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LES CONSOLES NUMÉRIQUE EN CONCERT

Cet article n’est pas censé de référencer toutes les consoles numériques et leurs spécifications techniques,
mais plutôt de donner un petit aperçu de l’avenir du mixage digital.
Les consoles numériques sont déjà très répandues en studio, mais en environnement live elles ont du mal
à percer. Il y a plusieurs raisons à cela :
D’abord, c’est vraiment pas évident de bosser avec ces engins du premier coup et il faut un certain temps
d’apprentissage (un peu comme la différence entre une machine à écrire et un traitement de texte c’est-à-
dire rien à voir….)
Le deuxième point, et sans doute le plus important, c’est qu’on perde un peu la façon intuitive de
travailler le son. Il n’y a point de boutons qu’on peut tourner pour arriver au résultat voulu, mais il faut
aller chercher dans les plages de paramètres dans les entrailles de la bête.
Pour ces raisons, le mixage numérique reste encore aujourd’hui réservé aux installations fixes et aux
spectacles au déroulement prédéfini comme le théâtre, la danse ou des show de variété etc.

Mais les fabricants ont fait d’énormes progrès et pour la sonorisation live, les consoles numériques vont
certainement prendre le dessus sur les consoles analogiques dans une future proche, n’en déplaise à
certains accros de l’analogique.
Au lieu d’installer un bateau de croisière qui pèse 120 ou 150 kilo et qui fait 2 mètres de long, ces
consoles sont très compactes et légères. L’édition et le paramétrage sont de plus en plus simple et
accessible, par exemple par des écrans sensible au toucher ou des potentiomètres paramétrables.
Deuxième point : les effets ! Plus besoin d’avoir des tours de racks d’effets, qui pèsent des tonnes et
coûtent une fortune. À l’intérieur des consoles pro, on trouve une multitude de processeurs haut de
gamme qui couvriront de nombreux besoins (compression, limiteur, delay, reverbe etc.).
En hardware extérieur, on prend le strict minimum (un EQ pour la diffusion et peut-être une PCM de
Lexicon, si elle ne se trouve pas déjà dans la console), et on est heureux !

On trouve aujourd’hui trois fabricants qui se sont spécialisés dans la conception des consoles numériques
pour les concerts live.

SONY
L’ancêtre est sans doute Sony avec la DMX R 100 et on la trouve un peu partout dans le monde du show-
biz et en studio !
Elle a 24 entrées analogiques à la base, mais peut
être facilement configuré en 48 voies.
Pratiquement tout est librement configurable,
comme, par exemple, le routage des bus en
auxiliaires, sous-groupes, matrices ou canaux
multi-diffusion (ex. surround etc.)
Pour moins de 20 000 euro, cette console a un
super rapport qualité prix.
De la même marque il y a la OXFORD (qui est
plus utilisée pour des installations fixes,
broadcast ou en studio d’enregistrement)

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DIGICO
DIGICO est un sous-département du fabricant anglais
SOUNDTRACS, qui développe depuis quelques années des
consoles digitales. La dernière née est la D5 Live, une console très
aboutie et absolument complète.

Elle a plusieurs écrans touch-sensible, ce qui rend l’édition des paramètres très accessible et rapide en
touchant l’écran avec un crayon (par exemple)
http://www.digiconsoles.com/home.htm

INNOVASON
La référence en la matière est cependant un produit français qui avance à grands pas depuis quelques
années. C’est INNOVASON un constructeur implanté en Bretagne qui fait beaucoup parler de lui. Ces
consoles sont spécialement conçues pour une application « live » et ont déjà un succès énorme aux États-
Unis. On les voit de plus en plus chez nous aussi (tournée de Stéphane Eicher et récemment Patricia Kass)

La série SENSORY se décline en


plusieurs modèles : COMPACT-LIVE,
dont le dernier modèle, la SY 40 (photo)
vient de sortir, GRAND-LIVE avec 48
entrées et 20 bus et la LARGE SCALE
LIVE qui n’a rien de moins que 96
canaux entrées, 48 sorties bus, et 24
sorties matrice, largement assez pour
sonoriser n’importe quel mega-
spectacle… !
Sans rentrer dans les détails techniques
(qui sont im-pre-ssio-nants), on peut
affirmer, que c’est le future dès
aujourd’hui !
Sur scène les signaux rentrent dans un stage-box (boîtier de scènes) où sont logés aussi les pré amplis,
certains effets comme les compresseurs/limiteurs, et les convertisseurs A/D. Le transfert vers la console
se fait ensuite en numérique via un câble fibre optique (pour la Digico) ou un câble numérique (coax deux

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conducteur pour la Innovason), ce qui assure un rapport signal/bruit exceptionnel et l’absence de
parasites, même sur des centaines de mètres….
Plusieurs processeurs (dont un pentium) à l’intérieur de la console assurent le bon fonctionnement de la
gestion de l’ensemble (effets, mixage, édition, configuration, synchronisation etc). Les paramètres
éditables sont instantanément accessible via l’écran et/ou la surface de contrôle (faders, bouton etc).
Il va de soi, qu’une mise à jour du software (et même du hardware) se fait en toute simplicité, comme on
peut le constater lors de la sortie de la SY40. En fait un kit de remise à jour (comprenant des DSP et le
software) permets d’upgrader les anciens modèles Compact vers la SY40.
Sachez quand même que tout ceci a évidemment son prix qui démarre vers les 45 000 euro !
Vous trouverez plus d’informations sur le site d’Innovason :
http://www.innovason.com
Et dans ces articles de presse (en anglais) :
http://www.prosoundweb.com/webexpo/innova/index.shtml
http://mixonline.com/ar/audio_innovason_sensory_compact/index.htm
http://mixonline.com/ar/audio_innovason_sensory_ii/index.htm

Ces produits haut de gamme restent réservés aux professionnels qui ont un budget en conséquence, mais
la technologie avance à la vitesse grand V et il y a de plus en plus de performance pour de moins en
moins cher.
Pour les petits budget, il y a aujourd’hui des consoles numériques de très bonne qualité, réservées il n’y a
que quelques années aux gros budgets professionnels !

YAMAHA
La star d’entre elles est sans doute la 01V de
YAMAHA à environ 1700 euro !
Elle a absolument tout ce dont on a besoin pour le
travail en live ou en home-studio et l’automation
est entièrement programmable via Midi. Beaucoup
de fonctions ont été améliorées depuis la première
version (promix 01).
Pour un accès rapide et simple aux paramètres, on
dispose de trois potentiomètres qu’on peut
configurer pour, par exemple régler les EQ’s.

Sa grande sœur, la 02 R, est déjà une vraie console


professionnelle à moins de 7 000 euro et on la trouve
aujourd’hui dans beaucoup de studios.
Et, si on voulait encore un peu plus de technologie et de
possibilités, la DM 2000 (pour 26 000 euro) avec ses 96
entrées, ses 8 processeurs d’effets, etc., comblera les plus
gourmands… !

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MACKIE
La concurrente directe de la YAMAHA 02 R est la
MACKIE DIGITAL 8 B, une superbe console de
studio, qui ne laisse rien désirer. Elle est plus chère
(autour de 16 000 euro) que la 02 R et elle est
vraiment adaptée au travail dans un studio moderne
avec toutes les interfaces imaginable pour travailler
directement en symbiose avec tous les softs et
hardware d’aujourd’hui.

Je n’ai pas oublié les SPIRITS 328, les TASCAM DM 24, ROLAND VM 7000, FOSTEX, AKAI, etc …
Même BEHRINGER a sorti sa console numérique, comme d’habitude à un prix imbattable à moins de
2000 euro. Comme je l’ai dit plus haut, le but n’était pas d’être exhaustif, mais de donner un aperçu des
consoles numériques, les plus utilisées d’aujourd’hui… !

La SPIRIT 324

La TASCAM DM 24

La BEHRINGER DDX 3216

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© Ziggy novembre 2002

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