Vous êtes sur la page 1sur 120

République Algérienne Démocratique et populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Mémoire de Magister
Présenté à l’université du 20 Août 1955 Skikda

Faculté des Sciences

Département des Sciences Fondamentales

Spécialité : Chimie

Option : Pollutions Chimiques & Environnement

Par Amel LOUNNAS

AMELIORATION DES PROCEDES DE


CLARIFICATION DES EAUX
DE LA STATION HAMADI-KROMA DE SKIKDA

Soutenu le : …/…/ …

Devant le Jury :

Mme : R.ZAGHDOUDI MC Université de Skikda Président


Mr : Med. S. MEDJRAM Pr Université de Skikda Examinateur
Mr : M.SOLTANE MC CU de EL-Taref Examinateur
Mr: F. DJAZI Pr Université de Skikda Rapporteur

Année universitaire : 2008/2009


REMERCIMENTS

Je remer cie mon rapport eur mon si eur Fa yç al DJAZI, Prof ess eur à
l’Université de S kik da, pour a voir accepté de diriger mes tr ava ux, je lui expri me
ma pr ofonde gr atit ude po ur m’av oir fait b éné fi cier de ces pr ofondes
connais sa nces scient ifiq ues ai nsi q ue pour la confiance q u’i l m’ a té moi gnée.

Mes remerciements s’adressent aussi à Mad ame Rachida ZAG HDOU DI,Maî tr e de
confér enc e à l’ Uni vers ité de S kikda, pour m’ a voir fait l’ honneur de pr ési der ce
jury.

M es r em er cie ments vont à M ons ieur Mo ha med Sala h ME DJRAM, Pr of ess eur
à l’Univ ers ité de S kikda, po ur l’honneur qu’il m’a fait d’ exa mi ner mon tr av ail et
pour m’a voir p er mis d’ effe ct uer des manip ulatio ns au sien de so n lab orat oire.

J’ adresse également mes remerciements à Monsi eur Ma hmoud S OLTA NE, M aît re
de confér ence au Cent r e Uni versitaire EL-Taref, qu i m’a fait l’ honneur de
parti cip er à ce ju ry et jug er mon tr avail.

Je suis tr ès r econnais sa nt e à M onsi eur B.M EGHZI LI, ens eigna nt à


l’Université de S kikda, pour les ai des et les encouragements q u’i l m’ a té moi gnés.
Je le r emer cie viv ement.

Mes remerciements s’adressent également à M onsie ur M .BOSS AA, ens eign ant à
l’Université de S kik da, pour son a ide et la disp onib ilité qu’ il a toujo urs
manifestées.

J’ expri me mes r emerci ements à M e l l e C.SAADI, ens eign ant e à l’ Université de


Skikda, po ur so n aid e.

Enfi n, je ti ens à remercie pr ofondément tout es les pers onnes qui, de prés ou
de loi n, ont contr ibué à l’achèv em ent de ce tr avail.
DEDICACE

Je dédie ce modeste travail à :


Mes très chers parents.
Mon mari Abderz ak.
Mes s urs et frères«Wahid a, Mehy ddine ».
Ma fi ll e Sarah.
Ma bel le s ur.
Mes amies et coll ègues.
Table des matières

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE THEORIQUE

CHAPITRE I : PROPRIETES ET POLLUTION DES EAUX

I.1 INTRODUCTION 1
1.2 PROPRIETES DE L EAU 4
I.2.1 Propriétés physiques 4
I.2.2 Propriétés chimiques 6
I.2.2 Propriétés biologiques . 6
I.3 RESSOURCES HUDRIQUES NATURELLES . 6
I.3.1 Eaux souterraine 6
I.3.2 Eaux de surface . 7
I.3.3 Eaux de mers et océans 8
I.4 POLLUTION DES EAUX 9
I.4.1 Origine de la pollution 9
I.4.1.1 L industrie 9
I.4.1.2 L agriculture 9
I.4.1.3 pollution domestique 9
I.4.1.4 pollution par les eaux pluviales 9
I.4.1.5 pollution d origine naturelle 9
I.4.1.6 pollution par les substances associées au traitement de l eau 10
I.4.2 les principaux polluants des eaux naturelles 10
I.4.2.1 Polluants physiques I0
I.4.2.2 Polluants chimiques 12
I.4.2.3 Polluants microbiologiques 13
I.5 CONCLUSION .. 14
CHAPITRE II : LA QUALITE ET LE TRAITEMENT DES EAUX DE SURFACE

II.1 INTODUCTION 15
II.2 LES PARAM7TRES DE QUALITE DES EAUX 15
II.2.1 Les paramètres organoleptiques 15
II.2.1.1 La turbidité 15
II.2.1.2 La couleur 16
II.2.1.3 Goût et odeur 17
II.2.2 Les paramètres en relation avec la structure de l eau 17
II.2.2.1 La température 17
II.2.2.2 La dureté 18
II.2.2.3 Le pH 19
II.2.2.4 L alcalinité 19
II.2.2.5 La conductivité 20
II.2.2.6 Sodium et potassium 20
II.2.2.7 Les chlorures 20
II.2.2.8 Les sulfates 21
II.2.3 Les paramètres indésirables 21
II.2.3.1 Les matières organiques 21
II.2.3.2 L azote 23
II.2.3.3 Certains métaux 24
II.2.4 Les paramètres toxiques 25
II.2.5 Les caractéristiques biologiques 25
II.3 PROCESSUS DE POTABILISATION DES EAUX DE SURFACE . 27
II.3.1 Prétraitement 27
II.3.2 Pré-oxydation 28
II.3.3 Clarification 29
II.3.3.1 Coagulaion-floculaion 29
II.3.3.2 Décantation 30
II.3.3.3 La filtration 31
II.3.4 Désinfection 31
II.3.5 Affinage 31
II.4 TRAITEMENT DES EAUX NATURELLES EN ALGERIE 32
II.4.1 La qualité des eaux de surface 32
II.4.2 Fonctionnement des stations de potabilisation Algérienne 37
II.5 CONCLUSION 38
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE PROCEDE DE COAGULATION-
FLOCULATION
III.1 INTRODUCTION 39
III.2 SOLUTIONS COLLOIDALES 39
III.2.1 Généralités 39
III.2.2 Structure des colloïdes 41
III.2.3 Déstabilisation des colloïdes 42
III.2.3.1 Facteurs de déstabilisation 42
III.2.3.2 Mécanismes de la rupture de l état colloïdal
III.2.3.3 Le potentiel Zêta 43
III.3 COAGULATION-FLOCULATION 43
III.3.1 Définition 44
III.3.2 Paramètres liés à la coagulation-floculation 45
III.3.3 Mécanisme de la coagulation-floculation 47
III.3.4 Type s d e coagula tion -flo cula tion utilisés 48
III.3.4.1 Les coag ulants 48
III.3.4.2 Les ad juvan ts de floc ulation 49
III.3.5 Réactions d hydrolyse de l aluminium et mécanismes de déstabilisation 51
III.4 CONCLUSION 52

CHAPITRE IV : DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DE LA STATION

IV.1 INTRODUCTION 53
IV.2 SCHEMA GLOBAL DE LA STATION 54
IV.3 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES OUVRAGES DE LA STATION 55
IV.3.1 Tour d homogénéisation 55
IV.3.2 Bassins d homogénéisation 55
IV.3.3 Décanteurs primaires 56
IV.3.4 Décanteurs secondaires 56
IV.3.5 Filtration gravitaire sur sable 56
IV.3.5.1 Système de répartition à l entrée des filtres 56
IV.3.5.2 Description et fonctionnement d un filtre 56
IV.3.6 Fonctionnement du système de lavage 57
IV.3.7 Stockage d eau filtrée 57
IV.3.8 Prise d échantillons 58
IV.3.9 Evacuation des purges, vidanges, trop-pleins 58
IV.4 CONCLUSION 58

PARTIE EXPERIMENTALE

CHAPITRE V : PROCDURE EXPERIMENTALE

V.1 INTRODUCTION 59
V.2 PREPARATION DES SOLUTIONS 59
V.2.1 Préparation des coagulants 59
V.2.2 Préparation des adjuvants 60
V.3 METHODE ANALYTIQUES 60
V.4 ESSAI DE COAGULATION-FLOCULATION « JAR-TEST » 63
V.5 CARACT2RISATION DES EAUX D APPOINT DE LA STATION DE
POTABILISATION DE SKIKDA 63
V.6 CONCLUSION 64

CHAPITRE VI: OPTIMISATION DE LA DOSE DE COAGULANT

VI.1 INTRODUCTION 65
VI.2 DETERMINATION DE LA DOSE OPTIMUM DE COAGULANT 65
VI.2.1 Résultat et discussion 65
VI.3 L Influence de l eau brute sur la dose optimale de coagulant 67
VI.3.1 Résultat et discussion 67
VI.4 CONCLUSION 71

CHAPITRE VII : INFLUENCE DES TRAITEMENT PARALLELES LA


COAGULATION-FLOCULATION

VII.1 INTRODUCTION 72
VII.2 INFLUENCE DES ADJUVANTS 72
VII.2.1 Protocole expérimental 72
VII.2.2 Résultat et discussion 73
VII.2.2.1 Détermination de la dose optimale de coagulant 73
VII.2.2.2 Utilisation des adjuvants 74
VII.2.2.2.1 1nfluence de la chaux éteint sur la coagulation-
floculation 74
VII.2.2.2.2 Influence de CAP sur la coagulation-floculation 75
VII.2.2.2.2 Influence de la bentonite sur la coagulation-floculation 76
VII.3 INFLUENCE DE LA PRECHLORATION SUR LA COAGULATION-
FLOCULATION 79
VII.3.1 Protocole expérimental 79
VII.3.2 Résultat et discussion 80
VII.4 CONCLUSION 82

CHAPITRE VIII : EFFET DU MELANGE COAGULANT/ARGILE DANS LA


CLARIFICATION DES EAUX DE SURFACE

VIII.1 INTRODUCTION 83
VIII.2 PROTOCOLE EXPERIMENTAL 83
VIII.3 ETUDE COMPARATIVE ENTRE LA BENTONITE ET SULFATE D ALUMINE
SUR LA COAGULATION-FLOCULATION 84
VIII.3.1 Résultat et discussion 84
VIII.4 L INFLUENCE DU MELANGE SULFATE D ALUMINE/BENTONITE SUR LA
COAGULATION-FLOCULATION 86
VIII.4.1 Résultat et discussion 87
VII.5 CONCLUSION 91
CONCLUSION GENERALE 92
REFERENCE BIBLIOGRAFIQUES
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
L’eau est une r ess our ce r enouv elab le car ell e parti cipe à un cycle.
L’é vap orati on par l’ éner gie s ola ire, les pr é cip itati ons et l’ écoule ment en s urf ace
et s ous terr e constit uent les ét ap es de cycl e. La pr oblé mat ique de l’eau est un
problè me de q uantit é et de q ua lité, c' est -à- dire de r ess our ce et de p ollution.
Du p oint de vue de la r essou rce on distinguera d’ un coté les eaux de s urf ace
qui ont un ta ux de r enouvell ement très rap ide, et de l’ a utr e les ea ux s outerr aines
qui s’ écoule nt bea ucoup plus lent ement . C e sont les eaux de sour ce et
sup erfi cie lles q ui vont êtr e capté e (p ar drains, à l’exutoire natu rel, par pu its ou
par pris e d’ eau da ns le cas des ea ux superfi ciell es), à partir de leur gis ement
sout err ain, d’un lac ou d’ un cours d’ ea u, et a mené es da ns les usi nes de tra it ement
pour êt re tr a nsf or mé es en ea u pota ble. Cep endant t outes les ea ux ne pe uvent êtr es
uti lisées ; ell es doi vent obéir à un cert ain nombr e de critères physi co- chimiques.
L’eau cont ient des sub stances ou des mi cr o- or ganis mes qui par le ur nat ur e et
leur concentr ati on peuv ent êtr es indispe ns ables, a cceptab les, indésirab les, voir e
toxiqu es ou da ngereux. L’ eau pré levé e dans le mili eu nat ur el n’ est gé néra lement
pas uti lisa ble direct ement pou r la cons ommati on humaine car des é lément s liés à
l’a cti vité de l’ homme peuv ent êtr e ent r aînés ( nitr at es, matièr es organ iques,
p est icides , mati ères en susp ensi on, micr o- or ga nis mes …). La qualité des eaux de
surfa ce ; souvent po lluées, et donc tr ès var iab le et ne peut êtr e tr aité e qu’au cas
par cas p ar des tr a itements appr opriés à sa nature et à so n degré de pol luti on. Les
ét ap es de trait ement class ique pour r endr e l’ eau pota ble sont :
- Prét ra itement (dé grill a ge, ta mis age…)
- Pré chlor ati on
- Cla rifi cati on (coa gulati on-fl oculati on, déca ntati on, filt rati on)
- Désinfection
- Affinage.
L’él iminat ion des matières en s usp ensi on et la réd uctio n de la mat ièr e or ganiq ue
sont des ob ject ifs souvent ass ur és a u cours du pr océ dé conventi onnel de la
clar if icat ion. La coa gulati on-floculati on conditi onnera le r est e du trait ement et
elle per met , par un pr ocess us physico- chimiq ue comprenant l’a jout de se ls
métal liques dé nommés coa gula nt, de tr ansformer la s usp ension colloïdal e en des
parti cul es pl us imp ort antes qui s ont apt es à sé diment er[1].
Les coa gula nts les plus couramment empl oyés sont les s els d’al uminiu m et de f er.
Leur utilis ati on fait p arti e des pro cé dés de purif icati on des eaux depuis quelques
décenni es .
En 1843 ; S IMPSO N exp éri menta l’al umini um en Ang lett err e av ant l’étap e de
filtrati on, mais cett e techni qu e n’a pas ét é im mé dia te ment pratiq uée à l’ é chell e
in dust ri elle. La pr emi èr e appli cati on dat e de 188 5, par la compagn ie des eaux de
Somer ville et Rar ita n dans le Newjerz ey[2 ]. Il est int ér ess ant de si gnal er qu e le
process us de coagulati on-f loculati on est le trait ement de clarificati on de pl us
efficace mais bea ucoup n’y voient qu’un simple tr ait ement visant la se ul e
élimin ati on de la t urbidité, négli gea nt ai ns i l’é liminati on de la matièr e or ga niq ue,
notamment s ous sa f or me dissout e.
L’ eff ic acité de cett e étap e de tr aite ment est rat tachée à la var iab le pH, t ype et
dos e du coagula nt ainsi qu’à la nat ur e des parti cules et des matri ces minéral es et
organi ques.
L’obj ect if gé néral de ce tra vail est l’a mé lior ati on de la q ualité d’ ea ux
natur ell es dest iné es à l’aliment ati on en ea u potab le par une phase d’optimisati on
de la clarificati on.
Notr e ét ude s e pr és ent e en deux gr a ndes p art ies :
La pr emière part ie de ce tr a va il est relati ve à l’ ét ude bib liograp hiqu e, nous
a vons ju gé utile de rapp el er da ns un pr emier cha pitr e q uelq ues gé néralités sur les
propri étés et la po lluti on des ea ux et en pa rti culi er la polluti on des eaux utilis ées
pour la pr oduct ion d’ ea u pot able.
Le deuxiè me chap itre trait e des critères de q ua lité, normes de p otab ilisat ion,
procé dé de tr ait ement des eaux et prés ent e un aper çu s ur la q ualit é et le
traitement en Al gérie.
Le tr oisiè me chapitre donne une vue gén érale sur le phéno mè ne de coagul ation-
floculation.
En fi n, un dernier chapit r e est cons acré à la des cripti on et au f onct ion nement de
la stat ion de p otab ilisa tio n « Ha ma di Kroma » de la ville de S KIKDA.
La s econde parti e de l’ét ude est axé e sur l’ exp éri menta ti on et elle est
prés enté e en quatr e chapitr es. Nous dé cri vons da ns le 5 è m e chapitr e les différents
prot ocoles expér iment aux mis en uvre au cours de cet te étud e et les rés ultat s
a nal yt iques des caractéristiques ph ysi co- chi miques des eaux d’ app oint de la
st atio n de tr ait ement des eaux de S KI KDA.
Le 6 è m e chapitr e a conc er né l’ opt imis ati on des eaux de la st ati on. Des essais en
labor at oire ont fixé les conditi ons opti mal es du dér oulement de cha que phas e de
tr aitement.
Da ns le s epti ème chap itre, nous pr és entons l’ influenc e des tra itement s pa ra llèles
à la coa gulat ion-f loclati on pa r l’uti lisa tio n d’a djuv ants tels q ue la b ent onit e,
charb on a cti f pou dr e et la cha ux, ainsi qu e l’app lication de la pré chlor atio n. Le
der nie r chapit r e pr és ent e l’i nflu ence de la b entonit e da ns la clarificati on des ea ux
de s urf ace de la st ati on de pot abilisati on Ha madi-Kroma pa r le pr ocess us de
coa gulat ion- fl oculation en ess a ya nt de ré duir e ou de r empla cer le coa gulant
uti lisé fréq uemment dans le tr ait ement des eaux pa r de la l’ar gile nat ur elle.
CHAPITRE I

PROPRIETES ET POLLUTION
DES EAUX
I.1 Introduction
De t out es les p lanètes du système solaire, la t erre est la seule à être pourvue
d’une hydr osp hère, celle-ci r ecouvr e p lus de 70 % de sa s uperfic ie [3 ].
Sché mat iquement, l' ea u évol ue ent re tr ois se ct eurs : les océ ans (l' hydr osp hèr e),
l' at mosp hère et les sols ( lithosphèr e). La terre rece vant l'é nergie sol air e,
l' hydrosp hèr e cha uffée s' é vap or e, condu isant à la pr és ence d' eau dans
l' at mosp hère . C ett e ea u, suit e à un r efr oidiss ement de l' air, s e condens e en
goutt es ou crista ux de glace et s e r etr ouve pré cip itée s ous f or me de pl uie, neige
ou grêl e sur la lit hosp hèr e à la surfa ce. Le fonct ionn ement de ce syst è me conduit
à défi nir différ ents t yp es d' eau, d' usa ge et de compositi on diff ér ents [4].
S ous la pr essi on des beso ins considéra bles, on est passé de l’ emploi des ea ux
de sou rce et de nap pe à une util isati on de pl us en plus pouss ée des ea ux de
surf ace.
Parallè lement s e sont dévelop pées le s r echer ches des ea ux s outerraines, les
méth odes de r ec ycla ge et ma int ena nt on se préoccupe de plus en plus du
dess alement de l’e au de mer.
C es tr ois t ype s d’ ea u cons tit uent une s our ce imp ort ante pou r la satis fact ion des
b esoins en ea u potabl e.
L’eau pot ab le est une ea u qui est apt e à êt re consommée par l’ êt re humai n,
cett e der nièr e pe ut êtr e ca usé e par des mi cr oorganis mes, des s ubst an ces tox iques,
des conta mina nts bio génétiq ues ( engrais ), de la mat ièr es or ganiq ues… et c. C es
élément s so nt s oit natur ellement p rése nts dans l’e nvir onneme nt, soit le r és ultat
des act ivités humain es, d’ une faç on ou d’ un e a utr e, la q ualité de l’eau potab le est
al ors dégra dé e.

I.2 Propriét és de l’eau


Indisp ensable à la vie, cat alys eur de nombreus es réacti ons chimiqu es, l’ eau
est ég ale me nt le pr incipa l a gent d’érosi on et sé di ment ati on et donc un f act eur
déte rmina nt de la f or mati on des p aysa ges . Le car actère ba na l de l’ eau qui nous
envir onne, fait p arf ois oublier qu e ce liq uide qui nous est si fa mili er s’a vère en
réalité par ses propriétés si parti culièr es à la foi le f lui de le pl us indispensab le à
la vie et celui dont la compl exité est la pl us r emarq uab le [4].
Sur la terr e, l’eau exis te da ns les tr ois ét at s phas es : liquide (eau pr opr ement
dit e), s oli de (glace) gaz eux ( vapeur d’eau). C es trois phas es coexist ent dans la
natur e, t oujours obser vabl es deux à deux, et plus ou moi ns en équilibre : eau-
glac e, eau- vape ur , glace- vap eur s elo n les conditio ns de te mp érat ur e et de
pression [3].
I.2.1. Propriétés physiques
Le caract èr e po laire de la mol écule d’ ea u est à l’ or igine d’associ ati ons
possib les entre les mol écules d’ eau ; il donner a lieu à bi en des a nomali es
phys iques que nous s ignal ons br iè vement, t elles q ue :
I.2.1.1 La T empérat ure d ’ébullit ion : a normal ement é levée, s i on la comp ar e
a vec cell e des comp osés de mass e molé cula ir e du même or dr e et posséd ant
pl usi eurs at omes d’ hydr ogène. Dans le s cond itions nor male s elle est de 10 0°C.
I.2.1.2 La mass e vol umique : elle var ie avec la températ ur e et la pressi on, ma is
a ussi a vec la t eneur en sels diss ous. L’ eau a une mass e volu miqu e de 1g/ cm 3 .
I.2.1.3 la viscos ité : ell e dimi nue lorsqu e la tempér at ur e cro it ; par contre, ell e
a ugment e av ec la t eneur en se ls diss ous. Contrair ement aux a utr es liquides, une
pr essi on modéré e, r end l’ ea u moins visqueus e a ux bass es t empé rat ur es [ 4].
I.2.1 .4 La tension sup erficiel le : ell e est défi nie comme une f or ce de tract ion
qui s’ exerce à la surfa ce du liq ui de en t endant toujours à ré duir e le pl us possible
l’ét endue de cett e surf a ce. Elle est extr êmement é levée ; é ga le à 73 erg/ cm à 18°C.
[5].
I.2.1.5 la cond uctiv ité é lect riq ue : l’ ea u est légèrement conductr ice. Cett e
conduct ivit é très f aibl e, mais ja ma is nulle est expliq ué e p ar une légèr e
dissol ution de la molécule d’ ea u s elo n l’ équ ati on chimiq ue :
2H 2 O H 3 O + + OH -
Elle est exp rimée en µs/ cm
I.2 .2. Propriétés chimiques de l’eau
L’é nergie de f or mati on de la molécule d’ ea u, 242 kJ/ mol, est é levée. Il
s’ ensu it que l’ eau poss èd e une grande s tabilité. C ett e stabilit é, asso cié e a ux
propri été s éle ct riques et à la const it uti on molécula ire de l’ eau, la rend
parti culi èr ement apt e à la mise en so luti on de nombr eux corps gaz eux, liq uides
polaires, et surt out solide. La pl upart des subst ances minéral es peuvent s e
diss oudr e da ns l’ eau, ai nsi q u’ un gra nd nombre de gaz et de pr oduits or ganiq ues.
La s olvatati on ( ou a ct ion h ydrata nt e de l’ eau) est le rés ultat d’une destruct ion
complèt e ou parti ell e des di vers liens éle ctr ost atiq ues entr e les at omes et les
molé cules du corps à diss oudre, po ur les remplacer pa r de nouv ea ux liens avec les
molé cules d’ ea u, et forg er a insi des nouvelles str uct ur es : il s e p ro duit une
véritab le r éa ct ion chi miqu e ( une s olvat ati on complèt e est une dissol ution) [4,5].

I.2.3 Propriétés biologiques de l’eau


L’eau, l’oxygè ne et le diox yde de carb one cont ribuent à crée r des conditi ons
fa vorab les au dé veloppe ment des êtr e vi vants [6]. Il exist e un cycle bi ologiq ue,
c ycl e a u cours duquel s’ effect ue une sé ri e d’é cha nges ; l’ eau entr e p our une
grand e part dans la const itution des êtr es viv ants.

I.3 Resso urces hydriques naturelles


Les rés er ves disp onibles d’ ea ux naturell es s ont const it uées des ea ux
sout err aines (i nfilt rati on, napp e), des eaux de s urf ace r et enues ou en é coul ement
(barra ges, la cs, ri vières) et des eaux de mer.
I.3 .1. Eaux souterraine
Du p oint de vue hydr ogéol ogique les couches aq uifèr es s e di vis ent en :
Nappes phréat iques ou a lluviales : pe u pr of ondes et al iment ées direct ement pa r
les pr écipit ati ons p luvie us es ou les é coul em ents d’eau en dess us.
Nappes cap tiv es : pl us p rof ondes que les pr emièr es et sépar ées de la s urf ace par
une couche imp er méabl e, l’a lim ent ati on de ces napp es est ass ur ée pa r
l’inf iltrati on sur leurs bor dur es [7].
La natu re du t errai n so us lequ el se trouvent ces eaux est un dét er minant de leurs
compos iti ons chi miqu es, cependant ell es s ont a ppelées aussi les ea ux pr opr es car
ils répo ndent en gé nér al aux normes de p ot abilité . Pourta nt, ces eaux sont moins
sensibl es a ux po llut ions accid ent ell es, elles per dent tota lement leur pureté
origi nale da ns le cas de cont ami nati on par des pol luants.
Quand une eau sout err ain e conti ent une conce ntr ati on en certai ns minér a ux
dépassa nt les normes de p ota bil ité, mais elle r eprése nt e des pr opri été s
thér ap eutiq ues on la dist ribue en bout ei lles av ec parf ois un tr ait ement bi en
définit, ces ea ux sont dit es ea ux minérales [ 5].

I.3.2. Eaux de surfa ce


Ce t yp e des eaux englobe t out es les eaux cir cula nt es ou stockées à la
surf ace des cont inents (rivièr es, la cs, étangs, barr ages,… ). La compositi on
chimiq ue des eaux de s urf ace dép end de la nat ur e des t errai ns tr a vers és par ces
eaux durant leurs par cours da ns l’ ens emble des bassi ns versa nts. C es eaux so nt le
sièg e, da ns la p lupart des cas, d’un dé velop pe ment d’ une vie mic robienne à caus e
des dé chets rej et és dedans et de l’imp ort ant e surfa ce de conta ct av ec le mili eu
extérieur. C’ est à ca use de ça qu e ces ea ux s ont rarem ent pot abl es sa ns a ucun
tr aitement [5] . Le tabl eau I.1 donne les éléments cara ctér ist iques des ea ux de
surf ace par rapp ort aux eaux so ut err ain es.

Tableau I.1 prin cipales diff érence entr e eaux de s ur face et eaux sout erra ines.
D’ap rès [5]

Caracté rist ique Eaux d e su rface Eau x so ut errai nes


Temp érat ure Var iab le s uiva nt sa is ons Relati vem ent const ant e
Turbi dité Var iab le, parfo is é levé e Faible ou null e (sa uf en
terr ain karstique)
couleur Liée surto ut aux MES Liée s urt out aux matièr es
sauf dans les eaux très en s olutio n (aci des
douces et aci des (aci des humique…)
humiqu es)
M inéra lisat ion glo bale Var iab le en f oncti on des Sensiblement const ante
terr ains, des en gé néral nett ement pl us
précipitat ions, des élevée q ue dans les eaux
r ejets… de s ur face de la même
région
Fer et Ma nganès e disso us Généralement abs ents Généra lement prés ents
nit rat es Peu ab ondants en gé néral Teneur par fois él evée
M icr opo lluants minéraux Prés ents da ns les eaux de Généra lement abs ents
et organiques pa ys dé veloppés, ma is mais une pollutio n
susceptibles de accident elle s ubsis te
disparaî tre rapi dement bea ucoup pl us longt emps
après s uppr ess io n de la
source
Elé ments viva nts Bactéries, virus Ferrobactéries fréquent es

I.3 .3. Eaux de mers et oc éans :


Les mers et les océans constit uent des énor mes rés ervoirs d’eau, elles
r eprés ent ent près de 97 .4%d u volu me d’ ea u ex istant act uellement s ur notr e
planèt e, le r est e est la part des ea ux continent a les ( ea ux s out erra ine et
sup erfi cie lles). Les eaux de mers sont cara cté risées par une gran de sa lin ité, ell es
sont dé nommées aussi « ea ux s aumâtr es », ce qui r end le ur utilisa tio n dif fic ile,
notamment leur coût très élevé p our leur trait ement [4].
I.4 Pollution des eaux
La pol luti on des ea ux peut êtr e défin ie comme une dégra dati on de cell e- ci
par les élé ments qu’el le a a ccumulée de son ut ilisati on. C es éléments indés irabl es
provie nnent des exc réments chimiq ues, des r ejets pr ovenant d’i ndustri es divers,
du lessi vage des t err ains trav ersées.
Le pr oblè me de la pollutio n des eaux repr és ent e sa ns a ucun dout e l’ un es as pects
les pl us inqu iétant s de la dégradati on du milieu nat ur el.
I.4.1. Origine de la pollutio n
I.4.1 .1 L’ ind ust rie
Les a cti vités in dust rielles r ejett ent un bon nombre de substances qui vont p olluer
nos ri vièr es et nos nappes, parf ois d’ une ma nièr e int ensi ve que l’ on n’ en connaît
pas les eff ets à long ter me [4].
Les rej ets ind ust riels r enferment des produits divers s ous f or me ins oluble ou
solubl e d’orig ine minér ale et/ ou or ganiq ue, à car a ctèr e pl us ou moins
bi odé gradable et par f ois t oxiqu e même à trè s faibl e concentr ati on.
I.4.1 .2 L’agr ic ult ur e
Elle util ise des engrais chi miqu es az otés et phosp horés, des produits
phyt osanitair es dest inés à pr oté ger les cult ur es, ces pr oduits parf ois tox iques
lorsqu’ils so nt uti lisés en ex cès vont contami ner en pério de de pl uie les eaux de
surf ace et les ea ux sout errai nes par infiltratio n [8].
I.4.1.3 Pollution domestique
Nos eaux us ées urbai nes s ont constit uées de matière organ ique biodégra dabl e
cert es ma is de gr a ndes cons ommatr ic es d’oxygè ne, de germes path ogènes et de
produits chi miq ues [5].
I.4.1 .4 Pol lution par les ea ux pl uv iales
Il ne faut pas oublier par ai lleurs la po lluti on gé néré e par les ea ux pl uviales.
L’ eau de p lui e s e charg e d’imp uretés au contact de l’air (f umées indust ri elles).
I.4.1.5 Pollutio n d’origi ne nat urelle
C ertai nes s ubst a nces naturel lement prés ent es dans l’ environnement entraîn ent
parf ois des pr oblèm es de cont a minat ion de l’ eau p otabl e. Des composé s
in or ga niques comme le ba ryum, l’ars eni c, les fl uorur es, le s odium, les chlor ur es,
le mercur e, le cadmi um et les cya nures pe uvent contami ner l’ ea u pota ble. L’ eau
sout err aine est part ic ulièr ement vulnérabl e lors qu’i l y a p rés ence de mét aux dans
les f ormati ons géologiqu es envir onnantes [8 ].
I.4.1.6 Pollution par les substa nces asso c iées au tra itement de l’eau
La chlorati on de l’ ea u da ns le but de la r endre p otab le est un pr océd é tr ès
rép ondu et r econnu efficace. La chloratio n est même cons idéré e par les exp ert s
comme éta nt l’ une des plus importa nt es initiati ves de sa nté pub lique du XX e
siècl e. C ependant, bien qu’ il soit effi cace pour contrô ler prin cipal em ent les virus
et les bactér ies, le chlore, en pr és ence de matiè res or ganiq ues, entr aî ne la
formation de pl usieurs sous-pro duits de chl or ati on (SPC) pot enti el lement
can cérigè nes comme par ex emple les tr ihal omét ha nes( T HM ).
Le sulfat e d’al umini um est un pr oduit uti lisé pour coa guler les subst ances
contenu es dans l’ ea u. L’ eau a insi traitée pr és ente des concentrat ions d’ al umin ium
pl us é levées que dans l’ea u non traitée. La toxi cité de l’alumini um a été étudiée
en r elation av ec la mala die d’Alzheimer qui infl ue sur la mémoire et le
comp ort ement des p ers onnes att eint es.

I.4 .2. Les principaux polluant s des eaux nat urelles


I.4.2 .1 Poll ua nts p hysiq ues
La polluti on physiqu e r epr és ent e les élé ments s olides entr aî nés par l’ eau. Ils s e
sub divis ent en p lusi eurs caté gori es selon le ur nat ur e et leur dimensio n.
I.4.2 .1.1 L es é léments grossie rs
Le ur dimensi on es t suffisa mment gr ande po ur êtr e r ete nue pa r de simples grilles.
Da ns les ea ux de surfa ce, ces élé ments s ont général : les brindilles, les f euilles,
les ar br es… et c.
I.4.2 .1.2 L es sab les
Les sab les so nt des p arti cul es minéral es d’une certaine dimensi on. Ils s ont
gé nér ale me nt à b as e de s ili ce ou de comp osit io n minéra le éq uiva lente. Leur mass e
spé cifiqu e est de 2,5 à 2.6 g/cm 3 , ce qui p er met leur éli min ati on par simpl e
décantat ion [9].

I.4.2.1.3 Les matièr es en suspe nsio n ( MES )


Les matiè res en susp ension r encontré es da ns les eaux ( ess enti ell ement
sup erfi cielles) sont très div erses tant par leur nat ure q ue leur dimens ion .Elles
sont const ituées de quartz, d’ ar gil es, de s els minéraux ins olub les, de pa rt icules
organi ques composé es de mic r o- or ga nis mes, et de pr oduits de dég radati on
a nim aux ou végétaux[10] .
Selo n le ur di mens ion : Les états dispersés que l’on peut diviser en s usp ensio n et
ét at coll oïd al, s e dist inguent de l’état dissout, nota mment par les dimens ions
parti culair es. La Fig ure I.1 donne en pr emi èr e ap pr oxi matio n, une échel le de
di mens ions parti culair es et les état s corr es pondants .

Figure I.1 Etats dispers és- éta ts diss ous. D’apr ès [10]

Selon leur nature : La natur e des mat ièr es solides en suspensio n peut êt re soit
minérale soit organiq ue. Les poll ua nts minéraux cons tit uent une gêne physiq ue
pour l’environnement mais n’évol uent p as da ns le t emps. Les rejets minéra ux
colmat ent les sols sur lesq uels ils sont évacués ab outis sa nt ains i à l’asph yxi e de
ce so l ou cont ribuent a une polluti on par leur volumes ( dépôts) a insi que les
pollua nts or ganiqu es é volu ent qui ont bes oin d’ ox ygène et qui dé gager ont des
odeurs par putréfa cti on da ns ce cas les métab olis mes cont inu ent cr éa nt des
b esoins et occasi onnant des r ejets qui gênent l’environne ment ces éléments
doivent être traités avant leur é vacuation [ 9].
I.4 .2.2 polluant s chimiques
La poll ution chi mique d’ une ea u est autr ement plus complexe et p eut
provenir de pl usi eurs so ur ces.
On disti ngue se lon la natur e de la p olluti on chimiqu e :
Les éléments chimiq ues mi néra ux.
Les élément s chimiq ues organiq ues.
I.4.2 .2.1 L es é léments chimiq ues min éra ux
L’eau ét ant un tr ès bon s olva nt per met tr a la mis e en s olutio n de nombreux
comp osés a vec lesq uels elle sera en cont act .
La diss olut ion des s els, la cor r osi on des méta ux et diss olut io n des aci des et des
bas es sont des p hén omènes q ui donnent lieu à des eaux de rej ets caractér isées par
certaines f or mes de p oll uti on dont les pl us r eprésentat ives s ont :
a) La te mp ératu re :
L’é volutio n de la températ ur e dép end du mode d’ uti lisati on de l’eau av ant son
r ejet et surt out le par cours de l’ eau a vant l’ exutoire ou la stat ion d’é purat ion. En
gé nér al l’eau doit êtr e év acuée vers l’ enviro nnement à des t empé rat ur es
infér ieur es a 30 °C une eau p lus chaude const itue une poll uti on [11].
b) Le pH:
Le pH d’ une eau est du a la concentr at ion de cett e eau en ions H + ou OH - une
eau équilibr é e aur a un pH neutre de 7. Des vari at ions tr op élevées du p H par
rapport à cett e valeur mo ye nne de 7 constit ue une pollut ion. Des ea ux dont le p H
prés ent e de gran ds écarts par r app ort à la neutr alit é sont pollu ées [11].
c) Les se ls :
Da ns bea ucoup de pr océdé de pr oductio n ai nsi que lors de l’élab orati on des
matièr es, il se fo rme parf ois des s els en gra ndes qua ntit és, avant tout des
chlor ures, des nitrat es, des s ulfat es et des ph osp hat es, qui ont une grande
importa nce vis-à- vis l’ enviro nnement [ 3].

-- Les nit rat es ( NO - 3 ) : les nitrat es s ont pr és ents natur ellement da ns les eaux, les
apport s excessifs ou ma l maîtris és d’ engr ais az otés pr ovoquent une au gmentat ion
des nitrat es da ns les r ess ourc e. Les nitrates s e tr ansf or ment en nitr ite dans
l’ estomac. C es nit rit es p euvent pr ovoq uer la transf or mati on de l’ hé mogl obin e du
sang en mét hémoglob ine, impr opre à f ix er l’ ox ygè ne. Ce phénomèn e est à
l’origin e de cyanos es, notam ment chez les nourr iss ons. La cons ommati on d‘ eau
charg ée en nitrat es ou nitr it es par la f e mme encei nt e ou le nourriss on p eut
constit uer un r isq ue pou r le nouveau- né [ 12].
-- Les chlo rures : en pl us de l’a gr essi vit é et de la minér alis ati on qu’ils confèr ent
à ces eau x, des ta ux é levés modifient la sa veur de l’ ea u et contr ibu ent a ux dépôt s
de s els néfast e po ur l’a gr icultur e[9].
-- Les sulfates (SO 2 - 4 ) : en pl us des inconvé nients qui caractérisent les chlor ur es,
les sulfat es pa rti cip ent a u mét abol ismes des b actéries cont enues da ns l’eau, les
bactéries contenues dans l’ eau, les bactér ies sulfato- réductr ice tra nsforment les
sulfa tes en sulfures avec dégagement de gaz sulfureux( ufs p ourr is) cré ant des
désagréments à l’ envir onnent [9].
d) Les méta u x lourds :
Les métau x lour ds, q ui par viennent dans les eaux, font parti e des poll uants de
l’ eau, les métaux lou rds existe nt s ous f or mes diss out e et en s usp ens ion ainsi q ue
sous une f orme diffi cilement s olub le dans les s édiment s [3].
I.4.2.2 .2 Les mat ières orga niques :
La mat ièr e organi que est pr incipa le ment iss ue de la décomp os ition des
vé gét aux, des anima ux et des micr oorganismes. Il est donc difficil e d’ en donner
une descr ipti on pr é cis e ou une compositi on moyenn e. Ell e parti cipe à b eaucoup
de pa ramètr es de qual ité de l’ ea u : coul eur, sous pr oduits de dési nf ect ion, odeurs,
saveurs… et c.
I.4 .2.3 polluant s microbio logiqu es :
L’eau pe ut cont enir des mi cr o- or ga nis mes pa t hogènes ( des virus, des
ba ctéries, des pa rasit es) . Il s ont dan gereux pour la sa nté humain e, et li mit ent
donc les usa ges que l’ on p eut fa ire de l’eau .

I.5 Conclusion
L’eau est la pl us ré pandue s ur ter r e. Elle qu i est un élé ment indispens abl e à
tout e forme de vie.
D’un po int de vue chimique, l’eau, lorsqu ’ell e est pur e, est un liq uide inodor e,
tra nsp ar ent et insi pide. D’ un point de vue biolo giqu e, c’ est dans l’eau q ue la vie
est appa r ue et c’est grâce à elle se maint ient. En eff et, l’ or ganis me humai n p eut
vi vr e penda nt près d’ un mois sa ns ma nger mais ne p eut sur vivr e qu e quel ques
jo urs sa ns boir e.
L’ eau p otabl e est une eau q ui est apte à êtr e cons ommé e pa r l’ êtr e humain,
cett e dern ièr e peut cont enir des s ubst a nces poll ua nt es, c’ est po urquo i, elle à
b esoin d’êtr e prot égée, tra itée et économis ée.
CHAPITRE II

LA QUALITE ET LE TRAITEMENT
DES EAUX DE SURFACE
II.1. Introductio n
Les ea ux de s urf ace ne s ont pr at iquement jamais pot ables sa ns a ucun
tr aitement du fait des divers su bstances d’origine natur ell e ou app ort ées par la
polluti on. P our a mé lior er leur qua lité (p otabilité), elle s né cess itent des
tr aitements appr opr iés c' est-à -d ire leur fair e s ubir des modif icati ons p hys ico-
chimiq ues ou bi ologiques, da ns une chaî ne de trait ement class ique [5].
Au cours de ce chapitr e, nous décriv ons donc su ccessi vement les pri ncipales
caract érist iques physico- chimiques et bio logiqu es des eaux natur ell es.
La maj eure pa rtie de la cla rifi cati on de l’ eau s e fait au ni vea u de l’étap e
coa gulat ion- fl oculati on, ce q ui constit ue un tr a itement f ondamental pou r une eau
dest inée à la cons ommatio n. De plus le développ ement des techniq ues de
dé canta ti on et de filtrat ion des ea ux a permis la réd uct io n de la ta ille des
éq uip ements.

II.2. Les pa ramètre s de qua lité des eaux


II.2. 1. Les paramètres org anoleptiques
Il s'a git de la saveur, de la coule ur, de l' odeur et de la transpare nc e de l' eau.
Ils n' ont pas de si gnific ati on sa nitair e mais, par le ur dégr adat ion, p euvent
in diquer une poll uti on ou un ma uvais foncti onnement des inst allat ions de
tr aitement ou de distrib uti on.
II .2.1.1 Turbidité
La t urbid ité est la mes ur e de l’asp ect tr ouble de l’ ea u .C’ est la réducti on de
la transpare nc e d’ un liqui de due à la pr és ence de mat ièr es non disso ut es. Elle est
causé e, da ns les eaux , par la prés ence de matières en susp ensi on (MES ), comm e
les argiles, le s limons est les mi cr o- or ganis mes. Une fa ible pa rt de la turb idité
p eut êt re due ég ale ment à la prés enc e de m atièr es coll oï dales d’ or igin e or ga niq ue
ou minéra le [13,14].
La turbi dité rés ult e de la diff usion de la lumièr e qui est ai nsi dé vié e dans
to ut es les dir ections .C e so nt des parti cul es en suspens ion da ns l’ ea u q ui diff us ent
la lumièr e. Leur origi ne peut êtr e extrêmement variab le : érosion des r oches,
entr aîn ement des mat ièr es minéral es ou organiques du s ol, déversement d’ ea ux
usé es domestiq ues ou indust ri ell es r iches en mat ièr es en susp ension gr ossi èr es.

Pour mes ur er la t urbidité on utilis e certai ns instrument s [15,16] .


--Le tur bidi mètre de Ja ckson ( méthode vis uell e).
--L’opac imètre
--Le tur bidimètre de Helli ge
--Le néphélémétr e de Hach
La t urbid ité est mes urée par trois unités qui sont équ ivalent es :
Unité J.T . U (Ja cks on t urbi dit y unit) = Unité F.T.U (F or ma zin e turbidit y
unit)=Unité N.T.U (Né phé lémétri c turb idit y unit)
La mes ur e de la t urbi dité, tr ès utile po ur le contr ôl e d’ un tra it ement, ne donne pas
d’in dic ati ons sur la nat ure, la concentr ati on et la taill e des part icul es en
susp ens ion q ui en so nt r esp onsable.
C ett e turbi dité doit êtr e éli minée pou r amélio rer l’a spect est hétiq ue de l’ea u de
consommat ion mais a ussi pour pe rmettr e une dés infect io n efficace et éviter les
dépôt s dans l’ us ine ou dans le rés eau. En ef f et, les M ES peuvent s er vir de sup port
a ux micr oorganismes qui s ero nt ai nsi pa rt ielleme nt pr oté gés de l’ actio n des
dési nf ect ants et qui p ourr ont ensuit e s e dé veloppe r da ns les rés eaux et entraî ner
des pr obl èmes sa nitair es [14].

II .2.1.2. La co uleur
Les eaux nat ur elles sont t oujours pl us ou moi ns color é es . Leur couleur varie
du ja une pa ille à pein e p er ceptible au br un ro ugeâtr e, selon la natur e et la
concentr ati on des matières colorant es. C es matières sont le plus so uvent d’ origine
natur el le et pr ovienn ent de la dé gradati on de matièr es vég éta les. Le degr é de
couleur dép end non se ulement de la concentr ation en mat ièr es colora nt es, ma is
a ussi du pH et de la t urbidité [17].
La mesure de la couleur d’ une eau natur elle s e f ait par compar ais on av ec une
é chelle art if iciell e de coul eur. La s ub stance de réf ér ence chois ie est le
chlor oplati ne de pot assi um (K 2 Pt Cl 6 ) dans une s olut ion de chlor ur e de C obalt

(CoCl 2 ).L’ unité de coul eur est le Ha zen corr espo nda nt à un mg/ l de platine s ous

forme de (K 2 Pt Cl 6 ). On l’ap pell e aussi unité plati no-cobalt ou unit é de coul eur

vraie ( uC V). P our une eau p otab le, le degré de coul eur max im ale est de 15 Ucv
[15,18].

II .2.1.3. Goût et ode ur


L’odeur p eut êt re défi nie com me éta nt l’ ensemble des s ens atio ns perç ues pa r
l’or gane olfact if en flaira nt certai nes subst ances volati les.
Le goût est déf ini comme l’e ns emble des sensati ons gust ati ves, olfa cti ves et de
sensibi lité chi miqu e commune pe rç ues lors que l’aliment ou la bo iss on est da ns la
bouche [15].
C es deux para mètr es sont r egro upés et fo nt appel a ux mê mes t ypes de tra it ement
(a ds orpti on, oxydat ion, fi ltraio n…). La sa veur et l’ odeur a normales s ont ca usé es
par la pré sence da ns l’ea u des matières or ganiques diss out es pro venant de la
déc omp osit ion des mati èr es or ganiqu es végétales, de rés idus agr icol es, de r ejets
urbains ou indust riels et les métab olites de certai ns micr oorganis mes vi vant dans
l’ eau comm e cert aines al gues ou cha mpi gnons mic roscopiq ues , et auss i certains
sels minér a ux donnent des goûts parti culier s à l’ ea u.
Da ns le cas d’ une eau pot able, l’app ariti on ou le changement de goût et
d’odeur peuvent êtr e si gne d’act ivité mi cr obienne et de lacune dans le tra itement
ou de cont a minati on da ns le rése au de dis tributi on. Par aill eurs, une eau tra ité e
p eut avoir un goût pl us pr ononcé qu’ une ea u non p otab le du f ait du chlor e
résid uel [14 , 15, 17].

II.2.2 . Les par amètres en r elatio n avec la structure de l'ea u


Ce s ont eux qu i f ont l'identit é de bas e de l'e au. Ils s ont ess enti ellement
r eprés entés par les se ls mi né raux ( cal ciu m, s odiu m, potas sium, ma gnésiu m,
sulfat es...) ou pa r des indic at eurs plus globa ux comme la conducti vité él ectriq ue,
qui permet d' avoir une idé e de la sa linité de l' ea u, et le tit r e al calimétriq ue, qui
p er met d' appré ci er la conce nt rati on de to us les carb onat es et bi ca rb onat es dans
l' eau.

II .2.2.1. La t empérature
La t empé rat ur e jo ue un rô le dans la so lubilit é des sels et surto ut des gaz, dans
la diss ociat ion des sels diss ous donc su r la conduct ivité électr ique, dans la
déte rminat ion du p H, po ur la conna issan ce de l’ origi ne de l’ ea u et des méla nges
é vent uels et c... P our l’ ea u p otabl e, la te mpér ature max imal e a ccept able est de
15°C. Dans les eaux nat ur ell es et a u dess us de 15°C, il y a risq ue de cr oiss ance
a ccéléré e de mic r oor ga nis mes, d’a lgues , entr aî nant des goûts et des odeurs
désagré abl es ainsi qu ’une augmentati on de la couleur et de la turbidité.
La t empér at ure est un para mètr e imp orta nt da ns l’étu de et la s ur veillance des
eaux quelles s oie nt s out errai nes ou s up erf icie lles, les ea ux s out errai nes gardent
généralement une f raî cheur const ant e, mais la t empér ature des eaux de s urf ace
varie s elon plusi eurs fa ct eurs, saisonni ers et autr es [ 15, 19, 20].

II .2.2.2. La d ur eté
La dur eté ou tit r e hydr oti métriq ue corr esp ond ess enti ell ement à la pr és ence
de se ls de ca lciu m et de ma gnésium. Ell e est dir ect ement liée à la natur e des
terrai ns tr aversés. Ils pro viennent des roches ca lca ir es ou dolomiti ques.
Da ns une ea u natur ell e, on p eut disti nguer différ ents t yp es de dur eté :
- du reté tota le : somme des conc ent rat ions en cal cium et mag nésium ;
- du reté ca lcique : concentr ati on globa le en calci um ;
- du reté magnés ien ne : concentra ti on glo bale en ma gnésium
Les io ns ca lcium et les ions mag nésium so nt positifs , donc da ns l’eau, ils p euvent
se lier à d’a utr es io ns né gatifs ; de ce fait on pe ut divis er la dureté en deux
caté gor ies :
- d ureté per man ente ou no n car bonaté e : duret é qui p ers iste apr ès éb ulliti on
de l’ eau et q ui corr esp ond uniquement a ux se ls de ca lcium et de ma gnés ium
solubles à chaud, s ous f or me de chlor ur es et de s ulfat es, car les
hydrog énocarbonat es sont décompos és et pré cipit ent sous f or me de car bo nat e de
calci um ;
- dureté carbo naté e ou te mpo rair e : dur eté qu i corr esp ond aux s els de cal cium
sous f or me d’ hydr ogé nocar bo nat es, et q ui est la diff ér ence entr e la dur eté t otal e
et la duret é per man ent e[14,21]
La pollutio n pe ut aussi, dans une certai ne mes ur e au gment er la dur eté de l’ eau ;
c’ est le cas da ns certain es ré gions ou le chloru re de cal cium C aCl 2 est utilis é
mass ivement po ur fa ire fondr e la neige. La dur eté calciq ue et la dureté
mag nési enne peuvent s’ exprimer en mg/l de Ca et en mg/l de M g.
C es divers es t eneurs ne p euvent évid emment pa s êt re ad diti onnées et pour
calcule r la duret é total e, on doit expri mer la conc entr at ion de chaque ion
parti cipant dans une unité commune.
La dur eté s’ expri me gén éra lement en degré F rançais ou en mi lli-
équivalents/l :
1°F=5meq/l
1°F= 4 mg/ l de C a ou 2.43mg/ l de M g ou 10 mg/ l de CaCO 3 .
La mes ur e de la dur et é se fa it par une réa cti on de complexati on ent re les ion s
Ca² + et Mg² + et une substa nce d’aci de ét hylène diamine té tra cét ique( EDT A) en
prés ence d’un ind icateur color é (n oir Erio chrome T) [1 5,22].

II .2.2.3. Le p H
Le pH corr espo nd, p our une so lution dil uée, à la concentr at ion d’ions
d’hydrogène . Il mes ur e l’ a cidité ou la ba sicité d’ une ea u. Le pH d’ une eau
natur el le dép end de l’orig ine de celle- ci et de la natur e des t errai ns tr aversés.
Da ns le domain e de l’ ea u, le pH joue un rô le prim or dial à la f ois da ns :
Les pr opr iétés ph ysi co- chimiques (a cidité, agr essi vit é)
Les processus biol ogiques dont cert ains ex igent des li mites très étr oit es des pH ;
L’ eff ic acité de certai ns tr ait ements ( coagulati on, a douciss ement, contrô le de la
corrosi on, chlorati on).
Les mécanismes de la coa gulat ion
La dét er minati on du p H est donc la me sure que l’ on doit effe ct uer le pl us
fréq uemm ent. P our mes ur er le pH, on utilis e un pH mètr e [15 ,19].
II .2.2.4. L’a lcalin ité
L’a lcal inité d’ une ea u corr esp ond à sa cap acit é à réa gir av ec les ions
hydr ogèn e (H) q ui est due à la pr és ence des ions hydr ogén ocarb onat e ( HCO 3 ),
−2 −
carbo nate (CO 3 ) et hydr oxyde (OH ).
Autr ement dit, on est amené à cons idér er deux t ypes d’alcalinité qui
corr esp ondent, encor e une f ois à deux bornes de p H :
- alcalinité au virage d u ro uge de mét hyle : elle cor r esp ond à l’alca linité tot al e
−2 −
a u pH de 4.5, ce qu i r evi ent à dét er miner les ions HCO 3 , CO 3 et OH . Cett e
al cal inité s e nomme éga lement titr e al cali métrique comp let TAC.
- alcal inité au point de virage d e la phénoph ta léin e (a lcalinité comp osit e) :

elle corr esp ond à l’ al calin ité entr aî née p ar les io ns O H et à la moitié des ions
−2
CO 3 . Cett e alc alinité composit e est nulle po ur une eau dont le pH est inférieu r
ou é gal à 8.3. L’ alc ali nité comp os ite s e nomme é ga lement tit re al cal imét riq ue
(T A) [15, 17 ,19].
II .2.2.5. La co nductiv ité
La condu ct ivité , car actéristiq ue p hysi co-chim ique de l’eau liée à la
concentrat ion des sub stances diss out es et à le ur nat ure. Les matièr es or ganiques
et colloï des ne pr és ent ent qu’un e fa ible condu ct ivité . Elle var ie avec la
te mp érat ure.
La conducti vité él ectr iq ue d’ une ea u est la conducta nce d’une colo nne d’ eau
compr ise entr e deux éle ctr odes métal liques de 1 cm² de s urfac e et sé paré es l’ une
de l’ aut re de 1 cm.
La conducti vité él ectr ique s’ expri me en micr o si emens/ cm
La mes ur e de la conducti vité p er met d’ a voir tr ès r apidement une idée s ur la
concentrat ion des se ls diss ous dans l’ ea u. Une condu ct ivité é levée tr a duit soit des
pH a normaux, s oit le p lus sou vent une sa linité éle vée [15,1 4].

II .2.2.6. Sodium et potassi um


Le so dium et le potass ium les 6éme et 7éme élé ments les p lus abon dants à
l’état nat ur el s ont en pro porti ons très variab les.
Aucune norme ne li mite la concentrat ion en s odium ( ou en p ota ssi um) da ns le s
eaux pota bles .On peut é galement si gna ler que le so dium jo ue un rô le import ant
en a gr icultu re ,pour l’ irr igatio n, du fa it de s on actio n s ur la perméabilité des sols.
Le potass ium, bea ucoup moins ab ondant qu e le s odiu m, et ra rement présent dans
l’ eau à des t eneurs sup éri eurs à 20 mg/ l . Il ne r eprése nt e au cun incon véni ent
parti culi er bi en q ue le K s oit une des so ur ces possibl es de ra dioa cti vit é de l’e au
[16.23].

II .2.2.7. L es chlo rures


L’eau cont ie nt pr esq ue t oujou rs des chl or ur es , ma is en pr oporti on très
variable. Ai nsi, les ea ux pro venant des régio ns gran itiq ues s ont pauvres en
chlor ures, a lors q ue les eaux des rég ions sédi mentair es en cont iennent davanta ge.
D’aill eurs, la te neur en chlor ures a ugment e gé néral ement a vec le degré de
mi né ral isati on d’une eau. C ert a ines ea ux souterrai nes s ont tr ès sa umâtr es. Il en
est de même po ur le s nappes s out errai nes vois ines des ea ux de surf ace sali nes,
surt out s’il y a po mpa ge exc ess if de ces na ppes [15,22] .
II .2.2.8. L es su lfat es
Les ea ux natur ell es contie nnent pra tiq ueme nt des s ulf at es, en prop ort ion très
variabl es . Le ur présence rés ulte de la sol ubilité s es s ulfat es de cal ci um des
roches gyps eus es et de l’ oxydati on des s ulfures répa ndus dans les r oches (l es
p yr it es par exempl e). Les eaux tr aité es a u s ulf at e d’a luminium ajo ut é lors du
tr aitement en mes ur ant la t eneur en sulfat es a va nt et apr ès la coa gul ati on, b ien
qu’ une lé gèr e fract ion d’ions SO 4 ² soit entraî née par a ds orpti on av ec le fl oc
[20].

II.2. 3. Les paramètres indésirable s


S ont dit es indésir ables certai nes s ubst a nces q ui pe uvent créer s oit un
désa gré ment po ur le cons ommat eur : goût et odeur ( mati èr es orga niq ues, phéno ls,
f er.. .), coul eur (f er, man gan ès e... ), soit caus er des eff ets gêna nts pour la sa nté
(nitra t es, f luor…). On s ur veill e donc priorit air ement la conta minat ion des ea ux
par des matières orga niq ues ( mesur ée p ar l'ox ydabil ité a u pe rman gan at e de
potass ium), la concentra ti on en ammoni um, la prés enc e de nit rit es et de nitrat es
et la conc entrat ion en f er.

II .2.3.1 Les mat iè res or ga niq ues


a) L’ox ydabilité au perma nga nat e de po tass ium (KM nO 4 )
Cett e mes ur e rens eign e sur la co ncentrati on en mat ièr es or ganiq ues
prés ent es da ns une eau pe u cha r gé e .On utilis e un ox yda nt, le pe r ma nganat e de
potass ium ( KMnO 4 ), q ui, da ns des conditi ons opér atoires pr écis es, va oxyder des
molé cules pr és entes dans l’ ea u. C es molé cules s ont ess enti ellem ent des molé cules
organi ques mais des molé cul es minérales pe uvent êtr e é galement ox ydé es et l’ on
devra it parle r pl utôt de matières oxydabl es.
Le KM nO 4 n’ att aque pas tout es les molécu les organiques mais il est très util isé
pour s uivr e l’évoluti on de la matièr e organiq ue dans une st atio n de trait ement.
L’ ox ydati on des mat ièr es organiq ues et des s ubst a nces ox yda bles est eff ect ué e
par le per ma nganate de p otass ium à cha ud ou à fro id. La méthode à cha ud est la
pl us util isé e à ca us e de sa rap idité [15.14].
b) Absorba nc e UV 254 nm:
La mes ur e de l’absor pti on à 25 4 nm est un indi ce cara ct érist ique des
subst a nces p ossé dant une ou pl usi eurs doubl es liais ons ( carb oxyl iq ues,
b enz éniques…..). La mes ur e de l’abs orba nce peut nous r ensei gner s ur le cont enu
orga niq ue d’ une ea u, nota mment la fo nct ion ar omatiq ue. L’abs orba nce ( densit é
optiqu e) lue s ur un sp ectr oph ot omètr e p eut p er mett r e une est imati on de la t eneur
en s ubst an ces humi ques d’une eau natur elle (eau de surf ace) [16] .
c) Le car bon e or ganiq ue t otal (C OT)
Le CO T est déf ini comm e la concentrati on en mg de carbo ne/l
d’é chantill on, c’est une mét hode dire ct e pour mes ur er la t eneur en matièr es
organi ques d’une ea u. Il consis te à br ûler l’ échantillo n d’ eau à 950°C sous
l’a ction de l’ ox ygè ne gaz eux et de mes ur er le CO 2 dé gag é, et par s uit e de mes ur er
le carb one t ota l (o r gan ique et minéral).Le COT est une mét hode rap ide et présent e
pl usi eurs ava nta ges tels qu e : on peut analyser l’ea u qu elle que soit s a q ualité ( de
fort e sa li nité, a cid e, basiq ue, ou cont ie nt des comp os és t oxiq ues) .Ma is mal gr é ses
a va nta ges , il ex ige un appare illage coût eux [5,10].
Si on f ait le bilan de to ut es le s f or mes du carbo ne contenu dans une eau natur ell e,
on a donc le s chéma s uiv ant :

CARBONE TOTAL (CT)

CARBONE MINERAL CARBONE ORGANIQUE TOTAL (COT)

2 −
H
2 CO 3 CO 3 Carbone organique dissous Carbone particulaire


HCO (COD)
3

La dét er minati on du carb one or ga niqu e t ota l (COT ) ou diss ous (CO D) pass er a
donc par l’ éli mi nat ion du carb one minér al a vant la mes ur e, ou par sa soustract ion
du carb one total. Le pr incip e de la mes ure du carbon e or ga nique dans les ea ux
consist e en une minér al isation par oxydation des matièr es or ga niqu es (M.O), s uivi
de la mesu re de CO 2 libér é.
d) La dema nde chi mique e n oxygè ne ( DCO)
C’ est une mes ur e de t out es les matiè r es or gan iques ( ou pr esq ue) cont enues
dans les eaux nat urelles ou usées, qu’ elles s oient bi odé gradables ou non
bi odé gradables.
L’ ox ydati on est eff ect uée ici da ns des cond iti ons én er giq ues, pa r voie chi miqu e.
Elle s e f ait sous l’ actio n d’ un oxydant pu issant (bic hr omat e de pot ass ium), en
milieu acide f ort (H 2 S O 4 ) et a u r ef lux pend a nt deux heures.
La DCO constitue donc un par amètr e important. C’ est un test rapi de, très uti le
pour la sur veill a nce des ea ux usées et des r ejets indust ri els (surto ut ceux à
caract ère tox iqu e qui s e pr êt e mal a ux mes ur es de DCO, expri mée, el le aussi en
mg/ l d’ oxygène, diffère de cell e de la DBO. Elle est gé nér al ement supéri eur e,
surt out pour les eau x us ées domest iques, mais il y a so uvent un rapp ort à peu pr és
consta nt entre les deux ( de l’ or dr e de 1,5 à 2) [16,25 ].
e) La demande bioc himique en o xygène (DB O 5 )
L’oxydat ion des comp osés organiq ues biodé gr a dab les p ar le s
micr oorgan ismes ent raî ne une cons ommat ion d’ oxygène ; le mili eu exe rce donc
une certaine deman de bi ochimiq ue d’ oxyg ène. La mes ur e de cett e DBO permet
d’é va luer le cont enu d’ une eau en matières or ga niq ues bi odégr adabl es et donc,
dans une certai ne mes ur e, sa qua lité ou so n degré de po lluti on.
La dégradati on complète des matièr es or ganiqu es peut êtr e r elati vement longue
(plusieurs s emaines ). D’ autre part, l’ oxyda tion des dérivées ammoniaca ux et des
nit rit es en nitrat es ( nitrifi cati on) abs orbe ég alement de l’ oxygè ne. Cett e
nit rificati on, da ns les eaux nat ur elles , ne début e qu’ au bout d’ une dizain e de
jo urs. Po ur ces deux r ais ons , on mes ure la DBO en 5 jours , ou DBO 5 , c'est-à-
dire la qua ntit é d’ox ygène cons ommée ; pendant ce laps de t emps , pou r
l’ ox ydati on parti ell e des matièr es or ganiques biodé gra dab les s ous l’a ct ion des
micr oorganismes [16,25,10 ].

II .2.3.2 L’a zote


L’é lément a zote exist e pri ncipalement s ous for me ion ique, à savoir NH 4 + ,
NO 2 - et NO 3 - . La p oll uti on en ions NH 4 + existe pri ncipal ement po ur les eaux de
surf ace. Leur oxydati on conduit à la f or ma tion d’io ns NO 2 - . Ils sont en éq uilibr e
a vec la fo rme ga zeus e NH 3 . C es deux esp è ces sont très tox iques pour la f au ne
aquatique et problé matique po ur la sa nté publiq ue. Elles induisent une
prolifération ba cté ri enne s ur le rés eau , pour cons équ enc e, la dé grad ati on des
qualités organolept ique de l’ eau et la corrosi on des cana lisati ons. Mais les
nitrat es sont la princip ale sour ce d’inquiét ude. C es ions s e tra nsf or ment en mili eu
a cid e f aibl e et à ha ut eur de 5% , en ions nitr it es. C eux- ci sont t oxiq ues pour
l’ or ganis me humai n. C e so nt des ag ents vasodilat at eurs p uissa nts qui ca us ent
vert iges et hyp ot ensi on. Ils s’ oxyd ent au niveau des ions ferr eux de
l’ hé mogl obi ne po ur r edonner des nitrat es. On obt ient a lors de la méthé mogl ob ine
(Met Hb) cont ena nt des ions ferriq ues in capab les de tr ansporter les molé cules
d’ox ygèn e [7,19].

II .2.3.3 Cert ains mét aux


a) Le ma nganès e est gé néral ement ass ocié au f er mais en qu antité plus
faibl e .C ’ est le M n² + qui est s olub le dans les ea ux naturell es bi en que le
man ganès e pr és ent e de nombreux a utr es éta ts d’oxydat ion.
La t eneur en M n est limité e à 0,05 mg/ l da ns les ea ux pot ables pour le goût qu’il
p eut communiq uer, po ur les ta ches et les dépôts qu’il p eut occa sio nner et a ussi
par ce qu’i l favoris e la cr oiss ance de cert ains mic ro- or ganism es. (L a teneur
sou haitab le est infér ieur e ou éga le à 0,0 1mg/l [1 5,23].
b) Le C u ou le Zn prés ent ent peu d’ inconvénients, du moi ns lorsq ue les
conc entra ti ons so nt faibl es. D’ autr es com me le cadmi um, le chr ome, le merc ur e,
le plomb ou le s élé nium ont un cara ctèr e toxiqu e marq ué et leurs conce ntr ations
maxi ma les acceptab les da ns l’ eau pota ble sont très fa ibles [22].
c) Le f er est , lui auss i, un élément ess ent iel à la sa nté de l’ homme; certai nes
eaux so ut errain es en cont iennent une fort e proportion. Le f er f err eux est solubl e
dans l’eau alors que le fer ferriq ue l’ est très p eu et tend à précipiter so us forme
d’hydrox yde .S ous l’a cti on de l’oxygèn e, le fer ferreux s’ oxyd e en f er f err iqu e et
il est difficil e de les dos er séparé ment . Il est tout aussi diffi cil e de distinguer
nett ement entr e f er en s olutio n, en s usp ension, à l’ éta t colloï da l, sous f or me de
compl ex es minér aux ou or ganiques. Le f er cont enu da ns l’eau pr ovient des r oches
et des sols mais a ussi , bien s ouvent, des tuya ut eries lo rs de l’é cha ntillo nnage ; ce
qui peut fa uss er cons idér ablement les résu ltats de l’a nalys e. Dans l’eau pota ble,
la t eneur maxi male acceptabl e est de 0,3mg /l et l’ obj ect if est infé ri eur à 0,05 mg/l
[17,26].
II.2. 4. Les par amètres to xiques
Une p oll uti on industriel le du captag e ou une dégrad ati on des rés ea ux de
distr ibutio n pe ut entraî ner la pr és ence d'é lé ments toxiq ues da ns l' eau, dan ger eux
pour la sa nté en cas de cons ommati on régul ièr e.
Les matières tox iqu es sont constit ué es de micr opolluants minér aux (méta ux
lo ur ds : chr ome, cad miu m, nic kel...) a ins i que de substa nces telles q ue les
c ya nur es, ou des mol écul es or ga niqu es prés entant une a ct ion d' in hibiti on des
mécanismes bi olo giqu es.

II.2.5 . Les cara ctéristique s b io logiques


L’eau pot able ne doit cont enir a ucun micr oorganis me pat hogène et êtr e
ex empte de tout e ba cté ri e indiq uant une pollut ion par ex crément s. Le pr incipal
in dicat eur bact érien r ecommandé po ur s uivre la p oll uti on humai ne est const itué
par l’ ensembl e des mi cr oorganis mes du group e coliformes. Une eau qui est
port euse d’ un s eul Escheri chia Coli par 100 ml devient pot enti ellem ent
da nger euse. C e poi nt est importa nt, car le critèr e de pota bil ité de l’ eau se fix e à
part ir de la prés ence ou de l’ abs ence de ces germes té moins [26,18].
Da ns le tab leau II.1 nous pr és ent ons les différ entes ma ladies tr a nsm is es par l’ eau
pour chaq ue micr o-organis me ( bactér ies, virus et prot ozoair es).
Tableau II.1 : Principales mala dies tra ns mis es par l’ eau (Ass ociati on Français e
pour l’ étu de des eaux : A.F. E.E.1 985).

ORGANISMES MALADIES PRINCIPAL SITE ATTEINT

1. Bactéries
Shigella Shigelloses (dysenterie bacillaire) Système gastro-intestinal
Salmonella typhi Fièvre typhoïde Intestin
Salmonella chlera Fièvre entérique Système gastro-intestinal
Salmonella entéritique Gastro entérite Système gastro-intestinal
Escherichia coli Gastro entérite Système gastro-intestinal
VIbrio chleras Choléra Intestinal
Francisella tularensis Tularémie Système respiratoire foie –rate
ganglions lymphatiques
Leptospirose Leptospirose Foie
icterohaemorragiae

2. VIRUS
Entérovirus
Poliovirus Poliomyélite méningite aseptique Moelle épinière
Méningite
Coxsackievirus Myocardite méningite aseptique – ur -muscle
épidémie myalgia
Echovirus Méningite aseptique gastro- Méningites- intestin
entérite
Adénovirus Pharyngite Pharynx
Réovirus Maladies respiratoires diarrhées Appareil respiratoire et digestif
Virus A del’hépatite Hépatite infectieuse Foie
Virus gastro- entéritique Gastro-entérite Système gastro intestinal

3. Protozoaires
Entamoeba histolytica Ambiase Système gastro-intestinal
Naegleria grubéria Méningite encephalitique Système nerveux central
Giardia lamblia Intestin

II.3 processus de potabilisation des ea ux de surface


Le s ché ma classiq ue d’ une stat ion de potab ilis ation d’ une eau de surf ace est
génér aleme nt comp ort e cinq gra ndes étap es (fig ur e II.1).

Fig ure II.1 C haî ne de tra it ement

II.3. 1. Prétraitement
Une eau, avant d'êtr e tr aitée, doit êtr e débarr assé e de la plus gra nde qua ntité
possib le d' él éments dont la nat ure et la dimensi on constit uer aie nt une gêne pou r
les tr aitements ultérieurs . P our cela , on e ffect ue des pr étr ait ements de l' ea u de
surf ace [27]. Dans le cas d' une eau pot able, le s pr ét rait ements sont
prin cipal ement de deux t ypes :
– le dégr illage,
– le ta misage.
Le dégrill age, premier p ost e de tra itement, permet de protég er les ouvrages
a vals de l'a rri vé e de gros obj ets suscept ibles de pr ovoquer des bo ucha ges dans les
différent es unité s de tr a itement. C eci per met é gal ement de sépar er et d' é vacue r
fa cil ement les matièr es volu min eus es cha rrié es pa r l' eau br ut e, qui pourra ient
nuir e à l' effi cacité des tr aitements s uiva nts , ou en compl iquer l' exé cut ion. Le
dé gri lla ge est a va nt tout dest iné à l’ éli mination de gr os ob jets : mor ceaux de bo is,
et c.
Le tamisa ge, qua nt à lui, per met d'é liminer des objets plus fins que ceux
élimin és par le dégrilla ge. Il s'a git de f eu illes ou de mor ceaux de plast iqu e pa r
ex emple [18].

II.3 2. Pré-o xyda tion


La pré- chlorati on, ef f ect uée a va nt le procédé de clar ific atio n, s'est surt out
dével oppée dans le s a nné es 60. M oins en vogue dans les 80, el le t end à
dispar aît re act uellement. Le chl or e est le réactif le plus é conomiq ue, mais il a
comme inconvéni ent , la f or mat ion a vec certains mic ropollua nts des composés
orga nochl or és du t yp e chl or of or me ou des comp osés compl exes avec les ph énols
du t yp e chlor op hénol dont le goût et l'od eur sont dés agré abl es [27].
On pr éfèr e donc parf ois uti lis er le dioxyd e de chlore qui coût e plus cher ma is n'a
pas les inconvé nients de l' ox ydati on par le chlor e cités ci- dess us. Ce t yp e de
tr aitement est cep endant r és er vé à des cas spé cifiqu es. En effet, l’utilisa tio n du
di oxyd e de chlo re pr és ent e, lui aussi , des inconvéni ents non négli geabl es.
Premièrem ent, il est sa ns effet s ur l'ammoni um.
De uxiè me ment, le dio xyde de chlor e da ns l' ea u s e dé compos e à la lumièr e, ce qui
entr aîn e une a ugmentat ion imp orta nt e du taux de tra it ement à app liq uer en
période d' ens oleillement. Enfin, depu is qui nze à vin gt ans, on util ise comme pré-
oxyda nt l'oz one, qui non s eulem ent a l'avanta ge de détruire les matières
organi ques en cassa nt les chaî nes molécul air es exist antes. Un autr e av anta ge est
la dim inutio n du ta ux de tr ait ement (t au x de coa gulat ion) dans le pr océdé de
clar ifi cati on [28].
En conclusi on, la pré-chlorat ion présent e l'inconvénient de for mer des composés
organi ques chl or és dont les tr ihalo mét han es (T HM) qui pe uvent avoir des effets
nocifs sur la sa nté de l' homme. Il fa ut donc é vit er une pré-chl or at ion da ns le cas
de l' eau brut e f ort ement chargés en mati ères org aniques, car les THM s e f or ment
à partir du chl or e et de certa ins composés ( ex. les aci des humiq ues).
La qua ntit é de dési nf ect ant es t dét ermi né e à l’a ide de différ ent es méth odes
expér iment ales les pl us employées s ont les méthodes dit es « t est s chlor e »et «
break point » [15,19].
La chlor ati on au point cr itique, peut s’e ffect uer à titr e de p ost -chlorat ion ou à
titr e de pré-chl orati on, c’ est -à- dire à l’ eau br ut e. Elle vis e à satisf air e à la
demand e de chl or e de l’ ea u en assura nt l’ oxydat ion de contami na nts réduct eurs et
la dest ru cti on de l’a mmonia c et des chlor amines p our ne laiss er q ue du chlore
libre comme dés inf ect ant rési duel.
La chlorat ion au p oint critiq ue est le mode de chlor ati on qu e l’ on doit
norma lement prat iquer de f açon , d’ une part , à r especter les nor mes p ort ant sur le
chlor e rés iduel et, d’ une pa rt, à obtenir une ea u de qual ité or ga nol eptiq ue
opti ma le[29, 30,21].
En fait , lors que l’ on ajout e à une eau donné e des dos es cr oissa nt es de chlore,
après un t emps de cont a ct corr esp ondant à la durée de sé jour de l’ eau dans
l’inst allat ion, à l’ abri de la lumière , on const at e q ue le chlor e r ési duel a u lieu
d’a ugment er ré gulièrement a vec la dose initial e, pass e pa r un maximum puis
dé croît , pass e par un mini mum et cr oît ensuit e r égulièr ement . C e der nie r
corr esp ond au point critiq ue ou « brea k point », où les chloramines s ont
tr ansf ormées total ement en az ot e molé culai r e [19].

II.3 3. Cla rification


La clar ificati on est l’ ens emble des opérati ons permett a nt d’élimi ner les
matièr es en suspens ion (MES) d’ une ea u br ut e ai nsi que la maj eur e parti e des
matièr es or ga niqu es. La cla rif ic ati on compr end les op ératio ns de coa gulati on-
fl oculat ion, de dé ca nta tio n et de fi ltrati on.

II.3 . 3.1 Coag ulatio n- Floculat ion


L’ opér atio n de coa gulation-fl oculati on a donc pou r but la cr oiss ance des
parti cul es (q ui so nt ess enti ellement coll oïd ales) par dést abilis ati on des parti cules
en susp ensi on pu is f or mati on de flocons par abs or ptio n et agré gati on [22 ]. Les
fl ocons ai ns i formés s er ont décantés et fi ltrés par la su it e (Fi gur e II.2)

Figur e II.2 C oagulat ion / F locul ati on


Les parti cules coll oï da les en s oluti on s ont « natur ell ement » chargées
né gat iveme nt. Ainsi, elles t endent à se repouss er mut uellement et r est ent donc en
susp ens ion. O n dit qu’il y a stabilisati on des particules dans la soluti on.
La coagulat ion cons iste en la dést abilis ati on des parti cules en s usp ensio n par la
neutr al isation de leurs char ges né gati ves. On util is e, po ur ce fa ire, des réa ctifs
chimiq ues nommés coagulants. Le pr océdé né cess ite une agitat ion im porta nt e.
Les coagulants sont des produits capabl es de neutr alis er les charges des
coll oïd es pr és ents dans l’ ea u. Le choix du coa gula nt pour le tr ait ement de l’ eau
de cons ommat ion doit te nir compt e de l’ inn ocuit é du pr oduit, de s on effi cacit é et
de s on coût .
La f loculati on est le p hénomène de formatio n de fl ocons de ta ille pl us
importa nt e (ag glomérat ion des colloï des déchar gés da ns un rés eau
tridimensio nnel). O n util is e, po ur s e fa ire, des f loculants ou a djuva nts de
fl oculati on. C ontr air ement à l'étap e de coa gulat ion, la fl ocul ati on nécessit e une
agitation lent e.
Les fl oculants ou adjuva nts de fl oculat ion sont, da ns leur gr an de maj or ité, des
pol ymèr es de po ids molé cula ire tr ès éle vé . Ils pe uvent êtr e de nat ure mi néra le,
organi que natur ell e ou or ga niq ue de s ynt hè se [22, 32, 31].

II.3.3 .2 Décantat ion


La dé ca nta tio n est la mét hode de sépar at ion la pl us fréqu ent e des MES et des
coll oïd es (r ass emblés so us f or me de f loc apr ès une étap e de coa gulat ion
floculati on) . Il est bi en connu qu e les particules en suspensi on sédi ment ent en
fonct ion de le ur taille , donc pour obt enir une b onne dé ca nta tio n, il est nécess air e
d’a ugment er le diamètr e des parti cules d’ où l’utilité imp éri eus e du ph énomène de
coa gulati on- fl oculati on [5]. Il exist e p lusieurs t ypes de dé cant eurs :
1) Déca nte urs st at iques
Il est const it ué d’ un b assi n recta ngu lair e ou cir culaire où le s bo ues s e
déposent. Les petit s décant eurs s ont munis de f onds inclinés de 45° à 60° pour
p er mett r e l’éva cuati on cont inu e ou int er mit tent e des b oues a u po int le plus ba s.
2) Déca nte urs à contact de boues
Ce so nt des décant eurs moder nes q ui poss èd ent une z one de réact ion où l’ on
met en contact l’ eau br ut e et s es r éact if s av ec les b oues dé jà exist ant es : on
tr ouve là les appar eils à cir culati on des b oues et les appar eils à lit de bou es.
Les dern iers développements da ns ce domaine ont abo uti a u cyclofl oc, a u lit

fl uid isé et à actif loc, der nie r- né de la t echnique et qu i p er met de p ro duir e 4 0m 3

d’eau pa r m 2 et par heur e [33, 2].

II.3.3 .3 La filtrat ion


La fi ltrati on est un pr océdé de séparati on s olide/ liquid e qu i utilis e le passa ge
à travers un mili eu poreux (la plus courant e est le sable) qui r eti ent les particules
en s usp ensi on da ns l’e au brut e ou l’eau pré traité e (fl ocul ée et décantée A mes ure
que les part ic ules solides at teign ent la couch e f iltrant e, elle s e dép osent et
absorb ent les matièr es minérales ou or ga niqu es qui ar ri vent ultér ieurement
[5,34].C eci peut conduir e à la f ormati on d’un fil m bio logique. Avec le temps, il y
a dimi nuti on du diamètr e des pores du filt re, on dit qu’il y a colmatage.
D’ une façon générale, on distin gue deux t yp es de filtrat ion [ 25,1]
La filtrati on le nt e qui a l’ ava nta ge d’êtr e une opér ati on faci le ma is prés entant
pl usi eurs in convé nients t els q ue la né cess it é d’ une gr an de s urface et l’ exi gence
d’une ea u dont la t urb idité est f aibl e.
La fi ltrati on r apid e, qui en reva nche est une opér at ion relati vement compl exe
mais pa lli ant a ux inconvénients de la pr emièr e.

II.3.4 . Désinfectio n
Le but de la dés infect ion est d'é liminer to us micr o- or ga nis mes path ogènes
prés ents da ns l' eau et mai nt enir le chl or e résiduel dans les conduit es af in
d' empê cher le développ ement de mala dies hydr iques.
Divers a gents dési nf ecta nts peuv ent êtr e uti lisés tels que le chlore et s es dérivées,
l’ oz one, les rayons ultra-vio lets . Mais le chl or e est l’ ag ent le plus util isé comm e
dési nf ect ant fin al, ava nt r efo uleme nt de l’e au dans le rés eau ; il p er met d’ achever
la désin fect ion de l’eau et de pr oté ger le rés ea u contr e les développ em ents
ba ctériens vu s on effet r émanent [33, 1].

II.3. 5. Affinag e
P our un perf ecti onnement de la q ualité de l’ eau trait é e, on pr ocède à
l’aff inage vis ant à éliminer les mic r opo lluants qui exist ent déjà dans l’ eau ou qui
se s ont f or més au cours du trait ement et qui n’ont pas été total ement abattus par
la coagu lati on-fl oculat ion.
C et affi na ge est réalisé par le ph énomène d’ads orp tio n, généralement sur du
charb on a ct if. C elu i- ci est mis en oeuvr e s oit en pou dr e a u cours de la fl oculat ion
et sera pa r la su ite évacué a vec la bo ue, soit sous for me de gr ai ns, hab ituel lement
uti lisé aprè s fi ltrati on sur sabl e[ 5,19].

II.4. Traitement des eaux naturelles en Algé rie


II.4. 1. La qualit é des ea ux d e surfa ce
En Al géri e, les eaux de surf a ce cons tit uent donc une part im porta nt e des
r essources hydrauliq ues et ne f ont pas jusq u’ à prés ent l’ob jet d’a nalyses
s yst ématiq ues et rég ulièr es de contrô le ou de surv eillan ce de po lluti on.
Néa nmoins, il convient de cit er que certai ns p aramètr es ph ysi co- chi miqu es (pH,
duret é, t empér ature, conductiv ité,…) sont a nalys és pério diquement pa r des
labor atoir es spé cialisés tels qu e le laborat oir e d’ hydro chi mie de l’a gence
Natio nale des ress ources hydr au liques ( ANRH) ou les labo rat oir es rég iona ux
rat tachés aux entr epris es de product ion d’ ea u potabl e.
D’autre par t, des a nalys es pl us spé cif iqu es so nt parf ois eff ect uées en cas de
pollution accident ell e ( mét aux lou rds, dét erg ents,…).
S ur le tablea u II.2, nous pr és ent ons un exemple de rés ultat s d’a nalys es
phys ico-chimiq ues ré alis ées s ur différ entes eaux de ba rrag es à tr avers le Centr e,
l’Est et l’O uest du Nord de l’Algérie.

Tableau II .2 : Bulleti n mens uel de la q ualité des ea ux de barr ages (Août 2006)
[Agence Nati onale des r ess our ces hydra uliques] .
Région Barrages pH RS O2 d NO 3 - NO 2 - NH4+ PO4 DBO DCO MO
mg/l % mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l
Ferguoug 7.58 1200 136.8 5.00 0.06 0.20 0.01 - 50 6.1
Bouhnifia 7.47 1080 86.3 5.00 0.06 0.40 0.00 - 70 11.2
SMBA 7.86 1170 106.0 1.00 0.03 0.16 0.15 2.4 10 5.1
O Merdja-S –A 7.95 1480 91.6 4.00 0.08 0.116 0.06 5.0 20 6.8
U Ouizert 7.52 980 130.9 5.00 0.12 0.68 0.07 - 60 6.9
E Gargar 7.61 1000 82.5 7.00 0.09 0.38 0.04 4.6 20 5.9
S Cheurfa 7.41 1860 150.3 7.00 0.26 1.42 0.14 13.0 70 14.0
T Boughrara 7..68 1200 88.9 6.00 1.4 2.66 3.19 - 40 7.7
Beni Bahdel 7.07 400 87.7 5.00 0.08 0.12 0.00 - 30 8.1
Mefrouch 6.86 300 86.3 7.00 0.15 0.27 0.27 - 70 28.0
Sidi-Abdelly 7.54 700 81.4 4.00 0.19 0.19 0.01 - 50 16

Keddara 8.04 988 98.38 5.0 - - - - - -


Ghrib 7.20 2307 - 0.1 0.00 0.157 0.337 2.6 57 8.0
C Bouroumi 7.40 1150 - 4.5 0.013 0.010 0.84 3.1 5 4.3
E Boukourdane 7.30 508 82.8 1.4 0.00 0.103 2.142 2.0 30 2.3
N Deurdeur 7.20 805 - 1.6 0.170 0.059 0.428 4.0 9 5.3
T Lekhal 8 452 73.8 6.3 0.153 0.00 0.520 1.2 82 8.3
R Harreza 7.60 1313 - 0.9 0.125 0.046 0.153 1.3 71 5.3
E Fodda 7.50 632 75.6 0.00 0.00 0.00 1.805 1.2 66 5.4
Sidi Yakoub 7.51 1230 79.10 0.00 0.00 0.00 0.673 2.2 47 9

Ain-Zada 8.15 600 100.0 1.0 0.015 0.030 0.15 7.2 81 11.6
H-Grouz 7.98 1040 83.3 1.0 0.010 0.00 0.20 9.8 40 13.7
E Zardezas 8.17 460 89.7 5.0 0.035 0.080 0.100 2.7 20 2.8
S Guenitra 8.15 360 96.0 1.0 0.010 0.020 0.00 3.7 31 2.8
T Ain-Della 8.13 480 95.0 5.0 0.030 0.00 0.00 2.5 25 10.0
Chef fia 7.74 300 92.4 1.0 0.020 0.00 0.00 3.5 14 6.5

Le tab lea u II. 2 prés ente les rés ultats d’ anal yse s eff ect ué es sur les eaux br ut es
à l’état nat ur el, sa ns a ucun pré trait ement ou tra it ement. C epend ant, ces ea ux s ont
gl oba lement de qualité médio cr e et né ces sit ent da ns tous les cas un tra it ement
pouss é de potabilisati on. En eff et, en faisant une r api de comp arais on de cett e
qualité av ec les normes de p otab ilit é valeurs gui des ANRH (ta bl eau II.3), il
apparaît que les eaux Al géri ennes sont s ouvent miné ralisées, avec une dureté
assez importa nt e, notamment po ur les ea ux du S ud Al gér ien[31].

Tableau II.3 : Valeurs gui des de l’ ANRH et concentrat ion limit e de Dir ect ives
CEE utilisées pour la pr oducti on d’ ea u dest inée à la cons ommatio n humai ne.

Valeurs guides de l’ag ence Nati onale des Dir ectiv es


r ess ources hydra uliqu es CEE
Désign ation Bonne M oye nne Mauvais e Très Concent rat ion
Mauvais e li mit e

pH 6.5-8.5 6.5-8.5 8.5-9 >9et<6.5 -


O 2 diss ous % 120-9 0 90-50 50-30 <30 >30 %
NH 4 + ( mg/ l) 0-0.01 0.01-0 1 0.1-3 >3 4
NO 2 - (mg/ l) 0-0.01 0.01-0 1 0.1-3 >3 -
-
NO 3 (mg/ l) 0-10 10-20 20-40 >40 50
PO 4 3 - ( mg/l) 0-0.01 0.01-0.1 0.1-3 >3 -
DBO 5 (mg/l) 5 5-10 10-15 >15 -
DCO (mg/l ) 20 20-40 40-50 >50 -
M O (mg/l) 5 5-10 10-15 >15 10
RS ( mg/l) 300-1 000 1000-1200 1200- 1600 >1600 -

En pr ena nt en consi dérati on les normes, nous po uvons dir e q ue l’ eau de


l’ ens emble des barra ges prés ent e une minéral isati on ass ez cons éq uent e à
l’ excepti on de certains et leur p H varie de 6.9 à 8, cela supp os e q u’ ell e peut êtr e
disp ensé e de corr ect ion de pH. Nous constatons aussi une pol lution or ganiq ue
expri mée en ( DBO 5 ou en DCO, ou MO ). Nous r emarqu ons aussi que le cal cul

du r app ort (DCO/ DBO 5 ), pr esq ue pou r l’ ensemb le des b arrages , donne des
valeurs dépassa nt 3, ce qui si gnifie qu e la maj or ité des mat ièr es or ga niqu es est
une mati èr e non biodégr a dab le. C ett e p olluti on est due soit, aux app orts des
pollua nts provenant des r ejets d’ ea ux usé es où soit au processus bio logiq ue
( eutr ophisat ion), ceci s’ exp liq ue aussi par sa coul eur et so n odeur.
Qua nt a ux ea ux char gé es en NO 2 - et en NH 4 + nous p ouvons dire que le urs
te neurs s ont dues à l’ oxy dati on de la matière or ga nique a zoté e.
C ertains barr ages prés ent ent un défi cit en oxygè ne dus a ux app ort s d’ eaux
chargé es. La dégradati on de la q ualit é physi co- chimique de l’eau est due soit a ux
apport s ext er nes, soit au méla nge des ea ux du fo nd et de surfa ce (p hén omène de
bras sa ge sa ison nier) .

Tableau II.4 :Ré glement ati on de dir ectives CEE et les r ecom ma ndations OMS
des ea ux dest inées à la conso mmati on humain e [23 ].
Paramètre Directives CEE Recommandation OMS
NG CMA CM acceptable CM admissible
Couleur (mg/l pt-co) 1 20
Turbidité (FTU) 0.4 4 0.5 5
Odeur dilution 0 2 à 12°C
Saveur dilution 0 2 à 12°C
Température °C 12 20 12-15 25
pH 6.5 – 8.5 9.5 7–8 6.5 – 9.2
Conductivité ( s/cm) 400 -

2 − 25 250 200 400


SO 4 (mg/l)
− 25 200 200 600
Cl (mg/l)
2 + 100 - 75 200
Ca (mg/l)
2 + 30 50 500 150
Mg (mg/l)
+ 20 175
Na (mg/l)
+ 10 12
K (mg/l)
3+ 0.05 0.2 - 0.2
Al (mg/l)
Alcalinité (°F) - Conc min2.5
Dureté totale (°F) - Conc min 15 50
Résidu sec (mg/l) - 1500 500 1500

O 2 (%) - Saturation > 75%

+ - 0.5 - 0.5
NH 4 (mg/l)

OXY KMnO4 (mg/l) 2 5 5


-
NO 3 (mg/l) 25 50 50 100
Fe (µg/l) 50 200
MES(mg/l) absence - absence -
Hg (µg/l) - 1 1

Le tabl eau II.4 indiq ue les valeurs des conc entr atio ns max imales admissibles
(CMA) et des nombr es guides (NG) des diff érents facteurs physico- chimiqu es pr is
en considérati on dans les dir ect ives de la C ommunauté économiq ue Eur opéenne
et les normes de l’OMS pour les eaux pot abl e.

II.4.2 . Fonctio nnement des sta tio ns de po ta bilisat ion Algérienn e


En Algérie, il existe une dizaine de st at ions de tr a itement importa nt es, de
différent es concept ions et q ui sont en majeur e parti e de const ructi on ré cent e.
Les eaux tra ité es prov iennent des :
• Barrages ou ret enues qui compor te des prises d’ eau et des ga ler ies de
répartit ion d’ ea u génér alement dans plusi eurs cana ux (cas des barra ges Ai n Za da,
Annaba et M édéa) [18 ,36] .
• Oueds où des pris es d’ ea u so nt convenab lement aménag ées pour é vit er
la pénétratio n da ns l’ouvrage du lit mobi le de l’oued ; on cite le cas de la stat ion
de Médéa qui util ise les ea ux de l’Ou ed Chiffa et M erdja, la st ati on de Ji jel
alimenté e pa r l’O ued Kess ir [37] .
La conceptio n de la pl upart des st atio ns de tr ait ement Algérie nnes répond au
sché ma classiq ue [38 ] :
a) Une pr é chlorati on, sou vent eff ect ué e pa r le chlore gaz eux et l’ eau de ja vel.
b) Une coa gulat ion flo culat ion ; le coa gulant est inject é soit à la s ort ie de la
conduit e de r ef oul ement ou da ns des bassi ns de méla nge (sta tions de M édé a et de
Kedda ra).
c) Une décant ati on général ement stat ique (M édéa, Souk-E l-Djemaâ) et plus
rar ement à lit de b oues (A nnaba , Kedda ra)
d) Une filt rati on r apide sur lit de sabl e
e) Une post - chlorati on à l’ hypo chlorit e de s odi um (M é déa, Souk-El-Djema â) ou
a u chlor e gaz eux ( Keddar a, Ann aba).
Il est util e de so uligner q u’ un a justem ent de pH est év ent uell ement ré alis é et
ce p ar l’ injecti on d’un corr ectif ( chau x ou acid e en f oncti on de la né cess ité).
C ependa nt, ma lgré leur nécessité, certa ines opérati ons ne so nt pas réalisées et ce
suit e a ux pr oblè mes r encontrés au ni vea u nati onal,à sa voir : l’ arrêt de certains
disp ositifs , l’ exis tence d’imp er f ecti ons en gé nie civil ou de certai ns pr oblè mes
hydr a uliques concer na nt les stat ions int er média ir es de r efo ulement ou les
conduit es d’amenée de diamètr e tr op faib le (sta tio ns de M édé a et de Anna ba),
manque de personnel t echnique et de main d’ uvr e bi en expéri menté e ains i q ue
le ma nque d’éq uip ements de lab or ato ir es.
P ar a illeurs , il convient de signal er que la pluvi omét ri e en Algérie est très
variable sel on les saisons ce qui influe s ur la q ua lité et la q uantité des ea ux à
tr aiter et par suit e s e rép er cut e s ur les modalités pr atiq ues à mett r e en uvre pour
le f onct ionnement des stat ions [38].
Des étu des [18, 37 , 36, 38] ont montré q ue les doses de réa ctifs (chlor e int roduit,
cha ux, coagu lant,…) so nt rar ement opt ima les, ce qui inf lue négativement sur le
r endement des stati ons.

II.5 Conclusio n
Au vu de ce cha pitr e, nous pou vons co nclure de tout e eau br ut e ne pe ut pas
êt re uti lisé e pour pr oduire de l'eau pota bl e. Des caté gor ies sont déf inie s, pour
s' assurer q ue la mati èr e pr emièr e de l' eau potab le est de qualité s uf fisa nt e.
Différ ent es ét ap es de tr ait ement sont al ors a gencé es en filières de potabilisat ion
(prét rait ement, clarific ati on, dés infect ion).
P ar mi les pr océdés de tr ait ement exp osés, la coa gul ati on-f loculat ion par ait
comme une éta pe de cla rificati on tr ès importa nt e ; elle vis e à éli mi ner les
matièr es en susp ensi on par ajo ut d’ une soluti on coagul ante .C epe ndant, la
coa gulat ion fl oculati on pr és ent e un int érêt qui va au- delà de la si mpl e
clar ifi cati on d’ une eau p uisq ue certa ines parti cules or ga niqu es peuv ent êtr e
entr aîn ées p ar les fl ocs si le pr océ dé est opt imisé.
En Alg éri e, le trait ement des ea ux de s ur fa ce est rarement opti misé , nota mm ent
la coagu lati on-floculat ion . En eff et, les connaissa nces t echniqu es li mité es du
p ers onnel d’ exé cut ion et les condit ions climatiq ues const ituent les princip ale s
contr ai nt es da ns l’ uti lisati on r at ionnelle des or ga nes des stat ions de tra it ement.
L’appli cati on de la coag ulati on-floculat ion apparaî t d’aut a nt plus cr uciale qu e
l’ on f ait ap pel de plus en pl us aux ea ux de s urfac e et qu e celles- ci ont s ouvent
des char ges orga niq ues importa nt es.
Le chapitr e s uiva nt est détaillé plus p arti culièr ement le pro cé dé de coagulation-
fl oculati on sur leq uel port e notr e ét ude. Nous avons décrit les diff ér ents
paramètr es p hys ico-chimiq ues in flu enç ant le bo n f onct ionnement de ce pr océ dé.
CHAPITRE III

GENERALITE SUR LE PROCEDE DE


COAGULATION-FLOCULATION
III.1 Introduction
En tant que pr ocess us unitair e du tra itement de l’e au, la coagulatio n r és ult e
de l’ a dditi on de r éa cti fs chimiq ues da ns des disp ers ions aq ueuses , afi n
d’ass embl er en agré gats pl us gros, les fin es parti cul es disp ersées. C es nouveaux
a grég ats peuvent êtr e élimi nés, apr ès floculati on, par des procédés tell es la
dé canta ti on ou la filtrati on. La flocul ati on est consi dér ée ic i comm e pr ocess us
distinct qui a li eu en fi n de coa gulati on. El le consist e à f av or iser la cro issan ce de
flocs ma cr os copiqu es, a vec ou sans utilisa ti on d’ additifs t els les a dju vants de
floculati on. Bien que la floculati on so it la cons équ ence natur ell e de la
coa gulati on, les deux pr océdés corr es pon dent à des te chnolo gies spécifiq ues qui
doi vent êtr e mises en uvr e s elon des r ègles spécif iques de con cepti on ; ceci
sign ifie que la f loculat ion doit êtr e envisa gée comm e un pr ocess us à pa rt entièr e.
La coagulati on flo culat ion est un trait ement de clar if icatio n tr ès eff ica ce dont
l’ obj ect if primor dial est l’éliminati on de la portio n non dé ca nta bl e des matières
en susp ension. C ett e cat égorie de s ubst an ces est représ ent ée ess ent iellement pa r
les colloï des, ca ractér isées par leur gra nde stabilité.
La coa gulati on est cert e une opér at ion simple à r éalis er mais les méca nis mes mis
en jeu s ont très compl exes et ne cess ent d’occuper une large place dans les
r echer ches ré cent es [39, 40,41] . La compré hension de ce phé nomè ne né cess it e
une conna issan ce ap pr of ondi e de l’éta t coll oï da l, de la st ruct ure chim iq ue des
coa gula nts util isés ai nsi que leur mod e d’a ct ion.

III.2 Solutions colloïda les


III.2. 1. Généra lités
Les systè mes colloï daux sont déf inis comme ét ant des disp ersions dont les
parti cul es poss èdent des dimensi ons moyen nes comprises ent e 0.00 1 et 1µ m et des
vit ess es de sé diment at ion si faibl es q ue leur chute est rendue imp ossibl e pa r
l’a gitati on therm ique du mili eu [31,5].
C es pro duits peuvent êtr e d' origine minérale (sabl es, limons, argi les, ...) ou
organi que ( pr oduits de la dé composit ion des matières vég éta les ou animales,
a cid es humiques ou f ulviqu es par exemple) . A ces composé s s'ajo ut ent les micr o-
organismes tel qu e les vir us. C es substanc es s ont r esp onsables, en part iculier, de
la t urbidité et de la coul eur.
E n cont act av ec l’ ea u, tout e mat ièr e soli de a cqui ert une densit é de char ge
électriq ue qui peut pro venir de :
La diss ociati on de gr oupem ents sup erf iciels ( hydrox yles, carb oxyl es) qui
four niss ent des charges positi ves ou négat ives suivant que le pH du milieu est
basique ou acide
L’ads orpti on d’ions étra ngers cont enus dans la sol uti on, ains i les coll oï des
deviennent char gés pos iti vement ou né gati vement su ivant q ue le t ype d’io n
a dsorbé est cati on ou ani on [5, 16].
Suiva nt leur comp ort ement vis- à- vis du mili eu aqu eux, on pe ut class er les
coll oid aes en deux caté gorie s :
Les colloï des hydr op hiles prése nt ent donc une gr an de affi nité pou r l’ eau et dont
les part icules s ont entouré es pa r une envel opp e de molécule d’ eau fixé es par des
liais ons physi co- chimiqu es à certai ns groupe ments de la mati èr e solide t els q ue :
- Groupement c arboxylique : COO H,
- Groupement a mine : NH 2 ,
- Groupement alcool : OH
C’est le cas des pr otéines, des dét er gents synt hét iq ues, des sa vons, et c.…
Les colloï des hydr oph obes dont la matièr e n’ a aucune affinité av ec l’ eau. Leur
st abilité est due à la char ge é lectr iq ue po rté e par les part ic ules qui engendr ent
une rép ulsio n mut uell e emp ê chant t out e a gglo mérati on.
Il n’exist e pas de tr ans iti on nett e entre ces deux t yp es de coll oï des et l’ on
r encontr e en pr at ique tous les comp ortemen ts int er mé diair es p ossib les.
La diffé r ence entre colloï des hydr ophiles et hydr oph obe s est imp ortant e da ns le
context e du tr aitement . La matière coll oïd ale hydrop hile réag it sponta nément avec
l’ eau pour former une susp ensi on qui pe ut êtr e dés hydraté e et r é hydraté e à
pl usi eurs repr is es. En rais on de cett e caractér ist iqu e, de t els coll oï des s ont
parf ois app elés coll oïdes réversib les. Lorsq u’ elles sont déshydraté es, les
parti cul es hydr ophob es ne se r edisper sent gé néra lement pas dans l’ eau
spo nta né ment. Ell es s ont al ors pa rf ois app elé es col loï des irré versibl es. Les
s yst èmes hydrophobes purs ne ré agiss ent pas a vec la phas e aq ueuse, ma is
certaines parti cules peuvent comp ort er des mic r osit es qui les combinent avec
l’ eau en f or mant des liais ons hydr ogènes [1 9,42].

III.2.2. Structure des co lloïdes


P our expl iqu er la grande st ab ilité des coll oïd es , on f era app el à la théori e de
la double couche électriq ue é mis e en 1879 par HOLMOLTZ et dé veloppé e
ens uit e pa r plus ieurs chercheurs dont HUCKEL, ST ER N et GOU Y [19,3 1,32].
Elle se r és ume a insi.
Da ns une ea u de surfa ce, les colloïd es port ent des charg es négati ves sit ué es à
le ur surfa ce. C es char ges né gati ves att ir ent les ions pos itifs en sol uti on dans
l'eau. Ceux- ci sont étr oit ement collés a u colloï de et f or ment la couche lié e ou de
ST ERN(couche f ixe),, qu i at tire à son t our des an ions accompa gnés d' une fa ible
quant ité des catio ns : c' est la couche dif fuse ou de GOU Y (couc he mobi le). Il y a
donc for mat ion d' une double couche ioniqu e, l' une a ccompagnant la pa rt icule lors
de ces dépla cement s, l'a utr e se déplaça nt indépendam ment ou av ec un cert ain
r etar d (Fi gur e III.1).

Figure II I.1 parti cule colloï dale et pot enti el


Il exist e entr e ces deux couch es un pot enti el él ect rostat ique ou de NERNST , qui
varie en f onction de la dista nce par rapport à la s urfa ce du colloï de.
Da ns la couche liée, le pot enti el de NERN ST dé cr oît liné air ement car les cations
constit utifs sont empilés unifor mé ment. En r evanche, da ns la couche de GO UY, l e
pot enti el éle ctr ost atiq ue var ie de ma nièr e non linéair e, ét ant donné qu e la
répart iti on ion ique r és ult e d'un mél an ge alé atoir e de cations et d' a nions.
La va leur du pot enti el à la surf ace de la couche de NERNST est appelée pot enti el
zêta. Les coll oï des ét ant char gés né gat ivement, ce pot ent iel est négatif.
Da ns les eaux natur elles, sa valeur var ie de -3 5 à -30 mV. Les particule s de
pot enti el zêt a né gatif se rep ouss ent tr ès f ortement. C' est po urq uoi, les col loïdes
sont très st ables et in hibent tout e aggl omér ati on [34].

III.2.3 . Désta bilisat ion de colloïdes


II I.2.3.1 Facteurs de d éstabi lisat io n
a) F or ces d’att raction int erpa rticulai res
D’ap rès les th éor ies de Va n Der Waa ls, il exist e, entre les at omes ou molé cules
constit ua nt la matièr e des f or ces att racti ves dit es de cohési on. C epe ndant, ce sont
des f or ces q ui ne sont prépon dér a nt es qu’à tr ès faibl e dist ance, dès lors la couch e
de s olvat ati on ou la doubl e couche rend trè s improb able la manif estat ion de t elles
forces.
C e n’est qu’ apr ès destr ucti on de la doubl e couche qu e les p art icul es p euv ent s e
rappr ocher suff isam ment p our qu e les f or ces d’ attracti on devi ennent
prépo ndérant es et per mett ent a insi le ur aggl omér atio n.
Fa ct eurs mé ca niques de dést abi lisation.
b) L’ ad diti on d’ une s ubst a nce ca pa ble de se fix er simulta nément s ur deux
parti cul es coll oïdale s en pr és ence p er met l’a gglo mérat ion de cel les-c i. C eci p eut
êt re réal isé gr âce :
-à l’additio n de s ubst a nces ma cr omoléculaires sol ubles à chaîn e linéair e, qui
s’ abso rb e à la surf ace des parti cules qu’el les r elient entre elles par des p onts
matér iels.
- à l’a djon cti on de se ls minér aux, dont l’ hydr olys e se tra duit par la f or mat ion
d’un pr écipit é fl oconneux à f ort e s urface spé cifiqu e, cap able d’abs orb er et de
piéger les parti cules a vec lesq uell es il entr e en contact [5, 19,43].
II I.2.3.2 Mé ca nismes d e la ruptu re de l’ état co lloïd al
L’éli mination de la pollution coll oï dale suppose l’a ggl omératio n mut uell e
des parti cules qui né cessit e :
- la rencontr e de deux ou plus ie urs partic ules dont la pr ob abilité dét ermi ne la
ci nét iq ue du p hén omène ;
- l’adhési on des p arti cul es mises a insi en présence, ce q ui suppose l’é limi nati on
ou la ré duct ion du f act eur de st ab ilité prépo ndérant.
Nous p ouvons dist inguer f ondamenta lem ent :
-- les pr océdés qui consist ent à réduire les f orces de r ép uls ion
él ectr osta tiq ues r esp ons ables de la stabilité des col loïdes hydr oph obes
( coagulation).
-- Et ceux qu i pr ovoq uent l’a ggl omé rat ion a ussi bien des coll oï des
hydrop hil es q’hydroph obes en agiss ant ‘’ mé ca niquement’’ par adsorpt ion et
piégeage (fl oculati on).
En pr atiq ue, ces rés ulta ts peuvent êtr e at teints par l’ adjonct ion des réa ctifs , t els
que les sels minéraux contenant des cati ons multi valents , ou encore des
pol ymèr es or ga niques s ynt hétiqu es p ort eur ou non de gr oupements diss ociés en
solution[19,43].

II I.2.3.3 Le pot entiel Z êta


Dans l'eau brute, les colloï des s ont généralement chargés négativement et s e
r epouss ent mut uellement. Af in de neutr al iser cett e char ge su perf iciell e né gat ive,
on aj oute des cati ons qui f or ment une co uche auto ur du colloï de fa vorisa nt le
rappr ochement des p art icul es. C' est la coa gulat ion.
Pour mes ur er la pu issance de char ge de la part icul e, on util ise un Zé ta mètr e. C et
appareil pe rmet d'évaluer la cha r ge des pa rt icules grâce à la mes ur e du pot enti el
Zêta q ui régit la ma niè re dont les col loïdes se dépla cent et int er a giss ent.
En pr atiq ue, plus il est né gatif, plus la charge de la pa rt icule s'int ensifie
(né gat ivement bien sûr). Ai nsi, au fur et à mesure qu' il di minu e en va leur
absol ue, les p art icules p euv ent s' appr ocher les unes des autr es pl us ét roit ement,
ce qui a ccr oît les probabilités de coll ision. Dans un s yst ème de clarifi cati on
class iq ue, à un pH compr is entre 6 et 8, les coa gul ants fourniss ent des cha r ges
pos itives qui di minuent le pot enti el Zêt a. Thé oriqu ement, la coagulation s e
produit à l' a nnulati on de ce p ot entiel, ce q ui corr esp ond à une complèt e
neutr al isati on de char ge. M ais, en prat ique , ce n' est pas né cess air e ; il s uffit q ue
ce p ot enti el soit légèr ement nég atif. Il fa ut fair e att enti on à ne pas tr op aj out er de
coa gula nt, car la surfa ce de la part icule va al ors se tr ouver char gé e positi vem ent
(pot entiel Zêta pos itif) et les coll oïdes vont se disp ers er à nouvea u [ 19, 18,1 6] .

III.3 Coag ula tion-Flo culation


III.3.1 . Définition
Le mot coagu lati on vient du lat in coagular e qui si gnifie « a gglomérer »
[42]. La couleur et la t urbid ité d’ une eau de surface s ont dues à la présence de
parti cul es de très fa ibl e diamètr e : les colloï des. Leur éli mination ne p eut se bas er
sur la si mple déca ntat ion. En effet, leur vitess e de sédi ment atio n est extrêmement
faible.
La coa gulati on et la floculati on s ont les process us qui permett ent l’é liminati on
des colloï des (T ab lea u III.1 ).
La coa gulat ion cons ist e à le s déstab ilise r. Il s’agit de neutral iser le urs char ges
électrostat iques de rép ulsi on pour per met tre leur r enco ntr e par additi on d’ un
réactif chimique, le coagulant .
La f locul ati on est l’a gglo mér ati on de ces part icules déchar gées en micr o- fl oc,
puis en flocons volumineux et dé ca ntab les. Cett e floculati on peut êtr e améliorée
par l’ajout d’ un autr e ré actif : le floculant ou a djuv ant de floculati on.
Deux phén omè nes de tra nsp ort régissent la floculati on [43,46] :
:
§ La fl oculati on pér icinét ique liée à la diffus ion brownienne ( agitat ion
ther mique)
§ La f locul ati on ort hocinétiq ue est liée à l’éner gie dissipé e. L’ ef fi ca cité de
cett e fl oculati on qui permet d’ obt enir le fl oc volu mineux séparabl e est
donnée dans la pratique p ar le gra dient de vitess e G corr esp onda nt au
ré gim e t urb ul ent.
Tab leau III. 1 : Les éta pes de l’ agré gat ion [ 5].

Stade Ph éno mène


Termino logie
Ajout du coagul ant Réacti on a vec l’ ea u : ion isati on, Hydrolys e
hydrol yse, pol ymé risati on.
Compr ession de la double
couche électr ique
Ads orption spécifique d’ions du
coa gula nt à la s urface de la
Déstab ilisati on
particul e Coa gulati on
Inclus ion du colloïd e da ns un
pr écipit é d’h ydr ox yde
Liais on int erart iculair e par des
esp èces po lymé riques du
coa gula nt
Transport de la M ouvement br ownien Floculati on
particule (conta ct péricin étiqu e
entr e les parti cul es ) En er gie dissipée (gradient de Floculati on
vit ess e)
ort hocinétiqu e

III.3. 2 Pa ramètre s liés à la coag ulatio n-flo culat ion


P our opt imis er Le pr océdé de coa gulati on-f locul at ion, il faut te nir compt e de
pl usi eurs vari ables en r elati on, comme le pH, la dose de coagula nt, les conditions
de mélange et la t empér at ur e.
a) L’influe nce du pa ramètre p H
Le pH a une infl uence pr imordial e sur la coa gulat ion. Il est d’aill eurs
importa nt de r emarq uer q ue l’aj out d’ un coagulant modifi e souv ent le p H de
l’ eau. C ett e variati on est à pr endre en compt e af in de ne p as sort ir de la plage
opti ma le de pr é cipita ti on du coa gulant. La pla ge du pH opt imal es t la pla ge à
l’inté r ieur de laq uelle la coa gula ti on a lieu suffisa mm ent rapid ement. En eff et,
une coa gulati on ré alis ée à un pH non optimal peut entraî ner une augmentati on
signifi cati ve du te mps de coagulatio n. En général, le t emps de coa gulati on est
compr is entre 15 s econdes et 3 mi nut es. Le pH a é gale ment une infl uenc e sur
l’éliminati on des mati èr es or ganiq ues.
b) L’i nfluen ce de la dos e de coagula nt
La dose de ré actif est un pa ramèt r e à pr endr e en compt e. Le coag ulant qui est
habit uelleme nt f ort ement aci de a t endan ce à ab aiss er le pH de l’ eau. P our s e
placer au pH optimal, il es t p ossibl e d’ajo uter un acide ou une ba se. Une dose de
coa gula nt ex cess ive entr aî ne une r esta linisat ion des pa rti cules et a ugmentati on du
coût d’ exp loitati on, ta ndis q u’ un dos age ins uff isant conduit à une qu alit é de l’ eau
tr aitée ins uffis ant e. La q uantit é de réacti fs ne pe ut s e dét er miner f acilement.
Prat iquement , la dose opti mal e de coa gu lant p eut êt re dét er miné e s oit par
l’ emploi de la mes ur e du pot entiel z êta ( né cessit e un mat éri el très coût eux), soit
par un t est au laborat oir e, connu s us le nom de"Jar-T est"
c) L’infl ue nce de la t emp éra ture
L a t empé rat ure jou e un rô le imp ortant. En effet, une t empé rat ur e bass e,
entr aîn ant une a ugment ati on de la viscosit é de l’ eau, crée une sé ri e de dif fi culté s
da ns le dér oulement du pr ocess us : la coa gulati on et la dé ca ntati on du f loc s ont
ral ent ies et la pla ge du pH opti mal diminu e. P our é vit er ces diff ic ultés, une
solutio n cons ist e à cha nger de coa gula nt en fonct ion des saiso ns .
d) L’i nfluen ce de la turbidit é
La t urbidité es t, elle auss i, un pa ramèt re infl ua nt sur le b on f onct ionnement
du procédé de coag ulati on. Dans une certa in e plag e de turbidité, l’a ugment ati on
de la concent ratio n en parti cules doit êt r e suivie d’ une au gment at ion de la dos e
de coagulant.
Qua nd la t urb idité de l’ ea u est tr op fa ible, on pe ut au gment er la concentr ati on en
parti cul es par a dditi on d’ar giles. Da ns le cas de fortes pl uies, l’ augment atio n des
MES fav or ise une meill eur e dé ca ntati on. En fi n, po ur gr oss ir et alo ur dir le f loc, on
ajout e un adju vant de flo culat ion [46 , 47,4 8,].
e) L’infl ue nce des cond itions de mé lange
Les deux étap es de f or mati on du floc consist ent en une ph as e d’ agitat io n
rapide suivie d’ une ph as e d’agitat ion len te permett a nt la mat urati on du floc.
Né anmoins, il f aut évit er que l’agitat ion soit tr op int ense car elle empêche
l’a gr égati on, ni tr op pr olon gé e car elle entr aî ne la r esta bilisati on des colloï des
[34].
La not ion de gr a dient hydr a uliq ue a été émise pour la pr emière f ois en 1943 pa r
CAMP et STEIN [ 49] : G= (P/µV) 1 / 2
G : gra dient hydra uliqu e(s - 1 ).
µ : viscos ité dynamiq ue du liq uid e ( kg m - 1 . s - 1 ).
V : volume du liq uide ( m 3 ).
P : puissa nce diss ipée dans le liq ui de ( W).
Da ns le cas ou l’ agitati on est mé ca nique, la p uissa nce est expri mé e par la
r elati on :
P=1/2 Ct A v r3

C t : coeffici ent de tra inée(il est égal à 1.8 po ur des p ales plat es)
A : surfac e de la pa le (m 2 ).
: mass e vol umique du liq uide(kg/ m 3 ).
v r : vit ess e relati ve de la pa le par r app ort à la vits sse du liq uide qui l’ ent oure.
soit 0.75× vit ess e pér iphé rique de la pa le ( v p ) ; v p =2 d N/ 60
ou représ enté la distance de l’ extré mité de la pa le à l’ axe de r otati on.
Les valeurs généralement admis es po ur G sont :
−1
--En coagulati on : jusqu’à 100 voir e 500 s

--E n fl oculatio n de l’or dr e de 20 à 60 s −1


L’ expé rienc e dé montr e q ue pr oduit a dimens ion nel Gt s (t s est le t emps de séj our de
l’ eau dans le flo culat eur) doit se sit uer entre 10 + 4 et 1 0 + 5 pour une flo culat ion bi en
réalisée (a gitat ion lent e).

II I.3.3 Mécanis mes de la coag ulatio n flocula tio n


On p eut considérer qu’il exist e q uat re grands méca nis mes q ui agiss ent
in divi duelle ment ou ens embl e da ns la coa gulati on f loculati on [21, 31,1, 5 0].
--Réd uct ion de l’ép aiss eur de la couche ioniqu e : transportée par les
parti cul es, pa r a ugment ati on de la f or ce ion iq ue de la S olut io n.
--N eutral isati on des char ges io niqu es : par aj out d’un r éa ct if chimiq ue
contena nt des contr es io ns du coll oïd e.
--Pontag e entr e les particul es : par utilisati on des poly mères de haut poids
moléculai r e.
--Pié geage des pa rt icules : pa r formatio n de pol ymèr es d’h ydr ox yde s
minéraux volumi neux
III.3. 4 Types de co agula nts/floculan ts utilisés
Da ns la s épar ati on liqui de/s oli de p ar coa gulat ion-fl oculation le choix des
coa gula nts et/ ou fl ocula nts est tr ès large et so n infl uence est gra nde s ur les
procèdés envisagés pour eff ect uer la s épar atio n (sé di ment ati on, fl ott at ion,
filtration) et po ur limit er la qu antit é des bo ues pro duites.
Des coa gula nts floculant s minér aux et organiques so nt dispo nibl es .La
connaissa nce de leur chi mie , le ur struct ur e et des mé canis mes d’int era cti on avec
les minér aux so nt né cessair es afin d’ optimi ser les pr océdés [50].
II I.3.4.1 Les c oag ulants
Les princip aux t ypes de coa gula nt employés s ont a bas e de s els d’al umin ium
ou de f er [44] .
a ) Les sels d’a luminium
Le sulfat e d’ alumi nium est disp onible en po udre ou hydraté e, ou en
solutio n comm er cial e dilué e au demi.
Les doses s ont t oujo urs expri mées en p oids de po udre dont la f or mule
chimique est :
( Al
2 (SO 4 ) 3 , 18H 2 O) . Sa mass e m olaire est de 666.
Le dosa ge et cons ommat ion de ce coag ulant s’ expri ment communé me nt en
fonct ion de cet te f or mul e. Lors de l’a dditio n de sels d’alumi nium, ce cat ion r éagit
a vec la molécul e d’ eau se lon les r éactio ns d’hydr olys e

§ Le W.A. C est un p olychlor ur e d’ alumi nium dont la f ormule génér ale est :
Al n (OH) m (SO 4 ) k Cl 3 n- m - 2 k
§ Les PCB A s ont des Poly chlor ur es b asiq ue s d’al uminiu m dont la f or mule
est : [A l 2 (OH ) 5Cl] n. Ils s ont sous forme trè s instable.
b) Les sels d e fer
Les sels d e fer so nt gé néra leme nt plus coûteu x qu e le sulfat e d’ aluminium , ce
qu i exp liq ue leu r emp loi plus restre int . Par ailleu rs, ils se révèlent p lus
effic aces comme coa gulants q uant à l’aba tteme nt de s sub stances hum iqu es
[2 ,11]. On pe ut citer le chlorure ferrique (FeCl 3 , 6H 2 O) peut induire une
color ati on de l’e au tra itée, le chlor os ulfa te f err iqu e (liq uid e) est de f or mule
FeSO 4 Cl et le s ulf at e f err eux est peu utilis é et de f or mule : F e 2 (SO 4 ) 3 9H 2 O.
II I.3.4.2 Les ad j uvants de flo culatio n
Pour une meilleure efficacité du procédé de coagulation-floculation, on utilise parfois des
adjuvants de floculation qui sont des colloïdes de même charge que les particules à floculer,
ajoutés pour en augmenter la concentration et de là le nombre de chocs entre les particules. Les
plus utilisés sont la silice activée, les polyélectriques, le charbon actif, la bentonite,…
Ø La bentonite
L’ar gile est un excell ent adsorbant , dont les pr opriét és de rét enti on s ont
bi en connu es en a gri cult ure. Ell e fi xe à la surfa ce de ses mi cro crista ux.
Les roches ar gileus es sont f or mées de mélan ge de minér a ux argil eux auxquels
vi ennent s’ajo ut er des minéraux t els que les feldspat hs, du qu art z, du mica, … Du
point de vue chi mique, les a rgil es so nt des silicates d’aluminium cont enant entr e
a utr es des cati ons alcali ns, alcali no-t err eux et du f er.
C es ar giles, et en part icul ier les be nt onites, sont uti lisées act uellement pour la
déc oloratio n des huiles végétales et animales ainsi qu e pour la clarifi cati on des
vi ns par éli minati on des proté ines.
Da ns le domain e des eaux pota bles, la b ento nit e est utilis ée ess ent ie llement
comme a djuv ant de fl oculati on da ns le but de recharger artif iciell ement une eau
contena nt trop peu de mat ièr es en s usp ensi on, ceci af in d’ obt enir une meill eur e
décantat ion [5,19].
Da ns la pl upart des étud es sur la flocul at ion des ar giles, il s’agit en fait de
consi dér er les susp ens ions d’arg ile ( ka oli nit e, bent onit e,…) comme une
r eprés entati on s ynt hétiq ue des parti cules colloïdales pr és ent es dans les eaux de
ri viè r e, ceci afi n de mi eux comprendr e le s mécan ismes mis en je u autour de la
coa gulat ion.
En Alg ér ie, les gis ements de be nt onite les plus impo rta nts économiq uement
se tr ouvent dans l’ oran ie ( ouest a lgér ie n). On r elève en pa rt iculier la carrièr e de
M aghnia ( Ha mmam B oughra ra) dont les r és er ves sont esti mées à un mi llion de
tonnes et de celle de M osta gan em a vec des rés er ves de deux millions de t onnes
(Abdelouhab et al. 1988).
En paral lèle, des étud es (C ous in, 1980 ; Mohellebi , 1983 ; Ab delouahab eta l,
1987) ont mis en é vidence l’ aff inité de la be nt onit e vis-à-vis de po lluants
métal liques grâce à sa gra nde capa cité d’ é cha nge d’io ns. En phas e liq ui de, la
b ento nit e p eut prés ent er une gr ande sélecti vité d’adsorpt ion de certai ns composé s
organi ques [51, 52]. Tout ceci la iss e e nvisa ger d’ uti lis er cett e ar gil e dans
l’affi na ge des eaux de cons ommation .
Ø Le charbo n ac ti f
Da ns le tr aite ment des eaux, il est pr oduit surtout à part ir de charb on min éral,
du coke et du lignit e. C’ est une subs ta nce carb onée a morp he, a cti vé e de f aço n à
possé der un trè s haut degré de porosité [5]. Grâ ce à so n important e s urf ace
dé veloppée, le charbo n actif p eut enlev er de l’eau la pl upa rt des matièr es
organi ques s olub les. Il est beaucoup moi ns effi cace vis-à-vis des po lluants
miné ra ux. Lorsq u’ il est utilis é en po udr e, il est inject é direct ement dans la
fl oculo- dé cant eur et sa mis e en uvr e ne nécessit e qu’u n investis se ment ass ez
faible puisqu’ell e ne boul everse pas la concept ion des inst allations déjà
exist antes. Lorsq ue le charbon est en gr anulés, l’ a dsorpt ion est réalisé e sur des
filtr es, en tra it ement t ert iair e, po ur pié ger une pol luti on spé cif iqu e ayant tr a vers é
les tr ait ements a nté ri eurs . La combi nais on du cha rb on a ctif avec l’ oz one s’ avèr e
a ctu ell ement le meilleur pr océdé en nat ure d’ affina ge [54]
L’usage du charbon actif en poudre demeure une technique très répandue du traitement de l’eau
potable. L’utilisation du CAP améliore le goût et l’odeur de l’eau. C’est aussi un adjuvant de
floculation pour la phase finale de la coagulation.
Les pa rt icules de charb on qui s ont disp ersées da ns l’ eau pe uvent êtr e
consi dérées comme pl us gr oss es que la matière en suspensi on or dinaire. Le
charb on peut êtr e inj ecté so it just e a vant la filt rat ion, soit dur ant la flo culat ion.
C ett e deuxiè me p ossi bilité per met au charb on de cont rib uer à la coagulat ion par
ponta ge.

-L e choi x du coa gulant : Il est eff ect ué après une ét ude de l’eau en laborat oire,
ou à l’ai de de la t echniq ue des ess ais de jar -test.
-On uti lis e p our le mél an ge des r éa cti fs la se ule turb ulence créée par un
dé vers oir mais il est souhait able de dis pos er d’un s yst ème pe r mett ant ce
mél an ge rap ide, systè me appelé mé langeur rapi de ou coa gulat eur [5 ].
On disti ngue pl usi eurs t yp es de méla ngeurs :
--Mé langeurs st atiqu es Il s’a git de disp ositif mis en pla ce à l’int ér ieur
d’une t uyaut er ie (s yst ème héli coï da l, diaphra gme, côn e …) qui crée une
turb ule nce s uf fisant e pour pe r mettr e la diffus ion inst anta né e du coa gula nt tr ès
efficaces au débit nominal.
--Mé langeurs r apides
Agita t eurs rapi des de t yp e à héli ce ou à pales (t urbin e) mis en place dans une
cha mbr e sp éciale.
III.3 .5 . Réact ions d’hyd rolyse de l’a luminium et mécanis mes de
désta b ilisatio n.
Le sulf at e d’alumi nium réagit avec la molé cul e d’ eau s elo n les réa cti ons
d’hydr olyse s uiva nt es [19,5 3]

Espè ces Réaction

Al(OH ) Al 3+ +1H 2O→ Al(OH ) +1H +


2+ 2+

Al(OH )2 Al 3+ +2H 2O→ Al(OH )2 +2H +


+ +

Al(OH )3 Al 3+ +3H 2O→ Al(OH )3 +3H +

Al(OH )4 Al 3+ +4H 2O→ Al(OH )4 +4H +


− −

Il r és ult e de ces ré actions :


Que l’hydr olyse libère des ions H + , et que l’ a dditi on de s els d’ alumin ium
provoq uera une a cidification du mili eu, qu’il sera parf ois nécess air e de corri ger
pour mai nt enir le p H à une valeur optima le de coagulatio n.
Que la concentr atio n des div ers io ns pr oduits par l’hydr olys e dépend ét roit ement
du pH du mili eu, comm e le montr e la fig ur e sui va nt e.

0.8
Al3+
Fraction présente

Al(OH)3
Al(OH)4-
0.6

0.4 Al(OH)5 2-
2+
Al(OH)
Al(OH)2+
0.2

0
3 4 5 6 7 8 9 pH 10

Fig ure III .2 Diagra mme de s olubi lité de l’ al uminium en fo ncti on du pH [55].
§ A pH<4.5, l’i on Al + 3 pré domine et il devient la s eule f orme d’a lumin ium
existante à pH pl us bas (pH<3).
§ Des f or mes monomériq ues cat ioniq ues so luble s Al(OH) 2 + et Al(OH) + 2
appar aisse nt da ns le milieu de pH compr is r esp ecti vement entr e 3 à 6 et 4 à
6.5.
§ Dans l’int er valle de pH 4.5 à 8, c’ est la for me ins olubl e Al(O H) 3 qui
pré domine.
§ Le r adical a nionique so luble Al(O H) 4 - pré domine à un pH de 8 à 10[56 ].
Une autr e part icular ité de l'ad diti on de coa gulant dans l' eau est la cons ommat ion
d'alcali nité. C ett e pert e de TAC est foncti on de la natu re et de la concentrati on du
composé mis en je u. P ar exempl e, po ur le s ulfat e d' alumi nium, on a :

La p ert e d' al calinité ( cons ommati on de HCO 3 - ) s e tr aduit par une chut e de p H.
C ett e a cidif icat ion p eut donc pert urb er la f ormati on du précip ité d' hydrox yde et il
est pa rf ois nécess air e d'ajo ut er de la s oude, de la cha ux ou du calcair e pour r est er
dans la zone de pH opt imal [19].

III.4 Conclusion
La coagul ati on-fl oculat ion est une éta pe de cla rif ic ati on tr ès imp ort ante qui
p er met d’élimin er les matièr es coll oï dales prése nt es sous f orme minér al e ou
organiq ue, et qui so nt caract érisé es par leur gra nde st abilit é et leur faibl e tail le.
Le pr oces sus de coagulati on-flo culai on, mal gré s on a pparent e si mpli cité, f ait
int er venir diver s mécanis mes s ouvent compl exes et sui vant les conditio ns du pH.
C e para mèt re inf lue en eff et lar gement s ur la f or me chimiqu e du coa gula nt utilis é
et on pe ut obt enir, en pl us des ions métalliq ues simples des pr oduits d’ hydr olys e
ha ut ement char gés et de mass e molécul air e tr ès él evé e.
C epe ndant, il s’ avèr e né cessair e de s’ intéresser é gale ment aux éta pes de
tr aitement en amont et en ava l de la coagul ati on- floculat ion car celles- ci p euvent
condit ionner l’ eff icacité de la clar ificati on et donc l’ opt imisati on du trait ement
d’une eau de surfa ce.
CHAPITE IV

DESCRIPTION ET
FONCTIONNEMENT DE LA
STATION
I V.1 Introduction
La st ation de tr ait ement d’ ea u potab le de Hamadi-Kr ouma, mise en s er vice
en 1979, elle a été r éa lisé e p ar OCP (organisation de contrô le des polluti ons)
B elgiq ue, pour tr ait er un vol ume de 5000 m³/h pr ovenant du bar rag e de Zer dezas
à 30 Km du chef lieu S kikda.
La mis e en s er vice d’un deuxiè me barra ge, Kenit ra, à 50 km, a pe r mis l’arr êt des
venues d’ eau du ba rra ge de Ze r dezas.
Actu ellement, la st atio n est al iment ée pa r deux barra ges :
• Barra ge de Zit -E mba (B eckou che La khdar) av ec une cap a cité de 1 06
milli ons de m³
• Barra ge de Kenitra av ec une capacité de 96 millio ns de m³ [ ANRH]
La stat ion Ha madi-Kr ouma ali ment e la vill e de S kikd a et la zo ne in dust ri ell e, elle
a une cap a cité de 3600 m³/ h.
Après une pério de de sé cher ess e et durant l’année 2002 le bar rag e Kenitr a est à
sec, pl usie urs s olut ions ont ét é envisa gé es :
• Forages da ns la nappe de Saf-Saf
• Dessa lement de l’ eau de mer
• Les eaux du barra ge de Zer dezas
Les eaux pr ovenant des f ora ges et du ba rrage a rrivent en même t emps dans le
bris e- char ge au niveau de la station. P ar contr e les eaux de dessalement s e
déversent dir ect ement dans les filt r es, vu leur potabi lité.
I V.2 Schéma global de la station
Le débit d’ eau entrant dans la stat ion provient da ns sa totalité du bris e char ge
où arri vent d’ une pa rt l’ ea u des barr ag es (K enitra et Zit-Emba).
Le débit d’ entr ée d’ ea u à tr ait er est régulé de man ièr e t elle que le ni veau d’ eau
da ns le rés er voir de st ocka ge d’ ea u tr aitée s oit ma int enu consta nt a ut our d’une
vale ur de consi gne. Le s ché ma s uiva nt dé cr it les pr incip a ux ouvra ges de la
st ation.

Brise charge Tour d’homogénéisation Floculateurs 5 bassins

Décanteurs secondaires 3 Décanteurs primaires 5


bassins bassins avec racleurs Vers

Filtres (12 filtres)


Chambre tranquillisante
de transit

Réservoir

Fig ureIV .1 Les princip aux ouvr ages de la stat ion de pot abi lis atio n H.Kr ouma
I V.3 Description et fonctionnement des ouvrages de la sta tion
IV.3 .1. Tour d’ho mog énéisation
Après s on passa ge dans la vanne de ré gula ti on, l’ ea u arri ve pa r le b as, dans
une to ur d’ homogé néisat ion de se cti on intéri eur e circulaire où el le r eç oit sa dos e
de r éa ct ifs (s ulfat e d’al umine, cha ux, chlor e p our la chlorati on et charb on act if).
La qua ntit é des réact ifs à in jecter dans la tour d’ homogéné isati on est f oncti on de
la qual ité d’eau d’ entré e et de so n débit , à l’ ai de une pompe.
Un a gitat eur rapi de posé sur des tra vers es métalliques , et tournant à 1420 tr/ min
assure l’ homogé né isati on du méla nge, la rota tio n des pales cré e une asp irat ion
provoq ua nt la f ort e a gitat ion né cessair e à la disp ersio n rap ide des réact ifs dans
l’ eau à trait er. L’ eau y r est e 18 se condes et en s ort pa r une ouvert ure donn ant
a ccès da ns la goulott e d’ alimentation des bass ins d’ homogén éisati on.

IV.3 .2. Bassins d’ho mog énéisat ion


Le mél ange eau br ut e plus les réactifs doit ensuite êtr e a gité pl us lent ement
de manièr e à favor iser la f or mat ion de fl ocs importa nts donc pl us aisément
dé canta bles. Cett e opérat ion est réalis é e dans 5 b assi ns d’ homogé néisat ion en
parallèl e. Le temps de rét enti on est de 18 mn pour un déb it de 1 m³/s et pour
a uta nt que t ous les bassins s oient util isés.
L’ eau sort des bassins p ar débor dement sur une la me et pass e alors da ns la
goulotte d’a limentati on des décant eurs prim air es.
La fl oculati on est obt enue, da ns chaqu e ba ssin, par la r ota tio n de tr ois a gitate urs
à pales disp osés en séri e s ur le par cours de l’ eau. C haq ue a gitat eur à 2 bras.
L’ opér at eur rè gle loca le ment les vit ess es de rotati on des agitat eurs de faç on à
former les fl ocs les plus lou rds (vit ess es compr is es entre 1,8 et 3,6 tr / mn).
Chaqu e bassin (à r a dier hor izonta l) compo rt e un tr ou de vidange. Le tabl eau IV.1
montre les dimens ionnement s des ouvrages de la stat ion de potabilisati on
Ha madi- Kr oma.
Tab leau IV.1 : Di mens ionnement des ouvra ges de la stat ion.

Nat ur e Nombr e Lar geur Lo ngueur Profo ndeur


( m) ( m) ( m)
Bassi ns d’ homogén éis ati on 5 6 18 2
Dé cant eurs pri maires 5 6 43.75 4.5
Dé cant eurs s econda ir es 3 21.35 21.35 5.3
Filtr es 12 5.55 9 0.8
IV. 3.3. Déca nteurs prima ires
La dé ca ntati on prima ire se fait da ns 5 bassi ns rect a ngulair es mis en
parallèl e. La cir culation de l’ eau s e f ait hor iz onta lement en cell ules d’ où l’ eau
s’ échapp e par un mouve ment as cenda nt , ce qui augment e l’ eff icacit é du
décant eur. Au débit total de 1m³/ s, les 5 bas sins éta nt en parallèle, l’eau rest e 18
minutes dans ces bassi ns.
Le racl age des b oues q ui s e dépos ent es t assuré pa r des po utr es en bois fixées
à des chaî nes, elles même entr aîné es par un systè me de ro ues denté es et un mot o-
ré duct eur. C e disp os itif r acl e en pe r man ence les bou es vers deux f oss es
d’épa ississ ement situé es à l’ entr ée de chaque bass in. C es deux f oss es s ont
périod iqueme nt vidées de la b oue.

III.3 .4 . Décanteu rs seconda ires


L’éta ge de dé ca nta ti on se conda ir e et constit ué de tr ois décant eurs en
parallè le. Chaqu e bass in comb ine les phas es de mélan ge, f loculation et
sédi ment ati on. En outr e une r ecir culatio n parti elle des boues p er met la mise en
conta ct de l’ eau à fl oculer avec le s f locs existant s, ce qui entraî ne une
a ccélérati on de la vit esse de gross iss ement des part icules décantab les (débit
nomin al de 1m³ /s et a vec 3 dé ca nt eurs se conda ir es en par allè le, l’eau r est e 1
h40mi n).
IV.3. 5. Filtration gravita ire sur sable
IV .3.5.1 Système d e répartition à l’ entrée d es filt res
Deux b att er ies de 6 f iltr es so nt alimenté es r esp ect iv ement par deux goulott es :
l’ une est situ ée ent r e les f iltr es et les dé ca nteur s s econdair es, l’a utr e le lon g du
mur extér ieur des f iltres.
L’eau venant des tr ois dé ca nt eurs s econdair es est r ass emblé e da ns une
cha mbre d’ où elle sort par le bas af in de di minuer les r emous. Elle r emont e dans
une che minée dont deux côt és oppos és sont constit ués par deux plaq ues
déversa nt es placées a u même niveau.

IV .3.5.2 Desc rip tion et fonctio nnemen t d ’un filt re


Ch acun des douze filtr es gr a vitair es est const it ué d’ un b assi n de fo rme
r ecta ngula ire, ouvert à sa parti e supér ieure. L’ea u tra verse le lit filtra nt const it ué
de q uartz lav é et ca libré (0.7 à 1.4 mm) sur une ha ut eur de couche de 0.8m
environ, et ce à une vit ess e nomi nale de 5m/h.
L’ eau fi ltré e est dr ainé e par un rés ea u qu i se compos e de blocs spé cia ux f or mant
coll ect eur lon git udinal et recevant latéralement de part et d’autre une sér ie de
tu yaux perf or és sur leur génératrice sup érieur e et inféri eur e. C et ens embl e noyé
da ns la masse filtr ant e est spéci ale me nt con çu p our cr é er dans celle- ci des filets
d’eau verti ca ux, r éguli ers et unifor mes en évita nt les passages et ca naux
préférent iels nuis ibles à une bo nne f iltr at ion.
L’eau filt rée est fi nal ement r ecueilli e pa r un coll ect eur t ubul air e p lacé s ous le
coll ect eur longit udinal et no yé dans le r adier du b assi n.

IV.3 .6. Fonctio nnement du systè me de lavag e


Les fines par ti cul es r et enues par le lit filtra nt le colmat ent progr ess iv ement
et la p ert e de char ge au gm ent e : chaq ue f iltr e possè de s on pr opr e indicat eur de
colmatag e pla cé au p upit r e centra l. Dès qu e la p ert e de char ge devi ent é gale à la
vale ur qu e l’ on a ma nuell ement à l’ indic at eur une lamp e s’ é cla ire. On ne p eut
la ver q u’ un fi ltr e à la f ois.

IV.3 .7. Stockage d ’eau filtrée


Un rés er voir de 200 0m³ est situ é pré cisément so us les douze filt r es. Les
di mens ions du rés er voir s ont :
• Lo ngueur------- -------- ------34.3 0m
• Lar geur ------ -------- -------- -26.20m
• Niveau du ra dier------- ----- -14 .00 m
• Niveau du tr op-pl ein---- ---- 16.40 m
Un coin du rés er voir, compr end la goulotte d’arri vé e d’ eau est mur é de ma niè re à
isoler da ns le rés er voir une cha mbr e de rét enti on de 400 m³. Le te mps de sé jo ur du
débit dans la cha mbr e est compris entre 9min (à plei n débit : 3600m³ /h) et 45 min
a u débit mini mal de la stat ion (720 m³ /h). C ett e pla ge de durée de séj our
corr espond en eff et, à cell e r eq uis e pour ass ur er un bon contrô le de la
st érilis ati on au chlor e. C e rés er voir à rad ier hori z ontal peut êtr e vida ngé par une
vanne gliss ièr e sit ué au milieu du mur , opp osé à l’ entré e.
IV.3 .8. Prise d’échantillo ns
Il exis te quatr e prises d’é cha ntillo ns d’ ea u au niveau de la st ation :
1°- L’ ea u br ute est r ef oulée depuis le t uyau d’ amenée jusq u’au labo rat oir e
2°- L’ eau vena nt des dé cant eurs pr imaire s est r efo ulé e depuis la cha mbr e de
répartit ion décant eurs s econdair es .
3°- L’eau s ort ant des dé ca nt eurs seconda ir es est préle vé e dep uis le s yst ème de
répart iti on entre les 2 ba tt er ies de f iltre.
4°- L’ eau du débit total s ort a nt des filt res est préle vée da ns le ca niveau de
collect e des ea ux filtrées .

IV.3. 9. Evacua tion des purges, vidan ges, trop-pleins


Les ea ux bo ueuses pr ovenant des purg es des dé ca nt eurs pr im air es, dé ca nt eurs
secondair es et les eaux de lava ge des f iltres sont collect é es par des ca nivea ux qui
les a chemi nent vers le ca nivea u pr incip al qui ab outit dans un tu ya u déboucha nt à
l’ oued en a va l de la stat ion.

I V.4 Conclusio n
Au cours de ce chapitr e nous a vons ess ayé de dé cr ir e les pri ncipaux ouvra ges
de la stat ion de pot abilisati on de Ha moudi- Kr ouma.
L’état act uel de cet t e st ation exi ge une ré novati on de la p lupart des insta llati ons
(fl oculat eurs , pompes, p omp es doseus es, filt res …).
Les prél èvements des é chanti llons se f ont à l’intér ieur du laborat oire
d’a na lys e. Les paramètr es de qu alit é rech er chés au niveau du la bor at oire s e
limit ent à la turbi dité, le p H, la conduct ivit é, TDS, TH, sa linité et les colifor mes
totaux. Nous s ignalons auss i qu e certa ins para mètr es imp ortant s de qua lité ne
sont pas r echer chés par ma nqu e de réactifs et cel a depuis un certai n t emps (N H + 4 ,
TAC, MO…).
PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE V

PROCEDURE EXPERIMENTALE
V.1. Introduction

Ce chapitr e est consa cr é à la pr és entat ion des dif fér ents ré actifs utilis és, de
l’appare illag e et de la mét hodologi e expériment ale adopt ée.
En premier li eu, nous défi niss ons les réa cti fs de coagulant s/ floculants utilisés et
devr ont per mett r e de juger de l’ef fic acit é du pr océ dé de tra it ement ét udié . Nous
dé cri vons ens uit e la métho de de coa gula ti on-f loculati on bas ée s ur les essais de
jar-t est et ét udier les caracté ristiqu es ph ysico- chi miqu es des eaux d’ app oint de la
st atio n de pota bilis ati on de S kikd a.

V.2. Préparation des solutions


V.2 .1. Prépar at ion des coagula nts

V.2.1.1 sul fate d’alu mini um


Une sol uti on mère de 10g/l est pr éparé e pé riodiqu em ent par diss olut io n du
sulfat e d’alu mine [Al 2 (SO 4 ) 3 , 18H 2 O / 17% Al, 18 % O 2 ] da ns de l’ ea u distillé e.
C ett e s olution per met un a jout de f aibl es quantit és pour les doses voulues de
coa gula nt.
V.2.1.2 B ento nite
Une s oluti on mère de 10g/l est prépar ée par diss ol uti on de la bent onit e dan s
de l’ ea u dist illée.
C ett e ar gile prétr aitée qui pr ovient du gis ement de M’zil a (M ostaganem) ; c’est
une bent onite ca lcique, de coul eur gr ise. Les tabl eaux ci- dess ous regr oup ent les
prin cipal es cara ctér istiq ues de cett e a r gil e.
Tableau V.1 : Car actér istiqu es ph ys ico- chimiq ue de la bent onit e [57].

Surf ace Poids spécifique pH Cati ons échangeabl es Na/Ca


spécif ique (g/cm 2 ) (meq/1 00g)

m 2 /g Ca Na Mg
65 2.71 9 43.6 25.2 4.8 0.58

Tableau V.2 : Car actér istiqu es minéra logiqu es de la be nt onit e [5 7].

Mont mori ll onite Quart z Carbonates Feld spat hs Biotites


45 à 60% 15 à 20% 8 à 10% 3 à 5% 8 à 10%
V.2 .2 Prépa rat ion des ad juvants

Des soluti ons mè r es de 1g/l s ont prépar ées par diss olution de chaque flocul ant
dans de l’ea u dist illée, les adjuvants util isé s sont :
ü Ch arbon actif en p oudre
ü Cha ux ét eint e
ü B entonit e natur ell e de M ost aga nem

V.3. Méthodes analytiques


V.3 .1 Détermina tion d es para mètres p hysico -chimiqu e des ea ux

Les mét hodes de dos ag es util isées sont dé crit es par [14,15] ou par les
catalogues de l’appa r eill ag e ut ilisé :

a) Le pH a été mes uré à l’aide d’ un pH mèt re (WTW inolab pH LEV EL 1) Avant


chaque ess ai, nous pr océdio ns à l’éta lo nna ge de cet app ar eil à l’a ide de sol uti on
tamp ons…
b) La cond uctivité est mesuré e a u moyen d’un conducti mètr e é lectr iq ue de
t ype (WTW inola b Co nd LEVEL 1) donna nt des mes ur es en µs/c m. On utilis e
a ussi le conductimètre po ur mes urer la températ ure, la sali nité et le taux des
matièr es sol ides disso ut es dans l’ea u (TDS).
c) la turb idit é, mes urée par la méthode nép hélé métrique, à l’ aide d’ un
turbi dimètr e ( HANN A instrument s HI 9370 3)
d) le titre hyd romét riq ue TH et le tit r e al cal imétriq ue compl et TAC, s ont
déte rminés r esp ectiv em ent par comp lexo mé trie à l’EDT A et par acidimétr ie [15].
e) L’o xydab ilité a u p er manga nate de potassium (KM n O 4 ) : cet te analys e
consist e en une ox ydati on chimiq ue à chaud en mili eu a cide
Mode opé ratoire :
On pr él èv e 100 ml d’eau dans un bé cher puis on ajout e 10 ml de pe rman ganat e de
potass ium (0.0125 N) et 10 ml de H 2 SO 4 (1 : 2) , ap rès on chauff e jusq u’ à
l’ébullit ion pe nda nt 10 minut es ; Après le r efr oidiss ement on a jout e l’ acide
oxaliq ue ( 0.0125 N) po ur ré duire le KM n O 4 qui n’a pa s réa gi. A la f in on pr ocè de
a u tit rag e a vec le KM n O 4 , jusq u’au vira ge du tra nsp arent à la couleur r ose [ 15].
O xydabilité au KMnO 4 ( mgO 2 /l) = (V t i t r a g e -V b l a n c ) x 3.79
f) L’abs or bance UV est un paramètr e intéress ant, car permett a nt d’appré cier
l’imp ort an ce du car actère ar omatiq ue des matièr es or ga niqu es de l’écha nti llon
a nal ys é. La mes ur e a été eff ect ué e gr âce à un spect rop hot omèt r e ( mini 124 0
SHIMADZ U), muni d’ une cuve en quart z de 1 cm de longueur. La longueur
d’onde d’ anal yse est 254 nm.
g) d osage de l’am mon ium
La concentr ation de l’a mmoniu m est dét er miné e par sp ect r oph ot ométr ie
d’abs orpti on mol éculair e (mét hode de Ness ler) [ 15].
Le pr incip e de cett e mét hode est :
Le r éa ct if de Ness ler (i odo- mercur ate de potassi um al calin) en prése nc e d’i on
a mmonium est dé composé a vec f or mation d’iod ur e de dim er cur ia mmoni um qui
p er met le dos age sp ect r ophot ométr ique des io ns ammoni um.
Etalonnag e
P our tra cer la courb es d’éta lonna ge de l’ ammonium, nous avons dét ermi né les
valeur de l’abs orb ance corr esp ond a ux différent es con centra tio ns des so luti on
ét alo ns. Ces mes ur es sont réalis ées sur un app ar eil UV Vis ible (mi ni 1240
SH IMADZ U) (fi gureV.1)

0,8 y = 0,2057x + 0,1148


Absorbance

R2 = 0,9803
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3

0,2
0,1
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Concentration(m g/l)

Figure V.1 Courbe d’étal onnage de l’ammoni um


V.4 Essai de coagulation-floculation Jar-test

Les ess ais de Jat-t est ont été réalis és sur un fl ocul at eur à 6 agit at eurs
(FLOCULTUR SBS) av ec une vit ess e de r ota ti on indiv iduel le entr e 0 et
260tr/ min. cet app ar eil p er met d’agit er si multa né ment le liqui de contenu dans une
série de béchers r emplis cha cun de 50 0 ml d’eau.
Au cours de notr e ét ude, l’ eau brut e et le coa gulant so nt so umis penda nt 3mi n à
une a gitati on rapi de de 100 tr/ min. la vit esse est par la s uit e r éd uit e à 40tr/min
(vit ess e de f ormati on des fl ocons et leur ta ux de gr oss iss ement ) p our une duré e de
17 min. Après une déca nta tio n de 30 min (u ne phas e dura nt la quelle le fl oc
dést abilisé est entr aî né vers le f ond des béchers), sip honner l’eau surnageant pou r
déte rminer les para mèt res phys ico- chimiq ues.
C es conditi ons expér iment ales s ont utilisées au niveau de la stat ion
« H. KHROMA », ils peuvent s e justif ier par les r és ultat s suivants :
ü Agitation lente
Le calcul du gra die nt de vit ess e s uiva nt la f or mule de CAMP et STEI N dé jà
défini e dans la parti e bibli ographique nous donne une va leur G=50 s - 1 (la vit ess e
périph ériq ue des pal es calculé e est égale à 0.083m/s). Sachant que suiva nt les
di mens ions de notr e floculat eur nous avons :
A=15 cm 2 (surfa ce des pales )
d= 2 cm ( dist an ce de l’ extré mité de la pa le à l’ ax e de r ota tio n)
La valeur de G est satisfaisa nt e car une floc ulati on opt ima le est obt enue pour
20 s - 1 <G<60 s - 1 .
Nous p ouvons aussi cal culer le critèr e de C amp, s oit : Gt s = 50x40x17= 3. 4x10 + 4
C ett e valeur s e tr ouve da ns l’int er va lle [10 + 4 à 10 + 5 ].
ü Agitation rap ide
Le choix de la vit ess e r apid e est tr ès imp or tant p our é vit er les risques de br is er le
fl oc f or mé.
Le cal cul du gra die nt de vit ess e donne une valeur G=125 s - 1
La valeur de G est satisfaisant e car une coagulat ion optimale est obt enue pour
100 s - 1 <G< 500 s - 1 .
V.5 Caractérisatio n des eaux d’a ppoint de la station de pota bilisa tion
de Skikda
Ec ha nti llon : eau de la st ati on de trait ement HAM ADI KROMA, wila ya de
S KIKDA (pr élè vement du14/03 /200 7).
Tableau V.3 : Rés ultats des a nal yses de l’ ea u br ut e et tra itée dans la stat ion

paramètres Unités Résul tats Norm es de


potabilis ation
Eau brute Eau (OMS)
traitée
Aspect - Trouble li mpide
Coloration - Jaunâtr e sans
pH - 8.10 7.82 6.5-8.5
Températu re °C 7.9 8. 8 25
Conducti vit é µs/ cm 620 678 100-1000
TDS mg/l 298 306
MES // 50 Traces
Turbidité NTU 59 12.53 5
Chloru res (Cl - ) mg/l 79.3 76.5 250
TAC °F 15 13.5
Calci um (Ca 2 + ) mg/l 60.3 59.6
Magn ési um ( Mg 2 + ) // 30.6 30.4 5
TH °F 21.2 21 15-50
Sulf ates (SO 4 2 - ) mg/l 12.05 12.8 250
Phosphates (PO 4 3 - ) // 0.6 Traces 0.1
Potas sium (K + ) // 4.68 4. 3 12
Sodium (Na + ) // 8.34 7.98 175
Oxydabil it é au KMnO 4 mg O 2 /l 16.25 9.32 5
(MO)
DBO 5 mg/l 12.58 5. 8 10
DC O // 48 31 40
Ammoniu m (N H + 4 ) // 1.08 0.34 0.5
Nit rites (NO 2 - ) // tra ces tr aces 0.1
Nitr ates (NO 3 - ) // 7.25 tr aces 20
Fer tot al (Fe) // 0.6 0.38 0.5
Cuivr e (Cu) // 0.029 0.019 2
Plo mb (Pb) µg/l traces tr aces 5
Mercure ( Hg) µg/l traces tr aces 1
D’apr ès les ana lys es effect ué es, nous consta to ns une ma uva ise qualité des
eaux b rut e du po int de vue t urbid ité, mat ièr es or ganiq ues et une conc ent rat ion
asse z import ant e en ammonium et en fer dép assa nt les normes de qualité
propos ées par l’OMS.
Le TH r est e stabl e pour le s deux eaux. P ar contre les concentr ati on de l’alca linité
est vari e apr ès le trait ement .
Pour les ea ux tr aitées, les r és ultat s de ta bl ea u montr ent qu’il y a une r éduct ion de
la concent ration en a mmoniu m en fer ne dép assant pas les normes de
potab ilisati on.

V.6 Co nclusion

Ce chapit re nous a per mis de fair e la lumi èr e sur la mode expér imenta l
conc er nant notre ét ude a insi q ue le s appareils et les réact ifs util isés. Nous a vons
d’abord dé cr it la pr épa ration des sol uti ons né cessair es à nos essais, ens uit e la
te chnique de Jar-t est et enfin déter miner le s para mèt r es de potab ilisati on des ea ux
d’app oint de la st ati on de potabi lis ati on de S kikda.
M algré les différ entes ét ap es de tr a itement utilis é, la qualité des eaux potables
de la st atio n de tr a itement de la ville de S kik da dem eur e médiocre pou r certains
paramètr es (t urb idité et la mati èr e or ga niqu e) et moyenn e pour d’a utr es. Donc
cett e eau nécessit e encor e des trait ements complé ment air es en p lus d’u ne
optimisatio n de la dos e de coa gulant ou f loculant uti lisé e.
CHAPITRE VI

OPTIMISATION DE LA DOSE DE
COAGULANT
VI.1 Introduction
L’étude des par amètr es de potab ilisation des eaux d‘ap point de la st ati on de
traitement des ea ux H. Kr ouma ( chap itr e V), a montr é une qualité qui demeur e
médiocre pour certains par amètr es et moyenne pour d’ autr es. Notr e ét ude a donc
pour but d’améli orer la qualité de ces ea ux à un s euil acceptab le en t enant compt e
des normes pratiqu ées. En util isant des essa is de jar -test po ur dét er min er les
dos es opti males des coagu lants.
L’ob ject if ess ent iel éta nt la dét er minat io n des conditio ns et les tra it ements
a déquats à l’élimi natio n optimale de const itu ants or ganiques et minéraux de ces
eaux. Les tr ait ements nécess air es doivent êtr e conçus en fonction de ces obj ect ifs
d’une part , et d’a utr e part , en fo ncti on des cara ct érist iques de l’ ea u br ute qu’o n a
à sa dispositi on.
VI.2 Détermination de la dose o ptimu m de coagulant
L’essai de Jar-T est a été effect ué sur une eau br ut e de la st ation Hamadi
Kr ouma, que nous a vons f loculé es par le su lfat e d’al umine (ess ai de Jar-T est, dé jà
prés enté au chapitr e V) .
Après dé ca ntat ion, nous avons pré levé une certain e quantit é d’ea u t out en évit ant
une é vent uelle remis e en susp ensi on du fl oc, et nous a vons dét er mi né le s diver s
paramètr es le s pl us infl uencés p ar cett e ét ap e.
VI.2 .1 Résulta t et d iscussion
Tableau VI.1 : Ess ai de coa gulati on f loculation au laborat oire (j ar-t est)

paramètr es Eau La dose injecté e de s ulfate d’al umine (mg/l)


trait ée
en stat ion ea u 10 20 30 40 50
brute
Temp érature (°C) 14.7 14 14.1 13.9 14 14.8 15.1
pH 7.88 8.09 7.66 7.61 7.59 7.44 6.86
Cond (µs/ cm) 595 589 595 600 601 612 615
TDS (mg/l) 331 332 290 288 287 294 393
TUR (NTU) 4.01 9 5.06 2.09 1.18 1.29 1.45
Oxy. KMnO 4 (mg O 2 / l ) 12.2 17.77 13.08 11.85 10.03 9.79 9.97
T A C ( ° F) 12.5 13.5 12.5 12.5 12 11.5 11
TH (°F) 22 21 22 22 21.6 21 22
A bsorbance UV (254nm) 0. 068 0. 278 0.072 0.063 0. 053 0.057 0. 057
R endement élimination 55.44 00 43.77 76.77 86.88 85.66 83.88
de la turbidit é (%)
R endement élimination 31.34 00 26.399 33.31 43.55 44.90 43.89
MO ( %)
pH

TUR(NTU)
7,8 6
7,6
5
7,4
4
7,2
7 3
6,8 2
6,6 1
6,4 0
10 20 30 40 50 10 20 30 40 50
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)

pH e n foncti on de la dose d e sul fat e Abat tement de la turbi dité en fo ncti on


alumine de la dose de sulf ate d alumine

13 14
TAC(°F)

Oxy(mg O/l)
12
12,5 10
8
12
6
11,5 4
2
11
0
10,5 0 20 40 60
0 20 40 60 Concentration(mg/l)
Concentration(mg/l)

TAC en fon cti on de la dos e de sul fat e Abatt ement d e l oxyda bil it é au
alumine KMnO 4 en foncti on de la dos e de
sulf ate d alumin e
Cont(µs/cm)

620 0,08
Abs UV(254 nm)

0,07
615 0,06
610 0,05
605 0,04
0,03
600
0,02
595 0,01
59 0 0
0 20 40 60 0 20 40 60

Concentration(mg/l) Concentration (mg/l)

La conducti vité en foncti on de la dose Abatt ement de l abs orbance UV


de sulf ate d alumine (254nm) en fonct ion de la dose de
sulf ate d alumin e

Fig ure VI.1 Evol utio n des para mètr es de p otab ilisa tio n en f onct ion de
la dose de sulfat e d’a lumine
Nous r emarq uons q ue le trait ement eff ect ué en st ation n’a pu ab att re la
turbi dité q ue de 55.44 % et la matière or ga nique de 31.3 4%.
Le jar-t est eff ect ué en stat ion et a vec les mê mes conditi ons a donné les rés ultat s
suivants :
Po ur une dos e de 30mg/l de su lfat e d’al umine, nous obteno ns un r endem ent
d’éli mination de la turb idité de 86.88 % et un r end ement d’é liminati on de la
matièr e or ga niq ue de 43.55 %.
A pa rtir des rés ultats on r emarq ue qu e le pH et l’al cal inité (T AC) dimi nue ave c
l’a ugmentat ion de la dose de s ulfat e d’al umine pa r contre la conductivit é
a ugment e ; le TAC ba iss e du fa it que lors de l’util isat ion du s ulfat e d’a lumine,
chaque Al 3 + né cessit e pou r pa ss er à l’ état Al(OH) 3 , 3OH - pr ovenant des
bi ca rb onat es et de l’ ea u elle- même, des pr otons H + sont libérés et le pH s’abaiss e
donc également.
D’ap rès les courb es on const at e qu e la turbidité et la mat ièr e or ga niqu e et
l’abs orba nce UV (254nm) di minu ent avec l’augment atio n du sulfate d’alumine
jusq u'à la dose opti male (40 mg/ l). Après cet te dos e il s e pr oduit l’ eff et inverse de
coa gula nt ( dé coa gula ti on).

VI.3 L’influence de l’eau brute su r la dose optimale de coag ula nt

Les essais « Jar-T est » ont été ré alis és sur des pr élè vements d’ eau br ute au
cours de la pér iode de Mars à Avril 200 7.
VI.3 .1 Résulta t et d iscussion

Le tableau VI.2 et la fi gure VI.2, mont rent les rés ultats obt enus pour chaqu e
prél èv ement et la vari at ion de la dose opti mum de s ulf at e d’al umine en f oncti on
la qual ité de l’ ea u br ute.
Nous constat ons pou r tous les prélè vement que :
Les dos es opt imales de s ulfa te d’ alumine varient s uivant la qual ité de l’ea u brut e
La compar ais on entr e diff ér ents pré lèveme nts on r emarq ue qu e la dose opti mum
varie s elo n les para mètr es de q ualité (surt out la t urbi dité) et a ussi s elon la nat ur e
des colloï des.
Les ea ux br ut es de la stati on Ha ma di- Krouma gé nér al ement très charg ées en
matièr e or ga niq ue (> 10 mg O 2 /l).
Le pro cé dé de coagulat ion-fl oculati on ave c l’utilisation de coagulant de sul fat e
d’alumi ne réalis e un bo n r endement d’ éli minatio n de la turb idité mais r est e
ins uffisante po ur la r éductio n de la mati èr e or ganiqu e.
Tab leau VI.2 : L’infl uence de la qualité de l’ eau br ut e s ur la dos e optima le de
coa gula nt

Les Dose de Paramètres de qualité de l’eau


échantillons SA(mg/l) pH Cond T TH TAC TUR Absorbance Oxy.KMnO4
(µs/cm) (°C) (°F) (°F) (NTU) UV (254nm) (mg O2/l)

00 (eau 8.09 589 14.5 21 13.5 9 0.278 17.77


brute)
1 10 7.66 595 14.1 22 12.5 5.06 0.072 13.08
(4/3/2007)
20 7.61 600 13.9 22 12.5 2.09 0.063 11.85

30 7.59 601 14 21.6 12 1.18 0.053 10.03

40 7.44 612 14.8 21 11.5 1.29 0.057 9.79

50 6.86 615 15.1 22 11 1.45 0.057 9.97

00 8.20 636 15.7 23.6 12.5 7.5 - 9.85

5 8.10 634 - 23.4 12.5 3.72 - 7.2


2
20mg/l 7.70 630 - 23 12 1.78 - 5.5
(12/3/2007)
30 7.63 636 - 23.8 12 1.89 - 5.5

35 7.62 636 - 23.5 12 1.91 - 5.8

40 7.58 638 - 23.7 11.9 1.92 - 5.8

00 8.12 549 15.1 20 13.3 19.31 0.312 15.01

20 7.84 555 16 22 13 4.92 0.115 11.22


3
35 7.72 557 15.9 22 12.8 4.85 0.103 10.24
(17/3/2007)
40 7.66 558 16 21.4 12.5 4.44 0.110 8.715

45 7.49 561 15.8 22 12.5 3.09 0.113 7.925

50 6.35 566 15.7 21 12 4.07 0.118 8.505

00 7.79 514 - 21 12.5 70 0.247 15.4

40 7.62 517 - 20 11.5 9.13 0.11 8.15


4
50 7.60 115 - 20 11.2 5.12 0.083 7.84
(19/3/2007)
60 7.54 517 - 21 10 3.51 0.073 7.5
4 70 7.34 518 - 21.2 10 3.70 0.072 7.5
(1/4/2007) 80 7.29 520 - 21 10 4.1 0.058 7.84

00 8.15 552 16.5 21 13.8 210 0.273 19.75


5 30 7.54 555 16.8 21 12.6 22.51 0.153 11.85
(1/4/2007)
40 7.49 559 16.9 21 11.8 19.95 0.124 9.96

60 7.45 562 16.7 22 11.5 4.38 0.074 9.11

80 7.25 562 16.9 21 10.5 2.15 0.073 8.715

100 7.19 573 17.1 22 10 2.28 0.084 9.505

00 8.12 556 16.5 22 13.5 95 0.241 13.82

30 7.90 564 20 21 12.5 13.08 0.108 7.9


6
40 7.75 564 19.7 21 12.2 11.67 0.104 7.505
(19/4/2007)
60 7.44 566 20.1 21 11.8 5.71 0.081 7.705

70 7.48 566 21.3 20 10.5 2.22 0.074 8.295

90 7.4 569 20.4 20 10.5 2.51 0.074 8.69

00 7.84 598 19 22 14 150 - 13.82

50 7.31 600 19.5 22 11.5 5.85 - 10.27


7 60 7.20 601 20 22 11.4 4.46 - 9.48
(23/4/2007) 70 7.13 602 20 22 11 4.10 - 7.11
80 7.06 602 20.1 22 10.6 3.84 - 6.89
90 6.98 603 20.5 22 10.5 4.68 - 7.11
Echanti llon n° 1 100 14

d'élim ination (%)


80 12

Rend emen t
TUR 10 TAC
60 8
pH
6
40
4
20 Oxy.KMnO4 2
0
0
0 20 40 60
0 20 40 60
Concent ration (mg/l) Concentration(mg/l)
Echantillo n n° 3

100 TUR 15 TAC


80
10
60
40
5 pH
20 0
Oxy.KMnO4 0 20 40 60
0
0 20 40 60
Conentration(mg/l) Concentration(mg/l)

120
Echant illon n° 5

TUR 14
100
12
80
10 TAC
60 8 pH
40 Oxy.KMnO4 6
20 4
0 2
0 50 100 150 0
Concentation(mg/l) 0 50 100 150
Concentration(mg/l)

14
120
Echantillo n n° 6

100
12 TAC
TUR 10
80
8
60 pH
6
40 4
20
Oxy.KMnO4 2
0 0
0 50 100 0 50 100
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)

Rend ement d éliminat ion de la tu rbid ité et la Evol uti on des pH et T AC en fo ncti on de
mati ère organique en fo ncti on de la dose de la dose de sul fat e d alumine
sulf ate d alumin e

Figure VI .2 La vari at ion de la dos e optimale du su lfat e d’ alumi ne en f onct ion


de la qualité de l’ ea u br ute
VI.4 Conclusion

Compt e t enu des rés ultats et discussi ons prés entés dans ce chapitr e, les
conclusi ons s uiva nt es pe uvent êt re é mis es :
La coa gulat ion-f loculatio n av ec le sulfat e d’ al umin e donne une é liminati on de la
turbidité et la matièr e organique très eff icace p our la dos e optimal e dét erminée
par rapport a u rendement d’élimi nati on de l’ ea u tr aité e dans la st ati on. La dos e
opti ma le de coa gula nt vari e s elo n la qua lité de l’ ea u br ut e et la dose augment e
a vec l’ a ugment ation de la t urb idité ce qui exiger ait en station un contrô le en
contin u de cett e q ualit é.
Le pH et l’alcali nité di minu ent a vec l’ augment ati on de la dos e du su lfat e
d’alumi ne par contr e la conduct ivité au gment e.
Nous po uvons conclur e q ue la coa gulati on-flo culat ion avec le sulfat e
d’al umine est pe u effi ca ce vis-à- vis de l’ éli minati on de la mati ère or ga nique pa r
contr e conduit à une meil leure élimi nation de la turb idité.
CHAPITRE VII

INFLUENCE DES TRAITEMENTS


PARALLELES À LA
COAGULATION-FLOCULATION
VII.1 Introduction
La pr és ence de matières organ iques na tur elles dans une eau à p otabi liser est
gênant e car ell e p eut entraî ner la f or mati on des s ous- prod uits chlor és, le
développ ement de micr oorganismes dans le réseau… etc. A l’heure a ct uelle, la
coa gulati on- fl oculti on est un procédé efficace p our l’ élimi nat ion des matières
organiq ues disso ut es (MOD) de tai lles imp ortant es, telles que les a cides
humiques, mais r est e encor e limité e p our le s MOD de pl us faibles taill es [61].
L’étude des donné es des eaux d‘appo int de la station de
potab ilisati on"H. Kr ouma" montr e une eau très charg ées en mat ièr es or ga niq ues et
une turbi dité var ie avec différent es pa ramètr es, ce q ui r end le tr ait ement diff icile.
D’après le chapitr e précédent, l’utilis ati on de su lfat e d’ alumini um comm e
coa gulant est effi cace po ur l’é li minati on de la t urbi dité et la mati èr e or ga niqu e,
mais il s ubs iste une fractio n im portant e de MO qui n’est pas éliminé (> 5mgO 2 /l).
Afin d’ a mél iorer la q ualité des eaux de la stat ion, notr e tr avail cons ist e à
l’ util isatio n de certains mat éri a ux poreux, tels qu e la be nt onite, le cha rb on act if
et la cha ux d’ une pa rt, et d’ autr e pa rt à l’ optimisation des éta pes de clar if icat ion
en étu diant l’ eff et d’ une pr é chlorati on, les doses de coa gulants et l' empl oi de
certains a dju vants.

VII. 2 Influence des adjuvants


Nous a vons t est é au cours de notr e étu de tr ois t yp es d’a djuvants se lon le
rôle que p eut a ccomp lir chacun d’ eux. Il s’ agit de la cha ux, le charb on a ctif en
poudre et la bent onite.
VI I. 2.1 Protoco le expérimental
Nos ess ais ont été eff ectu és sel on le prot ocol e du Jar- test à dos e const ant e de
coa gula nt (s ulfat e d’alumi ne) et à dose variables d’ adju vant.
Po ur ét udier l’ eff et des adju vants sur l’améli orat ion de la qualité des eaux de
surf ace par coagu lati on-fl oculatio n, nous a vons coagulé à la dose opt ima le de
coa gula nt dét er min ée a u pr éa lab le, soit 70 mg/l (t ablea u VII.1 ) da ns des bé chers
de 0.5 litre cont enant des doses cr oissa nt es des adju vants.
VI I.2 .2 Résultat et discussio n
VI I.2.2.1 Dé te rminatio n de la do se opt ima le de coag ula nt

Tableau VII .1 : Essai de coag ulatio n f locu lati on au labor atoir e (ja r-t est)

paramètres E au brute La dose inject ée de s ulfate d’alumine (mg/l)

30 40 60 70 90
Température (°C) 1 6. 5 20.1 19. 9 20.1 21.2 20.3
pH 8.12 7.47 7.4 1 7.34 7.18 7.16
Cond (µs/ cm) 556 564 565 565 566 569
TDS (mg/ l) 268 272 272 273 273 274
TUR (NTU) 90 12.63 10. 67 5. 91 2. 89 3.25
Oxy.KMnO 4 (mg O 2 / l ) 16. 59 12.2 3 10. 98 9. 78 9. 95 10.53
TAC (°F) 1 3. 5 12.5 12. 5 12 12 11.6
TH (° F) 22 21 21 21 22 20
Absorbanc e UV (254nm) 0. 241 0. 108 0. 104 0. 071 0. 064 0.064
Rendement élimination 00 85.96 88. 14 93.43 96.78 96.38
de la turbid ité (%)
Rendement élimination 00 26.28 33. 81 41.04 40.02 36.52
MO ( %)

A partir des r és ultats de coag ulation-f loculati on s ur les eau x de s urfac e pa r


des dos es croissant es de sulfat e d’alumine, nous avons pu constat er qu e l e
r endement d’éli mi natio n au gment e jusq u'à la dose opti mal e (7 0mg/l). Aprè s cett e
dos e il s e pr oduit l’ eff et in vers e du s ulfat e d’ alu mine ( décoa gula ti on).
A pa rt ir de ce rés ultat, on r emarq ue qu ’u n meill eur r endement d’é liminati on de la
turbi dité (96.78%) est obt enu, mais ell e r est e ins uffisant e p our l’ éli minati on de
la mat ièr e or ganique (4 0.02 %).
VII.2.2.2 Utilisation des adjuvants

VI I.2.2.2.1 In fluence de la chaux ét eint sur la co agulatio n floculat ion


Dos e de s ulf at e d’ alumin e : 70 mg/l

Tableau VII.2: Evol utio n des para mèt res en f oncti on de la dose de cha ux.

paramètr es Eau La dose inj ectée de la chaux (Ca(OH) 2 ) (mg/l)


brute
0 2 2.5 3 3.5 4
Températur e (°C) 16.5 21.2 19.7 19.9 19.8 19.7 19.7
pH 8.12 7.18 7.32 7.40 7.49 7.56 7. 60
Cond (µs/ cm) 556 566 573 573 573 573 573
TDS (mg/l) 268 273 288 287 288 288 288
TUR (NTU) 90 2.89 2.88 2.55 2.39 2.49 2.70
Oxy.KMnO 4 (mg O 2 / l ) 16.59 9.95 9.66 8.29 6.13 4.34 5.13
TAC (°F) 13.5 12 12 12.5 12 12.5 12.5
TH (° F) 22 22 21 21 21 22 21
Abso rba nc e UV (25 4n m) 0.241 0.064 0.063 0.061 0.058 0.061 0.064
Rendement élimination 00 96.78 96.80 97.16 97.34 97.23 97
de la turbidité (%)
Rendement élimination 00 40.02 41.77 50.03 63.05 73.83 69.07
MO (%)

D’apr ès les rés ultats obt enus, nous remarq uons qu e les r endements
d’éli minati on augment ent au fur et à mesur e qu’a ugmente la dos e de l’ad juva nt.
Les flocs f ormés so nt importants et décantent rap idement (décantati on en pist on),
contr airement à l’utilisati on du s ulf at e d’ al umine se ul ( décant ati on diffus e). La
concentrat ion opt ima le de C a(O H) 2 est de 3.5mg/l, permett a nt ainsi d’amélior er
les r endements d’ éliminati on de la turbidité (9 7.23%) et de la mat ièr e or ganiq ue
(73.83%).
La dimi nuti on du p our cent a ge d’élimi nati on au-delà de 3.5 mg/ l peut êtr e att ribué e
à des doses de chaux in duisant l’augment atio n du pH jusq u’à pré cipitat ion du
calci um. L’ effet de p onta ge du calci um qui exp liquerait les b ons r endem ents
d’éli mination se rait alors a moin dr i.
VI I.2.2.2.2 In fluence de la dose d e CAP sur la co ag ulat ion- floc ulat ion

Tableau VI I.3: Ev olut ion des pa ra mèt r es en f onct ion de la dos e de charb on act if
en po udr e

paramètr es Eau L a dose injectée de CA P (mg/l)


brute
0 2 2.5 3 3.5 4
Temp érature (°C) 16.5 21.2 19.6 19.6 19.6 19.9 19.9
pH 8.12 7.18 7.15 7.18 7.14 7.16 7.17
Cond (µs/ cm) 556 566 566 562 561 561 664
TDS (mg/l) 268 273 272 271 270 270 272
TUR (NTU) 90 2.89 2.77 2.25 2.12 2.29 2.32
Oxy. KMnO 4 (mg O 2 / l ) 16.59 9.95 8.29 7.9 4.73 5.53 7.50
T A C ( ° F) 13.5 12 12.5 12 12 12.5 12.2
TH (°F) 22 22 21 22 21 21 21
A bsorb an ce UV (2 54 nm) 0.241 0.064 0.062 0.052 0.052 0.054 0.060
R endement élimination 00 96.78 96.92 97.5 97.64 97.45 97.42
de la turbidit é (%)
R endement élimination 00 40.02 50.03 52.38 71.48 66.66 54.79
MO ( %)

La dos e de sulf at e d’alu mine est f ixée à 70 mg/l, dose optimale obt enue par
jar-t est.
D’apr ès les rés ultat s obt enus, la q uantité de charb on a ctif en po udr e qui
p er met l’abat te ment de la turbi dité et de la matiè r e or ga niqu e est de 3 mg/ l, au-
delà de cett e valeur une dés orpt ion se pr oduit. Pour cette dose, les r end ements
att eints pou r ré duir e la turb idité s ont de 97.64 % et p our la mati ère organique de
71.48 %
VI I.2.2.2.3 In flue nc e de la be nto nite s ur la coa gulatio n flocu latio n

Tableau VII.4: Evol utio n des para mèt res en f oncti on de la dose de bent onit e.

paramètr es Eau La dose inject ée de la bentonite ( mg/l)


brute
0 2 2.5 3 3.5 4
Temp érat ure (°C) 16.5 21.2 19.7 19.8 19.7 19. 6 19.8
pH 8.12 7. 18 7. 24 7. 27 7. 30 7. 32 7. 36
C o n d ( µs / c m) 556 566 576 570 574 587 575
TDS (mg/l) 268 273 298 286 288 294 289
TUR (NTU) 90 2. 89 2. 68 2. 48 2. 37 2. 35 2. 37
Ox y. K Mn O 4 (mg O 2 / l ) 16.59 9. 95 9. 87 8. 69 6. 71 3. 95 4. 74
TA C ( ° F) 13. 5 12 8. 6 9. 7 8. 5 9 9.5
TH (° F) 22 22 21 21 22 22 21
Absorbance UV (254nm) 0.241 0. 064 0. 064 0. 060 0. 053 0. 052 0. 052
Rendement élimination 00 96.78 97.02 97.24 97.36 97. 38 97.36
de la turbidité (%)
Rendement élimination 00 40.02 40.50 47.61 59.55 76. 19 71.42
MO ( %)

Nous const at ons q ue l’ ut ilis ati on de la be nt onit e améli ore nettement le


r endement d’éli mi nati on de la tu rbi dité de mê me q ue celui de la mat ièr e
organiq ue.
Les meill eurs rendements s ont obt enus à une dos e de 3 mg/l ta nt pour
l’abatt ement de la t urbid ité qu e cel les des matières organiques. C e q ui s’ expliq ue
par le fait que la pr és ence de la be nt onit e augment e la concentrati on en mati èr es
en s usp ens ion da ns l’ea u et fa vor is e do nc les chocs entr e les parti cules en
d isp ers io n da ns l’ ea u.
Le pH augment e a vec l’augmentati on de la dos e de la be nt onit e, ceci est
probabl ement dû à la natur e des f oncti ons chi miqu es qui exis tant dans la struct ur e
de la bent onit e.
7,65 Chaux
pH

7,6 CAP
7,55
Bentonite
7,5

7,45

7,4

7,35

7,3

7,25

7,2

7,15

7,1
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5

Concentration(mg/l)

Figure VII . 1 Evoluti on du pH en f onct ion de la dose des a djuv ants,


en complé ment de 70mg/ l de s ulf at e d’al umine

97,7
Chaux
% élimination(TUR)

97,6 CAP
97,5
Bentonite
97,4

97,3

97,2

97,1

97

96,9

96,8

96,7
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5

Concentration(mg/l)

Figur e VII. 2 Evo lution de r ende ment d’ éli minatio n de la turb idité en f onct ion de
la dose des a djuv ants, en comp lément de 70 mg/l de s ulfate d’a lumin e
12
Chaux
MO(mg O2/l)

CAP
10
Bentonite
8
Norme de
potabilisation
6

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
Concentration(mg/l)

Fig ure VII .3 Evo luti on de r endement de l’oxydab ilité au KM nO 4 en f oncti on de


la dos e des adjuva nts en complément de 70mg/ l de su lfat e d’ al umine

0,07
Abs.UV(254nm)

0,06

0,05

0,04
Chaux
0,03
CAP
0,02 Bentonite

0,01

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5

Concentration(mg/l)

Figure VI I.4 Abatt ement en abs orb ance UV à 25 4nm en f onct ion de la dos e des
a dju vants, en comp lément de 70 mg/l de sul fat e d’a lumine
La f igure VI I.4 prés ent e l’é volut ion d’ abs orba nces UV avec les diff érents
a djuv ants (C haux, C AP et bent onit e). L’a jout de charb on a ctif ou la bent onit e en
parallè le avec le sulfat e d’al umine p er me t d’a ugment er de fa ço n importa nt e le
taux d’ éli minatio n de l’abs or bance UV, et il est intér essant de noter qu’u ne
a mé lior ati on de 18.75 % est obs er vée pa r rapport à l’ut ilisat ion de su lfat e
d’al umine s eule. Q ua nt à la cha ux, un ta ux d’é limin ati on de 9 .37% est obt enu
pour une dos e de 3.5mg/ l.
On not e ai nsi que la comparais on des trois a djuvants montre que le cha rb on
a ctif est le p lus eff ica ce, il conduit à une réducti on de 71.48 % de la MO pour
3 mg/l. Mais la be nt onit e a mé lior e le r endement d’éli mi natio n de la mat ièr e
organi que jusq u'à 76.19 % pour une dos e de 3.5mg/ l , au-delà de cett e val eur un e
désorpt ion s e pr oduit et per met d’ obt enir un pH in fér ieur à la norme de
potab ilisati on, c’ est donc ce coagula nt qui est r et enu pour le tr ait ement.

VII.3 Influence de la préchlo ration su r la coag ulation floculation


Da ns la pl upart des st ati ons de potab ilisati on, la coagulatio n- flocul ati on est
pré cé dé e par une pré chlor atio n, dont le rôl e est de détruir e l’a mmoniaq ue NH 4 + de
l’ eau, pr é venir la f or mat ion des al gues dans les ouvrag es et eff ect uer une
pr emièr e dés inf ectio n. La dos e de chl or e à uti liser est déterminée par l’évaluati on
du br eak- p oint de l’ ea u br ut e.
Nous nous sommes donc inté res sé à t ester l’infl uence de la pré chlrat ion sur
l’é liminati on de la turbi dité et la matièr e organiq ue par coagulati on-f loculati on.

VI I.3 .1 Pro toco le expérimental


Avant de pr océ der à l’ ess ai de coagulatio n-f locul ati on des eaux br ut e et
pré chl orée, il f aut d’ab or d dét er miner la dose de chl or e à intr oduire.
La demande en chl or e est dét ermi né e en fixant le t emps de cont act. Le chlor e
consommé est alors dé duit de la différ ence chlore introduit et chl or e r ési duel. Le
dosage du chlore r ési duel éta nt s uivi par la mét hode de compar ais on av ec des
épr ouvett es, disq ues colorés, comparat eur en lumièr e du jo ur et des r éa cti fs
prés enté s en compr imés DP D( diét hyl-p -p hé nylè nediamine) per metta nt de doser
sur la mê me ea u le chlor e so us ses diffé rent es f or mes (t ota l, lib re, combiné).

VI I.3 .2 Résultat et discussio n


La t eneur en NH 4 + de l’ eau br ut e es t de 1. 198 mg/l, nécessit ant ains i une
pré chl orati on [ 58]. Les r és ultat s de l’ es sai de br ea k- poi nt, illustrés s ur la
fi gur eVII.5, montr ent qu e la dose de chlore nécessa ire à l’ obte nti on du bre ak
poi nt est de 12 mg/ l. Ce poi nt corr esp ond à la dos e de chlore pou r laquel le il ne
subsist e pl us de chlor a mines r ési duelles da ns l'e au. L’ eau pr échlor ée est ens uit e
fl oculé e.
chlore residuel(mg/l)

1,8

1,6 Après une heure de contact


1,4

1,2

0,8
Après deux heures de contact
0,6

0,4
Point rupture
0,2
(12, 0.4)
0
0 5 10 15 20
-0,2

Chlore introduit(mg/l)

Figure VII .5 : C ourbes de br eak- poi nt de l’ eau br ut e de la st ati on de S kikd a

Les tab lea ux ci-d ess ous r ep rés ent ent les résultat s des ess ais de coagulati on-
floculation après et sans pr échl orati on

Tableau VII.5 : Rés ult ats de jar-t est apr ès préchl orat ion et en f onct ion des doses
de s ulf at e d’al umine (SA).

D o se S A pH Turbi dité Conductivité M.O


mg/l NTU (µs/cm) mg O2/l
Eau brute 7.80 77 569 1 3. 43
40 7.56 4. 15 582 9.48
50 7.49 3. 61 588 9.085
60 7.41 1. 69 590 8.295
70 7.31 1. 58 595 7.90
90 7.22 2. 53 596 9.08

Tableau VII.6 : Rés ultats des essa is de coa gulat ion fl ocul ati on sa ns
pré chl oration et en f oncti on des doses de s ulfat e d’ alu mine.

Dose SA pH Turbidité Conductivité M.O


mg/l (NTU) (µs/cm) mg O2/l
Eau brute 7.80 77 569 13.43
40 7.63 4.74 580 9.085
50 7.60 4.28 573 7.90
60 6.55 2.58 580 7.11
70 7.45 2.21 580 7.505
90 7.40 3.79 579 9.48

La compar ais on des r és ulta ts des essais av ec et sans pr échl orat ion
(ta blea ux VII.5 et VII.6) montre qu e la préchlorat ion f a vor is e une meill eur e
élimin ati on de la turbid ité mais elle pe ut limit er l’abatt ement de la mat ièr e
orga niq ue à ca us e de la f or mati on de composés or ga nochlorés diffic ilem ent
éliminés par la coagu lati on fl oculat ion [59, 57]. C eci s’ expl iq ue probablement par
le fa it que l’ox ydati on des composés organ iq ues initia lement exist ants da ns l’e au
par le chl or e ab outit en ré alit é à la f or mat ion d’autr es composés or ganiqu es tr ès
nuisibles pour la sa nté et dont les risqu es toxi cologiq ues s ont encor e mal connus,
tels q ue les tri ha lomét ha nes et le chlorof or me dont les nor mes r ecomma ndées par
l’OM S sont resp ect ivem ent de 50 µ g/l et 30µg/l. Par aill eur s, le r endem ent
d’él iminati on de la turb idité s’a mé lior e puisq u’ une fra ct ion des coll oï des
corresp ondant aux bactér ies est dést abilisée par in activation de ces micro-
organism es [2, 57, 60].
VII.4 Conclusion

S uit e aux diff érents po ints s oulevés et discutés au cours de ce chapitre, il


r essort q ue l’étude de l’ infl uence des tr aitement s par al lèles à la coa gulati on-
floculati on s’ avèr e très imp orta nte po ur juger de l’eff ica cité de l’abatt ement de la
turbidité et la matière or ganiqu e.
L’ injecti on d’ad juva nts a vec le sulf ate d’al umine est né cess air e p our le
tr aitement des ea ux tr ès char gées en matièr e or ga nique.
L’utilisatio n des a djuvants de pr opriétés argil eus es, comme la bent onit e pour
l’a mél iorati on de la qualité des ea ux desti né es à la consommati on humaine, nous
semble êtr e une so luti on int ér ess ant e pour remplac er le charb on a cti f.
Par aill eurs , l’ét ap e de la pr échl or ati on s ouvent mise en uvre dans les
st ations de potabilisatio n devient s yst émati quem ent condamnabl e, lorsq u’il s’ agit
de la coagulati on d’ une ea u tr ès chargé e en MO à ca use de la f or mat ion de
composés or ganohalogénés diffi cil ement éli min és par coagu lati on-fl oculati on vu
leur po ids molé culair e r elat ivement faible.
CHAPTRE VIII

EFFET DU MELANGE
COAGULANT/ARGILE DANS LA
CLARIFICATION DES EAUX DE
SURFACE
VIII.1 Introduc tion

Les ar giles sont tr ès emp loyées da ns différ ents domaines depuis l’antiq uité.
Le urs app lications dans le tr ait ement des eau x sont récent es surtout comm e
a dsorba nt et a djuv ant de fl oculat ion. Eta nt donné l’ab onda nce de ce mat ér iau dans
notr e pays, des économies consi dérab les po urr aient êtr e réalisées.
L’object if de cett e ét ude est de clarifi e r les eaux de surf ace p ar un trait ement
phys ico-chimiq ue q ui uti lise le process us de coa gula ti on-fl oculati on en essayant
de ré duir e le coag ulant employé fr éq uemment da ns ce pr ocess us par l’ar gil e
naturelle.

VIII.2 Protoco le expérimenta l


Mettre da ns des bé chers identiq ues de cap a cité 0.5 litr e de l’eau br ut e, des
dos es cr oissa nt es de mé lange sulfat e d’ alumine/ar gil e nat urelle a fin de r etr ouver
l’opt imum corresp ondant à une clarifi cati on maxima le sel on le pr otocole
expér iment al du JAR-TEST
Tab leau VII I.1: M es ur e du pH de la s oluti on mèr e

Solution % Sulfate 100 90 80 70 60 50 40 00


mère : alumine
SA+Bent
(10mg/l) %B entoni te 00 10 20 30 40 50 60 100
pH 3.77 3.84 3.85 3.88 3.94 3.99 4.0 2 9.33

Des tra vaux précédents [61,62] ont mont ré qu’ au conduct io ns a cid es (p H <4),
les ions Al 3 + ne s’a dso rb ent pas ( ou ne sont pas élimi nés) sur la be nt onit e, ce
phén omène p eut s’ expliq uer par le nombr e de sit es d’a dsorpt ion char gés
pos itivement qui au gment e et le nombr e de site char gé né gati vement qu i diminue.
Les ions H + sont en compétit ion a vec les cati ons métalliq ues Al + pou r les sit es
d’échanges à b as p H. Les cati ons hydroxylés ( Al(OH) 2 + ),f or més par hydr ol ys e,
ont des liaiso ns pl us fortes q ue les cati ons métalliques lib res. En condition aci de,
le méta l r est e sous f orme de cation libre et le po ur centa ge d’adsorpti on pa r la
b ento nit e est très fa ible.

VIII.3 Etude compa rative entre la bentonite et sulfate d’a lumine su r


la coagulation-floculation
VI II.3 .1 Résultats et discussio n
Tableau VIII.2 : Evoluti on des par amètres en f onct ion de la dos e de sulfat e
d’al uminium et la bent onit e.

Dates de Dose de Param ètr es de quali té de l eau


prélèvements coagulant (mg/l) pH T Cond TH TAC TUR Oxy.KMnO4
(°C) (µs/cm) (°F) (°F) (NTU) (mg O2/l)
Eau brute 8.12 14.5 540 22 13 125 15.8
90 8.30 16.4 542 21 12.8 23.81 7.9
140 8.45 16.5 544 20 13 16.51 7.78
ben toni te

180 8.46 16.8 544 21 13 11.14 7.50


07/0 4/2007

200 8.48 16.6 546 21 12.8 9.80 7.9


210 8.49 16.6 547 21 13 9.90 8.29
30 7.47 17 542 22 12.5 8.85 9.48
d’alumin e

40 7.41 16.8 549 21 12.2 7.71 7.13


sulfate

60 7.34 17 550 21.5 12 3.3 6.55


70 7.18 17.5 550 21 12 2.98 6.13
90 7.16 17.1 555 21 11.5 3.35 6.34
Eau brute 8.09 20.2 554 21.4 14 12.64 13.82
70 8.13 21.2 552 21.4 13.5 5 .58 7.5
100 8.18 20.5 554 21.4 13.5 4.99 7.32
sulfate bentonit e
16/0 4/2007

130 8.21 19.8 554 21.4 13.6 4.61 6.92


150 8.25 19.8 555 21.4 13.5 3.73 6.53
180 8.27 19.3 555 21.4 13.5 4.78 7.11
d’alumi n

20 7.84 22.4 556 21.4 13 5.49 11.45


30 7.73 21.6 564 21.2 12.8 4.43 8.5
e

40 7.64 22 564 21.4 12.5 2.15 6.92


50 7.53 23 566 21.2 12.5 2.70 6.15
70 7.40 23.2 571 21.2 12.4 3.1 6.53

Dates de prélèvements
03/04/2007 (pH : 8.12, TUR : 125NTU, 16/04/2007 (pH : 8.09, TUR : 12.64NTU,
Oxy.KMnO4 :15.8mg O2/l) Oxy.KMnO4:13.82mg O2/l)

SA
9
pH

8,4
SA Bentonite

pH
8,5 Bentonite 8,2

8 8

7,8
7,5
7,6
7
7,4
0 50 100 150 200 250
7,2
0 50 100 150 200
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)

6
SA SA
Turbidité(NTU)

30
Turbidité(NTU)

Bentonite 5 Bentonite
25
4
20
3
15
2
10

5 1

0 0
0 100 200 300 0 50 100 150 200 250
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)

14
10
SA SA
MO(mgO/l)
MO(mgO/l)

12
8 Bentonite Bentonite
10
6 8

4 6
4
2
2
0
0
0 100 200 300
0 50 100 150 200 250
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)
Fig ure VII I.1 Evolut ion des par a mèt res en fonct ion de la dose de su lfat e
d’ alumi nium et la be nt onit e.

D’ap rès les r és ultat obt enus, on obs er ve q ue le pH augment e avec


l’a ugmentat ion de la dos e de la be nt onit e par contr e il dimi nue pour le sulfat e
d’alumi nium.
Les rés ultats de Ja r-t est (fi gureVIII.1) mon tr ent q ue la clarificati on des eaux avec
la be nt onite se ule es t faibl e a lors q ue p our le sulf at e d’a luminium s eul, il est très
efficac e.
La compa rais on entre les deux pr élè vements nous montr e que, la b ent onit e
donne une élimi nation imp ort ante de la t ur bidité et la mati èr e or gan ique pour les
moindres turb idités, mais p our les t urbid it és élevées ne donne pas de rés ultat s
remarquables.

VIII.4 L’inf luence du mélange Sulfa te d’alumine/Bentonite sur la


coagulatio n– flocula tion
Les rés ultats pr écédents mont r ent deux ext rê mes ; l’emp loi de la b ent onit e
seul e n’a pas d’effic acité si gnificati ve alors que pou r le coagu lant s eul, il est très
efficace ma is les quantit és uti lisé es et le coût r estent imp orta nts. La solution
médiane est donc de méla nger le coagulant avec l’ argil e.
VI II.4 .1 Résulta ts et discussio n
Tableau VIII .3 : Ev oluti on des para mètr es de p otab ilisati on en f onct ion de la
dos e du mélan ge s ulfat e d’a lumi niu m/b ent onit e ( dat e de pr él èv ement :
23/4/20 07).
SA : S ulfat e d’al umine
B ent : bent onite

% du Dose du Param ètr es de quali té de l eau


mélange mélange pH T Cond TH TAC TUR Oxy.KMnO4 % %
(SA+Ben) elimination elimination
(°C) (µs/cm) (°F) (°F) (NTU) (mg O2/l)
de la TUR de la MO
Eau 7.84 19 598 22 14 150 13.82 00 00
brute
50 7.31 19.5 600 22 11.5 5.85 10.27 96.1 25.68
60 7.20 20 601 22 11.4 4.46 9.48 97.02 31.40
100% SA 70 7.13 20 602 22 11 4.10 7.11 97.26 48.55
80 7.06 20.1 602 22 10.6 3.84 6.89 97.44 50.14
90 6.98 20.5 603 22 10.5 4.68 7.11 96.88 48.5
50 7.44 20 600 22 11.6 8.85 7.5 94.1 45.73
90% SA 60 7.40 20.3 602 22 11.5 5.58 6.11 96.28 55.78
+ 70 7.34 20.1 602 22 11.2 4.35 4.34 97.1 68.59
10% Bent 80 7.21 21 607 22 11 3.16 4.34 97.89 68.59
90 7.11 20.8 606 22 10.8 3.18 4.74 97.88 65.70
50 7.46 20.3 599 22 11.8 7.42 7.11 95.05 48.55
80% SA 60 7.41 20.2 601 22 11.5 5.10 5.13 96.6 62.87
+ 70 7.40 20.1 602 22 11.2 3.29 3.95 97.80 71.41
20% Bent 80 7.34 21.5 605 22 11.2 3.34 4.34 97.77 68.59
90 7.29 21 611 22 11 3.43 4.74 97.71 65.70
50 7.47 21.2 599 22 11.8 7.11 5.92 95.26 57.16
70% SA 60 7.44 20.4 604 22 11.6 5.02 4.74 96.65 65.70
+ 70 7.42 20.1 602 22 11.4 3.39 3.34 97.74 75.83
30% Bent 80 7.38 21.5 605 22 11.2 3.44 3.95 97.70 71.41
90 7.33 21.4 606 22 11.2 4.43 4.74 97.04 65.70
50 7.52 20.4 599 22 12 6.95 4.74 95.36 65.70
60% SA 60 7.49 21.3 604 22 11.8 4.34 3.59 97.10 74.02
+ 70 7.44 20.7 604 21 11.5 3.55 3.95 97.63 71.41
40% Bent 80 7.39 21.8 605 22 11.2 3.60 4.34 97.6 68.59
90 7.34 21.4 606 22 11 3.66 5.13 97.56 62.87
50 7.63 21 600 22 12 7.38 5.53 95.08 59.98
50% SA 60 7.58 21.3 602 21 11.8 6.59 3.55 95.60 74.31
+ 70 7.56 21.7 604 22 11.5 4.93 3.95 96.71 71.41
50% Bent 80 7.62 21.5 605 22 11.5 5.22 3.95 96.52 71.41
90 7.68 21.4 605 21 11.2 5.43 4.34 96.38 68.59
50 7.73 21.2 600 21 12.2 8.37 6.59 94.42 52.31
40% SA 60 7.76 21.5 603 22 11.8 7.81 5.92 94.79 57.16
+ 70 7.80 21.7 604 22 11.5 6.96 5.53 95.36 59.98
60% Bent 80 7.85 21.5 602 21 11.5 7.32 6.59 95.12 52.31
90 7.88 21.7 603 21 11.6 7.83 7.11 94.78 48.55

98,5
% élimination de la turbidité

100% SA (1)
98
90% SA+10%Bentonite (2)
80% SA+20%Bentonite (3)
97,5 70% SA+30%Bentonite (4)
60% SA+40%Bentonite (5)
97 50% SA+50%Bentonite (6)
40% SA+60%Bentonite (7)

96,5

96

95,5

95

94,5

94

93,5
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

concentration(mg/l)

Figur e VI II.2 Infl uence de la dos e du mélange (s ulf at e d’ alumine/b ent onit e) sur
l’é liminati on de la turbi dité.
80
% élimination de la MO

100% SA (a)
70
90% SA+10%Bentonite (b)
80% SA+20%Bentonite (c)

60 70% SA+30%Bentonite (d)


60% SA+40%Bentonite (e)
50% SA+50%Bentonite (f)
50 40% SA+60%Bentonite (g)

40

30

20

10

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

Concentration(mg/l)

Figur eVII I.3 Infl uence de la dos e du mélange s ulf at e d’a lumine/b ent onit e s ur
l’é limi nati on de la matièr e organiq ue.
D’apr ès les rés ultat s obt enus (table au VI II.3 et les f igur e VI II.2 et VI II.3),
nous consta tons q ue la clarificati on a vec le coupla ge coa gulant/ar gile est tr ès
effica ce, q uel q ue soit l’ab att ement de la tu rbi dité ou la matièr e orga niq ue.
Po ur l’ empl oi le méla nge sulfat e d’alu mine/ bent onit e, le pH à la clarif icat ion est
neutr e ; ce qu i ne demand era it pas une neutra lisation qua ntit ativ e avec la cha ux
comme pour le cas de coa gula nt s eul.
Po ur l’ emploi de s ulfat e d’ alumine se ul le r ende ment d’éli mi nation de la t urb idité
est 97.44 % pou r une dos e 80 mg/l. pa r cont re l’ uti lisat ion du mé lange a mél iore le
r endement d’é liminati on et r éduit la qu antit é en su lfat e d’alumi ne d’ envi ro n 40 %.
P our la dos e opti male 80mg/l de méla nge (90 %/1 0%) coa gulant/ar gile, le
r endement d’é liminati on s’ amélior e 97.8 9% ( courb e 2).
D’ap rès les courbes 3,4 et 5, on r emarq ue que les mél an ges 80%/20 %, 70 %/3 0%
et 60%/40% réalis ent une éli minati on maximale de la t urbi dité 97.80 %, 97. 74 % et
97.63 % r espe ctivement pour une dose 70 mg/l de mélange. Mais le rend ement
d’éli mination de la t urbidité dimin ue avec l’ augmenta ti on de la dos e de la
b ento nit e à partir d’ un pourcent age supéri eur à 40 % da ns le mél an ge ( cour be 6 et
7).
D’apr ès la fig ur e VIII.3, on constat e en général une a ugment ati on importa nt e
de l’ éliminat ion de la mat ièr e or ganiq ue a vec l’ util isati on du mé lange sulfat e
d’alumini um /ar gile (MO< 5mgO 2 /l). Par contre l’ util isati on de su lfat e d’alumi ne
seul r est e ins uff isant (MO >5mgO 2 /l), le rendement d’ éli mination est de 50.14%
pour une dos e de 80mg/ l ( courb e a).
D’apr ès les courb es b, c, d, e, f et g, on r emarq ue q ue le r endement
d’él imination de matiè r e or ganiq ue a ugmen te a vec l’ augmentat ion de la dos e de la
b entonit e. M ais à part ir d’ un p ourcent a ge s up éri eur à 40 % de la bent onit e dans le
méla nge, on obs er ve l’élimi nati on dimi nue et le pH de la clar ific ati on au gment e.
Po ur la dose 70mg/ l le r endement d’él imin ati on de la mati ère or ga nique pou r les
méla nges 90%/10%, 80 %/20%, 70 %/3 0%, 60%/40% s ont 68.59 %, 71.41 %,
75.83 %,71.41 % r esp ectiv ement. Après cett e dos e il se pr oduit l’ eff et inv ers e de
coa gula nt/ ar gile ( décoa gulat ion).
L’abat te ment de la mati ère or gan ique p eut s’ exp liquer par l’ adsorpti on
si multané e sur les fl ocs d’ hydr ox yde d’alu min ium et s ur la be nt onit e.
L’a ugment ation de la dose de la be nt onit e occasionne des pH sup éri eur à p H
optima l de la coa gulati on fl oculatio n, ce q ui diminue l’ eff icacité de la
coagulation/fl oculati on par le sulfat e d’a lumine et auss i limit e l’a dsorption s ur la
b ento nit e par un phéno mè ne de masqua ge des sit es d’a dsorpt ion par le su lfat e
d’alumi ne [57,6 3].

VIII.5 Co nclusion
Au cours de ce chapit r e, l’ obj ect if éta it d’appr é cier l’ infl uence de la
b ento nit e dans la clarificati on des ea ux de surfa ce de la stati on de potab ilisati on
Ha mad i- Kr oma par le pr ocess us de coa gula tion-f loculati on en ess a yant de r éd uire
ou de r empla cer le coagulant utilis é fréquemment (s ulf at e d’al uminiu m) dans le
tr aitement des ea ux par de la l’arg ile nature lle (b ento nite).
Préalablement, des ess ais d’ opti mis ati on de la coagulati on-f loculati on se lon le
prot ocole expéri mental du Jar -Test so nt réa lisés.
Les pr emiers essa is de cl arif icati on mo ntr ent qu e l’ emploi de la b ent onit e
seul e comm e coa gul ant ne donn e pas de valeur s r emarq uabl es al ors que pour le
sulf at e d’ alu mine, il est tr ès eff icace. P our une dos e 80 mg/l de sulfat e d’a lumine
le rendement d’éliminati on de la tur bidité est de 97. 44% et celui pour la MO est
de 50.14 %.
Des essais de r éd uction de la dos e de ce coa gulant est eff ect ué e av ec la
b ento nit e natur ell e. Les résultats obt enus sont intéres sants . Car ils conduisent à
l’é liminati on de la turbi dité, de la mati èr e or ga niqu e et neutralis e le pH de la
clar if icat ion.
L’utilisati on du coup lage sul fat e d’alumi ne/b ento nit e ré duit la q uantité en sul fat e
d’alumi ne d’ envir on 40 % et a mé lior e le rendem ent d’ éli minati on p ar rapport à
l’ emplo i de sulfat e d’a lumin e s eul.
En fi n une étud e t echni co-é conomi que est nécess air e p our va lider l’ une ou l’a utr e
uti lisat ion de la be nt onit e dans la clarif icat ion des eaux de cons ommat ion
humai ne de la st ati on de p ota bilisat ion " Hamadi- Kr oma ".
CONCLUSION GENERALE
Co nclusion généra le

Notr e tra va il a p our objectif l’améli or ati on de la q ualité des ea ux nat ur elles
dest inées à la cons ommati on humai ne a u niveau de la st ation de p otabi lisati on
Ha mad i- Kr ouma par une p has e d’ opti misati on de la cla rif ic ati on.
Dans ce tra vail nous avons étudié plus parti culièr ement l’é liminati on de la
turbidité et la matière or ganiq ue q ui r epr és entent un pr oblè me pr incipa l de la
st atio n. Afin de cer ner au mieux la pr oblématiqu e du th ème choisi, l’ élaborat ion
d’une synt hèse bibli ographiq ue a été nécess aire.
La pr emière pa rt ie du mémoir e a donc cons isté en un ét at des connaiss an ces
sur les dif férents critè r es de q ualit é de p ot abilisati on, pr océdés de tr ait ement des
eaux de s urf ace en pa rt iculie r le pr océdé de coa gulat ion-fl oculation et enf in, la
des cri pti on et le fonctionnement de la st ation de potab ilisati on de Hamadi-
Kr ouma
La s econde parti e de notre tr ava il a ét é consa cr ée à la pr és entati on des
résu ltats d’ ess ais expé ri menta ux q ue nous avons réalisé dans le cadr e de cett e
ét ude. S tr uct urés en plus ieurs cha pitr es, cett e ét ude expériment al e a permis la
des cri pti on déta illée des ré actifs uti lisés a insi q ue des pr ot ocoles expéri ment a ux
suivis en cours des ess ais. C es ess ais ont ét é réalisés sur diff érents pr élè vements
de l’ ea u a u niv ea u de la st ation H. Kr ouma.

Da ns un pr emier te mps, nous nous sommes int ér ess és à dét er miner les
cara ct érist iques p hys ico- chimiq ue des ea ux d‘ap point de la st ation de tra it ement
des ea ux H. Kr ouma.
Les rés ultats ont révélé q ue la qual ité des eaux potabl es de la st ati on de
traitement de la vill e de S KI KDA demeu re médi ocr e pour certains par a mètr es
(t urb idit é et mat ièr e or gan ique), mo yen pour d’aut res, malgr é les diff érent es
ét ap es de tr ait ement util isé dans la st atio n. P our celà, cett e eau nécessit e encor e
des trait ements compl émenta ir es en pl us d’ une opti misati on de la p hase de
coagulati on- flo culati on, qui condit ionne les résultats des p hases de décantat ion
et de filt rat ion.
Les rés ultat s des essa is de coa gulat ion –f loculati on s elon le pr ot ocole de JA R-
TEST avec les mêmes condit ions eff ect ué es en st atio n app orté s a u cours de cett e
ét ap e f ont ress ort ir les conclusio ns sui vant es :
F La coa gula tio n-f loculati on av ec une dos e optimale du s ulf at e d’a lumi ne
comme coa gula nt conduit à une él iminati on de la t urb idité et la matièr e or ganiq ue
meilleur e qu e cell e obt enue po ur l’eau tra ité da ns la statio n. C eci s’ ex plique par
l’abs ence de l’ opti misation et de la dos e du coa gulant.
F La dos e optimale de coa gulant vari e s elon la qual ité de l’ ea u br ut e et la
dos e a ugment e av ec l’ augmentati on de la t urbidité.
F Le pH et l’a lca lin ité diminuent avec l’ augment ati on de la dose du sulfat e
d’alumi ne par contr e la conduct ivité au gment e.
F La coa gulatio n-flo culat ion a vec le s ulf at e d’alumin e s eul r est e une so luti on
ins uffisant e po ur l’éliminati on de la mat ièr e or ga nique.

Da ns un s econd t emps, nous av ons ut ilis é certains adju vants et ét udié de


l’inf luence d‘une pré chl orati on s ur le traitement.Le s conclus ions s uiva nt es
p euvent êtr e tirées :
F L’infl uence des a djuvants ( cha ux, CAP et la b ento nit e) s ur la coa gulati on-
floculati on s’ avèr e très imp orta nte po ur juger de l’eff ica cité de l’abattement de la
turbidité et la matière or ganiqu e.
F L’in jectio n d’a djuv ants a vec le s ulfat e d’al umine est né cessa ir e po ur l e
tr aitement des ea ux tr ès charg ées en matière or ga nique ; le rendem ent
d’éli minati on est de 40.02 % p our le s ulf ate d’alu mine s eul, mais l’ utilisati on
d’a dju vants en p arallè le avec le coagul ant a mé lior e le r end ement d’ él iminat ion.
Les rendements d’é liminati on att eignent 71.48% a vec une dos e opti mal 3 mg/l
pour le charb on a ctif pou dr e, 73 .83% avec une dose opti male de 3.5 mg/l p our la
cha ux et 76.19 % a vec une dose opt ima le de 3.5 mg/l p our la bent onit e.
F L’utilisa tio n de la be nt onit e p our l’ a mélior ati on de la qual ité des ea ux
potab les, nous s embl e êt re une s oluti on int ér ess ant e pour remp lacer le cha rb on
a ctif et la cha ux.
F La pr échlor ati on entr aî ne une au gmenta ti on de l’ éli minati on de t urbi dit é
mais elle diminue l’ éli minati on de la matiè re or ganique. Ceci a ét é expl iqué par
la f ormati on des composés organohalogénés difficilement éli minés par
coa gulati on- floculati on vu leurs poids moléculaires relati vement f aib les.

Enf in, il s’a git de compar er l’ eff ica cité de p lusieurs coa gulants (sulfat e
d’al umine et bent onit e) s ur les par a mèt res de potabilisati on et d’ étu dier l’ impa ct
du coupla ge s ulfate d’alumin e/ ar gile sur l’ efficacité de la coa gulati on-flo culat ion
da ns le but d’a mé lior er la clar if icat ion et réduire ou rempla cer le coa gula nt.
F Les rés ult ats expéri ment a ux montr ent que la clar ificati on des eaux avec les
ar gil es seules est f aible ; avec le coagula nt seul, ell e est très efficace mais les
quantités utilis ées et le coût r est ent importants .
F L’utilisat ion du coup lage sulfat e d’ alu mine/b ent onit e ré duit la quant ité en
sulfat e d’ al umin e d’ envir on 40% et a mél iore le rendement d’é liminati on (t urbi dité
et mat ièr es or ga niq ues) pa r rap port à l’ emp loi du sulfat e d’alumi ne se ul.
F Pour l’e mplo i le méla nge s ulfat e d’ alumine/b ent onit e, le pH à la
clar if icat ion est neutr e ; ce q ui ne deman derait pas une neutralisati on qua ntit at ive
a vec la cha ux comme pour le cas du coa gula nt seul.

En r ésumé, l’ util isation des pr opr iété s argil euses comm e la bent onit e pour
l’a mél iorati on de la qualité des ea ux desti né es à la consommati on humaine, nous
semble êt r e une sol uti on intéressa nt e po ur ré duir e la q uantité de coagulant ou
r empla cer les adjuva nts uti lisés fréquemment dans la station de potabilisation.
Réfé rence bibliographique

[1] DESJARDINS R. Le tr ait ement des eaux , 2 è m e édi tion, Ed. de l école
polytechnique de Montréal,1 997
[2] LEFEBVRE E. Coagulat ion des substa nces hu miq ues aqua ti ques par le fer
ferri que en mil ieu aqueux.Eff et de la préoxydation, Thèse de Doctorat, universit é
de Poiti ers, 1990
[3] BLIEFRT Claus. PERRAU D Robert. Chimie de l envir onnement : air , eau,
sols , déchets . p : 271,290, 291.
[4] BOEGLIN Jean-cl aude. Prop riét és des eaux nat urel les. Technique de
ing énieur, tra ité environnement, G1 110.
[5] DEGREM ONT. Mémento te chni que de l eau, Technique et documentat ion,
to me 1, 1 989, P : 5, 24,2 5.
[6] DAJOZ R. Pr écis d é cologi e.4 è m e édit ion, Gauthier Vill ars, 1982, p : 525.
[7] CARDOT Claude. Génie de l environnement : les tr ait ement de l eau. Paris,
1999, P : 9.
[8] DJABRI L. Mécan ismes de la poll utio n t vulnérabilité des eaux de la
Seybouse, origi ne géologiq ues, indus trie lles, agri coles et urbai nes. Thès e de
doctorat d état , uni versi té d Annaba, Algéri e, 1996.
[9] MIZI Abdelkader. Trai tement des eaux de rejets d une raf fi neri e des corp s
gra s région de Bejaia et valorisati on de déchets oléicoles. Thèse de doctorat
ét at, uni versi té d Annaba, Algérie, 2006, p : 26, 27
[10] MARC EL Dore. Chimie d es oxydant s et tr ait ement des eaux. L universit é de
Poi tier s (E.S.I. P) , p : 2,3
[11] SEGHIRI R. Elimi nati on des subst ances hu miq ues extrait es de l eau de la
retenue de Ha mmam- Ghrouz par coagul aion-flocula tio n avec le fer ferr ique et les
sels d alumin ium,Thèse de Magist er,univers it é de Constant ine,1996.
[12] LAFERRIERE.M, N ADEAU.A, MAL ENFANT.G. La cont aminati on par les
ni trates : Prév enti on des ris ques à la sant é.1995, p : 38.
[13] Alberta Envir onment al Protecti on. Standards and Guidel ines for Munici pal
Wate rworks, Waste water and Sto rm Draina ge]
[14 ] FRANCK Rej sek. Analyse des eaux aspect s réglementair es et te chni ques,
ly cée d e bord a
[15 ] RODIER J. L analyse de l eau : eaux nat urelle s, eaux rési duaires, eau de
mer, 7 è m e édi tio n 1996.
.
[16 ] TARDAT-HENRY M, BEA URY J. P. Ch imi e des eaux, Ed. L e Griff on d argile
INC, Canada, 1984.
[17 ] RONAL AD V. Eau, Environne ment et Sant é Publ ique, 2 è m e édit io n,Ed
TEC&DOC , 2003 PARIS.
[18 ] KETTAB A. Trai tement d es eau x " les eaux potabl e" , O.P.U, Alg er, 199 2.
[19 ] BEAUDRY Jean- Paul. Tr ait ement de s eaux, Ed. Le Gri ff on d argil e INC,
Canada, 1984
[20 ] PHIL IPPO P, POMM ERY J, T HOMAS P. Evol uti on d une eau de sur face au
cours des traitements de pot abil isation ; coportement des espè ces métali ques au
contact des mat ières humiques, J.fr .Hydrob iol , 1981.
[21 ] EDELIN E M. F. Epurat ion physi co- chimi que de ea ux, 2 è me éditi on,
Ed.CE BEDOC, 199 2
[22 ] VAL IRON F. , Gestion des Eaux : al imentati on en eau - ass ainis sement,
Pr ess es de l é col e Nati onale des ponts et c hauss ées, Pari s, 1989.
[23 ] POTEL ON J-L, ZYMAN K. L e gui de des anal yses d ea u pota ble, la let tre du
cadre territor ial, 1998
[24] BOUCHE R, Chimie et tr aitement des eaux potabl es, Compagnie gén érale
des eau x c ent re régional Bretagne.
[25 ] DEGREMONT, Méme nto technique de l eau, L avoi sier SAS Lexiq ue
te chni que de l eau, Pari s, di xième édit io n, 2005.
[26] MEGHZILI B. Suivi de la quali té des ea ux de la st ation de trait ement
Hamadi- Krouma (Sk ikda) .Essai s d opt imisati on. Thèse de magi ster Universit é de
Bis kra ,2002
[27 ] Masson, M. H., Canu , S., Grandvale t, Y., Lyngaard- Jense n, A., Software
sensor desi gn bas ed on empirical dat a, Ecologi cal Modell ing, 120, 131-13 9,
1999.
[28] VAL ENT IN Nicolas . Constructio n d un capteur logici el pour le contr ôle
aut omati que du procédé de coa gulati on en tra ite ment d eau potabl e de l UTC,
Thèse de Doct orat, 2000.
[29] ACHOUR S , MOUSSAOU I K. Effe t de la chlorati on sur quelques types
eaux en Algérie, Trib une de l eau, 1993 .
[30 ] DELAAT J, MERLET N, DORE M. Chlo rat ion de compos és organiques :
demande en chlore et réactivit é vis -à-vis de la fo rmati on de tr ihalo mit hanes,
Wat.Re s, 1982.
[31] VIGOURET J. Le potent iel Zêta et son applic ation dans le domaine de l eau
pot able, TSM, 1985, p : 91,95 .
[32] FIESSI NGER F. La coag ulati on : err ements anciennes et nouveau x, TSM,
1976, p : 147- 162.
[33] MOUCHET P, Les modali tés de tr aitement des eaux brute. STP. Pra ti ques,
1991, p : 136 ,148
[34 ] KEMMER F.N . Manu el de l eau, Ed. NAL CO, 1984
[35 ] GUESBA YA N. Eli minat ion des mati ères organiqu es par le procédé de
coagulati on-f loculation, T hèse de magi ster, Univ ers ité de Biskra, 1998.
[36] LAZERGUI A, BO UGHEDA OUI M, Et ude de la substituti on de l AsP 6 par la
si lice acti vée et la bentonit e dans le tr ait ement des eaux du b arrage Ghri b,
Mémoir e d in géni eur, E.N. P,19 87.
[37] REHI R, GAID A. Opt imis ation du tr ait ement physico-chi miq ue d une eau de
surf ace. Cas de l oued Kess ir alimentant la vil le de Jij el, T.E.M. L eau, 1987,
4,169-171
[38] ACHOUR S. Opt imis ation des étapes de clar if icaio n au cours du trait ement
des eau x de sur fac e alg éri ennes, Tri bune de l eau, 199 7, vol.50, 3,35-39 .
[39] RAHNI M. Coagulat ion-fl ocula tion de quelques composés organiques par le
fe r fe rreux en mil ieux aqueux : Etude de mécani s me et comparai son avec
adsorpt ion, Thèse de Doctorat , Uni versit é de Poiti ers, 1994.
[40] R. M. Barre r. Zeolit es and clay mineral s as so rb ents and mol ecular
sieves. Academic Press, 1978.
[41] MAZET M, et al. Adsorpti on de substances hu miques sur fl ocs d hydroxyde
al umini um préformés, Wat. Res, 1990, 15 09-1518.
[42] D.M. Ruthv en. Princiop les o f adsorpt io n and adsorption processes.
John Wil ey and Sons. 1 984
[43] BAZER-BACHI A. Mod éli sation mathématique du ta ux de coagul ant dans
une stati on de tra itement d eau, Rev ue des sciences d e l eau, 19 90, 3, 4,377-397.
[44] THEBAUL T P. Elimination des mati ères organiques et des micropoll uant s
contenu s dans les eaux de surf ace : Rôle et eff icacité des coagulan ts, Thèse de
docteur- Ingé nieur, I.N. P.L, 1978
[ 45] CARDOT C. Les tr ait ements de l eau. Pro cédés physico- chi miq ues et
bi ologiq ues. Elli pses Edit io n Marketi ng S.A., 1999.
[46] LIND C., Coagulati on Contr ol and Optimization: Part 1, Public Works,Oct.
1994.
[47] LIND C., Co agulat ion Cont rol and Opti mization: Part 2, Publi c Works, Nov.
1994.
[48] CIDF Centre Internati onal De For mat ion. Pri ncipes généraux de tra itement
des eau x, L yonn ais e des Eau x, 20 00.
[49] CORNET J.L. Déter minatio n des gradi ents hydrauli ques dans les diff érentes
phases du tra itement des eaux, techni que de l eau et d e l assai nissement, 1981
[50 ] BOTTERO J. Y, LARTI GES B. Séparat ion liquide-sol ide par coagulati on-
fl oculation : les coagulants/fl oculant, mécanis mes d agrégatio n, str ucture et
densi té des fl ocs, Min es et carrières Indus trie minérales Les Techniques, 1992,
37-44.
[51 ] MEIER.M, NAMJES NIK.K, MAURI CE P et AIKEN, G.R, 1999,
Fract ionation of aquati c n atural orga nic mat ter upo n sorptio n to goethite
an d kaoli nite. Chemical geology, 157,275 -284
[52 ] BOURAS O. Propri étés ads orbantes d argil es pont ées organophil es :
Synthèses et cara ctéri satio n, Thèse de do ctor at, uni versi té de L imoges, 200 3.
[53] MASSCHELEIN W.J., Pro cessus unit aires du tr aitement de l eau pota ble.
Edi teur : Cebedo c, 19 99.
[54] MOUCHET P. L es modali tés de trai tement des eaux brut es. ST P. Pharma -
prat iques, 1991, 138-147.
[55 ] DEGREMONT . Mé ment o technique de l eau, 9 è m e éditi on, Ed. DEGREMONT,
Paris , 1990.
[56] CHOW M. Behaviour of alumin ium an d it s ecological si gnificance in natu ral
water s, water supply, 1992, Vol.10; n° 4, 1- 10.
[57 ] S.ACHOUR, do cto rat d Etat, Incid ence d es procédés d e c hlorati on, de
fl oculation et d adsorpti on sur l évoluti on de composés organiques et minérau x
des eau x nat urelles Univers ité de Tiz i Ouzo u (2000)
[58 ] A.JADAS- HECART, contr ibu tio n à l étud e de la de mand e e n chl ore à lon g
terme d une eau potable . Modéli sati on et identifi catio n de précurseurs
org aniqu es . Maît re es scienc es et Techniques .Sp éci ali té : chimie et
microbi ologie de l eau, univ ers ité de Poiti ers , 1989, p : 15 0.
[59] DENTEL.K, J. M.GOSSET.J. M. Mec anis ms of coagul ation wit h aluminiu m
sal ts , journal AWWA, p.18 7-198(19 88).
[60 ] PREVOST M, DESJ ARDI NS R, LAFRANCE P. Bilan sur le tra ite ment
bi ologiq ue de l eau potabl e, Sciences et techni ques de l eau, 1991, Vol.24. N°. 4,
311-318

[61 ] TREGUER Ron an, C OUVERT A, WOLBERT D. Etu de de la coagulat ion


fl occulati on pour l elimin ation des mati ères organiques diss outes
Ed.Lavois ier, Paris,2005.
[62] CATHALIFAU D G. Eliminati on de la mati ère organique lors de la
coagulati on-f loculation par Al(III) en présence d e char bon acti f. Thèse de
Doctorat , Poiti ers, 1994.
[63] MAZET M, YAACOUBI A and LAFRA NCE P. Influence des ions méta li ques
li bérés par un charbon actif sur l adsorptio n de micropol luant s
org aniqu es.1988,Wat.R es.22(10) ,1321-132 9.
Résumé

L’eau d estinée à la co nsommat ion hu maine peu t cont enir de s su bsta nces
po llua ntes, c’est pou rquo i, elle a be soin d’ être trait ée.
Dans ce tra vail, nou s nou s so mmes intér essés plus pa rticu lière me nt à
l’é lim ination d es d iffére nt s micropollua nt s te ls que : la tu rb idité et la mat ière
o rganiqu e de s eaux d e la s tat ion de tra ite me nt Hamadi-Kro um a de S KIKDA. A
fin d’améliorer la qualité des eaux de la station, nous avons utilisé, d’une part, le sulfate
d’aluminium et la bentonite comme coagulants et d’autre part, le charbon actif et la chaux
comme adjuvants. Les résultats obtenus montrent que:
- La me illeu re clar ification e st ob tenue avec le sulfa te d’ alum inium
co mme co agulant.
- Le tra iteme nt pa rallèle rédu it co nsid érableme nt la mat ière o rganiq ue.
- L’utilisat ion du coup lage sulfate d ’alumin e/bento nite co ndu it à u ne
meilleu re éliminat ion d e la tu rbid ité et la mat ièr e or ga niqu e.

Mots-clés: Coagulation-flocculation, Clarification, Turbidité, Sulfate d’aluminiu m,


Bentonite
Abstract

The water intended for human consumption can contain polluting substances, this is why,
it needs to be treated.
In this work, we were interested more particularly in elimination of differents micropolluants
such as: The turbidity and organic matter of water of the station of Hamadi-Krouma treatment
of SKIKDA. With end to improve water quality of the station, we used, on the one hand, the
alumina sulphate and the bentonite like coagulants and on the other hand, the activated carbon
and lime like additives. The results obtained show that:
- Best the clarification is obtained with alumina sulphate like coagulant.
- Parallel treatment reduced considerably the organic matter.
- The use of the coupling sulphates alumina/bentonite led to a better elimination of
turbidity and the organic matter.

Key words: Coagulation-flocculation, Clarification, Turbidity, alumina Sulphate, Bentonite.


.

.
:
. -
-
. -

– :

Vous aimerez peut-être aussi