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Mémoire de Magister
Présenté à l’université du 20 Août 1955 Skikda
Spécialité : Chimie
Soutenu le : …/…/ …
Devant le Jury :
Je remer cie mon rapport eur mon si eur Fa yç al DJAZI, Prof ess eur à
l’Université de S kik da, pour a voir accepté de diriger mes tr ava ux, je lui expri me
ma pr ofonde gr atit ude po ur m’av oir fait b éné fi cier de ces pr ofondes
connais sa nces scient ifiq ues ai nsi q ue pour la confiance q u’i l m’ a té moi gnée.
Mes remerciements s’adressent aussi à Mad ame Rachida ZAG HDOU DI,Maî tr e de
confér enc e à l’ Uni vers ité de S kikda, pour m’ a voir fait l’ honneur de pr ési der ce
jury.
M es r em er cie ments vont à M ons ieur Mo ha med Sala h ME DJRAM, Pr of ess eur
à l’Univ ers ité de S kikda, po ur l’honneur qu’il m’a fait d’ exa mi ner mon tr av ail et
pour m’a voir p er mis d’ effe ct uer des manip ulatio ns au sien de so n lab orat oire.
J’ adresse également mes remerciements à Monsi eur Ma hmoud S OLTA NE, M aît re
de confér ence au Cent r e Uni versitaire EL-Taref, qu i m’a fait l’ honneur de
parti cip er à ce ju ry et jug er mon tr avail.
Mes remerciements s’adressent également à M onsie ur M .BOSS AA, ens eign ant à
l’Université de S kik da, pour son a ide et la disp onib ilité qu’ il a toujo urs
manifestées.
Enfi n, je ti ens à remercie pr ofondément tout es les pers onnes qui, de prés ou
de loi n, ont contr ibué à l’achèv em ent de ce tr avail.
DEDICACE
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE THEORIQUE
I.1 INTRODUCTION 1
1.2 PROPRIETES DE L EAU 4
I.2.1 Propriétés physiques 4
I.2.2 Propriétés chimiques 6
I.2.2 Propriétés biologiques . 6
I.3 RESSOURCES HUDRIQUES NATURELLES . 6
I.3.1 Eaux souterraine 6
I.3.2 Eaux de surface . 7
I.3.3 Eaux de mers et océans 8
I.4 POLLUTION DES EAUX 9
I.4.1 Origine de la pollution 9
I.4.1.1 L industrie 9
I.4.1.2 L agriculture 9
I.4.1.3 pollution domestique 9
I.4.1.4 pollution par les eaux pluviales 9
I.4.1.5 pollution d origine naturelle 9
I.4.1.6 pollution par les substances associées au traitement de l eau 10
I.4.2 les principaux polluants des eaux naturelles 10
I.4.2.1 Polluants physiques I0
I.4.2.2 Polluants chimiques 12
I.4.2.3 Polluants microbiologiques 13
I.5 CONCLUSION .. 14
CHAPITRE II : LA QUALITE ET LE TRAITEMENT DES EAUX DE SURFACE
II.1 INTODUCTION 15
II.2 LES PARAM7TRES DE QUALITE DES EAUX 15
II.2.1 Les paramètres organoleptiques 15
II.2.1.1 La turbidité 15
II.2.1.2 La couleur 16
II.2.1.3 Goût et odeur 17
II.2.2 Les paramètres en relation avec la structure de l eau 17
II.2.2.1 La température 17
II.2.2.2 La dureté 18
II.2.2.3 Le pH 19
II.2.2.4 L alcalinité 19
II.2.2.5 La conductivité 20
II.2.2.6 Sodium et potassium 20
II.2.2.7 Les chlorures 20
II.2.2.8 Les sulfates 21
II.2.3 Les paramètres indésirables 21
II.2.3.1 Les matières organiques 21
II.2.3.2 L azote 23
II.2.3.3 Certains métaux 24
II.2.4 Les paramètres toxiques 25
II.2.5 Les caractéristiques biologiques 25
II.3 PROCESSUS DE POTABILISATION DES EAUX DE SURFACE . 27
II.3.1 Prétraitement 27
II.3.2 Pré-oxydation 28
II.3.3 Clarification 29
II.3.3.1 Coagulaion-floculaion 29
II.3.3.2 Décantation 30
II.3.3.3 La filtration 31
II.3.4 Désinfection 31
II.3.5 Affinage 31
II.4 TRAITEMENT DES EAUX NATURELLES EN ALGERIE 32
II.4.1 La qualité des eaux de surface 32
II.4.2 Fonctionnement des stations de potabilisation Algérienne 37
II.5 CONCLUSION 38
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LE PROCEDE DE COAGULATION-
FLOCULATION
III.1 INTRODUCTION 39
III.2 SOLUTIONS COLLOIDALES 39
III.2.1 Généralités 39
III.2.2 Structure des colloïdes 41
III.2.3 Déstabilisation des colloïdes 42
III.2.3.1 Facteurs de déstabilisation 42
III.2.3.2 Mécanismes de la rupture de l état colloïdal
III.2.3.3 Le potentiel Zêta 43
III.3 COAGULATION-FLOCULATION 43
III.3.1 Définition 44
III.3.2 Paramètres liés à la coagulation-floculation 45
III.3.3 Mécanisme de la coagulation-floculation 47
III.3.4 Type s d e coagula tion -flo cula tion utilisés 48
III.3.4.1 Les coag ulants 48
III.3.4.2 Les ad juvan ts de floc ulation 49
III.3.5 Réactions d hydrolyse de l aluminium et mécanismes de déstabilisation 51
III.4 CONCLUSION 52
IV.1 INTRODUCTION 53
IV.2 SCHEMA GLOBAL DE LA STATION 54
IV.3 DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES OUVRAGES DE LA STATION 55
IV.3.1 Tour d homogénéisation 55
IV.3.2 Bassins d homogénéisation 55
IV.3.3 Décanteurs primaires 56
IV.3.4 Décanteurs secondaires 56
IV.3.5 Filtration gravitaire sur sable 56
IV.3.5.1 Système de répartition à l entrée des filtres 56
IV.3.5.2 Description et fonctionnement d un filtre 56
IV.3.6 Fonctionnement du système de lavage 57
IV.3.7 Stockage d eau filtrée 57
IV.3.8 Prise d échantillons 58
IV.3.9 Evacuation des purges, vidanges, trop-pleins 58
IV.4 CONCLUSION 58
PARTIE EXPERIMENTALE
V.1 INTRODUCTION 59
V.2 PREPARATION DES SOLUTIONS 59
V.2.1 Préparation des coagulants 59
V.2.2 Préparation des adjuvants 60
V.3 METHODE ANALYTIQUES 60
V.4 ESSAI DE COAGULATION-FLOCULATION « JAR-TEST » 63
V.5 CARACT2RISATION DES EAUX D APPOINT DE LA STATION DE
POTABILISATION DE SKIKDA 63
V.6 CONCLUSION 64
VI.1 INTRODUCTION 65
VI.2 DETERMINATION DE LA DOSE OPTIMUM DE COAGULANT 65
VI.2.1 Résultat et discussion 65
VI.3 L Influence de l eau brute sur la dose optimale de coagulant 67
VI.3.1 Résultat et discussion 67
VI.4 CONCLUSION 71
VII.1 INTRODUCTION 72
VII.2 INFLUENCE DES ADJUVANTS 72
VII.2.1 Protocole expérimental 72
VII.2.2 Résultat et discussion 73
VII.2.2.1 Détermination de la dose optimale de coagulant 73
VII.2.2.2 Utilisation des adjuvants 74
VII.2.2.2.1 1nfluence de la chaux éteint sur la coagulation-
floculation 74
VII.2.2.2.2 Influence de CAP sur la coagulation-floculation 75
VII.2.2.2.2 Influence de la bentonite sur la coagulation-floculation 76
VII.3 INFLUENCE DE LA PRECHLORATION SUR LA COAGULATION-
FLOCULATION 79
VII.3.1 Protocole expérimental 79
VII.3.2 Résultat et discussion 80
VII.4 CONCLUSION 82
VIII.1 INTRODUCTION 83
VIII.2 PROTOCOLE EXPERIMENTAL 83
VIII.3 ETUDE COMPARATIVE ENTRE LA BENTONITE ET SULFATE D ALUMINE
SUR LA COAGULATION-FLOCULATION 84
VIII.3.1 Résultat et discussion 84
VIII.4 L INFLUENCE DU MELANGE SULFATE D ALUMINE/BENTONITE SUR LA
COAGULATION-FLOCULATION 86
VIII.4.1 Résultat et discussion 87
VII.5 CONCLUSION 91
CONCLUSION GENERALE 92
REFERENCE BIBLIOGRAFIQUES
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
L’eau est une r ess our ce r enouv elab le car ell e parti cipe à un cycle.
L’é vap orati on par l’ éner gie s ola ire, les pr é cip itati ons et l’ écoule ment en s urf ace
et s ous terr e constit uent les ét ap es de cycl e. La pr oblé mat ique de l’eau est un
problè me de q uantit é et de q ua lité, c' est -à- dire de r ess our ce et de p ollution.
Du p oint de vue de la r essou rce on distinguera d’ un coté les eaux de s urf ace
qui ont un ta ux de r enouvell ement très rap ide, et de l’ a utr e les ea ux s outerr aines
qui s’ écoule nt bea ucoup plus lent ement . C e sont les eaux de sour ce et
sup erfi cie lles q ui vont êtr e capté e (p ar drains, à l’exutoire natu rel, par pu its ou
par pris e d’ eau da ns le cas des ea ux superfi ciell es), à partir de leur gis ement
sout err ain, d’un lac ou d’ un cours d’ ea u, et a mené es da ns les usi nes de tra it ement
pour êt re tr a nsf or mé es en ea u pota ble. Cep endant t outes les ea ux ne pe uvent êtr es
uti lisées ; ell es doi vent obéir à un cert ain nombr e de critères physi co- chimiques.
L’eau cont ient des sub stances ou des mi cr o- or ganis mes qui par le ur nat ur e et
leur concentr ati on peuv ent êtr es indispe ns ables, a cceptab les, indésirab les, voir e
toxiqu es ou da ngereux. L’ eau pré levé e dans le mili eu nat ur el n’ est gé néra lement
pas uti lisa ble direct ement pou r la cons ommati on humaine car des é lément s liés à
l’a cti vité de l’ homme peuv ent êtr e ent r aînés ( nitr at es, matièr es organ iques,
p est icides , mati ères en susp ensi on, micr o- or ga nis mes …). La qualité des eaux de
surfa ce ; souvent po lluées, et donc tr ès var iab le et ne peut êtr e tr aité e qu’au cas
par cas p ar des tr a itements appr opriés à sa nature et à so n degré de pol luti on. Les
ét ap es de trait ement class ique pour r endr e l’ eau pota ble sont :
- Prét ra itement (dé grill a ge, ta mis age…)
- Pré chlor ati on
- Cla rifi cati on (coa gulati on-fl oculati on, déca ntati on, filt rati on)
- Désinfection
- Affinage.
L’él iminat ion des matières en s usp ensi on et la réd uctio n de la mat ièr e or ganiq ue
sont des ob ject ifs souvent ass ur és a u cours du pr océ dé conventi onnel de la
clar if icat ion. La coa gulati on-floculati on conditi onnera le r est e du trait ement et
elle per met , par un pr ocess us physico- chimiq ue comprenant l’a jout de se ls
métal liques dé nommés coa gula nt, de tr ansformer la s usp ension colloïdal e en des
parti cul es pl us imp ort antes qui s ont apt es à sé diment er[1].
Les coa gula nts les plus couramment empl oyés sont les s els d’al uminiu m et de f er.
Leur utilis ati on fait p arti e des pro cé dés de purif icati on des eaux depuis quelques
décenni es .
En 1843 ; S IMPSO N exp éri menta l’al umini um en Ang lett err e av ant l’étap e de
filtrati on, mais cett e techni qu e n’a pas ét é im mé dia te ment pratiq uée à l’ é chell e
in dust ri elle. La pr emi èr e appli cati on dat e de 188 5, par la compagn ie des eaux de
Somer ville et Rar ita n dans le Newjerz ey[2 ]. Il est int ér ess ant de si gnal er qu e le
process us de coagulati on-f loculati on est le trait ement de clarificati on de pl us
efficace mais bea ucoup n’y voient qu’un simple tr ait ement visant la se ul e
élimin ati on de la t urbidité, négli gea nt ai ns i l’é liminati on de la matièr e or ga niq ue,
notamment s ous sa f or me dissout e.
L’ eff ic acité de cett e étap e de tr aite ment est rat tachée à la var iab le pH, t ype et
dos e du coagula nt ainsi qu’à la nat ur e des parti cules et des matri ces minéral es et
organi ques.
L’obj ect if gé néral de ce tra vail est l’a mé lior ati on de la q ualité d’ ea ux
natur ell es dest iné es à l’aliment ati on en ea u potab le par une phase d’optimisati on
de la clarificati on.
Notr e ét ude s e pr és ent e en deux gr a ndes p art ies :
La pr emière part ie de ce tr a va il est relati ve à l’ ét ude bib liograp hiqu e, nous
a vons ju gé utile de rapp el er da ns un pr emier cha pitr e q uelq ues gé néralités sur les
propri étés et la po lluti on des ea ux et en pa rti culi er la polluti on des eaux utilis ées
pour la pr oduct ion d’ ea u pot able.
Le deuxiè me chap itre trait e des critères de q ua lité, normes de p otab ilisat ion,
procé dé de tr ait ement des eaux et prés ent e un aper çu s ur la q ualit é et le
traitement en Al gérie.
Le tr oisiè me chapitre donne une vue gén érale sur le phéno mè ne de coagul ation-
floculation.
En fi n, un dernier chapit r e est cons acré à la des cripti on et au f onct ion nement de
la stat ion de p otab ilisa tio n « Ha ma di Kroma » de la ville de S KIKDA.
La s econde parti e de l’ét ude est axé e sur l’ exp éri menta ti on et elle est
prés enté e en quatr e chapitr es. Nous dé cri vons da ns le 5 è m e chapitr e les différents
prot ocoles expér iment aux mis en uvre au cours de cet te étud e et les rés ultat s
a nal yt iques des caractéristiques ph ysi co- chi miques des eaux d’ app oint de la
st atio n de tr ait ement des eaux de S KI KDA.
Le 6 è m e chapitr e a conc er né l’ opt imis ati on des eaux de la st ati on. Des essais en
labor at oire ont fixé les conditi ons opti mal es du dér oulement de cha que phas e de
tr aitement.
Da ns le s epti ème chap itre, nous pr és entons l’ influenc e des tra itement s pa ra llèles
à la coa gulat ion-f loclati on pa r l’uti lisa tio n d’a djuv ants tels q ue la b ent onit e,
charb on a cti f pou dr e et la cha ux, ainsi qu e l’app lication de la pré chlor atio n. Le
der nie r chapit r e pr és ent e l’i nflu ence de la b entonit e da ns la clarificati on des ea ux
de s urf ace de la st ati on de pot abilisati on Ha madi-Kroma pa r le pr ocess us de
coa gulat ion- fl oculation en ess a ya nt de ré duir e ou de r empla cer le coa gulant
uti lisé fréq uemment dans le tr ait ement des eaux pa r de la l’ar gile nat ur elle.
CHAPITRE I
PROPRIETES ET POLLUTION
DES EAUX
I.1 Introduction
De t out es les p lanètes du système solaire, la t erre est la seule à être pourvue
d’une hydr osp hère, celle-ci r ecouvr e p lus de 70 % de sa s uperfic ie [3 ].
Sché mat iquement, l' ea u évol ue ent re tr ois se ct eurs : les océ ans (l' hydr osp hèr e),
l' at mosp hère et les sols ( lithosphèr e). La terre rece vant l'é nergie sol air e,
l' hydrosp hèr e cha uffée s' é vap or e, condu isant à la pr és ence d' eau dans
l' at mosp hère . C ett e ea u, suit e à un r efr oidiss ement de l' air, s e condens e en
goutt es ou crista ux de glace et s e r etr ouve pré cip itée s ous f or me de pl uie, neige
ou grêl e sur la lit hosp hèr e à la surfa ce. Le fonct ionn ement de ce syst è me conduit
à défi nir différ ents t yp es d' eau, d' usa ge et de compositi on diff ér ents [4].
S ous la pr essi on des beso ins considéra bles, on est passé de l’ emploi des ea ux
de sou rce et de nap pe à une util isati on de pl us en plus pouss ée des ea ux de
surf ace.
Parallè lement s e sont dévelop pées le s r echer ches des ea ux s outerraines, les
méth odes de r ec ycla ge et ma int ena nt on se préoccupe de plus en plus du
dess alement de l’e au de mer.
C es tr ois t ype s d’ ea u cons tit uent une s our ce imp ort ante pou r la satis fact ion des
b esoins en ea u potabl e.
L’eau pot ab le est une ea u qui est apt e à êt re consommée par l’ êt re humai n,
cett e der nièr e pe ut êtr e ca usé e par des mi cr oorganis mes, des s ubst an ces tox iques,
des conta mina nts bio génétiq ues ( engrais ), de la mat ièr es or ganiq ues… et c. C es
élément s so nt s oit natur ellement p rése nts dans l’e nvir onneme nt, soit le r és ultat
des act ivités humain es, d’ une faç on ou d’ un e a utr e, la q ualité de l’eau potab le est
al ors dégra dé e.
Tableau I.1 prin cipales diff érence entr e eaux de s ur face et eaux sout erra ines.
D’ap rès [5]
Figure I.1 Etats dispers és- éta ts diss ous. D’apr ès [10]
Selon leur nature : La natur e des mat ièr es solides en suspensio n peut êt re soit
minérale soit organiq ue. Les poll ua nts minéraux cons tit uent une gêne physiq ue
pour l’environnement mais n’évol uent p as da ns le t emps. Les rejets minéra ux
colmat ent les sols sur lesq uels ils sont évacués ab outis sa nt ains i à l’asph yxi e de
ce so l ou cont ribuent a une polluti on par leur volumes ( dépôts) a insi que les
pollua nts or ganiqu es é volu ent qui ont bes oin d’ ox ygène et qui dé gager ont des
odeurs par putréfa cti on da ns ce cas les métab olis mes cont inu ent cr éa nt des
b esoins et occasi onnant des r ejets qui gênent l’environne ment ces éléments
doivent être traités avant leur é vacuation [ 9].
I.4 .2.2 polluant s chimiques
La poll ution chi mique d’ une ea u est autr ement plus complexe et p eut
provenir de pl usi eurs so ur ces.
On disti ngue se lon la natur e de la p olluti on chimiqu e :
Les éléments chimiq ues mi néra ux.
Les élément s chimiq ues organiq ues.
I.4.2 .2.1 L es é léments chimiq ues min éra ux
L’eau ét ant un tr ès bon s olva nt per met tr a la mis e en s olutio n de nombreux
comp osés a vec lesq uels elle sera en cont act .
La diss olut ion des s els, la cor r osi on des méta ux et diss olut io n des aci des et des
bas es sont des p hén omènes q ui donnent lieu à des eaux de rej ets caractér isées par
certaines f or mes de p oll uti on dont les pl us r eprésentat ives s ont :
a) La te mp ératu re :
L’é volutio n de la températ ur e dép end du mode d’ uti lisati on de l’eau av ant son
r ejet et surt out le par cours de l’ eau a vant l’ exutoire ou la stat ion d’é purat ion. En
gé nér al l’eau doit êtr e év acuée vers l’ enviro nnement à des t empé rat ur es
infér ieur es a 30 °C une eau p lus chaude const itue une poll uti on [11].
b) Le pH:
Le pH d’ une eau est du a la concentr at ion de cett e eau en ions H + ou OH - une
eau équilibr é e aur a un pH neutre de 7. Des vari at ions tr op élevées du p H par
rapport à cett e valeur mo ye nne de 7 constit ue une pollut ion. Des ea ux dont le p H
prés ent e de gran ds écarts par r app ort à la neutr alit é sont pollu ées [11].
c) Les se ls :
Da ns bea ucoup de pr océdé de pr oductio n ai nsi que lors de l’élab orati on des
matièr es, il se fo rme parf ois des s els en gra ndes qua ntit és, avant tout des
chlor ures, des nitrat es, des s ulfat es et des ph osp hat es, qui ont une grande
importa nce vis-à- vis l’ enviro nnement [ 3].
-- Les nit rat es ( NO - 3 ) : les nitrat es s ont pr és ents natur ellement da ns les eaux, les
apport s excessifs ou ma l maîtris és d’ engr ais az otés pr ovoquent une au gmentat ion
des nitrat es da ns les r ess ourc e. Les nitrates s e tr ansf or ment en nitr ite dans
l’ estomac. C es nit rit es p euvent pr ovoq uer la transf or mati on de l’ hé mogl obin e du
sang en mét hémoglob ine, impr opre à f ix er l’ ox ygè ne. Ce phénomèn e est à
l’origin e de cyanos es, notam ment chez les nourr iss ons. La cons ommati on d‘ eau
charg ée en nitrat es ou nitr it es par la f e mme encei nt e ou le nourriss on p eut
constit uer un r isq ue pou r le nouveau- né [ 12].
-- Les chlo rures : en pl us de l’a gr essi vit é et de la minér alis ati on qu’ils confèr ent
à ces eau x, des ta ux é levés modifient la sa veur de l’ ea u et contr ibu ent a ux dépôt s
de s els néfast e po ur l’a gr icultur e[9].
-- Les sulfates (SO 2 - 4 ) : en pl us des inconvé nients qui caractérisent les chlor ur es,
les sulfat es pa rti cip ent a u mét abol ismes des b actéries cont enues da ns l’eau, les
bactéries contenues dans l’ eau, les bactér ies sulfato- réductr ice tra nsforment les
sulfa tes en sulfures avec dégagement de gaz sulfureux( ufs p ourr is) cré ant des
désagréments à l’ envir onnent [9].
d) Les méta u x lourds :
Les métau x lour ds, q ui par viennent dans les eaux, font parti e des poll uants de
l’ eau, les métaux lou rds existe nt s ous f or mes diss out e et en s usp ens ion ainsi q ue
sous une f orme diffi cilement s olub le dans les s édiment s [3].
I.4.2.2 .2 Les mat ières orga niques :
La mat ièr e organi que est pr incipa le ment iss ue de la décomp os ition des
vé gét aux, des anima ux et des micr oorganismes. Il est donc difficil e d’ en donner
une descr ipti on pr é cis e ou une compositi on moyenn e. Ell e parti cipe à b eaucoup
de pa ramètr es de qual ité de l’ ea u : coul eur, sous pr oduits de dési nf ect ion, odeurs,
saveurs… et c.
I.4 .2.3 polluant s microbio logiqu es :
L’eau pe ut cont enir des mi cr o- or ga nis mes pa t hogènes ( des virus, des
ba ctéries, des pa rasit es) . Il s ont dan gereux pour la sa nté humain e, et li mit ent
donc les usa ges que l’ on p eut fa ire de l’eau .
I.5 Conclusion
L’eau est la pl us ré pandue s ur ter r e. Elle qu i est un élé ment indispens abl e à
tout e forme de vie.
D’un po int de vue chimique, l’eau, lorsqu ’ell e est pur e, est un liq uide inodor e,
tra nsp ar ent et insi pide. D’ un point de vue biolo giqu e, c’ est dans l’eau q ue la vie
est appa r ue et c’est grâce à elle se maint ient. En eff et, l’ or ganis me humai n p eut
vi vr e penda nt près d’ un mois sa ns ma nger mais ne p eut sur vivr e qu e quel ques
jo urs sa ns boir e.
L’ eau p otabl e est une eau q ui est apte à êtr e cons ommé e pa r l’ êtr e humain,
cett e dern ièr e peut cont enir des s ubst a nces poll ua nt es, c’ est po urquo i, elle à
b esoin d’êtr e prot égée, tra itée et économis ée.
CHAPITRE II
LA QUALITE ET LE TRAITEMENT
DES EAUX DE SURFACE
II.1. Introductio n
Les ea ux de s urf ace ne s ont pr at iquement jamais pot ables sa ns a ucun
tr aitement du fait des divers su bstances d’origine natur ell e ou app ort ées par la
polluti on. P our a mé lior er leur qua lité (p otabilité), elle s né cess itent des
tr aitements appr opr iés c' est-à -d ire leur fair e s ubir des modif icati ons p hys ico-
chimiq ues ou bi ologiques, da ns une chaî ne de trait ement class ique [5].
Au cours de ce chapitr e, nous décriv ons donc su ccessi vement les pri ncipales
caract érist iques physico- chimiques et bio logiqu es des eaux natur ell es.
La maj eure pa rtie de la cla rifi cati on de l’ eau s e fait au ni vea u de l’étap e
coa gulat ion- fl oculati on, ce q ui constit ue un tr a itement f ondamental pou r une eau
dest inée à la cons ommatio n. De plus le développ ement des techniq ues de
dé canta ti on et de filtrat ion des ea ux a permis la réd uct io n de la ta ille des
éq uip ements.
II .2.1.2. La co uleur
Les eaux nat ur elles sont t oujours pl us ou moi ns color é es . Leur couleur varie
du ja une pa ille à pein e p er ceptible au br un ro ugeâtr e, selon la natur e et la
concentr ati on des matières colorant es. C es matières sont le plus so uvent d’ origine
natur el le et pr ovienn ent de la dé gradati on de matièr es vég éta les. Le degr é de
couleur dép end non se ulement de la concentr ation en mat ièr es colora nt es, ma is
a ussi du pH et de la t urbidité [17].
La mesure de la couleur d’ une eau natur elle s e f ait par compar ais on av ec une
é chelle art if iciell e de coul eur. La s ub stance de réf ér ence chois ie est le
chlor oplati ne de pot assi um (K 2 Pt Cl 6 ) dans une s olut ion de chlor ur e de C obalt
(CoCl 2 ).L’ unité de coul eur est le Ha zen corr espo nda nt à un mg/ l de platine s ous
forme de (K 2 Pt Cl 6 ). On l’ap pell e aussi unité plati no-cobalt ou unit é de coul eur
vraie ( uC V). P our une eau p otab le, le degré de coul eur max im ale est de 15 Ucv
[15,18].
II .2.2.1. La t empérature
La t empé rat ur e jo ue un rô le dans la so lubilit é des sels et surto ut des gaz, dans
la diss ociat ion des sels diss ous donc su r la conduct ivité électr ique, dans la
déte rminat ion du p H, po ur la conna issan ce de l’ origi ne de l’ ea u et des méla nges
é vent uels et c... P our l’ ea u p otabl e, la te mpér ature max imal e a ccept able est de
15°C. Dans les eaux nat ur ell es et a u dess us de 15°C, il y a risq ue de cr oiss ance
a ccéléré e de mic r oor ga nis mes, d’a lgues , entr aî nant des goûts et des odeurs
désagré abl es ainsi qu ’une augmentati on de la couleur et de la turbidité.
La t empér at ure est un para mètr e imp orta nt da ns l’étu de et la s ur veillance des
eaux quelles s oie nt s out errai nes ou s up erf icie lles, les ea ux s out errai nes gardent
généralement une f raî cheur const ant e, mais la t empér ature des eaux de s urf ace
varie s elon plusi eurs fa ct eurs, saisonni ers et autr es [ 15, 19, 20].
II .2.2.2. La d ur eté
La dur eté ou tit r e hydr oti métriq ue corr esp ond ess enti ell ement à la pr és ence
de se ls de ca lciu m et de ma gnésium. Ell e est dir ect ement liée à la natur e des
terrai ns tr aversés. Ils pro viennent des roches ca lca ir es ou dolomiti ques.
Da ns une ea u natur ell e, on p eut disti nguer différ ents t yp es de dur eté :
- du reté tota le : somme des conc ent rat ions en cal cium et mag nésium ;
- du reté ca lcique : concentr ati on globa le en calci um ;
- du reté magnés ien ne : concentra ti on glo bale en ma gnésium
Les io ns ca lcium et les ions mag nésium so nt positifs , donc da ns l’eau, ils p euvent
se lier à d’a utr es io ns né gatifs ; de ce fait on pe ut divis er la dureté en deux
caté gor ies :
- d ureté per man ente ou no n car bonaté e : duret é qui p ers iste apr ès éb ulliti on
de l’ eau et q ui corr esp ond uniquement a ux se ls de ca lcium et de ma gnés ium
solubles à chaud, s ous f or me de chlor ur es et de s ulfat es, car les
hydrog énocarbonat es sont décompos és et pré cipit ent sous f or me de car bo nat e de
calci um ;
- dureté carbo naté e ou te mpo rair e : dur eté qu i corr esp ond aux s els de cal cium
sous f or me d’ hydr ogé nocar bo nat es, et q ui est la diff ér ence entr e la dur eté t otal e
et la duret é per man ent e[14,21]
La pollutio n pe ut aussi, dans une certai ne mes ur e au gment er la dur eté de l’ eau ;
c’ est le cas da ns certain es ré gions ou le chloru re de cal cium C aCl 2 est utilis é
mass ivement po ur fa ire fondr e la neige. La dur eté calciq ue et la dureté
mag nési enne peuvent s’ exprimer en mg/l de Ca et en mg/l de M g.
C es divers es t eneurs ne p euvent évid emment pa s êt re ad diti onnées et pour
calcule r la duret é total e, on doit expri mer la conc entr at ion de chaque ion
parti cipant dans une unité commune.
La dur eté s’ expri me gén éra lement en degré F rançais ou en mi lli-
équivalents/l :
1°F=5meq/l
1°F= 4 mg/ l de C a ou 2.43mg/ l de M g ou 10 mg/ l de CaCO 3 .
La mes ur e de la dur et é se fa it par une réa cti on de complexati on ent re les ion s
Ca² + et Mg² + et une substa nce d’aci de ét hylène diamine té tra cét ique( EDT A) en
prés ence d’un ind icateur color é (n oir Erio chrome T) [1 5,22].
II .2.2.3. Le p H
Le pH corr espo nd, p our une so lution dil uée, à la concentr at ion d’ions
d’hydrogène . Il mes ur e l’ a cidité ou la ba sicité d’ une ea u. Le pH d’ une eau
natur el le dép end de l’orig ine de celle- ci et de la natur e des t errai ns tr aversés.
Da ns le domain e de l’ ea u, le pH joue un rô le prim or dial à la f ois da ns :
Les pr opr iétés ph ysi co- chimiques (a cidité, agr essi vit é)
Les processus biol ogiques dont cert ains ex igent des li mites très étr oit es des pH ;
L’ eff ic acité de certai ns tr ait ements ( coagulati on, a douciss ement, contrô le de la
corrosi on, chlorati on).
Les mécanismes de la coa gulat ion
La dét er minati on du p H est donc la me sure que l’ on doit effe ct uer le pl us
fréq uemm ent. P our mes ur er le pH, on utilis e un pH mètr e [15 ,19].
II .2.2.4. L’a lcalin ité
L’a lcal inité d’ une ea u corr esp ond à sa cap acit é à réa gir av ec les ions
hydr ogèn e (H) q ui est due à la pr és ence des ions hydr ogén ocarb onat e ( HCO 3 ),
−2 −
carbo nate (CO 3 ) et hydr oxyde (OH ).
Autr ement dit, on est amené à cons idér er deux t ypes d’alcalinité qui
corr esp ondent, encor e une f ois à deux bornes de p H :
- alcalinité au virage d u ro uge de mét hyle : elle cor r esp ond à l’alca linité tot al e
−2 −
a u pH de 4.5, ce qu i r evi ent à dét er miner les ions HCO 3 , CO 3 et OH . Cett e
al cal inité s e nomme éga lement titr e al cali métrique comp let TAC.
- alcal inité au point de virage d e la phénoph ta léin e (a lcalinité comp osit e) :
−
elle corr esp ond à l’ al calin ité entr aî née p ar les io ns O H et à la moitié des ions
−2
CO 3 . Cett e alc alinité composit e est nulle po ur une eau dont le pH est inférieu r
ou é gal à 8.3. L’ alc ali nité comp os ite s e nomme é ga lement tit re al cal imét riq ue
(T A) [15, 17 ,19].
II .2.2.5. La co nductiv ité
La condu ct ivité , car actéristiq ue p hysi co-chim ique de l’eau liée à la
concentrat ion des sub stances diss out es et à le ur nat ure. Les matièr es or ganiques
et colloï des ne pr és ent ent qu’un e fa ible condu ct ivité . Elle var ie avec la
te mp érat ure.
La conducti vité él ectr iq ue d’ une ea u est la conducta nce d’une colo nne d’ eau
compr ise entr e deux éle ctr odes métal liques de 1 cm² de s urfac e et sé paré es l’ une
de l’ aut re de 1 cm.
La conducti vité él ectr ique s’ expri me en micr o si emens/ cm
La mes ur e de la conducti vité p er met d’ a voir tr ès r apidement une idée s ur la
concentrat ion des se ls diss ous dans l’ ea u. Une condu ct ivité é levée tr a duit soit des
pH a normaux, s oit le p lus sou vent une sa linité éle vée [15,1 4].
2 −
H
2 CO 3 CO 3 Carbone organique dissous Carbone particulaire
−
HCO (COD)
3
La dét er minati on du carb one or ga niqu e t ota l (COT ) ou diss ous (CO D) pass er a
donc par l’ éli mi nat ion du carb one minér al a vant la mes ur e, ou par sa soustract ion
du carb one total. Le pr incip e de la mes ure du carbon e or ga nique dans les ea ux
consist e en une minér al isation par oxydation des matièr es or ga niqu es (M.O), s uivi
de la mesu re de CO 2 libér é.
d) La dema nde chi mique e n oxygè ne ( DCO)
C’ est une mes ur e de t out es les matiè r es or gan iques ( ou pr esq ue) cont enues
dans les eaux nat urelles ou usées, qu’ elles s oient bi odé gradables ou non
bi odé gradables.
L’ ox ydati on est eff ect uée ici da ns des cond iti ons én er giq ues, pa r voie chi miqu e.
Elle s e f ait sous l’ actio n d’ un oxydant pu issant (bic hr omat e de pot ass ium), en
milieu acide f ort (H 2 S O 4 ) et a u r ef lux pend a nt deux heures.
La DCO constitue donc un par amètr e important. C’ est un test rapi de, très uti le
pour la sur veill a nce des ea ux usées et des r ejets indust ri els (surto ut ceux à
caract ère tox iqu e qui s e pr êt e mal a ux mes ur es de DCO, expri mée, el le aussi en
mg/ l d’ oxygène, diffère de cell e de la DBO. Elle est gé nér al ement supéri eur e,
surt out pour les eau x us ées domest iques, mais il y a so uvent un rapp ort à peu pr és
consta nt entre les deux ( de l’ or dr e de 1,5 à 2) [16,25 ].
e) La demande bioc himique en o xygène (DB O 5 )
L’oxydat ion des comp osés organiq ues biodé gr a dab les p ar le s
micr oorgan ismes ent raî ne une cons ommat ion d’ oxygène ; le mili eu exe rce donc
une certaine deman de bi ochimiq ue d’ oxyg ène. La mes ur e de cett e DBO permet
d’é va luer le cont enu d’ une eau en matières or ga niq ues bi odégr adabl es et donc,
dans une certai ne mes ur e, sa qua lité ou so n degré de po lluti on.
La dégradati on complète des matièr es or ganiqu es peut êtr e r elati vement longue
(plusieurs s emaines ). D’ autre part, l’ oxyda tion des dérivées ammoniaca ux et des
nit rit es en nitrat es ( nitrifi cati on) abs orbe ég alement de l’ oxygè ne. Cett e
nit rificati on, da ns les eaux nat ur elles , ne début e qu’ au bout d’ une dizain e de
jo urs. Po ur ces deux r ais ons , on mes ure la DBO en 5 jours , ou DBO 5 , c'est-à-
dire la qua ntit é d’ox ygène cons ommée ; pendant ce laps de t emps , pou r
l’ ox ydati on parti ell e des matièr es or ganiques biodé gra dab les s ous l’a ct ion des
micr oorganismes [16,25,10 ].
1. Bactéries
Shigella Shigelloses (dysenterie bacillaire) Système gastro-intestinal
Salmonella typhi Fièvre typhoïde Intestin
Salmonella chlera Fièvre entérique Système gastro-intestinal
Salmonella entéritique Gastro entérite Système gastro-intestinal
Escherichia coli Gastro entérite Système gastro-intestinal
VIbrio chleras Choléra Intestinal
Francisella tularensis Tularémie Système respiratoire foie –rate
ganglions lymphatiques
Leptospirose Leptospirose Foie
icterohaemorragiae
2. VIRUS
Entérovirus
Poliovirus Poliomyélite méningite aseptique Moelle épinière
Méningite
Coxsackievirus Myocardite méningite aseptique – ur -muscle
épidémie myalgia
Echovirus Méningite aseptique gastro- Méningites- intestin
entérite
Adénovirus Pharyngite Pharynx
Réovirus Maladies respiratoires diarrhées Appareil respiratoire et digestif
Virus A del’hépatite Hépatite infectieuse Foie
Virus gastro- entéritique Gastro-entérite Système gastro intestinal
3. Protozoaires
Entamoeba histolytica Ambiase Système gastro-intestinal
Naegleria grubéria Méningite encephalitique Système nerveux central
Giardia lamblia Intestin
II.3. 1. Prétraitement
Une eau, avant d'êtr e tr aitée, doit êtr e débarr assé e de la plus gra nde qua ntité
possib le d' él éments dont la nat ure et la dimensi on constit uer aie nt une gêne pou r
les tr aitements ultérieurs . P our cela , on e ffect ue des pr étr ait ements de l' ea u de
surf ace [27]. Dans le cas d' une eau pot able, le s pr ét rait ements sont
prin cipal ement de deux t ypes :
– le dégr illage,
– le ta misage.
Le dégrill age, premier p ost e de tra itement, permet de protég er les ouvrages
a vals de l'a rri vé e de gros obj ets suscept ibles de pr ovoquer des bo ucha ges dans les
différent es unité s de tr a itement. C eci per met é gal ement de sépar er et d' é vacue r
fa cil ement les matièr es volu min eus es cha rrié es pa r l' eau br ut e, qui pourra ient
nuir e à l' effi cacité des tr aitements s uiva nts , ou en compl iquer l' exé cut ion. Le
dé gri lla ge est a va nt tout dest iné à l’ éli mination de gr os ob jets : mor ceaux de bo is,
et c.
Le tamisa ge, qua nt à lui, per met d'é liminer des objets plus fins que ceux
élimin és par le dégrilla ge. Il s'a git de f eu illes ou de mor ceaux de plast iqu e pa r
ex emple [18].
II.3.4 . Désinfectio n
Le but de la dés infect ion est d'é liminer to us micr o- or ga nis mes path ogènes
prés ents da ns l' eau et mai nt enir le chl or e résiduel dans les conduit es af in
d' empê cher le développ ement de mala dies hydr iques.
Divers a gents dési nf ecta nts peuv ent êtr e uti lisés tels que le chlore et s es dérivées,
l’ oz one, les rayons ultra-vio lets . Mais le chl or e est l’ ag ent le plus util isé comm e
dési nf ect ant fin al, ava nt r efo uleme nt de l’e au dans le rés eau ; il p er met d’ achever
la désin fect ion de l’eau et de pr oté ger le rés ea u contr e les développ em ents
ba ctériens vu s on effet r émanent [33, 1].
II.3. 5. Affinag e
P our un perf ecti onnement de la q ualité de l’ eau trait é e, on pr ocède à
l’aff inage vis ant à éliminer les mic r opo lluants qui exist ent déjà dans l’ eau ou qui
se s ont f or més au cours du trait ement et qui n’ont pas été total ement abattus par
la coagu lati on-fl oculat ion.
C et affi na ge est réalisé par le ph énomène d’ads orp tio n, généralement sur du
charb on a ct if. C elu i- ci est mis en oeuvr e s oit en pou dr e a u cours de la fl oculat ion
et sera pa r la su ite évacué a vec la bo ue, soit sous for me de gr ai ns, hab ituel lement
uti lisé aprè s fi ltrati on sur sabl e[ 5,19].
Tableau II .2 : Bulleti n mens uel de la q ualité des ea ux de barr ages (Août 2006)
[Agence Nati onale des r ess our ces hydra uliques] .
Région Barrages pH RS O2 d NO 3 - NO 2 - NH4+ PO4 DBO DCO MO
mg/l % mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l
Ferguoug 7.58 1200 136.8 5.00 0.06 0.20 0.01 - 50 6.1
Bouhnifia 7.47 1080 86.3 5.00 0.06 0.40 0.00 - 70 11.2
SMBA 7.86 1170 106.0 1.00 0.03 0.16 0.15 2.4 10 5.1
O Merdja-S –A 7.95 1480 91.6 4.00 0.08 0.116 0.06 5.0 20 6.8
U Ouizert 7.52 980 130.9 5.00 0.12 0.68 0.07 - 60 6.9
E Gargar 7.61 1000 82.5 7.00 0.09 0.38 0.04 4.6 20 5.9
S Cheurfa 7.41 1860 150.3 7.00 0.26 1.42 0.14 13.0 70 14.0
T Boughrara 7..68 1200 88.9 6.00 1.4 2.66 3.19 - 40 7.7
Beni Bahdel 7.07 400 87.7 5.00 0.08 0.12 0.00 - 30 8.1
Mefrouch 6.86 300 86.3 7.00 0.15 0.27 0.27 - 70 28.0
Sidi-Abdelly 7.54 700 81.4 4.00 0.19 0.19 0.01 - 50 16
Ain-Zada 8.15 600 100.0 1.0 0.015 0.030 0.15 7.2 81 11.6
H-Grouz 7.98 1040 83.3 1.0 0.010 0.00 0.20 9.8 40 13.7
E Zardezas 8.17 460 89.7 5.0 0.035 0.080 0.100 2.7 20 2.8
S Guenitra 8.15 360 96.0 1.0 0.010 0.020 0.00 3.7 31 2.8
T Ain-Della 8.13 480 95.0 5.0 0.030 0.00 0.00 2.5 25 10.0
Chef fia 7.74 300 92.4 1.0 0.020 0.00 0.00 3.5 14 6.5
Le tab lea u II. 2 prés ente les rés ultats d’ anal yse s eff ect ué es sur les eaux br ut es
à l’état nat ur el, sa ns a ucun pré trait ement ou tra it ement. C epend ant, ces ea ux s ont
gl oba lement de qualité médio cr e et né ces sit ent da ns tous les cas un tra it ement
pouss é de potabilisati on. En eff et, en faisant une r api de comp arais on de cett e
qualité av ec les normes de p otab ilit é valeurs gui des ANRH (ta bl eau II.3), il
apparaît que les eaux Al géri ennes sont s ouvent miné ralisées, avec une dureté
assez importa nt e, notamment po ur les ea ux du S ud Al gér ien[31].
Tableau II.3 : Valeurs gui des de l’ ANRH et concentrat ion limit e de Dir ect ives
CEE utilisées pour la pr oducti on d’ ea u dest inée à la cons ommatio n humai ne.
du r app ort (DCO/ DBO 5 ), pr esq ue pou r l’ ensemb le des b arrages , donne des
valeurs dépassa nt 3, ce qui si gnifie qu e la maj or ité des mat ièr es or ga niqu es est
une mati èr e non biodégr a dab le. C ett e p olluti on est due soit, aux app orts des
pollua nts provenant des r ejets d’ ea ux usé es où soit au processus bio logiq ue
( eutr ophisat ion), ceci s’ exp liq ue aussi par sa coul eur et so n odeur.
Qua nt a ux ea ux char gé es en NO 2 - et en NH 4 + nous p ouvons dire que le urs
te neurs s ont dues à l’ oxy dati on de la matière or ga nique a zoté e.
C ertains barr ages prés ent ent un défi cit en oxygè ne dus a ux app ort s d’ eaux
chargé es. La dégradati on de la q ualit é physi co- chimique de l’eau est due soit a ux
apport s ext er nes, soit au méla nge des ea ux du fo nd et de surfa ce (p hén omène de
bras sa ge sa ison nier) .
Tableau II.4 :Ré glement ati on de dir ectives CEE et les r ecom ma ndations OMS
des ea ux dest inées à la conso mmati on humain e [23 ].
Paramètre Directives CEE Recommandation OMS
NG CMA CM acceptable CM admissible
Couleur (mg/l pt-co) 1 20
Turbidité (FTU) 0.4 4 0.5 5
Odeur dilution 0 2 à 12°C
Saveur dilution 0 2 à 12°C
Température °C 12 20 12-15 25
pH 6.5 – 8.5 9.5 7–8 6.5 – 9.2
Conductivité ( s/cm) 400 -
+ - 0.5 - 0.5
NH 4 (mg/l)
Le tabl eau II.4 indiq ue les valeurs des conc entr atio ns max imales admissibles
(CMA) et des nombr es guides (NG) des diff érents facteurs physico- chimiqu es pr is
en considérati on dans les dir ect ives de la C ommunauté économiq ue Eur opéenne
et les normes de l’OMS pour les eaux pot abl e.
II.5 Conclusio n
Au vu de ce cha pitr e, nous pou vons co nclure de tout e eau br ut e ne pe ut pas
êt re uti lisé e pour pr oduire de l'eau pota bl e. Des caté gor ies sont déf inie s, pour
s' assurer q ue la mati èr e pr emièr e de l' eau potab le est de qualité s uf fisa nt e.
Différ ent es ét ap es de tr ait ement sont al ors a gencé es en filières de potabilisat ion
(prét rait ement, clarific ati on, dés infect ion).
P ar mi les pr océdés de tr ait ement exp osés, la coa gul ati on-f loculat ion par ait
comme une éta pe de cla rificati on tr ès importa nt e ; elle vis e à éli mi ner les
matièr es en susp ensi on par ajo ut d’ une soluti on coagul ante .C epe ndant, la
coa gulat ion fl oculati on pr és ent e un int érêt qui va au- delà de la si mpl e
clar ifi cati on d’ une eau p uisq ue certa ines parti cules or ga niqu es peuv ent êtr e
entr aîn ées p ar les fl ocs si le pr océ dé est opt imisé.
En Alg éri e, le trait ement des ea ux de s ur fa ce est rarement opti misé , nota mm ent
la coagu lati on-floculat ion . En eff et, les connaissa nces t echniqu es li mité es du
p ers onnel d’ exé cut ion et les condit ions climatiq ues const ituent les princip ale s
contr ai nt es da ns l’ uti lisati on r at ionnelle des or ga nes des stat ions de tra it ement.
L’appli cati on de la coag ulati on-floculat ion apparaî t d’aut a nt plus cr uciale qu e
l’ on f ait ap pel de plus en pl us aux ea ux de s urfac e et qu e celles- ci ont s ouvent
des char ges orga niq ues importa nt es.
Le chapitr e s uiva nt est détaillé plus p arti culièr ement le pro cé dé de coagulation-
fl oculati on sur leq uel port e notr e ét ude. Nous avons décrit les diff ér ents
paramètr es p hys ico-chimiq ues in flu enç ant le bo n f onct ionnement de ce pr océ dé.
CHAPITRE III
C t : coeffici ent de tra inée(il est égal à 1.8 po ur des p ales plat es)
A : surfac e de la pa le (m 2 ).
: mass e vol umique du liq uide(kg/ m 3 ).
v r : vit ess e relati ve de la pa le par r app ort à la vits sse du liq uide qui l’ ent oure.
soit 0.75× vit ess e pér iphé rique de la pa le ( v p ) ; v p =2 d N/ 60
ou représ enté la distance de l’ extré mité de la pa le à l’ axe de r otati on.
Les valeurs généralement admis es po ur G sont :
−1
--En coagulati on : jusqu’à 100 voir e 500 s
§ Le W.A. C est un p olychlor ur e d’ alumi nium dont la f ormule génér ale est :
Al n (OH) m (SO 4 ) k Cl 3 n- m - 2 k
§ Les PCB A s ont des Poly chlor ur es b asiq ue s d’al uminiu m dont la f or mule
est : [A l 2 (OH ) 5Cl] n. Ils s ont sous forme trè s instable.
b) Les sels d e fer
Les sels d e fer so nt gé néra leme nt plus coûteu x qu e le sulfat e d’ aluminium , ce
qu i exp liq ue leu r emp loi plus restre int . Par ailleu rs, ils se révèlent p lus
effic aces comme coa gulants q uant à l’aba tteme nt de s sub stances hum iqu es
[2 ,11]. On pe ut citer le chlorure ferrique (FeCl 3 , 6H 2 O) peut induire une
color ati on de l’e au tra itée, le chlor os ulfa te f err iqu e (liq uid e) est de f or mule
FeSO 4 Cl et le s ulf at e f err eux est peu utilis é et de f or mule : F e 2 (SO 4 ) 3 9H 2 O.
II I.3.4.2 Les ad j uvants de flo culatio n
Pour une meilleure efficacité du procédé de coagulation-floculation, on utilise parfois des
adjuvants de floculation qui sont des colloïdes de même charge que les particules à floculer,
ajoutés pour en augmenter la concentration et de là le nombre de chocs entre les particules. Les
plus utilisés sont la silice activée, les polyélectriques, le charbon actif, la bentonite,…
Ø La bentonite
L’ar gile est un excell ent adsorbant , dont les pr opriét és de rét enti on s ont
bi en connu es en a gri cult ure. Ell e fi xe à la surfa ce de ses mi cro crista ux.
Les roches ar gileus es sont f or mées de mélan ge de minér a ux argil eux auxquels
vi ennent s’ajo ut er des minéraux t els que les feldspat hs, du qu art z, du mica, … Du
point de vue chi mique, les a rgil es so nt des silicates d’aluminium cont enant entr e
a utr es des cati ons alcali ns, alcali no-t err eux et du f er.
C es ar giles, et en part icul ier les be nt onites, sont uti lisées act uellement pour la
déc oloratio n des huiles végétales et animales ainsi qu e pour la clarifi cati on des
vi ns par éli minati on des proté ines.
Da ns le domain e des eaux pota bles, la b ento nit e est utilis ée ess ent ie llement
comme a djuv ant de fl oculati on da ns le but de recharger artif iciell ement une eau
contena nt trop peu de mat ièr es en s usp ensi on, ceci af in d’ obt enir une meill eur e
décantat ion [5,19].
Da ns la pl upart des étud es sur la flocul at ion des ar giles, il s’agit en fait de
consi dér er les susp ens ions d’arg ile ( ka oli nit e, bent onit e,…) comme une
r eprés entati on s ynt hétiq ue des parti cules colloïdales pr és ent es dans les eaux de
ri viè r e, ceci afi n de mi eux comprendr e le s mécan ismes mis en je u autour de la
coa gulat ion.
En Alg ér ie, les gis ements de be nt onite les plus impo rta nts économiq uement
se tr ouvent dans l’ oran ie ( ouest a lgér ie n). On r elève en pa rt iculier la carrièr e de
M aghnia ( Ha mmam B oughra ra) dont les r és er ves sont esti mées à un mi llion de
tonnes et de celle de M osta gan em a vec des rés er ves de deux millions de t onnes
(Abdelouhab et al. 1988).
En paral lèle, des étud es (C ous in, 1980 ; Mohellebi , 1983 ; Ab delouahab eta l,
1987) ont mis en é vidence l’ aff inité de la be nt onit e vis-à-vis de po lluants
métal liques grâce à sa gra nde capa cité d’ é cha nge d’io ns. En phas e liq ui de, la
b ento nit e p eut prés ent er une gr ande sélecti vité d’adsorpt ion de certai ns composé s
organi ques [51, 52]. Tout ceci la iss e e nvisa ger d’ uti lis er cett e ar gil e dans
l’affi na ge des eaux de cons ommation .
Ø Le charbo n ac ti f
Da ns le tr aite ment des eaux, il est pr oduit surtout à part ir de charb on min éral,
du coke et du lignit e. C’ est une subs ta nce carb onée a morp he, a cti vé e de f aço n à
possé der un trè s haut degré de porosité [5]. Grâ ce à so n important e s urf ace
dé veloppée, le charbo n actif p eut enlev er de l’eau la pl upa rt des matièr es
organi ques s olub les. Il est beaucoup moi ns effi cace vis-à-vis des po lluants
miné ra ux. Lorsq u’ il est utilis é en po udr e, il est inject é direct ement dans la
fl oculo- dé cant eur et sa mis e en uvr e ne nécessit e qu’u n investis se ment ass ez
faible puisqu’ell e ne boul everse pas la concept ion des inst allations déjà
exist antes. Lorsq ue le charbon est en gr anulés, l’ a dsorpt ion est réalisé e sur des
filtr es, en tra it ement t ert iair e, po ur pié ger une pol luti on spé cif iqu e ayant tr a vers é
les tr ait ements a nté ri eurs . La combi nais on du cha rb on a ctif avec l’ oz one s’ avèr e
a ctu ell ement le meilleur pr océdé en nat ure d’ affina ge [54]
L’usage du charbon actif en poudre demeure une technique très répandue du traitement de l’eau
potable. L’utilisation du CAP améliore le goût et l’odeur de l’eau. C’est aussi un adjuvant de
floculation pour la phase finale de la coagulation.
Les pa rt icules de charb on qui s ont disp ersées da ns l’ eau pe uvent êtr e
consi dérées comme pl us gr oss es que la matière en suspensi on or dinaire. Le
charb on peut êtr e inj ecté so it just e a vant la filt rat ion, soit dur ant la flo culat ion.
C ett e deuxiè me p ossi bilité per met au charb on de cont rib uer à la coagulat ion par
ponta ge.
-L e choi x du coa gulant : Il est eff ect ué après une ét ude de l’eau en laborat oire,
ou à l’ai de de la t echniq ue des ess ais de jar -test.
-On uti lis e p our le mél an ge des r éa cti fs la se ule turb ulence créée par un
dé vers oir mais il est souhait able de dis pos er d’un s yst ème pe r mett ant ce
mél an ge rap ide, systè me appelé mé langeur rapi de ou coa gulat eur [5 ].
On disti ngue pl usi eurs t yp es de méla ngeurs :
--Mé langeurs st atiqu es Il s’a git de disp ositif mis en pla ce à l’int ér ieur
d’une t uyaut er ie (s yst ème héli coï da l, diaphra gme, côn e …) qui crée une
turb ule nce s uf fisant e pour pe r mettr e la diffus ion inst anta né e du coa gula nt tr ès
efficaces au débit nominal.
--Mé langeurs r apides
Agita t eurs rapi des de t yp e à héli ce ou à pales (t urbin e) mis en place dans une
cha mbr e sp éciale.
III.3 .5 . Réact ions d’hyd rolyse de l’a luminium et mécanis mes de
désta b ilisatio n.
Le sulf at e d’alumi nium réagit avec la molé cul e d’ eau s elo n les réa cti ons
d’hydr olyse s uiva nt es [19,5 3]
0.8
Al3+
Fraction présente
Al(OH)3
Al(OH)4-
0.6
0.4 Al(OH)5 2-
2+
Al(OH)
Al(OH)2+
0.2
0
3 4 5 6 7 8 9 pH 10
Fig ure III .2 Diagra mme de s olubi lité de l’ al uminium en fo ncti on du pH [55].
§ A pH<4.5, l’i on Al + 3 pré domine et il devient la s eule f orme d’a lumin ium
existante à pH pl us bas (pH<3).
§ Des f or mes monomériq ues cat ioniq ues so luble s Al(OH) 2 + et Al(OH) + 2
appar aisse nt da ns le milieu de pH compr is r esp ecti vement entr e 3 à 6 et 4 à
6.5.
§ Dans l’int er valle de pH 4.5 à 8, c’ est la for me ins olubl e Al(O H) 3 qui
pré domine.
§ Le r adical a nionique so luble Al(O H) 4 - pré domine à un pH de 8 à 10[56 ].
Une autr e part icular ité de l'ad diti on de coa gulant dans l' eau est la cons ommat ion
d'alcali nité. C ett e pert e de TAC est foncti on de la natu re et de la concentrati on du
composé mis en je u. P ar exempl e, po ur le s ulfat e d' alumi nium, on a :
La p ert e d' al calinité ( cons ommati on de HCO 3 - ) s e tr aduit par une chut e de p H.
C ett e a cidif icat ion p eut donc pert urb er la f ormati on du précip ité d' hydrox yde et il
est pa rf ois nécess air e d'ajo ut er de la s oude, de la cha ux ou du calcair e pour r est er
dans la zone de pH opt imal [19].
III.4 Conclusion
La coagul ati on-fl oculat ion est une éta pe de cla rif ic ati on tr ès imp ort ante qui
p er met d’élimin er les matièr es coll oï dales prése nt es sous f orme minér al e ou
organiq ue, et qui so nt caract érisé es par leur gra nde st abilit é et leur faibl e tail le.
Le pr oces sus de coagulati on-flo culai on, mal gré s on a pparent e si mpli cité, f ait
int er venir diver s mécanis mes s ouvent compl exes et sui vant les conditio ns du pH.
C e para mèt re inf lue en eff et lar gement s ur la f or me chimiqu e du coa gula nt utilis é
et on pe ut obt enir, en pl us des ions métalliq ues simples des pr oduits d’ hydr olys e
ha ut ement char gés et de mass e molécul air e tr ès él evé e.
C epe ndant, il s’ avèr e né cessair e de s’ intéresser é gale ment aux éta pes de
tr aitement en amont et en ava l de la coagul ati on- floculat ion car celles- ci p euvent
condit ionner l’ eff icacité de la clar ificati on et donc l’ opt imisati on du trait ement
d’une eau de surfa ce.
CHAPITE IV
DESCRIPTION ET
FONCTIONNEMENT DE LA
STATION
I V.1 Introduction
La st ation de tr ait ement d’ ea u potab le de Hamadi-Kr ouma, mise en s er vice
en 1979, elle a été r éa lisé e p ar OCP (organisation de contrô le des polluti ons)
B elgiq ue, pour tr ait er un vol ume de 5000 m³/h pr ovenant du bar rag e de Zer dezas
à 30 Km du chef lieu S kikda.
La mis e en s er vice d’un deuxiè me barra ge, Kenit ra, à 50 km, a pe r mis l’arr êt des
venues d’ eau du ba rra ge de Ze r dezas.
Actu ellement, la st atio n est al iment ée pa r deux barra ges :
• Barra ge de Zit -E mba (B eckou che La khdar) av ec une cap a cité de 1 06
milli ons de m³
• Barra ge de Kenitra av ec une capacité de 96 millio ns de m³ [ ANRH]
La stat ion Ha madi-Kr ouma ali ment e la vill e de S kikd a et la zo ne in dust ri ell e, elle
a une cap a cité de 3600 m³/ h.
Après une pério de de sé cher ess e et durant l’année 2002 le bar rag e Kenitr a est à
sec, pl usie urs s olut ions ont ét é envisa gé es :
• Forages da ns la nappe de Saf-Saf
• Dessa lement de l’ eau de mer
• Les eaux du barra ge de Zer dezas
Les eaux pr ovenant des f ora ges et du ba rrage a rrivent en même t emps dans le
bris e- char ge au niveau de la station. P ar contr e les eaux de dessalement s e
déversent dir ect ement dans les filt r es, vu leur potabi lité.
I V.2 Schéma global de la station
Le débit d’ eau entrant dans la stat ion provient da ns sa totalité du bris e char ge
où arri vent d’ une pa rt l’ ea u des barr ag es (K enitra et Zit-Emba).
Le débit d’ entr ée d’ ea u à tr ait er est régulé de man ièr e t elle que le ni veau d’ eau
da ns le rés er voir de st ocka ge d’ ea u tr aitée s oit ma int enu consta nt a ut our d’une
vale ur de consi gne. Le s ché ma s uiva nt dé cr it les pr incip a ux ouvra ges de la
st ation.
Réservoir
Fig ureIV .1 Les princip aux ouvr ages de la stat ion de pot abi lis atio n H.Kr ouma
I V.3 Description et fonctionnement des ouvrages de la sta tion
IV.3 .1. Tour d’ho mog énéisation
Après s on passa ge dans la vanne de ré gula ti on, l’ ea u arri ve pa r le b as, dans
une to ur d’ homogé néisat ion de se cti on intéri eur e circulaire où el le r eç oit sa dos e
de r éa ct ifs (s ulfat e d’al umine, cha ux, chlor e p our la chlorati on et charb on act if).
La qua ntit é des réact ifs à in jecter dans la tour d’ homogéné isati on est f oncti on de
la qual ité d’eau d’ entré e et de so n débit , à l’ ai de une pompe.
Un a gitat eur rapi de posé sur des tra vers es métalliques , et tournant à 1420 tr/ min
assure l’ homogé né isati on du méla nge, la rota tio n des pales cré e une asp irat ion
provoq ua nt la f ort e a gitat ion né cessair e à la disp ersio n rap ide des réact ifs dans
l’ eau à trait er. L’ eau y r est e 18 se condes et en s ort pa r une ouvert ure donn ant
a ccès da ns la goulott e d’ alimentation des bass ins d’ homogén éisati on.
I V.4 Conclusio n
Au cours de ce chapitr e nous a vons ess ayé de dé cr ir e les pri ncipaux ouvra ges
de la stat ion de pot abilisati on de Ha moudi- Kr ouma.
L’état act uel de cet t e st ation exi ge une ré novati on de la p lupart des insta llati ons
(fl oculat eurs , pompes, p omp es doseus es, filt res …).
Les prél èvements des é chanti llons se f ont à l’intér ieur du laborat oire
d’a na lys e. Les paramètr es de qu alit é rech er chés au niveau du la bor at oire s e
limit ent à la turbi dité, le p H, la conduct ivit é, TDS, TH, sa linité et les colifor mes
totaux. Nous s ignalons auss i qu e certa ins para mètr es imp ortant s de qua lité ne
sont pas r echer chés par ma nqu e de réactifs et cel a depuis un certai n t emps (N H + 4 ,
TAC, MO…).
PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE V
PROCEDURE EXPERIMENTALE
V.1. Introduction
Ce chapitr e est consa cr é à la pr és entat ion des dif fér ents ré actifs utilis és, de
l’appare illag e et de la mét hodologi e expériment ale adopt ée.
En premier li eu, nous défi niss ons les réa cti fs de coagulant s/ floculants utilisés et
devr ont per mett r e de juger de l’ef fic acit é du pr océ dé de tra it ement ét udié . Nous
dé cri vons ens uit e la métho de de coa gula ti on-f loculati on bas ée s ur les essais de
jar-t est et ét udier les caracté ristiqu es ph ysico- chi miqu es des eaux d’ app oint de la
st atio n de pota bilis ati on de S kikd a.
m 2 /g Ca Na Mg
65 2.71 9 43.6 25.2 4.8 0.58
Des soluti ons mè r es de 1g/l s ont prépar ées par diss olution de chaque flocul ant
dans de l’ea u dist illée, les adjuvants util isé s sont :
ü Ch arbon actif en p oudre
ü Cha ux ét eint e
ü B entonit e natur ell e de M ost aga nem
Les mét hodes de dos ag es util isées sont dé crit es par [14,15] ou par les
catalogues de l’appa r eill ag e ut ilisé :
R2 = 0,9803
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
Concentration(m g/l)
Les ess ais de Jat-t est ont été réalis és sur un fl ocul at eur à 6 agit at eurs
(FLOCULTUR SBS) av ec une vit ess e de r ota ti on indiv iduel le entr e 0 et
260tr/ min. cet app ar eil p er met d’agit er si multa né ment le liqui de contenu dans une
série de béchers r emplis cha cun de 50 0 ml d’eau.
Au cours de notr e ét ude, l’ eau brut e et le coa gulant so nt so umis penda nt 3mi n à
une a gitati on rapi de de 100 tr/ min. la vit esse est par la s uit e r éd uit e à 40tr/min
(vit ess e de f ormati on des fl ocons et leur ta ux de gr oss iss ement ) p our une duré e de
17 min. Après une déca nta tio n de 30 min (u ne phas e dura nt la quelle le fl oc
dést abilisé est entr aî né vers le f ond des béchers), sip honner l’eau surnageant pou r
déte rminer les para mèt res phys ico- chimiq ues.
C es conditi ons expér iment ales s ont utilisées au niveau de la stat ion
« H. KHROMA », ils peuvent s e justif ier par les r és ultat s suivants :
ü Agitation lente
Le calcul du gra die nt de vit ess e s uiva nt la f or mule de CAMP et STEI N dé jà
défini e dans la parti e bibli ographique nous donne une va leur G=50 s - 1 (la vit ess e
périph ériq ue des pal es calculé e est égale à 0.083m/s). Sachant que suiva nt les
di mens ions de notr e floculat eur nous avons :
A=15 cm 2 (surfa ce des pales )
d= 2 cm ( dist an ce de l’ extré mité de la pa le à l’ ax e de r ota tio n)
La valeur de G est satisfaisa nt e car une floc ulati on opt ima le est obt enue pour
20 s - 1 <G<60 s - 1 .
Nous p ouvons aussi cal culer le critèr e de C amp, s oit : Gt s = 50x40x17= 3. 4x10 + 4
C ett e valeur s e tr ouve da ns l’int er va lle [10 + 4 à 10 + 5 ].
ü Agitation rap ide
Le choix de la vit ess e r apid e est tr ès imp or tant p our é vit er les risques de br is er le
fl oc f or mé.
Le cal cul du gra die nt de vit ess e donne une valeur G=125 s - 1
La valeur de G est satisfaisant e car une coagulat ion optimale est obt enue pour
100 s - 1 <G< 500 s - 1 .
V.5 Caractérisatio n des eaux d’a ppoint de la station de pota bilisa tion
de Skikda
Ec ha nti llon : eau de la st ati on de trait ement HAM ADI KROMA, wila ya de
S KIKDA (pr élè vement du14/03 /200 7).
Tableau V.3 : Rés ultats des a nal yses de l’ ea u br ut e et tra itée dans la stat ion
V.6 Co nclusion
Ce chapit re nous a per mis de fair e la lumi èr e sur la mode expér imenta l
conc er nant notre ét ude a insi q ue le s appareils et les réact ifs util isés. Nous a vons
d’abord dé cr it la pr épa ration des sol uti ons né cessair es à nos essais, ens uit e la
te chnique de Jar-t est et enfin déter miner le s para mèt r es de potab ilisati on des ea ux
d’app oint de la st ati on de potabi lis ati on de S kikda.
M algré les différ entes ét ap es de tr a itement utilis é, la qualité des eaux potables
de la st atio n de tr a itement de la ville de S kik da dem eur e médiocre pou r certains
paramètr es (t urb idité et la mati èr e or ga niqu e) et moyenn e pour d’a utr es. Donc
cett e eau nécessit e encor e des trait ements complé ment air es en p lus d’u ne
optimisatio n de la dos e de coa gulant ou f loculant uti lisé e.
CHAPITRE VI
OPTIMISATION DE LA DOSE DE
COAGULANT
VI.1 Introduction
L’étude des par amètr es de potab ilisation des eaux d‘ap point de la st ati on de
traitement des ea ux H. Kr ouma ( chap itr e V), a montr é une qualité qui demeur e
médiocre pour certains par amètr es et moyenne pour d’ autr es. Notr e ét ude a donc
pour but d’améli orer la qualité de ces ea ux à un s euil acceptab le en t enant compt e
des normes pratiqu ées. En util isant des essa is de jar -test po ur dét er min er les
dos es opti males des coagu lants.
L’ob ject if ess ent iel éta nt la dét er minat io n des conditio ns et les tra it ements
a déquats à l’élimi natio n optimale de const itu ants or ganiques et minéraux de ces
eaux. Les tr ait ements nécess air es doivent êtr e conçus en fonction de ces obj ect ifs
d’une part , et d’a utr e part , en fo ncti on des cara ct érist iques de l’ ea u br ute qu’o n a
à sa dispositi on.
VI.2 Détermination de la dose o ptimu m de coagulant
L’essai de Jar-T est a été effect ué sur une eau br ut e de la st ation Hamadi
Kr ouma, que nous a vons f loculé es par le su lfat e d’al umine (ess ai de Jar-T est, dé jà
prés enté au chapitr e V) .
Après dé ca ntat ion, nous avons pré levé une certain e quantit é d’ea u t out en évit ant
une é vent uelle remis e en susp ensi on du fl oc, et nous a vons dét er mi né le s diver s
paramètr es le s pl us infl uencés p ar cett e ét ap e.
VI.2 .1 Résulta t et d iscussion
Tableau VI.1 : Ess ai de coa gulati on f loculation au laborat oire (j ar-t est)
TUR(NTU)
7,8 6
7,6
5
7,4
4
7,2
7 3
6,8 2
6,6 1
6,4 0
10 20 30 40 50 10 20 30 40 50
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)
13 14
TAC(°F)
Oxy(mg O/l)
12
12,5 10
8
12
6
11,5 4
2
11
0
10,5 0 20 40 60
0 20 40 60 Concentration(mg/l)
Concentration(mg/l)
TAC en fon cti on de la dos e de sul fat e Abatt ement d e l oxyda bil it é au
alumine KMnO 4 en foncti on de la dos e de
sulf ate d alumin e
Cont(µs/cm)
620 0,08
Abs UV(254 nm)
0,07
615 0,06
610 0,05
605 0,04
0,03
600
0,02
595 0,01
59 0 0
0 20 40 60 0 20 40 60
Fig ure VI.1 Evol utio n des para mètr es de p otab ilisa tio n en f onct ion de
la dose de sulfat e d’a lumine
Nous r emarq uons q ue le trait ement eff ect ué en st ation n’a pu ab att re la
turbi dité q ue de 55.44 % et la matière or ga nique de 31.3 4%.
Le jar-t est eff ect ué en stat ion et a vec les mê mes conditi ons a donné les rés ultat s
suivants :
Po ur une dos e de 30mg/l de su lfat e d’al umine, nous obteno ns un r endem ent
d’éli mination de la turb idité de 86.88 % et un r end ement d’é liminati on de la
matièr e or ga niq ue de 43.55 %.
A pa rtir des rés ultats on r emarq ue qu e le pH et l’al cal inité (T AC) dimi nue ave c
l’a ugmentat ion de la dose de s ulfat e d’al umine pa r contre la conductivit é
a ugment e ; le TAC ba iss e du fa it que lors de l’util isat ion du s ulfat e d’a lumine,
chaque Al 3 + né cessit e pou r pa ss er à l’ état Al(OH) 3 , 3OH - pr ovenant des
bi ca rb onat es et de l’ ea u elle- même, des pr otons H + sont libérés et le pH s’abaiss e
donc également.
D’ap rès les courb es on const at e qu e la turbidité et la mat ièr e or ga niqu e et
l’abs orba nce UV (254nm) di minu ent avec l’augment atio n du sulfate d’alumine
jusq u'à la dose opti male (40 mg/ l). Après cet te dos e il s e pr oduit l’ eff et inverse de
coa gula nt ( dé coa gula ti on).
Les essais « Jar-T est » ont été ré alis és sur des pr élè vements d’ eau br ute au
cours de la pér iode de Mars à Avril 200 7.
VI.3 .1 Résulta t et d iscussion
Le tableau VI.2 et la fi gure VI.2, mont rent les rés ultats obt enus pour chaqu e
prél èv ement et la vari at ion de la dose opti mum de s ulf at e d’al umine en f oncti on
la qual ité de l’ ea u br ute.
Nous constat ons pou r tous les prélè vement que :
Les dos es opt imales de s ulfa te d’ alumine varient s uivant la qual ité de l’ea u brut e
La compar ais on entr e diff ér ents pré lèveme nts on r emarq ue qu e la dose opti mum
varie s elo n les para mètr es de q ualité (surt out la t urbi dité) et a ussi s elon la nat ur e
des colloï des.
Les ea ux br ut es de la stati on Ha ma di- Krouma gé nér al ement très charg ées en
matièr e or ga niq ue (> 10 mg O 2 /l).
Le pro cé dé de coagulat ion-fl oculati on ave c l’utilisation de coagulant de sul fat e
d’alumi ne réalis e un bo n r endement d’ éli minatio n de la turb idité mais r est e
ins uffisante po ur la r éductio n de la mati èr e or ganiqu e.
Tab leau VI.2 : L’infl uence de la qualité de l’ eau br ut e s ur la dos e optima le de
coa gula nt
Rend emen t
TUR 10 TAC
60 8
pH
6
40
4
20 Oxy.KMnO4 2
0
0
0 20 40 60
0 20 40 60
Concent ration (mg/l) Concentration(mg/l)
Echantillo n n° 3
120
Echant illon n° 5
TUR 14
100
12
80
10 TAC
60 8 pH
40 Oxy.KMnO4 6
20 4
0 2
0 50 100 150 0
Concentation(mg/l) 0 50 100 150
Concentration(mg/l)
14
120
Echantillo n n° 6
100
12 TAC
TUR 10
80
8
60 pH
6
40 4
20
Oxy.KMnO4 2
0 0
0 50 100 0 50 100
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)
Rend ement d éliminat ion de la tu rbid ité et la Evol uti on des pH et T AC en fo ncti on de
mati ère organique en fo ncti on de la dose de la dose de sul fat e d alumine
sulf ate d alumin e
Compt e t enu des rés ultats et discussi ons prés entés dans ce chapitr e, les
conclusi ons s uiva nt es pe uvent êt re é mis es :
La coa gulat ion-f loculatio n av ec le sulfat e d’ al umin e donne une é liminati on de la
turbidité et la matièr e organique très eff icace p our la dos e optimal e dét erminée
par rapport a u rendement d’élimi nati on de l’ ea u tr aité e dans la st ati on. La dos e
opti ma le de coa gula nt vari e s elo n la qua lité de l’ ea u br ut e et la dose augment e
a vec l’ a ugment ation de la t urb idité ce qui exiger ait en station un contrô le en
contin u de cett e q ualit é.
Le pH et l’alcali nité di minu ent a vec l’ augment ati on de la dos e du su lfat e
d’alumi ne par contr e la conduct ivité au gment e.
Nous po uvons conclur e q ue la coa gulati on-flo culat ion avec le sulfat e
d’al umine est pe u effi ca ce vis-à- vis de l’ éli minati on de la mati ère or ga nique pa r
contr e conduit à une meil leure élimi nation de la turb idité.
CHAPITRE VII
Tableau VII .1 : Essai de coag ulatio n f locu lati on au labor atoir e (ja r-t est)
30 40 60 70 90
Température (°C) 1 6. 5 20.1 19. 9 20.1 21.2 20.3
pH 8.12 7.47 7.4 1 7.34 7.18 7.16
Cond (µs/ cm) 556 564 565 565 566 569
TDS (mg/ l) 268 272 272 273 273 274
TUR (NTU) 90 12.63 10. 67 5. 91 2. 89 3.25
Oxy.KMnO 4 (mg O 2 / l ) 16. 59 12.2 3 10. 98 9. 78 9. 95 10.53
TAC (°F) 1 3. 5 12.5 12. 5 12 12 11.6
TH (° F) 22 21 21 21 22 20
Absorbanc e UV (254nm) 0. 241 0. 108 0. 104 0. 071 0. 064 0.064
Rendement élimination 00 85.96 88. 14 93.43 96.78 96.38
de la turbid ité (%)
Rendement élimination 00 26.28 33. 81 41.04 40.02 36.52
MO ( %)
Tableau VII.2: Evol utio n des para mèt res en f oncti on de la dose de cha ux.
D’apr ès les rés ultats obt enus, nous remarq uons qu e les r endements
d’éli minati on augment ent au fur et à mesur e qu’a ugmente la dos e de l’ad juva nt.
Les flocs f ormés so nt importants et décantent rap idement (décantati on en pist on),
contr airement à l’utilisati on du s ulf at e d’ al umine se ul ( décant ati on diffus e). La
concentrat ion opt ima le de C a(O H) 2 est de 3.5mg/l, permett a nt ainsi d’amélior er
les r endements d’ éliminati on de la turbidité (9 7.23%) et de la mat ièr e or ganiq ue
(73.83%).
La dimi nuti on du p our cent a ge d’élimi nati on au-delà de 3.5 mg/ l peut êtr e att ribué e
à des doses de chaux in duisant l’augment atio n du pH jusq u’à pré cipitat ion du
calci um. L’ effet de p onta ge du calci um qui exp liquerait les b ons r endem ents
d’éli mination se rait alors a moin dr i.
VI I.2.2.2.2 In fluence de la dose d e CAP sur la co ag ulat ion- floc ulat ion
Tableau VI I.3: Ev olut ion des pa ra mèt r es en f onct ion de la dos e de charb on act if
en po udr e
La dos e de sulf at e d’alu mine est f ixée à 70 mg/l, dose optimale obt enue par
jar-t est.
D’apr ès les rés ultat s obt enus, la q uantité de charb on a ctif en po udr e qui
p er met l’abat te ment de la turbi dité et de la matiè r e or ga niqu e est de 3 mg/ l, au-
delà de cett e valeur une dés orpt ion se pr oduit. Pour cette dose, les r end ements
att eints pou r ré duir e la turb idité s ont de 97.64 % et p our la mati ère organique de
71.48 %
VI I.2.2.2.3 In flue nc e de la be nto nite s ur la coa gulatio n flocu latio n
Tableau VII.4: Evol utio n des para mèt res en f oncti on de la dose de bent onit e.
7,6 CAP
7,55
Bentonite
7,5
7,45
7,4
7,35
7,3
7,25
7,2
7,15
7,1
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
Concentration(mg/l)
97,7
Chaux
% élimination(TUR)
97,6 CAP
97,5
Bentonite
97,4
97,3
97,2
97,1
97
96,9
96,8
96,7
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
Concentration(mg/l)
Figur e VII. 2 Evo lution de r ende ment d’ éli minatio n de la turb idité en f onct ion de
la dose des a djuv ants, en comp lément de 70 mg/l de s ulfate d’a lumin e
12
Chaux
MO(mg O2/l)
CAP
10
Bentonite
8
Norme de
potabilisation
6
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
Concentration(mg/l)
0,07
Abs.UV(254nm)
0,06
0,05
0,04
Chaux
0,03
CAP
0,02 Bentonite
0,01
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
Concentration(mg/l)
Figure VI I.4 Abatt ement en abs orb ance UV à 25 4nm en f onct ion de la dos e des
a dju vants, en comp lément de 70 mg/l de sul fat e d’a lumine
La f igure VI I.4 prés ent e l’é volut ion d’ abs orba nces UV avec les diff érents
a djuv ants (C haux, C AP et bent onit e). L’a jout de charb on a ctif ou la bent onit e en
parallè le avec le sulfat e d’al umine p er me t d’a ugment er de fa ço n importa nt e le
taux d’ éli minatio n de l’abs or bance UV, et il est intér essant de noter qu’u ne
a mé lior ati on de 18.75 % est obs er vée pa r rapport à l’ut ilisat ion de su lfat e
d’al umine s eule. Q ua nt à la cha ux, un ta ux d’é limin ati on de 9 .37% est obt enu
pour une dos e de 3.5mg/ l.
On not e ai nsi que la comparais on des trois a djuvants montre que le cha rb on
a ctif est le p lus eff ica ce, il conduit à une réducti on de 71.48 % de la MO pour
3 mg/l. Mais la be nt onit e a mé lior e le r endement d’éli mi natio n de la mat ièr e
organi que jusq u'à 76.19 % pour une dos e de 3.5mg/ l , au-delà de cett e val eur un e
désorpt ion s e pr oduit et per met d’ obt enir un pH in fér ieur à la norme de
potab ilisati on, c’ est donc ce coagula nt qui est r et enu pour le tr ait ement.
1,8
1,2
0,8
Après deux heures de contact
0,6
0,4
Point rupture
0,2
(12, 0.4)
0
0 5 10 15 20
-0,2
Chlore introduit(mg/l)
Les tab lea ux ci-d ess ous r ep rés ent ent les résultat s des ess ais de coagulati on-
floculation après et sans pr échl orati on
Tableau VII.5 : Rés ult ats de jar-t est apr ès préchl orat ion et en f onct ion des doses
de s ulf at e d’al umine (SA).
Tableau VII.6 : Rés ultats des essa is de coa gulat ion fl ocul ati on sa ns
pré chl oration et en f oncti on des doses de s ulfat e d’ alu mine.
La compar ais on des r és ulta ts des essais av ec et sans pr échl orat ion
(ta blea ux VII.5 et VII.6) montre qu e la préchlorat ion f a vor is e une meill eur e
élimin ati on de la turbid ité mais elle pe ut limit er l’abatt ement de la mat ièr e
orga niq ue à ca us e de la f or mati on de composés or ga nochlorés diffic ilem ent
éliminés par la coagu lati on fl oculat ion [59, 57]. C eci s’ expl iq ue probablement par
le fa it que l’ox ydati on des composés organ iq ues initia lement exist ants da ns l’e au
par le chl or e ab outit en ré alit é à la f or mat ion d’autr es composés or ganiqu es tr ès
nuisibles pour la sa nté et dont les risqu es toxi cologiq ues s ont encor e mal connus,
tels q ue les tri ha lomét ha nes et le chlorof or me dont les nor mes r ecomma ndées par
l’OM S sont resp ect ivem ent de 50 µ g/l et 30µg/l. Par aill eur s, le r endem ent
d’él iminati on de la turb idité s’a mé lior e puisq u’ une fra ct ion des coll oï des
corresp ondant aux bactér ies est dést abilisée par in activation de ces micro-
organism es [2, 57, 60].
VII.4 Conclusion
EFFET DU MELANGE
COAGULANT/ARGILE DANS LA
CLARIFICATION DES EAUX DE
SURFACE
VIII.1 Introduc tion
Les ar giles sont tr ès emp loyées da ns différ ents domaines depuis l’antiq uité.
Le urs app lications dans le tr ait ement des eau x sont récent es surtout comm e
a dsorba nt et a djuv ant de fl oculat ion. Eta nt donné l’ab onda nce de ce mat ér iau dans
notr e pays, des économies consi dérab les po urr aient êtr e réalisées.
L’object if de cett e ét ude est de clarifi e r les eaux de surf ace p ar un trait ement
phys ico-chimiq ue q ui uti lise le process us de coa gula ti on-fl oculati on en essayant
de ré duir e le coag ulant employé fr éq uemment da ns ce pr ocess us par l’ar gil e
naturelle.
Des tra vaux précédents [61,62] ont mont ré qu’ au conduct io ns a cid es (p H <4),
les ions Al 3 + ne s’a dso rb ent pas ( ou ne sont pas élimi nés) sur la be nt onit e, ce
phén omène p eut s’ expliq uer par le nombr e de sit es d’a dsorpt ion char gés
pos itivement qui au gment e et le nombr e de site char gé né gati vement qu i diminue.
Les ions H + sont en compétit ion a vec les cati ons métalliq ues Al + pou r les sit es
d’échanges à b as p H. Les cati ons hydroxylés ( Al(OH) 2 + ),f or més par hydr ol ys e,
ont des liaiso ns pl us fortes q ue les cati ons métalliques lib res. En condition aci de,
le méta l r est e sous f orme de cation libre et le po ur centa ge d’adsorpti on pa r la
b ento nit e est très fa ible.
Dates de prélèvements
03/04/2007 (pH : 8.12, TUR : 125NTU, 16/04/2007 (pH : 8.09, TUR : 12.64NTU,
Oxy.KMnO4 :15.8mg O2/l) Oxy.KMnO4:13.82mg O2/l)
SA
9
pH
8,4
SA Bentonite
pH
8,5 Bentonite 8,2
8 8
7,8
7,5
7,6
7
7,4
0 50 100 150 200 250
7,2
0 50 100 150 200
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)
6
SA SA
Turbidité(NTU)
30
Turbidité(NTU)
Bentonite 5 Bentonite
25
4
20
3
15
2
10
5 1
0 0
0 100 200 300 0 50 100 150 200 250
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)
14
10
SA SA
MO(mgO/l)
MO(mgO/l)
12
8 Bentonite Bentonite
10
6 8
4 6
4
2
2
0
0
0 100 200 300
0 50 100 150 200 250
Concentration(mg/l) Concentration(mg/l)
Fig ure VII I.1 Evolut ion des par a mèt res en fonct ion de la dose de su lfat e
d’ alumi nium et la be nt onit e.
98,5
% élimination de la turbidité
100% SA (1)
98
90% SA+10%Bentonite (2)
80% SA+20%Bentonite (3)
97,5 70% SA+30%Bentonite (4)
60% SA+40%Bentonite (5)
97 50% SA+50%Bentonite (6)
40% SA+60%Bentonite (7)
96,5
96
95,5
95
94,5
94
93,5
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
concentration(mg/l)
Figur e VI II.2 Infl uence de la dos e du mélange (s ulf at e d’ alumine/b ent onit e) sur
l’é liminati on de la turbi dité.
80
% élimination de la MO
100% SA (a)
70
90% SA+10%Bentonite (b)
80% SA+20%Bentonite (c)
40
30
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Concentration(mg/l)
Figur eVII I.3 Infl uence de la dos e du mélange s ulf at e d’a lumine/b ent onit e s ur
l’é limi nati on de la matièr e organiq ue.
D’apr ès les rés ultat s obt enus (table au VI II.3 et les f igur e VI II.2 et VI II.3),
nous consta tons q ue la clarificati on a vec le coupla ge coa gulant/ar gile est tr ès
effica ce, q uel q ue soit l’ab att ement de la tu rbi dité ou la matièr e orga niq ue.
Po ur l’ empl oi le méla nge sulfat e d’alu mine/ bent onit e, le pH à la clarif icat ion est
neutr e ; ce qu i ne demand era it pas une neutra lisation qua ntit ativ e avec la cha ux
comme pour le cas de coa gula nt s eul.
Po ur l’ emploi de s ulfat e d’ alumine se ul le r ende ment d’éli mi nation de la t urb idité
est 97.44 % pou r une dos e 80 mg/l. pa r cont re l’ uti lisat ion du mé lange a mél iore le
r endement d’é liminati on et r éduit la qu antit é en su lfat e d’alumi ne d’ envi ro n 40 %.
P our la dos e opti male 80mg/l de méla nge (90 %/1 0%) coa gulant/ar gile, le
r endement d’é liminati on s’ amélior e 97.8 9% ( courb e 2).
D’ap rès les courbes 3,4 et 5, on r emarq ue que les mél an ges 80%/20 %, 70 %/3 0%
et 60%/40% réalis ent une éli minati on maximale de la t urbi dité 97.80 %, 97. 74 % et
97.63 % r espe ctivement pour une dose 70 mg/l de mélange. Mais le rend ement
d’éli mination de la t urbidité dimin ue avec l’ augmenta ti on de la dos e de la
b ento nit e à partir d’ un pourcent age supéri eur à 40 % da ns le mél an ge ( cour be 6 et
7).
D’apr ès la fig ur e VIII.3, on constat e en général une a ugment ati on importa nt e
de l’ éliminat ion de la mat ièr e or ganiq ue a vec l’ util isati on du mé lange sulfat e
d’alumini um /ar gile (MO< 5mgO 2 /l). Par contre l’ util isati on de su lfat e d’alumi ne
seul r est e ins uff isant (MO >5mgO 2 /l), le rendement d’ éli mination est de 50.14%
pour une dos e de 80mg/ l ( courb e a).
D’apr ès les courb es b, c, d, e, f et g, on r emarq ue q ue le r endement
d’él imination de matiè r e or ganiq ue a ugmen te a vec l’ augmentat ion de la dos e de la
b entonit e. M ais à part ir d’ un p ourcent a ge s up éri eur à 40 % de la bent onit e dans le
méla nge, on obs er ve l’élimi nati on dimi nue et le pH de la clar ific ati on au gment e.
Po ur la dose 70mg/ l le r endement d’él imin ati on de la mati ère or ga nique pou r les
méla nges 90%/10%, 80 %/20%, 70 %/3 0%, 60%/40% s ont 68.59 %, 71.41 %,
75.83 %,71.41 % r esp ectiv ement. Après cett e dos e il se pr oduit l’ eff et inv ers e de
coa gula nt/ ar gile ( décoa gulat ion).
L’abat te ment de la mati ère or gan ique p eut s’ exp liquer par l’ adsorpti on
si multané e sur les fl ocs d’ hydr ox yde d’alu min ium et s ur la be nt onit e.
L’a ugment ation de la dose de la be nt onit e occasionne des pH sup éri eur à p H
optima l de la coa gulati on fl oculatio n, ce q ui diminue l’ eff icacité de la
coagulation/fl oculati on par le sulfat e d’a lumine et auss i limit e l’a dsorption s ur la
b ento nit e par un phéno mè ne de masqua ge des sit es d’a dsorpt ion par le su lfat e
d’alumi ne [57,6 3].
VIII.5 Co nclusion
Au cours de ce chapit r e, l’ obj ect if éta it d’appr é cier l’ infl uence de la
b ento nit e dans la clarificati on des ea ux de surfa ce de la stati on de potab ilisati on
Ha mad i- Kr oma par le pr ocess us de coa gula tion-f loculati on en ess a yant de r éd uire
ou de r empla cer le coagulant utilis é fréquemment (s ulf at e d’al uminiu m) dans le
tr aitement des ea ux par de la l’arg ile nature lle (b ento nite).
Préalablement, des ess ais d’ opti mis ati on de la coagulati on-f loculati on se lon le
prot ocole expéri mental du Jar -Test so nt réa lisés.
Les pr emiers essa is de cl arif icati on mo ntr ent qu e l’ emploi de la b ent onit e
seul e comm e coa gul ant ne donn e pas de valeur s r emarq uabl es al ors que pour le
sulf at e d’ alu mine, il est tr ès eff icace. P our une dos e 80 mg/l de sulfat e d’a lumine
le rendement d’éliminati on de la tur bidité est de 97. 44% et celui pour la MO est
de 50.14 %.
Des essais de r éd uction de la dos e de ce coa gulant est eff ect ué e av ec la
b ento nit e natur ell e. Les résultats obt enus sont intéres sants . Car ils conduisent à
l’é liminati on de la turbi dité, de la mati èr e or ga niqu e et neutralis e le pH de la
clar if icat ion.
L’utilisati on du coup lage sul fat e d’alumi ne/b ento nit e ré duit la q uantité en sul fat e
d’alumi ne d’ envir on 40 % et a mé lior e le rendem ent d’ éli minati on p ar rapport à
l’ emplo i de sulfat e d’a lumin e s eul.
En fi n une étud e t echni co-é conomi que est nécess air e p our va lider l’ une ou l’a utr e
uti lisat ion de la be nt onit e dans la clarif icat ion des eaux de cons ommat ion
humai ne de la st ati on de p ota bilisat ion " Hamadi- Kr oma ".
CONCLUSION GENERALE
Co nclusion généra le
Notr e tra va il a p our objectif l’améli or ati on de la q ualité des ea ux nat ur elles
dest inées à la cons ommati on humai ne a u niveau de la st ation de p otabi lisati on
Ha mad i- Kr ouma par une p has e d’ opti misati on de la cla rif ic ati on.
Dans ce tra vail nous avons étudié plus parti culièr ement l’é liminati on de la
turbidité et la matière or ganiq ue q ui r epr és entent un pr oblè me pr incipa l de la
st atio n. Afin de cer ner au mieux la pr oblématiqu e du th ème choisi, l’ élaborat ion
d’une synt hèse bibli ographiq ue a été nécess aire.
La pr emière pa rt ie du mémoir e a donc cons isté en un ét at des connaiss an ces
sur les dif férents critè r es de q ualit é de p ot abilisati on, pr océdés de tr ait ement des
eaux de s urf ace en pa rt iculie r le pr océdé de coa gulat ion-fl oculation et enf in, la
des cri pti on et le fonctionnement de la st ation de potab ilisati on de Hamadi-
Kr ouma
La s econde parti e de notre tr ava il a ét é consa cr ée à la pr és entati on des
résu ltats d’ ess ais expé ri menta ux q ue nous avons réalisé dans le cadr e de cett e
ét ude. S tr uct urés en plus ieurs cha pitr es, cett e ét ude expériment al e a permis la
des cri pti on déta illée des ré actifs uti lisés a insi q ue des pr ot ocoles expéri ment a ux
suivis en cours des ess ais. C es ess ais ont ét é réalisés sur diff érents pr élè vements
de l’ ea u a u niv ea u de la st ation H. Kr ouma.
Da ns un pr emier te mps, nous nous sommes int ér ess és à dét er miner les
cara ct érist iques p hys ico- chimiq ue des ea ux d‘ap point de la st ation de tra it ement
des ea ux H. Kr ouma.
Les rés ultats ont révélé q ue la qual ité des eaux potabl es de la st ati on de
traitement de la vill e de S KI KDA demeu re médi ocr e pour certains par a mètr es
(t urb idit é et mat ièr e or gan ique), mo yen pour d’aut res, malgr é les diff érent es
ét ap es de tr ait ement util isé dans la st atio n. P our celà, cett e eau nécessit e encor e
des trait ements compl émenta ir es en pl us d’ une opti misati on de la p hase de
coagulati on- flo culati on, qui condit ionne les résultats des p hases de décantat ion
et de filt rat ion.
Les rés ultat s des essa is de coa gulat ion –f loculati on s elon le pr ot ocole de JA R-
TEST avec les mêmes condit ions eff ect ué es en st atio n app orté s a u cours de cett e
ét ap e f ont ress ort ir les conclusio ns sui vant es :
F La coa gula tio n-f loculati on av ec une dos e optimale du s ulf at e d’a lumi ne
comme coa gula nt conduit à une él iminati on de la t urb idité et la matièr e or ganiq ue
meilleur e qu e cell e obt enue po ur l’eau tra ité da ns la statio n. C eci s’ ex plique par
l’abs ence de l’ opti misation et de la dos e du coa gulant.
F La dos e optimale de coa gulant vari e s elon la qual ité de l’ ea u br ut e et la
dos e a ugment e av ec l’ augmentati on de la t urbidité.
F Le pH et l’a lca lin ité diminuent avec l’ augment ati on de la dose du sulfat e
d’alumi ne par contr e la conduct ivité au gment e.
F La coa gulatio n-flo culat ion a vec le s ulf at e d’alumin e s eul r est e une so luti on
ins uffisant e po ur l’éliminati on de la mat ièr e or ga nique.
Enf in, il s’a git de compar er l’ eff ica cité de p lusieurs coa gulants (sulfat e
d’al umine et bent onit e) s ur les par a mèt res de potabilisati on et d’ étu dier l’ impa ct
du coupla ge s ulfate d’alumin e/ ar gile sur l’ efficacité de la coa gulati on-flo culat ion
da ns le but d’a mé lior er la clar if icat ion et réduire ou rempla cer le coa gula nt.
F Les rés ult ats expéri ment a ux montr ent que la clar ificati on des eaux avec les
ar gil es seules est f aible ; avec le coagula nt seul, ell e est très efficace mais les
quantités utilis ées et le coût r est ent importants .
F L’utilisat ion du coup lage sulfat e d’ alu mine/b ent onit e ré duit la quant ité en
sulfat e d’ al umin e d’ envir on 40% et a mél iore le rendement d’é liminati on (t urbi dité
et mat ièr es or ga niq ues) pa r rap port à l’ emp loi du sulfat e d’alumi ne se ul.
F Pour l’e mplo i le méla nge s ulfat e d’ alumine/b ent onit e, le pH à la
clar if icat ion est neutr e ; ce q ui ne deman derait pas une neutralisati on qua ntit at ive
a vec la cha ux comme pour le cas du coa gula nt seul.
En r ésumé, l’ util isation des pr opr iété s argil euses comm e la bent onit e pour
l’a mél iorati on de la qualité des ea ux desti né es à la consommati on humaine, nous
semble êt r e une sol uti on intéressa nt e po ur ré duir e la q uantité de coagulant ou
r empla cer les adjuva nts uti lisés fréquemment dans la station de potabilisation.
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L’eau d estinée à la co nsommat ion hu maine peu t cont enir de s su bsta nces
po llua ntes, c’est pou rquo i, elle a be soin d’ être trait ée.
Dans ce tra vail, nou s nou s so mmes intér essés plus pa rticu lière me nt à
l’é lim ination d es d iffére nt s micropollua nt s te ls que : la tu rb idité et la mat ière
o rganiqu e de s eaux d e la s tat ion de tra ite me nt Hamadi-Kro um a de S KIKDA. A
fin d’améliorer la qualité des eaux de la station, nous avons utilisé, d’une part, le sulfate
d’aluminium et la bentonite comme coagulants et d’autre part, le charbon actif et la chaux
comme adjuvants. Les résultats obtenus montrent que:
- La me illeu re clar ification e st ob tenue avec le sulfa te d’ alum inium
co mme co agulant.
- Le tra iteme nt pa rallèle rédu it co nsid érableme nt la mat ière o rganiq ue.
- L’utilisat ion du coup lage sulfate d ’alumin e/bento nite co ndu it à u ne
meilleu re éliminat ion d e la tu rbid ité et la mat ièr e or ga niqu e.
The water intended for human consumption can contain polluting substances, this is why,
it needs to be treated.
In this work, we were interested more particularly in elimination of differents micropolluants
such as: The turbidity and organic matter of water of the station of Hamadi-Krouma treatment
of SKIKDA. With end to improve water quality of the station, we used, on the one hand, the
alumina sulphate and the bentonite like coagulants and on the other hand, the activated carbon
and lime like additives. The results obtained show that:
- Best the clarification is obtained with alumina sulphate like coagulant.
- Parallel treatment reduced considerably the organic matter.
- The use of the coupling sulphates alumina/bentonite led to a better elimination of
turbidity and the organic matter.
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