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Thème :
Effets des fibres végétales sur les propriétés physico-mécaniques
du béton
- YAROU Noureddine
Promotion 2019
Remerciement
Nous tenons tout d’abord à remercier dieu le tout puissant pour nous avoir donné le courage,
la force et la volonté pour réaliser ce travail. Sans sa miséricorde, ce travail n’aurait pas
abouti.
Avant de présenter ce travail, nous tenons à remercier tous ceux qui, d’une manière ou d’une
autre, ont contribué à sa réalisation :
Que notre encadreur Mm. BOUNAR. F, trouve ici notre profonde reconnaissance et notre
profonde estime pour avoir cru en notre capacité, pour sa profonde confiance et son attention
durant toute la période de réalisation de ce travail. Ses conseils et ses orientations sont
gravés dans notre mémoire et guideront à jamais notre prochain pas dans la poursuite de
nôtre carrière.
Merci, encore merci, bien que ces mots ne sont pas suffisants pour vous remercier.
Nous voudrons exprimer notre gratitude à l’ensemble des membres du jury qui nous ont fait
l’honneur d’examiner ce travail.
Nos remerciements s’adressent également à tous nos professeurs pour leurs générosités et la
grande patience qu’ils ont eu malgré leurs charges académiques et professionnelles.
Nous tenons également à remercier tous ceux et celles qui nous ont aidés de prés ou de loin
dans la réalisation de ce travail et nous ont soutenu dans les moments difficiles.
Dédicace
A nos chers parents
Aucune dédicace ne saurait exprimer notre respect, et notre considération pour les sacrifices
que vous avez consenti pour notre instruction et notre bien être. Nous vous remercions pour
tout le soutien que vous nous avez porté.
Nous espérons que votre bénédiction nous accompagne toujours. Que ce modeste travail soit
l’exaucement de vos vœux tant formulés, le fruit de vos innombrables sacrifices, bien que
nous ne vous en acquitterons jamais assez. Puisse Dieu, le Très Haut, vous accorde santé,
bonheur et longue vie et fait en sorte que nous ne vous décevrons jamais.
En souvenir de notre sincère et profonde amitié et des moments agréables que nous avons
passés ensemble. Veuillez trouver dans ce travail l’expression de notre respect le plus
profond et notre affection la plus sincère.
A tous ceux qui ont participé au développement de ce travail, à tous ceux que nous avons
oublié de les mentionner.
Aux personnes qui nous ont toujours aidé et encouragé, qui étaient toujours à nos côtés, et
qui nous ont accompagné durant notre chemin d’étude supérieure, nos aimables amis,
collègues d’étude.
Résumé
Afin de valoriser les matériaux locaux, de contribuer à la réduction des coûts de construction,
des fibres ont été utilisées pour renforcer la résistance mécanique à la compression. L'objectif
principal de ce travail est l'étude de l'effet de l’incorporation des fibres végétale (lif de palmier
de Jijel) sur les propriétés mécaniques (résistance à la compression) du BFV renforcée par ces
fibres. L'étude s’est focalisée sur l’effet de fibre sur la résistance mécanique en compression
de béton et l’effet de dosage en fibre en utilisant quatre teneurs en fibres (0.2, 0.4, 0.6 et 1 %
avec SP) du poids du ciment. Les résultats indiquent qu’il y a une amélioration légère de la
résistance à la compression des bétons avec 0,6% en fibres, mais pour le reste des cas étudiés,
l'ajout de fibres a un effet inerte ou négatif sur la résistance à la compression.
Mot clés :
Abstract
In order to valorize local materials, to contribute to the reduction of construction costs, palm
fibers have been used to reinforce the compressive strength. The main objective of this work
is the study of the effect of the incorporation of vegetable fibers (Jijel palm lif) on the
mechanical properties (compressive strength) of concrete reinforced by these fibers. The
study focused on the fiber effect on the concrete compressive strength and the fiber dosing
effect using four fiber contents (0.2, 0.4, 0.6 and 1% with SP) of the weight of cement. The
results indicate that there is a slight improvement in the compressive strength of concretes
with 0.6% fiber, but for the rest of the cases studied, the addition of fibers has an inert or
negative effect on compressive strength.
Keywords:
الملخص
هي أجل حثويي الوىاد الوحليت ،للوساهوت في خفض حكاليف البٌاء ،حن اسخخذام ألياف الٌخيل لخعشيش
الوقاوهت الويكاًيكيت للضغظ .الهذف الزئيسي هي هذا العول هى دراست حأثيز دهج األلياف الٌباحيت ( ليف
جيجل ) على الخىاص الويكاًيكيت (القىة االًضغاطيت) للخزساًت الوسلحت باأللياف الوعشسة بهذٍ األلياف.
ركشث الذراست على حأثيز األلياف على قىة الضغظ الخزاساًيت وحأثيز جزعاث األلياف باسخخذام أربعت
هحخىياث هي األلياف ( 0.6 ، 0.4 ، 0.2و ٪ 1هع الولذًاث الفائقت ) هي وسى األلياف االسوٌج .حشيز
الٌخائج إلى وجىد ححسي طفيف في قىة الضغظ للخزساًت هع األلياف بٌسبت ، ٪ 0.6ولكي لبقيت الحاالث
الخي حوج دراسخها ،فإى إضافت األلياف لها حأثيز خاهل أو سلبي على هقاوهت ضغظ .
الكلمات المفتاحية
الخزساًت الوسلحت باأللياف ،األلياف الٌباحيت ،الولذًاث الفائقت ،قىة الضغظ .
Liste des Tableaux
Tableau pages
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
Tableau I.1. Exigences mécaniques définies en termes de valeur caractéristiques. .................07
Tableau I.2. Caractéristique mécanique des ciments courants..................................................10
Tableau I.3. Composition chimique du gypse...........................................................................11
Tableau I.4. Classe de béton en fonction de leur résistance......................................................20
Chapitre II Le béton de fibre-généralité sur les fibres
Tableau II.1. Caractéristiques et les propriétés spécifiques de fibres. ......................................23
Chapitre III les fibres végétales
Tableau III.1. Les caractéristiques physiques des fibres végétales les plus utilisées ................33
Tableau III.2. Les caractéristiques physiques et mécaniques de quelques fibres végétales ....34
Tableau III.3. la composition chimique de quelques fibres végétales (noix de Coco, sisal, jute et
palmier dattier) reproduit selon .................................................................................................35
Tableau III.4. Principaux avantages et les inconvénients des fibres végétales. ........................36
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Tableau IV.1. Composition minéralogique de ciment. .............................................................47
Tableau IV.2. Propriétés chimiques du ciment utilisé. .............................................................48
Tableau IV.3. Propriétés physique du ciment utilisé. ...............................................................48
Tableau IV.4. Propriétés chimiques du ciment utilisé. .............................................................48
Tableau IV.5. Caractéristiques de SP«POLYFLOWLRS 7200 » haut réducteur d'eau. ........49
Tableau IV.6. Volume de super plastifiant par rapport un dosage de fibre. .............................49
Tableau IV.7. Analyse granulométrique de sable oued Zhour .................................................51
Tableau IV.8. Analyse granulométrique de granulat de la carrière Chelghome .......................52
Tableau IV.9. Caractéristiques physiques de fibre utilisée. ......................................................53
Tableau IV.10. Résultat d’absorption de fibre utilisée. ............................................................54
Tableau IV.11. Pourcentage des granulats. ...............................................................................57
Tableau IV.12. Les masses des granulats. ................................................................................58
Tableau IV.13. Masse des différents Constituants pour 1m^3du béton. ..................................59
Tableau IV.14. Masse des différents constituants pour 1m3 du béton (S/G=0.66). .................59
Tableau IV.15. Masse diffèrent constituant 6L(10kg) du béton. ..............................................60
Tableau IV.16. Classe d’Affaissement selon la norme NF EN 206-1. .....................................64
Chapitre V Résultat et interprétation
Tableau V.1. La masse volumique des différents bétons étudiés. ............................................67
Tableau V.2. La résistance mécanique à la compression de BFV. ...........................................70
Tableau V.3. La résistance mécanique à la compression de BFV–différents dosages. ............71
Tableau V.4. La résistance mécanique à la compression de BFV–différents dosages de SP. ..72
Liste des figures
Figure pages
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
Figure I.1. Composition de ciment. .......................................................................................... 05
Figure I.2. Cycle de fabrication du ciment. .............................................................................. 06
Figure I.3. Microphotographie d’un clinker. ............................................................................ 11
Figure I.4. Composition chimique du clinker. ......................................................................... 13
Figure I.5. L’eau. ...................................................................................................................... 14
Figure I.6. Gravier3/8. .............................................................................................................. 16
Figure I.7. Gravier 8/15. ........................................................................................................... 16
Chapitre III Les fibres végétales
Figure III.1. Classification des fibres végétales selon l'origine . .............................................. 33
Figure III.2. Différents constituants d'une fibre végétale. ........................................................ 35
Figure III.3. Plante de chanvre et les fibres de chanvre. .......................................................... 37
Figure III.4. Plante du lin et les fibres de lin. ........................................................................... 38
Figure III.5. Plante et fibres naturelles de coton. ..................................................................... 38
Figure III.6. Plante de l'abaca et fibres de l'abaca. ................................................................... 39
Figure III.7. Plante de kenaf avec ces fibres. ........................................................................... 39
Figure III.8. Jute :(a) plante, (b) tisse, (c) fibre. ....................................................................... 40
Figure III.9. Fibre naturelles du sisal. ...................................................................................... 40
Figure III.10. Plante de Ramie et les fibres naturelles de la Ramie. ........................................ 41
Figure III.11. Fibre naturelles de la plante du coco.................................................................. 41
Figure III.12. Palmier et les fibres de palmier dattier. ............................................................. 42
Figure III.13. La plante et les fibres d'Alfa. ............................................................................. 42
Figure III.14. Morphologie du palmier dattier [15].................................................................. 43
Figure III.15. Schéma d‘une palme de palmier dattier [15]. .................................................... 44
Figure III.16. Quelques déchets de palmerai. ........................................................................... 44
Figure III.17. Variation de la résistance à la compression en fonction du pourcentage et de
longueurs des fibres à base de CPJ........................................................................................... 45
Figure III.18. Variation de la résistance à la flexion des longueurs et pourcentages des fibres
dans la matrice cimentaire à base CPJ [16]. ............................................................................. 46
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Figure IV.1. Colonne des tamis. ............................................................................................... 50
Figure IV.2. Courbe granulométrique carrière Chelghoum [24].............................................. 52
Figure IV.3. Forme de fibre utilisée (Lif de palmier dattier). .................................................. 53
Figure IV.4. Essai d’absorption des fibres. .............................................................................. 54
Figure IV.5. Abaque permettant la détermination le dosage en ciment. .................................. 56
Figure IV.6. Eprouvette utilisée. .............................................................................................. 60
Figure IV.7. Malaxeur utilisé. .................................................................................................. 61
Figure IV.8. Confection des éprouvettes pour l’essai de compression. ................................... 61
Figure IV.9. Conservation des éprouvettes. ............................................................................. 62
Figure IV.10. Equipement nécessaire de l’affaissement. ......................................................... 63
Figure IV.11. Presse hydraulique. ............................................................................................ 65
Chapitre V Résultat et interprétation
Figure V.1. Amélioration de l’affaissement en présence du SP. .............................................. 69
Figure V.2. Effet de lif sur la résistance à la compression au cours du temps. ........................ 70
Figure V.3. Effet de SP en présence de lif sur la résistance à la compression au cours du
temps. ....................................................................................................................................... 71
Figure V.4. Effet de SP en présence de lif sur la résistance à la compression par rapport au
béton témoin au cours du temps. .............................................................................................. 72
Figure V.5. Effet de SP en présence de lif sur la résistance à la compression par rapport au
béton BFV 0,6%au cours du temps. ......................................................................................... 73
LISTE DES ABREVIATIONS
BF Béton Fibre.
SP Super-plastifiant.
BO Béton Ordinaire.
L’Algérie est un des pays qui disposent d’extraordinaires ressources en fibres végétales (de
palmier, Alfa, Cotton …), malheureusement, leur valorisation dans les domaines pratiques,
entre autre, dans les matériaux de construction est encore peu exploitée. L’utilisation des
fibres de palmier dattier dans le béton s’est avéré comme une solution avantageuse, vu son
abondance et ses impacts socioéconomique et environnemental.
L’incorporation des fibres végétales dans le béton a un avenir promoteur est spécialement à
cause du problème que pose actuellement l’utilisation des fibres d'amiante et d’acier sur la
santé humaine.
La caractérisation de ce nouveau matériau composite nécessite alors, la multiplication des
recherches et des essais, ainsi que le développement de nouveaux procédés
d'expérimentation.
Actuellement, la fabrication d’éléments de construction en béton de fibre de palmier dattier
demeure artisanale. Cependant, les procédés modernes de fabrication et l’amélioration des
connaissances de leurs comportements mécaniques et physiques doivent pouvoir
contribuer à l’amélioration de leurs performances.
Dans ce cadre, le principal objectif de ce travail est de valoriser l’utilisation d’un matériau
de construction, le lif de palmier à Jijel, à impact environnemental limité dans le béton, et
étudier l'effet de l’incorporation des fibres végétale (lif de palmier de Jijel) dans le béton
sur les propriétés mécaniques (résistance à la compression) du BFV renforcée par ces
fibres.
Pour réaliser ce travail, une recherche bibliographique est nécessaire sur (la matrice
cimentaire, le béton fibré et l’importance d’utiliser les fibres végétales dans la matrice
cimentaire). Cette recherche bibliographique est présenté en chapitre 1 ,chapitre 2 et
chapitre 3.
En suite, le chapitre 4 présente un protocole proposé des essais identiques pour faciliter la
comparaison entre les mélanges et les descriptions des différents matériaux utilisés
(ciment, granulat et superplastifiant, fibre végétale),
1
INTRODUCTION GENERALE
2
Chapitre I
Généralité-Matrice cimentaire
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
1. Introduction
Le ciment est un matériau de base dans les secteurs du bâtiment et du génie civil. Il est utilisé
dans la fabrication du béton, qui est le deuxième matériau le plus utilisé sur la planète.
Le matériau béton, est devenu irremplaçable dans le domaine de la construction, pour des raisons
économiques et techniques. Simple en apparence, il est en réalité très complexe, avec une
diversité d’applications et de méthodes de formulations. C’est le matériau le plus utilisé au
monde : environ 7 milliards de mètres cubes de béton sont mis en œuvre annuellement.
La qualité et le potentiel du matériau béton dans la structure dépend bien sûr, des matériaux de
base qui entrent dans la formulation mais également des opérations de :
Malaxage, mise en œuvre, vibration et cure (protection contre la dessiccation). Il s’agit de
déterminer la meilleure qualité du béton qu’on puisse obtenir.
Pour ne citer que la résistance à la compression du béton qui reste, du point de vue de
l’ingénieur, la propriété la plus importante du matériau, si l’on exclut les indicateurs de
durabilité, nous allons examiner ci-après les différents facteurs ayant une influence sur cette
résistance, et sur lesquels on pourra compter pour l’amélioration de la qualité du béton [1].
2. Historique
L’histoire du béton montre que sa technique, bien fixée empiriquement par les Romains, avec la
chaux grasse et la pouzzolane, a évolué seulement au 19ème siècle, après l’apparition des chaux
hydrauliques et des ciments.
L’ingénieur Bélidor, auteur de l’architecture hydraulique (1737), étudia la composition du béton
et introduisit le mot béton dans son sens actuel.
L’invention de la chaux hydraulique par Louis Vicat en 1817, celle du ciment Portland par
Aspidine en Ecosse en 1824 et l’installation des premiers fours par Pavin de Lafarge au Teil en
France en 1830 préparent l’avènement du béton.
A l’origine, le béton était constitué d’un mélange de trois matériaux : le ciment, les granulats et
l’eau. Dans la plupart des cas, le ciment était du ciment Portland obtenu par mélange homogène
d’argile et de calcaire, ou d’autres matériaux contenant de la chaux, de la silice, de l’alumine et
de l’oxyde de fer, cuit à la température de clinkérisation ,puis broyés.
Par la suite, de petites quantités d’adjuvants chimiques ont été ajoutées au mélange afin
d’améliorer certaines des propriétés du béton à l’état frais ou durci. Plus tard, d’autres matériaux
de nature inorganique ont été utilisés dans le béton, pour des raisons économiques, dans la
plupart des cas. Ces substances inorganiques sont moins coûteuses que le ciment portland en
raison de leur disponibilité à l’état naturel [2].
3
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
Le ciment est un liant hydraulique. C‘est un matériau anhydre finement broyé qui, par un simple
mélange avec l‘eau, développe des hydrates dont l‘imbrication rigidifie le matériau granulaire
non cohésif de départ en matériau cohésif présentant des propriétés mécaniques élevées.
D‘un point de vue minéralogique, le ciment peut être définie comme un mélange d‘oxyde
basique, CaO noté C, et d‘oxydes acides ou amphotères comme SiO 2, noté S, AL2O3, noté A, ou
Fe2O3, noté F, en notation cimentaire [4].
4
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
Le ciment est fabriqué à partir de calcaire et d’argile : 80% + 20% respectivement. Le ciment est
fabriqué (par voie sèche) selon le processus suivant :
5
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
Il existe différents types de ciments sur le marché, qui se distinguent par leurs relations avec les
propriétés du béton. De ce fait, le choix du type de ciment et son dosage dépendent à la fois des
performances recherchées (résistance mécanique, résistance aux agents agressifs) et de la nature
des autres composants.
La norme européenne NF EN 197-1 [1] classes les ciments courant d‘après leur résistance à la
compression (résistance normale) déterminée conformément à la norme
EN 196-1, mesurée à 28 jours en six classes de résistance (Tableau I.1) [5].
6
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
7
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
Quand I ≠ 1, le ciment est dit acide (conventionnellement), ce sont ceux qui font prise en
mettant en liberté non de la chaux mais de l'alumine (ciment alumineux).
Actuellement on préconise les règles suivantes :
1,40 <CaO< 1,45SiO2
0.45 <Al2O3<0,50SiO2
b. Prise
Le phénomène de prise, qui s'accompagne d'un dégagement de chaleur plus ou moins important,
est lié à de nombreux paramètres :
• le type du ciment, certains d'entre eux ayant des temps de prise beaucoup plus courts que
d'autres dans les mêmes conditions d’ambiance ;
• la finesse de mouture, le début de prise étant d'autant plus rapide que la finesse de mouture est
grande ;
• la température ambiante, la prise étant stoppée à 0 °C, alors qu’elle est très accélérée dès que la
température dépasse 30°C ;
• la présence de matières organiques dans l’eau ;
L’excès d'eau de gâchage qui agit alors comme retardateur.
La norme spécifie, suivant les ciments, un temps de prise minimal de :
1 h 30 pour les ciments des classes 32,5 et 32,5 R ;
1 h pour les ciments des classes 42,5 - 42,5 R - 52,5 - 52.5 R.
D'une façon générale les temps de prise sont supérieurs à ces valeurs minimales, l'ordre de
grandeur étant de 2 h 30 à 3 h 30 pour la grande majorité des ciments, ces valeurs s'entendant
pour une température ambiante de 20 °C.
c. Durcissement
Le durcissement est l’ensemble des phénomènes physico-chimiques transformant après la prise,
le système Ciment – Eau en une masse solide résistant aux efforts mécaniques. Il y a
enchevêtrement des cristaux, ce qui donne à la pâte une adhésion et une dureté, c’est le
durcissement rapide, on choisit des ciments de classe élevé et de préférence de classe « R » c'est-
à-dire ayant la caractéristique complémentaire. « Rapide ». Il est également possible d’utiliser du
ciment alumineux fondu CA, qui après quelques jours a atteint la quasi-totalité de sa résistance
[6].
8
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
d. Chaleur d’hydratation
La dissolution des différents constituants est exothermique et, selon leur pourcentage relatif, le
dégagement de chaleur est donc plus au moins important. Suivant le type de ciment, cette chaleur
est comprise à 12h, approximativement, entre 65j/g pour certain CPA-CEMI [6].
e. Finesse de mouture
La finesse de mouture, également appelée finesse Blaine, exprimée en cm2/g, représente la
surface spécifique ou surface développée d’une masse de 1kg de ciment. Elle est d’une façon
générale, comprise entre 3000 et 3500 cm2/g, certains ciments prompts naturels « CNP » ont une
surface Blaine supérieure à 4500 cm2/g [7].
Plus la finesse est grande, plus les résistances sont précoces et élevées, mais par contre, plus les
risques de retrait et par conséquent de fissuration ainsi que d’éventement du ciment sont accrus.
f. Retrait
C’est la diminution du volume apparent de la matière. On le mesure sur des éprouvettes
prismatiques de mortier de 4x4x16cm, conservées dans l’air à une température de 20°C et une
hygrométrie de 50%. La norme impose les valeurs limites à 28 jours de:
800 μm/m pour les ciments portland CPA-CEM I et CPJ-CEM II de la classe 32.5.
1000 μm/m pour des types de ciment identiques mais de classes 32.5R-42.5 et 42.5R [6].
g. Expansion
Les causes possibles de l’expansion proviennent de l’hydratation des oxydes de calcium ou de
magnésium que peuvent contenir certains ciments sous forme de chaux ou de magnésie libre.
Les ciments doivent être stables, car les risques d’expansion dans le temps peuvent provoquer
des désordres importants par dislocation des maçonneries [6].
h. Gonflement
Bien que non normalisé, il est utile de rappeler qu’alors qu’il se rétracte dans l’air, le ciment
augmente de volume lorsqu’il est immergé dans l’eau, sa variation dimensionnelle étant environ
1/10eme de celle constatée dans l’air [6].
3.1.4.2. Caractéristiques mécaniques
Les ciments courants sont classés en fonction de leurs résistances mécaniques à la compression
exprimées en MPa à 28 jours, la norme spécifiant une limite inférieure et une limite supérieure
dont les valeurs sont les suivantes (Tableau I.2).
9
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
A. Les additifs
On les ajoute éventuellement afin d’améliorer certaines propriétés. Les additifs ne doivent pas
présenter des actions nocives sur les propriétés des ciments mais ils peuvent, suivant les cas,
modifier certaines de leurs caractéristiques. Il peut s’agir d’agents de mouture, fréquemment
employés, qui sont des sels organiques solubles utilisés à des doses extrêmement faibles. Il s’agit
de sels solubles, tels certains adjuvants pour mortier, béton ou coulis. La proportion d’additifs
doit toujours rester très faible, le pourcentage admis ne doit pas dépasser 0.5% de la masse totale,
valeur dans laquelle se trouve comprise la proportion d’agent de mouture, et ceci pour tous les
ciments à l’exception des CEM III/A ou B et des CEM III/C, pour lesquelles la proportion de
sels chlorés (NaCl) est autorisée jusqu’à 1%.
B. Le gypse
Le gypse est la matière première utilisée pour la fabrication du ciment.
Cette roche minérale s'est formée il y a 40 millions d'années grâce à l'évaporation de l'eau de mer
, Est une espèce minérale composée de sulfate di-hydraté de calcium de formule CaSO4·2H2O.
Le gypse est le minerai qui permet de fabriquer le plâtre. Il entre aussi dans la composition des
ciments.
Le gypse est constitué en couches épaisses et se trouve aujourd'hui enterrée sous terre. Ces
couches de gypse sont séparées entre elles par d'autres masses rocheuses [8].
10
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
C. Le clinker
Produit obtenue par mélange de matières premières naturelles de composition chimique
adéquate. La préparation du cru consiste à mélanger de manière homogène du calcaire (80%) et
des minéraux riches en cilice et alumine (20%) :l’argile ou le kaolin .le cru et ensuite calciné à
1450ºC pour former le clinker.
Les granules de clinker, d’un diamètre compris entre 5 et 40 mm, sont finement broyées avec
addition de gypse (CaSO4, 2H2O de 3 à 5 % en masse) dont le rôle est de réguler la prise.
11
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
- SiO2 : Il réagit avec CaO en donnant les silicates de calcium; un pourcentage élevé donne
beaucoup de C2S parce qu’il réagit avec tout le CaO, dans ce cas le ciment durcie lentement, sa
résistance augmente à long terme.
L’augmentation de C2S donne une grande durabilité au ciment et surtout au milieu agressif, sa
teneur est de 21% à 24%.
- Al2O3 : Il contribue à la prise et au durcissement rapide du ciment, cependant, une haute teneur
en Al2O3 donne un ciment très sensible à la corrosion sulfatée, sa teneur est de 4 à 7%.
- Fe2O3 : Il joue le rôle de fondant, il diminue considérablement la température de cuisson du
clinker, il contribue à l’augmentation de la stabilité chimique dans les eaux sulfatées, sa teneur
est de 2.5% à 4%.
- MgO : Une quantité élevée en MgO à l’état libre se trouve sous forme de périclase, provoque
l’augmentation de volume lors de l’hydratation, sa teneur est inférieure à 5%.
- TiO2 : Sa teneur est inférieure à 0.5%, il provient des argiles.
- MnO2: Il fait partie du clinker au cas où le laitier de haut fourneau est utilisé comme matières
secondaire, sa teneur est 1.5%.
- P2O5 : Se trouve sous forme d’impureté dans la composition du clinker, à une teneur de 1 à 2%,
il ralentit le processus de durcissement du ciment, sa teneur est de 0.2 à 0.3%.
- Na2O et K2O: Une partie des alcalis se volatilise lors de la cuisson, sa composition est de 0.5 à
1%. Les alcalis provoquent la diminution de la résistance du ciment, parce qu’ils ralentissent
l’hydratation des principaux minéraux.
La silice, l’alumine et le fer donnent à la cuisson un caractère acide, contrairement à la chaux qui
est plutôt basique.
Ces proportions permettent de prévoir les qualités ultérieures du ciment. Les oxydes dans le
clinker doivent être liés en composés définis appelés minéraux (Figure I.4).
12
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
La Composition minéralogique
Divers composés chimiques se forment, dont les principaux sont :
Le silicate tricalcique C3S (alite) : 3CaO, SiO2 [45 à 65 %] ;
Le silicate bicalcique C2S (bélite) : 2CaO, SiO2 [10 à 30 %] ;
L'aluminate tricalcique C3A (célite) : 3CaO, Al2O3 [5 à 15 %] ;
L'alumino-ferrite tétracalcique C4AF (Aluminoferrite) : 4CaO, Al 2O3, Fe2O3 [5à 15 %].
Le clinker Portland est un matériau hydraulique qui doit être constitué d’au moins deux
tiers, en masse, de silicates de calcium [(CaO) 3.SiO2] et [(CaO)2.SiO2], la partie restante
contenant de l’oxyde d’aluminium (Al2O3), de l’oxyde de fer (Fe2O3) et d’autres oxydes.
Parmi les quatre composants minéralogiques du clinker, ce sont surtout les silicates de calcium
(C3S et C2S) qui génèrent les performances mécaniques, C 3A et C4AF permettent surtout la
fabrication du clinker à une température industriellement réalisable (± 1450 °C).
D. Le sulfate de calcium (Le gypse – CaSO4)
Le sulfate de calcium est un corps composé chimique minéral anhydre, solide de structure
ionique, formé simplement d'un anion sulfate et d'un cation de calcium, de formule chimique
CaSO4 et de masse molaire 136,14 g/mol.
Il correspond en réalité le plus souvent à un corps minéral naturel, nommé anhydrite, typique
des évaporites, assez abondant, quoique caché car il se dégrade en gonflant à l'eau, en engendrant
en surface le plus souvent un composé dihydratée, CaSO 4·2H2O, minéral emblématique des
13
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
roches évaporites, encore plus abondant, connu par les minéralogistes ou géologues sous le nom
de « gypse »2. Il peut aussi former le plus souvent par transformation thermique un corps minéral
hémihydraté, CaSO4·1/2H2O, il s'agit de la basanite ou plus communément un des composés
majeurs du « plâtre », poudre blanche obtenue par cuisson du gypse et pilage.
E. Les ajouts minéraux
Ces ajouts jouent le rôle suivant d’après leur composition ; ils se présentent principalement par
de la silice amorphe qui réagit activement avec l’hydroxyde de chaux qui se forme lors de
l’hydratation des minéraux faisant du clinker.
3.2. L’eau
Le dosage en eau est un facteur très important de la composition du béton, ou bien l’influence
qu’il a sur la propriété du béton par les vides créés, lorsque l’eau s’élimine pour différentes
raisons (évaporation, combinaison chimique, absorption par les granulats).
Avec E/C couramment utilisé de 0,5 on estime que la moitié de l’eau de gâchage sert à
l’hydratation du ciment, l’autre moitié est eau de mouillage interstitielle qui contribue à la
plasticité du béton requise pour sa mise en œuvre (figure I.5).
Les adjuvants sont des produits chimiques de plus en plus courants lors de la fabrication du
béton. Ajoutés à faible dose lors de la préparation du béton (les adjuvants représentent moins de
5% de la masse du béton), ces produits améliorent certaines caractéristiques de ce matériau
(l’étanchéité ou le temps de prise par exemple).
Les différents types d’adjuvants qui existent vous permettront d’obtenir un béton avec les
caractéristiques spécifiques que vous souhaitez lui donner.
14
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
15
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
Sables
Graves
Gravillons
Ballast
Enrochements
Les granulats naturels sont issus de gisements alluvionnaires ou de carrières. Les granulats
alluvionnaires sont calcaires, silico-calcaires et siliceux. Les granulats de carrière sont obtenus
par un concassage permettant de diminuer la taille des éléments. Il existe plusieurs types de
concasseurs : concasseurs à percussion, concasseurs giratoires, concasseurs à mâchoires,
concasseurs à projection centrifuge.
Le concassage est suivi d’opérations de triage et de lavage aboutissant à l’obtention de granulats
aux caractéristiques variées.
16
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
Quant aux granulats artificiels, ces granulats sont d’origine industrielle. Ce sont principalement
des granulats de laitier. Ces granulats correspondent aux déchets obtenus lors de la fonte des
métaux.
3.4.2. Classification des granulats
Les granulats sont classés en fonction de leur nature diamètre en mm. Pour ce faire, deux
paramètres sont pris en considération : le plus petit diamètre et le plus grand.
La Norme NFP18-101 a déterminé 5 classes granulaires :
les fines (0/D avec D ≤ 0,08 mm).
les sables (0/D avec D ≤ 6,3 mm).
les gravillons (d/D avec d ≥ 2 mm et D ≤ 31,5 mm).
les cailloux (d/D avec d ≥ 20 mm et D ≤ 80 mm).
les graves (d/D avec d ≥ 6,3 mm et D ≤ 80 mm).
Le béton peut être fabriqué, soit sur chantier, soit dans des centrales à béton, soit dans des usines
de préfabrication.
Le béton peut être :
Non armé.
Armé (béton armé).
Précontraint (béton -précontraint) ou fibres.
La formulation de la majorité des bétons est généralement établie pour atteindre trois objectifs
principaux :
Obtenir une résistance mécanique acceptable ;
Obtenir un bon écoulement ;
Limiter les effets secondaires.
Le sable est un élément essentiel entrant dans la composition du béton. Son utilisation permet
d’assurer une continuité granulaire nécessaire entre le ciment et le gravier pour une meilleure
cohésion du béton.
Le sable est un matériau granulaire composé de particules (quartz, micas, feldspaths) issues de la
dégradation de roches. La dimension des grains de sable est comprise entre 1/16 e de millimètre et
2 millimètres.
17
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
a. Sables naturels
Les sables naturels peuvent être issus des rivières. Il se caractérise par sa forme arrondie et sa
dureté, et il provient de l’action de l’eau sur les rochers.
type de sable naturel
sable des rivières
sable de carrière
sable de mer
sable de feuilles
b. Sables artificiels
Les sables artificiels comprennent les sables résultant du concassage de blocs de laitier des
hauts-fourneaux, le sable concassé obtenu de façon identique mais sans filler, le laitier granulé
ayant subi un refroidissement rapide, et le laitier broyé obtenu à partir du concassage du laitier
granulé ; Le diamètre maximum des grains de sable utilisé pour les mortiers est :
Selon leurs provenances, les sables peuvent être classés comme suit :
Sable de rivière : il est obtenu par dragage des lits des cours d‘eau. Il doit être dur et propre
pour qu‘on puisse l‘utiliser dans les bétons.
Sable de mer : il provient des côtes de la mer. Pour l‘utiliser dans les bétons, il faut qu‘il ne
soit pas trop fin et qu‘il soit lavé de son sel.
Sable de carrière : Il contient souvent de l‘argile qui enrobe les grains et les empêche
d‘adhérer aux liants. Il est donc à proscrire.
Sable artificiel : il est obtenu par concassage des roches (calcaires durs, gré …). Il est souvent
plein de filler. Pour qu‘il soit utilisable dans les bétons, il faut limiter le pourcentage des fines.
Sable de dune : c‘est une variété des sables de mer. Il est donc très fin. Les sables de dune se
trouvent dans les régions sud du pays. Ils sont situés en zone présaharienne.
Les sables retenus sont ceux issus des dunes continentales. Ces dunes sont constituées des
nombreux amas de sables fins accumulés dans certaines régions spécifiques du Sahara.
18
Chapitre I Généralité-matrice cimentaire
mesurée sur cylindres (c’est cette résistance qui correspond à la résistance caractéristique à
laquelle il est fait référence dans l’Euro code 2) ; fck cube est la résistance caractéristique mesurée
sur cubes. Les valeurs soulignées sont les valeurs recommandées.
Son poids propre élevé (densité de 2.4 environ peut être réduite à1.8 dans le cas des
bétons légers de structure et à moins de 1.0 dans le cas de béton léger d’isolation).
Sa faible isolation thermique (elle peut être facilement améliorée en ajoutant une couche
de produit isolant ou en utilisant des bétons légers spéciaux).
Le coût élevé entrainé par la destruction du béton en cas de modification d’un ouvrage
20
Chapitre II
Le Béton de fibre-généralité sur
les fibres
Chapitre II Le béton de fibre-généralité sur les fibres
21
Chapitre II Le béton de fibre-généralité sur les fibres
Wollastonite.
Basalte.
Mica.
Chaque type de fibre présente des caractéristiques et des propriétés qui lui sont propre :
Dimensions (diamètre, longueur...), forme (lisse, rugueuse, plate, ondulée, crantée...), Résistance
à la traction et adhérence au béton, qui procurent un comportement mécanique spécifique aux
structures renforcées de fibre.
Les fibres métalliques caractérisées par un module d’élasticité élevé, offrent au béton,
une meilleure résistance à la traction, au choc et améliore sa ductilité en augmentant son pouvoir
de résister aux déformations dues à la rupture, de même donne une ténacité appréciable, leur
forme et leur dimensions améliorent leur ancrage et leur adhérence (fibres, copeaux, fibres
tréfilées, ondulées, déformées aux extrémités).
Ces types de fibres sont obtenus par refroidissement brusque d’un alliage métallique à
base de fer, sont constituées de petits rubans de 3mm de largeur, et contribuent à la limitation des
fissures sous chocs.
Sous leur forme habituelle, elles sont caractérisées par une très grande fragilité aux chocs
attribuée à une sensibilité élevée à la fissuration, sous la forme de fibre de faible diamètres, le
verre perd ce caractère acquière de bonnes caractéristique mécanique et sont utilisées pour
fabriquer des éléments de faible épaisseurs, avec des matrices de pâte ou mortier ou de micro
béton.
Sont des produits d’origine pétrolifère, découverts en 1954, ces matériau de synthèse ont
connu une extension dans l’industrie textile ou ils apportent les avantages suivants :
Ces fibres sont fréquemment utilisées dans les bâtiments, en particulier dans réalisation des
panneaux décoratifs, revêtement de façade de tuyaux et pieux.
23
Chapitre II Le béton de fibre-généralité sur les fibres
la résistance à la fatigue.
la résistance à l’usure.
la résistance mécanique du béton aux jeunes âges.
la réduction des conséquences du retrait par effet de couture des microfissures.
la tenue au feu.
la résistance à l’abrasion.
La maîtrise de la fissuration.
Une facilité et rapidité de mise en œuvre.
Un renforcement multidirectionnel et homogène.
Un remplacement partiel ou total des armatures passives [10].
24
Chapitre II Le béton de fibre-généralité sur les fibres
Les fibres métalliques, notamment d’acier, ont fait l’objet de nombreuses recherches pour
développer leurs emplois dans le béton. Elles présentent une très bonne compatibilité avec le
béton.
Les fibres de verre sont, grâce à leurs qualités mécaniques et leur rigidité, des renforts
très efficaces, mais elles sont sensibles aux alcalis libérés par l’hydratation du ciment (protection
ou imprégnation nécessaire).
Les panneaux en ciment renforcé de fibres ne contiennent pas de granulats grossiers. Ces
produits sont généralement réalisés en projetant simultanément le mortier et les fibres hachées.
Un mortier ayant un rapport eau/ciment élevé facilite la projection. Il existe d'autres méthodes de
fabrication, dont le coulage, moins universel que la projection, et le moulage sous pression, où le
rapport eau/ciment moins élevé permet d'obtenir un produit plus résistant.
Des adjuvants chimiques sont ajoutés au mélange de béton renforcé de fibres, notamment pour
augmenter son ouvrabilité. En Amérique du Nord, les entraîneurs d'air et les réducteurs d'eau
sont ordinairement additionnés aux mélanges qui contiennent une proportion de 50 % ou plus de
granulats très fins.
26
Chapitre II Le béton de fibre-généralité sur les fibres
Les super-plastifiants incorporés à des bétons renforcés de fibres peuvent abaisser le rapport
eau/ciment et améliorer la résistance, la stabilité volumétrique et l'ouvrabilité des mélanges frais.
Pourcentage de fibres.
Longueur des fibres.
Forme de la section dont dépend la surface latérale d’adhérence et notamment du rapport de la
section sur le périmètre.
Forme des fibres (à crochets, ondulées, plates, droites).
Nature des fibres.
Béton de la matrice (formation, dimension de granulats, teneur en ciment, maniabilité).
Orientation des fibres vis à vis de la direction de l’effort.
Les fibres sont introduites dans le béton pour compenser la fragilité du matériau en traction par
une couture de la microfissuration. En revanche, le comportement post fissuration est fortement
lié à la teneur en fibres, à leur orientation et à leur mode de fonctionnement. Mais la contrainte
post fissuration n'est pas directement proportionnelle à la quantité de fibres introduite.
Plusieurs méthodes expérimentales ont été développées pour quantifier l'action des fibres sur le
contrôle de la fissuration. Ce sont l'essai de fendage et de module de rupture (qui ne donnent
accès qu'à une valeur pic qualifiée de résistance, l'essai de flexion (avec mesure de la flèche et du
comportement post fissuration) et l'essai de traction uni axiale Cependant, la plupart des ces essai
ne permettent pas de déterminer un comportement intrinsèque du matériau. En effet, les résultats
dépendent généralement de la taille des éprouvettes et font intervenir des effets structuraux qu'il
est difficile d'analyser en terme de comportement en traction.
a) Retrait
Le durcissement du béton dans l’air s’accompagne d’une variation de son volume
apparent : le retrait dont les causes ont fait l’objet de nombreuses hypothèses et théories et dont
28
Chapitre II Le béton de fibre-généralité sur les fibres
les conséquences sont importantes pour la fissuration. Si le retrait est gêné, ce qui est le cas
courant, le béton est mis en traction et la fissuration se produit lorsque la résistance du béton est
insuffisante.
Le retrait est un phénomène complexe d’équilibre hygrométrique, qui dépend, non seulement des
facteurs internes tels que la nature et le dosage du ciment, la compacité et la granulométrie du
mortier ou du béton, mais aussi de facteurs extérieurs, tel que hygrométriques ambiants. Si
l’atmosphère est sèche, il y a évaporation en surface : le retrait augmente. Si l’atmosphère
devient humide, de la vapeur se condense dans les capillaires, le retrait diminue.
En règle générale, le retrait du béton, avec ajout de fibre, est plus faible que celui du béton
témoin sans fibres [12].
Des essais sur des bétons de fibres de fonte par exemple, que le premier retrait d’hydratation, dû
à la prise et au début du durcissement du béton les premières heures qui suivent le gâchage, ainsi
que le retrait de dessiccation après durcissement du béton, sont inférieurs à ceux du béton
témoin, sans fibres, de même composition [13].
Cette diminution du retrait, en présence de fibres, est d’autant plus remarquable que le départ
d’eau du béton est accéléré par la présence de fibres.
Ce phénomène peut âtre expliqué par le fait que la présence de fibres dispersées augmente la
grosseur des pores dans le matériau ainsi que leur volume, en diminuant ainsi l’intensité des
étreintes capillaires, tout en facilitant l’évaporation de l’eau libre.
Pour conclure donc, la présence de fibres dans le béton diminue notoirement le risque de
fissuration due au retrait de dessiccation.
b) Comportement Au Fluage
Contrairement au mortier et béton conventionnel, les éprouvettes renforcées de fibres
sont moins sensibles aux phénomènes de fluage en compression par rapport à la traction.
29
Chapitre II Le béton de fibre-généralité sur les fibres
Conclusion
Le béton de fibres est un matériau composite constitué d'une matrice béton et d'un renfort par
inclusion directe de fibres isolées.
L'ajout des fibres a pour rôle principal dans le béton est de modifier ces propriétés, Les fibres
sont introduites dans le béton pour compenser la fragilité du matériau en traction par une couture
de la microfissuration.
Les fibres sont classée selon leur origine (naturelle, synthétique ou artificielle, leur forme (droite,
ondulée, aiguille, …. etc.), leur dimension (macro ou microfibre) et aussi par leur propriétés
mécaniques.
L'analyse d’Effet des fibres sur l’étalement montre que l’étalement diminue lorsque la teneur en
fibres augmente.
30
Chapitre III
Les Fibres Végétales
Chapitre III les fibres végétales
1. Introduction
L’introduction des fibres naturelles dans des matrices polymères peut apporter des
avantages notoires par rapport aux fibres traditionnellement utilisées dans les composites. Les
matériaux composites renforcés par des fibres végétales sont en cours de développement et leurs
applications sont encore limitées mais ils sont amenés à jouer un rôle dans le domaine d’industrie
future, notamment dans le domaine de la construction. Les fibres sont caractérisées par une
longueur au moins trois fois supérieure à leur diamètre. Elles peuvent être classées selon
plusieurs critères, leur nature chimique, leur longueur, leur origine…..etc.
2. Fibres naturelles
On peut subdiviser les fibres naturelles en trois grands groupes selon leur origine, les fibres
végétales qui comprennent :
les fibres provenant des poils séminaux de gaines (coton kapok).
les fibres libériennes extraites de tiges de plantes (lin, chanvre, jute, ramie).
les fibres dures extraites de feuilles (sisal), de troncs (chanvre de manille) d’enveloppes de fruits
(noix de coco).
-les fibres animales qui proviennent des poils, telle que la toison animale, et sécrétions telle que
la soie.
- les fibres minérales telles que le basalte.
Les fibres végétales sont des structures biologiques fibrillaires composées de cellulose,
hémicelluloses et de lignine. En proportion relativement faible d’extractibles non azoté, de lipide
et de matières minérales. Les proportions de ces constituants dépendent énormément de l’espèce,
de l’âge et des organes de la plante [14].
Les proportions de ces constituants dépendent énormément de l’espèce, de l’âge et des organes
de la plante. Ils sont assimilables à un empilement de plis dont la structure est constituée d’une
lamelle mitoyenne, d’une paroi primaire et d’une paroi secondaire.
31
Chapitre III les fibres végétales
32
Chapitre III les fibres végétales
Généralement une fibre végétale est caractérisée physiquement par son diamètre sa densité
et son teneur en eau et son pourcentage d‘absorption d‘eau. Et elle est caractérisée
mécaniquement par sa résistance à la traction, son élongation à la rupture et son module
d‘élasticité [16].
A titre d'exemple sur le tableau III.1 et III.2 :
Tableau III.1. Les caractéristiques physiques des fibres végétales les plus utilisées [16].
Fibre Diamètre Diamètre Teneur en Absorption Absorption
(mm) (mm) eau à l’état d'eau après d'eau à la
naturel (%) 5 min (%) saturation
(%)
Sisal 0.08-0.30 1.5 10.97-14.44 89.30 92
1.37 0.75- 67-92 190-250
1.07
Noix de 0.11-0.53 1.2 11.44-15.85 43.20 80.40
coco 1.17 22-28 85-135
0.67-1.00
33
Chapitre III les fibres végétales
La composition chimique varie d'une plante à une autre et dépend de l’espèce, de l'âge de
la plante, des conditions climatiques, de la composition du sol et de la méthode d’extraction
utilisée.
Les différents constituants des fibres végétales (Figure III.2) sont [16] :
La Cellulose : C’est la principale composante des fibres végétales. C’est un polymère naturel du
premier plan. Généralement, les fibres végétales sont constituées par une chaîne de fibres en
cellulose.
Hémicellulose : L’hémicellulose présente dans toutes les parois de ces fibres. C’est le
constituant responsable de l’élasticité des fibres.
Lignine : La lignine constitue la colle qui lie les fibres végétales entre elles ainsi que leurs
parois. C’est un polymère tridimensionnel.
34
Chapitre III les fibres végétales
Tableau III.3. La composition chimique de quelques fibres végétales (noix de Coco, sisal,
jute et palmier dattier) reproduit selon [16].
Fibres Cendre (%) Cellulose (%) Hémicellulose (%) Lignine (%)
Noix de coco 1,44 32-43 0,15-0,25 40-45
Sisal 1,13 66-72 12,0 10-14
Jute 7,6 63 - -
Palmier dattier 1,2 41-45 6-10 30-40
35
Chapitre III les fibres végétales
Demande peu d’énergie pour être Pour des applications industrielles, demande la
produite gestion d’un stock
36
Chapitre III les fibres végétales
A. Le chanvre
Le chanvre est une fibre libérienne (Figure III.3). Les plantes de cette famille présentent
toutes des fibres externes longues et étroites et des fibres internes ligneuses.
37
Chapitre III les fibres végétales
C. Le Coton
Le cotonnier est un petit arbuste annuel de 1 à 1,50 m de haut. Il est cultivé dans les zones
chaudes d’Amérique, d’Afrique, d’Asie. Les fibres de coton proviennent des graines, et sont
appelés linters. Cette fibre (Figure III.5) est utilisée pour ses bonnes caractéristiques physique et
mécanique. Elle est utilisée pour des papiers dits de luxe. Elles sont également utilisées pour les
papiers fiduciaires et principalement pour les billets de banques, papiers pour lesquels la
caractéristique essentielle est la résistance au pliage [18].
38
Chapitre III les fibres végétales
E. Le Kenaf
Le kenaf est une plante herbacée (Figure III.7), dont la tige peut atteindre 3 m de haut. Il
se trouve principalement dans les régions tropicales et en Amérique du Sud. La production de
kenaf est rare. Elle est destinée uniquement pour le domaine papetier. La longueur moyenne des
fibres (1,5 mm) est comprise entre celle des fibres de feuilles [18].
39
Chapitre III les fibres végétales
40
Chapitre III les fibres végétales
41
Chapitre III les fibres végétales
42
Chapitre III les fibres végétales
6.1. Palme
La palme ou « Djérid » est une feuille pennée dont les folioles sont régulièrement
disposées en position oblique le long du rachis qui s'étend au pétiole.
Les segments inférieurs sont transformés en épines, plus ou moins nombreuses, et plus ou moins
longues. Le pétiole (Kornaf) est dur et relativement rigide.
Chaque année, le palmier dattier produit un certain nombre de palmes à partir de bourgeon et
perd un nombre.
43
Chapitre III les fibres végétales
Le palmier dattier a une structure fibreuse, possédant quatre types de fibres (figure III-5).
fibres de bois de tronc.
fibres de feuilles au niveau des pédoncules.
fibres de tige au niveau des tiges des pédoncules et du support dattier (grappe).
fibres de surface autour de son tronc ou de bases de palmes (pétiole)
fibres de liffe (entre les Kornafs, le tronc est recouvert d'une bourre fibreuse que l’on appelle le
liffe).
D‘après A.MOKHTARI [16] l‘influence des fibres végétales (lif) sur le mortier dans la
matrice cimentaire à base du ciment CPJ est négative, surtout après 90 jours.
La résistance à la compression chute pour tous les mortiers des fibres (figure III.17):
44
Chapitre III les fibres végétales
45
Chapitre III les fibres végétales
7. Conclusion
L’utilisation de fibres végétales dans le domaine de génie civil est expansée et prend un
champ très large d’application, compte tenu des caractéristiques physiques, mécaniques,
chimiques et écologiques, ainsi que grâce à leurs disponibilités dans la nature et trouvent des
applications dans le domaine de la construction.
46
Chapitre IV
Matériaux & méthodes
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
1. Introduction
Ce chapitre est pour la présentation des matériaux et appareils utilisés, ainsi qu’à la
description des méthodes expérimentales nécessaires aux études.
2.1. Le ciment
Le ciment utilisé dans notre travail est un ciment Portland composé CPJ (CEMII/42.5) de la
Société Des Ciments DE MHAMDIOUA AMMAR. Le ciment CPJ est le seul type du ciment
commercialisé dans le marché Algérien. Les différentes caractéristiques chimiques, physiques et
mécaniques du ciment utilisé sont établies sur les fiches techniques élaborées au niveau des
laboratoires de l’usine même.
Les caractéristiques physiques et mécaniques du ciment utilisé sont présentées dans les tableaux
suivants :
Tableau IV.1. Composition minéralogique de ciment.
Composition minéralogique du ciment
Eléments Abréviation Teneur (%)
Silicates tri calciques C3S 56.60
Silicates bi calciques C2S 22.98
Aluminates tri calciques C3A 9.87
Alumino-ferrites tetracalciques C4AF 8.25
47
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Surface
Temps de prise Consistance Masse volumiques spécifiques
normale (g/cm3) (BLAINE)(cm2/g)
Début de Fin de
prise prise 26.91 3.1 3891
2h50min 4h06min
2.2. L’eau
L’eau utilisée pour la confection de différents mortiers est l'eau potable du réseau (ville de
Jijel). L’eau de mer est interdite pour les bétons armés et précontraints. Toutes les eaux usées, de
rejets industriels, de ruissellements doivent faire l’objet d’un contrôle selon la norme NF.
2.3. L’adjuvant
L’adjuvant utilisé est un super-plastifiant haut réducteur d’eau nommé « POLYFLOW LRS
7200 » à base de poly-carboxylate conforme à la norme NF EN934.2. Il est sous la forme
liquide de couleur brun clair produit par la société Solu Est (Annexe A). Il permet d’obtenir des
bétons fluides et de très haute qualité.
Les caractéristiques de cet adjuvant sont portées sur le tableau IV.5.
48
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Pour le dosage en SP on a utilisé deux dosages 1 et 2% pour 0,6% de fibre végétale utilisé. La
quantité de SP utilisé pour une gâchée est présentée dans le tableau suivant (Tableau IV.6).
Pourcentage des
fibres
1%
Volume
super plastifiant
Pour 50 kg de ciment
0.5
(L)
Pour 397 kg de
4
ciment (L)
Les granulats utilisés dans ce travail sont deux types des granulats, un sable fin de la région
d’Oued Zhour et un sable plus un gravier de la carrière de Chelghome.
L’utilisation d’un granulat impose la maitrise de ses caractéristiques ; d’où le concept de qualité.
La qualité définie par des essais faisant l’objet de normes fondées sur un jugement concernant
l’emploi des granulats (les spécifications propre à chaque utilisation). Certaines caractéristiques
des matériaux sont peu modifiables car elles sont intimement liées aux propriétés intrinsèques du
matériau ; ce sont les propriétés physico-mécaniques. D’autre par contre, sont améliorables par la
mise en œuvre de matériels et méthode d’exploitation et d’élaboration appropriées, ce sont la
granulométrie et la propreté.
49
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
50
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Nous avons utilisé le sable d’Oued Zhour et les granulats de la carrière Chelghom dont les
résultats de l’analyse granulométrique sont présentés dans les tableaux suivants Tableau IV.7 et
Tableau IV.8.
51
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
52
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
53
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Nous avons pris 10 g de fibre, puis on l’a immergé dans l’eau durant 24h.
Les résultats sont illustrés sur la figure IV.4 ci-après.
Détermination de C et E.
Détermination du mélange optimal à minimum de vides.
Détermination de la compacité du béton.
Détermination des masses de granulats
Par sécurité, la résistance visée, représente une majoration de 15% de la résistance désirée.
𝜎28 = 𝜎𝑛 +15%
Remarque :
Par mesure de sécurité la valeur prise de la classe vraie de ciment est égale à 45 MPa.
55
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
La qualité d’eau de gâchage s’en déduit alors immédiatement il convient néanmoins d’effectuer
une correction sur cette quantité lorsque la dimension maximale des granulats différente de 25
mm. pour des valeurs inférieur à 25mm, il convient d’ajouter un peut d’eau. (Tableau 3)
Annexe B
56
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Point de brisure A
En abscisse :
Si 𝑫𝒎𝒂𝒙 ≤ 20mm l’abscisse est𝑫𝒎𝒂𝒙/𝟐.
si 𝑫𝒎𝒂𝒙 ≥ 20mm l’abscisse est située au milieu du << segment gravier >> limité par le module
38 (5mm) et le module correspondant à 𝑫𝒎𝒂𝒙.
X=8mm
En ordonnée :
Y=50- 16+1.88-1.08=47
Dont les courbes granulométriques ont été représentés sur la figure IV.5.
On obtient les pourcentages de ces constituants par l’intersection des lignes de partage entre les
04 granulats, s’obtient en joignant le point 95% de la courbe de sable au 5% de gravier 3/8 OBA.
57
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
3.7. La compacité
C=128L
1𝑚3 E= 207L
G=665L
58
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Nous avons confectionné un béton de fibre, trois dosages en fibre végétale sont utilisées (0.2%,
0.4%, 0.6%) de la masse de ciment et 1% de fibre plus 1% et 2% de SP. Le rapport S/G a été
gardé constant pour toute les pourcentages (S/G=0.66). Le super-plastifiant devrait être utilisé
pour les bétons fibré très ferme (tableau IV.6), la quantité de granulat est réduite pour permettre
l’insertion des fibres. La formulation est donnée dans le (Tableau IV.14).
59
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Tableau IV.14. Masse des différents constituants pour 1m3 du béton (S/G=0.66).
60
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Des éprouvettes de béton avec fibre végétale (lif) avec et sans super-plastifiant SP ont été
réalisées.
Six mélanges ont été étudiés, un mélange témoin sans fibre et trois mortiers avec fibre (lif) trois
dosages 0,2%, 0,4%, 0,6% en masse de ciment et deux mortiers fibré (1%) adjuvantés 1% et 2%
SP.
Le dosage en SP a été fixé à 1% et 2% en masse de ciment.
Nous avons eu un béton très ferme avec un dosage de 1% de fibre végétale et une mise en place
difficile dans les moules donc nous avons rajouté 1% puis 2% de SP dans le malaxeur
directement.
Le béton frais a été mis en place dans des moules 16x32 Cm 2.
61
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Afin d’obtenir une résistance suffisante au jeune âge et pouvoir décoffrer, les éprouvettes ont
été démoulées 24 heures après le coulage, période durant laquelle toute évaporation d’eau a été
évitée.
Après démoulage, les éprouvettes ont été conservées à 20°C et 95% HR soit dans un bassin
rempli d’eau jusqu'au moment de l'essai de compression (figure IV.9).
62
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
6.1. Définition
C’est l’essai le plus couramment utilisé car il est très simple à mettre en œuvre. Il est
utilisable tant que la dimension maximale des granulats ne dépasse pas 40 mm.
6.2. But de l’essai
Il s’agit de constater l’affaissement d’un cône de béton sous l’effet de son propre poids. Plus
cet affaissement sera grand et plus le béton sera réputé fluide.
6.3. Matériel nécessaire
Le moule : sans fond, de forme tronconique, a les dimensions inferieures suivantes (en mm) :
Il est construit de manière à être indéformable. La paroi intérieure est non absorbante, non
réactive au liant, lisse et sans aspérités. Il doit être muni :
63
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
Tige de piquage : en acier, diamètre 16 mm, longueur 600 mm, à extrémités hémisphériques.
Portique de mesure : constitué par deux montants verticaux distants d’environ 300 mm et reliés
rigidement à la partie supérieure, sur laquelle coulisse une règle de lecture susceptible d’être
immobilisée par une vis de pression.
Surface d’appui de l’ensemble : doit être plane et horizontale, rigide et non absorbante ; elle ne
doit pas recevoir de chocs ou vibrations pendant l’essai.
6.4. Mode opératoire
Humidifier la surface d’appui et y assujettir le moule dont la paroi intérieure, bien propre,
aura été légèrement huilée.
Au moyen d’une pelle creuse, introduire le béton dans le moule en 03 couches, chacune
ayant une hauteur égale au tiers de la hauteur du cône, cette introduction doit commencer en
deux minutes, au maximum, après prélèvement et homogénéisation du béton destiné à l’essai.
Piquer chaque couche 25 fois, avec la tige de piquage, en répartissant les enfoncements
uniformément sur la surface du béton et en faisant pénétrer la tige dans la couche sous-jacente
s’il y a lieu.
A la dernière couche, au cours du compactage, ajouter le béton nécessaire pour que le moule
soit juste rempli à ras bords.
Araser en roulant la tige de piquage sur le bord supérieur du moule. Eviter pendant cette
opération un compactage supplémentaire du béton.
Démouler immédiatement en soulevant le moule avec précaution, lentement, à la verticale et
sans secousses.
Après démoulage, procéder dans la minute à la lecture de l’affaissement, en mesurant le
point le plus haut du béton affaissé.
Si l’on constate un éboulement ou un cisaillement partiel du béton, recommencer l’essai.
La mesure de l’affaissement permet de vérifier si l’ouvrabilité du béton est conforme à
l’ouvrabilité souhaitée.
64
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
7. Essai de compression
7.1. L’objectif de l’essai
L’essai a pour but de connaitre la résistance à la compression du béton, qui peut être mesurée
en laboratoire sur des éprouvettes.
On a besoin de :
une machine d’essai qui est une presse de force et de dimension appropriées à l’éprouvette à
tester et répondant aux prescriptions des normes NF P 18-411 et NF P 18-412 (figure IV.11).
un moyen pour rectifier les extrémités des éprouvettes : surfaçage au soufre, ou disque
diamanté.
65
Chapitre IV Matériaux et Méthodes
7.5. Echéances
La résistance à la rupture par compression à 28 jours a un sens pour le béton ou le ciment car
on considère qu’à cette échéance le matériau a quasiment acquis toutes ses résistances
mécaniques. Il est important de connaître les résistances à la rupture par compression à 28 jours.
En effet, ce sont les données les plus fréquemment utilisées en génie civil et nous sommes
toujours dans l’optique de comparer les performances de nos matrices alternatives avec les
matrices cimentaires classiques. La résistance à la rupture par compression à 7 jours est aussi
fréquemment utilisée, pour avoir des données rapidement, nous avons choisi de déterminer
également une valeur à 14 jours. Finalement, nous avons donc choisi comme échéances 7,14 et
28 jours.
8. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté l’ensemble de méthodes expérimentales mis au point
durant ce travail et les différents matériaux utilisés pour valoriser l’effet de l’utilisation des fibres
végétale (lif de palmier) dans le béton.
66
Chapitre V
Résultats et discussions
Chapitre V Résultat et interprétation
1. Introduction
Après avoir caractérisé les matériaux utilisés à l'étude du béton présenté au chapitre IV. La
procédure proposée pour le malaxage des constituants et le déroulement de travail expérimental
sont identique pour tous les bétons étudiés afin de faciliter la comparaison entre les différents
mortiers en basant sur l’effet de la présence de lif dans le béton et la variation de dosage sur la
résistance mécanique à la compression. L’utilisation de super-plastifiant est pour améliorer
l’affaissement. La résistance à la compression est présenté par la moyenne des résistances des
trois éprouvettes normalisées (16x32) Cm2, ces trois éprouvettes sont pour minimiser les erreurs
de mesures.
Après sept, quatorze et vingt huit jours de condition de cure les échantillons sont écrasés pour
avoir la résistance en compression simple.
2. La masse volumique.
Les résultats des mesures de la masse volumique des bétons étudiés à l’état frais sont
présentés dans le tableau suivant (Tableau V.1).
La masse volumique de béton a été mesuré pour confirmer la valeur de la masse volumique qui
ne doit pas être inferieur à 24 KN/m3.
Les résultats des masses volumiques sont relativement proches pour l'ensemble de formulation
des différents mortiers. Les valeurs obtenues sont celles d’un béton fibré de fibre végétale BFV.
La masse volumique d’un béton est comprise en général entre 2412 kg/ /m 3 et 2509 kg/m3.
67
Chapitre V Résultat et interprétation
La masse volumique d’un béton est essentiellement liée à la densité des granulats qui le
composent. Il est donc logique de penser que la substitution de gravillons par des granulats fins
(sable) de densité plus faible aura comme conséquence une diminution de la masse volumique du
béton à l’état frais.
3. Essais d’affaissement
Pour l’essai d’affaissement nous avons utilisé le cône d’Abrams présenté dans le chapitre
précédent.
Les principaux avantages que cet essai est facile à mettre en œuvre, il est effectué directement
après la fin du malaxage du béton. Le volume de béton nécessaire pour cet essai inférieur à un
volume d’une éprouvette 16x32; le faible volume manipulé implique une moindre complexité de
l’expérience et une duré réduite.
On s’aperçoit qu’il y a une diminution d’affaissement avec l’incorporation des fibres végétale
(lif) dans le béton, l’augmentation de dosage de lif rend le béton très ferme avec un affaissement
très faible à cause de l’absorption d’eau élevé de lif. Il est nécessaire de rajouter un
superplastifiant pour le dosage 1% de lif afin d’améliorer l’affaissement et rendre le béton plus
fluide. Ces résultats sont en concordance avec ceux de Mokhtari [25].
68
Chapitre V Résultat et interprétation
L’action d’un super-plastifiant lorsqu’il est introduit dans un mélange se décompose selon trois
mécanismes [26].
Les essais de compression sont exécutés selon la norme (NF P 18-411) et (NF P 18-412)
sur des éprouvettes cylindriques (16 cm x32 cm).
Les béton utilisés pour la confection de ces éprouvettes sont béton ordinaire témoin (BO), le
Béton fibre végétale sans et avec super-plastifiant.
Les résultats des résistances mécaniques à la compression de béton étudies au cours de temps
sont présentés comme suivant.
69
Chapitre V Résultat et interprétation
L’incorporation de 0,4% de lif dans le béton apporte une légère différence de résistance en
compression par rapport à un béton ordinaire témoin sans lif au cours de temps 7,14 et 28 jours.
70
Chapitre V Résultat et interprétation
L’augmentation de résistance peut être justifiée aussi par l’augmentation de la quantité des C-S-
H issues de la réaction d’hydratation (hydrates conférant au matériau sa résistance) qui
précipitent. L’introduction de lif dans la matrice cimentaire reste bénéfique sur des critères de
performance mécanique. D’autres caractéristiques sont peut être améliorées par exemple la
durabilité, les déformations différées …
71
Chapitre V Résultat et interprétation
Pour la résistance à la compression, nous remarquons que le gain de résistance est presque
négligeable par rapport les résistances de témoin. Et cela est en accord avec la littérature.
En effet, la majorité des auteurs rapportent que l’ajout des fibres végétales au béton ou au
mortier n’améliore pas sa résistance à la compression.
Ces résultats sont en concordance avec ceux de Namango [25], dans son étude sur les BTC à
base de ciment et avec l’ajout des fibres de sisal. L’auteur a conclu que, la teneur en sisal en
presence de ciment, semble ne pas avoir d’effet sur la résistance du BTC.
6.3. Effet de super-plastifiant en présence de lif
72
Chapitre V Résultat et interprétation
73
Chapitre V Résultat et interprétation
7. Conclusion
Ce chapitre rapporte les résultats d'une étude de l’effet de fibre végétale et de son dosage
dans la matrice cimentaire sur l’affaissement et la résistance mécanique du béton. L'essentiel des
résultats a été basé sur la résistance mécanique en compression à court (7j), moyen (14j) et long
(28j) terme.
En général, dans les bétons fibrés, il est difficile d’assurer une distribution homogène des
fibres dans un volume de béton ; on peut s’approcher à une distribution idéale par un meilleur
malaxage et une bonne caractérisation des fibres.
74
Conclusion générale
Conclusion générale
Finalement on peut dire qu’on peut formuler un béton fibré de fibre végétale type fil de
palmier, avec un dosage de 0,6% de la masse de ciment sans l’ajout de superplastifiant.
Nous recommandons :
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Références bibliographiques
Références bibliographiques
[1] ADAM. M. NEVILLE. (Propriétés des bétons) Eyrolles Paris, 2000.84, P271-27.
[2] GEORGES DREUX, JEAN FESTA « Nouveau guide de béton et de ses constituants »
8èmeédition Eyrolles Paris 1998.
[3] Thèse doctorant Stéphan ASSIE, «durabilités de béton. laboratoire matériaux et
durabilitédes constructions INSA-UPS génie civil, » 135 avenue de Ranguil, 31077 Toulouse
cedex.année 2004.
[4] YAHIAOUI LAMIA, «Caractérisation d’un composite à la rupture à base des fibres
Végétales (diss)» Thèse de magister 2011.
[5] BOUTIBA ALDJIA, «Accélération du durcissement par énergies renouvelables du béton
frais et caractérisation du béton durci» Thèse de magister, Université M’hamed Bougarra.
[6] D.SCHLUUMMBERGER, «Cementent technology, édition nova communication, London,
».
[7] G. Dreux «Nouveau guide du béton » Edition, Eyrolles- Paris- 1998, P 29-41.
[8] Erik B Nelson, Jean-François Baret and Michel Michaux (1990), « Cement Additives and
Mechanisms of Action ».
[9] BOULEKBACHE B. HAMRAT M. CHEMROUK M. and AMZIANE S, 2009,
«Influence of the rhéologie of steel fibers’ Reinforced Concretes on their Mechanical
Properties». European Journal of Environnementalkj and Civil Engineering.
[10] COTTERELL B, (1996), « Fracture mechanics of cementations materials», blackie
academic et professional, London/Chapman and hall.
[11] COLLECTION TECHNIQUE CIM-BÉTON, « Les bétons : formulation, fabrication et
mise en œuvre » chapitre 3 ; Tome II., Ecole Française du Béton.
[12] http://www.ifsttar.fr/collections/BLPCpdfs/blpc 215_41-51.pdf.
[13] Benaissa, A., Morlier, P., Viguier, C., (1993b). «Fluage et retrait du béton de sable.
Materials and structures 26(6) p: 333-339».
[14] Yahiaoui Lamia, « caractérisation d’un composite à la rupture à base des fibres végétales
Diss », mémoire magister, option mécanique applique, université de Sétif, 2011.
[15] Baali Hafida, « étude de l’effet du traitement chimique des fibres de palmier dattier sur le
comportement mécanique du béton polymère », mémoire master, université de M’sila, juin 2014.
[16] Moktari Abdessamed, « influence des ajouts de fins minérales sur les performances
mécaniques des bétons renforcé de fibre végétales de palmier dattier », université de Kasdi
Merbah Ouargla option génie civil, novembre 2006.
[17] Sofien Bouzouita, « optimisation des interfaces fibre-matrice de composites à renfort
naturel », thèse doctorat, école centrale de Lyon, France, janvier 2013.
76
Références bibliographiques
[18] CARMA, « Glossaire des matériaux composites renforces des fibres d’origine renouvelable
», centre d’animation régional en matériaux avances, Décembre 2006.
[19] Daghefel Azzedine, « Étude du comportement à la rupture du béton polymère renforcé par
des fibres végétales », mémoire master, université de M’sila, juin 2012.
[20] Kouici abir, « Etude de l’effet de l’introduction des fibres végétales sur les propriétés des
bétons autoplaçant (BAP) à l’état frais et durcis », mémoire master, université de
M’sila, juin 2016.
[21] KARECHE ABDELHAK , «Etude des matériaux à base de bois de palmier dattier :
durabilité, dégradation et propriétés structurales et des transferts » Mémoire de magister 2014.
[22] D.BELKARCHOCHE et A.CHAKER « Caractérisation thermo physique et mécanique de
matériaux de construction : béton de fibre naturelle », université de Constantine 2013.
[23] BOUNAR et HALA, «Etude de comportement de béton fibre métallique à la compression
et à la traction par flexion », université de jijel 2015.
[24] BOUBAA et KHELF «Etude de la durabilité des BHP» (Effet de la carrière des granulats
sur la résistance mécanique), université de jijel 2018.
[25]MOKHTARI ABDESSAMED, « Influence des ajouts de fines minérales sur les
performances Mécanique des bétons Renforcés de fibres végétales de palmier dattier».
[26] Sandrine B , « Mèmoire ISLAM et AZIZ ».
77
ANNEXE A
ANNEXE A
ANNEXE B
Tableau 1 : classe varie de ciment
Dénomination 32.5 MPa 42.5 MPa 52.5 MPa
normalisée
Classe vrai du ciment 45 MPa 55 MPa 60 MPa
𝑓𝐶𝐸
Tableau 3 : correction du dosage en eau selon le diamétre D des plus gros granulats.
Diamètre 10 12.5 16 20 25 31.5 40 50
en mm
Correction +9 +6 +4 +2 0 -2 -4 -6
en %
80