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Finition
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2.1 Sablage
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3. Ébarbage - Finition Après traitement thermique, il faut redresser les pièces à la presse
en fonderie d’acier et prévoir également des opérations de soudure
pour corriger certaines imperfections.
Après grenaillage, il faut séparer les pièces des systèmes de coulée
et des masselottes.
3.1 Démasselottage
Pour les pièces en fonte grise, les attaques et les masselottes se
cassent généralement sur les grilles vibrantes grâce aux amorces
de rupture prévues aux raccordements avec les pièces.
Pour les alliages résistants, par exemple les fontes GS, les aciers,
le démasselottage ne se fait pas naturellement. On peut alors :
— séparer les jets, coulées et masselottes par cassage à la masse,
opération quelquefois pénible et assez difficile ;
— les casser dans des montages installés sur des presses hydrau-
liques ;
— les couper à la disqueuse, tronçonneuse à disque ;
— les couper au chalumeau ou au jet d’oxygène (surtout pour
l’acier) mais au prix d’une modification locale de la structure ;
— utiliser un coin hydraulique qui, placé entre la pièce et la
masselotte, produit un effet d’écartement qui permet leur séparation
(figure 3).
Pour les alliages d’aluminium, et notamment pour les pièces cou-
lées en coquille, où les masselottes sont importantes, on utilise des
scies pour les séparer de la pièce (scie à ruban ou scie à disque).
Par contre, les pièces coulées en sous-pression ou en basse pression
ont très peu de masselottes, les attaques sont très minces et on peut
les casser très facilement.
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4.1 Principaux traitements ■ Recuit de recristallisation après écrouissage des métaux corroyés
(cuivre, aciers, aluminium, etc.).
4.1.1 Mise en solution Pour les alliages cuivreux dont le refroidissement en fonderie n’a
pas été assez lent pour atteindre l’équilibre, on désigne par recuit
Ce traitement consiste à porter le métal à une température et pen- le traitement qui les en rapproche [1].
dant une durée telles que l’on obtienne certaines phases à l’état de ■ Recuit d’adoucissement pour améliorer l’usinabilité d’un acier
solutions solides pratiquement homogènes. Il est souvent suivi pour lequel on dit aussi : revenu d’adoucissement.
d’une trempe.
■ Recuit de malléabilisation des fontes grises (solidifiées à l’élabo-
ration dans le domaine métastable à cémentite, fonte blanche).
4.1.2 Trempe Pour les aciers, on utilise les expressions :
La trempe est « l’opération qui consiste à refroidir un alliage à par- ■ Recuit de normalisation ou normalisation : chauffage dans le
tir d’une température élevée et dans des conditions telles qu’il soit domaine austénitique suivi d’un refroidissement à l’air calme.
dans un état hors d’équilibre après son retour à la température ■ Recuit de régénération pour affiner ou uniformiser le grain (incur-
ambiante » (ATTT). sion dans le domaine austénitique et refroidissement convenable).
Le déséquilibre peut être de divers types :
■ Recuit de sphéroïdisation des carbures dans l’acier : maintien pro-
a) si le métal présente une transformation allotropique, le désé-
longé au voisinage de la température de l’eutectoïde avec éventuel-
quilibre pourra être d’origine cristallographique, par exemple dans
lement des oscillations autour de cette température, il est appelé
les métaux ferreux : maintien à l’ambiante de l’état γ (cubique à faces
parfois recuit pendulaire.
centrées) alors que l’état d’équilibre α est cubique centré ;
b) maintien en solution solide d’un constituant ;
c) création de contraintes par différence de refroidissement entre
peau et cœur de la pièce. 4.2 Applications en fonderie
■ Réalisation de la trempe : après chauffage, les pièces sont
soumises à un refroidissement de mode approprié, dont la vitesse est
réglée par le milieu de trempe utilisé, refroidissement qui peut se Les pièces coulées avec certains alliages ne peuvent rester brutes
faire en air calme, air soufflé, dans l’huile, en bains de sels, etc., et de coulée. Il faut leur faire subir un traitement thermique pour leur
suivant les alliages des pièces et les caractéristiques recherchées. donner la structure et les caractéristiques recherchées.
Nous citerons les principaux traitements les plus couramment
utilisés pour :
4.1.3 Revenu — les fontes malléables ;
— les fontes à graphite sphéroïdal (GS) ;
Le revenu est le « traitement subi par un métal dont l’état structural — les aciers moulés ;
diffère de l’état d’équilibre par suite d’un traitement thermique — les métaux non ferreux.
antérieur » (ATTT). Il a pour effet de réduire l’écart à l’équilibre.
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4.2.1 Fontes malléables Dans la très grande majorité des cas, on produit les fontes GS
brutes de coulée : GS perlitiques, ferritiques. Mais il peut être néces-
Pour être utilisables, les fontes malléables doivent subir des saire de prévoir un traitement thermique pour éliminer toute trace
traitements thermiques dont nous donnons ci-après quelques de carbures et régler avec précision la structure de la matrice
exemples [2]. (proportion de perlite et de ferrite).
Exemple : traitement d’un vilebrequin. La pièce est portée à 950 oC
4.2.1.1 Fonte malléable à cœur blanc (température de décomposition des carbures : 900 oC) avec un temps
(ou malléable européenne) de maintien de 2 h pour une épaisseur de 25 mm, majoré de 1 h
par 25 mm d’épaisseur supplémentaire, suivi d’une trempe à l’air et
Le recuit de la fonte malléable ferritique à cœur blanc consiste en
d’un revenu pour l’obtention de fonte GS perlitique. La pièce encore
une décarburation par chauffage des pièces dans une atmosphère
rouge à la sortie du four est passée directement dans une presse équi-
oxydante, sans graphitisation (en théorie). L’obtention de cette
pée d’un outil de découpe à chaud qui arase toutes les bavures et traces
structure, très difficile au-delà d’une certaine épaisseur, conduit à
de masselottes, opération suivie d’un redressage-calibrage qui s’effec-
admettre une décarburation incomplète avec un peu de perlite ou
tue sur le même outillage. Des fontes GS bainitiques sont également
de graphite en nodules, ce qui permet de réduire les durées de
disponibles pour certaines applications.
recuit de 20 à 50 %.
Les pièces sont emballées dans des caisses ou pots à recuire avec
des grains de minerai de fer, créant autour des pièces une atmo- 4.2.3 Aciers moulés
sphère de CO-CO2 nécessaire à la décarburation. La durée des cycles
de traitement est fonction de l’épaisseur des pièces.
Les aciers moulés ont des compositions très différentes suivant
Exemple de cycles dans des fours anciens : les pièces à fabriquer et les caractéristiques recherchées, ce qui
— pièces de 2 à 5 mm : durée totale = 100 h dont 50 h de maintien détermine des traitements thermiques très spécifiques pour l’obten-
à 950 oC ; tion des structures souhaitées.
— grosses pièces : durée totale = 220 h dont 120 h de maintien Pour les aciers au carbone classiques, le traitement le plus fréquent
à 1 000 oC. est la normalisation (refroidissement en air calme), éventuellement
la trempe à l’air (refroidissement à l’air soufflé) permettant
Les fours modernes chauffés par tubes radiants ou par résistances d’homogénéiser les structures brutes de coulée formées de grains
électriques travaillent sous une atmosphère contrôlée (70 % CO, de tailles différentes, plus ou moins orientés, et d’obtenir des struc-
30 % CO2) ce qui permet de supprimer l’emploi des caisses et du tures ferritoperlitiques, avec des répartitions différentes, fonction de
minerai et de raccourcir les cycles. la vitesse de refroidissement [3].
Exemple : cycle malléable perlitique : 18 h avec palier à 950 oC
pendant 10 h, puis trempe à l’air complétée par un revenu de 6 h avec
maintien à 650 oC pendant 4 h. 4.2.4 Alliages non ferreux
Différents types de fours existent selon les modes de traitement ■ Alliages d’aluminium [4]
envisagés, les pièces à traiter et les productions à prévoir :
Certains alliages A-U5GT, A-S7G, A-S10G, A-Z5G, par exemple,
— fours dormants, du genre étuve ;
sont normalement traités pour optimiser leurs caractéristiques
— fours à sole élévatrice avec deux compartiments ;
mécaniques et obtenir une augmentation de l’allongement et de la
— fours à cloche ;
résistance à la traction. Ils sont soumis à un traitement de mise en
— fours tunnel.
solution suivi d’une trempe et complété par un durcissement struc-
tural.
4.2.1.2 Fonte malléable à cœur noir
(ou malléable américaine) ■ Alliages de magnésium [5]
L’opération de traitement thermique a pour but d’assurer la Certains alliages sont susceptibles d’être traités thermiquement
décomposition de la cémentite et la graphitisation. Ce cycle de lorsque l’on recherche des caractéristiques mécaniques élevées. On
traitement comprend une montée en température, un maintien puis applique un traitement d’homogénéisation à 400 oC environ suivi
un refroidissement en deux étapes. L’atmosphère doit être neutre d’une trempe à l’air.
(azote). ■ Alliages cuivreux [1]
La durée des cycles dépend de la fonte malléable recherchée : Certains alliages de cuivre peuvent subir des traitements
— fonte malléable ferritique = durée totale : 24 h dont 10 h thermiques pour améliorer leurs caractéristiques : par exemple le
à 950 oC et 10 h à 740 oC ; bronze (Cu-Sn12) voit son allongement multiplié par 4 (de 7 à 30 %)
— fonte malléable perlitique avec un début de cycle identique au et sa résistance presque multipliée par 2 (de 270 à 400 MPa) par un
précédent : montée à 950 oC, descente à 900 oC et trempe à l’air ou traitement de recuit à 650 oC pendant 6 h.
à l’eau, et éventuellement revenu à une température de 650 à 760 oC
pendant 2 à 7 h.
4.3 Conclusions
4.2.2 Fontes GS
Avec les traitements thermiques on peut améliorer, souvent d’une
Les fontes GS diffèrent des fontes lamellaires par un traitement façon considérable, les caractéristiques d’emploi des pièces de fon-
du métal liquide au magnésium qui assure au graphite une forme derie.
quasi sphérique. Mais leur mise en œuvre nécessite :
Notons qu’il existe également des traitements du métal liquide qui — des investissements importants : fours de traitement, généra-
donnent au graphite une forme intermédiaire entre la forme lamel- teurs d’atmosphère... ;
laire et la forme sphéroïdale. Ce sont les fontes dites vermicullaires — des coûts supplémentaires : énergie thermique, manuten-
dont les propriétés de conductivité thermique et les propriétés tion..., ainsi que des opérations complémentaires de finition,
mécaniques sont également intermédiaires entre celles des fontes notamment redressage des pièces déformées au traitement, gre-
lamellaires et celles des fontes GS. naillage, etc.
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Il faut donc, dans toute la mesure du possible, développer l’emploi 5.1 Produits ferreux
d’alliages ne nécessitant pas de traitements thermiques avec des
caractéristiques mécaniques acceptables. C’est le cas des fontes GS Ce sera le plus souvent une couche de peinture, genre apprêt, des-
brutes de coulée qui ont supplanté dans beaucoup d’applications tinée à empêcher les pièces de rouiller au cours de leur stockage
les fontes malléables handicapées par leurs traitements thermiques et de leur transport. Pour certaines pièces comme des carters-
(pièces de véhicules automobiles par exemple). cylindres de véhicules automobiles, les pièces sont peintes avec des
peintures ayant des cahiers des charges très rigoureux, ce qui évitera
par la suite d’avoir à les repeindre avant leur montage sur véhicule.
5. Traitements de surface
5.2 Produits non ferreux
Après finition-contrôle, les pièces de fonderie peuvent subir des
traitements de surface, souvent demandés par les clients pour les ■ Sur les pièces en aluminium, Zamak, on pratique des traitements
protéger de l’oxydation, améliorer leur présentation ou leurs carac- de surface tels que le polissage, la peinture, le chromage, l’anodisa-
téristiques mécaniques (grenaillage, galetage...). tion.
■ Les pièces de magnésium peuvent être traitées pour résister éga-
lement à la corrosion, opération appelée « mordançage » ;
■ Les bronzes d’art reçoivent, eux, une patine qui permet d’enjoliver
les objets en leur donnant certaines teintes artistiques.
Références bibliographiques
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