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CHAPITRE I : APERÇU GÉNÉRAL SUR LA GESTION DES EAUX PLUVIALES


ET DES ORDURES MÉNAGÈRES

I.1. INTRODUCTION

Dans l’étude d’un projet d’assainissement, il est nécessaire de définir tous les paramètres et la
méthodologie à suivre pour effectuer cette étude.

Ce chapitre est théorique, il définit tous les concepts de base en développant une théorie
explicative. En tant que tel, il a pour préoccupation de cerner le sens ou la signification des
concepts en usage. A travers la recherche, c'est tout un ensemble d'idées, de théories qui se
développent et s'entremêlent les unes aux autres. Elles viennent former ce qu'on appelle le cadre
conceptuel.

L'assemblage de ces connaissances qui se rattachent au sujet de la recherche va tenir lieu de point
de repère pour orienter et délimiter la problématique; d'où l'intérêt de clarifier et de définir les
concepts de base, pour éclairer le lecteur dans la démarche de notre questionnement. Nous
clarifierons, dans cette partie, les concepts de notre étude.

I.2. EAUX PLUVIALES

I.2.1. Définition et Origine

En anglais il y a lieu de distinguer Meteoric water, ou Rain water — les eaux qui proviennent des
précipitations atmosphériques ou l'eau tombée sous forme de pluie, qui n'a pas eu l'occasion de
collecter les matières solubles du sol, et est donc assez douce — et Storm water ou Runoff, l'eau
rejetée par une surface à la suite d'une pluie ou une chute de neige. First flush (traduisible par
"première évacuation") est le ruissellement de surface initial d'une pluie d'orage ou de tempête.

Il s'agit d'une « eau provenant des précipitations atmosphériques et qui ne s'est pas encore
chargée de substances solubles provenant de la terre (selon l'association française de
normalisation (1983).
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Le syntagme « eau pluviale » désigne une eau tombée sous forme de pluie, donc essentiellement
de l'eau supposée d'autant plus pure qu'elle est prélevée en altitude et loin des agglomérations
polluées.

Une eau de pluie, selon les critères sanitaires du xixe siècle figure en bonnes place dans une
classification des eaux potables. On peut par ailleurs élargir cette définition à tous les
hydrométéores : pluie, neige, grêle, etc.

Bélidor a utilisé le terme d'« eau de ravine », comme quasi-synonyme d'eau pluviale. Les ravines,
mais aussi les oueds sont des formations hydrogéologiques particulières principalement issues de
l'écoulement des eaux de pluie. Elles sont à sec la plupart du temps, mais lors de précipitations
elles ne canalisent pour ainsi dire que des eaux de pluie, sauf pour les oueds pour lesquels cette
eau charrie énormément de sédiments.(Bernard_Forest_de belidor)

Si l'on envisage le côté utilitaire de l'eau pluviale, celui d'une eau récoltée, cette autre définition
peut prévaloir, « Eaux pluviales - eaux provenant de la pluie et collectées sur des bâtiments ou
des structures ». La figure I.1 nous montre des eaux de pluie récoltées par le toit.

Figure I-1 : eaux de pluie collectée sur un toit (www.istockphoto.com)

En outre les eaux dites « pluviales » sont définies comme la partie de l’écoulement qui est « gérée
» par des dispositifs dédiés (infiltration, stockage, transport, traitement éventuel); elles
interagissent en permanence avec les eaux souterraines et les autres réseaux
(www.ecologie.gouv.com).
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Les eaux pluviales sont définies en hydrologie urbaine comme les eau de pluie ou eaux
météorites récupérées après ruissellement. Les volumes ainsi collectés seront directement
dépendants du niveau d’imperméabilisation des surfaces (maximum en milieu urbain), de la
température, et de la nature des sols. Lors de son transit vers l’exutoire, l’eau de pluie peut se
charger en matières polluantes solides (pour plus de 90%) : particules organiques, matières
végétales carbonées, déchets domestiques ; matières polluantes dissoutes : hydrocarbures, métaux
lourds, pesticides. La prévision opérationnelle des crues et du risque dʼ inondation est gérée au
niveau national par le Service Central d’Hydrométéorologie et d’appui à la révision des
Inondations (Chocat et al., 2014).
I.2.2. Caractéristiques

Les eaux de pluie sont généralement peu minéralisées, pauvres en matières organiques, mais dans
les pays industrialisées et zones agricoles elles sont souvent acidifiées, polluées par divers
contaminants dont l'azote ammoniacal, des ions nitrites et divers résidus d'activités humaines
(métaux, HAP, pesticides ou leurs molécules de dégradation).

La pluie n’est pas toujours de bonne qualité même si réglementairement il n’existe aucune norme
ou définition de la « bonne qualité » d’une eau de pluie. La formation de la pluie résulte pour
l'essentiel de la condensation de l'eau contenue dans l'air, mais l'air contient aussi des particules et
des gaz d'origine naturelle ou anthropique. Ces éléments ont une fâcheuse tendance à se retrouver
dans les gouttelettes de pluie. À cette pollution d’origine atmosphérique peuvent s’ajouter
d’autres polluants absorbés lors du ruissellement de l’eau sur les toits et les sols. La composition
de la pluie et des eaux pluviales varie donc d’un lieu à un autre. Comme le souligne Gérard
Miquel dans son rapport : (Nous avons la pluie que notre société fabrique).

À l’heure actuelle, on connaît plus l’aspect quantitatif de l’eau de pluie (précipitations en


millimètres) que l’aspect qualitatif. L’eau de pluie n’est en effet surveillée que depuis un peu plus
de 10 ans et quelques tendances commencent à émerger. Les caractéristiques de l'eau de pluie
sont ainsi relativement stables en moyenne annuelle : l'eau de pluie naturelle est acide (pH 5) et
contient, en plus ou moins grande quantité, des sulfates, du sodium, du calcium, de l'ammonium,
et même des nitrates et parfois des pesticides. Mais comme on l’a rappelé précédemment, cette
composition varie d’une région à une autre.
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En comparatif aux exigences de qualité d’une eau potable qui regroupe 48 paramètres, il s’avère
que l’eau de pluie dépasse souvent certaines valeurs notamment sur le plan de l’acidité et des
concentrations en ammonium mais il se peut que localement et à certains moments, l'eau de pluie
respecte les critères de potabilité ou de potabilisation.

I.2.3. Gestion des eaux pluviales

Historiquement l'état de la pratique pour la gestion des eaux pluviales a évolué après s’être tout
d’abord concentrée depuis les années 1960 sur des préoccupations axées essentiellement sur le
contrôle quantitatif des eaux de ruissellement. Au début des années 1980, une campagne de
mesures de grande ampleur aux États-Unis mit toutefois en évidence les quantités importantes de
polluants qui pouvaient être associées au ruissellement. Les contrôles ont alors été élargis pour
inclure les aspects qualitatifs. Subséquemment, le contrôle de l’érosion dans les cours d’eau
devint également un paramètre spécifique à considérer pour une gestion adéquate des eaux
pluviales et on réalise maintenant que les différents critères de contrôle doivent être définis avec
une vision plus globale et intégrée, en tentant de reproduire le mieux possible, par l’utilisation de
différentes techniques, les conditions hydrologiques qui prévalent avant l’urbanisation. Les
critères de contrôle qui sont aujourd’hui à privilégier pour une gestion adéquate des eaux
pluviales peuvent être regroupés en quatre principales catégories: (1) le contrôle quantitatif qui
vise essentiellement à minimiser les impacts pour les événements relativement rares et
influençant le dimensionnement des infrastructures pour les réseaux mineur et majeur, (2) le
contrôle qualitatif qui vise le contrôle de l’érosion et la recharge pour les eaux souterraines
s’inscrivant plutôt dans une perspective de continuité et de répétitivité des impacts à contrôler
plutôt que de protection contre l’intensité de l’évènement perturbateur, (3) le contrôle pour
minimiser l’érosion des cours d’eau et (4) le contrôle de la recharge de la nappe phréatique pour
protéger les eaux souterraines et le maintien des débits de base (Osseyrane et al., 2012).

C’est le problème de l’eau potable qui a d’abord préoccupé les rois et les gouvernements.
Lorsqu’on a pris conscience que les puits et les rivières étaient pollués et pouvaient mettre en
danger la vie humaine, l’autorité administrative s’est intéressée aux conditions d’amenée d’une
eau saine et en quantité suffisante aux populations. Après, la gestion des eaux pluviales urbaines
est dissociée à la compétence « assainissement » (Deutsch, 2003).
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Selon Chocat et al dans (Deutsch, 2003), les principales évolutions technologiques dans le
domaine de l’assainissement, ces vingt dernières années, ont concerné principalement le domaine
de l’évacuation des eaux pluviales. Ce paradigme a été rendu impossible par la création des villes
nouvelles qui ont transformé des surfaces considérables de terrain naturel en macadam. En effet,
le coût des réseaux à mettre en place a été ressenti comme trop élevé par rapport au service que
ces infrastructures pouvaient rendre. Pour résoudre cette contradiction, trois nouvelles approches
se sont peu à peu dégagées (Tassin & Thevenot, 1993).

La gestion des eaux pluviales est l’un des enjeux majeurs de l’aménagement urbain moderne. Son
intégration au sein des projets urbains doit prendre en compte et respecter l’environnement tout
en protégeant les biens et les personnes des dommages pouvant être causés par les inondations.
Les techniques dites « alternatives » permettent de résoudre cette problématique, tout en
répondant à des enjeux sociaux (en créant davantage d’espaces publics, en améliorant le cadre de
vie, en recréant du lieu avec la nature), économiques (en augmentant la valeur foncière du site, en
réduisant les coûts de travaux et d’entretien) et environnementaux (en créant des corridors
écologiques, en favorisant la biodiversité et en luttant contre les îlots de chaleur) (Thebault et al.,
2020).

Le concept de développement durable apporte beaucoup au domaine de gestion des eaux puisque
celui-ci fut à l'origine de son émergence. Dans le domaine de la gestion urbaine et de l'eau, on
retient les deux définitions suivantes :

*Le développement urbain est "un processus de changement dans l'environnement bâti qui
favorise le développement économique tout en conservant les ressources et en protégeant
l'intégralité des personnes, de la collectivité et de l'écosystème (Richardson, 1989). Selon cette
définition un développement urbain doit permettre une urbanisation productive, non polluante et
non ségrégative.

*Dans le domaine de l'eau, on trouve la notion de " renouvelabilité"des ressources. Il s'agit de


veiller à ce que les ressources naturelles renouvelables - telles que les sols, l'eau des nappes
phréatiques et la biomasse - soient utilisées de manière à ne pas les éliminer, ne pas les dégrader,
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ou tout au moins ne pas diminuer leur caractère renouvelable pour les générations futures"
(Institut des ressources mondiales, 1992).

Nous définissons la gestion durable des eaux pluviales urbaines comme « un ensemble de
processus qui vise à prévenir le risque lié à l'eau pluviale (inondation, stagnation et pollution de
l'environnement bâti et naturel) et à favoriser la réutilisation des eaux de pluie à différentes
échelles en vue de minimiser le risque d'augmenter les ressources ».

Ces processus doivent être pérennes et évolutifs de manière à assurer en permanence et sur une
base réfléchie l'interaction entre eaux pluviales et espaces.

La gestion durable des eaux pluviales est un mode de gestion visant à limiter au maximum le
ruissellement des eaux pluviales, en ayant par exemple recours à des solutions favorisant leur
infiltration (www.ecologie.gouv.fr).

Autrement dit nous pouvons dire que la gestion durable des eaux pluviales permet d’agir sur de
nombreux enjeux : la prévention et la gestion des inondations, la préservation et la protection de
la ressource en eau et des milieux aquatiques, la performance des systèmes d’assainissement des
eaux usées, l’adaptation des villes au changement climatique (nature en ville, lutte contre les îlots
de chaleur…). Elle constitue un élément essentiel dans la conception de la « ville durable » et est
reconnue à ce titre dans le cadre du label ÉcoQuartier (www.ecologie.gouv.fr) que nous montre la
figure I.2.

Figure I-2 : gestion des eaux usées et pluviales


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I.2.3.1. Ouvrages

Les ouvrages de gestion des eaux pluviales (ou des eaux de pluie) peuvent avoir comme objectif
de collecter, d’entreposer, de transporter et de traiter des eaux pluviales ou de ruissellement,
comme nous montre les figures ci-dessous :

Figure I-3 : chambre d'infiltration et rétention Figure I-4 : ouvrages des prétraitements

Figure I-5 : bassin de rétention Figure I-6 : bassin de biorétention

Figure I-7 : tranchée d'infiltration Figure I-8 : marais filtrant


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Pourtant les ouvrages de gestion des eaux pluviales (OGEP) sont habituellement élaborés pour
compenser l’imperméabilisation des sols causés par la présence de bâtiments, de routes, de
stationnements, etc. Plusieurs OGEP permettent également d’améliorer la qualité de l’eau avant
qu’elle ne soit retournée à l’environnement.

I.2.3.2. Calcul des ouvrages (studylibfr. Com)

Cette partie vise simplement à donner quelques indications, quelques notions à propos du
dimensionnement des ouvrages de gestion des eaux pluviales.

1.Formule de CHEZY ( écoulement uniforme)

Dans l'instruction technique de 1977, les ouvrages sont calculés suivant une formule
d'écoulement résultant de celle de CHEZY.

(I-1)

V= vitesse d'écoulement en m/s

R= Rayon hydraulique S/P en m

S= Section mouillée en m²

P= Périmètre mouillée en m

I= Pente d'ouvrage en m.p.m

C= coefficient pour lequel on adopte celui donner par la formule de BAZIN

(I-2)

Y est un coefficient d’écoulement qui varie suivant les matériaux utilisés et la nature des eaux
transportées.

Réseaux eaux pluviales


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Le coefficient de Bazin y est pris égal à 0,46, le coefficient C peut donc être représenté
approximativement par l'expression

C= 70 x R¼ (I-3)

On obtient donc la vitesse d'écoulement

V= 60 x R¾ x I½ (I-4)

Et le débit capable de l'ouvrage Q

Q= V.S= 60 x R¾ x I½ x S (I-5)

Q= Débit en m³/s

V= vitesse de l'eau en m/s

S= section mouillée en m²

R= Rayon hydraulique en m

C= coefficient

I= Pente d'ouvrage m.p.m

2. Formule de MANNING-STRICKLER ( écoulement uniforme)

(I-6)

K= coefficient de MANNING-STRICKLER

Les contraintes de calage des canalisations d’eaux pluviales sont :

- diamètre minimum de 300 mm pour éviter les risques d’obstruction.

- pente minimum : 0,003 m/m


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Le relèvement des eaux par pompage sera si possible évité car les débits d’eaux pluviales
peuvent être importants.

- couverture minimale de la canalisation : 80 cm En dessous de cette valeur, la canalisation


sera protégée par une dalle de répartition pour éviter son écrasement sous les charges
roulantes.

- regard de visite tous les 80 m au maximum pour permettre un hydrocurage des réseaux ou
une visite par caméra.

- regard à chaque changement de pente ou de direction.


- vitesse maximum : 4 m/s afin d’éviter l’abrasion des tuyaux.

Sinon, il est nécessaire d’adopter un tuyau en matériau résistant tel que la fonte ou le
polyéthylène à haute densité. Il est donc important de vérifier la vitesse de l’eau dans les
canalisations pour le débit de pointe à évacuer.

CONDITIONS D’AUTOCURAGE :
* Pour 1/10 du débit à pleine section : V≥0,60 m/s ( quand rQ=Q/QPS= 0,1 ; rV=V/VPS=0,55
donc on vérifiera que VPS ≥ 1 m/s )
* Pour 1/100 du débit à pleine section : V ≥ 0,30 m/s

Ces limites sont respectées avec des vitesses à pleine section de 1 m/s dans les canalisations
circulaires et 0,90 m/s dans les ovoïdes.

3. Abaques de l'instruction technique de 1977

Elles représentent la relation de CHEZY complétée par la formule de BAZIN (écoulement


uniforme) avec :

Y= 0,46 pour les eaux pluviales ou unitaire

Ces abaques sont construits pour le débit à pleine section

(I-7)
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Pour l'évacuation des caractéristiques capacitaires des conduites ou pour apprécier les possibilités
d'autocurage, les nomogrammes sont fournis

Les figures ci-dessous montre les abaques des variation du débits et de vitesses en fonction du
remplissage.

3.1 Abaque des ouvrages circulaires

Figure I-9 : Abaque des ouvrages circulaires

MODE D'EMPLOI

Cette abaque est utilisé pour le choix des sections d'ouvrages, compte tenu de la pente et du débit,
permettent d'évaluer la vitesse d'écoulement à pleine section.

Pour l'évaluation des caractéristiques capacitaires des conduites, ou pour apprécier les possibilités
d'autocurage, le nomogramme ci-dessus permet de connaître la vitesse atteinte en régime
uniforme pour un débit inférieur à celui déterminé à pleine section.

Les correspondances s'établissent, soit en fonction de la fraction du débit à pleine section, soit en
fonction de la hauteur de remplissage de l'ouvrage.
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3.2 Abaque des ouvrages ovoïdes normalisés

Figure I-10 : Abaque des ouvrages ovoïdes normalisés

MODE D'EMPLOI

L'utilisation de cette abaque est la même avec ceux des ouvrages circulaires.

Pour l'évaluation des caractéristiques capacitaires des conduites, ou pour apprécier les possibilités
d'autocurage, le nomogramme ci-dessus permet de connaître la vitesse atteinte en régime
uniforme pour un débit inférieur à celui déterminé à pleine section.

Les correspondances s'établissent, soit en fonction de la fraction du débit à pleine section, soit en
fonction de la hauteur de remplissage de l'ouvrage.
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4. Calcul des réseaux d'eaux usées

La consommation journalière de l'année se situe dans la fourchette de 100 à 250l/j/hab

Si des zones comportent des établissements ayant des activités particulières (hôpital, cantine,
école, caserne, etc...), le projeteur pourra se référer au tableau ci-après où figurent des valeurs
moyennes de consommation journalière et des coefficients de pointe d'établissements courants :

Tableau I-1 : Consommation journalière de l’eau

4.1 Determination du débit moyen (Qm)

(I-8)

Qm = Débit moyen en l/s

Ceau= Consommation journalière en l/j/hab

Nhab= Nombre d'habitant

4.2 Détermination du coefficient de pointe (p)

(I-9)

Qm: Débit moyen journalier des eaux usées en l/s


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a: Paramètre qui exprime la limite inférieure (par défaut 1,5)

b: Paramètre qui exprime la valeur de croissance (par défaut 2,5)

(I-10)

d'où nous avons :

4.3 Determination du débit de pointe (Qp)

Qp=Qm×p (I-11)

Qp = Débit de pointe en l/s

Qm: Débit moyen journalier des eaux usées en l/s

p = Coefficient de pointe

4.4 Détermination du débit d'eaux claires parasites (Qecp)

Les eaux claires parasites correspondent aux erreurs de branchement ou au drainage de la nnappe
(canalisations non étanches).

(I-12)

Qecp = Débit des eaux claires parasites en l/s

Qm= Débit moyen des eaux usées en l/s

T dilu= Taux de dilution en %

4.5 Determination du débit de temps sec (Qts)

Qts=Qp×Qecp (I-13)
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Qts = Débit de temps sec en l/s

Qp = Débit de pointe des eaux usées domestiques en l/s

Qecp = Débit des eaux claires parasites en l/s

5. Données pluviométrique

5.1 Formule de MONTANA

(I-14)

i = Intensité de pluie en mm/min

h = Quantité ou hauteur de pluie en mm

t = Durée de l'épisode pluvieux en minute

a et b sont les paramètres pluviométriques de la région considérée (coefficient de Montana) en


fonction d'un intervalle de durée de pluie et du période de retour donnée.

5.2 Point d'intersection des courbes intensité-durée-fréquence

Pour être plus précis, le temps limite t (en minute) issu de l'intersection des courbes i = a ₁ xi=a ₂
xt¹² a pour expression:

(I-15)

Il faut donc prendre les paramètres al et b1 si le temps de concentration du bassin versant


considéré est inférieur au temps limite t, sinon il faut prendre les paramètres a2 et b2.
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6. Calcul des réseaux d'eaux pluviales par la méthode superficielle de CAQUOT

6.1 Formule générale

(I-16)

Qp = Débit de pointe en m³/s

I = Pente moyenne du cheminement hydraulique en m/m

C = Coefficient de ruissellement > 0,20

A = Superficie du bassin versant recueillie en ha

μ = 0,5 , ε = 0,05, c = -0,41, d = 0,507, f= -0,287

a et b = Coefficients de Montana de la formule de Montana: i= axt-b

i = Intensité de la pluie en mm/minute

t = temps en minutes (compris entre 5 et 120 minutes)

6.2 Bassin élémentaire

6.2.1 Évaluation de la pente pondérée

Si les différents tronçons ont respectivement une pente ik et une longueur Lk,

Donc la pente pondérée sera:

(I-17)

I = Pente pondérée en m.p.m


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Lk = Longueur élémentaire en m

Ik = Pente élémentaire en m.p.m

6.2.2 Coefficient de ruissellement

(I-18)

A = Surface totale du bassin versant élémentaire

A' = Surface imperméabilisée

6.2.3 Allongement du bassin (M)

(I-19)

L: Longueur du plus long cheminement hydraulique en hectomètre

A: aire équivalente en hectare

M: facteur de forme du bassin

6.2.4 Coefficient d'allongement du bassin (m)

(I-20)

m: coefficient d'allongement

b(F): coefficient de Montana de la région d'étude selon une période de retour

M: facteur de forme du bassin

6.2.5 Débit corrigé du bassin (Qc)


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Qc=m×Qp (I-21)

m: coefficient d'allongement

Qp: Débit de pointe en m³/s

Qc: Débit corrigé en m³/s

6.3 Temps de concentration (Tc)

(I-22)

Tc = Temps de concentration en minute

I = Pente selon le parcours de l'eau en mètre par mètre

A = Surface du bassin en hectare

Qp = Débit de pointe en m³/s

c = -0,41 d = 0,507 f = - 0,287 μ = 0,28×M

6.4 Tableau d'assemblage des bassins élémentaires

Tableau I-2 : Assemblage des bassins élémentaires


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Aj = Surface totale du bassin versant en m²

Cj = Coefficient de ruissellement élémentaires des bassins élémentaires

Lj = Cheminement hydrauliques des bassins élémentaires en mètre

Ij = Pente des bassins élémentaires en mètre par mètre

Qpj = Débit de pointe des bassins élémentaires en m³/s

L(TcMax) = Cheminement hydraulique selon le bassin élémentaire ayant le temps de


concentration le plus élevé.

7. Bassins de retenue

Ici nous utilisons la MÉTHODE DE PLUIE

7.1 Détermination de la surface active (Sa)

Sa=Ca×S (I-23)

S = Surface du bassin versant considéré en m²

Sa = Surface active en m
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Ca = Coefficient d'apport

7.2 Détermination du temps de remplissage d'un bassin (t)

(I-24)

t = Temps de remplissage du bassin en minutes

Qf = Débit de fuite en m³/s

Sa = Surface active recueillie en m²

a et b = Paramètres de Montana tels que i = axt avec i en mm/min et t en min

7.3 Volume de stockage du bassin (V)

(I-25)

t = Temps de remplissage en minutes

Qf = Débit de fuite en m³/s

Sa = Surface active recueillie en m²

V = Volume de stockage en m³

a et b = Paramètres de Montana tels que i= axt avec i en mm/min et t en min

7.4 Dimensionnement d'un orifice calibre


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Figure I-11 : Dimensionnement d’un orifice

(I-26)

Qf = Débit de fuite en m³/s

μ = Coefficient de contraction égal à 0,5 (GTPOR) à 0,8

S = Surface de l'orifice en m²

h = Hauteur de charge en m

g = Accélération de la pesanteur soit 9,81 m/s²

7.5 Majoration du volume de stockage en cas de débit de fuite non constant

(I-27)

b: coefficient de Montana de la région d'étude selon une période de retour (b>0)

α: coefficient caractéristique de l'ouvrage de régulation, a = 0,5 pour un orifice


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I.3 ORDURES MENAGERES

I.3.1 Définition et Origine

Historiquement,« Dechoit » ou, suivant la prononciation normande, « dechet », ancien participe


du verbe déchoir : ce qui est tombé, perdu (Littré, 1873), le mot déchet (empirance est un
synonyme) décrit anciennement la diminution d'une chose « ou en elle-mesme, ou en sa valeur »
(Le Dictionnaire de l'Académie française, 1694). Le dechet d'or ou d'argent ou autre chose, qui se
fait en les refondant, ou usant et maniant (Thresor de la langue francoyse tant ancienne que
moderne,1606) . « Déchets » se dit de ce qui tombe d'une matière qu'on travaille (Le Dictionnaire
de l'Académie française, 1932). L'étymologie de « waste », mot en anglais pour déchet, est la
même que pour « gâter » (gast) qui signifie endommager, mettre en mauvais état, détériorer,
donner une mauvaise forme. Déchet ne prend son sens actuel, par exemple de partie d'une
matière, « n'ayant aucune valeur et entraînant fréquemment des coûts d'élimination », qu'avec les
dernières révolutions de l'industrie.

Un ordure où déchet est un objet en fin de vie ou une substance ayant subi une altération
physique ou chimique, qui ne présente alors plus d'utilité ou est destiné à l'élimination. Le mot
vient de l'ancien français déchiet ou déchié, soit « la quantité perdue dans l'usage d'un produit »,
ce qui en reste après son utilisation.

On appelle ordure ménagère, les déchets produits quotidiennement par les ménages pour le
besoin de la vie. Ce concept inclut : les ordures ménagères proprement dites, les débris de verre
ou de vaisselle, les feuilles mortes, les balayures, les cendres, les mâchefers, les carcasses
d'animaux, les ordures en provenance des écoles, etc.(Sané, 1999).

I.3.2 Types d'ordures

La directive 2008/98/CE identifie trois espèces de déchets :

 les déchets, ou « toute substance ou tout objet dont le détenteur se défait ou dont il a
l'intention ou l'obligation de se défaire » ;
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 les déchets dangereux désignant « tout déchet qui présente une ou plusieurs des propriétés
dangereuses énumérées à l'annexe III » ;

 les biodéchets : « les déchets biodégradables de jardin ou de parc, les déchets alimentaires
ou de cuisine issus des ménages, des restaurants, des traiteurs ou des magasins de vente au
détail, ainsi que les déchets comparables provenant des usines de transformation de
denrées alimentaires ».

Elle établit deux listes répertoriant les substances exclues de son champ d'application.

La première comprend :

 les effluents gazeux émis dans l'atmosphère (figure I-13) ;

 les sols (in situ), y compris les sols pollués non excavés et les bâtiments reliés au sol de
manière permanente ;

 les déchets radioactifs (figure I-12) ;

 les matières fécales, les paille et autres matières naturelles non dangereuses issues de
l'agriculture ou de la sylviculture et qui sont utilisées dans le cadre de l'exploitation
agricole ou sylvicole ou pour la production d'énergie à partir d'une telle biomasse au
moyen de procédés ou de méthodes qui ne nuisent pas à l'environnement et ne mettent pas
en danger la santé humain ;

 les sols non pollués et autres matériaux géologiques naturels excavés au cours d'activités
de construction lorsqu'il est certain que les matériaux seront utilisés aux fins de
construction dans leur état naturel sur le site même de leur excavation ;

 les explosifs déclassés.

La deuxième comprend :

 les eaux usées ;


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 les carcasses d'animaux morts (figure I-17) autrement que par abattage, y compris les
animaux mis à mort pour éradiquer une épizootie, et qui ont été éliminées conformément
au règlement (CE) no 1774/2002 ;

 les déchets résultant de la prospection, de l'extraction, du traitement et du stockage de


ressources minérales, ainsi que de l'exploitation des carrières (ils relèvent de la directive
2006/21/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2006 relative à la gestion
des déchets de l'industrie extractive) ;

 les sous-produits animaux (dont produits transformés couverts par le règlement (CE) no
1774/2002, à l'exception de ceux qui sont destinés à l'incinération, la mise en décharge ou
l'utilisation dans une usine de biogaz ou de compostage) ;

 De manière générale, au titre des déchets on peut citer les ordures ménagères (figure I-
16), les résidus des fabrications et des productions, les eaux usées, les tissus hors d'usage,
les vieux journaux etc.

Nous pouvons aussi ajouter les déchets ou ordures suivante :

 Les encombrants

 Les verres (figure I-14)

 Les déchets d'équipements électriques et électroniques DEEE (figure I-15)

 Les déchets dangereux ou non issu des activités de ménage (produits d'entretien),
jardinage des particuliers, bricolage.
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Figure I-12 : déchets radioactifs Figure I-13 : les effluents gazeux

(www.nouvelobs.com) (www.quebecscience.ac.ca)

Figure I-14 : les bouteilles en verre Figure I-15 : les déchets électroniques

Figure I-16 : ordures ménagères Figure I-17 : carcasse d'animal mort

(source nous-même) (www.radio-canada.ca)

I.4 CONCLUSION

Il a été question dans ce chapitre d'une analyse théorique. Pour éviter les controverses sur les
concepts, nous avons donné les définitions des mots clés en vue d'éclairer notre travail.

Nous avons appréhendé les notions importantes sur les eaux pluviales et leur gestion. Nous avons
aussi, dans ce chapitre, donner les informations importantes sur les ordures ménagères dont la
gestion fera aussi l'objet de notre étude.
26

TABLE DES MATIERES

CHAPITRE I : APERÇU GÉNÉRAL SUR LA GESTION DES EAUX PLUVIALES ET


DES ORDURES MÉNAGÈRES....................................................................................................1

I.1. INTRODUCTION..................................................................................................................1

I.2. EAUX PLUVIALES..............................................................................................................1

I.2.1. Définition et Origine.......................................................................................................1

I.2.3. Gestion des eaux pluviales..............................................................................................4


27
I.2.3.1. Ouvrages..................................................................................................................6

I.2.3.2. Calcul des ouvrages (studylibfr. Com).....................................................................8

I.3 ORDURES MENAGERES...................................................................................................21

I.3.1 Définition et Origine......................................................................................................21

I.3.2 Types d'ordures..............................................................................................................22

I.4 CONCLUSION.....................................................................................................................25

TABLE DES MATIERES..............................................................................................................26

LISTE DES FIGURES...................................................................................................................27

LISTE DES TABLEAUX..............................................................................................................28

LISTE DES FIGURES

Figure I-1 : eaux de pluie collectée sur un toit (www.istockphoto.com).........................................2

Figure I-2 : gestion des eaux usées et pluviales...............................................................................6

Figure I-3 : chambre d'infiltration et rétention.................................................................................7

Figure I-4 : ouvrages des prétraitements…………………………………………………………..7

Figure I-5 : bassin de rétention.........................................................................................................7

Figure I-6 : bassin de biorétention…………………………………………………………………7

Figure I-7 : tranchée d'infiltration....................................................................................................7


28
Figure I-8 : marais filtrant…………………………………………………………………………7

Figure I-9 : Abaque des ouvrages circulaires.................................................................................11

Figure I-10 : Abaque des ouvrages ovoïdes normalisés.................................................................12

Figure I-11 : Dimensionnement d’un orifice..................................................................................20

Figure I-12 : déchets radioactifs.....................................................................................................24

Figure I-13 : les effluents gazeux………………………………………………………………...24

Figure I-14 : les bouteilles en verre................................................................................................24

Figure I-15 : les déchets électroniques…………………………………………………………...24

Figure I-16 : ordures ménagères.....................................................................................................24

Figure I-17 : carcasse d'animal mort………………………………………………………………


24

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I-1 : Consommation journalière de l’eau3

Tableau I-2 : Assemblage des bassins élémentaires8

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