». Disparu n 1939 (son dir c ur fu assas
siné n 1943 par s s adv rsair s poli iqu s).
534 LECTURES FRANÇAISES
J
Je } p e E} s o re . — Organisa ion fondé n 1960 pour pr ndr
la sui d la S c ion Français d la Campagne Européenne de la
Jeunesse (48, ru Lafli , Paris 9“). Présid n : Philipp Farin ;
s cré air général : Jacqu s Eugèn .
Je } p e Fs q p x e s w r} n v tx q tp e . — Fondé n 1924. Favorabl à un
Républiqu modéré . Principaux anima urs : Paul R ynaud,
A. Du h illon d Lamo h , André d F ls Pi rr Co .
PETIT DICTIONNAIRE 535
J.e .} .p .e .u . (Jeunes Equipes Unis pour une Nouvelle Economie
Sociale). — Group m n d gauch dirigé par J an Noch r
(Charron), rédac ur à L’Œuvre (disparus).
Je } p e u u e 39. — Fondé n 1934. Dir c urs poli iqu s : Philipp
H nrio François Val n in. S’in i ulai : Organ d comba d la
j un ss na ional français . Disparu avan la gu rr .
Je } p e u u e o } „ s t• s e (La). — Journal fondé n 1926. Organ d
la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, d ndanc démocra s-chré
i nn , don l rédac ur n ch f é ai , v rs 1935-1936, Paul Bacon,
fu ur minis r d . la IV° d la V° Républiqu s. Ac u ll m n
animé par A. Thioll n , P. Wilh m, L. Rizzo, c...
Je } p e u u e u s w „ tu to p p tu t e u . — Fondé s n 1938 par Marc l
Cas ll , anci n dirig an du Front de la Jeunesse (d J. Ch. L
grand), R. L. Moyson. Réclamai n un « IV° République auto
ritaire et plébiscitaire à base professionnelle ayant à sa tête le
maréchal Pétain » (disparu s n 1939).
Jo } s (L ). — Quo idi n na ional fondé par Léon Bailby n 1933.
Principaux collabora urs: Al x D lp yrou, An oin d Courson,
Mich l Pob rs, Marc l Idzowski, H rvé Lauwick, Mich l Dav ,
André Suar z, Léon d Poncins, c...
Jo } s p q v (L ). — Quo idi n modéré. Fondé n 1892 par F. Xau.
Dirigé avan la gu rr par Pi rr Guimi r. Principaux collabo
ra urs : Clém n Vau l, Sain -Bric , Géo London, Edouard H r-
s y, Ti ayna, J an Ob r é, Yv s Morvan (J an Marin), P.A. Cous
au, Pi rr Wolff, c...
Jo } s p q v ‚ e u ‚ w n q t u (L ). — Quo idi n modéré fondé n 1789.
Fu long mps l moni ur d la droi cons rva ric . Dirigé avan
la gu rr par E i nn d Nalèch .
Jo } s p q v ‚ } re } rv e (L ). — Fondé n 1915. « Le premier jour
nal bolcheviste français » (R. Manévy dixi ). Dirigé par H nri
Fabr , l pr mi r journal français où l s idé s bolch vis s fur n
libr m n xprimé s. Y collaborai n alors : Raymond L fèvr ,
Paul Vaillan -Cou uri r, H nry Torrès, B rnard L cach , Souva-
rin , Vic or Méric, André Gybal, c... qui dénonçai n l s « pour
voy urs d charni rs », l s « suppô s d l’Union sacré », l s
collabora urs d « Poincaré-la-gu rr », qu’ils fuss n bourg ois
ou socialis s.
J} u t tx e (La). — Quo idi n d gauch fondé n 1939 par
L.O. Frossard. Principaux collabora urs : Mary Morgan, J. D bu-
/Brid l, Mauric Nau, Francin Boni z r (fu ur Mm Lazurick),
Rob r Lazurick, R né Gounin, R né Na g l n, Gus av Joly, c...
J} „ w p q v . — H bdomadair non-conformis fondé n 1933.
Dirigé avan la gu rr par Max nc Thomas. Dir c ur : Mar in
Salvador!. Rédac ur n ch f : J.-A. Fauch r. Publi l s m ill urs
échos d Paris, l s plus indiscr s sur l s d ssous d la poli iqu
d droi d gauch (7, ru Marivaux, Paris).
536 LECTURES FRANÇAISES
N
Nq t to p (La). — Fondé n 1935 par G org s Ducrocq. Son dir c
ur, Louis Marin, anci n minis r , n fi l’organ d la Fédération
Républicaine ; il é ai s condé par Pi rr Rossillion. Principaux
collabora urs avan la gu rr : François Val n in, Gus av Gau-
h ro , Philipp H nrio , c...
Nq t to p e t rs o | s • u . —- Voir Mouvement National Progressiste.
Nq t to p q v -u • p ‚ tx q v tu t e (Group ). — Animé par Philipp
Dr ux
(alias Sap ) Caudmon . Journal : L’attaque, d Lyon (1937-1938).
No t s e E} s o re . — Bull in an i-communis franco-hongrois,
fondé n 1958 par J an Buzas (à B lligni s, Nord).
No t s e t e ‰ ru . —- Publica ion pro- uropé nn , pacifis . an i
fascis publié par J an Luchair avan 1939. Favorabl à la
poli iqu d’Aris id Briand. Fu qu lqu s s main s quo idi n n
1934. Principaux collabora urs : Jacqu s Chabann s, Rob r
Lang , Guy Crouz , G org s Suar z, O o Ab z ( n 1931-1932),
Pi rr M ndès-Franc , Paul Marion, Gabri l Cud n , Marc l Déa ,
H nri Cl rc, Paul Riv s, B. Mon agnon, Mar in au-Dépla .
No } „ e v v e | q } x ~ e . — Journal fondé n 1956 pour s rvir d’organ
au mouv m n du mêm nom. Comi é d Rédac ion : Col
Audry, Ph. Bauchard, L.-M. Colonna, C. D v nu , Y. Dominiqu ,
G. Ducaroy, R. G rland, H. H rmand, L. Houd vill , L. Kin r,
J. Limousin, L. Rioux, Ph. Viannay. Adminis ra ion : Rog r C ra .
No } „ e v v e s e „ } e • s q p € q tu e . — M nsu l fondé n 1909. Publié
avan la gu rr par l’édi ur Gas on Gallimard, sous la dir c ion
d J an Paulhan, av c la collabora ion d’André Br on, André
Gid , Paul Claud l, J.-P. Sar r , J an Giraudoux, André Malraux,
Paul L au aud, André Suarès, c... La dir c ion n fu confié ,
p ndan l’occupa ion, à Dri u La Roch ll , qui n fi n qu lqu
sor la r vu li érair du ' fascism av c la collabora ion d
Ramon F rnand z, Aurian , J an Fougèr , Armand P i j an, J an
Giono, André Salmon, Marins Richard, Jacqu s Chardonn , Luci n
Comb ll , J an Ros and, Alfr d Fabr -Luc , c... Au r s collabo
ra urs : Alain, Marc l Jouhand au, H. d Mon h rlan , B rnard
Fay, Rob r Francis, Marc l Arland, Claud Roy, G org s Izard,
c... La N.R.F. publia mêm n 1942 1943 d s x s d Boris
Pas rnak. D v nu la Nouvelle N.R.F. après la Libéra ion.
Œ} „ s e v q t tp e (L’). — Journal fondé n 1927 pour la déf ns
la gloir d la civilisa ion la in . Lu a ouv r m n con r l s
sanc ions appliqué s à l’I ali fascis n 1935. Dir c ur : Raoul
Foll r au (disparu ).
Os ‚ s e (L’). — Quo idi n fondé n 1929 par Emil Buré av c
l’appui financi r d c r ains aris ocra s proprié air s fonci rs
monarchis s. Avai alors pour adminis ra ur Jacqu s Ebs in.
Journal na ional, rédigé par P r inax, J an Sarrus, André S ibio,
S. d Giv , Jacqu s D bu-Brid l, Pi rr Lœw l, Léon Tr ich,
Alfr d Silb r (Silb rb rg), Rog r D l planqu , J an Tomasi, R né
PETIT DICTIONNAIRE 543
Saiv , c... Fu accusé d b llicism (1938 1939) par la droi
n raison d son a i ud an i-munichois pro-sovié iqu . R pa
ru qu lqu s mps après la Libéra ion.
. Os ‚ s e p q t to p q v (L’). — Organ d la Spirale, group « cagou-
lard » animé par l commandan Navarr (alias Lous anau-Lacau)
Mm Mari -Mad l in Méric (aujourd’hui M.-M. Fourcad ). Prin
cipaux collabora urs : général Lavign -D lvill , J an d Rich -
mon , avoca , s cré air d s C rcl s d’E ud s du group , Hub r
Bourgin, R. Dair , Pi rr Loy r, rédac ur à la Revue Interna
tionale des Sociétés Secrètes, M. d Bacqu vill , J an Thi rry,
A. Brodrick, J.-G. Trico , Mar ial-Piéchaud, d s Gar s, c... An i
communis an isémi , L’Ordre National publiai d s ar icl s
sur la qu s ion juiv , signés d Navarr d’Hub r Bourgin
(16.11.1938). Lous aunau-Lacau écrivai à un corr spondan l
10 aoû 1938 : « Il n’y a pas de juifs dans notre organisation, sous
quelque forme que ce soit ; il n’est pas, en effet, possible de mener
un redressement national en leur compagnie, alors que ce redres
sement ne peut se faire que contre la volonté du réseau israélite
international ».
Os ‚ s e p o } „ e q } (L’). — R vu m nsu ll fondé n 1933 par
Arnaud Dandi u, animé n 1934-1935 par Dani l Rops, Rob r
Aron, Al xandr Marc, Dominiqu Ardouin , D nis d Roug mon .
P
Pq tŽ et v tn e s t w .— Bi-m nsu l fondé n 1935. Pacifis an i
fascis . Dirigé par D. Raba é. (N pas confondr av c l’organism
Paix et Liberté d J.-P. David, ci-d ssous.)
Pq tŽ e t v tn e s t w . — Organism d propagand an i-communis
(d s anné s 1950) animé par J an-Paul David, dépu é d S in - -
Ois s cré air général du R.G.R. Disposan d fonds considé
rabl s, couvri la Franc d’affich s illus ré s, parfois for bi n
nu s, souv n apag us s qui rapp lai n c ll s du Centre des
Républicains Nationaux d K rillis. Publiai Défendre la Vérité,
brochur m nsu ll , puis Démocratie Française, édi é par l'Office
National d’information pour la Démocratie Française.
Pq s t t x o ‰ ‰ } p tu t e tp ‚ w re p ‚ q p t . — Fondé n 1932. Prov nai
d la fusion d la Fédération Communiste Indépendante d l’Es ,
dirigé par Paul Rassini r d s dissid n s du P.C., l Cercle
Communiste d Boris Souvarin (Lifschi z). Publiai Le Travailleur
(en-Travailleur de l’Est) ; principaux collabora urs : Paul Rassi
ni r, Paul B nichou, insp c ur primair , J an B rni r, Louis
Bouë , J. Carr z, ins i u ur, R né Coulon, J an Rabaud (alias
Rabbinovi ch), aujourd’hui à la R.T.F., Mauric Dommang , his o
ri n, Marc l Ducr , ins i u ur, E. F rrand, s c. d la Féd. d s
Mé aux, Ed. Li n r , E. Mourlo , J an Prad r, J an P rdu,
Ch. Ros n (alias Ros n lial), ag n d publici é, J. Rollo (mor n
dépor a ion), Gilb r S rr , d la Féd. Uni air d l’Ens ign -
m n , Louis R nard, Boris Souvarin (alias Lipchi z), anci n rédac
ur à L’Humanité, Daudé-Banc l, Simon W il, Luci n Erard,
Mauric Mad l in Paz, ainsi qu H nri Jacob, anci n délégué
d la IIP In rna ional , R né Plard, mair d Troy s, dir c ur
du quo idi n La Dépêche de l’Aube, qui çjui èr n bi n ô l P.C.I.
pour cons rv r l’au onomi à l ur Fédération Communiste Indé
pendante d l’Aub .
544 LECTURES FRANÇAISES
R
Rq u u e ‰ n v e ‰ e p t Ap t t -x o ‰ ‰ } p tu t e . — Fondé n 1936 par André
Grisoni, G org s Bouch ron André Faill .
Rq u u e ‰n v e ‰ e p t Dw ‰ o x s q t t• } e e t Rw „ o v } t to p p q ts e . — Mouv
m n éphémèr animé par J.-P. Sar r , David Rouss Gérard
Ros n hal, don La Gauche é ai l’organ .
Rq u u e ‰ n v e ‰ e p t ‚ e u Fo s x e u Dw ‰ o x s q t t• } e u . — L’n c n ain d
mili an s poli iqu s syndicalis s d ndanc démocra -chré
i nn réunis à Paris l 18 janvi r 1959 on j é la bas d c
rass mbl m n . M. R. Simonn , s cré air du M.R.P., n’a pas caché
s s sympa hi s pour l R.R.D., dans l rappor poli iqu qu’il a
prés n é au Congrès républicain populair nu débu févri r 1959.
L’un d s congr ssis s, M. B rnard Lamb r , dépu é d la Loir -
A lan iqu , qui fai par i du group fonda ur du Rass mbl m n ,
a xposé l s conc p ions d la nouv ll organisa ion à laqu ll ,
d’au r par , on adhéré plusi urs parl m n air s don Claudius-
P i ( x-U.D.S.R.), Mauric Faur ( x-Radical), J han Faulqui r
(U.N.R.), R nouan (non inscri ), Szig i (non inscri ), Romb au
(M.R.P.), Rémy Mon agn Lamb r (déjà ci é) (M.R.P.).
« A travers ce Rassemblement des forces démocratiques, écri
vai B rnard Lamb r , dépu é d la Loir -A lan iqu , dans Le
Monde du 28 janvi r 1959, qui regroupe déjà dans tous les dépar
temenls des forces syndicales et familiales nombreuses fortement
implantées, c’est l’appel d’une jeune génération qui vient de reten
tir. Les partis politiques fortement ébranlés lors des événements
du 13 mai entendront-ils cel appel, ou, refusant toute transforma
tion, se contenteront-ils de reprendre leurs anciennes habitudes,
leurs anciennes méthodes ? »
En févri r 1959, l bur au provisoir é abli son sièg 52, ru
Galilé , à Paris 8". R. Laviall assurai l s cré aria .
Rq u u e ‰n v e ‰ e p t Nq t to p q v . — Group m n fondé n 1937. Avai
pour dirig an s : R. d Billy, ambassad ur, Ab l Bonnard, G org s
Braban , l général Emily, l prof ss ur B rnard Fay, H nri Gar
ni r, R né Gillouin, Gas on L Provos d Launay, anci n dépu é,
présid n du Cons il municipal d Paris, l général W ygand.
PETIT DICTIONNAIRE 549
Rq u u e ‰n v e ‰ e p t Po r} v q ts e . -—■ Plus connu sous l nom d Front
Populaire, il r mon à l’él c ion du prof ss ur Paul Riv au
Cons il municipal d Paris, du à l’union d la gauch d
l' x rêm -gauch (mai 1935). A par ir d juill 1935, l Comité
permanent du Rassemblement Populaire, siég ai offici ll m n
Boul vard Mag n a, à Paris ; n fai , s réunissai au sièg d la
Ligue des Droits de l’Homme. S cré aria assuré par Emil Kahn,
d la Ligue des Droits de l’Homme, O. Raba é, du Mouvement
« Amsterdam-Pleyel » R né R lin, d la C.G.T. (Voir lis d s
par is organism s adhér n s dans no r é ud sur l Parti
S.F.I.O.)
Rq u u e ‰n v e ‰ e p t Rw r} n v tx q tp (L ). — M nsu l fondé n 1935.
Organ du Mouv m n Wald ck Rouss au, dirigé par Gourlay.
Rq u u e ‰ n v e ‰ e p t Rw r} n v tx q tp . — Group m n créé n déc mbr
1944 par d s élém n s radicaux modérés ch rchan à réagir
con r l s progrès communis s. Animé par Louis Rollin, Marc
Rucar , H nri Roy, Boisvin-Champ aux.
Rw q s ‰ e ‰ e p t Mo s q v (L ). — Organism d propagand d
docum n a ion an i-communis , d carac èr in rna ional, animé
par Philipp Sclrw isgu h, présid n d la Socié é édi an Le Jour
nal de la France Agricole. Publi Courrier d’information, r vu
illus ré paraissan ous l s quinz jours. A diffusé, n 1960, au
mom n d la visi d Khrouch ch v, un brochur in i ulé
« Idéologie et coexistence » dénonçan la « co xis nc pacifiqu »
comm un dup ri . (C brochur fu iré à cinquan millions
d’ x mplair s dis ribué dans qua r grands pays. L’ ns mbl
d c opéra ion r prés n un dép ns d 8 millions d nou
v aux francs, soi 8Ô0 millions d francs anci ns. C s fonds,
xpliqu Courrier d’information du 18-3-1960, on é é fournis au
Rearmement moral par un souscrip ion.)
Re x o p u t s } x t to p . — Group publian d puis 1946 l s Cahiers
Reconstruction « pour un socialisme démocratique, pour une cul
ture sociale ». Comi é d dir c ion : Pi rr Ayçob rry, Alb r
D raz, Emm. G rmains, Marc l Gonin, Jacqu s Julliard, Raymond
Marion, Louis Moulin , Paul Vign aux.
Re | q s ‚ u . — Magazin illus ré d’obédi nc communis fondé
n 1931. A la v ill d la gu rr , sa rédac ion é ai assuré par :
Romain Rolland, André Malraux, Louis Aragon, R naud d Jou-
v n l, Pi rr Bénard, Claud Mar ial, Léon Moussinac, Paul Nizan,
Gabri l Péri, G org s Sadoul, Simon Téry (fill du fonda ur d
l’CEuvré), Charl s Vildrac, c... E ai alors « l’h bdomadair illus
ré du Fron Populair ».
Re | s o } re ‰ e p t ‚ e u Rq ‚ tx q } Ž e t Rw u tu t q p t u ‚ e Gq } x ~ e . -— For
ma ion d s xclus du Par i Radical da an d 1946. Groupai , n r
au r s, Pi rr Co , Alb r Bay , Rob r Chamb iron, Jus in
Godar , Jacqu s Kays r, Pi rr L Brun, c...
Rw p o „ q t to p ‚ w ‰ o x s q t t• } e . — Fondé n 1922 par l s m mbr s
d La Démocratie nouvelle qui xclur n Lysis confièr n la
dir c ion du mouv m n à l’amiral B rry r.
Rw r} n v tx q tp u Ip ‚ w re p ‚ q p t u (group d s). — Forma ion parl
m n air (1947) groupan 29 dépu és (don 2 appar n és) 10 con
550 LECTURES FRANÇAISES
S
Sq v } t P} n v tx (L ). -— H bdomadair d la Confédéra ion Na io
nal du Public. Na ionalis an i-parl m n air . Dir c ur :
André Faill (1928-1930).
7
PETIT DICTIONNAIRE 551
So v t‚ q s tt w Ip t e s p q t to p q v e Ap t t• q u x tu t e . — Group cons i ué
par d s anarchis s d s socialis s d gauch au cours d la
gu rr d’Espagn . Sièg du Comi é Na ional : 21, ru Palapra ,
Toulous .
S.O.S. Ox x t‚ e p t . — Journal fondé n 1932, sous l nom d
Psyché, pour la déf ns d s radi ions occid n al s. Dirig an s :
Jacqu s H ug l A. Savor .
Srq s t q ž } u . -— M nsu l socialis fondé n 1934. Dir c ur :
R né L f uvr . Rédac urs : A. Pa ri, Collin , Paul Bénichou, Jac- '
qu s Sous ll .
Srts q v e (La). — Mouv m n discr — considéré alors comm
« cagoulard » — fondé n 1937 par l commandan Navarr , alias
Lous aunau-Lacau, qu s condai Mm Mari -Mad l in Méric
(aujourd’hui Mm M.-M. Fourcad ). Compr nai div rs s ann x s
ou organ s : L’Union Militaire Française, Notre Prestige, Barrage,
L’Ordre National, c. L Comi é dir c ur, app lé « Spiral c n
ral » é ai composé, n 1938, d : Lous aunau-Lacau, présid n ;
l’in ndan mili air Tris ani ; Basso , offici r d marin ; com
mandan Cour ; capi ain d Mar uil ; commandan Maro ; d
la Raudièr , insp c ur d s financ s ; commandan Mich l-Dansac,
résori r ; capi ain Valabr ; J an d Rich m n , avoca ; général
Lavign -D lvilï (Paris) ; Bonzon, minis r d Franc ; L Lor
rain, consul général ; Péringu y, bâ onni r d L’Ordr d s Avo
ca s (Alg r) ; Craignic, avoca (Tunisi ) ; commandan La Bâ i
(Lyon) ; colon l Paul-Mar in (Tours) ; prof ss ur Coll d Carr ra
(Mon p lli r) ; commandan Bail (Bézi rs) ; doc ur G rmain
(M z) ; capi ain L Brass ur (Br s ) ; c. Comi é d’hon
n ur : R né B njamin, Boivin-Champ aux, général Brécard, Claud
Farrèr , général Duvaï, amiral Joub r , H. Lém ry, séna ur, Louis
Marin, anci n minis r , d Monicaul , c. L mouv m n avai
signé av c l Parti Populaire Français (d Jacqu s Dorio ) un
« pac an icommunis » (1938).
T
Te ‰ ru (L ). — Quo idi n long mps considéré comm l journal
offici ux d la 111° Républiqu . (Proprié é du Comi é d s Forg s
du Comi é d s Houillèr s.) Dirig an s principaux collabora urs
avan la gu rr : Jacqu s Chas n , Emil Mir aux, André Chê-
n b noi , Simon Arb llo , Emil H nrio , Rob r K mp, Rémy
Rour , G org s Suar z, André Thériv , Emil Vuill rmoz, c...
Te ‰ ru Mo ‚ e s p e u . — R vu fondé n 1937 pour s rvir d’organ
au Mouvement Badical Français. Dirigé par R né Ausch r
Mm Charlo Charp n i r. J an Goldsky (Goldschild), anci n
rédac ur au Bonnet Rouge, n fu nsui l dir c ur poli iqu .
(A pris l i r d Revue des Temps Modernes.) R ssusci é n 1945.
R vu progr ssis édi é par R né Julliard dirigé par J an-
Paul Sar r .
Te ‰ ru No } „ e q } Ž . — Group m n d gauch fondé n 1960 pour
« rechercher les évolutions qui, dans l’organisation des sociétés
s’imposeront aux générations à venir ». Comi é dir c ur :
Mll G rmain Tillon, M" H nry Torrès, l bâ onni r R.W. Thorp,
552 LECTURES • s q p € q tu e u
U
Up to p Dw ‰ o x s q t t• } e ‚ eu Ip ‚ w re p ‚ q p t u . — Fusion du Parti
Radical Indépendant d l'Union Démocratique des Français
Indépendants, réalisé n déc mbr 1953. Dirig an s : André Liau-
y Jacqu s Bardoux.
Up to p Dw ‰ o x s q t t• } e ‚ } Mq p t• e u t e Av | w s te p . — Par i créé par
F rha Abbas n 1946. Héri i r d s Amis du Manifeste et de la
Liberté (créés n 1944) , dans un c r ain m sur , d l'Union
Populaire Algérienne (fondé n 1938). Groupai au onomis s
sépara is s musulmans.
Up to p Fs q p € q tu e ‚ eu Nq t to p q } Ž . — Dirig an s : Raymond Mar
ini, H nry Bandi r, c... (1955).
Up to p Fs q p € q tu e No s ‚ -A• s tx q tp e . — Group m n fondé
animé nar L. Boy r-Bans Rob r Mar l (1956). Pr mièr form
du M.P. 13.
Up to p ‚ e u Ip t w s ¢ t u Ex o p o ‰ t• } e u (L’). — Fondé n 1910. S
proposai alors d déf ndr l s compagni s d’Assuranc s qu l’on
s’apprê ai à na ionalis r. Plus ard, r çu l’adhésion d div rs s
associa ions d’indus ri ls, d proprié air s rri ns d comm r
çan s s ransforma n lobby — comm on dirai aujourd’hui —
du pa rona du grand capi al. L séna ur Ern s Billi n
fi un formidabl ins rum n d pr ssion sur l s pouvoirs publics
sur l parl m n . Ayan misé sur l Bloc Na ional n 1919, l
Car l d s Gauch s, vainqu ur aux él c ions d 1924, voulu lui
fair pay r son hos ili é. La chambr car llis nomma un com
PETIT DICTIONNAIRE 553
V
Ve p ‚ s e ‚ t . — « H bdomadair li érair , poli iqu sa iriqu ,
fondé sur l’ini ia iv d’écrivains d journalis s dirigé par
ux. » Formul : « D’André Gid à Jacqu s Mari ain. D s in ll c
u ls qui on rallié la Révolu ion aux in ll c u ls ca holiqu s qui
on main nu l par i d la lib r é » (Cryp o-communis ). Fondé
l 8 nov mbr 1935 ; Comi é dir c ur : André Chamson, J an
Guéh nno, André Viollis (disparu avan gu rr ).
Voix ‚ ’Av u q x e e t ‚ e Lo s s q tp e (La). — H bdomadair ca ho
liqu , na ionalis , an isémi , paraissan n 1937-1939, à S ras
bourg. Dirigé par J an d’Alsac (R iff nra h).
Vw s tt w - Ltn e s t w . — Cahi rs d’informa ion sur la gu rr d’Algé
ri , favorabl s à un paix immédia à l’indép ndanc réclamé
par l F.L.N. Collabora urs : R. Barra , C. Bourd , M. Crouz ,
J.-M. Dom nach, L. Laland , H. Marron, J.-J. Mayoux, P. Mouni r,
J. Panij l, A. Philip, J. Pouillon, P. Ricœur, C. Roy, J.-P. Sar r ,
L. Schwar z, P. S ibb , P. Thibaud, E. Thomas, V rcors, P. Vidal-
Naqu , A.-P. Vi no , Pas ur Vog (L. Laland , 10, ru J an-Bar ,
Paris 6°).
Et, pour finir, les inclassables...
En d hors d s par is d s journaux, à cô é d s homm s poli
iqu s d s mili an s, s rouv n c ux qu nous app ll rons l s
inclassables qu Pol Vandromm , dans un réc n rès r mar
quabl ouvrag , app ll la Droite buissonnière (1).
Il s’agi d’écrivains, don la signa ur s rouv , bi n souv n ,
dans la pr ss de droite, cons rva ric ou réac ionnair , d’écri
vains qu la gauch qualifi d « nouv ll droi », mais qu’il s
impossibl d class r séri us m n à droi , n raison d l ur
compor m n poli iqu , d l ur spri d’indép ndanc , ou d l ur
non-conformism : Louis Pauw ls, l’ nn mi juré d s S rvan-
Schr ib r ; Rog r Nimi r, ac u ll m n ch f d S rvic ch z l’édi
ur Gallimard ; An oin Blondin, qui fu naguèr à Rivarol ; Jac
qu s Laur n -Cély, di Jacqu s Laur n — di aussi Cécil Sain -
Laur n Alb ric Var nn s — l’un d nos plus populair s roman
ci rs, fonda ur d La Parisienne ; Kléb r Ha d ns, l chroni
qu ur d Paris-Presse, jadis l’un d s anima urs d l'Insurgé ;
BONNARD, Abel, 16, 18, 19, 95, 104, BOSSIN, André, 150.
128, 167, 548. BOSSON, 337.
BONNARDEL, Georges, 75, 76, 78. BOSSUET (voir A. Debray).
BONNAUD, Henri, 233. BOSSUS. 457.
BONNAURE, Gaston, 357, 523. BOST, Pierre, 19.
BONNEAU, A., 531. BOTHEREAU, 164.
BONNEFOUS, Ed., 315, 349, 369. BOUADJRA, Belaïd, 318.
BONNEFOUS, Max, 113. BOUALEM, Saïd, 315, 316, 318, 323.
BONNET, Christian, 337, 340. BOUCHER, Jean, 245, 246, 247.
BONNET, Claude, 193. BOUCHER, Marcel, 109.
BONNET, Gabriel. 15. BOUCHER. Mme, 387.
BONNET, Georges, 167, 184, 309, 314, BOUCHER, 349.
344 528 BOUCHERON, G., 528, 548.
BONNET.’ Henri. 20, 172. BOUCHET, 301.
BONNET, L., 546. BOUCHEZ. André, 304.
BONNET, Marcel, 102, 113. BOUCHINEY (voir Claude Serreul-
BONNET, Paul. 540. les).
BONNET, René, 525. BOUCHY, Louis, 202, 203.
BONNET, 167. BOUDE, Antoine, 167.
BONNEVILLE, Jean, 409, 412. BOUDET. Roland, 351, 515.
BONNIER DE LA CHAPELLE, Mau BOUDET, 301.
rice, 33. BOUDJEDIR, Hachemi, 301.
BONNIN. Charlotte, 143. BOUÉT, Louis, 543.
BONNY, Paul, 106. BOUGÈRE,' Emile, 130.
BONTE, Florlmond, 172, 457, 472, 505, BOUGOUIN, 320.
516. BOUGRAIN, Patrice. 317.
BONTE, Maurice, 41. BOUHEY, Jean, 387. 396.
BONTEMPS, Arnold, 99, 189. BOUKHARINE, 441.
BONTEMPS, Ch.-Aug., 496, 497, 515. BOUILLANNE, Maurice de, 75.
BONTEMPS (général), 195. BOUILLOL, 284.
BONTOUX, 114. BOUISSOUD, Charles, 167.
BONVALOT, Gabriel. 16. BOUISSOUNOUSE, Janine. 19.
BONVOISIN, Gustave, 167. BOUJARD (préfet), 250, 251. '
BONY, Robert (voir Lazurick). BOULANCE, Marcel, 322.
BONZON, 551. BOULANGER (général), 24, 48, 53?
BOOSZ, Alphonse, 473. BOULAY, Robert. 361.
BORCHARD, Adolphe, 95. BOULEDOUX, 163.
BORD, André, 515. BOULENGER, Jacques, 16, 19, 85, 93.
BORD, 301. 106, 130.
BORDAGE, Henry, 481. BOULENGER, Raymond, 80.
BORDEAUX, Henry, 19, 39, 57, 75, 177, BOULET, Paul, 424.
184, 194, 197, 519, 527. BOULIN, abbé, 188.
BORDELONGUE, Ambroise, 358. BOULIN, 301.
BORDENEUVE, Jacques, 315, 363. BOULLOCHE, 398.
BORDENEUVE, Robert, 492. BOULLY, Georges, 345, 371.
BORDÈRES, 167. BOULOGNE, Roger, 521.
BORDIER (voir Brunschwig-Bordier). BOULSANE, 344.
BORDIGHA, 491. BOUNAIX, 349.
BORELLY, 90. BOUNIN, Jacques, 304, 418.
BORELY, Pierre, 181. BOUNOURE, professeur Louis, 88.
BORET, Victor, 545. BOUPACHA, Djamila, 427.
BORGEAUD, Henri, 322, 349. BOUQUEREL, Amédée, 322.
BORIE, Jacques, 184. , BOUR, Alfred, 328.
BORIE, 349. BOUR, Jacques, 337.
BORIES, Joseph, 41. BOUR, Louis, 328. 337.
BORIS, Georges, 156, 379, 405, 414, 430, BOURBON, Charles Gonzalve de, 44.
483, 524, 538, 548. BOURBON, Jacques-Henri de, 44.
BORJA DE MOZOTA, Henri, 202. BOURBON. Juan de, 44.
BORLOT, Théophile, 132. BOURBON (dynastie), 326.
BORNE, Etienne, 336, 339. BOURBON (Naundorff), Adelberth
BORNERIE, Camille (voir CLARUS). de, 46.
BOROTRA, Jean, 71, 194, 195, 198. BOURBON (Naundorff), Charles-Ed
BOROWSKI, Robert, 515. mond de, 46.
BORREL, Antoine, 371. BOURBON (Naundorff), Charles-Louis
BORROCO, 301. de, 46.
BORVAL, Bernard, 185. BOURBON (Naundorff), Henri-Emma
BORY, Jean-Louis, 529. nuel de, 46.
BOS, Robert, 197. 345, 554. BOURBON (Naundorff), Louis-Ed
BOS, 232. mond de, 46.
BOSCARY-MONSSERVIN, 278, 283, BOURBON (Naundorff), René de, 46.
284. BOURBON-PARME, Sixte de, 383.
BOSCHER. Michel, 295. BOURBON-PARME, Xavier de, 45,
BOSCHER, 301. 510.
BOSMAN, 172. BOURDAN, Pierre. 22, 343, 365, 423.
BOSQUET, Michel, 529. BOURDEL, Léone, 540.
BOSREDON, 58. BOURDELLÈS, Pierre, 344, 349, 370.
INDEX DES NOMS CITÉS 565
LEBRE, Henri, 106, 109, 123, 124, 127, LE FAIVRE. Paul, 16.
128. 129. 130. 187. 312. LEFAUCHEUX, Mme Marie-Hélène,
LEBRETON, (abbé), 244. 329, 365, 525, 526.
LE BRIS. Désiré, 490. LEFAUCHEUX, Marie-Thérèse, 322.
LEBRUN, Albert, 71, 91, 161. LEFAUCHEUX, V., 140.
LEBRUN, Maurice (alias Serre), 123, LEFEBVRE. André. 51.
124, 126, 129, 242. LEFEBVRE, Charles, 90.
LE BRUN, Pierre. 377, 404, 420, 431, LEFEBVRE, Francine, 336.
522 549. LEFEBVRE, Henri, 521.
Lj “w RUN-KÉRIS, G., 336. LEFEBVRE, J„ 79.
LECACHE, Bernard, 99, 104, 234, 410, LEFEBVRE, 443.
438. 442, 514, 515, 521, 523, 526, 531, LEFEBVRE DU PREY, E., 195.
532 535 LEFEUVRE, René, 551.
LECACHEUX, Joseph, 70. LEFEUVRE, 389, 533.
LECACHEUX, 349. LEFÈVRE, docteur Bernard, 44, 45.
LE CAN, 123. 210, 215 , 225 , 228, 230, 237 , 315, 316.
LECANUET, J., 315, 339. LEFÈVRE, Edmond. 79.
LECCIA, B.. 367. LEFEVRE, François, 184.
LECLAIR, Maurice, 538. LEFEVRE, J.-Robert, 33, 547.
LECLERC, Guy, 487. LEFÈVRE, Raymond, 307, 535.
LECLERC, Max, 12. LEFÈVRE, Paul, 115, 179.
LECLERC DE HAUTECLOCQUE, LEFÈVRE, René, 520, 539.
Mme, 295. LEFÈVRE, Robert, 532.
LECLERC DE HAUTECLOCQUE (fa LEFÈVRE, Théo, 339.
mille), 271. LEFÈVRE (abbé), 509.
LECLERC DE HAUTECLOCQUE (ma LEFÈVRE D’ORMESSON, Olivier. 285.
réchal), 320. 314 323 340.
LECLERCQ, André, 242. LEFÈVRE-PONTALIS, Jean, 33, 37.
LECLERCQ, Claude, 322. LEFÈVRE-PONTALIS, 265.
LE COADIC, 414. LE FLEM, Paul, 94.
LECOC, Louis-Charles (alias Lecoco- LEFORT, Georges, 38.
nier), 75, 93, 95. 98. LEFORT, Guy, 521.
LECOCONIER, voir Lecoc.
LECOCQ, René, 515. LEFORT, 528.
LECOCQ, 301. LEFORT-LAVAUZELLE, 169.
LECCEUR, Auguste, 311, 408, 451, 455, LE FRANC, Grégoire (voir A. Gré
457, 478, 492. goire) .
LECŒUR, Callixte, 285. LE FRANÇOIS, Ch., 50.
LECŒUR, Constant. 322. LE FUR, Louis, 104, 106, 111.
LECŒUR, Pierre, 32. LEGAL, M.-L., 203.
LECOIN, Louis, 143, 144, 444, 495, 497. LEGARET, Jean, 279, 284, 315, 515,
LECOINTRE, Georges, 15.
LECOMTE, Georges, 73, 85, 461, 483. LEGEAY, Kléber. 147.
LECOMTE, Mme Jean, 41. LEGENDRE, Jean, 65, 187, 202, 279.
9 Od 9Q9 91 r: 999
LECOMPTE-BOINET, 151, 158, 365. LEGÉNTILHOMMÉ (général), 322, 367.
LECONTE, Marcelle, 423.
LECOQ (commandant), 510. LÉGER, François, 41.
LECOQ DE KERLAND, 295. LÉGER, F., 539.
LE CORBEILLER, Armand, 95. LÉGER, Roger, 236.
LE CORBUSIER (alias Jeanneret), 18. LÉGER, 316.
539, 547. LE GOFF, Y.. 487.
LE CORGNE, Pierre, 33. LE GOUVELLO, 169.
LE CORGUILLÊ (général), 420. LEGOUX (baron), 48.
LE CORNEC, 104. LEGRAND, Jean-Charles, 50, 526, 532.
LE COROLLER, 318.
LE COUËDIC (Mgr), 510. LEGRAND, Henri, 106.
LE COUR-GRANDMAISON, Jean, 89, LE GRAND, Hervé. 32, 128.
111, 169, 310. 509. LEGRAND, Madeleine, 152.
LECOURT, Robert, 150, 304, 328, 329. LEGRAND, Lucien, 409, 414.
LE COUTALLER, 398. LEGRAND, 458.
LECOUVREUR, Jeanne. 62. LEGRAND-KRUGELL, P., 276.
LE DOUAREC, 301, 328. LE GRIX, François, 63, 177, 182, 196.
LE DEM, Alain, 490. LEGROS. René, 298.
LEDERMANN, Charles, 516. LE GUEN, 337.
LE DŒUIL, 80. LE GUEU, F.-F., 58, 105, 189.
LEDOUX, Philippe, 13, 15. LE GUYON, R., 425.
LEDOYEN, Michel, 39. LE HOC, H., 15.
LE DROGOU, Jean, 431. LEUR (ingénieur général), 37.
LE DRU, Robert, 45. LEIBOVICI-LIVIAN, Claire, 430.
LEDRU-ROLLIN, 355. LEICIAGUE, Lucie. 437.
LE DUC, Jean, 284. LEIZAOLA, Landaburu, 339.
LEDUC, Jean-Marie, 118. LEJEUNE, Albert, 109, 547.
LEDUC, René, 301. LEJEUNE, Marie, 106.
LEENHARDT. Francis, 314, 358, 365, LEJEUNE, Max, 314, 396, 397, 399.
390, 396, 398, 515. LE LÉAP, Alain, 418, 520.
592 LECTURES FRANÇAISES
MADAULE, Jacques, 448, 507, 517, 521. MAUD'HUY, Bertrand de, 71. 72. 123,
MADELIN. Louis. 527. 127 253.
MADÉRAN, Jean, 505, 509, 519. MAULER,’ Henri. 132. 133.
MAGNIEN, Marins, 487. MAUGER, Louis, 526.
MAGNIEN, 451. MAULER, Suzanne, 132.
MAHMOUDI, Ahmed, 459. MAULION, Paul. 170.
MARTY, André, 80, 172, 357, 426, 445, MAULNIER, Thierry, 87, 89, 106, 288,
449, 450, 457, 466, 469, 470, 474, 475, 310, 522.
476, 488, 495, 503, 505. MAULOY, 181.
MARTY, Georges, 104.. MAULVAUT, Lucien. 182.
MARTY. Henri. 521. MAUNY. Michel de. 190.
MARTY. Pierre. 112. MAUPEOU, (vicomte de), 179.
MARTY, Y., 521. MAUPEOU D'ABLEIGES, Jacques de,
MARX, Jean-Adrien, 51. 283, 315.
MARX, Jacques, 15. MAUPOIL, Henri, 311.
MARX, Karl, 208, 373, 389, 444, 488, MAUREI1, A., 483.
492, 512. MAUREL, Rosie, 529.
MASARYK. 455. MAUREL, Blanche, 196, 311.
MASBATIN, 169. MAUREL, 437.
MASCURAUD. A., 365, 519, 545. MAURER, Emile. 363.
MASEREEL. 539. MAURER, Maurice, 90, 116, 117, 118.
MASNOU (général), 525. MAURESSE-LEBRUN, Pierre, 518.
MASQUELIER, Pierre, 205. MAUREVERT, Georges, 88, . 106.
MASQUERE. Jules. 345. MAURIAC, François. 19, 310, 410, 462,
MASSA iduc de). 51. 507 529
MASSA (duchesse de), 51. MAURIAC, (professeur), 32.
MASSANNES, Jacques, 39. MAURICE, Gaston, 425. 524.
MASSARD, Armand, 96, 553. MAURICE, Georges, 322.
MASSARD, Emile, 48. MAURICE-BOKANOWSKI, René, 292,
MASSÉ, Ludovic, 524, 525. 300, 513. 515.
MASSE. 348. MAURIN, Serge, 492.
MASSENET, Michel, 530, 541. MAUROIS. André, 16, 42, 73, 310, 513.
MASSENET, 320. MAURRAS. Charles, 11, 19, 27, 28, 29,
MASSENOT. 80. 30, 31. 32. 34, 35, 36. 38, 40, 84, 85,
MASSET, Philinpe de. 316. 86, 133, 135, 152, 161, 182, 233, 275, 499,
MASSIANI, 126. 500, 502.
MASSIAS, 189. MAURRAS. Melle Hélène. 42.
MASSIGLI, René, 172. MAURRAS. Jacques, 37.
MASSIGNAC, (colonel de), 60. MAURY, Georges, 425.
MASSIGNON. Louis, 516. MAURY. Louis. 304.
MASSIF, Roger, 98. MAUSS. Marcel. 483. 484.
MASSIS, Henri, 16, 39, 41, 169, 197, MAUVAIS, Léon, 453, 457, 472, 473,
509. 511, 519. 475.
MASSON. 361. 510. MAVET, Adolphe. 49.
MASSON. Emile, 124. MAXENCE, Jean-Pierre, 19, 62,. 105.
MASSON. Mme Frédéric. 51. 533 534
MASSON, Jean. 425. MAXENCÊ-BIBIÉ, 371.
MASSON-FORESTIER, L., 534. MAYBON, Joseph. 50.
MASSONAT, 349. MAYDIEU, A.-J.. 152.
MASSOT, 442. MAYER, Daniel, 155, 162, 190, 317, 377,
MASSU, (général), 387. 391, 393, 396, 397, 399, 400, 401, 412,
MATHÉ, Pierre, 70. 169, 258. 413, 425, 426, 428, 429, 430. 455, 492,
MATHEY. Lucien, 473. 480. 513, 514, 526. 529.
MATHIAS. 490. MAYER, Félix. 337.
MATHIEU, Gaston. 132. MAYER. Jean. 15.
MATHIEU. Gilbert, 431. MAYER, René, 172, 259, 282, 299, 360,
MATHIEU, Ossian. 185. 524. 530.
MATHIEU. 487. MAYER, 80.
MATHIEX, Paul. 32, 107. MAYÉRAS, Barthélémy, 385.
MATHIEZ, Albert. 437. 438. MAYÈRE, Pierre, 286.
MATHIS, (docteur). 140. MAYOU, 172.
MATHIS, Suzy, 100. MAYOUD. 170.
MATHON, Eugène. 12. 33. MAYOUX, J.-J., 317, 524. 555.
MATHOT. Paul. 199. MAYOUX, Marie. 431.
MATIGNON, (colonel Maurice, 197. MAYOUX, (Mme). 440.
215, 523, 526. MAYOUX, 440.
MATIGNON, Aude. 424. MAZALEYRAT. 526.
MATRAS, 367. MAZAUDEY.
MAUBAN, Charles, (alias Caillemer), MAZE, Jean, 89, 98, 182, 183, 188, 288,
89. 177. 185. 519. 533 554
MAUBERNA, 367, 397. MAZEAUD, Léon. 290.
MAUBLANC, René, 486, 487. 529. MAZELIN, Lucienne, 472, 481.
MAUBOURGUET, Claude, 85. MAZELINE, François. 86.
MAUBOURGUET, Jean. 106. MAZERAT, (colonel de), 554.
MAUCLAIR, Camille, 19, 93. MAZIER, Antoine, 311, 396, 399, 400,
MAUDET, Félicien. 38. 401.
INDEX DES NOMS CITÉS 597
MAZIOL, 301. MERLIN, R., 492.
MAZO, Christian. 203. MERLO, 228.
MAZO, 301. MERLOT. 472.
MAZUCCA, 349. MERMAZ, Louis, 367.
MAZUEZ. Pierre, 311. 322. MERMOZ, Jean, 71. 72, 75.
MAZURIER, 396. MÉROT, Jean. 487.
MECK. 199. 337. MERRHEIM, 106, 384,' 431, 432, 433.
MÉDECIN, Jean, 314, 322, 344, 349, MERSCH, Jean. 112.
528, 553. MÉRY, Philippe. 41.
MÉDÉRIC, 151. 172. MESNARD, René, 106. 109, 147.
MEFFA, Andrée, 553. MESNIL, Jacques. 438.
MÈGE, Fernand, 49. MESNIL. J. de. 508.
MÉGRET, Maurice. 251. MESSAGE, Christian, 91, 92.
MÉHAIGNERIE. 337. MESSALI-HADJ, 388, 545.
MEHAN, Albert, 11. MESSMER, 397.
MEHRENBERGER, Louis, 221. MESTRE, prof. Achille, 111, 113.
MEILLONNAS, Jean, (voir Fégy, Ca MESTRE, 491.
mille) . MESUREUR. Gustave. 356.
MEICHLER, Jean, 156. MÉTAYER, 311.
MELCHIOR-BONNET. Christian, 76. MÉTÉNIER, François, 132, 134, 137,
MELERA, Marguerite-Yerta, (voir 138.
Mme G.-M. Tracy). MÉTOIS, colonel Alexis, 546.
MELLERO, 323. MEUNEL, Camille. 152.
MELOIZES, (colonel des), 33. MEUNIER, Jean, 322, 358, 396, 529.
MÉNARD, Jacques, 100, 109. MEUNIER, Jean-Victor, 311, 532.
MENDE, Tibor, 404, 529. MEUNIER, Pierre, 418, 419. 420.
MENDÈS-FRANCE, Cerf-David, 414. MEUNIER, Robert, 101.
MENDÈS-FRANCE. Pierre-Isaac-Isi- MEURIOT. Jean. 521.
dore, 43, 138, 162, 172, 186, 217, 224, MEYER. Arthur. 48. 513.
250, 254, 260, 261, 278, 283, 292, 293, MEYER, Ernst, 442.
304, 305, 306, 311, 314, 319. 324, 330. MEYER, H., 524.
331, 343, 344, 346, 351, 360. 361, 364, MEYER, (Louis), 328.
368, 369, 377, 380, 393, 401, 402, 403, MEYÊRE, Roger, 267.
405, 406, 407, 410, 411, 412, 414, 415, MEYERSON, J.. 524.
417, 423, 424, 425, 431, 456, 492, 493, MEYNIEL, Jacques, 215.
504, 505, 508, 513, 529, 542, 548. MEYNIER, bâtonnier Jean, 37.
MENDITTE, Jacques de. 65, 322. MEYNOT, Jacques, 160.
MENDRAS, Henri, 257. 476. MEZEL, Jean-Roger. 230.
MENGUY, 349. MEZERNA, Ahmed. 459.
MÉNINGAUD, Jean, 316. MICHAL, Edouard. 76.
MENNECIER, 345. MICHARD, Robert, 124, 125.
MENNELET, 170. MICHARD-PÉLISSIER, 296.
MENNEVÉE. Roger, 527. MICHAUD. Cécile, 550.
MENSCH, Benno. 266. MICHAUD, Jean. 531.
MENTHON, François de, 154, 157, 163, MICHAUD. Louis. 337.
172. 311. 325. 429. 523. MICHAUD, (professeur), 316.
MENUT, (Mlle). 320. MICHAUT, Roger, 480.
MÉRAS, Charles. 302. MICHAUT, Victor. 472.
MÉRAS, Léo. 550. MICHEA, Abel. 487.
MERCENET. 301. MICHEL. Albin. 52.
MERCERONE-VICAT, 170. MICHEL, Augustin. 70, 170.
MERCIER, André, 158. 172. MICHEL. Edouard, 87.
MERCIER, A.-F.. 341. MICHEL, Emile, 532.
MERCIER, André-François, 202, 322. MICHEL, Francis, 508.
MERCIER. Jean, 223. MICHEL. Henri. 151.
MERCIER, Jacques, 303, 305, 307, 317. MICHEL, Louise. 494.
MERCIER, Pierre, 353. MICHEL-DANSAC, (Cdt), 551.
MERCIER, 396. MICHELET, Edmond, 47, 154, 163, 198
MERCURE, Jean, (alias Pierre Liber- 199. 290, 291, 299, 305, 309, 320, 322
mann), 410. 513, 516, 530.
MEREDIEU. Guy de. 538. MICHELET. Louis, 49.
MÉRIC, Marie-Madeleine, 138, 154, 299. MICHELET, Jules. 500.
(voir aussi Mme M.-M. Fourcade). MICHELIER, 349.
MÉRIC, Victor, 99, 387, 535, 437, 439, MICHELIN. 42. 134.
440, 442, 443, 483, 538, 547, 554. MICHELS. Charles. 453.
MÉRIGONDE, 311. MICHELSOHN, 63.
MERLAND, Michel, 180. MICHÉOR. A.. 487.
MERLAND. René. 51. MICHIELS, Jean. 554.
-MÉRITENS, Paul de. (voir Paul De- MIDOL, Maurice. 109.
hème). - MIDOL, Lucien. 457. 487.
MERLE, Eugène, 99, 483, 539. MIGNON, 170.
MERLE Robert. 311, 516. MIGNOT, André, 279, 284, 292, 315.
MERLEAU-PONTY, Maurice, 374, 377. MIGNOT, Miguel, 546.
MERLI, 367. MIGNOT, (comdt), 489.
MERLIS, Jacques de. 31. MIGNOTON. Lucien. 100.
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I. — Lq Ds o tt e e t v e Fq u x tu ‰e ............................................................................................ 5
IL — Le Mo } „ e ‰e p t ‰o p q s x ~ tu t e e p 'Fs q p x e :
L’Ac ion Français ................................................................................................................ 27
La R s aura ion Na ional ................................................. 36
L s C rcl s d la Na ion Français ............................................................................ 40
L Bur au Poli iqu du Com d Paris.................................................................... 42
L’Associa ion Général d s Légi imis s d Franc ..................................................... 44
L C rcl Louis XVII................................................................ '•..................................... 45
III. — Bo p q rq s t tu t e u e t Pv w n tu x tt q ts e u .................................................... 47
IV. — Nq t to p q } Ž e t Nq t to p q v tu t e u :
L s J un ss s Pa rio s....................................................................................................... 57
La Solidari é Français ....................................................................................................... 61
L C n r d Propagand d s Répubilcains Na ionaux............................................. 64
V. — De u Cs o tŽ ‚ e Fe } q v q Rw x o p x tv tq t to p Fs q p € q tu e ............................................ 67
VI. — Le u Pq s t tu e t v q Rw u tu t q p x e u o p u v ’Ox x } rq t to p :
D la Légion Français d sComba an s à la Milic Français ................................ 81
L s idé s d Darnand................................................ ...................................................... 83
L s cadr s d la Milic s s propagandis s................................................... 85
La Pr ss d la zon Sud................................................................................................ 86
Group m n s poli iqu s parisi ns....................... :. .......................................................... 90
L group Collabora ion l s J.E.N.............................................................................. 94
La j un ss maréchalis .................................................................................................... 96
L Comi é d’Ac ion An i-bolch viqu ............................................................................. 98
La Pr ss d zon Nord.................................. 99
L’Ag nc In r-Franc ............................................................................................................. 107
L s organisa ions corpora is s......................... '............................................................... 111
L Par i Francis c.............................................................................................................. 113
L Par i Populair Français........................................................................................... 118
L Mouv m n Social Révolu ionnair ........................... ’............................ 131
L Rass mbl m n Na ional Populair ........................................................................... 141
L Fron Révolu ionnair Na ional............................................................................... 147
L Cons il Na ional du Maréchal Pé ain................................................................... 166
L’Ass mblé consul a iv du Général D Gaull ......................................................... 172
Mouv m n s par is d la Résis anc ......................................................................... 150
VU. — Lq Ps e u u e ‚ e v ’Orro u tt to p Nq t to p q v e ‚ e r} tu v q Ltn w s q t to p ...................... 173
VIII. — Le Pw t q tp tu ‰e u o } u v e u IV e t V Rw r} n v t• } e u :
L’A.D.M.P..................................... 193
L’Union d s In ll c u ls Indép ndan s......................................................................... 195
L Comi é Français pour la Déf ns d s Droi s d l’Homm .................................. 198
IX. — Le u Mo } „ e ‰e p t u p q t to p q } Ž :
L Rass mbl m n Na ional.............................................................................................. 201
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