Visez les étoiles : En RDC(re-d-šose), l'homme-fusée
Jean-Patrice Kéka forge(for-ž) son propre
programme spatial africain
Au(o) début des années 2000(deux-mille), le scientifique(sontifik)
congolais(kongule) se lance dans un programme spatial(spasial) qu'il baptize(batise) Troposphère. Des jeunes(žn) passionnés suivent(suvjo) désormais ses traces(tras).
C'est un spectacle improbable(anprobal) au(o) milieu(milju) des
hautes(ots) herbes(erbs) et des plants(plont) de manioc : une fusée couverte de rouille(roj), adossée à une structure métallique d'au moins(mua) 4 (katr) mètres de haut. "C'est l'une de nos anciennes (onsjen) rampes (romp) de lancement (lonsmo)", a déclaré fièrement (fijermo) Jean-Patrice Kéka, vêtu d'un survêtement (suvjertmo) aux (os) armes de la République démocratique du Congo. C'est ici à Menkao, dans un champ(šo) à une(un) centaine(sonten) de kilomètres de la capitale Kinshasa, que cet ingénieur congolais est devenu célèbre – sur internet – en lançant des fusées artisanales(artisanal) dans le cadre(kedr) de ses activités privées et professionnelles programme spatial experimental(eksperimontal) appelé Troposphère. « Toute ma vie, j'ai voulu faire comprendre aux Congolais l'importance de la recherché(rešerš) spatiale. C'est un domaine prometteur et fédérateur », dit-il. "Quand j'étais enfant, je faisais toujours du bricolage : je fabriquais des planeurs avec du raphia et des émetteurs radio avec des clous(klu). Ma première fusée a été lancée avec des allumettes. Mais quand je suis arrivé à l'université et que j'ai parlé du programme spatial, mes professeurs m'ont dit nous ne pouvions(puvjon) pas faire ce genre de choses ici." Qu'importe(k-janport), rien(rja), ni l ridicule de ceux(s) qui le voient (vua) comme un savant fou, ni le manqué(monk) colossal de moyens(mojan) ne semblent décourager l'ingénieur(lanženijr). Son obsession : devenir le premier Africain à lancer une fusée dans l'espace. Il y a d'abord eu Troposphère 1(a), haute(ot) de 1 mètre et pesant 20(va) kilogrammes. Son lancement, en 2007(deux-mille set), n'a pas réussi. Mais la même année, Troposphère 2(d), dont le fuselage est fait de bidons de lait en poudre, est un succès(sokse) : elle atteint 1 500(mille sank so) mètres d'altitude. Lancé en 2008(deux mille vit), Troposphère 4 est beaucoup plus lourd(lor) ; il a également dépassé 1,5(a vjan gl sank) kilomètre malgré son poids de 250(d sonsankont) kilogrammes. "C'était fantastique ! Dans les vidéos tournées à l'époque(l epok), on voit(vua) la fusée disparaître(disparetr) dans le ciel, laissant(leson) derrière elle une trainee(trene) de fumée, déclenchant(de klonšon) des cris et des applaudissements(aplodismon) de la foule rassemblée pour l'occasion. Avec Troposphère 5(sank) en revanche, la déception s'installe(sanstal) : Plus lourd(lor) et plus gros(gro), elle était destinée à atteindre(atandr) 36(tront sis) kilomètres, mais une chambre de combustion a explosé lors(lor) du décollage en 2009(deux mille neuf) et la fusée a dévié de sa trajectoire(tražektoir) avant de s'écraser(s ekraser). « La science(sjons), c'est comme ça : succès et échecs(ešek) », dit-il pensivement(ponsivmo). Jusqu'à present(žuska preson), aucune(o-kun) de ces fusées n'a attaint(aton) l'objectif initial de M. Kéka d'écrémer la troposphère, cette partie de l'atmosphère située entre la surface de la Terre et une altitude d'environ 8(vit) à 15(kenjz) kilomètres. Pourtant(Purto), l'ingénieur(lanženjur) et son équipe travaillent désormais sur un projet bien plus ambitieux(ombisj) : une fusée de 15(kenjz) mètres de long censée(sonse) atteindre(atandr) 200(d son) kilomètres d'altitude. Après de nombreux reports, M.(monsieur) Kéka a confirmé que la fusée Troposphère 6(sis) décollera fin février 2023(d mil van troa) de Menkao. 'C'était merveilleux(marvelj)'
Depuis le début des années 2000(deux mille), l'Afrique tente de rattraper
son retard(rtar) en matière d'exploration spatiale. Une dizaine(dezin) de pays du continent, dont l'Afrique du Sud, l'Egypte, le Nigeria(Nižeria) et le Maroc, ont déjà envoyé des satellites dans l'espace(l espas) pour profiter des possibilités ouvertes en matière(metjer) de cartographie, de télécommunications et d'observation. Ces satellites peuvent(p vet) être utilisés pour localiser des terres arables, surveiller(surveljer) les frontières ou les mouvements de groupes armés et détecter les catastrophes naturelles. "Aujourd'hui(O žrdui), on fait avec les moyens(moaja) du bord. Mais le plus important, c'est qu'on forme des jeunes(žne) pour leur donner le gout(gu) des sciences(sjons) pour qu'ils reprennent(r pren) le flambeau quand on ne sera plus sur cette Terre" "Pour moi, c'est devenu une passion, je ne peux jamais abandoner(abandoner). Quand nous avons lancé Troposphère 4, c'était merveilleux. J'avais un sentiment d'accomplissement, de joie(žua) et d'espoir. Je suis sûr que nous pouvons aller plus loin", a-t-il ajouté(ažute).