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HENRI MICHAUX : Henri Michaux est né en 1899 à Namur, dans les Ardennes.

Il interrompt ses études de


médecine pour embarquer comme matelot : en 1921, il se retrouve ainsi à Marseille. Mais le désarmement
des bateaux, après la Première Guerre, l'oblige à renoncer à la mer et à faire toutes sortes de métiers. En
1922, à la suite d'un pari, il se met à écrire, et il a déjà publié une œuvre importante quand, en 1941, il est
révélé par une célèbre conférence de Gide : Découvrons Henri Michaux. Ses livres, proches du surréalisme,
et cependant tout à fait singuliers, sont des poèmes, des descriptions de mondes imaginaires, des
inventaires de rêves, une exploration des infinis créés par les substances hallucinogènes. Henri Michaux est
mort à Paris en 1984.

ECUADOR : Ecuador est le journal d'un voyage qu'Henri Michaux a entrepris à travers les Andes, les
montagnes de l'Equateur et les forêts du Brésil pour arriver un an plus tard à l'embouchure de l'Amazone. A
l'époque de ce voyage épuisant, l'auteur n'avait pas encore trente ans, n'avait guère publié que des
plaquettes et avait le cœur malade. Dans ce récit publié en 1929, apparaissent déjà, ponctués de quelques-
uns des plus beaux poèmes de Michaux, ces célèbres espaces du dedans dont l'exploration donnera par la
suite l'œuvre étonnante que l'on connaît.

PRÉFACE : Un homme qui ne sait ni voyager ni tenir un journal a composé ce journal de voyage.

- DIMANCHE DE NOEL 1927 : il dit qu’il y a deux ans que c’est commencé, ce voyage. Il ne dit pas la
date en nombres, il dit « dimanche de noël ». Il décrit le départeur : il dit qu’il va partir
d’Amsterdam à bord du Boskoop, vers Guayaquil (Ecuador), via Panama. Il décrit son expérience à
la douane, en disant que c’est comme le jeu, et qu’il a été contrôlé pour son apparence. Il décrit
Amsterdam, où il fait froid, il y a des maisons basses. Après commence son expérience en mer, au
début il ne sait pas compter les jours, il sait que son journal n’est pas un journal (« pauvre
journal »), il décrit l’eau, la mer comme un grand désert d’eau. Il décrit ce qui se passe sur le navire,
avec les différentes langues qui se mêlent ensemble, ce qui lie les gens ce sont les jeux de carte. Il
raconte des problèmes qui se passent : une tempête, les moteurs s’arrêtent. Il s’intéresse aux
mouettes. Il s’adresse à l’Atlantique, qui se montre grand. Après, son expérience sur mer lui semble
très longue. Il parle des impressionnistes et les critique : «  Un insupportable bazar où l'on ne trouve
pas de pain.  » Il réfléchit sur le fait que les poissons et les algues ont vu passer le navire, tandis que
les passagers n’ont rien vu, donc il l’appelle « Grand aveugle ».
Océan solide : il s’adresse à lui, qui à l’apparence semble soutenir un homme. Il parle au
conditionnelle, en pensant à ce qui se passerait si cela était possible. Il décrit le climat, les partis du
navire, ses pensées. Au moment de son premier escale, à Curaçao, il est déstabilisé, il passe d’un
contexte maritime à la vie, à un port, il cherche des choses familiers, des noms.
- ARRIVÉE À QUITO : L’arrivée à Quitto n’est pas positive, il est décrit avec une série de 3 adjectifs,
connotés négativement, et il commence avec des problèmes au cœur. Il y a une description sans
adjectifs, sans points de vue, même la population des Indiens est connoté négativement, mais il dé-
crit aussi leurs physionomies pour les différentes conditionnes de vie. L’altitude est comparée à
l’opium, par les effets qu’elle a sur le corps.
- LA CORDILLERA DE LOS ANDES : même dans ce cas la première impression est terrible à cause des
sensations du mal qu’il éprouve.
- MIRAGE D’UNE VILLE INDIENNE : Cette ville est connotée positivement, avec des belles filles, mais
aussi négativement, avec des nuages noirs. Il termine par une strophe énigmatique.
- LA CRISE DE LA DIMENSION : on fait des réflexions sur la terre, qui a perdu son exotisme, et sur le
fait qu’il faut trouver un moyen pour aller sur d’autres planètes, ceci a des problèmes à cause des
guerres et du mal, nous souffrons. C’est une condition existentielle, il y a du mal dans la société mo-
derne. Après il fait une réflexion sur les villes étrangères, remarquables pour ce qu’elles ont, mais
aussi pour ce que leur manque. A Quitto il manque des charrettes à bras, des sapins, des fourmis,
des arbres, des chats…
- LE CHATEAU ET LE PARC DE PACIFICO CHIRIBOGA : description du paysage en arrivant à ce parc.
- ARRIVÉE À LA FERME DE GUADALUPE : il décrit au début le voyage pour arriver à Guadalupe, en
cheval, et il montre ses connaissances de la langue à travers quelques mots en espagnol, insérés
dans la narration. Après, il fait une description de son accommodation, de laquelle il voit le volcan,
et du cheval. Il décrit la terre de l’Equateur et ses montagnes, volcans. Il se dispute avec un ami sur
les montagnes, parce qu’il opine que les Alpes soient plus belles, tandis que son ami préfère les
montagnes de l’Equateur. Il décrit des jeux, des lieux, des éléments naturels, des aliments… il décrit
son voyage avec des moments de tranquillités, alternés à des moments de voyage. Il parle de la fo-
rêt tropicale et de ses arbres. Enfin, il dit qu’il n’écrit pas à ses parents.
- RETOUR A LA FERME DE GUADALUPE : il décrit le voyage de retour, toujours à cheval
- RETOUR À QUITO : page descriptif et de certains cotés poétique.
- SERENADE À L’AMERICAINE : il décrit une sérénade, un moment de joie, d’un jeune homme vers
une jeune fille. Après il fait des réflexions sur les livres qu’il lit et la lecture en général, en disant que
tous ce qui écrivent peuvent être considérés médiocres ou être enviés. Ce qui écrivent aiment le
faire, ce qui n’écrivent pas n’ont pas été touchés suffisamment. Il parle aussi de la religion, il dit
qu’elle fait confiance aux fous, des femmes, des personnages de l’histoire, comme Jules César, des
chiens. Après il prend une drogue, l’éther, et il en décrit les effets, en faisant une comparaison avec
un oiseau, en encore il prend autre drogue, le laudanum, qui se mêle avec la première. A ces ré-
flexions s’alternent des descriptions du paysage, de ses caractéristiques géo morphiques, des per-
sonnes et du climat. Après, il part vers une autre ville, Puembo, qu’il décrit encore négativement.
- MORT D’UN OISEAU : il décrit une scène de chasse, où il attaque un oiseau, qui meurt, l'action
violent n'a pas abouti parce qu'il l'a manqué, mais l'effet a été le même, il est mort de peur. Il est
soulagé de l'avoir manqué, parce qu'il était mort, mais il semblait vivant, la morte n'avait violé sa
beauté. Après cette scène il décrit une maladie à cause des moustiques qui l’ont piqué.
- JE SUIS NÉ TROUÉ : il parle d’un trou dans sa poitrine, où il souffle un vent terrible, et qui devient
un lieu à explorer. Ce texte présente une construction cyclique, anaphorique, avec des répétitions
d'un même vers à distance, c'est comme si on liait les parties, comme une litanie, comme si à
chaque foi il y avait un avancement de la réflexion, mais je retourne au même niveau. C’est comme
un monologue du théâtre. Le trou prend la place du cœur, ils ne peuvent pas cohabiter, le cœur est
présence, le trou devient l'absence de cette présence et donc il sent son 8 e sens : le manque. «  Je
me suis bâti sur une colonne absente.  »  : religion chrétienne, pour laquelle Dieu a créé le monde et
a bâti sur la colonne
- NAUSÉE OU C’EST LA MORTE QUI VIENT ?  : partie poétique, dans laquelle il est malade et de-
mande la pitié aux seigneurs de la mort. Dans les parties après il dit qu’il déteste les Indiens, il parle
de sa maladie, liée au vomit, de sa chasteté, vue comme une maladie, et il parle de l’opium, qu’il
n’aime pas.
- LE LAC DE SAN PABLO : poésie au lac, auquel il s’adresse et qui est sombre à cause du volcan. Après
il dit que les Indiens n’ont pas de joie, seulement ceux qui n’ont pas subi l’oppression des blancs. Il
fait ensuite une description de l’endroit, qui est du couleur de la nature, au contraire de l’Europe,
où il y a la couleur des maisons.
- MORT D’UN CHEVAL : il décrit la mort de son cheval, après avoir sauté.
- LA COMMENCE LA FORÊT TROPICALE QUI S'ÉTEND JUSQU'A LA COTE DU PACIFIQUE : il décrit la
forêt tropicale, avec ses arbres qui s’élèvent. Après il y a une partie, où l’introduction nous dit que
l’auteur, à cause de ses problèmes cardiaques, s’est senti mal, mais il a entrepris l’ascension de
l’Atacatzho.
- DANS LE CRATÈRE DE L'ATACATZHO 4.536 MÈT : il décrit le paysage, qui ne semble pas celui d’un
volcan.
- A PUEMBO : il parle de comme retourner en Europe, des différentes possibilités. Même s’il n’a pas
aimé le pays, il est triste d’aller à Paris. Il décrit le voyage du retour, qui est très difficile.
- SOUVENIRS : partie riche en répétitions ternaires et anaphores, il regard arrière, à son expérience.
Après une énumération de ses souvenirs à travers des anaphores, il dit que sa condition s’est aggra-
vée, que la sinusite est revenue. Après il décrit son départ, avec plusieurs retards et inconvénients.
- MÉRA-SATZAYACU (NAPO) : il raconte d’autres étapes du voyage vers Puerto Napo, une expé-
rience avec une jeune indienne, à laquelle a demandé la signification de son tatouage et l’arrivée,
avec des aventures avec les araignées. Il décrit un peu l’équipage, dans lequel il y a aussi un prêtre,
qui veut soigner et convertir les Indiens, même s’il est difficile.
- MORT D’UN SINGE : il chasse un singe, il la tue, il dit qu’il a fait un cri qui paraissait celui d’une
femme. Il dit « on avait l’air de voleurs » avec le singe dans le bras, il semble repenti. Après, il parle
des dangers qu’ils rencontrent : le paludisme (malaria), les lépreux, les serpents qui piquent…
- A ROCAFUERTE SUR L'AGUARICO, FRONTIÈRE DU PÉROU ET DE L'ÉQUATEUR : même l’auteur
tombe malade, il fatigue à continuer son voyage de retour. Dans une poésie il décrit sa souffrance.
Après il décrit autre péril : le boa, qui attaque le pamakari, où ils se couchaient, les tigrillos (tigres),
les serpents, la vibora chupichupi (vipère), des insectes vénéneux. Après il y a une rencontre avec
un Indien, qui dit qui aurait préféré les Allemands ou les Français aux espagnoles, qui sont joueur et
voleurs. Il décrit encore une scène de chasse, cette foi n’est pas lui qui a tué un tigre.
- IQUITOS, PÉROU, PORT SUR L'AMAZONE : il décrit encore une fois les périls : le boa, le poisson
transparent, les moustiques, les caneros (un animal qui vit dans l’eau et qui peut te manger en seul
dix minutes), les serpents. Il donne les conseils qui lui ont donné pour ceux qui veulent partir en
voyage : être modeste, ambitieux, prudent, courageux, même si ce sont contradictoires. Il com-
mence en avoir assez de ce voyage, de l’Equateur, il voulait retourner à la maison.
- L'AMAZONE N'ÉTAIT PAS D'UNE TAILLE A SE LAISSER VOIR AVANT LE XXe SIÈCLE : il dit qu’il n’a
pas vu l’Amazone. Il arrive finalement à Paris, mais il ne décrit pas l’arrivée.
- PRÉFACE A QUELQUES SOUVENIRS : il ajute des choses, parce qu’il dit qu’il a décrit un long voyage,
de plus qu’une année, en peu de pages.
- LA CABANE DE L'INDIEN DANS LA CORDILLÈRE DES ANDES : récit sociologique qui parle de com-
ment il habit, de ce qu'il fait. La première impressionne est négative, mais après elle devient bonne,
il n'y a pas des préjugés négatives sur ce pays, il a seulement souffert. La cabane est vu comme un
lieu noir, où la fumée reste à l’intérieur pour l’absence des cheminé, mais aussi un lieu de musique
et intime. Après il continue son récit sociologique en disant que les Indiens aiment la saoulerie, ils
tiennent mal l’alcool, ils boivent pendant 3 semaines consécutives,
- TATOUAGES : il dit que les Indiens ne se tatouent pas, il se font des dessins sur la peau dans cer-
taines occasions. Il dit que les tatouages c'est une manière de remplacer une identité non aimée
par quelque chose que devrait l'meilleure.
- PIROGUES : il explique ce que c’est la pirogue à pamakari, qui préserve de la pluie et du soleil, où il
a vécu pendant plusieurs jours.
- LA CORDILLÈRE DES ANDES : il commence en critiquant le fait qu’on a recouvert la terre complète-
ment et que donc la cordillère des Andes apparait comme une rébellion de la nature, qui montre la
terre. L’océan, au contraire de la terre, a vu les hommes y passer, mais d’eux ne reste aucune trace.
- HOSPITALITÉ : il décrit les Equatoriens comme des gens très généreux, il donnent a qui a besoin,
pour avoir l’expression du bonheur en lui.

FIGURES DE RHÉTORIQUE :

- SCATOLOGIE : gestes vulgaires insérés pour créer un passage ironique, en utilisant tout le corps.
- CHIASME : inversion dans la construction de la phrase de 2 membres : ravin-montagne, montagne-
ravin.
- ANTROPOMORPHISATION : on donne des caractéristiques humaines aux objets.
- ANAPHORE et CATAPHORE : répétition au début ou à la fin.
- SYNECTODQUE = la partie pour le tous
- LEITMOTIF = terme qui revient
- PROLEPSE : anticipation d’une partie de la phrase que normalement serait après.
- OXYMORE : deux adjectifs opposés mis en relation
- ENJAMBEMENT > REJET : continuation à la ligne suivante.
- IPERBOLE : exagération
- POÉTIQUE DU GONG : on répète un même mot et cela semble le son du gong.

Souvent dans l’œuvre Michaux décrit le futur :


- « Dans moins de cinquante ans tous les bateaux seront munis d'appareils vous mettant en relation
avec le milieu marin, qui est sous-marin »
- Si dans cent ans, nous n'avons pas obtenu d'être en relation avec une autre planète (mais nous y
arriverons) l'humanité est perdue.
- Dans quelque cent ans, j'ai confiance, le monde sera large. Enfin ! On communiquera avec les
animaux, on leur parlera.
- Si quelque esprit dans ce temps-là peut se mettre en relation avec ce qui restera de moi, qu'il tente
l'expérience, il y aura peut-être encore quelque chose à faire avec ma personne. Essayez
- Je ne suis pas grand prophète en disant que la race blanche sous peu adoptera le tatouage. On me
dit que l'état d'esprit actuel est nettement opposé à cela, et d'autres choses. Les prophètes disent :
« Vous verrez », ça leur suffit comme je fais aussi.

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