Vous êtes sur la page 1sur 12

Logique Logique des propositions

Objectifs Une logique parmi d’autres


Traiter formellement les notions de vérité et fausseté
Formaliser le "raisonnement logique", la "déduction logique" Composée de

En S.I. – un langage (écriture des formules)


Spécifier les systèmes : invariants, conditions de fonctionnement, – une sémantique (évaluation des formules)
pré et post conditions (algorithmes).
– un système de preuve (axiomes, règles d’inférence)
Raisonner sur les systèmes : détecter les incohérences, prouver
des propriétés.
Raisonner sur les données : interprétation logique des bases de
données, logique pour l’interrogation de bd, expression des
contraintes d’intégrité.
Systèmes basés sur la connaissance, systèmes experts, déduction
automatique, bases de données déductives.

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


1 de 46 2 de 46

Aspect déductif / syntaxique Aspect sémantique


On s’intéresse aux preuves de certains énoncés On évalue la vérité ou fausseté de certains énoncés.
De Est-il possible que
« quand il pleut Paul prend toujours son parapluie » « Paul mange du chocolat » soit faux
et et que simultanément
« aujourd’hui Paul a son parapluie » « Paul mange du pain ou du chocolat »
soit vrai ?
peut-on conclure
« aujourd’hui il pleut » ? Les éléments de base de la logique sont les variables
propositionnelles (également appelées atomes).
p = « Paul aime le chocolat »,
q = « Il pleut »

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


3 de 46 4 de 46
Syntaxe des formules de logique propositionnelle Exemples
Le vocabulaire est formé p
• des symboles ∧, ∨, ⇒, ⇔, ¬, (, ) q ⇒p
• de symboles de variables propositionnelles : p, q, r, s, etc. ¬¬p
¬ ( p ∨ (r ∧ ¬ s) ∨ t)
Les formules suivent les règles de grammaire (q ⇒ p) ⇔ (s ⇒ p)
formule → variable
| formule ∧ formule (et) On utilise des parenthèses pour lever toute ambiguïté dans des
| formule ∨ formule (ou) formules comme

| formule ⇒ formule (implique) (p ∧ q) ∨ r.


| formule ⇔ formule (implique bidirectionnel)
| ¬ formule (non)
| (formule )

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


5 de 46 6 de 46

Sémantique Interprétation d’une formule :


Objectif : attribuer une valeur logique vrai (v) ou faux (f) à chaque Extension de I aux formules :
formule
I(P ∧ Q) = v si I(P) et I(Q) sont v,
= calculer l’interprétation de chaque formule f sinon
I(P ∨ Q) = v si I(P) ou I(Q) est v,
f s’il sont les deux f
Il faut fixer une interprétation de chaque variable propositionnelle
(atome). I(P ⇒ Q) =v si I( P ) est f ou bien si I( Q ) est v,
f sinon
I(P ⇔ Q) =v si I(P) = I(Q),
Fonction I de {p 1 , p2 , ..., p n } dans {v, f }.
f sinon
I(p i) est la valeur de vérité (v ou f) attribuée à p i.
I(¬ P) = v si I(P) est f,
f sinon

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


7 de 46 8 de 46
Exercices Solutions (1)
Soit l'interprétation I définie comme : I(p) = v ; I(q) = f ; I(r) = v. I(p) = v ;
1. Donner l'interprétation selon I des formules I(q) = f ;
• p∧q I(r) = v.
• p ∧ (¬r ∨ q)
I(p ∧ q) I(p ∨ ¬p)
• p ∨ ¬p v f I(p ∧ (¬r ∨ q))
v f
f f
• p⇒q f v v f
• q⇒p f

2. Même question avec l'interprétation J : J(p) = f ; J(q) = v ; J(r)


I(p ⇒ q) I(q ⇒ p)
v f f v
= f.
f v
3. Pouvez-vous trouver une interprétation K qui rende les trois
formules vraies ?

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


9 de 46 10 de 46

Solutions (2) Modèles


J(p) = f ; On considère qu'une interprétation I est un “monde possible”.
J(q) = v ; Pour une formule φ donnée
J(r) = f. existe-t-il un monde dans lequel φ est vraie ?

J(p ∧ q) J(p ∨ ¬p) J(p ∧ (¬r ∨ q))


f v f v v v
f v f v • Un modèle d'une formule φ est une interprétation I telle que I(φ) = v.
f
• Il peut exister zéro, un ou plusieurs modèles pour une formule donnée.
• Modèle d'une ensemble de formules F = {φ1, φ2, ..., φk} :=
J(p ⇒ q) J(q ⇒ p) une interprétation qui rend vraie chaque formule φ1 , φ2 , ..., φk .
f v v f
v f

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


11 de 46 12 de 46
Satisfaisabilité Exemples
S'il existe au moins un modèle de F 1. L'ensemble F = {p ∧ q , q ∨ r} est satisfaisable
on dit que F est « satisfaisable » Il y a deux modèles

(ou consistant ou non contradictoire). I : I(p) = v, I(q) = v, I(r) = v


J : I(p) = v, I(q) = v, I(r) = f

sinon F est inconsistante.

2. L’ensemble F = {p ∧ q , q ∨ r, ¬p} est inconsistant


Dans tout modèle I on devrait avoir
I(p ∧ q) = v donc I(p) = v
et I(¬p) = v donc I(p) = f
:-(

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


13 de 46 14 de 46

Comment trouver un modèle ? Arbre sémantique


Etant donné une formule avec n variables • Autant de niveaux qu'il y a de variables dans la formule.
On ne connaît pas de meilleur algorithme que celui consistant à • De chaque noeud par tent deux branches : 'vrai' et 'faux'

Essayer successivement les 2n modèles possibles. • Un chemin de la racine à une feuille représente une interprétation

Complexité en temps: exponentielle • L'arbre représente toutes les interprétations possibles.

p v f
C’est le premier problème NP-complet connu (thm de Cook).
q v f v f
C’est donc un problème très général.
Tout problème NP peut se ramener à celui-ci en un temps p ∧q v f f f (*)
polynomial.
(p ∧ q) ∨ p v v f f
¬(p ⇒ ¬q) v f f f (**)
Conséquence : les outils informatiques ne sont pas efficaces pour
trouver des modèles. (p ∧ q) ⇒ q v v v v tautologie

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


15 de 46 16 de 46
Tautologies Equivalence
Les tautologies sont des formules vraies quelle que soit Deux formules E et F sont équivalentes si pour toute interprétation
l'interprétation. Par exemple : elles prennent les même valeurs de vérité.
P ∨ ¬P p.ex.
P⇒P p ∧ q ≈ ¬(p ⇒ ¬q)
((P ⇒ Q) ∧ P) ⇒ Q
(P ∨ Q) ⇔ ¬(¬P ∧ ¬Q) On peut voir que : E et F sont équivalentes si la formule
etc. Ε⇔F
est une tautologie (est toujours vrai)

Les tautologies sont des vérités universelles qui ne dépendent pas Les équivalences permettent des manipulations syntaxiques qui
de l'état du monde. préservent la sémantique.

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


17 de 46 18 de 46

Quelques équivalences: Equivalences (suite)


Utiles pour simplifier les formules ou les restructurer. distributivité-ou: A ∨ (B ∧ C) ≈ (A ∨ B) ∧ (A ∨ C) ;

A, B, C, …sont des variables ou des formules quelconques distributivité-et: A ∧ (B ∨ C) ≈ (A ∧ B) ∨ (A ∧ C) ;

double négation: ¬(¬A) ≈ A ; De Morgan: ¬(A ∧ B) ≈ ¬A ∨ ¬B ; ¬(A ∨ B) ≈ ¬A ∧ ¬B

associativité: (A ∧ B) ∧ C ≈ A ∧ (B ∧ C) ; (A ∨ B) ∨ C ≈ A ∨ (B ∨ C) ; implication-ou: A ⇒ B ≈ ¬A ∨ B

commutativité: A ∧ B ≈ B ∧ A ; A ∨ B ≈ B ∨ A ; double implication: A ⇔ B ≈ (A ⇒ B) ∧ (B ⇒ A)


donc ⇒ et ⇔ ne sont pas essentiels, toute formule peut être
idempotence: A ∧ A ≈ A ; A ∨ A ≈ A ; réécrite sans utiliser ces deux connecteurs.
tiers exclu: A ∧ ¬A ≈ faux A ∨ ¬A ≈ vrai

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


19 de 46 20 de 46
Formes normales Mise en forme normale conjonctive
Toute formule peut se réécrire sous la forme ((b ∨ c) ⇒ a) ∨ d
C1 ∧ C2 ∧ … ∧ Cn 1. Appliquer les équivalence double-implique et implique-ou pour
supprimer les ⇒ et ⇔.
où chaque Ci (appelé clause) est elle-même de la forme
≈ (¬(b ∨ c) ∨ a) ∨ d
p 1 ∨ p2 ∨ … ∨ pm ∨ ¬q1 ∨ ¬q2 ∨ … ∨ ¬qr
2. Appliquer De Morgan pour "descendre" les négation près des
où les pj et qk sont des atomes. variables.
Cette forme est appelée forme normale conjonctive. ≈ ((¬b ∧ ¬c) ∨ a) ∨ d
3. Appliquer la distributivité pour descendre les ∨ et remonter les ∧
Il y a un algorithme pour mettre en FNC ≈ ((¬b ∨ a) ∧ (¬c ∨ a)) ∨ d
≈ ((¬b ∨ a) ∨ d) ∧ ((¬c ∨ a)) ∨ d)
La FNC est nécessaire pour pouvoir appliquer certains algorithmes. 4. Appliquer l’associativité des ∨ et ∧
≈ (¬b ∨ a ∨ d) ∧ (¬c ∨ a ∨ d)

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


21 de 46 22 de 46

Autre forme normale Conséquence logique


A est conséquence de B signifie
Il existe aussi une forme normale disjonctive φ''' : « A est nécessairement vraie lorsque B l’est »
D 1 ∨ D2 ∨ … ∨ Dm Exemple.
où chaque Di est lui même de la forme si l’on sait que A est vrai et que B est vrai on en déduit que A ∧ B
est vrai.
r1 ∧ r2 ∧ … ∧ r u ∧ ¬s1 ∧ ¬s2 ∧ … ∧ ¬sv
si l’on sait que A ∨ B est vrai et que ¬B est vrai on en déduira que
où les rj et sk sont des atomes. A est vrai.

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


23 de 46 24 de 46
Définition Exemples de conséquences logiques
f est une conséquence logique de {f1 , f2 , …, fn } F = { p ⇒ q, q ⇒ r }
si tout modèle de f1 , f2 , …, fn est forcément un modèle de f. vérifions que p ⇒ r est une conséquence logique de F.
Il y a quatre modèles de F:
c-à-d pour tout I si I(f1 ) = v, I(f2 ) = v, …, I(fn ) = v alors I(f ) = v,
modèles p q r p⇒r ¬r v p
I1 v v v v v
I2 f v v v f
Notation {f1 , f2 , …, fn } f)
I3 f f v v f

Exemple. {p ⇒ q, ¬q} ¬p.


I4 f f f v v

Donc F p⇒r
mais F ¬r v p

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


25 de 46 26 de 46

Manipulations syntaxiques T1. Une théorie formelle pour la LP (syst. de Hilbert)


Limites de l’approche purement sémantique : Axiomes
Il a une infinité d’axiomes, ce sont toutes les propositions de la
1. Pour vérifier que E f
forme
il faut
• A ⇒ (B ⇒ A) ou
• trouver tous les modèles de E
• (A ⇒ (B ⇒ C)) ⇒ ((A ⇒ B) ⇒ (A ⇒ C)) ou
• pour chaque modèle I de E, vérifier que I(f) = v
• (¬A ⇒ ¬B) ⇒ (B ⇒ A)
Si E utilise n propositions atomiques, le nombre de modèles
où A, B et C sont des formules atomiques ou complexes.
potentiels est 2n .
Règle d’inférence
2. Comment trouver les conséquences logiques de E ?
Modus ponens
(A ⇒ B, A) → B
L’approche syntaxique (déductive) permet de calculer les
conséquences logiques. ou Modus tollens
(A ⇒ B, ¬B) → ¬A

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


27 de 46 28 de 46
Exemple de preuve Règles dérivées - règle de déduction
axiome 2 avec B := (A ⇒ A) et C := A : But: faciliter les preuves avec de nouvelles règles
1. (A ⇒ ((A ⇒ Α) ⇒ A)) ⇒ ((A ⇒ (A ⇒ Α)) ⇒ (A ⇒ A)) Ces règles doivent êtres consistantes : ne pas produire plus que MP
+ axiomes
axiome 1 avec B := (A ⇒ A)
2. A ⇒ ((A ⇒ Α) ⇒ A) Règle de déduction
U un ensemble de formules, A une formule
modus ponens 1, 2
si
3. ((A ⇒ (A ⇒ Α)) ⇒ (A ⇒ A))
à partir de U et A on peut prouver B (avec MP et les axiomes)
axiome 1 avec B := A
alors
4. A ⇒ (A ⇒ A)
à partir de U on peut prouver A ⇒ Β
modus ponens 3, 4
(A ⇒ A)

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


29 de 46 30 de 46

T2. Une autre théorie [Hofstadter GEB] Exemple


Il n’y a pas d’axiomes ! On part de trois théorèmes:

Règles: 1. p ∧ q thm
ASSOCIATION 2. q ⇒ r thm

si f et g alors f ∧g 3. q ⇒ s thm
On applique les règles:
DISSOCIATION
4. q dissociation sur 1.
si f ∧ g alors f et g
5. r modus ponens 2 et 4
MODUS PONENS
6. s modus ponens 3 et 4
si f ⇒ g et f alors g
7. (r ∧ s) association 5 et 6

f signifie « f est un théorème »

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


31 de 46 32 de 46
Règles d’échange Exemple
DOUBLE NEGATION (f ⇒ g) ∧ ¬f
on peut ajouter ou supprimer ¬¬ dans tout théorème (¬f ∨ g) ∧ ¬f échange ou-implique

CONTRAPOSITION (¬¬¬f ∨ ¬¬g) ∧ ¬f ajouts double négations


¬(¬¬f ∧ ¬g) ∧ ¬f échange par De-Morgan
f ⇒ g et ¬g ⇒ ¬f sont interchangeables
¬(f ∧ ¬g) ∧ ¬f suppression double négation
DE MORGAN
¬((f ∧ ¬g) ∨ f) encore De Morgan
¬f ∧ ¬g et ¬(f ∨ g) sont interchangeables
OU-IMPLICATION
f ⇒ g et ¬f ∨ g sont interchangeables

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


33 de 46 34 de 46

Règle « imagination » = règle de déduction Imagination et importation


Création de théorèmes sans axiomes de départ IMPORTATION:
IMAGINATION: On peut «importer» n’importe quel théorème du niveau supérieur
dans une dérivation imaginaire.
si f g alors f⇒g
[ imagination
Si on peut prouver g à partir de f (et des axiomes) alors que
p hypothèse
on a prouvé f ⇒ g.
[ imagination, 2
Exemple q hypothèse
[ p importation
p hypothèse p∧q association
]
¬¬p double négation
q ⇒ (p ∧ q) résultat imagination 2
]
]
p ⇒ ¬¬p
p ⇒ (q ⇒ (p ∧ q)) résultat imagination

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


35 de 46 36 de 46
Exemple - la hache de Ganto Complétude et Consistance des règles de déduction
(p ⇒ q) ∧ (¬p ⇒ q) thm donné C’est le lien entre syntaxe et sémantique
p⇒q dissociation
¬q ⇒ ¬p contraposition
¬p ⇒ q dissociation Consistance = tous les théorèmes sont des conséquences logiques
¬q ⇒ ¬¬p contraposition des formules de départ = tout ce qu’on démontre est vrai =
[ ¬q hypothèse si F g alors F g
¬q ⇒ ¬¬p import
¬¬p modus ponens
¬q ⇒ ¬p import Complétude = on peut tout déduire = toute conséquence logique
¬p modus ponens est un théorème = toutes les vérités sont démontrables =
¬¬p ∧ ¬p association
si F g alors F g
¬(¬p ∨ p) De Morgan
] ¬q ⇒ ¬(¬p ∨ p) sortie imagination
[ p ] p ⇒ p, ¬p ∨ p hypothèse, sortie imagination, échange ou-implique
(¬p ∨ p) ⇒ q contraposition
q modus ponens

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


37 de 46 38 de 46

Consistance de modus-ponens Principe de résolution (Robinson)


Si M est un modèle de {p ⇒ q , p} Encore une règle d’inférence
M(p) = vrai, pour que M(p ⇒ q) soit vrai il faut que M(q) = vrai Inventée en 1965
Donc {p ⇒ q , p} q But: mécanisation de la logique, trouver plus facilement des
preuves
La théorie T1 est consistante et complète.

Travaille sur des clauses.


Il faut donc commencer par tout mettre en forme normale
conjonctive.
Clause1 ∧ Clause2 ∧ … ∧ Clausen
Clause = Littéral1 ∨ Littéral2 ∨ … ∨ Littéralm
Littéral = Variable ou bien ¬Variable

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


39 de 46 40 de 46
Règle Exemples
Si on a deux clauses C1 = (p ∨ q ∨ ¬r ∨ s)
C1 = (p ∨ L 1 ∨ L 2 ∨ … ∨ L m), C2 = (q ∨ ¬p ∨ t)
C2 = (¬p ∨ L'1 ∨ L'2 ∨ … ∨ L'n) Résolution sur p et ¬p.
Résolvant: (q ∨ ¬r ∨ s ∨ q ∨ t),
le résolvant de C1 et C2 est la clause
L 1 ∨ L 2 ∨ … ∨ L m ∨ L'1 ∨ L'2 ∨ … ∨ L'n On retrouve le modus ponens car
de p ⇒ q, équivalent à ¬p ∨ q, et p, on déduit q.
Si un littéral et son complément apparaîssent dans deux clauses on
peut produire une nouvelle clause à partir de celles-ci.

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


41 de 46 42 de 46

Attention: Utilisation
si on a Théorème:
C1 = (p ∨ ¬q ∨ ¬r ∨ s) Le résolvant C est satisfaisable
C2 = (q ∨ ¬p ∨ t) si et seulement si les clauses parentes C1 et C2 le sont
(simultanément)
on peut déduire
¬q ∨ ¬r ∨ s ∨ q ∨ t (résolution sur p)
Procédure de résolution
ou
Si un ensemble de clauses
p ∨ ¬r ∨ s ∨ ¬p ∨ t (résolution sur q)
C1 et C2 deux clauses de Si dont le résolvant est C
mais pas
on définit Si+1 := Si ∪ {C}
¬r ∨ s ∨ t !

Si au cours du processus on trouve un C = [], S0 était inconsistant


Si S i+1 = Si pour tout choix de C, S0 était satisfaisable

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


43 de 46 44 de 46
Preuves par réfutation Références
Une dérivation de [] à partir de S est une réfutation Cl. Benzaken. Systèmes formels: introduction à la logique et à la théorie
des langages, Masson, Paris, 1991.
Bundy, A. The Computer Modelling of Mathematical Reasoning,
Pour prouver que A est une conséquence logique de S
Academic Press, London, 1983.
On cherche à réfuter S ∪ {¬A}.
Cori, R., Lascar, D. Logique mathématique, Masson, 1993.
Exemple
S = {p, ¬p ∨ q, ¬p ∨ ¬q ∨ r}, A = r
S0 = {p, ¬p ∨ q, ¬r, ¬p ∨ ¬q ∨ r}
S1 = {p, ¬p ∨ q, ¬r, ¬p ∨ ¬q ∨ r, ¬p ∨ ¬q}
S2 = {p, ¬p ∨ q, ¬r, ¬p ∨ ¬q ∨ r, ¬p ∨ ¬q, ¬p}
S3 = {p, ¬p ∨ q, ¬r, ¬p ∨ ¬q ∨ r, ¬p ∨ ¬q, ¬p, []}
donc S r

G. Falquet, CUI, Université de Genève G. Falquet, CUI, Université de Genève


45 de 46 46 de 46

Vous aimerez peut-être aussi