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III.1 Introduction
Pour qu’un moteur électrique puisse supporter le transport d’une charge, il doit fournir un
couple suffisant. Dans le cas contraire, l’accélération est ralentie et parfois le moteur s’arrête.
Le moyen le plus sûr pour s’assurer que le moteur fournisse une puissance nécessaire pour le
transport d’une charge est de le dimensionner.
La détermination de la puissance maximale du moteur électrique et la puissance d’utilisation
constituent la première étape essentielle dans le dimensionnement. Cette patrie est vérifiée
pour éviter un résultat surévalué du moteur électrique.
III.1.2 Méthode à suivre
III.1.2.1 Dimensionnement de la machine asynchrone
Nous déterminons les dimensions géométriques des différentes parties du moteur tout en
respectant les critères techniques exigés et en tenant compte des contraintes
électromagnétiques.
III.1.2.1.1 Dimensionnement du stator
a. Puissance électromagnétique :
C’est la puissance transmise du stator vers le rotor à travers l’entrefer, elle est donnée par la
formule suivante :
Pn
Pe = Ke× [ Kw ] (III.1)
cos(ϕn)∙ηn
Avec
Avec
1
ai : coefficient de recouvrement polaire
Kf : facteur de forme de la courbe d’induction
N : vitesse de rotation de synchronisme
D1 : diamètre intérieur du stator
A1 : charge linéaire
βδ : induction dans l’entrefer
Ken1 : facteur de bobinage de l’enroulement statorique, il est donné par :
Ken1 = Kd1 ∙ Kr1 (III.3)
Kd1 : coefficient de distribution, il est donné par :
Kd1 =
(
sin
2m)
π
(III.4)
q 1 ∙sin (
2 m 1∙ q 1 )
π
β : Rapport de raccourcissement
Pas polaire en mm :
C’est la distance entre deux axes de pôles voisins distincts, il est donné par :
πD 1
𝜏p1 = [ mm ] (III.7)
2p
Avec :
P : nombre de pôles
Pas dentaire :
π ∙ D1
tZ1 = [ mm ] (III.8)
Z1
Coefficient de longueur :
Zone de phase :
a = q1 ∙ γ (III.16)
Rapport de raccourcissement :
3
y1
β= (III.17)
tp
Avec
y1 : pas d’enroulement
f. Section effective transversale d’un conducteur de l’enroulement :
La section effective transversale se calcule par l’expression suivante :
¿1
Seft =
a 1∙ j 1
[ mm 2 ] (III.18)
Si la section effective calculée est supérieure à 1,8 mm 2 on doit deviser celle – ci en section
élémentaires, et comme la section des conducteurs est normalisée. On choisira la section
standard la plus proche de celle calculée.
III.1.2.1.2 Dimensionnement de la feuille statorique
a. Largeur de la dent :
La largeur de la dent est calculée à partir de la loi de conservation du flux à travers le pas
dentaire, elle est donnée comme suit :
t 1 ∙ βδ
BZ1 = [ mm ] (III.19)
Kfer ∙ BZ 1 max
Avec :
Kfer : coefficient de remplissage du paquet de tôles statorique et rotorique
Kfer = 0,95 pour l’isolation avec oxydation.
Kfer = 0,97 pour l’isolation en vernis.
4
Dext : diamètre extérieur du stator.
d. Largeur minimale de l’encoche :
La largeur minimale de l’encoche est donnée par l’expression suivante :
π ∙ ( D1+ 0 ,2 ∙ hZ 1 )
Benc12 = – bZ1 [ mm ] (III.22)
Z1
e. Largeur maximale de l’encoche :
La longueur maximale de l’encoche est donnée par la formule suivante :
π ∙ ( D1+2 ∙ hZ 1 )
Benc12 = – bZ1 [ mm ] (III.23)
Z1
f. Hauteur l’encoche
La hauteur de l’encoche est donnée par la formule suivante :
Avec :
hf1 : hauteur de fente d’encoche statorique, elle varie entre 1,2 et 1,8 [ mm ]
(
Siso = 0,5∙ π ∙
b enc12
2 )
+2 ∙ h1 +benc 11 ∙e 1 [ mm ] (III.26)
e 1: Epaisseur de l’isolant.
h. Coefficient de remplissage :
Le coefficient de remplissage est défini comme étant le rapport de la section des conducteurs
occupant l’encoche à la section utile de l’encoche, il doit varier entre (0,7 à 0,75), il est donné
par l’expression suivante :
2
diso
Kr1 = N elt ∙ (III.27)
s enc1
Avec :
N elt = N elt ∙ U enc 1 (III.28)
5
d iso: Diamètre de conducteurs avec isolation.
Choix de l’entrefer :
Pour des raisons mécaniques, on choisit l’entrefer aussi grand que possible pour réduire les
pertes supplémentaires dans le fer produites par les pulsations du champ et de la dispersion
provoquée par les champs d’harmoniques supérieurs. Comme il doit être aussi petit que
possible afin d’avoir un facteur de puissance qui s’approche de l’unité, et aussi un courant
magnétisant minimal. L’épaisseur de l’entrefer est liée à la puissance de la machine. Il est
donné en fonction de la hauteur de l’axe et du nombre de pair de pôles.
III.1.2.1.3 Dimensionnement de la feuille rotorique
Par définition la feuille rotorique est…..
1. Hauteur de la culasse rotorique :
La hauteur de la culasse du rotor est donnée par l’expression suivante :
6
ai ∙ τ p 2 ∙ β δ
hc2 = 0,5∙ [ mm ] (III.32)
K fer ∙ Bc 2
Avec :
3. Largeur de la dent :
La largeur de la dent est exprimée par l’expression suivante :
t 2∙ βδ
bz2 = [ mm ] (III.35)
K fer ∙ B Z 2max
Avec :
Bz 2max : Induction admissible dans la dent rotorique, il s’exprime en tesla[ T ].
d 21 =
[ π ∙ ( D 2−2 hf 2 ) −Z 2 ∙bz 2
( Z 2−π ) ] [ mm ] (III.36)
Avec :
hf2 : hauteur de la fente de l’encoche rotorique
bz2 : largeur de la dent.
5. Diamètre inférieure de l’encoche
d 22 =
[ π ∙ ( D 2−2 hz 2 ) −Z 2 ∙ bz2
( Z2+ π ) ] [ mm ] (III.37)
6. Hauteur de l’encoche :
7
La hauteur de l’encoche est donnée par la formule suivante :
h enc2=h2+ 0 ,5 ( d 21+d 22 ) [ mm ] (III.38)
Avec :
h2 : la hauteur entre les axes de l’encoche. Il est donné par l’expression suivante :
h2 =hz 2−h f 2−0 , 5 ∙ ( d 21+d 22 ) [ mm ] (III.39)
7. Cage rotorique
La cage rotorique est à barre d’aluminium logé dans des encoches ovales semi – ouvertes
court – circuitées à leurs extrémités par deux anneaux.
Section de la barre :
La section de la barre est donnée en fonction des dimensions de l’encoche par l’expression
suivante :
Densité du courant :
Avec :
I2 : l’intensité du courant
Sb : la section
III.1.2.1.4 Dimensionnement de l’anneau
Section de l’anneau :
La section de l’anneau est donnée par la formule suivante :
z2 ∙ sb
San= ( 0 ,35+ 0 , 45 ) ∙ [ mm 2 ] (III.42)
2∙ p
Hauteur de l’anneau :
La hauteur s’exprime comme suit :
h an=( 1, 1+1 , 25 ) ∙ hz 2 [ mm ] (III.43)
Largeur de l’anneau :
La largeur de l’anneau s’exprime comme suit :
Dan=D2 −han [ mm ] (III.44)
8
Densité du courant dans l’anneau :
La densité s’exprime de la manière suivante :
I an
J an= [ A /mm2 ] (III.45)
San
Avec :
Ian : courant dans l’anneau, il est donné par l’expression suivante :
Ib
Ian = [A] (III.46)
S an
Avec :
Kred : coefficient de réduction, il est donné par l’expression suivante :
9
π
Lc 1 = ( D −h ) [ mm ]
2 ∙ p ext c 1
(III.48)
Avec :
Dext : diamètre extérieur.
2. Force magnétomotrice de la culasse statorique :
Force magnétomotrice est donné par la formule suivante :
−3
F c1=H c1 ∙ Lc 1 ∙ 10 [ A ] (III.49)
Avec :
H c 1: Intensité du champ magnétique dans la culasse statorique qui correspond à l’induction
Bc1.
3. Force magnétomotrice dans la dent du stator :
Force magnétomotrice s’exprime de la manière suivante :
−3
Fz1 =Hz1 ∙ hz 1 ∙ 10 [ A ] (III.50)
Avec :
Hz1: Intensité du champ magnétique qui correspond à l’inducteur Bz1.
Avec :
H c 2: Intensité du champ magnétique dans la culasse rotorique qui correspond à l’induction
Bc 2.
10
3. Force magnétomotrice dans la dent du rotor :
La force magnétomotrice s’exprime par la relation suivante :
Fz 2=Hz2 ∙ ( hz 2−0 , 4 ∙ d 21) [ A ] (III.53)
Hz2 : Intensité du champ magnétique dans la dent rotorique qui correspond à l’induction Bz2.
Avec :
K δ : Coefficient de CARTER tient compte de la non – uniformité de l’entrefer, due aux
ouvertures des encoches statoriques et rotoriques. Il est donné par la relation suivante :
K δ =K δ 1 ∙ K δ 2 (III.55)
Avec :
bf 1
K δ 1=1+
(
t 1−b f 1 + 5 ∙ δ
t2
bf 2 )
bf 2
K δ 2=1+
(
t 2−b f 2 + 5 ∙ δ
t2
bf 2 )
b f 1 et b f 2: sont respectivement les largeurs des fentes des dents statoriques et rotoriques.
Le deux de la formule représente les dents statoriques et rotoriques qui sont parcourus deux
fois par les lignes de champ magnétique.
III.1.2.2.5 Coefficient de saturation
Le coefficient de saturation est par définition,
1. Coefficient de saturation des dents :
Il est donné par :
F δ + Fz 1+ Fz2
Kμ z= (III.57)
Fδ
11
Il est donné par :
Σ Fi
K μz = (III.58)
2 ∙ Fδ
Avec :
ρcu ( T ) : Résistivité du cuivre à la température (T).
12
q eff : Section standard d’un conducteur.
Avec :
Li : longueur virtuelle de l’induit.
Lf1 : longueur moyenne de la partie frontale d’une demi spire, tel que :
Lf 1 =( 1 ,16+ 0 ,14 ∙ P ) ∙b 1 moy +15 [ mm ] (III.65)
π ∙ ( D1 +h Z1 ) ∙ Y 1 moy
b 1moy = [ mm ] (III.66)
Z1
La réactance est due aux flux de fuite qui se referme autour des conducteurs
2
1 ,58 ∙ f 1 ∙ L I ∙W 1
X enc1= 8
∙ λ enc1 [ Ω ] (III.67)
q1 ∙ p ∙ 10
La réactance de fuite frontale, c’est la réactance présentée par les parties frontales des
enroulements situés dans l’air à chaque extrémité du paquet de tôles.
Elle est donnée par :
13
2
1 ,58 ∙ f 1 ∙ Li ∙W 1
X1 f= 8
λ1 f [ Ω ] (III.69)
q 1 ∙ P∙ 10
λ 1=λenc 1 + λ1 d + λ1 f (III.71)
λ enc1=
h1
3 ∙ benc 12
∙ Kb1+
( h11
+
3 ∙ hK 1
+
hf 1
benc 1 benc 12+ 2∙ b f 1 b f 1
∙ Kb2
) (III.72)
Avec :
K b 1 , K b 2: Les coefficients des données rotoriques et statoriques
Résistance de l’anneau :
La résistance de l’anneau est donnée par la formule suivante :
+3
ρal ( T ) ∙ 2 π ∙ D an ∙ 10
Ran= [Ω] (III.74)
Z 2 ∙ San
Avec :
San : Section de l’anneau qui s’exprime en[ mm 2 ].
14
R an
Rarb = [Ω ] (III.75)
( K red ) 2
Résistance de l’anneau ramenée à la barre :
Rars =M ∙ R arb [ Ω ] (III.76)
Avec :
Rarb : La résistance de l’anneau ramenée à la barre.
15
III.1.4.1 Calcul des pertes et du rendement
La transformation de l’énergie électrique en énergie mécanique s’accompagne inévitablement
de perte d’énergie dans les différentes parties du moteur telles que le circuit magnétique, les
enroulements statorique et rotorique, ainsi que les différentes parties mécaniques.
Cette partie est consacrée à l’évaluation des pertes dans le moteur asynchrone , et cela pour
permettre d’estimer le rendement en sachant qu’il faut l’avoir aussi proche que possible de
celui qui figure dans le cahier de charge.
Nous pouvons distinguer quatre groupes de pertes notamment :
Pertes principales dans le fer ;
Pertes électriques dans le cuivre et l’aluminium ;
Pertes mécaniques, et
Pertes supplémentaires.
III.1.4.1 Pertes principales dans le fer
Les pertes principales dans le fer sont les pertes par hystérésis, dues au déphasage entre le
courant magnétisant et le flux fondamental, et les pertes par courant de Foucault dues à la
circulation des courants induits par le flux fondamental dans les tôles magnétisant. Les dents
et la culasse statorique sont les parties les plus touchées par ces pertes. Les pertes
magnétiques dans le rotor sont négligeables à cause de la faible fréquence de flux.
Les pertes dans fer sont égales à la somme des pertes dans les dents et celle du dos stator
données par la formule suivante :
Pfer =Pc 1+ P fz 1 [ W ] (III.80)
P j1 =m1 ∙ R 1 ∙ I n 1 [ W ]
2
(III.81)
Avec :
R1 : résistance d’une phase de l’enroulement statorique.
In1 : courant dans une phase statorique.
16
Pertes joules rotoriques :
P j2 =m2 ∙ R 2 ∙ I 2 [ W ]
2
(III.83)
Avec :
m2 : nombre de phase rotorique.
I2 : courant dans la barre.
R2 : résistance d’une phase rotorique.
III.1.4.3 Pertes mécaniques
Elles dépendent de la vitesse du moteur, elles se composent de pertes par frottements aux
paliers, et de pertes par ventilation et frottement avec l’air. Elles sont exprimées par :
Avec :
Kt : facteur de majoration.
III.1.4.4 Pertes Supplémentaires
Ces pertes ont pour origine le champ de fuite dans les encoches et dans les têtes de bobines,
on les estimes à 0,5 de la puissance absorbée par le moteur. Elles sont données par la formule
suivante :
3
P n ∙ 10
P¿ =0,005 [W ] (III.85)
ηn
17
D’où :
Xm∙ I μ
Rm = [ Ω] (III.89)
I 0a
Avec :
I μ: Courant magnétisant.
X m: Résistance magnétisante.
18
X2ram : réactance de fuite du rotor ramenée au stator
R2ram : résistance rotorique ramenée au stator
Rm : résistance magnétisante
Xm : réactance magnétique
C1 : constante de transformation du schéma en T vers le schéma en L.
Elle est donnée par :
X1
C 1=1+ (III.90)
Xm
L’inductance équivalente ;
L’induction est exprimée comme suit :
Avec :
R2 ram
R2 eq =C1 ∙ R 1+C 1 ∙
2
[Ω] (III.93)
g
X 2 eq =C 1 ∙ X 1 +C1 + X 2 ram [ Ω ]
2
(III.94)
I ' 2=C 1 ∙ I 2 [ A ]
''
(III.96)
Avec :
I ' ' 2: Le courant dans le circuit secondaire transformé en L.
19
Le facteur de puissance rotorique ;
Le facteur de puissance rotorique est donné par :
R 2 eq
cos ( ϕ 2 )= (III.97)
Z 2eq
D’où :
Courant actif :
I ' ' 2 a=I ' ' 2 ∙ cos ( ϕ2 ) [ A ] (III.98)
Courant réactif :
I ' ' 2 r=I ' ' 2 ∙ sin ( ϕ2 ) [ A ] (III.99)
Courant actif qui correspond aux pertes fer et aux pertes joules statorique à vide :
Pa 10+ P f 1
I 0 a= [ A] (III.100)
m1 ∙U n1
Courant à vide :
I 0= √ I 0 a+ I 0 r [A]
2 2
(III.101)
Avec :
I 1 a=I 0 a+ I ' ' 2 a [ A ] (III.103)
Avec :
N : vitesse de synchronisme.
20
G : glissement.
N2
= ( 1−g ) : C’est la vitesse du rotor par rapport au stator.
N
Le couple utile sur l’arbre du moteur.
3
P2 ∙10
C u=9 , 55 [N ∙ m] (III.108)
Pn
K x: Coefficient qui est donné suivant la forme de l’encoche. Pour les encoches semi ouvertes
K x vaut 0,0825.
o La capacité de surcharge ;
Avec :
Rcr : Résistance critique.
gcr
Rcr =2 ∙ R 1 (III.112)
( R2 ram ∙ C1 )
21
gnom: Glissement nominal.
C1 ∙ R2 ram
gcr = (III.113)
( X 1 +C 1 ∙ X 2 ram )
Avec :
R2 ram: Résistance rotorique ramenée.
o Le courant de démarrage, et
U n 1: Tension d’alimentation.
o Le couple de démarrage.
22
Il est moins cher, et
Il est facile à entretenir.
III.2 conclusion
Dans ce chapitre nous avons constaté que les résultats trouvé sont de marge admissible, et
confirment les caractéristiques pratiques. Le prochain chapitre sera consacré à l’évaluation du
projet.
23