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REPUBLIQUE TUNISIENNE

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Institut Supérieur Privé des Sciences Infirmières

« GROUPE ETOILE FORMATION »

Agrée sous n°07/2007

N°SI.

Travail de Fin d’Etudes


En vue de l’obtention de
LICENCE APPLIQUEE EN SCIENCES INFIRMIERES
Année universitaire 2019/2020

Présenté et soutenu le :∕∕


Par
Montasar Boubakri
Née le 09/12/1998à : kasserine
Identification des connaissances et les attitudes déclarées établit par l'infirmier
Titre dans la gestion des risques de la transfusion sanguine en milieu de soins

Connaissances –attitudes-infirmier -gestion- risque- transfusion sanguine


Mots - clés

Jury : Directeur de mémoire :


Président : Mme ACHOUR NAJET
Membres :
Serment de Florence Nightingale

Je m'engage solennellement devant Dieu et en présence de


cette assemblée, à mener une vie intègre et à remplir
fidèlement les devoirs de ma profession.
Je m'abstiendrai de toute pratique délictueuse ou malfaisante
Je ne prendrai ou n'administrerai volontairement aucun remède
dangereux.
Je ferai tout pour élever le niveau de ma profession et je
garderai, avec totale discrétion, les choses privées qui me
seront confiées et tous les secrets de famille que la pratique de
mon service me ferait éventuellement connaître.
J'aiderai de mon mieux le médecin dans son travail, et je me
dévouerai au bien-être de ceux qui sont laissés à ma garde
‫صحة‬
‫يمين عون ال ّ‬

‫اقسم باهلل العظيم‬

‫أن أقوم بواجباتي بكل أمانة‬

‫أن أمتنع عن كل عمل جنائي أو مؤذ عند مباشرتي لعملي‬

‫أن) ) )ال أعطي عن قصد أدوية تشكل خطرا على حياة‬

‫المرضى‬

‫أن أبذل ما في وسعي إلدالء مستوى مهنتي‬

‫أن أكتم بحذر األسرار التي أطلع عليها بموجب عملي‬

‫أن أتحلى بروح التعاون مع الفريق الذي أباشر معه عملي‬

‫أن أكون مخلصا لكل المرضى الذين هم في عهدتي‬

‫واهلل شهيد على ذلك‬


Dédicace
Je dédie ce travail à tous ceux qui m’ont soutenu et ceux qui m’aiment en particulier :

Mon père « … …»

L’épaule solide, l’œil attentif compréhensif et la personne la plus digne de mon estime et de
mon respect. Que dieu te protège et te procure la santé et une longue vie.

Ma mère « … …. »

La plus belle des mères, la plus jolie des perles, celle qui m’a toujours aidé, aimé et soutenu
dans le silence et qui m’a toujours fourni les meilleurs conditions de réussite.

Mon aimable frère « … …..»

Pour son accompagnement durant ces trois années et son soutien sans faille

Il m’était toujours un catalyseur à qui je reconnais ce succès auquel j’ai toujours aspiré
Remerciements

Je tiens, au terme de ce travail, à présenter mes vifs


remerciements à tous les personnes qui ont contribués, de prés ou
loin, à son bon déroulement.

Je tiens à présenter tous mes respects et ma gratitude à

Mme Achour Najet

Vos qualités scientifiques, pédagogiques et surtout humaines


seront pour moi un exemple à suivre dans l’exercice de ma
profession. Je vous reconnaisse d’avoir guidé mes premiers pas
dans la réalisation de ce mémoire.

Que ce modeste travail vous honore et vous témoigne mes


reconnaissances.

A notre directrice,

Mme Bergaoui Ines,

Je serai vaniteuses si je dévier énumérer en ces quelques lignes


vos remarquables qualités humaines et professionnelles. Veuillez
croire à l’expression de ma grande admiration et mon profond
respect. Que vous trouvez ici l'expression et le témoignage de ma
gratitude ressentie.

À Tous les enseignants


de l’Etoile formation je leur exprime toutes mes reconnaissances
pour les efforts qu’ils ont déployés pour me donner de leurs mieux ;
A Toutes personnes qui ont eu l’amabilité de m’aider de prés ou de
loin à la réalisation du présent travail.
Aux Membres de jury
qui j’ai fait grand honneur en acceptant de juger ce modeste travail.
…………………………………..

…………………………………..

………………………………
Introduction
Le sang est un liquide organique mis en mouvement (aspiré et refoulé) par le cœur et qui
circule dans toutes les artères, les veines et les capillaires.[1]

C’est un liquide biologique qui irrigue tous les organes, leur apporte de l’oxygène et les
éléments nutritifs et les débarrasse de leurs déchets. Le sang est composé à 55% de plasma et
à 45% de cellules, globules rouges, globules blancs et plaquettes.[2]

Aujourd’hui il n’existe aucun traitement ni médicament de synthèse capable de substituer au


sang humain et aux produits sanguins labiles (PSL), issus des dons de sang qui représente un
acte volontaire et bénévole irremplaçable. Les produits sanguins sont utilisés dans deux
grands cas de figure : les situations d’urgence (hémorragies lors d’un accouchement, d’un
accident, d’une opération chirurgicale…) et les besoins chroniques (maladies du sang et
cancers). [3].

En France, les besoins pour soigner les malades nécessitent 10 000 dons de sang par jour. Et
ce chiffre a tendance à augmenter... En effet, jusqu’en 2013, sous l’effet combiné de
l’allongement de l’espérance de vie et des progrès de la médecine, la consommation de
produits sanguins a enregistré une croissance de 1 à 3 % par an. Les besoins en globules
rouges se sont ainsi accrus de 29 % entre 2002 et 2012. [3]

En Tunisie, les besoins annuels en sang sont estimés à 220 mille opérations de dons. En effet,
le nombre des opérations de dons a connu une augmentation considérable”, a-t-il fait savoir,
précisant que 229 mille opérations ont été enregistrées fin 2017, soit une hausse de 2.5% par
rapport à 2016. [4]

De ce fait, une transfusion sanguine correspond à l'acte médical consistant à injecter par voie
intraveineuse une certaine quantité de sang ou de dérivés sanguins lorsque les réserves d'un
patient sont dangereusement basses. [5]

Une transfusion sanguine est proposée en cas d’anémie, c’est-à-dire un manque de globules
rouges. En effet, beaucoup de situations peuvent entraîner une anémie tels que les
hémorragies aigües, saignements de faible quantité mais réguliers, leucémies, certains
traitements lourds (chimiothérapies), alimentation ne contenant pas assez de fer etc. Dans les
anémies les plus graves, la transfusion sanguine est indispensable et il n’y a pas d’alternative,
son absence peut conduire à la mort ou à des séquelles graves (infarctus, lésions cérébrales
irréversibles…).D’ou, la décision de transfusion sanguine n’est prise, que dans les cas de

nécessité absolue (risque de décès, de séquelles graves, de limitation importante des activités)
puisque Il n’existe, dans ces cas-là aucun substitut thérapeutique.[6]

Chaque jour, la transfusion sanguine sauve des milliers de vies. Pratiquée pour pallier un
déficit en globules rouges qui apportent l'oxygène aux tissus, son utilité est déterminée en
fonction du seuil transfusionnel. Ce point critique, basé sur le taux d'hémoglobine du patient,
est généralement compris entre 7 et 10 g/dL (grammes par décilitre) de sang. Mais ces valeurs
prêtent à discussion, d'autant que la transfusion n'est pas un geste dénué de risque.D’ailleurs,
selon les recommandations américaines indiquent qu'une transfusion est nécessaire lorsque le
taux d'hémoglobine chute au dessous de 6 ou 7 g/dL et inutile lorsque ce taux est à 10 g/dL.
[7]

La transfusion sanguine sauve des milliers de vies humaines, et cela grâce à la générosité des
donneurs bénévoles. Cependant l’acte transfusionnel n’est pas dénué de risques. Le plus
important d'entre eux est celui de nature immunologique (incompatibilité érythrocytaire) et
de nature infectieuse (risques devenus très faibles mais non nuls) : transmission de parasites
(paludisme) ou de virus (hépatites à virus, sida, parvovirus B 19). [8]

L’enquête tunisienne qui a été faite en 2005 par N. Louati et ses collaborateurs a montré
queles incidents recensés ont tous été de type immédiat, répartis en : réactions
transfusionnelles fébriles non hémolytiques (36 %), manifestations allergiques (33,3 %),
incompatibilité immunologique (17,3 %) (Deux cas dans le système ABO et 11 cas dans les
autres systèmes), surcharge volémique (1,3 %), réactions de diagnostic inconnu par manque
d’informations (8 %) et des réactions liées au contexte pathologique des patients (4 %). En
2012, 14 incidents retardés ont été révélés, l’enquête étiologique a décelé la présence
d’anticorps irréguliers dans 71% des cas, 4 cas de séroconversion (trois cas de virus hépatite
B etun cas de virus hépatite C). Mais aucun cas de ces séroconversions n’a été imputéavec
certitude à une transfusion de Produits sanguins labiles. [9]
Ce pour cela, la transfusion sanguine nécessite un  contrôle ultime pré-transfusionnel qui
comporte deux étapes essentielles afin de garantir la sécurité transfusionnelle du patient. En
effet, la première étape consiste à contrôler la concordance pour tous les types de produits
sanguins labiles et la deuxième étape consiste à contrôler la compatibilité ABO exclusivement
réalisé pour la transfusion de concentrés de globules rouges (CGR).Ces contrôles doivent être
réalisés en respectant trois règles. Tout d'abord, l'unité de temps : contrôle de l'identité du
patient et pose de la transfusion sanguine sans interruption. L'unité de lieu : les contrôles
doivent être réalisés en présence du patient. Et l'unité d'action : réalisation des deux contrôles
par la même personne. Le contrôle ultime de compatibilité pré-transfusionnel doit être réalisé
après un contrôle attentif du dispositif (aspect, intégrité et date de péremption) pour éviter
toute erreur.[10]

De plus, transfuser avec sécurité un malade découle d'une série de processus interdépendants.
Chacun de ces processus implique à chaque étape des contrôles répétés. Or, pour le
soignant, le processus transfusionnel est une partie d'une prise en charge, réalisée
simultanément à de nombreuses considérations cliniques. La complexité des prises en
charge augmente, les contrôles spécifiques se multiplient.[11]

Le Circulaire n°49 du 13 juin 2005 définit la sécurité transfusionnelle comme étant «


L'ensemble des mesures à prendre en vue de sauvegarder l'intégrité du donneur de sang et de
prévenir les complications, notamment immunologiques et infectieuses, immédiates ou
retardées chez le receveur ».[12]

La gestion du risque est un outil majeur qui s'attache à identifier et à traiter


méthodologiquement les risques relatifs aux activités et qui a pour but d’augmenter la sécurité
des soins et des prestations délivrés aux patients. « Le termegestion des risquesvient du
monde de l’assurance. Il s’agit d’une approche préventive qui fait appel àun grand éventail de
moyens destinés àréduire ou éliminer les risques qu’une situation causant des dommages se
produise et à en limiter les effets lorsqu’ils se réalisent » [13].
Alors gérer les risques signifie:
 Identifier les risques possibles dans un établissement de santé
 Prévenir la réalisation des risques prévus.
 Tenir compte de l’impact de leur réalisation sur les malades, sur les familles et sur le
personnel soignant touchés par la situation.
 Réduire les conséquences ou les pertes en cas de réalisation des risques.
La gestion des risques correspond dans l’établissement de santé à la vigilance sanitaire qui fait
agir sous forme de surveillance appliquée aux risques attribués aux biens médicaux que
sont par exemple le sang, les médicaments, les dispositifs médicaux, les réactifs de
laboratoire... Elles constituent des organisations distinctes partageant les mêmes
méthodes.
Il existe 9 vigilances sanitaires, l’hémovigilance est celle qui a été initiée depuis les années
1980 en Tunisie et qui est définie comme l’ensemble des procédures de surveillance organisé
depuis la collecte du sang et de ses composants jusqu’au suivi du receveur en vue de recueillir
les informations sur les effets indésirables résultant de l’utilisation des produits sanguins
labiles et de prévenir leur apparition (le circulaire n°24 du 13 février 2007 du ministère de
santé) et elle est représentée par l’ensemble des procédures destinées à assurer la qualité du
sang collecté pour les transfusions. [13].
La transfusion sanguine est un acte médical qui, dans la majorité des cas, est réalisé, en
délégation par une infirmière. Très réglementé, il nécessite une vigilance de tous les
instants. Dans la chaîne de sécurité transfusionnelle, l’infirmière joue un rôle central
notamment en termes d’information, d’identification, de contrôle, de traçabilité, de
surveillance et de signalement.[14]

Pour la pratique l’infirmier est appelé a prendre toutes les mesures d’asepsie et veille à
l’application des recommandations de réalisation dans la sécurité la plus stricte car la
manipulation du sang reste un soin à haut risque et non sans accidents possibles pour le
soigné tout comme pour le soignant (infection, surcharge, contamination).[15]

Enfin, l’infirmier est le maillon clé du réseau d’hémovigilance. Sa responsabilité dans la


gestion du risque transfusionnel commence dès la réception des produits sanguins labiles (la
vérification des conditions de transport du PSL et la vérification de la conformité des PSL),
elle inclut aussi l’administration des produits sanguins et une surveillance vigilante du
patient.
De plus l’infirmier doit :

 Fournir au laboratoire de transfusion des échantillons adéquats et clairement étiquetés


du patient receveur aux fins d’exécution des épreuves de compatibilité;
 S’assurer que le composant sanguin utilisé pour la transfusion est compatible avec le
groupe sanguin du patient receveur;
 Perfuser le composant sanguin au moment et selon le débit précisés, à l’aide d’un
transfuseur adéquat et surveiller le patient de près afin de déceler d’éventuels effets
indésirables;
 Consigner chaque transfusion dans le dossier du patient et signaler toute réaction
indésirable au médecin traitant ainsi qu’au centre de transfusion.[16]
Le infirmiers gèrent l’acte transfusionnel prescrit, ils restent responsables de leurs propres
actes. Ils doivent donc s’assurer de la sécurité transfusionnel dans ce cadre notre objectif est
« d’identifier les connaissances et les attitudes déclarées établit par l'infirmier dans la gestion
des risques de la transfusion sanguine en milieu de soins »
Résultats
Matériel
et
méthodes
Dans cette deuxième partie, nous envisageons successivement la méthodologie d’enquête qui
a été la nôtre, et l’analyse des résultats.

1. Devis de recherche :

Il s’agit d’une étude descriptive quantitative ayant pour but d’Identifier les connaissances et
les attitudes déclarées établissent par l'infirmier dans la gestion des risques de la transfusion
sanguine en milieu de soins.

1. Population à l’étude :

1.1. Population cible :

Pour approcher notre population d’étude, nous avons décidé de mener notre enquête auprès
des infirmiers travaillants CHU Farhat hached de Sousse et hôpital et hôpital Sahloul

1.2. Échantillonnage :

Nous avons composé un échantillon 70 infirmier (e)s exerçant au sein des services
sélectionnés pour l’étude et qui répond à nos critères d’inclusion.

1.3. Les critères d’inclusion :

 Les infirmiers exerçants dans les services sélectionnés ;


 Les infirmiers qui acceptent de participer à notre enquête ;
 Les infirmiers qui sont présents lors de la réalisation de notre enquête 
 Les infirmiers en activité dans le lieu d’étude pratiquant couramment la transfusion.
.

1.4. Les critères de non inclusion :

 Les infirmiers qui ont refusé de participer à notre enquête ;


 Les infirmiers qui sont en congé pendant le période de l’enquête.
 Le refus de certains infirmiers de répondre au questionnaire..
 Refus de répondre à certaines questions : particulièrement les questions ouvertes.
 Certains infirmiers ne complètent pas les questionnaires : ce qui annule leur copie
2. Lieux de l’étude :

Notre étude s’était déroulée dans les services d’hémodialyse. Nous avons sélectionné 3
services :

Hôpital universitaire Farhat Hached :

 Service d’urgence ;
 Service de rhumatologie :
 Service de Chirurgie générale.

Hôpital universitaire Sahloul :

 Service de neurochirurgie
 Service d’Orthopédie
 Service de Chirurgie

Le choix des services de l’étude se fait par le fait qu’ils sont sur le lieu d’étude pratiquant
couramment la transfusion sanguine.

3. L’instrument de mesure :

4.1 Choix de l’outil de collecte des données :

L’instrument de collecte des données privilégiées dans cette étude est un


questionnaire anonyme auto-administré rédigé en français. Le choix se base sur le fait qu’ils
permettent d’avoir des renseignements plus objectifs ; aussi, ils permettent de mieux répondre
à notre question de recherche.

4.2 Vérification de la fiabilité de l’instrument de collecte de données 

Pré-test : Dans le but de vérifier la clarté, la pertinence, la compréhension, la qualité des


questions proposées et la fiabilité des réponses, un pré-test a été effectué auprès de 7infirmiers
pris aléatoirement et répondants aux mêmes critères de sélection afin de déterminer si les
questions étaient claires et adaptées. Ce qui nous a permis d’affiner les questions posées en
fonction des réponses obtenues afin d’obtenir des compléments d’informations. Suite au
réajustement du questionnaire en fonction du pré-test les questions posées sont claires et
compréhensibles pour l’ensemble des participants.
4. Description de l’instrument de mesure :

Notre instrument de mesure comporte les parties suivantes : 

 Identification des répondants ;


 -Identification du patient receveur ;
 Information du receveur ;
 Vérification du produit sanguin à administrer ;
 Préparation du produit sanguin à administrer ;
 Contrôle ultime pré transfusionnel ;
 Administration du produit ;
 Surveillance du receveur ;
 Suivi du patient ;
 Traçabilité et hémovigilance.

5. Déroulement de l’enquête :

Nous avons mené notre enquête dans les services sélectionnée , et qui s’est déroulée
essentiellement au cours des mois, janvier , février, et mars 2020.

Après la sélection de service a consulté, nous visitons le service puis nous commençons
l’administration de questionnaire aux infirmiers après la prise de leurs consentements orale ;

6. Les considérations éthiques :

Notre enquête a été réalisée au sein des services d’hémodialyse après

 Autorisations de la directrice de notre institut, des chefs et des surveillants des services
de chaque unité de soins.
 Consentements des infirmiers libres et éclairés d’une façon orale.
 Respect de l’anonymat pour assurer le maximum d’objectivité possible.

7. Saisies et analyses des données :

Les données sont saisies à l’aide de programme de SPSS version 20 et les résultats sont
représentés à l’aide du logiciel EXCEL, et WORD sur des tableaux et des figures permettant
de distinguer la mesure des variables de notre étude.
Discussion
La transfusion sanguine sauve des nombreuses vies lors des soins médicaux d'urgence aux
sujets souffrant d'insuffisance en un ou plusieurs constituants de sang. Néanmoins cet acte est
entaché de beaucoup de risques et ne peut être considéré comme banal et anodin. Cette
thérapeutique, d'usage courant dans notre milieu, exige de la part des personnels soignants
une connaissance suffisante sur la transfusion en vue de sécuriser aussi bien les donneurs que
les receveurs et gérer avec plus de rationalité les stocks disponibles. [17]

C'est dans ce cadre que nous avons entrepris cette étude dont l’objectif consiste à identifier les
connaissances et les attitudes déclarées établis par l'infirmier dans la gestion des risques de la
transfusion sanguine en milieu de soins. L’instrument de mesure est un questionnaire
anonyme auto administré auprès de 70 Infirmiers exerçants dans le CHU Sahloul de Sousse.

Dans cette partie on va synthétiser les principaux résultats de l’étude et les comparer avec
d’autres qui ont étaient déjà communiqués dans les revus scientifiques

Identification des participants :

Notre échantillon est dominé par le genre féminin (64,3%) soit un sexe ratio égal à 0,55. Près
de la moitié des interrogés (48,6%) sont âgés entre 31 et 40 ans avec une moyenne d’âge
égale à 33,9 ans. L’ancienneté dans le service varie entre 5 et 10 ans pour 42,9% des
interrogés. Près de la moitié des participants (47,1%) ont le grade d’infirmier major. Nos
participants sont répartis entre 10 différents services dont 17,1% des infirmiers exerçant au
service d’hématologie du CHU Farhat Hached. Près des ¾ des infirmiers enquêtés (71,4%)
ont été formés pour la pratique de la transfusion sanguine pendant la période de travail.

II. Transfusion sécuritaire : analyse critique par étape :

Identification du patient receveur :

Le contrôle pré-transfusionnel consiste en un dernier contrôle au lit du patient. Il


permet de vérifier la compatibilité ABO des produits sanguins labiles (PSL) à
transfuser. Il est réalisé avant la transfusion de tout produit sanguin, y compris
dans les situations d’urgence.

Il comprend deux étapes, la vérification la concordance documentaire des PSL à transfuser


avec l’identité du patient receveur et la confirmation du comptabilité du groupe ABO du
receveur et du donneur et établir un dernier verrou de sécurité .Ce contrôle évite entre autres
l’incident hémolytique ABO dû à une erreur du prélèvement sanguin du receveur, de
l’attribution ou de la distribution d’un PSL à transfuser ou du choix de bon patient à
transfuser. D’ailleurs, l’identité du patient doit être bien identifiée (demander nom, prénom,
date de naissance ou lecture bracelet ou code Data Matrix bracelet) Ainsi, elle doit être
vérifiée de façon univoque : déclinaison de son identité par le patient et vérification du
bracelet d’identification.[18]

Dans ce cadre, notre étude a montré que pour éviter les risques de fausse identité,
94,3% des interrogés identifient les patients par leur nom et prénom, 87,1% les identifient par
le rhésus et 68,6% par la date de naissance. Ainsi, pour les références utilisées pour identifier
le patient, 81,4% des enquêtés utilisent le dossier du patient, 78,6% utilisent le patient lui-
même et 62,9% utilisent le bracelet d’identification pour les patients inconscients et pour les
enfants.

Les examens pré-tranfusionnels sont nécessaires pour garantir la sécurité du patients tels que
les examens immuno-hématologiques qui incluent les documents de groupage sanguin
valides (arrêté du 26 avril 2002), avec double détermination sur deux prélèvements distincts,
groupe ABO-RH1 et phénotypes Rhésus, Kell (RH-KEL1), et si nécessaire (transfusions
itératives, protocole de greffe, femme avec un avenir obstétrical), détermination des antigènes
Kidd, Duffy, MNSs et la recherche d’anticorps irrégulier (RAI) moins de 72 heures avant la
transfusion. Il faut faire encore les examens sérologiques (avec le consentement du malade) :
VIH, VHC, taux d’ALAT.ect.[19]

Dans le même sens, notre étude a montré qu’avant toute transfusion de CGR, il est
indispensable d’effectuer 2 déterminations de Groupe ABO selon 90% des interrogés ainsi
que le RAI selon 77,1% et 2 déterminations de Phénotypes Rhésus Kell selon 74,3% d’entre
eux.

Information du receveur :

Tout patient susceptible d’être transfusé doit recevoir une information claire, objective en
l’état de l’art (lequel évolue rapidement), de sorte qu’il puisse donner son consentement à la
transfusion, en étant suffisamment éclairé pour prendre sa décision. L’information aux
patients doit être conforme à la loi Kouchner du 4 mars 2002. Cela étant, l’information doit
être orale et le consentement doit être recherché, l l’information doit être tracée dans le
dossier transfusionnel pour des raisons médicolégales. [20] D’ailleurs, dans notre étude, les ¾
des infirmiers enquêtés (75,7%) affirment que l’information du receveur a lieu dès la
prescription et 54,3% déclarent qu’elle a eu lieu au moment de la mise en place de la
transfusion.
C.Vérification du produit sanguin à administrer :

Les produits sanguins labiles sont accompagnés de fiches de délivrance (FD) dans le même
emballage. La fiche de délivrance est émise par l'établissement de transfusion sanguine ou par
le dépôt de sang, à partir de l'ordonnance et des documents transmis. Elle constitue l'élément
clé de la transfusion, car elle regroupe l'association systématique de l'identité du patient et de
l'identification du produit sanguin labile attribué à ce patient. Cette fiche de délivrance doit
permettre la vérification des numéros de produits sanguins prévus pour le patient, ainsi que les
groupes sanguins des produits sanguins avec le groupe du patient. Il est donc essentiel de
vérifier l'identité du patient de cette fiche avec la prescription de produits sanguins labiles,
mais également, les numéros des produits reçus avec la FD et la concordance entre les
caractéristiques du patient et les qualifications des produits. L'aspect et l'intégrité des produits
doivent également être vérifiés.[21]

Dans notre étude, les principaux critères à vérifier pour le contrôle à réception des produits
sanguins sont par ordre décroissant de fréquence : la concordance de groupe sanguin (88,6%),
le délai (78,6%), la concordance d’identité (72,9%) et la concordance des données
d’identification du produit (65,7%).

Selon les résultats e notre étude, la durée maximale de conservation des PSL dans l’unité de
soins ne doit pas dépasser 2 heures selon 54,3% des participants en vue d’éviter le risque de
dégradation des produits. Cependant, Il est important de tenir compte de ce temps de
décongélation lors de la commande de plasma décongelé, il se conserve au maximum 6
heures à température ambiante Ainsi, il est préférable de le transfuser à réception car les
facteurs de coagulation étant extrêmement labiles . [22]

D.Préparation du produit sanguin à administrer :

LA PREPARATION DE L’ACTE TRANSFUSIONNEL nécessite de disposer de tous les


documents (la prescription, la fiche de délivrance, les documents de groupage et du résultat de
la RAI.), de prévoir le matériel à utiliser (PSL à transfuser, dispositif de transfusion, dispositif
de contrôle ultime pour les CGR et disponibilité d’un chariot d’urgence) et de préparer le
patient (éviter de transfuser la nuit, vérifier que le patient est informé, noter les constantes
cliniques (température, TA, le pouls et la conscience) et surtout+++ de s’assurer de la
présence du médecin à proximité. Dans ce cadre, notre étude a montré que la préparation de
l’acte transfusionnel en toute sécurité nécessite les documents de groupage et du résultat de la
RAI selon 94,3% des interrogés.[23]

E. Contrôle ultime pré transfusionnel :

L'administration d'un CGR ABO incompatible est l'une des causes de décès les plus
fréquentes après une transfusion. La détermination correcte du groupe sanguin et
l'identification de l'échantillon, du produit sanguin et du patient jouent un rôle central dans la
transfusion. Afin de réduire ce risque, le Contrôle ultime de compatibilité au lit du malade a
été mis en place. Il permet de vérifier la compatibilité du groupe ABO entre le patient et les
CGR. . [24]. En effet, notre étude a montré que le contrôle ultime de compatibilité pré
transfusionnel est obligatoire avant toute transfusion de CGR selon 91,4% des infirmiers
enquêtés.

D’autre part, 61,4% des interrogés affirment que le test peut être fait en l’absence des sérum-
test, en mélangeant une goutte du sang du malade et une goutte de sang de la poche.
Conformément à notre étude, une enquête faite par Neila Ben Romdhan et al en 2012 a
montré que le test ultime était réalisé selon la méthode du cross match en mettant une goutte
du CGR avec une goutte du sang du malade sur une lame. [12]

A travers les résultats obtenus, nous notons que Près de la moitié des infirmiers interrogés
(48,6%) conservent la carte de contrôle pré-transfusionnel pendant 2h minimum après la
transfusion. D’ailleurs, d’après la Société Française de Transfusion Sanguine, les cartes de
contrôle et les poches de CGR sont à conserver (en l'absence d'incident) deux heures après la
fin de toute transfusion. . [25]

F. Administration du produit :

Selon notre étude, la possibilité d’utiliser le même accès veineux pour différents produits
sanguins est rapportée par 51,4% des interrogés. D’autre part, la possibilité d’utiliser une
tubulure avec prise d’air est rapportée par 48,6% des participants. Tandis que, selon une étude
faite par Marina Hamilton et Judith Cleary en 2008 « Un accès veineux distinct doit être
utilisé pour chaque produit. Ainsi, ce type de tubulure ne doit pas être employé lorsqu’on
administre des composants sanguins étant donné le risque d’introduction d’air dans le sac. »
[26].
Selon l’ université médicale virtuelle francophone «  Les signes possibles traduisant la
mauvaise tolérance d’une transfusion sont extrêmement variés : hyperthermie avec ou sans
frissons, agitation, sensation de chaleur, douleurs lombaires ou thoraciques, hypotension voire
collapsus, plus rarement hypertension, dyspnée, toux, expectoration, nausées ou
vomissements, diarrhées, bouffées de chaleur, pâleur, sensation de prurit ou d’urticaire,
saignements (en particulier aux points d’injection), tachycardie. L’observation d’un ou
plusieurs de ces signes implique l’arrêt de la transfusion. » Pour lutter contre les conséquences
graves des transfusions des produits sanguins labiles les infirmiers doivent connaitre les
signes des réactions transfusionnelles. [27].Dans ce cadre, la majorité des interrogés décide
d’arrêter la transfusion devant l’apparition de frissons (88,6%), une tachycardie (84,3%) ou
une fièvre (78,6%).

La plupart des réactions “graves” interviennent généralement dans les 15 premières minutes et
jusqu’à 6 heures après la transfusion. Des réactions peuvent encore apparaitre dans les 24
heures et jusqu’à 15 jours après la transfusion. D’ailleurs, l’anémie hémolytique post-
transfusionnelle aiguë marquée par l’apparition de symptômes tels que: frissons, fièvre,
tachycardie, angoisse, céphalées, dyspnée, hypotonie, chute de tension, pâleur, ictère, douleur
abdominale, nausée, vomissements, barre lombaire, anurie, coagulation intra-vasculaire
disséminée. Ainsi, le choc anaphylactique transfusionnel est marqué par l’apparition de
symptômes tels que : urticaire, prurit, œdèmes locaux, tachycardie, angoisse, dyspnée,
céphalées, frissons, fièvre, chute de tension, vomissements, anurie. Dans ces cas, la
transfusion doit être arrêtée et appeler le médecin de l’unité ou le médecin de garde.[28]

D’ailleurs, dans notre étude, la majorité des interrogés décide d’arrêter la transfusion devant
l’apparition de frissons (88,6%), une tachycardie (84,3%) ou une fièvre (78,6%).

G. Surveillance du patient :

Selon les résultats obtenus, la majorité des infirmiers interrogés (80%) mentionne que le
patient doit être surveillé au moins chaque demi-heure. En effet, selon l’OMS, le patient doit
être surveillé avant la transfusion, au moins chaque demi-heure pendant la transfusion, à la fin
et 4 heures après la fin de la transfusion.[29]
D’autre part, la majorité des infirmiers interrogés (85,7%) déclare qu’il faut surveiller la
tension artérielle, 77,1% indiquent qu’il faut surveiller les pouls et 74,3% sont pour la
surveillance de l’aspect général du patient. D’ailleurs, les mesures de la pression artérielle, de
la fréquence cardiaque, de la température et de la fréquence respiratoire, voire de la saturation
en O2 doivent être faites juste avant la pose de la poche, dans les 15 premières minutes puis
régulièrement. La surveillance se poursuit après la fin de la transfusion . [30].

Lors de cette surveillance, 10% des infirmiers interrogés mentionnent qu’on cherche à éviter
le risque d’un accident transfusionnel et 8,6% cherchent à éviter un état de choc. Ce qui est
conforme à l’enquête au Malien 2012 par M. Diakité et ces collaborateurs.[31]

Le dossier transfusionnel fait partie du dossier médical du patient. Il regroupe les informations
indispensables à la sécurité transfusionnelle. [32]. Ainsi, selon l’Université Médicale Virtuelle
Francophone, l’information du patient doit être tracée dans le dossier transfusionnel pour des
raisons médicolégales éventuellement aussi bien que les paramètres cliniques de surveillance.
[27].Dans ce cadre, la majorité des interrogés (87,1%) indique qu’il faut noter le service, la
date et l’heure de pose du PSL dans le dossier transfusionnel et 78,6% affirment qu’il faut
prescrire le nom de la personne effectuant les contrôles et la pose de la transfusion.

Les forces de l’étude :


 Cette étude nous a donné l’opportunité d’augmenter les connaissances vis-à-vis
de la transfusion
 La disponibilité de plusieurs références concernant notre sujet qui nous a aidées à
développer la discussion.
 Les résultats obtenus dans notre étude pouvant être bénéfiques pour des futures
études.
Les limites de l’étude :
 Le refus de quelques infirmiers à répondre à notre questionnaire même en dehors
du travail.
 Difficulté de concilier entre le stage et la distribution du questionnaire
Recommandations

La transfusion sanguine est un acte médical qui peut être mortel quand il n’obéît pas à
certaines règles, il peut sauver une vie. Le rôle du personnel dans la sécurité
transfusionnelle et ses collaborations «l’hémovigilance» repose sur les mesures et les
recommandations suivantes :

Pour les infirmiers au cours de la transfusion :

Transfusion dans le service clinique :

 vérifier l’identité du patient au moment du prélèvement de l’échantillon de


sang et avant la transfusion sanguine,
 Recueillir et étiqueter correctement les échantillons de sang du patient ,
envoyer les échantillons à la banque du sang accompagnés des formulaires
standard de demande de sang dûment remplis réceptionner, stocker et
manipuler correctement les unités de sang dans le service clinique,
 vérifier l’intégrité des unités de sang avant la transfusion,
 vérifier une dernière fois au lit du malade l’identité du patient, les documents
et chaque unité de sang avant de commencer la transfusion,
 Administrer dans le temps imparti les produits sanguins, en utilisant
correctement les appareils de chauffage du sang et les filtres 
 Enregistrer la transfusion dans le dossier du patient, en inscrivant notamment
les identités du prescripteur et de la personne ayant pratiqué la transfusion,
 surveiller attentivement le patient avant, pendant et après la transfusion et
durant le suivi,
 Prendre en charge rapidement les effets indésirables de la transfusion et les
notifier
 Pratiquer le contrôle immunologique ultime au lit de malade.•
 Assurer la conservation correcte du sang à transfuser : durée de la transfusion
inferieur à 4 heures, ne jamais remettre à 4 °C une poche de sang
préalablement réchauffée.
 Pratiquer une surveillance clinique, étroite du sujet transfusé surtout pendant
les 15 première minutes, mais également une surveillance après la transfusion
afin de dépiter et de traiter les accidents de transfusion et leur surveillance
chez les poly transfusés.
 Surveiller les paramètres et les rapporter sur la feuille de surveillance.
 ll est recommandé de transfuser les PSL sans dépasser le délai de 6heures
après réception dans le service
 Déclarer Les incidents éventuellement observés au cour de transfusion.
 Surveiller le patient pendant au moins une heure (T°. TA. Pouls. Tégument),
conserver la poche 2heures minimum. Si c’est possible jusqu'à48h pour
confirmer le test de compatibilité en cas de survenue d’un accident post
transfusionnel.
 Conserver la lame de contrôle ultime pendant 24h (dans le service)

Au niveau des patients a transfusé

 Il est recommandé que les donneurs soient généralement une population jeune
en bon santé.
 Renforcer les systèmes et les processus hospitaliers de transfusion en
clinique, en assurant la formation des personnels hospitaliers et en appliquant
des procédures normalisées tout au long du processus clinique de transfusion.
 La transfusion devrait être adaptée aux besoins cliniques des patients, être
pratiquée à temps et correctement administrée.
 La sécurité du patient en transfusion sanguine dépend à la fois de la sécurité
des produits sanguins et de la sécurité du processus clinique de la transfusion.

Au niveau du comité hospitalier de sécurité transfusionnelle :

 Organiser un système d’hémovigilance pour le suivi, la notification et l’investigation


des effets indésirables de la transfusion à l’hôpital ; ce système devrait être relié si
possible à des systèmes régionaux et nationaux d’hémovigilance.
 Elaborer et surveiller des indicateurs, comme par exemple le nombre de réactions
transfusionnelles et le taux de péremption des produits sanguins.
 Evaluer les tendances observées concernant la qualité et la sécurité du processus
clinique de la transfusion
 Analyser les données de l’hémovigilance pour prendre, le cas échéant, des mesures
correctives et préventives si nécessaire.
 Examiner l’utilisation du sang et les pratiques transfusionnelles, notamment en
procédant à des audits cliniques.
 Surveiller la sécurité, l’adéquation et la fiabilité de l’approvisionnement en sang, en
produits sanguins et en alternatives à la transfusion.
 Elaborer des systèmes et des procédures pour la mise en œuvre des directives
nationales sur l’utilisation clinique du sang à l’hôpital, y compris un protocole
transfusionnel pour la commande de sang au niveau de l’hôpital.
 Promouvoir la mise en œuvre efficace des directives nationales grâce à un programme
d’éducation et de formation de l’ensemble du personnel des services cliniques et de la
banque de sang impliqué dans le processus transfusionnel.
 Assurer le suivi de l’utilisation du sang et des produits sanguins à l’hôpital.
 Assurer le suivi de la mise en œuvre des directives nationales à l’hôpital et prendre les
mesures appropriées pour surmonter les éventuels obstacles.
 Répertorier les cas de réactions indésirables graves ou d’erreurs associées à la
transfusion, identifier les mesures correctives nécessaires et avertir le comité national
sur l’utilisation clinique du sang.

Suivi et évaluation

 Assurer un approvisionnement fiable et suffisant en produits sanguins sûrs et


autres produits alternatifs à la transfusion sanguine.

 Elaborer des politiques et systèmes propres pour garantir la sécurité des


transfusions cliniques et celle des patients dans tous les établissements de
santé qui pratiquent des transfusions.

 Créer des comités hospitaliers de transfusion et désigner dans les hôpitaux des
responsables de la sécurité transfusionnelle.
 Assurer la formation de tous les cliniciens, personnels infirmiers, personnels
des laboratoires/des banques de sang, pharmaciens et autres personnels
impliqués dans le processus clinique de la transfusion.

 Veiller à l’application des procédures normalisées tout au long du processus, y


compris l’identification du patient, l’administration du sang et le suivi du
patient.

 Etablir des systèmes d’hémovigilance pour la surveillance, la notification et


l’investigation des effets indésirables de la transfusion sanguine.
Conclusion
La transfusion est une discipline médicale transversale alliant de multiples compétences.
Centres de transfusion, laboratoires, prescripteurs en constituent les acteurs privilégiés. Du
donneur au suivi du patient transfusé, chaque étape de la chaîne transfusionnelle se doit d'être
un maillon fiable. La sécurité d'une transfusion dépend de la qualité du produit administré
autant que de celle des processus, allant d'une prescription adéquate à une administration
maîtrisée. La transfusion de produits sanguins labiles est un acte thérapeutique très
réglementé.

La gestion des risques transfusionnels suit une approche réactive et une approche préventive,
sur une chaîne en 9 maillons interdépendants où l’infirmier est un acteur principal. Les
connaissances à maîtriser et mobiliser pour mener à terme une transfusion sécuritaire doivent
s’acquérir par une formation rigoureuse qui existe, selon les réponses à nos questions, pour la
majorité des infirmiers qui pratiquent.

.Cette étude nous a révélé une méconnaissance des infirmiers en matière de la gestion du
risque transfusionnel,.

En fin, nous abordons comme des solutions, l’amélioration de la formation en transfusion


sanguine dans les établissements universitaires et l’instauration d’un système de formation
continue en transfusion afin de pallier à ces insuffisances. Cela pourrait se concrétiser par
l’activation des comités hospitaliers de transfusion sanguine. Une réglementation concernant
l’obligation de cette formation devrait être envisageable. D’autres secteurs de la Santé le
pratiquent (en Hémodialyse par exemple).

.
Références
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de Rennes, Pontchaillou, 35 033 Rennes cedex, France ; 2005 ; Disponible sur :
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1246782005000388; Consulté le
26/05/2020.
Annexes
Nom &Prénom :
Montasar Boubakri

-Introduction : Le sang est un liquide organique mis en mouvement (aspiré et refoulé) par


le cœur et qui circule dans toutes les artères, les veines et les capillaires. Ce pour cela, la
transfusion sanguine nécessite un  contrôle ultime pré-transfusionnel qui comporte deux
étapes essentielles afin de garantir la sécurité transfusionnelle du patient. De ce fait,
l’infirmier est le maillon clé du réseau d’hémo-vigilance. Sa responsabilité dans la gestion du
risque transfusionnel est primordiale.

-Objectif : Décrire les connaissances et les attitudes déclarées établissent par l'infirmier dans la
gestion des risques de la transfusion sanguine en milieu de soins

-Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive quantitative .Nous avons composé un
échantillon 70 infirmier (e)s exerçant au sein des services sélectionnés pour l’étude et qui répond à
nos critères d’inclusion. L’instrument de collecte des données privilégiées dans cette étude est un
questionnaire anonyme auto-administré rédigé en français.

-Résultats : Nos résultats montrent que Les ¾ des infirmiers enquêtés (75,7%) affirment que
l’information du receveur a lieu dès la prescription et 54,3% déclarent qu’elle a eu lieu au
moment de la mise en place de la transfusion. En vue d’éviter le risque de dégradation des
produits, la durée maximale de conservation des PSL dans l’unité de soins ne doit pas
dépasser 2 heures selon 54,3% des participants. La préparation de l’acte transfusionnel en
toute sécurité nécessite Les documents de groupage et du résultat de la RAI selon 94,3% des
interrogés. Plus de la moitié des enquêtés (62,9%) réalisent le contrôle ultime de compatibilité
avant toute transfusion de CGR homologue et 61,4% le font avant toute transfusion de CGR
de groupe O négatif.

-Conclusion : La gestion des risques transfusionnels suit une approche réactive et une
approche préventive, sur une chaîne en 9 maillons interdépendants où l’infirmier est un acteur
principal. Les connaissances à maîtriser et mobiliser pour mener à terme une transfusion
sécuritaire doivent s’acquérir par une formation rigoureuse qui existe, selon les réponses à
nos questions, pour la majorité des infirmiers qui pratiquent.

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