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Britannicus, Jean
Racine

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Britannicus, Jean Racine

FICHE DE LECTURE

Jean Racine

1669

Britannicus

Genre

Tragédie

Contexte
Après trois pièces dont les sujets sont empruntés
à l’Antiquité grecque, Racine écrit Britannicus, sa
première tragédie historique et romaine. Il veut
rivaliser avec Corneille sur son propre terrain.
Inspirée de l’auteur latin Tacite, la pièce est une
peinture réaliste et cruelle de la cour de Néron.
Son enjeu principal est d’ordre politique, tandis
que l’amour n’y occupe qu’une place
secondaire : Racine se conforme ainsi à la vision
de son rival Corneille qui considère que la
tragédie exige « quelque grand intérêt d’État, ou
quelque passion plus noble et plus mâle que
l’amour, telle que l’ambition ou la vengeance ; et
veut donner à craindre des malheurs plus grands
que la perte d’une maîtresse » (Discours de
l’utilité et des parties du poème dramatique,
1660).

Personnages
Néron : Néron est un empereur romain qui régna
de 54 à 68. Il est le fils d’Agrippine.

Agrippine : Agrippine est la mère de Néron : elle


favorisé son accession au pouvoir après la mort
de l’empereur Claude, son second mari, qu’elle a
épousé après la mort du père de Néron.

Britannicus : Britannicus est le fils de l’empereur


Claude, né avant le mariage de celui-ci avec
Agrippine : c’est lui qui aurait dû accéder au
pouvoir après la mort de son père.

Junie : Junie est l’amante de Britannicus.

Narcisse : Narcisse, gouverneur de Britannicus,


est en réalité le confident secret de Néron.

Burrhus : C’est le gouverneur de Néron. Il


l’encourage à faire la paix avec sa mère et
Britannicus.

Thèmes
Le pouvoir : Britannicus est avant tout l’exposé
d’une lutte pour le pouvoir ; l’amour n’y fait que
redoubler et renforcer la rivalité politique. Ainsi,
l’enlèvement de Junie qui ouvre le drame est
une mesure essentiellement politique destinée à
déjouer les projets d’Agrippine. Ce n’est qu’à
cette occasion, et accidentellement, que Néron
s’éprend de la jeune femme.

La passion amoureuse : La passion amoureuse


est représentée sous différentes variantes. En
imaginant le couple Junie/Britannicus, Racine
cherche à satisfaire son public, avide de
sentiments tendres et prêt à s’émouvoir sur le
sort d’amants aussi délicats que malheureux. Au
contraire, la passion de Néron pour Junie prend
la forme d’une pulsion soudaine, brutale et
irrépressible.

Le mensonge et la dissimulation : À des degrés


différents, tous les personnages de la pièce
tiennent un discours ambigu ou dissimulent
leurs véritables intentions. C’est Narcisse qui
pousse à l’extrême cette attitude : il ment à tous
les personnages, hormis Néron. Mais le
mensonge et la dissimulation des uns et des
autres se soldent systématiquement par un
échec. Si la vérité est impossible à dire
impunément, le mensonge se révèle toutefois
inutile.

Résumé
Voilà trois ans que Néron gouverne avec sagesse
l’Empire romain, lorsqu’une étrange action du
prince sème le désarroi et l’inquiétude de son
entourage : il fait enlever de nuit et conduire au
palais Junie, une nièce d’Auguste promise au
jeune Britannicus, ce fils de l’ancien empereur
Claude écarté du pouvoir par les manœuvres
d’Agrippine. Néron souhaite l’épouser. Il finit par
faire empoisonner son rival.

1 Acte I

Néron vient d’enlever Junie, promise à


Britannicus, le fils de l’empereur défunt Claude,
qu’Agrippine, la mère de Néron, a écarté du
pouvoir au profit de son fils. Cette dernière,
apprenant que Néron veut la renvoyer, propose
à Britannicus une alliance.

2 Acte II

Néron apprend par Narcisse que Junie et


Britannicus s’aiment. Il déclare alors à la jeune
femme qu’il veut l’épouser, après avoir répudié
sa femme Octavie. Il lui ordonne de rompre avec
Britannicus tandis qu’il les observera, caché dans
la même pièce. Britannicus arrive et confie à son
amante son espoir de reprendre le pouvoir, avec
notamment le nouveau soutien d’Agrippine. Il
prend pour de la froideur la réaction de Junie
qui, sachant que Néron les écoute, essaie de
dévier ses propos.

3 Acte III

Junie parvient à se réconcilier avec Britannicus


en lui révélant qu’elle a agi sous la contrainte de
Néron. Ce dernier les surprend. Britannicus
s’oppose violemment à l’empereur qui le fait
arrêter.

4 Acte IV

Néron reproche à Agrippine l’aide qu’elle


semble apporter à son rival Britannicus. Celle-ci
dément avec véhémence cette accusation. Son
fils paraît alors convaincu de sa loyauté et lui
propose une réconciliation. Convaincu par
Narcisse, il ne lui parle pas de ses véritables
intentions : assassiner Britannicus. Burrhus tente
de convaincre Néron de revenir sur cette
décision, mais il est trop tard.

5 Acte V

Britannicus est empoisonné lors d’un festin


auquel Néron l’a convié pour fêter leur
réconciliation. Ce dernier se retrouve alors face
à sa mère qui l’accuse sans détour du meurtre de
Britannicus : il nie et laisse entendre qu’il s’agit
d’une mort naturelle. Agrippine ne croit pas sa
version. Elle prédit une fin tragique pour elle
mais aussi pour son fils. Quant à Junie, elle
s’enfuit et fait vœu de devenir une vestale pour
échapper définitivement à Néron. Narcisse, qui
tentait de l’arrêter, a été tué par le peuple
protégeant la jeune femme devenue sacrée.
Néron impuissant et désespéré a assisté à la
scène.

Citation
« AGRIPPINE
Tout ce que j’ai prédit n’est que trop assuré :
Contre Britannicus Néron s’est déclaré ;
L’impatient Néron cesse de se contraindre ;
Las de se faire aimer, il veut se faire craindre.
Britannicus le gêne, Albine ; et chaque jour
Je sens que je deviens importune à mon tour. »

Vers 9 à 14, Acte I, scène 1

« AGRIPPINE
Toujours la tyrannie a d’heureuses prémices. »

Vers 39, Acte I, scène 1

Néron, à propos de Junie :


« NÉRON
Elle aime mon rival, je ne puis l’ignorer
Mais je mettrai ma joie à le désespérer. »

Vers 749-750, Acte II, scène 8

« JUNIE
Hélas ! dans cette Cour
Combien tout ce qu’on dit est loin de ce qu’on
pense !
Que la bouche et le cœur sont peu
d’intelligence !
Avec combien de joie on y trahit sa foi !
Quel séjour étranger et pour vous et pour moi ! »

Vers 1522-1526, Acte V, scène 1

« BURRHUS
C’est à vous à choisir, vous êtes encor maître.
Vertueux jusqu’ici, vous pouvez toujours l’être :
Le chemin est tracé, rien ne vous retient plus ;
Vous n’avez qu’à marcher de vertus en vertus.
Mais si de vos flatteurs vous suivez la maxime,
Il vous faudra, Seigneur, courir de crime en
crime,
Soutenir vos rigueurs par d’autres cruautés,
Et laver dans le sang vos bras ensanglantés. »

Vers 1339-1346, Acte IV, scène 3

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