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Basket-ball

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Basket-ball

Basketball

Description de l'image Basketball pictogram.svg.

Données clés

Fédération internationale FIBA (fondée en 1932)

Sport olympique depuis 1936 pour les hommes (en démonstration en 1904), 1976 pour les
femmes

2020 pour le Basket-ball à trois

Autres appellations ballon-panier (Canada)1


Joueurs licenciés environ 100 millions[réf. nécessaire]

Joueurs pratiquants environ 450 millions2

Champions du monde en titre masculin Espagne3

féminin États-Unis

Description de cette image, également commentée ci-après

Un tir à trois points lors de la finale de l'Eurocoupe féminine en 2005.

modifierConsultez la documentation du modèle

Le basket-ball ou basketball4, fréquemment désigné en français par son abréviation basket, est
un sport collectif de balle opposant deux équipes de cinq joueurs sur un terrain rectangulaire.
L'objectif de chaque équipe est de faire passer un ballon au sein d'un arceau de 45 cm5 de
diamètre, fixé à un panneau et placé à 3,05 m du sol : le panier. Chaque panier inscrit rapporte
deux points à son équipe, à l'exception des tirs effectués au-delà de la ligne des trois points (qui
rapportent trois points) et des lancers francs accordés à la suite d'une faute (qui rapportent un
point). L'équipe avec le nombre de points le plus important remporte la partie.

Le basket-ball se pratique exclusivement à la main, et les joueurs peuvent se déplacer balle en


main en dribblant sur le sol ou en effectuant deux pas maximum sans dribbler. L'équipe en
possession du ballon (l’équipe qui attaque) tente d'inscrire des points en réalisant des tirs, des
double-pas ou des dunks, tandis que l'équipe en défense essaie de les en empêcher en réalisant
des interceptions de balle ou des contres. Si le tir échoue, les joueurs des deux équipes tentent
d'attraper la balle au rebond.

James Naismith, un professeur d'éducation sportive, invente le basket-ball en 1891 dans l'État du
Massachusetts (États-Unis) pour maintenir la condition physique de ses élèves durant l'hiver. Le
sport devient rapidement populaire et se développe dans les universités et écoles secondaires en
Amérique du Nord au début du siècle. La Fédération internationale de basket-ball (FIBA) est
créée en 1932 et le sport est inscrit au programme des Jeux olympiques en 1936. La principale
ligue professionnelle masculine des États-Unis, la National Basketball Association (NBA), est
fondée en 1946 et voit émerger de grands joueurs qui contribuent à l'accroissement de la
popularité du basket-ball : Wilt Chamberlain et Bill Russell dans les années 1960, puis Kareem
Abdul-Jabbar, Moses Malone, Larry Bird, Magic Johnson, et surtout Michael Jordan,
fréquemment considéré comme le plus grand basketteur de l'histoire6, puis Kobe Bryant et
LeBron James.

Le basket-ball est aujourd'hui l'un des sports les plus pratiqués au monde, avec plus de 450
millions de pratiquants en 2013. De nombreux championnats ont été créés sur les cinq
continents, notamment en Europe et en Asie, où le sport est en plein essor depuis les années
2000. Les femmes représentent une bonne partie des pratiquants, malgré une plus faible
exposition médiatique du basket-ball féminin. De nombreuses variantes du basket-ball se sont
développées, comme le basket-ball en fauteuil roulant, le streetball (« basket-ball de rue ») ou le
basket-ball à trois contre trois. Enfin, une culture s’est peu à peu développée autour du sport et a
pris forme dans la musique, la littérature, le cinéma et le jeu vidéo.

Histoire

Article détaillé : Chronologie du basket-ball.

« Le basket-ball n'a pas été inventé par accident. Il s'est développé pour répondre au besoin. »

— James Naismith7

Création

Un terrain de basket-ball.

Le premier terrain de basket-ball au Springfield College.


Le basket-ball est inventé en décembre 1891 par James Naismith, professeur d'éducation
physique canado-américain au Springfield College, dans l'État du Massachusetts (États-Unis)8.
Lors d'une journée de pluie, Naismith tente d'assurer malgré tout son cours de sport, et essaie de
développer un sport d'intérieur pour maintenir la condition physique de ses élèves entre les
saisons de football américain et de baseball, pendant les longs hivers de la Nouvelle-Angleterre8.
Il souhaite leur trouver une activité où les contacts physiques sont restreints, afin d'éviter les
risques de blessure.

Après avoir écarté certains jeux trop violents ou peu appropriés à une pratique en salle, il reprend
l'idée d'un ancien jeu de balle maya (le Pok-ta-pok)9 et place deux caisses de pêches sur les
rampes du gymnase, à 3,05 mètres de hauteur (dix pieds). Le but du jeu est de faire pénétrer un
ballon dans ces caisses en bois pour marquer un « panier ». Contrairement aux paniers actuels, la
caisse de pêches dispose d'un fond : la balle devait donc être récupérée manuellement après
chaque « panier » inscrit. Afin d'éviter d'avoir à rechercher systématiquement la balle, le fond du
panier est évidé pour pouvoir l'extraire avec une longue perche8. Naismith établit rapidement
treize règles principales (les Treize règles originelles) pour rendre le jeu praticable ; la majorité
sont encore en vigueur8. Ces règles comportent notamment l'interdiction de courir en tenant la
balle (marcher) et de « donner des coups d'épaule, de tenir, de pousser ou de faire tomber de
quelconque manière » l'adversaire. Elles définissent en outre la durée d'une partie : deux mi-
temps de quinze minutes, avec une pause de cinq minutes entre elles.

James Naismith, inventeur du basketball, avec un ballon et un panier.

Ce sport est baptisé basket-ball, ce qui signifie littéralement en anglais « ballon panier ». Il est
d'abord pratiqué avec un ballon de football, puis avec des balles de couleur brune8. Le tout
premier match public de basket-ball est joué le 11 mars 1892 entre des élèves d'une classe
d'étudiants de la Springfield Christian Training Association et leurs enseignants. Les étudiants
gagnent 5-1 ; le seul panier marqué par les enseignants est celui du célèbre entraîneur de football
américain Amos Alonzo Stagg10. La même année, le jeu est adapté pour être joué par des
femmes. Le premier match féminin se déroule en 1893 au Smith College de Northampton, dans
le Massachusetts8. Dès 1897-1898, le nombre de joueurs par équipe est fixé à cinq. À l'occasion
d'une démonstration au Y.M.C.A. de New York en avril 1892, la discipline gagne une première
mention dans The New York Times11. Il est présenté comme « un nouveau sport de balle, un
substitut du football sans ses aspects brutaux »11. Les premiers articles sur ce sport en France
datent de 189712. Dans ce dernier pays, il est d'abord plutôt considéré comme un sport féminin
et se fait encore appeler « balle au panier »13.

En 1906, les caisses en bois sont finalement remplacées par des anneaux en métal fixés à des
panneaux8. La balle passe ainsi à travers un arceau et retombe au sol lorsqu'un panier est inscrit.
Le panneau sert quant à lui à éviter que la balle n'atterrisse dans les tribunes, et permet
d'effectuer des tirs avec rebond. Dans son journal, découvert en 2006 par sa petite-fille, James
Naismith fait part de ses appréhensions quant au jeu qu'il a inventé, et indique qu'il y a introduit
certaines règles d'un jeu enfantin médiéval, le Duck on a Rock14.

Au début de son histoire, le basket-ball est surtout porté sur le jeu offensif et la défense est
reléguée au second plan. La défense est alors la phase passive du basket-ball, où les joueurs
attendent l'échec de l'adversaire ; elle a depuis acquis un rôle comparable à celui de l'attaque. Par
ailleurs, la passe et le tir étaient les seules manières de déplacer la balle vers le panier. En effet, le
dribble n'existait pas dans le basket-ball originel, hormis lors d'une éventuelle passe à un
coéquipier avec rebond au sol : il était rendu difficile par la forme asymétrique des premiers
ballons. Il est devenu essentiel dans le jeu à partir des années 1950, lorsque les ballons
manufacturés eurent une forme régulière et les qualités de rebond nécessaires[réf. souhaitée].

Le sport prend diverses appellations en fonction des pays. En espagnol, il est nommé baloncesto
(Espagne)15 ou básquetbol (Argentine)16 ; en italien pallacanestro17 ; et en tchèque košíková.

Développement aux États-Unis et au Canada


La Young Men's Christian Association (YMCA) joue un grand rôle dans la diffusion du
basketball à travers les États-Unis et le Canada, mais aussi dans le reste du monde. Le premier
match européen est disputé en 1893 à Paris, dans le quartier de Montmartre, rue de Trévise, où se
tient le siège du YMCA et où se trouve encore aujourd'hui le plus ancien terrain de basket du
monde 18. À la même époque, des matchs sont organisés à Tianjin (Chine)19, en Inde, au Japon
et en Perse20. Dès 1895, le sport est pratiqué dans plusieurs lycées de jeunes filles. Toutefois, la
YMCA ne parvient pas à préserver l'esprit originel du basketball, qui devient de plus en plus
violent et est pratiqué par des bandes de jeunes bagarreurs. Pour permettre le respect des règles
de jeu, la première ligue professionnelle, la National Basketball League, est fondée aux États-
Unis en 1898 avec six équipes. Les premiers champions sont les Trenton Nationals, suivis des
New York Wanderers, des Bristol Pile Drivers et des Camden Electrics. La ligue est dissoute en
1904. De nombreux championnats sont alors organisés.

Une équipe d'une quinzaine de joueurs de basket-ball, avec leur entraineur.

L'équipe de l'université du Kansas en 1899, avec leur entraîneur James Naismith (rang du haut, à
droite).

Au tout début du xxe siècle, le basketball devient peu à peu une activité courante dans de
nombreuses universités américaines, notamment grâce à l'action de James Naismith. Le premier
match interuniversitaire est disputé le 9 février 1895 entre l'université Hamline et l'école
d'agriculture de l'université du Minnesota ; cette dernière remporte le match sur le score de 9
points à 321. La première équipe universitaire est fondée en 1896 au Geneva College de
Pittsburgh. Naismith lui-même entraîne pendant six ans l'équipe de l'université du Kansas, avant
de laisser la place à Phog Allen. Amos Alonzo Stagg introduit le basketball à l'université de
Chicago tandis qu'Adolph Rupp, un ancien élève de Naismith, connaît le succès en tant
qu'entraîneur de l'université du Kentucky.

Dès 1897, l'Amateur Athletic Union prend le contrôle de la gestion du basketball à la YMCA21.
En 1901, de nombreuses universités commencent à financer des matchs, dont l'université de
Chicago, Columbia, le Dartmouth College, l'université du Minnesota, l'Académie navale
d'Annapolis, l'université du Colorado et Yale. Le premier match universitaire au Canada a lieu le
6 février 1904 et oppose l'université McGill à l'université Queen's. En avril 1905, des
représentants de quinze universités créent le Basket Ball Rule Committee (« Comité de
règlementation du basket-ball ») afin de superviser le basket-ball universitaire21. La même
année, sur la suggestion du président Theodore Roosevelt qui estimait que les blessures étaient
trop fréquentes dans le football américain, se forme l’Intercollegiate Athletic Association. Elle
absorbe le comité en 1909, et devient en 1910 la NCAA - la principale fédération américaine de
sport universitaire actuelle21.

Peu avant le début de la Première Guerre mondiale, la NCAA et l’Amateur Athletic Union se
disputent ainsi le contrôle des règles du jeu. Après l'entrée en guerre des États-Unis en 1917, les
forces armées américaines contribuent à la diffusion du basket-ball sur le continent européen :
plusieurs entraîneurs sportifs étaient présents aux côtés des troupes. Naismith a lui-même passé
deux ans en France avec la YMCA à cette époque22.

Diffusion internationale et professionnalisation

Création des premières ligues professionnelles américaines

Un joueur tentant d'empêcher le passage d'un autre.

Bill Russell (à gauche) en défense sur Wilt Chamberlain. De 1959 à 1969, ces deux pivots
s'opposent et donnent lieu à l'une des plus grandes rivalités de l'histoire du basket-ball23.

La National Basketball League, fondée en 1898 et dissoute en 1904, est le précurseur des
nombreuses ligues professionnelles créées aux États-Unis et dans le reste du monde tout au long
du siècle. Hormis la Eastern Basket Ball League, fondée en 1909, les principales ligues
professionnelles sont créées au début des années 1920 : la Metropolitan Basketball League
(1921) et l'American Basketball League (1925). En 1922 est créée l'équipe des Rens de Dayton
(également appelée New York Renaissance), composée uniquement d'Afro-Américains24. Leurs
principaux rivaux étaient les Original Celtics, considérés comme les « pères du basketball » et
présentés comme les champions du monde de la discipline25. À l'image des Harlem
Globetrotters, fondés en 1926, ceux-ci organisaient des tournées dans le pays à la manière d'un
cirque. Les Celtics dominent le basketball américain de 1922 à 1928, année de leur dissolution.

Le 6 juin 1946 est créée la Basketball Association of America (BAA) : son premier match oppose
les Huskies de Toronto, à domicile, aux Knickerbockers de New York26. Après trois saisons, en
1949, la ligue fusionne avec la National Basketball League pour former la National Basketball
Association (NBA). Dès les années 1950 apparaissent les premières stars du basketball, dont le
pivot George Mikan et le meneur Bob Cousy. Les Lakers de Minneapolis (qui s'installent à Los
Angeles en 1960) et les Celtics de Boston assoient leur domination sur la NBA en remportant
seize titres à eux deux de 1949 à 1970. Les deux équipes s'opposent alors dans une rivalité qui
les voit s'affronter à dix reprises en finales entre 1959 et 1987.

Les années 1960 voient éclore plusieurs joueurs aujourd'hui légendaires : l'arrière des Lakers
Jerry West ; le meneur Oscar Robertson ; le pivot des Celtics Bill Russell, onze fois champion
NBA et qui révolutionna la manière de pratiquer la défense27 ; et Wilt Chamberlain, qui détient
encore aujourd'hui de nombreux records de statistiques28. Le 2 mars 1962, il inscrit 100 points
lors d'un match entre les Warriors de Philadelphie et les Knicks de New York28.

En 1967, l'American Basketball Association (ABA) est lancée pour tenter de rivaliser avec la
NBA, qui connaît un pic de popularité29. Celle-ci suscite l'intérêt du public en proposant un
nouveau style de jeu et des règles différentes. La balle est tricolore (rouge, blanc, bleu), le jeu est
plus agressif et spectaculaire, et le tir à trois points est créé29. Julius Erving est alors le joueur le
plus célèbre de cette ligue, grâce à un style aérien où le saut et le jeu au-dessus du panier sont
aussi importants que le tir. Toutefois, les faibles recettes et le succès déclinant de la ligue la
contraignent à être absorbée par la NBA : ses quatre meilleures équipes (les Nets de New York,
les Nuggets de Denver, les Pacers de l'Indiana et les Spurs de San Antonio) y sont incorporées, et
certains éléments sont conservés, comme le tir à trois points29. Après 1970, la NBA est sans
conteste la ligue de basketball la plus importante, tant en termes de popularité que de budget ou
de niveau de jeu30.
Implantation en Europe et compétitions internationales

Deux équipes disputant un match de basket-ball sur un terrain en extérieur.

Rencontre entre les États-Unis et la France lors des Jeux Interralliés de 1919.

Peu après sa création, le basket-ball s'étend progressivement en dehors des États-Unis et du


Canada et atteint l'Europe, où il se développe rapidement. En 1909 se tient le premier match
international de basketball, opposant le Mayak Saint-Pétersbourg (à domicile) à une équipe de
YMCA américaine31. Le premier grand évènement européen se déroule en 1919 à Joinville-le-
Pont durant les Jeux interalliés : les États-Unis, emmenés par Marty Friedman, l'emportent contre
la France en finale9. Le jeu gagne en popularité dans ces deux pays.

Équipe de France de basket-ball féminin 1953.

Le 18 juin 1932, la Fédération internationale de basket-ball amateur (FIBA) est fondée à Genève
par l'Argentine, la Tchécoslovaquie, la Grèce, l'Italie, la Lettonie, le Portugal, la Roumanie et la
Suisse32. À l'origine, cette fédération ne supervise que les équipes d'amateurs. Elle joue un rôle
fondamental dans l'inscription du basketball au programme des Jeux olympiques d'été de 1936 à
Berlin. Les matchs y sont disputés en extérieur, sur un terrain en terre battue9. Le premier titre
olympique est remporté par l'équipe nationale américaine, avec entre autres Sam Balter, Ralph
Bishop et Francis Johnson, contre l'équipe du Canada. Le 22 août 1951, à Berlin-Ouest, une
rencontre est disputée devant plus de 75 000 spectateurs, ce qui en ferait la plus importante
fréquentation pour un match de basket-ball33.

Le premier championnat du monde de basket-ball est organisé en Argentine en 195034, et trois


ans plus tard a lieu le premier championnat du monde de basket-ball féminin à Santiago du
Chili35. L'épreuve féminine ne devient olympique qu'en 1976, lors des Jeux olympiques de
Montréal36, grâce notamment à l'action du secrétaire général de la FIBA Renato William Jones.
Depuis les années 1970

Un basketteur sautant au panier pour inscrire un dunk.

Michael Jordan sautant au panier pour réaliser un dunk. Durant sa carrière longue de près de
vingt ans (1984-2003), ses actions spectaculaires et ses cinq titres de meilleur joueur de la saison
(MVP) ont fait de lui le basketteur le plus célèbre au monde.

Achèvement de la professionnalisation

La NBA gagne en visibilité et est diffusée dans un nombre croissant de pays, dont la France à
partir de 198537. De nouveaux talents émergent dans les années 1970, comme Kareem Abdul-
Jabbar (meilleur marqueur de l'histoire de la NBA), Elvin Hayes, Moses Malone, Robert Parish
ou Bernard King, ainsi que dans les années 1980 où débutent entre autres Hakeem Olajuwon,
John Stockton, Karl Malone, Dominique Wilkins et Patrick Ewing. Toutefois, trois joueurs
dominent la décennie et contribuent à accroître la popularité du basketball dans le monde : Larry
Bird, Magic Johnson et surtout Michael Jordan, considéré comme le plus grand joueur de
l'histoire6. À partir des années 1990, quelques équipes parviennent à remettre en cause la
domination des Lakers de Los Angeles et des Celtics de Boston sur le basketball américain,
comme les Bulls de Chicago emmenés par Jordan (six titres entre 1991 et 1998) et les Spurs de
San Antonio (cinq titres de 1999 à 2014). De nouvelles stars font leur apparition : David
Robinson, Gary Payton, Jason Kidd, Steve Nash, Dirk Nowitzki, Tim Duncan, Kobe Bryant ou
encore Shaquille O'Neal, connu pour son physique impressionnant et ses facéties sur le terrain.

La professionnalisation du basket-ball se poursuit dans les années 1970 et ne s'achève


véritablement qu'en 1990. En 1989, la FIBA cesse d'exclure les joueurs professionnels de ses
compétitions9, et des joueurs professionnels sont pour la première fois admis aux Jeux
olympiques de 1992. Néanmoins, la pratique amateur continue de se développer : en 2012, vingt-
six millions d'Américains pratiquent le basketball (dont quinze millions de manière
occasionnelle)38. En juin 2015, la Fédération française de basket-ball annonce une progression
importante du nombre de licenciés, avec un record de plus de 600 000, dont 36 % de femmes39.
Au début des années 2010, le basket-ball est l'un des sports les plus pratiqués au monde, avec
plus de 100 millions de licenciés et plus de 450 millions de pratiquants occasionnels40.

Mondialisation et contestation de la domination américaine

Deux basketteurs espagnols côte à côte.

Les frères Marc et Pau Gasol sous le maillot de l'équipe d'Espagne, lors des Jeux olympiques de
2012 à Londres.

Depuis la création du sport, les États-Unis ont dominé les compétitions internationales
masculines et féminines, quoique concurrencés par les équipes de Yougoslavie (puis de Serbie) et
d'Union soviétique. L'équipe américaine a notamment remporté l'or olympique à quatorze
reprises, sur dix-huit olympiades où le basketball figure au programme. La première Dream
Team (« Équipe de rêve ») américaine, composée notamment de Michael Jordan, Magic Johnson,
Charles Barkley et Scottie Pippen, entre en compétition lors des Jeux olympiques de Barcelone
et remporte le titre avec un écart moyen de 42 points sur ses adversaires. Elle est ainsi considérée
comme la meilleure équipe de l'histoire41. Toutefois, avec la popularité croissante du basket-ball
dans le monde, de nouvelles équipes nationales gagnent en niveau et parviennent à contester la
suprématie américaine. L'équipe américaine, bien que composée intégralement de joueurs
évoluant en NBA, finit sixième lors des championnats du monde en 2002 derrière la
Yougoslavie, l'Argentine, l'Allemagne, la Nouvelle-Zélande et l'Espagne42. Lors des Jeux
olympiques de 2004 à Athènes, les États-Unis n'obtiennent que la médaille de bronze, après des
défaites contre Porto Rico, la Lituanie et l'Argentine. Ils perdent également contre la Grèce en
demi-finales des championnats du monde en 2006. Selon le classement établi par la FIBA en date
du 3 octobre 2015, l'équipe américaine demeure la meilleure au monde, suivie par l'Espagne, la
Lituanie, l'Argentine, la France, la Serbie, la Russie, la Turquie, le Brésil et la Grèce43.

Top 5 des équipes nationales (déc. 2018)43

Rang Équipe Points Évolution

1 États-Unis JO, CM 783 en stagnation


2 Espagne EU 702,6 en stagnation

3 France650,2 en stagnation

4 Serbie 645 en stagnation

5 Argentine 627,1 en stagnation

Depuis les années 1990, une « globalisation » du basket-ball semble se mettre en place, avec la
création de nombreux championnats et ligues à travers le monde. Aux championnats les plus
anciens, créés avant les années 1970 (Pro A, Lega Basket, ESAKE, TBL, BBL, Liga ACB)
s'ajoutent de nouvelles ligues professionnelles, essentiellement en Asie où le sport est en plein
essor. La première ligue professionnelle d'Asie, la Philippine Basketball Association (PBA),
organise son premier match le 9 avril 1975 à Quezon City, dans la banlieue de Manille44. La
National Basketball League est fondée en 1979 regroupe sept équipes australiennes et une équipe
néo-zélandaise ; une ligue féminine est créée en 1981. Des ligues sont créées partout dans le
monde dans les années 2000, comme la Bj League au Japon (2005), la NBB au Brésil (2008) et
la VTB United League en Russie et Europe de l'Est (2008). Toutefois, c'est la Chinese Basketball
Association qui connaît le plus fort développement et attire même d'anciens joueurs NBA,
comme Metta World Peace, Stephon Marbury ou Tracy McGrady45. Au Canada, bien que le
hockey sur glace demeure le sport le plus pratiqué et médiatisé, le nombre de licenciés et de
matchs diffusés ne cesse de croître depuis une dizaine d'années46.

Un joueur chinois sur un terrain de basket-ball.

Le joueur chinois Yao Ming en décembre 2006, sous le maillot des Rockets de Houston. De 2002
à 2011, il dispute neuf saisons en NBA et contribue à l'expansion du basket-ball en Asie.

Face au développement international du basketball, la NBA s'est peu à peu ouverte aux meilleurs
joueurs étrangers non formés aux États-Unis. Parmi les premiers figurent des Yougoslaves
comme Dražen Petrović, Toni Kukoč et Vlade Divac, ou des Lituaniens (Arvydas Sabonis,
Šarūnas Marčiulionis). Une vingtaine de joueurs français a foulé les parquets de la ligue
américaine : Tariq Abdul-Wahad fut le premier, en 1997, suivi par d'autres comme Nicolas
Batum, Joakim Noah, Mickaël Piétrus, Kevin Séraphin, Johan Petro, Boris Diaw ou encore Tony
Parker, quatre fois champion NBA avec les Spurs de San Antonio. La ligue recrute aussi
plusieurs joueurs africains : Manute Bol, Michael Olowokandi, DeSagana Diop, Luc Mbah a
Moute, Hasheem Thabeet ou Bismack Biyombo.

Des joueurs russes (Timofeï Mozgov, Andreï Kirilenko), espagnols (les frères Pau et Marc
Gasol), allemands (Dirk Nowitzki, Detlef Schrempf), italiens (Andrea Bargnani, Marco
Belinelli), suisses (Thabo Sefolosha, Clint Capela), argentins (Manu Ginóbili, Andrés Nocioni)
et brésiliens (Anderson Varejão et Nenê) font également leur apparition. Quelques Australiens
(Luc Longley, Andrew Bogut) sont aussi parvenus à intégrer un club américain. Enfin, depuis les
années 2000 et le gain de popularité du basketball en Asie, la NBA a accueilli quelques joueurs
chinois ou d'origine chinoise : Yi Jianlian, Wang Zhizhi, Jeremy Lin et surtout le géant Yao
Ming, figure de proue de l'expansion du basket-ball en Chine, où le basket-ball est devenu le
deuxième sport le plus pratiqué après le tennis de table47,48.

Pratique féminine du basket-ball

Article détaillé : Basket-ball féminin.

Une équipe de basket-ball féminin

L'équipe féminine de basket-ball du Smith College en 1902.

L'histoire du basket-ball féminin débute en 1892 au Smith College (Massachusetts), lorsque la


professeure d'éducation physique Senda Berenson Abbott adapte les règles du jeu pour les
femmes49. Ainsi, elle interdit d'arracher le ballon à l'adversaire ou de dribbler au sol plus de trois
fois, afin de ne pas « développer une tendance à la nervosité et perdre la grâce, la dignité et
l'estime de soi »49. Peu après avoir été embauchée, elle rencontre Naismith afin d'en apprendre
davantage sur le basket-ball50. Convaincue de l'intérêt de ce sport et des valeurs qu'il peut
véhiculer, elle organise le premier match universitaire féminin au Smith College le 21 mars
1893 : les élèves en première année (freshmen) jouent contre les deuxièmes années
(sophomores)51. Le sport s'implante dans plusieurs universités pour femmes, dont Wellesley,
Vassar et Collège Bryn Mawr49. Le 4 avril 1896, l'équipe de Stanford affronte celle de Berkeley
dans un match à neuf contre neuf, qui voit la victoire de Stanford par 2–1.

Une joueuse française, balle en main, face à une joueuse canadienne.

La joueuse française Céline Dumerc (en bleu) lors d'un match face au Canada, le 7 juin 2013.

En 1895, Clara Gregory Baer publie le premier recueil des règles du basket-ball féminin, alors
appelé basquette. Les règles de Berenson sont publiées pour la première fois en 1899, et celle-ci
réalise la première édition du Women's Basketball Guide d'Albert Spalding en 190151. La
pratique féminine est alors très mal considérée : devant le développement du sport dans les
lycées, de nombreuses études tentent de prouver les effets du basket-ball sur la moralité des
jeunes filles et prônent son interdiction49. Les joueuses portent le corset ainsi que de longues
robes, qui les font fréquemment trébucher49. Le tir devait être effectué à une seule main : tirer à
deux mains était jugé disgracieux car il mettait la poitrine en avant49. Les joueuses des
Edmonton Grads, une équipe canadienne qui réalise des tournées entre 1915 et 1940, n'étaient
pas payées et devaient impérativement rester célibataires46.

De premières stars féminines émergent aux États-Unis, comme Mildred Didrickson des Golden
Cyclones et l'équipe des All American Red Heads. Cette dernière se produit en spectacle à la
manière des Globetrotters de Harlem et joue parfois contre des équipes masculines, avec les
règles destinées aux hommes49. Elles ont cependant pour obligation de se maquiller et de
soigner leur apparence49. Dès 1924, la Fédération sportive féminine internationale organise une
compétition de basket-ball. Les Edmonton Grads dominent le basket-ball féminin jusqu'aux
années 1940 : elles jouent contre toutes les équipes qui acceptent de les défier et remportent 522
victoires pour seulement vingt défaites. Elles remportent également le tournoi de démonstration
du basket-ball féminin aux Jeux olympiques de 1924, 1928, 1932 et 1936.

Le basket-ball féminin accède à plus de reconnaissance dans la seconde moitié du xxe siècle,
avec notamment la création du championnat du monde féminin en 1953 et du championnat
d'Afrique en 196652. Le sport prend son essor aux États-Unis après l'adoption du Titre IX, qui
interdit toute discrimination sur la base du sexe dans les programmes d'éducation soutenus par
l’État, et permet la constitution de nombreuses équipes universitaires : un championnat NCAA
féminin est créé en 198253.

En 1976, le basket-ball devient un sport olympique féminin54. L'équipe des États-Unis (9) et
celle d'URSS/Russie (3) se partagent les titres, avec une domination américaine ininterrompue
depuis 1996. En 1985, Senda Berenson, Bertha Teague et Margaret Wade deviennent les
premières femmes à être intronisées au Basketball Hall of Fame49. La professionnalisation du
basket-ball féminin se renforce en 1997 avec la création de la Women's National Basketball
Association (WNBA), sur le modèle de la NBA. Elle voit rapidement émerger des joueuses
vedettes telles que Lisa Leslie, Tina Thompson, Sue Bird, Diana Taurasi ou Candace Parker. Les
matchs de la ligue sont diffusés à la télévision depuis 2009 et participent au développement de la
popularité du basket-ball féminin55.

Équipement

Matériel

Un terrain de basket-ball.

Un terrain de basket-ball selon les règles de la FIBA.

Articles détaillés : Terrain de basket-ball, Panneau de basket-ball, Panier (basket-ball) et Ballon


de basket-ball.

Un panier de basket-ball à l'extérieur, avec un arceau, un filet et un panneau transparent.

Le basket-ball se joue généralement dans un endroit couvert, comme un gymnase, mais peut
aussi être pratiqué sur des aires de jeu en tant que loisir, sous sa variante la plus populaire : le
streetball (« basket-ball de rue »). Le terrain est doublement symétrique, en longueur et en
largeur. Ses dimensions varient, selon les pays ou les normes internationales, de 22,50 à 29
mètres de long sur 13 à 15 mètres de large. Les terrains en extérieur (playgrounds) peuvent être
goudronnés ou en terre battue. Les terrains couverts sont généralement réalisés en parquet, avec
des lattes d'érable disposées dans le sens de la longueur. Le nom et le logo de l'équipe résidente
sont souvent peints sur le cercle central. Les salles accueillant des matchs en compétition
possèdent des équipements supplémentaires comme l'horloge des 24 secondes, une table de
marque (sur le côté), des tableaux d'affichage et des compteurs. Aux États-Unis, la plupart
comprennent également des écrans suspendus au plafond.

Aux deux extrémités du terrain se trouve un panier, formé par un anneau (ou arceau) métallique
situé à 3,05 m du sol, en dessous duquel est attaché un filet ouvert en son centre56. L'arceau est
fixé à un panneau rectangulaire vertical (la « planche ») sur lequel la balle peut rebondir lors d'un
tir. Certains arceaux peuvent s'incliner lorsqu'un joueur effectue un dunk puis revenir en position
horizontale (les anneaux inclinables). Toutefois, par extension, le terme de panier désigne la
structure entière : le mât, le panneau, et le panier stricto sensu.

Sous chaque panier se trouve une zone rectangulaire (trapézoïdale avant octobre 2010) appelée la
raquette (ou zone restrictive). Un arc de cercle situé à 6,25 m (6,75 m depuis 2010 pour les
championnats de Pro A, Pro B, N1 français et basket-ball féminin ; 7,23 m en NBA) de chaque
panier représente la ligne de tirs à trois points. Sous l'anneau est tracé un arc de cercle d'un rayon
de 1,25 m dans lequel aucun passage en force d'un attaquant ne sera sifflé par l'arbitre57.

Le ballon de basket-ball standard est de forme sphérique, et a une masse de 650 g et un diamètre
de 24 cm. Sa pression intérieure est de 0,55 atm58. Initialement, le basket-ball se pratiquait avec
un ballon de football, puis des ballons spécifiques de couleur marron. Ce n'est qu'à la fin des
années 1950 que Tony Hinkle, désireux de créer une balle plus visible des joueurs et des
spectateurs, développe la balle de couleur orange encore utilisée aujourd'hui8. Constituée de huit
pièces de cuir cousues autour d'une chambre à air, il existe en plusieurs tailles : 7 pour les
hommes, 6 pour les femmes, et de 5 à 3 pour les jeunes joueurs. Le ballon officiel de la NBA est
fabriqué par Wilson, et celui de la FIBA par l'équipementier japonais Molten.
Vêtements et accessoires

Un joueur de basket-ball avec son équipement : maillot, short, bandeau.

Le joueur américain Carmelo Anthony portant un équipement complet : maillot, short, bandeau
et shooting sleeve avec protection au coude sur les deux bras.

Au tout début du siècle, les joueurs portaient des maillots en tricot de laine et des pantalons en
étoffe. La dureté du jeu et le mauvais état des terrains imposait en outre le port de protections aux
genoux, aux coudes et aux tibias. Dès les années 1910, le port du maillot se développe et les
pantalons en étoffe sont remplacés par des shorts. Dans les années 1960, l'habillement des
joueurs évolue : les maillots deviennent plus légers et sont progressivement réalisés en fibres
synthétiques. À l'initiative notamment de Michael Jordan, les shorts sont allongés et les maillots
rendus plus larges59. En outre, certains joueurs portent des gaines au bras effectuant les tirs, ou
plus rarement aux doigts : les sleeves. D'autres comme Slick Watts ou Bill Walton ont rendu
populaires les bandeaux, portés autour de la tête ou au poignet59. Fabriqués en nylon et
élasthanne extensibles, ils sont destinés à garder les muscles chauds ou éponger la sueur, mais
sont aussi utilisés comme un accessoire de style59.

Les chaussures de basket-ball ont également changé au fil du temps. Au début du siècle, la
plupart des joueurs portaient des chaussures de cuir peu confortables. En 1903, l'équipementier
sportif Spalding met en vente un modèle spécialement conçu pour le basket-ball, avec un
système de ventouses pour éviter de glisser60. Des modèles en toile et en caoutchouc ont ensuite
été créés, parfois sur les conseils de joueurs comme Chuck Taylor, qui contribua au
développement des Converse61. Les Chuck Taylor All Star et les Keds sont les chaussures les
plus utilisées dans les années 1960 et 197059. À partir des années 1980 apparaît la forme actuelle
des chaussures de basket-ball, avec une forme montante cachant la malléole médiale afin d'éviter
les risques de torsion de la cheville : Nike et Adidas dominent alors le marché59. Les plus grands
joueurs sont sponsorisés par des fabricants de baskets, tel Michael Jordan avec Nike62: ce
dernier a d'ailleurs développé sa propre collection de baskets nommée Air Jordan59. Si les
chaussures de basket-ball se sont imposées en compétition et sont par exemple obligatoires lors
des Jeux olympiques56, il est cependant possible de pratiquer le sport en loisir avec de simples
baskets.

Dans les matchs officiels, chaque joueur porte un maillot numéroté. La règle FIBA impose les
numéros de 4 à 15 lors des compétitions internationales, soit douze numéros (autant qu'il y a de
joueurs dans une équipe). Toutefois, en NBA, les joueurs peuvent choisir n'importe quel numéro
de 0 à 99 compris (le 00 existe aussi)63. Ainsi, en général et dans la mesure du possible, les
joueurs de NBA conservent le même numéro durant toute leur carrière, même en changeant
d'équipe, sauf quand un joueur le possède déjà ou quand celui-ci est retiré. Lorsque certains
joueurs marquent l'histoire de leur franchise, il arrive que celle-ci décide de retirer leur numéro
pour leur rendre hommage. Ainsi, le célèbre numéro 23 porté par Michael Jordan aux Bulls de
Chicago a été rendu indisponible dans cette franchise après son départ64.

Règlement

Les durées de jeu et les dimensions des lignes du terrain varient souvent en fonction des
championnats et des ligues organisatrices : le règlement présenté ci-dessous comprend les
normes internationales (FIBA) et nord-américaines (NBA). La FIBA a toutefois annoncé son
intention de se rapprocher progressivement des normes américaines65.

L'objectif du jeu est de marquer davantage de points que ses adversaires, en inscrivant des
paniers tout en empêchant l'autre équipe de le faire. Un panier inscrit vaut deux points, ou trois
s'il résulte d'un tir effectué derrière la ligne des trois points (6,75 m d'après la FIBA ; 7,24 m en
NBA). Le lancer franc, accordé par l'arbitre après certaines fautes, n'accorde qu'un seul point.

Règles du jeu

Deux joueurs réalisant un entre-deux.

Joakim Noah (gauche) et JaVale McGee effectuant l'entre-deux au début du match.

Un match se déroule en quatre périodes (appelées « quarts-temps ») de dix minutes selon les
règles FIBA66, et quatre périodes de douze minutes selon les règles NBA67. Le championnat
universitaire américain (NCAA) utilise quant à lui deux périodes de vingt minutes68. Une pause
de quinze minutes est accordée à la mi-temps dans les trois règlements, et les équipes changent
de panier pour la seconde partie du jeu66,67,68. Le chronomètre est arrêté à chaque coup de
sifflet de l'arbitre (en cas de faute ou de sortie par exemple) : la durée réelle du match excède
donc beaucoup le temps de jeu règlementaire et atteint généralement deux heures. Le temps de
jeu étant effectif, il n'y a pas de temps additionnel comme au football ; une sonnerie retentit au
moment où la dernière seconde de chaque période s'est écoulée, mais un tir réussi après la
sonnerie peut être accordé si le joueur a lâché le ballon avant que la sonnerie ne retentisse
(buzzer beater).

Seuls cinq joueurs de chaque équipe peuvent être présents simultanément sur le terrain66,67,68.
Chaque équipe peut remplacer un ou plusieurs joueurs pendant les arrêts de jeu et les temps
morts. Un nombre limité de temps morts est autorisé, à la demande de l'entraîneur. Leur durée est
comprise entre vingt et cent secondes (en NBA). L'entraîneur se trouve au bord du terrain et
donne des instructions stratégiques à ses joueurs. Le banc accueille les joueurs remplaçants, ainsi
que les entraîneurs assistants et d'autres membres du personnel de l'équipe.

Au début du match, l'engagement est effectué par l'arbitre sous la forme d'un entre-deux66,67.
Pour cela, un joueur de chaque équipe (généralement le plus grand, celui qui saute le plus haut
ou un compromis des deux) se place face à son adversaire, derrière la ligne du milieu de terrain,
en direction du panier où il doit attaquer. L'arbitre lance alors la balle au-dessus des deux joueurs
et ceux-ci doivent pousser le ballon avec la main pour qu'un de leurs équipiers l'attrape. C'est à
ce moment-là que le match commence.

À l'issue de la rencontre, l'équipe ayant inscrit le plus de points remporte le match. En cas
d'égalité, on joue alors cinq minutes de prolongation pour départager les deux équipes, et ce
quelle que soit la compétition en cours. S'il y a à nouveau égalité au terme de la prolongation, on
rejoue une autre prolongation. Il n'y a ainsi jamais de match nul au basket-ball (sauf en cas de
phase finale aller/retour, où il peut y avoir match nul au match aller ou retour, le vainqueur se
décidant au cumul des points sur les deux matchs)66,67.

Arbitres et officiels de la rencontre

Articles détaillés : Arbitre (basket-ball) et Table de marque (basket-ball).

Les rencontres professionnelles de basket-ball sont supervisées par trois arbitres. En NBA,
l'arbitrage est effectué par un arbitre présent sur le terrain (nommé crew chief) et deux arbitres de
touche. La FIBA utilise une organisation différente avec un arbitre dit « de queue » (le plus
proche du centre du terrain), un dit « de tête » (sous le panier) et un troisième dit « central »
(entre ses deux collègues)69. Les officiels de la table de marque sont chargés de compter les
points inscrits, de gérer le chronomètre de jeu, de noter les fautes individuelles et d'équipe
commises ainsi que les remplacements effectués. Ils gèrent également la flèche de possession
alternée et le chronomètre des tirs (ou horloge des 24 secondes) ainsi que les drapeaux signalant
que la prochaine faute d'une équipe entraînera deux lancers francs.

Violations

Une joueuse dribblant balle en main.

Une joueuse en train de dribbler pour avancer sur le terrain.

Les joueurs doivent manipuler le ballon avec les mains exclusivement. Celui-ci peut être déplacé
en étant lancé, passé entre deux joueurs, roulé au sol ou dévié par la main. En revanche, il est
interdit de le toucher avec une partie quelconque de la jambe de manière délibérée ou de le
frapper du poing : cela constitue une violation qui entraîne la perte de possession du ballon.

Lorsqu'un joueur est en possession du ballon, il doit dribbler, c'est-à-dire faire constamment
rebondir le ballon sur le sol avec une main, pour pouvoir se déplacer avec. Si le joueur qui
possède le ballon prend plus de deux appuis sans dribbler, ou s'il fait un saut complet en
conservant le ballon à la retombée, il est alors sanctionné par un marcher (en anglais : traveling),
et le ballon est rendu à l'équipe adverse par une remise en jeu66,67. Lorsqu'un joueur reprend
son dribble après l'avoir arrêté, ou récupère le ballon après l'avoir lâché sans que celui-ci n'ait
rien touché, il est sanctionné par une reprise de dribble (double dribble en anglais). De même, un
joueur qui a le ballon n'a pas le droit de poser sa main sous le ballon au cours de son dribble, ce
qui constitue un porter de ballon (carry)66,67. La main doit en effet toujours être en contact avec
l'hémisphère supérieur du ballon. Dans les deux cas, la balle est rendue à l'adversaire.

Le ballon est hors-jeu dès qu’il rebondit sur ou en dehors des limites du terrain (les lignes de
touche ne font pas partie du terrain), ou lorsqu'il est touché par un joueur qui mord ou dépasse les
limites du terrain66. Contrairement au football, ce n’est pas la position absolue du joueur ou du
ballon qui compte, mais le rebond ou l'appui : un joueur peut ainsi plonger en dehors du terrain et
sauver la balle, du moment qu'il saute depuis l'intérieur du terrain et qu'il la lâche avant de
toucher le sol en dehors du terrain. Si une équipe se trouve en zone avant (moitié de terrain
adverse) avec le ballon, et que ce dernier vient à revenir en zone arrière sans toucher un
adversaire (par une passe ou un appui dans sa propre moitié de terrain), l'arbitre siffle un retour
en zone (backcourt violation)66. Le ballon est rendu à l'adversaire à l'endroit le plus proche de la
violation, en dehors des limites du terrain. Pour être considéré en zone avant il faut que le ballon
et les deux appuis du joueur qui contrôle la balle aient traversé la ligne médiane.

Une horloge des 24 secondes située au-dessus d'un panier.

Une horloge des 24 secondes affichant un temps restant de dix secondes pour l'équipe en attaque.

Afin de favoriser un jeu offensif, des règles de temps de possession du ballon ont
progressivement été imposées. Les joueurs disposent de 8 secondes70 (NBA67, FIBA66) ou 10
secondes (NCAA68) pour franchir leur moitié de terrain en attaque. Les attaquants doivent en
outre effectuer un tir avant 24 secondes, mesurées par l'horloge des 24 secondes, depuis 1954
pour la NBA71. La règle est adaptée à 30 secondes par la FIBA, qui passe aussi à 24 secondes en
1999. La NCAA choisit 35 secondes avant de passer à 30 pour la saison 2015-201672.
Un joueur en attaque ne peut rester plus de trois secondes d'affilée dans la raquette à partir du
moment ou son équipe dépasse le milieu de terrain. Les 3 secondes ne sont plus comptabilisées
dès qu'un joueur tente un tir au panier. Lors d'une remise en jeu, l’équipe attaquante dispose de 5
secondes pour effectuer celle-ci. Un joueur qui possède le ballon et qui arrête de dribbler dispose
de 5 secondes pour s'en débarrasser (par une passe, un tir, ou en la faisant habilement toucher par
un adversaire) si le joueur adverse le soumet à une pression défensive (action de défense
individuelle rapprochée)66,67.

Les règles connaissent régulièrement des évolutions importantes comme avec l’introduction la
règle des 24 secondes (1954 en NBA, 1956 par la FIBA d'abord avec 30 secondes), du panier à
trois points en 1984, puis en 2010 un nouveau tracé du terrain faisant notamment passer la ligne
des tirs primés à 6,75 m (22′ 2″)73.

Les règles changent au fil du temps, parfois en réaction à l'influence d'un joueur. Ainsi le
goaltending – changer la trajectoire de la balle lorsque celle-ci se trouve dans la zone cylindrique
située au-dessus de l’arceau – n’est sanctionné qu'à partir de 1956 que parce que Bill Russell
l'utilisait trop facilement en NCAA. La même année, il est définitivement interdit de franchir la
ligne des lancers francs avant le tir car Wilt Chamberlain détournait l'exercice en prenant trois
pas d’élan pour transformer son tir en lay-up. À partir du 29 mars 1967 et jusqu'en 1976, la
NCAA bannit le dunk pour minorer la domination de Lew Alcindor74.

Enfin, l'interférence (en) (goaltending) est une violation du règlement qui se manifeste dans
plusieurs cas : si un joueur touche la balle alors qu'elle est sur le cercle, par-dessus ou par-
dessous le panier ; qu'elle a touché la planche mais pas le cercle ; qu'elle décrit une trajectoire
descendante vers le panier ; ou si un joueur abaisse volontairement l'arceau pour empêcher le tir
de rentrer. Si l'équipe en attaque commet la faute, le panier est annulé, mais il est accordé si
l'équipe défensive commet la faute même si le ballon ne pénètre pas dans le panier66,67.
Fautes

Articles détaillés : Faute personnelle (basket-ball), Faute flagrante, Faute technique et Faute
disqualifiante.

Un arbitre le bras levé, à côté d'un joueur au sol.

L'arbitre indique qu'une faute a été commise par le joueur au sol.

Au basket-ball, les contacts avec le porteur de balle sont généralement proscrits. Toute tentative
de désavantager l'adversaire par un contact physique constitue une violation des règles du jeu et
est sanctionnée par une faute personnelle. En cas de choc, c'est généralement le défenseur qui est
sanctionné, sauf lorsque ce dernier est immobile et que le joueur attaquant le percute au niveau
du torse, auquel cas l'attaquant est sanctionné par un passage en force ; la balle est alors rendue à
l'autre équipe. En cas de faute du défenseur sur dribble (contact avec le bras, obstruction), la
balle est remise à l’équipe attaquante au niveau où la faute a été commise, en dehors des limites
du terrain. Lorsqu'un joueur a commis cinq fautes personnelles75 (six en NBA76 et WNBA77)
au cours du match, il est alors remplacé et n'a plus le droit de rejouer jusqu'à la fin du
match66,67.

Quand une faute personnelle est commise sur un joueur qui tire ou a l'intention de tirer, ce joueur
doit alors tirer le nombre de lancers francs correspondant à la valeur du tir : deux ou trois s'il
s'agit d'un tir à trois points. Il n'en tire qu'un seul lorsque le panier est réussi et accordé. Si un
joueur doit tirer plusieurs lancers francs, les autres joueurs ne pourront tenter d'attraper le rebond
qu'à l'issue du dernier lancer. Le tir est à refaire si un défenseur rentre dans la raquette avant que
le ballon ne quitte les mains du tireur ou il est annulé lorsque le tireur « mord » (touche) la ligne
des lancers francs avec son pied. À chaque quart-temps, lorsqu’une équipe totalise quatre fautes
(NBA, FIBA), l’équipe adverse tire alors automatiquement des lancers francs à chaque nouvelle
faute défensive adverse : elle se trouve alors dans une situation de « bonus »66,67. Une faute
commise par un attaquant, appelée « faute offensive », ne donne jamais lieu à des lancers-francs.

Un contact physique violent, rugueux ou non nécessaire est appelé faute flagrante (en NBA67)
ou « faute antisportive ». Dans ce cas, l'équipe qui a subi la faute tire un lancer franc puis
effectue une remise en jeu au milieu de terrain.

Les fautes techniques peuvent être prononcées par l'arbitre pour des comportements d'anti-jeu
(mais sans contact physique, ce qui correspondrait à une faute antisportive), des insultes ou un
manque de fair-play. L'entraineur peut également en recevoir s'il n'a pas inscrit le nom d'un
joueur sur la feuille de match, s'il a lui-même un comportement irrespectueux ou si un joueur
situé sur son banc en fait de même. Elles donnent lieu à un lancer, qui peut être tiré par n'importe
quel joueur de l'équipe présent sur le terrain57.

Dans les championnats sous l'égide de la FIBA, une faute qui entraîne l'exclusion du joueur est
appelé faute disqualifiante66. Elle peut être directement attribuée à un joueur pour un
comportement extrême, en cas de bagarre, ou si un joueur remplaçant pénètre dans le terrain de
jeu pendant une bagarre.

Nouvelles règles FIBA (2014)

À partir du 1er octobre 2014, la FIBA modifie six règles78 :

dans le demi-cercle juste sous le panier, une ligne augmente la protection de l'attaquant ;

nouveau tracé de ligne à trois points et zone restrictive (raquette) au format NBA ;

dans les deux dernières minutes, chaque équipe ne peut prendre qu'un maximum de deux temps-
morts ;

sur un rebond offensif, l'horloge des 24 secondes reprend à 14 secondes ;

en cas de faute défensive alors qu'il reste moins de 14 secondes de possession pour l'équipe
adverse, le chronomètre des tirs est aussi remis à 14 secondes ;

après une faute technique, un seul lancer franc est accordé, plus la remise en jeu au milieu du
terrain par l'équipe non-sanctionnée79 ;

la seconde faute technique est disqualifiante.

Règles spécifiques en NCAA

À compter de la saison 2015-2016, la NCAA féminine se rapproche des règles FIBA en passant
aux quarts-temps de 10 minutes au lieu de deux mi-temps de 20 minutes, avec quatre temps-
morts médias au lieu de huit. La pénalité (deux lancers-francs, au lieu d'un lancer-franc et un
second si le premier est réussi) s'applique après la cinquième faute d’équipe dans chaque période.
La règle des 10 secondes pour amener la balle en zone avant s'applique strictement au lieu de
repartir à zéro en cas d'arrêt du jeu80. Enfin, après un temps-mort décidé par l'équipe ayant la
possession de la balle, notamment après un panier encaissé, la remise en jeu est effectuée au
milieu du terrain, ce qui favorise l'équipe offensive81. Toutefois, l'équipe attaquante a toujours
au plus 35 secondes pour tenter un tir81. Quelques semaines plus tard, la NCAA masculine
décide d'abandonner la règle des 35 secondes pour passer à 30 dès la saison 2015-201672.

Règles spécifiques en NBA

Les rencontres NBA se disputent en quatre périodes de douze minutes au lieu de dix dans les
règles FIBA et l'élimination des joueurs est effective à la sixième faute. Les règles diffèrent
d'avec la FIBA sur des points secondaires, comme l'interférence (en) (goaltending) pour laquelle
il est interdit de toucher la balle alors qu'elle est sur le cercle, contrairement aux dispositions de
la FIBA73. La règle des trois secondes en défense interdit à un joueur de rester plus de trois
secondes dans la raquette sans défendre directement sur un attaquant, ce qui limite la défense de
zone. La dimension des terrains NBA est de 28,65 × 15,24 mètres contre 28 × 15 mètres pour la
FIBA73. Depuis la saison 2016-2017, afin d'éviter l'abus du hack-a-player, si une faute
intentionnelle est effectuée sur un joueur dans les deux dernières minutes d'un quart-temps, un
lancer-franc bonus est offert à l'équipe ayant subi le hack. Ce lancer-franc bonus peut-être tiré par
n'importe quel membre de l'équipe présent sur le terrain.[réf. nécessaire]

Les joueurs et les joueuses


Taille

À un niveau professionnel, la plupart des joueurs ont une taille supérieure à 1,90 m, et 1,70 m
pour les joueuses. Les meneurs, pour qui la coordination psychomotrice et le maniement de balle
sont primordiaux, sont généralement les joueurs les plus petits. Les arrières et les ailiers
dépassent souvent 1,95 m, tandis que les intérieurs (ailier fort et pivot) font plus de 2,05 m. Selon
un sondage réalisé auprès des équipes de NBA, la taille moyenne des joueurs est de 2,01 m et le
poids moyen de 100 kg82.

Les joueurs les plus grands à avoir évolué en NBA sont le Soudanais Manute Bol et le Roumain
Gheorghe Mureșan, qui mesurent chacun 2,31 m83. Yao Ming fut durant plusieurs années le plus
grand joueur en NBA avec ses 2,29 m. Avec une taille de 2,18 m, Małgorzata Dydek est la plus
grande joueuse de l'histoire de la WNBA84.

Le plus petit joueur à avoir évolué en NBA est Muggsy Bogues, qui ne mesurait que 1,60 m83.
Spud Webb ne mesurait « que » 1,70 m mais avait une détente sèche de 1,07 m, ce qui lui permit
de parvenir à dunker et même de remporter le concours de dunks du NBA All-Star Game
198685. De même, Nate Robinson (1,75 m) est parvenu à remporter ce concours à trois reprises
et réalisa même des contres sur plusieurs pivots de très grande taille. Si le fait d'avoir une petite
taille présente des inconvénients dans certains aspects du jeu, tels que les contacts physiques ou
la défense, il permet de prendre les grands joueurs de vitesse et de réaliser des interceptions.

Positions des joueurs

Article détaillé : Position (basket-ball).

Graphique présentant les cinq postes de jeu du basket-ball.

Les cinq postes traditionnels du basket-ball en position offensive.

Les cinq joueurs de chaque équipe qui débutent un match font partie du cinq majeur.
Que ce soit en attaque ou en défense, chaque joueur joue à un poste précis, désigné par un
numéro. Il existe de nombreuses variantes et possibilités, selon la stratégie adoptée par
l'entraîneur, mais le schéma de base fonctionne avec cinq postes « classiques » :

Le meneur (point guard) est chargé de distribuer la balle et d'organiser le jeu en attaque. Il monte
la balle depuis son propre camp et annonce les tactiques à mettre en place86. En plus de bonnes
capacités au dribble, il doit avoir une excellente vision du jeu pour pouvoir distribuer le ballon à
ses coéquipiers. Les meneurs sont généralement les joueurs les plus petits de l'équipe, ce qui leur
permet de pénétrer rapidement dans la raquette pour effectuer des lay-ups et de réaliser des
interceptions. ex. : Bob Cousy, Oscar Robertson, Magic Johnson, John Stockton, Antoine
Rigaudeau, Tony Parker, Stephen Curry, Sue Bird, Russell Westbrook.

L’arrière (shooting guard) est un joueur endurant, rapide, agile et doté de bonnes capacités
athlétiques87. Son rôle principal est de marquer des paniers à trois points : il doit donc avoir une
bonne capacité au tir87. Il effectue également quelques pénétrations dans la raquette pour des
lay-ups ou des dunks, et effectue un marquage serré des attaquants adverses87. ex. : Michael
Jordan, George Gervin, Kobe Bryant, Ray Allen, James Harden, Juan Carlos Navarro, Manu
Ginóbili, Diana Taurasi.

L'ailier (small forward), également appelé ailier shooteur ou petit ailier, est un joueur polyvalent
capable aussi bien de tirer à trois points que de jouer dans la raquette, en aidant par exemple les
intérieurs au rebond. Son jeu est généralement un compromis entre l'agilité et la rapidité d'un
meneur, et la taille et la puissance d'un pivot88. Le poste mêle ainsi une dimension offensive et
une dimension défensive. La plupart des ailiers professionnels mesure environ deux mètres. ex. :
Larry Bird, James Worthy, Bernard King, Scottie Pippen, LeBron James, Kevin Durant, Carmelo
Anthony, Candace Parker, Maya Moore.

L'ailier fort (power forward) joue un rôle similaire à celui du pivot et forme avec lui le secteur dit
« intérieur ». Son rôle est principalement défensif : il doit empêcher les attaquants adverses
d'approcher du panier, capter des rebonds défensifs et contrer les tirs des adversaires. Plus petit
que le pivot, il peut évoluer plus loin du panier89. Il peut également réaliser des tirs intérieurs en
attaque89. ex. : Karl Malone, Kevin Garnett, Tim Duncan, Dirk Nowitzki, Chris Bosh, DeLisha
Milton-Jones, LaMarcus Aldridge.

Le pivot (center) est généralement le joueur le plus grand (souvent autour de deux mètres dix) et
le plus fort physiquement90. Il est ainsi fréquemment surnommé big man. Son rôle est de
protéger la raquette en utilisant sa taille et sa corpulence, pour empêcher les adversaires de tirer
ou de dunker en les contrant. Leur taille leur permet également de capter de nombreux rebonds et
de dunker facilement. Ce sont toutefois des joueurs lents90 et parfois malhabiles, ayant souvent
des difficultés au tir intérieur et aux lancers francs. Les pivots étaient les joueurs-clés de l'équipe
jusqu'aux années 1990 et les plus convoités lors des drafts. ex. : Kareem Abdul-Jabbar, Wilt
Chamberlain, Bill Russell, Hakeem Olajuwon, Moses Malone, Shaquille O'Neal, Yao Ming,
Dwight Howard, Rudy Gobert, Lisa Leslie.

Toutefois, certains joueurs combinent les attributions de deux postes. Ainsi, un joueur capable de
passer du poste de meneur à celui d'arrière en fonction de la situation de jeu est qualifié de
combo guard. De même, le terme de swingman ou « arrière-ailier », utilisé pour la première fois
à l'encontre de John Havlicek, désigne un basketteur possédant des attributs propres à l'arrière et
à l'ailier.

Les postes qu'occupent les joueurs peuvent varier, même si les joueurs de grande taille sont
généralement cantonnés à des postes d'intérieurs. Certains d'entre eux, réputés pour leur
polyvalence (tels Magic Johnson ou Boris Diaw), ont pu jouer aux cinq postes durant leur
carrière, au gré des besoins de leur équipe. Parfois, les équipes utilisent une structure simplifiée :
deux intérieurs placés aux abords de la raquette, pour défendre l'accès au panier et capter des
rebonds ; deux ailiers placés au niveau de la ligne des trois points ; et un meneur chargé de
déterminer la stratégie d'attaque.

Techniques et stratégies

Les principales techniques de jeu utilisées au basket-ball ont évolué au fil du temps, en fonction
des changements de règles et des apports réalisés par certains joueurs. Des basketteurs mythiques
comme George Mikan, Bill Russell ou Wilt Chamberlain ont ainsi mis au point plusieurs
mouvements défensifs ou offensifs réutilisés par la suite. Les joueurs des Globetrotters de
Harlem revendiquent également la paternité de nombreuses variantes du dunk, du dribble et du
tir. L'usage des statistiques sur le jeu s’approfondit au fil des années91.

Le dribble

Articles détaillés : Dribble et Crossover (basket-ball).

Démonstration de différents types de dribble.

Le dribble est le fait de faire rebondir en permanence la balle au sol avec une main. Pour avancer
sur le terrain, le joueur doit impérativement dribbler sous peine d'être sanctionné par un marcher.
Afin de garder un bon contrôle de balle, il est recommandé de pousser la balle au sol avec le bout
des doigts plutôt qu'avec la paume, et de la faire rebondir légèrement de côté (et non devant soi).
Lorsque l'on dribble à proximité d'un défenseur, il est préférable de dribbler avec la main la plus
éloignée de l'adversaire afin que celui-ci soit plus loin de la balle. Ceci implique d'être aussi agile
de la main gauche que de la main droite. En outre, il faut tant que possible dribbler sans regarder
la balle, en utilisant la vision périphérique ou ses sensations pour savoir où elle se trouve. En
évitant de regarder le ballon, le joueur peut regarder ses coéquipiers et se consacrer à la vision de
jeu. De plus, il peut mieux surveiller les défenseurs et éviter les interceptions.

Les bons dribbleurs font rebondir la balle le plus près possible du sol, afin de réduire la distance
qu'elle parcourt depuis la main, ce qui rend les interceptions plus difficiles. Marques Haynes,
leader des Globetrotters de Harlem, pouvait faire rebondir la balle au sol jusqu'à six fois par
seconde92. Les meilleurs joueurs dribblent également entre leurs jambes, derrière leur dos, et
changent brutalement de direction tout en passant la balle dans la main opposée afin de prendre
les défenseurs de vitesse. Cette technique appelée crossover est très fréquente en streetball.
Certains joueurs en ont fait leur spécialité, comme Tim Hardaway93, Kyrie Irving94 ou encore
Allen Iverson, qui réalisait des cross-overs si rapides qu'ils faisaient perdre leurs appuis aux
défenseurs (ankle breakers)93. L'euro step est un mouvement dans lequel un joueur offensif
prend son dribble, fait un pas dans une direction, puis fait rapidement un autre dans une autre
direction95.

L'attaque

Les stratégies offensives sont très variées et nécessitent généralement un jeu de passes ainsi
qu'un déplacement des joueurs sans la balle. Les plus célèbres sont l'attaque en triangle, qui
consiste à positionner les joueurs de manière à former un triangle au sein duquel les joueurs font
circuler le ballon96, et le run and gun, qui se base sur des contre-attaques et des tirs rapides.

Chaque équipe varie ses stratégies au cours de la partie afin de surprendre les adversaires. Le
meneur est généralement celui qui annonce la technique à mettre en place86. Tous les postes de
jeu sont généralement amenés à inscrire des paniers, même si la manière de les inscrire diffère.
Les meneurs et les arrières ont tendance à marquer davantage par des tirs ou des pénétrations
dans la raquette pour des double-pas, tandis que les intérieurs ont plutôt tendance à réaliser des
dunks ou des bras roulés.

L'équipe en attaque dispose de huit secondes pour franchir sa moitié de terrain appelée zone
arrière. Elle a en tout 24 secondes pour tenter un tir. Jusqu'en 2010, l'horloge des 24 secondes
était réinitialisée dès qu’un tir touchait l'anneau, ou dès qu'un joueur adverse contrôlait le ballon
sur le terrain ou commettait une faute. En cas de contre ou si un tir est tenté et que la balle ne
touche pas l'anneau, l’horloge continue. Depuis septembre 2010, si une équipe subit une faute en
attaque alors que le temps de possession restant est inférieur à 14 secondes, l'horloge n'est
réinitialisée qu'à 14 secondes97.

Les tirs

Articles détaillés : Tir en suspension, Panier à trois points, Lancer franc et Fadeaway.

Un joueur effectuant un tir en sautant en arrière (fadeaway).

Kobe Bryant effectuant un tir en fadeaway. Plus difficile à contrer, la technique nécessite une
bonne précision au tir.

Marianna Tolo tire un lancer franc à l'Open LFB 2014.

Le tir consiste à envoyer le ballon vers l'arceau dans le but d'inscrire un panier. La technique la
plus utilisée est le tir en suspension (jump shot). Généralement, le joueur est placé les deux pieds
face au panier, le pied droit légèrement en avant (pour un droitier). Il saisit la balle dans sa main
droite et la maintient avec le bout de ses doigts, laissant un petit espace entre la balle et la paume.
La main gauche, placée sur le côté gauche de la balle, sert uniquement à stabiliser le tir. Le
joueur élève ensuite la balle légèrement au-dessus de sa tête, son bras formant un angle à 90
degrés. Il étend enfin le bras tout en effectuant un fouetté du poignet pour réaliser le tir98. Il est
recommandé de demeurer quelques instants le poignet baissé afin de suivre le mouvement de la
balle (follow-through). Certains joueurs essaient de mettre de l'effet dans la balle pour absorber
en partie un éventuel impact avec l'arceau. Afin de maximiser les chances de faire entrer la balle
dans le panier, il est recommandé de donner au tir une trajectoire en forme d'arc : plus la balle
tombe à la verticale vers l'arceau, plus elle a de chances d'y pénétrer98.

Si le ballon passe complètement à travers l'arceau, le panier est validé et rapporte deux points, ou
trois s'il s'agit d'un tir effectué derrière la ligne des trois points. Pour que les trois points soient
comptabilisés, le tireur doit prendre ses deux appuis à l'extérieur de la ligne des trois points (sans
mordre sur la ligne), mais il est autorisé qu'il soit en suspension et retombe en deçà de la ligne.
Le tireur peut utiliser le rebond du panneau pour marquer un panier. Si le ballon rentre dans le
panier sans toucher l'arceau, on parle d'un swish. Quand le tir est très imprécis et touche
uniquement le panneau, il est familièrement appelé « brique ». Si le ballon ne rentre pas dans le
panier, et ne touche ni le panier ni la planche, on dit qu'il s'agit d'un air ball99.

Il existe également des variantes du tir en suspension. Le fadeaway consiste à tirer au panier en
effectuant un saut vers l'arrière. Le tir est plus difficile à contrer mais l'attaquant doit avoir une
bonne précision et effectuer le geste rapidement. Le bras roulé (hook shot), popularisé par
Kareem Abdul-Jabbar, consiste à se placer de profil par rapport au panier, et réaliser un
mouvement d'arc avec le bras manipulant la balle pour marquer d'une seule main100. L'autre
bras sert à se protéger du défenseur et éviter les contres. La technique est difficile à réaliser et est
moins précise que le tir à deux mains.

Le lancer franc est un tir tenté sans opposition, et accordé en réparation d'une faute. Il compte
pour un point.

Dans les années 2010, le panier à trois points prend une place de plus en plus importante,
illustrée par les succès des Warriors de Golden State en NBA et de leur meneur Stephen Curry
ainsi que des Rockets de Houston. En effet, la réussite à trois points est relativement proche de
celle d'un tir à mi-distance tout en rapportant un point de plus. Des statistiques avancées évaluent
précisément les zones de tirs des joueurs de façon à augmenter leur efficacité alors que la
stratégie des équipes consiste à limiter la part des tirs à mi-distance101.

Le double-pas et le dunk

Articles détaillés : Double-pas et Slam dunk.

Un joueur mettant la balle dans le panier.

Kevin Durant réalisant un dunk.

Le double-pas est le fait d'inscrire un panier en pleine course, après deux pas sans dribbler. Si le
joueur utilise le rebond du panneau, on parle alors de lay-up. Il est souvent considéré comme le
moyen le plus simple d'inscrire un panier et fait ainsi partie des premiers enseignements aux
débutants. Il est généralement effectué avec une seule main (la même que le côté du terrain par
lequel le joueur arrive au panier), la main libre pouvant permettre de se protéger des éventuels
contres. Toutefois, il est également possible de porter la balle à deux mains jusqu'au moment de
tirer, ce qui réduit les risques d'interception par l'adversaire. Si le joueur fait rouler la balle sur le
bout de ses doigts en l'amenant au panier, on parle de finger roll102. Le geste aurait été inventé
par Wilt Chamberlain103, et fut popularisé par George Gervin dans les années 1970102.
Le dunk consiste à marquer un panier en projetant le ballon dans l'arceau, à une ou deux mains.
Inventée par George Mikan104, cette technique très spectaculaire est difficile à réaliser car elle
nécessite une grande taille ou une bonne détente sèche. Elle est essentiellement réalisée lors
d'une contre-attaque après une interception, car les défenseurs n'ont souvent pas le temps de
revenir sur le porteur du ballon, qui a donc le champ libre pour dunker. Si l'action est réalisée en
présence de défenseurs, elle présente un caractère humiliant pour l'équipe adverse. On parle de
poster dunk pour désigner un dunk réalisé sur un adversaire105. Lorsqu'un joueur attrape une
passe en l'air puis réalise un dunk, on parle de alley-oop106. Lorsqu'un joueur attrape un rebond
offensif et qu'il dunke sans avoir touché le sol entre la réception de balle et le dunk, on parle
alors de « claquette dunk » en français ou alors de « putback dunk » en anglais.

Particulièrement apprécié du public, le dunk donne lieu à des concours où les participants
rivalisent d'inventivité pour créer les techniques les plus spectaculaires. Outre Michael Jordan,
resté célèbre pour ses dunks réalisés depuis la ligne des lancers francs (free throw line dunk), des
joueurs en ont fait leur spécialité : Julius Erving, qui popularisa le geste107, Dominique Wilkins,
Nate Robinson ou encore Dwight Howard, qui réalisa un dunk vêtu d'un costume de Superman
lors du Slam Dunk Contest en 2008108. Moins courants dans le basket-ball féminin, des dunks
ont cependant été réalisés par des joueuses américaines telles que Lisa Leslie, Candace Parker ou
Brittney Griner109.

La passe

Article détaillé : Passe décisive.

Lorsque le destinataire d'une passe marque un panier sans dribbler plus de deux fois ou garder la
balle plus de quatre secondes, on parle de passe décisive (assist)110. Les meilleurs passeurs
disposent d'une excellente vision de jeu et d'un bon maniement de balle. Les plus prolifiques sont
le plus souvent des meneurs : John Stockton, Jason Kidd, Steve Nash, Chris Paul, Oscar
Robertson ou Magic Johnson en NBA, et Pablo Prigioni, Dimítris Diamantídis, Theódoros
Papaloukás ou Laurent Sciarra en Europe.
Les écrans et le pick and roll

Articles détaillés : Écran (sport) et Pick and roll.

Une technique courante, nommée écran, consiste à venir se placer devant le joueur défendant sur
le porteur de balle (« faire écran ») pour laisser le champ libre à son coéquipier. Celui-ci peut
alors tirer, courir vers le panier ou passer la balle au joueur ayant placé l'écran. Cette dernière
technique est nommée pick and roll : un joueur pose un écran sur un défenseur, puis passe
derrière lui pour courir vers le panier et obtenir une passe d'un de ses coéquipiers111. Il en existe
plusieurs variantes : le pick and pop, où le joueur qui place l'écran se place dans une zone libre
de marquage pour tenter un tir à mi-distance ; ou encore le give and go, où un joueur fait la passe
à l'autre puis lui la redonne instantanément (à la manière d'un « une-deux » au football).

Ces combinaisons sont fréquemment à la base de nombreux systèmes d'attaque et constituent un


aspect fondamental du basketball moderne111. De nombreux duos de joueurs se sont illustrés
dans l'usage du pick and roll : Oscar Robertson et Jerry West dans les années 1960, puis Kobe
Bryant et Pau Gasol, ou encore Kevin Garnett et Paul Pierce111.

La défense

DeWanna Bonner (de dos) en défense sur Odyssey Sims (balle en main).

« L'attaque fait lever les foules, tandis que la défense fait gagner les titres. »

Propos attribués à Michael Jordan112.

La défense a longtemps été la phase passive du basket-ball : les défenseurs attendaient l'échec
des attaquants. À partir des années 1960 et l'introduction de la règle du marcher, les défenseurs
deviennent plus agressifs et tentent de reconquérir la balle (turnover). Bill Russell, pivot des
Celtics de Boston, a donné ses lettres de noblesse à la défense et a développé de nombreuses
techniques27.
Tout comme en attaque, il existe plusieurs systèmes de base :

La défense spontanée (ou intuitive) : les joueurs courent dans tous les sens, et tentent de gêner la
progression de l'adversaire ou de lui prendre le ballon. Cette défense est notamment pratiquée par
les jeunes joueurs et les débutants.

Un exemple de défense individuelle : le défenseur (maillot vert) bloque le passage à l'attaquant et


tente de lui prendre le ballon.

La défense individuelle (dite aussi « d'homme à homme ») est le premier type de défense
organisée : chaque joueur prend en charge un adversaire et s'occupe de rester près de lui tout au
long de la partie. Elle permet de mettre en difficulté une équipe de niveau comparable mais a ses
limites lorsque l'attaquant est plus fort.

La défense de zone : créée dans les années 1960, elle consiste à couvrir une zone déterminée par
l'entraîneur plutôt que de marquer un joueur individuellement113. Elle implique des choix
tactiques car certaines zones ne seront pas couvertes par les défenseurs : elle cible un ou deux
joueurs dominants mais libère de l'espace pour des tirs faciles113. Jusqu'en 2001, ce type de
défense était interdit en NBA114.

Ces systèmes ne sont jamais appliqués de manière stricte et il existe de nombreuses variantes
mêlant ces deux tactiques défensives. La plus courante est la « zone presse », qui permet de
réaliser beaucoup d'interceptions et de marquer des paniers faciles115 mais est exigeante
physiquement.

À partir de la fin des années 1990 s'est développée la technique dite du « hack-a-player »,
également connue sous le nom « hack-a-Shaq ». Mise au point par Don Nelson, elle consiste à
commettre intentionnellement une faute sur un joueur choisi pour sa faible réussite au lancer
franc, afin d'empêcher l'équipe de marquer deux, voire trois points et de pouvoir récupérer la
balle au rebond après son probable échec au lancer franc116. Cette stratégie est fréquemment
utilisée en NBA et s'applique essentiellement à des intérieurs réputés pour leur maladresse. En
février 2016, la NBA décide de l'élaboration future d'une règlementation du hack-a-player,
devant l'explosion de l'utilisation de cette pratique117.

Comme pour l'attaque, tous les postes de jeu sont sollicités lors des phases défensives, bien que
le rôle des intérieurs (ailiers et pivot) soit primordial. Le plus souvent, un joueur est chargé de
marquer un joueur adverse de taille comparable. Les extérieurs sont chargés d'entraver la
progression des extérieurs adverses et de les gêner lorsqu'ils tentent de tirer. Les intérieurs, quant
à eux, défendent au sein de la raquette et tentent d'empêcher les adversaires d'approcher de leur
panier.

L'interception

Article détaillé : Interception (basket-ball).

L'interception (steal) désigne le fait de prendre le ballon à l'adversaire en le lui enlevant des
mains (sans commettre de faute) ou en attrapant une passe de l'équipe adverse118. Cette
technique demande de l'agilité et de la rapidité, ainsi que des qualités d'anticipation : par
conséquent, les meilleurs intercepteurs sont généralement les plus petits joueurs (meneurs,
arrières). John Stockton, Jason Kidd et Michael Jordan (NBA), ainsi que Theódoros Papaloukás
et Dimítris Diamantídis (Euroligue) comptent ainsi le plus grand nombre d'interceptions en
carrière.

Le contre

Article détaillé : Contre (basket-ball).

Une joueuse posant la main sur le ballon tenu par une autre joueuse pour l'empêcher de tirer.

Une joueuse contrant le tir d'une adversaire.

Le contre (block ou familièrement cake) désigne le fait de dévier le tir d'un joueur adverse sans
commettre de faute. Les défenseurs ont le droit de contrer la balle tant que celle-ci est en phase
ascendante vers le panier. Un contre effectué en phase descendante (goaltending) est illicite119.
Si un joueur rate son contre et touche la planche avec ses mains, le panier est automatiquement
accordé. Les joueurs les plus susceptibles de réaliser des contres en match sont les ailiers forts et
les pivots, en raison de leur grande taille et de leur proximité du panier en situation défensive.
Toutefois, un sens aigu de l'anticipation peut pallier la différence de taille120.

Très spectaculaire, le contre fait partie des actions les plus appréciées du public et comporte un
caractère humiliant pour l'adversaire. L'un des premiers joueurs à utiliser le contre comme arme
d'intimidation défensive fut Bill Russell, dans les années 1960121. Shaquille O'Neal, Hakeem
Olajuwon, Alonzo Mourning ou Dikembe Mutombo en ont par la suite fait leur spécialité. Ce
dernier est resté célèbre pour sa phrase prononcée à l'encontre de chaque joueur contré : « No,
no, no! Not in my house! » (« Non, non, non ! Pas chez moi ! »)122.

Le rebond

Le rebond désigne le fait de prendre la balle après un tir manqué, et ce avant qu'elle ne touche le
sol. Il existe deux catégories de rebonds, en fonction du joueur qui parvient à le capter :

le rebond défensif, lorsque l'attaquant manque son tir et qu'un défenseur récupère la balle. Celui-
ci peut ainsi la passer à des coéquipiers pour aller tenter de marquer dans le panier opposé.

le rebond offensif, lorsqu'un attaquant récupère la balle à la suite d'un tir manqué d'un partenaire
ou de lui-même. Si le joueur capte un rebond offensif en suspension et tente directement de
marquer, on parle familièrement de « claquette ». Il est possible de prendre son propre rebond,
sauf si l'on effectue un air ball, auquel cas la balle est rendue à l'adversaire.

Comme pour le contre, les meilleurs rebondeurs sont généralement les intérieurs, plus grands et
plus proches du panier. Wilt Chamberlain, Bill Russell et Moses Malone en ont réalisé plusieurs
milliers au cours de leur carrière. Dennis Rodman décida même de se concentrer sur le rebond et
en fit sa spécialité quasi-exclusive123.
Compétitions internationales

Compétitions mondiales

Championnats du monde

Articles détaillés : Coupe du monde de basket-ball masculin, Championnat du monde de basket-


ball masculin et Championnat du monde de basket-ball féminin.

Le championnat du monde est organisé tous les quatre ans par la FIBA, en alternance avec les
Jeux olympiques d'été124. Le vainqueur du tournoi remporte le Trophée Naismith. Il comportait
16 équipes jusqu’en 2002, sauf en 1986 où vingt-quatre équipes étaient en compétition. En 2006,
le nombre de participants a été élargi à 24 équipes puis porté à 32 dès 2019125. En 2014, la
compétition est renommée Coupe du monde de basket-ball FIBA (FIBA Basketball World Cup)
et son édition 2018 est reportée à 2019, afin d'être décalée d'un an de la Coupe du monde de
football. Le tournoi sera qualificatif pour les Jeux olympiques125.

La première édition masculine se déroule en 1950 en Argentine. À domicile, l'équipe d'Argentine


gagne la compétition, invaincue avec six victoires pour aucune défaite. Les États-Unis
remportent leur première médaille d'or lors de l'édition suivante, en 1954. Finaliste malheureux,
le Brésil devient à son tour champion du monde en 1959 puis conserve son titre en 1963. À partir
de cette date, l'URSS, la Yougoslavie et les États-Unis se partagent tous les titres jusqu'en 2002
avec cinq titres pour l'équipe yougoslave, trois pour l'équipe soviétique et deux pour l'équipe
américaine. En 2006, la hiérarchie mondiale est bousculée avec la victoire de l'Espagne devant la
Grèce. Les États-Unis remportent cependant le tournoi en 2010 et 2014126.

Le championnat féminin est créé en 1953 et a lieu les mêmes années que le championnat
masculin. Les États-Unis (neuf titres) et l'URSS (six titres) ont remporté la quasi-totalité des
éditions, hormis en 1994 et en 2006, respectivement remportées par l'Australie et le Brésil127.
Jeux olympiques

Article détaillé : Basket-ball aux Jeux olympiques.

Le basket-ball apparaît comme sport de démonstration lors des Jeux olympiques d'été de 1904 à
Saint-Louis. Le tournoi oppose trois équipes de New York. Ce n'est qu'en 1936 que le basket-ball
devient sport olympique pour les hommes, et en 1976 pour les femmes. Historiquement, les
compétitions masculine et féminine sont largement dominées par les équipes des États-Unis, qui
ont remporté la majorité des titres mis en jeu. L'histoire du basket-ball aux Jeux olympiques est
notamment marquée par la domination écrasante de la Dream Team lors des Jeux olympiques de
Barcelone en 199241.

Compétitions continentales

FIBA Afrique

FIBA Amériques

FIBA Asie

FIBA Europe

FIBA Océanie

Les compétitions continentales sont organisées par les différentes branches de la FIBA : FIBA
Afrique, FIBA Amériques, FIBA Asie, FIBA Europe et FIBA Océanie.

Afrique :

Championnat d'Afrique masculin de basket-ball

Championnat d'Afrique féminin de basket-ball

Amérique :

Championnat des Amériques de basket-ball


Coupe des Amériques féminine de basket-ball

Asie :

Coupe d'Asie masculine de basket-ball

Coupe d'Asie féminine de basket-ball

Europe :

Championnat d'Europe masculin de basket-ball

Championnat d'Europe féminin de basket-ball

Océanie :

Championnat d'Océanie de basket-ball

Championnat d'Océanie féminin de basket-ball

Clubs et franchises

À l'image d'autres sports d'origine nord-américaine, comme le hockey sur glace ou le baseball,
on retrouve la distinction entre les ligues professionnelles avec un système de franchises, et les
championnats. En Amérique du Nord, le système de franchise est privilégié : les équipes achètent
des droits de participation et sont ainsi admises à concourir dans une ligue fermée. Dans le reste
du monde, la plupart des ligues fonctionnent avec un système de promotion-relégation, où les
équipes les plus faibles descendent dans la division inférieure tandis que les meilleures de la
division inférieure sont promues128.

Amérique du Nord

Le logo de la NBA.

Le logo de la National Basketball Association, réalisé d'après la silhouette de Jerry West129.

Article détaillé : National Basketball Association.

Le championnat le plus connu dans le monde est la National Basketball Association (NBA), qui
comprend des équipes américaines et canadiennes. Comme beaucoup de ligues américaines de
basket-ball, cette compétition édite ses propres règles, qui diffèrent en de nombreux points de
celles de la FIBA130. Ces différences ont souvent pour but de favoriser une certaine égalité entre
les équipes131 et un jeu porté sur le spectacle et le divertissement, mettant en valeur le talent
individuel plus que le jeu d'équipe130. Ne comprenant initialement que des Nord-Américains,
cette ligue concentre depuis les années 1970 l'élite du basket-ball mondial et a peu à peu accueilli
les meilleurs joueurs de diverses nations, dont les ex-Yougoslaves Dražen Petrović et Vlade
Divac furent les pionniers132. En 2001, la NBA crée la NBA Development League (NBDL ou
D-League), une ligue mineure composée de 19 équipes qui permet aux joueurs et aux entraîneurs
d'évoluer dans un cadre similaire à la ligue majeure et de se mettre en valeur aux yeux des
recruteurs133. En 2015, plus d'un quart des joueurs de NBA ont évolué en NBDL133. En 2017,
la ligue est rebaptisée G League à la suite du parrainage de Gatorade.

En outre, une ligue professionnelle féminine d'été, la Women's National Basketball Association
(WNBA), a été créée le 24 avril 1996 sur le modèle de la NBA134. Quatre équipes ont remporté
au moins trois titres de champion : les Comets de Houston, le Shock de Détroit, le Mercury de
Phoenix et le Lynx du Minnesota134. La WNBA a vu émerger les plus grandes joueuses de
basket-ball des vingt dernières années : Lisa Leslie, Sheryl Swoopes, Rebecca Lobo, Diana
Taurasi ou encore Sue Bird135.

Le Canada, pays natal de James Naismith, accueille pour la première fois le NBA All-Star Game
en février 2016, à Toronto, ville où fut disputé le premier match NBA en 1946. Après les
Américains, les Canadiens sont la nationalité la plus représentée en NBA46. Les ligues
canadiennes restent dans l'ombre de la NBA, qui compte un club en Ontario, les Raptors de
Toronto. La National Basketball League n'existe que le temps d'une saison (1993-1994), tout
comme la Canadian National Basketball League (2003-2004). La Ligue nationale de basketball
du Canada (LNB), fondée en 2011136, parvient toutefois à s'imposer et est dominée par le
Lightning de London, qui remporte les deux premiers titres en 2012 et 2013136.

Amérique du Sud
En Amérique du Sud, les deux principaux championnats sont la Liga Nacional de Básquet (LNB)
en Argentine et le Novo Basquete Brasil (NBB) au Brésil. Une compétition binationale oppose
les meilleurs clubs des deux championnats, dont l'UniCEUB Brasilia et le Peñarol Mar del Plata.
Oscar Schmidt, avec sa carrière longue de près de trente ans (1974-2003) et 49 703 points
inscrits, est l'une des figures majeures du basket-ball sud-américain137.

Il existe également d'autres tournois opposant les meilleures équipes des championnats
nationaux. En 1946 est créée la première compétition continentale, la Coupe d'Amérique du Sud
des clubs champions de basket-ball, dont s'inspirera son homologue européenne, la Coupe des
Clubs Champions. Parmi les clubs vainqueurs de la compétition-reine d'Amérique du Sud, le
club brésilien du Sírio São Paulo se distingue avec huit titres remportés entre 1961 et 1984.
L'apparition de la Liga Sudamericana en 1996, puis en 2007 de la FIBA Americas League
relègue le Championnat sud-américain des Clubs Champions au troisième rang, jusqu'à sa
disparition en 2008.

Europe

Articles détaillés : Euroligue de basket-ball, EuroCoupe de basket-ball, Ligue des champions de


basket-ball et Coupe d'Europe FIBA.

Une équipe féminine de basket-ball après une victoire.

Le Phard Napoli lors de sa victoire en Eurocoupe féminine en 2005.

En Europe, le système est basé sur le principe du championnat, comme dans la plupart des autres
sports. Seul le Royaume-Uni a opté pour un système de franchises avec la British Basketball
League138. Toutefois, à l'inverse du football, la ligue gérant l'élite professionnelle (l'ensemble du
championnat étant propriété de la fédération) a davantage de poids et impose plus facilement ses
choix à la fédération nationale. Ceci a été renforcé par la création de l'Union des ligues
européennes de basket-ball (ULEB), une structure privée qui ambitionne de fonder une ligue
fermée139.
Plusieurs compétitions européennes sont organisées, soit par la FIBA Europe, soit par l'ULEB.
La plus prestigieuse est l'Euroligue, créée en 1958 et organisée par l'ULEB, qui regroupe les
vingt-quatre meilleurs clubs européens. Les équipes les plus titrées sont le Real Madrid (neuf
titres), le Maccabi Tel-Aviv, le CSKA Moscou et le Panathinaïkós Athènes avec six titres, et le
Pallacanestro Varese avec cinq titres140. Depuis les années 1990, l'Olympiakos Le Pirée et le FC
Barcelone contestent leur suprématie en remportant respectivement trois et deux titres.
L'EuroCoupe (ULEB), créée par la fusion de la Coupe Korać et de la Coupe Saporta, et la Coupe
d'Europe FIBA (ex-EuroChallenge), moins médiatisées, sont les deux autres compétitions
européennes141. Depuis 2016, les compétitions européennes comptent quatre niveaux. Les deux
premiers (Euroligue et EuroCoupe) sont organisés par l'ULEB, les deux autres (Ligue des
champions et Coupe d'Europe FIBA) par la FIBA Europe, à la suite du conflit FIBA-Euroligue
depuis 2015.

Les championnats nationaux les plus relevés sont disputés en Espagne (Liga ACB), en Grèce
(ESAKE), en Italie (Lega Basket) et en Russie (Championnat de Russie de basket-ball) chez les
hommes142. Chez les femmes, après la disparition de l'URSS, les années 1990 sont dominées
par la France (Ligue féminine de basket), l'Espagne et Italie avant que la Russie et la Turquie ne
prennent le relais dans les années 2000143.

Asie

De jeunes joueurs de basket-ball sur un terrain aux Philippines.

De jeunes joueurs sur un terrain de basket-ball à San Manuel aux Philippines.

En Asie, les championnats sont de création récente et s'inspirent du système nord-américain.


Ainsi, en Chine (Chinese Basketball Association), au Japon (Bj League) et aux Philippines
(Philippine Basketball Association), les ligues et les franchises portent des noms en anglais. La
présence de joueurs asiatiques en NBA (Yao Ming, Yuta Tabuse…) a favorisé un engouement
pour le basket-ball dans ces pays48.
Au Moyen-Orient, les pays où le sport est le mieux implanté sont l'Iran et le Liban, qui figurent
régulièrement sur le podium du championnat d'Asie. Les ligues y fonctionnent sur le principe du
championnat. En Asie du Sud-Est, les championnats nationaux étant relativement de faible
niveau, certains clubs se regroupent au sein de ligues fermées comme l'ASEAN Basketball
League[réf. souhaitée]. La Coupe d'Asie regroupe également les clubs champions des pays
d'Asie au sein d'une unique compétition continentale.

Afrique

En Afrique, le système est le même qu'en Europe, mis à part le fait que les fédérations nationales
ont encore le monopole sur leur propre championnat. La compétition phare est la Coupe des
clubs champions, qui oppose les clubs vainqueurs de leur championnat national. Le club angolais
Primeiro de Agosto domine la compétition avec huit titres depuis 2002144. Ses principaux rivaux
sont deux autres clubs angolais, le Desportivo Libolo et le Petro Luanda, ainsi que l'Abidjan
Basket Club et l'Étoile sportive du Sahel. Au cours des années 2010, l'équipe nationale nigériane
assoit sa domination sur le basket-ball africain145.

Sans qu'il n'existe forcément de compétition très structurée dans ces pays, plusieurs joueurs
africains ont connu une carrière continentale (Jean-Jacques Conceição) ou en NBA, souvent
après avoir intégré des universités américaines comme le Nigérian Hakeem Olajuwon, le
Congolais Dikembe Mutombo ou le Soudanais Manute Bol146. La Malienne Hamchétou Maïga-
Ba et la Congolaise Mwadi Mabika ont connu également le succès en WNBA, tout comme Djéné
Diawara, Mame-Marie Sy-Diop et Aya Traoré en Europe147.

En 2020, NBA et FIBA doivent lancer la première édition de la Ligue africaine de basket-
ball148.

Océanie
En Océanie, l'Australie et la Nouvelle-Zélande ont adopté le principe anglo-saxon avec leur
National Basketball League respective. La NBL australienne bénéficie d'une plus grande
exposition médiatique que son homologue néo-zélandaise. Elle accueille en outre une équipe
néo-zélandaise, les New Zealand Breakers, et comprenait même une équipe singapourienne, les
Singapore Slingers149.

La ligue australienne WNBL est active depuis 1990150. L'équipe nationale australienne est
parmi les meilleures au monde, grâce à des joueuses comme Lauren Jackson151.

Le basket-ball dans la culture populaire

« Lorsqu’il est joué comme il est censé l'être, le basket-ball se déroule dans les airs. Volant,
flottant, élevé au-dessus du parquet, en lévitation à la façon dont les peuples opprimés
s'imaginent dans leurs rêves. »

John Edgar Wideman, auteur américain152.

Culture du basket-ball

Comme de nombreux sports populaires, le basket-ball possède une exposition culturelle et


médiatique très forte.

Au cinéma, un grand nombre de films traitent de basket-ball, tels que Coach Carter, Les blancs
ne savent pas sauter, Space Jam, Above the Rim ou encore Magic Baskets. D'autres ont une
action qui se déroule sur fond de basket-ball (He Got Game, le court métrage Fierrot le Pou de
Mathieu Kassovitz153). Le basket-ball a en outre donné lieu à plusieurs comédies comme À la
gloire des Celtics, Basket Academy ou Shaolin Basket. Le Grand Défi (Hoosiers), avec Gene
Hackman et Dennis Hopper, est considéré comme le quatrième meilleur film de sport de
l'histoire par la chaîne ESPN154. Il est en outre présent dans la plupart des longs-métrages de
Spike Lee, grand amateur de basket-ball. Enfin, des joueurs ont parfois accepté de petits rôles au
cinéma, comme Shaquille O'Neal et Bob Cousy dans Blue Chips.

Un graffiti représentant un basketteur sur le mur de Berlin.

Graffiti représentant Kareem Abdul-Jabbar sur l'East Side Gallery du Mur de Berlin (2008).

Le basket-ball est également très présent dans l'univers musical. Après-guerre, il est
fréquemment associé au jazz. « Les joueurs de jazz se passent la lumière du solo comme les
joueurs de basket se passent la balle. Et dans les deux cas, cela fonctionne seulement s'il y a un
travail d'équipe », déclara le légendaire pivot Kareem Abdul-Jabbar155. Après une fructueuse
carrière en NBA, Wayman Tisdale est devenu un bassiste de jazz renommé156.

Aujourd'hui, le sport est cependant plutôt associé à la culture hip-hop157. Plusieurs joueurs se
sont ainsi essayés au rap, avec plus ou moins de succès : Kobe Bryant, Shaquille O'Neal, Ron
Artest, Tony Parker ou encore Allen Iverson ont chacun sorti des singles ou des albums. Le
rappeur Kurtis Blow est le premier à avoir lié basket-ball et hip-hop dans son morceau
Basketball sorti en 1984158. Depuis, un grand nombre de rappeurs évoquent l'univers de la balle
orange dans leurs chansons : Lil Bow Wow, Jay-Z ou encore Romeo, qui a effectué une carrière
universitaire. Hors du hip hop, le groupe de rock Red Hot Chili Peppers a sorti en 1989 une
chanson intitulée Magic Johnson, en hommage au célèbre meneur des Lakers de Los Angeles.

Un simulateur de basket-ball dans une salle de jeu à Tokyo.

Un jeu d'arcade de basket-ball à Tokyo.

Le basket-ball est également présent dans la littérature. Dans son autobiographie The Basketball
Diaries, publiée en 1978, l'auteur américain Jim Carroll décrit la décadence d'un brillant joueur
de basket-ball dans le New York des années 1960. L'ouvrage a par la suite été adapté au cinéma
avec Leonardo DiCaprio dans le rôle-titre. Ancien joueur universitaire de bon niveau, John Edgar
Wideman évoque également le sport dans ses œuvres. Lauréat de nombreux prix littéraires, il
publie en 2001 Hoop Roots, ses mémoires où il raconte l'origine de sa passion pour le basket159.
L'ouvrage Sous le cul de la grenouille (1992) du romancier anglais Tibor Fischer met en scène
deux basketteurs hongrois des années 1950 qui se servent de leur sport pour échapper à la rigueur
du régime communiste160. Le récit est inspiré de la vie de l'auteur puisque ses parents,
basketteurs professionnels, ont fui la Hongrie en 1956. Le basket-ball se décline aussi en bande
dessinées, parmi lesquelles la série française Basket Dunk, ou les mangas Slam Dunk et Kuroko's
Basket. À la télévision, le basket-ball est aussi présent dans la série d'animation française
Kangoo et sa suite Kangoo Juniors.

De nombreux jeux vidéo sont consacrés au basket-ball. Le premier sort en 1979 sur la console
Atari 2600161. En 1989 sort le jeu Lakers vs. Celtics sur PC et Sega MegaDrive. La série NBA
Live est lancée en 1995 sur Super Nintendo et MegaDrive, et se poursuit aujourd'hui au rythme
d'une édition annuelle. Les séries éditées par 2K Sports et Electronic Arts sont les plus populaires
et sont disponibles sur tous les supports : NBA 2K, NBA Street ou NBA Jam. Hormis les
consoles de salon, le basket-ball a donné lieu à des jeux d'arcade, dont l'un des plus populaires
est un simulateur de lancers francs.

Aux États-Unis, les ligues fantasy, simulations sur Internet où les participants tiennent le rôle de
managers, sont un phénomène social de grande ampleur puisque près de 33,5 millions de
personnes y jouent en 2013, tous sports confondus162. Les jeux liés à la NBA sont très
nombreux et populaires, et la ligue a d'ailleurs crée sa propre plate-forme de fantasy. En Europe
et en France, le phénomène est plus récent mais en croissance : la LNB a elle aussi créé un site
de ligues fantasy. Le fantasy challenge de l'Euroligue réunit chaque année plusieurs milliers de
joueurs des quatre coins du continent (79 019 équipes enregistrées en 2008).

Supporters et pratiquants célèbres

Barack Obama jouant au basket-ball.

Le président américain Barack Obama jouant au basket-ball avec son assistant en 2009.

Parmi la masse considérable de supporters et de pratiquants du monde entier, le président


américain Barack Obama est sans doute le plus célèbre d'entre tous. Bon joueur au lycée, il n'a
jamais cessé de pratiquer, y compris durant sa campagne électorale. Depuis son élection, il joue
régulièrement sur le terrain de la Maison-Blanche, construit en 1991 puis rénové en 2006163. Il
suit également avec attention les championnats NBA, WNBA164, et NCAA (universitaire), pour
lequel il livre chaque année son pronostic devant les caméras d'ESPN. En août 2010, il assiste à
une rencontre WNBA165, puis fête quelques jours plus tard ses 49 ans en organisant un match
avec plusieurs joueurs professionnels, dont LeBron James, Dwyane Wade, Joakim Noah et
Derrick Rose166. Le boxeur Manny Pacquiao est également joueur et entraîneur de basketball
dans la ligue philippine167. Le rappeur Jay-Z fut quant à lui actionnaire minoritaire de la
franchise des Nets de Brooklyn168.

En France, le frère du rappeur Oxmo Puccino, Mamoutou Diarra, est joueur professionnel. Le
chanteur Benjamin Biolay revendique sa passion pour le basket-ball américain169 et a d'ailleurs
écrit quelques chroniques pour l'hebdomadaire spécialisé Basket News en 2005. Le chanteur
Philippe Katerine est un ancien joueur de basket-ball dans sa jeunesse170 et se met en scène
jouant au basket-ball dans le clip de son titre La Liberté. L'ancien Premier ministre français
Lionel Jospin a également pratiqué le basket-ball durant plus de vingt ans, au lycée, à l'université
puis dans le club de l'ASA Sceaux171.

Comme pour la plupart des sports, les supporters se regroupent parfois en clubs et entonnent des
chants en l'honneur de leur équipe. Lors des phases finales (playoffs), tout le public est
généralement grimé aux couleurs de l'équipe résidente, notamment dans le basket-ball
universitaire américain. En outre, les plus grandes équipes de la NBA comptent de nombreuses
célébrités parmi leurs supporters. Woody Allen, Tom Hanks ou Ben Stiller sont connus pour être
des fans des Knicks de New York, tandis que Jack Nicholson, Leonardo DiCaprio et Will Ferrell
supportent les Lakers de Los Angeles172. Selon l'ancien basketteur Dennis Rodman, qui est
devenu ami avec le dictateur nord-coréen Kim Jong-un, ce dernier est un grand fan de basket-ball
et tout particulièrement des Bulls de Chicago173.
Supporters de la Virtus Roma en 2008

Supporters de la Virtus Roma en 2008

Fans des Suns de Phoenix en 2010

Fans des Suns de Phoenix en 2010

Fans de l'Aris Salonique en 2005

Fans de l'Aris Salonique en 2005

Ultras du Wydad de Casablanca en 2013

Ultras du Wydad de Casablanca en 2013

Basket-ball et médias

Presse écrite

Le basket-ball apparaît dans la presse écrite américaine peu après son invention, à la fin du xixe
siècle. Le premier article consacré au sport est intitulé Un nouveau jeu (A New Game) et date de
1892 : son auteur, Dennis Horkenbach, est le rédacteur en chef du Triangle, le journal de
l'université de Springfield (où le sport a été inventé quelques mois auparavant)174.

En démonstration dès les Jeux olympiques d'été de 1904, à Saint-Louis (Missouri), le basket-ball
gagne rapidement sa place dans les quotidiens américains, qui publient les résumés des
principaux matchs des ligues américaines. Le sport est aujourd'hui très largement couvert par les
titres les plus prestigieux, tels que le New York Times, le Washington Post, le Boston Globe ou le
Chicago Tribune. Le basket-ball est en outre traité de manière extensive dans les pages de
l'influent hebdomadaire sportif Sports Illustrated, qui publie depuis quelques années une version
chinoise de son magazine. En août 2006, Yao Ming figure sur la couverture du premier
numéro175. Il existe aussi une presse spécialisée aux États-Unis, à l'image du mensuel SLAM.

En Europe, le basket-ball a une présence dans la presse écrite moindre que d'autres sports comme
le football ou le tennis. À la fin des années 1950, le quotidien français L'Équipe est l'initiateur de
l'idée d'une compétition européenne des clubs. C'est ainsi que voit le jour en 1957 la coupe
d'Europe des clubs champions. Le journal fournit le trophée pour la première édition, dont la
finale se déroule en 1958. Une presse spécialisée, hebdomadaire ou mensuelle, existe aujourd'hui
dans la plupart des pays européens : Gigantes del basket en Espagne, Superbasket en Italie, Five
en Allemagne... Le site Eurobasket.com, décliné en plusieurs versions consacrées chacune à un
continent différent, couvre la plus grande partie des championnats professionnels du monde.

En France, la Fédération française édite depuis octobre 1933 le mensuel Basket-ball176. En


1982, Maxi-Basket devient le premier mensuel entièrement consacré au basket. Au début des
années 1990, avec l'« effet Dream Team », le magazine est rejoint par plusieurs autres titres,
comme Mondial Basket, Cinq Majeur ou Sport Action Basket. L'hebdomadaire spécialisé Basket
Hebdo voit le jour en 1996, puis devient Basket News en 2000. En octobre 2015, le site du
journal L'Équipe devient le site officiel de la NBA en France177.

Médias audiovisuels

Un joueur américain inscrivant un panier face à un joueur chinois.

Le match opposant l'équipe des États-Unis à celle de Chine lors des Jeux olympiques de 2008 a
été suivi par plus d'un milliard de téléspectateurs, soit la plus grande audience de l'histoire. On
peut voir ici LeBron James (avec la balle) en train de sauter au contact sur Yao Ming pour
essayer de marquer un panier.

À la télévision, c'est le 28 février 1940 qu'est diffusé en direct le premier match de basket-ball
par une chaîne new-yorkaise expérimentale du nom de W2XBS178. La rencontre, qui oppose
l'université Fordham à l'université de Pittsburgh, se déroule au Madison Square Garden. L'action
est alors filmée par une seule caméra.

Le match le plus suivi de l'histoire est celui qui a opposé les États-Unis à la Chine le 9 août 2008
lors des Jeux olympiques, avec une audience estimée à un milliard de téléspectateurs179. Le
chiffre est toutefois sujet à caution180. Selon la FIBA, le Mondial 2010 qui s'est déroulé en
Turquie a été suivi par un total d'un milliard de téléspectateurs, dans 180 pays, soit une audience
deux fois plus importante que pour l'édition 2006 au Japon181.

La NBA est de loin la ligue professionnelle qui bénéficie de la diffusion télévisuelle


internationale la plus importante. Les Finales NBA 2010 entre les Lakers de Los Angeles et les
Celtics de Boston ont été diffusées dans 215 pays et territoires, en 41 langues182. Les matchs
sont diffusés en direct par plusieurs chaînes de télévision américaines, dont ESPN, Fox Sports et
TNT. La NBA finance également son propre réseau de télévision, NBA TV, qui diffuse certains
matchs ainsi que des émissions et des reportages. Au Canada, la chaîne NBA TV Canada est
consacrée à l'actualité de la ligue américaine, et notamment de l'équipe des Raptors de Toronto.

En France, les matchs de la NBA étaient diffusés sur Canal+ du milieu des années 1980 à 2012 ;
l'ancien basketteur franco-américain George Eddy a été le commentateur officiel de la chaîne à
partir de 198537. La chaîne produit une émission consacrée à la Pro A, Lundi Basket, mais a dû
arrêter la diffusion de son émission Canal NBA en 2012, après le rachat des droits de diffusion
exclusifs pour quatre ans par la chaîne BeIN Sports183. Cette dernière produit désormais sa
propre émission, NBA Extra. Bien que sa notoriété soit inférieure, l'Euroligue développe
rapidement son rayonnement télévisuel : le Final Four 2010 a ainsi été diffusé dans 194 pays184.
Variantes et sports dérivés du basket-ball

À partir des règles du basket-ball, de nombreuses variantes ont été développées et sont
aujourd'hui pratiquées à travers le monde. De même, il existe des sports proches du basket-ball,
ayant généralement pour objectif commun de consister à faire passer une balle au sein d'un
arceau.

Handisports

Deux joueuses de basket-ball en fauteuil roulant.

Deux joueuses de basket-ball en fauteuil roulant lors des Jeux paralympiques de 1996.

Le basket-ball en fauteuil roulant, également appélé handibasket ou basket fauteuil, où les


joueurs sont équipés d'un fauteuil roulant conçu spécialement pour le basket-ball185. Créé à la
fin de la Seconde Guerre mondiale et aujourd'hui pratiqué partout dans le monde, il est l'un des
plus anciens handisports et constitue l'une des épreuves-phares des Jeux paralympiques.
Règlementé par l'International Wheelchair Basketball Federation, il se joue sur un terrain aux
normes FIBA et suit la plupart des règles appliquées aux valides. Par exemple, le joueur doit
dribbler la balle au sol toutes les deux poussées de fauteuil afin de respecter la règle du
marcher185. Amputée d'une jambe dans un accident de car de son équipe en 2013, la Serbe
Nataša Kovačević devient en 2015 la première joueuse européenne handicapée à évoluer au
niveau professionnel avec les valides grâce à une prothèse186.

Adapté aux joueurs atteints de surdité, le basket-ball des sourds, ou basket sourd, utilise la langue
des signes pour l'arbitrage et la communication entre les joueurs. Régi par la Fédération
internationale de basket-ball des sourds, ce handisport figure au programme des Deaflympics
(Jeux olympiques des sourds).

Il existe également le basket-ball adapté, pratiqué par des joueurs atteints de handicap mental. Il
leur est réservé mais applique les mêmes règles que le basket-ball en cinq contre cinq.

Variantes

Le basketball à trois contre trois, qui oppose deux équipes de trois joueurs sur un demi-terrain,
connaît un développement de plus en plus important187. Pratiqué depuis longtemps de manière
informelle, le basketball 3×3 obtient une reconnaissance internationale avec l'organisation des
premiers championnats du monde masculins, féminins et mixtes en 2012188. Les règles diffèrent
du basket-ball classique. Un tir réussi vaut un seul point, ou deux s'il est tiré au-delà de la ligne
des trois points. Lorsque l'équipe en défense récupère la balle, elle doit sortir de l'intérieur de la
ligne des trois points avant d'attaquer. Enfin, une équipe dispose d'un maximum de douze
secondes pour tenter un tir. Le sport sera en démonstration lors des Jeux olympiques de Rio en
2016187.

Le streetball, ou basket-ball de rue, est une variante du basketball pratiquée en extérieur, sur des
terrains goudronnés dénommés playgrounds. Il privilégie les actions spectaculaires (cross-over,
alley-oop) et le un-contre-un189, avec une certaine tolérance envers certaines fautes comme le
marcher. De nombreuses techniques (moves) utilisées dans le basket-ball classique proviennent
du streetball, et certains joueurs ont un style inspiré par le jeu de rue, comme Carmelo Anthony,
Rafer Alston, Stephon Marbury et Allen Iverson87. Cette variante a fortement imprégné la
culture du basket-ball et est l'une des composantes majeures de la culture afro-américaine.

Sports dérivés

Un match de netball.

Un match de netball opposant l'équipe des Fidji à celle du Malawi lors des Jeux du
Commonwealth de 2006.

Le netball, créé à la fin du xixe siècle, était censé devenir la version féminine du basket-ball
féminin. Joué par des équipes de sept, sans contacts entre les joueuses, il est pratiqué
principalement dans les pays du Commonwealth en Océanie et demeure l'un des sports féminins
les plus populaires avec vingt millions de pratiquants. Il partage des points communs avec le
basket-ball, mais le dribble au sol est en revanche interdit.

Disposant d'un championnat du monde depuis 1978, le korfbal est une variante néerlandaise du
ringboll suédois créée vers 1902. Il est présent principalement aux Pays-Bas et en Belgique, et a
été présenté à deux reprises aux Jeux olympiques. Il se pratique avec un ballon de football, que
les pratiquants doivent lancer dans un arceau placé à 3,5 mètres du sol190.

Les autres variantes ont une importance moindre :

le beach basket-ball est une version pratiquée sur la plage, populaire en Allemagne. Le terrain est
de forme circulaire et le dribble est rendu très difficile par la nature sableuse du sol191 ;

le water basket-ball mêle les règles du basket-ball et du water-polo. Pratiqué par équipe de six
dans une piscine, il consiste à placer une balle dans un filet flottant192 ;

le slamball est un sport dérivé du basket-ball et du football américain. Les joueurs peuvent
marquer à l'aide de quatre trampolines placés sur le terrain, ce qui permet de réaliser de
nombreux dunks et rend le jeu très spectaculaire193. En outre, contrairement au basket-ball, les
contacts physiques entre joueurs sont autorisés, sauf en l'air193 ;

le mono-basket est une variante où les joueurs se déplacent à monocycle194. Les règles ont été
adaptées au déplacement à monocycle mais demeurent proches du basket-ball traditionne.

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