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COURS DE MATHEMATIQUES

TERMINALE S

Auteur :
MBISSANE NDIAYE ETUDIANT EN MASTER GEOMETRIE ET APPLICATIONS /FST/UCAD
MBISSANE NDIAYE ETUDIANT AU DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES ET
INFORMATIQUES DE LA FST DE L’UCAD TEL : 783636529

PROGRAMME DE MATHEMATIQUES DE TERMINALES S

Chapitre1 : Limites et continuité

Chapitre2 : Dérivées et Primitives

Chapitre 3 : Fonctions logarithme népériennes

Chapitre4 : Fonctions exponentielles et puissances

Chapitre5 : suites numériques

Chapitre6 : calcul intégrales

Chapitre7 : Equations différentielles linéaires

Chapitre1 : Nombres complexes

Chapitre2 : Barycentre

Chapitre3 : Similitudes directes du plan

Chapitre4 : Géométrie dans l’espace

Chapitre5 : Arithmétique

Chapitre1 : Statistiques

Chapitre2 : Dénombrement

Chapitre3 : Probabilités
MBISSANE NDIAYE ETUDIANT AU DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES ET
INFORMATIQUES DE LA FST DE L’UCAD TEL : 783636529

CHAPITRE1: LIMITES ET CONTINUITE

1. Exercice :

Etudier les limites en a des fonctions suivantes


2𝑥−1 1
 F(x)=√ 𝑥+3 en a=2 et a=-3

sin( 𝑥+𝜋)
 F(x)= 𝑥
en a=0

tan(3𝑥)
 F(x)= 1− en a=0
√1−𝑥

sin 𝑥−tan 𝑥
 F(x)= 𝑥3
en a= 0
2) Limite d’une fonction composée :

Soient a, b, 𝑙 des nombres réels finis ou infinis, f une fonction définie sur un voisinage de a et g une
fonction définie sur un voisinage de b.

Si lim 𝑓(𝑥) = 𝑏 𝑒𝑡 lim 𝑔(𝑥) = 𝑙 , alors lim 𝑔 ∘ 𝑓(𝑥) = 𝑙.


𝑥→𝑎 𝑥→𝑏 𝑥→𝑎

Exemple : calculer les limites suivantes

3𝑥−1
a) lim √ 𝑥+1
𝑥→+∞
𝑥+2
b) lim cos[π( 4−3𝑥)]
𝑥→−∞

3) Théorèmes de comparaison :

Les critères de comparaison de fonctions bien définies sont des techniques très utilisées pour le
calcul des limites.

Théoréme1 : soient 𝑓𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions définies sur un intervalle 𝐼 tel que pour tout x ϵ 𝐼
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𝑓(𝑥) < 𝑔(𝑥).

Si f et g admettent une limite en a (a pouvant être fini ou infini), alors lim 𝑓(𝑥) ≤ lim 𝑔(𝑥).
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎

Conséquences :

 Si lim 𝑓(𝑥) = +∞ , alors lim 𝑔(𝑥) = +∞


𝑥→𝑎 𝑥→𝑎
 Si lim 𝑔(𝑥) = −∞ , alors lim 𝑓(𝑥) = −∞
𝑥→𝑎 𝑥→𝑎

Exemple : Calculer les limites suivantes en utilisant la comparaison.


𝑥3 𝑥 2 +2 sin 𝑥 sin 𝑥
a) lim ; b) lim ; c) lim 𝑥 2 +2𝑥+1
𝑥→−∞ 3+2 sin 𝑥 𝑥→→+∞ 𝑥 𝑥→

Théorème2 : (théorème des gendarmes)

Soient f, g et h trois fonctions définies sur un voisinage 𝐼 de α (αϵ 𝑅 ou α=±∞) tel que pour tout
x 𝜖 𝐼(𝛼) on ait : ℎ(𝑥) ≤ f(x)≤ 𝑔(𝑥).

Si lim ℎ(𝑥) = lim 𝑔(𝑥) = 𝑙 , (𝑙 ∈Ʀ 𝑜𝑢 𝑙 = ±∞), alors lim 𝑓(𝑥) = 𝑙.


𝑥→𝛼 𝑥→𝛼 𝑥→𝛼

Corollaire1 : soient f et g deux fonctions définies sur un voisinage 𝐼(𝛼) de α et k un réel tel que pour
tout x ϵ 𝐼(α), |𝑓(𝑥) − 𝑘| ≤ 𝑔(𝑥).

Si lim 𝑔(𝑥) = 0, alors lim 𝑓(𝑥) = 𝑘.


𝑥→𝛼 𝑥→𝛼

Exercice : soit f la fonction définie sur [0, +∞[ par f(x)=√𝑥 + 2 − √𝑥.
1 1
Montrer que ∀ 𝑥 ≥ 0 , 2
𝑓(𝑥) = √𝑥+2+ et que ≤ 𝑓(𝑥) ≤ ..
√𝑥 √𝑥+2 √𝑥

En déduire la limite de f(x) lorsque x tend vers +∞.

Solution :
𝑥+2−𝑥 2
Pour tout x≥ 0, f(x)= √𝑥 + 2 − √𝑥 = =
√𝑥+2+√𝑋 √𝑥+2+√𝑥

1 1 1 2
On a ∀ 𝑥 ≥ 0, 𝑥 +2 ≥ 𝑥 ⟹ 2√𝑥 + 2 ≥ √𝑥 + 2 + √𝑥 ⟹ 2 ≤ ⟹ ≤ =f(x)
√𝑥+2 √𝑥+2+√𝑥 √𝑥+2 √𝑥+2+√𝑥
1
De plus ∀ 𝑥 > 0 𝑓(𝑥) ≤ .
√𝑥
1 1 1 1
Ainsi ≤ 𝑓(𝑥) ≤ . 𝑜 𝑛 𝑎 lim = 0 = lim . Donc d’après le théorème des
√𝑥+2 √𝑥 𝑥→+∞ √𝑥+2 𝑥→+∞ √𝑥
gendarmes, on a lim 𝑓(𝑥) = 0.
𝑥→+∞

1) Continuité en un point
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a) Définitions

Définition1

Soit 𝑓 une fonction définie sur un intervalle 𝐼. soit a un élément de 𝐼.

1) On dit que 𝑓 est continue en a si et seulement si lim 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎).


𝑥→𝑎

2) On dit que f est continue à droite de a (respectivement à gauche de a) si lim+ 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎) , (resp
𝑥→𝑎
si lim− 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑎 ) )
𝑥→𝑎

Remarque :

𝑓est continue en a si et seulement si elle est continue à la fois à droite et à gauche de a.

Définition 3: on dit que f est discontinue en a si elle n’est pas continue en a.

Exemple : la fonction partie entière est discontinue.

2) Continuité sur un intervalle :

Définition4 :

On dit que 𝑓 est continue sur 𝐼si elle est continue en tout point de 𝐼.

3) Continuité sur les fonctions de référence :

Les fonctions de référence connues à ce jour sont toutes continues sur leur domaine de définition.
Plus précisément on le théorème suivant :

Théorème3 :

 Les fonctions constantes sont continues sur ℝ


 Les fonctions x⟼ 𝑥 𝑛 , n un entier naturel non nul, sont continues sur𝑅.
1
 Les fonctions x↦ 𝑥 𝑛 , n un entier naturel non nul, sont continues sur]−∞, 0[ ∪ ]0, +∞[
 La fonction x↦ √𝑥 est continue sur [0, +∞[ .

4) Opérations sur les fonctions continues :

Propriété1: Soient f et g deux fonctions définies sur un intervalle 𝐼 𝑑𝑒𝑅. Soient a un élément
de 𝐼, 𝛼 𝑒𝑡 𝛽 𝑑𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑒𝑙𝑠.

 Si f et g sont continues en a alors 𝑓 + 𝑔, 𝑓𝑔 𝑒𝑡 𝛼𝑓 + 𝛽𝑔 sont continues en a.


 Si f et g sont continues sur 𝐼 alors f + g, fg et 𝛼𝑓 + 𝛽𝑔 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟 𝐼.
𝑓
 Si f et g sont continues en a et si g(a)≠ 0 alors 𝑔 est continue en a.
 Si f est continue sur 𝐼 alors √𝑓 (f positive sur 𝐼) et |𝑓| sont continues sur 𝐼.
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Propriété2 : les fonctions rationnelles, irrationnelles, polynomiales et trigonométriques sont


continues sur tout intervalle inclus dans leur domaine de définition.

4) Prolongement par continuité :

Définition 5:

Soient f une fonction numérique d’ensemble de définition 𝐷𝑓, 𝛼 ∉ 𝐷𝑓 et 𝑙 un réel.

Si lim 𝑓(𝑥) = 𝑙 alors f admet un prolongement par continuité en α et son prolongement est la
𝑥→𝛼
𝑓(𝑥) 𝑠𝑖 𝑥𝜖 𝐷𝑓
fonction 𝑓҃҃ définie par 𝑓҃҃(𝑥)={
𝑙 𝑠𝑖 𝑥 = 𝛼
5) Continuité d’une fonction composée

Soient f et g deux fonctions numériques définies respectivement sur 𝐼 𝑒𝑡 𝐽 tel que 𝑓(𝐼) ⊂ 𝐽.

Si f est continue sur 𝐼 𝑒𝑡 𝑔 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝐽 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓 ∘ 𝑔 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝐼.

6) Image d’un intervalle par une fonction continue :

Définition6 :

𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑓 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑠𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 𝐼 𝑑𝑒 ℝ. 𝑜𝑛 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑖𝑚𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝐼 𝑝𝑎𝑟 𝑓 𝑙 ′ 𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒 𝑓(𝐼)
Définie par 𝑓(𝐼) = {𝑓(𝑥) | 𝑥 𝜖 𝐼 }.

Théorème4 : L’image d’un intervalle par une fonction continue est un intervalle. Autrement dit si f
est une fonction définie sur un intervalle 𝐼 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓(𝐼) 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒.

Théorème 5 : (théorème des valeurs intermédiaires).


Soit f une fonction continue sur un intervalle I de R et soient a et b deux réels de I tels que a <b.
Pour tout réel k compris au sens large entre f(a) et f(b), il existe au moins un réel x0 de [a, b] tel
que f(x0) =k.

Il revient au même de dire que si f est continue sur [a, b] et si k est un réel compris au sens large
entre f(a) et f(b), alors l’équation f(x)= k a au moins une solution dans [a, b].

Corollaire 2:
Soient a et b deux réels tel que a< 𝑏, 𝑓 𝑢𝑛𝑒 fonction continue sur[𝑎, 𝑏].
Si 𝑓(𝑎)𝑓(𝑏) < 0 alors il existe au moins un réel c ∈ [𝑎, 𝑏] 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑓(𝑐) = 0.
Autrement dit l’équation f(x) =0 a au moins une solution dans [𝑎, 𝑏].
Exercice :
1) Montrer que l’équation 2𝑥 3 − 6𝑥 + 2 = 5 ademet au moins une solution dans l’intervalle[0, 2].
2) L’équation √3𝑥 2 − 1 - 4=0 admet-elle de solution dans l’intervalle [1, 2] ?
Solution :
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1) on pose 𝑓(𝑥) = 2𝑥 3 -6x +2. La fonction f est continue sur ℝ en tant que fonction polynomiale.
Puisque [0, 2] ⊂ ℝ 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒 𝑠𝑢𝑟 [0, 2].
On a : 𝑓(0)=2 et 𝑓(2) = 6.
𝐶𝑜𝑚𝑚𝑒 5 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑖𝑠 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒 𝑓(0)𝑒𝑡 𝑓(2) 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑑′ 𝑎𝑝𝑟é𝑠 𝑙𝑒 𝑡ℎé𝑜𝑟𝑒𝑚𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑑𝑖𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠
𝑙 ′ 𝑒𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑓(𝑥) = 5 𝑎𝑑𝑚𝑒𝑡 𝑎𝑢 𝑚𝑜𝑖𝑛𝑠 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑎𝑛𝑠 [0,2].
2) on pose 𝑓(𝑥) = √3𝑥 2 − 1 –4. 𝑓 est continue sur [1, 2] et on a 𝑓(1)𝑓(2) < 0 donc d’après le
corollaire sur le théorème des valeurs intermédiaires l’équation 𝑓(𝑥) = 0 𝑎𝑑𝑚𝑒𝑡 au moins une
solution dans l’intervalle [1, 2].

Cas des fonctions strictement monotones

Soient 𝐼 un intervalle de 𝑅, a et b deux réels.

Propriété3 : soit 𝑓 une fonction continue et strictement monotone sur 𝐼, alors pour tout 𝑘 ∈ 𝑓(𝐼) il
existe un unique réel c de 𝐼 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑓(𝑐) = 𝑘.

Propriété4 : soit 𝑓 une fonction continue et strictement monotone sur [𝑎, 𝑏]. Si 𝑓(𝑎)𝑓(𝑏) < 0 il
existe un unique réel c ∈ ]𝑎, 𝑏[ tel que 𝑓(𝑐) = 0.

Exercice :
1) Montrer que les équations suivantes ont au moins une solution dans l’intervalle
indiqué.
3
a) 𝑥 7 -𝑥 2 +1 = 0 𝑠𝑢𝑟 [−2, 0] b) √𝑥 3 + 6𝑥 + 1 = 3𝑥 + 2 𝑠𝑢𝑟 ℝ
2)

1 1
a)Montrer que l’équation (𝑥−1)3 + (𝑥−2)5 = 0 possède dans ]1 ,2[ 𝑢𝑛𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑢𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒.

b) Montrer que cette équation n’admet pas de solution dans les intervalles ]−∞, 1[ et
]2, + ∞[.
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CHAPITRE2 : DERIVEES ET PRIMITIVES

La notion de dérivée un outil mathématique puissant en physique, en chimie et dans le calcul des
intégrales.

1)Définitions :

Définition1 Soit 𝑓 un fonction définie sur un intervalle 𝐼 de ℝ. soit a dans 𝐼 .


𝑓(𝑥)−𝑓(𝑎)
On dit que 𝑓 est dérivable en a si la fonction 𝑥 ↦ 𝑥−𝑎
admet une limite lorsque 𝑥 tend vers a.

On note 𝑓 ′ (𝑎) cette limite et on dira que 𝑓′(𝑎) est la dérivée de 𝑓 en a.


𝑓(𝑥)−𝑓(𝑎)
Définition 2: Si la fonction 𝑥−𝑎
admet une limite à gauche de a (respectivement à droite de a),
on dit que f admet une dérivée à gauche (resp à droit) en a. Si la dérivée à gauche en a est égale à la
dérivée à droite en a, alors 𝑓 est dérivable en a.

𝑓 est dérivable sur 𝐼 si elle est dérivable en tout point de 𝐼.


𝑓(ℎ+𝑎)−𝑓(𝑎)
Généralité : 𝑓est dérivable en a si pour tout ℎ dans 𝐼 tel que 𝑎 + ℎ ∈ 𝐼 , la fonction ℎ ↦

admet une limite lorsque h tend zéro.

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