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Transistor à jonction
A.Transistor bipolaire
I.Introduction
La mise en contact de deux jonctions P-N donne naissance à une autre famille de
composants : les transistors bipolaires qui sont des transistors à jonction. Ils sont dits
bipolaires car la conduction se fait par les porteurs majoritaires et minoritaires.
II.Description
a.Structure
Un transistor bipolaire est constitué par la juxtaposition de deux jonctions P-N. La partie
commue peut être soit de type N ou de type P, il s’agit du transistor de type PNP (Fig 1.a) ou
alors NPN (Fig 1.b) respectivement (Figure 1).
Collecteur (C)
Symbole
Emetteur (E) P N P Collecteur (C)
Base (B)
Emetteur (E)
Base (B)
(Fig 1.a)
Symbole
Collecteur (C)
N P N Collecteur (C)
Emetteur (E) Base (B)
(Fig 1.b)
b.Technologie de fabrication
Le matériau de départ est une plaquette de Silicium (ou Germanium) que l’on appelle
substrat (Fig 2). Celui-ci est fortement dopé de type N, il constituera le Collecteur. Ensuite
la plaquette est protégée par une couche d’oxyde de silicium (SiO2) et on fait une petite
fenêtre afin de diffuser une impureté de type P qui constitue la Base. Finalement nous
réalisons une deuxième ouverture à l’intérieur de la base par laquelle nous diffusons une
impureté de type N. Cette région sera l’Emetteur.
E B
N
Contact métallique
(C)
(C)
IC
IC VCB
VCB
(B) IB
(B) IB VCE
VCE
VBE
VBE IE
IE
(E)
(E)
IE= IB+IC
VCB+VBE=VCE
III.Effet transistor
La structure du transistor bipolaire est composée de deux jonctions P-N, par conséquent on
peut avoir quatre types de polarisation :
La jonction B-E est polarisée en directe et la jonction C-B est polarisée en inverse
IE IC
N P N
K
EE EC
IB
Figure 4
− Lorsque K est ouvert (émetteur en l’air), on remarque qu’un courant très faible circule du
collecteur vers la base, c’est le courant de fuite (de saturation) dû au fait que la jonction
collecteur-base est en inverse.
− Lorsque K est fermé, la diode émetteur-base est polarisée en direct, ceci entraîne le
passage d’un grand nombre d’électrons majoritaires de l’émetteur vers la base, le courant
d’émetteur IE devient important, IC augmente et le courant de base IB reste faible.
Interprétation
Les électrons de l’émetteur arrivent dans la base (où ils deviennent porteurs minoritaires),
certains se recombine avec les trous majoritaires de la base, ceux qui échappent aux
recombinaisons arrivent au niveau de la jonction collecteur-base et sont poussés vers le
collecteur grâce au champ interne de cette jonction.
Pour qu’un nombre d’électrons émis par l’Emetteur soit collecté par le Collecteur, il faut
qu’il y ait très peu de recombinaisons au niveau de la Base, c’est ce qu’on appelle l’effet
transistor.
Un minimum de recombinaisons n’est possible que si la base est très mince donc très
faiblement dopée, l’émetteur doit être fortement dopé. De plus, la surface de jonction
collecteur-base doit être importante.
On a également :
IC+IB-IE=0 (2)
Soit
1 I
IC (1- ) =- − CB 0 − I B (3)
1
IC = − IB + I CB 0 (4)
1− 1−
1
On pose = donc + 1 =
1− 1−
Les deux jonctions B-E et C-B sont en inverse. On a donc IB0, IC0 et IE0
Les deux jonctions B-E et C-B sont polarisées en direct. Dans ce cas la jonction C-B laisse
passer un courant très important (IB augmente), et IC devient pratiquement indépendant de IB.
On a :
I
I B C Cela signifie que toute augmentation du courant IB n’entraîne plus d’augmentation
de IC, cela justifie le terme de saturation.
Pour connaître l’état de fonctionnement d’un transistor bipolaire, ilest nécessaire de connaître
les valeurs de IB, IC, IE, VBE, VCE, VCB.
Nous savons que ces variables sont reliées par les relations :
IE= IB+IC
VCB+VBE=VCE
IC
VCB
IB
VCE EC
EB VBE
IE
Figure 5
Les 4 variables sont :
En entrée : IB et VBE
En sortie : IC et VCE
Nous avons vu que IC = IB+(+1) ICB0, en fait en réalité nous avons négligé le terme
VCB
( + 1)
rC
V
Ainsi la relation exacte est : IC = IB+(+1) ICB0+ CB ( + 1)
rC
rC est de l’ordre de quelques MégaOhms.
V
IC = IB+(+1) ICB0+ CE ( + 1)
rC
Les caractéristiques de sortie IC=f(VCE) à IB constant (paramètre) ont donc l’allure de droites
+1
(dans la zone de fonctionnement normal) équidistantes de IB et de pente
rC
La figure 6 représente un réseau de caractéristiques de sortie composé de 4 courbes
correspondant à IB1, IB2, IB3 et IB4.
IC
IB4
IB3
IB2
IB1
IB=
0
VCE
Figure 6
Remarque : Lorsque VCE est faible (< VCEsat ) on ne peut plus faire l’approximation
VCBVCE. . Dans ce cas IC est pratiquement une fonction linéaire de VCE. La pente est très
importante. Le transistor est saturé (la jonction C-B devient polarisée en direct), il se
comporte comme une résistance.
Lorsque VCE devient grand (>VCEmax), la jonction collecteur-base atteint la tension inverse
maximale d’une jonction, on atteint le claquage de la jonction.
En résumé, une caractéristique de sortie aura l’allure de la figure 7.
IC
Zone de
fonctionnement
Zone de saturation Zone de claquage
normal
Figure 7
VCE
Ce sont des droites de pente espacées par la quantité ( + 1) (VCE faible alors IC est
rC
indépendant de IB).
IC
VCE1 VCE2
VCE1>VCE2>VCE3
VCE3
ICE0
IB
Figure 8
L’allure des caractéristiques (confondues) est celle d’une diode à jonction avec une tension de
seuil Vseuil (Figure 9).
VCE constant
Figure 9
Mme N.Achour Page 6
USTHB-FEI ELN2B Transistor à jonction
La tension de sortie a une très faible influence sur la tension d’entrée, ce qui explique que les
caractéristiques soient horizontales (figure 10).
VBE
IB1<IB2<IB3
IB3
IB2
IB1
VCE
Figure 10
Récapitulatif
IC
IB2
IB1
I
C
IB E VCE
0 IB1
IB2
IB3
VCE
VBE
Figure 11
Remarque : Pour les autres montages (Base commune et Collecteur commun), c’est le même
procédé, le changement va concerner les variables d’entrée et de sortie. Si on prend l’exemple
du montage Base commune (Figure 12), on aura :
IE IC
Circuit Circuit de
d’entrée sortie
VEB VCB
Figure 12
V. Influence de la température
Une élévation de la température entraîne une élévation du courant des minoritaires (IS=CT3).
Dans le cas du transistor bipolaire, c’est le courant ICB0 qui augmente avec la température.
Pour le montage Emetteur commun, on a :
IC = IB+(+1) ICB0 Donc si ICB0 augmente, (+1) ICB0 va forcément augmenter dans de
grandes proportions et donc IC augmente.
Avec cette augmentation, on peut avoir un phénomène d’emballement thermique (Figure 13),
en effet :
t° T chauffe
Figure 13
Les caractéristiques statiques sont décalées vers le haut pour IC=f(VCE) et Vseuil diminue pour
les caractéristiques d’entrée (Figure 14)
IC
IB4
IB3
IB2
IB1
IB VCE
VCE
VBE
Figure 14
Le transistor bipolaire doit obligatoirement être utilisé dans la surface délimitée par Icmax, VCEmax et
PTmax (Figure 15).
IC
PTmax=VCE.IC
ICmax
VCEmax VCE
Figure 15
Circuit de sortie
RC
RB EC
E1 Circuit d’entrée
Figure 16
EB, RB, EC, RC constituent les éléments du circuit de polarisation du transistor. Ils permettent d fixer
les quatre variables IB, VBE, IC, VCE qui correspondent aux coordonnées du point de repos du transistor.
Elle est donnée par la relation qui lie les variables d’entrée, c’est donc IB=f(VBE).
V E
VBE=EB - RB.IB soit I B = − BE + B
RB RB
VII.3 Tracé de la Droite d’attaque statique
IB
EB VBE
V E
VCE=EC-RC.IC soit I C = − CE + C
RC RC
VII.5 Tracé de la Droite d’attaque statique
IC
EC
RC Droite d’attaque statique : c’est lieu des points de fonctionnement du circuit
d’entrée
EC VCE
Les coordonnées du point de repos coté ‘’entrée’’ (IB0 et VBE0) correspondent à celles du point
d’intersection de la droite d’attaque et de la caractéristique d’entrée IB=f(VBE). Les coordonnées du
point de repos coté ‘’sortie’’ (IC0 et VCE0) correspondent à celles du point d’intersection de la droite de
charge statique avec la caractéristique de sortie IC=f(VCE) à IB0.
IC
Droite d’attaque
statique
VBEQ
VCE
VBE
Figure 17
RB RC
IC
IB EC
VCE
VBE
Figure 18
VCE E
E=RC.IC+VCE ce qui donne IC = − +
RC RC
Si on prend = 100 et RC=1 k alors IC=IB=9.4mA et VCE= E-RC.IC = 0.6v
RB RC
IC
IB EC
VCE
VBE
Figure 19
VIII.2.1 Droite d’attaque statique
Si on prend E=10v, VBE=0.6v, RB= 100 k, = 100 et RC=1 k Alors on obtient IB=47A et
IC=IB=4.7mA
R1 RC
IC
IB E
VCE
VBE
R2
RE
Figure 20
Ce montage peut être mis sous la forme suivante (Figure 21) en utilisant le théorème de Thevenin.
RC
RTH=R1//R2 I
IC E
B
VCE
VBE
E.R 2
= ET H RE
R1 + R 2
Figure 20
I.Introduction
Ces transistors sont dits unipolaires car leur fonctionnement ne fait intervenir qu’un seul type
de porteurs (les majoritaires). Le transistor à effet de champ (TEC) existe sous deux formes :
−Le transistor à effet de champ à jonction (JFET pour Junction Field Effect Transistor)
−Le transistor à effet de champ à Grille isolée (MOSFET pour Metal Oxyde Semiconductor
Field Effect Transistor)
II.Transistor JFET
A partir d’un substrat de type P, on diffuse une région de type N appelé Canal. Au centre de celui-ci
on diffuse une région de type P sur laquelle on dépose un contact métallique qu’on appelle Grille (ou
Gate symbolisée par G). De part et d’autre de la grille, on dépose deux contacts métalliques appelés
Drain et Source symbolisés respectivement par D et S. On notera que le Drain et la source sont de
même type.
En fonctionnement normal, la grille et le substrat sont maintenus au même potentiel (Figure 21).
N Canal
P Substrat
C
Figure 21 : Structure d’un transistor Canal N
II-2 Symbole
D D
VDG VDG
I I
G I D G I D
G VDS G VDS
I I
VGS S
VGS S
S S
Figure 22. TEC à canal N Figure 23. TEC à canal P
VGS
I P
Circuit de sortie
ID I
ED N
D
VDS
EG VGS IS
P
Circuit d’entrée
On relève les caractéristiques de sortie suivantes ID=f(VDS) à VGS constant (Figure 26)
VGS4
VGS3
VGS2
VGS1
VGS=VP
VDSmin VDSmax VDS
Zone 1 : 0 <VDS<VDSmin
Zone 2 : VDSmin <VDS<VDSmax
Zone 3 : VDS>VDSmax
Zone 1 : L’allure ID=f(VDS) est une droite donc entre D et S il y a un comportement résistif du canal.
Plus VGS diminue et plus la pente de la droite diminue et donc la résistance du canal r DS augmente.
Cette zone est appelée région ohmique.
La jonction Grille-Canal étant polarisée en inverse (ainsi que la jonction Substrat-Canal), plus VGS
diminue (devient plus négatif) plus la zone de transition de la jonction s’élargit et moins le courant ID
pourra passer. Lorsque VGS atteint la valeur VP (tension de pincement), il n’y a plus de passage
possible pour le courant ID, on a alors ID=0, on dit que le canal est complètement pincé et le transistor
est bloqué.
Zone 2 : La caractéristique est une droite pratiquement horizontale. Le courant ID reste constant dans
cette région car la mobilité des porteurs atteint une valeur limite. C’est ainsi que nous avons deux
effets antagonistes, d’une part le courant tend à augmenter (Potentiel V DS positif) mais d’autre part
l’augmentation de VDS entraîne un étranglement plus accentué du canal et donc un freinage des
porteurs. Cette zone est dite région de saturation.
Zone 3 : Quand VDS devient supérieur à VDSmax, il y a un phénomène de claquage par avalanche. En
effet la tension inverse de la jonction P-N Grille-Semi-conducteur atteint la tension inverse maximale
supportée par le TEC. Cette zone est dite région de claquage.
ID
VGS= 0
VGS= -1v
VGS= -3v
VGS= -4v
VGS=VP= -6v
VDSmin VDSmax VDS
Figure 27. Réseau de caractéristiques de sortie
IG
Polarisation directe
0 VGS
Claquage
Ce réseau est en fait un ensemble de courbes confondues en une seule car dans notre cas, on
s’intéresse à la région de saturation (ID constant).
Sur la figure 29, nous avons représenté une courbe ID=f(VGS) pour VDS=8v.
ID
I VG= 0
D
S
S VGS= -1v
VGS= -3v
VGS= -4v
VGS VGS=VP= -6v
Dans la région de saturation, toutes les caractéristiques de transfert sont confondues en une seule
parabole dont l’expression est :
2
V
I D = I DSS 1 − GS 0
IDSS est la valeur du courant ID lorsque VGS=0. IDSS et VP sont des paramètres
VP
caractéristiques d’une famille de TEC.
Inconvénients du TEC
Utilisation du TEC
IV.Polarisation du TEC
Les circuits de polarisation du TEC les plus usuels sont donnés par la Figure 30.
La polarisation permet de fixer le point de repos du TEC et donc ses coordonnées ID0, VGS0 et VDS0.
Le choix du point de repos est une étape cruciale pour une utilisation ultérieure du TEC, notamment en
régime dynamique.
L’obtention pratique du point de repos est sensiblement la même que pour le transistor bipolaire,la
seule différence c’est que le courant d’entrée est pratiquement nul, nous n’avons donc pas besoin de
tracer des caractéristiques qui engagent le courant d’entrée.
ED
RD
RD
ID
ID
ED VDS
IG0
VDS
RG VGS RS
Figure 30.a
Figure 30.b
Exemple : Calculons le point de repos du montage de la figure 30.b avec les données suivantes :
ED=10v, IDSS = 10 mA, VP = -1,8v et RD=RS=1k
IDSS=10mA VGS= 0
VGS= -0.6v
Droite de polarisation
ED
= 5mA
R D + RS VGS= -0.9v
VGS= -1.3v
I
D
V VGS=VP= -1.8v
0
VGS0 0 VDS0
G ED= 10v 30v
VP=-1.8v VDS
S
Figure 31
Pour la détermination graphique du point de repos, nous avons besoin de tracer la droite de
polarisation ID=f(VGS) ainsi que la droite de charge statique ID=f(VDS).
VGS
VGS+RS.ID= -RG.IG=0 car IG=0 soit I D = −
RS
IV-2 Expression de la droite de polarisation
VDS ED
ED=VDS+(RS+RD).ID soit I D = − +
R D +R S R D +R S
On peut calculer littéralement les coordonnées du point de repos, en égalisant les équations
correspondant à la caractéristique de transfert et la droite de polarisation.
VGS0 VGS0 2
ID0 = − = I DSS (1 − )
RS VP
On obtient l’équation du second degré avec VGS0 comme inconnue :
I DSS 2I 1
2
VGS + − DSS + VGS0 + I DSS = 0
VP2 0
VP R S
I D0 = 1.17 mA
VDS0 = 7.66v
A. Transistor bipolaire
I- Définition
Le régime variable d’un transistor bipolaire signifie que le circuit est attaqué (en plus de la
polarisation) par un signal variable en fonction du temps (Figure 1). Dans notre cas, le signal est
sinusoïdal.
e(t)=E sin t
RC iB(t)=IB0 + iB(t)
iC(t)=IC0 + iC(t)
iC(t)
RB iB(t) E vBE(t)=VBE0 + vBE(t)
vCE(t) vCE(t)=VCE0 + vCE(t)
EB
vBE(t)
iB(t), iC(t), vBE(t), vCE(t) : signaux
e(t) RE variables
( IB0, IC0, VBE0, VCE0 : signaux
t continus (point de repos)
) iB(t), iC(t), vBE(t), vCE(t) signaux alternatifs
Figure 1 ou dynamiques
II-Point de repos
Quand e(t)=0
VBE E B
Expression de la droite d’attaque statique IB = − +
RB RB
VCE E
Expression de la droite de charge statique IC = −
+
RC RC
Les coordonnées du point de repos IB0, IC0,VBE0, VCE0 sont obtenus par l’intersection de la droite
d’attaque et la droite de charge statiques avec respectivement les caractéristiques d’entrée et de sortie
du transistor.
III-Point de fonctionnement
Quand e(t) 0
v BE E B + e
Expression de la droite d’attaque iB = − +
RB RB
v E
Expression de la droite de charge i C = − CE +
RC RC
Les coordonnées du point de fonctionnement iB0, iC0,vBE0, vCE0 sont obtenus par l’intersection de la
droite d’attaque et la droite de charge en régime variable avec respectivement les caractéristiques
d’entrée et de sortie du transistor.
On remarque que :
- la droite de charge en régime variable est la même que la droite de charge statique.
-La droite d’attaque en régime variable se déplace d’une manière périodique parallèlement à elle-
même (Figure 2).
iC iC(t)
EC
RC
IB4
VCE1
S1 IB3
S0 IBQ ICQ
IB1
S2
EB + E EB EB − E
RB RB RB VCE0
iB EC vCE t
E2
E0
E1
VC
E 2
1
vBE
t
Figure 2
Equation de 1
v E +E
i B = − BE + B
RB RB
Equation de 2
v E −E
i B = − BE + B
RB RB
Donc le point de fonctionnement en entrée va se déplacer entre E1 et E2 et en sortie il se déplacera
entre S1 et S2 et cela d’une manière périodique.
ie iS
de sortie
Circuit
T
d’entrée
Circuit
ve Quadripôle vS
Figure 3
Les quatre grandeurs ie, is, ve et vs sont liées entre elles par deux équations. Les coefficients des deux
équations sont appelés paramètres.
Dans le cas du transistor bipolaire, les deux équations qui régissent le transistor sont :
ve = f(ie, vs) et ie = f(ie, vs)
Les paramètres que nous utiliserons sont appelés paramètres hybrides hij
On aura donc :
ve = h11ie + h12vs
v e h11 h12 i e
Soit =
i S h 21 h 22 vS
iS = h11ie + h12vs
v
h11 = e Impédance d’entrée du transistor avec sortie en court-circuit
ie
vs= 0
i
h 21 = s Gain en courant du transistor avec sortie en court-circuit
ie
vs=0
v
h12 = e Coefficient de réaction interne du transistor avec entrée à vide
vs ie =0
i
h 22 = s Admittance de sortie du transistor avec entrée à vide
vs ie =0
V- Montage en Emetteur commun (Figure 4)
iC
(
iB
C
( vCE
)
vBE B
)
(
Figure 4 E
)
L’émetteur est l’électrode de référence pour l’entrée et la sortie.
Les deux équations qui vont régir ce montage sont :
Le schéma équivalent en basse fréquence du montage de la figure 4 est donné par la figure 5.
iB iC
h12vCE est une source de tension contrôlée
h11
h22-1 h21iB est une source de courant contrôlée
h21iB vCE
v
h12vBCE
E
Figure 5
En général on néglige h120, et donc le schéma équivalent simplifié est le suivant (Figure 6):
iB iC
Figure 6
Remarque
Les figures 7 et 8 représentent les montages Base commune et Collecteur commun. Ils sont régis respectivement par les
équations vEB = f(iE, vCB) et iC= g(iE, vCB) pour la figue 7 et vBC = f(iB, vEC) et iE= g(iB, vEC) pour la figure
8.
iE iC iE
( (
( iB
C E
E
vCB ) ( vEC )
vEB )
vBC B
)
( (
Figure 7 B Figure 8 C
) )
VI- Amplification
Nous avons déjà vu lors de l’étude statique du transistor bipolaire qu’on pouvait écrire IC=IB (>>1).
Donc le transistor bipolaire remplit une fonction d’amplification.
En régime dynamique, selon la façon dont le transistor est monté (Emetteur commun, Base commune
ou collecteur commun), il peut amplifier en courant et/ou en tension et puissance.
R1 RC
C2 iS
C1 eg(t) =Emax sin t
ie
Rg R
R2 v
v RE L
S
eg(t) e
Figure 9
En régime dynamique et notamment aux fréquences de travail, on aura tendance à considérer les
condensateurs comme des court circuits, ce qui revient à négliger leur impédance.
Le point de repos du montage est fixé par les éléments de la polarisation, à savoir E, R1, R2, RC et RE.
Nous allons faire l’étude de ce montage en régime dynamique, ce qui revient à déterminer :
i
Le gain en courant Ai = s
ie
v
Le gain en tension A v = s
ve
p
Le gain en puissance A p = s
pe
v
L’impédance d’entrée Ze = e
ie
v
L’impédance de sortie Zs = s
is
1. Schéma équivalent du montage de la figure 9 en régime dynamique.
Seules les grandeurs variables sont maintenues, ce qui signifie que les grandeurs continues ont une
variation nulle ; une tension continue sera équivalente à un court circuit et un courant continue à un
circuit ouvert (Figure 10).
R1 RC
iS
ie
Rg vS RL
R2
ve RE
eg(t)
Figure 10
ie h11
is
Rg iB
ve R RE RC vS RL
B
eg(t)
Figure 11
Sur La figure 12, nous avons remplacé la source de courant contrôlée par une source de tension
contrôlée pour des raisons de commodités d’étude du circuit.
iB h22-1
ie h11 ’
i h22-1
ib is
Rg
RB RE RC vS RL
ve
eg(t)
Figure 12
i
2. Détermination de l’amplification en courant Ai = s
ie
ve
ie = + ib (1)
RB
ve = h11i b + R E (i b + i' ) (2)
(h − 1
22 − R E )
v e = i b h11 + R E + R E
(R E + h −1
22 + (R C // R L ))
1 (h − 1 −R )
22 E
i e = i b (1 + h11 + R E + R E )
RB −1
(R E + h 22 + (R C // R L ))
Et on a :
RC (h −1
22 − R E ) RC
i s = i' = ib
RC + RL −1 R + RL
(R E + h 22 + (R C // R L )) C
Donc
(h −221 − R E ) RC
is (R E + h −221 + (R C // R L )) R C + R L
Ai = =
ie 1 (h −221 − R E )
(1 + h11 + R E + R E )
R B (R E + h 22 + (R C // R L ))
−1
RC
RC + RL
On constate que si h22-1→ et RE=0 alors A i =
(1 +
1
(h11 + R E ( + 1))
RB
v
3. Détermination du gain en tension A v = s
ve
(h −1
22 − R E )
vs = −(R L // R C )i' = − (R L // R C ) i
(R E + h −1 + (R // R )) b
22 C L
En utilisant l’équation 5, on en déduit :
(h −1
22 − R E )
(R L // R C )
v (R E + h −1
22 + (R C // R L ))
Av = s = −
ve (h −1
22 − R E )
h11 + R E (1 + )
(R E + h −1
22 + (R C // R L ))
Le gain à vide Av0 est obtenu lorsque RL →
(h −1
22 − R E )
RC
v (R E + h − 1
22 + R C
A v0 = s = −
ve (h −1
22 − R E ) )
h11 + R E (1 +
(R E + h −1
22 + R C
Si en plus on fait tendre h22-1 vers l’infini et on découple RE dans le montage de la figure 9, on obtient
l’expression suivante du gain en tension à vide de Av0 :
v R C
A v0 = s = −
ve h11
R1 RC
C2
ie C1
Rg
R2 vs
ve RE
eg(t)
CE
Figure 13
v
4. Détermination de l’impédance d’entrée Ze = e
ie
(h −1
22 − R E )
h11 + R E (1 + )
( R + h −1 + (R // R ))
v E C L
Ze = e = 22
ie − 1
(h 22 − R E )
1
1+ h11 + R E (1 + )
RB −
(R E + h 22 + (R C // R L ))
1
Si h22-1 →
h11 + R E (1 + )
Ze = On constate que si RE est découplée, Ze vue du transistor sera égale à h11.
1+
1
(h11 + R E (1 + ))
RB
5. Détermination de l’impédance de sortie vue de la charge RL
C’est l’impédance vue entre les bornes de la charge lorsqu’on annule l’effet des sources (tension et/ou
courant) indépendantes. C’est exactement le même principe que celui des théorèmes de Thevenin et de
Norton.
iB h22-1
ie h11 ’ h22-1
ib i I0
Rg
RB RE RC U0
Figure 13
Pour des raisons de commodités, nous avons gardé la même notation pour les courants dans le circuit.
La résistance de sortie est donnée par
U0 (1)
Zs =
I0
U0 (2)
I0 = + i'
RC
R E (i'+i b ) = i b h − −1
1 (3)
22 − h 22 i'+ U 0 (4)
R E (i'+i b ) = −(h11 + (Rg // R B )) i b
De l’équation 4 on tire :
RE (5)
ib = − i'
R E + h11 + (Rg // R B )
En remplaçant dans l’équation 3, on obtient :
i' ( R E + h −1 −1
22 ) = i b (h 22 − R E ) + U 0
(R E + h −221 ) U0
i b = i' −1
− −1 En remplaçant iB par l’expression de l’équation 5, on obtient :
(h 22 − R E ) (h 22 − R E )
(R + h −1 )
E 22 + RE U0
i' =
(h −1 − R E ) R E + h11 + (Rg // R B ) (h −1 − R E )
22 22
D
o
n
c
:
Mme N.Achour Page 27
USTHB-FEI ELN2B Transistor à jonction
U0 1
i' =
−1 −
(h 22 − R E ) (R E + h )1
22 + RE
− +
1
(h − R E ) R E + 11
h ( Rg // R B
)
22
En remplaçant i’ dans l’expression de l’équation 2, on obtient :
1
Zs = On constate que lorsque h22-1 → ZS → RC
1 1
+
−1
1 + R E (h 22 − R E )
RC
RE + h−
E + h11 + (Rg // R B
22 R
ie Zs is
h
2
Rg
2
Ze Av0 Vs RL-
1
eg(t)
Figure 14
I- Définition
Le
G régime variable d’un transistor unipolaire signifie que le circuit est attaqué (en plus de la
I polarisation) par un signal variable en fonction du temps (Figure 15). Dans notre cas, le signal est
D
sinusoïdal.
eG(t)=E sin t
RD iG(t)=0
iD(t)=ID0 + iD(t)
G RG iD(t) ED vGS(t)=VGS0 + vGS(t)
iG(t)0
vDS(t) vDS(t)=VDS0 + vDS(t)
EG iS(t)
Mme N.Achour Page 28 iD(t), vGS(t), vDS(t) : signaux
variables
ID0, VGS0, VDS0 : signaux continus
(point de repos)
iD(t), vGS(t), vDS(t) signaux alternatifs ou
USTHB-FEI ELN2B Transistor à jonction
vGS(t)
eG(t) RS
S
I
S Figure 15
Quand eG(t)=0
Les coordonnées du point de repos ID0,VGS0, VDS0 sont obtenus par l’intersection de la droite de
polarisation et la droite de charge statique avec respectivement les caractéristiques de transfert
ID=f(VGS) et de sortie ID=f(VDS) du transistor.
Quand eG(t) 0
vGS E G + eG
Expression de la droite d’attaque iD = − +
RG RG
vDS ED
Expression de la droite de charge iD = − +
R D + RS R D + RS
Les coordonnées du point de fonctionnement iD0, vGS0, vDS0 sont obtenus par l’intersection de la droite
d’attaque et la droite de charge en régime variable avec respectivement les caractéristiques de tranfert
et de sortie du transistor.
On remarque que :
la droite de charge en régime variable est la même que la droite de charge statique.
La droite d’attaque en régime variable se déplace d’une manière périodique parallèlement à elle-même
ie iS
Circuit Circuit
d’entrée ve Quadripôle vS de sortie
Figure 16
Les quatre grandeurs ie, is, ve et vs sont liées entre elles par deux équations. Les coefficients des deux
équations sont appelés paramètres.
Dans le cas du transistor TEC, les deux équations qui régissent le transistor sont :
ie = f(ve, vs) et is = f(ve, vs)
Les paramètres que nous utiliserons sont appelés paramètres admittance yij
On aura donc :
ie = y11ve + y12vs ie =iG dans le cas du TEC
iS = y21ve + y22vs
i e y11 y12 v e
Soit =
i s y 21 y 22 vs
i
y11 = G = 0 car i G 0 Admittance d’entrée du transistor avec sortie en court-circuit
ve
vs = 0
i
y 21 = s Admittance de transfert du transistor avec sortie en court-circuit
ve
vs = 0
i
y12 = e Admittance de transfert du transistor avec entrée en court-circuit
vs v =0
e
i
y 22 = s Admittance de sortie du transistor avec entrée en court-circuit
vs v =0
e
iD (D)
iG0
(G)
vDS
vGS
v
(S)
B
E
Figure 17
La source est l’électrode de référence pour l’entrée et la sortie.
Les deux équations qui vont régir ce montage sont :
Le schéma équivalent en basse fréquence du montage de la figure 17 est donné par la figure 18.
iG0 iD
i
C gmvGS est une source de courant contrôlée
gm : est la transconductance ou la pente du
h RDS vDS
vGS gmvGS TEC
1
1 dI 2I V
g m = D = − DSS 1 − GS
dVGS VGS0 Vp Vp
-1
Mme N.Achour Figure 18 y2230
Page es représentée par RDS
USTHB-FEI ELN2B Transistor à jonction
ie
C is ED
ve RG RS RL vs
Figure 19
En régime dynamique et notamment aux fréquences de travail, on aura tendance à considérer les
condensateurs comme des court circuits, ce qui revient à négliger leur impédance.
Le point de repos du montage est fixé par les éléments de la polarisation, à savoir ED, RG et RS.
Nous allons faire l’étude de ce montage en régime dynamique, ce qui revient à déterminer :
v
Le gain en tension A v = s
ve
i
Le gain en courant Ai = s
ie
v
L’impédance d’entrée Ze = e
ie
v
L’impédance de sortie Zs = s
is
On donne Vp = -6V ; IDSS=10mA ; VGS0 = -1v ; RDS=250Ω ; RS=750 Ω ; RG=1M Ω ; RL=1 kΩ.
i
C
ve RG h RDS RL vs
gmvGS RS
1
1
Figure 20
On va désigner par Req, RDS // RS //RL=157,89 Ω.
R DS // R S RG
Donc A i = −g m . Ai = −300
R DS // R S + R L 1 + g m R eq
Ve
Détermination de la résistance d’entrée R e =
ie
On a Ve = RG ie donc R e = R G R e = 1M
Vs
Détermination de la résistance de sortie R sortie = vue de R L
is
Comme dans les théorèmes de Thevenin et Norton, on désactive les sources indépendantes. On obtient
le schéma de la figure 21 :
ie vGS I0
RG h RDS U0
gmvGS RS
1
1
Figure 21
U0 U0
I0 = − g m vGS = + g m U0
R DS // R S R DS // R S
U 1
donc R sortie = 0 = R sortie = 123 .4
I0 1
+ gm
R DS // R S