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L’ANALYSE STRATÉGIQUE
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G. MATHIEU
La stratégie est un concept d'origine militaire. Pendant l'Antiquité, on qualifiait de stratèges
ceux qui conduisaient les batailles, c'est-à-dire les généraux.
La stratégie marketing repose tout d'abord sur une phase de diagnostic interne puis externe
de la situation de l'entreprise. Ce diagnostic stratégique permettra d'analyser le portefeuille
d'activités de l’entreprise afin de pouvoir choisir parmi les options fondamentales sa
stratégie de développement.
A. DÉFINITIONS
La stratégie englobe l'ensemble des décisions et des actions qui mettent en jeu les grandes
orientations de l'activité et les structures mêmes de l'entreprise.
La stratégie peut être définie comme la détermination des buts et objectifs à long terme
d'une entreprise et le choix des actions et de l'allocation des ressources nécessaires pour les
atteindre (A.D. Chandler).
Élaborer la stratégie de l'entreprise, c'est choisir les domaines d'activité dans lesquels
l'entreprise entend être présente et allouer des ressources de façon à ce qu'elle s'y
maintienne et s'y développe (Strategor).
Quelles que soient les définitions, elles mettent toutes l'accent sur un horizon temporel de
long terme.
Nous percevons au travers de ces définitions que la notion de stratégie est assez floue et
recouvre des réalités différentes qui vont bien au-delà du marketing stricto sensu.
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© G. MATHIEU
On peut constater également qu'elles mentionnent souvent « l'allocation de ressources » en
référence à l'histoire de la stratégie d'entreprise. En effet, au sortir de la guerre, en pleine
économie de production, la stratégie est encore une affaire interne où l'on cherche à
maximiser les ressources financières en allouant au mieux les ressources budgétaires en
fonction des besoins des différentes fonctions de l'entreprise.
B. LA DÉMARCHE STRATÉGIQUE
La démarche stratégique est la démarche par laquelle l'entreprise va tenter de tirer profit de
ses forces et de ses faiblesses pour s'adapter avec succès aux changements de
l'environnement.
Il passe systématiquement par une phase de diagnostic qui lui permettra de repérer à long
terme des secteurs d'activité à conquérir, ceux à défendre et les désengagements à prévoir.
Ce diagnostic devra en outre s'intéresser aux forces concurrentielles en présence.
Une fois les objectifs de long terme (plus de 5 ans) établis, l'entreprise doit transformer ses
objectifs généraux en réalité objective sur le terrain.
Dès lors, elle pourra adopter un marketing mix adapté aux segments sélectionnés en veillant
de façon continue aux résultats sur le marché.
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Lendrevie, Levy, Lindon, Mercator, Dunod 2009
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Figure 1.1 Démarche stratégique de l’entreprise
Technique
Socioculturel
Organisationnel
Technologique
Écologique R &D
Légale
Forces concurrentielles
nouveaux entrants
fournisseurs
clients
substituts
intensité concurrentielle
Long
terme >
de 5 ans
SEGMENTATION
moyen
terme entre
Plan d’activité stratégique
3 et 5 ans
Mix marketing :
Politique de produit
Politique de prix
Politique de distribution
Politique de
communication
court terme
moins de 3
Planification – Budgétisation - Contrôles ans
Plans d’action
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II. DOMAINES D’ACTIVITÉS ET DIAGNOSTIC STRATÉGIQUE
1. Le métier de l'entreprise.
Le métier de l'entreprise s’entend en marketing comme l'ensemble de ses compétences
distinctives. Il s'agit ici de déterminer le périmètre des savoir-faire de l'entreprise.
Par exemple, d’après Amancio Ortega le fondateur du groupe Inditex (leader mondial du
prêt à porter et créateur de Zara), son métier consiste à créer, produire et distribuer des
vêtements à la mode pour un public cible entre 20 et 40 ans.
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De cette manière, elle sera plus facilement en mesure d’identifier des menaces provenant
non pas des concurrents directs mais d’entreprises susceptibles de répondre aux mêmes
besoins génériques et capables de produire des produits substituables.
Par exemple en hiver, les stations de haute montagne sont en concurrence avec les
destinations au soleil des Caraïbes ou autres..
La définition du métier de l’entreprise par rapport son marché et à ses produits permet aux
entreprises de fonder leur stratégie sur une vision beaucoup plus mercatique :
C’est le cas par exemple pour le groupe Lafuma, qui a vu son métier s’enrichir depuis une
vingtaine d’année. Lafuma est passé du métier de créateur et fabricant de sacs à dos et de
mobilier de camping français à celui de créateur et fabricant d'articles d'outdoor (vêtements,
chaussures, équipement) européen et mondial.
C’est également le cas du groupe Disney qui gère plusieurs activités liées :
Au cinéma ;
Aux parcs d’attraction ;
À la tv
Aux croisières…
Il va se définir comme le spécialiste de l’Entertainment (divertissement).
Cette vision des activités de l’entreprise croisant les métiers, les marchés et les produits de
l’entreprise conduit tout naturellement à la notion de DAS : domaine d’activité stratégique.
C‘est donc un ensemble d’activités correspondant à une combinaison de critères comme par
exemple :
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Figure 1.2 Le domaine d'activité stratégique
Besoin
DAS Clientèle
Technologie
Les facteurs clés de succès sont les éléments sur lesquels se fonde en priorité la
concurrence ; c'est une compétence que doit maîtriser l'entreprise si elle veut s'imposer sur
son domaine d'activité stratégique. Ces facteurs peuvent être des avantages sur la
concurrence en termes de : connaissance du marché, maîtrise des coûts, innovation et
compétences technologiques, créativité, compétences mercatiques, sponsoring, qualité.
L’entreprise doit donc analyser son environnement dans ses deux composantes :
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Figure 1.3 L'analyse de l'environnement: PESTEL
Politique
Stabilité gouvernementale
Orientations politiques
Protection des
consommateurs
Légal
Economique
Lois
Pouvoir d’achat
Règlements
Croissance économique
Jurisprudences
Taux d’inflation
Droit coutumier
Socio culturel
Ecologique
Démographie
Catastrophes naturelles
Tendance de
Météorologie
consommation
Modifications climatiques
Mouvement sociaux
Rareté des ressources
Niveaux d’éducation
Technologique
Transfert de technologie
Innovation
Télécommunications
TIC
Ce diagnostic externe s’applique donc à identifier les perspectives et les menaces issues de
l’environnement.
Ce processus s’accompagne d’une démarche interne pour vérifier si l’entreprise dispose des
ressources nécéssaires pour tirer profit des opportunités de l’environnement et se prémunir
contre ses menaces.
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Figure 1.4 Le modèle SWOT
Ce diagnostic SWOT devra en outre être complété par une analyse fine de la concurrence.
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Figure 1.5 Matrice de Porter : les cinq forces concurrentielles
Menace des
nouveaux entrants
Menace de produits
de substitution
Le degré de menace des nouveaux entrants est proportionnel à l’attrait du secteur et aux
barrières à l’entrée qui le protègent : brevet, investissements initiaux nécessaires…
Toujours sur l’axe vertical, la menace des produits de substitution est d’autant plus
importante que le coût de changement de fournisseur est peu élevé et que la variation de la
demande par rapport au prix est élastique.
Sur l’axe vertical, le pouvoir de négociation des clients et des fournisseurs est proportionnel
au degré de concentration du secteur considéré. Plus un secteur est concentré, moins il y a
de concurrence et plus le pouvoir de négociation est important.
Il faut noter que le modèle d’analyse des 5 forces concurrentielles de Porter pourrait être
utilement complété par un benchmarking (étalonnage concurrentiel) de la concurrence. Le
benchmarking est une méthode permettant de juger les performances des entreprises sur
une même base de critères. Cette méthodologie permettra de repérer les points forts des
autres et d’essayer de se les approprier.
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III. LA GESTION DU PORTEFEUILLE D’ACTIVITÉ
Plusieurs outils permettent de gérer le portefeuille d’activités, nous nous focaliserons sur
l’analyse de la chaine de valeur et sur la matrice BCG.
A. LA CHAINE DE VALEUR2
L’analyse par la chaine de valeur permet de faire un diagnostic fin de chaque DAS sur lequel
l’entreprise est présente.
On doit cette analyse à Michael Porter selon lequel toute activité de production peut se
diviser en un ensemble d’activités et de sous-activités.
Infrastructure de la firme
Ce modèle permet d’identifier les principales activités ou liaisons entre les activités
créatrices de valeur et permet d’optimiser ces activités pour augmenter la valeur pour le
client et la marge pour l’entreprise.
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M. Porter, « L’avantage concurrentiel », 1986, Dunod
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Exemple : la chaine de valeur des jeans L3
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D’après le cours de J.C. Aimetti
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B. LA MATRICE BOSTON CONSULTING GROUP
La matrice BCG du nom du cabinet de consultant qui l’a élaborée Boston Consultng Group,
permet d’identifier puis de modifier le cas échéant l’importance financière de chaque DAS au
sein d’une entreprise.
La construction de cette matrice s’articule autour de deux variables. D’un côté la part de
marché relative de l’autre le taux de croissance du marché.
La part de marché relative est la part de marché de l’entreprise divisée par celle de son
principal concurrent. Il s’agit ici d’un indicateur de la situation concurrentielle de
l’entreprise.
DAS
DAS 2
Taux de croissance du marché
1 1
DAS 4
DAS
3
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La taille représentée dans chaque cadrant est en général proportionnelle à la contribution de
chaque DAS au chiffre d’affaires de l’entreprise.
Les produits « vache à lait » sont les produits les plus rentables de l’entreprise, ils sont
généralement matures et nécessitent peu d’investissement. Il faut les conserver dans cette
position le plus longtemps possible et se servir des liquidités qu’ils dégagent pour financer
d’autres produits.
Les produits « poids morts » cumulent à la fois une part de marché insuffisante sur un
marché en faible croissance. Il faut donc tenter de s’en débarrasser au plus vite puisqu’ils ne
rapportent pas et coûtent.
Les produits « dilemmes » représentent souvent les erreurs du passé, ils sont en effet sur
des segments porteurs mais avec très peu de parts de marché, il faudra donc essayer de les
transformer en produits vedettes en investissant et en les repositionnant. Si la démarche
échoue ils deviendront à leur tour des produits « poids morts »
Enfin, les produits « vedettes » sont les produits qui cumulent à la fois une part de marché
relative importante sur un secteur en croissance. Des investissements importants seront
nécessaires pour les maintenir et les transformer peu à peu en produits « vaches à lait ».
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Produits vedettes Produits Dilemmes
Les entreprises doivent tendre vers un équilibre général de leur portefeuille d’activité c’est-
à-dire une situation où l’entreprise à des produits vache à lait susceptibles de financer les
DAS dilemmes et les DAS vedettes s’ils ne sont pas équilibrés.
Ce modèle n’est néanmoins pas parfait dans la mesure où il se focalise sur les coûts et il ne
prend pas en compte les activités futures de l’entreprise.
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C. LA MATRICE MC KINSEY
La matrice MC Kinsey a été élaborée par le cabinet de consultant nord-américain du même
nom, dans le but d’analyser le portefeuille d’activité de la General Electrics dans les années
70.
L’objet est de déterminer la force compétitive de l’entreprise et d’identifier quel DAS doit
faire l’objet de quels investissements ?
ATOUTS CONCURRENTIELS
Élevé Moyen Modéré
Élevé
ATTRAITS DU
MARCHE Moyen
Modéré
Chaque DAS est représenté par un diagramme en secteur (camembert) dont la taille sera
proportionnelle à l’importance du marché.
Les flèches indiquent la direction souhaitée pour les DAS dans le futur.
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ATOUTS CONCURRENTIELS
Élevé Moyen Modéré
Élevé
ATTRAITS DU
Moyen
MARCHE
Modéré
Les trois premiers cadrans (en bleu) sont les plus intéressants en termes d’investissement
puisque le marché est très attrayant et l’on dispose de nombreux atouts concurrentiels. On
parle alors de « développement naturel »
La diagonale centrale (en jaune) regroupe les cas qui peuvent se développer à l'aide
d'investissement ou ceux dont il vaut mieux tirer profit sans investir davantage. Les DAS
dans ces positions doivent donc être gérées avec attention. Il s’agit donc de la zone de
« développement sélectif ».
Enfin, les derniers cadrans sont les moins intéressants pour l’entreprise puisqu’on y dispose
que de très peu d’atouts sur un marché peu attractif. Cette zone est qualifiée de « zone
d’abandon ».
Prescriptions stratégiques :
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La matrice MC Kinsey présente plusieurs avantages sur la matrice BCG :
- L’attractivité du marché est une notion plus large que le simple taux de croissance du
marché.
- Les atouts du marché sont des notions plus larges que la part de marché relative.
- La matrice MC Kinsey est dynamique au sens où l’on peut représenter les tendances
souhaitées dans le futur.
Pour compléter les analyses de gestion de portefeuille, il convient de faire le tour des
grandes stratégies génériques de croissance qui s’offrent à l’entreprise pour envisager son
développement à long terme.
Produits
Actuels Nouveaux
Marchés
Actuels Pénétration du marché Développement de produits
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augmenter son référencement pour toucher de nouveaux consommateurs d’un point de
vue géographique.
Enfin, la stratégie de diversification est opérée quand on propose des produits nouveaux à
des marchés nouveaux. Ce choix est préconisé lorsque le secteur d’origine est correctement
exploité et ne présente guère plus d’attrait.
La diversification peut être concentrique si elle s’appuie sur des compétences du métier
d’origine. On parlera alors soit :
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Michael Porter : « L'avantage concurrentiel des nations »,1993, Eyrolles
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La stratégie de domination par les coûts s‘entend lorsque l’entreprise peut durablement
dominer les autres firmes concurrentes sur sa production, à qualité identique et pour un
coût moindre. L’entreprise qui adopte cette stratégie recherche donc en permanence à
minimiser ses couts par rapport à la concurrence.
C’est par exemple la stratégie poursuivie par Apple dans le cadre de ses produits Iphone.
Pour conclure, si une entreprise ne choisit aucune de ces stratégies et reste en quelque sorte
dans une voie médiane elle risque d’avoir du mal à se positionner et donc à mettre en avant
ses avantages compétitifs.
Avec l’intégration, les entreprises tendent à prendre en charge des opérations en amont
et/ou en aval d'une position d'origine dans la chaîne de fabrication d'un produit. Il s’agit
donc pour l’entreprise d’en acquérir d’autres (croissance externe) qui appartiennent à la
même filière. Ce phénomène prend également le nom d’intégration verticale.
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La pratique de l’intégration verticale a plusieurs avantages :
D’un point de vue financier, les marges des fournisseurs ou des distributeurs qui ont été
intégrés sont assimilées par l’entreprise prédatrice, les coûts de transaction s’en trouvent
réduits et les économies d’échelle sont maximisées. De cette manière, le processus productif
au sein de la filière est rationalisé.
Dans le cadre de cette stratégie, l'entreprise coopère avec d'autres, sous forme d'alliance ou
de partenariat, pour faire faire une partie de ses activités.
Les entreprises qui externalisent se concentrent sur leurs savoir-faire fondamentaux, les
taches annexes sont sous-traitées. Néanmoins, cette impartition contribue à rendre ses
entreprises dépendantes de leurs fournisseurs et induisent des coûts importants en termes
de négociation et de coordination.
Pour conclure, il faut se méfier des jugements hâtifs sur le bien-fondé de telle politique
d’externalisation ou telle stratégie d’internalisation.
SI l’on prend par exemple le secteur du prêt à porter, le leader mondial est le groupe Inditex
qui gère un portefeuille de marque important dont Zara. Cette entreprise est largement
intégrée puisqu’elle achète du coton en suite l’ensemble des opérations de design,
confection jusqu’à la distribution est intégrée.
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A l’inverse le groupe H&M n’intègre que la conception et la distribution sachant que
l’ensemble du reste des opérations est sous-traitée. Or ce groupe est le numéro 2 de ce
secteur.
La stratégie n’échappe pas aux modes et aux grandes tendances actuelles de la société :
- Le cycle de vie des produits et des technologies s’est considérablement réduit par
rapport au siècle dernier, les objectifs des entreprises sont de plus en plus court
termistes, au détriment de la planification traditionnelle sur 5 ans et plus.
- L’internationalisation croissante des entreprises à la recherche de la maximisation
des économies d’échelle a fait du « think global act local » un dogme qui encourage
la prise de décision décentralisée et la réactivité au détriment de la planification
stratégique.
- La recherche de la taille critique implique des groupes qu’ils soient en mesure de
lever facilement du capital sur les marchés financiers. Ils se doivent donc d’avoir une
stratégie facilement compréhensible par les acteurs de la finance : on assiste donc à
une concentration sur le cœur du métier et à une externalisation des autres tâches.
- Les consommateurs aspirent de plus en plus à une consommation responsable,
éthique et verte aussi les entreprises doivent-elles suivre la tendance et réfléchir à
leurs allocations d’actifs aussi bien qu’aux conditions dans lesquelles leurs produits
sont fabriqués (quitte à relocaliser).
- Enfin, les technologies de l’information sont désormais mûres et permettent un
pilotage et une remontée des informations rapide permettant encore une
accélération de la prise de décision au détriment de la planification.
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