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Méthodes de travail

Module 3e année

MÉTHODES

SATISFACTION

Athénée Royal de Binche


Table des Matières

Recommandations avant le grand départ ---------------- Pg 2-3

Pour commencer … ----------------- Pg 4-9

Attention et concentration ----------------- Pg 10-14

Pourquoi juste relire est inefficace ? ----------------- Pg 15-18

Donc, en pratique… ----------------- Pg 19-23

Surmonter son stress ! ----------------- Pg 24-25

Pour conclure … ----------------- Pg 26


Recommandations avant le grand départ…
De nos jours, très peu de jeunes développent par eux-mêmes une méthode efficace.
Pour développer une méthode de travail efficace, il faut se mettre dans de bonnes conditions de réussite.
« Et quelles sont donc ces conditions ? »
J’y viens, j’y viens, impatients que vous êtes !
1. Se fixer des objectifs personnels
C’est pour soi que l’on travaille car c’est à nous-même que reviennent les bénéfices de notre réussite !
Pourquoi j’étudie ? Quels sont mes objectifs à court, moyen et, si j’en ai déjà, à long terme ?
Il est bien plus facile de se motiver quand on vise des objectifs qui nous sont propres.
2. Adopter une attitude positive face à l’étude !
Il s’agit non seulement de croire en soi mais également d’être acteur dans son travail scolaire.
Être attentif en cours est le premier pas vers la réussite. Le travail à la maison permet surtout de renforcer
ces acquis.
Pour être attentif en cours, un conseil : se mettre en projet ! Pourquoi dois-je faire attention ? Que vais-
je faire de ce à quoi j’ai été attentif ?
Être acteur, c’est aussi se remettre en question et analyser ses erreurs pour en comprendre la cause.
3. Avoir une bonne hygiène de vie
Bien dormir, manger sainement, boire de l’eau et s’aérer, voilà des conseils qui non seulement vous
permettront d’être en bonne santé mais, en plus, d’être dans de bonnes conditions de réussite !
4. Comprendre avant d’étudier
Etudier par cœur ne suffit pas. Et d’ailleurs, c’est bien plus difficile d’y parvenir quand on n’a pas
compris !
En classe, lève ton doigt, pose des questions. N’est bête que celui qui ne cherche pas à comprendre !
5. Avoir des cours en ordre
Un gain de temps sans pareil !
Il est essentiel d’avoir des cours en ordre si on veut être efficace. Pour ceux qui ne parviennent pas à
suivre le rythme en classe, il est essentiel de s’imposer des « moments rangement » plusieurs fois sur
la semaine.
« Ooh, mais ça prend du temps, j’ai trop de trucs à faire ! »
Aucune excuse, surtout celle-là ! Si les cours sont rangés régulièrement, non seulement ce sera très
rapide mais, en plus, tu gagneras un temps fou pour les leçons et les devoirs. Bah oui quoi, perdre 15
minutes à retrouver la bonne feuille… ça c’est une perte de temps !
6. Travailler dans un environnement adapté
Le lieu adéquat dépendra surtout de l’apprenant. Nous sommes tous différents et, dans ce sens, nous
avons tous des besoins qui nous sont propres.
Par ailleurs, certains conseils pourraient être valables pour tous comme un espace de travail épuré,
le téléphone et la tablette éteints, une position agréable, un bon éclairage.
Pour ceux qui choisissent d’étudier en musique, il est vivement conseillé de privilégier une mélodie sans
parole. Les ondes Alpha, par exemple, sont connues pour favoriser la concentration et la mémorisation
ainsi que diminuer le stress.
7. Faire un planning, quelle bonne idée !
Il est essentiel d’organiser son travail pour ne pas être pris au dépourvu. Un planning n’a pas pour
objectif de ne faire que travailler. Au contraire, même ! Un planning permet d’établir les moments où tu
es disponible pour étudier et d’anticiper un maximum.
8. Exprimer les compétences
Trouve du sens à tes apprentissages ! Décode la consigne de chaque exercice : il y a toujours une com-
pétence derrière. Par exemple, la question « qui est le héros dans cet extrait ? » est faite pour vérifier
la compétence « prélever une information dans un texte ». Les compétences que tu acquiers te servent
dans toutes les matières. Cela vaut vraiment le coup d’y investir un peu de temps !

Te voilà prêt ! D’avance, je te souhaite un parcours enrichissant…


Pour commencer… il est nécessaire que tu t’engages pour ces 4 actions.
Pour réussir, je dois :
- m’attribuer la responsabilité de mes échecs et réussites,
- être conscient que je peux agir sur la situation,
- avoir confiance en moi, connaître mes forces tout en restant lucide quant à mes faiblesses,
- adopter des méthodes d’apprentissage qui me conviennent.

La prochaine étape est d’identifier tes points forts et tes points faibles. Il est difficile de s’évaluer soi-
même. L’idée que tu te fais de tes compétences scolaires par matière peut t’aider à faire le point.
Dans cette liste de cours, surligne en vert tes points forts et en rouge tes points faibles.
Français Chimie
Mathématique Physique
Histoire Biologie
Géographie Option(s)
Langue moderne 1 Éducation physique
Langue moderne 2 Cours philosophiques
Complète le tableau ci-dessous en indiquant deux attitudes positives et deux attitudes négatives
concernant ton travail scolaire.
J’ai une attitude positive… J’ai une attitude négative…
Lorsque… ………………………………………………………… Lorsque… …………………………………………………………
…………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………….

Lorsque… ………………………………………………………… Lorsque… …………………………………………………………


…………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………….

Pour apprendre, tout le monde ne s’y prend pas de la même manière. Chacun doit trouver sa propre
méthode.
Dans la liste d’actions suivante, surligne celles que tu as déjà essayées. Pour chacune de ces mé-
thodes testées, indique si elle a déjà fonctionné pour toi.
Répéter le texte du cours à haute voix OUI / NON
Recopier le cours OUI / NON
Te faire réciter/demander à quelqu’un de te faire réciter OUI / NON
Poser des questions au professeur, à un adulte ou à un élève OUI / NON
Reformuler le texte du cours par écrit dans tes propres mots OUI / NON
Chercher les mots inconnus au dictionnaire OUI / NON
Se poser des questions pour mieux comprendre OUI / NON
Synthétiser le cours sous forme de plan (avec couleurs, ..) OUI / NON

Indique un numéro à côté de chaque proposition (1 = c’est tout à fait moi, 2 = c'est souvent moi, 3
= c’est parfois moi, 4 = c'est rarement moi).

1. Quand j'utilise un nou-


 a) analyse soigneusement le mode d'emploi, essaie de bien comprendre le
vel appareil (ordinateur, fonctionnement de chaque élément.
magnétoscope ...), je/j’ …
 b) tâtonne, procède par essais et erreurs.
 c) me fie à mes intuitions ou demande de l’aide à un ami.
 d) écoute et observe bien les explications de celui qui s'y connaît.
2. En général, face à un
 a) prendre tout mon temps et observer.
problème, je préfère…
 b) analyser rationnellement le problème, essayer d’être logique, ...
 c) ne pas hésiter, prendre le taureau par les cornes et agir.
 d) réagir plutôt instinctivement (c’est-à-dire se fier à ses impressions
ou à ses sentiments).
3. Pour m'orienter dans
 a) me fie à mon intuition, "sens" la direction générale (si cela ne va pas,
une ville inconnue, je/j’ … j'interpelle quelqu'un de sympathique).

 b) observe calmement et attentivement, essaie de trouver des points de


repère.

 c) me repère rationnellement, consulte une carte/un plan de préfé-


rence.

 d) tente de réagir rapidement (parfois je demande, parfois j'essaie un


itinéraire, quitte à faire demi-tour).
4. Si je dois étudier un
 a) essayer surtout de faire des exercices et de découvrir des applications
cours, je vais pratiques.

 b) décortiquer soigneusement la matière (analyser et raisonner).


 c) prendre mon temps, lire et relire attentivement la matière.
 d) travailler avec des amis et m'attacher à ce qui me paraît important.
5. Quand je dois faire un
 a) observer, écouter les avis et contre-avis, prendre mon temps.
achat important, pour
choisir, je préfère  b) faire confiance à mon intuition.
 c) essayer de calculer le meilleur rapport qualité-prix (au besoin, con-
sulter une revue spécialisée).

 d) faire d'abord un essai (je n'achète pas un chat dans un sac ! ).


6. Le professeur qui me
 a) expose sa matière avec rigueur, logique et précision.
convient est quelqu'un qui
…  b) fait agir ses étudiants aussi souvent que possible.
 c) fait appel avant tout à l'expérience vécue des étudiants.
 d) a le souci de faire observer et réfléchir avant d'agir.
7. Pour apprendre une
 a) lire et écouter pour bien m'imprégner de la langue.
langue étrangère, je pré-
fère …  b) étudier un vocabulaire de base et un minimum de grammaire avant de
me lancer dans une conversation.

 c) me plonger dans la pratique et parler le plus tôt possible !


 d) improviser : tout dépend de la langue, de mes rencontres et de mon
état d'esprit ...
8. Pour préparer un ex-
 a) le construire en fonction de mon public. S'il le faut, j'improvise sur
posé, je vais… place.

 b) répéter seul ou en petit comité.


 c) m'inspirer d'exemples que j'ai pu observer et apprécier.
 d) construire une structure logique, une analyse et une synthèse.
9. Pour choisir l’endroit
 a) me décide rapidement, prépare mes bagages ou mon matériel et
où passer de bonnes va- fonce.
cances, je/j’ …
 b) rassemble une solide documentation, pèse le pour et le contre et choi-
sis en connaissance de cause ...

 c) aime voir sur place et risquer un peu d'imprévu.


 d) hésite à me décider, ai besoin d'avis, de témoignages ...
10. Si je dois lire un livre
 a) analyser la table des matières ... essayer d'assimiler chaque élément
difficile, je vais… avant de passer au suivant.

 b) commencer par le parcourir pour mieux le "sentir" et pour voir si cela


vaut la peine d'insister ...

 c) rechercher surtout les exemples, les aspects concrets et les applica-


tions.

 d) ne pas me presser, demander parfois des avis/appréciations.


11. Si je dois préparer un
 a) m'adresser à quelqu'un qui s'y connaît et l'observer.
bon petit plat, je vais…
 b) analyser la recette (il faut de la rigueur et de la précision).
 c) me fier plutôt à mon expérience et à mon coup d'œil ...
 d) me lancer, tâtonner goûter ... Je mets tout de suite la main à la pâte.
12. Pour choisir une pro-
 a) le mieux c'est d'essayer en faisant un stage.
fession, je pense que …
 b) mieux vaut se fier à ses intuitions et à ses relations.
 c) l'idéal est d'observer les professionnels sur le terrain et de solliciter
leurs témoignages.

 d) l'essentiel est d'analyser tous les éléments, par exemple les apti-
tudes, les débouchés, les salaires, ...

Dans le tableau qui suit, reporte le chiffre que tu as indiqué pour la question correspondante. En-
suite, calcule le total de points par colonne.

Question 1 c a b d
Question 2 d b c a

Question 3 a c d b

Question 4 d b a c

Question 5 b c d a

Question 6 c a b d
Question 7 d b  c a 
Question 8 a d b c

Question 9 c b a d

Question 10 b a c d

Question 11 c b d a

Question 12 b d a c

Total par colonne I  Ab  Ac R


Nombre à reporter sur les axes I - Ab - 2 =  Ac - R - 2 = 

Marque un point sur le graphique qui suit là où les deux valeurs que tu as obtenues se rejoignent. Tu
obtiens ainsi ton style d’apprentissage préférentiel. Après le graphique, tu trouveras les explica-
tions correspondant à chaque style.
Bien que nous employions tous les quatre types d’apprentissages expliqués ici, chacun peut définir le
type qu’il emploie le plus fréquemment. C’est ce que l’on appelle « style d’apprentissage préférentiel ».

Tu es plutôt intuitif réflexif Tu es plutôt méthodique réflexif

Tu excelles à considérer une situation sous Tu excelles à synthétiser un vaste registre


des angles très variés. Ta réaction initiale d'informations de manière logique et con-
est plutôt d'observer que d'agir. Tu appré- cise.
cies les situations qui nécessitent un foi- Tu te centres plus sur l'analyse des idées et
sonnement d'idées (ex. un "brainstor- problèmes que sur les personnes comme
ming"). Tu as des intérêts culturels très telles. Tu es surtout intéressé par la ri-
larges et aimes rassembler des informa- gueur et la validité des théories.
tions avec éclectisme. Points forts. Tu es doué pour planifier/créer
Points forts. Tu es doué pour imaginer/com- des "modèles scientifiques"/définir des pro-
prendre les gens/identifier les problèmes. blèmes/développer des théories.
Points faibles. Tu aurais tendance à hésiter Points faibles. Tu aurais tendance à "cons-
dans tes choix / retarder tes décisions. truire des châteaux en Espagne"/méconnaître
les applications pratiques d'une théorie.

Tu es plutôt intuitif pragmatique Tu es plutôt méthodique pragmatique

Tu aimes apprendre en mettant la "main à Tu excelles à mettre en pratique les idées


la pâte". Tu prends plaisir à mettre en et les théories. Tu es capable de résoudre
œuvre des projets et à t’impliquer person- des problèmes, de prendre des décisions
nellement dans de nouvelles expériences sans tergiverser et en sélectionnant la so-
que tu vois comme des défis. Tu réagis da- lution optimale. Tu préfères t’occuper de
vantage par instinct qu'en fonction d'une sciences appliquées ou de technologies plu-
analyse purement logique. Lors de la réso- tôt que de questions purement sociales ou
lution d'un problème, tu t’informes auprès relationnelles.
des autres avant de procéder à tes propres Points forts. Tu es doué pour définir et ré-
investigations. soudre les problèmes/prendre des déci-
Points forts. Tu es doué pour réaliser des sions/raisonner par déduction.
projets/diriger/prendre des risques. Points faibles. Tu aurais tendance à prendre
Points faibles. Tu aurais tendance à agir des décisions précipitées/t’attaquer à de faux
pour agir/te disperser. problèmes.
Attention et concentration. Deux notions proches mais différentes.
Tout d’abord, l’attention…
L’attention est l’ouverture de nos sens à la réalité qu’elle soit externe ou interne. On peut ainsi être atten-
tifs aux sons, aux images, aux odeurs, etc., quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent.
Être attentif, c’est donc maximiser le nombre d’informations que l’on reçoit par nos sens et maintenir ces
informations à un certain niveau de conscience. Cela requiert donc de regarder, écouter, toucher, goûter
et humer.

Si on peut volontairement l’amplifier, notre attention est le plus souvent indépendante de notre volonté
(par exemple, si vous entendez un fort bruit, elle va automatiquement se déplacer sur ce bruit et sur son
origine).
Les différents types d’attention
• L'attention soutenue (vigilance, concentration) concerne la capacité à maintenir son attention de
façon continue afin de mener à bien une tâche.
• L'attention sélective (dirigée) consiste en la capacité à sélectionner une source d'informations en
occultant toutes les autres. Par exemple, l'élève écoute l'enseignant malgré le bruit d'un camion
qui passe dans la rue.
• L'attention partagée consiste en l'habileté à traiter simultanément plusieurs sources d'information.
Par exemple, l'élève écoute l'enseignant et écrit ce qui est pertinent. On ne peut toutefois partager
son attention entre deux stimuli nécessitant la même entrée sensorielle comme écouter deux con-
versations en même temps.

Comment travailler son attention ?


Exercice n°1 : Brain Breaks
Dessiner des spirales de l’intérieur vers l’extérieur permet de s’ouvrir au monde. Ce dessin peut se faire
mentalement, avec les doigts ou sur une feuille.

Se lancer des petits défis : trouver 10 objets dans la pièce qui commencent par la lettre A, trouver 1 objet
qui est fabriqué en Chine et qui comporte 6 lettres, trouver 3 objets rouges et lourds…
Pendant 30 secondes, compter aussi rapidement que possible en replaçant tous les 3 nombres par le mot
“pop”.
Faire des pauses actives : bouger, danser, sauter, courir, se secouer dans tous les sens
Exercice n°2 : Accueillir des sensations
Le participant est invité à laisser son cerveau en repos en portant son attention sur ses sensations.
“Tu regardes autour de toi et tu laisses entrer les formes, les couleurs en laissant ton cerveau au re-
pos… Tu laisses entrer les sons juste pour ressentir la vibration dans ton corps… Tu laisses entrer les
odeurs sans réfléchir… Tu laisses entrer tes mains au contact avec différentes matières autour de toi (tes
vêtements, ta peau, tes cheveux, etc.) en laissant le cerveau au calme.”
Exercice n°3 : Le Kalesvara Mudra
Rassembler les extrémités des doigts du milieu.
Rassembler la première et la deuxième articulation de l'index.
Rassembler les pouces pour créer une forme de cœur.
Enrouler doucement les doigts restants et connecter les pouces au sternum.
Exercice n°4 : Pratiquer la métacognition
C’est à dire essayer d’observer ses processus mentaux. La métacognition est la représentation qu’a une
personne sur ses connaissances et la façon dont elle peut les construire et les utiliser.
Cela demande un peu d’entraînement mais c’est super efficace pour comprendre comment on fonctionne
et comment on peut changer.
La mise en place de questions judicieuses peut aider à développer la métacognition.
Qu’est-ce que je sais déjà ? Comment m’appuyer sur ce que je sais déjà pour progresser ?
J’ai fait une erreur, que s’est-il passé ? qu’est-ce qui m’a induit en erreur ?
Est-ce que j’ai besoin d’aide ? De quelle sorte d’aide ai-je besoin ? Comment l’obtenir ?
Comment vais-je me tester pour être sûr que j’atteins mes objectifs ? …
Exercice n°5 : Apprendre à remplacer les distractions courtes par des connaissances profondes
Tout le monde le sait, Facebook et Instagram c’est super addictif.

Le problème c’est qu’on se gave d’informations qui nous font plaisir et que notre cerveau s’habitue à
passer rapidement d’une information à une autre. Sans aller en profondeur. Tout nous paraît intéres-
sant.
Le filtre de l’attention est enraillé.
Alors que faire ?
Dans le cas des réseaux sociaux, le but est de passer d’un état de scrolling compulsif sur smartphone à
un état d’attention prolongé.
Comment faire ?
Il suffit juste d’identifier les thèmes qui peuvent t’intéresser et les comptes YouTube ou Podcasts à
suivre. Certaines vidéos sont passionnantes et elles te permettront d’être attentif pendant 15 à 20 minutes.
L’objectif est d’obliger ton cerveau à :
– sélectionner l’information vraiment utile
– prendre du plaisir à être attentif
L’idéal étant en plus de prendre des notes pour être actif.
Et surtout être capable ensuite de décider ce que tu vas mettre en action immédiatement avec toutes ces in-
formations (organiser une discussion, un débat, un sondage avec d’autres élèves, par exemple).

Ensuite, la concentration…
Au risque de décevoir ceux qui recherchent la recette secrète de la réussite scolaire, on reconnaîtra d’em-
blée qu’il existe autant de méthodes de travail que d’étudiants et d’étudiantes. Toutefois, puisque toutes
les méthodes de travail ont en commun de nécessiter un minimum de concentration, certaines règles de
base s’appliquent.

La concentration est l’orientation de l’ensemble de ses activités mentales vers un seul objet.
La concentration n’est pas un état passif. Au contraire, elle demande de mobiliser ses éner-
gies pour fixer son attention sur la tâche à accomplir.

Le travail intellectuel peut donc épuiser rapidement qui omet de s’y préparer adéquatement. Heureuse-
ment, il est possible de maximiser l’efficacité de ses séances d’étude.
On classe généralement les facteurs qui influencent la concentration selon qu’ils relèvent de l’environne-
ment de travail (facteurs externes) ou des dispositions personnelles (facteurs internes).
1. Choisir son environnement de travail
Le choix d’un environnement de travail favorable permet de conserver une concentration maximale le
plus longtemps possible. Le principe à respecter est simple : l’attention que l’on accorde à son environ-
nement est soustraite à celle consacrée à la tâche. Plus les occasions de se distraire sont nombreuses et
plus il faut mettre d’effort simplement pour penser à étudier !
Voici quelques aspects d’un environnement de travail que vous pouvez contrôler.
Un endroit propice à la concentration
• Certaines personnes sont capables d’étudier même dans le brouhaha d’un autobus bondé. Il s’agit évi-
demment d’une minorité d’entre nous. Pour les autres, le choix d’un endroit paisible et habituel dimi-
nuera les chances de se faire interrompre. Un bon éclairage et un support solide (gardez votre fauteuil
préféré pour la détente!) favorisent aussi le travail intellectuel.
Une surface réservée au travail
• Votre bureau semble toujours s’emplir d’éléments disparates ? Avant de vous mettre au travail, assu-
rez-vous de mettre de côté tout ce qui n’est pas nécessaire pour la séance d’étude prévue. Ensuite, véri-
fiez si vous avez sous la main tous les outils nécessaires (dictionnaire, crayons et marqueurs, manuels
de cours, etc.). Si votre ordinateur se trouve sur votre surface de travail, éteignez-en l’écran lorsque
vous ne comptez pas l’utiliser.
2. Se préparer au travail intellectuel
La concentration est fragile car ce n’est pas une disposition normale de l’esprit.
Voici quelques conseils pour améliorer votre disposition personnelle à l’étude.
Un rythme de vie équilibré
• Voilà le plus grand cadeau que peut se faire une personne qui poursuit des études. En effet, le manque
de sommeil, le stress et le manque d’exercice physique rendent la concentration plus difficile.
Une routine de « réchauffement »
• La mise en place d’une courte routine de préparation peut favoriser l’arrivée de la concentration.
Vous pouvez mettre de l’ordre sur votre surface de travail, réviser des notions utiles ou encore réaliser
des exercices de relaxation. En associant cette séquence d’activités à votre désir de travailler, votre esprit
apprendra à se concentrer plus rapidement et plus facilement.
Chasser ses idées-parasites
• Les idées-parasites sont des pensées récalcitrantes qui peuvent prendre la forme d’agréables rêveries
ou de préoccupations inopportunes. Mieux vaut ne pas débuter une séance d’étude avant d’avoir réglé les
différents tracas qui risquent de monopoliser votre attention. Si ces idées parasites surviennent pendant
que vous travaillez, ne tentez pas de les repousser. Il est probable qu’elles reviendront vous hanter.
Prenez-les plutôt en note. Vous pourrez profiter de votre prochaine pause pour accomplir les tâches qui
nuisent à votre concentration.
Prendre régulièrement des pauses
• Pour éviter la surcharge cérébrale, accordez-vous une courte pause après chaque heure de travail.
Vous pouvez profiter de ce temps pour boire de l’eau et pour vous dégourdir. Lorsque vous travaillez à
l’ordinateur, il est souhaitable de détourner le regard après chaque tranche de vingt minutes.
Pourquoi juste relire est inefficace ?
La simple relecture pour apprendre et mémoriser des cours ou leçons a plusieurs arguments décisifs en
sa défaveur :
• elle prend beaucoup de temps;
• elle ne produit pas de mémoire à long terme;
• elle n’entraîne pas à retrouver l’information dans la mémoire;
• elle conduit souvent à une forme inconsciente d’illusion de connaissance.
Mais alors comment faire ?
Tout d’abord, on mémorise mieux ce que l’on comprend !

Ensuite, il est important de connaître le fonctionnement de « la mémoire » pour mémoriser efficacement.


Réponds Vrai ou Faux à chacun des items ci-dessous.
1. On retient mieux ce qui est facile.
2. Le vélo, ça ne s'oublie pas !
3. A la fin de la journée, on a oublié plus de 50 % de ce qu'on a appris.
4. Pour apprendre sa leçon, il faut la relire avant de s'endormir.
5. Lire plusieurs fois son cours le soir, puis une dernière fois le matin au réveil, est un bon moyen
d'apprendre et de retenir à long terme.
6. Il est normal d'oublier.
7. Pour retenir une liste de mots, je la répète plusieurs fois dans ma tête.
8. Apprendre de nouvelles informations contribue à faire oublier des informations plus anciennes.
9. Il vaut mieux évaluer dès la fin d'une séance tant que les acquis sont frais en mémoire.
La mémoire, comment ça marche ?
Sois attentif à la vidéo diffusée et observe les schémas.
Suite à ce que tu viens d’apprendre, quelles sont tes conclusions ?

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Donc, en pratique…
Outre les méthodes que vous connaissez déjà telles que répéter l’information plusieurs fois dans sa tête
ou à voix haute, expliquer l’information à une autre personne ou la retranscrire, je te propose ici 12 mé-
thodes pour étudier efficacement.
Méthode n°1. Les flash-cards
Les flash cards sont des cartes dont le recto et le
verso indiquent deux informations en rapport, sou-
vent la question et la réponse (par exemple, 7×9 au
recto et 63 au verso, une image et sa traduction
dans une langue étrangère). Le fait de fabriquer
soi-même des flash-cards afin de s’auto-tester ren-
force le processus d’apprentissage. Les flash cards
sont une méthode simple et efficace pour étudier ef-
ficacement.
Méthode n°2. Le story telling
Le fait d’associer un mot ou une phrase à une image permet de mieux s’en rappeler. L’idéal est même
d’inventer une histoire à partir d’une liste de mots à mémoriser.
Méthode n°3. Acronymes et jeux de mots
Un acronyme est un sigle ou un mot formé à partir de la première lettre de plusieurs autres mots.
Organise les mots à retenir de telle manière à ce qu’ils forment une phrase, construis une phrase où
l’initiale de chaque mot est celle du mot à retenir ou forme un mot avec l’initiale ou les deux premières
lettres des mots à retenir. Par exemple : « MoVoRoDi » pour les quatre plus grands penseurs des
Lumières, du plus vieux au plus jeune (Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Diderot).
L’ajout d’humour et d’émotions positives rend la mémorisation efficace.
Méthode n°4. Le lapbook
Un lapbook est un livret décoré et personnalisé qui reprend des éléments autour d’une notion étudiée,
sous forme de dessins, de tableaux, d’écrits, d’images, de collages et de graphisme en tous genres.
L’objectif est de résumer des informations sur un sujet et de les organiser avec des moyens mobiles : des
rabats, des pochettes, des roues, des languettes à tirer, des volets, des enveloppes, des post-it.
À chaque forme et à chaque mobile correspond une notion à retenir.
Les lapbooks sont colorés pour un rendu plus agréable à consulter et une meilleure organisation des
éléments.
Méthode n°5. Transformer la leçon sous forme de Mind Map
Passer une leçon sous forme de Mind Map est un moyen de relecture efficace car cela nécessite de sélec-
tionner les informations importantes, de penser à l’agencement des branches de la carte mentale, de syn-
thétiser les informations sous forme de mots clés, de réfléchir à des pictogrammes d’illustration.

Méthode n°6. La technique de l’arrosage


Qu’est-ce qui est le plus efficace pour arroser une pelouse ? L’arroser pendant 90 minutes une fois par
semaine ou bien trois fois 30 minutes ? Il en va de même pour les apprentissages : il vaut mieux privilé-
gier des séances courtes et espacées que des longues séances intensives. L’énergie du cerveau est alors
tellement mobilisée pour rester concentré qu’il ne reste plus assez d’énergie pour le processus de
mémorisation.
Méthode n°7. Regrouper par catégories
Le cerveau est de nature associative. Tous nos souvenirs et nos connaissances sont reliés les uns aux
autres de manière infinie et arborescente. Le principe d’association, qui consiste à associer les images
mentale entre elles par un lien de sens, décuple la mémorisation car une image en appelle une autre.
Quand on doit apprendre une liste, on peut regrouper les mots de la liste en sous catégories cohérentes.
Quand on regroupe les mots qui vont ensemble, cela permet d’optimiser la mémorisation.
Ces catégories peuvent prendre différentes formes :
- même thème
- même première lettre
- même couleur
On pourra aussi travailler en “poupées russes” : d’abord classer en plusieurs catégories puis subdiviser
chaque catégorie en plusieurs autres catégories et ainsi de suite…
Méthode n°8. Construire un palais de mémoire
Le palais de mémoire consiste à visualiser clairement dans sa tête un trajet ou un endroit parfaitement
connu et maîtrisé. Ensuite, il s’agit d’imaginer autant de réceptacles à souvenirs que d’éléments à mémo-
riser le long de ce trajet. Selon la nature du trajet, ces réceptacles peuvent prendre différentes formes.
L’important est de pouvoir retrouver et visualiser facilement chacun de ces réceptacles lors de l’évocation
mentale du trajet. Pour chaque élément à mémoriser, il faut créer une image mentale qui associe cet élé-
ment au réceptacle à souvenir qui se trouve sur le trajet. Il s’agit donc de transformer une information en
image.
L’efficacité du palais de mémoire repose sur le fait que, quand les éléments mémorisés devront être res-
titués, il suffira de retraverser chaque étape du trajet en revisualisant mentalement l’image déposée dans
les réceptacles à souvenir le jalonnant.
Plus les images associés aux réceptacles à souvenirs sont créatives, détaillées, surprenantes, plus elles
sont efficaces.
Voici un exemple en vidéo que nous regarderons ensemble : https://youtu.be/N9fz_071WX8
Méthode n°9. Appliquer la règle du 1/1/1 : 1 jour/ 1 semaine/ 1 mois
Le cerveau se souvient plus facilement de ce qu’il a vu 2 fois au cours de la même journée car un signal
intérêt/utilité de l’information lui est envoyé. Pour savoir si une information est utile et donc digne d’être
conservée en mémoire, le cerveau fonctionne ainsi :
je revois une information 2 fois (ou plus) dans les 24 heures, cette information est utile, je la conserve
en mémoire 1 semaine.
je revois une information 2 fois (ou plus) au bout d’1 semaine, cette information est vraiment utile, je la
conserve en mémoire 1 mois.
je revois une information 2 fois (ou plus) au bout d’1 mois, cette information est vraiment utile, je la con-
serve en mémoire 6 mois.
Afin d’avoir moins d’efforts à faire pour retenir ses cours efficacement, il vaut donc mieux les relire
dans les 24 heures. Une habitude à prendre serait par exemple de faire un Sketchnote à la fin de chaque
journée pour résumer tout ce qui a été vu au cours de la journée. L’idée est de partir d’indices récupéra-
teur sur un minimum de place (une feuille A4 en mode horizontal). La feuille pourra être coupée en plu-
sieurs cases selon les matières de la journée et des indices récupérateurs personnels pourront être dessi-
nés. Voici un exemple :
Méthode n°10. L’exagération
Plus on exagère la représentation d’une chose dans nos images mentales, mieux on les mémorise. Cela
peut passer par des images visuelles (des énormes objets, des chiffres gigantesques…), des gestes (avec
es bras pour représenter un énorme atome par exemple) ou les images auditives (faire une grosse voix,
donner le plus de détails possibles…).
Méthode n°11. Les images
Le cerveau fonctionne plus facilement avec des images qu’avec des éléments abstraits (comme des blocs
de texte). Dans
un projet de mémorisation, il est donc utile de traduire sous forme d’images mentales les éléments à rete-
nir (1 mot = 1 image ou 1 dessin).

Méthode n°12. Le mouvement


Il n’est pas nécessaire d’être immobile et assis à un bureau pour apprendre.
C’est même plutôt l’inverse : le mouvement crée l’intelligence. Bouger en récitant sa leçon aide donc à
mémoriser.

Ces astuces pour retenir ses cours efficacement peuvent être mélangées pour plus d’efficacité (par
exemple d’abord regrouper en catégories puis créer des images mentales pour chaque idée et/ou chaque
catégorie).
Surmonter son stress !
Les troubles d’anxiété
L’anxiété est la forme de détresse psychologique la plus commune chez les enfants et les adolescents.
Les troubles anxieux ne sont ni des traits de personnalité ni des tares.
Les troubles anxieux non traités ont des conséquences à long terme sur le développement cognitif (mé-
moire, fonctions exécutives, concentration perturbée, attention minimisée …).
L’anxiété de performance
Le poids de la réussite, qu’il vienne de la famille ou du personnel enseignant, peut conduire au dévelop-
pement d’une anxiété de performance. Cette anxiété se manifeste par plusieurs facteurs qui génèrent de la
souffrance :
• maux de tête
• maux de ventre
• trous de mémoire
• crises d’angoisse à l’occasion des contrôles
• tendance au perfectionnisme (l’élève passe tout son temps ou presque sur son travail scolaire, vé-
rifie et revérifie ses réponses au risque de l’immobilisme, pense qu’il n’en sait jamais assez ou
devrait mieux faire…)
• un certain défaitisme (“je n’y arriverai jamais”, “je suis nul.le”, ,”ce n’est même pas la peine
d’essayer”…)
• effort fourni ou temps passé sur un travail démesuré
• insatisfaction perpétuelle
Quelques techniques pour surmonter son stress…
Détente musculaire
Placez un doigt au centre de votre front, à environ un centimètre sous la ligne des cheveux.
Vous constaterez qu’il y a un léger creux à cet endroit.
Faites un mouvement circulaire avec une légère pression dans le sens des aiguilles d’une montre une à
deux minutes et dans le sens inverse des aiguilles d’une montre une à deux minutes.
Auto-massage express
A la jointure du pouce et de l'index se trouve un point d'acupuncture qui permet de lutter contre l'anxiété.
Nous avons tendance, en cas de stress, à serrer le poing et à placer instantanément le bout de l'index à
la base du pouce.
Ce geste inconscient stimule le "goduku", un point d'acupuncture. C'est le point de la confiance et de la
volonté.
Massez-le longuement dès que vous vous sentez en situation de stress.
Faites-le rouler une dizaine de fois dans le sens des aiguilles d'une montre entre
le pouce et l'index. Commencez par la main gauche puis passez à l'autre main.
Cet exercice est également indiqué quand le haut du corps est congestionné
(rhume, bronches encombrées).
Le Yoni mudra

Activant l’énergie primordiale, ce mudra (yoga des doigts) donne la stabilité et la


concentration.

L’Akini mudra
C’est le mudra de la concentration, de la réflexion et de l’activation de
l’intellect.
Il permet l’échange entre les deux hémisphères cérébraux et améliore
la mémoire.
Relaxation Flash
Cet exercice permet d'atteindre une relaxation profonde (ralentissement du rythme cardiaque et diminution
de la tension artérielle) pour gérer votre stress en peu de temps.
Choisissez un mot qui a du sens pour vous : joie, amour, beau, ...
Choisissez une jolie image : une vague qui s'échoue sur le sable, les blés balayés par le vent, etc.
Relâchez vos muscles et respirez lentement, gonflez votre ventre en inspirant.
Prononcez, silencieusement, à l'intérieur de vous, le mot choisi, en expirant.
Quand vous expirez, en disant silencieusement le mot que vous avez choisi, visualisez aussi l'image que
vous avez retenue.
Pour conclure…
Tu auras constaté que la réussite n’est pas seulement une question d’intelligence. Elle repose en grande
partie sur le choix de procédés qui permettent de réaliser les tâches de la manière la plus efficace.
Adopter de nouvelles méthodes de travail peut sembler ardu. Courage ! C’est en persévérant que tu déve-
lopperas de bonnes habitudes qui te serviront tout au long de ta scolarité.

Et n’oublie jamais…
« Il n’y a que dans le dictionnaire que réussite vient avant travail » (P. Fornerod).

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