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(In , Jn ) est une autre famille libre de E (car Jn n’est pas une matrice scalaire), de cardinal 2. Donc,
On note que Kn = Jn − In et donc, pour tout (a, b) ∈ C2 , M(a, b) = aIn + bKn = aIn + b (Jn − In ) = (a − b)In + bJn .
b) Structure d’algèbre.
Vérifions que E est stable pour le produit matriciel. Tout d’abord, Kn = Jn − In (ou encore Jn = In + Kn ) puis, puisque
les matrices Jn et −In commutent, la formule du binôme de Newton fournit
Donc, E est stable pour le produit matriciel. En tenant compte de In = M(1, 0) ∈ E , on a montré que
a b... ... b a + (n − 1)b b ... ... b
.. ..
.. .
a ..
b a . . a + (n − 1)b .
.. .. .. ..
det(M(a, b)) =
.. .. =
.. .. (C1 ← C1 + C2 + . . . + Cn )
. b . . . . b . . .
.. .. .. .
.. .. ..
. . . b . . b
b ... ... b a a + (n − 1)b b ... b a
1 b . . . . . . b
..
.
a ..
1 .
= (a + (n − 1)b) ... .
. ..
b .. . .. (par linéarité par rapport à la première colonne)
. .. ..
..
. . b
1 b ... b a
1 × ... ... ×
.. ..
0 a−b . .
= (a + (n − 1)b) ... ..
.. .. (∀i ∈ J2, nK, Li ← Li − L1 )
0 . . .
. .. ..
..
. . ×
0 0 ... 0 a − b
n−1
= (a + (n − 1)b)(a − b) (déterminant triangulaire).
Pour déterminer l’inverse de M(a, b), on détermine un polynôme annulateur de M(a, b) dont le coefficient constant n’est
pas nul. On profite des égalités J2n = nJn et M(a, b) = (a − b)In + bJn de sorte que bJn = M(a, b) − (a − b)In . Puisque
les matrices (a − b)In et bJn commutent, la formule du binôme de Newton fournit
2
(M(a, b))2 = ((a − b)In + bJn ) = (a − b)2 In + 2b(a − b)Jn + b2 J2n = (a − b)2 In + 2b(a − b)Jn + nb2 Jn
= (a − b)2 In + (2(a − b) + nb)bJn = (a − b)2 In + (2a − (n − 2)b) (M(a, b) − (a − b)In )
= (2a − (n − 2)b) M(a, b) − (a − b)(a + (n − 1)b)In
et donc
On suppose de plus a 6= b et a 6= −(n − 1)b. Dans ce cas, (a − b)(a + (n − 1)b) 6= 0 (et M(a, b) ∈ GLn (C) d’après le
paragraphe précédent) puis
1
−(M(a, b))2 + (2a − (n − 2)b) M(a, b)
In =
(a − b)(a + (n − 1)b)
1
= (−M(a, b) + (2a − (n − 2)b) In ) × M(a, b).
(a − b)(a + (n − 1)b)
Si b 6= 0, M(a, b) admet a − b pour valeur propre d’ordre n − 1 et a + (n − 1)b pour valeur propre d’ordre 1
et si b = 0, M(a, b) admet a pour valeur propre d’ordre n.
On note que dans tous les cas, l’ordre de multiplicité de chaque valeur propre est égale à la dimension du sous-espace
propre correspondant et donc
Déterminons enfin les sous-espaces propres de M(a, b). Si b = 0, M(a, b) = aIn et donc M(a, b) admet a pour unique
valeur propre d’ordre n et le sous-espace propre associé est Mn,1 (C). Dorénavant, b 6= 0 de sorte que M(a, b) admet a − b
pour valeur propre d’ordre n − 1 et a + (n − 1)b pour valeur propre simple.
1
Soit U = ... . M(a, b)U = (a + (n − 1)b)U et donc, puisque U 6= 0, U est (pour tout choix de (a, b)) un vecteur propre
1
de M(a, b) associé à la valeur propre a + (n − 1)b. Puisque le sous-espace propre correspondant est une droite vectorielle,
on a donc Ea+(n−1)b (M(a, b)) = Vect(U).
Si a et b sont réels, on sait que les sous-espaces propres de M(a, b) sont orthogonaux pour le produit scalaire canonique
de Mn,1 (R). Donc, Ea−b (M(a, b)) est l’hyperplan de vecteur normal U ou encore l’hyperplan d’équation x1 + . . . + xn = 0
(dans la base canonique de Mn,1 (R). Dans le cas général, on est obligé de faire explicitement le calcul.
Soit X = (xi )16i6n ∈ Mn,1 (C).