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Travail / Loisirs
Dans l’antiquité, la dignité sociale était attaché aux loisirs (« otium »en latin) voire, au
«négotium » (les affaires) et non au travail qui, dans le monde hellénique était la fonction de
l’esclave.
C’est l’otium qui permet au patricien de remplir sa charge de citoyen.
Cette subordination du travail a perduré jusqu’à la toute fin du XVIIIème siècle opposant
classe laborieuse et ordres privilégiés.
La révolution industrielle qui émerge entre les années 1780 et 1830 accroît
considérablement les besoins de main d’œuvre ouvrière qui relevait auparavant plutôt de
l’artisanat. L’avènement de la manufacture transforme profondément la nature du travail.
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2) une évolution a fait du travail une activité sociale essentielle, valorisée pour peu que
certaines conditions soient respectées.
Le travail acquiert une dimension autonome dans la vie des individus. Pour la première fois,
avec la manufacture, le travail est dissocié dans l’espace de la vie de celui qui travaille.
Par ailleurs, par le salaire, l’employeur va parvenir à normaliser la travail en imposant des
horaires fixes (ce qui tranche avec les travaux des champs) et en synchronisant le travail au
rythme des machines.
C’est par conséquent avec la révolution industrielle qu’apparaît véritablement le salariat.
De plus, le basculement de la sphère sociale (travail comme activité menée au sein de la
communauté de vie) à la sphère économique, va être accentué à la fin du XIXème siècle
avec le mouvement d’organisation scientifique du travail. L’invention de la chaîne de
montage va accentuer cette tendance à la parcellisation du travail (Taylor dès 1881 va
préconiser de spécialiser les salariés).
Enfin, le travail a constitué le socle de l’Etat providence .En effet, le dispositif de l’Etat
providence s’est articulé autour de la notion de salariat. La progression du salariat a
fortement réduit les inégalités.
Le travail est auj. un espace de socialisation et d’échanges qui est perçu comme un des
outils privilégiés de réalisation de soi.
Le travail contemporain exige une implication totale de l’individu source de stress. De plus,
les relations de travail sont désormais marquées du sceau de la précarité également source
de stress. L‘usage des nouvelles technologies est aussi source de stress
Enfin, on voit poindre une double inégalité :
-devant le travail (chômage)
-inégalité par le travail (revenus)
Aux USA, en 2000, la rémunération des chefs des 500 entreprises les plus importantes
représentait 531 fois le salaire ouvrier moyen contre 85 en 1990 et 20 fois en 1980.
Nous assistons de plus à un éclatement des inégalités au sein de chaque groupe socio
culturel.
Selon le rapport du bit de l’année 2001, parmi les enfants de 5 à 17ans, un sur six - soit
246millions -est astreint au travail. Par ailleurs, environ 111 millions d’enfants de moins de 15
ans sont astreints à des travaux dangereux et devraient y être immédiatement soustraits.
Enfin, plus de 8 millions d’enfants sont utilisés à des travaux relevant des pires formes de
travail : esclavage, servitude pour dettes, recrutement forcé en vue de la participation à des
conflits armés, prostitution……
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1) considéré comme normal pendant longtemps, le travail des enfants est combattu
depuis plus d’un siècle et demi, mais perdure, notamment dans le tiers monde
C’est un phénomène ancien puisque, pendant des siècles, la plupart des enfants ont travaillé
dès leur jeune age. A la campagne, ils étaient employés aux travaux des champs. A la ville,
ils aidaient leurs parents artisans. Le travail se faisait en famille et ils devenaient souvent, au
moins pour les garçons, ce qu’était leur père : maçon, ouvrier….
La révolution industrielle a conduit les patrons, mais également les parents démunis à les
utiliser pour les nouveaux métiers. Jusque vers 1880 (en Europe), les enfants ont travaillé
dans les mines.
De plus, un adulte effectuant un travail similaire doit être payé trois à quatre fois plus. Bien
souvent comme leurs salaires ne sont pas suffisants pour vivre, les parents eux-mêmes font
embaucher leurs enfants par l’usine.
L’exploitation inhumaine des enfants a conduit les pouvoirs publics à limiter le recours à cette
main d’ouvre. Ainsi, la loi du 22 mars 1841 organise le travail des enfants dans les
manufactures.
La défaite de 1870-1871 joue en France un rôle évident dans la législation « protectrice » de
l’enfance : exemple de la loi Joubert fixant à 12 heures la durée quotidienne du travail (déjà
instituée en Prusse depuis 1853).
La mécanisation et l’automatisation croissantes dans les usines, dans la seconde moitié du
19ème siècle, peuvent également expliquer la limitation du travail des enfants dont la main
d’œuvre devient moins indispensable.
Auj., en chiffres absolus, c’est l’Asie, la région la plus peuplée du globe, qui compte le plus
grand nombre de jeunes travailleurs (66% contre 32 en Afrique et 7% en Amérique Latine).
C’est dans les activités économiques et les métiers liés à l’agriculture que l’on trouve la plus
grande proportion d’enfants travailleurs. Par ailleurs, le pourcentage de filles dans ces
activités est plus élevé que celui de garçons.
2) la mobilisation des Etats et des citoyens permet de limiter le travail des enfants ou
pour le moins ses effets les plus néfastes
Le terme loisir vient du latin « licet », il est permis. Ce qui génère le loisir, c’est la fin d’un
temps de contrainte ou d’obligation.
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L’allongement de l’espérance de vie, l’abaissement de l’âge de la retraite, la réduction du
temps de travail, l’entrée de plus en plus tardive sur le marché du travail….font de la
question des usages du temps libre un enjeu majeur de la société d’aujourd’hui.
Les français, à l’échelle d’une vie, disposent de trois fois plus de temps libre qu’au début du
20ème siècle.
Or, en 1998, près de 4 français sur 10 déclaraient manquer de temps pour faire tout ce dont
ils ont envie dans le cadre de leurs loisirs. En même temps, 18% avouaient s’ennuyer parfois
ou souvent pendant leurs loisirs, faute, notamment pour les plus jeunes, d’avoir les moyens
financiers pour répondre aux sollicitations du marché des loisirs.
A) Notion et évolution
1) les loisirs : un temps de repos qui initialement doit permettre de reconstituer la force
de travail
Il faut rappeler ici que dans la culture « judéo-chrétienne », l’idée prévaut que le travail est un
acte de rédemption et qu’à ce titre, il doit engendrer souffrances et peines.
La « pensée des lumières » si elle permet la valorisation du travail, continue à mépriser
l’oisiveté.
Le temps libre, pour les salariés du début du 20ème siècle, c’est avant tout une revendication
destinée à récupérer de la fatigue du travail. « Le droit à la paresse » de Paul Lafargue,
gendre de Karl Marx, illustre cette démarche. On veut du temps pour faire le contraire du
travail : se reposer et paresser.
Par ailleurs, le temps de repos, à la fin du XIXe et au XXe, pose un pb à la société, car il est
parfois utilisé par les ouvriers pour fréquenter les bistrots et l’alcoolisme de la classe ouvrière
devient un vrai pb de société. Les forces morales de la société, Eglise (patronages),
municipalités (fanfares), patrons (jardins ouvriers), syndicats (cours du soir dans les bourses
du travail), se mobilisent pour éviter cette dérive.
A partir de 1927 la revendication des congés ouvriers devient syndicale et au mot vacances
s’ajoute le terme de loisirs.
En 1937 s’ouvrent également les « mardis populaires du Louvre » qui permettent aux
travailleurs syndiqués et à leur famille des visites guidées à prix modique. Fernand Léger
peint l’hommage aux loisirs.
Après la guerre 39-45, petit à petit la conception des loisirs change : les slogans de la
conquête de la culture sont remplacés par ceux de la conquête du confort.
Avec la troisième semaine de congés payés accordée en 1956, les français prennent
l’habitude de prendre leurs vacances hors de chez eux. C’est à cette époque que commence
à se développer des structures privées comme le Club Méd. Le marché du temps libre
devient lucratif.
Les pratiques culturelles et de loisirs constituent un domaine où les disparités entre les
individus sont très importantes.
La « marchandisation » de la culture influence la conception actuelle des loisirs. Ainsi, la
gratuité du temps libre ne fait aujourd’hui que reculer.
Temps libre et temps de travail sont en fait bien souvent très imbriqués. Ainsi, les loisirs et
les comportements culturels sont étroitement dépendants des revenus gagnés dans le seul
temps de travail. Il ressort d’une enquête menée en 1999 que plus de 8 français sur 10 ne
sont jamais allés de leur vie à l’opéra, 43% n’ont jamais assisté à une pièce de théâtre jouée
par des professionnels….
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3) «focus» sur le phénomène associatif
La loi du 1er juillet 1901 relative aux associations a instauré un régime de liberté d’association
que le Conseil constitutionnel a, dans sa décision du 16 juillet 1971, rangé au « nombre des
principes fondamentaux reconnus par les lois de la République. »
Difficiles à cerner avec précision, le nombre et le poids économique et social des
associations sont cependant très importants. Plus de 880 000 associations, plus de 60 000
créations par an. 20 millions de personnes de plus de 14 ans étaient, en 1996, membres
d’une association. Celles-ci représentent plus de 3,5% du PIB.
L’activité associative se concentre encore fortement dans trois domaines : la santé et l’action
sociale, l’éducation, la culture et le sport.
Géographiquement, l’engagement associatif est assez homogène sur l’ensemble du territoire
national.
Enfin, plus de la moitié des travailleurs sociaux sont employés par des associations (71% de
ces emplois associatifs sont occupés par des femmes).
D’une manière globale, grâce à leur puissance et aux évolutions de la société française, les
associations ont accédé à un statut nouveau qui, dans certains domaines, en fait de
véritables partenaires de l’Etat. Ainsi, le 1er juillet 2001 (soit 100 ans après la loi de 1901),
une charte d’engagements réciproques a été signée entre l’Etat et le monde associatif.
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Enjeu financier : la programmation d’une exposition majeure est désormais un projet
d’entreprise à part entière
Enjeu économique : la visibilité des grands musées constitue désormais une composante
importante de l’attractivité des capitales.
Enjeu politique : les musées modèlent l’image des villes et peuvent constituer un
accélérateur de notoriété très important pour les élus.
Exemple récent de ces enjeux : la « lutte » pour obtenir le titre de capitale européenne de la
culture (cf. Marseille 2013).
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En effet, l’informatique permet notamment de mettre en mémoire le plus grand nombre
d’informations personnelles, de permettre les interconnexions entre les fichiers ….
L’art. 1 de la loi du 6 janvier 1978 précise que « l’informatique ne doit pas porter atteinte ni à
l’identité humaine, ni aux droits de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou
publiques ».
a) le développement de l’Internet s’inscrit dans un cadre mouvant et complexe car il
pose des questions juridiques dans tous les domaines du droit
Cf. droit électoral (sondages d’opinion la semaine précédant un scrutin), droit civil (signature
électronique), droit du travail (accès de l’employeur au courrier des employés)…..
b) le nécessaire encadrement juridique
La plupart des régimes des libertés publiques n’offrent qu’une protection relative face aux
capacités des réseaux. Le développement de l’Internet a facilité l’accès à une multitude de
fichiers.
La diversité des conceptions de la liberté d’autrui induit pour principale difficulté la mise en
place d’une réglementation commune sur les réseaux, d’autant qu’il existe des divergences
au sein même des blocs. Ainsi, la pornographie, interdite en Irlande, est totalement libre en
Suède.
Par ailleurs Internet renforce les risques d’inégalité (« fracture numérique »).
Si un encadrement apparaît nécessaire, les possibilités de régulation restent faibles. Le code
pénal français a ainsi progressivement intégré ces dernières années plusieurs délits
technologiques tels que l’accès non autorisé dans les systèmes d’information d’autrui, la
captation de données confidentielles, la destruction intentionnelles de données…
En matière pénale, la loi applicable est celle du lieu où le délit est commis.
La question des responsabilités sur Internet est au cœur de la réflexion actuelle sur ces
systèmes (Cf. affaire Altern- Estelle Lefébure).
La loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique est destinée
à favoriser le développement du commerce par Internet, en clarifiant les règles pour les
consommateurs et les prestataires aussi bien techniques que commerciaux.
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