Vous êtes sur la page 1sur 81

‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬

BADJI MOKHTAR-ANNABA UNIVERSITY

UNIVERSITE BADJI MOKHTAR-ANNABA


‫جامعة باجي مختار – عنابة‬

Faculté des Sciences de l’Ingéniorat Année : 2019


Département de Génie des Procédés

MEMOIRE

Présenté en vue de l’obtention du diplôme de Master

Etude de la qualité physico-chimique des eaux industrielles du


complexe sidérurgique d’El-Hadjar-Annaba

Option :

Génie des Procédés De l’environnement

Présenté par :
HENADA SIHEM
HEMAIDIA NOUHA

DIRECTEUR DE MEMOIRE : Nassim SAYOUD, Docteur, Université Badji Mokhtar- Annaba


Devant le jury :

Président : ZERDAOUI MOSTEFA, Professeur, Université Badji Mokhtar-Annaba

Examinateurs: GUILANE SARAH, Docteur, Université Badji Mokhtar-Annaba

SAYOUD NASSIM Docteur, Université Badji Mokhtar-Annaba


Tous les mots ne sauraient exprimer la gratitude, l’amour, le respect, la
reconnaissance, c’est tout simplement que : Je dédie cette mémoire de fin de
cycle à :

A mon cher, et adorable père : aucune dédicace ne saurait exprimer


l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai toujours pour vous. Rien
au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien
être. Ce travail et le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon
éducation et ma formation le long de ces années.

A ma mère qui m’a tout le temps comblée par son amour, merci à toi ma
chère maman pour tout ce que tu as fait pour moi.

A ma chère sœur et mes frères.

A mon grand-père et ma grand-mère.

A mon cher fiancé.

A mon binôme « Sihem»

A mes amies.

A mes camarades de la promotion 2019.

A tous ceux qui m’aiment.


Je dédie ce mémoire à :

Ma chère mère et mon cher père,

Mes frères et l’ensemble de toute ma famille,

Ainsi qu’à mes amis et spécialement mon binôme « Nouha »

A mes collègues de la promotion 2018-2019

SIHEM
Tout d’abord, nous remercions le bon Dieu qui nous a donné la force et la
patience pour terminer nos études.

Nous tenons à remercier notre encadreur Dr SAYOUD NASSIM qui a


ménagé un effort afin de nous permettre de mener à bien notre modeste travail
et notre respect.

Enfin, nous remercions tous ceux qui ont participés de près ou de loin, à la
réalisation de ce travail et que l’on pas put citer.

Merci.
Table de matière
Dédicaces II
Remerciements III
Liste des figures IV
Liste des tableaux V
Liste des abréviations VI
Introduction générale 2

CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE

Introduction 6
I. GENERALITES SUR L’EAU 6
I-1.Définition de l’eau 6
I-2.Origine de L’eau 6
I-2-1.Eaux de pluie 6
I-2-2.Eaux de surface 7
I-2-3.Eaux souterraines 8
I-2-4.Eaux de mer 8
I-3. Eaux industrielles 8
I-3-1. Définition des eaux industrielles 8
I-3-2. Origine et nature des rejets industriels 9
I-4.Pollution de l’eau 10
I-4-1. Origines de la pollution de l’eau 10
I-4-2.Les types de la pollution 11
a) Pollution physique 11
b) Pollution chimique 11
c) Pollution microbiologique 12
I-5. Utilisations et fonctions de l’eau 13
I-5-1. Les fonctions ou usages de l’eau 13
I-1-1. Prétraitement 14
I-1-1-1. Le dégrillage 15
I-1-1-2. Le dessablage 15
I-1-1-3. Déshuilage dégraissage 15
I-1-2. Coagulation Floculation 16
I-1-2-1. La coagulation 16
I-1-2-2. Coagulants utilisés 17
I-1-2-3. La floculation 17
I-1-3. Décantation 17
I-1-4. Filtration 17
I-2. Contrôle de la qualité de l’eau 18
I-2-1. Analyse Organoleptique 18
I-2-1-1. Couleur 18
I-2-1-2. Goûts 19
I-2-1-3. Odeurs 19
I-2-2. Analyse physico-chimique 19
I-2-2-1. Température 19
I-2-2-2. Potentiel d’Hydrogène (pH) 19
I-2-2-3. Conductivité électrique 19
I-2-2-4. Matières en suspension (MES) 19
I-2-2-5. Les matières volatiles en suspension (MVS) 20
I-2-2-6. Les matières minérales sèches (MMS) 20
I-2-2-7. Les matières décantables et non décantables 20
I-2-2-8. La turbidité 20
I-2-2-9.Azote ammoniacal 21
I-2-2-10. Nitrates 21
I-2-2-11. Nitrites 21
I-2-2-12. Phosphates 21
I-2-2-13. Fer 22
I-2-2-14. Chlorure 22
I-2-2-15. Sulfate 22
I-2-2-16. Calcium 22
I-2-2-17. Magnésium 23
I-I2-2-18. Dureté TH 23
I-2-2-19. Potassium 23
I-2-2-20. Alcalinité 23
I-2-2-21. Oxygéné 24
I-2-2-22. Matières organiques 24
I-2-2-23. Carbone total organique (COT) 24
I-2-2-24. La demande biochimique en oxygène pendant 5 24
jours (DBO5)
I-2-2-25. La demande chimique en oxygène (DCO) 25
I-2-2-26. La biodégradabilité (K) 25
I.3 Procédé de traitement de l’eau par l’osmose inverse 26
I-3-1.Les techniques séparatives à membranes utilisées 26
dans le traitement des eaux
I-3-2. Osmose inverse 28
I-3-2-1. Principe de l’osmose inverse 28
I-3-2-2.Pression osmotique 28
I-3-3.Procédé d’Osmose Inverse 29
I-3-3-1. Conception générale d’une installation d’osmose 29
inverse
I-3-3-2.Description générale de processus de traitement de 29
l’eau par Osmose Inverse
I-3-3-3. Membranes et modules d’osmose inverse 31
I-3-3-4. Procédé de prétraitement dans l’osmose inverse 32
I-3-3-4-1. Prétraitement conventionnel 33
I-3-3-4-2. Prétraitement par les procédés membranaires 34
I-3-4. Limitation de l’osmose inverse 34
I-3-5. Estimation de potentiel de colmatage 35
I-3-5-1. Colmatage par entartrage 35
I-3-5-2. Colmatage par dépôt 36
I-3-5-3. Le bio-colmatage 36
I-3-6. Nettoyage des membranes 36
CHAPITRE II : Matériels et méthodes

Introduction 38
II-1. Présentation du complexe 38
II-1-1. Organisation de l’entreprise 42
II-2. Présentation de laboratoire 43
II-3. Méthodes d’analyse physico-chimique 44
II-3-1. Mesure de la température: 44
II-3-2. Détermination du pH 45
II-3-3. Conductivité 46
II-3-4. Détermination de la dureté totale ou titre 46
hydrotimétrique (TH)
II-3-5. Détermination du calcium Ca2+ et du magnésium 47
Mg2+
II-3-6. Mesure des chlorures 47
II-3-7. Dosage de l’alcalinité de l’eau (TA et TAC) 47
II-8. Total des solides dissous (TDS) 48

Chapitre III : Résultats et discussions

III. Résultats des paramètres physico-chimiques 50


III-1. Le titre alcalimétrique (TA) 50
III-2. Le titre alcalimétrique complet (TAC) 51
III-3. Dureté total (TH) 51
III-4. Calcium (Ca) 52
III-5. Magnésium (Mg) 53
III-6. Chlorures (Cl-) 54
III-7. Le pH 54
III-8. Total des matières solide dissoutes (TDS) 55
III-9. La température (C°) 56
III-10. La conductivité (µs/cm) 56
Conclusion générale 59
Références bibliographiques 60
ANNEXE
LISTE DES FIGURES

N° Titre Page

01 Un dégrilleur 15
02 Coagulation floculation 16
03 seuils de coupure des procédés de filtration 18
04 Classification des procédés barométriques 26
membranaires selon la taille de Séparation
05 Principe de l’ultrafiltration 27
06 Principe de l’osmose et de l’osmose inverse 28
07 Processus de traitement de l’eau par Osmose Inverse 31
08 Structure interne d’une membrane 32
09 Schématisation des différents mécanismes de colmatage 34
d’une membrane
10 Situation géographique du complexe 40
11 pH- mètre 45
12 Conductimètre 46
13 Evolution du titre alcalimétrique (TA) des eaux 50
14 Evolution du Titre Alcalimétrique Complet (TAC) des 51
eaux
15 Evolution de dureté totale (TH) des eaux 51
16 Evolution de Calcium (Ca) des eaux 52
17 Evolution de Magnésium (Mg) des eaux 53
18 Evolution de Chlorure Cl- des eaux 54
19 Evolution du pH des eaux 54
20 Evolution du TDS des eaux 55
21 Evolution de la température des eaux 56
22 Evolution de la conductivité des eaux 56
LISTE DES TABLEAUX

N° Titre Page
01 Dérivés des sels d'aluminium et de fer 16
Liste des abréviations
MES Matières en suspension.
TDS Total des matières solide dissoutes.
pH Potentiel d’hydrogène.
T (°C) Température par degré Celsius.
C (µs/cm) Conductivité par unité Néphrélométrique.
TH (°F) titre hydrotimétrique (dureté totale) par degré Français.
TA Titre alcalimétrique.
TAC Titre alcalimétrique complet.
HCO3- Ions d’hydrogénocarbonate.
CO32- Ions de carbonate.
CaCO3 Carbonate de calcium.
DBO5 Demande biologique en oxygène pendant 5 jours.
DCO La demande chimique en oxygène.
COT Carbone total organique.
EDTA Éthylènediaminetétraacétique.
Introduction générale :

L’eau est un élément naturel d’une importance primordiale, indispensable à toute


forme de vie, l’eau est une richesse nécessaire à toutes activités humaines, c’est un facteur de
production déterminant dans le développement durable, elle devient de plus en plus au centre
des intérêts stratégiques, il est donc nécessaire d’avoir une meilleure connaissance sur les
ressources en eaux existantes ainsi que sur leur qualité. L’eau en tant que liquide est
considérée comme un solvant universel, elle se congèle à 0 °C et devient vapeur au-delà de sa
température d’ébullition (100 °C). La qualité des eaux dans le monde a connu ces dernières
années une grande détérioration, à cause des rejets industriels non contrôlés et l’utilisation
intensive des engrais chimiques en agriculture. Ces derniers produisent une modification
chimique de l’eau et la rendent impropre aux usages souhaités. De nombreux travaux se sont
aussi rapportées sur l’étude des différents effets des rejets industriels et urbains sur l’évolution
de la qualité et la pollution des eaux. Les ressources en eau proviennent des eaux de surface et
des eaux souterraines renouvelables et non renouvelables. En Algérie, l’exploitation de ces
ressources est très intense avec les besoins grandissants liés à l’essor démographique et le
développement accéléré des activités économiques, notamment l’agriculture en Irrigation et
l’industrie. Ces dernières années, la qualité des eaux est devenue une opération majeure et
obligatoire, afin de protéger l'environnement et la santé des êtres vivant ou l'exploiter pour la
consommation humaine ou l'utilisation industrielle.

Les procédés d'obtention d'eau de très haute pureté sont constitués d'un ensemble
d'opérations unitaires. L'enchaînement de ces opérations dépend de la qualité d'eau qui
constitue la matière première et de la qualité requise du« produit» fini. De façon générale, on
trouve souvent une étape dite de prétraitement et une étape dite de finition (« polishing » dans
la littérature anglo-saxonne). Cette étape de finition comporte en général une étape d'échange
d'ions. Les solutions qui sont percolées sont alors dans des gammes de concentrations très
faibles.

Dans notre travail nous avons étudié la qualité physico-chimique des eaux industrielles par le
procédé d’osmose inverse au niveau du complexe sidérurgique d’El-Hadjar-Annaba.
Cette étude est répartie comme suit :

Le premier chapitre de mémoire est consacré à une étude bibliographique complète


présentant, les différents types d'eau, les paramètres physico-chimique dans le traitement des
eaux. Enfin, nous présenterons le procédé de traitement de l’eau par osmose inverse.

Le deuxième chapitre concerne la partie expérimentale de ce travail de mémoire, les


modes opératoires, ainsi que les différentes méthodes analytiques utilisées pour évaluer la
qualité des eaux.

Le troisième chapitre sera consacré à la discussion des résultats obtenus ainsi que leur
interprétation, suivie par une conclusion générale.
Chapitre I :
Revue Bibliographique
Chapitre I Revue bibliographique

Introduction
Depuis toujours l’eau est indissociable de l’activité humaine. La révolution industrielle du
19ème siècle, en valorisant la vapeur d’eau, a permis le développement de la capacité de
production : L’eau est devenue une matière indispensable au fonctionnement des usines.

La classification des eaux diffère d’une référence à une autre, quelques unes les classifient
suivant l’origine ; quelques auteurs parlent même des eaux de pluies, certains autres
s’intéressent à l’utilisation des eaux [1].

I. Généralité sur l’eau :

I-1. Définition de l’eau :


L’eau est un composé chimique ubiquitaire sur la terre, essentiel pour tous les organismes
vivants connus. C’est le milieu de vie de la plupart des êtres vivants.
Elle se trouve en général dans son état liquide et possède à température ambiante des
propriétés uniques : c’est notamment un solvant efficace pour beaucoup de corps solides
trouvés sur terre, et elle est quelque fois désignée sous le nom de « solvant universel » [2].
I-2.Origine de L’eau :
Il existe quatre sources principales d’eaux brutes: les eaux de pluie, les eaux de surface, les
eaux souterraines et les eaux de mer. Les caractéristiques générales de chacune de ces sources
reflètent l’interaction Eau- milieu environnant [3].
I-2-1.Eaux de pluie :
Les eaux de pluie sont des eaux de bonne qualité pour l’alimentation humaine.
Elles sont saturées d’oxygène et d’azote et ne contiennent aucun sel dissous, comme les sels
de magnésium et de calcium ; elles sont donc très douces. Dans les régions industrialisées, les
eaux de pluie peuvent être contaminées par des poussières atmosphériques. La distribution des
pluies dans le temps ainsi que les difficultés de captage font que peu de municipalités utilisent
cette source d’eau [3].
I-2-2.Eaux de surface :
On peut répartir ces eaux en trois catégories : eaux de rivière (partie amont), eaux de rivière
(partie aval) et eaux de lac. La dureté de toutes les eaux de surface est modérée.

6
Chapitre I Revue bibliographique

 Les eaux de rivières (partie amont) :


L’amont d’une rivière est général situé dans une région montagneuse, où la densité de
Population faible et les industries pratiquement inexistantes. Les principales caractéristiques
de ces eaux sont présentées ci-dessous :
turbidité élevée : le régime des rivières étant torrentiel, les eaux transportent de grandes
quantités de matières en suspension.

contamination bactérienne faible : la pollution causée par l’homme ou l’industrialisation


y est pratiquement inexistante.

Température froide : Ces eaux proviennent soit de sources, soit de fonte de neige et des
glaciers.
 Indice de couleur faible : Ces eaux n’ont pas eu le temps de dissoudre des matières
végétales, principales sources de couleur [3].

 Les eaux de rivières (partie aval) :


L’aval d’une rivière est en général situé dans une région ou la population est dense,
l’agriculture développée et les industries sont plus ou moins nombreuses. Les eaux y sont
donc habituellement de moindre qualité et plus difficiles à traiter qu’en amont. Les principales
caractéristiques de ces eaux sont présentées ci-dessous :
Contamination bactérienne élevée, Cette contamination est surtout imputable au
déversement des égouts domestique et agricoles.

Contamination organique et inorganique élevée. Les eaux usées domestiques, agricoles et


industrielles contiennent de grandes quantités de matières organiques et inorganiques.

Indice de couleur pouvant être élevé. Dans beaucoup de cas, les eaux ont eu le temps de
dissoudre des matières végétales qui les colorent.
Signalons que le débit et la qualité des eaux de rivière (amont et aval) peuvent varier en peu
de temps. C’est pourquoi les usines de purification doivent être suffisamment complexes pour
réagir rapidement à toute modification des caractéristiques des eaux de rivière [3].
 Eau de lac
On peut considérer un lac comme un bassin naturel de décantation dont la période de rétention
est longue. La turbidité de l’eau y est donc faible et la contamination bactérienne
habituellement peu importante. Les caractéristiques de lac varient très lentement au cours de
l’année, à l’exception de deux courtes périodes au printemps et l’automne. Durant ces
7
Chapitre I Revue bibliographique

périodes, la différence de température entre les eaux de surface et les eaux profondes peut
provoquer un renversement des eaux du lac et augmenter ainsi brusquement la turbidité [3].
I-2-3.Eaux souterraines :
Les eaux souterraines enfouis dans le sol, sont habituellement à l’abri des sources de
pollution. Puisque les caractéristiques de ces eaux varient très peu dans le temps, les usines de
purification n’ont pas à résoudre les problèmes dus aux variations brusques et importantes de
la qualité de l’eau brute. Les principales caractéristiques des eaux souterraines sont présentées
ci-dessous :
Turbidité faible : Les eaux bénéfices d’une filtration naturelle dans le sol.
Contamination bactérienne faible : Le très long séjour dans le sol, la filtration naturelle et
l’absence de matières organique ne favorisent pas la croissance des bactéries.

Température constante : Les eaux souterraines sont à l’abri du rayonnement solaire et de


l’atmosphère.

Indice de couleur faible : Les eaux souterraines ne sont pas en contact avec les substances
végétales, sources de couleur.

Débit constant : Contrairement à celles des eaux de rivière, la qualité et la quantité des
eaux souterraines demeurent constantes durant toute l’année.

Dureté souvent élevée : Les eaux peuvent être en contact avec des formations rocheuses
contenant des métaux bivalents (Mg2+, Ca2+, etc.) responsables de la dureté.

Concentration élevée de fer et de manganèse : ces métaux souvent présents dans le sol,
sont facilement dissous lorsque l’eau ne contient pas d’oxygène dissous [3].
I-2-4.Eaux de mer :
Les eaux de mer sont une source d’une eau brute qu’on n’utilise que lorsque il n’y a pas
moyen de s’approvisionner en eau douce. Les eaux de mer sont caractérisées par leurs
concentrations en sels dissous ; c’est ce qu’on appelle la salinité, celle-ci des eaux de mer
varie de 33000 à 37000 mg/L [3].

I-3. Eaux industrielles :

I-3-1. Définition des eaux industrielles :

L’eau résiduaire industrielle désigne l'eau qui provient des activités industrielles. Elle est
différente des eaux usées domestiques et ses caractéristiques varient d'une industrie à l'autre.
8
Chapitre I Revue bibliographique

En plus de matières organiques, azotées ou phosphorées, elle peut également contenir des
produits toxiques, des solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des
hydrocarbures. Certaines d'entre elles doivent faire l'objet d'un prétraitement de la part des
industriels avant d'être rejetées dans les réseaux de collecte. Elles sont mélangées aux eaux
domestiques que lorsqu'elles ne présentent plus de danger pour les réseaux de collecte et ne
perturbent pas le fonctionnement des stations de traitement [4].
I-3-2. Origine et nature des rejets industriels :
La diversité des activités industrielles engendrent des rejets spécifiques de caractéristiques
variables et de composition hétérogène souvent fluctuante. Ce qui implique une investigation
propre à chaque type d’industrie. Il est donc fondamental d’être parfaitement informé sur les
procédés de fabrication et l’organisation des circuits d’alimentation en eau de l’usine ainsi que
des réseaux d’assainissement assurant l’évacuation de la production polluante [5].
Les eaux résiduaires industrielles se différencient, en fonction de l’utilisation de l’eau, en
différentes catégories:
Effluents de fabrication ou de procédés :
La plupart des procédés conduisent à la fabrication ou à la transformation d’un produit à des
rejets polluants qui proviennent du contact de l’eau avec les gaz, les liquides ou les solides.
Ces rejets sont continus ou discontinus. Dans l’industrie alimentaire, ces eaux représentent
l’essentiel de la pollution organique dissoute.
Eaux des circuits de refroidissement :
Les eaux des circuits de refroidissement, abondantes et généralement non polluées, car non en
contact avec les produits fabriqués, peuvent être recyclées. Elles sont souvent rejetées encore
chaudes (30 à 50°C). Si elles ne sont pas à une température incompatible avec un traitement
physique (risque de courants de convection dans les décanteurs) ou biologique, elles peuvent
être utilisées pour diluer des rejets très concentrés avant le traitement.
Eaux de lavage des sols et des machines :
Contrairement aux autres rejets, le degré de pollution et le débit des eaux de lavage sont très
variables et particulièrement importants à la fin de la semaine et des périodes de travail et au
cours des nettoyages. Elles sont chargées de produits divers, matière première ou liqueurs de
fabrication, hydrocarbures et huile de machines, produits détergents, produits bactéricides.
Parfois, comme c’est souvent le cas dans l’industrie alimentaire, les lavages des appareils sont
faits avec des solutions très acides ou très alcalines. Ce qui entraine de fortes variations de
pH.

9
Chapitre I Revue bibliographique

A noter par ailleurs, les caractères parfois occasionnels de ces rejets qui peuvent correspondre,
par exemple, à des fuites accidentelles de produits durant leur manipulation ou leur stockage.
Ce sont les plus dangereux et les moins maîtrisables.
Les mélanges d’effluents :
Les mélanges d’effluents, avant leur traitement est intéressant, surtout lorsqu’il s’agit de deux
rejets de qualités complémentaire, par exemple d’un effluent acide et d’un effluent basique.
I-4.Pollution de l’eau :
I-4-1. Origines de la pollution de l’eau :
La pollution de l'eau connaît différentes origines : naturelle, domestique, industrielle et
agricole. L’origine naturelle implique un phénomène tel que la pluie, lorsque par exemple
l'eau de ruissellement passe à travers des terrains riches en métaux lourds ou encore lorsque
les précipitations entraînent les polluants de l'atmosphère vers le sol.
L'origine domestique concerne les eaux usées ménagères (salle de bains, cuisine, ...etc.), les
eaux vannes (WC...etc.), ainsi que les eaux rejetées par les hôpitaux, commerces,...etc.
Quant à l'origine agricole et industrielle, elle concerne par exemple les eaux surchargées par
des produits issus de l'épandage (engrais, pesticides) ou encore les eaux contaminées par des
résidus de traitement métallurgique, et de manière plus générale, par des produits chimiques
tels que les métaux lourds, les hydrocarbures...etc [6].
I-4-2.Les types de la pollution :
a) Pollution physique :
Les eaux contiennent tous les microorganismes excrétés avec les matières fécales. Cette flore
entérique normale est accompagnée d'organismes pathogènes. L'ensemble de ces organismes
peut être classé en quatre grands groupes, par ordre croissant de taille : les
virus, les bactéries, les protozoaires et les helminthes [6].
 pollution mécanique :
Elle résulte des décharges de déchets et de particules solides apportés par les eaux résiduaires
industrielles, ainsi que les eaux de ruissellement. Ces polluants sont soit les éléments grossiers
soit du sable ou bien les matières en suspension MES [6].
 Pollution thermique :
Les eaux rejetées par les usines utilisant un circuit de refroidissement de certaines installations
(centrales thermiques, nucléaires, raffineries, aciéries..); l'élévation de température qu'elle
induit diminue la teneur en oxygène dissous. Elle accélère la biodégradation et la prolifération

10
Chapitre I Revue bibliographique

des germes. Il se trouve qu'à charge égale, un accroissement de température favorise les effets
néfastes de la pollution [6].
 Pollution radioactive :
La pollution des eaux par des substances radioactive pose un problème de plus en plus grave,
a un effet direct sur les peuplements aquatiques en raison de la toxicité propre de ses éléments
et des propriétés cancérigènes et mutagènes de ses rayonnements [6].
b) Pollution chimique :
Elle résulte des rejets chimiques, essentiellement d'origine industrielle, domestique et
agricole. La pollution chimique des eaux est regroupée dans deux catégories [6]:
 Organique (hydrocarbures, pesticides, détergents..).
 Minérale (métaux lourds, cyanure, azote, phosphore...).
b-1.Pollution organique :
C’est les effluents chargés de matières organiques fermentescibles (biodégradables), fournis
par les industries alimentaires et agroalimentaires (laiteries, abattoirs, sucreries...), et par les
effluents domestique (déjections humaines, graisses,...etc.).
La première conséquence de cette pollution consommation d'oxygène dissous de ces eaux.
Les polluants organiques ce sont principalement les détergents, les pesticides et les
hydrocarbures.
b-1-1.Les détergents :
Sont des composés tensioactifs synthétiques dont la présence dans les eaux est due aux rejets
d'effluent urbains et industriels. Les nuisances engendrées par l'utilisation des détergents sont:
- L'apparition de goût de savon.
- La formation de mousse qui freine le processus d'épuration naturelle ou artificielle.
- Le ralentissement du transfert et de la dissolution de l'oxygène dans l'eau.
b-1-2.Les pesticides :
On désigne généralement comme des produits utilisés en agriculture les conséquences
néfastes dues aux pesticides sont liées aux caractères suivants :
- Rémanence et stabilité chimique conduisant à une accumulation dans les chaines
alimentaire.
-Rupture de l'équilibre naturel.

11
Chapitre I Revue bibliographique

b-1-3.Les hydrocarbures :
Provenant des industries pétrolières et des transports, qui sont des substances peu solubles
dans l'eau et difficilement biodégradables, leur densité inferieure à l'eau les fait surnager. En
surface, ils forment un film qui perturbe les échanges gazeux avec l'atmosphère
(Encyclopédie., 1995).
b-2. Pollution minérale :
La pollution minérale des eaux peut provoquer le dérèglement de la croissance végétale ou
trouble physiologique chez les animaux. Le polluant minéral ce sont principalement les
métaux lourds et les éléments minéraux nutritifs (Mayet., 1994).
b-2-1.Les métaux lourds :
Sont essentiellement le mercure (Hg), le cadmium (Cd), le plomb l'argent (Ag), le cuivre
(Cu), le chrome (Cr), le nickel (Ni) et le zinc (Zn). Ces éléments, bien qu'ils puissent avoir
une origine naturelle (roches du sous-sol, minerais), proviennent essentiellement de la
contamination des eaux par des rejets d'activités industrielles diverses. Ils ont la particularité
de s'accumuler dans les organismes vivants ainsi que dans la chaine trophique.
b- 2-2.Les éléments minéraux nutritifs :
(Nitrates et phosphates) : provenant pour l'essentiel de l'agriculture et des effluents
domestiques (Mayet., 1994), il est à l'origine du phénomène d'eutrophisation c'est-à-dire la
prolifération excessive d'algues et de plancton dans les milieux aquatiques.

c) Pollution microbiologique :
Les eaux contiennent tous les microorganismes excrétés avec les matières fécales.
Cette flore entérique normale est accompagnée d'organismes pathogènes. L'ensemble de ces
organismes peut être classé en quatre grands groupes, par ordre croissant de taille : les virus,
les bactéries, les protozoaires et les helminthes.
 Les virus :
Ce sont des organismes infectieux de très petite taille (10 à 350 nm) qui se reproduisent en
infectant un organisme hôte. Les virus ne sont pas naturellement présents dans l'intestin,
contrairement aux bactéries. Ils sont présents soit intentionnellement (après une vaccination
contre la poliomyélite, par exemple), soit chez un individu infecté accidentellement.
L'infection se produit par l'ingestion dans la majorité des cas, sauf pour le coronavirus où elle
peut aussi avoir lieu par inhalation.

12
Chapitre I Revue bibliographique

On estime leur concentration dans les eaux usées urbaines comprise entre 103 et 104 particules
par litre. Leur isolement et leur dénombrement dans les eaux usées sont difficiles, ce qui
conduit vraisemblablement à une sous-estimation de leur nombre réel.
Les virus entériques sont ceux qui se multiplient dans le trajet intestinal ; parmi les virus
entériques humains les plus importants, il faut citer les entérovirus (exemple : polio), les
rotavirus, les rétrovirus, les adénovirus et le virus de l'Hépatite A [6].
 Les bactéries :
Les bactéries sont des organismes unicellulaires simples et sans noyau. Leur taille est
comprise entre 0,1 et 10 μm. La quantité moyenne de bactéries dans les fèces est d'environ
1012 bactéries/g.
Les eaux usées urbaines contiennent environ 106 à 107 bactéries/100 ml dont 105 Proteus et
entérobactéries, 103 à 104 streptocoques et 102 à 103 clostridiums. Parmi les plus
communément rencontrées, on trouve les salmonelles dont on connaît plusieurs centaines de
sérotypes différents, dont ceux responsables de la typhoïde, des paratyphoïdes et des troubles
intestinaux. Des germes témoins de contamination fécale sont communément utilisés pour
contrôler la qualité relative d'une eau ce sont les coliformes thermo tolérants [6].
 Les protozoaires:
Les protozoaires sont des organismes unicellulaires munis d'un noyau, plus complexes et plus
gros que les bactéries. La plupart des protozoaires pathogènes sont des organismes parasites,
c'est-à-dire qu'ils se développent aux dépens de leur hôte.
Certains protozoaires adoptent au cours de leur cycle de vie une forme de résistance, appelée
kyste. Cette forme peut résister généralement aux procédés de traitements des eaux usées
Parmi les protozoaires les plus importants du point de vue sanitaire [6].
I-5. Utilisations et fonctions de l’eau :

L’utilité que présente l’eau aux vivants a fait d’elle un bien insubstituable et sans égal sur la
terre, elle représente aussi une composante prépondérante pour l’équilibre de l’écosystème.
Cette optique nous appelle à présenter, dans une dimension globale, les différentes utilisations
de l’eau puis les fonctions ou usages de l’eau [7].

I-5-1. Les fonctions ou usages de l’eau :

Indispensable à la vie et au développement, l’eau a été à l’origine de civilisations


traditionnelles agraires brillantes. Elle devient, avec l’augmentation de la population et l’essor
des activités économiques, un bien économique pour les agriculteurs, les industriels et les
13
Chapitre I Revue bibliographique

collectivités urbaines. Gaspillées et surexploité, l’eau est menacée par les usages intensifs et la
pollution. Mais l’eau fait déjà l’objet d’une maitrise ancienne [7].

 L’usage dans l’industrie :

Présente dans les différents stades de la chaîne de fabrication. L’eau représente une des
matières premières qui rentrent dans la composition d’un produit comme les boissons et les
produits laitiers. Elle est présente aussi dans le processus de fabrication, aussi bien comme
élément de refroidissement, que comme solvant dans l’entraînement des déchets.

L’eau sert à imbiber, rincer, cuire, et tempérer textiles, peaux, pâtes à papiers et produits
alimentaires. Dans les centrales nucléaires, l’eau sous pression est utilisée pour refroidir le
cœur des réacteurs. Le volume d’eau demandé par un pays pour son industrie dépend
fortement de son degré d’industrialisation.

Comprenant un potentiel énergétique non négligeable, l’eau en mouvement peut faire tourner
une turbine. Ainsi, les barrages installés sur les cours d’eaux permettent de capter sa force
motrice pour produire de l’énergie.

Cependant, l’ancienne problématique des techniques à forte intensité capitalistique, ou à forte


intensité en travail (main d’œuvre) devrait être de plus en plus remplacée aujourd’hui par
celles des technologies à forte ou à faible intensité en eau ce qu’appellerait Abdelkader
DJEFLAT : « Water intencive technologies» [7].

 Les étapes de traitement de l’eau:

I.1. Prétraitement :

Les eaux brutes doivent subir, avant leur traitement proprement dit, un prétraitement. Il est
destiné à extraire de l'eau brute la plus grande quantité d'éléments dont la nature ou les
dimensions constituerait une gêne pour les traitements ultérieurs [08].

I-1-1. Le dégrillage :

Dès sa prise, l’eau passe à travers des grilles pour arrêter les éléments grossiers (corps
flottants et gros déchets tel que des branchages et des cailloux). L’installation de dégrillage se
compose : d’un canal, de la grille, du dégrilleur et d’une benne pour les déchets.

14
Chapitre I Revue bibliographique

L’espacement entre les barreaux des grilles est soit plus de 3 cm (dégrillage grossier) ou de
moins de 3 cm (fin). [08]

Figure N°1 : Un dégrilleur.

I-1-2. Le dessablage :

Il est important d’éliminer les sables présent dans l’effluent :

Pour éviter leur sédimentation ultérieure, qui peut amener le bouchage de canalisations qu’il
sera difficile de désobstruer, surtout si elles sont enterrées.

Pour protéger les organes mécaniques en mouvement rapide (pompes de relèvement, axes de
chaines, rotors de centrifugeuses à boues)

Le dessablage concerne les particules minérales de diamètre supérieur à 0.2mm et de masse


spécifique de l’ordre de 2.65 g/cm3.

La vitesse de sédimentation de ces particules est fonction de : Leur nature, forme, dimensions
et la viscosité du liquide dans lequel elles se trouvent La technique du dessablage consiste à
faire circuler l’eau dans une chambre de tranquillisation avec une vitesse constante de 0.3m/s
quel que soit le débit. Cette condition est difficile à réaliser en raison des variations du débit
[09].

I-1-3. Déshuilage dégraissage :

Le déshuilage est une extraction liquide-liquide tandis que le dégraissage est une extraction
solide-liquide. On peut considérer que le déshuilage dégraissage se rapporte à l'extraction de
toutes matières flottantes d'une densité inférieure à celle de l'eau. Ces matières sont de nature
très diverses (huiles, hydrocarbures, graisses…). Elles peuvent former une émulsion stable

15
Chapitre I Revue bibliographique

entretenue par le brassage de l'eau ou constituer une phase indépendante non émulsionnée
[10].

I-2. Coagulation Floculation :

L’opération de coagulation-floculation a pour but la croissance des particules Déstabilisées


puis formation de flocs par absorption et agrégation, le schéma qui illustre ce phénomène est
présenté sur la figure 2. Les flocs ainsi formés seront décantés et filtrés par la suite [11].

Figure N° 2 : Coagulation floculation.

I-2-1. Coagulants utilisés :

L'efficacité de la clarification dépend d'abord du coagulant utilisé. Les coagulants les plus
efficaces sont des sels de métaux, à bases d'aluminium ou de fer. Ils sont cités dans
le tableau 1.

Tableau N°1 : Dérivés des sels d'aluminium et de fer.


Sels d’aluminium Formule chimique Sels de fer Formule chimique
Sulfate d’aluminium Al2(SO4)3 Chlorure ferrique FeCl3

Chlorure d’aluminium AlCl3 Sulfate ferrique Fe(SO4)3

Aluminate de sodium NaAlO2 Sulfate ferreux FeSO4

16
Chapitre I Revue bibliographique

Les produits les plus utilisés sont l’alun et le chlorure ferrique. Ces coagulants, une fois
introduits dans l'eau, forment des produits d’hydrolyse qui déterminent l'efficacité de la
coagulation [12].

I-2-2. La floculation :

Après avoir été déstabilisées, les particules colloïdales ont tendance à s'agglomérer
lorsqu'elles entrent en contact les unes avec les autres, c'est la floculation. Le taux
d'agglomération des particules dépend de la probabilité des contacts et de l'efficacité de ces
derniers .La floculation a justement pour but d'augmenter la probabilité de contact des
particules, lesquelles sont provoquées par la différence de vitesse entre ces particules. [13]

I-3. Décantation :

La décantation est une opération qui consiste à réaliser une séparation solide-liquide qui
permettra d’obtenir l’eau clarifiée d’un côté et les boues de l’autre. Nous utilisons, en général,
l’action de pesanteur sur les particules en suspensions. Nous recueillons ensuite l’eau claire
à la partie supérieure de l’appareil, alors que nous soutirons les boues sédimentées dans la
partie inférieure.

L’utilisation d’un décanteur lamellaire permet d’accroitre le rendement de la décantation. Ce


type d’ouvrage comporte les lamelles parallèles inclinées. Une décantation lamellaire permet
d’éliminer plus de 70% des matières en suspensions [14].

I-4. Filtration :

La filtration est un procédé physique destiné à clarifier un liquide qui contient des matières
solides en suspension en le faisant passer à travers un milieu poreux [15].

17
Chapitre I Revue bibliographique

Figure N° 3 : seuils de coupure des procédés de filtration.

I. Contrôle de la qualité de l’eau :

I-1. Analyse Organoleptique :

I-1-1. Couleur :

Une eau naturelle, même une fois traitée n’est jamais rigoureusement incolore (si on la
compare, par exemple à une eau distillée).

Elle peut être due à certaines impuretés minérales (fer) mais également à certaines matières
organiques (acides humiques, fulviques). Elle doit être éliminée pour rendre l’eau agréable à
boire. L’élimination de la couleur s’accompagne également de celles de certaines matières
organiques indésirables (précurseurs de composés haloformes). Cette élimination devra alors
être effectuée à l’usine de traitement avant l’entrée de l’eau dans le réseau [16].

I-1-2. Goûts :

Ensemble complexe des sensations olfactives, gustatives perçues au cours de la dégustation


[17].

18
Chapitre I Revue bibliographique

I-1-3. Odeurs :

Propriété organoleptique par l’organe olfactif en certaines substances volatiles [17].

I-2. Analyse physico-chimique :

I-2-1. Température :

La température de l’eau joue un rôle important dans la solubilité des sels et des gaz. Par
ailleurs, une augmentation de température accroît les vitesses des réactions chimiques et
biochimiques. L’activité métabolique des organismes aquatiques est accélérée lorsque la
température de l’eau s’accroît. La valeur de ce paramètre est influencée par la température
ambiante mais également par d’éventuels rejets d’eaux résiduaires chaudes [18].

I-2-2. Potentiel d’Hydrogène (pH) :

Le pH est une mesure de l’acidité de l’eau, c’est-à-dire, de la concentration en ions


d’hydrogène (H+). Le pH d’une eau naturelle peut varier de 4 à 10 en fonction de la nature
acide ou basique des terrains traversés. Des pH faibles (eaux acides) augmentent notamment
le risque de présence de métaux sous une forme ionique plus toxique. Des pH élevés
augmentent les concentrations d’ammoniac, toxique pour les poissons.

Ce paramètre est d’une grande importance dans l’activité biologique. Sa mesure s’effectue sur
place par évaluation exacte à l’aide d’un pH mètre. Un pH acide ou basique est un signe direct
de pollution

I-2-3. Conductivité électrique :

La conductivité électrique standard s’exprime généralement en millisiemens par mètre (mS/


m) à 20 °C. La conductivité d’une eau naturelle est comprise entre 50 et 1500 μS/cm. La
connaissance du contenu en sels dissous est importante dans la mesure où chaque organisme
aquatique a ses exigences propres en ce qui concerne ce paramètre. Les espèces aquatiques ne
supportent pas généralement des variations importantes en sels dissous, ce qui peut être
observé par exemple en cas de déversements des eaux usées.

I-2-4. Matières en suspension (MES) :

Les matières en suspension comprennent toutes les matières minérales ou organiques qui ne
se solubilisent pas dans l’eau. Elles incluent les argiles, les sables, les limons, les matières

19
Chapitre I Revue bibliographique

organiques et minérales de faible dimension, ainsi que le plancton et d’autres micro-


organismes de l’eau.

La quantité des matières en suspension varie notamment selon les saisons, le régime
d’écoulement des eaux (Devillers et al ; 2005), la sédimentation et l’érosion (Baxter, 1977).
Ces matières affectent la transparence de l’eau et diminuent la pénétration de la lumière et,
par suite, la photosynthèse (Devillers et al ; 2005).

Les matières en suspension peuvent également gêner la respiration des poissons. Par ailleurs,
les matières en suspension peuvent accumuler des quantités élevées de matières toxiques
(métaux, pesticides, huiles minérales, hydrocarbures aromatiques polycyclique). Les matières
en suspensions sont exprimées en mg/L (Devillers et al ; 2005) [18].

I-2-5. Les matières volatiles en suspension (MVS) :

Elles sont recueillies soit par filtration, soit par centrifugation, séchées à 105°C, puis pesées,
ce qui fournit la teneur en MES (g /L).

Elles ensuite chauffées à 500-600°C, les matières volatiles disparaissent, et la perte de poids
est attribuée aux MVS (g ou mg/L) matières volatiles en suspension [19].

I-2-6. Les matières minérales sèches (MMS) :

Elles représentent la différence entre les matières en suspension (MES) et les matières
volatiles en suspension (MVS) et correspondent à la présence de sel, et de silice [20].

I-2-7. Les matières décantables et non décantables :

On distingue les fractions qui décantent en un temps donné (2 heures) suivant les conditions
opératoires. Et les matières non décantables qui restent dans l’eau et qui vont donc être dirigée
vers les procédés biologique [20].

I-2-8. La turbidité :

La turbidité est inversement proportionnelle à la transparence de l’eau, elle est de loin le


paramètre de pollution indiquant la présence de la matière organique ou minérale sous forme
colloïdale en suspension dans les eaux usées. Elle varie suivant les matières en suspension
(MES) présentes dans l’eau [21].

20
Chapitre I Revue bibliographique

I-2-9.Azote ammoniacal :

Il est présent sous deux formes en solutions, l’ammoniaque (NH3+) et l’ammonium (NH4+)
dont les proportions dépendent du pH et de la température. L’azote ammoniacal provient des
excrétions animales et de la décomposition bactérienne des composés organiques azotés
(Aminot et Chaussepied, 1983).

La valeur normale de l’azote ammoniacal fixée par le JORA(2011) est égale à 4 mg /L.

I-2-10. Nitrates :

Les nitrates NO3- présents dans les eaux superficielles et souterraines résultent de la
décomposition naturelle, par des microorganismes, de matières organiques azotées telles que
les protéines végétales et les protéines ou les excréments des animaux. L’ion ammonium
formé est oxydé en nitrates. La présence de nitrates dans l’environnement est une
conséquence naturelle du cycle de l’azote (Schuddeboom, 1993).

Selon l’OMS (2004), La valeur normale des nitrates dans l‘eau de surface est 50 mg/L.

I-2-11. Nitrites :

Les nitrites (NO2-) proviennent soit d’une oxydation incomplète de l’ammoniac, soit d’une
réduction des nitrates (Boualem, 2009).

Selon l’OMS (2004), la valeur normale des nitrites dans les eaux de surface est 0.1ml/g.

I-2-12. Phosphates :

Les ions phosphates contenus dans les eaux de surface peuvent être d’origine naturelle
(décomposition de la matière organique et lessivage des minéraux), ou aussi résulter des rejets
industriels (agroalimentaires), des rejets domestiques (poly-phosphate des détergents) et de
l’utilisation des engrais et des pesticides (Tardat, 1992).

Les phosphates doivent être dégradés et hydrolysés par les bactéries en ortho phosphates pour
devenir assimilables par d’autres organismes aquatiques (Devillers et al ; 2005).

La valeur normale des ortho phosphates fixée par le JORA(1993) est égale à 0.5mg /L.

21
Chapitre I Revue bibliographique

I-2-13. Fer :

Les eaux de surfaces peuvent contenir jusqu'à 0.5 mg/L de fer qui peut avoir pour origine les
terrains traversées ou les pollutions industrielles. Ce métal à l’état ferreux est assez soluble
dans l’eau. Le fer de l’eau ne présente certes aucun inconvénient du point de vue
physiologique, mais à des teneurs très importantes, il influe sur la qualité organoleptique de
l’eau (mauvais goût, couleur et saveur) (Rodier, 1996).

I-2-14. Chlorure :

L’eau contient presque toujours des chlorures mais en proportions très variables. La teneur en
chlorures augmente généralement avec le degré de minéralisation d’une eau (Tardat et
Beaudry, 1984). La présence des chlorures dans l’eau est liée principalement à la nature des
terrains traversés. Ainsi elle peut être attribuée à des sources naturelles, aux eaux ou à des
intrusions salines (Maiga, 2005).

La valeur maximale des chlorures dans les eaux superficielles fixée par (JORA, 2011) est
égale à 600 mg/L.

I-2-15. Sulfates :

Ils sont rencontrés sous forme de sulfates de magnésium ou sous forme de sulfate de calcium
dans les eaux dures. A fortes concentrations, ils peuvent provoquer des troubles gastro-
intestinaux (en particulier chez les enfants). Ils peuvent aussi conférer à l’eau un goût
désagréable (Paul, 1998).

Selon JORA (2011), la concentration normale des sulfates dans l’eau de surface est de 400
mg/L.

I-2-16. Calcium :

Le calcium est un métal alcalino-terreux extrêmement répandu dans la nature et en particulier


dans les roches calcaires sous formes de carbonates.

C’est aussi un composant majeur de la dureté de l’eau (Berne et al. 1991). Les eaux de bonne
qualité renferment de 200 à 250 mg/L en CaCO3. (Berne et al. 1991).

22
Chapitre I Revue bibliographique

I-2-17. Magnésium :

Le magnésium est un des éléments les plus rependus dans la nature, il peut être d’origine
naturelle ou industrielle (Gaujous, 1995). Il constitue un élément significatif de la dureté de
l’eau (Rodier, 1996).

La valeur normale du magnésium selon l’OMS (2004) est égale à 50 mg/L.

I-2-18. Dureté TH :

La dureté ou titre hydrotimétrique d’une eau est une grandeur reliée à la somme des
concentrations en cations métalliques (calcium, magnésium, aluminium, fer et strontium)
présents dans l’eau. Les deux premiers cations (Ca2+ et Mg2+) sont généralement les plus
abondants.

Une eau à titre hydrotimétrie élevée est dite « dure ». Dans le cas contraire, il s’agit d’une eau
douce (Rodier, 1996).

I-2-19. Potassium :

La teneur en potassium dans les eaux naturelles est de l’ordre de 10 à 15 mg/L. A cette
concentration, le potassium ne présente pas d’inconvénients pour la santé des individus.
(Rodier, 1996).

Le potassium provient de l’altération des formations silicatées (gneiss, schiste), des argiles
potassiques et de la dissolution des engrais chimiques (NPK) (Debieche, 2002).

I-2-20. Alcalinité :

L’alcalinité d’une eau correspond à la présence de bases. Dans les eaux naturelles, l’alcalinité
résulte le plus généralement de la présence d’hydrogénocarbonates, de carbonates et
d’hydroxydes (Rodier et al ; 2009).

I-2-21. Oxygène dissous :

Parmi les gaz dissous, l’oxygène est celui qui joue le rôle le plus important dans la qualité
biotique des eaux. Indispensable à la respiration des organismes, il facilite la dégradation des
matières organiques détritiques et l’accomplissement des cycles biochimiques.

23
Chapitre I Revue bibliographique

L’oxygène présent dans les eaux est le résultat d’échanges entre l’atmosphère et la surface de
l’eau ainsi que de l’activité photosynthétique (Alizieu, 1989).

Selon l’OMS (2004), la valeur normale de l’oxygène dissous est de 5mg/L d’O2.

I-2-22. Matières organiques :

Les matières organiques susceptibles d’être rencontrées dans les eaux sont constituées par des
produits de décomposition d’origine animale ou végétale, élaborés sous l’influence des
microorganismes. L’inconvénient des matières organiques est de favoriser l’apparition de
mauvais goût qui peut augmenter après chloration. Une eau riche en matière organique doit
toujours être suspectée de contamination bactériologique ou chimique (Berne et Jean, 1991).

Selon la classification de Rodier (1996) :

- Une eau est très pure pour des valeurs inférieures à 1mg/L.

- Une eau est dite potable pour des valeurs comprises entre 1 et 2mg/L.

- Une eau est suspecte pour des valeurs comprises entre 2 et 4mg/L.

- Une eau est mauvaise pour des valeurs supérieures à 4mg/L [18].

I-2-23. Carbone total organique (COT) :

Détermine des propriétés variables du carbone organique dissous et particulaire, du carbone


organique provenant de substances volatils et du carbone minéral dissous. Sa mesure est
réalisée par un analyseur de CO2 à infrarouge après combustion catalytique à haute
température de l'échantillon [22].

I-2-24. La demande biochimique en oxygène pendant 5 jours (DBO5) :

La demande biochimique en oxygène exprime la quantité d’oxygène consommée par les


bactéries, à 20°C et à l’obscurité pendant 5 jours d’incubation d’un échantillon préalablement
ensemencé, temps qui assure l’oxydation biologique d’une fraction de matière organique
carbonée. Ce paramètre mesure la quantité d’oxygène nécessaire à la destruction des matières
organiques grâce aux phénomènes d’oxydation par voie aérobie. Pour la mesure, en prend
comme référence la quantité d’oxygène consommée au bout de 5 jours ; c’est la DBO5.

Elle se résume à réaction chimique suivante : [23]

24
Chapitre I Revue bibliographique

Substrat + microorganisme + O2 + élément de croissance CO2 + H2O + énergie


+ biomasse (I.1)

I-2-25. La demande chimique en oxygène (DCO) :

Elle représentative de la quantité de matières organiques oxydables par voie chimique. En


d’autres termes, elle correspond effectivement à la quantité d'oxygène nécessaire pour oxyder
dans des conditions opératoires définies, les matières organiques présentes dans un
échantillon donné.

L'oxydation est réalisée ici par un réactif ayant un pouvoir d'oxydation puissant (le
permanganate de potassium à chaud en milieu acide). La quantité de réactif consommé pour
l'oxydation des matières organiques présentes, rapportée en mg/l d'oxygène, correspond à la
DCO. Généralement la valeur de la DCO est :

DCO = 1.5 à 2 fois DBO : pour les eaux usées urbaines ;

DCO = 1 à 10 fois DBO : pour tout l’ensemble des eaux résiduaires ;

DCO > 2.5 fois DBO : pour les eaux usées industrielles.

La relation empirique de la matière organique (MO) en fonction de la DBO5 et la DCO est


donnée par l’équation suivante :

MO = (2 DBO5 + DCO)/3

I-2-26. La biodégradabilité (K) :

La biodégradabilité traduit l’aptitude d’un effluent à être décomposé ou oxydé par les micro-
organismes qui interviennent dans le processus d’épuration biologique des eaux. La
biodégradabilité est exprimée par un coefficient K, tel que K= DCO/DBO5.

 Si K<1.5 : cela signifie que les matières oxydables sont constituées en grande partie
de matière fortement biodégradables ;
 Si 1.5<K<2.5 : cela signifie que les matières oxydables sont moyennement
biodégradables ;
 Si 2.5<K<3 : les matières oxydables sont peu biodégradables ;
 K >3 : les matières oxydables sont non biodégradables.

25
Chapitre I Revue bibliographique

Un coefficient K très élevé traduit la présence dans l’eau d’élément inhibiteur de la croissance
bactérienne. La valeur du coefficient K détermine le choix de la filière de traitement à
adopter, si l’effluent est biodégradable on applique un traitement biologique, sinon on
applique un traitement physico-chimique. Le rapport entre la DCO et la DBO5 peut donner
une idée de la biodégradabilité de l’effluent.

La DBO et la DCO sont deux moyens d’apprécier la teneur en matières organiques


oxydables. La dégradation de celles-ci dans le milieu naturel s’accompagne d’une
consommation d’oxygène et peut entraîner un abaissement excessif de la concentration
d‘oxygène dissous [23].

I-3. Procédé de traitement de l’eau par l’osmose inverse

I-3-1. Les techniques séparatives à membranes utilisées dans le traitement


des eaux :

Ions Micromolécule Petite molécule Particule fine

Microfiltration

Ultrafiltration

Nanofiltration

Osmose inverse

10-4 10-3 10-2 10-1 100 101 102

Taille de particule ou molécule µm

Figure N°4: Classification des procédés barométriques membranaires selon la taille de


Séparation.

 La nanofiltration

Cette technique se situe entre l’osmose inverse et l’ultrafiltration. Elle permet la séparation de
composants ayant une taille en solution voisine de celle du nanomètre (soit 10 Å) d’où son

26
Chapitre I Revue bibliographique

nom. Les sels ionisés monovalents et les composés organiques non ionisés de masse molaire
inférieure à environ 200 - 250 g/mol ne sont pas retenus par ce type de membrane. Les sels
ionisés multivalents (calcium, magnésium, aluminium, sulfates…) et les composés organiques
non ionisés de masse molaire supérieure à environ 250 g/mol sont, par contre, fortement
retenus

Remarque : Dans le cas des macromolécules, l’unité de masse molaire que l’on utilise est le
dalton : 1 Da = 1 g/mol.

Les mécanismes de transfert sont intermédiaires entre ceux de l’osmose inverse et ceux de
l’ultrafiltration. Cette technique est souvent utilisée pour l’adoucissement des eaux [24].

 L’ultrafiltration

L’ultrafiltration utilise des membranes microporeuses dont les diamètres de pores sont
compris entre 1 et 100 nm. De telles membranes laissent passer les petites molécules (eau,
sels) et arrêtent les molécules de masse molaire élevée (polymères, protéines, colloïdes). Pour
cette raison, cette technique est utilisée pour l’élimination de macrosolutés présents dans les
effluents ou dans l’eau à usage domestique, industriel (électronique) ou médical [24].

Figure N°5 : Principe de l’ultrafiltration.

 Microfiltration tangentielle :

Ce procédé de séparation solide-liquide met en œuvre des membranes dont les diamètres de
pores sont compris entre 0,1 et 10 µm. Il permet donc la rétention des particules en

27
Chapitre I Revue bibliographique

suspension, des bactéries et indirectement des colloïdes et de certains ions après fixation de
ces derniers sur des plus grosses particules obtenues par complexation, précipitation ou
floculation [24].

I-3-2. Osmose inverse :

I-3-2-1. Principe de l’osmose inverse :

L’osmose est le transfert de solvant à travers une membrane sous l’effet d’un gradient de
concentration. Considérons un système de deux compartiments séparés par une membrane
semiperméable sélective et contenant deux solutions de concentrations différentes (figure 6).
Le solvant (généralement l’eau) s’écoule à travers la membrane du compartiment de la
solution moins concentrée vers le compartiment contenant la solution la plus concentrée,
c’est le phénomène d’osmose. Si on applique progressivement une pression sur le
compartiment de la solution la plus concentrée, le flux d’eau qui traverse la membrane va
diminuer, puis s’annuler quand la pression appliquée atteindra à la pression osmotique. Si on
applique une pression supérieure à la pression osmotique, l’eau va traverser la membrane
dans le sens inverse du flux osmotique, c’est le phénomène d’osmose inverse [25].

Figure N°6 : Principe de l’osmose et de l’osmose inverse.

I-3-2-2.Pression osmotique :

La pression osmotique peut être calculée par la loi de Van ’t Hoff qui stipule que la pression
osmotique exercée par un soluté est égale à la pression que ce corps aurait exercé dans l’état

28
Chapitre I Revue bibliographique

gazeux parfait dans le même volume (V) et à la même température (T). Si le soluté est
dissocié en n ions, la pression osmotique sera n fois supérieure [25].

La pression osmotique d’une solution est proportionnelle à la concentration en solutés :

Π = n.C.R.T

Avec : Π : Pression osmotique (bar)

n : Nombre d’ions dissociés dans le cas d’un électrolyte

C : Concentration molaire (mol/L)

R : Constante des gaz parfaits (0,082 L.bar/mol .K)

T : Température absolue (Kelvin).

I-3-3.Procédé d’Osmose Inverse :

I-3-3-1. Conception générale d’une installation d’osmose inverse :

Les principaux constituants d’une installation d’osmose inverse sont:

• Membranes et modules

• pompe à haute pression

• Plusieurs cuves de stockage, ainsi que tous les appareils de mesures nécessaire
(conductimètre, débitmètre, manomètre, thermomètre,…)

• pompes doseuses

• le poste de prétraitement

• le poste de nettoyage [26].

I-3-3-2.Description générale de processus de traitement de l’eau par


Osmose Inverse (exemple) :

L’unité d’OI est dotée de 4 lignes d’une capacité de production de 8000 m3 par jour, elle est
alimentée en eau de forage sédimentée (eau brute) préalablement traitée avant son passage à

29
Chapitre I Revue bibliographique

travers des filtres à sable (10 bacs), ce traitement consiste à injecter en permanence 1,5 à 2
mg/l du hypochlorite de sodium et ainsi de floculent à l’aide des pompes doseuse.

L’eau préfiltrée est collectée dans un réservoir de 170 m3, ensuite passe par un système de
vannes et parallèlement reçoit une dose de métabisulfite de sodium et du séquestrant, puis
l’eau préfiltrée traverse les filtres à cartouches ayant un seuil de coupure de 5 µm.

L’eau filtrée parcoure le 1er étage de l’osmoseur sous pression de l’ordre de 18 bars exercés
par 3 pompes géantes à haute pression.

Le perméat (eau osmosée) est stocké dans un bac de 200 m3, et les rejets de 1er sont
introduits dans le 2eme étage de l’osmoseur sous une pression de 10 bars [27].

Le processus général de traitement de l’eau par osmose inverse est schématisé dans la figure
7.

30
Chapitre I Revue bibliographique

Figure N°7 : Processus de traitement de l’eau par Osmose Inverse.

I-3-3-3. Membranes et modules d’osmose inverse :

Les membranes d’osmose inverse utilisées dans l’unité d’OI sont de type dense fabriquées
par l’entreprise FILMTEC, elles sont constituées d’une superposition de plusieurs couches
de polymères (membranes composites) souvent de polyamide. Les autres matériaux
constituant le support n’interviennent pas dans le procédé.

31
Chapitre I Revue bibliographique

La séparation des espèces dissoutes est due principalement aux propriétés chimiques du
polymère de surface.

Les membranes de séparation sont insérés dans un dispositif appelé module afin d’obtenir
un espace d’échange plus important. Un certain nombre de modules disposés selon divers
arrangements forme une unité ou une vicelle.

Dans chaque module spiral, les membranes sont enroulées autour d’un tube central destiné à
collecter le perméat. La solution à filtrer circule parallèlement au tube central dans les
espaces ménagés entre les deux faces actives des membranes par des espaceurs (écoulement
tangentiel). Les tubes de pression sont raccordés entre eux par des connecteurs, dont le taux
de conversion est fonction du nombre de modules placés en série. Ce montage en série est
subdivisé en deux stades, la saumure rejetée du 1er étage est utilisée pour l’alimentation du
2eme étage. Ce mode de fonctionnement aboutit à un facteur de conversion aux environ 73%
[27].

Figure N°8 : Structure interne d’une membrane.

I-3-3-4. Procédé de prétraitement dans l’osmose inverse :

Le prétraitement de l’eau avant osmose inverse est absolument nécessaire car les membranes
d’osmose inverse sont très sensibles au colmatage et une bonne qualité de l’eau en entrée des
modules d’osmose inverse est indispensable pour assurer des performances stables de
l’osmose inverse sur le long terme. Le prétraitement a pour objectif la réduction du

32
Chapitre I Revue bibliographique

colmatage, l’augmentation de la durée de vie des membranes, l’amélioration de la qualité de


l’eau produite et la maintenance des performances de l’osmose inverse.

Les procédés de prétraitement peuvent être divisés en deux catégories : les prétraitements
physiques et les prétraitements chimiques. Les prétraitements physiques incluent les préfiltres
mécaniques, les filtres à cartouche, la filtration à sable et la filtration membranaire. Le
prétraitement chimique consiste en l’addition d’inhibiteurs d’entartrage, de coagulants, de
désinfectants et de polyélectrolytes. A l’heure actuelle, la plupart des usines d’osmose inverse
utilisent un procédé de prétraitement conventionnel qui généralement consiste en un
prétraitement physique et chimique [25].

I-3-3-4-1. Prétraitement conventionnel :

Le prétraitement conventionnel est encore très majoritairement utilisé dans les usines de
dessalement. La filière de prétraitement conventionnel comporte généralement les étapes
suivantes :

 Préfiltration grossière : le rôle principal de la préfiltration est d’éliminer les gros matériaux
qui peuvent endommager les installations et réduire l’efficacité globale du procédé de
traitement.
 Chloration : la chloration est nécessaire pour désinfecter et éviter la croissance biologique
qui cause le biocolmatage de la membrane.
 Ajustement du pH : l’addition d’acide comme l’acide sulfurique (H2SO4) est nécessaire pour
empêcher l’entartrage par CaCO3.
 Coagulation et floculation : les coagulants sont ajoutés pour que les particules colloïdales
puissent s’agglomérer. Pour améliorer la procédure de floculation, des floculants comme les
polymères cationiques ou anioniques sont également rajoutés.
 Filtration sur sable mono- ou bicouche : la filtration sur sable est nécessaire pour éliminer
les agglomérats produits lors de la coagulation.
 Déchloration et antitartre : la déchloration doit être effectuée avant l’osmose inverse car
le chlore résiduel peut détériorer les membranes d’osmose inverse
 Filtration à cartouche : la dernière étape du prétraitement conventionnel est la filtration
sur cartouche avec une taille de maille de 5 à 10 µm pour protéger les membranes
d’osmose inverse [27].

33
Chapitre I Revue bibliographique

I-3-3-4-2. Prétraitement par les procédés membranaires :

En raison des limitations du prétraitement conventionnel qui viennent d’être évoquées, un


intérêt croissant s’est porté sur l’utilisation de procédés membranaires basse pression tels que
la microfiltration, l’ultrafiltration et la nanofiltration. Les avantages majeurs des procédés
membranaires sont les suivants :

• Flux de l’osmose inverse significativement élevé

• Plus faible consommation de produit chimique

• Augmentation de la durée de vie des membranes d’osmose inverse

• Capacité de fonctionnement à une qualité de l’eau d’alimentation variée

• Désinfection et nettoyage de l’osmose inverse moins nécessaire.

I-3-4. Limitation de l’osmose inverse :

Le colmatage est l’ensemble des mécanismes qui limitent le flux de perméation à travers une
membrane, il résulte de l’accumulation de macromolécules à la surface ou à l’intérieur des
membranes [28].

On distingue 4 catégories de colmatage :

 La précipitation des composés inorganiques sur la membrane (l’entartrage).


 La formation du dépôt par des particules ou des matières organiques sur la membrane.
 La formation du biofilm et l’excrétion in situ d’exopolymères sur la membrane (le
biocolmatage),
 L’adsorption dans la membrane.

Figure N°9 : Schématisation des différents mécanismes de colmatage d’une membrane.


34
Chapitre I Revue bibliographique

I-3-5. Estimation de potentiel de colmatage :

I-3-5-1. Colmatage par entartrage :

L’entartrage sur une membrane est principalement causé par :

 Le dépassement de la limite de solubilité des composants inorganiques, c'est-à-dire qu’il y a


une sursaturation
 L’augmentation rapide de la vitesse de déposition.

Des sels sursaturés vont précipiter sur la surface de la membrane et construire une couche fine
qui bloque le transfert de matière à travers la membrane. L’entartrage a toujours lieu à la
surface de la membrane car la concentration des sels est augmentée près de la membrane par
la polarisation de concentration. Les dépôts de tartre rencontrés le plus fréquemment dans le
dessalement comportent du carbonate de calcium (CaCO3), du sulfate de calcium (Ca(SO4)2),
de l’hydroxyde de magnésium (Mg(OH)2) et des dépôts de silice (SiO2, CaSiO3, MgSiO3,
etc.…).

L’entartrage peut être éliminé par différents traitements chimiques :

 Précipitation à la chaux : ce procédé est employé lorsque la dureté carbonatée est due
essentiellement aux ions Ca2+. En revanche, l’addition de chaux entraîne la précipitation du
CaCO3 avant la membrane suite à la modification du pH.
 Décarbonatation à l’acide : l’addition d’un acide fort, H2SO4 ou HCl, déplace les carbonates
sous forme de gaz carbonique
 Adoucissement sur résines de l’eau : l’adoucissement de l’eau consiste à remplacer les ions
calcium par des ions sodium. Le procédé consiste à faire circuler l’eau sur des résines
cationiques d’acides fort saturées en ion sodium, où se produit un échange ionique.
 Inhibiteurs d’entartrage : c’est ce procédé qui est le plus souvent utilisé. Les produits
chimiques nommés « tartriques » sont injectés à très faible dose dans l’eau d’alimentation. Ils
ont la propriété d’éviter ou de minimiser les dépôts qui se font sur la membrane. Les trois
principales familles de produits antitartre utilisées dans le dessalement de l’eau sont les
polyphosphates, les organophosphonates et les polymères carboxyliques [29].

35
Chapitre I Revue bibliographique

I-3-5-2. Colmatage par dépôt :

Le colmatage par dépôt peut être de deux natures différentes qui peuvent coexister:

 Le colmatage colloïdal : des colloïdes peuvent être agglomérés et adhérer à la membrane, les
plus courants sont des argiles de silicate d’aluminium (0,3-1 µm) et des colloïdes de fer. Les
microorganismes déposés font aussi partie de ce colmatage.
 Le colmatage par la matière organique : Les matières organiques dans les eaux sont
principalement des substances humiques à des concentrations entre 0,5 à 20 mg.L-1 pour l’eau
saumâtre et jusqu’à 100 mg.L-1 de COT pour l’eau de mer en surface, la dégradation de la
matière organique produit une matrice de macromolécules appelée acide humique [27].

I-3-5-3. Le bio-colmatage :

Les eaux contiennent des microorganismes tels que des bactéries, des virus, etc. Ces
microorganismes excrètent des substances polymériques extracellulaires qui adhérent à la
surface de la membrane et provoquent la formation d’un biofilm. La première étape de la
formation du biofilm est probablement l’adsorption des molécules organiques sur la surface
de la membrane, l’étape suivante est l’adhésion des microorganismes sur la surface de la
membrane et par la suite la production de polymère extracellulaire.

Le colmatage biologique et organique ne peut pas être facilement éliminé car les
microorganismes sont protégés des désinfectants par une couche de gel. Il est donc nécessaire
pour une bonne performance de l’OI d’éviter l’apparition du colmatage par un prétraitement
efficace [30].

I-3-6. Nettoyage des membranes :

 Procédure de nettoyage des membranes :

La procédure de nettoyage est mise en place afin d’éliminer les éléments encrassant de la
tuyauterie et les agents responsables du colmatage des membranes. Cette procédure est
empirique et effectuée lorsqu’un ou plusieurs paramètres opératifs varient de 10 à 15 %
(comme la pression d’exercice, la différence de pression, la conductivité, le débit de perméat).

Il existe plusieurs types de lavage des membranes ils sont liés essentiellement au degré
d’entassement de ces dernières ; ainsi il est lié à la nature des précipitations et des
contaminants [31].

36
Chapitre II :
Matériels et Méthodes
Chapitre II Matériels et Méthodes

Introduction
Dans ce chapitre, nous allons résumer le protocole analytique suivi ainsi que le matériel
utilisé durant la partie pratique de ce mémoire. Tous les essais expérimentaux ont été menés
au laboratoire central de sider d’Annaba.

II-1. Présentation du complexe :

A . Historique :
Le complexe d'El-Hadjar représente un facteur économique pour le pays par la diversité
de ses unités et ses installations de transformation du minerai de fer. L’entreprise
nationale de sidérurgie a été créée pour servir l’économie du pays et répondre aux besoins
du marché en matière de produits métalliques. La sidérurgie reste la base du
développement industriel d’un pays. Elle s’occupe de transformation de matière première
et du passage de la fonte vers l’acier. Le complexe sidérurgique principal centre d'activités
sidérurgiques en Algérie est responsable de l'ensemble des opérations nécessaire à
l'exploitation des ateliers et des installations existantes qui le constituent ; Il s’agit de la
production de la fonte et de l’acier sous forme des produits finies et semi fini comme
(tôles, pipes, rend à béton et gueuze), le complexe à connu plusieurs étapes d’évolution
sons :
Période coloniale : Le projet de construction d’une usine
sidérurgique à Annaba été inscrit en 1958 dans le plan de
Constantine. Ce projet a vu la Création de la Société Bônoise de
Sidérurgie (SBS) qui a été chargée de réaliser un haut fourneau et
ses annexes.

1964, création de SNS : Après l’indépendance, l’état algérien a


créé, le 03 Septembre 1964, la Société Nationale de Sidérurgie
(SNS) qui a été chargée de la construction du complexe
sidérurgique d’El-Hadjar. 1969, première coulée : le complexe est
entré en production après son inauguration le 19 juin1969 par
le Président de l’état Algérien Houari Boumédiene.

1983, création de SIDER : La restructuration de l’industrie algérienne


à donner naissance à l’Entreprise Nationale SIDER.1995, création du
Groupe SIDER : cette évolution marque le passage de l’entreprise
administrée à l’entreprise économique EPE/SPA.

1999, création de ALFASID : Un plan de redressement Interne du


Groupe Sider donne naissance à 25 entreprises industrielles autonomes
dont ALFASID qui a représenté le «cœur du métier» de la sidérurgie.

38
Chapitre II Matériels et Méthodes

ISPAT Annaba le 18.10.2001 : Un contrat de partenariat entre SIDER


et LNM donne naissance à ISPAT Annaba. LNM détient 70% du
capital social et SIDER 30%. Cette nouvelle société regroupe les
filiales de SIDER liées au métier de base de la sidérurgie qui sont :
ALFASID. ALMAIN, GESSIT, IMAN, AMM, COMERSID,
ALFATUB, CRYOSID, COPROSID et FERSID). ISPAT Tébessa est
créé à la même période. Elle est le résultat d’un partenariat entre
LNM (70%) et FERPHOS (30%). Elle comprend les mines de fer
d’Ouenza et de Boukhadra.

Décembre 2004 MittalSteel Annaba: La société change de


dénomination après la fusion de LNM holding et ISPAT
International.

Juin 2007, ArcelorMittal Annaba : Résultat de la fusion entre


MittalSteel et Arcelor.

B. Situation géographique du complexe :

Le complexe sidérurgique d’El Hadjar est situé à l’est du pays dans la zone industrielle
d’ANNABA et à 15km au sud de la ville. Il occupe une superficie de 800 hectares qui se
repartie en trois zones :

- 1er zone : l’atelier de production << 300 Hectares >>.


- 2éme zone : Les superficies de stockage << 300 hectares >>.
- 3éme zone : La surface de service << 200 Hectares >>.

À l’intérieur il y a près de 60km de voie ferrée permettant la circulation libre de la matière et


près de 100km de route permettant la circulation des engins et véhicules.

39
Chapitre II Matériels et Méthodes

Le complexe possède plusieurs secteurs pour ses besoins d’énergie et de fluide pour la
production tel que :

 Trois (3) centrales thermiques d’une capacité totale de 65mw/h.


 Quatre (4) centrales à oxygène d’une capacité totale de 3500m3/h.
 Trois (3) usines à eau d’une capacité de 28400m3 /h.

Figure N°10 : Situation géographique du complexe

C . Les installations du complexe :


Le complexe comprenait à son actif les secteurs suivants :

-Stockage : un secteur d’agglomération « PMA1 ».


- Une Aciérie à oxygène « ACO1 ».
- Un laminoir à froid « LAF ».
- Secteur HF1, et machine à couler.
- Un laminoir à chaud « LAC ».
- Un laminoir à fil et rond « LFR ».
- Un post de distribution électrique « PDE ».
- Un magasin de gestion de stock. « GSM ».
- Atelier Magrébin de maintenance « AMM ».
- Des ateliers centraux « ATC ».

40
Chapitre II Matériels et Méthodes

Durant la deuxième phase de 1977 à 1980 il y a eu l’extension du complexe pour augmenter


les capacités de production, avec la création d’autres secteurs :

- Une aciérie à oxygène « ACO2 ».


- Un haut fourneau « HF2 ».
- Un secteur d’agglomération. « PMA2 ».
- Cokerie.
- Centrale thermique.
En 1980 l’effectif de cette société était de 18 000 employés, qui sont répartis dans des
directions opérationnelles centrales comme suit :

- D opérationnelle de production.
- D matières première et fonte « MPF »
- D produit longs « PLG ».
- D produit plats « PPL ».
- D tubrie sans soudure « TSS ».
- D opérationnelle prestataires de service.
- D service technique « STC ».
- D moyens généraux « MGX ».
- D financières« FIN ».
- D relations professionnelle du personnels « PRO /PER ».
- D planifications et organisation « PLO ».
- D méthodes métallurgiques « MTM ».
Et en 2004 une nouvelle structure a été réalisée
- Laminoir rond à béton « LRB ».

41
Chapitre II Matériels et Méthodes

II-1-1. Organisation de l’entreprise :


L’organigramme ci-dessous représente les différentes installations ainsi que leurs
productions(en gras) avec les principaux utilisateurs.

COKERIE
MINERAI DE
FER Métallurgie

Coke

PMA (Préparation des matières et


agglomérés)

HF (Haut fourneaux)

Métallurgie

Fonte
Brames

ACE (Aciérie ACO1 (Aciérie à ACO2 (Aciérie à


électrique) oxygène1) oxygène2)

Recherche et Industrie de Industrie de


production Pétrolière transformation
Brame Billette
transformation
s

Lingot

LAF (Laminoir à LFR (Laminoir LRB (laminoir


LAC (Laminoir
froid) à fil ronde) rond à biton)
à chaud)
Electroménager Bâtiment et Bâtiment et
Constructions
travaux travaux publics
métalliques Industrie de publics
Tôles transformation

Tôles fortes
TSS
Fils rond
TUS
Tubes sans
soudure Tube spiral Bobines étamées Rond à béton

Organigramme d’Installations et produits du complexe Et


Fil machine 42
Chapitre II Matériels et Méthodes

II-2. Présentation de laboratoire:

Dans le laboratoire central d’El-Hadjar, il y a plusieurs types d’analyses : les petits


laboratoires spécifiques comme le laboratoire des huiles, le laboratoire de spectroscopie, le
laboratoire de la matière première et le laboratoire des eaux. L’orientation et analyses du
laboratoire des eaux sera détaillé dans le paragraphe suivant.

 Laboratoire des huiles : Son rôle est de faire les analyses physico-chimiques suivantes
: point éclair, indice de réfraction, sédiment, pH, teneur en eau, densité, acidité,
viscosité à 40°C.
 Laboratoire de spectroscopie : Son rôle est de faire des analyses spectrales pour les
métaux de l’usine et pour les additifs.
 Laboratoire de matière première : Son rôle est de faire des analyses des matières
suivantes : Acier à chaud, Laitier, Silices mesurant les paramètres suivants : Indice
partiel, Indice totale, etc.
 Laboratoire des eaux : Son rôle est de contrôler la qualité des eaux sidérurgique qui
sert à la production.
1. Equipement:

L’équipement de laboratoire désigne les divers outils utilisés par les scientifiques qui
travaillent en laboratoire. Cela comprend aussi des appareils comme les Becs bunsen et les
microscopes que des équipements spécialisés comme les spectrophotomètres et les
calorimètres. L’équipement de laboratoire est en général utilisé, soit pour réaliser une
manipulation, ou expérience, soit pour effectuer des mesures et rassembler des données.

2. Echantillonnage

Le prélèvement d’un échantillon d’eau est une opération délicate à laquelle le plus grand
soin doit être apporté, il conditionne les résultats analytiques et l’interprétation qui en sera
donnée. L’échantillon doit être homogène, représentatif et obtenu sans modifier les
caractéristiques physico-chimiques de l’eau (gaz dissous, matière en suspension, etc.).

Pour cela l’échantillonneur doit respecter certaines recommandations qui sont :

 Les échantillons pour laboratoire doivent être prélevés de préférence dans des
flacons en verre ou des flacons en polyéthylène.

43
Chapitre II Matériels et Méthodes

 Les bouteilles utilisées pour l’échantillonnage doivent être rincées au moins cinq
fois avec de l’eau à prélever.
 Les prélèvements se font à une profondeur de 5cm à 10cm de la surface de l’eau,
en évitant la pénétration de l’air et de ne pas toucher le fond du cours d’eau avec
les bouteilles, afin d’éviter de mettre en suspension des particules de sédiment qui
risquent de contaminer l’échantillon.
 Les bouteilles doivent être remplies à ras et bouchées avec précaution.
 Les bouteilles sont désignées par une étiquette ou est indiquée l’origine de
l’échantillon.
3. Mode de conservation

Le processus de conservation permet de préserver les échantillons prélevés entre le


moment de l’échantillonnage et celui de l’analyse en laboratoire. Cette étape est
nécessaire puisque plusieurs paramètres peuvent subir des modifications physiques ou des
réactions chimiques dans le récipient. Ce qui altère la qualité originale de l’échantillon.
Afin d’obtenir des analyses qui représentent le plus fidèlement possible les conditions du
cours d’eau, une conservation physique ou chimique des échantillons doit être effectuée.

II-3. Méthodes d’analyse physico-chimique :

II-3-1. Mesure de la température:

Les équilibres physiques et chimiques en solution aqueuse dépendent de la solubilité des sels
et surtout des gaz, la dissociation des sels dissouts dont la conductivité électrique et le pH.
Ces paramètres sont contrôlés par la température.

La température se mesure par un thermomètre directement après le prélèvement de


l’échantillon de l’eau. En effet, celle-ci joue un rôle dans la détermination du pH, pour la
connaissance de l'origine de l'eau et des mélanges éventuels. L’unité de la température est le
degré Celsius (c°) ou le kelvin.

 Mode opératoire :
Brancher l’appareil, installer les électrodes aux entrées correspondantes sur
l’appareil ;
Etalonner l’appareil avec la solution tampon et par la suite rincer l’électrode
avec l’eau distillée, puis avec l’échantillon à analyser ;

44
Chapitre II Matériels et Méthodes

Remplir le bécher avec l’eau à analyser ;


Emerger l’électrode dans l’échantillon et mettre l’appareil en mode pH et
appuyer sur la touche « READ », puis noter les valeurs du pH et de la
température affichée.

II-3-2. Détermination du pH :

Le potentiel hydrogène (ou pH) mesure l'activité chimique des ions hydrogènes (H+)
(appelés aussi couramment protons) en solution. Plus couramment, le pH mesure l’acidité
ou la basicité d’une solution. Ainsi, dans un milieu aqueux à 25 °C :

 Une solution de pH = 7 est dite neutre ;


 Une solution de pH < 7 est dite acide ; plus son pH s'éloigne de 7 (diminue) et
plus elle est acide;
 Une solution de pH > 7 est dite basique ; plus son pH s'éloigne de 7 (augmente) et
plus elle est basique.

Figure N°11: pH- mètre.

45
Chapitre II Matériels et Méthodes

II-3-3. Conductivité:

La conductivité électrique permet d'avoir une idée de la salinité de l'eau. Une conductivité
élevée traduit soit des pH anormaux, soit une salinité élevée.

 Mode opératoire :
Brancher l’électrode correspondant à la mesure, puis rincer cette électrode
avec de l’eau distillée, puis avec l’échantillon à analyser ;
Emerger l’électrode dans le bécher contenant l’échantillon, mettre en mode
conductivité ;
Appuyer sur la touche « READ » et la valeur s’affiche.

Figure N°12 : Conductimètre.

II-3-4. Détermination de la dureté totale ou titre hydrotimétrique (TH) :


 Principe

La dureté totale d’une eau est définie comme la quantité d’ions calcium Ca2+ (dureté calcique)
et magnésium Mg2+ (dureté magnésienne) présents dans cette eau. Elle s’exprime en °TH
(degré hydrotimétrique).

 Mode opératoire

-Prendre 25 ml de l’eau à analyser ;

-Ajouter 1ml de la solution ammoniacale tampon ;


46
Chapitre II Matériels et Méthodes

-Une pincée de l’indicateur coloré NET de couleur mauve ;

-Titrer avec la solution d’EDTA à 0,02 N jusqu'à l’obtention d’une couleur bleu front, on
obtient le volume de l’EDTA (VEDTA).

II-3-5. Détermination du calcium Ca2+ et du magnésium Mg2+ :

Principe Le calcium est dosé avec une solution aqueuse d’EDTA à pH compris entre 12 et
13. Ce dosage se fait en présence de MUREXIDE. L’EDTA réagit d’abord avec les ions
calcium libres, puis avec les ions calcium combiné avec l’indicateur coloré, qui va alors
de la couleur rouge à la couleur violette.

 Mode opératoire :

 prendre 25 ml de l’échantillon (l’eau) à analyser ;


 ajouter 2 ml de la solution d’hydroxyde de sodium ;
 ajouter une pincée de MUREXIDE ;
 titrer avec l’EDTA jusqu’au point d’équivalence. Noter VEDTA.

II-3-6. Mesure des chlorures :

 Principe

Les chlorures sont dosés en milieu neutre par une solution titrée de nitrate d’argent en
présence de chromate de potassium. La fin de la réaction est indiquée par l’apparition de
la teinte rouge caractéristique du chromate d’argent.

II-3-7. Dosage de l’alcalinité de l’eau (TA et TAC):

Généralement l’alcalinité est due à la présence des ions ; carbonates CO32-, Bicarbonates
HCO3- et Hydroxydes OH- .

TA : titre alcalimétrique correspond mesure la teneur en alcalins libre OH- et en carbonate


CO32-.

TAC : titre alcalimétrique complet, égale à la somme de OH-, CO3² - et HCO3- ; ce titre
correspond à la neutralisation de toutes ces formes par un acide fort.

47
Chapitre II Matériels et Méthodes

L’alcalinité se mesure à l’aide d’une solution titrée acide et en présence de


phénolphtaléine pour le TA et méthylorange pour le TAC.

A une prise de 100 ml d’échantillon, on ajoute 2 gouttes de phénophtaléine s’il y a pas de


coloration rose TA=0, s’il y a une coloration rose on titre avec HCL (0.1N) jusqu’à
disparition de la coloration. Pour le titre TAC on titre avec HCl (0.1N) et méthylorange
jusqu’au virage de jaune orange. Le TA et le TAC s'expriment généralement en degré
français (°F).

II-8. Total des solides dissous (TDS) :

Le TDS signifie total des solides dissous et représente la concentration totale des
substances dissoutes dans l’eau. Le TDS est composé de sels inorganiques et de quelques
matières organiques. Les sels inorganiques communs trouvés dans l’eau incluent le
calcium, le magnésium, le potassium et le sodium qui sont tous des cations et des
carbonates, nitrates, bicarbonates, chlorures et sulfates qui sont tous des anions.

Il est exprimé en mg/L.

48
Chapitre III :
Résultats et Discussions
Chapitre III Résultats et Discussions

III. Résultats des paramètres physico-chimiques :

Après avoir effectué les analyses complètes de notre échantillon d’eau, on a procédé à la
lecture des résultats, afin de les interpréter.

III-1. Le titre alcalimétrique (TA) :

D’après les résultats obtenus (figure N°13), on observe que le TA est nul dans l’eau brute
(EB) et l’eau osmosée (EO) ce qui explique que les alcalins libres (OH-) et les carbonates
(CO3) existent dans l’eau en quantité négligeables.

La majorité des valeurs de TA de l’eau industrielle (EI) sont supérieure à 0 qui serait liée à
l’existence des alcalins libres et les carbonates dans l’eau.

3,5

2,5

2
TA (°F)

EB
1,5
EI
1 EO
0,5

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Jours

Figure N°13 : Evolution du titre alcalimétrique (TA) des eaux.

50
Chapitre III Résultats et Discussions

III-2. Le titre alcalimétrique complet (TAC) :

La Figure N°14 montre le graphe du titre alcalimétrique complet (TAC) des eaux (EB, EI EO)
en fonction des jours. Le graphe montre que

Le TAC de l'eau brute est supérieur au TAC de l’eau industriel (dépassent les normes 1°F).
Par contre, les valeurs de TAC de l’eau osmosée sont inférieures à ceux de l’eau industrielle
et brute.

12

10

8
TAC (°F)

6 EB
EI
4
EO
2

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Jours

Figure N°14 : Evolution du Titre Alcalimétrique Complet (TAC) des eaux.

III-3. Dureté total (TH) :

Dans les eaux étudiées (Figure N°15), la dureté totale allant de 0 à 17 °F qui serait liée à la
nature lithologique de la formation aquifère et en particulier à sa composition en magnésium
et en calcium.

Les profils de la composition du TH des EB, EI et EO montrent que le TH de l’eau


brute est élevé, comprise entre 11 à 17 °F, Donc l’eau brute est dure, cela ne présente aucun
risque pour la santé mais peut entrainer des désagréments tels que l'entartrage des tuyauteries
et des appareils électroménagers, ou encore la nécessité d'utiliser davantage de produits
détergents pour le nettoyage.

51
Chapitre III Résultats et Discussions

Toutefois, contrairement à l’eau brute les valeurs de la dureté de l’eau osmosée sont proches à
0, ce qui ne conduit pas à une accumulation trop importante des ions carbonates de calcium et
de magnésium dans l’eau osmosée, donc ces ions sont retenus totalement par la membrane
d’osmoseur et par la suite entrainées dans les rejets. Dans ce cas, l’eau osmosée est très douce,
mais peut avoir un effet corrosif sur les canalisations et conduire à la présence, dans l’eau, de
particules métalliques issues des conduites. La dureté de l’eau osmosée reste constante quelle
que soit l’échantillon analysée. Suite aux résultats obtenus, il apparait que les membranes
d’osmoseur empêchent le passage des ions CaCO3 et MgCO3.

18

16

14

12
TH (°F)

10
EB
8

6
EI
4 EO
2

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Jours

Figure N°15 : Evolution de dureté totale (TH) des eaux.

III-4. Calcium (Ca) :

La teneur en calcium (figure N°16), des eaux brute et industrielle est considérable, variant
entre 3 et 13 mg/L. La présence des ions Ca2+ dans l’eau est liée principalement à deux
origines naturelles, soit la dissolution du carbonate de calcium (CaCO3), ou la dissolution des
gypses (CaSO4).

Ensuite, nous avons analysé l’eau osmosée, les résultats montrent que les teneurs en calcium
pour l’eau osmosés sont très faibles (inférieur à 0,5 mg/L), ce qui indique que ces eaux sont
moins influencées par la dissolution du carbonate de calcium et des gypses.

52
Chapitre III Résultats et Discussions

16

14
Ca (mg/L) 12

10

8 EB
6 EI
4
EO
2

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Jours

Figure N°16 : Evolution de Calcium (Ca) des eaux.

III-5. Magnésium (Mg) :

Une faible variation des teneurs en magnésium est remarquée entre les deux eaux (brute et
industrielle). Par contre ils ont très élevé par comparaison à celui de l’eau osmosée. Le
magnésium est l’élément qui accompagne souvent le calcium, et provient de la dissolution des
formations carbonatées.

5
Mg (mg/L)

3 EB
2 EI
1 EO
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Jours

Figure N°17 : Evolution de Magnésium (Mg) des eaux.

53
Chapitre III Résultats et Discussions

III-6. Chlorures (Cl-) :

Les teneurs en ion chlore de l’eau osmosée est constantes de l’ordre 3,55 mg/L (Figure 18).
Ces résultats peuvent confirmer l’activité optimale des membranes. En revanche, les teneurs
en ion chlore est de l’ordre de 35,5 mg/L à 78 mg/L pour l’eau brute et industrielle
respectivement, Selon les normes algérienne, la concentration en cet élément ne devrait pas
dépasser les 250 mg/L, donc la qualité de l’eau étudiée est acceptable.

90
80
70
Cl- (mg/L)

60
50
EB
40
30 EI
20
10
EO
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Jours

Figure N°18 : Evolution de Chlorure Cl- des eaux.

III-7. Le pH :

La figure N°19 montre que le pH de l’eau industrielle est supérieur à celui de l’eau osmosée
et de l’eau brute et le pH de ce dernier est un peu plus élevé à celui de l’eau osmosée. Les
valeurs du potentiel Hydrogène se situent entre 6,5 et 8,5 dans l’eau brute, cette variation est
expliqué par une élévation de température qui engendre une augmentation du co2 dissous qui
va provoquer une hausse de pH, pour ce qui ‘est de l’eau osmosée et brute elles ne montrent
pas de variations notables, et sont comprises entre 7,5 et 8, car les membranes d’Osmose
Inverse retiennent les sels minéraux et les ions hydrogénocarbonate.

54
Chapitre III Résultats et Discussions

12

10

8
pH

6 EB
4 EI
2 EO
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Jours

Figure N°19 : Evolution du pH des eaux.

III-8. Total des matières solide dissoutes (TDS):

Le TDS de l’eau industrielle, l’eau brute et l’eau osmosée ont été calculés. (La figure 20)
montre que l’eau brute et l’eau industrielle présentent la valeur la plus élevée en TDS, 390
mg/L et 374 mg/L respectivement. En revanche l’eau osmosée ne conduit qu’à des teneurs en
TDS comprises entre 9 et 61 mg/L. Le traitement d’osmose inverse enlève pratiquement
toutes les substances dissoutes et beaucoup de substances nuisibles comme le sel et le plomb.
Il enlève aussi des minéraux sains comme le calcium et le magnésium.

450
400
350
TDS (mg/L)

300
250
EB
200
150 EI
100
50
EO
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Jours

Figure N°20: Evolution du TDS des eaux.

55
Chapitre III Résultats et Discussions

III-9. La température (°C):

La température est un facteur écologique de première importance, elle a une grande influence
sur les propriétés physico-chimiques. (La figure 21) montre des importantes variations de
température entre les jours. Les températures fluctuent entre une valeur minimale de 10,5 °C
et une valeur maximale de 18,5°C. Le profil de la température de l’eau osmosée montre que la
température moyenne est aux alentours de 17 °C, donc considérées comme bonne (proche de
la température ambiante, 25 °C).

20

15

10 EB
T(C°)

5 EI
0
EO
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Jours

Figure N°21: Evolution de la température des eaux.

III-10. La conductivité (µs/cm):

Les valeurs enregistrées pendant les analyses de l’eau brute et l’eau industrielle sont
importantes et semblent très élevés (Figure 22) qui sont de 240 à 520 µS/cm; ce qui reflète la
forte minéralisation de l’eau brute et de l’eau industrielle.

C’est un domaine très élevé par comparaison à celui de l’eau osmosée qui est de 5,60 à 87,5
µS/cm. Ceci prouve que la déminéralisation de l’eau par osmose inverse a été bien menée et
confirment effectivement le rôle important que jouent les membranes d’OI ainsi que leurs
efficacités dans la séparation des particules de l’eau.

56
Chapitre III Résultats et Discussions

600
Conducdivité (µS/cm)
500

400

300 EB
200
EI
EO
100

0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

Jours

Figure N°22: Evolution de la conductivité des eaux.

 Discussion générale :

Le pH de l’eau osmosée, est acide avec de légère différence. Ceci due à la nature de cette eau,
par contre le pH de l’eau brute et industriel est basique après avoir subi un traitement
chimique par les amines et les phosphates. Ces substances permettent d’assurer une valeur de
pH convenable dans l’eau et assure un fonctionnement normal de longue durée aux
installations en évitant les risque de corrosion. Effectivement, lorsque l’eau est trop acide elle
attaque les parois de la chaudière ou lorsqu’elle est trop alcaline, il y aura formation de
mousse.

L’eau brute et l’eau industrielle présente une conductivité élevée par apport aux eaux
osmosée, cela est lié à la nature et la composition minérale de ces échantillons. Après avoir
subis différents traitements, on observe une diminution de la conductivité pour les différents
échantillons analysés. C’est dû à la diminution de la charge ionique, qui est en accord avec la
norme.

L’eau brute et l’eau industrielle sont très dures, ce qui nécessite un traitement par antitartre
pour se couvrir des risques d’entartrage.

57
Chapitre III Résultats et Discussions

On note par rapport aux résultats obtenus que l’eau brute, osmosée, ont un titre alcalimétrique
TA nul qui est due à l’absence des OHˉ et des COз²ˉ. Ces valeurs donnent un titre
alcalimétrique complet TAC égale à la teneur en bicarbonate HCOзˉ.

La teneur en ion chlore (Clˉ) des eaux brutes est essentiellement associée à celle du sodium.
Selon les normes algériennes la concentration de cet élément ne devrait pas dépasser les 250
mg/l.

Les résultats de nos analyses, montrent que l’eau osmosée est conforme à la norme utilisée
(inférieure à 200 mg/L).

58
Conclusion générale

Conclusion générale

Cette étude a pour objectif de suivre la qualité des eaux industrielle et brute de la zone Est du
complexe sidérurgique d’El-Hadjar-Annaba à travers l’analyse de différents paramètres
physico-chimiques tels que la dureté, le TA, le TAC, les Cl-, la conductivité, le pH et TDS.

Ensuite, un traitement membranaire est effectué de l’eau industrielle par osmose inverse (OI).

Les résultats obtenus lors de cette étude ont permis de mettre en évidence que le TAC de l’eau
brute et industrielle dépasse les normes. Le pH des deux eaux est alcalin.

L’eau brute utilisée pour les différentes besoins de l’unité est une eau moyennement dure. Les
chlorures, TDS et conductivité sont des paramètres qui ont des valeurs dans les normes pour
les deux types d’eaux.

Les osmoseurs de l’unité osmose inverse produisent une eau osmosée très satisfaisante. En
effet, les valeurs de pH, conductivité ainsi TAC, TH, Cl-, TDS, sont excellentes et conformes
aux normes.

L'évaluation de l'influence des paramètres opératoires (pH, TAC, TH, TDS, température, et
Cl-) sur les performances du procédé de déminéralisation par osmose inverse a montré d’une
part la sélectivité et la perméabilité de la membrane. Et d’autre part, il montre aussi des
problèmes de colmatage ou bouchage, précipitation des sels, des problèmes liés à la durée de
vie de la membrane, des problèmes dus au compactage de la membrane avec le temps ce qui
entraîne une baisse de perméabilité.

Pour diminuer les coûts de production, il faut caractériser la source de colmatage des
membranes à long terme, en effectuant une autopsie membranaire, afin d’envisager un
prétraitement convenable adapté aux matières colmatante.

59
Références bibliographiques

Références bibliographiques

[1] : cours « chimie des eaux » Dr. SALGHI Rachid ; Ecole Agadir.

[2] : Meradaci I. caractérisation des eaux de surface (barrage Chefia) au niveau de ADE
Chaiba-sidi Amar- ; mémoire de fin d’étude ; Université Badji Mokhtar d’Annaba ; 2016,
p96.

[3] : Boutahrine F. optimisation des traitements des eaux potable de la station de KHENIFRA
en amont de la déminéralisation ; mémoire de fin d’étude ; Université Sidi Mohamed Ben
Abdellah ; 2014, p81.

[4] : Kesbi R. Etude des performances épuratoires d’une STEP de l’ouest Algérien Cas de la
nouvelle STEP d’Ain Témouchent ; mémoire de fin d’étude ; Université ABOU BEKR
BELKAID de Tlemcen ; 2016, p137.
[5] : Ourtelli S, Brahimi S. Contribution à l’étude de l’efficacité du traitement des eaux usées
de la station d’épuration de corps gras de Bejaia (CO.G.B) Labelle après ensemencement ;
mémoire de fin d’étude ; Université Abderrahmane MIRA de Bejaia ; 2013, p72.
[6] : Zeghoud Mohamed Seifdine. Etude de système d'épuration des eaux usées urbaines par
lagunage naturel de village de Méghibra ; mémoire de fin d’étude ; Université D'EL –OUED ;
2014, p90.
[7] : Mr. KHERBACHE Nabil. Gestion et valorisation des ressources en eau : Cas de la Daïra
de Kherrata (Béjaia), mémoire de fin d’étude ; Université Abderrahmane Mira Bejaia.2017.
[08] : cours « traitement et épuration de l’eau » Dr. Bessedik Madani ; Université Tlemcen.

[09] : Belarbia A. Belmiloud K. dimensionnement de la station d’épuration de la ville de


Tazmalt wilaya de Bejaia ; mémoire de fin d’étude ; Université Abderrahmane MIRA de
Bejaia ; 2015, p36.

[10] : Traitement physicochimique de la pollution soluble. Technique de l'ingénieur. Volume


G1270.

[11] : Bouziane Amina. Choix d’une méthode de traitement des eaux usées de l’industrie
pétrolière cas station de déshuilage HBK Ouargla ; mémoire de fin d’étude ; Université
M’hamed bougara de boumerdes ; 2016, p13.

60
Références bibliographiques

[12] : Lakhdari Bouazza. Effet de la coagulation-floculation sur la qualité des eaux épurées de
la STEP de Ain El Houtz ; mémoire de fin d’étude ; Université Abou Beker Belkaid
Tlemcen ; 2011, p14.

[13] : Raymond Desjardins, Le traitement des eaux, Édition de l’École Polytechnique de


Montréal, 317 pages, 1997.

[14] : Nasri Hania. Contribution à l’étude de l’efficacité de la station d’épuration des eaux
usées du complexe corps gras (CO.G.B) Labelle de Bejaïa-Algérie ; mémoire de fin d’étude ;
Université Abderrahmane MIRA de Bejaia ; 2013.

[15] : Les filtres à eaux ; fiche conseil n°34 ,juillet 2014.

[16] : Alpha Sidiki Maiga ; Qualité organoleptique de l’eau de consommation produite et


distribuée par L’EDM.SA dans la ville de Bamako : évaluation saisonnière. Thèse Doctorat,
université de Bamako, 2014.

[17] : AFNOR : Qualité physique et chimique de l’eau. 1999, Tome 4

[18] : Mouaz N. Bentchich KH. Caractérisation physico-chimique et bactériologique de l’eau


de l’oued de cheliff ; mémoire de fin d’étude ; Université de KHemis-Miliana, 2016, p07.

[19] : RODERT Thomazeau, Station d’épuration, Eaux potables-Eaux usées, Edition


technique et Documentation, Paris, 1981.

[20] : GAID Abdelkader, Epuration biologique de l’eau urbaine, tome-1.Edition OPU, Alger,
1984, pp 261.

[21] : METAHRI Mohammed Saïd, Elimination simultanée de la pollution azotée et


phosphatée des eaux usées traitées, par des procédés mixtes, Cas de STEP Est de ville de Tizi-
Ouzou, Thèse de doctorat, Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, 2012, pp 172.

[22] : DONNIER Brigitte, La pollution chimique en méditerrané, Laboratoire. C. E. R. B. O.


M., Nice, France.

[23] : Baha S. Bensari F. Epuration des eaux usées domestique par les boues activées : Etude
de la performance de la STEP D’IAN Houtz ; mémoire de fin d’étude ; Université Abou
Beker Belkaid Tlemcen ; 2014, p42.

61
Références bibliographiques

[24] : Jean-Marc.B – Catherine.J, Les procédés membranaires pour le traitement de l’eau,


DOCUMENT TECHNIQUE N°14, Décembre 2002

[25] : Cakaew T. (2009). Procédés Hybrides à membranes pour le traitement d’eau de mer
avant dessalement par osmose inverse. Thèse doctorat. Toulouse. Université de Toulouse.213
pages.

[26] : Maurel A. (2006) . Technique séparatives à membranes : Considérations théoriques,


Technique de l’Ingénieur, traité Génie des procédés, J2 790.

[27] : TAKABAIT Fatah, Traitement de l’Eau de Forage par Osmose Inverse au Niveau du
Complexe Agroalimentaire Cevital ; mémoire de fin d’étude ; Université A. MIRA – Béjaïa,
2012,

[28] : A. Bouchoux. (2003). Etude de la nanofiltration pour son intégration dans le procédé de
production D’acide organique, Thèse de l’université Paule Sabatier, Laboratoire de génie
chimique. Toulouse.

[29] : Maurel A. (2006), Dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres et autres
procédés non conventionnels d’approvisionnement en eau douce, 2e édition.

[30] : Bacchin P. (1994). Formation et résistance au transfert d’un dépôt de colloïdes sur une
membrane d’ultrafiltration, Thèse de l’université Paul Sabatier, Toulouse.

[31] : Daufin G., Rene F., Aimar P. (1998). Les séparations par membrane dans les procédés
de l’industrie alimentaire Éditions Lavoisier TEC and DOC, Paris, Chap 7.

62
Annexe

ANNEXE

 Résultat d’analyse de titre alcalimétrique (TA) :

Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée


01 0.0 1.0 0.0
02 0.0 1.4 0.0
03 0.0 0.0 0.0
04 0.0 0.0 0.0
05 0.0 0.0 0.0
06 0.0 0.2 0.0
07 0.0 0.8 0.0
08 0.0 0.0 0.0
09 0.0 0.6 -
10 0.0 0.2 -
11 0.0 1.0 -
12 0.0 0.5 -
13 0.0 0.0 -
14 0.0 2.4 0.0
15 0.0 1.6 0.0
16 0.0 1.2 0.0
17 0.0 0.8 0.0
18 0.0 1.0 -
19 0.0 1.4 0.8
20 0.0 3.6 0.3
Annexe

 Résultat d’analyse de titre alcalimétrique complet (TAC) :

Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée


01 8.8 5.4 0.5
02 8.6 3.0 0.5
03 8.0 8.0 0.6
04 8.8 8.6 0.5
05 8.0 8.4 0.5
06 8.0 7.8 0.6
07 7.0 6.4 0.4
08 8.3 7.0 0.5
09 10.4 2.4 -
10 10.4 8.4 -
11 10.8 3.0 -
12 10.4 8.0 -
13 8.0 8.4 -
14 8.4 4.6 0.6
15 8.0 5.0 0.5
16 9.4 5.6 0.5
17 8.8 8.6 0.8
18 9.2 5.2 -
19 9.4 4.0 1.4
20 8.8 5.3 0.8
Annexe

 Résultat d’analyse de la dureté total (TH) :


Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée
01 13.0 12.4 0.5
02 12.4 8.8 0.4
03 12.0 12.6 0.5
04 12.0 12.2 0.5
05 11.2 12.1 0.5
06 11.3 14.6 0.6
07 11.6 11.4 0.4
08 12.0 15.0 0.5
09 16.6 12.4 -
10 16.8 15.0 -
11 16.4 9.2 -
12 17.0 13.6 -
13 13.6 10.4 -
14 12.4 10.6 0.5
15 12.2 10.4 0.5
16 14.0 10.6 0.5
17 12.2 12.4 0.7
18 12.2 9.8 -
19 12.2 9.8 0.6
20 11.2 9.8 0.6
Annexe

 Résultat d’analyse de la teneur en calcium (Ca) :


Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée
01 10.0 8.2 0.3
02 9.6 6.4 0.3
03 9.4 10.4 0.3
04 9.0 10.2 0.3
05 9.6 13.6 0.3
06 9.8 11.1 0.4
07 8.8 9.2 0.3
08 9.0 12.6 0.3
09 12.6 10.0 -
10 12.0 10.8 -
11 12.9 6.0 -
12 12.8 10.6 -
13 8.8 9.6 -
14 9.6 8.8 0.3
15 9.4 7.8 0.3
16 10.3 6.4 0.3
17 9.6 10.0 0.5
18 8.8 6.8 -
19 5.8 7.8 0.4
20 3.0 8.8 0.4
Annexe

 Résultat d’analyse de la teneur en magnésium (Mg) :


Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée
01 3.0 4.0 0.2
02 2.8 2.4 0.2
03 2.6 2.2 0.2
04 3.0 1.8 0.2
05 1.8 5.0 0.2
06 2.0 3.2 0.2
07 2.8 3.2 0.1
08 3.0 2.4 0.2
09 4.0 2.4 -
10 4.8 4.2 -
11 4.0 3.2 -
12 4.2 3.4 -
13 3.8 3.2 -
14 2.8 1.8 0.2
15 2.8 2.6 0.2
16 3.2 4.2 0.2
17 2.63 2.3 0.2
18 3.4 3.0 -
19 3.4 2.0 0.2
20 2.2 1.0 0.2
Annexe

-
 Résultat d’analyse de la teneur en ion chlore (Cl ) :
Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée
01 35.5 56.8 3.55
02 35.5 42.6 3.55
03 35.5 40.6 3.55
04 35.5 42.6 3.55
05 35.5 71.0 3.55
06 35.5 63.9 3.55
07 35.5 42.6 3.55
08 35.5 71.0 3.55
09 42.6 78.0 -
10 63.9 63.9 -
11 56.8 46.0 -
12 56.8 56.8 -
13 35.5 35.5 -
14 35.5 56.8 3.55
15 35.5 49.0 3.55
16 49.0 49.0 3.55
17 35.5 35.5 7.10
18 42.6 56.8 -
19 46.0 49.0 14.2
20 42.6 42.6 7.10
Annexe

 Résultat d’analyse de pH :
Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée
01 8.30 8.84 7.44
02 8.20 9.36 7.42
03 7.82 7.92 7.26
04 7.90 7.95 7.36
05 8.60 8.25 7.33
06 7.96 7.86 7.45
07 7.90 8.10 7.72
08 7.83 7.85 7.17
09 8.20 8.70 -
10 8.10 8.35 -
11 8.00 8.90 -
12 7.90 8.55 -
13 7.90 7.98 -
14 8.20 10.6 7.10
15 8.10 9.52 7.17
16 8.20 8.87 7.72
17 7.95 8.70 7.40
18 8.08 9.02 -
19 7.13 9.15 9.15
20 8.08 10.65 8.45
Annexe

 Résultat d’analyse du total des matières solide dissoutes (TDS):


Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée
01 277 282 14.0
02 254 218 10.0
03 252 282 18.0
04 236 268 11.0
05 275 374 11.0
06 265 311 15.0
07 254 250 9.00
08 242 317 11.0
09 379 332 -
10 385 355 -
11 390 269 -
12 387 299 -
13 224 235 -
14 263 218 19.0
15 223 293 15.0
16 303 261 12.3
17 245 263 37.9
18 243 235 -
19 262 251 61.0
20 251 271 31.0
Annexe

 Résultat d’analyse de la température (°C):


Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée
01 10.5 10.5 13.5
02 12.0 12.0 15.5
03 13.0 12.0 14.0
04 12.0 11.5 14.5
05 13.0 12.0 12.5
06 12.5 14.5 14.5
07 13.5 13.0 14.5
08 14.0 12.0 15.5
09 15.0 12.5 -
10 15.0 13.5 -
11 13.5 12.5 -
12 14.0 13.5 -
13 17.0 14.0 -
14 13.5 14.0 14.5
15 18.0 13.0 14.5
16 15.0 15.0 15.0
17 19.0 18.0 17.0
18 18.0 18.0 -
19 15.5 16.0 17.0
20 18.0 17.0 18.5
Annexe

 Résultat d’analyse de la conductivité (µs/cm):


 Jours Eau brute Eau industrielle Eau osmosée
01 295 302 8.50
02 280 240 6.80
03 285 310 11.5
04 260 290 6.50
05 310 412 6.50
06 295 361 10.0
07 290 282 5.60
08 281 349 7.50
09 450 370 -
10 457 405 -
11 450 300 -
12 450 342 -
13 280 290 -
14 300 300 12.5
15 284 270 9.50
16 360 310 8.00
17 325 335 26.0
18 315 300 -
19 315 305 42.0
20 520 350 87.5

Vous aimerez peut-être aussi