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joue par équipes de quinze joueurs sur le terrain avec des remplaçants, est la
variante la plus pratiquée du rugby, famille de sports collectifs, dont les
spécificités sont les mêlées et les touches, mettant aux prises deux équipes qui se
disputent un ballon ovale, joué à la main et au pied.
L'objectif du jeu est de marquer plus de points que l'adversaire, par des essais
(donnant droit à des transformations), des buts de pénalité ou encore par des drops
(coups de pied tombés dans le cours du jeu). De nos jours, l'essai vaut cinq points
et sept s'il est transformé, le drop et le but (de pénalité) valent trois points
chacun.
L'International Rugby Board (IRB), créé en 1886 (devenu World Rugby en 2014),
gouverne ce sport, en publie les règles, ainsi que le classement mondial des
sélections nationales.
Histoire[modifier | modifier le code]
Les origines[modifier | modifier le code]
Certaines études affirment que l'ancêtre du rugby est la soule (ou sioule), sport
très pratiqué en France du Moyen Âge. La soule a en effet des caractéristiques
communes avec le rugby, comme le knappan au pays de Galles, le hurling en
Cornouailles et en Irlande, le calcio en Italie, qui sont joués à la même époque.
Mais ces jeux se sont vite éteints à la fin du XVIIIe siècle, au contraire du folk
football qui a trouvé refuge dans les collèges anglais[2]. La variante originale a
été inventée sur le terrain du principal collège de la ville de Rugby[3]
(Angleterre). La légende veut qu'au cours d'une partie de football à la mi-1823,
William Webb Ellis, élève de ce collège (la Rugby School[3]) et futur pasteur,
porte dans ses bras le ballon derrière la ligne de but adverse alors que la règle
est de le pousser au pied. En réalité, les origines du rugby sont bien plus
complexes et s'inscrivent dans le contexte du développement de la pratique de
sports « collectifs » dans l'éducation des public schools, notamment la Rugby
School avec à sa tête le headmaster (directeur) Thomas Arnold, qui vise dans les
années 1830 à éduquer les enfants des classes aisées (haute bourgeoisie et
aristocratie). Cet éducateur britannique s'appuie alors sur les sports athlétiques,
notamment le football rugby, pratique populaire lors des fêtes des campagnes et
dont les valeurs viriles et guerrières doivent permettre à ces jeunes de pouvoir se
maîtriser dans un affrontement violent, de fortifier leur corps pour mieux pouvoir
le soumettre à la morale victorienne. Cette pédagogie doit également leur apprendre
à diriger les institutions et entreprises. Cette pratique sportive d'Arnold se
diffuse progressivement dans d'autres écoles grâce aux élèves et aux enseignants
passés par Rugby[4].