Vous êtes sur la page 1sur 20

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple – Un But – Une Foi


-----------------------------------------------------------------------------------------------

RAPPORT GENERAL
DE LA SEIZIEME ASSEMBLEE PLENIERE
DU HAUT CONSEIL DU DIALOGUE SOCIAL
PORTANT SUR

LA SESSION PRERENTREE SCOLAIRE 2019 – 2020

THEME :

« CONTRIBUER A LA PACIFICATION
DU SECTEUR EDUCATIF
PAR UNE MEILLEURE PREVENTION
ET UNE GESTION PLUS EFFICACE DES CONFLITS »

1
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Les perturbations constatées depuis quelques années dans le Secteur public de


l’Education et de la Formation ont amené les acteurs ainsi que les structures et
institutions de promotion du dialogue social à développer des initiatives qui ont
contribué à l’apaisement du climat social.
Il s’agit notamment des différentes sessions de prévention des conflits dénommées
« Saly » organisées par le Comité national du Dialogue social (CNDS) entre 2008 et
2013 puis des Sessions prérentrée scolaires initiées en 2015, 2016, 2017 et 2018 par
le Haut Conseil du Dialogue social (HCDS) depuis sa mise en place en 2015.
La tenue, en août 2014, des Assises nationales de l’Education et de la Formation
(ANEF) de même que les concertations partenariales organisées en 2016 et en 2017
par le Ministère de l’Education nationale (MEN) visent les mêmes objectifs.
La session prérentrée scolaire 2019 – 2020 se tient dans un contexte de stabilité
précaire du système éducatif depuis la signature du Protocole du 30 avril 2018 entre
le Gouvernement et les syndicats représentatifs du secteur public de l’Education et de
la Formation.
Ayant pour objectif général de contribuer à la pacification du Secteur public de
l’Education et de la Formation par une meilleure prévention et une gestion plus efficace
des conflits, ladite session offre l’opportunité à tous les acteurs du système
éducatif non seulement d’évaluer le niveau d’exécution du protocole du 30 avril
2018 mais également de renforcer leurs capacités.
Une commission mixte composée de représentants des syndicats, des départements
ministériels concernés et du Secrétariat exécutif du HCDS a été mise en place pour en
assurer une bonne préparation.

Le thème retenu de la Session de cette année qui s’est tenue à Saly du 26 au 30 août
2019 est « Contribuer à la pacification du secteur éducatif par une meilleure
prévention et une gestion plus efficace des conflits ».

II. CEREMONIE D’OUVERTURE

La cérémonie d’ouverture de cette Session a été présidée par Madame Innocence NTAP
NDIAYE, Président du HCDS, en présence de membres de ladite Institution, des
représentants des ministères en charge de la mise en œuvre du protocole du 30 avril
2018, des syndicats d’enseignants les plus représentatifs (G 7) et des organisations de
la société civile œuvrant en éducation (OSCE).
A l’entame des travaux, les participants ont formulé des prières pour le repos des âmes
d’illustres fils de la Nation disparus, dont notamment :

2
➢ Monsieur Ousmane Tanor DIENG, Président du Haut Conseil des Collectivités
Territoriales (HCCT) ;

➢ Monsieur Amath DANSOKHO, ancien Secrétaire Général du Parti pour


l’Indépendance et le Travail (PIT) ;

➢ Monsieur Jacques DIOUF, ancien Directeur Général de l’Organisation des


Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ;

➢ Monsieur Djibril NDIAYE DIOUF, Directeur de la Planification et de la Réforme


(DPRE) du Ministère de l’Education nationale (MEN) ;

➢ Monsieur Mohamed Saïdou DIARRA, Secrétaire général de la section régionale


de Dakar du Syndicat autonome des Enseignants du Moyen-Secondaire du
Sénégal (SAEMSS).

Premier à prendre la parole au nom des OSCE, Monsieur Abdoulaye FANE, Président
de l’Union nationale des Parents d’Elèves et d’Etudiants du Sénégal (UNAPEES), s’est
réjoui de l’accalmie notée durant l’année scolaire écoulée et souhaite qu’il en soit ainsi
pour l’année à venir. Il a enfin rappelé la responsabilité de tous d’œuvrer pour une
école de la réussite.
Intervenant au nom du G 7, Monsieur Abdoulaye NDOYE, Secrétaire Général du Cadre
unitaire des Enseignants du Moyen-Secondaire (CUSEMS), a magnifié le partenariat
dynamique noué entre le HCDS et les syndicats les plus représentatifs.
Il a rappelé l’espoir qu’avait suscité la signature du protocole du 30 avril 2018 avant
de mentionner les lenteurs notées dans la mise en œuvre des accords.
Il a aussi évoqué la nécessité d’œuvrer pour l’atteinte de l’Objectif de développement
durable n°4 (ODD 4) et pour cela, les autorités devraient assurer la prise en charge
effective des préoccupations des enseignants.
Il a enfin rappelé que la revalorisation de la fonction d’enseignant, le respect des
accords signés et la satisfaction des revendications du Syndicat des Inspecteurs et
Inspectrices de l’Education nationale du Sénégal (SIENS) constituent des exigences du
G7 pour une année scolaire apaisée.
Quant à Monsieur Baba Ousseynou LY, Président du Comité du Dialogue Social du
Secteur Education et Formation (CDS/SEF), il a d’abord félicité l’ensemble des
participants et notamment le Président du HCDS, avant de rappeler que le contexte
milite en faveur d’une démarche prospective pour anticiper sur tous les facteurs
conflictuels.
Il s‘est également réjoui de la pertinence des thèmes proposés pour le renforcement
de capacités des acteurs et a lancé un appel pour que des initiatives soient prises sous
forme d’actions concertées pour mettre fin à la grève du SIENS qui, à son avis,
commence à perdurer.
3
Pour sa part, Monsieur Birane THIAM, Secrétaire administratif permanent du Conseil
du Travail et du Dialogue social (CTDS) de l’Union économique et monétaire ouest
africaine (UEMOA), s’est félicité du choix que le HCDS a porté sur sa modeste personne
en qualité d’invité spécial de la présente session.
Il a rappelé l’intérêt particulier accordé depuis 2013, par son organisation sur les
questions sociales, notamment, en menant une réflexion sur les principales causes des
crises sociales qui découlent principalement de la mauvaise gouvernance et la
récurrence des troubles politiques.
Il a également recommandé de consolider le dialogue social à travers le renforcement
de capacité des acteurs. Pour terminer, il s’est réjoui des résultats obtenus au Sénégal
grâce à un dispositif de dialogue social efficace.
Prononçant son allocution d’ouverture des travaux, Madame le Président du HCDS a
magnifié la présence, à cette cinquième session, des représentants de la Présidence
de la République, des Institutions, des ministères, des OSCE et des syndicats du G7.
Elle a rappelé que conformément aux objectifs fixés dans l’axe 2 du Plan Sénégal
émergent (PSE), l’école doit aider à la transformation du capital humain et précisé que
la session se fixe pour objectif de promouvoir la stabilité durable du système éducatif
sénégalais.
Ainsi, après la signature du Protocole du 30 avril 2018, le dispositif de suivi mis en
place a permis d’identifier les difficultés notées dans la mise en œuvre des accords.
Elle a aussi lancé un appel aux différentes parties pour bâtir un consensus permettant
de prévenir et de gérer les conflits.
Elle a enfin rappelé la citation de Nelson Mandela, « l’Education est l’arme la plus
puissante qui peut changer le monde » avant de déclarer ouverts les travaux de la
session prérentrée scolaire 2019 - 2020.
Conformément à l’agenda établi à cet effet, les travaux de la session prérentrée
scolaire ont démarré par la revue du niveau d’exécution des accords signés et des
recommandations formulées à l’issue de la session prérentrée scolaire 2018 - 2019.

III. DEROULEMENT DES TRAVAUX

Comme décliné dans les termes de référence de la session (annexe 1), les travaux ont
comporté :
- un volet consacré à la revue des accords entre le Gouvernement et les
organisations syndicales d’enseignants ;

- un volet consacré au renforcement des capacités des acteurs.

4
A. TRAVAUX DE REVUE DES ACCORDS

Les participants ont pu s’imprégner du niveau de mise en œuvre de ces accords grâce :

- aux supports élaborés par la commission mixte préparatoire (annexes 2, 3, 4


et 5 consignant le niveau de mise en œuvre des accords et des
recommandations formulées à l’issue de la Session prérentrée scolaire 2018
– 2019) ;

- aux présentations des représentants du Ministère des Finances et du Budget,


du Ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Secteur public, du
Ministère de l’Education nationale, du Ministère de l’Enseignement supérieur, de
la Recherche et de l’Innovation, du Ministère du Travail, du Dialogue social et
des Relations avec les Institutions, du Ministère de l’Urbanisme, du Logement et
de l’Hygiène publique, du Ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle
et de l’Artisanat et du Ministère des Sports.

1- ETAT DE LA MISE EN ŒUVRE DU PROTOCOLE DU 30 AVRIL 2018 ET


DES RECOMMANDATIONS :

Durant leurs présentations, les responsables de ces ministères se sont exprimés sur
les points suivants.

a- Lenteurs administratives :

Le Directeur général de la Fonction publique a informé de :


- l’organisation de guichets uniques à chaque fois que de besoin pour éviter la
reconstitution des stocks. Ce qui a permis une production totale de 2.367 projets
concernant 4.165 agents de l’Etat.

- la tenue d’une opération « coup de poing » ayant abouti à la mise en projet de


2607 dossiers d’agents, au rejet de 1.259 dossiers pour divers motifs et à la
détection de 1.381 doublons.

Le Directeur général a également annoncé l’allègement des pièces du dossier de


demande de validation des sortants des Centres régionaux de Formation des
Personnels de l’Enseignement et de ceux issus du concours direct de la Faculté des
Sciences et Technologies de l'Education et de la Formation (FASTEF) ainsi que la mise
en place d’un système d’information sur le traitement des dossiers rejetés.
Le Ministère de l’Education nationale (MEN) a lancé un programme de
dématérialisation de production et de gestion des actes et des personnels enseignants
à travers le Système d’Information du Ministère de l’Education nationale (SIMEN).

5
b- Paiement des rappels et mises en solde :

Pour le compte du Secteur public de l’Education et de la Formation, en fin juillet 2019,


un montant de 26,10 milliards a été exécuté au titre des rappels. Au total 52% des
engagements budgétaires ont ainsi été exécutés au titre des rappels.
En outre, les dossiers de 3 191 maîtres et professeurs ont été mis en solde de janvier
à juillet 2019 pour une incidence financière de 5,259 milliards. Ce rythme est nettement
en dessous de l’objectif annuel de 10.000 mis en solde.

c- Paiement des indemnités liées aux examens :

Le Gouvernement renouvelle son engagement à payer lesdites indemnités au plus tard


le 30 novembre de chaque année.

d- Indemnité de logement :

L’engagement du Gouvernement envers le secteur de l’Education relatif à


l’augmentation de 10.000 F CFA au titre de l’indemnité de logement est effectif depuis
le mois de janvier 2019.
En fin juillet 2019, la prise en charge de l’augmentation de l’indemnité de logement
des enseignants est évaluée, au titre de l’année 2019, à 15,52 milliards.

e- Amélioration du traitement salarial des inspecteurs de l’éducation :

La plénière prévue aux fins de traitement de la question n’a pas été convoquée.

f- Création du corps des administrateurs scolaires :

Le rapport de l’atelier a été transmis à l’ex Premier Ministre. Le Ministre de la Fonction


publique et du Renouveau du Service public est en attente des instructions définitives
sur la question.

g- Passerelles professionnelles :

Le Ministère de l’Education nationale a annoncé que pour la session 2019 du concours,


les quotas sont fixés et notifiés aux partenaires sociaux depuis le 18 juillet 2019.
Lesdits quotas sont définis en fonction des besoins du système éducatif d’une part, et,
d’autre part, du nombre d'enseignants mis en position de stage à la FASTEF.
Les dispositions sont prises au niveau du Ministère de l’Emploi de la Formation
professionnelle et de l’Artisanat (MEFPA) pour l’organisation des passerelles
professionnelles.

6
h- Formation continue diplômante des enseignants :

L’atelier d’évaluation de la formation continue diplômante des instituteurs adjoints s’est


tenu avec les partenaires sociaux. Lors de cette rencontre les documents techniques
afférents à cette formation, notamment les dispositifs de formation et d’évaluation, ont
fait l’objet de partage.

i- Problématique de l’enseignement arabe :

Le rapport est finalisé et mis à la disposition des acteurs. La question relative à l’octroi
d’indemnités aux enseignants titulaires de classes dans les écoles franco arabes (EFA)
est encore à l’étude.

j- Immatriculation des enseignants :

Un périmètre de 71 182 enseignants contractuels a été immatriculé comme suit :


- 70 286 de façon définitive ;
- le reste de façon provisoire.
Les effectifs de 2017 et 2018 (environ 17500 agents) sont aussi en cours de traitement
par l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES).
En ce qui concerne la reconstitution des carrières des enseignants contractuels (date
de contractualisation - date de mise en solde) et sur un périmètre de recherche de 71
182 agents, on peut noter :
- 39 342 agents dont la carrière a pu être retracée définitivement ;
- 30 454 agents dont la carrière est incomplètement retracée ;
- environ 1 380 agents avec des données inexploitables (prénoms et noms
seulement disponibles).
Le MEN a pris l’engagement de transmettre désormais les états déclaratifs annuels.
A ce jour, le fichier portant état des salaires déclarés de 2002 à 2019, qui doit être
disponible au niveau de la Direction de l’Administration générale et de l’Equipement du
MEFPA, n’est pas transmis à l’IPRES pour l’immatriculation des agents.

k- Convention de prêts au logement :

Aucune avancée n’a été notée depuis le paiement de deux tranches respectives avec
des 3.891.500.000 francs CFA et de 1.000.000.000 de francs sur le montant global de
12.000.000.000 francs, soit un reliquat de 7. 000.000.000 francs CFA à apurer.

7
l- Habitat social :

En dehors des parcelles délivrées dans les zones d’aménagement concertées (ZAC) de
Kolda, Richard Toll et Ouorossogui, aucune avancée n’a été notée depuis la signature
du Protocole du 30 avril 2018 en ce qui concerne les questions de l’habitat.

m- Situation des sortants du CNEPS de Thiès :

Au 20 août 2019, la Fonction publique compte 1.403 maîtres d’éducation physique et


sportive (hiérarchie B4), potentiellement reclassables dans le nouveau corps des
professeurs de collège d’enseignement moyen en éducation physique et sportive
(hiérarchie B1), à créer.
Le reversement passe par la modification conséquente du décret n°77-1177 du 30
décembre 1977 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’éducation
populaire, de la jeunesse et des sports.
Il faut aussi, nécessairement et au préalable, que le décret n°2018-803 du 30 avril
2018 portant création du certificat d’aptitude aux fonctions de professeur de collège
d’enseignement moyen en éducation physique et sportive (CAPCEM-EPS) soit modifié.

n- Gestion démocratique des enseignants

L’arrêté sur la gestion démocratique a été pris et la Commission a été installée.

o- Reclassement des inspecteurs sortants avant la fin de l'année de fin


de formation :

Le Ministère chargé de la Fonction publique prendra toutes les dispositions en vue du


traitement à temps de tous les dossiers de reclassement en cours qui lui parviendront
par voie hiérarchique. La prise en charge du reclassement des inspecteurs sortants
est effective.
Pour preuve, un dispositif allégé de suivi des dossiers est mis en place autour du
Chargé d’Etudes n°1 et comprend un représentant du Syndicat des Inspectrices et
Inspecteurs de l’Education nationale du Sénégal (SIENS).
À l’occasion de chaque session de guichet unique ou d’opération « coup de poing »,
les dossiers de reclassement des inspecteurs sont pris en charge au même titre que
les autres.

p- Application du décret modifiant le décret n°2006-1409, relatif à


l’octroi de prêts sans intérêts aux fonctionnaires et autres agents de
l’Etat

Il y a un début d’exécution depuis juin 2018.

8
2- EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DES ACCORDS ET
RECOMMANDATIONS :

A la suite des différentes présentations des représentants des ministères, les


participants se sont réjouis des avancées timides notées sur les questions relatives :
- à la tenue de guichets uniques pour apurer les stocks ;

- à la simplification du dossier à déposer pour la validation des années de


volontariat, de vacation et de contractualisation pour les fonctionnaires ;

- au partage régulier des informations portant sur le paiement des rappels.

Cependant, appréciant globalement le niveau de mise en œuvre des accords et


recommandations, plus d’un an après la signature du protocole, les participants ont
déploré :
➢ la persistance des lenteurs administratives malgré les engagements pris par le
Gouvernement ;

➢ les lenteurs notées dans le processus du parachèvement de la dématérialisation


et l’absence d’horizon quant à son effectivité intégrale ;

➢ le faible taux de mise en solde dû au retard constaté dans la production des


actes de titularisation ;

➢ le traitement sélectif des dossiers lors de la dernière opération « coup de


poing » ;

➢ la non-prise en compte du volet relatif à la transmission des fiches d’évaluation


des enseignants dans le processus de dématérialisation ;

➢ l’absence d’indicateurs fiables pour mesurer le niveau de production des actes ;

➢ la non prise en charge de certaines questions liées à la problématique de


l’enseignement de l’arabe ;

➢ le taux élevé de dossiers rejetés et de doublons ;

➢ l’inefficacité du dispositif de traitement des dossiers rejetés ;

➢ l’absence de rencontre de partage sur les nouvelles questions inscrites dans les
préavis de grève ;

➢ l’absence de rencontres de monitoring depuis quelques temps résultant de la


suppression du poste de Premier Ministre ;

➢ le faible niveau de matérialisation des recommandations issues de la session


prérentrée scolaire de 2018 ;
9
➢ le statu quo dans l’exécution des accords signés dans le domaine de l’habitat ;

➢ les lenteurs notées dans l’application des conclusions relatives aux mises en
position de stage à la FASTEF ;

➢ le manque de concertation noté dans la mise en œuvre des réformes dans le


secteur de la formation professionnelle et technique (cas du Centre de
Formation professionnelle et technique) ;

➢ le non octroi de subventions au profit des syndicats représentatifs ;

➢ les retards de paiement de salaires des contractuels du secteur de la formation


professionnelle et technique.

Répondant aux interpellations, les différents intervenants ont rappelé la volonté du


Gouvernement de matérialiser l’ensemble des accords signés.
Le Directeur général de la Fonction publique a enfin annoncé que Monsieur Cheikh
KANTE, Ministre auprès du Président de la République, chargé du suivi du Plan Sénégal
Emergent (PSE), a été désigné par le Président de la République pour assurer le
monitoring des accords signés entre le Gouvernement et les syndicats du G 6 et que
la reprise du monitoring sera effective dans quelques semaines.

B- SEANCES DE RENFORCEMENT DE CAPACITES

Comme lors des sessions prérentrée scolaires 2017 – 2018 et 2018 – 2019, le choix
des thématiques abordées lors de ces séances a été fait au niveau de la commission
mixte préparatoire.

Le volet « renforcement de capacités » de la session prérentrée scolaire 2019 – 2020


a porté sur :

- « Le Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (P.A.M.A) :


enjeux et défis » ;

- « Le circuit des visas dans la production des actes administratifs de la Fonction


publique» ;

- « La méthodologie de planification du budget national du Sénégal »

Pour promouvoir une meilleure appropriation par les acteurs de la procédure de


règlement des différends collectifs dans la fonction publique, un panel a aussi été
organisé autour du thème « Prévention et gestion des conflits dans la Fonction
publique ».

10
1- Communication sur « Le Programme d’Appui à la
Modernisation de l’Administration : enjeux et défis »

Le Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA) a été présenté


par Monsieur Amadou DIALLO, Directeur du Renouveau du Service public.

Le PAMA représente un des programmes phares de l’Etat du Sénégal. Il a pour objectif


général de contribuer à l’action de modernisation de l’Administration sénégalaise. Cet
objectif général est décliné en trois objectifs spécifiques qui correspondent chacune à
une composante du PAMA :

- optimiser le cadre organisationnel de l’Administration ;


- améliorer la qualité des services offerts aux usagers ;
- professionnaliser la gestion des ressources humaines de l’Etat.

La composante « Optimisation du cadre organisationnel » englobe l’adaptation


continue de la structure des organisations, l’appui de la déconcentration et le
renforcement de la décentralisation des processus décisionnels.

Au niveau de la composante « Amélioration de la qualité des services offerts aux


usagers », l’accent sera mis sur la gestion axée sur les résultats, la transparence et la
bonne gouvernance.

Quant à la composante « Professionnalisation de la gestion des ressources


humaines », elle s’appuiera sur le renforcement des capacités et des compétences des
agents ainsi que sur l’application effective des principes et valeurs du service public.

Le Comité de Modernisation de l’Administration publique (CMAP) et le Secrétariat


permanent (assuré par le Ministre chargé du renouveau du Service public) sont les
instances de pilotage du PAMA.

Il est aussi prévu un dispositif de suivi évaluation qui intègre :

- l’implication des parties prenantes par l’obligation de résultats rapides à travers


la signature de contrats d’engagements ;

- la prise de responsabilité dans la communication des informations.

Les enjeux et défis du PAMA s’inscrivent dans l’exigence du renouveau du service


public, dans la restauration des valeurs de la fonction publique, dans le renforcement
des capacités d’impulsion et de mise en œuvre pour garantir le succès dans la mise en
œuvre du PSE.

Le PAMA va appuyer la réalisation des missions assignées par le décret n° 2014 – 895
du 22 juillet 2014 qui spécifie les objectifs du Ministère de la Fonction publique, du
Renouveau du Service public en vue de garantir :
11
- la productivité de l’Administration publique par la mise en place d’un système de
gestion de la performance en vue d’améliorer sa contribution au développement du
pays ;

- le bon accueil des usagers pour leur redonner confiance ;

- la qualité du service public et la promotion du dialogue social dans la fonction


publique ;

- la modernisation de l’action publique en vue de répondre à l’attente des usagers.

Le Directeur du Renouveau du service public a réitéré l’importance du PAMA qui est


un moteur central des Politiques de Développement et qui replace l’Administration dans
son rôle d’impulsion et de pivot dans la réalisation des objectifs du PSE.

2- Communication sur « La méthodologie de planification du


budget national »

Dans sa communication, Madame Sira DEMBELE, Chef de la Division de la Planification


budgétaire du Ministère des Finances et du Budget (MFB) a décliné les différentes
étapes de l’élaboration du budget avant de présenter la nouvelle méthode de
budgétisation.

La logique de performance du budget est traduite par l’institutionnalisation d’une


nouvelle méthode de budgétisation et la réforme des modes de gestion.

La philosophie induite par cette nouvelle méthode de budgétisation est caractérisée


par le passage d’une logique de moyens centrée sur un horizon annuel à une logique
de performance centrée sur l’efficacité de l’action publique. Ce nouveau cadre de
gestion des finances publiques qui sera mis en place implique une prise en compte, à
moyen terme, de l’impact des décisions publiques qui devront désormais s’insérer dans
une dimension pluriannuelle.

Elle a par la suite présenté les étapes de l’élaboration du budget qui s’articule autour :

- du cadrage budgétaire à moyen terme qui a pour objectif de définir l’évolution


prévisionnelle de la dépense budgétaire sur une période de 3 ans en s’inscrivant
dans une démarche visant à renforcer la planification pluriannuelle des
politiques publiques et la programmation financière et à contribuer à
l’élaboration du Tableau des Opérations financières de l’Etat (TOFE) ;

- du cadrage macroéconomique : qui se fonde entre autres, sur les hypothèses


de production de l’ensemble des secteurs d’activités (primaire, secondaire,
tertiaire et quaternaire), les hypothèses relatives à l’environnement
international (prix du baril, taux de change…) et les hypothèses sur la demande
(exportations et importations) ;
12
- des débats d’orientation budgétaire qui sont organisés avec le support que
constitue le Document de Programmation budgétaire et économique
pluriannuelle (DPBEP) validé au préalable en Conseil des Ministres et qui
renforce la participation de l’Assemblée nationale au processus de préparation
du projet de loi de finances ;

- des notifications des enveloppes qui consistent en un travail d’ajustement des


projections du cadrage budgétaire.

Les autres étapes de l’élaboration du budget sont :

- la répartition à l’interne des enveloppes suivant les orientations de la lettre


circulaire relative à la préparation du projet de loi de finances pour l’année en
cours ;

- les conférences budgétaires qui sont des moments d’échanges entre le MFB et
les institutions et Ministères.

L’étape finale constitue les arbitrages budgétaires pour le Ministre des Finances et du
Budget et le Président de la République à réviser à la hausse ou à la baisse les
dotations.

Le projet de budget ainsi obtenu sera examiné et adopté par le Conseil des Ministres.

Ensuite, intervient le dépôt du projet de budget à l’Assemblée nationale. Selon l’article


68 de la Constitution, « le projet de loi de finances de l'année, qui comprend
notamment le budget, est déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale, au plus tard
le jour de l'ouverture de la session ordinaire unique ».

Le dépôt de ces documents marque ainsi la fin de la phase d’élaboration du budget de


l’Etat ainsi que le début de la procédure d’adoption à l’Assemblée nationale
(commissions techniques, commissions des finances et plénières pour adoption).

Elle a annoncé la création de nouveaux outils budgétaires pour assurer une plus grande
efficacité et davantage d’efficience dans la planification des ressources financières.

Ainsi, les dépenses de personnel constituent désormais des plafonds d’emplois et


d’effectifs.

Abordant la prise en charge des revendications syndicales à incidence financière, elle


a indiqué qu’elle impacte sur les catégories de dépenses que sont les dépenses de
personnel, les acquisitions de biens et services, de biens meubles et immeubles.

13
Certaines de ces revendications qui portent souvent sur des primes et des indemnités
ne peuvent être uniquement prises en charge que dans une loi de finances car
requérant l’autorisation parlementaire. Par conséquent, les négociations sur de telles
revendications devraient tenir compte du cycle budgétaire.

Pour les acquisitions de meubles et d’immeubles, une autorisation d’engagement est


requise durant la préparation du budget. En cas d’urgence et de nécessité impérieuse
d’intérêt national, le Gouvernement peut bénéficier d’un chèque en blanc de la part de
l’Assemblée nationale qui sera ratifié dès la prochaine loi de finances rectificative,
conformément aux dispositions de l’article 23 de la LOLF 2016-34 modifiée.

3- Communication sur « Le circuit des visas dans la production


des actes de la Fonction publique »

Cette communication a été présentée par Monsieur El Hadji Médoune DIOUF, Directeur
des Etudes, de la Législation et du Contentieux de la Direction générale de la Fonction
publique.

Dans sa communication, il a décliné les différentes étapes du circuit des visas, les
responsabilités et tâches de chaque bureau tant au sein du circuit interne qu’externe.

Dans son introduction, il a présenté le cadre légal défini par l’article premier du décret
n°2019-962 du 29 mai 2019 relatif aux attributions du Ministre de la Fonction publique
et du Renouveau du Service public qui précise que le Ministre « est chargé de
l’administration des agents publics relevant du statut général des fonctionnaires ainsi
des agents non fonctionnaires de l’Etat ».

Les actes pris dans le cadre de l’administration de ce personnel sont des actes
d’administration qui relèvent soit de la compétence du Président de la République soit
de la compétence du Ministre chargé de la Fonction publique.

Les actes d’administration ainsi que les actes de gestion passent par deux circuits : le
circuit interne au sein du Ministère chargé de la Fonction publique et le circuit externe
au niveau du Ministère des Finances et du Budget.

Les projets d’actes d’administration sont composés des actes de disponibilité, de


détachement, de démission, de reclassement, de validation, de radiation pour cause
de décès.

Ces actes sont initiés sous différentes formes selon la hiérarchie ou le statut de l’agent
notamment :

- décret pour les projets d’acte d’administration, de nomination, de


détachement, de disponibilité, de cessation temporaire de fonction, de sanction
du troisième degré, de licenciement ou d’acceptation de la démission,
concernant les fonctionnaires de la hiérarchie A ;
14
- arrêté pour les autres actes concernant les fonctionnaires de la hiérarchie A et
les autres fonctionnaires des hiérarchies B, C, D et E ;

- décision pour les projets d’actes concernant les agents non fonctionnaires de
l’Etat.

Les services compétents de la Direction générale de la Fonction publique préparent


des projets d’acte d’administration sous un format électronique ou physique.

S’agissant du circuit externe, les projets d’actes sont soumis à un contrôle de qualité
avant visa à l’échelle des responsabilités des bureaux et directions.

Le circuit externe des visas des actes d’administration se déroule au ministère des
Finances et du Budget et plus particulièrement à la Direction générale du Budget, et à
la Présidence de la République, en l’occurrence le contrôle financier.

A la suite de cette étape, il s’en suit la signature de l’acte d’administration et


l’enregistrement. A cet effet, Le Directeur général de la Fonction publique transmet
aux Secrétaire général et au Directeur de Cabinet du Ministre chargé de la Fonction
publique les projets ayant déjà fait le circuit des visas.

Après contrôle par le Secrétaire général et le Directeur de Cabinet, les projets d’arrêté
et de décision sont soumis à la signature du Ministre chargé de la Fonction publique.

Les décrets de même que les arrêtés et les décisions sont transmis au Secrétariat
général du Gouvernement pour enregistrement. En effet, le Secrétariat général du
Gouvernement assure l’enregistrement unique, la publication et la notification après
contrôle, des lois, ordonnances, décrets, arrêtés et décisions qui sont régulièrement
mis à jour à travers un fichier chronologique et un fichier analytique.

4- Panel sur le thème « La prévention et la gestion des conflits


dans la Fonction Publique »

A l’entame du panel, Monsieur Mbaye Fall LEYE, responsable de la Cellule de


Prévention des Conflits du Ministère en charge de la Fonction publique a fait l’historique
du dispositif de dialogue social dudit département. Il a ainsi revisité le cadre légal et
règlementaire régissant la prévention et la gestion des conflits dans la fonction
publique.

Après avoir rappelé les dispositions légales à prendre par le Ministère en cas de dépôt
des préavis des syndicats, il a formulé un certain nombre de recommandations fortes
pouvant aider à consolider le dialogue social :

- l’identification des facteurs à risque ;


- l’élaboration d’un plan d’actions
- la mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation.

15
S’exprimant au nom du MEN, Monsieur Papa Diaga DIONE, Chef du Bureau du
Partenariat, des relations professionnelles et de la Communication du Ministère de
l’Education nationale a procédé à un rappel historique de l’institutionnalisation du
dialogue social au Sénégal.

Pour le compte du G7, le panéliste, Al Cantara SARR, Secrétaire général du Syndicat


des Inspecteurs du Sénégal (SIENS) a rappelé que l'administration publique
sénégalaise est confrontée de manière régulière à des crises profondes (grèves de
2014 et de 2018) notamment dans des secteurs sociaux sensibles tels que ceux de
l'éducation, de la santé et de la justice.

Ces crises récurrentes dans des secteurs aussi stratégiques peuvent être perçues
comme autant d'indicateurs du malaise des agents qui y évoluent, mais aussi des
difficultés de notre système d'administration et de gouvernance à prévenir et à gérer
les conflits individuels et collectifs inhérents au fonctionnement normal d’un système.

Cette situation génère une crise de confiance et appelle de la part des différents
acteurs une remise en cause profonde dans le sens d'une remédiation et d'une réforme
des pratiques collectives et la définition d'un socle solide à partir duquel il serait
possible de mettre en place un cycle plus vertueux.

La mauvaise gestion des préavis déposés par les syndicats et le faible taux de
matérialisation des accords, ainsi que la situation de pourrissement induite par la
posture de l’administration lors de la survenue de crise constituent de véritables
facteurs aggravants.

Cependant, beaucoup d’initiatives ont été prises pour apaiser le climat social dans le
secteur éducatif à travers, notamment, la tenue des Assises de l’Education et de la
Formation et des élections de représentativité syndicale dans le Secteur de l’Education
et de la Formation (ERSSEF) de 2017.

Aussi, le panéliste recommande :

- une meilleure gestion des préavis déposés par les syndicats dits représentatifs ;

- la mise en place d’un système rénové de négociation ;

- l’orientation des missions de la Commission Gestion démocratique vers la


résolution de la problématique de l’équité et de la justice dans la
rémunération des agents de la fonction publique ;

- le renforcement de capacité des acteurs ;

- la mise en place d’un comité de monitoring efficace et efficient.

- l’instauration d’un pacte de stabilité dans le secteur de la Fonction publique.

16
Le quatrième panéliste, Monsieur Oumar DIOUF, Chef de la Division des Négociations
et des Relations professionnelles au Ministère du Travail, du Dialogue Social et des
Relations avec les Institutions est parti d’un constat lié à la mixité des régimes et des
cadres légaux régissant les travailleurs d’un même secteur pour démontrer les
difficultés rencontrées dans la gestion des conflits.

Pour lui, une prévention et une gestion efficace des conflits, passent nécessairement
par :

- le renforcement de l’autonomie et de l’indépendance des organisations


syndicales ;

- la mise en place d’un dispositif de veille et d’alerte adapté ;

- l’instauration du bilan social au niveau de la Fonction publique ;

- la construction d’un consensus fort entre les acteurs ;

- la mise en place d’un agenda précis de dialogue social entre les acteurs ;

- l’aménagement de garanties compensatoires pour les agents privés de droit de


grève ;

- l’uniformisation du statut des agents ;

- la création de mécanismes alternatifs de règlement des conflits ;

- le respect du principe du service minimum ;

- la mise en place d’un dispositif consensuel de suivi évaluation.

Enfin, le Président du CDS/SEF a abondé dans le même sens que ses prédécesseurs
en rappelant que les organes du dialogue social doivent être déconcentrés pour plus
d’efficacité et une bonne articulation entre ces structures et le niveau central. Il
recommande de veiller au profil des autorités qui gèrent les personnels pour susciter
l’adhésion des travailleurs.

17
IV. RECOMMANDATIONS

A l’issue des travaux de la Session prérentrée scolaire 2019 – 2020, les


recommandations suivantes ont été formulées par les participants dans le but de
contribuer à l’apaisement du Secteur public de l’Education et de la Formation :
➢ la reprise du monitoring des accords signés le 30 avril 2018 et la tenue d’une
Plénière avec le SIENS ;

➢ l’apurement du passif des accords signés entre le Gouvernement et le G 7 ;

➢ l’application de toutes les recommandations issues de la session de 2018 ;

➢ la reconversion des agents du ministère de la Fonction Publique dans le cadre


de la mise en œuvre de la dématérialisation ;

➢ l’intégration du volet transmission des fiches d’évaluation des agents dans le


processus de la dématérialisation ;

➢ l’allègement du circuit des visas dans la production des actes de la Fonction


Publique ;

➢ l’organisation de sessions de renforcement de capacités des acteurs en finance


publique ;

➢ la suppression des DSA pour l’élaboration des projets d’actes ;

➢ la promotion d’un dialogue social sincère entre les acteurs et le strict respect
des engagements pris et des recommandations formulées à l’issue de la
session ;

➢ la prise en compte du niveau déconcentré dans le processus de la


dématérialisation des actes de la fonction publique ;

➢ la prise de mesures pour remédier aux lenteurs administratives grâce au PAMA ;

➢ l’élaboration et la mise en œuvre d’un système de rémunération des agents de


l’état juste et équitable dans le cadre du PAMA ;

➢ le renforcement du financement du PAMA et la mise en place d’un système de


motivation pour le personnel chargé de sa mise œuvre ;

➢ la prise en compte des préoccupations du SIENS dans les stratégies formulées


pour le règlement des problèmes du secteur public de l’Education et de la
Formation ;

➢ la mise en place d’un dispositif de suivi inclusif ;

➢ la tenue de sessions de monitoring rapprochées avec le HCDS tous les six mois.
18
V. CEREMONIE DE CLÔTURE

Lors de la cérémonie de clôture de la session de prérentrée scolaire, Messieurs Thierno


Abass Diallo, Abdourahmane Gueye et Baba Ousseynou Ly ont respectivement pris la
parole au nom des OSC, du G7 et du CDS/SEF.
Ils se sont unanimement félicités de la tenue régulière des sessions et du bon
déroulement des travaux et mis en exergue l’impérieuse obligation qui incombe à
chaque acteur de respecter les engagements souscrits pour éviter un immobilisme qui
mènera inévitablement vers des crises.
Pour une stabilité durable dans le secteur de l’Education et de la Formation, les
intervenants ont plaidé pour la reprise du monitoring des accords et la tenue de
sessions de monitoring rapprochés.
Prenant la parole à son tour, Madame le Président du HCDS a rappelé que la session
constitue un cadre de prévention des crises et de consolidation de la pacification du
climat social dans le Secteur public de l’Education et de la Formation.
L’évaluation faite des recommandations et du niveau de mise en œuvre des accords
montre que même si des efforts sont notés, il reste beaucoup à faire.
Après avoir pris acte de la demande formulée par les syndicats de procéder à une
évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre des accords, Madame le Président a
enfin remercié le Ministre de l’Education nationale pour sa disponibilité et son ouverture
ainsi que tous les acteurs qui tiennent chaque année à honorer de leur présence la
présente session.
Venu présider la cérémonie de clôture des travaux de session prérentrée scolaire,
Monsieur Mamadou TALLA, Ministre de l’Education nationale du Sénégal, a annoncé
que la dynamique de construction du dialogue social mérite un engagement soutenu
de tous les acteurs.
A cet effet, le Ministre propose une démarche concertée autour des cinq priorités de
son département pour une paix sociale durable.
Pour ce faire, la première de ces priorités est axée sur l’apaisement du climat social au
niveau du système éducatif autour duquel des consensus forts devraient être bâtis.
Les questions urgentes du secteur seront examinées et prises en charge en toute
ouverture avec les enseignants car l’élève et l’enseignant sont les principaux leviers
sur lesquels il convient d’agir pour un développement harmonieux du système éducatif.
Il a enfin félicité Madame le Président du HCDS, Monsieur Baba Ousseynou LY,
Président du CDS/SEF et tous les participants avant de déclarer clos les travaux de la
présente session.

19
ANNEXES

- ANNEXE 1 : Termes de référence de la Session Prérentrée scolaire


2019 – 2020 ;

- ANNEXE 2 : Niveaux de mise en œuvre des accords et des


recommandations relatifs aux questions à incidence directe sur les
traitements et les salaires ;

- ANNEXE 3 : Niveaux de mise en œuvre des accords et des


recommandations relatifs au statut et à la carrière des enseignants ;

- ANNEXE 4 : Niveaux de mise en œuvre des accords et des


recommandations relatifs aux questions d’ordre pédagogique et
réglementaire ;

- ANNEXE 5 : Niveaux de mise en œuvre des accords et des


recommandations relatifs aux questions d’ordre social ;

- ANNEXE 6 : Liste des participants, des communicants et des


panélistes.

20

Vous aimerez peut-être aussi