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L’exclusion d’une cadre, au jour le jour


Chronologie d’une résistance, les événements les plus récents sont au début de l’article.

20 novembre 2007 - Le temps est maussade, et j’en veux à tout le monde, aux personnes, aux institutions, aux
partis, à l’Etat, à ...
C’est la guerre du chacun pour soi, de l’indifférence généralisée qui a fait de moi, docile petite fille du primaire
et secondaire, une militante presque déchaînée pour la dignité humaine. A force d’être exclue, on devient
agressive, on devient violente, on devient méprisante, ce n’est que le juste retour de ce à quoi j’ai droit tous les
jours de la semaine, toutes les semaines de l’année. Et je me demande comment ça va finir, car je sais bien
comment ça a fini chez certains autres, surtout masculins pour l’instant : une tuerie générale, le terrorisme et le
suicide. Elle est pas belle, la vie ?
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5 octobre 2007 - Premier petit salaire versé, un contrat d’accompagnement dans l’emploi, grâce à un agent
ANPE véritablement humain. Dorénavant et pendant un an, je gagnerai 673,23 euros, par mois Monsieur
Bébéar, pas par minute ! Ma mission en tant que "chèfe de mission" (humaniste et anti-capitaliste) : développer
le commerce équitable et l’économie solidaire là où je suis. A l’assemblée générale de MINGA, notre fédération
du commerce équitable et de l’économie solidaire, j’ai appris que 11 commerces avaient déposé le bilan et que
deux personnes se retrouvaient en psychiatrie. C’est le salaire de l’indifférence du citoyen-consommateur qui
court acheter les produits équitables en grande surface, se fait bonne conscience et court acheter moins cher
dans le même chariot ce qui est fabriqué en Chine dans des conditions indécentes qu’il ne veut pas connaître.
Et pourtant, la dignité l’exige, que l’on s’occupe de son prochain, proche ou lointain, que l’on s’intéresse donc
aux conditions de fabrication de nos produits de consommation, l’impact sur l’environnement de notre vie de
tous les jours avec ces portables dont on ne découvre que peu à peu les effets dégradants sur la santé. Mais
le consommateur formaté aime trop ses joujoux pour s’en séparer, c’est si pratique, si nécessaire, si utile. Mais,
bon sang, comment avez-nous fait pour survivre et communiquer sans le portable ? Inimaginable !
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15 septembre 2007 - Que le temps passe vite, déjà presque un mois. C’était un beau jour aujourd’hui, mais je
l’ai passé derrière l’ordi, tous volets baissés, à écouter les émissions de France Culture et à travailler avec la
technologie moderne. J’assiste, impuissante, à la destruction de ALBA NIGRA, à l’indifférence qui s’abat sur
moi, à l’inexistance d’une économie solidaire dans cette foutue Alsace. Oui, je suis de mauvaise humeur
aujourd’hui. Rien ne marche, personne n’écrit, personne ne skype. A AKORDI coop, on m’a également laissée
toute seule. Génial, tous ces copains... Comment survivre dans l’enfer de la solitude et indifférence
alsacienne ? Ce soir, je n’ai vraiment pas de réponse.
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17 août 2007 - Tout le monde est en vacances on dirait, plus un bénévole pour le commerce équitable, mais,
oh surprise, un petit chèque de l’Etat : une prime pour l’emploi, un peu plus que le chèque que je viens de
signer pour la Pairie départementale. Bonne nouvelle, donc.

A part cela, la première boutique-garage de commerce équitable étant ouverte depuis peu, je suis présente
tous les mardis, jeudis, samedis matin de 9h00 à 12h00. Les gens qui vivent dans la copropriété et aux
alentours doivent se demander ce que je fabrique avec tous ces produits, mais personne ne viendrait
demander. Eh, oui, nous sommes en France, la curiosité est un vilain défaut, et c’est chacun pour soi et Dieu
pour tous... ou pour certains seulement ?

Les communautés fraternelles sont en tout cas fermées en été. Curieux, vraiment, que la charité ferme ses
portes quand il fait chaud. C’est sans doute le meilleur moment pour les suicidaires, abandonné par tous, ne
sachant plus où se tourner pour trouver de l’aide, ils doivent en profiter joyeusement. La solitude tue, je n’arrête
pas de le répéter, mais cela n’intéresse personne qui est à deux, voire plus.
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11 août 2007 - Vu que j’ai perdu mon emploi de directrice de ICEA fin septembre 2006, mais que le
licenciement n’a été prononcé qu’en février 2007, le CNASEA avait continué à verser ses subventions, à payer
l’URSSAF, les ASSEDIC, la Sécu, et les autres caisses de remboursement de dettes que nous, population,
avons contractées parce que nous vivons au-dessus de nos moyens. Après avoir eu deux factures
contradictoires au niveau des montants et incompréhensibles, nous avons remboursé la moitié de ce que nous
leur devons en les priant d’attendre que les différentes institutions qui ont eu du trop-payé en cotisations pour
des salaires non versés nous remboursent notre dû pour recevoir leur seconde moitié. Mais j’ai encore oublié
que je n’ai pas affaire à des êtres humains, mais des robots administratifs, ah que c’est beau la modernité. Hier
je reçois un titre exécutoire du comptable de la Paierie ( ? quel nom) départementale pour le montant qu’il nous
reste à payer : 2671,76 euros. Comme l’association n’a plus que 2200 euros, je fais un chèque de 2000 euros
et pour éviter au robot de réagir encore une fois concernant le montant manquant, je fais un autre chèque de
mon compte personnel de 671,76 euros en attendant de les récupérer des institutions. L’association me doit
maintenant, depuis le début près de 13.000 euros. Elle fonctionne bien l’économie solidaire, hein ?

Et parce que cela ne suffit pas comme problèmes, j’ai ramené le reste de produits de notre coopérative
AKORDI coop qui étaient encore chez Mijara - commerce équitable en liquidation, merci la société capitaliste,
encore un d’abattu ! Et comme le garage est plein à craquer et que Cédric, un bénévole, va arriver avec des
produits pour les sortir de sa cave qui a pris des eaux, je vais encore devoir les stocker chez moi, dans mon
bureau-appartement de 46 m². Elle arrêtera quand de me faire porter le maximum, cette société ?
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8 août 2007 - D’un site qui devait réunir les créatifs culturels en tous genre, Alter-France est devenu le
témoignage de la guerre économique au quotidien tel que vu et ressenti par une femme de conviction qui se
bat avec le coeur et la raison pour avoir le droit de vivre à sa manière, sans exploiter et sans être exploitée.
Son humanisme envers l’Afrique et par là-même envers tous les pauvres et défavorisés du monde la fait vivre
en exclue au milieu de gens aisés.

Pour toutes celles et ceux qui sont de notre côté, du côté des faibles et exclus en tous genres, il faut lire l’appel
du réseseau TERRA et Identité nationale et immigration et signer la pétition. Merci.

De l’humanisme à l’exclusion...

AKORDI coop pour la fraternité entre noirs et blancs


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25 juillet 2007, je suis encore en vie, mais je me demande parfois vraiment comment je fais. Je vis en plein
désert, de temps en temps, mais très très rarement, il passe quelqu’un qui dit deux trois phrases puis continue
son chemin. La solitude me tue joyeusement. C’est la période des vacances, donc il y a encore moins de
personnes sur lesquelles s’appuyer, ce qui n’arrange pas les choses. Entre-temps, j’ai rendu les documents de
l’association pour le fisc, mais je suis incapable de me rappeler si j’ai rendu ceux pour ALBA NIGRA, la maison
d’édition que tout le monde rejette. Je ne crois pas. Je crois être la première qui décrit de façon détaillée
comment elle est poussée à bout en ultime ressort. Avec qui peut-on parler sans déranger ? Qui est prêt à
écouter et à aider ? Je n’en sais rien.
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14 juin 2007, entre-temps j’étais candidate pour La France en Action sur la circonscription 1 de
Strasbourg-Centre. Avec 0,72%, le bien-être durable pour tous n’a visiblement pas de chance à Strasbourg,
c’est entretuez-vous à coup d’économie capitaliste, à l’UMP on aime ça. Deux candidats encore en lice, le
sortant PS et une nouvelle, jeune (nièce ou copine de la maire de Strasbourg, ça fait pas du tout clientélisme !).
La jeune a besoin de se faire rajouter sous son portrait qu’elle est soutenue par Nicolas Sarkozy. Elle doit
vraiment prendre le peuple pour des imbéciles, ils n’avaient pas encore compris que l’UMP, c’est Sarko et
Sarko c’est l’UMP et qu’en étant princesse de l’UMP, elle est évidemment soutenue par Sarko. Que c’est
minable. Elle se sert même de jeunes hommes qui se baladent avec un t-shirt bleu "Je vote Loutrel". Ecraser
par le fric, elle commence bien sa carrière de politicienne.

Bon, le peuple a voulu un petit Napoléon, il l’a eu. On verra ce qu’il fera, parce que ce qu’il dit n’a aucune
importance. C’est ce qu’il fait qui compte. Visiblement, il pousse ses troupes au travail. La Direction du Travail
et de l’Emploi m’envoie ainsi qu’à notre association une lettre d’information m’incitant à participer à une VAE !
Une Validation des Acquis de l’Expérience pour quelqu’un avec une maîtrise de langues, un DESS de gestion
d’entreprise et un QI de 117, ça sert à quoi ??? Les impôts m’ont envoyé une lettre de relance amiable, j’ai
donc passé des heures et des heures à rechercher les papiers qui correspondent aux divers projets, et je n’ai
pas encore fini. C’est cela, le résultat de l’abandon, du manque de social, d’encadrement et de coopération.
Mais cela ne gêne visiblement personne à part moi, alors tout baigne...
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28 mai 2007, les documents de demande d’allocation chômage sont partis à l’Assédic, j’attends de voir ce à
quoi j’ai droit pour des mois sans salaire (je me sens comme les fonctionnaires d’Afrique ou de Russie qui ont
des mois d’arriérés de salaire pendant que les turbocapitalistes les exploitent). De l’ANPE, j’ai trois offres
d’emploi auxquelles il faudrait que je réponde, mais vu les problèmes qui n’en finissent pas chez moi et le
manque total d’aide et de soutien, je n’y suis toujours pas arrivée. D’ailleurs, je ne me vois vraiment pas
retourner dans le capitalisme et servir les intérêts du système.

Et pendant que tout le monde manque de temps, regarde ailleurs et ne se préoccupe pas de ce que je deviens,
ALBA NIGRA est en train de s’écrouler et AKORDI coop végète. Ah s’il pouvait y avoir une économie solidaire,
au moins en traces...

Pour combler le tout, nous sommes en pleine campagne pour les Législatives, eh oui je suis candidate cf. le
blog et La France en action, et le travail redouble donc d’activités diverses et variées.
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10 mai 2007, nouvelle petite lueur d’espoir. Après avoir perdu mon petit emploi salarié (693 euros par mois)
que je subventionnais en partie avec 155 euros par mois j’ai réuni les documents pour déposer une demande

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que je subventionnais en partie avec 155 euros par mois, j ai réuni les documents pour déposer une demande
d’allocations de chômage. Vu que je ne suis pas disponible pour un emploi immédiat (comme s’il y en avait
avec mes compétences et mes "exigences") avec mon attelle, je ne serai enregistrée que le 22 mai. Mais je ne
manque pas de travail, juste de financement, comme d’habitude. Mais je maintiens, vivre, penser et travailler
autrement est toujours une passion sans limite. NON, je ne rentrerai pas dans le moule.
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23 avril 2007, c’est la semaine sans télé, je ne sais pas si j’y arriverai, moi qui ne passe pratiquement pas une
soirée sans un film policier pour oublier la journée. Mais je vais essayer.

C’est étrange comme la vie peut se désagréger rapidement. On vit dans un ghetto résidentiel, un petit
appartement bcbg de l’extérieur, mais un peu chaotique de l’intérieur, pas un chat pour échanger quoi que ce
soit, l’attente, l’interminable attente de voir quelque chose se passer, quelque chose de positif arriver. Le bras
gauche dans une attelle après avoir été renversée par une portière de voiture qui s’ouvrait au bord d’une piste
cyclable, la volonté de bouger, de sortir, de faire, mais l’impossibilité de le faire. Encore heureux que je puisse
écrire, témoigner de cette vie engagée qui provoque tant d’indifférence chez tant de gens !

J’ai obtenu le droit d’asile avec notre coopérative AKORDI coop chez MIJARA au 28 rue de la 1ère Armée à
Strasbourg. Elle ne va pas demander le redressement judiciaire, elle va carrément vendre son bail et faire autre
chose. Puisque l’économie solidaire locale ne nous aide en rien, que nous devons tout faire par nos propres
moyens, la recherche d’un nouveau local s’avère de plus en plus difficile et me démotive un peu. De préférence
dans une rue passante au centre ville, avec une taille suffisante d’au moins 80 m² + espaces de stockage et
subdivisée en 3 ou quatre salles avec de la lumière du jour et des vitrines pas trop ensoleillées pour ne pas
abîmer les produits, un droit au bail supportable et un loyer acceptable, voilà ce dont nous avons besoin pour
être heureux...
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17 avril : depuis le 13 avril, j’ai le bras gauche immobilisé dans une attelle, parce qu’un conducteur étourdi a
ouvert sa portière au moment où je passais à vélo sur la piste cyclable. De gros bleus et une petite fissure à
l’os de l’épaule gauche en sont le résultat. Le pire : 5 semaines d’immobilisation du bras.

Le local dont je parlais pour le magasin de commerce équitable est non seulement soumis à un droit au bail,
mais en plus à une augmentation de loyer de 600 à 1000 euros et une exigence de 6 mois de caution. Non
merci.

J’ai également fait déposer un dossier aux Assédic vu que je n’ai plus de revenus depuis octobre 2006.
Peut-être ai-je droit à un peu d’argent du chômage. Ou alors je retombe au RMI.

Ma dernière expérience de gentillesse et compassion humaine date du 10 avril. Je sors de ma caisse locale de
Crédit Mutuel lorsque je tombe sur le Président du Conseil de Surveillance qui me dit "Bonjour Madame Fath".
Je réponds "Bonjour". Il me demande "Comment ça va ?" Je réponds "Mal, mais vous ne voulez pas savoir".
Sa réponse : "Non, définitivement pas".
C’est ce genre de personnages incohérents et sans conscience qui poussent les autres dans des situations
extrêmes. Il ne faut pas s’étonner que la société soit de plus en plus violente avec des vieux comme cela
autour de soi. Cela rend agressif. Et leur slogan c’est "La banque à qui parler !"
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28 mars : avec un ami, j’ai visité un local potentiel, mais il est vieux et sale, et de nombreux travaux seront à
faire, en outre il n’est libre que dans un mois ! Et il demande 30.000 euros de droit au bail ! J’adore !
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Nous sommes le 27 mars, et je me sens comme un capitaine sans bateau. Samedi, nous arrivions avec deux
autres bénévoles et un camion de 20 m3 plein à ras bord pour installer nos affaires chez Mijara où j’apprends
avec surprise qu’elle va demander le redressement judiciaire, ce qui la met sous tutelle et on ne pourra plus
pratiquer l’entraide que nous pratiquions et surtout on ne peut décharger le camion !

Nos affaires sont maintenant réparties sur trois lieux différents, et nous n’avons pas de nouveau local. Les
officiels de la ville qui sont passés au magasin peu avant la fermeture et qui me proposaient leur aide ne
donnent pas signe de vie suite à mon message, et je suis à nouveau dans le ghetto résidentiel sans contact
humain. GENIAL !!!
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20 mars 2007 - Hier j’ai enfin eu le jugement prononcé le 15 février à mon encontre et celle de la coopérative
AKORDI. Nous devons payer une amende de 1300 euros, au lieu de 13.000 euros demandés, c’est une bonne
chose, ce qui l’est moins, c’est qu’il y a une astreinte de 500 euros par jour si nous ne quittons pas les lieux à
une date précise non encore connue, mais qui peut se situer dans deux à trois jours. En plus, les études ont
repris, et les bénévoles qui étaient nombreux pendant les vacances ne sont plus disponibles. J’ai fait deux
allers et retours tirant une petite cariole avec 3 à 4 cartons de marchandises dedans sur les 300 que nous
allons sans doute avoir et que j’ai déposé chez MIJARA, 28 rue de la 1ère Armée (Strasbourg), qui nous
héberge pour l’instant.

En passant chez elle, je viens d’apprendre que c’est le dernier jour pour payer sa TVA et je ne sais même pas
comment faire. Je ne suis absolument pas encadrée au niveau de la gestion. Tous me souhaitent bon courage,
mais ne font rien. Ils verront bien où ça mène.
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15 mars 2007 - Le juge-commissaire à Haguenau a décidé que l’offre de reprise du magasin de commerce
équitable au 26 Grand’Rue à Strasbourg était la bonne pour 25.000 euros. Il n’a pas tenu compte de celle de
AKORDI coop à 30.000 euros. Je n’attends plus que le jugement du TGI de Strasbourg que le liquidateur de La
Cédraie a lancé contre moi et notre coopérative pour...
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4 mars 2007 - Assumer seule la gestion d’une association (ICEA), d’une maison d’édition (ALBA NIGRA) et
d’une coopérative (AKORDI) est devenu trop pour moi. Depuis deux jours, c’est les impôts qui m’envoyent
leurs papiers et je ne sais plus où les poser pour ne pas les perdre de vue. Et toujours pas de soutien à
l’horizon.
L’h o r r e u r.
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Le 19 février, les sites sont rentrés dans l’ordre, mais pour le reste, je suis toujours encore en train d’attendre
une accalmie dans l’exclusion. *********************************************************

Nous sommes le 18 février, et la galère continue. J’attends une lettre de licenciement du président de notre
association afin que je puisse m’inscrire à l’ANPE en tant que demandeuse d’emploi !!
Pour combler le tout, depuis deux jours, le site d’Alter-France ainsi que celui d’ALBA NIGRA est hacké par un
pirate, et évidemment je n’ai aucun moyen pour enlever ce parasite et chez notre hébergeur Ouvaton, je
n’arrive à joindre personne !! *********************************************************

Au jour d’aujourd’hui, 13 février 2007, je ne sais pas combien de temps je pourrais encore tenir. Je n’ai plus de
revenus. J’ai été abandonnée par tous ceux sur lesquels je pensais pouvoir compter. Après 3 ans de RMI, je
gagnais ma vie avec un contrat aidé qui porte le triste titre de contrat d’avenir et qui est subventionné. Mais
l’association ICEA que j’avais créée pour qu’un jour elle puisse verser un salaire (à moi ou à quelqu’un d’autre)
n’a eu aucune aide. Elle ne me paye plus de salaire depuis octobre 2006 et je n’ai plus d’autres revenus. En
plus, je suis accusée ainsi que la coopérative AKORDI que je représente devant le TGI de Strasbourg pour
occupation illicite et résistance abusive pour vouloir sauver un magasin de commerce équitable où je souhaite
créer mon emploi qui m’est refusé depuis tant d’années ainsi que au moins un autre emploi.

Je ne supporte plus ce monde déshumanisé où une personne seule est abandonnée à son sort.

Pendant des années, j’ai cherché de l’aide sur Internet, dans ma commune, dans le monde et partout où je
pensais rencontrer des êtres humains. Aujourd’hui, ma vie ne vaut plus rien. Elle est constamment piétinée par
le système et ceux qui ne veulent rien partager. On voudrait me faire croire le contraire en me racontant qu’on
a besoin de moi, mais ceux qui ont besoin de moi ne sont pas ceux qui peuvent me faire vivre, ils sont presque
aussi exclus que moi...

2 sur 2 23/04/2008 17:16

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