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RAPPORT GENERAL
DE LA SEIZIEME ASSEMBLEE PLENIERE
DU HAUT CONSEIL DU DIALOGUE SOCIAL
PORTANT SUR
THEME :
« CONTRIBUER A LA PACIFICATION
DU SECTEUR EDUCATIF
PAR UNE MEILLEURE PREVENTION
ET UNE GESTION PLUS EFFICACE DES CONFLITS »
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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Le thème retenu de la Session de cette année qui s’est tenue à Saly du 26 au 30 août
2019 est « Contribuer à la pacification du secteur éducatif par une meilleure
prévention et une gestion plus efficace des conflits ».
La cérémonie d’ouverture de cette Session a été présidée par Madame Innocence NTAP
NDIAYE, Président du HCDS, en présence de membres de ladite Institution, des
représentants des ministères en charge de la mise en œuvre du protocole du 30 avril
2018, des syndicats d’enseignants les plus représentatifs (G 7) et des organisations de
la société civile œuvrant en éducation (OSCE).
A l’entame des travaux, les participants ont formulé des prières pour le repos des âmes
d’illustres fils de la Nation disparus, dont notamment :
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➢ Monsieur Ousmane Tanor DIENG, Président du Haut Conseil des Collectivités
Territoriales (HCCT) ;
Premier à prendre la parole au nom des OSCE, Monsieur Abdoulaye FANE, Président
de l’Union nationale des Parents d’Elèves et d’Etudiants du Sénégal (UNAPEES), s’est
réjoui de l’accalmie notée durant l’année scolaire écoulée et souhaite qu’il en soit ainsi
pour l’année à venir. Il a enfin rappelé la responsabilité de tous d’œuvrer pour une
école de la réussite.
Intervenant au nom du G 7, Monsieur Abdoulaye NDOYE, Secrétaire Général du Cadre
unitaire des Enseignants du Moyen-Secondaire (CUSEMS), a magnifié le partenariat
dynamique noué entre le HCDS et les syndicats les plus représentatifs.
Il a rappelé l’espoir qu’avait suscité la signature du protocole du 30 avril 2018 avant
de mentionner les lenteurs notées dans la mise en œuvre des accords.
Il a aussi évoqué la nécessité d’œuvrer pour l’atteinte de l’Objectif de développement
durable n°4 (ODD 4) et pour cela, les autorités devraient assurer la prise en charge
effective des préoccupations des enseignants.
Il a enfin rappelé que la revalorisation de la fonction d’enseignant, le respect des
accords signés et la satisfaction des revendications du Syndicat des Inspecteurs et
Inspectrices de l’Education nationale du Sénégal (SIENS) constituent des exigences du
G7 pour une année scolaire apaisée.
Quant à Monsieur Baba Ousseynou LY, Président du Comité du Dialogue Social du
Secteur Education et Formation (CDS/SEF), il a d’abord félicité l’ensemble des
participants et notamment le Président du HCDS, avant de rappeler que le contexte
milite en faveur d’une démarche prospective pour anticiper sur tous les facteurs
conflictuels.
Il s‘est également réjoui de la pertinence des thèmes proposés pour le renforcement
de capacités des acteurs et a lancé un appel pour que des initiatives soient prises sous
forme d’actions concertées pour mettre fin à la grève du SIENS qui, à son avis,
commence à perdurer.
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Pour sa part, Monsieur Birane THIAM, Secrétaire administratif permanent du Conseil
du Travail et du Dialogue social (CTDS) de l’Union économique et monétaire ouest
africaine (UEMOA), s’est félicité du choix que le HCDS a porté sur sa modeste personne
en qualité d’invité spécial de la présente session.
Il a rappelé l’intérêt particulier accordé depuis 2013, par son organisation sur les
questions sociales, notamment, en menant une réflexion sur les principales causes des
crises sociales qui découlent principalement de la mauvaise gouvernance et la
récurrence des troubles politiques.
Il a également recommandé de consolider le dialogue social à travers le renforcement
de capacité des acteurs. Pour terminer, il s’est réjoui des résultats obtenus au Sénégal
grâce à un dispositif de dialogue social efficace.
Prononçant son allocution d’ouverture des travaux, Madame le Président du HCDS a
magnifié la présence, à cette cinquième session, des représentants de la Présidence
de la République, des Institutions, des ministères, des OSCE et des syndicats du G7.
Elle a rappelé que conformément aux objectifs fixés dans l’axe 2 du Plan Sénégal
émergent (PSE), l’école doit aider à la transformation du capital humain et précisé que
la session se fixe pour objectif de promouvoir la stabilité durable du système éducatif
sénégalais.
Ainsi, après la signature du Protocole du 30 avril 2018, le dispositif de suivi mis en
place a permis d’identifier les difficultés notées dans la mise en œuvre des accords.
Elle a aussi lancé un appel aux différentes parties pour bâtir un consensus permettant
de prévenir et de gérer les conflits.
Elle a enfin rappelé la citation de Nelson Mandela, « l’Education est l’arme la plus
puissante qui peut changer le monde » avant de déclarer ouverts les travaux de la
session prérentrée scolaire 2019 - 2020.
Conformément à l’agenda établi à cet effet, les travaux de la session prérentrée
scolaire ont démarré par la revue du niveau d’exécution des accords signés et des
recommandations formulées à l’issue de la session prérentrée scolaire 2018 - 2019.
Comme décliné dans les termes de référence de la session (annexe 1), les travaux ont
comporté :
- un volet consacré à la revue des accords entre le Gouvernement et les
organisations syndicales d’enseignants ;
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A. TRAVAUX DE REVUE DES ACCORDS
Les participants ont pu s’imprégner du niveau de mise en œuvre de ces accords grâce :
Durant leurs présentations, les responsables de ces ministères se sont exprimés sur
les points suivants.
a- Lenteurs administratives :
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b- Paiement des rappels et mises en solde :
d- Indemnité de logement :
La plénière prévue aux fins de traitement de la question n’a pas été convoquée.
g- Passerelles professionnelles :
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h- Formation continue diplômante des enseignants :
Le rapport est finalisé et mis à la disposition des acteurs. La question relative à l’octroi
d’indemnités aux enseignants titulaires de classes dans les écoles franco arabes (EFA)
est encore à l’étude.
Aucune avancée n’a été notée depuis le paiement de deux tranches respectives avec
des 3.891.500.000 francs CFA et de 1.000.000.000 de francs sur le montant global de
12.000.000.000 francs, soit un reliquat de 7. 000.000.000 francs CFA à apurer.
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l- Habitat social :
En dehors des parcelles délivrées dans les zones d’aménagement concertées (ZAC) de
Kolda, Richard Toll et Ouorossogui, aucune avancée n’a été notée depuis la signature
du Protocole du 30 avril 2018 en ce qui concerne les questions de l’habitat.
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2- EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DES ACCORDS ET
RECOMMANDATIONS :
➢ l’absence de rencontre de partage sur les nouvelles questions inscrites dans les
préavis de grève ;
➢ les lenteurs notées dans l’application des conclusions relatives aux mises en
position de stage à la FASTEF ;
Comme lors des sessions prérentrée scolaires 2017 – 2018 et 2018 – 2019, le choix
des thématiques abordées lors de ces séances a été fait au niveau de la commission
mixte préparatoire.
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1- Communication sur « Le Programme d’Appui à la
Modernisation de l’Administration : enjeux et défis »
Le PAMA va appuyer la réalisation des missions assignées par le décret n° 2014 – 895
du 22 juillet 2014 qui spécifie les objectifs du Ministère de la Fonction publique, du
Renouveau du Service public en vue de garantir :
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- la productivité de l’Administration publique par la mise en place d’un système de
gestion de la performance en vue d’améliorer sa contribution au développement du
pays ;
Elle a par la suite présenté les étapes de l’élaboration du budget qui s’articule autour :
- les conférences budgétaires qui sont des moments d’échanges entre le MFB et
les institutions et Ministères.
L’étape finale constitue les arbitrages budgétaires pour le Ministre des Finances et du
Budget et le Président de la République à réviser à la hausse ou à la baisse les
dotations.
Le projet de budget ainsi obtenu sera examiné et adopté par le Conseil des Ministres.
Elle a annoncé la création de nouveaux outils budgétaires pour assurer une plus grande
efficacité et davantage d’efficience dans la planification des ressources financières.
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Certaines de ces revendications qui portent souvent sur des primes et des indemnités
ne peuvent être uniquement prises en charge que dans une loi de finances car
requérant l’autorisation parlementaire. Par conséquent, les négociations sur de telles
revendications devraient tenir compte du cycle budgétaire.
Cette communication a été présentée par Monsieur El Hadji Médoune DIOUF, Directeur
des Etudes, de la Législation et du Contentieux de la Direction générale de la Fonction
publique.
Dans sa communication, il a décliné les différentes étapes du circuit des visas, les
responsabilités et tâches de chaque bureau tant au sein du circuit interne qu’externe.
Dans son introduction, il a présenté le cadre légal défini par l’article premier du décret
n°2019-962 du 29 mai 2019 relatif aux attributions du Ministre de la Fonction publique
et du Renouveau du Service public qui précise que le Ministre « est chargé de
l’administration des agents publics relevant du statut général des fonctionnaires ainsi
des agents non fonctionnaires de l’Etat ».
Les actes pris dans le cadre de l’administration de ce personnel sont des actes
d’administration qui relèvent soit de la compétence du Président de la République soit
de la compétence du Ministre chargé de la Fonction publique.
Les actes d’administration ainsi que les actes de gestion passent par deux circuits : le
circuit interne au sein du Ministère chargé de la Fonction publique et le circuit externe
au niveau du Ministère des Finances et du Budget.
Ces actes sont initiés sous différentes formes selon la hiérarchie ou le statut de l’agent
notamment :
- décision pour les projets d’actes concernant les agents non fonctionnaires de
l’Etat.
S’agissant du circuit externe, les projets d’actes sont soumis à un contrôle de qualité
avant visa à l’échelle des responsabilités des bureaux et directions.
Le circuit externe des visas des actes d’administration se déroule au ministère des
Finances et du Budget et plus particulièrement à la Direction générale du Budget, et à
la Présidence de la République, en l’occurrence le contrôle financier.
Après contrôle par le Secrétaire général et le Directeur de Cabinet, les projets d’arrêté
et de décision sont soumis à la signature du Ministre chargé de la Fonction publique.
Les décrets de même que les arrêtés et les décisions sont transmis au Secrétariat
général du Gouvernement pour enregistrement. En effet, le Secrétariat général du
Gouvernement assure l’enregistrement unique, la publication et la notification après
contrôle, des lois, ordonnances, décrets, arrêtés et décisions qui sont régulièrement
mis à jour à travers un fichier chronologique et un fichier analytique.
Après avoir rappelé les dispositions légales à prendre par le Ministère en cas de dépôt
des préavis des syndicats, il a formulé un certain nombre de recommandations fortes
pouvant aider à consolider le dialogue social :
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S’exprimant au nom du MEN, Monsieur Papa Diaga DIONE, Chef du Bureau du
Partenariat, des relations professionnelles et de la Communication du Ministère de
l’Education nationale a procédé à un rappel historique de l’institutionnalisation du
dialogue social au Sénégal.
Ces crises récurrentes dans des secteurs aussi stratégiques peuvent être perçues
comme autant d'indicateurs du malaise des agents qui y évoluent, mais aussi des
difficultés de notre système d'administration et de gouvernance à prévenir et à gérer
les conflits individuels et collectifs inhérents au fonctionnement normal d’un système.
Cette situation génère une crise de confiance et appelle de la part des différents
acteurs une remise en cause profonde dans le sens d'une remédiation et d'une réforme
des pratiques collectives et la définition d'un socle solide à partir duquel il serait
possible de mettre en place un cycle plus vertueux.
La mauvaise gestion des préavis déposés par les syndicats et le faible taux de
matérialisation des accords, ainsi que la situation de pourrissement induite par la
posture de l’administration lors de la survenue de crise constituent de véritables
facteurs aggravants.
Cependant, beaucoup d’initiatives ont été prises pour apaiser le climat social dans le
secteur éducatif à travers, notamment, la tenue des Assises de l’Education et de la
Formation et des élections de représentativité syndicale dans le Secteur de l’Education
et de la Formation (ERSSEF) de 2017.
- une meilleure gestion des préavis déposés par les syndicats dits représentatifs ;
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Le quatrième panéliste, Monsieur Oumar DIOUF, Chef de la Division des Négociations
et des Relations professionnelles au Ministère du Travail, du Dialogue Social et des
Relations avec les Institutions est parti d’un constat lié à la mixité des régimes et des
cadres légaux régissant les travailleurs d’un même secteur pour démontrer les
difficultés rencontrées dans la gestion des conflits.
Pour lui, une prévention et une gestion efficace des conflits, passent nécessairement
par :
- la mise en place d’un agenda précis de dialogue social entre les acteurs ;
Enfin, le Président du CDS/SEF a abondé dans le même sens que ses prédécesseurs
en rappelant que les organes du dialogue social doivent être déconcentrés pour plus
d’efficacité et une bonne articulation entre ces structures et le niveau central. Il
recommande de veiller au profil des autorités qui gèrent les personnels pour susciter
l’adhésion des travailleurs.
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IV. RECOMMANDATIONS
➢ la promotion d’un dialogue social sincère entre les acteurs et le strict respect
des engagements pris et des recommandations formulées à l’issue de la
session ;
➢ la tenue de sessions de monitoring rapprochées avec le HCDS tous les six mois.
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V. CEREMONIE DE CLÔTURE
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ANNEXES
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