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L’ARPENTEUR DU WEB

MOUVEMENT DES SATELLITES NATURELS : CAS DE LA LUNE ET DES SATELLITES DE JUPITER  GUY BOUYRIE
MOUVEMENT DES SATELLITES NATURELS
Après avoir décrit le mouvement la planète Mars, nous allons montrer qu’il est possible, avec l’aide des
outils et documents disponibles sur INTERNET, d’illustrer de façon très efficace les mouvements de la Lune et
des satellites de Jupiter, exemples de satellites naturels dont l’étude a marqué l’histoire des sciences
Ainsi, le mouvement de la Lune autour de la Terre comparé à celui de la chute des graves sur Terre a permis
à NEWTON de « mettre en forme » l’interaction gravitationnelle  l’interaction la plus citée dans nos
programmes du collège au lycée, de la troisième à la terminale S.
Et la première observation des satellites de Jupiter par GALILÉE est considérée comme une des avancées
majeures de la science qui s’affranchit, avec l’utilisation du télescope, de la limitation imposée par nos sens.
Il n’y a pas dans nos programmes de sciences physiques de collège et de lycée une place spécifique
laissée à l’astronomie ; l’exploration du système solaire, quelques problématiques liées à la géophysique font
explicitement partie des programmes de SVT (sciences de la Vie & de la Terre) et même de géographie,
alors que « l’exploration de l’univers » aux échelles cosmologiques est esquissée en sciences physiques en
classe de cinquième (Terre, Lune) puis surtout en seconde. Et les lois de Kepler sont au programme de la
Terminale S : c’est l’occasion ici de faire vivre la première et la troisième de ces lois ! Depuis le portail
EDUSCOL, quelques ressources pédagogiques liées à l’enseignement de l’astronomie, pour les professeurs de
sciences et de mathématiques, ont été rassemblées lors de l’année mondiale 2009 de l’astronomie.
http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/fete-de-la-science/galilee/a-la-decouverte-de-galilee-et-de-lastronomie
Cependant, le professeur de sciences physiques ne manquera pas d’opportunités – ne serait-ce que pour faire
vivre « l’interdisciplinarité » dans les séances d’accompagnement personnalisé  pour répondre à des
questions qui portent sur l’astronomie !
1. L’ORBITE DE LA LUNE
Pourquoi observe-t-on une pleine lune, une nouvelle lune ? Des éclipses du Soleil et de la Lune ?
Pourquoi ne voit-on que la même face de la Lune ? Pourquoi la Lune ne tombe-t-elle pas sur la Terre ? Etc.
Autant de questions qui surgiront tôt ou tard en cours de sciences physiques !
1.1. La surface de la Lune
La représentation de la Lune, de sa surface éclairée, a fasciné tant les artistes peintres que les astronomes
eux-mêmes, dont en premier lieu, GALILÉE lui-même.

« Presque au centre de la Lune se trouve une


cavité plus grande que toute autre et parfaitement
circulaire (...) : dans son obscurcissement et dans
son illumination, elle présenterait le même aspect
que celui de la Terre dans une région comparable
à la Bohème, si cette région était de tous côtés
entourés de hautes montagnes et disposée en
cercle parfait »,
affirme GALILÉE dans « Sidereus Nuncius ».
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b2600224d/f3.item.
r=sidereus%20nuncius

Figure 1 : la Lune représentée par GALILÉE en 1610


http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b2600224d/f4.item.r=sidereus%20nuncius

Observer avec minutie, c’est un des premiers actes communs aux artistes peintres et aux astronomes !
À Florence, en Italie, le musée Galilée offre de remarquables ressources en ligne, notamment pour illustrer
les observations et découvertes astronomiques opérées par GALILÉE avec sa fameuse lunette.
http://brunelleschi.imss.fi.it/galileopalazzostrozzi/section/TheTelescopeAndAstronomicalDiscoveries.html
Leur retentissement fut considérable et créa une véritable émulation tout au long du XVIIe siècle.
Qu’on en juge ainsi sur ces planches que l’on peut dérouler à l’adresse :
http://brunelleschi.imss.fi.it/galileopalazzostrozzi/object/GalileoGalileiDrawingsOfTheMoon.html
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Figure 2 : des exemples de représentation de la Lune données dans le musée Galilée de Florence
http://brunelleschi.imss.fi.it/galileopalazzostrozzi/object/GalileoGalileiDrawingsOfTheMoon.html

1.2. Les phases de la Lune


Comprendre les différentes phases de la Lune n’est plus une compétence attendue dans nos programmes de
sciences physiques de la classe de seconde.
On peut quand même les évoquer tant en collège qu’en lycée et le professeur est alors en quête d’illustrations
ou animations aussi probantes que possible.
 Ressource des ENS :
L’ENS de Lyon fait de gros efforts pour proposer des documents de qualité aux professeurs de sciences
physiques. Sur le sujet, consulter :
http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/PhasesLune.xml

Figure 3 : phases de la Lune expliquées selon http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/PhasesLune.xml

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 L’institut de mécanique céleste IMCCE :
C’est, en France, notre gardien du temps ! On peut donc consulter les éphémérides des phases de la Lune.
http://www.imcce.fr/fr/grandpublic/phenomenes/phases_lune/index.php
 Université Laval du Québec :
http://www2.cslaval.qc.ca/cdp/UserFiles/File/previews/mouvements_terre/
Voilà une animation flash de grande qualité pour expliquer les phases de la Lune.

Figure 4 : animation flash des phases de la Lune proposée par l’Université Laval
http://www2.cslaval.qc.ca/cdp/UserFiles/File/previews/mouvements_terre/

1.2. Les éclipses de la Lune et du Soleil


On pourrait consacrer des pages à ces phénomènes ! Pour aller à l’essentiel :
 Portail de la NASA : http://eclipse.gsfc.nasa.gov/eclipse.html

Figure 5 : annuaire des éclipses constitué par la NASA

On dispose ici d’un véritable annuaire des éclipses du Soleil et de la Lune qui renferme des données
exploitables jusqu’en classes préparatoires !
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 L’institut de mécanique céleste IMCCE :
De nombreuses pages sont consacrées, avec figures à l’appui, aux mécanismes de formation des éclipses de
la Lune et du Soleil. Des éphémérides permettent de déterminer les dates des prochaines éclipses et de
mentionner les lieux favorables aux meilleures observations.
http://www.imcce.fr/langues/fr/grandpublic/
http://www.imcce.fr/fr/ephemerides/phenomenes/eclipses/lune/index.php
 Des animations et des films :
 L’éditeur scientifique Mac Graw Hill propose des simulations des éclipses de la Lune ou du Soleil très
explicites.
http://highered.mcgraw-
hill.com/olcweb/cgi/pluginpop.cgi?it=swf::800::600::/sites/dl/free/0072482621/78778/Eclipses_Nav.swf::Eclipse%20Interactive
 La NASA propose des films d’éclipses passées ainsi que de nombreuses animations.
http://sunearthday.nasa.gov/2006/multimedia/video.php
 De nombreux liens chez les astronomes amateurs. Parmi ces derniers :
http://astroplanetes.net/eclipse-lune.html
1.3. La face cachée de la Lune
 Les scientifiques de la NASA ont réalisé une vidéo haute résolution montrant la rotation de la Lune,
permettant de voir le satellite sous toutes ses coutures, y compris la partie la plus éloignée de l’astre, que
l’on ne peut pas apercevoir depuis la Terre. Ce film a été réalisé à partir des photographies prises par le
Lunar Reconnaissance Orbiter, une sonde spatiale lancée en 2009 pour étudier la Lune.
http://www.nasa.gov/mission_pages/LRO/main/index.html#.UozinyclRcC
Voir tout en bas de la page web affichée, les vidéos proposées.

Figure 6 : la face cachée de la Lune selon LRO


http://lroc.sese.asu.edu/news/index.php?/archives/345-Farside!-And-all-the-way-
around.html#extended

 L’institut de mécanique céleste IMCCE reprend ces images


http://www.imcce.fr/promenade/pages4/466.html
Un récapitulatif saisissant !
 Quelques animations permettent de comprendre la rotation synchrone de la Lune qui fait qu’elle nous présente
toujours la même face : http://www.youtube.com/watch?v=OZIB_leg75Q
http://www.wwnorton.com/college/astronomy/studyspace/_animations/moon_orbit.htm
Pour se détendre : http://www.open.edu/openlearn/science-maths-technology/science/physics-and-astronomy/astronomy/60-
second-adventures-astronomy-the-rotating-moon

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1.3. Mouvement géocentrique de la Lune
a. La trajectoire
Grâce au serveur des éphémérides de L’IMCCE, on peut obtenir la trajectoire géocentrique de la Lune en
quelques secondes !
Comme cela a déjà été évoqué dans une fiche précédente consacrée à la planète Mars :
 Lancer le logiciel EPHEMERIDES , logiciel gratuit téléchargeable selon :
http://jean-michel.millet.pagesperso-orange.fr/.
Le bouton B.d.L permet de se connecter au serveur de l’Institut de Mécanique Céleste IMCCE et d’accéder
directement au serveur des Éphémérides.
 Cocher Lune. Dérouler cette page puis saisir les dates de calcul, à savoir ici :
la date du 17 février 2006 ; un pas de calcul de 1 jour ; un nombre de dates égal à 28.
 Dérouler puis cocher : CENTRE DU REPÈRE : géocentre ; PLAN DE RÉFÉRENCE : écliptique ; TYPE DE
COORDONNÉES : sphérique.
 Lancer le CALCUL. On obtient un fichier qu’il faut convertir au format A.S.C.I.I. (cliquer sur le lien qui
apparaît pour opérer cette conversion : Results file in ascii format).
 Sélectionner les données de ce fichier A.S.C.I.I. par ctrl + A. Les copier par ctrl + C.
 Les coller dans le logiciel EPHEMERIDES en cliquant sur l’icône prévue à cet effet.
 Les transférer par exemple dans REGRESSI : on observe alors immédiatement dans ce logiciel la
trajectoire calculée !
Dans REGRESSI, par le menu graphique, supprimer les dates et mettre à la place des croix des points en forme
de disque. Les distances r sont étalonnées en rayons terrestres RT  6 370 km.
On obtient ainsi la trajectoire de la Lune projetée dans le plan de l’écliptique : les coordonnées utiles sont
analogues à des coordonnées polaires où l’angle polaire  est analogue à une « longitude ».
Cette trajectoire ainsi dessinée diffère légèrement de l’orbite réelle du fait que le plan orbital de la Lune est
incliné d’environ 5° par rapport au plan de l’écliptique.
Quelques résultats :
 On remarque immédiatement que la Lune accomplit un tour en un peu moins de 28 jours.
 La trajectoire n’est pas rigoureusement circulaire : il est facile de la modéliser dans REGRESSI selon
p
l’équation polaire r = . On obtient ainsi l’excentricité de l’orbite e = 0,055 qui est
1 + e  cos (Long + 
très faible et conforme aux valeurs tabulées.
 Le mouvement n’est pas rigoureusement uniforme.
b. Accélération
Pour déterminer l’accélération de la Lune en un point de sa trajectoire, on adopte l’algorithme à 3 points :

 en un point donné de la trajectoire, par exemple en M i de date t i , le vecteur vitesse moyenne v m est donné
1 

par la relation : v m (i) =  M i  1 M i + 1 ;
2
 1  
 le vecteur accélération moyenne est donnée, en ce même point, par la relation : a m (i) =  (v i + 1  v i  1),
2
où  est le « pas » de calcul, soit une durée  t = 34 jours ici.

Il suffit de tracer soigneusement, à l’aide d’un compas, à une date donnée (par exemple le 13 Mars 2006), le
  
vecteur A = M i M i + 2  M i  2 M i .
   1 
Ce vecteur A est colinéaire au vecteur « accélération moyenne a m (i) » de sorte que a m (i) = A .
4
Cette construction a été opérée ici pour deux dates distinctes.

Par exemple, le 13 mars, la longueur de A correspond à une distance de 74 000 km. Or 42 = 4  (1  86 400) 2

 3,0  10 10 s 2. On a donc à cette date : || a ||  2,5  10  3 m  s  2.

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09 mars 2006

05 mars 2006

13 mars 2006


A

01 mars 2006
20 40 60 r/R terrestres
17 févr. 2006


A
25 févr. 2006
21 févr. 2006 Fig. 6bis : trajectoire géocentrique de
la Lune

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c. La Lune et la pomme de Newton


« Newton méditant dans un verger, voyant une pomme tomber, a l’intuition de la gravité... Le manuscrit du
18ème siècle racontant ce célèbre épisode est désormais à la portée de tous.
C’est sans doute l’une des anecdotes les plus célèbres de l’histoire des sciences, mais est-elle vraie ou
légendaire? Isaac NEWTON a-t-il vraiment eu l’intuition de la force de gravité en voyant une pomme tomber
dans le verger de Woolsthorpe, en Angleterre ?
L’une des principales sources relatant cette histoire est l’ouvrage du biographe William STUKELEY, l’un de
ses contemporains, dont le manuscrit est désormais consultable par tous sur internet.
Pour célébrer son 350ème anniversaire, la Royal Society (l’Académie des sciences du Royaume-Uni) a mis
en ligne “Les mémoires de la vie de Sir Isaac NEWTON”, publiés en 1752, soit 25 ans après la mort du
savant. L’ouvrage peut être feuilleté en ligne et, même si la lecture du manuscrit demande quelque efforts, le
lecteur peut lire page 43 le fameux passage dans lequel STUKELEY rapporte l’histoire de la pomme.
La scène se passe en avril 1726, année de la publication de la troisième édition des Principes mathématiques
du physicien. Après dîner les deux hommes profitent de la douceur du soir pour prendre un thé sous un
pommier. C’est alors qu’Isaac NEWTON raconte à son ami qu’il se trouvait dans de pareilles conditions
lorsque l’idée de la gravitation lui est venue à l’esprit. En pleine contemplation d’une pomme tombant de sa
branche, Newton s’interroge : pourquoi la pomme tombe-t-elle toujours à la perpendiculaire du sol ? Il y
doit y avoir une force qui attire la pomme, en déduit Newton. Force qui s’exerce, au-delà de la pomme et de
la Terre, entre la Lune et la Terre, et les autres corps célestes ».
D’après Cécile DUMAS :
http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/fondamental/20100119.OBS4101/faut-il-gober-la-pomme-de-newton.html

Pour consulter ce manuscrit :


http://royalsociety.org/library/turning-pages/
http://ttp.royalsociety.org/silverlight/?id=1807da00-909a-4abf-b9c1-0279a08e4bf2 et lire la page 43.
v2
NEWTON, après avoir établi l’expression de la « force centrifuge » en , qui permet de « maintenir » tout
r
objet en mouvement circulaire uniforme autour
d’un « centre attracteur », montre que cette force,
doit, en tenant compte de la troisième loi de
1
Kepler, être  2.
r
Il faut qu’il existe une force « centripète »  la
force de gravitation  pour compenser cette force
centrifuge : cette force « centripète » est donc elle-
même inversement proportionnelle au carré de la
distance r.
NEWTON doit donc montrer que si les « efforts »
dus à l’attraction terrestre qui s’exercent sur la
Lune et sur la pomme sont de même nature, ils
doivent tous deux répondre à la même loi de
1
proportionnalité en 2.
r
Par de subtils calculs, il essaie de comparer les
effets liés à l’attraction terrestre sur une pomme
posée à la surface de la Terre, à ceux qui seraient
constatés à l’altitude de la Lune.
Pour ce faire, il « étalonne » la gravité terrestre
par rapport à « l’accélération centrifuge » conférée
à tout objet posé sur le sol terrestre du fait de la
rotation de la surface de la Terre autour de son axe
polaire.
Figure 7 : manuscrit de STUKELEY qui relate Il procède de même à l’altitude de la Lune, en
l’anecdote de la « pomme de Newton » prenant maintenant en compte la vitesse
d’entraînement de la Lune dans son mouvement
de rotation autour de la Terre.
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Il peut ainsi comparer ce qu’on appellerait aujourd’hui « l’accélération » (que Newton appelle « gravité »)
acquise par la Lune dans son mouvement géocentrique, à celle conférée à la pomme quand celle-ci est en
chute libre au niveau du sol terrestre.
Cette accélération étant la « signature » de la force d’attraction gravitationnelle, on doit avoir :
a Lune  R Terre 2 1
=  , rapport que Newton évalue, pour le terme de droite, à  en sachant que r TL  60
a pomme rTerre Lune 4 000
R T.
a Lune 1
Par ailleurs, il avait trouvé, avec les difficultés que nous avons évoquées, que  , valeur qu’il
a Pomme 4 375
1
arrondit à !
4 000
Est-ce le résultat d’une intuition géniale qui le porte à admettre successivement que 3 600  4 375  4000, à
une époque où les distances Terre-Lune et rayon de la Terre n’étaient pas établies de façon sûre ?
Toujours est-il qu’après ces longs tâtonnements, il est en mesure d’énoncer plus tard la loi de la gravitation
universelle.

Pour revenir à la représentation graphique de la figure 6bis, nous avons trouvé que, le 13 mars 2006,
a Lune = 2,5  10  3 m  s  2 alors que g Terre  10 m  s  2 ; à cette date, r TL  63,5  R T et donc :
a Lune 1 R T 1
2

 2,50  10  4 ou , alors que    2,48  10  4 ou  !


g Terre 4 000 rTL 4 030
1
 L’accélération acquise par la Lune comme celle de la pomme sont toutes deux en 2 et participent d’une
r
1
même force, la force gravitationnelle qui est bien en 2.
r
2. LES SATELLITES DE JUPITER
C’est la découverte majeure de Galilée, avec l’aide de la fameuse lunette (dont la qualité laissait quand
même fortement à désirer).
On ne peut que consulter les ressources en ligne du fameux musée florentin qui porte son nom !
http://catalogo.museogalileo.it/multimedia/AstronomiaGalileo.html

Figure 8 : le musée GALILÉE illustre à merveille les travaux de cet illustre


physicien toscan

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2.1. Les observations de GALILÉE


Plusieurs sites proposent de consulter et commenter les observations opérées par GALILÉE dès 1609.
 Un magnifique projet d’un astronome amateur (E. WRIGHT) :
http://home.comcast.net/~erniew/astro/sidnunj.html

Figure 9 : dans le site de M. WRIGHT, les observations de GALILÉE sont


commentées pas à pas http://home.comcast.net/~erniew/astro/sidnunj.html
 Un peu dans le même esprit avec l’observatoire de Paris
http://media4.obspm.fr/public/AMC/pages_moyen-age-17e/ha-observations-galilee1.html
Johannes KEPLER constitue une référence
scientifique majeure du début du 16e siècle. On
peut donc s'interroger sur la manière dont il a reçu
les découvertes de Galilée.
Sa première réaction est prudente. Il écrit à Galilée
en août 1610 pour lui exprimer ses doutes quant
aux découvertes dont il parle : « Je ne veux pas
vous cacher qu'un bon nombre d'Italiens ont envoyé
des lettres à Prague, affirmant qu'ils n'avaient pu
voir ces étoiles [les lunes de Jupiter] avec votre
lunette. (...) Je regrette que la confirmation par les
autres prenne autant de temps à se montrer (...).
Alors, je vous en conjure, Galilée, donnez-moi des
témoins dès que possible (...) ».
Dès qu'il obtient une lunette de bonne qualité,
KEPLER cherche à examiner les satellites de Jupiter.
Il est rapidement convaincu de la validité des
découvertes et souhaite le faire savoir. Il rédige, en
1611, un bref ouvrage intitulé “Narratio de
observatis a se quattuor Jovis satellibus erronibus”.
Figure 10 : les satellites de Jupiter dans « Sidereus La conclusion est très claire : « Ami lecteur, c'est
Nuncius », exemplaire conservé à l’observatoire de Paris pour toi que j'ai décidé de rendre publiques ces
quelques observations hâtives afin que, soit sur la foi de mes déclarations et des témoignages que j'apporte, tu en
viennes à renoncer complètement au doute et à reconnaître la vérité qui s'offre ouvertement à toi, soit que tu fasses des
observations toi-même, avec un bon instrument qui te permette de voir par toi-même la réalité des choses ».

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 L’IMCCE n’est pas en reste :


http://www.imcce.fr/promenade/pages4/491.html
Une promenade centrée sur les découvertes de Galilée et ses premières observations d’éclipses.
2.2. Observations contemporaines
Difficile de sélectionner un site plutôt qu’un nombre, tant les images des satellites de Jupiter sont
nombreuses sur la « toile » ! Les simulateurs tels que CELESTIA, STELLARIUM ou GOOGLE EARTH
rassemblent de très beaux clichés.
 Citons quand même un beau montage sur les mouvements des satellites de Jupiter réalisé par un
astronome amateur qui a utilisé la célèbre webcam Philips ToUcam Pro en guise de caméra numérique à
la sortie de son télescope ! http://www.saratogaskies.com/image.pl?i=110

Figure 11 : satellites de Jupiter saisis par un astronome amateur


http://www.saratogaskies.com/image.pl?i=110

 On peut glaner encore sur le web les références suivantes d’astronomes amateurs :
http://www.astronomes.com/le-systeme-solaire-externe/les-satellites-de-jupiter/
http://system.solaire.free.fr/jupitersatellite.htm
http://www.stelvision.com/jupiter/
 Pour les petits, le site de « La main à la pâte » :
http://www.fondation-lamap.org/fr/page/15146/les-satellites-de-jupiter
 Pour une étude exhaustive, la NASA :
http://solarsystem.nasa.gov/planets/profile.cfm?Display=Moons&Object=Jupiter

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2.3. Éphémérides des satellites de Jupiter


 Logiciel Jupiter
Nous avons loué à plusieurs reprises le travail remarquable mené par M. A. & S. RONDI qui ont développé
tout un ensemble d’outils pour les astronomes amateurs pour faire vivre la spectroscopie stellaire.
Ici, l’auteur propose un logiciel gratuit, qui permet de reconstituer les positions de Jupiter et de ses satellites
à une date donné : http://www.astrosurf.com/rondi/jupiter/

Figure 12 : Jupiter, logiciel de calcul d’éphémérides développé par M. RONDI

 Serveur d’éphémérides de l’IMCCE


Il permet d’effectuer, avec un tableur, la représentation graphique des positions ou trajectoires des satellites
de Jupiter pour des dates données (que l’on peut incrémenter d’un pas paramétrable).
http://www.imcce.fr/hosted_sites/saimirror/nssephf.php puis cliquer sur le bouton Jupiter i de la première ligne.

Figure 13 : formulaire d’interrogation du serveur de l’IMCCE pour les satellites de Jupiter


http://www.imcce.fr/hosted_sites/saimirror/nssima5hf.htm

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On choisit successivement un des quatre satellites observés par GALILÉE, Io, Europe, Ganymède et Callisto.
Le repère est lié au centre de Jupiter ; on rentre la date courante ici, selon le format indiqué dans le cartouche
au-dessus, l’unité exprimée en heure, la valeur du pas (12 h ici) puis le nombre de pas qui est fonction de la
période de chacun de ces satellites.
Les coordonnées sont « tangentielles X, Y » (voir exercice d’application).
Les données sont transférées dans un tableur via le presse papier : nous avons choisi REGRESSI qui permet de
transférer les données relatives à chacun des quatre satellites dans des pages différentes que l’on superpose
ensuite.
Le résultat est splendide : voilà comment sont configurés les satellites de Jupiter à la date du 12 Novembre
2013 pour un observateur terrestre.

Y /"

50
Io
Europe

0
Ganymède

Callisto

-50

-100
-0,6 -0,4 -0,2 0 0,2 0,4 0,6
X /10³ "
Figure 14 : trajectoires des satellites de Jupiter au 12 Novembre 2013 obtenues à partir du serveur de l’IMCCE

 Il est alors possible de construire pour des élèves de terminale S une activité ou un exercice qui
permettront de « réinvestir » les connaissances acquises à propos des lois de Kepler.
C’est ce que nous proposons ci-après, pour des enregistrements obtenus en 2009 avec une durée totale
d’observation identique pour les 4 satellites étudiés.
 Exercice d’application : satellites de Jupiter (terminale S)
y Autour de la planète Jupiter gravitent de nombreux satellites naturels.
Les quatre plus gros (que GALILÉE avaient découvert avec sa lunette)
sont, du plus proche au plus éloigné de Jupiter : Io, Europe,
Ganymède et Callisto. Leurs centres d’inertie décrivent des orbites
quasi circulaires autour de Jupiter, contenues dans un même plan (qui
S est le plan équatorial de Jupiter). Pour un observateur terrestre,
x’ x
O Jupiter semble être un disque lumineux et l’orbite de chaque satellite
apparaît sous la forme d’une ellipse très aplatie. Il est possible de
déterminer la position de chacun de ces satellites S dans un
y’
référentiel lié au centre O de Jupiter.
On considère le repère d’espace orthonormé R (Ox, Oy), d’axe
horizontal x’x qui est un axe de symétrie de Jupiter et de l’axe y’y, passant par O, perpendiculaire à x’x.
La position apparente à un instant de date t d’un satellite S est donnée par les coordonnées (x, y) de S dans R.
Le bureau des Longitudes fournit ces coordonnées, pour une période qui s’étale ici du 9 au 29 Janvier 2009.
Ces coordonnées, exprimées en km, ont été converties en vraie grandeur (voir document 1).
D’autre part, les évolutions temporelles des coordonnées y de chaque satellite ont été représentées (voir
document 2) pour la durée d’observation considérée.
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A. Étude des documents


À partir des documents fournis :
1. Indiquer pourquoi les évolutions temporelles des coordonnées y de chaque satellite ont l’allure esquissée
sur le document 2.
2. Déterminer graphiquement, sur le document 1, les diamètres puis les rayons de chacune des orbites de ces
quatre satellites que l’on relèvera en mm puis exprimera en vraie grandeur, en m.
3. Déterminer graphiquement à partir du document 2 la période de révolution T exprimée en jours j puis en s
de chacun des quatre satellites. On a : 1 jour j = 86 400 s.
4.1. Énoncer la troisième loi de Kepler.
4.2. Par une analyse graphique ou numérique sur calculatrice que l’on détaillera, indiquer si cette loi est
vérifiée pour les quatre satellites de Jupiter considérés.
B. Étude théorique
1. Dans un référentiel lié au centre de Jupiter, on étudie le mouvement circulaire d’un satellite S dans la
    
base locale de Frénet (S, t , n ) où t est le vecteur unitaire tangent en S à l’orbite et n le vecteur  à t .
Le mouvement de S est uniforme et le rayon de l’orbite est noté r.
1.1. Indiquer sur un schéma en un point quelconque de l’orbite de S, la direction et le sens de la force
gravitationnelle exercée par Jupiter sur S ; donner l’expression de cette force en fonction de r.
1.2. Établir, en fonction du rayon r de la trajectoire et de la masse M de Jupiter, l’expression de la vitesse
orbitale de S.
1.3. En déduire l’expression, en fonction de r et de M, de la période de révolution T du satellite S.
1.4. Critiquer la formulation suivante : “Le mouvement de chaque satellite est circulaire et uniforme ; or la
vitesse orbitale a pour expression v = r . Donc, plus on s’éloigne du centre de Jupiter, plus le satellite S se
déplace rapidement”.
2. Disposition de deux satellites de Jupiter sur deux orbites de rayons différents
Soit les deux plus proches satellites de Jupiter, que l’on nomme ici A et B, d’orbites circulaires de rayon r A
et r B différents (r A > r B). Le document 2 donne la configuration initiale de ces satellites à un instant de date
t donnée : ils sont disposés de telle façon que A, B et le centre de Jupiter sont alignés ; la flèche indique le
sens des mouvements (les échelles des rayons n’ont pas été respectées).
On suppose que A et B se déplacent dans le seul champ gravitationnel créé par Jupiter. À une date ultérieure,
A a effectué exactement une révolution autour de Jupiter ; on souhaite savoir où se trouve B sur son orbite.
Indiquer, en justifiant, laquelle des trois configurations proposées dans le document 3 est possible.
3. Masse de Jupiter
3.1. Montrer, à partir de l’expression établie en B.1.4., qu’un satellite S quelconque de Jupiter suit la
troisième loi de Kepler.
3.2. À partir des résultats numériques établis en A. 4.2., déterminer la masse M de Jupiter.
Donnée : constante de la gravitation G = 6,672 x 10  11 m 3. kg  1. s  2 .

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Exercice : satellites de Jupiter


Document 1 : orbites des satellites de Jupiter rapportées au centre de la planète

y à x10 9 m






      


x  à x10 9 m
Document 2 : évolution temporelle y = f (t) de chaque satellite
 (à x 10 3 km)




 












   
 

Document 3 : disposition relative de deux satellites voisins


A A A A

B
B B B

Configuration initiale Configuration 1 Configuration 2 Configuration 3

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Exercice : satellites de Jupiter
A. 1. Les satellites de Jupiter passent tantôt au-dessus, tantôt au-dessous du plan de référence (qui contient l’axe Ox) de
Jupiter ; l’amplitude des « sinusoïdes » observées dans le document 2 correspond à la « hauteur maximale » atteinte au-
dessus ou au-dessous de ce plan de référence par le satellite dans son mouvement orbital circulaire.
A. 2. à 4. En L1, est relevée la valeur r du rayon en cm (obtenue par la mesure du diamètre divisée par 2) ; en L2, la
valeur de chaque période orbitale exprimée en cm ;
En L3, on donne r en vraie grandeur, en  par le facteur d’échelle 0,5 . 10 9 m / 2,5 cm.
En L4, on calcule la période orbitale selon : L4 = L2 * 86 400 * 5 j / 4 cm.
En L5, on établit le calcul de r 3 / T 2 par L5 = L3 ^ 3 / L4 ^ 2.

On observe que la troisième loi de Kepler est correctement vérifiée, sachant qu’ici : r 3 / T 2  3,1  10 15 m 3. s  2.
 M JUP  m S  
B. 1.1. F = G  n qui est perpendiculaire à v : cette force est centrale (elle pointe vers le centre attracteur) et
r2
est aussi centripète dans le cas de ce mouvement circulaire uniforme (elle pointe vers le centre de courbure).
 
B. 1.2. La deuxième moi de Newton appliquée au satellite donne : F = m S a ; dans la base de Frénet, l’accélération ne
   v2 
possède qu’une coordonnée, dite “centripète” : a = a n n , soit : a = n.
r
 M JUP  v2 M JUP G  M JUP
La deuxième loi de Newton conduit à : a = G  2 n . On en déduit : = G  2 et donc v = .
r r r r
3
2 r r2
B. 1.3. Sachant que v = , on en déduit l’expression de T compte tenu de celle de v : T = 2 .
T G  M JUP
2 G  M JUP
B. 1.4. La proposition énoncée est fausse car  n’est pas constante : en effet,  = = 3 .
T
r2
En reportant cette expression de  dans v = r on retrouve l'expression précédente de v qui montre que v diminue si r
augmente : la vitesse orbitale d’un satellite décroît lorsqu’on s’éloigne de Jupiter.
B. 2. L’expression de la période orbitale donnée au B. 1.3. montre que T croît lorsqu’on s’éloigne de Jupiter.
La durée pour couvrir un tour est donc plus élevée quand on s’éloigne de Jupiter. Donc, lorsque B accomplit un tour, A
n’a pas fini le sien. Et quand A aura couvert un tour complet, B est engagé dans une autre révolution.
C’est la configuration 2 qui est la bonne.
r 3 G  MJUP
B. 3.1. De l’expression de T se déduit la troisième loi de Kepler : 2 = qui est un rapport constant.
T 4 2
4 2
B. 3.2. La valeur de ce rapport est ici : K  3,1  10 d’où l’on tire : M JUP = K 
15
et donc M JUP  1,8  10 27 kg.
G
(La valeur tabulée est : M JUP  1,899  10 27 kg).

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2.4. Satellites de Jupiter et troisième loi de Kepler
À partir du serveur de l’IMCCE, on peut également obtenir les paramètres orbitaux de tous les satellites
naturels recensés.
Nous prendrons l’exemple des satellites de Jupiter, dont le nombre impressionne, afin de vérifier la troisième
loi de Kepler : http://www.bdl.fr/hosted_sites/saimirror/paramhf.htm

Figure 15 : centre de données sur les Satellites naturels de l’IMCCE


http://www.bdl.fr/hosted_sites/saimirror/paramhf.htm

En cliquant ensuite sur le lien suivant :


Eléments orbitaux moyens des satellites lointains de Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ,
on obtient des données relativement complètes sur un grand nombre de ces satellites, données qui peuvent
facilement être exportées vers un tableur. Il est alors possible de construire la représentation graphique où
l’on porte la période élevée au carré en fonction du demi grand axe au cube.
On constate que la « courbe de tendance » est bien représentative d’une fonction linéaire !

8,00

7,00

6,00

5,00

4,00
T^2

3,00

2,00

1,00

0,00
0,00 5000,00 10000,00 15000,00 20000,00 25000,00

a^3

Figure 16 : vérification de la troisième loi de Kepler pour 54 satellites de Jupiter (les


« galiléens » et ceux qui sont les plus proches de Jupiter n’y figurent pas)

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3. EN CONCLUSION
Nous n’avons donné qu’un faible aperçu de tout ce qu’il est possible de traiter, à partir de données ou de
documents extraits d’Internet, sur un sujet aussi vaste que sont les satellites naturels de notre système solaire.
Nous nous sommes tenus exclusivement au cas de la Lune et des satellites de Jupiter en considérant
uniquement l’observation puis les trajectoires et mouvements de ces astres.
Nous traiterons dans un sujet à part l’influence de la Lune sur les marées terrestres.
De même, les satellites de Saturne et en particulier les célèbres anneaux se prêtent à des exploitations
intéressantes que nous envisagerons ultérieurement.

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