Vous êtes sur la page 1sur 12

Bande Ka

La bande Ka (Kurz-above) correspond à


une bande de fréquences comprise entre
la bande K et la bande Q, soit entre 26,5
et 40 GHz. Elle est utilisée notamment
pour l’Internet par satellite. Pour les
télécommunications spatiales, elle
s’étend en émission de 27,5 à 31 GHz et
en réception, de 17,3 à 21,2 GHz. Les
paraboles nécessaires pour recevoir les
signaux sont encore plus petites que
celles utilisées pour la bande Ku
(certaines antennes Ka mesurent 20 cm
de diamètre).

Histoire de l'utilisation de la
bande Ka
En Europe le premier satellite à opérer en
bande Ka a été Hot Bird 6 d’Eutelsat,
lancé en 2002, alors qu’en Amérique du
Nord le premier a été le satellite Anik F2
de Télésat Canada, lancé en juillet 2004.
Deux autres satellites, dits satellites à
haut débit  , émettant vers l'Europe, ont
(en)

été lancés fin 2010 (Hylas1 et KA-SAT).


D’autres lancements sont prévus en
Amérique du Nord (Viasat 1, Jupiter), au
Moyen-Orient (Yasat 1B) et pour
l'Australie (IPStar)[1].
Intérêt de la bande Ka
La bande Ka se situe à des fréquences
plus élevées que la bande Ku, cette
dernière étant principalement utilisée
pour les systèmes de diffusion télévision
par satellite et pour les VSAT, des
systèmes de communication
bidirectionnels utilisés pour des
applications professionnelles. Les
faisceaux générés en bande Ka sont
beaucoup plus directifs que dans des
bandes de fréquence inférieure : l’énergie
est mieux concentrée et le spectre peut
être réutilisé (sur une zone séparée
géographiquement) de façon intensive.
D’autre part, on dispose de plus de
fréquences en bande Ka qu’en bande Ku.
Ainsi, la bande Ka permet de multiplier la
capacité offerte, et donc de proposer des
services à des prix inférieurs à ceux de la
bande Ku. Grâce à ces deux avantages, la
bande Ka a été proposée pour les
satellites à haut débit, offrant des
services d’Internet par satellite à des prix
comparables à ceux de l’ADSL, et à
destination des zones de territoire mal
desservies par les infrastructures
terrestres (zones blanches ou grises).

Les signaux transmis dans cette bande


sont plus sensibles à l’atténuation
atmosphérique, ce qui la rend moins
adaptée pour la diffusion télévisuelle
dans les régions à taux élevés de
précipitations (en mm de pluie par
heure). Toutefois, des standards comme
le DVB-S2, qui adopte à la fois un codage
adaptatif et une constellation adaptative,
permettent de modifier la forme d'onde
en la faisant évoluer en fonction des
conditions de propagation.

Particularités de l’utilisation
de la bande Ka par le grand
public
À taille et puissance d’antenne
équivalente, l’utilisation de la bande Ka
permet à des terminaux de présenter des
performances supérieures à celles qu’ils
pourraient avoir dans des bandes de
fréquence plus basses. De plus, en
Europe, une décision datée de 2006 de la
CEPT permet d’exempter de licence
individuelle des stations satellitaires
émettant entre 29,5 et 30,0 GHz et
recevant entre 19,7 et 20,0 GHz. Ainsi, un
système qui utilise ces bandes peut
s’adresser au grand public, une
autorisation d’émettre n’étant plus
nécessaire. Des petits terminaux grand
public peuvent alors présenter des
performances suffisantes pour établir
des liaisons à haut débit. C’est
notamment le cas des systèmes
commercialisés en Europe sur les
satellites KA-SAT et Hylas. Les
conditions de l’exemption de licence
individuelle sont les suivantes :

antenne ayant une PIRE supérieure à


34 dBW et inférieure à 60 dBW ;
opérer au-delà d’une zone d’exclusion
située autour des aéroports, zone
définie suivant la table suivante :
Gamme de puissance des De 34 dBW à De 50 dBW à De 55,3 dBW De 57 dBW à
stations 50 dBW 55,3 dBW à 57 dBW 60 dBW

Distance à respecter pour


500 m 1800 m 2300 m 3500 m
latitudes de 35° N à 70° N

Distance à respecter pour


600 m 2000 m 2600 m 3900 m
latitudes de 30° N à 35° N

À plus long terme, une décision de la


CEPT a établi le partage de la bande de
fréquence 27,5 GHz-29,5 GHz entre les
services fixes terrestres et les services
fixes par satellite. Les utilisateurs grand
public pourraient donc bénéficier de ces
nouvelles bandes pour disposer de
débits numériques encore plus
importants. À la différence de la bande
29,5-30,0 GHz, la mise en œuvre de cette
décision n’est pas appliquée dans tous
les pays européens. Le problème
d’uniformisation de l’utilisation de la
bande qui se pose pour les systèmes
régionaux européens n’existe pas, par
exemple, en Amérique du Nord, où les
terminaux disposent de plus de 1 GHz de
bande pour leurs opérations ; c’est la
raison pour laquelle le débit total des
systèmes en Amérique du Nord (ViaSat,
Jupiter) sont supérieurs à ceux qui sont
proposés en Europe : quand ViaSat 1
annonce un débit total de 140 Gbit/s en
Amérique du Nord, KA-SAT en Europe
annonce 70 Gbit/s, bien que les deux
satellites soient de taille comparable.

Étude d'impact sur la santé


Les émissions opérées dans la bande Ka
se trouvent dans le domaine des
rayonnements non ionisants et ne
peuvent altérer l’ADN. En effet pour
casser une liaison covalente, c'est-à-dire
une de celles qui structurent l’ADN, il faut
1 eV. Les liaisons de van der Waals, qui
stabilisent la structure tertiaire de l’ADN,
nécessitent des énergies de l'ordre de
1/10 eV pour être brisées. En 2015, les
émissions opérées dans la bande Ka
génèrent des photons ayant une énergie
égale à environ 1/8 000 eV, soit très loin
des niveaux capables d’altérer les
liaisons de van der Waals.

La Commission internationale sur la


protection contre les radiations non
ionisantes (ICNIRP), qui émet des
recommandations sanitaires en rapport
aux dangers potentiels des
rayonnements non ionisants, a fixé sa
limite indicative d'exposition aux
rayonnements de la bande Ka à
10 W/m2. Certains détracteurs [Qui ?]
affirment cependant que l'ICNIRP n'a
jamais vérifié cette limite par des tests
cliniques, et qu'en raison de leur énergie
plus grande que celle des ondes GSM et
radio, les émissions de la bande Ka
pourraient présenter un risque pour la
santé.

Notes et références
1. (fr) Christian Lardier et Théo Pirard,
« Satcoms : un secteur en constante
évolution », Air et Cosmos, no 2230,‎
3 septembre 2010, p. 19, 20
(ISSN 1240-3113 (https://portal.issn.
org/resource/issn/1240-3113) )

Portail de l’électricité et de l’électr


Portail des télécommunications

Ce document provient de
« https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Bande_Ka&oldid=204285967 ».

La dernière modification de cette page a été faite


le 16 mai 2023 à 01:40. •
Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA
4.0 sauf mention contraire.

Vous aimerez peut-être aussi