Vous êtes sur la page 1sur 60

[http://mp.cpgedupuydelome.

fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 1

Exercice 1 [ 04131 ] [Correction] (a) Déterminer la limite de un .


On pose (b) Trouver une relation de récurrence entre un et un+2 .
n
(−1)k+1
et un = ln esn − 1 .
X
(c) Donner la nature de la série de terme général (−1)n un .

sn =
k
k=1
(d) Discuter suivant α ∈ R, la nature de la série de terme général un /nα .
(a) Énoncer le théorème des séries spéciales alternées, en faire la preuve.
(b) Prouver que les suites (sn )n≥1 et (un )n≥1 convergent.
(c) Étudier la nature de un . Exercice 5 [ 01325 ] [Correction]
P
Soit j ∈ N. On note Φj le plus petit entier p ∈ N∗ vériant
p
Exercice 2 [ 04171 ] [Correction] X 1
≥ j.
(a) Soit (un ) une suite telle que un = O(1/n2 ). Que dire de +∞ n
k=n uk ?
P
n=1

(b) Montrer que (a) Justier la dénition de Φj .


n  
X 1 1
= ln n + γ + O (b) Démontrer que Φj −−−−→ +∞.
k n→+∞ n j→+∞
k=1

avec γ une constante réelle qu'on ne cherchera pas à calculer. (c) Démontrer Φj+1
Φj − −−−→ e.
j→+∞
On pose
(−1)n ln n
 
un = .
n ln 2 Exercice 6 [ 02433 ] [Correction]
(c) Convergence et somme de
P
n≥2 un .
Soit α > 0 et (un )n≥1 la suite dénie par :
1
u1 > 0 et ∀n ≥ 1, un+1 = un + .
Exercice 3 [ 01056 ] [Correction] nα un

(a) Donner un développement asymptotique à deux termes de (a) Condition nécessaire et susante sur α pour que (un ) converge.
n (b) Equivalent de un dans le cas où (un ) diverge.
ln p
.
X
un = (c) Equivalent de (un − `) dans le cas où (un ) converge vers `.
p=2
p

On pourra introduire la fonction f : t 7→ (ln t)/t.


Exercice 7 [ 02423 ] [Correction]
(b) À l'aide de la constante d'Euler, calculer
On pose
+∞ +∞
+∞ 1 (−1)p
n ln n et .
X X
.
X
(−1) un = α
v n =
n p=n
(p + 1) p=n
(p + 1)α
n=1

(a) Déterminer la nature de la série de terme général un selon α.


Exercice 4 [ 02430 ] [Correction] (b) Déterminer la nature de la série de terme général vn selon α.
On note un = 0 (tan t)n dt.
R π/4

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 2

Exercice 8 [ 02434 ] [Correction] (a) Montrer que G est bien déni. Déterminer son maximum et son minimum.
Soit, pour x ∈ R, (b) On suppose dans cette question que (en ) est une base discrète. Montrer que
cos(x1/3 ) en ≤ rn pour tout n ∈ N.
f (x) = .
x2/3 (c) On suppose que en ≤ rn pour tout n ∈ N. Soit t ∈ [−s ; s]. On dénit la suite
(a) Nature la série de terme général (tn ) par (
tn + en si tn ≤ t
n+1
t0 = 0 et tn+1 =
Z
un = f (x) dx − f (n). tn − en sinon.
n
Montrer que
(b) Nature de la série de terme général f (n). |t − tn | ≤ en + rn

On pourra montrer que sin n1/3 n'admet pas de limite quand n → +∞. et conclure.
(c) Nature de la série de terme général (d) Dans cette question, on suppose en = 1/2n pour tout n ∈ N.
Déterminer G. Quelles suites (dn ) permettent d'obtenir respectivement
sin(n1/3 )
. 0, 1, 1/2, 2 et 1/3 ?
n2/3 Pour x ∈ G, y a-t-il une unique suite (dn ) ∈ {−1, 1}N telle que
+∞
dn en ?.
X
Exercice 9 [ 02432 ] [Correction] x=
n=0
(a) Étudier un où un = .
P R1 dx
0 1+x+···+xn

(b) Étudier vn où vn = .
P R1 n
x dx
0 1+x+···+xn Exercice 12 [ 04172 ] [Correction]
Soit I un intervalle de R et f : I → R. On pose :
Exercice 10 [ 02418 ] [Correction] I ∗ = λ ∈ R sup λx − f (x) < +∞
 

Former un développement asymptotique à trois termes de la suite (un ) dénie par x∈I

et, pour λ ∈ I ∗ ,
u1 = 1 et ∀n ∈ N∗ , un+1 = (n + un−1
n )1/n . f ∗ (λ) = sup λx − f (x) .

x∈I

(a) Montrer que I est un intervalle et que f ∗ y est convexe.



Exercice 11 [ 03917 ] [Correction] (b) On suppose que f est de classe C 1 et que f 0 est strictement croissante.
Soit eP= (en )n∈N une suite décroissante à termes strictement positifs telle que la Montrer
série en converge. ∀x ∈ I, f ∗ f 0 (x) = xf 0 (x) − f (x).

On pose
+∞ +∞
en et rn = ek pour n ∈ N.
X X
s=
n=0 k=n+1
Exercice 13 [ 00563 ] [Correction]
Soit (un ) une suite de réels de [0 ; 1] de limite 1.
On introduit ( +∞ ) Déterminer les fonctions f ∈ C([0 ; 1], R) vériant

dn en (dn ) ∈ {−1, 1} .
X
N
G=

+∞
f (un x + 1 − x)
.
X
n=0 ∀x ∈ [0 ; 1], f (x) =
2n
On dit que la suite e est une base discrète lorsque G est un intervalle. n=1

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 3

Exercice 14 [ 03181 ] [Correction] Exercice 19 [ 02424 ] [Correction]


Déterminer un équivalent de Convergence et calcul, pour z complexe tel que |z| < 1, de
1
xn+1
Z
+∞ n
In = dx. z2
.
X
0 ln(1 − x) 1 − z 2n+1
n=0

Exercice 15 [ 02446 ] [Correction]


Exercice 20 [ 04174 ] [Correction]
(a) Soit f ∈ C 1 ([a ; b], R). Déterminer les limites des suites
Soit
+∞
Z b  Z b  1
avec s ∈ C.
X
f (t) sin(nt) dt et f (t) cos(nt) dt . ζ(s) =
ns
a n∈N a n∈N n=1

(b) Calculer, pour n ∈ N∗ , (a) Montrer la dénition de ζ(s) pour Re(s) > 1.
Z π/2
sin(2nt) cos t (b) Montrer qu'alors
dt +∞
sin t (−1)n−1
.
 X
0 ζ(s) 1 − 21−s =
(on procédera par récurrence) n=1
ns
(c) En déduire (c) En déduire un prolongement continu de ζ sur
Z +∞
sin t
dt.
Ω = z ∈ C Re(z) > 0 \ {1}.

0 t
(d) Étudier la limite puis un équivalent de
Z π/2 
Exercice 21 [ 04104 ] [Correction]
ln(2 sin(t/2)) cos(nt) dt . On étudie l'équation fonctionnelle
0 n∈N

(E) : f (2x) = 2f (x) − 2f (x)2 .


Exercice 16 [ 03334
R x ] [Correction] (a) Quelles sont les solutions constantes sur R ?
La fonction x 7→ 0 sin(et ) dt admet-elle une limite en +∞ ?
(b) Soit h : R → R. On pose f (x) = xh(x) pour tout x ∈ R. À quelle condition
sur h, la fonction f est-elle solution de (E) ?
Exercice 17 [ 00572 ] [Correction] (c) On dénit par récurrence une suite de fonctions de R dans R en posant :
Soit f ∈ C 2 ([0 ; +∞[, R). On suppose que f et f 00 sont intégrables. h0 : x 7→ 1 et, pour tout n ∈ N,
(a) Montrer que f 0 (x) → 0 quand x → +∞.     2
x x x
(b) Montrer que f.f 0 est intégrable. hn+1 (x) = hn − hn .
2 2 2

Exercice 18 [ 00525 ] [Correction] Pour x ∈ [0 ; 1], soit Tx : y 7→ y − xy 2 /2. Montrer que Tx est 1-lipschitzienne
Justier l'existence et calculer sur [0 ; 1] et que Tx [0 ; 1] ⊂ [0 ; 1].
Montrer que la suite (hn )n∈N converge uniformément sur [0 ; 1].
Z +∞
I= tb1/tc dt. (d) Montrer que l'équation (E) admet une solution continue et non constante sur
0 [0 ; 1].

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 4

(e) Montrer que l'équation (E) admet une solution continue et non constante sur (g) Montrer que la fonction f : x 7→ π cot(πx) − S(x) vérie la même relation.
R+ . (h) Montrer que f se prolonge par continuité sur R. En déduire S .

Exercice 22 [ 04186 ] [Correction] Exercice 24 [ 04161 ] [Correction]


Pour n ∈ N∗ , on dénit la fonction un sur R∗+ par Soit n ∈ N∗ et k · k la norme uniforme sur [−1 ; 1].

1
 
x

(a) Montrer qu'il existe un unique polynôme Tn de degré n tel que :
un (x) = x ln 1 + − ln 1 + .
n n
∀θ ∈ R, Tn (cos θ) = cos(nθ).
(a) Montrer que un (x) converge si x > 0.
P
(b) Soit P unitaire de degré n. Montrer
Montrer que f : x 7→ − ln(x) + +∞n=1 un (x) est de classe C sur R+ .
1 ∗
P

(b) Montrer que f est l'unique fonction de classe C 1 sur R∗+ telle que kP k ≥
1
.
2n−1
∀x ∈ R∗+ , f (x + 1) − f (x) = ln x

f est convexe On pourra s'intéresser aux valeurs de P et Tn en les cos(kπ/n), pour k ∈ Z.



f (1) = 0. (c) Cas d'égalité. Montrer
1 1
(c) Montrer que, pour x > 0, on a kP k = ⇐⇒ P = Tn .
2n−1 2n−1
+∞
nx n!
Z
tx−1 e−t dt = lim .
n→+∞ x(x + 1) · · · (x + n)
0
Exercice 25 [ 02411 ] [Correction]
Soit
E = f ∈ C 2 ([0 ; π], R) f (0) = f 0 (0) = 0 .

Exercice 23 [ 04173 ] [Correction]
On dénit la suite de fonctions (SN )N ∈N : (a) Montrer que
N : f 7→ kf + f 00 k∞
N N
1 1 2x
. est une norme sur E .
X X
∀N ∈ N, ∀x ∈ R \ Z, SN (x) = = +
x+n x n=1 x2 − n2
n=−N (b) Montrer que N est équivalente à
(a) Écrire avec Python une fonction S(N,x) renvoyant SN (x). ν : f 7→ kf k∞ + kf 00 k∞ .
(b) Écrire une fonction prenant trois paramètres N, a et b et traçant le graphe de
SN sur le segment [a ; b].
(c) Montrer que la suite (SN ) converge simplement sur R \ Z vers une fonction Exercice 26 [ 00465 ] [Correction]
que l'on notera S . Soient E = C 1 ([0 ; 1], R) et N : E → R+ dénie par
(d) Montrer que la convergence est uniforme sur tout segment de R \ Z. s
Z 1
(e) Montrer que S est continue sur R \ Z, impaire et 1-périodique. N (f ) = f 2 (0) + f 02 (t) dt.
0
(f) Montrer :
(a) Montrer que N dénit une norme sur E .
   
x x+1
∀x ∈ R \ Z, S +S = 2S(x).
2 2 (b) Comparer N et k · k∞ .

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 5

Exercice 27 [ 02409 ] [Correction] (d) Calculer A


ee
.
(a) Quelles sont les valeurs de a ∈ R pour lesquelles l'application
Exercice 31 [ 01108 ] [Correction]
p
(x, y) 7→ Na (x, y) = x2 + 2axy + y 2
On munit le R-espace vectoriel des suites réelles bornées de la norme
dénit une norme sur R2 .
(b) Si Na et Nb sont des normes, calculer kuk∞ = sup|un |.
n∈N

inf
Na (x, y)
et sup
Na (x, y)
. Déterminer si les sous-ensembles suivants sont fermés ou non :
(x,y)6=0 Nb (x, y) (x,y)6=0 Nb (x, y) A = {suites croissantes}, B = {suites convergeant vers 0},
C = {suites convergentes},
D = {suites admettant 0 pour valeur d0 adhérence} et E = {suites périodiques}.
Exercice 28 [ 00477 ] [Correction]
Soit E un espace vectoriel réel normé. On pose
Exercice 32 [ 02415 ] [Correction]
f (x) =
1
x.
Soit A une partie non vide de R telle que pour tout x réel il existe un et un seul
max(1, kxk) y ∈ A tel que |x − y| = d(x, A). Montrer que A est un intervalle fermé.

Montrer que f est 2-lipschitzienne.


Montrer que si la norme sur E est hilbertienne alors f est 1-lipschitzienne. Exercice 33 [ 03285 ] [Correction]
Soient E un espace normé de dimension quelconque et u un endomorphisme de E
vériant
Exercice 29 [ 04170 ] [Correction] ∀x ∈ E, u(x) ≤ kxk.

Soit (un ) une suite réelle telle que un+1 − un → 0 et un → +∞. Soit (vp ) une
suite réelle telle que vp → +∞. Pour tout n ∈ N, on pose
n
1 X k
(a) On xe deux réels a et b tels que a < b. Pour p et q dans N, on pose vn = u .
(wn ) = (un+p − vq ). Montrer que l'on peut choisir p et q de telle sorte que n+1
k=0
l'on ait w0 ≤ a et, pour n ∈ N, |wn+1 − wn | ≤ (b − a)/2. (a) Simplier vn ◦ (u − Id).
(b) Montrer que un − vp (n, p) ∈ N2 est dense dans R.

(b) Montrer que
(c) Déterminer l'adhérence de sin(un ) n ∈ N . Im(u − Id) ∩ Ker(u − Id) = {0}.


(d) Déterminer l'adhérence de un − bun c n ∈ N .



(c) On suppose E de dimension nie, établir
(e) Quel est l'ensemble des valeurs d'adhérence de la suite (un − bun c) ?
Im(u − Id) ⊕ Ker(u − Id) = E .

(d) On suppose de nouveau E de dimension quelconque.


Exercice 30 [ 00750 ] [Correction]
Montrer que si
Pour A ∈ Mn (K), on note Ae la transposée de la comatrice de A. Im(u − Id) ⊕ Ker(u − Id) = E
(a) Calculer det Ae.
alors la suite (vn ) converge simplement et l'espace Im(u − Id) est une partie
(b) Étudier le rang de Ae. fermée de E .
(c) Montrer que si A et B sont semblables alors Ae et Be le sont aussi. (e) Étudier la réciproque.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 6

Exercice 34 [ 04103 ] [Correction] (d) Soit λ une valeur propre complexe. Montrer que |λ| ∈ S .
E désigne un espace vectoriel euclidien et f un endomorphisme de E . (e) Montrer que la partie S est majorée et expliciter un majorant.
(a) Soit x ∈ E et r > 0. Justier que la boule Bf (x, r) est compacte. Que dire de (f) Montrer que S est une partie compacte.
f (Bf (x, r)) ?
(g) Soit α = max S . Montrer que α est une valeur propre de A strictement
(b) Soit x ∈ E et un réel r tel que 0 < r < kxk. On note K = Bf (x, r) et on positive associée à un vecteur propre strictement positif.
suppose f (K) ⊂ K .
On xe a ∈ K et on pose, pour tout n ∈ N∗
n−1
1X k Exercice 36 [ 04106 ] [Correction]
f (a). On considère une série entière complexe n≥0 an z n de rayon de convergence
P
yn =
n
k=0 R > 0.
Justier que (yn )n≥1 est une suite d'éléments de K et que f (yn ) − yn tend On note f sa somme dénie pour |z| < R par
vers 0E . En déduire qu'il existe un vecteur w ∈ K tel que f (w) = w. +∞
an z n .
X
(c) On reprend les notations précédentes et on suppose toujours f (K) ⊂ K . f (z) =
Montrer que 1 ∈ Sp f et Sp f ⊂ [−1 ; 1]. n=0

(d) À l'aide d'un exemple choisi en dimension 3, montrer que f n'est pas (a) Rappeler
nécessairement diagonalisable. P la dénition du rayon de convergence d'une série entière et montrer
que n≥0 an z n converge normalement sur le disque
(e) Dans cette dernière question, on choisit dim E = 3, B = (e1 , e2 , e3 ) base D(0, r) = z ∈ C, |z| ≤ r si 0 < r < R.

orthonormée de E et
(b) Soit r un réel tel que 0 < r < R, montrer que la fonction
 x2 y2 z2

K= x.e1 + y.e2 + z.e3 2 + 2 + 2 ≤ 1 avec a, b, c > 0.

Im(f (reiθ ))
Z
a b c z 7→ dθ
0 r − ze−iθ
On suppose f (K) = K . Montrer que 1 ou −1 est valeur propre de f .
est développable en série entière et exprimer la somme de cette série entière
en fonction de f (z) et de f (0).
Exercice 35 [ 04165 ] [Correction] (c) Déterminer les fonctions f , développables en série entière sur D(0, R), et qui
Soit n ∈ N et A ∈ Mn (R) une matrice à coecients strictement positifs. ne
Pour x = (x1 , . . . , xn ) et y = (y1 , . . . , yn ) choisis dans Rn , on écrit x ≤ y si xi ≤ yi  prennent que des valeurs réelles sur un ensemble de la forme
z ∈ C, |z| = r pour 0 < r < R.
pour tout indice i.
(a) Écrire un programme Python qui renvoie la valeur propre de module
maximal d'une matrice passée en argument. Exercice 37 [ 04175 ] [Correction]
(b) Tester ce programme pour dix matrices carrées à coecients pris On note A l'ensemble des polynômes à coecients dans N et, pour tout n ∈ N :
aléatoirement dans [1 ; 2[.
An = P ∈ A P (2) = n .

Soit
S = λ ∈ R+ ∃x ∈ Rn \ {0}, 0 ≤ x et λx ≤ Ax .

(a) Montrer que An est ni pour tout n ∈ N. On note un son cardinal.
(c) Soit λ ∈ S . Montrer qu'il existe x ∈ Rn tel que Calculer u0 , u1 et u2 .
n (b) Montrer
xi = 1 et λx ≤ Ax.
X
0 ≤ x,
i=1 ∀n ∈ N, u2n+1 = u2n et ∀n ∈ N∗ , u2n = u2n−1 + un .

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 7

(c) Montrer Exercice 40 [ 02451 ] [Correction]


n
On note N (n, p) le nombre de permutations de J1 ; nK qui ont exactement p points
uk .
X
∀n ∈ N, u2n = xes. On pose en particulier D(n) = N (n, 0), puis
k=0
+∞
(d) Écrire un programme Python qui renvoie la liste des 100 premiers termes de f (x) =
X D(n) n
x .
la suite (un ). n=0
n!
(e) Quelle conjecture peut-on faire sur le rayon de convergence de un z n ? La
P
démontrer ! (a) relier N (n, p) et D(n − p).
(b) Justier la dénition de f sur ]−1 ; 1[ puis calculer f .
(c) Calculer N (n, p).
Exercice 38 [ 04176 ] [Correction]  
Pour n ∈ N, on note Bn le nombre de partitions d'un ensemble à n éléments. On (d) Étudier la limite de 1
n! N (n, p) quand n tend vers +∞.
posera B0 = 1.
(a) Montrer
n  
∀n ∈ N, Bn+1 =
X n
Bk . Exercice 41 [ 03244 ] [Correction]
Soit f la fonction somme dans le domaine réel d'une série entière an xn de
P
k
k=0
rayon de convergence R = 1.
(b) Écrire une fonction Bell(n) donnant la liste (Bk )0≤k≤n On suppose l'existence d'un réel
(c) Montrer que le rayon de convergence R de la série entière de terme général
` = lim f (x).
n! x est strictement positif.
Bn n
x→1−
(d) Soit
(a) Peut-on armer que la série numérique an converge et que sa somme vaut
P
+∞
Bn n `?
x .
X
f : x ∈ ]−R ; R[ 7→
n!
n=0 (b) Que dire si l'on sait de plus an = o(1/n) ? [Théorème de Tauber]
Déterminer une équation diérentielle dont f est solution. Exprimer f et
donner une expression de Bn .
Exercice 42 [ 02452 ] [Correction]
Soit (pn ) une suite strictement croissante d'entiers naturels telle que n = o(pn ).
Exercice 39 [ 03303 ] [Correction] On pose
Soit f : ]−R ; R[ → R (avec R > 0) de classe C ∞ vériant +∞
x pn .
X
f (x) =
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0 ; R[, f (n)
(x) ≥ 0. n=0

(a) Donner le rayon de convergence de la série entière xpn et étudier la limite


P
Montrer la convergence de la série de (1 − x)f (x) quand x tend vers 1 par valeurs inférieures.
X 1 (b) Ici pn = nq avec q ∈ N et q ≥ 2. Donner un équivalent simple de f en 1.
f (n) (0)xn
n!
pour tout x ∈ ]−R ; R[.
Exercice 43 [ 02483 ] [Correction]
Soit α > −1.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 8

(a) Donner le rayon de convergence R de Exercice 45 [ 00995 ] [Correction]


Réaliser le développement en série entière en 0 de x 7→ 1 t2 +x 2 et reconnaître
R +∞ dt
+∞
cette fonction.
nα xn .
X
fα (x) =
n=1

On désire trouver un équivalent de fα lorsque x → R− . Exercice 46 [ 02448 ] [Correction]


(b) On suppose que α est un entier p. Pour n > 0, on pose
π/4
Calculer f0 , f1 . Donner avec un logiciel de calcul formel l'expression de
Z
an = tann t dt.
f2 , . . . , f 5 . 0
Trouver les équivalents recherchés. (a) Trouver la limite de (an ).
Montrer qu'il existe Qp ∈ R[X] tel que
(b) Trouver une relation simple entre an+2 et an .
Qp (x) (c) On pose
fp (x) = an n
(1 − x)p+1 x .
un (x) =

(on calculera fp0 ). En déduire l'équivalent recherché. Donner la nature de la série de terme général un (x) en fonction de x et de α.
(c) On suppose α > −1 quelconque. (d) On pose
Donner le développement en série entière de +∞
an xn .
X
f (x) =
1
. n=1
(1 − x)1+α Exprimer f à l'aide des fonctions usuelles.
On notera bn ses coecients.
Montrer qu'il existe A(α) > 0 tel que nα ∼ A(α)bn . On étudiera la nature de
la série de terme général Exercice 47 [ 02449 ] [Correction]
Soit (an ) la suite dénie par
(n + 1)α nα
ln − ln . Z 1 n−1
bn+1 bn 1
a0 = 1 et an = (t − k) dt pour n ∈ N∗ .
Y
n!
En déduire que fα (x) est équivalente à 0 k=0

(a) Rayon de convergence de an xn .


P
A(α)
(b) Somme de an xn .
P
(1 − x)1+α

quand x tend vers R− .


Exercice 48 [ 03989 ] [Correction]
On pose
Exercice 44 [ 03302 ] [Correction] +∞ +∞
 
1 n
(ln n)x et g(x) = x .
X X
n
Établir que la fonction f (x) = ln 1 −
n=1 n=2
n
1
x 7→
1 − sh x (a) Déterminer les rayons de convergence de f et de g .
est développable en série entière et préciser le rayon de convergence. (b) Montrer que g est dénie et continue sur [−1 ; 1[.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 9

(c) Trouver une relation entre (1 − x)f (x) et g(x) pour x ∈ ]−1 ; 1[. (b) Quel est le signe de s0 sur I ∩ R+ ?
(d) Montrer que f peut être prolongée en une fonction continue sur [−1 ; 1[. Quelle est la limite de s en l'extrémité droite de I ∩ R+ ?
(e) Trouver des équivalents de f et g en 1. (c) Écrire (1 − x)s0 (x) sous forme d'une série et en déduire le signe de s0 sur I .
(d) Étudier la convexité de f dénie sur R+ par
√ √ 
Exercice 49 [ 03201 ] [Correction] f (x) = x+1− x x.
Soit
+∞ 
1
 En déduire que la fonction s est convexe.
sin √ xn .
X
f : x 7→
n=1
n
(a) Déterminer le rayon de convergence R de la série entière dénissant f . Exercice 52 [ 02520 ] [Correction]
(b) Étudier la convergence en −R et en R. Pour z ∈ C et n ∈ N, on pose
(c) Déterminer la limite de f (x) quand x → 1− . n  
z
1− k .
Y
(d) Montrer que quand x → 1− Pn (z) =
2
k=0
(1 − x)f (x) → 0.
(a) Montrer que Pn (z) ≤ Pn (−|z|)
.

En déduire que la suite Pn (z) n∈N est bornée.


Exercice 50 [ 03074 ] P
[Correction] Indice : on pourra penser à introduire ln Pn (−|z|).
Soit une série entière an z n de rayon de convergence R > 0. (b) En étudiant la convergence de la série Pn+1 (z) − Pn (z) , établir la
P 

(a) Déterminer le rayon de convergence de la série entière convergence de la suite Pn (z) n∈N .
X an On introduit la fonction
z .
n
n! f : z 7→ lim Pn (z).
n→+∞
On pose donc, pour t dans R,
+∞
(c) Montrer que f est continue en 0.
an n
t . (d) Montrer que f est l'unique fonction continue en 0 vériant
X
f (t) =
n=0
n!
∀z ∈ C, f (z) = (1 − z)f (z/2) et f (0) = 1.
(b) Montrer qu'il existe r > 0 tel que pour tout x > r, t 7→ f (t)e−xt soit
intégrable sur [0 ; +∞[ et exprimer cette intégrale sous forme de série entière (e) Montrer que f est développable en série entière.
en 1/x.

Exercice 53 [ 03483 ] [Correction]


Exercice 51 [ 03890 ] [Correction] Soit α un réel irrationnel xé. On note Rα le rayon de convergence de la série
(a) Donner l'intervalle de dénition I de la fonction s qui au réel x associe entière
xn
.
X
+∞ sin(nπα)
xn
√ .
X n≥1
s(x) =
n
n=1 (a) Démontrer que Rα ≤ 1.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 10

(b) On considère la suite (un )n≥1 dénie par Exercice 55 [ 04159 ] [Correction]
Soit a et b strictement positifs. On dénit deux suites (an ) et (bn ) par
u1 = 2 et ∀n ≥ 1, un+1 = (un )un .
an + bn
a0 = a, b0 = b et ∀n ∈ N, an+1 = , bn+1 = an bn .
p
Démontrer que pour tout entier n ≥ 1 2
un

1
. (a) Montrer que les suites (an ) et (bn ) convergent vers une même limite, notée
un+1 (n + 1)n M (a, b).

En déduire que la série de terme général 1/un converge. (b) On pose Z +∞


du
Dans la suite, on pose T (a, b) = p .
+∞
X 1 −∞ (a2 + u2 )(b2 + u2 )
α=
u Montrer
n=1 n a+b √
 
et on admet que α est irrationnel. T , ab = T (a, b).
2
(c) Démontrer qu'il existe une constante C strictement positive telle que, pour  
tout entier n ≥ 1 : On pourra utiliser le changement de variable u = 21 t − ab
t .
+∞
1 C (c) Montrer
≤ un −1 .
X
πun π
k=n+1
uk u n T (a, b) = .
M (a, b)
(d) Démontrer que Rα = 0.
(e) Question subsidiaire : démontrer que α est eectivement irrationnel.
Énoncé fourni par le CENTRALE-SUPELEC (CC)-BY-NC-SA Exercice 56 [ 04177 ] [Correction]
(a) Déterminer le domaine de dénition réel de
π/2
Exercice 54 [ 04158 ] [Correction]
Z
arctan(x tan θ)
F (x) = dθ.
tan θ
(a) Rappeler une condition nécessaire et susante pour qu'une fonction dérivable 0

sur un intervalle soit strictement croissante. (b) Calculer F (x).


(b) Soit f : [a ; b] → R+ continue dont l'ensemble des zéros est d'intérieur vide et (c) En déduire les valeurs de
n ∈ N∗ . Z π/2
θ
Montrer qu'il existe une unique subdivision (x0 , . . . , xn ) de [a ; b] vériant : dθ
0 tan θ
xi b
et de
Z Z
1
∀i ∈ J1 ; nK, f (x) dx = f (x) dx. Z π/2
xi−1 n a ln(sin θ) dθ.
0
(c) Soit g : [a ; b] → R+ continue. Calculer

1X
n
Exercice 57 [ 00926 ] [Correction]
lim g(xi ). Calculer
n→+∞ n
i=1
Z +∞
lim e−t sinn (t) dt.
n→+∞ 0

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 11

Exercice 58 [ 00939 ] [Correction] Exercice 62 [ 02445 ] [Correction]


Soient α > 0, n ∈ N. On pose On pose Z 1
1
Z π/2 In = dt
un (α) = (sin t)α (cos t)n dt. 0 1 + tn
0 pour tout entier n > 0.
(a) Nature de la série de terme général un (1). (a) Trouver la limite ` de (In ).
(b) Plus généralement, nature de la série de terme général un (α). (b) Donner un équivalent de (` − In ).
(c) Calculer ∞
P
n=1 un (α) pour α = 2, 3.
(c) Justier
Z 1 X (−1)k +∞
ln(1 + y)
dy = .
0 y (k + 1)2
k=0
Exercice 59 [ 00554 ] [Correction]
Existence et calcul de (d) Donner un développement asymptotique à trois termes de (In ).
Z +∞
2
g(x) = e−t cos(xt) dt
0
√ Exercice 63 [ 03211 ] [Correction]
sachant g(0) = π/2. On considère +∞
eitx
Z
ϕ : x 7→ dt.
0 1 + t2
Exercice 60 [ 02439 ] [Correction] (a) Montrer la dénie et la continuité de ϕ sur R.
Soient a ∈ C, |a| =
6 1 et n ∈ Z. Calculer
(b) Montrer que ϕ est de classe C 1 sur R∗ et montrer que

eint
Z
dt. +∞
teitx
Z
0 eit − a 0
ϕ (x) = i dt.
0 1 + t2

(c) Montrer que pour x > 0,


Exercice 61 [ 02438 ] [Correction]
+∞
ueiu
Z
(a) Démontrer la convergence de la série de terme général ϕ0 (x) = i du
0 x2 + u2
n!
an = n . et déterminer un équivalent de ϕ0 (x) quand x → 0+ .
n
(d) La fonction ϕ est-elle dérivable en 0 ?
(b) Comparer
Z +∞
an et n tn e−nt dt.
0 Exercice 64 [ 03736 ] [Correction]
On pose
(c) En déduire : Z +∞
dx
+∞ Z +∞
te −t f (α) = .
dt. xα (1 + x)
X
an = 0
(1 − te−t )2
n=1 0
(a) Étudier l'ensemble de dénition de f .
(b) Donner un équivalent de f en 0.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 12

(c) Montrer que le graphe de f admet une symétrie d'axe x = 1/2. (e) Soit w une solution non nulle de (E). Démontrer que w admet une innité de
(d) Montrer que f est continue sur son ensemble de dénition. zéros. On pourra introduire pour n ∈ N, la fonction
(e) Calculer la borne inférieure de f . wn : R → R, t 7→ w(t − nπ)
Énoncé fourni par le concours CENTRALE-SUPELEC (CC)-BY-NC-SA
[Énoncé fourni par le CENTRALE-SUPELEC (CC)-BY-NC-SA]

Exercice 65 [ 04178 ] [Correction]


Exercice 67[ 03920 ] [Correction]
On considère l'équation diérentielle 
Soient q ∈ C 0 [a ; +∞[, R+ et (E) l'équation diérentielle y 00 = q(x)y .
(E1 ) : x00 + p(t)x0 + q(t)x = 0.
(a) Soit f une solution de (E) telle que f (a) > 0 et f 0 (a) > 0.
(a) Soit u1 et u2 deux solutions de (E1 ) telles que u1 u2 = 1. On pose zi = u0i /ui . Montrer que f et f 0 sont strictement positives et que f tend vers +∞ en +∞.
Montrer que les zi sont deux solutions opposées d'une équation diérentielle (b) Soient u et v les solutions de (E) telles que
non linéaire (E2 ).  
(b) En déduire une condition nécessaire et susante sur p et q pour que (E1 ) u(a) = 1
et
v(a) = 0
admette deux solutions u1 et u2 telles que u1 u2 = 1. u0 (a) = 0 v 0 (a) = 1.
(c) Résoudre sur I = ]−π/4 ; π/4[ l'équation Calculer u0 v − uv 0 . Montrer que, sur ]a ; +∞[, u/v et u0 /v 0 sont monotones de
monotonies contraires. Montrer que u/v et u0 /v 0 tendent en +∞ vers la
1 + cos(4t) x00 − 2 sin(4t)x0 − 8x = 0.

même limite réelle.
(c) Montrer qu'il existe une unique solution g de (E), strictement positive, telle
que g(a) = 1 et telle que g décroisse sur [a ; +∞[.
Exercice 66 [ 03387 ] [Correction]
On considère l'équation diérentielle (d) Déterminer g lorsque q(x) = 1/x4 sur [1 ; +∞[.
On pourra poser y(x) = xz(1/x).
(E) : y 00 + cos2 (t)y = 0.

(a) Justier l'existence d'une solution u de (E) telle que u(0) = 1 et u0 (0) = 0. Exercice 68 [ 02455 ] [Correction]
(b) Démontrer l'existence de deux réels α, β vériant (a) Résoudre l'équation diérentielle

α < 0 < β, u0 (α) > 0 et u0 (β) < 0. y 00 + y = cos(nt).

(b) Soit an une série absolument convergente.


P
En déduire que u possède au moins un zéro dans R∗− et R∗+ .
Résoudre l'équation diérentielle
(c) Justier l'existence de réels
+∞
γ = max t < 0 u(t) = 0 et δ = min t > 0 u(t) = 0 . an cos(nt).
X
y 00 + y =
 
n=0
(d) Soit v une solution de (E) linéairement indépendante de u.
En étudiant les variations de
Exercice 69 [ 00105 ] [Correction]
W = uv 0 − u0 v Soit f ∈ C 1 (R+ , R) et g une solution sur R∗+ de l'équation diérentielle

montrer que v possède au moins un zéro dans]γ ; δ[. xy 0 − y = f (x).

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 13

(a) Démontrer que g se prolonge par continuité en 0. Déterminer une condition Exercice 72 [ 02416 ] [Correction]
nécessaire sur f 0 (0) pour que la fonction ainsi prolongée soit dérivable en 0. Soient A et B dans Mp (R). Montrer que
Démontrer que cette condition n'est pas susante.     n
(b) f est supposée de classe C 2 et la condition précédente est vériée. A B
lim exp exp = exp(A + B).
Démontrer que g est de classe C 2 . n→+∞ n n

Exercice 70 [ 00506 ] [Correction] Exercice 73 [ 03921 ] [Correction]


Soit (E) l'équation diérentielle (a) Soit N ∈ Mn (C) nilpotente d'indice p. Montrer que (In , N, N 2 , . . . , N p−1 ) est
y une famille libre.
(ln x)y 0 + = 1. Exprimer
x
et(λIn +N ) .
(a) Résoudre (E) sur ]0 ; 1[ et sur ]1 ; +∞[.
(b) Soit g la fonction dénie sur ]−1 ; +∞[ \ {0} par (b) Soit A ∈ Mn (C) ayant pour unique valeur propre λ ∈ C. Montrer que
N = A − λIn est nilpotente.
ln(1 + x) Montrer que les solutions du système diérentiel X 0 = AX sont toutes
g(x) = . bornées sur R si, et seulement si, λ est imaginaire pur et A = λIn .
x
Montrer que g se prolonge sur ]−1 ; +∞[ en une fonction de classe C ∞ . (c) Soit A ∈ Mn (C) de polynôme caractéristique
(c) Démontrer que (E) admet une solution de classe C ∞ sur ]0 ; +∞[. (X − λ1 )n1 . . . (X − λm )nm

les λk étant deux à deux distincts. Soit f l'endomorphisme de Cn


Exercice 71 [ 04179 ] [Correction] canoniquement associé à A. Montrer que
On se donne ϕ : R → GLn (R) continue et telle que :
m
Cn = ⊕ Ker(f − λk IdCn )nk .
∀(s, t) ∈ R , ϕ(s + t) = ϕ(s)ϕ(t).
2
k=1

(a) On suppose dans cette question ϕ de classe C 1 . Montrer que En déduire l'existence d'une base de Cn dans laquelle la matrice de f est
diagonale par blocs.
∀t ∈ R, ϕ0 (t) = ϕ0 (0)ϕ(t). (d) Avec les notations de c). Montrer que les solutions de X 0 = AX sont bornées
En déduire qu'il existe A ∈ Mn (R) telle que ϕ(t) = exp(tA) pour tout t réel. si, et seulement si, les λk sont imaginaires purs et que A est diagonalisable.
(b) Soit θ ∈ C 1 R, R+ intégrable et d'intégrale égale à 1. On suppose qu'il existe
 (e) Montrer qu'une matrice antisymétrique réelle est diagonalisable.
α > 0 tel que θ(x) = 0 pour tout |x| > α. On pose, pour x réel,
+∞
Exercice 74 [Correction]
Z
[ 02466 ]
ψ(x) = θ(x − t)ϕ(t) dt.
−∞ On considère
+∞
xn
.
X
Montrer que ψ est de classe C puis qu'il existe B ∈ Mn (R) telle que
1 f : (x, y) 7→
1 + y 2n
ψ(x) = ϕ(x)B pour tout réel x. n=1

(c) Déterminer ϕ. (a) Déterminer le domaine de dénition D de f .


(b) Étudier l'existence de ∂f
∂x et ∂y sur D .
∂f

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Enoncés 14

Exercice 75 [ 02460 ] [Correction] Exercice 81 [ 03502 ] [Correction]


On pose Soient E = C ∞ (Rn , R), E ∗ le dual de E et
cos x − cos y
ϕ(x, y) = pour x 6= y .
D = d ∈ E ∗ ∀(f, g) ∈ E 2 , d(f g) = f (0)d(g) + g(0)d(f ) .

x−y
(a) Montrer que ϕ admet un prolongement par continuité à R2 noté encore ϕ.
(a) Montrer que D est un sous-espace vectoriel de E ∗ .
(b) Montrer que ϕ est de classe C 1 puis C ∞ .
(b) Montrer que D est non réduit à {0}.
(c) Soit d ∈ D et h une fonction constante. Que vaut d(h) ?
Exercice 76 [ 01327 ] [Correction] (d) Soit f ∈ E . Montrer
Déterminer les fonctions f : R∗+ → R de classe C 2 telle que
n Z 1

Rn \ {0} → R p ∂f
(tx) dt.
X
F: ∀x ∈ Rn , f (x) = f (0) + xi
∂xi

(x1 , . . . xn ) 7→ f x21 + · · · + x2n i=1 0

vérie n Vérier que l'application x 7→


R1∂f
(tx) dt est dans E .
∂2F 0 ∂xi
= 0.
X
∂x2i (e) Soit d ∈ D. Établir l'existence de (a1 , . . . , an ) ∈ Rn tel que
i=1
n
∂f
(0).
X
∀f ∈ E, d(f ) = ai
Exercice 77 [ 02463 ] [Correction] i=1
∂xi
Déterminer les extremums de xln x + y ln y sur ]0 ; +∞[2 .
(f) Déterminer la dimension de D.
Exercice 78 [ 02465 ] [Correction]
Soit un triangle ABC et M parcourant l'intérieur de ce triangle. On veut
déterminer en quelle position le produit des 3 distances de M à chacun des côtés
du triangle est maximal.
Indications : ne pas oublier de justier l'existence de ce maximum, la réponse est
le centre de gravité du triangle.

Exercice 79 [ 00070 ] [Correction]


Soit a > 0. Montrer que
a
f : (x, y) 7→ x + y +
xy
admet un minimum strict sur (R∗+ )2

Exercice 80 [ 02461 ] [Correction]


Montrer que f : Rn → R de classe C 1 est homogène de degré p si, et seulement si,
n
∂f
(x1 , . . . , xn ) = pf (x1 , . . . , xn ).
X
∀(x1 , . . . , xn ) ∈ Rn , xi
i=1
∂xi

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 15

Corrections Exercice 2 : [énoncé]


(a) Par sommation de relations de comparaison (on compare au terme général
Exercice 1 : [énoncé] d'une série à termes positifs convergente), on peut écrire avec existence
(a) Si (vnP ) est une suite alternée dont la valeur absolue décroît vers 0 alors la +∞ +∞
!
1
série vn converge. .
X X
uk = O
Ce résultat s'obtient en constatant l'adjacence des suites extraites de rangs k2
k=n k=n
pairs et impairs de la suite des sommes partielles. Par comparaison avec une intégrale, on poursuit
(b) La suite (sn )n≥1 converge en vertu du critère spécial énoncé ci-dessus. En
+∞
fait, il est  connu  que (sn )n≥1 tend vers ln 2 et donc (un )n≥1 tend vers 0.
 
1
.
X
uk = O
(c) On peut écrire k=n
n
sn = ln 2 − rn
(b) Pour k ≥ 1, on peut écrire
avec
+∞
(−1)k+1
   
1 1 1
. +O 2 .
X
rn = ln(k + 1) − ln(k) = ln 1 + =
k k k→+∞ k k
k=n+1

On a En sommant pour k allant de 2 jusqu'à n − 1, il vient


+∞ n−1 n−1  
(−1)n (−1)k+1 1 X 1
 
1 X
et rn + rn+1 =
X
rn − rn+1 = =O 2 ln n = + O 2
n+1 k(k + 1) n k k
k=n+1 k=1 k=2

k+1
avec
car par, application du critère spécial à la série k(k+1) , on peut majorer le
(−1) n−1 +∞  +∞ 
P    X 
1 1 1
O 2 .
X X
reste par la valeur absolue du premier terme qui l'exprime. On en déduit O 2 = O 2 −
k k k
k=2 k=2 k=n
(−1)n
  | {z } | {z }
1
+O 2 .
=−γ =O(1/n)
rn =
2n n En ajoutant un terme 1/n et en réorganisant les membres, on obtient
On sait l'identité voulue.
ln(x) = x − 1 + O (x − 1)2 (c) Posons Sn la somme partielle de rang n. On a

x→1

et donc
 
ln n
= k ⇐⇒ 2k ≤ n < 2k+1 .
un = esn − 2 + O (esn − 2) 2

ln 2
avec On en déduit
n+1
 
 (−1) 1 2k+1
X−1 2X−1 k+1

esn − 2 = 2 e−rn − 1 = −2rn + O rn2 = . (−1)n (−1)n



+O S2k+1 −1 − S2k −1 = k=k .
n n2 n n
n=2k k n=2
Ainsi,
(−1)n+1 1
  En séparant les termes d'indices pairs de ceux d'indices impairs
un = +O 2 .
n n 2k+1
X−1 −1
2X k
−1
2X k
(−1)n 1 1
La série un converge car c'est la somme d'une série vériant le critère
P = − .
n 2p 2p +1
spécial et d'une autre absolument convergente. n=2k k−1
p=2 k−1 p=2

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 16

On adjoint les termes pairs intermédiaires à la deuxième somme Exercice 3 : [énoncé]


2k+1 k k+1 (a) f est décroissante sur [e ; +∞[. Pour p ≥ 4,
X−1 (−1)n
−1
2X
1
2X−1
1
= − . Z p+1
ln t ln p
Z p
ln t
n p n dt ≤ ≤ dt
n=2k k−1 k
p=2 n=2
p t p p−1 t
On en déduit
donc un = ln 2
2 + ln 3
3 + vn avec
N
X
n+1 n

S2k+1 −1 − S2k −1 + S1
Z Z
S2N +1 −1 = ln t ln t
dt ≤ vn ≤ dt
k=1
4 t 3 t
k
−1 2k+1
X−1
N 2X
! N
!
1 1 donc vn ∼ 12 (ln n)2 .
.
X X
= k − k
Étudions wn = un − 21 (ln n)2 , wn − wn−1 = lnnn − n−1 lnt t dt ≤ 0 donc (wn )
p n Rn
k=1 p=2k−1 k=1 n=2k
est décroissante.
Après glissement d'indice dans la deuxième somme puis simplication D'autre part les calculs précédents donnent (wn ) minorée et donc on peut
k k
conclure que wn converge. Ainsi
−1 −1
N 2X
! N +1 2X
!
X 1 X 1
S2N +1 −1 = k − (k − 1) 1
p n un = (ln n)2 + C + o(1).
k=1 p=2k−1 k=2 n=2k−1 2
k
2NX
+1
−1 −1
(b)
N 2X
!
X 1 1
= −N 2N N N
p n X ln n X ln(2n) X ln(2n − 1)
k=1 p=2k−1 n=2N (−1)n = −
N
n 2n 2n − 1
2X −1 2NX
+1
−1 n=1 n=1 n=1
1 1
= −N donc
n=1
n n
n=2N 2N N 2N N
    ln n X ln(2n) X ln(n) 1
1 1 + uN − u2N .
X X
= ln 2N − 1 + γ + O

− N ln 2 − N O N −−−−−→ γ . (−1)n = − = ln 2
2N 2 N →+∞ n=1
n n=1
n n=1
n n=1
n

Cette étude ne sut pas pour conclure, il faut encore étudier la limite de Par le développement asymptotique précédent, on obtient :
(Sn ). Pour n ≥ 1, introduisons k tel que 2k ≤ n < 2k+1 . On a 2N
X ln n 1 1
n p
(−1)n = ln 2. ln n + ln(2)γ + (ln n)2 + C − (ln 2n)2 − C + o(1)
(−1) n 2 2
.
X
Sn − S2k −1 = k n=1
p
p=2k et après simplication
Par application du critère spécial, cette somme est encadrée par deux sommes 2N
ln n 1
partielles consécutives, par exemple, celles de rangs 2k − 1 (qui vaut 0) et 2k → ln(2)(2γ − ln 2).
X
(−1)n
(qui vaut 1/2k ). On en déduit : n=1
n 2

De plus
Sn − S2k −1 ≤ k −−−−−→ 0.

2k n→+∞ 2N +1 2N
X ln n X ln n 1
(−1)n = (−1)n + o(1) → ln(2)(2γ − ln 2)
On peut alors conclure que la série étudiée converge et sa somme vaut γ . n n 2
n=1 n=1

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 17

donc (c) Par dénition de Φj , on a


+∞
ln n 1
= ln(2)(2γ − ln 2).
X
(−1)n Φj −1 Φj
n 2 X 1 1
.
X
n=1 ≤j≤
N'est-ce pas magnique ? n=1
n n=1
n

Or, sachant que Φj → +∞, on a


Exercice 4 : [énoncé]
(a) Par convergence dominée par la fonction ϕ : t 7→ 1, on obtient un → 0. Φj
1
Φj −1
X 1
= ln Φj + γ + o(1) et = ln(Φj − 1) + γ + o(1).
X
(b) n n
Z π/4 n=1 n=1
1
un + un+2 = (tan t)0 (tan t)n dt = . Par suite
0 n+1
ln(Φj − 1) + γ + o(1) ≤ j ≤ ln Φj + γ + o(1).
(c) On vérie aisément uP n → 0 et un+1 ≤ un . Par application du critère spécial
+

des séries alternées, (−1)n un converge. Or


(d) Par monotonie ln(Φj − 1) = ln Φj + o(1)
un + un+2 ≤ 2un ≤ un + un−2 . donc
On en déduit un ∼ 2n puis par comparaison de séries à termes positifs,
1
P un
nα j = ln Φj + γ + o(1)
converge si, et seulement si, α > 0.
puis
Φj = ej−γ+o(1) .
Exercice 5 : [énoncé]
On en déduit
(a) Puisque Φj+1 ej+1−γ+o(1)
p = j−γ+o(1) = e1+o(1) → e.
X 1 Φj e
−−−−−→ +∞
n=1
n p→+∞

on peut armer que l'ensemble


Exercice 6 : [énoncé]
p
( )
1
(a) Notons la suite (un ) est bien dénie, strictement positive et croissante.
X
p ∈ N, ≥j
n=1
n Si α > 1, on a
1
est une partie non vide de N. Celle admet donc un plus petit élément, noté un+1 ≤ un +
nα u1
Φj .
(b) Par dénition de Φj , on a puis par récurrence
n
1
.
Φj
X
1 un ≤
.
X
j≤ k α u1
n k=1
n=1
Or, par comparaison avec une intégrale Ainsi (un ) converge.
Si (un ) converge. Posons ` = lim un , on observe ` > 0. On a
Φj Z Φj
1 dt
= 1 + ln Φj .
X
≤1+ 1 1
n 1 t un+1 − un = ∼
n=1 nα u n nα `
On en déduit Φj ≥ ej−1 puis Φj −−−−→ +∞. or la série de terme général un+1 − un est convergente donc α > 1.
j→+∞

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 18

(b) On suppose α ≤ 1. On a (b) Pour dénir un , il est nécessaire de supposer α > 0.


2 1 2 Par application
P (−1)p
du critère spécial des séries alternées, vn étant le reste de la
u2n+1 − u2n = série (p+1)α est du signe de (−1) et |vn | ≤ (n+1)α → 0.
α
+ 2α 2 ∼ α n 1
n n un n
De plus
donc par sommation de relation de comparaison de séries à termes positifs +∞ +∞
(−1)p (−1)p
divergentes
X X
|vn | − |vn+1 | = −
n (p + n + 1)α p=0 (p + n + 2)α
X 1 p=0
u2n ∼ 2

k=1
donc
+∞  
or par comparaison série-intégrale, 1 1
.
X
|vn | − |vn+1 | = (−1)p −
n p=0
(p + n + 1)α (p + n + 2)α
1 n1−α
quand α < 1
X
k α

1−α Par le théorème des accroissements nis
k=1
1 1 α
et n (p + n + 2)α

(p + n + 1)α
=−
(cn )α+1
1
∼ ln n quand α = 1.
X

k=1
k avec cn ∈ ]p + n + 1 ; p + n + 2[.
La suite (cn ) est croissante donc on peut appliquer le critère spécial des séries
On conclut alors
alternées à

r  
2n1−α X 1 1
un ∼ si α < 1 et un ∼ 2 ln n si α = 1. (−1)p α

1−α (p + n + 1) (p + n + 2)α
(c) On suppose α > 1. Posons vn = un − `. On a et conclure que sa somme est du signe de son premier terme. Au nal, (|vn |)
est décroissant et en appliquant une dernière fois le critère spécial des séries
1 1 alternées, on conclut que vn converge.
P
vn+1 − vn = ∼
nα un nα `
donc par sommation de relation de comparaison de séries à termes positifs
convergentes Exercice 8 : [énoncé]
+∞ +∞ (a) a) Une comparaison série intégrale est inadaptée, f n'est pas monotone
1 1 1
comme en témoigne ses changements de signe. En revanche :
X X
vk+1 − vk = −vn ∼ ∼
`nα α − 1 `nα−1
k=n k=n Z n+1
puis un = f (x) − f (n) dx.
1 1 n
vn = .
1 − α `n α−1 Or par le théorème des accroissements ni,
f (x) − f (n) = f 0 (cx )(x − n)
Exercice 7 : [énoncé]
(a) Pour dénir un , il est nécessaire de supposer α > 1. avec cx ∈ ]n ; x[.
Par comparaison avec une intégrale, on montre Après calcul de f 0 (x), on en déduit
1 1 1 2
.

un ∼ f (x) − f (n) ≤ + 5/3
α−1n α−1 3n4/3 3n
Par comparaison de séries à termes positifs, un converge si, et seulement
P  
si, α > 2. puis un = O 1
n4/3
.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 19

(b) La série de terme général n f (t) dt diverge car 0 f (t) dt = 3 sin(n1/3) Par intégration par parties généralisée justiée par deux convergences
R n+1 Rn

diverge. En eet si sin n1/3 convergeait vers ` alors par extraction sin(n) 1 1 Z 1
xn

aussi et il est classique d'établir la divergence de (sin(n)). On en déduit que
Z
1 1
(1−x) dx = − ln(1 − x n+1
)(1 − x) − ln(1−xn+1 ) dx.
P cos(n1/3 )
diverge. 0 1 − xn+1 n+1 0 n+1 0
n2/3
(c) Il sut de reprendre la même étude pour parvenir à la Le terme entre crochet est nul (il sut d'écrire x = 1 − h avec h → 0, pour
mêmeun = n f (x) dx − f (n) conclusion. étudier la limite en 1)
R n+1
Il reste Z 1
1
vn = − ln(1 − xn+1 ) dx.
Exercice 9 : [énoncé] n+1 0

(a) L'intégrale dénissant un est bien dénie car elle porte sur une fonction sur le Par développement en série entière de la fonction u 7→ − ln(1 − u)
segment [0 ; 1]. On peut aussi la comprendre comme une intégrale généralisée Z +∞
1X
convergente sur [0 ; 1[ 1 (n+1)k
vn = x dx.
0 k=1 k
Z 1 Z
dx dx
un =
1 + x + · · · + xn
=
1 + x + · · · + xn Posons
0 [0;1[ 1 (n+1)k
gk (x) = x .
et par sommation géométrique k
La série de fonctions gk converge simplement sur [0 ; 1[ en vertu de la
P
1−x décomposition en série entière précédente.
Z Z
dx
= dx.
Les fonctions gk et la fonction somme +∞ n+1
) sont
P
[0;1[ 1 + x + · · · + xn [0;1[ 1 − xn+1 k=0 gk : x 7→ − ln(1 − x
continues par morceaux.
Posons Enn, les fonctions gk sont intégrables sur [0 ; 1[ et
1−x
fn (x) = .
1 − xn+1 +∞ Z 1
1 (n+1)k +∞
1
< +∞.
X X
x dx =
Sur [0 ; 1[, la suite de fonctions (fn ) converge simplement vers la fonction 0
k k((n + 1)k + 1)
f : x 7→ 1 − x. k=1 k=1

Les fonctions fn et f sont continues par morceaux et On peut donc intégrer terme à terme pour écrire

1−x 1−x
donc
1 − xn+1 ≤ 1 − x = 1 = ϕ(x)
+∞ +∞
Z 1
1 X1 1 X 1
vn = x(n+1)k dx = .
n+1 k n+1 k((n + 1)k + 1)
avec ϕ intégrable. Par convergence dominée k=1 0 k=1

Z 1
1 Or
+∞ +∞
un → (1 − x) dx = X 1 1 X 1
0 2 ≤
k((n + 1)k + 1) (n + 1) k2
k=1 k=1
et donc la série un diverge grossièrement.
P
puis nalement
(b) On amorce les calculs comme au dessus pour écrire C
vn ≤ .
1 1
(n + 1)2
xn dx xn
Z Z
vn = = (1 − x) dx. La série à termes positifs vn est donc convergente.
P
0 1 + x + · · · + xn 0 1 − xn+1

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 20

Exercice 10 : [énoncé] (a) Puisque |dn en | ≤ en avec convergence de en , on peut armer que les
P

On observe
P que un+1 − un = n.
n n−1 éléments de G sont des sommes de séries absolument convergentes. Les
Puisque n une série à termes positifs divergente on peut, par sommation de éléments de G sont donc bien dénis et puisque
relation de comparaison, armer +∞ +∞
X X
dn en ≤ en = s

n
1 2

n .
X
unn+1 ∼ k∼

n=0 n=0
2
k=1
on a G ⊂ [−s ; s]. Enn s ∈ G avec (dn )n∈N = (1)n∈N et −s ∈ G avec
En composant avec le logarithme népérien cet équivalent de limite inni, on (dn )n∈N = (−1)n∈N .
obtient (b) Si e est une base discrète alors G = [−s ; s].
n ln un+1 ∼ 2 ln n Par l'absurde, supposons qu'il existe N ∈ N tel que eN > rN .
Introduisons
puis N
X −1

ln n x= ek ∈ [−s ; s]
ln un+1 ∼2 . k=0
n
Par suite un+1 → 1 puis (comprendre x = 0 si N = 0).
Soit
  +∞
ln n ln n dn en avec dn ∈ {−1, 1}.
X
un+1 =1+2 +o . y=
n n n=0

Posons S'il existe k ≤ N tel que dk = −1 alors


ln n
vn = un+1 − 1 − 2 . +∞
dn en − 2ek = s − 2ek .
X
n y≤
L'égalité   
n=0

unn+1 = exp n ln 1 + 2
ln n
+ vn Or
n ek ≥ eN
donne donc
unn+1 = exp 2 ln n + nvn + O (ln n)2 /n . y < s − 2eN = x + rN − eN < x.


2un Si dk = 1 pour tout k ≤ N alors


Or n+1
n2 → 1 donc
N +∞
dk ek ≥ x + eN − rN > x.
X X
exp ln(2) + nvn + O (ln n)2 /n

→1 y= ek +
n=0 n=N +1
puis nvn → − ln(2). Ainsi
Dans tous les cas, y 6= x et donc x ∈
/ G. C'est absurde.
(c) Raisonnons par récurrence sur n ∈ N.
 
ln n ln 2 1
un+1 =1+2 − +o . Cas n = 0 : on a bien
n n n
|t − t0 | = |t| ≤ s = e0 + r0 .

Exercice 11 : [énoncé] Supposons la propriété vériée au rang n ≥ 0.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 21

Si tn ≤ t alors (a) Soit λ et µ deux éléments de I ∗ et θ ∈ [0 ; 1]. Étudions ξ = (1 − θ)λ + θµ.


t − tn+1 = t − tn − en ≤ rn Pour tout x ∈ I ,
et λx − f (x) ≤ f ∗ (λ) et µx − f (x) ≤ f ∗ (µ).
t − tn+1 ≥ −en ≥ −rn . En multipliant ces deux équations respectivement par les réels positifs 1 − θ
Ainsi et θ puis en sommant, on obtient
|t − tn+1 | ≤ rn = en+1 + rn+1 . ξx − f (x) ≤ (1 − θ)f ∗ (λ) + θf ∗ (µ).
Si tn > t alors Ainsi, ξ ∈ I ∗ et f (ξ) ≤ (1 − θ)f ∗ (λ) + θf ∗ (µ). On en déduit que I ∗ est un
tn+1 − t = tn − t − en intervalle et f ∗ est convexe.
(b) La fonction f est convexe et son graphe est donc au-dessus de chacune de ses
et l'étude est analogue. tangentes. Pour a ∈ I , on a donc
Récurrence établie.
On en déduit que tn → t puis que t ∈ G. ∀x ∈ I, f (x) ≥ f (a) + f 0 (a)(x − a)
En conclusion
soit
e est une base discrète si, et seulement si, ∀n ∈ N, en ≤ rn . ∀x ∈ I, f 0 (a)x − f (x) ≤ af 0 (a) − f (a). (1)
On en déduit que f (a) est élément de I et
0 ∗

(d) La condition précédente est vériée et, puisque s = 2, on obtient G = [−2 ; 2]. f ∗ f 0 (a) = sup f 0 (a)x − f (x) ≤ af 0 (a) − f (a).
 
On peut écrire x∈I

+∞ +∞ +∞ De plus, l'inégalité (??) est une égalité pour x = a et donc


X 1 1 X 1 1 1 1 X 1
0=1+ (−1) n , 1 = 1 + + (−1) n , = 1 − − + f ∗ f 0 (a) = max f 0 (a)x − f (x) = af 0 (a) − f (a).
 
n=1
2 2 n=2 2 2 2 4 n=3 2n x∈I

et
+∞
1 Exercice 13 : [énoncé]
.
X
2= n Soit f une fonction solution. Puisque celle-ci est continue sur un segment, elle y
2
n=0 admet un minimum en un certain x0 ∈ [0 ; 1].
En remarquant On a alors
+∞ +∞
+∞ f (un x0 + 1 − x0 ) X f (x0 )
= f (x0 ).
X
X (−1)n 2 f (x0 ) = ≥
n
= 2n 2n
n=0
2 3 n=1 n=1
On en déduit
on peut proposer ∀n ∈ N, f (un x0 + 1 − x0 ) = f (x0 ).
+∞
1 1 X (−1)n−1 En passant à la limite quand n → +∞, on obtient
=1− + .
3 2 n=2 2n
f (1) = f (x0 ).
Il peut y avoir unicité de la suite (dn ) (c'est le cas pour x = s) ou non (c'est Ainsi f (1) est la valeur minimale de f sur [0 ; 1]
le cas pour x = 0 où lorsque (dn ) convient, (−dn ) convient aussi). Un raisonnement symétrique assure aussi que f (1) est la valeur maximale de f sur
[0 ; 1].
On en déduit que f est constante.
Exercice 12 : [énoncé] La réciproque est immédiate.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 22

Exercice 14 : [énoncé] Enn, toujours par la croissance de f ,


Posons f : ]0 ; 1[ → R dénie par
bn+1 − an+1 bn+1 − an+1
≤ Bn ≤
+∞
ln(1 − x) X xn f (b) f (a)
f (x) = − =
x n=0
n+1 et puisque
bn+1 − an+1 → 1 et f (b) ∼ f (a) ∼ ln n
prolongée par continuité en 0.
on parvient à
Notons que cette fonction est positive et croissante. 1
Introduisons a, b ∈ ]0 ; 1[ dont les valeurs seront déterminées ultérieurement. On −(n + 1)In ∼
ln n
peut écrire et nalement
−(n + 1)In = An + Bn + Cn 1
In ∼ − .
avec n ln n
Remarque :
a
xn b
xn 1
xn Par le changement de variable t = − ln(1 − x), x = 1 − e−t
Z Z Z
An = (n + 1) dx, Bn = (n + 1) dx et Cn = (n + 1) dx.
0 f (x) a f (x) b f (x) +∞
(1 − e−t )n+1 −t
Z
In = − e dt.
Par monotonie de f , 0 t
Z a
(n + 1)xn En développant par la formule du binôme
0 ≤ An ≤ = an+1 .
0 f (0) +∞ n+1
n + 1 −e−(k+1)t
Z  
dt.
X
In = (−1)k
Pour a = 1 − εn avec εn = ln n
n → 0, on a 0 k=0
k t

ln(n)an+1 = eln(ln n)+(n+1) ln(1−εn ) → 0 On ne peut pas linéariser car les intégrales divergent en 0. On exploite
n+1  
car
X
k n+1
(−1) =0
ln(ln n) + (n + 1) ln(1 − εn ) ∼ − ln n → −∞. k=0
k
On en déduit   pour introduire un 0 faisant converger les intégrales et permettant de linéariser
1
An = o . n+1 +∞
ln n e−t − e−(k+1)t
 Z
n+1
dt.
X
In = (−1)k
Par la croissance de f k=0
k 0 t
1
(n + 1)xn 1 − bn+1 On peut alors montrer par découpage d'intégrale et un changement de variable
Z
0 ≤ Cn ≤ dx = . ane que
b f (b) f (b)
+∞ +∞
e−t − e−(k+1)t e−t − e−(k+1)t
Z Z
Pour b = 1 − ηn avec ηn = 1
n(ln n) → 0, on a dt = lim dt = ln(k + 1).
0 t ε→0 ε t
bn+1 → 1 et f (b) ∼ ln n Ce qui précède permet alors d'établir
de sorte que n+1 
n+1

1
.
X
(−1)k ln(k + 1) ∼ −
 
1
Cn ∼ o . k=0
k n ln n
ln n

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 23

Exercice 15 : [énoncé] Par intégration par parties,


(a) 0, cf. lemme de Lebesgue. π/2
1 nπ/2 sin u
Z Z
ln(π/2) sin(nπ/2)
(b) Posons ln(t) cos(nt) dt = − du.
Z π/2 0 n n 0 u
sin(2nt) cos t
In = dt.  
sin t
0
La fonction t 7→ ln t/2sin(t/2)
se prolonge en une fonction de classe C 2 sur
Cette intégrale existe car un prolongement par continuité est possible en 0.
On observe [0 ; π/2].
sin(2(n + 1)t) − sin(2nt) = 2 sin t cos(2n + 1)t Par intégration par parties,
 √ 
et donc π/2 0
1 π/2
Z   Z  
sin(t/2) 1 2 2 sin(t/2)
Z π/2 ln cos(nt) dt = ln sin(nπ/2)− ln sin(
In+1 − In = 2 cos((2n + 1)t) cos t dt = 0. 0 t/2 n π n 0 t/2
0
  0
La suite (In ) est constante égale à La fonction t 7→ ln t/2
sin(t/2)
étant de classe C 1 sur [0 ; π/2], on a
Z π/2
π
I1 = 2 cos2 t dt = . 1
Z π/2  
sin(t/2)
0  
1
0 2 ln sin(nt) dt = o
n 0 t/2 n
(c) On a
et donc
π/2 π/2 π/2 π/2
(ln 2) sin(nπ/2) − π
Z Z Z Z
sin(2nt) cos t sin(2nt)
dt − dt = sin(2nt)f (t) dt ln(2 sin(t/2)) cos(nt) dt ∼ .
0 sin t 0 t 0 0 2n
avec
1
f (t) = cot t −
t Exercice 16 : [énoncé]
qui se prolonge en une fonction de classe C sur [0 ; π/2]. 1 Par intégration par parties
Ainsi Z x Z x h ix Z x
π/2
sin(et ) dt = et sin(et )e−t dt = − cos(et )e−t cos(et )e−t dt.
Z
sin(2nt) π −
dt → . 0 0 0 0
0 t 2
Or D'une part
π/2 nπ
cos(ex )e−x −−−−−→ 0
Z Z
sin(2nt) sin u
dt = du x→+∞
0 t 0 u
donc la convergence de l'intégrale de Dirichlet étant supposée connue, on et d'autre part t 7→ cos(e )e t −t
est intégrable sur [0 ; +∞] car
obtient Z +∞
sin t π t2 cos(et )e−t −−−−→ 0
dt = . t→+∞
0 t 2
donc l'intégrale sin(et ) dt converge.
R +∞
(d) On a 0

Z π/2 Z π/2   Z π/2


sin(t/2)
ln(2 sin(t/2)) cos(nt) dt = ln cos(nt) dt+ .
ln(t) cos(nt) dtExercice 17 : [énoncé]
0 0 t/2 0

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 24

(a) On a Exercice 19 : [énoncé]


x
Puisque |z| < 1, on peut écrire par sommation géométrique
Z
f 0 (x) = f 0 (0) + f 00 (t) dt
0
+∞
donc f 0 (x) admet une limite nie ` quand x → +∞. 1 X n+1
n+1 = z2 k
Si ` > 0 alors pour x assez grand f 0 (x) ≥ `/2 puis f (x) ≥ `x/2 + m ce qui 1−z 2
k=0
empêche la convergence de 0 f (t) dt.
R +∞

Si ` < 0 on obtient aussi une absurdité. Il reste donc ` = 0. et donc


+∞ n +∞ +∞ +∞ X+∞
z2
(b) Puisque la fonction f 0 est continue et converge en +∞, cette fonction est 2n 2n+1 k n
z 2 (2k+1) .
X X X X
2n+1 = z z =
bornée et donc t 7→ f (t)f 0 (t) est intégrable sur [0 ; +∞[. n=0
1−z n=0 k=0 n=0 k=0

Tout entier naturel non nul p s'écrit de façon unique sous la forme
Exercice 18 : [énoncé] p = 2n (2k + 1) avec n, k ∈ N.
La fonction f : t 7→ tb1/tc est dénie et continue par morceaux sur ]0 ; +∞[.
Pour t > 1, b1/tc = 0 et donc f (t) = 0. Ainsi f est intégrable sur [1 ; +∞[. On peut donc armer que N∗ est la réunion des ensembles deux à deux disjoints
Pour t > 0, 1/t − 1 ≤ b1/tc ≤ 1/t et donc f (t) −−−−→ 1. Ainsi f est intégrable sur suivants
t→0+
An = 2n (2k + 1) k ∈ N .

]0 ; 1].
On a Z 1 Puisque la famille (z p )p∈N∗ est sommable, on peut sommer par paquets et écrire
I = lim f (t) dt.
n→+∞ 1/n +∞ +∞ X +∞
+∞ X
n
.
X X X
zp = zm = z2 (2k+1)
Or Z 1 n−1
X Z 1/k n−1
X Z 1/k p=1 n=0 m∈An n=0 k=0
f (t) dt = tb1/tc dt = kt dt
1/n k=1 1/(k+1) k=1 1/(k+1) Finalement
+∞ n +∞
z2 z
puis .
X X
n+1 = zp =
Z 1 n−1 1−z 2 1−z
1 X 2k + 1 n=0 p=1
f (t) dt = .
1/n 2 k(k + 1)2
k=1

Par décomposition en éléments simples Exercice 20 : [énoncé]


Z 1
1
n−1
X 1 1 1
 (a) Soit s = a + ib avec a, b ∈ R. Pour tout n ∈ N∗ ,
f (t) dt = − +
1/n 2 k k + 1 (k + 1)2
1
k=1
= 1 .
ns na
et après réorganisation
Z 1 n
1X 1 Par conséquent, si a > 1, la série 1/ns converge absolument et donc
.
P
f (t) dt =
1/n 2 k2
k=1 converge.
On en déduit (b) Soit s tel que Re(s) > 1. En développant
π2
I= . +∞ +∞
12 1 2
.
 X X
ζ(s) 1 − 21−s = s
− s
n=1
n (2p)
P =1

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 25

Par absolue convergence, on peut séparer la première somme en deux La série de fonctions un converge normalement sur Ωα,R et sa fonction
P
paquets, celui des termes d'indices pairs et celui des termes d'indices impairs. somme F est dénie et continue sur Ωα,R . Ceci valant pour tous α et R
Il vient alors strictement positifs, on obtient que F est dénie et continue sur
z ∈ C Re(z) . Enn, la fonction s 7→ 1 − 21−s étant continue et ne

+∞ +∞
1 X 1
s'annulant pas sur Ω, on peut prolonger ζ par continuité sur Ω en posant
. (2)
 X
ζ(s) 1 − 21−s = s

p=1
(2p − 1) p=1
(2p)s
F (s)
ζ(s) = .
En regroupant ces sommes, on obtient 1 − 21−s
+∞
(−1)n−1
Exercice 21 : [énoncé]
X
1−s

ζ(s) 1 − 2 =
ns
n=1
(a) Si f est constante égale à C alors l'équation (E) est vériée si, et seulement
avec sommabilité de la somme en second membre. si, C = 2C − 2C 2 . Cette dernière équation est vériée pour C = 0 et C = 1/2
(c) En reprenant, l'expression (??), étudions seulement.
(b) Après substitution et étude séparée du cas x = 0, on obtient f solution de
+∞ +∞ +∞
X 1 X 1 X (E) si, et seulement si, h vérie
F (s) = − = up (s)
(2p − 1)s p=1 (2p)s
p=1 p=1 h(2x) = h(x) − xh(x)2 .
avec (c) L'application Tx est de classe C 1 et Tx0 (y) = 1 − xy . Sur [0 ; 1], on vérie
(2p)s − (2p − 1)s
Tx (y) ≤ 1 et la fonction Tx est donc 1-lipschitzienne sur [0 ; 1]. Au surplus,
0
up (s) =
(2p)s (2p − 1)s
la fonction Tx est croissante sur [0 ; 1] avec Tx (0) = 0 et Tx (1) = 1 − x/2. On
dénie pour s ∈ C tel que Re(s) > 0. 
Pour s = a + ib xé, la fonction f : t 7→ ts est de classe C 1 sur [2p − 1 ; 2p] et en déduit Tx [0 ; 1] ⊂ [0 ; 1].
f (t) = st = |s|ta−1 ≤ |s| (2p − 1)a−1 + (2p)a−1 .
0 s−1  Par une récurrence immédiate, on vérie
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0 ; 1], hn (x) ∈ [0 ; 1].
Par l'inégalité des accroissements nis
Pour n ≥ 1 et x ∈ [0 ; 1], on a par lipschitzianité
(2p)s − (2p − 1)s ≤ |s| (2p − 1)a−1 + (2p)a−1

   
hn+1 (x) − hn (x) ≤ hn x − hn−1 x .

donc 2 2
a−1 a−1


up (s) ≤ |s| (2p − 1) + (2p) En répétant cette majoration
(2p)a (2p − 1)a    
hn+1 (x) − hn (x) ≤ h1 x − h0 x = x ≤ 1 .
 
1 1
≤ |s| + . 2n 2 2n+1
n 2n+1
(2p)a (2p − 1) (2p)(2p − 1)a
La série télescopique hn+1 (x) − hn (x) converge donc absolument et la suite
P
Introduisons alors (hn (x)) est donc convergente. La suite de fonctions (hn ) converge donc
Ωα,R = z ∈ C Re(z) ≥ α et |z| ≤ R

pour α, R > 0. simplement vers une fonction h. Au surplus

+∞ +∞
Les fonctions un sont continues sur Ωα,R et pour tout s ∈ Ωα,R
X X 1 1
= n −−−−−→ 0.

h(x) − hn (x) = hk+1 (x) − hk (x) ≤

2k+1 2 n→+∞
    k=n k=n
1 1 1
.

un (s) ≤ |R| + = O
(2p)α (2p − 1) (2p)(2p − 1)α n→+∞ pα+1 La convergence de la suite (hn ) est donc uniforme sur [0 ; 1].

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 26

(d) La fonction h est limite uniforme d'une suite de fonctions continues, elle est (b) La fonction est de classe C 1 . Il est immédiat que f (1) est nul et, pour tout
donc continue sur [0 ; 1]. En passant à la limite la relation x > 0, on a après télescopage
   2 +∞ 
x x x 1 1 X 1 1

1
∀x ∈ [0 ; 1], hn+1 (x) = hn − hn f 0 (x + 1) − f 0 (x) = − + + − =
2 2 2 x + 1 x n=1 n + x n + x + 1 x
on obtient l'identité
   2 et
x x x
∀x ∈ [0 ; 1], h(x) = h − h . +∞ 
1
 
2

2 2 2
X
f (2) − f (1) = f (2) = − ln 2 + 2 ln 1 + − ln 1 +
n n
Puisque hn (0) = 1 pour tout n ∈ N, on a h(0) = 1 et la fonction h n'est pas n=1

nulle. On peut alors dénir la fonction f : x 7→ xh(x) qui est continue, non +∞
2 ln(n + 1) − ln(n) − ln(n + 2) = 0.
X 
constante et vérie = − ln 2 +
n=1
   2
x x
∀x ∈ [0 ; 1], f (x) = 2f − 2f . Ainsi, on peut armer f (x + 1) − f (x) = ln x. Enn, f est convexe en tant
2 2
que somme de fonctions qui le sont.
(e) On peut ensuite dénir une solution sur [0 ; 2] en posant Inversement, soit g une autre fonction vériant les conditions proposées.
   2 Étudions la fonction h = f − g .
∀x ∈ ]1 ; 2], f (x) = 2f
x
− 2f
x
. La fonction h est de classe C 1 , 1-périodique et prend la valeur 0 en 1. Nous
2 2 allons montrer qu'elle est constante en observant que sa dérivée est nulle.
Cette solution est bien continue en 1 car Pour x > 0, on a par croissance des dérivées de f et de g
 
1
 2
1 1
h0 (x) = f 0 (x) − g 0 (x) ≤ f 0 bxc + 1 − g 0 bxc = + h0 bxc
  
lim+ f (x) = 2f − 2f = f (1). bxc
x→1 2 2
De même, on prolonge la solution sur [0 ; 4], [0 ; 8], etc. et parallèlement
1
h0 (x) ≥ h0 bxc − .

bxc
Exercice 22 : [énoncé] La fonction h0 est 1-périodique, les valeurs h0 bxc sont donc constantes

(a) Pour x > 0, un (x) = O(1/n2 ). La série un (x) converge absolument. égales à C .
P

La série de fonctions un converge simplement sur R∗+ , les fonctions un sont En passant à la limite quand x → +∞ l'encadrement
P
de classe C 1 avec  
1 1 1 1
0
un (x) = ln 1 + − . C− ≤ h0 (x) ≤ C +
n n+x bxc bxc
Soit [a ; b] ⊂ R∗+ . Par monotonie, pour tout x ∈ [a ; b] on obtient que la fonction h0 présente une limite en +∞. Puisque h0 est
  périodique cette fonction est constante et, puisque la fonction h est
un (x) ≤ u0n (a) + u0n (b) = O 1 .
0
n2
périodique, la fonction h0 est constante égale à 0.
(c) On reconnaît en premier membre la fonction Γ  connue  indéniment
Il y a donc convergence
P normale de un sur tout segment de R∗+ . La
P 0
dérivable avec
fonction somme de un est donc de classe C 1 et la fonction f l'est aussi par
Z +∞
opérations. Γ(k) (x) = (ln t)k tx−1 e−t dt.
0

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 27

On sait aussi Γ > 0, Γ(1) = 1 et Γ(x + 1) = xΓ(x). Le facteur x2 − n2 est négatif pour chaque terme sommé et par conséquent
Considérons alors f (x) = ln Γ(x) .

N +P N +P
La fonction f est de classe C ∞ , f (x + 1) − f (x) = ln x, f (1) = 0 et f convexe 2|x| 2N0
.
X X
SN +P (x) − SN (x) ≤ ≤
car l'inégalité de Cauchy-Schwarz donne n2 − x2 n2 − N02
n=N +1 n=N +1

En passant à la limite quand P tend vers +∞, on obtient la majoration


2
Γ0 (x) ≤ Γ(x)Γ00 (x)
uniforme
ce qui conduit à f 00 ≥ 0.
+∞
On peut donc armer
S(x) − SN (x) ≤ αN avec αN =
X 2N0
.
n 1 x
 n2 − N02
1 Y 1+ k n!(n + 1)x n=N +1
Γ(x) = ef (x) = lim = lim
n→+∞ x
k=1
1 + xk n→+∞ x(x + 1) . . . (x + n) Puisque αN est le reste de rang N d'une série convergente, αN est de limite
nulle et on peut conclure que la suite de fonctions (SN ) converge
et on peut conclure sachant n + 1 équivalent à n. uniformément vers S sur [a ; b].
(e) Les fonctions SN sont continues et par convergence uniforme sur tout
Exercice 23 : [énoncé] segment, on peut armer que la fonction S est continue sur R \ Z.
(a) def S(N,x): Les fonctions SN sont impaires et par convergence simple, on peut armer
if N == 0: que S est une fonction impaire.
return 1/x Enn, on obtient que la fonction S est 1-périodique en passant à la limite
return S(N-1,x) + 1/(x-N) + 1/(x+N) l'égalité
(b) import matplotlib.pyplot as plt N
X +1
1 1 1
import numpy as np SN (x + 1) = = SN (x) + −
x+n x+N +1 x−N
n=−N +1
def trace(N,a,b):
valable pour tout x ∈ R \ Z.
X = linspace(a,b,100)
Y = [S(N,x) for x in X] (f) Pour tout x ∈ R \ Z, on remarque
plt.plot(X,Y)     N N
x x+1 X 2 X 2
(c) Posons un : R \ Z → R dénie par SN + SN = +
2 2 x − 2n x − (2n − 1)
n=−N n=−N
2x 2x
un (x) = ∼ − . 2N
2 2
x2 − n2 n→+∞ n2 .
X
= = 2S2N (x) +
x−n x + 2N + 1
Par équivalence de séries à termes de signe constant, la série un (x)
P
n=−2N −1
converge pour tout x ∈ R \ Z. On peut alors armer la convergence simple de On obtient la relation voulue en passant à la limite quand N tend vers +∞.
la suite de fonctions (SN ) vers une certaine fonction S sur R \ Z.
(g) Pour x ∈ R \ Z, on a
(d) Soit [a ; b] inclus dans R \ Z. Pour N0 assez grand, on a
πx πx
     
x x+1 cos sin
[a ; b] ⊂ [−N0 ; N0 ]. cot π + cot π = 2 
πx − πx .
2 
2 2 sin 2 cos 2
Soit x ∈ [a ; b]. Pour tout N > N0 et tout P ∈ N,
Après réduction au même dénominateur
N +P
2x
.
X    
SN +P (x) − SN (x) = x x+1 2 cos(πx)
x2 − n2 cot π + cot π = = 2 cot(πx).
n=N +1 2 2 sin(πx)

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 28

L'ensemble des fonctions vériant la relation proposée étant un sous-espace ou employer la formule de Moivre pour écrire :
vectoriel, la fonction f vérie aussi cette relation.
cos(nθ) = Re((cos θ + i sin θ)n )
(h) Pour x ∈ ]−1 ; 1[ \ {0}, on peut écrire
bn/2c  
X n
1
+∞
2x = cosn−2p θ(1 − cos2 θ)p .
+ T (x) avec . 2p
X
S(x) = T (x) = p=0
x n=1
x2 − n2
(b) On vérie kTn k = 1 et on observe
Par les arguments précédents, on peut armer que la fonction T est continue
sur ]−1 ; 1[. Aussi, on a par développement limité
 

Tn (cos xk ) = (−1)k avec xk = cos et x0 > x1 > · · · > xn .
n
1
π cot(πx) = + o(1)
x→1 x Aussi, le polynôme Tn est de degré n et de coecient dominant 2n−1 .
Par l'absurde, supposons kP k < 1/2n−1 et considérons
donc
f (x) = o(1) − T (x) 1
x→0 Q=P− Tn .
2n−1
ce qui permet de prolonger f par continuité en 0 avec la valeur −T (0) = 0.
Par périodicité, on peut prolonger f par continuité avec la valeur 0 en tout Le polynôme Q est de degré strictement inférieur à n et prend exactement le
k ∈ Z. signe de (−1)k en les xk . Par l'application du théorème des valeurs
intermédiaires, le polynôme Q s'annule sur ]xn ; xn−1 [,. . . , ]x1 ; x0 [ : c'est le
La fonction f est continue sur le compact [0 ; 1] et y présente un maximum de
polynôme nul ce qui est absurde.
valeur M . Celui-ci est atteint en un certain x0 ∈ [0 ; 1]. Or
(c) L'implication indirecte est entendue. Supposons, kP k = 1/2n−1 . Considérons
de nouveau le polynôme Q. Au sens large, il prend le signe de (−1)k en les xk
   
x0 x0 + 1
f +f = 2f (x0 ) = 2M
2 2 et on peut assurer l'existence d'au moins une racine dans chaque intervalle
| {z } |
≤M
{z
≤M
} [xn ; xn−1 ],. . . , [x1 ; x0 ]. Lorsque cela est possible, on choisit cette racine dans
l'intervalle ouvert et on note αn ≤ . . . ≤ α1 les n racines ainsi obtenues.
et donc     Si celles-ci sont distinctes, le polynôme Q est nul et on conclut.
x0 x0 + 1
f =f = M. Sinon, lorsqu'il y en a deux qui ne sont pas distinctes, elles correspondent à
2 2 un même xk avec k ∈ J1 ; n − 1K pour lequel Q est de signe strict 1 sur
Ainsi, le maximum de f est aussi atteint en x0 /2, puis en x0 /4, etc. ]xk+1 ; xk [ et ]xk ; xk−1 [. Ces signes sont nécessairement identiques et Q
Finalement, le maximum de f est atteint en 0 et il est donc de valeur nulle. présente un extremum en xk qui est donc racine double de Q. Le polynôme Q
De même, on montre que le minimum de f est nul et on peut conclure admet alors au moins n racines comptées avec multiplicité et on conclut.

∀x ∈ R \ Z, S(x) = π cot(πx).
Exercice 25 : [énoncé]
(a) L'application N : E → R+ est bien dénie et on vérie aisément
Exercice 24 : [énoncé] N (λf ) = |λ|N (f ) et N (f + g) ≤ N (f ) + N (g).
(a) Unicité: Si deux polynômes sont solutions, leur diérence s'annule sur [−1 ; 1] Supposons maintenant N (f ) = 0, la fonction f est alors solution de
et correspond donc au polynôme nul. l'équation diérentielle y 00 + y = 0 vériant les conditions initiales
y(0) = y 0 (0) = 0 ce qui entraîne f = 0.
Existence: On peut raisonner par récurrence double en introduisant
Finalement N est une norme sur E .
T0 = 1, T1 = X et Tn+1 = 2XTn − Tn−1 1. Car on a choisi les αk dans l'intervalle ouvert lorsque cela est possible.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 29

(b) On a évidemment N ≤ ν . Posons 2


Inversement, soit f ∈ E et g = f + f 00 . La fonction f est solution de

Na (cos t, sin t) 1 + a sin 2t
f (t) = = .
l'équation diérentielle Nb (cos t, sin t) 1 + b sin 2t
y 00 + y = g On a
(a − b) cos(2t)
vériant les conditions initiales y(0) = y 0 (0) = 0. Après résolution via la f 0 (t) = 2 .
méthode de variation des constantes, on obtient (1 + b sin 2t)2
Z x
Les variations de f sont faciles et les extremums de f (t) sont en t = −π/4 et
f (x) = sin(x − t)g(t) dt. t = π/4. Ils valent 1−a
1−b et 1+b .
1+a

0 On en déduit r
Na (x, y) 1+a
On en déduit f (x) ≤ xkgk∞ ≤ πkgk∞ et donc kf k∞ ≤ πN (f ). inf =

(x,y)6=0 Nb (x, y) 1+b
De plus kf 00 k∞ ≤ kf + f 00 k∞ + kf k∞ donc ν(f ) ≤ (π + 1)N (f ).
et r
Na (x, y) 1−a
sup =
(x,y)6=0 Nb (x, y) 1−b
Exercice 26 : [énoncé]
(dans le cas a < b).
(a) Posons ϕ(f, g) = f (0)g(0) + 0 f 0 (t)g 0 (t) dt. ϕ est une forme bilinéaire
R1

symétrique, ϕ(f, f ) ≥ 0 et si ϕ(f, f ) = 0 alors f (0) = 0 et pour tout t ∈ [0 ; 1],


f 0 (t) = 0 donc f = 0. ϕ est donc un produit scalaire et N apparaît comme Exercice 28 : [énoncé]
étant la norme associée. Si kxk, kyk ≤ 1 alors f (y) − f (x) = ky − xk.




f 0 (t) dt ≤ 2N (f ), donc
(b) Pour tout x ∈ [0 ; 1], f (x) ≤ f (0) +
R x
Si kxk ≤ 1 et kyk > 1 alors
0
√ √
≤ 2N (f ).Pour f (x) = sin(nxπ), kf k∞ = 1 et N (f ) = nπ/ 2 → +∞.

kf k∞ f (y) − f (x) = y − x = y − y + y − x ≤ kyk − 1 + ky − xk ≤ 2ky − xk.

Les deux normes ne sont donc pas équivalentes. kyk kyk

Si kxk, kyk > 1 alors


Exercice 27 : [énoncé]  
f (y)−f (x) = y − x = y − x +x 1 − 1 ≤ ky − xk + |kxk − kyk| ≤ 2ky−x

(a) Na (1, 1) et Na (1, −1) doivent exister et être strictement positifs. Cela fournit kyk kxk kyk kyk kxk kyk kyk
les conditions nécessaires 2a + 2 > 0 et 2 − 2a > 0 d'où a ∈ ]−1 ; 1[. Montrons
Au nal f est 2-lipschitzienne.
que cette condition est susante.
Supposons maintenant que la norme k · k soit hilbertienne.
Supposons a ∈ ]−1  ; 1[ 0 et considérons ϕ : R2 × R2 → R dénie par
Si kxk, kyk ≤ 1 alors
ϕ (x, y), (x , y ) = xx + yy + axy + ayx0 .
0 0 0 0
f (y) − f (x) = ky − xk.

L'application ϕ est une forme bilinéaire symétrique sur R2 et pour
(x, y) 6= (0, 0), ϕ (x,y), (x, y) ≥ 1 − |a| (x + y ) > 0 en vertu de Si kxk ≤ 1 et kyk > 1 alors
 2 2

|2axy| ≤ |a| x2 + y 2 . Ainsi ϕ est un produit scalaire sur R2 et Na est la


norme euclidienne associée. f (y) − f (x) 2 − ky − xk2 = 1 − kyk2 − 2 kyk − 1 (x | y).

kyk
(b) Le cas a = b est immédiat. Quitte à échanger, on peut désormais supposer
a < b. Or |(x | y)| ≤ kxkkyk ≤ kyk donc
Par homogénéité, on peut limiter l'étude de N Nb (x,y) au couple
a (x,y)

(x, y) = (cos t, sin t) avec t ∈ ]−π/2 ; π/2]. f (y) − f (x) 2 − ky − xk2 ≤ 1 − kyk2 + 2(kyk − 1) = −(1 − kyk)2 ≤ 0.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 30

Si kxk, kyk > 1 alors (d) Introduisons (vp ) = (p) de limite +∞. La partie E est dense dans R et
l'image de celle-ci par la fonction f : x 7→ x − bxc est F = un − bun c n ∈ N .

f (y) − f (x) 2 − ky − xk2 = 2 − kyk2 − kxk2 − 2 kxkkyk − 1 (x | y).

kxkkyk Cette partie est incluse dans le fermé [0 ; 1] et donc F aussi.
Inversement, tout élément de ]0 ; 1[ est limite d'une suite d'éléments de E . Les
Or |(x | y)| ≤ kxkkyk donc termes de cette suite appartiennent à ]0 ; 1[ à partir d'un certain rang et sont
f (y) − f (x) 2 − ky − xk2 = 2 − kyk2 − kxk2 + 2(kxkkyk − 1) = −(kxk − kyk)2 ≤ 0.

donc invariants par f : ils appartiennent à F . Ainsi
Au nal f est 1-lipschitzienne. ]0 ; 1[ ⊂ F .

Enn, F étant une partie fermée, on a aussi


Exercice 29 : [énoncé]
(a) Sachant (un+1 − un ) de limite nulle, pour ε = (b − a)/2 > 0, il existe un rang [0 ; 1] ⊂ F
p ∈ N tel que
puis l'égalité.

∀n ∈ N, n ≥ p =⇒ un+1 − un ≤ ε
et alors (e) L'ensemble des valeurs d'adhérence de (un ) est
∀n ∈ N, |un+p+1 − un+p | ≤ ε.
un n ≥ N .
\ 
Sachant (vp ) de limite +∞, le terme up − vq tend vers −∞ lorsque q tend

Adh(u) =
vers +∞ et il existe donc un rang q tel que up − vq ≤ a. N ∈N

Pour ces paramètres p et q , la suite de terme général wn = un+p − vq vérie


Par l'étude qui précède
les conditions requises. 
un n ≥ N = [0 ; 1]
(b) Posons
E = un − vp (n, p) ∈ N2 . et l'ensemble des valeurs d'adhérence de u est exactement 2 [0 ; 1].


La suite (un ) étant de limite +∞, la suite (wn ) l'est aussi et l'ensemble A des
n ∈ N vériant wn ≤ a est une partie de N non vide et majorée. On peut
alors introduire le plus grand entier N vériant wN ≤ a. On vérie Exercice 30 : [énoncé]
wN +1 > a et wN +1 ≤ wN + |wN +1 − wN | < b. (a) On sait
ÃA = AÃ = det A.In .
| {z }
≤(b−a)/2

On a ainsi établi : Si A est inversible alors


∀(a, b) ∈ R , a < b =⇒ ∃x ∈ E, x ∈ ]a ; b[.
2
det Ã. det A = (det A)n
La partie E est donc dense dans R.
(c) Introduisons (vp ) = (2pπ) de limite +∞. La partie donne
 E est dense dans R et
l'image de celle-ci par la fonction sinus est S = sin(un ) n ∈ N . det à = (det A)n−1 .

Cette partie est incluse dans le fermé [−1 ; 1] et donc S aussi. L'application A 7→ det à étant continue et coïncidant avec l'application elle
Inversement, tout élément de [−1 ; 1] est le sinus d'un angle θ et il existe une aussi continue A 7→ (det A)n−1 sur GLn (K) qui est dense dans Mn (K), on
suite d'éléments de E de limite θ. Par continuité de la fonction sinus, il existe peut assurer que det à = (det A)n−1 pour tout A ∈ Mn (K).
une suite d'éléments de S de limite sin θ. Au nal,
2. L'ensemble des valeurs d'adhérence d'une suite n'est pas immédiatement l'adhérence de
S = [−1 ; 1]. l'ensemble de ses termes, par exemple, pour un = n, la suite (un ) n'a pas de valeurs d'adhérence !

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 31

(b) Si A est inversible alors à aussi donc B est fermé car si up = (upn ) est une suite d'éléments de B convergeant vers une
suite u =
(un ) pour la norme k · k∞ alors pour tout ε > 0 il existe p ∈ N tel que
rg(A) = n =⇒ rg(Ã) = n. u − up ≤ ε/2 et puisque upn −−−−−→ 0, il existe N ∈ N tel que

∞ n→+∞

Si rg(A) ≤ n − 2 alors A ne possède pas de déterminant extrait non nul


∀n ≥ N, upn ≤ ε/2

d'ordre n − 1 et donc à = 0. Ainsi
rg(A) ≤ n − 2 =⇒ rg(Ã) = 0. et donc
|un | ≤ un − upn + upn ≤ ε.

Si rg(A) = n − 1 alors dim Ker A = 1 or AÃ = det A.In = 0 donne


Ainsi u → 0 et donc u ∈ B .
Im à ⊂ Ker A et donc rg(Ã) ≤ 1. Or puisque rg(A) = n − 1, A possède un
C est fermé. En eet si up = (upn ) est une suite d'éléments de C convergeant vers
déterminant extrait d'ordre n − 1 non nul et donc à 6= O. Ainsi
une suite u = (un ) pour la norme k · k ∞ alors en notant ` p la limite de up , la suite
rg(A) = n − 1 =⇒ rg(Ã) = 1. (`p ) est une suite de Cauchy puisque `p − `q ≤ up − uq ∞ . Posons ` la limite de
la suite (`p ) et considérons v p = up − `p . v p ∈ B et v p → u − ` donc u − ` ∈ B et
(c) Soit P une matrice inversible. Pour tout A ∈ GLn (K), u ∈ C.
D est fermé car si up = (upn ) est une suite d'éléments de D convergeant vers une
(P −1 ÃP )(P −1 AP ) = det A.In suite u = (un ) pour la norme k · k∞ alors pour tout ε > 0 il existe p ∈ N tel que
u − up ≤ ε/2 et puisque 0 est valeur d'adhérence de up , il existe une innité


et P −1 AP inversible donc de n tels que upn ≤ ε/2 et donc tels que

−1 AP .
P −1 ÃP = P^ |un | ≤ un − upn + upn ≤ ε.

Ainsi Ainsi 0 est valeur d'adhérence de u et donc u ∈ D.


−1 AP P −1 .
à = P P^ E n'est pas fermé. Notons δ p , la suite déterminée par δnp = 1 si p | n et 0 sinon. La
Les applications A 7→ Ã et A 7→ P P^ −1 AP P −1 sont continues et coïncident suite δ p est périodique et toute combinaison linéaire de suites δ p l'est encore.
sur la partie dense GLn (K) elles sont donc égales sur Mn (K). Posons alors
p
Si A et B sont semblables alors il existe P inversible vériant P −1 AP = B et up =
X 1 k
δ
par la relation ci-dessus P −1 ÃP = P^−1 AP = B̃ donc à et B̃ sont semblables. 2k
k=1
(d) Si A est inversible alors à = det(A)A−1 et qui est élément de E . La suite u converge car
p

A = det(Ã)Ã−1 = det(A)n−2 A. p+q


ee
p+q X 1 1
− up ∞ ≤

u
k
≤ p →0
2 2
Par coïncidence d'applications continues sur une partie dense, pour tout k=p+1
A ∈ Mn (K),
et la limite u de cette suite n'est pas périodique car
A = det(A)n−2 A.
ee
p
X 1
u0 = lim =1
p→+∞ 2k
Exercice 31 : [énoncé] k=1

A est fermé car si up = (upn ) est une suite d'éléments de A convergeant vers une
et que un < 1 pour tout n puisque pour que un = 1 il faut k | n pour tout k ∈ N.
suite u = (un ) pour la norme k · k∞ alors pour tout n ∈ N et tout p ∈ N,
upn ≤ upn+1 qui donne à la limite un ≤ un+1 et donc u ∈ A.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 32

Exercice 32 : [énoncé] Puisque pour tout x ∈ E , on a


Soit (xn ) ∈ AN convergeant vers x ∈ R. Il existe un unique y ∈ A tel que
n n
|x − y| = d(x, A). Or d(x, A) = 0 donc x = y ∈ A. Ainsi A est fermé.
vn (x) ≤ 1 X uk (x) ≤ 1
X
kxk = kxk
Par l'absurde supposons que A ne soit pas un intervalle. Il existe a < c < b tel que n+1 n+1
k=0 k=0
a, b ∈ A et c ∈
/ A.
Posons α = sup{x ∈ A | x ≤ c} et β = inf{x ∈ A | x ≥ c}. On a α, β ∈ A, on obtient à la limite p(x) ≤ kxk. On en déduit que la projection p est

α < c < β et ]α ; β[ ⊂ CR A. continue puis que Im(u − Id) = Ker p est une partie fermée.
Posons alors γ = α+β2 . On a d(γ, A) = 2 = |γ − α| = |γ − β| ce qui contredit
β−α

l'hypothèse d'unicité. Absurde. (e) Supposons la convergence simple de la suite de fonctions (vn ) et la fermeture
de Im(u − Id).
Soit z ∈ E . Posons y = limn→+∞ vn (z) et x = z − y .
D'une part, puisque
Exercice 33 : [énoncé]
n
(a) Par télescopage u(vn (z)) =
1 X k+1
u (z) = vn (z) +
1
un+1 (z) − z

n+1 n+1
n
!
k=0
X
uk ◦ (u − Id) = un+1 − Id
k=0 on obtient à la limite
donc u(y) = y
1
un+1 − Id .

vn ◦ (u − Id) = car l'application linéaire u est continue et un+1 (z) ≤ kzk. On en déduit

(n + 1)
y ∈ Ker(u − Id).
(b) Soit x ∈ Im(u − Id) ∩ Ker(u − Id). On peut écrire x = u(a) − a et on a D'autre part
u(x) = x. n
!
1
On en déduit
X
k
z − vn (z) = (Id − u )(z)
n+1
vn ◦ (u − Id)(a) = x. k=0

Or et
1
un+1 (a) − a → 0

vn ◦ (u − Id)(a) = k−1
!
n+1
X
k `−1
Im(Id − u ) = Im (Id − u) ◦ u ⊂ Im(Id − u) = Im(u − Id)
car `=0
(a) − a ≤ un+1 (a) + kak ≤ 2kak.
n+1
u
donc z − vn (z) ∈ Im(u − Id). On en déduit x = lim(z − vn (z)) ∈ Im(u − Id)
On en déduit x = 0. car Im(u − Id) est fermé.
(c) Par la formule du rang Finalement, on a écrit z = x + y avec
dim Im(u − Id) + dim Ker(u − Id) = dim E x ∈ Im(u − Id) et y ∈ Ker(u − Id).

et puisque les deux espaces sont en somme directe, ils sont supplémentaires.
(d) Soit z ∈ E . On peut écrire z = x + y avec x ∈ Im(u − Id) et y ∈ Ker(u − Id). Exercice 34 : [énoncé]
On a alors vn (z) = vn (x) + y avec, comme dans l'étude du b), vn (x) → 0. On
en déduit vn (z) → y . (a) Bf (x, r) est une partie fermée et bornée en dimension nie donc compacte.
Ainsi la suite de fonctions (vn ) converge simplement vers la projection p sur L'application linéaire f étant continue
 (car au départ d'un espace de
Ker(u − Id) parallèlement à Im(u − Id). dimension nie), l'image f Bf (x, r) est aussi compacte.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 33

(b) La partie K est convexe et donc f (K) aussi car f est linéaire. Les vecteurs Exercice 35 : [énoncé]
f k (a) étant tous éléments de K , la combinaison convexe dénissant yn (a) import numpy as np
détermine un élément de K . import numpy.linalg
Après simplication
1 n
f (a) − a . def eigmax(A):

f (yn ) − yn =
n eig = numpy.linalg.eigvals(A)
La partie K étant bornée, la suite f n (a) − a n≥1 l'est aussi et donc maxi = eig[0]


f (yn ) − yn −−−−−→ 0E . for e in eig:


n→+∞
if abs(e) > abs(maxi): maxi = e
Enn, la suite (yn )n≥1 évolue dans le compact K , elle admet donc une valeur
return maxi
d'adhérence w ∈ K :
yϕ(k) −−−−−→ w (b) import random as rnd
k→+∞

et la propriété def generematrice(n):


f (yϕ(k) ) − yϕ(k) −−−−−→ 0E A = np.zeros((n,n))
k→+∞ for i in range(n):
donne à la limite f (w) = w. for j in range(n):
A[i,j] = 1 + rnd.random()
(c) 0E ∈/ K et donc w 6= 0E . L'égalité f (w) = w assure que 1 est valeur propre de
return A
f.
Soit λ une valeur propre de f et v un vecteur propre associé avec kvk < r.
for t in range(10):
Le vecteur x + v est élément de K et donc ses itérés f n (x + v) = f n (x) n
 +λ v print(eigmax(generematrice(3)))
le sont encore. Puisque le compactK est borné, les suites f (x + v) et
n

f n (x) le sont aussi et donc λn v l'est encore. On en déduit |λ| ≤ 1. (c) Soit λ ∈ S . Il existe x non nul à coecients positifs tel que λx ≤ Ax. En
divisant x par la somme de ses coecients (qui est un réel strictement
(d) Choisissons l'endomorphisme f de R3 canoniquement représenté par positif), on détermine un nouveau vecteur comme voulu.

1 0 0
 (d) Soit λ une valeur propre complexe et z = (z1 , . . . , zn ) le vecteur propre
A = 0 0 1 . associé. Pour tout i ∈ J1 ; nK,
0 0 0 n
X
λzi = ai,j zj
L'endomorphisme f n'est pas diagonalisable et cependant, en choisissant j=1
x = (1, 0, 0) et r = 1/2, la condition f (K) ⊂ K est remplie.
et donc
(e) Puisque f (K) = K , les vecteurs e1 /a, e2 /b et e3 /c sont des valeurs prises par n
ai,j |zj |.
X
f . On en déduit que l'endomorphisme f est nécessairement bijectif. |λ||zi | ≤
Soit λ une valeur propre de f et v un vecteur propre associé. Quitte à réduire j=1
|{z}
≥0
la norme de v , on peut supposer v ∈ K . On a alors f n (v) = λn .v ∈ K pour Le vecteur x = (|z1 |, . . . , |zn |), est un vecteur réel non nul vériant 0 ≤ x et
tout n ∈ N ce qui oblige |λ| ≤ 1. |λ|x ≤ Ax. On en déduit |λ| ∈ S .
Sachant f −1 (K) = K , un raisonnement symétrique donne |λ| ≥ 1 et donc
(e) Soit λ ∈ S et x ∈ Rn non nul tel que 0 ≤ x et λx ≤ Ax. Considérons i l'indice
|λ| = 1.
tel que xi soit maximal parmi x1 , . . . , xn . On a
Enn, en dimension impaire, un endomorphisme réel admet nécessairement
une valeur propre ! n n
ai,j xi .
X X
λxi ≤ ai,j xj ≤
j=1 j=1

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 34

En simpliant par xi (qui est strictement positif car 0 ≤ x et x non nul), il (a) R est la borne supérieure dans R ∪ {+∞} de l'ensemble
vient
n
n o
r ∈ [0 ; +∞[ an rn n∈N est bornée .

ai,j .
X
λ≤
j=1
Soit 0 < r < R. On peut introduire ρ tel que r < ρ et an ρn soit une

On en déduit que la partie S est majorée par le réel suite bornée. Pour tout z ∈ D(0, r), on a
n∈N

n  n  n 
ai,j . an z n ≤ an rn = |an |ρn r = O r
X
M = max .

1≤i≤n
j=1 ρ ρ

(f) La partie S est bornée dans un espace de dimension nie, il sut d'établir Ce majorant uniforme étant sommable (car |r/ρ| < 1), on obtient la
qu'elle est fermée pour pouvoir armer qu'elle est compacte. convergence normale voulue.
Soit (λp ) une suite d'éléments de S de limite λ∞ . Pour tout p ∈ N, on peut (b) Pour |z| < r, on peut décomposer en série géométrique
introduire xp ∈ Rn à coecients positifs de somme égale à 1 et vériant
+∞ −inθ
λp xp ≤ Axp . La suite (xp ) évolue dans le compact 1 e
zn.
X
−iθ
= n+1
r − ze n=0
r
n
K = x ∈ Rn 0 ≤ x et xi = 1 .
 X
Sachant la fonction f bornée sur le compact z ∈ C |z| = r , il y a

i=1
convergence de la série
Il existe une suite extraite (xϕ(q) ) de limite x∞ ∈ K . Pour tout q ∈ N,  −inθ
2π iθ
λϕ(q) xϕ(q) ≤ Axϕ(q) ce qui donne à la limite λ∞ x∞ ≤ Ax∞ . On peut donc XZ
Im f (re ) e z n dθ

armer que λ∞ est élément de S . La partie S contient les limites de ses 0
rn+1
suites convergentes, elle est donc fermée et nalement compacte.
ce qui permet une intégration terme à terme
(g) La compacité de S permet d'introduire son élément maximal α. Soit aussi
x ∈ K tel que αx ≤ Ax. Si αx 6= Ax, le vecteur y = Ax − αx est à coecients +∞ Z 2π
!


Im f (reiθ ) zn
Z
positifs et n'est pas nul. La matrice A étant à coecients strictement positifs, dθ n+1 .
X  −inθ

−iθ
dθ = Im f (re ) e
r − ze r
Ay est à coecients strictement positifs. Considérons ensuite z = Ax. Le 0 n=0 0

vecteur z est à coecients strictement positifs car les coecients de A sont


strictement positifs et les coecients de x sont positifs et non tous nuls. On obtient ainsi un développement en série entière sur D(0, r).
Quitte à considérer ε > 0 assez petit, on peut écrire εz ≤ Ay . Cette Pour l'expliciter, on calcule le terme intégral en procédant à une intégration
terme à terme justiée par l'absolue convergence de an rn
P
comparaison se réorganise pour permettre d'écrire
Z 2π +∞
(α + ε)z = Az Im f (reiθ ) e−inθ dθ =
 X
Ik r k
0 k=0
ce qui contredit la dénition de α. On en déduit αx = Ax et, comme souligné
au-dessus, z = Ax est un vecteur à coecients strictement positifs ce qui avec
entraine α > 0 et x à coecients strictement positifs. Z 2π Z 2π
Ik = Re(ak ) sin(kθ)e−inθ dθ + Im(ak ) cos(kθ)e−inθ dθ.
0 0

Exercice 36 : [énoncé] Pour n 6= k, les deux intégrales sonts nulles.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 35

Pour n = k = 0, (b) Soit n ∈ N. L'application P 7→ 1 + P transforme un polynôme de A2n en un


2π 2π
polynôme de A2n+1 . Inversement, un polynôme Q de A2n+1 a nécessairement
un coecient constant impair ce qui permet d'introduire P = Q − 1 qui est
Z Z
sin(kθ)e−inθ + dθ = 0 et cos(kθ)e−inθ dθ = 2π .
0 0 élément de A2n . On en déduit u2n = u2n+1 .
Soit n ∈ N∗ . L'application P 7→ XP transforme un polynôme de An en un
Pour n = k 6= 0,
polynôme de A2n dont le coecient constant est nul et inversement, tout
Z 2π Z 2π polynôme de A2n de coecient constant nul est de cette forme. De plus,
sin(kθ)e−inθ dθ = −i sin2 (kθ) dθ = −iπ et comme au-dessus, on peut mettre en correspondance les polynômes de A2n de
coecient constant non nul avec les polynômes de A2n−1 . On en déduit
0 0
Z 2π
cos(kθ)e−inθ dθ = π . u2n = un + u2n−1 .
0
(c) Pour n ∈ N∗ , ce qui précède donne
On peut alors conclure
u2n = u2n−2 + un donc u2n − u2(n−1) = un .

 +∞ 
Im f (reiθ ) Im(an ) − i Re(an ) z n
Z
2π Im(a0 ) X
r − ze−iθ
dθ =
r

r
En sommant cette relation, on obtient par télescopage la relation demandée.
0 n=1
(d) def liste(n):
iπ  
= f (0) − f (z) . if n == 0:
r L = [1]
(c) Si f est une telle fonction, l'intégrale au-dessus est nulle et donc elif n % 2 == 1:
L = liste(n-1)
f (z) = f (0) pour tout |z| < r. last = L[-1]
L.append(last)
On en déduit a0 ∈ R et an = 0 pour n ≥ 1. La fonction f est alors constante else:
réelle. L = liste(n-1)
S = 0
for k in range(n//2 + 1):
Exercice 37 : [énoncé] S = S + L[k]
(a) Cas: n = 0. Un polynôme P de A0 est à coecients positifs et prend la valeur L.append(S)
0 en 2, c'est n'est nécessairement le polynôme nul. return L
Cas: n ≥ 1. Soit P ∈ An . Celui-ci n'est pas nul, notons N son dégré et (e) On peut conjecturer un rayon de convergence R égal à 1.
écrivons La suite (un ) étant croissante, elle n'est pas de limite nulle et donc R ≤ 1
P = a0 + a1 X + · · · + aN X N avec a0 , . . . , aN ∈ N et aN 6= 0. Soit ρ > 1. Montrons un ≤ M ρn pour M bien choisi.
On raisonne par récurrence forte sur n ∈ N après une initialisation sur les
La condition P (2) = n entraîne rangs 0 à n0 avec n0 qui sera précisé par la suite.
La propriété est vraie aux rangs 0, . . . , n0 en choisissant M susamment
n ≥ aN 2N ≥ 2N . grand :  
uk
On en déduit que le degré de P est majoré par log2 N . De plus, en étant M = max k ∈ J0 ; n0 K .
large, on peut armer que les coecients de P sont au plus compris entre 0 ρk
et n. Il n'y a donc qu'un nombre ni de polynômes solutions. Supposons la propriété vraie jusqu'au rang n ≥ n0 .
A0 = {0}, A1 = {1} et A2 = {2, 1 + X} donc u0 = u1 = 1 et u2 = 2. Cas: n + 1 impair. La propriété est immédiate car un = un−1 et ρ > 1.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 36

Cas: n + 1 pair. On écrit n = 2p. L'hypothèse de récurrence donne def binom(n,k): # Certes on peut faire mieux
p
return fact(n)//fact(k)//fact(n-k)
X ρp+1 − 1 ρp+1
u2p ≤ M ρk = M ≤M ≤ M ρ2p
ρ−1 ρ−1 def Bell(n):
k=0
B = [1]
sous réserve que ρp−1 (ρ − 1) ≥ 1 ce qu'il est possible d'obtenir pour p assez for i in range(n):
grand ce qui determine la valeur de n0 ∈ N : on choisit celle-ci de sorte que S = 0
for k in range(i+1):
ρn0 /2−1 (ρ − 1) ≥ 1. S = S + binom(i,k)*B[k]
B.append(S)
La récurrence est établie. return B
Cette comparaison assure que le rayon de convergence R est supérieur à 1/ρ
et, puisque ceci vaut pour tout ρ > 1, on conclut R = 1. n 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Bn 1 1 2 5 15 52 203 877 4140 21147
(c) Par récurrence forte sur n ∈ N, vérions Bn ≤ n!
Exercice 38 : [énoncé]
La propriété est vraie aux rangs 0, 1 et 2.
(a) Considérons un ensemble E à n + 1 éléments. Parmi ceux-ci, choisissons un Supposons la propriété vraie jusqu'au rang n ≥ 2. On a
élément particulier que nous nommons x. Dans une partition de E , il existe
une seule partie A contenant l'élément x et celle-ci est de cardinal k + 1 pour n  
X n
n
X 1
n
X 1
une certaine valeur de k ∈ J0 ; nK. Bn+1 =
k
Bk ≤ n!
(n − k)!
= n!
k!
≤ e · n! ≤ (n + 1)!
Pour k ∈ J0 ; nK, on construit une partition de E dont la partie contenant x k=0 k=0 k=0

est à k + 1 éléments en commençant par choisir k éléments dans E \ {x} pour car n + 1 ≥ e.
constituer A : cela ore nk possibilités. On complète ensuite la partie A à

La récurrence est établie.
l'aide d'une partition de E \ A an de constituer une partition de E : cela La suite (Bn /n! ) est bornée et le rayon de convergence de n! x est au
P Bn n
ore Bn−k possibilités. Ainsi, il y a exactement nk Bn−k partitions de E dont
la partie contenant x est de cardinal k + 1 et, nalement, moins égal à 1.
n  
(d) En tant que somme d'une série entière de rayon de convergence R > 0, on
Bn+1 =
X n
Bn−k . sait que f est de classe C ∞ et, pour tout x ∈ ]−R ; R[,
k
k=0 +∞ +∞ n   +∞ n
Bn+1 n X 1 X n n X X 1
xn .
X
En renversant l'indexation puis en exploitant la symétrie des coecients f 0 (x) = x = x =
n! n! k k! (n − k)!
binomiaux on obtient n=0 n=0 n=0
k=0 k=0

n 
n
 n  
n Par produit de Cauchy de séries absolument convergentes, on obtient
Bj .
X X
Bn+1 = Bj =
n−j j
j=0 j=0 f 0 (x) = ex f (x).

(b) def fact(n): La résolution de cette équation diérentielle linéaire sachant f (0) = 1 donne
if n == 0:
return 1
x
f (x) = ee −1
.
return n * fact(n-1)
On peut alors exprimer Bn en déterminant le coecient de xn dans cette

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 37

série entière. On écrit Ce n'est pas exactement la même formule qu'au-dessus mais on peut établir
+∞
X 1 x p p   n
p k
f (x) = e −1
X
p−k
p! (−1) =0
p=0 k p!
k=0
+∞ p  
1 X p
pour tout p > n.
X
= (−1)p−k ekx
p=0
p! k
k=0
+∞ p   +∞ n n
1 X p k x
.
X X
= (−1)p−k Exercice 39 : [énoncé] P
p! k n!
p=0 k=0 n=0 Pour x ∈ [0 ; R[, la série 1 (n)
n! f (0)xn est une série à termes positifs. Par la
Le coecient de xn détermine Bn /n! et donc formule de Taylor reste intégrale
p
+∞ X n x
f (k) (0) (x − t)n (n+1)
  n Z
p k X
. xk +
X
Bn = (−1)p−k f (x) = f (t) dt
k p! k! 0 n!
p=0 k=0 k=0

En réorganisant le calcul de cette somme (la famille est sommable) et puisque le reste intégrale est positif, on a
+∞
+∞ X +∞ n X
+∞ +∞ n
kn k (−1)p 1 X kn f (k) (0)
.
X X
(−1)p−k xk ≤ f (x).
X
Bn = = =
k! (p − k)! k! p=0 p! e k! k!
k=0 p=k k=0 k=0 k=0

C'est la formule de Dobinski. Puisque


P 1 (n)ses sommes partielles sont majorées, la série à termes positifs
On peut aussi écrire !p n! f (0)x n
est convergente.
+∞
X 1
+∞
X 1 k Pour x ∈ ]−R ; 0], on a
f (x) = x
f (n) (0) n f (n) (0) n

p! k!
p=0 k=1
n! x = n! |x|

auquel cas, on obtient
et la série 1 (n)
(0)xn est absolument convergente donc convergente.
P
n n! f
1 n!
.
X X
Bn =
p=1
p! k1 ! . . . kp !
k1 +···+kp =n

Dans cette formule, le terme Exercice 40 : [énoncé]


X n! (a)  
n
k1 +···+kp =n
k1 ! . . . kp ! N (n, p) = D(n − p).
p
(où les kj sont strictement positifs) se comprend comme le nombre
(b) D(n) ≤ n! donc n! ≤ 1 qui implique R ≥ 1.
D(n)
d'applications surjectives d'un ensemble à n éléments sur un ensemble à p
éléments : ceci permet de comprendre le dénombrement réalisé ici. Au On a np=0 N (n, p) = n! donc np=0 p!(n−p)!
P P 1
D(n − p) = 1 d'où par produit de
surplus, lorsque l'on connaît le nombre de ces surjections, on obtient
Cauchy e f (x) = 1−x puis
x 1
p
n X   n
p k e−x
.
X
Bn = (−1)p−k
k p!
f (x) = .
p=1 k=0 1−x

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 38

(c) et on a
e−x +∞ X
X n
(−1)k |CN | ≤ ε.
= xn
1 − x n=0 k! D'autre part
k=0

donc n
N N N
(−1)k
X 1 X
nan .
X
n
|BN | = an (1 − x ) ≤ (1 − x)
X
nan =

Dn = n! N n=0
k!
n=0

n=0
k=0

puis En vertu du théorème de Cesaro


n−p
n! X (−1)k
N (n, p) = . 1 X
N
p! k! nan → 0
k=0
N n=0
(d) Finalement
1
N (n, p) −−−−−→
1
. et donc il existe n1 ∈ N tel que pour N ≥ n1
n! n→+∞ p!e
|BN | ≤ ε.

Exercice 41 : [énoncé] Enn, puis f tend vers ` en 1− , il existe n2 ∈ N tel que pour N ≥ n2
(a) Pour an = (−1)n , on a f (x) = 1/(1 + x), ` = 1/2 et la série an diverge. AN = f (1 − 1/N ) − ` ≤ ε.
P

(b) Pour N ∈ N et x ∈ [0 ; 1[, on peut écrire


Finalement, pour N ≥ max(n0 , n1 , n2 )
N
X N
an − ` = AN + BN − CN X
an − ` ≤ 3ε.

n=0

n=0
avec
On peut donc armer que la série an converge et
P
N N +∞
an x et CN = an x .
X X X
n n
AN = f (x) − `, BN = an − +∞
an = `.
X
n=0 n=0 n=N +1

Pour ε > 0, il existe un rang n0 au-delà duquel n=0

ε
|an | ≤
n Exercice 42 : [énoncé]
et alors pour tout N ≥ n0 (a) Notons an le coecient générale de la série entière étudiée am = 1 s'il existe
+∞ n tel que m = pn et am = 0 sinon. On observean = O(1) donc R ≥ 1 et
ε ε
. an 6 →0 donc R ≤ 1 puis R = 1.
X
|CN | ≤ xn ≤
N
n=N +1
N (1 − x) Soit ε > 0, il existe un rang N ∈ N tel que pour n ≥ N , n ≤ εpn . On a alors :

Posons alors N −1 +∞
xn/ε .
X X
1 0 ≤ (1 − x)f (x) ≤ (1 − x) xpn + (1 − x)
x=1−
N n=0 n=N

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 39

Quand x → 1− , (b) f0 (x) = 1−x


x
, f1 (x) = (1−x)
x
2.
N
X −1 On obtient les expressions de f2 , . . . , f5 par
(1 − x) x pn → 0 seq(normal(sum(nk*xn, n=1..infinity)), k=2..5);
n=0 On peut présumer un équivalent de la forme (1−x)

1+α .

et On peut obtenir les premières valeurs de Cα par


+∞
X 1−x seq(eval(simplify(sum(nk*xn, n=1..infinity)*(1-x)(k+1)),
(1 − x) xn/ε ≤ →ε x=1), k=0..5);
1 − x1/ε
n=N Cela laisse présumer Cα =P (−1)α+1 α!.
donc pour x susamment proche de 1, Pour x ∈ ]−1 ; 1[, fp (x) = +∞
0
n=1 n
p+1 n−1
x donc xfp0 (x) = fp+1 (x).
En raisonnant par récurrence sur p ∈ N, on dénit la suite (Qp ) de polynômes
0 ≤ (1 − x)f (x) ≤ 2ε. de sorte que
Q0 = X et Qp+1 (X) = X(1 − X)Q0p (X) + (p + 1)XQp (X).
Cela permet d'armer (1 − x)f (x) −−−−→ 0. On observe Qp+1 (1) = (p + 1)Qp (1) de sorte que Qp (1) = p!.
On peut alors armer fp (x) ∼ − (1−x) 1+p .
− x→1 p!

(b) Ici, il faut penser à une comparaison série-intégrale. . . x→1

Pour x ∈ ]0 ; 1[, la fonction t 7→ xt est décroissante. Par la démarche (c) À partir du développement connu de(1 + u)α , on obtient
q

classique, on obtient bn = (α+1)(α+2)...(α+n)


n! .  
α
donc la série
α bn+1
Z +∞ Z +∞ ln (n+1) n n+1
bn+1 − ln bn = α ln n − ln bn = O n2
1
tq tq
x dt ≤ f (x) ≤ 1 + x dt. P (n+1)α
ln bn+1 − ln nbn est absolument convergente.
α
0 0

On en déduit que la suite de terme général ln nbn converge puis que tend
α

Or bn
Z +∞
q
Z +∞
q
Z +∞
q q vers une constante A(α) > 0.
xt dt = et ln x
dt = e−a t
dt On peut alors conclure en exploitant le résultat suivant :
0 0 0
avec , et diverge entraine
P
√ a n ∼ b n an > 0 R = 1 a n
avec a = − ln x donc .
P+∞ n
P+∞ n
q
a
n=0 n x ∼ b
n=0 n x
x→1−
Z +∞ Z +∞ Pour établir ce résultat :
q 1 q
- d'une part, on montre que +∞
P n
−−−→ +∞,
xt dt = e−u du n=0 an x −
a x→1−
0 0
- d'autre part, on écrit
et on ne calculera pas cette dernière intégrale.
P P
n=0 an xn − n=0 bn xn ≤ n=0 |an − bn | + ε n=0 an xn en choisissant N
+∞ P+∞ N P+∞
Par l'encadrement qui précède, on peut armer
Z +∞
de sorte que |an − bn | ≤ εan pour n ≥ N .
1
On peut alors conclure que fα (x) ∼ (1−x) 1+α .
A(α)
q
f (x) ∼ √
q
e−u du
1−x 0

sachant ln x ∼ x − 1
Exercice 44 : [énoncé]
Posons
1
Exercice 43 : [énoncé] f (x) = .
1 − sh x
(a) R = 1. La fonction f est dénie et de classe C ∞ sur ]−∞ ; R[ avec R = argsh 1.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 40

Soit x ∈ ]−R ; R[. Puisque |sh x| < 1, on peut écrire (a) Par convergence dominée par la fonction ϕ : t 7→ 1, on obtient an → 0.
+∞ (b) On a
1
shn x.
X
π/4
f (x) = =
Z
1
1 − sh x n=0 an + an+2 = (tan t)0 (tan t)n dt = .
0 n+1
Chacune des fonctions x 7→ sh x est développable en série entière sur R ce qui
n
(c) Par monotonie an + an+2 ≤ 2an ≤ an + an−2 . On en déduit an ∼ 2n 1
puis
permet d'écrire
+∞ un (x) ∼ 2nα+1 .
xn

an,k xk . Le rayon de P convergence de la série entière an xn est donc égale à 1.


X P
shn x =
k=n Pour x = 1, P un (x) converge si, et seulement si,α > 0.
Puisque les coecients du développement en série entière de la fonction sh sont Pour x = −1, un (x) diverge grossièrement si α ≤ −1.
k Pn (−1)k
tous positifs, on a aussi an,k ≥ 0 pour tout n, k. Pour x ∈ ]−R ; R[, on peut donc Pour α > −1, 2 nk=1 (−1)
P
k α ak = α + k=1 kα (ak + ak+2 ) + o(1)
P (−1)n
écrire ! Or nα (n+1) converge par application de critère spécial des séries alternées
+∞ X
+∞
(car n 7→ nα (n+1)
1
décroît vers 0 pour n assez grand) donc un (x) converge.
P
an,k xk .
X
f (x) =
n=0 k=n (d) Puisque an + an+2 = n+1 ,
1
on a
Puisque la série k≥n an,k xk = k≥n an,k |x|k converge et puisque la série
P P
n +∞
= n≥0 sh|x| converge aussi, on peut par le théorème de
P P+∞ P
k
k=n an,k x ln(1 − x)
.
X
n≥0
an+2 xn + an xn = −
Fubini échanger les deux sommes ce qui donne x
n=0
+∞ X
k
!
f (x) =
X
an,k xk . On en déduit
π ln 2
n=0
f (x) − 4 − 2 x ln(1 − x)
k=0 f (x) + =−
x2 x
Ainsi la fonction f est développable en série entière sur ]−R ; R[. Le rayon de puis
convergence de la série entière ainsi introduite est alors au moins égale à R et en
−x ln(1 − x) + π4 + x ln22
fait exactement égal à R car f diverge vers +∞ en R− et ne peut donc être f (x) = .
prolongée par continuité en R. x2 + 1

Exercice 45 : [énoncé] Exercice 47 : [énoncé]


On a Z +∞
dt
Z 1
du
Z +∞
1X (a) On a
= = (−1)n u2n x2n du. Z 1 n−1 Z 1 n−1
1 t2 + x2 u=1/t 0 1 + (ux)2 0 n=0
1 Y 1 Y 1
|an | = t (k − t) dt ≤ k dt ≤
n! 0 n! 0 k=1 n
Pour |x| < 1, il y a convergence normale sur [0 ; 1] donc k=1

+∞
donc R ≥ 1.
+∞
(−1)n 2n
Z
dt arctan x
.
X
2 2
= x = 1 n−1
t +x 2n + 1 x
Z
1 1 Y 1
n=0 |an | ≥ t(1 − t) × (k − 1) dt ≥
n! 0 4n(n − 1)
k=2

Exercice 46 : [énoncé] donc R ≤ 1. Finalement R = 1.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 41

(b) Soit x ∈ ]−1 ; 1[. (e) On a    


1 1 1 1
+∞ +∞ Z 1
1 Y
n−1 ln 1 − =− − 2 +o 2
n n 2n n
X X
S(x) = an xn = (t − k)xn dt
n!
n=0 n=0 0 k=0 donc pour x ∈ ]−1 ; 1[
or par convergence uniforme de la suite de fonctions de la variable t sur [0 ; 1] +∞ +∞   
(convergence uniforme obtenue par convergence normale grâce à |x| < 1) on
X 1 n X 1 1
g(x) = − x − +o 2 xn
peut permuter somme et intégrale. n=2
n n=2
2n 2 n
+∞ n−1
et donc
1X Z 1 t=1
(1 + x)t
Z 
1 Y x
S(x) = (t − k)xn dt = (1+x)t dt = = . +∞ 
1
 
1
n! ln(1 + x) ln(1 + x)
xn .
X
0 n=0 k=0 0 t=0 g(x) = ln(1 − x) + 1 − + o
2n 2 n 2
n=2

Exercice 48 : [énoncé] Le terme sommatoire dénit une fonction continue sur [−1 ; 1] (par
convergence normale) et donc
(a) Par application de la règles de d'Alembert, les rayons de convergence de
séries entières dénissant f et g sont égaux à 1. g(x) ∼ − ln(1 − x)
x→1
(b) g est assurément dénie et continue sur ]−1 ; 1[ en tant que somme de série
entière. puis
La série entière dénissant g converge aussi sur [−1 ; 0] par application du ln(1 − x)
f (x) ∼ − − .
critère spécial et x→1 1−x
+∞    
X 1 k 1
∀x ∈ [−1 ; 0]

ln 1 − x ≤ − ln 1 − .

k=n+1
k n+1 Exercice 49 : [énoncé]
Il y a donc convergence uniforme de la série de fonctions continues dénissant (a) Posons
1
g sur [−1 ; 0]. an = sin √ .
Ainsi g est dénie et continue sur [−1 ; 1[. n
On peut aussi souligner que g n'est pas dénie en 1 car Puisque an+1 /an → 1, on peut armer R = 1.
 
1 n 1 (b) La suite (an ) décroît vers 0 donc par le critère spécial des séries alternée, la
ln 1 − 1 ∼ − . série entière converge en x = −1.
n n→+∞ n √
Puisque an ∼ 1/ n, par équivalence de séries à termes positifs, la série
(c) Pour x ∈ ]−1 ; 1[, entière diverge en x = 1.
+∞ (c) Par positivité des termes sommés, on a pour x ∈ [0 ; 1],
ln n − ln(n − 1) xn = −g(x).
X 
(1 − x)f (x) =
N  
n=2 1
sin √ xn .
X
f (x) ≥
n
(d) La fonction f est continue sur ]−1 ; 1[ en tant que somme de série entière de n=1
rayon de convergence 1. On peut prolonger f par continuité en −1 via
Or
N   N  
g(x) g(−1) 1 1
. sin √ .
X X
f (x) = − −−−−→ − sin √ xn −−−−→
1 − x x→−1 2 n x→1− n
n=1 n=1

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 42

Puisque et
N +∞

1
 1
.
X
−−−−−→ +∞. xn =
X
sin √ 1−x
n=1
n N →+∞ n=0

Pour tout M ∈ R, il existe un rang N tel que


Exercice 50 : [énoncé]
N
(a) Soit r ∈ ]0 ; R[. La série numérique an rn est absolument convergente. Pour
 
1
X P
sin √ ≥M +1
n=1
n tout z ∈ C,   n
an n 1 z
z = an r n = o an rn

et pour x au voisinage de 1 −
n! n! r
N   car par croissance comparée
X 1
sin √ xn ≥ M  n
1 z
n=1
n −−−−−→ 0.
n! r n→+∞
puis Par comparaisonPde séries absolument convergentes, on peut armer que la
f (x) ≥ M . série numérique an z n est absolument convergente pour tout z ∈ C.
On peut donc armer que Le rayon de convergence de la série entière étudiée est +∞.
(b) On a
f (x) −−−−→ +∞.
x→1− +∞ +∞
an n −xt X an n −xt
fn (t) avec fn (t) = t e .
X
f (t)e−xt = t e =
(d) On a n=0
n! n=0
n!
+∞   +∞  
X 1 X 1 La série de fonctions fn converge simplement sur [0 ; +∞[.
P
(1 − x)f (x) = sin √ xn − sin √ xn+1
n=1
n n=1
n Les fonctions fn et la fonction t 7→ f (t)e−xt sont continues par morceaux sur
et par décalage d'indice [0 ; +∞[.
Les fonctions fn sont intégrables sur [0 ; +∞[ car t2 fn (t) −−−−→ 0 et
+∞    ! t→+∞
1 1
xn .
X
(1 − x)f (x) = sin(1)x + sin √ − sin √ +∞ +∞
fn (t) dt = |an |
Z Z
tn e−xt dt.

n=2
n n−1
0 n! 0
Puisque       Par intégration par parties généralisées successives
1 1 1
sin √ − sin √ = O 3/2 Z +∞
n!
n n−1 n tn e−xt dt =
xn+1
la série entière en second membre est dénie et continue en 1 par convergence 0

normale de la série de fonctions associée. On en déduit et donc +∞


fn (t) dt = |an | .
Z

+∞     
1 1 xn+1
= 0.
X 0
(1 − x)f (x) −−−→ sin(1) + sin √ − sin √
n n−1 Si x > 1/R alors la série |an |/xn+1 est convergente et, par le théorème de
P
x→1
n=2
Fubini, on peut armer que la fonction t 7→ f (t)e−xt est intégrable et
Il est aussi possible de procéder par les en ε exploitant Z +∞ +∞
an
.
X
f (t)e−xt dt =

sin √1 ≤ ε pour n assez grand n+1

0 n=0
x
n

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 43

Exercice 51 : [énoncé] (d) Après étude (un peu lourde) du signe de f 00 (x), on peut armer que f est
(a) s est la somme d'une série entière de rayon de convergence R = 1. concave et croissante.
La série diverge en x = 1 (par série de Riemann avec 1/2 ≤ 1) et converge en Pour x ∈ [0 ; 1[, on a clairement s00 (x) ≥ 0. Pour x ∈ ]−1 ; 0], considérons
x = −1 par application du critère spécial des séries alternées. On conclut +∞ +∞
I = [−1 ; 1[.
0 X X
(1 − x)s0 (x) = f (n)xn−1 = f (n + 1)xn
(b) Puisque s est la somme d'une série entière, on peut dériver terme à terme sur n=1 n=0

]−1 ; 1[ et puis
+∞ +∞
√ √ +∞
n + 1x .
X X
0 n−1 n 0
f (n + 1) − f (n) xn .
X
s (x) = nx = (1 − x) (1 − x)s0 (x)

=
n=1 n=0 n=0
Sur I ∩ R+ , cette somme est positive. La fonction s est donc croissante sur Posons bn = f (n + 1) − f (n) ≥ 0.
[0 ; 1[. On vérie bn → 0 et bn+1 ≤ bn car la concavité de f fournit
Si celle-ci était majorée par un réel M , nous aurions pour tout N ∈ N∗
bn + bn+2
N +∞ ≤ bn+1 .
xn xn 2
√ ≤ M.
X X
∀x ∈ [0 ; 1[, √ ≤
n=1
n n=1 n Le critère spécial de série alternée s'applique à nouveau, la somme est du
signe de son premier terme et cela fournit
En passant à la limite quand x → 1− , on obtient 0
(1 − x) (1 − x)s0 (x) ≥ 0
N
1
√ ≤ M.
X
n
puis s00 (x) ≥ 0 car on sait s0 (x) ≥ 0.
n=1 Finalement s est convexe.

Ceci est absurde car la série à termes positifs 1/ n diverge et ne peut
P
donc avoir ses sommes partielles majorées. La fonction s est donc croissante
Exercice 52 : [énoncé]
et non majorée, elle diverge donc vers +∞ en 1− .
(c) Pour x ∈ ]−1 ; 1[ (a) Puisque
1 − z ≤ 1 + |z|

+∞ +∞ +∞ k
2 2k
√ √ √ √  n

n x .
X X X
(1 − x)s0 (x) = n + 1xn − x nxn−1 = n+1−
l'inégalité Pn (z) ≤ Pn (−|z|) est immédiate.

n=0 n=1 n=0
Par produit à facteurs strictement positifs, on a Pn (−|z|) > 0 et on peut donc
Pour x ≤ 0, on peut écrire x = −t avec t ≥ 0 et alors introduire n  
|z|
.
X
+∞ ln Pn (−|z|) = ln 1 +
2k
X
0 n n
(1 − x)s (x) = (−1) an t k=0
n=0
Or
√ √
 
|z| |z|
avec an = n + 1 − n ≥ 0. On vérie que la suite (an ) est décroissante de ln 1 + n ∼
2 n→+∞ 2n
limite nulle et donc le critère spécial s'applique à la série alternée
(−1)n an tn . Sa somme est donc du signe de son premier terme ce qui et ce terme est donc sommable. On peut alors écrire
P
fournit (1 − x)s0 (x) ≥ 0. On en déduit +∞  
X |z|
ln Pn (−|z|) ≤ M = ln 1 + n
∀x ∈ ]−1 ; 0], s0 (x) ≥ 0. 2
n=0

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 44

(d) La fonction f vérie évidemment les conditions énoncées.


Inversement, si une fonction g vérie les conditions proposées alors
g(z) = (1 − z)g(z/2) = (1 − z)(1 − z/2)g(z/4) = . . .

Par récurrence
g(z) = Pn (z)g(z/2n+1 ).
Par continuité de g en 0, un passage à la limite donne g(z) = f (z).
(e) Par
P analyse-synthèse, la recherche d'une fonction somme de série entière
an z n solution conduit à
n
Y 1
an = 2n
1 − 2k
k=1

et un rayon de convergence inni.

Figure 1  Allure de la fonction s Exercice 53 : [énoncé]


Soulignons que les termes sommés pour dénir la série entière ont un sens car
puis l'irrationalité de α donne
Pn (z) ≤ eM . ∀n ∈ N∗ , sin(nπα) 6= 0.

(b) On a (a) Puisque


1
Pn+1 (z) − Pn (z) ≤ Pn (z) |z| ≤ eM |z| . ≥1

2n+1 2n+1 |sin(nπα)|
Le majorant est sommable, la série télescopique Pn+1 (z) − Pn (z) est donc la série entière xn
diverge grossièrement en 1 et donc Rα ≤ 1.
P P
n≥1 sin(nπα)
convergente et la suite (Pn (z)) est de même nature.
(b) Par une récurrence facile, on montre un ≥ n + 1 pour tout n ∈ N∗ . On a alors
(c) Pour |z| ≤ 1, on a
un 1 1
M +∞  = un −1 ≤ .
(n + 1)n

Pn+1 (z) − Pn (z) ≤ e avec
1 un+1 un
X
M = ln 1 +
2n+1 2n
n=0
(c) On a
et donc +∞ +∞ +∞
eM 1 1 1 1 1 1
sup Pn+1 (z) − Pn (z) ≤ n+1 .
X X X
= + ≤ +
|z|≤1 2 uk un+1 uk+1 un+1 (k + 1)k uk
k=n+1 k=n+1 k=n+1
Ce terme est sommable, la série télescopique Pn+1 (z) − Pn (z) converge
P
donc normalement, et donc uniformément, sur le domaine déni par la et puisque la suite (un ) est croissante
condition |z| ≤ 1. On en déduit que la suite de fonctions Pn (z) n∈N converge +∞ +∞
uniformément sur ce même domaine. Or chaque fonction Pn est continue en 0
X 1 1 X 1 1 K
≤ + ≤
et donc sa limite simple f est continue en 0. k=n+1
uk un+1 (k + 1)k un+1
k=n+1
un+1

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 45

avec On en déduit
+∞ +∞
1 1
. ∈ N.
X X
K =1+ qun
(k + 1)k uk
k=1 k=n+1

On en déduit Or
+∞ +∞
1 Kπun Kπ 1 qKun
= un −1 .
X
→ 0.
X
πun ≤ 0 < qun <
uk un+1 un uk un+1
k=n+1 k=n+1

(d) Considérons m = un ∈ N . Quand n → +∞, on a pour x > 0



C'est absurde.
xm
→ −∞.
sin(mπα)
Exercice 54 : [énoncé]
En eet (a) Une fonction dérivable sur un intervalle y est strictement croissante si, et
n +∞
1 1 seulement si, sa dérivée est positive et n'est nulle sur aucun sous-intervalle
.
X X
mα = un + un
uk
k=1
uk
k=n+1 non réduit à un point (l'ensemble des zéros est d'intérieur vide).
(b) L'application F : x 7→ a f (t) dt est une bijection continue strictement
Rx
Or
n
X 1
n
X un
n−1
X un un−1 uk+1 croissante de [a ; b] vers [0 ; L] avec L l'intégrale de f sur [a ; b]. Les xi sont
un
uk
=
uk
=1+
un−1 un−2
···
uk
∈ 1 + 2N alors déterminés par  
k=1 k=1 k=1 iL
xi = F −1 .
et donc ! n
+∞
X 1
− sin(mπα) = sin πun
uk
(c) On peut écrire
k=n+1 n n Z xi
LX
g(xi )f (x) dx.
X
g(xi ) =
d'où n i=1 xi−1
i=1

0 ≤ − sin(mπα) ≤
C Montrons par application du théorème de convergence dominée
uunn −1 n Z xi Z b
puis f (x)g(x) dx.
X
f (x)g(xi ) dx −−−−−→
xm (xun )un xi−1 n→+∞ a
− ≥C → +∞. i=1
sin(mπα) un
On écrit
On en déduit que xn
diverge pour tout x > 0 et donc Rα = 0. n Z
P
xi Z b
n≥1 sin(nπα)
X
f (x)g(xi ) dx = hn (x) dx
(e) Par l'absurde, supposons α ∈ Q. Il existe alors un entier q ∈ N∗ tel que i=1 xi−1 a
qα ∈ N. Pour tout n ∈ N, on a alors qun α ∈ N or avec
n +∞
1 1 hn (x) = g(xi )f (x) pour x ∈ [xi−1 ; xi [ (xi est fonction de n).
X X
qun α = qun + qun
uk uk
k=1 k=n+1
Les fonctions g et h étant continues sur un segment, on peut les borner et il
avec comme vu ci-dessus n
est facile d'acquérir l'hypothèse de domination. Le plus dicile est d'obtenir
1 la convergence simple. . .
∈ N.
X
un
uk
k=1
Soit x ∈ [a ; b].

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 46

Si f (x) = 0 alors hn (x) = 0 −−−−−→ f (x)g(x). Par parité de la fonction intégrée


n→+∞
Si f (x) 6= 0 alors, il existe m > 0 et α > 0 tels que 
a+b √

T , ab = T (a, b).
2
∀y ∈ [a ; b], |y − x| ≤ α =⇒ f (y) ≥ m.

Pour l'indice i tel que x ∈ [xi−1 ; xi [, on a (selon que l'intervalle [xi−1 ; xi ] est (c) On a
T (an+1 , bn+1 ) = T (an , bn )
de longueur supérieure ou inférieure à α)
Z xi et donc
1 T (an , bn ) = T (a, b).
L= f (t) dt ≥ m min(xi − xi−1 , α).
n xi−1
Par convergence dominée avec la fonction de domination
On en déduit xi − xi−1 −−−−−→ 0 puis xi −−−−−→ x, et, par continuité de g ,
n→+∞ n→+∞ 1
hn (x) −−−−−→ f (x)g(x). ϕ(u) =
n→+∞ a2 + u2
Par application du théorème de convergence dominée, on peut conclure on obtient
n Rb +∞  +∞
f (x)g(x) dx
Z
1X du 1 u π
lim g(xi ) = a
Rb . T (an , bn ) −−−−−→ 2 2
= arctan = .
n→+∞ n f (x) dx n→+∞ −∞ M (a, b) + u M (a, b) M (a, b) M (a, b)
i=1 a −∞

Exercice 55 : [énoncé] Exercice 56 : [énoncé]


Sans perte de généralités, on suppose a ≤ b. (a) Posons
(a) Les suites (an ) et (bn ) sont bien dénies et à termes positifs. Par l'inégalité arctan(x tan θ)
f (x, θ) = .
2xy ≤ x2 + y 2 , on obtient an+1 ≤ bn+1 . On en déduit la croissance de (an ) et tan θ
la décroissance de (bn ). Ces suites sont monotones et bornées donc La fonction arctan étant dénie sur R, la fonction f est dénie pour tout
convergentes. Notons ` et `0 leurs limites. Par passage à la limite de la couple (x, θ) de R × ]0 ; π/2[.
relation dénissant an+1 en fonction de an et bn , on obtient Pour x ∈ R, la fonction θ 7→ f (x, θ) est continue par morceaux sur ]0 ; π/2[ et
` + `0 f (x, θ) −−−−→ x et f (x, θ) −−−−−−−→ 0.
`= . x→0+ x→(π/2)−
2
On en déduit ` = `0 . L'intégrale est faussement généralisée en ses deux bornes et donc converge.
(b) L'intégrale dénissant T (a, b) est convergente car Finalement, F est dénie sur R.
(b) La fonction f admet une dérivée partielle
1 1
∼ .
u2
p
(a2 + u2 )(b2 + u2 ) u→±∞ ∂f 1
(x, θ) = .
  ∂x 1 + x2 tan2 θ
La fonction de changement de variable t 7→ 1
t− ab
est une bijection C 1
2 t Cette dérivée partielle est continue en x, continue par morceaux en θ et, pour
croissante de ]0 ; +∞[ vers R. Après calculs tout (x, θ) ∈ R × ]0 ; π/2[
a+b √
  Z +∞
2 dt

∂f
.

T , ab = p (x, θ) ≤ 1 = ϕ(θ)
2 0 (a + t2 )(b2 + t2 )
2 ∂θ

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 47

avec ϕ intégrable. Par domination, F est de classe C 1 et Exercice 57 : [énoncé]


Z π/2 La fonction intégrée ne converge pas simplement en les t = π/2 + π [2π]. Pour
dθ contourner cette diculté on raisonne à l'aide de valeurs absolues.
F 0 (x) = dθ.
0 1 + x2 tan2 θ Z +∞ Z +∞
On poursuit le calcul à l'aide du changement de variable C bijectif t = tan θ −t n
e−t sinn t dt.

1
e sin (t) dt ≤
0 0
Z +∞
dt
0
F (x) = . On a
(1 + x2 t2 )(1 + t2 ) CS
fn (t) = e−t sinn (t) −−→ f (t)

0

Pour x2 6= 0 et x2 6= 1, on décompose en éléments simples la fraction avec (


1 0 si t 6= π/2 [π]
f (t) =
(1 + x2 X)(1 + X) e−t sinon.
et on en déduit en prenant t2 au lieu de X Les fonctions fn et f sont continues par morceaux et
x2 1
fn (t) ≤ e−t = ϕ(t)

1
= x2 −1
+ 1−x2
.
(1 + x2 t2 )(1 + t2 ) 1 + x2 t 2 1 + t2
avec ϕ continue par morceaux intégrable sur [0 ; +∞[ donc par convergence
On peut alors poursuivre le calcul de F 0 (x). Pour x > 0 et x 6= 1, dominée : Z +∞ Z +∞
F 0 (x) =
x π
· +
1 π
· =
1 π
· . lim e−t sinn (t) dt = f (t) dt = 0.
n→∞
x2 − 1 2 1 − x2 2 x+1 2 0 0

La fonction F étant continue et paire, on obtient l'expression sur R


0

1 π Exercice 58 : [énoncé]
F 0 (x) = · .
|x| + 1 2 (a) On a
Enn, sachant F (0) = 0, on conclut Z π/2  π/2
1 1
( un (1) = sin t(cos t)n dt = − cosn+1 t = .
π
2 ln(1 + x) si x ≥ 0 0 n+1 0 n + 1
F (x) =
− π2 ln(1 − x) si x ≤ 0.
La série de terme général un (1) est divergente.
(c) Pour x = 1, on obtient (b) Pour α ≤ 1,
Z π/2
∀t ∈ ]0 ; π/2], (sin t)α ≥ sin t
θ π
dθ = ln 2. et donc un (α) ≥ un (1).
tan θ 2
0
On en déduit que la série de terme général un (α) est alors divergente.
Par intégration par parties généralisée Pour α > 1. La série des un (α) est une série à termes positifs et
Z π/2 iπ/2 Z π/2
θ h n π/2
1 − (cos t)n+1
Z
dθ = − θ ln(sin θ) + ln(sin θ) dθ X
0 tan θ 0 0 uk (α) = (sin t)α dt
| {z } 0 1 − cos t
=0 k=0

et donc donc
π/2 n π/2
(sin t)α
Z
π
Z
ln(sin θ) dθ = ln 2.
X
uk (α) ≤ dt
0 2 0 1 − cos t
k=0

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 48

avec l'intégrale majorante qui est convergente puisque Procédons à une intégration par parties avec les fonctions C 1
(sin t)α tα 2 1 −t2
∼ 2 2 = 2−α quand t → 0+ . u(t) = e et v(t) = sin(xt).
1 − cos t t t 2

Puisque la série à termes positifs un (α) a ses sommes partielles majorées,


P Puisque le produit uv converge en 0 et +∞, l'intégration par parties généralisée
elle est convergente. est possible et
(c) Par ce qui précède, on peut intégrer terme à terme car il y a convergence de 
1 −t2
+∞
1 +∞ −t2
Z
la série des intégrales des valeurs absolues des fonctions. On peut alors écrire g 0 (x) = e sin(xt) − xe cos(xt) dt.
2 0 2 0
+∞ Z π/2 π/2
sinα t Ainsi on obtient
Z
dt.
X
α n
sin t cos t dt = 1
n=0 0 0 1 − cos t g 0 (x) = − xg(x)
2

Pour α = 2 g est solution d'une équation diérentielle linéaire d'ordre 1 et g(0) = π/2 on
π/2 2 π/2
conclut
Z Z
sin t π √
dt = 1 + cos t dt = + 1. π − 1 x2
0 1 − cos t 0 2 ϕ(x) = e 4 .
2
Pour α = 3
π/2 π/2
sin3 t
Z Z
3
dt = sin t(1 + cos t) dt = . Exercice 60 : [énoncé]
0 1 − cos t 0 2 Si |a| < 1 alors
2π 2π +∞
2π X
eint ei(n−1)t
Z Z Z
Exercice 59 : [énoncé] dt = dt = ak ei(n−(k+1))t dt.
0 eit − a 0 1 − ae−it 0 k=0
Posons u(x, t) = e−t cos(xt).
2

La fonction u est dénie sur R × [0 ; +∞[ et admet une dérivée partielle Par convergence normale de la série
∂u
(
si n ≥ 1
2π +∞ 2π
2
eint 2πan−1
Z Z
(x, t) = −te−t sin(xt)
X
∂x dt = ak e i(n−(k+1))t
dt =
0
it
e −a
k=0 0 0 sinon.
∀x ∈ R, t 7→ u(x, t) est continue par morceaux et intégrable sur [0 ; +∞[ car
négligeable devant 1/t2 en +∞. Si |a| > 1 alors
∀x ∈ R, t 7→ ∂u
∂x (x, t) est continue par morceaux sur [0 ; +∞[. 2π
eint 1 2π eint
Z Z
∀t ∈ [0 ; +∞[, x 7→ ∂u∂x (x, t) est continue sur R. dt = − dt
Enn 0 eit − a a 0 1 − eit /a
∂u (
si n ≤ 0
2 +∞ Z 2π
∀(x, t) ∈ R × [0 ; +∞[, (x, t) ≤ te−t = ϕ(t) −2πan−1

X 1 i(n+k)t
∂x =− e dt =
ak+1
k=0 0 0 sinon.
avec ϕ : [0 ; +∞[ → R continue par morceaux et intégrable sur [0 ; +∞[.
Par domination, la fonction g est de classe C 1 et
Z +∞ Exercice 61 : [énoncé]
2
g 0 (x) = −te−t sin(xt) dt. (a) an+1 /an → 1/e < 1.
0

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 49

(b) Posons (b) On a


1 1
+∞ tn tn−1
Z Z Z
In = n −αt
t e dt. ` − In = dt = t dt.
0 0 1 + tn 0 1 + tn
Par intégration par parties,
Par intégration par parties, on obtient In = n!
αn+1 d'où
Z 1
ln 2 1
+∞ ` − In = − ln(1 + tn ) dt.
Z
an = n tn e−nt dt. n n 0
0
Puisque
(c) On a 1 1
Z Z
1
ln(1 + tn ) dt ≤ tn dt =


+∞
X +∞ Z
X +∞
0 0 n+1
an = ntn e−nt dt
n=1 n=1 0 on peut armer ` − In ∼ n .
ln 2

et la série (c) Pour y ∈ ]0 ; 1[,


+∞
XZ +∞ ln(1 + y) X (−1)k y k
.
X
ntn e−nt dt = =

an y k+1
0 k=0

converge donc on peut intégrer terme à terme et on obtient Par convergence de la série des intégrales des valeurs absolues,
+∞ +∞
+∞ X
Z 1 X (−1)k +∞
Z ln(1 + y)
.
X
n −nt dy =
an = nt e dt y (k + 1)2
0 0 k=0
n=1 n=1

avec Sans peine, (−1)k


sachant 6 .
π2 π2
P+∞ P+∞ 1
+∞ +∞ k=0 (k+1)2 = 12 n=1 n2 =
X X te−t
(1 − te−t ) ntn e−nt = tn e−nt = (d) Par le changement de variable C 1 strictement croissant y = tn
n=1 n=1
1 − te−t
Z 1 Z 1
1 ln(1 + y)
d'où la conclusion. ln(1 + t ) dt =n
n−1 dy .
0 n 0 y n

Par convergence dominée (domination par sa limite simple),


Exercice 62 : [énoncé] 1 1
π2
Z Z
ln(1 + y) ln(1 + y)
(a) Posons un (t) = 1/(1 + t ) sur ]0 ; 1].
n n−1 dy → dy = .
0 y n 0 y 12
La suite de fonctions (un ) converge simplement vers la fonction u∞ : t 7→ 1.
Les fonctions un et la fonction u∞ sont continues par morceaux. Ainsi,
Enn π2
 
ln 2 1
` − In = − +o 2
∀t ∈ ]0 ; 1], un (t) ≤ 1 = ϕ(t) n 12n 2 n
avec ϕ : ]0 ; 1] → R+ intégrable. Par convergence dominée puis
π2
 
ln 2 1
In = 1 − + 2
+ o .
Z 1 Z 1 n 12n n2
In = un (t) dt −−−−−→ u∞ (t) dt = 1 = `.
0 n→+∞ 0

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 50

Exercice 63 : [énoncé] (c) Par le changement de variable u = tx, on obtient l'expression proposée.
(a) Posons f : R × R → R dénie par On peut décomposer
1 +∞
eitx ueiu ueiu
Z Z
f (x, t) = . 0
ϕ (x) = i du + du.
1 + t2 0 x2 + u2 1 x2 + u2
La fonction f est dénie et continue sur R . 2
D'une part, par intégration par parties
Pour tout (x, t) ∈ R2 , on a
+∞ +∞ +∞
ueiu ueiu x2 − u2 iu
Z  Z

f (x, t) ≤ 1 du = − e du
= ψ(t) x2 + u2 x2 + u2 (x2 + u2 )2
1 + t2 1 1 1

avec ψ intégrable sur [0 ; +∞[. avec +∞


On en déduit que ϕ est dénie et continue sur R. ueiu ei

=− −−−−→ −ei
(b) Par intégration par parties x2 + u2 1 x2 + 1 x→0+

1 1
Z +∞
2teitx et
ϕ(x) = − + dt. +∞ Z +∞
ix ix (1 + t2 )2 x2 − u2 iu u2 − x2
Z
0 1
−−−−→ 1.

e du ≤ du = 2
La fonction 2 2
(x + u ) 2 2 2
(x + u ) 2 x + 1 x→0+

1 1
+∞
2teitx
Z
x 7→
(1 + t2 )2
dt D'autre part
0
est de classe C 1 sur R en vertu de la domination 1
ueiu 1 1
u(eiu − 1)
Z Z Z
u
du = du + du
2teitx 2t2 x + u2
2 x + u2
2 x2 + u2
 
∂ 2 0 0 0
∂x (1 + t2 )2 (1 + t2 )2 ≤ 1 + t2 .

=
avec 1
Z 1 
u 1
On en déduit que ϕ est de classe C sur R avec 1 ∗
du = 2 2
ln(x + u ) ∼ + ln x
0 x2 + u2 2 0 x→0
+∞ +∞
2teitx 2t2 eitx
Z Z
1 1 1
0
ϕ (x) = 2 − 2 dt + dt. et
ix ix (1 + t2 )2 x (1 + t2 )2 1 Z 1 iu
u(eiu − 1)
Z
0 0 |e − 1|
du < +∞.

du ≤
Or par intégration par parties
0 x2 + u2 0 u
Z +∞
2teitx

eitx
+∞ Z +∞
eitx Au nal
= − + ix dt ϕ0 (x) = i ln x + o(ln x) + o(1) ∼ i ln x.
0 (1 + t2 )2 1 + t2 0 0 1 + t2 x→0+

donc (d) En vertu de ce qui précède


+∞ itx +∞ 2 itx +∞ 2
t − 1 itx
Z Z Z
1 e 1 2t e 1
ϕ0 (x) = − dt + dt = e dt. Im(ϕ0 (x)) ∼ ln x → −∞.
x 0 1 + t2 x 0 (1 + t2 )2 x 0 (1 + t2 )2 x→0+

Enn, une dernière intégration par parties donne On en déduit que la fonction réelle Im ϕ n'est pas dérivable en 0, il en est a
 +∞ Z +∞ de même de ϕ.
fortiori
1 2t itx 2t itx
ϕ0 (x) = − e +i e dt
x 1 + t2 0 0 1 + t2
et la relation voulue. . . Exercice 64 : [énoncé]

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 51

(a) La fonction x 7→ 1/xα (1 + x) est dénie et continue par morceaux sur Ainsi
]0 ; +∞[ avec u(x, α) ≤ ϕa,b (x) pour x ∈ ]0 ; +∞[

1 1 1 1 en posant ϕa (x) = u(a, x) + u(b, x) qui est intégrable.


∼ + α et α ∼ . Par domination sur tout segment, on peut armer que f est continue sur
xα (1 + x) x→0 x x (1 + x) x→+∞ x α+1
]0 ; 1[.
Cette fonction est donc intégrable si, et seulement si, α ∈ ]0 ; 1[. (e) Par le changement de variable x = 1/t, on peut écrire
La fonction intégrée étant de surcroît positive, l'intégrale dénissant f (α)
converge si, et seulement si, α ∈ ]0 ; 1[. 1 +∞
Z Z
dx dt
=
(b) On a
α
x (1 + x) t1−α (1 + t)
0 1
Z +∞ Z 1 Z +∞
dx dx dx et alors
f (α) − = − . +∞
xα+1 xα (1 + x) xα+1 (1 + x) x1−α + xα
Z
1 0 1
f (α) = dx.
Or 1 x(1 + x)
Z +∞ Z +∞

dx
≤ dx
=C On vérie que pour x ≥ 1, la fonction α 7→ x1−α + xα est décroissante sur

1 xα+1 (1 + x) 1 x(1 + x) ]0 ; 1/2] puis croissante sur [1/2 ; 1[. La fonction f a donc la même monotonie
et pour α ≤ 1/2 et son minimum est donc
Z +∞
1 1
dt
f (1/2) = √ =π
Z Z
dx dx
= C 0.


α
≤ √ 0 t(1 + t)

0 x (1 + x) 0 x(1 + x)

via le changement de variable u = t.
On a donc Z +∞
dx 1 1
f (α) = + O(1) = + O(1) ∼ .
xα+1 α α
1
Exercice 65 : [énoncé]
On peut aussi obtenir cet équivalent en commençant par opérer le
changement de variable u = xα . (a) En dérivant u1 u2 = 1, on obtient u01 u2 + u1 u02 = 0 ce qui permet d'établir que
z1 et z2 sont deux fonctions opposées. Aussi
(c) Par le changement de variable C 1 bijectif x = 1/t, on obtient f (α) = f (1 − α)
d'où la symétrie armée. u00i ui − u02 pu0i ui + qu2i + u02
zi0 = i
= − i
(d) Posons u2i u2i
1
u(α, x) = . et donc zi est solution de l'équation diérentielle
xα (1 + x)
Pour chaque x ∈ ]0 ; +∞[, la fonction α 7→ u(α, x) est continue et pour (E2 ) : z 0 + p(t)z + z 2 + q(t) = 0.
chaque α ∈ ]0 ; 1[ la fonction x 7→ u(α, x) est continue par morceaux. Enn
pour α ∈ [a ; b] ∈ ]0 ; 1[ (avec a > 0), on a (b) Analyse: Si l'équation (E1 ) admet deux solutions u1 et u2 avec u1 u2 = 1 alors

(E2 ) admet deux solutions opposées z1 et z2 = −z1 :


1
si x ∈ [1 ; +∞[

u(x, α) ≤
xa (1 + x) z10 + pz1 + z12 + q = 0 et z20 + pz2 + z22 + q = 0.

et La diérentce et la somme de ces deux équations donnent


1
si x ∈ ]0 ; 1].

u(x, α) ≤
xb (1 + x) z10 + pz1 = 0 et z12 + q = 0.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 52

On en déduit q ≤ 0 et z1 z10 + pz12 = 0 donne q 0 + 2pq = 0. Notons que si la u0 étant alors strictement décroissante au voisinage de 0 et vériant u0 (0) = 0,
fonction q s'annule, l'équation diérentielle précédente assure que q est la les existences de α et β sont assurées.
fonction nulle. Synthèse: Si la fonction q est nulle l'équation (E1 ) admet des Par l'absurde, supposons que la fonction u ne s'annule par sur R+ .
solutions constantes et, parmi celles-ci, il gure des solutions dont le produit La fonction u est alors positive et u00 est négative sur R+ . La fonction u0
vaut 1. Si la fonction√q est strictement négative et vérie q 0 + 2pq = 0, on étant donc décroissante sur R+ , on a
peut introduire z = −q et on observe z 0 = −pz car
∀t ≥ β, u0 (t) ≤ u0 (β).
2zz 0 = (−q)0 = 2pq = −2pz 2 .
En intégrant
Si u est une solution non nulle de l'équation diérentielle u = uz , elle ne
0 ∀x ≥ β, u(x) − u(β) ≤ u0 (β)(x − β).
s'annule pas et on vérie par le calcul que u et 1/u sont solutions de Or cette armation est incompatible avec un passage à la limite quand
l'équation (E1 ). x → +∞.
En résumé, l'équation (E1 ) admet deux solutions dont le produit vaut 1 si, et On en déduit que u s'annule au moins une fois sur R+ (et cette annulation
seulement si, q est une fonction négative vériant q 0 + 2pq = 0. est nécessairement sur R∗+ )
(c) La condition précédente est vériée pour De même, on justie que u s'annule au moins une fois sur R∗− (et on peut
même montrer que la fonction u est paire. . . )
p(t) = −
2 sin(4t)
=
2 sin(2t)
et q(t) = −
8
=− 2
4
. (c) Considérons l'ensemble
1 + cos(4t) cos(2t) 1 + cos(4t) cos (2t)
A = t > 0 u(t) = 0 .


En adaptant les calculs qui précèdent, on obtient une solution u en prenant


C'est une partie non vide et minorée de R, elle admet donc une borne
2 inférieure δ . Par la caractérisation séquentielle d'une borne inférieure, il existe
u0 = uz avec z= une suite (tn ) ∈ AN , telle que
cos(2t)
tn → δ .
et on parvient à s Puisque u(tn ) = 0, on obtient à la limite u(δ) = 0. Evidemment δ ≥ 0 et
1 − sin(2t) 1 − sin(2t) δ 6= 0 donc δ ∈ A et ainsi δ est un minimum de A.
u(t) = = .
1 + sin(2t) cos(2t) De même on obtient γ .
La fonction inverse est aussi solution et on peut exprimer la solution générale (d) Grâce à l'équation diérentielle
de cette équation diérentielle linéaire d'ordre 2
W 0 = u00 v − uv 00 = 0.
 
λ 1 − sin(2t) + µ 1 + sin(2t) Le wronskien W est donc constant mais peu importe. . . puisque les solutions
x(t) = .
cos(2t) u et v sont indépendantes, le wronskien ne s'annule pas et il est donc de signe
constant.
Or
Exercice 66 : [énoncé] W (γ) = u0 (γ)v(γ) et W (δ) = u0 (δ)v(δ).
(a) (E) est une équation diérentielle linéaire d'ordre 2 dénie sur R. Les Puisque u est strictement positive sur ]γ ; δ[, u00 est strictement négative et u0
conditions initiales proposées déterminent alors une solution unique dénie strictement décroissante sur ce même intervalle. On en déduit
sur R.
u0 (γ) > 0 et u0 (δ) < 0
(b) Puisque la fonction u est continue et u(0) = 1, la fonction u est strictement
positive au voisinage de 0 et par la satisfaction de l'équation diérentielle, on ce qui entraîne que v(γ) et v(δ) sont de signes stricts contraires. On en déduit
peut armer que u00 est strictement négative au voisinage de 0. La fonction que v s'annule sur ]γ ; δ[.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 53

(e) Plus généralement, qu'une solution de (E) soit colinéaire à u ou non, on peut (c) Les solutions de (E) sont les fonctions de la forme
armer que celle-ci possède un zéro dans [γ ; δ]. Or on vérie que les fonctions
wn sont solutions de (E) et donc chacune possède au moins un zéro dans g = λu + µv
[γ ; δ]. On en déduit que la fonction w possède au moins un zéro dans chaque car (u, v) forme un système fondamentale de solutions de l'équation linéaire
intervalle [γ + nπ ; δ + nπ] ce qui assure l'existence d'une innité de zéros. (E).
La condition g(a) = 1 impose λ = 1.
Les conditions g strictement positive et décroissante imposent respectivement
Exercice 67 : [énoncé]
(a) Par l'absurde, supposons que f s'annule et introduisons u + µv > 0 et u0 + µv 0 ≤ 0.

b = inf t ∈ [a ; +∞[ f (t) = 0 . La constante µ est alors nécessairement −`.



Finalement g = u − `v . La réciproque est immédiate.
Par continuité de f , on a f (b) = 0 et sachant f (a) > 0, on aussi. (d) Le changement de fonction proposé transpose l'équation x4 y 00 (x) = y(x) en
∀t ∈ [a ; b], f (t) ≥ 0. z 00 (1/x) = z(1/x).
La solution générale de l'équation (E) sur [1 ; +∞[ est donc
On en déduit f 00 (t) = q(t)f (t) ≥ 0 et donc f 0 est croissante sur [a ; b]. Sachant
y(x) = x λe1/x + µe−1/x .

f 0 (a) > 0, la fonction f est croissante sur [a ; b]. Ceci est incompatible avec la
valeur f (b) = 0. C'est absurde. Par développement limité
On en déduit que f ne s'annule pas sur [a ; +∞[ et est donc strictement
positive. Comme au dessus, on retrouve que f 0 est croissante et donc x (λ + µ) + o(1) .

y(x) =
x→+∞
strictement positive. Enn
Z x Pour que la fonction g décroisse en restant positive, il est nécessaire que
f (x) = f (a) + f (t) dt ≥ f (a) + f (a)(x − a) −−−−−→ +∞.
0 0 λ + µ = 0.
a x→+∞
Sachant y(1) = λe + µ/e, on obtient
(b) (u0 v − uv 0 )0 = u00 v − uv 00 = 0. La fonction u0 v − uv 0 est donc constante égale à g(x) =
ex
e1/x − e−1/x .

−1 (qui est sa valeur en a). e2 − 1
Puisque v(a) = 0 et v 0 (a) = 1, les fonctions v et v 0 sont strictement positives On aurait aussi pu calculer
sur un intervalle de la forme ]a ; a + h] (avec h > 0). En appliquant la
question précédente avec a + h plutôt que a, on assure que v et v 0 sont x
u(x) = xe1/x−1 et v(x) = −e1/x−1 + e−1/x+1

strictement positives sur ]a ; +∞[. On peut donc introduire les fonctions u/v 2
et u0 /v 0 . Aussi et reprendre ce qui précède.
 0  0 0
u −1 u u00 v 0 − u0 v 00 q
= 2 ≤ 0 et = = 02 ≥ 0.
v v v 0 v 02 v Exercice 68 : [énoncé]
On a (a) La solution générale de l'équation homogène associée est
u u0 uv 0 − u0 v 1
− 0 = = 0 y(t) = λ cos t + µ sin t.
v v vv 0 vv
avec v −−→ +∞ et v 0 ≥ v 0 (a) = 1. On en déduit que les fonctions u/v et u0 /v 0 On peut avoir l'intuition de trouver une solution particulière de la forme
+∞
ont la même limite en +∞ (ces limites existent assurément par monotonie). y(t) = α cos(nt) et, en eet on obtient,
Aussi cette limite est nie car la fonction u/v est au dessus de la fonction −1
u0 /v 0 . Nous noterons ` cette limite. y(t) =
n2 − 1
cos(nt)

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 54

solution particulière lorsque n 6= 1. La solution générale est alors Par une intégration par parties, on peut écrire
1 Z x
f 0 (t)
y(t) = λ cos t + µ sin t + cos(nt). g(x) = λx − f (x) + xf (1) + x dt.
1 − n2 t
1
Quand n = 1, on applique la méthode de variation des constantes. On obtient
une solution particulière en résolvant Quand x → 0+ , on a
x
f 0 (t)
Z
λ0 (t) cos t + µ0 (t) sin t = 0

dt ≤ kf 0 k∞,[0;1] x|ln x|

x
−λ (t) sin t + µ0 (t) cos t = cos(nt).
0 t

1

Par les formules de Cramer, on obtient et on obtient


g(x) → −f (0).
λ0 (t) = − sin t cos t et µ0 (t) = cos2 (t).
Quand x → 0+
Alors
1 t sin(t) cos(t) 1 f (x) − f (0)
Z x
f 0 (t)
λ(t) = − sin2 t et µ(t) = + dt.

2 2 2 g(x) − g(0) = λ − + f (1) +
x x 1 t
conviennent et l'on obtient la solution particulière
t Le terme f (x)−f x
(0)
converge vers f 0 (0).
0 Rx 0
y(t) = sin t Si f 0 (0) 6= 0 alors l'intégrale ]0;1] f t(t) dt diverge et donc le terme 1 f t(t) dt
R
2
diverge. On en déduit qu'alors g n'est pas dérivable en 0.
puis la solution générale L'égalité f 0 (0) = 0 est une condition nécessaire à la dérivabilité de g en 0.
1 Cette condition n'est pas susante. En eet considérons une fonction de
y(t) = λ cos t + µ sin t + t sin t. classe C 1 telle que
2
1
(b) Soit f 0 (x) ∼ .
x→0+ ln x
+∞
a1 an
cos(nt). f 0 (t)
X
L'intégrale dt demeure divergente alors que f 0 (0) = 0.
R
f (t) = a0 + t sin t +
2 n=2
1 − n2 ]0;1] t

(b) Puisque f est de classe C 2 et vérie f 0 (0) = 0 on peut écrire


Sans dicultés, on peut dériver deux fois sous le signe somme car il y a
convergence normale de la série des dérivées secondes et convergences simples f (x) = f (0) + x2 ϕ(x) pour tout x > 0
intermédiaires. On peut alors conclure que f est de classe C 2 et solution de
l'équation diérentielle étudiée. La solution générale de celle-ci est alors avec ϕ : ]0 ; +∞[ → R de classe C 2 et convergeant vers f 00 (0)/2 en 0+ .
On a alors pour tout x > 0
y(t) = λ cos t + µ sin t + f (t).
Z x
g(x) = λx + xf (0) − f (0) + x ϕ(t) dt
Exercice 69 : [énoncé] 1

(a) On résout l'équation diérentielle linéaire étudiée et, par la méthode de g est de classe C 3 sur ]0 ; +∞[ car ϕ y est de classe C 2 .
variation de la constante, on obtient la solution générale suivante On prolonge g par continuité en 0 en posant g(0) = −f (0)
Z x Z x
f (t)
g(x) = λx + x dt. g 0 (x) = λ + f (0) + xϕ(x) + ϕ(t) dt.
1 t2 1

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 55

Quand x → 0+ , g 0 converge et donc g est de classe C 1 sur [0 ; +∞[. Exercice 71 : [énoncé]


g 00 (x) = 2ϕ(x) + xϕ0 (x). (a) Commençons par remarquer que ϕ(0) = In car

Or ϕ(0) = ϕ(0 + 0) = ϕ(0)2 avec ϕ(0) = In .


0
f (x) f (x) − f (0)
ϕ0 (x) = −2 Pour t ∈ R et s 6= 0, on a
x2 x3
donc 1  1
ϕ(s + t) − ϕ(t) = ϕ(s) − ϕ(0) ϕ(t).

f 0 (x) f 0 (x) − f 0 (0)
00
g (x) = = −−−−→ f 00 (0). s s
x x x→0+
En passant à la limite quand s tend vers 0, on obtient
On en déduit que g est de classe C 2 sur [0 ; +∞[
ϕ0 (t) = ϕ0 (0)ϕ(t).

Exercice 70 : [énoncé] Cette égalité s'apparente à une équation diérentielle linéaire vectorielle à
coecient constant x0 = a(x) où l'inconnue x correspond à la fonction ϕ et
(a) (E) est une équation diérentielle linéaire d'ordre 1. Après résolution via
l'endomorphisme a est la multiplication par la matrice ϕ0 (0). La résolution de
variation de la constante, on obtient la solution générale
cette équation donne
x+λ
y(x) = . ϕ(t) = exp(tA)ϕ(0) avec A = ϕ0 (0).
ln x
(b) Par opérations, la fonction g est de classe C ∞ sur [1/2 ; +∞[. En rappelant ϕ(0) = In , on obtient l'expression voulue de ϕ(t).
Pour x ∈ ]−1 ; 1[ on a le développement en série entière (b) Posons f (x, t) = θ(x − t)ϕ(t) dénie sur R × R. Pour tout x ∈ R, la fonction
+∞
t 7→ f (x, t) est continue par morceaux et intégrable sur R car nulle en dehors
X (−1)n−1 n [x − α ; x + α]. Ceci assure la dénition de la fonction ψ .
ln(1 + x) = x
n=1
n La fonction f admet une dérivée partielle
et si x 6= 0, on obtient ∂f
(x, t) = θ0 (x − t)ϕ(t).
+∞
(−1)n n ∂x
x .
X
g(x) =
n=0
n+1 Celle-ci est continue en x et continue par morceaux en t.
Si l'on pose g(0) = 1, la relation précédente reste valable pour x = 0 et ainsi Soit a > 0. Pour tout x ∈ [−a ; a],
on a prolongé g en une fonction développable en série entière sur ]−1 ; 1[.

∂f
sup |θ0 (s)|ϕ(t)1[−(a+α);a+α] (t) .

(x, t) ≤
Ce prolongement est donc de classe C ∞ sur ]−1 ; 1[ puis sur ]−1 ; +∞[. ∂x
s∈[−α;α]
(c) La fonction g est à valeurs strictement positives et on peut donc introduire la | {z }
intégrable
fonction f dénie sur ]0 ; +∞[ par
1 Par domination sur tout segment, on peut armer que ψ est de classe C 1 .
f (x) = . Pour tous x et y réels
g(x − 1)
Z +∞ Z +∞
La fonction f est de classe C ∞ et sur ]0 ; 1[ ou ]1 ; +∞[ ψ(x) = θ(x − t)ϕ(t) dt = θ(s)ϕ(x − s) dt
−∞ s=x−t −∞
x−1
f (x) = . Z +∞
ln x = θ(s)ϕ(x)ϕ(−s) ds = ϕ(x)ψ(0).
Ainsi f est solution de (E) sur ]0 ; 1[ et ]1 ; +∞[ et enn on vérie aisément −∞

que l'équation diérentielle (E) est aussi vériée quand x = 1. On obtient donc ψ(x) = ϕ(x)B avec B = ψ(0).

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 56

(c) Montrons qu'il est possible de se ramener à la situation où la matrice B est Posons fk : N∗ 7→ Mp (K) dénie par
inversible auquel cas on établit que ϕ est de classe C 1 et on conclut par la  
première question que ϕ : t 7→ exp(tA) pour A ∈ Mn (R). fk (n) =
n 1
(A + B + o(1))k si k ≤ n et fk (n) = 0 sinon.
Soit n ∈ N∗ et θn : R → R dénie par k nk

θn (x) =
1
θ(nx).
On remarque que
n   n X+∞
La fonction θn réunit les conditions de la fonction θ précédente et I+
1
(A + B) + o
1
= fk (n).
+∞ +∞
n n
k=0
Z Z
Bn = θn (t)ϕ(−t) dt = θ(t)ϕ(−t/n) dt.
−∞ −∞ Montrons la convergence normale de la série des fk .
Pour tout t ∈ R Puisque A + B + o(1) → A + B , la norme de A + B + o(1) est bornée par un
θ(t)ϕ(−t/n) −−−−−→ θ(t)ϕ(0) certain M .
n→+∞ On observe alors kfk k∞ ≤ k!1 M k en choisissant une norme multiplicative sur
et Mp (K). P
θ(t)ϕ(−t/n) ≤ max θ(s) max ϕ(s) 1[−α;α] (t) . La série fk converge normale sur N∗ , cela permet de permuter limite et somme

s∈[−α;α] s∈[−α;α]
| {z } innie. k
intégrable Or, pour k xé, fk (n) → (A+B)
k! quand n → +∞, donc
Par convergence dominée
  n +∞
+∞ +∞ 1 1 1
(A + B)k .
Z Z X
Bn = θ(t)ϕ(−t/n) dt −−−−−→ θ(t)ϕ(0) dt = ϕ(0) = In . I + (A + B) + o −−−−−→
n→+∞
n n n→+∞ k!
−∞ −∞ k=0

Par continuité du déterminant, det(Bn ) tend vers 1 et on peut armer que,


pour n assez grand, Bn est inversible et on peut conclure. Exercice 73 : [énoncé]
(a) Supposons
Exercice 72 : [énoncé] λ0 In + λ1 N + · · · + λp−1 N p−1 = On .
On a  
A
+∞
X 1 Ak 1
 
1 En multipliant par N p−1 on obtient λ0 N p−1 = On car N p = On . Or
exp = = Ip + A + o N p−1 6= On donc λ0 = 0.
n k! nk n n
k=0 On montre de même successivement que λ1 = 0,. . . , λp−1 = 0.
donc       On conclut que la famille (In , N, N 2 , . . . , N p−1 ) est libre.
exp
A
exp
B 1
= I + (A + B) + o
1
. Puisque λIn et N commutent, on a
n n n n
t2 2 tp−1
 
Ainsi t
    n   n e t(λIn +N )
=etλIn tN
e =e λt
In + N + N + · · · + N p−1
.
A B 1 1 1! 2! (p − 1)!
exp exp = I + (A + B) + o .
n n n n
  (b) Le polynôme caractéristique de A est scindé dans C[X] et possède une unique
Puisque I et n1 (A + B) + o n1 commutent, on peut développer par la formule du racine λ, on a donc
χA (X) = (X − λ)n .
binôme de Newton et obtenir :
  n Xn   En vertu du théorème de Cayley Hamilton
1 1 n 1
I+ (A + B) + o = (A + B + o(1))k .
n n k nk
k=0
N n = (A − λIn )n = On .

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 57

La matrice N s'avère donc nilpotente. (e) Supposons A antisymétrique réelle. Puisque A et t A commutent
Les solutions du système diérentiel X 0 = AX sont les fonctions t
t
etA etA = et A+tA = eOn = In .

tA
t 7→ X(t) = e X(0) = e .eλt tN
X(0).
Soit X : t 7→ etA .X(0) une solution de l'équation X 0 = AX . On a
Si N est nulle et λ ∈ iR, il est clair que toutes les solutions sont bornées.
Inversement, supposons les solutions toutes bornées. En choisissant X(t) 2 = t X(t)X(t) = t X(0)t etA etA X(0) = X(0) 2 .

X(0) ∈ Ker N \ {On }, la solution
Les solutions sont toutes bornées et donc A est diagonalisable à valeurs
t 7→ etA X(0) = eλt X(0) propres imaginaires pures.
est bornée sur R et nécessairement λ ∈ iR.
Notons p l'indice de nilpotence de N et choisissons X(0) ∈
/ Ker N p−1 . La Exercice 74 : [énoncé]
solution
t 7→ eλt .etN X(0) (a) Si |y| ≤ 1 alors la série dénissant f (x, y) converge si, et seulement si, |x| < 1
Si |y| > 1 alors la série dénissant f (x, y) converge si, et seulement si,
devant être bornée avec e = 1, la fonction
λt
 n
|x| < y 2 car xn
.
x
1+y 2n = y2
tp−1
t 7→ X(0) + tN X(0) + · · · + N p−1 X(0) Finalement D = (x, y) ∈ R2 |x| < max(1, y 2 ) .

(p − 1)
(b) un (x, y) = 1+y
xn
2n . Soit a ∈ [0 ; 1[ et Da = (x, y) ∈ R2 |x| ≤ a max(1, y 2 ) .

est elle aussi bornée. Or N p−1 X(0) 6= 0 et donc cette solution ne peut pas Pour (x, y) ∈ Da :
être bornée si p − 1 > 0.
∂un nxn−1

On en déduit p = 1 puis N = On . (x, y) 1 + y 2n .
=
∂x
(c) Les polynômes (X − λk )nk sont deux à deux premiers entre eux. Par le
théorème de Cayley Hamilton et le lemme de décomposition des noyaux, on Si |y| ≤ 1 alors |x| ≤ a et
obtient
∂un nxn−1
n−1
m
Cn = ⊕ Ker(f − λk IdCn )nk . ≤ na n−1
.
(x, y) 1 + y 2n 1 + y 2n ≤ na
=

∂x
k=1
Une base adaptée à cette décomposition fournit une représentation Si |y| > 1 alors |x| ≤ ay 2 et
matricielle ∆ de f diagonale par blocs. Plus précisément, les blocs diagonaux
sont de la forme nxn−1 nan−1 y 2n−2 nan−1

∂un
λk Idnk + Nk avec Nknk = Onk .
(x, y) = ≤
1 + y 2n ≤ ≤ nan−1 .
∂x 1 + y 2n y2
(d) La matrice A est semblable à ∆ et on peut donc écrire
Dans les deux cas ∂x (x, y) ≤ nan−1 qui est le terme général d'une série
∂u
n

A = P ∆P −1 avec P inversible.
convergente.
Les solutions de l'équation X 0 = AX correspondent aux solutions de
∂un 2ny 2n−1 xn
n 2n−1
l'équation Y 0 = ∆Y via Y = P −1 X . (x, y) = ≤ 2nx car y ≤ 1.
(1 + y 2n )2 1 + y 2n 1 + y 2n
Les solutions de X 0 = AX seront bornées si, et seulement si, celles de
∂y
Y 0 = ∆Y le sont. En raisonnant par blocs et en exploitant le résultat du b), Si |y| ≤ 1 alors |x| ≤ a et
on peut armer que les solutions de X 0 = AX sont bornées sur R si, et
seulement si, les λk sont imaginaires purs et les Nk tous nuls (ce qui revient à n

∂un
≤ 2na ≤ 2nan .

dire que A est diagonalisable).

∂y (x, y) 1 + y 2n

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 58

Si |y| > 1 alors |x| ≤ ay 2 et Puisque t = x21 + · · · + x2n parcourt R∗+ quand (x1 , . . . , xn ) parcourt Rn \ {0},
p

l'équation ni=1 ∂∂xF2 = 0 est vériée si, et seulement si, f est solution sur R∗+ de
P 2

2nan y 2n

∂un
∂y (x, y) ≤ 1 + y 2n ≤ 2na .
i
n
l'équation diérentielle
(n − 1) 0
f 00 (t) + f (t) = 0.
t
Dans les deux cas ∂u ≤ 2nan qui est le terme général d'une série

n
(x, y)
∂y Après résolution on obtient
convergente.
Par convergence normale, ∂f ∂x et ∂y existent sur Da et comme ceci vaut pour
∂f
λ
f (t) = + µ avec λ, µ ∈ R si n 6= 2 et f (t) = λ ln t + µ si n = 2.
tout a ∈ [0 ; 1[, ∂x et ∂y existent sur D.
∂f ∂f tn−2

Exercice 75 : [énoncé] Exercice 77 : [énoncé]


L'étude des points critiques donne (1, 1) seul point critique.
(a) On pose ϕ(a, a) = − sin a et on observe que ϕ(x, y) → ϕ(a, a) quand
La fonction t 7→ tln t admet un minimum en 1, donc (x, y) 7→ xln x + y ln y admet un
(x, y) → (a, a) avec x 6= y et avec x = y .
minimum en (1, 1).
(b) En vertu de    
p−q p+q
cos p − cos q = −2 sin sin
2 2
Exercice 78 : [énoncé]
on a 
x−y
 
x+y
 Méthode analytique :
ϕ(x, y) = − sinc
2
sin
2 L'intérieur du triangle et son bord forment un compact. La fonction considérée est
continue sur celui-ci donc admet un maximum. Celui-ci ne peut être au bord car
avec sinc de classe C ∞ car développable en série entière. la fonction prend des valeurs strictement positives alors qu'elle est nulle sur le
bord. Il existe donc un maximum à l'intérieur du triangle et celui-ci annule la
diérentielle de la fonction.
Exercice 76 : [énoncé] En introduisant un repère, A(0, 0), B(1, 0) et C(a, b) (ce qui est possible qui à
Par composition de fonctions de classe C 2 , la fonction F est de classe C 2 sur appliquer une homothétie pour que AB = 1) la fonction étudiée est
Rn \ {0}.
On calcule les dérivées partielles de F f (x, y) = y(bx − ay)(b(x − 1) − (a − 1)y).
∂F xi
q
f0 x21 + · · · + x2n . On résout le système formé par les équations

(x1 , . . . , xn ) = p 2
∂xi x1 + · · · + x2n
∂f ∂f
(x, y) = 0 et (x, y) = 0.
2
∂ F x2i
q ∂x ∂y
f 00

(x1 , . . . , xn ) = 2 x21 + · · · + x2n
∂x2i x1 + · · · + x2n Le calcul est très lourd sans logiciel de calcul formel mais on parvient à conclure.
x2 + · · · + x̂2i + · · · + x2n 0 Méthode géométrique (plus élégante) :
q
+ 1 2 x21 + · · · + x2n .

f
(x1 + · · · + xn )2 3/2 Le point M peut s'écrire comme barycentre des points A, B, C aectés de masses
a, b, c ≥ 0 vériant a + b + c = 1.
On en déduit L'aire du triangle (M BC) est donné par
n
∂2F n−1
q q
x21 + · · · + x2n .
X
= f 00 f0 −−→ −−→
 
x21 + · · · + x2n + p 1
∂x2i x21 + · · · + x2n det(BM , BC) .
i=1 2
Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD
[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 59

Or En dérivant cette relation par rapport à t et en évaluant en t = 1, on obtient


−−→ −−→ −−→ −−→
BM = aBA + bBB + cBC n
∂f
(x1 , . . . , xn ) = pf (x1 , . . . , xn ).
X
donc xi
−−→ −−→ −−→ −−→ ∂xi
det(BM , BC) = a det(BA, BC).
i=1

Inversement, posons
En notant A l'aire du triangle ABC et dA le distance de M à la droite (BC), on g(t) = f (tx1 , . . . , txn ).
obtient
a=
dA .BC
. Si f vérie l'équation aux dérivées partielles proposée, la fonction t 7→ g(t) est
A solution de l'équation diérentielle
De façon analogue,
tg 0 (t) = pg(t)
dB AC d AB
b= et c = C
A A et, après résolution, on obtient
avec des notations entendues.
Par suite, maximiser le produit dA dB dC équivaut à maximiser le produit abc avec g(t) = tp g(1)
les contraintes a + b + c = 1 et a, b, c ≥ 0 ce qui donne f homogène de degré p.
La maximisation de ab(1 − a − b) avec a, b ≥ 0 et a + b ≤ 1 conduit à a = b = 1/3, Notons que pour n = 1, f (x) = |x|3 vérie la relation et n'est pas homogène de
d'où c = 1/3 et le point M est au centre de gravité. degré 3 que dans le sens précisé initialement.

Exercice 79 : [énoncé] Exercice 81 : [énoncé]


√ √
L'étude des points
√ critiques donne ( 3 a, 3 a) seul point critique. (a) immédiat.
Posons α = 3 a.
(b) L'application dh : f 7→ dh f (0) fait l'aaire pour n'importe quel h ∈ Rn non
α3 x2 y + xy 2 + α3 − 3αxy nul.
f (x, y) − f (α, α) = x + y + − 3α = . (c) Si h est constante égale à λ alors pour toute fonction f ∈ E on a par linéarité
xy xy

Étudions ϕ : α 7→ x2 y + xy 2 + α3 − 3αxy . Cette application admet un minimum d(f h) = λd(f )



en xy de valeur et par dénition des éléments de D,
√ √ √ √
x2 y + xy 2 − 2xy xy = xy(x + y − 2 xy) = xy( x − y)2 ≥ 0 d(f h) = f (0)d(h) + λd(f ).

donc pour tout x, y > 0, En employant une fonction f ne s'annulant pas en 0, on peut armer
f (x, y) ≥ f (α, α). d(h) = 0.
√ √ √
De plus, il y a égalité si, et seulement si, x = y et α = xy i.e. x = y = α.
(d) Soit x ∈ Rn , puisque la fonction ϕ : t ∈ [0 ; 1] 7→ f (tx) est de classe C 1 , on a
Z 1
ϕ(1) = ϕ(0) + ϕ0 (t) dt
0
Exercice 80 : [énoncé]
Supposons f homogène de degré p i.e. ce qui donne
Z n
1X
∂f
f (x) = f (0) + xi (tx) dt.
∀t > 0, f (tx1 , . . . , txn ) = tp f (x1 , . . . , xn ). 0 i=1
∂xi

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD


[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 3 novembre 2017 Corrections 60

Soit K un compact de Rn .
Toutes les dérivées partielles en x de (x, t) 7→ ∂x
∂f
i
(tx) sont continues sur
K × [0 ; 1] donc bornées.
Par domination
R 1 ∂f sur tout compact, on∞ peut armer que la fonction
fi : x 7→ 0 ∂xi (tx) dt est de classe C .
(e) Notons pi : x 7→ xi .
Par linéarité de d, on a
n
X n
X
d(f ) = d(pi fi ) = d(pi )fi (0)
i=1 i=1

car d(f (0)) = 0 et pi (0) = 0.


En posant ai = d(pi ) et sachant
Z 1
∂f ∂f
fi (0) = (0) dt = (0)
0 ∂xi ∂xi

on obtient n
∂f
(0).
X
∀f ∈ E, d(f ) = ai
i=1
∂xi

(f) L'application qui à h ∈ R associe dh est donc une surjection de Rn sur D.


n

Cette application est linéaire et aussi injective (prendre f : x 7→ (h | x) pour


vérier dh = 0 =⇒ h = 0) c'est donc un isomorphisme et
dim D = n.

Diusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD

Vous aimerez peut-être aussi