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Le guide Munken du
papier non couché
– Un guide technique de référence
pour des résultats de qualité
Chez Arctic Paper Munkedal, nous attachons de l'importance
à chaque phase du processus de production pour obtenir un
résultat de qualité. Chaque personne a sa propre définition et
vision de la qualité et la mise en place d’une communication
claire est essentielle pour atteindre un but commun.
Le maître du papier
– Leif Lundgren
Une grande papeterie n’est rien sans ses machines à papier ;
et les machines à papier ne sont rien sans les hommes de l'art
qui les dirigent.
Chapitre 1:1
La composition du papier
— De manière simple, on peut dire que le papier se compose de pâte, de charges
minérales, d’eau et de substances chimiques. Les ingrédients sont choisis selon
une recette propre à chaque papier, afin d'obtenir les propriétés voulues.
Chapitre 1:2
La production de papier
À partir de la pâte de cellulose, le papier est produit en deux temps :
préparation de la pâte et passage dans la machine à papier.
Production
Lors de l’étape de préparation, la pâte est mélangée Ensuite, dans la sécherie, la feuille de papier passe
et traitée pour obtenir les propriétés particulières, par une batterie de cylindres chauffés intérieure-
améliorer les liaisons entre les fibres et la résistance ment par vapeur pour éliminer l’essentiel de l’eau
du papier notamment. Après dilution, elle se com- restante. C’est à ce stade que l’on commence à par-
pose de fibres, agents de collage, carbonate de cal- ler de papier proprement dit. Au sortir de la présé-
cium, colorants et 99 % d’eau. cherie, le papier est surfacé avec une mince pelli-
cule d’amidon, pour en renforcer la résistance et
La fabrication du papier débute avec l’alimentation l’imprimabilité.
de la caisse de tête, point de départ de la machine
à papier, qui projette un jet de pâte sur une toile en Il passe ensuite dans la postsécherie, toujours à
mouvement. La suspension fibreuse subit alors un grande vitesse. Cette étape peut être omise pour
premier égouttage au moyen de caisses aspirantes, le papier non collé.
à travers une ou deux toiles, et la teneur en eau
diminue considérablement. C’est là que la feuille Le papier passe par le calandrage où il est pressé
de papier commence à se former et que les fibres entre des rouleaux pour en lisser la surface. Enfin,
s’orientent principalement dans le sens de la marche. il est enroulé sur un mandrin pour obtenir une
bobine mère qui est ensuite découpée en bobines
La feuille encore humide entre dans la section des filles et en feuilles.
presses, pour éliminer une autre partie de l’eau à
l’aide de cylindres et de feutres. La pression exercée L’ensemble des opérations exécutées par la machine
influence le bouffant, la rigidité, l’opacité, la solidité à papier ne dure qu’un temps très court, de 10 à 30
et la rugosité du produit fini. secondes de la caisse de tête au papier fini. Un
enchaînement très bref au cours duquel la pâte est
séchée et transformée en papier. On peut ainsi définir
la machine à papier comme un grand mécanisme
de déshydratation.
Caisse de tête Toile supérieure Présècherie Surfaçage Postsècherie Calandrage/lissage Bobine mère
Toile inférieure
Chapitre 1:3
Grammage, épaisseur
Papier avec ou sans bois et bouffant (main)
Nous avons expliqué les deux méthodes les plus Le grammage, l’épaisseur et le bouffant sont trois La main (ou le bouffant) est un facteur très impor-
importantes de fabriquer de la pâte à papier, la propriétés courantes et essentielles. Elles sont sou- tant pour les livres et détermine largement la per-
mécanique et la chimique. Cette dernière élimine vent évoquées ensemble pour la simple raison ception du résultat final. Pour donner une sensation
pratiquement toutes les substances du bois en qu’elles sont mathématiquement liées. L’épaisseur de livre épais et au contenu généreux, on utilise un
dehors de la fibre de cellulose. Le papier formé avec et le grammage se définissent indépendamment indice de bouffant élevé. On fait le choix inverse si
de la pâte chimique est dit « sans bois » et présente tandis que l’indice de bouffant, la main, est le rap- l’on cherche à publier beaucoup de texte dans un
une grande solidité et une excellente résistance au port entre grammage et épaisseur. Examinons volume raisonnablement mince.
viellissement. chaque terme plus en détail.
La main est aussi, dans certains cas, un paramètre
Un papier sans bois peut satisfaire aux exigences Grammage = épaisseur/bouffant de coût non négligeable. Pour une campagne de
d’un papier permanent (norme ISO 9706) si cer- Le grammage, la mesure la plus courante pour le publipostage, par exemple, l’utilisation d’un papier
tains paramètres sont respectés (teneur maximale poids du papier, s’exprime en poids par mètre carré, légèrement plus bouffant permet de réduire le poids
autorisée en lignine, tampon alcalin du carbonate par ex. 130 g/m². C’est une notion fondamentale sans nuire à la présentation. D’où des économies
de calcium et degré de résistance suffisant). dans le choix d’un papier, même si on l’utilise de substantielles dans les frais de distribution.
manière abusive pour qualifier l’épaisseur alors que
La production de pâte mécanique exploite la majo- celle-ci dépend essentiellement de l’indice de bouf- Nous évoquons souvent le rendement par m² qui
rité du volume de l’arbre et d’autres éléments sont fant du papier. permet de produire un plus grand nombre de livres,
présents dans la pâte avec la cellulose. Un papier de brochures, de publipostage, etc. avec le même
composé à partir d’une telle pâte est dit « avec Epaisseur = grammage x bouffant poids de papier, un meilleur rendement en termes
bois ». Il se caractérise par une bonne résistance, L’épaisseur se mesure en microns (μm, millièmes de papier et de gains financiers.
une excellente opacité et un aspect naturel. de millimètre) et correspond à la distance qui
sépare les deux faces du papier. L’épaisseur est une Nous vous recommandons de comparer différents
Les papiers formés avec des pâtes mi-chimiques notion importante à bien des égards puisqu’elle types de papiers en fonction du message que vous
brouillent la distinction classique entre papier avec affecte la stabilité, le toucher et bien sûr l’épaisseur souhaitez véhiculer et vous constaterez que plus un
et sans bois puisqu’ils héritent de qualités associées de l’imprimé fini. C’est particulièrement vrai pour papier a de la main, plus il est rigide. Un papier cou-
à l’une et l’autre pâte. Si, par définition, ils appar- l’impression de livres, qui peuvent comporter des ché est généralement plus souple qu’un papier non
tiennent à la catégorie des papiers avec bois, ils se centaines de pages. couché avec le même grammage.
comportent souvent comme des sans-bois selon la
fonction souhaitée. Bouffant = épaisseur / grammage
Comme le montre la formule ci-dessus, l’indice de Cette feuille a un indice de bouffant élevé. Elle est aérée,
La définition de sans et avec bois diffère d’une bouffant se définit par le rapport entre l’épaisseur et légère et épaisse. Un indice de bouffant 1,8 x grammage
de 130 g / m² permet d’obtenir une épaisseur de 234 µm.
norme à une autre, mais la plus répandue considère le grammage. L’expression sert à désigner le volume
que le papier sans bois est composé de 10 % de ou la densité du papier exprimée en cm3/g. La défi-
fibres mécaniques au maximum. Le papier fabriqué nition correcte étant « la valeur de densité réci-
pour répondre aux exigences des différentes proque » (g/cm3). Ces formules montrent que le
normes de résistance au vieillissement (ISO 9706, bouffant correspond au volume divisé par le poids
par exemple) peut, en principe, être exempt de et non l’épaisseur divisée par le grammage. Si toute-
toute fibre mécanique. fois le poids et le volume du papier sont exprimés
par m², le même résultat sera obtenu.
Chapitre 1:3
Chapitre 1:3
Chapitre 1:4
88
Il est facile de connaître le sens machine en posant dards en stock chez son distributeur. Pour une com-
une feuille de papier sur le bord de la table. Le mande sur mesure, le délai sera un peu plus grand
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176
B2
papier est plus rigide et se plie plus difficilement car elle devra d’abord être enregistrée et fabriquée à
lorsque les fibres sont perpendiculaire au bord. l’usine.
Un autre astuce consiste à serrer avec les ongles du
pouce et de l’index en glissant le long du bord de la
Bobine B3
353
feuille. Le bord qui se déforme le plus correspond
au sens travers. Les dimensions fournies par le mar- Comme les feuilles, les bobines sont au diamètre et
chant de papier indiquent aussi le sens du fibres, le
1414
à la laize (largeur de la bobine) spécifiés par la com-
chiffre donné en premier (par ex. 210 dans le format mande, mais se caractérisent aussi par le poids et la
210 x 297) indique le côté travers des fibres. Le sens longueur. Les laizes standard sont moins fréquentes
du papier peut être indiqué de différentes façons. mais elles existent. Toutes les bobines sont enrou-
B1
Exemples : indication des dimensions du papier en lées sur un mandrin qui permet leur manipulation
gras, ajout des indications comme « sens long » ou et leur fixation sur les presses d’imprimerie. Les
707
"sens travers", etc. diamètres standard des mandrins sont 70, 76 et
153 mm.
Sens des fibres. Les feuilles peuvent être coupées de telle
sorte que le sens des fibres suive le bord le plus court ou
le bord plus long du papier, influençant ainsi la façon
Feuilles et dimensions
dont les données de dimension sont indiquées. La machine de mise en feuilles découpe le papier
aux dimensions spécifiées dans la commande ou
selon un format standard, et le papier est ensuite
livré sur palettes, dans un emballage unique où 841
toutes les feuilles sont empilées ou en conditionne- 52 105 210 420
A4
74
A1
594
297x210 210x297
Le sélectionneur
– Örjan Öhman
La plupart des imprimeurs ont leur papier maison de référence.
Cependant, se tenir informé des potentiels de chaque papier
est un facteur de réussite dans ce secteur d’activité.
Chapitre 1:5
Le choix du papier
— Le papier est parfois utilisé pour véhiculer des informations sans attacher
aucune importance au papier en lui-même. Le choix se portera alors sur le
papier maison standard. Le support imprimé peut également être un moyen
de servir un projet avec un impact plus important. Le papier devient alors un
élément pivot du message et une synergie peut être créée entre les sensations
recherchées, la teinte, les aspects environnementaux et la reproduction des
images.
Chapitre 1:5
Le choix du papier
Chapitre 1:5
Le choix du papier
Environnement et recyclage
La préservation de l’environnement fait aujourd'hui Les fibres de cellulose qui sont traitées et réutili- Se concentrer sur les aspects environnementaux ou
naturellement partie de notre vie. La multiplication sées plusieurs fois finissent par perdre leurs quali- certifications pertinents et les utiliser pour effec-
des rapports sur le réchauffement climatique, le tés. Il faudra donc toujours des fibres neuves ou tuer des comparaisons et des choix judicieux.
rejet de nos déchets et la pollution aquatique éveillent « vierges » pour fabriquer du papier. D’un point de
notre sensibilité écologique. Nous sommes confron- vue environnemental, il est plus logique d’utiliser Voici quelques certifications répandues concernant
tés tous les jours à des choix environnementaux des fibres vierges pour les types de papier de qualité la fabrication de papier :
mineurs et majeurs et en tant que producteur d'im- élevée et de réutiliser les fibres pour des catégories
primés, le choix du papier en fait partie. de papier de qualités inférieures. De cette façon, les —— Certification FSC ou PEFC : certifications qui
fibres seront utilisées au maximum de leur potentiel garantissent que les forêts ont été gérées de
Le papier présente de nombreux avantages pour en réduisant l’utilisation d’adjuvants et d’énergie façon responsable.
l’environnement et son utilisation en tant que sup- lors du processus de recyclage. En bref, pour les —— Écolabel nordique (Le Cygne Noordique) et
port apparaît généralement comme un choix supports imprimés de qualité élevée, il est judi- l’Ecolabel européen : un papier qui est certifié
évident et écologique. Le papier est un matériau cieux, au niveau environnemental, d’utiliser du ou approuvé conformément à ces labels qui
renouvelable, recyclable et biodégradable. papier à base de fibres vierges qui, une fois usagé et répond à des critères environnementaux dans
recyclé, constituera une précieuse source de fibres une perspective de cycle de vie et avec la prise
La particularité du papier d’un point de vue envi- pour le production d’un nouveau papier. en compte d’un large éventail d’aspects
ronnemental est qu’il est produit à partir de fibres environnementaux.
de cellulose. La fibre de cellulose utilisée dans le Même ce guide, fait de fibres vierges et de cassés —— TCF et ECF : signifie que le papier n’a pas été
papier a un cycle de vie en harmonie avec la nature. usine, suit un cycle écologique. Il se transformera blanchi avec du chlore gazeux. Le blanchiment
Il est un matériau hors du commun. Premièrement peut-être en journal d’ici quelques années, quand fait partie du cycle de production de la pâte et
il est chimiquement formé par le carbone, que les vous estimerez en savoir assez sur le papier et les la plupart des usines de pâte ont maintenant
arbres prélèvent dans l’atmosphère sous forme de techniques d’impression. Bien sûr, nous souhaitons
cessé d’utiliser du chlore gazeux pour effectuer
dioxyde de carbone, pendant leur croissance. En que vous puissiez le conserver longtemps, et c’est
cette opération. Il a été remplacé par l’oxygène,
contrepartie du dioxyde de carbone, les arbres pour cela que nous avons choisi un papier sans bois.
libèrent de l’oxygène qui est essentiel à toute forme Si vous le gardez, il se conservera des centaines
l’ozone, le peroxyde d’hydrogène ou des oxydes
de vie terrestre. Grâce à l’absorption du dioxyde de d’années encore. de chlore. Dans le procédé TCF (Total
carbone par les arbres, la fibre de cellulose est une Chlorine Free, totalement sans chlore), la pâte
matière première neutre en carbone. L’empreinte Toute chose a une fin et le cycle de vie des fibres de est blanchie sans l'aide de composés chlorés.
carbone du papier et des supports imprimés est cellulose n’échappe pas à cette règle. Même si elles Dans le procédé ECF (Elemental Chlorine
donc très faible. peuvent être recyclées plusieurs fois, elles finiront Free, sans chlore élémentaire), la pâte est
par atteindre leur fin de vie. Les avantages liés à blanchie sans chlore gazeux, mais l’oxyde de
La fibre de cellulose utilisée dans le papier peut leur essence naturelle sont également évidents. Le chlore est utilisé en combinaison avec, par
également être recyclée et réutilisée. De nos jours, papier peut être incinéré pour produire de l’électri- exemple, de l’oxygène et du peroxyde
il est possible de recycler le papier à près de 100 %. cité ou chauffer des habitations. Le carbone conte- d’hydrogène.
Pour réduire au minimum l’impact de l’industrie nu dans les fibres de cellulose est libéré et redevient —— ISO 14001 et EMAS : systèmes de gestion
papetière sur l’environnement, il est essentiel de le dioxyde de carbone originel avant d’être capturé environnementale mis en place dans de
réutiliser les fibres. par les arbres en pleine croissance. Si le papier se nombreuses papeteries afin d’aborder les
retrouve de manière accidentelle dans la nature, le questions environnementales de manière
Dans le processus de fabrication du papier, les rési- même processus va s’enclencher étant donné que structurée. Un principe important de ce type
dus découlant des changements de qualité et des les fibres de cellulose se dégradent naturellement de démarche est la définition et le suivi des
opérations de rognage sont efficacement pris en d’où l’avantage des matériaux biodégradables. objectifs environnementaux dans le but
charge en les recyclant directement dans le proces- d’améliorer continuellement la performance
sus. Comme il s’agit de papier parfaitement « propre », Le papier est un matériau écologique, mais pour environnementale.
vierge de toute impression ou autre substance, il est choisir le meilleur papier d’un point de vue environ- —— Paper Profile : déclaration de produit
désintégré et mélangé à la pâte pour être réutilisé. nemental, plusieurs aspects doivent être pris en environnementale pour le papier où les
On parle dans ce cas de « cassé » de fabrication (ou considération. Quels sont les impacts sur l’eau de la paramètres environnementaux les plus
"cassé usine") et sa réutilisation accroît le rende- production de papier ? Quelle est l’empreinte car- importants sont indiqués, comme les
ment de l’installation. bone du papier ? Le bois brut provient-il de forêts émissions dans l’air et l’eau, les déchets
gérées de manière durable ? Quelles sont les certifi- envoyés sur des sites d’enfouissement et la
Les mesures les plus efficaces en termes de réduc- cations environnementales du papier ? Toutes ces quantité d’électricité achetée. Les déclarations
tion de l’impact environnemental sont la collecte et questions doivent être posées. selon un profil de papier respectent une
le recyclage d'imprimés et des papiers d’emballage méthode clairement définie afin de pouvoir
par chacun d’entre nous. Le papier imprimé ou usa- Analyser et comparer en détail les différents para- comparer les données.
gé contient presque toujours des impuretés qu’une mètres environnementaux constitue une tâche
papeterie normale n’est pas en mesure de traiter. complexe qui n’apporte pas toujours des réponses Vous disposez donc d’un choix étendu de certifica-
Dans ce cas, il est expédié vers une installation de simples. Selon le point de vue observé, une qualité tions et d’outils pour vous aider à trouver le papier
recyclage équipée des systèmes de nettoyage et de de papier peut être plus adaptée qu’une autre et le plus respectueux de l’environnement. En tant que
désencrage. Le papier récupéré passe par plusieurs inversement. fabricant de papier, nous visons la transparence de
traitements avant de pouvoir entrer dans la compo- nos procédés et de notre politique environnemen-
sition d’un nouveau papier. Il sert surtout à fabri- tale au contact avec nos clients. Cette transparence
quer du papier journal ou du carton, mais on est la garantie d’un choix environnemental approprié.
l’utilise également dans certains papiers d’impres-
sion-écriture.
Chapitre 1:6
Stockage, manipulation
et conditionnement
— L’aspect du papier, comme presque tous les autres matériaux, change sous
l’effet du vieillissement et en fonction de son milieu environnant. Le papier est un
matériau naturel vivant qui conditionne l’ouvrage finale. La compréhension de
ces paramètres variables pendant la production est fondamentale pour le
résultat final de l'imprimé.
Température et hygrométrie
Le papier, qui contient une très petite quantité Les emballages en plastique sont de divers types.
d’humidité, est très sensible aux variations de tem- Parmi ceux-ci, le film étirable qui est appliqué par
pérature et d’humidité dans l’air ambiant. Dans les banderolage sur une palette ou une bobine pour for-
environnements humides, les fibres du papier se mer un colis homogène. Le film apporte aussi une
dilatent et provoquent un gonflement de la feuille. protection supplémentaire.
Dans un air sec, par contre, c’est l’inverse qui se
produit et le papier libère son humidité. Ces phéno- Autre enveloppe plastique, le film rétractable.
mènes peuvent altérer les dimensions et provoquer La palette est enveloppée de polyéthylène qui se
du gondolage, ce qui peut se traduire par des diffi- rétracte ensuite sous une source de chaleur. Enfin,
cultés à l’impression. Le papier est donc enveloppé on crée le vide d’air par compression. Avec ce système,
pour le protéger contre le changement d'humidité et la palette est pratiquement emballée sous vide, très
des salissures avant qu’il parvienne chez le client. stable et bien protégée.
L’emballage doit être maintenu même après l’arrivée Le tableau ci-dessous indique les temps de
dans les l’atelier de l’imprimerie. Dès l'ouverture de conditionnement recommandés, en heures, pour
l’emballage, le papier commence à interagir avec le du papier maintenu dans son emballage d’origine,
niveau d’humidité ambiant. Si la température et en fonction des différences entre la température du
l’humidité ne sont pas adaptées, les problèmes men- papier et la température ambiante.
tionnés ci-dessus peuvent se déclencher.
Différences de Volume de papier (m3)
Pour réduire le risque de changement dimension- température
nel, il convient de stocker le papier dans les locaux entre le papier et
où il sera utilisé, pour qu’il s’adapte à la bonne tem- l’environnement
pérature. C’est d’autant plus important lorsque le 0,2 0,4 0,6 1,0 2,0
papier a été transporté sur de longues distances ou
temporairement stocké dans des entrepôts froids ou 5°C 6 8 10 11 12
pendant l’hiver.
6°C 7 9 11 12 13
Il faut savoir que le papier qui a subi une modifica-
tion de ses dimensions ne récupérera pas sa forme 7°C 8 10 12 13 14
originelle, même si on restaure une hygrométrie
correcte. La différence maximale entre l’humidité 8°C 9 11 13 14 15
relative du papier et celle de la salle d’impression ne
9°C 10 14 17 18 21
doit pas dépasser 10 %. Sinon, des problèmes de
traitement du papier peuvent se produire. 10°C 11 15 20 22 24
Dans le cas du papier offset standard, le taux d’hy- 15°C 16 23 28 32 36
grométrie suggéré de la salle des machines doit être
compris entre 40 et 60% avec une température de 20°C 22 33 45 52 60
22 à 23 ° C.
25°C 27 43 64 77 100
Il existe plusieurs types de macules (papier d'em-
ballage) les plus courants étant en papier et en plas- Temps de conditionnement (h)
tique. L’emballage en papier est habituellement un
papier kraft spécial doublé d’un mince film plastique,
dont on recouvre la bobine ou les rames. L’enveloppe
qui en résulte maintient un bon niveau d’humidité
tout en étant imperméable à l’eau. Des flasques en
carton ondulé recouvrent les côtés des bobines.
Le magicien
– Hasse Axgren
L’application des retouches appropriées et une photogravure
réussie sont étroitement liées à la détermination du comporte-
ment d’un type de papier pour un processus d'impression défini.
Chapitre 2:1
Problématiques de la photogravure
en fonction du type de papier
— Les plus petites modifications peuvent avoir des conséquences déterminantes. Le fruit d’années
d’expérience dans le domaine du papier non couché permet de dégager quelques grandes probléma-
tiques. La prise en compte de celles-ci (élargissement du point, couverture totale en encre et type de
trame) peut faire la différence entre une reproduction réussie et une reproduction ratée.
Chapitre 2:1
Problématiques de la photogravure
en fonction du type de papier
Chapitre 2:1
Problématiques de la photogravure
en fonction du type de papier
Élargissement du point
L’élargissement ou l’engraissement du point est un Ces courbes d’élargissement du point peuvent être Le pourcentage total d’encre qui va couvrir le papier
phénomène important à prendre en considération utilisées de différentes manières, mais doivent être est appelé couverture totale en encre (CTE). L’im-
quel que soit le papier utilisé pour l’impression, utilisées au cours du processus. Nous allons en don- pression sur papier non couché exigeant d’augmen-
mais particulièrement dans le cas du non couché. ner un aperçu et également aborder les courbes de ter encore la quantité d’encre, celle-ci deviendra
L’élargissement du point se produit sur tout support papier qui répondent à la norme ISO. C'est un excessive pour donner un résultat satisfaisant. Si
mais il est plus important sur les papiers non cou- ensemble de courbes d’élargissement du point stan- l’on procède malgré tout à l’impression dans ces
chés, notamment en raison de la surface plus dard normalement utilisées dans le système CTP. conditions, on obtiendra une image de piètre quali-
ouverte de cette qualité de papier et de sa capacité Les courbes de compensation issues des tests d’im- té avec des couleurs baveuses, une couverture
d’absorption de l’encre. Le phénomène intervient à pression sur des qualités de papier spécifiques réduite dans les parties sombres, sans compter les
plusieurs stades du processus, d’abord lors de la peuvent être intégrées dans les profils ICC ou utili- problèmes de maculage et des temps de séchage
reproduction des points sur film, puis sur la plaque sées de différentes manières dans le processus. beaucoup trop longs.
d’impression, ensuite au moment où la plaque Dans certains cas, les courbes de la norme ISO, uti-
encrée transfère l’image sur le blanchet en caout- lisées pour compenser le processus d’impression et Pour éviter un encrage excessif du papier, il
chouc, et enfin lorsque l’image est transférée sur le des courbes supplémentaires, peuvent être utilisées convient de fixer une limite à la couverture totale
papier. À chaque stade, le diamètre des points aug- pour chaque type de papier. Il est alors important en encre lors de la séparation de l’image en sélec-
mente légèrement, entraînant un chevauchement qu’elles interagissent correctement. tions. En partant de l’hypothèse d’un équipement
des points ainsi que des couleurs, avec pour résultat d’impression parfaitement calibré et d’une repro-
une perte de détails dans les basses lumières. Dans Si les procédés d’impression restent stables et cali- duction sur film parfaite, la couverture en encre de
la pratique, les images tirées seront sombres et brés, les principales variations dans la production papier non couché ne doit pas excéder 280%. Il est
ternes. L’élargissement du point doit donc être pris d’imprimés seront liées au papier. Ce sera le cas si même recommandé dans la pratique de se baser sur
en considération et compensé au stade de la photo- les images sont sombres et floues suite à l’utilisation une limite de 260%, dans la mesure où l’augmenta-
gravure. d’une compensation incorrecte. Par conséquent, tion de l’encrage produit rarement une amélioration
nous vous recommandons de vérifier que le profil du résultat, mais pose plutôt des problèmes de
Dans le passé, la prise en charge de la compensation ICC correct est utilisé, que les courbes de compen- séchage de l’encre, de maculage et de perte de
du point était une tâche complexe. Cette opération sation appropriées sont mobilisées dans le système détail. Les valeurs indiquées ci-dessus font réfé-
présente actuellement une grande précision, mais CTP et qu’elles sont compatibles. rence au pourcentage de couverture en encre total
trouver le niveau de correction approprié à la quali- obtenu sur le film ou sur la plaque et transféré sur
té du papier spécifique reste problématique. Comparez l’effet de l’élargissement du point entre une le papier.
photogravure sur papier couché et non couché sur les
L’élargissement du point peut varier considérable- pages 58 et 59. Cette précision est d’importance dans la mesure où
ment en fonction de la qualité du papier, mais aussi elle a une incidence sur la couverture en encre
du type de trame, de la linéature de trame, de totale finale découlant de la compensation de l’élar-
l’encre et de plusieurs autres facteurs plus subtils. Couverture totale en encre gissement du point et du traitement de l’image. La
Prendre en charge chaque étape séparément serait Pour pouvoir imprimer une image RVB numérisée, problématique étant posée, comment faire pour
très fastidieux. Par conséquent, la réalisation d’un il faut préalablement la convertir dans les quatre réduire la couverture en encre totale sans nuire à la
test d’impression dans chaque environnement diffé- couleurs du procédé d’impression quadri, qui cor- qualité de l’image ? Les solutions couramment pra-
rent avec la prise en compte de tous les paramètres rectement mélangées, permettent de recréer toutes tiquées ont pour nom UCR et GCR, initiales de
est la méthode recommandée. Un élargissement les couleurs imprimables. Les quatre couleurs pri- Undercolour Removal et Grey Component Replace-
total du point sera défini dans ce qu’on appelle une maires sont le cyan, le magenta, le jaune et le noir ment, c’est-à-dire le retrait des sous-couleurs et le
courbe de compensation de l’élargissement du ou CMJN en abrégé (CMJK pour Cyan, Magenta, remplacement de la composante grise des couleurs.
point. Yellow et Key-colour, c.-à-d. noir, en anglais). Les
techniques actuelles permettent soit de convertir De quoi s’agit-il ? Nous savons qu’un mélange des
Le test est effectué au moyen de barres d’impres- l’image numérique directement dans les quatre cou- trois couleurs; cyan, magenta et jaune, en propor-
sion dans chaque pourcentage de la zone tramée, la leurs CMJN dès le stade de la numérisation sur tions égales donne un gris neutre commun que l’on
taille du point variant entre 1 et 100 %, et également scanner, soit de conserver le format RVB tout au retrouve dans toutes les teintes. Prenons un
un ensemble de barres pour chaque couleur quadri. long du processus et de n’effectuer la séparation exemple : soit une teinte composée à 70% de cyan,
L’élargissement du point inévitable s’affichera sous qu’en phase finale. La séparation consiste à décom- à 50% de magenta et à 50% de jaune. Les 50% des
la forme d’une différence par rapport à la taille poser l’image originale en quatre images dans trois couleurs représentent en fait la composante
d’origine de chaque point. L’élargissement du point chaque couleur constitutive qui une fois reproduites grise de la teinte. Il suffit dès lors de remplacer les
ne sera pas identique sur toute la plage et il n’y aura sur papier restitueront toutes les couleurs et les 3 x 50% de cyan, magenta et jaune par 50% de noir/
aucun élargissement du point à 0 % ou 100 % pour nuances de l’original. Chacune des quatre couleurs gris et d’ajouter les 20% restants de cyan pour obte-
des raisons évidentes. Il sera moins important dans CMJN est transparente. Les points sont imprimés nir la teinte voulue.
des zones moyennement tramées, il augmentera les uns sur les autres, encre sur encre et leur
dans la partie médiane et diminuera de nouveau mélange restitue l’image en couleur. Cette opération aura pour effet de réduire la cou-
dans la plage supérieure de la zone tramée. Le verture en encre de 100%. Les différentes parties
résultat se traduit par une courbe, avec une diffé- Pour l’impression d’images tramées, la juxtaposition d’une image ne requièrent pas toutes de grandes
rence de pourcentage dans chaque pourcentage de de points de différentes couleurs crée l’illusion quantités d’encre mais comportent généralement
la plage tramée variant entre 1 et 100 %. d’une nouvelle nuance. L’opération de séparation une ou plusieurs zones plus sombres. La méthode
nécessite de l’attention et du doigté. Dans des cas UCR/GCR vous permet ainsi de maintenir la cou-
extrêmes cas, l’impression superposée de quatre verture en encre en deçà de la limite recommandée
couleurs d’une couverture de 100 pour cent cha- de 260% sur le papier non couché et d’obtenir un
cune pourra théoriquement donner une couverture encrage plus uniforme, pour éviter les problèmes de
en encre totale de 400 pour cent. séchage des encres et de maculage.
Chapitre 2:1
Problématiques de la photogravure
en fonction du type de papier
100% 50% 0%
Élargissement du point
L’illustration montre les points dans trois zones tramées
avec une densité variant de 0 à 100 pour cent selon le
support utilisé (numérique, plaque d’impression et Trame
papier). numérique
L’élargissement du point n’est pas ajusté pour le papier L’élargissement du point est ajusté pour le papier L’élargissement du point est ajusté pour le papier
non couché et les points sont plus gros que prévu. non couché et les points ont la taille appropriée. couché et les points possèdent la taille appropriée.
Avez-vous
déjà calculé le
pourcentage
maximal de
couverture en
encre à utiliser
sur du papier
non couché ?
Trouvez la réponse à la page 36.
Chapitre 2:2
Les images
— « Un bon dessin vaut mieux qu’un long discours ». Quel que soit le degré de
vérité du dicton, personne ne contestera que les images constituent l’élément
essentiel du cycle de production graphique. Le choix des images est d'une
importance cruciale, qu’on aurait tort de sous-estimer. Les images et la qualité
du papier déterminent largement la « première impression » que véhicule
l’imprimé.
Chapitre 2:2
Les images
Types de fichiers
Sur un écran d’ordinateur, la demande en ppp est imprimée avec le système CMJN. L’espace colorimé- Les images RVB ou CMJN peuvent être enregistrées
assez faible. Par exemple, une image avec une réso- trique RVB est le plus fiable et le plus performant dans différents types de fichiers. Les types de
lution de 72 ppp s’affichera correctement. Les pour stocker des images numériques, car il contient fichiers sont conçus pour compresser une image et
tailles d’image sont souvent diminuées pour réduire une quantité plus élevée de couleurs que l’espace permettre son traitement par différents logiciels.
la taille du fichier. L’impression sur un support CMJN. Le nombre total de couleurs possibles dans
papier requiert toutefois une résolution environ 4 à les images peut être présenté dans un espace colori- En termes de qualité d’image, il convient de distin-
5 fois plus élevée car les points de trame d’impres- métrique et affichée sur un graphique. guer les formats de fichiers destructeurs et non-des-
sion sont généralement créés à partir de pixels 2x2 tructeurs (ou avec et sans perte). Le format destruc-
(4 pixels). Il est donc recommandé d’avoir une Il existe plusieurs normes et types de systèmes RVB teur supprime des données et des couleurs
valeur deux fois plus grande que celle de la linéa- qui offrent différentes possibilités de gestion de l’es- contrairement au format non-destructeur qui
ture de trame. Par exemple, une linéature de trame pace colorimétrique total (nombre réel des couleurs conserve les données et les couleurs. Dans l’indus-
de 2x150 lpp fournit une résolution de 300 ppp. À affichées). Lors de la prise de clichés, il est donc trie graphique, il est préférable de sauvegarder les
noter également que les points des trames stochas- important de régler l’appareil sur le mode RVB pour images dans des formats non-destructeurs. TIFF et
tiques ont besoin d’une valeur plus élevée parce bénéficier d’un espace colorimétrique plus vaste. RAW sont des formats non-destructeurs très répan-
qu’ils sont beaucoup plus petits que dans les tramesDans le cas contraire, le choix des couleurs sera dus. JPEG est également un format courant mais
conventionnelles. Il est recommandé d’effectuer plus restreint qu’initialement. aux propriétés destructrices. Certains formats ont
une comparaison avec une trame conventionnelle été spécialement développés pour les moniteurs
d’au moins 175 lpp. Le système sRVB est un mode RVB répandu pour d’ordinateurs (GIF et BMP) et sont à éviter dans les
les ordinateurs et les moniteurs. Il possède un flux de production graphique.
Cet aspect est fondamental au niveau du papier car espace colorimétrique plus restreint par rapport
si une image est préparée pour un type de papier, aux systèmes plus récents. AdobeRVB possède ainsi Actuellement, les images et le texte sont retouchés
elle peut s’avérer incompatible avec un autre sup- un espace colorimétrique plus étendu et plus adapté dans des logiciels comme Adobe Photoshop® et
port. Ainsi, pour du papier journal, une résolution aux images utilisées dans la production graphique. InDesign, mais le support final est généralement
d’écran de 80 lpp suffit et les images peuvent être D’autres modes peuvent être utilisés, mais il est pré- enregistré et livré au format PDF (portable docu-
enregistrées en 160 ppp. Les mêmes images impri- férable de choisir celui qui possède l’espace colori- ment format) qui intègre tout le contenu dans un
mées sur un papier de qualité supérieure pouvant métrique le plus important. document unique. Le format PDF s’est imposé
prendre en charge une résolution de 150 lpp ou plus comme une norme internationale pour l’enregistre-
n’offriront pas le même rendu. Il convient donc de ment et la diffusion de documents. PDF/X est un
Les couleurs affichées à l’écran signifient que la lumière
privilégier un niveau de résolution important au colorée est transmise depuis l’écran de l’ordinateur. Un protocole standard qu’il est judicieux de respecter
niveau des images pour prendre en charge tous les calibrage incorrect de l’écran se traduit par des problèmes lors de la création d’un fichier PDF afin de garantir
types de papier ainsi que les linéatures de trame d’affichage au niveau des couleurs. que le fichier PDF fourni à l’imprimeur répondra
élevées. aux problématiques d’impression.
RVB et CMJN
Les données numériques des pixels contiennent des
informations de couleur pour chaque pixel au for-
mat RVB comme CMJN. Dans l’industrie graphique,
RVB et CMJN sont les deux principaux systèmes
colorimétriques utilisés pour gérer les couleurs
dans les images.
Chapitre 2:2
Les images
Chapitre 2:2
Les images
Vous êtes
curieux de
savoir quelle
différence
peuvent faire
les profils ICC ?
Découvrez-le aux pages 48 – 49 et 58 – 59.
Chapitre 2:3
Chapitre 2:3
Chapitre 2:3
Chapitre 2:4
Chapitre 2:4
La norme ISO
Les normes connaissent actuellement un certain L’un des paramètres est le papier, en particulier
engouement dans tous les secteurs d’activité pour les types de papier, la couleur ou les paramètres
garantir et stabiliser la production et la qualité. optiques et la surface du papier. Les cinq types de
Elles jouent également un rôle clé dans le dévelop- papier standard définis dans la norme ISO 12647
pement continu de l’industrie graphique. sont les suivants :
La norme ISO 12647 intitulée « Technologie gra- 1 — Papier couché brillant sans bois
phique – Contrôle des procédés de production de 2 — Papier couché mat sans bois
séparation couleurs tramées, d’épreuve et d’impres-
sion professionnelle » traite du procédé offset dans 3 — Papier couché brillant en bobine
son deuxième chapitre. 4 — Papier blanc non couché
Il s’agit d’une norme d’impression destinée à garan- 5 — Papier jaunâtre non couché
tir une qualité d’impression stable et prévisible.
Aujourd’hui, la plupart des imprimeurs peuvent Les catégories 4 et 5 concernent le papier non cou-
obtenir cette certification et un nombre croissant ché et sont généralement prises en charge dans le
d’imprimeries entreprend des démarches pour l’ob- processus par le système CTP. Les imprimeurs uti-
tenir. Le client final possède ainsi la garantie de lisent parfois un profil ICC pour la compensation,
profiter d’une norme uniforme et satisfaisante, mais quelle que soit la qualité du papier, et ensuite les
cela ne signifie pas toujours qu’une qualité optimale paramètres du type de papier par défaut.
est atteinte. L’objectif principal reste de garantir
une impression stable et prévisible. Il est toutefois Si aucun type de papier n’a été choisi, le système
utile de l’avoir quand une contrainte spéciale est CTP utilisera le type de papier par défaut qui se
imposée. En principe, il ne devrait y avoir aucune traduit généralement par une compensation pour
différence dans la qualité d’impression entre une le papier couché. Dans ce cas, si vous réalisez des
image imprimée dans une imprimerie et une autre. tirages sur du papier non couché, la photogravure
sera définie pour un type de papier incorrect.
La norme vise à définir et à décrire une série de
paramètres de processus primaires qui ont un Nous vous recommandons vivement de calibrer et
impact sur le processus et le résultat final comme de contrôler correctement tous les procédés d’im-
de suggérer des objectifs et des valeurs à atteindre.pression. Des méthodes autres que les certifications
complètes selon la norme ISO 12647 sont aussi dis-
Elle couvre l’ensemble du processus, de la réception ponibles.
du document numérique, en passant par votre
écran, les épreuves et les versions imprimées, aux Si les procédés sont automatisés, la création d’une
procédés d’impression et au contrôle de la qualité. base de référence identique apparaît incontournable
Elle prend également en compte la température de pour garantir une bonne communication.
couleur de la lumière de l’observateur utilisée lors
de l’analyse des images. Elle définit les cibles à
atteindre et les différences qui auront un impact
lors de la tentative de parvenir à un résultat final
déterminé.
Trames
p. 66 trames conventionnelles et hybrides
p. 67 trames conventionnelles et stochastiques
Noir et blanc/bichromie/trichromie
p. 68 Noir et blanc en CMJN
p. 69 niveaux de gris, bichromie et trichromie
Séchage de l’encre
p. 70 encres UV dans une presse H-UV
p. 71 oxydation normale de l’encre sur une presse conventionnelle
L’image a été ajustée pour reproduire aussi fidèlement que possible l’original. Trame : 150 lpp.
Couverture en encre totale : 260%. Aucun ajustement de l’image RVB. Pour plus d’informations,
consultez la page 43.
L’image a été préparée pour acquérir de nouvelles qualités comme un niveau de contraste et de
saturation des couleurs élevés. Trame : 150 lpp. Couverture en encre totale : 260%. Pour plus
d’informations, consultez la page 43.
L’image a été séparée en CMJN avec un profil ICC spécialement développé pour Munken Polar.
Trame : 150 lpp. Couverture en encre totale : 260%. Pour plus d’informations, consultez la page 48.
L’image a été séparée en CMJN avec un profil ICC ISO V2 non couché.
Trame : 150 lpp. Couverture en encre totale : 300%. Pour plus d’informations,
consultez la page 48.
L’image a été séparée en CMJN avec un profil ICC spécialement développé pour Munken Polar.
Trame : 150 lpp. Couverture en encre totale : 260%. Pour plus d’informations, consultez la page 48.
L’image a été séparée en CMJN avec un profil ICC ISO pour papier couché.
Trame : 150 lpp. Couverture en encre totale : 320%. Pour plus d’informations, consultez la page 48.
Ces quatre images illustrent une séparation en quatre sélections de couleurs avec un GCR modéré
et une couverture en encre totale de 260 %. Pour plus d’informations, consultez la page 36.
Ces quatre images illustrent une séparation en quatre sélections de couleurs avec un GCR modéré
et une couverture en encre totale de 320 %. Pour plus d’informations, consultez la page 36.
L’image résulte de la séparation en quatre sélections de couleurs avec une couverture en encre totale de 260 %,
un GCR (TIC) modéré de 260 %. Pour plus d’informations, consultez les pages 36 et 60.
L’image résulte de la séparation en quatre sélections de couleurs avec une couverture en encre totale
de 320 %. GCR (TIC) modéré de 320 %. Pour plus d’informations, consultez les pages 36 et 61.
Vous souhaitez
voir les effets de
différents types
de trames sur
un papier non
couché ?
Consultez les pages 66 et 67.
Trame hybride.
Noir et blanc en niveaux de gris. Noir et blanc en bichromie (noir + Pantone 430).
L’image est imprimée avec des encres UV sur une presse H-UV. Couverture en encre totale de 320%.
Pour plus d’informations, consultez la page 80.
L’image est imprimée avec un niveau d’encre/d’oxydation normal sur une presse conventionnelle.
Couverture en encre totale de 260 %.
Pouvez-vous
différencier une
image correctement
retouchée lors de
la photogravure
sur un papier non
couché d’une image
qui ne l’est pas ?
Découvrez la réponse aux pages 58 et 59.
La puriste
– Katja Viklund
Une impression réussie se résume souvent à un concept aussi
abstrait qu’un flux de production fluide. Le flux englobe le
papier, les encres, l’imprimante et l’opérateur.
Chapitre 3:1
Procédés d’impression
— Quel que soit le procédé d’impression que vous allez choisir, votre maquette
et vos images vont maintenant être transposées sur le papier. Le choix entre
différents procédés d’impression est déterminé par le volume à imprimer,
le coût, les opérations de façonnage à effectuer et la qualité exigée. Dans ce
chapitre, nous allons aborder les procédés d’impression courants. Nous avons
mis en évidence les facteurs les plus importants à considérer lors de la
réalisation de tirages sur du papier non couché.
Chapitre 3:1
Procédés d’impression
Chapitre 3:1
Procédés d’impression
Vous souhaitez
connaître le
niveau de
densité d’encre
le mieux adapté
au papier non
couché ?
Trouvez la réponse à la page 91.
Chapitre 3:2
Les principes de
l’impression offset
En guise d’introduction à l’impression sur le papier Afin de préserver le fragile équilibre encre-eau, la mouillage pour garantir une impression stable et
non couché sur une presse offset feuilles, il est judi- presse offset possède des rouleaux qui recouvrent la lisse. L’eau et le mélange final sont fondamentaux.
cieux de s’intéresser de plus près à son fonctionne- plaque d’impression d’eau et d’encre de façon très Les variations au niveau de la qualité de l’eau
ment. En s’appuyant sur les notions de base indi- précise et contrôlée. peuvent modifier très rapidement les conditions
quées dans les précédents chapitres, le papier non d’impression, même si la solution de mouillage ajou-
couché et les principales questions liées à la photo- La pression d’impression ou contrepression consti- tée reste constante. Une astuce consiste à vérifier
gravure, les recommandations qui suivent seront tue également un aspect important de cette tech- l’eau si la solution de mouillage interagit subitement
plus faciles à comprendre. nique. La feuille de papier passe dans les blanchets mal avec l’encre et le papier.
et un cylindre de contrepression. Le procédé d’im-
Le principe de base de l’offset est d’éviter que pression offset feuilles utilise généralement un Le procédé offset sec ou sans eau constitue une
l’encre à base d’huile et l’eau ne se mélangent. cylindre en acier. Dans l’offset bobines, il s’agit plu- alternative au procédé offset humide. La solution de
L’encre se sépare donc de l’eau. tôt du blanchet de l’unité d’impression opposée. Les mouillage est alors remplacée par des substances
couleurs utilisées dans le procédé offset sont les chimiques appliquées sur la plaque d’impression.
La plaque d’impression se compose de deux zones quatre couleurs CMJN (cyan, magenta, jaune et Cette technique reste toutefois encore marginale.
différentes : l’une attire l’huile et repousse l’eau tan- noir), souvent appelées couleurs quadri. Ces cou-
dis que l’autre attire l’eau et repousse l’huile. Dans leurs sont transparentes et appliquées en couches
le système CTP, l’une des zones de la plaque d’im- superposées, chaque couleur transparaissant à tra- Types d’encres
pression est brûlée. La plaque d’impression exposée vers les autres pour reproduire la gamme des cou- Si vous voulez repeindre votre maison ou peindre
possède donc deux surfaces différentes : une sur- leurs de l’image. un tableau, vous avez le choix entre différentes cou-
face prélève l’encre où l’image doit se trouver et leurs et types d’encres. Pour l’imprimeur, le choix
l’autre prélève l’eau où aucune impression ne doit
apparaître. L’encre est ainsi apposée exactement Interactions de l’eau, du type d’encre est plus important que la couleur
elle-même. La question de l’encre est une science
aux endroits appropriés sur le papier en laissant les de l’encre et du papier à part entière et on pourrait lui consacrer tout un
autres zones intactes. ouvrage. Nous allons donc nous contenter d’une
La mise en corrélation du papier, de l’encre et
courte introduction en développant notre point de
L’offset est un procédé d’impression indirect, autre- de l’eau dans la presse va générer toutes sortes vue à partir du papier.
ment dit la plaque d’impression ne transfère pas d’interactions.
l’encre directement sur le papier, mais sur un blan- Malgré la diversité des types d’encres disponibles,
chet intermédiaire qui applique l’encre sur le papier. Comme nous l’avons vu auparavant, les principes de
les procédés d’impression sur papier reposent sur
En outre, la surface souple du blanchet lui permet l’offset reposent sur la contrainte d’éviter tout
les quatre couleurs quadri CMJN (cyan, magenta,
de mieux suivre les surfaces de papier irrégulières. mélange entre l’huile et l’eau. Pour préserver cet
jaune et noir). Ces couleurs sont transparentes,
Le procédé offset doit son nom à cette technique équilibre, l’eau doit répondre à certaines caractéris-
c’est-à-dire que lorsqu’elles sont imprimées en
indirecte ou technique offset. tiques contrôlées avec précision. L’eau du robinet ne
couches superposées dans diverses tailles de
peut pas être utilisée en l’état. Elle doit être traitée
points, elles se mélangent optiquement et créent
et additionnée d’adjuvants qui contrôlent la viscosi-
une palette étendue de couleurs.
Le cylindre supérieur possède une plaque d’impression, té, le pH, la dureté et la conductivité. L’équilibre
qui prélève la solution de mouillage et l’encre d’impression eau-encre ne sera pas garanti si ces paramètres sont
(A). L’encre est libérée sur le blanchet du cylindre central Chaque procédé d’impression possède également
incorrects. L’eau traitée est appelée eau de mouillage.
(B), qui la transfère ensuite sur le papier. Un cylindre de son propre type d’encre. Des encres spéciales sont
contrepression est situé en bas (C). également disponibles en fonction de processus spé-
Comme nous l’avons également expliqué, l’encre et
cifiques de séchage et du support d’impression prévu.
l’eau ne doivent pas se mélanger même si ce risque
ne peut pas être complètement écarté. Des variations
La couleur de l’encre est constituée de petites parti-
mineures de l’équilibre de l’eau peuvent entraîner
cules de pigments solides.
A un mélange excessif de l’encre et de l’eau. Ce phéno-
mène est plus connu sous le nom d’émulsification.
Les encres utilisées dans les procédés d’impression
Il peut entraîner un certain nombre de problèmes,
offset sont à base de pigments. Elles se distinguent
comme une baisse de la qualité d’impression et un
par leur teneur en solvants et en adjuvants qui
temps de séchage prolongé. L’utilisation d’une eau
varie selon les techniques d’impression et d’autres
non conforme peut également provoquer la décom-
B position du papier et entraîner un peluchage ou un
contraintes. Le composant principal de l’encre est
le solvant (mélange d’huile minérale et d’huile végé-
maculage.
tale). Elle contient également d’autres ingrédients,
comme la résine, la cire, etc. Pour contrôler les pro-
Le papier doit également interagir avec l’eau et
priétés de séchage, des adjuvants comme le cobalt
l’encre. Il doit capter un certain volume d’eau pour
et le manganèse sont également utilisés.
maintenir un équilibre correct entre l’encre et l’eau
C et pour préserver la propreté des blanchets dans les
Le mécanisme d’impression offset est fascinant.
zones non imprimées. Il est important de trouver le
L’encre doit être capable de résister au contact
dosage eau-encre approprié pour chaque type et
de l’eau tout en préservant la liaison du pigment
qualité de papier.
à l’huile. Pour que l’encre sèche rapidement, la
concentration en pigments dans l’encre doit être
La solution de mouillage joue un rôle stratégique
la plus élevée possible afin de garder une épaisseur
dans le processus d’impression lithographique. La
de film d’encre très mince. L’encre offset contient
plupart des problèmes dans le domaine de l’impres-
généralement ± 25 % de pigments, alors l’encre
sion offset sont liés à un déséquilibre chimique
flexographique n’en contient que 10 à 12 %.
entre l’eau et l’encre. Par conséquent, nous recom-
mandons de contrôler soigneusement l’eau de
Chapitre 3:2
Lorsque l’encre entre en contact avec le papier, La densité de l’encre permet de mesurer indirecte- La couverture en encre totale et la densité de l’encre
elle se divise en deux parties : le diluant (à base ment l’épaisseur d’encre réelle que vous appliquez sont donc étroitement liées et le problème d’encrage
d’huile minérale) pénètre rapidement dans le papier sur le papier. Elle est mesurée avec un équipement excessif ne doit pas être pris en charge au niveau de
et réduit le volume d’encre présent à la surface. spécial (densitomètre ou photospectromètre, par la presse, mais lors de la photogravure. Les problèmes
exemple). Ces dispositifs permettent de mesurer les d’encrage excessif surviennent généralement lors
Ce processus est appelé la prise de l’encre. Le pig- différences de densité de couleur entre le papier des procédés d’impression en quadrichromie car les
ment qui est lié à la résine et à l’huile végétale reste d’impression et chacune des quatre couleurs CMJN. couleurs sont imprimées par superposition.
en surface et sèche par oxydation (d’où l’importance Cela explique la présence des barres de couleurs
de l’air entre les feuilles imprimées). L’oxydation quadri ou bandes de couleurs, sur le bord de chaque Nous vous recommandons de conserver une couver-
des huiles est un processus lent qui prend plusieurs feuille imprimée. ture en encre totale relativement faible et une densité
heures et dépend de la température. relativement élevée. Si la couverture en encre est
La plage de densités dans l’impression offset est maintenue entre 250 et 260 %, la densité pourra
Le choix entre une encre à prise lente ou rapide comprise entre 0,0 et 2,0. Elle est nettement moins être augmentée de 0,2-0,3 unités ou plus par cou-
dépend du substrat. Une surface très ouverte étendue que dans les photographies analogiques, où leur selon les cibles de la norme ISO. Vous obtien-
comme le papier non couché nécessite une prise les densités peuvent atteindre 4,0. La norme ISO drez ainsi des images plus colorées, mais aussi une
plus lente (quantité de diluant ou d’huile minérale émet différentes recommandations et les impri- flexibilité accrue pour augmenter la densité sur la
inférieure) alors qu’un papier synthétique, qui meurs ont souvent leurs propres cibles. Pour chaque presse, si nécessaire.
exclut toute prise, nécessite une encre qui sèche profil ICC créé, une cible devrait également être
uniquement par oxydation. définie. Notez que la densité de l’encre diminue à Nous avons assisté au cours des dernières années,
mesure que l’encre sèche. La mesure de la densité à de nombreux développements dans la correspon-
Chaque encre possède une formulation unique pour directement sur la presse lorsque l’encre est encore dance des couleurs et le contrôle du procédé. L’ap-
répondre à la technique d’impression, au type de humide se traduira par une valeur plus élevée que proche habituelle de mesure des valeurs de densité
substrat et aux exigences particulières, comme le sur le support imprimé final. des couleurs quadri est moins précise que la
temps de séchage et de prise, la brillance, la résis- méthode Lab de mesure directe. Les spectromètres
tance au frottement et l’intensité de la couleur. Les Sur le papier couché, la couche de pigments reste qui mesurent en continu les valeurs Lab et commu-
fournisseurs d’encre proposent un choix étendu à la surface, de sorte qu’une densité élevée est très niquent ces données aux systèmes automatisés de
d’encres adaptées à chaque processus et permettant facile à obtenir même avec une quantité d’encre contrôle des presses, sont devenus abordables. Par
de répondre aux contraintes imposées par l’effet relativement faible. Sur le papier non couché, les conséquent, la méthode de mesure définie par CIE
final recherché. L’évolution actuelle en faveur d’une pigments d’encre sont absorbés. Pour obtenir des Lab s’est imposée comme une technique alternative
teneur plus élevée en pigments est intéressante et valeurs de densité d’encre équivalentes, il faudra de contrôle de la quantité d’encre sur le papier pen-
peut intensifier les couleurs avec un certain effet utiliser davantage d’encre. dant l’impression qui remplace la valeur de densité.
esthétique. La norme ISO 12647 est définie au niveau du labo-
Un faible niveau de densité est généralement ratoire CIE contrairement à la densité. Dans les
recommandé pour le papier non couché en raison années à venir, nous allons assister à une évolution
Densité de l’encre et du risque d’encrage excessif du papier. majeure vers la correspondance colorimétrique CIE
papier non couché Lab, tout simplement parce qu’elle est plus proche
Un papier avec un encrage excessif ne peut plus de la perception humaine.
L’œil humain est un organe très sensible qui peut
absorber d’encre, le temps de séchage peut être très
facilement distinguer une couleur plus dense
long et cela peut provoquer des risques de maculage.
qu’une autre. Comme nous l’avons vu auparavant, L’illustration ci-dessous représente une bande de contrôle
Si la photogravure a été correctement réalisée et des couleurs type utilisée pour vérifier la valeur de
les valeurs de densité conditionnent la densité réelle
que la couverture en encre totale est faible, l’effet de densité. Les bandes de contrôle des couleurs englobent
de la couleur. Cette question suscite souvent des
superposition sera réduit et le volume d’encre appli- toutes les couleurs utilisées dans le processus, comme
critiques virulentes parce que le moindre écart va
qué sur les zones à risque sera également inférieur. les couleurs CMJN et/ou Pantone, et affichent souvent la
devenir flagrant.
Le papier absorbera ensuite mieux l’encre sur la trame dans des tons moyens compris entre 40 et 50 % et
couche restante et une densité relativement élevée dans des tons supérieurs variant de 75 à 80 %.
Par conséquent, il s’agit d’un des facteurs les plus
sur le papier non couché pourra être obtenue sans
importants à prendre en compte lors de l’évaluation
risque d’encrage excessif.
d’un résultat d’impression. La densité de l’encre est
la mesure de l’épaisseur d’une couche d’encre sur le
papier. Plus la couche est épaisse et plus les cou-
leurs sont denses.
Start 100 5 95 25 75 50 50 75 25 95 5 100 100 5 95 25 75 50 50 75 25 95 5 100 cmy100 C+Y cmy50 M+Y cmy75 P C+M cmy25 Stop
Chapitre 3:2
Contrepression
La contrepression correspond à la pression entre varier, mais il est recommandé d’augmenter initiale- Deux aspects environnementaux influent égale-
le blanchet et le cylindre d’impression par lequel le ment la contrepression de 20 à 30 microns. Cette ment sur le temps de séchage : la température et
papier transite au niveau de la presse. La réduction valeur pourra être supérieure ou inférieure selon le l’humidité. Une température plus basse et un taux
de la distance entre les deux permet d’augmenter la cas. Toutefois, si une zone pleine manque d’homo- d’humidité relative supérieur vont augmenter le
pression et presse l’encre dans les irrégularités de généité et présente un effet marbré, il est judicieux temps de séchage. Par conséquent, il est important
la surface du papier. d’augmenter la pression. Une augmentation exces- de stocker les supports imprimés dans un environ-
sive de la pression risque d’accroître légèrement nement adapté pendant la phase de séchage.
Sur une presse moderne, une pression est normale- l’élargissement du point à un certain moment.
ment définie par défaut pour que la différence entre
L’illustration présente deux tailles de poudre
ces cylindres soit légèrement inférieure à celle de la
Exemple A : la contrepression est faible et l’encre ne antimaculage. La première est trop petite et ne crée pas
valeur d’épaisseur réelle du papier. Le caoutchouc l’espace nécessaire entre les feuilles imprimées. La
couvre pas toute la structure superficielle du papier.
souple utilisé pour fabriquer les blanchets crée une seconde affiche un grain plus grenu, qui crée un espace
pression sur le papier et contraint l’encre à couvrir suffisant pour éliminer le risque de maculage et créer
uniformément toutes les petites irrégularités pré- une couche d’air qui permet à l’encre de sécher
sentes à la surface du papier. correctement par oxydation.
Chapitre 3:2
Les encres qui sèchent partiellement par oxydation D’autres astuces judicieuses peuvent être prises en ou de jaune. L’examen des zones grisées des
sont appelées « encres semi fraîches ». Elles sèchentcompte lors de l’évaluation de la qualité d’impres- images permet de déterminer si l’équilibre
par oxydation sans toutefois sécher trop rapidement sion. La photogravure et l’impression sont destinées des couleurs a été correctement pris en
dans la presse ou dans le bidon. à prendre en charge plusieurs paramètres. Une prise charge.
en charge correcte de ces derniers vous permet
Les encres qui sèchent par oxydation sèchent prin- d’évaluer la qualité de l’impression sur le papier non
E — Détails dans les zones sombres : certains
cipalement ou complètement par oxydation et sont couché : détails ont-ils été perdus dans les zones plus
souvent appelées « encres à séchage par oxydation » sombres ? Sur le papier non couché, certains
ou « encres à séchage rapide ». A — Réalisme des couleurs : les couleurs de peau, détails de l’image seront inévitablement
les fruits, les arbres, le ciel, etc., sont faciles à perdus, mais une prise en charge appropriée
Le choix d’une encre implique souvent de parvenir reconnaître et doivent être fidèles à la réalité de l’élargissement du point peut pallier ce
à un compromis sur d’autres aspects, comme le si le réalisme est l’objectif poursuivi. risque.
temps de séchage, le nettoyage dans la presse ou la F — Détails fins: ils sont plus difficiles à
fonctionnalité et l’impression sur papier.
B — Clarté et luminosité des couleurs :
si l’élargissement du point n’est pas reproduire sur le papier non couché, mais
correctement pris en charge, les couleurs est-il possible de distinguer les détails les
Sur le papier non couché, nous déconseillons vive- plus fins ou les détails ont-ils été perdus et le
ment l’utilisation d’encres fraîches dans la mesure vives peuvent créer une légère sensation de
manque de netteté. contraste est-il trop faible ?
où l’oxydation constitue l’étape de séchage la plus
importante avec ce type de papier. Les encres qui C — La bande de contrôle des couleurs : le niveau G — Zones en surbrillance : si l’élargissement du
sèchent sans oxydation ont généralement besoin de densité est-il correct et assez élevé ? point est excessif, les points d’appui peuvent
d’une prise correcte au niveau du film or, avec le être augmentés à un niveau tel que les zones
papier non couché, le risque de prise incomplète
D — Tons gris neutres : les zones sensées être claires ne brilleront plus.
d’une partie de l’encre sur le papier non couché et grises affichent un soupçon de rouge, de bleu
H — Aplats : sont-ils uniformes et sans marbrures ?
que l’encre reste humide à la surface est important.
En l’absence de séchage par oxydation, l’encre peut
rester humide pendant un certain temps.
Vous trouverez ci-dessous une feuille de test utilisée
par Arctic Paper.
Vernis sur presse
L’application d’un vernis de presse est une méthode
de protection répandue d’un support imprimé, au
stade final ou en vue de la postproduction. Sur le
papier non couché, il est appliqué à des fins de pro-
tection mais l’effet visuel est pratiquement imper-
ceptible. Le vernis de presse peut être à base d’huile
H C
ou d’eau. A B A D
Qualité d’impression
sur le papier
L’évaluation de la qualité d’impression sur le papier
est une tâche complexe et entièrement subjective. Il
s’agit également d’une question de point de vue et
de profession. L’imprimeur, le graphiste et l’utilisa-
teur final ou le consommateur n’observeront pas le
produit final sous le même angle. L’important est
que le résultat final réponde aux attentes de tous les
acteurs. La compréhension commune de l’objectif à
atteindre est donc cruciale. La réalisation d’une
épreuve couleur est un excellent moyen d’avoir un
point de référence à un stade précoce du processus.
Le perfectionneur
– Dennis Johansson
Les finitions et la reliure sont essentiels pour obtenir de beaux
résultats. Un travail de postproduction et de façonnage bâclé
peut altérer la perception globale d’un produit imprimé.
Chapitre 4:1
Effets créatifs
Dans le processus de conception global, plusieurs techniques permettent de
—
rehausser l’aspect des supports, comme le film à chaud, le gaufrage et la
découpe à la forme. Ces opérations interviennent après l’impression, mais elles
doivent cependant être planifiées à l’avance et accompagnées d’une évaluation
des possibilités qui sont offertes. Ici nous présentons l’univers créatif dans le
domaine du papier.
Chapitre 4:1
Effets créatifs
Chapitre 4:2
Façonnage
— La plupart des sites de production sont dotés d’une ligne d’assemblage et vous
devez généralement attendre le stade final pour apprécier réellement le résultat
de tous les efforts qui ont été mis œuvre. Dans une production graphique, la
reliure constitue la dernière phase du processus. Les feuilles imprimées et
la couverture sont alors reliées pour créer un livre, un magazine ou un autre
type d'imprimé.
Vous vous-êtes
déjà demandé
comment
effectuer des
retouches de
vernis optimales
sur un papier
non couché ?
Trouvez la réponse à la page 100.
Maintenant
vous avez
parcouru tous
les chapitres.
Ci-dessous, vous
trouverez un
rappel des points
essentiels.
Voir page 114.
Aide-mémoire
Points clés
— Le contenu de ce guide peut être synthétisé en quelques lignes. Vous pouvez
utiliser ces informations pour ne rien oublier ou en guise d’introduction pour un
point qui vous intéresse. Pour bien comprendre chaque conseil fourni, nous vous
invitons à lire l’intégralité du guide.
Aide-mémoire
Tableaux récapitulatifs
Conditionnement du papier
Différences de température 5° C 6° C 7° C 8° C 9° C 10° C 15° C 20° C 25° C
Nombre d’heures pour 500 kg
de papier
10 h 11 h 12 h 13 h 17 h 20 h 28 h 45 h 64 h
Ce tableau est une simplification, mais il offre un aperçu du temps requis pour qu’une palette normale atteigne le point d’équilibre entre le papier et le
milieu environnant.
Dans la presse
Non couché Non couché Couché Couché Couché
Indice de bouffant élevé Indice de bouffant faible Bouffant Mat et demi-mat Brillant
Contrepression 20 – 30μ 20 – 30μ 20 – 25μ 15 – 25μ 10 – 20μ
Densité de l’encre N : 1.5 N : 1.5 N : 1.75 N : 1.85 N : 1.85
C : 1.25 C : 1.25 C : 1.45 C : 1.55 C : 1.55
M : 1.25 M : 1.25 M : 1.40 M : 1.50 M : 1.50
J : 1.15 J : 1.15 J : 1.25 J : 1.35 J : 1.35
Remarque : la densité sera différente en raison des cibles différentes, mais ces niveaux garantiront une machinabilité correcte dans la presse et une
bonne qualité d’impression. À noter également que les valeurs vont diminuer dans des conditions sèches par rapport à des conditions humides et la
différence entre l’encre sèche et humide sera plus élevée sur le papier non couché que sur le papier couché. Les cibles suivantes concernent l’encre
humide.
Poudre d’impression Min 30 μ Min 30 μ Min 30 μ 20 - 30μ 20 - 30μ
Séchage de l’encre
Non couché Non couché Couché Couché Couché
Indice de bouffant élevé Indice de bouffant faible Bouffant Mat et demi-mat Brillant
Fixation Jusqu’à 6 à h Jusqu’à 6 à h – – –
Séchage par oxydation 6 à 24 h (48 h*) 6 à 24 h (48 h*) Jusqu’à 24 h (48 h*) Plus de 24 h (48 h*) Jusqu’à 24 h (48 h*)
Impression du verso Impression à l’humide, Impression à l’humide, – – –
pendant les premières pendant les premières
heures. heures.
Après séchage complet Après séchage complet
jusqu’à 24 à 48 heures. jusqu’à 24 à 48 heures.
Lors de l’impression d’images volumineuses et sombres, et si vous utilisez une densité d’encre très élevée, prévoyez un temps de séchage plus long.
Notez que la phase d’oxydation sur le papier couché n’affectera que la postproduction ; l’encre sera sèche au niveau de la surface au bout de quelques heures seulement.
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Aide-mémoire
Couverture Pages 1 à 16
MUNKEN PURE 400 g/m² MUNKEN PURE ROUGH 120 g/m²
Pages 17 à 32
MUNKEN LYNX 150 g/m²
Pages 81 à 96
MUNKEN PURE ROUGH 120 g/m²
Pages 97 à 112
MUNKEN POLAR ROUGH 120 g/m²
Bear in mind
Key knowledge
— The key knowledge in this guide can be summarised in a few short tips. This
information can be used as a checklist or an introduction to a topic you may find
useful. To fully understand each tip, we recommend studying the whole guide.
Paper and image material Ink and damping water Drying time
— Image adjustments can improve perceived — Use the correct ink type for the paper to avoid — Drying environment, temperature and humidi-
quality, so consider increasing saturation and prolonged drying, set off and runability prob- ty in the press and storage environment after
contrast. lems. It is optimal to use a specially adopted print will influence the ink drying time dra-
— Total ink coverage (TIC) as part of the repro ink for uncoated that dries mainly by oxida- matically. If the temperature is too low and the
adjustment must be decreased to suit uncoated tion. Universal inks can be used, but duct fresh relative humidity too high, it will slow down
paper. Ensure that the ICC profile has the cor- inks should be avoided. the drying process.
rect TIC value. — Ink tack should be normal, ink tack can vary — Offset ink dries in two ways: ink setting and
— Dot gain as part of the repro adjustment needs and if it’s too high, it might cause picking and the oxidation, and the importance of them will
to be compensated for. Ensure that the correct linting. differ on uncoated and coated.
curves are used in the ICC profile and/or paper — Damping water properties are very important — The ink setting is the actual absorption of ink
compensation curves in the CTP. for good functionality in the press. Securing into the paper. On uncoated paper, the first set-
— Screen ruling should not be too high, and an the correct pH, hardness and conductivity is ting phase will take up to 6–8 hours. During
alternative is to use a stochastic screen for bet- crucial, because it will influence the printabili- this time, the ink is still wet and the ink tack is
ter definition. ty and the drying process. low, but it’s most often still possible to print the
— Proofing should be done before printing, how- second side, printing “wet in wet”. At a certain
ever a soft proof on screen or on a digital proof, point, the ink gets to tacky and then it will not
doesn’t show the final result, only a true press See more in the printing session be possible to handle the paper until it’s com-
proof will show that. pletely dry.
— Communication is vital to ensuring it’s clear During printing — Oxidation of ink means that the ink will react
how the above will be handled and by whom, so with oxygen in the air and create a solid dry
— On uncoated paper, a higher back pressure is
that all involved get the right information and ink. Most offset inks have a certain level of dry-
needed. Too low a pressure can cause the ink
documentation. ing by oxidation. Depending on the level of oxi-
to not fully cover the surface, resulting in loss
dation in the ink type, this phase and drying
of definition and mottling. If this happens,
See more in the repro session time will vary. The oxidation of ink can nor-
increase the pressure until you reach an even
mally take up to 24 hours, but depending on
print.
Paper and print room before — Low backpressure will also make more ink stay
the level of oxidation in the ink, up to 48 hours
may be needed. Ink that is developed for
printing on the paper surface and this can increase the
uncoated paper has a high degree of oxidation,
risk for set off and a longer ink drying time.
— Humidity and temperature in the print room meaning a shorter drying time, whereas duct
— When dealing with ink density in the press,
should be as close to the paper as possible. A fresh inks have very low oxidation, meaning a
remember that uncoated paper needs more ink
good print and storage environment is at a rela- very long drying time. During the oxidation
to reach the same density as on a coated paper.
tive humidity of 40–60% and at a temperature phase, all handling of the printed paper should
Therefore, the recommendation for uncoated
of 20°C. be avoided.
paper is a lower density to avoid over inking.
— Condition paper in the original wrapping
However, if the repro is correct and the total
before printing. Differences in temperature
ink coverage is low, the ink density can be kept
between the paper and the print environment
relatively high.
could easily give runability problems.
— Print powder should be used for uncoated
— Cold paper will also influence the paper and
paper, and it’s important to use quite a coarse
ink interaction, the ink will be colder and the
grained powder. The right sized granulates cre-
tack and absorption will not be normal.
ate a good air column between the sheets,
— A cold press and cold ink after a long stand still
which improves the drying and oxidation, as
can give a higher ink tack, which can cause
well as avoids ink set off between the sheets.
picking and linking during a start up.
— After stocking the printed pallets, it is vital to
keep the stacks as low as possible until the ink
has completely dried. Otherwise, there is a risk
See more in the paper session
of ink set off due to the pressure created in the
lower end of the pallets.
Colophon
Le guide Munken
du papier non couché
Munken Polar Rough 90 100 120 150 170 300 b Blanc vif 1.4
Munken Polar 80 90 100 120 130 150 170 200 240 300 b 400 b Blanc vif 1.13
Munken Lynx Rough 90 100 120 150 170 300 b Blanc naturel 1.4
Munken Lynx 70d 80 90 100 120 130 150 170 200 240 300 b 400 b Blanc naturel 1.13
Munken Pure Rough 90 100 120 150 170 300 b Crème 1.4
Munken Pure 80 90 100 120 130 150 170 200 240 300 b 400 b Crème 1.13
b
Papier contrecollé
d
Production non standard. Commande de 10 tonnes minimum. Veuillez contacter votre représentant.
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© Arctic Paper. Design : Grow, Suède. Imprimeur : Göteborgstryckeriet Presse : Komori Lithrone S40. Trame : FM 20µ. Encre : Hostmann-Steinberg Resista Eco.
Reliure : Förlagshuset Nordens Grafiska.
Tous les papiers Munken sont disponibles avec les certifications FSC TM et PEFC.
Certificats et rapports : FSC TM, PEFC, ISO 14001, EMAS, Paper Profile.
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