Dimensionnement Photovoltaique D'une Station Terrienne de Telecom

DIMENSIONNEMENT D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE AUTONOME POUR LE RENFORCEMENT DE
CAPACITE D’UNE STATION TERRIENNE DE TELECOMMUNICATION A KOME, AU SUD DU TCHAD.
DIMENSIONNEMENT D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE

AUTONOME POUR LE RENFORCEMENT DE CAPACITE
D’UNE STATION TERRIENNE DE TELECOMMUNICATION
A KOME, AU SUD DU TCHAD.
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

MASTER PROFESSIONNEL EN GENIE DES
INFRASTRUTURES
OPTION : ENERGIES RENOUVELABLES
------------------------------------------------------------------
Moudinet PASSORET
Jury d’évaluation du stage :
Membres et correcteurs : Dr Daniel YAMEUGEU
Promotion [2013/2015]
i
CITATIONS
C’est le fait d’un ignorant d’accuser les autres de ses propres échecs ; celui qui a commencé
de s’instruire, s’en accuse soi-même ; celui qui est instruit n’en accuse ni autrui ni soi-même.
Epictète.
ii
REMERCIEMENT
Toute œuvre humaine ne serait accomplie par la volonté d’une seule personne. Tout au long
de ce voyage rédactionnel du présent mémoire, j’ai été accompagné par des amis et collègues
qui m’ont aidé à canaliser mes efforts sur les différents aspects et thèmes développés ici.
Je tiens à remercier les superviseurs de l’équipe des électriciens, Djimet Abbo et Eddie
Comeau, pour la documentation sur l’installation électrique de la station terrienne, et aussi
pour avoir permis à leur équipe de m’aider dans tous les domaines liés à la visite sur les lieux
et de la logistique pour mon déplacement sur le site.
Mes remerciements vont aussi aux Surintendants du département de Maintenance, Mr John
Graves et Keith Howie qui ont bien voulu m’encadrer dans mes travaux.
Au Surintendant des Operations pétrolières, Mr John Miller, qui m’a permis d’utiliser le
réseau interne de la compagnie pour mes recherches personnelles en dehors des heures de
travail.
A Mr Michael Still, le chef de département technique qui vit en ce projet une opportunité
d’extension sur tous les autres relais de télécommunication et sous-stations dont le système de
secours n’assurerait une autonomie suffisante. Je tiens à exprimer mes remerciements à
l’endroit de tout son personnel pour son aide conséquente pour la réussite de ce projet.
A notre DRH pour avoir accepté que je fasse un stage dans l’entreprise. Merci.
Au chef de département de Télécommunication à Kome 5, Mr Djakba et tout son staff, qui
m’ont permis d’accéder aux équipements constituants la station terrienne.
A tout le staff de la formation M2-GIS de 2iE, en particulier à la coordinatrice Sylvie
Ouédraogo pour son rappel quasi périodique à travailler sur nos mémoires et à les déposer
aussitôt que possible.
A tous mes collègues, étudiants en FOAD, qui ont cru en ce projet et m’ont encouragé à le
réaliser. Je leur dis : merci pour vos soutiens multiformes.
Enfin, à ma famille nucléaire qui a certainement été le témoin de mes nuits longues et de mon
absence à ses côtés pendant les recherches et la rédaction de ce mémoire, elle mérite toutes les
acclamations.
iii
DEDICACE
Mes filles Divine et Angélique,
A Yohan, mon enfant
et ma chère épouse Marceline.
iv
RESUME
Pour augmenter la productivité de ses champs pétrolifères, la compagnie Essochad doit

assurer un fonctionnement continu de ses puits de pétrole. Dans un système hyper automatisé,
les contrôles de démarrage et d’arrêt des puits se font par l’intermédiaire des technologies de
communication par radio et fibres optiques.
De ce fait, des relais de communication servent à la collecte des données et renvoient

l’information au centre de commande et de contrôle situé à plusieurs dizaines de kilomètres
des puits de pétrole. Cela signifie que la continuité du service est une obligation contractuelle
qu’ont les départements de la Maintenance des installations et celui des Télécommunications,
de rendre au minimum la perte en production et limiter au maximum les problèmes liés à
l’indisponibilité des équipements. Or, il s’avère que justement pendant les périodes de fortes
averses et en cas de foudre, les dispositifs de protection se déclenchent naturellement, rendant
inopérante une partie des installations. Leurs remises en marche dépendent principalement de
l’état de fonctionnement du relais de Telecom de Kome Base qui est l’épine dorsale des
communications entre les puits et la salle de contrôle, dont l’autonomie en énergie est
insuffisante pendant la durée d’un délestage.
Notre projet consiste donc à proposer une solution intégrant les énergies renouvelables pour
augmenter l’autonomie du système de secours. Le renforcement de la capacité du système
d'alimentation de secours existant avec l'intégration du solaire photovoltaïque est donc
essentiel pour un rétablissement rapide de la production après un délestage du réseau
électrique principal. Le démarrage des puits des champs les plus éloignés du centre de
contrôle et commande, comme nous l’avions indiqué, dépendait du relais de Telecom d’où
transitent les données. Une tâche plutôt difficile avec la configuration actuelle du système
d'alimentation de secours qui n’offre qu'une autonomie de moins de deux heures, au plus.
Le projet suivant vise donc à mettre en œuvre un système PV pour renforcer la capacité de
l’alimentation de secours existante. L'intégration de l'énergie solaire photovoltaïque a donc un
double objectif : Primo, elle permettra d’alimenter la station terrienne des télécommunications
après un délestage. Secundo, lorsque l’alimentation principale est rétablie, les techniciens
pourront redémarrer les puits le plus tôt que possible pour limiter les pertes en production.
Le présent projet consiste donc en un dimensionnement méthodique des différents éléments

v
composant le système PV pour augmenter l’autonomie du système de secours en place. La

méthodologie utilisée est celle présentée dans les cours de M2GIS/ER sur la conception et le
dimensionnement des systèmes photovoltaïques. C’est un dimensionnement pas-à-pas des
différentes parties de l’installations en commençant par la détermination des besoins
énergétiques, le calcul de l’ensoleillement moyen de la localité, les calculs de la puissance du
générateur PV, de la capacité de stockage, du plan de câblage et du dimensionnement des
câbles, et enfin d’une analyse économique de l’investissement sur sa rentabilité.
Les principaux résultats auxquels nous sommes parvenus se déclinent en un choix des
systèmes PV fournis clé-en-main qui sont mieux adaptés au besoin des multinationales pour
leur facilité d’installation et la réduction des encombrements due à leur modularité.
Enfin, une suggestion sera faite dans la partie « conclusion et perspectives » sur une possible
extension du projet sur d’autres sites similaires qui pourraient bénéficier d’une intégration des
énergies renouvelables, en l’occurrence le solaire photovoltaïque.
Mots Clés :
Énergie solaire, Alimentation de secours, Fiabilité, Intégration, Rentabilité,

Dimensionnement
vi
ABSTRACT
Optimizing the capacity of an existing backup power system with the integration of solar
resource is crucial to maintaining reliability and productivity from the production of oil wells.
Restoring communication to critical pieces of equipment will enable us to quickly restart them
after a power outage on the distribution lines. The remote fields depended upon fast
restoration of communication to the Kome Base Telecom Earth Station. A rather challenging
task due to the current setup of the backup power system installed at the current location that
is not providing enough back up autonomy to maintain the telecom routers and voice servers
for a few hours.
The following project is deemed to designing a backup system integrating Solar PV in order
to increase the backup power capacity of the existing system. The integration of solar
photovoltaics is twofold. First, it will increase the availability of the equipment for a quick
start after a power outage. Then, allowing the control room to restart the wells as soon as the
mains power is restored.
The following work is made up of a step by step PV sizing of a system with the selection of
its various components as found in courses about Solar photovoltaics sizing offered by 2iE’s
M2GIS/ER masters.
An economic evaluation is done at the end of the “discussion et analyse” section for a cost
benefit analysis of the investment.
Finally, you will find some suggestions on a possible extension of the project in the section
“Conclusion et Perspectives” on other facilities in areas where a back-up power system is
required such as the remote instrument enclosures and measurement equipment at the
injection and gas wells.
Key words:
Solar resource, Backup power, Reliability, Productivity, Availability, Integration, PV sizing
vii
LISTE DES ABREVIATIONS
AM : Air Mass (épaisseur de l’atmosphère traversée par les rayons solaires)

CA : Courant alternatif
CC : Courant continu
CEI : Commission Electrotechnique Internationale
MPPT : Maximum Power Point Tracker (Poursuite du Point Maximum de
Puissance)
NEC : National Electrical Code (Code électrique américain)
NF : Norme Française (société de normalisation)
PV : Photovoltaïque
STC : Standard Test Conditions (conditions d’essais normalisées au labo pour
une irradiation de 1000W/m2, à une température de 25°C, sous AM1.5)
UPS : Uninterruptible Power Supply
UTE : Union Technique de l’Electricité
viii
SOMMAIRE
I. Introduction .................................................................................................................12
II. Chapitre 1 – Présentation de la structure d’accueil......................................................14
1. Carte géographique de l’oléoduc Tchad/Cameroun ........................................................... 14
2. Présentation de la compagnie Essochad ............................................................................... 14

a. Historique de l’exploitation du pétrole au Tchad ............................................................................... 14
b. Structure sociale de la compagnie ...................................................................................................... 15
c. L’administration ................................................................................................................................. 16
d. La partie opérationnelle ..................................................................................................................... 16
e. Organigramme ................................................................................................................................... 16
III. Chapitre 2 – Problématique et Cahier de Charges .......................................................17
3. La problématique de l’alimentation de secours................................................................... 17
4. Cahier de charges ................................................................................................................... 18
IV. Chapitre 3 – Méthodologie adoptée ..............................................................................19
1. L’énergie solaire photovoltaïque........................................................................................... 19
2. Dimensionnement du système photovoltaïque ..................................................................... 28

a. Avant-projet de dimensionnement ..................................................................................................... 28
b. Méthodologie de dimensionnement du system PV ............................................................................ 30
V. Chapitre 4 – Présentation des Résultats et interprétation .............................................34
1. Calculs des éléments du système par la méthode classique ..................................................... 34
2. Validation des principaux résultats par le logiciel PVSYST ................................................... 42
3. Interprétation des résultats et choix des composants .............................................................. 43
VI. Conclusions et perspectives ..........................................................................................47
VII. Bibliographie ................................................................................................................49
VIII. Annexes ................................................................................................................51
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Moudinet Passoret M2GIS-ER 2013/2015
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 - Comparaison entre une cellule solaire et un module photovoltaïque [8].............23
Tableau 2 - Etat de charges ou décharge d'une batterie au plomb ........................................27
Tableau 3 - Bilan de puissance .............................................................................................29
Tableau 4 - Irradiation à Kome Base (Source RETScreen)....................................................30
Tableau 5 - Choix de la tension du générateur PV en fonction de la puissance du
consommateur [9]. ................................................................................................................31
Tableau 6 - Caractéristiques électriques d'un module PW6-230 de Photowatt [17] ................35
Tableau 7 - Caractéristiques d'un Régulateur de Charge de la compagnie CAP .....................36
Tableau 8 - Bilan de calcul des chutes de tension : ................................................................39
Tableau 9- Tableau récapitulatif des principaux résultats ......................................................40
Tableau 10 - Analyse économique du projet .........................................................................46
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 - Carte du Projet Tchad/Cameroun, Oléoduc de 1070km [22] --------- 14
Figure 2 - Organigramme Essochad, Kome ----------------------------------------- 16
Figure 3 - Schéma équivalent d'une Cellule Solaire [7] --------------------------- 20
Figure 4 - Influence des résistances shunt et série sur la caractéristique
courant-tension d’une cellule photovoltaïque [7]. --------------------------------- 22
Figure 5 - Montage en série de modules PV [9] ; même courant, tension
multipliée par n. ------------------------------------------------------------------------ 24
Figure 6 - Montage en parallèle des modules PV [9] ; même tension, courant
multiplié par n. -------------------------------------------------------------------------- 25
Figure 7 - Synoptique d'une installation PV autonome avec stockage ---------- 28
Figure 8 - Schéma de principe du câblage entre composants du système PV -- 37
Figure 9 - Schéma de connexion de différents composants de la centrale PV -- 41
Figure 10 - Fiche Technique panneau solaire (www.renogy.com) --------------- 43
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I. INTRODUCTION
Depuis la première mise en œuvre grandeur nature d’un panneau photovoltaïque par les
Laboratoires Bell aux USA en 1954, l’objectif visé a été l’alimentation des satellites et des
stations de télécommunications terriennes, principales utilisatrices de l’énergie solaire compte
tenu de leur éloignement des centres urbains de livraison d’énergie électrique. Cet
éloignement couplé par le souci d’une autonomie de fonctionnement a constitué les raisons
pour lesquelles les panneaux solaires photovoltaïques se trouvent, de nos jours, orientés vers
l’alimentation des relais de télécommunication. Vous aurez certainement rencontré lors de vos
déplacements à l’intérieur de votre pays qu’aux abords des routes nationales, les compagnies
de téléphonie mobile ont installé des antennes dont l’alimentation en électricité est, en grande
partie, fournie par un système de centrale solaire photovoltaïque.
L’alimentation en énergie des relais de télécommunication est un thème aussi classique que
celui d’une alimentation de secours par groupe électrogène. Le choix du thème resterait alors
dans la généralité sans rien apporter du nouveau dans la démarche de conception d’une
centrale solaire photovoltaïque.
La plupart des installations photovoltaïques sont utilisées comme source principales

d’alimentation et le secours est fourni par une centrale thermique en cas de mauvais temps ou
de décharge des batteries. Pour le cas de ce projet, l’alimentation principale est assurée par le
réseau de distribution d’électricité. Un groupe électrogène est aussi utilisé mais doit être
manuellement démarré compte tenu de l’architecture initiale de l’installation qui n’avait pas
prévu un système de démarrage automatique par inverseur électronique.
Lors des délestages survenus sur le réseau principal, il a fallu plusieurs heures pour
redémarrer les puits de pétrole dont la commande dépendait directement de l’état de
fonctionnement du relais de télécommunication de Kome Base. Les champs pétrolifères
impactés faisaient alors une perte de plusieurs milliers de barils à chaque fois qu’il y a un
délestage. Vous comprenez donc l’enjeu visé par ce projet qui est de renforcer l’autonomie du
système de secours existant afin de redémarrer les puits de pétrole aussitôt que possible après
la remise en marche de l’alimentation principale. Ce qui réduit, de facto, la perte de
production occasionnée par un délestage. Comme vous l’aurez constaté, la particularité de ce
projet exploite une faille liée à la conception initiale de l’alimentation du relais de
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télécommunication en valorisant l’introduction des énergies renouvelables comme

alimentation de secours. De ce fait, nous proposerons une solution complète de rechange avec
le dimensionnement d’un système solaire photovoltaïque qui remplacerait donc l’alimentation
de secours existante dont l’autonomie est limitée. Notre système vise donc à augmenter cette
autonomie à cinq heures du temps après un délestage. Ce temps est suffisant pour une remise
en marche de l’alimentation principale du relais de télécommunication.
Notre démarche de conception est donc académique. Au chapitre 1, nous vous présentons la
structure d’accueil où le besoin de renforcement de l’autonomie de l’alimentation de secours a
été exprimé. Au chapitre 2, nous vous introduisons à la problématique et aux raisons qui nous
ont poussé à choisir ce thème en vous présentant le cahier de charges tel que nous a soumis le
département technique. Puis, au chapitre 3, nous abordons la méthodologie de
dimensionnement utilisée pour résoudre le problème posé par l’alimentation de secours
existante ; une méthodologie basée sur une démarche classique mais rigoureuse telle que
décrit dans les cours de Master 2 en Gestion des Infrastructures et Energies Renouvelables de
2iE sur la conception et le dimensionnement des installations photovoltaïques. Ensuite, au
chapitre 4, viennent les présentations des principaux résultats suivis de leurs analyses. Nous
avons aussi inclus, par souci de comparaison, un extrait des calculs effectués par un logiciel
de dimensionnement solaire photovoltaïque pour valider certains de nos résultats obtenus.
Enfin, la conclusion et les perspectives nous permettrons de poser les jalons d’une
généralisation du concept sur les autres relais de télécommunication et sites qui pourraient
bénéficier d’une intégration du solaire photovoltaïque comme secours à l’alimentation
principale.
Compte tenu du contexte et du lieu qui ne vous serait probablement pas familier, nous vous
invitons d’emblée à prendre connaissance de la cartographie du site dans le prochain chapitre.
Vous vous familiariserez donc avec les noms des lieux cités dans ce mémoire.
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II. CHAPITRE 1 – PRESENTATION DE LA STRUCTURE

D’ACCUEIL
1. Carte géographique de l’oléoduc Tchad/Cameroun
Figure 1 - Carte du Projet Tchad/Cameroun, Oléoduc de 1070km [22]
2. Présentation de la compagnie Essochad
Essochad ou Esso est une filiale de la multinationale américaine ExxonMobil qui exploite le
pétrole dans le bassin de Doba au sud du Tchad. Elle est pionnière au Tchad dans le domaine
du pétrole du fait qu’elle fut la première compagnie à exporter le brut tchadien sur le marché
international. Elle a construit un oléoduc de 1070 km [1] (205 km au Tchad) depuis Kome au
Tchad jusqu’au terminal pétrolier de Kribi au Cameroun. La compagnie dispose de plusieurs
stations de pompage le long de l’oléoduc pour y maintenir une bonne pression et d’une station
de détente en pression avant que le brut ne se jette dans le terminal maritime de Kribi, au
Cameroun.
a. Historique de l’exploitation du pétrole au Tchad
L’histoire de l’exploration du pétrole au Tchad est intimement liée à la présence des

compagnies américaines dont Essochad. Ce que nous décrivons ici, est juste un bref aperçu de
cet historique pavé de spectaculaires revirements par les compagnies contractuelles pour des
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raisons purement stratégiques et politiques. Nous allons donc nous focaliser sur l’essentiel de
ce qui viendra en support à la compréhension dans le cadre de ce mémoire technique.
En 1969, une compagnie américaine, CONOCO (Continental Oil Company) [2], fait une
découverte fructueuse de l’existence du pétrole dans le bassin de Doba, au Tchad. Mais
l’instabilité politique du pays ne permettra pas son exploitation immédiate. C’est en 1988
qu’une autre compagnie américaine, Essochad, va racheter les permis d’exploration que
CONOCO lui avait cédés. Les difficultés liées à l’exploitation du pétrole tchadien étaient
titanesques. Car, il fallait braver non seulement les obstacles géologiques et
environnementaux ou encore archéologiques, mais aussi courir des risques financiers
tangibles en construisant un oléoduc s’étalant sur deux pays, le Tchad et le Cameroun.
Finalement, vers la fin des années 90, un consortium pétrolier formé par les compagnies Elf
(Français), Shell (Néerlandais) et ExxonMobil (américain), avec la caution financière de la
Banque Mondiale décide de l’exploitation commerciale du pétrole du bassin de Doba.
A la surprise générale, en l’an 2000, Shell et Elf décident de quitter le consortium car elles
estiment que l’exploitation du pétrole au Tchad ne sera pas rentable vu les termes du contrat
avec l’état tchadien et les investissements à engager pour la construction de l’oléoduc. A la
faveur d’autres actionnaires tels que Petronas (Malaisien) et Chevron (Américain), un autre
consortium voit le jour au cours de l’année 2000 et redonne l’espoir au pays de se voir
exploiter enfin son pétrole.
L’année 2003 marquera l’entrée officielle du Tchad dans le club des pays exportateurs de
pétrole. Essochad en est l’opérateur principal c’est-à-dire la seule compagnie à fournir en
ressources humaines et matérielles.
b. Structure sociale de la compagnie
La compagnie Essochad dispose de 400 employés répartis entre Ndjamena et Kome. Plus des
2/3 des employés travaillent sur sa base-vie de Kome au Sud du Tchad où se trouve le service
technique et opérationnel. A l’apogée de la construction de ses installations en 2003, elle
comptait plus de 10.000 sous-traitants. En 2013, le nombre de sous-traitants a été réduit au
quart.
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c. L’administration
L’administration est basée à Ndjamena, la capitale du Tchad. On y trouve les directions des
ressources humaines et de comptabilité, les services juridiques et logistiques et une partie du
support technique et de planification des forages de puits de pétrole.
d. La partie opérationnelle
L’exploitation du pétrole brut se fait à Kome, au Tchad. La ville de Kome est située à une
vingtaine de kilomètres de la principale ville de Doba qui porte officiellement le titre de la
ville pétrolière.
e. Organigramme
Pour des raisons de confidentialité, nous allons vous montrer uniquement l’organigramme de
la partie technique se trouvant sur la base-vie de Kome. Le niveau immédiatement supérieur
est celui du directeur d’exploitation. Il y a quatre départements au total comprenant plusieurs
chefs d’équipes.
Nous avons tenu à garder les noms des chefs de départements tels quels en Anglais pour
éviter une correspondance en Français qui perdrait son sens. Nous avons mis en exergue les
deux départements, ceux d’Electricité et de Télécommunication qui nous ont fait parvenir leur
besoin d’intégration des énergies renouvelables comme alimentation de secours d’une de leurs
stations terriennes.
Figure 2 - Organigramme Essochad, Kome
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III. CHAPITRE 2 – PROBLEMATIQUE ET CAHIER DE CHARGES
1. La problématique de l’alimentation de secours
L’objectif visé par ce projet est le renforcement de la capacité de l’alimentation de secours

existante avec l’intégration de la ressource renouvelable, le photovoltaïque. Nous aurions pu
faire une étude sur un système de secours de type A.S.I (Alimentation Sans Interruption) en
augmentant la capacité de stockage des batteries, mais le but principal recherché ici est celui
d’une intégration du solaire photovoltaïque comme solution durable et permanente pour les
stations terriennes.
Pour le besoin de contrôle et commande des puits pétrolifères sur ses bassins de Kome,
Miandoum et Bolobo, EssoChad dispose de deux principales stations terriennes l’une à Kome
5 et l’autre à Kome Base servant aussi de relais de télécommunication pour les puits de
Bolobo et Miandoum et d’autres champs satellites, et aussi pour les communications
téléphoniques internes avec la base-vie de Kome Base. C’est cette station qui fait l’objet de la
présente étude.
Pendant les périodes de forts orages accompagnés de foudre, il arrive que les systèmes de
protection de la ligne de transport d’énergie se déclenchent en cas de perturbations sur le
réseau électrique et interrompent l’alimentation à la station terrienne et de tous les puits. Le
système de secours existant doté d’un système de charge-batterie ordinaire n’a qu’une
autonomie de moins de deux heures, ce qui ne permet pas à l’équipe de maintenance
d’intervenir à temps à cause de la distance ; une trentaine de kilomètres pour démarrer le
groupe électrogène, qui malheureusement n’a pas été conçu pour un démarrage automatique
en cas de perte de l’alimentation principale.
L’autre aspect à prendre en compte est celui du temps que doit passer le personnel de
maintenance à la recherche d’un défaut sur la ligne de distribution avant de rétablir
l’alimentation principale. Tout compte fait, la durée pendant laquelle le défaut a eu lieu et le
rétablissement de l’alimentation principale peut prendre entre deux à quatre heures du temps.
Lorsque les lignes sont à nouveau alimentées, il faut déployer le personnel sur le site pour
remettre les équipements de télécommunication (Serveurs données et téléphonie, etc.) pour
qu’enfin la salle de contrôle soit en mesure de démarrer les puits. Or, si l’alimentation de
secours pouvait rester plus de deux heures, alors on n’aurait pas besoin d’envoyer le personnel
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pour démarrer le groupe électrogène ou moins encore remettre les équipements en marche.
C’est là justement que ce projet d’alimentation ou de renforcement du système de secours
existant devient intéressant. Car, avec le photovoltaïque, cette autonomie peut être augmentée
de deux à cinq heures du temps ; ce que nous prévoyons accomplir avec ce projet. Ce qui est
largement suffisant pour que toute perturbation sur le réseau de distribution n’ait d’effet sur la
remise en marche des puits de production de pétrole. Notre étude vise donc à gagner trois
heures de plus pour assurer une autonomie d’au moins cinq heures du temps à la station. Cela
signifie que les puits peuvent être redémarrés aussitôt que possible, en moins d’une heure
après le rétablissement de l’alimentation principale, et plus besoin d’avoir une présence sur le
site (relais de télécom.).
Cette étude vise à augmenter l’autonomie de l’alimentation de secours existante de deux à

cinq heures. Le relais de télécommunication est situé à une trentaine de kilomètres de la
station terrienne principale et, a besoin d’un temps d’intervention rapide en cas de délestage
pour redémarrer les puits se trouvant dans les zones affectées (Bolobo, Miandoum,
Moundouli) qui font en tout trente mille barils par jour [3].
En mettant en place un système photovoltaïque, la capacité de l’alimentation de secours va

être augmentée.
2. Cahier de charges
Le cahier de charges (CDC) correspond à l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque

pouvant alimenter une charge de puissance de 10kW pendant 3 heures du temps. C’est la
puissance maximale enregistrée par un wattmètre branché sur l’arrivée principale.
Nous allons donc baser notre étude sur un système de 10kW fonctionnant 4 heures du temps
pour tenir compte des pertes d’énergie diverses. Dans cette étude, nous nous intéresserons au
dimensionnement d’un système PV autonome avec stockage de l’énergie qui répondra à la
problématique évoquée ci-dessus. Dans le chapitre suivant, nous allons vous présenter la
méthodologie adoptée pour le dimensionnement des principaux éléments du système PV à
installer.
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IV. CHAPITRE 3 – METHODOLOGIE ADOPTEE
L’alimentation de secours existante comprend un chargeur de batterie et un onduleur. Les

batteries ont une capacité totale de 500AH-48V.
Le bilan de puissance établi et estimatif est de 8kW maximum. Les charges principales sont
les quatre climatiseurs de 2 kW chacun dont deux sont en fonctionnement à chaque instant et
les deux autres sont de secours. Les autres charges constituées du relais de télécommunication
et de ses composants annexes (Terminal serveur, équipements de téléphonie et de fibre
optique, Serveur de transmission de données) dont la puissance maximale ne dépasse pas
2kW. Par conséquent, la charge en régime normal ne dépasse 7kW si l’on prend en compte les
huit lampes fluorescentes de 36W chacune. Pour le besoin du dimensionnement, il sera opté
pour une charge maximale de 8kW pour tenir compte des pertes de puissances dans le circuit
électrique. Le système solaire photovoltaïque, bien qu’intégré au système de secours existant,
sera autonome c’est-à-dire qu’il fonctionnera avec son propre stockage d’énergie.
Dans cette section, nous allons nous focaliser sur une étude de l’avant-projet en ce qui
concerne les données du site. Une méthode classique de dimensionnement d’un système
photovoltaïque sera utilisée.
Nous allons, au préalable, faire un rappel des notions générales sur les caractéristiques d’une
cellule solaire et les différents montages des modules photovoltaïques disponibles dans un
système PV autonome avec stockage. Aussi, ce rappel permettra-t-il de mieux appréhender les
calculs relatifs aux caractéristiques électriques et thermiques d’un panneau photovoltaïque.
Ces caractéristiques sont essentielles dans les calculs de dimensionnement des composants du
system.
1. L’énergie solaire photovoltaïque
a. L’énergie solaire
L’énergie solaire provient de la fusion d’hydrogène en hélium au sein du noyau du Soleil [4].
L’énergie solaire est à la base de toutes formes d’énergie sur Terre dont les principales sont :
le solaire thermique ou thermodynamique, le solaire photovoltaique, l’éolien, l’énergie fossile
(hydrocarbures). Les autres sources d’énergie comme le nucléaire ou le géothermique sont
aussi issues de l’activité du soleil.
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b. L’effet photovoltaïque
Observé pour la première fois en 1839 par le physicien français Becquerel suite à de test dans
son laboratoire en produisant un courant électrique en plaçant des électrodes d’argent sous
l’irradiation dans un électrolyte. Le même effet fut décrit en détail par Adams et Day en 1877
lorsqu’ils observèrent une tension aux bornes des électrodes de Sélénium.
Il ne se passe alors plus rien jusqu’à la découverte des transistors et le développement de la

physique des semi-conducteurs par Shokley et Barden et Brattain en 1949. C’est en 1954 que
Chapin et al des laboratoires Bell aux USA développent la première cellule solaire à base de
silicone avec un rendement de 6%, qui sera porté quelques années plus tard à 10% [5].
c. La cellule solaire
Aussi appelée photopile, la cellule solaire permet de convertir l’énergie lumineuse en

électricité [6]. La cellule solaire lorsqu’elle est éclairée par la lumière fait apparaitre une
tension de l’ordre de 0.6V (cellule au silicium). La cellule se comporte comme une diode a
jonction PN. Nous ne pourrons plus nous étaler ici sur le principe de fonctionnement d’une
telle diode car relevant de la physique des semi-conducteurs. Cependant, nous allons
introduire quelques notions liées aux caractéristiques de la cellule solaire qui sont importantes
pour la suite du thème.
1) Schéma équivalent d’une cellule solaire
La cellule solaire sous illumination présente une caractéristique semblable à celle d’une diode
à jonction PN qui laisse passer le courant lorsqu’elle est alimentée dans le sens direct. Pour la
cellule solaire (Wafer en anglais), le schéma équivalent ci-dessous modélise le comportement
interne d’une cellule photovoltaïque lorsqu’elle reçoit de la lumière. Le courant Iph représente
le courant produit par la photopile. Ce courant croit fortement avec l’ensoleillement.
Figure 3 - Schéma équivalent d'une Cellule Solaire [7]
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Pour la cellule idéale,
I(V) = Iph(ø) – Id (V) où
I(V) = courant disponible
V = tension aux bornes de la jonction
Iph (ø) = courant produit par la photopile, ce courant est proportionnel au flux lumineux (ø)
Id (V) = Io exp (qV/JkT – 1) où kT/q = 26 mV à 300 °K (27 °C) pour le silicium
J : coefficient d’idéalité de la diode, le plus souvent égale a 1 pour simplifier les calculs
Io : courant de polarisation de la diode
q= 1.6 10-19C (charge électrique)
k=1.38 10-23 J/K (Constante de Bolzmann)
T : température absolue de la cellule solaire en K
De ce schéma équivalent, nous pouvons écrire l’équation :
= + ℎ∗ (1)
Le courant de la diode est donné par l’équation classique de Shockley
= ∗ exp −1 (2)
Le courant aux bornes de la charge Iout est egale à :
= ℎ− ∗ exp −1 − (3)
Dans la pratique, le terme Voc/Rsh est négligeable compte tenu de la valeur élevée de la
résistance shunt Rsh. Ce que nous simplifions par :
= ℎ− ∗ exp −1 (4)
Nous pouvons alors tirer l’expression de la tension de circuit ouvert Voc lorsque Iout=0, telle
que :
$%
!= ∗ ln +1 (5)
$
Nous tirons aussi de la même manière, lorsque Voc=0 (court-circuit), le courant Isc :
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!= ℎ (6)
Cela montre donc que le courant de court-circuit dépend de l’ensoleillement. Les fabricants
indiquent le plus souvent le courant Isc dans les conditions STC (1000W/m2, 25°C, AM1.5).
2) Caractéristique I-V d’une cellule solaire
Figure 4 - Influence des résistances shunt et série sur la caractéristique courant-tension

d’une cellule photovoltaïque [7].
Une cellule solaire peut être définie par ses paramètres suivants :
 L’intensité du courant délivré par le dispositif lorsque sa sortie est court-circuitée
 La tension de circuit ouvert Voc ;
 La puissance maximale débitée Pm ;
 Le rendement η
 Le facteur de forme FF
Le rendement de la cellule s’exprime par :

$'∗ ' ('
&= $
= $
(7)
Où Io = 1000W/m2 est l’ensoleillement pris aux conditions standard de test, Im et Vm etant le

courant et la tension à la puissance maximale.
Le facteur de forme ou « Fill Factor », en anglais, est donné par :
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$'∗ ' ('

)) = $ ∗
=$ ∗
(8)
De (7) et (8), nous tirons le rendement :

++∗$ ∗
& = $
(9)
De ce qui précède, une cellule peut être complètement définie par ses trois paramètres : (Isc,
Voc, η) ou bien encore (Isc, Voc, FF) [8].
d. Les modules photovoltaïques
Les termes modules solaires et/ou panneaux photovoltaïques sont utilisés alternativement
pour désigner les panneaux photovoltaïques même s’il y a une différence entre un module et
un panneau photovoltaïques. Les modules photovoltaïques sont composés de plusieurs
cellules solaires montées en série pour augmenter la tension et en parallèle pour obtenir un
courant élevé. Les panneaux solaires sont composés de modules solaires. Mais, dans la
pratique nous utilisons les deux termes pour signifier l’un ou l’autre. Un montage de plusieurs
panneaux solaires constitue un champ photovoltaïque.
Les caractéristiques électriques d’un module photovoltaïque sont les mêmes que celles d’une
cellule solaire à l’exception de leurs tension et courant qui sont multiples du nombre de
cellules connectés suivant le type de montage ; série ou parallèle. La plupart des modules ont
36 cellules solaires en série pour les modules de 12V, et le double pour les modules de 24V. Il
faut noter que la tension nominale d’un module est légèrement supérieure à celle de la
batterie. Ainsi, trouve-t-on des modules ayant une tension nominale de 16V utilisés pour
alimenter un système PV de 12V. Le tableau ci-dessous permet de rendre plus explicite ce
concept, avec n le nombre de cellules solaires :
Tableau 1 - Comparaison entre une cellule solaire et un module photovoltaïque [8]
Cellule solaire Module photovoltaïque
Courant de court-circuit (Isc) Isc
Tension de circuit ouvert (Voc) n*Voc
Puissance maximale (Pm) n*Pm
Rendement η <η (pertes internes dues à l’assemblage des cellules)
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e. Montages des panneaux solaires
Il y a essentiellement deux types de montages des panneaux photovoltaïques. Le montage en

série des panneaux permet d’obtenir une grande tension (figure 3), et le montage en parallèle
d’obtenir un courant élevé (figure 4). On trouve le plus souvent les deux montages dans un
même système PV. On a alors des « string » en série et en parallèle pour satisfaire la demande
de la charge.
Les panneaux solaires rencontrés sur le marché viennent en 12 et 24V. Pour de grandes
puissances (>2kW), il est conseillé d’avoir une tension de 48V en sortie des panneaux pour
éviter les chutes de tensions et les pertes d’énergies dans les câbles [9].
Il est aussi recommandé pour la protection contre les phénomènes d’ombrage lorsqu’un
panneau se trouve partiellement ou totalement sous l’ombre d’un obstacle, il peut apparaitre
un courant inverse qui circule dans ce panneau, ce qui est nuisible voire destructeur pour ce
panneau. Afin d’anéantir ce phénomène, une diode by-pass est installée en parallèle sur
chaque panneau ; certains constructeurs inclus la diode dans le boitier de connexion du
panneau.
Une diode « antiretour » est aussi utilisée à la sortie de chaque panneau pour le protéger
contre un courant inverse pouvant provenir des batteries et de toute perturbation du système.
Figure 5 - Montage en série de modules PV [9] ; même courant, tension multipliée par n.
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Figure 6 - Montage en parallèle des modules PV [9] ; même tension, courant multiplié par n.
f. Le régulateur de charge`
Le régulateur de charge permet de contrôler la charge de la batterie. C’est l’élément le plus

important dans un système PV autonome avec stockage. Il permet de protéger efficacement
les batteries en les déconnectant des panneaux lorsqu’elles sont en pleine charge ou bien il
isole la charge des batteries en cas de décharge profonde de celles-ci. Les technologies
récentes permettent d’avoir des régulateurs de tensions assurant la fonction MPPT (poursuite
ou recherche du point de puissance maximale), un système intelligent pour optimiser la
performance des batteries et assurer une utilisation optimale des modules photovoltaïques.
Les régulateurs de charge sont le plus souvent constitués de composants de l’électronique de

puissance (diodes, thyristor, transistor, etc.)
g. Les batteries
Le stockage de l’énergie est d’une importance capitale dans un système PV autonome. On fait
donc appel aux batteries ou accumulateurs pour fournir l’énergie requise pendant la nuit ou
lorsque le ciel est couvert. Pour les systèmes photovoltaïques autonomes avec stockage, des
batteries spécialement conçues à cet effet doivent être utilisées. Le choix des batteries solaires
doit se porter sur leur capacité à avoir plusieurs cycles de charges et de décharges profondes
sans se détériorer. Le cycle est défini comme étant la fluctuation de la tension d’une batterie
de 12V nominal qui atteindrait son seuil minimum de tension (e.g. : 11.7V), se chargerait
jusqu’à son seuil maximum (e.g. : 13.6V) et se déchargerait de nouveau jusqu’à son seuil
minimum. Voici quelques-unes des batteries les plus utilisées dans le domaine du solaire
photovoltaïque:
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1) Les batteries solaires au plomb

Ce sont les plus couramment utilisées car bon marché. Elles ont une durée de vie relativement
courte entre 2 et 3 ans pour un taux de décharge de plus de 50%. Elles nécessitent d’avoir un
bon système de régulation de la tension pour contrôler leur cycle de fonctionnement. Elles
sont sensibles à la décharge profonde qui peut drastiquement réduire leur durée de vie ou
même les rendre inutilisables. La présence de l’acide sulfurique utilisé comme électrolyte
nécessite de prendre des précautions particulières pendant l’installation et aussi lors de la
maintenance préventive. Trop chargées, ces batteries produisent de l’hydrogène qui est très
inflammable. Une décharge profonde provoque la sulfatation, un phénomène qui fait
apparaitre une accumulation du plomb sur les électrodes [10]. Pour une meilleure
performance, il est donc conseillé de les remplacer systématiquement après trois années en
service [11].
2) Les batteries Ni-Cd ou Nickel-Cadmium

L’avantage de ces batteries est qu’elles sont moins sensibles aux températures extrêmes et aux
décharges profondes. Elles ont une durée de vie de 5 à 8 ans. Leur seul inconvénient est leur
prix exorbitant et la toxicité du cadmium [9, 11].
3) Les batteries au lithium (Li-ion)

En plus des avantages conférés par les batteries Ni-Cd, les batteries au lithium ont une durée
de vie avoisinant les 20 ans ! Seul inconvénient, leur prix jusque-là reste prohibitif. Mais, on
constate que ce prix commence à chuter depuis 2012 grâce à une production à l’échelle
industrielle [11].
4) Caractéristiques des batteries :

Pour les batteries au plomb communément utilisées dans les applications photovoltaïques, il
est important de connaitre leur seuil de charge et de décharge afin de mieux choisir la
régulation de tension convenable. Les batteries solaires sont conçues pour supporter plusieurs
cycles de charge/décharges. Elles sont caractérisées par leur tension (ex. : 12V) et leur
capacité (100Ah, par exemple). Il faut aussi noter que le courant de court-circuit d’une
batterie au plomb peut être obtenu par : Icc (A) = 10*C (100Ah) où C est la capacité de la
batterie [12].
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Le tableau ci-dessous donne quelques caractéristiques d’une batterie au plomb adaptée de

[13].
Tableau 2 - Etat de charges ou décharge d'une batterie au plomb
Tension Tension d’une

Etat de charge
Densité d’un batterie de 12V
(SOC)
élément (6 éléments)
Batterie chargée à 100% 1.265 2.12 12.72
75% 1.225 2.10 12.60
50% 1.190 2.08 12.45
25% 1.155 2.03 12.20
Batterie complètement
1.120 1.95 11.70
déchargée
h. L’onduleur
Un onduleur ou convertisseur de tension CC/CA est l’élément principal dans une installation
PV isolée surtout lorsque la charge à alimenter est à courant alternatif. Comme les régulateurs
de charge, les onduleurs sont aussi dotés des algorithmes MPPT permettant d’optimiser la
production d’énergie du système photovoltaïque. Certains onduleurs « hybride » peuvent
assurer aussi la fonction de régulateur de charge. Leur bon dimensionnement est donc crucial
pour assurer un fonctionnement adéquat de l’installation.
i. Les câbles et autres accessoires…
Les câbles et les accessoires (cadres, connecteurs, boulons, vis…) sont des éléments
constituants du système photovoltaïque dont le dimensionnement assure la protection de
l’installation. La section des câbles doit respecter les normes NF C15-100 pour la partie
alternative et UTE C15-712-1 pour les installations photovoltaïques en ce qui concerne la
partie en courant continu. Les dispositifs de protection (disjoncteurs, fusibles, sectionneurs)
doivent être bien choisis pour garantir la sécurité de la centrale photovoltaïque.
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2. Dimensionnement du système photovoltaïque
Dans cette section, nous allons nous intéresser au dimensionnement des différents composants
du système solaire photovoltaïque tel que décrit ci-dessus. L’ensemble du système est
présenté par le schéma de principe ci-dessous. Dans ce schéma, nous pouvons distinguer trois
parties principales :
 Les modules ou panneaux photovoltaïques.

 L’ensemble constitué par le régulateur de charge, les batteries, le convertisseur
(onduleur).
 La consommation (charge électrique).
Les câbles, les boitiers, l’armoire de distribution et autres accessoires servent d’éléments de
liaison pour le bon fonctionnement du système PV.
NB : Un schéma détaillé de l’installation se trouve en Annexe 2.
PAN. REG. CHARGE ALT.
CHARGE CONT.
BATTERIES
Figure 7 - Synoptique d'une installation PV autonome avec stockage
a. Avant-projet de dimensionnement
La problématique de mise en œuvre du système de secours existant :
Avant de se lancer dans la méthode de calcul relative au dimensionnement du système
photovoltaïque autonome avec stockage, il est important de dresser un bilan énergétique de la
consommation journalière. C’est ce qui se fait pour un projet classique de dimensionnement
d’un système photovoltaïque. Ce projet a pour particularité d’être une source d’appoint en cas
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de délestage pour renforcer la capacité du système de secours existant qui a pour seul défaut
actuel, comme nous l’avons signalé dans l’introduction, sa faible autonomie en cas de panne
du réseau électrique. Un groupe électrogène de 30kVA a été récemment installé pour pallier
ce manque d’autonomie, mais nécessite la présence physique d’un technicien sur le site pour
le démarrer. Son démarrage n’a lieu qu’une fois le défaut sur le réseau est identifié et que
l’alimentation principale, de nouveau rétablie ; il faut en moyenne deux à trois heures du
temps avant de le mettre en service.
Ce projet vise donc à apporter plus d’autonomie au système de secours avec l’intégration du
solaire photovoltaïque. La station terrienne est de conception simple (voir schéma
d’implantation en annexe). Deux bâtiments sont utilisés : un bâtiment abritant les
équipements de télécommunication et un autre utilisé comme sous-station où se trouvent les
arrivées et le système de secours.
Bilan des puissances :
Tableau 3 - Bilan de puissance
No. Description Qté Puissance (W)
1 Relais de télécommunication* 1 2000
2 Climatiseur 4 8000**
3 Lampe fluorescente 8 288
Total 10288 (10.2kW)
*Le relais de télécommunication comprend l’ensemble des équipements utilisés pour la

transmission des données (terminaux pour fibre optique) et les serveurs téléphoniques.
**En raison du mode de fonctionnement des climatiseurs, seul deux sont en fonctionnement à
chaque instant, nous pouvons donc réduire la puissance de 4000W.
Le dimensionnement du système sera fait pour une puissance de 8kW en tenant compte des
pertes au niveau des câblages et des équipements du système solaire photovoltaïque
(régulateur de charge, convertisseur). Aussi, prendrons-nous une base de fonctionnement sur
cinq heures du temps ; c’est le temps maximum enregistré jusqu’alors pendant les délestages
complets de la centrale de production d’énergie.
Données du site :
En l’absence des données météorologiques locales, nous avons utilisé la base météo
RETSCREEN pour obtenir les données d’irradiation. Ce qui nous servira par la suite à
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effectuer les calculs de dimensionnement du système photovoltaïque.

Tableau 4 - Irradiation à Kome Base (Source RETScreen)
Mois Rayonnement solaire Rayonnement solaire

quotidien - horizontal quotidien - incliné
kWh/m²/j kWh/m²/j
Janvier 6.38 7.33
Février 6.75 7.30
Mars 6.66 6.70
Avril 6.14 5.76
Mai 5.65 5.04
Juin 5.24 4.59
Juillet 4.85 4.32
Août 4.74 4.40
Septembre 5.14 5.02
Octobre 5.54 5.78
Novembre 6.21 6.99
Décembre 6.15 7.17
Annuel 5.78 5.86*

*Pour un plan incliné de 10°, inclinaison optimale pour Moundou au Tchad (ville choisie
comme lieu des données climatiques la plus proche de Kome Base) à la latitude 8.3°N.
b. Méthodologie de dimensionnement du system PV

Les étapes décrites dans cette méthode sont celles présentées dans le cours de « Conception et
dimensionnement en solaire photovoltaïque [9]».
Etape 1 : Détermination des besoins énergétiques journaliers.
Le bilan de puissance précédemment présenté fait ressortir une consommation maximale de
8kW. En prenant une durée de fonctionnement de 5h de temps, l’énergie consommée est de
40kWh. C’est ce que le système doit être capable de fournir en cas de demande.
Etape 2 : Calcul de l’énergie solaire moyenne de la localité.
Les données RETSCREEN obtenues pour Kome Base indiquent une irradiation de
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5.86kWh/m2/j. Nous faisons abstraction du mois le moins ensoleillé (4.32kWh/m2/j) compte

tenu de la nature de la demande en secours.
Etape 3 : Calcul du générateur PV et choix de sa tension nominale.
La tension nominale du générateur PV sera de 48V en accord avec la puissance de la charge
qui est de 8kW, et aussi conforme à la tension continue d’entrée de l’onduleur existant (voir
tableau ci-dessous).
Tableau 5 - Choix de la tension du générateur PV en fonction de la puissance du consommateur

[9].
Puissance du champ photovoltaïque (kW) 0-0.5 0.5-2 2-10 >10
Tension recommandée (Vdc) 12 24 48 48
La puissance crête est donnée par la formule [14] :
Équation IV-1 - Formule de la puissance crête

-.
,! = 6! 10
-∗/ 01∗/234∗5%
Où :
Ej : énergie journalière consommée (Wh)
E : irradiation du lieu (kWh/m2/j) ; valeur proche de 6kWh/m2/j à Kome Base (Tableau 4 -
Irradiation à Kome Base (Source RETScreen)).
Kp : coefficient de pertes du système (~ 85%)
η: rendement ; ηond (onduleur)=95%, ηbat (batterie)=80%
Etape 4 : Calcul de la capacité de stockage

Pour obtenir la capacité des batteries d’accumulateurs, nous utilisons la formule suivante
[14] :
Équation IV-2 - Formule de calcul de la capacité
Ej*Nba
C= Ah 11
D*ηbat*Vs
Où :
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Ej (Wh): énergie journalière consommée

Nba (jours) : nombre de jours d’autonomie
D : seuil de décharge profonde de la batterie.
ηbat : rendement de la batterie
Vs : tension continue du système (>= Tension d’une batterie).
Etape 5 : Choix du régulateur de charge des batteries

Le régulateur doit pouvoir supporter la tension de circuit ouvert du système. Il doit aussi
permettre une bonne régulation de la tension de la batterie. Par exemple, pour une batterie de
12V, la régulation se fait entre 11.7V (décharge) et 12.7V (charge complète) [13]. On choisira
de préférence un régulateur assurant la fonction MPPT pour un fonctionnement optimal du
système PV.
La tension d’entrée du régulateur étant fixée par le système à 48V, le régulateur doit être en
mesure de supporter la tension de circuit ouvert Voc qui peut dépasser 60V. Considérons le
module suivant de Photowatt, le PW6-230 Compact.
Pour une configuration en 24V, il faut deux panneaux de ce type en série pour obtenir 48V ; la
tension du système PV que nous dimensionnons. La tension de courant ouvert d’un tel
système serait alors de 43.6*2, soit 87.2V. Le régulateur doit donc être en mesure de
supporter cette tension à son entrée lorsqu’aucune charge n’est alimentée par les panneaux
(fonctionnement à vide).
Etape 6 : Plan de câblage

Pour le plan de câblage il faut distinguer la partie en courant continu (depuis les panneaux
photovoltaïques aux batteries, et à l’entrée de l’onduleur) et la partie alternative (sortie de
l’onduleur jusqu’à la charge).
Pour la partie continue, les sections des câbles obéiront aux recommandations de la norme
UTE C15 712-1 sur les installations photovoltaïques tandis que la partie courant alternatif
utilisera les recommandations de la norme NF C15-100.
Le choix de la section des câbles se fera en fonction de la chute de tension maximale tolérée
qui est de 3%, mais il est conseillé de limiter cette chute à 1% [15](norme UTE C15 712-1,
ed. 2008).
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Le câblage de toute la partie CC (courant continu) se fera le plus proche possible des
panneaux photovoltaïques pour limiter les chutes importantes de tension et éviter
l’échauffement dans les câbles.
Etape 7 : Analyse du coût du système
Le coût du système prendra en compte l’investissement initial pour l’acquisition des
équipements, la main-d’œuvre pour l’installation et l’ingénierie. Les calculs économiques
habituels liés à l’amortissement de l’investissement ne sont donc pas applicables ici. Car, le
système n’est pas dimensionné pour un fonctionnement continu où l’on peut calculer l’énergie
totale consommée annuelle et la comparer au coût de l’énergie fournie par la source
d’alimentation principale. Ce calcul, même effectué, n’aurait pas de sens pour cette
installation.
Les calculs se baseront donc sur le nombre de barils produits pour un minimum d’une heure
par les champs pétrolifères concernés. Selon les estimations obtenues auprès de la compagnie,
la moyenne journalière produite par ces champs (Bolobo, Miandoum, Moundouli) est de
30.000 barils [3], c’est la moyenne prise sur l’année 2013. Ce qui représente une moyenne
horaire de 1250 barils. En prenant un baril à $90 US [16], une estimation moyenne sur 2013
et cinq délestages majeurs dans la même année, la perte estimée est donc d’un demi-million
de dollars US.
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V. CHAPITRE 4 – PRESENTATION DES RESULTATS ET

INTERPRETATION
Cette partie nous permettra d’effectuer les calculs liés au dimensionnement du système
photovoltaïque tels que décrit par la méthodologie utilisée précédemment. Une validation des
principaux résultats par le logiciel PVSYST 5.74 (version d’évaluation) sera fournie à la fin
du chapitre pour nous permettre de comparer les valeurs afin de faire un choix économique
optimal.
1. Calculs des éléments du système par la méthode classique
Calcul de la puissance crête des panneaux :

D’après la formule :
FG
,! = 6!
F ∗ & H ∗ &IJ ∗ K
Ej (énergie journalière) est obtenue d’après le bilan de puissance pour un fonctionnement de 3
heures du temps, Ej=5h * 8kW = 40kWh.
L’irradiation moyenne journalière E est prise égale à 5.78kWh/m2/j (Source RETSCREEN);
Le rendement de l’onduleur & H = 95%
Le rendement de la batterie &IJ = 80%

Les pertes du système Kp étant estimées à 85%
Nous obtenons :
Pc (Wc) = 40/(5.78*0.95*0.80*0.85) = 11.38kWc  Pc=11.4kWc.
Si nous choisissons le panneau Photowatt PW6-230, nous obtiendrons :
Nombre de modules : Pc/230W = 49.48, soit 48 modules (nombre revu à la baisse dû au
contexte du projet).
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Tableau 6 - Caractéristiques électriques d'un module PW6-230 de Photowatt [17]
Les caractéristiques électriques présentées dans ce tableau montrent deux types de

configurations du panneau photovoltaïque PW6-230. Les configurations en 12 V et en 24V.
Le choix est porté sur la configuration en 24V des panneaux [14], ce qui nous permettra de les
mettre en série deux-a-deux pour satisfaire à la tension du système PV. Pour obtenir un
système de 48V, nous devons alors mettre deux modules en série, soit deux rangées de 24
modules.
Il faut aussi noter que les caractéristiques du panneau sont prises aux conditions standards de
test (STC) pour un ensoleillement de 1000W/m2, une température de 25°C sous AM1.5.
Calcul du régulateur de charge :

La tension maximale supportée par le régulateur est celle à vide. Le tableau ci-dessus indique
un Voc de 43.6V soit 87.2V pour le système fonctionnant sous 48V. La tension d’entrée du
régulateur doit donc être supérieure ou égale à 87.2V.
Il faut remarquer que la tension de courant ouvert varie avec la température. Le tableau ci-
dessus pour le PW6-230 donne un coefficient de variation en température de β=-158mV/°C.
La formule de calcul de Voc donne pour une température minimale de 15°C (minimum
obtenu à Kome pendant l’hiver) [18] :
! P = ! P0 + Q ∗ P − P0 | T0=25°C 12
Voc(T) = Voc+β*(T-25°C)|T=15 = 43.6+(-0.158)(15-25) = 45.18V. Pour les deux panneaux en
série en configuration 24V, la tension Voc = 90.36V. La tension d’entrée du régulateur doit
nécessairement tenir compte de la variation de Voc en fonction de la température.
Le courant maximal que doit supporter le régulateur sera le courant de court-circuit, soit
7.2A*24 = 173A. Le régulateur sera choisi de sorte que ce courant puisse le traverser sans
l’endommager. En fait, on peut utiliser 3 régulateurs de type Solar Energy 40a-80a, en
fonctionnement nominal à 60A.
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Tableau 7 - Caractéristiques d'un Régulateur de Charge de la compagnie CAP
Solar energy 40a-80a alternator

Place of Origin: Guangdong, China (Mainland) Brand Name: CAP Model Number:
regulator of PV panel & battery
Solar System Controller, battery charger,
Applic ation: Rated Voltage: 24V Maximum Current: 100A
inverter, off grid solar system
control type: MPPT solar energy controller Indic ation: LCD dis play mppt warranty: 24 months
automatic ally to 12V or 24Vand 48V or
Certific ate: CE nominal voltage: weight: 1.3kg
96 sysem voltage
Tracking effic iency: 99% OEM: yes Protection function: PV Short Circuit, PV or Battery Reserve
Calcul de la capacité de stockage :

Le dimensionnement des batteries de stockage est important dans un système PV autonome.
La formule de calcul de la capacité de stockage est :
Ej*Nba
C= Ah
D*ηbat*Vs
En prenant :
Ej (Wh) = 40kWh: énergie consommée
Nba (jours) = 1: nombre de jours d’autonomie
D =80% : seuil de décharge profonde de la batterie.
ηbat= 85% : rendement de la batterie
Vs = 48V : tension du système.
WX.XXX∗Z
Alors V = = 1225.5 ]ℎ  C=1225.5Ah
X.[∗X.[\∗W[
Si nous choisissons une batterie de 200 Ah, nous obtiendrons au total 6 batteries * 4, soit 24
batteries de 12V ; 4 en série et 6 en parallèle.
Les batteries de 208Ah-12V du Fabricant Electrona, modèle Dural SC peuvent être utilisées
pour le stockage d’énergie.
Calcul du convertisseur de tension :
Le convertisseur doit être choisi en fonction de la tension d’entrée du système (48V) et de la
tension de sortie de 230V. Il doit avoir une puissance supérieure ou égale à 8kW, puissance
du système PV.
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Calcul des sections des câbles :

Nous pouvons partir du principe que la longueur maximale des câbles est limitée par la valeur
de la chute de tension, ici 3% comme recommandée par la norme UTE C15-712-1 [15]. Les
calculs des chutes de tension se font comme suit :
ΔU/U= U% = 2*RI, or R=ρ*L/S; soit ΔU/U = 2* ρ*L*I/S
Où :
ρ: résistivité du fil de cuivre (Ω/m)= 1.6 10-8Ω/m;
L : longueur du câble (m);
I : le courant circulant dans le câble (A);
S : section du câble (mm2).
Pour une chute de tension inférieure à 1%, nous avons : 2* ρ*l*I/S<=1%.
Soit S>=200* ρ*L*I.
Peut être un seul

ensemble.
Figure 8 - Schéma de principe du câblage entre composants du système PV
Entre panneaux et boitier de raccordement (C1)- continu

Les régulateurs au nombre de trois doivent se situer le plus proche possible des panneaux. Le
choix de trois régulateurs est motivé par la réduction de la section des câbles et le souci de
limiter la chute de tension à un niveau acceptable (<1%). La longueur de câble entre les
panneaux et les régulateurs est de 5m (C1=5m).
En effectuant un regroupement des panneaux par groupe de 8 x 2 x 3, nous obtiendrons un
courant nominal de sortie de 6.6A*4 (2 panneaux en série , 4 en parallèle = 16 panneaux), soit
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26.4A par regroupement. Le courant admissible Iz , selon la norme [15] est de :

Iz=1.25*IscSTC, soit : Iz = 1.25*7.2 *4= 36A ; donc chaque groupement de deux panneaux
aura le même courant maximal de 36A.
Pour la tension du système de 48V, la chute de tension maxi acceptable est de :
ΔU=48V*0.01 = 0.48V ; donc la résistance maximale de la ligne sera de :
Rmax (C1)=ΔU/I = 0.48/36 = 0.0133Ω
Ici, nous prenons la résistivité du cuivre en fonctionnement normal a ρ=1.25*ρ0 [15]
Soit S(C1)=2*ρ*L/R = 2*(1.25*1.6 x 10-8 * 5)/0.0133= 15.0mm2, nous choisissons S=16mm2
(section normalisée, et aussi pour tenir compte des pertes Joule dans le câble).
Entre le boitier de raccordement et le régulateur(C2) - continu
Le courant nominal I dans ce câble est de 36*3 = 108A. Rmax (C2) = 0.48/108 = 4.44x10-3Ω,
soit une section de :
S(C2) = 2*(1.25*1.6 x 10-8 * 5)/ 4.44x10-3 = 45mm2. Soit S= 50mm2
Entre régulateur et convertisseur(C3) - continu
Le calcul est similaire au précèdent vu que c’est la même puissance qui y transite à travers ce
câble, à quelques exceptions près des pertes dans le régulateur de charge. La section du câble
C3 est donc de 50mm2.
Entre le convertisseur et la charge (C4) - Alternatif

Cette partie du circuit est en courant alternatif, car la sortie du convertisseur est alternative en
400V-3P. La chute de tension doit donc être limitée à 5% selon la norme NF C 15-100. La
chute de tension sera déterminée par la formule [19] :
_
= I ^Z ∗ ` ∗ cos c + d ∗ e ∗ sin c ∗ g 13
u : chute de tension, en volts,

b est un coefficient égal à 1 pour les circuit triphasés, et 2 pour les circuits monophasés.
ρ1 : résistivité des conducteurs en service normal (0.023Ω.mm pour le cuivre)
L : longueur simple de la canalisation, en mètres,
S : section des conducteurs en mm2,
cos(φ) étant le facteur de puissance de la charge (en l’absence de toute indication, on prend un
facteur de puissance égal à 0.8, ce qui donne sin(φ)=0.6),
Page 38 of 58
λ : la réactance linéique des conducteurs (voir Annexe)

IB : le courant d’emploi, en ampères.
La chute de tension relative est donnée par l’expression :
j
Δ = 100 ∗ k 14
Uo étant la tension entre phase et neutre, en volts.

Pour une puissance de la charge de 8kW, S (Puissance apparente) = 10kVA (avec un facteur
de puissance fp=0.8)
On obtient un courant de phase I = 14.4A. Nous pouvons donc choisir une section de câble
125%*I = 18A, soit la section normalisée retenue de 25mm2. La longueur maximale pour une
chute de tension de 1% est donc de 80m [19].
Entre régulateur et batterie d’accumulateurs(C5)

Idem pour le câble C3. Une section de 50mm2 doit être retenue. La distance entre le
régulateur de charge et les batteries doit être la plus minimale possible pour limiter les pertes
Joule liées au courant important dans cette partie du circuit.
Tableau 8 - Bilan de calcul des chutes de tension :
ΔU% (Courant continu) 1%

Puissance des panneaux (Wc) 11040
1.60E-
Résistivité ρ 08
Distan Section Section
Tensi Coura ce ΔUm Rmax minimal retenu
on U nt In maxim ax (Ω) e e
ale (m) (mm2) (mm2)
Panneau - Boitier de
raccordement(C1) 48 36 5 0.48 0.00909 15.0 16
Boitier de raccordement -
Régulateur(C2) 48 108 5 0.48 0.0044 45 50
Régulateur -
Convertisseur/Onduleur(C3) 48 108 5 0.48 0.0044 45 50
Régulateur - Batteries(C4) 48 108 5 0.48 0.0044 45 50
Convertisseur - Charge(C5) -
3phase 400 17.7 80 4 - - 25
Calcul des protections

Panneau-boitier de raccordement :
Page 39 of 58
Les panneaux par groupe de 8 seront protégés par un fusible.

Le courant Iz du fusible doit être tel que : Iz>=1.25*IscSTC = 1.25*7.2*4= 36A (pour un
PW6-230W de Photowatt).
Nous prendrons donc un fusible de 40A, soit 3 x 40A de fusibles pour les 3 regroupements
(16 panneaux x 3).
Boitiers de raccordement - Régulateur de charge/Convertisseur
Cette partie sera protégée par un disjoncteur de courant nominal In>=198A (1.25*6.6*24). On
choisira un disjoncteur de In=200A.
Il est a remarqué que le disjoncteur fait partie intégrante du convertisseur, donc il ne sera pas
comptabilisé comme un élément à part entière, mais il sera prévu un disjoncteur-sectionneur
au besoin de maintenance.
Régulateur de charge / convertisseur – Batterie
Le disjoncteur doit avoir une intensité minimale de coupure de 200A.
Il sera prévu un sectionneur pour isoler les batteries. Mais, avec une charge estimée à 8kW, le
courant requis des batteries s’élève à 8000/48/0.85 =196A (0.85 étant le rendement des
batteries), soit 200A. Il faut donc prévoir un sectionneur capable to couper un courant
supérieur à 200A.
Convertisseur - Charge
Le courant requis par la charge alternative est, comme on l’a vu ci-haut, Ich=14.4A (courant
sur chaque phase du circuit). Il faut donc un disjoncteur de calibre In>=18A. Soit, un
disjoncteur de 25A (calibre normalisé).
Tableau 9- Tableau récapitulatif des principaux résultats
Courant Section du Calibre

Désignation nominal In câble fusible ou
(A) (mm2) disjoncteur
Panneaux-boitier de raccordement 52.8 2x16x3 3 (fus)
Boitiers de raccordement - Régulateur de

200 2x50 250 (disj.)
charge/Convertisseur
Régulateur de charge / convertisseur –

200 2x50 250(disj.)
Batteries
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Convertisseur - Charge 18 25 25 (disj.)

Figure 9 - Schéma de connexion de différents composants de la centrale PV
Panneaux de 2*8
8x2 8x2 8x2 rangées de 3, soit 48

panneaux.
Boitier Boitier Boitier

1 2 3
Disjoncteur ou
C1
C1
sectionneur
C1
Boitier
Principal
Sections des câbles :
C1 : 2 x 16 mm2
C2
C2 : 2 x 50 mm2
REGULATEUR C3 : 2 x 50 mm2
DE CHARGE C4 : 3 x 25 mm2 (~)

C5 : 2 x 50 mm2
BATTERIES C5
(4 x 6 x 200AH)
C3
ONDULEUR
C4
CHARGE
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2. Validation des principaux résultats par le logiciel PVSYST
Les paramètres d’entrée sont :
Site géographique : Kome Base, Latitude 8,3°N, longitude 16.5°E, Altitude 300m
Bilan de puissance : estimée à 8kW max par demande.
Demande énergétique : 40kWh/j
Inclinaison des panneaux : 10° vers le Sud
Module PV
Type : si-Poly
Modèle : PW6-230 Compact
Fabricant: Photowatt
Nombre total de modules : 46 (en série : 2, en parallèle : 23)
Puissance unitaire du module : 230Wc
Puissance globale du champ PV : 10.58kWc
Surface total occupée : 83.4m2
Batterie
Modèle : Dural SC
Fabricant : Electrona
Tension système : 48V
Capacité nominale : 12V-150Ah
Capacité totale : 900 Ah (150Ah x 6)
Nombre d’unités : 24 (en série : 4, en parallèle : 6)
Régulateur de charge/ convertisseur*
Modèle : Generic avec convertisseur MPPT

Seuil de régulation : 54.7/52.3 (Charge), 47.0/50.4 (Décharge)
Efficacité : 96%
*option portée sur un régulateur de charge et onduleur combinés.

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3. Interprétation des résultats et choix des composants
Aspect technique du projet

L’aspect technique du projet sera focalisé sur le choix du matériel pour la réalisation du
projet. Ce choix se fera suivant la norme américaine NEC et conforme aux dispositions de la
CEI; c’est le standard utilisé par la compagnie Essochad sur toutes ses installations à Komé.
Compte tenu de la criticité de l’installation, tout le matériel doit être commandé des Etats-
Unis par souci de garantie et de respect des normes en vigueur.
Le choix des composants
Les panneaux :
Selon nos résultats obtenus ci-dessus, les calculs étaient basés sur de panneaux de 230W-
24V. Mais, dans nos recherches, nous avons trouvé que le fournisseur américain Renogy offre
des panneaux poly-cristallins de 250W-24V qui sont mis dans des palettes de 30 panneaux
chacune. Nous pouvons donc en commander deux pour porter le nombre de panneaux solaires
à 60 ; ce qui nous donne une marge importante de réserve à utiliser en cas de défectuosité
d’un panneau.
Fiche Technique du panneau 250W-24V de Renogy Solar :
Output cables : 4.0 mm2, 1200mm (47.2 in) Connectors : MC4
Maximum Power : 250W Maximum System Voltage :600V DC
(UL)
Optimum Operating Voltage (Vmp) : 30.20V Short Circuit Current : 8.84A
Optimum Operating Current (Imp) : 8.29A Dimensions : 64.5 x 39 x 1.6 in
Prix HT: $230
Figure 10 - Fiche Technique panneau solaire (www.renogy.com)
Le contrôleur de charge :
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Comme précédemment, nos calculs ont été faits pour un contrôleur de charge d’une puissance
de 10kW. La société Victron offre de tels contrôleurs de charge de 12 à 48V que nous
pouvons utiliser dans notre installation. Il combine les deux fonctions contrôleur de charge et
convertisseur.
Fiche technique du contrôleur de charge Victron :
Caractéristiques électriques :
Puissance : 10kW
Tension : 48V
Caractéristiques mécaniques :
Hauteur : 350mm
Largeur : 280mm
Longueur : 350mm
Poids : 45kg
Model : QUA481030010
Onduleur ou Convertisseur :
Il sera d’une capacité d’au moins 10kW. La société PICO GLF en vend un de 12kW-
48Vdc/120-240Vac.
Fiche Technique du convertisseur :
Model : PICOGLF12KW48V240VS
Puissance : 12 kW
Tension de sortie : 120 / 240 V AC Pure Sine
Poids : 70kg
Dimensions : 23.3 x 16.3 x 7.9 in
Les batteries :
Suivant nos résultats, nous avions opté pour des batteries sous 12V-200AH. Mais, il s’avère
que nous pouvons obtenir la même capacité totale de 1225AH ou plus avec des batteries
ROLLS 4000 S1660 de 2V-1660AH@C100. Vu la faible tension, il nous faudra donc 24 de
ces batteries en série pour en faire 48V, tension de notre système photovoltaïque, la capacité
de ces batteries en série reste la même, c’est-à-dire 1660AH.
Connecteurs et autres accessoires :
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Les boitiers de connexion, les connecteurs panneaux, vis et écrous feront partie du kit du
fournisseur.
Solution optimale pour l’installation photovoltaïque :

Compte tenu de l’aspect industriel de l’installation, le choix sera porté sur un ensemble
modulaire à livraison « clé en main », c’est-à-dire que l’entreprise ou le fabricant devra
fournir un kit comprenant les panneaux solaires, l’onduleur, le régulateur de charge et tous les
accessoires. Une telle solution est d’autant plus économique, adéquate, et éviterait les
incompatibilités liées au choix des différents sous-ensembles de la centrale solaire
photovoltaïque. C’est la solution que retiennent le plus souvent les multinationales. Et, c’est la
solution que nous retiendrons ici. Des fournisseurs de matériels solaires comme la compagnie
Vitron Energy permettent d’optimiser son installation solaire photovoltaïque en offrant en
téléchargement gratuit de l’internet, une feuille de calcul pour aider dans le dimensionnement
des principaux composants de la centrale photovoltaïque [20].
Analyse économique du projet

Nous tenons ici à préciser que le projet n’a pas pour but d’alimenter la station terrienne
comme source principale. Mais, plutôt de répondre à une demande ponctuelle en cas de
délestage. A ce titre, la centrale est plus qu’une alimentation de secours, et les analyses
économiques d’efficacité énergétiques ne peuvent donc pas s’appliquer. Cependant, nous
vous donnons ici des estimations de rentabilité qu’un tel projet pourrait engendrer. Déjà, il
faut noter que le prix du baril sur le marché est très volatile. Nos estimations étaient basées
sur un prix du baril en fin d’année 2013 [16].
Données de base pour le calcul :

Prix du baril de pétrole : $100/baril
Production journalière des champs
pétrolifères impactés par le délestage : 30.000 baril/jour [3].
Décote liée au transport et à la qualité du brut : $10/baril.
Prix actuel moins la décote : $90/baril.
Durée moyenne d’un délestage : 4 heures
Nombre estimé de délestages annuels : 5
Page 45 of 58
Pertes en terme de production : 30.000 /24 *5 = 6250 barils

Pertes en terme de coût : 6250*90 = $562,500.
Tableau 10 - Analyse économique du projet

Coût de l’investissement :
No Description Nombre Prix Prix Observation

Unitaire Total
(HT) (HT)
1 Panneau 60 $350 $21,000
2 Contrôleur de charge 1 $2,496 $2,496
3 Convertisseur (onduleur) 1 $2,530 $2,530
4 Batterie 24 $580 $13,920
5 Connecteur 50 $50 $2,500
$42,446
6 Autres accessoires/ $850
câbles/châssis (2% du prix
total ci-dessus)
7 Prix TTC (inclus transport $62,780

à Kome + 45%)
8 Main-d’œuvre (ingénierie $18,850

et installation, + 30% Prix
TTC)
9 Prix Total $90,000 Prix majoré pour

tenir compte des
imprévus.
Nous constatons qu’avec un investissement de moins de $100,000 nous pouvons réaliser ce

projet. La rentabilité d’un tel projet est donc de plus de 5 pour 1, et amorti en tout juste une
année.
Il faut aussi noter que, pendant la phase d’exploitation du projet, il y aura des dépenses liées à
la maintenance et éventuellement, des pièces à changer. Mais, de manière générale, les
centrales photovoltaïques une fois installée, nécessitent peu de maintenance. Ces coûts sont
très minimes et affectent très peu la rentabilité du projet.
Page 46 of 58
VI. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
La problématique liée au renforcement de capacité productive de l’alimentation de secours du

relais de télécommunication de la compagnie Essochad à Kome Base telle qu’étudiée dans
notre démarche de dimensionnement d’un système PV, apporte une solution classique déjà
utilisée sur les relais et stations terriennes et aussi, sur certaines stations de collectes du brut.
Nous avons montré que l’intégration de l’énergie solaire comme alimentation de secours peut
éviter à la compagnie de perdre de large volume de production suite à un délestage. Cette
solution utilisant les énergies renouvelables vient combler une déficience initiale de la
conception qui n’avait pas prévu une extension de la station terrienne. Même avec
l’installation d’un groupe électrogène, le basculement manuel de celui-ci nécessite une
intervention humaine.
En apportant une source solaire disponible et « gratuitement », les problèmes liés au

démarrage des puits de pétrole dont la commande dépend de l’état de fonctionnement du
relais de télécommunication seraient, en partie, résolus.
Nous avons montré qu’un tel investissement dans une ressource renouvelable comme le
solaire photovoltaïque était rentable et pourrait faire économiser à la compagnie des centaines
de milliers de dollars par an. En effet, l’analyse économique du projet a indiqué un taux de
rentabilité interne de l’investissement de 20% par an.
Nous avons constaté que finalement, la solution au problème n’était pas aussi si complexe que
nous l’avions imaginé au départ avec un dimensionnement des différents éléments composant
le système PV. Car, de nos jours, des entreprises spécialisées en la matière, offrent de kits
sous forme modulaire simples à intégrer selon les puissances demandées. C’est donc à cette
solution que nous nous accrochons pour la réalisation de ce projet.
A toutes fins utiles, d’ailleurs la compagnie dispose d’une autre station terrienne qui pourrait
aussi bénéficier des mêmes installations que celle-ci. En outre, des sous-stations, une dizaine
en tout, n’ayant pas suffisamment d’autonomie de l’alimentation de secours, pourraient aussi
utiliser la même technologie d’intégration au solaire photovoltaïque. L’autre opportunité est
celle de l’alimentation des systèmes de mesures sur certains puits qui utilisent de gros
générateurs de plusieurs dizaines de kilovolt-ampères pour une puissance fractionnaire de la
charge alimentée. Une installation PV de moins de cinq kilowatts suffirait largement.
Page 47 of 58
Finalement, nous proposons à la compagnie de faire une étude généralisée pour une
intégration encore plus vaste de l’énergie solaire photovoltaïque dans certaines de ses
installations éloignées de la principale source d’alimentation.
Il est à noter que pendant la rédaction de ce projet, nous avons suggéré qu’un inverseur
automatique soit installé pour permettre au groupe électrogène de démarrer en cas de
délestage. La commande de l’inverseur est en cours, et sera installé au courant de l’année
2017. Quant au présent projet, il sera soumis au département technique qui étudiera les
modalités de son financement.
Nous nous félicitons d’ores et déjà que le projet ait identifié les améliorations intermédiaires
telles que celles d’augmenter la capacité des batteries et du chargeur de batterie, de
l’installation d’un groupe électrogène et de l’achat d’un inverseur pour pallier la situation
présente tout en travaillant sur une solution permanente : l’intégration du solaire
photovoltaïque comme secours à l’alimentation de secours existante.
Page 48 of 58
VII.BIBLIOGRAPHIE
[1] WikiPedia, «WikiPedia,» [En ligne]. Available:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Economie_du_petrole_au_Tchad. [Accès le 10 2 2015].
[2] H. A.-B. Haggar, Le Tchad et son Petrole: Defis politiques et enjeux geostrategiques, E.
Veritas, Éd., Douala: MACACOS, 2015.
[3] E. Chad, «Production Daily Report,» EssoChad, Ndjamena, 2013.
[4] J. Bernard, Energie Solaire, Calculs et Optimisation, Toulouse: Ellipses, 2004, p. 255.
[5] A. Goetzberger, Crystalline Silicon Solar Cells, Chichester, UK: John Wiley & Sons,
1998, pp. 1-2.
[6] A. Labouret et al, Cellules Solaires, Les bases de l'energie solaire, Paris: Dunod, 2010, p.
31.
[7] J. Royer, T. Djiako, E. Shiller et B. Sada Sy, Le pompage photovoltaique, Quebec:
IEPF/Universite d'Ottawa/EIER/CREPA, 1998, pp. 37-40.
[8] Y. M. SORO, «Le solaire photovoltaique,» chez Cours - Etudes preliminaires des
systemes solaires, Ouagadougou, 2iE, 2013, p. 17.
[9] M. SORO, «Conception et dimensionnement en solaire photovoltaique,» 2iE,
Ouagadougou, 2013.
[10] «Wikipedia,» Wikimedia, [En ligne]. Available:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Batterie_au_plomb. [Accès le 1 June 2015].
[11] L. MISCHLER, «Electrical Installation Guide,» Schneider Electric, Paris, 2015.
[12] Schneider_Electric, Norme Francaise NF C15-100, Paris: Schneider Electric, 2008.
[13] S. N. L. (. D. o. Energy), Maintenance and Operation of Stand-alone photovoltaic
systems, Photovoltaic Design Center of Sandia National Laboratories, 1991, p. 268.
[14] Y. Coulibaly et H. Cottin, «Conception et dimensionnement des installations
photovoltaiques,» 2iE, Ouagadougou, 2010.
[15] AFNOR, «UTE C15-712-1 Installations Photovoltaiques sans stockage et raccordees au
reseau public de distribution.,» Juillet 2013 éd., afnor, Éd., Paris, Afnor, 2013, pp. 34-41.
[16] «Oil Price,» [En ligne]. Available: www.oil-price.net. [Accès le 25 December 2013].
[17] Photowatt, «New Compact Modules Generation,» Photowatt, 2005. [En ligne].
Page 49 of 58
Available: www.aplicasolars.com/pdf/plaques-fotovoltaiques/245wp.pdf. [Accès le 29

April 2015].
[18] 2013. [En ligne]. Available: https://weather-and-climate.com/average-monthly-Rainfall-
Temperature-Sunshine,Moundou,Chad.
[19] UTE, «UTE C15 - 105 GUIDE PRATIQUE, Determination des sections des conducteurs
et choix des dispositifs de protection,» UTE, Paris, 2003.
[20] V. Energy, «Victron Energy,» [En ligne]. Available:
https://www.victronenergy.com/blog/2014/03/28/matching-victron-energy-solar-
modules-to-the-new-mppt-charge-regulators/. [Accès le 3 11 2016].
[21] L. Antonio et H. Steven, Handbook Of Photovoltaic Science and Engineering, John
Wiley & Sons Ltd, 2003, p. 866.
[22] EssoChad, «Chad Cameroon Project Update No.36 YE2015,» 2015.
Page 50 of 58
VIII. ANNEXES
Sommaire des annexes
Annexe 1 : Plan d’implantation de la centrale PV……………………….52

Annexe 2 : Schéma de principe d’une installation PV autonome avec
stockage de l’énergie……………………………………………...……..53
Annexe 3 : Synoptique d’une installation PV autonome avec stockage de
l’énergie………………………………………………………………....54
Annexe 4 : Courants admissibles et protection contre les surcharges selon
NF C15 – 100, Tableau 52H…………………………………………….55
Annexe 5 : Valeurs des résistivités et réactances linéiques des conducteurs
UTE C15-105…………………………………………………………...56
Annexe 6 : Exemple de capture d’écran PVSYST……………………….57
Annexe 7 : Trajectoire du soleil à Kome Base………………...…………58
Annexe 8 : Fiche technique d’un panneau solaire……..…………………58
Annexe 9 : Max/Min Annuel de Temperature à Moundou, Tchad………58
Page 51 of 58
Annexe 1 – Plan d’implantation de la centrale PV
ANTENNE
RADIO
ARMOIRE PV
CHAMP PV
BATIMENT BATIMENT
Arbres 1 2
PORTE D’ACCES
Page 52 of 58
Annexe 2 : Schéma de principe d’une installation PV autonome avec stockage de l’énergie.
Pour le cas de notre installation, la partie en « rouge » n’est pas prise en compte.
Page 53 of 58
Annexe 3 : Synoptique d’une installation PV autonome avec stockage de l’énergie.
Page 54 of 58
Annexe 4 : Tableau FB – Longueur de canalisation (conducteurs en cuivre)

correspondant à une chute de tension de 1 % en monophasé 230 volts
cos ϕ = 1 (en mètres)
(Valeurs moyennes issues des tableaux 2 et 4a du guide UTE C 15-500)
Page 55 of 58
Annexe 5 : Valeurs des résistivités et réactances linéiques des conducteurs

UTE C15 – 105
Valeurs des réactances linéiques (NF C15-500 Tableau 4a)
Page 56 of 58
Annexe 6 : Exemple de capture d’écran PVSYST
Page 57 of 58
Annexe 7 : Trajectoire du soleil à Kome Base
Annexe 8 : Datasheet d’un panneau solaire

LM series A LM series B
Model series
LM01A/LM02A/LM03A/LM04A LM01B/LM02B/LM03B/LM04B
Nominal voltage 12/24 V, automatic recognition 48/96 V, automatic recognition
Boost voltage 14.5/ 29.0 V (25°C),2 hours 58/116V (25°C),2 hours
Equalization
14.8/29.6 V (25°C),2 hours 59.2/118.4V (25°C),2 hours
voltage
Float voltage 13.7/ 27.4 V (25°C) 54.8/109.6 V (25°C)
Low Voltage 11.4- 11.9/22.8-23.8 V controlled 45.64- 47.6/91.2-95.2V controlled
Disconnect by state of charge 11.0/ 22.0 V by state of charge 11.0/ 22.0 V
Function controlled by voltage controlled by voltage
Load reconnect
12.8/25.6V 51.2/102.4V
voltage
Temperature
-4 mV/cell°K
compensation
Max. solar panel
40A/50A/60A according to model number @ 50°C
current
Max. load
40A/50A/60A according to model number @ 50°C
current
Dimension 230 x 150 x 85 mm
Weight 1.2kg 1.3kg
Max wire size 20 mm2
Self consumption 16mA 30mA
Ambient
-40 to+ 50°C
temperature range
Case protection IP 22
Annexe 9 : Max/Min Annuel de Temperature à Moundou, Tchad
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Dimensionnement Photovoltaique D'une Station Terrienne de Telecom

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DIMENSIONNEMENT D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE AUTONOME POUR LE RENFORCEMENT DE

CAPACITE D’UNE STATION TERRIENNE DE TELECOMMUNICATION A KOME, AU SUD DU TCHAD.

DIMENSIONNEMENT D’UN SYSTEME PHOTOVOLTAIQUE

MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU

Jury d’évaluation du stage :

Membres et correcteurs : Dr Daniel YAMEUGEU

Mes filles Divine et Angélique,

A Yohan, mon enfant

et ma chère épouse Marceline.

Pour augmenter la productivité de ses champs pétrolifères, la compagnie Essochad doit

De ce fait, des relais de communication servent à la collecte des données et renvoient

Le présent projet consiste donc en un dimensionnement méthodique des différents éléments

composant le système PV pour augmenter l’autonomie du système de secours en place. La

Énergie solaire, Alimentation de secours, Fiabilité, Intégration, Rentabilité,

Solar resource, Backup power, Reliability, Productivity, Availability, Integration, PV sizing

LISTE DES ABREVIATIONS

AM : Air Mass (épaisseur de l’atmosphère traversée par les rayons solaires)

II. Chapitre 1 – Présentation de la structure d’accueil......................................................14

1. Carte géographique de l’oléoduc Tchad/Cameroun ........................................................... 14

2. Présentation de la compagnie Essochad ............................................................................... 14

III. Chapitre 2 – Problématique et Cahier de Charges .......................................................17

3. La problématique de l’alimentation de secours................................................................... 17

4. Cahier de charges ................................................................................................................... 18

IV. Chapitre 3 – Méthodologie adoptée ..............................................................................19

1. L’énergie solaire photovoltaïque........................................................................................... 19

2. Dimensionnement du système photovoltaïque ..................................................................... 28

V. Chapitre 4 – Présentation des Résultats et interprétation .............................................34

1. Calculs des éléments du système par la méthode classique ..................................................... 34

2. Validation des principaux résultats par le logiciel PVSYST ................................................... 42

3. Interprétation des résultats et choix des composants .............................................................. 43

VI. Conclusions et perspectives ..........................................................................................47

VII. Bibliographie ................................................................................................................49

VIII. Annexes ................................................................................................................51

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 - Comparaison entre une cellule solaire et un module photovoltaïque [8].............23

Tableau 2 - Etat de charges ou décharge d'une batterie au plomb ........................................27

Tableau 3 - Bilan de puissance .............................................................................................29

Tableau 4 - Irradiation à Kome Base (Source RETScreen)....................................................30

Tableau 5 - Choix de la tension du générateur PV en fonction de la puissance du

consommateur [9]. ................................................................................................................31

Tableau 6 - Caractéristiques électriques d'un module PW6-230 de Photowatt [17] ................35

Tableau 7 - Caractéristiques d'un Régulateur de Charge de la compagnie CAP .....................36

Tableau 8 - Bilan de calcul des chutes de tension : ................................................................39

Tableau 9- Tableau récapitulatif des principaux résultats ......................................................40

Tableau 10 - Analyse économique du projet .........................................................................46

LISTE DES FIGURES

Figure 1 - Carte du Projet Tchad/Cameroun, Oléoduc de 1070km [22] --------- 14

Figure 2 - Organigramme Essochad, Kome ----------------------------------------- 16

Figure 3 - Schéma équivalent d'une Cellule Solaire [7] --------------------------- 20

Figure 4 - Influence des résistances shunt et série sur la caractéristique

courant-tension d’une cellule photovoltaïque [7]. --------------------------------- 22

Figure 5 - Montage en série de modules PV [9] ; même courant, tension

multipliée par n. ------------------------------------------------------------------------ 24

Figure 6 - Montage en parallèle des modules PV [9] ; même tension, courant

multiplié par n. -------------------------------------------------------------------------- 25

Figure 7 - Synoptique d'une installation PV autonome avec stockage ---------- 28

Figure 8 - Schéma de principe du câblage entre composants du système PV -- 37

Figure 9 - Schéma de connexion de différents composants de la centrale PV -- 41

Figure 10 - Fiche Technique panneau solaire (www.renogy.com) --------------- 43

La plupart des installations photovoltaïques sont utilisées comme source principales

télécommunication en valorisant l’introduction des énergies renouvelables comme

II. CHAPITRE 1 – PRESENTATION DE LA STRUCTURE

Figure 1 - Carte du Projet Tchad/Cameroun, Oléoduc de 1070km [22]

2. Présentation de la compagnie Essochad

a. Historique de l’exploitation du pétrole au Tchad

L’histoire de l’exploration du pétrole au Tchad est intimement liée à la présence des