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Logique Formelle

Elaboré par Dr. Abir BAAZAOUI

ISIG-K 2023-2024
1er-SI

Plan du cours

 Chapitre1 : Introduction à la logique formelle

 Chapitre II : Logique propositionnelle

 Chapitre III : Logique des prédicats

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Objectifs Du Cours

Ce cours permettra aux étudiants de :

 Acquérir la maîtrise de deux outils de calcul logique, soit


le calcul des propositions et le calcul des prédicats de
premier ordre.
 Ces calculs sont abordés par le biais de méthodes
sémantiques et syntaxiques (tables de vérité et déduction
naturelle)

Chapitre2 :
Logique propositionnelle

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Logique propositionnelle
Introduction

 Une proposition est un assemblage de mots d’une langue naturelle


vérifiant les trois propriétés suivantes :
1. Il est reconnu syntaxiquement correct ;
2. Il est sémantiquement correct ;
3. Il est possible de lui assigner sans ambiguïté une valeur de vérité (vrai ou
faux).

Exemple
❖ Dans un triangle rectangle, le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des
carrés des cotés de l’angle droit.
Les propriétés (1, 2 et 3) sont vérifiées : c’est une proposition (vraie).
❖ Louis 14 est un nombre premier.
la propriété (1) est vérifiée mais pas la propriété (2). Ce n’est pas une proposition.

Logique propositionnelle
Introduction

 Dans la logique des propositions, les opérations qui lient les propositions
pour en former d’autres plus complexes sont appelées des connecteurs.

 Un connecteur binaire permet de composer deux propositions pour en


obtenir une troisième.
 Un connecteur unaire permet d’obtenir une proposition à partir d’une
autre.

 Le langage propositionnel est composé de formules représentant des


propositions et il est caractérisé par sa syntaxe et sa sémantique

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

 Les variables propositionnelles sont juste des noms (on utilise


des lettres minuscules p, q, x, …) qui apparaissent dans la
formule.
 On notera Vp l’ensemble des variables propositionnelles qui est
a priori infini. Les variables propositionnelles sont considérées
comme des formules atomiques.
 La syntaxe d’un langage définit l’alphabet et les règles
d’écriture (grammaire) des expressions du langage. Elle ne
s’intéresse pas à leurs sens.

Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

Constantes : 0 (Faux, F), 1 (Vrai, V), …


Lettres propositionnelles : p, q, r, s, . . .
opérateurs logiques ou connecteurs logiques : ¬, ⋁, ⋀, ⇒, ⇔, . . .
parenthèses : ()

Une lettre propositionnelle est une formule : p, q, r, s, t, . . .


Si p est une formule, (p) et ¬p sont des formules
Si p et q sont des formules, (p⋀q), (p⋁q), (p⇒q) sont des formules

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

Connecteurs logiques: négation, conjonction , disjonction ,


implication & équivalence
 Négation (¬, ˜, !):
Les connecteurs logiques permettent de créer de nouveaux prédicats (dits
prédicats composés) à partir de prédicats P, Q.
Soit P un prédicat. La négation du prédicat P est le prédicat noté non(P)
qui:
✓ est vrai lorsque P est ….
P ¬P
✓ est faux lorsque P est …..
Exemples

Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

 Conjonction (∧, ·, &):


Soient P et Q deux prédicats. Le prédicat « P et Q », appelé conjonction de
P et de Q, est un prédicat qui:
✓ est vrai lorsque P et Q ……
✓ est faux dans tous les autres cas.
P Q P˄ Q
On résume ceci dans la table de vérité:

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

 Disjonction :
 Disjonction inclusive (∨, +, ∥)
Soient P et Q deux prédicats. Le prédicat « P ou Q », appelé disjonction
de P et de Q, est un prédicat qui:
✓ est vrai lorsque …………… P Q P˅ Q
✓ est faux lorsque les deux sont faux.

On résume ceci dans la table de vérité:

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

 Disjonction :
❑ Disjonction exclusive (⊕, ⊻)
Soient P et Q deux prédicats. La déclaration P ⊕ Q
✓ est vrai lorsque ……………
✓ est faux lorsque ………... P Q P⊕ Q

On résume ceci dans la table de vérité:

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

 Conjonction & Disjonction:


Exemple:
Considérons les deux assertions p et q suivantes :
• p = «10 est divisible par 2»,
• q = «10 est divisible par 3».

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

 Implication (⇒, →, ⊃): P Q P⇒Q


Soient P et Q deux prédicats. Le prédicat « P ⇒ Q »
appelé implication de P vers Q est un prédicat qui:
✓ est faux lorsque P est vrai et Q faux,
✓ est vrai dans tous les autres cas.
✓ P s'appelle l'hypothèse et Q la conclusion.
✓ P ⇒ Q est une proposition que nous pouvons lire de
différentes façons :

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

 Implication: « p » l’antécédent, « q » le conséquent


Condition suffisante et condition nécessaire : il faut :
• que l’antécédent soit une condition suffisante du conséquent
• que le conséquent soit une condition nécessaire de l’antécédent.
Exemple

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

 Equivalence (⇔, ≡, ↔):


Soient P et Q deux prédicats. Le prédicat « P ⇔ Q » appelé équivalence de
P et de Q est un prédicat qui:
P Q P⇔Q
✓ est vrai lorsque P et Q ………………..
✓ est faux dans tous les autres cas.
On résume ceci dans la table de vérité :

Nous pourrons l'exprimer comme suit :


▪ P est équivalent à Q,
▪ Pour P, il faut et il suffit Q,
▪ P est une condition nécessaire et suffisante pour Q
▪ P si et seulement si Q
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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

Priorité des connecteurs et règles d’élimination des parenthèses

 Les parenthèses sont prioritaires sur les opérateurs.


 L’opérateur unaire de négation est prioritaire sur les opérateurs
binaires
 Supprimer les parenthèses entourant les variables
 Tenir compte de la priorité des connecteurs
 Les connecteurs sont appliqués dans l’ordre standard suivant :
¬, ∧, ∨, ⇒, ⇔
Exemples

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

Propriétés des connecteurs


➢ Deux formules particulières notées par : ⊤, ⊥
➢ Implication
o P↔Q≡
o P→Q≡
o ¬(P→Q)≡
➢ Idempotence
o P˅P≡
o P˄P≡
➢ Commutativité
o P˅Q≡
o P˄Q≡

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

Propriétés des connecteurs

➢ Associativité
o (P˅Q)˅R≡
o (P˄Q) ˄ R ≡
➢ Distributivité
o P˅ (Q˄R)≡
o P ˄ (Q˅ R)≡
➢ Lois de De Morgan
o ¬(P˄Q)≡
o ¬(P˅Q)≡

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Logique propositionnelle
1. Langage : connecteurs, variables propositionnelles

Propriétés des connecteurs

➢ Élément neutre
o P˅ ⊥≡
o P˄ ⊤≡
o P˅ ⊤≡
o P˄ ⊥≡
➢ Complémentarité
o P˅¬P≡
o P˄¬P≡
➢ Involution
¬ ¬ P≡

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Logique propositionnelle
2. Interprétation de formules

 Une interprétation (ou valuation) est une fonction qui associe une valeur de
vérité à chaque variable propositionnelle.
 Comment déterminer la valeur de vérité d’une formule??
 L’étude sémantique d’un langage pour le calcul des propositions a pour but de
donner une valeur de vérité aux formules du langage. Elle est aussi appelée la
théorie de modèles.
 La sémantique associe une fonction d’interprétation unique à chacun des
connecteurs logiques.
I ∈ Vp → B ={1, 0},
 Exemple

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Logique propositionnelle
2. Interprétation de formules

Étant donnée une interprétation I, on peut calculer la valeur de


vérité de n’importe quelle formule propositionnelle.

On définit l’interprétation associée à chaque connecteur grâce


aux tables de vérité

Exemple : C=(p∧q) ⇒(r⇔¬s)

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Logique propositionnelle
2. Interprétation de formules

P Q R S ¬S P ∧Q R ¬S C

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Logique propositionnelle
3. Modèles (sémantique), validité et inconsistance

❑ Un modèle M attribue à des propositions atomiques un état vrai ou faux.


 Un modèle d’une formule P est une interprétation I des variables de cette
formule qui rend la formule vraie c’est-à-dire val(I,P)=V.
On étend la notion de modèle à un ensemble de formules (fini ou
infini) E, I est un modèle si pour toute formule P∈ E, on a val(I,P)=V.

 Exemple : Soit la formule P définie comme ¬(x∧ y) ⇒ ¬ y.


L’interprétation {x↦ …; y ↦ …} est un modèle, par
contre {x↦ …; y ↦ …} n’est pas un modèle.

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Logique propositionnelle
3. Modèles (sémantique), validité et inconsistance

❑ Validité: une formule est valide est une formule qui est vraie quelque soit la
valeur de vérité de chaque variable propositionnelle. Elle est dit aussi une
tautologie (noté |= A) si I(A) = v pour toute interprétation I. Sinon A est
invalide ou falsifiable (fausse dans au moins une interprétation).

Considérons un prédicat P. Ce prédicat peut prendre la valeur Vrai ou Faux.


Considérons le prédicat composé : P ¬P P ˅ ¬P
R = « P ou non (P) ».
Ce prédicat est toujours vrai et ce indépendamment de P.
Le prédicat composé R est appelé une tautologie
Exemples

Rq: Le symbole |= n’appartient pas à LP0. LP0 est le langage qui nous permet
d’écrire des formules, et |= φ n’est pas une formule.
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Logique propositionnelle
3. Modèles (sémantique), validité et inconsistance

❑ Inconsistance: formule inconsistante ou insatisfiable ou encore antitautologie est


une formule fausse dans toute interprétation.
A est consistante ou satisfiable est une formule vraie dans au moins une interprétation
(il existe une interprétation I t.q. I(A) = v). Sinon A est insatisfiable ou inconsistante ou
contradictoire.
Exemples:
P∧ ¬P
Q∧ (P∧ ¬Q)
Formule contingente ou contingence : est une formule vraie dans certaines
interprétations et fausse dans d'autres (il existe une valuation I telle que I1(A) = v, et
une valuation I2 telle que I2(A) = F)
➢ L’ensemble E est valide si pour toute interprétation I et toute formule P∈ E on
a val(I,P)=…..
➢ L’ensemble E est satisfiable s’il existe une interprétation I et il existe une
formule P∈ E on a val(I,P)=…..
➢ L’ensemble E est insatisfiable si pour toute interprétation I et pour toute formule
P∈ E telle que val(I,P)=….. 26

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Logique propositionnelle
4. Propriétés: conséquence logique, équivalence, substitution, formes
normales
a) Conséquence logique: Soient deux formules A et B. Nous dirons que B est
la conséquence logique de A (notée A |= B) si tout modèle de A est un
modèle de B.
On dit aussi que P est une conséquence logique d’un ensemble de
formules {A1,…,An} et on écrira A1,…,An ⊨ P si tout modèle de {A1,…,An} est
aussi un modèle de P.

 En utilisant les tables de vérité, q est une conséquence


logique de p si pour toute ligne de la table de vérité où il
y a …. dans la colonne de p il y a aussi …. dans la colonne
de q.
 Exemple: x∧(¬x∨y) ⊨y
y est une conséquence logique de x∧ (¬x∨y) ???
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Logique propositionnelle
4. Propriétés: conséquence logique, équivalence, substitution, formes
normales
b) équivalence entre formules
 Soit A1 et A2 deux formules, elles sont dites tautologiquement équivalentes
ou logiquement équivalentes si A1 ⊨ A2 et A2 ⊨ A1 et on la note A1 ⊨| A2
 A1 et A2 sont équivalentes quand le contenu de la colonne de A1 est le
même que le contenu de la colonne de A2.
 Exemple: ¬(x∧y) et ¬x ∨ ¬y
x y x˄y ¬(x˄y) ¬x ¬y ¬x ∨ ¬y

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Logique propositionnelle
4. Propriétés: conséquence logique, équivalence, substitution, formes
normales
c) Substitution: Une substitution (ou substitution uniforme) permet d’associer
à une variable propositionnelle p une formule A. Elle est notée [p\A].
L'application de [p\A] à une formule B , notée (B)[p\A], est le résultat du
remplacement simultané de toutes les occurrences de p par A dans B.
 La fonction de substitution de x par p permet de limiter les interprétations
possibles.
Exemple 1: si on considère la formule x ∨ ¬ y on a 4 interprétations
possibles pour les valeurs de x et de y et la formule est fausse pour
l’interprétation x↦ F, y ↦ V .
Si on substitue x par z ∨ y, on obtient la formule (z∨ y) ∨ ¬ y qui est une
tautologie.
Exemple 2:
Soit p= r ∨ ¬ y Alors (x ∧(¬ x ∧y))[x/p]=
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Logique propositionnelle
4. Propriétés: conséquence logique, équivalence, substitution, formes
normales

❑ Forme Normale Conjonctive (FNC): une formule P est en forme


normale conjonctive ssi elle s’écrit sous la forme de conjonction de
disjonctions de littéraux (ou conjonction de clauses). Elle est aussi
appelée forme clausale.
P= P1 ∧P2 ∧ … ∧ Pn; n>0

❑ Un littéral est une formule atomique ou la négation d'une formule


atomique.
❑ Une clause est une disjonction de littéraux.
Exemple:
❑ Une clause de Horn est une clause comportant au plus un littéral positif
Exemple:
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Logique propositionnelle
4. Propriétés: conséquence logique, équivalence, substitution, formes
normales

Forme Normale Disjonctive (FND): une formule P est en forme normale


disjonctive ssi elle s’écrit comme une disjonction de conjonctions de
littéraux. P=P1∨ P2 ∨…∨ Pn; n>0

Exemple
Φ=(¬p˄q)˅(p˄¬q˄¬r) est en FN...
Ψ= ¬(p˄q)˅(p˄¬q) n’est pas en FN...

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Logique propositionnelle
4. Propriétés: conséquence logique, équivalence, substitution, formes
normales

Algorithmes de transformation
o Etape 1 : Utiliser les définitions de l’implication et d’équivalences pour
éliminer les connecteurs logique →,↔
▪ P↔Q≡
▪ P→Q≡
o Etape 2 : Ramener les signes de négation immédiatement avant les
atomes en utilisant de manière répétée les règles suivantes :
▪ Involution
▪ Les lois de De Morgan
o Etape 3: Utiliser les lois de distributivité pour obtenir la FN désirée

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Logique propositionnelle
4. Propriétés: conséquence logique, équivalence, substitution, formes
normales

❑ Exemples
❖ (p→q) → p ≡

❖ ( (p → q) → p) → p ≡

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Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve

o En calcul des propositions, les notions de modèle et de vérité permettent


de vérifier si une formule donnée est valide ou pas.
o Néanmoins, quand un mathématicien veut montrer un théorème il ne
commence pas par énumérer toutes les possibilités et vérifier que son
énoncé reste vrai pour n’importe quel choix.

o D’où le développement du concept de preuve formelle pour modéliser la


façon de raisonner du mathématicien.
o Elle a été fondée par David Hilbert au début du 20me siècle

o L’intérêt pratique de la théorie de la preuve est la démonstration (ou


déduction) automatique de théorèmes (ou formules valides) en se basant
sur un certain nombre de propositions (hypothèses ou `vérités premières'
ou axiomes), et un ensemble de règles permettant de produire toutes les
vérités (les règles d'inférence). 34

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Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve

o Dans la théorie de la preuve, il existe différentes méthodes (appelées aussi


systèmes formels) qui permettent de prouver la validité –ou seulement la
satisfiabilité- d’une formule propositionnelle.
o Parmi ces méthodes on trouve:
✓ Méthodes axiomatiques (axiomatique de kleene, axiomatique de Hilbert)

✓ Méthodes des tables de vérité

✓ Méthode de résolution

o La méthode de démonstration universellement acceptée en mathématiques


est la méthode axiomatique.

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Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve

o Axiome: est une formule propositionnelle valide. C’est une formule dont
on admet qu’elle est un théorème sans pouvoir leur donner une
démonstration formelle. Un axiome est une assertion que l’on déclare vraie
a priori : par exemple 0 < 1
o À partir des axiomes, le mathématicien peut déduire des théorèmes en
appliquant un nombre fini de formes de raisonnement appelées règles
d’inférence ou de déduction.
o La preuve est donc une opération purement syntaxique qui transforme des
formules vraies en d’autres formules vraies indépendamment de la notion
sémantique de vérité

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Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve
o Définitions:
1) Système formel ou théorie formelle S est la donnée de :
➢ Ensemble d’atomes (ou variables propositionnelles) V
➢ Un ensemble de formules F
➢ Un ensemble d’axiomes A
➢ Un ensemble de règles de déduction ou d’inférences R
2) Règle d’inférence : est la donnée d’un ensemble de conditions (prémisses)
et de la conclusion qu’on peut la tirer.
Exemples:
➢ Modus Ponens: soient deux formules p et q, tq p et p ⇒ q
sont des théorèmes (formules valides), alors q est un théorème
➢ Modus Tollens:
➢ Syllogisme:

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Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve
o Définitions:
3) Démonstration: ou une déduction dans un système formel S est une suite
d’énoncés A1, …An telle que tout énoncé Ai est soit:
• Un axiome de S
• Une conséquence des énoncés précédents par l ’application de l’une des
règles d’inférence
4) Théorème de S est le dernier énoncé d’une démonstration.
5) Lemme : c’est un résultat démontré, qui constitue une étape dans la
démonstration d’un théorème;
6) Schéma d’axiomes : l’ensemble d’axiomes étant infini, on utilise plutôt des
schémas d’axiomes de nombre fini pour représenter la forme générale d’une famille
d’axiomes. Un axiome est donc une instance (par substitution uniforme) d'un schéma.
Exemple : A B A A  (B  A)
(p q )  ( (r  s)  (p q ) )
Schéma d’axiome
Axiome 38

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Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve
Propriétés:

Théorème 1 : Adéquation d’une preuve (système de preuve correct: si tout


théorème est une tautologie) :Si A est prouvable alors A est valide :

Si |- A alors |= A.

Théorème 2 : Complétude (système de preuve complet: si toute tautologie est un


théorème): Si A est valide alors A est prouvable :

Si |= A alors |- A.

Lemme 1 : La règle de Modus Ponens préserve la validité :

Si |= A et |= (A  B) alors |= B .

Lemme 2 : La substitution uniforme préserve la validité : Soit A un théorème dans


lequel figure la variable propositionnelle x, alors pour toute formule B (où B n’est pas
nécessairement un théorème), la substitution de x par B en chacune de ses occurrences
engendre un théorème Si |= A alors |= A(x:=B). 39

Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve

Méthode de preuve axiomatique

Une méthode axiomatique est une méthode formelle se basant sur un certain
nombre de schémas d’axiomes (valides) et de règles d’inférence valides et
qui pour une proposition (fbf) donnée (à prouver), elle peut donner une suite
finie de propositions, constituant une preuve, telle que :
❑ La 1ère proposition de la suite soit un axiome instance d'un des schémas
d’axiomes retenus par la méthode

❑ Chacune des propositions qui suivent soit un axiome ou soit directement


dérivable de quelques unes des propositions qui la précèdent dans la suite, en
appliquant des règles d’inférences.

❑ La dernière proposition de la suite (de propositions) est la proposition à


prouver.

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Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve

Axiomatique de H.A.: l’ensemble des familles d’axiomes du calcul


propositionnel de Hilbert est le suivant: (pour toutes formules A, B et C)
o Pour l’implication
o Raisonnement par cas:
implication-a : A⇒(B⇒A)
(A  C)  ((B  C)  ((A v B)  C))
implication-b : (A⇒(B⇒C))⇒((A⇒B)⇒(A⇒C))
o Raisonnement par l’absurde:
o Pour la conjonction
(A  B)  ((A  ¬B)  ¬A)
conjonction-a : A ∧ B⇒A
Tirs exclu ¬¬A  A
Conjonction-b: A ∧ B⇒B
Règle d’inférence :
Conjonction-c: A ⇒(B ⇒(A ∧ B)
➢ Modus Ponens
o Pour la disjonction
Propriété :
Disjonction-a : A⇒A ∨ B

Disjonction-b : B⇒A ∨ B ➢ Complétude. 41

Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve

Axiomatique de H.A.: Il existe une version simplifiée de la logique


propositionnelle dans laquelle on considère que le système complet
de connecteurs {¬, ∨}, la liste des axiomes de Hilbert-Ackerman
(H.A) est :

1) (H.A)1 (x ∨ x) ⟹ x

2) (H.A)2 x ⟹ x ∨y disjonction-a

3) (H.A)3 x ∨y ⟹ y ∨x commutativité

4) (H.A)4 (x ⟹ y) ⟹ (z ∨x ⟹ z ∨y)

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Logique propositionnelle
5. Système formel de la logique des propositions et preuve

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