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Webservices et CloudComputing
Thomas DAVID
Chaque jour, nous utilisons des services en ligne simples qui nous facilitent - ils respectent des normes de diffusion
géographique.
la vie. Nous pouvons consulter nos mails, rédiger des documents, gérer nos
agendas et ce, où que nous soyons, à la seule condition de disposer d’une Informatiquement parlant, les services
connexion Internet. Ces applications favorisent la collaboration, l’échange, web s’appuient sur des standards et
surtout le protocole REST (Representa-
le partage de l’information. L’information géographique profite également
tional StateTransfer) le plus communé-
de ces nouvelles possibilités. C’était d’ailleurs le thème du forum de l’AFT ment utilisé sur le web.
qui s’est déroulé au Lycée Eugène Livet de Nantes. Cet article fait suite Ce protocole part du principe qu’inter-
à la présentation “Webservices et CloudComputing” de ce forum. net est une immense collection de res-
sources et que chaque ressource est
accessible via une url.
A
u cours de cet article, nous allons métiers nécessitant une formation spé-
Les services web de type REST expo-
essayer de mieux comprendre cifique. Les échanges avec les autres
sent entièrement les fonctionnalités du
les principales caractéristiques organisations se résument souvent à
SIG comme un ensemble de ressources
de ces services web et leurs spécifi- l’édition de cartes papier ou à des
accessibles par la syntaxe du protocole
cités dans le domaine de la géogra- copies de fichiers.
HTTP.
phie. Nous verrons également que
L’arrivée des services web va amorcer L’énorme avantage de l’utilisation de ce
grâce aux nouveaux concepts informa-
un virage crucial dans les méthodes de protocole est l’intégration des res-
tiques qu’ils apportent, tout un chacun
partage de l’information géographique. sources du SIG dans des applications
peut créer et partager de l’information
Aujourd’hui, l’information géographique diverses et variées à partir du moment
géographique sans même disposer
est accessible en ligne, sur des portails où ces applications peuvent communi-
d’un logiciel dédié sur son ordinateur.
comme le Géoportail de l’IGN ou celui quer via des adresses url.
Mais, gardons d’abord à l’esprit que ce de Géofoncier par exemple. Elle est
Autre avantage : la relation de récipro-
qui est au cœur de nos échanges, c’est désormais diffusée entre les organisa-
cité entre les services et les clients : un
la carte que l’on souhaite transmettre. tions, via les réseaux informatiques,
service devient le client d’un autre ser-
La carte est un outil de communication sans duplication. Le mode d’accès est
vice, mais reste lui-même un service
unique, vecteur universel de collabora- élargi, à la fois en terme de capacité de
accessible par d’autres clients. On
tion. Par exemple, pour discuter d’un diffusion, de nombre et de variété des
appelle cela le “mash-up”. Appliqué à la
projet d’aménagement, chacun des utilisations. L’accès ne se fait plus uni-
cartographie, ce mash-up permet de
acteurs vient autour de la table avec ses quement depuis un logiciel profession-
superposer dans une application web,
cartes représentant sa vision du terri- nel, mais également via des applications
des services de cartes issus de différents
toire. C’est la carte de la démographie internet cartographiques riches dans un
serveurs, de différentes organisations
pour l’un, la carte des levés topogra- simple navigateur web.
pour composer une nouvelle carte.
phiques pour un autre ou celle du
Mais que sont ces services web géo-
zonage d’urbanisme pour un troisième. Mais comment ce mash-up peut-il se
graphiques et comment favorisent-ils
réaliser lorsqu’il s’agit de données géo-
Historiquement, le papier a donc long- la diffusion de l’information géogra-
graphiques ? Comment sont réglés les
temps été – et reste encore – le support phique ?
problèmes de superposition spatiale
de diffusion de la carte réalisée par des Sommairement, les services web sont
notamment ?
spécialistes : cartographes, topo- une manière d’ouvrir, d’exposer les
Là encore, la réponse vient de l’utilisa-
graphes, géomètres, experts, etc. Ces fonctionnalités d’un SIG (Système d’in-
tion de standards, non plus informa-
derniers travaillant d’abord à la main, formation géographique) via le web.
tiques cette fois, mais géographiques.
puis sur un poste de travail informatique. L’information géographique peut être
Ces normes sont gérées au niveau
diffusée au plus grand nombre, expert
Plus tard, dans les organisations, le mondial par un organisme : l’Open
ou simple usager grâce à ces services
mode client-serveur a incité à la centra- Geographic Consortium. Tout comme
web.
lisation de l’information géographique le W3C (World Wide Web Consortium)
et à son partage entre les postes de tra- Deux raisons leur permettent d’offrir un gère les standards du web, l’OGC gère
vail. A ce moment, la diffusion des don- maximum d’information géographique les normes de diffusion de l’information
nées se fait en interne et est dédiée à un au plus grand nombre : géographique. Cela garantit l’intéropé-
public averti travaillant avec des logi- - ils sont accessibles à travers des stan- rabilité des échanges de données géo-
ciels “experts” ou des applications dards informatiques, graphiques.