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Chapitre I Introduction (Regulation Industrielle SE S4)
Chapitre I Introduction (Regulation Industrielle SE S4)
1. Introduction à l’automatique
L'automatique est généralement définie comme la science qui traite des ensembles qui se
suffisent à eux-mêmes et où l'intervention humaine est limitée à l'alimentation en énergie et en
matière première. L'objectif de l'automatique est de remplacer l'homme dans la plupart des tâches
(tâches répétitives, difficiles, dangereuses, trop précises, trop rapides) qu'il réalise dans tous les
domaines sans intervention humaine.
* de réaliser des opérations trop complexes ou délicates ne pouvant être confiés à l'homme,
* de se substituer à l'opérateur pour des tâches répétitives,
* d'accroître la précision,
* d'améliorer la stabilité d'un système et sa rapidité.
De tels dispositifs se rencontrent fréquemment dans la vie courante, depuis les mécanismes
biologiques du corps humain jusqu'aux usines entièrement automatisées.
Une telle science englobe un grand nombre de disciplines et, par conséquent, un automaticien devrait
être à la fois :
* Mathématicien
* Electricien
* Mécanicien
* Economiste
Exemple : Nous sommes entourés d'un grand nombre de systèmes automatiques, machine à laver,
ascenseur, distributeur de boisson, robot, suivi de trajectoire d’un missile.
1.2 - Classification
On distingue deux branches principales.
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Chapitre I : Introduction Aux Asservissements
2 Système
Un système physique peut être considéré comme un ensemble d’éléments interconnectés de manière
logique. L’interconnexion doit toujours être conforme au principe de causalité. Le principe de
causalité étant : L’action précède toujours la réaction et que l’évolution exige toujours un effort.
On représente un système par un rectangle à l’intérieur duquel on peut écrire les différents éléments
qui le constitue. L’effet produit par le système que l’on souhaite contrôler est représenté par une
flèche qui sort du système, elle est appelée la grandeur de sortie ou la grandeur à contrôler. Les
causes nécessaires au système pour produire cet effet sont représentées
par des flèches qui entrent dans le système, elles sont appelées les grandeurs d’entrée. Il faut
distinguer deux types :
– La grandeur sur laquelle on peut agir pour modifier volontairement l’évolution de la sortie du
système, on l’appelle la grandeur de commande. Celle-ci est très souvent l’énergie permettant au
système de fonctionner.
– La grandeur qui modifie la sortie mais de manière involontaire et aléatoire et dont on ne connaît
pas la nature, on l’appelle la grandeur de perturbation.
La figure 2 illustre la représentation générale d’un système (le système représenté ici est un système
monovariable (une seule grandeur d’entrée et une seule grandeur de sortie)).
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Chapitre I : Introduction Aux Asservissements
Dans l’exemple de la figure 1, le système est l’ensemble de la tuyauterie ainsi que le réservoir. La
grandeur de sortie c’est le niveau d’eau dans le réservoir et la grandeur d’entrée c’est le débit d’eau
au dessus du réservoir. Les perturbations peuvent être soit une fuite dans la tuyauterie ou dans le
réservoir ou bien une autre cause permettant d’augmenter le niveau d’eau, un objet quelconque qui
tombe dans le réservoir. La vanne insérée entre le réservoir et la source d’eau (ici le réseau) permet
de faire varier le débit d’eau qui permet ainsi de faire varier le niveau d’eau dans le réservoir. La
vanne joue le rôle de l’actionneur (élément indispensable dans tout système automatique).
Par conséquent, tout système nécessite une grandeur de puissance pour son fonctionnement, pour
contrôler la grandeur de sortie du système il suffit de faire varier la puissance mise à sa disposition.
Pour ce faire, on ajoute entre la source de puissance qui fournit une puissance constante et le système
un organe de commande (également appelé l’actionneur) qui
permet de contrôler le débit de cette puissance. Cette organe de commande doit donc lui aussi
disposer d’une grandeur sur laquelle l’opérateur peut agir afin de faire varier sa sortie, on appelle
cette grandeur supplémentaire la grandeur de commande. Dans le cas de la vanne cette grandeur de
commande c’est tout simplement le robinet dont il faut déterminer le degré d’ouverture et de
fermeture. Dans le cas où le débit est contrôlé au moyen d’une pompe, la grandeur de commande
est la tension d’alimentation de la pompe. La grandeur de commande étant généralement de faible
puissance, contrairement aux grandeurs d’entrée ou de sortie. l’organe de commande sert également
d’amplificateur de puissance. La figure 3 montre les éléments principaux intervenant dans la chaine
de puissance permettant la commande d’un système.
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Chapitre I : Introduction Aux Asservissements
L'objectif d'un système automatisé est de remplacer l'homme dans une tâche donnée. Nous allons,
pour établir la structure d'un système automatisé, commencer par étudier le fonctionnement d'un
système dans lequel l'homme est la " partie commande ".
Exemple 1 : conducteur au volant d'un véhicule
Le conducteur doit suivre la route. Pour cela, Il observe la route et son environnement et évalue la
distance qui sépare son véhicule du bord de la route. Il détermine, en fonction du contexte, l'angle
qu'il doit donner au volant pour suivre la route. Il agit sur le volant (donc sur le système) ; puis de
nouveau, il recommence son observation pendant toute la durée du déplacement. Si un coup de vent
dévie le véhicule, après avoir observé et mesuré l'écart, il agit pour s'opposer à cette perturbation.
Si l’on veut qu’un asservissement remplace l'homme dans diverses tâches, il devra avoir un
comportement et des organes analogues à ceux d'un être humain. C'est-à-dire qu'il devra être
capable d'apprécier, de comparer et d'agir..
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Chapitre I : Introduction Aux Asservissements
puis s'annule.
Les yeux jouent alors le rôle d'organes de mesure (ou de capteurs), le cerveau celui de comparateur
et les jambes celui d'organe de puissance.
Tout asservissement comportera ces trois catégories d'éléments qui remplissent les 3 grandes
fonctions nécessaires à sa bonne marche (fig. 5) :
Figure 5
On dit que le système de commande fonctionne en boucle ouverte (on parle alors de la commande en
boucle ouverte) lorsqu’il ne reçoit aucune information sur la sortie à commander. On dit qu’il
fonctionne en boucle fermée (on parle alors de la commande en boucle fermée) lorsqu’il dispose
d’une information sur la sortie à contrôler. Dans ce cas, il travaille par comparaison entre la sortie à
commander et la grandeur de référence à lui faire atteindre.
Pour mieux saisir la notion de système bouclé, prenons un exemple avec 2 cas. Dans le premier,
nous considérons un système non bouclé et nous mettrons en évidence ses faiblesses. Dans le second,
nous montrerons les avantages qu'apporte le bouclage.
Deuxième cas : tir au canon sur une cible avec une fusée téléguidée et un radar.
Considérons la même cible et une fusée téléguidée. Dans ce cas, même si la cible se
déplace ou un vent latéral fait dévier la fusée de sa trajectoire initiale, elle atteindra quand
même son but. En effet, à chaque instant, un radar donnera les positions respectives de la
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Chapitre I : Introduction Aux Asservissements
fusée et de la cible. Il suffira de les comparer pour en déduire l'erreur de trajectoire et agir sur les
gouvernes de la fusée pour rectifier cette erreur. Dans ce cas, le système n'est plus
abandonné à lui-même car il comporte une boucle de retour qui est constituée par le radar,
qui "mesure" la position de la fusée et qui en informe l'opérateur, et par une télétransmission qui
permet de modifier la trajectoire par action sur les gouvernes.
La boucle de retour apporte donc, au prix d'une complication certaine, un gain de précision
énorme.
Supposons que l'on veuille maintenir constante la vitesse (V) d'une voiture. A la valeur (V) de la vitesse
correspond une valeur (e) de la course de l'accélérateur. Il suffirait donc, en principe, de maintenir (e)
constant pour que (V) le soit. Chacun sait que la réalité est différente.
En effet, le vent, les variations de pente et le mauvais état de la route modifient (V). Ces paramètres
extérieurs qui influent sur la vitesse sont appelés grandeurs perturbatrices ou perturbations. Si elles
n'existaient pas, la boucle de régulation serait inutile.
Pour que la vitesse reste constante, il faut utiliser un tachymètre qui mesure la vitesse réelle. Le
chauffeur compare à tout instant cette vitesse réelle et la vitesse prescrite; Il en déduit un écart plus ou
moins grand et enfonce plus ou moins l'accélérateur en fonction de cet écart.
Si on appelle grandeur de sortie (ou sortie) la vitesse réelle et grandeur d'entrée (ou entrée) la vitesse
imposée, le chauffeur et le tachymètre assurent une liaison entre l'entrée et la sortie, ils constituent donc
une chaîne de retour.
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Chapitre I : Introduction Aux Asservissements
sortie est égale à la référence). Pour obtenir ce type de fonctionnement on doit ajouter deux éléments
supplémentaires, un capteur qui permet de mesurer la sortie à commander et un comparateur qui
permet de comparer la sortie mesurée à la référence. La figure (7) illustre ce fonctionnement. C’est
cette structure qui est souvent utilsée dans un asservissement.
le système à commander est le système sujet à la commande (four, moteur ,réacteur ...)
2.4 .2
Paramètres d’un système de commande
Ordres : Consigne , but fixé : exemple fixer une température à 37 °c ou fixer une trajectoire d’un avion.
Action de commande : Action susceptible de changer l’état du système à commander. Elle est élaborée en
fonction des ordres.
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Chapitre I : Introduction Aux Asservissements
1 : consigne
2 : système peu précis.
3 : système précis.
E2 : erreur statique liée à la courbe 2.
E3 : erreur statique liée à la courbe 3.
b) La rapidité
C’est la capacité du système à atteindre dans les meilleurs délais son régime stable. La rapidité d’un
système est définie par son temps de réponse tr (plus tr est petit plus le système est dit rapide).
Dans l’exemple suivant, la courbe (1) représente la
consigne et la courbe (2) représente la réponse du
système.
c) La stabilité
Pour une consigne constante la sortie doit tendre vers une constante.