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2010

Formation R.I.R.A
[Mémoire portant sur la virtualisation Microsoft avec Hyper-V2 son environnement
et sa concurrence]

Auteurs : Rémi BOUQUET & Xavier MAITRE


Sociétés : CIS Valley & PHOTONIS France
14/10/2010
Sommaire

1) Introduction à HYPER-V2................................................................................................................................ 2
1.1) Présentation d'HYPER-V2 ........................................................................................................................ 3
1.2) Pourquoi passer à la virtualisation ? ....................................................................................................... 6
1.3) Les technologies de virtualisation actuelles ........................................................................................... 6
1.4) Prés-requis matériels et licences ............................................................................................................ 8
2) Les fonctionnalités d’Hyper-V2 ...................................................................................................................... 9
2.1) Installation du rôle Hyper-V2 .................................................................................................................. 9
2.1.1) Installation d'Hyper-V2 sur une édition Windows Serveur Core ................................................. 10
2.1.2) Installation d’Hyper-V2 sur une édition Windows 2008r2 serveur complète .............................. 13
2.2) Création d’une machine virtuelle......................................................................................................... 17
2.2.1 Paramétrage de la machine virtuelle (inactive) ........................................................................... 25
2.2.2 Administration des machines virtuelles ....................................................................................... 32
2.2.3 Gestion des machines virtuelle ..................................................................................................... 33
2.3) Création d’un réseau virtuel ................................................................................................................ 34
2.4) Optimisation de la machine virtuelle ................................................................................................... 41
2.5) Les SNAPSHOTS .................................................................................................................................... 42
2.6) Suivi des performances ........................................................................................................................ 44
2.7) Hyper-V2 et la haute disponibilité ........................................................................................................ 45
2.8) Implémentation de Live Migration pour Hyper-V................................................................................ 46
2.9) Installation du CLUSTERING ................................................................................................................. 49
2.9.1) Paramétrage ............................................................................................................................... 51
2.9.2) Cluster Shared Volume pour Hyper-V2 ........................................................................................ 54
2.9.3) Présentation des Cluster Shared Volume .................................................................................... 56
3) VMMR2 et HYPER-V2 ................................................................................................................................... 59
3.1) Présentation ......................................................................................................................................... 59
3.2) Prés-requis ........................................................................................................................................... 60
3.3) Installation de VMM 2008 R2 sur un serveur HYPER-V2 ..................................................................... 63
3.4) Création d’une machine virtuelle depuis la console VMMR2 .............................................................. 77
3.5) Installation de la console VMMR2 sur un client .................................................................................. 89
4) SCVMMR2 (Portail WEB) ........................................................................................................................... 108
4.1) Création des rôles d’accès au portail .................................................................................................. 111
4.2) Expérimentation du portail en libre-service ....................................................................................... 119
5) HYPER-V2 VS VMWARE ............................................................................................................................. 122
6) Conclusion ................................................................................................................................................. 130

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1) Introduction à HYPER-V2
Il y a deux ans environ Microsoft a sorti la version définitive de son système d‟exploitation : Windows
Serveur 2008 R2. Reprenant les fonctionnalités et les caractéristiques de la version Windows Serveur
2008, Windows Serveur 2008 R2 vous permet de créer des solutions plus simples à planifier, à
déployer et à gérer qu‟avec les versions précédentes de Windows Serveur. S'appuyant sur le haut degré
de sécurité, de fiabilité et de performance de Windows Serveur 2008, Windows Serveur 2008 R2 étend
la connectivité et le contrôle aux ressources locales et distantes. Les entreprises bénéficient ainsi de
coûts réduits et jouissent d'une plus grande efficacité grâce à une gestion et à un contrôle renforcés des
ressources de l'entreprise toute entière, de plus cette nouvelle version inclus gratuitement le rôle
HYPER-V2 qui permet donc de virtualiser à volonté depuis Windows Serveur 2008 R2
DATACENTER.

La virtualisation recouvre l'ensemble des techniques matérielles et/ou logicielles qui permettent de
faire fonctionner sur une seule machine hôte plusieurs systèmes d'exploitation, plusieurs instances
différentes et cloisonnées d'un même système ou plusieurs applications, séparément les uns des autres,
comme s'ils fonctionnaient sur des machines physiques distinctes.

Nous allons voir tout d‟abord pourquoi utiliser la virtualisation, ensuite les différents types de
virtualisation, HYPER-V2 et son environnement, pour finir l‟impact de celle-ci sur les performances
ainsi que son évolution. HYPER-V est le successeur de Virtual Serveur 2005.

Les intérêts de la virtualisation sont :

 Une utilisation optimale des ressources d'un parc de machines (répartition des machines
virtuelles sur les machines physiques en fonction des charges respectives) ainsi qu‟une
économie sur le matériel (consommation électrique, compatibilité logicielle et matérielle…),

 L‟installation, le déploiement et la migration faciles des machines virtuelles d'une machine


physique à une autre, notamment dans le contexte d'une mise en production à partir d'un
environnement de qualification ou de pré-production, livraison facilitée,

 Sécurisation d'un réseau (l‟attaquant n‟a accès qu‟aux machines virtuelles),

 Isolation des différents utilisateurs simultanés d'une même machine.

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1.1) Présentation d'HYPER-V2

Microsoft fait un pas en avant important dans le monde de la virtualisation avec une intégration
poussée de cette technologie dans la dernière génération de son système d‟exploitation serveur,
Windows serveur 2008 R2.

Ce module de virtualisation est disponible en version finale depuis la sortie du système d‟exploitation
Windows Serveur 2008 R2.

Ce mémoire a pour but de vous donner un aperçu des fonctionnalités d‟Hyper-V2, aussi connu sous le
nom de Windows Server Virtualisation.

Toutes les notions et procédures présentées dans notre mémoire sont basées sur la version de Windows
Serveur 2008r2 DATACENTER 7600 et son rôle HYPER-V2 mis en place par nos soins sur un
serveur physique approprié.

Nous n‟avons pas pu réaliser certaines fonctions comme le « CLUSTERING » et le « LIVE


MIGRATION » car ces deux fonctionnalités demandent un deuxième hyperviseur hôte que nous ne
possédons pas, faute de moyens. Cependant nous nous sommes appuyés sur des forums et tutoriels en
ligne pour pouvoir comprendre et vous expliquer ces fonctionnalités détaillées (page 45)

Un système d‟exploitation dédié à la virtualisation appelé Microsoft Hyper-V Serveur est aussi en
préparation. Ce système verra le jour par la suite mais il ne faudra pas confondre Hyper-V
(fonctionnalité de Windows 2008 R2) et Hyper-V Serveur (système dédié et autonome).

3
Présentation du rôle Hyper-V2

Hyper-V2 se caractérise par les fonctionnalités suivantes :

 Virtualisation des serveurs physiques 32 et 64 bits. Permet d‟héberger des machines


virtuelles multiprocesseurs tournant sur plateformes 32 et 64 bits, ce que Virtual Serveur ne
permet pas. (ci-dessous un aperçu de la console de gestion HYPER-V2 où apparaissent sept
serveurs virtualisés.)

 Support de la mise en cluster des machines virtuelles (jusqu'à 16 nœuds). Permet d‟assurer
la haute disponibilité des machines virtualisées. Les fonctions de géo-cluster permettant de
mettre en œuvre des PRA (plans de reprise d‟activité) de grande envergure.
 Nouvelle architecture de prise en charge matérielle. Exploite au mieux les instructions
dédiées à la virtualisation des processeurs actuels. Facilite l'accès aux périphériques de base
(disques, mise en réseau, vidéo, etc.) ainsi que leur utilisation avec l‟architecture VSP/VSC
(fournisseur et client de services virtuels).

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Plus connu sous le nom de « hyperviseur », Hyper-V2 s‟intègre complètement dans Windows Server
2008 r2. Il permet l‟émulation de nombreuses machines virtuelles sur une seule machine physique sans
qu‟il soit nécessaire d‟installer un logiciel tiers.

Chaque machine virtuelle tourne dans son propre environnement, ce qui permet une grande flexibilité
pour faire fonctionner plusieurs systèmes d‟exploitation et applications.

Actuellement, une multitude de couches se superpose entre le système d‟exploitation principal, les
pilotes de périphériques, le logiciel de virtualisation et les machines virtuelles. Ce mode de
fonctionnement alourdit l‟exécution des machines virtuelles qui se retrouvent éloignées du matériel.

L‟architecture d‟Hyper-V a pour


objectif de donner aux machines
virtuelles l‟accès le plus direct
au matériel de la machine
physique en réduisant le nombre
de couches. Pour cela, le
système d‟exploitation principal
devient une machine virtuelle
(appelé parent) fonctionnant au
même niveau que les autres.
Dans cette architecture, les
pilotes s‟exécutent dans chacune
des machines virtuelles pour un
accès rapide aux périphériques.

Ce tableau représente le principe d‟encapsulation des couches matérielles et virtuelles au sein d‟un
hyperviseur Microsoft HYPER-V.

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1.2) Pourquoi passer à la virtualisation ?
La Virtualisation présente de nombreux avantages :

 Réduction des coûts d‟acquisition du matériel. Le besoin en serveurs est moins important et
l‟utilisation du matériel et des ressources est optimisée,

 Réduction de la consommation électrique et de la place occupée par les serveurs,

 Simplification de la mise en place de plateformes de test ou de production en réduisant le


temps de mise à disposition d‟un serveur. La gestion du parc machines est plus facile, ce qui
allège la charge des administrateurs,

 Augmentation de la disponibilité des serveurs avec une reprise d‟activité plus rapide que pour
une machine physique,

 Réduction du coût total de possession ou TCO (Total Cost of Ownership).

1.3) Les technologies de virtualisation actuelles

Avant de rentrer dans les spécificités de l‟implémentation réalisée par Microsoft, voici un état des
lieux des technologies et des différentes mises en œuvre que l‟on trouve sur le marché.

La virtualisation peut être définie comme un ensemble de technologies qui permet de faire fonctionner
simultanément plusieurs systèmes d'exploitation sur une seule machine.

Pour cela, on passe par un moniteur de machines virtuelles (aussi appelé hyperviseur ou SCVMM-R2)
qui aura pour charge la virtualisation et la répartition des ressources du matériel physique. (sujet est
traité page 109)

Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire que l’exécution des instructions du processeur du
système émulé ne soit pas directement réalisée par le CPU physique ce qui outrepasserait le
moniteur de machines virtuelles et interférerait avec le système hôte.

Or, l‟architecture x86 possède 17 instructions qui sont justement interprétées directement par le
processeur ce qui nécessite la mise en place de moyens détournés pour sa virtualisation.

On dénombre trois grandes techniques pour la virtualisation d‟un processeur x86 :

 L‟émulation, qui a pour objectif de créer un interpréteur de toutes les instructions du


processeur. Les instructions de la machine émulée ne sont donc jamais directement exécutées
par le processeur physique. Cette solution est très coûteuse en ressources mais permet une
indépendance totale entre l‟architecture physique et l‟architecture émulée. (Ex : on peut
notamment citer l‟émulation d‟un processeur x86 sur une architecture PowerPC avec Virtual
PC pour Mac).

 La virtualisation telle qu‟on la connaît (avec des produits comme Virtual Serveur ou VMware
ESX), qui analyse les instructions pour identifier celles qui sont sensibles et émule le
fonctionnement de celles-ci. Les autres instructions sont exécutées par le processeur ce qui est
moins pénalisant que de tout émuler.

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 La para-virtualisation, qui met en place pour sa part une communication entre le moniteur de
machines virtuelles (hyperviseur) et le système invité (machine virtuelle). Pour éviter les
instructions problématiques, les systèmes invités effectuent des appels au moniteur de
machines virtuelles (hypercalls) afin de le prévenir. C‟est le principe le plus performant mais il
nécessite un système émulé modifié pour fonctionner.

Les trois techniques décrites ci-dessus peuvent se représenter comme ceci :

Suite au déploiement rapide de la virtualisation dans les entreprises, les fabricants de processeur Intel
et AMD ont intégrés de nouvelles instructions permettant entre autres de faciliter cette virtualisation.
Elles permettent notamment de ne plus utiliser les 17 instructions sensibles dans les systèmes émulés
et rendent donc les techniques précédentes inutiles dans la plupart des cas.

Tout ceci serait plutôt "simple" si la virtualisation ne concernait que le processeur. Or, tous les
composants d‟une machine doivent être virtualisés : la mémoire, les contrôleurs de disques et les
contrôleurs réseaux…

Concernant la mémoire, il faut intercepter les accès des environnements émulés afin de les rediriger
vers des zones mémoires dédiées.

Pour les contrôleurs de disques et réseau, il faut virtualiser les cartes contrôleurs afin d‟en tirer le
meilleur rendement. La plupart des produits actuels ne font qu‟émuler ces périphériques, et perdent
ainsi beaucoup en performance.

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1.4) Prés-requis matériels et licences
Hyper-V2 requiert la configuration matérielle minimum suivante pour être installé :

 un processeur 64 bits 2Ghz. En effet, l‟hyperviseur ne fonctionne qu‟avec des plateformes 64


bits comme Windows Serveur 2008 x64 Standard, Windows Serveur 2008 x64 Enterprise et
Windows Serveur 2008 x64 Datacenter,
 une Virtualisation assistée par matériel AMD-V (AMD Virtualization, connu sous le nom de
code " Pacifica") ou Intel VT (Virtualization Technologie),
 une protection matérielle de l'exécution des données. (Cette fonctionnalité empêche le
processeur d‟exécuter des instructions en mémoire qui n‟ont pas été chargées en tant que
programme mais en tant que données),
 une mémoire vive de 2GB minimum,
 un disque dur disposant d‟au moins 20GB,
 une carte vidéo supportant 800x600 et des couleurs 16Bits.

Cette licence intégrera non seulement les droits d‟utilisation du rôle Hyper-V2 mais aussi des licences
pour les instances virtuelles qu‟il exécutera. Le nombre d‟instances fournies avec la licence varie en
fonction des éditions de Windows Server 2008r2. En l‟occurrence :

 Une instance virtuelle pour Windows Server 2008r2 Standard.


 Quatre instances virtuelles pour Windows Server 2008r2 Enterprise.
 Un nombre illimité d‟instance pour Windows Server 2008 Datacenter.

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2) Les fonctionnàlites d’Hyper-V2
2.1) Installation du rôle Hyper-V2

L'installation d‟Hyper-V2 peut se faire soit sur une version complète de Windows server 2008 R2, soit
sur une version Windows Serveur 2008 R2 Core Edition. Dans les deux cas si l‟on part d‟un serveur ne
contenant pas d‟O.S, il faut BOOTER sur le DVD Microsoft Windows Serveur 2008 R2.

Une fois l‟assistant d‟installation lancé on peut sélectionner la version que l‟on souhaite installer.

Le choix du système d‟exploitation dépend de bien des critères. En effet, s‟il s‟agit d‟un serveur de
production, le choix dépendra du nombre de machines qu‟il devra supporter, et de sa disponibilité.
Tout ceci doit être mesuré et quantifié avant l‟achat et l‟installation de l‟hyperviseur car il sera
impossible de migrer vers une autre version sur le même hyperviseur à chaud.

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2.1.1) Installation d'Hyper-V2 sur une édition Windows Serveur Core

L'installation d‟Hyper-V2 sur une version Windows Serveur 2008r2 Core Edition se fait en ligne de
commande en utilisant la commande ocsetup.exe.

Pour lancer l'installation d'Hyper-V2, il faut taper les commandes suivantes :

 bcdedit /set hypervisorlaunchtype auto


 Start /w ocsetup Microsoft-Hyper-V

Il faut ensuite redémarrer le serveur, une fois les commandes exécutées.

La première commande permet de charger l‟hyperviseur pendant le redémarrage. (Si on n‟exécutz pas
cette commande, il faut redémarrer deux fois le serveur).

La deuxième commande permet quant à elle de lancer l‟installation du rôle HYPER-V2.

L‟hyperviseur est à présent installé sur notre serveur Core.

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Gestion d'Hyper-V2 édition Windows Server Core

L‟administration de l‟hyperviseur se fait depuis un autre serveur, installé avec une édition complète de
Windows Serveur 2008 R2. En effet, l‟interface graphique et beaucoup de composants ne sont pas
présents sur le serveur Core, ce qui a pour effet de réduire les risques de faille de sécurité. De plus,
cette configuration permet d'économiser les ressources du serveur sur lequel elle est exécutée
(mémoire, processeur etc.).

Pour se connecter à un serveur Core distant, il est nécessaire soit d‟utiliser la console Hyper-V
Manager (installation et description page ???), soit de sélectionner le composant logiciel enfichable
Microsoft HYPER-V Serveurs dans une console MMC et de choisir « Se connecter à ».

Dans la fenêtre de connexion, il faut saisir l‟adresse IP ou le nom de l‟hyperviseur. Si le DNS


fonctionne grâce à cette manipulation, on peut administrer le serveur Core à distance. (Création de
machines virtuelles, migration, basculement…) Toutes ces fonctionnalités sont expliquées dans le
chapitre suivant.

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Virtual Machine Connexion

L‟outil Virtual Machine Connexion permet de prendre le contrôle des machines virtuelles distantes
ou locales. Grâce à cet outil, on peut se connecter sur l‟hyperviseur distant et utiliser le clavier et la
souris physique. Le contrôle de la machine virtuelle est ainsi possible de la même façon qu‟avec l‟outil
VMRC sous Virtual Serveur 2005.

Cet outil utilise le protocole RDP pour transférer le déport de l‟écran, du clavier et de la souris des
machines virtuelles.

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2.1.2) Installation d’Hyper-V2 sur une édition Windows 2008r2 serveur complète

L‟installation du rôle Windows Server Virtualisation s‟effectue depuis la console Server Manager à
partir de laquelle on installe le rôle Hyper-V2 sur le serveur.

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Lors de l‟installation du rôle Hyper-V2, il est nécessaire d‟attribuer une carte réseau physique pour la
création du réseau virtuel Hyper-V2 ; cette interface permettra aux machines virtuelles de pouvoir
sortir physiquement sur un réseau existant.

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Un redémarrage et nécessaire suite à l‟installation de ce rôle…

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Une fois le rôle installé, Hyper-V s'ajoute dans la console Server Manager. Il faut alors dérouler
l'arborescence de Rôles, puis aller dans Hyper-V depuis le gestionnaire du serveur.

Le gestionnaire de serveur permet une administration simplifiée en utilisant une console centralisée
pour ajouter et gérer différents rôles. Cette console permet aussi de définir l'état de santé de
l‟hyperviseur, visualiser les évènements critiques et analyser les erreurs de configurations.

Pour supprimer le rôle : il faut se rendre dans la console de gestion des rôles, puis dans la zone rôles,
dans le menu de droite cliquer sur supprimer un rôle, sélectionner HYPER-V.

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2.2) Création d’une machine virtuelle
Un assistant nommé Assistant de création d’un ordinateur virtuel permet de créer très simplement
une nouvelle machine virtuelle. Cet assistant est disponible dans la console Hyper-V2 Manager, dans
le menu Action en cliquant sur Nouveau.

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Il faut ensuite spécifier les informations suivantes pour la machine virtuelle :

 Le nom et l’emplacement de la machine virtuelle : Choisir un nom permettant d‟identifier


rapidement la machine et préciser l‟emplacement de stockage de l‟image si on ne souhaite pas
la stocker dans le répertoire par défaut.

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 Affection de mémoire vive : La quantité de mémoire vive doit être suffisante pour faire
tourner la configuration avec pour limite 64 Go par machine virtuelle.

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 La configuration du réseau : Dans l‟assistant, on va configurer le réseau qu‟utilisera la carte
réseau virtuelle. La configuration des réseaux utilisables sera détaillée un peu plus loin page 34

Pour ajouter d‟autres cartes, il suffira une fois la machine créée de modifier sa configuration et ainsi
ajouter un maximum de 8 cartes réseaux virtuelles (optimisées) ainsi que 4 cartes réseaux émulées
(compatible PXE).

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 La configuration des disques durs : Pendant la création, il sera possible de créer un disque
sans avoir à passer par l‟assistant (nous n‟aurons donc pas accès à toutes les options que nous
aborderons plus loin) ou de sélectionner un disque existant ou encore de configurer ce
paramètre plus tard.

En modifiant la configuration de la machine, il est possible d‟ajouter jusqu‟à 4 contrôleurs SCSI par
machine virtuelle avec 255 disques par contrôleur.

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 Les paramètres d’installation du système d’exploitation : Si vous souhaitez installer le
système d‟exploitation juste après avoir créé la machine virtuelle, il suffit de spécifier la
méthode d‟installation (CD/DVD, disquette virtuelle, réseau) et indiquer le média si nécessaire.

A cette étape-ci 4 méthodes d‟installation sont possibles ;

- L‟installation à partir d‟un support physique (lecteur de DVD d‟hyperviseur)


- L‟installation à partir d‟une image .iso
- L‟installation à partir une image de disquette .vfd
- L‟installation à partir d‟un serveur de déploiement d‟images (sysperp)

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Dans notre cas, nous avons choisi d‟installer la machine virtuelle à partir d‟une image iso stockée dans
un disque dur annexe afin d‟optimiser le temps d‟installation.

Il suffit de sélectionner l‟image de système d‟exploitation à installer, cliquer sur ouvrir pour charger le
fichier dans les paramètres de la machine virtuelle.

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Une fois ces informations saisies, on peut paramétrer la machine virtuelle de manière plus approfondie
en accédant à la console de paramètres de celle-ci, pour cela il suffit de sélectionner la machine dans
l‟interface HYPER-V2 puis dans le menu de droite cliquer sur paramètres…

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2.2.1 Paramétrage de la machine virtuelle (inactive)

BIOS virtuel

Une machine virtuelle Hyper-V émule un bios de démarrage afin de se rapprocher au maximum de la
configuration d‟une machine physique. Ce bios a des fonctions limitées, mais paramétrables
comme l‟ordre de démarrage des périphériques ou encore le verrouillage numérique du clavier.

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Paramétrage de la mémoire vive :

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Paramétrage des processeurs :

Il est possible d‟ajuster la mémoire de la machine en fonction de ses ressources. Cette valeur est
modifiable seulement une fois que l‟ordinateur est éteint.

Suivant le nombre de processeur physique ou de cœur, il est possible d‟attribuer 1 ou plusieurs


processeurs afin de rendre la machine bien plus performante en fonction des tâches qui lui sont
attribuées.

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Création d’un disque dur virtuel

Un disque dur virtuel est représenté par un fichier dont le contenu est utilisé comme un disque
physique au sein d‟une machine virtuelle.

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Lors de la création du disque virtuel à l‟aide de l‟assistant Assistant de création d’un disque dur
virtuel, on peut choisir entre 3 modes de fonctionnement :

Disques à extension dynamique

Un disque virtuel dynamique a pour but d‟optimiser l‟espace disque réel utilisé par le fichier (.vhd)
représentant le disque dur virtuel.

Le fichier fera environ 3 Mo à sa création même si le disque qu‟il représente fait plusieurs Go. Il
grossira au fur et à mesure de l‟ajout de fichiers.

A noter que la suppression des données sur ce type de disque ne permet pas pour autant d‟en réduire la
taille. Il faudra compacter le disque en utilisant l‟assistant de disque virtuel.

L‟objectif du disque de différence est de permettre à une image virtuelle d‟avoir comme base une autre
image afin que seules les modifications soient enregistrées. Il s‟agit d‟un cliché différentiel. Cette
fonction permet de personnaliser des configurations virtuelles existantes sans modifier les fichiers
originaux du disque de la configuration.

Il existe une différence entre les disques d‟annulation et les disques de différence : un disque de
différence s'applique à un disque dur virtuel uniquement alors que les disques d'annulation s'appliquent
à tous les disques durs virtuels associés à une machine virtuelle.

Une fois le type de disque sélectionné, il faut alors choisir entre :

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 Disques de taille fixe

Le terme « de taille fixe » pour un disque virtuel signifie que le fichier occupe sur la partition le même
espace que le disque qu‟il représente. Si le disque virtuel fait 30Go, le fichier (.vhd) fera 30Go.

L‟avantage de cette configuration est qu‟il y aura moins de soucis de fragmentation et que le
changement de taille à la volée du fichier ne nécessitera pas de ressource.

Il est malgré tout possible d‟augmenter la taille du disque virtuel en utilisant l‟assistant Assistant de
modification de disque dur virtuel qui permettra aussi de passer d‟un disque fixe à un disque
dynamique et inversement (comme le montre l‟image ci-dessous) :

30
 Disques d’annulation ou disque de différence.

Un disque dur virtuel de différenciation stocke les différences par rapport au disque dur virtuel sur le
système d‟exploitation de gestion. Cela permet d‟isoler les modifications sur un ordinateur virtuel et de
garder un disque dur virtuel dans le même état. Le disque de différenciation situé sur le système
d‟exploitation de gestion peut être partagé avec des ordinateurs virtuels et rester en lecture seule, en
respect des bonnes pratiques. S‟il n‟est pas en lecture seule, le disque dur virtuel de l‟ordinateur virtuel
est invalidé.

- Création d‟un nouveau disque virtuel : il faut spécifier la taille du disque virtuel.
- Copie des données d‟un disque physique existant : cette opération créé un fichier .vhd
qui contient les données du disque physique.

31
2.2.2 Administration des machines virtuelles

Plusieurs moyens sont offerts à l‟administrateur pour administrer


les machines virtuelles ainsi que le rôle Hyper-V.

Le premier moyen correspond à la console de gestion qui se


présente sous la forme d‟un composant logiciel enfichable MMC
3.0. ; ça en est donc fini des consoles sous la forme de page
Web. L‟interface est simple et intuitive et permet de contrôler au
mieux les machines virtuelles. Le rôle HYPER-V est un service
qui peut être arrêté ou redémarré.

Des commandes Powershell ainsi que des API WMI ont été
ajoutées, comme deuxième moyen, pour l‟administration et le
pilotage d‟HYPER-V. Il est donc possible de scripter et de
surveiller le rôle avec des scripts PowerShell et VBS.

Troisièmement, l‟outil de centralisation de la gestion des


environnements virtuels de Microsoft SCVMM (System Center
Virtual Machine Manager) intégrera aussi dans sa future version
la gestion non seulement de l‟Hyper-V mais aussi celle de son
principal concurrent VMware ESX. Cette partie est traitée
page 59.

Un menu actions est situé sur la droite de la console HYPER-


V2. Une fois la machine sélectionnée, ce menu permettra
d‟accomplir certaines fonctions comme l‟arrêt et le redémarrage
de la VM, éditer ces paramètres, se connecter à la console de
celle-ci…
Notons que certaines fonctions sont désactivées tant que la VM est démarrée.

32
2.2.3 Gestion des machines virtuelle

Dans la console du gestionnaire HYPER-V2, nous retrouvons l‟ensemble des fonctionnalités du


serveur comprenant l‟ensemble des machines virtuelles hébergées sur ce même hyperviseur. Cette
console nous donne un aperçu global de l‟état des VM et du serveur.

Dans le menu de gauche, les rôles et fonctionnalités sont rappelés, ce qui permet d‟administrer
instantanément l‟ensemble du serveur. Au centre se trouve la liste des serveurs et leur aperçu, à gauche
le menu décrit dans le chapitre précédent.

33
2.3) Création d’un réseau virtuel

Définition :

Un réseau virtuel HYPER-V2 est constitué d'une ou plusieurs machines virtuelles configurées pour
accéder aux ressources réseau locales ou externes. Ce type de réseau est configuré pour utiliser ou pas
une carte réseau sur l'hyperviseur physique.
 Si une carte réseau de l'ordinateur physique est sélectionnée, toutes les machines virtuelles
reliées au réseau virtuel peuvent alors accéder aux réseaux auxquels cette carte physique est
connectée.

 Si aucune carte réseau n'est sélectionnée, toutes les machines virtuelles reliées au réseau virtuel
font alors partie du réseau interne de machines virtuelles. Un réseau interne de machines
virtuelles comprend toutes les machines virtuelles reliées à un réseau virtuel configuré pour
n'utiliser aucune carte réseau. Les réseaux internes de machines virtuelles sont complètement
isolés les uns des autres.

Hyper-V2 (DATACENTER) prend en charge un nombre illimité de réseaux virtuels, et un nombre


illimité de machines virtuelles peut être connecté à un réseau virtuel.

A l‟aide de l‟assistant gestionnaire de réseau virtuel, disponible dans la console Hyper-V Manager, il
est possible de créer des réseaux virtuels permettant de créer une topologie personnalisée.

Pour cela on distingue trois configurations :

 Le réseau interne : permet aux machines virtuelles de


communiquer entre-elles via un bouclage local. Cela permet de mettre
en place un environnement sécurisé puisque les cartes réseau du
serveur physique ne sont jamais utilisées (toutes les entrées/sorties du
réseau interne sont stockées dans la mémoire vive).
 Les réseaux externes : permettent à une ou à plusieurs
machines virtuelles d'utiliser l'une des cartes réseau physiques de la
machine hôte pour joindre le réseau de l'entreprise. Chaque réseau
externe correspond à une carte réseau sur la machine physique.
 Les réseaux virtuels personnalisés : peuvent être isolés des
cartes réseau physiques ou bien utiliser l'une d'elles pour se connecter
au réseau de l'entreprise.

34
Il est possible d‟ajouter, de modifier et de supprimer des réseaux virtuels pour fournir de nombreux
moyens de communications. Chacune des cartes réseaux peut être connectée à différents réseaux
virtuels.

La configuration réseau sous Hyper-V2 peut être


déconcertante pour ceux qui ont utilisé Virtual Server 2005
R2.

En effet, un switch virtuel est créé dès l‟instant qu‟une


machine virtuel existe sous HYPER-V2 comme l‟illustre le
dessin ci-contre.

Hyper-V2 introduit l'utilisation de nouveaux périphériques virtuels, les "switchs virtuels" qui se
comportent exactement comme des switchs de niveaux 2.

Ces commutateurs virtuels supportent désormais le VLAN Tagging ce qui permet de mutualiser

35
différents réseaux sur une même carte. Ceci se révèle particulièrement utile quand on possède
beaucoup de VLAN et que l'on ne souhaite pas dédier une carte réseau physique à chacun d'entre eux.
Il est cependant nécessaire que les équipements réseau prennent en charge cette fonctionnalité (Trames
802.1.Q)

La présence de deux cartes réseau est un minimum pour assurer l'isolation et la sécurité de votre
environnement virtualisé.

Il est possible de faire fonctionner HYPER-V2 avec une seule carte, mais ce n'est pas une
configuration souhaitable dans un environnement de production (Le risque est la perte de connectivité
à la partition parent en cas de mauvaise manipulation).

Hyper-V et la partition parent constituent la fondation de l‟environnement virtualisé ; il est important


d'assurer l'étanchéité de cette fondation contre toute intempérie.

36
Lors de la création d'un réseau externe, HYPER-V2 va activer le protocole de commutation réseau
virtuel sur la carte physique associée et va créer une nouvelle carte virtuelle dans la partition
parent. Cette carte est prévue à l'origine pour permettre la communication avec le host, ce qui va à
l'encontre d'une bonne pratique d'isolation entre la partition parent et les machines virtuelles.

Isoler la partition parent et les machines virtuelles sur deux réseaux différents n'est pas suffisant...

Dès lors, même si on utilise des sous réseaux différents, la partition parent est potentiellement
directement joignable sur le réseau dédié aux VM (si elle dispose ou obtient une adresse IP).

Il est primordial de bien configurer ses cartes réseau.

Pour commencer, il faut renommer les cartes réseau et identifier précisément celle qui sera utilisée
pour la virtualisation (Champs nom du périphérique).

37
Depuis Hyper-V R2, les développeurs ont pris en compte ce besoin d'isolation et il est désormais
possible de créer un réseau externe sans qu'il ne soit connecté à la partition parent par une carte
virtuelle. Pour cela il suffit de décocher la case suivante lors de la création du Switch virtuel :

38
Le dessin suivant illustre un exemple de mise en œuvre d'une DMZ virtualisée isolée du réseau
d'administration.

Les cartes VM1 et VM2 ne peuvent pas établir de connexion avec la partition parent.

Dans l‟exemple ci-dessus, le réseau VM1 est isolé du réseau d‟administration par un Firewall et le
Réseau VM2 est quant à lui directement relié à Internet.

Les protocoles réseaux ayant étés désactivés sur les cartes dédiées aux machines virtuelles, celles-ci ne
peuvent en aucun cas être utilisées pour établir une connexion avec la partition parent.

Une fois les réseaux isolés, la sécurité de la partition parent repose sur l‟étanchéité de l‟Hyper-V2.

Bien qu'à ce jour aucune faille n'ait été découverte, le risque zéro n'existe pas et concerne tous les
éditeurs.

Attention cependant à ne pas tomber dans la paranoïa ; c'est à chacun d'évaluer le rapport coûts /
risques et de définir les niveaux de sécurité à atteindre de manière pragmatique.

Activer ou ne pas activer les fonctions des services d’intégration ?

Les services d‟intégration sont l'équivalent des VMAdditions de Virtual Server ou des VMWare Tools.

39
L'installation des services d'intégration doit être effectuée dès que possible pour tirer le meilleur parti
des performances de l‟Hyper-V.

En plus d‟installer des pilotes optimisés pour la virtualisation, les services d'intégration offrent un
certain nombre de fonctions nécessitant une communication sécurisée entre les machines virtuelles et
la partition parent :

 Synchronisation de l‟horloge,
 Pilotage de l‟arrêt du système (Shutdown),
 Echange d‟informations systèmes (version d‟os etc.),
 HeartBeat (Détection de fonctionnement),
 Shadow Copy (Utilisation des snapshots).

Si l‟on est dans un environnement très sécurisé ou si l‟on est particulièrement paranoïaque, on peut
désactiver ces fonctions pour améliorer l‟isolation des machines virtuelles au détriment du
management.

40
2.4) Optimisation de la machine virtuelle
Hyper-V a une orientation clairement tournée vers le marché de la virtualisation des systèmes serveur
et seuls les systèmes invités (émulés) suivants bénéficient pour le moment d‟une optimisation
poussée :

 Windows Server 2008r2 (16 processeur virtuel maximum) Version 32 ou 64 bits.


 Windows Server 2008 (4 processeur virtuel maximum) Version 32 ou 64 bits
 Windows 2003 server (1 processeur virtuel maximum) Version 32 ou 64 bits.

Pour bénéficier du gain de performances apportées par l'hyperviseur, un ensemble de pilotes et de


composants spécifiques doivent être installés dans les machines virtuelles.

Dans le cas d‟une migration des machines virtuelles à partir de Virtual Server ou de Virtual PC, il
faudra les désinstaller avant la migration.

L‟intégration de composants pour les autres OS devrait voir le jour dans les futures versions d‟Hyper-
V.

Concernant la prise en charge du système d‟exploitation Linux, elle est assurée par une association
avec XenSource dont les images sont prises en charge nativement par l‟Hyper-V.

41
2.5) Les SNAPSHOTS
Une nouvelle fonctionnalité est apparue avec Hyper-V2. Il s‟agit de l‟utilisation des snapshots sur les
machines virtuelles.

Les snapshots permettent de sauvegarder l‟état d‟une machine virtuelle lorsqu‟elle est en
fonctionnement.

Ils archivent les modifications sur le disque virtualisé et enregistrent le contenu de la mémoire vive.
Cette mécanique permet de restaurer le disque à un état antérieur (état au moment de la sauvegarde).
Les snapshots utilisent le service VSS (Volume Shadow Service) de Windows Server 2008r2.

Pour activer les snapshots, il suffit de sélectionner la machine virtuelle, et d‟effectuer un clic droit sur
Snapshot :

Une fois la machine sélectionnée, une sauvegarde de son état s‟effectue :

La console Server manager offre une vue détaillée des snapshots effectifs sur une machine virtuelle.

42
On peut effectuer de nombreux snapshots pour une machine virtuelle et revenir sur l‟état antérieur
d‟une machine en appliquant le snapshot souhaité. Même si la machine virtuelle est démarrée, il suffit
de cliquer sur revert pour revenir à l‟état d‟un snapshot antérieur.

Concernant l‟administration des captures instantanées, il sera possible de créer, d’appliquer, de


renommer et de supprimer.

Les snapshots permettent surtout d‟effectuer de nombreux tests sur des machines virtuelles et facilitent
le diagnostic en environnement de test.

Exemple : Nous avons souhaité déployer exchange sur ce parc informatique, les snapshots nous ont
permis de sauvegarder la configuration du contrôleur de domaine ainsi que le serveur exchange avant
l‟installation de ce rôle… Grace à cette fonction nous avons pu revenir en arrière à volonté de façon
quasi instantanée.

Les Captures instantanées sont écrites sur le disque dur physique où se trouve la machine virtuelle
(emplacement configuré lors de la création de celle-ci). On peut constater sur l‟image ci-dessus que le
poids d‟un snapshot est faible.

43
2.6) Suivi des performances
L‟intégration du rôle Hyper-V installe de nombreux compteurs dans l‟analyseur de performance de
Windows Server 2008.

Sans détailler l‟ensemble des 27 compteurs de performance ajoutés, on remarquera qu‟il est possible
d‟analyser aussi bien l‟hyperviseur que les éléments d‟infrastructure (Switch…), les machines
virtuelles ou les services de gestions du rôle Hyper-V.

Une analyse détaillée sera donc réalisable sur l‟ensemble des composants du système de
virtualisation :

44
2.7) Hyper-V2 et la haute disponibilité
Les services de mise en cluster de Windows Server 2008 prennent en charge la haute disponibilité des
machines virtualisées.

L‟intégration forte dont bénéficie la virtualisation avec le système d‟exploitation apporte des avantages
importants par rapport à ce qui était réalisable avec Virtual Server 2005 R2.

En effet, sous Virtual Server, c‟était l‟application Virtual Server elle-même qui était mise en cluster
par l‟intermédiaire de scripts. Il était donc difficile de granulariser la configuration de mise en cluster
au niveau de la machine virtuelle et donc tout aussi difficile de répartir la charge des machines
virtuelles sur plusieurs nœuds du cluster.

Avec Windows Server 2008r2,


ce sont les machines virtuelles
qui deviennent les ressources du
système de clustering. Il est donc
possible de créer une
configuration de mise en cluster
spécifique à chaque machine
virtuelle et ainsi définir sur quel
nœud chaque machine va
s‟exécuter.

Associé aux géo-cluster, le


système permettra de déployer
des plans de reprise d‟activité.
Ceci assurera une haute
disponibilité aussi bien dans le
cas d‟interruptions planifiées
(pour maintenance) que dans le
cas de catastrophes.

Voici les étapes permettant de mettre en place la haute disponibilité d‟une machine virtuelle :

 Installer à l‟aide de la console Server Manager le rôle « Hyper-V » ainsi que la fonctionnalité
« Failover Clustering » sur chaque serveur physique qui sera membre du cluster.
 Créer le cluster à l‟aide de l‟assistant de création de cluster.
 Créer une nouvelle machine virtuelle à l‟aide de l‟assistant de création de machine virtuelle en
s‟assurant de stocker l‟image dans un emplacement accessible à l‟ensemble des serveurs du
cluster.
 Dans l‟outil d‟administration du cluster, lancer l‟Assistant Haute disponibilité afin de
configurer la mise en cluster de la machine virtuelle de son choix.

Hyper-V supporte initialement les fonctions de migration rapide entre serveur Windows 2008r2 à
partir du moment où le disque virtuel .vhd est stocké sur un SAN.

45
2.8) Implémentation de Live Migration pour Hyper-V
Aujourd‟hui, avec Windows Server 2008 et Hyper-V si on souhaite basculer volontairement une
Machine Virtuelle d‟un hôte à une autre dans le cas d‟un cluster cela prendra en moyenne une trentaine
de secondes. En effet la technologie actuelle utilisée est nommée Quick Migration. Elle consiste
simplement à enregistrer l‟état de la VM, de transférer la VM sur le deuxième nœud et de restaurer la
mémoire. La vitesse dépend principalement de la quantité de RAM à sauvegarder / restaurer.

2.8.1) Présentation de Live Migration

Il peut se révéler assez délicat, sur une infrastructure virtualisée, d‟être contraint d‟arrêter les machines
virtuelles lors d‟une opération de maintenance sur le serveur physique nécessitant un redémarrage.

L‟objectif est donc de permettre le basculement d‟une machine virtuelle d‟un serveur physique à un
autre de manière transparente, sans la moindre interruption de service.

2.8.2) Principe de fonctionnement

Avec Windows 2008r2, Microsoft proposait déjà un processus de basculement optimisé entre les
serveurs physiques nommés Quick Migration.

Ce processus lance une sauvegarde de l‟état de la machine virtuelle incluant le disque dur et la
mémoire, puis restaure cet état sur le serveur de destination.

L‟avantage est que les opérations en cours ne sont pas interrompues car la machine est placée « en
veille », mais les clients sont déconnectés durant la bascule.

Avec Windows Server 2008r2 et Live Migration, le serveur physique contenant la machine virtuelle
copie le contenu de la mémoire sur le serveur de destination qui la précharge.

Pendant cette copie, les clients continuent d‟accéder à la machine virtuelle source modifiant entre autre
le contenu de la mémoire vive, créant de ce fait des divergences avec les copies du serveur cible. Les
emplacements ainsi modifiés sont repérés pour être ensuite copiés à leur tour de manière
incrémentielle sur le serveur de destination. Dans la mesure où il y aura moins de données à répliquer
(uniquement ce qui a été modifié depuis la copie précédente) la copie est beaucoup plus rapide.

La machine virtuelle source est ensuite mise en pause puis la machine virtuelle cible (qui est déjà en
mémoire) sur le serveur de destination est mise en route. Des requêtes ARP permettent de rediriger les
clients sur le serveur de destination.

Le temps d‟indisponibilité est donc extrêmement court, aucune reconnexion n‟est nécessaire pour le
client. La migration est complètement transparente pour l‟utilisateur.

Il est à noter que ces technologies nécessitent tout de même une homogénéité des plateformes serveurs
(AMD ou Intel) pour le basculement.

46
Architecture

Pour permettre ce tour de force, il est impossible de recourir aux anciennes techniques de gestion de
disque que l‟on trouve sur les clusters classiques car elles sont assez lourdes à administrer et requièrent
un temps de basculement plus important. (un disque dur par machine virtuelle, temps de prise de
contrôle du disque par un nœud, …)

Ainsi une nouvelle fonctionnalité exclusivement destinée à Hyper-V et à Live Migration appelée
Cluster Shared Volume a été ajoutée dans les services de cluster de Windows Server 2008r2.

Cette solution basée sur le iSCSI (Protocole permettant le transport du SCSI sur un réseau TCP/IP
classique) permet potentiellement aux différents nœuds d‟accéder simultanément au même contenu.

Afin de garantir l‟intégrité des données (et éviter l‟écrasement des informations d‟un nœud par
l‟autre), un coordinateur devient responsable de l‟organisation du disque et les autres nœuds sont
clients de celui-ci. En cas de défaillance du coordinateur, un autre coordinateur est élu parmi les nœuds
restants.

Implémentation

Voici la liste des différents points à ne pas oublier pour mettre en place Live Migration :

1. Implémenter un domaine Active Directory


2. Connecter les nœuds au SAN
3. Installer le rôle Hyper-V sur les nœuds
4. Créer un réseau virtuel Hyper-V commun sur les nœuds
5. Configurer le Cluster Shared Volume avec le SAN
6. Créer la machine virtuelle
7. Tester la fonctionnalité Live Migration

L‟implémentation des services de cluster nécessite l‟utilisation d‟un domaine Active Directory pour
que les ressources soient démarrées avec le même contexte de sécurité (même privilèges et
autorisations) sur les deux nœuds.

47
Il faut ensuite connecter les LUN iSCSI. Pour cela on peut utiliser l‟outil de connexion fourni par
Windows nommé iSCSI Initiator. Il permettra de monter les volumes distants sur chacun des nœuds. Si
on souhaite réaliser une maquette et qu‟on ne dispose pas de SAN, on peut utiliser la version
d‟évaluation de l‟outil Starwind qui émulera une baie SAN.

L‟installation du rôle Hyper-V est quant à elle tout à fait standard sur les deux nœuds. Il est
simplement nécessaire que le nom du réseau virtuel permettant la prise en charge des clients soit le
même sur les deux nœuds (souvent un réseau de type externe lié à la carte physique). En effet lors de
la bascule, la machine virtuelle recherchera ce nom sur le nœud de destination pour se reconnecter au
réseau.

48
2.9) Installation du CLUSTERING
Il faut ensuite installer la fonctionnalité Failover Clustering sur les deux nœuds et configurer le cluster
par l‟intermédiaire de l‟assistant. Le type de quorum (Jeu de nœud majoritaire, partage témoin,
référence disque, …) n‟est pas important temps qu‟il est fonctionnel. Il faut ensuite associer les
disques issus du SAN au cluster.

49
50
2.9.1) Paramétrage

Puis il faut activer l‟option Cluster Shared Volume, qui va créer le répertoire C:\ClusterStorage sur
l‟ensemble des nœuds, ainsi que, pour chaque espace de stockage ajouté, un sous-répertoire
correspondant (ex : c:\ClusterStorage\Volume 1).

A l‟aide de l‟outil d‟administration du cluster, on doit ensuite créer la machine virtuelle qui devra être
stockée sur l‟un des LUN montés (ex : c:\ClusterStorage\Volume 1).

51
Cette manipulation intègre non seulement le processus de création de la machine virtuelle mais aussi la
configuration de toutes les dépendances permettant de relancer la machine sur un autre nœud (disques
durs, adresse ip, nom réseau, …).

52
Une fois la machine installée et opérationnelle, on peut, à l‟aide de l‟outil d‟administration du Cluster,
basculer la machine virtuelle d‟un nœud à l‟autre et constater le maintien de la connectivité.

Enfin, bien qu‟il repose sur des technologies de clustering, Live Migration reste avant tout un outil de
migration dans la mesure où les opérations de bascule requièrent une intervention. Il se révèlera
comme un atout majeur dans les environnements requérant une haute disponibilité, lors de mises à jour
logicielles ou matérielles requérant un arrêt / redémarrage des serveurs physiques (application de
correctifs, prédiction de panne,…).

53
2.9.2) Cluster Shared Volume pour Hyper-V2

Pour les facilités d‟administration, de déploiement, les économies en énergie et en logistique, la


virtualisation continue de se développer de manière importante même dans les scénarii les plus
critiques.

Nécessitant des besoins en haute disponibilité de plus en plus importants, Hyper-V ne déroge pas à la
règle et la mise en cluster de machine virtuelle sera l‟axe d‟évolution le plus important de la prochaine
version de Hyper-V2 intégré au nouveau Windows Serveur, Windows Serveur 2008 R2 (aussi connu
sous le nom de Windows 7 Serveur).

Cette version, attendue pour 2010, a pour objectif de permettre à Microsoft de rattraper son retard dans
ce domaine face à son concurrent VMware et son produit VMotion en proposant des solutions de
basculement de machine virtuelle d‟un nœud à un autre en quelques secondes au maximum.

Actuellement, Windows Serveur 2008 permet déjà une mise en cluster des machines avec une bascule
rapide grâce à la technologie Quick Migration mais son principe de fonctionnement implique une
indisponibilité longue des services. Ainsi, le cluster est obligé de :

1. Sauvegarder la mémoire vive de la machine virtuelle sur un espace de stockage partagé


2. Déplacer le contrôle de l‟espace de stockage qui contient le disque dur virtuel pour rendre
accessible la machine virtuelle sur le second nœud (server) du cluster.
3. Recharger la mémoire vive de la machine virtuelle à partir de l‟espace de stockage partagé sur
le second nœud du cluster.
4. Lancer la machine virtuelle.

Ce processus est très long car il nécessite des étapes d‟accès aux stockages pendant lesquels la
machine n‟est plus disponible (sauvegarde et chargement de la mémoire vive, déplacement du média
de stockage…).

Sous Windows Serveur 2008r2, le rôle Hyper-V2 va bénéficier d‟une nouvelle technique de
basculement bien plus performante appelé Live Migration. L‟objectif étant de basculer une machine
virtuelle en quelques secondes et ainsi avoir une indisponibilité très faible en cas de
dysfonctionnement. Son principe est simple :

1. La mémoire vive de la machine virtuelle est copiée et pré-chargée directement sur le serveur de
destination.
2. Pendant cette copie, les clients continuent d‟accéder à la machine virtuelle sur le premier
serveur et les emplacements mémoire modifiés sont repérés pour être ensuite copiés à leur tour
de manière incrémentielle (donc uniquement les changements) sur le serveur de destination. Il
y aura moins de données à copier (uniquement ce qui a été modifié) et la copie sera beaucoup
plus rapide.
3. La machine virtuelle est alors mise en pause sur le premier serveur et redémarrée sur le second
serveur.
4. Des requêtes ARP redirigent les clients sur le nouveau serveur et dans la mesure où l‟état de
session est maintenu, aucune reconnexion n‟est nécessaire pour le client.

Dans ce processus, pour obtenir un temps d‟indisponibilité très court, il est nécessaire de porter une
attention toute particulière au temps de basculement de l‟espace de stockage qui est chronophage.

Ce basculement n'est habituellement pas un problème car comme dans la technologie Quick
migration, un cluster n‟a souvent qu‟un nœud actif accédant aux données. Si l'application doit se

54
déplacer vers un autre nœud, la ressource de stockage physique est démontée puis remontée vers le
nouveau nœud actif, ce qui signifie un arrêt de quelques secondes pendant que l‟espace de stockage est
indisponible.

Ce besoin de quelques secondes pour le déplacement n'est pas acceptable dans le cadre de la
virtualisation ou l‟on souhaite minimiser au maximum l'arrêt lors du déplacement d'une machine
virtuelle entre les nœuds. La solution étant que plusieurs nœuds puissent accéder simultanément au
VHD (disque virtuel) sur un espace de stockage.

55
2.9.3) Présentation des Cluster Shared Volume

Pour accompagner Live migration, Windows Server 2008r2 met à disposition une nouvelle
fonctionnalité avec son rôle Failover Clustering afin de rendre le système de fichiers NTFS clusterisé.
Les disques de stockage sont ainsi visibles par tous les nœuds du cluster simultanément.

Les volumes de cluster partagés (cluster shared volume) apparaissent comme des sous-dossiers d'un
répertoire. Chaque espace de stockage est appelé volume (par exemple, C:\ ClusterStorage\ Volume1
et C:\ ClusterStorage\ Volume2) et va accueillir sa propre machine virtuelle.

La particularité est que tous les nœuds du cluster peuvent accéder au contenu d'un fichier
simultanément, ce qui signifie qu'il n'y a pas de délai si un autre nœud doit commencer à accéder à un
VHD.

56
Principe de fonctionnement

NTFS traite deux types d‟informations : les données qui sont le contenu des fichiers en lui même (le
contenu de notre document Word par exemple) et les métadonnées qui sont les informations qui
permettent d‟organiser l‟espace de stockage NTFS (l‟emplacement où notre contenu se trouve
physiquement sur le plateau de notre disque dur par exemple).

Le principe de fonctionnement du CSV est le suivant :

- Pour permettre l‟accès simultané, il va falloir coordonner les écritures des métadonnées
pour éviter de nuire à l‟intégrité des informations d‟organisation de stockage du
système NTFS,
- Pour cela, on va définir l‟un des nœuds du clustered shared volume comme
coordinateur et il aura pour charge de réaliser les écritures des métadonnées pour les
autres nœuds. Donc tous les nœuds qui souhaitent écrire sur l‟espace de stockage vont
envoyer leur requête d‟écriture de métadonnées au coordinateur par l‟intermédiaire du
réseau.
- Par contre lorsqu‟il va s‟agir d‟écrire le contenu des données sur le volume, chaque
nœud va pouvoir le faire directement. Ce travail consistant la majeur partie de la tâche
d‟écriture, il n‟y aura pas ou très peu de goulot d‟étranglement lors des accès classique
à un CSV.

57
CSV est mis en œuvre par le biais du filtre csvfilter.sys qui est chargé de l'interception des demandes
de métadonnées NTFS et de tous les I/O dans le cas où un nœud perd la communication avec le
volume cible. Un nœud peut alors demander au coordonnateur de s'acquitter de toutes ses I/O si elle ne
peut plus communiquer avec le volume cible.

Chaque machine virtuelle étant placée dans son propre sous-dossier, aucun espace de stockage
multiple n‟est nécessaire pour obtenir des capacités de basculement granulaire. Les machines virtuelles
vont pouvoir être déplacées de façon indépendante entre les nœuds du cluster et un seul volume
partagé clusterisé suffira (CSV).

Ceci permet de réduire la complexité de l‟infrastructure et de minimiser l'espace perdu lorsque l‟on
gère des centaines de petits LUN.

58
3) VMMR2 et HYPER-V2
3.1) Présentation

Virtual Machine Manager (VMM) permet l‟administration centralisée d‟une infrastructure virtuelle
(Hyper-V, Virtual Server et VMware), accroît le taux d‟utilisation d‟un serveur physique, et facilite
l‟ajout rapide de nouveaux systèmes virtuels par l‟administrateur et les utilisateurs : créer, configurer
et déployer de nouvelles machines virtuelles, et gérer de manière centralisée les infrastructures
virtuelles sans passer par le bureau à distance du serveur. C‟est une console d‟administration qui peut
être déportée sur un PC client afin d‟éviter de se connecter à l‟hyperviseur en TSE, RDP ou encore
physiquement.

Les principales caractéristiques de Virtual Machine Manager sont :


 Administration de systèmes virtuels exécutés sur Windows Serveur® 2008r2 Hyper-V2™ et
Microsoft Hyper-V2 Serveur.
 Prise en charge de systèmes virtuels fonctionnant sur Microsoft Virtual Serveur, Microsoft
Hyper-V2 Serveur ou VMware ESX.
 Prise en charge intégrale de la consolidation de serveurs physiques dans une infrastructure
virtuelle, et clusters.
 Fonction Performance and Resource Optimization (PRO) pour une administration
dynamique et réactive de l'infrastructure virtuelle.
 Identification simple des candidats à la consolidation.
 Conversion P2V et V2V rapide et fiable.
 Répartition intelligente des charges virtuelles sur les serveurs physiques les plus appropriés.
 Administration simple et souple de l'infrastructure virtuelle.
 Gestion d‟une bibliothèque pour centraliser et gérer tous les composants du centre de données
virtuel.
 Intégration de Windows PowerShell™.

59
3.2) Prés-requis

Exigences du système pour installer un serveur VMM R2

Pour Virtual Machine Manager (VMM) 2008 ou VMM 2008 R2, si le serveur ou l‟ordinateur ne
répond pas aux exigences minimales, on ne peut pas installer ce composant. Les exigences réelles
varient en fonction de la configuration système, le nombre d'hôtes et les machines virtuelles à gérer.

On peut utiliser le même ordinateur pour le serveur VMM, la base de données VMM, et comme
serveur de bibliothèque.

Pour gérer 20 hôtes ou moins et utiliser le même ordinateur pour tous les composants VMM il suffit de
consulter la configuration requise pour l‟installation de VMM sur un seul ordinateur comme ci-
dessous.

Configuration matérielle requise :

Pour 5 à 10 hôtes :
Composants matériels Minimum Recommandé
Processor Pentium 4, 2 GHz (x64) Dual-Core Pentium 4, 2 GHz
(x64)
RAM 2 GB 2 GB
Espace disque 10 GB 40 GB

Pour 11 à 20 hôtes
Composants matériels Minimum Recommandé
Processor Pentium 4, 2.8 GHz (x64) Dual-Core Pentium 4, 2.8 GHz
(x64)
RAM 2 GB 4 GB
Espace disque 10 GB 50 GB

60
Configuration logicielle requise :

Software requirement Notes


Systèmes d‟exploitation supportés Seven Pro, Entreprise, Intégrale x64
Windows PowerShell 1.0 or 2.0 Windows PowerShell 1.0 est inclus dans Windows
Server 2008. Si cette fonction a été supprimée dans
Windows Server 2008
Windows PowerShell 2.0 est inclus dans Windows
Server 2008 R2.
Windows Remote Management WinRM 1.1 inclut dans Windows Serveur 2008,
(WinRM) 1.1 or 2.0 WinRM n‟est pas un service à démarrage automatique.
WinRM 2.0 inclut dans Windows Serveur 2008 R2 par
default.
WinRM n‟est pas un service à démarrage automatique.
Si le service WinRM est désactivé ou réglé pour
démarrer manuellement et le service est arrêté, le
programme d'installation affiche un avertissement
lors de la vérification des conditions préalables.
Si le service WinRM est configuré pour
démarrer automatiquement mais est arrêté, l'assistant
d'installation démarre automatiquement le service.
Microsoft .NET Framework 3.0 or 3.0 SP1 .NET Framework 3.0 est inclut dans Serveur 2008.
Si ce logiciel a été supprimé, le VMM 2008 Assistant
d'installation ajoute automatiquement.
. NET Framework 3.0 SP1 est inclus dans Windows
Server 2008 R2. Si ce logiciel a été supprimé, le VMM
2008 Assistant d'installation ajoute automatiquement.
Windows Automated Installation Kit Si ce logiciel n'a pas été installé précédemment,
(WAIK) 1.1 l'Assistant d'installation installe automatiquement
Windows Server Internet Information Vous devez ajouter le serveur Web (IIS), puis installer
Services (IIS) 7.0 or 7.5 les services suivants rôle de serveur:
IIS 6 Metabase Compatibility
IIS 6 WMI Compatibility
Static Content
Default Document
Directory Browsing
HTTP Errors
ASP.NET
.NET Extensibility
ISAPI Extensions
ISAPI Filters
Request Filtering

 Pour gérer jusqu'à 150 hôtes et utiliser le serveur VMM soit pour la base de données VMM ou
comme un serveur de bibliothèque VMM, voici le tableau ci-dessous :

61
Composants matériels Minimum Recommandé
Processeur Pentium 4, 2 GHz (x64) Dual-Processor, Dual-Core,
2.8 GHz (x64)
RAM 2 GB 4 GB
Espace disque (hors base de 2 GB 40 GB
données VMM)
Espace disque (hors base de 10 GB 50 GB
données SQL Server 2005
Express Edition0) Note
Pour SQL Server 2005
Express Edition, la base de
données est limitée à 4 GB.
Espace disque (avec la base de 80 GB 150 GB
données locale SQL
Server 2005 database version
FULL)

 Pour gérer plus de 150 hôtes, il est recommandé d'utiliser un ordinateur dédié pour le serveur
VMM respectant la configuration minimale du tableau ci-dessous :

La configuration matérielle minimale et recommandée pour le serveur VMM dépendent du nombre


d'hôtes que vous gérez et si vous utilisez le même ordinateur pour le serveur VMM, la base de données
VMM est comme un serveur de bibliothèque.

Composants matériels Minimum Recommandé


Processeur Pentium 4, 2.8 GHz (x64) Dual-Processeur, Dual-Core,
3.6 GHz (x64)
RAM 4 GB 8 GB
Espace disque 10 GB 50 GB

62
3.3) Installation de VMM 2008 R2 sur un serveur HYPER-V2

Pour la suite, nous avons téléchargé l‟ISO de SCVMM R2 içi :

http://www.microsoft.com/downloads/en/details.aspx?FamilyID=292de23c-845c-4d08-8d65-
b4b8cbc8397b&displaylang=en

Nous souhaitons installer VMMR2 sur notre hyperviseur. Le DVD a été inséré dans celui-ci ; dans le
menu d‟installation nous avons sélectionné « Serveur VMM » ce qui va donc installé le rôle Virtual
Machine Manager sur l‟hyperviseur comme ci-dessous :

63
Nous acceptons les termes du contrat…

64
Si l‟hyperviseur a un accès internet nous recommandons de cocher la case « Utilisé Microsoft
Windows Update » car au cours de l‟installation il contactera le centre des mises à jour Microsoft afin
de bénéficier d‟une version propre et sans bug connu à ce jour. C‟est le cas pour nous.

65
Ici, nous renseignons les informations de l‟entreprise à laquelle appartient ce serveur… Attention à
bien renseigner ces champs car lors de l‟exécution de la console ces informations apparaissent.

66
Le programme d‟installation scanne la configuration de matérielle et logicielle de l‟hyperviseur. Si
toutefois la configuration minimale n‟est pas respectée comme l‟indique les tableaux de
recommandation page 65 alors l‟installation ne pourra pas se poursuivre.

67
Nous recommandons de ne pas installer le serveur VMM ou VMMR2 sur la partition du système
d‟exploitation afin d‟éviter des saturations de disque tant en accès qu‟en espace disque. Nous
possédons pour notre hyperviseur une baie de disque dur haute capacité doublée d‟un RAID
mirroring. Dans l‟absence de celle-ci, il est nécessaire de s‟assurer de disposer de suffisamment
d‟espace disque afin d‟éviter des lenteurs à venir.

68
Installation de la base SQL :

C‟est la même chose pour l‟installation de la base SQL, bien que celle-ci soit limité à 4GB du fait que
cette version est gratuite : nous ne recommandons pas de l‟installer sur la partition système, en
revanche s‟il existe déjà une base SQL 2005 payante il faut alors renseigner les paramètres « utiliser
une version prise en charge par SQL Serveur ». Ce n‟est pas le cas de cet hyperviseur donc nous
choisissons l‟option par défaut…

69
La base SQL va contenir la bibliothèque VMM qui contiendra toutes les informations des machines
virtuelles, cependant pour pouvoir installer la console VMM sur un client déporté il faut partager la
base du serveur afin de remonter les informations en temps réel du serveur VMMR2 sur la console
déportée.

70
Configuration des ports de communications :

Il est conseillé de laisser ces valeurs par défaut à moins que des applications utilisent déjà ces ports.

71
Cette fenêtre récapitule la configuration qui va être installée. Il est encore temps de revenir en arrière,
il faut donc tout lire attentivement avant de cliquer sur Installer car il sera difficile de les modifier par
la suite.

72
Installation en cours…

73
L‟installation s‟est déroulée avec succès.

Il faut laisser l‟option Windows Update afin de bénéficier des dernières mises à jour comme expliqué
auparavant.

74
Il ne faut pas négliger l‟installation des mises à jour puis redémarrer l‟hyperviseur.

75
La connexion à VMM se fait :

Aperçu de la console VMMR2 :

76
Notre console est maintenant installée et fonctionnelle. Pour des raisons de netteté sur le document,
nous avons réduit au maximum la résolution d‟affichage, dans le menu de gauche, groupes d‟hôte on
peut voir notre hyperviseur qui porte le nom de V-CENTER en cliquant dessus toutes les machines
virtuelles ce listent au centre de la console. Dans l‟encart juste en dessous on peut lire un récapitulatif
de l‟état de la machine virtuelle. Nous verrons dans les pages suivantes comment créer ou supprimer
des Machines virtuelles à chaud depuis une console VMM déportée ou encore depuis le portail Web
SCVMMR2.

3.4) Création d’une machine virtuelle depuis la console VMMR2

Nous avons choisi de créé une machine virtuel sur un nouveau disque dur afin d‟exploiter au
maximum les fonctionnalités de VMM. La première option permet d‟utilisé un disque virtuel existant.

77
Cette fenêtre nous invite à décrire la machine virtuelle afin de la différentier facilement une fois créé
dans la console VMM.

78
79
Nous choisissons la première option car la deuxième créé la machine virtuelle mais ne permet pas de la
lancer à la fin de l‟assistant de création. Avec la deuxième option nous invite à devoir déployer cette
VM si on veut pouvoir l‟exploiter.

80
Comme indiqué au début de notre mémoire, nous ne possédons qu‟un seul hyperviseur Microsoft. Il
suffit de le sélectionner pour continuer la création de notre VM. On remarque que l‟état de l‟hôte est
évalué en fonctions des ressources utilisées comme la RAM, les CPUs ou encore les espaces disques.

81
Comme indiqué dans le chapitre précédent, nous possédons une baie de disques ; nous choisissons de
l‟installer dessus car par défaut le répertoire ce créé sur le disque système. Nous ne recommandons pas
l‟installation sur ce disque qui pourra entrainer des ralentissements de réponses de l‟hyperviseur au fil
du temps.

82
Pour communiquer avec les autres VMs notre machine doit adhérer à un réseau virtuel existant, dans
notre cas nous n‟en avons qu‟un seul.

83
Cette option permet de définir certain paramètres comme le comportement du système d‟exploitation
de la machine virtuelle d‟arrêt de l‟hyperviseur. Et d‟autre options comme-ci-dessus.

84
Cette fenêtre résume simplement la configuration de la machine virtuelle avant création.

Création en cour sur l‟hyperviseur.

85
Notre VM en maintenant créé et apparait dans la console VMM, elle est aussi visible depuis la console
d‟administration HYPER-V2 ou encore SCVMMR2.

Dans le menu Action à droite de la console VMM on peut démarrer


celle-ci. Notons que si la machine virtuelle de contient pas d‟OS il
faudra inséré un média (sujet traité page 23)

86
BIBLIOTHEQUE

La bibliothèque est une base de données SQL Serveur 2005 qui permet aux consoles VMM une
remontée en temps réel des modifications effectué par plusieurs administrateurs sur plusieurs consoles
déportées.

87
TRAVAUX

Cet onglet liste toutes les actions liées aux machines virtuelles HYPER-V2.

88
ADMINISTRATION

Enfin pour finir dans l‟onglet administration on peut visualiser la vue d‟ensemble de la plateforme
HYPER-V2 mais aussi administrer les VDI (sujet traiter page 111)

3.5) Installation de la console VMMR2 sur un client

89
La procédure pour installer la console de gestion VMMR2 (Virtual Machine Manager 2008) est
la suivante :

Dans le menu d’installation de SVCMM, nous choisissons „Console Administrateur VMM„.

Les fichiers d’installation sont chargés dans un répertoire temporaire.

90
Nous acceptons les termes du contrat de licence et cliquons sur „Suivant„.

91
Une fenêtre d‟informations s‟affiche, nous cliquons encore sur „Suivant„.

92
Un test de compatibilité s‟effectue et se termine correctement. Nous cliquons sur „Suivant„ une fois
le test terminé. Encore une fois si la configuration minimale n‟est pas respectée alors l‟installation ne
pourra pas se poursuivre…

93
Nous choisissons le répertoire d’installation de la console d’administration VMM. Puis nous
cliquons sur „Suivant„.

NOTE : on remarque que l‟espace requis pour l‟installation sur le disque dur est de 512MB.

94
Nous laissons le port par défaut (8100) utilisé pour que notre console d’administration
communique avec le serveur VMM. Puis nous cliquons sur „Suivant„.

95
Le résumé des paramètres d’installation s‟affiche. Nous cliquons sur „Installer„ pour débuter
l‟installation après avoir soigneusement vérifié la cohérence des informations.

Les pré-requis suivants étant déjà installés :

 .NET Framework 3.0


 Windows PowerShell 1.0

L‟installation se termine rapidement. L‟installation peut être beaucoup plus longue si vous n‟avez pas
les pré-requis.

96
Nous activons également la recherche de mises à jour pour Virtual Machine Manager et
sélectionnons l‟option „Créer un raccourci sur mon Bureau vers la Console Administrateur
VMM„.

Puis nous cliquons sur „Fermer„.

Si la recherche de mises à jour pour VMM a été activée, Windows recherche automatiquement
les mises à jour et les installe.

97
Nous lançons maintenant notre console VMM.

La console de gestion est maintenant correctement installée.

La console nous invite à saisir l‟adresse IP ou le nom du serveur VMM, si le serveur DNS est
correctement configuré il est possible de renseigner le nom de l‟hyperviseur comme ci-dessus.

98
La console est maintenant fonctionnelle, mais aucun hyperviseur n‟est renseigné. Il faut donc
sélectionner dans le menu « action » ajouter un ordinateur hôte.

99
Un assistant d‟ajout d‟ordinateur hôte s‟exécute, dans cette fenêtre il faut renseigner le type d‟hôte.

Notre serveur fait partie d‟un domaine active directory ; nous avons donc sélectionné la première
option, entré les identifiants du domaine (niveau administrateur requis) et cliqué sur « suivant ».

Notons qu‟il est possible d‟administrer un ESX de VMware (option 3) ; malheureusement nous n‟en
possédons pas.

100
Pour rechercher note hôte HYPER-V2, nous avons coché les options ci-dessus, il faut s‟assurer d‟être
dans le bon domaine avant de lancer la recherche.

Une fois l‟Hyperviseur trouvé, il faut l‟ajouter puis cliquer sur OK.

101
Nous ne possédons qu‟un seul serveur HYPER-V mais il est possible d‟ajouter autant d‟hyperviseur
qu‟on le souhaite.

Cette boite de dialogue apparaît à chaque ajout de serveur HYPER-V, elle nous informe que si le rôle
Hyper-V n‟est pas démarré sur le serveur alors l‟ordinateur hôte sur lequel nous sommes va tenter de
le démarrer ; cliquer sur « oui ».

102
Comme nous avons qu‟un seul serveur à gérer nous n‟avons qu‟un seul groupe par défaut. Cette
fenêtre permet d‟attacher les serveurs HYPER-V à différents groupes afin de mieux les différencier.

103
Nous recommandons de laisser les champs vides et de ne pas modifier le port de connexion à distance
sauf si le serveur HYPER-V possède une autre configuration que celle par défaut.

104
Une fenêtre du résumé s‟affiche, il suffit de cliquer sur « Ajouter des ordinateurs hôtes »

105
L‟importation de notre hyperviseur dans la console SCVMMr2 de notre PC d‟administration est en
cours… Cette opération peut prendre plusieurs minutes suivant la charge du réseau, des serveurs ou les
performances de l‟ordinateur client.

106
Le serveur HYPER-V est enfin renseigné dans notre console SCVMMr2. Cette première vue
d‟ensemble permet de visualiser l‟état de santé de l‟hyperviseur, son système d‟exploitation, ses
caractéristiques techniques (RAM, Processeur, Disque…)

Dans le menu actions, on peut effectuer les tâches suivantes :

- Créer une nouvelle machine virtuelle


- Virtualiser un serveur physique
- Matérialiser une machine virtuelle
- Gérer les bibliothèques SQL
- Ajouter un serveur HYPER-V
- Ajouter un ESX VMware

107
4) SCVMMR2 (Portàil WEB)
Pour ce connecter au client leger SCVMMR2 il suffit d‟ouvrir le navigateur internet puis dans la barre
d‟adresse renseigner : http:// « nom de l‟hyperviseur »:8080.

Une fenêtre d‟autentification apparaît, si aucun compte VDI n‟est créé, il ne sera pas possible d‟utiliser
cette fonction. La création de comptes Vdi est abordée page 112.

Une fois loggé on accède enfin à l‟hyperviseur et toutes les VMs déployés dans VMM.

Il est tout à fait possible de s‟y connecter afin de les administrer… (Voir 2 slides suivantes)

108
109
110
4.1) Création des rôles d’accès au portail
L‟étape qui suit permet de créer les autorisations nécessaires d‟accès au portail en libre-service.
Ceci va permettre de créer plusieurs niveaux d‟authentification allant du niveau
d‟administration, d‟administration déléguée, ou utilisateurs en libre-service.
Il faut alors :
- Ouvrir la console d‟administration de SCVMM et cliquer sur la partie
« Administration »,
- Choisir ensuite d‟ouvrir le nœud « User Role » et cliquer sur « New user role » :

111
 Entrer le nom du rôle utilisateur et sélectionner le profil adéquat.
Dans notre cas, nous souhaitons donner l‟accès aux utilisateurs VDI à un portail d‟accès leur
permettant de créer une machine virtuelle, donc sélection de « Self-Service User » :

112
 Sur la page suivante, il faut ajouter les membres et groupes qu‟on souhaite associer à ce rôle :

113
 Sur la page « Select Scope », il est nécessaire de sélectionner les groupes d‟hôte sur lesquels
les machines virtuelles des utilisateurs seront déployées :

114
 Sur l‟écran « Virtual Machine Permissions », il faut sélectionner les actions qu‟on souhaite
rendre disponible aux utilisateurs (Démarrer, Arrêter, Eteindre, Mettre en pause et résumer,
créer et gérer des checkpoints, supprimer la machine, la connexion à distance, Donner les droits
d‟administrateur local) :

115
 A l‟étape « Virtual Machine Creation Settings », on sélectionne “Allow users to create a new
virtual machines” pour permettre aux utilisateurs de créer eux-mêmes des machines virtuelles.
Il est possible d‟ajouter des modèles par rapport à ceux créés. Enfin il y a possibilité de définir
un quota afin de limiter la création. Le quota peut être commun à tous les utilisateurs faisant
parti du rôle ou alors attribué à chacun des utilisateurs :

116
 Enfin, ion doit sélectionner « Allow users to store virtual machines in a library » pour stocker
les machines virtuelles de l‟utilisateur dans la librairie SCVMM.

 Sur l‟écran « Summary », il faut cliquer sur « Create » pour lancer le script Powershell et créer
le rôle.

117
118
4.2) Expérimentation du portail en libre-service
La première étape est d‟accéder à l‟adresse Internet du serveur hébergeant le portail System
Center Virtual Machine Manager. Pour cela, il faut se connecter à l‟aide des identifiants d‟un
des utilisateurs appartenant au rôle (Self-Service Users) défini plus tôt :

119
 Une fois le portail chargé, il suffit de cliquer sur « Nouvel Ordinateur ».
La fenêtre de création s‟ouvre ; il faut ensuite sélectionner le modèle, entrer les informations
nécessaires comme le nom de l‟ordinateur, le nom de la machine virtuelle, le mot de passe
administrateur ou la clé produit. On peut aussi observer sur cette fenêtre le nombre de
machines virtuelles disponibles en fonction du quota défini à l‟utilisateur.

 Une fois les informations entrées, il faut cliquer sur « Créer » pour initier la création.

120
 Une fois la création terminée (cette opération peut prendre plusieurs minutes), l‟utilisateur peut
démarrer la machine et opérer les différentes actions nécessaires à son utilisation :

Le but de cette partie était de vous présenter les différents moyens nécessaires à la création d‟une
machine virtuelle de manière plus ou moins automatique. L‟utilisation du portail en libre-service de
System Center Virtual Machine Manager est une bonne technologie puisqu‟elle laisse la main à
l‟utilisateur ou aux opérateurs. On peut cependant regretter que VDI ne soit pas aussi bien intégré à la
technologie. En effet une fois la machine virtuelle créée, celle-ci est associée à l‟utilisateur dans
SCVMM mais pas dans Active Directory et dans l‟environnement VDI. Ainsi la machine virtuelle
n‟est pas réellement intégrée dans l‟environnement VDI, ni associée comme bureau virtuel personnel
de l‟utilisateur (Il en est de même pour les pools de machines virtuelles).

En résumé, ce système dédié dans un premier temps aux machines virtuelles et donc à Hyper-V permet
de garantir un basculement planifié dans les meilleurs délais (scénarios de maintenance exclusivement)
et ne pourra pas vraiment être utilisé et bénéfique dans le cadre d'une tolérance de panne.

121
5) HYPER-V2 VS VMWARE

Introduction :
L‟hyperviseur de Microsoft, Hyper-V, est sorti en août 2008. Depuis, le produit a beaucoup évolué, les
quelques bugs ont été corrigés, de nombreuses fonctionnalités ont été introduites. L‟écart
technologique avec le leader historique du marché VMware s‟est considérablement réduit tandis que la
part de marché de Microsoft grandissait (25% de PDM au 1er trimestre 2010). Même si VMware
dispose encore de fonctionnalités exclusives, ces dernières ne s‟avèrent pas forcément utiles pour tous
les clients.

Migration à chaud des machines virtuelles sans interruption de service :

Cette fonctionnalité se nomme Live Migration et est disponible depuis HYPER-V2. Cette
fonctionnalité est comparable à celle offerte par VMware VMotion. Elle vous permet de déplacer des
machines virtuelles (VM) d‟un hôte physique à un autre, sans occasionner de temps d‟arrêt
perceptible. Ce que VMware ne vous dit pas est que cette fonctionnalité est disponible sans coût
additionnel avec HYPER-V2 (livré avec Windows Serveur 2008 R2) alors qu‟il vous faut acquérir au
moins une licence VMware Advanced pour faire du VMotion.

Système de fichier en cluster

Avec la première version d‟Hyper-V, pas de


système de fichier en cluster, conséquence : une
VM = une LUN ou bien en cas de basculement
d‟une VM toutes les autres VMs de la LUN
basculent aussi ce qui était particulièrement
ennuyeux en termes d‟administration. Ce n‟est plus
le cas avec HYPER-V2. Le Cluster Shared Volume
permet un accès concurrentiel (donc simultané) à
un même système de fichier. Cela permet donc à
plusieurs serveurs d‟accéder au même contenu
simultanément.

122
Performances équivalentes entre ESX et Hyper-V2

Ces tests ont été effectués sur du


matériel équipées du nouveau
processeur Intel Xeon série 5500
(nom de code Nehalem), et comparé
à Virtual Reality Check 1.0 résultats
obtenus sur des processeurs de
génération précédente.

Les performances ont presque


doublées à la fois avec XenServer et
vSphere, et avec la technologie
HYPER-V2 les performances sont en
hausse de 154%. VMWare semble
un peu à la traine avec ces produits.

Les performances d‟Hyper-V2 ont


été démontrées par des tests
indépendants et des déploiements
client en situation réelle. Dans tous
les cas, il a obtenu des scores élevés
homogènes et au moins égaux à ceux de VMware ESX. Dans certains domaines, Hyper-V2 est même
plus rapide que VMware (notamment lors des opérations de disque).

Allocation dynamique des VMs suivant la charge des serveurs physiques : Cela s‟appelle DRS
chez VMware (disponible uniquement à partir de l‟édition Entreprise), PRO Tips chez Microsoft avec
SCVMMR2. PRO Tips est un peu plus complexe à utiliser que DRS mais remplit avec succès son
objectif, à savoir faire du load balancing des VMs entre les différents serveurs physiques.

Sauvegarde et restaurations de Machines virtuelles


VMware dispose de Backup Recovery à partir de la version Essentials Plus. Microsoft utilise depuis la
version standard de Windows Server Backup. Data Protection Manager sera sélectionné pour des
besoins avancés.

Microsoft prend l‟avantage avec la console d‟administration qui gère à la fois les machines VMware
ESX et Microsoft Hyper-V (sujet traité page 99)

Management des serveurs physiques et virtuels

La gestion de la virtualisation étant distillée à travers l‟ensemble de la suite System Center, la


comparaison de VMware revient à comparer une pomme à un quartier de pomme. Pour une évaluation
réaliste, il faut examiner la série de produits VMware par rapport à la suite Microsoft System Center
autrement dit VMM, mais aussi Operations Manager, Configuration Manager et Data Protection
Manager.
Ainsi non seulement la suite System Center intégrée réunit toutes les fonctionnalités offertes par les
différents produits VMware, mais qu‟elle est la seule solution capable de gérer à la fois des machines
physiques et des machines virtuelles Microsoft et VMware.
Microsoft propose réellement une gestion de bout en bout.

123
Avec l‟ajout de SCOM,
l‟administrateur peut
savoir comment se
comporte les
applications à l‟intérieur
des VMs et prendre les
actions correctives
adéquates, ce que
VMware n‟est pas
aujourd‟hui capable de
faire.

Avantages à VMware pour :

- La réputation et l‟image de marque


- Resistance au changement de la part des intégrateurs déjà formés et certifiés sur l‟offre
VMware,
- Support officiel d‟applications tierces tel que Sage (fonctionne avec hyper-V2 mais pas de
support officiel de la part des éditeurs)
- Quelques fonctionnalités sophistiquées dont seules quelques entreprises auront véritablement
besoin,
- Dynamic Memory
Mémoire allouée à partir d‟un pool.
Fixation de seuils planché et plafond dans l‟allocation de RAM.
Ajout de RAM à chaud.

=> Fonctionnalité prévue dans la version Windows Serveur 2008 R2 :


- Storage VMotion
- VDistributed Switch
- Priorisation dans le redémarrage des VMs

124
Comparaison Tarifaire :

L‟offre de VMware disponible pour les PME s‟appelle Essentials et Essentials Plus.

Attention, la version OEM de VMware ne vous permet pas d’upgrader Essentials ou Essentials Plus
vers les éditions Advanced ou Entreprise.

- L’offre Microsoft System Center Virtual Machine Manager WORKGROUP est particulièrement
compétitive :
SCVMM en édition WORKGROUP est limitée à 5 serveurs physiques contre 3 pour VMware
Essentials et Essentials Plus.
Hyper-V2 dispose en standard d‟un outil de backup assez rudimentaire, Windows Server Backup, qui
convient pour les configurations mono-serveur.

Conclusion : Si vous
n‟avez pas besoin
d‟outil de backup,
l‟offre Hyper-V2
couplée à SCVMM est à
la fois plus fonctionnelle
et beaucoup moins
onéreuse. Pour
comparer ce qui est
comparable, il convient
toutefois d‟ajouter
System Center Data
Protection Manager face
à l‟offre VMware
Essentials Plus. Dans ce
cas, l‟écart de prix
diminue suivant le
nombre de VM à
protéger.

125
Quelles sont les fonctionnalités qui distinguent encore aujourd’hui l’offre VMware ?

VMware dispose du « memory overcommit »

La plus grande différence entre les hyperviseurs HYPER-V2 et ESX concerne la gestion de la
mémoire. VMware gère l‟overcommitment grâce à des techniques très sophistiquées que sont le
Transparent Page Sharing et ballooning et le swap.

Le balooning permet d‟atteindre des taux de consolidation très fort sans perte de performance. Pour
faire simple, vous pourrez utiliser de la mémoire RAM disponible parmi les Virtual Machines
hébergées par un serveur donné.
Le Transparent Page Sharing permet de ne copier qu‟une seule fois en RAM des pages identiques
permet de réduire considérablement les besoins en RAM.

Il convient toutefois de mettre en garde son client de l‟utilisation du balooning qui peut entrainer de
brutales baisses de performances si la fonctionnalité n’est pas utilisée correctement :

Si jamais une application (base Oracle, SAP) connait un pic de consommation RAM, la VM va aller
chercher de la mémoire où il en reste, c‟est à dire qu‟elle va swapper au niveau disque et il va se
produire un mouvement de va et vient entre les VMs pour récupérer de la RAM sur les différentes
VMs du serveur hôte ; résultat les performances de toutes les VMs vont s‟effondrer.

Microsoft dispose depuis Windows Serveur 2008r2 la fonctionnalité d‟allocation dynamique de la


mémoire, beaucoup plus sûre que le Memory overcommit de VMware et qui répond au même besoin.

126
Un plus large support de pilotes pour HYPER-V2 :

Encore un point pour Microsoft :


Pour faire simple si le périphérique est supporté sur Windows Serveur 2008r2, il est supporté avec
Hyper-V2. Hyper-V2 est un composant du système d‟exploitation Windows Serveur. À ce titre, il
supporte l‟ensemble des matériels et des pilotes actuellement pris en charge par Windows comme le
réseau, stockage, adaptateurs de bus hôte (HBA), ports iSCSI (Internet Small Computer System
Interface…

Ceci est propre à l‟architecture et au mode de fonctionnement de l‟hyperviseur de Microsoft.

Chez VMware, ils sont


embarqués dans l‟hyperviseur.
L‟éditeur s‟efforce donc de
garantir leur parfaite
compatibilité, il faut donc
toujours vérifier que le serveur et
les périphériques (not. stockage,
réseau) sont certifiés et validés
pour VMware.

Hyper-V supporte des distributions Linux

127
Seul VMware peut migrer plusieurs ESX en même temps

On peut automatiser la migration séquentielle via des scripts powershell. Il faut toutefois reconnaitre
que la manipulation reste plus aisée avec VMware. Il convient aussi de comparer le prix des offres des
deux éditeurs. VMware ESX est plus léger donc plus sûr.

Windows Server 2008 r2 est plus lourd qu‟ESXi 4. VMware dispose d‟un hyperviseur plus simple et
plus rapide à déployer.

VMware dispose de bien plus de fonctionnalités

- Fault Tolerence, vStorage API (possibilité de dédup au backup), vMA, vDS (Nexus 1000v), vSafe,
VMware ne manque pas de fonctionnalités additionnelles qu‟il fera payer très cher à votre client

- ESX supporte aussi les serveurs avec des processeurs 32bits et 64bits

- Hyper-V2 n‟est supporté qu‟avec des processeurs 64bit Intel VT et AMD-V c‟est-à-dire tous les
serveurs récent.

L‟offre Microsoft répond à 90% des besoins, en particulier s‟il s‟agit d‟une PME.

- Avec Hyper-V2 on dispose de HA, Live Migration, PRO (équivalent VMware DRS), il peut faire du
provisioning de VMs, sauvegardez ses VMs…

Synthèse

Hyper-V2 et System Center répondent à tous les besoins des petites et moyennes structures à un prix
bien plus attractif. Les grandes entreprises, déjà équipées en VMware, préféreront rester sur cette
dernière plateforme pour quelques fonctionnalités (memory overcommit, ajout à chaud RAM et CPU,
DRS et si leur budget le leur permet.

VMware mettra en avant sa meilleure gestion de la mémoire, la maturité de son hyperviseur et des
fonctionnalités très sophistiquées disponibles dans l‟édition Entreprise Plus.

Depuis l‟introduction d‟Hyper-V2, Microsoft a su rattraper son retard technologique et dispose d‟une
offre complète, stable et performante.

Avec des budgets de plus en plus serrés, les clients se tournent massivement vers l‟offre qui dispose du
meilleur compromis fonctionnalités/prix.

128
Ce tableau compare différents scénarios et montre que Microsoft est nettement moins cher que VMware. Il
prend en compte cinq serveurs biprocesseurs et les coûts d'administration des serveurs (VCenter pour
VMware, Server Management Suite Enterprise et les serveurs d'administration associés pour Microsoft) ; il
ne prend pas en compte les coûts du système d'exploitation et de la maintenance. (Les clients Microsoft
peuvent utiliser l'hyperviseur gratuit Hyper-V Server ou une version Windows Server 2008 R2 déjà
installée.)

VMware vSphere comparé à Windows Server 2008 R2/System Center Server Management Suite
Enterprise

Ce tableau illustre les offres pour les petites et moyennes entreprises. Comme vous le constatez, la solution
Microsoft de virtualisation et d'administration est sensiblement moins chère que VMware. Chez Microsoft,
des fonctionnalités comme la migration dynamique et la mise en cluster sont fournies sans supplément de
prix. Avec VMware, vous devez passer à la version supérieure, VSphere Advanced, pour les obtenir, et le
prix augmente alors nettement. Le prix est calculé pour cinq serveurs biprocesseurs avec les coûts
d'administration des serveurs (VCenter pour VSphere chez VMware, Virtual Machine Manager 2008
Workgroup Edition pour Microsoft). Les coûts pour les systèmes d'exploitation et la maintenance ne sont
pas pris en compte.

129
6) Conclusion
Si l‟on cherche à réaliser des économies, et aujourd'hui, c'est le désir de chaque entreprise, choisir la
solution de virtualisation Microsoft constitue le bon choix :

- La solution VMware coûte jusqu'à six fois le prix de la solution Microsoft pour des
prestations comparables.
- De plus, Microsoft assure l'administration des systèmes physiques et virtuels, ce que
VMware ne fait pas. Les propres calculs de VMware ne riment à rien : alors que la
plupart de leurs comparaisons de prix utilisent les références vSphere Essentials, toutes
leurs comparaisons de fonctionnalités s'appuient sur vSphere Enterprise.

La comparaison est en faveur de Microsoft même si l‟on prend en compte les capacités de migration :
la migration dynamique (Live Migration) est incluse dans Windows Server 2008r2 sans coût
supplémentaire alors que les entreprises équipées en VMware doivent acheter vSphere Advanced ou
une solution supérieure uniquement pour obtenir cette fonctionnalité. Dans les faits, on peut utiliser
l'hyperviseur gratuit Microsoft Hyper-V2 Serveur 2008r2, qui inclut la haute disponibilité et la
migration dynamique, sans coût supplémentaire.

Quelle que soit la façon d'aborder la comparaison, Microsoft fournit toujours une valeur supérieure
pour un coût inférieur à VMware.

Que pouvons-nous attendre pour l’avenir ?

Conquérir le marché de la virtualisation semble l'un des objectifs de Microsoft. La stratégie du géant
de Redmond est triple :

 Fournir une solution de virtualisation performante et fiable dont Hyper-V2 sera la pierre
angulaire,
 Assurer l'interopérabilité de ses produits avec les solutions concurrentes (intégration entre Xen
et Hyper-V, administration des machines virtuelles Microsoft, Xen et VMWare au sein de SC
VMM...),
 Conserver une grille tarifaire très compétitive (Hyper-V vendu en option à 28 $, les licences
Windows Server 2008r2 Entreprise qui offrent la possibilité de mettre en production jusqu'à 4
machines virtuelles sans aucun surcoût de licence).

Ce produit est donc promis à un bel avenir sur lequel il est certain que Microsoft portera toute son
attention.

130

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