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Introduction
« Au nom d'Allah »
L'auteur inaugure son ouvrage par la formule de la Basmala prenant l'exemple sur le Livre d'Allah, le
Saint Coran qui commence ainsi et sur le Prophète qui inaugurait par cette même formule ses missives
et ses correspondances. Dans ce contexte, cette formule ou locution sous-entend : "J'écris ou compose ce
livre au Nom d'Allah."
Sa place ainsi considérée après la Basmala donne deux indications :
1- La recherche de la bénédiction d’Allah
C’est le désir de susciter la bénédiction de l’acte entrepris au moyen de la citation du nom divin Allah
(Exalté soit-Il) tout au début.
2- L’exclusivité de l’acte
Car le fait d’avancer la citation du nom d’Allah sur le verbe décrivant l’action implique que cette action
est entreprise exclusivement au nom d’Allah, comme si l’on disait : « C’est au nom d’Allah que j’écris »
qui signifie implicitement exclusivement au nom d’Allah.
« Le Tout-Miséricordieux (ar-Rahmân) …
C’est un nom spécifique à Allah, ne pouvant être attribué à quelqu’un d’autre que Lui et signifiant :
« Celui dont la miséricorde est large.»
… Le Miséricordieux (ar-Rahîm) »
Nom désignant Allah mais pouvant également désigner quelqu’un d’autre. Il signifie : « Celui dont la
miséricorde parvient à destination. » La combinaison de ces deux noms lorsqu’ils sont cité ensemble
signifie alors : « Celui qui fait parvenir Sa large miséricorde à qui Il veut de ses serviteurs comme Il
l’explique dans ce verset : {Il châtie qui Il veut et fait miséricorde à qui Il veut ; et c’est vers Lui que vous
serez ramenés.} [L’Araignée, 21]
Allah nous a interdit d’agir à la manière des peuples anciens qui ont couru à leur perdition à cause de leur
division et de leurs divergences. Il insiste sur le commandement adressé aux musulmans d’être unis dans
la foi et son interdiction de s’y diviser. Ceci est d’autant plus clair que la sounna y insiste de façon
étonnante.
- La divergence interdite
Il est interdit de diverger de ce qui fut établi par les Compagnons et leurs les Pieux Prédécesseurs au sujet
de la ‘aqida du fiqh et d’autres sujets sur lesquels il n’y a pas objet de divergences. Il ne s’agit pas de
diverger selon nos passions mais selon les points de divergence de nos savants.
3° L’obéissance au gouverneur
« L’une des conditions de l’union parfaite consiste à témoigner soumission et obéissance au gouvernant,
même s’il s’agit d’un esclave abyssin. »
4° Caractéristiques du 3ilm et des oulémas ainsi que ceux qui simulent sans en faire
réellement partie
Ce principe est d’autant plus clair que la sounna apporte des explications claires même au plus simple
d’esprit des gens du commun. Il arriva par la suite que cela devint une chose des plus étranges, la science
et l’érudition (religieuse) devint innovation hérétique et égarements. Le mieux qu’ils peuvent est de
dissimuler le faux sous l’apparence de la vérité.
Désormais, est déclaré hérétique ou fou quiconque parle au nom de la vraie science prescrite et loué par
Allah (Exalté soit-Il) aux créatures. De même, est déclaré érudit et docteur de la Loi celui qui nie cette
science, prend une attitude hostile vis-à-vis d’elle et compose des ouvrages mettant en garde contre elle et
l’interdisant.
« La science se rapportant à la Révélation qu’Allah fit à Son Messager comportant les preuves et les
orientations dans le droit chemin. » C’est la science digne de louanges et d’éloges relative au Coran et à
la sagesse révélée par Allah à Son Messager.
{…Dis : "Sont-ils égaux, ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ?" Seuls les doués d'intelligence se
rappellent.} [Les Groupes, 9]
« Allah instruit dans la religion quiconque à qui Il veut du bien. » (Boukhari 71 Mouslim 1037)
- Les alliés ou bien-aimés d’Allah sont ceux qui ont la foi en Lui
Ils craignent et suivent droitement la religion qu’Il leur a instituée, tels qu’Il les qualifie dans le saint
Coran : {En vérité, les bien-aimés de Dieu seront à l'abri de toute crainte, et ils ne seront point affligés,
ceux qui croient et qui craignent [Allah].} [Younous, 62-63]
- Comment les gens accueillent ceux qu’ils considèrent comme alliés d’Allah
La première catégorie : l’extrême dévotion
Les adeptes de la sainteté d’un homme qui adhèrent absolument à sa gnose et s’en remettent entièrement à
lui en ce qui concerne ses actes.
La deuxième catégorie : l’extrême scepticisme
Elle comprend les sceptiques qui nient totalement la sainteté de l’homme dont ils constatent des propos
ou des actes non concordants avec la Loi canonique. Et ce, même si les propos ou les actes de cet homme
résultent d’une réflexion personnelle sur la base des textes (ijtihad) quoique erronée.
La troisième catégorie : le juste milieu
Cette attitude consiste à ne considérer le prétendu saint ni impeccable et infaillible d’un côté, ni pécheur
s’il commet une erreur de jugement. Ainsi, on ne doit pas admettre tout ce qu’il affirme comme l’on doit
éviter de le juger impie ou pervers s’il émet une opinion originale qui s’avère erronée (partant d’une
interprétation personnelle des textes). En règle générale, on est tenu de suivre les enseignements prêchés
par le Prophète sur ordre d’Allah.
- Les phénomènes surnaturels ne sont pas un critère pour juger de la sainteté d’une personne
On ne doit pas se laisser impressionner par quelqu’un qui volerait dans les airs ou marcherait sur l’eau
avant de s’assurer qu’il se conforme aux enseignements du Prophète et qu’il respecte ses commandements
et interdits. Les prodiges des saints dépassent en réalité la simple production de ce genre de phénomènes
extraordinaires ou surnaturels qui peuvent également être réalisés par des ennemis d’Allah y compris, des
impies, des associationnistes, des gens dotés des Ecritures, des hypocrites, des hérétiques et des démons.
Les saints, bien-aimés ou alliés d’Allah se reconnaissent plutôt à leurs qualités, à leurs actes et leurs états
indiqués dans le Coran et la sounnah, à la lumière de la foi et du Coran dont ils rayonnent, ainsi qu’à la
réalité de la foi intérieure et à l’observance extérieure des lois islamiques.
- Allah gratifie ses pieux alliés
{Quiconque obéit à Dieu et au Messager... ceux-là seront avec ceux que Dieu a comblés de Ses bienfaits :
les prophètes, les véridiques, les martyrs, et les vertueux. Et quels compagnons que ceux-là !}
[Les Femmes, 69]
Allah (Exalté soit-Il) gratifie ses pieux alliés, par ailleurs, de prodiges (karâmât). Les prodiges ont
accordés aux meilleurs d’entre eux en tant que preuve consolidant la foi ou bien en réponses à un besoin
de la communauté à l’instar des miracles du Prophètes. Or, les prodiges des saints ne se produisent que
grâce à la conformation à l’enseignement du Prophète et, pour ainsi dire, ils découlent des miracles du
Prophète.