LA VOCATION DE PASTEUR.

Le ministère ou fonction pastorale est une vocation à deux aspects: aspect intérieur et aspect
extérieur.

a) Aspect intérieur : « Nul ne doit entrer au Ministère sans y être légitimement appelé
»primaire 10 : 15 « Jésus-Christ même, auteur de toute légitime vocation en l’Église
s’assujettit à cette règle, et déclare qu’il ne parle point de soi-même et que n’est point
sienne, mais de celui qui l’a envoyé » . Il y a donc une vocation intérieure : celle qui sert pour
assurer la conscience du Pasteur et l’encourager en son labeur. Cette flamme qui témoigne
en lui qu'il a le mandat de Dieu, et qu'il n'est pas un usurpateur. L’appel doit émaner de Dieu
, et aller droit dans notre cœur. C’est la compétence primaire. Dieu nous met à part.

b) Aspect extérieur : Ensuite une vocation extérieure qui se manifeste par l’autorité et le
service envers le peuple ». C'est ici que s'exerce la fonction même. C’est la compétence
secondaire.

Par conséquent; le Pasteur est bien cet homme qui est assuré dans sa conscience qu'il n'usurpe rien,
et qu'il est sans moindre erreur possible, appelé par Dieu pour prêcher l’Evangile, administrer les
sacrements, exercer la discipline ecclésiastique et généralement veiller sur la conduite du troupeau.

La charge de Pasteur est une charge d'ordinaire très indispensable pour l'eglise et celle qui, étant
instituée de Dieu, doit toujours être continuée en l’Église chrétienne. Dès par l'essence de la
fonction, l'église ne peut donc pas être sans Pasteur.

Cet impératif ne devra pas être comblé sans tenir compte de deux aspects de la vocation pastorale.
Après le passage d'un homme comme Pasteur àla tête de l'église, un autre doit prendre sa place.
Mais il devra être couvert de l'aspect intérieur de la vocation, car la reconnaissance des hommes
couvre l'aspect extérieur de la vocation, et à elle seule ne suffit pas.

CONTINUITÉ DANS LA PASTORALE.

Autrement, on peut aussi dire que la profession de Pasteur a objectivement pour but la transmission
de la foi, l’encadrement des âmes, la délivrance de celle-ci et la continuité de l’église.

La pastorale doit toujours être en continuité dans l'église.

Et le bon service à rendre à Dieu dans l'église, exige que le pasteur prépare la succession.

Il faut investir à dessein dans les personnes susceptibles de perpétuer la vision.

Succession.

Et qui dit continuité de l'église voit des fils capables de relever l'action du Père: la maintenir ou la
faire progresser. Le pastorat en tant que ministère est héréditaire. Il est censé aller de ministère de
Père vers le ministère de Fils. C'est plutôt en d'autre milieu que l'on peut procéder par brisement de
situation; où l'on peut prendre quelqu'un qui n'a rien à avoir avec et la vision, et avec les objectifs de
celui qui est là.

Là, on prend quelqu'un d'autre et on le met en place, pour assurer la fonction pastorale.
Mais nous, nous estimons que pour l'efficacité dans le champ de Dieu, qu'il faut prendre en compte
ce que Paul présente à Timothée . Il dit pour toi, parlant à Timothée , Timothée comme étant son fils,
il dit: Tu as suivi de près mon enseignement, ma conduite, mes résolutions etc...

Nous considérons que pour assumer les fonctions du Pasteur et maintenir le but tel qu'il est cité en
amont, il doit y avoir un fils appelé au ministère mais qui a suivi de près l'enseignement de cet
Homme de Dieu, la conduite de cet Homme de Dieu, les résolutions de cet Homme de Dieu et ainsi
de suite.

A ce point de vue, le Pastorat est une fonction qui se lègue de Père en Fils. Il peut aller même de Père
en Fils et en Petit-fils. Mais le fils ici, c'est une personne qui a suivi de près l'enseignement du Père, la
conduite du Père et les résolutions du Père. Et qui est par surcroît appelé au ministère pastoral
(aspect intérieur de la vocation).

Chaque Homme de Dieu qui dirige l'église doit être en mesure de citer un Timothée à qui il peut
dire: Tu as suivi de près. Cela est important. Parce que c'est le mode de passation de gestion de
l'œuvre de Dieu dans la bible. Qu'on se le rappelle; lorsque Juda a perdu sa place, les disciples
inspirés, vont répéter le même mode. Ils vont dire: qu'on le remplace. Mais pour le remplacer, ils
vont parler du besoin d'avoir quelqu'un qui a été avec eux et avec le Seigneur, qui a marché avec eux.
C'est la même pensée que Paul est entrain d'expliciter.

Nous disons que le mode de succession dans le Nouveau Testament est fondé sur le critère à la fois
de l'appel mais beaucoup plus d'une forme d'hérédité de père à fils spirituel bien sur.

Maintenant, il ne faut pas personnifiée la question. Ce qui vaut, c'est avoir un fils spirituel, un homme
qui a suivi de près. Le fils spirituel n'a pas de coloration biologique. Il est juste un homme d'une race
spirituelle en qui se trouve les deux aspects de la vocation pastorale.

EN CAS DE DESACCORD.

Celui qui assume les fonctions de pasteur trace déjà une voie de succession mors même de
l'encadrement. Il voit et sait qui est ce qui suit de près son enseignement, et sa co duite et ses
résolutions. Il est par conséquent le mieux placé pour préparer cette continuité du travail, que l'on
appelle succession.

Maintenant, il s'agira de savoir comment les règlements de l'église disposent ils. Les règlements de
l'église sont un fondement essentiel. Voilà pour quoi il convient de structurer les choses de manière à
ce que les règles de jeu soient clairs dès le départ.

La personne choisie pour assurer la continuité doit avoir une verge qui fleuri.

Cas des Murmures contre Aaron.

Aaron frère biologique de Moïse était choisi par Dieu. L'aspect intérieur de sa vocation était à
l'oeuvre.

Mais à l'extérieur, des gens ont murmurés.

Alors Dieu montre que pour arrêter les murmures, pas dire aux gens que celui qui ne veut pas s'en
aille; mais ramener les verges (ministères) devant le Seigneur. La verge doit fleurir.

Il faut que toute personne choisie laisse éclore son ministère. L'éclosion de ministère fait taire les
murmures.

PROBLÈMES.
1) Il arrive que les pasteurs en âge de retraire se retrouvent à la rue, parce que celui qui a pris sa
succession ne veille pas sur ce premier Pasteur.

2) Il arrive qu'après le décès du Pasteur, celui qui lui succède laisse à la rue la veuve et les enfants du
défunt qui a passé toute sa vie à œuvrer pour maintenir l'église.

Ces types de cas, poussent alors les pasteurs à vouloir prendre des précautions lesquelles
précautions les amenent quelques fois dans l'erreur de prendre un homme de confiance bien sûr,
mais pourtant une personne sans vocation.

Il faut donc que l'église :

- Réfléchisse à bien équiper, soutenir l'homme qui dirige l'église et le placer à l'abri du besoin
primaire.

- Sache organiser la retraite du pasteur.

Cependant, il ne faut pas se voiler la face, il y a des hommes de Dieu qui par cupidité organise la
succession d'une manière à juste avoir la main mise sur le matériel et finances de l’église qu’ils ont
finalement considéré comme leur entreprise privée.

Docteur Jean Marie Kabeya

Wakabeya21@gmail.com