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La peine de l’apostat en Islam, un enseignement étranger de la

lignée prophétique ? Réfutation complète de l’ambiguïté des Gens


du Livre à ce sujet

‫السالم عليكم ورحمة هللا وبركاته‬


‫يم‬ ِ َّٰ ‫م ٱلل َّٰ ِِه ٱلر ْحم‬
ِ ِ ‫ن ٱلر ِح‬ ِ ِ ‫ِب ْس‬
Les Gens du Livre et plus particulièrement les chrétiens utilisent souvent le hadith au sujet
de la peine de l'apostat en Islam pour attaquer notre dogme car selon eux il serait trop
violent, intolérant et immoral pour qu'il puisse provenir de Dieu se voulant être Amour et
Miséricorde
Nous allons voir qu'en plus d'être un argumentum ad misericordiam, c'est une preuve de
l'hypocrisie des Gens du Livre et + précisément des chrétiens.
L'argumentum ad misericordiam, également appelé appel à la pitié, est
un sophisme consistant à obtenir l'appui de son argument en exploitant un sentiment de
pitié ou de culpabilité chez son adversaire. L'appel à la pitié est une forme d'appel à
l'émotion.

I/ Paroles de l’Ancien Testament au sujet des apostats :


L’Ancien Testament était censé représenter la Révélation et la Loi suivie par les enfants
d’Israel avant l’envoi Jésus alayhi salam sur Terre, il fait partie de la Bible
Deutéronome est un ouvrage de ce dernier et nous y voyons que dans le 13ème chapitre dans
les versets 6 à 10, un extrait parlant de l’apostasie et du jugement à ce sujet :
« 6- Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille, ou la femme qui repose sur ton sein,
ou ton ami que tu aimes comme toi-même, t'incite secrètement en disant: Allons, et servons
d'autres dieux! -des dieux que ni toi ni tes pères n'avez connus,

7- d'entre les dieux des peuples qui vous entourent, près de toi ou loin de toi, d'une
extrémité de la terre à l'autre-

8- tu n'y consentiras pas, et tu ne l'écouteras pas; tu ne jetteras pas sur lui un regard de
pitié, tu ne l'épargneras pas, et tu ne le couvriras pas.

9- Mais tu le feras mourir; ta main se lèvera la première sur lui pour le mettre à mort, et la
main de tout le peuple ensuite;
10- tu le lapideras, et il mourra, parce qu'il a cherché à te détourner de l'Éternel, ton Dieu,
qui t'a fait sortir du pays d'Égypte, de la maison de servitude. »
Bien qu’onِpourraitِles comprendre directement, par honnêteté lisons les commentaires de
ces versets écrits par des sommités chrétiennes :
Pacien de Barcelone, un saint de l’Eglise Catholique, a dit en commentaire du verset 9 :
« Voyez-vous donc que ce n'est pas des pénitents que l'on parle, mais de ceux qui non
seulement persévèrent dans le mal, mais encore ne cessent de nous mettre des bâtons dans
les roues ? Ce sont eux, si chers soient-ils, qu'il faut abandonner. Si utiles qu'ils paraissent, ils
doivent être abandonnés. »
Ainsi il a confirmé la peine de mort de l’apostat qui persévère dans sa mécréance et en fait le
prosélytisme
Richard Challoner, un évêque catholique contemporain a dit :
« Mettez-le maintenant à mort : non en le tuant par autorité privée, mais en informant le
magistrat et en procédant par ordre de justice. »
Encore une fois nous voyons une affirmation de la peine de mort par les institutions
juridiques
Nous pouvons citer d’autres passages de l’Ancien Testament pointant vers cette
proclamation de la peine de mort :
Deutéronome chapitre 17 versets 1-7 :
« 1- Tu ne sacrifieras à l'Éternel, ton Dieu, aucun taureau ou agneau ayant un défaut ou un
défaut quelconque; car cela est une abomination à l'Éternel, ton Dieu.
2- S'il se trouve parmi vous, dans l'une de vos portes que l'Éternel, votre Dieu, vous donne,
un homme ou une femme, qui ait commis ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, votre Dieu, en
transgressant son alliance,
3- Et il est allé servir d'autres dieux et les a adorés, soit le soleil, soit la lune, ou n'importe
quel autre de l'armée des cieux, que je n'ai pas commandé ;
4- Et cela vous sera dit, et vous en aurez entendu parler, et vous vous renseignerez avec
diligence, et voici, c'est vrai, et c'est une chose certaine, qu'une telle abomination a été
commise en Israël :
5- Alors vous amènerez à vos portes cet homme ou cette femme qui a commis cette
mauvaise chose, cet homme ou cette femme, et vous les lapiderez avec des pierres jusqu'à
ce qu'ils meurent.
6- Sur la bouche de deux ou de trois témoins, celui qui mérite la mort sera mis à mort ; mais
sur la bouche d'un seul témoin, il ne sera pas mis à mort.
7- Les mains des témoins seront d'abord sur lui pour le faire mourir, et ensuite les mains de
tout le peuple. Ainsi vous éloignerez le mal du milieu de vous. »
Ou encore Lévétiques chapitre 24 versets 14-16 :
« 14- Fais sortir du camp celui qui a maudit ; et que tous ceux qui l'entendirent lui mettent
les mains sur la tête, et que toute l'assemblée le lapide.
15- Et vous parlerez aux enfants d'Israël, en disant : Quiconque maudira son Dieu portera
son péché.
16- Et celui qui blasphémera le nom de l'Éternel sera certainement mis à mort, et toute
l'assemblée le lapidera; aussi bien l'étranger que celui qui est né dans le pays, lorsqu'il
blasphémera le nom de l'Éternel, sera mis à mort. »

II/ Conclusion
Suivant donc leur raisonnement leur dieu n'est pas serein puisqu'il a eu besoin de menacer
les enfants d'Israël -> j'ai une question pour les chrétiens usant de ce procédé malhonnête :
Existe-il une explication cohérente ou êtes-vous simplement hypocrite dans votre jugement,
essayant de prendre par les sentiments les musulmans en baisse de foi ?
Ils diront très certainement « l'Ancien Testament est descriptif et non prescriptif ! »
La réponse : « Très bien mais cela ne change rien au fait que Dieu ait fait descendre ces
paroles à un instant T et qu'elles étaient des ordres émanant bel et bien de Lui donc
argumenter qu'une religion ne peut pas être véritable ou qu'elle provient du Diable avec
comme argument « elle est violente » et en ayant l'Ancien Testament comme livre religieux
c'est se tirer une balle dans le pied »
Ainsi nous voyons que la peine de l’apostat n’est pas une innovation apportée par le
prophète ‫ ﷺ‬mais constitue bel et bien la continuité de l’enseignement prophétique des
précédents messagers d’Allah et voir des Gens du Livre critiquer l’Islam sur ce point
représente le comble de l’ironie pour des gens se prétendant être les vrais suiveurs des
prophètes

III/ Bonus
Une des plus grandes sommités du monde catholique, Thomas d’Aquin, a dit concernant les
apostats dans sa Somme Théologique IIA-IIAE :
« En ce qui concerne les hérétiques, il y a deux choses à considérer, une de leur côté, une
autre du côté de l’Eglise. De leur côté il y a péché. Celui par lequel ils ont mérité non
seulement d’être séparés de l’Eglise par l’excommunication, mais aussi d’être retranchés du
monde par la mort. En effet, il est beaucoup plus grave de corrompre la foi qui assure la vie
de l’âme que de falsifier la monnaie qui sert à la vie temporelle. Par conséquent, si les faux
monnayeurs ou autres malfaiteurs sont immédiatement mis à mort en bonne justice par les
princes séculiers, bien d’avantages les hérétiques, aussitôt qu’ils sont convaincus d’hérésie,
peuvent-ils être non seulement excommuniés mais très justement mise à mort.
Du côté de l’Eglise, au contraire, il y a une miséricorde en vue de la conversion des égarés.
C’est pourquoi elle ne condamne pas tout de suite mais après un premier et un second
avertissement, comme l’enseigne l’Apôtre. Après cela, en revanche, s’il se trouve que
l’hérétique s’obstine encore, l’Eglise n’espérant plus qu’il se convertisse pourvoit au salut
des autres en le séparant d’elle par une sentence d’excommunication et ultérieurement elle
l’abandonne au jugement séculier pour qu’il soit retranché du monde par la mort. S. Jérome
dit en effet ceci, qu’on trouve dans les Décrétales : « Il faut couper les chairs pourries et
chasser de la bergerie la brebis galeuse, de peur que tout le troupeau ne souffre, ne se
corrompe, ne pourrisse et périsse. Arius dans Alexandrie fut une étincelle mais parce qu’il
n’a pas été aussitôt étouffé, son incendie a tout ravagé. »
L’Eglise, selon l’institution du Seigneur, étend sa charité à tous, non seulement à ses amis,
mais aussi à ses ennemis et persécuteurs, conformément à cette parole(Matthieu 5 : 44
« Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haissent » Or il appartient à la charité de
vouloir le bien du prochain et de le faire mais il y a un double bien. Il y a le bien spirituel, la
salut de l’âme : c’est ce bien que la charité regarde avant tout car c’est lui que chacun par
charité doit vouloir à autrui. Aussi à cet égard lorsque les hérétiques reviennent, ils sont
reçus par l’Eglise autant de fois qu’ils ont été relaps : ils sont admis à la pénitence qui leur
ouvre la voie du salut. Mais il y a un autre bien que la charité regarde en second lieu, c'est le
bien temporel, comme la vie corporelle, la possession des choses de ce monde, la bonne
renommée, et l'autorité ecclésiastique ou séculière. Ce bien, en effet, nous ne sommes
tenus par charité de le vouloir pour d'autres que dans l'ordre du salut éternel et d'eux-
mêmes et des autres. Aussi, lorsque l'un de ces biens peut empêcher, en se trouvant dans un
individu,ِleِsalutِéternelِdansِunِgrandِnombre,ِlaِcharitéِn’exigeِpasِqueِnousِlui voulions
cette sorte de bien, elle exige plutôt que nous voulions qu'il en soit privé: et parce que le
salut éternel doit être préféré au bien temporel, et parce que le bien du grand nombre passe
avant le bien d'un seul. Or, si les hérétiques qui reviennent étaient toujours reçus de façon à
demeurer en possession de la vie et des autres biens temporels, ce pourrait être au
préjudice du salut des autres, parce que, s'ils retombaient, ils en gâteraient d'autres, et aussi
parce que, s'ils échappaient sans châtiment,ِd'autresِtomberaientِdansِl’hérésie,ِavecِplusِ
de sécurité. Il est dit en effet dans l'Ecclésiaste (8, 11): " Parce que la sentence n'est pas vite
portée contre le méchant, les enfants des hommes accomplissent le mal sans rien craindre. "
C'estِpourquoiِceuxِquiِreviennentِdeِl'hérésieِpourِlaِpremièreِfois,ِl’Égliseِnonِseulementِ
les admet à la pénitence mais aussi leur laisse la vie sauve; et parfois, par indulgence, elle
leur rend leurs dignités ecclésiastiques s'ils paraissent vraiment convertis. L'histoire nous
apprend qu'elle l'a souvent fait pour le bien de la paix. Mais, quand ceux qu'on a accueillis
retombent de nouveau, il semble que ce soit le signe de leur inconstance en matière de foi.
C'est pourquoi, s'ils reviennent ultérieurement, ils sont bien admis à la pénitence, non pas
cependant au point d'éviter la sentence de mort. »

Vous qui tenez tant en horreur la condamnation des apostats, détestez-vous la législation
que Dieu avait appliqué sur les enfants d'Israel lors de l'Ancien Testament ou pensez-vous
que c'était une bonne législation ?

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