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‫اجلمهورية اجلزائرية الدميقراطية الشعبية‬

Prévention
et
Sécurité
Électrique Avec l’électricité

Mer BOUCIF ADDA


Ingénieur d’études
SONELGAZ – Distribution
boucifadda2@Gmail.com

Corrigé par : Mer HAMMANI BACHIR


FORMATEUR EN SECURITE INDUSTRIELLE
École technique BLIDA
Table des matières

Titre N° de
page

Introduction 09
CHAPITRE 1 : Les dangers du courant électrique 10

1. Dangers corporels 11

1-1- Effets physiologiques du courant électrique : 11

1-1-1- Sensation du passage du courant électrique : 12

1-1-2 Contraction musculaire : 12

1-1-3 Arrêt respiratoire : 12

1-1-4 Fibrillation ventriculaire : 13

1-1-5 Risque de brûlures : 13

1.1.6) Résumé des conséquences du passage du courant alternatif dans l’organisme : 14

1.1.7) Résumé des conséquences du passage du courant continu dans l’organisme : 15

1.2) Les facteurs influents sur les effets du courant : 15

1.3) Les paramètres influent sur le niveau des risques ; 16

a) La durée de passage du courant dans le corps : 16

b) Impédance du corps humain : 16

c) Courant Ic : 17

d) Tension de contact : 17

 Les quatre acteurs du choc : 18

1.4) Tension limite UL de sécurité 19

2) Danger du courant sur le matériel : 20

2.1) Surcharges : 20

2.1.1) Cause : 20

2.1.2) Les effets : 20

2.2) Court-circuit : 21

2.2.1) Cause : 21

2.2.2) Les effets : 21

2.3) Surtensions : 21

2.3.1) Cause : 21

2.3.2) Les effets : 22

2.4) Baisse de tension : 22


Table des matières

2.4.1) Cause : 22

2.4.2) Les effets : 22


CHAPITRE 2 : Les contacts directs et les contacts indirects 23

1) Contact direct 24

Exemples des contacts directs : 24

2) Contacts indirects : 25

- Exemple de contact indirect : 26

3) Sans contact HT: 28

3) Les distances : 28

3.1) La distance limite d’investigation (DLI) : 29

3.2) La distance limite de voisinage simple (DLVS) : 29

3.3) La distance limite de voisinage renforcé (DLVR) : 29

3.4) La distance minimale d’approche (DMA). 30

3.5) Définition des zones autour d’une partie nue sous tension : 30

3.6) La distance limite d’approche prudente (DLAP) : 33

CHAPITRE 3 : L’habilitation 34

1) Définition d’habilitation 35

2) Conditions d’habilitation: 35

3) Personne qualifiée en électricité : 35

4) Titre d’habilitation 36

5) Domaine d'utilisation : 36

6) Maintien ou renouvellement de l’habilitation : 37

7) Nature de l’habilitation : 37

7.1) Les lettres : 37

7.2) Indices numériques : 38

NF C 18-510 38

- Tableau des habilitations : 39

8) Opérations d’ordre électrique 39

9) Opérations d’ordre non électrique : habilitation B0V-H0V 40

10) Les domaines de tension : 40

CHAPITRE 4 : Les six règles d’or de sécurité 41

Règle 1: Reconnaissance de l’ouvrage sur carte 43


Table des matières

Règle 2: Séparation de l’ouvrage des sources de tension 44

Règle 3: Condamnation + Signalisation 45

Règle 4: Identification de l ’ouvrage 46

Règle 5: Vérification l'absence de Tension 48

Règle 6: DMT /CC encadrant la Zone de travail 49

Résumé 51

Annexe 52

Bibliographie 57
TABLE DES FIGURES

N° de
Figure
page
CHAPITRE 1 : Les dangers du courant électrique

Fig.1 : Le corps humain se comporte comme une résistance 11

Fig.2 : Sensation du passage du courant électrique 12

Fig.3 : Contraction musculaire 12

Fig.4 : Arrêt respiratoire 12

Fig.5: Fibrillation ventriculaire 13

Fig.6 : brûlure lie à l’électricité 13

Fig.7 : La brûlure par arc 13

Fig.8 : La brûlure électrothermique 13

Fig.9 : Résumé des conséquences du passage du courant alternatif dans l’organisme 14

Fig.10 : Résumé des conséquences du passage du courant continu dans l’organisme 15

Fig.11 : Les facteurs influents sur les effets du courant 15

Fig.12 : Les quatre paramètres influent sur le niveau des risques 16

Fig.13 : L’impédance du corps humain et l’impédance de contact 16

Fig.14 : la résistance du corps humain en fonction de la tension de contact et l'état


17
d'humidité de la peau.

Fig.15 : Les quatre acteurs du choc 18

Fig.16 : plusieurs appareils électriques branchés sur une même prise 20

Fig.17 : Court-circuit. 21

Fig.18 : Surtension. 22

Fig.19 : Baisse de tension 22

CHAPITRE 2 : Les contacts directs et les contacts indirects

Fig.1 : Contact direct 24

Fig.2 : Contact entre deux conducteurs actifs 24

Fig.3 : Contact entre un conducteur de phase et la terre. 25


Fig.4 : Contacts indirects 25
Fig.5 : Contact par une armature en acier pour béton armé 26
TABLE DES FIGURES

Fig.6 : La carcasse d’un moteur normalement isolée est mise à la masse par défaut
de l’isolement d’un conducteur 26

Fig.7 : En perçant dans un mur avec une perceuse électrique on rencontre une
26
canalisation électrique
Fig.8 : Contact par l’intermédiaire d’un outil conducteur (échelle métallique). 26

Fig.9 : Contact par l’intermédiaire d’un Camion à benne 27

Fig.10 : Contact par l’intermédiaire d’un échafaudage métallique 27

Fig.11 : levage d’un candélabre de l’éclairage public). 27

Fig.12 : Electrocution sans contact 28

Fig.13 : Zones autour d’un conducteur nu HTA 31

Fig.13 : Zones autour d’un conducteur nu BTA 31

Fig.14 : armoire ou coffret BT 32

Fig.15 : Canalisation isolée visible 33

Fig.17 : Canalisation isolée enterrée 33

CHAPITRE 3 : Habilitation

Fig.1 : Personne qualifiée en électricité 35

Fig.2 : Titre d’habilitation 36

Fig.3 : les symboles de l’habilitation 37

CHAPITRE 3 : Les six règles de sécurité

Fig.1 : Fiche de Manœuvre. 43

Fig.2 : Séparation de l’ouvrage des sources de tension. 44

Fig.3 : cadenas de condamnation. 45

Fig.4 : Signalisation. 45

Fig.5 : Condamnation en position d’ouverture de l’organe de séparation. 45

Fig.6 : Identification de l ’ouvrage. 46

Fig.7 : V.A.T. 48

Fig.8 : V.A.T. HTA et BTA 48

Fig.9 : DMT/CC. 49
LISTE DES TABLEAUX

N° de
Tableau
page

CHAPITRE 1 : Les dangers du courant électrique

Tab.1 : Tension limite UL de sécurité 19

CHAPITRE 2 : Les contacts directs et les contacts indirects

Tab.1 : les distances limite de voisinage simple (DLVS) 29

Tab.2 : les distances limite de voisinage renforcé (DLVR) 30

Tab.3 : les distances limite de voisinage renforcé (DLVR) 30

CHAPITRE 3: Habilitation

Tab.1 : Tableau des habilitations 39

Tab.2 : Les domaines de tension 40


INTRODUCTION

Introduction
 Tout agent de la collectivité peut être confronté à un accident d'origine
électrique.

 Le manque de perception visuelle directe de ce type d'énergie entraîne


fréquemment des conséquences redoutables occasionnées par des risques
ignorés ou sous-estimés.

 Les risques liés à l’électricité, pour l’homme, sont de différentes natures. Il


s’agit principalement des risques d’électrisation, d’électrocution et de brûlure.

 Le risque électrique résulte d'une possibilité de contact direct ou indirect d'une


personne avec une pièce sous tension, ou encore du seul fait de sa présence à
proximité d'un équipement électrique, et donc sans contact par amorçage.

 Une bonne connaissance des principes de base de la sécurité électrique


permettra à chaque salarié de limiter les risques.

 La formation du personnel est obligatoire et l’employeur doit s’assurer que «


le travailleur a reçu la formation théorique et pratique qui lui confère la
connaissance des risques liés à l'électricité… ».

L’électricien doit bien connaître les risques du métier, il est de son devoir
d’informer les utilisateurs des dangers du courant électrique.

p. 9
CHAPITRE 1

p. 10
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

On peut classer les dangers du courant électrique en deux catégories


1. Dangers corporels.
2. Danger du courant sur le matériel. (Dégâts matériel)

1. Dangers corporels

Le corps humain est conducteur ; il se comporte comme une résistance. Il y a danger


lorsque l’intensité de courant qui traverse le corps humain est de l’ordre de 10mA.

A partir de cette valeur, le phénomène de crispation s’accentue : il en résulte :

• Soit une scripte électrisation, ou accident d’origine électrique sans suite mortelle
mais qui peut avoir des effets secondaires : chute d’une échelle ; par exemple.

• Soit l’électrocution, ou accident d’origine électrique mortel dû à un état de


fibrillation cardiaque prolongé.

Phase

Fig.1 : Le corps humain se comporte comme une résistance

1-1- Effets physiologiques du courant électrique :

Le risque majeur de l’électricité réside dans l’action des courants électriques, sur les deux
grandes fonctions de l’organisme : la respiration et la circulation. Il convient également
de ne point négliger les risques de brûlures lies au passage du courant électrique à traverse
l’organisme.
p. 11
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

1-1-1- Sensation du passage du courant électrique :

La limité de perception est très variable d’un sujet à l’autre : certains perçoivent, le
courant pour des intensités nettement inférieures à 1mA, tandis que d’autres ne
commencent à ressentir le passage du courant que pour des intensités plus élevées, de
l’ordre de 2mA en général c’est un seuil de protection pratiquement sans danger.

Fig.2 : Sensation du passage du courant électrique

1-1-2 Contraction musculaire :

10 à 20mA ; picotement puis crispation des musculaires, danger dû au se réactions


incontrôlées (chutes)

Fig.3 : Contraction musculaire

1-1-3 Arrêt respiratoire :

Pour des intensités de l’ordre de 20 à 30mA ; la contracture des muscles peut diffuser et
atteindre les muscles respiratoires pour aboutir à un arrêt respiratoire.

Fig.4 : Arrêt respiratoire

p. 12
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

1-1-4 Fibrillation ventriculaire :

50mA et au-dessus : fibrillation du cœur, arrêt des battements du cœur entraînant la mort
sauf intervention immédiate.

Fig.5: Fibrillation ventriculaire

1-1-5 Risque de brûlures :

Un autre risque important, lie à l’électricité est la brûlure, celles-ci sont très fréquentes
lors des accidents domestiques et sur tout industriels.

Fig.6 : brûlure lie à l’électricité

Il existe deux types de brûlures :


• La brûlure par arc, qui est une brûlure thermique due à l’intense rayonnement calorique
de l’arc électrique.

Fig.7 : La brûlure par arc

• La brûlure électrothermique, seule voie brûlure électrique, qui est due au passage du
courant à travers l’organisme.

Fig.8 : La brûlure électrothermique


p. 13
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

1.1.6) Résumé des conséquences du passage du courant alternatif dans


l’organisme :

Fig.9 : Résumé des conséquences du passage du courant alternatif dans l’organisme

p. 14
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

1.1.7) Résumé des conséquences du passage du courant continu dans l’organisme :

Fig.10 : Résumé des conséquences du passage du courant continu dans l’organisme

1.2) Les facteurs influents sur les effets du courant :


Différents facteurs influent sur la sensibilité et les effets du passage du courant
électrique dans le corps humain. Ce sont les caractères propres à l’individu, la nature et
la durée du passage du courant et les conditions de contact que l’on peut spécifier
comme suit :

 L’intensité du courant.
 L’impédance du corps humain.
 La tension du contact.
 La fréquence du courant.
 Le temps de contact.
Le trajet du contact.
A cela s’ajoute :
 L’âge de la personne,
 Son poids,
 Son sexe,
Fig.11 : Les facteurs influents sur
 Ses caractéristiques physiologiques les effets du courant
personnelles.

p. 15
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

1.3) Les paramètres influent sur le niveau des risques ;

Quatre paramètres interdépendants influent sur le niveau des risques :


 Ic : courant qui circule dans le corps humain.
 Uc : tension appliquée au corps.
 R : résistance du corps.
 t : temps de passage du courant dans le corps.

La résistance du corps humain varie en


fonction de la tension de contact (en Volt)
et de la durée du passage du courant dans
le corps humain (en millisecondes ms) :

Les risques sont d’autant plus


importants que la résistance est faible.
Fig.12 : Les quatre paramètres
influent sur le niveau des risques

a) La durée de passage du courant dans le corps :

Plus le courant circule longtemps dans le corps, plus les dommages peuvent être
graves.

b) Impédance du corps humain :


L'impédance de la peau varie pour chaque
individu en fonction, essentiellement, des
paramètres suivants :
- La température de la peau.
- La surface et la pression de contact.
- La tension de contact.
- L'état d'humidité et de sudation de la
peau.
Fig.13 : L’impédance du corps
- Le temps de passage du courant. humain et l’impédance de contact

- L'état physiologique de la personne.


- La morphologie de l'individu.
p. 16
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

Le courant circule toujours là où il y a le moins de résistance.


Lorsque le courant circule dans le corps, il tend généralement à passer par les
veines et les artères, qui offrent moins de résistance que les muscles ou les os.
Si le courant traverse le cœur, les conséquences peuvent être tragiques.
C’est la peau qui offre la plus grande barrière au passage du courant. La
résistance interne du corps humain est d’environ 300 ohms.
La résistance dépend également du trajet qu’emprunte le courant dans le corps
humain.

c) Courant Ic :

L’intensité du courant au moment de l’électrisation est sans aucun doute le facteur


susceptible d’avoir le plus de conséquences.
L’intensité du courant dépend de la résistance et de la différence de potentiel. Pour une
même tension électrique, plus la résistance est faible et plus l’intensité du courant
sera élevée.

d) Tension de contact :

La tension Uc appliquée au corps humain peut-être due :


- A deux contacts avec des parties actives.
- A un contact avec des parties mises accidentellement sous tension.

Fig.14 : la résistance du corps humain en fonction de la tension de


contact et l'état d'humidité de la peau.

- Les risques sont d’autant plus importants que la tension de contact est élevée.

p. 17
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

- Les quatre acteurs


du choc :

Fig.15 : Les quatre acteurs


du choc
p. 18
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

1.4) Tension limite UL de sécurité


Pour qu’il n’y ait pas de danger pour les personnes, une tension conventionnelle UL a été
définie par la norme NFC15-100.
Cette tension se définit comme la tension de contact (UC) la plus élevée à laquelle une
masse peut être maintenue indéfiniment sans danger pour les personnes.
Elle est égale à 50, 25 ou 12V selon le type de local.
Tension
Type de local
limite

 Locaux d’habitation (sauf salle d’eau)


50 V
 Locaux industriels ou commerciaux non mouillés.
 Bureaux

 Locaux industriels ou commerciaux mouillés.


 Enceintes conductrices non mouillées.
 Emplacements extérieurs. 25 V
 Chantiers, champs de caravanes.
 Couloires et locaux « pieds nus » des piscines.
 Douches collectives, quais et jetées.

 Enceintes conductrices mouillés ou immergées.


12 V
 Volume de protection des salles d’eau ou des piscines.
 Volume enveloppe des salles d’eau bassins des piscines …

Tab.1 : Tension limite UL de sécurité

p. 19
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

2) Danger du courant sur le matériel :

L’échauffement exagéré de tout organe conducteur parcouru par un courant, la formation


d’un arc dû à la coupure d’un circuit sont susceptibles d’enflammer les corps situés dans
leur entourage immédiat et de provoquer un incendié.

Les principales perturbations sur installation électrique se traduisent par :

Les surintensités : surcharge ou court-circuit

Les surtensions ou baisses tensions.

2.1) Surcharges :

2.1.1) Cause :
Dès que l’appareil d’utilisation demande une puissance plus importante dans un circuit
électrique ; par exemple : plusieurs radiateurs sur une même prise de courant ou moteur
bloqué ect…

Lorsque vous branchez


trop d'appareils de type
électrique sur une même
prise, vous risquez
l'incendie si vous vous
trompez de calibre de
fusible ou disjoncteur.

Fig.16 : plusieurs appareils électriques branchés


sur une même prise,

2.1.2) Les effets :

Accroissement anormal du courant absorbé par le circuit d’où échauffement lent mais
peut entraîner la détérioration de l’installation.

p. 20
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

2.2) Court-circuit :

2.2.1) Cause :

Provoqués par contacts inopinés entre


conducteurs nus ou dénudés au pièces
conductrices sous tension, chute
d’objets métalliques sur des barres de
connexion, accident mécanique
survenant dans les machines ou
l’appareillage. Ceux-ci entraînent une
élévation brutale du courant absorbé
par le circuit.
Fig.17 : Court-circuit.

2.2.2) Les effets :

• Création d’un arc électrique.

• Échauffement très important pouvant entraîner la fusion des conducteurs.

• Créations d’efforts électrodynamiques.

• L’électrodynamique est la partie de la science qui traite des actions entre les
courants électriques.

2.3) Surtensions :

2.3.1) Cause :

Une surtension peut être due à un défaut d’isolement avec une installation de tension
plus élevée (amorçage dans un transformateur)

Des surtensions atmosphériques.

Des effets de self induction.

Des phénomènes de résonance.

p. 21
CHAPITRE 1 Les dangers du courant électrique

2.3.2) Les effets :

Une surtension peut provoquer le


claquage d’isolants et entraîner une
surcharge ou un court-circuit et
détérioration des appareils et des
canalisations.

Fig.18 : Surtension.

2.4) Baisse de tension :

2.4.1) Cause :

Lors du déséquilibre d’un réseau triphasé (mauvaise répartition des charges) ou par suite
de la coupure d’une phase ou de mise à la terre.

2.4.2) Les effets :

Mauvais fonctionnement des récepteurs :


lampes, radiateurs, risque d’échauffement
des moteurs.

Fig.19 : Baisse de tension

p. 22
CHAPITRE 2
Les Contacts directs

Les Contacts indirects

p. 23
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

1) Contact direct

C’est le contact d’une personne avec les parties actives sous tension, une partie active
peut être un conducteur d’énergie électrique ou même un conducteur neutre.

Fig.1 : Contact direct

Exemples des contacts directs :

Contact bipolaire
Contact entre deux conducteurs actifs
sous tension (phase neutre ou entre
phase et phase)

Fig.2 : Contact entre deux conducteurs actifs

p. 24
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

Contact unipolaire
Contact entre un conducteur de phase et
la terre.

Fig.3 : Contact entre un conducteur de phase


et la terre.

2) Contacts indirects :

C’est le contact des personnes avec des masses mises accidentellement sous tension, une
masse est une partie conductrice susceptible d’être touchée et normalement isolée des
parties actives mais elle peut être mise accidentellement sous tension par défaut
d’isolement dans ce cas le courant passe à travers la personne et rejoint le sol.

Fig.4 : Contacts indirects

p. 25
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

Exemple de contact indirect :

Contact par l’intermédiaire d’un


outil conducteur.
(Armature en acier pour béton
armé)

Fig.5 : Contact par une armature en acier pour


béton armé

Fig.6 : La carcasse d’un Fig.7 : En perçant dans Fig.8 : Contact par


moteur normalement un mur avec une l’intermédiaire d’un outil
isolée est mise à la masse perceuse électrique on conducteur (échelle
par défaut de l’isolement rencontre une métallique).
d’un conducteur canalisation électrique.

p. 26
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

Contact par l’intermédiaire d’un outil


conducteur. (Camion à benne)

Fig.9 : Contact par l’intermédiaire d’un Camion


à benne

Contact par l’intermédiaire


d’un outil conducteur.

(Échafaudage métallique)

Fig.10 : Contact par


l’intermédiaire d’un échafaudage
métallique

Contact par l’intermédiaire


d’un outil conducteur

(Levage d’un candélabre de


l’éclairage public).

Fig.11 : levage d’un candélabre de


l’éclairage public).

p. 27
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

3) Sans contact HT:

Dans ce cas, il n’y a aucun contact mais un arc électrique se produit par la présence d’un
agent qui crée un amorçage avec l’air ionisé par le passage du courant dans le conducteur
et la terre. Ce risque est d’autant plus important que la tension du courant est élevée, et
trouve sa cause dans la majorité des cas dans le non-respect de la distance de sécurité
entre la victime et le conducteur électrique.

Fig.12 : Electrocution sans


contact

3) Les distances :

Des distances de sécurité sont définies entre un opérateur et une installation ou un


ouvrage. Ces distances sont fonction de la tension nominale d’une pièce nue sous tension
et du type d’installation ou d’ouvrage.

Elles permettent de déterminer les différentes zones dans l’environnement des


installations ou ouvrages en champ libre et des installations dans les locaux.

Elles déterminent également les distances de sécurité à respecter pour toutes les
canalisations électriques visibles ou invisibles dans l’environnement.

p. 28
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

On distingue quatre types de distances à partir d’une pièce nue sous tension :

3.1) La distance limite d’investigation (DLI) :

La distance limite d’investigation (DLI) est établie à 50 mètres de pièces nues sous
tension. Elle définit également la limite extérieure de la zone d’investigation.

C’est à partir de cette DLI que l’employeur doit procéder à une analyse du
risque électrique.

3.2) La distance limite de voisinage simple (DLVS) :

La distance limite de voisinage simple (DLVS) définit la limite extérieure de la zone de


voisinage simple :

Tension (volt) DLVS (mètre)

U < 50000 3m

U > 50000 5m

Tab.1 : les distances limite de voisinage simple (DLVS)

C’est à partir de cette DLVS que l’habilitation devient obligatoire.

3.3) La distance limite de voisinage renforcé (DLVR) :

La distance limite de voisinage renforcé (DLVR) qui se différencie selon la tension en


DLVR BT et en DLVR HT :

- la DLVR BT est fixée à 30 cm d’une pièce nue sous tension du domaine BT.

- la DLVR HT dépend de la tension de la pièce nue sous tension dans le domaine HT


selon le tableau ci-après :

p. 29
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

Tension en alternatif Tension en continu DLVR

1000 V < U ≤ 50000 V 1500 V < U ≤ 75000 V 2m

50000 V < U ≤ 250000 V 75000 V < U ≤ 375000 V 3m

250000 V < U ≤ 500000 V 375000 V < U ≤ 500000 V 4m


Tab.2 : les distances limite de voisinage renforcé (DLVR)

3.4) La distance minimale d’approche (DMA).

La distance minimale d’approche (DMA). En BT, la DMA est confondue avec la DLVR.

En HT, c’est la distance limite à ne jamais franchir : elle préserve du risque


d’amorçage et elle est variable selon la tension.

Tension en alternatif Tension en continu DLVR

1000 V < U ≤ 50000 V 500 V < U ≤ 75000 V 2m

50000 V < U ≤ 250000 V 75000 V < U ≤ 375000 V 3m

250000 V < U ≤ 500000 V 375000 V < U ≤ 500000 V 4m


Tab.3 : les distances limite de voisinage renforcé (DLVR)

3.5) Définition des zones autour d’une partie nue sous tension :

Zone 0 : zone d’investigation (DLI) où le personnel non habilité peut travailler sans
risque. Les limites intérieures de la zone (DLVS) doivent être clairement balisées.

Zone 1 : zone de voisinage simple (DLVS), d’accès réservé aux personnels habilités au
domaine de tension de la zone ou aux personnels ayant reçu une instruction de sécurité et
accompagnés par une personne habilitée.

p. 30
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

Zone 2 : zone de voisinage renforcé (DLVR) dont l’accès est réservé au personnel
habilité désigné par l’employeur et autorisé à travailler au voisinage de pièces nues sous
tension en haute tension.

Zone 3 : zone de travaux sous tension haute tension (DMA), accessible uniquement à des
électriciens formés et habilités aux travaux sous tension, et dans laquelle des règles
spécifiques sont à appliquer (ne concerne que la haute tension).

Zone 4 : zone de voisinage renforcé basse tension (DMA) dans laquelle les règles des
interventions BT générales ou relatives aux TST BT sont appliquées, ou bien pour
d’autres opérations BT (manœuvre, mesurage, essai et vérification).

Fig.13 : Zones autour d’un conducteur nu HTA

Zones autour d’un conducteur nu en champ libre en haute tension (30 KV réseau
Sonelgaz)

p. 31
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

Fig.14 : Zones autour d’un conducteur nu BTA

Zones autour d’un conducteur nu en champ libre en basse tension 380 V

Périmètre d’un local ou


emplacement réservé aux
électriciens (type armoire ou
coffret BT)

Fig.15 : armoire ou
coffret BT

p. 32
CHAPITRE 2 Les Contacts directs et Les Contacts indirects

3.6) La distance limite d’approche prudente (DLAP) :

Détermine une zone d’approche prudente autour d’une canalisation isolée visible ou
invisible. Elle est fixée à 50 cm de la canalisation.

Dans cette zone, tous les travaux doivent être effectués selon les modes opératoires établis
durant l’analyse du risque électrique.

Fig.16 : Canalisation isolée visible

Fig.17 : Canalisation isolée enterrée

p. 33
CHAPITRE 3
L’habilitation

Habilité

p. 34
CHAPITRE 3 L’habilitation

1) Définition d’habilitation

C’est la reconnaissance, par l’employeur de la capacité d’une personne à accomplir en


toute sécurité sur des ouvrages donnés et pendant une période définie, des opérations
présentant des risques professionnels pour lui-même et pour son environnement.

2) Conditions d’habilitation:

Pour pouvoir être habilité, l’agent doit avoir :


 Acquis une formation relative à la prévention des risques électriques.
 Reçu les instructions le rendant apte à veiller à sa propre sécurité et à celle du
personnel qui est éventuellement placé sous ses ordres.
 Connaissance des types d’ouvrages sur lesquels, il va opérer.
 Les aptitudes nécessaires à l’accomplissement des tâches visées par le titre
d’habilitation.
 Un comportement compatible avec l’exécution des tâches à réaliser

3) Personne qualifiée en électricité :

Personne qui ayant une formation, une connaissance


et une expérience appropriées en électricité pour lui
permettre d'analyser le risque électrique et d'éviter les
dangers que peut présenter l'électricité.

La formation du personnel est obligatoire et


l’employeur doit s’assurer que « le travailleur a reçu
la formation théorique et pratique qui lui confère
la connaissance des risques liés à l'électricité… ».

Acquérir la compétence nécessaire pour exercer


son métier en toute sécurité.

La formation doit servir de support au


changement de comportement quotidien.

Le rôle de la formation de développer une


« compétence Sécurité »
Fig.1 : Personne qualifiée en électricité

L’employeur doit délivrer une habilitation à chacune des personnes placées sous son autorité.

p. 35
CHAPITRE 3 L’habilitation

4) Titre d’habilitation

C’est un document signé et délivré par l’employeur, à un agent appartenant à son unité.

Il fixe la limite des attributions de cet agent et la nature des opérations qu’il peut être
amené à effectuer lors des travaux et interventions sur les installations.

Le document doit comporter les renseignements suivants :


- Le nom et le prénom du titulaire.
- Son groupe sanguin.
- Son unité et sa fonction.
- La date de sa délivrance et la durée de sa validité.
- La codification symbolique (lettres et indices numériques).
- La définition du domaine de tensions, la nature des installations et le champ
d’application,
- L’apposition du nom et fonction du responsable ainsi que son visa.

Fig.2 : Titre d’habilitation

5) Domaine d'utilisation :

L'habilitation est nécessaire notamment pour :


 Accéder sans surveillance aux locaux réservés aux électriciens
 Exécuter des travaux ou des interventions d'ordre électrique
 Diriger des travaux ou des interventions d'ordre électrique
 Procéder à des consignations d'ordre électrique
 Effectuer des essais, mesurages ou vérifications d'ordre électrique
 Assurer la fonction de surveillant de sécurité

p. 36
CHAPITRE 3 L’habilitation

6) Maintien ou renouvellement de l’habilitation :

L’habilitation n’est valable que pour l’année civile en cours, elle doit être obligatoirement
réexaminée en cas de:

 Mutation.

 Changement de fonction.
 Interruption de la pratique des opérations pendant une longue durée.

 Restriction médicale.
 Constat de non-respect des règles de sécurité ou d’inaptitude.

7) Nature de l’habilitation :

La nature de l’habilitation est symbolisée par des lettres majuscules et des indices
numériques.

Fig.3 : les symboles d’habilitation

7.1) Les lettres :


a- La première lettre:
 Lettre B : caractérise les ouvrages du domaine BT et TBT.

 Lettre H : caractérise les ouvrages du domaine HT.


p. 37
CHAPITRE 3 L’habilitation

b- La seconde lettre:
 C : le titulaire peut effectuer des consignations.
 R : le titulaire peut procéder à des interventions de dépannage, de raccordement,
mesurages, essais, vérifications (TBT et BT).
 V : le titulaire peut travailler au voisinage d'installations du domaine indiqué.

7.2) Indices numériques :

 Indice 0 : personnel réalisant exclusivement des travaux d’ordre non électrique.


 Indice 1 : personnel exécutant exclusivement des travaux d’ordre électrique et /
ou des manœuvres.
 Indice 2 : chef de travaux d’ordre électrique quel que soit le nombre d’exécutants
placés sous ses ordres.

Un même agent peut cumuler des habilitations de symboles différents

L’habilitation d’indice numérique déterminé, entraîne l’attribution des habilitations


d’indice inférieur, mais exclusivement pour les opérations sur les ouvrages du même
domaine de tension.

NF C 18-510

L’article 6 du décret 82-167 du 16 février 1982, ouvrages de transport et de


distribution d’électricité, précise que « l'employeur doit remettre à chaque
travailleur chargé de travaux sur les installations électriques un titre d'habilitation
spécifiant les limites des attributions qui peuvent lui être confiées et la nature des
opérations qu'il peut être autorisé à effectuer. »

p. 38
CHAPITRE 3 L’habilitation

Tableau des habilitations :

TYPE D’HABILITATION

Personnel Opérations et travaux Interventions du domaine BT et TBT

Non électricien B0 et / ou H0 ……..

Exécutant électricien B1 et / ou H1 BR

Chef d’essais …….. BR

Chef de travaux B2 et / ou H2

Chef de consignation BC et / ou HC BC

Tab.1 : Tableau des habilitations

Note:

Pour les travaux au voisinage il y’a lieu d’ajouter la lettre V aux symboles B0, B1, B2,
H0, H1 et H2 (il n’y a pas lieu de l’adjoindre aux symboles R et C)

Le titulaire d’une habilitation doit respecter impérativement les indications portées


sur son titre d’habilitation.

8) Opérations d’ordre électrique

Opération qui, pour un ouvrage ou une installation en exploitation électrique, concerne


les parties actives, leurs isolants, la continuité des masses et autres parties conductrices
des matériels (les circuits magnétiques, etc.) ainsi que les conducteurs de protection.
• travail hors tension (équipements consignés)
• travail sous tension
• travail au voisinage simple
• travail au voisinage renforcé
• intervention en basse tensions en présence de tension
p. 39
CHAPITRE 3 L’habilitation

• opérations spécifiques (essais, mesurages, vérifications, manœuvres)

9) Opérations d’ordre non électrique : habilitation B0V-H0V

Travaux de mécanique, peinture, plomberie, pneumatique, hydraulique, nettoyage,


jardinage pouvant être réalisés dans des locaux réservés.

10) Les domaines de tension :

Tab.2 : Les domaines de tension

p. 40
CHAPITRE 4
Les six règles d’or de sécurité

p. 41
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

Pour réaliser des travaux hors tension sur un ouvrage ou une installation ou sur une partie, la consignation est la mesure de
sécurité à appliquer en premier et la plus sûre.
La consignation est la mesure de prévention à mettre en œuvre pour exécuter les opérations hors tension.
Elle comprend les opérations suivantes :

6) Mise en place des dispositifs de mises à


1) Reconnaissance sur la carte de la terre et court-circuit encadrant la zone
l’ouvrage objet des travaux à effectuer. de travail

2) Séparation de l’ouvrage des sources de


5) Vérification d’absence de tension.
tension

4) Identification de l’ouvrage sur le lieu de


3) Condamnation en position d’ouverture travail, pour être certain que les travaux
de l’organe de séparation. seront bien exécutés sur l’ouvrage ainsi
mis hors tension.

Dans certain cas, l’identification de l’ouvrage et la vérification d’absence de tension peuvent être exécutées dans un ordre
inverse.

p. 42
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

ère Reconnaissance sur la carte de l’ouvrage objet des travaux à


1 ère
règle
1 effectuer.

Situer exactement sur les cartes, l’ouvrage objet du travail à


effectuer.

BUT Établir une fiche de manœuvres.

Préparer le chantier.

Fig.1 : Fiche de Manœuvre.

p. 43
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

ème
2 ème Séparation de l’ouvrage des sources de tension.
2 règle
Cette séparation doit être effectuée au moyen d’organes prévus à cet effet sur
tous les conducteurs actifs, y compris le neutre.
La vérification de la séparation sur les ouvrages BT et HT sera effectuer par
différents moyens:

Vision directe des contacts séparés, matériels spéciaux

Interposition d’un écran isolant entre les contacts.


BUT
Localement, par le dispositif donnant la position exacte
des contacts.

Par télécommande.

Partie restant
sous tension

Séparation

Fig.2 : Séparation de l’ouvrage des sources de tension.

Retrait de fusibles

p. 44
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

ème Condamnation en position d’ouverture de l’organe de


3 règle séparation.

La condamnation a pour but d’interdire la manœuvre de


BUT l’organe de séparation, elle est matérialisée par la pose de
cadenas et macaron défense de manœuvrer

Elle doit comporter :


 Une immobilisation mécanique de l’organe.
Réalisée au moyen d’un cadenas de condamnation ou d’un dispositif équivalent.

Fig.3 : cadenas de condamnation.

 Une signalisation.
Les commandes locales ou à distance d’un
organe de séparation ainsi condamné, doivent Séparation
être munies d’un dispositif d’affichage
normalisé signalant explicitement que cet
organe est condamné et ne doit pas être
manœuvré.

Fig.4 : Signalisation.

Fig.5 : Condamnation en position


d’ouverture de l’organe de séparation.

p. 45
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

Identification de l’ouvrage sur le lieu de travail, pour être certain


ème
4 règle que les travaux seront bien exécutés sur l’ouvrage ainsi mis hors
tension.

Acquérir la certitude que les travaux seront effectués sur


BUT l’ouvrage mis hors tension et dont les organes de
séparation sont condamnés en position d’ouverture.

Fig.6 : Identification de l ’ouvrage.

p. 46
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

Identification de l’ouvrage sur le lieu de travail, pour être certain


ème
4 règle que les travaux seront bien exécutés sur l’ouvrage ainsi mis hors
tension.

La certitude de cette identification peut être obtenue par la combinaison de


différentes méthodes.

 Reconnaissance de la situation géographique du chantier.

 La consultation des schémas ou de la cartographie.

 La connaissance des ouvrages et de leurs caractéristiques.

 La lecture des pancartes, étiquettes, numéros de supports …

 L’identification visuelle lorsque l’on peut suivre la ligne ou la

canalisation, depuis le lieu où a été réalisée la séparation certaine ou la

mise à la terre et en court-circuit jusqu’à la zone de travail elle –même.

 Le déplacement sur site d’une personne désignée par le chef de

consignation et connaissant parfaitement l’ouvrage concerné.

 Pour les câbles, à défaut de pouvoir les identifier par une méthode non

destructive indiscutable, l’emploi d’un moyen destructif est obligatoire

le cas du pic-câble.

p. 47
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

ème
5 règle Vérification d’absence de tension

Dans tous les cas, la V.A.T doit être effectuée, aussi près
que possible du lieu de travail, sur chacun des
conducteurs actifs, y compris le neutre, à l’aide d’un
dispositif prévu à cet effet.

Le bon fonctionnement du vérificateur d’absence de


tension doit être vérifié avant et après l’opération de
V.A.T.

BUT Sur certains ouvrages, la vérification directe d’absence de


tension n’est pas possible (matériel protégé ou blindé par
exemple.

Il y a lieu d’appliquer les


dispositions particulières qui doivent
être indiquées par le constructeur
pour ce matériel et contenues dans
les consignes particulières
d’exploitation.

Absence de tension

Présence de tension
HTA BTA

Fig.8 : V.A.T. HTA et BTA. Fig.7 : V.A.T.

p. 48
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

ème Mise en place des dispositifs de mises à la terre et court-circuit


6 èmerègle
6 encadrant la zone de travail.

La mise à la terre et en court-circuit doit


intéresser tous les conducteurs, y compris le
BUT neutre, et sera réalisée de part et d’autre de la
zone de travail.

DMT/CC

DMT/CC

Fig.9 : DMT/CC.

Cette opération est le moyen le plus sûr pour se prémunir contre les réalimentations
par des sources autonomes ou de renvois intempestifs.

p. 49
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

ème Mise en place des dispositifs de mises à la terre et court-circuit


6 èmerègle
6 encadrant la zone de travail.

DMT/CC sur les lignes aériennes HT et BT en conducteurs nus,


 Les mises à la terre et en court-circuit, précédées de la V.A.T, doivent
être effectuées de préférence à proximité du lieu de travail, de part et
d’autre de la zone de travail, sur toutes les lignes à consigner pénétrant
dans la zone de travail.

L’une au moins des mises à la terre et en court-circuit doit être visible du lieu
de travail.

DMT/CC sur câbles HT et BT et lignes aériennes HT et BT en câbles ou


conducteurs isolés.

 Les mises à la terre et en court-circuit, précédées de la V.A.T, sont


effectuées sur les parties nues accessibles aux points de séparation du côté
de l’ouvrage où l’on doit travailler, ou au plus près, de part et d’autre de la
zone de travail.
 Dans le cas des réseaux BT où le neutre est mis directement à la terre en
différents points et dans les installations BT réalisées suivant le schéma
TNC (terre et neutre communs), il est admis de réaliser la mise en court-
circuit des conducteurs actifs sans créer de mise à la terre spéciale.

p. 50
CHAPITRE 4 Les six règles d’or

3 Condamnation + Signalisation

2 Séparation de l’ouvrage
des sources de tension

Pour effectuer des travaux ou des


interventions hors tension, il faut respecter
les principes fondamentaux de la
consignation électrique d’un ouvrage. 4 Identification de l ’ouvrage

1 Reconnaissance de l’ouvrage
sur carte

DMT/CC
5 V.A.T

Absence de tension

DMT/CC

6
Présence de tension
Fig.10 : Les six règles de sécurité (Résumé). DMT /CC Zone de travail
p. 51
p. 52
ANNEXE

Définitions :

Choc électrique : Effets pathophysiologique résultant du passage d’un courant électrique à travers
le corps humain

Électrisation : Ensemble des manifestations physiopathologiques liées au passage du courant


électrique à travers l’organisme

Électrocution : C’est une électrisation qui entraine la mort.

Courant de choc : Courant qui traverse le corps humain peut causer des brûlures aux tissus et aux
organes

Tension de contact : Tension apparaissant lors d’un défaut d’isolement, entre des parties
simultanément accessibles.

Arc électrique : L’arc électrique résulte de l’ionisation de l’air ou du diélectrique provoqué par la
séparation brutale des deux contacts d’un appareil de coupure.

Cette ionisation est due à la distance très faible entre les contacts au début de la coupure. L’arc
est assimilable à un conducteur mobile. Il faut couper l’arc pour couper le courant.

Autres accidents d’origine électrique

Les risques d'incendies et explosions sont dus notamment aux arcs électriques lors d'un court-
circuit, ou à l'accumulation d'électricité statique provoquant des étincelles.

Le risque d’Incendies : 30% des incendies seraient d’origine électrique, les principales causes
sont :

- l’échauffement des câbles dû à une surcharge,

- Le court-circuit entraînant un arc électrique,

- Le mauvais serrage des conducteurs

- un défaut d’isolement conduisant à une circulation anormale du courant entre récepteur et masse
ou entre récepteur et terre,

- des contacts défectueux (de type connexion mal serrée ou oxydée) entraînant une résistance
anormale et un échauffement,

- la foudre,

- une décharge électrostatique.

Le risque d’explosions : Les installations électriques constituent une source potentielle


d’inflammation en atmosphère explosive. Ces installations devront être réduites significativement
au minimum nécessaire et l’appareillage doit répondre à des normes de construction et de pose
relatives aux zones à risque d’explosion.

Les principaux facteurs à l’origine de ces accidents sont :

p. 53
ANNEXE
- Non-respect des règles de sécurité lors de la conception ou modification d’une installation
électrique

- Mauvais état du matériel et des isolants en particulier

- Utilisation inappropriée du matériel (appareil portatif, prolongateur …)

- Habilitation électrique non adaptée à l’opération à réaliser.

- Non-respect des distances de sécurité par rapport aux pièces nues sous tension.

Ces accidents peuvent engendrer des risques pour les personnes exposées. (Brulures,
traumatismes, …)

Ouvrage électrique :

Terme réservé aux réseaux publics de transport et de distribution d’électricité et à leurs annexes.

Installation électrique :

Terme qui s’applique à toute installation électrique à l’exclusion des ouvrages.

LOCAL OU EMPLACEMENT D’ACCES RESERVE AUX ELECTRICIENS

(Local ou emplacement à risque spécifique électrique)

Local ou emplacement (contenant des parties d’ouvrage ou d’installation) comportant des pièces
nues susceptibles d’être sous tension et accessibles.

Un local réservé aux électriciens se reconnaît au symbole


ci-contre:

Une armoire électrique est un local réservé aux électriciens

Travaux : Opérations prévues à l’avance, planifiées, organisées et qui peuvent durer dans le temps
Intervention : Opération occasionnelle non prévue, non planifiée, de courte durée (la notion
d’intervention n’existe qu’en basse tension)
Consignation : Opération consistant à mettre un équipement hors tension en suivant une
procédure spécifique règlementaire, de manière à le sécuriser
p. 54
ANNEXE
Essai : Opération destinée à s’assurer du bon fonctionnement ou de l’état électrique, mécanique
d’une installation électrique
Mesurage : Opération destinée à mesurer des grandeurs électriques, ou des grandeurs physiques
(distance, température, vitesse, tension, …)
Vérification : Opération destinée à s’assurer qu’une installation est conforme à un référentiel ou
à des spécifications
Manœuvre : Opération conduisant à un changement de la configuration électrique d’une
installation ou de l’alimentation électrique d’un matériel. Les manœuvres sont effectuées au
moyen d’appareillages spécialement prévus à cet effet, tels qu’interrupteurs, disjoncteurs,
sectionneurs, commutateurs, …
VAT : Vérification d’absence de tension
Les « vérificateurs d’absence de tension » VAT sont des détecteurs de tension conçus
spécifiquement pour vérifier l’absence de tension nominale et remplissant cette fonction à
l’exclusion de toute autre.

Détecteur de tension HTA Détecteur de tension BTA

DMT/CC : Dispositif de mise à la terre et en court-circuit

Protège l’opérateur contre un retour de la tension en écoulant à la terre


le courant de défaut

p. 55
ANNEXE
Qu'est-ce que la Norme NFC 18-510 ?
La norme NF C18-510 regroupe un ensemble de prescriptions pour la prévention des risques
électriques lors des opérations sur les ouvrages ou installations électriques ou dans un
environnement électrique.
Les prescriptions de la norme NF C 18-510 sont établies en vue d’assurer la sécurité des personnes
contre les dangers d’origine électrique lorsqu’elles effectuent des opérations (construction, réalisation,
exploitation, démantèlement) sur des ouvrages ou des installations électriques de toute tension
inférieure ou égale à 500 kV en courant alternatif ou en courant continu.
Elles s’appliquent aussi lors de travaux d’ordre non électrique dans l’environnement des ouvrages
ou des installations, tels que les travaux du bâtiment ou les travaux publics.
La sécurité des opérations effectuées sur des installations électriques ou dans leur voisinage est
régie par le Code du Travail (art. R4544-1 à 11).
Décret no 2010-1118 du 22 septembre 2010 modifié par le décret n° 2016-1908 du 27 décembre 2016
« Article R4544-4. − L'employeur définit et met en œuvre les mesures de prévention de façon à
supprimer ou, à défaut, à réduire autant qu'il est possible le risque d'origine électrique lors des
opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage. A cet effet, il s'assure que :
1° Les travaux sont effectués hors tension, sauf …. en cas d'impossibilité technique ;
2° Les opérations effectuées au voisinage de pièces nues sous tension sont limitées aux cas où il n'a
pas été possible de supprimer ce voisinage … ;
3° Les opérations d'ordre non électrique dans le voisinage de pièces nues sous tension sont limitées aux
seules opérations qui concourent à l'exploitation et à la maintenance des installations électriques.
« Art. R. 4544-9. − Les opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage ne peuvent
être effectuées que par des travailleurs habilités.
« Art. R. 4544-10. − Un travailleur est habilité dans les limites des attributions qui lui sont confiées.
L'habilitation, délivrée par l'employeur, spécifie la nature des opérations qu'il est autorisé à
effectuer.
Avant de délivrer l'habilitation, l'employeur s'assure que le travailleur a reçu la formation
théorique et pratique qui lui confère la connaissance des risques liés à l'électricité et des mesures
à prendre pour intervenir en sécurité lors de l'exécution des opérations qui lui sont confiées.
L'employeur délivre, maintien ou renouvelle l'habilitation selon les modalités contenues dans les
normes mentionnées à l'article R. 4544-3.
L'employeur remet à chaque travailleur un carnet de prescriptions établi sur la base des prescriptions
pertinentes de ces normes, complété, le cas échéant, par des instructions de sécurité particulières au
travail effectué.
Tout travailleur habilité au titre du présent article bénéficie d'un suivi individuel renforcé prévu aux
articles R. 4624-22 à R. 4624-28 en application du II de l'article R. 4624-23.

p. 56
Bibliographie

Carnet de prescriptions de sécurité électrique


pour la personne du BTP habilite BS OPPBTP
La prévention BTP

Habilitation électrique :
Nouvelle version (septembre 2012)

CARNET DE PRESCRIPTIONS AU PERSONNEL


PREVITION DU RISQUE ELECTRIQUE
(EDITION 2002)

Session 3 : Habilitation électrique des travailleurs


Quel lien entre habilitation et normalisation ?
Lionel THOVERT
Département Expertise Risque Electrique – Enedis Commission AFNOR / U21

- Le choix du régime de neutre en BT et la protection des personnes et du matériel


MEMOIRE DE FIN D'ETUDES : Pour l’obtention du Diplôme : Des études
universitaires appliques, Filière : Électrotechnique. Etudié par: BOUCIF ADDA et
KELLALECHE KADA
Promotion : 1994/1995 Centre universitaire de SAIDA.

p. 57
‫وآخر دعواهم أن احلمد هلل رب العاملني‬

‫تقبلوا حتيات أخوكم‪ :‬بوسيف عدة – تيارت – اجلزائر‬


‫‪boucifadda2@Gmail.com‬‬

‫‪p. 58‬‬

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