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MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE ET DE LA PROMOTION DES COMMISSION EUROPÉENNE

INVESTISSEMENTS
PROGRAMME D'APPUI À LA RESTRUCTURATION
INDUSTRIELLE ET À LA PRIVATISATION

MISE À DISPOSITION D'EXPERTS MÉTIERS ET TECHNOLOGUES


DANS LE CADRE DES PRIVATISATIONS EN COURS
DZA/B8 – 4100/IB/98/0708/25
EuropeAid/121971/D/SV/DZ

CONCEPTION DU PROGRAMME D’INNOVATION


DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL

RAPPORT FINAL

ÉQUIPE DE RÉALISATION :
Pierre DEVALAN, Expert International
Ghania GRABA, Expert national

Février 2008

CONSORTIUM ARIACONSULT / TECNITAS / APRICAST / VERITAL


SOMMAIRE

Page

I. SYNTHESE ET RECOMMANDATIONS 4
II. LE BESOIN 6
III. OBJECTIFS ET ATTENDUS DE L’ETUDE 9
IV. PROGRAMME OPERATIONNEL : PLANNING GENERAL 9
V  AVANT-PROJET DE LOI PORTANT INNOVATION DANS L’INDUSTRIE 11

VI CAHIERS DES CHARGES DES PROJETS CONCERNANT L’ANII, LES CTI A 18


CREER, LES DIAGNOSTIC INNOVATION

VI.1 Cahier des charges de l’Agence Nationale de l’Innovation 18


Industrielle
VI.2 Cahier des charges des CTI à créer 23
VI.3 Plan de mise en œuvre des diagnostics Innovation 26
VII PROJETS COMPLEMENTAIRES : EVOLUTION DES CTI EXISTANTS, DE LA 28
MISSION DE L’ANVREDET, CREATION DES INTERFACES UNIVERSITE-
ENTREPRISE
VII 1. Evolution des CTI existants 28
VII 2. Evolution de l’ANVREDET 29

VII 3. Création des interfaces université-industrie. 30


VIII CONCLUSION ET SUITES A DONNER 30
Annexes 32
32
ANNEXE 1: Liste des personnes rencontrées
ANNEXE 2: Avant-projet de décret exécutif portant création et fonctionnement 33
de l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle
ANNEXE 3: Avant-projet de décret exécutif portant création et statut des 40
centres techniques industriels

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CONSORTIUM ARIACONSULT
REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier un certain nombre de personnes qui nous ont assisté dans la conduite
de cette étude : Mr Hadjiat Houcine pour toutes ses orientations et soutien, Mr Rachid Meksen
Directeur Général au MIPI pour sa disponibilité et commentaires et son équipe, Mr. Thomas
Andersson pour les tableaux et données qu’il a bien voulu mettre à notre disposition, enfin Mme
Argidier du bureau d’AriaConsult qui a assuré avec efficacité toute la logistique.
Nos remerciements à tous les responsables du gouvernement, de l’industrie, des associations
patronales qui nous ont donnés de leur temps.

Nous remercions particulièrement Monsieur le Ministre de l’Industrie et de la Promotion des


Investissements pour la confiance qu’il nous a accordée dans la conduite de cette mission.

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I. SYNTHESE ET RECOMMANDATIONS
Suite au rapport sur « L’évaluation des politiques et programmes d’innovation dans le secteur
industriel »  qui a conduit à une vision stratégique d’un système adéquat pour l’Algérie, le
présent document a pour but de fournir les éléments concrets pour la mise en place
opérationnelle du système national d’innovation dans le secteur de l’industrie.
Compte tenu de la stratégie industrielle récemment élaborée afin de réhabiliter le parc industriel
qui recèle des potentialités importantes et des possibilités réelles de redéploiement, c’est en
termes d’innovation incrémentale qu’il faut appréhender la question en Algérie.
L’innovation incrémentale, entendue comme l’amélioration de produits, procédés ou
organisation existants. Par ailleurs le transfert de technologie, c'est-à-dire, la capacité à
adapter et maîtriser des technologies produites ailleurs, doit prendre une place prépondérante
dans ce système. Un puissant programme de rupture a de ce fait été envisagé.

Jusqu'à présent un effort important a été consacré par les pouvoirs publics algériens à la
Recherche afin de favoriser notamment l’innovation issue de la recherche scientifique. En
contrepartie il n’y a pas eu d’effort équivalent pour soutenir l’innovation tirée par le marché qui a
pour origine l’entreprise industrielle. Il s’agir en conséquence d’apporter un soutien
complémentaire aux innovations portées par les industriels, qui constituent en général
près de 90% des innovations et qui permettent à ce tissu industriel existant d’améliorer sa
compétitivité
Toutefois, l’expérience montre que les pays les plus innovants sont ceux qui ont réussis à faire
travailler de concert le monde de la Recherche et celui de l’Industrie. Il est donc nécessaire
d’aider les industriels porteurs de projets d’innovation mais aussi de faire en sorte que les
acteurs de l’Industrie et de la Recherche soient simultanément associés dans un projet
d’innovation, d’où le besoin de structures d’interfaces permettant à ces deux mondes d’œuvrer
ensemble sur des projets d’innovation. La Recherche apportant les connaissances scientifiques,
l’entreprise apportant sa connaissance du marché.

Le programme d’innovation dans le secteur industriel a été conçu principalement autour des
chantiers suivants :
- L’avant projet de loi sur l’innovation : cette loi doit en effet prévoir l’ensemble des structures
et instruments à mettre en place par les pouvoirs publics de manière à favoriser l’innovation
dans le secteur industriel.
- Les principaux décrets exécutifs d’application de la loi, en particulier ceux portant sur les
structures telles que l’ANII et les CTI.
- La mise en place de l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle (ANII) : agence de moyen
au cœur du système dont les principales missions sont de soutenir financièrement les
projets proposés par les industriels, les aides aux CTI, l’insertion de doctorants dans les
entreprises, et de mesurer par un appareil statistique adéquat la R&D et l’innovation dans le
secteur industriel.
- La mise en application d’une mesure incitative à la R&D en entreprise : le crédit d’impôt
Recherche (CIR)
- La mise en place de Centres Techniques Industriels (CTI) dans les secteurs industriels
demandeurs de manière à apporter les compétences et moyens mutualisés pour soutenir
l’innovation des entreprises du secteur et améliorer la synergie entre la Recherche et

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l’Industrie.
- La mise en œuvre d’un projet permettant de conduire des diagnostics Innovation dans les
entreprises industrielles qui le souhaitent afin de les aider à élaborer leurs choix stratégiques
à moyen terme en matière d’innovation. Ce dernier projet consoliderait en particulier la
synergie entre le système mis en place et les entreprises industrielles.
De manière à faciliter les travaux, le présent document donne le texte d’un avant-projet de
loi portant innovation dans le secteur de l’industrie, ainsi que les avant-projets de décrets
exécutifs sur la création de l’ANII et les CTI. Il donne également les cahiers des charges
pour consulter des prestataires qui pourraient prendre la maîtrise d’œuvre pour la mise
en place de l’ANII et des CTI.
Il est prévu un programme s’étalant sur 18 mois pour mettre en place le système d’innovation
industriel.
De plus un certains nombre d’actions complémentaires ont été prévues : évolution des CTI
existants (CETIM et CNTC), évolution des missions de l’ANVREDET, mise en place de
structures interfaces université-industrie.

• Ce planning est extrêmement serré, créer une ANII et des CTI sont des opérations
complexes (métiers particuliers, gestion de projet difficile, l’équipement d’un CTI
nécessite toujours la construction de bâtiments neufs).

• Les premières réalisations pourraient voir le jour 6 mois après le lancement concernant
l’ANII, 4 mois après le lancement concernant les diagnostics innovation,9 mois après le
lancement concernant le CIR, 1 an après le lancement concernant les CTI,

• La première visibilité par l’industrie de ce système serait en conséquence de l’ordre d’un


an.

Dans ce contexte, afin de faire concrètement avancer le programme il est fortement


souhaitable de :

• Travailler de manière prioritaire au sein de l’administration sur la loi et les décrets

• Faire dès que possible appel à des prestataires qui prendront la maîtrise d’œuvre des
travaux pour l’ANII, les CTI, les diagnostics Innovation Il n’est en effet guère
envisageable de réaliser une telle opération sans l’aide de prestataires connaissant ces
métiers. Il faut donc lancer les pistes pour obtenir une aide (CEE, coopération française,
…) et consulter des prestataires pour ajuster l’estimation et préparer le démarrage

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II. LE BESOIN

L'Etat compte intégrer dans sa politique industrielle des programmes mobilisateurs pour
l'innovation technologique.
Le Système National d'Innovation a fait l’objet d’une étude récente intitulée « Evaluation des
politiques et programmes d’innovation dans le secteur industriel »  qui a conduit à une vision
stratégique d’un système à mettre en place (SNII : système National d’Innovation Industrielle) et
à des recommandations sur les projets opérationnels à conduire

Cette étude a souligné que l’approche adoptée par l’Algérie de puis 1998 a visé l’innovation
radicale comme ce qui est fait dans les pays avancés dotés de laboratoires, de grandes
entreprises et de capacités de recherche fondamentale, alors que c’est en termes
d’innovation incrémentale qu’il faut appréhender la question en Algérie. L’innovation
incrémentale, entendue comme l’amélioration de produits, procédés ou organisation existants,
doit constituer l’élément central des politiques d’innovation à poursuivre par l’industrie sans
exclure toutefois l’identification de créneaux dans lesquels les connaissances et l’expérience
accumulées aussi bien à l’université que dans l’industrie donneront lieu à terme à des innovation
de rupture. C’est également une approche dans laquelle le transfert de technologie, c'est-à-
dire, la capacité à maîtriser des technologies produites ailleurs, doit prendre une place
prépondérante comme l’ont fait les pays émergents. Il donc nécessaire de concevoir un
système national d’innovation industrielle qui permette un véritable décollage de
l’innovation, de capturer un potentiel dormant d’innovation et des gisements de créativité
qui ne demandent qu’à s’exprimer dans l’industrie.

Compte-tenu de la grande faiblesse de la R&D industrielle algérienne en comparaison avec


d’autres pays, même les pays émergents, il faut envisager un puissant programme de rupture
afin que l’innovation participe activement à la reconstruction industrielle qui constitue une priorité
nationale. Ce Programme puissant de rupture proposé s’articule autour de 4 axes : Conforter
les structures et instruments existants, Corriger les missions et activités de structures publiques
d’interface et de soutien, Créer un ensemble de lois, structures et instruments d’incitation
complémentaires pour inciter les entreprises à innover et les soutenir dans cette démarche,
Communiquer auprès des acteurs afin qu’ils soient impliquer dans ce processus.

Il convient de préciser le cadre de ce système d’innovation industriel afin d’éviter toute


ambiguïté.
L’innovation provient généralement de l’une ou de l’autre des deux impulsions ;
-une impulsion de type « push » qui a pour origine la recherche. Il s’agit le plus souvent
d’innovations que l’on qualifie de « rupture », la recherche ayant conduit a un nouveau produit
ou un nouveau procédé. Ce type d’innovation est rare mais à caractère diffusant car elle se
traduit en général par des « grappes » d’innovations issues d’une nouvelle technologie (le laser,
les TIC, les matériaux composites, …)
- une impulsion de type « pull » qui a pour origine le marché. L’entreprise industrielle se trouve
confrontée à une attente du marché qu’elle tente de satisfaire en réalisant une innovation, le
plus souvent « incrémentale », c’est-à-dire en améliorant significativement un produit, un
procédé, une organisation.

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Jusqu'à présent un effort important a été consacré par les pouvoirs publics algériens à la
Recherche (loi sur la Recherche scientifique et le développement technologique de 1998, projet
de loi de mai 2007 modifiant la loi de 1998) afin de favoriser notamment l’innovation « push ».
En contrepartie il n’y a pas eu d’effort équivalent pour soutenir l’innovation « pull » qui a pour
origine l’entreprise industrielle. Il ne s’agit pas, en conséquence de dépossédé la recherche de
son rôle important, notamment dans la valorisation des travaux de la recherche, dans la création
de start-up, mais d’apporter un soutien complémentaire aux innovations portées par les
industriels, qui constituent en général près de 90% des innovations et qui permettent à ce
tissu industriel existant d’améliorer sa compétitivité. C’est dans cet esprit qu’il est proposé de
créer l’Agence de l’Innovation Industrielle (ANII), qui aura pour principale mission de soutenir
financièrement les projets portés par les industriels, et qu’il est également proposé de créer un
Crédit d’Impôt Recherche (CIR) dont l’objet est de défiscaliser les travaux ce R&D conduits au
sein des entreprises.

Pourquoi un SNII ?

• L’innovation industrielle constitue un élément structurant de


l’économie nationale, elle est un facteur essentiel de la
compétitivité de l’entreprise
• L’entreprise industrielle constitue le lieu ou se réalise de
l’innovation

• Un effort important a été consacré depuis 1998 à la Recherche


Scientifique
• L’innovation n’a pas connu le même effort, alors qu’elle est au
centre du commerce de produits et de la productivité et de la
qualité de la production

Réhabiliter le parc industriel

Figure 1 – le besoin d’un Système National d’Innovation Industriel

Toutefois, l’expérience montre que les pays les plus innovants sont ceux qui ont réussis à faire
travailler de concert le monde de la Recherche et celui de l’Industrie. Il est donc nécessaire
d’aider les industriels porteurs de projets d’innovation mais aussi de faire en sorte que les
acteurs de l’Industrie et de la Recherche soient simultanément associés dans un projet
d’innovation, d’où le besoin de structures d’interfaces permettant à ces deux mondes d’œuvrer
ensemble sur des projets d’innovation. La Recherche apportant les connaissances scientifiques,
l’entreprise apportant sa connaissance du marché. C’est dans cet esprit que s’inscrit la création
des CTI, dont la mission principale est d’apporter les connaissances scientifiques aux
industriels, en faisant en sorte que ces connaissances issues du monde de la Recherche, soient

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assimilables et transposables dans leur secteur industriel. Dans ces liens entre Recherche et
Industrie, il est clair que le rôle de l’ANVREDET doit être complété afin de soutenir
financièrement les projets de Recherche muultipartenaires impliquant à la fois les laboratoires
publics et les entreprises industrielles et de s’impliquer dans le soutien financier à la création
d’entreprises nouvelles, il est également clair que les expériences de structures d’interfaces
Recherche-Industrie menées au sein des universités doivent se généraliser de manière a
renforcer les relations et établir notamment des conventions de collaboration avec les
entreprises industrielles.

Quel SNII ?

• Un SNII qui favorise l’innovation incrémentale et l’adaptation et la


maîtrise de technologie provenant de l’extérieur de l’entreprise

• Un SNII qui place l’entreprise industrielle au cœur de l’innovation

• Un SNII qui associe les acteurs de l’industrie et de la recherche dans des


projets d’innovation communs

• Un SNII qui prend en compte la dynamique locale de l’innovation

Par des mesures, structures, instruments créés par les pouvoirs publics
qui incitent les entreprise industrielles à innover selon ces lignes
directrices

Figure 2 – Les lignes directrices du Système National d’Innovation Industriel

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III. OBJECTIFS ET ATTENDUS DE L’ETUDE

L’objectif général de la mission est de contribuer à la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie


industrielle.

L’objectif de la mission est de concevoir le programme d’innovation à conduire dans le secteur


industriel et plus précisément le cahier des charges des douze projets identifiés dans l’étude
d’évaluation afin de pouvoir lancer les appels d’offres auprès d’opérateurs qui pourront effectuer
la mise en place opérationnelle.

Prestations demandées :
 Analyse et description des douze projets selon les 4 axes préconisés, à savoir :

- Dans l’axe Conforter, les projets : transformation statutaire et missions dévolues aux CTI, du
CETIM et du CNTC et mise en œuvre d’un service de statistiques industrielles sur la R&D au
MIPI à achever avant fin 2008.
- Dans l’axe Corriger, les projets : Structures d’interface universités-entreprises industrielles,
et réorientation des missions de l’Anvredet à achever avant juin 2009
- Dans l’axe Créer, les projets : loi sur l’innovation (ANII, CTI, CIR, Interfaces,…), à achever
avant fin 2008, crédit impôt recherche et bourses doctorant d’entreprise en début 2009, création
et démarrage opérationnel de l’ANI et des trois CITT fin 2009.
- Dans l’axe Communiquer et impulser, les projets : campagne de sensibilisation des
entreprises, diagnostics Innovation de celles-ci, et communication en direction des compétences
étrangères et leur mobilisation le plus tôt possible.
 Conception des projets :
Etablissement du cahier des charges de chaque projet incluant les objectifs, le
contenu (découpage par lots), le planning et la durée envisagée, les
livrables.
 Mise en place de l’Agence Nationale d’innovation industrielle : profils, mode de
fonctionnement, budget, relation avec ANVREDET, CTI, etc…
 Définition des actions prioritaires de l’Agence d’innovation industrielle
Cette mission a été conduite à la demande du MIPI entre le 20 février 2008 et le 27 février 2008.
Elle a été réalisée par deux experts. Un expert international,, monsieur Pierre Devalan, et un
expert national madame Ghania Graba.

IV. PROGRAMME OPERATIONNEL : PLANNING GENERAL

Le programme d’innovation dans le secteur industriel a été conçu principalement autour des
chantiers suivants :
- L’avant projet de loi sur l’innovation : cette loi doit en effet prévoir l’ensemble des structures

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et instruments à mettre en place par les pouvoirs publics de manière à favoriser l’innovation
dans le secteur industriel.
- Les principaux décrets exécutifs d’application de la loi, en particulier ceux portant sur les
structures telles que l’ANII et les CTI.
- La mise en place de l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle (ANII) : agence de moyen
au cœur du système dont les missions sont de soutenir financièrement les projets proposés
par les industriels, les aides aux CTI, l’insertion de doctorants dans les entreprises, et de
mesurer par un appareil statistique adéquat la R&D et l’innovation dans le secteur industriel.
- La mise en application d’une mesure incitative à la R&D en entreprise : le crédit d’impôt
Recherche (CIR)
- La mise en place de Centres Techniques Industriels (CTI) dans les secteurs industriels
demandeurs de manière à apporter les compétences et moyens mutualisés pour soutenir
l’innovation des entreprises du secteur et améliorer la synergie entre la Recherche et
l’Industrie.
- La mise en œuvre d’un projet permettant de conduire des diagnostics Innovation dans les
entreprises industrielles qui le souhaitent afin de les aider à élaborer leurs choix stratégiques
à moyen terme en matière d’innovation. Ce dernier projet consoliderait en particulier la
synergie entre le système mis en place et les entreprises industrielles.

Il est prévu un programme s’étalant sur 12 mois à partir de la promulgation de la loi ou des
textes réglementaires nécessaires pour mettre en place le système d’innovation industriel.
La réalisation de ces projets implique de considérer deux types d’acteurs :
- d’une part des prestataires qui prennent en charge la maîtrise d’oeuvre des principaux
chantiers (sur la base de cahiers des charges définis dans les chapitres qui suivent) :
Constitution de l’ANII, Constitution des nouveaux CTI, Elaboration des outils et du réseau de
consultants qui auront à mener les diagnostics Innovation.
- D’autre part un bureau recruté pour une mission d’au moins deux ans, afin qu’il assure la
maîtrise d’ouvrage déléguée du MIPI, c’est-à dire représenter le client (MIPI) tout au long du
déroulement des travaux de manière à résoudre les problèmes quotidiens qui se posent
dans le déroulement des opérations.
La figure 1 présente une vision synoptique de ce planning, les détails de chaque chantier ainsi
que les cahiers des charges sont fournis dans le chapitre VII.
Cette figure ne représente pas les projets complémentaires (évolutions des CTI existants, de la
mission de l’ANVREDET, extensions des interfaces universités-industrie) afin de ne pas
surcharger la vision. Ces projets se dérouleront simultanément et sont détaillés dans les
chapitre VIII.

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Synoptique du planning des opérations

T0 T0+3 mois T0+6 mois T0+ 9 mois T0 +12 mois T0+18 mois

Mise en place ANII

Mise en place nouveaux CTI

diagnostics Innovation

Bureau maître d’ouvrage délégué MIPI

Loi sur l’innovation Démarrage Lancement Démarrage Fin des


Opérationnel ANII CIR Opérationnel diagnostics
Décrets Exécutifs(ANII, CTI) (début nouveaux CTI
2009 )

Lancement consultations prestataires

Figure 3 – Synoptique des principales étapes du programme d’innovation

V. AVANT-PROJET DE LOI PORTANT SUR L’INNOVATION


DANS L’INDUSTRIE

Article 1

La présente loi a pour objet d'organiser le système national d'innovation dans le secteur de
l'industrie, dans le cadre de la stratégie industrielle, afin de réhabiliter le parc industriel qui
recèle des potentialités importantes et des possibilités réelles de redéploiement.
Le système national d’innovation industriel se définit comme un ensemble cohérent
d’entreprises, d’institutions, d’organisations en interaction dans le but de réaliser des objectifs à
retombées économiques et sociales.
Dans ce contexte deux aspects majeurs sont à considérer:
- D’une part l’innovation industrielle constitue un élément structurant de l'économie
nationale. Elle permet aux entreprises de se doter des capacités indispensables pour
mieux affronter la compétition nationale et internationale sur les marchés.
- D’autre part l’entreprise industrielle constitue le lieu ou se réalise l’innovation
technologique, du fait qu’elle transforme une invention en un objet technique exploitable
par des utilisateurs dans les conditions requises par le marché. A ce titre, l’entreprise
industrielle doit se situer au coeur du système national d’innovation.

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Article 2

L'État veille à créer un nouvel environnement adéquat pour l'innovation, afin de favoriser le
développement des entreprises existantes, et la création d'entreprises nouvelles, en associant
les acteurs publics (laboratoires d’universités, centres de recherche publics, Centres Techniques
Industriels) et ces entreprises industrielles
Il veille à la mobilisation des moyens humains, techniques et matériels qui permettent
l'appropriation par les entreprises de l'innovation, seule en mesure d'assurer durablement la
compétitivité des entreprises.

Article 3

En général, l'innovation industrielle est entendue (au sens de la présente loi) comme la création
ou la transformation (amélioration) d'un produit, d’un service lié à l’industrie, d’un procédé ou
d'une organisation dans le but de le rendre plus performant.

L'innovation permet de créer de la valeur à partir d’une invention, c’est-a-dire un objet technique
(dispositif ou schéma), venant résoudre de façon nouvelle un problème technique, ou venant
résoudre un problème nouveau.
L’invention devient une innovation lorsque l’industrie est capable de reproduire ou d’utiliser dans
des conditions d’exploitation requises cet objet technique et lorsque les conditions requise par le
marché sont satisfaites, qu’il s’agisse de coût, d’usage, de fiabilité, de reproductibilité,
d’esthétique, et dans le respect des normes et réglementations en vigueur.

Article 4

La politique d’innovation doit être prioritairement, mais non exclusivement, axée sur les filières
porteuses de la politique industrielle qui se situent dans les branches que sont :

- Les industries de transformation des ressources primaires : pétrochimie, engrais, sidérurgie,


matériaux de construction.
- Les industries de filières « amont » pour la production de biens finaux : Industries électrique,
pharmaceutique, agro-alimentaire, mécanique.
- - Les nouvelles industries : Industrie automobile, industrie des TIC, industrie des énergies
renouvelables.

Quelque soit le secteur industriel, les innovations technologiques devront être plus
particulièrement portées sur :

- Le développement de produit ou de procédé réduisant l’impact environnemental


- Le développement de produit, procédés, organisations utilisant les TIC
- Les produits exportables, notamment ceux en direction des pays du sud de l’Algérie.

Article 5

Dans l'entreprise, l'invention est le résultat des ressources consacrées par celle-ci en
recherche/développement (que ces travaux soient internes ou effectués en collaboration avec
des acteurs extérieurs, autre entreprise ou laboratoire public). Cette invention se transforme en
innovation par le fruit d’une collaboration étroite entre la R&D, la production et le marketing,
voire en faisant contribuer l’ensemble des fonctions de l’entreprise ou encore des partenaires
extérieurs.

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Article 6

La dynamique de l’innovation implique d’associer étroitement les différents acteurs dans un


projet d’innovation, les entreprises industrielles par leur connaissance du marché et leur
capacité à transformer une invention en innovation, les laboratoires publics ( et autres
organismes d’appui technologique tels que les centres de recherche publics, les Centres
Techniques Industriels,…)par les connaissances scientifiques, les compétence et les moyens
d’expérimentation ou de simulation qu’ils peuvent apporter.

Article 7

L’innovation provient de deux types d’impulsions :


-une impulsion de type « push » qui a pour origine la recherche. Il s’agit le plus souvent
d’innovations que l’on qualifie de « rupture », la recherche ayant conduit a un nouveau produit
ou un nouveau procédé. Ce type d’innovation est rare mais à caractère diffusant car elle se
traduit en général par des « grappes » d’innovations issues d’une nouvelle technologie, comme
le laser, les TIC et les matériaux composites.
- une impulsion de type « pull » qui a pour origine le marché. L’entreprise industrielle se trouve
confrontée à une attente du marché qu’elle satisfait en réalisant une innovation « incrémentale »
qui améliore significativement un produit, un procédé, une organisation.
La priorité est de favoriser l’innovation incrémentale dans le secteur industriel sans exclure
toutefois l’identification de créneaux dans lesquels les connaissances et l’expérience
accumulées aussi bien à l’université que dans l’industrie donneront lieu à terme à des
innovations de rupture.

Article 8

Le transfert de technologie, entendu comme la capacité à maîtriser et adapter des


technologies produites ailleurs, prend une place prépondérante dans le système d’innovation.

- Le transfert de technologie est un processus qui vise l'acquisition de procédés techniques ou


de ressources technologiques :
-D'un secteur industriel à un autre
-D'un secteur de la recherche publique ou privée vers l'entreprise

- Le transfert de technologie, quelle que soit sa forme, a pour but de permette à l'entreprise de
moderniser ou de transformer son outil de production et d'accroître sa productivité.

- Le transfert de technologie peut provenir de l’investissement étranger direct (IED), comme flux
dynamique de capitaux, de savoir et de savoir-faire, d’information, de marque, de technologie.

Article 9

Le Système National d'Innovation dans l'industrie s’organise autour d'un ensemble de


structures, d'instruments et de mesures coordonnées par l'État qui visent à:
- Favoriser la croissance par l’innovation,
- Établir un environnement propice au développement technologique,

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- Contribuer à la valorisation des produits de la recherche en adéquation avec les attentes du
marché et en conformité aux priorités nationales,
- Élever le niveau technique des entreprises nationales publiques et privées
- Renforcer la compétitivité des entreprises industrielles
- Créer une dynamique locale d'innovation.
- Aider les entreprises et les services liés à l'industrie à convertir les innovations exogènes en
savoir faire pour l'entreprise.
- Impulser par des aides, des incitations financières, des mesures fiscales appropriées, les
capacités endogènes des entreprises qui investissent dans la recherche /développement et
dans des projets d’innovation
- Encourager la mobilité des chercheurs
- Encourager la coopération entre l'université ou les centres de recherche et l'entreprise par
des aides spécifiques ou par l’intégration de doctorants en entreprise
- Encourager l'intégration dans les entreprises, des chercheurs porteurs de projets innovants
- Aider les chercheurs et les inventeurs isolés à créer ou à participer à la création
d'entreprises innovantes.
- Mettre en place les mécanismes de financement au profit des entreprises innovantes.

Article 10

Il est créé une Agence Nationale de l'Innovation Industrielle chargée d'accompagner le


développement industriel et la croissance et de promouvoir et de soutenir la modernisation et
l’innovation industrielle.

À cet effet, l'Agence, est compétente pour :

- - soutenir l’innovation dans les entreprises industrielles notamment dans les entreprises qui
innovent par l’utilisation des TIC et celles qui externalisent leur recherche vers un Centres
Technique, un laboratoire public ou un centre de recherche.
- Soutenir le transfert de technologie
- Apporter une subvention et un abondement aux Centres Techniques Industriels
- Favoriser l’insertion des enseignants chercheurs, des chercheurs et des doctorants dans les
entreprises
- Soutenir les projets multipartenaires proposés dans le cadre d’un technopôle
- Mesurer par voie de statistiques les dépenses de R&D des entreprises industrielles, leur
niveau d’innovation et plus généralement tout critères permettant d’estimer la R&D,
l’innovation et leur évolution dans le secteur industriel.
- Attribuer et gérer des aides à l'innovation aux entreprises industrielles et aux services liés
aux industries et aux organismes de recherche dans le cadre de leur coopération avec les
entreprises.
- Participer à la gestion d'aides à la recherche, à la diffusion de l'innovation et au
développement industriel ;
- Contribuer, dans le cadre d'accords conclus avec les entreprises, établissements ou
services publics, universités ou organismes de recherche, à la mise en valeur des résultats
des travaux de recherche qu'ils accomplissent ;
- Faciliter, en collaboration avec les centres techniques industriels, la mise en valeur des
résultats des travaux de recherche accomplis dans des associations ou entreprises privées,
ou des inventions réalisées par des inventeurs isolés ;
- Conseiller (Assister) les entreprises et faciliter leur accès au conseil pour la conception,
l'organisation et la conduite des projets d'innovation

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- Conseiller (Assister) les établissements financiers dans leurs actions de soutien aux
entreprises innovantes ;
- Contribuer à des actions d'information, de formation ou d'animation susceptibles de favoriser
le développement de l'innovation ;

- Passer des conventions avec des personnes morales nationales ou étrangères intervenant
dans le domaine de l'innovation, de la technologie, de la recherche ou de la propriété
industrielle.

Article 11

L'agence est créée sous la forme d'un établissement public à caractère administratif, placée
sous la tutelle du Ministre chargé de l'Industrie.

Elle est dotée d’un conseil d’administration composé de représentants des ministères
concernés, du secteur financier, du secteur industriel, et de personnalités choisies pour leur
compétence.

Elle est également dotée d’un conseil scientifique, composé de représentants des secteurs
industriels et de la Recherche. Ce conseil est une instance consultative, chargée d’établir la
politique d’innovation de l’Agence et de la soumettre pour approbation au conseil
d’administration.

Article 12

Dans toute branche d'activité où l'intérêt général le commande, il peut être créé par l'autorité
administrative compétente des établissements d'utilité publique, dénommés Centres Techniques
Industriels.

Les Centres Techniques Industriels, par abréviation (CTI ) ont pour objet de promouvoir le
progrès technique dans un secteur professionnel :

- Par la veille technologique, la formulation des besoins technologiques des entreprises,


- Par l’innovation technologique et le transfert de technologie dans les produits et la
production
- Par des partenariats avec les laboratoires publics et centres de recherche afin de disposer
des connaissances scientifiques indispensables aux travaux menés.
- Par la diffusion des connaissances sous forme d’informations, de formations spécialisées
- En participant à l’amélioration de la productivité et de la qualité, notamment par la
normalisation, la certification, des contrôles, analyses, expertises.
- et d’une manière générale à la compétitivité des entreprises dans un objectif de satisfaction
du client.

Ils exercent l’ensemble des missions d’utilité publique, des missions générales pour l’ensemble
de la profession et enfin des missions spécifiques pour une entreprise.
Ils sont créés dans tous les secteurs d'activité industrielle, à l’initiative de l’État ou des
organisations professionnelles.

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Les CTI qui prennent la forme d’un établissement public sont dotés de ressources
conformément aux dispositions prévues à l’article 11. Ils peuvent créer des filiales de droit privé.
Toutefois, afin que les travaux d’intérêt général soit en adéquation avec les besoins des
entreprises du secteur, le conseil d’administration de cet établissement est constitué
majoritairement de représentants issues d’entreprises industrielles et des associations
professionnelles du secteur, le président élu par le conseil d’administration doit être un chef
d’entreprise du secteur.

Les Centres, qui ont pris l’appellation de CTI, mais créés sous un autre statut que celui définit
dans la présente loi (par exemple un statut de droit privé)ne peuvent prétendre qu’aux aides
accordées aux entreprises industrielles.

Article 13

La politique d’innovation favorise l’émergence de pôles régionaux, dénommés Technopôles,


centrés sur une thématique technologique ou industrielle. Ces pôles ont pour but de créer des
liens entre les acteurs locaux que sont les entreprises, centres techniques, universités, centre
de recherche.
Les autorités publiques veillent à l’implantation dans les Technopôles des établissements de
Centres techniques, des délégations régionales de l’Agence Nationale de l’Innovation
Industrielle, des interfaces université-entreprise.

Article 14

Le crédit d’impôt recherche est une mesure financière au profit les entreprises industrielles qui
effectuent une activité de Recherche-développement
Cette mesure autorise l’entreprise à déduire de ses impôts 50% des dépenses consacrées
annuellement aux travaux de Recherche-développement.
Les dépenses éligibles étant constituées par les salaires, les amortissements de matériels, les
frais de fonctionnement et les travaux de Recherche-développement confiés à des laboratoires
publics, des centres de recherche publics ou des centres techniques.
Le plafond des dépenses annuelles est fixé par la loi de finances.

Article 15

Peut prétendre au statut de Jeune Entreprise Innovante toute entreprise industrielle ou de


services liés à l’industrie, quelque soit sa forme juridique qui répond aux critères suivants:
- Répondre à la qualification de petite ou moyenne entreprise, conformément à la législation en
vigueur;
- Existée juridiquement depuis moins de dix ans.
- Réaliser des dépenses de recherche représentant au moins 15 % des charges totales
engagées par l'entreprise au cours de l'exercice ;
- Avoir une activité nouvelle ;

Les dépenses retenues pour l'appréciation de la qualification de JEI, ainsi que leur taux
d'exonération sont fixés par la loi de finances

Article 16

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Sont considérés comme investissements présentant un intérêt particulier pour l'économie
nationale, au sens de l'Ordonnance relative au développement de l'investissement, la création
ou l'aide à la création d'entreprise innovante, à ce titre les entreprises industrielles peuvent
bénéficier d’avantages particuliers pour l’acquisition de matériels directement nécessaires à
l’activité de recherche-développement.

Article 17

La provision pour la recherche et développement, déductible des impôts, peut couvrir la totalité
de l’investissement dédié à des activités de recherche et développement dans les entreprises.
Toutefois cette mesure n’est pas cumulable avec le Crédit d’impôt recherche

Article 18

Les sociétés de capital investissement, qui participe à la création de d'une entreprise innovante,
bénéficient d’une exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq ans.

Article 19

Le taux de remboursement des dépenses de formation professionnelle est de 50%.

Article 19

Les entreprises qui recrutent, pour leurs besoins technologiques, des enseignants chercheurs
ou des chercheurs dans le cadre de projets de recherche sanctionnés par une thèse, bénéficient
d’un soutien égal à 60% du salaire versé, sur la base d’un salaire fixé annuellement par
L’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle.
Ces projets de recherche doivent faire l’objet d’un contrat dûment établi. entre l’entreprise
employeur et l’établissement dont relève l'enseignant chercheur ou le chercheur.

Article 20

Les enseignants chercheurs et les chercheurs peuvent être autorisés à participer à titre
personnel à la création d’entreprises et/ou à la prise de participations dans des entreprises dont
l’objectif est l’exploitation de leurs brevets d’invention ou la valorisation de leurs travaux de
recherche.
Cette autorisation doit être accordée en exécution d’un contrat avec l’établissement dont relève
l’enseignant chercheur ou le chercheur. Toutefois, cette participation ne peut dépasser un délai
de 5 ans, suite auquel l’enseignant chercheur est soit radié de sa fonction pour garder ses
intérêts dans l’entreprise soit réintégré dans son établissement d’origine

Article 24

Les brevets ou inventions résultant d’un contrat avec une entreprise doivent faire l’objet d’une
convention précisant la propriété intellectuelle et les droits d’exploitation des parties.

Les brevets ou inventions qui sont le fait de personnes indépendantes sont leur propriété
personnelle. Ils peuvent bénéficier, après étude de leur dossier d'une aide financière pour le
dépôt du brevet sur le territoire national et pour amorcer l'exploitation de leur brevet et invention
par la fabrication d'un prototype.

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Les laboratoires publics, les Centres Techniques Industriels, les centres de recherche, peuvent
prendre en charge la réalisation des prototypes sur une base contractuelle définie avec les
inventeurs.

VI. CAHIERS DES CHARGES DES PROJETS CONCERNANT


L’ANII, LES CTI À CREER, LES DIAGNOSTIC INNOVATION

VI.1 Cahier des charges de l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle

1. L’innovation et la nouvelle stratégie industrielle en Algérie :


L’innovation est une composante principale de la stratégie industrielle.
L'activité d'innovation est entendue dans son sens large englobant non seulement la production
des technologies nouvelles mais également leur imitation, leur adaptation et leur diffusion.
L'Etat compte intégrer dans sa politique industrielle des programmes mobilisateurs pour
l'innovation technologique.
Le Système National d'Innovation a fait l’objet de deux études récentes intitulées « Evaluation
des politiques et programmes d’innovation dans le secteur industriel »  et « Conception du
programme d’innovation dans le secteur industriel » qui ont conduit à une vision stratégique d’un
système à mettre en place et à des recommandations sur les projets opérationnels à conduire.

Dans ce cadre, l’un des projets consiste à mettre en place une Agence Nationale de l’Innovation
Industrielle (ANII) dont la mission est de soutenir financièrement les projets d’innovation du
secteur industriel, ainsi que les Centres techniques qui viennent en appui de ces projets.

2. Description de l’appel d’offres


 Bénéficiaire : Le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements

 Objectifs globaux et spécifiques :

Objectif général :
L’objectif général de la mission est de contribuer à la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie
industrielle. (voir annexe)
Objectifs spécifiques :
L’objectif de la mission est de mettre en place l’Agence nationale de l’Innovation Industrielle dont
les missions sont de soutenir la R&D et l’Innovation dans les entreprises industrielles et de
mesurer régulièrement leurs évolutions.
Les documents joints en annexe (avant-projet de loi portant innovation industrielle, avant-projet
de décret portant sur l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle) précise les statuts et
prérogatives prévus pour cette agence.
Dans le cas qui intéresse cette étude, à savoir les entreprises industrielles, celles-ci sont au
nombre de 40354 (soit 22% du nombre total d’entreprises algériennes) et représentent un poids
économiques de 5%du PIB en moyenne.

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Toutefois, si l’on veut considérer les entreprises qui ont réellement la capacité d’innover, il faut
considérer les entreprises qui ont au moins 10 salariés, et cette dernière catégorie représente
3762 entreprises industrielles qui se répartissent par secteurs d’activités comme l’indique le
graphique ci-dessous.

Nombre d'entreprises industrielles de 10 salariés et plus

1 000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
-

Figure 4 – répartition sectorielle des entreprises industrielles algériennes de 10 salariés


et plus.

On peut remarquer la prédominance du secteur agroalimentaire, suivi du secteur des industries


sidérurgique- métallurgique-mécanique-électrique (on peut diviser de secteur en deux parts
environ identiques en nombre, d’un côté les industries du travail des métaux et de la mécanique,
d’un autre côté les industries électrique et électronique), viennent ensuite les secteurs des
matériaux de construction, de la chimie, du bois et du papier, du textile et du cuir.
Plus précisément au niveau des missions de cette agence, il s’agirait dans un premier temps
de :
- - soutenir l’innovation dans les entreprises industrielles en subventionnement à hauteur de
50% des dépenses d’un projet d’innovation soumis par une entreprise sur la base d’une
expertise préalable. Cette subvention pouvant être portées à 70% des dépenses dans le cas
d’une innovation incluant l’utilisation des TIC, ou encore dans le cas de travaux extérieurs
confiés à un laboratoire public, un centre de recherche, un centre technique (les deux
mesures n’étant pas cumulables, le taux maximum étant de 70%)

- Se rapprocher du secteur bancaire et des sociétés de capital-risque afin d’offrir une large
palette de services aux entreprises qui veulent développer leurs innovations.

- Soutenir l’adaptation et la maîtrise issues du transfert de technologie en accordant une


subvention à hauteur de 30% des dépenses d’adaptation au contexte de l’entreprise et de
son marché sur la base d’une expertise préalable.

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- Apporter un abondement aux Centres Techniques Industriels (CTI) pour leur ressourcement
(immatériel et matériel) sur la base du montant des prestations de recherche partenariale
réalisées avec les entreprises du secteur (l’abondement n’étant pas éligible pour les
entreprises d’autres secteurs). Cet abondement devrait être égal à 100% de la prestation
facturée à l’entreprise. Apporter également à ces CTI un financement complémentaire sur la
base d’une subvention annuelle de l’ordre de 30% de leur budget pour financer les missions
d’intérêt général du secteur, telles que la veille technologique, les analyses de besoin du
secteur, la normalisation, des études collectives demandées par la profession, le partenariat
scientifique( l’allocation précise de ce financement doit être établie selon un contrat d’objectif
négocié entre le Centre, l’Agence et l’association professionnelle du secteur).

- Soutenir les projets d’innovation multipartenaires proposés dans le cadre d’un Technopôle
labellisé par les pouvoirs publics.

- Favoriser l’insertion de doctorants dans les entreprises en prenant en charge 60% du coût
salarial durant les trois années de la thèse

- Mesurer par voie de statistiques les dépenses de R&D des entreprises industrielles, leur
niveau d’innovation et plus généralement tout critères permettant d’estimer la R&D,
l’innovation et leur évolution dans le secteur industriel.

Cadre envisagé
Afin de mieux cerner le cadre de cette agence il a été prévu de la doter des moyens suivants :
- Au niveau sectoriel, L’ANII devrait disposer de moyens propres pour suivre les CTI. Par
exemple un chargé de mission sectoriel qui aurait en charge le CTI de son secteur . En
particulier, cette personne devrait de négocier un contrat d’objectif tripartite en l’ANII,
l’association professionnelle et le CTI, afin de garantir l’interface entre les besoins de la
profession et les actions du CTI. Cette personne devrait également participer au conseil
d’administration et au comité technique du CTI afin de veiller au respect des orientations du
contrat d’objectifs. Le suivi des grandes entreprises de chaque secteur devrait également
être à la charge de ce chagé de mission.
- Au niveau régional, l’ANI devrait disposer de moyens propres décentralisés dans les
Wilayates, notamment des chargés d’affaires régionaux, pour visiter les PMI, recenser les
projets d’innovation, aider ces PMI à formuler leur projet et à déposer une demande d’aide,
les orienter vers les centres de ressources en R&D pour que ceux-ci puissent apporter les
compétences et moyens nécessaires au projet d’innovation de l’entreprise. Compte-tenu des
études menées il semble que sur les 48 Wilayates, au moins les 11 suivantes pourraient être
pourvues d’une agence de l’ANII : Alger, Oran, Tizi Ouzou, Béjaia, Sétif, Blida, Chlef,
Boumerdes, Constantine, Annaba, Tipaza. Ces 11 Wilayates abritent en effet 55% des PMI
algériennes et semblent les plus dynamiques ayant permis l’émergence de près de 70% de
nouvelles entreprises ces dernières années.
- Au niveau de l’insertion de doctorants dans les entreprises industrielles, un service
spécialisé devrait promouvoir et gérer ce dispositif.
- Il faudrait également prévoir un réseau d’experts pouvant évaluer les projets ( et constituer la
base de données correspondante) qui seraient soumis à une commission d’attribution des
aides qui se réunirait périodiquement pour attribuer celles-ci.
- Enfin, il conviendrait de disposer à l’ANII d’un service de statistique industrielle pouvant

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mesurer sous forme d’enquête annuelle ce que représente la R&D et l’innovation dans
chaque entreprise, et de mesurer également les ressources publiques dépensées
annuellement pour l’innovation industrielle et les résultats obtenus en terme d’évolution du
chiffre d’affaire, de sa part à l’export, des emplois créés, du nombre de nouveaux produits,
du nombre de brevets déposés…

La structure et les fonctions de l’ANII


Conseil Scientifique
Conseil d’administration
et Technique
Direction Générale
Service de statistiques
industrielles
Mesure de la R&D et de
l’innovation dans l’industrie Commission d’attribution des aides

Service de gestion
des doctorants
en entreprise
Directions régionales
Direction centrale
de l’appui sectoriel Chargés d’affaires régionaux:
• assurent les visites de PMI
Chargés de mission sectoriels : • aident les PMI à établir les dossiers d’aide
• assurent les relations avec les CTI publics et • Font appel à des experts extérieurs pour
les grandes entreprises (publics et privées) évaluer les dossiers
• Elaborent les bilans annuels par secteurs et • Présentent les dossier à la commission
les prévisions d’attribution des aides
• procurent un appui aux directions régionales • Elaborent les bilans annuels par région et les
pour la recherche d’un expert ou d’un prévisions
organisme d’appui approprié • aident les acteurs d’un Technopôle labellisé à
• participent à la commission d’attribution des établir et présenter un projet mulitpartenaires
aides d’innovation

Figure 5 – Organigramme envisagé pour l’Agence nationale de l’Innovation Industrielle

Prestations demandées :
Cette prestation se découpe en deux lots :
Lot 1 : Spécifications
- Réaliser une étude permettant de spécifier les moyens humains, matériels et
organisationnels à mettre en place ainsi que le délai de réalisation. Une estimation
des coûts de fonctionnement et des coûts d’attribution des aides devra également
être fournie par le prestataire. Le livrable étant une définition précise des moyens à
mettre en place (y compris la localisation du siège de l’agence et des directions
régionales, les profils des personnels à recruter), le chiffrage de la réalisation, le
chiffrage prévisionnel des coûts en exploitation.

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Lot 2 : Réalisation (le chiffrage de la réalisation sera effectué sur la base de l’étude de
faisabilité)
- Lancer les recherches pour disposer de locaux et choisir les locaux les plus
appropriés en concertation avec le bénéficiaire.
- Recruter le personnel en concertation avec le bénéficiaire.
- Définir l’organisation et les principaux processus de fonctionnement de l’agence.
- Réceptionner les locaux
- Lancer les appels d’offres pour l’acquisition de matériels et logiciels (y compris un
système informatique de gestion des aides financières accordées)
- Former le personnel
- Réceptionner les matériels et logiciels
- Mettre en place une banque d’experts pouvant évaluer les projets d’innovation.

Les travaux devront être réalisés en 6 mois comme l’indique le planning prévisionnel suivant.

Mise en place ANII

T0 T0+ 1 mois T0+ 4 mois T0+6 mois

Spécifications Réception et Achat et réception des matériels


aménagements des locaux
Formation du personnel

Recrutement du personnel
Base de données d’experts

Bureau maître d’ouvrage délégué MIPI

Démarrage Démarrage
prestataire Opérationnel
ANII
Définition des moyens :
Lancement appels d’offres
matériels et recrutements

Figure 6 – Principales étapes de la constitution de l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle


(ANII)

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VI.2 Cahier des charges des CTI à créér

1. L’innovation et la nouvelle stratégie industrielle en Algérie :


L’innovation est une composante principale de la stratégie industrielle.
L'activité d'innovation est entendue dans son sens large englobant non seulement la production
des technologies nouvelles mais également leur imitation, leur adaptation et leur diffusion.
L'Etat compte intégrer dans sa politique industrielle des programmes mobilisateurs pour
l'innovation technologique.
Le Système National d'Innovation a fait l’objet de deux études récentes intitulées « Evaluation
des politiques et programmes d’innovation dans le secteur industriel »  et « Conception du
programme d’innovation dans le secteur industriel » qui ont conduit à une vision stratégique d’un
système à mettre en place et à des recommandations sur les projets opérationnels à conduire.

Dans ce cadre, l’un des projets consiste à mettre en place un Centre Technique Industriel dans
le secteur XXX1.

2. Description de l’appel d’offres


 Bénéficiaire : Le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements

 Objectifs globaux et spécifiques :

Objectif général :
L’objectif général de la mission est de contribuer à la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie
industrielle. (voir annexe)
Objectifs spécifiques :
L’objectif de la mission est de mettre en place le Centre Technique Industriel XXX1 dont la
mission est de promouvoir le progrès technique dans son secteur :

- Par la veille technologique, la formulation des besoins des entreprises,


- Par l’innovation technologique et le transfert de technologie dans les produits et la
production
- Par des partenariats avec les laboratoires publics et centres de recherche afin de disposer
des connaissances scientifiques indispensables aux travaux menés.
- Par la diffusion des connaissances sous forme d’informations, de formations spécialisées
- En participant à l’amélioration de la productivité et de la qualité, notamment par la
normalisation, la certification, des contrôles, analyses, expertises.
- et d’une manière générale à la compétitivité des entreprises dans un objectif de satisfaction
du client.

1
Les études précédemment menées ont montré l’intérêt de créér des CTI dans les secteurs suivants :
- Industries mécaniques et transformation des métaux
- Industries du papier, du plastique et de l’emballage
- Industries agroalimentaires

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Plus particulièrement, en ce qui concerne les missions d’intérêt général qui ont pour but d’aider
les entreprises du secteur à innover les CTI ont trois missions : Anticiper, Innover, Diffuser les
connaissances, comme l’indique la figure ci-dessous :

Les fonctions d’innovation d’un CTI

Missions Activités

• Veille technologique, analyse des besoins et


Anticiper études prospectives sur le secteur
•Recherche de technologies adaptables et
maîtrisables par le secteur

• R&D pré normative et pré-réglementaire


• Etudes collectives demandées par la profession
Innover
• Partenariats avec la recherche scientifique publique
pour l’application des travaux scientifique aux
produits/ procédés du secteur
•co-développement d’innovation avec les entreprises

• Participation aux comités de normalisation


Diffuser • Diffusion des connaissances par différents média :
journées d’information, congrès,revues, site Web.

Figure 7 – Les fonctions d’innovation d’un Centre technique Industriel

Cadre envisagé
Cette opération fait directement suite à la mise en place du système national d’innovation
industrielle qui est précisé dans les documents joints en annexe (avant-projets  : loi portant
innovation industrielle, décret exécutif portant création et statut d’une Agence Nationale de
l’Innovation Industrielle, décret exécutif portant création et statut des centres techniques
industriels).
Prestations demandées :
Cette prestation se découpe en deux lots :
Lot 1 : Spécifications
- Réaliser une étude permettant de spécifier les moyens humains, matériels et
organisationnels à mettre en place, en fonction du besoin exprimé par les industriels du
secteur, ainsi que le délai de réalisation. Le livrable étant une définition précise des moyens
à mettre en place, les spécifications nécessaires pour lancer les appels d’offres pour la

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construction des bâtiments, l’acquisition des matériels et logiciels, la définition des profils
des personnels à recruter, le chiffrage de la réalisation, le chiffrage prévisionnel des coûts en
exploitation. Cette étude sera conduite sous la forme d’enquêtes auprès des industriels du
secteur et de réunions de concertation avec les associations professionnelles concernées.
Cette analyse devra s’appuyer sur les études de faisabilité (jointes en annexe)
précédemment réalisées sur ce Centre Technique Industriel.

Lot 2 : Réalisation (le chiffrage de la réalisation sera effectué sur la base de l’étude d’analyse
des besoins)
- Lancer les appels d’offres pour la construction des bâtiments et l’acquisition des matériels et
logiciels.
- Recruter le personnel en concertation avec le bénéficiaire.
- Réceptionner les locaux
- Mettre en place l’organisation et les principaux processus de fonctionnement du Centre.
- Lancer les appels d’offres pour l’acquisition de matériels et logiciels (y compris un système
de comptabilité analytique permettant de distinguer les comptes liés aux subventions reçues
de ceux liés aux prestations marchandes)
- Former le personnel
- Réceptionner les matériels et logiciels
- Etablir le contrat de programme du Centre pour les trois prochaines années (objectifs,
moyens et indicateurs de résultats associés pour les actions d’intérêt général qui sont
subventionnées, objectifs de recettes/ dépenses pour les actions marchandes)
Les travaux devront être réalisés en 12 mois comme l’indique le planning prévisionnel suivant.

Mise en place d’un CTI

T0 T0+3 mois T0+ 6mois T0+9 mois T0+12 mois

Spécifications Constructions des bâtiments Réception des matériels


et logiciels
Recrutement du personnel
Formation du personnel

Contrat de programme
système de comptabilité analytique

Bureau maître d’ouvrage délégué MIPI

Démarrage Démarrage
prestataire Opérationnel du
CTI

Définition des moyens et Lancement appels


lancement appels d’offres d’offres
pour ces moyens complémentaires

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Figure 8 – Principales étapes de la constitution d’un Centre Technique Industriel
VI.3 Plan de mise en œuvre des diagnostics Innovation

1. L’innovation et la nouvelle stratégie industrielle en Algérie :


L’innovation est une composante principale de la stratégie industrielle.
L'activité d'innovation est entendue dans son sens large englobant non seulement la production
des technologies nouvelles mais également leur imitation, leur adaptation et leur diffusion.
L'Etat compte intégrer dans sa politique industrielle des programmes mobilisateurs pour
l'innovation technologique.
Le Système National d'Innovation a fait l’objet de deux études récentes intitulées « Evaluation
des politiques et programmes d’innovation dans le secteur industriel »  et « Conception du
programme d’innovation dans le secteur industriel » qui ont conduit à une vision stratégique d’un
système à mettre en place et à des recommandations sur les projets opérationnels à conduire.

Dans ce cadre, l’un des projets consiste à mettre en œuvre une action d’accompagnement des
entreprises industrielles afin qu’elles puissent anticiper les mutations technologiques auxquelles
elles auront à faire face.

2. Description de l’appel d’offres


 Bénéficiaire : Le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements

 Objectifs globaux et spécifiques :

Objectif général :
L’objectif général de la mission est de contribuer à la mise en oeuvre de la nouvelle stratégie
industrielle. (voir annexe)
Objectifs spécifiques :
L’objectif de la mission est de mettre au point un projet qui vise à proposer aux PMI un
accompagnement personnalisé (diagnostic Innovation, incluant une phase de promotion et des
journées de restitution) pour leur permettre de mieux appréhender les nouvelles donnes de leurs
marchés, d’adapter leur offre aux exigences sans cesse évolutives des donneurs d’ordres, de
renforcer leur flexibilité et leur compétitivité, d’anticiper les mutations technologiques, afin
d’améliorer leur vision du futur et d’adapter leur champ d’intervention.

Ce diagnostic sera fondé sur 3 thèmes majeurs de réflexion des PMI:


 la stratégie générale de l’entreprise
 l’évolution des métiers et des technologies industrielles
 le développement des Technologies de l’Information et de la Communication.

Il s’agit d’une opération d’ampleur nationale avec des déclinaisons régionales, destinée à
développer un tissu industriel fort sur le territoire et à sensibiliser les chefs d’entreprises au
soutien que peuvent leur apporter les structures et instruments mis en place par le ministère de
l’industrie en faveur de la R&D et l’innovation.

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Cadre envisagé
Cette opération fait directement suite à la mise en place du système national d’innovation
industrielle qui est précisé dans les documents joints en annexe (avant-projets :loi portant
innovation industrielle, décret exécutif portant création et statut d’une Agence Nationale de
l’Innovation Industrielle, décret exécutif portant création et statut des centres techniques
industriels).
Prestations demandées :
Cette prestation se découpe en plusieurs lots :
Lot 1 : organisation de l’opération
- Il s’agit de mettre en place, avec les acteurs que sont les représentants des autorités
publiques (au niveau de l’état et au niveau des Wilayates), des associations patronales et
professionnelles, des représentants de l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle un
comité national de suivi et des comité par Wilaya, de manière a coordonner et suivre
l’opération
Lot 2 : Elaboration d’un diagnostic Innovation
- Réaliser une étude ayant pour but de définir la méthode d’intervention en
entreprise adaptée au contexte des entreprises algériennes: questionnement sur la
stratégie de l’entreprise, ses produits et ses marchés, son évolution récente et ses
perspectives, ses clients et fournisseurs, ses atouts, faiblesses, menaces,
opportunités, positionnement dans les principales filières industrielles, sa situation
vis-à-vis de la R&D et de l’innovation. Examen des pistes d’évolution possibles,
détermination des axes d’innovation.
Lot 3 : Elaboration des études prospectives par filière
- Réalisation d’études prospectives dans les filières porteuses telles que définies par la
stratégie industrielle (CF en annexe l’avant-projet de loi portant innovation dans le
secteur industriel).
Lot 4 : Etablir un réseau de consultants
- Rechercher les consultants locaux pouvant conduire le diagnostic innovation, les
former à la méthode (y compris sur la prospective des filières) et les labelliser en
conséquence.
Lot 5 : Promotion de l’opération
- Définir avec les comités régionaux, les journées d’information à conduire dans les
Wilaya vers les chefs d’entreprises, pour promouvoir et expliquer le déroulement de
l’opération, les sensibiliser aux moyens mis en place par les pouvoirs publics pour
soutenir la R&D et l’innovation dans les entreprises industrielles, et recruter les
entreprises volontaires (à ce stade il faudrait envisage une participation financière de
l’entreprise, même modeste, de façon à ce que le chef d’entreprise se considère bien
impliquer dans le diagnostic).
Lot 6 : Réaliser les diagnostics Innovation dans les entreprises
- Ces diagnostics, de l’ordre de 3 à 5 jours passés dans l’entreprise, seront réalisés
par les consultants labellisés sous le pilotage du comité régional.
Lot 7 : Restitution des résultats

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- Tenir des journées d’information dans les différentes wilayates pour une restitution
commune des résultats (on peut prévoir une journée de restitution pour un groupe de
l’ordre de 10 entreprises diagnostiquées) et recruter les entreprises qui seraient
prêtes à recevoir une aide pour réaliser un projet d’innovation avec le soutien de
l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle.
Les travaux devront s’étaler sur 18 mois comme l’indique le planning prévisionnel suivant.

Diagnostics Innovation

T0 T0+3 mois T0+6 mois T0+9 mois T0+12mois

Mise au point du
diagnostic

Elaboration des études Journées de promotion


prospectives par filière
Réseau de consultants
Diagnostics en entreprise

Démarrage
Démarrage Opérationnel
prestataire des
diagnostics
Lancement Premières
de la journées de
promotion restitution

Figure 9 – Principales étapes de la réalisation des diagnostics Innovation

VII. PROJETS COMPLEMENTAIRES : EVOLUTION DES CTI


EXISTANTS, DE LA MISSION DE L’ANVREDET, CREATION
DES INTERFACES UNIVERSITE-ENTREPRISE

VII 1. Evolution des CTI existants

Deux Centres techniques industriels existent aujourd’hui en Algérie, le CETIM et le CNTC. Le


CETIM, situé à Boumerdes, crée en 1998, est une SPA d’un effectif de 140 personnes, dédié

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aux matériaux de construction, dont les missions et les activités sont très proches de celles d’un
Centre Technique Industriel : veille technologique, contrôles et essais normatifs ou
réglementaires, études spécifiques à la demande d’une entreprise pour améliorer un matériau
ou un procédé ou encore pour effectuer une étude technico-économique d’une exploitation. Ce
centre évolue dans la bonne voie en envisageant la création d’un service de R&D et il a tissé
des liens avec l’université. Le CNTC, également situé à Boumerdes, devenu SPA en 1990, d’un
effectif actuel de 70 personnes, a suivi une voie opposée. A l’origine ce Centre National du
Textile et du Cuir effectuait les activités d’un Centre Technique Industriel pour les professions du
textile et du cuir, le désintérêt des entreprises, de l’Etat et des professions vis-à-vis de ce centre
l’on conduit a changé d’activité en 2000 pour sa survie, il est devenu le Centre National des
Technologies et de Consulting. Il effectue encore quelques activités de contrôle pour le textile et
le cuir, mais la majeure partie de son chiffre d’affaires provient du consulting, notamment pour la
mise à niveau ISO 9000 et plus récemment ISO 14000. Le dirigeant de ce centre est volontaire
pour reconstituer les activités d’un CTI pour les professions du textile et du cuir dans la mesure
où il dispose des moyens financiers pour se redéployer dans ce sens.

Ces Centres peuvent, à notre sens, évoluer selon deux voies :


- Soit ils gardent leur statut de SPA (c’est apparemment le souhait exprimé par le Directeur
Général du CETIM qui travaille pour quelques grandes entreprises de cimenterie) et, dans
ce cas, ils doivent être considérés comme des entreprises industrielles en bénéficiant des
mesures préconisées pour ces entreprises, notamment le crédit d’impôt recherche et le
financement de projets d’innovation soumis à l’ANII.
- Soit ils optent pour le statut préconisé pour les CTI, à savoir un Etablissement Public avec
les aménagements qui ont été proposés plus haut, et dans ce cas ils peuvent prétendre aux
financements publics prévues pour les CTI (le CNTC pourrait évoluer dans ce sens).
Si l’un de ces centres, ou les deux, optent pour le statut d’établissement public, il faudrait alors
procéder à une analyse des besoins du secteur professionnel, comme indiqué au chapitre VI,
puis procéder aux transformations demandées par les secteurs en terme de moyens mutualisés
à mettre en place.

VII 2. Evolution de l’ANVREDET


Cet organisme est concentré sur une approche de valorisation des travaux universitaires
susceptibles de conduire à une innovation, il est actuellement en voie de structuration, mais
encore assez en marge de l’innovation industrielle. Il dispose en effet de nombreux cas de
valorisation potentiels issus de travaux universitaires qui n’ont malheureusement pas abouti à
des innovations sur le marché.
On se trouve ici confronté au problème de la valorisation de la recherche qui pourrait, dans le
cas de l’ANVREDET, être beaucoup plus efficace en favorisant les voies suivantes :
- Lorsque les travaux d’un chercheur public, ou d’une équipe, ont abouti à une invention, le
moyen de transformer cette invention en innovation est de créer les conditions favorables à
la création d’une entreprise nouvelle. Il est rare, à l’expérience, qu’une entreprise existante
s’intéresse, une fois que les travaux sont terminés, à récupérer une invention pour en faire
une innovation.
- Lorsque les industriels s’impliquent dans des travaux de recherche avec les laboratoires
publics, c’est dans le cas où ils décident de réaliser un projet en commun dès le départ.

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Compte-tenu de ces remarques il est préconisé de faire évoluer les missions de l’ANVREDET
selon ces deux voies en la dotant de moyens financiers lui permettant :
- D’aider les projets de création d’entreprises, que ces projets émanent d’inventeurs
indépendants ou de laboratoires universitaires. Il ne s’agit pas de créer des doublons avec
les incubateurs et pépinières mis en place au sein des universités et pour lesquels
l’ANVREDET joue déjà un rôle actif, mais de subventions que l’ANVREDET accordent pour
la mise à disposition des locaux et matériels que l’université met à disposition pour
l’incubateur et pour un fond de démarrage pour la nouvelle entreprise (avance remboursable
plafonnée à 5 millions de Dinards) sur la base d’une expertise préalable.
- De subventionner, à hauteur de 40% des dépenses, les projets de recherche
multipartenaires proposés par au moins deux laboratoires et une entreprise industrielle. Ces
subventions pourraient être accordées dans le cadre d’un appel à propositions annuel, selon
des thématiques définies par un conseil scientifique de l’ANVREDET, et les fonds alloués
aux projets dignes d’intérêt par le conseil scientifique selon des critères définis par ce
conseil.
Le conseil scientifique de l’ANVREDET devrait être constitué de personnalités du monde
académique et du monde industriel à parts égales. Dans le cas ou un membre serait partenaire
d’un projet soumis dans le cadre de l’appel à proposition, il ne devrait pas participer au débat sur
ce projet.

VII 3. Création des interfaces université-industrie.


De manière à développer les liens entre l’université et l’entreprise, il est proposé de créer des
structures interfaces, sous forme de sociétés de droit privé, dont les missions seraient de :

- Gérer les conventions de recherche entre l’université et l’entreprise


- Promouvoir les élèves et doctorants auprès des industriels afin que ceux-ci puissent trouver
un emploi à la sortie des études.
- Assurer les formations spécialisées et la veille technologique demandées par les entreprises
- Accueillir un incubateur pour favoriser la création d’entreprises par les chercheurs

Les locaux et matériels informatiques seraient mis à disposition par l’Université aux jeunes
entreprises pendant deux ans, l’ANVREDET apportant son concours sous forme de subvention
à l’université pour la mise à disposition des locaux et matériels, et de subventions à ces jeunes
entreprises.
Le conseil d’administration de ces sociétés de droit privé devrait être en majorité composé de
représentants de l’université, de représentants de l’ANVREDET, des ministères concernés, ainsi
que de représentants d’entreprises industrielles.
Le capital de ces sociétés de droit privé serait majoritairement détenu par l’université.

VIII. CONCLUSION ET SUITES À DONNER


Il est prévu un programme s’étalant sur 18 mois pour mettre en place le système d’innovation
industriel.

• Ce planning est extrêmement serré, créer une ANII et des CTI sont des opérations

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complexes (métiers particuliers, gestion de projet difficile, l’équipement d’un CTI
nécessite toujours la construction de bâtiments neufs).

• Les premières réalisations pourraient voir le jour 6 mois après le lancement concernant
l’ANII, 4 mois après le lancement concernant les diagnostics innovation, 9 mois après le
lancement concernant le CIR, 1 an après le lancement concernant les CTI,

• La première visibilité par l’industrie de ce système serait en conséquence de l’ordre d’un


an.

Dans ce contexte, afin de faire concrètement avancer le programme il est fortement


souhaitable de :

• Travailler de manière prioritaire au sein de l’administration sur la loi et les décrets

• Faire dès que possible appel à des prestataires qui prendront la maîtrise d’œuvre des
travaux pour l’ANII, les CTI, les diagnostics Innovation Il n’est en effet guère
envisageable de réaliser une telle opération sans l’aide de prestataires connaissant ces
métiers. Il faut donc lancer les pistes pour obtenir une aide (CEE, coopération française,
…) et consulter des prestataires pour ajuster l’estimation et préparer le démarrage

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IX. ANNEXES

ANNEXE 1 : Liste des personnes rencontrées


ENTITE NOM FONCTION
MIPI Mr Rachid MEKSEN Directeur général de la
promotion de la compétitivité
industrielle
UGIP-ARIP Mr. Hocine HADJIAT Consultant
MIPI Mr Mohamed HANNACHE Directeur d’Etudes
MIPI Mr. S. Ahmed-ZAID Directeur des Industries
Sidérurgiques et Métalliques
MIPI Mr. Mustapha HAMOUDI Directeur des Industries
Electriques et des TIC
MIPI Mr BENNEKAA ex Directeur Central de la
R&D au ministère de
l’industrie, impliqué dans les
commissions
intersectorielles (loi sur la
recherche 1998/2002).-
Directeur des Etudes
MIPI Mr Djamel Eddine CHOUKTI Directeur des Industries
Mécaniques et
Métallurgiques
MIPI Mr Madjid MEDJKOUNE Directeur de la Régulation
MIPI Mr Lies MEDJEK Sous Directeur des Centres
Techniques
IANOR Mr Mouloud YOUSFI Directeur général
CDTA Mr Hamid BESSALAH Directeur Général

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ANNEXE 2 : Avant-projet de décret exécutif portant création et fonctionnement de
l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle

Le Président de la République

Vu le rapport du ministre chargé de l’industrie

Vu la constitution notamment ses articles 85- Alinéa 4 et 125- Alinéa 2;

Vu la loi portant innovation dans le secteur industriel

Vu la loi N° 84-17 du 07 juillet 1984, modifiée et complétée, relative aux lois de finances ;

Vu la loi N° 90-21 du 15 août 1990, modifiée et complétée, relative à la comptabilité


publique et l'ensemble des textes pris pour son application ;

Vu la loi N° 99-11 du 15 Ramadhan 1420 correspondant au 23 décembre 1999 portant loi de


finances pour 2000, notamment ses articles 89 et 92 ;

Vu la loi n° 04-21 du 17 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 29 décembre 2004 portant


loi de finances pour 2005, notamment son article 75 ;

Vu la loi N°98-11 du 29 Rabie Ethani 1419 correspondant au 22 août 1998 portant loi
d'orientation et de programme à projection quinquennale sur la recherche scientifique et le
développement technologique 1998- 2002 ;

Vu l'ordonnance n° 75-35 du 29 avril 1975 portant plan comptable national ;


 Vu l'ordonnance n° 95-20 du 19 Safar 1416 correspondant au 17 juillet 1995 relative à la cour
des comptes ;

Vu à la loi n° 88-01 du 12 janvier 1988 portant loi d'orientation sur les entreprises publiques
économiques, notamment ses articles 4 alinéa1, 43 et 44 ;

Vu l’ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001,


relative au développement de l’investissement ;

Vu le décret présidentiel 04-138 du 6 Rabi El Aouel 1425 correspondant au 26 avril 2004 portant
nomination des membres du gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 05-134 du 15 Rabie El Aouel 1426 correspondant au 24 avril 2005


modifiant et complétant le décret exécutif n° 2000-192 du 14 Rabie Ethani 1421 correspondant
au 16 juillet 2000 fixant les modalités de fonctionnement du compte d’affectation spéciale n°
302-102 intitulé “Fonds de promotion de la compétitivité industrielle » ;

Vu le décret exécutif n°96-431 du 19 Rajab 1417 correspondant au 30 novembre 1996 relatif


aux modalités de désignation des commissaires aux comptes dans les établissements publics à
caractère industriel et commercial, centres de recherches et de développement, organismes des

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assurances sociales, offices publics à caractère commercial et les entreprises publiques non
autonome

Décrète :

TITRE I
DENOMINATION - TUTELLE - SIEGE

Art. 1. Le présent décret a pour objet de créer et d’organiser l'Agence nationale de


l'Innovation Industrielle.
Cette agence est un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité
morale et de l'autonomie financière.

Elle est placée sous la tutelle du Ministre chargé de l'Industrie.

Art. 2. L'Agence peut créer des antennes opérationnelles lorsque cela est nécessaire pour
assurer une meilleure exécution de la gestion du programme dont elle est chargée. Celles-ci
peuvent, sur décision du conseil d'administration, couvrir une ou plusieurs wilayas.

Art 3. L’Agence peut créer des filiales pour la réalisation de son objet social, à condition
que celles-ci restent à capitaux publics majoritaires. Elle peut également détenir des
participations dans des sociétés permettant, directement ou indirectement, la mise en œuvre et
la réalisation de ses activités. (impossible à maintenir dans la forme retenu EPA) (a supprimer
à mon avis)

Art 4. Le siège de l'Agence est fixé à Alger.

TITRE II
LES MISSIONS

Art 5. -. Dans le cadre de la politique fixée par le Gouvernement, l'agence a pour mission
de soutenir le développement industriel et la croissance économique par l'aide à l’innovation
dans le secteur de l’industrie.

À cet effet, elle reçoit une subvention de l’Etat pour son fonctionnement et l’attribution des
aides qu’elle accorde dans le cadre du “Fonds de promotion de la compétitivité industrielle" créé
par l'article 92 de la loi de finances pour 2000, complété et modifié 

Art. 6. L'Agence, dans le cadre de ses missions de l’aide à l’innovation dans le secteur
industriel, est compétente pour :

- - soutenir l’innovation dans les entreprises industrielles notamment dans les entreprises qui
innovent par l’utilisation des TIC et celles qui externalisent leur recherche vers un Centres
Technique, un laboratoire public ou un centre de recherche.
- Soutenir le transfert de technologie

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- Apporter une subvention et un abondement aux Centres Techniques Industriels
- Favoriser l’insertion des enseignants chercheurs, des chercheurs et des doctorants dans les
entreprises
- Soutenir les projets multipartenaires proposés dans le cadre d’un technopôle
- Mesurer par voie de statistiques les dépenses de R&D des entreprises industrielles, leur
niveau d’innovation et plus généralement tout critères permettant d’estimer la R&D,
l’innovation et leur évolution dans le secteur industriel.
- Attribuer et gérer des aides à l'innovation aux entreprises industrielles et aux services liés
aux industries et aux organismes de recherche dans le cadre de leur coopération avec les
entreprises.
- Participer à la gestion d'aides à la recherche, à la diffusion de l'innovation et au
développement industriels ;
- Contribuer, dans le cadre d'accords conclus avec les entreprises, établissements ou
services publics, universités ou organismes de recherche, à la mise en valeur des résultats
des travaux de recherche qu'ils accomplissent ;
- Faciliter, en collaboration avec les centres techniques industriels, la mise en valeur des
résultats des travaux de recherche accomplis dans des associations ou entreprises privées,
ou des inventions réalisées par des inventeurs isolés ;
- Conseiller (Assister) les entreprises et faciliter leur accès au conseil pour la conception,
l'organisation et la conduite des projets d'innovation
- Conseiller (Assister) les établissements financiers dans leurs actions de soutien aux
entreprises innovantes ;
- Contribuer à des actions d'information, de formation ou d'animation susceptibles de favoriser
le développement de l'innovation ;

- Passer des conventions avec des personnes morales nationales ou étrangères intervenant
dans le domaine de l'innovation, de la technologie, de la recherche ou de la propriété
industrielle.

TITRE III
ORGANISATION - GESTION - FONCTIONNEMENT

Art. 7. L'Agence est administrée par un conseil d'administration présidé par le


représentant du ministre chargé d l'industrie et dirigée par un directeur général

Chapitre I
Le Conseil d'administration

Art. 8. - Le conseil d'administration est composé :

De représentants de l'Etat :

- Un représentant du ministre chargé de l'industrie ;

- Un représentant du ministre chargé l'enseignement supérieur et de la recherche


scientifique ;

- Un représentant du ministre chargé des petites et moyennes entreprises ;

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- Un représentant du ministre chargé de l'aménagement du territoire ;

- Un représentant du ministre chargé de l’énergie et des mines

- Un représentant du ministre chargé des TIC

- Un représentant du ministre chargé des finances

De personnalités qualifiées :

- Trois membres nommés pour leur compétence, sur proposition du ministre chargé de
l'industrie

Deux représentants des organisations patronales et deux représentants syndicaux

Les représentants des organisations patronales ou professionnelles et des salariés sont


proposés au choix du ministre par les organisations syndicales les plus représentatives,
conformément à la législation en vigueur.

Les membres du conseil d’administration sont nommés pour trois ans. Les mandats des
administrateurs sont renouvelables une fois.

Art. 9. Le conseil d'administration se réunit sur convocation de son président aussi souvent
qu'il est nécessaire et au moins quatre fois par an. Le président fixe l'ordre du jour des séances.

Le directeur général de l'agence et l'agent comptable assistent aux séances avec voix
consultative.

Le conseil d'administration adopte son règlement intérieur.

Le président peut appeler à participer aux séances, avec voix consultative, toute personne
dont il juge la présence utile pour l'étude d'un point particulier de l'ordre du jour.

Le conseil ne peut valablement, délibérer que si la majorité des membres en exercice


assiste à la séance ; les délibérations sont prises à la majorité des voix des membres présents.
En cas de partage égal, la voix du président est prépondérante.

Les membres du conseil reçoivent une indemnité déterminée par arrêté conjoint des
Ministres chargés des Finances et de l'Industrie et de la Restructuration.

Art. 10 . Le conseil d'administration délibère sur les objets suivants :

- Programme des activités et des investissements de l'agence ;

-L'état annuel des prévisions de recettes et de dépenses ;

- Définition des règles générales d'attribution des aides

- Répartition des aides ;

- Approbation du rapport annuel d'activité ;

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- Approbation du compte financier ;

- Fixation et affectation des résultats de l'exercice ;

- Approbation des emprunts ;

- Acceptation ou refus des dons et legs ;

- Régime de recrutement, d'emploi et de rémunération du personnel ;

- Prend toute décision relative aux orientations stratégiques, économiques, financières


ou technologiques du centre ;

- Le conseil peut être consulté par le directeur général ou le ministre chargé de


l’industrie sur toute question de la compétence du centre.

Art. 11. Les délibérations du conseil d'administration ne sont exécutoires qu'après avoir
été approuvées par le ministre chargé de l’industrie.

En l'absence d'opposition, cette approbation est réputée acquise un mois après l'adoption
des délibérations.
Chapitre II
Le Directeur Général

Art. 12 . Le directeur général est nommé, par décret, sur proposition du Ministre Chargé de
l'industrie. Il est mis fin à ses fonctions dans les mêmes formes.

La fonction de directeur général de l'Agence est classée et rémunérée par référence à la


fonction supérieure de l'Etat de directeur général de l'administration centrale du ministère chargé
de l'industrie.

Art. 13. Le directeur général représente l'agence dans tous les actes de la vie civile. Il est
ordonnateur délégué des subventions accordées à l’agence dans le cadre du fonds de
promotion de la compétitivité industrielle.

Il prépare les réunions du conseil d'administration, met en œuvre ses décisions et lui rend
compte de leur exécution. Il exerce la direction des services de l'agence et a, à ce titre, autorité
sur le personnel.

Dans le cadre des règles définies par le conseil d'administration, il a notamment qualité
pour :

- Décider de l'attribution des aides ;

- Engager, liquider et ordonnancer les recettes et les dépenses ;

- Déterminer l'emploi des fonds disponibles et le placement des réserves et procéder aux
acquisitions, aliénations et transferts de valeurs ;

- Passer au nom de l'établissement tous actes et contrats, ainsi que tous marchés de
travaux, de fournitures ou de services ;

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- Prendre toutes mesures conservatoires et, exercer toutes les actions en justice ;

- Engager, gérer et licencier les agents de l'établissement ;.

Art. 14. Le directeur général peut déléguer, sous son contrôle, aux responsables des
antennes, les décisions d'attribution de certaines aides.

Art 15. Les personnels de l’Agence sont régis par les lois, règlements et conventions
applicables aux salariés.
Chapitre III
Le conseil scientifique et technique

Art 16 Le conseil scientifique et technique est composé de:

- De huit représentants des secteurs industriels, qui ont compétence en matière de


recherche/développement.

- De représentants de Centres techniques Industriels

- De quatre représentants de la Recherche scientifique : deux appartenant à des


laboratoires universitaires, deux appartenant à des centres de recherche publics.

- Il est présidé par l’une des personnalités compétentes qui siège au conseil
d’administration

Article 17 Le conseil scientifique et technique est une instance consultative chargée


d’éclairer le conseil d’administration et le directeur général sur toute question relevant de
la politique d’innovation.
Il est tenu informé et donne son avis sur l’activité de l’agence.

Article 18 Le conseil scientifique et technique se réunit deux fois par an, sur convocation
de son président, dans le mois qui précède l’un des quatre conseils d’administration.

TITRE IV

DISPOSITIONS FINANCIERES

Art. 16. - Les ressources de l'agence comprennent notamment :

- Les fonds versés par l'Etat à titre principal ceux du "Fonds de Promotion de la
Compétitivité Industrielle" mais aussi des subventions des fonds qui peuvent intéresser
directement les missions de l’agence.

La liste des fonds concernés et leur taux de participation seront précisés par arrêté
conjoint des ministres chargés des finances et de l’industrie.

Les subventions et abondements ayant pour objet de financer les missions de service
public et d'intérêt général qui sont dévolues aux centres techniques industriels

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- La rémunération des services rendus ;

- Le produit des redevances, notamment de celles qui sont applicables aux inventions,
produits et procédés nouveaux à la réalisation desquels l'agence contribue ;

- Le produit des participations ;

- Les revenus des biens meubles et immeubles de l'agence et le produit de leur aliénation

- Le produit des publications ;

- Le produit des dons et legs ;

- Les produits financiers ;

- Les produits des emprunts.

- Des concours financiers de l'Etat et des collectivités territoriales ou de leurs


établissements publics ;-

- Des aides publiques nationales ou internationales, dans le cadre des programmes


d’appui, de développement durable et/ou de tout autre aide ;

- Tout autre concours financier national ou étranger, conformément à la législation en


vigueur dans ce domaine..

Art. 17. L'agence est soumise au contrôle économique et financier de l'Etat conformément
à la législation et la réglementation en vigueur

Art. 18. L'agent comptable est nommé par arrêté du ministre chargé des finances, après
avis du conseil d'administration. Des agents comptables secondaires peuvent être désignés par
le directeur général sur la proposition de l'agent comptable.

Art 19. L’agence peut être dissoute, dans les formes prévues à l'article 1 er pour sa
création.

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ANNEXE 3 : Avant-projet de décret exécutif portant création et statut des centres
techniques industriels

Vu le rapport du ministre chargé de l’industrie,


Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2),
Vu la loi portant innovation dans l’industrie
Vu, la loi n°98-11 du 29 Rabie Ethani 1419 correspondant au 22 août 1998 portant loi

d'Orientation et de Programme Quinquennale sur la Recherche Scientifique et le

Développement Technologique 1998-2002

Vu l'ordonnance n° 75-35 du 29 avril 1975 portant plan comptable national ;


 Vu l'ordonnance n° 95-20 du 19 Safar 1416 correspondant au 17 juillet 1995 relative à la cour
des comptes ;
Vu à la loi n° 88-01 du 12 janvier 1988 portant loi d'orientation sur les entreprises publiques
économiques, notamment ses articles 4 alinéa1, 43 et 44 ;
Vu l’ordonnance n° 75-59 du 26 septembre 1975, modifiée et complétée, portant code de
commerce ;
Vu l’ordonnance n° 01-04 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001
relative à l’organisation, la gestion et la privatisation des entreprises publiques économiques ;
Vu l’ordonnance n° 01-03 du Aouel Joumada Ethania 1422 correspondant au 20 août 2001,
relative au développement de l’investissement ;
Vu le décret présidentiel n° 04-136 du 29 Safar 1425 correspondant au 19 avril 2004 portant
nomination du Chef du Gouvernement
Vu le décret présidentiel 05-161 du 22 Rabi El Aouel 1426 correspondant au 1er mai 2005
portant nomination des membres du gouvernement ;
Vu le décret exécutif n°96-431 du 19 Rajab 1417 correspondant au 30 novembre 1996 relatif
aux modalités de désignation des commissaires aux comptes dans les établissements publics à
caractère industriel et commercial, centres de recherches et de développement, organismes
des assurances sociales, offices publics à caractère commercial et les entreprises publiques
non autonome

Décrète

Art. 1.
Ce décret a pour objet de fixer le statut des centres techniques industriels.
Les centres techniques industriels, par abréviation (CTI), ont pour objet de promouvoir le
progrès technique, par la recherche scientifique et technologique, de participer à l’amélioration
du rendement, de la qualité et de la production dans l’industrie.
Les centres techniques industriels sont des établissements d’utilité publique.
Ils sont créés par arrêté des ministres chargés de l'industrie et des finances, dans tous les
secteurs d'activité industrielle, à l’initiative de l’Etat ou des organisations professionnelles.

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Art 2.
Les centres techniques industriels sont dotés de la personnalité civile et jouissent de l'autonomie
administrative et financière.
Ils sont soumis au contrôle économique et financier institué par la législation et la réglementation
en vigueur.

Art 3
Les centres techniques peuvent créer des filiales pour la réalisation de leur objet social. Ils
peuvent également détenir des participations dans des sociétés permettant, directement ou
indirectement, la mise en œuvre et la réalisation de leurs activités.
Art. 5
Les centres techniques peuvent créer des agences régionales couvrant une ou plusieurs
wilayas. Un arrêté du ministre chargé de l’industrie détermine, s’il en est besoin les modalités
d’application de cet article.

Art 6
Nonobstant les missions spécifiques à chaque centre, les Centres techniques industriels ont
pour objet de promouvoir le progrès des techniques, de participer à l'amélioration de la
compétitivité des entreprises et à la garantie de la qualité dans l'industrie, de renforcer l’accès
au développement technologique des entreprises.
À cet effet, notamment :
- Ils coordonnent et facilitent les initiatives.;
- Ils exécutent ou font exécuter les travaux de laboratoires et d'ateliers ;
- Ils contribuent à l'établissement des règles permettant le contrôle de la qualité.
- Ils contribuent, dans le cadre d'accords conclus avec des entreprises, établissements ou
services publics, universités ou organismes de recherche, à la mise en valeur des résultats
des travaux de recherche qu'ils accomplissent ;
- Ils facilitent la mise en valeur des résultats des travaux de recherche accomplis dans des
associations ou entreprises privées ou des innovations réalisées par des chercheurs isolés ;
- Ils assistent et accompagnent les entreprises ou facilitent leur accès au conseil pour la
conception, l'organisation et la conduite des projets innovants ;
- Ils conseillent les établissements financiers dans leurs actions de soutien aux entreprises
innovantes ;
- Ils participent à des actions d'information, de formation ou d'animation susceptibles de
favoriser le développement et l'innovation ;
- Ils favorisent l'accès des petites et moyennes entreprises industrielles (PMI) à l'aide
ponctuelle de grands groupes industriels afin de bénéficier de compétences et expertises
diverses ;
- Ils favorisent l'accès des PME à des moyens d'essais, de contrôle, d'études, de laboratoire
et de métrologie ;
- Ils peuvent passer des conventions avec des personnes morales nationales ou étrangères
intervenant dans le domaine de l'innovation, de la technologie, de la recherche ou de la
propriété industrielle.

Les centres techniques industriels sont administrés par un conseil d'administration qui élit un
président parmi les représentants de la profession.
Le directeur général est désigné par le conseil d’administration, parmi les membres de la

profession, après accord du ministre chargé de l’industrie.

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Le directeur est nommé par décret présidentiel, sur proposition du ministre chargé de l’industrie

Art. 7

Le conseil d'administration comprend :


- Un représentant du ministre chargé de l’industrie ;
- Un représentant du ministre chargé des finances ;
- Un représentant du ministre chargé des PME et de l’Artisanat
- Un représentant du ministre chargé de l’agriculture pour le secteur industriel concerné ;
- Un représentant de l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle
- Huit représentants d’organisations patronales et/ou professionnelles et de représentants
d’entreprises choisis dans la profession ;
- Un représentant d’organisations syndicales de salariés ;
- Un scientifique désigné par le ministre chargé de la recherche pour ses compétences dans
le secteur concerné.
Les membres du conseil d'administration sont nommés par arrêté du ministre chargé de
l'industrie.

Art 8

Le conseil d'administration se réunit sur convocation de son président aussi souvent qu'il est
nécessaire et au moins deux fois par an. Le président fixe l'ordre du jour des séances.
Le président est tenu de convoquer le conseil d'administration si la majorité des membres le
demande.
Il peut être convoqué en séance extraordinaire par son président, à la demande du directeur
général.
Les membres du conseil d’administration sont nommés pour trois ans. Les mandats des
administrateurs sont renouvelables une fois. Les membres du conseil d'administration
bénéficient du remboursement des frais effectivement supportés par eux à l'occasion des
réunions du conseil.

Art. 9
Le personnel des centres techniques industriels est régi par les lois, règlements et conventions
applicables aux salariés.

Art. 10
Les ressources des centres techniques industriels comprennent notamment :
- Une subvention allouée par l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle et ayant pour objet
de financer les missions de service public et d'intérêt général qui sont dévolues à ces
organismes sur la base d’un contrat de programme ;
-Un abondement alloué par l’Agence Nationale de l’Innovation Industrielle sur la base des
prestations effectuées pour les entreprises du secteur. Cet abondement est égal au montant de
la prestation effectuée.
- Ces centres bénéficient d’une dotation budgétaire au moment de leur création.
- Les rémunérations pour services rendus ;
- La rémunération des missions qu'ils exercent directement en leur nom propre ou pour compte
de tiers ;
- Les revenus des biens et valeurs leur appartenant ;

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- Les subventions, dons et legs.
- Des concours financiers de l'Etat et des collectivités territoriales ou de leurs établissements
publics ;
- Des aides publiques nationales ou internationales, dans le cadre des programmes d’appui, de
développement durable et/ou de tout autre aide ;
- Tout autre concours financier national ou étranger, conformément à la législation en vigueur
dans ce domaine.

Art. 11
Le conseil d’administration, dès sa constitution,  propose à la nomination le directeur général au
ministre chargé de l’industrie et arrête le règlement intérieur
Sur la base d'un projet soumis par le directeur général, le conseil d'administration :

- Approuve le rapport annuel d'activité ;

- Adopte, à la fin de l’année, le budget prévisionnel et le programme de travail de l’année

suivante ;

- Décide de l’état annuel des prévisions de recettes et de dépenses ;


- Approuve les comptes financiers du Centre et de ses filiales éventuelles;
- Arrête et affecte les résultats de l'exercice ;
- Décide du programme des activités et des investissements du centre ;
- Accepte ou refuse des dons et legs ;
- Décide du régime de recrutement, d'emploi et de rémunération du personnel, dans le cadre de
la convention collective ;
- Prends toute décision relative aux orientations stratégiques, économiques, financières ou
technologiques du centre;
Le conseil peut être consulté par le directeur général ou le ministre chargé de l’industrie sur
toute question de la compétence du centre.

Art. 12
Le directeur général représente le centre dans tous les actes de la vie civile.
Il prépare, en collaboration avec le président du conseil d’administration, les réunions du conseil.
Il met en œuvre ses décisions et lui rend compte de leur exécution. Il exerce la direction des
services du centre et a, à ce titre, autorité sur le personnel.
Conformément aux délibérations du conseil d'administration, il a qualité notamment pour :
- Engager, liquider et ordonnancer les recettes et les dépenses ;
- Passer au nom de l'établissement tout acte et contrat, ainsi que tout marché de travaux, de
fournitures ou de services ;
- Prendre toutes mesures conservatoires et, exercer toutes les actions en justice ;
- Nommer, avec l'accord du conseil d'administration, des ordonnateurs secondaires.
Art. 13.
L'agent comptable est nommé par arrêté du ministre des finances, après avis du conseil
d'administration. Des agents comptables secondaires peuvent être, en cas de nécessité,
désignés par le directeur général sur la proposition de l'agent comptable.

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Art 14
Il est créé un comité technique et scientifique chargé d’éclairer le conseil d’administration et le
directeur général sur toute question relevant de sa compétence.
Il est tenu informé et donne son avis sur l’activité du centre.
Sa composition est fixée par le conseil d'administration, sur proposition du directeur général du
centre, parmi des personnalités compétentes, soit au titre du secteur l'industriel concerné, soit
au titre des usagers.

Art. 15
Il peut être créé des centres techniques industriels interprofessionnels sous la forme de
groupement. Les statuts et les modalités de financement sont fixés par arrêté conjoint des
ministres chargés de l’industrie et des finances.

Art. 16
Tout organisme constitué, sous quelque forme que ce soit, en vue de l'objet fixé à l'article 2 du
présent décret est transformé en centre technique industriel régi par le présent décret

Art. 17
Les centres techniques industriels peuvent être dissous, dans les formes prévues à l'article 1er
pour leur création.

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