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LES CONSIGNES

SÉANCE 1

SÉANCE 1
Première séance - Les consignes

Faut-il systématiquement respecter


les consignes ?

Lors des masturbations


Lors de certaines masturbations, vous n’aurez pas envie de respecter les consignes.

Généralement, ça n’arrive pas lors du début de la thérapie.

Vous êtes particulièrement motivé pour progresser rapidement.

Mais cela vous arrivera probablement plus tard.

Soit lors de cette thérapie, soit après sa fin.

Lorsque vous vous masturbez sans aucune précaution, vous ne progressez pas.

Si elles ont lieu trop souvent, ces sessions de masturbation peuvent même vous faire régresser.

La bonne démarche : trouver un équilibre raisonnable.


Si vous vous fixez l’objectif de respecter systématiquement les consignes de masturbation
jusqu’à votre mort, c’est déraisonnable.

Mais si vous ne respectez que rarement les consignes de masturbation, alors vous ferez peu de
progrès.

S’autoriser à ignorer les consignes lors d’une masturbation sur cinq environ,
c’est raisonnable.
Ça ne ralentira pas votre progression.

Et ça ne sabotera pas plus tard les progrès que vous aurez faits.

Lors des rapports sexuels (pour les couples)


Lors de certains de vos rapports sexuels aussi, vous n’aurez pas envie non plus d’appliquer
les consignes.

C’est normal. Parfois, un couple ressent l’envie de « se sauter dessus » sans prendre de
précautions particulières.

Vous ne devez pas vous sentir coupable.

Vous ne devez pas non plus avoir un discours culpabilisant vis-à-vis de votre partenaire.

Mais ce type de rapports sexuels ne vous feront pas progresser dans la maitrise de votre
excitation.

Vous devez donc essayer de faire en sorte que ce type de rapports sexuels restent l’exception
plutôt que la norme.

Voici une phrase maladroite, réellement prononcée par un de mes patients, après un rapport
sexuel de ce type :

« La prochaine fois, on pratique les exercices ! ».


Cette façon de présenter les choses est beaucoup trop directive.

- Elle présente la sexualité féminine comme si elle devait se mettre au service de celle de
l’homme.

- Elle tue l’érotisme du rapport sexuel, en le présentant uniquement comme l’occasion


d’entrainer des compétences techniques.

Et pourtant, les intentions de ce patient étaient positives.

Ce jeune homme était amoureux et particulièrement motivé pour surmonter son problème
d’éjaculation trop rapide.

Mais le résultat, c’est que sa compagne a ensuite eu moins envie de faire l’amour.

Voici une meilleure façon de présenter les choses :

« C’était très agréable de ne pas prendre de précaution. Je trouve que ce


serait bien qu’on essaie la prochaine fois de mieux respecter les conseils de
la thérapie. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Nous y reviendrons plus en détail lors de la suite thérapie, mais essayez de ne pas vous couper
de la connexion intime avec votre partenaire.

C’est particulièrement difficile au début de la thérapie. Vous devez vous concentrer sur beaucoup
de choses à la fois.

Mais les choses deviendront un peu plus faciles une fois que les consignes seront devenues
des habitudes.

Durant vos masturbations


D’une façon générale, essayez de vous passer de supports pornographiques.

Privilégiez plutôt votre imagination.

Vous pouvez vous aider de photos érotiques ou de lectures érotiques.

Si vous avez vraiment du mal à vous passer de vidéos pornographiques, utilisez-les seulement au
début de votre masturbation, pour lancer votre excitation.

Et laissez ensuite votre imagination prendre le relais.

Nous parlerons bien plus en détail des inconvénients des vidéos pornographiques lors de
la douzième séance.

Exercice 1 : décrivez vos sensations


L’OBJECTIF : REPÉRER LES SENSATIONS QUI RÉVÈLENT UNE EXCITATION HAUTE

Masturbez-vous comme d’habitude.

Faites attention à vos sensations.

Une fois que vous avez terminé, notez quelque part quelles ont été vos sensations :

- dans la zone d'imminence éjaculatoire

- dans la phase d'émission

Faites cet exercice une seule fois.

Exercice 2 : faites redescendre deux fois votre excitation

Une fois que vous aurez terminé le premier exercice, vous allez changer définitivement votre
façon de vous masturber.

Désormais, lors de chaque masturbation, vous allez devoir faire l’effort de ne pas vous diriger
directement vers le plaisir de l’éjaculation.

Pour chaque masturbation, vous allez d’abord faire redescendre deux fois votre excitation avant
de vous diriger vers le plaisir de l’éjaculation.

Pourquoi ?

DEUX OBJECTIFS

1. Développer votre compétence de mesure



Vous expérimentez régulièrement les sensations qui accompagnent les différents niveaux
d’excitation


2. Développer votre compétence de correction



Vous prenez ainsi l’habitude de moduler votre excitation. En pratiquant régulièrement seul,
vous réussirez mieux à y parvenir avec votre partenaire.


Forcez-vous à utiliser une masturbation lente.

Faites attention à vos sensations.

Lorsque vous sentez que vous êtes dans la zone d'imminence éjaculatoire, arrêtez tout :

- stoppez la masturbation

- ne touchez plus à votre pénis

- ne bougez plus

Laissez votre excitation retomber, jusqu'à ce que votre érection se ramollisse

Faites ainsi redescendre votre excitation deux fois.

Seulement ensuite, vous pouvez aller jusqu’à l’éjaculation.

Cela doit désormais devenir une habitude, pour toutes vos masturbations.

La répétition va imprégner dans votre corps l'habitude de moduler son excitation.

Si vous aviez l’habitude de vous masturber rapidement, cela corrigera progressivement le réflexe
corporel acquis.

Votre sentiment par rapport à la masturbation va également changer :

- Vous n’êtes pas seulement en train de vous faire plaisir

- Vous pratiquez également un exercice qui est bon pour vous

Si vous n’avez pas de rapport sexuel avant la prochaine séance, dessinez la courbe d’excitation
de votre dernière masturbation.

Voici à quoi devrait ressembler votre courbe d’excitation

Rappel sur les précautions à utiliser pendant vos masturbations :

• Cette technique doit devenir une habitude.



Vous devez l’appliquer lors de la grande majorité de vos masturbations.


• Une fois de temps en temps, ne respectez pas les règles.



Il est plutôt sain de se masturber parfois, sans prendre aucune précaution, en écoutant
uniquement un désir pressant.

Bonne nouvelle : ça n’aura aucun effet négatif, tant que cela reste rare. Vous pouvez vous
autoriser à ne pas suivre les consignes lors d’une masturbation sur cinq.

Il n’existe aucune étude précise sur le sujet ; ce chiffre se base sur mon expérience de mise en
pratique avec les hommes que j’ai accompagnés jusqu’ici.

Si vous avez des rapports sexuels


Dessinez votre courbe d’excitation
Dessinez votre courbe d’excitation après votre (ou vos) rapport(s) sexuel(s).

En deux ou trois phrases, racontez comment votre excitation a varié.

Ces notes sont personnelles, vous n’avez pas besoin de les envoyer.

Vous le ferez systématiquement après chaque rapport sexuel, durant les trois premières séances.

Ensuite, dessinez votre courbe d’excitation après chaque rapport sexuel difficile. Ou bien au
moins une fois par mois, jusqu’à la fin de cette thérapie.

Exercice sexuel avec votre compagne


Vous n’aurez besoin de faire cet exercice qu’une seule fois durant la thérapie.

Cet exercice est optionnel.

Pourquoi cet exercice : vous apprenez de nouveau à faire moduler votre excitation, mais dans
une situation plus difficile qu’avec la masturbation.

Régulièrement, cette thérapie vous fera appliquer des consignes identiques, mais dans des
situations de plus en plus difficiles.

Cet exercice est la première étape.

Commencez par faire seul les deux exercices de masturbation décrits au-dessus.

Encore une fois, cet exercice avec votre compagne est OPTIONNEL.

Discutez-en avec elle.

Elle ne doit pas se forcer à faire un exercice qui lui déplait.

Elle peut aussi l’abandonner après le début si la situation lui déplaît.

Le succès de cette thérapie ne dépend pas de la participation de votre compagne.

Ne faites peser aucune pression sur elle.

La situation idéale pour démarrer cet exercice :

- Elle est enthousiaste à l’idée de vous accompagner dans cette thérapie.

- Elle aborde ce traitement comme un projet commun qui vous pourrait vous rapprocher.

Déroulement de l’exercice

Votre compagne stimule votre pénis en utilisant sa main, ou sa bouche.

Demandez-lui de ne pas aller trop vite, pour que vous puissiez faire attention à vos sensations.

Lorsque vous sentez que vous êtes dans la zone d'imminence éjaculatoire, arrêtez tout :

- Demandez-lui de ne plus toucher votre pénis

- Ne bougez plus

Laissez votre excitation retomber, jusqu'à ce que votre érection ramollisse.

Faites ainsi redescendre votre excitation deux fois.

L’exercice est terminé, poursuivez ce moment avec votre compagne de la façon dont vous avez
envie.

Durant vos rapports sexuels


Pour le moment, vous allez peu modifier votre façon de faire l’amour.

Les consignes seront bien plus nombreuses à la prochaine séance.

Vous allez beaucoup vous concentrer sur ce qui se passe en vous.

Mais essayer de rester autant que possible en connexion émotionnelle avec votre partenaire !

Concentrez-vous sur vos sensations.


- Essayez de ressentir la montée de votre excitation

- Essayez de repérer le moment où vous entrez dans la zone d’imminence éjaculatoire

- Préférez la position d’Andromaque : vous êtes allongé sur le dos, votre compagne vient sur
vous

- Laissez votre compagne faire les mouvements de bassin

Voyons deux erreurs à ne plus faire.

Correction 1 : faites redescendre votre excitation suffisamment


bas
Lorsque vous êtes dans la zone d’imminence éjaculatoire si jamais vous parvenez à faire
redescendre votre excitation, vous devez éviter une erreur courante.

Cette erreur, c’est de ne pas faire suffisamment baisser votre excitation.

Après être montée haut, votre excitation restera sensible. Elle aura tendance à remonter très
facilement.

Vous devez :

- Vous éloigner largement des hauts niveaux d’excitation, en allant jusqu’à la perte partielle de
votre érection, ne pas hésiter à faire une pause

- À la reprise des va-et-vient, utiliser des mouvements lents, synchronisés sur votre respiration

Correction 2 : N’utilisez pas une érection inutilement dure


Les hommes qui ont un problème d'éjaculation trop rapide font souvent la même erreur.

Ils s'efforcent de présenter à leur compagne une érection très dure.

Ce n'est pas prémédité.

Dans le feu des préliminaires, vous avez tendance à avoir cette pensée :

« Je ne suis pas certain de pouvoir durer très longtemps… Mais au moins,
elle ne pourra pas se plaindre de mon érection ! »

Cela satisfait votre égo.

Un homme, on se sent plus virile quand son érection est maximale.

L’érection passe par 4 stades :

I. Le repos complet

II. L’érection partielle. C’est la « demi-molle »

III. La rigidité suffisante pour pénétrer facilement

IV. La rigidité maximale

Le problème :

Pour obtenir la rigidité maximale, vous êtes déjà obligé de vous rapprocher du point de non-
retour.

Cela réduit considérablement votre marge de manœuvre.

Vous avez l'impression que votre érection est énormément plus dure.

La rigidité n'augmente en réalité que de 5% environ.

Pour votre partenaire, en matière de sensations à l’intérieur du vagin, ça ne change rien.

Vous devez :

- Pénétrer avec une érection tout juste suffisante



Votre point de repère : si votre excitation baissait encore un peu, votre érection diminuerait au
point de rendre la pénétration difficile

- Accepter les fluctuations de votre érection



Avoir une érection qui diminue pendant un rapport sexuel est normal

C'est justement le signe que vous réussissez à faire fluctuer votre excitation

La perte d'érection pendant un rapport sexuel est le plus souvent temporaire.

Non seulement vous ne devez pas la craindre, mais pour votre problème actuel, vous devez vous
en réjouir : c'est un signe qui montre que vous êtes sur la bonne voie.

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