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CHAPITRE III : DIMENSIONNEMENT DU MOTEUR ELECTRIQUE

III.1 Introduction
Pour qu’un moteur électrique puisse supporter le transport d’une charge, il doit fournir un
couple suffisant. Dans le cas contraire, l’accélération est ralentie et parfois le moteur s’arrête.
Le moyen le plus sûr pour s’assurer que le moteur fournisse une puissance nécessaire pour le
transport d’une charge est de le dimensionner.
La détermination de la puissance maximale du moteur électrique et la puissance d’utilisation
constituent la première étape essentielle dans le dimensionnement. Cette patrie est vérifiée
pour éviter un résultat surévalué du moteur électrique.
III.1.2 Méthode à suivre
III.1.2.1 Dimensionnement de la machine asynchrone
Nous déterminons les dimensions géométriques des différentes parties du moteur tout en
respectant les critères techniques exigés et en tenant compte des contraintes
électromagnétiques.
III.1.2.1.1 Dimensionnement du stator
a. Puissance électromagnétique :
C’est la puissance transmise du stator vers le rotor à travers l’entrefer, elle est donnée par la
formule suivante :
Pn
Pe = Ke× [ Kw ] (III.1)
cos(ϕn)∙ηn

Avec

Pn : puissance nominale de la machine en [ Kw ]

cos ( ϕn ) : Facteur de puissance nominal de la machine

ηn : rendement nominal de la machine


Ke : coefficient qui tient compte de la chute de tension dans la phase statorique, il est donné en
fonction du nombre de pair de pôles par l’expression suivante : Ke = 0,98 – 5.p.10-3
b. Longueur virtuelle de l’induit
Cette longueur est donnée par la formule suivante :
12
6 ,1 ∙ pe ∙ 10
Li = 2 [ mm ] (III.2)
ai∙ kf ∙ N ∙ D1 ∙ A1 ∙ βδ ∙ K en 1

Avec

1
ai : coefficient de recouvrement polaire
Kf : facteur de forme de la courbe d’induction
N : vitesse de rotation de synchronisme
D1 : diamètre intérieur du stator
A1 : charge linéaire
βδ : induction dans l’entrefer
Ken1 : facteur de bobinage de l’enroulement statorique, il est donné par :
Ken1 = Kd1 ∙ Kr1 (III.3)
Kd1 : coefficient de distribution, il est donné par :

Kd1 =
(
sin
2m)
π

(III.4)
q 1 ∙sin (
2 m 1∙ q 1 )
π

Kr1 : coefficient de raccourcissement polaire, donné comme suit :

Kr1 = sin ( β2∙ π ) (III.5)

β : Rapport de raccourcissement

 Pas polaire en nombre d’encoches :


Z1
τp = (III.6)
2∙ p
Z1 : nombre d’encoches statorique

 Pas polaire en mm :

C’est la distance entre deux axes de pôles voisins distincts, il est donné par :
πD 1
𝜏p1 = [ mm ] (III.7)
2p
Avec :
P : nombre de pôles

 Pas dentaire :
π ∙ D1
tZ1 = [ mm ] (III.8)
Z1

 Coefficient de longueur :

C’est le rapport entre la longueur virtuelle et le diamètre intérieur de la tôle du stator.


2
Li
λ= (III.9)
D1
c. Courant nominal
Le courant nominal est donné par la formule suivante :
3
pn∙ 10
In1 = (III.10)
m1 ∙Un 1∙ cos ( ϕn ) ∙ηn

m1 : nombre de phases statorique


Un1 : tension nominal.
d. Nombre de conducteurs effectifs dans une encoche
Le nombre de conducteurs effectifs dans une encoche est donné par la formule suivante :
−3
a 1∙ t 1 ∙ A 1 ∙ 10
Nen1 = (III.11)
¿1
a1 : nombre de voies parallèles.
e. Nombre de spire d’une voie parallèle
Le nombre de spire d’une voie parallèle est donné par la formule suivante :
p ∙ q 1 ∙ Nen 1
W1 = (III.12)
a1
 Angle électrique :
p ∙ 360
γ= (III.13)
Z1
 Nombre d’encoche par pole et par phase :
Z1
q1 = (III.14)
2∙ p ∙m 1
 Pas d’enroulement :
C’est la distance entre les côtés actifs de deux sections qui se suivent.
Z1
y1 = –ε (III.15)
2∙ p
ε : Raccourcissement ε =0

 Zone de phase :
a = q1 ∙ γ (III.16)
 Rapport de raccourcissement :

3
y1
β= (III.17)
tp
Avec
y1 : pas d’enroulement
f. Section effective transversale d’un conducteur de l’enroulement :
La section effective transversale se calcule par l’expression suivante :
¿1
Seft =
a 1∙ j 1
[ mm 2 ] (III.18)

j1 : densité du courant dans l’enroulement statorique, elle varie en (2÷ 14 ) [ A /mm 2 ]

Si la section effective calculée est supérieure à 1,8 mm 2 on doit deviser celle – ci en section
élémentaires, et comme la section des conducteurs est normalisée. On choisira la section
standard la plus proche de celle calculée.
III.1.2.1.2 Dimensionnement de la feuille statorique
a. Largeur de la dent :
La largeur de la dent est calculée à partir de la loi de conservation du flux à travers le pas
dentaire, elle est donnée comme suit :
t 1 ∙ βδ
BZ1 = [ mm ] (III.19)
Kfer ∙ BZ 1 max
Avec :
Kfer : coefficient de remplissage du paquet de tôles statorique et rotorique
Kfer = 0,95 pour l’isolation avec oxydation.
Kfer = 0,97 pour l’isolation en vernis.

BZ1max : induction maximale dans la dent statorique en[ T ] .

b. Hauteur du dos du stator :


La hauteur du dos du stator est donnée par la formule suivante :
0 ,5 ∙ ai ∙ τp1 ∙ βδ
hc1 = [ mm ] (III.20)
Kfer ∙ Bc 1
Bc1 : induction magnétique dans le dos du stator.
c. Hauteur de la dent
La hauteur de la dent s’exprime comme suite :

hZ1 = 0,5 (Dext – D1) – hc1 [ mm ] (III.21)

4
Dext : diamètre extérieur du stator.
d. Largeur minimale de l’encoche :
La largeur minimale de l’encoche est donnée par l’expression suivante :
π ∙ ( D1+ 0 ,2 ∙ hZ 1 )
Benc12 = – bZ1 [ mm ] (III.22)
Z1
e. Largeur maximale de l’encoche :
La longueur maximale de l’encoche est donnée par la formule suivante :
π ∙ ( D1+2 ∙ hZ 1 )
Benc12 = – bZ1 [ mm ] (III.23)
Z1
f. Hauteur l’encoche
La hauteur de l’encoche est donnée par la formule suivante :

Henc1 = hZ1 – hf1 – hk1 [ mm ] (III.24)

Avec :

hf1 : hauteur de fente d’encoche statorique, elle varie entre 1,2 et 1,8 [ mm ]

hk1 : hauteur de la clavette.


g. Section de l’encoche statorique
La section occupée par les conducteurs est donnée par la relation suivante :
2
π ∙ b enc12
Sen1 = 0,5 ∙ ( benc 11+ benc 12 ) ∙ h1+ −Siso [ mm ] (III.25)
8
Siso : section occupée par l’isolation.

(
Siso = 0,5∙ π ∙
b enc12
2 )
+2 ∙ h1 +benc 11 ∙e 1 [ mm ] (III.26)

e 1: Epaisseur de l’isolant.

h. Coefficient de remplissage :
Le coefficient de remplissage est défini comme étant le rapport de la section des conducteurs
occupant l’encoche à la section utile de l’encoche, il doit varier entre (0,7 à 0,75), il est donné
par l’expression suivante :
2
diso
Kr1 = N elt ∙ (III.27)
s enc1

Avec :
N elt = N elt ∙ U enc 1 (III.28)

5
d iso: Diamètre de conducteurs avec isolation.

senc 1: Section de l’encoche en [ mm 2 ] .

i. vérification des charges électromagnétiques :


Après avoir calculé le nombre de conducteurs effectifs dans une encoche et après avoir
choisi la section normalisée, nous passerons à la vérification de la charge linéaire A 1.
L’induction βδ et le flux ϕ.
La différence relative entre la valeur vérifiée et la valeur préliminaire ne doit pas dépasser
de 10%.
 Charge linéaire :
La charge linéaire est le nombre d’ampère par mètre sur la périphérie d’induit.
I n1 ∙U enc1 ∙ Z 1
A1 = −3
[ A /m ] (III.29)
π ∙ D1 ∙ ai ∙10

 Induction magnétique dans l’entrefer :


L’induction magnétique dans l’entrefer caractérise l’utilisation magnétique.
ϕ
βδ = a ∙ τ [ Tesla ] (III.30)
i −6
p 1∙ L ∙ 10
i

 Flux sous un pôle :


U n1 ∙ K e
Φ= [ Weber ] (III.31)
4 ∙ K f ∙ f 1 ∙W 1 ∙ K en 1

 Choix de l’entrefer :
Pour des raisons mécaniques, on choisit l’entrefer aussi grand que possible pour réduire les
pertes supplémentaires dans le fer produites par les pulsations du champ et de la dispersion
provoquée par les champs d’harmoniques supérieurs. Comme il doit être aussi petit que
possible afin d’avoir un facteur de puissance qui s’approche de l’unité, et aussi un courant
magnétisant minimal. L’épaisseur de l’entrefer est liée à la puissance de la machine. Il est
donné en fonction de la hauteur de l’axe et du nombre de pair de pôles.
III.1.2.1.3 Dimensionnement de la feuille rotorique
Par définition la feuille rotorique est…..
1. Hauteur de la culasse rotorique :
La hauteur de la culasse du rotor est donnée par l’expression suivante :

6
ai ∙ τ p 2 ∙ β δ
hc2 = 0,5∙ [ mm ] (III.32)
K fer ∙ Bc 2

Bc2 : induction dans la culasse rotorique.


 Pas polaire rotorique s’exprime en mm :
D2
τ p2 = π ∙ [ mm ] (III.33)
2∙ P
2. Hauteur de la dent :
La hauteur de la dent est donnée par l’expression suivante :

hz2 = 0,5∙ ( D2−D∫ 2 )−hc 2 [ mm ] (III.34)

Avec :

hc2 : hauteur de la culasse rotorique qui s’exprime en [ mm ]


D∫ 2 : Diamètre intérieur du rotor qui s’exprime en [ mm ]

3. Largeur de la dent :
La largeur de la dent est exprimée par l’expression suivante :
t 2∙ βδ
bz2 = [ mm ] (III.35)
K fer ∙ B Z 2max

Avec :
Bz 2max : Induction admissible dans la dent rotorique, il s’exprime en tesla[ T ].

4. Diamètre supérieur de l’encoche :


Le diamètre supérieur de l’encoche est donné par l’expression suivante :

d 21 =
[ π ∙ ( D 2−2 hf 2 ) −Z 2 ∙bz 2
( Z 2−π ) ] [ mm ] (III.36)

Avec :
hf2 : hauteur de la fente de l’encoche rotorique
bz2 : largeur de la dent.
5. Diamètre inférieure de l’encoche

d 22 =
[ π ∙ ( D 2−2 hz 2 ) −Z 2 ∙ bz2
( Z2+ π ) ] [ mm ] (III.37)

6. Hauteur de l’encoche :

7
La hauteur de l’encoche est donnée par la formule suivante :
h enc2=h2+ 0 ,5 ( d 21+d 22 ) [ mm ] (III.38)

Avec :
h2 : la hauteur entre les axes de l’encoche. Il est donné par l’expression suivante :
h2 =hz 2−h f 2−0 , 5 ∙ ( d 21+d 22 ) [ mm ] (III.39)

7. Cage rotorique
La cage rotorique est à barre d’aluminium logé dans des encoches ovales semi – ouvertes
court – circuitées à leurs extrémités par deux anneaux.

 Section de la barre :

La section de la barre est donnée en fonction des dimensions de l’encoche par l’expression
suivante :

Sb =0,125 ∙ ( d 221+ d 222) ∙ π + 0 ,5 ∙ ( d 21 +d 22 ) ∙ h2 [ mm2 ] (III.40)

 Densité du courant :

La densité du courant est donnée par l’expression suivante :


I2
Jb= [ A /mm2 ] (III.41)
Sb

Avec :
I2 : l’intensité du courant
Sb : la section
III.1.2.1.4 Dimensionnement de l’anneau
 Section de l’anneau :
La section de l’anneau est donnée par la formule suivante :
z2 ∙ sb
San= ( 0 ,35+ 0 , 45 ) ∙ [ mm 2 ] (III.42)
2∙ p
 Hauteur de l’anneau :
La hauteur s’exprime comme suit :
h an=( 1, 1+1 , 25 ) ∙ hz 2 [ mm ] (III.43)

 Largeur de l’anneau :
La largeur de l’anneau s’exprime comme suit :
Dan=D2 −han [ mm ] (III.44)
8
 Densité du courant dans l’anneau :
La densité s’exprime de la manière suivante :
I an
J an= [ A /mm2 ] (III.45)
San

Avec :
Ian : courant dans l’anneau, il est donné par l’expression suivante :
Ib
Ian = [A] (III.46)
S an

Avec :
Kred : coefficient de réduction, il est donné par l’expression suivante :

K red =2∙ sin ( πZ∙ p )


2
(III.47)

III.1.2.2 Calcul du circuit magnétique


Le circuit magnétique des machines à courant alternatif, et les machines asynchrones en
particulier, il doit canaliser les lignes de forces du champ magnétique tournant.
L’objet de ce calcul consiste à déterminer les forces magnétomotrices (fmm) qui nous
permettra de calculer le courant magnétisant et de déduire par la suite de la réactance
magnétique. Le principe de calcul est basé sur la loi générale de la circulation du champ
magnétique.
Le calcul du champ magnétique sera fait pour une paire de pole.
Le circuit magnétique de la machine asynchrone est constitué de cinq parties distinctes :
o L’entrefer ;
o La culasse statorique ;
o La culasse rotorique ;
o Les dents statoriques, et
o Les dents rotorique.

III.1.2.2.1 Circuit magnétique statorique


Avec les inductions que nous avons calculées auparavant, nous pouvons déterminer les
intensités des champs magnétiques dans les différentes parties de la machine.
1. Longueur moyenne des lignes de champs dans la culasse statorique :
La longueur est donnée par l’expression suivante :

9
π
Lc 1 = ( D −h ) [ mm ]
2 ∙ p ext c 1
(III.48)

Avec :
Dext : diamètre extérieur.
2. Force magnétomotrice de la culasse statorique :
Force magnétomotrice est donné par la formule suivante :
−3
F c1=H c1 ∙ Lc 1 ∙ 10 [ A ] (III.49)

Avec :
H c 1: Intensité du champ magnétique dans la culasse statorique qui correspond à l’induction
Bc1.
3. Force magnétomotrice dans la dent du stator :
Force magnétomotrice s’exprime de la manière suivante :
−3
Fz1 =Hz1 ∙ hz 1 ∙ 10 [ A ] (III.50)

Avec :
Hz1: Intensité du champ magnétique qui correspond à l’inducteur Bz1.

hz 1: Hauteur de la dent statorique, elle s’exprime en[ mm ].

III.1.2.2.2 Circuit magnétique rotorique


1. Longueur moyenne des lignes du champ magnétique dans la culasse du rotor :
Elle est donnée par la formule suivante :
π
Lc 2=( D2−2 ∙ hz 2−hc 2 ) ∙ +h [ mm ] (III.51)
2∙ p c 2
Avec :

hz2 : hauteur de la dent rotorique en[ mm ].

hc2 : hauteur de la culasse rotorique en [ mm ]

2. Force magnétomotrice dans la culasse du rotor :


Elle s’exprime par la relation suivante :
−3
F c2= H c2 ∙ Lc 2 ∙ 10 [ A ] (III.52)

Avec :
H c 2: Intensité du champ magnétique dans la culasse rotorique qui correspond à l’induction
Bc 2.

10
3. Force magnétomotrice dans la dent du rotor :
La force magnétomotrice s’exprime par la relation suivante :
Fz 2=Hz2 ∙ ( hz 2−0 , 4 ∙ d 21) [ A ] (III.53)

Hz2 : Intensité du champ magnétique dans la dent rotorique qui correspond à l’induction Bz2.

III.1.2.2.3 Force magnétomotrice dans l’entrefer


La force magnétomotrice dans l’entrefer est proportionnelle à l’induction dans celui – ci.
−3
F δ =0 , 8 ∙ B δ ∙ δ ∙ 10 [ A ] (III.54)

Avec :
K δ : Coefficient de CARTER tient compte de la non – uniformité de l’entrefer, due aux
ouvertures des encoches statoriques et rotoriques. Il est donné par la relation suivante :
K δ =K δ 1 ∙ K δ 2 (III.55)

Avec :
bf 1
K δ 1=1+

(
t 1−b f 1 + 5 ∙ δ
t2
bf 2 )
bf 2
K δ 2=1+

(
t 2−b f 2 + 5 ∙ δ
t2
bf 2 )
b f 1 et b f 2: sont respectivement les largeurs des fentes des dents statoriques et rotoriques.

III.1.2.2.4 Force magnétomotrice totale par paire de pole

F = Ʃ F i=2 ∙ ( F δ + Fz 1 + Fz2 ) + F c 1+ F c 2 [ A ] (III.56)

Le deux de la formule représente les dents statoriques et rotoriques qui sont parcourus deux
fois par les lignes de champ magnétique.
III.1.2.2.5 Coefficient de saturation
Le coefficient de saturation est par définition,
1. Coefficient de saturation des dents :
Il est donné par :
F δ + Fz 1+ Fz2
Kμ z= (III.57)

2. Coefficient de saturation de la machine :

11
Il est donné par :
Σ Fi
K μz = (III.58)
2 ∙ Fδ

III.1.2.2.6 Courant magnétisant


Le courant magnétisant représente la composante réactive du courant à vide, il est donné par
la formule suivante :
p ∙ Σ Fi
Iμ = [A] (III.59)
0 , 9∙ m1 ∙ W 1 ∙ K en 1

III.1.2.2.7 Réactance magnétisante


La réactance magnétisante est exprimée par l’expression suivante :
K e ∙U n 1
X m= [A] (III.60)

Ke : facteur de majoration, il varie entre 0,9 et 0,98.


III.1.2.2.8 Coefficient de dispersion magnétique du stator
Il est donné par la formule suivante :
X1
σ μ= (III.61)
Xm

X1 : réactance inductive de dispersion de l’enroulement statorique.


III.1.2.2.9 Force électromotrice à vide E0
La force électromotrice à vide est donnée par l’expression suivante :
U n1
E0 = [V ] (III.62)
( 1+ σ μ )
III.1.3.1 Calcul des paramètres électriques des enroulements
Pour pouvoir déterminer les caractéristiques de la machine en procédera au calcul de tous les
paramètres suivants : (R1, R2, X1, X2, R2dem, X2dem).
III.1.3.1.1 Paramètres statorique
 Résistance active d’une phase du stator :
+3
W 1 ∙ LW 1 ∙ 10
R1= ρcu ( T ) [Ω ] (III.63)
a1 ∙ N el ∙ q eff

Avec :
ρcu ( T ) : Résistivité du cuivre à la température (T).

12
q eff : Section standard d’un conducteur.

LW 1: Longueur moyenne d’une spire de l’enroulement statorique, calculée comme suit :

LW 1=2 ∙ ( Li+ L f 1 ) [ mm ] (III.64)

Avec :
Li : longueur virtuelle de l’induit.
Lf1 : longueur moyenne de la partie frontale d’une demi spire, tel que :
Lf 1 =( 1 ,16+ 0 ,14 ∙ P ) ∙b 1 moy +15 [ mm ] (III.65)

b 1moy : Largeur moyenne d’une section.

π ∙ ( D1 +h Z1 ) ∙ Y 1 moy
b 1moy = [ mm ] (III.66)
Z1

y 1 moy : Pas moyen d’un groupe de section.

 Réactances de fuites et perméances de fuites du stator :


La réactance de fuite globale du stator comprend :
o Réactance de fuite d’encoche :

La réactance est due aux flux de fuite qui se referme autour des conducteurs
2
1 ,58 ∙ f 1 ∙ L I ∙W 1
X enc1= 8
∙ λ enc1 [ Ω ] (III.67)
q1 ∙ p ∙ 10

o Réactance de fuite différentielle :

La réactance de fuite, c’est le résultat des flux suivants :


 Le flux de fuite de dent à dent à travers l’entrefer ;
 Le flux différentielle de phase, et
 Le flux différentiel de l’encoche.
Réactance de fuite différentielle est donnée par l’expression suivante :
2
1, 58 ∙ f 1 ∙W 1
X1d= 8
∙ λ1d [ Ω ] (III.68)
q 1 ∙ P ∙ 10

o Réactance de fuite frontale :

La réactance de fuite frontale, c’est la réactance présentée par les parties frontales des
enroulements situés dans l’air à chaque extrémité du paquet de tôles.
Elle est donnée par :

13
2
1 ,58 ∙ f 1 ∙ Li ∙W 1
X1 f= 8
λ1 f [ Ω ] (III.69)
q 1 ∙ P∙ 10

La réactance totale est donnée par :


λ1
X 1 =1, 58 ∙ f 1 ∙ Li ∙W 1 ∙
2
3
[Ω] (III.70)
q 1 ∙ p∙ 10

λ 1: Perméance de dispersion de l’enroulement statorique, elle est calculée comme suit :

λ 1=λenc 1 + λ1 d + λ1 f (III.71)

λ enc1: Perméance d’encoche, elle est donnée par l’expression suivante :

λ enc1=
h1
3 ∙ benc 12
∙ Kb1+
( h11
+
3 ∙ hK 1
+
hf 1
benc 1 benc 12+ 2∙ b f 1 b f 1
∙ Kb2
) (III.72)

Avec :
K b 1 , K b 2: Les coefficients des données rotoriques et statoriques

K b 1=K b 2=1Pour l’enroulement concentrique.

λ 1d : Perméance différentielle proportionnelle à la réactance de fuite différentielle.

III.1.3.1.2 Paramètres rotoriques


III.1.3.1.2.1 Résistance rotorique
 Résistance active de la barre :
La résistance active de la barre est donnée par l’expression suivante :
Li
∙ 10 [ Ω ]
3
Rb =ρal (T ) ∙ (III.73)
Sb

 Résistance de l’anneau :
La résistance de l’anneau est donnée par la formule suivante :
+3
ρal ( T ) ∙ 2 π ∙ D an ∙ 10
Ran= [Ω] (III.74)
Z 2 ∙ San

Avec :
San : Section de l’anneau qui s’exprime en[ mm 2 ].

Dan: Diamètre moyen de l’anneau qui s’exprime en[ mm ].

 Résistance de l’anneau ramenée à la barre :


La résistance de l’anneau ramenée à la barre est donnée par l’expression suivante :

14
R an
Rarb = [Ω ] (III.75)
( K red ) 2
 Résistance de l’anneau ramenée à la barre :
Rars =M ∙ R arb [ Ω ] (III.76)

Avec :
Rarb : La résistance de l’anneau ramenée à la barre.

M : coefficient de réduction de la cage rotorique vers le stator.


 Résistance active d’une phase rotorique :
Elle représente la somme des résistances de la barre et celle de l’anneau ramenée à la barre.
Elle est donnée comme suit :
R2=R b + Rarb [ Ω ] (III.77)

 Résistance d’une phase rotorique ramenée au stator :


La résistance d’une phase est donnée par l’expression suivante :
R2 ram =M ∙ R2 [ Ω ] (III.78)

III.1.3.1.2.2 Réactance de dispersion et pérmeance de la résistance du rotor


Dans cette partie, nous calculons :
La réactance de fuite d’encoche, due au flux de fuite qui se renferme autour des conducteurs ;
La réactance frontale, (la partie de l’enroulement située dans l’air à chaque extrémité du
paquet de tôles), et
La réactance due au flux différentiel dont la valeur est très élevée dans un entrefer faible.
III.1.3.1.2.3 Réactance du rotor ramenée au stator
La réactance du rotor est donnée par la formule suivante :
X 2 ram =M ∙ X 2 [ Ω ] (III.79)

III.1.3.3 Paramètres au démarrage


Lors de l’alimentation du moteur, les barres de la cage sont soumises à un champ tournant de
fréquence d’alimentation ; la profondeur de pénétration du courant est alors faible ; seule la
partie supérieure des barres est le siège des courants induits d’où la forte résistance de la cage
au démarrage.
Avec l’augmentation de la vitesse, le glissement diminue et par conséquent, la fréquence du
champ, donc la profondeur de pénétration augmente et la résistance de la charge diminue.

15
III.1.4.1 Calcul des pertes et du rendement
La transformation de l’énergie électrique en énergie mécanique s’accompagne inévitablement
de perte d’énergie dans les différentes parties du moteur telles que le circuit magnétique, les
enroulements statorique et rotorique, ainsi que les différentes parties mécaniques.
Cette partie est consacrée à l’évaluation des pertes dans le moteur asynchrone , et cela pour
permettre d’estimer le rendement en sachant qu’il faut l’avoir aussi proche que possible de
celui qui figure dans le cahier de charge.
Nous pouvons distinguer quatre groupes de pertes notamment :
 Pertes principales dans le fer ;
 Pertes électriques dans le cuivre et l’aluminium ;
 Pertes mécaniques, et
 Pertes supplémentaires.
III.1.4.1 Pertes principales dans le fer
Les pertes principales dans le fer sont les pertes par hystérésis, dues au déphasage entre le
courant magnétisant et le flux fondamental, et les pertes par courant de Foucault dues à la
circulation des courants induits par le flux fondamental dans les tôles magnétisant. Les dents
et la culasse statorique sont les parties les plus touchées par ces pertes. Les pertes
magnétiques dans le rotor sont négligeables à cause de la faible fréquence de flux.
Les pertes dans fer sont égales à la somme des pertes dans les dents et celle du dos stator
données par la formule suivante :
Pfer =Pc 1+ P fz 1 [ W ] (III.80)

III.1.4.2 Pertes électriques dans le cuivre et dans l’aluminium


Ce sont les pertes par effet joules dans les enroulements statorique et rotorique. Elles sont
proportionnelles au carré des courants qui circulent dans ces enroulements :
 Pertes joules statoriques :
Les pertes joules statoriques sont les pertes électriques dans le cuivre, elles sont données par
la formule suivante :

P j1 =m1 ∙ R 1 ∙ I n 1 [ W ]
2
(III.81)

Avec :
R1 : résistance d’une phase de l’enroulement statorique.
In1 : courant dans une phase statorique.

16
 Pertes joules rotoriques :

P j2 =m2 ∙ R 2 ∙ I 2 [ W ]
2
(III.83)

Avec :
m2 : nombre de phase rotorique.
I2 : courant dans la barre.
R2 : résistance d’une phase rotorique.
III.1.4.3 Pertes mécaniques
Elles dépendent de la vitesse du moteur, elles se composent de pertes par frottements aux
paliers, et de pertes par ventilation et frottement avec l’air. Elles sont exprimées par :

Pmec =K t ( N ∙ 10−3 ) 2 ∙ ( Dext ∙ 10−2) 4 [ W ] (III.84)

Avec :
Kt : facteur de majoration.
III.1.4.4 Pertes Supplémentaires
Ces pertes ont pour origine le champ de fuite dans les encoches et dans les têtes de bobines,
on les estimes à 0,5 de la puissance absorbée par le moteur. Elles sont données par la formule
suivante :
3
P n ∙ 10
P¿ =0,005 [W ] (III.85)
ηn

III.1.4.5 Pertes totales


Les pertes totales sont données par l’expression suivante :
Ptot =P fer + P j 1 + P j 2 + Pmec + P¿ [ W ] (III.86)

III.1.4.6 Rendement de la machine


Le rendement de la machine est donné par la formule suivante :
3
Pn ∙ 10
η= 3 (III.87)
Pn ∙ 10 + P tot

III.1.4.7 Calcul de la résistance de magnétisation


La puissance absorbée à vide correspond aux pertes fer et mécanique, alors le courant actif à
vide qui correspond à ces pertes sera exprimé comme suit :

Pfer + Pmec + Pa 10 P fer + Pmec + R1 ∙m 1 ∙ ( I μ ) 2


I 0 a= = [A] (III.88)
m 1 +U n 1 m1 ∙U n 1

17
D’où :
Xm∙ I μ
Rm = [ Ω] (III.89)
I 0a

Avec :
I μ: Courant magnétisant.

X m: Résistance magnétisante.

III.1.5 Calcul des performances du moteur


Dans cette partie de calcul, nous allons étudier les performances des moteurs, en utilisant une
méthode analytique se basant sur les schémas équivalents de la machine asynchrone.il existe
plusieurs schémas équivalents des machines asynchrones qui sont analogues à celui d’un
transformateur :

 Schéma réel de substitution du circuit primaire et du circuit secondaire ;


 Schéma physique équivalent ramené au rotor immobile ;
 Schéma équivalent d’une machine asynchrone considérée comme un transformateur,
et
 Schéma équivalent d’une machine asynchrone avec circuit magnétisant rapporté aux
bornes du réseau.
III.1.5.1 Schéma équivalent en L du moteur
La figure III.1 illustre le schéma conventionnel monophasé ramené au stator.

Figure III.1 : Schéma équivalent en L du moteur


Avec :
R1 : résistance statorique
X1 : réactance de fuite du stator

18
X2ram : réactance de fuite du rotor ramenée au stator
R2ram : résistance rotorique ramenée au stator
Rm : résistance magnétisante
Xm : réactance magnétique
C1 : constante de transformation du schéma en T vers le schéma en L.
Elle est donnée par :
X1
C 1=1+ (III.90)
Xm

III.1.5.2 Caractéristiques de fonctionnement du moteur


La caractéristique de fonctionnement du moteur est basée sur les différents facteurs
notamment :
 Le glissement ;
 La puissance rapportée du circuit primaire au circuit secondaire ;
La puissance rapportée du circuit primaire au circuit secondaire est donnée comme suit :
P ' 2=P2 + P¿ + P mec [ W ] (III.91)

 L’inductance équivalente ;
L’induction est exprimée comme suit :

Z 2eq =√ R22 eq + X 22 eq [Ω] (III.92)

Avec :
R2 ram
R2 eq =C1 ∙ R 1+C 1 ∙
2
[Ω] (III.93)
g

X 2 eq =C 1 ∙ X 1 +C1 + X 2 ram [ Ω ]
2
(III.94)

 Le calcul du courant au secondaire ;


Le courant dans le circuit secondaire est donné par :
U n1
I ' ' 2= [A] (III.95)
Z 2 eq

I ' 2=C 1 ∙ I 2 [ A ]
''
(III.96)

Avec :
I ' ' 2: Le courant dans le circuit secondaire transformé en L.

I ' 2: Le courant dans le circuit secondaire ramené au primaire.

19
 Le facteur de puissance rotorique ;
Le facteur de puissance rotorique est donné par :
R 2 eq
cos ( ϕ 2 )= (III.97)
Z 2eq

D’où :
 Courant actif :
I ' ' 2 a=I ' ' 2 ∙ cos ( ϕ2 ) [ A ] (III.98)

 Courant réactif :
I ' ' 2 r=I ' ' 2 ∙ sin ( ϕ2 ) [ A ] (III.99)

 Courant actif qui correspond aux pertes fer et aux pertes joules statorique à vide :
Pa 10+ P f 1
I 0 a= [ A] (III.100)
m1 ∙U n1

 Courant à vide :

I 0= √ I 0 a+ I 0 r [A]
2 2
(III.101)

I 1=√ I 21 a + I 21 r [A] (III.102)

Avec :
I 1 a=I 0 a+ I ' ' 2 a [ A ] (III.103)

I 1r =I 0 r + I ' ' 2 r [ A ] (III.104)

Le facteur de puissance de la machine est donné par la formule suivante :


I 1a
cos ( ϕ 1 )= (III.105)
I1

 La puissance absorbée par le moteur ;


La puissance absorbée par le moteur s’exprime comme suit :
P1=m 1 ∙U n1 ∙ I 1 a [ W ] (III.106)

 La vitesse de rotation du moteur, et


La vitesse de rotation du moteur est exprimée par la relation suivante :
N 2=N ∙ ( 1−g ) [ tr/min ] (III.107)

Avec :
N : vitesse de synchronisme.

20
G : glissement.
N2
= ( 1−g ) : C’est la vitesse du rotor par rapport au stator.
N
 Le couple utile sur l’arbre du moteur.
3
P2 ∙10
C u=9 , 55 [N ∙ m] (III.108)
Pn

III.1.5.3 Caractéristiques de démarrage et capacité de surcharge


La caractéristique de démarrage et la capacité de surcharge du moteur est basée sur les
facteurs suivants notamment :
o La résistance équivalente au démarrage ;

Elle s’exprime comme suit :

Reqdem =C1 ∙ R 1+C 1 ∙ R2 dem−ram [ Ω ]


2
(III.109)

R2 dem−ram: Résistance de démarrage rotorique ramenée.

o La réactance équivalente au démarrage ;

Elle est donnée par la relation suivante :


X eqdem=X const + K x ∙ K var [ Ω ] (III.110)

K x: Coefficient qui est donné suivant la forme de l’encoche. Pour les encoches semi ouvertes
K x vaut 0,0825.

X const: Réactance de dispersion du moteur qui ne dépend pas de la saturation.

X var: Réactance variable de dispersion du moteur qui dépend de la saturation.

o La capacité de surcharge ;

La capacité de surcharge du moteur, c’est le rapport entre le couple maximal et le couple


nominal. Elle donnée comme suit :
g nom g cr
+ +R
C max g cr g nom cr (III.111)
K= =
C nom 2+ R cr

Avec :
Rcr : Résistance critique.

gcr
Rcr =2 ∙ R 1 (III.112)
( R2 ram ∙ C1 )

21
gnom: Glissement nominal.

gcr : Glissement critique, il est donné par :

C1 ∙ R2 ram
gcr = (III.113)
( X 1 +C 1 ∙ X 2 ram )
Avec :
R2 ram: Résistance rotorique ramenée.

X 2 ram: Réactance rotorique ramenée.

o Le courant de démarrage, et

Au démarrage le moteur asynchrone est assimilable à un transformateur dont le secondaire


alimente une résistance faible dans ces conditions, le courant de démarrage est considérable ;
il peut atteindre 6 à 7 fois le courant nominal. Sa valeur est donnée par l’expression suivante :
Un1
I 1 dem= [A] (III.114)
√ R eqdem + X eqdem
2 2

U n 1: Tension d’alimentation.

o Le couple de démarrage.

Il est donné par l’expression suivante :


2
P ∙ m1 ∙U n 1 ∙ R2 dem R 2 dem
C d=
2
=P ∙ m1 ∙ I 1 dem ∙ [N ∙ m] (III.115)
2 π f 1 ( R2eqdem + X 2eqdem ) 2∙ π ∙ f 1

III.1.5.4 Interprétation des résultats


Après avoir calculé le moteur de notre étude, on constate que :

 Le volume du moteur augmente par rapport au volume initial du à l’augmentation de


la longueur virtuelle de l’induit.
 La section des conducteurs augmente, ce qui permet la diminution de la densité du
courant
 La vitesse de rotation augmente, ce qui permet la diminution du glissement
 La diminution du rapport de courant de démarrage et le courant nominal
 La diminution du rapport de couple de démarrage et le couple nominal

III.1.5.5 Solution proposée


Nous avons proposée utiliser le moteur asynchrone à cage d’écureuil, grâce à ses avantages
notamment :

22
 Il est moins cher, et
 Il est facile à entretenir.
III.2 conclusion
Dans ce chapitre nous avons constaté que les résultats trouvé sont de marge admissible, et
confirment les caractéristiques pratiques. Le prochain chapitre sera consacré à l’évaluation du
projet.

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