MYG BLG SPG GUIDE RYTHME - Oct 2021

LE RYTHME À LA GUITARE
SOMMAIRE
INTRODUCTION 6
APPRENDRE LE RYTHME À LA GUITARE
CHAPITRE 1 10
LES FONDAMENTAUX
Trois indispensables pour un bon rythme à la guitare
Diviser et compter le temps
Le système de notation du rythme
Comment apprendre le rythme ?
CHAPITRE 2 24
LES FIGURES RYTHMIQUES DE BASE

Les multiples du temps
Les silences
Le soupir
Les sous-multiples du temps
Les silences associés
Synthèse des figures rythmiques vues jusque-là
CHAPITRE 3 56
PROLONGER LA DURÉE D’UNE NOTE

La liaison
Le point de prolongation
CHAPITRE 4 63
ALLER PLUS LOIN DANS LE RYTHME

La Signature Rythmique
Rythme binaire, rythme ternaire
Les triolets de croches
Les Syncopes
CONCLUSION 84
CRÉDITS 85
www.myguitare.com - cours de guitare en ligne 2

INTRODUCTION
APPRENDRE LE RYTHME
À LA GUITARE
Bonjour et bienvenue dans cette méthode pour apprendre le rythme.
Le rythme est un élément fondamental à la guitare, c’est peut-être d’ailleurs l’élément le plus
fondamental avant les notes ou les accords (même si l’un ne va pas sans l’autre). Pourtant il est
souvent négligé par de très nombreux guitaristes.
C’est pourquoi je voudrais d’ores et déjà vous féliciter pour votre engagement à apprendre la
guitare et améliorer votre rythmique.
J’ai écrit cette méthode pour vous expliquer ce qu’était le rythme et vous aider à comprendre
rapidement comment faire pour avoir un bon rythme.
Mon but, c’est qu’à la fin de ce livre, vous soyez capable de reproduire n’importe quelle
rythmique que vous verrez écrite.
Même si cette méthode vous aidera beaucoup, l’objectif n’est pas de vous apprendre à
reproduire une rythmique à l’oreille. En revanche, vous saurez parfaitement :
● Qu’est-ce que le rythme
● Comment avoir un bon rythme et le travailler
● Comment lire une rythmique et la reproduire
Avant de commencer l’étude du rythme, je vais vous donner quelques éléments sur mon
parcours de guitariste. Vous verrez que si j’ai pu le faire, tout le monde peut le faire.
A qui s’adresse cette méthode ?
Cette méthode s’adresse à tous ceux qui veulent travailler et améliorer leur rythme.
Que vous soyez débutant, intermédiaire ou avancé, si vous ne savez pas parfaitement lire une
notation rythmique et reproduire le rythme avec votre guitare, cette méthode vous sera utile.

‍
Qui suis-je ?
Si vous me suivez depuis le début, vous savez déjà que je m’appelle Edouard. J’ai créé en 2010
le blog guitaredebutant.org pour partager mes débuts à la guitare. Dans la foulée j’ai aussi créé
le site : laguitarepourtous.com pour partager les enseignements de Jamie Andreas et des
autres professeurs et maîtres de guitare que j’ai pu rencontrer.
Et en 2016, j’ai créé MyGuitare, une école de guitare en ligne pour permettre à tous
d’apprendre la guitare rapidement et en se faisant plaisir.
Mais, retournons un peu en arrière. Rien ne me prédestinait à jouer un jour de la guitare. Mes
premiers pas en musique furent à la flûte à bec, comme beaucoup de collégiens que l’on
sensibilise à la musique.
Pour moi, ces cours étaient un vrai calvaire. Malgré tout le mal que se donnaient mes
professeurs (que je remercie au passage pour leurs efforts et leur passion pour la musique et
l’enseignement), je n’arrivais pas à lire les notes sur une portée, je ne comprenais rien aux
solfèges, je ne savais absolument pas reconnaître une note à l’oreille (alors ne parlons même
pas des accords ou des mélodies, ni même des intervalles).
J’étais nul de chez nul. En tout cas, c’est ce que je pensais.
A cette époque, j’ai rejeté en bloc la musique (crise d’adolescence), je n’en écoutais quasiment
plus, ou au moins je disais à tout le monde que je n’aimais pas la musique. Cela légitimait mes
échecs cuisants en cours de musique.
Le problème, c’est qu’au fond de moi, je sentais bien que j’aimais la musique. J’étais frustré de
ne pas être capable d’en faire et d’être moins bon que tous les autres.
Cette phase a durée environ 10 ans. Apprendre un instrument avait été complètement rayé de
mes projets.
Cependant, petit à petit, pendant mes études et surtout en école d’ingénieur, je me suis remis à
écouter de la musique. Des camarades de classe me faisaient découvrir des groupes, des
artistes, … et je n’avais plus à assumer publiquement mes échecs passés en cours de musique.
Un soir, alors que je travaillais sur un devoir de mécanique, en écoutant une web radio, il s’est
produit une chose à laquelle je ne me serais jamais attendu.
Je suis tombé amoureux !
Amoureux du son de la guitare électrique, des solos de Rock, amoureux de la guitare.

Je m’en souviens très bien, c’est sur le solo de November Rain joué par Slash que cela s’est
produit.
Pris d’une folie passagère, j’ai ouvert internet et j’ai tapé les termes « guitare électrique ». Sur
un site de vente en ligne, j’ai sélectionné un pack débutant avec ampli, sangle, accordeur, câble
et une Lag JV200 rouge sang. J’ai sorti ma carte bleue et j’ai cliqué sur payer.

Et là, croyez-le ou non, c’est une chose que je n’ai pas du tout l’habitude de faire. D’habitude, je
réfléchis longtemps avant de m’engager ou d’acheter quelque chose. Je pèse le pour et le
contre, je compare, … mais là, j’ai foncé !
J’ai commandé cette guitare (qui coûtait plus cher que mon loyer de l’époque et qui
représentait presque 1 mois de budget) (oui quand on est étudiant on peut vivre avec moins de
500 euros par mois) et elle est arrivée quelques jours après dans un énorme paquet.
Et là, …, les ennuis ont commencés !
J’avais ma guitare, mais je ne savais absolument rien. Comment faire pour la tenir, jouer des
chansons, … enfin toutes les questions que se posent les débutants.
J’ai demandé à des amis qui m’ont montré des trucs. J’ai demandé à internet qui m’a montré des
centaines de milliers de choses et sur lesquelles j’ai passé des heures et des heures sans
résultats, j’ai acheté des méthodes pour les nuls, … mais à la fin, je n’étais pas beaucoup plus
avancé.
Je savais certes, jouer des petits bouts de morceaux par ci, par là, des accords, des progressions
d’accords mais mieux valait ne pas avoir les oreilles qui trainent par là quand je jouais de la
guitare.
En plus un autre facteur s’est ajouté, … la vie professionnelle. Quand on est au collège, au lycée
ou même pendant ses études supérieures, on a du temps. Celui qui veut apprendre la guitare
peut le faire super bien et y consacrer des heures.
En revanche, quand la vie professionnelle démarre, à Paris, dans le conseil, … les choses se sont
corsées pour moi et ma guitare.
C’est pour rester au contact de mon rêve (savoir jouer de la guitare) que j’ai lancé
guitaredebutant.org. Cela m’obligeait à apprendre de nouvelles choses et à jouer de la guitare.
J’ai fait tout ce que j’ai pu pour progresser. J’ai acheté toutes les méthodes que j’ai trouvé, en
français, en anglais, en livre, en pdf, en vidéo, … et pourtant rien … J’étais désespéré et j’ai même
laissé ma guitare au placard pendant des mois.
En même temps, avec le recul, c’est normal. J’ai tout mélangé et je n’ai pas fait les bonnes
choses. Cependant quand on veut apprendre seul, ce n’est pas facile de s’y retrouver.
Nous voilà donc 5 ans après mes débuts à la guitare, ne sachant jouer aucune chanson en
entier, prêt à raccrocher ma guitare au mur à jamais.
Dans un sursaut d’orgueil, j’ai profité de mes vacances d’été (3 semaines obligatoires en Août)
pour prendre des cours particuliers, avec des professeurs.
J’en ai essayé plusieurs, pas forcément convaincu, mais par chance, j’ai fini par tomber sur
l’homme providentiel.
Dans ma quête pour apprendre la guitare, je crois que je ne pouvais pas mieux tomber. (Je
remercie encore la providence de l’avoir mis sur ma route).
Dès les 5 premières minutes, j’ai senti que ce professeur avait une vraie méthode et allait me
donner ce qu’il m’avait manqué jusque-là.

J’ai pris des cours avec lui à raison de 2 par mois pendant 6 mois… et, les progrès ont été
spectaculaires !!
Grâce à lui, tout ce que j’avais lu et vu prenait sens. J’arrivais à recoller tous les morceaux. Je
voyais enfin l’image du puzzle se dessiner. Finalement toutes ces heures passées, perdues sur
internet, m’étaient utiles.
Ce professeur et sa méthode ont été une telle révélation pour moi, que je ne comprenais pas
pourquoi personne sur internet n’avait la même approche ou ne parlait de cette méthode.
J’avais perdu tellement de temps à chercher sans trouver, que j’ai voulu faire partager cette
méthode avec tous ceux qui veulent apprendre la guitare.
Mon but avoué, c’est que tous ceux qui veulent apprendre la guitare puissent le faire avec cette
méthode et se fassent plaisir rapidement sans galérer à chercher comment faire.
Tout le monde peut apprendre la guitare, maintenant je le sais (car j’y suis arrivé). Il suffit de le
faire avec la bonne méthode.
Cette méthode est diaboliquement efficace et elle part d’un présupposé simple :
● A la guitare, la chose la plus importante, c’est le RYTHME
Vous l’avez bien sûr deviné, ce professeur, c’est Cyrille et sa méthode, c’est la méthode de
Cyrille que nous enseignons sur MyGuitare.
Voilà en guise d’introduction ce que je voulais vous dire sur moi.

Concernant ce guide, il se suffit à lui même pour comprendre le rythme et il vient
magnifiquement compléter notre programme : Le Rythme dans la Peau.
Je l’ai écrit pour synthétiser tout ce que j’avais appris sur le rythme et la manière de l’apprendre
car j’ai conscience que parfois, certaines personnes veulent tout savoir tout de suite.
Enfin et avant de commencer, sachez que

● Comprendre et savoir peut être très rapide
● Savoir faire et maîtriser prend plus de temps et d’effort.
Avant de commencer
Comme nous l’avons vu, le rythme est l’élément fondamental à maîtriser quand on veut bien
apprendre la guitare.
Il est indispensable pour progresser et vous permettra de devenir autonome à la guitare sans
perdre de temps.
Croyez-en mon expérience, c’est le rythme qui fait la différence entre un guitariste qui sait
vraiment jouer et un guitariste qui a seulement déjà touché une guitare.

Pourtant, les guitaristes ont souvent tendance à le négliger. C'est vraiment dommage, car
maîtriser le rythme c’est maîtriser ce qui donne à la guitare toute sa puissance, sa force, son
attrait, son âme.
On peut logiquement se dire que maîtriser le rythme, c’est maîtriser la moitié de notre
instrument, l’autre étant les accords et les notes. Cependant, à la guitare (Pop, Rock, Blues,
Funk, etc), il est tout à fait possible de faire un hit avec 2 ou 3 accords si l'on a un très bon
rythme.
Tous les instruments demandent d’apprendre le rythme, mais à la guitare c’est une nécessité
absolue.
Regardez le jazz manouche, le reggae, le Rock, le funk ou le blues, tous ont des rythmes bien
spéciaux à la guitare !
Devinette : À votre avis, pourquoi vos guitaristes préférés jouent-ils aussi facilement ? Ils ont
une maîtrise parfaite de leur instrument, et cela passe par le rythme. Sans un bon rythme, votre
jeu sera beaucoup moins naturel et fluide.
Qu'est-ce que le rythme ?
Le rythme est une notion qui se résume facilement mais n’est pas forcément facile à expliquer :
Il s’agit d’un mouvement structuré et répété.
C’est une cadence entre tension et relâchement. Cette cadence est à la base de la musique et la
structure dans ses intensités les plus fortes.
Pour jouer de n'importe quel instrument, le rythme est nécessaire. Maîtriser le rythme, c’est
maîtriser la musique. Et bien évidemment, les guitares acoustiques et électriques n’échappent
pas à cette règle.
En améliorant votre rythme vous gagnerez en liberté, en précision et en aisance. Vous pourrez
enfin jouer en groupe, et vous apprendrez la guitare plus vite et plus facilement.
Le rythme, c’est ce qui fait que ceux qui vous écoutent vont bouger la tête, taper du pied,
danser et réellement rentrer dans votre musique.
Si j’insiste, c’est parce que trop souvent le rythme est négligé à la guitare, alors qu’il est
fondamental.
Beaucoup trop de débutants se concentrent sur les notes, les gammes et les accords alors qu’ils
devraient d’abord avoir un rythme solide.

Pour un débutant les premiers mois de guitare devraient être consacrés exclusivement à
l’apprentissage du rythme et des accords de base.
Le rythme va aussi vous permettre de vous familiariser avec votre instrument en découvrant
toute une palette de techniques que vous ne connaissiez peut-être pas encore !
Même si vous êtes un pro des slides et du pull off, arrivez-vous bien à jouer un rythme ou l’on
alterne cordes étouffées et tapées avec des variations et des silences placés au bon endroit ?
Pourquoi le rythme est-il si important ?
Le rythme est un cercle vertueux qui amène à la réussite de ses objectifs, même lorsque l’on
débute la guitare.
Si vous ne l'apprenez pas, vous risquez d'être bloqué à la guitare et de vous décourager. En
effet, beaucoup de musiciens se veulent autodidactes et tentent d’apprendre par eux-mêmes la
guitare. En réalité, ils se trouvent souvent confrontés aux mêmes problèmes.
Dans un premier temps, Ils sont très motivés et sont prêt à se donner à 100% car ils rêvent de
jouer leurs morceaux préférés. Finalement, ils décident de travailler de chez eux grâce à
internet, mais ne savent pas par où commencer et posent beaucoup de questions auxquelles ils
ne trouvent pas de réponse.
● Quelle direction dois-je prendre ?

● Comment savoir si les informations que je trouve sont bonnes ?
● Ne vais-je pas perdre mon temps ?
Ces débutants vont alors se sentir trop perdu, car personne ne sera là pour leur dire quoi faire
et qui croire. Ils ont l’impression de stagner puis finissent par renoncer. Ils pensent que c'est
peut-être trop difficile pour eux (ce qui est faux) et abandonnent. (si vous pensez qu’apprendre
la guitare est au dessus de vos forces, écrivez-moi)
Pourquoi ? Car ils sont passés à côté des bases théoriques qu’il leur fallait.
Il faut aussi les comprendre, comment trouver les bons premiers pas parmi l’impressionnante
quantité d’informations que propose Internet ?
Souvent, des étapes basiques de l’apprentissage sont passées à la trappe ou mal enseignées, ce
qui donne un résultat catastrophique et difficile à rattraper pour l'élève.
Le plus dramatique, c’est que l’élève devient complètement dépendant d’un mauvais
enseignement.

Mal enseigner, c’est priver de sa liberté l’apprenti-musicien.
Il n'y a que très peu d'informations sur internet sur les points les plus importants pour un
débutant, comme le rythme.
Pourtant, comme nous l'avons déjà évoqué, le rythme est fondamental à la guitare, et c'est l'une
des premières choses à apprendre. Le rythme, c'est la clé de l'apprentissage et de l'autonomie à
la guitare.
Dans ce guide, nous allons vous expliquer pas à pas comment améliorer votre rythme. Ces
conseils pourront vous être utiles que vous soyez totalement débutant ou plus expérimenté.
Nous allons commencer par les notions les plus basiques, mais quel que soit votre niveau, je
vous conseille de ne pas sauter ces passages, car comme nous l'avons déjà dit, il est fort
possible que vous ne vous soyez pas encore penché sur la question du rythme.
Avec ce guide, mon objectif c’est de vous faire franchir un stade supplémentaire à la guitare.
Pourquoi apprendre le rythme fait-il progresser

à la guitare ?
Le rythme permet d’apprendre la guitare étape par étape. Il construit la musique, et permet de
rendre naturelle la pratique d’un instrument. Pourquoi ?
Parce que l’instrument devient une prolongation du bras et du corps. Il devient un nouveau
membre à part entière et se transforme en un moyen d’expression très intime.
Progressivement, apprendre le rythme vous donnera :

● Une hygiène de travail
● Une propreté technique
● De l’aisance et de la maîtrise
● Un vrai socle théorique, bien solide
● De la liberté
● Etc
Ce socle vous servira à vous construire en tant que musicien accompli et confirmé.
Finalement, le rythme qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un cadre d’apprentissage structuré, une
route menant à l’autonomie et au plaisir !

CHAPITRE 1
LES FONDAMENTAUX
Dans cette première partie nous allons voir quelques notions de base sur le rythme. Il y aura
parfois des choses ou du vocabulaire que vous ne maitriserez pas à 100%. Ce n’est pas grave,
faites confiance à la méthode.
Je vous promets qu’à la fin, vous aurez tout compris et vous saurez tout.
Trois indispensables pour un bon rythme à la

guitare
Avant de vous lancer à corps perdu dans le rythme à proprement dit, il y a trois indispensables
que vous devez garder en tête tout au long de ce guide. Vous devrez ensuite les utiliser lors des
exercices et à chaque fois que vous jouerez de la guitare.
Le pied
Votre pied permet de délimiter le temps. Il va aussi servir de fondations à toutes vos
rythmiques à la guitare.
C’est lui qui va vous permettre de rester en rythme et de garder toujours la référence
rythmique. Le travail du pied est simple, il doit battre la mesure (dans le sens délimiter le
temps). Le pied ne doit jamais s’arrêter, il doit rester en rythme.
Vous pouvez battre la mesure avec n’importe lequel de vos pieds, choisissez celui que vous
préférez. Vous pouvez même alterner selon vos envies ou selon ce qui est le plus pratique. (en
revanche ne battez pas la mesure avec les deux pieds simultanément. Choisissez-en un)
Les règles à respecter pour battre le rythme avec votre pied sont les suivantes :
● Un seul pied bat la mesure à la fois
● A chaque pulsation votre pied tape sur le sol (quand vous entendez un clic au
métronome ou le pulsation de la batterie, votre pied doit taper le sol)

Exemple de base pour travailler le rythme à la guitare :
Imaginons que nous jouons en mesure 4/4 (nous verrons ce que signifie mesure 4/4 très
bientôt). Pour le moment, retenez simplement que chaque mesure contient 4 temps.
Vous pouvez compter 1, 2, 3, 4.
Pour essayer, mettez votre métronome* sur 60, avec 1 clic par pulsation. À chaque clic, votre
pied doit taper sur le sol. Entre 2 clics votre pied monte et descend avec un mouvement
régulier et fluide.
Faites bien attention à taper le sol avec votre pied exactement au même moment que le clic de
votre métronome.
Faites monter et descendre votre pied dans un mouvement régulier, il ne doit pas y avoir
d’à-coups. Votre corps doit prendre la place du métronome.
* Le métronome est un outil très important pour travailler le rythme. Si vous voulez progresser
vite et bien, vous devez absolument en avoir un et travailler avec. C’est le seul moyen de
vérifier que vous êtes parfaitement en rythme, et vous entendrez rapidement si vous ne jouez
plus dans le temps.
La main droite
Par convention, on désigne par la main droite comme la main qui gratte les cordes, que vous
soyez droitier ou gaucher. (si vous êtes gaucher, c’est la main gauche ;-)
La main droite est comme un engrenage qui est entraîné par les mouvements du pied.
Comme votre pied, votre main droite ne doit jamais s’arrêter de battre le rythme. Quand votre
pied monte, elle monte, quand votre pied descend elle descend. La main droite suit exactement
les mêmes mouvements que le pied.
Essayez ça en reprenant l’exemple précédent.

● Mettez votre métronome à 60.
● Commencez par battre la mesure avec votre pied
● Une fois votre pied en rythme, synchronisez le mouvement de votre main sur votre pied
Comme avec le pied, faites bien attention à :

● Faire bien attention à taper le sol avec votre pied exactement au même moment que le clic
de votre métronome.

● Faire monter et descendre votre pied et votre main dans un mouvement régulier, il ne doit
pas y avoir d’à-coups. (Pour vous aider, c’est comme s’il y avait une ficelle entre le bout de
votre pied et votre main)
La tête
La tête est le troisième indispensable. Son travail est aussi très simple, elle doit compter jusqu’à
4. Dans l’exemple précédent, vous vous souvenez que l’on avait une mesure. Dans une mesure il
y a généralement 4 temps*.
Donc vous avez votre mesure, votre pied bat la mesure et votre main est l’engrenage qui est
synchronisé sur votre pied.
La tête compte les fois où le pied tape sur le sol, au premier temps elle compte 1, au deuxième
temps, 2, au troisième temps 3 et au quatrième temps, 4. Puis elle recommence, 1, 2, 3, 4, 1, 2,
3, 4, 1, 2, 3, 4, etc.
De cette façon, vous êtes toujours capable de savoir quel est le premier temps.
Pour vous entraîner, comptez toujours à haute voix.
Cela paraît facile comme ça, mais en fait, il n’en est rien surtout avec le temps où les
mouvements vont se compliquer. Ne négligez donc pas de bien travailler ce dernier exercice et
de respecter les 3 indispensables : pied, main, tête.
C’est à force de travailler des rythmiques en comptant à haute voix et en utilisant le trio pied,
main, tête que vous développerez petit à petit le sens du rythme et que cela deviendra une
seconde nature.
Je le répète encore une fois, car j’ai moi même fait cette erreur. Comptez bien à haute voix,
vous progresserez 100 fois plus vite. Même si c’est plus difficile.
* Les mesures ne sont pas toujours subdivisées en 4 temps, mais pour les styles modernes Pop,
Rock ou Folk cela représente 99.5% des cas.
Si vous jouez du jazz, il se peut que vous rencontriez d’autres configurations, mais les principes
à appliquer qui sont décrits ici restent tous valables. Nous verrons cela au chapitre sur la
signature rythmique à la fin de ce livre.
Je termine donc ici cette introduction aux fondamentaux, un peu longue certes, mais il est
nécessaire de bien poser les bases pour faciliter votre lecture et votre apprentissage.
Comme vous l'avez vu, il y a certains codes à respecter pour bien comprendre et apprendre le
rythme. Il vous faut donc d'abord bien assimiler cette introduction avant de passer à la
première partie, où vous devrez réutiliser ce que nous venons de voir.

Avant de passer à la partie suivante, vérifiez bien que vous êtes capables de :
● Battre du pied avec un mouvement régulier à 60 bpm au métronome
● Synchroniser parfaitement le mouvement du pied et de la main droite comme un
mouvement de balancier
● Comptez à voix haute à chaque impact de votre pied sur le sol
(et bien sur, tout ça en même temps ;-)
Le vocabulaire de base
Avant de commencer, voici quelques petites précisions sur le vocabulaire. Éclairons un peu le
chemin avant d’y avancer !
Le vocabulaire de base
Les exercices sont expliqués à travers des notations, qu’il est préférable de bien comprendre
afin de progresser au mieux. Voici donc le vocabulaire à connaître :
● La portée : C’est le support de notation de la musique. Pour apprendre le rythme, on ne va

tenir compte que des éléments qui nous intéressent en mettant le reste de côté. Que
contient la portée ? (A la guitare, on utilise très souvent les tablatures sur lesquels on
retrouve les mêmes notations rythmiques que sur une portée « traditionnelle »)
● Les mesures : Elles sont un point de repère… un peu comme les numéros que l’on trouve à
côté du texte dans un livre ou la numérotation des pages. Elles divisent une musique en
plusieurs petit morceaux. Chaque mesure a une durée bien précise. Cette durée est
indiquée dans la signature rythmique.
● La signature rythmique : Elle nous donne le nombre de temps contenus dans la mesure, et
leur unité. Nous y reviendrons plus tard. Pour nos exercices, nous utiliserons la signature
4/4, qui est de loin la plus courante. Retenez juste que dans une mesure 4/4, un temps
correspond à un battement de métronome, et que chaque mesure contient quatre temps.
Une mesure correspond donc à quatre battements ou clics de métronome.
● Les notes. Une note, c’est un son. Un oiseau qui chante émet des notes, de même qu’une
voiture qui klaxonne ou un téléphone qui sonne. Faire un son, c’est faire une note.

Ce qu’on peut lire sur une partition, et que l’on appelle communément “note”, ce sont en fait
les symboles qui représentent chacun un certain son. Ce sont des notations. Chaque
notation nous indique deux choses : la hauteur de la note, et sa durée. En connaissant la
hauteur de la note, nous saurons quelle note il faut chanter ou jouer à la guitare. En
connaissant sa durée, nous saurons combien de temps il faudra la jouer.
Dans l’illustration ci-dessus, la note représentée est un Ré. (Mais cela n’a aucune
importance, vous pouvez le faire avec toutes les notes que vous voulez)
● Les notations rythmiques. Elles permettent de connaître la durée d’une note. En
comprenant les notations rythmiques, vous aurez déjà fait la moitié du travail en lecture de
musique (l’autre moitié étant la lecture de la hauteur des notes) !
Remarque : Ce travail de lecture des notes, est souvent confondu avec le solfège.
Apprendre à lire les notes n’est pas forcément utile pour un guitariste car elles sont en
général représentées via les tablatures. C’est là le réel avantage des tablatures : pas besoin
d’apprendre à lire les notes sur une portée. C’est aussi pour cela qu’on dit parfois que cela
ne sert à rien d’apprendre le solfège pour jouer de la guitare. Cependant dire cela, c’est
oublier que dans le solfège, il n’y a pas que la lecture de notes, il y a aussi les notions de
théorie et d’Harmonie qui permettent au guitariste de composer, d’improviser, … j’arrête ici
cette digression, retenez juste qu’apprendre la lecture de note ne sert pas à grand chose si
vous utilisez des tablatures, mais qu’apprendre la théorie musicale et l’harmonie, ça vous
fera gagner plein de temps, après avoir appris le rythme bien sur ;-)
Dans ce guide sur le rythme, nous ne nous intéresserons qu’aux

notations rythmiques, sans nous soucier des notes que l’on joue.
Le système de notation
Le système de notation rythmique permet de dire aux autres musiciens précisément combien
doit durer telle note par rapport aux autres.
Ce qu’on appelle communément des « notes ». C’est ce qu’on voit quand on regarde une
partition ou une tablature.
Cependant, nous savons que ce ne sont pas des notes, car les notes sont des sons. Ce sont des
SYMBOLES qui représentent les notes, et chacun d’entre eux a sa propre SIGNIFICATION.
Le temps
Le temps : Cet élément est un peu plus compliqué, et beaucoup de gens ne comprennent pas ce
qu’est le rythme à cause de ce point délicat. Lorsqu’on tape du pied, on dit souvent qu’on « bat
la mesure ».

Cela peut être vrai dans un sens, mais pas pour les musiciens qui lisent la musique. On ne peut
pas définir un temps de cette façon quand on apprend la musique. Si chaque coup de votre pied
représentait un temps, comment pourrait-on diviser ce battement en deux moitiés afin
d’obtenir une note d’un demi-temps ?
Il serait en fait plus correct de parler de pulsation. Les pulsations délimitent le temps.
Lorsque vous tapez du pied au rythme de la musique, vous tapez au rythme des pulsations de la
musique. De la même façon, on appelle les battements de cœur des pulsations.
Alors, qu’est-ce qu’un temps ?
Un temps est une unité de mesure de la durée musicale.

On le délimite en tapant du pied (avec des pulsations), de haut en bas.
Par exemple, si vous tapez régulièrement du pied, le temps correspond à la durée entre 2
impacts de votre pied sur le sol, et non l'impact lui-même.
Autre exemple, si vous utilisez un métronome pour mesurer le temps, alors un temps
correspond à la durée entre deux clics du métronome. Un temps ne correspond pas au clic
lui-même. Le temps est une durée.
Maintenant que vous avez bien compris la différence entre un temps et une pulsation, nous
allons voir la différence entre temps et tempo.
La différence entre le temps et le tempo
Une autre notion qu’il est important de comprendre et qui vient compléter la notion de note et
de temps, c’est le tempo.
Les minutes et les secondes sont toujours les mêmes, mais un temps n’est pas toujours le
même. En effet, la durée réelle des temps peut varier d'une musique à une autre, et c'est le
tempo qui va fixer, pour un passage musical donné, la durée exacte des temps.
● Si vous tapez du pied lentement, un temps durera plus longtemps.

● Si vous tapez du pied rapidement, un temps sera plus court.
Ainsi, c’est la rapidité avec laquelle vous tapez du pied qui détermine si le temps sera long ou
court.
Lorsqu’on parle d’un temps rapide, en réalité cela signifie que les pulsations sont rapides, et que
l’on tape du pied à un rythme rapide. Techniquement parlant, le temps n’est pas rapide, mais
court. Un tempo rapide détermine des temps courts. Le temps est créé en laissant une courte
durée entre chaque impact de votre pied sur le sol.

Si on tape du pied lentement, la période de temps entre chaque impact du pied sur le sol est
plus longue. On dit alors que le temps est lent, alors qu’en réalité il est maintenant plus long.
Un tempo lent détermine des temps longs.
On dit donc à tort qu'un temps est lent ou rapide pour dire qu'il est long ou court. Lorsqu’on
parle d’un temps rapide, en réalité cela signifie que les pulsations et le tempo sont rapides, et
que l’on tape du pied à un rythme rapide.
Il est important de bien comprendre les notions de temps et de rythme car vous en aurez
besoin plus tard lorsque vous travaillerez sur des notions d’un niveau supérieur (comme les
croches, double-croches, syncopes, …).
Accordons-nous en tout cas pour dire que les deux expressions le temps est lent et le temps est
long veulent dire la même chose, tout comme les expressions le temps est rapide et le temps
est court.
Récapitulatif des mots-clés
Note : une note est un son. On appelle notes les symboles qui représentent les notes en
musique, mais en réalité ce ne sont que des symboles, ce ne sont pas les notes elles-mêmes. Les
notes sont des sons.
Temps : le temps une unité de temps ou de durée, qu’on mesure en bougeant le pied de haut en
bas. Parfois, on appelle temps le coup donné par le pied, mais il s’agit en fait d’une pulsation.
Pulsation : Une pulsation est le coup donné par le pied, pour marquer un temps. C’est la
sensation que nous avons, lorsque nous sentons les pulsations ou les battements de notre
cœur. C’est aussi le coup donné par le pied qui permet de mesurer le début et la fin de cette
unité de temps qu’on appelle un temps.
Tempo : le tempo est la mesure de la rapidité des temps, ou plus techniquement, la rapidité des
pulsations de la musique. Quand les pulsations sont rapides, les temps sont courts. Quand les
pulsations sont lentes, les temps sont longs.
Gratter : Gratter c’est jouer en faisant un mouvement continu, qui va du haut vers le bas, même
si on ne gratte pas les cordes à chaque mouvement.

Diviser et compter le temps
Comment diviser le temps ?
Pour avoir un bon rythme à la guitare, il est important de bien savoir comment diviser le temps,
sinon, vous ne tomberez jamais juste.
Les parties d’un temps
On peut diviser un temps en deux demi-temps, et parfois en quatre quarts de temps (pour
jouer des notes courtes) et même en sixième de temps. C’est pour cela qu’il est important de
connaître les différentes parties ou « positions » dans un temps et surtout les 3 positions de
base :

● Le début d’un temps : Un temps commence lorsque votre pied frappe le sol (il a fini sa
course descendante, il est encore au sol et il est sur le point de commencer son
mouvement ascendant : il va bientôt remonter)
● Le milieu d’un temps : Le milieu d’un temps correspond au moment où votre pied est en l’air
à l’apogée de son mouvement.
● La fin d’un temps : Un temps se termine lorsque votre pied touche à nouveau le sol.
La fin d’un temps marque aussi le début du prochain temps.
Jusque là, rien de compliqué ;-)
Il y a un début, un milieu et une fin.
Maintenant voyons voir si vous savez compter…
Comment représenter les divisions du temps ?
Le milieu d’un temps est toujours plus difficile à repérer, car il n’est pas aussi nettement marqué
qu’un temps frappé (qui est facile à repérer lui, car le pied frappe le sol à chaque temps frappé).
Pour savoir quand nous arrivons au milieu d’un temps (le pied est alors en l’air), il faut utiliser
les symboles 1, 2, 3, 4, suivis du signe plus (+ ou et), ce qui donne :
1 + 2 + 3 + 4 + ou 1 et 2 et 3 et 4 et
Sur l’illustration ci-dessous, vous voyez également le mouvement du pied, qui va de haut en bas
pour mesurer un temps.
● Le chiffre 1 représente le début du premier temps. Le signe +/et représente le milieu du

temps, lorsque le pied est en l’air.
● Le chiffre 2 représente la fin du premier temps, et le début du deuxième temps, et ainsi de
suite.

Le milieu du temps correspond donc au moment où votre pied est en L’AIR (à son apogée), ce
qui divise un temps en deux. Ce milieu de temps est aussi appelé « temps levé ».
Les symboles sont des outils qui vous permettent de diviser le temps correctement lorsque
vous jouez.
Noter les symboles (bas, haut, haut bas, …) au début permet d’avoir un guide pour voir si vous
avez bien compris et vous pouvez le faire.
En revanche, par la suite, ceux qui se limitent à apprendre le rythme de cette façon (bas haut
bas bas haut) sont « limités » (c’est le cas de le dire) dans leur apprentissage. Ce n’est que la
première étape qui permet de défricher le terrain, mais elle ne vous rendra pas autonome si
vous n’utilisez que ça.
La prochaine étape, vous le verrez, c’est de lire le rythme avec les notations musicales.
C’est cette étape qui va réellement libérer votre rythmique et vous permettre de devenir
autonome et jouer tout ce que vous voulez. (et la bonne nouvelle, c’est que nous verrons ça très
bientôt et que vous serez très vite capable de le faire)
Par la suite (quand vous ferez les exercices), si vous n’arrivez pas à écrire les symboles sous les
notes que vous jouez, cela signifie que vous n’avez pas vraiment bien compris le rythme.
N’hésitez donc pas dans ce cas à relire les premières parties, regarder les vidéos associées à
cette méthode ou éventuellement nous écrire.
Comment décomposer une rythmique guitare ?
Pour écrire les symboles chiffrés sous les notes, vous devez vous poser trois questions, pour
chacune des notes :
1- Combien de temps cette note vaut-elle ?
2- Quels sont ces temps ?
3- Quel symbole représente ce temps ou cette partie de temps ?

À ces questions, on peut répondre : « Cette note vaut deux temps, et ce sont les 1er et 2ème
temps de la mesure. Les symboles qui marquent ces temps sont 1 et 2.
Si cela paraît abstrait, c’est que nous n’avons pas encore vu les premières figures rythmiques.
Cela sera vite réparé, car nous allons voir la première dans le prochain chapitre.
Comment compter les temps ?
L’importance de savoir où vous en êtes dans le temps

Pour donner une durée correcte à chacune de vos notes, vous devez non seulement
comprendre les parties dont est constitué un temps (comme le début, le milieu, et la fin) mais
vous devez aussi savoir OÙ vous en êtes dans votre temps, et ce à n’importe quel moment
pendant que vous jouez.
Vous devez SAVOIR où et quand se trouve

● le début d’un temps.
● le milieu d’un temps.
C’est important car vous devrez JOUER certaines notes AU MOMENT EXACT où vous êtes au
début ou au milieu d’un temps et même certaines entre le début et le milieu.
(De prime abord, cela parait compliqué comme ça, mais avec la méthode naturelle de Cyrille
pour apprendre le rythme, cela devient une seconde nature. C’est d’ailleurs tout l’objectif du
cours le Rythme dans la Peau : Mettre en pratique les connaissances rythmiques pour travailler
toutes les rythmiques et progresser à la guitare en se faisant plaisir.)
Pour savoir où vous en êtes dans un temps, vous allez utiliser des chiffres pour compter. Par
exemple, lorsque vous tapez du pied et comptez en même temps, vous utilisez des symboles.
Les chiffres 1, 2, 3, 4, sont les symboles utilisés au début d’un temps. Quand le pied frappe le
sol, et que vous dites un chiffre, vous savez que vous êtes au début d’un temps. On appelle
aussi « temps frappé » le début d’un temps.
Pourquoi compter le temps ?

Compter le temps, vous permet d’avoir des repères. Vous pouvez marquer en-dessous de
chaque partie d’un temps des symboles, afin de vous indiquer où vous en êtes dans un temps :
au début, au milieu, ou même dans une partie plus petite. Vous devez être capable d’écrire ces
symboles et de les dire au bon moment tout en tapant du pied.
Quand vous déchiffrez une rythmique, il est très utile de savoir sur quelle note se trouve le
temps frappé. Cela vous donnera des super repères pour rester toujours en rythme.
Si vous n’arrivez pas à faire cela, alors vous risquez de ne pas comprendre ce qu’est le rythme.

Plus tard, vous n’aurez plus besoin d’écrire ces symboles sauf quand vous rencontrerez une
rythmique inconnue et que vous voudrez bien la comprendre, l’apprendre et l’intérioriser.
Cependant, En tant que guitariste débutant, je vous conseille d’écrire les symboles sous vos
tablatures ou partition, pour apprendre à noter le rythme, et pour vérifier que vous comprenez
bien la rythmique.
Le système de notation du rythme
Vous savez maintenant taper du pied en rythme et vous savez diviser le temps. Il est temps
d’apprendre la valeur des notes et les bases du système de notation du rythme.
Vous en aurez besoin pour déchiffrer la rythmique sur les tablatures de guitare et les
partitions.
Pourquoi a-t-on besoin d’un système de notation du rythme

?
Le système de notation du rythme existe et se développe depuis des siècles. Il permet aux
musiciens de noter avec précision un rythme, afin que d’autres musiciens puissent le
reproduire.
De la même façon que nous écrivons des mots pour communiquer nos pensées avec précision
et les partager avec d’autres personnes, il est possible d’écrire la durée exacte des notes qu’un
autre musicien doit respecter.
Pour ce faire, il vous faut un outil pour mesurer le temps, et vous avez déjà appris qu’il s’agit du
temps (l’unité). Vous avez appris qu’un temps est l’unité standard pour mesurer le temps, et
qu’on le mesure en bougeant le pied de haut en bas (pour mesurer le temps, vous tapez du pied,
en rythme, en suivant la pulsation).
Exercice pour se mettre en jambe

Avant d’aller plus loin, j’aimerais être sûr que vous compreniez pourquoi il est important de
jouer chaque note pendant une durée correcte.
Nous allons donc faire un exercice.

Faites ceci : tapez du pied à un rythme régulier et chantez « Au clair de la lune »

(Faites-le vraiment !)
Soyez bien attentif à certaines choses. Lorsque vous commencez, les premiers mots sont
inscrits chacun dans un temps « Au » « clair » « de »« la ». Vous dites chaque mot plus ou moins
rapidement pour entrer dans le temps.
Pour le mot « Lune », vous avez dû vous rendre compte que vous l’avez étendu sur plus d’un
temps (entre 2 et 3 temps selon la façon dont vous le chantez).
Maintenant faites ceci :

● Changez les relations entre ces sons, prononcez par exemple les mots « au Clair » en
1 temps, les mots « de la » en un temps aussi et le mot« lune » en 1 temps également
● Ou amusez-vous avez d’autres combinaisons
● Au final, je peux vous assurer que cela ne ressemblerait en rien à la chanson originale !
Tout ça pour quoi ? Pour vous dire que sans relation correcte entre les notes et leur durée, il n’y
a pas de Au clair de la Lune ! Vous obtenez bien une mélodie, mais ce ne sera pas celle de
l’originale !
Comment apprendre le rythme ?
Comment va fonctionner votre apprentissage du rythme ?
Tout au long de cette méthode, vous trouverez le même schéma d’apprentissage :
Nous aborderons une par une les différentes figures rythmiques.
Une fois assemblées, ces figures rythmiques vous permettront de jouer des rythmiques
toujours plus riches et intéressantes. Pour chaque figure rythmique, vous trouverez :
● Des explications sur leur notation, leur signification.
● Des exercices de mise en pratique pour pouvoir intégrer de nouvelles choses dans votre
jeu.
La manière idéale de faire les exercices

Tous les exercices qui suivent ont pour but de vous faire progresser durablement à la guitare.
Avant de les commencer, il est important d’adopter les bons réflexes de travail. Vous verrez :
une fois que les bonnes habitudes sont bien en place, votre progression s’accélèrera. Voici des
indications qu’il vous est préférable de suivre tout au long des exercices.

● Commencez toujours par accorder votre guitare ou vérifier qu’elle est bien accordée. Puis
pour chaque nouvel exercice, suivez les étapes ci-dessous :
● Utilisez toujours un métronome pour travailler le rythme. Le métronome sera votre fidèle
compagnon tout au long de votre progression. Chaque fois que vous abordez un nouvel
exercice, il est important de commencer à travailler lentement : réglez-le métronome entre
50 et 60 bpm. En-dessous de 50 bpm, le métronome sera trop lent, et le rythme sera
difficile à sentir.
Remarque : au début, nous vous conseillons d’utiliser un métronome parce que c’est plus
simple. Cependant, si vous préférez, vous pouvez utiliser une boite à rythme. L’important
c’est de pouvoir identifier très clairement la pulsation et de pouvoir la régler.
Pourquoi travailler lentement ?
Plus vous travaillerez lentement, plus vos erreurs vont ressortir. Vous serez donc plus apte à les
entendre… Et à les corriger !
Il faut donc travailler lentement jusqu’à ce que toutes les erreurs aient disparues ; que tous les
accords sonnent correctement et que vous vous sentiez à l’aise.
Une fois ce stade atteint, vous pouvez accélérer progressivement, en ajoutant 5 bpm à votre
métronome, et recommencer la même opération jusqu’à atteindre vos limites.
Travailler lentement est l’un des secrets pour progresser vite à la

guitare !
Oui, je sais, c’est contre-intuitif, mais si vous voulez progresser vite, il va falloir apprendre à
jouer lentement.
Pendant chaque exercice, respirez, détendez-vous, relâchez bien vos muscles pendant que
vous jouez. Évitez surtout les tensions parasites qui viendraient immanquablement limiter
votre jeu.
Enfin et surtout, n’oubliez pas de vous amuser ! En suivant bien tous les exercices, vous
progresserez de manière durable à la guitare.
Vous verrez alors se matérialiser tous vos progrès en appliquant ce que vous avez appris à vos
morceaux préférés.

CHAPITRE 2
LES FIGURES RYTHMIQUES

DE BASE
Nous avons vu qu’apprendre le rythme, c’est apprendre à diviser le temps. La représentation de
cette division du temps utilise plusieurs symboles qui représentent les différentes figures
rythmiques de base.
Vous en avez probablement déjà entendu parler si quelques-uns de ces termes : noire, blanche,
ronde, croche, soupir, … vous disent quelque chose.
Dans cette partie, nous allons voir en détail chacune de ces figures rythmiques.
Les multiples du temps
La noire
La noire est la première figure rythmique que vous allez maîtriser. C’est la plus facile à mesurer.
(Nous commençons par la noire car elle est plus facile à appréhender. Elle vous servira de
référence pour la suite et facilitera votre apprentissage).
À ce stade de votre apprentissage, partons du principe qu’elle vaut un temps.

Nous avons vu qu’un temps était la durée entre deux pulsations ou deux battements de pieds.
Pour bien comprendre cette notion, je vous propose de prendre un métronome.
Réglez-le à 60 battements par minute (60 bpm). Vous pouvez aussi taper dans vos mains à une
vitesse régulière.
La noire représente la période de temps qui sépare deux clics de métronome. Ou deux
claquements de main, si vous avez choisi la deuxième méthode. C’est la distance entre deux
battements.
Sur une partition, on la note comme ceci :

Pour les exercices qui suivront :
● Nous allons utiliser la signature 4/4. Pour rappel, les mesures contiennent dans ce cas
quatre temps. On aura donc quatre noires à l’intérieur de chaque mesure (une noire valant
1 temps, si une mesure contient 4 temps, on peut y mettre 4 noires) :
● N’oubliez pas de toujours utiliser votre pied, et de compter les temps à voix haute. Pour
faire les exercices, choisissez un accord et restez sur ce seul accord. Choisissez un accord
avec lequel vous vous sentez à l’aise : L’accord de Mi, de Sol, de La mineur ou celui de Mi
mineur sont parfaits. Ils sont les plus faciles à faire.
Exercice 1 : Faites le rythme suivant sans guitare.
Faire un rythme sans guitare, en quoi cela consiste ?
Comme à chaque fois, démarrez votre métronome, que vous pouvez régler à 60 bpm.
Tapez du pied sur chaque pulsation, en suivant les indications du chapitre précédent. Une fois
que vous êtes à l’aise, commencez à compter à voix haute.
Chaque mesure comporte quatre temps. Vous compterez donc jusqu’à quatre à voix haute.
L’exercice ci-dessus comporte six mesures, il vous faudra donc compter six fois jusqu’à quatre.
À la fin de la dernière mesure, vous arrêterez de compter et de battre du pied.

Vous pouvez faire cet exercice une première fois avec seulement votre pied et comptez. Puis,
faites-le une seconde fois en ajoutant votre main droite qui suit le mouvement du pied. (faites
le mouvement de main droite dans le vide, sans rien gratter sur votre guitare).
Avant de vous lancer dans l’exercice suivant, vous devez vous sentir à l’aise pour taper du pied
et compter à voix haute.
Une fois que ce sera le cas, amusez-vous à taper dans le vide avec votre main droite sur chaque
battement de métronome. Vous l’entraînerez ainsi à bouger en rythme.
Faites-en sorte d’avoir un mouvement fluide avec votre main, un peu comme si vous donniez
des tout petits coups de marteau sur votre table… D’une manière particulièrement gracieuse.
Exercice 2 : Faites le rythme suivant à la guitare.
Jouez un accord de Mi sur chaque temps
Pour cet exercice, il s’agit de prendre les bonnes habitudes, et de vous accoutumer aux
notations rythmiques.
Comment faire l’exercice correctement ?
Voici des conseils qui vous aideront à réaliser l’exercice de la bonne façon et de bien progresser.
● Utilisez un métronome. Pour chaque exercice, utilisez un métronome. Pour commencer,
réglez-le entre 50 et 55 bpm. Une fois que vous faites l’exercice sans aucun problème à
cette vitesse, vous pouvez augmenter progressivement les battements par minute du
métronome.
● Battez le pied en rythme. C’est un réflexe à adopter dès que vous jouez de la guitare et que
vous voulez jouer en rythme. Taper du pied en même temps que le métronome rendra votre
rythme interne de plus en plus stable et régulier.

● Comptez en rythme. Pendant que vous faites l’exercice, comptez les temps à voix haute. De
cette manière, vous saurez où vous en êtes. Cela vous oblige également à rester calé sur le
métronome.
● Faites des mouvements fluides avec votre main droite. Elle doit descendre sur le battement
de métronome, en même temps que vous comptez, puis remonter aussitôt après. Le
mouvement de votre main doit être en parfaite synchronisation avec celui de votre pied.
Avant de commencer l’exercice :

● -Une fois le métronome lancé, tapez du pied à chaque pulsation, et commencez votre
mouvement de main droite : donnez un coup de médiator dans le vide vers le bas à chaque
battement de métronome. Pour rappel, votre main doit descendre en même temps que
votre pied.
● -Comptez quatre temps, à voix haute sur chaque battement de métronome. Comme s’il y
avait une mesure vide juste avant le début de l’exercice :
Cela est très important pour se mettre en rythme avant même le début de l’exercice
Comprendre les notations
● Ce symbole indique un coup de médiator vers le bas. Cela veut dire que sur chaque
accord de Mi représenté sur la portée par une noire, vous devrez gratter les cordes de
votre guitare en donnant un coup de médiator vers le bas. Cet exercice ne nécessite aucun
coup de médiator vers le haut. Remontez donc votre main sans toucher les cordes de votre
guitare.
● Ce symbole est une barre de mesure. Il sert à séparer deux mesures. Il est simplement là
pour faciliter la lecture et n’a aucune signification musicale particulière.
● La clef de Sol : que vous trouvez en début de première mesure est notée par
convention. N’en tenez pas compte. Il s’agit là d’un exercice de rythme, voyez donc les notes
comme des figures de rythme sans vous préoccuper de leur hauteur.

La blanche
Vous savez maintenant ce qu’est une noire, et ce que représente un temps. Abordons
maintenant une autre figure rythmique. Celle-ci découle directement de la noire. Il s’agit de la
blanche.
Une blanche vaut deux noires :
Autrement dit, dans notre mesure 4/4, une noire vaut deux temps (car 2 fois une noire qui vaut
1 temps).
Rappelez-vous : la noire représente la période de temps qui sépare deux battements de

métronome. Pour la blanche, il va donc s’agir d’une période de temps deux fois plus longue.
Essayons d’entendre cela :

● Retournez à votre métronome et réglez-le à 60 bpm environ, et tapez avec un pied en
même temps.
● Compliquons un peu la chose par rapport à l’exercice précédent : Nous allons maintenant
faire appel à votre voix. Rien de sorcier, ne vous inquiétez pas. Le métronome est en
marche, et vous tapez du pied en même temps que lui.
● Une fois que vous vous sentez à l’aise, vous allez commencer à compter à voix haute,
jusqu’à quatre. Comptez « un » sur le battement de votre choix, « deux » sur celui d’après,
« trois » le suivant, enfin « quatre » sur celui d’après, et recommencez en boucle (au moins 3
fois).
Pour rappel : La noire est la période de temps qui s’étend entre le premier et le deuxième
battement de métronome.
Et la blanche alors ? La blanche part du « un », continue sur le « deux » et s’arrête au moment
précis où le métronome indique le « trois ». Elle dure donc bien deux fois plus longtemps que la
noire.

La blanche dure deux fois plus longtemps que la noire.
On pourra donc en mettre deux fois moins dans une mesure. Nos mesures 4/4 contiennent 4
temps et ne peuvent donc contenir que deux blanches. La première des deux blanches
commence bien-sûr sur le « un ». La deuxième blanche commence sur le « trois ».
Maintenant que vous connaissez la noire et la blanche et que vous savez qu’une mesure 4/4
contient 4 temps, soit 4 noires ou 2 blanches, vous allez vite comprendre qu’une mesure peut
aussi contenir une combinaison de noires et de blanches.
C’est ce que nous allons voir dans l’exercice ci-dessous.
Exercice : Faites cette rythmique à la guitare en restant sur un accord
Comme pour les exercices précédents, choisissez un accord qui est confortable pour vous, que
ce soit un Mi ou tout autre accord. Cela n’a pas d’importance puisque nous nous concentrons
sur le rythme.
Une fois prêt, commencez avec le métronome réglé entre 50 et 55 bpm. N’oubliez pas de taper
du pied sur chaque temps, et de compter à voix haute.
Jouez d’abord chaque mesure séparément, puis essayez ensuite de jouer les 8 mesures de
l’exercice ci-dessus à la suite. (c’est un peu plus difficile)

Il faut faire attention à deux choses en particulier sur cet exercice :

● Sur la façon de compter. Maintenant que nous abordons les blanches, nous nous
retrouvons inévitablement avec des temps sur lesquels vous ne jouez pas de nouvelle note.
(Cela est le cas par exemple sur le quatrième temps de la deuxième mesure.)
Les temps sur lesquels aucune nouvelle note n’est jouée doivent aussi être comptés à voix
haute.
● Le pied doit continuer de battre sur tous les temps également même les temps qui ne sont
pas joués.
● Notez que les numéros associés à chaque temps ne sont visibles que jusqu’à la troisième
mesure. Cependant il faut continuer de compter pendant le reste de l’exercice. Vous ne
trouverez jamais ces petits numéros sur une partition. Prenez l’habitude de compter à voix
haute même s’ils ne sont pas notés.
● Sur les coups de médiator. Vous remarquerez que sur les temps qui suivent une blanche (où
aucune nouvelle note n’est jouée), vous devez quand-même donner un coup de médiator
vers le bas. Ce coup de médiator sera donné dans le vide : sans toucher les cordes. C’est là
quelque chose de primordial !
● Votre mouvement de main droite doit être continu. Même si vous ne jouez pas de nouvelle
note, votre main droite ne doit jamais s’arrêter et garder un mouvement fluide et régulier.
C’est ce mouvement régulier qui va vous permettre de toujours rester parfaitement en
rythme, et de jouer l’accord suivant exactement au bon moment. Le secret d’une bonne
rythmique à la guitare est là : garder un mouvement fluide et continu avec sa main droite.
● Avant de commencer l’exercice, mettez votre pied et votre main droite en marche. Prenez
le temps de bien les synchroniser et quand vous vous sentez prêt, comptez quatre temps
puis commencez l’exercice.
● Une dernière indication : dans la dernière mesure, laissez bien sonner le dernier accord
jusqu’à la fin de la mesure puis bloquez les cordes avec votre main. Cela est très important,
imaginez le résultat si dans un groupe personne n’arrêtait la dernière note d’un morceau en
même temps !
La ronde
Comme nous l’avons fait pour la blanche, nous allons poursuivre vers une figure rythmique qui
dure encore plus longtemps. La figure que nous allons voir occupe l’intégralité de la mesure. Il
s’agit de la ronde.

Une ronde vaut deux blanches :
Comme vous pouvez le voir, une ronde vaut deux blanches. La blanche vaut deux temps.
La ronde vaut donc quatre temps.
C’est une figure que vous trouverez relativement rarement dans un morceau.
Pour bien saisir la valeur d’une ronde, répétons le même exercice que pour la noire ou la
blanche. Vous aurez une nouvelle fois besoin de votre métronome et de votre pied.
Habituez-vous à utiliser ces deux outils, qui seront vos amis fidèles dans la maîtrise du rythme.
Exercice : Faites cette rythmique à la guitare en restant sur un accord
Lancez votre métronome à 60 bpm environ. Calez votre pied dessus : tapez du pied à chaque
battement.
Une fois que le métronome est lancé, que votre pied est calé et que vous vous sentez à l’aise,
vous pouvez commencer à compter. Lancez-vous quand vous voulez, et comptez « un, deux,
trois quatre, un, trois, quatre » etc. (une fois par battement, comme d’habitude).
La ronde dure quatre temps : elle commence sur le « un », s’étend sur le « deux, trois, quatre » et
s’achève quand le battement qui marque le début de la mesure suivante se fait entendre. La
ronde dure du « un »… au « un » suivant.

Comme pour les exercices précédents, choisissez un accord qui est confortable pour vous, que
ce soit un Mi ou tout autre accord. Cela n’a pas d’importance puisque nous nous concentrons
sur le rythme.
Une fois prêt, commencez avec le métronome réglé entre 50 et 55 bpm. N’oubliez pas de taper
du pied sur chaque temps, et de compter à voix haute. (je sais je vous le dis à chaque fois, mais
c’est parce que c’est très très très important pour la suite et votre progression).
l’exercice ci-dessus à la suite. (c’est un peu plus difficile)
Nous suivrons ici les mêmes consignes que dans l’exercice des blanches. Il vous faut donc sur
chaque temps :
● Taper du pied
● Compter à voix haute
● Donner un coup de médiator vers le bas. Si aucune nouvelle note n’est jouée sur un temps
donné, vous donnerez un coup de médiator dans le vide sur ce temps. (ce coup de médiator
dans le vide correspond simplement au mouvement continu de votre main droite devant les
cordes, sauf que lorsqu’il est dans le vide, les cordes ne sont pas grattées)
● Avant de commencer l’exercice, mettez votre pied et votre main droite en marche. Quand
vous vous sentez prêt, comptez quatre temps puis commencez l’exercice.
N’oubliez pas de bien faire sonner la dernière ronde jusqu’à la fin du quatrième temps de la
dernière mesure, puis d’arrêter net le son de l’accord en bloquant vos cordes avec votre main.
Récapitulons les figures rythmiques vues jusqu’ici
Comme vous l’aurez compris, il existe une relation de proportionnalité entre les notes. La voici
détaillée ci-dessous

Cette relation est absolue, immuable. Elle ne change jamais (même quand la signature
rythmique change).
La relation ci-dessous est toujours vraie
Une ronde = 2 blanches = 4 noires
= +
Ce qui change (en fonction de la signature rythmique et du tempo), c’est la durée des notes. La
durée d’une noire par exemple, n’est pas la même selon le tempo dans lequel on se trouve. Et
cela change tout !
Le tempo est toujours indiqué au début d’une partition. Selon l’indication que vous trouverez,
la durée des notes ne sera pas la même. Prenons un exemple : Si au début d’un morceau vous
trouvez ceci : , la durée d’une noire ne sera pas la même que si vous trouvez ceci :
Cette indication signifie que le tempo du morceau à la noire est de 178 pulsations par minute
dans le premier cas et 60 bpm dans le second cas.
Faites le test avec votre métronome : réglez-le à 178 bpm, puis à 60 bpm. Vous sentirez tout de
suite la différence.
Profitons-en pour donner un précieux conseil : lorsque vous êtes

face à un nouveau morceau, il ne faut pas le travailler
immédiatement au tempo indiqué.
Celui-ci sert à le jouer le plus fidèlement possible à la version originale. Mais pour travailler un
morceau, il est bien plus efficace de l‘étudier à vitesse réduite (voire même très réduite. Si cette
approche vous intéresse, je vous recommande chaudement la lecture du Secret des Vrais
Guitaristes de Jamie Andreas qui est l’ouvrage de référence en la matière)
Pour progresser plus vite, il faut travailler lentement.
Pour revenir à la durée des notes, il y a une chose qui ne change pas c’est la relation de
proportionnalité entre les notes.

Par exemple : Quelle que soit la durée d’une noire, il faudra que la blanche soit égale à deux
fois cette durée.
La ronde, sera égale à 4 fois la durée de la noire, …

Vous pouvez le voir de cette façon, comme des multiples de noires (c’est le parti pris dans le
début de cette méthode car cela facilite l’apprentissage).
Par la suite, nous verrons qu’il est parfois plus simple de tout considérer par rapport à la ronde.
Dans ce cas, la ronde est la durée de référence. La blanche vaut la moitié d’une ronde. La noire
vaut le quart d’une ronde. La croche (que nous verrons très bientôt) est égale à un huitième de
la durée de la ronde…
Ainsi, si on va de la ronde vers la blanche, la noire, et la croche, la valeur des notes est divisée de
moitié à chaque fois.
Chaque note vaut la moitié de celle qui se trouve devant elle. Si l’on va de la croche vers la
noire, la blanche, et la ronde, alors la valeur de chaque note est doublée.
En revanche ce qu’il faut bien retenir c’est :
Les valeurs des notes (rondes, blanches, noires, croches,…) ne sont

pas des valeurs absolues.
Ces valeurs sont relatives. Il y a une relation de

proportionnalité entre chacune d’elles.
En d’autres termes, lorsque votre professeur commence à vous enseigner le rythme avec un
bon vieux livre de méthode, qui vous dit : « Bonjour ami guitariste, ceci est une noire, elle vaut
un temps », votre professeur et ce livre ne vous disent pas toute la vérité. (Exactement comme
le début de cette méthode d’ailleurs)
Mais ils le font avec de bonnes intentions. Ils s’imaginent que vous ne comprendrez pas la
véritable explication, alors ils tentent de la simplifier pour vous. Le problème, c’est que
généralement ils ne se donnent pas la peine de vous donner l’explication complète par la suite !
C’est comme lorsque vous aviez trois ans et que votre mère vous disait de ne pas traverser la
rue s’il n’y avait personne pour vous tenir la main. Imaginez que personne ne vous ait jamais
donné une version différente au fil du temps, que personne n’ait jamais fait de mise à jour dans
votre système de pensées. Une telle attitude est tout à fait sensée quand vous avez trois ans,
mais vous aurez l’air un peu bizarre si à 40 ans, vous demandez encore aux gens de vous donner
la main pour traverser.
Donc voilà, le mal est corrigé. Maintenant vous savez que ce qui compte, c’est la relation de
proportionnalité ; pas la valeur.

Les silences
La musique naît de la notion de « son »… Mais il y a quelque chose d’autre de très important : le
« silence ».
Tout comme la parole, un morceau a parfois besoin de respirer, de s’arrêter un instant avant de
reprendre. Si tous les instruments jouaient sans cesse simultanément, le résultat serait
d’ailleurs assez abominable et fatiguant pour les oreilles.
Ce sont les silences qui permettent aux sons d’exister. Tout comme le jour et la nuit, les silences
sont aux notes, ce que l’obscurité est à la lumière.
Nous allons donc maintenant aborder différentes figures qui expriment le « silence » en
musique.
Mais avant cela, posons-nous la question suivante : « Qu’est-ce qu’un silence ? ».
Un silence est une période de temps, plus ou moins longue, pendant

laquelle l’instrument n’émet aucun son.
Quand vous rencontrez un silence, non seulement vous ne devez jouer aucune note
supplémentaire ; mais vous devez également vous assurer de couper celles qui ont été jouées
avant. De cette manière, aucun son ne va sortir de l’instrument.
La durée des silences fonctionne de la même façon que celle des notes. Il y a pour chaque durée
de note, son équivalent en silence. La notation est différente, mais le fonctionnement est
identique.
Grâce à cette notation des silences, vous saurez exactement combien de temps un silence doit
durer.
Le soupir
Commençons à explorer l’univers du silence avec le « soupir ».
Le soupir est le silence que l’on pourrait associer à la « noire ». Tout comme la noire, il dure un
temps. Cela veut dire qu’il faut que votre guitare reste muette pendant un temps.
Le soupir se note comme ceci :

Tout comme il faut s’assurer de jouer chaque note au bon moment et sur la bonne durée, il faut
s’assurer avec les silences de rendre la guitare muette au bon moment et pour une durée
précise.
Cela veut dire que sur un soupir, le son de votre guitare doit s’arrêter net. La guitare restera
muette sur un temps, et recommencera à sonner précisément sur le début de temps suivant.
Illustrons cela par un premier exercice sans guitare.
Comme d’habitude, nous allons travailler sur des mesures à quatre temps. Imaginons qu’un
silence se trouve sur le quatrième temps de chaque mesure.
Réglez votre métronome à 60 bpm environ. Calez votre pied dessus en tapant par terre à
chaque battement.
Vous allez maintenant chanter sur les trois premiers temps. (quand je dis chanter, je ne dis pas
chanter juste ou quoi que ce soit. Il vous suffit juste de faire un son. Vous pouvez dire Ahhhhhh
ou Ohhhh Laaaaaa, ou compter. C’est comme vous voulez, mais il faut faire un son sinon vous
n’entendrez pas la différence avec le silence).
Sur trois battements, chantez « La La La ». Vous chanterez un « La » par battement de
métronome. Vous allez utiliser le quatrième temps pour respirer.
Prenez garde à garder un son continu lorsque vous chantez sur les trois premiers temps. Le
« a » de chaque « La » doit durer jusqu’au temps d’après. Arrêtez-vous sur le quatrième temps et
profitez-en pour respirer.
Puis repartez sur le premier temps et essayez de faire cette mesure 3 fois de suite.
N’oubliez pas de bien respirer pendant le silence.
Comme vous le constatez, un silence marche exactement de la même manière qu’une note : Il
faut le placer au bon moment, et le faire durer sur la bonne période de temps. La différence
c’est que sur cette période de temps, il faudra bien-sûr garder le silence.

Exercice : Faites cette rythmique à la guitare.
Remarque : Quand vous rencontrez un silence, vous devez faire en sorte que votre guitare se
« taise » complètement.
● Si vous maîtrisez les barrés ou les power-chords, faites l’exercice avec un barré ou un
power chord de votre choix. Il vous sera facile d’effectuer un silence net, en soulevant
légèrement les doigts de votre manche pour que l’accord arrête de sonner.
● Si vous ne maîtriser pas les barrés ou les power-chords, ce n’est pas grave : Faites l’exercice
comme d’habitude sur un accord de Mi. Pour effectuer le silence, posez votre main (gauche)
à plat sur votre manche pour que l’accord arrête de sonner. (votre main droite doit elle, être
toujours en mouvement)
Comme pour les exercices précédents, commencez avec le métronome réglé entre 50 et 55
bpm. N’oubliez pas de taper du pied sur chaque temps, et de compter à voix haute.
l’exercice ci-dessus à la suite.
Chaque silence doit durer un temps, ni plus ni moins.
Comment faire un silence net et précis ?
C’est maintenant que vous allez commencer à constater l’utilité des coups de médiator dans le
vide. Prenons par exemple le premier silence, qui si trouve sur le quatrième temps de la
première mesure.

Ce silence doit commencer au moment précis où le métronome fait un « clic » pour indiquer le
quatrième temps. Cela correspond exactement au moment où vous dites « quatre » à voix
haute. Sur ce « clic » vous aurez aussi tapé du pied, et donné un coup de médiator vers le bas
(dans le vide bien sûr, puisqu’on effectue un silence).
Ce coup de médiator dans le vide va déclencher le silence. Au moment précis où vous le faites,
soulevez vos doigts du manche (si vous faites un barré) ou posez-les à plat sur le manche (si
vous faites un Mi).
Le silence prend fin au début du temps suivant : c’est-à-dire au coup de médiator suivant. Cette
fois, le coup de médiator va jouer un accord. Il va onc marquer précisément la fin du silence.
Le mouvement régulier et continu de votre main droite, en accord avec votre pied vous sert
de point de repère.
La demi-pause
La demi-pause est le silence que l’on pourrait associer à la « blanche ». Tout comme la blanche,
elle dure deux temps. Cela veut dire qu’il faut que votre guitare reste muette pendant deux
temps.
Elle se note comme ceci :
Tout comme pour la noire et la blanche, on peut dire qu’une

demi-pause vaut 2 soupirs
= +
Comme pour la durée des notes, ce qui est important, c’est la

relation de proportionnalité.
Continuons avec un petit exercice sans guitare.

Nous allons travailler sur des mesures à quatre temps. Imaginons qu’une demi-pause se trouve
sur le troisième temps de chaque mesure.

Lancez votre métronome. Réglez-le à 60 bpm environ.

Calez votre pied dessus en tapant par terre à chaque battement.
Une fois que vous êtes à l’aise, vous pourrez chanter sur les deux premiers temps. Sur deux
battements de métronome, chantez « La La »(comme pour l’exercice précédent).
Vous chanterez un « La » par battement de métronome. Vous allez utiliser le troisième et le
quatrième temps pour respirer.
Comme auparavant, gardez un son continu quand vous chantez vos deux « La », comme s’il
s’agissait d’un seul et même mot.
Exercice : Faites cette rythmique à la guitare
Si vous maîtrisez les barrés ou les power-chords, faites l’exercice sur un barré ou sur un
power-chord de votre choix. Autrement, faites-le sur un accord de Mi.
Comme vous avez pu le remarquer, plus nous progressons dans cette méthode, plus nous
combinons les figures rythmiques dans les exercices. Cela vous permet de construire un
répertoire de situation qui vous servira par la suite. Il prépare votre cerveau et votre corps à
jouer des rythmiques plus complexes.

À ce stade de votre apprentissage, il est essentiel que votre pied soit bien en place, et que vous
soyez à l’aise pour compter à voix haute.
Dans cet exercice, il est très important de compter à voix haute pour se repérer. Les
demi-pauses doivent durer deux temps. Ni plus, ni moins.
Par exemple, sur la première mesure, la demi-pause commence sur le troisième temps. Cela
correspond au moment où vous direz « trois » à voix haute. La demi-pause se poursuit jusqu’au
« un » de la mesure suivante. Entre le « trois » et le « un » votre guitare doit donc rester muette.
Elle recommencera à jouer précisément sur le premier temps de la mesure suivante : au
moment où vous direz « un ».
Une fois de plus, n’oubliez pas vos coups de médiator dans le vide. Ils serviront de point de
repère pour commencer ou terminer un silence.
La pause
La pause est le silence que l’on pourrait associer à la « ronde ». Tout comme la ronde, elle dure
quatre temps. Cela veut dire qu’il faut que votre guitare reste muette pendant quatre temps.
Elle se note comme ceci :
Tout comme pour la noire et la blanche, on peut dire qu’une pause

vaut 2 demi-pause ou 4 soupirs
= + = + + +
Attention ! Pour ne pas confondre la pause et la demi-pause, dont les notations sont proches,
retenez cette phrase : « La pause n’est pas posée ». Elle est en effet « suspendue » à la ligne du
haut.
Cette fois-ci, pas d’exercice sans guitare. Lorsqu’une pause se présente à vous dans une mesure
4/4, il suffira de rester silencieux pendant toute la mesure :

Attention, ne rien jouer en musique ne signifie pas ne rien faire. Même dans une pause, où il
faut rester silencieux pendant quatre temps, il ne faut pas s’endormir pour autant ! Vous en
profiterez pour respirer, tout en gardant votre pied calé sur le tempo. Surtout, vous aurez le
temps de bien préparer ce que vous allez jouer ensuite.

Si vous maîtrisez les barrés ou les power-chords, faites l’exercice sur un barré ou sur un
power-chord de votre choix. Autrement, faites-le sur un accord de Mi ou l’accord de votre
choix.
Pas de difficulté particulière sur cet exercice par rapport à celui qui précède. Faites attention
cependant à la notation de la pause par rapport à celle de la demi-pause. Le tout est d’habituer
son œil pour bien les distinguer.
Il est important de continuer de compter à voix haute et donner des coups de médiator précis
pour bien marquer le début et la fin de chaque accord et silence.

Les sous-multiples du temps
Nous venons d’étudier les multiples d’une noire que sont la blanche et la ronde. Nous avons fait
ce choix car c’est plus facile au début de compter 2 que 1/2.
Cependant il existe également des subdivisions de la noire, et donc du temps que nous allons
voir maintenant.
Ainsi, tout comme une blanche divisée par deux donnera deux noires, une noire elle aussi peut
être divisée.
Les figures qui suivent ont une durée inférieure à un temps. Il faudra diviser celui-ci selon la
durée de la figure.
Pour cela, je vous conseille de continuer à taper du pied sur les pulsations (ou clics du
métronome) mais d’utiliser votre voix pour marquer les subdivisions. Cela vous permettra de
conserver un rythme régulier et de savoir où vous en êtes.
La croche
En se servant de nouveau de la noire comme repère, nous allons voir à quoi correspond la
croche.
Le symbole de la croche ressemble à celui de la noire mais il possède

un crochet.
La croche se note comme ceci :
Une croche vaut une demi-noire. Une noire vaut donc deux
croches :
Autrement dit, une croche vaut un demi-temps.

métronome. Pour la croche, il va donc s’agir d’une période de temps deux fois plus courte.
● Reprenez votre métronome et réglez-le à 60 bpm, et tapez avec votre pied sur chaque clic.
● Une fois que vous vous sentez à l’aise avec votre pied, vous allez commencer à compter à
voix haute, d’abord jusqu’à quatre, comme pour une noire. Comptez « un » sur le clic de

votre choix, « deux » sur celui d’après, « trois » sur le suivant, enfin « quatre » sur celui
d’après, et recommencez en boucle (au moins une fois).
● Puis, vous allez devoir marquer les demi-temps avec votre voix. Le plus simple est d’utiliser
le mot “et” entre deux clics. Cela donnera un ET deux ET trois ET quatre ET.
Attention : le un/deux/trois/quatre doit toujours tomber comme avant, en même temps que le
clic du métronome, lorsque votre pied touche le sol.
Le “et” doit être exactement entre deux clics, lorsque votre pied est en l’air à l’apogée de son
mouvement. Pour vous aider, vous pouvez écrire les “et” sur votre partition de cette façon :
Comme la croche dure deux fois moins longtemps que la noire, on peut en mettre deux fois plus
soit 8 croches dans une mesure 4/4.
Cependant, vous retrouverez généralement les croches successives à l’intérieur d’une même
mesure reliées avec des barres à la place des crochets : cela s’appelle une ligature.
Voilà à quoi ressemble une mesure avec des croches liées :
La notation est différente, mais la mesure contient en fait la même chose que la précédente.

● Compter les croches. Vous n’aurez pas manqué de remarquer une particularité dans cet
exercice : l’apparition de « et » dans le décompte des temps. Le « et » se situe au milieu de la
pulsation. Il divise le temps en deux parties égales. Prononcez les « et » chaque fois que
vous jouez une croche qui se trouve au milieu d’une pulsation.
● Les coups de médiator. Ceci est le premier exercice ou vous serez amené à jouer des
accords avec un coup de médiator vers le haut. Les coups de médiator vers le haut sont
symbolisés par ceci :
● Passez du temps à bien mettre en place votre jeu en « aller-retour » (le fait de jouer des
accords aussi bien en descendant qu’en remontant avec la main droite).
● Le retour (ou coup de médiator vers le haut) doit être joué un milieu du temps : au moment
où vous dites « et » et où votre pied se trouve en l’air.
● Astuce : Lorsque vous jouez un accord en remontant avec votre main, il doit être fait de
manière plus légère qu’en descendant. Pas la peine d’attaquer toutes les cordes : les quatre
cordes aigües suffisent ! En suivant cette astuce, votre jeu sera plus fluide.
l’exercice ci-dessus à la suite. Ici l’exercice est plus compliqué car il intègre toutes les figures
rythmiques vues jusqu’à présent (silences exclus).

● L’aller-retour : La principale difficulté de cet exercice, consiste à gratter les cordes en

remontant au bon moment. Par exemple, sur la première mesure, il ne faut le faire que sur
le « et » du deuxième temps.
Compter à voix haute doit vous aider à gratter les cordes au bon moment : Gardez bien un
mouvement fluide d’aller-retour et ne grattez les cordes que lorsque vous dites « et » à voix
haute.
● Attention à la main droite : Le mouvement de la main droite doit être fluide et homogène
tout le long de l’exercice
● Astuce : Placez-vous devant un miroir. Observez votre main droite pendant que vous
parcourez l’exercice. Vous ne devez pas voir de différence de mouvement entre les fois où
vous jouez les cordes en remontant, et les fois où votre main remonte dans le vide.
La double croche
Attention, ne vous laissez pas piéger par le nom de cette figure ! Une double-croche vaut en
réalité une demi-croche, ou un quart de temps.
Une noire vaut donc quatre double-croches et une croche vaut deux
doubles croches.
Le symbole de la double croche ressemble à celui de la croche mais il

y a deux crochets.
Autrement dit, une double croche vaut un quart de temps.

métronome.
Pour la double croche, il va donc s’agir d’une période de temps quatre fois plus courte. Vous
allez devoir séparer un temps en quatre.

Exercice 1 sans guitare

Nous allons utiliser le même exercice que précédemment :
● Réglez votre métronome à 60 bpm, et tapez avec votre pied sur chaque clic.
● Une fois que vous vous sentez à l’aise avec votre pied, comptez à voix haute, d’abord jusqu’à
quatre, comme pour une noire. Comptez « un » sur le clic de votre choix, « deux » sur celui
d’après, « trois » sur le suivant, enfin « quatre » sur celui d’après, et recommencez en boucle
(au moins une fois).
● Puis, vous allez devoir marquer les quarts de temps avec votre voix.
Le plus simple est d’utiliser “ainsi que” entre deux clics.
Cela donnera : un-ain-si-que deux-ain-si-que trois-ain-si-que quatre-ain-si-que.
Attention : le un/deux/trois/quatre doit toujours tomber en même temps que le clic du

métronome, lorsque votre pied touche le sol. Le « et » doit être exactement entre deux clics,
lorsque votre pied est en l’air. Pour vous aider, vous pouvez écrire les et sur votre partition de
cette façon :
Comme la double croche dure quatre fois moins longtemps que la noire, on peut en mettre
quatre fois plus soit 16 doubles croches dans une mesure 4/4.
Cependant, vous retrouverez généralement les doubles croches successives à l’intérieur d’une
même mesure reliées avec des barres à la place des crochets : cela s’appelle une ligature
(comme pour les croches)
Les doubles croches liées se comptent de la même manière que les autres :
Exercice 2 sans guitare
Pour jouer des doubles croches, on divise le temps en quatre parties. C’est deux fois plus que
pour les croches ! A vitesse de métronome égale, on joue donc deux fois plus vite avec les
doubles croches qu’avec les croches.

Pour jouer deux fois plus vite, la main droite va devoir aller deux fois plus vite. Cet exercice a
pour but de vous faire apprendre le bon mouvement pour jouer des doubles croches. Pour cela,
pas besoin de guitare.
Lancez votre métronome à 60 bpm, et calez votre pied dessus : le pied tape le sol à chaque
battement. Jusqu’ici, rien de nouveau.
Ce qui va changer, c’est le mouvement de la main droite.
La main droite va devoir faire deux aller-retours en un seul temps. Elle devra donc descendre
sur le temps (au moment où le métronome fait un « clic »), mais également au milieu du temps.
La main va en quelque sorte deux fois plus vite que le métronome.
Pour sentir cela, tapez votre main ou votre doigt sur une table pendant que votre métronome
est en marche : Commencez par donner un coup par pulsation (chaque fois que le métronome
fait clic). Puis allez deux fois plus vite en laissant le métronome à la même vitesse.
Vous aurez donc donné deux coups par temps à votre table.
Si on transcrit ce mouvement en notation musicale, voilà ce qu’on obtient :
Vous venez de jouer toutes les croches vers le bas. Souvenez-vous, les croches au milieu du
temps se faisaient jusque-là en remontant.
Dans une rythmique avec des doubles croches, toutes les croches doivent être jouée vers le
bas.
Et les doubles croches dans tout ça ?
Une fois que vous serez accoutumé à jouer toutes les croches vers le bas, vous n’aurez plus qu’à
jouer en remontant entre chaque croche. Vous jouerez alors de doubles croches :

Remarque importante
Concernant cette phrase :

« Dans une rythmique avec des doubles croches, toutes les croches doivent être jouées vers le
bas. »
C’est vraiment un point essentiel. Il est important de bien apprendre à donner les coups de
médiator dans le bon sens.
Sur le temps, on donne toujours un coup de médiator vers le bas, puis on alterne Aller et
Retour. (Aller = coup de médiator vers le bas, Retour = coup de médiator vers le haut).
● Sur le temps et le « si », c’est un aller.
● Sur le « ain » et le « que » c’est un retour.
Cette méthode de dire 1 ain si que, 2 ain si que, … est faite pour vous aider.
Le passage des croches aux doubles croches est un passage difficile mais clé qui pose souvent
problème aux débutants.
C’est pour cela que dans le Rythme dans la Peau, nous insistons bien sur cette une étape
intermédiaire et stratégique qui permet de faire des merveilles : les croches en Aller. Elle est
décrite rapidement ici car elle n’apporte rien de plus dans la compréhension théorique du
rythme mais elle est essentielle pour bien maîtriser les doubles-croches.
Si vous avez besoin de plus d'entraînement sur les croches en aller, vous pouvez également,
vous référer au Rythme dans la Peau (les croches en Aller sont étudiées au Module Débutant
2).
Concernant la technique : « ainsi que » ; dans les faits quand vous serez plus avancé nous ne
l’utiliserons plus. Nous décomposons les double-croches en 4 double-croches et nous
parlerons de la 1ère double-croche, la 2ème, la 3ème et la 4ème.
Cependant, avant d’aborder cette technique, cela demande de bien être à l’aise avec le
comptage des temps.

Exercice : Faites cette rythmique à la guitare sur un accord.
Attention à la main droite : Comme nous l’avons vu dans l’exercice précédent, la main droite fait
deux fois plus d’aller-retour que d’habitude.
Le mouvement de la main droite doit être continu. Même lorsque vous jouez une noire, gardez
un mouvement d’aller-retour constant. Si on voulait marquer tous les mouvements
d’aller-retour sur la partition, voilà ce que cela donnerait par exemple pour la première
mesure :
La main continue les aller-retours, même quand elle ne joue pas d’accord.
Le pied : Le pied continue de battre la pulsation. Il garde donc la même vitesse que d’habitude
pour frapper le sol à chaque battement de métronome. (et uniquement à chaque battement de
métronome. Il faut faire attention de ne pas accélérer la vitesse de votre pied en jouant des
doubles croches).

Les silences associés
Tout comme dans la partie sur les multiples du temps, les sous-multiples du temps ont aussi des
silences associés à la valeur des notes.
Le demi-soupir
Le demi-soupir est le silence que l’on pourrait associer à la croche. Tout comme la croche, il
dure un demi-temps (comme son nom l’indique, il équivaut à un demi-soupir). Cela veut dire
qu’il faut que votre guitare reste muette pendant la moitié d’un temps.
Il se note comme ceci :
Dans une mesure à quatre temps, une mesure 4/4 peut donc
contenir 8 demi-soupirs.
Nous allons travailler sur des mesures à quatre temps. Imaginons qu’un demi-soupir se trouve
sur le troisième temps de chaque mesure.
● Lancez votre métronome. Réglez-le à 60 bpm.

● Calez votre pied dessus en tapant par terre à chaque clic.
● Une fois que vous êtes à l’aise, vous pourrez chanter sur les temps. Chantez « un deux trois
ET quatre », comme si on jouait deux noires puis deux croches au troisième temps et encore
une noire.
● Mais comme on veut jouer un demi-soupir, nous allons devoir rester silencieux sur le
troisième clic. Il faudra donc dire « un deux (silence) ET quatre ».
Comme auparavant, gardez un son continu quand vous chantez comme s’il s’agissait d’un seul
et même mot.

Remarque : Quand vous rencontrez un silence, vous devez faire en sorte que votre guitare se
« taise » complètement.
● Si vous maîtrisez les barrés ou les power-chords, faites l’exercice avec un barré ou un
power chord de votre choix. Il vous sera facile d’effectuer un silence net.
● Si vous ne maîtriser pas les barrés ou les power-chords, ce n’est pas grave : Faites l’exercice
comme d’habitude sur un accord de Mi ou l’accord de votre choix. Pour effectuer le silence,
posez votre main (gauche) à plat sur votre manche pour que l’accord arrête de sonner.
L’enjeu de cet exercice, c’est la précision. C’est là que réside toute la beauté d’un silence court
comme un demi-soupir. Prenez garde à les faire commencer, et terminer au bon moment. Pas
avant, ni après, mais précisément au bon moment.
Ce bon moment, quel est-il ? Selon l’endroit où se trouve le demi-soupir, il s’agit soit du milieu
du temps, soit du début du temps. En suivant les indications ci-dessous, vous aurez tous les
éléments en main pour être précis au maximum.
● Coups de médiator : Comme pour les soupirs, ils sont essentiels. Ce sont eux qui servent de
repère pour enclencher ou terminer un silence.
● Faites très attention aux coups de médiator dans le vide. Ils sont notés entre parenthèses.

● Ceci est un coup de médiator vers le bas dans le vide :

● Ceci est un coup de médiator vers le haut dans le vide :
● Un demi-soupir sur le temps commence au moment précis où retentit le clic du métronome
et s’arrête au milieu du temps. C’est sur ce clic qu’il faut donner un coup sec dans le vide
vers le bas et commencer le silence
● Un demi-soupir à contre temps (comme ceux en deuxième mesure) commence à la moitié
du temps, et s’arrête au début du temps suivant, sur le clic du métronome.
Prenez garde à être précis sur ces silences.
● Compter correctement : Pour cet exercice, continuer de compter exactement comme cela
avait été fait sur l’exercice des croches : à voix haute. Même lorsque vous faites un silence à
la guitare, comptez à voix haute.
● Par exemple le « un » et le « deux » de la première mesure ne sont pas joués à la guitare,
mais doivent être prononcés à voix haute.
Comme cela a déjà été dit, il est plus facile d’être précis en faisant l’exercice sur un barré. La
raison est simple : Dans ce cas, il suffit de soulever légèrement la main pour faire taire l’accord
que vous étiez en train de jouer.
Il est possible d’obtenir un silence sur un accord de Mi en mettant votre main à plat sur le
manche. Mais le mouvement à faire est plus grand et prend plus de temps. Vous serez donc
moins précis. Sur un tempo lent de 50 à 60 bpm, cela reste cependant faisable.
Le quart de soupir
Le quart de soupir est le silence que l’on pourrait associer à la double croche. Tout comme la
double croche, il dure un quart de temps (comme son nom l’indique, il équivaut à un quart de
soupir). Cela veut dire qu’il faut que votre guitare reste muette pendant ce quart de temps.
Dans une mesure à quatre temps, une mesure 4/4 peut donc
contenir 16 quarts de soupir.
Nous allons travailler sur des mesures à quatre temps. Imaginons qu’un quart de soupir se
trouve sur le troisième temps de chaque mesure.

● Lancez votre métronome. Réglez-le à 60 bpm environ.

● Calez votre pied dessus en tapant par terre à chaque clic. Une fois que vous êtes à l’aise,
vous pourrez chanter sur les deux premiers temps. Sur deux clics de métronome, chantez
« un deux trois ain-si-que quatre» comme si on jouait deux noires puis quatre doubles
croches au troisième temps et encore une noire.
● Mais comme on veut jouer un quart de soupir, nous allons devoir rester silencieux sur le
troisième clic. Il faudra donc dire « un deux (silence) ainsi que quatre ».
● Comme auparavant, gardez un son continu quand vous chantez comme s’il s’agissait d’un
seul et même mot.
Cet exercice est beaucoup moins facile qu’il n’y paraît car en comptant, vous devez aussi garder
votre pied qui bat la mesure et votre main qui bat 2 fois plus vite que votre pied… cela peut
demander un peu d'entraînement et c’est tout à fait normal.
Prenez le temps de bien le maîtriser avant de passer à la suite.
Comme pour les demi-soupirs, la difficulté de l’exercice est dans la précision de l’exécution des
silences. Vient s’ajouter une difficulté supplémentaire : la vitesse de la main droite.

Rappelez-vous : les croches sont toutes jouées vers le bas (si cela n’est pas clair pour vous,
n’hésitez pas à retourner au chapitre dédié aux doubles croches)
● Comptez à voix haute et donner les coups de médiator dans le vide : Ce sont les deux
choses qui vont vous permettre de faire les quarts de soupir au bon moment.
● Par exemple sur le premier temps, la guitare restera silencieuse au moment où vous
durez « un » et votre main droite s’élancera vers le bas sans toucher les cordes.
● Vous commencerez à jouer les accords au moment précis où vous commencerez à
prononcer « ain », la première syllabe de « ainsi ».
Dans le rythme dans la peau, les quarts de soupirs ne sont étudiées qu’au module avancé. Si
vous débutez et que vous n’y arrivez pas, rassurez-vous. Cela prend du temps pour bien réussir
à faire cette figure rythmique. Il faut mieux se concentrer dans un premier temps sur les
croches et les doubles croches avant de vouloir faire les silences associés.
La maîtrise des quarts de soupirs est en quelque sorte l’aboutissement de votre apprentissage
du rythme.
Nous vous l’avons présenté ici pour que vous soyez capable de le reconnaître et déchiffrer
n’importe quelle partition ou tablature, mais ne vous attendez pas à le maîtriser avant quelques
nombreuses heures de travail ;-)
Synthèse des figures rythmiques vues
Vous connaissez maintenant toutes les figures rythmiques de base et les silences associés.
Avant de passer à la suite et de voir comment prolonger la durée des notes pour enrichir les
rythmiques, voici un tableau de synthèse de ce que nous avons vu.

Sur ce tableau vous avez les figures rythmiques de base, leur symbole, l’équivalence avec les
silences et leur durée dans une mesure.
Au début de cette méthode, nous sommes partis de la noire pour expliquer le temps et les
autres figures rythmiques.
Maintenant que vous avez une vision d’ensemble, vous pouvez voir que la figure rythmique de
base est en fait la ronde.
● La ronde dure une mesure complète.
● La blanche vaut la moitié d’une ronde.
● La noire vaut la moitié d’une blanche ou le quart d’une ronde
● La croche vaut la moitié d’une noire, le quart d’une blanche ou le huitième d’une ronde.
● La double croche vaut la moitié d’une croche, le quart d’une noire, le huitième d’une
blanche et le seizième d’une ronde.
Vous comprenez maintenant pourquoi les anglophones appellent les notes par des noms de
fractions :
● La ronde : whole (tout) = 1
● La blanche : half (moitié) = 1/2
● La noire : fourth (quart) = 1/4
● La croche : eight (huitième) = 1/8
● La double croche : sixteenth (seizième) = 1/16
Ce qui est important, c’est la relation de proportionnalité entre la

durée des notes.

CHAPITRE 3
PROLONGER LA DURÉE D’UNE

NOTE
Pour créer une rythmique spécifique, vous pourrez avoir besoin de prolonger une note. Pour
cela, vous disposez de 2 concepts :
● La liaison : qui permet de lier 2 notes
● Le point de prolongation : qui vient ajouter une durée à une note
Cette partie est beaucoup plus courte que la précédente. Normalement, elle ne devrait pas
vous poser de problème.
La liaison
On aimerait parfois que la note qu’on joue dure plus longtemps que ce qui est autorisé par le
nombre de temps dans la mesure.
Par exemple, si on joue une note sur le temps 4 d’une mesure 4/4, on ne peut faire durer cette
note que pendant un temps, c’est-à-dire pendant le temps 4, étant donné que c’est le dernier
temps de la mesure. Comment faire si nous souhaitons que cette note dure deux temps ?
Nous pouvons faire ce que tous les gens intelligents font quand il leur faut quelque chose : nous
pouvons l’emprunter à notre plus proche voisin !
On emprunte donc un temps de la mesure suivante, et on relie les deux notes ensemble.

Je vais donc « emprunter » la valeur du premier temps de la mesure suivante.

Je commence à jouer la note au quatrième temps de la première mesure, mais je ne rejoue pas
la note au premier temps de la mesure suivante. Au lieu de ça, je laisse la note (commencée au
quatrième temps de la première mesure) résonner, jusqu’à ce qu’une nouvelle note soit jouée,
au deuxième temps de la deuxième mesure).
Dans cet exemple, voici comment jouer une note liée :

● Jouez la note au quatrième temps, et continuez à compter,
● Puis dites 1 au premier temps de la mesure suivante, mais ne jouez pas cette note :
● Laissez la note commencée au quatrième temps résonner.
● La note jouée au quatrième temps de la première mesure dure donc deux temps, comme
une blanche, mais elle est marquée sous la forme de deux noires reliées l’une à l’autre.
Règles pour les liaisons
La règle est très simple, lorsque vous voyez une liaison :
● Jouez la première note

● Ne jouez pas la deuxième
● Et laissez la première note résonner pendant la durée de la première note et de la
seconde

Voici 4 exemples de rythmiques guitare avec une liaison
Dans une mesure 4/4, Quand vous liez une noire à une blanche, la note jouée durera 3 temps,
quand c’est une blanche avec une ronde, 6 , … c’est comme si vous additionnez les durée des 2
notes.
Le point de prolongation
Un point placé après une note est un moyen rapide pour faire durer cette note plus longtemps.
On dit habituellement du point qu’il « augmente la valeur de la note de moitié ».
Je trouve cette définition un peu déroutante pour les guitaristes. Souvent, ils retiennent cette
explication ainsi « un point ajoute un demi-temps à la note » ce qui est bien sûr incorrect.

Le point de prolongation augmente la valeur de la note à hauteur de

50%.
Quelle que soit la valeur de la note, il faut diviser cette valeur par deux, et ajouter la moitié à la
valeur d’origine de la note.
Cas d’une blanche pointée
Imaginons que j’ai une blanche en mesure 4/4, elle vaut deux temps. Si j’ajoute un point après
cette note, elle vaudra deux temps + la moitié de cette valeur (donc un temps), ce qui fera une
durée totale de trois temps.
Cas d’une noire pointée
En mesure 4/4, la noire vaut un temps. Si j’ajoute un point après cette note, j’ajoute la moitié
d’un temps à la valeur d’origine, ce qui donne un total d’un temps et demi. En mesure 4/4, une
noire pointée vaut donc un temps et demi.
Maintenant, parlons de ce dernier exemple, le cas d’une noire à laquelle on ajoute un point, en
mesure 4/4.
Pour bien clarifier nous allons écrire les symboles sous les notes.

Pour écrire les symboles sous les notes, vous devez vous poser trois questions, pour chacune
des notes :
● 1- Combien de temps cette note vaut-elle ?
● 2- Quels sont ces temps ?
● 3- Quel symbole représente ce temps ou cette partie de temps ? (Par exemple nous
utiliserons le « + » pour représenter la deuxième partie du deuxième temps, mais vous
pouvez aussi utiliser le « et ».)
Vous devez être capable de répondre à ces questions dans l’exemple plus haut. Vous devez
pouvoir dire : « la noire pointée vaut un temps et demi. Elle est jouée pendant le premier temps
et pendant la moitié du deuxième temps. » Puis vous devez comprendre que la croche qui suit
reçoit la deuxième moitié restante du deuxième temps.
Il vous faut maintenant comprendre comment écrire les symboles pour ces notes. Souvent,
quand on demande à un guitariste débutant d’écrire les symboles sous une note pointée, il écrit
« 1+ » sous la noire pointée. C’est FAUX !
Cette confusion est fréquente chez les guitaristes débutants, car quand ils apprennent pour la
première fois ce que sont les noires et qu’elles valent un temps, ils commencent à associer ce
chiffre à la note toute entière. Le chiffre « 1 » symbolise donc TOUT le premier temps, le « 2 »
symbolise TOUT le deuxième temps, et en effet, ces chiffres symbolisent bien un temps en
entier quand on utilise des noires, comme dans l’exemple ci-dessous.

Mais lorsqu’on divise un temps en deux, et qu’on utilise les symboles « 1+2+ », ces chiffres ne
représentent plus un temps entier. Un chiffre représente seulement la première moitié de ce
temps. Il faut que vous compreniez bien cette distinction.
Cette noire dans une mesure 4/4 vaut donc un temps et demi, et il faut trois symboles pour
représenter cette valeur d’un temps et demi. (Chaque symbole dans cette suite « 1+2 »
représente un demi-temps.)
Maintenant que nous avons bien détaillé tout le process, la bonne réponse est donc :
Ce que fait le pied quand vous jouez des noires pointées en mesure 4/4
Il faut toujours du temps et une pratique attentive pour apprendre les noires pointées en
mesure 4/4, et pour jouer avec aisance.
Les noires pointées sont souvent suivies d’une croche, qui se trouve sur la moitié de temps
restante, juste après la noire pointée. Il faut donc jouer la croche sur ce temps levé.
Le fait que cette note soit jouée sur un temps levé, et PAS sur un temps frappé, peut vous
donner une impression de « flottement »(impression qui est un peu étrange au début où vous
avez l’impression de perdre vos repères).

C’est comme lorsqu’on plonge dans l’eau pour la première fois quand on apprend à nager. C’est
en sachant pourquoi cette sensation de « flottement » est étrange, et comment y remédier, que
vous vous y habituerez.
Voici le parcours de votre pied lorsque vous jouez une noire pointée qui commence sur un
temps frappé :
● Lorsque vous commencez, votre pied est au sol.
● Puis il monte, et redescend, et il monte à nouveau.
● Vous commencez à jouer la croche qui suit quand le pied est en l’air pour la deuxième fois,
c’est-à-dire au début de la seconde moitié du deuxième temps.
Exercice : Les noires pointées en mesure 4/4
Voici des rythmiques avec un point de prolongation
Voici l’exercice que vous pouvez faire

● Pour vous aider, écrivez les symboles sous les portée.
● Si besoin, écrivez les flèches (pour le pied).
● Tapez du pied, et dites les symboles en rythme avec le pied.
● Tapez du pied, dites « LA » en rythme.
● Tapez du pied, et jouez un accord de votre choix à la guitare et dites les symboles.
N’oubliez pas : quand vous jouez la croche, votre pied doit être en l’air, et vous devez dire « et »
(+).

CHAPITRE 4
ALLER PLUS LOIN DANS LE

RYTHME
Dans cette dernière partie, nous allons recoller tous les morceaux et aborder des notions
rythmiques plus complexes.
C’est ici que vous allez pouvoir comprendre et apprécier toute la richesse des notations
rythmiques.
Dans cette méthode, c’est comme si vous appreniez l’alphabet et à lire. Ensuite, pendant votre
aventure musicale, vous découvrirez de très nombreux nouveaux mots. Ces mots seront des
rythmiques faites en combinant les éléments vus dans cette méthode.
Il faut du temps pour maîtriser le rythme, essayez d’être patient et de progresser petit pas par
petit pas.
La Signature Rythmique
La signature rythmique est la première notion avancée que nous allons voir.
Profitons en donc pour revenir sur un petit détail qui nous a accompagnés jusqu’ici.
Tout au long de cette méthode, nous avons mis en pratique les figures rythmiques à travers
divers exercices.
Tous ces exercices avaient quelque chose en commun : Les deux chiffres se trouvant à droite de
la clé de Sol.
Ces deux chiffres sont présents sur toutes les partitions et tablatures. Ils nous indiquent la
« signature rythmique » du morceau.
Mais, qu’est-ce qu’une signature rythmique ? A la fin de cette leçon, vous aurez la réponse à
cette question !

La signature rythmique, c’est ce groupe de deux chiffres que vous voyez au début d’une
partition. Les deux chiffres sont superposés, l’un au-dessus de l’autre.
Chacun de ces chiffres vous donne une indication sur la mesure et la valeur du temps. Vous
saurez beaucoup de choses sur un morceau rien qu’en sachant interpréter ces deux chiffres !
Les signatures rythmiques les plus fréquentes
Commençons par jeter un œil aux signatures rythmiques les plus fréquentes. Il y en a 6.
Cependant dans 99% des cas, vous aurez affaire à la signature rythmique 4/4.
Pour bien comprendre ces signatures rythmiques, il faut se souvenir de la valeur des notes les
unes par rapport aux autres autrement dit, des relations de proportionnalité.
Ainsi vous devez maintenant savoir qu’une ronde vaut deux blanches, ou quatre noires.
Pour rappel, voici le tableau récapitulatif :
C’est en fait ce tableau qui explique les signatures rythmiques. Une fois que vous l’aurez
mémorisé, vous aurez déjà fait un grand pas en avant !
Il ne vous restera plus qu’à comprendre à quoi correspondent le des deux chiffres qui se
trouvent au début de chaque morceau.

Le chiffre du bas de la signature rythmique
Commençons donc par le chiffre du bas.
À retenir : le chiffre du bas de la signature rythmique vous indique

quelle note (ronde, blanche, noire, croche) vaut un temps.
Pourquoi est-ce important de savoir quelle note dure un temps ?
Imaginez le chiffre du bas comme un tableau d’affichage. Il donne une quantité, ou une valeur, à
l’une des notes, et grâce à la valeur de cette note, vous pouvez désormais déterminer la valeur
des autres notes. Ainsi, si le chiffre du bas est un 2, cela signifie que la blanche vaut un temps.
(Souvenez-vous des fractions et des appellations anglophones, 1 pour la ronde, ½ pour la
blanche, ¼ pour la noire, 1/8 pour la croche, …)
Vous commencez à voir la logique j’imagine… ;-)
La notation rythmique n’est rien d’autre que la représentation de la division du temps. Il n’est
donc pas étonnant que l’on utilise des notations mathématiques qui permettent de faire des
divisions. En l’occurrence il s’agit des fractions.
Comment lire le chiffre du bas ?
Pour lire le chiffre du bas, il faut partir de la ronde. Rappelez-vous, la ronde est la figure
rythmique qui a la plus grande valeur. Pour lire une signature rythmique, nous allons nous
servir de la ronde comme point de repère. Le chiffre du bas correspond à une division de la
ronde.
● La ronde est une note entière. Elle vaut « un ». Dans une signature rythmique où le chiffre
du bas est un « 1 », la ronde vaut un temps. Cela est très rare.
● La blanche est deux fois plus petite qu’une ronde. C’est donc une demi-ronde. Si vous n’êtes
pas très à l’aise avec les divisions, on peut aussi voir cela dans l’autre sens : Il faut deux
blanches pour obtenir une ronde : d’où le « 2 ». Dans une signature rythmique où le chiffre
du bas est un « 2 », la blanche vaut un temps.
● La noire est quatre fois plus petite qu’une ronde. C’est donc un quart de ronde. Si l’on voit
cela dans l’autre sens : Il faut quatre noires pour obtenir une ronde : d’où le « 4 ». Dans une
signature rythmique où le chiffre du bas est un « 4 », la noire vaut un temps.
● La croche est huit fois plus petite qu’une ronde. C’est donc un huitième de ronde. Si l’on voit
cela dans l’autre sens : Il faut huit croches pour obtenir une ronde : d’où le « 8 ». Dans une
signature rythmique où le chiffre du bas est un « 8 », la croche vaut un temps.

● La double-croche est seize fois plus petite qu’une ronde. C’est donc un seizième de ronde.
Si on voit cela dans l’autre sens : Il faut seize pour obtenir une ronde : d’où le « 16 ». Dans
une signature rythmique où le chiffre du bas est un « 16 », la double-croche vaut un temps.
● Il est très rare de voir des 32 ou de 64.
Que faut-il retenir ?
La signature rythmique nous indique combien vaut un temps.
Beaucoup pensent qu’une noire vaut une pulsation. Or cela n’est pas forcément vrai ! Dans une
mesure 4/4, une pulsation équivaut en effet à une noire… Mais dans une mesure 2/2 par
exemple, une pulsation équivaut à une blanche !
Qu’est-ce que cela change ?
Pour un même morceau, le métronome sera deux fois plus lent en 2/2 qu’en 4/4.
En 2/2, vous jouerez donc exactement la même chose qu’en 4/4, mais avec un métronome deux
fois plus lent. Cela a tendance à rendre plus fluide ce que vous jouez. Cela s’explique par ce
qu’on appelle les temps forts et les temps faibles. Nous reviendrons dessus un peu plus tard.
Commençons pour l’instant par nous intéresser à la signature rythmique que vous

rencontrerez le plus souvent.
Cas rythmique le plus fréquent : La noire vaut un temps
La plupart du temps, vous verrez que la noire vaut un temps. S’il y a un 4 au bas de la signature
rythmique, cela vous indique que la noire dure un temps. Dans ce cas, la valeur des autres notes
est ainsi :
● La noire dure un temps, car la signature rythmique me l’indique.
● La blanche vaut 2 temps, car elle vaut toujours le double de la noire.
● La ronde dure 4 temps, car elle vaut toujours le double d’une blanche.
● La croche vaut un demi-temps, car elle vaut toujours la moitié de la noire.
● …
C’est la signature rythmique que vous rencontrerez le plus souvent : la noire vaut un temps.

Cette mesure rythmique 4/4 est appelée « mesure binaire ».
Cas rythmique courant : La croche vaut un temps
Passons maintenant à la croche qui vaut un temps. Vous verrez cela très souvent.
Dans les écoles classiques de guitare, les guitaristes débutants qui apprennent à lire la musique
passent souvent beaucoup de temps à travailler cette signature rythmique.
En fait, leurs professeurs vont même parfois jusqu’à leur dire que « les croches valent un temps
», au lieu de dire « les croches valent parfois un temps ».
Par la suite, ces guitaristes rencontrent des difficultés lorsqu’ils ont affaire à des croches qui ne
valent pas un temps.
Quand une croche vaut un temps, voici ce qui se passe :
● La croche vaut un temps, car le chiffre du bas de la signature rythmique me l’indique.

● La noire vaut 2 temps, car elle vaut toujours le double de la croche.
● La blanche vaut 4 temps, car elle vaut toujours le double de la noire.
● La ronde vaut 8 temps, car elle vaut toujours le double de la blanche.
Voici un exemple de signature rythmique où la croche vaut un temps.

Cas rythmique rare : Quand la blanche vaut un temps
Donc, pour revenir au chiffre du bas, si c’est un « 2 », cela veut dire que la blanche vaut un
temps.
Si une blanche dure un temps, alors je sais que :

● La blanche vaut un temps, car la signature rythmique l’indique.
● La ronde vaut deux temps, car elle vaut toujours le double de la blanche.
● La noire vaut un demi-temps, car elle vaut toujours la moitié de la blanche.
● La croche vaut un quart de temps, car elle vaut toujours la moitié de la noire.
En ce qui concerne la blanche qui vaut un temps, vous ne la verrez probablement jamais !
Cette signature rythmique est rarement utilisée, sauf dans la musique ancienne.
Si vous jouez de la guitare classique, il est tout à fait possible que vous rencontriez cette
signature rythmique mais dans les autres styles, quasiment pas.
Cependant, le plus important ici, c’est que vous compreniez la logique et le fonctionnement de
la signature rythmique.
Les chiffres du haut de la signature rythmique
Un peu de vocabulaire
Voici d’abord 2 termes à connaître :

● La mesure
● La barre de mesure
Une image valant mille mots, avec le schéma ci-dessous, vous aurez tout compris de ce qu’il
faut comprendre.

Le chiffre du haut de la signature rythmique
À retenir : Le chiffre du haut de la signature rythmique vous indique

combien de temps contient chaque mesure.
Si vous écrivez de la musique, vous devez vous assurer que chaque mesure contient le bon
nombre de temps, ni plus ni moins. Il faut donc compter la valeur des notes dans chaque
mesure pour s’assurer que le nombre total est correct.
Dans cet exemple : le chiffre du haut indique qu’il y a quatre temps dans chaque mesure. Toutes
les combinaisons ci-dessous sont égales à quatre temps.
Bien sûr, il est essentiel de comprendre que le chiffre du bas signifie qu’une noire vaut un
temps, afin de savoir quelles notes on peut placer dans une mesure.
Voici un autre exemple pour bien comprendre.
En , la mesure est divisée en une ronde.
En , la mesure est divisée en deux blanches etc…

À retenir sur la signature rythmique
Voici un résumé de ce qu’il faut absolument retenir
Valeur des notes : Les valeurs des notes (ronde, blanche, noire,
croche) nous indique combien de temps doit durer chaque note. Les
notes n’ont pas de valeur absolue, elles n’ont qu’une valeur relative.
Dans une signature , une noire vaut un temps. En revanche, ce n’est pas vrai avec une
signature par exemple ! Dans une signature c’est la blanche qui vaut un temps, la noire
vaut un demi-temps (la moitié d’une blanche).
Ce qui ne change jamais : c’est la relation de proportionnalité entre

la valeur des notes.
Une ronde vaudra toujours deux blanches. Une blanche vaudra toujours deux noires, etc…
Signature rythmique : Ce sont les deux chiffres, notés sous forme de fraction, qui
apparaissent au début d’un morceau de musique :
- Le chiffre du bas nous indique quelle note vaut un temps.
- Le chiffre du haut nous indique combien de temps sont contenus dans chaque mesure.
Exercices
Écrire pour les 6 signatures rythmiques les plus connues, les différentes façons de
compléter une mesure en utilisant les différentes notes.
Par exemple, une mesure 4/4 peut comporter 4 noires ou 2 blanches ou 2 noires et une
blanche, …

Rythme binaire, rythme ternaire
J’entends souvent les questions suivantes :

● « Je voudrais jouer un rythme binaire »,
● « Qu’est-ce qu’un rythme ternaire ? ».
Pour bien les jouer, il est nécessaire de bien comprendre la différence entre un rythme binaire
et un rythme ternaire.
Si nous voulions faire très simple et caricaturer, nous dirions : Le rythme ternaire c’est le Blues,
le rythme binaire c’est le reste.
Bien-sûr, c’est complètement faux, mais cela peut vous aider à comprendre si vous voulez un
raccourci.
Rassurez-vous, nous ne nous contenterons pas d’explications aussi succinctes.
Le rythme binaire
Commençons par expliquer ce qu’est un rythme binaire.

Encore une fois, tout naît de la relation de proportionnalité qui existe entre les notes. Nous
l’avons mesuré plusieurs fois plus haut, dans des tableaux récapitulatifs.
Si les notes ont des durées proportionnelles entre elles, cela signifie qu’il existe une unité de
base. En musique, l’unité de base est le “temps”.
Dans un rythme binaire, un temps peut être partagé en deux parties égales.
Par exemple, lorsque le temps vaut une noire, on peut le diviser en deux de cette façon :
On obtient alors un rythme binaire.

Il existe plusieurs rythmes binaires, avec lesquels on peut réaliser cette opération. Les plus
communs sont :
Le est une mesure à deux noires. Cela correspond donc à une mesure à deux temps.
Nous avons divisé chaque noire en deux croches. Nous obtenons donc un rythme binaire.
Le est une mesure à trois noires. Cela correspond donc à une mesure à trois temps.
Le est une mesure à quatre noires. Cela correspond donc à une mesure à quatre temps.
Peu importe le nombre de pulsations qui se trouvent dans le mesure. C’est la valeur de la
pulsation qui caractérise le rythme binaire : c’est-à-dire le nombre de fois où on la divise. S’il
s’agit d’un multiple de deux, le rythme est binaire.

Cependant, rien ne nous oblige à diviser chaque temps en un nombre pair ! Nous sommes par
exemple libres de diviser chaque noir non pas en deux, mais en trois croches. Ce qui nous
amène au rythme ternaire…
Le rythme ternaire
Le rythme ternaire découle du rythme binaire : Le mécanisme est le même.
Dans le cas du rythme binaire, nous avions divisé chaque temps en deux croches.
Pour obtenir un rythme ternaire, nous allons cette fois diviser chaque temps non pas en deux,
mais en trois croches.
Dans un rythme ternaire, un temps peut-être partagé en trois parties égales.
Comment faire pour diviser une noire en trois croches alors que celle-ci n’en contient que
deux ?
Nous l’avons vu, une noire correspond à deux croches :
Or dans un rythme ternaire, chaque temps contient trois croches. Les trois croches valent une
noire et une croche :
Autrement dit, trois croches sont équivalentes à une noire pointée en termes de durée :
Le rythme ternaire est donc un rythme binaire auquel on a ajouté une croche à chaque
pulsation.
En rythme ternaire, la pulsation n’est plus à la noire… mais à la noire pointée.
En ternaire le temps, qui équivaut à une noire pointée, est divisé en trois parties, comme
ci-dessus.

Il existe plusieurs rythmes ternaires. Chacun d’eux découle d’un rythme binaire bien précis.
Nous allons partir des rythmes binaires vus précédemment pour bien comprendre d’où
viennent les rythmes ternaires les plus communs.
En partant du , qui est une mesure à deux noires, et en la transformant en rythme ternaire,
on obtient une mesure qui contient deux noires pointées.
Les deux noires pointées étant équivalentes à six croches, la signature rythmique obtenue est
un .
En partant du , qui est une mesure à trois noires, on obtient une mesure ternaire qui
contient trois noires pointées. Les trois noires pointées étant équivalentes à neuf croches, la
signature rythmique obtenue est un .

En partant du , qui est une mesure à quatre noires, on obtient une mesure ternaire qui
contient quatre noires pointées. Les quatre noires pointées étant équivalentes à neuf croches,
la signature rythmique obtenue est un .
C’est la valeur de la pulsation qui caractérise le rythme ternaire : C’est-à-dire le nombre de

fois où on la divise. S’il s’agit d’un multiple de trois, le rythme est ternaire.
Comment repérer un rythme binaire ?
Si vous prenez le temps d’écouter et de ressentir la musique, vous pouvez ressentir le rythme
binaire de cette façon :
● Marquez le temps avec vos mains, votre pied ou un hochement de tête.
● Repérez ce premier temps qui revient en boucle, celui qui donne envie de frapper dans ses
mains et qui détermine le tempo général.
● Une fois que vous l’avez repéré, comptez le nombre de temps (d’intervalles de même durée)
entre deux « premiers temps », c’est à dire le nombre de temps contenu dans chaque
mesure.
● Si vous comptez deux temps ou un multiple de deux, vous écoutez un rythme binaire.
Mesure
Mesure 1 Mesure 2
s
Temps 1 2 3 4 1 2 3 4
Vous voyez, sur cet exemple, chaque mesure est constituée de quatre temps, elle peut donc
être divisée en multiples de deux. Il s’agit bien d’un rythme binaire.

Voici quelques exemples de morceaux en rythme binaire :
● Alain Souchon - foule sentimentale

● The Jimi Hendrix experience - Hey joe
● Lynyrd Skynyrd - Sweet home Alabama
Comment identifier un rythme ternaire ?
De la même façon que pour les rythmes binaires, voici comment identifier les rythmes
ternaires :
● Marquez le temps avec vos mains, votre pied ou votre hochement de tête.
● Repérez ce premier temps qui revient en boucle, celui qui donne envie de frapper dans ses
mains et qui détermine le tempo général.
● Une fois que vous l’avez repéré, comptez le nombre de temps (d’intervalles de même durée)
entre deux « premiers temps », c’est à dire le nombre de temps contenu dans chaque
mesure.
● Si vous comptez trois temps ou un multiple de trois, vous écoutez un rythme ternaire.
Mesure Mesure Mesure

Mesures
1 2 3
Temps 1 2 3 1 2 3 1 2 3
Voici quelques exemples de morceaux en rythme ternaire :
● The Blues Brother - Sweet home Chicago

● ZZ Top - La grange
● The Beatles - Love me do
● Michel Polnareff - On ira tous au paradis
Enfin, en conclusion, ce qu’il faut absolument retenir
● Le rythme binaire est une division du temps par 2. Binaire → 2
● Le rythme ternaire est une division du temps par 3. Ternaire →

3

Exercice : Faites la rythmique suivante à la guitare
● Compter en rythme ternaire. Les petits numéros sous les quatre premières mesures vous
auront mis la puce à l’oreille : En temps ternaire on ne compte plus les temps. Chaque
temps est divisé en trois croches. Vous devez ici compter les croches en question.
● Par exemple, pour la première mesure : Sur les deux premiers temps, vous compterez les
trois croches que vous jouez. Sur les deuxième et quatrième temps, vous ne jouez que la
première croche du temps. Vous compterez donc « un »
● Taper du pied en rythme ternaire. Tapez du pied sur la première croche de chaque
pulsation. Cela correspond au moment où vous dites « un ».
● Et les coups de médiator ? En faisant l‘exercice pour les premières fois, votre métronome se
situera aux alentours de 55 bpm. A cette vitesse, jouez toutes les croches vers le bas. Tout
jouer vers le bas permet de gagner en précision et en stabilité.
● Seulement, cela n’est pas soutenable au-delà d’une certaine vitesse. Lorsque vous arriverez
vers 80 bpm, jouez en coups de médiator alternés : une croche vers le bas, l’autre vers le
haut. Vous remarquerez donc qu’en alternance, quand votre pied frappe le sol vous jouez
un Aller au médiator ou un Retour. C’est parfaitement normal dans cet exercice.
● Subtilités de l’exercice. Pour les deux premiers temps de la deuxième mesure, la deuxième
croche n’est pas jouée. Donnez un coup de médiator dans le vide sur le « deux »
● Pour les deux premiers temps de la quatrième mesure, la troisième croche n’est pas jouée.
Donnez un coup de médiator dans le vide sur le « trois ».

Les triolets de croches
Rappels sur les rythmes binaires et ternaires
Comme nous l’avons précédemment : Dans un rythme binaire, les pulsations sont divisées en
deux. Dans un rythme ternaire elles sont divisées en trois.
Binaire Ternaire
Exemple :
Exemple :
Pulsation à la noire : une pulsation vaut une Pulsation à la noire pointée : une pulsation
noire. vaut une noire pointée.
Le temps est divisé en deux. Le temps est divisé en trois
Qu’est-ce que les triolets ?
Nous parlerons ici des triolets de croches uniquement, qui sont de loin les plus utilisés.
En un temps binaire, la pulsation est divisée en deux croches. Un triolet, c’est quand on divise
une pulsation non plus en deux croches, mais en trois croches. C’est donc un rythme binaire
irrégulier.
Pourquoi est-ce un rythme irrégulier ?

C’est un rythme irrégulier car on place trois croches là où il n’y a que la place d’en mettre deux.
Rappelez-vous : dans un temps binaire, la pulsation est à la noire. Or une noire correspond à
deux croches. Avec les triolets, on fait rentrer trois croches en l’espace d’une noire.

En termes de durée totale, un triolet vaut deux croches :
Donc chaque croche qui compose le triolet est un peu plus courte que dans une figure de
croche régulière.
Exercice : Faites la rythmique suivante à la guitare
Comme dans tous les autres exercices, tapez du pied, comptez à voix haute et gardez un
mouvement de la main régulier.
Les Syncopes
Les temps forts et les temps faibles
Dans chaque mesure en musique, on trouve des temps faibles et des temps forts. Un temps fort
est naturellement accentué quand on le joue.
● Le premier temps d’une mesure est toujours un temps fort.
● Le deuxième temps est un temps faible.
● Le troisième temps est fort
● Le quatrième temps est faible.

Donc pour résumer, les temps 1 et 3 sont forts, les temps 2 et 4 sont faibles
Les syncopes : ou comment accentuer les temps faibles
Si on met l’accent sur un temps naturellement faible, comme les temps 2 ou 4, on va avoir une
sensation de flottement dans la mesure : c’est ce qu’on appelle la syncope
.
Qu’est-ce qu’une syncope ?
On appelle syncope l’effet produit par l’accentuation d’un temps faible (ou d’une partie faible
d’un temps).
Tapez du pied et comptez en suivant les rythmes ci-dessus, et élevez la voix quand vous dites
les temps accentués, afin de bien marquer la syncope. Par ailleurs, on retrouve la deuxième
mesure dans toutes les chansons de rock. Aux temps 2 et 4, on utilise la caisse claire pour
accentuer ces temps faibles, créant ainsi un effet de syncope permanent qu’on
appelle « rythmique rock ».

Parlons maintenant des PARTIES faibles et fortes d’un temps. Nous avons déjà abordé les
temps frappés et les temps levés. Les temps frappés sont forts, les temps levés sont faibles. Si
on accentue les temps levés, on crée une syncope.
● Le temps frappé est FORT.
● Le temps levé est FAIBLE

Le plus souvent, quand on accentue un temps faible ou la partie faible d’un temps afin de créer
une syncope, on laisse de côté le temps fort ou temps frappé. On peut faire cela en utilisant une
liaison, un point, ou une pause.
Dans les exercices précédents, nous avons créé des syncopes en utilisant des points et des
pauses, comme illustré ci-dessous :
Dans la première mesure, le demi-soupir crée un « vide » dans le temps frappé, et la croche qui
suit est donc accentuée, ce qui crée une syncope. Dans la deuxième mesure, la noire pointée
est jouée pendant les premier et deuxième temps, et aucune nouvelle note n’est jouée au
deuxième temps.
La croche qui suit, sur le temps levé, crée donc une syncope.
La syncope dans les mesures binaires et ternaires
La syncope en mesure binaire

Pour rappel : Il y a deux façons de regrouper des notes, en fonction de notre accentuation des
temps. La première façon est appelée mesure binaire.

La mesure binaire est une succession de Temps fort/Temps faible. Les mesures 2/4 et 4/4 sont
binaires (la 4/4 comporte deux groupes de série Temps fort/Temps faible).
La mesure ternaire
La mesure ternaire est ainsi : Temps fort/faible/faible.
Vous verrez que les syncopes viennent assez naturellement quand le rythme est bien en place.
Des modèles de rythmiques guitare pour vous entraîner
Vous savez maintenant tout ce qu’il vous faut pour déchiffrer toutes les rythmiques qui
existent et vous avez les clés pour les jouer.
Avant de conclure, je vous propose quelques exemples de rythmiques très connues pour vous
entraîner :
Vous pouvez utiliser les modèles ci-dessus pour jouer des milliers de chansons.
Cependant, n’oubliez pas qu’il est parfois bien plus efficace d’accompagner une chanson en
jouant simplement une noire et une simple basse alternée.

Remarque importante
Certains professeurs ou tuto guitare vous apprenne à jouer en vous disant de faire : « bas bas
haut bas haut bas haut » ou « bas bas haut bas haut » ou encore le fameux « bas bas haut haut
bas haut ».
C’est pratique pour expliquer simplement, mais avec cette technique, vous allez :
● Avoir beaucoup de mal à jouer en double croche
● Ne pas pouvoir garder un rythme régulier
● Ne pas savoir adapter les rythmiques
● Ne pas ressentir la pulsation et le groove du morceau
● Intellectualiser le rythme au lieu de le ressentir
Vous pouvez vous y référer, au début, mais comprendre le rythme en appliquant cette méthode
et apprendre à le ressentir, vous sera beaucoup plus profitable sur le long terme aussi bien en
termes de technique que de plaisir.

APPRENDRE LE RYTHME
CONCLUSION
Félicitations !
Je tiens à vous féliciter d’avoir lu cette méthode jusqu’ici. Vous en savez maintenant beaucoup
plus que beaucoup de guitaristes et vous êtes prêts à passer au niveau supérieur.
J’espère que maintenant vous y voyez plus clair dans les notations rythmiques et que vous êtes
capable de déchiffrer et de comprendre toutes les rythmiques que vous rencontrez.
Bien sûr, le travail ne s’arrête pas là. Savoir est une chose et savoir-faire en est une autre. Si
vous avez lu cette méthode d’une traite, il va maintenant falloir pratiquer pour que tous les
principes décrits ici deviennent une seconde nature.
Vous savez maintenant le faire et vous pouvez le faire pour toutes les partitions et tablatures
qui existent. Vous en savez largement assez.
Si vous avez besoin d’aide pour mettre en pratique, travailler les différentes combinaisons et
rythmiques, je ne saurais que trop vous recommander de suivre le cours de Cyrille : le Rythme
dans la Peau.
C’est ce cours qui m’a réellement permis d’apprendre la guitare (et d’avoir un super rythme
bien entendu).
En attendant que vous ne franchissiez vous aussi le pas, sachez que vous pouvez nous suivre
sur notre site (MyGuitare) et sur les réseaux sociaux.
Enfin, je serai très heureux de savoir ce que vous avez pensé de cette méthode. Alors n’hésitez
pas ! Ecrivez-moi et dites-moi vos impressions ou vos suggestions pour que je puisse vous aider
au mieux.
Pour conclure, je vous témoigne encore une fois toute ma gratitude de m’avoir fait confiance
pour vous aider à apprendre la guitare. Merci, sans vous MyGuitare n’existerait pas.
Si vous voulez nous aider, n’hésitez pas à faire passer le mot autour de vous.
A très bientôt
Musicalement
Edouard de MyGuitare

CRÉDITS
Ce guide a été entièrement créé et demeure la propriété de MyGuitare.
La reproduction, même partielle, des articles et illustrations de ce guide est interdite.
Rédacteurs : Edouard Meyer, Jérôme Paret, Maryline Hertzog, Marion Lagarde

Vidéos : Cyrille Jakob, Edouard Meyer, Jérôme Paret, Maryline Hertzog
Montage : Caroline Chaigneau
Mise en page : Marion Lagarde
Création graphique couverture : Dany Limouzin & Castelab
Pour joindre MyGuitare : support@myguitare.com
MyGuitare est une entité de URock SA

c/o Fidemery
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MYG BLG SPG GUIDE RYTHME - Oct 2021

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MYG BLG SPG GUIDE RYTHME - Oct 2021

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LE RYTHME À LA GUITARE

APPRENDRE LE RYTHME À LA GUITARE

LES FIGURES RYTHMIQUES DE BASE

PROLONGER LA DURÉE D’UNE NOTE

ALLER PLUS LOIN DANS LE RYTHME

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A qui s’adresse cette méthode ?

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J’étais nul de chez nul. En tout cas, c’est ce que je pensais.

Amoureux du son de la guitare électrique, des solos de Rock, amoureux de la guitare.

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Voilà en guise d’introduction ce que je voulais vous dire sur moi.

Enfin et avant de commencer, sachez que

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Qu'est-ce que le rythme ?

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Pourquoi le rythme est-il si important ?

● Quelle direction dois-je prendre ?

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Mal enseigner, c’est priver de sa liberté l’apprenti-musicien.

Pourquoi apprendre le rythme fait-il progresser

Progressivement, apprendre le rythme vous donnera :

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Trois indispensables pour un bon rythme à la

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Exemple de base pour travailler le rythme à la guitare :

Vous pouvez compter 1, 2, 3, 4.

Essayez ça en reprenant l’exemple précédent.

Comme avec le pied, faites bien attention à :

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Pour vous entraîner, comptez toujours à haute voix.

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● La portée : C’est le support de notation de la musique. Pour apprendre le rythme, on ne va

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Dans ce guide sur le rythme, nous ne nous intéresserons qu’aux

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Alors, qu’est-ce qu’un temps ?

Un temps est une unité de mesure de la durée musicale.

La différence entre le temps et le tempo

● Si vous tapez du pied lentement, un temps durera plus longtemps.

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Récapitulatif des mots-clés

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Diviser et compter le temps

Comment diviser le temps ?

Les parties d’un temps

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Jusque là, rien de compliqué ;-)

Il y a un début, un milieu et une fin.

Maintenant voyons voir si vous savez compter…

Comment représenter les divisions du temps ?

● Le chiffre 1 représente le début du premier temps. Le signe +/et représente le milieu du

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Comment décomposer une rythmique guitare ?

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Comment compter les temps ?

L’importance de savoir où vous en êtes dans le temps

Vous devez SAVOIR où et quand se trouve

Pourquoi compter le temps ?

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Le système de notation du rythme

Pourquoi a-t-on besoin d’un système de notation du rythme