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ONIRIS
Par
Juliette PALIER
« Développement d’un cake acidifié, sans sucre ajouté par une
démarche de pétrissage sous pression »
Composition du Jury :
Président : Bernard CUQ Professeur, SupAgro, Montpellier
Examinateurs : Nathalie CAYOT Professeure, Agrosup Dijon, Dijon
Bernard CUQ Professeur, SupAgro, Montpellier
David GRENIER Chargé de recherche, INRAE, Rennes
Tout d’abord, je remercie Marc Anton, le directeur de l’unité BIA et l’ancienne directrice générale d’Oniris,
Dominique Buzoni-Gatel de m’avoir permis de réaliser ma thèse au sein de ces deux laboratoires.
Je voudrais remercier grandement Patricia Le-Bail, ma directrice de thèse sans qui ce projet n’aurait pas
été possible. Outre sa rigueur scientifique, sa ténacité et son investissement inconditionnel qui ont aidé à
mener à bien le projet, elle a su me rassurer dans les moments de doute. Sans oublier son humour qui a
rendu les échanges chaleureux et le travail agréable.
Ensuite, je remercie Alain Le-Bail, le co-directeur de la thèse. La force tranquille, toujours à 100 à l’heure
et plein d’idées. Son savoir et sa grande culture scientifique ont été cruciaux et m’ont aidée tout au long
de la thèse. Son enthousiasme était tout aussi motivant.
Je remercie aussi la co-encadrante de la thèse Catherine Loisel. Je la remercie pour son implication dans
la thèse mais aussi sa gentillesse et sa bienveillance. Les questions qu’elle a su soulever ont permis de
consolider la thèse.
Je remercie chaleureusement Catherine Bonazzi et Thierry Ruiz qui me font l’honneur d’être les
rapporteurs de ma thèse ainsi que Nathalie Cayot, David Grenier et Bernard Cuq d’avoir accepté de
participer au jury de thèse.
Je remercie aussi grandement mes référents techniques à ONIRIS, Delphine Queveau et Luc Guihard. Leur
gentillesse et leur disponibilité mais surtout leur appui technique en DSC et en rhéologie pour Delphine et
le four instrumenté, le montage de solubilisation du CO2 pour Luc. Merci pour leur aide qui a été très
précieuse.
Un grand merci également à Cécile Rannou, ingénieure de recherche dans l’équipe Flaveur à Oniris qui a
réalisé toutes les expérimentations et la majeure partie des traitements sur l’analyse des composés volatils
mais qui m’a aussi épaulée pour l’analyse sensorielle et son interprétation. Toujours souriante et
bienveillante, ce fut un plaisir de travailler avec elle.
Je remercie aussi Barbara Rega et Valérie Lechevalier membres de mon comité de suivi individuelle pour
les échanges et les discussions scientifiques enrichissantes qui ont aidé à prendre du recul et de la hauteur
sur le travail. Je les remercie également pour leurs conseils et de leur bienveillance.
Je remercie Bruno Pontoire, ingénieur à l’INRAE de m’avoir accordé de son temps pour me former à la
DRX. Je remercie aussi Sylvie Chevallier, ingénieure à Oniris pour son aide pour l’étude de l’alvéolation
des cakes par scan.
Je souhaite aussi remercier les équipes ISD (Interfaces et Systèmes Dispersés - INRAE) et MAPS² (Matrices
et Aliments : Procédés/Propriétés/Structure – Sensoriel - Oniris) pour leur accueil chaleureux et les
moments de convivialité partagés.
Je tiens aussi à remercier Sylvaine Bizon pour l’aspect administratif mais aussi pour sa gentillesse et sa
bienveillance et de surcroît, les bons moments de convivialité qui ont rendu la thèse encore plus agréable.
D’ailleurs, qu’aurait été la thèse sans toutes ses belles rencontres ou redécouvertes ? Lucie et Camille J.
avec qui ma pause-café et mes repas n’auraient pas eu la même saveur, les mêmes rires mais aussi les
galères du Karl Fisher... Je les remercie aussi de leur soutien. Sans vous la thèse n’aurait pas été pareil.
Mes camarades de thèse : Manon ma voisine de bureau et ma partenaire dans la team Ephem’R, Rémi,
Mathilde, Camille R., Roua, Doina, Chloé, Manon… Guénaelle souvent en fabrication en même temps dans
la halle technologique d’Oniris et sa bonne humeur communicative.
Cette thèse m’aura aussi permis de me faire une superbe amie, la fun et pétillante Alejandra ainsi que la
très belle rencontre de Melek.
Enfin, je souhaite saluer et remercier mes parents, mes proches et amis qui m’ont soutenu tout au long de
la thèse.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ..................................................................................................................................... 19
2.4. L’œuf.................................................................................................................................. 34
4.2. La texture........................................................................................................................... 89
1
TABLE DES MATIERES
5.3. Libération du CO2 et suivi de l’expansion de la structure lors de la cuisson ................... 118
6.2. Analyse des composés volatils des cakes (GC-FID/MS) ................................................... 127
2
TABLE DES MATIERES
1. Substitution des poudres levantes dans un cake par un procédé de mélange en surpression
135
2. Quantification du CO2 solubilisé pendant le mélange d’une pâte à cake sous pression de CO2
159
4. Formulation de quatre-quarts sans poudre levante et sans sucre ajouté : impact du maltitol et
du polydextrose sur les propriétés macroscopiques et thermiques............................................... 203
5. Analyse des qualités organoleptiques des cakes en fonction de leur formulation................. 229
3
TABLE DES MATIERES
4
NOMENCLATURE
NOMENCLATURE
Abréviations
Air 300: pâte/cake préparé(e) en sous pression de 300 mbar avec de l’air
Air 500: pâte/cake préparé(e) en sous pression de 500 mbar avec de l’air
AG: acide gras
CBP: Chorleywood bread process
CO2 : dioxyde de carbone
CO2 300: pâte/cake préparé(e) en sous pression de 300 mbar avec de dioxyde de carbone
CO2 500: pâte/cake préparé(e) en sous pression de 500 mbar avec de dioxyde de carbone
DP: degré de polymérisation
DS : differential scanning calorimetry
DRR: dough rate of reaction
FPM: faible poids moléculaire
GC: gas chromatography
HDL: high density lipoprotein
HPF: high protein flour
HPM: haut poids moléculaire
IR: infrarouge
JAR: just about right
LDL: low density lipoprotein
LPF: low protein flour
MG: matière grasse
MLT: maltitol
MP: mégapixels
MS: mass spectrometry
N2: diazote
N2 300: pâte/cake préparé(e) en sous pression de 300 mbar avec de diazote
N2 500: pâte/cake préparé(e) en sous pression de 500 mbar avec de diazote
N3S: new sugar salt substitutes
NV: neutralization value
PDX: polydextrose
5
NOMENCLATURE
6
NOMENCLATURE
Figures
I-Etat de l’art
FIGURE 1: REPRESENTATION BIDIMENSIONNELLE DES PRODUITS CEREALIERS DE CUISSON BASEE SUR LES RATIOS DE SUCRE ET DE MATIERE
GRASSE PAR RAPPORT A LA FARINE (CAUVAIN ET YOUNG, 2006); LA FLECHE TRANSVERSALE INDIQUE UNE DIMINUTION DU RESEAU DE
FIGURE 2: DIAGRAMMES DE DIFFRACTION DES RAYONS X D’UN AMIDON DE TYPE A (B) ET D’UN AMIDON DE TYPE B (A) - BILIADERIS
1998 TIRE DE LA PUBLICATION D’IMBERTY ET AL., 1988 .................................................................................................... 30
FIGURE 3: SCHEMA D'UN TRIGLYCERIDE .......................................................................................................................... 31
FIGURE 4: ORGANISATION (A) LONGITUDINALE DES TRIGLYCERIDES ET (B) LATERALE DES CHAINES D’ACIDES GRAS ......................... 32
FIGURE 5: REPRESENTATION DU COMPORTEMENT INTERFACIAL DE LA MG PENDANT LE MELANGE ET LA CUISSON D’UNE PATE A CAKE
(BROOKER 1993) : ADSORPTION DES CRISTAUX DE MG A L’INTERFACE AIR-EAU (A) ; FUSION DES CRISTAUX DE MG PENDANT LA CUISSON
(B) ; MIGRATION DES GOUTTELETTES D’HUILE SUR LA SURFACE INTERNE DES BULLES PERMETTANT L’EXPANSION DES BULLES SANS
RUPTURE (C) ET LA MG FORME UNE COUCHE CONTINUE A L’INTERIEUR DE LA SURFACE DES ALVEOLES DU CAKE. ........................... 33
FIGURE 6 : SCHEMA ILLUSTRANT LES PROPRIETES FONCTIONNELLES DES PROTEINES DE L'ŒUF DANS LES CAKES; EW: EGG WHITE, TAGS:
TRIACYLGLYCEROLS (KIOSSEOGLOU ET PARASKEVOPOULOU, 2014)...................................................................................... 35
FIGURE 7: REPRESENTATION D'UNE MOLECULE DE SACCHAROSE (A GAUCHE: FRUCTOSE ET A DROITE: GLUCOSE) ........................... 36
FIGURE 8: PRINCIPALES ETAPES DES REACTIONS DE MAILLARD ............................................................................................ 38
FIGURE 9: ENERGIE ET POUVOIR SUCRANT DE DIFFERENTS EDULCORANTS (FIGURE TIREE DE LA PUBLICATION DE STRUCK ET AL., 2014
D'APRES EVRENDILEK, 2012; GHOSH AND SUDHA, 2012; NABORS, 2012) .......................................................................... 41
FIGURE 10: CLASSIFICATION DES EDULCORANTS (FIGURE TIREE DE STRUCK ET AL., 2014; D'APRES NABORS, 2002 ET GOMEZ, 2008)
.............................................................................................................................................................................. 41
FIGURE 11: FRUIT MIRACLE.......................................................................................................................................... 45
FIGURE 12: MODELE DE FONCTIONNEMENT DE LA MIRACULINE (MCL) A. A PH ACIDE ET B. A PH NEUTRE (MISAKA, 2013) .......... 46
FIGURE 13: SCHEMA DU PROCESSUS DE CREMAGE REPRIS DE SHEPHERD ET YOELL (1976) ....................................................... 52
FIGURE 14: LIAISON 1,4 DES 3 UNITES DE GLUCOSE A 6 CARBONES DANS LA FORMATION DE L’AMYLOSE (ZHOU ET HUI, 2014) ...... 53
FIGURE 15: DIAGRAMME D'ETAT "TEMPERATURE-TENEUR EN EAU" POUR LES PRINCIPAUX COMPOSANTS DE LA FARINE DE BLE (CUQ ET
AL., 2003). TG: TEMPERATURE DE TRANSITION VITREUSE; TM: TEMPERATURE DE FUSION; TGELAT: TEMPERATURE DE GELATINISATION
FIGURE 16: RETICULATION DU GLUTEN (ADAPTE DE BREAD TECHNOLOGY COURSES NOTES, 2012) .......................................... 55
FIGURE 17: DIFFERENTS MECANISMES DE DESTABILISATION DES MOUSSES (GERMAIN ET AGUILERA, BUBBLE IN FOOD 2, 2008-
CHAPITRE 1) ............................................................................................................................................................. 57
FIGURE 18 : PETRIN SOUS VIDE « TWEEDY » ................................................................................................................... 61
FIGURE 19: SCHEMA REPRESENTANT L’EFFET DE L’EVOLUTION DE LA PRESSION PENDANT LE PETRISSAGE AVEC UNE SURPRESSION ET UN
VIDE APPLIQUE A UNE PATE A PAIN POUR AMELIORER L’AERATION DE LA PATE PENDANT LE PETRISSAGE (SADOT ET AL. 2017).......... 62
7
NOMENCLATURE
FIGURE 20: FRACTION DU DIOXYDE DE CARBONE SOLUBILISE (CO2), DE L'ACIDE CARBONIQUE (H2CO3) ET DU CARBONATE (CO32-) DANS
L'EAU EN FONCTION DU PH (ADAPTE DE DANIELS ET AL, 1985) ........................................................................................... 63
FIGURE 21: REPRESENTATION DES MECANISMES DE (1) DIFFUSION DU CO2, (2) DIFFUSION DE L'EAU LIQUIDE, (3) EVAPO-
CONDENSATION ET (4) EXPANSION DES GAZ (THESE LASSOUED, 2009) ................................................................................. 65
FIGURE 28: THERMOGRAMMES DE DSC DE DIVERSES SOLUTIONS DE SUCRES (50% FARINE/EAU M/M OU DE SOLUTION DE SUCRE = 1:1
M/M) (KWEON, SLADE ET LEVINE, 2016) ....................................................................................................................... 74
FIGURE 29: IMPACT DU SUCRE SUR LE VOLUME ET LA FORME DES CAKES (CAUVAIN ET YOUNG, 2006) ....................................... 74
FIGURE 30: MODIFICATIONS PHYSICO-CHIMIQUES LORS DE LA CUISSON (THESE HESSO 2014) .................................................. 75
FIGURE 31: MODELE PROPOSE POUR LE RASSISSEMENT DU PAIN (ZOBEL AND KULP, 1996) ..................................................... 81
FIGURE 32: ROLE DE L'AW SUR LE DEVELOPPEMENT DES MICRO-ORGANISMES (L’ALLIANCE 7; CTUC) ........................................ 87
FIGURE 33: SCHEMA DES A) DIFFERENTES FORMES DE PAPILLES ; B) DESCRIPTION D’UNE PAPILLE CALICIFORME ET C) BOURGEONS
GUSTATIFS. (BRIAND ET AL., 2018) ............................................................................................................................... 91
III-Matériels et méthodes
FIGURE 44: FOUR INSTRUMENTE ET SES SYSTEMES DE MESURE (LASER A DEPLACEMENT ET ANALYSEUR DE GAZ IR) ...................... 119
8
NOMENCLATURE
FIGURE 45: SCHEMA DU MOULE AVEC SES DIMENSIONS. (A) HAUTEUR DE LA PATE EN DEBUT DE CUISSON ET (B) HAUTEUR DU CAKE EN
FIN DE CUISSON........................................................................................................................................................ 120
FIGURE 48: CLASSEMENT HEDONIQUE DES CAKES EN FONCTION DE LA SOMME TOTALE DES NOTES ATTRIBUEES PAR LE PANEL (BP: AVEC
PL; NBP: SANS PL; CO2 300: SANS PL ET MELANGE EN SURPRESSION DE CO2 A 0.3 105 PA ; MALTITOL : SUBSTITUTION DE 30% DE
SUCRE PAR DU MALTITOL ; POLYDEXTROSE : SUBSTITUTION DE 30% DE SUCRE PAR DU POLYDEXTROSE). ................................... 230
FIGURE 49: POURCENTAGES POUR LES NIVEAUX JAR PAR CARACTERE A. BRUNISSEMENT DE LA CROUTE ; B. AROME GRILLE ; C.
ALVEOLATION DE LA MIE ; D. GOUT SUCRE ; E. MOELLEUX DE LA MIE ; F. INTENSITE AROMATIQUE GLOBALE (BP : AVEC PL ; NBP : SANS
PL ; CO2 300 : SANS PL ET MELANGE EN SURPRESSION DE CO2 A 0.3 105 PA ; MALTITOL : SUBSTITUTION DE 30% DE SUCRE PAR DU
MALTITOL ; POLYDEXTROSE : SUBSTITUTION DE 30% DE SUCRE PAR DU POLYDEXTROSE). ....................................................... 231
FIGURE 50: EFFET SUR LA MOYENNE DES DIFFERENTS ATTRIBUTS DU CAKE EVALUES SUR UNE ECHELLE JAR; EN ROUGE: EFFET SIGNIFICATIF
SUR LA MOYENNE; EN VERT; L’EFFET N’EST PAS SIGNIFICATIF SUR LA MOYENNE; EN GRIS: EFFET NON CALCULE CAR PAS ASSEZ DE CAS234
FIGURE 51: PENALITE DES CARACTERES EN FONCTION DE LA FORMULATION (EN VERT: PENALITE NON-SIGNIFICATIVE; EN ROUGE:
SIGNIFICATIVE; VALEUR POSITIVE: PENALITE POSITIVE SUR LA MOYENNE; VALEUR NEGATIVE: PENALITE NEGATIVE SUR LA MOYENNE) 235
FIGURE 52: ACP NON NORMEE DES COMPOSEES VOLATILS DES CAKES ................................................................................ 241
FIGURE 53: PHOTOS DES CAKES BP (AVEC PL ET MELANGE A PRESSION ATMOSPHERIQUE) ET CO2 300 (SANS PL ET MELANGEE EN
SURPRESSION DE CO2 A 0,3 105 PA) ........................................................................................................................... 246
FIGURE 54: PHOTOS DE CAKES CO2 300 AVEC 1, 2 OU 3% DE CITRON AJOUTE .................................................................... 246
FIGURE 55: PHOTOS DES CAKES CO2 300 ET CO2 300 1% CITRON................................................................................... 247
FIGURE 56 : PHOTOS DES CAKES CO2; CSU (100% SUCRE); CMA (0% SUCRE; 100% MALTITOL); CPO (0% SUCRE; 100%
POLYDEXTROSE) ....................................................................................................................................................... 249
9
NOMENCLATURE
Tableaux
I-Etat de l’art
TABLEAU 1: COMPOSITION MOYENNE DE LA FARINE SELON SA VARIETE (FORCE), BENNION ET BAMFORD (1997) ......................... 28
TABLEAU 2: RESUME DES PROPRIETES DU SACCHAROSE DANS LA PATE ET LE CAKE ................................................................... 37
TABLEAU 3 : EXEMPLES D'AGENTS LEVANTS ET DE REGULATEURS D’ACIDITE (LALLEMAND INC., 1996) ; REMARQUE : L’ALUMINIUM
N’EST PAS AUTORISE EN EUROPE ................................................................................................................................... 50
III-Matériels et méthodes
TABLEAU 6: RECETTES ETUDIEES POUR LES TESTS SENSORIELLES ET L’ANALYSE DES COMPOSES VOLATILS .................................... 229
TABLEAU 7: BILAN RECAPITULATIF DES RESULTATS DU TEST JAR ........................................................................................ 233
TABLEAU 8: SOMME TOTALE DES AIRES DES COMPOSES VOLATILS PAR CLASSE CHIMIQUE EN FONCTION DE LA FORMULATION ........ 236
TABLEAU 9: NOM DES MOLECULES VOLATILS, CLASSE CHIMIQUE, NUMERO CAS, METHODE D’IDENTIFICATION (SM : SPECTROMETRIE DE
MASSE ; IRL : INDICE DE RETENTION LINEAIRE) ET ORIGINE (RM : REACTION DE MAILLARD, C : CARAMELISATION, S : DEGRADATION DE
TABLEAU 11: PH DE LA PATE ET DU CAKE EN FONCTION DE LA FORMULATION LES LETTRES DIFFERENTES DANS UNE MEME COLONNE
INDIQUENT DES DIFFERENCES SIGNIFICATIVES (P < 0,05) .................................................................................................. 249
TABLEAU 12: QUANTITE DE CO2 LIBEREE AU COURS DE LA CUISSON EN FONCTION DE LA FORMULATION; LES LETTRES DIFFERENTES DANS
UNE MEME COLONNE INDIQUENT DES DIFFERENCES SIGNIFICATIVES (P < 0,05) ..................................................................... 249
TABLEAU 13: FRACTION GAZEUSE DE LA PATE ET VOLUME SPECIFIQUE DU CAKE EN FONCTION DE LA FORMULATION; LES LETTRES
DIFFERENTES DANS UNE MEME COLONNE INDIQUENT DES DIFFERENCES SIGNIFICATIVES (P < 0,05) ........................................... 250
TABLEAU 14: LUMINOSITE DE LA MIE ET DE LA CROUTE DES CAKES EN FONCTION DE LA FORMULATION; LES LETTRES DIFFERENTES DANS
UNE MEME COLONNE INDIQUENT DES DIFFERENCES SIGNIFICATIVES (P < 0,05) ..................................................................... 250
10
NOMENCLATURE
TABLEAU 15: TENEUR EN EAU DE LA CROUTE ET DE LA MIE DES CAKES AU COURS DU STOCKAGE (D0 : JOUR DE FABRICATION ; D7 : 7
JOURS APRES LA FABRICATION) ; LES LETTRES DIFFERENTES DANS UNE MEME COLONNE INDIQUENT DES DIFFERENCES SIGNIFICATIVES (P <
VII-Annexes
TABLEAU 17: TABLEAU DES PENALITES DU CAKE BP (AVEC PL) ......................................................................................... 297
TABLEAU 18: TABLEAU DES PENALITES DU CAKE NBP (SANS PL) ....................................................................................... 298
TABLEAU 19: TABLEAU DES PENALITES DU CAKE CO2 300............................................................................................... 299
TABLEAU 20: TABLEAU DES PENALITES DU CAKE MALTITOL (-30% EN SUCRE ET AVEC PL)...................................................... 300
TABLEAU 21: TABLEAU DES PENALITES DU CAKE POLYDEXTROSE (-30% EN SUCRE ET AVEC PL) ............................................... 301
11
NOMENCLATURE
V- Article 1
FIGURE 2: PH OF BATTER AND CAKES AT 25°C (BP: WITH BAKING POWDER; NBP: NO BAKING POWDER; NAME OF
GAS + LEVEL PRESSURE IN MBAR); BARS WITH THE SAME LETTER ARE NOT SIGNIFICANTLY DIFFERENT
(P>0.05)………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….145
FIGURE 3: VOID FRACTION OF GAS OF THE BATTER ACCORDING TO THE DIFFERENT MIXING CONDITIONS; (BP:
WITH BAKING POWDERS; NBP: NO BAKING POWDERS; NAME OF GAS + LEVEL PRESSURE IN MBAR); BARS WITH
THE SAME LETTER ARE NOT SIGNIFICANTLY DIFFERENT (P>0.05)………………………………………………………………………146
FIGURE 4: STORAGE (G’) AND LOSS MODULUS (G’’) OF THE DIFFERENT BATTERS AT 23-24 G/100 G OF WATER
CONTENT, AT 1 HZ. MEASUREMENTS WERE PERFORMED AT 25°C IN LINEAR VISCOELASTIC ZONE; (BP: WITH
BAKING POWDERS; NBP: NO BAKING POWDERS; NAME OF GAS + LEVEL PRESSURE IN MBAR); BARS WITH THE
SAME LETTER ARE NOT SIGNIFICANTLY DIFFERENT (P>0.05) FOR EACH PARAMETER………………………………………147
FIGURE 5: DSC THERMOGRAMS OF THE DIFFERENT BATTERS AT WATER CONTENT OF 23-24 G/100 G, HEATING 20-
150 °C AT 1.2°C/MIN; P, EGG PROTEIN DENATURATION; G, STARCH GELATINIZATION; M1, STARCH MELTING AND
M2, AMYLOSE-LIPID COMPLEX MELTING; (BP: WITH BAKING POWDERS; NBP: NO BAKING POWDERS; NAME OF
GAS + LEVEL PRESSURE IN MBAR)……………………………………………………………………………………………………………………148
FIGURE 6: SPECIFIC VOLUME OF THE CAKE (WHITE BAR) AND CRUMB POROSITY (BLACK) OF THE DIFFERENT
FORMULATIONS (BP: WITH BAKING POWDERS; NBP: NO BAKING POWDERS; NAME OF GAS + LEVEL PRESSURE IN
MBAR). BARS WITH THE SAME LETTER ARE NOT SIGNIFICANTLY DIFFERENT (P>0.05)……………………………………….150
FIGURE 7: TEXTURE PARAMETERS OF FRESH CAKE HARDNESS (BLACK) AND COHESIVENESS (GREY); (BP: WITH
BAKING POWDERS; NBP: NO BAKING POWDERS; NAME OF GAS + LEVEL PRESSURE IN MBAR). BARS WITH THE
SAME LETTER ARE NOT SIGNIFICANTLY DIFFERENT FOR EACH PARAMETER (P>0.05)………………………………………151
FIGURE 8: PICTURES OF CAKE SLICES BY BED SCANNER RESOLUTION 400 DPI (RED ARROWS INDICATE LATERAL
COLLAPSE). (BP: WITH BAKING POWDERS; NBP: NO BAKING POWDERS; NAME OF GAS + LEVEL PRESSURE IN
MBAR)…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….151
TABLE 1: COMPOSITION OF THE CONTROL CAKE BATTER (WITH BP) AND CAKE BATTER WITHOUT BP……….………141
TABLE 2: WATER CONTENT OF CRUST AND CRUMB OF THE DIFFERENT CAKES (BP: WITH BAKING POWDERS; NBP:
NO BAKING POWDERS; NAME OF GAS + LEVEL PRESSURE IN MBAR). DIFFERENT LETTERS IN THE SAME ROW
INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES (P<0.05)………………………………………………………………………………………………..150
12
NOMENCLATURE
V- Article 2
FIGURE 1: PICTURE OF THE PROTOTYPE WHICH ALLOWS THE MEASUREMENT OF THE QUANTITY OF CO2
SOLUBILIZED IN THE CAKE BATTER…………………………………………………………………………………………………………………..166
FIGURE 2: INSTRUMENTED OVEN MEASUREMENT SYSTEM. THE OVEN CAVITY WAS CONNECTED TO A CO2 GAS
ANALYZER WITH REINTRODUCTION OF THE SAMPLED GAS IN THE OVEN CAVITY…………………………………………….167
FIGURE 3: DIAGRAM OF THE DIFFERENT ALTERNATIVES USED TO MAKE THE FIVE STUDIED BATTERS B1, B2, B3, B4,
B5…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..168
FIGURE 4: MONITORING OF THE PH DURING CO2 INJECTION IN BATTERS B1 AND B2, ACCORDING TO THEIR MIXING
PROCESS UNDER 1.3 105 PA (B1 BATTER MIXED WITH ALL-IN-ONE PROCESS; AND B2, BATTER MIXED WITH
CREAMING PROCESS); FIRST DIAMOND AT T0 REPRESENTS THE PH OF BATTER WITH A CLASSIC MIXING WITHOUT
CO2 INJECTION; ARROWS REPRESENT THE MOMENT OF INGREDIENT ADDITION; N=3…………………………………….169
FIGURE 6: QUANTITY OF CO2 RELEASED DURING THE BAKING OF B2 (CO2 300) UNDER 0.3 105 PA OVERPRESSURE
AND BCREAM (BP) CONTAINING BAKING POWDERS………………………………………………………………………………………..173
TABLE 2: PRESSURE VARIATION, TSAT (CO2), FINAL PH AND SOLUBILITY OF CO2 IN WATER, AT DIFFERENT STIRRING
SPEEDS AND AT 0.3 105 PA OF CO2 WITHOUT PREVIOUS VACUUM, AT 20°C…………………………………………………….171
TABLE 3: CO2 SOLUBILIZATION IN THE BATTER B5 (1.3 105PA (AIR+CO2); 20°C), WITHOUT VACUUM IN THE
HEADSPACE OF THE PROTOTYPE REACTOR………………………………………………………………………………………………………172
TABLE 4: CO2 SOLUBILISATION IN THE B5 (1.3 105 PA (CO2); 20°C), WITH VACUUM IN THE HEADSPACE OF THE
PROTOTYPE REACTOR…………………………………………………………………………………………………………………………………….172
TABLE 5: PH OF THE BATTER AND OF THE CAKE AND QUANTITY OF CO2 RELEASED DURING BAKING OF THE BCREAM
(BP) AND B2…………………………………………………………………………………………………………………………………………………….174
13
NOMENCLATURE
V- Article 3
FIGURE 1: EVOLUTION OF THE PH OF CONTROL BATTER MIXED UNDER CO2 AND OF LEMON BATTER MIXED UNDER
CO2 DURING MIXING UNDER AN ABSOLUTE CO2 PRESSURE OF 1.3 105PA; N=3……………………………………………….190
FIGURE 2: MONITORING OF CO2 RELEASE DURING BATTER BAKING (BP CLASSIC BATTER WITH BAKING POWDER),
CO2 (BATTER MIXING UNDER CO2 PRESSURE), BP LEMON (BATTER WITH BAKING POWDER AND LEMON
POWDER), CO2 LEMON (BATTER MIXING UNDER CO2 PRESSURE AND LEMON POWDER)………………………………..192
TABLE 2: MASS OF CO2 VARIATION, TSAT (CO2), FINAL PH AND SOLUBILITY OF CO2 IN WATER, OF DIFFERENT
BATTERS: NBP (WITHOUT BAKING POWDER), BP (WITH BAKING POWDER), BP LEMON (WITH BAKING POWDER
AND LEMON POWDER), CO2 (MIXING UNDER PRESSURE 0.3 105 PA) AND CO2 LEMON (MIXING UNDER PRESSURE
0.3 105 PA AND WITH LEMON POWDER) AT 20°C……………………………………………………………………………………………..190
TABLE 3: GAS VOID FRACTION OF THE DIFFERENT BATTERS MIXED UNDER CO2 PRESSURE. DIFFERENT LETTERS
INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05……………………………………………………………………………………………..191
TABLE 4: MELTING STARCH TEMPERATURES AND MELTING STARCH ENTHALPIES MEASURED IN THE BATTER.
DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05…………………………..192
TABLE 5: FINAL PH AND QUANTITY OF CO2 RELEASED DURING BAKING OF BP, CO2, BP LEMON, CO2 LEMON
BATTERS. DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05………….193
TABLE 6: SPECIFIC VOLUME OF THE CAKES PREPARED WITH THE DIFFERENT FORMULATIONS. DIFFERENT LETTERS
INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05……………………………………………………………………………………………..193
TABLE 7: LIGHTNESS OF THE CAKE CRUST AND CRUMB OF THE DIFFERENT FSORMULATIONS. DIFFERENT LETTERS
IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05………………………………………………………….194
TABLE 8: WATER CONTENT OF THE CRUST AND THE CRUMB OF THE CAKES DURING STORAGE AT DAY ZERO (D0)
AND SEVEN DAYS AFTER BAKING (D7); DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT
DIFFERENCES AT P < 0.05…………………………………………………………………………………………………………………………………196
TABLE 9: CAKE TEXTURE (HARDNESS AND COHESIVENESS) DURING STORAGE AT DAY ZERO (D0) AND SEVEN DAYS
AFTER BAKING (D7); DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P <
0.05………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..196
TABLE 10: TEMPERATURE AND ENTHALPIES OF AMYLOPECTIN RETROGRADATION OF THE CSU, CMA AND CPO
CAKES STORED AT 20°C FOR 23 DAYS. DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT
DIFFERENCES AT P < 0.05…………………………………………………………………………………………………………………………………197
14
NOMENCLATURE
V- Article 4
FIGURE 1: DSC THERMOGRAMS OF THE DIFFERENT BATTERS AT 24% WATER CONTENT, HEATING 20-150 °C AT
1.2°C/MIN; FA, FAT MELTING; E, EGG PROTEIN DENATURATION; M1, STARCH MELTING AND M2, AMYLOSE-LIPID
COMPLEX MELTING…………………………………………………………………………………………………………………………………………214
FIGURE 2: MONITORING OF CO2 RELEASE DURING BATTER BAKING (BSU CONTROL BATTER WITH SUGAR), BMA
(BATTER SUBSTITUTED WITH MALTITOL) AND BPO (BATTER SUBSTITUTED WITH POLYDEXTROSE)………………….216
FIGURE 4: EVOLUTION OF AMYLOPECTIN RETROGRADATION OF THE CSU, CMA AND CPO CAKES STORED AT 20°C
FOR 23 DAYS. DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLOR INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05………..221
TABLE 2: PH OF BATTER AFTER CONVENTIONAL MIXING AND MIXING UNDER CO2 PRESSURE; DIFFERENT LETTERS
IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05…………………………………………………………212
TABLE 3: GAS VOID FRACTION OF THE DIFFERENT BATTERS MIXED UNDER CO2 PRESSURE; DIFFERENT LETTERS IN
THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05……………………………………………………………..213
TABLE 4: MELTING STARCH TEMPERATURES AND MELTING STARCH ENTHALPIES OF THE BATTERS (24% WT);
DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05………………………….215
TABLE 5: FINAL PH AND QUANTITY OF CO2 RELEASED DURING BAKING OF BSU, BMA, BPO; DIFFERENT LETTERS IN
THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05……………………………………………………………..216
TABLE 6: SPECIFIC VOLUME OF THE CAKE OF THE DIFFERENT FORMULATIONS; DIFFERENT LETTERS INDICATE
SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05……………………………………………………………………………………………………………217
TABLE 7: LIGHTNESS OF THE CAKE CRUST AND OF THE CAKE CRUMB OF THE DIFFERENT FORMULATIONS;
DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P < 0.05………………………….218
TABLE 8: WATER CONTENT OF THE CRUST AND THE CRUMB OF THE CAKES DURING STORAGE AT DAY ZERO (D0)
AND SEVEN DAYS AFTER BAKING (D7); DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT
DIFFERENCES AT P < 0.05…………………………………………………………………………………………………………………………………219
TABLE 9: TEXTURE OF CAKES (HARDNESS AND COHESIVENESS) DURING STORAGE AT DAY ZERO (D0) AND SEVEN
DAYS AFTER BAKING (D7); DIFFERENT LETTERS IN THE SAME COLUMN INDICATE SIGNIFICANT DIFFERENCES AT P
< 0.05……………………………………………………………………………………………………………..………………………………………………220
15
NOMENCLATURE
16
INTRODUCTION
INTRODUCTION
17
INTRODUCTION
18
INTRODUCTION
INTRODUCTION
En France, la consommation annuelle de gâteaux et de biscuits s’élève à 8,48 kg/adulte (source IRI,
Information Resources, Incorporated). Les gâteaux sont des aliments très consommés en France et
dans le monde. Les aliments céréaliers dont font partie les gâteaux sont riches en glucides, protéines
et lipides. D’après le rapport de l’Etude individuelle nationale des consommations alimentaires 3
(INCA3) (ANSES, 2017), les gâteaux contribuent environ 5% des apports énergétiques journaliers selon
l’âge. La consommation des gâteaux a lieu principalement pendant le petit-déjeuner ou lors du goûter.
Ce sont majoritairement les enfants qui en consomment (0-17 ans : environ 90% au moins 1
fois/semaine) ; la fréquence et la quantité diminue avec l’âge chez les adultes (18-75 ans). Un peu plus
de la moitié (53%) des gâteaux consommés sont des gâteaux industriels. Le marché français des
biscuits et gâteaux était estimé à 3,619 milliards d'euros en 2019 (IRI et INSEE).
En plus d’être des aliments énergétiques, les gâteaux sont des aliments plaisir. Les aliments plaisir ne
répondent pas ou peu à l’exigence d’une alimentation saine et équilibrée, mais plutôt à la notion de
gourmandise. Bien qu’ils contribuent à l’apport énergétique, les gâteaux sont riches en sucres (mono-
et di-saccharides) et en lipides. La surconsommation de ces deux nutriments est dangereuse pour la
santé car elle favorise, entre autres, l’obésité. Dans son rapport de 2016, l’Organisation Mondiale de
la santé (OMS) relate que près de 40% de la population est en surpoids dont 13% est obèse et cette
prévalence ne cesse d’augmenter. L’obésité augmente le risque de développer des maladies
chroniques comme le diabète de type 2 (DT2) ou les maladies cardiovasculaires. Tout cela a conduit
les différentes organisations de santé publique à émettre des recommandations nutritionnelles et à
mettre en place des programmes de santé pour réduire ou favoriser la consommation de certains
aliments et encourager la pratique du sport. En France, l’Agence française de sécurité sanitaire des
aliments (AFSSA) devenue Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de
l’environnement et du travail (ANSES) a lancé en 2001 le le PNNS (Programme National Nutrition
Santé). Dans les pays industrialisés, la consommation journalière moyenne de sucre avoisine les 100
g soit 2 à 4 fois plus que les recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). En effet,
d’après la directive de OMS (2015) « Guideline : Sugars intake for adults and children », chez les enfants
comme chez les adultes, l’apport de sucres libres devrait être réduit à moins de 10 % de l’apport
énergétique total (50 g/jour). Le ramener à moins de 5 % (25 g/jour) présenterait des avantages
supplémentaires pour la santé.
Face aux nouvelles demandes des consommateurs qui cherchent à réduire leur consommation en
sucres libres suite aux nouvelles recommandations nutritionnelles et aux programmes de santé (ex :
19
INTRODUCTION
PNNS), les industriels doivent reformuler leurs produits pour rester compétitifs. Bien que cela
dépendent de l’âge et de l’environnement, les enquêtes de consommation montrent que les facteurs
tels que la qualité, le prix et les caractéristiques et paramètres des produits sont parmi les
déterminants les plus importants des décisions d'achat concernant la nourriture (Stávková et al., 2008).
C’est pourquoi la reformulation des produits ne doit pas impacter négativement le goût ni la structure
de l’aliment pour le consommateur mais également ne pas être trop coûteuse.
Pour les boissons, les édulcorants intenses tels que l’aspartame, l’acésulfame-K et le sucralose sont
couramment utilisés pour réduire ou supprimer le sucre tout en conservant un goût sucré proche du
saccharose. Ils sont peu coûteux et faciles d’utilisation ; toutefois, seuls les agents de charge comme
les polyols sont autorisés en substitution du sucre dans les gâteaux depuis une évolution de la
réglementation européenne de 2018 (règlement UE n°2018/97 qui modifie l’annexe II du règlement
UE n°1333/2008 pour les aliments de la catégorie « fine bakery wares »). Pour les aliments solides
comme les gâteaux, outre son rôle sensoriel, le sucre (sucrose ou saccharose ou dextrose) joue un rôle
technologique essentiel qui se répercute sur les propriétés technologiques et sensorielles du produit
fini mais également sur la conservation du produit. Il est difficile voire impossible de supprimer
complètement le sucre dans un gâteau sans impacter négativement sa structure et sa conservation.
Des agents de charge, aux propriétés fonctionnelles similaires ou proches du saccharose (rôle sur la
structure et texture du produit) sont donc mis en œuvre en substitution du sucre.
L’objectif de la thèse CAKERS est de développer un cake de type quatre-quarts réduit en sucre et
acidifié qui soit acceptable par le consommateur en termes de propriétés technologiques (volume,
couleur, texture…) et sensorielles. La thèse CAKERS fait partie du projet N3S (New Salt Sugar
Substitutes) qui vise à développer entre autres, de nouvelles stratégies dans le but de réduire le sucre
dans les gâteaux en utilisant la miraculine comme édulcorant. Cette glycoprotéine encore classée en
tant que Novel Food, n’a pas de goût à pH neutre mais elle a la capacité de donner un goût sucré aux
aliments acides. L’acidification du cake permet donc d’une part, l’utilisation de la miraculine mais sert
également d’agent conservateur.
Pour atteindre les différents objectifs, la thèse s’est organisée en 5 grandes parties :
- Le retrait des poudres levantes (PL) en s’appuyant sur une stratégie de pétrissage innovante
- L’acidification du cake
- La réduction du sucre
- L’acidification des cakes réduits en sucre
- L’étude sensorielle et des composés volatils des cakes
20
INTRODUCTION
Afin de répondre à toutes ces attentes, mais aussi d’établir les liens entre la structure et les propriétés
du cake aux différentes étapes de sa fabrication et de sa conservation ainsi que le rôle des ingrédients
sur les propriétés de la matrice céréalière, une étude aux différentes échelles structurales de la matrice
a été réalisée pour mieux comprendre l’impact de la réduction de sucre, de l’incorporation d’agent de
charge et de l’acidification de la structure. Pour améliorer le volume du cake et la structure alvéolaire
de la mie, on utilise généralement des agents levants chimiques ou « poudre à lever ». Ces agents
levants produisent du dioxyde de carbone (CO2) au cours de la cuisson ce qui favorise l’expansion et
l’obtention d’un gâteau aéré en fin de cuisson. Cependant, une acidification de la pâte conduit à la
réduction de son pH qui provoque la libération prématurée du CO2 par effet de neutralisation précoce
du bicarbonate de sodium qui est l’ingrédient générant le CO2. Le gaz n’est pas conservé jusqu’à la
cuisson entraînant une réduction du volume du cake. Pour remédier à ce problème, la première partie
de la thèse s’est concentrée sur l’étude d’un procédé de mélange en surpression de gaz pour remplacer
les PL. Une fois que ce défi a été relevé, l’étude s’est intéressée à la pâte et au cake acidifié. Pour
abaisser le pH, de la poudre de jus de citron a été ajoutée à la pâte sans PL et pétrie en surpression ;
ces stratégies ont été comparées et validées. Puis, le sucre a été réduit voire complètement retiré de
la formulation des cakes. Pour remplacer le sucre, deux agents de charge ont été utilisés : l’un
combinant également une fonctionnalité de pouvoir sucrant (bien qu’inférieur au saccharose) dans le
cas où la miraculine ne serait pas utilisée et l’autre sans pouvoir sucrant. Les propriétés des pâtes et
des cakes ont été comparées au cake contenant sucre. L’étude sensorielle et l’étude des composés
volatils des cakes (classique, sans poudres levantes et mélangé en surpression et réduit en sucre) est
apparue nécessaire afin d’évaluer l’impact des reformulations sur les propriétés organoleptiques des
cakes. Enfin la dernière partie de la thèse a porté sur l’étude de la pâte et du cake acidifiés et sans
sucre ajouté.
Les résultats expérimentaux sont encadrés par une première partie présentant un état de l’art puis les
matériels et méthodes communs aux travaux réalisés ; certains matériels et méthodes spécifiques à
certaines investigations sont présentés dans les parties concernées. L’ensemble des résultats est
présenté à suivre dans divers chapitres qui correspondent chacun à un article scientifique rédigé en
anglais, certains articles étant acceptés, d’autres en cours de soumission. Seule la partie sensorielle
n’est pas rédigée sous forme d’article et est en français. Une conclusion et discussion complètent ce
manuscrit de thèse.
21
INTRODUCTION
22
Etat de l’art
ETAT DE L’ART
23
Etat de l’art
24
Etat de l’art
ETAT DE L’ART
Figure 1: Représentation bidimensionnelle des produits céréaliers de cuisson basée sur les ratios de
sucre et de matière grasse par rapport à la farine (Cauvain et Young, 2006); la flèche transversale
indique une diminution du réseau de gluten; LR: low-ratio; HR: high-ratio
25
Etat de l’art
On peut aussi classer les cakes selon leur ratio sucre/farine (Conforti, 2006; Delcour et Hoseney, 2010;
Pratiwi et al., 2018). Ainsi, il existe les high-ratio (HR) cake où la quantité de sucre est plus importante
que celle de la farine et les low-ratio (LR) cakes dont le ratio sucre/farine est inférieur ou égal à 1
comme les quatre-quarts. Du fait de la composition riche en sucre et en MG du quatre-quarts, l’accès
à l’eau des autres ingrédients est restreint. Le développement du réseau de gluten est limité ce qui
rend la pâte moins élastique (moins résistante à l’étirement) comme illustré par Cauvain et Young
(2007) sur la Figure 1Erreur ! Source du renvoi introuvable.. Les gliadines, faiblement solubles dans
l’eau se solubilisent dans le sirop de sucre présent dans les produits à teneur en sucre élevée alors que
le gluten perd sa capacité à former un réseau. Cela confère à la pâte une viscosité accrue, facilitant le
piégeage de bulles. On retrouve après cuisson des alvéoles de mie plus fines et régulières que celles
observées dans un pain.
D’après la littérature, la structure attendue pour un cake serait composée d’une multitude de petites
alvéoles uniformément réparties et sans grandes cavités ou cheminées (Bennion et Bamford, 1997).
De plus, il doit avoir une belle couleur et de la brillance, être « humide » (associé à la notion de
moelleux), avoir un bon goût et son apparence générale doit être visuellement attrayante. Le procédé
de fabrication et les ingrédients déterminent et influencent les propriétés du cake et donc sa qualité.
26
Etat de l’art
La farine de blé
La farine est l’ingrédient de base des produits céréaliers. Elle résulte de la mouture du grain de blé ou
d’autres céréales. Le blé est la céréale la plus cultivée dans le monde (estimations FAO 2019 : 757
millions de tonnes).
La farine de blé est composée principalement d’amidon. Elle contient également des protéines, de
l’eau, du sucre, de la matière grasse et des minéraux. La proportion de ces différents composants
dépend de sa variété (Bennion et Bamford, 1997; Tableau 1). La farine de blé est la seule à posséder
des propriétés viscoélastiques (He et Hoseney, 1991), essentielles pour la rétention des gaz et la
formation d’une structure aérée.
La teneur en protéines, la taille des particules et le taux de cendre caractérisent la force de la farine.
Ces facteurs déterminent les caractéristiques finales du produit telles que la texture et la structure. En
effet, la taille des particules de farine influence la viscosité de la pâte. Plus la granulométrie de la farine
est fine, plus la surface de contact avec l’eau est importante. Cela favorise l’absorption de l’eau et de
ce fait, augmente la viscosité. Dans le cas d’une pâte à cake, les particules de farine ralentissent
également la coalescence des gouttelettes de matière grasse en augmentant la viscosité de la phase
aqueuse.
La force d’une farine est liée à sa capacité d’absorption d’eau et à l’élasticité du réseau de gluten (Buré,
1980). Elle est mesurée par un alvéographe de Chopin qui enregistre la résistance à la déformation de
la pâte (hydratation à 43% d’eau en base humide) soumise à un débit d’air constant jusqu’à la rupture
de la bulle de pâte. A partir de l’alvéogramme, on peut déterminer l’extensibilité (L), l’élasticité (P) et
la force (W) et par conséquent le type d’usage de la farine : pâtisserie, panification, biscuiterie… En
pâtisserie, l’utilisation de la farine de blé tendre (Triticum aestivum) a un intérêt dans la fabrication
des gâteaux (Bennion et Bamford, 1997) car elle permet de donner une texture courte c’est-à-dire
moins élastique ce qui permet d’obtenir un structure avec des alvéoles fines et régulières. Les taux de
protéines de ce type de farine sont les plus faibles par rapport aux farines classiques (forte ou médium),
de l’ordre de 9,2% (Tableau 1Erreur ! Source du renvoi introuvable.).
27
Etat de l’art
Tableau 1: Composition moyenne de la farine selon sa variété (force), Bennion et Bamford (1997)
Le gluten, qui représente 80 à 90% des protéines de la farine, correspond aux gliadines et aux
gluténines du blé (Lookhart et Bean, 1995). Ce sont les protéines de réserve de la graine. Les gliadines
sont solubles dans les solutions hydroalcooliques (65-75% alcool/eau) alors que les gluténines y sont
insolubles. Les gliadines sont classées en fonction de leurs différentes structures primaires α/β, γ et ω.
Ce sont principalement des monomères entre 28 et 55 kDa. Les gluténines sont solubles dans les
solutions acides ou basiques ou en présence d’agents chaotropiques. Ce sont des protéines agrégées
liées par des liaisons disulfure interchaînes. Ces grosses molécules polymériques ont une taille qui varie
entre 500 à 10 000 kDa. On distingue deux classes de sous-unités de gluténines : les sous-unités à haut
poids moléculaire (HMW-GS), rassemblées en deux classes les κ et γ HMW-GS et les sous-unités à
faible poids moléculaire (LMW-GS). Les gluténines contribuent à l'élasticité du réseau de gluten alors
que les gliadines facilitent son extensibilité. L'aptitude des sous-unités gluténines à s'associer par des
liaisons disulfures (S-S) est l’un des principaux facteurs du caractère panifiable du blé.
28
Etat de l’art
L’amidon
L’amidon est le composé majeur de la farine et donc du cake. C’est un glucide complexe. A l’état natif,
il se présente sous forme de grains dont la taille et la forme diffèrent selon son origine botanique.
L’amidon est composé de deux polymères : l’amylose et l’amylopectine. Dans la farine de blé, le ratio
amylose/amylopectine est 25/75 (m/m).
L’amylopectine est le constituant majoritaire de l’amidon de blé. C’est la partie ramifiée de l’amidon.
L’amylopectine est formée de chaînes courtes (degré de polymérisation (DP) = 15-20), reliées entre
elles par des chaînes plus longues (DP = 40-45). Les chaînes principales sont constituées de monomères
de D-glucose reliés entre eux par des liaisons α(1-4) auxquelles viennent s’arrimer des ramifications
par le biais de liaisons α(1-6). Les ramifications sont constituées également de monomères de D-
glucose reliés entre eux par des liaisons α(1-4). La masse molaire de l’amylopectine est très élevée (108
g/mol). C’est un des polysaccharides les plus volumineux (Buléon et al., 1998; French, 1984).
L’amylose est le second polymère de l’amidon. C’est la fraction linéaire de l’amidon. Il a une structure
hélicoïdale. Il est composé de monomères de D-glucose reliés entre eux par des liaisons α(1-4).
L’amylose est composée en moyenne de 500 à 6000 unités glucose réparties en plusieurs chaînes de 1
à 20 avec un DP moyen de 500. La masse molaire de l’amylose est de l’ordre de 106 g/mol (Buléon et
al., 1998; French, 1984).
– Le type A (Figure 2) est très fréquemment rencontré chez les céréales (blé, maïs...) : son diagramme
de DRX présente des pics caractéristiques aux angles 2θ (λ = 0,15405 nm) : 10,1 ; 11,3 ; 14,9 ; 17, 18,1
; 23 ; 23,9 et 26°.
L’allomorphe A (Figure 2) est organisé suivant une maille monoclinique, de paramètres a=2,124 nm,
b=1,172 nm, c=1,069 nm et =123,5°, où chaque double hélice est voisine de six autres. Elle correspond
à une structure peu hydratée contenant seulement quatre molécules d'eau par maille, chaque maille
étant constituée de 12 unités glucose (Imberty et al., 1988).
29
Etat de l’art
– Le type B (Figure 2), essentiellement présent dans les tubercules et les amidons riches en amylose,
donne des pics de diffraction caractéristiques (λ = 0,15405 nm) aux angles 2θ : 5,6 ; 10,1 ; 11,3 ; 14 ;
14,9 ; 17 ; 19,5 ; 22 ; 23,9 et 26°.
L'allomorphe B (Figure 2) est organisé suivant une maille hexagonale de paramètre a=b=1,85 nm et
c=1,04 nm dans laquelle chaque double hélice a trois voisines. Cet arrangement génère un canal
central occupé par trente-six molécules d'eau, valeur estimée sur la base d'une hydratation à 27%. A
cette hydratation, les molécules d'eau sont peu mobiles et font partie de la structure cristalline alors
que les molécules d’eau sont plus mobiles pour le type cristallin A (Imberty et al., 1988)
– Le type C, amidon généralement rencontré dans les légumineuses (pois lisse, haricot), correspond
soit à un mélange de grains de type A et de type B (Sarko et Wu, 1978), soit à un mélange de cristallites
A et B au sein d’un même grain comme cela a été montré pour l’amidon de pois lisse.
Les amidons de céréales qui contiennent des lipides (maïs, blé, orge…) peuvent présenter, en plus du
type A, un type cristallin différent, le type V. Il est caractéristique de complexes amylose-lipide formés
au cours d’un traitement thermique (Biliaderis et al., 1986). Ces complexes n’existent généralement
pas à l’état cristallin dans les amidons natifs.
Figure 2: Diagrammes de diffraction des rayons X d’un amidon de type A (b) et d’un amidon de type B
(a) - Biliaderis 1998 tiré de la publication d’Imberty et al., 1988
30
Etat de l’art
Il existe une grande diversité d’AG. Deux critères majeurs permettent leur classification : la longueur
de la chaîne carbonée et la présence ou l’absence de doubles liaisons entre les atomes de carbone. Les
AG avec des doubles liaisons sont aussi classés en fonction du nombre de doubles liaisons. Un AG
composé uniquement de liaisons simples est dit « saturé » tandis qu’un AG possédant une double
liaison est qualifié de « mono insaturé ». Au-delà d’une double liaison on parle d’acide gras
« polyinsaturé » (AGPI). Dans le cas des acides gras insaturés, selon la disposition géométrique des
radicaux par rapport à la double liaison, on parle de conformation « cis » (même côté) et « trans » (de
part et d’autre). Ces caractéristiques élémentaires des AG ont un impact direct sur les propriétés
fonctionnelles et nutritionnelles.
31
Etat de l’art
grandement que la double liaison se trouve au milieu de la chaîne ou proche de cette position. Les AG
à nombre impair d'atomes de carbone présentent des températures de fusion inférieures aux AG à
nombre pair d'atomes de carbone. Etant donné que les MG sont des mélanges de nombreux lipides, il
est plus juste de parler de plage de fusion que de température de fusion.
Dans le cas des produits céréaliers de cuisson, la MG contribue à l’incorporation et la rétention d’air et
l’homogénéité de la pâte. La MG doit être à la fois solide et plastique afin de piéger et d’envelopper
les bulles d’air formées pendant le mélange.
Les monoglycérides qui composent la MG ont un pouvoir émulsifiant qui favorise la division des bulles
d’air en une multitude de petites bulles (Brooker, 1993; Junge and Hoseney, 1981; Renzyaeva, 2013).
Cela permet d’obtenir une structure légère et aérée.
Figure 4: Organisation (a) longitudinale des triglycérides et (b) latérale des chaînes d’acides gras
32
Etat de l’art
En plus de stabiliser la mousse formée lors du battage, les lipides, de nature hydrophobe, contribuent
à la texture finale du produit en limitant le développement du réseau de gluten. Le produit sera alors
plus mou et aura tendance à se casser facilement ce qui lui confère une sensation plus tendre en
bouche. Autre avantage, après cuisson la MG va recristalliser partiellement ou entièrement. Une partie
recristallisera à l’interface des alvéoles, créant une barrière ce qui permet également de limiter les
transferts d’humidité et donc de ralentir le rassissement (Figure 5D). Enfin, la MG contribue à la saveur
du produit en fixant les molécules odorantes et gustatives. En revanche, lors du stockage, l’oxydation
de la MG donnera un goût rance au cake.
L’œuf
L’œuf est un ingrédient très important pour la structure alvéolaire des cakes.
Composition
L’œuf est composé de 12% de coquille et de membrane, 55% de blanc d’œuf et 33% de jaune d’œuf
(Bennion et Bamford, 1997). Il contient environ 77% d’eau, 11% de protéines et 10% de lipides. Le
reste des composants sont des nutriments d’intérêts tels que des minéraux (fer, phosphore), des
vitamines liposolubles (A, E, K) et des vitamines hydrosolubles (B et B12) (Bennion et Bamford, 1997).
Le blanc d’œuf, aussi appelé albumen contient 88% d’eau, 10,6% de protéines, 0,9% de glucides et
0,5% de cendres. Cette fraction comporte la majorité des protéines (85%) : l’ovalbumine (54%),
l’ovotransferrine (12%), l’ovomucoïde (11%), les globulines (8%) et le lysozyme (3,5%).
Le jaune d’œuf ou vitellus est composé de 51,1% d’eau, 30,6% de lipides, 16% de protéines, 1,7% de
cendres et 0,6% de glucides. C’est une émulsion de lipides dans une solution aqueuse protéique. Le
jaune d’œuf contient presque l’intégralité des lipides de l’œuf dont 65% sont sous la forme de
triglycérides, 29% de phospholipides et 5% de cholestérol distribués dans les lipoprotéines (Anton,
2013). Les protéines du jaune d’œuf sont constituées de 30% de livétines et 7% de phosvitines ; les
autres fractions se retrouvent dans les lipoprotéines de haute (HDL) et faible (LDL) densité associant
les deux types de constituants.
Propriétés fonctionnelles
L’œuf possède des propriétés fonctionnelles (Mine, 2002, 1995) qui sont liées à ses protéines et aux
phospholipides qui le composent. Les propriétés fonctionnelles de l’œuf interviennent dans la
formation et la stabilisation de la structure de la pâte et du produit final (Deleu et al., 2016; Wilderjans
et al., 2013). En effet, la pâte s’apparente le plus souvent à une émulsion foisonnée grâce à l’inclusion
d’air et à la dispersion de la phase grasse obtenues lors de l’opération de battage. On distingue les
pouvoirs moussant, émulsifiant et gélifiant (Figure 6) :
- Pouvoir moussant : lors de la cuisson, les protéines globulaires du blanc d’œuf contribuent à
la stabilisation des alvéoles grâce à un réarrangement conformationnel rapide qui mène à la
formation d’un film à l’interface des alvéoles (Mine, 2002; Wilderjans et al., 2013).
- Pouvoir émulsifiant : les propriétés émulsifiantes du jaune d’œuf sont dues aux lipoprotéines
de faible densité (LDL) qui abaissent la tension interfaciale (phospholipides) tout en formant
34
Etat de l’art
- Pouvoir gélifiant : fixation de la structure par la coagulation des protéines de l’œuf (Guy et
Piithawala, 1981) qui favorisent la texture moelleuse.
Figure 6 : Schéma illustrant les propriétés fonctionnelles des protéines de l'œuf dans les cakes; EW: egg
white, TAGs: triacylglycérols (Kiosseoglou et Paraskevopoulou, 2014)
Les sucres
Les glucides communément appelés sucres constituent la principale source d’énergie dans notre
alimentation. L'Union internationale de chimie pure et appliquée définit les glucides comme « une
classe de composés organiques contenant un groupe carbonyle et au moins deux groupes hydroxyle »
d’où leur ancienne appellation d’hydrates de carbone.
Les glucides sont composés d’unités de sucres simples aussi appelés oses ou monosaccharides. Les
oses possèdent soit une fonction réductrice aldéhyde, soit une fonction cétone et au moins une
fonction alcool. Ainsi, il y a les aldoses et les cétoses. Les glucides peuvent également être composés
d’une partie non glucidique, ce sont alors des hétérosides (ou hétérosaccharides).
35
Etat de l’art
Les glucides sont classés selon leur degré de polymérisation (DP). Ainsi, il y a :
- Les oligosaccharides dont le DP varie de 2 à 20 résidus d’oses ; les plus communs sont les
disaccharides tels que le saccharose, le lactose, le maltose…
- Les polysaccharides qui ont un DP supérieur à 20 unités comme l’amylose, l’amylopectine, la
cellulose…
Le saccharose
Le saccharose, communément appelé sucre de table est une poudre cristalline de couleur blanche,
sans odeur et qui a une saveur sucrée. La saveur sucrée est associée à une notion de plaisir acquise
pendant l’évolution. En effet, l’intensité de la saveur sucrée indique la source potentielle d’énergie
contenue dans l’aliment, alors que l’acidité a tendance à indiquer de la toxicité. De ce fait, le seuil de
détection de la perception sucrée est le plus faible (10 mM de sucre en solution) alors que celui de
l’amertume est le plus sensible (8 µM pour une solution de quinine) des 5 saveurs (salée, sucrée,
amère, acide et umami) (Briand et al., 2018).
Les principales sources de saccharose sont la canne à sucre (Saccharum spp.) et la betterave sucrière
(Beta vulgaris) où le saccharose représente 12 à 20% de la plante en matière sèche. La canne à sucre
représente près de 86% de la production mondiale de sucre. Elle est cultivée dans les pays subtropicaux
en Afrique, Asie, Amérique Latine et dans les Caraïbes. La betterave sucrière quant à elle, est cultivée
dans des zones tempérées, majoritairement en Europe. La production mondiale moyenne de sucre
2015-2017 était de 187 millions de tonnes (OECD Agriculture statistics - database 2018,
http://dx.doi.org/10.1787/agr-outl-data-en ). Le Brésil est le plus gros producteur au monde de cannes
à sucre (1/5e de la production mondiale) et de sucre en général.
Le saccharose est un disaccharide non réducteur composé de glucose et de fructose, des hexoses
réducteurs (Figure 7).
36
Etat de l’art
En plus de son pouvoir sucrant et de sa propriété nutritionnelle (4 kcal/g), le sucre a des rôles majeurs
dans le procédé de cuisson (Bennion et Bamford, 1997) qui se répercutent sur les propriétés finales du
produit (Tableau 2).
Le sucre a aussi un rôle important dans l’aération de la pâte. Il contribue à l’incorporation d’air et à la
stabilité de la pâte en augmentant la viscosité de la pâte. Comme dit précédemment, le sirop de sucre
(50% sucre:eau) issu de la solubilisation du sucre dans la fraction aqueuse de l’œuf, contenu dans la
pâte à cake, permet aussi de solubiliser les gliadines ce qui confère des propriétés rhéologiques
spécifiques à la pâte.
37
Etat de l’art
Pendant le battage et particulièrement dans le cas du crémage, le sucre favorise l’agrégation des
cristaux de MG ce qui améliore le piégeage de l’air et la stabilisation des bulles lors de la cuisson.
L’incorporation et la rétention des gaz sont liées à la viscosité initiale de la pâte et son évolution
pendant la cuisson (Martínez-Cervera et al., 2012). Martínez-Cervera et al. (2012) ont montré que la
viscosité de la pâte était liée à sa teneur en sucre : plus la réduction de sucre était importante et plus
l’indice de fluidité était élevé. Ils ont aussi remarqué la réduction de la taille des bulles avec la
diminution de la viscosité. Ce qui pourrait expliquer ce phénomène est la « flottabilité » des bulles : les
plus grandes bulles coalescent et s’échappent alors que les plus petites sont retenues dans la pâte.
Lors la cuisson, ce phénomène est accru par la dilatation des bulles due à l’expansion du CO2 et à
l’évaporation de l’eau. Par conséquent, la porosité du produit final est plus faible. Ainsi, la viscosité
doit être suffisamment élevée pour réduire la migration des bulles sans inhiber leur croissance. De
plus, la pâte doit être suffisamment extensible pour éviter la rupture des parois entre les bulles.
En plus, le sucre décale les transitions thermiques de l’amidon et des protéines ce qui favorise le
volume final. Il contribue aussi à la préservation du cake en abaissant l’activité de l’eau.
Le sucre participe aussi à la coloration du cake par les réactions de Maillard (Figure 8). En effet, malgré
son caractère non réducteur, lors de la cuisson, le saccharose subit une inversion en glucose et
fructose, deux oses réducteurs (Struck et al., 2014). Les réactions de Maillard (Manley, 2000; Machiels
et Istasse, 2002) correspondent à un ensemble de réactions chimiques issues de la réaction initiale
entre un sucre réducteur et un groupement aminé libre.
Ce phénomène contribue à l’aspect final et à la saveur du produit. En effet, c’est la réaction de Maillard
qui est à l’origine de la formation de la croûte et de son brunissement (mélanoïdines) mais aussi du
développement de composés aromatiques (Davis, 1995). Cependant, cette réaction peut aboutir à la
création de composés néfastes pour la santé tels que les acrylamides qui sont potentiellement
cancérigènes. Cela peut aussi mener à une diminution de la valeur nutritionnelle par la réduction de la
quantité d’acides aminés essentiels. Le saccharose peut se décomposer en caramel à 185,5°C
(PubChem Database. Sucrose, CID=5988,//pubchem.ncbi.nlm.nih.gov/compound/Sucrose) mais cette
température n’est pas atteinte dans le cake.
Disponible sous différentes formes cristallines, le sucre est largement utilisé dans la fabrication des
produits de panification. Les différentes formes de saccharose (grain, semoule, cristallisé et glace) se
distinguent par leur taille de particule, la plus grande étant la forme grain. L’effet principal de la taille
des particules est d’influer sur la vitesse de dissolution dans l’eau. De plus, la granulométrie influence
la perception sensorielle et les propriétés fonctionnelles associées au sucre : plus la taille est faible,
plus les propriétés suivantes sont renforcées :
- l’incorporation d’air
- la viscosité de la pâte (propriété liée au caractère hygroscopique). Le sucre est soluble dans
l’eau à température ambiante et cette solubilité augmente avec la température (25°C : 67% et
90°C : 82%) (Della Valle, Colonna et Lourdin, 2003).
- l’hygroscopicité, c’est-à-dire l’aptitude à absorber l’eau.
La taille des particules est donc choisie en fonction de la quantité d’eau de la recette et de la texture
souhaitée.
Le régime occidental est composé de nombreux produits transformés tels que les viennoiseries et les
pâtisseries,les plats préparés comme les pizzas ou les burgers ou encore les boissons telles que les jus
ou les sodas. Ces aliments contiennent beaucoup de sucre. Cette surconsommation de sucre cumulée
à d’autres facteurs comme la sédentarisation, la consommation de tabac et d’alcool, favorise l’obésité
et la prévalence de certaines maladies chroniques comme le diabète de type 2 (Schwartz et al., 2007)
mais elle est aussi la principale cause de problèmes dentaires chez les enfants. C’est pourquoi les
différents organismes internationaux de santé ont mis en place des recommandations ou des plans
d’action comme le "WHO Global Strategy on Diet, Physical Activity and Health" (2004 et reconduit en
2011) afin de réduire l’obésité et la consommation de certains nutriments comme le sucre ou le sel ou
encore le PNNS (Programme national nutrition santé) lancé en 2001, qui est « un plan de santé
39
Etat de l’art
publique visant à améliorer l’état de santé de la population en agissant sur l’un de ses déterminants
majeurs : la nutrition ». D’après la directive de OMS (2015) « Guideline: Sugars intake for adults and
children », chez les enfants comme chez les adultes, l’apport en sucres libres devrait être réduit à moins
de 10 % de l’apport énergétique total. Le ramener à moins de 5 % présenterait des avantages
supplémentaires pour la santé. De plus, les consommateurs sont de plus en plus attentifs à leur santé
et donc à leur alimentation. Les industriels cherchent donc à réduire la quantité de sucre dans les
aliments mais sans altérer la saveur et les caractéristiques du produit, déterminants dans le choix de
la consommation d’un produit.
Généralités
Les édulcorants sont des additifs alimentaires. Il en existe deux types : les édulcorants intenses et les
agents de charge. D’après le règlement (CE) N°1333/2008 sur les additifs, les édulcorants intenses sont
définis comme les « substances qui servent à donner une saveur sucrée aux denrées alimentaires ou
qui sont utilisées dans des édulcorants de table » (ANSES). Ils ont un pouvoir sucrant beaucoup plus
intense que le sucre tout en étant moins calorique (Figure 9). Le pouvoir sucrant de référence est celui
du saccharose. Il est de 1. Les édulcorants intenses diffèrent par leur intensité et leur profil sucrant, la
persistance du sucré, l'arrière-goût, la sensation en bouche, la solubilité et la stabilité thermique. Dans
les produits céréaliers de cuisson, la résistance thermique de l’édulcorant utilisé est primordiale.
40
Etat de l’art
Figure 9: Energie et pouvoir sucrant de différents édulcorants (figure tirée de la publication de Struck
et al., 2014 d'après Evrendilek, 2012; Ghosh and Sudha, 2012; Nabors, 2012)
Les agents de charge, eux, sont des composés peu ou pas sucrants qui ont des propriétés fonctionnelles
similaires ou proches du saccharose. Ils ont un rôle sur la structure et la texture du produit. Comme les
édulcorants intenses, ils doivent être stables au chauffage et peu caloriques. L’agent de charge utilisé
doit être à la fois soluble et hygroscopique mais aussi avoir une taille de particules proche de celle du
saccharose. Il faut aussi tenir compte du caractère réducteur ou non de l’agent de charge, car cela aura
un impact sur la couleur finale du produit, via les réactions de Maillard.
Figure 10: Classification des édulcorants (figure tirée de Struck et al., 2014; d'après Nabors, 2002 et
Gómez, 2008)
Les édulcorants peuvent être d’origine naturelle ou synthétique (Figure 10). Les édulcorants intenses
sont généralement des carbohydrates tels que des mono- ou disaccharides, alors que les agents de
charge sont généralement des polyols ou des fibres insolubles.
Il n’existe pas d’édulcorant idéal. Le choix de ce dernier s’effectue en fonction de son utilisation.
41
Etat de l’art
Une étude de 2014 publiée dans Nature (Suez et al., 2014) a montré qu’une consommation régulière
d’édulcorants artificiels entraîne le développement d’une intolérance au glucose par l'induction
d'altérations compositionnelles et fonctionnelles du microbiote intestinal (=dysbiose). Ces effets
métaboliques délétères peuvent être annulés par un traitement antibiotique. Les chercheurs ont
identifié que les voies métaboliques qui sont modifiées sont liées à la susceptibilité de l'hôte aux
maladies métaboliques. Ils mettent donc en garde sur leur utilisation massive.
Les fructanes
Les fructanes sont des homopolymères de fructose. Ils sont synthétisés par les plantes et les micro-
organismes à partir du saccharose. L’inuline est le fructane le plus courant. Après l’amidon, c’est le
polysaccharide non structural le plus abondant dans la nature. Comme l’amidon, il est utilisé comme
réserve d’énergie. Il est naturellement présent dans les oignons, les asperges, les poireaux, l’ail, les
42
Etat de l’art
artichauts, les bananes, le blé, le seigle et l’orge. Les artichauts (Jérusalem et chicorée) sont les sources
les plus concentrées en inuline (>70% d’inuline en base sèche).
L’inuline a un faible pouvoir sucrant, il est utilisé comme agent de charge. Il peut être utilisé pour
remplacer la MG dans les aliments secs ou gélifiés (Rodríguez-García et al., 2014, 2012; Zahn et al.,
2010). En effet, lorsque l’inuline est cisaillée, elle a la capacité de former des microcristaux qui
interagissent entre eux. Cette agglomération confère une sensation de gras.
L’oligofructose est produit à partir de l’hydrolyse enzymatique de l’inuline. Sa longueur de chaîne plus
faible par rapport à l’inuline lui confère des propriétés différentes. Par exemple, l’inuline est moins
soluble que l’oligofructose car sa chaîne est plus longue. L’oligofructose dont la chaîne est plus courte
a des qualités fonctionnelles proches du saccharose ou du sirop de glucose. Il est plus soluble que le
sucre. Contrairement à d’autres fibres alimentaires, l’inuline et l’oligofructose n’ont pas d’arrière-goût
désagréable. Leur valeur calorique est d’environ 1-1,5 kcal/g.
Les fructanes ne sont pas digestibles par les enzymes de l’intestin grêle, mais ils le sont partiellement
par les bactéries du microbiote (Küppers-Sonnenberg, 1952; Rumessen et al., 1990). Ils sont considérés
comme des prébiotiques en tant que fibres alimentaires car ils stimulent la croissance de certaines
bactéries du microbiote (bifidobactéries et lactobacétries). En plus, ils contribueraient à la réduction
du cholestérol et des TG mais chez les sujets hyperlipidémiques (Beylot, 2005; Forcheron and Beylot,
2007).
Les polyols
Les polyols, aussi appelés polyalcools sont des sucres hydrogénés qui comportent au moins deux
groupes alcool. Ils sont produits par l’hydrogénation catalytique d’un sucre précurseur (addition d’une
molécule de dihydrogène) à l’exception de l’érythritol qui est produit par fermentation.
Les polyols sont classés comme agent de charge car ils ont un effet positif sur les propriétés texturales
et le volume des produits de cuisson. De plus, leur pouvoir sucrant est plus faible que celui du
saccharose. Ils sont généralement utilisés en combinaison avec un édulcorant intense. Contrairement
au saccharose, les polyols ne sont pas cariogènes. Ils sont aussi moins caloriques.
Le principal inconvénient des polyols est leur faible digestibilité qui peut limiter leur quantité
d’utilisation. En effet, une ingestion élevée peut provoquer un inconfort gastro-intestinal. D’après
Ghosh et Sudha (2012), le seuil de consommation recommandé chez l’adulte est de 40 à 50 g par jour
et 30 g par jour pour les enfants. Par conséquent, dans l’Union Européenne, une utilisation supérieure
43
Etat de l’art
à 10% doit être indiquée sur l’emballage avec la mention « une consommation excessive peut
provoquer des effets laxatifs ». L’autre inconvénient de l’utilisation des polyols est que les produits en
contenant sont plus clairs que ceux avec du saccharose. En effet, les polyols ne sont pas réducteurs :
ils ne possèdent pas de groupe aldéhyde réactif et ne participent donc pas aux réactions de Maillard
(Ronda et al., 2005).
Le polydextrose
Le polydextrose (PDX) (E1200) est un polymère de glucose à liaisons aléatoires avec des groupes
terminaux sorbitol. Il est obtenu par fusion et polycondensation du glucose en présence de sorbitol et
de catalyseurs acides (acide citrique et acide phosphorique). Son degré de polymérisation (DP) moyen
est de 12 et son poids moléculaire de 1500 Da. Il a un goût neutre et non sucré. Comme les polyols, il
est généralement utilisé en complément d’un édulcorant intense.
Le PDX est hautement soluble dans l’eau (80 % à 20°C) et est très peu calorique (1kcal/g) (Izydorczyk,
2005). Il est aussi très peu digestible. C’est pourquoi il est souvent assimilé à une fibre. Le PDX est
réducteur et rend les produits plus bruns que ceux qui contiennent du sucre.
44
Etat de l’art
La miraculine
Origine
La miraculine est une glycoprotéine issue du fruit miracle qui est une baie de couleur rouge (Richadella
dulcifica ou Synsepalum dulcifium) poussant sur un arbuste originaire d’Afrique de l’ouest (Figure 11).
La culture du fruit miracle est ardue et peu productive. L’arbuste dont est issue la baie pousse sous un
climat tropical et nécessite un sol acide. Il ne donne des fruits qu’à partir de 3-4 ans et seulement 50%
de la plante va donner des fruits (2 récoltes/an soit 400 fruits au plus). En plus de son faible rendement
de production en culture, le fruit se conserve très mal. Seule la lyophilisation permet de le conserver
convenablement. Une partie du projet Qualiment N3S a pour objectif d’une part d’évaluer l’intérêt de
la miraculine comme édulcorant alternatif dans le cas d’une matrice cake et d’autre part de pouvoir
synthétiser une miraculine recombinante ayant les mêmes propriétés que celle issue du fruit naturel.
La miraculine se situe au niveau de la pulpe du fruit. Sa particularité est qu’elle a la capacité de masquer
l’amertume et l’acidité et une propriété sucrante à pH acide. De plus, c’est un inhibiteur partiel du
sucre (Figure 12). Elle n’est pas autorisée en Europe ni aux Etats-Unis ; elle apparaît dans le site web
européen des Novel Food. Les Novel Food sont des aliments ou des ingrédients alimentaires non
consommés dans la Communauté européenne avant 1997. Ils peuvent être d'origine végétale,
animale, issus de la recherche scientifique et technologique, mais aussi de traditions ou de cultures
alimentaires de pays tiers. Ils sont définis dans le règlement européen CE n°258/97.
45
Etat de l’art
Pour Kurihara et Beidler (1968), la miraculine se fixe au niveau des membranes des cellules gustatives
à proximité des récepteurs. La membrane subit alors un changement de conformation en présence de
protons H+ ce qui permet à la partie sucrée de la miraculine de se lier au récepteur du sucré au niveau
de la membrane. Plus tard, Misaka (2013) a montré que l’intensité était plus forte quand le pH
diminuait ce qui signifie que l’activation des récepteurs du sucré est pH-dépendant. Dans son étude il
a aussi remarqué que bien qu’à pH neutre la miraculine ait un goût neutre, la molécule interagit
fortement avec une des sous-unité (T1R2) du récepteur du sucre (Figure 12A). En effet, lorsqu’il a pré-
incubé des cellules de récepteur avec de la miraculine (Figure 12B), il a constaté que l’activité des
substances sucrantes était fortement inhibée de manière dose-dépendante. Cela suggèra que la
miraculine se lie directement au récepteur au niveau du domaine extracellulaire. La salive permet de
restaurer les récepteurs et de retrouver des saveurs « normales ».
Néanmoins, la miraculine a un temps de latence avant d’agir (≈ 15/30 minutes) et un temps d’action
d’environ 1h à 1h30 selon les individus. Elle n’est pas thermostable. Elle ne peut donc pas être intégrée
directement dans la recette d’un produit céréalier de cuisson.
Une équipe de chercheurs brésilienne a travaillé sur le remplacement du sucre dans une boisson acide,
la limonade (Rodrigues et al., 2016). Ils ont montré que la miraculine semblait être un bon substitut du
sucre : elle offrait une intensité et une persistance du sucré élevées, une acidité réduite et une absence
d'arrière-goûts. Le profil sensoriel de la miraculine était similaire à celui du sucralose.
46
Etat de l’art
Le citron
Le citron (jaune) est le fruit du citronnier (Citrus limon). Le fruit est composé de trois parties
principales : le péricarpe aussi appelé écorce, la pulpe et les pépins. Ces différentes parties renferment
différents composés chimiques ou dans des proportions variables. La pulpe du fruit qui est la partie
qui nous intéresse est composé de flavonoïdes, de limonoïdes, d’acides phénoliques, d’acides
carboxyliques, de coumarines, de vitamines, de saccharose, de macroéléments. Selon les variétés, les
proprotions des composés dépendent de la variété.
Le citron est connu et recherché pour son acidité. En effet, son jus a un pH aux alentours de 2,5. Avant
la découverte de sa richesse en vitamine C (acide ascorbique) qui aide à prévenir des infections, le jus
de citron servait de remède contre le scorbut. Il était aussi utilisé contre la toux. Otang and Afolayan
(2016) ont montré que l’acétone et l’éthanol contenu dans le jus de citron avaient un effet inhibiteur
sur l’activité des bactéries Gram positives. En alimentation, plusieurs études ont montré que l’action
des conservateurs dépend du pH du produit (Guynot et al., 2002; Praphailong and Fleet, 1997;
Stratford and Anslow, 1998; Suhr and Nielsen, 2004). Guynot et al. (2002) ont constaté l’influence
significative de l'activité de l’eau, du pH et de leurs interactions sur l'inhibition de la croissance
microbienne. La capacité de conservation était augmentée avec la diminution de pH et d’activité de
l’eau. Le citron a aussi une activité antioxydante (flavonoïdes).
Il existe très peu de travaux dans la littérature concernant l’acidification des gâteaux. Généralement,
le pH des gâteaux est abaissé par l’ajout d’ingrédients acides comme des fruits. Cette réduction de pH
diminue le brunissement de la croûte par la diminution des réactions de Maillard (Ahn et al., 2014;
Ajandouz and Puigserver, 1999; Raville, 1987; Susan Mathew et al., 2019). L’abaissement du pH peut
également altérer la texture de la mie en neutralisant prématurément le bicarbonate de sodium,
conduisant à une moindre expansion de la pâte en cuisson. C’est pourquoi dans les cakes au citron, les
industriels préfèrent utiliser des arômes qui n’impactent pas la structure du produit.
Certains travaux ont ciblé le remplacement d’une partie de la farine par des poudres de légume ou de
fruit comme la framboise (Lee, 2015), comme source de fibres (Sharoba et al., 2013) mais il y a très
peu d’études sur la réduction du pH dans les cakes. Contrairement au pain (pH= 5-6), le pH de la pâte
et celui du cake sont neutres. La réduction du pH dans les cakes n’est pas recherchée car elle est
délétère pour le produit : mie plus claire (réduction des réactions de Maillard),modification possible
de la fonctionnalité des protéines et arrière-goût désagréable.
47
Etat de l’art
Le rôle des PL est de produire du gaz, le dioxyde de carbone (CO2), dans le but d’augmenter le volume
du produit, lui donner une structure alvéolaire uniforme et d’obtenir une structure aérée et légère.
Pour une structure alvéolaire régulière, les poudres à lever doivent avoir une granulométrie fine et une
répartition homogène dans la pâte. L’avantage des poudres levantes est leur faible coût mais aussi leur
facilité d’utilisation. Les PL sont préférées aux levures dans les produits riches en sucres comme les
produits de pâtisserie car les levures sont beaucoup moins actives avec une pression osmotique
élevée.
Pour les produits de pâtisserie riches en eau (quatre-quarts et produits dérivés), le carbonate de
sodium (Na2CO3) et le bicarbonate de sodium (NaHCO3), sont couramment utilisés comme base
génératrice de CO2. Le carbonate de potassium (K2CO3) n’est pas autorisé en Europe.
Le bicarbonate de sodium est une poudre blanche peu coûteuse et facile à produire. Elle est obtenue
par un procédé en voie humide à partir de sel et de craie (procédé Solvay). Le bicarbonate de sodium
est peu soluble dans l’eau (10 g/100g d’eau à 25°C) mais une faible granulométrie permet d’augmenter
la surface d’échange favorisant ainsi sa dissolution.
Sous l’effet de la température, aux alentours de 90°C (Bennion et Bamford, 1997) et en milieu aqueux,
ces poudres alcalines sont dégradées et vont libérer du CO2. Cependant, la réaction de décomposition
thermique du bicarbonate de sodium ne permet pas de libérer la totalité du CO2 disponible : seulement
25% d’après Bennion et Bamford (1997). C’est pourquoi on utilise en complément, un acide pour
neutraliser la base et ainsi libérer la totalité du CO2 ce qui favorise l’aération finale du produit. De plus,
la décomposition du bicarbonate de sodium laisse un résidu alcalin dans la matrice finale. L’utilisation
d’un acide permet d’éviter les phénomènes de saponification (réaction avec les triglycérides) qui laisse
un arrière-goût amer en bouche (Osol et al., 1975).
Les facteurs à considérer dans le choix des PL sont la valeur de neutralisation (VN) et le taux de réaction
ou Rate Of Reaction (ROR), aussi appelé DRR (Dough Rate of Reaction). La valeur de neutralisation est
définie comme étant la masse de bicarbonate de sodium qui neutralise 100 grammes d’acide. Elle
48
Etat de l’art
permet de comparer la capacité des différents acides à neutraliser la base et donc de calculer la
quantité adéquate à utiliser (Conn, 1965, 1981). Le ROR correspond au pourcentage de CO2 libéré par
le bicarbonate de sodium sous l’effet de l’agent acide dans la pâte après 8 minutes de battage à
température ambiante par rapport au CO2 initialement présent (Chene, 2011). Le reste est libéré
pendant la cuisson. Il est indiqué en indice des acides ; ainsi le « SAPP10 » (pyrophosphate acide de
sodium) a un ROR de 10 : 10% de réaction de neutralisation à température ambiante et 90% lors de la
cuisson.
Les acides sont caractérisés par la proportion d’acide réagissant pendant le mélange (Conforti, 2006).
Ainsi, les acides sont qualifiés de « simple action » ou « à action rapide » ou de « double action ». Les
acides « simple action » commencent à réagir avec le bicarbonate de sodium dès l’étape de mélange.
Lorsqu’on utilise ce type d’acide il est très important de mettre rapidement le produit en cuisson pour
limiter la perte de gaz (Conforti, 2006). Les acides « double action » se solubilisent lorsque la
température augmente. Ils réagissent partiellement avec le bicarbonate de sodium pendant le
mélange et subissent une augmentation de la vitesse de réaction pendant la cuisson.
Le pyrophosphate acide de sodium ou sodium acid pyrophosphate en anglais (SAPP), dont la formule
est P2O7H2Na2, est un acide double action couramment utilisé dans les gâteaux. Cette poudre blanche
est non hygroscopique et modérément stable dans l’eau froide, mais elle devient soluble lorsque la
température augmente. C’est un acide à action lente et double action avec un ROR qui peut varier
selon son utilisation. Il favorise la production de gaz carbonique tout en ralentissant le dégagement
gazeux. Ce phénomène est qualifié d’effet retard qui est favorable au volume du cake. En effet, un
dégagement de gaz trop rapide peut provoquer un déchirement de la pâte et des alvéoles démesurées
et irrégulières (Revy, 2005). Le résidu formé lors de la cuisson (phosphate de sodium) va entraîner un
jaunissement de la mie (Bennion et Bamford, 1997). Le SAPP possède en plus une action anti-
rancissement supérieure aux autres acides.
L’OMS recommande de réduire l’apport chez l’adulte à moins de 2g/jour de sodium soit l’équivalent
de 5g/jour de sel (Directives sur l’apport en sodium chez l’adulte et chez l’enfant, 2012).
49
Etat de l’art
Tableau 3 : Exemples d'agents levants et de régulateurs d’acidité (Lallemand Inc., 1996) ; remarque :
l’aluminium n’est pas autorisé en Europe
50
Etat de l’art
Méthodes de mélange
Le mélange des ingrédients permet de former une pâte homogène (à microstructure hétérogène). De
plus, elle favorise leurs interactions et leur hydratation. Selon l’ordre d’incorporation des ingrédients,
l’hydratation de l’amidon et des protéines de gluten sera différente et de ce fait le développement du
réseau de gluten aussi. En biscuiterie, on privilégie le mélange de la farine avec la matière grasse et le
sucre avant d’incorporer les ingrédients contenant de l’eau pour limiter la formation du réseau de
gluten.
Il existe différents procédés de mélange, comportant une ou plusieurs étapes pour lesquels le
mécanisme d’incorporation de l’air est variable (Delcour et Hoseney, 2010) ainsi que l’hydratation des
ingrédients. Pour la pâte à gâteau, il y a trois types de mélange en fonction de l’ordre d’incorporation
des ingrédients :
Dans la méthode de crémage, la graisse et le sucre sont d'abord mélangés ensemble et forment une
crème (Figure 13 - Shepherd et Yoell, 1976). De petites bulles d'air sont introduites dans les particules
de graisse dispersées. Pour une aération optimale, la taille des cristaux de MG doit être la plus petite
possible (Hoerr, 1960) mais la taille des cristaux influence aussi la stabilisation des bulles (Smith et
Metin, 2013). Comme dit précédemment dans la partie 2.3, la forme β’ est la plus appropriée. Les
cristaux vont se placer à l’interface des bulles et former ainsi une enveloppe protectrice (Brooker,
1993). La quantité d'air emprisonnée dans le processus de crémage est importante pour le
51
Etat de l’art
développement de la structure du gâteau car aucune bulle n'est créée pendant les étapes restantes
du procédé de fabrication (Carlin, 1944).
trois groupes OH par unité de sucre sont des sites possibles de liaison hydrogène entre eux ou avec
des molécules d'eau.
Cette hydratation entraîne la transition vitreuse des zones amorphes vers l’état caoutchoutique (Cuq
et al., 2003) favorisant la pénétration de l’eau dans les zones cristallines (Zeleznak and Hoseney, 1987).
Figure 14: Liaison 1,4 des 3 unités de glucose à 6 carbones dans la formation de l’amylose (Zhou et Hui,
2014)
La cristallinité apparente des grains d’amidon, visible aux rayons X, est maximale à saturation d’eau.
L’eau absorbée agit comme un plastifiant : elle permet un alignement des cristallites par plastification
de la phase amorphe inter-cristalline (Haine et al., 1985).
Certains ingrédients hygroscopiques dans la pâte comme le sucre ou encore des ingrédients
hydrophobes comme la MG peuvent interférer en ralentissant ou en empêchant la sorption d’eau.
Le développement de la pâte est expliqué par l’alignement des polymères du gluten pendant le
pétrissage (Eliason et Larsson, 1993; Lindsay et Skerritt, 1999). Lorsque la farine est mélangée à l’eau,
les gluténines n’ont pas d’orientation régulière, cette orientation aléatoire des molécules entraîne une
contribution faible à la force mécanique de la pâte (faibles propriétés élastiques). L’hydratation de la
farine entraîne la transition vitreuse des protéines de gluten de blé (Cuq et al., 2003 - Figure 15) à
savoir un passage à l’état caoutchoutique (dévitrification).
53
Etat de l’art
Figure 15: Diagramme d'état "température-teneur en eau" pour les principaux composants de la farine
de blé (Cuq et al., 2003). Tg: température de transition vitreuse; Tm: température de fusion; Tgelat:
température de gélatinisation de l'amidon; Tr: température de thermoréticulation des protéines
Au cours du pétrissage, une force de cisaillement est appliquée au système, les liaisons interpolymères
sont rompues et les polymères de gluten s’alignent suivant le plan de la force de cisaillement, créant
de nouvelles liaisons coopératives qui augmentent la force de la pâte. La transition vitreuse des
protéines et l’apport d’énergie mécanique pendant le pétrissage permettent le développement d’un
réseau viscoélastique continu constitué de fibrilles de protéines. Ces fibrilles s’associent entre elles via
des ponts disulfures issus des réactions d’oxydation (Figure 16) pour former des fibres qui forment un
réseau très efficace donnant l’élasticité à la pâte. C’est dans ce réseau continu viscoélastique que sont
dispersés les grains d’amidon. Ce réseau définit les propriétés rhéologiques de la pâte. Il doit être
capable de retenir les gaz dans la pâte à pain mais aussi permettre l’expansion des bulles sans rupture
pendant les premières phases de cuisson. Ces aspects concernent les pâtes à pain et les pâtes
faiblement sucrées. Dans le cas de pâtes sucrées comme les pâtes à cake ne sont pas concernées par
la formation d’un réseau de gluten. Comme dit précédemment, dans les cakes, le développement du
réseau de gluten est restreint dû à la compétition pour l’accès à l’eau (Cauvain et Young, 2006). C’est
la viscosité de la pâte qui permet le piégeage de bulles en cours de pétrissage.
54
Etat de l’art
Figure 16: Réticulation du gluten (Adapté de Bread Technology Courses Notes, 2012)
Les protéines contenues dans le blanc d’œuf et notamment l’ovalbumine sont à l’origine du pouvoir
moussant. Pendant le battage, l’air introduit sous forme de minuscules bulles est retenu dans la pâte
grâce à l’ovalbumine qui par son caractère tensioactif, stabilise les alvéoles en s’adsorbant à l’interface
air-eau. L’œuf est également un bon émulsifiant. En effet, lors du battage, certaines protéines et
lipoprotéines ainsi que la phosphatidylcholine (phospholipides) contenues dans le jaune d’œuf
permettent d’abaisser la tension interfaciale ce qui stabilise les bulles gazeuses évitant ainsi la
coalescence. Cependant, les lipides de la MG sont en compétition dans la stabilisation des interfaces
avec les protéines. En effet, la partie solide de la MG sous forme de cristaux migre vers l’interface des
alvéoles et les stabilise (Brooker, 1993).
Foisonnement
Mécanisme
La pâte à gâteau est une émulsion foisonnée complexe. C’est une dispersion de fines bulles gazeuses
et de gouttelettes de matière grasse dans une solution aqueuse. La mousse est obtenue par
foisonnement. Le foisonnement est le procédé mécanique qui permet d’incorporer et de disperser de
55
Etat de l’art
l’air sous forme de bulles dans la pâte. Cette addition de gaz dans la pâte est importante pour la texture
et le volume du produit final (Conforti, 2006). D’après Massey, Khare and Niranjan (2001), il y a deux
mécanismes d’incorporation de l’air (i) l’incorporation directe de l’air environnant par la rotation du
batteur et (ii) la division des grandes bulles.
La rétention gazeuse est dépendante du temps de mélange. C’est l’équilibre entre la formation et la
rupture des bulles. Dans les phases initiales, la quantité de bulles augmente avec le temps. Puis, on
atteint un seuil qui correspond au maximum de rétention. Enfin, si on poursuit trop longtemps le
battage, il y a une diminution progressive de la quantité d’air qui atteint une valeur asymptotique.
Il existe une forte relation entre la taille des bulles et la rétention gazeuse : le temps pour atteindre la
taille minimale des bulles correspond au maximum de rétention. La taille des bulles suit un profil
particulier : initialement, elle diminue jusqu'à atteindre un minimum puis la taille augmente
progressivement en s'approchant d'une valeur constante (surbattage).
temps pour que les molécules de tensioactif diffusent dans cette région pour restaurer la
tension superficielle d'origine, c’est l'effet Marangoni. Le tout est décrit sous le nom d’effet
Gibbs-Marangoni.
- La disproportionation est le processus par lequel les grosses bulles de gaz se développent aux
dépens des petites bulles. Le gaz diffuse d'une petite bulle à une plus grande bulle sous l’effet
d’un gradient de pression. Pour éviter ce phénomène, il faut une répartition homogène de la
taille des bulles dans la pâte et une tension interfaciale faible pour ne pas créer de gradient de
pression entre les bulles.
La disproportionation est prédite par la loi de Laplace (équation 2).
Le "dégazage" c’est-à-dire la libération des bulles hors de la pâte est principalement dû au phénomène
de coalescence.
Figure 17: Différents mécanismes de déstabilisation des mousses (Germain et Aguilera, Bubble in Food
2, 2008-Chapitre 1)
57
Etat de l’art
- Les émulsifiants déjà présents dans les ingrédients ou les additifs (tensioactifs) permettent
d’éviter ou ralentir ces phénomènes. Les émulsifiants et tensioactifs ont pour rôle de stabiliser
les interfaces en réduisant notamment la tension interfaciale. Il existe deux principaux types
de tensioactifs qui sont utilisés dans la fabrication des gâteaux (i) ceux dérivés des lipides et
(ii) ceux à base de protéines. Dans les gâteaux, les principaux émulsifiants sont contenus dans
l’œuf (lipoprotéines et phospholipides).
- Les propriétés rhéologiques des films interfaciaux jouent aussi un rôle clé dans la stabilisation
des phases dispersées. Leur viscoélasticité dépend principalement de la composition de
l’interface. L'adsorption de protéines à une interface entraîne généralement la formation d'un
film viscoélastique bidimensionnel, tandis que les lipides forment des films mobiles
relativement minces.
- Les particules solides ont aussi un rôle dans la stabilisation des émulsions. Les particules
comme celles de la farine avec un angle de contact entre 0 et 180° avec l’interface ont une
tendance naturelle à s'accumuler à une interface huile-eau, stabilisant ainsi cette dernière. Il
s’agit de l’effet Pickering (Dickinson, 2016; Pickering, 1907; Yano et al., 2017).
58
Etat de l’art
Le choix de la base et de l’acide ainsi que la quantité d’agent levant ajoutée sont importants car ils
impactent la structure finale. La proportion acide/base doit également être maîtrisée pour éviter les
arrière-goûts amers. D’autre part, une libération du CO2 en deux temps permet d’obtenir une
expansion plus uniforme, bénéfique pour la structure alvéolaire et le volume final. Heidolph (1996) a
montré que le sucre en compétition pour l’accès à l’eau, diminue le ROR. En effet, le sucre et la matière
grasse retardent l’action des PL (Chevallier et al., 2000). La libération du CO2 par les PL n’est pas
toujours bien maîtrisée dans des systèmes complexes. C’est pourquoi il existe des procédés
permettant de contrôler l’incorporation du gaz dans la pâte au moment du battage ou du pétrissage.
Le vide partiel
L’application d’un vide partiel sur la pâte à pain pendant le pétrissage provoque une réduction de la
fraction gazeuse dans la pâte et une réduction du volume du pain mais permet d’obtenir une structure
alévolaire de la mie plus fine (Campbell et al., 1998). En plus d’impacter la fraction gazeuse, le vide
modifie aussi les propriétés rhéologiques et la couleur de la pâte.
Li et al., (2012) ont étudié l’impact du vide sur les nouilles chinoises. Ils ont montré que le mélange
sous vide permettait d’améliorer la qualité des nouilles. En effet, ils ont noté 3 effets principaux.
Premièrement, le vide diminue l’oxydation des protéines par la création d’un environnement
anaérobique. Cela permet d’améliorer la coloration des nouilles : elles sont plus brillantes et moins
jaunes. Deuxièmement, il améliore les propriétés de cuisson, en diminuant la perte à la cuisson et de
texture, en augmentant la fermeté et l’extensibilité. La perte à la cuisson est définie comme la quantité
de substance solide perdue dans l'eau de cuisson. Enfin, le vide permet d’améliorer les interactions
eau-solide dû à une diminution de la mobilité de l’eau et de la teneur en eau congelable. Néanmoins,
pour des nouilles avec de la farine pauvre en protéines (LPF, low protein flour), un vide trop poussé
provoque des pertes à la cuisson et une texture moins ferme.
Pour expliquer tous ces phénomènes, ce même groupe de chercheurs a réalisé une étude sur les
changements structuraux des protéines induits par le mélange sous vide (Li et al., 2014). Ils ont montré
que le vide diminuait la quantité des groupements sulfhydriles libres (SH) pour les nouilles LPF, mais
59
Etat de l’art
pas de manière significative pour les HPF (high protein flour). En revanche, il y avait une augmentation
des ponts disulfures (SS) par le rapprochement probable des résidus de cystéine et une polymérisation
des grandes sous-unités de gluténine qui donnait de gros agrégats en SDS-PAGE. Enfin, la
microstructure de la pâte (réseau de gluten) mélangée sous-vide était plus continue et plus compacte
avec une force à la rupture et une extensibilité plus élevée.
Dans la pâte à pain, Gao et al. (2017a) ont aussi montré que l’impact du mélange sous-vide sur les
propriétés de la pâte et donc du produit fini, dépendait du type de farine et du temps de mélange. En
effet, la disponibilité en oxygène, point critique pour le développement du réseau de gluten dépend
du temps de mélange. Plus le temps de mélange est long, plus il y a des réactions d’oxydation qui
peuvent mener à un sur-pétrissage. Pour les LFP, le vide évitait un sur-pétrissage tandis que pour les
HPF, le vide permettait de réduire le temps de mélange. Comme pour les nouilles chinoises, le vide
augmentait l’extensibilité et donc diminuait l’élasticité de la pâte par un développement plus
important du réseau de gluten en raison d’une augmentation des ponts disulfures et un ratio feuillets
β sur coudes β plus élevé. Ces résultats sont en accord avec ceux de Liu et al. (2015), qui ont montré
que l’impact du vide et celui du temps de mélange étaient dépendants de la teneur en protéines de la
farine dans les pâtes chinoises. Un vide poussé prévient d’un surdéveloppement du réseau de gluten
(diminution des ponts disulfures), notamment pour les farines de force faible en diminuant la quantité
d’oxygène disponible, mais cela a un impact négatif sur l’élasticité de la pâte qui peut être compensé
par une augmentation du temps de pétrissage.
Dans une seconde étude, ces mêmes auteurs (Gao et al., 2017) ont aussi constaté que l’effet du vide
dépendait du temps de mélange et du taux de protéines. L’augmentation du temps de mélange
augmentait le développement de la pâte et l’inclusion d’air. Cela permettait ainsi d’obtenir un pain
plus volumineux, moins dense et moins dur.
permet d’abord d’augmenter la disponibilité en oxygène et l’action de l’acide ascorbique, ainsi que de
forcer l’aération de la pâte sur la phase surpression puis d’affiner la structure alvéolaire de la pâte dans
la phase de dépression. La phase de dépression s’accompagne d’un dégazage de la pâte, et conduit à
une pâte avec une alvéolation fine et une mie homogène. Typiquement, 50 % de l’énergie est apportée
à la pâte sous pression et 50 % sous vide partiel. Jouer sur le ratio pression/vide permet de contrôler
la quantité d’air apportée à la pâte, par exemple changer le ratio à 75/25 résulte en un plus grand
volume de pain (Cauvain and Young, 2006).
La différence entre le CBP et les pâtes à fermentation classique repose dans le développement rapide
de la pâte dans le pétrin plutôt que lors d’un temps de repos prolongé. Chaque procédé de pétrissage
est spécifique et permet d’une certaine manière de moduler le degré de structuration du réseau de
gluten. Dans le cas du CBP, le pétrissage est court et intensif, avec un temps de pétrissage qui ne
dépasse pas 5 minutes à compter du début du pétrissage (Cauvain and Young, 2007b; Chin et al., 2004;
Trinh, 2013; Trinh et al., 2013).
Sadot et al., (2017) ont montré que la surpression associée au vide avait deux effets sur la pâte à pain
(Figure 19). Dans un premier temps, une surpression permet d’augmenter le volume des bulles
gazeuses incorporées qui peuvent ensuite être subdivisées par la spirale du pétrin dans le cas du
pétrissage. Dans un second temps, le vide augmente d’abord le volume des bulles qui sont divisées par
la rotation de la spirale. Puis, le vide provoque un dégagement d'air à cause de la différence de pression
entre les bulles gazeuses et la tête du mélangeur mais aussi en raison de la microporosité de la pâte
(Campbell et al., 1998). L’augmentation de la disponibilité en oxygène permet la formation plus rapide
du réseau de gluten qui est issu des réactions d’échange de ponts disulfures pendant le mélange
(Sheury et Tatham, 1997).
61
Etat de l’art
Figure 19: Schéma représentant l’effet de l’évolution de la pression pendant le pétrissage avec une
surpression et un vide appliqué à une pâte à pain pour améliorer l’aération de la pâte pendant le
pétrissage (Sadot et al. 2017)
Mélange en surpression
La compagnie Baker Perkins Limited a déposé un brevet en 1950 (GB677027 « Improvements in and
relating to the manufacture of cake batter and apparatus therefor ») qui vise à remplacer ou à réduire
les poudres levantes et les émulsifiants dans les pâtes à cake par un procédé de mélange en surpression
avec de l’air comprimé ou un autre gaz comme le CO2 (0,2 à 1,3 bar au-dessus de la pression
atmosphérique) et améliorer le conditionnement. Un des avantages de ce procédé est que le retrait
des PL améliore le goût des gâteaux car le la levure chimique laisse souvent un arrière-goût. Un autre
avantage est que les gâteaux sont plus humides et conservent leur texture moelleuse plus longtemps.
Dans cette invention, l’air comprimé est préféré au CO2 qui acidifie la pâte et qui aurait tendance à
blanchir les gâteaux.
Le CO2 est un gaz partiellement soluble dans l’eau à température ambiante et à pression
atmosphérique (1,67 g/L). Sa solubilisation dans l’eau entraîne un abaissement du pH (Figure 20).
62
Etat de l’art
Figure 20: Fraction du dioxyde de carbone solubilisé (CO2), de l'acide carbonique (H2CO3) et du
carbonate (CO32-) dans l'eau en fonction du pH (adapté de Daniels et al, 1985)
Massey et al. (2001) ont étudié l’inclusion d’air dans la pâte à génoise mélangée sous pression en
mesurant la fraction volumique gazeuse et en étudiant la distribution en taille des bulles gazeuses.
Suite à leurs expérimentations, comme Sadot et al. (2017), ils ont conclu que les pressions les plus
élevées augmentaient la fraction gazeuse par la dilatation des bulles alors que l’augmentation de la
vitesse de battage réduisait le temps nécessaire pour atteindre une certaine fraction volumique
gazeuse donnée. La fraction gazeuse était augmentée par la dilatation des bulles plutôt que par une
augmentation du nombre de bulles.
Allais et Dufour (2007) ont étudié l’impact d’une surpression en cours de mélange (gaz air, pression
allant de pression atmosphérique à + 0,4 105 Pa) et de la quantité d’eau sur divers la qualité d’une pâte
à cake (porosité, couleur, qualité d’étalement). La pâte avait une formulation de type quatre-quarts et
comportait des œufs en poudre. La quantité d’eau ajoutée permettait de moduler la viscosité de la
pâte et ses propriétés. Le processus d’aération a été mené après préparation de la pâte, avec un
mélangeur de la marque CDH (France) thermostaté à 2,5°C (20 minutes, 500 rpm). Cet article
comportait également un suivi par spectrométrie de fluorescence de divers constituants de la pâte.
Aucune interaction entre la quantité d’eau et la pression de pétrissage n’a été observée à partir du
plan d’expérience réalisé. En augmentant la teneur en eau, la viscosité de la pâte diminuait alors que
sa porosité n’était pas affectée. Par contre, une corrélation positive (R² 66%) était observée entre le
niveau de pression et la baisse de la porosité de la pâte. En contrepartie, la porosité de la pâte n’avait
pas d’effet sur les propriétés d’étalement de la pâte.
63
Etat de l’art
Brijwani, Campbell and Cicerelli (2006) ont quant à eux étudié l’aération de la pâte à biscuits sous
différents gaz (CO2, CO2/N2 (50/50) et N2) et différentes pressions (0,5 ; 1 ; 1,5 et 2 bar). Ils ont constaté
que le mélange sous pression gazeuse augmentait le volume des biscuits. Plus la pression était élevée
et plus les biscuits étaient épais. Ils ont aussi montré que la fraction volumique gazeuse est augmentée
sous une atmosphère CO2 et une pression supérieure à la pression atmosphérique. A l’équilibre, la
quantité de CO2 solubilisée dans la pâte augmente lorsque la pression augmente (loi de Henry, 1803).
Cependant, il est apparu que la quantité de gaz solubilisée dans la pâte mélangée sous vide partiel puis
en surpression CO2 était inférieure à celle mixée sous vide partiel et N2. Ils ont observé que la masse
volumique de la pâte diminuait linéairement avec l’augmentation de la pression de mélange avec un
gaz peu soluble comme l’azote. Donc, la fraction volumique gazeuse dans la pâte est proportionnelle
à la pression de mélange pour les gaz insolubles (air et N2) mais pas pour le CO2.
Dans le modèle de rupture des bulles, les propriétés viscoélastiques de la pâte entraînent une
compression des bulles qui provoque leur rupture. Le nombre de bulles par volume de pâte est presque
proportionnel à la pression de mélange pour une même fraction volumique. Campbell et al. (1998) ont
mis en évidence l’influence de la pression de mélange sur la distribution en nombre des bulles par
microscopie optique. Ils ont formulé une théorie qui explique que la distribution en taille des bulles ne
varie pas avec la pression de mélange mais plutôt avec le nombre de bulles. Ce qui signifie que les
bulles ont la même distribution en taille dans les pâtes quelle que soit la pression.
Pour le modèle de bilan massique proposé par Campbell et Shah (1999), l'aération de la pâte dépend
d'un système d'entraînement et de désentraînement des bulles. Lorsque deux surfaces de pâte se
rejoignent pendant le mélange, une poche de gaz est piégée entre elles. Le débit massique de
désentraînement du gaz est proportionnel à la masse de gaz dans la pâte. Cela est vrai lorsque la
probabilité qu’une bulle soit « désentraînée » est égale pour toutes les bulles.
C’est pourquoi Martin et al. (2004) ont proposé un modèle plus approprié, le modèle d'équilibre de la
population, qui comprenait à la fois l'entraînement, le désentraînement et la rupture simultanée des
64
Etat de l’art
bulles. La mesure par tomographie à rayons X au cours du pétrissage, de la distribution en nombre des
bulles dans la pâte et de leur volume moyen sont en accord avec le modèle d’équilibre de population
simplifié : toutes les bulles entraînées sont de même taille, pas de phénomène de rupture ni de
coalescence et la probabilité de désentrainement est proportionnelle au volume de la bulle.
L’expansion de la structure est un phénomène important dans la cuisson. Elle dépend des transferts
thermiques et de matière mais aussi des propriétés rhéologiques de la pâte et de sa stabilité. Sous
l’effet de la température, les gaz vont se dilater ce qui augmente la taille des bulles mais c’est
l’évaporation de l’eau qui contribue le plus à la dilatation des bulles. En effet, Bloksma (1990) a
modélisé la levée du pain pendant la cuisson et a montré que la vaporisation de l’eau contribuait à plus
de la moitié à l’augmentation du volume, le reste étant dû à l’expansion thermique et à la libération
du CO2.
Figure 21: Représentation des mécanismes de (1) diffusion du CO2, (2) diffusion de l'eau liquide, (3)
évapo-condensation et (4) expansion des gaz (thèse Lassoued, 2009)
65
Etat de l’art
En plus de la dilatation des gaz par la chaleur, l’évaporation de l’eau et les transferts de matière, trois
processus d’aération supplémentaires sont possibles :
- Libération du CO2 dissous dans la phase aqueuse et produit par les micro-organismes (levures)
lors de la préparation de la pâte à pain
- Processus physique : libération du CO2 dissous dans la phase aqueuse pendant le mélange
grâce à un mélange sous pression de CO2.
Dans une récente étude, Godefroidt et al. (2021) ont mis en évidence dans les cream cakes que pour
avoir un volume optimal, la libération de CO2 par les PL devait avoir lieu majoritairement lors de la
cuisson et plus particulièrement en amont de la transition pâte-mie. En effet, le CO2 produit lors du
mélange par les acides à action rapide n’était pas retenu dans la pâte jusqu’à la cuisson. De plus, le
CO2 produit après la fixation de la structure n’améliorait pas davantage le volume du cake.
Figure 23: les différentes conformations structurales des protéines (Fu et al., 2012)
Le gluten
Le gluten dans les pâtes à cake peut jouer un rôle important dans la structure finale du cake
(Kiosseoglou and Paraskevopoulou, 2006; Wilderjans et al., 2008). Au cours de la cuisson, la pâte passe
d’un état liquide visqueux à un état de solide élastique. Ses propriétés viscoélastiques dépendent
principalement des propriétés physico-chimiques des protéines de gluten et notamment de leur
capacité à établir des liaisons intra- et intermoléculaires.
Dans la pâte à cake qui a une teneur en eau autour de 25%, l’agrégation des gluténines de haut poids
moléculaire (HPM) commence dès 80°C, les gluténines de faible poids moléculaire (FPM) sont peu
affectées et les gliadines restent inchangées après la cuisson (Ablett et al., 1988). Ces changements
provoquent une baisse de l’affinité du gluten pour l’eau, qui va être transférée vers d’autres
macromolécules pendant la cuisson (Elliasson et Larsson, 1993; Biliaderis, 1994) telles que l’amidon.
67
Etat de l’art
Au cours des dernières étapes de la cuisson, l’œuf va passer d’un état liquide à un état solide ou semi-
solide (mousse stable). Ce phénomène correspond à la coagulation des protéines de l’œuf (Guy et
Pithawala, 1981) qui, avec la gélatinisation de l’amidon, est à l’origine de la fixation de la structure du
cake aussi appelée transition pâte-mie. La coagulation est une propriété importante utilisée dans la
fabrication des cakes car les protéines coagulées de l’œuf permettent de lier les autres ingrédients
entre eux et d’accroître la texture moelleuse. Elle commence vers 55°C par la dénaturation de
l’ovotransferrine et se termine aux alentours de 85°C qui est la température de dénaturation de
l'ovalbumine (Kiosseoglou et Paraskevopoulou, 2006, 2014). Les lipoprotéines de basse densité sont
les principaux composants qui contribuent à la formation d’un réseau sous forme de gel à environ
65°C.
Le pH et la charge ionique
Le pH et la force ionique sont deux facteurs qui ont une influence sur la fonctionnalité des protéines
(Woodward, 1990; Croguennec, Nau et Brule, 2002) et notamment sur leur température de
coagulation mais aussi sur leur capacité à stabiliser la pâte. Cela va également se répercuter sur la
texture du cake (fermeté et élasticité).
Les effets du pH sur les propriétés moussantes divergent dans la littérature (Nau et al., 2010).
Néanmoins, que ce soit à pH acide ou à pH basique, la capacité moussante est améliorée en
comparaison avec le pH standard de l’œuf (8,5). Cependant, ils ont un effet délétère sur la stabilité de
la mousse. En effet, la diminution du pH ou l’addition de cations diminue la charge négative et accélère
la formation d’agrégats tout comme l’augmentation de la force ionique (Figure 24). Par conséquent,
les protéines s’adsorbent moins bien ou restent moins adsorbées en raison de la diminution des forces
de répulsion électrostatique à l’interface des bulles gazeuses affaiblissant la stabilité de la mousse. Au
pHi des protéines, leur charge nette est proche de 0 et l’hydratation est minimale ce qui minimise les
répulsions électrostatiques. De ce fait, si les protéines restent solubles à ce pH, la stabilité de la mousse
68
Etat de l’art
est accrue, sinon c’est l’inverse. De plus, l’adsorption d’un plus grand nombre de protéines à l’interface
crée un film protéique plus épais et des mousses plus stables (Damodaran, Anand et Lev, 1998) car le
film possède une plus grande résistance mécanique (Pezennec et al., 2000).
La capacité de rétention d’eau est fortement corrélée à la fermeté des gels : la perte ou l’augmentation
de la rétention d’eau par respectivement, une diminution ou une augmentation du pH (au-dessus du
pHi), diminue ou augmente la fermeté des gels.
Figure 24: Charges des protéines du blanc d'œuf en fonction du pH (Nau et al., 2010)
L’eau
La disponibilité de l’eau est un facteur qui influence le processus de dénaturation (Hägerdal and
Martens, 1976). La température de dénaturation des protéines de blanc d’œuf est d’autant plus
importante que l’humidité est faible (Van Der Plancken et al., 2007). Ce sont les autres ingrédients
présents dans la pâte qui peuvent impacter la disponibilité de l’eau comme le sel ou le sucre.
Les sucres
Les sucres augmentent la température de dénaturation des protéines (Donovan, 1977; Hesso et al.,
2015b; Kulmyrzaev et al., 2000; Raikos et al., 2007; Uedaira and Uedeaira, 1980 - Figure 25). Garrett et
al. (1988) ont au contraire montré que les sucres favorisent la dénaturation des protéines du
lactosérum (WPI) mais inhibent par la suite leur coagulation. Kulmyrzaev et al. (2000) avec des WPI et
Raikos et al. (2007) avec des protéines de l’œuf, ont montré que le sucre retardait la dénaturation des
protéines. L’influence du sucre sur la dénaturation des protéines dépend du type de sucre et de
protéine et de la concentration en sucre (Hao et al., 2016; Raikos et al., 2007).
69
Etat de l’art
Selon Donovan et al. (1975), cet effet serait expliqué par le fait que l’addition de sucre diminue l’activité
de l’eau alors que pour Kulmyrzaev et al. (2000), Raikos et al. (2007) et Uedaira and Uedeaira (1980),
les sucres ont un effet protecteur. Ils stabilisent la structure des protéines probablement en raison
d’une intensification des interactions hydrophobes au sein de la molécule, favorisée par
l’augmentation de la tension de surface suite à l’ajout de sucre. Néanmoins, les agrégats protéiques
dénaturés formés ont des tailles plus larges que sans sucre (Nau et al., 2010).
Pour les polyols, les interactions directes contribuent peu à l'effet stabilisant. Liu et al. (2010) ont mis
en évidence un mécanisme d’exclusion préférentielle qui consiste en un regroupement des molécules
de polyols autour de la surface des protéines. Cela conduit à des interactions indirectes qui empêchent
la protéine de se déplier thermiquement et donc retardent sa dénaturation.
70
Etat de l’art
L’amidon
A température ambiante et en présence d’une quantité suffisante d’eau, les grains d’amidon
absorbent jusqu’à 50% de leur poids sec en eau. Lorsque la température augmente, le grain d’amidon
subit une série de modifications qui conduit à la déstructuration irréversible de l’ordre moléculaire
contrairement au phénomène de sorption. Ce processus, appelé gélatinisation, correspond à une
transition d’un état organisé vers un état désorganisé du grain d’amidon (Waigh et al., 2000).
La transformation thermohydrique de l’amidon comprend trois étapes qui s’entremêlent (Figure 26) :
(1) la sorption, qui consiste en l’absorption d’eau par les grains d’amidon et leur gonflement et
qui démarre à température ambiante et augmente avec la température,
(2) la gélatinisation, durant lequel l’eau présente dans les lamelles amorphes crée une
désorganisation locale des chaînes d’amylose. Les granules continuent de gonfler. Le gonflement du
grain d’amidon devient irréversible par la rupture des liaisons hydrogène (Donovan, 1979 ; Zobel,
1988), l’amylose commence à être libérée dans l’eau, et les granules d’amidon perdent leur structure
cristalline et leur biréfringence,
(3) la dispersion, durant laquelle l’amylose continue à être libérée dans l’eau. Les granules
contiennent principalement de l’amylopectine et s’effondrent sur eux-mêmes, maintenus dans un gel
formé par l’amylose. La gélatinisation des granules et la mise en solution de l’amylose contribuent à
l’augmentation de la viscosité de la pâte en cours de la cuisson (Sandstedt, 1961 ; Pomeranz et al.,
1984) et la perte de la structure.
71
Etat de l’art
L’eau
L’eau est le facteur limitant pour la gélatinisation de l’amidon. En effet, l’eau sert de plastifiant aux
cristallites d’amidon. Perry and Donald (2002) ont suggéré que la gélatinisation de l’amidon dépend de
la disponibilité du solvant. Ils suggèrent que la gélatinisation de l’amidon commence lorsque la mobilité
des zones amorphes atteint un niveau critique. Cette mobilité dépend de la plastification totale qui
dépend de la présence du plastifiant et de l’énergie thermique. De plus, l’eau abaisse la température
de transition vitreuse (Tg) et donc la température de fusion de l’amidon. Comme l’absorption de l’eau
est la première étape de la gélatinisation, elle impacte les étapes qui suivent et notamment la
température et l’enthalpie de gélatinisation. C’est pourquoi l’eau doit être en quantité suffisante et
disponible pour permettre le gonflement du grain d’amidon et la solubilisation de son contenu
granulaire.
L’enthalpie de gélatinisation diminue lorsque la teneur en eau augmente et se stabilise en excès d’eau
(>70%) (Spigno and De Faveri, 2004). Pour des teneurs en eau comprises entre 40 et 70%, l’enthalpie
diminue mais la température de gélatinisation reste constante (Figure 27 - Maache-Rezzoug et al.,
2008). Pour une teneur en eau inférieure à 35%, un second endotherme est visible en plus de celui de
gélatinisation. Il est associé à la fusion (M pour melting). Il apparaît à des températures élevées alors
que le pic de gélatinisation est réduit voir disparaît en dessous de 26% d’humidité. D’après Evans and
Haisman (1982), ces deux endothermes seraient liés à une répartition hétérogène de l’eau dans les
échantillons. Dans un premier temps, la phase amorphe faiblement hydratée déstabiliserait une partie
72
Etat de l’art
Les sucres
De par sa capacité à absorber et à retenir l’eau (hygroscopicité), le saccharose augmente la viscosité
des solutions aqueuses et diminue l’activité de l’eau (Spies and Hoseney, 1982). En outre, la présence
de saccharose accroit les températures de transitions de phase : gélatinisation de l’amidon et
dénaturation des protéines (Martínez-Cervera, Salvador et Sanz, 2014; Hesso et al., 2015; Kweon,
Slade et Levine, 2016).
En effet, en réduisant l’accessibilité à l’eau des grains d’amidon, le sucre limite leur gonflement
décalant ainsi la température de gélatinisation (Campbell et Briant, 1957; Bean et Yamazaki, 1978;
Junge et Hoseney, 1981; Prokopowich et Biliaderis, 1995). En revanche, le mécanisme reste inchangé
(Perry et Donald, 2002).
73
Etat de l’art
Figure 28: Thermogrammes de DSC de diverses solutions de sucres (50% farine/eau m/m ou de solution
de sucre = 1:1 m/m) (Kweon, Slade et Levine, 2016)
Spies et Hoseney (1982) ont montré qu’en solution, plus le taux de sucre était important, plus la
température de gélatinisation de l’amidon était élevée. D’autre part, plus la longueur de la chaîne du
sucre est longue et plus le décalage de température est important (Figure 28). Ce décalage de
température pourrait s’expliquer par la diminution de la disponibilité de l'eau pour les macromolécules
et la formation de ponts entre les chaînes d’amidon ou encore l’effet anti-plastifiant du sucre (Kim et
Walker, 1992). Ce décalage permet d’augmenter le temps d’expansion du cake et favorise ainsi le
volume final de la matrice (Rosenthal, 1995) (Figure 29). En revanche, les températures de
gélatinisation et de dénaturation ne sont pas atteintes si la quantité de sucre est trop élevée. Par
conséquent, le cake ne sera pas cuit et/ou aura un volume plus faible (Figure 29).
Figure 29: Impact du sucre sur le volume et la forme des cakes (Cauvain et Young, 2006)
Dans un système limité en eau comme la pâte à cake, le sucre et le gluten sont en compétition vis-à-
vis de l’eau. En effet, le caractère hygroscopique du sucre restreint la mobilité du gluten, ce qui a pour
conséquence une réduction du développement du réseau de gluten (Cauvain et Young, 2007) et une
plus grande dispersion des polymères de gluten. Ces modifications d’hydratation du gluten et de
74
Etat de l’art
l’amidon favorisent l’aération en retardant la transition pâte-mie. Cela se répercute sur les propriétés
finales du produit et notamment en termes de texture et de structure : le produit final est plus
volumineux et plus aéré (Baeva, Terzieva et Panchev, 2003). En effet, pour un volume optimal et une
texture fine, uniforme et poreuse, le maximum de dégagement de CO2 doit avoir lieu dans le même
intervalle de temps que la gélatinisation de l’amidon et la dénaturation des protéines: une stabilisation
rapide des alvéoles lors de la rigidification de la structure permet d’éviter l’effondrement de la
structure (Donovan, 1977).
Au cours de la cuisson, les propriétés viscoélastiques (G’ et G’’) de la pâte vont évoluer en trois étapes
(Hesso et al., 2015d) représentés globalement par la viscosité (Figure 30):
Ces changements viscoélastiques et structuraux sont liés aux protéines mais aussi à la nature et aux
transformations physiques de la matière grasse et de l’amidon qui conditionnent la microstructure de
la pâte (thèse Hesso, 2014).
75
Etat de l’art
Le pH
Ash et Colmey (1973) ont montré que pour une qualité optimale, le pH d’une pâte à cake doit être
neutre. Selon le type de poudres levantes utilisé, il se situe entre 6,6 et 7,5. Le pH de la pâte à pain est
plus acide : aux alentours de 5,7 qui correspond au pH optimal de l’activité des levures (Pyler, 1988).
Les pâtes avec du levain sont encore plus acides (pH entre 3,5 et 4,5).
Il existe peu de travaux sur l’effet de l’acidité sur la gélatinisation de l’amidon dans des milieux
complexes comme les pâtes à cake. En revanche, il en existe de nombreux sur les films alimentaires à
base d’amidon ou encore sur la modification chimique des amidons par hydrolyse acide et/ou
réticulation.
En effet, le pH peut affecter la microstructure des grains d’amidon. Olsson et al. (2013) ont montré
que l’acide citrique pouvait provoquer des changements moléculaires dans l’amidon de pomme de
terre : une hydrolyse acide et une réticulation des molécules d’amidon. Ces modifications se
répercutent sur la capacité de rétention d’eau des amidons, la vitesse de rétrogradation mais
également la viscosité des solutions :
- L’hydrolyse acide augmente la cristallinité globale du grain ce qui n’est pas le cas de l’hydrolyse
enzymatique. Jenkins and Donald (1997) ont montré que l’hydrolyse acide des grains d’amidon
se faisait préférentiellement au niveau des zones amorphes du grain, c’est-à-dire au niveau de
l’amylose et détruisait les liaisons intermoléculaires, ce qui peut expliquer une augmentation
de l’endotherme de gélatinisation.
- La réticulation a pour objectif d’ajouter des liaisons intra- et intermoléculaires à des
emplacements aléatoires dans le grain d'amidon qui stabilisent et renforcent le grain
(Acquarone and Rao, 2003). La réticulation minimise aussi la perte de viscosité et permet
d’augmenter la stabilité des milieux. En milieu acide, la réticulation favorise la stabilité en
diminuant l’hydrolyse ce qui permet d’obtenir une viscosité homogène des empois.
76
Etat de l’art
L’effet du pH dépend de la nature de l’acide, du type d’amidon (type A ou B), du degré d’acidité, du
temps de réaction et de la température de réaction. Une hydrolyse à court terme a tendance à
diminuer la concentration en amylose de l’amidon, alors qu’une hydrolyse longue conduit à la rupture
des grains d’amidon, affecte les propriétés thermiques et augmente la cristallinité qui est corrélée à
une diminution en amylose (Hernández-Jaimes et al., 2014). Les températures élevées augmentent le
gonflement des granules d’amidon ainsi que la mobilité et l’activité du proton ce qui augmente le taux
d’hydrolyse.
Campbell et Briant (1957) ont étudié l’effet de l’acide citrique et du saccharose sur des pâtes et des
gels à base d’amidon de blé. Ils ont montré que l’acide citrique :
Néanmoins, García-Alonso et al. (1999) ont montré qu’entre 3,5 et 10,5, le pH n’avait pas d’influence
sur la température et l’enthalpie de gélatinisation de l’amidon de blé. De plus, Simonin et al. (2011)
ont montré que le pH avait peu d’influence sur la cinétique de gélatinisation de l’amidon.
Majzoobi and Beparva (2014) ont étudié les effets des acides lactique et acétique sur les propriétés
physico-chimiques des amidons de blé natifs et réticulés, avant et après gélatinisation. Les deux acides
ont provoqué la formation de quelques fissures et taches sur les grains. La solubilité dans l'eau a été
augmentée tandis que l'absorption d'eau a été diminuée après l'ajout des acides. Les acides ont
provoqué une réduction de la température de gélatinisation et de l'enthalpie de gélatinisation des
deux amidons. Lors de l’ajout des acides, les gels d'amidon sont devenus moins fermes, moins cohésifs,
moins élastiques. Ces changements peuvent indiquer la dégradation des molécules d'amidon par les
acides. L'amidon de blé réticulé était plus résistant aux acides. De plus, les deux amidons sont devenus
plus sensibles aux acides après gélatinisation. L'effet de l'acide lactique sur les propriétés physico-
chimiques des amidons avant et après gélatinisation était supérieur à celui de l'acide acétique.
Cette même équipe de chercheurs (Majzoobi et al., 2014) ont aussi étudié, entre autres, les effets des
acides malique et citrique sur l’amidon natif et réticulé de blé. Ils ont montré que les acides réduisaient
77
Etat de l’art
la viscosité intrinsèque et l'absorption d'eau mais augmentaient la solubilité dans l'eau. L'acide malique
réduisait significativement la température de gélatinisation et l'enthalpie de gélatinisation tandis que
l'acide citrique n'avait aucun effet significatif sur ces paramètres contrairement à Campbell et Briant
(1957). Comme pour les acides lactique et acétique, ils ont diminué la dureté, l'adhérence, l'élasticité
et la cohésion des gels d'amidon. Ces effets étaient plus importants pour l’acide malique. L'amidon de
blé natif était plus sensible à ces acides que les amidons réticulés.
Ainsi, l’influence du pH sur les systèmes complexes n’est pas claire. Les résultats dans la littérature
divergent. L’effet sur la gélatinisation de l’amidon dépend du type d’acide, du type d’amidon, de la
température, du temps et très probablement de la composition du milieu. L’influence de l’acidité
dans les produits céréaliers complexes n’a presque pas été étudié c’est pourquoi il est très intéressant
et nécessaire d’approfondir les connaissances à ce sujet.
78
Etat de l’art
En revanche, aucun travail n’a encore été réalisé sur la détermination de la quantité de gaz solubilisée
dans la pâte lors d’un mélange en surpression de CO2.
Daniel et Fisher (1976) ont travaillé sur la cuisson d’une pâte à pain dans une enceinte close où les
volatils ont été balayés par un jet d'azote. Le nombre cumulé de moles de CO2 a été déterminé par une
méthode colorimétrique. He and Hoseney (1991b) ont travaillé sur une pâte à pain cuite dans un four
à résistance électrique (ERO). Pendant la cuisson, un balayage d’azote de la pâte jusqu'à un analyseur
de CO2 à infrarouge (IR) était appliqué. Junge et Hoseney en 1981 ont pour leur part utilisé une
méthode basée sur le titrage de l’hydroxyde de sodium (NaOH) en présence de carbonate de sodium
(Na2CO3) sur de la pâte à pain également cuite dans un ERO.
Plus récemment, Lucas et al. (2007) ont développé une méthode pour corriger la mesure du CO2 dans
les fours ventilés à renouvellement d’air. Ils ont étudié les effets du temps de fermentation et de la
température de cuisson sur la quantité de CO2 libéré lors de la cuisson. Ils ont comparé deux méthodes
de mesure du CO2 : la détection IR et la chromatographie en phase gazeuse. Ils ont conclu qu’il y avait
peu de différence entre les deux méthodes mais que la détection IR était plus pratique à utiliser et
moins bruitée. De plus, ils ont mis en évidence qu’un temps de fermentation plus long et une
température de l'air plus élevée dans le four affectaient de manière significative la libération de CO2 :
une période d'induction plus courte permettait de libérer une plus grande quantité de CO2 (0,2 vs 0,4
gCO2/kg de pâte).
Comme pour le cas de la pâte, bien qu’il existe des études sur le pain, il n’y a pas d’étude qui existe
sur la quantification de CO2 libéré lors de la cuisson.
79
Etat de l’art
rassissement des cakes est plus lent que pour le pain car ils contiennent plus de MG et de sucre et
moins de farine (Sozer et al., 2011). En effet, les cakes peuvent généralement être conservés entre 1 à
4 semaines dans un emballage étanche et 2 mois pour les cakes industriels.
Texture
Pendant le stockage, la mie du cake va durcir alors que sa croûte se ramollit. C’est la différence de
teneur en eau entre la mie et la croûte qui entraîne une migration de l’eau de la mie vers la croûte.
Dans leur étude, Sych, Castaigne and Lacroix (1987) ont montré que l’augmentation de la teneur en
eau du cake diminuait la dureté initiale du cake mais ne réduisait pas la dureté finale (Sych et al., 1987).
En effet, les cakes stockés à une humidité relative plus élevée ont une perte négligeable d’eau mais
continuent à durcir tout au long de la période de stockage (42 jours). De plus, la déshydratation du
cake affectait le rassissement du cake mais la teneur en eau initiale n’a pas d’effet sur la vitesse de
rassissement des cakes stockés à 20°C (Willhoft, 1973).
Il y a aussi des migrations d’eau à l’échelle moléculaire. L’eau migre du gluten vers l’amidon ce qui va
favoriser sa rétrogradation (Kim and D’appolonia, 1977).
Rétrogradation
Le mécanisme
Les empois d’amidon obtenus à la suite d’un traitement thermique sont instables à température
ambiante. Lors du refroidissement d’une suspension suffisamment concentrée en amidon gélatinisé
(<6% w/w), le système gélifie (Morris, 1990). Une agrégation des polysaccharides solubilisés, l’amylose
essentiellement, est observée en premier. Le matériau évolue d’une pâte viscoélastique à un gel
élastique. Puis ce gel évolue progressivement vers une nouvelle réorganisation semi-cristalline de
molécules d’amylose et d’amylopectine et par conséquent la fermeté du gel s’accroit avec le temps.
80
Etat de l’art
Figure 31: Modèle proposé pour le rassissement du pain (Zobel and Kulp, 1996)
La vitesse de rétrogradation de l’amylopectine dépend de sa longueur de chaîne, soit son DP (DP 6-11
ou 16-30). Plus la chaîne est longue (DP 16-30) et plus l’association des chaînes est rapide (Li et al.,
2016; Shi and Seib, 1995, 1992). Le ratio chaîne courte sur longue chaîne affecte significativement la
rétrogradation (Singh et al., 2012).
81
Etat de l’art
durcissement, il y a aussi la migration de l’eau entre les différents constituants comme l’ont montré
Luyts et al. (2013) par DSC et RMN-H1.
L’eau
C’est la teneur en eau pendant le stockage et non pas pendant la gélatinisation qui influence le taux
de recristallisation des polymères d’amidon. L'effet de la teneur en eau sur la rétrogradation de
l'amidon est influencé par la teneur en amylose, qui peut également affecter la cristallisation de
l'amylopectine (Zhou et al., 2011). En effet Longton et Legrys (1981) et Zhou et al. (2011) ont constaté
que lorsque la teneur en eau était inférieure à 20% ou supérieure à 90%, aucune rétrogradation n’était
observée par DSC pour l'amidon de maïs et de blé. Adrian et Fragne (1987) ont aussi remarqué qu’une
forte hydratation ralentit la rétrogradation de l’empois d’amidon. Pour une teneur en eau de 80%, une
rétrogradation s'est produite pour l'amidon de maïs non cireux, mais n'a pas été observée dans
l'amidon cireux. Lorsque la teneur en eau a encore diminué à 70%, une rétrogradation s'est produite
pour les deux types d’amidon. Les enthalpies de l’amidon cireux étaient plus petites que celles de
l’amidon non cireux, indiquant que la rétrogradation de l'amidon est facilitée en présence d'amylose
(Klucinec and Thompson, 2002; Sievert and Würsch, 1993; Zhou et al., 2011). Pour une teneur en eau
de 60%, la rétrogradation de l'amidon n'était pas affectée par la teneur en amylose (Zhou et al., 2011).
La température
La température de stockage a un véritable impact sur la vitesse de rétrogradation de l’amidon comme
on vient de le voir. Contrairement au pain, les cakes durcissent plus rapidement lorsque l’on augmente
la température de 0 à 20°C. En effet, Pence et Standridge (1958), Hodge (1977) et Hesso et al. (2015a)
ont montré que la vitesse de rassissement des cakes était accélérée par un stockage entre 20 et 27°C
82
Etat de l’art
comparé à un stockage entre 1 et 4°C. Guy (1983) a également montré que le rassissement était plus
rapide à 40°C qu’à 30°C et que la mie ne peut pas être rafraîchie par chauffage à 95°C comme c'est le
cas avec le pain. Cela suggère que l’amidon est peu impliqué dans le rassissement (Willhoft, 1973). Des
mécanismes alternatifs ont été proposés sur la base de la migration de l'humidité entre les fractions
protéiques et amylacées de la paroi cellulaire de la mie. Cependant, des études récentes sur les gels
amidon/sucre/eau ont montré que ces systèmes subissent un processus de raffermissement similaire
à ceux observés dans la mie de pain. Le processus de raffermissement intrinsèque du matériau de la
paroi cellulaire de la mie a un caractère similaire à celui des gels d'amidon et de la mie de pain à des
températures allant jusqu'à 21°C Guy (1983). Les variations de température pendant le stockage (4-
25°C) inhibent la formation de cristaux mais augmentent leur homogénéité et leur stabilité (Zhou et
al., 2010).
Les sucres
Le beurre et le saccharose sont les meilleurs ingrédients pour ralentir le rassissement comparés au
shortening et au glucose respectivement (Gélinas et al., 1999). Tout comme les lipides, les mono- et
disaccharides sont capables de former des complexes avec l’amidon ce qui ralentit leur rétrogradation
dans les produits céréaliers de cuisson (Pateras, 2007).
rétrogradation de l’amidon (Katsuta et al., 1992b), alors que dans d’autres études, le glucose était
moins efficace que le ribose, qui supprime presque complétement la rétrogradation de l’amidon
(Cairns et al., 1991; I’Anson et al., 1990). En effet, les deux pentoses, le ribose et le xylose suppriment
la rétrogradation de l'amylopectine avec une augmentation de leur concentration, tandis que le
fructose favorise ce phénomène. Le comportement inhabituel du fructose a d'abord été noté par Slade
et Levine (1987) dans des milieux modèles. Ils ont rapporté que la recristallisation de l'amylopectine
diminue dans cet l'ordre : fructose > mannose > eau seule > galactose > glucose> maltose > saccharose
> maltotriose> xylose. Ils ont également suggéré que les sucres, en général, se comportent comme des
anti-plastifiants (par rapport à l'action plastifiante de l'eau seule). Ils réduisent la mobilité des chaînes,
élevant la Tg, et la cristallisation de l'amylopectine. Cependant, cette théorie n’explique pas l'effet
accélérateur sur la cinétique de rétrogradation de certains solutés tel que le fructose.
La compatibilité des solutés avec la structure de l'eau est un autre facteur qui semble jouer un rôle
majeur dans la cinétique de rétrogradation. Hellman, Fairchild et Senti (1954) ont observé de fortes
relations entre le taux de rétrogradation et l’hydratation des composés polyhydroxylés (PHC). Les
solutés qui semblent causer très peu de perturbation dans le réseau de liaisons hydrogène de l'eau ont
un effet stabilisant sur les chaînes polymères, inhibant ainsi la rétrogradation. En revanche, les PHC qui
perturbent considérablement la structure de l'eau, comme le fructose, forment des couches épaisses
d'hydratation autour d'eux, favorisant l'arrangement ordonné des chaînes et la cristallisation de
l'amylopectine.
Les disaccharides ralentissent mieux la rétrogradation que les monosaccharides (Hoover and
Senanayake, 1996a, 1996b; Kohyama and Nishinari, 1991; Smits et al., 2003; Wang and Jane, 1994) en
raison de leur capacité supérieure à retenir l’eau.
Les sels
Comme le sucre, les sels sont hygroscopiques freinant la déshydratation de la mie et retardant la
rétrogradation. En présence de sel (NaCl), le taux de rétrogradation est généralement diminué quand
les gels d’amidon sont conservés à 4 ou 25°C (Baker and Rayas-Duarte, 1998; Chang and Liu, 1991;
Thirathumthavorn and Trisuth, 2008). Cependant, l’addition de 5% de NaCl augmente la rétrogradation
des gels stockés à −20°C (Baker and Rayas-Duarte, 1998).
84
Etat de l’art
Le gluten
Pendant le rassissement, il y a une redistribution partielle de l’eau entre l’amidon et le gluten. Deux
théories s’opposent : celle où la migration de l’eau s’effectue du gluten vers la fraction amylacée de la
mie ce qui ralentit la rétrogradation de l’amylopectine (Eliasson, 1983; Wang et al., 2004; Willhoft,
1973). D’après cette théorie, les molécules d’eau nécessaires à la cristallisation de l’amylopectine
seraient piégées dans le réseau de gluten. D’après Willhoft (1973), la rétrogradation de l’amidon
semble moins importante dans le rassissement du cake que le changement subi par les protéines.
La seconde théorie est la migration de l’eau de l’amidon vers le réseau de gluten (Cluskey et al., 1959;
Zobel and Kulp, 1996). La capacité de sorption de l’amidon diminuerait dans le temps contrairement à
celle du gluten.
Une troisième théorie est que l’amidon quel que soit le degré de cristallisation ne montre pas de
différence de mobilité de l’eau, ce qui signifierait que la majorité de la redistribution de l’eau doit avoir
lieu principalement dans les régions amorphes. Ottenhof et Farhat (2004) n’ont trouvé aucun effet
significatif de la présence de gluten sur la cinétique, l’étendue ou le polymorphisme de rétrogradation
de l’amylopectine. Parmi les fractions protéiques de la farine de blé (albumine, globuline, gliadine et
gluténine), seules les gluténines retardent la rétrogradation de l'amidon de blé, tandis que les 3 autres
fractions protéiques la favorisent (Lian et al., 2014).
Les lipides
Le rôle de la matière grasse et des émulsifiants dans la fabrication des cakes est très différent de celui
observé dans le pain (Coppock et al., 1954). Ces constituants affectent la distribution initiale de l’eau
après la cuisson et, par conséquent, la vitesse de rassissement.
L'ajout de lipides ou la présence de lipides libres retardent la rétrogradation de l'amidon dans les
aliments à base d’amidon (Copeland et al., 2009). Les lipides peuvent interagir avec l'amidon pour
former des complexes d'inclusion. Ils sont piégés dans la cavité hélicoïdale de l’amylose (Putseys et al.,
2010). De plus, les lipides peuvent former une barrière à l’eau aux grains d’amidon ce qui limite leur
gonflement et donc la gélatinisation. Plus la chaîne d'acides gras est courte, plus la rétrogradation sera
retardée (Germani et al., 1983).
L'effet des lipides sur la rétrogradation de l'amidon peut être interprété de différentes manières.
Pendant la rétrogradation de l'amidon, l'amylose est plus facilement rétrogradé par réassociation en
doubles hélices. L'ajout de lipides empêche la pénétration de l'eau dans les grains d’amidon et leur
gonflement et donc la solubilisation de l'amylose pendant le chauffage. Par conséquent, la mobilité
85
Etat de l’art
des molécules d'amylose est limitée, ce qui entraîne une rétrogradation plus lente de l'amylose (Becker
et al., 2001). De plus, la formation de complexes amylose-lipide pendant le chauffage et/ou le stockage
pourrait inhiber la réticulation et la formation de doubles hélices entre les molécules d'amylose, ce qui
ralentirait également leur rétrogradation. La présence de complexes amylose–lipide pourrait
également empêcher la cristallisation de l'amylopectine. Il a également été proposé que les lipides se
complexent avec les branches externes de l'amylopectine et inhibent ainsi la rétrogradation de
l'amidon de manière plus directe (Eliasson et al., 1988; Gudmundsson and Eliasson, 1990; Putseys et
al., 2010). Cependant, les preuves expérimentales de l'interaction entre les lipides et les branches
externes des molécules d'amylopectine sont limitées. Par conséquent, cette justification nécessite
davantage de recherche.
C’est la nature des forces d’attraction entre la molécule d’eau et les constituants de l’aliment qui
permet de comprendre les dégradations alimentaires. L’eau peut exister sous différentes formes : «
l’eau liée », et « l’eau libre ». Ces notions tentent d’apprécier la quantité d’eau disponible pour les
réactions de dégradations chimiques ou microbiologiques.
Le suivi dans le temps de l’activité de l’eau (aw) permet de faire une estimation des vitesses relatives
d’altération des aliments. La stabilité des réactions est obtenue pour des valeurs d’aw très faibles (0,2).
Pour ces faibles valeurs d’aw, l’eau contenue dans l’aliment constitue une monocouche moléculaire.
Cette stabilité relative s’explique par le fait que l’eau fortement liée ne migre plus ou peu dans
l'aliment. La croissance des micro-organismes est très faible pour des aw < 0,6 (Figure 32)
86
Etat de l’art
En effet, pour des aw≤ 0,7 la plupart des produits sont stables ; c’est l’aw et non la teneur en eau qui
est garante de la stabilité du produit. Par ailleurs, si les différents constituants d’un aliment n’ont pas
la même aw il y aura des migrations d’eau conduisant à des phénomènes d’adsorption ou désorption
entre les constituants avec le risque de dépasser les aw seuil mentionnées précédemment.
Figure 32: Rôle de l'aw sur le développement des micro-organismes (L’Alliance 7; CTUC)
Les produits tels que les cakes ont une activité de l’eau importante (0,7-0,9) qui favorise le
développement des micro-organismes, généralement des xérophiles. Les xérophiles se multiplient le
plus entre 22 et 25°C (Beuchat and Hocking, 1990) c’est à dire à température ambiante. Leur pH
optimal de croissance se situe entre 6,5 et 6,8 (Beuchat and Hocking, 1990). Les champignons
Aspergillus et Penicillium communément retrouvés dans les cakes, ne représentent pas un risque
important de détérioration si les procédés industriels sont bien contrôlés et si l’activité de l’eau est
inférieure à 0,80. Cependant, la plupart des espèce d’Aspergillus sont xérophiles et sont capables de
croître sur les supports contenant de fortes concentrations en sel ou en sucre (Pitt and Hocking, 2009).
Eurotium amstelodami et E. rubrum sont les espèces ayant un potentiel majeur de détérioration (Marin
et al., 2002).
Les méthodes pour augmenter la conservation du produit ont pour principe la diminution de la
disponibilité réactionnelle de l'eau. Trois grands procédés consistent à éliminer l’eau : par séchage, en
réduisant la réactivité de l’eau par l’ajout d’agent(s) dépresseur(s) tels que le sucre ou le sel, ou encore
par congélation. En effet, la diminution de la température diminue la réactivité de l’eau. Le sucre qui
87
Etat de l’art
est hygroscopique, abaisse l’activité de l’eau ce qui réduit l’eau disponible pour le développement des
moisissures (Willhoft, 1973; Gélinas, Roy et Guillet, 1999). De plus, il limite la migration de l’eau en
dehors de la structure retardant le durcissement. Ainsi, la conservation du produit est plus longue.
C’est pourquoi la réduction du sucre aura des conséquences à la fois sur l’aspect sensoriel, et sur la
conservation du cake.
L’ASPECT SENSORIEL
Se nourrir est un besoin mais c’est aussi un plaisir. Le plaisir est un des critères qui guide nos choix
alimentaires. L’appréciation d’un aliment est liée à sa perception sensorielle. Tous les sens ont un rôle
dans la perception de la flaveur (Auvray and Spence, 2008; Delwiche, 2004; Spence, 2015) et ils
peuvent interagir entre eux. La perception sensorielle est liée à la fois à nos sensations mais aussi à
d’autres aspects tels que nos souvenirs, notre culture, nos émotions etc… C’est ce qui rend l’analyse
sensorielle complexe.
Selon Kramer and Szczesniak (1973), la qualité sensorielle des aliments est attribué à 3 principaux
paramètres : l’apparence, la flaveur et la texture ; qui sont en interaction les uns avec les autres.
Le visuel
Hutchings (1977) a mis en évidence l’importance des facteurs qu’il qualifie d’anticipation tel que
l’aspect visuel des aliments sur le niveau d’acceptation de ces derniers.
La première impression avant la consommation d’un aliment est son aspect extérieur. L’apparence est
importante car elle détermine l’appétence de l’aliment. C’est un critère de choix dans la sélection de
la nourriture. Il est également possible d’évaluer certains paramètres comme la texture ou la fraîcheur
d’un produit rien qu’en le regardant. C’est pourquoi les industriels ou encore les restaurateurs
accordent une place importante au visuel de leurs produits ou plats.
La couleur
La couleur peut modifier la perception du goût et de la flaveur (Spence et al., 2010), que ce soit au
niveau de l’intensité d’une saveur (sucrée, salée) ou encore de l’identité de l’aliment ou de la boisson.
Elle peut aussi être associée à un goût ou à une saveur. C’est pourquoi la couleur est aussi un critère
important dans l’appréciation générale du produit. Pour les produits céréaliers de cuisson, le
88
Etat de l’art
brunissement de la croûte est un facteur impliqué dans l’acceptabilité des consommateurs. Sahagún
et al. (2018) ont montré que l’apparence des layer cakes avec les protéines animales étaient plus
appréciée que des cakes avec des protéines végétales probablement car leur croûte était plus foncée.
Néanmoins, un brunissement trop poussé est délétère (McCullough et al., 1986).
La forme
Certains produits sont associés à un type de forme. Par exemple, un quatre-quarts est généralement
rectangulaire et une pizza ronde. La forme n’est pas seulement un attribut visuel. Il a été montré que
les personnes associent les formes arrondies au sucré alors que les formes angulaires sont associées à
l’acidité, le salé ou l’amertume (Spence and Ngo, 2012).
Par ailleurs, la forme est aussi un facteur d’acceptabilité. En effet, Sahagún et al. (2018) ont montré
que les irrégularités à la surface de la croûte des gâteaux à plusieurs étages (layer cakes) faisaient
baisser le score d’acceptabilité. Gómez et al. (2007) ont aussi constaté que les scores d'apparence
avaient pu être assez bien corrélés avec la hauteur centrale des gâteaux. La hauteur et le volume sont
souvent corrélés à la texture des produits.
La texture
La texture est définie comme l'ensemble des propriétés mécaniques, géométriques et de surface d'un
produit perceptibles par les mécanorécepteurs tactiles et éventuellement les récepteurs visuels et
auditifs (définition norme NF ISO 5492). Elle est impliquée dans la perception sensorielle (Funami,
2016) et notamment dans la sensation de confort en bouche (Szczesniak et Kleyn, 1963) mais aussi
dans l’intensité des goûts et des saveurs en fonction de leur cinétique de libération et de la surface de
contact avec les récepteurs olfactifs. En effet, plusieurs études ont montré que la texture modifiait la
perception sensorielle (Brossard et al., 2006; Garvey et al., 2020; Lesme et al., 2020; Stieger and Van
de Velde, 2013). La texture contribue aussi à l’esthétisme du produit final qui est un critère important
pour l'acceptabilité du consommateur.
89
Etat de l’art
L’odorat
Comme l’aspect extérieur du produit, son odeur joue un rôle sur l’appétence et l’identification des
saveurs. L’odeur est la sensation olfactive perçue lorsque les molécules volatiles atteignent les
récepteurs olfactifs par la voie nasale directe (voie orthonasale). L’arôme, lui, est une sensation
olfactive perçue lorsque les molécules volatiles atteignent les récepteurs olfactifs par la voie
rétronasale lors de la prise en bouche d’un aliment.
Un composé odorant est un composé chimique volatil. Il est de faible poids moléculaire, a une tension
de vapeur élevée et une faible polarité (tendance lipophile). Une odeur est un cocktail de plusieurs
composés volatils odorants ou non. Les composés odorants appartiennent aux différentes classes de
la chimie organique.
Il existe un grand nombre de récepteurs olfactifs. Toutefois, ils sont activés de manière non spécifique.
C’est la perception des différentes populations de neurones par le cerveau qui fabrique une carte
sensorielle de l’odeur.
L’arôme des produits de pâtisserie dépend de la nature et de la quantité des ingrédients utilisés ainsi
que du processus de fabrication appliqué (Pozo-Bayón et al., 2007). Ainsi, dans le produit fini, on peut
retrouver des composés volatils issus d’un ingrédient ou qui ont été synthétisés au cours de la
fabrication du produit. Pour un cake, l’étape de pétrissage peut par exemple entrainer des réactions
d’oxydation et générer des composés volatils typiques de l’oxydation des lipides (Rega et al., 2009).
Mais la majorité des composés volatils provient des composés aromatiques produits par les réactions
thermiques pendant la cuisson. Les réactions de Maillard sont celles qui sont responsables de la
génération des notes aromatiques grillées et agréables. La réaction de Maillard met en jeu un acide
aminé et un sucre réducteur. Cepeda-Vázquez et al. (2018) ont ainsi montré que le glucose (sucre
réducteur) et les œufs (riches en acides aminés) étaient les ingrédients qui impactaient le plus la
synthèse du furane et du furfural. Donc les changements de formulation peuvent modifier les
molécules responsables des arômes et des odeurs des gâteaux (Garvey et al., 2021; Pozo-Bayón et al.,
2007).
Le goût
Le goût est le sens par lequel on perçoit les saveurs et notamment via les papilles de la langue. Il existe
5 saveurs : le sucré, le salé, l’amertume, l’acidité et l’umami. On utilise souvent le mot « goût » à la
place de « saveur » mais c’est un abus de langage.
90
Etat de l’art
Les molécules sapides sont les molécules qui donnent la saveur et qui vont se solubiliser dans la salive
et activer les détecteurs du goût. Les papilles sont classées en fonction de leur morphologie en 4
groupes : calciformes, foliées, filiformes et fongiformes (Figure 33 A et B). Elles contiennent les
bourgeons gustatifs qui renferment les récepteurs du goût au niveau des extrémités des cellules
gustatives (Figure 33 C). L’activation de ces récepteurs (récepteurs couplés à une protéine G (RCPG) ou
canaux ioniques) déclenche une cascade de réactions enzymatiques qui conduit à un signal nerveux
qui aboutit à la perception de la saveur.
Figure 33: Schéma des A) différentes formes de papilles ; B) description d’une papille caliciforme et C)
bourgeons gustatifs. (Briand et al., 2018)
La saveur sucrée a le seuil de détection le plus haut (0,01 M). Cela signifie que l’on y est peu sensible.
Au contraire, les récepteurs de l’acidité ou de l’amertume ont des seuils beaucoup plus bas car ces
goûts sont associés à la toxicité/danger. Le goût sucré est assimilé aux aliments riches en énergie mais
aussi au plaisir.
Le détecteur de la saveur sucrée T1R2/T1R3 est un RCPG qui appartient à la classe C (Figure 34). Cette
classe est caractérisée par la présence d’un domaine N-terminal de grande taille composé de deux
lobes. En se fixant, la molécule sucrée va entraîner la fermeture de ces lobes. Ce changement de
conformation est transmis au domaine transmembranaire et active la protéine G.
91
Etat de l’art
Li et al. (2002) ont mis en évidence l’existence de plusieurs sites de liaison, au moins quatre, pour les
molécules sucrantes. Le fonctionnement des différents sites repose sur le phénomène d’allostérie.
C’est la propriété d’une enzyme dont l’activité est modifiée lorsque sa structure spatiale tertiaire ou
quartenaire est transformée par la fixation d’une molécule organique sur un site différent du site actif
de l’enzyme. L’existence de ces différents domaines explique les phénomènes de synergie entre
certains édulcorants tel que l’aspartame et le cyclamate. Un mélange de ces deux édulcorants conduit
à une intensité sucrée plus élevée que pour chaque édulcorant séparément. En effet, ils vont se fixer
sur des sites différents ce qui va créer une synergie et activer plus fortement le récepteur.
En plus de l’intensité, les molécules sucrantes peuvent aussi différer par leur temporalité et leur
topographie spatiale qui concerne la localisation des sensations gustatives sur la langue et la cavité
buccale mais aussi les arrière-goûts possibles. Par exemple, l’aspartame donne un arrière-goût amer.
Ces différences peuvent impacter l’acceptabilité du consommateur pour les aliments réduits en sucre
et remplacés par un édulcorant.
Certains arômes ou odeurs comme la vanille, le caramel ou les fruits rouges renforcent la perception
du sucré (Bertelsen et al., 2021; Caporizzi et al., 2021; Frank and Byram, 1988). Aisala et al. (2020) ont
montré que des gâteaux à base de seigle réduits en sucre avec l’ajout d’odeur de maltol, de vanille et
de fraise augmentait la perception du sucré.
92
Etat de l’art
L’analyse sensorielle peut ainsi permettre de déterminer si des différences sont perçues entre les
produits, de caractériser des produits ou encore de comprendre quelles sont les préférences des
consommateurs et leurs attentes.
- discriminatives
- descriptives
- hédoniques
Les méthodes discriminatives ont pour objectif de déterminer s’il existe une différence entre deux ou
plusieurs produits qui présentent de petites différences. Parmi les tests existants, les plus connus sont :
le test triangulaire, le test de classement, le test par paire, A non A… Si une ou plusieurs différences
sont perçues, un test descriptif peut être envisagé.
Les méthodes descriptives ont pour objectif de caractériser les produits. Les tests couramment utilisés
sont le profil descriptif quantitatif, le profil flash et le tri libre. Les méthodes descriptives nécessitent
généralement un panel de juges entraînés mais compte-tenu de la difficulté liée à l’entrainement des
panels, de plus en plus de méthodes dites « rapides » se développent ne nécessitant pas des panélistes
entrainés.
Les méthodes discriminatives et descriptives s’intéressent au produit alors que l’évaluation hédonique
s’intéresse aux perceptions des consommateurs. En effet, son objectif est de mesurer le degré
d’appréciation des consommateurs et leurs préférences.
Ces différentes analyses sensorielles nécessitent des juges, entraînés ou naïfs. Les méthodes
discriminatives et hédoniques nécessitent généralement un nombre important de juges naïfs
(minimum 60 pour les méthodes hédoniques) tandis que pour une analyse descriptive, une vingtaine
de juges est suffisante. Le panel sélectionné doit être représentatif de la population visée (tranche
d’âge, sexe, habitudes de consommation etc.).
93
Etat de l’art
Une technique d’extraction couramment utilisée pour l’analyse des composés volatils est la Micro
Extraction en Phase Solide (SPME). Cette technique consiste à adsorber les composés volatils de
l’espace-de-tête situé au-dessus d’un produit sur une fibre recouverte d’un support. Une optimisation
des paramètres d’extraction en fonction de l’objectif de l’étude est généralement nécessaire.
Les techniques d’analyse utilisées sont généralement la chromatographie en phase gazeuse couplée à
un spectromètre de masse (GC-FID/MS). La chromatographie en phase gazeuse (GC) permet de
séparer les molécules en mélange, le détecteur à ionisation de flamme (FID) permet de les quantifier
tandis que le spectromètre de masse (MS) permet de les identifier et éventuellement de les quantifier.
La dernière étape consiste à identifier les composés volatils présents et à les quantifier. Afin d’identifier
les composés volatils, différentes méthodes peuvent être utilisées comme le calcul des indices de
rétention linéaire (IRL) puis leur comparaison avec la littérature, la comparaison du spectre de masse
du composé avec une base de données ou encore l’injection de standards.
94
Etat de l’art
- Réduit en sucres : réduction d’au moins 30% en sucres par rapport à un produit similaire
- Allégé en sucres (light) : mêmes conditions que celles applicable aux termes « réduit en » mais
doit aussi être accompagnée d'une indication de la ou des caractéristiques entraînant
l'allégement de la denrée alimentaire
- Faible teneur en sucres : le produit ne doit pas contenir plus de 5 g de sucres par 100 g dans
le cas des solides ou 2,5 g de sucres pour 100 mL de liquide.
- Sans sucres : le produit ne doit pas contenir plus de 0,5 g de sucres par 100 g ou 100 mL.
- Sans sucres ajoutés : pas d’ajout de mono- ou disaccharides ou autre denrée alimentaire
utilisée pour ses propriétés édulcorantes. Si des sucres sont naturellement présents dans
l’aliment, il devra figurer sur l’étiquette « contient des sucres naturellement présents ».
Comme décrit dans les paragraphes précédents (2.5.1.), en plus de sa propriété sucrante, le sucre a
des rôles technologiques essentiels dans la fabrication et la stabilité de la pâte et du cake. Par
conséquent, il est difficile pour les industriels de réduire le sucre sans modifier négativement le goût
et la structure des produits.
Différentes stratégies existent pour réduire le sucre. Récemment, Hutchings et al. (2019) en ont décrit
quatre :
95
Etat de l’art
Modification de la structure
La stratégie qui consiste à modifier la répartition du sucre a montré des résultats intéressants. Mosca
et al. (2010) ont prouvé qu’il était possible de réduire d’au moins 20% la concentration en sucre dans
des gels avec la même perception sucrée. D’après Burseg et al. (2010), il serait possible d’avoir une
réduction plus importante avec l’utilisation d’arôme. En effet Alcaire et al. (2017) ont montré que
l’utilisation d’arôme de vanille renforce l’intensité de la perception du sucre dans les crèmes desserts.
Pour les cakes, Dadalı and Elmacı (2019) ont montré qu’il était possible de réduire de 15% en sucre
sans modifier la perception. Cependant, l’application à l’échelle industrielle est compliquée car elle
peut nécessiter de nouveaux investissements matériels mais aussi plus de temps. De plus, cette
technique ne peut pas être appliquée à tous les types de produit.
Dans les aliments semi-solides comme des gels, il existe une stratégie qui consiste à modifier la
libération du fluide lors de la mastication en modifiant les propriétés texturales du gel (Sala et al.,
2010). Néanmoins, ce changement de libération peut affecter la sensation en bouche de la texture et
de la flaveur. Les applications sont également limitées aux produits humides.
La perception du sucré peut aussi être modifiée lors de la mastication par la décomposition des
particules et notamment leur taille ou leur structure plus ou moins compacte. La libération du
saccharose est influencée par la taille des fragments qui est liée à la structure du produit (épaisseur,
porosité, compacité…). En effet, selon la taille des particules, la surface de contact avec la salive et les
récepteurs du sucre est plus ou moins rapide c’est-à-dire que, plus la taille est faible et plus la
perception est rapide et donc plus l’intensité est élevée.
Cette approche est facilement applicable à la maison mais les industriels doivent également y
participer pour qu’elle fonctionne. Cependant, elle doit être progressive et tous les acteurs doivent y
participer car si ce n’est pas rentable, les industriels seront réfractaires à sa mise en place.
96
Etat de l’art
En effet, Frank and Byram (1988) ont montré que certaines odeurs augmentent l’intensité de la saveur
sucrée lorsqu’elles sont associées, par une exposition antérieure, à un produit sucré. Alcaire et al.
(2017) ont montré que l’utilisation d’arôme de vanille permettait d’obtenir la même intensité sucrée
dans les crèmes desserts réduites de 30 à 40% en sucre.
Cependant, avec cette méthode, seule une petite réduction de sucre peut être atteinte.
Dans les produits céréaliers, le sucre est généralement remplacé par un édulcorant intense mais aussi
par un agent de charge qui permet d’obtenir des propriétés technologiques et structurales similaires
à un produit classique (cf partie 2.5.2.).
Bien que leur utilisation soit réglementée (règlement CE n°1333/2008) par les différentes agences
nationales de santé, des polémiques existent sur la toxicité de certains édulcorants artificiels. Par
exemple, le cyclamate est interdit à l’usage alimentaire aux Etats-Unis depuis 1970. L’aspartame a
97
Etat de l’art
récemment été réévalué en 2013 par l’EFSA (European Food Safety Authority) et a été déclaré comme
GRAS (Generally Recognized As Safe). De plus, le règlement UE n°609/2013 a supprimé le concept de
« denrées alimentaires destinées à une alimentation particulière » dont faisait partie les « aliments
destinés à des personnes affectées d’un métabolisme glucidique perturbé (diabétiques) ». Par
conséquent, l’utilisation des édulcorants intenses a été récemment interdite dans les produits
céréaliers de cuisson nommés « produits de boulangerie fine » (règlement UE n°2018/97 qui modifie
l’annexe II du règlement UE n°1333/2008). C’est pourquoi, une autre stratégie est d’utiliser des agents
de charge qui ont aussi un pouvoir sucrant.
Figure 36: Toxicité potentielle de certains édulcorants artificiels (Whitehouse et al., 2008)
Les polyols
Martínez-Cervera, Salvador et Sanz (2014) ont montré que les polyols étaient de bons agents de charge
pour remplacer le saccharose dans les muffins. Dans leur étude, ils ont mis en évidence que comme le
saccharose, les polyols augmentent la viscosité de la pâte pendant la cuisson et retardent la
gélatinisation de l’amidon et donc la transition pâte-mie. Le temps d’expansion est par conséquent
plus long ce qui favorise le volume final.
98
Etat de l’art
Ronda et al. (2005) ont étudié les effets de sept agent de charge (maltitol, mannitol, xylitol, sorbitol,
isomaltose, oligofructose, et polydextrose) sur la qualité des génoises sans sucre. Le xylitol et le
maltitol ont donné les meilleurs résultats. C’étaient les génoises les plus proches du contrôle aussi bien
en termes de structure qu’au niveau sensoriel. Ils ont aussi montré que le mannitol était le pire agent
de charge parmi ceux testés en termes de volume, de dureté et de saveur (score hédonique le plus
faible). De plus, la texture des produits au maltitol est aussi proche de celle des produits avec du sucre.
En effet, Psimouli and Oreopoulou (2012) n’ont pas vu de différence de dureté pour la génoise au
maltitol et Martínez-Cervera et al. (2014) ont montré que les muffins au maltitol étaient plus moelleux
que ceux avec du sucre.
Le maltitol (E965) est un disaccharide composé d’un glucose et d’un sorbitol. Il est le produit de
l’hydrogénation catalytique du maltose. Le maltitol possède des propriétés qui font de lui un agent de
charge apprécié pour les produits de cuisson. En effet, il a une hygroscopicité, une solubilité et un point
de fusion similaires à ceux du saccharose (Gómez, 2008). Au vu de ses propriétés, c’est le polyol, avec
le xylitol, qui semble le plus approprié comme agent de charge dans les produits céréaliers de cuisson.
En revanche, comme tous les polyols, il est non réducteur ; il en résulte que les produits sont plus clairs
(Martínez-Cervera et al., 2012; Psimouli and Oreopoulou, 2012; Ronda et al., 2005).
Le polydextrose (PDX)
Pateras et al. (1994) ont montré que la substitution du sucre par de grandes concentrations en PDX
augmentait la taille et l’hétérogénéité des bulles dans la pâte à cake, diminuant ainsi sa capacité de
rétention d’air. En effet, l‘hétérogénéité de taille entraîne l’augmentation de la diffusion de gaz des
petites bulles aux grosses par le phénomène de disproportionation. De plus, lors de la cuisson,
l’expansion des bulles est moindre et plus lente avec du PDX qu’avec du sucre.
Au contraire, Hicsasmaz et al. (2003) ont montré que le remplacement du sucre par du PDX augmente
l’uniformité de la taille des bulles en augmentant le nombre de petites bulles dans la pâte des high-
ratio cakes ce qui minimise la coalescence comme c’est le cas de la MG. Par conséquent, le PDX ferait
un bon substitut pour le remplacement de la MG. De plus, ils ont observé que la structure alvéolaire
de la mie des high-ratio cakes avec une substitution en sucre égale ou supérieure à 50% était
constituée d’alvéoles sphériques avec presque pas de connectivité. Cependant, ils ont montré que
l’expansion de la structure diminue avec l’augmentation du taux de remplacement du sucre. Les deux
principaux phénomènes qui impactent l’expansion sont la diminution de la stabilité de la pâte pendant
la cuisson et les changements de températures lors la transition pâte-mie dus au remplacement du
sucre. Pateras et al. (1994) et Pateras and Rosenthal (1992) ont montré que le remplacement total du
99
Etat de l’art
sucre par le PDX augmente la température de gélatinisation (90-97°C) mais contrairement au sucre, il
ne modifie pas la température de dénaturation des protéines (Rosenthal, 1995). Par conséquent, il y a
un début de solidification de la matrice qui entraîne une diminution du taux de transfert de chaleur et
donc la pression de vapeur ce qui diminue l’expansion des bulles. Ceci explique la structure alvéolaire :
alvéoles sphériques et peu connectées entre elles.
Kocer et al. (2007) ont également montré que le PDX retarde l’apparition du drainage dans la pâte des
high-ratio cakes. Tout comme Hicsasmaz et al. (2003), ils ont constaté que l’augmentation de la
quantité de PDX diminue la taille moyenne des bulles et augmente leur uniformité. En revanche, après
cuisson, la taille et l'uniformité moyennes des alvéoles étaient réduites dans la croûte alors que dans
la mie, elles étaient augmentées.
Schirmer et al. (2012) ont étudié le remplacement total du saccharose par du PDX dans les quatre-
quarts. Comme Pateras et al. (1994) mais à l’inverse de Hicsasmaz et al. (2003), ils ont constaté que la
pâte était moins stable à cause des interactions entre le PDX et les autres ingrédients. En revanche, les
cakes avec du PDX avaient une texture et une structure alvéolaire de la mie, semblables à ceux avec
sucre.
Toutes ces études indiquent que le PDX présente un fort potentiel comme agent de charge.
Néanmoins, le polydextrose augmente les réactions de Maillard rendant la croûte plus foncée. De plus,
dans l’étude de Ronda et al. (2005), les cakes substitués avec du PDX présentent un arrière-goût qui le
rend moins acceptable auprès des consommateurs.
100
Démarche scientifique
DEMARCHE
SCIENTIFIQUE
101
Démarche scientifique
102
Démarche scientifique
DEMARCHE SCIENTIFIQUE
Le quatre-quarts doit son nom à sa composition, ses quatre ingrédients sont à parts égales. Un quart
de farine, un quart de beurre, un quart de sucre et un quart d’œuf. Dans la bouche des enfants, inutile
de compter jusqu’à quatre, son nom glisse et trouve écho aussitôt dans leur estomac. Dans la bouche
des grands, il ravit les papilles par son goût authentique. Il tient donc sans problème une place de choix
dans l’alimentation plaisir. Cependant, il est loin de satisfaire les critères de l’alimentation santé. Il est
donc essentiel de travailler sur la réduction de sucre et de matières grasses dans les quatre-quarts
sans compromettre l’acceptabilité du consommateur.
L’un des objectifs du projet Qualiment N3S (New Salt Sugar Substitutes) est d’investiguer une stratégie
pour réduire la concentration de sucre dans les aliments dont le cake, en développant l’utilisation de
la miraculine. Cette glycoprotéine issue de la chaire du fruit miracle (Synsepalum dulcificum, récolté
sur un arbuste tropical) n’a pas de goût à pH neutre mais elle est capable de générer un goût sucré
intense proche du saccharose en présence d’un aliment acide. Elle est présente dans la base des «
Novel food » mais n’est pas encore autorisée en Europe. De plus, la miraculine n’est pas thermostable :
son action est dégradée lorsqu’on la chauffe à plus de 50°C (Roberts, 2016).
Dans ce contexte, le projet de la thèse CAKERS a pour objectif de développer un quatre-quarts acide
et réduit en sucre servant de base à l’action de la miraculine lors de sa consommation. Ce cake doit
répondre aux contraintes réglementaires sur la réduction du sucre, aux contraintes technologiques
engendrées par la réduction du saccharose et aux contraintes d’étude comme le réglage du pH final
par l’ajout de citron. La démarche scientifique qui sera utilisée pour répondre à ce questionnement est
la suivante :
L’acidification de la matrice, point clef de cette étude, sera obtenue par ajout de poudre de jus citron.
Cependant, la littérature a montré que la diminution du pH de la pâte provoquait une réaction précoce
des poudres levantes (PL), entrainant l’apparition d’un verrou technologique important.
103
Démarche scientifique
La deuxième phase de cette étude sera d’évaluer si l’ajout du citron dans la pâte à cake perturbe la
solubilisation du CO2 liée au pétrissage sous pression. La structure finale des cakes étant liée aux
interactions des ingrédients, à la disponibilité de l’eau et aux conditions de cuisson, cette étape va
également considérer l’impact du citron sur les transitions hydrothermiques subies par la pâte.
Le saccharose a des fonctions clés dans la technologie des gâteaux. L’état de l’art a permis de montrer
que sa réduction conduit d’une part à un taux de gélatinisation de l’amidon plus élevé et de ce fait à
une réponse glycémique plus importante et un cake plus volumineux. D’autre part, elle entraîne une
augmentation de l’activité de l'eau générant des répercutions sur la rhéologie de la pâte mais aussi sur
la durée de conservation des cakes.
Ainsi, la troisième phase de ce travail visera d’une part, à substituer la totalité du sucre par des agents
de charge comme le maltitol et le polydextrose afin de compenser les défauts liés au retrait du sucre.
D’autre part, une étude sensorielle et une étude des composés volatils seront menées pour déterminer
l’impact sensoriel de la réduction du sucre, de l’ajout des substituts et du retrait des PL dans les cakes.
Pour finir une dernière phase sera consacrée à la fabrication du cake attendu pour le projet CAKERS :
sans sucre ajouté, acidifié et en plus, exempt de PL. Une étude du vieillissement des cakes acidifiés et
réduits en sucre obtenus par battage de la pâte sous pression de CO2 sera ensuite menée afin
d’observer les changements de comportements liés au pH ou à la réduction du sucre.
104
Matériels et méthodes
MATERIELS
ET
METHODES
105
Matériels et méthodes
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Matériels et méthodes
MATERIELS ET METHODES
MATIERES PREMIERES
1.1. La farine
La farine de type 45 a été fournie par la minoterie Giraudineau (France) et stockée à -20°C. L’analyse
de la farine a été réalisée par le laboratoire Laboragro sous-traitant de Upscience Labs. La force
mesurée à l’alvéographe Chopin, W, est de 290. Sa composition est de 15,2% en eau (étuvage 1h30 à
130°C), 68,1% d’amidon (dosage enzymatique), 10,5% en protéines (méthode Kjeldahl), 1,3% de lipides
et 0,5% de cendres (calcination) en base humide. Le rapport P/L est de 0,66.
1.4. Saccharose
Le saccharose est un sucre semoule de la marque Beghin-Say (Tereos, France) acheté chez
Transgourmet (France).
1.5. Polydextrose
Le polydextrose STA-LITE R90 est fourni par Tate & Lyle (Pays-Bas).
1.6. Maltitol
Le maltitol (Maltilite P200) est fourni par Tereos (France).
107
Matériels et méthodes
FORMULATIONS/RECETTES
La recette de référence a été adaptée de Hesso et al., (2014) (Tableau 4). Les poudres levantes (PL)
sont composées de 42,2% de bicarbonate de sodium et 57,8% de SAPP 10. Ces concentrations ont été
déterminées selon la valeur de neutralisation (NV= 73) qui indique la quantité de bicarbonate de
sodium nécessaire à la neutralisation de 100 g d’acide (Équation 3).
- Cakes de référence : cakes avec et sans PL (BP et NBP) mélangés à pression atmosphérique.
Ce sont les cakes de référence. Le cake BP est le contrôle positif tandis que le cake NBP est le
contrôle négatif.
- Cakes gaz : cakes sans PL mélangés en surpression avec de l’air, du diazote (N2) ou du dioxyde
de carbone (CO2).
- Cakes sans sucre, avec agent de charge : cakes auxquels le sucre a été retiré et remplacé par
un agent de charge ou un mélange d’agents de charge.
- Cakes citron avec agent de charge : cakes au citron sans sucre et avec agent de charge ou un
mélange d’agents de charge.
108
Matériels et méthodes
Pour le procédé de mélange en surpression appelé ici OM pour overpressure mixing, 3 gaz ont été
étudiés (i) l’air, (ii) le diazote (N2) et (iii) le dioxyde de carbone (CO2). Deux niveaux de pression (i) 300
mbar et (ii) 500 mbar au-dessus de la pression atmosphérique ont été testés. La pression maximale a
été choisie car elle correspond au niveau de pression maximal permis par le mélangeur, tandis que la
pression intermédiaire était une pression médiane par rapport à la pression atmosphérique.
Pour les cakes sans PL, la quantité d’agent levant a été répartie à concentration égale entre les autres
ingrédients (Tableau 5).
Pour les cakes sans sucre, le sucre a été remplacé à 100% par un agent de charge ou par un mélange
50/50 d’agents de charge.
109
Matériels et méthodes
Plusieurs concentrations en citron ont été testées : 0,5, 1, 2 et 3% par rapport à la pâte totale. La
quantité des autres ingrédients était soustraite proportionnellement à la concentration de citron
ajoutée. La teneur en eau a été mesurée à l’étuve selon la méthode décrite en 5.1.1.
PROTOCOLE DE MELANGE
La préparation de la pâte consiste en un battage des ingrédients en plusieurs étapes pour favoriser
l'aération de la pâte (Figure 37Erreur ! Source du renvoi introuvable.). D’abord, il y a une étape de
crémage où la matière grasse et le sucre ou l’agent de charge, sont mélangés ensemble pour produire
une mousse légère. Ensuite, la coule d'œuf est incorporée, suivie de la farine avec ou sans les poudres
levantes et avec ou sans poudre de jus de citron, selon la formulation.
Le mélange à pression atmosphérique et le mélange OM ont été réalisés dans le pétrin prototype en
batch (VMI, St Hilaire de Loulay, France - Erreur ! Source du renvoi introuvable.), nommé par la suite
pétrin Pleasure, utilisé par Sadot et al. (2017). Le volume du bol est de 11 litres et il a une capacité
nominale allant jusqu'à 5 kg de pâte. Deux outils en forme de « O » torsadé et placés
perpendiculairement l'un à côté de l'autre ont été utilisés avec des mouvements planétaires (rotation
de l'outil + rotation du satellite), le bol étant fixe (Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Une double
enveloppe d'eau installée sous le bol permet de contrôler la température de la pâte. Un capteur de
température infrarouge, intégré au pétrin, a été utilisé pour contrôler la température de la pâte
pendant le mélange.
3 kg de pâte ont été préparés pour chaque essai. Un balayage a été appliqué en faisant circuler de l'air
ou du gaz à travers l'espace-de-tête du pétrin pendant 1 minute avant d'appliquer une pression
donnée. Pour la pâte OM, une surpression a été appliquée à chaque étape de mélange. Dans le cas
d'un mélange à pression atmosphérique, un léger flux d'air circulait dans l'espace-de-tête du pétrin
pour empêcher tout manque d'accès à l'oxygène de la pâte.
PROTOCOLE DE CUISSON
Four Miwe et four ménager
Les moules (dimensions 170*78*80 mm) ont été remplis de 300 grammes de pâte chacun, puis placés
dans un four à sole (four à sole Miwe Condo, Allemagne) ou dans un four ménager instrumenté (Figure
44) à 180°C, chaleur tournante et sans évacuation de la buée (extraction), pendant 30 minutes. Dans
le four Miwe, 9 cakes étaient cuits à la fois alors que dans le four ménager, les cakes étaient cuits par
3. Pendant la cuisson, différents paramètres étaient mesurés : la température et la hauteur du cake,
et la libération du CO2 au cours du temps pour le four ménager (§ 5.3.).
111
Matériels et méthodes
8 minutes après la cuisson, les gâteaux étaient retirés de leur moule et placés sur une grille à
température ambiante pendant 2h pour refroidissement. Ensuite, les gâteaux étaient placés par trois
dans des sacs de congélation de 3 L à 20°C jusqu'aux tests d'analyse.
METHODES DE CARACTERISATION
5.1. Mesures physico-chimiques
5.1.1. Teneur en eau
La teneur en eau des échantillons de pâte, mie ou croûte a été déterminée selon la méthode de
séchage AACC 44-15A (AACC, 1999). Un échantillon de 2 g est placé dans une coupelle en aluminium
et placé dans une étuve à 105°C pendant 24 heures. Les échantillons sont remis à température
ambiante dans un dessiccateur contenant du silicagel pendant 30 minutes.
5.1.3. pH
Le pH de la pâte a été mesuré avec une électrode de pénétration pour solide (VWR collection- 662-
0084, USA). Le pH du cake a été mesuré en mélangeant 10 g de cake avec 100 mL d’eau distillée à 25°C
(méthode AACC 02.52.01) avec un pH-mètre Metrohm 691 (France).
112
Matériels et méthodes
Le volume du cake a été mesuré avec un volumètre laser (Tex Vol BVM L370 LC - Perten, Suède) selon
la méthode AACC 10-14.01. Le produit a été placé sur un axe rotatif dans l'instrument et son volume a
été mesuré avec le laser monté sur un bras rotatif. Le volume, les dimensions, le poids et le volume
spécifique ont été calculés et les résultats ont été affichés avec une représentation tridimensionnelle
de l'échantillon. Cette mesure a été réalisée après cuisson et refroidissement du cake.
La masse volumique solide du cake a été mesurée avec un pycnomètre à hélium Accupyc 1330
(Micrometrics, France).
113
Matériels et méthodes
5.1.7. Couleur
La couleur de la surface de la croûte et de la mie a été mesurée avec un colorimètre Minolta CR-400
dans l’espace chromatique LAB (L*, a*, b*) avec un illuminant D65 (étalon colorimétrique
correspondant à une lumière naturelle en plein jour dans une zone tempérée).
Les paramètres mesurés étaient la clarté L* (L*= 0 [noir], L*= 100 [blanc]), a* (+a* = [rouge], -a*=
[vert]) et b* (+b*= [jaune], -b*= [bleu]).
114
Matériels et méthodes
Méthode : La quantification du CO2 absorbé ou désorbé par un échantillon est obtenue par la
différence entre la pression totale avant adsorption et la pression à l’équilibre à volume constant
(AACC 22-11.01). Cela implique les hypothèses suivantes : le gaz suit la loi des gaz parfaits et a un
facteur de compressibilité égal à 1 (Sivertsvik et al., 2004a).
La mesure de pression est réalisée dans le réacteur (Figure 42) après battage de la pâte à pression
atmosphérique dans le pétrin Pleasure.
Au préalable, un suivi du pH de la pâte au cours du temps pendant le battage sous pression avec le
pétrin Pleasure a été effectué afin de vérifier que la pâte était bien saturée en CO2 à la fin du battage
(WO 2019/162579 A1, "Procédé de fabrication de pâte sans ou pauvre en gluten 40%", Joseph, 2019).
En effet, pour quantifier la solubilisation du CO2 avec la méthode manométrique dans le réacteur, il
faut s’assurer que la pâte soit saturée en CO2 à la fin du battage sous pression dans le pétrin Pleasure.
Le pH de la pâte a été considéré comme un indicateur de la saturation de solubilisation du CO2, car ce
gaz acidifie la pâte. Le pH de la pâte a été mesuré toutes les minutes avec un pH-mètre (§ 5.1.3.). On
suppose que la pâte est saturée en CO2 quand le pH ne varie plus.
Par ailleurs, plusieurs procédés de mélange ont été comparés pour étudier l’influence du procédé de
mélange (crémage, tout-en-un et pâte déjà mélangée) sur la solubilisation du CO2 et également pour
vérifier qu’il était bien possible de solubiliser du CO2 dans la pâte déjà formée.
115
Matériels et méthodes
Méthode : pour mesurer la quantité de CO2 solubilisé dans la pâte lors du battage, un montage de
solubilisation a été utilisé (Figure 42Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Il est composé d’une cuve
de mélange en acier de 2,8 L de volume avec une hauteur de 20,5 cm et un diamètre de 12,7 cm. La
cuve possède une double enveloppe pour contrôler la température grâce à la circulation d’eau
thermostatée par un bain-marie (ministat cc1, Huber Huber Kältemaschinenbau Allemagne). Un
agitateur à tige électrique EUROSTAR 20 digital (Ika©, Allemagne) situé au-dessus de la cuve permet
de mélanger la pâte ou l’eau en même temps que la mise en surpression. Le module rotatif utilisé était
une pale plate avec une tige de 17 cm de longueur et 1 cm de diamètre et la pale de forme
rectangulaire 3,5 cm x 5,4 cm (20 mL).
La cuve était reliée à une bouteille de CO2 et une pompe à vide. Deux capteurs de pression (ifm
electronic, Allemagne) étaient reliés à la cuve pour mesurer la pression à l’intérieur de la cuve et
contrôler le niveau de pression imposée. Un des capteurs mesurait la pression en pression relative et
l’autre en pression absolue (pression atmosphérique + pression relative). Le niveau de pression était
réglé à l’aide d’un régulateur de pression manuel. Les valeurs de pression étaient enregistrées via une
centrale de mesure DATALOG 20 (AOIP, France) avec le logiciel d’acquisition Logidat.
Pour valider le montage de solubilisation, des essais ont été réalisés avec de l’eau et comparés avec
les valeurs théoriques calculées via la loi de Henry.
Environ 500 mL d’eau ou 500 g de pâte étaient introduits dans la cuve à l’aide d’une éprouvette
graduée ou d’une poche à douille respectivement (tout de suite après le battage au pétrin Pleasure).
Puis, la cuve était fermée bien hermétiquement pour éviter les fuites de gaz. La température de la cuve
était régulée à 20°C, comme pour la préparation de la pâte dans le pétrin.
Les essais ont été réalisés avec une surpression de 300 mbar (0,3 105 Pa) par rapport à la pression
atmosphérique imposée au début de l’essai. Puis, la pression était mesurée tout au long de la
solubilisation du CO2 jusqu’à une valeur constante. Deux types d’essais ont été réalisés, avec ou sans
vide partiel de la cuve (0,09 bar) effectué au préalable avec une pompe à vide reliée à la cuve. En effet,
la pression dans le pétrin Pleasure est maintenue constante tout au long du pétrissage avec un
balayage de gaz en amont alors que ce n’est pas le cas dans le réacteur. On peut donc supposer que la
pression de CO2 est de 1,3.105 Pa dans le pétrin.
L’agitation de la pale allait de 0 à 500 rpm (0, 150, 300, 500). La pression était mesurée jusqu’à
l’obtention d’un plateau.
Le volume net de la cuve est égal au volume de la cuve (2,8 L) moins le volume du module rotatif (20
mL) soit 2780 mL. On admet que le volume de gaz au départ est égal au volume net moins le volume
116
Matériels et méthodes
de la pâte. Ce volume de gaz est constant. C’est la pression qui diminue au cours du temps car une
partie du gaz va passer de l’espace-de-tête de la cuve vers la pâte.
Pour déterminer la quantité de CO2 solubilisé dans la pâte, nous avons calculé la masse de CO2 totale
au départ (t0) et à la fin (tfin) grâce à la loi des gaz parfaits (Équation 7).
𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇
𝑃 : 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 (𝑃𝑎), 𝑉 : 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 (𝑚3 ), 𝑛 : 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑙𝑒𝑠 (𝑚𝑜𝑙), 𝑅 : 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑎𝑧 𝑝𝑎𝑟𝑓𝑎𝑖𝑡𝑠
(8,314 𝐽. 𝐾 −1 . 𝑚𝑜𝑙 −1 ), 𝑇 : 𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 (𝐾).
A t0, la pression initiale de CO2 (P0) était de 1,3.105 Pa lorsqu’un vide était appliqué dans la cuve en
amont de la mise sous pression ou de 0,3.105 Pa sans vide au préalable.
A partir de la différence entre la quantité de CO2 à t0 et tfin (ΔmCO2), nous avons calculé la quantité de
CO2 solubilisé dans la pâte (SCO2) et donc la solubilité du CO2 dans la pâte (Équation 8).
𝑆(𝐶𝑂2 ) : 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑏𝑖𝑙𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝐶𝑂2 (𝑔𝐶𝑂2 /𝑘𝑔), 𝑃𝑓 : 𝑝𝑟𝑒𝑠𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑙𝑒 (𝑃𝑎), 𝑚𝑝â𝑡𝑒 : 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑝â𝑡𝑒 (𝑔),
∆𝑚 : 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝐶𝑂2 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑏𝑖𝑙𝑖𝑠é 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑝â𝑡𝑒, 𝑉𝑔𝑎𝑧 : 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑔𝑎𝑧
117
Matériels et méthodes
Figure 43: Schéma illustrant la répartition du gaz au départ (② t0) et à la fin (③ tfin) avec les équations
permettant de calculer la quantité de CO2 solubilisé
118
Matériels et méthodes
Méthode : Les différents paramètres ont été mesurés à l’aide d’un four instrumenté (Figure 44).
La libération du CO2 lors de la cuisson de 3 cakes a été suivie grâce à un analyseur multi-gaz maMoS
avec sécheur de gaz MD3 (Madur, Pologne) équipé d'un détecteur infrarouge NDIR (capteur infrarouge
non dispersif) (Electro LAB Ltd, Tewkesbury, GB) qui mesure la concentration volumique cumulée des
gaz de l'air (O2 et CO2). Les gaz sont prélevés avec une pompe volumétrique (débit = 100 cm 3/min) du
four jusqu'au détecteur de gaz externe. Ensuite, ils sont réinjectés dans le four pour éviter au maximum
les pertes et obtenir une valeur maximale de la concentration en gaz.
Figure 44: Four instrumenté et ses systèmes de mesure (laser à déplacement et analyseur de gaz IR)
L'étalonnage de la libération du CO2 a été effectué avec des bâtonnets de glace carbonique. Il a été
réalisé à froid car une balance connectée à l’ordinateur était placée dans le four afin de mesurer la
perte de masse du bâtonnet au cours du temps. La concentration maximale de CO2 libéré dans le four
(en %) était corrélée à la masse totale du bâtonnet. L’équation d'étalonnage (Équation 9) a été calculée
à partir de la courbe d’étalon obtenue après 3 répétitions.
La hauteur du cake central a été mesurée par un laser à déplacement (IL 300, Keyence, France) situé
au-dessus du four à travers une ouverture. Ce laser permet de faire des mesures à une distance entre
160 et 450 mm avec une fréquence d’échantillonnage de 1 ms et un nombre moyen de mesures de
128. La linéarité est de plus ou moins 0,25% de la pleine échelle (= 300 ± 140 mm) et la répétabilité de
30 µm. Les caractéristiques de températures sont de 0,08% de la pleine échelle en °C.
L’étalonnage du laser en volt a été effectué à l’aide d’un empilement de blocs d’épaisseur connue.
L’équation issue de la courbe d’étalonnage après 3 répétitions était :
119
Matériels et méthodes
La température à cœur du cake a été mesurée avec un thermocouple de type K placé à travers le moule
du cake central au milieu d’un côté de la longueur (Figure 45Erreur ! Source du renvoi introuvable.).
Les valeurs de concentration en CO2, hauteur et température du cake ont été enregistrées via la même
centrale de mesure que pour la solubilisation du CO2, DATALOG 20 (AOIP, France) et le même logiciel
d’acquisition Logidat.
Figure 45: Schéma du moule avec ses dimensions. (A) hauteur de la pâte en début de cuisson et (B)
hauteur du cake en fin de cuisson
Les analyses sont réalisées sous balayage d'un gaz inerte, ici l'azote, pour éviter toute réaction de
l’échantillon avec l’atmosphère du Peltier. Le four applique la même température à la référence et à
l’échantillon étudié. Il mesure la différence de chaleur apportée pour atteindre cette température. La
transition thermique se traduit par un pic sur le thermogramme dont la surface est proportionnelle à
la variation d’enthalpie de l’échantillon. Si c’est un apport supplémentaire en énergie pour le produit,
il s’agit d’une réaction endothermique alors que s’il y a une diminution d’énergie, c’est une réaction
exothermique.
120
Matériels et méthodes
Deux balayages successifs de la pâte ont été effectués à 1,2°C/min de 10 à 150°C séparés par une étape
de refroidissement à 2°C/min. La température et l’enthalpie de gélatinisation de l’amidon et la
température de dénaturation des protéines et la fusion de la MG ont été déterminés lors de la
première montée en température.
La gélatinisation totale correspond à la gélatinisation de l’amidon en excès d’eau (80%). Elle permet
de mesurer l’enthalpie de gélatinisation de l’amidon dans le milieu sans l’influence de la disponibilité
de l’eau. Les cellules échantillons contiennent chacune 250 mg de pâte plus 750 mg d’eau. L’ensemble
est mélangé avec une petite spatule pour que le mélange soit homogène et donc que les mesures
soient répétables.
Etant donné que la plage de température de fusion de la matière grasse (20-50°C) est située près de la
température de gélatinisation de l’amidon en excès d’eau (60°C), un balayage plus lent a été effectué
à 0,1°C/min de 10 à 90°C afin de séparer ces 2 endothermes.
Un balayage de la mie à différents temps de stockage (1, 7 et 23 jours) à 20°C a été effectué de 10 à
70°C à 1,2°C/min pour suivre la cinétique de rétrogradation de l’amylopectine qui a lieu autour de
40°C.
Les températures et les enthalpies des endothermes ont été déterminées à l’aide du logiciel TA
Analysis. Les enthalpies des endothermes liées à l’amidon ont été rapportées à la masse d’amidon en
matière sèche sauf pour la rétrogradation de l’amylopectine qui a été rapporté à la masse d’échantillon
121
Matériels et méthodes
𝑎+𝑏+𝑐+𝑑+𝑒+𝑓 = 𝑥
𝑥 + 𝑦 = 100
𝑦 ∶ 𝑝𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒𝑛𝑡𝑎𝑔𝑒 𝑑′ 𝑒𝑎𝑢
𝑎′ = 𝑎 + 𝑚𝑒𝑎𝑢𝑎
𝑎′ + 𝑏′ + 𝑐′ + 𝑑′ + 𝑒′ + 𝑓′ = 𝑥 ′
Principe : Une déformation sinusoïdale est appliquée à la pâte dans un domaine linéaire de
viscoélasticité et à température constante. La vitesse de cisaillement est obtenue par l'application
d'une vitesse de rotation au corps de mesure. La contrainte résultante est calculée à partir du couple
122
Matériels et méthodes
mesuré par une barre de torsion. On enregistre les modules de conservation (G’) et de de perte (G’’)
qui définissent le comportement de la pâte aux faibles déformations.
Méthode Le rhéomètre utilisé, HAAKE Mars 40 (Thermo Fisher Scientific, USA) est un rhéomètre à
déformation imposée. La pâte est fraîchement préparée juste avant de faire les mesures car elle n’est
pas stable. L’équivalent de 5-10g est placé sur le plateau qui est régulé à 25°C. La déformation imposée
est de 0,1 % de 0,1 à 50 Hz avec une géométrie plan-plan strié (plateau P35 strié ; entrefer 2 mm). Le
domaine de linéarité a été vérifié au préalable.
Méthode : Le test a été réalisé avec un texturomètre TA.XT plus (Stable Microsystems, UK) avec le
logiciel Exponent. Comme pour les images prises au scanner, trois tranches de 26 mm d'épaisseur ont
été découpées dans un gâteau avec le guide de découpe. Une déformation de 40 % à la vitesse de 1
mm/s a été appliquée sur chaque tranche avec un cylindre de 25 mm et un capteur de force de 5 kg.
Les caractéristiques obtenues à partir des courbes TPA étaient la dureté, l'élasticité et la cohésion. La
dureté correspond au pic maximal à la première compression. L'élasticité est exprimée comme le
rapport de la distance parcourue lors de la seconde compression par rapport à la distance parcourue
123
Matériels et méthodes
lors de la première compression. La cohésion est le rapport entre la seconde surface totale de
compression et la première surface totale de compression.
Les tests ont eu lieu sur 2 jours consécutifs dans les salles d’analyse sensorielle d’ONIRIS qui répondent
à la norme NF EN ISO 8589 (2010). La salle contient 30 boxes individuels, la température et la
luminosité sont contrôlées.
Les juges au nombre de 60 (norme NF EN ISO 11136 -2017) ont effectué les tests en une seule séance.
Les juges ont été recrutés au sein de l’école ONIRIS sur la base du volontariat. Le panel était donc
composé d’étudiants et de personnel d’ONIRIS. Ils ont été informés de l’objet de l’étude via une fiche
d’information. Après lecture de la fiche d’information, s’ils étaient d’accord de participer, les panélistes
signaient une attestation de consentement. Le panel était composé pour plus de la moitié (62%) du
genre féminin et 38% du genre masculin. La moitié (53%) avait entre 18 et 25 ans, un tiers (30%) avait
entre 26 et 35 ans et le reste (16%) avait entre 36 et 60 ans. Les données personnelles ont été
conservées et stockées en accord avec les recommandations du Règlement général sur la protection
des données (RGPD).
Les cakes ont été préparés et congelés (une dizaine de jours) préalablement pour des soucis
d’organisation. Ils ont été décongelés la veille des analyses et préparés pour la dégustation le matin
même des analyses afin de garantir la fraîcheur des produits. Les cakes ont été coupés en tranches
d’environ de 18 mm d’épaisseur à l’aide d’une trancheuse à pain PICO450 (JAC, France). Les tranches
obtenues aux 2 extrémités du cake contenant de la croûte n’ont pas été utilisées. Ensuite, les tranches
ont été coupées en deux. Une demie tranche représentait un échantillon.
Cinq formulations différentes de cakes ont été évaluées par le panel afin d’étudier l’influence des
poudres levantes (PL), de l’OM avec du CO2 et des différents agents de charge sur l’appréciation globale
du cake et de différents attributs du cake :
Pour les deux tests, les échantillons étaient présentés dans des caissettes cartonnées identiques, codés
avec des numéros aléatoires à 3 chiffres. Les numéros des échantillons ont été déterminés par le
logiciel d’analyse sensorielle FIZZ. Chaque formulation avait un numéro distinct et ces numéros étaient
différents entre les 2 tests. L'ordre de présentation des échantillons pour chaque juge a été déterminé
avec le logiciel FIZZ afin de garantir un ordre de présentation équilibré des échantillons. Ainsi, l'ordre
de présentation de chaque échantillon était défini de sorte que chaque position (premier, second,
troisième, etc.) apparaissait un nombre égal de fois et qu’un échantillon n’apparaisse pas toujours
après le même échantillon (effet d’ordre et de report de 1er ordre). Un questionnaire (Annexe 1) en
format papier regroupant les deux tests était donné à chaque juge en début de séance avec la fiche
d’information et la feuille de consentement.
- Le brunissement de la croûte
- L’alvéolation de la mie
- La dureté de la mie
- Le goût sucré
- L’arôme grillé
- L’intensité aromatique globale.
125
Matériels et méthodes
L’évaluation s’est faite sur 5 degrés de satisfaction allant de « Vraiment pas assez » en passant par
« juste bien » jusqu’à « vraiment trop ».
La méthode consiste à identifier l’impact d’une variable JAR sur l’appréciation globale du produit. Pour
cela, des corrélations entre le test hédonique et le test JAR sont réalisées via des analyses de variance
(ANOVA) pour chacune des caractéristiques étudiées au test JAR. Si une corrélation entre une variable
JAR et une variable de préférence est significativement différente de 0, cela peut signifier que la
variable JAR a un faible impact sur la préférence. Si la variable a un impact fort, la corrélation devrait
idéalement être 0. Si le niveau « trop » a un impact inférieur au niveau « pas assez », la corrélation
devrait être positive et inversement pour une corrélation négative.
Les données hédoniques ont été représentées sous la forme d’un histogramme avec la somme totale
pour chaque formulation.
Les données JAR ont été représentées sous la forme d’histogramme : un pour chaque formulation
regroupant les différents attributs évalués. Les données ont été agrégées sur une échelle à 3 niveaux :
- Pas assez
- JAR (juste bien)
- Trop.
Ensuite, pour résumé le tableau de l’analyse des pénalités et interpréter les résultats, deux graphiques
étaient réalisés : l’effet sur la moyenne et la pénalité. Lorsqu'une barre est rouge, cela signifie que la
126
Matériels et méthodes
différence est significative, lorsqu'elle est verte, la différence n'est pas significative, et lorsqu'elle est
grise, le test n'a pas été calculé parce qu'il n'y avait pas assez de cas.
Les cakes ont été congelés avant les analyses pendant un temps similaire (2 mois) pour toutes les
formulations. Ils ont été décongelés le matin des analyses.
L’analyse des composés volatils comportent 2 grandes étapes (i) l’extraction des composés et (ii) la
détection des composés (identification et quantification).
La mie et la croûte étaient broyées ensemble au mixer pour avoir une bonne représentativité de
l’ensemble du produit. Deux grammes d’échantillon (croûte + mie) sont placés dans un vial en verre
de 20 mL fermé par un bouchon percé et muni d’un septum.
Les composés volatils de la mie et de la croûte ont été extraits avec une fibre SPME (microextraction
sur phase solide) DVB/Car/PDMS (Divinylbenzène / carboxen / polydiméthylsiloxane). Ce type de fibre
est largement utilisé dans la littérature pour ce genre de produit.
Une phase d’équilibre de 30 minutes à 40°C est réalisée afin de laisser l’équilibre entre l’espace de tête
et le cake s’installer. L’extraction des composés volatils durait 90 minutes à 40°C. Une température
assez basse a été choisie pour éviter de générer de nouveaux composés volatils en chauffant le cake.
Les composés volatils extraits ont été analysés en chromatographie en phase gazeuse (Agilent 7890A,
Wilmington, DE, USA) couplée à un détecteur à ionisation de flamme (FID) et à un spectromètre de
masse (Agilent 5975CNetwork, Wilmington, DE, USA). La programmation en température était la
suivante : 5 minutes à 40°C puis une augmentation à 10°C/min jusqu’à 230°C et enfin un plateau de 10
minutes à 230°C. La température de l’injecteur était de 260°C, celle du détecteur FID à 250°C et celle
du spectromètre de masse à 280°C. Le gaz vecteur était de l’hélium. La colonne capillaire utilisée est
une colonne polaire DB-WAX (30 m, 0,25 mm, 0,5 μm, J&W Scientific, Folsom, CA).
Les chromatogrammes obtenus pour chaque échantillon ont ensuite été analysés. L’aire des pics
obtenue par le détecteur FID a permis de semi-quantifier les composés. L’identification des composés
a été réalisée selon 2 méthodes. Tout d’abord, les temps de rétention de chaque pic étaient convertis
en indice de rétention linéaire (IRL) et comparés aux données de la littérature puis le spectre de masse
des composés était comparé à une banque de données (Wiley).
ANALYSES STATISTIQUES
Les données ont été analysés par un test statistique d’analyse de la variance (ANOVA à une voie) qui
permet de déterminer la similarité ou la différence entre différents groupes. Les différences les moins
significatives ont été calculées par le test de Tukey avec une significativité p < 0,05. Ces analyses ont
été réalisées à l'aide du logiciel statistique GraphPrism. Chaque expérience a été réalisée au moins en
duplica : 2 fabrications avec 3 gâteaux pour chaque fabrication ont été analysés pour chaque recette.
128
Résultats et discussion
RESULTATS
ET
DISCUSSION
129
Résultats et discussion
130
Résultats et discussion
RESULTATS ET DISCUSSION
Les résultats ont été rédigés sous forme d’articles scientifiques acceptés, soumis ou en attente de
soumission.
La partie sensorielle n’est pas rédigée sous forme d’article et est en français.
131
Résultats et discussion
132
Résultats et discussion – Article 1
ARTICLE 1
133
Résultats et discussion – Article 1
134
Résultats et discussion – Article 1
1.1. Introduction
Le développement d’un quatre-quarts acide et réduit en sucre entraine l’apparition de plusieurs
verrous technologiques, en particulier la suppression des poudres levantes. En effet, si l’acidification
a des effets positifs sur la matrice comme réduire le degré de gélatinisation de l'amidon et l'activité de
l'eau et de ce fait atténuer le risque d’apparition des moisissures, elle induit également une réaction
prématurée du bicarbonate de sodium ce qui conduit à des produits denses. En présence d’un agent
acidifiant comme le citron, utilisé dans notre étude, la production de gaz carbonique qui permet
l’aération de la pâte va avoir lieu uniquement pendant la phase de mélange des composants de base
et donc bien avant que la cuisson fige la structure obtenue et bloque le processus de levée.
Dans cette étude, il a donc été envisagé d’accompagner la réduction du pH par ajout de citron avec le
retrait total des poudres levantes devenues inefficaces.
Cependant, afin de garantir une bonne aération de nos cakes, la reformulation de notre pâte sans
poudres levantes a été assistée par une démarche « procédé non conventionnel » : le
pétrissage/battage sous pression de gaz.
Plusieurs gaz ont été étudiés : l’air, car c’est le mélange de gaz dans un environnement classique de
mélange ; le diazote (N2) qui est un gaz neutre et majoritaire dans la composition de l’air (environ
78%) ; et le dioxyde de carbone (CO2), gaz libéré par les PL lors de la cuisson et qui participe à
l’expansion de la structure. Deux niveaux de pression ont été testées en fonction de la capacité du
pétrin (300 et 500 mbar au-dessus de la pression atmosphérique correspondant respectivement à 0,3
105 Pa et 0,5 105 Pa).
- Le mélange en surpression avec des gaz inertes permet d’augmenter la fraction gazeuse dans
la pâte et donc l’aération finale du cake.
- Le mélange sous atmosphère enrichie en CO2 permet d’augmenter le volume final du cake
grâce à la solubilisation du gaz lors du mélange et à sa libération lors de la cuisson (même
principe que pour les PL).
135
Résultats et discussion – Article 1
136
Résultats et discussion – Article 1
1.2. Résultats
Article accepté et mise en ligne en septembre 2021, Journal of Food Engineering
a
UR1268, Biopolymères, Interactions, Assemblages, INRAE, F-44300 Nantes, France
b
Oniris, UMR 6144 GEPEA CNRS, Nantes, F-44307, France
c
CNRS, Nantes, F-44307, France
*Corresponding author at : INRAE, UR 1268, Impasse Thérèse Bertrand-Fontaine, BP 71627, F- 44316
Nantes Cedex 3, France. E-mail adress : patricia.le-bail@nantes.inrae.fr (P. Le-Bail)
Highlights
- Mixing under CO2 pressure was an alternative to the use of baking powder in cakes.
- Vaporization of the CO2 solubilized during mixing improved cake volume.
- Increasing batter void fraction of gas did not yield any gain in cake volume.
Abstract
This study concerns the mixing under gas pressure of a cake batter free from baking powder. Mixing
the batter under pressure has been considered as an alternative to baking powder with the aim of
forcing the aeration of the batter and possibly the solubilization of gas in the liquid phase of the batter.
A prototype mixer was used with air, CO2 and N2 applied with gauge pressures of 0.3 and 0.5 bar. CO2
pressure of 0.3 and 0.5 bar yielded the best results in terms of specific volume of cake with 2.5 mL/g
which was 89% of the specific volume of control cake with baking powders. The improvement was
attributed to the solubilization of CO2 in the liquid phase of the batter, which was evidenced by a
decrease in the pH of the batter.
137
Résultats et discussion – Article 1
1. Introduction
Dough and batter mixing play a major role in the final structure of bakery products, as explained by
Cappelli et al. (2020) in a recent informative review. Leavening agents are used in baked goods to
obtain voluminous and aerated products with a soft texture thanks to carbon dioxide (CO 2) release
during the mixing phase and/or baking. In high-sugar products like cake, chemical leavening is
preferred to baker’s yeast, because yeast has difficulty developing under osmotic stress caused by the
high sugar concentration in the batter and also because due to its the lower viscosity, the batter is not
able to retain the larger bubbles. Baking powder (BP) consists of a mix generally combining sodium
bicarbonate (NaHCO3, an alkaline substance) and an acid component (sodium pyrophosphate is the
most commonly used acid in BP) to allow the neutralization of sodium bicarbonate. This is necessary
because heat degradation of sodium bicarbonate does not lead to the total CO2 release: only 25%
according to Bennion and Bamford (1997). Moreover, an alkaline residue producing a bitter aftertaste
is generated towards 100°C (Osol et al., 1975). Besides, acid compound controls the CO2 release
kinetics (Holmes and Hoseney, 1987). The quantity of CO2 released during mixing depends on the rate
of reaction (ROR). The leavening acids can be classified as fast-acting acids that dissolve rapidly during
batter mixing, or as slow-acting acids (Ellinger, 1972; Heidolph, 1996). For this category, most of the
available CO2 is released during baking, contributing to a larger expansion of the cake before setting of
the structure.
The trend towards clean-labeled foods yields an interest in suppressing all kinds of chemicals and
improvers such as phosphate-based ingredients (ie. pyrophosphates) which are often used as acidic
ingredients in BP mix. Phosphate-based ingredients are under scrutiny by the health authorities and
consumers. For example, Abd-Elhakim et al., (2018) found hematotoxic and immunotoxic effects at
high doses with long-term exposure in rats. There are several alternatives to phosphate in BP
formulation; however, BP removal is expected by both industry and consumers to reduce the amount
of improver in the formulation.
The effect of overpressure mixing (OM) on the final expansion of the product has been investigated on
different systems in the literature including bread dough and cake batter. These systems differ in their
composition, regarding fat and protein origin, which modifies their viscoelastic properties and
consequently their ability to gas retention. Bearing in mind this difference, both systems were
considered in the present work.
Several studies such as Martin et al. (2008), Cappelli et al. (2020) and Sadot et al. (2017) for bread
dough, Brijwani et al. (2008) for biscuit dough and Massey et al. (2001) for cake batter have shown
that OM in the overhead space of the mixer yielded an increase in the gas volume fraction and bubble
138
Résultats et discussion – Article 1
size of the batter and as well as the final volume after baking. High pressure leads to a greater volume
of batter. In sponge-cake batter, Massey et al. (2001) as well as Sadot et al. (2017) in bread dough,
have showed that higher pressure increased the size of the bubbles unlike Martin et al. (2008) and
Campbell et al. (1998) in bread dough who have demonstrated that OM affect their number but not
their size.
According to Massey et al., (2001), increasing of bubble size resulted from the combination of two
processes. Firstly, the gas in bubbles expands upon return to atmospheric pressure. Secondly, for
soluble gases, there is a desorption process, i.e. gas migration from the liquid phase where the gas is
solubilized, to the bubbles. An additional increase in volume is observed, due to the desolubilisation
of the gas when the pressure is decreased. According to Sadot et al. (2017), overpressure might
provoke an increase in the apparent density of the incorporated air: for the same volume of air
incorporated, a greater mass of air was captured. Campbell et al. (1998) showed that mixing bread
dough at reduced pressure decreased the number of bubbles by a compression mechanism. At
reduced pressure, there is a bubble compression due to the viscoelasticity of bread dough, that leads
to the reduction of bubbles number.
In order to use OM, different technologies have been proposed. However, one has to distinguish
between bread and cake making. In the baking industry, the Chorleywood bread process (CBP) can be
considered as a reference for making quickly soft breads. It was designed according to the patent GB
1044616 A (Collins, 1992). This invention consists in the application of a pressure/vacuum sequence to
provide adequate air uptake from the atmosphere followed by rapid application of partial vacuum for
bubble structure control. However, it is a fast process (mixing in 3 to 4 minutes). Concerning cake, the
earlier patent GB-677027 (Baker Perkins Limited, 1950) entitled "Improvements in and relating to the
manufacture of cake batter and apparatus therefore" aimed to replace or reduce BP and emulsifiers
in cake batter by a process of OM with compressed air or another gas such as CO2 (1.2 to 2.4 bar). In
this invention, compressed air was preferred to CO2 which acidifies the batter and would tend to bleach
the cakes.
Different gases can be considered for mixing under pressure. Dinitrogen (N2) is the major component
of air and it is inert (no chemical reactions with the other compounds in the batter). In contrast to CO2,
dinitrogen is a poorly soluble gas in water; Brijwani et al. (2008), who worked on biscuit dough, showed
that this gas was effective in increasing the gas fraction in the batter during OM but due to its low
solubility didn’t contribute to oven rise during baking (gas dilatation by heating). Air is introduced into
the dough during conventional mixing (Campbell and Mougeot, 1999); some of the oxygen quickly
solubilizes in the water phase of the bread dough and then plays a key role in the formation of the
139
Résultats et discussion – Article 1
gluten network (Hawthorn and Todd, 1955) but it is not the case in cake batter. Carbon dioxide (CO2)
has a high solubility in water. This gas is solubilized in bread dough during fermentation or during the
mixing of a cake batter by partial reaction of the BP. During the baking process, the CO2 vaporizes and
contributes significantly to the expansion in the oven and to the creation of an aerated structure
(Daniels and Fisher, 1976; Elofsson et al., 2000).
Therefore, OM seems to be a good way to control the alveolar structure and the void fraction of gas
of a cereal dough and batter such as a cake batter. The aim of the study is to substitute BP by mixing
with selected gases under pressure in the head space of a prototype mixer. Three gases were
considered, (i) air, (ii) CO2 and (iii) N2 with pressures of 300 mbar and 500 mbar above atmospheric
pressure.
The first hypothesis was that overpressure mixing leads to an increase in the cake volume by increasing
the void fraction in the batter. The gaseous nuclei in the batter will act as nucleation sites for the
development of alveolar structures during baking. The second hypothesis concerns mixing under a
CO2-enriched overhead atmosphere; in such conditions, the gas solubilized in the aqueous phase of
the batter during mixing will be vaporized during baking, contributing to the expansion (oven rise) of
the cake structure.
In a first step, a comparative study of the properties of the batter obtained using three gases was made
in order to determine the impact of gas and pressure on the properties of the batter. Then a second
comparative study of the cakes was carried out to assess if the OM process allowed a cake similar to
the reference cake to be obtained, BP being used as a leavening agent in the reference cake.
140
Résultats et discussion – Article 1
𝑆𝐵 𝑎𝑚𝑜𝑢𝑛𝑡 (𝑔)
(1) 𝑁𝑉 = 𝑙𝑒𝑎𝑣𝑒𝑛𝑖𝑛𝑔 𝑎𝑐𝑖𝑑 (𝑔) × 100.
For the cakes without BP, the quantity of leavening agents was distributed equally between the other
ingredients (Table 1).
Table 1: Composition of the control cake batter (with BP) and cake batter without BP.
Baking Total water
Recipe Flour (%) Sugar (%) Egg (%) Fat (%)
Powder (%) content (%)
With BP 29 25 25 20 1 23.8
Without BP 29.25 25.25 25.25 20.25 0 24.0
Batter preparation was a multistage mixing method to improve aeration (Fig. 1). It consists of a
creaming stage where fat and sugar are first creamed together to produce a light foam. Then, egg
liquid was added followed by flour (with BP for control cake) at the end of the mixing process. The
pressure was released to allow the adding of new ingredients at each stage, then the system was
repressurised.
141
Résultats et discussion – Article 1
The three gases studied were air, dinitrogen (N2) and carbon dioxide (CO2). Two levels of pressure were
studied (i) 300 mbar and (ii) 500 mbar above atmospheric pressure. The maximum pressure was
chosen as it matches with the maximum pressure level allowed in the prototype mixer, whereas the
intermediate pressure (300 mbar) was a midway pressure with respect to atmospheric pressure.
Mixing was done in a prototype batch mixer (VMI, St Hilaire de Loulay, France) similar to the one used
by Sadot et al. (2017) with a bowl volume of 11 liters and a nominal capacity of up to 5 kg of batter.
Two tools (twisted “O” shape) placed perpendicularly to one another were used with planetary
motions (tool rotation + satellite rotation), the bowl being fixed. A water jacket installed in the bowl
allowed control of the batter temperature. A touchless infrared temperature sensor was used to
measure the batter temperature during mixing. Batches of 3 kg of batter were prepared for each test.
A washout was applied by circulating air or gas through the headspace of the mixer for 1 minute before
applying a given pressure. Pressure was applied in each stage of mixing for OM batter. In the case of
mixing under atmospheric pressure, a slight air stream was allowed to circulate through the headspace
of the mixer to ensure some oxygen access to the batter.
Just after baking, the cakes were removed from the pan and were left to cool at room temperature for
2h. Then the cakes were placed in a sealed plastic bag until analysis tests.
AACC method 10-14.01. The product was placed on a rotating axis in the instrument and its volume
was measured with the laser mounted on a rotating arm. The volume, dimensions, weight and density
were calculated and the results were displayed with a three-dimensional representation of the sample.
This measurement was carried out after cake baking and cooling. At least four repetitions were
performed.
𝜌𝑎𝑝𝑝
(2) 𝜑= 1− 𝜌𝑠𝑜𝑙
143
Résultats et discussion – Article 1
144
Résultats et discussion – Article 1
Fig. 2. pH of batter and cakes at 25°C (BP: with baking powder; NBP: no baking powder; name of gas +
level pressure in mbar); bars with the same letter are not significantly different (p>0.05)
Figure 2 shows that the pH of the NBP batter (7.1 ± 0.2) was lower than for the BP batter (7.7 ± 0.0)
this being due to the fact that the BP consisted in part of sodium bicarbonate, alkaline agent not
completely neutralized during mixing. For Air 300, Air 500, N2 300, N2 500 batters, the pH was identical
to that of NBP batter.
Conversely, CO2 300 and CO2 500 batters had a significantly lower pH than the others. Mixing under
pressure enabled the CO2 solubilization in the batter to be forced, which led to a clear acidification of
the batter (pH = 6.3 ± 0.2). However, it was observed that the pH obtained was identical for the two
batters CO2 300 and CO2 500, which suggests that the solubilized CO2 reached saturation level. The
same was observed by the authors of patent WO/2019/162579 (Joseph, 2019), which showed that the
CO2 saturation in the free gluten bread dough can be detected by the pH stabilization (patent WO2019
/ 162579).
145
Résultats et discussion – Article 1
Fig. 3. Void fraction of gas of the batter according to the different mixing conditions; (BP: with baking
powders; NBP: no baking powders; name of gas + level pressure in mbar); bars with the same letter are
not significantly different (p>0.05)
Figure 3 shows the void fraction of gas in the batters according to the mixing conditions. BP and NBP
batters had the same void fraction of gas (40 ± 1%). The BP used in this study did not increase the gas
fraction in the batter. ROR of SAPP10 is low, as a result, most of the CO2 is released during baking
(90%). Batters mixed under pressure had a 10% on average higher void fraction than those mixed
under atmospheric pressure. In addition to the air mechanically incorporated by the mixing, the OM
increased the gas fraction of the batter. Unlike Brijwani et al. (2008) in biscuit, Campbell (2003) in
bread and Massey et al. (2001) in cake, there was no significant difference between the different types
of gas. Moreover, the void fraction in batter was not proportional with pressure level. Brijwani et al.
(2008) and Campbell (2003) have shown that the void fraction in bread dough depends both on the
nature of the gas but also on its pressure. At a gauge pressure less than 1.5 bar, CO2 pressure mixing
decreases dough density more than N2 while the opposite is true for higher pressures. As CO2 is soluble,
there is more gas solubilized at higher pressure and thus more CO2 migrates into bubbles on release
to atmospheric pressure. Martin et al. (2008) hypothesized that at low pressures, CO2 diffuses from
bubbles into dough and could eliminate some bubbles that reduced dough voidage whereas at higher
pressures, a part of solubilized CO2 migrates to bubbles increasing the dough voidage. However, the
pressure level (300 or 500 mbar) did not significantly modify the gas volume fraction in the batter even
if there was a trend towards a slight increase for N2 and CO2 batters at 500 mbar compared to 300
mbar.
146
Résultats et discussion – Article 1
Fig. 4. Storage (G’) and loss modulus (G’’) of the different batters at 23-24 g/100 g of water content, at
1 Hz. Measurements were performed at 25°C in linear viscoelastic zone; (BP: with baking powders; NBP:
no baking powders; name of gas + level pressure in mbar); bars with the same letter are not significantly
different (p>0.05) for each parameter
All batters had a storage modulus G' greater than the loss modulus G'' (Figure 4) and a similar tangent
𝐺′′
δ (𝑡𝑎𝑛 𝛿 = 𝐺′
= 0.4 - not shown). They exhibited a predominantly elastic behavior similar to that of
a weak gel (𝑡𝑎𝑛 𝛿 < 0.5). The BP and NBP batters had similar G' and G'' values. The BPs did not modify
the viscoelastic moduli compared to the batters without BPs. CO2 batters had the same viscoelastic
properties as the gas-free batters. Increasing CO2 pressure from 300 to 500 mbar slightly increased G’,
but not significantly. However, the batters mixed with air and nitrogen OM exhibited lower viscoelastic
moduli than the other ones and pressure increase tended to decrease them (p>0.05). They were less
rigid than the other batters (smaller G’).
This test showed that it was not the void fraction of gas of the batter that impacted viscoelastic moduli,
since batters mixed in OM had similar gas fraction but different viscoelastic property values. The
observed differences could be linked with coalescence and bubble size; indeed, it is expected that
smaller bubbles yield a greater stiffness of the foam because of the presence of numerous gas cell
walls. Therefore, higher G' values could be linked to smaller gas cells for BP, NBP, and CO2 conditions.
It is known from the literature that lower viscoelastic moduli can decrease the stability of gas bubbles
during expansion in the baking step and therefore the final volume of the cake (Wilderjans et al., 2008).
Air and nitrogen could therefore negatively affect the final cake volume. In fact, at the end of baking,
the walls of the air cells must have sufficient elasticity to resist rapid expansion and not break before
the crumbs set (Willhoft, 1976).
147
Résultats et discussion – Article 1
All cakes without BP had the same pH (7.2 ± 0.2), even the cakes mixed with CO2. The CO2 dissolved in
the batter was released during baking. As temperature increases, solubility of gas decreases (Henry,
1803) and CO2 no longer had an impact on cake pH. The Henry’s law rules the balance between the
amount of solubilized CO2 and the CO2 partial pressure in the gas cell. Since the solubility is known to
decrease with temperature, the solubilized CO2 is vaporized during baking, contributing to the oven
rise of the cake during baking.
Fig. 5. DSC thermograms of the different batters at water content of 23-24 g/100 g, heating 20-150 °C
at 1.2°C/min; P, egg protein denaturation; G, starch gelatinization; M1, starch melting and M2,
amylose-lipid complex melting; (BP: with baking powders; NBP: no baking powders; name of gas + level
pressure in mbar)
Figure 5 presents the thermograms of the different batters studied. These differential scanning
calorimetry studies allowed to highlight the thermal transitions undergone during baking by the
various ingredients present in the cake batter, such as starch gelatinization and protein denaturation.
These physico-chemical changes are responsible for the rigidification and the establishment of the
solid foam structure (Guy and Pithawala, 1981). Wilderjans et al. (2010) have shown in a pound cake
system that the combination of the starch gel and the protein network constitutes the crumb cell walls
148
Résultats et discussion – Article 1
and determines cake quality. In the literature, many authors have shown that the starch gelatinization
temperature in cake batter was influenced by the water content as well as by the other batter
constituents, such as sugar (Chiotelli et al., 2000; Hesso et al., 2014). Indeed, when the water content
was reduced, gelatinization took place in two stages (Donovan, 1979) represented by G and M1 on
figure 5, while the M2 endotherm, which represents the melting of the amylose-endogenous lipids
complexes, shifted towards high temperatures. At a low water content as in our case (23-24%), the
gelatinization endotherm disappeared and the M1 and M2 formed only one endotherm as for Hesso
et al. (2015b). D’Appolonia (1972) showed that in concentrations of sucrose greater than 16%, there
was an inhibition of the hydration of starch granules, which increased gelatinization temperature.
Furthermore, Perry and Donald (2002) demonstrated that this shift to higher temperatures with the
addition of sugars, did not affect the mechanism of gelatinization.
Thermograms showed many endotherms and from the literature, we could conclude that the first two
endotherms corresponded to the melting of solid fat (peaks at 38 and 51°C). The third, large
endotherm (peak at 97°C) represents starch melting and also the denaturation of egg proteins (P), in
agreement with Hesso (2015b) whilst the last endotherm corresponds to the melting of the amylose-
lipid complexes.
The thermograms of the different batters were noticeably identical, despite the more acidic pH of CO2
batter or more alkaline pH of BP batter. Indeed, the gelatinization temperature of the starch and its
enthalpy were unchanged. There were no thermal transition changes just like in the study of García-
Alonso et al. (1999). Rather, it is the interactions between the ingredients, the availability of water and
the water content that impact the phase transitions (Bean and Yamazaki, 1978; Slade and Levine,
1987).
These results showed that the batters with or without BP, with or without gas injection, had the same
gelatinization temperature and the same denaturation temperature of the egg proteins, suggesting
that the stiffening temperature of the batter was the same for all the batters studied.
149
Résultats et discussion – Article 1
Fig. 6. Specific volume of the cake (white bar) and crumb porosity (black) of the different formulations
(BP: with baking powders; NBP: no baking powders; name of gas + level pressure in mbar). Bars with
the same letter are not significantly different (p>0.05)
The specific volume (SV) of the cake and the porosity of the crumb were compared between the cakes
(Figure 6). After baking, the BP cake exhibited both the greatest SV (2.8 ± 0.1 mL/g) and the greatest
porosity (74%). The air 300, air 500, N2 300 and N2 500 cakes are very comparable to NBP cakes. On
the other hand, the OM under CO2 pressure markedly improved the SV (2.5 ± 0.1 mL/g) and the
porosity (69 ± 1%) compared to the NBP cake, even if the volume and the porosity of the other cakes
remained lower than those of the BP cake (89% of the SV of the control cake with BP). There was no
significant difference (p> 0.05) between the two pressure levels (300 or 500 mbar). It seems that it was
the release of CO2 during baking that improved the volume. Moreover, CO2 might be released at
optimal time during baking, just before the stiffening of the structure (Hesso, 2014).
Table 2: Water content of crust and crumb of the different cakes (BP: with baking powders; NBP: no
baking powders; name of gas + level pressure in mbar). Different letters in the same row indicate
significant differences (p<0.05)
Water (%) BP NBP Air 300 Air 500 N2 300 N2 500 CO2 300 CO2 500
Crumb a a a a a a a a
22.7 ± 1.1 23.6 ± 1.1 23.9 ± 0.4 24.3 ± 0.6 23.6 ± 0.8 24.0 ± 0.8 23.3 ± 0.8 23.3 ± 0.7
Crust a a b ab ab a a a
12.1 ± 0.6 11.4 ± 1.1 8.8 ± 0.9 10.6 ± 0.9 9.8 ± 1.1 11.1 ± 1.0 11.5 ± 0.7 11.8 ± 0.1
Whatever the formulation, crust and crumb exhibited the same moisture content (crust: 12 ± 1%;
crumb: 23 ± 1%) respectively except for air and N2 300 cakes for which crusts were drier (Table 2).
There was little or no water loss concerning crumb compared to the initial composition (Table 2).
150
Résultats et discussion – Article 1
3.2.4 Texture
Fig. 7. Texture parameters of fresh cake hardness (black) and cohesiveness (grey); (BP: with baking
powders; NBP: no baking powders; name of gas + level pressure in mbar). Bars with the same letter are
not significantly different for each parameter (p>0.05)
Cakes prepared without baking powder (NBP) and cakes made from batter mixed under pressure (air,
N2 or CO2) were two to three times firmer (10 ± 3 N) than cake containing BP (4 ± 1 N) (Figure 7). The
cohesiveness of NBP cakes was smaller than that of the BP cake (0.40 ± 0.04 vs. 0.45 ± 0.03
respectively). The texture of CO2 cakes was located between the BP cake and the other BP-free cakes.
The hardness of the cakes’ crumb is correlated with the values of the specific volume (Fig. 6) and
therefore with their density, which has been observed by most authors such as Mouneim et al. (2012)
and Besbes et al. (2013). Cohesiveness was probably linked with the wall properties of air cells
(Attenburrow et al., 1989; Gibson and Ashby, 1982).
Fig. 8. Pictures of cake slices by bed scanner resolution 400 dpi (red arrows indicate lateral collapse).
(BP: with baking powders; NBP: no baking powders; name of gas + level pressure in mbar).
Figure 8 shows the pictures of the middle slice of the different cakes studied. Two groups stand out,
group 1 made up of BP cake and CO2 cakes and the second made up of N2, air and NBP cakes. It was
observed that the height of the cake was greatly reduced for the cakes in group 2 and that a lateral
collapse appeared for most of these cakes. Group 1 cakes had a coarser, less dense crumb with larger
151
Résultats et discussion – Article 1
cells, while group 2 cakes clearly showed a problem with underbaking. Holes and large chimneys or
coring were also observed on the cakes in group 2, except for the NBP cake.
In the absence of BP, the development of the crumb cells was caused by the evaporation of the water
contained in the batter during baking (Mizukoshi et al., 1980) and by the thermal expansion of the
gases. The BP led to the production of CO2 during baking, allowing the increase of the gaseous cells
until the rupture of these cells and therefore a departure of gas from the crumb to the crust (Hesso et
al., 2015a) before the walls stiffen. For batter mixed in OM condition with a soluble gas into the batter,
such as CO2, the crumb formation was very similar to that of cake made from batter with BP.
On the other hand, when the gas was not soluble in the batter, such as air or N2, the alveolar structure
of the crumb was closer to the NBP cake; the cells were smaller as was the specific volume. According
to Gibson and Ashby (1982), a small open cell structure resulted in a finer and firmer structure, which
was in agreement with the results obtained for hardness. In addition, the gas trapped during mixing
tended to escape rapidly before the final stiffening leading to the emergence of chimneys. During
baking, as the temperature increases, viscosity decreases that leads to coalescence of bubbles and a
loss of gas (Bennion and Bamford, 1997). The level of coalescence depends on the size of the cells and
especially on the distribution of the bubble size. Fine bubbles of equal size give stability to the batter,
resulting in a homogeneous textured cake. By contrast, a heterogeneous bubble size distribution and
the presence of large bubbles lead to an unstable mixture, producing cakes with a coarse texture and
an inhomogeneous crumb.
4. Conclusion
The objective of the study was to replace BP in pound cakes with a pressure mixing process while
maintaining the best cake qualities possible. Three gases (air, CO2 and N2) and two pressure levels (300
and 500 mbar) were considered. The cakes were compared with the conventional BP cake and with
the NBP cake.
In addition to the air incorporated by mixing, the pressurized mixture allowed gas to be incorporated
directly into the batter in the form of gas bubbles and as a dissolved gas in the liquid phase of the
batter in the case of CO2. As main outcomes, it appeared that the cakes prepared without BP were
denser than the cake with BP. The additional gas entrapped in the batter during OM did not yield any
gain in terms of expansion during baking except for cakes prepared with OM under CO2 gas. Cakes
prepared with CO2 OM had a specific volume of ca 2.5 mL/g compared to 2.8 mL/g for the control and
around 2 mL/g for cakes prepared with other gases. The type of gas used for the batter preparation
152
Résultats et discussion – Article 1
neither modified the viscoelastic properties of the batter nor the thermal transitions of the ingredients
during baking. The batter to crumb transition took place at the same temperature for all formulations.
The observed improvement (+18% compared to other cakes without BP) in the case of pressure mixing
with CO2 was attributed to the solubilization of CO2 in the liquid phase of the batter, which was
evidenced by a decrease in the pH of the batter. The vaporization during baking of the CO2 in batter
prepared with BP and with pressure, contributed to a substantial gain in oven rise and in final cake
volume. However, the quantity of CO2 released seems lower in CO2 cakes than in the BP cake, which
would explain the difference in the final volume of the cakes. The specific volume of the cake was
clearly related to the crumb hardness, with denser crumb having a firmer crumb. Finally, the cakes had
the same water content regardless of the formulation. Perspectives of this study may consist in
optimizing the overhead gas pressure and exploring different mixing technologies to enhance the
amount of gas nuclei entrapped in the batter during mixing.
Author contributions
Conceptualization, Alain Le-Bail and Patricia Le Bail; Methodology, Juliette Palier; Formal analysis,
Juliette Palier; Data curation, Juliette Palier, Patricia Le Bail, Alain Le-Bail, Catherine Loisel; writing—
original draft preparation, Juliette Palier, Patricia Le Bail; writing—review and editing, Juliette Palier,
Patricia Le Bail, Alain Le-Bail, Catherine Loisel; Supervision, Patricia Le-Bail; Project administration and
funding acquisition, Patricia Le-Bail, Alain Le-Bail.
Acknowledgements
This work was co-funded by the ANR National QUALIMENT “N3S” (New Salt-Sugar-Salt substitutes)
project, the Regional “RFI CAP ALIMENT - FOOD FOR TOMORROW” Program, ONIRIS-GEPEA CNRS 6144
research Unit, Nantes France and INRAE, UR 1268, Biopolymères Interactions Assemblages, Nantes-
France.
References
References are placed at the end (part VI).
153
Résultats et discussion – Article 1
1.3. Conclusion
Ce travail a montré que le mélange en surpression augmente la fraction gazeuse dans la pâte et ce,
quelle que soit la nature du gaz mais que cela n’améliore pas le volume et l’aération finale des cakes.
La fraction gazeuse supplémentaire doit probablement être rapidement libérée hors de la matrice lors
de la cuisson et ne participe donc pas à son expansion. En revanche, le mélange en surpression avec
du CO2 permet d’augmenter le volume du cake par rapport à un cake sans PL.
L’augmentation de la fraction gazeuse dans la pâte n’a pas impacté les propriétés rhéologiques de la
pâte ni les températures de transitions thermiques ; la transition pâte-mie a lieu au même moment
pour toutes les formulations. Ainsi, on a supposé que toutes les pâtes ont la même capacité de
rétention des bulles et que le temps d’expansion lors de la cuisson est également similaire. Nous en
avons donc déduit que le CO2 solubilisé lors du mélange puis libéré lors de la cuisson favorise le volume
des cakes. Dans notre cas, le niveau de pression de CO2 n’a pas d’influence sur le volume final des
cakes.
Pour le reste des travaux, seul le cake mélangé sous CO2 300 mbar a été conservé car il n’y a pas
d’amélioration du volume pour les cakes avec du diazote ou de l’air. De plus, il n’y a pas de différence
entre les deux pressions (300 et 500) et le cake CO2 300 (0,3 105 Pa) a une meilleure apparence que le
cake CO2 500 et notamment au niveau du bombé (dessus du cake).
154
Résultats et discussion – Article 1
155
Résultats et discussion – Article 1
156
Resultats et discussion – Article 2
ARTICLE 2
157
Résultats et discussion – Article 2
158
Resultats et discussion – Article 2
PRESSION DE CO2
2.1. Introduction
Dans l’étude précédente, nous avons émis l’hypothèse que la libération de CO2 au cours de la cuisson
favorisait le volume final du cake plutôt que l’augmentation de la fraction volumique de gaz dans la
pâte. Dans la deuxième étape de cette étude, un des objectifs a été de développer une méthode de
quantification du CO2 solubilisé dans la pâte lors du mélange en surpression et de la comparer avec la
quantité de CO2 libéré lors de la cuisson. Un second objectif a été d’établir un lien entre la quantité de
CO2 libéré au cours de la cuisson et le volume final du cake en comparant notamment avec la quantité
de CO2 libéré par les poudres levantes (PL).
Pour mesurer la quantité de CO2 solubilisé dans la pâte, un suivi de pH a d’abord été effectué afin de
s’assurer que la pâte était en saturation de CO2. De plus, pour vérifier que le procédé de mélange
n’avait pas d’influence sur la solubilisation du CO2 dans la pâte, deux procédés de mélange ont été
comparés (i) tout-en-un et (ii) crémage (utilisé dans la partie précédente).
Un prototype a été développé afin de permettre la mesure de la fraction volumique de CO2 dissous
dans la pâte par une méthode manométrique. Cette méthode consiste à mesurer l’augmentation ou
la diminution de pression au niveau de l’espace-de-tête d’un échantillon dans une enceinte close.
Dans un premier temps, afin de valider le prototype, des mesures sur l’eau ont été réalisées. Les
valeurs trouvées ont été comparées aux valeurs théoriques calculées à partir de la loi de Henry. Enfin,
la libération du CO2 au cours de la cuisson a été mesurée à l’aide d’un four instrumenté équipé d’un
analyseur multi-gaz muni d’un capteur infrarouge non dispersif (capteur NDIR) et d’un détecteur de
distance laser qui permettait aussi de mesurer l’expansion du cake.
- Le CO2 se solubilise plus vite dans la pâte mélangée par le procédé tout-en-un car l’eau est plus
accessible.
- La quantité de CO2 libéré au cours de la cuisson est corrélée au volume final du cake.
- Les PL libèrent plus de CO2 que cake CO2 300.
159
Résultats et discussion – Article 2
2.2. Résultats
Article soumis au journal Food Chemistry
Quantification of the CO2 solubilized during mixing of cake batter under CO2
pressure
Juliette Palier a, b, c, Catherine Loisel b, c, Luc Guihard b,c, Alain Le-Bail b, c, Patricia Le-Bail a, *
a
UR1268, Biopolymères, Interactions, Assemblages, INRAE, F-44300 Nantes, France
b
Oniris, UMR 6144 GEPEA CNRS, Nantes, F-44307, France
c
CNRS, Nantes, F-44307, France
*Corresponding author at : INRAE, UR 1268, Impasse Thérèse Bertrand-Fontaine, BP 71627, F- 44316
Nantes Cedex 3, France. E-mail adress : patricia.le-bail@nantes.inrae.fr (P. Le-Bail)
Highlights
Abstract
This paper presents an original approach aiming at the measurement of the amount of CO2 dissolved
in a pound cake batter during mixing under CO2 headspace pressure. Mixing under CO2 pressure is an
alternative strategy to the use of baking powder, which is the conventional way to ensure cake
expansion during baking. In this study, the determination of CO2 entrapped in the cake batter has been
determined using a prototype sealed reactor with the objective of obtaining a precise determination
of the amount of CO2 solubilized in the batter during a previous mixing of the batter. In addition, the
release of CO2 during baking has been determined in an oven equipped with a CO2 infrared analyzer
with the objective of obtaining a global balance between the trapped CO2 during mixing and the CO2
released during baking. Results showed that the quantity of CO2 dissolved in the cake batter was
greater than the quantity of CO2 released during the baking of the cake batter showing that the
depressurization of the mixer used in this study during the recovery of the batter was not negligible.
160
Resultats et discussion – Article 2
1. Introduction
Bakery products are aerated structures which can be named solid cereal foams. The different stages
of a conventional cereal matrix manufacturing process encompass the formation of the batter during
mixing and then baking, which transforms the dough (bread) or the batter (cakes and similar products)
into an expanded cellular solid. A batter or dough is a made of a continuous phase embedding a
dispersion of gas bubbles. In cakes, the batter is formed by a gel-like material; during baking, the batter
to crumb transition caused by the thermal transition of the ingredients yields the formation of a crumb
containing interconnected gas cells (Mizukoshi et al., 1979).
During mixing, the dry and liquid ingredients are first mixed; at follow, air is progressively incorporated
into the batter in the form of gas nuclei with diameter of bubbles ranging between 10 and 100 µm
typically (Van Vliet, 1999). These gas nuclei will serve as nucleation sites for the growth of bubbles
during baking. There are different mixing processes, comprising one or more steps for which the
mechanism of air incorporation is variable (Delcour and Hoseney, 2010).
For the cake batter, three mixing strategies can be considered, depending on the order of
incorporation of the ingredients (i) the creaming method (sugar and shortening first followed by the
incorporation of the other ingredients), (ii) the “flour batter” method (equal quantity of flour and fat
are creamed together followed by the other ingredients) or (iii) the all-in-one method where all the
ingredients are mixed directly together.
In addition to incorporating air into the cake batter via mechanical rotation, other strategies and
processes are used to improve the final aeration of the product. The addition of baking powders is
usual for most cakes except for certain specialties such as the sponge cake, which can be produced
without baking powder even though formulations used in the industry often comprise baking powder.
Overpressure mixing (above the atmospheric pressure) is also a strategy, which can even replace
baking powders as shown recently by Palier & al. (2021).
Baking powder used for cakes are made of two components, an alkaline component, which is usually
sodium bicarbonate and an acidic component made usually of sodium pyrophosphate. The acidic
component neutralizes the alkaline component resulting in the release of CO2, which is solubilized in
the batter or eventually dispersed as a gas directly inside the gas nuclei. The release of carbon dioxide
(CO2) yields an increase of the volume of the product resulting in an aerated structure, which
contributes to the palatability of the final cake. Baking powders act usually at two stages, with a double
action; CO2 is first released during mixing thanks to a partial neutralization of sodium bicarbonate,
which contributes to the stabilization of the gas nuclei embedded in the batter during mixing. Indeed,
CO2 will progressively be balanced between the CO2 solubilized in the liquid phase of the batter and
the CO2 present under gaseous form in the gas nuclei. The initial neutralization occurring during mixing
161
Résultats et discussion – Article 2
is partial and usually more reduced than the neutralization occurring during baking; it yields the release
of a partial and most of the time low amount of CO2. The second stage of CO2 release occurs during
baking with a full neutralization of the alkaline compound. The ratio of cold to hot (during baking)
action is defined by the ROR (Rate Of Reaction), which is a specificity of the acidic compound. For
example, a SAPP10 (Sodium Aluminium PyroPhosphate 10) is supposed to act for 10% at cold during
mixing and for 90% during baking.
Overpressure mixing can be considered to replace or to reduce baking powders. Different strategies
can be considered, using air or other gas set under pressure in the headspace of the mixer; the use of
CO2 is relevant since a solubilization of this gas can be expected during mixing. This strategy has been
mainly investigated in the case of bread dough (Chin et al., 2004; Chin and Campbell, 2005a, 2005b;
Martin et al., 2004a; Sadot et al., 2017; Trinh et al., 2013), cookie dough (Brijwani et al., 2008) and on
cake or sponge cake batter (Massey et al., 2001; Palier et al., 2021). Various models have been
proposed to determine the dough aeration system during pressure kneading (Campbell et al., 1998;
Campbell and Shah, 1999; Martin et al., 2004b). However, no work was found about the determination
of the quantity of CO2 gas solubilized in the cake batter during overpressure mixing with CO2.
In addition to mixing, baking is a crucial step in setting up the porous structure. The expansion of the
structure is an important phenomenon, which will contribute to the final aerated cake structure. Heat
and mass transfer act jointly; the evolution of the rheological properties of the batter allows a high
expansion thanks to the presence of closed gas cell that expand due to CO2 and water vaporization as
well as gas expansion (Bloksma, 1990). In addition to the expansion of gases by heat, evaporation of
water and mass transfers, several additional aeration processes are possible (i) the release of CO2
produced by chemical reaction of neutralization of the sodium bicarbonate and (ii) the release of CO2
dissolved in the aqueous phase during mixing under pressure.
Similar to the issue of CO2 solubilization in the aqueous phase of the batter, few studies have
investigated the measurement of CO2 release during baking (Daniels and Fisher, 1976; He and Hoseney,
1991a, 1991b; Junge and Hoseney, 1981; Lucas et al., 2007). Daniel and Fisher worked on bread dough
baked in a closed container from which volatiles were swept away with a nitrogen flow. The cumulative
number of moles of CO2 was determined by a colorimetric method. He and Hoseney worked on bread
dough baked in an electric resistance oven (ERO); during baking, N2 gas was circulated over the dough
to carry the CO2 to a gas analyzer. Junge and Hoseney in 1981 used a method based on the NaOH
titration in the presence of Na2CO3, on bread dough also baked in an ERO. The technique for measuring
CO2 concentration by Lucas et al. (Lucas et al., 2007) consisted of automatic sampling and analysis
based on infrared detection.
162
Resultats et discussion – Article 2
The main goal of all of this work was to shed light on the link between the amount of CO 2 solubilized
during overpressure mixing (OM) and the CO2 released from the batter during baking. Few researchers
have been interested in comparing the amount of CO2 solubilized in the dough or batter during
kneading or mixing and the amount of CO2 released during baking.
In our study, we developed a prototype allowing the quantification of the CO2 solubilized in a cake
batter mixed with CO2 OM, then we used an instrumented oven allowing the determination of the
amount of CO2 released during the baking of the cake batter.
2.1 Materials
“Type 45” wheat flour (15.2% water content) was supplied by Giraudineau (France), whole liquid egg
(77.5% water content) was bought from Transgourmet (France). Sucrose was caster sugar type from
Béghin-Say (Tereos; France). Fat was an anhydrous blend of 70% vegetable oil (rapeseed oil) and 30%
anhydrous milk fat (butter) supplied by Corman (Belgium). Sodium bicarbonate was purchased from
Brenntag (France) and SAPP 10 (sodium acid pyrophosphate) from Budenheim (Germany). SAPP10 was
chosen as a slow acting agent meaning that only 10% of the CO2 available in the sodium bicarbonate
was released during mixing the batter at room temperature. Baking powder (BP) was composed of
42.2% sodium bicarbonate and 57.8% SAPP 10 according to the neutralization value, NV=73.
Two methods of preparing the batter were used. A so-called "all-in-one" (FBALL) method and a method
comprising a prior step of creaming (FBCREAM). For the FBALL formulation, the ingredients were added all
together in the mixer bowl, taking care to place the liquid ingredients first such as the liquid eggs
followed by the dry ingredients. The FBCREAM formulation consisted of a pre-creaming step where the
fat and sugar were first creamed together to produce a soft foam. Then the egg liquid was added
followed by flour (with BP for the control cake) at the end of the mixing process.
163
Résultats et discussion – Article 2
Mixing was done in a prototype batch mixer (VMI, St Hilaire de Loulay, France) similar to the one used
by Sadot et al. (2017) with a bowl volume of 11 liters and a nominal capacity of up to 5 kg of batter.
Two tools (twisted “O” shape) placed perpendicularly to one another were used with planetary
motions (tool rotation + satellite rotation), the bowl being fixed. A water jacket installed in the bowl
allowed the control the batter temperature. A touchless infrared temperature sensor was used to
measure the batter temperature during mixing. Batches of 3 kg of batter were prepared for each test.
When all the ingredients were placed in the bowl, the prototype mixer was started for 1 min at low
speed (tool 400 rpm; satellite 30 rpm) followed by 9 min at high speed (tool 400 rpm; satellite 100
rpm).
Carbon dioxide was used for the mixing with a gas overpressure. A pressure of 0.3 atm above the
atmospheric pressure (0.3 105 Pa gauge pressure) was chosen as an intermediate pressure level
between the maximum pressure level allowed in the prototype mixer and the atmospheric pressure.
A washout was applied by circulating CO2 gas through the headspace of the mixer for 2 minutes with
a volume flow rate allowing the replacement of around 4 times the overhead space in order to
evacuate air before applying a given CO2 pressure.
After introducing the fat and sugar, the mixer was pressurized with CO2 (or not) and in operation for
10 minutes (tool 400 rpm; satellite 300 rpm). Then the liquid eggs were added and mixed for 7 min
(tool 400 rpm; satellite 30 rpm). After adding the flour, the mixture was beaten again for 6 min (30 sec
tool 100 rpm; satellite 30 rpm and 5 min 30 sec tool 400 rpm; satellite 300 rpm). For the mixing with a
gas overpressure, the pressure was released to allow addition of new ingredients at each stage, then
the system was repressured. During the mixing the pressure of 1.3 105 Pa (absolute pressure) was
maintained.
The batter was prepared for each formulation in triplicates. During mixing, approximately 10 grams of
batter were taken by opening a small valve located under the prototype tank in order to determine
the pH, which was measured with a solid electrode (VWR collection- 662-0084, USA) at 20°C. The 10 g
164
Resultats et discussion – Article 2
cake batter sample was mixed with 100 mL of distilled water based on AACC Method 02.52.01 with a
pHmeter Metrohm 691 (France).
The quantification of the CO2 absorbed or desorbed by a sample was obtained by the difference
between the total initial gas pressure imposed in the headspace and the pressure at equilibrium at
constant volume (AACC 22-11.01). It was assumed that the gas followed the ideal gas law and had a
compressibility factor equal to 1 (Sivertsvik et al., 2004a).
To measure the quantity of CO2 solubilized in the batter during beating, a prototype reactor was used
(figure 1); it was made of a 2.8 L cylindrical bowl (20.5 cm height / 12.7 cm diameter). A double jacket
system was circulated by a temperature-controlled fluid in order to maintain the reactor and its
content at a constant temperature of 20°C. A plane rectangular stirrer (3.5 cm high and 5 cm wide,
volume 20 mL) was located in the lower part of the reactor; the stirrer was attached to a 6 mm
diameter rod, which was driven by a motor located outside the prototype reactor. Sealing between
the rod and the body of the reactor was obtained by a specific seal; the sealing has been checked by
previous tests done over very long period (24h). Different rotation speeds of the stirrer were
considered with values of 0, 150, 300 or 500 rpm.
The reactor was connected to a compressed CO2 cylinder. A pressure sensor (ifm electronic, Germany)
was connected to the tank to measure the internal pressure. The pressure level was regulated using a
manual pressure regulator. The pressure values were recorded via a DATALOG 20 measuring device
(AOIP, France) with the Logidat acquisition software.
500 g of sample (water or cake batter) were placed in the prototype tank. Trials with water were done
to validate the reactor measurements, since the CO2 solubility in pure water is well known. The stirrer
was immersed in the tank, which was hermetically closed; the effective inner volume of the reactor
was 2.78 L (inner volume minus stirrer volume). Two trials were performed: an air purge or a vacuum
carried out in the headspace, before the injection of CO2 until a pressure of 1.3 105 Pa (absolute
pressure) was obtained. The pressure variation was then followed until the pressure stabilized.
165
Résultats et discussion – Article 2
Figure 1: Picture of the prototype which allows the measurement of the quantity of CO2 solubilized in
the cake batter
The volume occupied by the gas is given by the ideal gas law:
𝑃𝑉 = 𝑛𝑅𝑇 equation 1
P pressure (Pa), V volume (m3), n number of moles (mol), R ideal gas constant (8.314 J.K-1.mol-1), T
temperature (K).
At initial time t0, the initial gas pressure of CO2 P0 was 1.3 105 Pa (vacuum in the headspace before
injection) or 0.3 105 Pa (after air purge in the headspace). The solubility of CO2 in the batter was
expressed as the weight of CO2 per weight of the batter after stabilization of the pressure (equation
2):
S(CO2) is the CO2 solubility (gCO2/kg), Pf is the final pressure at equilibrium, mbatter is the weight of the
batter, m is the weight of CO2 solubilized in the batter, m(CO2) is molar mass of CO2, Vgas is the constant
volume of the headspace
166
Resultats et discussion – Article 2
Figure 2: Instrumented oven measurement system. The oven cavity was connected to a CO2 gas
analyzer with reintroduction of the sampled gas in the oven cavity.
Batters were subjected to baking using an instrumented oven equipped with a CO2 gas analyzer. The
amount of CO2 released by the cake during baking was measured with an external CO2 gas analyzer
(Figure 2).
Three moulds containing each 300 g of batter were placed in the oven for each baking test. The release
of CO2 during the baking of the 3 cakes was monitored using a maMoS multi-gas analyzer with MD3
gas dryer (Madur, Poland) equipped with an NDIR infrared detector (non-dispersive infrared sensor)
(Electro LAB Ltd, Tewkesbury, GB) which measured the volume concentration of gases in the air (O2
and CO2). The gases are sampled with a volumetric pump (flow rate = 100 cm3 / min) from the oven to
the external gas detector. Then the gases are reinjected into the oven; the rationale was to obtain a
cumulative measurement of the CO2 released in the oven.
In order to have a correspondence between the CO2 peak height and its mass, a calibration with CO2
sticks (solid CO2, temperature - 78°C) was done in the same instrumented oven which was maintained
at baking temperature. The CO2 sticks (mass ranging between 0.70 and 1.50 g) were placed in a crafted
aluminum foil box and covered with another crafted aluminum foil lid. The wrapping of the CO2 sticks
in aluminum foils allowed a progressive release of CO2 during the calibration test, similar to the kinetics
of CO2 release by cake during baking. By 5-7 min, the CO2 sticks were sublimated. The mass of the CO2
sticks was correlated with the maximum CO2 concentration in the oven (%). Calibration equation for
the release of CO2 in the oven is given by equation 3:
167
Résultats et discussion – Article 2
The diagram shown in Figure 3 described the different alternatives used to make the five studied
batters B1, B2, B3, B4, B5. All the batters were mixed in the batch mixer prototype with or without CO2
injection, and in creaming or all-in-one formulation. The B5 batter had the particularity of having
undergone an injection of CO2 in the prototype reactor.
Figure 3: Diagram of the different alternatives used to make the five studied batters B1, B2, B3, B4, B5.
The solubilization of CO2 yielded a lowering of the pH of the batter. The objective was to compare the
effect of the formulation (creaming/allinone) on CO2 solubilization estimated by the pH evolution.
Figure 4 shows the pH evolution of two formulations during mixing under pressure of 1.3105Pa of CO2.
The pH 7.1 ± 0.3 at t0 was the pH of the B4, that is to say without CO2 injection.
168
Resultats et discussion – Article 2
Figure 4: Monitoring of the pH during CO2 injection in batters B1 and B2, according to their mixing
process under 1.3 105 Pa (B1 batter mixed with all-in-one process; and B2, batter mixed with creaming
process); first diamond at t0 represents the pH of batter with a classic mixing without CO2 injection;
arrows represent the moment of ingredient addition; n=3.
A significant decrease of the pH was observed in the presence of CO2 during creaming for both B1 and
B2. The pH became constant at approximately 3 minutes after adding the flour for B2, and 5 minutes
for B1 after starting mixing. For the both batters, the pH stabilized at a level of around 6.4.
For the creaming formulation, the pH dropped sharply at the start of creaming before stabilizing, then
dropped again but very slightly when the flour is added. This evolution might suggest that the CO2
partially dissolved in the water present in eggs and / or in fat (Jakobsen et al., 2009; Jakobsen and
Bertelsen, 2004; Truong et al., 2017).
It may be assumed that the saturation time (tSAT) that is the time required to obtain CO2 solubilization
in the batter is defined by the time at which the pH stabilized. For the two formulations we obtained
different tSAT (CO2), but the pH obtained at saturation were very similar and equal to 6.4.
Conclusion: The formulation did not influence the amount of CO2 dissolved in the batter. The creaming
formulation was therefore chosen for the following experiments.
In order to observe whether creaming had an impact on the solubilization of CO2 in the final batter, a
study of the solubilization of CO2 in a cake batter after conventional mixing was carried out (B3 figure
1).
169
Résultats et discussion – Article 2
The batter B3 was previously mixed with creaming method without CO2 overpressure in the batch
mixer prototype, then, after the end of the mixing it was mixed again with CO2 injection (1.3 105 Pa)
during 8 minutes. The pH was measured until reaching a constant value (figure 5).
Figure 5: Monitoring of the pH during the solubilization of CO2 in B3 previously mixed at atmospheric
pressure in the batch mixer prototype followed with a CO2 injection; red diamond at t0 represents the
pH of batter at the end of classic mixing without CO2 injection; n=3
The mixing time necessary for pH stabilization in the batter was longer (7 minutes) than for the
previous batters and in particular for B2, which was 5 minutes. This expected that water was less
available in this batter already mixed, which delayed the solubilization of CO2 and therefore the tSAT
(CO2). However, the final pH was comparable to the pH obtained for the two batters B1 and B2 (6.4).
Conclusion: the solubilization of CO2 during the creaming phase influences the tsat but not the final pH.
3.3 Quantification of CO2 solubilized in the batter using the prototype reactor
In order to determine the quantity of CO2 solubilized in the batter mixing under CO2 pressure, a
prototype reactor was used. To do this, a B4 paste (figure 1) was prepared and then an injection of CO2
was carried out in the prototype reactor. Indeed, it has been shown previously that the final pH of B2
was similar to the pH of B3, it seemed reasonable to think that the quantity of CO2 solubilized in B2
was equivalent to the quantity of CO2 solubilized in B5.
170
Resultats et discussion – Article 2
In order to validate the setup allowing the quantification of the CO2 solubilized in the cake batter, we
carried out a pre-study, by placing water in the prototype reactor. An overpressure of CO2 (0.3 105 Pa)
was applied during mixing. The pressure drop was measured until stabilization. The corresponding time
(tSAT (CO2)), the final pH of the mixture and the solubility of CO2 in water (calculated from equation 2)
were collected at different stirring speeds. All data are available in Table2.
Table 2: Pressure variation, tSAT (CO2), final pH and solubility of CO2 in water, at different stirring speeds
and at 0.3 105 Pa of CO2 without previous vacuum, at 20°C
A strong decrease in tSAT (CO2) was observed when the speed of rotation of the blade increased,
indicating that stirring helped to the dissolution of the CO2 contained in the overhead space. The final
pH and the solubility of CO2 in water were not affected by the speed of rotation.
An overpressure of 0.3 105 Pa was added to the air contained in the reactor, which was initially at
atmospheric pressure by injecting CO2; the molar fraction of CO2 in the headspace corresponded to
23% in mass of the gas composition (air + CO2) according to the ideal gas law. The solubility in water
at 20°C and at a pressure of 1.3 105 Pa calculated according to equation (4) of Henry's law (Henry,
−1
1803) was 0.5 𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑤𝑎𝑡𝑒𝑟 .
𝑥(𝐶𝑂2 ).𝑃(𝑃𝑎)
[𝐶𝑂2 ]𝑤𝑎𝑡𝑒𝑟(20°𝐶; 1.3 105 𝑃𝑎 ) = equation 4
𝐾𝐻 (𝑃𝑎.𝑚𝑜𝑙−1 .𝐿)
0.23𝑋1.3
[𝐶𝑂2 ]𝑤𝑎𝑡𝑒𝑟(20°𝐶; 1.3. 105 𝑃𝑎) = = 0.0113 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1 = 0.5 𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑤𝑎𝑡𝑒𝑟
−1
26.32
This value was closed to those obtained in Table 2. This allowed us to validate our method of measuring
solubilized CO2 and showed that the water was saturated with CO2.
171
Résultats et discussion – Article 2
The study was then carried out using the same measurement prototype as for water but with B3 at
different rotation speeds (table 3). The headspace was not vacuumed before CO2 injection.
Table 3: CO2 solubilization in the batter B5 (1.3 105Pa (air+CO2); 20°C), without vacuum in the
headspace of the prototype reactor.
It was observed that tSAT (CO2) decreased sharply when the blade rotation speed increased. The
solubility of CO2 on the other hand remained the same. The final pH was slightly higher (6.6 ± 0.0) than
that obtained for B3 which was 6.4 ± 0.1 in figure 4, but it did not vary with the stirring speed. That
was explained by the fact that the pressure in this case was not maintained at 1.3 105Pa, unlike
experimentations in the batch prototype mixer.
If we assumed that CO2 dissolves only in the water provided mainly by the liquid egg
−1 −1
(240 𝑔𝑤𝑎𝑡𝑒𝑟 𝑘𝑔𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 ), then we had 1.75 𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑤𝑎𝑡𝑒𝑟 𝑖𝑛 𝑡ℎ𝑒 𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 . This invalidated our hypothesis,
−1
that the solubility of CO2 in water being maximum at 0.5 𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑤𝑎𝑡𝑒𝑟 (table 2). This result allowed us
to state that a large part of the CO2 might be solubilized in the added fats or in the lipids of the egg.
Conclusion: It can be assumed that in a cake batter mixing under CO2 pressure, the CO2 dissolved both
in the water of the batter and in the fat.
A similar study was carried out with vacuum in the headspace to get as close as possible to the
solubilization rate of CO2 in the batter mixed in the prototype batch mixer. Indeed, the pressure in the
prototype batch mixer was maintained at 1.3 105Pa throughout the experiment and a CO2 sweep was
carried out before the start of mixing. The results are presented in table 4.
Table 4: CO2 solubilisation in the B5 (1.3 105 Pa (CO2); 20°C), with vacuum in the headspace of the
prototype reactor
172
Resultats et discussion – Article 2
The observed pH was lower than that obtained without placing the headspace under vacuum; it was
identical to the pH measured in B1 or B2 batters at the end of mixing. The quantity of solubilized CO2
−1
was 1.1 ± 0.1𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 .
−1
The batter mixed under pressure of CO2 contained 1.1 ± 0.1𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 in order to observe the
release of CO2 during baking and to know the quantity of CO2 released during baking, a study was
carried out in an instrumented oven described in the materials and methods.
Three pans, containing 300 g of mixed batter produced under CO2 pressure in the prototype batch
mixer (B2), were placed in the instrumented oven in order to measure the quantity of CO2 released
during heating. The curve of CO2% v/v as a function of time is shown in black dotted lines in figure 6. A
similar study was carried out with batter containing baking powder (creaming formulation) BCREAM (BP),
the curve is shown in red in the same figure 5. Test were done in triplicate with very similar results for
each test.
Figure 6: Quantity of CO2 released during the baking of B2 (CO2 300) under 0.3 105 Pa overpressure and
BCREAM (BP) containing baking powders
The release of CO2 by the cakes BCREAM (BP) and B2 started almost at the same time. However, for the
BCREAM (BP) cake, the slope of the curve was larger and the maximum height was reached at the starch
gelatinization temperature (97 ± 1°C), determined by differential enthalpy analysis (Palier et al., 2021).
For the B2 cake, the maximum height was reached well before the gelatinization temperature, the
plateau started at around 65°C to end at the gelatinization temperature. This result indicated that the
release of CO2 was completed long before the complete solidification of the crumb. Recent work by
Godefroidt et al. (2021), on the expansion of a cream cake during baking and the influence of baking
173
Résultats et discussion – Article 2
powder on the pH of the batter using a CO2 sampling data logger, showed that for an optimal expansion
of the structure, the release of the majority of the CO2 must take place during the first part of the
baking phase, before the fixation of the structure. This suggested that the CO2 injected during the
mixing under pressure was released at the right time compared to the CO2 released by the baking
powders. However, Palier et al. (2021) has shown that the volume of the cake B2 was lower than the
volume of the cake BCREAM (BP). The results of the quantity of CO2 released during baking of the
BCREAM(BP) and B2 are presented in Table 5:
Table 5: pH of the batter and of the cake and quantity of CO2 released during baking of the BCREAM (BP)
and B2.
For the B2 cake, we observed that the quantity of CO2 released (0.79 ± 0.05 g CO2 kg -1
batter ) was lower
than the quantity of CO2 dissolved in the batter after mixing and measured in the prototype tank, table
4 (1.1 ± 0.1 g CO2 kg -1
batter ). This was explained by the fact that when opening the tank or the prototype
batch mixer, a slight degassing occurred due to depressurization. It could be due to the decrease of
pression that led to the decrease of CO2 solubilization (Henry law).
For the BCREAM (BP) cake, the amount of CO2 released was estimated according to the following reaction:
𝑁𝑎2 𝐻2 𝑃2 𝑂7 : SAPP
𝑁𝑎𝐻𝐶𝑂3 : Sodium bicarbonate
𝑁𝑎4 𝑃2 𝑂7 : Sodium pyrophosphate
−1
𝑚(𝐶𝑂2 ) = 𝑛(𝐶𝑂2 ) × 𝑚𝑜𝑙𝑎𝑟 𝑚𝑎𝑠𝑠 = 0.051 × 44 = 2.24 𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟
174
Resultats et discussion – Article 2
Since SAPP10 is a slow-acting agent, 10% of the available CO2 was released when mixing the dough at
room temperature and 90% was released during baking. The mass of CO2 detected during baking in
−1
the instrumented oven was therefore 2.01𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 .
The pH of BCREAM (BP) and B2 cakes after baking are reported in table 5. It was noted that when the CO2
solubilized in the B2 batter was evacuated, the pH value of the B2 cake returned identical to the pH of
the batter before solubilization of the CO2 gas (pH=7.1). This result was not observed for the BCREAM
(BP) cake. The pH obtained was much higher than that of the initial batter. This suggested that the
previous reaction was not complete, which also explained the lower amount of CO2 measured during
the experiment of the BCREAM (BP) baking in the instrumented oven.
4. Conclusion
In conclusion, the first part of this work made it possible to validate the prototype reactor developed
to calculate the amount of CO2 dissolved in water, and finally the solubility of CO2 in water. This was
performed by measuring the difference between initial and equilibrium pressure.
In a second part, the quantity of CO2 solubilized in a cake batter during the mixing under pressure was
−1
evaluated in the prototype reactor at 1.1 ± 0.1 𝑔 𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 for a pressure of 1.3 105 Pa. No value
for the concentration of CO2 solubilized by mixing under pressure was available in the literature.
However, Hibberd and Parker (1976) found a constant CO2 solubility value equal to
1.45 10−5 𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑃𝑎−1 𝑘𝑔−1 in bread dough after fermentation at 27°C.
Ben Aissa et al. (2015) also measured the solubility of CO2 in bread dough at different temperatures
using a specific device similar to that used in our study and based on the evolution of pressure during
fermentation at constant volume. The authors reported values between 1.6 10−5 and
−1
5 10−6 𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑃𝑎−1 𝑔𝑓𝑟𝑒𝑒 𝑤𝑎𝑡𝑒𝑟 𝑖𝑛 𝑡ℎ𝑒 𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 for temperatures ranging from 0 to 50°C. The available data
on solubility in the literature have been expressed per gram of liquid phase of batter rather than of
per gram batter. The solubility of CO2 at 1.3 105 Pa in the batter B2 containing 25% of water, expressed
−1
in the same units was 0.35 10−2 𝑔𝐶𝑂2 . 𝑘𝑃𝑎−1 𝑘𝑔𝑤𝑎𝑡𝑒𝑟 𝑖𝑛 𝑡ℎ𝑒 𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 . The value found in this study was
really higher, this can be explained by the fact that the cake batter B2 was saturated with CO2 and
moreover the presence of fat in the batter promoted the solubilization of CO2.
−1
The quantity of CO2 released during baking of the cake batter B2 is 0.79 ± 0.05 𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 showing
that the depressurization of the mixer used in this study during the recovery of the batter was not
negligible. For the cake batter BCREAM(BP), using SAPP10, the quantity of CO2 released was 1.5 ± 0.03
−1
𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 . Megdiche et al. (2020) studied the release of CO2 during baking of sponge cake
containing chemical agents. The instrumented oven used was very similar to the one used in our study.
175
Résultats et discussion – Article 2
They showed that the amount of CO2 released was greater for slow-acting acids than for fast-acting
−1
acids. These authors obtained a quantity of CO2 released of 2.19 𝑔𝐶𝑂2 𝑘𝑔𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟 , for a batter prepared
with SAPP15. Comparing to the theoretical value, the yield was 69% for SAPP15. The results obtained
for the SAPP10 in our study were in agreement with the work of Megdiche et al. (2020) they also
showed a yield of 69%.
Author Contributions
Conceptualization, Alain Le-Bail and Patricia Le Bail; Methodology, Juliette Palier; Development and
design of methodology, Luc Guihard; Formal analysis, Juliette Palier; Data curation, Juliette Palier,
Patricia Le Bail, Alain Le-Bail, Catherine Loisel; writing—original draft preparation, Juliette Palier,
Patricia Le Bail; writing—review and editing, Juliette Palier, Patricia Le Bail, Alain Le-Bail, Catherine
Loisel; Supervision, Patricia Le-Bail; Project administration and funding acquisition, Patricia Le-Bail,
Alain Le-Bail.
Acknowledgements
This work was carried out during the PhD project “CAKERS (Cakes Reduced in Sugars), which was co-
funded by the Region pays de La Loire, by the National Agency for Research (ANR, Institut Carnot
QUALIMENT, project N3S / New Salt-Sugar Substitutes) and by support from INRAE and ONIRIS-GEPEA.
VMI company is acknowledged for providing access to the prototype pressure mixer used during this
study.
References
176
Resultats et discussion – Article 2
2.3. Conclusion
En conclusion, ce travail a permis de montrer qu’il est possible de mesurer la quantité de CO2 solubilisé
dans la pâte lors du battage sous pression grâce à un réacteur prototype avec lequel on peut suivre la
pression jusqu’à saturation. Le prototype a été validé avec de l’eau, la valeur expérimentale obtenue
étant très proche de la valeur théorique calculée via la loi de Henry. La quantité de CO2 libéré lors de
la cuisson par les PL ou solubilisé lors du battage a aussi été mesurée par un détecteur infrarouge de
gaz et comparée à celle mesurée avec le réacteur.
Cette étude a aussi montré par le pH, que le procédé de mélange n’a pas d’impact sur la solubilisation
du CO2 dans la pâte et qu’il est possible de solubiliser du CO2 dans une pâte déjà mélangée à pression
atmosphérique.
La quantité de CO2 solubilisé est supérieure à celle du CO2 libéré lors de la cuisson. Ainsi, le retour à
pression atmosphérique après le battage sous pression n'est pas négligeable. De plus, la quantité de
CO2 libéré par les PL est plus importante que celle solubilisée dans la pâte ce qui peut expliquer les
différences de volume spécifique des cakes BP et CO2. En comparaison avec la valeur théorique, le
rendement de la concentration en CO2 libéré lors de la cuisson par les PL est de 69% pour SAPP 10 ce
qui peut expliquer le pH plus basique du cake BP.
177
Résultats et discussion – Article 2
178
Resultats et discussion – Article 3
ARTICLE 3
179
Résultats et discussion – Article 3
180
Resultats et discussion – Article 3
Les cakes ont été acidifiés avec de la poudre de jus de citron pour ne pas impacter la teneur en eau de
la pâte. La quantité de citron ajoutée a d’abord été optimisée pour obtenir un cake avec un pH entre
4 et 5 avec une structure acceptable. Plusieurs concentrations (0,5 ; 1 et 2%) ont été testées et
comparées. Puis, une étude des propriétés macroscopiques et microscopiques de la pâte et du cake
au citron a été réalisée ainsi que la quantification du CO2 solubilisé et libéré lors de la cuisson afin
d’étudier l’influence de l’ajout de citron. La rétrogradation de l’amylopectine au cours du stockage a
aussi été mesurée pour observer l’impact du citron sur le vieillissement des cakes.
Deux types de pâte et de cake avec ou sans citron ont été comparées, l’un avec PL et l’autre sans PL
afin de mettre évidence l’intérêt du pétrissage sous pression pour les cakes acidifiés.
181
Résultats et discussion – Article 3
3.2. Résultats
Article à soumettre
Juliette Palier a, b, c, Catherine Loisel b, c, Luc Guihard b,c , Delphine Queveau b,c, Alain Le-Bail b, c, Patricia
Le-Bail a, *
Highlights
The mixing of pound cake batter under carbon dioxide overpressure allowed the removal of
baking powder
The properties of baking powder-free lemon pound cake were identical to those of control
cake without lemon
Mixing pound cake batter under carbon dioxide overpressure was an effective solution to the
acidification of pound cake
182
Resultats et discussion – Article 3
Abstract
The objective of this study was first to reduce the pH of a pound cake to meet health and technological
needs respectively and study the impact of acidification on the batter and cake properties. Two
aeration processes were compared (i) baking powder (BP) and (ii) overpressure mixing. The addition
of lemon to cake batter with BP decreased cake volume because of the early neutralization of BP during
mixing. The overpressure mixing with CO2 process enabled the removal of BP by the solubilization of
CO2 in batter during mixing and its release during baking. Thus, the overpressure mixing process
allowed to obtain a lemon cake with an acceptable volume. The addition of lemon did not change the
amount of CO2 solubilized during overpressure mixing and released during baking. Higher browning of
the crust was found for lemon cakes due to the Maillard reaction but the overall appearance and the
texture were quite similar with even less aging for CO2 lemon cakes compared to CO2 cakes.
1. Introduction
Pound cake (which we will refer to simply as ‘cake’ in this article) is a much-appreciated cake, with a
long shelf life. Unlike bread (pH = 5-6), the pH of the cake batter is neutral. The control of the pH in
cake is an important issue. In the case of cake containing a lemon-based ingredient, the lowering of
the pH yields an early neutralization of the sodium bicarbonate during mixing, generally resulting in
poor volume after baking; indeed, the CO2 produced by the baking powder during mixing is not
retained until baking and therefore does not participate in the expansion of the structure. Reducing
the pH in cakes also affects the final quality of the product in terms of texture and overall palatability.
The reduction of pH is most often caused by the addition of acidic ingredients such as fruit, for example
lemon. Even though a lower pH is supposed to reduce the magnitude of the Maillard reaction, the
opposite trend has been observed by several authors such as Raville (1987) and Susan Mathew et al.
(2019); the more colored and brownish crust was attributed to the hydrolysis of sucrose resulting in
the presence of a higher amount of reduction sugars, which are known to contribute to the Maillard
reaction. Moreover, lemon contains ascorbic acid. Its degradation leads to the formation of furfural
which may undergo polymerization or combine with amino acids to form brown melanoidal pigments
(Rodriguez et al., 1991a; Yuan and Chen, 1998). These issues explain why, in lemon cakes,
manufacturers prefer to use flavors that do not impact the structure of the product. Few articles are
present in the literature on pH reduction in cakes.
The trend towards clean labeled foods is sparking interest in removing all kinds of chemicals and
improvers such as phosphate-based ingredients (i.e. pyrophosphates E450) which are often used as
183
Résultats et discussion – Article 3
acidic ingredients in the mixture of baking powder. Phosphate-based ingredients are under scrutiny by
health authorities and consumers. Several studies have therefore examined solutions for the removal
of baking powder in cereal baking matrices. In the domain of baking (bread), the Chorleywood bread
process (CBP) is considered a benchmark for making sliced sandwich bread. This invention was
supported by a patent (GB 1044616 A - APV Corporation, Collins, 1992). This process makes it possible
to replace fermentation and thus considerably reduce the production time. It consists in applying an
overpressure phase followed by a vacuum during kneading. Sadot et al. (2017) showed that the
overpressure associated with vacuum had two effects on bread dough. First, an overpressure increases
the amount of the incorporated gas cells during the first stage of mixing; during the second stage
carried out under vacuum, the gas cells expand and are at the same time subdivided by the spiral of
the mixer. The application of vacuum yields at the same time a slight deaeration of the dough
(Campbell et al., 1998); however, these can be controlled thanks to the vacuum level, which should
not be too low, and by adjusting the duration of the vacuum stage which has an effect on the final
dough porosity (Sadot et al., 2017). Also, in the case of bread, the increased oxygen availability allows
a faster formation of the gluten network that results in a higher amount of disulfide bond exchange
reactions during mixing (Shewry and Tatham, 1997).
Baker Perkins Limited filed a patent in 1950 (GB677027 "Improvements in and relating to the
manufacture of cake batter and apparatus therefor", Baker Perkins Limited, 1950) which aimed at
replacing or reducing baking powder and emulsifiers in cake batter by a process mixture under
pressure with compressed air or another gas such as CO2 (0.2 to 1.3 bar above atmospheric pressure)
and improved conditioning. Removing the baking powder is also expected to improve the cake’s taste
by suppressing the baking powder’s aftertaste. Another advantage addressed in this invention is that
the cakes are moister and retain their chewy texture for longer. In this invention, compressed air is
preferred over CO2 which acidifies the batter and which would tend to whiten the cakes. Palier et al.
(2021) used the mixing of the batter under pressure with different gases as an alternative to baking
powder in order to force the aeration of the batter and possibly the solubilization of the gases in the
liquid phase of the batter.
The objective of this work is to show that a) a CO2 pressurized mixing process applied to cake batter
formulated with lemon juice (lemon pound cake) yields cakes with acceptable texture and b) that such
a strategy allows to mitigate the issue of the early neutralization of baking powder encountered in
conventional formulation using baking powder.
184
Resultats et discussion – Article 3
2.1 Materials
“Type 45” wheat flour (15.2% water content) was supplied by Giraudineau (France), whole liquid egg
(77.5% water content) was bought from Transgourmet (France). Sucrose was caster sugar-type from
Béghin-Say (Tereos; France). Lemon powder from Diana Food (4.4% water content) was supplied by
Azelis SAS. Fat was an anhydrous blend of 70% vegetable oil (rapeseed oil) and 30% anhydrous milk fat
(butter) supplied by Corman (Belgium) and SAPP 10 (sodium acid pyrophosphate) from Budenheim
(Germany).
2.2 Recipe
The batter was prepared according to the protocol of Palier et al. (2021). The preparation of the batter
consisted in mixing the ingredients in several stages. First, a creaming step was applied, in which the
fat and the sugar were mixed together to obtain an aerated foam. Then liquid egg was incorporated,
followed by flour with or without lemon powder at the end of the mixing process.
The mixing at atmospheric pressure and the overpressure mixing (OM) were carried out in a prototype
batch mixer (VMI, St Hilaire de Loulay, France), used by Sadot et al. (2017) and Palier et al. (2021). A
water jacket installed in the bowl allowed to control the batter temperature. A touchless infrared
temperature sensor was used to measure the batter temperature during mixing. Batches of 3 kg of
batter were prepared for each test.
An overpressure (above the atmospheric pressure) of 0.3 105 Pa under CO2 was used according to the
protocol of Palier et al. (2021).
185
Résultats et discussion – Article 3
Twelve molds (dimensions 170*78*80 mm) were filled with 300 grams of batter per mold. Nine molds
were placed for 30 minutes in a deck oven (MIWE condo deck oven, Germany) and three molds in an
instrumented household oven at 180°C in which a concrete slab (2 cm thick) was installed to mimic
baking conditions similar to the MIWE oven. In the case of baking in the domestic oven, the
temperature and the release of CO2 were measured as a function of time. As in the protocol in Palier
et al. (2021), cakes were left to cool for 2 hours at room temperature. Then the cakes were placed in
sets of three in 3 L freezer bags at 20°C until analytical testing.
To measure the quantity of CO2 solubilized in the batter during mixing under pressure, the same
prototype reactor as described by Palier et al. (2022) was used. The quantification of the CO2 absorbed
by the sample was obtained by the difference between the total initial gas pressure imposed in the
headspace and the pressure at equilibrium at constant volume (AACC 22-11.01). It was assumed that
the gas followed the ideal gas law and had a compressibility factor equal to 1 (Sivertsvik et al., 2004b).
500 g of cake batter were placed in the prototype reactor. Vacuum (0.09 105 Pa) was applied in the
headspace of the reactor for 10 minutes, followed by the injection of CO2 until a pressure of 1.3 105 Pa
(absolute pressure) was reached. The pressure variation was then monitored until the pressure
stabilized, corresponding to a balance between the overhead pressure and the CO2 solubilized in the
batter. At initial time t0, the initial gas pressure of CO2 P0 was 1.3 105 Pa absolute pressure or 0.3 105
Pa relative pressure (after air purge in the headspace). The solubility of CO2 in the batter was expressed
as the weight of CO2 per weight of the batter after stabilization of the pressure (equation 1):
S(CO2) is the CO2 solubility (gCO2/kgbatter), Pf is the final pressure at equilibrium, mbatter is the weight of
the batter, m is the weight of CO2 solubilized in the batter, M(CO2) is molar mass of CO2, Vgas is the
constant volume of the headspace
186
Resultats et discussion – Article 3
The gas void fraction, or porosity, (ϕ) represents the gas fraction contained in the batter or the vacuum
in the crumb. It was calculated using Equation 1 where ρapp is the bulk density and ρsol is the solid
density of the degassed batter (Miles et al., 1987):
ρ𝑎𝑝𝑝
(1) φ = 1 −
ρ𝑠𝑜𝑙
The apparent density (ρapp) is defined as the ratio between the total mass and the total volume of
matter, including any gas that may be trapped. The bulk density of the batter was calculated by
weighing a mass of a sample in a small crystallizer of known volume (approximately 80 mL). The solid
density is the ratio of the mass of the matrix to its volume, excluding the gas fraction contained in the
matrix. The theoretical real density of the batter (ρsol = 1.32 g/cm3) was calculated by considering the
density of each ingredient according to its volume fraction in the recipe. This expression does not
consider the interactions between the ingredients as mentioned by Campbell et al. (1993) for bread
doughs. However, the minor imprecision of such an approach concerned all calculated values, which
are therefore comparable.
A small valve located under the vessel of the prototype reactor allowed sampling of batter during
mixing; such sampling (approximately 10 grams) was done at selected time intervals to measure the
pH of the batter during mixing using a solid electrode (VWR collection- 662-0084, USA).
The pH of the cake was measured at 20°C by mixing 10 g of cake in 100 ml of distilled water according
to the AACC method 02.52.01 with a Metrohm 691 pHmeter (France).
187
Résultats et discussion – Article 3
The starch gelatinization enthalpy and temperature, the denaturation temperature of the proteins and
the melting of the fat matter were determined during a rise in temperature of the batter at 1.2°C/min
from 10 to 150°C. The enthalpies of endotherms related to starch are related to the dry mass of starch.
The volume of the cake was carried out after cooling and was measured with a laser volumeter (Tex
Vol BVM L370 LC - Perten, Sweden) according to the AACC 10-14.01 method. Volume, dimensions,
weight and specific volume were calculated and the results were displayed with a three-dimensional
representation of the sample.
The water content of the batter, crumb or cake crust samples was determined using the AACC 44-15A
drying method (AACC, 1999). A 2 g sample was placed in an aluminum cup and placed in an oven at
105°C for 24 hours. The samples were returned to room temperature in a desiccator containing silica
gel for 30 minutes before weighing.
The color of the surface of the crust and the crumb were measured with a Minolta CR-400 colorimeter
in the LAB color space (L *, a *, b *) with an illuminant D65 (colorimetric standard corresponding to
natural light in broad daylight in a temperate zone). The parameters measured were the lightness L *
(L * = 0 [black], L * = 100 [white]), a * (+ a * = [red], -a * = [green]) and b * (+ b * = [yellow], -b * =
[blue]). In this study only lightness was reported.
The hardness and cohesion of the cake crumb were evaluated at different storage times (1 and 7 days)
by a TPA (Texture Profile Analysis) test with a TA.XT plus texturometer (Stable Microsystems, UK) with
the Exponent software. As in Palier (2022), three 26mm thick slices were cut in the center of the cake
with a cutting guide. A 40% strain at the rate of 1 mm/s was applied to each wafer with a 25 mm
cylinder and a 5 kg force transducer.
188
Resultats et discussion – Article 3
The measurement of the CO2 released by the batter during baking was measured by the same infrared
detection method used by Palier et al. (2022a and 2022b). A series of calibrations were carried out
beforehand using solid CO2 sticks (- 78°C) in order to establish the correspondence between the height
of the peak of CO2 and the mass of CO2 released in the oven. The CO2 sticks were wrapped in aluminum
foil in order to reach a kinetics of release similar to the one observed during baking. The following
calibration equation was obtained:
Amylopectin retrogradation was measured by differential enthalpy analysis during storage, just after
cooling (D0), then at 7 and 23 days (D7, D23). The fat used in the recipe partly melts at the same
temperature as retrograded amylopectin. The evolution of the melting of retrograded amylopectin
was therefore measured by removing the enthalpy of melting of the fatty materials calculated at D0
from the enthalpy of melting of the fatty materials and of the retrograded amylopectin at D7 and D23.
A one-way ANOVA was applied. Least significant differences were calculated by the Tukey test and the
significance at p < 0.05 was determined. These analyses were performed using GraphPrism statistical
software. Each experiment was done at least in triplicate: 2 batches, and 3 cakes were analyzed in each
batch.
The pH monitoring of two batters mixed under CO2 pressure at 1.3 105 Pa, one classic (CO2) and the
other acidified with lemon powder (CO2 lemon), was carried out by taking a sample of the batter every
minute, for 15 minutes. The curves obtained are shown in figure 1.
189
Résultats et discussion – Article 3
Figure 1: Evolution of the pH of control batter mixed under CO2 and of lemon batter mixed under CO2
during mixing under an absolute CO2 pressure of 1.3 105Pa; n=3.
The final pH of a conventional (control) batter without baking powder was 7.1 ± 0.1, whereas the same
batter with baking powder had a pH of 7.7 ± 0.1; the increase in pH is very likely linked to the presence
of sodium bicarbonate in the baking powder mix. In the case of mixing under CO2 pressure, the
solubilization of the gas in the batter yielded a drop in pH down to 6.4 ± 0.1, as explained by Palier et
al. (2021). Adding lemon powder yields a further drop in pH, reaching 4.7 ± 0.1. On the other hand, the
batter acidified with lemon powder without injection of CO2 had the same pH as the CO2 lemon batter;
this can be attributed to the presence of sodium bicarbonate and citric acid in the baking powder of
the lemon batter.
Table 2: Mass of CO2 variation, tSAT (CO2), final pH and solubility of CO2 in water, of different batters:
NBP (without baking powder), BP (with baking powder), BP lemon (with baking powder and lemon
powder), CO2 (mixing under pressure 0.3 105 Pa) and CO2 lemon (mixing under pressure 0.3 105 Pa and
with lemon powder) at 20°C.
The pH stabilization time (tsatCO2) was measured for CO2 batter and CO2 lemon batter. Adding lemon
to the recipe did not yield a significant difference. According to Palier et al. (2022), the stabilization of
the pH of the batter mixed under CO2 pressure is associated with the saturation of the solubilized CO2.
190
Resultats et discussion – Article 3
It was found that the two batters were saturated with CO2 solubilized at the same time tsatCO2 and
that the amount of CO2 solubilized was identical for the two batters.
The gas void fraction of BP, CO2, BP lemon and CO2 lemon batters are reported in table 2. The gas void
fraction of batter with baking powder was lower than the gas void fraction of batter mixed under CO2
pressure. The early neutralization of the baking powder by the acid contained in the lemon ingredient
yielded the release of CO2 during mixing, giving hope for greater gas void fraction. It turned out that
the void fraction obtained for the BP lemon batter was not significantly different from that obtained
for the BP batter. The production of CO2 linked to the neutralization of the sodium bicarbonate by the
acid contained in the lemon ingredient took place at atmospheric pressure, which provided a reduced
opportunity for the CO2 produced by the BP to dissolve in the batter. As a consequence, the CO2
produced was mostly released before the end of the mixing.
Table 3: Gas void fraction of the different batters mixed under CO2 pressure. Different letters indicate
significant differences at p < 0.05
Table 3 presents the temperatures and enthalpies of gelatinization of the two batters (CO2 and CO2
lemon). The results obtained do not show any change in the gelatinization parameters of the starch,
despite a lowering of the pH when the lemon juice powder was added. This is in agreement with the
literature; indeed, it has been reported that the effect of pH on starch gelatinization depends both on
the nature of the acid and on the botanical origin of the starch, but also of the environmental
conditions (temperature, reaction time etc.). Majzoobi et al. (2014) studied the effects of malic and
citric acids on native and crosslinked wheat starch. They showed that malic acid significantly reduced
191
Résultats et discussion – Article 3
the gelatinization temperature and the enthalpy of gelatinization while citric acid had no significant
effect on these parameters. García-Alonso et al. (1999) also showed that between 3.5 and 10.5, the
pH had no influence on the temperature and enthalpy of gelatinization of wheat starch. Simonin et al.
(2011) also showed that pH had little influence on the gelatinization kinetics of starch.
Table 4: Melting starch temperatures and melting starch enthalpies measured in the batter. Different
letters in the same column indicate significant differences at p < 0.05
The quantity of CO2 released during baking was measured in the instrumented oven described in the
materials and methods. The curves obtained are presented in figure 2. The curves show that the
amount of CO2 released during baking was greater for the cake batter containing baking powder. For
the two batters mixed under CO2 pressure, there was no significant difference as confirmed by the
results collected in table 4. The curve corresponding to the batter containing both baking powder and
lemon powder exhibited a non-perceptible release of CO2, which confirmed the complete
neutralization of the baking powder by the lemon powder during mixing.
Figure 2: Monitoring of CO2 release during batter baking (BP classic batter with baking powder), CO2
(batter mixing under CO2 pressure), BP lemon (batter with baking powder and lemon powder), CO2
lemon (batter mixing under CO2 pressure and lemon powder)
192
Resultats et discussion – Article 3
The results of the pH of the final cake showed that the cakes whose batter was mixed under CO2
pressure return to the initial pH, i.e. 7.1 ± 0.1 for the CO2 batter (table 1) and 4.8 ± 0.1 for the lemon
batter free of baking powder and without CO2. The two cakes with baking powder did not return to
the initial pH; indeed, the final pH was higher, similar to that in Palier et al. (2021). This was attributed
to the fact that the baking powder was not completely neutralized after baking.
Table 5: Final pH and quantity of CO2 released during baking of BP, CO2, BP lemon, CO2 lemon batters.
Different letters in the same column indicate significant differences at p < 0.05
The specific volume of the different cakes is shown in table 5. The addition of lemon powder had a
detrimental effect on the specific volume of the BP lemon cake. On the other hand, the specific volume
of the CO2 lemon cake was very similar to the CO2 cake. The CO2 lemon batter had a very satisfactory
specific volume; however, it was lower than that of the BP cake as shown by Palier et al. (2021)
between the CO2 cake and the BP cake. This is in agreement with the results obtained for the gas void
fraction of the batters.
Table 6: Specific volume of the cakes prepared with the different formulations. Different letters indicate
significant differences at p < 0.05
193
Résultats et discussion – Article 3
The crust and crumb lightness of the different cake formulations is shown in table 6, with cake pictures
shown in figure 3.
Table 7: Lightness of the cake crust and crumb of the different formulations. Different letters in the
same column indicate significant differences at p < 0.05
The crust of the CO2 lemon cake was darker than that of the CO2 cake, while the lightness of the crumbs
was the same. It is generally accepted in the literature that increasing the pH yields an enhancement
of the Maillard reaction (Ashoor and Zent, 1984; Fox et al., 1983; Petriella et al., 1985). The decrease
in pH should therefore have reduced the lightness of the cake crust (Ajandouz and Puigserver, 1999;
Raville, 1987). However, the degradation of the ascorbic acid contained in the lemon caused a more
intense browning of the crust (Rodriguez et al., 1991b; Yuan and Chen, 1998); this was attributed by
several authors to the acid hydrolysis of sucrose in glucose and fructose, two reducing sugars that
contribute to the Maillard reaction (Raville, 1987; Susan Mathew et al., 2019).
194
Resultats et discussion – Article 3
The pictures of the four cakes studied showed that the CO2 lemon cake had a browner crust, as
described above. In addition, the crust was also thicker and more regular. On the other hand, the
crumb was very similar to that of the BP and CO2 cake and the BP lemon cake was not very expanded
and its crumb looked dense.
At the end of cooling (D0), the distribution of water in the cake was identical for CO2 and CO2 lemon
with a higher water content in the crumb than in the crust. The water migration during the first seven
days of storage (D7) showed an increase in the water content of the crust, while the water gradient of
the crumb had slightly decreased. This observation was also made by Vanin et al. (2009) and Gally et
al. (2017). It is known in the literature (Bussiere et al., 1972; Lebesi and Tzia, 2011), that during cooling,
the loss of water from the crumb is markedly greater during the first hour because the exchange
surface between the cake and the atmosphere is considerably increased by demolding and because at
this time the temperature of the cake is relatively high; the saturated vapor pressure corresponding to
195
Résultats et discussion – Article 3
this temperature is significantly higher than that prevailing in the atmosphere. In our case, a low loss
of water from the crumb was observed because the first water content measurements were taken
after the baking-cooling period. The assumption of a water uptake from the ambient air could not be
envisaged, the cakes being protected by a plastic film during storage. However, at D7, CO2 and CO2
lemon cakes showed a significantly different distribution of water between the crumb and the crust
(table 8). The lemon juice powder has a strong hygroscopicity causing a greater migration of water
from the crumb to the crust and then allowing a faster equilibration of the water content in the cake
during storage.
Table 8: Water content of the crust and the crumb of the cakes during storage at day zero (D0) and
seven days after baking (D7); different letters in the same column indicate significant differences at p
< 0.05.
The calculated values of the hardness and cohesion of CO2 and CO2 lemon cakes are presented in table
8. Majzoobi et al. (2014) showed that citric acid decreased the hardness, adhesion, elasticity and
cohesion of starch gels. However, CO2 and CO2 lemon cakes did not show any significant difference in
hardness and cohesion. As with CO2 cakes, CO2 lemon cakes showed an increase in hardness and a loss
of cohesiveness during storage.
Table 9: Cake texture (hardness and cohesiveness) during storage at day zero (D0) and seven days after
baking (D7); different letters in the same column indicate significant differences at p < 0.05.
196
Resultats et discussion – Article 3
The retrogradation of amylopectin during storage reflects the aging of the cake. In our study, the fat
ingredient used in the recipe melted at the same temperature as the melting temperature of
retrograded amylopectin. The melting enthalpy of retrograded amylopectin was therefore calculated
by subtracting the melting enthalpy of the fat ingredient (which does not change during storage) from
the total enthalpy.
For the CO2 cake, the retrogradation of amylopectin doubled during storage. At D23 the enthalpy was
0.8 ± 0.1 J/gsample for the CO2 cake while the enthalpy for the lemon CO2 cake did not increase (0.4 ± 0.1
J/gsample). The lemon powder greatly slowed down the aging of the cake. This could be attributed to the
fact that the crumb was less hydrated in the CO2 lemon cake, resulting in less mobility of the
macromolecules necessary for the reorganization of amylopectin side branches into double helices.
Indeed, it is the water content during storage and not the water during gelatinization that influences
the rate of recrystallization of starch polymers. Longton and Legrys (1981) and Zhou et al. (2011) found
that when the moisture content was below 20% or higher than 90%, no retrogradation was observed
by differential scanning calorimetry for wheat starch.
Table 10: Temperature and enthalpies of amylopectin retrogradation of the Csu, Cma and Cpo cakes
stored at 20°C for 23 days. Different letters in the same column indicate significant differences at p <
0.05.
4. Conclusion
The objective of the study was to obtain an acidified cake by using lemon juice powder with an
acceptable texture. The CO2 pressurized mixing process was therefore used to allow the removal of
baking powder and to get rid of their early neutralization caused by the acidity of the lemon powder
ingredient.
The two batters (BP CO2 and CO2 lemon) were studied and compared to CO2 and BP batters (Palier et
al., 2021, 2022). The results obtained showed different behaviors between batters mixed with or
without CO2 overpressure. BP and BP lemon cakes had a very different specific volume, the lemon
197
Résultats et discussion – Article 3
neutralizing the baking powder as soon as the batter was prepared and no release of CO2 was
observed, causing a sharp drop in the specific volume. On the other hand, CO2 and CO2 lemon cakes
had solubilized the same amount of CO2 during mixing under CO2 pressure and their specific volume
was very similar. The ascorbic acid present in lemon juice yields the hydrolysis of sucrose in glucose
and fructose, resulting in a higher browning of the crust for the two cakes containing lemon powder
due to the Maillard reaction; however, the browner crust was acceptable and not too different in
comparison to the control cake.
The lemon CO2 cake was very similar to the CO2 cake. In addition, it exhibited less aging during storage;
indeed, the retrogradation rate of amylopectin was half as high at 23 days.
Author Contributions
Conceptualization, Alain Le-Bail and Patricia Le Bail; Methodology, Juliette Palier, Luc Guihard; Formal
analysis, Juliette Palier; Data curation, Juliette Palier, Patricia Le Bail, Alain Le-Bail, Catherine Loisel;
writing—original draft preparation, Juliette Palier, Patricia Le Bail; writing—review and editing, Juliette
Palier, Patricia Le Bail, Alain Le-Bail, Catherine Loisel; Supervision, Patricia Le-Bail; Project
administration and funding acquisition, Alain Le-Bail.
Acknowledgements
This work was co-funded by the “N3S” project (New salt, sugar substitutes) thanks to the QUALIMENT
CARNOT-ANR project. Co-funding from ONIRIS-GEPEA, INRAE-BIA and the Pays de la Loire region (Co-
funding of Juliette PALIER’s PhD project through the CAKERS project) is also acknowledged.
5. References
198
Resultats et discussion – Article 3
3.3. Conclusion
L’objectif était d’étudier l’influence de l’acidification par l’ajout de poudre de jus de citron sur les
propriétés de la pâte et du cake avec ou sans PL et sur la solubilisation du CO2 dans la pâte. L’ajout de
0,5% de citron n’abaisse pas suffisamment le pH du cake (6,0) et au-delà de 1% de citron ajouté, la
croûte des cakes est trop foncée et surtout, le volume spécifique des cakes est réduit. La concentration
optimale retenue pour la suite de l’étude sera de 1%. La pâte et le cake avec 1% de citron sans PL et
mélangée en surpression de 0,3 105 Pa de CO2 ont été nommés CO2 lemon.
L’ajout de 1% de poudre de jus de citron n’a pas impacté les propriétés de la pâte et du cake sans PL
(CO2 lemon) mais a diminué le volume des cakes avec PL (BP lemon). Aucun dégagement de CO2 n'a
été observé pour les cakes BP lemon provoquant une forte baisse du volume spécifique. En revanche,
les cakes CO2 lemon et CO2 ont solubilisé la même quantité de CO2 lors du mélange sous pression et
leur volume spécifique est très similaire.
Le cake CO2 lemon est très proche du cake CO2 (sans citron). En outre, il présente un vieillissement
moindre pendant le stockage ; en effet, le taux de rétrogradation de l'amylopectine est deux fois moins
élevé à 23 jours.
Donc le remplacement des PL par un procédé de pétrissage sous pression avec du CO2 permet
d’obtenir un cake acidifié avec du citron semblable à un cake nature.
199
Résultats et discussion – Article 4
200
Resultats et discussion – Article 4
ARTICLE 4
201
Résultats et discussion – Article 4
202
Resultats et discussion – Article 4
4.1. Introduction
La réduction de 30% en sucre ne permet pas d’obtenir l’allégation « réduit en sucre » car elle doit être
accompagnée d’une réduction équivalente en calories pour ne pas tromper le consommateur ; or, c’est
la matière grasse qui est majoritairement responsable de l’apport calorique. De ce fait, pour obtenir
une allégation nutritionnelle, nous avons décidé de supprimer complètement le sucre qui permet
d’obtenir l’allégation « sans sucres ajoutés ». De plus, la miraculine en milieu acide peut conférer un
goût sucré intense donc la suppression entière du sucre pourrait permettre d’avoir un cake avec une
intensité sucrante proche du cake de référence.
Deux agents de charge ont été sélectionnés par rapport à la littérature pour remplacer le sucre : un
polyol, le maltitol et le polydextrose. Le maltitol a un pouvoir sucrant presque aussi intense que le
sucre (saccharose) alors que le polydextrose n’est pas sucrant. De ce fait, le cake avec du maltitol avec
ou sans citron est destiné à être consommé tel quel alors que le cake avec du polydextrose et acidifié
est destiné à être consommé avec de la miraculine. De plus, l’analyse sensorielle des cakes réduits en
sucre, remplacé par ces deux substituts ont donné des résultats satisfaisants ; avec une préférence
pour le cake avec du maltitol.
Les propriétés macroscopiques et microscopiques de la pâte et du cake ont été étudiés et comparés
avec celles de la pâte et du cake de référence c’est-à-dire avec du sucre (CO2). La quantité de CO2
libérée au cours de la cuisson et la rétrogradation de l’amylopectine ont aussi été comparées entre les
différentes formulations.
203
Résultats et discussion – Article 4
4.2. Résultats
Article à soumettre
Juliette Palier a, b, c, Catherine Loisel b, c, Luc Guihard b,c , Delphine Queveau b,c, Alain Le-Bail b, c, Patricia
Le-Bail a, *
Highlights
Pound cake mixed under CO2 overpressure allowed omission of baking powder
Cakes were reformulated to comply with a “no added sugar” nutrition claim
Polydextrose used as bulking agent yielded changes in crust color
The crumb structure was airier for the polydextrose cake
Maltitol and polydextrose yielded a better shelf life compared to control cakes
Abbreviations
Bsu: control cake batter with creaming formulation under CO2 pressure containing sugar
Bma: cake batter with creaming formulation under CO2 pressure, substituted with maltitol
Bpo: cake batter with creaming formulation under CO2 pressure, substituted with polydextrose
Csu: control cake
Cma: cake substituted with maltitol
Cpo: cake substituted with polydextrose
204
Resultats et discussion – Article 4
Abstract
Reduction of sugar in bakery products is currently being researched for nutritional improvement.
Sucrose substitutes are expected to act both as a sweetener and a bulking agent in order to mimic its
sensorial and technological attributes. Maltitol and polydextrose were chosen to formulate pound
cakes without sucrose and without adding baking powders thanks to CO2 overpressure at 1.3 105 Pa
during mixing. The final pH of the batters and the air incorporation were measured at the end of
mixing. The CO2 release during baking was monitored and the structural and textural properties of the
cakes assessed as well as the color. The batters containing maltitol and polydextrose released more
CO2 during baking, which was ascribed to higher CO2 trapping capacity during mixing. However, the
specific volume and the visual appearance of the cakes containing sugar substitutes were close to the
cakes containing sugar, with small differences: the polydextrose yielded a more aerated structure that
was related to delayed stiffening of the structure due to the higher gelatinization/melting temperature
of the starch. Cakes with polydextrose also exhibited darker crust color compared to the cake with
sugar, while the cake containing maltitol was very similar in structure but with a lighter crust. Both
substitutes yielded better cake shelf life.
1. Introduction
Sugar (sucrose or saccharose) plays an important role in the aeration of cake batter. It contributes to
the incorporation of air during batter beating and to the stability of the batter before and during
baking. During mixing and particularly in the case of creaming, the sugar promotes the aggregation of
fat crystals which improves the trapping of air and the stabilization of the bubbles during baking.
Martínez-Cervera et al. (2012) showed that the viscosity of the batter was related to the sugar content:
the greater the reduction in sugar, the higher the melt. In addition to influencing the viscosity of the
batter through its hygroscopicity, the sugar shifts the thermal transitions of starch and proteins, which
favors the final volume. It also contributes to the preservation of the cake by lowering the water
activity. The sugar also contributes to the coloring of the cake by the Maillard reactions. Indeed,
despite its reducing property, saccharose undergoes a disruption resulting in the presence of glucose
and fructose, two reducing sugars (Struck et al., 2014). Available in different crystalline forms, sugar is
widely used in the manufacture of bread products. The different forms of sucrose (granulated, caster,
icing) are distinguished by their particle size, the largest being the grain form. The main effect of
particle size is to influence the rate of dissolution in water. In addition, the particle size influences the
sensory perception and the functional properties associated with sugar: the smaller the size, the higher
205
Résultats et discussion – Article 4
the rate of dissolution and consequently the more air incorporation, and the higher the viscosity of the
batter.
In addition to impacting the flavor of the cake, the reduction in sugar is accompanied by a change in
texture, volume, color and shelf life of the product (De Souza et al., 2013; Vernaza et al., 2012).
Therefore, sugar is usually replaced by both a sweetener and a bulking agent. The main challenge of
substituting sucrose is to find a substitute (s) that mimics its sensory and technological attributes in
order to obtain products comparable to those containing sucrose.
Polyols are classified as bulking agents because they have a positive effect on the textural properties
and the volume of baking products. Their sweetening power is lower than that of sucrose. Unlike
sucrose, polyols are not considered as cariogenic. They are also less caloric. Martínez-Cervera et al.
(2014) have shown that polyols were good bulking agents to replace sucrose in muffins. In their study,
they demonstrated that, similar to sucrose, polyols increase the viscosity of the batter during baking
and shift the gelatinization temperature of starch to a higher temperature. As a consequence, the
batter-to-crumb transition is shifted, allowing more time for the development (oven rise) of the batter
during baking.
Maltitol has properties that make it a good bulking agent for baking products. Indeed, its
hygroscopicity, solubility and melting point are similar to those of sucrose (Gómez, 2008). In view of
its properties, polyols together with xylitol, seem to be the most suitable bulking agent in cereal baked
products.
Polydextrose has a neutral, unsweetened taste. Like polyols, it is used as a bulking agent in the
formulation of cakes in order to reduce or omit sugar. It is highly soluble in water and is very low in
calories (1kcal / g) (Izydorczyk, 2005). Polydextrose increases the gelatinization temperature of starch
but does not affect the denaturation temperature of egg proteins in high-ratio cakes (Rosenthal, 1995).
Polydextrose is thus well adapted and favors oven rise during baking thanks to its capability to mimic
sucrose behavior. One of the drawbacks of polydextrose is its contribution to Maillard reactions
resulting in darker crust and possible contribution to acrylamide production during baking.
A recent publication (Palier et al., 2021) showed that it was possible to remove baking powder in pound
cakes thanks to mixing under CO2 pressure. This follow-up study aims at investigating the impact of
sucrose substitution in such conditions. For this purpose, polydextrose and a selected polyol, maltitol
have been considered. Their impact on cake structure has been examined in order to assess the
possibility of such reformulation in the case of baking-powder-free cake.
206
Resultats et discussion – Article 4
2.1 Materials
“Type 45” wheat flour (15.2% water content) was supplied by Giraudineau (France), whole liquid egg
(77.5% water content) was bought from Transgourmet (France). Sucrose was caster sugar-type from
Béghin-Say (Tereos; France). STA-LITE R90 polydextrose was supplied by Tate & Lyle (Netherlands) and
maltitol (Maltilite P200) by Tereos (France). Fat was an anhydrous blend of 70% vegetable oil (rapeseed
oil) and 30% anhydrous milk fat (butter) supplied by Corman (Belgium).
2.2 Recipe
For batters substituted with polydextrose or maltitol, the recipe was identical, the substitutes were
added at the same concentration as the sugar.
The batter was prepared according to the protocol of Palier et al., 2021. The preparation of the batter
consisted in beating the ingredients in several stages. First, a creaming step was done, in which the fat
and the sugar (or sugar substitutes such as maltitol or polydextrose, depending on the formulation),
were mixed together to obtain an aerated foam. Then liquid egg was incorporated, followed by flour
at the end of the mixing process.
The mixing at atmospheric pressure and the overpressure mixing (OM) were carried out in a prototype
batch mixer (VMI, St Hilaire de Loulay, France), used by Sadot et al. (2017) and Palier et al. (2021). A
water jacket installed in the bowl allowed the batter temperature to be controlled. A touchless infrared
temperature sensor was used to measure the batter temperature during mixing. Batches of 3 kg of
batter were prepared for each test.
An overpressure (above the atmospheric pressure) of 0.3 105 Pa of CO2 was used according to Palier
et al. (2021). A washout of the gas contained in the headspace of the mixer was carried out by
circulating CO2 gas through the headspace of the mixer for 2 minutes before applying a given pressure.
207
Résultats et discussion – Article 4
After introducing the fat and sugar, the mixer was set under CO2 pressure and was operated for 10
minutes (tool 400 rpm; satellite 300 rpm). Then the liquid eggs were added and mixed for 7 min (tool
400 rpm; satellite 30 rpm). After adding the flour, the mixture was beaten again for 6 min (30 sec tool
100 rpm; satellite 30 rpm and 5 min 30 sec tool 400 rpm; satellite 300 rpm). During the whole mixing
process (23 min), an absolute CO2 pressure of 1.3 105 was therefore maintained except for when new
ingredients were added, where the pressure was returned to atmospheric pressure to allow the mixer
to be opened.
After filling the molds (dimensions 170 * 78 * 80 mm) with 300 grams of batter per mold, the molds
were baked for 30 minutes either in a deck oven (Miwe Condo deck oven, Germany) or in an
instrumented household oven at 180°C in which a slab of concrete (2 cm thick) was installed to mimic
baking conditions similar to the MIWE oven. Nine cakes were baked at a time in the MIWE oven, while
3 cakes were baked at a time in the household oven. During baking, various parameters were measured
such as the temperature, and the release of CO2 as a function of time. Eight minutes after baking, the
cakes were removed from their molds and placed on a cooling rack at room temperature for 2 hours.
Then, the cakes were placed in sets of three in 3 L freezer bags at 20°C until the analysis tests.
The gas void fraction or porosity (φ) represents the gas fraction contained in the batter or the vacuum
in the crumb. It was calculated using Equation 1 where ρapp is the bulk density and ρsol is the solid
density of the degassed batter (Miles et al., 1987).
ρ𝑎𝑝𝑝
(1) φ=1− ρ𝑠𝑜𝑙
The apparent density (ρapp) is defined as the ratio between the total mass and the total volume of
matter, including any gas that may be trapped. The bulk density of the batter was calculated by
weighing a mass of a sample in a small crystallizer of known volume (approximately 80 mL). The solid
density is the ratio of the mass of the matrix to its volume, excluding the gas fraction contained in the
matrix. The theoretical real density of the batter (ρsol = 1.32 g / cm3) was calculated by considering the
density of each ingredient according to its volume fraction in the recipe. This expression does not
consider the interactions between the ingredients as mentioned by Campbell et al. (1993) for bread
208
Resultats et discussion – Article 4
doughs. However, the minor imprecision of such an approach concerned all calculated values, which
are therefore comparable.
The batters prepared for each formulation were done in triplicate. During mixing, approximately 10
grams of batter were taken from a small valve located under the prototype kneader to determine its
pH. The pH of the cake batter was measured with a solid electrode (VWR collection- 662-0084, USA).
The cake’s pH was measured at 25°C by mixing 10 g of cake in 100 mL of distilled water based on AACC
Method 02.52.01 with a pHmeter Metrohm 691 (France).
2.7 Determination of the starch gelatinization parameters and residual gelatinization rate of
the cakes.
The residual gelatinization of the starch in the cake after baking was determined by placing a sample
of the central crumb of the cake with an addition of water so that the crumb had a water content of
70-80%. However, the melting temperature range of fat (20-50°C) is located close to the gelatinization
temperature of starch in excess of water (60°C), therefore a slower sweep was performed at 0.1°C/min
from 10 to 90°C in order to be able to separate these 2 endotherms.
The temperature and the enthalpy of gelatinization of the starch, the denaturation temperature of the
proteins and the melting of the fat matter were determined during a rise in temperature of the batter
at 1.2°C/min from 10 to 150°C. The enthalpies of endotherms related to starch have been related to
the dry mass of starch.
209
Résultats et discussion – Article 4
The volume of the cake was measured with a laser volumeter (Tex Vol BVM L370 LC - Perten, Sweden)
according to the AACC 10-14.01 method. The product was placed on a rotating axis in the instrument
and its volume was measured with the laser mounted on a rotating arm. Volume, dimensions, weight
and specific volume were calculated and the results were displayed with a three-dimensional
representation of the sample. This measurement was carried out after baking and cooling the cake.
The water content of the batter, crumb or cake crust samples was determined using the AACC 44-15A
drying method (AACC, 1999). A 2 g sample was placed in an aluminum cup and placed in an oven at
105°C for 24 hours. The samples were returned to room temperature in a desiccator containing silica
gel for 30 minutes before weighing.
The color of the surface of the crust and the crumb were measured with a Minolta CR-400 colorimeter
in the LAB color space (L *, a *, b *) with an illuminant D65 (colorimetric standard corresponding to
natural light in broad daylight in a temperate zone). The parameters measured were the clarity L * (L
* = 0 [black], L * = 100 [white]), a * (+ a * = [red], -a * = [green]) and b * (+ b * = [yellow], -b * = [blue])
but only L* parameter was considered in this study.
To study the evolution of the texture of the crumb over time and to study the influence of the
formulation on the texture, the texture of the crumb was evaluated at different storage times (1 and
7 days) by a TPA test (Texture Profile Analysis) comprising a double compression. This test makes it
possible to measure several textural parameters (hardness, elasticity, cohesion, tack, etc.) in a single
measurement. The test was performed with a TA.XT plus texturometer (Stable Microsystems, UK) with
Exponent software. Three 26mm thick slices were cut from a cake with a cutting guide. A 40% strain at
the rate of 1 mm/s was applied to each wafer with a 25 mm cylinder and a 5 kg force transducer. The
characteristics obtained from the TPA curves were hardness, elasticity and cohesion. The hardness
corresponds to the maximum peak at the first compression and the cohesion is the ratio between the
second total compression surface to the first total compression surface.
210
Resultats et discussion – Article 4
The principle of quantification by infrared (IR) detection is based on the energy absorption of the CO2
molecule which has an emission wave of 2.4 µm (Neethirajan et al., 2009) and an absorption spectrum
located from 2 to 17 µm approximately (with a typical band at 4.26 µm). The higher the concentration
of CO2, the higher the intensity of the radiation and the higher the attenuation of the IR signal emitted
by an emitter. In order to have a correspondence between the peak of CO2 and the mass released in
the oven, a series of calibrations with CO2 sticks (solid CO2 at – 78°C) were done beforehand in the
household oven. Sticks of CO2 with mass between 0.70 and 1.50 g of CO2 were placed in a crafted
aluminum foil box and covered with another crafted aluminum foil lid which were all placed in the
oven. This strategy allowed a progressive release of the CO2 thanks to sublimation of the CO2 sticks
within 5 to 7 min; this kinetics was similar to the one observed during cake baking, and was considered
for the calibration of the CO2 measurement. The mass of the CO2 sticks was correlated with the
maximum CO2 concentration measured in the oven (%). The calibration equation for the release of CO2
in the oven was:
(2) 𝐶𝑂2 (𝑔) = 1.96 × 𝐶𝑂2 (%)
One-way ANOVA was applied. Least significant differences were calculated by the Tukey test and the
significance at p < 0.05 was determined. These analyses were performed using GraphPrism statistical
software. Each experiment was done at least in triplicate: 2 batches, and 3 cakes were analyzed in each
batch.
211
Résultats et discussion – Article 4
3.1.1 pH measurement
Mixing under CO2 pressure allowed to produce cake without baking powder (Palier et al., 2021).
According to these authors, the solubilization of CO2 yields a decrease in the pH of the batter. A study
of the change in pH during mixing was therefore carried out for the 3 batters Bsu, Bma and Bpo to
determine if the formulation had an influence on the solubility of CO2 in the batter. The values of the
pH without CO2 overpressure and of the final pH after mixing under CO2 pressure are shown in Table
2.
Table 2: pH of batter after conventional mixing and mixing under CO2 pressure; different letters in the
same column indicate significant differences at p < 0.05.
Batters substituted with maltitol or polydextrose did not show a significant difference in pH compared
to the control Bsu batter with the conventional process. Pateras and Rosenthal (1992) showed that
polydextrose lowered the pH of the egg from 8.8 to 7.7, while sugar did not bring any change.
Hicsasmaz et al. (2003) also demonstrated the decrease in the pH of a cake batter containing
polydextrose with a water content of 35%. Maltitol, on the contrary, had no influence on the pH, like
sugar (Dobreva et al., 2021; Park, 2007). Our results were not in accordance with these authors for the
conventional process. Under the mixing conditions of the study ie with creaming, the pH values
obtained for the three batters were similar.
Batters mixed under CO2 pressure all have the same pH of 6.3 ± 0.1. Bma and Bpo batters therefore
underwent the same drop in pH as the control batter. The mixing under CO2 pressure was carried out
until a constant pH was obtained, the batters were therefore saturated with solubilized CO2 (Palier et
al., 2021). It would therefore seem that maltitol and polydextrose did not have an impact on the
amount of CO2 solubilized in the batter.
212
Resultats et discussion – Article 4
The gas void fraction in Bma and Bpo batters did not show any significant difference with the control
batter, which is consistent with the literature. Martínez-Cervera et al. (2014) for muffins and Psimouli
and Oreopoulou (2012) for cakes did not observe any difference in density between a batter
substituted with polyols or with polydextrose. However, Hicsasmaz et al. (2003) indicated an increase
in the number of gas bubbles when sugar was substituted by polydextrose in a cake batter. However,
none of these authors worked on batter mixed under CO2 pressure; such mixing conditions yield the
addition of gas bubbles in a batter whose liquid phase is saturated in CO2. Such conditions may modify
the gas-holding capacity of the batter.
Table 3: Gas void fraction of the different batters mixed under CO2 pressure; different letters in the
same column indicate significant differences at p < 0.05.
Miller and Trimbo (1965) showed that the gelatinization temperature of starch in cake batter is an
important factor with respect to the final cake quality. Starch gelatinization and protein denaturation
are responsible for the stiffening of the foam batter (Guy and Pithawala, 1981). The study of the starch
gelatinization during baking is therefore important to unravel possible interactions between process,
formulation and final quality of the products. Figure 1 presents the thermograms of the different
batters studied.
213
Résultats et discussion – Article 4
Figure 1: DSC thermograms of the different batters at 24% water content, heating 20-150 °C at
1.2°C/min; FA, fat melting; E, egg protein denaturation; M1, starch melting and M2, amylose-lipid
complex melting
Four endotherms were found on the thermograms. According to Hesso (2015), the first two
endotherms correspond to the melting of solid fat (peaks at 38 and 51°C); indeed, these authors used
the same fat blend as in our study. The third, large endotherm (peak around 100°C) is linked to starch
melting/gelatinization and also to the denaturation of egg proteins (E), whilst the last endotherm
corresponds to the melting of the amylose-lipid complexes (M2).
These results were in accordance with the literature; many authors have shown that the starch
gelatinization temperature in cake batter was influenced by the water content as well as by the other
batter constituents, such as sugar (Chiotelli et al., 2000; Hesso et al., 2015d). Donovan (1977) had
reported that in a cake system such as a pound cake, high sucrose concentrations can raise the
denaturation temperature of egg white protein by up to about 13°C (in 54% sucrose w/w) and
consequently delay the coagulation.
Maltitol yielded an increase of the starch melting/gelatinization temperature in batter which was
similar to what was observed with sugar (97 ± 1°C). This result is in accordance with Allan et al. (2018),
Martínez-Cervera et al. (2014), Psimouli and Oreopoulou (2012) and van der Sman and Mauer (2019).
However, polydextrose shifted the starch melting/gelatinization temperature to higher values (102 ±
1°C) compared to saccharose and maltitol as shown by Pateras and Rosenthal (1992) but it did not
change enthalpy of starch melting/gelatinization (15.1 ± 0.9 J/gdry-starch). We can see a start of a fifth
endotherm (95 ± 1°C) with polydextrose located next to starch melting. It may correspond to egg
214
Resultats et discussion – Article 4
The maximum temperature of 102°C reached at the core of the cake during baking was measured by
a thermocouple. To check if the starch was fully gelatinized during the baking of the cakes, the residual
gelatinization rate was determined for the three cakes (Csu, Cma and Cpo). Residual gelatinization was
not detected for the 3 cakes, which showed that even if the gelatinization temperature of the starch
in the Bpo batter was around 102°C, the starch was completely gelatinized in the center of the cake at
the end of the baking process.
Table 4: Melting starch temperatures and melting starch enthalpies of the batters (24% wt); different
letters in the same column indicate significant differences at p < 0.05.
According to the curves shown in figure 2, the Bsu and Bma batters released the maximum of CO 2
solubilized at a high temperature (95°C), very close to their melting temperature therefore during the
stiffening of the crumb, while Bpo began the release of CO2 very quickly and reached its maximum
around 45°C. Bpo therefore released the CO2 long before the crumb stiffened.
215
Résultats et discussion – Article 4
The quantity of CO2 released during baking was higher for the substituted batter (0.92 ± 0.08 g/kgbatter
for Bma and 0.86 ± 0.14 g/kgbatter for Bpo) than for the control batter (0.67 ± 0.09 g/kgbatter). It may be
assumed that CO2 is present in the batter both as solubilized gas in the liquid part and in the bubbles
retained in the batter. The larger amount of CO2 released during baking for Bma and Bpo might come
from a greater retention of CO2 bubbles in these batters during the mixing step due to higher batter
viscosity. The quantity of solubilized CO2 would therefore be the same but the quantity of CO2 trapped
in the batter would be greater for Bma and Bpo producing a larger total CO2 release during baking.
Figure 2: Monitoring of CO2 release during batter baking (Bsu control batter with sugar), Bma (batter
substituted with maltitol) and Bpo (batter substituted with polydextrose)
The pH of the three cakes (Table 5) were identical, the CO2 solubilized in the batter during the mixing
was completely released during the baking.
Table 5: Final pH and quantity of CO2 released during baking of Bsu, Bma, Bpo; different letters in the
same column indicate significant differences at p < 0.05.
216
Resultats et discussion – Article 4
The specific volume of the different cakes was compared (Table 6). Cpo had a slightly higher specific
volume (2.50 ± 0.10 mL/g) than the Csu (2.42 ± 0.09 mL/g) and those containing only maltitol were
slightly smaller (2.36 ± 0.09 mL/g) but the observed differences were not significant (p> 0.05).
Martínez-Cervera et al. (2014) showed that muffins with maltitol had a smaller specific volume than
sucrose muffins as did Ronda et al. (2005) in sponge cake. Ronda et al. (2005) in sponge cake and
Schirmer et al. (2012) in pound cake also showed that polydextrose increased the specific volume. But
Hao et al. (2016) did not find any difference in sponge cake.
Table 6: Specific volume of the cake of the different formulations; different letters indicate significant
differences at p < 0.05.
In view of the results obtained on the release of CO2 during baking of the batter, a specific volume of
Cma and Cpo greater than the one of Csu was expected. However, only the specific volume of Cpo was
very slightly greater than those of the other two cakes. This may be due, according to Godefroidt et al.
(2021), to the fact that the CO2 was released before the egg protein coagulated and also before the
starch melted. Indeed, Godefroidt et al. (2021), who worked on the expansion of cream cakes during
baking, showed that for an optimal expansion of the structure, the release of the majority of the CO 2
must take place during the first part of the baking phase, i.e. before the fixation of the structure.
In addition, the melting temperature of starch in Bpo was higher than that of Bsu and Bma, with 101.8
°C compared to 96.8 and 96.4 °C respectively; it occurred at the same temperature as the evaporation
of water in a cake batter, thus promoting an expanded crumb for Cpo.
The lightness of the crust and of the crumb of the different cake formulations are shown in table 7,
with cake pictures shown in figure 3.
217
Résultats et discussion – Article 4
Table 7: Lightness of the cake crust and of the cake crumb of the different formulations; different letters
in the same column indicate significant differences at p < 0.05.
For cakes substituted with maltitol, the crust was significantly lighter than for Csu, while conversely it
was significantly darker for Cpo. The crumbs of Cma and Cpo were darker than that of Csu.
It is known that maltitol is a non-reducing ingredient which does not contribute to the Maillard
reaction, whereas polydextrose is more reducing than sugar and therefore contributes to the Maillard
reaction. These points are in agreement with our findings and are also in line with Ronda et al. (2005)
in sponge cakes, Martínez-Cervera et al. (2012 and 2014) in muffins, Psimouli and Oreopoulou (2012)
in cakes and Kocer et al. (2007) in high-ratio cakes, who all showed that the cakes were darker in the
presence of polydextrose and lighter with maltitol.
Moreover, Cpo exhibited a coarser crumb structure than Csu and Cma as observed by Kocer et al.
(2007) while Schirmer et al. (2012) showed a crumb structure similar to that of a cake with sugar. The
218
Resultats et discussion – Article 4
total replacement of sugar by polydextrose increased the melting temperature, but unlike sugar, the
results showed that the denaturation temperature of proteins was maintained at around 95°C (Fig. 1)
As a result, the matrix began to solidify at around 95°C then became completely rigid at 102°C allowing
the water vapor to be better retained. This progressive stiffening of the crumb could explain the
coarser structure of the crumb.
The substitutes used in this study having different solubilities, it was important to observe the
distribution of water in the cakes (crumb and crust) at day zero (D0, or 2 hours after end of baking)
and 7 days after (D7) illustrated in Table 8.
Table 8: Water content of the crust and the crumb of the cakes during storage at day zero (D0) and
seven days after baking (D7); different letters in the same column indicate significant differences at p
< 0.05.
At D0, all the cakes’ crusts contained much less water than the crumb, this was due to the greater loss
of water from the crust during baking. However, it was observed that for Cpo the crumb and the crust
had a higher water content than the other cakes. The fact that the measured water content of the
three batters was similar and equal to 24.0 ± 0.5%, the higher water content of Cpo was attributed to
the fact that the Cpo batter lost less water during baking. Even if the cakes were placed for 2 hours at
room temperature for cooling, this did not explain the high-water content observed for the crumb of
Cpo compared to the other cakes. On the other hand, the high solubility of polydextrose 80g/100gwater
against 67g/100gwater and 60g/100gwater for water and maltitol at 20°C resulted in a greater retention
of water in the whole cake. These results were consistent with the fact that the crumb of the Cpo
gradually stiffened during baking and allowed water vapor to be further trapped in the gas cells formed
during storage. At D7, the water migrated from the crumb to the crust in a similar way for the 3 cakes
and the Cma cakes remained very close to the Csu cake.
219
Résultats et discussion – Article 4
The texture of the substituted cakes was studied and compared to the Csu at D0 and D7. The results
are collected in Table 9.
Table 9: Texture of cakes (hardness and cohesiveness) during storage at day zero (D0) and seven days
after baking (D7); different letters in the same column indicate significant differences at p < 0.05.
At D0 the three cakes had comparable hardness. However, the cohesiveness was greater for sugar
cakes than for substituted cakes. At D7 the hardness of the cakes increased while the cohesion
decreased. However, Csu and Cma cakes became very similar unlike Cpo, which differed with a
hardness that hardly changed and a cohesion that dropped sharply.
The results with polydextrose cakes were in agreement with Schirmer et al. (2012) who also observed
that the pound cake substituted with polydextrose was softer than the cake with sucrose as well as
Martínez-Cervera et al. (2012) in muffins and Ronda et al. (2005) in the case of sponge cake. However,
Ronda et al. (2005) showed that during storage, cakes reformulated with bulking agents were harder
than “sugar” cakes. The difference was somehow smaller in the case of maltitol cakes. Psimouli and
Oreopoulou (2012) found no difference in hardness during storage with polyols and polydextrose
cakes, as did Milner et al. (2020) for polydextrose.
According to Besbes (2013) and Mouneim (2012), in the case of bread, the hardness of the crumb is
correlated with the values of the specific volume and therefore with its density. However, in our case,
the cakes had similar specific volumes. On the other hand, according to Gibson and Ashby (1982), an
open cell structure yielded a firmer and finer structure. As previously described, the crumb of Cpo had
an airier crumb with larger cells, which could explain a lower hardness of Cpo. Indeed, Dewaest et al.
(2018) have shown in sponge-cakes that cellular structure (cell size and homogeneity) impacted cake
crumb firmness. Moreover, they have shown that cellular structure of crumb had a bigger imptact than
cell wall firmness. In our case, the specific volume and the water content of the cake (higher than the
Cpo) did not seem to have a major influence on the hardness.
The results on the cohesion of the cakes were in agreement with Martínez-Cervera et al. (2012) for the
Cpo, who also noticed that the presence of polydextrose reduced the cohesion of the muffins. These
220
Resultats et discussion – Article 4
same authors also showed that polyols also decreased the cohesion of muffins (Martínez-Cervera et
al. 2014). However, even if this trend was observed for Cma, it was not really significant. According to
Attenburrow et al. (1989) and Gibson and Ashby (1982), cohesion was probably related to the
properties of air cell walls. The cells present in the crumb of the Cpo cake were larger, which suggested
that the walls were different between the Cpo and the Cma and Csu, which could explain this
difference in cohesion.
Another phenomenon responsible for cake ageing is the retrogradation of starch during storage. Figure
4 shows the evolution of melting enthalpies of retrograded amylopectin of the three cakes studied
(Csu, Cma, Cpo) stored at 20°C for 23 days.
Figure 4: Evolution of amylopectin retrogradation of the Csu, Cma and Cpo cakes stored at 20°C for 23
days. Different letters in the same color indicate significant differences at p < 0.05.
The values obtained for the melting enthalpies of retrograded amylopectin showed that the
retrogradation of amylopectin was identical for the 3 cakes (Csu, Cma, Cpo) after seven days of storage.
However, for Cma and Cpo the retrogradation rate of amylopectin did not change between 7 and 23
days of storage, while Csu showed an evolution of the staling according to the increasing amylopectin
retrogradation. (Ding et al., 2019) noticed the inhibitory effect of staling in bread with the addition of
maltitol.
Information regarding the mechanism of staling is often and for the most part based on moisture
migration (Lahtinen et al., 1998; Sych et al., 1987; Willhoft, 1973) while the effects of combined
ingredients on the staling rate of cakes remain poorly documented. The staling rate of cakes is slower
than in the case of bread systems, mainly because of higher amounts of sugar and fat in the
221
Résultats et discussion – Article 4
formulation (Gélinas et al., 1999). Cakes are usually expected to exhibit shelf life in the range of 4
weeks and more, depending on the formulation, water activity and storage temperature. It is known
that cake staling can be accelerated by changing the storage parameters, such as time and
temperature. For example, staling is known to be faster at 20°C compared to 4°C (Hodge, 1977; Pence
and Standridge, 1958; Sych et al., 1987). However, few works have provided results on the evolution
in the case of reformulated cakes reduced in sugar. Muira et al. (1992) showed that polyols prevented
or retarded the retrogradation of starch in rice starch gels. For Smits et al. (2003) the more hydroxyl
groups the polyols had, the greater the reduction in the recrystallization of granular potato starch. As
for Yang et al. (2021), they showed that polyols can interfere with the reassociation of starch molecules
in wheat starch gels. They showed that polyols reduced water migration, which might reduce the
mobility of starch molecules and thus, the recombination and retrogradation.
Our results highlighted that the presence of more hygroscopic substitutes such as maltitol and
polydextrose seems to restrict the recrystallization of amylopectin due to the reduced availability of
water.
4. Conclusion
The objective of the study was to replace sugar in baking-powder-free cakes, mixed under an
overpressure of CO2 at 1.3 105 Pa with polydextrose as bulking agent and maltitol acting both as a
sweetener and a bulking agent.
The three batters studied showed different behaviors when mixed under CO2 pressure. The batters
containing the substitutes were supposed to retain more CO2 during mixing, however the cakes
obtained after baking had very similar specific volumes. The visual appearance of the cakes obtained
with bulking agents were close to the sugar cakes, all the cakes were nicely rounded on the top.
However, compared to the Csu, the macroscopic crumb structure was airier for the Cpo but similar for
the Cma. The polydextrose shifted the gelatinization/melting temperature of the starch to a higher
temperature, but not the denaturing temperature of the egg proteins, causing the crumb to stiffen in
two stages and thereby creating an airier crumb. This difference observed for the crumb of the Cpo
cake was certainly responsible for the difference in texture of the cake with a lower hardness linked to
the crumb cell wall thickness. Bulking agents also had an impact on the crust color of the cakes, lighter
for Cma and darker for Cpo, but in all cases the appearance of the cakes was quite acceptable.
222
Resultats et discussion – Article 4
Author Contributions
Conceptualization, Alain Le-Bail and Patricia Le Bail; Methodology, Juliette Palier, Luc Guihard,
Delphine Queveau; Formal analysis, Juliette Palier; Data curation, Juliette Palier, Patricia Le Bail, Alain
Le-Bail, Catherine Loisel; writing—original draft preparation, Juliette Palier, Patricia Le Bail; writing—
review and editing, Juliette Palier, Patricia Le Bail, Alain Le-Bail, Catherine Loisel; Supervision, Patricia
Le-Bail; Project administration and funding acquisition, Alain Le-Bail.
Acknowledgements
This work was co-funded by the “N3S” project (New salt, sugar substitutes) thanks to the QUALIMENT
CARNOT-ANR project. Co-funding from ONIRIS-GEPEA, INRAE-BIA and the Pays de la Loire region (Co-
funding of Juliette PALIER’s PhD project through the CAKERS project) is also acknowledged.
References
223
Résultats et discussion – Article 4
4.3. Conclusion
L'objectif de l'étude était de remplacer le sucre dans des cakes sans PL, mélangés en surpression de
CO2 avec du polydextrose comme agent de charge ou du maltitol en tant qu’édulcorant et agent de
charge.
Bien que davantage de CO2 soit libéré pendant la cuisson, les cakes contenant les substituts de sucre
ont un volume spécifique très similaire au cake de référence avec du sucre (Csu). L'aspect visuel des
cakes obtenus avec des agents de charge est proche de celui des cakes Csu, tous les gâteaux sont
arrondis sur le dessus. Cependant, le remplacement du sucre par les agents de charge a impacté le
brunissement de la croûte. En comparaison avec les cakes Csu, la croûte des cakes avec du
polydextrose, Cpo est plus foncée et celle des cakes avec du maltitol, Cma est plus claire.
Les cakes Cpo ont une mie plus grossière avec de plus grandes alvéoles alors que la mie des cakes Cma
est similaire à celle du cake Csu. Le polydextrose a augmenté la température de fusion de l'amidon
vers une température plus élevée, mais pas la température de dénaturation des protéines de l'œuf, ce
qui a entraîné une rigidification de la mie en deux étapes, créant ainsi une mie plus aérée. Cette
différence est probablement responsable de la différence de texture : les cakes Cpo sont les moins
durs. Cependant, comme les cakes Cma, ils sont plus friables que les cakes Csu.
La rétrogradation de l’amylopectine des cakes avec les substituts est moindre à 23 jours de stockage
que celle des cakes Csu. Ceci est probablement dû à l’hygroscopicité des agents de charge étudiés qui
ont une taille de particules plus petite que les grains de sucre ce qui peut diminuer la disponibilité de
l’eau et/ou de leurs interactions avec l’eau.
224
Resultats et discussion – Article 4
225
Résultats et discussion – Article 4
226
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
PARTIE SENSORIELLE
227
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
228
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
L’objectif était de déterminer l’appréciation globale des cakes via l’analyse hédonique et l’impact des
modifications de formulation ou de processus de fabrication sur les préférences des consommateurs
avec le test JAR, au niveau de :
- Brunissement de la croûte
- Alvéolation de la mie
- Moelleux de la mie
- Goût grillé
- Goût sucré
- Intensité aromatique globale
L’analyse hédonique et le test JAR (Just About Right) ont été réalisé sur 5 recettes différentes (Tableau
6).
Tableau 6: Recettes étudiées pour les tests sensorielles et l’analyse des composés volatils
229
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
Figure 48: Classement hédonique des cakes en fonction de la somme totale des notes attribuées par le
panel (BP: avec PL; NBP: sans PL; CO2 300: sans PL et mélangé en surpression de CO2 à 0.3 105 Pa ;
Maltitol : substitution de 30% de sucre par du maltitol ; Polydextrose : substitution de 30% de sucre par
du polydextrose).
La somme totale pour chaque cake est représentée en Figure 48. Globalement, les cakes étaient tous
appréciés : la valeur de la somme totale pour chaque cake était au-dessus de la moitié de la somme
totale maximale (somme totale max : 540). Le cake Maltitol était le plus apprécié des panélistes, suivi
par le cake CO2 300, puis par le cake NBP (témoin négatif), ensuite par le cake BP (témoin positif) et
enfin par le cake Polydextrose.
230
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
Figure 49: Pourcentages pour les niveaux JAR par caractère A. Brunissement de la croûte ; B. Arôme
grillé ; C. Alvéolation de la mie ; D. Goût sucré ; E. Moelleux de la mie ; F. Intensité aromatique globale
(BP : avec PL ; NBP : sans PL ; CO2 300 : sans PL et mélangé en surpression de CO2 à 0.3 105 Pa ; Maltitol :
substitution de 30% de sucre par du maltitol ; Polydextrose : substitution de 30% de sucre par du
polydextrose).
Les cakes étaient répartis en 3 groupes distincts pour le brunissement de la croûte (Figure 49A). Les
cakes BP et NBP étaient trop clairs pour plus de la moitié des panélistes (60% de « pas assez » et
« vraiment pas assez »). Au contraire, la majorité du panel a estimé que le cake Polydextrose était trop
foncé (83%). Enfin, le cake Maltitol a récolté le plus de « juste bien » (65%), suivi par le cake CO2 300
(57%) pour la couleur de la croûte. Pour les cakes NBP et Polydextrose, les résultats sont en accord
avec la mesure instrumentale de la couleur de la mie : les cakes NBP avaient la croûte la plus claire
231
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
alors que les cakes Polydextrose avaient la croûte plus foncée. En effet, contrairement au saccharose
et au maltitol, le polydextrose est réducteur et participe donc aux réactions de Maillard.
L’arôme grillé (Figure 49B) était perçu de la même manière pour tous les cakes : environ la moitié du
panel le trouvait juste bien et l’autre moitié, pas assez prononcé. Cependant, pour le cake
Polydextrose, près de la moitié des panélistes l’ont trouvé trop ou vraiment trop grillé (40%) ce qui est
en accord avec les résultats sur le brunissement de la croûte (colorimétrie p.207).
Globalement la texture (Figure 49Erreur ! Source du renvoi introuvable.E) des cakes était appréciée
par au moins la moitié des panélistes pour tous les cakes sauf le cake NBP ; plus de la moitié du panel
(58%) l’ont trouvé trop dur ou pas assez moelleux. Ces résultats sont confirmés par mesure
instrumentale (test de double compression TPA), où le cake NBP est le plus dur.
La grande majorité des panélistes (82%) ont trouvé que l’alvéolation de la mie (Figure 49C) des cakes
Maltitol était juste bien. Au contraire, la majorité du panel (80%) a jugé le cake NBP comme n’étant
pas assez alvéolé. Plus de la moitié (55-65%) l’ont aussi trouvé bien pour les cakes BP et Polydextrose.
En revanche, un tiers du panel a trouvé que le cake BP n’était pas assez alvéolé. La moitié du panel
trouvait que le cake CO2 300 n’était pas assez alvéolé mais l’autre moitié la trouvait « juste bien ».
Le goût sucré (Figure 49 D) était considéré comme « juste bien » par la majorité du panel pour les cakes
Maltitol, Polydextrose et BP. Au contraire, les cakes NBP et CO2 300 sont considérés pour près de la
moitié des consommateurs, trop sucrés. La perception du goût sucré semble être corrélée avec
l’alvéolation de la mie : moins le cake est alvéolé et plus le goût sucré est intense.
L’intensité aromatique globale des cakes NBP était trop intense pour 20% du panel alors que pour la
moitié, les cakes BP et Maltitol n’étaient pas assez intense. Cela était très certainement dû à la cuisson
du cake et à l’alvéolation de la mie : la mie n’était pas complètement cuite (cf photo) et elle était plus
dense que les autres (cf résultats volume spécifique des cakes). De plus, ce cake était considéré comme
trop sucré par près de la moitié du panel. En revanche, le cake CO2 300 qui était aussi perçu comme
trop sucré était celui qui avait une intensité aromatique globale la plus apprécié (58% de « juste bien »)
suivi par le cake Polydextrose (53%).
232
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
En bilan du test JAR (Tableau 7), il est clair que le cake NBP qui n’avait pas de PL et qui était mélangé
à pression atmosphérique avait les attributs les moins appréciés par les panélistes : il était considéré
comme trop clair, pas assez grillé, trop dur, vraiment pas assez alvéolé, trop sucré et avec une
intensité aromatique globale trop intense. Les cakes les plus alvéolés avaient une intensité
aromatique globale pas assez intense tandis que les cakes les moins alvéolés étaient perçus comme
trop sucrés par le panel. Les variations de texture et de densité sont connues dans la littérature pour
impacter la perception de l’intensité d’une saveur ou d’un goût (Brossard et al., 2006; Garvey et al.,
2020; Lesme et al., 2020; Stieger and Van de Velde, 2013). La réduction du sucre dans les cakes avec
PL n’a pas impacté le goût sucré ni l’intensité aromatique globale. En effet, les cakes réduits de 30%
en sucre avec du maltitol ou du polydextrose, avaient la même intensité globale et un goût sucré
similaire au cake BP. De ce fait, il est possible d’imaginer que le cake CO 2 300 réduit davantage en
sucre aura une intensité sucrée équivalente à celle d’un cake BP, Maltitol ou Polydextrose dont
l’intensité du goût sucré a été bien perçue par le panel.
De façon surprenante, le cake BP qui était le cake de référence était un des cakes les moins appréciés
par le panel alors que le cake NBP qui est le contrôle négatif était situé au milieu. Pourtant, d’après
le test JAR, il avait les attributs les moins appréciés par le panel.
Bien que les degrés de satisfaction de l’alvéolation, du moelleux de la mie ainsi que du goût sucré et
de l’intensité aromatique globale étaient bien jugés par les panélistes, le cake Polydextrose était le
cake le moins apprécié. C’était le seul cake qui a été jugé comme étant trop grillé et trop brun. Les
cakes BP et NBP étaient les seuls à être jugés trop clairs. Ces 2 facteurs semblent être rédhibitoires
pour les consommateurs. A l’inverse, le moelleux, le goût sucré et l’intensité aromatique globale ne
semblent pas être ceux qui sont décisifs mais c’est plutôt l’ensemble des attributs qui définit
l’appréciation globale du produit.
233
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
Pour essayer de comprendre ces résultats, une analyse des pénalités a été réalisée. Elle permet de
mettre en lumière certaines corrélations qui pourraient exister entre le degré d’appréciation d’un
attribut du produit et son appréciation globale mais aussi de pondérer les résultats.
Figure 50: Effet sur la moyenne des différents attributs du cake évalués sur une échelle JAR; en rouge:
effet significatif sur la moyenne; en vert; l’effet n’est pas significatif sur la moyenne; en gris: effet non
calculé car pas assez de cas
La Figure 50 illustre l’effet sur la moyenne des différents attributs du cake évalués en échelle JAR pour
chaque formulation. C’est la différence entre la préférence moyenne pour le niveau JAR et la moyenne
calculée pour le niveau « trop » ou le niveau « pas assez ». Si la valeur de l’effet est positive, cela signifie
qu’il est évalué positivement par le jury. Si, au contraire, elle est négative, l’effet est pénalisé
négativement et indique que la caractéristique du produit ne correspond pas aux attentes des
consommateurs.
234
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
La Figure 51 représente le degré de pénalité des attributs pour chaque formulation. Le degré de
pénalité est une différence pondérée entre les moyennes : c’est la différence entre préférence
moyenne pour JAR moins la préférence moyenne pour les deux autres niveaux confondus. Elle montre
combien de points de préférence sont perdus lorsque le produit ne correspond pas à l'attente du
consommateur.
Figure 51: Pénalité des caractères en fonction de la formulation (en vert: pénalité non-significative; en
rouge: significative; valeur positive: pénalité positive sur la moyenne; valeur négative: pénalité
négative sur la moyenne)
Il n’y avait aucun attribut en particulier qui a un effet sur la moyenne (Figure 50) ni sur le degré de
pénalité (Figure 51) pour les cakes Sans PL et CO2 300. Le cake Contrôle (BP) a été jugé comme n’étant
pas assez sucré et pas assez moelleux. Ces évaluations avaient un effet positif sur la moyenne mais
seul le sucré avait un effet sur la pénalité. Le caractère pas assez grillé du cake Maltitol avait un effet
négatif sur la moyenne et la pénalité due au paramètre grillé était significative. Le cake Polydextrose a
été jugé comme étant trop foncé, pas assez moelleux, pas assez sucré et pas assez intense mais seuls
le moelleux et le sucré avaient un effet significatif sur la pénalité.
235
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
En conclusion, le retrait des PL et la réduction du sucre n’ont pas diminué l’appréciation globale des
cakes. Les cakes étaient globalement tous appréciés mais le cake réduit de 30% en sucre remplacé
par du maltitol était le plus apprécié alors que le cake avec du polydextrose était un des moins
appréciés. Ainsi, le maltitol est plus prometteur que le polydextrose pour remplacer le sucre. De plus,
il est possible de réduire le sodium en pétrissant en surpression de CO 2 sans impacter négativement
l’appréciation. Il semblerait que ce soit l’ensemble des attributs liés à la texture, l’alvéolation, la
couleur, ou le goût qui joue sur l’appréciation des cakes.
Les molécules volatiles majoritaires des cakes font partie de la classe des aldéhydes sauf pour le cake
Maltitol qui en a moins que les autres et qui a autant d’aldéhydes que de pyrazines (Erreur ! Source
du renvoi introuvable.). Les deux autres classes majoritaires sont les cétones et les pyrazines. Les
aldéhydes sont des molécules synthétisées lors de la dégradation de Strecker qui correspond à la
conversion des acides aminés des protéines en aldéhyde par les dérivés α-dicarbonyles. Les produits
formés ou secondaires augmentent les réactions de brunissement et donnent des pyrazines qui sont
des molécules aromatiques correspondant aux arômes « grillé » et « praliné ».
Tableau 8: Somme totale des aires des composés volatils par classe chimique en fonction de la
formulation
236
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
Tableau 9: Nom des molécules volatils, classe chimique, numéro CAS, méthode d’identification (SM :
spectrométrie de masse ; IRL : indice de rétention linéaire) et origine (RM : réaction de Maillard, C :
caramélisation, S : dégradation de Strecker, OL : oxydation des lipides)
237
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
238
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
Le Tableau 9 regroupe les molécules en fonction de leur classe chimique, des techniques
d’identification et l’origine des molécules c’est-à-dire la réaction de synthèse (réaction de Maillard,
caramélisation, dégradation de Strecker, oxydation des lipides). La majorité des molécules sont issues
de la réaction de Maillard et de l’oxydation des lipides. Ces réactions ont lieu respectivement
principalement lors de la cuisson et du battage (Rega et al., 2009).
Les composés identifiés sont classiquement retrouvés dans la littérature pour les cakes (Cepeda-
Vázquez et al., 2018; Garvey et al., 2021; Pozo-Bayón et al., 2007; Rega et al., 2009) et autres produits
céréaliers de cuisson avec quelques différences car il y a peu de réaction enzymatique (ex :
lipoxygénases) et pas de fermentation dans les cakes (Poinot et al., 2008; Pozo-Bayón et al., 2006).
Dans leurs génoises, Pozo-Bayón et al. (2007) ont trouvé plus beaucoup plus d’alcools et moins
d’aldéhydes. Ils ont aussi trouvé des cétones, des acides et des furanes. Ils ont montré que les œufs
apportaient du 3-méthylbutanal décrit comme « malté » et « chocolat », de la 2-éthyl-6-
méthylpyrazine, de la 2-éthyl-5-methylpyrazine et de la triméthylpyrazine caractérisées par des notes
« noisette », « biscuit », du 5-méthylfurfural décrit comme “caramel ”, et du benzaldehyde perçu
comme « amande », « cerise ». Ces composés sont aussi retrouvés dans nos cakes. Les composés
appartenant au groupe des cétones proviennent généralement de la MG et correspondent aux notes
de beurre. En effet, Giarnetti et al. (2015) ont montré que le remplacement du beurre dans les cookies
était associé à une diminution des méthyl cétones et donc de la perception du « beurré ». Les pyrazines
2,5-, 2,6-, et 2,3-diméthylpyrazine correspondent à l’odeur « riz/cake/croûte » comme le furfural (Rega
et al., 2009). Le furfural peut aussi être perçu comme une odeur de caramel.
Les aires de chaque composé volatil sont regroupées en fonction de la recette dans le Tableau 10.
Certaines molécules n’ont pas pu être identifiées.
239
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
Tableau 10: Aire des composés volatils identifiés dans les cakes. Les noms des composés volatils sont
précisés ainsi que l’indice de rétention linéaire (IRL) calculé sur colonne DB-WAX. Les aires moyennes
des composés volatils sont obtenues à partir de 3 valeurs
240
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
La Figure 52 représente l’ACP non normée (analyse en composantes principales) des composés volatils
des cakes. L’ACP présentée n’est pas normée afin de représenter la contribution réelle de chaque
composé volatil. L’axe des abscisses qui représente la variable F1 a un pourcentage d’inertie de
(64,68%) et la variable F2 un pourcentage d’inertie de (20,30%). Au total, près de 85% de l’information
totale est représentée sur ce graphique.
Figure 52: ACP non normée des composées volatils des cakes
Le CO2 ne modifie pas le profil aromatique des cakes, ce qui n’est pas étonnant car il est libéré lors de
la cuisson (cf articles 1 et 2). Les PL ne modifient pas non plus le profil aromatique des cakes mais le
cake NBP a plus d’aldéhydes (hexanal) qui sont des marqueurs d’oxydation des lipides et/ou de la
réaction de Strecker.
Le cake Maltitol qui est réduit de 30% en sucre remplacé par du maltitol a le même profil aromatique
que celui avec 100% de sucre (cake Contrôle BP). Ils ont un profil riche en pyrazines qui correspond à
l’arôme « grillé, praliné ». Pourtant, l’arôme grillé des cakes BP, NBP et Maltitol a été jugé pas assez
prononcé lors du test JAR. Ces arômes pouvaient être masqués par d’autres arômes ou bien, leur
libération en bouche était moindre liée à la texture et la structure de la mie. En effet, les cakes BP et
Maltitol étaient plus aérés que les cakes NBP et CO2 300. Le goût sucré peut masquer ou prendre le
dessus sur les autres arômes car il a un seuil de détection très bas.
241
Résultats et discussion – Partie Sensorielle
Les cakes sont divisés en 3 groupes selon leur profil en composés volatils : avec PL, sans PL et
polydextrose. Les cakes sans PL avaient plus de molécules d’oxydation que les cakes avec PL. Sickler
et al. (2013) ont montré l’action antioxydante du SAPP (encapsulé) sur l’oxydation de l’haché de
dinde. En effet, le phosphate de sodium est utilisé comme antioxydant (E339). Les cakes avec du
polydextrose et réduit en sucre eux, étaient riches en furanes qui sont des molécules caractéristiques
de la cuisson et de l’arôme « grillé, caramel » et qui correspondent à un arôme. Ils avaient aussi plus
d’aldéhydes (molécules issues de l’oxydation) que les autres cakes. En effet, les cakes avec du
polydextrose étaient plus bruns que les autres cakes. Ces caractéristiques du cake ont été aussi
relevées lors de l’analyse sensorielle. Une partie des consommateurs les a trouvés trop foncés et trop
grillés. Bien que la réduction du sucre entraîne une réduction des composés de Maillard et
notamment des pyrazines, cette différence n’est pas ressentie par les consommateurs. Une analyse
sur les interactions entre les analyses sensorielle et des composés volatils et les propriétés physiques
pourrait être intéressante et mettre en lumière des corrélations entre le sensoriel et la structure du
cake. Pour cela, il faudrait faire une caractérisation descriptive de l’odeur des cakes pour faire une
corrélation plus précise.
En conclusion, le remplacement partiel du sucre a peu d’impact sur le profil aromatique avec du
maltitol ce qui est prometteur. En revanche, quand on retire les poudres levantes on modifie l’arôme
du produit. Pour autant, les produits étaient acceptés ce qui est un bon point pour la réduction de la
consommation de sodium et de phosphates. Le polydextrose ne semble pas être le substitut idéal
pour réduire le sucre car il impact négatitvement la couleur.
242
Discussion, conclusion et perspectives
243
Discussion, conclusion et perspectives
244
Discussion, conclusion et perspectives
L’ajout de citron entraîne une diminution du pH de la pâte qui provoque une réaction précoce des
poudres levantes (PL) lors du mélange. Ce verrou a été levé par le développement d’un procédé de
pétrissage sous pression qui a permis de s’affranchir des PL dans la formulation du cake. Plusieurs gaz
ou mélange de gaz ont été testés : l’air, le diazote (N2) et le dioxyde de carbone (CO2) ainsi que deux
pressions (0,3 et 0,5 105 Pa). Les pâtes et les cakes ont été comparés aux pâtes et cakes témoins c’est-
à-dire aux recettes contenant des PL et sans PL avec le procédé classique de mélange sans surpression
de gaz.
Malgré un volume spécifique légèrement plus faible, les cakes obtenus suite à un battage sous pression
de CO2 ont montré des propriétés morphologiques très proches des cakes classiques. L'amélioration
observée du volume spécifique (+18% par rapport aux autres cakes sans PL -Figure 53) dans le cas du
mélange sous pression avec du CO2 a été attribuée à la solubilisation du CO2 dans la phase liquide de
la pâte, qui s'est matérialisée par une diminution du pH de la pâte. La vaporisation du CO2 lors de la
cuisson de la pâte préparée sous pression, a alors contribué à un gain substantiel du volume du cake
final. Les études ont également montré que les deux pressions utilisées donnaient des résultats très
similaires, de ce fait, pour la suite de l’étude, seuls le CO2 et la pression de 0,3 105 Pa ont été conservés.
Les cakes BP (avec poudres levantes) avaient une forme plate sur le dessus contrairement aux cakes
CO2 qui avaient une forme bombée. Ce qui peut expliquer cela est le moment de la rigidification
(transition pâte-mie) en fonction du maxium de libération de CO2 pendant la cuisson. En effet, pour les
cakes BP , la rigidification (97°C – Article 1, Figure 5) avait lieu en même temps que le maximum de
libération de CO2 (Article 2, Figure 6). Par conséquent, cela a pu stopper l’expansion de la structure
donnant une forme plate. A l’inverse, la rigidification de la structure avait lieu un peu après le
maximum de libération de CO2 pour les cakes CO2.
245
Discussion, conclusion et perspectives
Figure 53: Photos des cakes BP (avec PL et mélangé à pression atmosphérique) et CO2 300 (sans PL et
mélangée en surpression de CO2 à 0,3 105 Pa)
Afin de confirmer cette hypothèse mais aussi de faire une analyse quantitative du CO2 solubilisé dans
la pâte lors du mélange sous pression, un « réacteur » prototype développé à ONIRIS GEPEA ainsi qu’un
four instrumenté ont été utilisés. La quantification du CO2 absorbé ou désorbé par un échantillon lors
du mélange a été obtenue d’une part par différence entre la pression initiale totale du gaz imposée
dans l'espace-de-tête et la pression à l'équilibre à volume constant ; d’autre part, par une mesure
cumulative du CO2 libéré dans le four. Les résultats de cette étude ont montré que la quantité de CO2
dégagé lors de la cuisson de la pâte à cake était moins importante que la quantité de CO2 solubilisé
durant le battage sous pression, laissant penser que la dépressurisation de la cuve nécessaire à la
récupération de la pâte n’était pas négligeable. De plus, il a été observé que la quantité de CO2 libéré
durant la cuisson d’une pâte à cake classique contenant des PL était plus importante que celle du CO2
libérée lors de la cuisson d’une pâte après battage sous pression de CO2, expliquant, en partie, le fait
que le cake BP soit plus volumineux.
Ce premier verrou technologique levé, l’ajout de la poudre de citron dans la pâte à cake a pu être
envisagé. Dans un premier temps, la quantité de poudre de citron à ajouter a été optimisée dans le
but d’obtenir un pH compris entre 4 et 5, pH minimum nécessaire à la future action de la miraculine
et une structure finale du cake acceptable (Figure 54).
246
Discussion, conclusion et perspectives
Pour la suite de l’étude, au vu des résultats, une concentration de 1% de poudre de citron a été choisie.
Il a été observé que les cakes (CO2) et (CO2) 1% citron étaient très comparables malgré un
brunissement légèrement plus important de la croûte pour le cake contenant du citron (Figure 55) ; ce
phénomène a été attribué à la présence de l’acide ascorbique contenu dans la poudre de citron qui
conduit à la formation de pigments bruns et d’autre part, au renforcement des réactions de Maillard
dû à la présence de fructose et de maltodextrines dans la poudre de jus de citron qui participent aux
réactions de Maillard. Cependant, la croûte plus brune restait acceptable et peu différente du cake
témoin. De plus, le cake (CO2) 1% citron présentait un vieillissement plus lent au cours du stockage ;
en effet, le taux de rétrogradation de l'amylopectine était deux fois moins élevé à 23 jours de
conservation.
Figure 55: Photos des cakes CO2 300 et CO2 300 1% citron
Le cake acidifié par de la poudre de citron remplissant la première partie du cahier des charges, il a été
décidé de travailler sur la réduction du sucre (=saccharose) dans un cake. Pour ce faire, nous avons
dans un premier temps pris la décision d’étudier l’impact de la réduction du sucre dans un cake ne
contenant pas de poudre de citron afin d’observer les effets uniquement liés aux paramètres du sucre
et du procédé de battage en surpression.
Le saccharose a des fonctions clés dans la technologie des cakes. Sa réduction conduit d’une part à un
taux de gélatinisation de l’amidon plus élevé et de ce fait à une réponse glycémique plus importante.
D’autre part elle entraîne une augmentation de l’activité de l'eau générant des répercutions sur la
rhéologie de la pâte mais aussi sur la durée de conservation des cakes. Afin de lever ce nouveau verrou
technologique, deux agents de charge ont été sélectionnés en s’appuyant sur la littérature pour
remplacer le sucre : un polyol, le maltitol et le polydextrose. Le maltitol a un pouvoir sucrant presque
aussi intense que le saccharose alors que le polydextrose n’est pas sucrant. Une analyse sensorielle et
une analyse des composés volatils ont été menées sur des cakes témoins (BP) et (NBP), des cakes
réduits en sucre de 30% (PL + maltitol) et (PL + polydextrose) et des cakes (CO2) afin d’évaluer l’impact
des changements de formulation ou de procédé sur l’appréciation des consommateurs et sur la
composition des composés volatils des cakes. Les composés volatils étaient majoritairement issus de
247
Discussion, conclusion et perspectives
la réaction de Maillard et de ses dérivés ou des réactions d’oxydation des lipides. Les cakes sans PL
avaient plus de molécules d’oxydation mais le CO2 ne modifiait pas les composés volatils. Le cake réduit
en sucre de 30% avec du maltitol avait une composition en composés volatils similaire à celle du cake
avec du sucre (BP), ils étaient riches en pyrazines. En revanche, les cakes contenant du polydextrose
se distinguait des autres cakes. Il était riche en furanes qui sont des composés issus de la réaction de
Maillard et qui donnent un arôme « terreux, caramel » qui était retrouvé lors de l’analyse sensorielle.
Globalement, les cakes étaient tous appréciés mais le cake réduit en sucre avec du maltitol était le plus
apprécié suivi par le cake CO2. Au contraire, le cake réduit de 30% en sucre avec du polydextrose était
le moins apprécié probablement dû à sa couleur plus foncée et son goût grillé jugé comme étant trop
prononcés par le panel. L’appréciation globale des cakes contrôles, BP (contrôle positif) et NBP
(contrôle négatif) étaient situés entre les cakes maltitol et CO2 et le cake polydextrose.
La réduction de 30% en sucre ne permet pas d’obtenir l’allégation « réduit en sucre ». En effet, cette
réduction doit s’accompagner d’une réduction équivalente en valeur énergétique du produit pour ne
pas tromper le consommateur ; or dans un cake, c’est la matière grasse qui est majoritairement
responsable de l’apport calorique. La seule allégation nutritionnelle accessible était « sans sucres
ajoutés » ; il a donc été décidé de supprimer totalement le sucre de la recette. Cependant, il est
entendu que le pouvoir sucrant du maltitol ne permettra pas l’utilisation de ce cake avec de la
miraculine car il serait trop sucré.
L'aspect visuel des cakes sans sucre ajouté, obtenus avec les agents de charge était proche des Csu
(cake CO2 100% sucre), tous les cakes étaient joliment arrondis sur le dessus. Cependant, par rapport
au cake Csu, si la structure macroscopique de la mie était similaire pour le Cma (cake sans sucre avec
du maltitol), elle était plus grossière pour le Cpo (cake sans sucre avec du polydextrose) (Figure 56). Le
polydextrose a déplacé la température de fusion de l'amidon à une température plus élevée, mais pas
la température de dénaturation des protéines d'œuf, provoquant une rigidification de la mie en deux
étapes et créant ainsi une mie plus aérée. Cette différence observée pour la mie du cake Cpo était
certainement responsable de la diminution de dureté liée à l'épaisseur de la paroi des alvéoles dans la
mie. Les deux agents de charge utilisés ont eu également un impact sur la couleur de la croûte des
cakes, plus claire pour le Cma et plus foncée pour le Cpo mais dans tous les cas l'aspect des cakes était
tout à fait acceptable.
248
Discussion, conclusion et perspectives
Figure 56 : Photos des cakes CO2; Csu (100% sucre); Cma (0% sucre; 100% maltitol); Cpo (0% sucre;
100% polydextrose)
Pour répondre au livrable du projet, à savoir un cake acidifié et réduit en sucre, les cakes contenant
1% de poudre de citron et sans sucre ajouté, substitués à 100% avec un agent de charge Cmalemon et
Cpolemon ont été étudiés.
Tableau 11: pH de la pâte et du cake en fonction de la formulation Les lettres différentes dans une
même colonne indiquent des différences significatives (p < 0,05)
Le battage en surpression de CO2 abaissait le pH des pâtes, mais la vaporisation du CO2 au cours de la
cuisson entraînait un retour au pH initial pour tous les cakes (Tableau 11). L’ajout de la poudre de
citron dans la pâte permettait d’obtenir un cake ayant un pH final entre 4 et 5, et ce quel que soit
l’agent de charge ajouté à la recette (Tableau 11), ce qui permettait de satisfaire la première contrainte
d’étude.
Tableau 12: Quantité de CO2 libérée au cours de la cuisson en fonction de la formulation; les lettres
différentes dans une même colonne indiquent des différences significatives (p < 0,05)
249
Discussion, conclusion et perspectives
La quantification du CO2 relargué lors de la cuisson en four instrumenté a montré que la poudre de
citron avait un impact sur la quantité de CO2 piégé dans les pâtes substituées au maltitol et au
polydextrose, contrairement à la pâte témoin Csulemon (Tableau 12). Cette moins grande quantité de
CO2 libéré pendant la cuisson pour les pâtes substituées en présence de poudre de citron pourrait
provenir d'une moins bonne rétention de bulles de CO2 dans ces pâtes pendant l'étape de mélange en
raison d’une viscosité peut-être moins élevée de la pâte qui n’avait pas été observée lors de l’ajout de
la poudre de citron dans un cake témoin. Ce fait est nettement plus marqué pour le maltitol.
Tableau 13: Fraction gazeuse de la pâte et volume spécifique du cake en fonction de la formulation; les
lettres différentes dans une même colonne indiquent des différences significatives (p < 0,05)
Les données de la fraction gazeuse de la pâte ainsi que les volumes spécifiques des cakes sont
rassemblées dans le Tableau 13. La fraction gazeuse de la pâte et le volume spécifique du cake avec
du maltitol (Cma) étaient plus faibles et ce, indépendamment de l’ajout de la poudre de citron.
Cependant, l’ajout de la poudre de citron renforçait le phénomène observé.
Tableau 14: Luminosité de la mie et de la croûte des cakes en fonction de la formulation; les lettres
différentes dans une même colonne indiquent des différences significatives (p < 0,05)
250
Discussion, conclusion et perspectives
L’ajout de poudre de citron a nettement augmenté le brunissement de la croûte quelle que soit la
formulation (Tableau 14). L’acidification de la pâte aurait pourtant dû limiter les réactions de Maillard.
Cependant, la dégradation de l’acide ascorbique, potentiellement présent dans la poudre de citron,
lors de la cuisson conduit à l’apparition de pigments bruns. L’hypothèse d’une hydrolyse acide du
saccharose est aussi envisagée. Le saccharose est alors converti en glucose et fructose, deux sucres
réducteurs qui participent aux réactions de Maillard.
Tableau 15: Teneur en eau de la croûte et de la mie des cakes au cours du stockage (D0 : jour de
fabrication ; D7 : 7 jours après la fabrication) ; Les lettres différentes dans une même colonne indiquent
des différences significatives (p < 0,05) ; *valeur aberrante
Les cakes substitués avec du polydextrose avaient une mie beaucoup plus humide que les autres cakes
(Tableau 15). Le polydextrose étant plus hygroscopique que le sucre et le maltitol, il retenait plus d’eau
dans la mie comme expliqué dans la publication 4. L’ajout de la poudre de citron n’avait aucun effet
sur la répartition de l’eau dans les cakes substitués. A contrario, si la poudre de citron ne modifiait pas
la dureté des cakes substitués en sucre, elle diminuait fortement la cohésion (Tableau 16). Cependant,
les cakes substitués avec du polydextrose restaient nettement moins fermes et plus friables que les
251
Discussion, conclusion et perspectives
autres cakes substitués ou non et avec ou sans ajout de citron. Ceci serait dû à la présence d’alvéoles
plus grandes et moins connectées dans la mie, lui donnant une apparence plus grossière.
Tableau 16: Texture de la mie au cours du stockage; les lettres différentes dans une même colonne
indiquent des différences significatives (p < 0,05)
Il a été observé dans les travaux précédents que les substituts du sucre et le citron ralentissait
significativement le rassissement des cakes. Pour les cakes acidifiés et substitués avec du maltitol, les
deux effets étaient cumulatifs, la rétrogradation de l’amylopectine était nettement perturbée. Par
contre, l’effet de la poudre de citron sur le cake substitué avec du polydextrose n’était pas significatif.
Figure 58: Rétrogradation de l’amylopectine au cours du stockage les lettres différentes d’une même
série indiquent des différences significatives (p < 0,05)
En conclusion générale, les cakes exempts de PL obtenus par un procédé de battage sous pression de
CO2 étaient très similaires au cake témoin. Cette stratégie alternative a permis l’acidification de la pâte
par de la poudre de citron sans modifier significativement l’aspect général du cake final. Le
remplacement du sucre par du polydextrose ou du maltitol conduisait à une modification importante
de la couleur de la croûte du cake. Dans l’étude sensorielle, il a été noté qu’une croûte très brune
n’était pas appréciée par les consommateurs et serait même préjudiciable à son acceptation.
L’utilisation du polydextrose comme substitut du cake acidifié entraine un brunissement important,
252
Discussion, conclusion et perspectives
accompagné d’un arôme grillé prononcé qui n’est également pas forcement bien apprécié par les
consommateurs.
L’aspect morphologique des cakes acidifiés et substitués en revanche sont tout à fait acceptables
malgré une friabilité augmentée par l’ajout de la poudre de citron. Ainsi, il est possible d’acidifier un
cake par de la poudre de jus de citron et de remplacer entièrement le sucre par un agent de charge et
d’obtenir un cake assez proche du cake témoin en améliorant même considérablement son temps de
vie.
En perspective, le maltitol ayant un pouvoir sucré intense, il était prévu d’étudier différents
pourcentages de substitution de maltitol et de polydextrose, malheureusement la crise sanitaire est
venue perturber le plan d’expérience programmé ainsi que l’étude sensorielle finale prévue sur
l’acceptation de ces cakes par le consommateur.
Une autre perspective à ces travaux est l’étude du temps réellement nécessaire au battage sous
pression de CO2 ou la pression nécessaire permettant d’obtenir un volume spécifique acceptable pour
les industriels et le consommateur.
253
Annexes
254
Annexes
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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Annexes
ANNEXES
284
Annexes
ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire de l’analyse sensoriele
285
Annexes– Annexe 1 : Questionnaire analyse sensorielle
ANALYSE SENSORIELLE
Projet CAKERS
Déroulement de la séance
286
Dix demie-tranches de cakes vous sont présentées dans un plateau. Cinq serviront à
répondre à la première partie du questionnaire et les cinq autres à la seconde partie.
- Dans un second temps, vous allez évaluer des cakes sur différents critères selon
votre propre perception. Pour chaque critère, vous devrez indiquer si selon vous
il est « juste bien », « trop » ou « pas assez ».
Questionnaire n° ….
287
Annexes– Annexe 1 : Questionnaire analyse sensorielle
Echantillon n°……
Echantillon n°……
Echantillon n°……
Echantillon n°……
288
Annexe 1 – Questionnaire de l’analyse sensorielle
Echantillon n°……
Echantillon n°……
289
Annexes– Annexe 1 : Questionnaire analyse sensorielle
290
Annexe 1 – Questionnaire de l’analyse sensorielle
Echantillon n°……
291
Annexes– Annexe 1 : Questionnaire analyse sensorielle
Echantillon n°……
292
Annexe 1 – Questionnaire de l’analyse sensorielle
Echantillon n°……
293
Annexes– Annexe 1 : Questionnaire analyse sensorielle
Echantillon n°……
294
Annexe 1 – Questionnaire de l’analyse sensorielle
295
Annexes– Annexe 1 : Questionnaire analyse sensorielle
296
Annexes– Annexe 2 : Tableaux des pénalités (test JAR)
Tableau 17: Tableau des pénalités du cake BP (avec PL) ANNEXE 2 : TABLEAUX DES PENALITES DU TEST JAR
297
Annexes– Annexe 2 : Tableaux des pénalités (test JAR)
298
Annexes– Annexe 2 : Tableaux des pénalités (test JAR)
299
Tableau 20: Tableau des pénalités du cake Maltitol (-30% en sucre et avec PL)
300
Annexes– Annexe 2 : Tableaux des pénalités (test JAR)
Tableau 21: Tableau des pénalités du cake Polydextrose (-30% en sucre et avec PL)
Annexes– Annexe 2 : Tableaux des pénalités (test JAR)
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Annexes– Annexe 3 : Liste des formations
302
Annexes– Annexe 4 : Liste des communications et des productions scientifiques
Communications orales
Posters
- Palier, J., Le-Bail, A., Loisel, C., & Le-Bail, P. (2022). « Substitution of baking powders in a
pound cake by an overpressure mixing process; impact on cake properties ». Journal of Food
Engineering, 316, 110824.
- Palier, J., Loisel, C., Guihard, L., Le- Bail, A., & Le-Bail, P., «Quantification of the CO2 solubilized
during mixing of cake batter under CO2 pressure » soumis au journal Food Chemistry.
- Palier, J., Loisel, C., Guihard, L., Queveau, D., Le- Bail, A., & Le-Bail, P., « Formulation of lemon
pound cakes free of baking powder » (en attente de soumission).
- Palier, J., Loisel, C., Guihard, L., Queveau, D., Le- Bail, A., & Le-Bail, P., « Formulation of no-
added-sugars pound cakes free of baking powder: impact of maltitol and polydextrose on
macroscopic and thermal properties» (en attente de soumission).
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Titre : Développement d’un cake acidifié, sans sucre ajouté par une démarche de pétrissage
sous pression.
Mots clés : Acidification ; Mélange en surpression ; Quantification CO2 ; Texture ; Agent de charge
Title: Development of an acidified cake, free of added sugar, by a pressure kneading process.
The CAKERS thesis takes part of the such as the adjustment of the final pH. The
Qualiment N3S (New Salt Sugar Substitutes) acidification of the matrix was achieved by
project. One of the objectives of this project is adding lemon powder. However, the decrease
to investigate a strategy to reduce the quantity in the pH of the batter causes an early reaction
of sugar in food by developing the use of a of the baking powders (BP). This lock was
natural sweet protein (miraculin) which lifted by the development of a pressure mixing
generates an intense sweetness close to process which made it possible to overcome
sucrose in the presence of an acidic solution. the BP in the cake. BP-free “acidic” cakes have
In this context, the objective of the CAKERS been made by substituting all of the sugar with
thesis project was to develop a sugar-reduced, bulking agents such as maltitol and
acidic pound cake that would serve as the polydextrose. In order to understand the impact
basis for the action of miraculin during of the reduction of sugar, the incorporation of
consumption. This cake had to meet the bulking agent and the acidification of the batter,
regulatory constraints on sugar reduction, the a study at the different structural scales of the
technological constraints generated by the matrix was carried out. A sensory approach
reduction of sucrose and the study constraints was also done.