r5-08 s5 Aii PPT Cours Cem

Séance 1
Ressource R5.08
Physique Appliquée
Compatibilité Electromagnétique
christophe.alleau@univ-poitiers.fr
Edition du 11 janvier 2024
3.3.8. Ressource R5.08 : Physique Appliquée : CEM
Compétences ciblées :
• Concevoir la partie GEII d’un système

• Vérifier la partie GEII d’un système
SAÉ au sein de laquelle la ressource peut être mobilisée et combinée :
• SAÉ 5.ESE.01 | Mettre en œuvre un système électronique et/ou embarqué spécifique

• PORTFOLIO | Portfolio
Descriptif :
Acquis d’apprentissage visés
À l’issue de cette ressource, l’étudiant doit être capable de :
• Identifier les phénomènes liés à la compatibilité électromagnétique et les différentes normes associées ;
• Proposer des solutions techniques permettant de prévenir les phénomènes de CEM.
Contenu
Les thèmes recommandés à développer pour atteindre les acquis d’apprentissage visés sont :
• Perturbations RF conduites et/ou rayonnées (mode commun et différentiel, ondes électromagnétiques) ;

• Les différents modes de couplage (capacitif, inductif et impédance commune) ;
• Champs proche, champs lointains ;
• Blindage ;
• Aspects normatifs.
Apprentissages critiques ciblés :
• AC31.01 | Contribuer à la rédaction d’un cahier des charges

• AC31.02 | Prouver la pertinence de ses choix technologiques
• AC31.03 | Rédiger un dossier de conception
• AC32.01 | Evaluer la cause racine d’un dysfonctionnement
• AC32.02 | Proposer une solution corrective à un dysfonctionnement
• AC32.03 | Produire une procédure d’essais pour valider la conformité d’un système
Mots clés : Couplage – perturbation – CEM – blindage
Volume horaire : Volume horaire défini nationalement : 8 heures

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 3
Objectifs
Tous les systèmes électriques et électroniques génèrent ou
subissent des perturbations électromagnétiques. Chacun est
concerné tant dans son quotidien que dans l’emploi d’intallations
industrielles.
A partir de l’analyse de sources de perturbations réelles, ce cours
se propose d’apporter des solutions simples pour y remédier en
faisant appel à la culture de chaque apprenant.

Sitographie
• https://www.youtube.com/watch?v=3SEu3NctUso
• https://cresitt.com/normes-cem/
• https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000030426158
• http://www.electromagazine.ch/fr/compatibilite-electromagnetique/
• https://eduscol.education.fr/sti/sites/eduscol.education.fr.sti/files/ressources/techniqu
es/775/775-cours-cem.pdf

Plan
1. La C.E.M. : c’est quoi ?
2. Les perturbations
3. Les unités en CEM
4. Les solutions techniques
5. Les normes
Organisation :
➢ 2 séances de cours & TD,
➢ 2 séances de TP (projet évalué).

Plan
1. Situation
2. Définition
3. Principe des normes
4. Couplage
5. Les normes

1. La CEM : c’est quoi ?

1.1 Situation
Tous les systèmes électriques et électroniques sont soumis à des
perturbations qui proviennent de l’énergie parasite qui franchit d’une
manière non intentionnelle leurs frontières. Cette énergie parasite est
appelée perturbation électromagnétique.
En s’intéressant à l’environnement électromagnétique d’un dispositif
électronique, nous allons voir qu’il existe différentes sources de
perturbations d’origines différentes : les perturbations d’origines naturelles
et le sources de perturbations due à l’activité humaine.

1.2 Définition
La compatibilité électromagnétique ou CEM (en anglais, electromagnetic compatibility ou EMC) est l'aptitude d'un
appareil ou d'un système électrique ou électronique, à fonctionner correctement dans l'environnement
électromagnétique pour lequel l'appareil est conçu, sans produire lui-même des perturbations électromagnétiques que
ne peuvent supporter les autres appareils de son environnement.
Une bonne compatibilité électromagnétique d'un appareil décrit un état de « bon voisinage électromagnétique » :
– l'appareil doit limiter le niveau des émissions non désirées afin de ne pas perturber son environnement au-delà
d'un niveau acceptable ;
– l'appareil doit être suffisamment protégé contre les perturbations provenant de son environnement.
Les diverses réglementations requièrent un niveau de compatibilité électromagnétique à respecter (directive CEM
pour l'Union Européenne, FCC pour les États-Unis). En support à ces réglementations, des normes ont établi des
méthodes d'évaluation des perturbations, ainsi que des limites de niveau de perturbations à ne pas dépasser ou à
supporter dans un environnement donné.
La compatibilité électromagnétique ne concerne pas les effets biologiques et environnementaux des champs
électromagnétiques.

1.3 Principes des normes
La compatibilité électromagnétique met en jeu un système «coupable» et un (ou des) système(s)
«victime(s)». Il existe donc des normes relatives à chacun des deux types de systèmes
mentionnés ci-dessus : les normes d'émissivité pour les « coupables » et d'immunité pour les «
victimes » dont les références sont régulièrement publiées dans le Journal Officiel des
Communautés Européennes. Chacune de ces normes se rapporte à un produit, une famille de
produits ou à un type d'environnement.

1.4 Couplage
Le couplage est un phénomène physique permettant la propagation d’une perturbation
de la source à la victime.
On distingue plusieurs modes de couplage :
1. Conductif : la perturbation se propage sur les câbles de liaison (pour
l’alimentation ou l’échange d’information)
2. Rayonné : Les perturbations électromagnétiques rayonnées sont portées par un
champ électrique E généré par une différence de potentiel et/ou d’un champ
magnétique B produit par la circulation d’un courant I dans un conducteur. Les
perturbations rayonnées se propagent principalement dans le milieu isolant.

Prise en compte de la CEM aux différents stades de la vie d’un système

Plan
1. Les éléments de base
2. Les sources de perturbations
5. Les normes


2.1 Les sources de perturbations
Une perturbation est un phénomène susceptible de dégrader les performances et/ou le
fonctionnement d’un dispositif (courant, tension, champ électromagnétique).
Trois gammes de fréquences font l‘objet de normes :
– 50 Hz - 2 kHz: on étudie les perturbations conduites basses fréquences (BF)
– 150 kHz - 30 MHz: on étudie les perturbations conduites hautes fréquences (HF)
– 30 MHz - 2 GHz: on étudie les perturbations rayonnées (HF)
Pour bien identifier une perturbation électromagnétique, il convient de connaitre sa
source, sa puissance, sa durée, son spectre de fréquence et enfin la nature des grandeurs
engendrées. Une fois la perturbation électromagnétique identifiée, il reste à définir son
mode de propagation.

2.2 Les éléments de base
Eléments parasites, source de perturbations :
1. Résistance
2. Inductance
3. Condensateur
Ils apparaissent dans les montages de façon « non classique » :

piste de circuit imprimé, fil de liaison, rayonnement…

2.2.1 Cas de la résistance
v(t)
i(t)
v t = Ri(t)
Toute liaison électrique présente une résistance électrique.

Formules approchées :
L (en m)
– Cas du fil : R = 17 2 ,
S (en mm )
L (en m)
– Cas d’une piste de circuit imprimé : R = 0,5 .
S (en m²)

2.2.2 Cas des inductances
v(t)
i(t) di(t)
v t =L
dt
On peut considérer que tous les fils présentent une inductance qui
peut être évaluée à 1 µH/m

2.2.3 Cas des capacités
v(t)
i(t)
dv(t)
i t =C
dt
La valeur de la capacité dépend du circuit et s’évalue en pF.

Exemples (ordres de grandeur) :
– 1,5 pF entre 2 broches d’une résistance,
– 100 pF dans un câble coaxial avec BNC,
– 2 pF entre 2 broches d’un connecteur,
– 500 pF entre un circuit imprimé et un châssis métallique.
2.3 Les sources de perturbations

2.3.1 Perturbations conduites

2.3.1.1 Mode différentiel
La perturbation « entre » par un fil et sort par l’autre (principe du
courant dans le cas d’une phase et d'un neutre).
Aller
Récepteur
Retour

2.3.1.2 Mode commun
Le courant de perturbation se propage sur les 2 fils. Le courant
revient lors par la masse ou la terre grâce aux effets capacitifs
(augmentant en HF). C’est le plus gênant en CEM !
Aller
Récepteur
Capacité parasite
Retour

2.3.1.2.1 Exemple 1
Couplage par impédance commune sur ADI
Principe
+
e
U - K.U
R
Vs=K.e

Exemple 1
Couplage par impédance commune sur ADI
Présence d’un circuit RL dans la liaison de masse
Schéma équivalent de la piste commune
+ i(t)
e
U - K.U
R
i(t)
ΔU
Conséquence sur Vs
∆U= R2 + (Lw)². I d’où e=U-ΔU Soit Vs=K.e≠K.U
Exemple 2
Couplage par impédance commune d’alimentation de
portes logiques
Principe
V alim
ET NON

2.3.1.2.2 Exemple 2
Couplage par impédance commune
Présence d’inductance linéique
L
V alim
ET NON
di(t)
Conséquence : Valim=U-L
dt
Valim peut subir des chutes de tensions dues à la présence de l’inductance.
Exemple 2
Couplage par impédance commune d’alimentation de
portes logiques
Solution : condensateur de découplage
V alim C C
ET NON
Conséquence : On ajoute un condensateur sur chaque circuit intégré pour s’assurer que la tension
d’alimentation soit constante. On choisit une capacité de l’ordre de 100 nF.
2.3.1.2.3 Exemple 3
Couplage par impédance commune d’un hacheur
Principe
Transistor en commutation
Sans inductance de ligne
E=Vd+Vt
Avec inductance de ligne

E=Vl+Vd+Vt

Exemple 3
Couplage par impédance commune d’un hacheur
Chronogrammes associés

Exemple 3 : Schéma avec inductance liaison
Conséquence sur Vt : lors des commutations apparition

d’une surtension parasite (jusqu’à 100 V) !

Exemple 3
Solution : condensateur de découplage

Plan
1. Définitions
2. Applications
5. Les normes

3.1 Définition unités utilisées en CEM
• dBV=20.log(V) soit Tension (en volt) : V=10(dB(V)/20)
• dBA=20.log(A) soit Intensité (en ampère) : A=10(dB(A)/20)
• dBW=10log(W) soit Puissance (en watt) : W=10(dB(W)/10)
• Unités magnétiques : 1 Tesla = 10 000 Gauss

• Relation entre l’intensité de champ H [A/m] et la densité de flux B [T]:
B = µr x µ0 x H avec µr ~ 1 (dans l’air) et µ0 = 1,257×10-6 [Vs / Am]
soit dans l’air B(T)=0,796×10-6.H(A/m)
3.2 Applications

Ex 1 Conversions d’unités
Effectuer les conversions suivantes :
• 200 µ en dBµV ;
• 1 Volt en dBV ;
• 1 Volt en dBµV ;
• 3 Volts/m en dBV/m ;
• 10 Volts/m en dBµV/m ;
• 66 dBµV en µV ;
• -20 dBV en µV et en V ;
• 90 dBµA/m en µA/m ;
• 0 dBV en µV.
Ex 1 Conversions d’unités (correction)
Effectuer les conversions suivantes :
• 200 µV= 46,0 dBµV=20.log(200);
• 1 Volt= 0 dBV=20.log(1) ;
• 1 Volt= 120 dBµV=20.log(106) ;
• 3 Volts/m= 9,54 dBV/m = 20.log(3) ;
• 10 Volts/m = 140 dBµV/m = 20.log (107) ;
66
• 66 dBµV = 1995 µV = 10 ; 20
• -20 dBV = 0,1 V = 100 000 µV ;

• 90 dBµA/m = 31622 µA/m ;
• 0 dBV = 1 000 000 µV.
Ex 2 Unités de puissance
Calculer la puissance référence de 1 mW en dBmW (Tension en µV,
courant en µA et résistance fixée à 50 Ω).

Ex 2 Unités de puissance (correction)
Calculer la puissance référence de 1 mW en dBmW (Tension en
µV, courant en µA et résistance fixée à 50 Ω).
P(dBmW)=10.logP(mW)=10.log(1)=0 dBmW

Ex 3 Unités de champ magnétique et d’induction
magnétique
Calculer la correspondance entre 30 mT et son expression en :
1. en Tesla de B;
2. en Gauss de B;
3. en A/m de B.

Ex 3 Unités de champ magnétique et d’induction
magnétique (correction)
Calculer la correspondance entre 30 mT et son expression en :
1. en Tesla de B=0,03 T;
2. en Gauss de B=300 G;
3. en A/m de B= 23 873 A/m.

3.2.4 Complément perturbations conduites
Il s’agit de perturbations conduites donc de courant électrique dont la fréquence fondamentale
est celle du courant soit 50 Hz et jusqu’à 2 kHz (normes).
Les harmoniques de courant
dans la lampe ne produisent
pas de puissance pour
éclairer mais engendrent des
pertes par effet Joule en
ligne.
Les harmoniques déforment
aussi le signal dans leur
voisinage d’où d’éventuels
comportements indésirables
(déclenchement alarme…)

Les normes fixent des valeurs limitent aux courants en fonction du rang de l’harmonique.
Tableau 1 - Limites pour les appareils de classe A
Rang de l’harmonique n Courant harmonique maximal autorisé en A

3 2.30
5 1.14
7 0.77
9 0.40
11 0.33
13 0.21
De 15 à 39 0,225/n
2 1.08
4 0.43
6 0.30
De 8 à 40 1,84/n
3.2.5 Ex 4 Câble de transport de l’énergie
Un ensemble de câbles de transport d’énergie électrique courant continu haute tension relie la France à
l’Angleterre. Ces câbles relient deux stations de conversion (une en France, l’autre en Grande-Bretagne)
distantes de 50 km. Ces câbles sont posés au fond de la Manche. Ce dispositif est dénommé IFA 2000.
Nous allons étudier un de ces câbles de transport d’énergie et montrer l’intérêt d’utiliser du courant continu
pour le transport d’énergie électrique à distance par câble.
Un tel câble est constitué :
• D’un conducteur (âme centrale) en cuivre. Ce conducteur est entouré d’un isolant constitué de
nombreuses couches de papier imprégné.
• Pour assurer l’étanchéité du câble, l’isolant est entouré d’un gainage de plomb. Un gaine anti-corrosion
en polyéthylène est placée autour de cette gaine en plomb.
• Pour assurer la tenue mécanique de l’ensemble au moment de la pose, une armure constituée de filins
d’acier entoure l’ensemble.
• Enfin, le tout est recouvert de deux couches de polypropylène.
MODULE P3 Les ondes 45

Données techniques du câble :
• Ame du câble est en cuivre de section 900 mm² ;
• Conductivité du cuivre vaut σ = 5,8.107(m)−1 ;
• Isolant en papier imprégné ayant une permittivité relative µr= 4 ;
• Rayon extérieur est de 33,5 mm.

A voir : https://www.rte-france.com/projets/nos-projets/ifa-2-la-nouvelle-
interconnexion-france-angleterre

1. Calculer la valeur de la résistance R de l’âme centrale d’un câble s’il est alimenté en
continu.
2. Calculer la puissance dissipée P par l’âme d’un câble parcouru par un courant continu
d’intensité 925 A.
3. Calculer la valeur de la résistance R s’il est alimenté en alternatif à la fréquence de 50 Hz.
4. Calculer la capacité C du condensateur constitué par le câble si un pôle de l’alimentation
est relié à l’âme centrale du câble, l’autre pôle à la terre. Le gainage de plomb et les filins
d’acier sont aussi reliés à la terre.
5. Calculer la valeur de l’intensité I du courant entrant dans le câble, lorsqu’il est alimenté
sous une tension U de 190 kV alternatifs 50 Hz et lorsque l’autre extrémité n’appelle
aucune puissance.
6. Préciser à quoi correspond ce courant et s’il est utile pour le transport d’énergie entre les
deux stations.
7. Calculer la puissance transportée par le câble lorsqu’il est parcouru par un courant
d’intensité 925 A (on négligera toutes les pertes) sous une tension continue de 270 kV.
8. Calculer le rapport des pertes Joule par rapport à la puissance transportée.
Correction Ex 4
Question 1-2-3
1. Calculer la valeur de la résistance R de l’âme centrale d’un câble s’il est alimenté en continu.
2. Calculer la puissance dissipée P par l’âme d’un câble parcouru par un courant continu d’intensité 925 A.
3. Calculer la valeur de la résistance R s’il est alimenté en alternatif à la fréquence de 50 Hz.

Correction Ex 4
Question 4
4. Calculer la capacité C du condensateur constitué par le câble si un pôle de l’alimentation est relié à l’âme
centrale du câble, l’autre pôle à la terre. Le gainage de plomb et les filins d’acier sont aussi reliés à la terre.

Correction Ex 4
Question 5
5. Calculer la valeur de l’intensité I du courant entrant dans le câble, lorsqu’il est alimenté sous une tension U
de 190 kV alternatifs 50 Hz et lorsque l’autre extrémité n’appelle aucune puissance.

Correction Ex 4
Question 6-7-8
6. Préciser à quoi correspond ce courant et s’il est utile pour le transport d’énergie entre les deux stations.
7. Calculer la puissance transportée par le câble lorsqu’il est parcouru par un courant d’intensité 925 A (on
négligera toutes les pertes) sous une tension continue de 270 kV.
8. Calculer le rapport des pertes Joule par rapport à la puissance transportée.

Séance 2
3.2.6 Complément perturbations rayonnées

Diaphonie inductive
Il s’agit du couplage entre un fil et une boucle. Le fil produit un
champ magnétique B qui traverse la boucle. Apparait alors une force
di(t)
électromotrice e = M .
dt

Solutions diaphonie inductive
1. Réduire la surface de la boucle
2. Utiliser des paires torsadées : le

champ rayonné est quasi nul.

Diaphonie capacitive
Rappel sur les principes de couplage

3.2.7 Ex 5 Diaphonie capacitive
Application d’une plaque à induction
Une plaque à induction est alimentée par une alimentation à découpage. Deux capteurs de température sont prévus à
proximité de la plaque pour contrôler la cuisson. Un seul capteur est connecté (Figure 1).
Figure 1 Schéma de câblage de la plaque à induction

Ex 5 Plaque à induction
La tension v(t) délivrée par l’alimentation à découpage est décrite par la figure 2. On remarque, sur la figure 2, que la
période est de 10 µs, le rapport cyclique vaut 0,5 et les temps de montée et de descente sont de 100 ns.
Figure 2 Forme de la tension alimentant la plaque à induction

La piste allant au capteur non connecté mesure 2 mm. Elle longe la piste alimentant la plaque à induction sur une
longueur de 30 cm et en est distante de 8 mm.
1. Déterminer la nature de la grandeur, V ou I, qui est toujours nulle. En déduire le type de couplage présent
dans cette configuration.
s
La figure 3 définit la capacité entre 2 pistes en fonction du rapport où s représente la distance entre les deux
d
pistes et d représente la largeur de la piste "victime". C (pF/m)
1000
100
10
0,1 1 10 100
2. Déterminer la valeur de l’élément de couplage.

Ex 5 Plaque à induction (correction)
La piste allant au capteur non connecté a une largeur de 2 mm. Elle longe la piste alimentant la plaque à
induction sur une longueur de 30 cm et en est distante de 8 mm.
1. Déterminer la nature de la grandeur, V ou I, qui est toujours nulle. En déduire le type de couplage présent
dans cette configuration. Circuit ouvert donc pas de courant dans la piste du capteur; le couplage est alors
capacitif.
s
La figure 3 définit la capacité entre 2 pistes en fonction du rapport où s représente la distance entre les deux
d
pistes et d représente la largeur de la piste "victime". C (pF/m)
1000
100
10
0,1 1 10 100
2. Déterminer la valeur de l’élément de couplage. On a s/d=8/2=4 d’où Cm= 30 pF/m. La longueur est de 0,30 m soit
C=30x0,3=9 pF BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 60
3. L’impédance d’entrée du sommateur est de 100 kΩ. Compléter le schéma de la figure 4.
Figure 4 Schéma à compléter

4. Déterminer l’équation différentielle en fonction de la tension d’entrée du sommateur vs(t) (aux bornes de la
résistance de 100 kΩ) et de la tension v(t).
5. Déterminer l’expression de la tension vs(t) en négligeant le terme RC. En déduire les valeurs numériques sur la
première demi-période.
6. Représenter cette tension en concordance des temps avec la tension v(t).
7. En déduire la conséquence de ce couplage.

Ex 5 Plaque à induction (correction)
3. L’impédance d’entrée du sommateur est de 100 kΩ. Compléter le schéma de la figure 4.
C Vs(t)
Figure 4 Schéma à compléter

4. Déterminer l’équation différentielle en fonction de la tension d’entrée du sommateur vs(t) (aux bornes de la
dVS (t) dV(t)
résistance de 100 kΩ) et de la tension v(t). RC dt + VS t = RC dt
5. Déterminer l’expression de la tension vs(t) en négligeant le terme RC. En déduire les valeurs numériques sur la
dV(t)
première demi-période. VS t = RC dt soit de 0<t<100 ns, V=3600 V et de 100 ns<t<5 µs, V=0 V.
6. Représenter cette tension en concordance des temps avec la tension v(t).
7. En déduire la conséquence de ce couplage. Importante surtension pouvant entraîner la destruction du matériel !

Plan
1. Cas des circuits imprimés
2. Perturbations rayonnées
3. Filtrage en BF
4. Filtrage en HF
5. Les normes

4.1 Cas des circuits imprimés
Principe :
• Faire un plan de masse,
• Eviter de faire des boucles,
• Eviter de créer des pistes faisant office d’antenne,
• Séparer la partir commande de la partie puissance,
• Mettre des condensateurs de découplage pour stabiliser les tensions
d’alimentation.

4.2 Perturbations rayonnées

4.3 Filtrage CEM en BF

Réduction des harmoniques de courant
Solution 1 : filtre passif accordé
A la fréquence d’accord du filtre LC série, son impédance est nulle. Le courant de rang 5 passe
alors dans le filtre, il est donc court-circuité et ne se propage plus sur le réseau.

Solution 2 : filtre actif
On mesure le courant perturbateur (I5 et I7), on génère alors un courant identique qui est asservi à
la mesure (analogie avec le casque antibruit actif).

Ex 6 Etude d’un cas de pollution par des harmoniques
de courant
Situation
Lors du match de football Le Mans-Guingamp, pour le compte du championnat de France de
2ème division, les événements suivants se sont produits :
• 21 h 44 : Le Mans - 2, Guingamp -1 ;
• 21 h 45 : panne d'éclairage, impossibilité de réenclencher le disjoncteur de tête ;
• 22 h 00 : match définitivement arrêté – décision : match perdu pour Le Mans sur "tapis
vert".
Explication du problème
A cette heure, tout le monde est devant son téléviseur pour suivre le match. Un phénomène de
résonance de l'installation sur le rang 5, excitée par les tensions harmoniques présentes sur le
réseau EDF, apparait.
L'ouverture du disjoncteur a été entraînée par surcharge thermique.
Ex 6 Etude d’un cas de pollution par des
harmoniques de courant
Les mesures effectuées par les experts de Schneider

Electric ont mis en évidence un taux d'harmonique 5
identique au fondamental. Le disjoncteur Merlin Gerin a
donc rempli sa mission en mettant l'installation hors
tension.
Proposer une solution permettant d’éviter ce
dysfonctionnement.
Schéma simplifié du réseau pollué

Ex 6 Etude d’un cas de pollution par des
harmoniques de courant (solution proposée)
Déplacement de la fréquence de résonance par installation

d’une inductance série de 3 mH sur chaque lampadaire
(valeur déterminée par le logiciel expert).
Voir : Intersections Juin 2000 Magazine de Schneider p8

4.4 Filtrage CEM en HF

Principe du filtrage capacitif

Filtrage inductif MD
En mode différentiel, la bobine en HF est un interrupteur
ouvert donc le courant HF ne se propage pas.

Filtrage inductif MC
En mode commun, on utilise 2 bobines dite inductance couplée. Les 2 bobines se comportent
comme une inductance vis-à-vis du mode commun et s’opposent au passades perturbations HF.
Les courants de MC reviennent alors par la terre via des capacités parasites. L’inductance se
comporte donc comme un circuit ouvert qui s’oppose à la circulation de ces courants.
Elles agissent aussi, comme vu précédemment, sur le mode différentiel.

Filtre CEM monophasé
On utilise 2 filtres, l’un après l’autre. D’abord un filtre en mode différentiel puis un en mode
commun. Exemple : alimentation d’ordinateur.
Cx filtre en HF, de même pour Cy.

4.5 Blindage
Les blindages électromagnétiques sont principalement utilisés pour protéger des équipements électroniques des
parasites électriques et des radiofréquences. Ces blindages électromagnétiques s’appuient sur le principe de la cage
de Faraday. Le but est d’isoler les interférences électromagnétiques ou de les absorber.
Source : https://www.compelma.com/fr/blindage-electromagnetique-et-etancheite-cem-emi-compelma

Plan
5. Les normes
1. Principe
2. Références
3. Mesures des perturbations

5.1 Principe
Il existe 4 normes :
➢ 2 pour ce qui est conduit :
• Partie 4.1 (de la norme) limitation des perturbations conduites,
• Partie 4.2 immunité (protection contre « agression extérieure »).
➢ 2 pour ce qui est rayonné :
• Partie 4.3 limitation de rayonnement de l’appareil,
• Partie 4.4 immunité aux perturbations rayonnées.

5.2.1 Directive de Compatibilité Electromagnétique (CEM)
Source : https://www.productip.fr/r%C3%A9gulations-expliqu%C3%A9es/directive-sur-la-
compatibilit%C3%A9-%C3%A9lectromagn%C3%A9tique-(cem)
La directive 2014/30/UE a remplacé la directive 2004/108/CE le 20 avril 2016 et il

s’agit de la directive relative à la compatibilité électromagnétique des appareils
électroniques. C’est la 3ème directive car le 15-12-2004, la directive 2004/108/CE a
remplacé la précédente directive CEM 89/336/CEE.
La directive actuelle poursuit les mêmes objectifs : garantir la libre circulation des
appareils et installations électroniques et la création d’un environnement
électromagnétique acceptable sur le territoire de la Communauté Européenne. Elle
définit essentiellement les exigences et les critères à satisfaire avant d’appliquer le
marquage CE.
Exigences essentielles de la Directive CEM
Le respect des exigences essentielles est obligatoire, car elles sont juridiquement contraignantes pour tous
les équipements entrant dans le champ d’application de la directive CEM. Seuls les équipements
conformes peuvent être mis sur le marché et/ou mis en service dans la Communauté Européenne.
Les exigences essentielles sont divisées en deux parties :
1. Exigences de protection
Les équipements doivent être conçus et fabriqués de manière à garantir, dans l’état de la technique, que :
• Les perturbations électromagnétiques générées ne dépassent pas le niveau au-dessus duquel les
équipements de radio et de télécommunication ou autres équipements ne peuvent pas fonctionner
comme prévu ;
• Ils ont un niveau d’immunité aux perturbations électromagnétiques à prévoir dans leur utilisation
prévue, ce qui lui permet de fonctionner sans dégradation inacceptable de son utilisation prévue.
2. Exigences spécifiques pour les installations fixes :
Une installation fixe doit être installée en appliquant de bonnes pratiques d’ingénierie et en respectant les
informations sur l’utilisation prévue de ses composants, en vue de satisfaire aux exigences de protection
énoncées au premier point. Ces bonnes pratiques d’ingénierie doivent être documentées et la
documentation doit être détenue par la (les) personne(s) responsable(s) et être mise à la disposition des
autorités nationales compétentes à des fins d’inspection aussi longtemps que l’installation fixe est en
service. BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 81
5.2.2 Portée de la directive CEM
Tous les appareils et installations électriques s’influencent mutuellement lorsqu’ils sont

interconnectés ou proches les uns des autres. Dans certains cas, vous pouvez par exemple
observer des interférences entre votre téléviseur, votre téléphone portable/tablette, votre
radio et le lave-linge ou les lignes électroniques à proximité.
Le but de la compatibilité électromagnétique (CEM) est de garder tous les effets
secondaires sous un contrôle raisonnable. CEM désigne toutes les techniques et
technologies existantes et futures pour réduire les perturbations et renforcer l’immunité.
La directive CEM sur la compatibilité électromagnétique limite d’abord les émissions
électromagnétiques des équipements afin de garantir que, lorsqu’ils sont utilisés comme
prévu, ces équipements ne perturbent pas les équipements radio et de télécommunication,
ainsi que les autres équipements. La directive régit également l’immunité d’un tel
équipement contre les interférences et vise à garantir que cet équipement ne soit pas
perturbé par les émissions radioélectriques lorsqu’il est utilisé comme prévu.

5.3 Mesures des perturbations
Les essais CEM permettent de vérifier la conformité d’un appareil vis à vis des normes. Ils consistent à placer
un exemplaire du produit dans un environnement de référence. Ce dernier représente l'environnement dans
lequel sera utilisé le produit.
Les tests diffèrent selon que l'on souhaite étudier les émissions ou la susceptibilité d'un appareil, et selon le
mode de couplage
Cage de Faraday Chambre anéchoïque

Tests d’émission
Les mesures permettent d'analyser les émissions d'un appareil afin de vérifier sa conformité.
Elles concernent aussi bien les perturbations conduites que les perturbations rayonnées.
On distingue deux catégories de dispositifs de mesure utilisés en CEM :
1. Mesure des perturbations conduites à haute fréquence, elle comprend le Réseau
Stabilisé d'Impédance de Ligne (RSIL) et les capteurs de courant passif basés sur le
principe du transformateur de courant,
2. Mesure par divers types d'antennes destinées aux mesures en champ proche ou
lointain. Dans tous les cas, le signal issu du capteur est analysé dans le domaine
temporel (oscilloscope) et plus généralement dans le domaine fréquentiel grâce à
l'analyseur de spectre hétérodyne.

Mesures des perturbations conduites
Les mesures permettent d'analyser les émissions d'un appareil afin de vérifier sa conformité.
Elles concernent aussi bien les perturbations conduites que les perturbations rayonnées.
On distingue deux catégories de dispositifs de mesure utilisés en CEM :
1. La première concerne la mesure des perturbations conduites à haute fréquence, elle
comprend le Réseau Stabilisé d'Impédance de Ligne (RSIL) et les capteurs de courant
passif basés sur le principe du transformateur de courant,
2. Dans la seconde catégorie, on trouve divers types d'antennes destinées aux mesures en
champ proche ou lointain. Dans tous les cas, le signal issu du capteur est analysé dans
le domaine temporel (oscilloscope) et plus généralement dans le domaine fréquentiel
grâce à l'analyseur de spectre hétérodyne.

Mesures des perturbations conduites
Les mesures doivent être effectuées en connectant l'appareil sous test à :
• Un RSIL (Réseau de Stabilisation d'Impédance de Ligne) pour les fréquences s'étendant de 150 kHz à 30 MHz,
• Une pince absorbante pour les fréquences de 30 MHz à 300 MHz (pour certaines normes).

Mesure des perturbations rayonnées
Différents types d'antennes sont utilisés, selon le type de champ observé (magnétique ou électrique), et la bande
de fréquences. Par exemple :
➢ Antenne biconique,
➢ Antenne log-périodique,
➢ Antenne large bande.

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Séance 1

• Concevoir la partie GEII d’un système

SAÉ au sein de laquelle la ressource peut être mobilisée et combinée :

• SAÉ 5.ESE.01 | Mettre en œuvre un système électronique et/ou embarqué spécifique

Acquis d’apprentissage visés

À l’issue de cette ressource, l’étudiant doit être capable de :

• Perturbations RF conduites et/ou rayonnées (mode commun et différentiel, ondes électromagnétiques) ;

Apprentissages critiques ciblés :

• AC31.01 | Contribuer à la rédaction d’un cahier des charges

Mots clés : Couplage – perturbation – CEM – blindage

Volume horaire : Volume horaire défini nationalement : 8 heures

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 4

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BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 13

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 14

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BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 16

Ils apparaissent dans les montages de façon « non classique » :

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 17

Toute liaison électrique présente une résistance électrique.

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 18

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 19

La valeur de la capacité dépend du circuit et s’évalue en pF.

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 21

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 22

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 23

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 24

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 25

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 27

Avec inductance de ligne

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 30

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 31

Conséquence sur Vt : lors des commutations apparition

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 32

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 33

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 34

• Unités magnétiques : 1 Tesla = 10 000 Gauss

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 36

• -20 dBV = 0,1 V = 100 000 µV ;

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 39

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 40

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 41

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 42

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 43

Rang de l’harmonique n Courant harmonique maximal autorisé en A

MODULE P3 Les ondes 45

MODULE P3 Les ondes 46

MODULE P3 Les ondes 47

MODULE P3 Les ondes 49

MODULE P3 Les ondes 50

MODULE P3 Les ondes 51

MODULE P3 Les ondes 52

3.2.6 Complément perturbations rayonnées

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 53

BUT GEII L3 S5 Ressource R5.08 CEM 54

2. Utiliser des paires torsadées : le