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Département De Pharmacie
Jury d’évaluation :
Président du jury :
Pr BENBOUDIAF Sabah
Examinateurs :
Dr DJEBBAR Yasser
Dr RAHMOUNE Hadjer
SECRET`PROFESSIONNEL.
Je dédie ce travail à : Mon grand-père..que Dieu l'accueille dans son vaste paradis…,Mon
père, le support qui a arrosé mon chemin d'encouragement, Ma mère, qui m'a toujours béni
par ses prières et ses Douas, Ikhlas et Batoul mes sœurs, qui avaient toujours confiance en
moi, Ma sœur d'une autre maman, Djihane, était toujours là à mes côtés, Mes amies : Houda,
Sara, Achwak, Racha pour leur soutien moral tout le long de mon cursus, Mes frères Monsef
et Adem qui m'ont souvent supporté.
Anfel
Je dédie ce modeste travail à ma famille, son amour a fait de moi ce que je suis aujourd'hui,
que ce travail soit le meilleur cadeau que je puisse vous offrir : A l'être le plus cher de ma vie:
Ma mère et à l'âme de mon cher père disparu trop tôt, A mes chères sœurs : Dalel, Kawther,
Tamani et mes chers frères : Nour El Mekki et Mohammed El Moundhir pour leur soutien
pendant toute ma vie, ainsi qu'à mes neveux et nièces : Fadi, Iyed, Bayane, Roueya, Layane,
Raïf, Line, A mon cher fiancé : Hocine, qui m'a toujours soutenu pendant mes dernières
années d'étude, ainsi qu'à ma belle famille, Mes chères amies : Selma, Imane, Imane, Imane
et Sana, qui ont été toujours à mes côtés, A toute personne qui occupe une place dans mon
cœur.
Chouaa
Je dédie ce travail à ma famille, elle qui m'a doté d'une éducation digne, son amour à fait de
moi ce que je suis aujourd'hui, mes parents, ma sœur et mes deux frères pour leur soutien,
leur patience, leur encouragement durant mon parcours scolaire.
Selma
IV
Remerciements
Tout d'abord ce travail ne serait pas aussi riche et n'aurai pas pu voir le jour sans l'aide de
notre encadrant Dr MOKHENANE Ahmed Mostefa, on le remercie pour son encadrement
de qualité, ses conseils et critiques constructives, sa gentillesse, sa patience, sa rigueur et sa
disponibilité tout au long de la préparation de ce mémoire.
Nos vifs remerciements s'adressent à Dr RAHMOUNE Hadjer pour ses précieux conseils.
Sa compétence, son dynamisme et sa rigueur ont suscité une grande admiration et un profond
respect. Ses qualités professionnelles et humaines nous servent d’exemple.
On est infiniment reconnaissantes.
.
Nos remerciements s'adressent aussi aux membres de notre jury pour le grand honneur qu'ils
nous font en acceptant de juger ce travail.
Notre présidente du jury, Pr BENBOUDIAF Sabah, nous vous remercions de l’honneur que
vous nous avez fait en acceptant de présider notre jury.
Dr DJEBAR Yasser, nous vous remercions de nous avoir honorés par votre présence au sein
de notre jury.
Dr RAHMOUNE Hadjer, votre présence au sein de notre jury constitue pour nous un grand
honneur.
On tient à exprimer vivement nos remerciements avec une profonde gratitude à toutes les
personnes qui ont contribué à la réalisation de notre étude.
V
Table Des Matières
Dédicaces IV
Remerciements V
Table Des Matières VI
Liste Des Abréviations X
Liste Des Tableaux XII
Liste Des Figures XIV
INTRODUCTION 1
Objectifs 3
REVUE À LA LITTÉRATURE 4
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES 5
I.1. MALADIES RARES : DÉFINITIONS 6
I.2. CARACTÉRISTIQUES DES MALADIES RARES 10
I.3. CLASSIFICATION DES MALADIES RARES 11
I.4. SPÉCIFICITÉS DES MALADIES RARES 14
I.4.a. Un patient expert et au centre de sa maladie 14
I.4.b. Une véritable communauté au sein des patients atteints de maladies rares 15
I.3.c. Une Recherche Clinique À Petits Effectifs 16
I.4.d. Une errance diagnostique 17
I.4.e. Une prise en charge insuffisante 18
I.4.f. Un manque d’information 19
I.4.g. Un investissement insuffisant des pouvoirs publics 19
I.4.h. Des thérapies coûteuses 20
I.5. EPIDÉMIOLOGIE 20
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARES 23
II.1. LES MÉDICAMENTS ORPHELINS 24
II.2. LA PLURIDISCIPLINARITÉ DE LA LA PRISE EN CHARGE DES
MALADIES RARES 25
II.3. LA RÉGLEMENTATION DES TRAITEMENTS DES MALADIES RARES EN
ALGÉRIE 27
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF VII
Table Des Matières
Dystonie 45
Syndrome de guillain barré: 45
Maladies Dermatologiques 45
Sclérodermie 45
CHAPITRE IV : GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES 47
IV.1. UN APERÇU SUR LA GESTION 48
IV.2. GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES DANS LA
PHARMACIE HOSPITALIÈRE SELON LA CIRCULAIRE 007 50
VI.3. L'APPROVISIONNEMENT ET LA DISPENSATION DES MÉDICAMENTS
DES MALADIES RARES 53
PARTIE PRATIQUE 58
Objectif de l'étude 59
Matériels et méthodes 59
II.1. Déroulement de l'enquête 59
II.1.1. Cadre de l'étude 59
II.1.2. Période de l'étude 60
II.1.3. Type d'étude 60
II.2. Protocole de l'étude 60
II.2.1. Population d'étude 60
II.2.2. Instruments de collecte de données 61
II.2.3. Méthodologie d'analyse des résultats 61
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS 62
II.1. DONNÉES ÉPIDÉMIOLOGIQUES 62
III.1.1. Sexe 62
III.1.2. Âge 63
III.1.3. Région 64
III.1.4. Impact Des Maladies Sur La Scolarité/ Vie Professionnelle 65
III.2. DONNEES LIEES A LA MALADIE RARE 67
III.2.1. Répartition Selon La Maladie 67
III.2.2. Motifs De Consultation 69
III.2.3. Date De Début De La Maladie 70
III.2.4. Antécédents Familiaux 71
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF VIII
Table Des Matières
BIBLIOGRAPHIE XVI
ANNEXES XXIV
RÉSUMÉ XXX
X
Liste Des Abréviations
XI
Liste Des Tableaux
XII
Liste Des Tableaux
XIII
Liste Des Figures
XIV
Liste Des Figures
XV
INTRODUCTION
Introduction
Ces maladies présentent un enjeu de santé publique important car même si chaque
maladie touche peu de personnes, on en dénombre pas moins de 7 000(1), Les maladies
rares affectent potentiellement aujourd’hui environ 2 millions de personnes en Algérie
(2) et plus de 300 millions dans le monde, c’est le paradoxe des maladies rares : les
maladies sont rares, mais les personnes atteintes d’une maladie rare sont nombreuses (3).
Un enjeu économique est aussi conséquent, puisqu’il s’agit d’inciter l’industrie
pharmaceutique à consacrer des fonds à la recherche et au développement de médicaments
orphelins dont la rentabilité n’est pas toujours assurée. Certains traitements peuvent ainsi
coûter plusieurs centaines de milliers d’euros.
Les médicaments des maladies rares sont censés faire l'objet d’une gestion particulière
dans les établissements hospitaliers, car la plupart de ces maladies sont chroniques,
invalidantes et leurs médicaments sont très coûteux.(1)
Comment concilier un enjeu de santé publique aussi complexe que celui de la prise en
charge de ces maladies chroniques et invalidantes avec ces difficultés économiques et ce
manque de connaissances ? Comment organiser la fourniture des médicaments orphelins aux
malades tout en tenant compte les spécificités de chaque maladie ?
Dans ce mémoire, nous avons entamé les maladies rares en général en détaillant celles
qui ont un traitement spécifique au niveau du CHU de SÉTIF, les traitements et la gestion
des médicaments des maladies rares à l'échelle réglementaire et sur le terrain et enfin nous
avons réalisé une étude portée sur un échantillon de malades atteints des maladies rares et
pris en charge par le CHU pour rassembler des données épidémiologiques, cliniques et
thérapeutiques et pour découvrir comment les médicaments des maladies rares sont-ils gérés.
2
Objectifs
Objectifs :
Partie Theorique :
● Définir les maladies rares et présenter leurs spécificités.
● Classer les maladies rares et découvrir les principaux acteurs de recueil et
recensement des données concernant ces maladies.
● Rassembler des données épidémiologiques sur ces maladies au niveau national et
mondial.
● définir les traitements et les conduites de prise en charge de ces maladies.
● Rassembler les textes réglementaires concernant les médicaments des maladies rares
au niveau national ainsi que les politiques des pays développés pour les développer.
● Définir et classer les maladies rares existantes au niveau du CHU de SÉTIF ainsi que
leurs traitements.
Partie Pratique :
Objectif principal :
Notre étude a pour objectif d'évaluer la gestion des médicaments des maladies rares au niveau
du CHU de SÉTIF en évaluant la prise en charge médicamenteuse des patients.
Objectifs secondaire :
3
REVUE À LA LITTÉRATURE
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Une maladie rare MR est une maladie qui touche un nombre restreint de personnes
dans une population donnée, et qui pose des problèmes spécifiques liés à sa rareté.
En Algérie, le terme « maladie rare » est employé lorsque celle-ci affecte environ une
personne sur 2000, actuellement on compte 2 millions de personnes qui en sont atteintes (2).
Les chiffres sont clairement liés à la taille de la population du pays, en Europe, les
maladies rares sont définie par une fréquence inférieure à 5 malades sur 10000, aux
États-Unis c'est les maladies qui affectent moins de 200000 individus sur la totalité de la
population qui sont classées rares, mais au Japon, ce nombre est de 50 000 et en Australie de
2000(5). L’OMS a suggéré une fréquence moyenne de 6,5 à 10 sur 10 000(6).
On dit d’une maladie qu’elle est orpheline lorsqu’on ne dispose d’aucun traitement
efficace. Souvent, une maladie rare est une maladie orpheline due à la difficulté économique
à développer un traitement pour un faible nombre de personnes(7). Il existe une grande
variété de maladies rares et même si peu de personnes sont touchées par une même
pathologie, le nombre total de patients atteints des maladies rares en general est considérable,
dépassant le nombre de personnes atteintes d’un cancer(8).
6
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
L’OMS a estimé entre 5000 à 8000 le nombre des maladies rares existantes, et
chaque mois, et une à 5 nouvelles sont décrites dans la littérature médicale(9).
Le concept « maladies rares » a été introduit pour la première fois lorsque plusieurs
pathologistes, impliqués dans les maladies métaboliques, ont mis en évidence que beaucoup
de ces maladies, pourtant diverses, présentaient toutes un problème de diagnostic et de prise
en charge. Alors que de nombreuses thérapies et médicaments ont été développés pour le
traitement d'autres maladies telles que les divers cancers, les maladies cardio-vasculaires et
autres, moins de 10 traitements ont été mis au point pour l’ensemble des maladies rares dans
les années 1973-1983(10).
C’est ainsi qu’en 1983 la FDA a reconnu la nécessité d’encourager le développement
de médicaments pour les maladies rares encore sous-développées, ce qui a encouragé l'EU à
introduire une législation dans le but de fournir des incitations pour le développement de
médicaments pour ces maladies. En conséquence de cette reconnaissance, des réseaux de
diagnostic et de prise en charge se développèrent en Europe, en Amérique du Nord et dans
d’autres parties du monde. Ces réseaux de prise en charge sont pour la plupart issus de la
coopération entre les gouvernements, les associations de patients, les instituts de recherche et
l’industrie pharmaceutique(11), ce qui n'est toujours pas le cas en Algérie et dans la plupart
des pays du tiers monde.
Le terme maladie orpheline implique deux concepts distincts mais liés. Il a été utilisé
pour décrire des maladies négligées par les médecins. Cependant, le terme maladie orpheline
est devenu utilisé pour désigner des maladies qui affectent un petit nombre d'individus
(appelés orphelins de santé)(10).
D’après Les Entreprises du Médicament (LEEM), presque 80%, c’est-à-dire la
majorité des maladies rares, sont d’origine génétique, mais elles ne le sont pas toutes(12).
Ces maladies génétiques concernent 3 à 4 % des naissances, et sont soit héréditaires
soit dérivant d’anomalie chromosomique ou de mutations génétiques de novo. Les autres
maladies rares ont plutôt une origine infectieuse (légionellose), toxique (alcoolisation fœtale),
auto-immune (lupus érythémateux), tumorale ou encore non élucidée(13), et c'est en raison
de leur origine génétique et de leurs caractéristiques sémiologiques , que ces maladies
affectent un nombre restreint de personnes.
Ces maladies rares peuvent être classées en différentes catégories:
7
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
les maladies monogéniques résultant de la mutation d’un seul gène et dont la transmission
suit les lois de Mendel (mucoviscidose, hémophilie),
les maladies mitochondriales et dont la cause réside dans l’altération du génome de la
mitochondrie, qui sont transmises par la mère (certaines encéphalo-myopathies, l’atrophie
optique de Leber),
les maladies polygéniques (ou multigéniques) chez lesquelles plusieurs gènes sont
impliqués. Elles représentent les maladies les plus fréquentes,
les maladies plurifactorielles dans lesquelles, à côté de l’altération de plusieurs gènes de
prédisposition, interviennent des facteurs environnementaux,
Les maladies résultant d’aberrations chromosomiques. Le plus souvent, elles sont
génétiques et provoquées par l’existence d’un chromosome (ou d’une partie d’un
chromosome) excédentaire (exemple trisomie 21), ou par l’absence d’un chromosome dans
une paire (monosomie)(8).
Tableau 01 : hétérogénéité génétique associée aux maladies rares :
8
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Soixante-cinq pourcents 65% des maladies rares sont graves, chroniques et invalidantes,
et peuvent nécessiter des soins spécialisés, lourds et prolongés. Une même maladie peut être
rare sur un continent et fréquente sur un autre. Parmi elles, il y a la drépanocytose, la fièvre
méditerranéenne, la thalassémie(14).
Environ deux tiers des maladies rares sont graves et invalidantes. Et presque la moitié
d'entre elles engagent le pronostic vital . La survenue d’un déficit moteur, sensoriel ou
intellectuel est constatée pour la moitié des cas. Cependant, certaines maladies rares sont
compatibles avec une vie normale si elles sont diagnostiquées à temps et correctement
suivies.
D’une maladie rare à l’autre, le nombre de cas peut varier de quelques malades à
plusieurs dizaines de milliers. Les 500 maladies les plus rares affectent moins d’un individu
sur 100 000. Un rapport de 1 à 10 000 peut exister entre les prévalences des maladies rares et
celles des maladies dites « ultra-rares » ; ces malades sont particulièrement isolés et
vulnérables(15). La distribution est présentée sur la figure suivante :
9
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
L’amélioration de la prise en charge des maladies rares est un enjeu majeur en santé
publique, du fait de l’épidémiologie de ces maladies et du nombre de patients atteints par
environ 7000 maladies identifiées(16).
Pour remédier à cela , le diagnostic et la prise en charge nécessite l’intervention
d’équipes pluridisciplinaires combinant une équipe scientifique compétente et une expertise
médicale. Cela a pour but de faire bénéficier les patients dans les meilleures conditions et
délais. Ces maladies rares nécessitent une expertise pour progresser dans la connaissance de
la maladie mais surtout une nécessité de partager l’information et l’expérience de sorte à
éduquer le personnel médical et le patient au cœur de la démarche.
Pour la plupart de ces maladies il n’existe pas de traitements curatifs mais des soins
symptomatiques appropriés améliorent et prolongent la qualité de vie. Les maladies rares
sont très souvent chroniques c’est à dire que ce sont des maladies de longues durées et
évolutives, certaines maladies rares ne touchent qu’un seul organe ou type d'organe, d'autres,
qui prennent souvent le nom de syndrome, touchent plusieurs organes, ou encore elles
peuvent toucher tous les organes c'est le cas des maladies rares systémiques, ce qui donne
qu'elles nécessitent une prise en charge à plusieurs niveaux (17).
Il existe une grande hétérogénéité phénotypique dans les maladies. En effet une même
maladie rare donnée peut s’exprimer différemment d'un malade à un autre . les expressions de
la maladie sont différentes et peuvent être fonction de la géographie, du climat, du sexe, du
patient…(10). Les symptômes aussi sont très variables pour une maladie donnée d’un patient
à l'autre, ce qui explique parfois la complexité du diagnostic d'une part et du traitement
d'autre part. Malgré cette grande hétérogénéité, les maladies rares présentent toutes des
caractéristiques communes qui sont quasi constantes :
- Elles sont invalidantes entraînant une qualité de vie moindre et une perte d’autonomie.
- Elles s’accompagnent de douleur qui occupe une place importante pour le patient.
- Elles sont incurables. Il n’existe que peu de traitements hormis une médication classique qui
peut soulager les symptômes.
- Elles sont rares, évolutives et chroniques.
- Elles engagent le pronostic vital dans presque la moitié des cas(10).
10
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Orphanet attribue des codes appelés Orpha, chaque maladie rare le possède.
Ci-dessous la classification selon Orphanet des maladies rares selon des groupes et
sous-groupes de maladies(19).
11
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Groupe III : Anomalie de développement et Groupe XII :maladies sensorielles regroupent les
syndromes malformatifs maladies ophtalmologiques rares et les surdités
congénitales et génétiques
Groupe VII : maladies hématologiques non malignes Groupe XVI : maladies de trame conjonctive
rares
Groupe VIII : maladies héréditaires du métabolisme Groupe XVII : malformations rares de la tête et du
cou
12
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
"Sur les deux millions de patients reconnus dans la catégorie des maladies rares en Algérie,
une majorité souffre de maladies dites "sanguines", citant l'hémophilie, la drépanocytose et la
Bêta-thalassémie, tandis que plus de 50.000 sont atteints de maladies neuromusculaires
(myopathies), à l'instar de la Myopathie de Duchenne affectant les garçons, des myopathies
des ceintures. De même que les myopathies métaboliques, l'amyotrophie spinale (le plus
sévère étant de type 1 et touchant les nourrissons) et les maladies lysosomales (maladie de
Gaucher, maladie de Fabry, etc)".(2)
13
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Il existe un véritable paradoxe dans les maladies rares. En effet, bien que ces maladies
se caractérisent par une prévalence faible au sein de la population, étant nombreuses (entre
5000 et 8000 MR ), elles concernent en réalité un grand nombre de personnes.
Par ailleurs, il n’est pas inhabituel d’être affecté par une maladie rare et il est peu
fréquent de trouver une famille dont aucun membre ou aucun ancêtre n’est ou n’a été touché
par une maladie rare. On estime ainsi qu’une personne sur 20 serait concernée par une
maladie rare. Au-delà de la diversité des maladies, les personnes affectées par des maladies
rares et leurs familles sont confrontées à de nombreuses difficultés identiques, découlant
directement de la rareté et de la spécificité de ces pathologies. Ces spécificités, propres aux
maladies rares, sont présentées ci-dessous :
Véritable acteur de sa maladie, souvent plus informé et compétent que son médecin
généraliste et parfois que son spécialiste, le patient atteint de maladie rare joue un véritable
rôle dans sa maladie et son traitement. Il développe de multiples aptitudes face à sa
pathologie ; vivre avec une maladie rare constitue un apprentissage de tous les jours. Sa
démarche est proactive : il cherche à se renseigner sur les actualités propres à sa pathologie, à
construire des liens sociaux avec les autres personnes atteintes de cette même pathologie par
besoin d’information et d’échange. Bien évidemment, tous les patients atteints de maladie
rare ne sont pas comme décrit précédemment, mais il y a une forte tendance chez ces
personnes à un besoin de connaissance, de compréhension de sa pathologie et une volonté de
glaner des informations. Les répercussions d’une MR sont en effet nombreuses tout au long
de la vie et entraînent des adaptations et des changements importants chez le malade mais
aussi au sein de son entourage. De plus, les maladies rares sont principalement des maladies
chroniques avec une évolution lente de la pathologie au cours du temps. Les malades doivent
donc apprendre à vivre avec leur maladie à long terme, justifiant ainsi une implication forte
du patient dans sa maladie (comme dans toute maladie chronique). Les caractères de rareté et
de chronicité des maladies rares ont une véritable importance dans l’appréhension de ces
14
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
maladies : le patient a un rôle central dans sa pathologie. Bien souvent, certains acteurs de la
prise en charge des maladies rares l’oublient. Cette prise en charge est dite précurseur de la
médecine personnalisée, de par sa volonté de placer le patient au centre et de lui fournir un
traitement le plus adapté possible à ses attentes et besoins spécifiques. Chaque patient atteint
de maladies rares est unique avec des caractéristiques et attentes qui lui sont propres.
I.4.b. Une véritable communauté au sein des patients atteints de maladies rares :
15
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Parce que les personnes affectées par les MR sont en minorité, le public est insuffisamment
sensibilisé à ces maladies. Les essais cliniques dans les maladies rares doivent composer avec
cette prévalence qui sous-tendent leur définition mais également avec l’hétérogénéité très
forte au sein d’une même maladie rare. En effet, la variabilité épidémiologique est grande,
puisqu’il existe des maladies rares, très rares, ultra-rares, rarissimes, etc on ne sait plus quel
vocabulaire utiliser pour caractériser ce problème de la prévalence dans les MR, qui renvoie à
celui de l’effectif. En épidémiologie, le manque de données constitue un frein important car
elles sont essentielles pour bâtir les essais cliniques suffisamment sensibilisés à ces
maladies(1). Outre cet effectif plus restreint dans les essais cliniques des MR, on distingue
aussi le « filtre » habituel des essais cliniques où les protocoles sont bâtis sur des scénarios
définissant de façon très précise les patients alors que les maladies rares se caractérisent
souvent par une très grande hétérogénéité clinique. Ensuite, un essai clinique certes est écrit
mais il doit aussi être transposé dans la vraie vie. On est alors confronté à la dispersion
géographique des patients et il n’existe pas toujours de superposition entre le lieu de vie des
patients et le lieu de réalisation de l’étude. La potentialisation de ces différents facteurs a pour
conséquence d’accentuer la difficulté du recrutement dans les essais cliniques(23). La figure
suivante représente le nombre moyen de patients recrutés par étude clinique:
Figure 04 : Nombre moyen de patients recrutés par étude clinique en europe en 2010(24)
16
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Le premier combat qui attend les malades et leurs familles est l’obtention d’un diagnostic, un
patient sur deux n’a pas de diagnostic précis et un quart de malades attendent quatre ans pour
obtenir ; il s'agit souvent du combat le plus désespéré. Cette lutte est répétée à chaque
nouveau stade d’une maladie rare évolutive ou dégénérative. Le manque de connaissance
d’une pathologie rare met souvent la vie des malades en danger et entraîne d’importants
gaspillages : retards injustifiés, consultations médicales multiples et prescriptions de
médicaments et traitements inappropriés, voire nocifs. Parce que les connaissances sur la
plupart des maladies rares sont très minces, les diagnostics précis sont souvent tardifs, alors
17
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
que le malade a déjà été traité - pendant plusieurs mois, voire plusieurs années - pour une
autre maladie plus commune. Souvent, seuls quelques-uns des symptômes sont reconnus et
traités. Les maladies rares représentant un faible volume de leur patientèle, les professionnels
de santé sont peu informés sur ces maladies et n’ont pas toujours le réflexe devant des
symptômes donnés de penser à une maladie rare. Souvent ils passent à côté du diagnostic et
adressent ces patients à leurs confrères spécialistes des symptômes décrits par le patient ou
traitent ces patients pour une autre pathologie dont ils sont plus familiers. Les patients atteints
de maladies rares sont bien souvent sous-diagnostiqués, on parle d’errance diagnostique des
maladies rares (26).
De par la rareté des ressources, des remèdes aux maladies rares et la rareté même de
l’expertise, la prise en charge des maladies rares se démarque par un manque de soins de
qualité appropriés ; différents domaines d’expertise, tels que kinésithérapeutes,
nutritionnistes, psychologues, aides sociales, etc., devraient bien souvent être combinés à un
traitement médicamenteux. Les malades peuvent passer de nombreuses années dans des
situations précaires sans soins médicaux adéquats, ni même interventions de rééducation ; ils
restent exclus du système de santé, parfois même après le diagnostic. Il y a une absence de
coordination médico-sociale et un manque de prise en charge sociale or la qualité de vie des
malades étant souvent compromise par le manque ou la perte d’autonomie, ces malades
nécessitent une prise en charge sociale adéquate.
Ces maladies nécessitent un suivi dans un service médical expert afin de recevoir des soins de
qualité auprès des professionnels spécialisés et des structures sanitaires développées et
propres à la prise en charge des maladies rares.
On retrouve également une insuffisance de coordination entre tous les professionnels de
santé. En effet, ces maladies sont le plus souvent multisystémiques et hétérogènes : leur prise
en charge nécessite une évaluation multidisciplinaire adaptée à chaque patient et coordonnée
par un médecin hospitalier.
La mise en place des centres de référence est une véritable amélioration de la prise en charge
médicale des malades. Les missions de ces centres sont multiples :
18
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
L’information concernant les maladies rares est limitée tant au niveau des professionnels de
santé qui sont souvent peu experts de ces pathologies qu’au niveau des patients.
Les connaissances scientifiques sont insuffisantes rendant difficile le développement d’outils
thérapeutiques et la définition de stratégies thérapeutiques. De plus ce manque d’information
est à l’origine du manque de médicaments et d’appareils médicaux appropriés. L’acquisition
et la diffusion de la connaissance scientifique est vitale pour l’identification des maladies et,
surtout, pour la recherche sur de nouvelles procédures diagnostiques et thérapeutiques.
L'investissement dans le domaine des maladies rares dans les pays développés est toujours
insuffisant malgré l’émergence progressive des maladies rares dans les politiques publiques
et le développement d' une véritable dynamique médicale, scientifique et sociale autour des
maladies rares, en france, les maladies rares ont été retenues comme l’une des cinq priorités
de la loi relative à la politique de santé publique depuis l'année 2004.
En algérie et la plupart des pays de tiers monde , l'investissement dans ce domaine est quasi
absent suite à l'absence de toute sorte d'impulsion par le pouvoir social d'un côté , et d'autre
côté à cause de l'absence de plans nationaux pour la prise en charge étatique des maladies
rares ni d'incitations pour encourager l'acteur privé à investir dans ce domaine(27).
19
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Les traitements des maladies rares sont caractérisés par un coût élevé. En raison du faible
effectif de patient par maladie rare, les frais de recherche et de développement ainsi que la
mise sur le marché d’un médicament orphelin sont particulièrement onéreux et peuvent ne
pas être amortis par les ventes de ce dernier. Les coûts des molécules orphelines doivent donc
être suffisamment élevés pour garantir une marge financière au laboratoire pharmaceutique
qui s’est engagé dans la mise à disposition d’un traitement dans les maladies rares. De plus,
certains médicaments orphelins ont un processus complexe de production, long et innovant.
Cerezyme® par exemple, traitement de la maladie de Gaucher, utilise la science du génie
génétique comme mode de production(28). A la différence de la production automatisée de
médicaments issus de la synthèse chimique qui peut prendre quelques jours, la production de
protéines thérapeutiques (issue du génie génétique) est un processus complexe, de haute
technologie, qui s’échelonne sur plusieurs mois. La bio-production d’une protéine
thérapeutique justifie donc en partie le prix supérieur des médicaments orphelins utilisant ce
procédé de fabrication(29).
I.5. EPIDÉMIOLOGIE :
Est considérée comme maladie rare toute affection dont la prévalence est inférieure à
0.05 %, soit touchant 5 personnes sur une population de 10.000.
Les maladies rares constituent un fléau qui touche toutes les populations, dans toutes les
régions du monde. Jusqu’à présent, estimer leur prévalence s’était néanmoins avéré difficile.
Créée et coordonnée par l’INSERM, la base de connaissances Orphanet, qui contient le plus
grand nombre de données épidémiologiques sur ces maladies provenant des publications
scientifiques, a permis d’obtenir une estimation au niveau mondial, ils sont parvenus à
estimer qu’à tout moment, 3,5 à 5,9 % de la population mondiale souffre de ces pathologies.
Ceci correspond à environ 300 millions de personnes, soit 4 % de la population mondiale(14).
À l'échelle nationale, sur les deux millions de patients reconnus dans la catégorie des
maladies rares en Algérie, une majorité souffre de maladies dites "sanguines", tandis que plus
20
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Dans la wilaya de SÉTIF, nous avons 16 maladies rares traitées par un traitement
spécifique, dont la plupart sont dans le service pédiatrie, certains malades sont hospitalisés et
la plupart consultent le CHU pour faire leurs examens quotidiens et prendre leurs cures.
"L'absence des plans nationaux dédiés à ces maladies, qui permettraient, entre autres,
d'obtenir des chiffres précis de ces pathologies. Seules des données fragmentaires sont
rapportées par des praticiens de santé, à titre personnel et sans aucune certitude sur l’ampleur
de ces maladies en Algérie"(2)
Le tableau suivant représente le nombre de cas suivis dans le chu de SÉTIF, le nombre de cas
en Algérie pour ces maladies -s' il existe- et la prévalence de chacune d'entre elles.
21
Chapitre I : GENERALITES SUR LES MALADIES RARES
Tableau 03 : le nombre de malades atteints des maladies rares dans le CHU de SÉTIF en janvier 2021(2)
22
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARES
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARE
Les médicaments dits "orphelins'' sont destinés au traitement de maladies qui sont si
rares que les promoteurs sont peu disposés à les développer dans les conditions habituelles de
commercialisation(30).
Le processus allant de la découverte d'une nouvelle molécule à sa commercialisation est
long (10 ans en moyenne), coûteux (plusieurs dizaines de millions d'euros) et très aléatoire
(parmi plusieurs molécules testées, une seule aura peut-être un effet thérapeutique).
Développer un médicament destiné à traiter une maladie rare ne permet pas de recouvrer le
capital investi pour sa recherche(31).
Le médicament orphelin peut se définir comme un médicament non développé par
l'industrie pharmaceutique pour des raisons de rentabilité mais qui répond à un besoin de
santé publique(32). Un médicament orphelin ne signifie pas seulement un médicament
destiné à traiter une maladie rare, en pratique, trois cas peuvent se présenter :
● Les produits destinés au traitement des maladies rares :
Ils sont conçus pour traiter des patients atteints de maladies pour lesquelles il n'existe pas
encore de traitement, du moins satisfaisant. Ces maladies n'affectent qu'une très faible
proportion de la population , le plus souvent dès la naissance ou l'enfance. Il y aurait
actuellement dans le monde environ sept à huit mille maladies rares pour lesquelles il n'existe
pas de traitement : 300 à 400 millions de personnes sont concernées par ces maladies dans le
monde.
● Les produits retirés du marché pour des raisons économiques ou thérapeutiques :
On peut citer par exemple le cas de la thalidomide très utilisée comme hypnotique il y a
quelques années, puis retiré du marché en raison de la découverte d'un puissant effet
tératogène. Or ce médicament a démontré des propriétés anti-inflammatoire et
immunomodulatrice très intéressantes dans des maladies telles que la lèpre ou le lupus
érythémateux, maladies pour lesquelles il n'existe aucun autre traitement satisfaisant.
● Les produits non développés :
Soit parce qu'ils sont issus d'un processus de recherche non brevetable ; soit parce qu'ils
concernent des marchés importants mais non solvables le cas des pays du Tiers Monde.
La rareté d'un trouble pose plusieurs problèmes pour le développement de médicaments. En
raison de la rareté des patients, des essais cliniques bien conçus pour déterminer l'efficacité
24
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARE
sont très difficiles à réaliser, et des études suffisamment vastes pour déterminer les effets
néfastes graves sont presque impossibles. Lorsqu'aucun autre traitement n'est disponible, les
patients peuvent être disposés à risquer des effets néfastes pour des bénéfices potentiels, mais
le rapport bénéfice / risque ne peut être facilement calculé et peut dans certains cas être
défavorable..(33)
Les pays développés ont introduit des incitations pour encourager le développement de
médicaments orphelins, notamment des crédits d'impôt et des aides à la recherche, une
simplification des procédures d'autorisation de mise sur le marché et une exonération de frais,
et une exclusivité commerciale étendue..(34).
Les médicaments orphelins arrivent en tête de liste des médicaments selon leur coût. Par
exemple, les cinq médicaments les plus chers sont le phénylbutyrate de glycérol pour les
troubles du cycle de l'urée (793 000 USD par an), la cerliponase alfa pour la lipofuscinose
céroïde neuronale infantile de type 2 (702 000 USD), alglucosidase alfa pour la maladie de
Pompe (626 000 $), l'acide carglumique pour l'hyperammoniémie congénitale (585 000 $) et
l'interféron gamma 1-b pour l'ataxie de Friedreich (572 000 $)(35).
La plupart des maladies rares ne peuvent pas être guéries. Cependant, un traitement
symptomatique adéquat et des soins médicaux appropriés peuvent améliorer la qualité de vie
et augmenter l’espérance de vie des patients(30). Des progrès considérables ont déjà été
enregistrés pour certaines maladies comme l’hémophilie où l’espérance de vie des patients
atteints d’une forme sévère diagnostiqués précocement, est sensiblement la même que celle
de la population générale(36) . A l’heure actuelle, moins de 5% de ces patients bénéficient de
traitements spécifiques. Il existe approximativement 250 médicaments autorisés pour environ
400 maladies différentes sur les 6.000-8.000 maladies répertoriées comme rares(10).
25
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARE
maladie peut s'exprimer différemment d'un malade à l'autre, suite à les fonctions touchées et
le degré de sévérité du trouble(37).
Elle est issue d'une expérience clinique qui s'est construite au fil du temps auprès des
malades atteints de ces maladies : peu à peu, cette pratique a pris la forme d'une véritable
expertise s'appliquant à chaque maladie rare, dans ses spécificités.
Donc, le suivi régulier auprès de professionnels connaissant bien la maladie est
essentiel. Il permet de faire le point sur l'évolution de la maladie et de proposer une prise en
charge adaptée à la situation comprenant les médicaments et les techniques de prise en
charge (souvent pluridisciplinaires) qui agissent sur les fonctions touchées par la maladie.
L'objectif est de limiter son aggravation et de traiter les symptômes pour améliorer la qualité
de vie d’un côté et d’agir en prévention pour éviter que la situation ne s'aggrave trop
rapidement.
Étant donné que la plupart des maladies rares touchent différents aspects du
fonctionnement de l'organisme, la prise en charge est souvent pluridisciplinaire, c'est ce qui a
rendu la classification des traitements des maladies rares très difficile. Parce qu' une seule
maladie peut exiger la prise en charge à plusieurs niveaux.
Exemple de la prise en charge des maladies rares :
Les maladies neuromusculaires : l'exemple d'une prise en charge pluridisciplinaire.
Les maladies neuromusculaires entraînent des difficultés motrices plus ou moins importantes;
parfois d'autres fonctions comme la respiration, la fonction cardiaque, la déglutition, la
digestion… peuvent aussi être touchées. Leur prise en charge repose sur un suivi médical
régulier dès le diagnostic. Ce suivi a pour but de surveiller l'évolution des fonctions de
l'organisme touchées par la maladie. Il permet d'orienter/de guider la prise en charge médicale
qui peut associer :
● Le traitement spécifique (Toxine botulique, substitution enzymatique,etc), s’il existe.
● Des soins agissant sur les muscles et les articulations qui ont tendance à se déformer
(prise en charge orthopédique).
● Des soins pour aider à mieux respirer (prise en charge respiratoire).
● Une prise en charge cardiaque précoce lorsque le cœur est touché par la maladie.
● Des mesures nutritionnelles pour favoriser un apport nutritionnel adapté et garder un
poids correct pour soutenir l'organisme.
26
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARE
● Une prise en charge digestive, qui permet de lutter contre certaines difficultés comme
la constipation, le reflux gastroœsophagien, les fausses-routes…
● Un suivi bucco-dentaire pour éviter la survenue de caries, d'infections dentaires et
lutter contre les déformations de la mâchoire
● Un accompagnement psychologique lorsqu'il est souhaité, permet d'apprendre à
mieux vivre avec la maladie et ses conséquences… (38)
Les maladies rares en Algérie n'ont pas encore pris leur place dans la loi de santé ni
d'assurance en Algérie. Non seulement en ce qui concerne les structures sanitaires, l'Algérie
n'a jamais mis en place un plan national des maladies rares tant nécessaire pour prendre en
charge tous les aspects de ce type de maladies, commençant par le diagnostic prénatal; le
diagnostic précoce par l'élaboration d'un programme national de dépistage néonatal , le
recensement des cas existants, etc, sans oublier les maladies rares existantes et non
enregistrées dans la liste des maladies rares dans le plan ORSEC qui n'a pas subi une mise à
jour depuis l’année 2013 et des traitements non commercialisés en Algérie.
"Et de rappeler, à ce propos, l'existence d'une seule unité destinée aux maladies rares au
CHU Mustapha Pacha. Cette unité, annexée au Laboratoire central de Biologie, assure des
tests génétiques pour 25 pathologies orphelines, au moment où l'Organisation mondiale de la
Santé (OMS) a dénombré pas moins de 8000 d'entre ces dernières. Tout en faisant savoir, en
outre, "la non disponibilité" de thérapies innovantes (thérapie génique, notamment ) et de
centres de références spécialisés dédiés à ces pathologies, l'intervenant soulève un aspect, et
non des moindres, lié au déficit en matière d'espaces aménagés expressément pour les
patients aux pathologies handicapantes, citant le cas des myopathies et des amyotrophies
spinales. Sans oublier l'insuffisance de la formation continue destinée au personnel soignant,
sachant que celui-ci doit être "qualifié" pour pouvoir assurer une prise en charge "spécialisée
et de qualité", eu égard aux multiples particularités de ces pathologies, avant de déplorer
également la "non disponibilité" de certains médicaments car non encore commercialisés
dans le pays."(2)
27
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARE
Le présent tableau a pour objet de fixer les listes des maladies rares et leur traitement
conformément aux annexes jointes au présent arrêté.
Tableau 04 : Liste des maladies rares ainsi que les produits pharmaceutiques destinés à leur
traitement plan ORSEC 2013 / journal officiel(40)
28
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARE
2mg
5mg
29
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARE
Xeroderma Rétinoïdes
pigmentosum
Un médicament reçoit la désignation orpheline s’il vise à traiter une maladie dont la
prévalence est tellement faible qu’il apparaît improbable, en l’absence de mesures incitatives,
que la commercialisation du médicament dégage des revenus suffisants pour absorber les
coûts liés à son développement et à sa mise en marché.
Pour remédier à l’absence de thérapies médicamenteuses appropriées à ces maladies,
un bon nombre de gouvernements proposent des politiques encourageant les fabricants à
développer et à mettre en marché de nouvelles molécules.
La première politique en cette matière, l‘«Orphan Drug Act» (ODA) a été introduite
aux États-Unis le 4 janvier 1983. Depuis lors, plusieurs pays, soit le Japon (1993), l’Australie
(1999) et l’Europe (2000), ont emboîté le pas.
30
Chapitre II : TRAITEMENT DES MALADIES RARE
Quelles que soient les particularités de chacune des politiques, l’objectif déclaré est le
même: il s’agit d’accroître l’arsenal thérapeutique pour le traitement des maladies rares en
encourageant l’industrie à développer ces thérapies grâce à la mise en place d’incitatifs
fiscaux et économiques que nous décrivons au tableau(10)
Tableau 05 : Les Politiques Des Gouvernements Des Pays Développés Pour Le
Développement Des Médicaments Des Maladies Rares :
Crédits d’impôts 50% sur le Entre 6 à 10% sur les dépenses À la discrétion
coût des essais en recherche de chacun des
clinique membres
Accélération des
procédures
✔️ ✔️ ✔️ ✔️
d’autorisation
Exonération des
frais de dossiers
✔️ ✔️ ✔️ ✔️
Programme spécial
d’accès
✔️ ✔️ ✔️ ✔️
(approbation
d’urgence ou par
compassion)
31
Chapitre III : LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU
DE SÉTIF : CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
La figure suivante présente la classification des maladies rares dans le CHU de SÉTIF :
Elles sont dues à des mutations génétiques qui altèrent l’activité des enzymes, des
transporteurs ou des protéines de structure, ce qui se traduit par des taux anormaux
(diminution, absence, accumulation…) de métabolites et l’apparition de signes cliniques. (41)
33
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Les sphingolipidoses, ou maladies de surcharge des sphingolipides (SL) sont dues à une
diminution de l’activité catalytique d’une ou de plusieurs hydrolases lysosomales intervenant
à l’une des étapes de la dégradation des SL, et conduisant à une accumulation intracellulaire
de ces derniers. (43)
Maladie De Fabry
34
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
35
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Glycogénose :
Les glycogénoses sont des MSL héréditaires rares dues à une anomalie du métabolisme
du glycogène, affectant sa synthèse, sa dégradation, son utilisation dans la glycolyse, ou bien
son métabolisme lysosomal. Le glycogène étant présent essentiellement dans le foie et les
muscles, il en résulte des glycogénoses à expression hépatique ou musculaire, parfois
affectant ces deux tissus. (49)
Maladie De Pompe
La maladie de Pompe (MP) ou glycogénose de type II, est une maladie de surcharge
lysosomale à transmission autosomique récessive due à un déficit en alpha-glucosidase acide
ou maltase acide. Cette enzyme permet d’hydrolyser le glycogène lysosomal. Son déficit
conduit à une accumulation intra-lysosomale de glycogène dans la plupart des tissus, mais les
36
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Mucopolysaccharidoses :
La mucopolysaccharidose de type I (MPS I) est causée par des mutations dans le gène
codant pour l’alpha-L-iduronidase, nécessaire pour la dégradation de certains
glycosaminoglycanes dans les lysosomes.(52)
Elle est une maladie génétique rare due à l’accumulation anormale de composés appelés
glycosaminoglycanes (ou mucopolysaccharides) dans les cellules du corps. Cette
accumulation se produit surtout dans les os et les articulations, les yeux, le cœur et le cerveau
et entraîne généralement un développement osseux anormal, une surdité, une baisse de la
vision, une atteinte cardiaque et, dans les cas les plus graves, un déficit intellectuel. On
distingue trois formes de la maladie, présentant des différences considérables du point de vue
de la gravité des symptômes et de l’évolution :
● La maladie de Hurler ou mucopolysaccharidose de type I-H est la forme la plus
invalidante et la plus grave.
● La maladie de Scheie ou mucopolysaccharidose de type I-S est la forme très atténuée
de la mucopolysaccharidose de type I. Elle n’altère pas les fonctions intellectuelles et
modifie peu l’espérance de vie.
● La maladie de Hurler-Scheie ou mucopolysaccharidose de type I-H/S. il s’agit d’une
forme intermédiaire au sein de laquelle les symptômes (et le handicap qui en découle)
sont très variables.(53)
37
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
La mucopolysaccharidose de type IV :
38
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Cette maladie atteint aussi bien les garçons que les filles. Elle est présente dans toutes
les populations.(53)
Anomalies De Transport Lysosomal :
La cystinose est une maladie autosomique récessive qui est due à une accumulation de
cystine dans les lysosomes. Cela concerne les cellules de tous les tissus et organes avec une
plus grande sensibilité de la part du tissu rénal. C’est en fait l’absence de cystinosine, un
transporteur de la cystine situé dans la membrane du lysosome, qui est responsable de cette
accumulation, la cystine n’étant plus transportée hors du lysosome.
Il existe trois formes de cystinose :
● La cystinose infantile classique ou néphropathique : forme la plus sévère qui, sans
traitement, conduit à une insuffisance rénale dans la première décennie de la vie.
● La forme intermédiaire de la cystinose. Elle présente les mêmes manifestations que la
forme néphropathique mais celles-ci apparaissent plus tardivement, généralement
autour de l’adolescence.
● La cystinose oculaire ou non néphropathique. Elle est caractérisée par une atteinte
oculaire uniquement. Les reins sont épargnés.
Cette maladie a une prévalence comprise entre une naissance sur 200 000 et une naissance
sur 100 000 selon les pays.(56)
Le traitement consiste à administrer des électrolytes, des alcalins, des phosphates et des
suppléments de vitamine D, de l'indométacine, qui améliore l'état général et la croissance, et
de la cystéamine.
39
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Phénylcétonurie
La phénylcétonurie est une maladie génétique héréditaire qui empêche les enfants qui en
sont atteints de métaboliser une substance naturellement présente dans l’alimentation, la
phénylalanine. Si elle n’était pas reconnue et traitée très tôt, la maladie entraînerait une
accumulation de phénylalanine dans l’organisme, toxique particulièrement pour le cerveau en
développement de l’enfant.(58)
Une affection métabolique héréditaire autosomique récessive due à un déficit de la PAH
(phénylalanine hydroxylase), enzyme permettant de transformer la phénylalanine en tyrosine
grâce à un cofacteur, la tétrahydrobioptérine ; entraînant une hyperphénylalaninémie (HPA) à
l’origine d’une encéphalopathie grave au cours des premiers mois de la vie.
Le terme de « phénylcétonurie » vient du fait que des phénylcétones, substances
particulières, étaient retrouvées dans les urines des malades lorsqu’ils n’étaient pas traités.
La prévalence à la naissance de la maladie varie selon les régions du monde et est
estimée à 1 nouveau-né atteint sur 125 000.
La maladie touche indifféremment les filles et les garçons.(59)
Tyrosinémie
La tyrosinémie est une maladie du métabolisme des acides aminés causée par un déficit
de l’enzyme nécessaire au métabolisme de la tyrosine. La forme la plus répandue de cette
maladie affecte principalement le foie et les reins. Une tyrosinémie se développe lorsque les
parents transmettent un gène défectueux à l’origine de cette maladie à leurs enfants.
Il existe deux formes majeures de tyrosinémie, et une troisième forme plus rare :Type I,
Type II et Type III (rare).(60)
40
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Maladie De Wilson
La maladie de Wilson est une maladie génétique caractérisée par l’accumulation toxique
de cuivre dans l’organisme, essentiellement dans le foie et le cerveau. C’est une des rares
maladies génétique qui peuvent être traitées efficacement. En l’absence de traitement, elle
entraîne des troubles neurologiques (tremblements, difficultés de langage, raideur…) et/ou
une atteinte du foie potentiellement dangereuse.
La prévalence de la maladie de Wilson varie d' une personne sur 30 000 à une personne
sur 100 000 selon les pays. La maladie se manifeste le plus souvent entre 5 et 40 ans. Elle
atteint autant les hommes que les femmes.(61)
Hyperinsulinisme
L’hyperinsulinisme congénital est une pathologie rare (1/50 000 naissances) caractérisée
par une sécrétion excessive d’insuline responsable d’hypoglycémies sévères. C’est la cause la
plus fréquente d’hypoglycémie chez le nouveau-né et c’est une urgence thérapeutique du fait
du risque de séquelles neurologiques.
Les hypoglycémies peuvent se révéler dans les trois premiers jours de vie, mais également
chez le nourrisson entre 1 et 12 mois de vie, ou chez les enfants pendant la deuxième enfance.
Le diazoxide est un sulfamide non diurétique de la famille des benzothiazines, possédant une
activité hyperglycémiante, essentiellement par inhibition de la libération pancréatique
d'insuline, cette molécule est utilisée pour le traitement de l'hyperinsulinisme. (62)
Maladies Hématologiques :
41
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Hémophilie A
42
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
connue sous le nom de facteur VIII, protéine qui joue un rôle critique dans le processus de
coagulation. Lorsqu’un saignement se produit chez une personne en bonne santé, le facteur
VIII (sous sa forme activée) se lie aux facteurs IXa et X, qui sont des étapes essentielles dans
la formation d’un caillot de sang et aident à arrêter le saignement. Chez une personne atteinte
d’hémophilie A, l’absence ou le déficit en facteur VIII interrompt ce processus et affecte la
capacité à former un caillot.
En fonction du taux de facteur VIII manquant dans le sang du malade, l'hémophilie A
est classée en trois catégories de gravité : mineure, modérée et sévère. (69), Environ 50 à 60
pour cent des personnes atteintes d’hémophilie A souffrent d’une forme sévère du trouble
malheureusement. Ces personnes saignent généralement fréquemment, d’une à deux fois par
semaine, dans leurs articulations ou au niveau de leurs muscles. Ces saignements peuvent
donc entraîner des problèmes de santé importants, provoquant ainsi souvent des douleurs qui
peuvent conduire à un gonflement chronique, une déformation, une mobilité réduite et des
lésions à long terme au niveau des articulations(70). En plus d’avoir un impact sur la qualité
de vie, ces saignements peuvent mettre en danger le pronostic vital s’ils se déclenchent dans
des organes vitaux, comme le cerveau.(71)
Hémophilie B
43
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Cette pathologie touche presque exclusivement les garçons. La prévalence de la maladie varie
entre 1 sur 100 000 et 1 sur 30 000 individus de sexe masculin. Dans de rares cas, les filles
porteuses de la mutation peuvent présenter une forme mineure de la maladie.
Il s’agit d’une maladie rare, environ 4 fois moins fréquente que l’hémophilie A. Le déficit en
facteur IX à l’origine de l’hémophilie B est lié à une anomalie génétique du chromosome X.
Lorsqu’ils sont porteurs de cette anomalie génétique, les hommes et les femmes peuvent la
transmettre à leur descendance. Mais la maladie s’exprime seulement chez les garçons. Chez
les filles, le second chromosome X masque l’anomalie du premier.(73)
Maladies Neuromusculaires :
Les troubles neurologiques rares sont des maladies du système nerveux central ou
périphérique. En d'autres termes, ils touchent le cerveau, la moelle épinière, les nerfs
crâniens, les nerfs périphériques, les racines nerveuses, le système nerveux végétatif, la
jonction neuro-musculaire et les muscles.(75)
44
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
Dystonie
Maladies Dermatologiques :
Les maladies dermatologiques rares sont variées. Elles peuvent débuter dès l’enfance ou
à l’âge adulte. Elles peuvent être d’origine génétique ou auto-immune.(80)
Sclérodermie
La sclérodermie est une maladie caractérisée avant tout par le durcissement de la peau
(sclero signifie dur en grec, et dermis, peau). Il existe plusieurs formes de sclérodermie : soit
45
Chapitre III-LES MALADIES RARES AU NIVEAU DE CHU DE SÉTIF: CLASSIFICATION ET TRAITEMENT
la maladie est localisée (ne touche que certains endroits de la peau), soit elle n’est pas limitée
à la peau et atteint également les organes internes, comme le tube digestif, le cœur, les
poumons, les reins, les muscles, etc, qui subissent un durcissement similaire à celui de la
peau. Dans ce cas on parle de sclérodermie systémique, qui est une maladie chronique
pouvant avoir des conséquences graves. Le bosentan est un antagoniste mixte des récepteurs
de l’endothéline. Le bosentan est indiqué dans le traitement de l’hypertension artérielle
pulmonaire dans le but d’améliorer la tolérance à l’effort, Le bosentan est également indiqué
pour réduire le nombre de nouveaux ulcères digitaux chez les patients souffrant de
sclérodermie systémique et d’ulcères digitaux évolutifs.
La prévalence de la maladie varie selon les études entre 1 cas sur 1300 personnes à 1 cas
sur 5000.(81)
46
CHAPITRE IV : GESTION DES MÉDICAMENTS DES
MALADIES RARES
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
1) Définition De La Gestion :
On peut définir la gestion comme : « un processus par lequel on planifie, organise,
dirige et contrôle les ressources d’une organisation afin d’atteindre des buts visés » . (82)
3) Fonctions de Gestion :
La gestion suit un processus appelé PODC (Planification, Organisation, Direction,
Contrôle).
● La Planification :
La planification est " un processus systématique et continu de préparation de l'avenir ". C'est
une réflexion sur le " Quoi faire " et le " Comment faire ? ".
48
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
Pour ce faire, le gestionnaire décide des objectifs et choisit les personnes qui vont contribuer
à l'atteinte des objectifs et réalise des prévisions pour fixer un objectif.
● L'Organisation :
L'organisation consiste à faire la répartition fonctionnelle et équitable des tâches individuelles
et le regroupement des activités selon un arrangement ordonné afin de s'assurer
qu'il existe des relations harmonieuses entre les individus et les groupes de travail.
La conception d'une organisation efficace nécessite la mise en place d'une structure bien
étudiée.
● La Direction :
La direction est l'orientation et l'animation des Hommes en vue de la réalisation des résultats.
La direction vise ainsi à influencer positivement les membres d'un groupe de travail afin de
s'assurer que les buts visés sont atteints.
Cette phase impose au gestionnaire d'avoir des compétences interpersonnelles. Il doit
savoir communiquer avec tous ceux qui œuvrent à l'atteinte des objectifs.Il doit les diriger,
motiver, inspirer, et encourager.
● Le Contrôle :
Le contrôle permet d'évaluer les progrès réalisés afin de les comparer aux objectifs, aux plans
établis et de remédier, éventuellement, aux situations défavorables de façon à ce que les
résultats correspondent aux plans. Des écarts négatifs ou positifs, entre le prévu et le réalisé,
peuvent être dégagés qu'il s'agit de communiquer au responsable concerné pour qu'une action
correctrice soit entreprise.
4) Rôle et objectifs de la gestion :
Dans les grandes entreprises le rôle de la gestion est d’aider les responsables :
- Fonctionnel à prendre les décisions.
- Opérationnels à contrôler leurs actions.
La gestion a pour but :
- De permettre aux entreprises de devenir plus concurrentielles sur les marchés
internationaux.
- Améliorer la qualité des biens et des services et la production des organismes.
- Fournir des connaissances de base, sur le concept et les techniques de gestion aux
nouveaux diplômés désireux de devenir gestionnaire.
49
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
Les médicaments des maladies rares ne sont pas soumis à une gestion spéciale, ils sont
plutôt gérés comme les autres médicaments et produits dans la pharmacie centrale, respectant
leurs conditions de stockage et de transport. La seule différence entre ces médicaments et le
reste des médicaments est que les quantités sont déterminées avec précision.
Leur gestion se fait selon les instructions précises et détaillées dans le circulaire 007,
commençant par l'élaboration des besoins et la réception des commandes jusqu'à leurs
distributions aux services.
Cette étape commence au niveau des services hospitaliers, où les médecins vont évaluer
leurs besoins et les transmettre aux pharmaciens au niveau de la pharmacie hospitalière qui
vont à leur tour mettre en place leurs listes de commandes.
En ce qui concerne les médicaments des maladies rares, les médecins envoient un écrit à
la pharmacie centrale indiquant l'enregistrement d'un nouveau cas dans une maladie rare et
les médicaments en besoin , et que ce cas doit être réapprovisionné périodiquement par ces
médicaments.
2. la Procédure D’acquisition Des Produits Pharmaceutiques :
Une fois les besoins sont déterminés et évalués, la fonction «achat» doit être exécutée
avec une grande vigilance dont le but est de s'assurer que les médicaments sont obtenus au
50
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
moindre coût, et surtout en quantité suffisante et exacte pour les médicaments orphelins vu
les spécificités des MR.
Il est nécessaire aussi de respecter strictement les règles de procédure établies dans les
marchés publics pour se conformer aux décrets présidentiels sur les marchés publics
transparents . Dans tous les cas, tout achat de médicaments doit être consulté au préalable
pour faire jouer pleinement l'avantage concurrentiel et déterminer l'option la plus favorable
en termes de disponibilité et d'accompagnement.
3. La Fonction Approvisionnement :
Processus D'approvisionnement :
1-la Commande :
Y'en a 2 types de bon de commande déposés par le responsable de la pharmacie :
Mensuel : pour tous les produits stock (précision du DCI, la forme, le dosage, la quantité en
unité).
Annuel :par tranches pour les réactifs chimiques et galéniques.
Les commandes des médicaments des maladies rares suivent la même procédure, certains sur
des bons mensuels et d'autres sur des bons annuels. Néanmoins, certains médicaments ne sont
disponibles qu'en achats spécifiques.
2- La Réception :
Comme tout produit reçu au niveau de la pharmacie centrale, il faut vérifier la conformité
(dans un délai précis) , la quantification des produits, date de péremption où ces tâches sont à
la charge du responsable de la pharmacie.
Lorsque la livraison est conforme, la facture doit être signée et datée ( N° d'enregistrement)
puis adressée au service économique.
3- Le Stockage :
51
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
Le responsable du stockage doit tenir un registre signé par le directeur , qui doit également
remplir quotidiennement la fiche d'inventaire.
5/ La Dispensation Ambulatoire :
Les malades hospitalisés déclarés sortants mais ils bénéficient toujours d’un traitement à titre
ambulatoire, dont la plupart des malades atteints des maladies rares le sont bénéficient de la
couverture thérapeutique prodiguée par l'établissement hospitalier de leurs lieux de résidence.
Cette dispensation ne concerne que les médicaments à usage hospitalier strict, non vendus
dans les officines.
52
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
Les médicaments des maladies rare sont les médicaments cités dans l'arrêté du 25
Rabie El Aouel 1434 correspondant au 6 février 2013 fixant les listes des maladies rares
et des pathologies à pronostic vital ainsi que les produits pharmaceutiques destinés à
leur traitement.(Tableau 04 )
La gestion de ces médicaments se fait selon la circulaire 007 comme tous les produits
dans la pharmacie hospitalière, les quantités à dispenser sont en fonction des quantités reçues
et donc à la disponibilité des médicaments dans la pharmacie centrale des hôpitaux.
La gestion est réalisée en coordination avec les médecins et pharmaciens des différents
services de l'hôpital suivant une procédure bien déterminée.
Vu que la plupart des médicaments spécifiques des maladies rares sont très onéreux, ils sont
gérés selon des listes nominatives des maladies.
Une fois un malade est diagnostiqué atteint d'une maladie qui figure dans la liste des
maladies rares traitées par un traitement spécifique, le médecin traitant communique la
pharmacie centrale par un écrit signé par le médecin chef de service, le médecin traitant et le
53
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
- Le problème des autorisations AMM et ATU et de mise à jour, ou l'Algérie n'a que
28 traitements spécifiques pour les maladies rares et toutes les autres maladies rares
sont prises en charge seulement par des traitements symptomatiques, et que la liste
des maladies rares traitées par des médicaments spécifiques n'a pas été mise à jour
depuis l'année 2013.
Le tableau suivant présente les médicaments des maladies rares approvisionnés au niveau de
la pharmacie centrale du CHU de SÉTIF et les posologies correspondantes :
54
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
55
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
D-PENICILLAMINE CP 300MG
La maladie de Wilson Commande semestrielle
Le malade en prend une quantité pour 3 mois.
La commande est refaite un mois avant la fin de la cure.
56
Chapitre IV- Gestion Des Médicaments Des Maladies Rares
57
PARTIE PRATIQUE
Partie Pratique
I. Objectif de l'étude :
Notre étude a pour objectif d'évaluer la gestion des médicaments des maladies rares au niveau
du CHU de SÉTIF en évaluant la prise en charge médicamenteuse des patients.
59
Partie Pratique
L'enquête a été réalisée pendant une période de 05 mois de mars à juillet 2021.
● Il était difficile de trouver les malades car ils ne sont pas hospitalisés.
● Nous n'avons pas eu l'accès au service d'Hématologie, on s'est trouvé obligés de faire
l'interview indirectement via la pharmacienne du service.
Population ciblée :
Des malades atteints de maladies rares, des deux sexes, de tout âges et suivis dans le CHU de
SÉTIF.
● Critères d’inclusion :
Maladies rares :
- Définies selon l'arrêté du 6 février 2013/ Le journal officiel.
- Maladies considérées comme rares dans la politique du CHU.
● Aucun critère d'exclusion n'a été appliqué.
Echantillon de l'étude :
Notre enquête a porté sur un échantillon de 120 malades atteints de maladies rares et suivis
au CHU de SÉTIF, leur répartition selon la maladie est décrite dans le tableau 11.
60
Partie Pratique
La récolte des données de ce travail a été faite à l'aide d’un questionnaire prédéfini (voir
Annexe 02), ceci a permis que les questions soient toujours posées de la même façon et que
l'ensemble du questionnaire soit fait en même temps et pour éviter la perte de données , puis
les données ont été recopiées en formulaires sur GOOGLE FORMS pour les convertir en
tableaux et graphes.
La récolte des informations a été basée sur la méthode d'interview. Les données ont été
présentées sous forme de tableaux puis converties en graphes en utilisant GOOGLE
SHEETS.
61
Partie Pratique
III.1.1. Sexe :
Homme Femme
Effectifs 92 28
62
Partie Pratique
III.1.2. Âge :
<01 an 01 à 05 05 à 10 10 à 15 15 à 20 20 à 30 30 à 40 > 40
ans ans ans ans ans ans ans
Effectifs 06 24 30 13 5 13 14 15
Les tranches d'âge (01 à 05 ans) et (05 à 10 ans) sont les plus présentes avec presque la moitié
de l'échantillon.
63
Partie Pratique
III.1.3. Région :
Effectifs 100 09 09 02
La grande majorité des malades (83.3%) réside à SÉTIF, le reste est réparti entre les wilayas
de M'sila et BBA (7.5% pour chacune) Béjaïa (1.66%) .
64
Partie Pratique
Quant aux répercussions de la maladie, il s'avère qu'elle a causé un handicap dans 24.1% des
cas.
Effectifs 29 91
65
Partie Pratique
scolarisé 0 16 10 5 3 3 0 0 0
non scolarisé 21 0 0 0 0 0 0 0 0
travailleur 0 0 0 0 0 3 9 3 13
non employé 0 0 0 0 0 0 0 0 5
handicapé 6 11 5 4 2 1 0 0 0
66
Partie Pratique
Maladie de pompe 07
Tyrosinémie 09
Maladie de Gaucher 02
MPS I 12
MPS II 02
MPS VI 01
Cystinose 01
Maladie de Wilson 01
Hémophilie A 46
Hémophilie B 09
Phénylcétonurie 17
Maladie de Fabry 04
Sclérodermie 01
Dystonie 01
67
Partie Pratique
La maladie la plus représentée est l'hémophilie A, les maladie suivantes ont été présentées par
un seul cas : MPS VI, Sclérodermie, Cystinose, Dystonie, maladie de Von willebrand et
maladie de Wilson.
68
Partie Pratique
Effectifs 73 29 05 13
69
Partie Pratique
Age de <1 an 01-05 05-10 10-15 15-20 20-30 30-40 >40 ans
découverte ans ans ans ans ans ans
de la
maladie
Nombre 49 47 10 05 03 03 01 02
de
malades
La maladie a été découverte avant l'âge de 5 ans pour La grande majorité des malades (80%)
70
Partie Pratique
Oui Non
Effectifs 64 56
Plus de la moitié des malades (53.7%) ont un membre de la famille atteint de la même
maladie.
71
Partie Pratique
Tyrosinémie Nitisinone 09
MPS II Idursulfase 02
MPS I Galsulfase 01
Cystinose Mercaptamine 01
FEIBA 02
Hémophilie B Facteur IX 09
Sclérodermie Bosentan 01
PRNA Immunoglobulines 03
72
Partie Pratique
73
Partie Pratique
Le nombre 25 48 12 09 14 12
de malades
40% des malades ont commencé leurs traitements dans un a deux mois après le diagnostic
74
Partie Pratique
Effectifs 22 16 23 13 46
38.33% des patients sont pris en charge par le CHU depuis plus de dix ans.
75
Partie Pratique
Au CHU À domicile
Effectifs 38 82
76
Partie Pratique
Oui Non
Effectifs 71 11
86.5% des malades qui administrent leurs traitements chez eux sont satisfaits des instructions
d'utilisation qui leur sont fournies.
77
Partie Pratique
Effectifs 00 82
Pourcentage 0% 100%
La totalité des patients ont dit que les instructions sont fournies verbalement.
78
Partie Pratique
Effectifs 112 08 00
La plus grande proportion des malades (93.3%) ont dit qu'ils ont été servis d'une manière
périodique et régulière.
79
Partie Pratique
Effectifs 113 07
94.16% ayant déjà ressenti au moins une fois un effet indésirable lié à leurs médicaments.
80
Partie Pratique
On a classé par la suite les malades selon la fréquence des effets indésirables enregistrés
selon le résumé des caractéristiques du produit (RCP) pour chaque médicament :
Tableau 24 : Représentation tabulaire de la classification des malades selon la fréquence des
effets indésirables enregistrés.
effectifs 68 31 12 02
81
Partie Pratique
Effectifs 112 08
82
Partie Pratique
Satisfait Insatisfait
Effectif 108 12
83
Partie Pratique
Oui Non
Effectifs 00 120
La totalité des malades n'ont remarqué aucun changement dans la prise en charge dû à la
pandémie.
84
Partie Pratique
2. Âge : Les tranches d'âge (01 à 05 ans) et (05 à 10 ans) sont les plus touchées avec
presque la moitié de l'échantillon. Ce qui s'explique par le fait que 15 sur 17 des
maladies sont des maladies héréditaires. Les maladies héréditaires sont présentes
souvent dès la naissance.
3. Région : La wilaya de SÉTIF est la résidence de la plupart de nos patients avec une
fréquence de 83.33%. Ceci est dû au fait que les services dans lesquels les malades
sont pris en charge existent dans la plupart des grands hôpitaux des autres wilayas.
85
Partie Pratique
5. Les maladies : la fréquence diffère nettement d'une maladie à une autre, et c'est
directement lié à la prévalence de chaque maladie. six maladies sont présentées par un
seul malade ; MPS VI, Sclérodermie, Cystinose, Dystonie, maladie de Von
willebrand et la maladie de wilson.
Remarque : L'hôpital prend en charge deux cas de maladie de Wilson, nous ne
pouvions inclure qu'un seul dans notre enquête.
86
Partie Pratique
87
Partie Pratique
40% des malades ont commencé dans des délais d'un à deux mois qui est selon les
pharmaciens le temps nécessaire pour informer la pharmacie centrale par l'inscription
d'un nouveau malade et qu'ils passent et reçoivent sa commande.
Il est à noter que ces 60.83% sont tous diagnostiqués ces dernières 6 à 7 années.
Les malades qui ont commencé leurs traitements après six mois à un an sont tous des
malades qui ont été diagnostiqués dans la période ou les médicaments ont été moins
disponibles entre les années 2013-2015 ou même avant.
Les malades qui n'ont commencé leur traitement qu'après un a deux ans sont
majoritairement diagnostiqués dans la période où la plupart de ces médicaments ont
été approvisionnés par achat spécifique et en quantité très limités (les années quatre
vingt dix et la première décennie du XXI siècle).
11. La durée de prise en charge par le CHU : Les 120 cas étudiés bénéficient de prise
en charge continue par le CHU vu la chronicité de leurs maladies. 38.33% sont suivis
et approvisionnés par l'hôpital depuis plus de 10 ans.
88
Partie Pratique
Pour les 31.1% restant, les médicaments sont administrés par perfusion continue
pendant une à trois heures selon la molécule. Le malade bénéficie d'une prise en
charge à temps partiel “hôpital de jour”.
14. Comment les instructions ont elles été données : La totalité des malades ont dit que
les instructions qui concernent les médicaments sont fournies verbalement. Pendant
que d'autres instructions leur sont fournies par écrit concernant leur alimentation (les
phénylcétonuriques et les tyrosinémiques) et leur mode de vie et sécurité (les
hémophiles). Certains patients ont exprimé leur souhait que les instructions
d'utilisation des médicaments soient également écrites afin qu'ils puissent les
mémoriser et éviter d'en oublier aucune et certains d'autres ont été satisfaits des
constructions verbales et ils les trouvent plus claires.
89
Partie Pratique
des médicaments des maladies rares est strictement rigoureuse, ils sont gérés de façon
à éviter toute possibilité de rupture :
● En gardant toujours des quantités de réserve.
● En passant les commandes précocement (ex : les malades atteint de la maladie
de Wilson prennent une quantité pour 3 mois, la commande se passe 1 mois
avant le prochain rendez-vous).
● En cas de rupture, il leur arrive de dépanner un malade de chez un autre et
dispenser le médicament manquant pour le malade en panne quand le
médicament est encore en stock, puis restituer le traitement du malade
donneur. Tout cela se fait sous la supervision du pharmacien du service.
16. Les effets indésirables : 94.16% des malades ont déjà ressenti au moins une fois un
effet indésirable lié à leurs médicaments. ce pourcentage élevé s'explique par le fait
que la plupart des malades utilisent des médicaments dits biologiques; des traitements
enzymatiques substitutifs, des médicament dérivés du sang ( les facteurs de
coagulation), il est connu que cette catégorie de médicament est occasionnellement
accompagnée d'effets secondaires, et que la fréquence de ces effet est beaucoup plus
élevée que celle des médicaments chimiques.
17. Classification des malades selon la fréquence des effets indésirables : On a classé
par la suite les malades selon la fréquence des effets indésirables enregistrés :
● 60.17% des patients ont ressenti que des effets indésirables très fréquents.
● 27.43% des patients ont ressenti au moins un effet indésirable fréquent +/-
effets très fréquents.
● 10.61% des patients ont ressenti au moins un effet indésirable peu fréquent +/-
effets fréquent +/- effets très fréquents.
● 1.76% des patients ont ressenti au moins un effet indésirable de fréquence
indéterminée +/- effets très fréquents +/- effets fréquents +/- effets peu
fréquents.
La manifestation des effets est indirectement liée à leur dangerosité.
90
Partie Pratique
18. Information préalable sur les effets indésirables possibles : 93.33% des malades
ont été avertis des effets indésirables possibles, les conduites à tenir quand il s'agit
d'effets légers et surtout quels sont les effets qui nécessitent une consultation
médicale. Tandis que ce n'était pas le cas pour les 6.66% des malades restants disent
qu' ils n'ont pas été informés préalablement sur les effets secondaires possibles.
20. L'impact de la pandémie sur la prise en charge : la totalité des malades trouvent
que la situation sanitaire actuelle n'a pas influencé leurs prise en charge proprement
91
Partie Pratique
dite sans parler de la difficulté de déplacement qui a posé des problèmes aux malades,
malgré ça on a trouvé des malades qui se plaignent de la non adaptation de leur prise
en charge avec la situation en demandant que les quantités de médicament servies
soient plus grandes pour qu'ils se déplacent moins pour aller les chercher.
92
Partie Pratique
V. OBSERVATIONS ET PERSPECTIVES :
● La gestion des médicaments des MR au niveau du CHU de Sétif se déroule dans des
conditions bien organisées.
● Les malades ont été assez nombreux contrairement à ce qu'on a pensé au début, ce qui
confirme le paradoxe “maladies rares et malades nombreux” et ce qui nous a permis
d'avoir un échantillon représentatif.
● Les responsables font de grands efforts pour faire face à tout problème (rupture, retard
de livraison, etc) en suivant chaque malade par une fiche de suivi médical propre à
lui, afin d'éviter tout problème touchant sa prise en charge.
● L’informatisation du suivi médical et de l'archive aurait été la solution de tous les
problèmes et les difficultés qu'on a vécu pendant cette étude, pour faciliter la gestion
et éviter toute confusion des informations et aussi pour construire une base
d'information.
● La gestion de ces médicaments est aussi rigoureuse au point qu'il n’a jamais arrivé
qu’un malade a eu des complications liées à l'absence de son médicament, et même en
cas de ruptures ou de quantités limitées, les pharmaciens font de grands efforts pour
en faire face vu les spécificités, l'invalidité et la chronicité de ces maladies, ce qui
nous a agréablement surpris.
● Il faut noter aussi que nous avons constaté une très bonne organisation des
rendez-vous, de réception et d’administration et délivrance de médicament dans
certains services, notamment les services de pédiatrie et médecine interne.
● Les pharmaciens ont été très coopératifs et serviables malgré leurs occupations, ce
que nous avons beaucoup apprécié.
● Les malades sont très satisfaits de ces efforts, ils ont développé une expérience
concernant leurs maladies et traitements et ils ont créé des communautés entre eux
pour le partage d'information et même de médicaments en cas de panne.
93
CONCLUSION
Conclusion
Les résultats de l'étude confirment que la gestion des médicaments des maladies rares se
déroule d'une manière très précise et contrôlée en tenant compte les spécificités, la chronicité
et la gravité de ces maladies. Contrairement à l'hypothèse “orphelin de santé : moins il y a de
patients atteints d’une tel maladie, plus ils sont négligés".
Les pharmaciens assurent la fourniture des médicaments des maladies rares malgré
l'absence d'un budget spécial pour ces médicaments qui viennent en premier en terme du
coût, de ce fait, ils se trouvent obligés d'approvisionner ces médicaments à partir du budget
de la pharmacie.
Tout comme ce qu'elle dit la définition de ces maladies, on a trouvé qu'elles touchent les
deux sexes chacune dans ses spécificités et tout les groupes d'âges mais surtout la première
et la deuxième enfance vu la nature génétique de la majorité d'entre elles.
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XVII
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GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XXII
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GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XXIII
ANNEXES
Annexes
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XXV
Annexes
Annexe 02 : QUESTIONNAIRE
Données épidémiologiques :
1. Êtes-vous ?
Homme
Femme
Oui
Non
Concernant le traitement :
À domicile
À l'hôpital
13. Si vous prenez votre médicament seul, des instructions claires et précises vous ont été
fournies ?
Oui
Non
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XXVI
Annexes
14. Comment ?
Par écrit
Verbalement
Oui
Non
Oui
Non
Satisfait
Insatisfait
Pourquoi?...................................................................................................................................................
...................................................................................................................................................................
20. La crise sanitaire actuelle a-t-elle affecté votre prise en charge?
Oui
Non
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XXVII
Annexes
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XXVIII
Annexes
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XXIX
Résumé
Résumé
Mots clés : maladies rares, médicaments orphelins, gestion, prise en charge.
Les maladies rares sont des pathologies dont la prévalence est inférieure à un malade pour
2000 personnes, elles sont de nature génétique dans 80% des cas.
Le monde des ses maladies souffre d'une grande complexité médicale et des enjeux
économiques, ce qui donne qu'à l'heure actuelle, seulement 5% des maladies rares connues
bénéficient d'un traitement autorisé à travers le monde.
La gestion des médicaments de ces maladies dans les hôpitaux se déroule dans des conditions
rigoureuses vu leurs spécificités, leur chronicité et surtout leur gravité, comment ça se passe?
Pour en dévoiler le résultat, on a réalisé une étude dans le CHU de SÉTIF sur un échantillon
de 120 malades atteints de maladies rares, afin de rassembler des données épidémiologiques,
se renseigner sur ces maladies et découvrir la gestion des médicaments des maladies rares.
Par conséquent, la gestion de ces médicaments se fait selon une manière très rigoureuse et
contrôlée, les malades sont majoritairement satisfaits de la prise en charge et de tout autres
services.
Abstract
Key words: rare diseases, orphan drugs, management, care.
Rare diseases are pathologies with a prevalence of less than one patient per 2000 people, and
are genetic in nature in 80% of cases.
The world of these diseases suffers from a great medical complexity and economic stakes,
which resulted that at present, only 5% of known rare diseases benefit from an authorized
treatment throughout the world.
The management of drugs for these diseases in hospitals is carried out under rigorous
conditions due to their specificities, their chronicity and especially their seriousness. How
rare disease drugs are managed?
To reveal this, a study was conducted in the University Hospital of Setif on a sample of 120
patients with rare diseases, in order to gather epidemiological data, learn about these diseases
and discover the management process of drugs for rare diseases.
Therefore, the management of these drugs is done in a very rigorous and controlled manner,
and the majority of patients are satisfied with the management and all other services
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XXX
Résumé
الملخص
الكلمات المفتاحية :األمراض النادرة ،األدوية اليتيمة ،اإلدارة ،الرعاية
األمراض النادرة هي أمراض يقل انتشارها عن مريض واحد لكل 2000شخص ،هي وراثية في ٪80من الحاالت
يعاني مجال األمراض النادرة من تعقيدات طبية كبيرة وتحديات اقتصادية ،في الوقت الحالي ،تستفيد ٪5فقط من
األمراض النادرة المعروفة من العالج المرخص به في جميع أنحاء العالم
تتم إدارة األدوية الخاصة بهذه األمراض في المستشفيات في ظروف صارمة نظرًا لخصوصيتها وخاصة شدتها ،كيف يتم
ذلك؟
للكشف عن النتائج ،أجرينا دراسة في المستشفى الجامعي بسطيف على عينة من 120مريضًا يعانون من أمراض نادرة ،
من أجل جمع البيانات احصائية والتعرف على هذه األمراض واكتشاف إدارة أدوية األمراض النادرة
وجدنا أن إدارة هذه األدوية تتم بطريقة صارمة للغاية وخاضعة للرقابة ،والمرضى في الغالب راضون عن الرعاية وجميع
الخدمات األخرى.
GESTION DES MÉDICAMENTS DES MALADIES RARES au niveau du CHU de SÉTIF XXXI