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Pr.Issam Toumi
Objectifs de connaissances
Ce chapitre a pour principaux objectifs de :
a) sensibiliser les étudiants à l’importance de la communication dans la vie quotidienne
et au sein de l’entreprise
b) initier les étudiants aux principaux paramètres intervenant dans un processus de
communication
c) attirer leur attention sur la complexité de la communication
I) La communication : Définition
Etymologiquement, le terme « communication » donne l’idée de la relation à l’autre (com
= avec). C’est donc une interaction entre au moins deux personnes. C’est un échange
d’informations significatives, un dialogue. La communication recouvre aujourd’hui
plusieurs pratiques. Elle est devenue en quelque sorte une figure emblématique des
sociétés du 3ème millénaire.
Comment? par quel canal ? (support médiatique du message : presse, radio, cinéma,
etc.)
A qui?( le récepteur)
Cette école a affiné la notion de feed back et permis d’en dégager deux types : Le feed
back positif et le feed back négatif.
Le feed back positif conduit à accentuer un phénomène, Ex : une scène de ménage où
l’un parle de manière agacée, l’autre réplique agressivement, le premier s’énerve, le
deuxième hausse le ton, le premier se met à hurler, etc.
Le feed back négatif tend au contraire à atténuer un phénomène. Quand l’un s’énerve,
l’autre se montre très calme ce qui permet de régler le différend (ainsi l’écoute et la
compréhension, en réponse à une situation d’agressivité, contribuent à abaisser la
tension). Le feed back négatif peut donc être considéré comme « un mécanisme de
régulation qui tend à maintenir une relation dans un certain état de stabilité et
d’équilibre en dépit de facteurs externes ou internes qui seraient susceptibles de le
perturber »,(D. Benoit (1995) , p.30).
communication humaine dans la complexité de ses éléments. Son mérite est d’avoir attiré
l’attention sur la complexité de la communication et sur ses diverses fonctions.
a.1. L’émetteur
C’est lui qui initie le processus par le biais de l’idée qu’il veut transmettre à son
destinataire. Il émet donc le message en l’encodant .
a.2. Le récepteur :
Son premier rôle est d’écouter le message émis par le premier, puis de le décoder . Un
bon récepteur est celui qui a développé le sens de l’écoute. Dans le schéma de Jakobson,
le récepteur n’a pas un rôle positif ; il ne fait que subir le message.
a.3. Le message
C’est une séquence de signaux(sons, mots, phrases, etc.)dont la substance est
l’information que l’émetteur veut partager avec le récepteur.
a.4. Le code
Pour exprimer son message, l’émetteur doit le traduire dans un langage que le récepteur
comprend. Le code peut être défini comme étant l’ensemble des conventions établies par
une communauté pour communiquer. Les langues représentent le code le plus utilisé par
les êtres humains à cet effet.
a.5.: Le canal
C’est le moyen par lequel le message est transmis. On l’appelle aussi le véhicule ou le
médium. Dans le cadre de l’entreprise, le téléphone, la note de service, la lettre, etc.
représentent des canaux de communication.
a.6. Le contexte
Signifie à la fois l’environnement d’une unité déterminée ( tu es malade ? pouvant
signifier l’état physique ou mental d’une personne) ou l’ensemble des conditions sociales
(lieu privé ou public, situation officielle ou intime, etc.).
b.7. Récapitulation
Schéma récapitulatif du processus et des fonctions de la communication :
Emetteur —————> Code ———> Récepteur (F.conative)
F. expressive F. métalinguistique
message(F. Poétique)
canal (F. Phatique)
Contexte (F. référentielle)
Les travaux du collège invisible de Palo Alto (P.Watzlavick et alii voir par exemple la
nouvelle communication, une logique de la communication) ont démontré qu’il est
impossible de ne pas communiquer et que même le refus de communiquer est une forme
de communication.
f) La communication est un partage de signification : Comme on l’a dit plus haut, pour
qu’il y ait communication, il faut que les partenaires attribuent au message la même
signification. Les mots n’ont pas de signification en eux-mêmes, ils n’ont que le sens que
nous leur attribuons.
sentiment que le récepteur ne lui accorde pas son attention, cela entraîne le blocage du
processus. Comme le dit le proverbe chinois « si les gens ont deux oreilles et seulement
une bouche c’est pour écouter deux fois plus qu’ils ne parlent ».
rejeter tout ce qu’il peut lui dire. Le préjugé positif peut également constituer un obstacle
dans la mesure où le récepteur aura tendance à tout accepter de l’émetteur sans avoir à
Le danger aussi est que si on est en présence de plusieurs récepteurs, le message subira
des modifications d’un récepteur à l’autre : chaque récepteur retiendra la partie du
message qui l’intéresse.
Cependant, pour qu’il soit bien compris du récepteur, un message doit être concis, clair et
bref.
récepteur, etc.
4.5. Récapitulation
La communication est devenue un paramètre important dans la vie quotidienne et dans
Par ailleurs, plusieurs types d’obstacles peuvent gêner le processus à tous les niveaux
mais ils sont susceptibles d’être minimisés si les partenaires font intervenir le feed-back,
en communication : l’écoute et la vérification ; l’un doit vérifier que son partenaire donne
Schéma récapitulatif
Emetteur code Récepteur
message
canal
rétroaction
En communication, il faut d’abord écouter, ensuite juger mais la perception négative que
l’on peut avoir à l’égard de l’autre est un élément de blocage de la communication.
5.5) Se présenter
L’autre a toujours besoin de savoir qui vous êtes avant de savoir le pourquoi de votre
visite. Ensuite il faut présenter la raison qui vous pousse à entrer en interaction avec lui.
Faculté Polydisciplinaire de Taroudannt, SUPPORT DE COURS : TECHNIQUES
D’EXPRESSION ET DE COMMUNICATION, Licence professionnelle, LEA (S2)
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5.6) Ecouter
Communiquer c’est parler mais aussi et surtout écouter. L’écoute attentive est primordiale
en communication.
5.7) Vérifier
Lors de chaque interaction avec l’autre, il faut toujours vérifier que l’autre saisit ce que
vous lui dites, qu’il attribue au message le même sens que vous.
5.8) S’adapter
Dans toute communication, il faut se rappeler que votre partenaire n’a pas la même
maîtrise du code que vous. Adaptez votre langage à votre interlocuteur pour que la
communication ait la chance de réussir.
5.9) Relax
Ne laissez pas vos émotions prendre le dessus. Utilisez le feed back négatif pour atténuer
l’agressivité de votre interlocuteur et ne vous laissez pas contaminer par cette agressivité.
SI votre interlocuteur est très agressif, essayez de le calmer et de l’amener sur un terrain
où le dialogue devient possible. N’amorcez jamais la communication alors que votre
interlocuteur est agressif.
5.10) Récapituler
A la fin de votre échange, faites une synthèse des résultats auxquels vous êtes parvenus.
Cela permettra de consolider les accords que vous avez passés ensemble et rafraîchir la
mémoire.
Bibliographie complémentaire
1)Lohisse, J. 2001 : la communication, de la transmission à la relation, Ed. De Boeck)
2) Mattelart, A. etM. (1995) : Histoire des théories de la communication, La Découverte.
3) Benoît, D. et alii (1995) Introduction aux sciences de l’information et de la
communication, Editions de l’organisation,
4) Jakobson, R. (1963) , Essais de linguistique générale, Minuit
5) Watzlawick, P. et alii (1972) , une logique de la communication, Seuil.
6) Goffman, E. (1974) , les rites d’interaction, Minuit.
Objectifs de connaissances
1) L’importance du non verbal en communication
2) L’espace et son importance en communication
a) La distance intime
Elle est mise en œuvre lorsqu’on est proche de l’individu au point de pouvoir le frôler.
Hall l’estime à 40 cm.
b) La distance personnelle
Pouvant aller jusqu’à 1m25, elle permet de voir avec finesse toutes les mimiques de
l’autre.
d) La distance publique
Au-delà de 3 mètres, elle est utilisée lors de rapports sociaux (dans une
administration par exemple où l’interlocuteur est derrière un guichet). Elle oblige à
s’exprimer à haute voix. L’idée d’un contact y est exclue.
La connaissance de ces différentes distances permet à l’individu d’éviter certaines
erreurs fondamentales en communication. La gestion de l’espace est donc en rapport, à la
fois pour l’émetteur et le récepteur, avec les notions de territoire, d’angoisse de se sentir
agressé ou jugé et de sécurité. L’équilibre relationnel est obtenu lorsque l’émetteur et le
récepteur se sentent en sécurité.
stop, hochement de la tête signifiant oui ou non, etc.). Ainsi, les gestes des mains servent
souvent à renforcer la parole et à lui donner du relief.
Les gestes sont liés à la culture ; il paraît ainsi que les italiens et les
méditerranéens utilisent beaucoup les gestes contrairement aux américains du nord par
exemple. Chez les nordistes, l’abondance des gestes est le signe de difficultés
langagières. B. Meyer parle de 7 types de gestes :
1) Les gestes symboliques : assez peu utilisés en communication orale, ils offrent la
particularité de transmettre à eux seuls le message. Ex. signe de la main signifiant au
revoir, haussement des épaules, etc.
2) Les gestes descriptifs : accompagnent la parole pour figurer un objet ou une dimension
ex. le pêcheur qui donne une idée de la taille de sa prise.
3) Les gestes émotifs : traduisent les sentiments de l’orateur (stress, fermeté, hésitation,
etc.).
4) Les gestes intellectuels : pris en charge essentiellement par les mains, suivent la
pensée qu’ils ponctuent.(usage des gestes pour signifier un cercle ou une énumération
par exemple).
5) Les gestes régulateurs de communication : servent à interpeller l’interlocuteur, à
garantir son attention et à maintenir le contact (hochement de tête).
6) Les gestes égocentriques : dirigés vers soi-même ex. une main saisit l’autre, caresser
ses cheveux, se gratter la tête ou les pieds, etc. Ils traduisent le malaise de l’orateur qui
cherche à se rassurer en se repliant sur lui-même.
7) Les gestes manipulatoires : Lorsque l’émetteur touche tout objet à portée de main :
stylo, bague, gourmette, collier, montre, etc. Ils trahissent aussi le stress de l’orateur.
En communication, seuls les deux derniers types de gestes sont à bannir car ils
nuisent à la qualité de présentation. Les autres ont certainement un rôle important à jouer
en complétant le langage verbal.
Afin de mieux maîtriser et optimiser ses gestes en communication, trois conseils peuvent
être donnés :
a) Harmonie et équilibre : montrer un objet avec la main par exemple ne doit pas se
limiter au mouvement de cette main mais à trouver une harmonie entre toutes les
parties du corps. Tout le corps doit y participer.
b) Lenteur : Toute précipitation est synonyme de nervosité et d’anxiété. IL faut donc
montrer de la pondération, signe de maîtrise de soi.
c) Horizontalité plus que verticalité : Les gestes verticaux traduisent l’autorité, voire
l’agressivité. Privilégier donc des postures traduisant l’accueil, l’ouverture, et la bonne
volonté face au destinataire .
A- J’ai eu un grave problème avec la machine que vous m’avez vendue, vous m’avez
arnaqué vous êtes des voleurs
B- C’est vous l’arnaqueur Monsieur, vous n’avez qu’à déposer plainte maintenant
dégagez de mon bureau.
4- En détournant son regard et en tendant une main froide à son interlocuteur, Omar dit :
cela me fait vraiment plaisir de vous revoir.
Objectifs de connaissances
Initier les étudiants aux techniques de l’oral
La prise en parole en public
Vaincre le trac
Réussir une présentation orale
Introduction
La pratique de l’oral revêt une importance particulière dans la vie quotidienne et
professionnelle . Les occasions de prise de parole en public sont nombreuses. Mais,
prendre la parole en public n’est pas toujours chose facile. C’est souvent un combat
permanent avec nos peurs profondes. Beaucoup d’étudiants évitent de prendre la parole
en classe (préparer un exposé, poser des questions, participer en classe, etc.) parce qu’ils
n’arrivent pas à dépasser cette peur étrange. Paradoxalement, la prise de parole est un acte
de libération qui donne confiance en soi. Combien de fois, nous nous sentons mieux tout
simplement parce que nous avons eu le courage de parler à quelqu’un de nos problèmes.
Il n’y a que par la pratique de la communication que nous pouvons améliorer notre
manière de communiquer.
I) La préparation de l’exposé
Comme toute présentation, l’exposé a des fonctions particulières. Celles-ci peuvent être
résumées en trois points :
Informer : Un exposé est censé informer le public et c’est en fonction de cela qu’il
sera jugé. Pour qu’elle soit valable, une information doit être :
Nouvelle : Un exposé qui ressasse ce que le public connaît déjà n’apportera qu’ennui.
L’orateur veillera donc à renseigner son public en lui présentant des idées qu’il ne
détenait pas.
De qualité appropriée : IL ne faut jamais noyer le public dans une masse considérable
d’informations. L’information doit être dosée en fonction de la capacité de l’auditoire à
l’assimiler.
Vérifiable et exacte : L’orateur veillera à donner des informations susceptibles d’être
vérifiées en se basant sur des sources authentiques.
Objective : l’exposé ne doit pas être l’occasion pour l’orateur pour faire part de ses
états d’âme au public. L’orateur doit au contraire faire preuve d’objectivité.
Claire : Comme nous l’avons dit plus haut, une communication doit s’adapter au
destinataire. L’orateur doit adapter son mode de présentation à son public.
Persuader : Cela veut dire que l’orateur doit avoir une attitude convaincante face à
son public.
Plaire : Un exposé doit donner l’envie au public de le suivre. En diversifiant les
stimuli, l’orateur réussira à préserver son public.
II- L’organisation
Comme l’organisation de toute activité intellectuelle, celle de l’exposé se fait en trois
phases : le foisonnement, la débrouillage et la pensée structurée.
a) Phase du foisonnement : appelée aussi la phase du « remue - méninges » ou
brainstorming, c’est l’étape de la matière première. A ce stade, l’orateur a beaucoup
d’idées sur le thème mais elles sont à l’état sauvage (données brutes).
1) La respiration :
« Le texte n’est qu’une respiration écrite. La respiration est fondamentale en ce qu’elle
imprime au message son climat ». Il va sans dire qu’une mauvaise respiration affecte
forcément la qualité de la présentation. Une mauvaise respiration agit sur le rythme
cardiaque ce qui affecte l’équilibre de l’organisme et se traduit par des transpirations,
soupirs et essoufflements, etc.
nos sentiments, nos réactions, nos émotions. Les mouvements posturaux peuvent
indiquer le statut social d’une personne par rapport à une autre.
c) Le regard ou contact visuel : Le regard a également un rôle social ; un subalterne
n’osera pas regarder intensément son supérieur droit dans les yeux. Le type de regard
que nous promenons sur quelqu’un aura une signification différente compte tenu du
type de relation que nous essayons de tisser avec cette personne . Un orateur assis sur
sa chaise, les bras et les jambes croisés, la bouche crispée, le regard fuyant donnera
l’impression de quelqu’un qui fuit la communication, qui désire se protéger contre le
public. Par contre, un sourire et un regard francs, des gestes ouverts et souples
témoignent d’une confiance en soi et d’une prédisposition à l’écoute et à l’échange.
d) L’espace : Dans nos interactions avec les autres, nous cherchons toujours à protéger
notre espace. Chacun a son espace personnel qu’il n’aime pas voir envahi. Lorsque
quelqu’un franchit l’espace permis dans l’interaction, cela peut créer un malaise dans
la communication qui peut aller même jusqu'à la rupture du contrat de communication.
Ainsi, lorsque quelqu’un se rapproche trop sans que nous l’ayons invité, nous avons
tendance à reculer ou à changer de place carrément. En communication, chacun de
nous marque son territoire et n’accepte pas qu’il soit violé par les autres. La distance
interpersonnelle est un moyen d’exprimer les sentiments. Nous nous rapprochons des
gens que nous aimons et nous nous éloignons des gens que nous n’aimons pas. (voir
les études sur la proxémique).
d) La lenteur : tout geste précipité signifie nervosité et panique. Il faut par contre montrer
de la pondération, signe de maîtrise de soi.
1. Improviser
Dans ce cas, l’orateur n’utilise ni texte ni notes. Le discours se crée en même temps que la
parole. C’est un discours vivant et spontané mais seuls les spécialistes ou les savants
sont capables de le réussir. L’inconvénient est qu’il y a la possibilité des trous de
mémoire et des oublis.
2. Lire intégralement
Cette méthode est souvent utilisée par les étudiants. Son avantage est qu’il n’y a aucune
possibilité de trou de mémoire mais l’inconvénient est que ce genre de présentation risque
de fatiguer le public.
sujet, comment l’accrocher ? a-t- il des connaissances sur ce thème ?). Quel message
je désire faire passer à travers mon exposé ?.
Comment : selon quel plan, comment dois-je structurer mon exposé ?
Etape 2 : Délimitation des aspects à aborder , Tri des informations
Etape 3 : Prise de notes, répétition de l’exposé, entraînement, etc.
Etape 4 : jour j :être de bonne humeur, se relaxer pour dégager l’énergie de trop, prêter
attention à ma tenue vestimentaire, arriver quelques minutes avant le public pour prendre
possession de l’espace, vérifier mon matériel, etc.
Etape 6 : Veiller à ne pas sombrer dans la lecture, regarder régulièrement le public, à la
fin de chaque point, récapituler pour re - saisir le public, rechercher le feed back,
Etape 7 : Comment finir avec élégance : faire une synthèse générale, rappeler les
objectifs, remercier le public de son attention et l’inviter à poser des questions
.
Etape 8 : Lors de la séance des questions, garder son sang-froid quelle que soit l’attitude
de l’auditoire, aucun signe d’agressivité ou de dédain. Respecter le public et le remercier
de son implication dans l’exposé.
Bibliographie sélective
Objectifs de connaissances
- Initier les étudiants aux caractéristiques du style professionnel
- Améliorer la communication écrite chez les étudiants
- Développer certains aspects de l’écrit des affaires
I- Le style : définition
« La seule façon d’apprendre à écrire c’est d’écrire »
Ce sont les différentes manières d’exprimer une même idée. Aussi, le choix d’un
style dépend de la situation de communication et surtout de la relation que l’on peut
entretenir avec le destinataire du message : nous employons un style différent selon que
l’on s’adresse à un collègue, un supérieur ou un inconnu.
commercial (lettre, circulaire, notice, annonce , etc..), la langue soutenue se distingue par
l’utilisation du mot juste, par le respect de la grammaire, de l’orthographe, des règles
d’usage, etc.
Dans ce type de courrier, le ton doit être neutre et courtois quel que soit le motif de
la lettre (réclamation, mise en demeure, licenciement, Il existe plusieurs façons de
formuler une idée mais il faut choisir la plus polie si l’on veut obtenir des résultats.
Dans tous les cas, il faut éviter de toucher le destinataire en portant des accusations ou en
formulant des propos vexants .Une parole impolie traduit un manque de
professionnalisme.
Une production écrite (compte rendu, lettre, circulaire, etc..) peut être
grammaticalement correcte, mais souffrir au niveau du style employé. Affiner son style,
c’est soigner son expression en portant remède à ces insuffisances. Ainsi, lorsqu’on
rédige un courrier commercial, on doit prêter attention aux formules appartenant à l’oral,
voici quelques exemples :
EX 1 : Ce retard de livraison est votre problème.
Le mot « problème » prend ici un sens dépréciatif, en plus c’est une construction
appartenant à l’oral. Il convient par conséquent de la corriger comme suit :
Ce retard de livraison ne nous est pas imputable.
EX 2 : Votre refus de paiement risque de nous contraindre à entamer des démarches
auprès des autorités compétentes mais nous espérons ne pas en arriver là.
Qu’il faut corriger en :
Nous espérons ne pas avoir à envisager une telle éventualité.
Nous espérons pouvoir éviter une telle mesure.
EX 4 : J’espère que ça s’arrangera au mieux entre nos deux sociétés.
Voici quelques propositions de correction :
J’espère que nous pourrons trouver une solution favorable.
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D’EXPRESSION ET DE COMMUNICATION, Licence professionnelle, LEA (S2)
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EX : Il est de première nécessité que nous procédions à la réception de ce matériel pour le
10 juin au plus tard.
Correction : Ce matériel doit nous être expédié pour le 10 juin.
4) Utiliser des verbes d’action plutôt que des verbes d’état
EX : Ces directives sont applicables à toutes les personnes qui font usage de nos produits.
Correction : Ces directives s’appliquent à tous les usagers de nos produits.
5) Eviter les périphrases
EX : Des salariés dont le comportement est caractérisé par l’efficacité.
Correction : Des salariés efficaces.
EX : Je ne suis pas d’accord sur le contenu de ce document je ne suis pas tout à fait
d’accord.....
EX : Vous prenez les choses à la légère = vous prenez les choses peut - être à la légère.
3) Le conditionnel : il a l’avantage de présenter les choses comme étant hypothétiques et
permet donc aussi d’atténuer l’expression :
EX : Envoyez-moi un devis concernant les articles suivants je souhaiterais recevoir un
devis ......
EX : Patientez un peu je vous demanderais de patienter un peu
EX : sortez de mon bureau je vous prierais de .....
4) La forme interrogative :
EX : Apportez-moi le dossier de la société X Pouvez-vous m’apporter le dossier de la
société X ?
EX : Revenez demain pouvez-vous revenir demain ?
5) La forme passive : Le passif offre l’avantage de ne pas avoir à nommer forcément le
responsable d’une action :
EX : Vous avez commis une erreur une erreur a été commise.
EX : Vous m’avez livré ces machines avec beaucoup de retard ces machines m’ont été
livrées avec beaucoup de retard.
EX : Votre livreur n’a pas respecté les consignes de sécurité les consignes de sécurité
n’ont pas été respectées.
6) Les formes impersonnelles : Permettent d’atténuer le discours dans le cas d’un ordre
ou d’une remarque parfois désobligeante :
EX : Oubliez cet incident il est préférable d’oublier cet incident.
Des expressions comme : il semble, il paraît, il est possible, il est souhaitable, il vaut
mieux, etc..
7) La phrase incise : placée entre deux virgules, elle permet aussi d’atténuer la vigueur
des propos
Ex : La remise que nous vous demandons de nous accorder permettra de relancer la
collaboration entre nos deux sociétés la remise que nous vous demandons de nous
accorder permettra, nous en sommes convaincus, de relancer la collaboration.
3) Afin d’augmenter le rendement de votre personnel, vous devez instaurer une bonne
politique de communication, des mesures de motivation et vous devez vous rendre
régulièrement dans les unités de fabrication pour rencontrer vos ouvriers .
4) Ce sont ces salariés qui ont élaboré un dossier de revendications qu’ils ont soumis à
la direction.
5) Les gens qui achètent régulièrement nos produits doivent bénéficier de réductions
importantes.
6) Les entreprises auprès desquelles nous nous approvisionnons seront invitées à cette
cérémonie.
7) Les sociétés qui commercialisent les mêmes produits que nous n’ont pas encore
révélé leur stratégie marketing pour l’année en cours.
8) Les personnes qui participent au capital de cette entreprise ont été déçues par le
directeur général.
9) Tous les salariés qui travaillent pour cette firme ont été conviés à cette manifestation.
10) Le dossier qu’il a présenté n’a pas été retenu par la commission.