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Je vais écrire deux preuves, la 1ère est celle du prof. (près de 4 pages)
avec tous les détails de la récurrence, la deuxième (un peu moins de 2 pages)
est celle d’un livre sur la cryptologie (Cours d’algèbre et d’algorithmique de
Pierre Meunier, page 16, le théorème dans ce livre porte sur les matrices à
coefficients dans Z mais la démo s’adapte tout à fait au cas des matrices à
coefficients dans un anneau euclidien, ce qu’est K[X]). Pourquoi j’écris deux
preuves ? Parce que la deuxième est bien plus courte et compréhensible.
Preuve 1 :
1
On va raisonner par récurrence sur d(A). Et dans la récurrence même on
va utiliser une récurrence sur n.
Si d(A) = 0.
Il existe Ai0 ,j0 tel que : deg(Ai0 ,j0 ) = d(A). Par opération sur les colonnes et
les lignes (Li ↔ L1 puis Cj ↔ C1 ), on obtient une matrice B équivalente à
A tel que 0 = d(A) = d(B) = deg(B1,1 ) et B1,1 = Ai0 ,j0 .
Et par opération sur les lignes (L2 −Q2 .L1,1 → L2 ,... ,Ln −Qn .L1,1 → Ln )
on obtient une matrice C, équivalente à A telle que : C1,i = B1,1 .δi,1 +
Ri .δi>1 = B1,1 .δi,1 .
2
P1
..
.
Pr
M1 = .
0
...
0
Il existe donc P,
Q ∈ GL n (K) tel que
M1 = P.M.Q.
1 (0) 1 (0)
On pose P 0 = , et Q0 = .
(0) P (0) Q
0
Ainsi A est équivalente à une matrice de la forme voulue car C1,1 ∈ K donc
C1,1 |P1 | · · · |Pr . La récurrence est donc établie et donc l’initialisation de la
récurrence sur d(A) est aussi établie.
La récurrence sur d(A) s’obtient de manière similaire :
Si d(A) > 0.
On applique le procédé suivant tant que l’on obtient pas une matrice
équivalente avec que des 0 sur la 1ère colonne sauf en son 1er terme (on peut
faire une récurrence (décroissante) mais ça serait inutilement formel) :
3
On applique la division euclidienne sur A1,1 et A2,1 :
A2,1 = Q.A1,1 + R
avec Q, R ∈ K[X] et deg(R) < deg(A1,1 ) = d(A).
En appliquant les opérations élémentaires suivantes : L2 − Q.L1,1 → L2 puis
L2 ↔ L1 , on obtient une matrice A0 équivalente à M telle que d(A0 ) =
deg(A01,1 ) = deg(R) < deg(A1,1 ) = d(A)
Si deg(R) ≥ 0,
On a alors d(A0 ) < d(A) et on applique donc la récurrence et on obtient une
matrice de la forme donnée par le théorème équivalente à A. Et donc, en
particulier, A est équivalente à une matrice n’ayant que des 0 sur la 1ère
colonne sauf en son 1er terme.
Sinon,
deg(R) = −∞ et ainsi R = 0, et on retourne au début du procédé en faisant
les mêmes manipulations mais avec A0 .
On obtient
donc une matrice de la forme :
A1,1 (∗)
équivalente à A. Et en appliquant le même algorithme que juste
(0) (∗)
avant
on obtient
que A est équivalente à une matrice de la forme :
A1,1 (0)
, avec M ∈ Mn−1 (K[X]).
(0) M
Et comme dans l’initialisation on effectue une récurrence sur n (exactement
la même, je ne la rédige donc pas), et ainsi A est équivalente à :
A1,1
P1
..
.
M = Pr , avec P1 | · · · |Pr .
0
...
0
4
Si A1,1 - P1 .
Soit deg(A1,1 ) > deg(P1 ) et dans ce cas on peut appliquer la récurrence (car
d(M ) ≤ d(P1 ) < d(A)) et on obtient une matrice de la forme voulue, soit
deg(A1,1 ) ≤ deg(P1 ) et on applique une division euclidienne :
P1 = S.A1,1 + T
avec S, T ∈ K[X], et deg(T ) < deg(A1,1 ) = d(A).
On a alors que A est équivalente (par opérations élémentaires) à :
A1,1 T
P1
..
.
M0 = Pr
0
...
0
0
Or d(M ) ≤ d(T ) < d(A), donc on peut appliquer la récurrence et on obtient
une matrice équivalente à A de la forme voulue.
Preuve 2 :
On raisonne par récurrence sur la taille de la matrice A.
Soit Ω = {M |M ∼ A, et deg(M1,1 ) > 0}. Ω est non vide car A 6= 0, donc
le min de {deg(M1,1 )|M ∈ Ω} existe, et on le note deg(P1 ) avec M ∈ Ω} et
P1 = M1,1 .
5
P1 (0)
, avec H ∈ K[X]. Maintenant on va montrer que tous les co-
(0) H
efficient de H sont des multiples de P1 .
0
P2 étant une combinaison linéaire dans K[X] de coefficients de H, P1 divise
P2 . Ce qui achève la récurrence, et on a le résultat voulu.