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Depuis la rentrée, l’université d’Evry est devenue l’un des centres de distribution des Restos
du cœur dans le département de l’Essonne. Une fois par semaine, seize bénévoles s’activent
entre midi et 16 heures pour accueillir un public qui restait minoritaire avant la crise sanitaire.
Comme chaque jeudi, la file d’attente s’allonge dans le couloir jusqu’au hall d’entrée de cet
établissement de plus de 10 000 étudiants. Cabas sous le bras, des dizaines de jeunes
patientent avant de se fournir en riz, pâtes, yaourts, légumes et produits d’hygiène. « Nous
aidons 543 étudiants, un nombre multiplié par cinq depuis que nous sommes installés au cœur
de la fac », calcule Pierrette, bénévole de 73 ans. Parmi eux, « très peu de boursiers, mais des
étudiants étrangers ou français qui sont juste au-dessus du seuil pour le premier échelon
d’aide et qui n’ont droit à rien ». Comme Charlotte, en troisième année de droit, dont les
parents ne sont pas en mesure de financer ses études. Ou comme Yara, Tunisienne en
deuxième année de licence de biologie, qui a perdu l’emploi de vendeuse qui lui permettait de
« joindre les deux bouts ».
[…] En cette rentrée de septembre, à Evry, 24 étudiants – dont une majorité de jeunes
étrangers – ont été contraints de dormir sous des tentes. En urgence, sept ont pu être logés
dans une cité universitaire du Crous, cinq dans d’autres résidences universitaires, six en
colocation. Sur ses deniers propres, la section locale du syndicat étudiant Unef a payé des
nuits d’hôtel aux six derniers, pour un montant de 2 568 euros – une somme en cours de
remboursement par l’université, indique Lucas Simon, trésorier de l’Unef-Evry. « La
présidence avait pourtant anticipé ce problème en commandant des chèques-services destinés
aux étudiants en situation de grande précarité pour le logement, relate-t-il. Mais il a fallu deux
à trois semaines avant que ces aides soient versées. »
Si les universités sont évidemment des lieux de formation et de recherche, « on les attend
beaucoup plus aujourd’hui sur les conditions de vie étudiante », relève Emeline Huart,
directrice responsabilité sociale et développement durable à l’université de Lille. « Le Secours
populaire, les Restos du cœur et la Croix-Rouge sont très actifs au cœur de nos campus. Nous
explorons tout ce qu’on peut explorer et on ne se paye plus le luxe de refuser des aides,
illustre-t-elle. Quand l’entreprise Sodexo, qui gère les repas dans les écoles primaires de
Villeneuve-d’Ascq [Nord], nous propose un surplus de 200 plats, nous les récupérons. »
[…] Début novembre, l’université a fait un appel au don de vêtements auprès de ses
personnels, qui a bénéficié à près de 500 étudiants. Elle vient aussi d’inaugurer une «
objetothèque », en partenariat avec une association locale, pour prêter aux étudiants toutes
sortes d’équipements onéreux.
Dans les métropoles, le dossier du logement reste le plus difficile à gérer, l’augmentation des
effectifs étudiants issus du baby-boom des années 2000 rendant la pénurie plus criante. A
Lille, « il manquait 1 000 places dans les résidences Crous à la rentrée, les bâtiments vétustes
étant en cours de réhabilitation, indique Anne Urbanovsky, directrice de la vie étudiante. Les
municipalités de Lille et de Villeneuve-d’Ascq travaillent actuellement avec les bailleurs
sociaux pour trouver des solutions. »
A Lyon, Gilles Combaz organise une réunion toutes les cinq semaines avec les assistantes
sociales du Crous pour allouer des sommes allant de 600 à 1 200 euros, parfois reconductibles
plusieurs fois dans l’année. « Je vois arriver des demandes d’aide pour payer des loyers
atteignant 750 euros pour 15 m2 de la part d’étudiants qui n’ont pas réussi à obtenir une place
dans une résidence du Crous », déplore le vice-président vie étudiante de l’université Lumière
Lyon-II. Depuis la rentrée, une trentaine de jeunes sont domiciliés chez un de leurs
enseignants « pour leur permettre d’avoir un toit et une adresse postale ». D’autres rendent
des services à des personnes âgées qui, en échange, leur offrent un gîte.
Promise par le chef de l’Etat à trois reprises depuis le début du quinquennat, la refonte de
l’allocation des bourses sur critères sociaux – actuellement versées à 750 000 étudiants – est
restée lettre morte. Devant la presse le 30 septembre, la ministre de l’enseignement supérieur,
Frédérique Vidal, l’a jugée « trop complexe » à mettre en œuvre, renvoyant la mission à un
futur gouvernement plus réformateur.
[…] Le champ de l’accompagnement social des étudiants est immense et attend des
propositions concrètes de la part des candidats à l’élection présidentielle.
a. Que tipo de estudante constitui o perfil que recebe ajuda pelo Restos du Cœur? ( 1,5)
( ) Estudantes bolsistas
( ) Os melhores estudantes, que constituem o primeiro escalão da universidade
( ) Estudantes que não recebem assistência do governo por não atenderem os critérios
exigidos.
( ) Estudantes dos cursos considerados não elitistas.
( ) O sindicato de estudantes paga às suas próprias custas, sem perspectiva de auxílio, noites
de hotel para estudantes sem alojamento.
( ) Foram fornecidos cheques aos estudantes sem moradia, que tiveram de esperar entre duas
a três semanas para terem o valor compensado.
( ) 24 estudantes estrangeiros tiveram que dormir em barracas.
( ) Da lista de espera para um alojamento de urgência, apenas os seis primeiros colocados
puderam ser atendidos.
« Cabas sous le bras, des dizaines de jeunes patientent avant de se fournir en riz, pâtes
[…] »
( ) Barraca debaixo do braço, dezenas de jovens estão à espera para pegar arroz, massas [...].
( ) Cesto debaixo do braço, dezenas de jovens aguardam pacientemente para comprar arroz,
massas [...].
( ) Sacola debaixo do braço, dezenas de jovens aguardam para se abastecer com arroz,
massas [...].
« D’autres rendent des services à des personnes âgées qui, en échange, leur offrent un
gîte ».
( ) Outros prestam serviços a pessoas idosas que, em troca, lhe oferecem uma gorjeta.
( ) Outros prestam serviços a pessoas idosas que, em troca, lhe oferecem um lugar para
ficar.
( ) Outros prestam serviços a pessoas idosas que, em troca, lhe oferecem uma refeição.
« Yara a perdu l’emploi de vendeuse qui lui permettait de joindre les deux bouts »
( ) Yara perdeu o seu emprego como vendedora que lhe permitia assegurar as suas
despesas.
( ) Yara perdeu o seu emprego como assistente de loja que lhe permitia comprar suas
botas preferidas.
a. ( ) um auxílio
b. ( ) uma redução
c. ( ) um excedente
a. ( ) carta morta
b. ( ) sem efeito
c. ( ) carta antiga