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LE DYNAMISME DE LA VILLE
D’ANTSIRABE ET LES
DIFFICULTES DE L’EXTENSION URBAINE
Présenté par :
Florence Solohasiniaina MALALATINA
Sous la direction de
Gabriel RABEARIMANANA, Maitre de Conférences
Membre du jury :
-Président : Mme. Lucile RABEARIMANANA, Professeur Titulaire
-Rapporteur : Gabriel RABEARIMANANA, Maitre de Conférences
-Juge : M. Tolojanahary ANDRIAMITANTSOA, Maitre de Conférences
Ainsi, nous voudrons exprimer notre gratitude et notre reconnaissance aux Enseignants
Chercheurs et aux membres du personnel administratif de la mention Géographie qui ont
contribué à notre formation.
M. Tolojanahary ANDRIAMITANTSOA, Maitre de Conférences, qui en dépit de ses
multiples préoccupations a aimablement consenti à juger notre travail
Gabriel RABEARIMANANA, Maître de Conférences, pour le temps qu’il a consacré
pour nous et pour ses conseils tout au long de l’élaboration de ce mémoire malgré
sesinnombrables activités.
I
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... I
SOMMAIRE ............................................................................................................................. II
RESUME ................................................................................................................................. III
TABLE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................ IV
ACRONYMES ........................................................................................................................ VI
INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
Première partie. ANTSIRABE, UN ESPACE URBAIN DYNAMIQUE ............................... 11
Chapitre I. ANTSIRABE, UN ESPACE DENSEMENT PEUPLE ........................................ 12
Chapitre II. ANTSIRABE, UN ESPACE URBAIN ATTRACTIF ......................................... 22
CONCLUSION ........................................................................................................................ 63
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 64
ANNEXES ............................................................................................................................... 67
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 78
II
RESUME
Mots clés : Antsirabe, aménagement urbain, ville, dynamisme, extension urbaine, rapide,
anarchique,
III
TABLE DES ILLUSTRATIONS
IV
LISTE DES GRAPHES
V
ACRONYMES
VI
INTRODUCTION
Pour ce qui est de Madagascar, les villes ont été définies par leur fonction
administrative, le nombre de leurs habitants (plus de 5 000), et par les infrastructures
disponibles.
Malgré le flou de cette définition, il est patent que Madagascar connait une
urbanisation rapide, car elle compte aujourd’hui 172 agglomérations urbaines, abritant près
1
PAULET (J. p.) in « Géographie urbaine », éd Armand Colin, Paris, 315p.
1
de 7 millions de personnes (37%) de la population totale. Les migrations vers les centres
urbains jouent un rôle très important dans ce développement rapide des villes. Cette
dynamique ne va pas sans problèmes, même si les conditions de vie sont meilleures en ville :
opportunités d’emplois, accès plus facile aux écoles et aux centres de santé…
C’est pour contribuer à la connaissance de tous ces faits géographiques que nous
avons retenu « le dynamisme de la ville d’Antsirabe et les difficultés de l’extension urbaine »
comme sujet de notre mémoire.
2
Croquis n° 1: localisation de la zone de recherche
3
Nous avons choisi la commune urbaine d’Antsirabe comme zone de recherche parce que,
originaire de cette ville, ayant une formation de géographe intéressé par la géographie
urbaine, nous sommes interpellé par sa dynamique marquée par une extension spatiale mal
maîtrisée.
Comme nous ne pouvions couvrir l’ensemble de l’espace urbain, compte tenu de nos
moyens, nous avons retenu 5 Fokontany sur 60 figurants dans 3 arrondissements. Il s’agit du
Fokontany Tsivatrinikamo, Ivory, Mahazoarivo, Mahafaly, Ambohimanarivo (voir croquis
n°1 page 3). Ils ont été choisis en fonction de leur position géographique, les 3 Fokontany
(Tsivatrinikamo, Mahafaly et Ambohimanarivo) se trouvent en périphérie et desservis par la
RN7 et la RN34 ; et les 2 autres Fokontany (Ivory et Mahazoarivo) se trouvent dans le centre-
ville.
Ce sujet nous a conduits à poser une question fondamentale qui constitue notre problématique
Problématique
Quelles sont les bases du dynamisme de la ville d’Antsirabe conduisant à une extension
urbaine rapide ? Comment cette extension s’inscrit-elle dans les Fokontany qui accueillent
les migrants ?
Pour répondre à ces questions, nous avons adopté une démarche de recherche qui
comporte deux volets : la documentation et les travaux de terrain.
Démarche de recherche
Pour mener à bien notre travail, nous avons adopté la démarche déductive qui consiste à
énoncer a priori une hypothèse que l’on cherche à confirmer ou infirmer par les travaux de
terrain.
Ainsi, l’hypothèse que nous avons retenue est qu’Antsirabe a une très forte attractivité
et connait de graves problèmes pour la planification de son extension spatiale.
Pour vérifier cette hypothèse, notre démarche a comporté deux phases puisqu’avant
les travaux de terrains, nous nous sommes d’abord documenté.
1- Documentation
La documentation est un volet très important pour la réalisation de notre travail, c’est la
première étape. Notre travail de recherche est la suite du dossier de recherche que nous avons
faite en classe antérieure et que nous voulons approfondir. Donc la phase de documentation a
débuté l’année dernière et se réalise le long de notre recherche. Des ouvrages généraux et
4
techniques, des mémoires, des articles, des revues, des monographies et des sites web
abordant notre sujet ont été consultés. Différents centres de documentations et bibliothèques
de la capitale et de la ville d’Antsirabe ont été fréquentés comme la bibliothèque et archive
universitaire, la bibliothèque de géographie, l’IRD, Hall d’information Antsirabe, le centre de
documentation Norvégienne Antsirabe pour la réalisation de la lecture. Les documents
numériques de l’INSTAT, de la préfecture et de la CISCO d’Antsirabe I nous ont aussi
apporté un poids significatif dans la réalisation de notre travail.
Analyse bibliographique
PAULET (J. P.), 2000, Géographie urbaine 315p.
L’urbanisation est un phénomène universel. La population ne cesse d’augmenter dans la
ville et provoque l’extension de la ville ; pourtant il est difficile d’avoir une définition précise
sur la ville même si beaucoup d’auteurs essaient de la définir. L’extension urbaine est liée à
la croissance démographique et l’exode rural qui entraine une transformation du
développement et la formation des mégapoles surtout dans les pays moins avancés. Et le
rapport entre la ville et la campagne a changé. Mais le développement de ville entraine des
effets négatifs aussi bien que positifs. Avec la hiérarchie urbaine, la ville exerce toujours une
action sur la périphérie. Le taux d’urbanisme varie selon le pays avec un écart considérable
entre les pays en voie de développement et les pays anciens industrialisés. La mondialisation,
la surcharge d’information, les contrastes régionaux donnent une ère nouvelle aux villes et les
villes des pays en voie de développement deviennent dépendantes des grandes villes des pays
riches. La ville s’éclate et amène une croissance très inégale accompagnée d’un mauvais
développement or l’objectif de l’essor de la ville est de passer à une croissance du taux de
développement, d’une façon durable.
Ce livre nous a permis de mieux comprendre l’urbanisation, de l’étudier et d’avoir une
idée sur les impacts provoqués par l’accroissement de la ville.
HAERINGER (P), 1972, La dynamique de l’espace urbain en Afrique noire et à
Madagascar, problème de politique urbain. Colloques internationaux du C.N.R.S n°539, PP
177-188
La morphologie urbaine laisse déjà deviner la ligne de force de l’évolution et de la croissance
physique des villes Africaines et Malgaches. Une croissance urbaine incontrôlée qui est
surtout liée au problème de logement populaire, qui intervient dans plusieurs domaines et
pour faire promouvoir l’habitat urbain, pour le faire progresser en qualité, il faut appliquer le
5
plan d’urbanisme. Mais cela n’était applicable qu’en Europe, où l’obligation d’une mise en
valeur moderne faite à tout acquéreur d’un lot urbain, de jouissance.
Ce livre comporte trois parties ; une partie qui parle de l’origine de la ville, une deuxième
concernant la période contemporaine et une autre qui parle du lendemain d’Antsirabe. Le
français lieutenant Mayer est le premier Européen qui a visité la ville d’Antsirabe en aout
1777. La province s’appelait en ce temps-là Iandratsay et le village d’Ambohidravaka qui se
trouve à 2Km au sud, était le chef-lieu de la région, puis il y a l’arrivé des missionnaires
norvégiens ainsi que la visite de Gallieni. Depuis l’ère où les eaux chaudes apparaissent à la
surface, tous les terrains de l’Est de Mahazoarivo jusqu’à Anosiarivo étaient couverts d’une
couche blanche de sel. Antsirabe a été connu par suite de cette apparition de sel. Le mot
Antsirabe (an-sira-be) signifie où le sel abonde. L’analyse et l’utilisation de ces sels marquent
la période contemporaine. Pendant cette période contemporaine l’extension de la ville
s’amorce, accompagnée de beaucoup d’œuvres d’aménagement et Antsirabe est devenue
chef-lieu de district en 1903. L’avenir d’Antsirabe, la détermination du rôle qu’elle jouera
vont dépendre dans une très large mesure, des conceptions que nous avons élaborées,
touchant la possibilité de développement de Madagascar dans son ensemble.
Ce livre donne une idée de l’origine de la ville d’Antsirabe ainsi que son histoire. Et grâce
aux nombreux équipements, l’œuvre d’aménagement commence. Depuis sa création, la ville
d’Antsirabe s’est développée à la base d’alternance d‘éclatement et de densification des tissus
urbains.
6
2-1La préparation
Durant la préparation de notre séjour sur terrain, nous avons conçu les croquis dont nous
jugeons nécessaires sur terrain. Nous avons aussi identifié et catégorisé les personnes à
enquêter : la population, les chefs de Fokontany, les chefs d’arrondissements, les autorités
communales… vu que nous avons fait une approche multiscalaire. Etant donné la difficulté
matérielle et financière, il n’était pas facile d’enquêter la totalité des populations concernées,
c’est pourquoi, il était nécessaire de faire un échantillon. Après, nous avons commencé à
rédiger nos outils d’enquêtes : les questionnaires. Pour mener à bien notre investigation, nous
avons établi deux types de questionnaires :
Des questionnaires semi-ouverts pour les autorités publiques, les chefs de l’arrondissement et
les chefs de Fokontany
Des questionnaires ouverts pour la population
Nous avons interrogé 118 personnes. Mais 10 d’entre eux ont refusé de nous répondre. Les
109 autres qui ont voulu nous répondre appartiennent aux catégories suivantes :
7
Tableau n° 1: Catégories et nombre des personnes interrogées
8
Le procédé a varié d’un Fokontany à l’autre. Pour le Fokontany Ivory et
Ambohimanarivo, les enquêtés ont été choisies en fonction de leur provenance. A Ivory, les
18 chefs de ménage enquêtés se répartissent comme suit : 5 sont des migrants venant d’autres
régions de Madagascar, 8 viennent des districts de la région Vakinankaratra, et 5 viennent de
la commune urbaine d’Antsirabe elle-même. A Ambohimanarivo, le procédé adopté a été le
même. Ainsi, il y a 10 enquêtés qui viennent d’autres régions de Madagascar, 5 chefs de
ménages venant des districts de la région Vakinankaratra, et 10 sont originaires de la ville
d’Antsirabe.
Pour les trois autres Fokontany, nos enquêtés ont été choisies en fonction de leur
résidence dans les quartiers. Pour Tsivatrinikamo, il comporte 4 secteurs dont Ampahatra et
nous avons enquêté 5 chefs de ménages dans ce secteur, Tsivatrinikamo afovoany
antsimondalana avec 5 enquêtés, Ambalavato 5 enquêtés et Ambohitrinibe 5 chefs de
ménages. Pour Mahazoarivo, il est subdivisé en 6 secteurs et nous avons enquêté 4 chefs de
ménages dans le secteur Antsinanana, 3 dans le Fokontany Afovoany, 3 dans le secteur
Andoavary, 3 à Antsoso, 4 à Antanimenakely et 4 à Masoandro. Et pour le dernier
Fokontany, Mahafaly, il se répartit en 3 secteurs, dont le secteur Sud, Centre et Nord et que
nous avons enquêté 6 chefs de ménages sur chaque secteur.
Sur un autre plan et à l’issue de notre démarche, il convient de souligner les catégories socio-
professionnelle des 94 personnes enquêtées (voir tableau n°3, page 22).
Au total, bien que le nombre de personnes interrogées soit faible, il ne représente que
0,03% de la population de la commune, nous pensons que cet échantillon est suffisamment
représentatif des migrants. Tout au moins, les résultats obtenus traduisent les aspects
qualitatifs fondamentaux du dynamisme de la ville d’Antsirabe et les difficultés de
l’extension urbaine.
3- Problèmes rencontrés
Des difficultés ont été rencontrées lors de la réalisation de ce mémoire :
D’abord, la consultation de document nous a posé de grands problèmes, car d’une
part, il y a le manque d’ouvrage actuel et d’autre part, il y a des mémoires déjà soutenu, mais
pas disponible dans la bibliothèque vu que la personne qui fait la recherche ne l’a pas encore
déposé.
Ensuite, on n’a pas trouvé le plan de la ville même si nous avons recherché dans de
nombreuses institutions. Et sur la réalisation des croquis, on a croisé des difficultés sur la
base de données.
9
De plus, il y a le refus de la part de certaines personnes durant nos enquêtes sur terrain
qui bouleverse notre chronogramme.
Enfin, on n’a pas pu s’entretenir directement avec le maire, car il ne reçoit aucune
visite vu qu’il a déjà légué la responsabilité à ses adjoints, cependant il y a des questions que
ses adjoints n’ont pas pu répondre.
Pour montrer les résultats de notre recherche et afin de répondre à notre
problématique, ce mémoire sera structuré en deux parties : d’une part, Antsirabe est un
espace urbain dynamique et d’autre part elle est caractérisée par une extension non maitrisée.
10
Première partie.
ANTSIRABE, UN ESPACE URBAIN
DYNAMIQUE
La ville d’Antsirabe est l’une des villes les plus dynamiques de Madagascar.
L’existence de ses nombreuses potentialités explique ce dynamisme. Nous verrons en premier
lieu qu’Antsirabe est un espace densément peuplé et en second lieu qu’elle est un espace
urbain attractif.
11
Chapitre I. ANTSIRABE, UN ESPACE
DENSEMENT PEUPLE
La ville d’Antsirabe fait partie des hautes terres centrales de Madagascar, à 167 km de
la capitale. Sa position géographique, sa vocation agroindustrielle ainsi que ses différents
atouts offrent un cadre de vie attirant et enchantent les gens à s’y installer. Et c’est l’origine
du dynamisme de la population dans la commune. Elle est une ville densément peuplée.
C’était depuis l’époque de vazimba en XVème que la ville eut son premier peuplement et
depuis elle n’a cessé de se densifier. Actuellement, cette densification de la population se
reflète par l’augmentation rapide de cette dernière et l’importance de mouvement migratoire.
Et comme l’ensemble des pays sous-développés y compris les villes de Madagascar, on peut
retenir cet ordre de grandeur :
Accroissement naturel 60%
Accroissement migratoire 30%
Reclassement 10%
1-L’aspect démographique
La commune urbaine d’Antsirabe fait partie des communes urbaines de première
catégorie. Et au niveau national, elle est la troisième ville la plus peuplée de Madagascar.
Elle abrite 251 563 d’habitants en 2015 derrière la ville de Toamasina qui a une population
totale de 289 737 et Antananarivo avec une population totale de 708 549 en 20152. (Graphe
n°1)
2
Projection de l’INSTAT
12
Graphe n° 1: l’évolution comparée de la population d’Antsirabe avec celle de
Toamasina
350000
300000
250000
200000
Antsirabe
150000 Toamasina
100000
50000
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
13
Donc la croissance de ces deux grandes villes de Madagascar a presque le même
rythme, avec une allure ascendante qui est une caractéristique des pays sous-développés.
La commune urbaine d’Antsirabe est l’une des villes qui ont connu une forte
augmentation de la population. L’un des facteurs expliquant cette croissance urbaine est la
croissance démographique qui est un trait commun pour les villes sous-développées. Le
croquis suivant montre l’évolution de la population dans la commune urbaine d’Antsirabe
entre 2005 et 2016 : (croquis n°2).
14
Croquis n° 2: Evolution de l’effectif de la population par arrondissement entre 2005 et
2016
15
Ainsi, la ville d’Antsirabe a connu une forte augmentation de la population
notamment depuis 2005. Celle-ci est passée de 187 166 à cette date à 289 195 en 2016 soit
une augmentation de 102 029 habitants cela représente en 11ans une augmentation de.
L’arrondissement de Mahazoarivo Avarabohitra a subi une accélération plus rapide par
rapport aux autres arrondissements, car elle est passée de 48 624 en 2005 à 89 281 en 2015,
c’est-à-dire qu’elle augmente de 15 159 d’habitants soit 39,84%. Par contre, l’arrondissement
d’Ampatana Mandriankeniheny a connu une évolution de nombre de populations la moins
accélérée puisqu’en 2005 elle abrite une population de 15 008 et 25 169 en 2016 donc une
augmentation de 10 161 d’habitants seulement soit 9,95%. Pour les 4 autres arrondissements
c’est-à-dire Manodidina ny Gara Ambilombe, l’augmentation atteint le taux de 14,85%. Pour
Antsenakely Andraikiba, elle connait un taux d’augmentation de 12,13%. Pour Soamalaza
Mahatsinjo, le taux d’augmentation est passé de 15,40% en 11ans. Et pour Antsirabe
Afovoany Antsinanana Ambohimanarivo, elle connait un taux d’augmentation de 15,15%.
Cette augmentation rapide de la population est visible pour les 5 Fokontany que nous
avons enquêté comme le graphe suivant montre (graphe n°2)
Graphe n° 2: L’évolution de la population dans les 5 Fokontany enquêtés (2008 à 2016)
16
et 2016 pour Mahafaly. Et pour Ambohimanarivo, la population a connu une augmentation
de 817 entre 2010 et 2016 (voir annexe n°5 page 75).
Donc, tous les Fokontany de la commune subissent cette augmentation rapide de la
population.
Avec une superficie totale de 179,73 km², la commune d’Antsirabe se subdivise en 6
arrondissements administratifs et 60 Fokontany. Pourtant, la population se répartit
différemment dans ces arrondissements et Fokontany comme nous montre la carte ci-dessous
: (croquis n°3).
17
Croquis n° 3: répartition et densité de la population par arrondissement administratif
avec les Fokontany enquêtés en 2016
18
D’après cette carte, les 267 622 habitants de la commune urbaine d’Antsirabe se
répartissent inégalement dans les six arrondissements. Parmi ces arrondissements,
Mahazoarivo Avarabohitra qui a une densité 27,9 habitants par km² et se trouve dans la
partie Nord-Ouest est le plus peuplé avec au total de 89 281 habitants. Ce qui représente
33,86% de la population de la commune. Par contre, le Firaisana d’Ampatana
Mandriankeniheny est le moins peuplé avec une population totale de 25 169 habitants,
c’est-à-dire 9,40% seulement. Pour les Fokontany que nous avons enquêté Tsivatrinikamo
et Mahazoarivo appartiennent à l’arrondissement le plus dense de la commune c’est-à-dire,
à Mahazoarivo Avarabohitra et ce dernier est aussi le Fokontany le plus peuplé de la
commune avec un nombre de 25 169 habitants, le Fokontany Mahafaly appartient à
l’arrondissement de Manodidina ny gara Ambilombe, la deuxième arrondissement la plus
peuplée, le Fokontany Ivory fait partie de l’arrondissement Antsenakely Andraikiba, le
troisième arrondissement le plus peuplé et Ambohimanarivo appartient à l’arrondissement
d’Antsirabe afovoany Atsinanana Ambohimanarivo qui est le quatrième arrondissement le
plus dense.
2- La jeunesse de la population
L’une des caractéristiques des villes des pays sous-développés est la jeunesse de sa
population. Pour Madagascar, plus de 20% de la population sont âgées de 0 à 5, et 49% sont
âgées de 15 ans ou moins. Et la ville d’Antsirabe n’est pas épargnée par ce fait, le nombre
de populations de 0 à 17 ans est majoritaire, comme le tableau ci-dessous montre (tableau
n°2).
Tableau n° 2: répartition par tranche d’âge de la population en 2016 (nombre et
pourcentage)
19
Ainsi, pour la commune urbaine d’Antsirabe, la population de 0 à 17 ans est la majoritaire
avec un taux de 50,02% qui est supérieur par rapport au taux national. Et ce nombre diminue
dès qu’on monte de tranche d’âge, car il n’y a que 42,49% de 18 à59 ans et 7,47% des
populations plus de 60 ans.
3
G.S CHAPUS, 1951, Antsirabe passé, présent, avenir 65 P
20
Graphe n° 3: Les différents groupes ethniques à Antsirabe
Merina
Betsileo
Autres
C’est un graphe qui montre les différents groupes ethniques dans la commune urbaine
d’Antsirabe. Le Merina prédomine dans la ville. La majorité des migrants sont venus d’autres
communes de la région du Vakinankaratra environnant d’Antsirabe. Mais il existe aussi des
migrants venant de la capitale et de la province de Fianarantsoa. Nombreux sont les facteurs
qui expliquent ce fort mouvement : elle est liée surtout au foisonnement des activités
informelles et à l’importance de fonction industrielle et commerciale ainsi que
l’environnement et la beauté de la ville d’eau.
21
Chapitre II. ANTSIRABE, UN ESPACE URBAIN
ATTRACTIF
L’attirance de la ville d’Antsirabe répond à l’émergence des opportunités
économiques. Sa grandeur se reflète par sa forte cadre de vie attirante : centre industriel et
touristique, prédominance de différentes activités commerciales, agricultures, élevages.
Antsirabe, la plus grande ville de la région Vakinankaratra bénéficie des différents travaux
d’aménagement. Tous ceux-ci font sa force d’attractivité.
22
Quant à l’élevage, il tient un rôle très important dans la vie des populations. Il y a :
L’élevage intensif de bovin qui commence à prendre l’ampleur, plus précisément l’élevage
des vaches laitières d’Antsirabe qui ravitaille les entreprises qui transforment du lait à
Madagascar.
L’élevage de porcs qui inonde le marché local quotidiennement.
L’élevage des volailles, qui se trouve presque dans les basses courts de la
population. Et il commence à avoir une place importante dans l’activité des Antsirabéens
surtout l’élevage des poules pondeuses, des poulets de chair, des canards.
Le tableau suivant montre le poids de l’activité primaire par rapport aux autres activités
dans la commune (tableau n°3).
Tableau n° 3: Le poids de l’agriculture et de l’élevage dans les activités de la ville
d’Antsirabe (d’après notre échantillon)
FOKONTANY NOMBRE ACTIVITES
DES
PERSONNES AGRIC INDUST COM FONC AUTR
ENQUETEES ULTUR RIE MERC TION ES
E/ELEV E NAIRE
AGE
TSIVATRINIKAMO 20 8 6 3 1 2
IVORY 18 5 3 5 2 3
MAHAZOARIVO 21 2 3 11 3 2
MAHAFALY 18 3 2 6 2 2
AMBOHIMANARIVO 20 9 5 1 3 1
23
d’échantillonnage de 30,37%. Un taux supérieur à celui de la définition adopté par la
conférence de Prague (supérieur ou égale à 25%)
Donc l’agriculture et l’élevage sont l’une des activités importantes de la population
dans la commune. Mais ce taux varie selon le Fokontany, d’un côté, ceux qui se trouve en
périphérie de la centre enregistre le taux élevé, car : Pour le Fokontany Tsivatrinikamo, 8 sur
les 20 enquêtés pratiquent l’agriculture et l’élevage et pour Ambohimanarivo 9 sur les 20
enquêtés. Et de l’autre côté, les Fokontany dans le centre ont des taux faibles parce que sur
les 21 chefs de ménages enquêtés dans le Fokontany Mahazoarivo, 2 d’entre eux seulement
pratiquent l’agriculture et l’élevage.
Et malgré les nombreux problèmes de ce secteur comme l’insuffisance de semence, la
non-maîtrise de l’eau, d’où l’attente d’eau de pluie pour certaines parcelles, l’existence des
eaux usées des usines entraînant une végétation dense pour la culture rizicole mais avec des
épis stériles, le coût élevé des moyens de production (semences, matériels, intrants), les vols
sur pieds ; cela n’est pas un blocage pour les populations. Actuellement l’agriculture, surtout
la plantation du riz est appuyée par des projets comme le PAPRIZ, Africa rice.
24
d’Antananarivo 283 et dans la commune urbaine de Tamatave 274. Et ce 24 nombre se
rajoute par les industries informelles qui ont un poids considérable dans la commune urbaine
d’Antsirabe.
Parmi ces différentes industries, il y a :
Les industries agroalimentaires dont les plus connues sont la STAR, SOCOLAIT,
VISIGASY, S.E.E.R…
Les textiles comme le COTONA, COTONLINE, AQUARELLE, ACCORDS…
Les industries qui fabriquent des produits manufacturés par exemple
SOBA,
SACIMEM…
Le Fokontany Ambohimanarivo se trouve à proximité des nombreuses industries
installées dans le sud et le long de la RN7, le Fokontany Tsivatrinikamo, à proximité surtout
de l’usine STAR et MALTO
L’existence de ces industries est la raison pour laquelle il y a mouvement des
populations dans la commune. Ils font appel à de différentes populations actives, non
seulement dans la commune environnante mais aussi dans d’autres régions.
La présence de ces différentes industries confère souvent des avantages mais
parfois aussi des inconvénients.
4
INSTAT
25
3-L’essor des activités commerciales et transports
L’activité commerciale et le transport jouent un grand rôle pour le développement
économique de la commune urbaine d’Antsirabe. Pourtant, elle est dominée par les activités
informelles comme toutes les villes à Madagascar.
26
3-3 Le poids du secteur informel
Aucune ville Malgache ne possède une politique d’emplois au niveau local. Les emplois sont
insuffisants à Madagascar, donc le secteur informel prend une grande place surtout sur
l’activité commerciale, le domaine du transport : pousse-pousse ou petite charrette, dockers.
De ce fait, l’économie malgache est caractérisée par une forte dualité du marché formel et du
marché informel. Il n’a cessé de se développer et fournit du travail à de nombreuses
personnes. La ville d’Antsirabe n’échappe pas à ce fait. Son poids est considérable dans la
ville, et se traduit en partie par les effets cumulés des crises politiques successives dans le
pays comme celle de 2002, 2009 qui a provoqué un mouvement du formel vers l’informel,
notamment en raison de la mise à disposition des travailleurs du secteur textile. Elle constitue
une bouée de sauvetage pour ceux qui ont perdu leur emploi au-delà de la crise. Ceux qui
n’avaient pas d’emploi sont obligés d’entrer dans le monde du secteur informel. Il est aussi la
conséquence de nombreux emplois qui sont créés dans des activités informelles. Pourtant, ce
secteur offre des inconvénients pour la commune, car aucun impôt n’est prélevé de ces
activités étant donné que les pratiquants ne sont même pas enregistrés.
II- Une ville avec une dimension fonctionnelle importante qui polarise l’espace
5
Profil urbain 2011
6
Avant 1903, c’est Betafo qui était le chef-lieu
27
-Fonction de responsabilité : étant donné qu’elle est le chef-lieu de la région du
Vankinakaratra, on trouve les unités nationales publiques déconcentrées comme l’académie
militaire, l’école supérieure de la police nationale, le centre thermal ainsi que les différents
services décentralisés comme le commerce, population, agriculture… Par conséquent, cette
fonction politico-administrative entraine un nouveau mouvement de population au niveau
régional.
-Fonction d’enrichissement : la ville possède beaucoup de potentialité qui se reflète
sur son économie. Elle reste le centre de promotion rural par l’appui technique ou formation
en allant du soutien financier jusqu’à la consommation des produits. Avec l’essor de
l’industrie aussi, les places financières et commerciales se multiplient.
-Fonction de transmission : Antsirabe bénéficie de beaucoup d’infrastructure
éducative pour la population à la scolarisation de leur enfant. L’existence de différent service
public, centre culturel, l’augmentation de médias ainsi que le développement de la
télécommunication qui sont des signes de développement.
Ainsi la ville devient un centre urbain de plus en plus attirant et entraine un mouvement des
différentes populations.
2- Poids de l’éducation
Vu que la ville possède une fonction de transmission, l’éducation occupe une grande
partie dans la fonction de la commune. L’importance de cette fonction entraine le dynamisme
de la commune et attire de nombreux migrants. L’éducation présente une grande masse
depuis longtemps. Antsirabe est une ancienne ville coloniale, donc, elle a bénéficié de
nombreuses grandes infrastructures. En 1949, Antsirabe regroupe un important effectif
scolaire de 3556 élèves répartis dans différents établissements comme le tableau suivant la
montre : (tableau n°4).
28
Tableau n° 4: Les différents types d’établissements scolaires dans la ville d’Antsirabe
en 1949
TYPE ECOLE NOMBRE
D’ETABLISSEMENT D’ELEVES
Ecole Européenne 139
Ecole régionale (pensionnaires) 108
INSTRUCTION DE LA Ecole officielle (enseignement primaire) 280
COLONIE Ecole ménagère 41
Ecole des filles annexe à l’école 167
Ménagère
Collège St Joseph 115
Ecole Immaculé Conception (garçons) 535
ECOLE CATHOLIQUE Ecole des sœurs (élève européens) 90
Ecole des sœurs (élève malagasy) 540
Filles 638
ECOLE PROTESTANTE Garçons 703
Section normale 200
Total 3556
Source : monographie de la commune, synthèse de l’auteur
7
Ces 3556 élèves représentaient 23,70% de la population de la ville
29
Tableau n° 5: Le nombre des établissements scolaires et des élèves dans la commune
urbaine Antsirabe en 2016
ECOLE Primaire Secondaire Lycée Total
Les différents impôts, taxes, ristournes sont les principales sources de budget pour
les communes à Madagascar. Et chacune de ces communes dispose leurs propres ressources
ainsi que les recettes et dépenses. Que ce soit au niveau du budget primitif ou du budget
réalisé, le manque de moyen financier se fait sentir dans les dispositions monétaires de
toutes les communes à Madagascar et dans tous les pays pauvres. Il y a l’insuffisance de
ressources budgétaires en provenance de l’Etat central.
Pour la commune urbaine d’Antsirabe, elle dispose d’énorme potentialité et abrite diverses
activités qui sont des ressources pour leur recette. Donc, elle a un budget communal
important qui augmente chaque année. Par exemple, il y a les droits sur les appareils
automatiques dans les maisons de jeux, taxe sur les bicyclettes, sur les pousse-pousse,
appareil mécanique, impôt sur les installations temporaires, impôt des licences de vente, sur
30
l’agriculture, commerce... Mais tout cela n’est pas suffisant pour améliorer les conditions de
vie de la population locale et développer son territoire. Dès qu’on parle de dépenses des
communes à Madagascar, le poids écrasant de dépenses de fonctionnement saute aux yeux,
en particulier l’omniprésence de charges des personnels. Et la commune urbaine d’Antsirabe
n’est pas épargnée de ce fait. En plus, il y a le poids écrasant des travaux informels. Le
graphique suivant montre le budget de la commune depuis 2004 jusqu’à 2015. (Graphe n°3)
Graphe n° 4: Le volume du budget communal d’Antsirabe
4E+11
3,5E+11
3E+11
2,5E+11
2E+11 Recette
Dépense
1,5E+11
1E+11
5E+10
0
2004 2005 2006 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2017
31
Deuxième partie.
UNE EXTENSION URBAINE NON
MAITRISEE
Selon GEORGE (P), L’extension urbaine est l’accroissement de la taille et de la
population des villes impliquant des processus complexes. Elle est un phénomène universel et
a connu une accélération particulière pour les villes en Afrique. Pour ce dernier, elle est
marquée par une croissance urbaine incontrôlée liée surtout au problème de planification et
qui se traduit par le problème de logement populaire, l’anarchie dans différents domaines. La
ville d’Antsirabe rencontre aussi ce phénomène. Dans cette partie, nous verrons d’abord que
l’extension urbaine de la ville d’Antsirabe est une extension rapide mais différente dans
l’espace, ensuite elle est marquée par une extension anarchique et enfin, le paysage urbain est
marqué par une trace de ruralité.
32
Chapitre III. UNE EXTENSION URBAINE
RAPIDE ET DIFFERENCIEE DANS L’ESPACE
L’extension des villes est liée surtout par trois facteurs, l’accroissement naturel propre
à la ville, le facteur clé de la croissance c’est -à-dire l’exode rural ou les ruraux vont vers les
villes pour rechercher une vie meilleure, surtout les jeunes ruraux qui est à la recherche
d’emploi et la transformation de l’espace rural périphérique en ville ; il y a un desserrement
des cœurs de l’espace urbains, ce qui entraîne l’extension progressive à l’ensemble du
territoire de genre de vie urbaine.
Le taux de croissance urbaine à Madagascar est de 4,5% et 37% des Malgaches vivent
dans la ville. Pour la ville d’eau, cette extension rapide est expliquée par l’augmentation du
nombre de populations dans un bref délai ainsi que l’urbanisation de la surface environnante.
Une extension qui diffère selon le Fokontany, il y a ceux qui enregistre une grande masse de
populations, d’autre qui ont des superficies plus grandes et des Fokontany qui ont bénéficié
d’un plan et équipé de différentes infrastructures et d’autres qui n’ont pas.
33
Dans ce quartier on trouve les différents établissements de services administratifs tels
que le bureau de la commune, du district, le bureau de différente direction comme la direction
régionale de planification ainsi que les différents grands hôtels comme le l’impérial hôtel,
l’hôtel de thermes.
Photo n° 1: Exemple de maison dans le quartier européen
Cliché de l’auteur
34
La photo suivante montre le type de construction dans le quartier populaire de la ville :
(photo n°2)
Photo n° 2: type de construction dans le quartier populaire d’Andrefatsena Ivory
Cliché de l’auteur
35
En 1953 à 1964 l’extension s’est faite essentiellement en direction d’Ambohimena,
dues au développement et des installations des industries ; en même temps, d’autres zones
sont déjà urbanisées.
En 1964 à1973, l’extension se fait vers le sud et l’Ouest autour de l’usine STAR, les
zones urbaines se densifiaient dans les quartiers proches du « Tsena Sabotsy » au Nord ainsi
que les zones rurales proches du marché qui s’urbanisent progressivement.
Entre 1975 et 1984, un processus de densification diffuse de l’ensemble de la zone
agglomérée et des hameaux ruraux limitrophes, englobé progressivement dans la zone
urbaine, on a constaté :
- une forte densification des quartiers centraux ;
- la création de nouveaux lots de quartiers à forte concentration de population dans un habitat
le plus souvent précaire
36
Croquis n° 4: l’extension de la commune urbaine d’Antsirabe entre 2004 et 2016
37
C’est un croquis qui montre l’extension de la ville d’eau de 2004 à 2016, les gris
montrent la zone bâtie jusqu’en 2004 et les rouges montrent son extension en 2016. La
commune a connu une accélération sur l’extension durant ces 12 dernières années. Les
constructions sont déjà importantes avant 2004 surtout dans les zones proches du noyau.
Depuis, les surfaces urbanisées s’accroissent rapidement avec les nouvelles constructions
dans la ville surtout le long de la RN7 et la RN34. Entre 2004 et 2016, des nombreuses
nouvelles constructions ne cessent d’augmenter et des surfaces bâties agrandissent.
L’extension autour des routes nationales est expliquée surtout par son emplacement, proche
de lieu de travail, accessibilité et terrains disponible pour les constructions. De ce fait, la
construction dévient très dense dans la commune.
38
Croquis n° 5: La densification du tissu urbain dans le Fokontany Ivory
39
Croquis n° 6: La densification du tissu urbain dans le Fokontany Mahazoarivo
40
Ces croquis montrent la densification de tissu urbain entre 2004 et 2016 des
Fokontany où nous avons enquêté. Pour parvenir à montrer cette extension, des images
Google Earth ont été utilisées. C’était avant 2004 que les Fokontany se sont urbanisés avec
un nombre des bâtiments important. Entre 2004 et 2016, la construction ne cesse d’augmenter
avec une vitesse importante même si le terrain est déjà saturé. Les nouvelles constructions
sont alimentées surtout par des constructions illicites et précaires. Pour le Fokontany Ivory,
les constructions se concentrent dans la partie Nord-Est car cette partie est proche de la ville.
Tandis que la partie Nord-Ouest et Sud-Ouest, elles sont faiblement occupées. Par contre,
dans le Fokontany Mahazoarivo les constructions se répartissent dans l’ensemble de la
Fokontany.
41
Photo n° 3: Les nouvelles constructions le long de la RN7
Cliché de l’auteur
Dans ces zones les infrastructures sont quasi inexistantes. Pourtant, ils deviennent de
plus en plus denses avec des poids remarquables comme nous montrent les croquis suivants
(croquis n°7 et n°8 et n°9).
42
Croquis n° 7: L’extension du tissu urbain dans le Fokontany Tsivatrinikamo
43
Croquis n° 8: L’extension du tissu urbain dans le Fokontany Mahafaly
44
Croquis n° 9: L’extension du tissu urbain dans le Fokontany Ambohimanarivo
45
Ces croquis dévoilent l’extension du tissu urbain des Fokontany en périphéries du
centre dans la commune urbaine d’Antsirabe que nous avons enquêté entre 2004 et
2016.Durant ces 12 années, les surfaces bâties ne cessent d’augmenter et continuent jusqu’à
aujourd’hui. Ces Fokontany sont servis par la route nationale, RN7 pour les Fokontany
Mahafaly et Ambohimanarivo et RN34 pour Tsivatrinikamo et ce sont aussi des zones
proches des industries. Dans ces Fokontany, beaucoup des terrains sont encore disponibles et
ces derniers ont servi surtout pour l’agriculture. Mais les nouvelles constructions
s’accroissent rapidement. Pour le Fokontany d’Ambohimanarivo, ces terrains sont déjà
vendus et ont des propriétaires depuis 2012. Face à cette extension rapide, ces Fokontany
rencontrent de différents problèmes comme les difficultés sur les infrastructures, ennuie
foncier, conflit, insécurité. En général, l’extension se regroupe le long des routes nationales.
46
Chapitre IV. UNE ANARCHIE OMNIPRESENTE
« La ville peut produire des effets pervers si la ville s’accroit ma ; pollution,
encombrement, mauvaise répartition des infrastructures, problème de logement » comme
8
souligne PAULET (J.P.) . Pour les villes Malgaches, elles sont mal préparées ; la
complication majeure de ces dernières est le problème d’application et l’insuffisance des
outils de planification. La population urbaine augmente à Madagascar, car dans les villes
paraît une condition de vie meilleure qu’à la campagne. Pourtant les migrants ne sont pas
toujours équipés pour s’adapter à ce nouvel environnement, leur arrivée ajoute une
insuffisance et une pression supplémentaire sur la provision et la qualité des services publics
qui laissent déjà à désirer. Les effets de cette croissance urbaine se répercutent par le
problème d’investissement pour les infrastructures urbaines et le problème d’assainissement
qui entraine l’anarchie dans la ville. Dans la commune urbaine d’Antsirabe, on assiste à la
présence de désordre et anarchie de certains Fokontany.
47
Tableau n° 6: Les CSB2 dans la commune urbaine d’Antsirabe
48
Tableau n° 7: Part respective des écoles publiques et privées (nombre d’élèves)
49
quelques vingtaines sont abonnées à l’eau potable par la société. Les bornes fontaines qui
sont en nombre insuffisantes sont éloignées de la population et le coût de branchement trop
élevé pour les ménages à faible revenu. Dans certaine zone de la commune, les habitants
utilisent l’eau de puits ou de rivière proche pour s’approvisionner durant la période de pluie
et en période sèche, les puits et rivières se tarissent et obligeant les habitants à se déplacer
loin pour s’approvisionner.
Concernant les autres infrastructures urbaines, la commune a bénéficié d’un certain
nombre. Mais beaucoup d’entre eux sont en mauvais état dus à un manque d’entretien. Pour
les routes, Antsirabe est servie d’une route bitumée de 12,01km de longueur, une route en
terre de 183,160km, et pavée de 12,02km et elle est reliée par les autres régions par la RN7 et
la RN34. Mais on constate beaucoup de routes qui sont en mauvais états, les secteurs en
périphéries sont mal desservis et les routes souvent en terre sont difficiles à pratiquer, avec un
drainage insuffisant (voir photo n°4) ; et les trottoirs sont occupés par les poches de bâtiment
servant au commerce. Pour les éclairages publics, ils sont en nombre insuffisant, on n’en voit
que dans le centre en bordure de la route et ils sont presque inexistants dans les quartiers
périphériques.
Photo n° 4: Le mauvais état de route
Cliché de l’auteur
50
Si on analyse la situation de la ville d’Antsirabe, on constate qu’elle est en général dans le
désordre : le nombre de bacs à ordure est insuffisant, les pousse-pousse n’ont pas de
stationnement, ils utilisent les services libres. Les services urbains de base ne répondent pas
aux besoins des contribuables surtout le service de la voirie qui est chargée de
l’assainissement et l’entretien des infrastructures urbains.
51
Tableau n° 8: Catégorie et nombre des infrastructures d’assainissement dans la
commune urbaine d’Antsirabe
Type d’infrastructure Nombre Localisation
BLOC SANITAIRE Manodidina ny Gara
Tsena sabotsy (3)
11 Ambavahadimangatsika
Thermes
Ivory (Stationnement)
Ampihaviana
Vatofotsy (stationnement)
Antsenakely
Antsimontsena
Soamalaza
Péduvile
WC PUBLIC 7 Maniodidina ny gara
Station Antsirabe Avaratra
Tsena Avaratra
DOUCHE 1 Péduvile
Ranomafana
Tsarasaotra
LAVOIRS 5 Abattoir
Station
Ambavahadimangatsika
Mahazina
Source : Commune urbaine Antsirabe, synthèse de l’auteur
C’est un tableau qui montre la répartition, le nombre et le type d’infrastructure qui
existe dans la ville d’Antsirabe. D’après ce tableau, il n’y a que 11 blocs sanitaires, 7
W.C. publics, une seule douche et 5 lavoirs. Les nombres de ces infrastructures sont
insuffisants et ils sont concentrés dans le centre-ville. Et cette insuffisance est confirmée
pour les Fokontany que nous avons enquêté, car sur les cinq Fokontany seul le Fokontany
Ivory dispose de bloc sanitaire et à part ce bloc sanitaire les cinq Fokontany manquent de
tout.
52
2-La saleté des canaux d’évacuation
La ville d’Antsirabe est équipée d’un réseau de type unitaire qui rejette les eaux
pluviales dans la rivière de Sahatsiho mais cela concerne seulement le centre-ville notamment
le quartier de la Gare, les autres quartiers rencontrent de problème de drainage durant la
période de pluie. Le manque d’entretien des canaux d’évacuation et des égouts entraine des
problèmes d’évacuation des eaux usées et pluviales ; les eaux stagnent autour des bornes
fontaines, car les canaux d’évacuations sont bouchés. Les rejets des déchets de toutes sortes
comme déchets ménagers rejetés dans des canaux, eaux usées domestiques, eaux usées
industrielles … apportent des charges supplémentaires au problème d’évacuation des canaux
et de ressources en eau.
Il y a aussi les pollutions des cours d’eau par les industries, car les affluents industriels
sont desservis dans la rivière Sahatsiho et Sahalombo ; la rivière de Sahatsiho reçoit la
majeure partie des effluents industriels et ménagers du versant Est de la ville, la rivière
Sahalombo reçoit les déchets des industries qui se trouve dans l’Ouest8 et le lac
d’Andranomaimbo constitue le milieu récepteur des habitations riveraines et, en particulier de
l’hôpital dont les eaux sont sales et polluées. Les habitants logeant les rues goudronnées
évacuent leurs eaux usées soit par infiltration sur place soit à l’égout.
8
En particulier l’usine STAR
53
Photo n° 5: les ordures éparpillées dans la commune
Cliché de l’auteur
54
objectif de planifier et développer harmonieusement la commune. Mais ces outils sont mal
appliqués dans la commune. D’abord, nombreuses sont les populations locales qui ne
connaissent pas l’existence de ces différents outils, il y a des manques d’initiation venant des
dirigeants. Il y a aussi des autorités qui ne connaissent pas la définition de ces outils et la
manière de l’appliquer. De plus, on constate l’insuffisance des moyens techniques et
financiers qui semble être un grand obstacle dans l’application de ces derniers. Ainsi que la
rupture et le manque de continuité de la gouvernance municipale pendant les crises politiques
répétées dans le pays.
55
Tableau n° 9: Les avis de la population enquêtée sur le travail de la commune
Nombre des
FOKANTANY chefs de ménage satisfaits non satisfait sans avis
enquêtées
TSIVATRINIKAMO 20 6 soit 30% 13 soit 65% 1 soit 5%
IVORY 18 7 soit 38,88% 11 soit 61,11%
MAHAZOARIVO 21 5 soit 23,80% 14 soit 66,66% 2 soit 9,52%
MAHAFALY 18 7 soit 33,88% 11soit 61,11%
AMBOHIMANARIVO 20 8 soit 40% 10soit 50% 2 soit 10%
Total 97 33 soit 34,02% 59 soit 60,82% 5 soit 5,15%
Source : enquête de l’auteur
Ainsi, 59 des enquêtés sur les 97 soit 60,82% se déclarent non satisfaits des travaux de
la commune sur leur Fokontany. Il n’y a que 33 enquêtés soit 34,02% qui sont satisfaits.
Cependant, le taux d’insatisfaction varie d’un Fokontany à l’autre. A Mahazoarivo, les
insatisfaits atteignent 66,66% des enquêtés tandis qu’à Ambohimanarivo, ils représentent
50%. Ce taux est élevé dans le Fokontany Mahazoarivo parce que les routes sont en très
mauvais état, la population manque de tout : absence des éclairages publics, des lavoirs et
W.C. publics, et l’insécurité règne. Par contre, à Ambohimanarivo, le taux d’insatisfaits est
moins élevé même s’il atteint 50%. Ce faible taux relatif s’explique par le fait que les
problèmes ne les concerne pas directement.
De toute façon, les avis des responsables administratifs différents de ceux des
administrés. Nous avons posé la question suivante aux 12 enquêtes : est-ce que la maitrise de
l’extension vous parait-elle satisfaisante ? Les réponses ont été édifiantes (voir tableau n°10)
56
Tableau n° 10: Les avis des autorités sur l’extension de la ville
Satisfaisante 2
Plutôt satisfaisante 8
Pas satisfaisante 2
Total 12
Ainsi 10 responsables sur 12 sont plutôt satisfaits soit 83,33%. A leurs yeux,
l’extension de la ville d’Antsirabe est suffisamment maitrisée, ces responsables travaillent
pour l’essentiel dans les bureaux de la commune urbaine d’Antsirabe. Rappelons que 60,82%
des administrés ont des avis contraires. Les 2 responsables qui estimaient que la maitrise de
l’extension urbaine n’est pas satisfaisante et qui sont donc d’accord avec la majorité des
administrés sont des chefs Fokontany qui sont en contact direct et quotidien avec les
problèmes de ces derniers : manque des différentes infrastructures, problème
d’assainissement, abondance des ordures…
57
Chapitre V. UN PAYSAGE URBAIN AVEC UNE
TRACE DE RURALITE
La majorité de la population malgache vit dans le milieu rural et cela se voit par le
mode de vie, le comportement et la mentalité de la population. En effet, les activités et le
mode de vie dans les campagnes sont majoritaires. Pour Antsirabe, malgré son statut de
commune urbaine et l’émergence de différentes activités comme l’activité industrielle et
commerciale, l’agriculture et l’élevage restent l’activité dominante surtout dans la périphérie
qui est le signe d’un monde rural. Et les migrants arrivent dans la commune urbaine avec ses
habitudes et ses façons de vivre dans la campagne. Donc le paysage rural domine l’espace
surtout dans les périphéries du centre.
58
Croquis n° 10: Occupation du sol de la commune urbaine d’Antsirabe
59
Ainsi, la commune urbaine d’Antsirabe est un espace très occupé. Le centre est
presque occupé par des zones bâties pourtant, on remarque encore la présence de quelques
zones de culture. Antsirabe est une ville d’eau donc on constate la présence de plan d’eau
dans la commune. Et on voit aussi l’existence des zones boisées dans la ville. Mais à première
vue, la zone de culture domine l’espace surtout dans la périphérie du centre qui est un signe
de ruralité.
Dans le centre-ville, on constate les petits champs de maïs, jardins, enclos d’élevage
mais qui sont minoritaires. Par contre dans la périphérie, l’activité agricole est primordiale,
presque toute la population pratique l’agriculture ou l’élevage. Certains le font comme une
activité principale ou secondaire, d’autres le font pour faire des économies. L’une de raison
qui pousse la population à s’installer dans la périphérie est le pouvoir de pratiquer
l’agriculture et l’élevage d’après nos enquêtes.
Antsirabe est une commune d’accueil des migrants, surtout ceux qui viennent des
communes et districts voisinant. Pourtant, ces derniers sont en majorité des gens de la
campagne, et dès qu’ils arrivent dans la ville, ils fusionnent leurs activités avec les activités
du monde urbaines comme la photo suivante montre (photo n°6).
Photo n° 6: La plantation du riz dans le Fokontany Tsivatrinikamo
Cliché de l’auteur
60
II- L’importance des ménages défavorisés
Les ménages pauvres dominent dans les pays sous-développés. Madagascar fait partie
des pays les plus pauvres dans le monde, elle est la cinquième avec un PIB de 392,6 par
habitant (en dollar US). L’indicateur de développement humain de Madagascar est de 0,481
en 2001.A Madagascar, comme tous les pays les plus pauvres, le ménage en ville est moins
pauvre que celle de la campagne même si l’accès aux services de base est plus facile que dans
la campagne. Mais l’économie démographique des villes est à deux vitesses, une minorité
privilégiée de conditions de vie décentes et une majorité qui vit dans la pauvreté voire la
misère. Donc, Antsirabe est une ville d’un pays pauvre, car selon nos enquêtes, la majorité
des ménages sont pauvres et ils vivent dans des conditions défavorisées.
61
résidentiels comme dans le Fokontany de Mahafaly ou dans d’autres quartiers périphériques
mais dans des secteurs calmes comme l’un de secteur de la Fokontany d’Ambohimanarivo
nommé Ambohimanarivo (voir photo n°7)
Photo n° 7: Type d’habitat de ménage riche dans la commune urbaine d’Antsirabe
Cliché de l’auteur
62
CONCLUSION
63
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX :
1-BASTE (J), DEZERT(B), 1980, l’espace urbain, édition Masson, Paris, 381p
2- BERTIAUD (P) et al, 1995, « Géographie seconde » éd Hachette, Paris, 255p.
3-CHAPUS (G. S.), 1951, « Antsirabe, passé, présent, avenir » imprimerie luthérienne
Tananarive, 65p.
4-D’ARC (H. R.), 2001, « Nommer les nouveaux territoires urbains », éd UNESCO, éd de la
maison des sciences de l’homme, Paris 279p
5-EAST, 2003, soutien à la coordination des acteurs non étatiques et des autorités locales, en
lien avec les communautés du quartier, dans le cadre d’un développement local pourtant sur
l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement, 2013, 81p
6-GENDREAU (F), GUBRY (P), VERON (J), 1996, « Population et environnement dans les
pays du sud", éd KARTHALA, CEPED, 308p
7-GEORGE (P), 1990, « Dictionnaire de la géographie », éd PUF, 510p.
8-GEORGE (P), 1961, « Précis de la géographie urbaine », éd PUF Paris V, 279 pages
9-HAERINGER (Ph), 1972 « La dynamique de l’espace urbain en Afrique Noire et
Madagascar. Problème de politique urbaine », colloque internationaux du C.N.R.S n° 539 pp
177-188.
10- HAERINGER (Ph), 1980 « La recherche urbaine à l’Orstom », éd de la recherche
scientifique et technique outre-mer.
11-INSTAT, 1993, « Recensement général de la population et de l’habitat à Madagascar »,
volume I, tableau statistique, tome I, Faritany Antananarivo
12-LÊ CHÂU, 1973, « Economie urbaine d’Antsirabe (Madagascar 1966-1969)", éd de
l’office de la recherche scientifique et technique outre-mer, 153p.
13- PAULET (J. P.), 2000, « Géographie urbaine », éd Armand Colin, Paris, 315p.
14-RAZAFITSALAMA (R) et OBERLE (p), 2013 « Antsirabe et le Vakinankaratra », éd
Philoberle, 98p.
THESES ET MEMOIRES
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dans la ville d’Antsirabe », mémoire de maitrise de géographie, 114p.
16- ANDRIAMITANTSOA (T), 2009, « Une métropole régionale dans un pays en voie de
développement : Majunga » thèse de doctorat en géographie 362p.
17-HARINAVALONA (M. L. N.), 2004, « Les quartiers de la ville de Tsiroanomandidy :
64
Dynamiques, extension et anarchie urbaine », mémoire de maîtrise en géographie, 82p 18-
OLISOA (F), 2012, « Mutation des espaces périurbains d’Antananarivo : population, habitat
et occupation du sol », thèse de doctorat, université d’Antananarivo, 356p.
19-RAMAMONJISOA (J), 1974, « Tananarive, Etude de croissance urbaine », mémoire de
maîtrise, Université d’Antananarivo, 147 pages
20-RAMAROSANDRATANA (H. E.), 2012, « Spatialisation d’une activité tertiaire en
expansion de la ville d’Antsirabe, cas de l’internet", mémoire fin d’études en géographie,
université d’Antananarivo, 83p.
21-RANDRIANASOLO (V. N.), 2004, « Pour une gestion durable des déchets de la
commune urbaine d’Antsirabe et perspective de réaménagement de l’emplacement des bacs à
ordures », mémoire de maîtrise en géographie, 100p
22-RATOVOMAHERISON (M), 2012, « L’évolution du transport de pousse-pousse dans la
ville d’Antsirabe du début des années 1960 au début du IIIe millénaire », mémoire de
maitrise en histoire, université d’Antananarivo, 62p.
23-RAZAFIMAHATRATRA (H), 1998, « Les potentialités touristiques de la ville
d’Antsirabe et leur redynamisation », mémoire de maitrise en géographie, 147p.
24-TOLAHY (P. N.), 2012, « La dynamique de recomposition urbaine de la ville de Majunga
: les enjeux vers Ambondrona et Ambarovy », mémoire de maitrise en géographie, université
d’Antananarivo 87p.
ARTICLES ET REVUES
25-Géo-Regars, revue Neuchâteloise de géographie, « Mondialisation urbaine : flux, formes
et gouvernances », 135p
26-Kagame, New York : « L’urbanisation fait partie de la reconstruction du Rwanda» 2p
27-RAKOTOARISOA (J), 1982, « Antsirabe et ses industries », bulletin académie Malagasy
n°60/1-2, p51-57
28-Regard sur Antsirabe et Vakinankaratra, dossier de presse réalisé en juillet 1999, 69p
29-Soraya Oulad Benchiba « Afrique : Les revers de l'urbanisation » 3p
DOCUMENT TECHNIQUE
30- Banque Mondiale, L’urbanisation ou le nouveau défi malgache, 204p
31-Code de l’urbanisme, 1963
32-Loi n°2015-052 relative à l’Urbanisme et à l’Habitat 2015-052 (16 décembre 2015)
33- Monographie de la commune urbaine d’Antsirabe, 2008, 10p
34- Profil urbain national de Madagascar, 2011, 125p
65
35-Plan d’Urbanisme Directeur d’Antsirabe, 2004
36-Plan Communal de Développement d’Antsirabe 2005, 76p
WEBOGRAPHIE
37-GEORG (O), 2003, « Construction de sociétés urbaines en Afrique », Le Mouvement
social n°204, p3-16, https://www.cairn.info/revue-le-mouvement-social-2003-3-page-3.htm,
consulté le 04 Mai 2017
38-Yamani (L) et Brahimi (K), 2009, « Evolution sociale et reconfiguration spatiale : la
ville de Mostaganem » éd Insaniya, http://journals.openedition.org/insaniyat/613, consulté
le 28 Mars 2017
39-RAZAFINDRAKOTO (M), ROUBAUD (F) « La pauvreté en milieu urbain : dynamique,
déterminants et politiques », Éd IRD, http://books.openedition.org/irdeditions/1882 ,
consulté le 12 Avril 2017
66
ANNEXES
Annexe 1: QUESTIONNAIRES
Pour les ménages urbains
1-Nom et prénom :
2-Composition du ménage :
3-Age des enfants :
4- Est- il : Scolarisés
Non scolarisés
Autres activités
4-vous-êtes propriétaires ?
Oui
Non
Si vous êtes propriétaire :
5-Quand date la construction de votre maison ?
6-Est-ce que vous avez eu de permis de construction ?
7-Est-ce que vous avez respecté le code de l’urbanisme ?
8-Est-ce que votre maison dispose de
Electricité Oui Non
Eau courante
Douche/W.C.
Si vous êtes
locataire 9-Louez-vous
Une Maison Un
appartement
Une pièce
67
11-Provenance :
Antsirabe I
Autre district de
la région
Vakinankaratra
Autre région
68
19-Etes-vous satisfait du travail de la commune pour améliorer la qualité de vie dans votre quartier ?
20-Problèmes rencontrés :
Assainissement
Infrastructure
Conflit
Autre
69
Pour le chef Fokontany
1-Effectif de la population à plusieurs dates
2-Y-a-t-il des secteurs dans votre secteur dans votre Fokontany ? Lesquels ? Quelles sont leur
importance respective ?
3-Quel est le poids des migrants dans votre Fokontany ?
4-D’où viennent-ils par ordre d’importance ?
5-D’après vous quelles sont les raisons qui expliquent l’installation des migrants dans votre
Fokontany ?
Emploi
Facilité d’habitation
Autres
6-Est-ce que la maitrise de l’extension vous parait-elle satisfaisante ?
7-Depuis quand date l’extension de votre Fokontany ?
Aujourd’hui, est-ce que l’extension continue : s’accélère-t-elle ou diminue-t-elle ?
8-Quels sont les problèmes posez par l’extension ?
Infrastructures urbaines
Fonciers
Cohabitation
Autres
9- En tant que chef Fokontany, quels sont vos souhaits pour améliorer le vivre ensemble dans le
Fokontany ? Et quel est le projet en cours actuellement ?
10-Est ce que l’ensemble de votre Fokontany sont couverts d’électricité, d’éclairage public ?
Combien y a-t-il des bornes-fontaines dans votre Fokontany et est-ce qu’ils sont suffisants pour les
besoins de la population ?
70
Pour les chefs d’arrondissement
1-En quoi consiste votre travail ?
2-combien de Fokontany constitue votre arrondissement ? Quelles sont leur importance respective ?
3-Comment trouvez-vous l’extension de votre arrondissement ?
4-Quels sont les problèmes rencontrés ?
5-Comment réagissez-vous et quelles mesures prenez-vous face à ces problèmes ?
6-Les infrastructures sont-elles suffisantes ?
71
Pour les responsables centraux de la commune
1-Organigramme de la commune
2-Quand est-ce que vous avez appliqué le PuDI et est-ce que vous avez de résultat concret ?
3-Est-ce que le code de l’urbanisme est appliqué dans la commune ? Sinon quelles sont les causes
qui empêchent d’appliquer ce code ?
4-Est-ce que la population peut suivre les critères exigés concernant l’architecture
5-Quels sont les critères exigés pour avoir de l’autorisation ou permis de construction ?
6-Est-ce qu’il y a des mesures à prendre face aux constructions illicites ?
7-Comment trouvez-vous l’extension de la commune ?
8-Quelles sont les contraintes au contrôle de l’extension de la ville ?
9-Les communes urbaines à Madagascar rencontrent toujours des problèmes sur les infrastructures,
les assainissements, les logements… Où en est votre commune ?
10-Quels sont les facteurs du dynamisme de la ville d’après vous ?
11-Quelle est l’activité économique dominante dans la commune ?
12-Votre budget communal est-il suffisant dans l’exercice de vos tâches ?
13-Quels sont les autres obstacles de la commune selon vous ?
14-Quelles sont vos perspectives d’avenir pour la commune d’Antsirabe
72
Annexe 2: Localisation des communes urbaines à Madagascar
73
Annexe 3: Nombre de la population de la ville de Toamasina
Année Toamasina
2004 194379
2005 201403
2006 207119
2007 212941
2008 218864
2009 246485
2010 253288
2011 260255
2012 269389
2013 274667
2014 282114
2015 289731
74
Annexe 5 : Nombre de populations dans les Fokontany enquêtés (2010-2016)
75
Annexe 7: LISTE DES FOKONTANY DANS LA COMMUNE
URBAINE D’ANTSIRABE
Ampanataovana
Manodidina ny gara
Tsarasaotra
Ambalavato
Tomboarivo
Marodinta
Saharoaloha
Antsirabe Avaratra
Fitomilasy Bevokatra
Ambohimanambola
Androvakely
Mahafaly
Sahatsiho
Vohitrarivo
Ambilombe
Ampatana
Ambohipeno
Bemasoandro
Ambohidava
Ambohidravaka
Ambohitsarabe
Antsirabe-afovoany-atsinanana
Mahazina
Tsinjorano
Ambohimanga
Antanety
Verezambola
Ambohimanarivo
Ambalavato 601
Ambohimena Sud
Ambohimena Nord
Mahatsinjo
Mahazoarivo sud
76
Mahazoarivo Nord
Antsongo
Tsiafahy
Atsanga
Vohijanahary
Avarabohitra
Andranobe-tsarafara
Miaramasoandro
Tsivatrinikamo
Ambohitsokona
Ambalavato 401
Andafiatsimo-star
Antanamanjaka
Ambohijafyavaratra
Antsenakely
Atsimotsena
Avaratsena
Ivory
Amboronomby
Fiadanana
Andrangy
Tanambao
Ouestivohitra
Mandriakeniheny
Befaritra
FanananaAmbositrakelyAndraikiba
77
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS .................................................................................................................. I
SOMMAIRE ............................................................................................................................. II
RESUME.................................................................................................................................. III
TABLE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................IV
LISTE DES CROQUIS ............................................................................................................IV
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................IV
LISTE DES GRAPHES ............................................................................................................ V
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................... V
ACRONYMES .........................................................................................................................VI
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
Première partie. ANTSIRABE, UN ESPACE URBAIN DYNAMIQUE ............................... 11
Chapitre I. ANTSIRABE, UN ESPACE DENSEMENT PEUPLE ......................................... 12
I-Augmentation rapide de la population mais différente dans l’espace ................................ 12
1-L’aspect démographique ................................................................................................ 12
2- La jeunesse de la population ......................................................................................... 19
II- Un mouvement migratoire important............................................................................... 20
1-Des apports migratoires issus des Hautes Terres Centrales ........................................... 20
2-Une présence minoritaire des étrangers ......................................................................... 21
Chapitre II. ANTSIRABE, UN ESPACE URBAIN ATTRACTIF ......................................... 22
I-Une ville au carrefour des activités économiques .............................................................. 22
1-L’agriculture et l’élevage, des activités considérables ................................................... 22
2-Une ville industrielle et touristique ................................................................................ 24
2-1Une grande ville industrielle malgache..................................................................... 24
2-2Une grande potentialité touristique ........................................................................... 25
3-L’essor des activités commerciales et transports ........................................................... 26
3-1 Une activité commerciale importante ...................................................................... 26
3-2 Le rôle prépondérant du transport ............................................................................ 26
3-3 Le poids du secteur informel.................................................................................... 27
II- Une ville avec une dimension fonctionnelle importante qui polarise l’espace ................ 27
1-Antsirabe, chef-lieu de la région .................................................................................... 27
78
2- Poids de l’éducation ...................................................................................................... 28
CONCLUSION ........................................................................................................................ 63
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 64
ANNEXES ............................................................................................................................... 67
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 78
79