Vous êtes sur la page 1sur 5

Formation des catéchistes

Remerciement aux catéchistes présents.


L’exemple de Diégo qui demandait à sa mère si c’était nécessaire d’aller encore à l’église les
dimanches ?
 La foi n’avait pas été réveillée dans leur cœur
 Au-delà de l’engagement personnel, l’action du catéchiste y a été pour quelque chose
 Et cela pour de multiples raisons ? soit parce qu’il n’a pas fait de distinction entre
annoncer la foi et l’enseigner ; Soit parce que le témoignage n’a pas suivi ; Soit parce
que le catéchiste n’a pas été attentif au message.
Loin de trouver un coupable au dysfonctionnement constaté, notre démarche se veut de
rafraichir à nos mémoires ce que l’Église entend du catéchiste et de la catéchèse. Répondre à
cette préoccupation nous conduira d’une part nous approcher du concept de la catéchèse
et de celle du catéchistes avec les implications afférentes.

Tout conduit à nous interroger sur ce qu’est la catéchèse et le catéchiste ?


 Ce qu’est la catéchèse ? (sa particularité, ce qu’elle n’est pas)
o Sa nature
o Son but
o Ses tâches
 Le catéchiste
o Son identité
o Sa mission

I. La catéchèse
a. La nature de la catéchèse

Dans l’ensemble des ministères et des services avec lesquels l’Église accomplit sa
mission évangélisatrice, le « ministère de la catéchèse »[115] occupe une place
importante, indispensable à la croissance de la foi. Ce ministère de la catéchèse est
un acte de nature ecclésiale. Non seulement il fait vivre l’Église mais il s’inscrit
dans la consigne du Christ voulant perpétuer ce qu’il a fait et vécu avec ses
disciples (cf. Mt 28,19-20). Elle vise à faire continuellement résonner l’annonce de
la Pâque dans le cœur de chaque homme, pour que sa vie soit transformée.
C’est pourquoi, il nous faut prendre ses distances avec cette manière de penser que
catéchèse est une annonce formelle qui se limite à l’énonciation pure et simple des
concepts de la foi. Si nous percevons la catéchèse de la sorte, tout ce que nous
ferons ne permettra pas une compréhension de la foi.
La catéchèse est une Réalité dynamique et complexe au service de la Parole de
Dieu, elle accompagne, éduque et façonne dans la foi et à la foi, introduit la
célébration du Mystère, illumine et interprète la vie et l’histoire humaines. »
directoire catéchèse
b. Le but de la catéchèse

1
Ce point répond en réalité à la question de la finalité de la catéchèse et donc au
pourquoi faire la catéchèse. Si cette question nous était directement posé qu’aurions
nous donner comme réponse. Certainement, que d’aucuns auraient dit que c’est
pour expliquer la parole de Dieu ou la transmettre de manière similaire à toute
connaissance à transmettre. Toutefois, le but de la catéchèse est bien au-delà. Selon
le directoire de la catéchèse, c’est de : « de mettre quelqu’un non seulement en
contact mais en communion, en intimité avec Jésus-Christ. ». La communion avec
le Christ est le centre de la vie chrétienne et, par conséquent, le centre de l’action
catéchétique. La catéchèse vise à former des personnes qui connaissent de plus en
plus Jésus-Christ et son Évangile de salut libérateur, qui vivent une rencontre
profonde avec lui.
c. Les tâches de la catéchèse
Le tout ne consiste pas à savoir ce qu’est la catéchèse encore faut-il savoir la
communiquer. D’où l’importance de la pédagogie catéchétique. Celle-ci s’inspire
de de la manière dont jésus formait ses disciples : Il faisait connaître les mystères
du Royaume, il enseignait à prier, il proposait les attitudes évangéliques, il les
initiait à la vie de communion avec lui et entre eux, et à la mission. Cette pédagogie
de Jésus a ensuite façonné la vie de la communauté chrétienne : « Ils étaient assidus
à l’enseignement des Apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et
aux prières » (Ac 2, 42). Autrement dit, une catéchèse qui ne nous fait pas voir ses
fruits dans la vie des catéchisés. La foi, en effet, exige d’être connue, célébrée,
vécue et faite prière. Pour former à une vie chrétienne intégrale, la catéchèse
poursuit donc les tâches suivantes : elle conduit à la connaissance de la foi ; initie à
la célébration du Mystère ; forme à la vie en Christ ; enseigne à prier et introduit à
la vie communautaire.
II. Le catéchiste
a. L’identité du catéchiste
Au-delà de tout autre considération, être catéchiste est loin d’être un fait banal. Il
est une réponse à un appel, lequel est lancé par le Seigneur en passant par différents
moyens. Remarquons que dans la Bible, la manière d’appeler le Seigneur est
différente d’une personne à une autre. De même, en ce qui vous concerne la
manière de vous être laissés interpeller est différent d’une personne à une autre.
Cette prise en considération a pour but de nous faire comprendre que ce chrétien
baptisé et confirmé qui décide de se mettre au service de la parole répond à une
vocation.
La vocation au ministère de la catéchèse découle du sacrement du baptême et est
renforcée par la confirmation, sacrements par lesquels le laïc participe à la fonction
sacerdotale, prophétique et royale du Christ. En plus de la vocation commune à
l’apostolat, certains fidèles se sentent appelés par Dieu pour assumer la tâche de
2
catéchistes au sein de la communauté chrétienne, au service d’une catéchèse plus
organique et structurée. Cet appel personnel de Jésus-Christ et son rapport avec lui
constituent le véritable moteur de l’action du catéchiste : « C’est de cette
connaissance amoureuse du Christ que jaillit le désir de l’annoncer, d’évangéliser,
et de conduire d’autres au “oui” de la foi en Jésus-Christ » L’Église suscite et
discerne cette vocation divine et donne la mission de catéchiser. C’est pourquoi si
le catéchiste se perd dans sa manière de faire les choses, alors on prend des mesures
contre lui.
b. Les missions du catéchiste
Parce qu’il reçoit une mission, alors les actions du catéchiste s’inscrivent dans le
cadre prévu par l’Église, à savoir :
Être témoin de la foi et gardien de la mémoire de Dieu ; en expérimentant la
bonté et la vérité de l’Évangile dans sa rencontre avec la personne de Jésus, le
catéchiste préserve, nourrit la nouvelle vie qui en découle, en témoigne, et devient
un signe pour les autres. La foi contient la mémoire de l’histoire de Dieu avec les
hommes. Garder cette mémoire, l’éveiller chez les autres et la mettre au service de
l’annonce est la vocation spécifique du catéchiste. Le témoignage de la vie est
nécessaire à la crédibilité de la mission. Reconnaissant ses propres fragilités face à
la miséricorde de Dieu, le catéchiste ne cesse pas d’être le signe de l’espérance
pour ses frères[117];
Être enseignant et mystagogue, c’est de cette manière qu’il peut qui introduire
dans le mystère de Dieu, révélé dans la Pâque du Christ ; en tant qu’icône de Jésus
Maître, le catéchiste a la double mission de transmettre le contenu de la foi et de
conduire au mystère de la foi elle-même.
Être accompagnateur et éducateur de ceux qui lui sont confiés par l’Église ; le
catéchiste est un expert dans l’art de l’accompagnement, il possède des
compétences pédagogiques, il sait écouter et entrer dans la dynamique de la
maturation humaine, se fait compagnon de voyage avec patience et sens de la
gradualité, dans la docilité à l’action de l’Esprit, dans un processus de formation, en
aidant les frères à mûrir dans la vie chrétienne et à cheminer vers Dieu.
c. Les indispensables pour réussir la mission du catéchiste
Si c’est une joie de recevoir une mission ecclésiale, n’oublions tout de même que
cette mission, pour quelle porte ses fruits tienne compte de certains éléments. Et
cela dans la mesure où vous avez reçu différentes formations qui peuvent être aussi
bien des atouts que des freins pour faire résonner la foi dans le cœur des
catéchumènes. Il me plait à cet effet de citer Maria Montessori qui peuvent être
interprétée comme une mise en garde pour les experts en enseignement : «

3
« La religion n’est pas quelque chose qui doit être enseignée. (…) C’est quelque
chose qui demande à grandir doucement. Nous devons regarder attentivement cette
plante, lui donner les conditions optimales de croissance, la protéger du froid et des
mauvais temps, mais nous devons surtout avoir la patience de la voir croître en son
temps et selon son propre chemin », écrivait la pédagogue italienne dans L’Enfant
(1935).
Il n’est pas question de faire apprendre tout de suite des versets par cœur à des
petits enfants mais plutôt d’éveiller chez eux un amour spontané à l’égard de Dieu
et l’assurance que Dieu les aime. Si nous leur, surtout ceux qui ont entre 7et 12
ans : si nous leur donnons des idéaux et des normes élevées à cet âge, cela les
aidera à se développer, mais si ces chances sont perdues, les enfants grandiront sans
des principes moraux réels.
Il faut enseigner aux enfants à vivre avec Dieu, à penser à lui facilement et à lui
parler spontanément, souvent et à propos de tout, dans la joie pour le remercier,
dans la peine pour être consolé et fortifié, après une chute, pour être pardonné.
C’est également à cet âge qu’il faut leur apprendre à prier. Encourager les enfants à
prier avec des actions simple et attrayante. Par exemple que toute la classe salue
celui a prié en lui disant merci pour ses mots doux pour Dieu, se tenir la main en
faisant en cercle.
N’oubliez pas que Votre objectif est d’amener le catéchiste à aimer Dieu.
Réussir cette mission requiert de vous que référiez aux sources de la catéchèse, à
savoir Se baser sur la parole de Dieu, le magistère, la liturgie, le témoignage des
saints (parler beaucoup des saints pour susciter en eux le désir de sainteté exemple
d’activité le saint du jour). J’insiste parler des exemples de saints qui ont aimé le
Seigneur. Et ne véhiculer pas vos propres idées.

Le catéchiste doit connaitre chez nous, nous connaitre


Nous quand nous avons commencé la catéchèse, à peine nous savions écrire. Mais
la religieuse qui nous a donné la catéchèse a fait croitre en nous l’amour de Dieu.
Parce qu’elle s’est intéressée à nous elle connaissait chez nous.

d. Les prérequis du catéchiste

« Docibilitas » et autoformation : les sciences de l’éducation indiquent certaines


attitudes comme conditions d’un parcours de formation fructueux. Tout d’abord, il

4
est nécessaire que le catéchiste fasse mûrir en lui la « docibilitas », à savoir cette
disposition à se laisser toucher par la grâce, par la vie, par les personnes dans une
attitude sereine et positive face à la réalité afin d’apprendre à apprendre. De plus,
la disponibilité à vouloir se former soi-même est ce qui permet au catéchiste de
pratiquer sa propre méthode de formation et de savoir comment l’appliquer à lui-
même et au service ecclésial. Il s’agit concrètement de se comprendre comme un
sujet en constante formation et ouvert à la nouveauté de l’Esprit, de savoir
préserver et nourrir soi-même sa propre vie de foi, d’accueillir le groupe des
catéchistes comme une ressource pour l’apprentissage, de prendre soin de se tenir à
jour

Le catéchiste, en raison de son service, joue un rôle à l’égard des personnes qu’il
accompagne dans la foi et est perçu par elles comme une personne de référence, qui
exerce une certaine forme d’autorité. Il devient donc nécessaire que ce rôle soit
vécu dans le respect absolu de la conscience et de la personne d’autrui afin d’éviter
tout type d’abus, qu’il soit de pouvoir, de conscience, économique ou sexuel. Les
catéchistes, dans leurs parcours de formation et à travers un dialogue honnête avec
leur propre guide spirituel, reçoivent l’aide qui leur permet d’identifier la bonne
façon de vivre leur propre autorité uniquement comme un service rendu à leurs
frères.

Conclusion
Nous aurons d’autres formations pour vous les catéchistes au cours de l’année
Sur la liturgie, la confession, les sacrements
Il y aura également votre temps de récollection au cours de l’année.
Le fait pour le catéchiste de bien préparer la formation à donner

Vous aimerez peut-être aussi