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RGIE EL – page 1 Sommaire EL

TITRE : ÉLECTRICITÉ

DC
Règlement Décret n° 91-986 du 23 septembre 1991 (articles 1, 2, 3) : institution 25
Décret n° 2000-278 du 22 mars 2000 (articles 4 et 5) : modification articles 41 et 86 49
Décret n° 2003-1264 du 23 décembre 2003 (article 19-XVI) : modification articles 49, 59, 67, 72, 73, 81 59

Commentaire Circulaire du 23 septembre 1991 26


Circulaire du 22 mars 2000 51

TABLE DES MATIÈRES

Section 1
Disposition communes à tous les travaux et installations
EL
CHAPITRE Ier – Dispositions générales
- art. 1er : Terminologie 7
- art. 2 : Domaine d’application 11
- art. 3 : Classement des installations en fonction des tensions 11
CHAPITRE II – Personnel
- art. 4 : Prescriptions générales relatives au personnel 12
- art. 5 : Formation requise pour administrer les premiers soins 13
- art. 6 : Dossiers de prescriptions 13
- art. 7 : Affichage 13
CHAPITRE III – Conditions générales auxquelles doivent satisfaire les installations électriques
- art. 8 : Normes de sécurité obligatoires 14
- art. 9 : Dispositions générales 14
- art. 10 : Identification des circuits, des appareils et des conducteurs électriques 15
- art. 11 : Installations du domaine T B.T 15
- art. 12 : Dispositions particulières applicables à certains matériels d'utilisation 16
- art. 13 : Séparation des sources d'énergie 16
- art. 14 : Coupure d'urgence 17
- art. 15 : Utilisation de la terre, des masses, des conducteurs de protection et des éléments conducteurs 18
- art. 16 : Résistances de terre, prises de terre 18
- art. 17 : Liaisons équipotentielles et conducteurs de protection 19
- art. 18 : Installations de sécurité 19
CHAPITRE IV – Protection contre les risques de contact direct
- art. 19 : Mise hors de portée des conducteurs actifs 20
- art. 20 : Mise hors de portée par éloignement 20
- art. 21 : Mise hors de portée au moyen d'obstacles 20
- art. 22 : Mise hors de portée par isolation 20
- art. 23 : Raccordement des appareils amovibles et des parties mobiles des matériels électriques 20
- art. 24 : Canalisations électriques 21
- art. 25 : Traction électrique par ligne de contact 22
- art. 26 : Culots, douilles et appareils de connexion 22
- art. 27 : Locaux et emplacements de travail à risques particuliers de choc électrique 23
- art. 28 : Installations mobiles à risques particuliers de choc électrique 24
CHAPITRE V – Protection contre les risques de contact indirect
- art. 29 : Dispositions générales 24
- art. 30 : Types de mesures de protection 25
- art. 31 : Protection par mise à la terre des masses et coupures automatiques de l'alimentation 25

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- art. 32 : Schéma TN 26
- art. 33 : Schéma TT 26
- art. 34 : Schéma IT 27
- art. 35 : Liaison équipotentielle supplémentaire 27
- art. 36 : Protection sans mise à la terre et sans coupure de l'alimentation 27
CHAPITRE VI – Prévention des brûlures, incendies et explosions d'origine électrique
- art. 37 : Réalisation des installations électriques 28
- art. 38 : Interrupteurs, coupe-circuit et disjoncteurs 29
- art. 39 : Matériel électrique contenant un diélectrique liquide inflammable 30
- art. 40 : Locaux ou emplacements présentant des dangers d'incendie 30
- art. 41 : Zone présentant des risques d'explosion 30
CHAPITRE VII – Utilisation, entretien, surveillance et vérification des installations électriques
- art. 42 : Dispositions générales 31
- art. 43 : Travaux effectués sur les installations électriques 31
- art. 44 : Travaux effectués hors tension 32
- art. 45 : Travaux effectués sous tension 33
- art. 46 : Opérations effectuées au voisinage de parties actives nues sous tension 33
- art. 47 : Dispositions à prendre en cas d'incident 34
- art. 48 : Surveillance des installations électriques 35
- art. 49 : Vérification des installations électriques 35
CHAPITRE VIII – Dispositions diverses
- art. 50 : Documents à tenir à jour 36

Section 2
Dispositions complémentaires pour tous les travaux souterrains

CHAPITRE Ier – Dispositions générales


- art. 51 : Communication entre les travaux souterrains et le jour 37
CHAPITRE II – Protection contre les risques de contact direct
- art. 52 : Mise hors de portée par éloignement 37
- art. 53 : Mise hors de portée au moyen d'obstacle 37
- art. 54 : Canalisations électriques 37
- art. 55 : Traction électrique par ligne de contact 37
- art. 56 : Appareils de connexion 38
CHAPITRE III – Protection contre les risques de contact indirect
- art. 57 : Mise à la terre et interconnexion des masses 38
CHAPITRE IV – Prévention des brûlures, incendies et explosions d'origine électrique
- art. 58 : Protection contre les courts-circuits 39
- art. 59 : Matériels contenant un diélectrique liquide inflammable 39
- art. 60 : Emplacements présentant des dangers d'incendie 39
- art. 61 : Production d'atmosphères explosibles par les feux 39

Section 3
Dispositions complémentaires pour les travaux souterrains classés grisouteux

CHAPITRE Ier – Dispositions générales


- art. 62 : Emplacement des installations électriques 40
CHAPITRE II – Conditions générales auxquelles doivent satisfaire les installations électriques
- art. 63 : Installations du domaine T.B.T. 40
- art. 64 : Installations électriques interdites 40
- art. 65 : Utilisation de la terre 40
- art. 66 : Installations de sécurité 40
CHAPITRE III – Prévention des inflammations et explosions d'origine électrique
- art. 67 : Matériel électrique utilisable 41

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RGIE EL – page 3 Sommaire EL

- art. 68 : Canalisations électriques 42


- art. 69 : Traction électrique par ligne de contact 42
- art. 70 : Appareils de connexion 43
- art. 71 : Réalisation des installations électriques 43
- art. 72 : Installations de haut niveau de sécurité 43
- art. 73 : Travaux à risque de dégagement instantané de grisou 43
- art. 74 : Potentiel entre masses et éléments conducteurs 44
- art. 75 : Installations du domaine H.T.A. 44
- art. 76 : Protection contre les courts-circuits 44
- art. 77 : Défaut d'isolement 44
CHAPITRE IV – Utilisation, entretien, surveillance et vérification des installations électriques
- art. 78 : Dispositions générales 45
- art. 79 : Travaux effectués sur des installations sous tension 45
- art. 80 : Dispositions à prendre en cas d'incident 46
- art. 81 : Surveillance et vérification des installations électriques 46

Section 4
Dispositions complémentaires pour les travaux d'exploitation d'hydrocarbures et pour les forages traversant un niveau
géologique susceptible de dégager des hydrocarbures

CHAPITRE Ier – Dispositions générales


- art. 82 : Emplacements des installations électriques 48
CHAPITRE II – Conditions générales auxquelles doivent satisfaire les installations électriques
- art. 83 : Installations du domaine T.B.T. 49
- art. 84 : Installations électriques interdites 49
- art. 85 : Utilisation de la terre 49
CHAPITRE III – Prévention des inflammations et explosions d'origine électrique
- art. 86 : Matériel électrique utilisable 49
- art. 87 : Canalisations électriques 50
- art. 88 : Appareils de connexion 51
- art. 89 : Potentiel entre masses et éléments conducteurs 51
- art. 90 : Défaut d'isolement 51
CHAPITRE IV – Utilisation, entretien, surveillance et vérification des installations électriques
- art. 91 : Travaux effectués sur les installations sous tension 52
- art. 92 : Dispositions à prendre en cas d'incident 52
- art. 93 : Surveillance et vérification des installations électriques 53

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ARRÊTÉS D’APPLICATION

EL

Liste 1 : Normes mentionnées dans les commentaires EL-1-C 55


Liste 2 : Normes citées dans les arrêtés d’application EL-1-A 56
Arrêté du 24 octobre 1991 57
relatif au matériel électrique utilisable dans les travaux d'exploitation d'hydrocarbures et de forages traversant
un niveau géologique susceptible de dégager des hydrocarbures (EL-1-1, art. 86 § 2 et art. 87 § 2)
Arrêté du 25 octobre 1991 59
fixant les modalités pratiques de réalisation de mesures de protection contre le risque de contact indirect
(EL-1.A, art. 10 § 2 et art. 30 § 1 et 3)
Arrêté du 25 octobre 1991 62
relatif à l'utilisation des matériels électriques portatifs à main à l'intérieur des enceintes conductrices exiguës
(EL-LA, art.12 § 3)
Arrêté du 25 octobre 1991 63
relatif aux dispositions assurant la mise hors de portée des parties actives au moyen d'obstacles dans les locaux
et sur les emplacements de travail autres que ceux à risques particuliers de choc électrique (EL-1.A, art. 21 § 2)
Arrêté du 25 octobre 1991 65
fixant des dispositions particulières applicables à certains locaux ou emplacements de travail réservés à la
production, la conversion ou la distribution de l'énergie électrique (EL-1.A, art. 27 § 6-A)
Arrêté du 25 octobre 1991 67
fixant des dispositions particulières applicables à certains laboratoires, plates-formes d'essais et ateliers pilotes
(EL-1.A, art. 27 § 6-B)
Arrêté du 25 octobre 1991 69
relatif aux circuits électriques mis en œuvre dans le soudage électrique à l'arc ou par résistance et dans les
techniques connexes (EL-1.A, art. 28)
Arrêté du 25 octobre 1991 72
fixant les modalités pratiques de mise en œuvre des mesures de protection contre les effets thermiques en
service normal et en cas de surintensité (EL-1.A, art. 37 § 9 et art. 38 § 5)
Arrêté du 25 octobre 1991 73
fixant les mesures de prévention des risques d'incendie présentés par l'épandage et l'inflammation des
diélectriques liquides Inflammables utilisés dans les matériels électriques (EL-1.A, art. 39)
Arrêté du 25 octobre 1991 75
relatif aux emplacements présentant des risques d'explosion (EL-1.A, art. 41 § 2)
Arrêté du 25 octobre 1991 77
fixant la périodicité, l'objet et l'étendue des vérifications des Installations électriques ainsi que le contenu des
rapports relatifs auxdites vérifications (EL-1.A, art. 49 § 2)
Arrêté du 25 octobre 1991 83
relatif aux conditions et modalités d'agrément des personnes ou organismes pour la vérification des installations
électriques (EL-1.A, art. 49 § 4)
Arrêté du 25 octobre 1991 85
relatif au calcul du courant de court-circuit (EL-1.A, art. 58 § 5)
Arrêté du 25 octobre 1991 86
relatif à l'utilisation de certains modes de protection des matériels électriques utilisables dans les mines
grisouteuses (EL-1.A, art. 67 § 1)
Arrêté du 25 octobre 1991 87
relatif à l'emploi dans les travaux souterrains classés grisouteux d'appareils électriques de mesure
(EL-1-A, art. 67 § 2)
Arrêté du 25 octobre 1991 88
relatif aux installations de haut niveau de sécurité vis-à-vis du risque d'inflammation de grisou
(EL-1.A, art. 72 § 2)
Arrêté du 25 octobre 1991 90
fixant la température maximale de surface et le degré minimal de protection pour le matériel électrique
utilisable en zone 2 (EL-1.A, art. 86 § 4)

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RGIE EL – page 5 Sommaire EL

Arrêté du 12 mai 1993 91


relatif à la formation requise pour administrer les premiers soins à donner aux victimes d'accidents électriques
dans les industries extractives (EL-1-A, art. 5)
Arrêté du 5 mai 1994 99
portant dispositions relatives à la certification du matériel électrique utilisable dans les mines grisouteuses
Arrêté du 5 mai 1994 110
portant dispositions relatives à la certification du matériel électrique utilisable en atmosphère explosive dans les
lieux autres que les mines grisouteuses
Arrêté du 17 janvier 1995 119
modifiant l'arrêté du 5 mai 1994 portant dispositions relatives à la certification du matériel électrique utilisable
dans les mines grisouteuses
Arrêté du 17 janvier 1995 120
modifiant l'arrêté du 5 mai 1994 portant dispositions relatives à la certification du matériel électrique utilisable
en atmosphère explosive dans des lieux autres que les mines grisouteuses
Arrêté du 22 mars 2000 121
relatif aux emplacements présentant des risques d'explosions (EL-2-A, art. 41, § 2)

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Sommaire EL RGIE EL – page 6

EL – 6 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 7 Règlement EL – R

Section 1 Section 1
Dispositions communes à tous les travaux et Dispositions communes à tous les travaux et
installations installations

Chapitre 1er : Dispositions générales Chapitre Ier : Dispositions générales

Article 1er Article 1er


Terminologie Terminologie
Les définitions des termes techniques employés dans ce Au sens du présent titre, il faut entendre par :
titre ou dans les arrêtés d'application sont en harmonie avec • amovible : le qualificatif s'appliquant à tout matériel
celles du vocabulaire électrotechnique international électriqueportatif à main, mobile, sehmi-mobile ou semi-
actuellement en vigueur ou, à défaut, avec les appellations fixe ;
utilisées dans les textes normatifs français.
• appareil de connexion : un dispositif constitué de deux
Certaines définitions appellent les commentaires suivants :
parties destiné à réunir et à séparer rapidement,
• appareil de connexion : cet appareil peut être une prise de mécaniquement et électriquement deux canalisations
courant, un prolongateur ou un connecteur dont la facilité électriques ou une canalisation et un autre matériel
et la rapidité de séparation des deux éléments ne sont en électriques ;
général limitées que par la contrainte de ne pas effectuer
• borne principale ou barre principale de terre : une borne
cette séparation en charge ou sous tension. Une boîte de
jonction n'est pas un appareil de connexion ; ou une barre prévue pour la connexion aux dispositifs de
mise à la terre de conducteurs de protection, y compris les
conducteurs d'équipotentialité et éventuellement les
conducteurs assurant une mise à la terre fonctionnelle ;
• canalisation électrique : est notamment considéré comme • câble électrique : une canalisation comportant un ou
canalisation électrique : plusieurs conducteurs électriquement distincts et
- un câble multiconducteur ; mécaniquement solidaires, généralement recouvert d'un ou
plusieurs revêtements protecteurs appelés gaine ;
- un ensemble de conducteurs isolés sous conduit ;
• canalisation électrique : un ensemble constitué par un ou
- un ensemble de câbles monoconducteurs sur chemin plusieurs conducteurs électriques et les éléments assurant
de câble ou tablette ; leur fixation et, le cas échéant, leur protection mécanique ;
- une canalisation préfabriquée ; • canalisation électrique enterrée : une canalisation
• canalisation électrique enterrée : compte tenu de la électrique établie au-dessous de la surface du sol et dont les
définition de cette expression, certaines canalisations enveloppes extérieures, telles que gaines ou conduits de
électriques souterraines, c'est-à-dire situées en dessous du protection, sont en contact avec le terrain ;
niveau du sol, ne sont pas considérées comme des • choc électrique : l'effet physiopathologique résultant du
canalisations enterrées ; en effet, les canalisations passage d'un courant électrique à travers le corps humain ;
souterraines comprennent notamment, en plus des
canalisations dites enterrées, les canalisations en caniveaux • circuit : l'ensemble des matériels électriques alimentés à
enterrés, ainsi que les canalisations placées dans des partir de la même origine et protégés contre les
galeries ; surintensités par le ou les mêmes dispositifs de protection ;
• circuit terminal : un circuit relié directement au matériel
d'utilisation ou aux socles de prises de courant ;
• conducteur actif : un conducteur normalement affecté à la
• conducteur actif : le conducteur de protection n'est pas un
transmission de l'énergie électrique, tel que les conducteurs
conducteur actif ; de phase et le conducteur neutre en courant alternatif, les
conducteurs positif, négatif et le compensateur en courant
continu : toutefois, le conducteur PEN n'est pas considéré
comme conducteur actif ;
• conducteur d'équipotentialité : un conducteur de
protection assurant une liaison équipotentielle ;
• conducteur de mise à la terre du neutre : un conducteur
reliant le point neutre ou un point du conducteur neutre à
une prise de terre ;
• conducteur de phase : un conducteur relié à une des bornes
de phase du générateur ;
• conducteur de protection : un conducteur prescrit dans
certaines mesures de protection contre les contacts
indirects et destiné à relier électriquement certaines des
parties suivantes :
- masses ;
- éléments conducteurs ;
- borne principale de terre ;

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Commentaire EL– C RGIE EL – page 8 Règlement EL – R

- prise de terre ;
- point de mise à la terre de la source d'alimentation au
point neutre artificiel ;
• conducteur de terre : un conducteur de protection reliant la
borne principale de terre à la prise de terre ;
• conducteur PEN : la désignation PEN résulte de la • conducteur PEN : un conducteur mis à la terre, assurant à
combinaison des deux symboles PE pour le conducteur de la fois les fonctions de conducteur de protection et de
protection et N pour le conducteur neutre ; conducteur neutre ;
• conducteur principal de protection : un conducteur de
protection auquel sont reliés les conducteurs de protection
des masses, le conducteur de terre et, éventuellement, les
conducteurs de liaison équipotentielle ;
• contact direct : le contact de personnes avec une partie
active ;
• contact indirect : le contact de personnes avec une masse
mise sous tension par suite d'un défaut d'isolement ;
• courant de court-circuit : une surintensité produite par un
défaut ayant une impédance négligeable entre les
conducteurs actifs présentant une différence de potentiel en
service normal ;
• courant de défaut : sauf précision contraire, l'expression : • courant de défaut : un courant qui apparaît lors d'un défaut
courant de défaut, désigne le courant qui apparaît lors d'un d'isolement ;
défaut d'isolement entre une partie active et une masse ou • courant de surcharge : une surintensité anormale se
la terre ; produisant dans un circuit en l'absence de défaut
d'isolement électrique ;
• courant différentiel résiduel : le module de la somme
vectorielle des courants circulant dans l'ensemble des
conducteurs actifs d'une canalisation en un point donné
d'une installation ;
• défaut d'isolement : la défaillance de l'isolation d'une
• double isolation : si les matériels, dont les parties actives partie active d'un circuit électrique entraînant une perte
sont isolées par une double isolation ou une isolation d'isolement de cette partie active pouvant aller jusqu'à une
renforcée, comportent des parties conductrices accessibles, liaison accidentelle entre deux points de potentiels
ces dernières ne sont pas considérées comme des masses ; différents appelé défaut franc ;
• élément conducteur étranger à l'installation électrique : • double isolation : une isolation comprenant à la fois une
sont considérés notamment comme éléments conducteurs : isolation principale et une isolation supplémentaire ;
- le sol ou les parois non isolants ; • élément conducteur étranger à l'installation électrique,
- les charpentes ou armatures métalliques de la par abréviation élément conducteur : un élément ne faisant
construction ; pas partie de l'installation électrique et susceptible
d'introduire un potentiel, généralement celui de la terre ;
- les canalisations métalliques diverses utilisées pour
l'eau, le gaz, le chauffage, l'air comprimé, etc., et les • enceinte conductrice exiguë : un local ou un emplacement
matériels métalliques non électriques qui leur sont de travail dont les parois sont essentiellement constituées
reliés ; de parties métalliques ou conductrices, à l'intérieur duquel
une personne peut venir en contact, sur une partie
- le soutènement métallique ;
importante de son corps, avec les parties conductrices
• enceinte conductrice exiguë : les emplacements de travail environnantes et dont l'exiguïté limite les possibilités
exigus sont ceux dont l'une des trois dimensions est d'interrompre ce contact ;
restreinte, entraînant par là même des risques de contacts
• enveloppe : un élément assurant la protection des matériels
simultanés de la personne avec deux parois, par exemple la
électriques contre certaines influences externes telles que
hauteur (vides sanitaires) ou la largeur (galeries techniques
chocs, intempéries corrosion, etc., et la protection contre
étroites) ; le type même d'une enceinte conductrice exiguë
les contacts directs ;
est constitué par l'intérieur d'une chaudière, d'une cuve ou
d'un silo de faibles diamètres et aux parois conductrices ; • fixe : le qualificatif applicable à tout matériel électrique
dont le déplacement nécessite des travaux de démontage à
• impédance de protection : il s'agit d'une mesure de
l'aide d'un outil ;
protection utilisée essentiellement dans la construction de
matériels qui comportent des parties conductrices • impédance de protection : l'ensemble de composants dont
accessibles dont le potentiel doit être fixé pour des raisons l'impédance, la construction et la fiabilité sont telles que la
fonctionnelles par rapport à des parties actives comme, par mise en œuvre assure une protection contre le risque de
exemple, une sortie d'antenne de télévision, un pistolet choc électrique au moins égale à celle procurée par une
électrostatique à peinture, certains interrupteurs double isolation, en limitant le courant permanent ou
électroniques ; l'énergie de décharge ;
• installations électriques : les installations électriques sont • installation électrique : la combinaison de circuits associés
constituées de circuits ; les éléments conducteurs et la terre réalisée suivant un schéma déterminé de liaisons à la terre

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Commentaire EL– C RGIE EL – page 9 Règlement EL – R

n'en font pas partie ; tel que IT, TN ou TT et pouvant être alimentée :
- soit par un réseau de distribution haute ou basse
tension ;
- soit par une source autonome d'énergie électrique ;
• isolation principale : l'isolation principale risque d'être - soit par un transformateur dont le primaire est
mise à défaut par suite du vieillissement des isolants ou des alimenté par une autre installation ;
contraintes anormales auxquelles ceux-ci sont soumis ; des • isolation : l'ensemble des isolants entrant dans la
mesures sont prévues par le chapitre V de la section 1 pour construction d'un matériel électrique pour isoler ses parties
pallier les risques présentés par cette défaillance actives ou l'action d'isoler ;
éventuelle ; • isolation principale : l'isolation des parties actives dont la
• local ou emplacement de travail isolant : les sols et parois défaillance peut entraîner un risque de choc électrique ;
des locaux ou emplacements de travail sont considérés • isolation renforcée : l'isolation unique assurant une
comme isolants lorsque leur résistance électrique, compte protection contre les chocs électriques équivalente à celle
tenu de la tension mise en jeu, est suffisamment élevée procurée par une double isolation ;
pour limiter le courant de défaut qui les traverse à une
• isolation supplémentaire : l'isolation indépendante prévue
valeur non dangereuse pour les personnes ; un sol ou une
paroi est considéré comme isolant lorsque sa résistance en plus de l'isolation principale en vue d'assurer la
d'isolement par rapport à la terre est au moins égale à 50 protection contre les chocs électriques en cas de défaut de
l'isolation principale ;
000 Ω pour les installations du domaine B.T.A. et 1 000
000 Ω pour celles du domaine B.T.B. ; pratiquement ne • isolement : l'ensemble des qualités acquises par un
peuvent être considérés comme isolants que des locaux qui matériel électrique ou une installation du fait de leur
remplissent simultanément les conditions suivantes : leurs isolation ;
sols et parois sont isolants, leur installation électrique ne • liaison électrique : une disposition ou un état de fait qui
comprend aucune prise de courant ni aucun matériel assure ou permet le passage d'un courant électrique entre
comportant une masse, ils ne contiennent aucun élément deux pièces conductrices ;
conducteur au sens défini plus haut ; en conséquence ne • liaison équipotentielle : une liaison électrique spéciale
peuvent être reconnus comme isolants que des locaux dont mettant au même potentiel, ou à des potentiels voisins, des
la construction et l'équipement électrique sont spécialement masses et des éléments conducteurs ;
étudiés à cet effet ; la troisième condition, selon laquelle
les masses et les éléments conducteurs doivent être isolés • local ou emplacement de travail électriquement isolant :
de la terre et non accessibles simultanément, interdit un local ou un emplacement de travail où, pour la tension
pratiquement l'utilisation dans le local de tout appareil mise en œuvre, sont remplies simultanément les trois
mobile, autre que la classe II ou la classe III, dès que ce conditions suivantes :
local à parois et sols isolants contient une masse ou un - les sols ou planchers isolent les personnes de la terre ;
élément conducteur ; très rares sont donc les locaux ou - les murs et parois accessibles sont isolants ;
emplacements de travail qui peuvent être considérés
- les masses et les éléments conducteurs sont isolés de
comme isolants au sens du titre ;
la terre et non accessibles simultanément ;
• local ou emplacement de travail mouillé : sur un
• local ou emplacement de travail mouillé : un local ou un
emplacement mouillé, les conditions d'humidité ou le degré
emplacement de travail où l'eau ruisselle sur les murs ou
hygrométrique ambiant, occasionnels ou permanents, sont
sur le sol et où les matériels électriques sont soumis à des
tels que l'on peut considérer comme très amoindrie la
projections d'eau ;
résistance de la peau des mains et/ou des pieds ; sont à
considérer comme tels les emplacements extérieurs non • masse : la partie conductrice d'un matériel électrique,
couverts ou certains travaux souterrains ; susceptible d'être touchée par une personne, qui n'est pas
normalement sous tension mais peut le devenir en cas de
• masse : un défaut d'isolement risquant de mettre une masse
défaut d'isolement des parties actives de ce matériel ;
sous tension doit être systématiquement envisagé dès que
les parties actives sont protégées seulement par une • matériel électrique : tout matériel utilisé pour la
isolation principale ; une partie conductrice accessible d'un production, la transformation, le transport, la distribution
matériel électrique qui ne peut être mise sous tension, en ou l'utilisation de l'énergie électrique ;
cas de défaut, que par l'intermédiaire d'une masse, ou d'une • matériel d'utilisation : un matériel destiné à transformer
partie conductrice mise à la terre, n'est pas considérée l'énergie électrique en une autre forme d'énergie telle que
comme masse; les revêtements métalliques des câbles lumineuse, calorifique, mécanique ;
électriques constituent des masses à moins qu'ils ne soient • mobile : le qualificatif s'appliquant à tout matériel
séparés des parties actives par une double isolation ou électrique qui, sans répondre à la définition du matériel
qu'ils ne soient eux-mêmes protégés par un revêtement portatif à main, peut soit se déplacer par ses propres
isolant, y compris à leurs extrémités ; moyens, soit être déplacé par une personne, alors qu'il est
• matériel électrique : ce sont par exemple les générateurs, sous tension ;
les récepteurs, les transformateurs, les câbles, les • partie active : toute partie conductrice destinée à être sous
canalisations, les conducteurs actifs, les conducteurs de tension en service normal ;
protection, les enveloppes, les masses, etc. ; un ensemble
de matériels électriques interconnectés est aussi dénommé • portatif à main : le qualificatif s'appliquant à tout matériel
système ; électrique ou à une partie de celui-ci dont l'usage normal
exige l'action constante de la main soit comme support, soit
comme guide ;
• premier défaut : un défaut ou une succession de défauts

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 9


Commentaire EL– C RGIE EL – page 10 Règlement EL – R

d'isolement survenant sur un conducteur actif d'une


installation précédemment exempte de défaut d'isolement ;
• prise de terre : un corps conducteur enterré ou un ensemble
de corps conducteurs enterrés et interconnectés, assurant
une liaison électrique avec la terre ;
• prises de terre électriquement distinctes : des prises de
terre suffisamment éloignées les unes des autres pour que
le courant maximal susceptible d'être écoulé par l'une
d'elles ne modifie pas sensiblement le potentiel des autres ;
• protection électrique intégrée d'un câble ou d'une
canalisation : un moyen de protection consistant à
entourer, individuellement ou collectivement, les
conducteurs d'un câble ou d'une canalisation d'une ou de
plusieurs enveloppes conductrices et à les associer à un
dispositif de protection tel que les dommages mécaniques
que subit le câble ou la canalisation provoquent des
phénomènes électriques que ce dispositif a la charge de
détecter ;
• protection mécanique d'un câble ou d'une canalisation :
une protection consistant en un conduit, métallique ou non,
ou en une gaine, armée ou non, entourant le câble ou la
canalisation et offrant une certaine résistance aux
contraintes auxquelles il peut être soumis ;
• résistance de terre ou résistance globale de mise à la
terre : la résistance entre la borne principale de terre et la
terre ;
• schéma IT : le type d'installation dans lequel la source
d'alimentation est isolée ou présente un point,
généralement le neutre, relié à la terre par une impédance
de valeur suffisamment élevée pour qu'un premier défaut
d'isolement entre un conducteur de phase et la masse ne
provoque pas l'apparition d'une tension de contact
supérieure à la tension limite conventionnelle de sécurité ;
• schéma TN : le type d'installation dans lequel un point de
la source d'alimentation, généralement le neutre, est relié à
la terre et dans lequel des masses sont reliées directement à
ce point, de telle manière que tout courant de défaut franc
entre un conducteur de phase et la masse est un courant de
court-circuit ;
• schéma TN-C : le type d'installation TN dans lequel les
conducteurs neutre et de protection sont confondus en un
seul conducteur appelé conducteur PEN ;
• schéma TN-S : le type d'installation TN dans lequel le
conducteur neutre et le conducteur de protection sont
séparés ;
• schéma TT : le type d'installation dans lequel un point de
la source d'alimentation, généralement le neutre, est relié
directement à une prise de terre et dans lequel les masses
sont reliées directement à la terre, d'où il résulte qu'un
courant de défaut entre un conducteur de phase et la masse,
tout en ayant une intensité inférieure à celle d'un courant de
court-circuit, peut cependant provoquer l'apparition d'une
tension de contact supérieure à la tension limite
conventionnelle de sécurité ;
• sécurité intrinsèque : ce mode de protection est réservé
aux circuits, matériels et systèmes mettant en jeu des • sécurité intrinsèque : un des modes de protection prévus
énergies électriques ou thermiques faibles, incapables de par la réglementation relative à la construction du matériel
provoquer, dans les conditions d'épreuve prescrites, utilisable en atmosphère explosive ;
l'inflammation d'une atmosphère explosive donnée ; il y a • semi-fixe : le qualificatif s'appliquant à tout matériel
lieu de faire une distinction entre les atmosphères électrique qui ne doit pas être déplacé sous tension ;
explosives de groupe I (mines grisouteuses) et celles du • semi-mobile : le qualificatif s'appliquant à tout matériel
groupe II (lieux autres que les mines grisouteuses) ; électrique qui peut être déplacé épisodiquement alors qu'il
• surintensité : pour les conducteurs, la valeur assignée est est sous tension ;
le courant admissible ; • surintensité : toute intensité de courant dépassant la valeur

EL – 10 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 11 Règlement EL – R

• assignée ;
• tension de contact : ce terme n'est utilisé que dans le cadre • tension de contact : la tension apparaissant, lors d'un
de la protection contre les contacts indirects ; dans certains défaut d'isolement, entre des parties simultanément
cas, la valeur de la tension de contact peut être influencée accessibles ;
notablement par l'impédance de la personne en contact • tension de contact présumée : la tension de contact la plus
avec ces parties ; élevée susceptible d'apparaître en cas de défaut franc se
produisant dans une installation ;
• tension de défaut : la tension qui apparaît lors d'un défaut
d'isolement entre une masse et un point de la terre
suffisamment lointain pour que le potentiel de ce point ne
soit pas modifié par l'écoulement du courant de défaut ;
• tension limite conventionnelle de sécurité : la valeur
maximale de la tension de. contact qu'il est admis de
pouvoir maintenir indéfiniment dans des conditions
spécifiées d'influences externes ;
• terre : la masse conductrice de la terre dont le potentiel
électrique en chaque point est considéré comme égal à
zéro ;
• verrouillage électrique : un dispositif provoquant la mise
• verrouillage électrique, verrouillage. mécanique : ces hors tension des conducteurs actifs des appareils de
expressions couramment utilisées pour désigner un moyen connexion avant la séparation de ces conducteurs et
de protection lié aux appareils de connexion ne désignent empêchant leur remise sous tension tant qu'ils sont
pas un verrouillage au sens de l'article 13, paragraphe 3, séparés ;
mais un blocage. • verrouillage mécanique : un asservissement mécanique
entre un appareil de connexion et un interrupteur assurant
la mise hors tension de cet appareil avant la séparation des
contacts.

Article 2 Article 2
Domaine d'application Domaine d'application

1. Sauf mention spéciale, la section 3 est applicable aux 1. Sauf mention expresse :
exploitations souterraines ou aux quartiers indépendants La section 1 du présent titre s'applique à tous les travaux
d'une exploitation souterraine classés franchement, et installations. Les dispositions de l'article 41 ne sont
épisodiquement ou faiblement grisouteux conformément toutefois pas applicables aux travaux et installations
aux dispositions du titre : Grisou, du règlement général entrant dans le domaine d'application des sections 3 et 4.
des industries extractives. La section 2 s'applique à tous les travaux souterrains.
Dans ces travaux les dispositions de la section 3 se La section 3 s'applique aux travaux souterrains classés
substituent à celles de l'article 41 et de l'arrêté pris pour grisouteux.
son application en ce qui concerne le risque
d'inflammation de grisou. L'article 41 et l'arrêté pris pour La section 4 s'applique aux installations de surface et
son application restent par contre applicables dans ces dépendances légales des travaux :
travaux, aux zones où des atmosphères explosives autres - d'exploitation d'hydrocarbures liquides ou gazeux ;
que grisouteuses sont susceptibles de se former. - de forage traversant un niveau géologique susceptible
Dans les travaux d'exploitation d'hydrocarbures et de de dégager des hydrocarbures liquides ou gazeux.
forages traversant un niveau géologique susceptible de 2. Les dispositions du présent titre ne s'appliquent pas aux :
dégager des hydrocarbures, ce sont les dispositions de la
- circuits électriques de tir ;
section 4 qui se substituent à celles de l'article 41 et de
l'arrêté pris pour son application. - engins électriques de mise à feu ;
Les forages traversant un niveau géologique susceptible - vérificateurs de circuits électriques de tir.
de dégager des hydrocarbures ne se limitent pas aux Dans les travaux souterrains classés grisouteux, les engins
forages de recherche et de développement électriques de mise à feu et les vérificateurs de circuits
d'hydrocarbures liquides ou gazeux, mais peuvent électriques de tir sont toutefois soumis aux dispositions
comprendre les forages profonds tels que ceux relatifs à la de l'article 67.
géothermie.
Article 3
Article 3 Classement des installations en fonction des tensions
Classement des installations en fonction des tensions
Les installations électriques de toute nature sont classées en
1. La tension nominale est déterminée par sa valeur efficace fonction de la plus grande des tensions nominales existant
pour le courant alternatif et pour tout courant de nature aussi bien entre deux quelconques de leurs conducteurs
autre que le courant continu lisse défini au troisième qu'entre l'un d'entre eux et la terre, cette tension étant
alinéa de ce paragraphe. exprimée en valeur efficace pour tous les courants autres que
les courants continus lisses.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 11


Commentaire EL– C RGIE EL – page 12 Règlement EL – R

En régime normal, la plus grande des tensions existant


entre deux conducteurs actifs ou entre un conducteur actif et
la terre ne doit pas excéder la tension nominale de plus de
10%.

I1 est admis d'assimiler au courant continu lisse les courants


redressés dont la variation de crête à crête ne dépasse pas
15% de la valeur moyenne.
2. Selon la valeur de la tension nominale visée au
2. Les installations sont classées en fonction des tensions
paragraphe 1, les installations sont classées comme il
mises en jeu réparties en différents domaines selon le
suit :
vocabulaire normatif international.
- domaine très basse tension, par abréviation T.B.T. :
les installations dans lesquelles la tension ne dépasse
pas 50 V en courant alternatif ou 120 V en courant
continu lisse ;
- domaine basse tension A, par abréviation B.T.A. : les
installations dans lesquelles la tension excède 50 V
sans dépasser 500 V en courant alternatif ou excède
120 V sans dépasser 750 V en courant continu lisse ;
- domaine basse tension B, par abréviation B.T.B. : les
installations dans lesquelles la tension excède 500 V
sans dépasser 1 000 V en courant alternatif ou excède
750 V sans dépasser 1500 V en courant continu lisse ;
- domaine haute tension A, par abréviation H.T.A. : les
installations dans lesquelles là tension excède 1 000 V
en courant alternatif sans dépasser 50 000 V. ou
excède 1500 V sans dépasser 75 000 V en courant
continu lisse ;
- domaine haute tension B, par abréviation H.T.B. : les
installations dans lesquelles la tension excède 50 000
V en courant alternatif ou excède 75 000 V en courant
continu lisse.
Chapitre II : Personnel
Chapitre II : Personnel
Article 4
Prescriptions générales relatives au personnel Article 4
1. I1 est apparu nécessaire de distinguer les prescriptions à Prescriptions générales relatives au personnel
respecter pour la protection de la catégorie des personnels 1. Les prescriptions au personnel sont différentes suivant
qui utilisent exclusivement des installations électriques ne qu'il s'agit :
comportant pas des parties actives nues accessibles, de
celles beaucoup plus spécifiques concernant la sécurité - de personnes utilisant des installations électriques ;
des personnels de la deuxième catégorie, c'est-à-dire de - de personnes effectuant des travaux, sur des
ceux des services d'entretien électrique, qui sont amenés à installations électriques, hors tension ou sous tension ;
effectuer des travaux hors tension, sous tension et au - de personnes effectuant des opérations au voisinage
voisinage des parties actives nues sous tension et des d'installations électriques comportant des parties
personnels de la troisième catégorie effectuant des actives nues sous tension dans les conditions de
travaux autres qu'électriques au voisinage de parties l'article 46, paragraphe 3.
actives nues sous tension.
2. L'exploitant doit s'assurer que ces personnes possèdent
Si les installations sont réalisées, surveillées, vérifiées et une formation suffisante leur permettant de connaître et
entretenues conformément aux dispositions du présent de mettre en application les prescriptions de sécurité à
titre, les risques encourus par la première catégorie de respecter pour éviter des dangers dus à l'électricité dans
personnes précitée ne sont pas en principe différents de l'exécution des tâches qui leur sont confiées. Il doit, le cas
ceux auxquels ces travailleurs sont exposés en dehors des échéant, organiser au bénéfice des personnes concernées
lieux de travail. la formation complémentaire rendue nécessaire,
Cette première catégorie comprend essentiellement les notamment, par une connaissance insuffisante desdites
personnes qui, dans l'exercice de leurs fonctions, sont prescriptions.
amenées à utiliser des matériels ou installations 3. L'exploitant doit s'assurer que les prescriptions de sécurité
électriques. Il s'agit notamment de la manœuvre des sont effectivement appliquées et les rappeler aussi
dispositifs de commande, de coupure ou de réglage souvent que de besoin par tous moyens appropriés.
protégés contre les contacts directs, mis à leur disposition
pour l'exploitation. Il peut s'agir également : 4. Le personnel doit être invité à signaler les défectuosités et
anomalies qu'il constate dans l'état apparent du matériel
- du raccordement de matériels d'utilisation par des électrique ou dans le fonctionnement de celui-ci. Ces
appareils de connexion conformes aux dispositions de constatations doivent être portées le plus tôt possible à la

EL – 12 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 13 Règlement EL – R

l'article 26 ; connaissance de la personne visée à l'article 48,


- ou du remplacement de lampes dont les douilles et paragraphe 4.
culots sont conformes au même article 26 ; 5. Le personnel doit disposer du matériel nécessaire pour
- ou même éventuellement du remplacement des exécuter les manœuvres qui lui incombent et pour faciliter
fusibles du domaine B.T.A. si ceux-ci sont d'un son intervention en cas d'accident. Ce matériel doit être
modèle répondant aux dispositions de l'article 43, adapté à la tension de service et doit être maintenu prêt à
paragraphe 2. servir en parfait état.
En application des dispositions de l'article 26, paragraphe 6. L'exploitant ne peut confier les travaux ou opérations sur
1, deuxième alinéa, le remplacement des lampes à vis de des installations électriques qu'à des personnes qualifiées
diamètre supérieur à 27 millimètres ne peut par contre pas pour les effectuer et possédant une connaissance des
être condé à cette première catégorie de personnel. règles de sécurité en matière électrique adaptée aux
travaux ou opérations à effectuer.
Pour les deuxième et troisième catégories de personnel Lorsque les travaux électriques sont confiés à une
précitées, en plus des dispositions des paragraphes 2 et 3, entreprise extérieure, celle-ci doit être qualifiée en
sont à respecter celles de l'article 43, et selon le mode de matière électrique.
travaux à effectuer, celles des articles 44, 45 et 46.

Article 5
Article 5 Formation requise pour administrer les premiers soins
Formation requise pour administrer les premiers soins
Un arrêté(1) du ministre chargé des mines détermine les
Dans chaque exploitation, un certain nombre de personnes, conditions dans lesquelles les personnes reçoivent la
notamment les électriciens, doit recevoir une éducation formation requise pour administrer les premiers soins aux
spéciale sur les premiers soins à donner aux électrisés. Cette victimes d'accidents électriques, avant l'arrivée du médecin
éducation, entretenue par des exercices périodiques, porte ou des secours, ainsi que le matériel qui peut être, le cas
notamment sur la manipulation et le transport des blessés, les échéant, nécessaire pour les dispenser.
méthodes de réanimation et le traitement des brûlures.
S'il n'est pas nécessaire que l'ensemble du personnel ait
reçu une formation de secouriste, il y a lieu de faire en sorte Article 6
que chaque personne pouvant être en contact avec une Dossier de prescriptions
installation électrique connaisse ou puisse trouver rapidement Un dossier de prescriptions doit rassembler les documents
les noms et les lieux de travail des personnes d'un chantier ou nécessaires pour communiquer au personnel, de façon
des chantiers voisins ayant reçu une formation spéciale pratique et opérationnelle, les instructions relatives à
relative aux premiers secours à porter aux victimes l'électricité qui le concernent et notamment :
d'accidents électriques.
• les règles relatives à la réalisation, l'entretien, la
surveillance et la vérification des installations électriques ;
Article 6 • les règles d'utilisation du matériel électrique ;
Dossier de prescriptions
• les règles relatives aux travaux effectués sur des
Les instructions concernant notamment les règles installations électriques hors tension et sous tension ;
d'utilisation doivent permettre à tout le personnel chargé de la • les règles relatives aux opérations effectuées au voisinage
conduite des machines et de l'usage des matériels d'être averti de parties actives nues sous tension ;
des risques inhérents à l'alimentation électrique, aux
• la nature des travaux et des opérations autorisées en
manœuvres des dispositifs de commande et aux
raccordements de certains matériels. fonction de la qualification du personnel ;
• les mesures à prendre en cas d'incident ou d'accident ;
Ces instructions permettent également au personnel
d'acquérir les connaissances nécessaires pour participer à la • les règles relatives à la réparation des canalisations
surveillance des installations électriques pendant leur électriques.
fonctionnement.
Article 7
Article 7 Affichage
Affichage
Dans les locaux industriels contenant des installations
Les ordres de service ou schémas doivent indiquer très électriques fixes autres que l'éclairage, l'exploitant est tenu
clairement les opérations à exécuter pour la mise hors tension d'afficher dans un endroit apparent et, à moins que le
d'une installation, et notamment le ou les sectionneurs à personnel ne soit muni de lampes individuelles,
manœuvrer. L'attention doit être attirée tout spécialement sur convenablement éclairé :
les circuits bouclés. • tout ordre de service ou schéma dont la consultation est
Des dessins peuvent beaucoup ajouter à la clarté de nécessaire pour l'exécution sans danger des manœuvres que
l'instruction relative aux premiers soins à donner aux comporte l'utilisation de ces installations ou la mise hors
électrisés. tension de toutou partie de celles-ci ;
L'obligation d'affichage ne s'applique pas aux locaux à • l'instruction, sous une forme facilement compréhensible,
usage administratif. sur les premiers soins à donner aux victimes d'accidents
électriques ;
• le numéro de téléphone permettant de joindre la personne
visée à l'article 48, paragraphe 4.

(1) AM du 12 mai 1993 page EL-91

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 13


Commentaire EL– C RGIE EL – page 14 Règlement EL – R

Chapitre III : Conditions générales auxquelles Chapitre III : Conditions générales auxquelles
doivent satisfaire les installations doivent satisfaire les installations
électriques électriques

Article 8
Normes de sécurité obligatoires
Lorsque des normes de sécurité relatives à l'électricité
intéressent la sécurité du personnel ou la prévention des
incendies ou des explosions, elles peuvent être rendues
obligatoires en tout ou partie par un arrêté du ministre chargé
des mines qui précise, s'il y a lieu, dans quels délais les
matériels ou installations non conformes à ces normes doivent
cesser d'être utilisés.

Article 9
Dispositions générales Article 9
Dispositions générales
1. Les installations électriques de toute nature doivent, dans
toutes leurs parties, être conçues et établies en fonction de
la tension qui détermine leur domaine.
2. Le respect des règles de l'art relatives à la construction 2. Les installations électriques doivent être réalisées, par un
des matériels électriques et à l'installation de ceux-ci personnel qualifié, avec un matériel électrique approprié,
constitue le meilleur moyen de satisfaire aux dispositions conformément aux règles de l'art. Les adjonctions,
de ce paragraphe dans la mesure où ces règles ne modifications ou répartitions doivent être exécutées dans
contreviennent pas aux autres prescriptions du titre. les mêmes conditions.
Il convient notamment de vérifier, lors d'une modification 3. Les installations électriques doivent, dans toutes leurs
entraînant l'augmentation de la puissance de court-circuit parties, être conçues et établies en vue de présenter et de
de la source primitive, que les caractéristiques des conserver un niveau d'isolement approprié à la sécurité du
différents matériels constituant l'installation restent personnel et à la prévention des incendies et des
compatibles avec la nouvelle puissance de court-circuit. explosions. L'isolation du conducteur neutre doit être
assurée comme celle des autres conducteurs actifs.
Elles doivent également présenter une solidité mécanique
en rapport avec les risques de détérioration auxquels elles
peuvent être exposées.
Elles doivent, en outre, être constituées de telle façon
qu'en aucun point le courant qui les traverse en service
normal ne puisse échauffer dangereusement les
conducteurs, les isolants ou les objets placés à proximité.
4. Des dispositions doivent être prises pour éviter que les
parties actives ou les masses d'une installation soient
portées, du fait de leur voisinage avec une installation de
domaine de tension supérieure ou du fait de liaisons à des
prises de terre non électriquement distinctes, à des
tensions qui seraient dangereuses pour les personnes.
5. Dans les zones particulièrement exposées aux effets de la
5. Les dispositions de ce paragraphe sont également
foudre, toute installation comportant des lignes aériennes
applicables aux installations réalisées partiellement en
non isolées doit être protégée contre les effets des
lignes aériennes.
décharges atmosphériques.
6. Ne doivent pas être posées sur les mêmes supports que les
lignes d'énergie non isolées des domaines B.T.B., H.T.A.
ou H.T.B., les lignes aériennes de télécommande, de
signalisation ou de télécommunication qui :
- soit ne sont pas réalisées en conducteurs ou câbles
isolés pour la plus grande des tensions des lignes
d'énergie voisines ;
- soit ne sont pas protégées par un écran métallique
relié à la terre aux deux extrémités.

EL – 14 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 15 Règlement EL – R

Article 10 Article 10
Identification des circuits, des appareils Identification des circuits, des appareils
et des conducteurs électriques et des conducteurs électriques
1. Par schéma d'une installation, il faut entendre la 1. Lorsque le schéma d'une installation ne ressort pas
disposition fonctionnelle des matériels électriques dans clairement de la disposition de ses parties, les circuits et
cette installation. C'est ainsi que l'identification des les matériels électriques qui la composent doivent être
circuits et des matériels électriques est notamment identifiés durablement au moyen d'étiquettes ou par
nécessaire : d'autres moyens appropriés en vue d'éviter les accidents
- dans le cas où les appareils de commande, de dus à des méprises.
protection, de sectionnement et de coupure d'urgence En particulier, lorsque dans une exploitation coexistent
de plusieurs circuits ou matériels d'utilisation sont des installations soumises à des tensions de nature ou de
regroupés sur un même tableau ou dans une même domaine différents, on doit pouvoir les distinguer par
armoire ; simple examen et, si besoin est, grâce à une marque très
- dans les locaux ou sur les emplacements de travail où apparente, facile à identifier et durable.
sont utilisées plusieurs installations alimentées par des 2. Les conducteurs de protection doivent être nettement
sources différentes. différenciés des autres conducteurs.
Les risques qu'il s'agit de pallier sont notamment les Les modalités d'application de cette disposition sont
erreurs dans l'utilisation des appareils de commande, de précisées par un arrêté(1) du ministre chargé des mines.
sectionnement ou de coupure d'urgence.
Article 11
Article 11 Installations du domaine T B.T
Installations du domaine T B.T
1. Sauf dans les cas prévus au paragraphe 4, les installations
Les dénominations T.B.T.S., T.B.T.P. et T.B.T.F. du domaine T.B.T.dontlatension nominale ne dépasse pas
désignent les trois catégories des installations du domaine 50 V en courant alternatif ou 120 V en courant continu
T.B.T. en fonction des caractéristiques des matériels utilisés lisse sont dites à très basse tension de sécurité, par
ainsi que du mode des liaisons à la terre de leurs parties abréviation T.B.T.S., et en conséquence ne sont soumises
actives. I1 y a lieu de veiller à ce que soient correctement à aucune des prescriptions des chapitres IV et V de la
mises en œuvre les mesures de protection contre les contacts présente section si elles satisfont conjointement aux deux
directs et indirects pour chacune de ces trois catégories séries de conditions ci-après :
d'installations, en tenant compte bien entendu des valeurs - entre les parties actives d'une installation T.B.T.S. et
réduites des tensions limites de sécurité dans les locaux, ou celles de toute autre installation, des dispositions de
sur les emplacements mouillés, conformément au paragraphe construction doivent être prises pour assurer une
4. double isolation ou une isolation renforcée ; cela
En dehors des valeurs réputées non dangereuses des implique le respect simultané des dispositions
tensions mises en jeu, le principe essentiel de sécurité des suivantes :
installations T.B.T.S. et T.B.T.P. réside dans les ƒ la source d'alimentation doit être de sécurité,
caractéristiques de la séparation entre les parties actives d'une c'est-à-dire être constituée soit d'un
installation T.B.T.S. ou T.B.T.P. et celles de toute autre transformateur qui répond aux règles des
installation ; ces caractéristiques doivent correspondre à celle transformateurs de sécurité, soit d'un groupe
d'une double isolation ou d'une isolation renforcée. moteur électrique-génératrice qui présente les
En ce qui concerne les sources d'alimentation d'une mêmes garanties d'isolement que les
installation T.B.T.S. ou T.B.T.P., sont considérés comme transformateurs de sécurité, soit d'une source
source de sécurité les transformateurs de séparation des totalement autonome telle qu'un groupe moteur
circuits et les transformateurs de sécurité. thermique-génératrice, des piles ou des
Sont également considérés comme sources de sécurité les accumulateurs indépendants ;
groupes redresseur-batterie-onduleur lorsqu'ils comportent un ƒ les canalisations électriques ne doivent
transformateur de sécurité soit au niveau de l'alimentation du comporter aucun conducteur assemblé avec des
redresseur, soit à la sortie de l'onduleur. conducteurs quelconques de toute autre
Les piles ou accumulateurs utilisés constituent des sources installation ; toutefois, un ou plusieurs
de sécurité lorsqu'ils sont totalement autonomes. Lorsqu'une conducteurs d'une installation T.B.T.S. peuvent
installation T.B.T.S. ou T.B.T.P.à courant continu comporte être inclus dans un câble de fabrication
une batterie fonctionnant en marche compensée à partir d'une industrielle et sans revêtement métallique ou
installation fixe à courant alternatif, il convient de s'assurer dans un conduit isolant, à condition d'être isolés
que le dispositif de charge comporte un transformateur de en fonction de la tension la plus élevée utilisée
séparation des circuits ou un transformateur de sécurité. dans ce câble ou dans ce conduit ;
ƒ entre les parties actives d'un matériel alimentées
par l'installation T.B.T.S. et celles de toute autre
installation, des dispositions de construction
doivent être prises pour assurer une séparation
équivalente à celle existant entre les circuits
primaire et secondaire d'un transformateur de
sécurité ;

(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-59

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 15


Commentaire EL– C RGIE EL – page 16 Règlement EL – R

- les parties actives d'une installation T.B.T.S. ne


doivent être en liaison électrique ni avec la terre, ni
avec des conducteurs de protection appartenant à
d'autres installations.
2. Les installations du domaine T.B.T. sont dites à très basse
tension de protection, par abréviation : T.B.T.P., si elles
répondent à toutes les conditions de la première série de
conditions du paragraphe 1 mais non à celles de la
deuxième série.
Les installations T.B.T.P. ne sont soumises à aucune des
prescriptions des chapitres IV et V de la présente section
si leur tension nominale ne dépasse pas 25 V en courant
alternatif ou 60 V en courant continu lisse, sauf dans les
cas prévus au paragraphe 4.
Elles sont soumises aux prescriptions du chapitre IV de la
présente section mais non à celles de son chapitre V si
leur tension nominale est supérieure à 25 V en courant
alternatif ou 60 V en courant continu lisse, sauf dans les
cas prévus au paragraphe 4.
3. Les installations du domaine T.B.T. sont dites à très basse
tension fonctionnelle, par abréviation : T.B.T.F., si elles
ne répondent pas aux conditions des installations T.B.T.S.
ou T.B.T.P., c'est-à-dire si elles ne sont séparées que par
une isolation principale des parties actives d'une autre
installation.
Les installations T.B.T.F. sont soumises aux prescriptions
des chapitres IV et V de la présente section applicables à
cette autre installation.
4. Les différentes tensions limites indiquées dans le présent
article doivent être réduites à la moitié de leur valeur pour
les installations situées dans les locaux ou emplacements
mouillés

Article 12
Dispositions particulières applicables
à certains matériels d'utilisation
1. Les appareils portatifs à main ne doivent pas être
alimentés sous des tensions supérieures à celles du
domaine B.T.A..
Les appareils mobiles ou semi-mobiles ou semi-fixes
peuvent être alimentés sous des tensions plus élevées que
celles du domaine B.T.A..si leur enveloppe assure la
protection contre la pénétration des corps solides de
diamètre égal ou supérieur à 2,5 mm.
2. Dans les locaux ou sur les emplacements de travail où les
poussières, l'humidité, l'imprégnation par des liquides
conducteurs, les contraintes mécaniques, le dégagement
de vapeurs corrosives ou toute autre cause nuisible
exercent habituellement leurs effets, on doit utiliser, ou
bien un matériel conçu pour présenter et maintenir le
niveau d'isolement compatible avec la sécurité des
personnes, ou bien des installations du domaine T.B.T.
répondant aux conditions de l'article 11, paragraphe 1 ou
2.
3. Pour les travaux effectués à l'aide d'appareils ou engins
portatifs à main à l'intérieur des enceintes conductrices
exiguës, un arrêté(1) du ministre chargé des mines définit
les prescriptions particulières qui doivent être respectées.

Article 13 Article 13
Séparation des sources d'énergie Séparation des sources d'énergie
1. L'utilisation de dispositifs de sectionnement unipolaires 1. A l'origine de toute installation ainsi qu'à l'origine de
pour les installations des domaines B.T.A.et B.T.B.est chaque circuit doit être placé un dispositif ou un ensemble
(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-62

EL – 16 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 17 Règlement EL – R

permise, quelle que soit la valeur de l'intensité nominale de dispositifs de sectionnement permettant de séparer
du circuit concerné. l'installation ou le circuit de sa ou de ses sources
Lorsque le sectionnement est effectué à l'aide de d'énergie, ce sectionnement devant porter sur tous les
dispositifs ne possédant pas de pouvoir d'ouverture et de conducteurs actifs.
coupure tels que les sectionneurs, l'opération doit être Toutefois, ce dispositif ou cet ensemble de dispositifs
effectuée hors charge et les dispositions prévues à l'article peut séparer un groupe de circuits pouvant être mis
38, paragraphe 2, doivent être prises. simultanément hors tension pour l'exécution de travaux
d'entretien ou de réparation.
Lorsqu'une installation est alimentée par plusieurs sources
d'énergie, celles-ci doivent être signalées de manière
particulièrement visible à toute personne qui veut accéder
aux parties actives de cette installation.
La situation de l'organe de séparation en position
d'ouverture ou de fermeture doit être signalée sans
ambiguïté.
2. Dans les installations du domaine B.T.A. :
- la fonction de sectionnement peut être assurée par un
dispositif de protection, de commande ou de coupure
2. Lorsque la fonction de sectionnement est assurée par un d'urgence, sous réserve du respect des conditions
appareil de protection, de commande ou de coupure suivantes :
d'urgence qui comporte un dispositif commandant
ƒ les distances d'isolement entre contacts après
électriquement la fermeture des contacts, le risque de
ouverture répondent aux règles de construction
fermeture intempestive de l'appareil ne peut être
des sectionneurs de même tension nominale ;
efficacement évité que par le blocage mécanique de ces
contacts en position d'ouverture. ƒ toute fermeture intempestive doit être rendue
impossible ;
Les dispositifs visés au premier tiret peuvent être des
interrupteurs, disjoncteurs, contacteurs, coupe-circuit ou - lorsque le sectionnement d'un circuit est réalisé par
fiches de prise de courant. des dispositifs unipolaires, ceux-ci doivent être
regroupés, identifiés sans ambiguïté de manière
indélébile et nettement séparés des autres
groupements semblables assurant le sectionnement
3 et 4. Dans les installations des domaines B.T.B., H.T.A. d'autres circuits.
et H.T.B., le sectionnement doit être assuré par des 3. Dans les installations du domaine B.T.B. :
dispositifs garantissant une séparation pleinement
- le sectionnement doit être réalisé par des dispositifs
apparente. Cette disposition peut être réalisée de
assurant une séparation pleinement apparente et
différentes manières, soit par la vue directe des contacts
pouvant être maintenue en position ouverte par un
séparés, soit par un asservissement présentant une bonne
verrouillage approprié ;
fiabilité entre la position des contacts et celle de l'organe
extérieur de manœuvre reflétant cette position. - lorsque le sectionnement est réalisé par des dispositifs
unipolaires, les dispositions mentionnées au second
Sauf dérogation prévue au paragraphe 4, troisième tiret,
tiret du paragraphe 2 doivent être respectées.
l'ouverture de tous les pôles en une seule opération reste
obligatoire dans les installations des domaines H.T.A. et 4. Dans les installations des domaines H.T.A. et H.T.B. :
H.T.B. - le sectionnement doit être réalisé conformément au
Le verrouillage nécessite le recours à un outil ou une premier tiret du paragraphe 3 ;
pièce spéciale. Il s'agit par exemple d'un cadenassage, de - le sectionnement doit être réalisé par un dispositif
l'emploi de clefs et vis spéciales, de dépose de fusibles si dont tous les pôles sont manœuvrés en une seule
ces fusibles sont conservés par l'agent chargé de opération ;
l'opération en cours. La garde permanente par un ouvrier - toutefois, si le produit du courant nominal, exprimé en
d'un dispositif bloqué équivaut à un verrouillage. ampères, par le nombre de conducteurs actifs dépasse
Le blocage d'un appareil électrique nécessite un calage 7 500, le sectionnement peut être réalisé par des
mécanique et pas seulement la simple ouverture par dispositifs unipolaires en respectant les dispositions
exemple d'un interrupteur ou d'un contacteur. mentionnées au second tiret du paragraphe 2.

Article 14 Article 14
Coupure d'urgence Coupure d'urgence
Si le dispositif de sectionnement prévu à l'article 13 est Dans tout circuit terminal doit être placé un dispositif de
essentiellement destiné à maintenir une installation ou une coupure d'urgence, aisément reconnaissable et disposé de
partie d'installation hors tension à un moment prédéterminé, manière à être facilement et rapidement accessible,
notamment aux fins de travaux hors tension, le dispositif de permettant en une manœuvre de couper en charge tous les
coupure d'urgence a, en revanche, pour fonction principale la conducteurs actifs. II est admis que ce dispositif commande
coupure en charge de tous les conducteurs actifs d'un circuit plusieurs circuits terminaux.
dont le maintien sous tension peut être dangereux en cas de
choc électrique ou de risque d'incendie ou d'explosion.
C'est pourquoi les dispositifs de coupure d'urgence, qu'il

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 17


Commentaire EL– C RGIE EL – page 18 Règlement EL – R

s'agisse des dispositifs eux-mêmes ou de leur bouton-poussoir


de commande à distance, doivent être reconnaissables
aisément et disposés de manière à être facilement et
rapidement atteints par le personnel chargé de l'exploitation,
et ce quel que soit le domaine de tension de l'installation ;
ceci implique que leur manœuvre ne nécessite pas l'utilisation
d'une clef.
De manière générale et sauf dispositions particulières
spécifiques à certains types de matériels tels que les appareils
de levage à commande manuelle, dont les organes de
commande sont soumis à des régimes sévères de
fonctionnement, la fonction de coupure d'urgence pour la
prévention des risques électriques peut être remplie parle
dispositif de commande normal servant à la mise en marche
et à l'arrêt de l'appareil, à condition que ce dispositif de
commande assure la coupure en une seule manœuvre de tous
les conducteurs actifs.
Pour certains appareils d'utilisation, la coupure d'urgence
peut remplir la fonction d'arrêt exigée par la réglementation
générale de sécurité applicable à certaines machines ou
appareils ; dans la plupart des cas, cela conduit à l'emploi d'un Article 15
dispositif d'arrêt d'urgence qui implique l'utilisation Utilisation de la terre, des masses, des conducteurs de
complémentaire d'un dispositif de freinage très énergique. protection et des éléments conducteurs
Pour les installations du domaine B.T.A., la commande des 1. Sous réserve des dispositions de l'article 25, il est interdit
circuits terminaux bifilaires tels les circuits d'éclairage des d'employer, comme partie d'un circuit actif, la terre, une
locaux peut être assurée par des interrupteurs ou masse, un conducteur de protection ou un élément
commutateurs unipolaires s'il est prévu, par groupe de locaux, conducteur, cette interdiction ne s'opposant pas
un dispositif de coupure d'urgence répondant aux éventuellement à la mise à la terre d'un point de la source
prescriptions de cet article. d'alimentation, généralement le point neutre, ainsi qu'à
l'emploi de dispositifs de sécurité dont la technique exige,
Article 15 par nature, l'emploi de la terre ou d'un conducteur de
Utilisation de la terre, des masses, des conducteurs de protection comme circuit de retour.
protection et des éléments conducteurs 2. Lorsqu'une nécessité technique inhérente au principe
même de fonctionnement d'un matériel l'exige,
1. Par circuit actif, on entend les pièces conductrices d'un
l'enveloppe de certains matériels électriques peut être
circuit affectées en fonctionnement normal à la
utilisée comme conducteur actif sous réserve que :
transmission de l'énergie électrique.
- toutes les masses de l'installation, y compris celle de
Les dispositifs de sécurité, dont la technique exige, par
la source d'alimentation, soient connectées entre elles
nature, l'emploi de la terre ou d'un conducteur de
et avec tous les éléments conducteurs avoisinants ;
protection comme circuit de retour, sont essentiellement
les contrôleurs permanents d'isolement utilisés pour la - les conducteurs actifs, autres que ceux reliés aux
détection du premier défaut dans les installations réalisées masses, soient installés de manière qu'un défaut
en schéma IT. d'isolement éventuel ne puisse se produire directement
à la terre, mais seulement entre ces conducteurs et
2. Compte tenu des risques présentés par la présence des
l'ensemble interconnecté visé au premier tiret ;
parties actives nues accessibles, il y a lieu de veiller tout
particulièrement à ce que l'utilisation de l'enveloppe - l'ensemble interconnecté visé au premier tiret soit relié
métallique d'un matériel comme partie d'un circuit actif à une prise de terre de faible résistance.
ne résulte pas d'une commodité de montage mais qu'elle
provienne exclusivement d'une nécessité technique Article 16
inhérente au principe même de fonctionnement de ce Résistances de terre, prises de terre
matériel et que les mesures compensatrices édictées dans
le paragraphe 2 soient appliquées. De tels matériels 1. Les résistances de terre doivent avoir une valeur
électriques : ozoneurs, chaudières à électrodes, dessaleurs appropriée à l'usage auquel les prises de terre
de pétrole, dépoussiéreurs électrostatiques, etc., ne correspondantes sont destinées.
peuvent en général être alimentés qu'à partir d'une 2. Les dispositions générales de leur installation et les
installation réalisée en schéma TN, schéma qui peut soit métaux entrant dans la composition des prises de terre
être celui de l'installation générale de l'établissement, soit doivent être choisis de manière à éviter toute dégradation
être créé localement par l'intermédiaire d'un due à des actions mécaniques et thermiques et à résister à
transformateur réservé à l'alimentation de ces matériels. l'action corrosive du sol et des milieux traversés ainsi
Les mesures compensatrices édictées dans ce paragraphe qu'aux effets de l'électrolyse.
sont utilement complétées par le port de chaussures et 3. Les prises de terre ne peuvent être constituées par des
gants isolants adaptés à la tension de service ainsi qu'à la pièces métalliques simplement plongées dans l'eau.
nature et aux conditions de travail. Cette disposition n'est pas applicable aux installations
électriques des navires et des plates-formes de forage en
mer.

EL – 18 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 19 Règlement EL – R

Article 17 Article 17
Liaisons équipotentielles et conducteurs de protection Liaisons équipotentielles et conducteurs de protection
1. La section des conducteurs de protection doit être 1. La section des conducteurs servant aux mises à la terre ou
déterminée en tenant compte, en plus des prescriptions de aux liaisons équipotentielles doit être déterminée en
cet article relatif à leur échauffement, des dispositions du fonction de l'intensité et de la durée du courant
chapitre V : protection contre les contacts indirects visant susceptible de les parcourir en cas de défaut, de manière à
à empêcher le maintien de tensions de contact supérieures prévenir leur détérioration par échauffement ainsi que
à la tension limite conventionnelle de sécurité. tout risque d'incendie ou d'explosion provenant de cet
La section d'un conducteur de terre ou d'un conducteur de échauffement.
protection peut être déterminée par la formule ou les 2. Les conducteurs de protection doivent satisfaire aux
règles prévues par la norme relative aux installations dispositions de l'article 16, paragraphe 2, ainsi qu'aux
basse tension. conditions suivantes :
- les connexions des conducteurs de protection entre
eux et avec les prises de terre doivent être assurées de
manière efficace et durable ;
- les connexions des conducteurs de protection sur le
conducteur principal de protection doivent être
réalisées individuellement de manière que si un
conducteur de protection vient à être séparé de ce
conducteur principal la liaison de tous les autres
conducteurs de protection au conducteur principal
demeure assurée ;
- aucun appareillage électrique tel que fusible,
interrupteur ou disjoncteur ne. doit être intercalé dans
les conducteurs de protection ; toutefois cette
interdiction ne s'oppose pas à ce que l'on insère sur
certains conducteurs de terre une barrette démontable
seulement au moyen d'un outil, pour permettre
d'interrompre momentanément leur continuité aux fins
de vérification.
3. Les conducteurs de terre connectés à une prise de terre
autre que celle des masses doivent être isolés
électriquement des masses et des éléments conducteurs.
4. Les conducteurs de protection reliés à des prises de terre 4. Si, dans une installation, il existe des prises de terre
électriquement distinctes sont notamment le conducteur électriquement distinctes, on doit maintenir entre les
de mise à la terre du neutre et celui de mise à la terre des conducteurs de protection qui leur sont respectivement
masses lorsque la prise de terre du neutre est distincte de reliés un isolement approprié aux tensions susceptibles
celle des masses du poste d'alimentation. d'apparaître entre ces conducteurs en cas de défaut.

Article 18
Article 18 Installations de sécurité
Installations de sécurité
L'exploitant doit prendre toutes dispositions pour que les
L'éclairage de sécurité permet, en cas de panne de installations électriques de sécurité soient établies,
l'éclairage principal, la circulation du personnel, la alimentées, exploitées et maintenues en bon état de
reconnaissance des obstacles, la signalisation des issues. fonctionnement.
Ces installations de sécurité comprennent :
• les installations qui assurent l'éclairage de sécurité ;
• les autres installations nécessaires à la sécurité du
personnel en cas de sinistre ;
• les installations dont l'arrêt inopiné ou le maintien à l'arrêt
entraînerait des risques pour le personnel.
Les modalités d'application du présent article sont définies
par un arrêté du ministre chargé des mines.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 19


Commentaire EL– C RGIE EL – page 20 Règlement EL – R

Chapitre IV : Protection contre les risques de Chapitre IV : Protection contre les risques de
contact direct contact direct

Article 19 Article 19
Mise hors de portée des conducteurs actifs Mise hors de portée des conducteurs actifs
1. Sauf dans les cas mentionnés aux articles 27 et 28, aucune
partie active ne doit se trouver à la portée des personnes.
Cette interdiction s'applique également à tout conducteur
de protection reliant à une prise de terre le conducteur
neutre ou le neutre de la source d'alimentation.
2. La condition imposée parle paragraphe 1 peut être
satisfaite soit par le seul éloignement des parties actives,
soit par l'interposition d'obstacles efficaces, soit par
isolation.
3. Les dispositions de ce paragraphe autorisent l'accessibilité 3. Les dispositions du paragraphe 1 ne s'appliquent pas aux
à des parties actives non protégées de circuits alimentés parties actives des circuits alimentés par une source dont
par une source telle que son impédance limite l'énergie ou l'impédance limite le courant ou l'énergie de décharge à
le courant de décharge à des valeurs équivalentes à celles des valeurs équivalentes à celles obtenues par une
obtenues par une impédance de protection. impédance de protection.
La mise en œuvre de cette mesure de prévention est
limitée au matériel de construction spécifique. Article 20
Mise hors de portée par éloignement
1. Lorsque la mise hors de portée est assurée par
l'éloignement, celui-ci doit être suffisant pour prévenir le
risque d'accident par contact ou rapprochement soit avec
des personnes, soit avec des objets qu'elles manipulent ou
transportent habituellement.
2. La permanence de cet éloignement doit être garantie
contre tout risque de relâchement ou de chute par une
résistance mécanique des pièces ou de leurs supports en
rapport avec les contraintes auxquelles ils sont
normalement exposés.

Article 21
Mise hors de portée au moyen d'obstacles
1. Lorsque la mise hors de portée est réalisée au moyen
d'obstacles, l'efficacité permanente de ceux-ci doit être
assurée par leur nature, leur étendue, leur disposition, leur
stabilité, leur solidité et, le cas échéant, leur isolation,
compte tenu des contraintes auxquelles ils sont
normalement exposés.
2. La nature et les modalités de réalisation de ces obstacles
ainsi que les conditions de leur déplacement et de leur
enlèvement sont définies par un arrêté(1) du ministre
chargé des mines.

Article 22
Mise hors de portée par isolation
Lorsque la mise hors de portée est assurée par isolation,
celle-ci doit présenter des caractéristiques adaptées à la
tension de l'installation et conserver ses propriétés à l'usage,
eu égard aux risques de détérioration auxquels cette isolation
est exposée.
Article 23
Raccordement des appareils amovibles et des parties mobiles
des matériels électriques Article 23
Raccordement des appareils amovibles et des parties mobiles
1 et 2. Parmi les conducteurs souples et les matériels qui des matériels électriques
sont particulièrement exposés aux risques de détérioration
figurent notamment les baladeuses et les cordons 1. Le raccordement des appareils amovibles ou des parties
prolongateurs enroulés sur tambour. mobiles des matériels doit être réalisé par des câbles

(1)AM du 25 octobre 1991 page EL-63

EL – 20 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 21 Règlement EL – R

Il y a lieu de considérer comme de type souple toute possédant la souplesse nécessaire à l'emploi auquel ils
canalisation électrique constituée : sont destinés et comportant tous les conducteurs actifs et
- soit d'un ensemble de conducteurs souples isolés, les conducteurs de protection nécessaires au
protégé par un conduit également souple ; fonctionnement et à la sécurité d'emploi de ces appareils
ou parties mobiles.
- soit d'un câble souple comportant des conducteurs
isolés et assemblés par fabrication sous une gaine 2. Les appareils ou parties mobiles raccordés à une
protectrice. canalisation électrique souple ainsi que les fiches de
prises de courant ou connecteurs doivent être conçus de
façon que cette canalisation ne soit pas exposée, à ses
points d'insertion tant dans les appareils que dans les
fiches ou connecteurs, à des flexions nuisibles aux
isolants et de manière que les conducteurs ne soient pas
soumis, en leur point de connexion avec les appareils, aux
efforts de traction et de torsion qui peuvent être exercés
sur la canalisation souple.
3. Le raccordement des parties mobiles de matériels
électriques tels que chariots de ponts roulants ou ponts
roulants eux-mêmes, à l'exclusion des matériels de
traction électrique par ligne de contact visés par les
articles 25, 55 et 69, doit être réalisé :
- soit à l'aide de canalisations électriques en respectant
les conditions définies aux paragraphes 1 et 2 et à
l'article 24 ;
- soit par des lignes de contact fixes protégées contre
les contacts directs conformément aux dispositions de
l'article 21.
Toutefois, les lignes de contact des ponts roulants, pour
lesquelles il est impossible de satisfaire aux dispositions
ci-dessus en raison du rayonnement calorifique des
matières ou produits manutentionnés, peuvent être
réalisées en conducteurs nus sous réserve :
- que la tension de service de la ligne de contact ne
dépasse pas la limite supérieure du domaine B.T.B. ;
- que les prescriptions de l'article 19 soient respectées
pour le personnel chargé de leur manœuvre, aussi bien
aux postes de travail que sur les chemins normaux
d'accès à ces postes ;
- que les dispositions des articles 27 et 44 soient
respectées pour le personnel d'entretien.

Article 24 Article 24
Canalisations électriques Canalisations électriques
1. La protection mécanique d'une canalisation doit être 1. Les canalisations susceptibles d'être soumises en service à
choisie en fonction des sollicitations mécaniques, des contraintes de traction, de flexion, de torsion ou de
thermiques ou chimiques auxquelles elle est soumise en frottement ou à des chocs doivent être protégées par des
service normal. gaines ou des conduits.
Cette protection mécanique ne doit pas risquer de
détériorer, à l'usage, les enveloppes isolantes des,
conducteurs. Elle doit elle-même être protégée par
construction ou par installation contre des risques de
détérioration pouvant résulter des conditions
d'environnement et d'utilisation.
2. Dans certains cas, la souplesse requise de la canalisation 2. Lorsque les conditions normales d'emploi d'une
ne permet pas de réaliser une protection mécanique canalisation sont susceptibles de mettre en défaut sa
suffisante. C'est par exemple le cas des câbles alimentant protection mécanique, celle-ci doit être complétée par une
les matériels mobiles. Une protection électrique intégrée protection électrique intégrée mettant la canalisation hors
permet alors l'utilisation en toute sécurité d'un câble tension en cas de dommage.
soumis à des contraintes sévères. Toute canalisation électrique qui a subi un dommage tel
Dans les conventions actuelles, un dispositif avertisseur que sa protection mécanique ou électrique ne puisse plus
de couleur rouge caractérise les canalisations électriques. remplir correctement son rôle de protection doit être
immédiatement retirée du service.
3. La réparation des canalisations électriques doit être
confiée à des personnes qualifiées qui ont reçu une

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 21


Commentaire EL– C RGIE EL – page 22 Règlement EL – R

formation technique appropriée et qui disposent du


matériel nécessaire à la bonne exécution de cette
réparation.
4. Dans le cas de canalisations enterrées, les conducteurs
isolés doivent être protégés contre les dégradations
résultant du tassement des terres, du contact avec les
corps durs, du choc des outils métalliques à main en cas
de fouille et, s'il y a lieu, de l'action chimique des couches
de terre traversées.
Ces canalisations doivent être convenablement écartées
de toute autre canalisation enterrée, électrique ou non.
Elles doivent être pourvues de marques d'identification,
notamment aux extrémités, et leur parcours dans le sol
doit être matériellement repéré aux entrées dans les
bâtiments ainsi qu'aux changements de direction.
Toute canalisation ou couche de canalisation doit être
signalée par un dispositif avertisseur inaltérable placé au
minimum 10 cm au-dessus d'elle. Lorsque des
canalisations ou couches de canalisations sont enterrées à
des profondeurs espacées de plus de 10 cm un dispositif
avertisseur doit être placé au-dessus de chaque
canalisation ou couche de canalisation.
Le tracé des canalisations dans le sol doit être relevé sur
un plan qui permette de connaître leur emplacement sans
avoir à recourir à une fouille.

Article 25
Traction électrique par ligne de contact
1. Les rails de roulement des installations de traction
électrique par ligne de contact, autres que ceux des
matériels de levage, peuvent servir de conducteur de
retour à condition d'être éclissés électriquement et sous
réserve qu'il n'y ait jamais un écart de tension de plus de
25 V entre ces rails et une prise de terre voisine, dite de
référence.
Dans les mêmes conditions, la signalisation par circuit de
voies est autorisée lorsque la tension entre les deux rails
ne dépasse pas 25 V.
2. En dehors des travaux souterrains, les installations de
traction électrique par ligne de contact sont soumises aux
dispositions techniques arrêtées par les textes pris en
application des dispositions spécifiques à la traction
électrique concédée. Toutefois, lorsque la tension
nominale d'alimentation ne dépasse pas la limite
supérieure du domaine de la B.T.A., la hauteur minimale
des lignes de contact est fixée à 2,2 m au-dessus des rails.

Article 26 Article 26
Culots, douilles et appareils de connexion Culots, douilles et appareils de connexion
1. La possibilité d'un contact fortuit avec les parties actives
d'un culot de lampe et de la douille correspondante doit
être éliminée à partir du moment où le culot est en place.
Les douilles à vis doivent être d'un modèle évitant la
possibilité de contact avec une partie active du culot ou de
la douille pendant l'introduction et l'enlèvement d'une
lampe ; cette réserve que des instructions soient données
pour que le remplacement des lampes ne soit effectué que
par un personnel répondant aux dispositions de l'article 4,
paragraphe 6.
2. Les appareils de connexion doivent être disposés de façon
que leurs parties actives nues sous tension ne soient pas
accessibles au toucher, aussi bien lorsque leurs éléments
sont séparés que lorsqu'ils sont assemblés ou en cours

EL – 22 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 23 Règlement EL – R

d'assemblage.
3. En ce qui concerne le matériel amovible, il convient de 3. Le raccordement avec la canalisation fixe de la
préciser que, parmi les conducteurs prévus au paragraphe canalisation souple aboutissant à un appareil amovible
3, premier alinéa, se trouve, le cas échéant, le conducteur doit être effectué au moyen d'un appareil de connexion
de protection. comportant un nombre d'organes de contact
Il y a lieu de considérer que les dispositions du électriquement distincts, mais matériellement solidaires,
paragraphe 3, quatrième alinéa, ne s'opposent pas à au moins égal au nombre des conducteurs nécessaires
l'utilisation simultanée dans une même prise de courant pour le fonctionnement et la sécurité d'emploi de
de dispositifs de contacts principaux sous une tension l'appareil amovible.
d'une valeur ou d'une nature données et de dispositifs de Lorsque, parmi les conducteurs nécessaires, il y a un
contact dits de conducteur pilote, sous une tension de conducteur de terre ou de mise au neutre ou une liaison
valeur ou de nature différentes, sous réserve que chaque équipotentielle, les organes de contact qui lui sont
conducteur soit isolé pour la plus élevée des tensions affectés doivent être conçus de façon à ne pouvoir être
mises en jeu dans les canalisations aboutissant aux mis sous tension lors d'une manœuvre.
différents éléments de cette prise de courant. En outre, lors de manœuvres, ces organes de contact
doivent assurer la mise à la terre, la mise au neutre ou la
liaison équipotentielle avant la réunion des organes de
contact des conducteurs actifs et doivent interrompre cette
liaison seulement après la séparation desdits organes de
contact.
Lorsque, dans une installation, il est fait usage de socles
de prises de courant alimentés par des tensions de
domaine ou de nature différente, ces socles doivent être
de modèle distinct et doivent s'opposer à l'introduction
des fiches qui ne sont pas prévues pour le domaine ou la
nature de tension desdits socles. Toutefois, il est admis
d'utiliser des prises de courant identiques sur des circuits
monophasés de tension 127 V et 230 V en courant
alternatif de fréquence 50 Hz, à condition qu'elles soient
repérées par un étiquetage.
Lorsque la permutation des pôles ou des phases peut avoir
des effets nuisibles à la sécurité, les appareils de
connexion doivent être d'un modèle s'opposant à cette
permutation.
4. Pour les appareils de connexion d'une intensité nominale
supérieure à 32 A, la réunion ou la séparation des deux
constituants ne doit pouvoir s'effectuer que hors charge.
Lorsque le respect de cette disposition ne résulte pas d'un
verrouillage mécanique ou électrique, il peut être obtenu
par une fermeture démontable à l'aide d'un outil complété
par l'avertissement : Ne pas séparer ou relier en charge.

Article 27
Locaux et emplacements de travail à risques particuliers de
choc électrique
1. Les dispositions du présent article s'appliquent :
- aux locaux ou emplacements de travail réservés à la
production, la conversion ou la distribution de
l'électricité ;
- aux locaux ou emplacements de travail où la présence
de parties actives accessibles résulte d'une nécessité
technique inhérente au principe de fonctionnement des
matériels ou installations.
2. L'exploitant doit désigner ces locaux et emplacements de
travail et les délimiter clairement.
3. L'accès à ces locaux ou emplacements de travail n'est
autorisé qu'à dés personnes appelées à y travailler et
averties des risques électriques, les travaux devant être
effectués en respectant les prescriptions de l'article 43.
L'autorisation doit être donnée par l'exploitant. Cette
autorisation peut être individuelle ou collective.
4. En cas de nécessité, des personnes non averties des

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 23


Commentaire EL– C RGIE EL – page 24 Règlement EL – R

risques électriques peuvent être autorisées à pénétrer dans


ces locaux ou emplacements de travail, à la condition
d'avoir été instruites des précautions à prendre et d'être
placées sous le contrôle permanent d'une personne avertie
des risques électriques et désignée à cet effet.
5. Ces locaux ou emplacements de travail doivent satisfaire
aux conditions suivantes :
- des pancartes affichées sur les portes ou dans les
passages qui permettent d'y accéder doivent signaler
l'existence des parties actives non protégées et
interdire l'entrée ou l'accès à toute personne non
autorisée conformément aux dispositions du
paragraphe 3 ;
- les portes donnant accès à un local ou emplacement de
travail contenant des parties actives non protégées des
domaines H.T.A.ou H.T.B. doivent être normalement
Chapitre V : Protection contre les risques de fermées à clef mais doivent pouvoir être facilement
contact indirect ouvertes de l'intérieur même si elles viennent à être
fermées à clef de l'extérieur ;
Article 29 - les abords des parties actives non protégées
Dispositions générales accessibles aux personnes doivent laisser à celles-ci
une aisance de déplacement et de mouvement en
1. L'application des mesures contre les contacts indirects
rapport avec les travaux à exécuter et leur fournir un
concerne l'ensemble des masses des matériels d'une
appui sûr pour les pieds ; ils ne doivent pas être
installation électrique et ne prend pas en compte
utilisés comme passages, entrepôts ou à d'autres fins.
l'éloignement éventuel de ces masses.
6. Des arrêtés(1)(2) du ministre chargé des mines fixent en
Il y a lieu de distinguer deux catégories de mesure de
tant que de besoin les dispositions particulières à chacun
protection.
des types de locaux ou emplacements de travail
La première catégorie s'applique plus spécifiquement à mentionnés au paragraphe 1. Ces arrêtés peuvent
l'ensemble des masses d'une installation et associe la mise comporter des dérogations à certaines dispositions du
à la terre de ces masses à des dispositifs de coupure présent titre, dérogations assorties de mesures
automatique de l'alimentation. Les dispositions pratiques compensatrices de sécurité.
applicables dépendent du mode des liaisons à la terre du
point neutre, d'une part, des masses, d'autre part ; ces
différents modes de liaisons caractérisent trois types de Article 28
schémas : TN, TT et IT ; le choix que peut faire Installations mobiles à risques particuliers de choc électrique
l'exploitant entre ces différents schémas est conditionné à En dehors des locaux ou emplacements de travail visés à
la fois par la nature de la source d'alimentation de l'article 27, certaines installations mobiles telles que les
l'installation et par les impératifs de continuité dispositifs de soudage à l'arc, qui présentent également des
d'exploitation. risques particuliers de choc électrique, peuvent être utilisées
La deuxième catégorie, prévue à l'article 36, permet sur des emplacements qu'il est impossible de définir à
d'assurer la protection contre les contacts indirects sans l'avance.
avoir recours à la mise à la terre. Les prescriptions de sécurité concernant la réalisation et
Les risques pour les personnes peuvent provenir : l'utilisation de ces installations sont précisées par des
- soit d'un contact simultané avec deux masses dont une arrêtés(3) du ministre chargé des mines. Ces arrêtés peuvent
au moins est affectée par un défaut et l'autre reliée à la comporter des dérogations à certaines dispositions du présent
terre ; titre, dérogations assorties de mesures compensatrices de
sécurité.
- soit du contact simultané avec une masse mise sous
tension par un défaut d'isolement et un élément
conducteur non isolé de la terre, tel que sol conducteur
Chapitre V : Protection contre les risques de
ou toute autre structure dont le potentiel est le même
que celui de la terre ; contact indirect
- soit du contact simultané avec deux masses non
Article 29
interconnectées, affectées chacune d'un défaut avec un
Dispositions générales
conducteur, ces deux conducteurs étant à des
potentiels différents. 1. Sauf dans les cas prévus à l'article 11, les personnes
En outre, il y a lieu de considérer que le risque ne se doivent être protégées contre les risques qui résulteraient
limite pas au cas du contact avec une masse proprement pour elles du contact simultané avec des masses, quelle
dite mais s'étend à celui du contact avec toute pièce que soit la surface accessible de celles-ci ; et des éléments
conductrice qui, sans être une masse au sens de la conducteurs entre lesquels pourrait apparaître une
définition de l'article 1er 1, se trouve au même potentiel différence de potentiel plus grande que la tension limite
qu'une masse déterminée du fait qu'elle y est conventionnelle de sécurité correspondant au degré
galvaniquement reliée, par construction ou fortuitement. d'humidité du local ou emplacement.
2. Il convient de s'assurer que les dispositifs de coupure 2. Les installations doivent être convenablement

(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-65


(2) AM du 25 octobre 1991 page EL-67
(3) AM du 25 octobre 1991 page EL-69

EL – 24 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 25 Règlement EL – R

assurant la subdivision d'une installation afin de faciliter subdivisées, notamment pour faciliter la localisation des
la localisation des défauts d'isolement permettent la défauts d'isolement.
coupure de tous les conducteurs actifs.

Article 30 Article 30
Types de mesures de protection Types de mesures de protection
1. La protection contre les risques de contact indirect dans
les installations alimentées par du courant alternatif peut
être réalisée :
- soit en associant la mise à la terre des masses à des
dispositifs de coupure automatique de l'alimentation,
ces dispositifs pouvant être généraux et protégeant
l'ensemble de l'installation ou divisionnaires et
permettant une séparation sélective de parties de
l'installation ; dans ce cas, les dispositions des articles
31 à 35 sont applicables ;
- soit par double isolation, par isolation renforcée ou
séparation de circuit ; dans ce cas, les dispositions de
l'article 36 sont applicables.
Les modalités pratiques de réalisation des divers types de
2. Il n'est pas apparu nécessaire de définir de manière mesures de protection prévus dans les articles 31 à 36
précise pour le courant continu ou pour les autres sont définies par un arrêté(1) du ministre chargé des mines.
courants non alternatifs des mesures de protection telles 2. La protection contre les contacts indirects dans les
qu'elles sont prescrites dans les articles 31 à 36 pour le installations à courant autre qu'alternatif, notamment
courant alternatif ; en effet, la quasi-totalité des mesures celles à courant continu, doit être réalisée par la mise en
prescrites dans lesdits articles peuvent être adaptées à la œuvre de mesures analogues à celles prescrites au
protection contre les contacts indirects dans les matériels paragraphe 1 et dans les articles 31 à 36 , mais adaptées,
ou installations mettant en jeu des courants autres d'une part, aux technologies, d'autre part, au niveau des
qu'alternatifs. C'est ainsi qu'il est possible notamment risques propres à ces courants.
d'adopter pour une installation à courant continu un 3. Les valeurs des tensions limites conventionnelles de
schéma des liaisons à la terre analogue aux schémas IT ou sécurité et les temps de coupure maximaux du dispositif
TN ou bien choisir un mode de prévention par utilisation de protection en fonction des valeurs des tensions de
de la double isolation ou de l'impédance de protection. contact sont définies par un arrêté(1) du ministre chargé
des mines.
Article 31
Protection par mise d la terre des masses Article 31
et coupures automatiques de l'alimentation Protection par mise à la terre des masses
et coupures automatiques de l’alimentation
1. Toute masse faisant l'objet d'une mesure de protection par
coupure automatique de l'alimentation doit être reliée à un
conducteur de protection.
Deux masses simultanément accessibles à une personne,
même si elles appartiennent à deux installations
différentes, doivent être reliées à une même prise de terre
2. Lorsqu'une installation est alimentée par plusieurs
ou au même ensemble de prises de terre interconnectées.
sources, les dispositions de ce paragraphe impliquent la
séparation automatique de cette installation de chacune 2. Quel que soit le type de l'installation électrique utilisé,
des sources. TN, TT ou IT, et sauf dans les cas prévus à l'article 36, un
dispositif de coupure général ou divisionnaire doit séparer
automatiquement de l'alimentation la partie de
l'installation protégée par ce dispositif de telle sorte que, à
la suite d'un défaut d'isolement dans cette partie de
3. Le dispositif de coupure ne doit pas être installé, par l'installation, une tension de contact présumée égale ou
exemple, sur : supérieure à la tension limite conventionnelle de sécurité
ne puisse se maintenir dans aucune partie de l'installation.
- les secondaires des transformateurs de courant ;
3. Le dispositif de coupure prévu au paragraphe 2 ne doit
- les circuits de régulation ; pas être installé lorsque les déclenchements qu'il
- les circuits rotor des moteurs asynchrones à occasionne peuvent présenter des risques.
démarrage rotorique. Dans ce cas, il y a lieu de réaliser une liaison locale
4. La liaison équipotentielle principale prescrite a pour objet équipotentielle supplémentaire, à moins que celle-ci
d'assurer l'équipotentialité de toutes les masses du n'existe de fait.
bâtiment ou de l'emplacement de travail avec tous les 4. Dans chaque bâtiment ou emplacement de travail
éléments conducteurs susceptibles d'introduire un extérieur, un conducteur principal d'équipotentialité doit

(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-59

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 25


Commentaire EL– C RGIE EL – page 26 Règlement EL – R

potentiel différent dans ce local ou cet emplacement, ou réunir au conducteur principal de protection les éléments
bien de propager un potentiel à l'extérieur ; doivent conducteurs étrangers à l'installation électrique pénétrant
notamment y être reliés : dans ce bâtiment ou emplacement ou en sortant.
- le conducteur principal de protection ; 5. Suivant le schéma utilisé, les dispositions des articles 32,
- les canalisations collectives d'eau ; 33 ou 34 sont applicables.
- les canalisations collectives de gaz ;
- les colonnes montantes de chauffage central ;
- les rails de roulement divers ;
- les éléments métalliques accessibles de la Article 32
construction. Schéma TN
1. Dans les installations électriques réalisées suivant le
Article 32 schéma TN toutes les masses doivent être reliées par des
Schéma TN conducteurs de protection au point neutre de l'installation,
lui-même mis à la terre.
2 et 3. Dans les schémas TN-S ou TN-C, tout défaut franc 2. Les installations ne peuvent être réalisées suivant le
entre un conducteur de phase et la masse est un court- schéma TN-C que lorsqu'elles sont d'étendue limitée et
circuit, qui sollicite les dispositifs de protection contre les présentent une impédance de boucle faible. Dans ces
surintensités qui doivent équiper les installations en installations, le conducteur PEN ne doit comporter aucun
application de l'article 37, paragraphe 5. Ces dispositifs, dispositif de coupure ou de sectionnement et doit être
dans le cadre de la protection contre les contacts indirects, réalisé de manière à éviter tout risque de rupture.
doivent agir dans le temps maximal de coupure précisé
dans l'arrêté du ministre chargé des mines prévu à l'article Dans ce schéma, la coupure ne peut être assurée que par
30, paragraphe 3. des dispositifs de protection contre les surintensités.
Lorsque l'impédance de boucle est trop élevée, cette règle 3. Dans les installations réalisées suivant le schéma TN-S,
ne peut être respectée ; il convient, dans ce cas, ou bien des dispositifs de protection contre les surintensités ou
d'utiliser des dispositifs de coupure. à courant différentiel des dispositifs de coupure à courant différentiel résiduel
résiduel, ce qui n'est possible qu'en TN-S, ou bien de peuvent être utilisés comme dispositifs de coupure.
réduire la tension de contact par des liaisons 4. Lorsque le point neutre de la source d'alimentation n'est
équipotentielles locales supplémentaires. pas accessible, l'extrémité d'un enroulement de cette
source peut en tenir lieu. Le schéma adopté doit être le
schéma TN-S.
Article 33
Schéma TT
Article 33
Dans une installation réalisée suivant le schéma TT, la Schéma TT
boucle de défaut n'étant généralement pas totalement
composée de conducteurs métalliques, puisqu'elle comprend Dans les installations réalisées suivant le schéma TT,
la prise de terre des masses et celle du neutre, un défaut entre toutes les masses protégées par un même dispositif de
un conducteur de phase et la masse entraîne la circulation protection doivent être interconnectées et reliées par un
d'un courant qui, tout en ayant une intensité inférieure à celle conducteur de protection à une même prise de terre.
d'un courant de court-circuit, peut cependant provoquer La coupure doit être assurée par des dispositifs sensibles
l'apparition d'une tension de contact supérieure à la tension aux courants de défaut.
limite conventionnelle de sécurité en traversant la prise de
terre des masses. Les dispositifs de protection contre les
surintensités ne permettant pas, sauf cas particulier, de
réaliser la coupure en respectant les dispositions de l'article
31, paragraphe 2, la protection ne peut être, la plupart du
temps, assurée que par 1 utilisation de dispositifs de coupure
sensibles au courant différentiel résiduel.
Les nécessités du maintien de l'exploitation conduisent,
dans les installations importantes alimentées en schéma TT, à
mettre en place des dispositifs différentiels à courant résiduel
aux différents niveaux de la distribution afin d'assurer une
sélectivité verticale.
Si le disjoncteur général ne comporte pas la fonction
différentielle, une sélectivité dite horizontale peut être
assurée, en tête de l'installation, entre les dispositifs
différentiels assurant la protection des différents départs du
tableau général, sous réserve que la partie d'installation située
en amont des bornes de sortie de ces dispositifs différentiels
soit réalisée par double isolation ou isolation renforcée, en
application des dispositions de l'article 36, paragraphe 1,
dernier tiret.
L'application du premier alinéa conduit à l'interconnexion
générale de toutes les masses de l'installation qui sont donc

EL – 26 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 27 Règlement EL – R

reliées à une même prise de terre. Cette prise de terre est


habituellement distincte de celle de mise à la terre du neutre
de la source d'alimentation, ce qui n'exclut pas la possibilité
de liaisons électriques, volontaires ou de fait, entre la prise de
terre des masses de l'installation et celle de la source
d'alimentation.

Article 34 Article 34
Schéma IT Schéma IT
La définition du schéma IT caractérise ce schéma par le fait Dans les installations réalisées suivant le schéma IT, toutes
que, la boucle de défaut comprenant systématiquement une les masses doivent être reliées à la terre soit individuellement,
impédance de limitation, un premier défaut d'isolement d'un soit par groupe, soit par un réseau général d'interconnexion.
conducteur de phase n'entraîne pas la circulation d'un courant
Le produit de la résistance de prise de terre des masses par
suffisant pour provoquer l'apparition d'une tension de contact
le courant de premier défaut franc entre un conducteur de
supérieure à la tension limite conventionnelle de sécurité,
phase et une masse doit être inférieur à la tension limite
compte tenu de la valeur de la résistance de prise de terre des
conventionnelle de sécurité.
masses. Le courant de premier défaut à prendre en
considération est le courant de fuite naturel de l'installation, Un contrôleur permanent d'isolement doit signaler
tenant compte à la fois du niveau général d'isolement de l'apparition d'un premier défaut à la masse ou à la terre d'une
celle-ci et des fuites capacitives des canalisations et des autres partie active quelconque, neutre compris, de l'installation. Le
matériels. signal, optique ou acoustique, indiquant le défaut d'isolement
doit être tel qu'il attire immanquablement l'attention du
Afin d'assurer efficacement la surveillance de l'installation,
personnel.
le contrôleur permanent d'isolement doit être réglé pour
donner l'alerte avant que l'isolement de l'installation ne A moins que ce contrôleur permanent d'isolement ne
s'abaisse au point de permettre, lors de l'apparition ultérieure provoque la coupure automatique de l'installation ou d'une de
d'un seul défaut franc, de porter le potentiel des masses à un ses parties dès ce premier défaut, l'apparition d'un autre
niveau dangereux. défaut affectant un autre conducteur actif doit provoquer la
coupure automatique de l'un au moins des circuits en défaut.
I1 convient de noter par ailleurs que le schéma IT ne peut
être utilisé pour des installations alimentant des appareils Lorsque toutes les masses de l'installation sont
d'utilisation présentant, du fait même de la technologie mise interconnectées, des dispositifs de protection contre les
en jeu, un faible niveau d'isolement ou des courants de fuite surintensités ou des dispositifs à courant différentiel résiduel
capacitifs importants. peuvent être utilisés.
L'apparition d'un second défaut doit provoquer la coupure Si toutes les masses ne sont pas interconnectées, un
automatique de l'un au moins des circuits en défaut. L'usage à dispositif à courant différentiel résiduel doit protéger chaque
cette fin des dispositifs de protection contre les surintensités groupe de masses interconnectées.
n'est possible que lorsque toutes les masses de l'installation Dans les installations des domaines B.T.A.ou
sont interconnectées et que l'impédance de la boucle de défaut B.T.B.alimentées par un transformateur à primaire haute
est suffisamment faible pour permettre le respect du temps tension, un dispositif limiteur de surtension doit protéger
maximal de coupure prescrit par l'arrêté du ministre chargé l'installation en cas de défaut d'isolement entre les circuits
des mines pris en application de l'article 30, paragraphe 3, en haute tension et basse tension.
fonction des tensions de contact présumées ; compte tenu du
fait que l'emplacement du premier défaut ne peut être connu a
Article 35
priori, il y a lieu de considérer que les conditions de
Liaison équipotentielle supplémentaire
protection en schéma IT sont satisfaites si le dispositif de
protection contre les surintensités de chaque circuit assure la La liaison équipotentielle supplémentaire mentionnée au
coupure dès que le courant de défaut atteint la moitié du paragraphe 3 de l'article 31 peut intéresser toute l'installation,
courant de défaut franc qui circulerait si l'installation était une partie de celle-ci, un emplacement ou un appareil ; elle
réalisée en schéma TN. doit réunir aux masses tous les éléments conducteurs
Cette disposition relativement sévère conduit bien souvent simultanément accessibles, y compris les éléments
à la nécessité de réduire la tension de contact par des liaisons conducteurs étrangers à l'installation.
équipotentielles locales supplémentaires prévues à l'article 35, La liaison équipotentielle supplémentaire doit empêcher le
ou bien à utiliser des dispositifs de coupure à courant maintien de tensions de contact égales ou supérieures à la
différentiel résiduel. tension limite conventionnelle de sécurité.

Article 36 Article 36
Protection sans mise à la terre et sans coupure de Protection sans mise à la terre et sans coupure de
l'alimentation l'alimentation
1 et 2. Le principe de la protection consiste en une 1. Sous réserve que les matériels ne soient pas utilisés dans
augmentation importante des qualités de l'isolation entre des conditions d'influences externes plus sévères que
les parties actives et les parties accessibles, de manière à celles pour lesquelles ils sont construits et installés, la
réduire la probabilité des défauts d'isolement au point de protection contre les contacts indirects peut être assurée :
permettre de se dispenser de mesures de protection par - soit par une double isolation ou une isolation
coupure automatique de l'alimentation. renforcée des parties actives ;
Il en résulte que ces matériels ou installations ne doivent

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 27


Commentaire EL– C RGIE EL – page 28 Règlement EL – R

pas être utilisés dans des conditions d'influences externes - soit par une isolation supplémentaire ajoutée à
qui risqueraient de rendre inopérante l'isolation qui l'isolation principale lors de l'installation du matériel.
constitue la seule protection contre les contacts indirects.
2. La technique de prévention par impédance de protection
réside dans la mise en œuvre d'un ensemble de
composants dont l'impédance, la construction et la 2. Sous réserve qu'un matériel ne soit pas utilisé dans des
fiabilité sont telles que leur utilisation assure une conditions d'influences externes plus sévères que celles
protection contre le risque de choc électrique, au moins pour lesquelles il est construit, la protection contre les
égale à celle procurée par une double isolation, en contacts indirects de ce matériel peut être considérée
limitant le courant permanent ou de décharge. Cette comme assurée pour les parties conductrices accessibles
technique s'applique uniquement à des appareils ou séparées des parties actives par une impédance de
matériels conformes à des normes de construction protection assurant une protection au moins égale à celle
spécifiques tels que les matériels de traitement de procurée par une double isolation,
l'information, les interrupteurs électroniques à commande
par effleurement, etc.
3. La protection complémentaire doit être réalisée soit par
un dispositif de coupure à courant différentiel résiduel à
3. Lorsqu'il est fait usage des mesures de protection prévues
haute sensibilité, soit par la séparation des circuits.
aux paragraphes 1 et 2, mais que des nécessités
La mise en œuvre de cette protection complémentaire impérieuses conduisent à soumettre le matériel électrique
permet également de pallier les conséquences de la à des conditions d'influences externes plus sévères que
rupture du conducteur de protection des matériels qui en celles prévues par le constructeur, une protection
sont pourvus et les risques de contacts directs unipolaires. complémentaire doit être assurée soit par un dispositif
4. La mesure de protection par séparation des circuits différentiel de coupure à haute sensibilité, soit par
requiert à la fois la faible étendue du circuit séparé et le l'application des dispositions du paragraphe 4.
bon isolement des appareils d'utilisation alimentés. La 4. Il est admis de ne pas réaliser la mise à la terre des masses
séparation entre les parties actives d'un circuit séparé et et la coupure automatique, prévues respectivement à
les parties actives de tout autre circuit doit être assurée l'article 31, paragraphes 1 et 2, dans les installations du
par une isolation double ou renforcée. De tels circuits domaine B.T.A.qui sont constituées par des circuits de
séparés sont alors considérés à potentiel flottant et, en cas faible étendue alimentés par des groupes moteur-
d'apparition d'un premier défaut d'isolement, aucune génératrice ou des transformateurs à enroulements séparés
tension de contact dangereuse ne peut apparaître. En par une double isolation ou une isolation renforcée. Le
pratique, cette mesure est à réserver à l'alimentation d'un circuit séparé doit présenter un niveau d'isolement élevé
seul appareil d'utilisation, par exemple à l'intérieur d'une et ne doit être relié, en aucun de ses points, ni à la terre ni
enceinte conductrice exiguë. à d'autres circuits ; le bon état de l'isolation doit être
Le terme circuit utilisé dans la dernière phrase ne vérifié régulièrement.
concerne bien entendu que les conducteurs actifs. Si
l'installation séparée comporte des masses, il n'est pas
nécessaire qu'elles soient isolées des autres masses de
l'installation de l'établissement, celles-ci faisant déjà Chapitre VI : Prévention des brûlures, incendies
l'objet de mesures de protection contre les risques de et explosions d'origine électrique
contact indirect.
Article 37
Réalisation des installations électriques
Chapitre VI : Prévention des brûlures, incendies
et explosions d'origine électrique 1. Les prescriptions du présent chapitre sont applicables aux
installations électriques de tous domaines, y compris le
Article 37 domaine T.B.T.
Réalisation des installations électriques 2. a température atteinte par le matériel électrique en service
normal ne doit pas compromettre son isolation. Toutes
dispositions doivent être prises pour éviter que le matériel
électrique, du fait de son élévation normale de
température, nuise aux objets qui sont dans son voisinage,
3. Les surintensités, terme désignant à la fois les surcharges
et notamment à ceux sur lesquels il prend appui, ou
et les courts-circuits, visées par les dispositions du
encore risque de provoquer des brûlures aux personnes.
paragraphe 3 peuvent avoir diverses origines :
3. Tout matériel doit être capable de supporter, sans
- les surcharges mécaniques des appareils entraînés ;
dommage pour les personnes et sans perte de son aptitude
- les surcharges électriques des canalisations ; à la fonction de sécurité, les effets mécaniques et
- les défauts d'isolement entre conducteurs actifs ; thermiques produits par toute surintensité, et ce pendant
- les défauts d'isolement entre conducteurs actifs et le temps nécessaire au fonctionnement des dispositifs
masse ou terre. destinés à interrompre lesdites surintensités.
Les températures limites des différentes parties des 4. Les raccordements des canalisations entre elles et avec les
matériels électriques, y compris les températures des appareils doivent être établis de manière à ne provoquer
parties accessibles, sont fixées par les normes de aucun excès d'échauffement local. I1 doit pouvoir être
construction les concernant. vérifié facilement qu'il en est bien ainsi. A cette fin, les
connexions doivent rester accessibles mais seulement

EL – 28 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 29 Règlement EL – R

Tout appareil destiné à assurer la fonction de après démontage de l'obstacle assurant la protection
sectionnement, de coupure d'urgence ou de coupure sur contre les contacts directs.
défaut d'isolement ne doit pas subir, à la suite des 5. Les canalisations électriques doivent être protégées contre
contraintes mécaniques ou thermiques supportées pendant une augmentation anormale du courant. Elles doivent
le temps d'élimination d'une surintensité, des dommages l'être toujours pour le cas de court-circuit ; elles doivent
qui affecteraient ultérieurement son bon fonctionnement. l'être aussi pour le cas de surcharges si l'éventualité de
5. Le dispositif de coupure visé au deuxième alinéa ne doit, celles-ci n'est pas exclue.
par exemple, pas être installé sur : Les dispositifs de coupure permettant de protéger les
- les secondaires des transformateurs de courant ; canalisations électriques contre une augmentation
- les circuits de régulation ; anormale de courant :
- les circuits rotor des moteurs asynchrones à - peuvent ne pas être installés dans les circuits des
démarrage rotorique. installations de communication ;
5 et 6. Lorsqu'une installation est alimentée par plusieurs - ne doivent pas être installés lorsque les
sources, les dispositions de ces paragraphes impliquent la déclenchements qu'ils occasionnent peuvent présenter
séparation automatique de cette installation de chacune des risques.
des sources. 6. Les circuits internes de machines et appareils exposés à
des surcharges doivent être protégés contre les effets
d'une surintensité nuisible par sa valeur ou sa durée. Cette
protection n'est pas exigée pour les matériels d'utilisation
portatifs à main.
7. Les appareils ne doivent pas être utilisés dans des
conditions de service plus sévères que celles pour
lesquelles ils ont été construits.
8. Toute disposition s'opposant à la dissipation normale de
la chaleur dégagée par un appareil ou une canalisation est
interdite.
9. Les modalités pratiques d'application des dispositions du
présent article sont définies par un arrêté(1) du ministre
Article 38 chargé des mines.
Interrupteurs, coupe-circuit et disjoncteurs
1. L'application de ces dispositions aux fusibles implique Article 38
que ceux-ci soient du type à fusion enfermée. Interrupteurs, coupe-circuit et disjoncteurs
2. Ces dispositions peuvent être respectées soit par 1. L'appareillage de commande et de protection destiné à
l'utilisation d'un dispositif de blocage n'autorisant la établir ou à interrompre des courants électriques doit être
manœuvre du dispositif de sectionnement que par un capable de le faire sans qu'il en résulte d'effets nuisibles
personnel qualifié, soit par un verrouillage entre la tels que projection de matières incandescentes ou
manœuvre de ce dispositif et celle d'un appareil de formation d'arcs durables.
coupure en charge associé, soit au minimum par la mise 2. Toutes dispositions doivent être prises pour que les
en place d'une pancarte de consigne. appareils assurant la fonction de sectionnement prévue à
l'article 13, mais ne possédant pas les caractéristiques leur
permettant d'assurer la fonction de commande, ne
puissent être manœuvrés en charge.
3. Les appareils ou dispositifs employés à la protection des
installations contre les courts-circuits doivent être
capables de couper sans projection de matières en fusion
ou formation d'arcs durables une intensité au moins égale
à celle qui serait mise en jeu par un court-circuit franc aux
points même où ces appareils sont installés.
Le courant nominal ou de réglage des dispositifs de
protection contre les surintensités doit être et doit rester
tel que leur fonctionnement soit assuré pour toute
augmentation anormale de courant nuisible par son
intensité et sa durée, compte tenu de la constitution des
canalisations, de leur regroupement, de leur mode de pose
et des matières ou matériaux avoisinants.
4. Des extincteurs appropriés quant à leur nombre, à leur
capacité et à la nature des produits qu'ils renferment
doivent être placés dans ou à proximité des locaux où il
existe des installations électriques des domaines B.T.B.,
H.T.A. ou H.T.B., à moins qu'il n'existe dans ces locaux
une installation fixe d'extinction.
5. Les modalités pratiques d'application des dispositions du

(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-72

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 29


Commentaire EL– C RGIE EL – page 30 Règlement EL – R

présent article sont définies par un arrêté(1) du ministre


chargé des mines.
Article 40
Locaux ou emplacements présentant des dangers d'incendie Article 39
Matériel électrique contenant un diélectrique liquide
1 et 2. Cet article est applicable non seulement aux locaux inflammable
où sont traitées, fabriquées ou entreposées des matières
susceptibles de prendre feu presque instantanément mais Les mesures de prévention des risques d'incendie présentés
également aux locaux ou emplacements de travail où sont par l'épandage et l'inflammation des diélectriques liquides
manipulées de telles matières. inflammables utilisés dans les matériels électriques font
Cette disposition a pour objet de viser les établissements l'objet d'un arrêté(2) du ministre chargé des mines, dont les
où sont manipulées lesdites matières, tels que les locaux dispositions tiennent compte :
dans lesquels certains travaux nécessitent la manipulation • de la nature des matériels électriques concernés ;
de l'essence. La présence de vapeurs d'essence peut en • des caractéristiques physiques du diélectrique ;
effet s'avérer dangereuse si elles viennent à entrer en
• des caractéristiques des locaux ou emplacements où sont
contact soit avec une flamme ou une étincelle par suite
d'un incident survenu sur un matériel électrique, soit avec installés ces matériels.
l'enveloppe de celui-ci dont la température atteindrait des
valeurs trop élevées. Ces risques ayant été à l'origine de Article 40
nombreux accidents graves, notamment lors de Locaux ou emplacements présentant des dangers d'incendie
l'utilisation de lampes baladeuses non conformes aux
dispositions du paragraphe 1, ne peuvent être minimisés 1. Dans les locaux ou sur les emplacements où sont traitées,
dans ce cas particulier que par l'emploi de baladeuses fabriquées, manipulées ou entreposées des matières
suffisamment protégées. susceptibles de prendre feu presque instantanément au
contact d'une flamme ou d'une étincelle et de propager
Dans les installations des domaines B.T.A. et B.T.B., il y rapidement l'incendie, les canalisations et matériels élec-
a lieu de considérer que les canalisations étrangères triques doivent être conçus et installés de telle sorte que
traversant les locaux à danger d'incendie ne peuvent être à leur contact accidentel avec ces matières ainsi que
l'origine d'un incendie lorsqu'elles répondent l'échauffement dangereux de celles-ci soient évités.
simultanément aux trois conditions suivantes :
En cas de présence de poussières inflammables risquant
- elles sont d'un type reconnu comme non-propagateur de provoquer un incendie si elles pénétraient dans les
de la flamme ; enveloppes du matériel électrique, ces enveloppes doivent
- elles sont protégées contre les surcharges, les s'opposer à cette pénétration par construction ou par
dispositifs de protection contre ces surcharges étant installation.
situés en amont de la traversée du local considéré ; 2. En outre :
- elles ne comportent aucune connexion sur leurs - il ne doit exister dans ces locaux ou sur ces
parcours à l'intérieur de ce local ; à titre exceptionnel, emplacements d'autres matériels électriques que ceux
de telles connexions peuvent toutefois être admises à nécessaires au fonctionnement du matériel
condition qu'elles soient enfermées dans des d'utilisation installé dans lesdits locaux ou
enveloppes s'opposant à la propagation d'un incendie, emplacements ; toutefois, le passage des canalisations
telles que des enveloppes constituées de parois de étrangères à ce fonctionnement est autorisé sous
degré coupe-feu d'une heure. De plus, ces enveloppes réserve que ces canalisations soient disposées ou
doivent présenter un degré de protection suffisant. protégées de telle manière qu'elles ne puissent en
Par ailleurs, l'utilisation de dispositifs de protection à aucun cas être la cause d'un incendie ;
courant différentiel résiduel au plus égal à 300 mA est - les parties actives non isolées doivent être :
considérée par la normalisation comme susceptible de
diminuer le risque d'incendie ayant pour origine un défaut ƒ soit suffisamment éloignées de matières
à la terre. combustibles ;
Les enveloppes constituées de matériaux présentant un ƒ soit protégées par des enveloppes s'opposant à la
degré de résistance suffisant à l'essai au fil incandescent propagation d'un incendie ;
et s'opposant à la propagation d'échauffements dangereux - les canalisations électriques doivent être d'un type
pour l'environnement sont considérées comme reconnu non-propagateur de la flamme : elles doivent
appropriées au sens du paragraphe 2, quatrième tiret. être protégées contre les détériorations auxquelles
Enfin, il apparaît nécessaire de rappeler que dans les elles peuvent être soumises ;
locaux ou sur les emplacements présentant des dangers - le matériel électrique dont le fonctionnement
d'incendie, ainsi que dans les zones présentant des risques provoque des arcs ou des étincelles ou l'incandescence
d'explosion, il peut exister des risques dus à la présence d'éléments n'est autorisé que si ces sources de danger
de l'électricité statique. sont incluses dans des enveloppes appropriées.
Ces risques ne sont pas pris en compte par le présent titre,
dont les dispositions ne visent que la prévention des Article 41
risques pouvant résulter des courants électriques mis en Zone présentant des risques d'explosion
œuvre dans une exploitation, c'est-à-dire ceux du domaine
de l'électrodynamique. 1. Pour les zones présentant des risques d'explosion, les
installations électriques doivent :
- être réduites à ce qui est strictement nécessaire aux
besoins de l'exploitation ;
(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-72
(2) AM du 25 octobre 1991 page EL-73

EL – 30 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 31 Règlement EL – R

- être conçues et réalisées de façon à ne pas être une


cause possible d'inflammation des atmosphères
explosives présentes ;
- répondre aux prescriptions de l'article 40.
« (Décret n° 2000-278 du 22 mars 2000)
- être conformes aux dispositions du décret no 96-1010
du 19 novembre 1996 relatif aux appareils et aux
systèmes de protection destinés à être utilisés en
atmosphère explosive. »
2. Les modalités pratiques d'application des dispositions ci-
dessus sont définies par un arrêté(1) du ministre chargé des
mines.
Chapitre VII : Utilisation, entretien, surveillance et
vérification des installations
électriques Chapitre VII : Utilisation, entretien, surveillance et
vérification des installations
Article 42 électriques
Dispositions générales
Article 42
Les conditions de service des matériels électriques dont il Dispositions générales
convient de ne pas s'écarter sont notamment les tensions
assignées et les charges, compte tenu du régime de marche, Les installations et matériels électriques doivent :
pour lesquelles ces matériels sont conçus. Les normes de • être utilisés dans des conditions de service et d'influences
construction et d'essais de ces matériels fixent ces conditions externes ne s'écartant pas de celles pour lesquelles ils sont
de service et prévoient le plus souvent les principales prévus ;
conditions d'influences externes : poussières, humidité,
• donner lieu en temps utile aux opérations d'entretien et de
éventuellement contraintes mécaniques, auxquelles ils
remise en conformité qui s'avèrent nécessaires ;
peuvent être soumis sans que leur fonctionnement ou la
sécurité des personnes soient affectés. • faire l'objet de mesures de surveillance pratiquées dans les
conditions prévues à l'article 48 ;
• être soumis à des vérifications dans les conditions prévues
Article 44
Travaux effectués hors tension à l'article 49.
En attendant qu'il soit porté remède à des défectuosités
1. Cet article définit d'une manière précise la suite des constatées, toutes dispositions utiles doivent être prises pour
opérations aboutissant à la consignation de l'installation qu'elles ne constituent pas une source de danger pour le
ou de la partie d'installation sur laquelle les travaux personnel.
doivent être exécutés hors tension.
Il ne suffit pas, en effet, de séparer la partie d'installation
Article 43
concernée de toute source d'énergie, à l'aide des appareils
Travaux effectués sur les installations électriques
de sectionnement ou de séparation prévus à l'article 13.
Il convient de noter que dans les installations des 1. Sauf dans les cas prévus aux paragraphes 1 et 2 de
domaines B.T.B., H.T.A. ou H.T.B. les travaux doivent l'article 45, les travaux sur les installations électriques
être effectués sous la direction d'un chargé de travaux, doivent être effectués hors tension.
personne avertie des risques électriques et spécialement
désignée à cet effet ; de plus, la séparation doit être
matérialisée d'une façon pleinement apparente ; cette
pleine apparence peut être réalisée de différentes
manières soit par la vue directe des contacts séparés, soit
par l'enlèvement des pièces de contact pour certains
matériels spéciaux, soit par un asservissement mécanique
de très bonne qualité entre la position des contacts et celle
de l'organe extérieur reflétant cette position.
La condamnation prévue est généralement réalisée par
des dispositifs de verrouillage tels qu'un cadenas ou une
serrure ; toutefois, dans les installations du domaine
B.T.A. 1'apposition d'une pancarte interdisant la
manœuvre du dispositif de sectionnement est admise
lorsque ce dispositif n'est pas conçu pour permettre ce
verrouillage mécanique.
Si le matériel sur lequel l'intervention est prévue est
seulement protégé par éloignement ou obstacle, il est
possible de vérifier l'absence de tension localement sur
les parties actives mêmes du matériel concerné par les
travaux.

(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-75


AM du 22 mars 2000 page EL-121

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 31


Commentaire EL– C RGIE EL – page 32 Règlement EL – R

Si par contre il s'agit de travaux sur un câble isolé, ce sont


sur les parties des conducteurs, accessibles de part et
d'autre du lieu de travail, que doit s'effectuer cette
vérification de l'absence de tension.
Il est par ailleurs indispensable, notamment dans ce cas 2. Sans préjudice de l'application des dispositions du
particulier de câbles isolés, de procéder à l'identification paragraphe 3, les opérations suivantes, même exécutées
de l'ouvrage ainsi séparé de manière à être certain que les sur des circuits ou appareils sous tension, ne sont pas
travaux seront effectués sur cet ouvrage séparé et dont les soumises aux prescriptions des articles 44 et 45 :
organes de séparation sont condamnés en position - raccordements de pièces ou d'organes amovibles,
d'ouverture. Dans tous les cas la vérification de l'absence spécialement conçus et réalisés en vue de permettre
de tension doit être effectuée sur chacun des conducteurs l'opération sans risque de contacts involontaires de
actifs, y compris le neutre, à l'aide d'un dispositif l'opérateur avec des parties actives ; lorsqu'il s'agit de
spécialement conçu à cet effet et selon la procédure matériel du. domaine B.T.A. présentant une protection
suivante : immédiatement avant chaque opération avec ce contre les risques de projection de matières
matériel de détection et immédiatement après cette incandescentes ou formation d'arcs durables, ces
opération, le bon fonctionnement de ce matériel doit être opérations peuvent être effectuées par des personnes
vérifié. mentionnées à l'article 4, paragraphe 1, premier tiret ;
2. La mise à la terre des conducteurs actifs imposée par ce - utilisation des perches de manœuvres, des dispositifs
paragraphe pour les installations des domaines H.T.A. et de vérification d'absence de tension ou des dispositifs
H.T.B. et les installations de traction électrique par ligne spécialement conçus pour des contrôles ou des
de contact sont à étendre, autant que possible, aux mesures sous tension, sous réserve que ces matériels
installations du domaine B.T.B. lorsqu'elles sont très soient construits et utilisés suivant les règles de l'art en
importantes ou s'il peut apparaître un risque d'induction la matière.
avec des conducteurs voisins sous tension. Des bornes de 3. Dans les zones présentant un risque d'explosion visé par
terre doivent donc être prévues dans tous ces cas pour que l'article 41, aucun travail sous tension, y compris le
les conducteurs actifs puissent être facilement mis à la remplacement d'une lampe ou d'un fusible, ne peut être
terre après leur mise hors tension. effectué, même dans les installations du domaine T.B.T.,
sans que des mesures aient été préalablement prises pour
éviter le risque d'explosion.

Article 44
Travaux effectués hors tension
1. Pour l'exécution des travaux hors tension, la partie de
l'installation sur laquelle ils sont effectués doit
préalablement faire l'objet des opérations successives
suivantes :
- séparation de cette partie d'installation de toute source
possible d'énergie électrique ;
- condamnation en position d'ouverture des dispositifs
assurant le sectionnement visés à l'article 13, pendant
toute la durée des travaux ;
- vérification d'absence de tension aussi près que
possible du lieu de travail.
Si des parties actives nues sous tension subsistent au
voisinage, les prescriptions de l'article 46 doivent
également être appliquées.
La tension ne doit être rétablie dans la partie d'installation
considérée que lorsque celle-ci est remise en état, le
matériel et les outils étant ramassés et tout le personnel
intéressé ayant quitté la zone de travail.
2. En outre, s'il s'agit d'une installation des domaines B.T.B.,
H.T.A. ou H.T.B :
- les travaux doivent être effectués sous la direction
d'un chargé de travaux, personne avertie des risques
électriques et spécialement désignée à cet effet ;
- la séparation de toutes sources possibles d'énergie doit
être matérialisée d'une façon pleinement apparente et
maintenue par un dispositif de verrouillage approprié ;
- cette séparation étant effectuée et avant toute
opération, il est procédé, sur le lieu de travail ou à son
voisinage, à la vérification de l'absence de tension ;
- la tension ne doit pouvoir être rétablie qu'après que le
chargé de travaux s'est assuré que tout le personnel est

EL – 32 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 33 Règlement EL – R

présent au point de rassemblement convenu à


l'avance.
3. De plus, s'il s'agit d'une installation des domaines H.T.A.
ou H.T.B. ou d'une installation de traction électrique par
ligne de contact, immédiatement après la vérification de
l'absence de tension, la mise à la terre et en court-circuit
des conducteurs actifs du circuit concerné doit être
effectuée. S'il y a plusieurs sources d'alimentation, ces
opérations doivent être effectuées de part et d'autre de la
Article 45 section à protéger.
Travaux effectués sous tension
1. Les travaux sous tension sont admis lorsque les Article 45
conditions d'exploitation rendent dangereuse ou Travaux effectués sous tension
impossible la mise hors tension ou si la nature du travail
requiert la présence de la tension. 1. Les travaux peuvent être effectués sous tension lorsque
les conditions d'exploitation rendent dangereuse ou
2. Ces travaux ne peuvent être effectués que par des
impossible la mise hors tension ou si la nature du travail
personnels ayant reçu, en plus de la formation générale
requiert la présence de la tension.
visée par l'article 4, une formation spécifique, théorique et
pratique, sur les méthodes de travail permettant 2. Les personnes auxquelles sont confiés les travaux sous
d'effectuer en sécurité sous tension les tâches susceptibles tension doivent avoir reçu une formation spécifique sur
de leur être confiées. les méthodes de travail permettant d'effectuer sous
tension les tâches susceptibles de leur être confiées. Une
Cette formation spécifique doit être adaptée à la nature de
instruction de service indique les prescriptions à
chacune de ces tâches. Elle est notamment différente s'il
respecter, les conditions d'exécution des travaux, les
s'agit simplement de travaux de localisation de défauts
matériels et outillages à utiliser.
entrant dans le cadre d'une opération de dépannage d'un
équipement des domaines B.T.A. ou B.T.B. ou s'il s'agit Ces personnes doivent en outre disposer d'un outillage
de travaux de remplacement d'un matériel. L'outillage spécialement étudié ainsi que de l'équipement et du
peut également être différent suivant la nature des matériel nécessaires à leur protection.
travaux. 3. Dans les installations des domaines B.T.B., H.T.A. ou
3. La demande de travailler sous tension doit être formulée H.T.B. et sans préjudice de l'application des dispositions
expressément par l'exploitant qui, seul, peut déterminer si ci-dessus, les travaux sous tension ne peuvent être
les conditions d'exploitation rendent dangereuse ou effectués que sous réserve du respect des prescriptions
impossible la mise hors tension. suivantes :
Il est admis qu'un document télétransmis ou téléphoné - les travaux ne peuvent être entrepris que sur l'ordre ou
soit assimilé à un document écrit sous réserve qu'il soit la demande de l'exploitant ; cet ordre ou cette
collationné. demande, qui doit être donné par écrit, doit stipuler la
nature et la succession des opérations à effectuer ainsi
que les précautions à observer ;
Article 46 - le personnel effectuant lesdits travaux doit être placé
Opérations effectuées au voisinage de parties actives nues sous la surveillance constante d'une personne avertie
sous tension des risques électriques et désignée à cet effet ; celle-ci
doit veiller à l'application des mesures de sécurité
prescrites.

Article 46
Opérations effectuées
au voisinage de parties actives nues sous tension
1. Quelle que soit la nature des opérations mettant les
2. Pour l'appréciation des distances de mise hors portée tant personnes au voisinage d'installations sous tension,
au lieu de travail qu'à son approche, il convient de tenir lesdites personnes doivent disposer d'un appui solide leur
compte de tous les mouvements normaux et réflexes des assurant une position stable.
personnes et des pièces ou outils manipulés, ainsi 2. Les opérations de toute nature effectuées au voisinage de
qu'éventuellement des risques de déplacement des pièces parties actives nues sous tension ne peuvent être
nues sous tension, par exemple dans le cas du entreprises que si l'une au moins des conditions suivantes
déplacement de lignes aériennes sous l'effet du vent. est satisfaite :
Les mesures prévues par la troisième condition du - mise hors de portée de ces parties actives par
paragraphe 2 impliquent que le personnel soit averti des éloignement, obstacles ou isolation ;
risques présentés par les parties actives nues au voisinage
et ait reçu une formation spécifique sur les méthodes de - exécution des opérations dans les conditions définies à
travail lui permettant d'effectuer, au voisinage desdites l'article 45 relatif aux travaux sous tension ;
parties actives, les tâches qui lui sont confiées. En outre, - exécution des opérations par un personnel averti des
l'outillage approprié, l'équipement et les matériels de risques présentés par ces parties actives nues sous
protection nécessaires doivent être mis à la disposition de tension ayant reçu une formation spécifique sur les
ce personnel. méthodes de travail permettant d'effectuer, au

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 33


Commentaire EL– C RGIE EL – page 34 Règlement EL – R

voisinage des parties actives nues sous tension, les


tâches qui lui sont confiées et disposant d'un outillage
approprié ainsi que de l'équipement et du matériel
3. Enfin, les mesures prévues à ce paragraphe peuvent être nécessaires à sa protection.
mises en œuvre lorsqu'il s'agit notamment de travaux,
d'ordre électrique ou non, de courte durée, dont 3. Lorsque aucune des conditions du paragraphe 2 ne peut
l'exécution est confiée à des personnes non qualifiées en être mise en œuvre, les dispositions ci-dessous doivent
matière électrique. être observées :
- une instruction écrite de l'exploitant doit préciser les
mesures de sécurité à respecter et spécifier la zone de
travail matériellement délimitée et affectée à chaque
équipe ;
- dans le cas de travaux effectués au voisinage des
parties actives nues sous tension des domaines H.T.A.
ou H.T.B., surveillance permanente par une personne
avertie des risques présentés par ce type d'installation,
désignée à cet effet et qui veille à l'application des
Article 47 mesures de sécurité prescrites.
Dispositions à prendre en cas d'incident
1. Le fonctionnement d'un dispositif de protection peut être Article 47
dû à un défaut fugace ou permanent. Une remise sous Dispositions à prendre en cas d'incident
tension est donc autorisée pour pouvoir faire la distinction
1. Lorsqu'un incident non accompagné de manifestations
entre ces deux types de défauts : un second
extérieures ou dont les causes ne sont pas connues
déclenchement intervenant immédiatement après la
entraîne le fonctionnement d'un dispositif de coupure
remise en service indique la présence d'un défaut
destiné à prévenir un risque de choc électrique ou
permanent.
d'incendie, le réenclenchement est autorisé une première
fois.
L'exploitant fixe dans une instruction la procédure
applicable pour cette remise. sous tension.
Aux emplacements présentant des risques d'explosion, la
remise sous tension ne peut intervenir qu'après s'être
assuré de l'absence d'une atmosphère explosive.
2. Lorsque à la suite du réenclenchement, le dispositif de
protection intervient à nouveau, la remise sous tension
n'est autorisée qu'en vue de la recherche du défaut qui est
à l'origine de l'incident.
La recherche et l'élimination des défauts ne peuvent être
confiées qu'à du personnel électricien qualifié et suivant
3. Par manifestations extérieures, il faut entendre : un arc,
des modalités précisées par la procédure visée au
des étincelles, des fumées, un choc électrique, etc.
paragraphe 1, deuxième alinéa.
Lorsqu'il y a des manifestations extérieures, il est à peu
3. Lorsque le fonctionnement du dispositif de protection
près certain que les défauts ne sont pas fugaces. C'est
provoqué par un incident est accompagné de
pourquoi toute remise sous tension est interdite avant
manifestations extérieures, le réenclenchement n'est
l'élimination du défaut.
autorisé qu'après avoir détecté et éliminé le défaut à
l'origine de l'incident.
Lorsque des manifestations extérieures se produisent sans
qu'aucun dispositif de protection n'ait fonctionné, le
courant alimentant l'installation affectée par ces
manifestations doit être coupé à la diligence de la
personne qui décèle ou constate ces manifestations. Il est
ensuite procédé comme il est écrit au paragraphe 2.
4. Lorsque, à la suite d'un incident tel que disjonction,
défaut à la terre ou court-circuit, il n'est pas sûr que
certaines parties d'installation soient hors tension, il y a
lieu d'observer, avant d'intervenir sur ces parties, les
mesures de sécurité prescrites par l'article 44 ou par
l'article 45.
5. Dans le cas de l'utilisation de matières isolantes solides,
liquides ou gazeuses susceptibles de donner lieu, en cas
d'incident, à des émissions de gaz, de vapeur ou de
poussières toxiques, toutes précautions utiles doivent être
prises pour pallier les conséquences de telles émissions
pour le personnel.

EL – 34 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL– C RGIE EL – page 35 Règlement EL – R

Article 48
Surveillance des installations électriques Article 48
1. L'exploitant doit mettre en place une organisation Surveillance des installations électriques
permettant d'assurer la surveillance des installations 1. Une surveillance des installations électriques doit être
électriques. Cette organisation dépend de l'effectif de assurée. Elle doit être opérée aussi fréquemment que de
l'exploitation et de la spécialisation du personnel. besoin et provoquer, dans les meilleurs délais, la
Pour les établissements importants disposant d'un service suppression des défectuosités et anomalies dont les
d'entretien électrique, la surveillance systématique peut installations peuvent être affectées.
aisément être assurée par les membres de ce service. 2. La surveillance concerne notamment :
Pour les petits établissements ne disposant pas d'un - le maintien des dispositions mettant hors de portée des
personnel qualifié en matière électrique et qui, en personnes les parties actives de l'installation ;
conséquence, font appel, pour l'entretien de leurs
- le bon raccordement et le bon état de conservation des
installations, à une entreprise extérieure qualifiée en
conducteurs de protection ;
matière électrique, l'exploitant doit désigner un membre
de son personnel ou plusieurs membres, si besoin est, afin - le bon état des conducteurs souples. aboutissant aux
d'être assuré de la continuité de cette fonction sur les appareils amovibles ainsi qu'à leurs organes de
lieux de travail, qui, sans pour autant posséder raccordement ;
nécessairement une qualification en matière électrique, - le maintien du calibre des fusibles et du réglage des
reçoivent pour mission de prendre toutes dispositions disjoncteurs ;
permettant de faire cesser sans délai les risques pouvant - le contrôle du bon fonctionnement des dispositifs
résulter de l'anomalie ou de la défectuosité constatée. sensibles au courant différentiel résiduel ;
Cette disposition peut consister simplement en l'ouverture - la signalisation des. défauts d'isolement par le
du dispositif de coupure d'urgence contrôlant le circuit contrôleur permanent d'isolement ;
concerné.
- le contrôle de l'éloignement des matières combustibles
La surveillance courante est également assurée, en par rapport aux matériels électriques dissipant de
application de l'article 4, paragraphe 4, par tout le l'énergie calorifique ;
personnel utilisateur des installations électriques qui doit
signaler toutes défectuosités et anomalies qu'il constate - le contrôle de l'état de propreté de certains matériels
dans l'état apparent de ces installations. électriques en fonction des risques d'échauffement
dangereux par l'accumulation de poussières ;
L'ensemble du personnel doit avoir connaissance de la ou
des personnes à joindre en cas de nécessité. C'est la raison - le contrôle des caractéristiques de sécurité des
pour laquelle l'article 7 du présent titre impose l'affichage installations utilisées dans les locaux à risques
du numéro de téléphone permettant de joindre le d'explosion ;
personnel compétent chargé de la surveillance et l'article - la bonne application des dispositions du paragraphe 5
48, paragraphe 4, impose que soit porté à la connaissance de l'article 47.
de l'ensemble du personnel le nom de la personne ou du 3. Lorsque l'exploitation ne dispose pas d'électricien
chef du service chargé de cette surveillance ou de la qualifié, l'exploitant peut charger de cette surveillance
personne chargée de prendre toute disposition permettant une entreprise ou un technicien extérieur qualifié en
de faire cesser les risques. matière électrique.
I1 doit dans ce cas désigner une personne de l'exploitation
chargée de prendre toute disposition permettant de faire
cesser sans délai les risques pouvant résulter des
anomalies ou des défectuosités qui lui sont signalées.
4. Le nom de la personne ou du chef du service chargé de la
surveillance ou, dans le cas visé au paragraphe 3, premier
alinéa, celui de la personne désignée mentionnée au
deuxième alinéa de ce paragraphe doit être porté à la
connaissance de l'ensemble du personnel.
Toute personne physique ainsi désignée est directement
responsable devant la personne physique chargée de la
direction technique des travaux.
Article 49
Vérification des installations électriques
Article 49
1. Une modification de structure nécessitant une vérification Vérification des installations électriques
consiste notamment en :
1. Indépendamment des prescriptions de l'article 48, les
- la modification du schéma des liaisons à la terre ; installations, quel qu'en soit le domaine, doivent être
- l'augmentation de la puissance de court-circuit de la vérifiées lors de leur mise en service ou après avoir subi
source ; une modification de structure, puis périodiquement.
- la modification ou l'adjonction de circuits de Ces vérifications font l'objet de rapports détaillés dont la
distribution autres que les circuits terminaux ; conclusion précise nettement les points où les
- la création ou le réaménagement d'installation. installations s'écartent des dispositions du présent titre et
des arrêtés pris pour son application.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 35


Commentaire EL– C RGIE EL – page 36 Règlement EL – R

Le déplacement d'un matériel normalement fixe n'est pas, 2. La périodicité, l'objet et l'étendue des vérifications ainsi
le plus souvent, à considérer comme une modification de que le contenu des rapports correspondants sont fixés par
structure ; par contre, l'ouverture d'un nouveau chantier un arrêté(1) du ministre chargé des mines.
ou l'équipement d'un bâtiment ou d'un local nouveau doit 3. Les vérifications effectuées lors de la mise en service des
faire l'objet d'une nouvelle vérification. installations ou après une modification de structure sont
Dans le cas particulier où les vérifications sont effectuées pratiquées par une personne ou un organisme agréé par le
par des personnes inscrites sur une liste nominative ministre chargé des mines.
établie par l'exploitant, l'examen des rapports de Toutefois, ces vérifications peuvent être effectuées par
vérification par la direction régionale de l'industrie, de la des personnes appartenant ou non à l'exploitation dont la
recherche et de l'environnement permet de contrôler si le liste nominative est notifiée au directeur régional de
vérificateur possède lesdites connaissances approfondies l'industrie, de la recherche et de l'environnement par
et, en cas de doute, de mettre en œuvre la procédure l'exploitant. Ces personnes doivent avoir des
prévue au paragraphe 6. connaissances approfondies dans le domaine de la
3. Lorsque l'exploitant ne dispose pas pour la vérification de prévention des risques électriques ainsi que des
personnes distinctes de celles chargées de réaliser les dispositions réglementaires qui y sont afférentes et
installations, de les entretenir et de les surveiller, il peut exercer régulièrement l'activité de vérification.
faire appel à des organismes ou à des personnes 4. Un arrêté(2) du ministre chargé des mines définit les
spécialisées, étrangers à l'exploitant, de préférence ceux conditions et les modalités d'agrément des personnes ou
qui sont agréés pour les vérifications prescrites en organismes appelés à effectuer les vérifications prévues
application du paragraphe 3. Cependant, les vérifications au paragraphe 3, premier alinéa.
peuvent être effectuées par des agents appartenant aux
équipes chargées de la surveillance ou même de « (décret n° 2003-1264 du décembre 2003)
l'entretien des installations, à la condition qu'ils aient reçu Le silence gardé pendant plus d’un an par le ministre
une formation spéciale les rendant aptes à déceler toute chargé des mines sur une demande d’agrément
anomalie susceptible de créer un danger pour le d’organismes vaut décision de rejet. Ce délai ne peut être
personnel. modifié que par décret en Conseil d’Etat. »
5. Les vérifications périodiques sont effectuées par des
personnes appartenant ou non à l'exploitation et possédant
une connaissance approfondie dans le domaine de la
prévention des risques dus à l'électricité et des
dispositions réglementaires qui y sont afférentes.
6. Le préfet peut, à tout moment, prescrire à l'exploitant de
faire procéder à la vérification de tout ou partie des
installations électriques par une personne ou un
organisme agréé visés au paragraphe 3, premier alinéa.
Les résultats de cette vérification sont consignés dans un
rapport remis à l'exploitant qui en adresse, dans les quinze
jours, copie au préfet.
7. L'exploitant doit mettre à la disposition des personnes qui
Chapitre VIII : Dispositions diverses procèdent aux vérifications tous les documents, plans et
schémas nécessaires à la bonne exécution de leur travail
Article 50 et, si besoin est, les faire accompagner par un agent de
Documents à tenir à jour l'exploitation pendant l'exécution de leur mission.
Les installations pour lesquelles des schémas ou plans
doivent être tenus à jour sont celles visées par les articles 27,
40, 41 et 60 ainsi que par les sections 3 et 4. Chapitre VIII : Dispositions diverses

Article 50
Documents à tenir à jour
Les documents suivants doivent être tenus à jour :
• les schémas ou plans des installations alimentant des
locaux, emplacements, chantiers ou travaux à risques
particuliers de choc électrique ou présentant des dangers
d'incendie ou des risques d'explosion ;
• le plan des canalisations électriques enterrées prescrit à
l'article 24, paragraphe 4 ;
• les rapports détaillés des vérifications visés à l'article 49,
paragraphe l ;
• la liste des travaux et modifications effectués pour porter
remède aux défectuosités constatées lors des vérifications.

(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-77


(2) AM du 25 octobre 1991 page EL-83

EL – 36 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL – C RGIE EL – page 37 Règlement EL – R

Section 2 Section 2
Dispositions communes à tous les travaux Dispositions complémentaires pour tous les
souterrains travaux souterrains

Chapitre Ier : Dispositions générales Chapitre Ier : Dispositions générales

Article 51
Communication entre les travaux souterrains et le jour
Chaque étage où existent des installations électriques doit
être en liaison réciproque, rapide et fiable avec un endroit
d'où peut être coupé le courant alimentant cet étage.
Chapitre II : Protection contre les risques de
contact direct
Chapitre II : Protection contre les risques de
Article 52 contact direct
Mise hors de portée par éloignement
Compte tenu des mouvements de terrain, éboulements, etc., Article 52
l'efficacité de la mise hors de portée par éloignement peut Mise hors de portée par éloignement
difficilement être garantie dans les travaux souterrains ; elle La mise hors de portée par éloignement ne peut être
est donc limitée aux seules lignes de contact de la traction appliquée qu'aux lignes de contact de la traction électrique et
électrique et aux installations situées dans les locaux visés à aux installations situées dans les locaux visés à l'article 27.
l'article 27. En dehors de ces cas, la mise hors de portée ne
peut être réalisée qu'au moyen d'obstacles ou par isolation.
Article 53
Mise hors de portée au moyen d'obstacle
Article 53
Mise hors de portée au moyen d'obstacle A l'exception des installations visées à l'article 52 et des
canalisations électriques, la mise hors de portée doit être
Compte tenu des conditions d'emploi sévères dans les réalisée par l'interposition d'obstacles.
travaux souterrains et des risques supplémentaires dus aux
mouvements de terrain, éboulements, etc., les matériels Ces obstacles doivent avoir la forme d'enveloppes résistant
doivent être protégés par une enveloppe solide. Toutefois, au choc.
l'enrobage complet de certains matériels statiques peut, sous
réserve d'une épaisseur, d'une stabilité et d'une solidité Article 54
suffisantes, être considéré comme équivalent à une enveloppe Canalisations électriques
résistant au choc.
1. Tout câble électrique doit être pourvu d'une gaine.
2. Tout câble doit comporter un conducteur de protection de
Article 54
section appropriée disposé symétriquement du point de
Canalisations électriques
vue induction par rapport aux conducteurs actifs. Cette
2. Au sens de ce paragraphe, la longueur de câble et symétrie n'est toutefois pas exigée lorsque la longueur du
l'intensité du courant transporté sont considérées comme câble et l'intensité du courant transporté sont faibles.
faibles si elles sont respectivement inférieures à 500 m et Toutefois, les câbles installés dans les puits peuvent avoir
32 A. un conducteur de protection extérieur à proximité
immédiate de ces câbles.
Les dispositions de ce paragraphe ne sont pas applicables
3. Sauf lorsque le câble a été spécialement construit à cet aux installations T.B.T.S. ou T.B.T.P.
effet ainsi que le dispositif de raccordement en tête du 3. Sauf si elles sont fixées à un câble porteur ou à un
puits, les conducteurs actifs ne sont pas à prendre en dispositif équivalent, les canalisations électriques
considération pour déterminer la résistance mécanique du installées dans les puits ou les bures doivent pouvoir
câble. résister sans dégradation à un effort triple de leur poids.
4. Pour être non-propagateurs de la flamme, les. 4. Les canalisations et les conduits non encastrés doivent
canalisations et les conduits doivent satisfaire aux essais être non-propagateurs de la flamme.
prévus par les normes en vigueur. 5. Les câbles d'alimentation des machines mobiles doivent
5. Pour satisfaire à ce paragraphe, toute alimentation d'une être mis hors tension automatiquement en cas de rupture
machine mobile à partir d'un coffret doit être pourvue de la continuité de la liaison à la terre.
d'un dispositif qui surveille la continuité de la liaison à la 6. Les câbles qui alimentent des appareils amovibles doivent
terre. être mis hors tension lorsque ces appareils ne sont pas
utilisés pendant une période prolongée.

Article 55 Article 55
Traction électrique par ligne de contact Traction électrique par ligne de contact
1. Lorsqu'un réseau est commun aux travaux souterrains et 1. I1 est interdit d'alimenter les installations de traction

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 37


Commentaire EL – C RGIE EL – page 38 Règlement EL – R

au jour, il est soumis aux dispositions applicables aux électrique par ligne de contact sous une tension excédant
travaux souterrains. la limite supérieure du domaine B.T.A.
2. Lorsque la ligne de contact ou le conducteur de 2. Les conducteurs nus utilisés pour la ligne de contact et
réalimentation ne peuvent être mis hors de portée, le pour la réalimentation peuvent être mis hors de portée par
troisième alinéa du paragraphe 2 exige des mesures éloignement. De plus, par leur résistance mécanique et
spéciales qui peuvent être les suivantes : leurs conditions d'emplacement, ils doivent écarter les
- les lignes de contact et les conducteurs nus de risques de rupture intempestive et d'incendie.
réalimentation sont mis hors tension pendant le La mise hors de portée par éloignement peut être
transport de pièces métalliques encombrantes risquant considérée comme convenablement assurée lorsque les
de les toucher ; conducteurs nus se trouvent, au point le plus bas, à au
- les passages dangereux sont signalés par des pancartes moins 2,2 m au-dessus du rail.
ou des écriteaux très apparents ; Aux endroits où cet éloignement minimal ne peut être
- des dispositions appropriées sont prises pour la respecté, d'autres mesures de protection doivent être
protection du personnel aux endroits de passage où les prises.
galeries peuvent être normalement encombrées par 3. Les lignes de contact doivent être séparées de la terre par
des matériels ; une double isolation.
- pendant la circulation à pied du poste, les lignes de 4. Les masses et éléments conducteurs qui croisent des
contact et les conducteurs de réalimentation sont mis lignes de contact ou des conducteurs de réalimentation
hors tension ; celle-ci n'est pas obligatoire lorsque la non isolés doivent, à l'endroit du croisement, être mis hors
circulation s'effectue par un passage séparé des de portée au moyen d'obstacles isolants ou reliés à la terre
conducteurs nus ; elle n'est pas obligatoire pendant là ou à un conducteur de terre lorsqu'il existe. S'ils croisent
circulation à pied des personnes isolées. des lignes de suspension et s'ils sont fixés aux parements
3. Cette prescription a pour but de renforcer la sécurité en par des supports isolants, ils doivent être mis à la terre ou
évitant la mise sous tension accidentelle des supports reliés au conducteur de terre, lorsqu'il existe, à des
grâce à une double isolation qui peut être réalisée par intervalles suffisamment rapprochés.
deux isolateurs placés en série. 5. Les locomotives alimentées par une ligne de contact et les
berlines servant au transport du personnel sur une voie
ferrée à traction électrique par ligne de contact doivent
être agencées de telle sorte que le machiniste à son poste
de commande et les personnes transportées ne puissent
entrer en contact fortuit avec un conducteur nu sous
tension, soit directement, soit par l'intermédiaire d'un
outil.
6. Sauf dispositions prévues dans le cadre des travaux
exécutés sous tension, il est interdit de procéder à
l'examen ou à la réparation, même purement mécanique,
de l'équipement électrique des locomotives sans avoir
séparé au préalable la ligne de contact de l'organe de
captage du courant.

Article 56 Article 56
Appareils de connexion Appareils de connexion
1. Ce paragraphe admet à côté des appareils de connexion 1. A moins qu'ils soient assemblés au moyen de fermetures
protégés par un verrouillage mécanique ou électrique démontables seulement à l'aide d'un outil et portent
ceux dont la séparation ne peut être réalisée qu'après le l'avertissement : Ne pas séparer sous tension, les
démontage de boulons. Avant ce démontage il y a lieu de appareils de connexion d'une intensité supérieure à 32 A
mettre hors tension l'appareil de connexion par la doivent être munis d'un verrouillage mécanique ou
manœuvre d'un sectionneur placé en amont. électrique de façon telle qu'ils ne puissent être séparés
2. Un travail exécuté sous tension sur les circuits de lorsqu'ils sont sous tension et que les contacts ne puissent
verrouillage électrique peut provoquer la remise sous être mis sous tension lorsqu'ils sont séparés.
tension des conducteurs actifs. Un tel travail ne peut dont 2. Tout travail sous tension sur les circuits de verrouillage
être entrepris que si les dispositions de l'article 44 sont électrique des appareils de connexion est interdit.
respectées.

Chapitre III : Protection contre les risques de


Chapitre III : Protection contre les risques de
contact indirect
contact indirect
Article 57
Article 57 Mise à la terre et interconnexion des masses
Mise à la terre et interconnexion des masses
Toutes les prises de terre souterraines de l'exploitation
Dans la détermination de la conductance, il peut être tenu doivent être interconnectées et reliées à une prise de terre du
compte des éventuelles armures et gaines conductrices à jour.
condition que la continuité de ces gaines et armures soit
La liaison des masses à un conducteur de protection doit

EL – 38 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL – C RGIE EL – page 39 Règlement EL – R

garantie par le constructeur et que toutes dispositions soient être réalisée au moyen d'un dispositif de branchement
prises pour que soient assurées la continuité et la conservation spécialement prévu à cet effet sur les masses.
de la liaison notamment aux endroits de connexion. En aucun
cas les conduits ne peuvent servir de conducteurs de terre ou
de protection. Chapitre IV : Prévention des brûlures, incendies
et explosions d'origine électrique
Chapitre IV : Prévention des brûlures, incendies Article 58
et explosions d'origine électrique Protection contre les courts-circuits

Article 58 1. Les dispositions de l'article 37, paragraphe 3, doivent être


Protection contre les courts-circuits respectées pour une surcharge correspondant au courant
de court-circuit maximum calculé.
2. Si des fusibles sont utilisés, leur intensité nominale doit 2. Sous réserve des dispositions des articles 31, paragraphe
être choisie en fonction du courant de court-circuit 3, et 37, paragraphe 5, deuxième alinéa, le courant de
minimal calculé de façon à satisfaire aux conditions de ce court-circuit doit être coupé le plus rapidement possible.
paragraphe.
Le temps total de coupure ne doit pas être supérieur à 1 s.
3. Lorsque le courant de court-circuit minimal calculé ne se
différencie pas suffisamment du courant de 3. Les dispositifs de protection contre les courts-circuits
fonctionnement, d'autres méthodes de protection doivent doivent être sélectionnés et réglés pour fonctionner à une
être adoptées. valeur inférieure ou égale à 80 % du courant de court-
circuit minimum calculé.
4. La surveillance du courant de court-circuit doit être
Article 59 réalisée sur toutes les phases.
Matériels contenant un diélectrique liquide inflammable
5. Un arrêté(1) du ministre chargé des mines définit les
Le préfet peut autoriser l'installation dans les travaux facteurs à prendre en considération pour le calcul des
souterrains de matériels électriques contenant plus de 5 litres courants de court-circuit maximum et minimum.
de diélectrique combustible liquide par cuve, bac réservoir ou
par groupe de tels récipients communicants lorsque toutes les
mesures, telles qu'elles sont définies par l'arrêté ministériel Article 59
pris en application de l'article 39, sont prises contre les Matériels contenant un diélectrique liquide inflammable
risques d'incendie, en tenant compte, bien entendu, de la Les matériels électriques contenant plus de 5 l de
réduction de 25 litres à 5 litres de la capacité unitaire diélectrique liquide inflammable par cuve, bac, réservoir ou
maximale autorisée au fond, notamment pour fixer la quantité par groupe de tels récipients communiquant entre eux ne
à ne pas dépasser dans le poste ou le local bénéficiant de peuvent être utilisés dans les travaux souterrains, sauf
l'autorisation. Par ailleurs, il y a lieu de faire en sotte que les autorisation du préfet.
fumées d'un éventuel incendie ne puissent, en aucun cas, se
« (décret n° 2003-1264 du décembre 2003)
répandre dans les chantiers souterrains.
Le silence gardé pendant plus d’un an par l’autorité
compétente sur une demande de dérogation ou d’autorisation
vaut décision de rejet. Ce délai ne peut être modifié que par
décret en Conseil d’Etat. »
Article 60
Emplacements présentant des dangers d'incendie
Article 60
La présence d'importantes installations électriques dans les Emplacements présentant des dangers d'incendie
travaux souterrains n'est pas sans y faire croître le danger
Des extincteurs appropriés, quant à leur nombre, à leur
d'incendie contre lequel il importe de pouvoir lutter
capacité et à la nature des produits qu'ils renferment, doivent
efficacement dans le plus bref délai. IL suffit cependant que
être placés et maintenus constamment en état de
les moyens d'extinction soient maintenus à proximité des
fonctionnement dans les chantiers d'abattage ou de
chantiers et autres endroits comportant des matériels
creusement équipés électriquement, à moins qu'il existe dans
électriques.
ces chantiers une installation fixe d'extinction.
Il y a lieu de veiller particulièrement à l'application de ces
dispositions dans les mines sujettes à des feux spontanés,
d'une part, parce que les installations électriques peuvent être Article 61
à l'origine d'un incendie ou même d'une explosion, d'autre Production d'atmosphères explosibles par les feux
part, en raison d'une plus grande vulnérabilité desdites En cas de production d'atmosphères explosibles par un ou
installations à proximité de massifs affectés par un plusieurs feux de mine, les installations électriques doivent
échauffement. être mises hors tension dans les zones parcourues par les gaz,
sauf si cette mise hors tension compromet la sécurité du
personnel. Dans ce dernier cas, l'exploitant doit avoir prévu
les mesures visant à prévenir les risques d'accidents.

(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-85

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 39


Commentaire EL – C RGIE EL – page 40 Règlement EL – R

Section 3
Section 3 Dispositions complémentaires pour les travaux
Dispositions complémentaires pour les travaux souterrains classés grisouteux
souterrains classés grisouteux
Chapitre Ier : Dispositions générales
er
Chapitre I : Dispositions générales
Article 62
Article 62 Emplacement des installations électriques
Emplacement des installations électriques Sous réserve des dispositions de l'article 72, les
La troisième condition, qui se réfère au titre : Grisou, du emplacements des installations électriques, quel qu'en soit le
règlement général des industries extractives, implique que les domaine de tension, doivent répondre aux conditions
installations électriques soient mises hors tension, suivantes :
automatiquement ou manuellement, dès que les teneurs en • le soutènement, partout où il est nécessaire, est maintenu
grisou dépassent les limites fixées par ce titre. Cette mise hors en bon état d'entretien ;
tension est d'ailleurs explicitement prévue par l'article 80.
• le courant d'air est régulier et parfaitement brassé ;
• la teneur en grisou est inférieure aux limites fixées par le
titre : Grisou ; à cet effet, l'atmosphère des locaux et
emplacements où sont utilisées des installations électriques
doit faire l'objet d'une surveillance dans les conditions
définies au dossier de prescriptions.

Chapitre II : Conditions générales auxquelles


doivent satisfaire les installations Chapitre II : Conditions générales auxquelles
électriques doivent satisfaire les installations
électriques
Article 63
Installations du domaine T.B.T. Article 63
Installations du domaine T.B.T.
Les différences de potentiel qui peuvent apparaître dans les
installations T.B.T.S. ou T.B.T.P.sont inférieures à la tension Les installations T.B.T.S. ou T.B.T.P. non exclusivement
limite conventionnelle de sécurité, ce qui est une garantie constituées de circuits, matériels ou systèmes de sécurité
contre le risque de choc électrique. intrinsèque sont soumises aux dispositions des chapitres IV et
Cette précaution est insuffisante pour prévenir le risque V de la section 1 du présent titre.
d'inflammation du grisou. Ce risque peut être prévenu :
• soit par le mode de protection : sécurité intrinsèque ; Article 64
• soit par un autre mode de protection complété par le
Installations électriques interdites
respect des dispositions des chapitres IV et V de la section Sont interdites les installations électriques :
1.
• du domaine H.T.B. ;
• réalisées suivant le schéma TN-C ;
• réalisées suivant le schéma TN-S ou TT dans lesquelles la
tension nominale excède 250 V.
Article 65
Utilisation de la terre
Article 65
L'article 15 limite, dans le cas général, le recours à la terre, Utilisation de la terre
à une masse, à un conducteur de protection ou à un élément
conducteur comme partie d'un circuit actif pour des raisons de Sous réserve des dispositions de l'article 69, les
risque de choc électrique. Cette limitation s'applique bien installations électriques dont la technique nécessite par
entendu aux travaux grisouteux où, pour prévenir le risque nature, comme partie d'un circuit actif, l'emploi de la terre ou
d'inflammation du grisou, les circuits ou systèmes utilisant un d'un conducteur de protection doivent être exclusivement
des conducteurs énumérés ci-dessus doivent être de sécurité constituées de circuits, matériels ou systèmes de sécurité
intrinsèque. intrinsèque.

Article 66 Article 66
Installations de sécurité Installations de sécurité

1. Les dispositions du premier alinéa impliquent que : 1. Toute installation principale de distribution au fond doit
disposer d'au moins deux alimentations électriques
- l'alimentation de la mine soit assurée par deux sources indépendantes, dont chacune doit pouvoir fournir la
au moins ou, en cas d'impossibilité, que les puissance nécessaire aux installations de sécurité.
installations de sécurité, telles que les pompes
d'exhaure, les ventilateurs principaux et secondaires, Tout câble alimentant les installations principales de
l'éclairage lorsque le personnel n'est pas doté de distribution du fond doit être équipé d'un dispositif le
séparant du reste de l'installation électrique lorsqu'il

EL – 40 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL – C RGIE EL – page 41 Règlement EL – R

lampes individuelles, etc., puissent être alimentées par présente un défaut à la terre.
un ou plusieurs dispositifs de secours ; 2. L'alimentation électrique des installations de sécurité ne
- l'alimentation électrique des travaux souterrains doit pas être compromise par la mise hors tension des
jusqu'à l'installation principale de distribution soit autres installations électriques.
assurée par deux câbles au moins. 3. Les circuits d'alimentation et de commande ainsi que le
2. La prescription de ce paragraphe comporte deux aspects : moteur de tout ventilateur électrique d'aérage secondaire
- les installations de sécurité doivent pouvoir rester sous doivent être placés en dehors et en amont aérage du
tension lorsque l'alimentation des autres installations chantier aéré par, ce ventilateur.
électriques du chantier est coupée volontairement ; 4. L'utilisation, l'entretien, la surveillance et la vérification
- les installations électriques comprenant des des installations électriques doivent tenir compte des
installations de sécurité doivent comporter des besoins des installations de sécurité ainsi que des effets de
dispositifs de détection automatique de défaut à la l'aérage secondaire, notamment pendant les opérations de
terre et de mise hors tension de la seule antenne purge.
défectueuse.

Chapitre III : Prévention des inflammations et


Chapitre III : Prévention des inflammations et explosions d'origine électrique
explosions d'origine électrique
Article 67
Article 67 Matériel électrique utilisable
Matériel électrique utilisable 1. Sous réserve des dispositions prévues aux paragraphes 2
1. Selon la réglementation en vigueur relative à la et 3, le matériel électrique doit être conforme à la
construction du matériel électrique utilisable dans les réglementation relative à la construction du matériel
mines grisouteuses, le matériel électrique doit être électrique utilisable dans les mines grisouteuses.
conforme : Ce matériel doit être mis en œuvre conformément aux
●(circulaire du 22 mars 2000) règles valables pour le mode de protection utilisé ainsi
que, le cas échéant, aux spécifications de l'arrêté
- soit aux dispositions du décret no 96-1010 du 19 d'agrément ou du certificat de conformité ou de contrôle.
novembre 1996 relatif aux appareils et systèmes de
protection destinés à être utilisés en atmosphère Un arrêté(1) du ministre chargé des mines peut limiter le
explosive, et notamment à celles de l'article 3-I, b, recours à certains modes de protection.
quelle que soit leur date de mise en service à compter
de celle d'entrée en application du décret susvisé ;
- soit, pour le matériel mis en service avant le 1er juillet
2003, à des types ayant obtenu un certificat de
conformité ou de contrôle ou à des types agréés par le
ministre chargé de l'industrie.
Qu'ils soient agréés ou certifiés, ou qu'ils soient
conformes aux dispositions de l'article 3-I, b du décret no
96-1010 du 19 novembre 1996 susvisé, les matériels
électriques sont communément appelés "de sécurité
contre le grisou". ●
Si les différents modes de protection constituent des
préventions équivalentes du risque d'inflammation du
grisou, certains de ces modes de protection peuvent plus
facilement que d'autres être mis en défaut dans des
conditions d'emplois sévères telles que le risque
d'éboulement. C'est la raison pour laquelle le dernier
alinéa de ce paragraphe prévoit qu'un arrêté ministériel
peut limiter l'utilisation de certains modes de protection.
Les coffrets doivent toujours être ouverts hors tension,
surtout dans les mines grisouteuses où au danger
d'électrocution vient s'ajouter le risque de provoquer une
explosion. Ce n'est qu'exceptionnellement et aux
conditions fixées par l'article 79 que les travaux peuvent 2. Un arrêté(2) du ministre chargé des mines réglemente
être effectués sous tension dans les mines grisouteuses. l'emploi des appareils électriques de mesure soit mettant
2. Certaines vérifications, notamment celles relatives aux en jeu des énergies faibles, soit portatifs à main,
câbles électriques, nécessitent l'utilisation d'appareils de nécessaires aux vérifications des installations électriques,
mesure qui ne sont pas de sécurité contre le grisou ou dont la construction ou la mise en œuvre ne peut satisfaire
dont la mise en œuvre peut engendrer des différences de aux dispositions du paragraphe 1.
potentiel dangereuses pouvant se manifester en cas de Cet arrêté fixe également, le cas échéant, par dérogation
défaut que la vérification a justement pour but de détecter. aux dis-positions de l'article 79, paragraphe 1, troisième
Afin de prévenir le risque d'inflammation du grisou, un tiret, la teneur en grisou au-dessus de laquelle l'emploi de
arrêté ministériel réglemente l'emploi de ces appareils de ces appareils est interdit.
(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-86
(2) AM du 25 octobre 1991 page EL-87

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 41


Commentaire EL – C RGIE EL – page 42 Règlement EL – R

mesure. Cet arrêté réglemente également l'introduction


dans les travaux classés grisouteux d'appareils électriques
mettant en jeu des énergies faibles généralement non
fournis par l'exploitant tels que les montres. 3. Le matériel électrique non visé au paragraphe 2, qui ne
satisfait pas aux dispositions du paragraphe 1, peut être
3. Le préfet peut autoriser l'installation et l'emploi du utilisé en dehors des chantiers de traçage et de dépilage et
matériel non de sécurité contre le grisou en dehors des de leurs retours d'air avec l'autorisation du préfet et aux
chantiers de traçage et de dépilage et de leurs retours d'air conditions fixées par lui.
sous réserve que la teneur en grisou soit inférieure à 0,5 p.
100. En outre, toutes mesures doivent être prises pour « (décret n° 2003-1264 du décembre 2003)
qu'aucune irruption de grisou à teneur dangereuse ne soit Le silence gardé pendant plus d’un an par l’autorité
à craindre en raison des particularités de la mine et de la compétente sur une demande de dérogation ou
disposition des travaux. d’autorisation vaut décision de rejet. Ce délai ne peut être
Compte tenu du régime grisouteux, le préfet peut imposer modifié que par décret en Conseil d’Etat. »
un contrôle de l'atmosphère à une fréquence plus grande
que celle imposée normalement ainsi que toutes autres
mesures de nature à diminuer le risque d'explosion. Parmi
ces mesures particulières, dont il appartient au préfet
d'apprécier la nécessité en fonction des circonstances de
l'espèce, il faut citer notamment :
- la surveillance de l'atmosphère et la fixation d'une
teneur limite dans les voies empruntées par le circuit
d'aérage en amont de l'installation électrique et la
coupure automatique du courant si cette teneur vient à
être dépassée ;
- l'emploi d'ampoules sous globe lorsque l'installation
comporte des lampes fixes ; Article 68
- le respect, compte tenu de la géométrie de la section et Canalisations électriques
du risque de formation de nappes de grisou en
couronne, d'une distance minimale entre le toit et les 1. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables
installations électriques. aux canalisations faisant partie d'un circuit ou d'un
système de sécurité intrinsèque.
2. Les canalisations électriques doivent être du type câble
Article 68
comportant tous les conducteurs actifs et les conducteurs
Canalisations électriques
de protection nécessaires au fonctionnement et à la
3. Lorsque les conducteurs actifs du câble sont sous tension, sécurité du matériel électrique.
le circuit qui assure sa protection électrique ne possède 3. Les câbles alimentant, à partir d'une installation fixe, soit
plus toutes les caractéristiques d'isolement permettant de des matériels portatifs à main, soit des matériels mobiles,
l'admettre dans la catégorie de circuit de sécurité soit des matériels semi-mobiles du domaine H.T.A.,
intrinsèque. doivent comporter une protection électrique intégrée dont
4. Les câbles à protection mécanique renforcée par des fils le circuit doit être réalisé par un circuit ou un système de
ou tresses métalliques sont recommandés aux endroits où sécurité intrinsèque lorsque les conducteurs actifs du
ils peuvent subir des dommages. C'est le cas dans les câble n'appartenant pas à ce circuit sont hors tension.
quartiers d'exploitation, dans les voies de transport, etc. 4. Dans les câbles non visés au paragraphe 3, le conducteur
Lorsqu'un câble quelconque se trouve dans le voisinage de protection doit avoir la forme d'un écran enveloppant
de travaux temporaires susceptibles de l'endommager, il l'ensemble des conducteurs actifs ou chacun d'eux.
doit être convenablement protégé.
5. Toute protection mécanique métallique d'un câble doit
être mise à la terre.
Article 69 6. Les dispositions de l'article 54, paragraphe 5, sont
Traction électrique par ligne de contact étendues aux machines portatives à main.
L'installation et l'utilisation de la traction électrique par
ligne de contact n'est plus soumise à l'autorisation de Article 69
l'administration. La limite de 0,5 p. 100 de la teneur en grisou Traction électrique par ligne de contact
est impérative et toutes les mesures doivent être mises en
œuvre pour qu'elle soit respectée, et notamment pour prévenir La traction électrique par ligne de contact avec retour par
le risque de formation d'une nappe de grisou en couronne à les rails peut être installée en dehors des chantiers de traçage
proximité de la ligne de contact. et de dépilage et de leur retour d'air lorsque les conditions
suivantes sont respectées :
La traction électrique peut provoquer des différences de
potentiel dangereuses entre les rails et la terre si elle n'est pas • la teneur en grisou est partout inférieure à 0,5 % ;
convenablement installée et exploitée. La valeur de 10 V est • l'installation est équipée d'un dispositif qui met hors
une valeur maximale et, pour respecter l'esprit des tension la ligne de contact, lorsque la différence de
dispositions de l'article 65, l'installation est à aménager pour potentiel qui peut apparaître durablement entre les rails et
que cette valeur soit la plus faible possible. une terre de référence située à proximité de la source
Pour éviter une différence de potentiel dangereuse entre les d'alimentation dépasse une valeur fixée par l'exploitant qui
rails et la terre de référence, il est recommandé de relier les ne peut être supérieure à 10 V.

EL – 42 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL – C RGIE EL – page 43 Règlement EL – R

rails à la terre et d'assurer une bonne conductance électrique à


ces rails au moyen d'éclissages électriques et de précautions Article 70
spéciales au niveau des aiguillages. Si nécessaire, un Appareils de connexion
conducteur de section appropriée, placé le long des rails, est
raccordé à ceux-ci et à la terre en des points suffisamment 1. A moins qu'ils soient assemblés au moyen de fermetures
rapprochés. démontables seulement à l'aide d'un outil et portent
l'avertissement : Ne pas séparer sous tension, les appareils
de connexion, quelle qu'en soit l'intensité nominale,
Article 70 doivent être munis d'un verrouillage mécanique ou
Appareils de connexion électrique de façon qu'ils ne puissent être séparés
1. Ce paragraphe admet à côté des appareils de connexion lorsqu'ils sont sous tension et que les contacts ne puissent
protégés par un verrouillage mécanique ou électrique être mis sous tension lorsqu'ils sont séparés.
ceux dont la séparation ne peut être réalisée qu'après le 2. Les circuits de verrouillage électrique des appareils de
démontage des boulons. Avant ce démontage, il y a lieu connexion doivent être réalisés par des circuits ou des
de mettre hors tension l'appareil de connexion parla systèmes de sécurité intrinsèque.
manœuvre d'un sectionneur placé en amont. 3. Les circuits ou systèmes non de sécurité intrinsèque ne
Le rétablissement de la tension sur une partie séparée d'un doivent pas pouvoir être mis sous tension lorsque les
appareil de connexion présente toujours un danger, mais paies des appareils de connexion à verrouillage sont
peut parfois être nécessaire. Dans ce cas, les dispositions séparées.
relatives aux travaux exécutés sous tension prévues aux
articles 45 et 79 doivent être respectées.
Article 71
Réalisation des installations électriques
Article 71
Réalisation des installations électriques Si le matériel électrique nécessite des interventions
fréquentes, il doit pouvoir être mis hors tension par la
Le matériel visé est celui dont le fonctionnement normal manœuvre d'un dispositif de sectionnement situé à proximité.
nécessite un réglage, un entretien ou des remplacements assez Cette disposition ne s'applique pas au matériel de sécurité
fréquents. Ce peut être le cas des matériels comprenant des intrinsèque ou inclus dans un circuit ou un système de
relais, fusibles, disjoncteurs, contacteurs, etc. sécurité intrinsèque.
Dans le cas des coffrets à ouverture rapide, l'organe de
mise hors tension du matériel contenu peut se trouver dans la Article 72
même enceinte que ce matériel, sous réserve qu'il soit de Installations de haut niveau de sécurité
sécurité vis-à-vis du grisou.
1. Les installations électriques nécessaires à la sécurité
générale et reconnues de haut niveau de sécurité vis-à-vis
Article 72 du risque d'inflammation de grisou, par abréviation
Installations de haut niveau de sécurité H.N.S., peuvent être utilisées, dans les conditions
● (circulaire du 22 mars 2000) d'aménagement et d'emploi fixées par un arrêté du
ministre chargé des mines, en des emplacements ne
« Les appareils de la catégorie M 1 du groupe I définis répondant pas aux conditions prévues à l'article 62,
dans l'article 3 du décret no 96-1010 du 19 novembre 1996 deuxième et troisième tiret.
relatif aux appareils et systèmes de protection destinés à être
utilisés en atmosphère explosive sont a priori considérés Toute installation H.N.S. doit être conforme aux
comme des matériels de haut niveau de sécurité ; cependant, dispositions d'un seul arrêté d'autorisation.
compte tenu de l'enjeu, du point de vue de la sécurité, 2. Un arrêté(1) du ministre chargé des mines définit :
présenté par l'utilisation de ces matériels destinés à rester en - les types d'installation pouvant être reconnus H.N.S. ;
service pour toutes teneurs de grisou, la procédure nationale
est conservée, y compris pour les appareils satisfaisant aux - les conditions générales d'aménagement et d'emploi
dispositions de l'article 3-I, a de l'arrêté du 19 novembre 1996 des installations H.N.S.
susvisé. » « (décret n° 2003-1264 du décembre 2003)
Le silence gardé pendant plus d’un an par l’autorité
Article 73 compétente sur une demande de dérogation ou
Travaux à risque de dégagement instantané de grisou d’autorisation vaut décision de rejet. Ce délai ne peut être
modifié que par décret en Conseil d’Etat. »
Dans les travaux sujets à des dégagements instantanés de
grisou, le préfet peut autoriser des installations électriques
placées dans le courant d'air frais en des emplacements qui ne Article 73
risquent pas d'être atteints par un refoulement gazeux ainsi Travaux à risque de dégagement instantané de grisou
que, dans les voies principales de retour d'air, l'emploi de
Dans les travaux sujets à dégagements instantanés de
câbles munis d'une protection électrique ou mécanique. En
grisou, la réalisation et l'utilisation d'installations électriques
dehors de ces cas, il peut autoriser les installations électriques
autres que H.N.S. sont soumises à l'autorisation préalable du
lorsque toutes dispositions sont prises pour les mettre
préfet et aux conditions qu'il fixe.
immédiatement hors tension en cas de danger.
« (décret n° 2003-1264 du décembre 2003)
Bien entendu, les autres dispositions de la section 3 sont
intégralement applicables aux travaux sujets à des Le silence gardé pendant plus d’un an par l’autorité
dégagements instantanés de grisou. compétente sur une demande de dérogation ou d’autorisation
vaut décision de rejet. Ce délai ne peut être modifié que par

(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-88

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 43


Commentaire EL – C RGIE EL – page 44 Règlement EL – R

décret en Conseil d’Etat. »


Article 74
Potentiel entre masses et éléments conducteurs Article 74
En cas de défaut sur une installation électrique, le potentiel Potentiel entre masses et éléments conducteurs
des masses peut devenir différent de celui de la terre ou des 1. La différence de potentiel qui peut exister entre les
éléments conducteurs situés à proximité. Le risque masses et les éléments conducteurs simultanément
d'inflammation du grisou ne dépend pas uniquement de la accessibles doit être limitée à la plus faible valeur
différence de potentiels qui peut ainsi apparaître entre possible, au besoin par une liaison équipotentielle
conducteurs simultanément accessibles. Cependant, plus cette supplémentaire.
différence de potentiel est faible, plus faible est le risque
d'inflammation. 2. Dans les installations du domaine H.T.A., une
interconnexion des masses et des éléments conducteurs
I1 convient donc de limiter au maximum les différences de doit être réalisée :
potentiel susceptibles de se manifester. Cela peut être assuré,
notamment, par une action sur le réseau d'interconnexion des - dans le voisinage des matériels fixes ;
masses dont la résistance doit être très faible. Un bon résultat - jusqu'à 2 000 m, comptés le long des canalisations
est obtenu en utilisant des conducteurs de section appropriée, électriques, des matériels amovibles.
ayant des raccords bien réalisés, doubles si nécessaires. Cette
interconnexion est à assurer avec toutes les masses et pièces Article 75
métalliques, en particulier les cadres et les boulons Installations du domaine H.T.A.
métalliques de soutènement situés à proximité qui ont, dans la
plupart des cas, un bon contact avec les terrains. Lorsque du matériel mobile du domaine H.T.A. est installé
dans un chantier ou son proche voisinage, il ne peut pas être
raccordé qu'à une installation réalisée pour que le courant
différentiel résiduel lors d'un premier défaut à la terre ne
dépasse pas 4 A et que sa coupure intervienne dans un temps
au plus égal à 0,3 s.

Article 76 Article 76
Protection contre les courts-circuits Protection contre les courts-circuits

1. Ce paragraphe réduit à 0,2 s, dans le cas général, la durée 1. La protection contre-les courts-circuits doit pouvoir agir
du temps de coupure, fixé à 1 s par l'article 58, en un temps ne dépassant pas 0,2 s, sauf s'il s'agit d'une
paragraphe 2. L'obligation de coupure du courant de installation du domaine T.B.T. protégée par un moyen de
court-circuit résulte des dispositions de l'article 58. La coupure d'intensité nominale inférieure à 10 A ;
coupure automatique ne doit donc pas intervenir dans les correctement calibré.
cas prévus aux articles 31, paragraphe 3, et 37, 2. La protection contre les courts-circuits n'est pas exigée
paragraphe 5. dans les circuits ou systèmes de sécurité intrinsèque ainsi
que dans les installations téléphoniques ou de
télétransmission si l'intensité de court-circuit est limitée
fonctionnellement.

Article 77
Article 77 Défaut d'isolement
Défaut d'isolement
1. Les installations réalisées suivant le schéma IT doivent
1. Contrairement à l'article 34, ce paragraphe définit une
être protégées par un dispositif qui met automatiquement
limite d'isolement qui, lorsqu'elle est dépassée, provoque
hors tension au moins la partie défectueuse de
la mise hors tension. Bien entendu plus cette limite est
l'installation :
élevée, plus faible est la différence de potentiel, donc le
risque d'inflammation en cas de défaut. - soit lorsque l'isolement général tombe en dessous
d'une valeur au moins égale à 10 ohms par volt de
tension simple ;
- soit lorsque le courant différentiel résiduel dépasse
une valeur au plus égale à la moitié de l'intensité
maximale du courant résiduel qui peut circuler en cas
de défaut franc à l'endroit où est situé ce dispositif.
Lorsqu'une installation du domaine H.T.A. est
décomposée en plusieurs parties, chacune d'elles doit être
protégée par un tel dispositif, même si elle ne se trouve
pas dans une zone qui peut devenir grisouteuse.
2. Ce paragraphe impose dans les installations du domaine 2. Dans les installations du domaine H.T.A. . visées au
H.T.A. un dispositif avertisseur de la baisse de l'isolement paragraphe 1, l'exploitant doit déterminer une valeur
dont le seuil est fixé par l'exploitant. Ce seuil devrait être limite de l'isolement, supérieure aux valeurs de mise hors
notablement supérieur au seuil de déclenchement. Une tension, entraînant le fonctionnement d'un signal d'alerte
importante différence entre ces deux seuils permet en qui doit attirer immanquablement l'attention du personnel.
effet la recherche et l'élimination de la cause de la baisse La personne visée à l'article 48, paragraphe 4, doit être

EL – 44 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL – C RGIE EL – page 45 Règlement EL – R

de l'isolement sans pour autant arrêter l'exploitation. immédiatement prévenue et doit prendre toutes les
dispositions utiles pour surveiller de très près la partie de
l'installation en défaut puis la remettre en état sans délai.
3. Dans les installations réalisées suivant les schémas TT ou
TN-S, la mise hors tension au premier défaut doit
intervenir lorsque le courant de fuite à la terre atteint 0,3
A.
4. Dans certains cas, le dispositif de contrôle d'isolement 4. Les dispositifs de contrôle d'isolement et de mise hors
peut perturber le fonctionnement des installations de tension visés aux paragraphes 1 et 3 :
télétransmission ou de régulation. - peuvent ne pas être mis en place dans les circuits ou
Le dispositif de mise hors tension ne doit, par exemple, systèmes de sécurité intrinsèque ou les installations
pas être installé sur : téléphoniques ou de télé-transmission ;
- les secondaires des transformations du courant ; - ne doivent pas être mis en place lorsque les
déclenchements qu'ils occasionnent peuvent présenter
- les circuits de régulation ;
des risques.
- les circuits rotor des moteurs asynchrones à
5. Les installations téléphoniques ou de télétransmission
démarrages rotorique.
réalisées par des circuits non de sécurité intrinsèque
Il convient dans ces cas de protéger les circuits par un doivent être mises hors tension lorsque leur
mode de protection contre le risque d'inflammation de fonctionnement est perturbé. Toute perturbation doit être
grisou, par exemple en les plaçant à l'intérieur d'une signalée immédiatement à la personne visée à l'article 48,
enceinte antidéflagrante ou à surpression interne. paragraphe 4.
6. Toutes dispositions doivent être prises pour que les
6. Ces dispositions ont pour objet de mettre hors d'atteinte, réglages des appareils de contrôle de l'isolement ou du
par des moyens matériels, les dispositifs de réglage des courant de défaut ne puissent être modifiés par des
appareils en question. personnes autres que celles désignées par l'exploitant.
7. Lorsqu'un déclenchement est provoqué en application des
paragraphes 1 et 3, un blocage empêchant la remise sous
tension doit être efficace aussi longtemps que le défaut
subsiste ou être à accrochage. Ce blocage ne peut être
éliminé que par un agent ayant reçu une formation
appropriée et autorisé à le faire.

Chapitre IV : Utilisation, entretien, surveillance et


vérification des installations Chapitre IV : Utilisation, entretien, surveillance et
électriques vérification des installations
électriques
Article 78
Dispositions générales Article 78
1. Il est souvent nécessaire de conserver en l'absence du Dispositions générales
personnel certaines fonctions telles que l'aérage ou 1. Dans les travaux non occupés parle personnel et qui ne
l'exhaure ; les installations électriques correspondantes sont pas en aérage principal, ne doivent être maintenues
doivent alors être maintenues sous tension. sous tension que les installations nécessaires à la sécurité
Indépendamment de ces cas, la mise hors tension des ou celles dont la mise hors tension présente des
installations entraîne leur refroidissement, ce qui peut inconvénients pour la sécurité.
provoquer la pénétration de grisou ou d'humidité dans 2. Après une mise hors tension prolongée, le bon état des
certaines parties de l'installation telles que les coffrets ou installations électriques doit être vérifié avant la remise
les câbles. Le maintien sous tension d'une telle sous tension.
installation est alors admis en l'absence de personnel, sous
réserve qu'il ne puisse être à l'origine d'un autre risque tel
qu'une mise en marche intempestive. Article 79
Travaux effectués sur des installations sous tension
Article 79 1. Les travaux ne peuvent pas être effectués sous tension sur
Travaux effectués sur des installations sous tension les installations :
- H.N.S., lorsque la teneur en grisou dépasse la teneur
d'évacuation du personnel fixée par le titre : Grisou ;
- ne comprenant que des circuits, matériels ou systèmes
de sécurité intrinsèque lorsque la teneur en grisou
dépasse les limites de maintien sous tension fixées par
2. Compte tenu de l'interconnexion des masses parles le titre : Grisou ;
conducteurs de protection, un potentiel, certes faible mais - autres que celles visées ci-dessus lorsque la teneur en
suffisant pour présenter un risque d'inflammation de grisou dépasse 0,5 %.
grisou, peut subsister sur les conducteurs de protection 2. A moins que le risque d'avoir un potentiel susceptible
d'une installation dont tous les conducteurs actifs sont d'allumer le grisou n'ait été prévenu par des mesures

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 45


Commentaire EL – C RGIE EL – page 46 Règlement EL – R

hors tension. appropriées, les travaux surtout conducteur, y compris les


3. Le contrôle périodique du grisou peut être effectué conducteurs de protection, d'une installation hors tension
manuellement à l'aide d'un grisoumètre par un préposé ne peuvent être effectués lorsque la teneur en grisou
désigné spécialement à cet effet et chargé de ce seul dépasse les limites de maintien sous tension fixées par le
travail, ou à l'aide d'un appareil mesurant titre : Grisou.
automatiquement la teneur à des intervalles réguliers, au 3. Dans tous les cas, les précautions supplémentaires
plus de l'ordre d'une minute, et déclenchant une alarme suivantes doivent êtres prises :
lorsque la teneur atteint la valeur maximale fixée aux - la teneur en grisou doit être mesurée avant le début
paragraphes 1 ou 2. des travaux et périodiquement pendant ces travaux, à
l'emplacement de ceux-ci et aux endroits où des
Article 80 différences de potentiel peuvent apparaître du fait de
Dispositions à prendre en cas d'incident ces travaux sur des conducteurs nus non protégés du
point de vue du risque de grisou ;
Dans les cas d'incidents de nature électrique, tels qu'un
- la personne chargée des travaux doit s'assurer que
court-circuit, une surcharge prolongée, un défaut d'isolement,
pendant la durée des travaux aucune modification sur
lesquels peuvent être fugaces, les dispositions de l'article 47,
le réseau d'aérage, de nature à augmenter le teneur en
paragraphe 1, autorisant le réenclenchement après un premier
grisou sur les lieux de mesure, n'est susceptible
déclenchement, sont applicables dans les travaux grisouteux.
d'intervenir.
Lorsque le courant a été coupé dans l'un des cas prévus à
l'article 47, paragraphes 2 et 3, par exemple, un nouveau
déclenchement sur un essai de réenclenchement, ou des Article 80
manifestations extérieures ayant accompagné le Dispositions à prendre en cas d'incident
fonctionnement du dispositif de protection ou ayant motivé la Le courant doit être immédiatement coupé sur toute
coupure manuelle du courant, il ne doit être rétabli que sur installation ou canalisation électrique à l'égard de laquelle
l'ordre d'un électricien qualifié. cesse d'être satisfaite l'une des conditions prévues par la
Par contre, après tout incident compromettant l'une ou présente section.
l'autre des conditions des articles 62 et 67 : un appareil dont Lorsque, en application de l'alinéa précédent, le courant a
la sécurité vis-à-vis du grisou est compromise, une été coupé sur une, installation, il ne doit être rétabli que sur
défaillance de soutènement, une perturbation de l'aérage, une l'ordre d'un agent auquel cette responsabilité a été confiée par
irruption de grisou, la personne témoin de l'anomalie est l'exploitant et après que les raisons qui ont motivé ou
tenue de couper le courant si cette coupure n'est pas provoqué la coupure ont été éliminées ou que des mesures de
intervenue automatiquement. Dans ces cas ou lorsque le protection appropriées aux circonstances ont été prises.
courant a été coupé en application de l'article 79, la remise
sous tension ne peut être effectuée tant qu'il n'a pas été
remédié aux causes qui ont provoqué la coupure. Seul, un
agent de maîtrise désigné spécialement à cet effet peut
rétablir le courant ou donner l'ordre de le rétablir sous sa
responsabilité.

Article 81
Article 81 Surveillance et vérification des installations électriques
Surveillance et vérification des installations électriques
1. La surveillance des installations électriques prévue par
1. En dehors de la surveillance et de l'entretien, de nature
l'article 48 comprend la vérification des caractéristiques
purement électrique, prescrits par les dispositions des
de sécurité vis-à-vis du risque d'inflammation du grisou.
articles 48 et 49, le matériel de sécurité contre le grisou
doit être surveillé et entretenu spécialement, afin qu'il ne
perde pas son caractère de sécurité.
Le degré de surveillance varie évidemment avec la
qualification du personnel qui en est chargé. Le personnel
utilisant le matériel de sécurité contre le grisou s'assure
simplement qu'il n'est pas soumis à des contraintes
anormales par le soutènement ou les terrains et
qu'extérieurement aucune anomalie n'apparaît, par
exemple qu'il ne manque pas de boulons.
2. Les installations électriques doivent être examinées au
2. Le personnel désigné doit faire des investigations plus moins une fois par semaine par un agent qualifié
poussées, dont la fréquence, au moins hebdomadaire, est nommément désigné, qui s'assure notamment de la bonne
fixée par l'exploitant en fonction de la nature et des continuité des conducteurs de protection et
conditions d'emploi du matériel de sécurité contre le d'interconnexion des masses.
grisou à visiter. Les conducteurs de protection et
d'interconnexion des masses font l'objet d'une attention
toute particulière et toutes dispositions sont prises pour
limiter le risque d'une rupture intempestive. 3. Sauf dérogation accordée par le préfet, la résistance des
3. Le potentiel qui peut apparaître sur les masses et les mises à la terre et le bon fonctionnement du dispositif de
conducteurs de protection dépend de la résistance de mise contrôle de l'isolement ou du courant de défaut doivent
à la terre, qui varie dans le temps. I1 est donc nécessaire, être vérifiés à des intervalles n'excédant pas six mois.

EL – 46 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL – C RGIE EL – page 47 Règlement EL – R

surtout dans les travaux grisouteux, de vérifier « (décret n° 2003-1264 du décembre 2003)
périodiquement cette résistance. La dérogation pour
augmenter l'intervalle de temps entre deux vérifications Le silence gardé pendant plus d’un an par l’autorité
n'est envisageable que si les facteurs qui ont une influence compétente sur une demande de dérogation ou
sur cette résistance ne changent pas après un arrêt d’autorisation vaut décision de rejet. Ce délai ne peut être
prolongé ou pendant une activité irrégulière de modifié que par décret en Conseil d’Etat. »
l'exploitation.
La vérification du dispositif de contrôle de l'isolement ne
doit pas se limiter à une mise à la masse directe d'un
conducteur du réseau. I1 s'agit de vérifier les seuils de
fonctionnement en utilisant des résistances étalonnées.
Le dispositif de contrôle d'isolement coupe le courant à la
suite d'un défaut provoqué par un incident ou une
manœuvre dangereuse ou lorsque l'isolement devient trop
faible. Il ne permet pas de prévenir à coup sûr les courts-
circuits dans les câbles, c'est la raison pour laquelle leur
isolement doit être particulièrement surveillé. Il importe
donc d'effectuer la mesure de l'isolement de tout élément
de câble avant son introduction dans un réseau, même s'il
a été mis hors service peu de temps, et de fixer la limite
de son isolement en dessous de laquelle il ne peut pas être
mis en service. Il est en outre recommandé de mesurer en
permanence, voire même enregistrer l'isolement des
réseaux H.T.A., ce qui facilite la mise au point de
directives précises sur l'utilisation des câbles, compte tenu
des caractéristiques particulières des chantiers et des
incidents survenus. 4. La vérification des caractéristiques de sécurité des
4. De même que la surveillance et l'entretien, la vérification installations électriques vis-à-vis du risque
prescrite par l'article 49 porte également sur le caractère d'inflammation du grisou doit être ajoutée à l'objet des
de sécurité contre le grisou des installations. vérifications fixé par l'arrêté visé à l'article 49, paragraphe
2.
Les rapports correspondants doivent comprendre les
observations relatives aux non-conformités constatées aux
dispositions de la présente section.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 47


Commentaire EL – C RGIE EL – page 48 Règlement EL – R

Section 4 Section 4
Dispositions complémentaires pour les travaux Dispositions complémentaires pour les travaux
d'exploitation d'hydrocarbures et pour les d'exploitation d'hydrocarbures et pour les
forages traversant un niveau géologique forages traversant un niveau géologique
susceptible de dégager des hydrocarbures susceptible de dégager des hydrocarbures

Chapitre Ier Dispositions générales Chapitre Ier Dispositions générales

Article 82 Article 82
Emplacements des installations électriques Emplacements des installations électriques
1. La définition des zones 0, 1 et 2 est conforme à celle de la 1. Les emplacements présentant des risques d'explosion sont
commission électrotechnique internationale. classés en zones d'après la fréquence et la durée de la
Le classement est effectué par l'exploitant. Bien entendu, présence de l'atmosphère gazeuse.
si la formation d'une atmosphère explosive est rendue Sont classés en zone 0 les emplacements dans lesquels
impossible, par exemple par inertisation à l'azote, le une atmosphère explosive gazeuse est présente en
classement en zones n'a pas lieu d'être. permanence ou pendant de longues périodes.
Pour le classement en zone 0 il y a lieu d'établir la Sont classés en zone 1 les emplacements dans lesquels
distinction entre les travaux d'exploitation et les forages : une atmosphère explosive gazeuse est susceptible de se
- dans le cas de travaux d'exploitation, la présence former en fonctionnement normal.
d'hydrocarbures est certaine et celle d'une atmosphère Sont classés en zone 2 les emplacements dans lesquels
explosive possible ; l'existence d'emplacements une atmosphère explosive gazeuse n'est pas susceptible de
classés en zone 0 ne peut donc être exclue ; se former en fonctionnement normal et où une telle
- dans le cas de forages, la présence d'une atmosphère formation, si elle se produit, ne peut subsister que pendant
explosive pendant une longue période ne peut résulter une courte période.
que d'une venue non maîtrisée se transformant en
éruption ; il s'agit alors d'un cas d'urgence résultant de
circonstances accidentelles prévu par l'article 2,
paragraphe 3, du décret n° 80-331 du 7 mai 1980
modifié portant règlement général des industries
extractives ; il n'y a donc généralement pas lieu de
classer en zone 0 tout ou partie d'une plate-forme de
forage.
Un incident sur un équipement tel qu'une erreur de
manipulation, une rupture ou une panne d'un élément, par
exemple, peut rendre le fonctionnement anormal.
2. I1 résulte des dispositions de ce paragraphe que la section 2. Sauf mention expresse, les dispositions de la présente
4 ne s'applique qu'aux emplacements présentant des section sont applicables aux installations électriques
risques d'explosion et classés en zone 0, 1 ou 2, à placées dans les zones 0, 1 et 2.
l'exception de l'article 93, paragraphe 1, qui s'applique à
tous les emplacements entrant dans le domaine
d'application de la section 4 défini à l'article 2, paragraphe
1.
3. Ce paragraphe n'impose pas la mise en place d'une 3. Les emplacements des installations électriques doivent
ventilation mécanique mais des dispositions doivent être être convenablement ventilés.
prises si besoin est pour éviter la formation d'une
atmosphère explosive autour des installations électriques.
4. Ce paragraphe implique la détection des atmosphères
explosibles au moins en zone 1. 4. En zone 1, le courant doit être immédiatement coupé sur
les installations électriques, autres que celles visées à
« (Décret n° 2000-278 du 22 mars 2000)
l'article 86, paragraphe 1, lorsqu'une teneur supérieure au
La disposition prévue dans ce paragraphe ne s'applique quart de la limite inférieure d'explosivité vient à être
pas aux installations dont l'arrêt conduirait à supprimer décelée dans l'atmosphère qui les entoure.
des fonctions essentielles à la sécurité du sondage ou d'un
puits, en périodes critiques par exemple lorsque
l'application de cette règle conduirait à la suppression de
la circulation de boue en cours de venue.
Il est cependant indispensable que le nombre de ces
installations soit réduit au minimum et que les mesures à
mettre en œuvre pour la surveillance de l'atmosphère et
les modalités de coupure soient très précisément arrêtées
suite à l'analyse des risques et clairement précisées dans
le dossier des prescriptions. »

EL – 48 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL – C RGIE EL – page 49 Règlement EL – R

Chapitre II : Conditions générales auxquelles Chapitre II : Conditions générales auxquelles


doivent satisfaire les installations doivent satisfaire les installations
électriques électriques

Article 83 Article 83
Installations du domaine T.B.T. Installations du domaine T.B.T.
Cette précaution est insuffisante pour prévenir le risque Les installations T.B.T.S. ou T.B.T.P. non exclusivement
d'inflammation d'une atmosphère explosive. Ce risque peut constituées de matériels ou systèmes de sécurité intrinsèque
être prévenu : sont soumises aux dispositions des chapitres IV et V de la
• soit par le mode de protection : sécurité intrinsèque ; section 1 du présent titre.
• soit par un autre mode de protection complété parle respect
des dispositions des chapitres IV et V de la section 1. Article 84
Installations électriques interdites
Sont interdites les installations électriques :
• du domaine H.T.B ;
• réalisées suivant le schéma TN-C ;
• réalisées suivant le schéma TN-S ou TT dans lesquelles la
Article 85 tension nominale excède 250 V.
Utilisation de la terre
L'article 15 limite, dans le cas général, le recours à la terre, Article 85
à une masse, à un conducteur de protection ou à un élément Utilisation de la terre
conducteur comme partie d'un circuit actif pour des raisons de Les installations électriques dont la technique nécessite par
risque de choc électrique. Cette limitation s'applique bien nature, comme partie d'un circuit actif, l'emploi de la terre ou
entendu aux travaux concernés par la section 4 où pour d'un conducteur de protection doivent être exclusivement
prévenir le risque d'inflammation d'une atmosphère explosive constituées de matériels ou systèmes de sécurité intrinsèque.
les circuits doivent être de sécurité intrinsèque .

Chapitre III : Prévention des inflammations et


Chapitre III : Prévention des inflammations et explosions d'origine électrique
explosions d'origine électrique
Article 86
Article 86 Matériel électrique utilisable
Matériel électrique utilisable
« (Décret n° 2000-278 du 22 mars 2000)
1. Dans les emplacements classés en zone 0, les installations
doivent être entièrement réalisées par des matériels ou
systèmes :
- soit qui appartiennent à la catégorie 1 du groupe II
telle que définie à l'article 3 du décret no 96-1010 du
19 novembre 1996 relatif aux appareils et aux
systèmes de protection destinés à être utilisés en
atmosphère explosive quelle que soit leur date de mise
en service à compter de celle d'entrée en application
du décret susvisé ;
- soit, pour ceux mis en service avant le 1er juillet 2003,
qui sont conformes à des types ayant obtenu un
certificat de conformité correspondant à la catégorie
"ia" du mode de protection "sécurité intrinsèque", au
sens des normes relatives au matériel électrique pour
atmosphères explosives.
2. Dans les emplacements classés en zone 1, les appareils
doivent(1) :
- soit appartenir à la catégorie 2 du groupe II telle que
2. Selon la réglementation en vigueur relative à la définie à l'article 3 du décret du 19 novembre 1996
construction de matériel électrique utilisable en susvisé quelle que soit leur date de mise en service à
atmosphère explosive dans des lieux autres que les compter de celle d'entrée en application du décret
mines grisouteuses, le matériel électrique doit être susvisé ;
conforme à des types ayant obtenu un certificat de
conformité ou de contrôle. - soit, pour ceux mis en service avant le 1er juillet 2003,
être conformes à des types ayant obtenu un certificat

(1) AM du 24 octobre 1991 page EL-57

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 49


Commentaire EL – C RGIE EL – page 50 Règlement EL – R

de conformité ou de contrôle prévu par le décret n°


79-779 du 17 juillet 1978 modifié portant règlement
de la construction du matériel électrique utilisable en
atmosphère explosible et l'arrêté du 5 mai 1994
modifié relatif à la construction du matériel électrique
utilisable en atmosphère explosive dans
les lieux autres que les mines grisouteuses.
3. Les installations visées au paragraphe 1 et les appareils
visés au paragraphe 2 doivent être mis en oeuvre
conformément aux règles valables pour le mode de
protection utilisé ainsi que, le cas échéant, aux
spécifications du certificat de conformité ou de contrôle.
4. Dans les emplacements classés en zone 2, les appareils
doivent être conformes aux dispositions du paragraphe 2
si, en service normal, ils produisent des arcs ou des
étincelles ou présentent des surfaces chaudes.
« Dans le cas contraire les appareils doivent :
- soit appartenir à la catégorie 3 du groupe II, telle que
définie à l'article 3 du décret du 19 novembre
1996 susvisé, quelle que soit leur date de mise en
service à compter de celle d'entrée en application du
décret susvisé ;
- soit, pour ceux mis en service avant le 1er juillet 2003,
être protégés contre la pénétration de corps solides
étrangers et de liquides.
Un arrêté(1) du ministre chargé des mines définit la
température maximale de surface ainsi que le degré
minimal de protection pour les appareils visés au
deuxième alinéa, second tiret. »

Article 87 Article 87
Canalisations électriques Canalisations électriques
1. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables
aux canalisations faisant partie d'un système de sécurité
intrinsèque.
2. Les canalisations électriques doivent être du type(2) câble
comportant tous les conducteurs actifs et les conducteurs
de protection nécessaires au fonctionnement et à la
sécurité du matériel électrique.
3. Tout câble doit comporter un conducteur de protection de
section appropriée, disposé symétriquement du point de
3. Lorsqu'il est fait usage de la possibilité offerte par le vue de l'induction par rapport aux conducteurs actifs.
deuxième alinéa, il y a lieu de s'assurer que les goulottes Cette symétrie n'est toutefois pas exigée lorsque la
ne sont pas susceptibles d'augmenter l'étendue des zones longueur du câble et l'intensité du courant transporté sont
dangereuses. faibles.
Sauf lorsqu'ils sont disposés dans une goulotte métallique
reliée au conducteur de protection, les câbles doivent
comporter un ou plusieurs écrans reliés galvaniquement
au conducteur de protection et enveloppant l'ensemble des
conducteurs actifs ou chacun d'eux.
4. Le revêtement des câbles doit être non-propagateur de la
flamme.
5. Toute protection mécanique métallique d'un câble doit
être mise à la terre.
6. Les câbles d'alimentation des machines mobiles doivent
être mis hors tension automatiquement en cas de rupture
de la continuité de la liaison à la terre.
7. Les dispositions de l'article 54, paragraphe 5, sont
étendues aux machines portatives à main.

(1) AM du 25 octobre 1991 page EL-90


(2) AM du 24 octobre 1991 page EL-57

EL – 50 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL – C RGIE EL – page 51 Règlement EL – R

Article 88 Article 88
Appareils de connexion Appareils de connexion
1. Les dispositions du présent article sont applicables aux
appareils de connexion placés en zone 1.
2. Ce paragraphe admet à côté des appareils de connexion 2. A moins qu'ils soient assemblés au moyen de fermetures
protégés par un verrouillage mécanique ou électrique démontables seulement à l'aide d'un outil et portent
ceux dont la séparation ne peut être réalisée qu'après l'avertissement : Ne pas séparer sous tension, les appareils
démontage de boulons. Avant ce démontage il y a lieu de de connexion, quelle qu'en soit l'intensité nominale,
mettre hors tension l'appareil de connexion par la doivent être munis d'un verrouillage mécanique ou
manœuvre d'un sectionneur placé en amont. électrique de façon qu'ils ne puissent être séparés
lorsqu'ils sont sous tension et que les contacts ne puissent
être mis sous tension lorsqu'ils sont séparés.
Article 89
3. Les circuits de verrouillage électrique des appareils de
Potentiel entre masses et éléments conducteurs
connexion doivent être réalisés par des systèmes de
En cas de défaut sur une installation électrique le potentiel sécurité intrinsèque.
des masses peut devenir différent de celui de la terre ou des 4. Les circuits non de sécurité intrinsèque ne doivent pas
éléments conducteurs situés à proximité. Le risque pouvoir être mis sous tension lorsque les parties des
d'inflammation ne dépend pas uniquement de la différence de appareils de connexion à verrouillage sont séparées.
potentiel qui peut ainsi apparaître entre conducteurs
simultanément accessibles. Cependant plus cette différence
de potentiel est faible, plus faible est le risque d'inflammation. Article 89
Potentiel entre masses et éléments conducteurs
Il convient donc de limiter au maximum les différences de
potentiel susceptibles de se manifester. Cela peut être assuré La différence de potentiel qui peut exister entre les masses
notamment par une action sur le réseau d'interconnexion des et les éléments conducteurs simultanément accessibles doit
masses dont la résistance devra être très faible. Un bon être limitée à la plus faible valeur possible, au besoin par une
résultat est obtenu en utilisant des conducteurs de section liaison équipotentielle supplémentaire.
appropriée ayant des raccords bien réalisés, doubles si
nécessaire. Cette interconnexion est à assurer avec toutes les
Article 90
masses et pièces métalliques.
Défaut d'isolement

Article 90 1. Les installations réalisées suivant le schéma IT doivent


Défaut d'isolement être protégées par un dispositif qui met automatiquement
hors tension au moins la partie défectueuse de
1. Contrairement à l'article 34, ce paragraphe définit une l'installation lorsque l'isolement général tombe en dessous
limite d'isolement qui, lorsqu'elle est dépassée, provoque d'une valeur au moins égale à dix ohms par volt de
la mise hors tension du courant. Bien entendu plus cette tension simple.
limite est élevée, plus faible est la différence de potentiel Cette mise hors tension n'est pas exigée lorsque les deux
donc le risque d'inflammation en cas de défaut. conditions suivantes sont simultanément respectées :
- l'installation est telle que le courant de premier défaut
à la terre ne peut pas dépasser 0,3 A ;
- l'apparition d'un second défaut provoque la coupure
automatique de l'un au moins des circuits en défaut.
2. Ce paragraphe impose un dispositif avertisseur de la 2. Dans les installations visées au paragraphe 1, l'exploitant
baisse de l'isolement dont le seuil est fixé par l'exploitant. doit déterminer une valeur limite de l'isolement,
Ce seuil devrait être notablement supérieur au seuil de supérieure aux valeurs de mise hors tension, entraînant le
déclenchement. Une importante différence entre ces deux fonctionnement d'un signal d'alerte qui doit attirer
seuils permet en effet la recherche et l'élimination de la immanquablement l'attention du personnel. La personne
cause de la baisse d'isolement sans pour autant arrêter visée à l'article 48, paragraphe 4, doit être immédiatement
l'exploitation. prévenue et doit prendre toutes les dispositions utiles pour
surveiller de très près la partie de l'installation en défaut,
puis la remettre en état sans délai.
3. Dans les installations réalisées suivant les schémas TT ou
TN-S, la mise hors tension au premier défaut doit
intervenir lorsque le courant de fuite à, la terre atteint
0,3A.
4. Les dispositifs de contrôle d'isolement et de mise hors
4. Dans certains cas, le dispositif de contrôle d'isolement
tension visés aux paragraphes 1 et 3 :
peut perturber le fonctionnement des installations de
télétransmission ou de régulation. - peuvent ne pas être mis en place dans les systèmes de
sécurité intrinsèque ou les installations téléphoniques
Le dispositif de mise hors tension ne doit, par exemple,
ou de télétransmission ;
pas être installé sur :
- ne doivent pas être mis en place lorsque les
- les secondaires des transformateurs de courant ;
déclenchements qu'ils occasionnent peuvent présenter
- les circuits de régulation

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 51


Commentaire EL – C RGIE EL – page 52 Règlement EL – R

- les circuits rotor des moteurs asynchrones à des risques.


démarrage rotorique. 5. Les installations téléphoniques ou de télétransmission
Il convient dans ces cas de protéger les circuits par un réalisées par des circuits non de sécurité intrinsèque
mode de protection contre le risque d'inflammation, par doivent être mises hors tension lorsque leur
exemple en les plaçant à l'intérieur d'une enceinte fonctionnement est perturbé. Toute perturbation doit être
antidéflagrante ou à surpression interne. signalée immédiatement à la personne visée à l'article 48,
paragraphe 4.
6. Toutes dispositions doivent être prises pour que les
réglages des appareils de contrôle de l'isolement ou du
courant de défaut ne puissent être modifiés par des
personnes autres que celles désignées par l'exploitant.
7. Lorsqu'un déclenchement est provoqué en application des
paragraphes 1 et 3, un blocage empêchant la remise sous
tension doit être efficace aussi longtemps que le défaut
subsiste ou être à accrochage. Ce blocage ne peut être
éliminé que par un agent ayant reçu une formation
appropriée et autorisé à le faire.

Chapitre IV : Utilisation, entretien, surveillance et Chapitre IV : Utilisation, entretien, surveillance et


vérification des installations vérification des installations
électriques électriques

Article 91 Article 91
Travaux effectués sur les installations sous tension Travaux effectués sur les installations sous tension
1. Les travaux effectués sur une installation sous tension
sont interdits sur :
- les installations exclusivement constituées de
matériels ou systèmes de sécurité intrinsèque lorsque
la teneur en gaz inflammable est supérieure au quart
de la limite inférieure d'explosibilité ;
- les autres installations, quel qu'en soit le domaine de
tension, lorsque la teneur est supérieure au dixième de
cette limite.
2. Le contrôle périodique de l'atmosphère peut être effectué
manuellement à l'aide d'un explosimètre par un préposé 2. Dans tous les cas, la teneur en gaz inflammable doit être
désigné spécialement à cet effet et chargé de ce seul mesurée avant le début de ces travaux et périodiquement
travail, ou à l'aide d'un appareil mesurant pendant ces travaux, à l'emplacement de ceux-ci et aux
automatiquement la teneur à des intervalles réguliers au endroits où des différences de potentiel peuvent
plus de l'ordre d'une minute et déclenchant une alarme apparaître du fait de ces travaux sur des conducteurs nus
lorsque la teneur atteint la valeur maximale fixée au non protégés.
paragraphe 1. 3. Les travaux sur des installations électriques sous tension
ne peuvent être effectués que sur ordre du chef de
Article 92 chantier.
Dispositions d prendre en cas d'incident
Article 92
Dans les cas d'incidents de nature électrique, tels qu'un
Dispositions à prendre en cas d'incident
court-circuit, une surcharge prolongée, un défaut d'isolement,
lesquels peuvent être fugaces, les dispositions de l'article 47, Les installations ou canalisations électriques à l'égard
paragraphe 1, autorisant les réenclenchement après un desquelles cesse d'être satisfaite l'une des conditions prévues
premier déclenchement sont applicables aux emplacements par la présente section ne peuvent être maintenues sous
présentant des risques d'explosion. tension qu'en cas de nécessité absolue ou pour faire face à des
Lorsque le courant a été coupé dans l'un des cas prévus à situations exceptionnelles.
l'article 47, paragraphes 2 et 3, par exemple, un nouveau Lorsqu'en application de l'alinéa précédent le courant a été
déclenchement sur un essai de réenclenchement, ou des coupé sur une installation, il ne doit être rétabli que sur l'ordre
manifestations extérieures ayant accompagné le d'un agent auquel cette responsabilité a été confiée par
fonctionnement du dispositif de protection ou ayant motivé la l'exploitant et après que les raisons qui ont motivé ou
coupure manuelle du courant, il ne peut être rétabli que sur provoqué la coupure ont été éliminées ou que des mesures de
l'ordre d'un électricien qualifié. protection appropriées aux circonstances ont été prises.
Par contre, après tout incident compromettant l'une ou
l'autre des conditions de la section 4, la personne témoin de
l'anomalie est normalement tenue de couper le courant. Dans
ce cas ou lorsque le courant a été coupé en application de
l'article 91, la remise sous tension ne peut être effectuée tant
qu'il n'a pas été remédié aux causes qui ont provoqué la

EL – 52 DRIRE BN / 21 juillet 2005


Commentaire EL – C RGIE EL – page 53 Règlement EL – R

coupure.
L'article 92 admet dans certains cas de ne pas couper le
courant. En effet, pour pouvoir maîtriser les incidents pouvant Article 93
survenir au cours du forage il est souvent nécessaire de Surveillance et vérification des installations électriques
maintenir sous tension certaines installations : une venue qui
n'est pas traitée rapidement peut se transformer en éruption 1. La surveillance des installations électriques prévue par
dangereuse par elle-même et dont la maîtrise est délicate et l'article 48 comprend la vérification des caractéristiques
peut comporter des risques. de sécurité vis-à-vis du risque d'inflammation d'une
atmosphère explosive.
A cet effet, les installations électriques doivent être
Article 93
Surveillance et vérification des installations électriques examinées lors de leur mise en service sur un nouveau
site et au moins une fois par semaine par un agent qualifié
1. En dehors de la surveillance et de l'entretien, de nature nommément désigné qui s'assure en outre de la continuité
purement électrique, prescrits par les dispositions des des conducteurs de protection et d'interconnexion des
articles 48 et 49, le matériel de sécurité contre les masses.
atmosphères explosives doit être surveillé et entretenu 2. La vérification des caractéristiques de sécurité des
spécialement, afin qu'il ne perde pas son caractère de installations électriques vis-à-vis du risque
sécurité. d'inflammation d'une atmosphère explosive doit être
Le degré de surveillance varie évidemment avec la ajoutée à l'objet des vérifications fixé par l'arrêté visé à
qualification du personnel qui en est chargé. Le personnel l'article 49, paragraphe 2.
utilisant le matériel s'assure simplement qu'il n'est pas Les rapports correspondants doivent comprendre les
soumis à des contraintes anormales et qu'extérieurement observations relatives aux non-conformités constatées aux
aucune anomalie n'apparaît, par exemple qu'il ne manque dispositions de la présente section.
pas de boulons.
3. Les dispositions du paragraphe 1, premier tiret, sont
2. I1 résulte des dispositions de l'article 49, paragraphe 1, applicables aux emplacements ne présentant pas de
que les installations électriques doivent être vérifiées lors risques d'explosion.
de leur mise en service sur un nouveau site.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 53


Commentaire EL – C RGIE EL – page 54 Règlement EL – R

EL – 54 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 55 Arrêtés EL – A

Liste 1 : Normes mentionnées dans les commentaires EL-1-C

CENELEC
EN : norme Publication
Norme française Date TITRE DE LA NORME Articles du règlement concernés
HD : document CEI
harmonisé

17 (section du conducteur de protection)


33 (Sélectivité verticale)
NFC 15-100 Mai 1991 HD 384 364 Installations électriques à basse tension 34 (Coupure au 2ème défaut)
36 (isolation renforcée)
40 (protection contre les surcharges)
Octobre 1969 1 (double isolation)
NFC 20-030 HD 366 536 Matériel électrique à basse tension
11 (isolation renforcée)
Juillet 1977 Protection contre les chocs électriques
36
Mai 1982 79-0
53 (résistance aux chocs)
NFC 23-514 Juillet 1983 EN 50014 79-12 Matériel électrique pour atmosphères explosives.
67
Règles générales
Juillet 1986 86

NFC 23-515 Mai 1982 EN 50015 79-6 Matériel électrique pour atmosphères explosives. 67
Immersion dans l'huile "O" 86

NFC 23-516 Mai 1982 EN 50016 79-2 Matériel électrique pour atmosphères explosives. 67
Surpression interne "p" 86

NFC 23-517 Mai 1982 EN 50017 79-5 Matériel électrique pour atmosphères explosives. 67
Remplissage pulvérulent "q" 86
Mai 1984
NFC 23-518 Juillet 1983 EN 50018 79-1 Matériel électrique pour atmosphères explosives. 67
Enveloppe antidéflagrante "d" 86
Juillet 1986
Mai 1982
NFC 23-519 Janvier 1984 EN 50019 79-7 Matériel électrique pour atmosphères explosives. 67
Sécurité augmentée "e" 86
Juillet 1986
Mai 1982 79-3 Matériel électrique pour atmosphères explosives. 67
NFC 23-520 EN 50020
Juillet 1986 79-11 Sécurité intrinsèque "i" 86

NFC 23-539 Octobre 1981 EN 50039 Matériel électrique pour atmosphères explosives.
86
Systèmes électriques de sécurité intrinsèque "i"

NFEN 50-028 Décembre 1987 EN 50028 Matériel électrique pour atmosphères explosives.
86
Encapsulage "m"
Mars 1986 Essais de classification des conducteurs et câbles 40 (non propagateur de la flamme)
NFC 32-070
Septembre 1986 du point de vue de leur comportement au feu 54

NFEN 60-529 EN 60-529 529 Degrés de protection procurés par les enveloppes 12
(code IP) 40
NFEN 60-598-2-8 Juin 1991 EN 60-598-2-8 598-2-8 Luminaires 2ème partie. Règles particulières.
23
Section 8. Baladeuses
NFEN 60-742 Juillet 1989 EN 60-742 Transformateur de séparation des circuits et
11
transformateurs de sécurité.
Cordon prolongateur enroulé sur tambour de
NFC 61-720 Décembre 1983 courant nominal au plus égal à 16A et de tension 23
nominale 250V en monophasé
NFC 63-130 Septembre 1982 HD 422 408 Interrupteurs, sectionneurs, interrupteurs-
13
sectionneurs et combinés à fusibles
NFC 64-130 Novembre 1977 HD 355 265 Interrupteurs et interrupteurs-sectionneurs 13

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 55


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 56

Liste 2 : Normes citées dans les arrêtés d’application EL-1-A

CENELEC
EN : norme Publication Articles renvoyant à un arrêté où la
Norme française Date TITRE DE LA NORME
HD : document CEI norme est citée
harmonisé

Postes de livraison établis à l'intérieur d'un bâtiment et


NFC 13-100 Juin 1983 10-2 ; 30-1 ; 30-3 ; 37-9 ; 38-5 ;
alimentés par un réseau de distribution publique de
49-2
deuxième catégorie
Postes de livraison. Postes semi-enterrés préfabriqués
NFC 13-101 Décembre 1985 sous enveloppe, alimentés par un réseau de distribution 10-2 ; 30-1 ; 30-3 ; 49-2
publique de deuxième catégorie
Postes de livraison. Postes simplifiés préfabriqués
NFC 13-102 Décembre 1985 sous enveloppe, alimentés par un réseau de distribution 10-2 ; 30-1 ; 30-3 ; 49.2
publique de deuxième catégorie

NFC 13-103 Décembre 1985 Postes de livraison. Postes sur poteau alimentés par un
10-2 ; 30-1 ; 30-3 ; 49-2
réseau de distribution publique de deuxième catégorie
Avril 1987 10-2 ; 30-1 ; 30-3 ; 37-9 ; 38-5 ;
NFC 13-200 Installations électriques à haute tension
Décembre 1989 49-2

NFC 15-100 Mai 1991 HD 384 364 10-2 ; 30-1 ; 30-3 ; 37-9 ; 38-5 ;
Installations électriques à basse tension
49-2
Installation de lampes à décharge à cathode froide
NFC 15-150 Décembre 1982 alimentées en haute tension à partir d'une installation 10-2 ; 30-1 ; 30-3 ; 49-2
électrique à basse tension
Règles communes aux matériels électriques.
NFC 20-010 Octobre 1986 21-2 ; 27-6-A ; 27-6-B ; 28 ; 41-2 ;
Classification des degrés de protection procurés par les
86-4 :mention implicite
enveloppes

NFC 23-516 Mai 1982 EN 50016 79-2 Matériel électrique pour atmosphères explosives.
67-1
Surpression interne "p"
Mai 1982
NFC 23-519 Janvier 1984 EN 50019 79-7 Matériel électrique pour atmosphères explosives.
67-1
Sécurité augmentée "e"
Juillet 1986
Mai 182 79-3 Matériel électrique pour atmosphères explosives.
NFC 23-520 EN 50020 72-2
Juillet 1986 79-11 Sécurité intinsèque "i"
Mars 1986 Essais de classification des conducteurs et câbles du
NFC 32-070 39 ; 42-1
Septembre 1986 point de vue de leur comportement au feu

NFEN 60-529 Octobre 1992 EN 60-529 529 Degrés de protection procurés par les enveloppes. 21-2 ; 27-6-A ; 27-6-B ; 28 ; 41-2 ;
(Code IP) 86-4
NFC 79-130 Septembre 1985 EN 60204 204-1 Appareils électriques industriels. Equipement
49-2
électrique des machines industrielles
NFA 85-600 Février 1978 Règles de sécurité relatives aux porte-électrodes pour
28
le soudage manuel avec électrodes enrobées

EL – 56 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 57 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 24 OCTOBRE 1991


relatif au matériel électrique utilisable dans les travaux d'exploitation d'hydrocarbures et de forages
traversant un niveau géologique susceptible de dégager des hydrocarbures
(EL-1.A, art. 86 § 2 et art. 87 § 2)

(Journal Officiel du 17 décembre 1991)


Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,
Vu le décret no 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le décret no 91-986 du 23 septembre 1991 complétant le règlement général des industries extractives, et notamment l'article 2,
paragraphe 4 ;
Vu le titre Electricité du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 86, paragraphe 2, et l'article 87,
paragraphe 2 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Les dispositions des articles 86, paragraphe 2, et 87, paragraphe 2, du titre Electricité du règlement général des industries
extractives entreront en vigueur le 28 septembre 1998.

Article 2
Avant la date visée à l'article 1er, les matériels électriques qui ne satisfont pas aux dispositions de l'article 86, paragraphe 2, du titre
susvisé peuvent être utilisés s'ils ont fait l'objet d'une certification, d'une approbation ou d'un agrément conforme aux dispositions du
tableau figurant en annexe au présent arrêté.

Article 3
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 24 octobre 1991.

Pour le ministre et par délégation,


Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 57


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 58

ANNEXE
A l’arrêté du 24 octobre 1991 relatif aux matériels électrique utilisables dans les travaux d’exploitation d’hydrocarbures et de
forages traversant un niveau géologique susceptible de dégager des hydrocarbures.

ORGANISME EMPLACEMENT GROUPE TEMPÉRATURE


PAYS
compétent D’utilisation de gaz Maximale de surface

International CEI Zones 0 et 1 II A T3


CENELEC
NFPA
ANSI T2 c
Etats-Unis d’Amérique UL Division 1 D T2 d
et Canada FM
ISA T3
NEMA
Royaume-Uni BSI Zones 0 et 1 II
République fédérale
VDE Zones A et B 1 G3
d’Allemagne

France LCIE Zones 0 et 1 II 250°C


INERIS

CEI : Commission électrotechnique internationale


CENELEC : Comité européen de normalisation électrotechnique
NFPA : National fire protection association
ANSI : American national standard institute
UL : Underwriter laboratories
FM : Factory mutuals
ISA : Instrument society of America
NEMA : National electrical manuafcturer association
BSI : British standard institute
VDE : Verein deutscher Elektrotechniker
LCIE : Laboratoire central des études électriques
INERIS : Institut national de l’environnement industriel et des risques

EL – 58 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 59 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


fixant les modalités pratiques de réalisation de mesures de protection contre le risque de contact
indirect (EL-1.A, art. 10 § 2 et art. 30 § 1 et 3)

(Journal Officiel du 13 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment les articles 10, paragraphe 2, et 30,
paragraphes 1 et 3, annexé au décret n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Les conducteurs isolés, utilisés comme conducteurs de protection doivent être repérés par la double coloration vert et jaune.
Tout conducteur portant la coloration ainsi définie doit être exclusivement utilisé comme conducteur de protection ou conducteur
PEN.
Toutefois, les dispositions du présent article ne sont applicables aux installations existantes qu'au fur et à mesure des travaux de
renouvellement ou de modification, sous réserve :
• que le conducteur de protection, dont l'isolant est d'une autre couleur, soit repéré par enrubannage vert et jaune à tout endroit de
l'enveloppe de ce conducteur est apparente et à proximité de chaque connexion ;
• que n'apparaisse aucune coloration vert et jaune sur un conducteur utilisé comme conducteur actif.

Article 2
1. La tension limite conventionnelle de sécurité telle que définie à l'article1er, du titre Electricité du règlement général des industries
extractives est de :
- 50 V en courant alternatif ;
- 120 V en courant continu lisse.
Toute tension de contact égale ou supérieure à ces valeurs doit être coupée dans un temps au plus égal à celui fixé dans le tableau
ci-dessous :

TENSION TEMPS DE COUPURE MAXIMAL DU


De contact DISPOSITIF DE PROTECTION (s)
Présumée
(V) Courant alternatif (a) Courant continu (b)

< 50 5 5
50 5 5
75 0,60 5
90 0,45 5
120 0,34 5
150 0,27 1
220 0,17 0,40
280 0,12 0,30
350 0,08 0,20
500 0,04 0,10

Les valeurs de ce tableau sont valables dans les conditions suivantes :


- les locaux ou emplacements sont secs ou humides ;
- le courant passe à travers le corps humain entre les deux mains et les deux pieds ;
- le courant est limité par la présence de chaussures ou la résistance du sol.
Les valeurs de la colonne a s'appliquent au courant alternatif de fréquence comprise entre 15 et 1 000 Hz et au courant continu
non lisse. Les valeurs de la colonne b s'appliquent au courant continu lisse, c'est- à dire dont le taux d'ondulation n'est pas
supérieur à 10 % en valeur efficace.
2. Dans les installations électriques temporaires de chantiers, la tension limite conventionnelle de sécurité est ramenée à :
- 25 V en courant alternatif ;
- 60 V en courant continu lisse.
Dans ces installations, le tableau du paragraphe l est remplacé par le tableau ci-dessous :

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 59


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 60

TENSION TEMPS DE COUPURE MAXIMAL DU


De contact DISPOSITIF DE PROTECTION (s)
Présumée
(V) Courant alternatif (a) Courant continu (b)

25 5 5
50 0,48 5
75 0,30 2
90 0,25 0,80
110 0,18 0,50
150 0,12 0,25
230 0,05 0,06
280 0,02 0,02

Les valeurs de ce tableau sont valables dans les conditions suivantes :


- les locaux ou emplacements sont mouillés ;
- le courant passe à travers le corps humain entre les deux mains et les deux pieds ;
- le courant n'est limité par aucune résistance extérieure.

Article 3
Pour les installations ou parties d'installations électriques des domaines B.T.A. et B.T.B., les modalités pratiques d'application des
différentes mesures contre les contacts indirects, faisant l'objet des articles 31 à 35 du titre susvisé, doivent répondre aux dispositions
de l'article 413-1, de la section 442, de l'article 481-3, de la section 532, de l'article 534-2, du chapitre 54 et, si nécessaire, des
dispositions relatives à la protection contre les contacts indirects contenues dans les différentes sections de la partie 7 de la norme
NFC 15-100 relative aux installations électriques à basse tension.
Un conducteur de protection doit être associé à chaque circuit ; il peut cependant être commun à plusieurs circuits répondant aux
conditions de l'article 543-1-4 de ladite norme NFC 15-100.
Lors de la construction de bâtiments nouveaux, la prise de terre des masses doit être réalisée par une boucle à fond de fouille ou
par une disposition équivalente telle que l'utilisation des prises de terre de fait constituées notamment par les poteaux métalliques des
murs extérieurs des bâtiments à ossature métallique.

Article 4
Pour les installations visées à l'article 3 ci-dessus, les modalités pratiques d'application des différentes mesures de protection contre
les contacts indirects faisant l'objet de l'article 36, paragraphe 1, du titre susvisé doivent répondre aux dispositions de l'article 413-2
de la norme NFC 15-100 ; celles faisant l'objet de l'article 36, paragraphe 2, dudit titre doivent répondre aux dispositions de l'article
411-2 et celles de l'article 36, paragraphe 4, aux dispositions de l'article 413-5 de la même norme.

Article 5
1. Les modalités pratiques d'application des différentes mesures de protection contre les contacts indirects faisant l'objet des articles
31 à 35 du titre susvisé doivent :
- s'il s'agit d'installations du domaine H.T.A. entrant dans le domaine d'application de la norme NF C 13-100 relative aux
postes de livraison établis à l'intérieur d'un bâtiment et alimentés par un réseau de distribution publique à haute tension,
répondre aux dispositions des sections 413, 434 et 533 de ladite norme ;
- s'il s'agit d'installations du domaine H.T.A. entrant dans le domaine d'application :
ƒ soit de la norme NF C 13-101 relative aux postes de livraison semi-enterrés préfabriqués sous enveloppe, alimentés par
un réseau de distribution publique à haute tension ;
ƒ soit de la norme NF C 13-102 relative aux postes de livraison simplifiés préfabriqués sous enveloppe, alimentés par un
réseau de distribution publique à haute tension ;
ƒ soit de la norme NF C 13-103 relative aux postes de livraison sur poteau, alimentés par un réseau de distribution
publique à haute tension,
répondre aux dispositions de la section 413 de la norme correspondante ;
- s'il s'agit d'installations du domaine H.T.A. entrant dans le domaine d'application de la norme NF C 13-200 relative aux
installations à haute tension, répondre aux dispositions des sections 419 et 442 de ladite norme ;
- s'il s'agit d'installations du domaine H.T.A. entrant dans le domaine d'application de la norme NF C 15-150 relative aux
installations de lampes à décharge à cathode froide alimentées à haute tension à partir d'une installation électrique à basse
tension, répondre aux dispositions des articles 4 et 6 de ladite norme ;
- s'il s'agit d'installations spécifiques du domaine H.T.A., telles que les brûleurs à mazout, les appareils de radiologie, les
chaudières électriques, les moteurs alimentés par des transformateurs en montage bloc, répondre aux dispositions analogues à
celles visées au tiret précédent.
2. Pour les installations du domaine H.T.B., des dispositions analogues à celles de la section 413 de la norme NF C 13-100 ou NF C
13-200 visées au paragraphe 1 doivent être mises en couvre en ce qui concerne les modalités pratiques d'application des
différentes mesures de protection contre les contacts indirects faisant l'objet des articles 31 à 35 du titre susvisé.

EL – 60 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 61 Arrêtés EL – A

Article 6
Les circuits internes des machines ou appareils alimentés par des transformateurs à enroulements séparés doivent posséder leurs
propres dispositifs de protection contre les contacts indirects, à moins qu'ils ne soient alimentés en T.B.T.S. ou en T.B.T.P.
conformément aux dispositions de l'article 11 du titre susvisé. Le schéma TN peut être utilisé pour les circuits secondaires
monophasés en reliant à la terre une des phases, mais dans ce cas le conducteur de phase correspondant et le conducteur de protection
ne doivent pas être confondus.

Article 7
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation :
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 61


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 62

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


relatif à l'utilisation des matériels électriques portatifs à main à l'intérieur des enceintes conductrices
exiguës (EL-LA, art.12 § 3)

(Journal Officiel du 3 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifé instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 12, paragraphe 3, annexé au décret
n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
1. L'alimentation des matériels électriques portatifs à main, autres que les matériels de soudage, dans les enceintes conductrices
exiguës doit respecter les prescriptions ci-après.
2. Les matériels portatifs à main, à l'exception des lampes baladeuses, doivent être alimentés :
- soit par une installation T.B.T.S. ou T.B.T.P., conformément aux dispositions de l'article 11 du titre Electricité du règlement
général des industries extractives ;
- soit dans les conditions de l'article 36, paragraphe 4, du titre susvisé, sous réserve du respect de l'ensemble des mesures
suivantes :
ƒ les parties actives du transformateur de séparation doivent être isolées par une double isolation ou par une isolation
renforcée ou supplémentaire dans les conditions prévues à l'article 36, paragraphe 1, du titre susvisé ;
ƒ chaque transformateur de séparation ne doit alimenter qu'un seul appareil ou machine ;
ƒ l'appareil ou la machine portatif à main doit être, par construction, à double isolation ou isolation renforcée,
conformément aux dispositions de l'article 36, paragraphe 1, du titre susvisé ; à défaut, les masses des matériels
utilisés peuvent être isolées des parties actives seulement par une isolation principale, sous réserve que toutes ces
masses soient connectées, par construction, à une borne unique et que, par installation, elles soient interconnectées à
l'ensemble des éléments conducteurs constituant l'enceinte.
3. Les lampes baladeuses doivent être alimentées par une installation T.B.T.S. ou T.B.T.P., conformément aux dispositions de
l'article 11 du titre susvisé.
4. Lorsqu'il est fait usage, pour l'application des dispositions des paragraphes 2 et 3, d'un transformateur de séparation, celui-ci doit
être placé à l'extérieur de l'enceinte, sauf s'il s'agit d'un transformateur de type fixe faisant partie intégrante de l'installation
électrique fixe de l'enceinte.

Article 2
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation :
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

EL – 62 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 63 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


relatif aux dispositions assurant la mise hors de portée des parties actives au moyen d'obstacles dans
les locaux et sur les emplacements de travail autres que ceux à risques particuliers de choc électrique
(EL-1.A, art. 21 § 2)

(Journal Officiel du 17 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 21, paragraphe 2, annexé au décret
n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Le présent arrêté fixe la nature, les modalités de réalisation, les conditions de déplacement et d'enlèvement des obstacles assurant
la mise hors de portée des parties actives dans les locaux et emplacements de travail autres que ceux à risques particuliers de choc
électrique, prévu à l'article 21, paragraphe 2, du titre Electricité du règlement général des industries extractives.

Article 2
1. Les obstacles doivent être constitués soit par des parois pleines ou percées de trous, soit par des grillages. Les dimensions des
trous ou des mailles ne doivent pas diminuer l'efficacité de la protection.
2. Pour les matériels électriques utilisés dans des conditions d'influences externes ordinaires, sont conformes aux dispositions du
paragraphe 1 ci-dessus les enveloppes desdits matériels, ou les obstacles mis en place lors de leur installation, qui présentent :
- un degré de protection minimal IP2X ou IPXXB au sens de la norme NF EN 60529 relative aux degrés de protection procurés
par les enveloppes pour les matériels des domaines B.T.A. et B.T.B. ;
- un degré de protection minimal IP3X ou IPXXC pour ceux des domaines H.T.A. et H.T.B.
3. Pour les matériels électriques utilisés dans des conditions d'influences externes plus sévères, les enveloppes desdits matériels ou
les obstacles mis en place lors de leur installation doivent être choisis en tenant compte de ces conditions d'influences externes.
4. Sauf dans les cas prévus à l'article 45 du titre susvisé, il est interdit de faire cesser, pour une cause quelconque et d'une manière
quelconque, la protection par les obstacles ainsi établis sans avoir au préalable mis hors tension les parties actives qu'ils ont pour
objet de mettre hors de portée des personnes.
Le détail des opérations à effectuer pour cette mise hors tension doit figurer au dossier de prescriptions prévu par l'article 6 du
titre susvisé. Un dispositif vérificateur de l'absence de tension doit être mis à la disposition des opérateurs.

Article 3
1. Dans les installations des domaines B.T.B., H.T.A.et H.T.B.etsans préjudice de l'application des dispositions du paragraphe 2, les
prescriptions suivantes doivent être observées :
- l'interdiction de faire cesser la protection visée à l'article 2, paragraphe 4, doit être rappelée par des pancartes sur tous les
obstacles, qu'ils soient ou non déplaçables ou démontables sans l'aide d'outil ;
- les obstacles démontables ou déplaçables seulement à l'aide d'outil doivent être constitués de panneaux ou parties d'enveloppe
portant un symbole normalisé de danger électrique ; toutefois, l'apposition de ce symbole n'est pas obligatoire sur les portes et
couvercles dont l'ouverture n'est possible qu'après la mise hors tension et dont la remise sous tension est impossible tant qu'ils
sont ouverts, sur les hublots d'éclairage, les auxiliaires de commande et de contrôle, le matériel de raccordement et ses
accessoires, les boîtes à bornes, les plaques de fermeture des jeux de barre ;
- si le déplacement ou l'enlèvement d'un obstacle déplaçable ou démontable sans intervention d'outil ne s'accompagne pas
automatiquement, par asservissement mécanique, de la mise hors tension prescrite par l'article 2, paragraphe 4, ou de la
substitution d'un autre obstacle, ces mouvements doivent être rendus impossibles par l'immobilisation permanente de
l'obstacle au moyen d'une serrure ; la clef de cette serrure ne doit pouvoir être utilisée que sur l'ordre d'une personne
spécialement désignée et sous réserve du respect, le cas échéant, des dispositions du paragraphe 2.
2. Pour les installations des domaines H.T.A. et H.T.B., la mise hors tension requise par l'article 2, paragraphe 4, doit toujours être
effectuée avant le déplacement ou l'enlèvement de l'obstacle, même si ces mouvements nécessitent l'emploi d'outil.
3. Le détail des opérations à effectuer pour assurer cette mise hors tension doit être défini par une instruction de l'exploitant affichée
sur l'obstacle ou à sa proximité immédiate dans les conditions prévues par l'article 7 du titre susvisé. Lorsque des parties actives
restant sous tension ne sont plus protégées que par éloignement après l'enlèvement de l'obstacle, leur emplacement doit être
indiqué sans ambiguïté dans ladite instruction.
La formation du personnel visée à l'article 4, paragraphe 2, du titre susvisé doit être assurée et renouvelée aussi souvent que
nécessaire en insistant sur l'importance des mesures prévues par ladite instruction.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 63


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 64

4. Des bornes de mise à la terre doivent exister au voisinage pour que les parties actives nues puissent être, s' restore facilement
mises à la terre et en court-circuit après leur mise hors tension.

Article 4
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation :
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

EL – 64 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 65 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


fixant des dispositions particulières applicables à certains locaux ou emplacements de travail réservés
à la production, la conversion ou la distribution de l'énergie électrique (EL-1.A, art. 27 § 6-A)

(Journal Officiel du 3 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 27, paragraphe 6, annexé au décret
n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Dans les locaux ou aux emplacements de travail exclusivement réservés à la production, la conversion ou la distribution de
l'énergie électrique, si les dispositions de l'article 19 du titre Electricité du règlement général des industries extractives ne sont pas
appliquées à toutes les parties actives, les prescriptions de l'article 27 dudit titre ainsi que celles du présent arrêté doivent être
observées.

Article 2
Dans les locaux ou sur les emplacements visés à l'article 1er, sont considérées comme satisfaisant aux conditions de mise hors de
portée par éloignement visées à l'article 20 du décret susvisé les parties actives nues surplombant un passage de service lorsque leur
distance au-dessus du sol ou plancher est au moins égale à :
• 2,30 m pour les installations des domaines B.T.A. et B.T.B. ;
• 2,50 m si la tension nominale, telle que définie à l'article 3 du titre susvisé, est du domaine H.T.A. et d'une valeur inférieure à 30
kV ;
• 2,60 m si la tension nominale excède 30 kV sans dépasser 45 kV ;
• 2,80 m si la tension nominale excède 45 kV sans dépasser 63 kV ;
• 3 m si la tension nominale excède 63 kV sans dépasser 90 kV ;
• 3,40 m si la tension nominale excède 90 kV sans dépasser 150 kV ;
• 4 m si la tension nominale excède 150 kV sans dépasser 225 kV ;
• 5,30 m si la tension nominale excède 225 kV sans dépasser400 kV ;
• 7,90 m si la tension nominale excède 400 kV sans dépasser 750 W.

Article 3
Dans les locaux ou sur les emplacements visés à l'article 1er, sont considérés comme satisfaisant, quant à l'étendue, aux conditions
de mise. hors de portée par obstacles définies à l'article 21 du titre susvisé :
- pour les tensions du domaine B.T.A., les écrans ou grillages débordant latéralement les parties actives nues de 20 cm au
moins de part et d'autre ;
- pour les tensions des domaines B.T.B., H.T.A. et H.T.B. :
ƒ les écrans ou grillages verticaux qui s'élèvent du niveau du sol ou plancher jusqu'à 2 m au-dessus de ce niveau ;
cette valeur étant portée à 2,30 m pour les tensions du domaine H.T.B., à moins qu'ils ne se raccordent à d'autres
écrans ou grillages horizontaux ou à un plafond ;
ƒ les écrans ou grillages horizontaux qui, s'ils ne se raccordent pas à d'autres grillages ou écrans verticaux, ou à une
paroi, débordent d'au moins 50 cm l'aplomb des parties actives sur-plombant un passage pour les tensions du
domaine H.T.A. et 80 cm pour celles du domaine H.T.B.
La distance entre les écrans ou grillages visés aux tirets ci-dessus et les parties actives nues ne doit en aucun cas être inférieure :
- pour les installations du domaine B.T.A., à 10 cm s'il s'agit d'un grillage ne présentant pas le degré de protection minimal
IP2X ou IPXXB au sens de la norme NF EN 60529 relative aux degrés de protection procurés par les enveloppes, ou à 4 cm
s'il s'agit d'un grillage présentant le degré de protection IP2X, ou IPXXB, ou bien d'un écran conducteur plein et rigide ;
- pour les installations du domaine B.T.B., à 20 cm s'il s'agit d'un grillage ne présentant pas le degré de protection minimal
IP2X ou IPXXB, ou à 4 cm s'il s'agit d'un grillage présentant le degré de protection IP2X ou IPXXB, ou bien d'un écran
conducteur plein et rigide ;
- pour les installations du domaine H.T.A., à 30 cm ;
- pour les installations du domaine H.T.B., à une distance exprimée en centimètres égale à la valeur de la tension nominale
exprimée en kilovolts telle qu'elle est définie à l'article 3 du titre susvisé.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 65


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 66

Pour les installations des domaines B.T.A. et B.T.B., la distance de 4 cm entre les parties actives nues et l'écran plein et rigide n'a
pas lieu d'être respectée si cet écran est en matériaux isolants répondant aux dispositions de l'article 22 du titre susvisé.
La largeur des passages aménagés entre les écrans ou grillages eux-mêmes ou entre ceux-ci et les parois de la construction ne doit pas
être inférieure :
- pour les tensions des domaines B.T.A. et B.T.B., à 70 cm ;
- pour les tensions des domaines H.T.A. et H.T.B., à 80 cm.
La hauteur du passage sous l'écran ne doit pas être inférieure à 2 m, quel que soit le domaine de tension.

Article 4
Pour les installations du domaine B.T.A., et sous réserve que les portes du local contenant lesdites installations répondent à la
condition de l'article 27 , paragraphe 5, deuxième tiret, du titre susvisé, il est permis de déroger à l'article 19 dudit titre à condition
que les espaces libres réservés pour les besoins du service autour des parties actives nues aient au moins 2,30 m de hauteur et que
leur largeur soit au moins de 1 m ou 1,20 m, selon qu'ils sont bordés par ces parties actives d'un seul côté ou des deux côtés.
En outre, si les parties actives nues appartiennent à un tableau de distribution et sont situées sur la face portant les dispositifs de
manœuvre, le sol ou le plancher doivent être isolants ou isolés, pour la tension considérée, devant cette face sur au moins 1 m de
largeur.
Si une batterie d'accumulateurs d'une tension supérieure à 150 V présente des parties actives nues, les surfaces du sol ou plancher
d'où sont accessibles ces parties actives doivent être isolantes ou isolées, comme il est dit à l'alinéa précédent. Cette batterie doit, en
outre, être disposée de telle sorte qu'il soit impossible à une personne de toucher simultanément deux parties actives nues dont la
tension diffère de plus de 150 V.

Article 5
Pour les installations du domaine B.T.B., et sous réserve que les portes du local contenant lesdites installations répondent à la
condition de l'article 27, paragraphe 5, deuxième tiret, du titre susvisé, il est permis de déroger à l'article 19 dudit titre à condition que
les obstacles constitués de rambardes ou de panneaux grillagés soient placés à une distance d'au moins 20 cm devant les parties
actives nues afin d'en interdire l'approche fortuite ; un passage libre d'une largeur minimale de 70 cm doit être réservé soit entre les
obstacles, soit entre eux et la paroi du local ; la hauteur disponible sous les parties actives nues doit être d'au moins 2,30 m.

Article 6
Pour les installations des domaines H.T.A. et H.T.B., les obstacles de protection peuvent être constitués par des garde-corps situés
à une distance horizontale des parties actives en rapport avec la tension et au moins égale à 2 m, les parties actives nues surplombant
les passages de service restant soumises aux conditions d'éloignement définies à l'article 2.
La largeur des passages entre les garde-corps ou entre ceux-ci et les parois de la construction ne doit pas être inférieure à 0,80 m ;
elle peut toutefois être réduite à 0,60 m dans le cas d'une passerelle aérienne.

Article 7
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation :
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

EL – 66 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 67 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


fixant des dispositions particulières applicables à certains laboratoires, plates-formes d'essais et
ateliers pilotes (EL-1.A, art. 27 § 6-B)

(Journal Officiel du 3 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 27, paragraphe 6, annexé au décret
n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Le présent arrêté s'applique aux locaux ou aux emplacements où il est procédé :
- soit à des essais électriques ou électromécaniques de matériels ou de machines neufs ou réparés ;
- soit à des essais ou analyses physico-chimiques, qu'il s'agisse de laboratoires ou d'ateliers pilotes,
dans la mesure où la présence dans ces locaux ou sur ces emplacements de parties actives accessibles résulte d'une nécessité
technique.
Sont exclus du domaine d'application du présent arrêté les locaux ou emplacements de travail où sont pratiqués des essais ou
analyses répétitifs pour lesquels il est possible de réaliser une protection contre les risques de contact direct conforme aux
prescriptions de l'article 19 du titre Electricité du règlement général des industries extractives.

Article 2
La délimitation prévue à l'article 27, paragraphe 2, du titre susvisé doit être effectuée pour chaque emplacement de travail ou
d'essais.
Lorsque les tensions mises en jeu sur des parties actives accessibles sont des domaines B.T.B., H.T.A. ou H.T.B., cette
délimitation doit être réalisée par tous les moyens adéquats tels que des cloisons, des écrans, des barrières fixes ou mobiles, dont les
caractéristiques mécaniques sont en rapport avec les contraintes mécaniques auxquelles ils sont norma-lement exposés ;
l'emplacement délimité doit être signalé par des dispositifs d'avertissement graphique sur chaque face externe accessible ; l'affichage
de pancartes prévues à l'article 27, paragraphe 5, du titre susvisé doit être complété par des lampes de couleur rouge allumées
préalablement à la mise sous tension et restant allumées pendant toute la durée de l'essai et disposées à chaque passage d'accès à
l'emplacement, de façon à être parfaitement visibles.

Article 3
L'autorisation d'accès visée à l'article 21, paragraphe 3, du titre susvisé né doit être délivrée qu'à des personnes ayant acquis une
formation à la sécurité spécifique en rapport avec la nature des travaux à exécuter. Les instructions devant figurer au dossier de
prescriptions visé à l'article 6 du titre susvisé doivent être adaptées aux différents types d'opérations effectuées à l'emplacement du
travail ou d'essais.

Article 4
Les personnes étrangères à l'emplacement de travail ou d'essais, qui. seraient autorisées à y pénétrer dans le cadre des dispositions
de l'article 27, paragraphe 4, du titre susvisé, ne doivent en aucun cas participer aux travaux ou essais. La personne désignée pour
assurer leur contrôle permanent doit être choisie parmi les personnes autorisées visées à l'article 3 ci-dessus.

Article 5
Une instruction de l'exploitant doit définir les attributions habituelles de chaque personne ainsi que les modalités d'utilisation des
diverses sources d'énergie. Cette instruction doit indiquer les modes opératoires propres à assurer la sécurité des personnes ainsi que
les mesures de sauvegarde à prendre en cas d'incidents ou d'accidents.

Article 6
1. Chaque point d'alimentation en énergie doit être repéré par une plaque spécifiant la valeur et la nature de la tension.
2. Toutes dispositions doivent être prises pour éviter le risque de contact direct des personnes avec une partie active nue sous
tension. A cet effet :
- pour les circuits du domaine B.T.A. de courant d'emploi au plus égal à 16 A, les raccordements des canalisations électriques
mobiles aux installations fixes et aux appareils de mesure doivent être effectués à l'aide de dispositifs présentant le degré de
protection IP 2 X ou IP XXB au sens de la norme NF EN 60529 relative aux degrés de protection procurés par les enveloppes,

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 67


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 68

tels que des prises de courant normalisées, des fiches bananes à manchon rétractable, des pinces crocodiles à mâchoires
capotées, des dispositifs agrippe-B1 ;
- pour tous les autres circuits, des instructions de l'exploitant, affichées, doivent préciser le détail et l'ordre des opérations à
effectuer, tant lors de la mise en place des canalisations électriques qu'au moment de leur démontage ; ces instructions doivent
préciser, notamment, que toute intervention sur les parties actives des matériels soumis à l'essai ne doit être opérée qu'en
dehors de la présence de tension ; toutefois, lorsque le processus de l'essai nécessite la présence permanente de la tension,
ladite intervention peut être effectuée sous tension à condition de respecter les dispositions de l'article 45 du titre susvisé.
3. Un double dispositif lumineux doit signaler en permanence la présence et l'absence de la tension à proximité de chacun des points
d'alimentation. Pour les tensions des domaines H.T.A. et H.T.B., ce signal lumineux doit être pulsé et visible de l'ensemble de
l'emplacement de travail et être complété par un dispositif sonore qui doit prévenir de l'imminence de la mise sous tension.

Article 7
Toutes dispositions doivent être prises pour que la protection contre les contacts indirects prévue par le chapitre IV de la section 1
du titre susvisé soit assurée pendant la mise sous tension des matériels soumis à l'essai.

Article 8
Les appareils de mesure portatifs à main ainsi que les câbles souples utilisés doivent être parfaitement isolés pour la tension mise
en jeu et être conçus et protégés de manière à ne pas faire courir de risque aux personnes, même en cas d'erreur de branchement ou de
mauvais choix de la gamme de mesure.
Les conducteurs de raccordement doivent comporter un marquage indélébile de la section et de la tension nominale.
Le bon état des appareils de mesure et des conducteurs de raccordement doit être vérifié avant tout usage. Toute défectuosité de
l'isolation doit entraîner la mise hors service immédiate du matériel concerné.

Article 9
Lorsque des travaux d'aménagement, de transformation d'un emplacement de travail ou d'essais, ou lorsque des opérations de mise
en place, de montage et de démontage de matériels lourds ou encombrants nécessitent l'intervention de personnes non autorisées au
sens de l'article 3 du présent arrêté, les points d'alimentation en énergie dont les parties actives ne présentent pas par elles-mêmes le
degré minimal de protection IP 2 X ou IP XXB en B.T.A.et B.T.B. ou IP 3 X ou IP XXC au sens de la norme susvisée, en H.T.A. et
H.T.B., doivent faire l'objet des opérations visées à l'article 44 du titre susvisé.

Article 10
Dans le cas d'essais de matériels dont le montage dans l'enceinte d'une plate-forme d'essais s'avère impossible, les dispositions des
articles 2 et 3 doivent être mises en œuvre en les adaptant aux caractéristiques de l'emplacement où s'effectue l'essai et être
complétées par les mesures suivantes :
- évacuation des emplacements de travail non matériellement séparés
- surveillance permanente de la circulation des personnes et des engins de manutention dans la zone d'essais et dans son
environnement.

Article 11
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation :
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

EL – 68 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 69 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


relatif aux circuits électriques mis en œuvre dans le soudage électrique à l'arc ou par résistance et dans
les techniques connexes (EL-1.A, art. 28)

(Journal Officiel du 17 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 28 annexé au décret n° 91-986 du 3
septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Les dispositions du présent arrêté s'appliquent aux procédés dans lesquels une ou plusieurs pièces conductrices se trouvent incluses
dans un circuit électrique ou portées au potentiel d'un point d'un tel circuit, tels que :
• le soudage à l'arc sous ses différentes formes ;
• le soudage par résistance ;
• les techniques connexes, notamment le découpage au plasma.
Toutefois, les dispositions du présent arrêté, à l'exception des quatrième et cinquième tirets de l'article 4, ne s'appliquent pas à ces
procédés si le circuit considéré est réalisé conformément aux prescriptions des installations T.B.T.S. ou T.B.T.P. telles que définies à
l'article 11 du titre Electricité du règlement général des industries extractives.

Article 2
Lorsque, compte tenu du procédé utilisé, les dispositions de l'article 19 du titre susvisé ne peuvent être appliquées à la totalité des
parties actives, soit pour la pièce conductrice, soit pour d'autres parties du circuit telles que les électrodes, l'ensemble des
prescriptions suivantes doit être observé :
• les surfaces des parties actives du matériel utilisé non mises hors de portée doivent être réduites au strict minimum compatible
avec la technologie du procédé utilisé ;
• la plus grande des tensions nominales mises en jeu par la source principale de courant ne dépasse pas la limite supérieure du
domaine B.T.A.. ;
• s'il est fait usage d'une source auxiliaire sur le même circuit, notamment pour amorcer ou stabiliser un arc, celle-ci doit satisfaire :
- soit aux dispositions du second tiret ci-dessus ;
- soit aux dispositions de l'article 11 du titre susvisé relatives aux installations T.B.T.S. ou T.B.T.P. ;
- soit aux dispositions de l'article 19, paragraphe 3, du titre susvisé relatives aux sources d'alimentation à impédance de
protection ;
• sauf dans les cas prévus à l'article 6, le circuit concerné doit être séparé des parties actives de tout autre circuit par une double
isolation ou une isolation renforcée en tenant compte des conditions d'influences externes, conformément aux dispositions de
l'article 36, paragraphe 1, du titre susvisé ;
• lorsqu'il n'est pas possible d'assurer l'isolement complet du circuit concerné par rapport à la terre et sauf dans les cas prévus à
l'article 6, la mise à la terre de ce circuit doit être réalisée en un seul point :
- soit au niveau de la pièce conductrice mise en œuvre ;
- soit, à défaut, au niveau du support direct de cette pièce ;
• sauf dans les cas prévus à l'article 6, le conducteur de retour doit être mis hors de portée par isolation et relié au moyen d'un
connecteur de pièce :
- soit à la pièce conductrice mise en œuvre ;
- soit, à défaut, au support direct de cette pièce, en un point le plus proche possible du point de soudage ;
• les connecteurs de pièces utilisés doivent permettre d'assurer des connexions fiables et être mis en œuvre de manière à assurer le
meilleur contact électrique possible ;
• des mesures efficaces, quelle que soit la phase du processus d'exécution, doivent être mises en œuvre pour que les personnes ne
puissent entrer en contact simultanément avec deux pièces conduc-trices ou éléments conducteurs avoisinants, dont la différence
de potentiel dépasse 25 V en courant alternatif ou 60 V en courant continu lisse ; ces tensions limites sont réduites à la moitié de
leur valeur pour les travaux effectués dans des locaux ou sur des emplacements mouillés ; ces mesures comprennent notamment :
- la mise en œuvre de moyens d'isolement individuels des personnes ;
- lorsque la pièce conductrice et son support ne sont pas, avec certitude, isolés de la terre, la liaison équipotentielle de ceux-ci
avec les masses et les éléments conducteurs avoisinants.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 69


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 70

Article 3
Sans préjudice de l'application des dispositions de l'article 2, lorsqu'il est fait usage de matériels électriques tenus à la main tels que
les porte--électrodes, les torches ou les pistolets, l'exploitant doit prendre toutes dispositions pour que les opérateurs :
• utilisent des porte-électrodes, torches ou pistolets isolés ;
• lorsqu'ils cessent d'utiliser les porte-électrodes ou les torches ou les pistolets, enlèvent l'électrode du porte-électrode et disposent
les porte-électrodes, les torches et les pistolets de manière à isoler leurs parties actives ;
• utilisent une protection isolante individuelle :
- adaptée à la plus grande des tensions mises en jeu et aux conditions d'influences externes ;
- régulièrement entretenue.

Article 4
Sont conformes aux dispositions du premier tiret de l'article 3 :
• les porte-électrodes à isolation complète qui possèdent le degré de protection minimal IP 2X ou IP XXB, au sens de la norme NF
EN 60529 relative aux degrés de protection procurés par les enveloppes, ou, s'il existe une impossibilité technique, les porte--
électrodes à isolation limitée dont les parties actives sont inaccessibles à une bille de12 mm de diamètre, tels qu'ils sont définis :
- soit dans la norme française NF A 85-600 fixant les règles de sécurité relatives aux porte-électrodes pour soudage manuel
avec électrodes enrobées ;
- soit dans toute autre norme émanant d'un Etat membre de la Communauté économique européenne, offrant un niveau de
sécurité équivalent à celui atteint par la conformité à la norme précitée ;
- soit par des dispositions en matière de sécurité, promulguées par la commission internationale des réglementations en vue de
l'approbation de l'équipement électrique ou par la commission électrotechnique internationale, qui figurent sur la liste
publiée selon la procédure des normes françaises homologuées ou enregistrées ;
• les porte-électrodes, les torches ou les pistolets qui ne se prévalent pas de la conformité aux normes et aux dispositions en matière
de sécurité, citées au précédent tiret, dès lors où, en cas de contestation, le constructeur ou l'importateur peut établir, sur
présentation d'un rapport d'un organisme dûment notifié, que ces matériels satisfont à l'objectif fixé au premier tiret de l'article 3, et
notamment :
- qu'ils possèdent le degré de protection minimal IP2X ou IPXXB ;
- ou, s'il existe une impossibilité technique, qu'ils comportent des parties actives inaccessibles à une bille de 12 mm de
diamètre.

Article 5
Sans préjudice de l'application des autres dispositions du présent arrêté, lorsque les travaux visés à l'article 1°` sont effectués à
l'intérieur d'une enceinte conductrice exiguë, l'ensemble des conditions suivantes doit être respecté :
• les opérateurs doivent être munis d'un équipement réduisant au minimum, même en cas de transpiration, les risques de contact
électrique de parties de leur corps avec l'enceinte ;
• la tension à vide entre l'électrode et la pièce conductrice ne doit pas dépasser 90 V en valeur efficace pour tout courant autre que le
courant continu lisse et 150 V en valeur moyenne pour le courant continu lisse, tel que défini à l'article 3 du titre susvisé ;
• les porte-électrodes, les torches ou les pistolets tels qu'ils sont définis au premier tiret de l'article 3 doivent présenter le degré de
protection minimal IP2X ou IPXXB au sens de la norme NF EN 60529 ;
• la source de courant doit être placée à l'extérieur de l'enceinte ;
• lorsque la forme et les dimensions de l'enceinte sont telles qu'elles ne permettent pas de respecter la condition du quatrième tiret,
les mesures suivantes doivent être mises en œuvre :
- le circuit d'alimentation de la source de courant doit être protégé par un disjoncteur différentiel à haute sensibilité ;
- la source de courant doit être : soit de classe II par construction, au moyen d'une double isolation ou d'une isolation renforcée,
soit de classe II par installation, ses masses étant protégées par une isolation supplémentaire, soit, à défaut, de classe I, ses
masses mises à la terre et l'élément conducteur ou l'ensemble des éléments conducteurs constituant l'enceinte devant alors
être interconnectés.

Article 6
Sans préjudice de l'application des autres dispositions du présent arrêté, lorsque les travaux visés à l'article 1er sont effectués sur
des chantiers spécialisés organisés pour le soudage, il est permis d'utiliser un conducteur de retour :
- commun à plusieurs sources de courant ;
- mis à la terre en plus d'un point ;
- non mis hors de portée par isolation ;
sous réserve du respect des conditions suivantes :
- la chute de tension le long du conducteur de retour, entre la pièce conductrice mise en œuvre et toutes sources de courant, ne
doit pas dépasser 25 V en courant alternatif ou 60 V en courant continu lisse, compte tenu des intensités maximales pouvant
être débitées simultanément par l'ensemble de ces sources ; ces tensions limites sont réduites à la moitié de leur valeur pour
les travaux effectués dans des locaux ou sur des emplacements mouillés ;

EL – 70 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 71 Arrêtés EL – A

- la connexion du conducteur de retour doit être effectuée sur la pièce conductrice elle-même, au moyen du connecteur visé au
septième tiret de l'article 2.

Article 7
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation :
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 71


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 72

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


fixant les modalités pratiques de mise en œuvre des mesures de protection contre les effets thermiques
en service normal et en cas de surintensité (EL-1.A, art. 37 § 9 et art. 38 § 5)

(Journal Officiel du 3 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment les articles 37, paragraphe 9, et 38,
paragraphe 5, annexé au décret n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Pour les installations ou parties d'installations électriques des domaines B.T.A. et B.T.B., les modalités pratiques d'application des
différentes mesures de protection contre les effets thermiques en service normal et en cas de surintensités faisant l'objet des articles
37 et 38 du titre Electricité du règlement général des industries extractives doivent répondre aux dispositions :
• des chapitres 42 et 43 ;
• des sections 473, 482, 523, 524, 526, 533 et 536,
de la norme NFC 15-100 relative aux installations électriques à basse tension.

Article 2
Pour les installations du domaine H.T.A. entrant dans les domaines d'application des normes NF C 13-100 relative aux
installations des postes de livraison établis à l'intérieur d'un bâtiment et alimentés par un réseau de distribution publique à haute
tension, ou NF C 13-200 relative aux installations électriques à haute tension, les modalités pratiques d'application des différentes
mesures de protection contre les effets thermiques en service normal et en cas de surintensités faisant l'objet des articles 37 et 38 du
titre susvisé doivent répondre, suivant les cas, aux dispositions :
• soit des chapitres 42 et 43 de la norme NF C 13-100 ;
• soit des chapitres 42, 43 et des sections 523 et 526-de la norme NF C 13-200.

Article 3
Pour les installations du domaine H.T.B., des dispositions analogues à celles des chapitres 42 et 43 desdites normes NF C 13-100
ou NF C 13-200 doivent être mises en œuvre en ce qui concerne les modalités pratiques d'application des différentes mesures de
protection contre les effets thermiques en service normal et en cas de surintensité faisant l'objet des articles 37 et 38 du décret
susvisé.

Article 4
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.

Pour le ministre et par délégation :


Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

EL – 72 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 73 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


fixant les mesures de prévention des risques d'incendie présentés par l'épandage et l'inflammation des
diélectriques liquides Inflammables utilisés dans les matériels électriques (EL-1.A, art. 39)

(Journal Officiel du 15 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 39, annexé au décret n° 91-986 du 3
septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Pour l'application du présent arrêté :
• ne sont pas considérés comme inflammables les diélectriques liquides qui ne présentent pas de point de feu mesurable et dont le
pouvoir calorifique inférieur est inférieur à 37 MJ/kg (classe L 3) ;
• sont considérés comme de classe 01 les diélectriques liquides dont le point de feu est inférieur ou égal à 300 °C et dont le pouvoir
calorifique inférieur est supérieur ou égal à 42 MJ/kg ;
• sont considérés comme de classe K 1 les diélectriques liquides dont le point de feu est supérieur à 300 °C et dont le pouvoir
calorifique inférieur est supérieur ou égal à 42 MJ/kg ;
• sont considérés comme de classe K 2 les diélectriques liquides dont le point de feu est supérieur à 300 °C et dont le pouvoir
calorifique inférieur est supérieur ou égal à 32 MJ/kg et inférieur à 42 MJ/kg ;
• sont considérés comme de classe K 3 les diélectriques liquides dont le point de feu est supérieur à 300 °C et dont le pouvoir
calorifique inférieur est inférieur à 32 MJ/kg.

Article 2
Les installations électriques comportant des matériels où il est fait usage de plus de 25 litres de diélectrique liquide inflammable de
classe 01 ou de classe K 1, ou plus de 50 litres de diélectrique de classe K 2 ou K3, sont soumises aux dispositions suivantes :
• aucune matière ou objet inflammable ne doivent être entreposés à proximité des matériels considérés ;
• des récipients remplis de sable propre et sec doivent être disposés à proximité desdits matériels ;
• d'autres mesures particulières précisées à l'annexe A doivent être mises en œuvre dans les conditions fixées à l'annexe B selon les
types de locaux ou d'emplacement où se trouvent installés le ou les matériels considérés et selon les catégories de matériels
concernés.

Article 3
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.

Pour le ministre et par délégation :


Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

ANNEXE A
SPÉCIFICATION DES DIVERSES MESURES
DE PROTECTION POUVANT ÊTRE MISES EN ŒUVRE
Mesure 1 : Dispositions telles que si le diélectrique liquide vient à se répandre, il soit entièrement recueilli (1).
Mesure 1 A : En plus de la mesure 1, mise en œuvre des dispositions telles que si le diélectrique liquide vient à s'enflammer, il ne
puisse mettre le feu à des objets combustibles avoisinants (2).
Mesure 2 : Dispositions telles que si le diélectrique liquide vient à s'enflammer, son extinction naturelle soit rapidement assurée
(3).
Mesure 3 : Mise en œuvre d'un dispositif automatique fonctionnant en cas d'émission anormale de gaz au sein du diélectrique
liquide et provoquant la mise hors tension du matériel (4).

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 73


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 74

Mesure 4 : Mise en œuvre d'un dispositif automatique fonctionnant en cas d'élévation anormale de température de diélectrique
liquide et provoquant la mise hors tension du matériel (4).
Mesure 5 : Mise en œuvre d'une détection automatique d'incendie disposée à proximité immédiate du matériel provoquant la mise
hors tension de ce matériel et le fonctionnement d'un dispositif d'extinction approprié.
Mesure 6 : Fermeture automatique des ouvertures du local contenant le matériel, par des panneaux pare-flammes de degré minimal
une demi -heure.
Mesure 7 : Dispositions telles que les trois conditions suivantes soient simultanément remplies :
- tout interrupteur ou disjoncteur incorporé au tableau doit assurer sa fonction dans une ou plusieurs enceintes particulières
contenant chacune moins de 25 litres de diélectrique liquide inflammable ;
- les modalités de construction et d'installation du tableau doivent permettre d'éviter que le maintien accidentel d'un arc dans
une de ces enceintes particulières ne provoque l'inflammation du diélectrique environnant cette enceinte ;
- le tableau ne doit pas contenir plus de 500 litres de diélectrique liquide inflammable par réservoir ou groupe de réservoirs
communicants.

(1) Ces dispositions peuvent être mises en œuvre lors de la construction même du local ou de l'emplacement (relèvement des seuils
et obturations des caniveaux), ou lors de l'installation du matériel (bac de rétention).
(2) L'éloignement de tout objet combustible de 4 m de l'appareil est considéré comme suffisant. Cette distance peut être réduite à 2 m
dans le cas d'interposition d'un écran pare-flammes de degré minimum 1 heure.
L'éloignement des objets combustibles ne vise pas les canalisations électriques de catégorie C 1 ou C 2 au sens de la norme NF C
32-070.
(3) Cette extinction naturelle est habituellement assurée par le passage du diélectrique liquide inflammable à travers un lit de
cailloux.
(4) La mise hors tension automatique est accompagnée du fonctionnement d'un dispositif d'alarme.

ANNEXE B
MESURES MINIMALES A METTRE EN ŒUVRE DANS LES INSTALLATIONS OU IL EST FAIT USAGE DE PLUS DE 25
LITRES DE DIÉLECTRIQUE LIQUIDE INFLAMMABLE DE CLASSE 01 OU K1 OU DE PLUS DE 50 LITRES DE
DIÉLECTRIQUE INFLAMMABLE DE CLASSE K2 OU K3

LOCAL ou EMPLACEMENT
Local ou emplacement réservé aux personnes averties Local réservé aux personnes averties et
des risques électriques et séparé de tout autre bâtiment isolé des locaux de travail par des AUTRES
CLASSE
CATÉGORIE par une distance D parois coupe-feu de degré 2 heures LOCAUX
de
de matériels Ou emplacements
diélectrique
(b)
D supérieur D inférieure à 8 m
D inférieure Sans ouverture
ou égale à mais supérieure ou Avec ouverture
A4m vers locaux (a)
8m égale à 4 m

Matériels ne comportant pas Pas de Interposition d’un Mur du bâtiment Mesures Mesures
Mesures
d’organe de coupure ou de 01 et K1 mesures écran pare-flamme voisin coupe-feu (1+2+6) (1A+2+5) (c)
(1+2) ou 3 ou 5
commutation en charge particulières de degré 1 heure de degré 2 heures ou 3 ou (5+6) ou 3
transformateurs avec ou sans
réglage à vide, bobines Interposition d’un
d’inductance, condensateurs, Pas de mesures Mesures 1 ou 3 Mesures 1A ou 3
K2 et K3 Pas de mesures particulières écran pare-flamme
redresseurs, etc.) particulières ou 5 ou 5
de degré 1 heure

Appareils divers d’examen et


de traitement à usage
médical ou scientifique et Toute classe Pas de mesures particulières
transformateurs d’essais
diélectriques

Interrupteurs disjoncteurs,
transformateurs avec réglage Toute classe Mesures (1+2) Interdiction formelle d’emploi
en charge

Rhéostats et autres appareils


Toute classe Mesures (1+2) ou 4
de démarrage

Tableaux protégés pré-


fabriqués à matériel isolé Mesures (1+2) +7
01 et K1 Pas de mesures particulières
dans un diélectrique inflam- ou (5+7)
mable
Nota :
(a) Une porte coupe-feu de degré 2 heures se refermant d’elle-même sur un seuil relevé n’est pas considéré comme une ouverture.
(b) Il s’agit soit des locaux attenant à des locaux de travail et séparés d’eux par des parois ne possédant pas les caractéristiques coupe-feu de degré 2 heures, soit des
emplacements situés au milieu des locaux de travail, le matériel étant ou non placé dans une enceinte de protection particulière.
(c) il est alors indispensable que le matériel soit enfermé dans une enceinte à parois pleines ne comportant pas d’autres orifices que ceux nécessaires à la ventilation.

EL – 74 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 75 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


relatif aux emplacements présentant des risques d'explosion (EL-1.A, art. 41 § 2)

(Journal Officiel du 13 décembre 1991)


Modifié par l’arrêté du 22 mars 2000 (Journal Officiel du 26 mars2000)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 41, paragraphe 2, annexé au décret
n° 91-9 86 du 23 septembre 1991 ;
Vu le décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié portant règlement de la construction du matériel électrique utilisable en
atmosphère explosive ;
Vu l'arrêté du 9 août 1978 modifié relatif à la construction du matériel électrique utilisable en atmosphère explosive dans les lieux
autres que les mines grisouteuses ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Le présent arrêté s'applique aux conditions d'installation des matériels électriques sur les emplacements présentant des risques
d'explosion visés à l'article 41, paragraphe 1, du titre Electricité du règlement général des industries extractives.
I1 ne s'applique pas aux travaux et installations entrant dans le domaine d'application des sections 3 et 4 du titre susvisé.

Article 2
Les canalisations électriques ne doivent pas être une cause possible d'inflammation des atmosphères explosives éventuelles. A cet
effet, elles doivent être :
• de catégorie C 2 au sens de la norme NF C 32-070 relative aux essais de classification des conducteurs et câbles du point de vue de
leur comportement au feu ;
• convenablement protégées contre les chocs mécaniques et l'action des produits qui sont utilisés ou fabriqués à ces emplacements.
Les passages des canalisations entre locaux à risques d'explosion et autres locaux ou emplacements doivent être réalisés de façon à
empêcher le passage d'atmosphères explosives.

Article 3
1. Les emplacements présentant des risques d'explosion sont, lorsque le risque provient de la présence d'une atmosphère explosive
gazeuse, classés en zones d'après la fréquence et la durée de la présence de l'atmosphère gazeuse.
2. Sont classés en zone 0 les emplacements dans lesquels une atmosphère explosive gazeuse est présente en permanence ou pendant
de longues périodes.
3. Sont classés en zone 1 les emplacements dans lesquels une atmosphère explosive gazeuse est susceptible de se former en
fonctionnement normal.
4. Sont classés en zone 2 les emplacements dans lesquels une atmosphère explosive gazeuse n'est pas susceptible de se former en
fonctionnement normal et où une telle formation, si elle se produit, ne peut subsister que pendant une courte période.

Article 4
« (arrêté du 22 mars 2000)
1. Dans les emplacements classés en zone 0, les installations électriques doivent être entièrement réalisées par des matériels ou
systèmes :
- soit de la catégorie 1 du groupe II telle que définie à l'article 3 du décret n° 96-1010 du 19 novembre 1996 relatif aux
appareils et aux systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphère explosive quelle que soit leur date de mise en
service à compter de celle d'entrée en application du décret susvisé ;
- soit, pour ceux mis en service avant le 1er juillet 2003, conformes à des types ayant obtenu un certificat de conformité
correspondant à la catégorie "ia" du mode de protection "sécurité intrinsèque" au sens des normes NFC 23-520
et NFC 23-539 relatives au matériel électrique pour atmosphères explosibles : sécurité intrinsèque "i" et systèmes électriques
de sécurité intrinsèque "i".
Lorsque dans ces emplacements seule une atmosphère grisouteuse est susceptible de se former, les installations électriques HNS,
conformes aux dispositions de l'article 72 du titre susvisé, peuvent être utilisées.
2. Dans les emplacements classés en zone 1, le matériel électrique doit être conforme à des types :

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 75


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 76

- soit de la catégorie 2 du groupe II telle que définie à l'article 3 du décret n° 96-1010 du 19 novembre 1996 relatif aux
appareils et aux systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphère explosive quelle que soit leur date de mise en
service à compter de celle d'entrée en application du décret susvisé ;
- soit, pour ceux mis en service avant le 1er juillet 2003, qui ont obtenu un certificat de conformité ou le contrôle prévu par le
décret no 78-779 du 17 juillet 1978 modifié portant règlement de la construction du matériel électrique utilisable en
atmosphère explosive et l'arrêté du 5 mai 1994 modifié relatif à la construction du matériel utilisable en atmosphère explosive
dans les lieux autres que les mines grisouteuses.
Lorsque dans ces emplacements seule une atmosphère grisouteuse est susceptible de se former, le matériel électrique conforme
aux dispositions de l'article 67 du titre susvisé peut être utilisé.
3. Les installations visées au paragraphe 1 et le matériel visé au paragraphe 2 doivent être mis en oeuvre conformément aux règles
valables pour le mode de protection utilisé ainsi que, le cas échéant, aux spécifications du certificat de conformité ou de contrôle.
4. Dans les emplacements classés en zone 2, le matériel électrique doit être conforme aux dispositions du paragraphe 2 si, en service
normal, il produit des arcs ou des étincelles ou présente des surfaces chaudes.
Lorsque le matériel électrique ne produit pas, en service normal, des arcs ou des étincelles ou ne présente pas des surfaces
chaudes, il doit :
- soit être de la catégorie 3 du groupe II telle que définie à l'article 3 du décret no 96-1010 du 19 novembre 1996 relatif aux
appareils et aux systèmes de protection destinés à être utilisés en atmosphère explosive quelle que soit leur date de mise en
service à compter de celle d'entrée en application du décret susvisé ;
- soit, pour celui mis en service avant le 1er juillet 2003, répondre aux dispositions du paragraphe 5.
5. Le matériel électrique destiné à être utilisé en zone 2, ne répondant ni aux dispositions du paragraphe 2, ni à celles du paragraphe
4 (1er tiret) doit satisfaire aux conditions ci-dessous :
- la température maximale de surfaces est inférieure à la température la plus basse d'inflammation des atmosphères explosives
susceptibles d'entrer en contact avec le matériel ;
- les enveloppes renfermant des parties actives nues présentent un degré de protection d'au moins IP 4 X au sens de la norme
NF EN 60-529 relative aux degrés de protection procurés par les enveloppes ;
- les enveloppes renfermant des pièces isolées présentent un degré de protection d'au moins IP 2 X. »

Article 5
Lorsque le risque d'explosion provient de la présence de poussières ou de fibres, soit parce qu'elles sont elles-mêmes explosives,
soit parce qu'elles peuvent être à l'origine d'une atmosphère explosive, le matériel électrique doit être conçu ou installé pour s'opposer
à leur pénétration afin d'éviter tout risque d'inflammation ou d'explosion.
En outre, des mesures doivent être prises pour éviter que l'accumulation de ces poussières ou fibres sur les parties des installations
soit susceptible de provoquer un échauffement dangereux. Par conception des installations, ces échauffements doivent être limités de
façon qu'ils ne puissent provoquer en fonctionnement normal, du fait de la température de surface, l'inflammation de ces poussières
ou fibres.

Article 6
Le matériel peut ne pas être d'un type utilisable en atmosphère explosive aux emplacements où :
• soit le risque d'explosion est prévenu par des mesures particulières telles que la surpression interne du local, la dilution continue ou
l'aspiration à la source ; ces deux dernières mesures ne peuvent être utilisées que lorsque le débit maximal du dégagement gazeux
inflammable est connu avec certitude ; les installations électriques correspondantes doivent être conçues, réalisées et exploitées
suivant les règles de l'art et de telle manière que toute défaillance des mesures particulières utilisées implique la mise en œuvre de
mesures compensatrices permettant d'éviter le risque d'explosion ;
• soit la présence de matériel électrique n'accroît pas le risque d'explosion en raison de l'existence par ailleurs de flammes ou de
points chauds inhérents à l'activité exercée.

Article 7
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 25 octobre 1991.
Pour le ministre et par délégation :
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

EL – 76 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 77 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


fixant la périodicité, l'objet et l'étendue des vérifications des Installations électriques ainsi que le
contenu des rapports relatifs auxdites vérifications (EL-1.A, art. 49 § 2)

(Journal Officiel du 13 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-3 3 1 du 7 mai 1 980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 49, paragraphe 4, annexé au décret n°
91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
La vérification initiale prévue à l'article 49, paragraphe 2, du titre Electricité du règlement général des industries extractives
comprend l'examen de l'ensemble des installations, y compris les matériels électriques amovibles à source autonome, et l'étude de la
conformité de celles-ci aux dispositions réglementaires applicables.
Le rapport établi à l'issue de la vérification initiale comporte :
• une description des installations avec mention des principales mesures prises en vue de satisfaire aux dispositions réglementaires ;
• les conclusions du vérificateur quant à la conformité de ces mesures.

Article 2
La vérification périodique des installations électriques .consiste à s'assurer du maintien des installations en état de conformité; elle
comporte en outre :
• l'examen des modifications ou extensions en vue de s'assurer de la conformité aux dispositions réglementaires des parties
d'installations ainsi modifiées ou ajoutées ;
• le cas échéant, l'examen de l'incidence d'une modification d'affectation de locaux ou d'emplacements.
Lorsqu'un vérificateur ou un organisme vérificateur intervient pour la première fois dans un établissement, la vérification qu'il
effectue doit être conduite comme une vérification initiale visée à l'article 1er, autant qu'il le juge nécessaire afin d'avaliser les
documents mis à sa disposition.

Article 3
Le rapport établi à l'issue de la vérification périodique doit comporter l'indication des conclusions du vérificateur quant au
maintien de l'installation en état de conformité aux dispositions réglementaires applicables; le cas échéant, il comporte également la
description des modifications ou extensions d'installations intervenues ainsi que la mention des mesures correspondantes prises
consécutivement par l'exploitant et les conclusions du vérificateur quant à la conformité de ces mesures.

Article 4
Les dispositions de l'article 1°' concernant l'objet et l'étendue de la vérification elle contenu du rapport de vérification sont
applicables aux vérifications prescrites par le préfet en vertu des dispositions de l'article 49, paragraphe 6, du titre susvisé.

Article 5
1. La périodicité des vérifications des installations électriques non soumises aux dispositions des sections 2 et 3 du titre susvisé est
fixée à un an dans les cas suivants :
- locaux et emplacements de travail où existent des risques de dégradation, d'incendie ou d'explosion visés aux articles 12,
paragraphe 2, 40 et 41 du titre susvisé ;
- chantiers comportant des installations provisoires ou emplacements de travail à l'extérieur et à découvert ;
- locaux et emplacements de travail contenant des matériels appartenant à des installations des domaines H.T.A. et H.T.B. ;
- locaux et emplacements de travail non isolants où sont utilisés des matériels amovibles.
2. La périodicité des vérifications des installations électriques soumises aux dispositions de la section 2 du titre susvisé est fixée à
un an dans les cas suivants :
- installation des domaines H.T.A. et H.T.B. ;
- chantiers de traçage et de dépilage.
3. Sous réserve des dispositions de l'article 81, paragraphe 3, du titre susvisé, la périodicité des vérifications des installations
électriques soumises aux dispositions des sections 3 et 4 du titre susvisé est fixée à un an dans les cas suivants :
- retour d'air des chantiers de traçage et de dépilage ;

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 77


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 78

- travaux où la teneur en grisou peut dépasser 0,5 % ;


- installations placées en zone 0 et 1.
4. La périodicité des vérifications est fixée à trois ans pour les cas non visés aux paragraphes 1 à 3.
5. Le point de départ de la périodicité définie ci-dessus est la date de vérification initiale effectuée en application des textes
réglementaires en vigueur lors de cette vérification.

Article 6
Sous réserve des dispositions des articles 81, paragraphe 4, et 93, paragraphe 2, du titre susvisé, l'objet et l'étendue des
vérifications ainsi que le contenu des rapports correspondants font l'objet des annexes l et II du présent arrêté.

Article 7
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation,
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

ANNEXE I

DE L'ARRÊTÉ EL-1.A, ARTICLE 49; PARAGRAPHE 2, DU 25 OCTOBRE 1991 FIXANT LA PÉRIODICITE,L'OBJET ET


L'ÉTENDUE DES VÉRIFICATIONS DES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES AINSI QUE. LE CONTENU DES RAPPORTS
RELATIFS AUXDITES VÉRIFICATIONS

Objet et étendues des vérifications

I. - Installations des domaines H.T.A. et H.T.B.


a) Examen des conditions générales d'installation : Identification des circuits et appareils. - Sectionnement et coupure d'urgence des
installations. - Conducteurs nus et canalisations électriques enterrés. -Adaptation du matériel aux conditions d'influences
externes.
b) Examen de l'état de l'installation : Fixation et état mécanique apparents du matériel. - Absence de fuite et niveau du diélectrique
liquide. - Assécheur, propreté des isolateurs, traces d'amorçage.
c) Examen de l'état du local : Propreté, température, humidité, stockages intempestifs. - Eclairages normal et de sécurité. -
Fermeture et ouverture de l'intérieur.
d) Examen du matériel de sécurité : Tabourets, tapis, gants, organes de vérification de présence de tension, perches à corps. -
Adaptation à la tension de service. - Etat.
e) Examen des conditions de protection contre les risques de contact direct : Mise hors de portée par éloignement, obstacle ou
isolation. -Verrouillage, affichage des schémas et instructions de manœuvre.
j) Prescriptions particulières aux locaux à risques particuliers de choc électrique tels que locaux de production, de conversion et de
distribution, laboratoires et plates-formes d'essais.
g) Examen des conditions de protection contre les risques de contact indirect : Mise à la terre et interconnexion des masses. - Prises
de terre. - Conducteurs de protection. - Limiteurs de surtension. - Protection homopolaire.
h) Contrôle de la valeur de la résistance de continuité des liaisons équipotentielles.
i) Mesures des résistances des prises de terre dans le cas où la configuration des lieux permet une mesure significative.
j) Examen des conditions de protection contre les risques de brûlures, d'incendie et d'explosion : Echauffements anormaux. -
Protection contre les surcharges eues courts-circuits. - Appareillage de manœuvre et de commande. - Installations où il est fait
usage de diélectrique liquide inflammable. - Protection contre les effets des décharges atmosphériques. - Moyens d'extinction.

II. - Installations des domaines B.T.A. et B.T.B. :


Circuits de distribution
a) Examen des conditions générales d'installation : Identification des circuits, appareils et conducteurs. - Sectionnement et coupure
d'urgence des installations. - Subdivision des circuits. - Adaptation du matériel aux conditions d'influences externes. - Etat
d'entretien.

EL – 78 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 79 Arrêtés EL – A

b) Mesures d'isolement par rapport à la terre et localisation des défauts d'isolement jusqu'au dernier appareil de coupure ou de
sectionnement omnipolaire, lorsque les conditions d'exploitation le permettent.
c) Examen des conditions de protection contre les risques de contact direct : Mise hors de portée par éloignement, obstacle ou
isolation. -Prescriptions particulières aux locaux à risques particuliers de choc électriques tels que locaux de production, de
conversion et de distribution, laboratoires et plates-formes d'essais.
d) Examen des conditions de protection contre les risques de contact indirect : Mise à la terre et interconnexions des masses et des
éléments conducteurs. - Prises de terre. - Conducteurs de protection. - Contrôleur permanent d'isolement. - Dispositifs
différentiels à courant résiduel. - Examen des dispositions de coupure à maximum de courant et compatibilité de la
caractéristique temps courant avec les résistances de contact. - Protection par séparation de circuit. - Protection par T.B.T.S. ou
T.B.T.P. - Emploi de matériel de classe II.
e) Mesure de la résistance des prises de terre dans le cas où la configuration des lieux permet une mesure significative.
f) Contrôle de la valeur de la résistance de continuité des liaisons équipotentielles entre chaque niveau de la distribution et le niveau
suivant.
g) Essai du contrôleur permanent d'isolement :fonctionnement, efficacité de la signalisation.
h) Essai des dispositifs différentiels à courant résiduel lorsque leur fonction est d'assurer la protection des personnes.
i) Examen des conditions de protection contre les risques de brûlures, d'incendie et d'exploitation : Echauffements anormaux. -
Protection contre les surcharges et les courts-circuits des canalisations : Compatibilité du pouvoir de coupure. - Appareillage de
manœuvre et de commande. - Installations où il est fait usage de diélectrique liquide inflammable. - Moyens d'extinction. -
Protection contre les effets des décharges atmosphériques.
j) Examen des installations de sécurité :
- éclairage :type imposé en fonction des caractéristiques des locaux et de l'effectif. - Conditions de réalisation et de
fonctionnement. – Sources ;
- installations autres que l'éclairage : sources, conditions de réalisation.

III. - Installations des domaines B.TA. et B.T.B.


Circuits terminaux, équipements et matériels d'utilisation inclus
a) Examen des conditions générales d'installation : Identification des circuits, appareils et conducteurs. - Sectionnement et coupure
d'urgence. - Adaptation du matériel aux conditions d'influences externes. - Etat d'entretien.
b) Examen des conditions de protection contre les risques de contact direct : Mise hors de portée par éloignement, obstacles ou
isolation. -Prescriptions particulières aux locaux ou emplacements à risques particuliers de choc électrique tels que : laboratoires
d'essais, soudage électrique à l'arc, fours électriques. - Culots de douilles de lampes, appareils de connexion.
c) Examen des conditions de protection contre les risques de contact indirect. - Conducteurs de protection. - Mise à la terre et
interconnexion. - Autres dispositions.
d) Contrôle de la valeur de la résistance de continuité des liaisons au conducteur principal de protection
- de tous les appareils fixes ou amovibles se trouvant à portée normale des personnes ;
- des autres masses (notamment des appareils d'éclairage situés au plafond), à raison de 100 % lors de la vérification initiale et,
lors des vérifications périodiques par sondage, avec un minimum de 10 % (le sondage doit être identifié de façon à obtenir
une vérification complète après un certain nombre de vérifications périodiques) ;
- de toutes les prises de courant visibles au moment de la vérification.
Nota. - Les résultats de ces mesures de résistance sont à comparer aux valeurs limites précisées dans le chapitre D.6 du guide UTE C 15.105.
e) Mesures d'isolement ;
Lors de la visite initiale : de tous les récepteurs (individuellement ou par groupe) ;
Lors de chaque vérification périodique :
- de tous les circuits alimentant les appareils d'éclairage fixes ;
- de tous les appareils amovibles présentés ;
- des matériels fixes dont la liaison au conducteur principal de protection est inexistante ou défectueuse ;
- des matériels fixes non en service lors du contrôle général de l'isolement, tels que ceux fonctionnant en alternance ;
- des matériels fixes situés dans les zones à risques d'explosion, après accord de l'exploitant.
f) Examen des conditions de protection contre les risques de brûlures, d'incendie et d'explosion : Echauffements anormaux. -
Appareillage de manœuvre et de commande. - Matériel où il est fait usage de diélectrique liquide inflammable. - Protection
contre les surcharges et les courts-circuits. - Compatibilité du pouvoir de coupure. - Contrôle visuel des calibres des fusibles et
des réglages des relais (en fonction des possibilités de l'exploitation et des conditions d'installation).
Nota. - Les dispositions prises dans une exploitation pour satisfaire aux prescriptions réglementaires applicables doivent être appréciées par référence aux règles de
l'art, notamment:
- pour les installations des domaines T.B.T., B.T.A. et B.T.B., la norme NF C 15-100 ;
- pour les installations du domaine H.T. des postes alimentés par un réseau de distribution publique, la norme NF C 13-100 et les normes NF C 13-101, 102 et
103 ;
- pour les installations du domaine H.T. internes aux établissements, la norme NF C 13-200 ;
- pour les machines industrielles, la norme NF C 79-130 ;
- pour les installations de lampes à décharge à cathode froide alimentées en haute tension à partir d'une installation électrique à basse tension, la norme NF C 15-
150.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 79


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 80

ANNEXE II

DE L'ARRÊTÉ EL-1.A, ARTICLE 49, PARAGRAPHE 2, DU 25 OCTOBRE 1991 FIXANT LA PÉRIODICITÉ, L'OBJET ET
L'ÉTENDUE DES VÉRIFICATIONS DES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES AINSI QUE LE CONTENU DES RAPPORTS
RELATIFS AUXDITESVÉRIFICATIONS

Contenu des rapports de vérification

I. - Dispositions préliminaires
Les rapports de vérification comportent des mentions permanentes et des mentions variables dans le temps.
Les mentions permanentes comprennent notamment les renseignements généraux concernant la vérification opérée ainsi que les
caractéristiques principales des installations vérifiées, notamment le classement des locaux et emplacements, dont la fourniture
appartient à l'exploitant.
Les mentions variables dans le temps comprennent notamment les observations relatives aux non-conformités constatées et le
résultat des mesures effectuées à chaque vérification lorsque ce résultat fait apparaître une non-conformité.
La vérification initiale donne lieu à l'établissement d'un rapport comportant les mentions permanentes et les mentions variables dans
le temps.
La vérification périodique comprend l'examen des mentions permanentes, mises à jour en tant que de besoin sur les documents
restant en permanence dans l'exploitation, ainsi que le renouvellement de la vérification pour les mentions variables.
La vérification des parties d'installation alimentées par des tensions de domaines différents font l'objet de parties de rapports
distinctes, à l'exception des équipements haute tension alimentés à partir de la distribution basse tension.
Les vérifications doivent porter sur toutes les dispositions des articles et alinéas du titre Electricité du règlement général des
industries extractives et des arrêtés pris pour son application. Le rapport de vérification doit localiser nettement les points où les
installations s'écartent des dispositions réglementaires et motiver les observations en se référant aux articles concernés sans les
reproduire ni les paraphraser. Les règles d'appréciation des résultats de mesure doivent être clairement mentionnées. Une liste
récapitulative des observations avec renvoi aux articles dudit décret doit être placée en début du rapport.
Les cas où certaines vérifications ne peuvent être effectuées doivent être signalés. I1 en est de même si la vérification ne porte pas
sur la totalité des installations, soit à la demande de l'exploitant, soit par suite d'impossibilité matérielle (impossibilité de mise hors
tension, inaccessibilité, etc.).
a) Renseignements généraux (mentions permanentes)
Désignation de l'exploitant. ou de l'installation vérifiée, activité principe ;
Délimitation éventuelle de la vérification (locaux, chantier, domaines de tension, etc.) ;
Nature de la vérification (initiale, périodique, prescrite par le préfet) ;
Pour les vérifications périodiques, périodicité de la vérification : dates d'intervention ;
Pour les vérifications opérées par une personne ou un organisme agréé, désignation de l'organisme ou de la personne agréée : nom
et qualité du ou des vérificateurs ;
Nom et qualité de la personne chargée de la surveillance des installations ;
Existence et visa du registre de contrôle ;
Nom et qualité de la ou des personnes ayant accompagné le vérificateur.
b) Caractéristiques principales des installations vérifiées (mentions permanentes)
Le rapport comprend notamment :
1° Un schéma de principe unifilaire précisant les mentions suivantes :
- caractéristiques de la source ou du branchement ;
- indications des tableaux et circuits de distribution ;
- caractéristiques des canalisations : type, nombre et section des conducteurs, présence ou non d'un conducteur de protection ;
- indication des dispositifs de protection de surintensité : nature et calibre, pouvoir de coupure ;
- sensibilité nominale des dispositifs différentiels à courant résiduel ;
- intensité présumée du courant de court-circuit franc triphasé aux niveaux caractéristiques de la distribution.
2° Le classement des locaux, communiqué par l'exploitant ou établi avec son accord, suivant les conditions d'influences externes en
dégageant clairement la tension limite conventionnelle de sécurité, les indices minima de protection des matériels et la
comptabilité des canalisations.
3° La mention des locaux assujettis à des dispositions spéciales ainsi que les locaux contenant des installations autres que des
domaines B.T.A. et B.T.B. et notamment le plan et la classification des zones à risque d'explosion.
Nota. - Certaines des caractéristiques permanentes mentionnées ci-dessus et détaillées ci-après en c peuvent être regroupées sous
forme de tableaux inclus aux rapports; l'ensemble des documents fournis (schémas, tableaux et éventuellement plans de masse dans le cas de bâtiments séparés ou
d'installations particulièrement complexes) doit permettre de connaître la nature et le calibre des dispositifs assurant la protection de surcharge et de court-circuit,
notamment lorsque ces dispositifs doivent assurer la protection contre les contacts indirects.

EL – 80 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 81 Arrêtés EL – A

c) Répartition entre les mentions permanentes et variables


1. Installations du domaine H.T.
MENTIONS PERMANENTES MENTIONS VARIABLES

Désignation de l’installation.
Implantation par rapport au lieu de travail
Caractéristiques de l’installation, schéma des liaisons à la terre, longueur des
canalisations.
Dispositions prises contre les risques de contact indirect.
Caractéristiques des appareils de coupure générale (type, intensité nominale,
pouvoir de coupure) et de protection générale (type, intensité de réglage,
temporisation).
Prise de terre – désignation constitution. Mesure de la résistance.
Conducteurs de protection – désignation, section et nature. Mesure des résistances de continuité.
Pour chaque poste de transformation :
Utilisation :
Caractéristiques du transformateur : marque, numéro, puissance, tensions
primaire et secondaire, couplage, tension de court-circuit, nature du diélectrique ;
Caractéristiques des dispositifs de coupure (type, intensité nominale, pouvoir de
coupure) et de protection (type, intensité de réglage, temporisation) côté primaire
et côté secondaire ;
Limiteur de surtension : type ou caractéristiques.
Observations relatives aux non-conformités relevées par référence aux articles et
paragraphes concernés du titre Électricité.

2. Installations des domaines B.T.A. et B.T.B.


MENTIONS PERMANENTES MENTIONS VARIABLES

Désignation de l’installation.
Caractéristiques de l’installation :
Schéma des liaisons à la terre, nature du courant, dispositions prises contre les
dangers de contact indirect.
Caractéristiques de la source (ou du branchement) : nature, puissance.
Mise à la terre et interconnexion des masses.
Signalisation du premier défaut. – Contrôleur permanent d’isolement (C.P.I.). Contrôle du fonctionnement C.P.I. en cas de défaut d’isolement survenant sur
Marque et type, seuil de réglage l’installation.
Coupure en cas de défaut :
Dispositifs de coupure sensibles aux surintensités : nature, intensité nominale de
réglage, temporisation éventuelle ;
Dispositifs différentiels résiduels (D.R.) : intensité différentielle nominale, Contrôle de l’intensité différentielle de fonctionnement des dipositifs D.R.
temporisation éventuelle affichée.
Dispositions spéciales :
Protection par séparation des circuits : Mesure des isolements par rapport à la terre.
Caractérisation de la source, des appareils, des canalisations et des récepteurs.
Protection par T.B.T.S. ou T.B.T.P. :
Caractéristiques du transformateur ou de la source ;
Protection par liaisons équipotentielles et surface isolante Observations relatives aux non-conformités relevées par référence aux articles et
paragraphes concernés du titre Électricité.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 81


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 82

2.1. Tableaux et circuits de distribution des domaines B.T.A. et B.T.B.


MENTIONS PERMANENTES MENTIONS VARIABLES

Désignation et emplacements des tableaux.


Contrôle de la valeur des isolements par rapport à la terre.
Désignation du circuit ou de l’ensemble des circuits.
Examen des protections contre les contacts directs.
Contrôle de la valeur de la résistance de continuité.
Mise à la terre et interconnexion :
Prises de terre, désignation, constitution ;
Conducteurs de protection.
Protection contre les risques de brûlures, d’incendies ou d’explosion ;
Notamment dispositifs de coupure sensible aux surintensités, nature, intensité de
réglage, temporisation éventuelle.
Installations de sécurité :
Effectif maximum des différents locaux ou bâtiments compte tenu des seuils
d’assujettissement indiqués par le chef d’établissement.
Dispositions minimales imposées pour l’éclairage de sécurité ;
Installations d’éclairage de sécurité existantes ;
Existence d’installations de sécurité autres que l’éclairage. Observations relatives aux non-conformités relevées par référence aux articles et
paragraphes concernés du titre Électricité.

2.2. Circuits terminaux


MENTIONS PERMANENTES MENTIONS VARIABLES

Récepteurs : Contrôle de la valeur de la résistance de continuité.


Désignation du local ou de l’emplacement ;
Désignation du récepteur ; Contrôle des isolements par rapport à la terre.
Puissance ou intensité nominales ;
Indication de la classe d’isolement pour les matériels de la classe II ;
Appareils de classe III alimentés par T.B.T.S. ou T.B.T.P., conformément à
l’article 10 du titre Électricité ;
Protection de surintensité : nature et calibre.
Socles de prise de courant :
Désignation du local, du groupe de locaux ou de l’emplacement.
Nombre de socles de prises visibles. Contrôle de la valeur de la résistance de continuité.
Appareils d’éclairage :
Désignation du local, du groupe de locaux ou de l’emplacement ; Contrôle de la valeur de la résistance de continuité.
Nombre d’appareils installés. Contrôle des isolements par rapport à la terre suivant les dispositions fixées.
Observations relatives aux non-conformités relevées par référence aux articles et
paragraphes concernés du titre Électricité.

EL – 82 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 83 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


relatif aux conditions et modalités d'agrément des personnes ou organismes pour la vérification des
installations électriques (EL-1.A, art. 49 § 4)

(Journal Officiel du 13 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 41, paragraphe 2, annexé au décret
n° 91-98 6 du 23 septembre 1991 ;
Vu le décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 pris pour l'exécution des dispositions du livre II du code du travail (titre III:
hygiène, sécurité et conditions du travail) en ce qui concerne la protection des travailleurs dans les établissements qui mettent en
œuvre des courants électriques ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
L'agrément des personnes et organismes chargés de la vérification des installations électriques, prévu par l'article 49, paragraphe 3,
premier alinéa, du titre Electricité du règlement général des industries extractives, est accordé pour une période maximale de trois ans
renouvelable.
L'agrément peut être retiré à tout moment, notamment en cas d'inobservation des articles 3, 4 et 5.

Article 2
Les demandes d'agrément doivent être adressées au ministre chargé des mines avant le l«juin de chaque année pour être
susceptibles d'effet au 1er janvier de l'année suivante, par la personne ou le représentant responsable de l'organisme sollicitant
l'agrément.
A chaque demande d'agrément doivent être jointes les pièces ci-après :
• une note indiquant :
- s'il s'agit d'une personne isolée, le nom et l'adresse du demandeur, sa compétence théorique et pratique, les références
relatives à son activité antérieure ;
- s'il s'agit d'un organisme, sa nature juridique, ses statuts, les nom, adresse et qualité de chacun de ses administrateurs et des
membres de sa direction
• la liste nominative des personnes auxquelles il est fait appel pour procéder matériellement aux vérifications avec toutes les
indications permettant d'apprécier, pour chacune desdites personnes, leur compétence théorique et pratique, ainsi que les
références relatives à leur activité antérieure; ces personnes doivent être liées au bénéficiaire de l'agrément par un contrat de
travail ;
• la liste du matériel possédé à la date de la demande d'agrément afin de pouvoir effectuer les mesures nécessaires aux vérifications
réglementaires ;
• un engagement du demandeur de se conformer, en cas d'agrément, aux dispositions du présent arrêté, et notamment à celles des
articles 3, 4 et 5 ;
• la liste de tous les établissements ou un extrait significatif établi avec l'accord de l'administration dont les installations électriques
auront été vérifiées au cours de la période des douze derniers mois précédant la date de la demande d'agrément; pour chacun de ces
établissements, il doit être indiqué son adresse, la nature de son activité, les caractéristiques de l'installation vérifiée, notamment la
puissance souscrite, la tension d'alimentation, les schémas des liaisons à la terre de l'installation des domaines B.T.A. et B.T.B. et
la date de la vérification ;
• le tarif des honoraires perçus pour les vérifications visées à l'article 1er; ce tarif, établi sur la base du temps passé sur place par
vacation de journée ou de demi-journée, doit comprendre tous les frais de vérification et d'établissement du rapport à l'exception
des frais de déplacement et de séjour remboursables sur justifications.
Il peut être demandé à chaque candidat à l'agrément, en sus du dossier ainsi constitué, un ou plusieurs rapports de vérifications
effectuées dans les établissements figurant sur la liste visée au cinquième tiret ainsi que tout document ou information nécessaire à
l'examen de sa candidature.
Certains des rapports ainsi fournis peuvent faire l'objet d'un contrôle dans l'établissement vérifié afin d'en contrôler l'exactitude.

Article 3
Les personnes agréées, les administrateurs et le personnel de direction des organismes agréés ainsi que le personnel salarié auquel
il est fait appel pour la vérification du matériel des installations sont tenus au secret professionnel.
Ils doivent agir avec impartialité en particulier, interdiction leur est faite :

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 83


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 84

• de faire acte de commerce de matériel électrique ;


• de réaliser des installations électriques ;
• de construire du matériel électrique ;
• dans la mesure où cela entache leur impartialité, d'avoir une attache de quelque genre que ce soit, notamment avec les
établissements :
- qu'ils vérifient ;
- qui font du commerce de matériel électrique ;
- qui réalisent ou font réaliser des installations électriques ;
- qui construisent ou font construire du matériel électrique utilisable dans les installations vérifiées ;
- qui distribuent de l'énergie électrique ;
• d'imposer ou de conseiller aux chefs d'établissement de recourir à un constructeur ou installateur déterminé ;
• de recevoir des gratifications des chefs des établissements vérifiés ;
• d'effectuer, à la suite d'une prescription du préfet visée à l'article 49, paragraphe 6, du titre susvisé, la vérification d'installations
électriques qu'ils auraient déjà vérifiées à d'autres titres.

Article 4
Au cours de la période d'agrément, les personnes ou organismes agréés ne peuvent apporter des modifications à la liste de leur
personnel, procédant matériellement aux vérifications qu'après avoir avisé le ministre chargé des mines.

Article 5
Aucune modification ne peut être apportée au tarif des honoraires joint à la demande d'agrément avant d'avoir été portée à la
connaissance du ministre chargé des mines; les tarifs déposés peuvent être communiqués sur demande.

Article 6
La liste des personnes et des organismes agréés est publiée au Journal officiel de la République française.
Les retraits d'agrément sont publiés dans les mêmes conditions.

Article 7
Les personnes ou organismes agréés par arrêtés pris en application de l'arrêté interministériel du 21 décembre 1988 relatif aux
conditions et modalités d'agrément des personnes ou organismes pour la vérification des installations électriques dans les
établissements assujettis au décret n° 88-1056 du 14 novembre 1988 concernant la protection des travailleurs dans les établissements
qui mettent en œuvre des courants électriques sont également habilités à effectuer les vérifications des installations électriques
prescrites par l'article 49 du titre susvisé.

Article 8
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

EL – 84 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 85 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


relatif au calcul du courant de court-circuit (EL-1.A, art. 58 § 5)

(Journal Officiel du 17 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 58, paragraphe 5, annexé au décret
n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
Arrête

Article 1er
1. Le calcul du courant de court-circuit maximum visé à l'article 58, paragraphe 5, du titre Electricité du règlement général des
industries extractives est effectué sur la base :
- du court-circuit franc ;
- de la tension maximale à laquelle l'installation est susceptible d'être soumise ;
- de la puissance de court-circuit maximale disponible à la source.
2. Le calcul de la résistance des conducteurs doit être effectué pour une température de 20°C.
3. Dans le cas d'installations électriques triphasées, il y a lieu de retenir le plus élevé des courants correspondant au :
- court-circuit triphasé symétrique ;
- court-circuit d'une phase avec la terre.

Article 2
1. Le calcul du courant de court-circuit minimum visé à l'article 58, paragraphe 5 susvisé, est effectué sur la base :
- du court-circuit bipolaire franc à l'extrémité du circuit électrique à protéger ;
- de la puissance de court-circuit minimale disponible à la source.
2. Le calcul de la résistance des conducteurs doit être effectué pour la température que ces conducteurs peuvent atteindre en
fonctionnement normal.

Article 3
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 85


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 86

ARRÊTÉ DU 25 0CTOBRE 1991


relatif à l'utilisation de certains modes de protection des matériels électriques utilisables dans les mines
grisouteuses (EL-1.A, art. 67 § 1)

(Journal Officiel du 3 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-3 31 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 67, paragraphe 1, annexé au décret
n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1
Les matériels électriques construits suivant le mode de protection par surpression interne « p », conformément à la norme NF C
23-516 relative au matériel électrique pour atmosphères explosibles, surpression interne « p », ne peuvent être mis en œuvre qu'en
des emplacements où le gaz de protection ne peut, en cas de fuite, constituer un danger pour les personnes.

Article 2
1. Les matériels électriques construits suivant le mode de protection par sécurité augmentée « e», conformément à la norme NF C
23-519 relative au matériel électrique pour atmosphères explosibles-sécurité augmentée « e», ne doivent pas être mis en œuvre :
- dans les chantiers d'abattage et dans leur voisinage ;
- dans les travaux en aérage secondaire.
2. Les dispositions du paragraphe 1 ne s'appliquent pas :
- aux boites de raccordement, de jonction ou de dérivation ne contenant que des éléments de raccordement ;
- aux luminaires raccordés au réseau et conformes aux points a et b du paragraphe 4.3.1 de la norme NF C 23-519 ;
- aux transformateurs de mesure ou de puissance ainsi qu'aux électro-aimants lorsque leur puissance est au plus égale à 1 kVA.

Article 3
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

EL – 86 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 87 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


relatif à l'emploi dans les travaux souterrains classés grisouteux d'appareils électriques de mesure
(EL-1-A, art. 67 § 2)

(Journal Officiel du 13 décembre 1991)


Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,
Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 67, paragraphe 2, annexé au décret
n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
Arrête :

Article 1er
Dans les travaux souterrains classés grisouteux, l'emploi des appareils électriques de mesure portatifs à main, nécessaires à la
vérification des installations électriques et dont la construction ou la mise en œuvre ne peut satisfaire aux dispositions de l'article 67,
paragraphe 1, du titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, est soumis aux dispositions des articles 2 à 4.

Article 2
1. En dehors de leur période d'utilisation, ces appareils sont placés dans un dépôt fermé à clé, placé sous la responsabilité d'une
personne nommément désignée.
2. Durant leur période d'utilisation, ces appareils sont confiés à une personne qualifiée chargée de la vérification des installations
électriques visée à l'article 1er.
3. Cette personne doit avoir reçu une formation spéciale périodiquement renouvelée relative aux risques que présente la mise en
œuvre de ces appareils.
Le nom de cette personne, les heures de sortie de chaque appareil du dépôt et les heures de rentrée ainsi que les lieux de mise en
œuvre de ces appareils sont notés sur un document.

Article 3
L'exploitant établit les prescriptions relatives à la mise en œuvre de ces appareils.

Article 4
1. Au voisinage des installations électriques faisant l'objet d'une vérification visée à l'article 1er la teneur en grisou ne doit pas être
supérieure à 1 %.
2. A cet effet les précautions suivantes doivent être prises :
- la teneur en grisou doit être mesurée avant le début de la vérification et périodiquement pendant cette vérification à
l'emplacement de l'appareil de mesure électrique et aux endroits où des différences de potentiel peuvent apparaître du fait de
ces vérifications sur des conducteurs nus non protégés du point de vue du risque de grisou ;
- la personne chargée de la vérification des installations électriques doit s'assurer que pendant la durée de la vérification aucune
modification sur le réseau d'aérage, de nature à augmenter la teneur en grisou sur les lieux de mesure, n'est susceptible
d'intervenir.

Article 5
1. Les montres-bracelets électriques ou électroniques peuvent être introduites dans les travaux souterrains classés grisouteux en
dérogation aux dispositions de l'article 67, paragraphe 1, du titre susvisé à condition de ne posséder aucune liaison électrique avec
un circuit situé hors du boîtier et de ne comporter en plus des indications horaires que l'une ou plusieurs des fonctions suivantes :
- dateur ;
- chronographe ;
- avertisseur sonore ;
- éclairage de cadran.

Article 6
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.
Fait à Paris, le 25 octobre 1991.
Pour le ministre et par délégation
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 87


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 88

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


relatif aux installations de haut niveau de sécurité vis-à-vis du risque d'inflammation de grisou
(EL-1.A, art. 72 § 2)

(Journal officiel du 13 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 72, paragraphe 2, annexé au décret
n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'arrêté du 23 novembre 1982 modifié relatif à la construction du matériel électrique utilisable dans les mines grisouteuses ;
Vu l'arrêté du 25 octobre 1991 relatif à l'emploi dans les travaux souterrains classés grisouteux d'appareils électriques de mesure ;
Vu l'avis de la commission des recherches scientifiques sur la sécurité dans les mines et carrières en date du 13 juin 1986 ;
Vu les propositions aux gouvernements des Etats membres en date du 29 octobre 1986 de l'organe permanent pour la sécurité et la
salubrité des mines de houille et les autres industries extractives intitulées Matériels et systèmes électriques utilisables au-delà de la
teneur limite en grisou réglementaire en matière d'électricité ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Peuvent être reconnus H.N.S. :
• les matériels électriques conformes à la catégorie « ia » de la norme harmonisée NF C 23-5 20 relative au matériel électrique pour
atmosphères explosibles -sécurité intrinsèque «i» ;
• les systèmes électriques conformes à la catégorie « ia » de la norme harmonisée NF C 23-520 susvisée et à l'annexe 1-3 de l'arrêté
du 23 novembre 19 8 2 modifié relatif à la construction du matériel électrique utilisable dans les mines grisouteuses.
Lorsque le matériel électrique comporte une enveloppe non métallique, il ne peut être reconnu H.N.S. que s'il n'est pas fait usage
du dernier alinéa de l'annexe 1-1 de l'arrêté du 23 novembre 1982 modifié susvisé.

Article 2
Les installations électriques non conformes aux dispositions de l'article 1er peuvent être reconnues H.N.S. sur l'avis conforme du
« (arrêté du 22 juin 2005) Conseil général de mines ».

Article 3
1. Un circuit d'une installation H.N.S. ne peut être relié électriquement à un autre circuit que si cette liaison est prévue par l'arrêté
d'autorisation.
2. Lorsqu'un circuit d'une installation H.N.S. comporte une ligne longue, c'est-à-dire une ligne électrique qui relie galvaniquement
des matériels installés au jour et au fond, ou dans des emplacements éloignés au fond tels que ceux situés dans des quartiers
différents, ce circuit doit satisfaire aux conditions suivantes
- s'il est relié à la terre, il ne peut l'être qu'à travers une résistance supérieure à 1 000 Ω ou un dispositif équivalent ;
- s'il est isolé de la terre, cet isolement doit être contrôlé en permanence; lorsqu'il devient inférieur à 1 000 Ω et que
simultanément la teneur en grisou dépasse 3 % en un endroit de l'installation, la séparation galvanique doit être réalisée :
ƒ soit sur la partie située dans les travaux où la teneur en grisou dépasse 3 % ;
ƒ soit sur la partie dont l'isolement par rapport à la terre est inférieur à 1 000 Ω.
3. Les dispositions du paragraphe 2 ne sont pas exigées pour les circuits comportant des lignes longues reliant les travaux
souterrains au jour lorsqu'une des conditions suivantes est respectée :
- le circuit est équipé au fond d'une barrière de sécurité à diodes mise à la terre, conforme à la norme NF C 23-520 susvisée ;
- le circuit est isolé de la terre et fait l'objet d'une mesure périodique d'isolement ;
- le circuit est isolé de la terre et tout défaut à la terre se signale de lui-même au sens du paragraphe 2-7 de la norme NFC 23-
520 susvisée.
4. Les dispositions du paragraphe 2 ne sont pas applicables aux travaux équipés d'une installation de traction électrique à ligne de
contact avec retour par les rails, lorsque la résistance linéique de chacun des conducteurs de la ligne longue est inférieure à celle
d'un conducteur de cuivre de 1,5 mm2 de section.

Article 4
L'utilisation des lampes électriques individuelles à incandescence H.N.S. est soumise aux dispositions suivantes :

EL – 88 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 89 Arrêtés EL – A

• lorsque les lampes comportent une protection à diodes empêchant le prélèvement de courant, le banc de charge doit assurer le
contrôle automatique du bon état de la ou des diodes et doit déclencher un dispositif d'alarme en cas de défaillance de l'une d'elles ;
• les dispositifs d'amarrage de câble et les entrées de celui-ci doivent faire l'objet d'une vérification mensuelle ;
• les lampes doivent être portées ou placées en des endroits qui permettent leur surveillance dans les zones à risque de grisou,
aucune lampe ne peut être abandonnée sans surveillance, notamment en fin de poste.

Article 5
Les installations H.N.S., y compris les câbles électriques, doivent être repérées par une marque distinctive très visible qui peut ne
pas être continue. Les matériels de ces installations doivent être distingués en plus par la lettre H frappée à froid à côté ou sur la
plaque du constructeur par le bénéficiaire de l'arrêté attribuant le qualificatif H.N.S. ou sous sa responsabilité.
Le repérage prévu ci-dessus peut ne pas exister si dans une exploitation tous les appareils d'un même type sont H.N.S.
Aucun conducteur de ces installations ne doit être contenu dans un câble renfermant un ou plusieurs conducteurs appartenant à une
installation qui n'est pas H.N.S.

Article 6
Les plans ou schémas et notices ou légendes prévus à l'article 50 du titre susvisé doivent signaler les installations H.N.S. et
indiquer les dates des arrêtés autorisant leur utilisation.

Article 7
Les montres-bracelets électriques ou électroniques visées par l'article 5 de l'arrêté (EL-1.A, art. 67, § 2) du 25 octobre 1991 relatif
à l'emploi dans les travaux souterrains classés grisouteux d'appareils électriques de mesure sont reconnues H.N.S. mais ne sont pas
soumises aux dispositions des articles 1er, 2, 5 et 6.
Elles doivent être portées par le personnel ou rester sous surveillance.

Article 8
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 89


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 90

ARRÊTÉ DU 25 OCTOBRE 1991


fixant la température maximale de surface et le degré minimal de protection pour le matériel
électrique utilisable en zone 2 (EL-1.A, art. 86 § 4)

(Journal Officiel du 13 décembre 1991)

Le ministre délégué à l'industrie et au commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 86, paragraphe 4, annexé au décret
n° 91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 28 mai 1991 ;
Sur proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er
Pour répondre aux dispositions de l'article 86, paragraphe 4, deuxième alinéa, du titre : Electricité, du règlement général des
industries extractives, le matériel électrique doit satisfaire aux conditions ci-dessous :
• la température maximale de surface est inférieure d'au moins 10 K à la température la plus basse d'inflammation des atmosphères
explosives susceptibles d'entrer en contact avec le matériel ;
• les enveloppes renfermant des parties actives nues présentent un degré de protection d'au moins IP 4 X au sens de la norme NF EN
605 29 relative aux degrés de protection procurés par les enveloppes ;
• les enveloppes renfermant des pièces isolées présentent un degré de protection d'au moins IP 2 X.

Article 2
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 25 octobre 1991.


Pour le ministre et par délégation
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

EL – 90 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 91 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 12 MAI 1993


relatif à la formation requise pour administrer les premiers soins à donner
aux victimes d'accidents électriques dans les industries extractives (EL-1-A, art. 5)

(Journal officiel du 11 juillet 1993)

Le ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur,


Vu le décret n° 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 5, annexé au décret n° 91-986 du 23
septembre 1991 ;
Vu l'avis du conseil général des mines en date du 2 mars 1993 ;
Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
Arrête :

Article 1er
Les premiers soins à donner aux victimes d'accidents électriques, dans les industries extractives, avant l'arrivée du médecin ou des
secours organisés par les pouvoirs publics, font l'objet de l'annexe I au présent arrêté.
Conformément aux dispositions de l'article 5 du titre : Electricité, du règlement général des industries extractives, l'exploitant doit
porter à la connaissance des personnes susceptibles d'administrer les premiers soins aux victimes d'accidents électriques les
dispositions de cette annexe I. Il doit, le cas échéant, organiser au bénéfice des personnes concernées la formation complémentaire
rendue nécessaire, notamment par une connaissance insuffisante desdites dispositions.
En outre, les dispositions de l'annexe I sont résumées dans une affiche, dont le modèle figure en annexe II au présent arrêté, qui
doit être apposée dans tout lieu comportant des installations utilisant l'énergie électrique, autres que celles de très basse tension ;
lorsqu'il s'agit de locaux, l'affiche doit être placée à l'extérieur comme à l'intérieur de manière à être apparente et facilement lisible.

Article 2
Le présent arrêté entrera en vigueur deux mois après sa publication au Journal officiel de la République française.

Article 3
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 12 mai 1993.


Pour le ministre et par délégation :
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie,
M. GERENTE

ANNEXE I

CONSIGNES RELATIVES AUX PREMIERS SECOURS


À DONNER AUX VICTIMES D'ACCIDENTS ÉLECTRIQUES

En cas d'accident électrique, il faut :


Protéger : dégager l'accidenté, c'est-à-dire le soustraire au contact de tout conducteur ou pièce sous tension ;
Secourir : mettre en œuvre d'urgence la ranimation ;
Alerter : faire prévenir les secours spécialisés.

1. Dégagement de l'accidenté (protéger)


Toute intervention imprudente risque d'accidenter le sauveteur. Pour soustraire la victime aux effets du courant, réaliser une mise
hors tension.
1.1. En basse tension

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 91


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 92

Le sauveteur peut s'isoler lui-même à l'aide d'une perche isolante, de gants isolants,...

...ou en mettant hors tension par la manœuvre d'un interrupteur omnipolaire,...

...ou par débrochage d'une prise de courant...

1.2. En haute tension

EL – 92 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 93 Arrêtés EL – A

I1 faut mettre hors tension avant de toucher à la victime ou au conducteur. Cette manœuvre ne peut être assurée que par une
personne qualifiée connaissant l'installation. L'isolement du sauveteur ne suffit pas.

1.3. Cas particulier des accidents survenant en hauteur


En présence d'un accidenté inanimé maintenu en hauteur par sa ceinture de sécurité, les chances de succès de ranimation sont plus
grandes si le sauveteur peut, sans risque d'entrer lui-même en contact avec des conducteurs sous tension, pratiquer trois insufflations
bouche à bouche ou bouche à nez en haut du support avant de descendre rapidement l'accidenté. La méthode est décrite au chapitre
«Autres positions de l'accidenté» (2.2.4).
Si le sauveteur n'est pas en mesure de pratiquer une méthode de ranimation orale, l'accidenté doit être descendu le plus rapidement
possible du support, sans tenir compte des positions qu'il pourrait prendre pendant la descente.
Dans tous les cas, on utilisera pour la descente de l'accidenté les moyens de secours prescrits : descenseur ou, à défaut, corde de
service avec poulie ou tout autre moyen s'il en existe (harnais...).

2. Ranimation de l'accidenté (secourir)


Dès que l'accidenté a été soustrait au contact qui a causé l'accident, il faut regarder s'il respire ; dans la négative, et sans perdre une
seconde, commencer la ranimation, de préférence par une méthode orale par insufflation bouche à bouche ou bouche à nez. Toute
autre méthode de ranimation, en particulier le massage cardiaque externe, complément indispensable si la circulation est arrêtée,
devra être pratiquée si le sauveteur est formé et entraîné. Cette ranimation devra être poursuivie jusqu'à l'arrivée de secours
spécialisés.
2.1. Conditions générales communes
d'efficacité des méthodes de ranimation

Rapidité d'intervention
Chaque seconde gagnée pour le début de la ranimation augmente les chances de succès.
Aussi :
- on ne doit pas perdre un temps précieux à transporter l'accidenté, sauf pour le soustraire, s'il y a lieu, à un risque persistant ;
- si l'accidenté a un col ou une ceinture, il faut les desserrer très rapidement tout en commençant la ranimation.

Libération des voies respiratoires


a) Bascule de la tête en arrière.
Du fait du relâchement musculaire, chez une victime inconsciente, la langue entraînée en arrière par son propre poids et par la
chute du maxillaire inférieur vient obturer l'arrière-gorge ; le passage de l'air dans les voies aériennes supérieures se trouve ainsi
considérablement gêné. Pour remédier à cette obstruction, le geste simple à réaliser consiste à basculer la tête en arrière.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 93


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 94

Pour réaliser cette position, placer les doigts sur la partie osseuse du menton et tirer la mâchoire inférieure en avant de la face
comme pour faire passer les dents inférieures en avant des dents supérieures (protrusion) et appliquer l'autre main sur le front en
appuyant sur la tête, lui imprimant ainsi un mouvement de bascule en arrière. Ce mouvement doit être effectué avec douceur et
progressivement.

b) Nettoyage de la cavité buccale.


Ce nettoyage peut être rendu nécessaire en cas de présence de corps étrangers ; après avoir mis la victime sur le côté (position
latérale de sécurité), avec les doigts, protégés si possible par une compresse ou un mouchoir, enlever d'un geste rapide tout corps
étranger qui peut l'encombrer (caillot de sang, vomissements, mucosités, terre, appareil dentaire amovible,...).

2.2. Méthodes orales


Ces méthodes sont à utiliser quelle que soit l'origine de l'arrêt ventilatoire.
2.2.1. Manœuvres préliminaires
Elles sont identiques pour l'insufflation bouche à bouche et pour l'insufflation bouche à nez, et doivent être exécutées en quelques
secondes.
a) Position de l'accidenté
Dans le cas où l'accidenté est sur un sol régulier, le placer sur le dos. La position horizontale de l'accidenté n'est toutefois pas
indispensable (voir paragraphe < Autres positions de l'accidenté » 2.2.4).
b) Position du sauveteur
Le sauveteur se place à côté de l'accidenté, à hauteur de la tête de celui-ci.
c) Libération des voies respiratoires
Bascule de la tête, protrusion de la mâchoire, nettoyage de la cavité buccale si nécessaire.
La position de la tête doit être maintenue pendant toute la durée de la ranimation.

EL – 94 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 95 Arrêtés EL – A

2.2.2. Méthode du bouche-à-bouche


Premier temps : l'insufflation
Maintenir la tête de la victime basculée en arrière, : maintenir la protrusion du maxillaire inférieur en s'assurant de ne pas
comprimer les vaisseaux du cou ;
Prendre une inspiration normale ;
Appliquer hermétiquement la bouche autour des lèvres entrouvertes de la victime et obturer le nez de celui-ci ;
Insuffler, tout en contrôlant le soulèvement du thorax.

Deuxième temps : reprise de l'inspiration du sauveteur


Libérer le nez de la victime en ayant soin de maintenir le maxillaire inférieur et la tête de celle-ci en bonne position ;
Relever son propre buste pour inspirer à distance de la bouche de la victime ;
Ce temps correspond à l'expiration passive de la victime.
L'ensemble de ces mouvements doit se faire à la fréquence de douze à quinze fois par minute, chaque cycle (inspiration plus
expiration) durant quatre secondes environ.
Remarque :
L'obturation du nez de la victime est obtenue :
- soit en lui pinçant le nez ;
- soit par la pression de la joue du sauveteur sur le nez de la victime.

2.2.3. Méthode du bouche-à-nez


Premier temps : l'insufflation
Maintenir la tête de la victime basculée en arrière, maintenir la protrusion du maxillaire inférieur en veillant à ne pas lui comprimer
les vaisseaux du cou ;
Prendre une inspiration normale ;
Appliquer hermétiquement ses lèvres autour des narines de la victime en maintenant la bouche de celle-ci fermée ;
Insuffler tout en contrôlant le soulèvement du thorax ;

Deuxième temps : reprise de l'inspiration du sauveteur ;


Libérer la bouche de la victime en ayant soin de maintenir le maxillaire inférieur et la tête de celle-ci en bonne position ;
Relever son propre buste pour inspirer.
La fréquence est la même que dans la méthode du bouche-à-bouche.

2.2.4. Remarques importantes


Quelle que soit la méthode orale utilisée, si lors d'une insufflation le thorax ne se soulève pas, il faut vérifier qu'il ne persiste pas
d'obstacle au passage de l'air : corps étranger, vomissements, sang, compression du thorax, mauvaise position de la tête et du menton,
etc., et y remédier avant de commencer une autre insufflation.
Si un vomissement survient, tourner le corps de l'accidenté en bloc sur le côté afin que le vomissement s'écoule à l'extérieur et non
dans les voies respiratoires.
Si l'air pénètre dans l'estomac (constatation d'un gonflement anormal de la région située entre les côtes et le nombril), il faut
vérifier la bonne position de la tête et du maxillaire inférieur.
Cas des jeunes enfants :
L'insufflation peut être faite à la fois par la bouche et par le nez. Le sauveteur souffle moins fort et plus rapidement ; d'autant
moins fort et d'autant plus rapidement que l'enfant est plus jeune : 25 mouvements par minute (jeunes enfants) à 40 (nouveau-nés).

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 95


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 96

Cas des trachéotomisés :


Si la victime a été opérée du larynx et est porteuse d'une canule après trachéotomie, il faut insuffler l'air dans la canule après s'être
assuré que celle-ci n'est pas obstruée et non dans la bouche et le nez.
Autres positions de l'accidenté :
La position horizontale de l'accidenté n'est pas indispensable et, dans certaines circonstances, d'autres positions apparaissent plus
commodes ou permettent de commencer plus tôt la ranimation (sol irrégulier, accidenté au sommet d'un pylône ou d'un poteau).
Cas d'un accidenté en position verticale :
La ranimation orale peut se pratiquer sur un accidenté en position verticale (par exemple, accidenté retenu par sa ceinture à un
pylône ou à un poteau).
Le sauveteur se place à côté et un peu au-dessus de l'accidenté, sans risque d'entrer lui-même en contact avec des conducteurs sous
tension. Le dégagement des voies respiratoires supérieures reste le même : basculement de la tête en arrière et traction du menton en
avant.
Si, vérification faite, la victime ne respire pas, trois à quatre insufflations sont pratiquées par la méthode du bouche-à-bouche ou du
bouche-à-nez, puis l'accidenté est rapidement descendu.

2.3. Reprise de la ventilation spontanée


Quand la ventilation spontanée réapparaît, un électrisé présente parfois des mouvements convulsifs. La surveillance attentive de la
victime reste indispensable car un nouvel arrêt respiratoire peut alors se produire et nécessiter la remise en œuvre immédiate de la
ranimation.
Quand la ventilation spontanée est bien rétablie, laisser l'accidenté couché sur le côté en position latérale de sécurité. Assurer une
surveillance de la ventilation et de la circulation jusqu'à l'arrivée des secours.

2.4. Relais par des appareils à insufflation


L'utilisation d'appareils à insufflation agréés doit être réservée à des sauveteurs qualifiés et entraînés.
La mise en œuvre de ce relais ne devra en aucun cas retarder la pratique de la ranimation.

2.5. Massage cardiaque externe


La ranimation ventilatoire doit parfois être complétée par la pratique du massage cardiaque externe ; celui-ci peut être entrepris par
un médecin ou une personne préalablement formée et entraînée à la pratique de cette méthode.

Après avoir libéré les voies aériennes, contrôlé l'arrêt ventilatoire et pratiqué trois insufflations, s'il n'y a ni reprise spontanée de la
ventilation ni modification de la coloration du visage il faut craindre un arrêt circulatoire. Cet arrêt sera affirmé sur l'absence de pouls
au niveau des carotides.
Mettre en œuvre alors le massage cardiaque externe.
La victime étant allongée sur un plan dur, le sauveteur agenouillé à hauteur des épaules exerce sur la moitié inférieure du sternum,
avec les talons superposés des mains, les bras tendus et verticaux, des compressions successives à la fréquence d'une par seconde
pour obtenir un enfoncement du sternum de 4 à 5 centimètres.
Chaque compression est suivie d'un relâchement qui permet au thorax de reprendre sa forme normale. Le temps de compression
est égal au temps de relâchement.
Si le sauveteur est seul, il pratique quinze compressions suivies de deux insufflations.
A deux sauveteurs, la fréquence est de cinq compressions suivies d'une insufflation.

EL – 96 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 97 Arrêtés EL – A

2.6. Soins annexes


Eviter le refroidissement de l'accidenté, ne jamais le faire boire et surtout ne donner en aucun cas de boissons alcoolisées.

2.7. Causes d'insuccès


Au cours de manœuvres de ranimation, les causes d'insuccès les plus fréquemment constatées sont :
- le retard apporté dans la mise en œuvre de la respiration artificielle ; ce retard constitue la cause majeure des échecs et cette
notion doit toujours être présente à l'esprit ;
- ne pas s'être assuré suffisamment de la liberté du passage de l'air dans les voies respiratoires supérieures comme il l'a été
indiqué aux conditions générales communes d'efficacité (§ 2.1) ;
- l'arrêt prématuré de la ranimation : en l'absence de ranimation, le sauveteur ne doit jamais abandonner les soins à un électrisé
tant que le relais n'a pas été assuré par des secours spécialisés.

3. Appel des secours spécialisés (alerter)


S'agissant d'une urgence médicale ("détresse vitale"), il convient d'appeler ou de faire appeler sans délai les services compétents :
- les moyens de secours médicaux propres à l'entreprise quand ils existent et sont en mesure d'intervenir rapidement ;
- ou le S.A.M.U. (service d'aide médicale urgente : numéro d'appel 1 5 ou à huit chiffres) ;
- ou les services d'incendie et de secours (numéro d'appel 18 ou à huit chiffres).
Les indications qu'ils recueillent leur permettent d'apprécier la situation et de déclencher les moyens adaptés.
Cet appel ne doit pas interrompre les gestes de premier secours à la victime. Il faut, dans l'éventualité d'un accident, avoir noté à
l'avance près du téléphone les numéros de ces services.

4. Mesures spéciales concernant les victimes d'accidents


provoqués par la haute tension
La haute tension provoque des brûlures graves externes et internes. Ces dernières ne sont pas apparentes.
Aussi dans tous les cas il faut :
- ne pas perdre de vue l'accidenté ;
- le faire allonger ;
- protéger les brûlures et éviter le refroidissement ;
- appeler le S.A.M.U. ou prévenir un médecin.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 97


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 98

ANNEXE II

SOINS AUX ÉLECTRISÉS


ne perdez pas une seconde
PROTÉGER
Soustraire la victime aux effets du courant par la mise hors tension.
Si la mise hors tension n’est pas possible par le sauveteur, prévenir le distributeur.

TOUTE INTERVENTION IMPRUDENTE DU SAUVETEUR RISQUE DE L’ACCIDENTER LUI-MÊME

SECOURIR
Assurer la respiration

La victime est inanimée et ne répond pas. Thorax et abdomen sont immobiles

Basculer prudemment la tête Observer, écouter Insuffler si arrêt ventilatoire


en arrière et soulever le menton apprécier le souffle

Évacuation éventuelle de Massage cardiaque si nécessaire


Corps étrangers en position par sauveteur formé et entraîné
Latérale de sécurité

ALERTER
Suivant consigne préétablie

Ne jamais abandonner les soins avant l’arrivée des secours spécialisés.

EL – 98 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 99 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 5 MAI 1994


portant dispositions relatives à la certification du matériel électrique
utilisable dans les mines grisouteuses

(Journal Officiel du 23 juillet 1994)


Modifié par l’arrêté du 17 janvier 1995 (Journal Officiel du 4 mars 1995)

Le ministre de l'industrie, des postes et des télécommunications et du commerce extérieur,


Vu le décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié portant règlement de la construction du matériel électrique utilisable en
atmosphère explosible, et notamment son article 5 ;
Vu la directive C.E.E. n° 82-130 du Conseil des communautés européennes du 15 février 1982 concernant le rapprochement des
législations des Etats membres relatives au matériel électrique utilisable en atmosphère explosible des mines grisouteuses ;
Vu la directive C.E.E. n° 88-35 du Conseil des communautés européennes du 2 décembre 1987 portant adaptation au progrès
technique de la directive C.E.E. n° 82-130 du 15 février 1982 ;
Vu la directive C.E.E. n° 91-269 de la Commission des communautés européennes du 30 avril 1991 portant adaptation au progrès
technique de la directive C.E.E. n° 82-130 du 15 février 1982 ;
Vu l'avis du conseil général des mines en date du 26 octobre 1993 ;
Sur proposition de la commission des recherches scientifiques sur la sécurité dans les mines et carrières.

Arrête :

TITRE Ier : SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES

Article 1er
Pour, la construction du matériel électrique utilisable dans les mines grisouteuses, on distingue les modes de protection suivants :
- immersion dans l'huile « o » ;
- suppression interne « p » ;
- remplissage pulvérulent « q » ;
- enveloppe antidéflagrante « d » ;
- sécurité augmentée « e» ;
- sécurité intrinsèque « i» ;
- encapsulage « m » ;
- « (Arrêté du 17 janvier 1995, art. 1er) Lampes chapeau. »

Article 2
Pour chacun des modes de protection dont il est fait mention à l'article 1°r du présent arrêté, les normes qui figurent à l'annexe I
fixent les spécifications, vérifications, épreuves et marquages prévus à l'article 5 du décret n° 7 8-779 du 17 juillet 1978 modifié.
Ces normes sont modifiées ou complétées conformément aux annexes II et III du présent arrêté.

TITRE II : ORGANISMES AGRÉÉS

Article 3
1. Les organismes suivants sont agréés pour l'application des dispositions des articles 6 et 7 du décret n° 78-779 du 17 juillet 1978
modifié :
- Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), à Verneuil-en-Halatte (Oise) ;
- Laboratoire central des industries électriques (L.C.I.E.), à Fontenay aux-Roses (Hauts-de-Seine).
2. L'agrément prononcé au bénéfice d'un organisme, en application du paragraphe 1 ci-dessus, n'est pas valable pour le matériel
construit par cet organismes.

TITRE III : CERTIFICATS DE CONFORMITÉS OU DE CONTRÔLE

Article 4
En application de l'article 9 du décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié, les modalités de délivrance des certificats de
conformité ou de contrôle prévus aux articles 6 et 7 dudit décret sont fixés par les articles 5 à 7 ci-après.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 99


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 100

Article 5
Pour chaque type de matériel le pétitionnaire adresse sa demande à l'un des organismes agréés en application de l'article 3 du
présent arrêté, qui en accuse réception; il y joint les documents descriptifs donnant une définition correcte et complète de la sécurité.
du matériel (la notice descriptive ainsi que les plans et les figures nécessaires). Le ou les matériels devant subir les essais doivent être
mis à la disposition de l'organisme concerné.
Après avoir procédé aux essais, épreuves et vérifications, l'organisme agréé établit, selon le cas, le certificat de conformité ou le
projet de certificat de contrôle en y mentionnant, s'il y a lieu, les conditions de vérifications et d'épreuves individuelles des matériels
et les conditions particulières d'utilisation.

Article 6
Le certificat de conformité est délivré au pétitionnaire directement par l'organisme agréé.

Article 7
1. Le projet de certificat de contrôle est transmis par l'organisme agréé au ministre chargé de l'industrie, pour homologation après
consultation de la commission des recherches scientifiques et techniques sur la sécurité et la santé dans les industries extractives.
Le certificat homologué est renvoyé à l'organisme agréé qui le délivre au pétitionnaire. En cas de refus d'homologation, le
ministre retourne le dossier à l'organisme agréé en indiquant les motifs du refus.
2. Si le certificat de contrôle doit être délivré en application de la directive C.E.E. n° 82-130 susvisée, il est procédé, conformément
aux dispositions de l'article 9 de cette directive, après consultation et avis favorable de la commission des recherches scientifiques
et techniques sur la sécurité et la santé dans les industries extractives.

Article 8
1. Chacun des organismes agréés tient à la disposition du ministre chargé de l'industrie un exemplaire des documents descriptifs de
chaque matériel électrique, les résultats des essais, épreuves et vérifications et le certificat de conformité ou de contrôle.
Les organismes agréés communiquent chaque année au ministre chargé de l'industrie la liste des matériels électriques ayant reçu
un certificat de conformité ou de contrôle.
2. En outre pour les matériels électriques certifiés dans le cadre des normes européennes harmonisées ;
- une copie des indications principales du certificat de conformité aux normes européennes est transmise par l'organisme agréé
à la Commission des communautés européennes et aux Etats membres dans un délai d'un mois à partir de la délivrance du
certificat ;
- l'organisme agréé qui procède aux vérifications et épreuves du matériel électrique en établit un procès-verbal tenu à la
disposition des Etats membres ;
- les documents utilisés pour la certification du matériel électrique et conservés par l'organisme agréé sont tenus, en cas de
besoin, à la disposition de la commission et des autres Etats membres en vue d'un examen particulier en matière de sécurité,
le caractère confidentiel de ces documents étant respecté.

Article 9
Toute modification affectant le mode de protection de l'un des éléments définis dans les documents descriptifs d'un type de
matériel certifié en entraînant une modification de son marquage implique la délivrance d'un nouveau certificat.
Les modifications du matériel qui ne conduisent pas à une modification de son marquage peuvent faire l'objet d'avenants au
certificat initial délivrés selon la procédure susvisée en vigueur pour les certificats.
De telles modifications ne peuvent être faites que par le constructeur ou avec son accord.

Article 10
1. Les certificats de conformité aux normes européennes harmonisées doivent être établis conformément au modèle figurant en
annexe IV au présent arrêté.
2. Les certificats de conformité aux normes françaises doivent être établis conformément au modèle figurant en annexe V au présent
arrêté.
3. Les certificats de contrôle qui ne sont pas délivrés en application de la directive C.E.E. n° 82-130 susvisée doivent être établis
conformément au modèle figurant en annexe VI au présent arrêté.

TITRE IV : MARQUAGE

Article 11
1. Seul le matériel électrique, objet d'un certificat de conformité ou de contrôle dans le cadre de la directive C.E.E. n° 82-130 du 15
février 1982, portera la marque distinctive communautaire figurant à l'annexe VII au présent arrêté.
2. Le matériel électrique, objet d'un certificat de conformité dans le cadre de la directive C.E.E. n° 82-130 susvisée, devra porter de
façon visible, lisible et durable le marquage prévu dans les normes européennes harmonisées.

EL – 100 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 101 Arrêtés EL – A

3. Pour le matériel ayant fait l'objet d'un certificat de conformité aux normes françaises, le marquage doit être conforme aux
prescriptions de la section V de l'ancienne norme NFC 23-514 ainsi qu'aux prescriptions complémentaires éventuelles des normes
spécifiques.

Article 12
Pour le matériel électrique, objet d'un certificat de contrôle attestant qu'il présente une sécurité au moins égale à celle qu'assure le
matériel électrique conforme aux normes, mais n'étant pas délivré en application de la directive C.E.E. n° 82-130 susvisée, le
marquage doit être celui indiqué dans le certificat. I1 comporte, en particulier, le symbole CORSS et les références du certificat.

TITRE V : DISPOSITIONS DIVERSES

Article 13
Les matériels électriques agréés conformément au décret n° 60-295 du 2 8 mars 1960 portant règlement sur le matériel électrique
utilisable en atmosphère explosible conservent le bénéfice de leur agrément. Ils restent soumis aux dispositions du décret n° 60-295
du 28 mars 1960 et des textes pris pour son application.
Toute modification de l'un des éléments de ces matériels électriques définis dans les documents joints aux arrêtés d'agrément
entraîne l'obligation de la délivrance d'un certificat de conformité ou de contrôle.

Article 14
L'arrêté du 23 .novembre 1982 relatif à la construction du matériel électrique utilisable dans les mines grisouteuses, modifié par les
arrêtés des 28 novembre 1988 et 11 octobre 1991, est abrogé.
Les certificats délivrés dans les conditions prévues audit arrêté conservent leur validité.

Article 15
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 5 mai 1994


Pour le ministre et par délégation
Par empêchement du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie
L'ingénieur général des mines,
D. PETIT

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 101


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 102

ANNEXE I
(Arrêté du 17 janvier 1995, art. 1er)
TABLEAU 1
Les normes européennes (normes harmonisées) auxquelles un matériel doit être conforme selon son mode de protection sondes
normes dont les références figurent dans le tableau suivant (les certificats établis sur la base des normes mentionnées dans le tableau
ci-dessous sont dits de génération D. La lettre D doit figurer en tête du numéro d'ordre de chacun des certificats) :
NUMÉRO TITRE ÉDITION DATE

EN 50014 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :


Règles générales 1 Mars 1977
- amendement n°1 Juillet 1979
- amendement n°2 Juin 1982
- amendements n° 3 et n°4 Décembre 1982
- amendement n°5 Février 1986
EN 50015 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Immersion dans l’huile « o » 1 Mars1977
amendement n°1 Juillet 1979
EN 50016 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Suppression interne « p » 1 Mars 1977
amendement n°1 Juillet 1979
EN 50017 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Remplissage pulvérulent « q » 1 Mars 1977
amendement n°1 Juillet 1979
EN 50018 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Enveloppe antidéflagrante « d » 1 Mars 1977
- amendement n°1 Juillet 1979
- amendement n°2 Décembre 1982
- amendement n° 3 Novembre 1985
EN 50019 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Sécurité augmentée « e » 1 Mars 1977
- amendement n°1 Juillet 1979
- amendement n°2 Septembre 1983
- amendement n° 3 Décembre 1985
- amendement n°4 Octobre 1989
- amendement n°5 Août 1990
EN 50020 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Sécurité intrinsèque « i » 1 Mars 1977
- amendement n°1 Juillet 1979
- amendement n°2 Décembre 1985
- amendement n° 3 Mai 1990
- amendement n°4 Mai 1990
- amendement n°5 Mai 1990
EN 50028 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Encapsulage « m » 1 Février 1987
EN 50033 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Lampes chapeau pour les mines grisouteuses 2 Mars 1991

TABLEAU 2
Normes françaises homologuées et anciennes normes par référence auxquelles un certificat de conformité peut être délivré
NUMÉRO TITRE DATE

NF C 23-514 Matériel électrique pour atmosphères explosible :


Règles générales Mai 1982
additif 2 Mai 1982
additif 3 et 4 Juillet 1983
additif 5 Juillet 1986
NF C 23-515 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Immersion dans l’huile « o » Mai 1982
NF C 23-516 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Suppression interne « p » Mai 1982
NF C 23-517 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Remplissage pulvérulent « q » Mai 1982
NF C 23-518 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Enveloppe antidéflagrante « d » Mai 1982
additif 2 Juillet 1983
additif 3 Juillet 1986
NF C 23-519 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Sécurité augmentée « e » Mai 1982
additif 2 Janvier 1984
additif 3 Juillet 1986
additif 4 Janvier 1993
additif 5 Janvier 1993
NF C 23-520 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Sécurité intrinsèque « i » Mai 1982
additif 2 Juillet 1986
additif 3 Janvier 1993
additif 4 Janvier 1993
additif 5 Janvier 1993

EL – 102 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 103 Arrêtés EL – A

NF EN 50028 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :


(indice de classement Encapsulable « m » Décembre 1987
C 23-528)
NF EN 50033 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
indice de classement Lampes chapeau pour les mines grisouteuses Janvier 1993
C 23-533)

N.B. - La norme NF C 23-514 ainsi que ses additifs 2 à 5 ont été annulés à compter du 20 avril 1993 par décision du directeur général de l'Afnor n° 93-08 du 20 mars
1993. Les spécifications, vérifications, épreuves et marquages fixés par l'ancienne norme restent toutefois valables pour l'application de l'article 2 de l'arrêté du 5 mai 1994
susvisé.

ANNEXE II

MATÉRIEL ÉLECTRIQUE POUR ATMOSPHÈRES EXPLOSIBLES DU GROUPE I


Règles générales
Norme européenne EN 50014 et norme française NFC 23514.
Remplacer le texte du point 6.3.1 de l'amendement n° 3 (décembre 1982) de la norme européenne EN 50014 (première édition,
mars 1977) et de l'additif 3 (juillet 1983) de la norme française NFC 23514 (mai 1982) parle texte suivant :
« 6.3.1. Matériel électrique du groupe I»
« Les enveloppes en matière plastique dont la surface projetée dans une quelconque direction dépasse 100 cm2 ou qui comportent
des parties métalliques accessibles dont la capacité par rapport à la terre est supérieure à 3 pF dans les conditions les plus
défavorables en pratique doivent être conçues de façon que tout danger d'inflammation par des charges électrostatiques dans les
conditions d'emploi normales, ainsi que lors de l'entretien et du nettoyage, soit évité.
« Cette règle doit être satisfaite :
« - soit parle choix approprié du matériau : sa résistance d'isolement, mesurée suivant la méthode décrite au point 22.4.7.8 de la
présente norme européenne, ne doit pas dépasser :
« 1 GΩ à (23 ± 2) °C et (50 ± 5) % d'humidité relative ou
« 100 GΩ dans les conditions de service extrêmes de température et d'humidité spécifiées pour le matériel électrique : le signe X
sera alors placé après la référence du certificat comme indique au point 26.2.9 ;
« - soit par le dimensionnement, la forme, la disposition ou par d'autres mesures de protection. L'absence d'apparition de charges
électrostatiques dangereuses doit alors être vérifiée par des épreuves réelles d'inflammation d'un mélange air-méthane à (8,5 ± 0.5) p.
100 de méthane.
«Cependant, si le danger d'inflammation ne peut être évité lors de la conception, une plaque d'avertissement doit indiquer les
mesures de sécurité à mettre en œuvre en service.»

ANNEXE III
MATÉRIEL ÉLECTRIQUE POUR ATMOSPHÈRES
EXPLOSIBLES DU GROUPE I
Sécurité intrinsèque «i»
Systèmes électriques de sécurité intrinsèque
Complétant la norme européenne EN 50020
1. Domaine d'application
1.1.La présente annexe contient les règles spécifiques de construction et d'épreuve des systèmes électriques de sécurité intrinsèque
destinés en tout ou en partie à être installés dans les atmosphères explosibles des mines grisouteuses, afin de s'assurer que ces
systèmes électriques ne provoquent pas l'explosion de l'atmosphère environnante.
1.2.La présente annexe complète la norme européenne EN 50020, sécurité intrinsèque < i» (première édition, mars 1977), dont les
règles s'appliquent à la construction et aux épreuves du matériel électrique intrinsèque et du matériel électrique associé.
1.3.La présente annexe ne se substitue pas aux règles d'installation des matériels électriques à sécurité intrinsèque, des matériels
électriques associés et des systèmes électriques de sécurité intrinsèque.
2. Définitions
2.1.Les définitions ci-après, spécifiques des systèmes électriques de sécurité intrinsèque, sont applicables dans la présente annexe.
Elles complètent les définitions qui figurent dans les normes européennes EN 50014, règles générales, et EN 50020, sécurité
intrinsèque «i».
2.2.Système électrique de sécurité intrinsèque :
Ensemble de matériels électriques définis dans un document descriptif, système dans lequel les circuits d'interconnexion ou
parties de tels circuits, destinés à être utilisés dans une atmosphère explosible, sont des circuits de sécurité intrinsèque et qui
répondent aux règles de la présente annexe.
2.3.Système électrique certifié de sécurité intrinsèque :
Système électrique conforme à 2.2 pour lequel une station d'essais a délivré un certificat certifiant que le type de système
électrique est conforme à la présente annexe.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 103


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 104

Note 1. - Il n'est pas nécessaire que chaque matériel électrique d'un système électrique de sécurité intrinsèque soit certifié individuellement, mais il doit être identifiable
sans équivoque.
Note 2. - Pour autant que les règles nationales d'installations le permettent, les systèmes électriques conformes à 2.2 pour lesquels la connaissance des paramètres
électriques des matériels électriques certifiés de sécurité intrinsèque, des matériels électriques associés certifiés, des dispositifs non certifiés conforme à 1.3 de la norme
européenne EN 50514 «règles générales » et pour lesquels la connaissance des paramètres électriques et physiques des composants et des conducteurs d'interconnexion
permettent de déduire sans ambiguïté que la sécurité intrinsèque est conservée peuvent être installés sans certificat supplémentaire.
2.4.Accessoires
Matériel électrique qui ne comporte que des éléments de connexion ou d'interruption de circuits de sécurité intrinsèque et qui
n'affecte pas la sécurité intrinsèque du système, tel que boîtes de raccordement, boîtes de dérivation, prises de courant,
prolongateurs, interrupteurs, etc.
3. Catégories de systèmes électriques de sécurité intrinsèque :
3.1.Les systèmes électriques de sécurité intrinsèque ou parties de ces systèmes doivent être répartis dans l'une des deux catégories «ia
» ou « ib ». Sauf indication contraire, les règles de la présente annexe s'appliquent à ces deux catégories.
Note. - Les systèmes électriques de sécurité intrinsèque ou parties de ces systèmes peuvent être de catégories différentes de celles des matériels électriques à sécurité
intrinsèque et des matériels électriques associés qui composent le système ou partie de système. Différentes parties d'un système électrique de sécurité intrinsèque peuvent
comporter différentes catégories.
3.2. Catégorie « ia » :
Les systèmes électriques de sécurité intrinsèque ou parties de tels systèmes sont de catégorie « ia» s'ils satisfont aux règles
applicables aux matériels électriques à sécurité intrinsèque de la catégorie « ia» (voir norme européenne EN 50020, sécurité
intrinsèque 4.1), mais le système électrique de sécurité intrinsèque dans son ensemble doit être considéré comme un matériel
électrique unique.
3.3.Catégorie « ib » :
Les systèmes électriques de sécurité intrinsèque ou parties de tels systèmes sont de catégorie « ib» s'ils satisfont aux règles
applicables aux matériels électriques de la catégorie « ib » (voir norme euro-péenne EN 50020, sécurité intrinsèque 4.2), mais le
système électrique de sécurité intrinsèque dans son ensemble doit être considéré comme un matériel électrique unique.
4. Conducteurs d'interconnexion d'un système électrique de sécurité intrinsèque
4.1.Les paramètres électriques et toutes les caractéristiques des conducteurs d'interconnexion spécifiques d'un système électrique de
sécurité intrinsèque doivent, pour autant que la sécurité intrinsèque en dépend, être précisés dans les documents de certification
de ce système électrique.
4.2.Lorsqu'un câble multiconducteur contient des liaisons qui font partie de plus d'un circuit de sécurité intrinsèque, le câble doit
répondre aux règles ci-après
4.2.1. L'épaisseur radiale de l'isolant doit être appropriée au diamètre du conducteur. Si cet isolant est constitué par du
polyéthylène, son épaisseur radiale minimale doit être de 0,2 mm.
4.2.2. Avant de quitter l'usine de fabrication, le câble multiconducteur doit être soumis aux épreuves diélectriques, effectuées sous
courant alternatif, spécifiées soit en 4.2.2.1, soit en 4.2.2.2. Le succès de ces épreuves doit être attesté par un certificat d'épreuves
délivré par le constructeur du câble.
4.2.2.1. Ou bien chaque conducteur, avant assemblage dans le câble, est éprouvé sous une tension de valeur efficace égale à 3 000
V +(2 000 fois l'épaisseur radiale de l'isolant exprimée en mm) V ; le câble assemblé :
ƒ est éprouvé d'abord sous une tension de valeur efficace égale à 500 V appliquée entre l'ensemble des armures ou écrans
du câbles réunis électriquement entre eux et le faisceau de tous les conducteurs réunis électriquement entre eux, et
ƒ est éprouvé ensuite sous une tension de valeur efficace égale à 1 000 V appliquée entre un faisceau comprenant la moitié
des conducteurs du câble et un faisceau comprenant l'autre moitié des conducteurs.
4.2.2.2. Ou bien le câble assemblé :
ƒ est éprouvé d'abord sous une tension de valeur efficace égale à 1 000 V appliquée entre l'ensemble des armures ou écrans
du câble réunis électriquement entre eux et le faisceau de tous les conducteurs réunis électriquement entre eux, et
ƒ est éprouvé ensuite sous une tension de valeur efficace égale à 2 000 V appliquée successivement entre chaque
conducteur du câble et le faisceau formé par l'ensemble des autres conducteurs réunis électriquement entre eux.
4.2.3. Les épreuves diélectriques prescrites en 4.2.2 doivent être effectuées sous une tension alternative sensiblement sinusoïdale
de fréquence comprise entre 48 Hz et 62 Hz, délivrée par un transformateur de puissance appropriée, compte tenu de la capacité
du câble. Dans le cas des épreuves diélectriques sur câble terminé, la tension doit être augmentée régulièrement jusqu'à la valeur
spécifiée en un temps d'au moins 10 secondes et, ensuite, maintenue pendant au moins 60 secondes.
Ces épreuves sont effectuées par le fabricant du câble.
4.3.Aucun défaut entre les conducteurs d'un câble multiconducteur n'est à considérer si le système répond à l'une des deux règles ci-
après
4.3.1. Le câble est conforme à 4.2 et chaque circuit individuel à sécurité intrinsèque comporte un écran conducteur assurant un
taux de recouvrement au moins égal à 60 %.
Note. - Le raccordement éventuel de l'écran à la masse ou à la terre sera déterminé par les règles d'installation.
4.3.2. Le câble, conforme à 4.2, est protégé efficacement contre les détériorations et chaque circuit individuel à sécurité
intrinsèque présente, en fonctionnement normal, une tension crête égale ou inférieure à 60 volts.
4.4.Lorsqu'un câble multiconducteur est conforme à 4.2, mais pas à 4.3 et ne contient que des circuits de sécurité intrinsèque faisant
partie d'un même système électrique de sécurité intrinsèque, les défauts doivent être considérés entre un maximum de quatre
conducteurs du câble en plus de l'application de 3.2 ou de 3.3.

EL – 104 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 105 Arrêtés EL – A

4.5.Lorsqu'un câble multiconducteur est conforme à 4.2 mais pas à 4.3 et contient des circuits de sécurité intrinsèque faisant partie de
différents systèmes électriques de sécurité intrinsèque, chaque circuit de sécurité intrinsèque contenu dans ce câble doit présenter
un coefficient de sécurité égal à quatre fois celui requis en 3.2 ou en 3.3.
4.6.Lorsqu'un câble multiconducteur ne répond pas à 4.2 et 4.3, un nombre quelconque de défauts entre les conducteurs du câble
devra. être considéré en plus de l'application de 3.2 ou de 3.3.
4.7.Les documents de certification du système électrique de sécurité intrinsèque doivent spécifier les conditions d'utilisation résultant
de l'application de 4.3 à 4.6.
5. Accessoires utilisés dans les systèmes électriques de sécurité intrinsèque :
Les accessoires qui sont mentionnés dans les documents de certification comme faisant partie d'un système électrique de sécurité
intrinsèque doivent satisfaire aux points
- 6 et 7 de la norme européenne EN 50014 < Règles générales> ;
- 5 et 10.3 de la norme européenne EN 50020 < Sécurité intrinsèque i>.
Leur marquage doit au moins comporter le nom du constructeur ou sa marque commerciale déposée.
Note. - L'utilisation d'accessoires non certifiés est du domaine des règles d'installation.
6. Epreuves de type
Les systèmes électriques de sécurité intrinsèque doivent être éprouvés conformément aux règles relatives aux épreuves de type du
point 9 de la norme européenne EN 50020 « Sécurité intrinsèque i», mais compte tenu du point 4 de la présente annexe.
7. Marquage des systèmes électriques de sécurité intrinsèque ;
Les systèmes électriques certifiés de sécurité intrinsèque doivent être marqués par le détenteur du certificat du système sur l'un au
moins des matériels électriques du système se trouvant en un endroit « stratégique ». Le marquage doit comporter le marquage
minimal du point 26.5 de la norme européenne EN 50014 « Règles générales» et les lettres SYST.

ANNEXE

(A 1) Désignation du matériel ou système électrique certifié - type(s) certifié(s).


(A 2) Description du matériel ou système électrique certifié
(A 3) Documents descriptifs
(A 4) Paramètres spécifiques du ou des modes de protection concernés(1) :
(A 5) Marquage du matériel électrique certifié
Le marquage doit être visible, lisible et durable; il doit comporter les indications suivantes :
1. Se référer au point 26 de la norme européenne EN 50014 «règles générales» et, s'il y a lieu, aux normes européennes spécifiques
des modes de protection concernés. Si le certificat concerne plusieurs types certifiés, mentionner chaque type en totalité et indiquer «
ou bien» entre chaque type.
2. Le marquage normalement prévu par les normes de construction du matériel électrique concerné.
Se référer au point 26.2.11 de la norme européenne EN 50014 «règles générales ».
(A 6) Vérification et épreuves individuelles :
Mentionner les vérifications et épreuves auxquelles chaque exemplaire de matériel électrique doit avoir été soumis avant livraison
en application des règles de la norme européenne EN 50014 «règles générales» et des normes européennes spécifiques du ou des
modes de protection concernés. Les références de ces règles doivent être mentionnées.
Indiquer « néant» le cas échéant.
(A 7) Conditions spéciales -pour une utilisation sûre :
Indiquer ces conditions dans le cas où le certificat comporte le signe X à la suite de son numéro d'ordre. Dans le cas contraire,
indiquer « néant».

ANNEXE IV
MODÈLE DE CERTIFICAT DE CONFORMITÉ
AUX NORMES EUROPÉENNES

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 105


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 106

Réservé pour l'indication du nom et de l'adresse (postale, téléphonique, télex, etc.) de l'organisme agréé pour la délivrance des
certificats.

MATÉRIEL OU SYSTEME ÉLECTRIQUE


POUR MINES GRISOUTEUSES

(1) CERTIFICAT DE CONFORMITÉ


(2) Nom ou sigle de l'organisme agréé pour la délivrance des certificats. - Deux derniers chiffres du millésime de l'année de
délivrance du certificat. - Numéro d'ordre du certificat précédé de la lettre D, éventuellement signe X.
(3) Le présent certificat est délivré pour :
- désignation du matériel ou système électrique certifié ;
- type(s) certifié(s).
(4) a) Construit par :
- nom et adresse (postale) du constructeur ;
b) Soumis à la certification par :
- nom et adresse (postale) du pétitionnaire.
(5) Ce matériel ou système électrique et ses variantes éventuelles acceptées sont décrits dans l'annexe du présent certificat et dans les
documents descriptifs cités dans cette annexe.
(6) Le nom ou sigle, organisme agréé conformément à l'article 14 de la directive du Conseil des communautés européennes C.E.E. n°
82-130 du 15 février 1982 :
- certifie que ce matériel électrique est conforme aux normes européennes harmonisées :
ƒ référence de chaque norme européenne concernée, année de l'édition, référence de la norme nationale correspondante,
mention s'il y a lieu de l'annexe concernée de la directive précitée, et qu'il a subi avec succès les vérifications et épreuves
de type prescrites par ces normes ;
- certifie avoir établi un procès-verbal confidentiel de ces vérifications et épreuves. Eventuellement, référence de ce procès-
verbal.
(7) Le code de ce matériel électrique est :
EEx, le ou les sigle(s) des modes de protection. 1.
(8) Ce document ne peut être reproduit que dans son intégralité.
Le nombre à gauche de la barre oblique doit indiquer le numéro de la page du certificat, celui à droite doit indiquer le nombre de
pages du certificat, annexe comprise.
(9) Certificat de conformité; - Répéter le (2) de la page 1.
(10) Par le marquage du matériel électrique livré, le fabricant atteste, sous sa propre responsabilité, que ce matériel électrique est
conforme aux documents descriptifs cités dans l'annexe du présent certificat et qu'il a subi avec succès les vérifications et
épreuves individuelles prescrites par les normes européennes harmonisées mentionnées au point (6) ci-dessus.
(11) Le matériel électrique livré est autorisé à porter la marque distinctive communautaire définie dans l'annexe C de la directive
citée au point (6) ci-dessus. Cette marque figure sur la première page du présent certificat; elle doit être apposée sur le matériel
électrique de manière à être visible, lisible et durable.
(12) Le signe X, lorsqu'il est placé à la suite du numéro du certificat de conformité, indique que ce matériel électrique est soumis
aux conditions spéciales pour une utilisation sûre mentionnée dans l'annexe du présent certificat.
(13) Lieu et date (millésime, mois, jour) de l'établissement du certificat.
(14) Le directeur de l'organisme certificateur (signature).

ANNEXE V

MODÈLE DE CERTIFICAT DE CONFORMITÉ


AUX NORMES FRANÇAISES
[dessin supprimé par l’arrêté du 17 janvier 1995]
Réservé pour l'indication du nom et de l'adresse (postale, téléphonique, télex, etc.) de l'organisme agréé pour la délivrance des
certificats

MATÉRIEL OU SYSTÈME ÉLECTRIQUE


POUR MINES GRISOUTEUSES

(I) CERTIFICAT DE CONFORMITÉ

(1) Par exemple dans le cas de la sécurité intrinsèque les caractéristiques limites des circuits extérieurs (voir point 10.1 de la norme européenne EN 50020 «sécurité
intrinsèque i » ).
EL – 106 DRIRE BN / 21 juillet 2005
RGIE EL – page 107 Arrêtés EL – A

(2) Nom ou sigle de l'organisme agréé pour la délivrance des certificats. - Deux derniers chiffres du millésime de l'année de
délivrance du certificat. - Numéro d'ordre du certificat précédé de la lettre Y, éventuellement signe X.
(3) Le présent certificat est délivré pour :
- désignation du matériel ou système électrique certifié ;
- type(s) certifié(s).
(4) a) Construit par :
- nom et adresse (postale) du constructeur ;
b) Soumis à la certification par :
- nom et adresse (postale) du pétitionnaire.
(5) Ce matériel ou système électrique et ses variantes éventuelles acceptées sont décrits dans l'annexe du présent certificat et dans les
documents descriptifs cités dans cette annexe.
(6) Le nom ou sigle, organisme agréé conformément à l'article 6 du décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié :
- certifie que ce matériel électrique est conforme aux normes françaises homologuées ou anciennes normes
ƒ référence de chaque norme française ou ancienne norme concernée, année de l'homologation,
et qu'il a subi avec succès les vérifications et épreuves de type prescrites par ces normes ;
- certifie avoir établi un procès-verbal confidentiel de ces vérifications et épreuves.
Eventuellement, référence de ce procès-verbal.
(7) Le code de ce matériel électrique est :
EEx, le ou les sigle(s) des modes de protection, 1.
(8) Ce document ne peut être reproduit que dans son intégralité.
Le nombre à gauche de la barre oblique doit indiquer le numéro de la page du certificat, celui à droite doit indiquer le
nombre de pages du certificat, annexe comprise.
Page .../.. :
(9) Certificat de conformité. - Répéter le (2) de la page 1.
(10) Par le marquage du matériel électrique livré, le fabricant atteste, sous sa propre responsabilité, que ce matériel électrique est
conforme aux documents descripfs cités dans l'annexe du présent certificat et qu'il a subi avec succès les vérifications et épreuves
individuelles prescrites par les normes.
(11) Le matériel électrique livré n'est pas autorisé à porter la marque distinctive communautaire.
(12) Le signe X, lorsqu'il est placé à la suite du numéro du certificat de conformité, indique que ce matériel électrique est soumis
aux conditions spéciales pour une utilisation sûre mentionnée dans l'annexe du présent certificat.
(13) Lieu et date (millésime, mois, jour) de l'établissement du certificat.
(14) Le directeur de l'organisme certificateur (signature).

ANNEXE

(A 1) Désignation du matériel ou système électrique certifié :


type(s) certifié(s).
(A 2) Description du matériel ou système électrique certifié :
(A 3) Documents descriptifs :
(A 4)Paramètres spécifiques du ou des modes de protection concernés(1)
(A 5) Marquage du matériel électrique certifié :
Le marquage doit être visible, lisible et durable; il doit comporter les indications suivantes
1. Se référer au point 26 de l'ancienne norme NFC 23514 «Règles générales » et, s'il y a lieu, aux normes spécifiques des modes de
protection concernés. Si le certificat concerne plusieurs types certifiés, mentionner chaque type en totalité et indiquer « ou bien»
entre chaque type.
2. Le marquage normalement prévu parles normes de construction du matériel électrique concerné.
Se référer au point 26.2.11 de l'ancienne norme NFC 23514 «Règles générales ».
(A 6) Vérifications et épreuves individuelles :
Mentionner les vérifications et épreuves auxquelles chaque exemplaire de matériel électrique doit avoir été soumis avant
livraison en application des règles de l'ancienne norme NFC 23514 « Règles générales» et des normes spécifiques du ou des
modes de protection concernés. Les références de ces règles doivent être mentionnées.
Indiquer « néant» le cas échéant,
(A 7) Conditions spéciales pour une utilisation sûre :
Indiquer ces conditions dans le cas où le certificat comporte le signe X à la suite de son numéro d'ordre. Dans le cas contraire,
indiquer «néant».

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 107


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 108

ANNEXE VI
[modifié par l’arrêté du 17 janvier 1995]
MODÈLE DE CERTIFICAT DE CONTRÔLE

MATERIEL OU SYSTEME ELECTRIQUE POUR MINES GRISOUTEUSES

1° Certificat de contrôle, non délivré en application de la directive (C.E.E.) n° 82-130 ;


2° Nom ou sigle de l'organisme agréé pour la délivrance des certificats. Deux derniers chiffres du millésime de l'année de délivrance
du certificat. Numéro d'ordre du certificat, éventuellement signe X. Numéro d'homologation du ministre de l'industrie ;
3° Le présent certificat est délivré pour :
- désignation du matériel ou système électrique certifié ;
- type(s) certifié(s).
4° a) Construit par :
nom et adresse (postale) du constructeur ;
b) Soumis à la certification par :
nom et adresse (postale) du pétitionnaire.
5° Ce matériel ou système électrique et ses variantes éventuelles acceptées sont décrits dans l'annexe du présent certificat et dans les
documents descriptifs cités dans cette annexe.
6° Le nom ou sigle, organisme agréé conformément à l'article 6 du décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié, certifie que ce
matériel électrique présente une sécurité au moins égale à celle qu'assure le matériel conforme aux normes ;
7° Le code de ce matériel électrique est CORSS, le ou les sigle(s) des modes de protection, 1 ;
8° Ce document ne peut être reproduit que dans son intégralité. Le nombre à gauche de la barre oblique doit indiquer le numéro de
la page du certificat, celui à droite doit indiquer le nombre de pages du certificat, annexe comprise.
Page .../...
9° Certificat de contrôle. Répéter le 2° de la page 1.
10° Par le marquage du matériel électrique livré, le fabricant atteste, sous sa propre responsabilité, que ce matériel électrique est
conforme aux documents descriptifs cités dans l'annexe du présent certificat et qu'il a subi avec succès les vérifications et
épreuves individuelles prescrites au point A 6 de l'annexe.
11° Le matériel électrique livré n'est pas autorisé à porter la marque distinctive communautaire.
12° Le signe X, lorsqu'il est placé à la suite du numéro du certificat de contrôle, indique que ce matériel électrique est soumis aux
conditions spéciales pour une utilisation sûre mentionnée dans l'annexe du présent certificat.
13° Lieu et date (millésime, mois, jour) de l'établissement du certificat ;
14° Le directeur de l'organisme certificateur (signature).

ANNEXE

(A 1) Désignation du matériel ou système électrique certifié


- type(s) certifié(s).
(A 2) Description du matériel ou système électrique certifié
(A 3) Documents descriptifs
(A 4) Paramètres spécifiques du ou des modes de protection concernés(1)
(A 5) Marquage du matériel électrique certifié
Le marquage doit être visible, lisible et durable; il doit comporter les indications suivantes
1. Le nom ou sigle de l'organisme ayant établi le certificat ;
- le numéro du certificat.
2. Le marquage normalement prévu par les normes de construction du matériel électrique concerné.
(A 6) Vérifications et épreuves individuelles
Mentionner les vérifications et épreuves auxquelles chaque exemplaire de matériel électrique doit avoir été soumis avant
livraison. Indiquer « néant >,le cas échéant.
(A 7) Conditions spéciales pour une utilisation sûre :
Indiquer ces conditions dans le cas où le certificat comporte le signe X à la suite de son numéro d'ordre. Dans le cas contraire,
indiquer « néant».

(1) Par exemple dans le cas de la sécurité intrinsèque


intrinsèque,les
lescaractéristiques
caractéristiqueslimites
limitesdes
descircuits
circuitsextérieurs
extérieurs(voir
(voirpoint
point10.1
10.1de
delalanorme
normeNFC
européenne
23520 «sécurité
EN 50 020intrinsèque
Sécurité
i»).
intrinsèque i).
EL – 108 DRIRE BN / 21 juillet 2005
RGIE EL – page 109 Arrêtés EL – A

ANNEXE VII
[modifié par l’arrêté du 17 janvier 1995]

MATERIEL ELECTRIQUE POUR ATMOSPHERES EXPLOSIBLES DU GROUPE 1

I. - Marque distinctive communautaire

II. - Marquage du matériel électrique


objet d'un certificat de contrôle
Lorsqu'un type de matériel non conforme aux normes harmonisées a été l'objet d'un certificat de contrôle prévu à l'article 7,
paragraphe 2, la marque distinctive communautaire doit être suivie au moins par le marquage suivant :
1. Le symbole S signifiant qu'il s'agit d'un matériel électrique pour les mines grisouteuses couvert par un certificat de contrôle. Ce
symbole doit être placé immédiatement à la suite de la marque distinctive communau-taire, comme indiqué ci-après ;
2. Les deux derniers chiffres du millésime de l'année de délivrance du certificat de contrôle ;
3. Le numéro d'ordre dans l'année du certificat de contrôle ;
4. Le nom ou le sigle de l'organisme agréé de certification ;
5. Le nom du constructeur ou sa marque commerciale déposée ;
6. La désignation du type donné parle constructeur ;
7. Le numéro de fabrication ;
8. Si la station d'essais estime qu'il est nécessaire d'indiquer des conditions spéciales pour une utilisation sûre, le signe X sera placé
après la référence du certificat ;
9. Le marquage normalement prévu parles normes de construction de matériel électrique ;
10. Toutes autres indications complémentaires estimées nécessaires par l'organisme agréé de certification.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 109


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 110

ARRÊTÉ DU 5 MAI 1994


portant dispositions relatives à la certification du matériel électrique utilisable en atmosphère
explosive dans les lieux autres que les mines grisouteuses

(Journal Officiel du 26 juillet 1994)


Modifié par l’arrêté du 17 janvier 1995 (Journal Officiel du 3 mars 1995)

Le ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur,


Vu le décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié portant règlement de la construction du matériel électrique utilisable en
atmosphère explosive, et notamment son article 5 ;
Vu la directive C.E.E. n° 76-117 du 18 décembre 1975 du Conseil des communautés européennes concernant le rapprochement
des législations des Etats membres relatives au matériel électrique utilisable en atmosphère explosible ;
Vu la directive C.E.E. n° 79-196 du 6 février 1979 du Conseil des communautés européennes concernant le rapprochement des
législations des Etats membres relatives au matériel électrique utilisable en atmosphère explosible mettant en couvre certains modes
de protection ;
Vu la directive C.E.E. n° 84-47 du 16 janvier 1984 de la Commission des communautés européennes portant adaptation au progrès
technique de la directive C.E.E. n° 79-196 du 6 février 1979 ;
Vu la directive C.E.E. n° 88-571 du 10 novembre 1988 de la Commission des communautés européennes portant adaptation au
progrès technique de la directive C.E.E. n° 79-196 du 6 février 1979 ;
Vu la directive C.E.E. n° 90-487 du 17 septembre 1990 du Conseil des communautés européennes modifiant la directive C.E.E. n°
79-196 du 6 février 1979 ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 26 octobre 1993 ;
Sur proposition de la commission du matériel électrique utilisable en atmosphère explosive,

Arrête :
TITRE Ier : SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES

Article 1er
Pour la construction du matériel électrique utilisable dans les seules atmosphères explosibles constituées d'un mélange, à la
pression atmosphérique, d'air et de substances inflammables à l'état de gaz, de vapeur ou de brouillard, à l'exclusion de poussières, et
dans les lieux autres que les mines grisouteuses, on distingue les modes de protection suivants :
• immersion dans l'huile « o » ;
• surpression interne « p » ;
• remplissage pulvérulent « q» ;
• enveloppe antidéflagrante « d» ;
• sécurité augmentée « e » ;
• sécurité intrinsèque «i » ;
• encapsulage « m »,
• et les modes de protection particuliers fixés par les normes mentionnées aux paragraphes 2 des tableaux 1 et 2 de l'annexe I.

Article 2
Pour chacun des modes de protection dont il est fait mention à l'article 1" du présent arrêté, les normes qui figurent à l'annexe I
fixent les spécifications, vérifications, épreuves et marquages prévus à l'article 5 du décret n°78-779 du 17 juillet 1978 modifié.

TITRE II : ORGANISMES AGRÉÉS

Article 3
1. Les organismes suivants sont agréés pour l'application des dispositions des articles 6 et 7 du décret n° 78-779 du 17 juillet 1978
modifié :
Institut national de l'environnement industriel et des risques (Inéris) à Verneuil-en-Halatte (Oise) ;
Laboratoire central des industries électriques (L.C.I.E.) à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).
2. L'agrément prononcé au bénéfice d'un organisme, en application du paragraphe 1 ci-dessus, n'est pas valable pour le matériel
construit par cet organisme.

EL – 110 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 111 Arrêtés EL – A

TITRE III : CERTIFICATS DE CONFORMITÉ OU DE CONTRÔLE

Article 4
En application de l'article 9 du décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié, les modalités de délivrance des certificats de
conformité ou de contrôle prévus aux articles 6 et 7 dudit décret sont fixées par les articles 5 à 7 ci-après.

Article 5
Pour chaque type de matériel, le pétitionnaire adresse sa demande à l'un des organismes agréés en application de l'article 3 du
présent arrêté, qui en accuse réception; il y joint les documents descriptifs donnant une définition correcte et complète de la sécurité
du matériel (la notice descriptive ainsi que les plans et les figures nécessaires). Le ou les matériels devant subir les essais doivent être
mis à la disposition de l'organisme concerné.
Après avoir procédé aux essais, épreuves et vérifications, l'organisme agréé établit, selon le cas, le certificat de conformité ou le
projet de certificat de contrôle en y mentionnant, s'il y a lieu, les conditions de vérifications et d'épreuves individuelles des matériels
et les conditions particulières d'utilisation.

Article 6
Le certificat de conformité est délivré au pétitionnaire directement par l'organisme agréé.

Article 7
1. Le projet de certificat de contrôle est transmis par l'organisme agréé au ministre chargé de l'industrie pour homologation, après
consultation de la commission du matériel électrique utilisable en atmosphère explosive. Le certificat homologué est renvoyé à
l'organisme agréé qui le délivre au pétitionnaire. En cas de refus d'homologation, le ministre retourne le dossier à l'organisme
agréé en indiquant les motifs du refus.
2. Si le certificat de contrôle doit être délivré en application de la directive (C.E.E.) n° 76-117 susvisée, il est procédé
conformément aux dispositions de l'article 9 de cette directive, après consultation et avis favorable de la commission du matériel
électrique utilisable en atmosphère explosive.

Article 8
1. Chacun des organismes agréés tient à la disposition du ministre chargé de l'industrie un exemplaire des documents descriptifs de
chaque matériel électrique, les résultats des essais, épreuves et vérifications et le certificat de conformité ou de contrôle.
Les organismes agréés communiquent chaque année au ministre chargé de l'industrie la liste des matériels électriques ayant reçu
un certificat de conformité ou de contrôle.
2. En outre pour les matériels électriques certifiés dans le cadre des normes européennes harmonisées :
- une copie des indications principales du certificat de conformité aux normes européennes est transmise par l'organisme agréé
à la Commission des communautés européennes et aux Etats membres dans un délai d'un mois à partir de la délivrance du
certificat ;
- l'organisme agréé qui procède aux vérifications et épreuves du matériel électrique en établit un procès-verbal tenu à la
disposition des Etats membres ;
- les documents utilisés pour la certification du matériel électrique et conservés par l'organisme agréé sont tenus, en cas de
besoin, à la disposition de la commission et des autres Eau membres en vue d'un examen particulier en matière de sécurité, le
caractère confidentiel de ces documents étant respecté.

Article 9
Toute modification affectant le mode de protection de l'un des éléments définis dans les documents descriptifs d'un type de
matériel certifié et entraînant une modification de son marquage implique la délivrance d'un nouveau certificat.
Les modifications du matériel qui ne conduisent pas. à une modification de son marquage peuvent faire l'objet d'avenants au
certificat initial délivrés selon la procédure susvisée en vigueur pour les certificats.
De telles modifications ne peuvent être faites que par le constructeur ou avec son accord.

Article 10
1. Les certificats de conformité aux normes européennes harmonisées doivent être établis conformément au modèle figurant en
annexe II du présent arrêté.
2. Les certificats de conformité aux normes françaises doivent être établis conformément au modèle figurant en annexe III du
présent arrêté.
3. Les certificats de contrôle qui ne sont pas délivrés en application de la directive (C.E.E.) n° 76-117 susvisée doivent être établis
conformément au modèle figurant en annexe IV du présent arrêté.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 111


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 112

TITRE IV : MARQUAGE

Article11
1. Seul le matériel électrique, objet d'un certificat de conformité ou de contrôle dans le cadre de la directive (C.E.E.) n° 76-117 du
18 décembre 1975, portera la marque distinctive communautaire figurant à l'annexe V du présent arrêté.
2. Le matériel électrique, objet d'un certificat de conformité dans le cadre de la directive (C.E.E.) n° 76-117 susvisée, devra porter
de façon visible, lisible et durable le marquage prévu dans les normes européennes harmonisées.
3. Pour le matériel ayant fait l'objet d'un certificat de conformité aux normes françaises, le marquage doit être conforme aux
prescriptions de la section V de l'ancienne norme NFC 23-514 ainsi qu'aux prescriptions complémentaires éventuelles des normes
spécifiques.

Article 12
Pour le matériel ayant fait l'objet d'un certificat de contrôle attestant qu'il présente une sécurité au moins égale à celle qu'assure le
matériel conforme aux normes, mais n'étant pas délivré en application de la directive (C.E.E.) n° 76-117 susvisée, le marquage doit
être celui qui est indiqué dans le certificat. I1 comporte, en particulier, le symbole ATEX et les références du certificat.

TITRE V : DISPOSITIONS DIVERSES

Article 13
L'arrêté du 9 août 1978 concernant les dispositions relatives à la construction du matériel électrique utilisable en atmosphère
explosive dans les lieux autres que les mines grisouteuses, modifié par les arrêtés des 6 avril 1981, 7 septembre 1982, 1°1 février
1984, 11 avril 1989, 28 décembre 1990 et le, juillet 1991, est abrogé.
Les certificats délivrés dans les conditions prévues audit arrêté conservent leur validité.

Artide14
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 5 mai 1994.


Pour le ministre et par délégation
Par empêchement du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie
L'ingénieur général des mines,
D. PETIT

EL – 112 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 113 Arrêtés EL – A

ANNEXE I
[Modifié par l’arrêté du 17 janvier 1995, art. 1er]

TABLEAU 1

Les normes harmonisées auxquelles un matériel doit être conforme selon son mode de protection sont les normes européennes
dont les références figurent dans le tableau suivant (les certificats établis sur la base des normes mentionnées dans le tableau ci-
dessous sont dits « de génération D»; la lettre D doit figurer en tête du numéro d'ordre de chacun des certificats) :

NUMÉRO TITRE ÉDITION DATE

I - Modes de protection généraux


EN 50014 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Règles générales 1 Mars 1977
- amendement n°1 Juillet 1979
- amendement n°2 Juin 1982
- amendements n° 3 et n°4 Décembre 1982
- amendement n°5 Février 1986
EN 50015 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Immersion dans l’huile « o » 1 Mars1977
amendement n°1 Juillet 1979
EN 50016 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Suppression interne « p » 1 Mars 1977
amendement n°1 Juillet 1979
EN 50017 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Remplissage pulvérulent « q » 1 Mars 1977
amendement n°1 Juillet 1979
EN 50018 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Enveloppe antidéflagrante « d » 1 Mars 1977
- amendement n°1 Juillet 1979
- amendement n°2 Décembre 1982
- amendement n° 3 Novembre 1985
EN 50019 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Sécurité augmentée « e » 1 Mars 1977
- amendement n°1 Juillet 1979
- amendement n°2 Septembre 1983
- amendement n° 3 Décembre 1985
- amendement n°4 Octobre 1989
- amendement n°5 Août 1990
EN 50020 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Sécurité intrinsèque « i » 1 Mars 1977
- amendement n°1 Juillet 1979
- amendement n°2 Décembre 1985
- amendement n° 3 Mai 1990
- amendement n°4 Mai 1990
- amendement n°5 Mai 1990
EN 50028 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Encapsulage « m » 1 Février 1987
EN 50039 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Systèmes électriques de sécurité intrinsèque « i » 1 Mars 1990
II – Modes de protection particuliers
EN 50050 Equipement manuel de protection électrostatique 1 Janvier 1986
EN 50053 Pistolets manuels de projection électrostatique de peinture
(partie 1) avec une énergie limite de 0,24 mJ et leur matériel associé 1 Février 1987(1)
EN 50053 Pistolets manuels de projection électrostatique de poudre
(partie 2) avec une énergie limite de 5 mJ et leur matériel associé 1 Juin 1989(1)
EN 50053 Pistolets manuels de projection électronique de flock avec
(partie 3) une énergie limite de 0,24 mJ ou 5 mJ et leur matériel 1 Juin 1989(1)
associé
(1) Seuls les paragraphes relatifs à la construction du matériel prévus dans la norme EN 50053, parties 1, 2 et 3 sont
d’application.

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 113


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 114

TABLEAU 2
Normes françaises homologuées et anciennes normes par référence auxquelles un certificat de conformité peut être délivré

NUMÉRO TITRE DATE

I – Modes de protection généraux


NF C 23-514 Matériel électrique pour atmosphères explosible :
Règles générales Mai 1982
additif 2 Mai 1982
additif 3 et 4 Juillet 1983
additif 5 Juillet 1986
NF C 23-515 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Immersion dans l’huile « o » Mai 1982
NF C 23-516 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Suppression interne « p » Mai 1982
NF C 23-517 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Remplissage pulvérulent « q » Mai 1982
NF C 23-518 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Enveloppe antidéflagrante « d » Mai 1982
additif 2 Juillet 1983
additif 3 Juillet 1986
NF C 23-519 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Sécurité augmentée « e » Mai 1982
additif 2 Janvier 1984
additif 3 Juillet 1986
additif 4 Janvier 1993
additif 5 Janvier 1993
NF C 23-520 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Sécurité intrinsèque « i » Mai 1982
additif 2 Juillet 1986
additif 3 Janvier 1993
additif 4 Janvier 1993
additif 5 Janvier 1993
NF EN 50028 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
(indice de classement C Encapsulage « m » Décembre 1987
23-528)
NF C 23-539 Matériel électrique pour atmosphères explosibles :
Systèmes électriques de sécurité intrinsèque Octobre 1981
II – Modes de protection particuliers
NF C 23-550 Matériel électrique pour atmosphères explosibles, équipement manuel Septembre 1986
de protection électrostatique
Règles de sélection, d’installation et d’utilisation des équipements de
projection électrostatique pour produits inflammables :
NF EN 50053-1 Partie 1 : Pistolets manuels de projection électrostatique de peinture
(indice de classement : avec une énergie limite de 0,24 mJ et leur matériel associé Septembre 1987
C 23-553-1)
NF EN 50053-2 Partie 2 : Pistolets manuels de projection électrostatique de poudre
(indice de classement : avec une énergie limite de 5 mJ et leur matériel associé Juillet 1992
C 23-553-2)
NF EN 50053-3 Partie 3 : Pistolets manuels de projection électrostatique de flock avec
indice de classement C une énergie limite de 0,24 mJ ou 5 mJ et leur matériel associé Juillet 1992
23-553-3)

Nota. - Les paragraphes de la norme NF EN 50053 qui sont visés sont les paragraphes concernant la construction du matériel.
La norme NF C 23-514 ainsi que ses additifs 2 à 5 ont été annulés à compter du 20 avril 1993 par décision du directeur général de l'Afnor n° 93-08 du 20 mars 1993.
Les spécifications, vérifications, épreuves et marquages fixés par l'ancienne norme restent toutefois valables pour l'application de l'article 2 de l'arrêté du 5 mai 1994
susvisé.

EL – 114 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 115 Arrêtés EL – A

ANNEXE II

MODÈLE DE CERTIFICAT DE CONFORMITÉ


AUX NORMES EUROPÉENNES

Réservé pour l'indication du nom et de l'adresse (postale, téléphonique, télex, etc.) de l'organisme agréé pour la délivrance des
certificats

MATÉRIEL OU SYSTÈME ÉLECTRIQUE


POUR ATMOSPHÈRES EXPLOSIVES

(1) CERTIFICAT DE CONFORMITÉ


(2) Nom ou sigle de l'organisme agréé pour la délivrance des certificats. - Deux derniers chiffres du millésime de l'année de
délivrance du certificat. - Numéro d'ordre du certificat précédé de la lettre D, éventuellement signe X.(3) Le présent certificat est
délivré pour
- désignation du matériel ou système électrique certifié ;
- type(s) certifié(s)
(4) a) Construit par :
nom et adresse (postale) du constructeur ;
b) Soumis à la certification par :
- nom et adresse (postale) du pétitionnaire.
(5) Ce matériel ou système électrique et ses variantes éventuelles acceptées sont décrits dans l'annexe du présent certificat et "dans
les documents descriptifs cités dans cette annexe.
(6) Le nom ou sigle, organisme agréé conformément à l'article 14 de la directive du Conseil des communautés européennes n°
76/117/C.E.E. du 18 décembre 1975
- certifie que ce matériel électrique est conforme aux normes européennes harmonisées
ƒ référence de chaque norme européenne concernée, année de l'édition, référence de la norme nationale correspondante,
mention s'il y a lieu de l'annexe concernée de la directive précitée ;
- et qu'il a subi avec succès les vérifications et épreuves de type prescrites par ces normes ;
- certifie avoir établi un procès-verbal confidentiel de ces vérifications et épreuves ;
ƒ éventuellement, référence de ce procès-verbal.
(7) Le code de ce matériel électrique est :
EEx, le ou ,les sigle(s) des modes de protection, II.
(8) Ce document ne peut être reproduit que dans son intégralité.
Le nombre à gauche de la barre oblique doit indiquer le numéro de la page du certificat, celui à droite doit indiquer le nombre de
pages du certificat, annexe comprise.
Page ...L..
(9) Certificat de conformité. - Répéter le (2) ci-dessus.
(10) Par le marquage du matériel électrique livré, le fabricant atteste, sous sa propre responsabilité, que ce matériel électrique est
conforme aux documents descriptifs cités dans l'annexe du présent certificat et qu'il a subi avec succès les vérifications et
épreuves individuelles prescrites par les normes européennes harmonisées mentionnées au point (6) ci-dessus.
(11) Le matériel électrique livré est autorisé à porter la marque distinctive communautaire définie dans l'annexe II de la directive
n° 79/196/C.E.E. du 6 février 1979. Cette marque figure sur la première page du présent certificat; elle doit être apposée sur le
matériel électrique de manière à être visible, lisible et durable.
(12) Le signe X, lorsqu'il est placé à la suite du numéro du certificat de conformité, indique que ce matériel électrique est soumis
aux conditions spéciales pour une utilisation sûre mentionnée dans l'annexe du présent certificat.
(13) Lieu et date (millésime, mois, jour) de l'établissement du certificat.
(14) Le directeur de l'organisme certificateur (signature).

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 115


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 116

ANNEXE

(A 1) Désignation du matériel ou système électrique certifié


- type(s) certifié(s).
(A 2) Description du matériel ou système électrique certifié
(A 3) Documents descriptifs
(A 4) Paramètres spécifiques du ou des modes de protection concernés(1)
(A 5) Marquage du matériel électrique certifié
Le marquage doit être visible, lisible et durable; il doit comporter les indications suivantes :
1. Se référer au point 26 de la norme européenne EN 5 0 014 « règles générales» et, s'il y a lieu, aux normes européennes
spécifiques des modes de protection concernés. Si le certificat concerne plusieurs types certifiés, mentionner chaque
type en totalité et indiquer « ou bien » entre chaque type.
2. Le marquage normalement prévu parles normes de construction du matériel électrique concerné.
Se référer au point 26.2.11 de la norme européenne EN 50 014 «règles générales ».
(A 6) Vérifications et épreuves individuelles
Mentionner les vérifications et épreuves auxquelles chaque exemplaire de matériel électrique doit avoir été soumis avant
livraison en application des règles de la norme européenne EN 50 014 «règles générales» et des normes européennes spécifiques
du ou des modes de protection concernés. Les références de ces règles doivent être mentionnées.
Indiquer « néant» le cas échéant.
(A 7) Conditions spéciales pour une utilisation sûre :
Indiquer ces conditions dans le cas où le certificat comporte le signe X à la suite de son numéro d'ordre. Dans le cas contraire,
indiquer« néant».

ANNEXE III

MODÈLE DE CERTIFICAT DE CONFORMITÉ AUX NORMES FRANÇAISES


[Dessin de la marque communautaire supprimé par arrêté du 15 janvier 1995, article 1er]

Réservé pour l'indication du nom et de l'adresse (postale, téléphonique, télex, etc.) de l'organisme agréé pour la délivrance des
certificats
MATÉRIEL OU SYSTÈME ÉLECTRIQUE
POUR ATMOSPHÈRES EXPLOSIVES

(1) CERTIFICAT DE CONFORMITÉ


(2) Nom ou sigle de l'organisme agréé pour la délivrance des certificats. - Deux derniers chiffres du millésime de l'année de
délivrance du certificat. - Numéro d'ordre du certificat précédé de la lettre « Y », éventuellement signe X.
(3) Le présent certificat est délivré pour :
- désignation du matériel ou système électrique certifié ;
- type(s) certifié(s).
(4) a) Construit par
- nom et adresse (postale) du constructeur ;
b) Soumis à la certification par
- nom et adresse (postale) du pétitionnaire.
(5) Ce matériel ou système électrique et ses variantes éventuelles acceptées sont décrits dans l'annexe du présent certificat et dans les
documents descriptifs cités dans cette annexe.
(6) Le nom ou sigle, organisme agréé conformément à l'article 6 du décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié
- certifie que ce matériel électrique est conforme aux normes françaises homologuées ou anciennes normes
ƒ référence de chaque norme française ou ancienne norme concernée, année de l'homologation, et qu'il a subi avec succès
les vérifications et épreuves de type prescrites par ces normes ;
- certifie avoir établi un procès-verbal confidentiel de ces vérifications et épreuves ;
ƒ éventuellement, référence de ce procès-verbal.
(7) Le code de ce matériel électrique est :
EEx, le ou les sigle(s) des modes de protection, II.
(8) Ce document ne peut être reproduit que dans son intégralité.
Le nombre à gauche de la barre oblique doit indiquer le numéro de la page du certificat, celui à droite doit indiquer le nombre de
pages du certificat, annexe comprise.

(1) Par exemple, dans le cas de la sécurité intrinsèque, les caractéristiques limites des circuits extérieurs (voir point 10.1 de la norme européenne EN 50 020 «sécurité
intrinsèque i N).
EL – 116 DRIRE BN / 21 juillet 2005
RGIE EL – page 117 Arrêtés EL – A

Page .../...
(9) Certificat de conformité. - Répéter le (2) ci-avant.
(10) Par le marquage du matériel électrique livré, le fabricant atteste, sous sa propre responsabilité, que ce matériel électrique est
conforme aux documents descriptifs cités dans l'annexe du présent certificat et qu'il a subi avec succès les vérifications et
épreuves individuelles prescrites par les normes.
(11) Le matériel électrique livré n'est pas autorisé à porter la marque distinctive communautaire.
(12) Le signe X, lorsqu'il est placé à la suite du numéro du certificat de conformité, indique que ce matériel électrique est soumis
aux conditions spéciales pour une utilisation sûre mentionnée dans l'annexe du présent certificat.
(13) Lieu et date (millésime, mois, jour) de l'établissement du certificat.
(14) Le directeur de l'organisme certificateur (signature).

ANNEXE IV

MODÈLE DE CERTIFICAT DE CONTRÔLE (1)


[Dessin de la marque communautaire supprimé par arrêté du 17 janvier 1995, article 1er]

Réservé pour l'indication du nom et de l'adresse (postale, téléphonique, télex, etc.) de l'organisme agréé pour la délivrance des
certificats
MATÉRIEL OU SYSTÈME ÉLECTRIQUE
POUR ATMOSPHÈRES EXPLOSIVES

(1) CERTIFICAT DE CONTRÔLE


Non délivré en application de la directive C.E.E. n° 76-117.
(2) Nom ou sigle de l'organisme agréé pour la délivrance des certificats. - Deux derniers chiffres du millésime de l'année de
délivrance du certificat. - Numéro d'ordre du certificat, éventuellement signe X. - Numéro d'homologation du ministre de
l'industrie.
(3) Le présent certificat est délivré pour :
- désignation du matériel ou système électrique certifié ;
- type(s) certifié(s).
(4) a) Construit par :
- nom et adresse (postale) du constructeur ;
b) Soumis à la certification par
- nom et adresse (postale) du pétitionnaire.
(5) Ce matériel ou système électrique et ses variantes éventuelles acceptées sont décrits dans l'annexe du présent certificat et dans les
documents descriptifs cités dans cette annexe.
(6) Le nom ou sigle, organisme agréé conformément à l'article 6 du décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié :
- certifie que ce matériel électrique présente une sécurité au moins égale à celle qu'assure le matériel conforme aux normes.
(7) Le code de ce matériel électrique est :
ATEX, le ou les sigles) des modes de protection, II.
(8) Ce document ne peut être reproduit que dans son intégralité.
Le nombre à gauche de la barre oblique doit indiquer le numéro de la page du certificat, celui à droite doit indiquer le nombre de
pages du certificat, annexe comprise.
Page .../...
(9) Certificat de «contrôle »(1). - Répéter le (2) ci-avant.
(10) Par le marquage du matériel électrique livré, le fabricant atteste, sous sa propre responsabilité, que ce matériel électrique est
conforme aux documents descriptifs cités dans l'annexe du présent certificat et qu'il a subi avec succès les vérifications et
épreuves individuelles prescrites au point A 6 de l'annexe.
(11) Le matériel électrique livré n'est pas autorisé à porter la marque distinctive communautaire.
(12) Le signe X, lorsqu'il est placé à la suite du numéro du certificat de «contrôle» (1), indique que ce matériel électrique est
soumis aux conditions spéciales pour une utilisation sûre mentionnée dans l'annexe du présent certificat.
(1 3) Lieu et date (millésime, mois, jour) de l'établissement du certificat.
(14) Le directeur de l'organisme certificateur (signature).

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 117


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 118

ANNEXE

(A 1) Désignation du matériel ou système électrique certifié


- type(s) certifié(s).
(A 2) Description du matériel ou système électrique certifié
(A 3) Documents descriptifs
(A 4) Paramètres spécifiques du ou des modes de protection concernés(1)
(A 5) Marquage du matériel électrique certifié
Le marquage doit être visible, lisible et durable; il doit comporter au moins les indications suivantes :
1. Le nom ou sigle de l'organisme ayant établi le certificat ;
- le numéro du certificat.
2. Le marquage normalement prévu parles normes de construction du matériel électrique concerné.
(A 6) Vérifications et épreuves individuelles :
Mentionner les vérifications et épreuves auxquelles chaque exemplaire de matériel électrique doit avoir été soumis avant
livraison.
Indiquer «néant» le cas échéant.
(A 7) Conditions spéciales pour une utilisation sûre :
Indiquer ces conditions dans le cas où le certificat comporte le signe X à la suite de son numéro d'ordre. Dans le cas contraire,
indiquer « néant».

ANNEXE V

MARQUE COMMUNAUTAIRE

(1) Par exemple, dans le cas de la sécurité intrinsèque, les caractéristiques limites des circuits extérieurs (voir point 10.1 de la norme européenne EN 50 020 « sécurité
intrinsèque i»).
EL – 118 DRIRE BN / 21 juillet 2005
RGIE EL – page 119 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 17 JANVIER 1995


modifiant l'arrêté du 5 mai 1994 portant dispositions relatives à la certification d u matériel électrique
utilisable dans les mines grisouteuses

(Journal Officiel du 4 mars 1995)

Le ministre de l'industrie, des postes et télécommunication et du commerce extérieur,


Vu la directive (C.E.E.) n° 82-130 du Conseil des communautés européennes du 15 février 1982 concernant le rapprochement des
législations des Etats membres relatives au matériel électrique utilisable en atmosphère explosive des mines grisouteuses ;
Vu la directive (C.E.) n° 94-44 de la Commission des communautés européennes du 19 décembre 1994 portant adaptation au
progrès technique de la directive (C.E.E.) n° 82-130 du 15 février 1982 ;
Vu le décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié portant règlement de la construction du matériel électrique utilisable en
atmosphère explosive, et notamment son article 5 ;
Vu l'arrêté du 5 mai 1994 portant dispositions relatives à la certification du matériel électrique utilisable dans les mines
grisouteuses ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 20 décembre 1994 ;
Sur proposition de la commission des recherches scientifiques et techniques sur la sécurité et la santé dans les industries
extractives,

Arrête :

Article 1er
« Le tableau 1, ci-joint, est à substituer à celui du tableau 1 de l'annexe I ;
« Le tableau 2, ci-joint, est à substituer à celui du tableau 2 de l'annexe I ;
« La lettre C prévue au point 2 de l'annexe IV est remplacée par la lettre D ;
« Le dessin de la marque communautaire figurant à l'annexe V est supprimé ;
«L'annexe VI de l'arrêté du 5 mai susvisé est supprimée ;
« L'annexe VI et l'annexe VII de l'arrêté du 5 mai susvisé sont celles ci-après annexées.»

Article 2
Les modifications susvisées sont immédiatement applicables. Toutefois, des certificats de conformité ou de contrôle peuvent être
délivrés jusqu'au 1er janvier 1997 aux matériels satisfaisant aux dispositions de l'arrêté du 5 mai 1994 non modifié portant
dispositions relatives à la certification du matériel électrique utilisable dans les mines grisouteuses.

Article 3
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 17 janvier 1995.


Pour le ministre et par délégation
Par empêchement du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie
L'ingénieur général des mines,
D. PETIT

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 119


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 120

ARRÊTÉ DU 17 JANVIER 1995


modifiant l'arrêté du 5 mai 1994 portant dispositions relatives à la certification du matériel électrique
utilisable en atmosphère explosive dans des lieux autres que les mines grisouteuses

(Journal Officiel du 3 mars 1995)


Le ministre de l'industrie, des postes et télécommunications et du commerce extérieur,
Vu la directive C.E.E. n° 79-196 du 6 février 1979 du Conseil des communautés européennes concernant le rapprochement des
législations des Etats membres relatives au matériel électrique utilisable en atmosphère explosive mettant en œuvre certains modes de
protection ;
Vu la directive C.E. n° 94-26 du 15 juin 1994 de la Commission des communautés européennes portant adaptation au progrès
technique de la directive C.E.E. n° 79-196 du 6 février 1979 ;
Vu le décret n° 78-779 du 17 juillet 1978 modifié portant règlement de la construction du matériel électrique utilisable en
atmosphère explosive ;
Vu l'arrêté du 5 mai 1994 portant dispositions relatives à la certification du matériel électrique utilisable en atmosphère explosive
dans les lieux autre que les mines grisouteuses ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 20 décembre 1994 ;
Sur proposition de la commission du matériel électrique utilisable en atmosphère explosive,

Arrête :

Article 1er
Sont modifiés ainsi qu'il suit :
- le tableau 1 de l'annexe I est remplacé par le tableau 1 ci-joint ;
- le tableau 2 de l'annexe I est remplacé par le tableau 2 ci-joint ;
- la lettre C prévue au point (2) de l'annexe II est remplacée par la lettre D ;
- les dessins de la marque communautaire figurant aux annexes 111 et IV sont supprimés ;
- aux points 9 et 12 de l'annexe IV, le mot «conformité » est remplacé par le mot « contrôle ».

Article 2
Les modifications susvisées sont immédiatement applicables. Toutefois, des certificats de conformité ou de contrôle peuvent être
délivrés jusqu'au 11 mars 1996 aux matériels satisfaisant aux dispositions de l'arrêté du 5 mai 1994 non modifié portant dispositions
relatives à la certification du matériel électrique utilisable en atmosphère explosive dans des lieux autres que les mines grisouteuses.

Article 3
L'arrêté du 6 septembre 1994 portant dispositions relatives à la construction du matériel électrique utilisable en atmosphère
explosive dans les lieux autres que les mines grisouteuses est abrogé.

Article 4
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'application d u présent arrêté, qui sera publié
au Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 17 janvier 1995.


Pour le ministre et par délégation
Par empêchement du directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie
L'ingénieur général des mines,
D. PETIT

EL – 120 DRIRE BN / 21 juillet 2005


RGIE EL – page 121 Arrêtés EL – A

ARRÊTÉ DU 22 MARS 2000


relatif aux emplacements présentant des risques d'explosions (EL-2-A, art. 41, § 2)

(Journal Officiel du 26 mars 2000)


Le secrétaire d'Etat à l'industrie,
Vu le décret no 80-331 du 7 mai 1980 modifié instituant le règlement général des industries extractives ;
Vu le décret no 78-779 du 17 juillet 1978 modifié portant règlement de la construction du matériel électrique utilisable en
atmosphère explosive ;
Vu le titre Electricité du règlement général des industries extractives, et notamment l'article 41, paragraphe 2, annexé au décret no
91-986 du 23 septembre 1991 ;
Vu le décret no 96-1010 du 19 novembre 1996 relatif aux appareils et aux systèmes de protection destinés à être utilisés en
atmosphère explosive ;
Vu l'arrêté du 25 octobre 1991 relatif aux emplacements présentant des risques d'explosion pris en application de l'article 41,
paragraphe 2, du titre Electricité susvisé ;
Vu l'arrêté du 5 mai 1994 modifié relatif à la construction du matériel électrique utilisable en atmosphère explosive dans les lieux
autres que les mines grisouteuses ;
Vu l'avis du Conseil général des mines en date du 8 décembre 1998 ; Sur la proposition du directeur de l'action régionale et de la
petite et moyenne industrie,

Arrête :

Article 1er

[Article modifiant l’arrêté du 25 octobre 1991 relatif aux emplacements présentant des risques d’explosions (page EL -..)]

Article 2
Le directeur de l'action régionale et de la petite et moyenne industrie est chargé de l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
Journal officiel de la République française.

Fait à Paris, le 22 mars 2000.


Christian Pierret

DRIRE BN / 21 juillet 2005 EL – 121


Arrêtés EL – A RGIE EL – page 122

EL – 122 DRIRE BN / 21 juillet 2005

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