Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le soudage Mig-Mag
Propriété intellectuelle exclusive de Technifutur® ASBL
Table des matières
1 Généralités ................................................................................................................................. 1
1.1 Soudage à l'arc sous atmosphère, avec fil électrode fusible ............................................................ 1
5.3 Choix possibles des régimes d'arc en fonction du gaz de soudage : ............................................... 42
6.4 Choix du diamètre du fil de soudage (Fil plein, sur aciers faiblement alliés) ............................. 52
6.5 Choix de la tension d’arc en fonction du diamètre du fil et du mode de transfert recherché :(Fil plein,
sur aciers faiblement alliés) .................................................................................................................... 52
8.4 Tableau d’identification des procédés de soudage selon le norme européenne EN 287-1 ................ 59
8.6 Interprétation de la Norme Européenne, pour le choix des fils d’apport ......................................... 62
11 En conclusion ........................................................................................................................... 79
Notion de soudage
Le soudage est une opération d'assemblage où la continuité métallique entre les parties à souder est réalisée en
portant les matériaux à assembler à température de fusion, par l'intermédiaire d'une source d'énergie.
Ce manuel traite d'un procédé de soudage où la source d'énergie est un arc électrique établi dans un milieu
gazeux.
une opération locale d'élaboration métallurgique qui se traduit par une composition chimique de la
soudure.
une opération locale de traitement thermique donnant une structure cristalline dépendant à la fois de la
composition chimique élaborée et du traitement thermique.
L'objectif est d'obtenir une soudure dont les propriétés sont au moins égales à celles desmatériaux à assembler.
Ainsi réalisée, la soudure comporte plusieurs zones.
La zone fondue: zone où l'état liquide a été atteint, et dans laquelle a été élaborée la composition chimique. La
structure métallurgique obtenue après solidification dépend du cycle de refroidissement.
La zone affectée thermiquement (ZAT) ; se trouvant en bordure de la zone fondue, sur une largeur plus ou
moins importante et soumise à l'élévation de température sans être portée à fusion.
1.2 Historique
Les premiers essais de soudage à l’arc sous atmosphère gazeuse, avec fil fusible (Procédé MIG/MAG), ont
été réalisés en 1926, par les américains Hobart et Devers. Ils avaient déjà compris que l’un des principaux
enjeux de l’ère industrielle moderne, serait le Temps.
Au travers de leur découverte, ils ont donc trouvé le moyen d’accélérer la vitesse de soudage ; et de cause à
effet, d’augmenter le profit en limitant les coûts de production.
Le brevet est rapidement déposé est propulse d’un bond l’industrie du métal vers l’ère technologique moderne
actuelle…
Le soudage à l'arc sous protection gazeuse, avec fil électrode fusible (MIG-MAG), est réalisé à partir d'un arc
électrique créé et entretenu entre le fil d'apport (de Ø 0,6 mm à Ø 2,4 mm) et la pièce à souder.
La vitesse de dévidage de ce fil est constante, et doit être impérativement synchronisée avec l’énergie
calorifique de l’arc.
L’arc fait fondre simultanément la pièce à assembler, et le fil métallique, pour constituer le bain de fusion, et
après refroidissement de celui-ci ; le cordon de soudure.
Le bain de fusion est protégé de l'atmosphère externe par un cône invisible de gaz de protection (actif ou
inerte), suivant la nuance des matériaux à assembler ; ce qui explique les dénominations suivantes en anglais :
Un générateur électrique fournit le courant de soudage exclusivement continu, et polarité (+ à la torche), avec
une intensité variant de 40 à 700 ampères.
La rapidité d’exécution des passes est nettement supérieure aux autres procédés
Il est utilisé dans de nombreux secteurs de la construction métallique ; que ce soit en chaîne de production, en
carrosserie, tôlerie, ou dans les ateliers de chaudronnerie et charpenterie métallique.
Son poids, son gabarit imposant, et sa maniabilité limitée, font qu’il est (sauf impératifs techniques), peu
employé dans le secteur de la maintenance et de la tuyauterie industrielle.
sa grande polyvalence
son taux de dépôt important
sa rapidité d’exécution
La protection des yeux et de la peau contre les rayonnements UV et infrarouges émis par l'arc, doit être la
même que pour les autres procédés de soudage électrique. Il faut donc s'équiper d'un écran muni de verres
teintés spéciaux adaptés, d'une combinaison et de gants épais, pour se protéger des accidents oculaires, des
projections éventuelles, de la chaleur, et du rayonnement de l’arc.
Le solvant utilisé pour le dégraissage des pièces doit être scrupuleusement éliminé. Il faut éviter l'emploi de
produits chlorés tels que le trichloréthylène, qui exposés au rayonnement de l’arc, produisent un gaz hautement
toxique.
Le Plan
L’équerre à 90° pour le traçage des angles droits
L’équerre à 45° pour le traçage des angles à 45°
L’équerre mobile
Le niveau à bulle
Le mètre
La latte graduée
Les calibres de contrôle des cordons de soudure
Les calibres de contrôle de la préparation des joints
Le serre-joint à visser
Le serre-joint à cliquet
Les pinces Grip d’assemblage
Les gougeons de clamage
La table de clamage
3.1 Généralités
Les gammes courantes de générateurs de soudage MIG ou MAG délivrent une intensité maximale qui se situe
entre 200 et 600 « Ampères ».
La plage de sélection des tensions à vide disponibles varie sur quelques dizaines de « Volts » et se situe en
général entre 15 et 50 Volts.
La fonction de ce générateur de soudage, est d’adapter l’énergie électrique fournie par le réseau (forte
tension et faible Intensité), aux faibles tensions et fortes intensités demandées par l’opération de
soudage. Le réseau doit être isolé du circuit de soudage, et le courant doit être redressé pour obtenir le courant
continu utilisé en soudage MIG ou MAG.
Ils font partie de la première génération, et se constituent d’un transformateur sur lequel est ajouté un
redresseur à pont de diodes.
Le réglage de la tension à vide (U°) se fait de façon discontinue par des commutateurs à plots. On les reconnait
par le symbole ci- dessus figurant sur la plaque signalétique.
Ils font partie de la deuxième génération, et se constituent d’un transformateur sur lequel est ajouté un pont
redresseur à thyristors piloté par une électronique de commande.
Leur point faible se situe au niveau du temps de réponse important, nécessaire à la compensation des
variations possibles de courant.
Ils font partie de la troisième génération, et se constituent d’un transformateur et d’un convertisseur à
transistors (de type hacheur ou onduleur), piloté par une électronique élaborée et performante, offrant de
nombreux avantages parmi lesquels on peut citer :
Le réglage des paramètres tension (U) et Vitesse de fil (I) est synergique, tout comme pour les générateurs à
thyristors.
Certains de ces appareils, pouvant être compliqués par les possibilités de réglage qu’offrent leur technologie Ils
sont donc à déconseiller aux débutants.
Les caractéristiques sont les courbes qui traduisent les variations de la tension de soudage (Us), en fonction de
l’intensité de courant de soudage (Is), et inversement.
Intensité ( I )
Ces caractéristiques présentent dans leur partie utile, une faible pente ( 1 à 5 Volts par 100 A ). Ceci permet
une bonne autorégulation de la longueur d’arc.
Prenons cette courbe et supposons qu’une dénivellation entraîne une brusque augmentation de la longueur
d’arc…
La courbe montre une baisse de l’intensité, le fil fond moins vite, la longueur d’arc diminue alors, jusqu’à
retrouver une position d’équilibre qui est d’autant plus proche de M que la caractéristique du générateur est
proche de l’horizontale.
Comme nous l’avons déjà vu précédemment, l’arc de soudage MIG-MAG est généralement établi en courant
continu et polarité inverse ( + à la torche de soudage ).
Le fil subit alors le bombardement des électrons; ce qui favorise sa fusion, ainsi que la stabilité de l’arc.
Le courant de soudage MIG-MAG peut prendre deux formes différentes, qui sont complémentaires.
Le courant « pulsé ».
L'évolution des composants électroniques a permis de passer de la diode (générateurs simples) aux
thyristors puis aux transistors. Ainsi la technologie du traitement du signal a grandement évolué. Elle a
rendu possible la modification de la fréquence, et de la forme des signaux ; entraînant la création d’un
courant de soudage non seulement pulsé, mais également adapté à la nature du métal à souder (signal
de pulsation carré, trapézoïdal ou encore triangulaire). La forme particulière de l’onde de soudage «
pulsé », permet d’alterner des pics de courant chauds et froids, autour d'une valeur moyenne.
Le principe est que la machine va déposer une seule goutte de métal dans le bain de fusion, à chaque pic haut
du courant de soudage, exclusivement !
Le bon contrôle de la profondeur de pénétration est assuré par le temps froid, tout en évitant les excès de
chaleur.
Les déformations de la pièce à souder occasionnées par l’opération de soudage, seront donc limitées.
La technique est rendue possible par l’électronique intégrée, à une condition incontournable.
De chauffer la pièce plus localement, et favorise une pénétration ponctuelle, tout en réduisant le risque
de déformation.
De limiter au maximum les projections autour du cordon. L’opération de nettoyage des soudures s’en
trouve facilitée, les coûts de production sont donc réduits.
Sur les lignes de production automatisées, le soudage pulsé avec des mélanges gazeux appropriés,
permet d’accélérer fortement la vitesse de soudage.
Sur les tubes de petit diamètre, ce procédé permet une pénétration et une largeur de cordon régulière,
tout en évitant de monter trop en température.
Tout type de cordon (pénétration, ou remplissage), quels que soient la position, la configuration du joint, ou
l’épaisseur de la pièce à souder.
Le régime de soudage pulsé est une très bonne solution pour le soudeur voulant éviter le régime de transfert
d’arc « globulaire » (Instable et peu performant).
Le régime Short arc est obtenu sous de faibles énergies d’arc. Une goutte se forme au bout du fil, et grossit
jusqu’à venir en contact avec le bain de fusion. La valeur du courant augmente alors rapidement, faisant
apparaître un pincement qui provoque le détachement de cette goutte. L’arc se réamorce alors, et le cycle
recommence. Ce phénomène se répète à une fréquence variant de 50 à 200 fois par seconde.
Le régime de transfert par court-circuit permet aussi bien le soudage sur des épaisseurs fines, ou en passe de
pénétration, que le soudage en position.
Dans la plage des hautes énergies de soudage, l’extrémité du fil présente un cône allongé. Le transfert du
métal dans l’arc s’effectue alors sous la forme de fines gouttelettes dont le diamètre est inférieur à celui du fil,
et qui sont projetées à grande vitesse dans l’axe de celui-ci. L’arc est stable et donne peu de projections. Il
autorise de fortes pénétrations, et des volumes de métal déposé importants.
Dans la plage intermédiaire des énergies de soudage comprises entre celles donnant un transfert par court-
circuit et celles induisant un transfert par pulvérisation axiale, les gouttes ont une croissance lente. De ce fait,
elles deviennent grosses, et de diamètre supérieur à celui du fil. Le transfert se fait par court-circuit quand la
goutte touche le bain, ou par détachement sous l’effet de la pesanteur. Ces gouttes suivent alors une trajectoire
aléatoire, pas toujours centrée dans l’arc. Il vaut donc mieux éviter ce mode de transfert qui a pour
conséquence un arc instable et responsable d’un taux de projections particulièrement élevé.
Sous de très fortes énergies de soudage, le transfert par pulvérisation axiale est soumis à des forces
électromagnétiques importantes. Sous l’effet de ces forces, le métal se met à tourner, formant une veine liquide
rotative. Ce mode de transfert très bien adapté au remplissage, ne peut s’obtenir qu’avec des installations
puissantes, de l’ordre de 500A, et à plus de 45 à 50 Volts de tension à vide, que l’on utilise surtout en soudage
automatisé.
Marche à suivre :
1) Sélectionnez une tension à vide (U°) par rapport aux points suivants :
Arc trop long, risque de fusion de l’extrémité du fil sur L’arc est étouffé, le fil percute la pièce, engendrant
le tube contact Le cordon devient large et peu des secousses dans la torche. Le cordon est épais et
pénétré. collé sur la pièce
3) Une fois que vous avez accordé la vitesse de fil avec la tension sélectionnée, faites un essai pratique sur un
déchet de tôle, dans les mêmes conditions que celles de la soudure à réaliser.
Si l’énergie de l’arc est trop faible pour l’épaisseur des pièces à souder, ou la position de soudage, le cordon
aura un aspect bombé et étroit, pouvant comporter des défauts d’aspect (collages).
Si à l’inverse l’énergie de l’arc est trop élevée, le cordon aura un aspect plus ou moins coulé, large et irrégulier,
ayant tendance à s’effondrer, pouvant également comporter des morsures ou caniveaux.
Dans les deux cas, il faudra répéter les points 1,2 et 3 jusqu’à l’obtention des réglages adaptés à
l’épaisseur des pièces, au type de cordon, et à la position de soudage.
Pour une sélection de tension à vide donnée, toute modification de la vitesse de dévidage du fil, induira une
variation de l’intensité de soudage, et donc, des caractéristiques du cordon de soudure.
Pour garantir des paramètres constants, le soudeur devra également s’appliquer à garder une distance buse
torche régulière.
Dist Max buse/pièce : (14x le diam du fil) ; de façon à garantir une protection gazeuse optimale.
pour une tension à vide (U°), une hauteur de buse( X), et une partie terminale (Pt), avec un couple fil / gaz
donné…
Pour une tension à vide (Uo), sélectionnée sur le transformateur de soudage, et une partie terminale de fil (Pt),
déterminée au préalable.
Observons ce qui se passerait en variant certains paramètres les uns par rapport aux autres…
Us = R x Is
L'inductance ou self, est un dispositif réglable utilisable en régime de transfert froid (short arc). Une
inductance faible donne un cordon froid (étroit et bombé) ; inversement, une inductance forte produira un
cordon chaud (large et plat), tout en diminuant le taux de projections..
NB : Pour le soudage en régime spray arc, la broche d’inductance doit rester sur sa valeur basse.
En déplaçant la broche d’inductance vers sa valeur faible, il est donc possible de créer un régime de soudage
froid, par augmentation de la fréquence des courts circuits. Le soudage des fines épaisseurs s’en trouve facilité,
et le soudage en passe de pénétration est plus contrôlable (risque d’effondrement du bain de fusion limité).
En déplaçant la broche d’inductance vers sa valeur forte, on privilégie un réglage chaud qui garantira un bon
mouillage et une pénétration optimalisée, surtout pour les joints d’angle intérieur. La résistance mécanique de
la soudure s’en trouvera nettement améliorée.
La fonction du dévidoir est d’entraîner le fil électrode fusible, vers la torche de soudage, de façon continue,
régulière, et parfaitement synchronisée à la vitesse de la fusion de celui-ci.
Un ou plusieurs galets motorisés entraînent le fil de soudage, guidé dans une gorge calibrée au diamètre de fil.
Les deux galets libres assurent une pression constante qui évite au fil de patiner.
Permet de synchroniser la vitesse de dévidement du fil, avec la tension à vide sélectionnée au transformateur.
Pour une tension donnée, la vitesse de fil peut varier dans une plage limitée, sur laquelle on peut jouer pour
optimiser les caractéristiques du cordon de soudure, suivant le but recherché.
Par exemple :
Augmentation de la pénétration
Permet l’arrivée rapide du fil, en cas de remplacement de la bobine, et permet d’économiser du gaz lors de
cette opération.
Permet de purger le circuit gaz, de l’air ambiant qu’il pourrait contenir, sans agir sur la gâchette de la torche,
donc sans gaspiller de fil.
Les premières générations de postes MIG-MAG étaient munis d’un réglage de la longueur de la partie terminale
restante du fil, lors de la coupure de l’arc. Cela évitait de devoir recouper régulièrement l’excédent de fil lors du
réamorçage.
Sur les postes synergiques, la correction éventuelle se fait par l’intermédiaire du programme set up.
Le frein bobine permet l’immobilisation instantanée de la bobine de fil lors de l’arrêt de l’opération de soudage.
En tournant, la bobine engendre une certaine inertie, d’autant plus grande que sa vitesse de rotation est
importante. Il faut donc la freiner pour permettre au fil de rester tendu lors de ses arrêts, et éviter les à-coups
au réamorçage de l’arc.
Ergot d’entraînement
Attention de toujours bien mettre ce dernier dans le trou de la bobine prévu à cet effet. Sans quoi, le frein
n’aura aucun effet ; la bobine étant libre de tourner sur son axe.
Galets d’entraînement
Le choix des galets est très important pour assurer un dévidage optimal, et est dicté par trois paramètres qui
sont les suivants :
NB : Certains types de galets peuvent présenter une double ou triple gorge qui correspondent chacune à un
diamètre de fil différent. Il ne faut alors pas changer le galet, mais mettre la gorge adaptée dans l’axe du guide
fil d’entrée.
Afin de garantir une arrivée régulière du fil en direction de la torche, il est nécessaire d’appliquer sur les galets
d’entraînement, une pression correcte. Soyez attentifs à ce point ; particulièrement avec les fils fourrés qui
s’écrasent très vite… Une pression non adaptée risque de provoquer une cascade d’incidents de dévidage tels
que :
Pour un soudeur, les interventions à l’intérieur du dévidoir sont quotidiennes. Les risques d’électrocution ou
d’écrasement des doigts dans les galets sont donc bien présents. Pour votre sécurité, et celle de vos collègues,
coupez toujours l’alimentation électrique de votre appareil avant d’entamer une intervention technique quelle
qu’elle soit.
Le transfert du courant de soudage du générateur au fil, est assuré par le tube contact. Son diamètre et sa
composition participent fortement à l’établissement d’un régime stable sans projections. Le tube contact guide
le fil dans le bain de fusion, sous une protection gazeuse assurée par la buse métallique, comme le montre le
schéma ci-dessous. Dès l’enclenchement de la gâchette le gaz jaillit, puis l’arc s’amorce sous protection
gazeuse.
Les torches les plus couramment utilisées (système fil poussé), se divisent en deux familles qui sont les
suivantes :
Sous faibles énergies de soudage, le choix de la torche se portera sur un matériel dit « à refroidissement
naturel ».
Autrement dit, ce refroidissement est assuré par l’air ambiant et le gaz de soudage.
Les torches à refroidissement naturel sont donc réservées à des travaux réalisés sous de faibles énergies de
soudage. (Fines ou moyennes épaisseurs) Ce sont des torches de moins de 250 A avec faible facteur de marche
de 40% à 60%
Avantages : Inconvénients :
Légèreté
Prix démocratique
Entretien simplifié
Diffuseur
Buse Gaz
Gaz
Tube
contact
Porcelaine Col de
Gaz Cygne
Porte tube
Contact
Sous fortes énergies de soudage, le choix de la torche se portera sur un matériel dit « à refroidissement
liquide ». Un circuit «d’eau » assure alors le refroidissement de la torche par l’intermédiaire d’une pompe
interne ou externe au générateur.
Les torches à refroidissement liquide sont donc plus adaptées à des travaux réalisés sous de hautes énergies de
soudage (fortes épaisseurs et soudage intensif). Ce sont des torches de plus de 250 A, avec un facteur de
marche de l’ordre de 80%.
Avantages : Inconvénients :
Porcelaine
Buse Gaz
Gaz
Tube Diffuseur
contact Gaz Col de Cygne
avec circuit
d’eau
JOINT
Le connecteur Européen :
Le connecteur est la pièce qui permet le raccordement de la torche de soudage, vers le dévidoir de la source
de soudage (le transformateur). Il existe plusieurs types de connecteur, dont le plus répandu est très
certainement le connecteur Européen. Sa particularité est de reprendre tous les raccordements nécessaires,
dans le même branchement, et de les amener au travers du faisceau, jusqu’à la torche de soudage. Le serrage
du connecteur sur le dévidoir se fait à la main sans jamais forcer.
4.3.4.1 La gaine
Elle doit être adaptée à plusieurs données qui sont les suivantes :
le diamètre du fil
la nature du métal à souder
la longueur de la torche
Important :
Afin d’éviter tout incident de dévidage du fil, la gaine doit être soufflée à l’air comprimé
quotidiennement. Elle doit également être vérifiée régulièrement, et ne peut jamais être croquée.
La torche est donc un outil fragile qu’il faut respecter et manipuler avec précaution.
Le montage d’une nouvelle gaine doit être assuré avec le plus grand soin.
Pour ce faire, il faut impérativement étendre le faisceau de la torche, de tout son long ; et après avoir enlevé
l’écrou de serrage et dénudé le plastique de protection sur 20 cm, on introduit la gaine à fond de butée. On
mesure alors l’excédent (côté connecteur), que l’on recoupera par phases successives, jusqu’à obtention la
bonne longueur. Il ne restera plus alors qu’à remettre l’écrou, puis le connecteur.
Attention : Une gaine trop courte peut provoquer des incidents de dévidage.
Étendez le faisceau et appuyez par touches successives sur le bout de la gaine. Si elle est coupée à longueur
correct, celle-ci doit s’écraser contre le filet du connecteur, et faire ressort, de manière à remonter d’un
centimètre environ. Si elle ne remonte pas…Vous l’avez coupée trop courte !!!
1 cm
Filet
La longueur de la buse doit être adaptée (en longueur), à la torche de soudage. C’est à dire que le tube contact
doit rester 5mm en retrait de celle-ci. La protection gazeuse sera alors optimale, et tout risque de court-circuit
entre le tube contact et la pièce à souder, sera écarté.
Elle doit également toujours rester propre, pour les mêmes raisons que celles énoncées ci-dessus. Il faut donc,
à l’aide de la pince de maintenance, éliminer les projections s’accumulent régulièrement à l’intérieur.
Son rôle est de guider le fil vers le bain de fusion, tout en permettant le passage du courant de soudage dans le
fil.
Du modèle de la torche :
Filet métrique de 6 ou 8mm
Du diamètre du fil :
0.8mm
1.00mm
1.2mm
1.6mm
Étant très proche du bain de fusion, il est particulièrement exposé à la chaleur et aux projections de soudage. Il
faut absolument le contrôler très régulièrement, et ne pas hésiter à le remplacer en cas de doute sur son état.
Son état doit être irréprochable.
C'est-à-dire qu’il doit pouvoir coulisser librement et sans jeu excessif sur le fil ; ce qui serait le signe d’un
(état d’usure avancé), qui induirait un mauvais transfert du courant au fil de soudage.
Diamètre
Filet métrique
M6 ou M8 Coulissement
gras sur le fil
Sur les torches à refroidissement dit «naturel », il permet la fixation du tube contact, et maintient la «
porcelaine gaz » en place.
Soit à visser
A emboîter (voir photo)
Son rôle est de protéger le diffuseur gaz, de la chaleur et des projections, qu’engendre l’arc de soudage, tout
en canalisant le gaz vers la buse.
Son rôle est de diffuser le gaz dans la torche. Sur les torches à refroidissement dit « liquide », il permet le
montage direct du tube contact et de la porcelaine gaz, sans avoir recours au porte tube contact.
Le soudage est possible aussi bien en poussant qu’en tirant le cordon de soudure.
La coupe de cette pièce permet de visualiser la section de la soudure. Cette section est calculée d’après
l’épaisseur des pièces à assembler.
Règle générale :
La cotation des soudures est généralement déterminée par le bureau d’étude d’une entreprise. Cette cotation
est déterminée de la manière suivante :
Le soudage MIG / MAG impose une protection du bain de fusion contre l’attaque de l’oxygène contenu dans l’air
ambiant.
Cette protection de nature gazeuse, se fait au travers de la buse de soudage, et agit conjointement sur les
points ci-dessous, de manière totale ou partielle, suivant la composition du gaz utilisé.
ou
« Inerte » « Actif ».
Gaz neutre n’intervenant pas dans les propriétés chimiques, physiques, ou la résistance mécanique du cordon
de soudure.
Gaz oxydant ou réducteur, intervenant dans les propriétés chimiques, physiques, et/ou la résistance mécanique
du cordon de soudure.
Un mélange de gaz devient actif lorsque son degré d’oxydation est supérieur à deux !
Couleur d'ogive
Court-circuit, Court-circuit,
Type de transfert d'arc Arc court-circuit
pulvérisation, pulsé pulvérisation, pulsé
Risque de porosités Risque modéré Risque modéré Risque faible
Refroidissement de la
Bon Bon Le meilleur
torche
Le CO2, élément oxydant, est généralement utilisé comme élément complémentaire à l’argon. La faculté qu’a le
CO2 à empêcher l’apparition de porosités, est due au fait que le CO 2 se dissocie partiellement dans l’arc en CO
et O2.
Cette dissociation se recombine par la suite au niveau supérieur du bain de fusion avec un transfert de chaleur
qui provoque un excellent dégazage.
La conductivité thermique du gaz CO2 est plus importante que celle de l’argon. La pénétration sera plus large
tandis que la colonne plasma qui est relativement étroite et étirée procure une tension d’arc élevée, ainsi
qu’une bonne pénétration.
L’O2 est aussi un gaz utilisé comme élément d’addition à l’argon. Il procure au bain de fusion une grande
fluidité. L’O2 est généralement complémentaire au CO 2, ce type de mélange ternaire est retenu dans les
applications plus spécifiques.
La présente d’un gaz oxydant dans l’argon, tel que le CO 2 et O2 (considérés comme actifs) permet de désigner
le procédé de soudage en MAG : Metal Actif Gas
Couleur d'ogive
Ar + 1% à Ar + He +
5% CO2 + 1% à 5% CO Ar + 1% à
Composition 1% à 5% 2 + 1% à 5% 5% CO2
H2 H2
Aspect *** ** ***
Compacité *** ** ***
Productivité ** *** **
Projections ** *** ***
Légende : * Moyen ** Bon *** Excellent
Couleur d'ogive
Norme EN 439 I1 I3
Composition 100% Ar 1 à 95% He + solde
Ar
Aspect ** ***
Compacité ** ***
Productivité ** ***
Stabilité d'arc *** **
Légende : * Moyen ** Bon *** Excellent
Pourquoi un gaz de soudage a-t-il de l’influence sur le mode de transfert, et la forme de la pénétration de la
soudure ?
La conductibilité thermique du gaz protecteur affecte la forme de la colonne d’arc. Le transfert du métal dans
l’arc est donc également dépendant de la nature du gaz. Un gaz à conductibilité thermique élevée présentera
une colonne plasma dont le diamètre sera relativement petit, comme le montre le dessin ci-dessous.
Le débit de gaz de protection est très important pour garantir une protection optimale de la soudure. La valeur
moyenne de ce débit se situe aux alentours de 15 à 25 litres / minute, pour les travaux courants avec fil plein,
sur les aciers faiblement alliés (mélange argon/Co2 ou Co2 pur).
Ces valeurs repère peuvent être revues à la hausse ou à la baisse dans certains cas de figure, dont
les principaux sont les suivants :
Pour détendre le gaz contenu sous haute pression dans la bouteille (200 bars), et l'amener à une pression
d'utilisation normale (3,5 à 4,5 bars,) tout en assurant un débit régulier, il faut avoir recours à un appareil
appelé débitmètre.
NB : En soudage intensif, le risque de givrage du débitmètre est important, et la protection du bain risque de ne
plus être efficace .Il faut alors placer un réchauffeur électrique entre la bouteille et le débitmètre en question.
Le serrage du raccord d'entrée au pas de vis de la bouteille de gaz doit se faire à la main puis à l'aide
d'une clé adaptée mais sans jamais forcer sur l'écrou de serrage. Si vous constatez une fuite au
niveau de l'écrou de serrage, contrôlez le joint, ou changez le détendeur-débitmètre et faites-le réviser.
Ne jamais graisser les différents organes du détendeur-débitmètre
Ne jamais resserrer ou desserrer un raccord sous pression
Fermer le robinet de la bouteille de gaz et purger le circuit avant de manipuler l'écrou de serrage.
Ne pas se placer devant le détendeur-débitmètre lorsque l’on ouvre le robinet de la bouteille
Purger votre circuit d'alimentation de gaz de protection après chaque changement de la bouteille pour
chasser l'air ambiant parasite.
Vérifier régulièrement l'étanchéité de votre circuit d'alimentation en gaz de protection et la qualité de
votre boyau de gaz. Toute fuite ou entrée d'air ambiant est préjudiciable à la qualité de votre soudure.
Les gaz de soudage MIG/MAG (Argon, Co2, Hélium) ne sont pas toxiques.
Toutefois, à concentration élevée, ils remplacent l'oxygène de l'air et ils n'entretiennent pas la vie (risque
certain d'asphyxie).
Des précautions particulières et rigoureuses de sécurité doivent être prises avant de réaliser des opérations de
soudage dans des enceintes ou lieux confinés.
Le soudeur doit utiliser un détecteur de gaz dans les enceintes confinées pour assurer sa sécurité, et travailler
sous la surveillance de son équipier. (Risque d'anoxie si oxygène (O2 < 17% du volume).
Le soudeur utilisera une unité d'aspiration et de ventilation pour assurer l'aération du lieu de soudage.
Attention à l'accumulation de gaz Argon et/ou Co2 dans les parties basses
Ne jamais travailler seul dans une enceinte à atmosphère confinée
Toujours vérifier l’étanchéité de l’installation
Attachez toujours votre bouteille
Toujours remettre le capuchon vissé à fond si vous stockez une bouteille couchée
Toujours fermer la vanne après utilisation
Toujours manipuler une bouteille en évitant les chocs violents
Ne jamais exposer une bouteille à une source de chaleur
En dehors de leur composition chimique, (qui doit être adaptée au métal à souder), et de leurs propriétés
mécaniques (qui doivent répondre au cahier des charges de la construction à souder) ; les fils de soudage se
classent en deux familles :
Les fils pleins sont pleins sont tréfilés et calibrés dans des diamètres de Ø 0,6 mm à Ø 2,4 mm. Ils sont
conditionnés en bobine de 15 à 20 kilogrammes ou en fûts (pour la robotique). Ils sont recouverts d'une
pellicule de cuivre pour éviter l'oxydation surfacique et permettre un bon contact électrique avec le tube contact
de la torche lors du soudage.
Pour le soudage des aciers faiblement alliés (constructions courantes), la composition des fils est la suivante :
En cas de doute, la meilleure façon d’identifier un métal d’apport par rapport à sa nature et ses propriétés
spécifiques, est de se référer au catalogue du fournisseur ou au revendeur de la marque. Néanmoins, les
étiquettes des emballages permettent une identification rapide.
G4 Fil pour le soudage des aciers galvanisés, aluminisés, oxydés ou prépeints (addition
de Ti, Cu, Al et Zn)
Chrome (18à20%)
Nickel (9à12%)
Molybdène (2,3 à 4%)
Silicium (0,35 à 1,2%)
Carbone (0,02 à 0,03%)
6.2.2 Identification des principaux métaux d’apport pour le soudage des aciers inoxydables
courants
Pour le soudage des alliages d’aluminium les plus courants, la composition des fils est la suivante :
Les informations contenues dans les tableaux ci-dessus sont d’ordre général.
En cas de problème de soudage particulier et persistant, le conseil d’un spécialiste en produits
d’apport reste bien entendu incontournable.
Les fils fourrés doivent principalement leur succès au fait qu’ils sont creux, et permettent donc, lors de leur
fabrication, de modifier très facilement les caractéristiques mécaniques du métal déposé et/ou le taux de dépôt,
lors de l’opération de soudage.
En jouant sur l’épaisseur du feuillard qui constitue l’enveloppe d’un fil de diamètre donné, on modifie le volume
de remplissage en poudre métallique de celui-ci. Comme le rendement d’un fil fourré dépend de la quantité de
poudre métallique qu’il contient ; on peut jouer très facilement sur le taux de dépôt (Poids de fil déposé par
minute).
En jouant sur la nature ou les proportions des éléments d’alliage contenus dans la poudre métallique, on peut
fortement modifier les caractéristiques mécaniques du métal déposé ; ce qui serait impossible avec un fil plein,
car il pourrait devenir intréfilable.
Al Désoxydant et dé-nitrurant
Ca Protection gazeuse et formation du laitier
C Augmente la dureté et la traction
Mn Désoxydant et augmente la traction
Mo Augmente la dureté et la traction
Application fluage
Ni Améliore les résiliences
K Stabilise l’arc et forme le laitier
Si / Ti Désoxydant et forme le laitier
Pour les fils avec laitier de protection, en jouant sur la nature des éléments d’addition, ou peut agir sur la
nature du laitier de protection (rutile ou basique) recouvrant le cordon.
Le fourrage contient les éléments nécessaires pour assurer un rôle voisin de l’enrobage des électrodes enrobées
6.3.2 Conclusion
Le fourrage a un rôle
6.4 Choix du diamètre du fil de soudage (Fil plein, sur aciers faiblement alliés)
Tableau des régimes de transfert d'arc Tableau des régimes de transfert d'arc
Uo(Volts) A B C Uo(Volts) A B C
Diamètre 1,00 mm
Diamètre 0,6 mm
faiblement allié
faiblement allié
2 16,9 22,1 30,6 2 16,9 22,1 30,6
3 17,3 22,9 32,1 3 17,3 22,9 32,1
4 17,8 23,6 33,6 4 17,8 23,6 33,6
5 18,2 24,4 35,1 5 18,2 24,4 35,1
6 18,7 25,2 36,7 6 18,7 25,2 36,7
7 19,1 26 38,3 7 19,1 26 38,3
8 19,7 26,7 40,2 8 19,7 26,7 40,2
9 20,1 27,5 42 9 20,1 27,5 42
10 20,6 28,4 44 10 20,6 28,4 44
Tableau des régimes de transfert d'arc Tableau des régimes de transfert d'arc
Uo(Volts) A B C Uo(Volts) A B C
1 16,5 21,4 29,3 1 16,5 21,4 29,3
Diamètre 1,2mm
faiblement allié
faiblement allié
3 17,3 22,9 32,1 3 17,3 22,9 32,1
4 17,8 23,6 33,6 4 17,8 23,6 33,6
5 18,2 24,4 35,1 5 18,2 24,4 35,1
6 18,7 25,2 36,7 6 18,7 25,2 36,7
7 19,1 26 38,3 7 19,1 26 38,3
8 19,7 26,7 40,2 8 19,7 26,7 40,2
9 20,1 27,5 42 9 20,1 27,5 42
10 20,6 28,4 44 10 20,6 28,4 44
Tableau des régimes de transfert d'arc Tableau des régimes de transfert d'arc
Uo(Volts) 1 2 3 4 Uo(Volts) 1 2 3 4
Diamètre 1,0 mm
Diamètre 0,6 mm
1 17,4 21 26,1 34,2 1 17,4 21 26,1 34,2
faiblement allié
faiblement allié
2 18 21,8 27,2 36,1 2 18 21,8 27,2 36,1
3 18,6 22,6 28,4 38,1 3 18,6 22,6 28,4 38,1
4 19,2 23,4 29,7 40,4 4 19,2 23,4 29,7 40,4
5 19,8 24,2 31,1 42,2 5 19,8 24,2 31,1 42,2
6 20,4 25,2 32,6 44,2 6 20,4 25,2 32,6 44,2
Tableau des régimes de transfert d'arc Tableau des régimes de transfert d'arc
Uo(Volts) 1 2 3 4 Uo(Volts) 1 2 3 4
Diamètre 1,2mm
1 17,4 21 26,1 34,2 1 17,4 21 26,1 34,2
faiblement allié
faiblement allié
2 18 21,8 27,2 36,1 2 18 21,8 27,2 36,1
3 18,6 22,6 28,4 38,1 3 18,6 22,6 28,4 38,1
4 19,2 23,4 29,7 40,4 4 19,2 23,4 29,7 40,4
5 19,8 24,2 31,1 42,2 5 19,8 24,2 31,1 42,2
6 20,4 25,2 32,6 44,2 6 20,4 25,2 32,6 44,2
Le soudage MIG /MAG doit être réalisé sur des pièces de préférence décapées et dégraissées, suivant la qualité
de soudure exigée.
Pour les aciers inoxydables, un abrasif fin ou une brosse métallique seront utilisés pour le décapage.
Dans le cas des alliages d'aluminium, il est important d'apporter un soin tout particulier à la préparation
des pièces; En effet, la couche d'oxyde (alumine) qui se forme spontanément à l'air, est réfractaire. Elle gêne
donc la formation du bain. Si l'utilisation du courant alternatif permet de craquer la couche d'alumine, celle-ci,
poreuse, peut retenir humidité et graisses.
Le risque est alors grand de former des porosités dans le cordon de soudure. Il est nécessaire de dégraisser
puis de décaper juste avant le soudage
Il est également préférable, côté envers, de tomber la carre afin d'obtenir une forme de pénétration correcte.
Il existe plusieurs types de préparation des pièces avant soudage. Celles-ci varient selon un cahier des charges
dressé par le bureau d’étude de l’entreprise.
Le bureau d’étude tient compte des éléments suivants en ce qui concerne la préparation des joints :
En règle générale, pour des épaisseurs de tôle allant de 1 à 3 mm, il n’est pas nécessaire de faire un chanfrein.
L’assemblage se fait par bords droits et, dans le haut de cette fourchette, il devient conseillé de caser l’arête
supérieure de la tôle pour favoriser la pénétration.
Les épaisseurs plus importantes nécessitent, pour réaliser une soudure de qualité, le chanfreinage de pièces à
souder, suivant des indications bien précises.
A clin (Recouvrement)
PC En corniche
PD Incline au plafond
PE Au plafond
PF Verticale montante
PG Verticale descendante
PH Verticale montante
9.1 Généralités
Les soudures peuvent être représentées suivant les règles d’établissement des dessins techniques
(représentation simplifiée).Cependant pour simplifier l’établissement de ces derniers en particulier lorsqu’ils
représentent de nombreuses soudures. Il convient d’adopter une représentation symbolique.
3 Soudure en V 10 Soudure
d’angle
4 Soudure en 11 Soudure en
demi V
bouchon (ou
en
entaille)
points
6 Soudure en
demi Y Soudure en
ligne
13
continue avec
7 Soudure en U
recouvrement
(ou en tulipe)
* : S ’ils ne doivent pas être complètement fondus, utiliser le symbole de la soudure sur bords droits.
Les symboles élémentaires peuvent être complétés, si cela est nécessaire, par un symbole qui précise la forme
de la surface extérieure de la soudure.
Exemple d’application :
La ligne de repère est terminée par une flèche qui touche directement le joint de soudure.
Cette ligne est traduite par des pointillés. Elle permet de situer la soudure par rapport à la cotation. En effet, le
dessin ne permet pas toujours de coter les soudures où on le voudrait (Contrainte de place notamment).
Il en existe deux types, les soudures périphériques et les soudures effectuées sur chantier.
Afin de préciser qu’une soudure doit être effectuée sur tout le pourtour d’une pièce, on trace un cercle centrée
par rapport à l’intersection des lignes de repère et de référence.
Exemple de cotation :
On les distingue des soudures effectuées à l’atelier par un signe en forme de drapeau.
Exemple de cotation :
Lorsqu’il est nécessaire de préciser le procédé de soudage, le nombre qui identifie le procédé est inscrit entre
les deux branches d’une fourche terminant la ligne de référence.
Exemple de cotation :
Exemple de cotation :
Elle permet de déterminer comme sur le schéma N°1 le nombre de soudures à réaliser, leurs longueurs ainsi
que l’espace entre chaque.
Exemple de cotation :
1) La soudabilité métallurgique
2) La soudabilité constructive
Application de séquence et phase de soudage, l'encastrement (cause du bridage), les configurations des joints,
la fragilité de l'acier, la masse des pièces, la forme géométrique de la pièce, etc.
3) La soudabilité opératoire
Choix du procédé de soudage, mise au point des paramètres de soudage, respect d'instruction écrite (ou
verbale), précautions à prendre avant, pendant et après le soudage, contrôle de la compacité dg de l'aspect des
cordons.
4) La dextérité du soudeur
Une bonne soudure assure la continuité sans point faible dans la construction. Pour désigner une bonne
soudure, on prendra en considération les critères suivants.
Adapter le métal d'apport au métal de base (Les propriétés métallurgiques et mécaniques du métal
d'apport doivent être égales ou supérieures au matériau de base)
Appliquer les valeurs dimensionnelles et angles suivant plan, croquis, instruction verbale. Appliquer un
mode opératoire
Une soudure doit être compacte, cela signifie sans défaut interne (inclusion gazeuse ou solide, collage)
Une soudure ne doit présenter aucun défaut de forme tels que: l'aspect du cordon à l'endroit (aspect)
et à l'envers (pénétration) ne peut être convexe ou concave, morsure, etc.
Causes :
Cela provoque une augmentation des risques de défaut (collage) ainsi qu'une augmentation des amorces de
fissuration (côté envers et endroit)
Causes :
Causes :
Causes :
Constatations
Causes :
Causes:
Causes :
Causes :
Manque d'expérience
Manque de dextérité ⇒ Manque de visibilité
Non-respect de l'accostage des composants
Zone de réparation irrégulière
Causes :
Causes :
Appelées communément "porosités", les inclusions gazeuses sont constituées de bulles gazeuses d'azote,
d'hydrogène et d'oxyde de carbone qui n'ont pu s'échapper du bain de fusion avant que celui-ci ne se solidifie.
Les porosités visibles en surface des cordons de soudure sont dénommées "porosités débouchantes" Les
porosités non débouchantes sont emprisonnées à l'intérieur des cordons de soudure. Celles-ci peuvent être
groupées ou isolées.
Causes :
Causes :
Causes :
Causes :
Les défauts de cratère doivent être éliminés par un meulage adéquat avant la reprise du cordon suivant
Veiller à utiliser les options d'évanouissement de l'arc ou à augmenter la vitesse de soudage en fin de cordon
afin d'allonger le cratère (en forme de pointe).
Causes :
Causes :
Nous venons de découvrir de nombreux défauts de soudage qui peuvent découler du non-respect de l'état de
l'installation de soudage, du (des) matériau(x), des produits de soudage, des paramètres de soudage, du
débitage, du montage et de l'accostage, des conditions d'exécution de travail (chaleur excessive, exiguïté)
Les défauts externes peuvent être décelés visuellement ou par des moyens de contrôle non destructifs
(CND) tels que le ressuage, la magnétisation, etc.
Les défauts internes peuvent être décelés par rayons X, rayons gamma ou ultrasons.
Toutes les soudures, en angle ou en chanfrein, doivent être égales ou supérieures aux propriétés
métallurgiques et mécaniques du matériau de base.
Toutes les soudures doivent être irréprochables en compacité, aspect et respect d'un plan, d'un croquis ou
d'une instruction verbale.
Analyser constamment le résultat de vos soudures afin d'améliorer la qualité de votre travail.