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MEMBRES DU GROUPE
Les limites de la vision de la politique sont entre autres au niveau d’abord de l’objectif
global, qui est vague, car il englobe plusieurs secteurs et est moins précis sur la contribution de
chaque secteur dans l’atteinte de l’objectif global, difficile à mesurer et à appréhender. La
circonscription de la vision est très large et la durée pour avoir le résultat escompté est très
faible au regard du diagnostic des différents secteurs. Le diagnostic de la situation existante est
insuffisant. Les indicateurs de réussites des politiques sont parfois moins objectifs. Le suivi et
l’évaluation n’ont pas de calendrier précis. Les outils de sui-évaluation sont moins efficaces,
peu diversifiés. Ils ne permettent pas la triangulation des informations pour vérification. La
vision orientée vers le marché est en contradiction avec l’atteinte de la sécurité alimentaire.
L’accès au marché prôné par la vision est désavantageux pour le développement du secteur et
avantageux pour les acteurs internationaux du marché. Le financement de l’atteinte de la vision
est vague et moins précis. La contribution des différents acteurs n’est pas précise.
L’identification des besoins est moins ressentie. Le producteur n’est pas aux cœurs de la vision
de la politique. La gestion des risques au niveau bancaire est un élément important pour l’accès
au crédit qui reste limité pour les producteurs.
En guise de proposition d’amélioration, nous suggérons le prolongement de la durée de
la politique de 20 à 30 ans afin de pouvoir évaluer réellement l’impact de celle-ci. Aussi il
faudrait créer une direction unique réunissant les différents secteurs pris en compte pour une
meilleure coordination des activités. La politique sectorielle doit prendre en compte les besoins
réels des bénéficiaires dans les secteurs concernés. Elle doit faire un meilleur diagnostic de la
situation pendant la mise en œuvre avec des indicateurs pertinents afin de faire un point entre
la situation de départ et la situation actuelle. L’objectif global doit être recadré afin d’être
mesurable, il devrait être subdivisé en des objectifs spécifiques à chaque secteur. Le diagnostic
fait pour aboutir à l’élaboration de la politique doit faire ressortir statistiquement les besoins
réels ressentis par les populations en lien avec ce secteur. De plus, le diagnostic doit faire l’état
des ressources (superficies disponibles, eaux, aménagements…) permettant une appréciation
objective de la politique décrite dans le document. Les indicateurs doivent tenir compte de la
situation actuelle, pour pouvoir mesurer les effets ultérieurs. Il faut établir un calendrier
clairement définis et diversifier les outils de collecte des données sur l’exécution des différentes
tâches. La politique devrait se focaliser sur l’atteinte de l’auto-suffisance alimentaire avant de
viser le marché. Le financement de la réalisation de la politique doit être précis. La contribution
des acteurs doit être précise dans le temps et par localité. Le contexte sécuritaire nécessite un
réaménagement stratégique sur la restriction de la couverture géographique de la politique.
Cela permettra l’intensification de la productivité afin de pouvoir supporter le manque à gagner
induit par l’insécurité au niveau des zones touchées. Les risques de l’insécurité peuvent être
gérer de façon intégrée par l’engagement des populations.